L'Heure des Pros (Émission du 25/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Ce qui frappe en écoutant Emmanuel Macron hier soir, c'est l'impuissance que dégage
00:00:07 le chef de l'État.
00:00:09 Impuissance sur l'Arménie et le Haut-Karabagh.
00:00:12 Il condamne l'Azerbaïdjan mais il est tout seul en Europe et dans le monde.
00:00:16 Impuissance sur le Niger.
00:00:18 On rappelle notre ambassadeur et les militaires français au moment où le Niger annonce interdire
00:00:23 le survol de son espace aérien aux avions français.
00:00:27 L'espace aérien du Niger est par ailleurs ouvert à tous les vols nationaux et internationaux
00:00:31 sauf les avions français.
00:00:32 Impuissance sur le pouvoir d'achat.
00:00:35 Emmanuel Macron annonce un chèque de 100 euros par an.
00:00:38 8 euros par mois pour les automobilistes.
00:00:41 A ce niveau de déconnexion, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer.
00:00:44 Il dit aussi vouloir réunir les industriels pour qu'ils baissent leur prix.
00:00:47 Impuissance sur l'énergie et notamment sur l'électrique.
00:00:51 Le président annonce la fin du thermique.
00:00:53 Sauf que l'électrique n'est pas au point.
00:00:55 Je croirais le président qu'en sa propre voiture, qu'en son cortège de sécurité,
00:01:00 qu'en toutes les voitures qui l'accompagnent rouleront à l'électrique.
00:01:03 Pourquoi ? Croyez-vous que ce ne soit pas le cas ? Parce qu'il craigne évidemment
00:01:06 de tomber en panne.
00:01:07 Alors évidemment, sur l'immigration, il a le mérite de dire une phrase claire et forte
00:01:12 "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde".
00:01:14 Michel Rocard l'a dit en 1989, il y a 34 ans.
00:01:17 Bref, tout ça est parlotte, veupieux, communication.
00:01:21 On feint de croire que c'est important mais chacun devine que rien ne changera et
00:01:25 pour cause, sur aucun des sujets, on n'a pas ou on ne se donne pas les moyens.
00:01:32 Il est 9h, Somaïa Labidi.
00:01:35 Le procès du complice présumé du terroriste de Maniambil débute aujourd'hui.
00:01:44 En juin 2016, un couple de policiers était assassiné par un islamiste sous les yeux
00:01:49 de leur enfant, alors âgé de 3 ans.
00:01:51 Depuis ce drame, il n'y a secoué les forces de l'ordre.
00:01:53 De nouvelles mesures encadrent la protection de la vie privée des fonctionnaires de police.
00:01:58 Gabriel Atalala manœuvre face au fléau du harcèlement scolaire.
00:02:02 Le ministre de l'éducation nationale est actuellement en réunion avec les syndicats
00:02:06 enseignants.
00:02:07 Puis cet après-midi, il se rendra à l'académie de Versailles où il doit s'entretenir avec
00:02:11 le nouveau recteur.
00:02:12 L'institution est au cœur de plusieurs polémiques suite à l'envoi de courriers
00:02:16 inappropriés à des familles de parents d'élèves.
00:02:18 Et puis le régime militaire au Niger salue l'annonce du retrait prochain.
00:02:23 Les soldats français déployés dans le pays dans un communiqué, les militaires au pouvoir
00:02:28 parlent d'une nouvelle étape vers la souveraineté.
00:02:30 C'est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du
00:02:35 peuple nigérien.
00:02:36 Nous sommes ce matin avec Georges Fenech, Philippe Guibert, Nathan Devers, Gautier
00:02:41 Lebret et Philippe Bilger.
00:02:45 Je suis sûr que je ne veux pas gapler le président de la République, mais plus le
00:02:53 temps passe, plus en fait, je pense qu'il peut rien faire.
00:02:57 Je pense que tous les sujets que j'ai pris, l'Arménie, ben oui, il condamne, il est
00:03:01 tout seul.
00:03:02 Il est tout seul à condamner.
00:03:03 Qu'est-ce que tu veux faire ? Rien.
00:03:05 Le Niger ? Rien.
00:03:07 En fait, je trouve que c'est de plus en plus terrible d'avoir le sentiment qu'un
00:03:14 président de la République ne peut même plus agir sur le réel.
00:03:16 Je vous assure, moi, c'est un sentiment gris.
00:03:18 J'espère me tromper.
00:03:19 Franchement, je…
00:03:20 C'est ça, la vente à perte.
00:03:21 Proposer une mesure et se faire retoquer par des distributeurs.
00:03:23 Mais il a dit un truc que je n'ai toujours pas compris.
00:03:25 « Je garde la vente à perte comme une menace ».
00:03:28 Oui.
00:03:29 Je n'ai toujours pas compris cette phrase, en fait.
00:03:30 Si vous pouvez me l'expliquer, je vous assure, je n'ai toujours pas compris cette
00:03:33 phrase.
00:03:34 En fait, je crois comprendre, mais je ne suis pas sûr non plus, qu'il dit que si le système
00:03:40 ne marche pas et si les prix sont trop élevés, on finira par appliquer la vente à perte.
00:03:44 Et c'est compliqué de le rendre obligatoire.
00:03:46 Je vous assure, je…
00:03:47 Moi, je suis décontenancé.
00:03:48 Il fera voter une loi.
00:03:49 De toute façon, je suis décontenancé par le président de la République, mais je pense
00:03:52 que lui-même…
00:03:53 Et vous savez qu'à prix coûtant, c'est aussi à perte.
00:03:55 Parce qu'à prix coûtant, c'est le prix du carburant auquel vous l'achetez, de la
00:03:58 livraison, mais pas les salaires.
00:04:00 Ça ne comprend pas le salaire du pompiste et du caissier ou de la caissière.
00:04:03 Donc, on perd de l'argent aussi en vendant à prix coûtant.
00:04:05 Cette affaire de chèque carburant, qui n'est pas un conseiller pour lui dire non seulement
00:04:09 ça ne sert à rien, mais c'est contre-productif d'expliquer aux gens qui ont des soucis
00:04:13 de fin de mois que tu vas leur donner 100 euros par an, c'est-à-dire 8 euros par
00:04:17 mois.
00:04:18 Mais il n'y a pas quelqu'un qui lui dit mais en fait, vous êtes déconnectés, vous
00:04:22 êtes ailleurs.
00:04:23 Vous êtes ailleurs.
00:04:24 100 euros par an, ce n'est pas le problème.
00:04:26 Mais bon, on en parlera tout à l'heure.
00:04:27 Ils sont tombés dans le piège du quoi qu'il en coûte depuis le coronavirus.
00:04:30 Il y a eu cette logique qui s'est créée et ils sont obligés maintenant, du point
00:04:34 de vue de la communication, de donner l'impression qu'il reste toujours quelque chose du quoi
00:04:37 qu'il en coûte, qu'ils réagissent toujours.
00:04:38 Et en même temps, ils ne font rien.
00:04:40 Je pense que le problème était même depuis le début, depuis qu'on a lancé cette logique
00:04:45 magique.
00:04:46 Mais parce qu'Emmanuel Macron, dans toutes les choses, il répond par quoi ? Je donne
00:04:50 de l'argent, je balance, je balance, je balance.
00:04:53 Sauf que les caisses sont vides là maintenant.
00:04:55 Mais c'est le début.
00:04:56 Et c'est le début.
00:04:57 Bref, la manif anti-police.
00:05:02 On en parlera tout à l'heure d'Emmanuel Macron et s'il souhaite venir sur ce plateau.
00:05:05 Ça faisait longtemps.
00:05:07 Sinon, on peut venir.
00:05:08 On peut venir tout à fait.
00:05:10 Mais je vous assure, l'histoire de la voiture électrique.
00:05:13 Pourquoi votre cortège n'est pas en voiture électrique ? On achèterait tous des voitures
00:05:20 électriques si ça marchait.
00:05:22 Les concessionnaires, mais qu'il appelle un concessionnaire, ils rendent les voitures,
00:05:28 les grosses voitures.
00:05:29 La voiture électrique, c'est vrai.
00:05:30 Aujourd'hui, c'est fait pour la ville.
00:05:31 Dès que tu veux faire 500 kilomètres, ça ne marche pas.
00:05:33 C'est des vœux purs.
00:05:35 C'est d'être déconnecté que de dire ça.
00:05:38 Et je vous prends l'exemple, je dirais OK, ça marche.
00:05:42 Mais pourquoi votre cortège, il n'est pas en voiture électrique ?
00:05:44 Ah, il vous répondrait d'hémagogie.
00:05:47 Mais non, parce qu'il a peur de tomber en panne au boulevard du Montparnasse quand il
00:05:52 roule vite.
00:05:53 C'est ça la vérité.
00:05:54 Ils ont peur que boum, il y a un problème.
00:05:56 Qu'est-ce qu'on fait ? C'est le président de la République.
00:05:57 Qu'est-ce qu'il va se passer quand on arrêtera les voitures thermiques ?
00:05:59 On est en train de faire avec l'électrique ce qu'on a fait avec les centrales nucléaires.
00:06:03 L'idéologie, boum.
00:06:04 C'est exactement pareil.
00:06:05 Les thermiques, on est en train de reculer en plus.
00:06:06 2035, à l'échelle européenne, ce n'est pas tenable.
00:06:09 Mais ça n'a pas de sens.
00:06:11 En fait, tu as des gens qui gouvernent qui sont...
00:06:14 Ça n'a pas de sens.
00:06:15 Mais bon, la manif anti-police, vous avez vu ces images absolument terribles.
00:06:20 Je fais juste, quand je parle de déconnexion, pas un mot sur la sécurité hier.
00:06:25 Pas un mot sur la manif anti-police.
00:06:27 Il a fait un interrogé dessus aussi.
00:06:28 C'est l'image la plus forte.
00:06:32 C'est une image qui est traumatisante.
00:06:34 La président de la République qui vient hier soir, il n'y pas un mot.
00:06:36 Les journalistes peuvent lui poser une question là-dessus aussi.
00:06:38 Non, je vous assure.
00:06:40 Franchement, vraiment, je pense qu'on est cul par-dessus tête sur tous les sujets.
00:06:43 Voyons cette séquence.
00:06:45 Cette manif a été un bide.
00:06:46 Mais vous avez vu la...
00:06:50 On est piégé par les images.
00:06:52 La manif a été un bide.
00:06:54 Bon, alors voyons cette séquence.
00:06:56 - Il y a la voiture.
00:07:19 - Il y a la voiture.
00:07:46 - Il y a la voiture.
00:08:14 - Jusqu'à quand on va tolérer ça dans ce pays ?
00:08:29 Jusqu'à quand en fait ?
00:08:31 - C'est des images qui font mal.
00:08:32 - Jusqu'à quand on va tolérer ça ?
00:08:34 - C'est tellement révélateur de la franche d'aujourd'hui.
00:08:37 Je n'avais pas vu les images, mais c'est invraisemblable.
00:08:43 C'est une honte.
00:08:45 Et que le président, vous avez raison, Pascal,
00:08:48 n'ait pas parlé de cet incident qui est tellement révélateur
00:08:52 et emblématique pour le pire de ce qui se passe en France,
00:08:56 je trouve ça invraisemblable.
00:08:58 Et comme le dit Gauthier, les journalistes,
00:09:01 ils n'avaient pas besoin des journalistes, ils pouvaient en parler.
00:09:03 - Mais vous, qui avez une certaine tendresse pour Sandrine Rousseau,
00:09:07 vous devriez repasser quand elle dit, elle s'étonne,
00:09:11 "mais pourquoi le policier a-t-il sorti son arme ?"
00:09:13 - Elle fait pire que ça.
00:09:14 - Tout simplement parce qu'ils étaient en état de légitime défense.
00:09:16 - Elle fait pire que ça.
00:09:17 Elle dit "comment cette voiture s'est-elle retrouvée isolée comme ça ?"
00:09:20 - C'est ça.
00:09:20 - On inverse la culpabilité, c'est de la faute des victimes.
00:09:24 - C'est comme si une jeune femme était violée dans la rue
00:09:26 et qu'on disait pourquoi elle a une jupe.
00:09:27 - Pourquoi elle était dans la rue.
00:09:28 - Pourquoi était-elle...
00:09:29 - Vous vous agressez en chez vous le soir,
00:09:31 pourquoi vous étiez dans la rue la nuit ?
00:09:32 - Alors, regardez le sujet.
00:09:34 Alors, on verra d'ailleurs une image de 2007,
00:09:36 parce que ça, c'est très facile à arrêter.
00:09:38 C'est très facile à arrêter.
00:09:39 C'est-à-dire que vous touchez un policier,
00:09:41 vous avez une peine maximum.
00:09:43 Vous entendez bien ? Maximum.
00:09:46 - Mais vous entendez d'autant plus, mon chef.
00:09:49 - Maximum.
00:09:49 - Vous l'avez dit à tes fronts.
00:09:51 - C'est-à-dire que maximum.
00:09:52 Vous touchez un policier,
00:09:53 c'est Jean-Lac qui attaque une voiture de police.
00:09:56 Moi, je suis...
00:09:57 Vraiment, il faut qu'il sache qu'il peut avoir une peine,
00:10:00 mais maximum.
00:10:02 C'est pas un an, deux ans, ni trois ans.
00:10:03 C'est 20 ans, en fait.
00:10:05 - Mais il n'en a pas de problème.
00:10:07 - C'est 20 ans.
00:10:07 - Le problème est d'avoir des preuves.
00:10:09 - Exactement.
00:10:09 - Tout le monde...
00:10:10 - Le problème est d'avoir des preuves,
00:10:11 puisque la plupart du temps, ils sont couverts.
00:10:13 - Alors, si vous avez des preuves, bien sûr.
00:10:15 Si vous les prenez,
00:10:16 mais croyez-moi, ça sera dissuasif.
00:10:18 Parce que vous, ça ne peut pas vous arriver.
00:10:20 Ça ne peut pas m'arriver.
00:10:20 Ça ne peut pas m'arriver à tous les gens
00:10:22 qui nous écoutent en ce moment.
00:10:23 Mais celui qui attaque une voiture,
00:10:24 il faut qu'il sache qu'il a une peine planchée de 20 ans.
00:10:25 - Il n'a même pas de peine minimum, aujourd'hui.
00:10:27 - 20 ans.
00:10:28 - C'est un scandale, c'est odieux.
00:10:32 C'est au-delà de tout.
00:10:34 Voyons le sujet, si vous voulez.
00:10:35 Mais là encore, comme il faut renverser la table
00:10:38 et changer de logiciel surtout,
00:10:39 bah continuons.
00:10:40 Continuons.
00:10:41 Célia Barotte.
00:10:44 - Après l'attaque d'un établissement bancaire,
00:10:46 aux alentours de 16h30,
00:10:47 lorsque le cortège progressait sur le boulevard de Clichy,
00:10:49 au nord de la capitale,
00:10:51 des individus grimés et cagoulés
00:10:53 ont attaqué à coup de barre de fer un véhicule de police,
00:10:56 avec à l'intérieur quatre agents,
00:10:58 pris au piège.
00:10:59 L'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
00:11:01 et de sortir son arme pour faire reculer les manifestants.
00:11:04 Une réaction réalisée dans les règles,
00:11:06 selon les syndicats de police.
00:11:08 - Le collègue sort son arme,
00:11:10 il a le doigt le long du pontet,
00:11:12 et non, sur sa...
00:11:15 Il ne peut pas tirer, donc tout de suite,
00:11:17 et en plus, il est en position contact.
00:11:21 C'est-à-dire qu'il est en plus de la position contact,
00:11:24 si on écoute bien la vidéo,
00:11:26 le collègue fait des sommations verbales.
00:11:27 - Pour mettre fin à cette violente attaque,
00:11:29 un équipage de la BRAV est intervenu en renfort,
00:11:32 mais trois policiers ont été blessés,
00:11:33 dont deux au cervical.
