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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 -Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des prouds.
00:00:03 Il n'y a rien à redire sur les paroles d'Emmanuel Macron hier.
00:00:06 Ses mots ont été remarquables.
00:00:08 Le président a condamné le Hamas, organisation terroriste.
00:00:11 Il a rappelé le soutien sans faille de la France à Israël.
00:00:15 Il a aussi pris en compte le sort réservé aux Gazaouis,
00:00:18 qui sont bien souvent les otages du Hamas.
00:00:21 Une expression m'a cependant interpellé.
00:00:23 "Restons unis."
00:00:24 Il l'a dit à plusieurs reprises.
00:00:26 Restons unis comme si nous ne l'étions pas.
00:00:29 Restons unis comme s'il existait sur le sol de France
00:00:32 des enclaves qui épousent la cause palestinienne
00:00:36 et, plus précisément, défendent le Hamas.
00:00:38 Restons unis comme s'il existait un risque d'embrasement
00:00:42 entre Français.
00:00:43 Avec ce "restons unis", Emmanuel Macron valide l'idée
00:00:46 d'un communautarisme en marche qui fracture la société française.
00:00:51 Hier soir, place de la République, ce n'était pas 50 ou 200 manifestants
00:00:54 qui étaient présents pour apporter leur soutien à la Palestine.
00:00:57 C'était des milliers, 4, 5.
00:01:00 Et qui sont ces manifestants qui ont crié hier soir
00:01:04 "Israël assassin" ?
00:01:06 Qui soutiennent-ils, ces manifestants ?
00:01:08 Restons unis, oui, sans doute, mais j'avoue ce matin mon inquiétude
00:01:12 face à cette haine que je devine, que je vois contre les Juifs
00:01:17 et qui, demain, ouvre la voie à tous les débordements.
00:01:21 Il est 9h, Somaïa Labili.
00:01:25 ...
00:01:28 -Israël exige l'évacuation de la ville de Gaza sous 24 heures.
00:01:32 L'Etat hébreu ordonne aux civils de se rendre dans le sud de l'enclave.
00:01:36 Un ordre donné avant une offensive terrestre de grande envergure.
00:01:39 Objectif de Tsaïl, éradiquer le Hamas de la bande de Gaza.
00:01:43 "Jamais la France n'abandonne ses enfants",
00:01:46 ce sont les mots d'Emmanuel Macron lors de son discours à La Nation,
00:01:49 hier soir.
00:01:50 Le chef de l'Etat promet, je cite, de tout faire pour sauver
00:01:53 les habitages français détenus par le Hamas.
00:01:56 13 ressortissants sont morts dans l'attaque de samedi
00:01:58 et 17 autres sont toujours portés disparus,
00:02:01 a indiqué le président.
00:02:03 Et puis, une image d'espoir.
00:02:04 Pour terminer, un journaliste gazaoui couvrant la guerre
00:02:07 a eu la joie de devenir papa.
00:02:09 Au milieu de toute cette douleur, que ce soit dans les rues
00:02:12 ou dans les hôpitaux que je capturais à travers mon objectif,
00:02:16 j'ai reçu cette joyeuse nouvelle, mêlant bonheur et douleur,
00:02:19 mais ensuite, c'est la vie, et la vie doit continuer
00:02:22 pour le photojournaliste de 39 ans.
00:02:24 - Nous sommes ce matin avec Caroline Parmentier,
00:02:27 députée du RN Pas-de-Calais.
00:02:28 Je vous ai invitée parce qu'on a vu une séquence
00:02:32 dans une commission culturelle où vous échangez
00:02:36 avec la PDG de France...
00:02:40 Pas France Inter, d'ailleurs, de France...
00:02:42 - Radio France. - Radio France, exactement.
00:02:44 - C'était intéressant parce que vous soulignez,
00:02:47 alors que Eugénie Bastier est là,
00:02:49 vous pouvez venir et entrer sur ce plateau,
00:02:51 il n'y a pas de souci, Eugénie,
00:02:52 et vous soulignez la mainmise d'une certaine idéologie
00:02:55 sur Radio France.
00:02:57 Et ce sera intéressant de vous écouter tout à l'heure
00:02:59 et de savoir ce qu'elle vous a répondu.
00:03:02 Eugénie Bastier, bien sûr, Gauthier Lebret,
00:03:04 Joseph Macéscaron, Philippe Béleger,
00:03:06 et comme tous les matins, Vincent Erwoud.
00:03:08 Je voudrais qu'on parte tout de suite avec Antoine Estève.
00:03:12 Avant cela, peut-être écoutons Raphaël Morave,
00:03:15 qui est le chargé d'affaires à l'ambassade israélienne
00:03:19 en France et qui annonce que l'attaque terrestre est imminente.
00:03:23 C'était tout à l'heure au micro de CNews.
00:03:28 - L'attaque est imminente et c'est pour ça que nous demandons
00:03:29 à la population civile d'évacuer, qu'il s'agisse de 20 kilomètres,
00:03:34 il faut bien dire les proportions,
00:03:35 ce n'est pas de faire des centaines de kilomètres,
00:03:37 car l'armée israélienne déploie des grands efforts
00:03:40 pour minimiser les dommages causés aux civils
00:03:45 et aux biens de caractère civil.
00:03:46 Nous voulons faire tout pour éviter les dégâts.
00:03:49 - L'armée israélienne va rentrer dans le nord de Gaza ?
00:03:52 - Exactement.
00:03:54 - Combien de militaires ?
00:03:58 - Dizaines, voire une centaine de milliers de soldats.
00:04:01 - Pourquoi avoir choisi le nord de la bande de Gaza ?
00:04:04 - Parce que c'est là où se concentrent les terroristes.
00:04:07 C'est la partie la plus proche d'Israël.
00:04:09 C'est pour ça qu'ils l'utilisent comme base,
00:04:12 que ce soit pour le lancement des missiles et des roquettes
00:04:13 et que ce soit pour le lancement des attaques et des incursions.
00:04:16 - Sur les réseaux sociaux, c'est très intéressant,
00:04:19 parce que je ne vais pas les citer,
00:04:21 mais il y a une haine qui monte et je pourrais citer Yannick,
00:04:24 qui m'interpelle après ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:04:26 "Est-ce possible, me dit-il, pour un cerveau,
00:04:28 je ne vous dirai pas comment il me qualifie,
00:04:29 de comprendre que manifester pour la Palestine,
00:04:31 ce n'est pas être anti-juif ou anti-sémite ?"
00:04:33 J'entends ce que dit Yannick,
00:04:35 mais je répète ce que j'ai entendu hier,
00:04:36 c'est "Israël assassin".
00:04:39 "Israël assassin", je lui réponds à Yannick.
00:04:41 Si je n'avais pas entendu cela,
00:04:42 je ne dirais pas ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:04:44 mais j'ai entendu "Israël assassin", c'est ça.
00:04:47 Donc je lui réponds à ce jeune homme qui m'interpelle.
00:04:51 - Il y a eu "sioniste terroriste" aussi.
00:04:52 "Sioniste terroriste" après l'attaque du Hamas.
00:04:54 - Oui, effectivement, c'est ça qui peut nous interpeller.
00:05:00 Antoine Esteve est sur place à Eres,
00:05:02 il était hier à Ashkelon,
00:05:04 il est à la frontière quasiment entre Gaza et Eres.
00:05:07 Est-ce que vous avez des informations à nous donner
00:05:10 sur cette attaque qui serait imminente ?
00:05:13 - Alors, d'après ce qu'on voit sur le terrain avec Fabrice Elsner,
00:05:17 depuis hier après-midi notamment,
00:05:19 tous ces soldats massés à la frontière,
00:05:21 effectivement, on peut imaginer qu'il va se passer quelque chose.
00:05:24 Autre information importante,
00:05:25 vous savez, les forces spéciales israéliennes, les Sarayettes,
00:05:28 travaillent toujours sur la zone frontalière
00:05:30 parce qu'il y aurait en ce moment des infiltrations de terroristes
00:05:33 à l'intérieur de l'État d'Israël.
00:05:34 Ils cherchent justement à interpeller, à neutraliser,
00:05:37 comme ils disent, ces terroristes.
00:05:38 On a pu s'approcher avec Fabrice Elsner ce matin,
00:05:40 un petit peu par hasard, par le hasard des choses,
00:05:43 qui fait qu'on a passé plusieurs barrages de l'armée israélienne.