00:11:35 Grâce à la vidéosurveillance et à l'utilisation des drones,
00:11:38 des individus ont été interpellés
00:11:40 et le parquet a indiqué l'ouverture d'une enquête
00:11:42 pour violences volontaires sur personnes dépositaires
00:11:44 de l'autorité publique,
00:11:46 confiée à la Sûreté territoriale de Paris.
00:11:48 Selon la préfecture de police,
00:11:49 près de 1500 éléments radicaux étaient présents
00:11:52 lors de cette manifestation,
00:11:54 parmi les 9000 manifestants au total à Paris.
00:11:57 - Quelles sont vos trois réactions avant de vous donner la parole ?
00:11:59 D'abord le député Charles Rodwell, qui est député Renaissance.
00:12:03 - Moi, j'ai une inquiétude, c'est que depuis un an,
00:12:05 j'ai peur qu'on s'habitue, voyez, à cette outrance,
00:12:09 à cette violence de l'ultra-gauche
00:12:12 contre cette espèce de haine anti-flic permanente,
00:12:15 pointée du doigt des hommes et des femmes
00:12:17 qui s'engagent tous les jours et toutes les nuits
00:12:18 pour notre sécurité.
00:12:21 - Votre réaction à la présidente de l'association
00:12:23 Femmes des Forces de l'Ordre en colère ?
00:12:26 - On avait, comme je dis souvent, peur pour nos mariés en service,
00:12:29 mais il faut savoir aussi que maintenant,
00:12:30 on a peur pour nous, à la maison.
00:12:33 Il y a vraiment une haine de la police, du policier,
00:12:36 des familles qui montent dangereusement dans ce pays.
00:12:40 J'ai toujours l'impression qu'on attend le drame.
00:12:42 Je me dis à ce rythme-là, moi, j'alerte depuis des mois et des mois.
00:12:46 J'ai peur qu'un jour, une famille de policiers,
00:12:48 un moment, ils baissent à domicile.
00:12:49 Et nos mariés en ont peur aussi.
00:12:51 - Eliott Deval, hier dans les émissions,
00:12:53 ressortait une séquence parallèle entre 2016 et 2023.
00:12:55 Pourquoi elle est intéressante, cette séquence ?
00:12:57 Et vous allez la voir.
00:12:58 Parce que depuis sept ans, on n'a rien fait.
00:13:00 Donc, c'est ça.
00:13:02 Donc, cette séquence, ça, c'est en 2016.
00:13:07 Bon, là, on est en 2023.
00:13:08 Mais on attend quoi ?
00:13:10 On attend quoi, Philippe ?
00:13:12 On attend quoi dans ce pays ?
00:13:13 Moi, je vous assure, c'est...
00:13:14 En fait, c'est terrible, ce qui se passe dans ce pays.
00:13:16 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:13:17 C'est absolument terrible, ce qui se passe dans ce pays.
00:13:19 - Mais Pascal...
00:13:20 - Parce que l'impuissance...
00:13:22 En fait, on ne veut pas résoudre ces problèmes.
00:13:27 On ne veut pas.
00:13:27 - Mais tant qu'on reste dans notre système d'état de droit,
00:13:32 par rapport aux événements dont parlait Eliott Deval
00:13:36 et celui qu'on vient de voir,
00:13:37 on ne changera jamais.
00:13:39 En réalité, il faudrait accepter l'idée
00:13:43 que puisque ces voyous ont été identifiés,
00:13:46 eh bien, on les prenne globalement,
00:13:50 on les fasse passer rapidement,
00:13:52 aujourd'hui ou demain, devant une comparution immédiate
00:13:56 et qu'on les condamne à une peine sévère, exécutée.
00:14:00 Voilà, c'est très grave.
00:14:01 - Ça, c'est compatible avec l'état de droit ?
00:14:03 - Oui, non, mais je veux dire...
00:14:05 - Je ne veux pas une dictature.
00:14:06 - Non, non.
00:14:07 - C'est la responsabilité collective.
00:14:08 - C'est sûr, on a respecté la loi anti-casseur.
00:14:10 - Oui, oui.
00:14:12 - Cassée par le Conseil constitutionnel.
00:14:14 - Ils vont passer quand devant le tribunal ?
00:14:16 Vous pouvez me le dire.
00:14:17 - En fait, c'est effrayant.
00:14:19 Je vous assure, c'est effrayant.
00:14:19 - Dans combien de temps ?
00:14:20 - Ces images, elles sont absolument scandaleuses.
00:14:23 Il y a deux victimes dans ces images.
00:14:25 Bien sûr, les policiers qui sont attaqués.
00:14:28 Deuxièmement, la politique.
00:14:30 Je veux dire, c'est quand même...
00:14:31 Et je suis d'accord avec vous sur un point,
00:14:32 c'est que c'est insupportable de se dire
00:14:34 que depuis une quinzaine d'années,
00:14:35 on voit que dans les manifestations,
00:14:38 il y a de plus en plus de groupuscules violents
00:14:40 qui prennent de la place, une place importante.
00:14:42 Ça veut dire que les cortèges de tête...
00:14:43 - Mais on leur laisse de la place.
00:14:44 - Et pas que en France, en Europe aussi.
00:14:45 - Mais on leur laisse.
00:14:47 - Nathan, on leur laisse prendre la place.
00:14:51 - On leur laisse.
00:14:52 - Puisqu'on ne les combat pas.
00:14:54 - On les connaît en plus.
00:14:55 - C'est ça qui est absolument incroyable.
00:14:58 - On les connaît.
00:14:59 - Il y a plusieurs choses.
00:15:00 Il y a un, c'est des techniques aussi
00:15:03 qui rendent extrêmement difficile l'identification des individus.
00:15:06 Parce qu'à partir du moment où les gens sont cagoulés,
00:15:08 vous ne pouvez pas forcément toujours savoir
00:15:09 qui a fait quoi exactement.
00:15:10 Donc c'est pour ça aussi que souvent,
00:15:12 juridiquement, ils s'en sortent.
00:15:13 Mais deuxièmement, derrière, ce qu'il faut voir,
00:15:14 c'est qu'il y a toute une théorie politique.
00:15:16 Les gens qui agissent ainsi,
00:15:17 ils agissent parce qu'ils sont persuadés
00:15:19 que la seule chose qui fait porter une cause,
00:15:21 c'est la violence.
00:15:22 Et que si on n'est pas violent,
00:15:23 on n'est pas entendu dans l'espace public.
00:15:24 - Vous pensez qu'il y a une cause, vous, Nathan ?
00:15:27 Moi, je pense qu'au contraire,
00:15:29 il y a une dilection pour la violence et pour le désordre.
00:15:32 Je pense que parmi ces voyous
00:15:34 qui s'en prennent à la voiture de police et aux policiers,
00:15:38 il n'y a pas l'ombre d'une idéologie, parfois.
00:15:41 Ils veulent simplement...
00:15:43 - Il y a une responsabilité politique, en tout cas.
00:15:44 - Derrière, il y a une idéologie qui a été écrite
00:15:45 dans un certain nombre de livres.
00:15:47 Le Comité Invisible, ce n'est pas tout à fait
00:15:50 la même chose que les Black Blocs.
00:15:51 Mais en tout cas, c'est des livres qui expliquent très bien,
00:15:54 clairement, explicitement, que selon eux,
00:15:57 la manifestation classique, c'est une manifestation
00:15:59 qui est vouée à l'échec et qui ne fait pas de politique.
00:16:01 Et deuxièmement, parmi les gens qui font ça,
00:16:03 quand il y a des arrestations,
00:16:04 quand il y a des enquêtes journalistiques
00:16:06 qui travaillent sur eux,
00:16:07 on voit bien que ce sont des profils extrêmement divers.
00:16:09 Et que parfois, ce sont des gens qui ont fait de la politique
00:16:11 avant de manière classique, des manifestations classiques
00:16:13 et qui ont viré là-dedans.
00:16:15 - Donc il y a aussi quelque chose.
00:16:16 - Moi, je pense qu'il faut des lois dissuasives
00:16:19 et qu'effectivement, qu'ils sachent que les peines encourues
00:16:23 sont tellement fortes que croyez-moi,
00:16:25 je pense qu'ils n'attaqueront pas une voiture de police.
00:16:29 Parce que quand il y en a un qui aura pris 20 ans,
00:16:33 tu attaques une voiture de police, 20 ans.
00:16:36 - Malheureusement, Pascal, tout démontre
00:16:39 que les peines ne dissuadent pas les moyens.
00:16:42 - Attendez, ceux-là, oui.
00:16:46 Les autres, non.
00:16:47 Il y a certains, je suis d'accord, mais ceux-là, oui.
00:16:49 Parce que ça, ils savent, ils sont en toute impunité.
00:16:52 En fait, c'est des révolutionnaires de salon.
00:16:57 - Il y a une solution juridique dont on discutait hier soir,
00:17:01 Georges, qui consiste à, puisqu'on connaît leur identité,
00:17:07 puisqu'ils sont pour la plupart fichés S,
00:17:09 si je me trompe,
00:17:11 il y a une possibilité, en respectant ce qu'a dit
00:17:14 le Conseil constitutionnel,
00:17:16 d'interdire ces personnes de manifestation
00:17:18 avec possibilité d'un recours juridictionnel.
00:17:21 Ce que tu as indiqué toi-même, Georges.
00:17:23 - Oui, parce que ça avait été retoqué par le Conseil constitutionnel.
00:17:25 - Et le recours juridictionnel permet de lever
00:17:27 la censure du Conseil constitutionnel.
00:17:29 - Absolument, mais pourquoi on ne le fait pas ?
00:17:31 - Ça me semblerait beaucoup plus efficace
00:17:33 que tous les autres discours, parce que vous avez raison
00:17:35 de dire que ça, les peines devraient être plus sévères.
00:17:37 Je suis d'accord avec vous, mais sauf qu'on tombe toujours
00:17:39 sur le problème de la preuve, puisque le principe
00:17:42 des Black Blocs, c'est d'être couverts.
00:17:44 Et donc, c'est pour ça qu'on a beaucoup de difficultés.
00:17:46 - Pardon, Philippe, mais il faudra prévoir.
00:17:48 Je sais pas si vous m'avez traité un peu de derrière-garde hier,
00:17:51 mais il faut prévoir un texte pour rétablir
00:17:54 une responsabilité du groupe collectif.
00:17:57 - Mais ça, c'est cassé par le Conseil.
00:17:58 - Ça s'appelle la loi Anticasseur.
00:17:59 - Mais ça, c'est cassé par le Conseil constitutionnel.
00:18:01 - Mais le Conseil constitutionnel, on le dit sans arrêt.
00:18:04 - Non, ça a été appliqué en France.
00:18:06 - Oui, je sais. - Pas la responsabilité collective.
00:18:07 - Si, ça a été appliqué à la loi Anticasseur.
00:18:09 Elle a vécu, elle a été abrogée à la règle de la gauche.
00:18:11 - Je sais pas pourquoi je dois avoir le recrutement.
00:18:12 - Survention amitié, on a supprimé cette amitié.
00:18:15 - C'était une excellente loi. - C'était une excellente loi.
00:18:17 - Tu as donné la solution juridique avec cette interdiction
00:18:20 de manifester. Pourquoi tu vas chercher une loi Anticasseur
00:18:23 qui a été l'objet d'une brave polémique ?
00:18:27 - Il y aura toujours la question de la peine.
00:18:28 - La dernière a été retoquée.
00:18:29 - Non, l'interdiction de manifester.
00:18:31 - Philippe Guivert ne veut pas changer.
00:18:32 - Non, on ne veut pas changer. - Je viens de vous dire le contraire.
00:18:34 - L'individuation de la peine, c'est majeur.
00:18:36 - On ne peut pas accuser un groupe. - C'est le conseil constitutionnel.
00:18:38 - Mais ce n'est pas le conseil constitutionnel.
00:18:40 - Si, sur la loi. - Mais l'interdiction de manifester
00:18:43 est à la mesure la plus efficace.
00:18:45 - Ce n'est pas prise par le préfet.
00:18:46 - Ce n'est pas prise par le préfet.
00:18:48 - Avec la loi Anticasseur. - Avec la loi juridictionnelle.
00:18:49 - On n'en a pas parlé, mais allez.
00:18:52 - La loi Anticasseur est inefficace et arbitraire.
00:18:55 Vous ne l'avez pas longtemps.
00:18:56 - Non, mais en fait, je le connais par cœur.
00:18:58 Sur tous les sujets, je prends un témoin, les gens qui nous écoutent.
00:19:00 - Je vous prends un témoin, je suis en train de dire le contraire.
00:19:03 - La France est par terre sur tous les sujets.
00:19:05 Philippe Guivert dit, il ne faut rien faire.
00:19:07 - Mais non, ce n'est pas ça.
00:19:08 - Mais c'est que... - Là, il y a un témoin quand je raconte.
00:19:11 - Parce que c'est moi qui ai assumé.
00:19:12 - Je vous prends un témoin, je suis en train de vous dire qu'il y a moyen d'empêcher...
00:19:16 - La loi Anticasseur est excellente.
00:19:17 - Non, elle a posé plein de problèmes dans les années 70.
00:19:19 - Elle est excellente. - Qu'est-ce que vous avez cherché ?
00:19:21 - Qu'est-ce que tu fais au milieu d'un groupe casqué, armé de barbares de fer ?
00:19:25 - Moi, j'ai une question. - T'es responsable.
00:19:27 - Voilà. - Exactement.
00:19:28 - Vous allez chercher une loi qui a été l'objet de plein de polémiques dans les années 70,
00:19:31 qui a été supprimée pendant 20 ans,
00:19:34 qui a été supprimée pendant 20 ans, sans aucune contestation
00:19:38 et sans aucune remise en cause de la droite au pouvoir.
00:19:40 Et vous allez chercher cette loi alors que vous avez un autre moyen,
00:19:43 beaucoup plus efficace.
00:19:44 Vos démarches, cette idéologie, qu'elle n'est pas pragmatique.
00:19:47 - C'est formidable, c'est tout à fait complètement vrai.
00:19:48 - Les législateurs d'Estaing n'étaient pas de fascistes dangereux, que je sache.
00:19:51 - Mais pourquoi ça a été aboli par François Mitterrand ?
00:19:53 Parce que cette loi servait à prendre, notamment des syndicalistes
00:19:57 qui ne participent pas aux actions violentes,
00:19:59 mais la loi anti-casseurs permettait d'arrêter tout le monde d'en croire.
00:20:02 C'est ça, la réalité.
00:20:03 Il y avait eu des tas de débats à la fin des années 60.
00:20:06 On relisait les journaux.
00:20:08 - C'est vrai qu'il y a eu des débats.
00:20:08 - Mais aujourd'hui, on sait.
00:20:10 - Oui, pardon.
00:20:11 - Mais on n'a rien dit sur la France insoumise, quand même,
00:20:13 qui a organisé cette manifestation et qui, avec un discours anti-police,
00:20:17 participe à ce climat de violence.
00:20:18 - Ni sur le syndicat de la magistrature qui était présent.
00:20:21 - Et le PC et le PS ont bien fait de ne pas y aller.
00:20:24 Je pense qu'ils sont contents, ce matin, de ne pas y être allés.
00:20:25 - Et qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:20:26 - Cette manif a été un bide.
00:20:27 C'est quand même la bonne nouvelle, quand même.
00:20:28 - Oui, vous avez raison.
00:20:30 - C'est un bide, cette manif.
00:20:30 - Je partage votre avis.
00:20:31 - Et je vous signale...
00:20:32 - Vous avez parfaitement raison.
00:20:33 - La gauche est en train...
00:20:36 Là-dessus, il y a une gauche qui revient à des positions
00:20:39 qui étaient celles de la gauche traditionnelle,
00:20:41 qui est pas d'être anti-police.
00:20:43 Donc le PS et le PC renouent avec la politique.
00:20:45 Sauf qu'ils sont toujours dans le groupe Nupes.
00:20:47 - Fabien Roussel qui s'est fait comparer à un collabo,
00:20:49 peut-être que ça va lui donner envie de partir pour de bon.
00:20:52 - Bon, écoutons la loi qui encadre l'usage de l'arme,
00:20:56 puisque vous l'avez dit, c'est Sandrine Rousseau
00:20:59 qui a remis en cause cet homme qui sort de sa voiture
00:21:02 pour mettre en joue avec beaucoup de calme, d'ailleurs, cet homme.
00:21:05 Il faut aussi le féliciter parce qu'il a de sang froid.
00:21:08 Écoutez le sujet de Corentin Briau.
00:21:12 Un usage strictement réglementé depuis la loi du 28 février 2017.
00:21:17 Dans l'exercice de leurs fonctions,
00:21:19 et revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs,
00:21:22 les agents de la police nationale et les gendarmes
00:21:24 peuvent faire usage de leurs armes
00:21:26 lorsque des personnes armées menacent leur vie
00:21:28 ou leur intégrité physique ou celle d'autrui.
00:21:30 Autre possibilité, lorsqu'après deux sommations faites à haute voix,
00:21:34 ils ne peuvent défendre autrement les lieux qu'ils occupent
00:21:37 ou les personnes qui leur sont confiées.
00:21:38 Toujours après deux sommations, lorsqu'ils ne peuvent arrêter,
00:21:41 autrement que par l'usage des armes,
00:21:43 des personnes qui cherchent à échapper à leurs gardes
00:21:46 et qui sont susceptibles de perpétrer des violences dans leur fuite.
00:21:49 Enfin, lorsqu'ils ne peuvent immobiliser,
00:21:52 autrement que par l'usage des armes,
00:21:54 des véhicules dont les conducteurs n'obtempèrent pas l'ordre d'arrêt.
00:21:58 Une loi critiquée car elle est soumise à interprétation.
00:22:01 Avant 2017, l'usage de leurs armes par les policiers
00:22:04 n'était régi par aucune loi particulière.
00:22:07 Ils devaient démontrer qu'il s'agissait de légitimes défenses,
00:22:09 ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
00:22:11 - Deux réactions, évidemment.
00:22:13 Le plus dommageable nous dit par exemple Dominique Delamare
00:22:16 sur Twitter dans cet attentat contre les policiers samedi
00:22:19 et la présence du syndicat de la magistrature dans cette manifestation.
00:22:21 "Je n'ai lu aucune publication dénonçant ces actes par les magistrats."
00:22:25 Je ne sais pas si le syndicat peut communiquer.
00:22:27 - Le syndicat fait ce qu'il veut.
00:22:28 - "Je suis sceptique sur le jugement rendu prochainement."
00:22:31 Effectivement, il a raison.
00:22:33 C'est-à-dire que si le magistrat qui juge était lui-même
00:22:37 dans cette manifestation...
00:22:39 - Mais imaginez...
00:22:40 - Contre les violences policières...
00:22:42 - Imaginez que ces magistrats du syndicat de la magistrature
00:22:45 soient amenés à juger ceux qui ont agressé ce véhicule.
00:22:48 - C'est ce que Pascal a dit.
00:22:52 L'idée est importante, quelle vérité...
00:22:56 - C'est un gros problème.
00:22:57 - Imaginez même que ce soit un magistrat qui juge...
00:23:02 Bon, vous m'avez devancé.
00:23:05 - Ah oui.
00:23:06 Non, mais bon, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:23:09 C'est ça qui serait intéressant d'avoir, mais je vous assure,
00:23:12 je ne vais pas dire que je comprends le président de la République.
00:23:15 - Mais à force de ne rien dire ou de dire tout et son contraire...
00:23:21 - Et moi, ce que je trouve vraiment, en dehors des violences,
00:23:24 sur l'état du débat sur la police, ce que je trouve insupportable,
00:23:27 c'est qu'il n'y a que, on le disait hier,
00:23:28 mais qu'il n'y a que des positions binaires de tous les côtés
00:23:31 et que ça empêche totalement d'avoir une réflexion,
00:23:33 comme pour tous les services publics.
00:23:34 - Mais on n'est pas binaire pour vous dire ça ?
00:23:36 Moi, je ne suis pas binaire.
00:23:36 - Non, dans le débat public en général,
00:23:38 vous avez deux types de... - En quoi je suis binaire ?
00:23:39 - Non, mais je ne parle pas de vous. - Et qui est binaire ?
00:23:41 - Je vais le dire.
00:23:42 Je pense qu'il y a deux types de positions dans le débat public.
00:23:44 Il y a une position consistant à dire "la police tue",
00:23:47 "tous les policiers sont des bâtards", le slogan en anglais,
00:23:51 et en face, vous avez une position, automatique, presque d'inverse,
00:23:54 de défense, et c'est normal, de défense des policiers face aux insultes.
00:23:57 Mais ça enlève la possibilité d'une troisième voix.
00:23:59 - Vous ne pouvez pas mettre les deux sur le même plan.
00:24:01 C'est d'une perversité.
00:24:03 - J'en viens à ce que je voulais dire.
00:24:05 - C'est ce type de raisonnement que...
00:24:07 - J'en viens... - C'est ça qui est fou.
00:24:08 - Mais non, mais je n'ai pas fini de dire ce que je voulais dire,
00:24:10 qui est le cas de monsieur.
00:24:10 Et j'en viens à ce que je voulais dire,
00:24:11 c'est que je pense que ça enlève la possibilité d'une troisième voix,
00:24:14 qui est une réflexion critique sur le fonctionnement de toutes les institutions.
00:24:17 Si vous prenez l'état de l'hôpital public,
00:24:19 l'hôpital public va mal,
00:24:20 et c'est très important de pouvoir le dire, par exemple.
00:24:22 Et quand on le dit, il ne faut absolument pas insulter
00:24:24 les soignants, les infirmiers, les médecins qui travaillent,
00:24:26 mais souligner que l'hôpital public va mal.
00:24:28 Je pense que tous les secteurs du service public vont mal, la police comprise.
00:24:32 Et qu'on devrait avoir une réflexion critique avec les policiers,
00:24:35 pas contre eux, pas en les insultant,
00:24:36 mais avec eux, sur les conditions de leur travail,
00:24:38 sur leur rémunération, sur le stress qui est de leur.
00:24:41 - La loi du 28 février 2017, c'est après multe, réflexion qu'on l'a montée cette loi.
00:24:45 - Oui, bien sûr, mais vous avez bien vu que depuis,
00:24:47 les policiers eux-mêmes estiment que leurs conditions de travail ne se sont pas arrangées.
00:24:51 - Pourquoi pas ?
00:24:52 - Donc je pense que c'est cette critique-là qui devrait exister.
00:24:54 - Alors on va marquer une pause,
00:24:55 mais si simplement on adaptait les règles du privé au public,
00:25:00 parce que je le dis tous les matins, dans le privé, ça marche plutôt bien à la police.
00:25:05 Mais dans plein de domaines, oui,
00:25:07 domaine d'excellence, domaine de compétitivité,
00:25:10 domaine de travail, domaine d'état d'esprit.
00:25:13 Bien sûr, oui, bien sûr.
00:25:15 - Ça s'appelle obligation de résultat.
00:25:16 - Je suis désolé de vous le dire, la réponse est oui.
00:25:18 Dans le privé...
00:25:19 - Je ne crois pas ce qu'apporte le privé sur le problème de la police.
00:25:22 Non, mais je suis sans doute...
00:25:24 - Il y a un aspect, par exemple, de l'administratif.
00:25:26 - Non, ce que veut dire Pascal, c'est que l'État est en faillite sur ce domaine régalien.
00:25:30 Il ne réussit sur rien.
00:25:31 - En fait, dans une entreprise, les entreprises privées marchent, que je sache, en France.
00:25:34 - Si vous prenez l'exemple de l'hôpital...
00:25:37 - Mais vous savez, l'hôpital, l'Hôpital, la PHP, il y a 40% d'administratifs à la PHP, première.
00:25:42 Vous savez combien il y a d'administratifs à l'hôpital américain ?
00:25:46 Il y en a trois fois moins.
00:25:47 Comment vous expliquez ça, vous ?
00:25:48 Il y en a un hôpital privé, il y a trois fois moins d'administratifs, ça marche mieux.
00:25:51 Comment vous expliquez ça ?
00:25:52 - Je ne l'explique pas.
00:25:53 - Moi, je vais vous l'expliquer très rapidement.
00:25:55 Je vais vous l'expliquer.
00:25:56 C'est que les syndicats veulent des emplois en plus et des fonctionnaires en plus
00:26:01 et que la gauche a cédé et a fait les 35 heures.
00:26:03 Voilà pourquoi l'hôpital public ne marche pas.
00:26:05 En gros, à France, ouais.
00:26:07 - Ce qu'a pas fait la gauche, et qui a mis le bazar, y compris technocratique, dans l'hôpital,
00:26:12 c'est la tarification à l'acte, en voulant s'inspirer des méthodes du privé et des cliniques privées.
00:26:17 Je vous signale. C'est ça la réforme qu'a mis l'hôpital par terre.
00:26:19 - Fait les 35 heures, mais écoutez, rentrer dans un hôpital,
00:26:23 mais vous prenez que tout ce qui vous arrange, c'est toujours pareil.
00:26:27 - C'est pas ce qui m'arrange, c'est la tarification à l'acte, tous les rapports.
00:26:30 - La bobologie dans les hôpitaux, on prend n'importe qui.
00:26:34 La bobologie, quelqu'un a un petit souci, il arrive à l'hôpital aujourd'hui parce qu'il paye pas.
00:26:38 En fait, tout ça est ridicule.
00:26:40 Faut faire payer les gens, bien sûr, à l'hôpital.
00:26:42 Faut faire payer tout le monde.
00:26:43 Faut revenir à ce qui marchait avant.
00:26:47 - Oui, donc il faut retirer la balle de tarification à l'acte.
00:26:49 - Donc, mais...
00:26:53 C'est lundi. La pause. A tout de suite.
00:26:59 Et 9h32, Sobaya Labidi est là.
00:27:02 - L'État va augmenter sa principale dotation aux collectivités de 220 millions d'euros en 2024.
00:27:11 Une annonce faite par la ministre déléguée Dominique Faure dans une interview à la Gazette des communes.
00:27:16 "Nous mobilisons 100 millions d'euros sur la dotation de solidarité rurale,
00:27:20 90 millions sur la dotation de solidarité urbaine et 30 millions d'euros sur la dotation d'intercommunalité",
00:27:27 a détaillé la ministre.
00:27:30 Le président des stations-services dit non à la vente du carburant à prix coûtant.
00:27:35 Francis Pouce, qui était l'invité de CNews ce matin,
00:27:37 explique que les stations traditionnelles emploient bien plus de salariés que les grandes surfaces.
00:27:42 Conséquence, cette mesure n'est pas plus acceptable que celle de la vente à perte
00:27:47 proposée par le gouvernement la semaine dernière.
00:27:50 Et puis, la Russie a mené une attaque massive contre la région d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine.
00:27:55 Bilan, une civile a été blessée par une onde de choc et de nombreux dégâts sont à déplorer.
00:28:00 De son côté, Moscou affirme avoir abattu plusieurs drones lancés par Kiev.
00:28:04 Les forces russes ciblent régulièrement cette région du sud de l'Ukraine donnant sur la mer Noire,
00:28:09 une zone qui abrite des infrastructures portuaires capitales pour le commerce maritime.
00:28:15 J'allais dire "je salue tous les juifs de France qui nous écoutent", mais non.
00:28:18 Parce que c'est Kipour aujourd'hui.
00:28:20 Alors évidemment, je pense à eux, mais par définition, la télévision n'est pas allumée.
00:28:25 La fête de Kipour a commencé hier soir au coucher du soleil et s'achèvera ce soir.
00:28:29 Dans la religion juive, Yom Kipour est le jour de la repentance et de la réconciliation.
00:28:33 C'est le jour le plus saint de l'année, qui vient après Rosh Hashanah.
00:28:37 On aurait pu d'ailleurs, chaque année je passe la célèbre séquence de Roger Hanin,
00:28:42 qui vient voir celui qui a mis sa famille en difficulté, qui s'appelle Pascal,
00:28:47 qui est joué par Bernard Giraudot.
00:28:49 Et il lui dit "t'as rien à craindre aujourd'hui".
00:28:51 Et boum !
00:28:53 Tous les juifs pardonnent aujourd'hui.
00:28:56 Tu te rends compte de la chance que t'as Pascal ?
00:28:58 Rien t'arrive.
00:28:59 À ce moment-là, il sort son flingue "tous les juifs pardonnent sauf moi".
00:29:02 Et c'est rébombé tout, évidemment, c'est une scène.
00:29:05 Bon, la journée est passée à la synagogue, aujourd'hui, souvent, où cinq offices se succèdent.
00:29:09 Cette fête se caractérise par un jeûne de 25 heures,
00:29:12 censé accompagner le fidèle dans l'expiation de ses fautes.
00:29:15 Ce soir, le jeûne sera rompu et célébré avec un repas festif.
00:29:18 Et la tradition presqu'également de ne pas travailler, de ne pas se laver,
00:29:23 de ne pas avoir de relations sexuelles, de ne pas s'enduire le corps de crème et de lotion
00:29:26 et de ne pas porter des chaussures en cuir, en fait, de ne rien faire et même pas allumer la lumière.
00:29:31 Donc, c'est une fête, c'est la fête la plus importante de l'année.
00:29:39 On va parler de Mani en ville, puisque, vous le savez,
00:29:42 c'est aujourd'hui que va s'ouvrir ce procès avec ces policiers qui avaient été tués.
00:29:48 Il y a ce couple de policiers qui avaient été tués.
00:29:50 Je vous propose de voir le sujet de Célia Barrett.
00:29:55 - Mise en examen et placée en détention provisoire depuis 2017.
00:30:01 Mohamed Lamina Berrouz va être jugé pour complicité d'assassinat
00:30:04 sur personne dépositaire de l'autorité publique,
00:30:07 complicité de séquestration et association de malfaiteurs
00:30:10 en relation avec une entreprise terroriste.
00:30:12 A l'époque, Larossi Abala avait publié cette vidéo de revendication depuis l'ordinateur du couple.
00:30:18 Et l'ADN de Mohamed Lamina Berrouz a été retrouvé sur le repose-poignet de cet ordinateur.
00:30:23 Pour l'accusation, il n'y a donc aucun doute sur sa culpabilité.
00:30:27 - Il n'y a aucune possibilité scientifique raisonnable que cet ADN soit arrivé
00:30:33 autrement que par un contact direct.
00:30:35 La théorie de la défense, qui serait un transfert d'ADN,
00:30:38 est battue en brèche par les expertises.
00:30:41 La brouse était face à cet ordinateur, dans cette maison,
00:30:44 aux côtés de Larossi Abala et qu'il a participé à ce crime atroce.
00:30:47 Du côté de la défense, cette trace d'ADN isolée n'est pas suffisante
00:30:51 pour confirmer la présence de Mohamed Lamina Berrouz à Magnanville.
00:30:54 - Ça a été retrouvé sur l'ordinateur.
00:30:55 Il n'y a aucun élément qui suggère que c'est lui qui l'a actionné.
00:30:58 Il n'y a aucun élément qui suggère qu'il s'en serait lui-même servi.
00:31:02 Et puis, tous les éléments extrinsèques, c'est notamment les différents témoignages
00:31:07 de personnes qui étaient présentes, notamment dans l'enquête de flagrance,
00:31:10 où personne ne voit une deuxième personne.
00:31:13 Et de la même manière, personne ne voit aussi le véhicule de M. Berrouz.
00:31:17 Mohamed Lamina Berrouz encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:31:21 Ses avocats vont plaider l'acquittement.
00:31:24 - Drôle de stratégie.
00:31:26 - Ce double...
00:31:27 - Déjà, parfait reportage où on donne la parole
00:31:31 dans une parfaite contradiction aux deux avocats.
00:31:34 Ça, c'est très appréciable.
00:31:36 Ce n'est pas souvent le cas.