00:05:45 On s'est retrouvés dans une zone d'opération, justement,
00:05:47 de ces forces spéciales.
00:05:49 On a rencontré des forces spéciales avant de se faire,
00:05:51 gentiment, évidemment, comme vous pouvez l'imaginer,
00:05:53 écarter de cette zone d'opération.
00:05:54 Ils nous ont expliqué qu'ils recherchaient encore des terroristes.
00:05:57 Le chemin sur lequel on a traversé ce no-man's land,
00:06:00 entre le grillage de la frontière avec Gaza et les forces,
00:06:05 les premières forces israéliennes présentes,
00:06:06 notamment des chars qui se trouvent dans les champs autour de nous,
00:06:10 eh bien, on a traversé cette zone dans laquelle on a vu des chemins
00:06:12 bombardés avec des trous de roquettes et des trous d'obus partout.
00:06:15 Donc, les combats sont frais.
00:06:17 On continue à se battre, je ne dirais pas au corps à corps,
00:06:20 mais en tout cas, de façon très importante,
00:06:22 dans cette zone du no-man's land, au nord de la bande de Gaza.
00:06:25 - Vincent Erwoud, Israël demande aux populations de Gaza
00:06:29 de quitter Gaza.
00:06:30 - Oui, du nord de Gaza.
00:06:32 - C'est un million de personnes.
00:06:34 - L'ensemble de la zone, c'est deux millions et quelques.
00:06:36 Là, c'est un million, le nord.
00:06:38 - Est-ce que c'est possible ?
00:06:39 Est-ce qu'il y a un corridor humanitaire ?
00:06:41 Est-ce que ces personnes-là peuvent quitter ?
00:06:44 - Il n'y a pas de corridor humanitaire.
00:06:46 Est-ce que c'est possible ?
00:06:47 En tout cas, c'est souhaitable,
00:06:48 car on va au-devant de bombardements intenses,
00:06:51 d'une entrée des...
00:06:54 Vous savez, l'opération que préparent les Israéliens
00:06:57 va être extrêmement difficile.
00:06:59 Elle risque d'être longue.
00:07:02 La prise de Mossoul,
00:07:04 qui abritait deux millions d'habitants,
00:07:07 apparemment, a duré neuf mois.
00:07:10 C'est pour vous donner un ordre de grandeur
00:07:12 de la difficulté du travail qui consiste.
00:07:15 Et encore, les habitants de Mossoul avaient pu évacuer,
00:07:18 se répandre dans les villes alentours,
00:07:20 alors que Gaza est bloqué.
00:07:23 Le seul point de sortie, c'est Rafa, le terminal de Rafa,
00:07:26 qui est la frontière avec l'Égypte et que l'Égypte a fermé.
00:07:30 Parce que ce qu'on ne dit pas,
00:07:31 c'est que les Égyptiens n'ont aucune envie
00:07:34 de récupérer des centaines de milliers de Palestiniens,
00:07:38 comme ça a déjà été le cas à deux reprises
00:07:41 dans l'histoire récente,
00:07:42 qui se sont répandus ensuite,
00:07:43 non seulement dans le Sinaï, mais au-delà, dans toute l'Égypte.
00:07:46 Et donc, il y a une...
00:07:49 Et en plus, le terminal de Rafa a été bombardé deux fois
00:07:51 dans les dernières 36 heures par les Israéliens.
00:07:55 Donc, en fait, les habitants de Gaza sont pris dans une nasse.
00:07:59 Il y en a déjà plusieurs centaines de milliers
00:08:00 qui ont fui leur domicile
00:08:03 pour aller s'installer chez des amis,
00:08:05 qui se mettent sous la protection de l'ONU,
00:08:07 donc dans les écoles, dans les centres de l'UNRWA.
00:08:10 L'UNRWA, c'est l'Office des réfugiés palestiniens uniquement.
00:08:16 Mais il y a...
00:08:17 Les Israéliens préviennent toujours avant de taper.
00:08:20 Toujours, pratiquement.
00:08:21 C'est-à-dire qu'ils envoient des tracts,
00:08:23 ils appellent au téléphone,
00:08:25 ils tapent sur le toit des immeubles.