00:31:38 - Ah, je fais la parole contradictoire, c'est le bavard du travail journalistique quand même.
00:31:43 - Ah oui, mais Pascal, j'ai vu des reportages parfois
00:31:47 où on donne un point de vue à un avocat et pas à l'autre.
00:31:51 Donc je suis content.
00:31:53 - Ce double assassinat de couple de policiers à leur domicile,
00:31:58 sous les yeux de leur enfant de 3 ans,
00:32:01 qui ne viendra pas témoigner d'ailleurs, il a 11 ans aujourd'hui,
00:32:04 a été un moment de bascule pour toute la police française.
00:32:09 L'auteur a été neutralisé, comme on dit, il a été abattu par le RAID.
00:32:12 Il reste ce présumé complice, parce qu'il y a effectivement une trace d'ADN
00:32:19 et ça va être tout l'objet de ce procès qui va durer jusqu'au 10 octobre.
00:32:22 La preuve, la preuve est à la charge de l'accusation.
00:32:25 L'accusation a démontré effectivement la participation de ce complice
00:32:29 et sa présence dans cet appartement.
00:32:31 Saigné par la défense, maintenant il faut s'en remettre,
00:32:34 je dirais à la sagesse des cinq magistrats de la cour de scie spécialisée
00:32:38 qui vont devoir apprécier la valeur probante qui est rapportée par l'instruction.
00:32:43 - C'est pas juré populaire.
00:32:44 - Non, il n'y a que cinq magistrats professionnels.
00:32:46 Parce qu'a priori, les jugements sont souvent plus rudes
00:32:50 dans ces cas-là, avec les magistrats professionnels, dans ce type d'affaires.
00:32:53 - Oui, c'est vrai.
00:32:54 Je vous propose de revenir sur les circonstances de cet assassinat,
00:32:57 parce qu'effectivement, il y a quelques années, c'était le 11 décembre 2017.
00:33:03 Peut-être avez-vous oublié, vous disiez,
00:33:06 cet homme était sans doute présent sur les lieux du drame.
00:33:10 - C'est la thèse de l'accusation.
00:33:11 - La thèse de l'accusation.
00:33:12 Et je vous propose de voir le sujet de Célia Barotte à nouveau.
00:33:16 Après avoir poignardé Jean-Baptiste Salvin, le terroriste,
00:33:20 Larocie Abala se retranche au domicile des policiers.
00:33:23 Il garde en otage Jessica Schneider et l'enfant du couple au premier étage du pavillon.
00:33:28 Des contacts de renseignement sont établis
00:33:30 et deux colonnes d'assaut du RED sont mobilisées pour sauver les victimes.
00:33:33 - L'idée, c'était de faire un assaut en partant du bas et monter vers le haut, vers l'étage.
00:33:40 Et de faire une diversion en grenadant à travers les fenêtres du haut.
00:33:45 J'ai donné l'autorisation de grenader, mais de grenader à vue, au rez-de-chaussée et à main,
00:33:51 et non pas avec des lanceurs de grenades qui sont beaucoup moins précis
00:33:56 et surtout à vue pour ne blesser personne.
00:33:58 Une fois l'assaut donné, les équipes du RED découvrent le corps sans vie de la fonctionnaire de police.
00:34:03 L'enfant de 3 ans est lui, sain et sauf.
00:34:05 Il est confié au médecin du RED, accompagné par un voisin
00:34:09 et ami policier de la famille, surnommé Canard.
00:34:12 - Le premier suivi psychologique, c'est Canard qui l'a fait.
00:34:14 Il avait vraiment cette intelligence humaine.
00:34:16 Donc ce petit moment qui a dû durer 2 minutes dans l'ambulance,
00:34:20 c'était des mots très simples.
00:34:23 Il sort de l'enfer et de voir cette petite tête blonde avec son petit sourire, c'est juste magique.
00:34:29 7 ans après, malgré ce procès, la famille de Jean-Baptiste Salvin est consciente
00:34:34 qu'elle n'aura pas encore toutes les réponses à ses questions.
00:34:38 - Le procès donc qui va être...
00:34:40 - Mais c'est vrai, cette atrocité a créé un changement radical d'état d'esprit
00:34:49 chez les fonctionnaires de police qui ont vu dans leur quotidienneté la plus intime,
00:34:56 le terrorisme s'investir.
00:34:59 Et à partir de là, ça a changé radicalement l'état d'esprit des fonctionnaires de police.
00:35:05 - C'est la première fois en France que des policiers ont été tués en dehors de leur service à leur domicile.
00:35:09 - Absolument.
00:35:10 - D'où effectivement ce moment bascule.
00:35:15 - Il faut se resituer dans le contexte, on est 7 mois après les attentats du Bataclan
00:35:19 et on est un mois avant l'attentat de Nice.
00:35:22 On est dans une période où la France est particulièrement meurtrie par le terrorisme.
00:35:27 - On rappelle que des traces d'ADN de Mohamed Lamide à Bérouze
00:35:31 ont été retrouvées sur le repos poignet de l'ordinateur du couple
00:35:35 utilisé pour la revendication de l'assassinat des deux policiers.
00:35:39 - Et la défense ?
00:35:40 - Ça prouve au moins qu'il était là.
00:35:42 - Non, la défense dit que...
00:35:43 - Oui, non, mais la défense, d'accord, j'ai entendu ce qu'elle a dit,
00:35:47 mais pour moi, ça veut dire qu'il y avait l'après-temps.
00:35:52 - C'est quand même très difficile.
00:35:53 - La défense explique que les deux hommes se connaissaient très bien,
00:35:57 ils ont retrouvé beaucoup d'ADN de cet individu
00:36:00 dans le véhicule de l'auteur qui a été abattu
00:36:03 et disent que c'est un ADN de contamination,
00:36:06 ce qui théoriquement n'est pas impossible.
00:36:08 - C'est quoi un ADN de contamination ?
00:36:09 - C'est-à-dire qu'un ADN va se balader, je dirais,
00:36:12 transporté d'un endroit à un autre sans que ce soit l'individu en question.
00:36:16 Il a laissé son ADN dans la voiture, par exemple, de l'auteur,
00:36:19 l'auteur a touché le siège, il a pris de l'ADN
00:36:22 et il l'a emmené dans l'appartement.
00:36:23 Voilà, c'est ça un ADN.
00:36:24 - C'est une autre personne.
00:36:25 - Un moyen de transfert, en fait.
00:36:27 - Un personne qui prend ton ADN.
00:36:30 - Oui, par exemple, on se serre la main ce matin,
00:36:32 tu as ton ADN sur ta main, tu vas commettre un crime,
00:36:36 on va venir me chercher.
00:36:37 - Je ne le ferai pas.
00:36:38 - Mais encore une fois, laissons le débat se dérouler
00:36:41 parce que l'accusation n'a pas que cet élément-là.
00:36:44 Il y a d'autres éléments qui viennent se greffer.
00:36:46 - Bon, votre livre "L'Ensauvagement" est plutôt aujourd'hui à certains succès.
00:36:51 - Et alors ?
00:36:53 - Parce que j'étais plutôt gentil en vous disant ça.
00:36:57 Le sujet est grave et dramatique,
00:37:00 mais pour vous dire que ces sujets sont dans la société française.
00:37:03 - Mais vous savez pourquoi ?
00:37:04 - Mais je voulais vous montrer simplement une mère de famille
00:37:05 qui a insulté et giflé un élève.
00:37:07 Et ça participe évidemment dans cet ensauvagement et dans cette société.
00:37:12 Alors par rapport à ça, il y a toujours deux manières de penser.
00:37:15 Soit on dit que ça a toujours existé et il n'y avait pas de réseaux sociaux
00:37:18 et on ne le savait pas.
00:37:19 Est-ce que des parents giflaient des enfants
00:37:22 qui harcelaient leur fils ou leur fille ?
00:37:24 C'est ce qui va se passer là.
00:37:26 Soit on dit que c'est tout à fait nouveau dans la société française.
00:37:28 Alors on en parle après avoir vu le sujet.
00:37:30 À l'instant, c'est une mère qui a agressé un jeune écolier
00:37:36 parce que ce jeune écolier harcelait sa fille, je crois.
00:37:40 - Oui.
00:37:41 Nous sommes le mercredi 20 septembre,
00:37:44 à la mi-journée à proximité d'un collège dans le Val-de-Marthe.
00:37:48 Une mère de famille interpelle un jeune adolescent de 10 ans,
00:37:50 élève du même collège que son fils,
00:37:53 et l'accuse d'avoir été violent avec lui.
00:37:55 L'adolescent nie, la mère le gifle plusieurs fois.
00:37:58 Elle le force ensuite à se mettre à genoux.
00:38:00 - On t'excuse !
00:38:01 - Tu t'excuses !
00:38:02 - Pardon !
00:38:03 La maman commence à l'insulter
00:38:04 et le menacer devant un groupe de personnes qui filment la scène.
00:38:08 Elle oblige même son fils à gifler la victime.
00:38:10 - Je reviens, c'est moi qui te m'amène devant tout le collège.
00:38:13 La femme est interpellée le lendemain,
00:38:15 après qu'une plainte ait été déposée à son encontre par les parents
00:38:18 pour violence sur mineurs de 15 ans,
00:38:20 une provocation directe d'un mineur à commettre un délit et injure raciale.
00:38:24 La mère de famille est inconnue des services de police.
00:38:27 - Évidemment qu'on ne fait pas justice soi-même.
00:38:29 - À ma connaissance, c'est la première fois
00:38:32 qu'on voit une telle péripétie se produire.
00:38:35 Mais elles vont s'aggraver à partir du moment
00:38:39 où il y a une multitude de transgressions, d'indélicatesse
00:38:44 qui sont commises sans être non seulement connues,
00:38:48 mais aussi poursuivies et condamnées.
00:38:50 De plus en plus, on va voir des vagues de cette nature.
00:38:53 - Ce que vous dites est dangereux.
00:38:55 Vous dites que les gens vont se faire justice.
00:38:57 - C'est une évidence, mais on le constate tous les jours.
00:39:01 - Ce qui est choquant, c'est la préméditation,
00:39:04 la mise en scène de cette femme.
00:39:06 Elle agit, elle perd ses esprits,
00:39:09 mais elle agit avec sang-froid, avec une humiliation.
00:39:12 On met le gamin à genoux devant tout le monde,
00:39:15 on lui enlève ses lunettes, on le gifle.
00:39:17 C'est ça qui est...
00:39:19 On voit qu'il y a un déroulement qui a été pensé, prémédité.
00:39:23 - Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:39:25 Je pense que ce phénomène a toujours existé.
00:39:27 Je suis d'abord assez étonné du fait
00:39:29 qu'on parle beaucoup du harcèlement en ce moment en scolaire,
00:39:31 comme si c'était quelque chose qui venait d'apparaître
00:39:34 il y a six mois ou un an.
00:39:36 Le harcèlement scolaire est aussi vieux que l'école.
00:39:38 Il peut changer de modalité.
00:39:40 À l'époque où il y avait beaucoup d'internats,
00:39:42 avec les réseaux sociaux, ça prend une forme différente.
00:39:44 Mais enfin, le harcèlement a toujours existé.
00:39:46 Des parents qui peuvent vouloir faire justice pour leur enfant
00:39:49 eux-mêmes en allant à la sortie de l'école,
00:39:51 ou des grands frères, ça a toujours existé.
00:39:53 Et qui estiment qu'ils sont prêts à tout pour défendre leur enfant.
00:39:56 Oui, quand même, ce rapport-là, c'est presque un cliché.
00:39:59 - Vous connaissez des témoins, par exemple,
00:40:01 quand vous étiez dans les classes, au collège ou au lycée,
00:40:03 d'un élève qui aurait été harcelé, moqué régulièrement ?
00:40:06 - Je pense que tout le monde l'a été, non ?
00:40:09 - Oui, quand même.
00:40:11 - Et puis, on dit que la nouveauté, c'est que les réseaux sociaux,
00:40:14 ça fait qu'on peut être harcelé tout le temps et partout, c'est vrai.
00:40:17 - Des gentils harcèlements.
00:40:19 - Ah oui ?
00:40:20 - Des gentils harcèlements, c'est tenté.
00:40:22 C'était pas...
00:40:24 A l'aune, je vais le dire différemment,
00:40:26 à l'aune de ce qui se passe aujourd'hui,
00:40:28 ça n'a rien à voir.
00:40:30 - A notre époque, il y avait le bisuitage.
00:40:32 - C'était des choses qui pouvaient...
00:40:34 - Le bisuitage, qui a été interdit par la loi.
00:40:36 - Qui pouvaient être humiliants, quand même.
00:40:38 - Oui, c'est pour ça que je retire quand même le mot.
00:40:41 - Aujourd'hui, tout paraît tellement, comment dire,
00:40:44 avoir monté d'un cran,
00:40:46 qu'on se dit, à l'époque,
00:40:48 celui dont on se moquait,
00:40:50 c'était pas exactement la même chose.
00:40:53 Tant est qu'on ait été témoin, ou que vous ayez été témoin...
00:40:56 - Ça existait, Nathan, mais c'était...
00:40:59 Ça n'était pas, me semble-t-il, systémique.
00:41:02 Moi, j'ai connu, dans mes années au collège,
00:41:05 de malheureux enfants qui étaient victimes de cela,
00:41:09 et généralement, la nature humaine
00:41:12 fait qu'on s'attaque aux faiblesses.
00:41:14 C'est évident.
00:41:15 - Alors, après, on n'est pas de la même génération,
00:41:17 entre vous et Nathan et moi.
00:41:19 Je veux dire qu'à l'époque, je sais pas pour toi, Nathan,
00:41:21 mais il y avait des harcèlements qui étaient massifs.
00:41:23 - Et violents. - Et violents, oui.
00:41:25 - Et vous interveniez, par exemple ?
00:41:27 - Mais moi, j'ai été victime de harcèlement,
00:41:29 mais donc, je ne suis pas intervenu pour d'autres,
00:41:32 mais moi, j'en ai été victime deux fois.
00:41:34 Après, je ne vais pas m'étendre, parce que ce n'est pas grave.
00:41:36 Ce n'est pas grave, c'est plus grave.
00:41:37 C'est-à-dire, à moi, je n'ai pas envie de me replonger là-dedans,
00:41:39 mais j'ai été victime deux fois de harcèlement.
00:41:41 - Vous aviez quel âge ?
00:41:43 - Il y a une fois, c'était en primaire,
00:41:45 donc j'étais en 6e, et l'autre fois, en CM2, plutôt,
00:41:48 parce que j'étais en Belgique,
00:41:49 donc j'essayais de faire l'équivalent dans ma tête,
00:41:51 parce que c'était des systèmes belges,
00:41:52 et l'autre fois, c'était au collège.
00:41:54 - Et... - J'en suis sorti vivant.
00:41:57 - Mais pour quelle raison, à votre avis ?
00:41:59 - Pour quelle raison ?
00:42:01 - Vous êtes trop brillant.
00:42:02 - Non, la première fois, mais parce que c'est des effets de bande,
00:42:05 aussi, vous vous retrouvez...
00:42:07 Ce qui est horrible dans le harcèlement, c'est la solitude, en fait.
00:42:09 - Oui.
00:42:10 - Vous êtes isolé, vous vous retrouvez sans personne.
00:42:12 - Et le harcèlement se fait souvent en bande.
00:42:14 - Mais à votre avis, pourquoi ?
00:42:15 - Oui.
00:42:16 - Pourquoi ? Je ne sais pas pourquoi.
00:42:17 Parce que vous vous retrouvez dans une bande...
00:42:19 - Parce que vous étiez un peu plus doué, peut-être ?
00:42:21 - Non, je ne pense pas.
00:42:22 Pas en CM2.
00:42:23 - Ah, en CM2, oui.
00:42:24 - Pas en CM2, non.
00:42:25 - Moi, ce qui me fera...
00:42:26 - Ce serait trop simple comme explication.
00:42:28 - Ce qui me fera beaucoup dans la discussion,
00:42:30 est-ce que ça a évolué ou pas,
00:42:31 c'est que la scène que vous nous avez montrée,
00:42:33 elle est mise en scène pour les réseaux sociaux.
00:42:35 - Hum ?
00:42:36 - C'est-à-dire que des parents...
00:42:37 - Mais ce n'est pas la mère qui la met en scène.
00:42:39 - Oui.
00:42:40 - C'est des témoins.
00:42:41 - D'accord, mais elle fait ça sur la place publique, quasiment.
00:42:45 - Avec l'horizon.
00:42:48 - Et avec l'isangard, etc.
00:42:49 Que des parents aient un réflexe de mettre une baffe
00:42:51 à un gamin qui a fait du mal à leur enfant,
00:42:53 ça existe depuis, je pense, la nuit des temps.
00:42:55 En revanche, ça, ce qu'on a vu,
00:42:57 je crois que c'est vraiment lié à l'époque
00:42:59 où tout est visible, où tout devient visible
00:43:01 et où il y a des réseaux sociaux.
00:43:03 Qui contribuent quand même à ce qu'on a appelé
00:43:06 la décivilisation de notre société,
00:43:09 parce qu'on peut comprendre une réaction d'un parent,
00:43:12 je trouve que là, ce qu'a fait la mère n'est pas bien.
00:43:15 - Oui.
00:43:16 - Ce n'est pas bien et c'est une logique, effectivement,
00:43:18 de vengeance personnelle, dont la logique est dangereuse.
00:43:21 - Bien vu.
00:43:22 - Si on va au moins...
00:43:23 - Je ne sais pas, on a quand même...
00:43:25 Moi, j'ai souvent entendu des gens dire,
00:43:27 si mon fils ou si ma fille subissait un harcèlement à l'école,
00:43:30 alors c'est une hypothèse de pensée,
00:43:32 alors là, je peux vous dire que je m'en occuperais personnellement.
00:43:35 Je pense qu'on faisait un sondage, d'ailleurs,
00:43:37 auprès des parents en France,
00:43:39 beaucoup qui diraient qu'ils feraient ça dans la même situation.
00:43:42 C'est pour ça, je pense que vraiment,
00:43:44 ce serait une erreur de croire...
00:43:46 - Oui, mais c'est la mise en scène, c'est pas le temps.
00:43:48 Là, elle l'humilie en plus, elle le fait elle-même,
00:43:51 agitée par une passion triste.
00:43:54 - De se dire à quelqu'un qui fait mal à mon gosse,
00:43:57 je vais m'en occuper.
00:43:59 Ça, c'est une réaction humaine.
00:44:00 Mais là, ça, c'est autre chose.
00:44:02 - Une forme de sentier.
00:44:03 - En tout cas, cette dame a été interpellée jeudi à Boissy-Saint-Leger.
00:44:06 Elle a accusé d'avoir giflé la veille un adolescent de 15 ans.
00:44:09 Une enquête a été ouverte au commissariat.
00:44:12 Une plainte a été déposée.
00:44:14 C'est une femme de 40 ans.
00:44:15 Elle sera jugée le 22 décembre
00:44:17 au tribunal correctionnel de Créteil.
00:44:20 Cette scène que vous avez vue tout à l'heure,
00:44:23 elle s'est déroulée mercredi, comme on le disait,
00:44:25 à proximité du collège Blaise-Sandra.
00:44:29 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette actualité ce matin.
00:44:33 On va parler d'Emmanuel Macron après la pause.
00:44:36 Je disais tout à l'heure, d'abord, ce n'était pas prévu, Gauthier Lebrecht.
00:44:40 - Non, il fallait faire un auto-satisfait ici,
00:44:42 vous vous rendez compte.
00:44:43 On a reçu le roi, ça s'est bien passé.
00:44:44 On a reçu le pape, ça s'est bien passé.
00:44:46 On reçoit la Coupe du monde, ça se passe bien.
00:44:48 Je pense que ça va bien se passer dans quelques mois pour les JO.
00:44:50 - Vous vous rendez compte où on en est.
00:44:52 - Oui, on en est, mais je vous assure, où on en est,
00:44:54 on en est à ce qu'un président de la République
00:44:56 prenne la parole à 20h pour dire
00:44:58 on a reçu le pape, ça s'est bien passé.
00:44:59 On a reçu Charles III, ça s'est bien passé.
00:45:01 Vous vous rendez compte.
00:45:02 - Et pour promettre que ça va bien se passer pour les JO.
00:45:04 - Non, mais c'est quand même heureusement que ça se passe bien.
00:45:06 - D'ailleurs, vous avez vu, il n'a pas répondu à la première question
00:45:08 des journalistes pour faire cet auto-satisfait-cit.
00:45:10 - Oui, bien sûr.
00:45:12 Et il n'a pas dit un mot sur, je le répète, sur la police.
00:45:16 C'est vrai qu'il n'a peut-être pas été interrogé,
00:45:18 mais il aurait pu commencer de la même manière en disant
00:45:20 écoutez, avant, je voudrais quand même penser à ces policiers
00:45:24 qui ont été pris à partie, etc.
00:45:26 Si c'était une autre manière, parce qu'en fait,
00:45:28 il dit ce qu'il veut, le président de la République, quand il parle.
00:45:30 - Il dit ce qu'il veut, mais...
00:45:32 - Il veut parler de quelque chose, et il en parle.
00:45:34 - Sans doute que d'autres journalistes auraient interrogé le président sur cette séquence.
00:45:36 - Je vous l'ai dit, je t'aurais pu l'évoquer.
00:45:38 - Oui, et surtout pour parler de pouvoir d'achat.
00:45:40 - Oui, c'était ça.
00:45:41 - Et vous retenez quoi ?
00:45:42 - Non, vous avez raison.
00:45:44 Vous avez raison de dire que la mesure qu'il a...
00:45:46 - 8 euros.
00:45:48 - Et le prix coûtant.
00:45:50 Et attention, au nouveau Robert,
00:45:52 si les distributeurs redisent non au prix coûtant,
00:45:54 comme ils ont dit dans La Vente à Pertes...
00:45:56 - Pour moi, je garde la menace de La Vente à Pertes.
00:45:58 Mais la menace, ils n'ont pas compris.
00:46:00 - Mais je pense que n'importe quel président de la République
00:46:02 serait dans la même contradiction et la même impuissance aujourd'hui.
00:46:04 - Eh ?
00:46:05 - Je ne pense pas que ça soit le loyer.
00:46:07 - Mais je suis plutôt d'accord avec vous,
00:46:09 puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:46:11 C'est pour ça qu'il faut renverser la table, en fait,
00:46:12 et il faut tout changer.
00:46:13 - Mais pourquoi renverser la table
00:46:14 quand vous n'avez plus d'argent dans les caisses,
00:46:15 quand vous en avez dépensé ?
00:46:16 - Ah bon, donc il faut rien faire, alors ?
00:46:17 - Moi, ce que j'ai retenu, c'est la vraie information,
00:46:19 d'ailleurs, c'est le repli de la France du Niger.
00:46:22 - Mais bien sûr.
00:46:23 - Là, je n'ai pas pu m'empêcher de penser
00:46:25 aux plus de 50 militaires qui sont morts
00:46:27 pour cette opération marcane.
00:46:30 - On va marquer une pause,
00:46:32 mais je rappelle tout à l'heure que,
00:46:34 pour tout conclure sur ce qui se passe au Niger,
00:46:36 l'espace aérien du Niger est fermé aux seuls avions français.
00:46:40 C'est-à-dire qu'ils ont rouvert l'espace aérien
00:46:43 qui était fermé depuis un mois.
00:46:44 Tous les vols commerciaux de la Terre
00:46:46 peuvent survoler le Niger, sauf la France.
00:46:48 - Très important, ça.
00:46:49 - Ça serait bien de parler d'hypocrisie européenne
00:46:50 sur l'Arménie aussi.
00:46:51 - Oui.
00:46:52 - Parce que, où était Ursula von der Leyen il y a un an ?
00:46:55 - Mais bien, mais là aussi, il est sincère.
00:46:57 - En Azerbaijan, pour signer un deal sur le gaz.
00:46:59 - Il est sincère, le président de la République,
00:47:01 quand il dit l'Arménie, mais il ne peut rien faire,
00:47:04 il est tout seul.
00:47:05 Il est tout seul.
00:47:06 - Il faut remarquer sur l'Arménie
00:47:07 qu'il n'y a pas une grande émotion.
00:47:09 Le président a tenu les propos qu'il a tenus,
00:47:11 mais je veux dire, il pourrait y avoir quand même
00:47:13 plus d'émotion sur ce qui se passe en Arménie.
00:47:15 Et tout le monde est indigné de ce qui se passe
00:47:17 de la guerre en Ukraine,
00:47:18 mais il y a un petit peu une forme d'oubli.
00:47:20 - De poids de l'usure.
00:47:21 Bon, la pause, on revient tout de suite.
00:47:23 A tout de suite, à tout de suite.
00:47:24 - C'est les mêmes causes qui sont à l'œuvre.
00:47:26 - Walk Fiction, comment l'idéologie change nos films
00:47:30 et nos séries.
00:47:32 Et ça nous fait plaisir que vous soyez avec nous.
00:47:34 Alors, évidemment, sur les réseaux sociaux,
00:47:36 vous l'avez peut-être vu, j'ai vu,
00:47:38 parfois je dis que les livres que nous recevons
00:47:40 ne seront pas reçus sur le service public.
00:47:43 Vous, vous avez été reçu sur France Inter.
00:47:46 J'invite tout le monde, j'invite tout le monde
00:47:48 à voir cette, j'allais dire l'interrogatoire.
00:47:51 En tout cas, la manière dont vous avez été interrogé.
00:47:54 Comment ça s'est passé, d'ailleurs ?
00:47:56 Après, on verra peut-être un extrait de son air,
00:47:57 mais ça vous a surpris ?
00:47:59 - C'était très particulier.
00:48:00 Au début, je n'ai pas très bien compris.
00:48:02 J'étais face à trois journalistes,
00:48:04 enfin, trois militantes plutôt.
00:48:06 Et j'avais l'impression d'être sur Mediapart TV
00:48:08 où c'était vraiment mon procès.
00:48:10 Elles n'avaient manifestement pas lu le livre.
00:48:12 Elles caricaturaient mon propos tout le temps.
00:48:14 Et si j'avais écrit un livre sur l'hétéropatrie RK
00:48:18 ou je ne sais quoi, on m'aurait déroulé le tapis rouge,
00:48:20 elles auraient été d'accord avec moi.
00:48:21 Mais là, comme c'était un livre vaguement pas de gauche,
00:48:23 effectivement, ça, elles ne l'ont pas supporté.
00:48:26 - Qu'est-ce que c'est, "vaguement" ?
00:48:28 - Ce que vous êtes intéressé ?
00:48:30 - Vous êtes né en 97,
00:48:32 vous êtes diplômé de l'Université de Cambridge
00:48:34 en économie et d'HEC.
00:48:35 Donc vous avez tous les défauts pour France Inter,
00:48:37 bien évidemment.
00:48:38 Et vous avez fondé le blog "La Gazette de l'étudiant",
00:48:40 un blog satirique dans lequel vous écrivez encore,
00:48:43 je crois, en 2023.
00:48:44 Et dont la page Facebook compte 50 000 abonnés.
00:48:47 Vous avez une critique sévère du wokisme,
00:48:50 on en parlera tout à l'heure.
00:48:51 Il est 10 heures.
00:48:52 Et alors, c'est une demande souvent des uns et des autres.
00:48:55 Les gens nous disent, mais vous ne parlez que
00:48:57 des choses qui vont mal.
00:48:59 C'est un peu le principe, effectivement, du journalisme
00:49:01 qui rapporte les trains qui ne...
00:49:03 - N'arrivent pas.
00:49:04 - Et donc, idée, le journal des bonnes nouvelles.
00:49:09 Et ça sera tous les jours à 10 heures.
00:49:12 Bon, je ne sais pas si ça va être long ou pas.
00:49:15 Le journal des bonnes nouvelles.
00:49:17 - Que des bonnes nouvelles.
00:49:18 - Avec Mathieu Devez.
00:49:19 - C'est génial.
00:49:20 - C'est un sourire radieux rempli d'espoir,
00:49:27 celui du deuxième patient greffé avec un coeur de porc.
00:49:30 Oui, vous avez bien entendu, c'est peut-être une solution
00:49:32 à la pénurie chronique de dons d'organes.
00:49:34 Aux Etats-Unis, un coeur de porc a donc été greffé
00:49:37 sur un humain pour la deuxième fois.
00:49:39 Il s'agit d'un patient de 58 ans, un ancien militaire à la retraite.
00:49:42 Il était atteint d'une grave maladie du coeur
00:49:44 et ne pouvait pas recevoir une greffe de coeur humain.
00:49:47 Cette solution représentait donc pour lui la seule option.
00:49:50 Et selon ces médecins, le patient respire seul,
00:49:53 son nouveau coeur fonctionne bien sans assistance.
00:49:56 Excellente nouvelle pour le sport français.
00:49:58 Christophe Laporte devient champion d'Europe de cyclisme sur route.
00:50:01 Un véritable exploit pour le Varois de 30 ans
00:50:04 qui devient même le premier Français à remporter les championnats d'Europe.
00:50:07 Une victoire au bout du suspense, échappé à 12 km de la ligne,
00:50:11 Christophe Laporte a résisté au retour de ses concurrents
00:50:14 pour lever les bras à l'arrivée.
00:50:16 Enfin, c'est une histoire assez incroyable
00:50:18 et une très bonne nouvelle pour un couple de Lyonnais.
00:50:20 Écoutez, Cécile et Jamel pensaient avoir perdu leur alliance dans la mer
00:50:23 il y a un an au gros du Roy.
00:50:25 Après quelques recherches sans succès sur la plage,
00:50:28 les mariés décident de partager cette perte sur différents groupes
00:50:31 sur les réseaux sociaux.
00:50:33 Des groupes qui compilent les annonces d'alliances perdues.
00:50:35 Finalement, il y a quelques semaines,
00:50:37 la mariée a reçu un message d'un détectoriste prénommé Romain.
00:50:40 Il a retrouvé le bijou avec son détecteur de métaux.
00:50:43 Les mariés ont depuis reçu leur alliance, voyé ses images
00:50:46 et la mariée a fondu en larmes une nouvelle fois.
00:50:49 - Nouvelle du jour, la bonne nouvelle du jour.
00:50:54 Notre ami Laurent Ruquier sera à 20h ce soir
00:50:57 chez nos confrères de BFM.
00:51:00 Et je le dis, c'est une bonne nouvelle.
00:51:02 Pourquoi c'est une bonne nouvelle ?
00:51:04 Parce que ça montre la place qu'ont aujourd'hui les chaînes info.
00:51:07 C'est central.
00:51:09 Vive le direct, vive la concurrence.
00:51:12 Et voilà, c'est ça, c'est bien.
00:51:15 Merci. On vous retrouve quand pour les bonnes nouvelles ?
00:51:18 - 13h50 dans 3 ans.
00:51:20 - Dans 3 ans.
00:51:22 - C'est bien.
00:51:24 - Évidemment que c'est très bien.
00:51:26 Et c'est souvent, d'ailleurs, quand on est tous journalistes,
00:51:29 on est souvent dans des endroits, dans les dîners,
00:51:32 on ne parle toujours que des choses.
00:51:34 Souvent, on est pris à partie de cette manière-là.
00:51:37 Avant de parler d'Emmanuel Macron, hier soir,
00:51:40 c'est une sorte de bonne nouvelle à lui tout seul, souvent.
00:51:43 La cancel culture, walk fiction.
00:51:46 Quand on parle de cancel culture, on passe sans doute
00:51:49 à côté des essentiels, le problème aujourd'hui n'est pas
00:51:52 ce qui est annulé, mais ce qui n'est plus produit.
00:51:55 Ça, c'est une phrase forte.