00:08:27 Vous lancez une première bombe sur le toit de l'immeuble
00:08:29 et qui est une bombe qui ne risque pas de faire de dégâts.
00:08:31 Et ainsi, les habitants peuvent sortir,
00:08:34 savent qu'il faut absolument sortir
00:08:35 si on ne veut pas être enseveli sous les gravats.
00:08:38 - Alors, qui reste dans ces immeubles ?
00:08:40 - Pardon ? - Qui reste dans ces immeubles ?
00:08:42 - Mais qui reste dans ces immeubles ?
00:08:43 Les vieux, ceux qui ne peuvent pas partir,
00:08:45 ceux qui dorment trop loin, avec des bouquets, ceux qui...
00:08:48 - Non, mais je veux dire, les soldats du Hamas restent.
00:08:51 Eux, ils ne bougent pas.
00:08:53 - Ah, mais les soldats du Hamas sont...
00:08:55 Vous avez parmi les dirigeants du Hamas,
00:08:57 ils sont soit à l'étranger, soit profondément enterrés
00:08:59 au 4e sous-sol dans des bunkers qui sont protégés.
00:09:03 Il va falloir aller chercher à la fourchette à escargots.
00:09:06 Donc, le travail d'artillerie, le travail de bombardement aérien,
00:09:10 c'est le préalable, le prélude à l'offensive terrestre,
00:09:15 qui est un...
00:09:17 Le combat urbain, c'est toujours compliqué,
00:09:19 mais là, ça va être particulièrement compliqué
00:09:22 sous le regard vigilant, sceptique et même critique
00:09:29 de beaucoup de membres de la communauté internationale
00:09:32 qui ne guettent que le moment où il y aura forcément,
00:09:36 forcément pourrait-on dire inéluctablement,
00:09:39 un dérapage vertraillé.
00:09:41 Parce que la guerre, c'est...
00:09:44 On sait quand ça commence, on sait pas quand ça termine,
00:09:46 on sait comment on doit la faire,
00:09:48 et on ne sait pas comment on la fera.
00:09:50 Surtout que, il ne faut pas imaginer une dernière chose,
00:09:52 il ne faut pas imaginer que le Hamas va rester passif,
00:09:54 planqué, à attendre que les choses se passent.
00:09:58 Ils ont préparé, ils ont pris ces otages
00:10:01 pour attirer Israël dans ce piège,
00:10:05 et ils ont sans aucun doute préparé un comité d'accueil.
00:10:10 - Et le Hamas, en plus, on peut ajouter,
00:10:12 vu les horreurs et les atrocités qui ont été commises,
00:10:15 n'hésitera absolument pas à mettre,
00:10:19 à se servir de bouclier humain, et à se servir...
00:10:22 Ils n'hésiteront pas, c'est-à-dire, on ne peut pas...
00:10:24 On ne peut pas faire comme si, tout d'un coup,
00:10:27 évidemment, le Hamas allait découvrir les vertus de la guerre.
00:10:31 Non, le Hamas étant terroriste,
00:10:33 il va continuer, comme Daech l'a fait en son temps,
00:10:35 à se servir, à se servir de cadavres,
00:10:37 et évidemment, bien sûr, il va y avoir
00:10:40 des luges de photos, de propagande du Hamas,
00:10:42 qui vont être obligément reprises
00:10:45 par un certain nombre de médias occidentaux.
00:10:47 - Bon, j'ai été...
00:10:49 On pourra en reparler, évidemment, tout à l'heure,
00:10:50 avant la fin de l'émission.
00:10:51 Moi, j'ai été très frappé hier,
00:10:52 à la fois par le discours très grave d'Emmanuel Macron hier,
00:10:57 je l'ai interprété en tout cas comme ça,
00:10:59 et en même temps, j'ai été inquiet par cette manifestation,
00:11:03 que je trouve d'ailleurs, même ce matin,
00:11:06 on en parle assez peu dans les médias,
00:11:07 alors qu'elle me paraît décisive par l'ampleur
00:11:10 sur les images que j'ai vues.
00:11:12 C'est-à-dire que... - Plus de 3 000 personnes.
00:11:13 - On est à plus de 3 000 personnes.
00:11:15 - Et seulement 24 verbalisations et 10 interpellations.