00:51:57 - Exemple. En fait, en écrivant mon livre, je me suis rendu compte
00:52:00 qu'aujourd'hui, quand on regarde des films et des séries,
00:52:03 elles sont souvent déjà aux normes dites "walk".
00:52:06 C'est-à-dire que les grosses sociétés de production américaines,
00:52:09 par exemple, doivent répondre à un véritable cahier des charges
00:52:12 idéologiques quand elles écrivent leurs séries ou leurs films.
00:52:15 Je l'ai décrit dans le livre.
00:52:17 Les films ne peuvent pas propager de stéréotypes de genre.
00:52:20 Les rôles des femmes et des hommes dans le film doivent être
00:52:23 répartis de façon relativement symétrique.
00:52:26 Un noir ou une femme ne peut pas réussir avec l'aide d'un blanc
00:52:29 ou d'un homme pour une femme, parce que sinon, ce serait
00:52:32 une négation de l'autonomie féminine ou de l'autonomie
00:52:35 des minorités ethniques. Il faut donner des rôles-modèles forts.
00:52:38 Par ailleurs, il y a évidemment le commandement de représentation
00:52:41 de la société où on n'envisage plus la société comme une somme
00:52:44 de groupes dont les membres sont interchangeables et qui doivent
00:52:47 être pris pour représenter la société. Il doit y avoir un quota
00:52:50 de chaque minorité supposée opprimée qu'on sélectionne
00:52:53 en fonction de leur déterminisme. Je liste un peu ces commandements.
00:52:56 Je pense que la conséquence, c'est que les scénaristes
00:52:59 sont moins libres. Les films et les séries qu'on regarde
00:53:02 sont plus fâches. - Ils pensent à chaque fois qu'ils écrivent,
00:53:05 qu'ils se disent "je ne vais pas faire ça". - Exactement.
00:53:08 - J'ai vu "Anatomie d'une chute" ce week-end, qui est vraiment
00:53:11 d'ailleurs Justine Trillet, elle vaut beaucoup mieux que la sortie
00:53:14 qu'elle avait faite à Cannes. Mais il y a des choses qui m'amusent.
00:53:18 L'enfant par exemple, qui est dans le film, il est aveugle.
00:53:21 En tout cas, il est en très grande difficulté. Il a eu un accident.
00:53:24 Il est non voyant. Il a eu un accident. Il a eu un accident quand ?
00:53:29 Quand son père en avait la responsabilité.
00:53:32 Évidemment, je me suis dit si c'est la mère aujourd'hui
00:53:35 qui a la responsabilité de l'enfant et que l'enfant a un accident,
00:53:39 je pense que le scénariste hésiterait à le mettre.
00:53:42 C'est plus facile de dire que c'est le père qui est coupable
00:53:45 que la mère qui est coupable. Peut-être est-ce que je me trompe.
00:53:48 - Je pense que vous avez tout à fait raison.
00:53:50 - Mais c'est intéressant parce que ça contamine tout.
00:53:53 - Si les rôles dans "Anatomie d'une chute" avaient été inversés,
00:53:56 ça aurait été un portrait de la masculinité toxique.
00:53:59 Un homme qui ne s'occupe pas suffisamment de sa femme,
00:54:02 qui lui laisse la charge mentale, qui remet ses échecs,
00:54:05 qui pousse sa femme au suicide, ça aurait été inacceptable.
00:54:10 - Alors que c'est le contraire.
00:54:12 Allez voir ce film parce que moi je suis très franc.
00:54:15 Le portrait de l'homme qui est mis, si vous inversez les rôles,
00:54:18 parce que les hommes n'en sont pas grandis.
00:54:21 - Il y a un chapitre dans mon livre où je dis qu'un des commandements
00:54:24 woke dans les films et les séries, c'est "tu détesteras les hommes".
00:54:27 La misandrie dans les séries woke est totalement banalisée.
00:54:30 - En même temps, le petit garçon Daniel est formidable.
00:54:33 - Ce film est relativement nuancé, mais il y a d'autres films woke.
00:54:36 J'en avais discuté avec Gauthier "La nuit du 12".
00:54:39 C'est un très bon film, mais par ailleurs extrêmement misandre.
00:54:42 La morale du film, c'est que tous les hommes auraient pu
00:54:45 avoir commis ce féminicide et donc on ne retrouvera jamais
00:54:48 l'auteur du crime parce que toute l'agent de masculine est en...
00:54:51 - La question qui est posée dans le film, c'est pourquoi ce sont des hommes
00:54:54 qui enquêtent sur des crimes d'hommes ?
00:54:56 - Comme s'il y avait une solidarité masculine unissant les auteurs
00:54:59 de féminicides et ceux qui enquêtent, comme s'il y a une sorte
00:55:02 de patriotisme sexuel unissé les criminels.
00:55:05 - Je disais France Inter, on va parler d'Emmanuel Macron dans une seconde,
00:55:08 mais voyons cette séquence France Inter, parce que vous avez été reçus
00:55:11 à France Inter et ça vous fait sourire, mais voyez quand même...
00:55:14 - Ils ont même été à la lumière pour le recevoir.
00:55:17 - Je rappelle quand même, c'est juste nos impôts.
00:55:20 C'est toujours la même chose, mais la manière...
00:55:23 Ce qui se passe à France Inter et dans le service public, je vous assure,
00:55:26 c'est en fait ça aussi, c'est invraisemblable.
00:55:29 - On se regarde, on l'a.
00:55:32 - Le wokisme est-il un danger pour la culture ?
00:55:35 Pour répondre à cette question, nous sommes avec Samuel Fittoussi.
00:55:38 Bonsoir Samuel. - Bonsoir, merci de m'inviter.
00:55:41 - Vous avez 25 ans, vous êtes l'auteur d'un livre intitulé
00:55:44 "Woke fiction, comment l'idéologie change nos films et nos séries"
00:55:47 où pour aller très très vite, vous dites textuellement que le wokisme
00:55:50 est en train de tuer notre culture et par extension notre civilisation
00:55:53 en toutes nuances. - C'est pas exactement ce que je dis.
00:55:56 - Si on prend les mots pour mots, c'est ce que vous dites.
00:55:59 - Ben non. - Oui, c'est vraiment pas ce que je dis.
00:56:02 - En fait, non. - Et tout l'interview était comme ça,
00:56:05 où elle caricaturait mes propos, elle disait que ce qui m'embêtait
00:56:08 c'est que les minorités soient représentées à l'écran.
00:56:11 Elle disait que je disais que ce qui était bien avec le terme "wokisme",
00:56:14 c'est juste qu'il embêtait les woks, je ne dis pas du tout ça.
00:56:17 Tout l'interview était comme ça et elles étaient trois face à moi
00:56:20 et je n'ai pas pu développer d'argument intéressant parce que j'étais seulement
00:56:23 dans leurs attaques. - En fait, c'est intéressant de composer
00:56:26 parce que nous subissons parfois le même type d'attaque.
00:56:29 C'est-à-dire qu'on peut me reprocher moi par exemple des choses
00:56:32 que je n'ai pas dites et même pas pensées.
00:56:35 - Il y a des choses que vous ne pensez pas.
00:56:38 - Non, j'ai pas dit ça.
00:56:41 - Emmanuel Macron, est-ce que vous avez fait une étude des séries
00:56:44 télé et services publics ? Parce que c'est complètement
00:56:47 le cahier des charges que vous décrivez.
00:56:50 - Le service public, c'est ceux qui produisent les séries peut-être les plus woks,
00:56:53 paradoxalement. France TV/, on en parle peu parce que c'est la filiale
00:56:56 internet de France Télévisions et ça éduque vraiment la jeunesse
00:56:59 d'aujourd'hui et ça penche vraiment à l'extrême gauche
00:57:02 et ça n'a pas l'air de choquer qui qu'on soit outre mesure à part peut-être
00:57:05 sur Céduce. - J'adore ces petites séries de gauche comme ça.
00:57:08 Vous regardez ça le soir, vous vous endormez, le monde est beau,
00:57:11 la domination va être éliminée et je trouve
00:57:14 que c'est un formidable teaser. - Mais Samuel,
00:57:17 il y a de grands livres qui sont publiés contre
00:57:20 le wokisme. Il y a le vôtre que je n'ai pas encore lu
00:57:23 donc je n'ai pas de problème pour le dire.
00:57:26 Sylvie Pérez également.
00:57:29 Est-ce que vous pouvez m'indiquer
00:57:32 qu'est-ce qui distingue, vous dites,
00:57:35 woks fiction, est-ce que
00:57:38 quel est le départ
00:57:41 que vous faites entre la perversion wokiste
00:57:44 et la liberté illimitée de l'imagination ?
00:57:47 Je veux dire, qu'est-ce qui permet
00:57:50 de dire à partir d'une série
00:57:53 que c'est le wokisme et pas autre chose ?
00:57:56 - Je pense qu'il y a certains critères
00:57:59 qui peuvent nous faire dire qu'une série est wok.
00:58:02 Par exemple, dans une série wok, la représentation
00:58:05 qui est faite de l'Occident ne correspond pas à celle forcément qu'on connaît.
00:58:08 C'est-à-dire que systématiquement, par exemple, les minorités
00:58:11 sont victimes de discrimination tout le temps.
00:58:14 Comme si l'Occident était un enfer misogyne et raciste.
00:58:17 Ça, on peut dire que c'est wok, parce que évidemment,
00:58:20 la discrimination et la misogynie existent encore, mais ce n'est pas forcément
00:58:23 systémique, nichée dans chacune de nos interactions sociales.
00:58:26 Quand vous regardez une série extrêmement wok, c'est le cas.
00:58:29 Par ailleurs, c'est toujours ça, la réalité est déformée
00:58:32 parce qu'on pense à la phrase de Delphine Ernotte,
00:58:35 on ne représente pas la France telle qu'elle est, mais telle qu'on voudrait qu'elle soit.
00:58:38 Par exemple, il porte à l'écran un monde où les femmes et les hommes
00:58:41 se comportent de la même manière, ce qui dans la réalité n'est pas exactement le cas.
00:58:44 C'est ce critère.
00:58:47 Je ne vais pas dire qu'on est à la fin, mais les gens ne sont pas durs.
00:58:50 - Mais les gens décodent.
00:58:53 - Une dernière chose pour revenir sur ce que vous disiez sur France Télé.
00:58:56 Une chose dont personne ne parle, c'est que le directeur des contenus
00:58:59 de France Télévision, c'est Stéphane Sidbon-Gomez, ancien militant
00:59:02 d'extrême gauche, directeur de la campagne des Vajolis.
00:59:05 - Mais c'est pas un militant d'extrême gauche.
00:59:08 - Il a un ancien engagement d'extrême gauche.
00:59:11 - Mais pourquoi vous dites non ?
00:59:14 - Parce que je le connais.
00:59:17 - Il est brillant.
00:59:20 - Il est peut-être brillant, mais dans l'autre sens.
00:59:23 - Il a été écologiste.
00:59:26 - Ça choquerait à juste titre que quelqu'un avec un engagement politique passé
00:59:29 bien ancré à droite soit directeur des contenus de France Télévision
00:59:32 à la tête d'une équipe de plusieurs centaines de personnes
00:59:35 et d'une enveloppe de plusieurs centaines de millions d'euros.
00:59:38 - Ça existe de tous les côtés.
00:59:41 - Mais dites-moi, Eva Joly, vous la mettez où ?
00:59:44 - Je ne sais plus où elle est d'ailleurs.
00:59:47 - Il a juste dirigé la campagne d'Eva Joly en présidentielle.
00:59:50 - Elle n'est pas extrême gauche, Eva Joly ?
00:59:53 - Non, elle est écologiste.
00:59:56 - Vous n'avez pas le droit de mettre tout le monde à l'écologie.
00:59:59 - Mais elle n'est plus.
01:00:02 - Je vous le dis comme je le pense, elle est extrême gauche.
01:00:05 - L'extrême droite n'existe pas, mais tout le monde est d'extrême gauche.
01:00:08 - À l'économie, oui.
01:00:11 - À la gauche d'Emmanuel Macron, tout le monde est d'extrême gauche.
01:00:14 Je trouve que c'est une définition un peu extrémite.
01:00:17 - Qu'est-ce que vous voulez, il a raison.
01:00:20 Vous imaginez de la même manière que j'ai parlé de Nicolas Demorand
01:00:23 qui présente la matinale de France Inter et un ancien de Libération.
01:00:26 Il dirigeait la campagne d'Eva Joly en 2012.
01:00:29 Vous imaginez si c'était le directeur...
01:00:32 - Ça n'en fait pas quelqu'un d'extrême gauche.
01:00:35 C'était le point.
01:00:38 - On peut avoir eu des engagements passés.
01:00:41 Ce qui compte, c'est quand on travaille actuellement.
01:00:44 - La réponse pour France Télévisions est non.
01:00:47 - Dans le cas de Stéphane Sigbon-Gomez...
01:00:50 - Vous avez vu les programmes de France Télévisions ?
01:00:53 - Vous êtes sérieux ?
01:00:56 - Si vous prenez Plus Belle la Vie, il y a un interview très intéressant
01:00:59 dans Societe de tous les scénaristes de Plus Belle la Vie
01:01:02 diffusés pendant très longtemps sur le service public
01:01:05 où tous s'autocongratulent du fait d'être de gauche
01:01:08 et que les méchants dans la série Vodk-Sarkozy,
01:01:11 il y a un biais politique bien à gauche,
01:01:14 le créateur dit même qu'ils sont fiers d'avoir fait
01:01:17 tout ce qui est aujourd'hui décrit comme "woke".
01:01:20 - Et Mme Macron a demandé dimanche aux distributeurs de vendre le carburant à prix coûtant.
01:01:23 On est donc à la vente à perte du carburant.
01:01:26 - Là aussi, pardonnez-moi, mais Mme Borne...
01:01:29 - Mais quel camouflet ! Et surtout qu'une vente à prix coûtant,
01:01:32 c'est aussi une vente à perte, puisque ça ne comprend pas les salaires.
01:01:35 Ça ne comprend pas le salaire du pompiste ni du caissier.
01:01:38 Donc vous vendez aussi à perte.
01:01:41 - La mesure ne sera pas dans le texte sur les mesures anti-inflation
01:01:44 présentées mercredi dans le Conseil des ministres.
01:01:47 La vente à perte, on la garde comme une menace.
01:01:50 Ça fait trois fois que je le dis,
01:01:53 je n'ai toujours pas compris ce que c'est que cette phrase.
01:01:56 - Il y a plein d'explications.
01:01:59 - Je ne peux pas la rendre obligatoire.
01:02:02 - Écoutez, Emmanuel Macron sur le carburant, ce qu'il a dit hier.
01:02:05 - 8 euros pour les gens qui ne peuvent pas boucler les fins de Noël.
01:02:08 - Pourquoi l'essence augmente ?
01:02:11 Parce que le brut de pétrole augmente.
01:02:14 - Nous ne sommes pas producteurs de pétrole.
01:02:17 Depuis début de l'année 2023, le prix du baril a augmenté d'un tiers environ.
01:02:20 Et ça va durer.
01:02:23 - Ça veut dire qu'il faut continuer à accompagner avec une indemnité carburante ?
01:02:26 - Ça veut dire qu'il faut responsabiliser tout le monde et accompagner.
01:02:29 La raison de l'augmentation, ce ne sont pas les taxes.
01:02:32 C'est la géopolitique internationale. À quoi servent ces taxes ?
01:02:35 Pour moitié à financer la transition écologique.
01:02:38 Il y a une chose sur laquelle on peut agir,
01:02:41 c'est d'essayer là aussi qu'il y ait des marges abusives qui se fassent sur le raffinage.
01:02:44 Et donc, la menace de baisser le seuil de revente à perte a été brandie.
01:02:49 La Première ministre va rassembler tous les acteurs de la filière cette semaine.
01:02:53 Et on va leur demander de faire à prix coûtant.
01:02:56 - Ils vont peut-être répondre non.
01:02:59 - Donc deuxième passage sur le pouvoir d'achat, Emmanuel Macron, c'était hier soir.