00:11:18 - Mais au-delà de cette manifestation,
00:11:20 parce qu'on aurait pu imaginer, effectivement,
00:11:22 une manifestation avec des...
00:11:26 J'ai envie de dire des personnes qui s'inquiètent
00:11:28 du sort des Gazaouis dans la banque Gaza.
00:11:31 - C'est pas ça. - Mais c'était pas ça.
00:11:33 - Non, c'était Israël assassin.
00:11:35 - Voilà. - Israël assassin.
00:11:37 - C'est ça que j'ai entendu.
00:11:38 Donc ça, évidemment, ça nous inquiète.
00:11:41 Et comment dire, quand je dis que ce matin,
00:11:44 tout le monde est très prudent, sans doute, là-dessus,
00:11:46 parce que personne ne veut mettre de l'huile sur le feu.
00:11:49 On va voir le sujet, après je vous donne la parole,
00:11:52 de Marine Sabourin.
00:11:53 Et en France, en 2023, pendant de nombreuses minutes,
00:11:58 on a entendu "Israël assassin" dans une manifestation.
00:12:02 Je vous propose d'écouter et de voir le sujet.
00:12:05 - Nous sommes tous des Palestiniens !
00:12:11 Nous sommes tous...
00:12:12 - Malgré l'interdiction de manifestation pro-palestinienne,
00:12:15 3 000 personnes se sont rassemblées hier en fin d'après-midi à Paris,
00:12:18 selon la préfecture de police.
00:12:19 Un rassemblement en place de la République,
00:12:21 rythmé par plusieurs slogans.
00:12:23 - Macron, con, crise, Israël, assassination !
00:12:26 Macron, con, crise, Israël, assassination !
00:12:28 - Une heure plus tard, ordre est donné au dispositif de police
00:12:31 de disperser les gens présents, de les interpeller et de les verbaliser.
00:12:35 - On veut pas les dire dans les lieux !
00:12:37 - On a pas le droit de dire ça !
00:12:39 - On a pas le droit de dire ça !
00:12:41 - On a pas le droit de dire ça !
00:12:43 - On veut pas dire ça !
00:12:44 - Malgré plusieurs appels à la dispersion,
00:12:46 de plus en plus de manifestants rejoignent le rassemblement.
00:12:49 - On n'a pas pu manifester dans de bonnes conditions,
00:12:51 car la manifestation a été interdite,
00:12:54 alors que la cause israélienne a été autorisée.
00:12:56 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:12:58 C'est pas normal, dans un état de droit.
00:13:00 Malheureusement, cette liberté n'y est plus.
00:13:01 - Quelques individus finissent par gravir le monument à la République,
00:13:05 allant jusqu'à le taguer "Free Palestine".
00:13:07 Nassés depuis plusieurs minutes par les forces de l'ordre,
00:13:10 les manifestants décident alors de quitter la place,
00:13:12 bloquant les policiers par des barrages.
00:13:15 Toute la soirée, les forces de l'ordre tenteront d'interpeller des individus,
00:13:19 usant de gaz lacrymogènes et canons à eau pour les disperser.
00:13:22 Selon un dernier bilan, dans la capitale,
00:13:24 10 personnes ont été interpellées et 24 verbalisées.
00:13:28 - Gérald Darmanin sera avec nous lundi soir, dans l'heure des pros.
00:13:32 Et on pourra lui poser la question,
00:13:33 parce que la position de Génie Bastier est très intéressante.
00:13:36 Vous dites "il ne faut pas interdire ces manifestations". Pourquoi ?
00:13:39 - D'abord parce qu'on n'est pas capable de le faire, on le voit.
00:13:41 Elles ont lieu quand même.
00:13:42 À quoi ça sert de proclamer une interdiction
00:13:44 quand on n'est pas capable de la faire respecter ?
00:13:46 Premièrement. Et deuxièmement, moi je suis pour la liberté de manifester,
00:13:49 je pense qu'on doit laisser les gens...
00:13:51 Et en plus, ça alimente cette idée qu'il y aurait un deux poids, deux mesures,
00:13:56 que les manifestations pro-israéliennes auraient le droit d'avoir lieu
00:14:00 et pas les manifestations pro-palestiniennes.
00:14:02 - Mais ces arguments peuvent s'entendre.