01:03:04 - Je ne suis pas pour qu'on indexe tous les salaires sur les prix,
01:03:08 parce qu'à ce moment-là, on crée complètement une boucle inflationniste.
01:03:11 Je crois au dialogue social, au niveau des branches, là on a les problèmes identifiés,
01:03:15 et au niveau des entreprises pour la question de la carrière.
01:03:18 Au-delà de la pression qu'on met, on ne peut pas laisser certains de nos compatriotes
01:03:23 qui ont besoin de rouler pour travailler face à des prix qui sont durablement élevés.
01:03:27 Par contre, je vais être clair, on sort du quoi qu'il en coûte.
01:03:30 - Je trouve qu'il a raison sur les salaires.
01:03:35 La vraie réponse à la situation actuelle, ça s'appelle les salaires.
01:03:39 De faire que l'État soit forcément responsable du prix de l'essence,
01:03:42 c'est un peu une aberration.
01:03:44 Et de penser que l'État va compenser, c'est-à-dire l'État c'est nous, c'est notre argent,
01:03:49 que l'État va éternellement compenser l'augmentation des prix,
01:03:53 je pense que c'est une erreur qui a des coups de main de la part de l'État
01:03:57 de façon ponctuelle et exceptionnelle, pourquoi pas.
01:04:00 Mais la vraie réponse, ce sont les salaires.
01:04:02 - Mais vous avez parfaitement raison.
01:04:03 - Je trouve qu'il est absolument impuissant parce qu'il ne peut pas...
01:04:06 - C'est pas lui qui décide des salaires.
01:04:09 - Mais en revanche, si tu diminuais, si tes dépenses publiques, tu les diminuais,
01:04:18 c'est ça le vrai truc.
01:04:20 Tu pourrais alléger, pourquoi pas aussi tes recettes,
01:04:23 et alléger notamment les charges qui pèsent sur l'entreprise
01:04:27 et permettre que les salaires augmentent.
01:04:29 Mais comme depuis des années tu n'allèges pas tes dépenses publiques,
01:04:33 c'est la mer de toutes les batailles.
01:04:35 - Vous avez vu comme c'est difficile avec la forme des retraites,
01:04:37 parce que la forme des retraites c'est une bête.
01:04:39 - Philippe, on en est à 58%.
01:04:41 - Donc c'est toujours la même chose avec vous.
01:04:42 - 58% de dépenses publiques sur le PIB.
01:04:44 - Je crois que c'est toujours la même chose avec Philippe.
01:04:45 - La moyenne européenne est à 50%.
01:04:47 - Je n'ai pas dit ça, je dis simplement...
01:04:48 - On a trop de dépenses publiques, c'est évident.
01:04:50 - Tout le monde est d'accord là-dessus.
01:04:51 - Mais oui, mais vous voulez...
01:04:52 - Tout le monde est d'accord, mais où et comment ?
01:04:54 - Toutes les dépenses sociales vous remettez à zéro.
01:04:56 - Toutes les dépenses sociales.
01:04:58 - L'assurance milieu de vie vous remettez à zéro ?
01:05:00 - Toutes.
01:05:01 - L'assurance maladie.
01:05:02 - Mais l'assurance maladie, oui.
01:05:03 - Moi je suis pour une hausse des franchises.
01:05:04 - Mais l'assurance maladie, des gens comme moi, à la M.I.C. qu'on paye,
01:05:06 nous on a les moyens, je veux dire...
01:05:08 - Moi je suis pour une hausse.
01:05:09 - Déjà, réduire le millefeuille à une centime.
01:05:10 - Les pensions de retraite, vous les diminuez ?
01:05:12 - Non, vous ne touchez pas aux pensions de retraite,
01:05:14 mais les dépenses maladies, ça fait déjà la moitié de vos dépenses.
01:05:16 - Et puis si on réduisait le millefeuille administratif ?
01:05:18 - Évidemment.
01:05:19 - C'est que cette histoire...
01:05:20 - Je suis d'accord.
01:05:21 - Je suis partiellement d'accord avec vous.
01:05:22 - Évidemment que tu pourrais indexer, par exemple,
01:05:26 toutes tes dépenses médicales en fonction du salaire que tu as.
01:05:30 - Alors tu sors de la...
01:05:32 - De l'universalisme, genre pareil.
01:05:34 - Voilà.
01:05:35 - Mais quand tu gagnes bien ta vie, ce qui est la chance...
01:05:37 - Non mais c'est un choix celui de...
01:05:38 - Évidemment, c'est tellement évident, de la même manière que les allocations familiales,
01:05:42 quand quelqu'un gagne très très bien sa vie...
01:05:44 - Alors ça, la gauche l'a fait.
01:05:45 - Elle a eu raison.
01:05:46 - Il faut régler les données.
01:05:47 - Elle a été beaucoup critiquée là-dessus.
01:05:49 - Elle a eu raison, parce que la vraie frontière, c'est entre ceux qui sont aisés et ceux qui ne le sont pas.
01:05:55 C'est ça le vrai truc.
01:05:56 - Je rappelle, moi je...
01:05:57 - Quand tu as la chance d'être aisé, c'est évident.
01:06:00 - Je suis d'accord avec vous.
01:06:01 - C'était la même chose pour les retraites, je vous disais la même chose sur les retraites.
01:06:04 Quand tu gagnes 2000 euros à 60 ans, tu mérites de partir en retraite.
01:06:07 - Absolument.
01:06:08 - C'est ça la vraie fracture.
01:06:09 Les gens qui sont aisés, et bien qu'ils payent plus, c'est pas très dérangeant.
01:06:13 - Là-dessus, moi je suis d'accord avec vous.
01:06:15 - En ce qui concerne les taxes, je rappelle quand même que le groupe LR a demandé la réduction des taxes de l'État.
01:06:21 - Oui, bah oui.
01:06:22 - Parce que vous savez que l'État prend 50% en réalité du...
01:06:25 - Après, il y a 3000 milliards de dettes.
01:06:26 - Mais il faut réduire la dépense publique.
01:06:29 - Le problème, c'est qu'Emmanuel Macron dit "on sort du quoi qu'il en coûte".
01:06:32 Et vous avez raison de dire que c'est pas à l'État, chaque fois qu'il y a un problème extérieur, de venir comme ça dépenser un argent magique.
01:06:38 Mais le quoi qu'il en coûte a été créé par lui.
01:06:40 Et il a créé quand même une sorte de dépendance politique, c'est-à-dire qu'à chaque fois maintenant qu'il y a une crise, qu'il y a un problème,
01:06:46 qui n'est pas décidé par le politique, on demande à l'État de financer.
01:06:49 Mais c'est tout à fait normal.
01:06:50 Quand pendant le coronavirus, quand après l'État a décidé d'investir un argent énorme,
01:06:55 enfin je retire le mot "investir", de dépenser un argent énorme pour compenser une paralysie économique décidée par le politique,
01:07:01 c'est tout à fait normal après que quand il y a un problème quelconque, une hausse des prix du carburant, etc.,
01:07:05 et bien les gens aient créé cette habitude de demander à l'État de payer.
01:07:08 Et que les caisses soient vides aussi.
01:07:09 - Je salue Florian Bachelier qui nous écoute.
01:07:11 C'est l'ancien premier caisseur qui avait fait économiser 100 millions d'euros.
01:07:14 Il le rappelle, il a raison.
01:07:15 Et sur le budget de l'Assemblée, en réalité, il faudra un grand ministère d'État sur la réforme de l'État.
01:07:19 - Voilà. - Il a raison.
01:07:20 - Exactement. - Il a raison.
01:07:22 - Il a entièrement raison. - Il a raison.
01:07:23 Bon, la misère du monde. Le pape. Le pape. Ce qu'a dit le pape.
01:07:27 Emmanuel Macron sur la misère du monde. Écoutons le pape François.
01:07:30 - Le pape a raison d'appeler à ce sursaut contre l'indifférence.
01:07:36 Parce qu'à chaque fois qu'on parle du sujet de l'immigration, on parle de femmes et d'hommes, il ne faut jamais l'oublier.
01:07:41 Il y a en moyenne environ 100 000 demandeurs d'asile chaque année dans notre pays.
01:07:45 On accueille de plus en plus d'enfants.
01:07:47 Nos départements le savent et l'État est à leur soutien et continuera de l'être.
01:07:50 Je veux ici leur dire.
01:07:51 Il faut ce message d'universalisme.
01:07:53 Moi, je ne suis pas indifférent.
01:07:54 Et nous devons être humains, accueillir en particulier ceux qui fuient des conflits.
01:07:58 Mais on doit aussi être rigoureux parce qu'on a un modèle social qui est généreux.
01:08:02 Et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
01:08:06 - Vous aurez compris que ce n'était pas le pape, bien sûr, c'était Emmanuel Macron.
01:08:09 Première fois qu'il dit système social généreux.
01:08:12 Enfin, ça commence à imprégner.
01:08:15 - Et il y a l'AME qui va peut-être être réformée, l'Aide médicale d'État.
01:08:18 Gérald Darmanin a dit pourquoi pas la transformer en aide médicale urgente.
01:08:21 - La misère du monde, c'est une phrase de Michel Rocard qui date de 1989.
01:08:24 - Avec une différence.
01:08:25 - Écoutez.
01:08:26 - Mais on doit prendre notre part.
01:08:27 - Michel Rocard qui était l'invité de TF1, d'Anne Sinclair, et qui n'a pas mâché ses mots.
01:08:32 Des mêmes propos ferment d'ailleurs s'agissant par extrapolation de l'immigration.
01:08:36 Et des précisions très claires sur l'immigration clandestine.
01:08:40 - Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde.
01:08:43 Que la France doit rester ce qu'elle est, une terre d'asile politique.
01:08:47 Nous sommes signataires de la Convention de Genève qui prévoit de donner accueil à tous ceux
01:08:52 dont les libertés d'expression ou dont les opinions sont réprimées sur place, mais pas plus.
01:08:57 Il faut savoir, le chiffre n'est pas encore public, je peux le donner aujourd'hui,
01:09:02 qu'en 1988, nous avons refoulé, refoulé à nos frontières, 66 000 personnes.
01:09:09 66 000 personnes refoulées aux frontières.
01:09:12 À quoi s'ajoute une dizaine de milliers d'expulsions depuis le territoire national.
01:09:17 L'année 1988.
01:09:19 Et je m'attends à ce qu'en 1989, l'année n'est pas finie, les chiffres soient un peu plus forts.
01:09:24 Autrement dit, je ne peux laisser personne dire que rien ne se fait.
01:09:27 - Pardonnez-moi, mais pas plus. C'est clair. Mais pas plus. C'est le mot important.
01:09:33 Les réfugiés asiles, mais pas plus. Donc il n'y a pas à prendre notre part et de ça, mais pas plus.
01:09:38 - Pas de réfugiés économiques. - Exactement. Je suis désolé de vous le dire, mais pas plus.
01:09:42 C'est très intéressant de réécouter. Regardez, tout le monde dit n'importe quoi comme toujours.
01:09:45 - Et là il était clair. - Je suis ravi de voir votre allié.
01:09:48 - Non, mais il y avait un autre extrait. - Non, mais on est évidemment en raison.
01:09:53 - Bien sûr. - Dans la réalité, il y a eu des régulations massives sous la gauche comme sous la droite.
01:09:58 - Écoutez, oui, bien sûr. - Donc à 40 ans, c'est toujours la même phrase.
01:10:03 - Moi j'approuve. Sauf que dans la pratique, si on peut retrouver les dates, il y a eu des régulations massives régulières d'étrangers.
01:10:11 - Le pape sur l'immigration, qu'est-il dit à Marseille ?
01:10:13 - Il dit que Marseille a un grand port et qu'elle est une grande porte qui ne peut être fermée.
01:10:23 Plusieurs ports méditerranéens, en revanche, se sont fermés.
01:10:27 Et deux mots ont résonné, alimentant la peur des gens. Invasion et urgence. Et on ferme les ports.
01:10:35 Mais ceux qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas. Ils cherchent hospitalité.
01:10:42 Ils cherchent de la vie. Quant à l'urgence, le phénomène migratoire n'est pas tant une urgence momentanée,
01:10:49 toujours bonne à susciter une propagande alarmiste, mais un fait de notre temps.
01:10:56 Un processus qui concerne trois continents autour de la Méditerranée
01:11:02 et qui doit être géré avec une sage prévoyance, avec une responsabilité européenne capable de faire face aux difficultés objectives.
01:11:11 - Qu'a dit sur ce sujet Emmanuel Macron ?
01:11:15 - Il faut faire une loi pour compléter ce qu'on a fait ces dernières années.
01:11:18 Mais au fond, on a besoin de mettre le système français à peu près au diapason des autres européens.
01:11:23 On ne peut pas avoir un modèle qui est plus généreux et qui est trop lent en termes d'instruction.
01:11:28 Donc il y a plusieurs réformes très techniques qui sont dans ce texte de loi, préparées par le gouvernement
01:11:33 et portées par le ministre de l'Intérieur. - Sur la régularisation des travailleurs.
01:11:36 - Mais le cœur de ce texte, c'est surtout d'accélérer nos procédures et d'avoir une politique plus efficace
01:11:42 pour mieux instruire les situations et renvoyer plus efficacement dans leur pays les femmes et les hommes qui n'ont pas vocation à rester.
01:11:50 - Mais là où il se trompe, où son logiciel n'est pas le bon Emmanuel Macron, il pense qu'avec le travail, tout est réglé.
01:11:55 Que si un étranger arrive avec du travail, il va s'insérer. La réponse est non. Ce n'est pas vrai.
01:12:02 - Mais il n'a pas eu besoin d'aider. - C'est des cultures, des mœurs, etc.
01:12:08 Et puis la deuxième chose, qui sont très différentes. Les gens qui arrivent aujourd'hui d'Afrique ont des cultures, des mœurs très différentes.
01:12:14 Et en plus, contrairement, quand on fait le parallèle avec l'Ukraine, l'Ukraine, c'était des familles qui venaient.
01:12:18 Là, c'est que des hommes. - L'Ukraine, ce n'est même pas des familles, c'est des mères et de leurs enfants. Il n'y a pas de père.
01:12:23 - Donc vous arrivez sur le sol de France des gens qui arrivent en pleine force de l'âge, qui ont 19, 20 ans.
01:12:29 Qu'est-ce qu'ils font ? Comment ils vivent ? Et quel est leur rapport aux femmes qu'ils ont ? Et vous avez les problèmes que vous avez aujourd'hui.
01:12:36 - Hier soir, il y a eu un témoignage intéressant sur CNews d'un restaurateur en Bretagne, à Dinard, qui racontait que quand il y avait eu les réfugiés ukrainiens,
01:12:43 il avait pu recruter, ou en tout cas, un restaurant à côté de lui avait pu recruter une dizaine de réfugiés ukrainiens dans son restaurant
01:12:50 et que tout s'était très bien passé. Et que là, récemment, il y avait dans sa ville, je crois, 15 réfugiés afghans qui cherchaient du travail,
01:12:58 que lui voulait les recruter et que l'État avait empêché qu'ils soient recrutés en leur donnant une formation un peu bidon.
01:13:04 Ça montre aussi quand même qu'il y a parfois un deux poids deux mesures dans les modalités d'accueil des uns ou des autres.
01:13:11 - J'aurais aimé qu'on écoute Philippe Devilliers, qu'on parle également de la fin de vie et c'est dommage, mais on a très peu de temps aujourd'hui.
01:13:18 On est allé vite pourtant sur beaucoup de sujets. Mais comme on est avec Samuel Fittoussi, Walk Fiction, et que ce livre nous a beaucoup intéressés,
01:13:25 sur le refus du beau, par exemple, le beau, c'est intéressant. Vous écrivez le 9 avril 2021, Danny Wadden, c'est la présidente de Disney, a dit
01:13:34 "Nous recevons parfois des scénarios magnifiquement écrits qui ne remplissent pas nos conditions d'inclusivité et nous les refuserons".