00:14:03 - Et ça alimente cette idée de deux poids, deux mesures,
00:14:04 qui alimente ensuite les tensions.
00:14:07 Et en plus, moi je suis contente.
00:14:10 Je pense qu'il faut entendre ces slogans,
00:14:11 parce qu'au moins on voit les choses, on les entend.
00:14:13 Ça sert à rien de les cacher.
00:14:14 On voit ce que certaines personnes en France pensent.
00:14:17 On voit que... Et j'aime pas d'ailleurs le terme "importation du conflit israélo-palestinien",
00:14:20 parce que c'est pas une importation du conflit,
00:14:22 parce que les Juifs ne sont pas en guerre contre les Arabes en France,
00:14:25 ils ne colonisent pas en France les Arabes,
00:14:29 ils ne sont pas violents vers eux.
00:14:30 C'est une importation de la haine d'Israël en France.
00:14:33 C'est pas la même chose.
00:14:34 C'est pas une importation du conflit,
00:14:36 parce que ça donne l'idée qu'il y aurait deux adversaires.
00:14:40 Non, les Juifs n'attaquent pas les Arabes.
00:14:42 - De fait, c'est bien l'importation du conflit qu'on a vu.
00:14:45 - C'est l'importation de la haine d'Israël.
00:14:46 - Oui, mais c'est la même chose.
00:14:47 C'est exactement...
00:14:49 De toute façon, le conflit, c'est la haine d'Israël.
00:14:51 Le conflit là-bas, c'est la haine d'Israël.
00:14:52 C'est-à-dire que le conflit, c'est de toute façon, en règle générale,
00:14:54 c'est le propre de l'antisémitisme,
00:14:55 c'est que le Juif, avant, autrefois, comme aujourd'hui, n'a pas sa place.
00:14:59 Où qu'il soit, il n'a pas sa place.
00:15:01 C'est ça la problématique.
00:15:02 - Oui, mais il y a autre chose dans cette manifestation.
00:15:04 - Maintenant, je pense qu'on ne pourra plus dire,
00:15:07 quand j'entends les personnes dire "importation du conflit",
00:15:10 non, le conflit, il est là.
00:15:11 Le conflit, il est là, c'est absolument évident.
00:15:13 Et je suis désolé, je suis pour l'interdiction de cette manifestation.
00:15:17 Je suis pour, parce que pour moi, évidemment, bien sûr,
00:15:20 l'État de droit est important,
00:15:22 mais l'État de droit, il y a une limite,
00:15:24 qui est l'apologie du terrorisme.
00:15:26 Et cette manifestation, pour moi, va dans l'apologie du terrorisme.
00:15:30 - Oui, mais avec la limite,
00:15:31 et je rejoins le premier argument de Génie Basquiez,
00:15:34 il est absurde, et ce n'est pas la première fois,
00:15:37 de chercher à interdire quelque chose
00:15:39 qu'on ne sait pas réellement interdire.
00:15:41 Et ça crée à la fois une faiblesse intellectuelle,
00:15:45 une catastrophe politique, et une défiance totale.
00:15:49 - C'est un premier argument de sophiste, cher...
00:15:51 Parce que si, à ce moment-là, évidemment, on ne fait plus rien.
00:15:53 - Mais non, mais on pourrait avoir un État...
00:15:55 - Que ce soit dans ce domaine ou dans d'autres.
00:15:56 - Oui, mais on pourrait avoir un État capable de...
00:15:58 - Vu la démission des politiques, cher Philippe, on ne fait plus rien.
00:16:01 - On pourrait avoir un État capable d'autorité sur tous les registres.
00:16:04 - Bon, il y a la phrase d'Henri Kressinger,
00:16:07 qui n'est pas n'importe qui,
00:16:09 qui a dit "on a fait n'importe quoi avec l'immigration massive en Occident, en Europe".
00:16:13 J'ai envie de dire qu'il est bien tard pour dire ça à d'autres.
00:16:16 - Oui, il a 83 ans.
00:16:17 - Il a plus que ça, il a 100 ans.
00:16:19 Mais il dit des choses qui sont tellement évidentes
00:16:24 qu'il dit laisser entrer autant de gens,
00:16:28 de cultures, de religions et de concepts totalement différents.