01:13:41 - Oui, c'est ça l'idéologie. - C'est exactement ce que je disais au début. On ne se rend pas compte, mais il y a un affaiblissement de la qualité des fictions
01:13:49 qu'on voit à l'écran parce que pour des raisons idéologiques, certaines sociétés de production refusent de tourner certains films. Et donc, les auteurs
01:13:56 intègrent ces injonctions, ne les écrivent même plus, ne les imaginent même plus. Et c'est tout l'imaginaire collectif qui s'affadit.
01:14:04 - Et souvent, on voit des films anciens, on se dit "moi, je voudrais d'ailleurs faire un programme avec, ça s'appellerait, ces scènes qui ne pourraient plus exister".
01:14:13 - Oui, mais c'est très intéressant. Parfois, on a des points dans les indicateurs, par exemple des films qui sont refaits. Donc si vous prenez, par exemple, Blanche-Neige,
01:14:19 il y a un remake qui va être produit la semaine prochaine et les changements sont fascinants à analyser. Par exemple, l'histoire n'est plus entrée sur l'histoire d'amour de Blanche-Neige.
01:14:28 La création principale a dit "il ne s'agira plus pour Blanche-Neige de trouver l'amour, mais de devenir la leader qu'elle sait qu'elle peut être". Donc, en mettant en avant
01:14:34 un rôle modèle de femme forte, indépendante. - Mais les nains seront toujours là ? - Non, les nains ne sont plus là parce que ce serait une oppression envers les nains.
01:14:40 Donc, ils ont remplacé les sept nains par des créatures magiques. Mais le paradoxe, c'est que des acteurs nains se sont plaints et ont dit "au nom de l'inclusion, on nous enlève cet rôle".
01:14:48 On a déjà si peu de rôles à Hollywood et on nous enlève cet rôle. - On va terminer dans un autre changement. - Blanche-Neige n'est plus blanche.
01:14:55 Elle est latino-américaine. Donc voilà, des trois changements. - Et ça, c'est un dessin animé ? - Non, c'est un vrai film qui sort l'année prochaine.
01:15:03 En 2017, France Culture a publié un long article expliquant que les contes pour enfants sont aussi une caisse de résonance à la culture du viol, dans lequel le prince charmant de la Belle au bois dormant est qualifié de prédateur sexuel.
01:15:14 - Ça vous fait rire, mais c'est la réalité du moment. - Parce que c'est ridicule. - Mais oui, mais vous êtes marrant. C'est à l'université.
01:15:23 - Si vous regardez les fictions, les rapports amoureux doivent être symétriques. Ça ne peut plus être l'homme qui fait le premier pas, la femme qui lui résiste au début, puis qui cède à ses avances,
01:15:30 parce que ça, c'est la culture du viol. Il faut soit que ce soit la femme qui fasse le premier pas, soit que le rapport soit totalement symétrique.
01:15:36 Sinon, ce serait alimenter la culture du viol. - Il suffit d'un rapport totalement symétrique. - Évidemment.
01:15:41 - Je voulais vérifier ça. Une féministe m'a accusé de reprocher aux femmes de vivre et m'a demandé s'il fallait enterrer les veuves avec leur mari pour atteindre l'égalité d'espérance de vie.
01:15:50 - Non, mais ça, c'est un peu hors contexte. En fait, je parle du privilège masculin et je publie dans une sorte de satire où je montre que si les rôles étaient inversés,
01:15:59 on pourrait aussi dire qu'il y a un privilège masculin dans l'autre sens. Et pour appuyer cet exemple, je dis par exemple que l'espérance de vie masculine est plus faible.
01:16:09 Et ça, personne n'en parle jamais. On parle de l'achat de mentalité, de l'égalité des salariés, mais d'autres asymétries, on va dire dans l'autre sens,
01:16:16 l'espérance de vie, le taux de suicide, etc., ne sont jamais mentionnées dans le débat public. Et si on prend tout en compte, le privilège masculin est moins clair que ce qu'on pense.
01:16:25 Parce qu'il y a des hommes, effectivement, au sommet, mais il y a aussi des hommes en bas, emprisonnés, criminels, qui meurent tôt, etc.
01:16:30 Et donc, quand j'ai écrit ce texte, cette satire, une féministe m'a dit "Est-ce que tu veux qu'on enterre les veuves avec leur mari pour atteindre l'égalité d'espérance de vie ?"
01:16:38 Et c'est à quoi j'ai répondu "évidemment que non". Mais par exemple, il y a d'autres asymétries dont vous parlez, comme l'asymétrie de salaire.
01:16:45 On peut vous reprocher, vous dites "on va empêcher les hommes d'aller travailler pour atteindre l'égalité", parce que les hommes, pourquoi ils gagnent en moyenne un peu plus d'argent ?
01:16:53 C'est aussi le résultat de choix individuels. Certains hommes se lèvent tôt.
01:16:58 Il y a une culture aussi.
01:16:59 Non, évidemment, il y a une culture. C'est très dur. Moi, je trouve que c'est la première des batailles, le salaire.
01:17:03 Souvent, je le dis. Mais les femmes de Pharaon étaient enterrées avec leur mari. Je peux te dire qu'elles y faisaient attention, parce qu'elles étaient enterrées vivantes.
01:17:11 Elles entraient dans la pyramide avec lui dans la chambre mortuelle, elles ne ressortaient pas.
01:17:15 C'est du second degré, bien sûr. L'auteur présente en huit... Parce que le second degré n'existe plus dans la culture woke. Tout est pris au premier degré.
01:17:24 "Friends" n'est plus conseillé par les wokes.
01:17:27 Ah oui, ça, le second degré, ça ne doit pas exister.
01:17:29 Donc les huit commandements des wokes. Premier commandement, tes héros sont vertueux.
01:17:32 Deuxième commandement, tes minorités seront discriminées.
01:17:34 Troisième commandement, tu effectueras un découpage identitaire de la société et tu la représenteras.
01:17:38 Quatrième commandement, tu ne pratiqueras pas l'appropriation culturelle.
01:17:41 Cinquième commandement, tu ne propageras pas de stéréotypes de genre.
01:17:45 Sixième commandement, tes personnages non blancs seront gentils, tes personnages blancs méchants.
01:17:50 On a montré une pub, vous savez où c'était ?
01:17:53 Un cambriolage.
01:17:55 Un cambriolage chez un homme de 60 ans blanc qui cambriole. Ça nous avait amusé.
01:18:02 Septième commandement, tu haïras les hommes.
01:18:05 Vous exagérez peut-être un peu quand même.
01:18:07 Huitième commandement, tu déconstruiras les normes. Hétérosexualité, minceur, identité de genre, blanchité.
01:18:12 Oui, l'identité de genre, c'est...
01:18:16 Il y a un scénario qui revient très régulièrement dans les séries wokes.
01:18:19 C'est un enfant qui réalise qu'il est né dans le mauvais corps,
01:18:21 qui a entre 8 et 15 ans, et qui doit faire sa transition de genre.
01:18:25 Et j'ai trouvé plusieurs séries où c'est le même scénario, où c'est au film.
01:18:29 La mère est d'accord de l'accompagner dans sa transition de genre,
01:18:31 mais le père incarne les résistances réactionnaires qu'il faut combattre par de la pédagogie.
01:18:35 Et finalement, l'enfant arrive et la mère arrive à convaincre le père.
01:18:38 L'enfant effectue sa transition de genre et il finit par être épanoui et heureux.
01:18:41 Mais ce modèle, on peut se demander si c'est bien d'inciter des enfants à croire,
01:18:45 quand ils sont un peu déprimés, etc., que leur mal-être est dû au fait qu'ils sont nés dans le mauvais corps
01:18:49 et qu'il faut prendre des hormones pour changer de sexe.
01:18:51 À un âge où on n'a pas le droit de vote, dans certains pays pas le droit de se faire des tatouages définitifs,
01:18:55 on a le droit, on peut inciter à changer de genre. C'est un peu compliqué.
01:18:58 En tout cas, c'est passionnant, mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de films.
01:19:01 Et je trouve que c'est intéressant de faire ce programme, ces films, ces scènes que vous ne pourriez plus voir.
01:19:06 Nous, qui aimons beaucoup François Truffaut, l'homme qui aimait les femmes,
01:19:09 qui est joué par Charles Béner, c'est évidemment un prédateur sexuel aujourd'hui,
01:19:14 puisqu'il aborde les femmes.
01:19:16 Il y a des scènes de sannes, de scènes d'agression.
01:19:19 Si, puisqu'il les harcèle. Il les harcèle.
01:19:22 C'est-à-dire que tous les matins, par exemple, dans L'homme qui aimait les femmes,
01:19:25 c'est la voix de Nathalie Baye d'ailleurs, il y a l'horloge parlante qui l'appelle.
01:19:29 Donc une fois, il lui demande "j'aimerais vous voir",
01:19:31 elle dit "non, j'ai autre chose", deux fois, trois fois, tous les matins.
01:19:34 Prédateur sexuel.
01:19:35 Il faut que je le revoie.
01:19:36 Bah oui, L'homme qui aimait les femmes.
01:19:38 Et puis, en plus, cette façon d'être un homme et d'avoir plein de conquêtes
01:19:43 et de rendre les femmes malheureuses parce que tu les prends et tu t'en vas,
01:19:49 fait de lui aujourd'hui un héros très condamné dans l'espace public.
01:19:53 Vous pouvez jeter du Michel Audrey.
01:19:55 Et manipulateur, séducteur, etc. Bien sûr.
01:19:58 Il serait perçu comme ça, me semble-t-il.
01:20:00 Manipulation, manipulation des femmes.
01:20:02 Bah oui, vous êtes...
01:20:04 Sommeil à l'abidi.
01:20:06 Un conducteur jugé pour la mort d'un policier au Mans, le 6 août 2020.
01:20:14 Le brigadier Eric Mouroua a été tué en plein service.
01:20:18 Ce soir-là, il intervenait aux côtés de deux autres agents
01:20:21 pour assister à un conducteur ivre assoupli dans son véhicule.
01:20:24 L'automobiliste réveillé aurait refusé d'être contrôlé.
01:20:27 Il aurait alors enclenché la marche avant
01:20:29 et entraîné le brigadier contre un mur avec son véhicule.
01:20:33 Après plusieurs reports, Emmanuel Macron doit présenter aujourd'hui
01:20:36 les grands axes de la planification écologique.
01:20:39 Le chef de l'État va réunir à 15h à l'Élysée le Conseil de planification,
01:20:43 créé après sa réélection.
01:20:45 Une réunion à laquelle Elisabeth Borne et les ministres concernés vont assister.
01:20:49 Hier soir, lors de son interview télévisé,
01:20:52 le président a d'ores et déjà annoncé que la France sortira du charbon
01:20:55 d'ici 2027.
01:20:58 Et puis, en pleine crise au Nagorny-Karabakh,
01:21:01 le président turc rencontre son homologue d'Azerbaïdjan.
01:21:04 Une rencontre qui se tiendra dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhichevan,
01:21:08 nichée entre l'Arménie et l'Iran.
01:21:11 Une zone stratégique dans laquelle les deux dirigeants
01:21:13 veulent ouvrir un couloir terrestre entre la Turquie et l'Azerbaïdjan,
01:21:17 au programme construction d'un nouveau gazoduc
01:21:19 et inauguration d'un complexe militaire.
01:21:22 Dans le même temps, Erevan se prépare à accueillir un nouveau flot de réfugiés.
01:21:27 - Si on a une attente de verre et Philippe Guibert me rappelle étrangement
01:21:30 une phrase de "La bonne année" de Claude Lelouche,
01:21:32 "La mer est calme et tout va bien".
01:21:35 C'est André Falcon qui dit ça et qui est le bijoutier.
01:21:38 La mer est calme et tout va bien.
01:21:40 Bon, on va terminer. D'abord, je vous remercie beaucoup, monsieur Fitusi.
01:21:43 Je vous laisse simplement terminer, je ne le dis pas à Marine,
01:21:46 avec Jonathan Cohen, qui est le comédien que vous savez,
01:21:49 qui a fait ma joie, parce qu'enfin, il a répondu à une sorte de personne
01:21:54 qui est dans le public, qui est toujours prêt à devenir procureur de tout.
01:21:58 - Et le film est très bien. "Une année difficile",
01:22:00 "Les vieux en avant-première", le film est super bien.
01:22:02 - Et ça, c'est sur les réseaux sociaux.
01:22:04 Écoutez la question et écoutez la réponse de Jonathan Cohen.
01:22:08 Et ce jeune homme, manifestement, n'a pas répondu.
01:22:11 - Le film était un peu financé par Bout Quesnel.
01:22:16 Je sais que Vincent Bouloret est tout sauf un militant écolo.
01:22:19 Comment vous avez fait ?
01:22:21 - Et trouve-moi un militant écolo parmi toutes les chaînes,
01:22:24 parmi toutes les plateformes, parmi tous les moyens de communication,
01:22:27 parmi tout, mon pote. Ne rentre pas dans ce débat-là.
01:22:30 Tu veux que je te dise pourquoi ? Parce que ce serait du temps perdu.
01:22:33 L'Apple que tu as dans la poche, est-ce que franchement,
01:22:36 est-ce que l'écologiquement, il fait... - Ça va, là.
01:22:38 - Est-ce que tout ce que tu fais, les voitures que tu achètes,
01:22:41 ne rentrent pas dans le débat-là, qui est terrible, mon pote.
01:22:44 Parce que tout le monde a de quoi se reprocher.
01:22:47 Tout et n'importe quoi. MC Steph, en France de Netflix,
01:22:50 tout le monde, tout le monde.
01:22:53 Ne commence pas, toi, à juger de ta petite lunette,
01:22:56 en disant "Disons, mais moi, ça me paraît pas top."
01:22:59 Personne peut juger. Vous, ni nous, on peut vous juger.
01:23:03 Arrêtez-vous avec le jugement facile.
01:23:06 Vous n'êtes pas... Ne vous mettez pas à cet endroit-là.
01:23:09 Mais bonne question, quand même.
01:23:12 - C'est pour que tu en parles pas tout seul.
01:23:15 Merci, hein. - Ils sont nus, mais juste...
01:23:18 Et on le savait, hein, qu'il allait être seul.
01:23:21 Mais voilà.
01:23:24 - On essaiera de reparler demain de ce qu'a dit le pain-pain
01:23:27 sur la fin de vie, parce que c'est intéressant.
01:23:30 Et puis sur les propos de Luc Besson, également,
01:23:33 parce que c'est intéressant, Luc Besson, qui est aujourd'hui,
01:23:36 comment dire, innocenté de tout, et qui, malgré ça,
01:23:39 je sais qu'il y a un grand journal, par exemple,
01:23:42 je pourrais le citer, oui, non, je vais pas le citer,
01:23:45 mais un grand magazine qui a dit "Non, on va pas faire, finalement,
01:23:48 la une avec..." - Ah oui, je sais de qui vous parlez.
01:23:51 - Comment ? - Je sais de qui vous parlez.
01:23:54 - Non, je crois pas. C'est pas un grand...
01:23:57 C'est un grand journal plutôt féminin.
01:24:00 Donc, peu importe.
01:24:03 Déjà, en comité de rédaction, on va dire "Non, non, Luc Besson,
01:24:06 il est innocenté, mais...
01:24:09 Voilà, il n'y a pas de fumée sans feu."
01:24:12 - Audrey Missirach a été à la réalisation, Samuel était à la vision, Amanda a été au son.
01:24:15 Merci à Marine Lanson, donc à Tanguay de Guillotel,
01:24:18 à Benoît Bouteille, qui nous a rejoints ce matin.
01:24:21 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:24 Jean-Marc Morroni, dans une seconde. Merci, M. Fitussi.
01:24:27 "Woke Fiction", comment l'idéologie change nos films et nos séries.
01:24:30 C'est aux "Cherches Midi", excellente éditeur.
01:24:33 À ce soir.
01:24:35 Merci.
01:24:36 *coup de klaxon*