00:16:32 L'immigration, tu peux assimiler, intégrer, évidemment, quand elle est minoritaire.
00:16:40 Quand vous avez beaucoup de gens qui viennent avec une autre culture,
00:16:44 une autre manière de voir les choses, etc.,
00:16:46 ça pose des problèmes, puisque les sociétés multiculturelles
00:16:49 ont du mal à fonctionner ensemble.
00:16:51 Et on a cité de nombreuses fois la phrase d'Assane II,
00:16:54 interrogée par Anne Sinclair, qui le dit.
00:16:58 Bon, ça, il y a une erreur, parce qu'effectivement,
00:17:01 les sociétés multiculturelles finissent en conflit.
00:17:05 C'est ce que nous apprend l'histoire.
00:17:07 Je parle sous votre contrôle, d'ailleurs.
00:17:09 - La société multiculturelle, c'est la société multiviolente,
00:17:11 c'est la guerre de tous contre tous.
00:17:13 C'est des sociétés qui ont du mal à trouver leur unité.
00:17:17 Ce qui est très frappant dans l'histoire, dans les manifs d'hier,
00:17:21 c'est un simulacre, c'est un simulacre d'intifada.
00:17:25 Il n'y a pas une cause, parce que derrière la cause palestinienne dont il parle,
00:17:30 c'est d'abord un nationalisme étranger.
00:17:33 C'est la volonté d'avoir un État.
00:17:35 Vous n'avez jamais vu des Tibétains, des Arméniens du Carabar,
00:17:39 pour prendre une actualité récente, manifester dans Paris,
00:17:44 en criant "Azerbaïdjan assassin", en criant...
00:17:47 Bon, qu'est-ce qui se passe en France ?
00:17:49 C'est que, en fait, dans le monde arabe, qui est extrêmement divers,
00:17:54 non seulement en état de richesse, mais extrêmement divers,
00:17:57 de composition, contrairement à ce que l'on croise.
00:17:59 C'est pas un monde arabe qui est monolithique, mais du golfe à l'océan,
00:18:04 la cause palestinienne, ce qu'on a appelé la cause palestinienne,
00:18:08 c'était le combat, l'idéal auquel il fallait se rattacher.
00:18:12 Donc, si vous voulez, si vous vous sentez arabe,
00:18:15 vous êtes pro-palestinien.
00:18:17 Et même, ce que une grande partie des manifestants que vous avez vus
00:18:21 qui sont issus de l'immigration, là, ont d'arabe,
00:18:24 c'est leur attachement, leur haine d'Israël, de l'entité sioniste.
00:18:29 - Il y avait l'extrême gauche.
00:18:31 - Il y avait l'extrême gauche.
00:18:33 - Qui, au nom de la cause, la cause suprême, qui est la décolonisation,
00:18:36 le décolonialisme, manifeste leur solidarité.
00:18:39 - Oui, mais vous pourriez estimer que le Tibet doit se décoloniser de la Chine,
00:18:43 que le Karabagh doit se décoloniser d'Azerbaïdjan.
00:18:45 Ça n'existe pas. Ça n'existe que pour Palestine.
00:18:48 Et il y a eu une chance.
00:18:50 Et la Palestine, qui a été au lendemain d'un attentat,
00:18:52 c'est quand même une curiosité.
00:18:54 Alors, quand on dit qu'il ne faut pas importer les conflits
00:18:56 et ce que le conflit est apporté,
00:18:58 on en a un simulacre de conflit.
00:19:01 - Caroline Parmentier est avec nous.
00:19:03 C'est vrai, Caroline Parmentier, qu'au sein du Rassemblement national,
00:19:06 les voix qui s'expriment sur ce sujet-là
00:19:11 sont Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:19:13 Et je ne voudrais pas vous mettre en difficulté
00:19:16 en vous demandant votre sentiment,
00:19:18 parce que je sais que vous êtes venue d'ailleurs pour parler
00:19:21 de l'échange que vous avez eu avec la PDG de Radio France
00:19:24 et que c'est plutôt le domaine "réservé"
00:19:28 des deux personnes que j'ai citées.
00:19:30 Simplement, vous avez peut-être un commentaire à faire
00:19:33 sur ce que nous disons ce matin.
00:19:34 - Non, c'est exactement ça. Vous avez raison.
00:19:36 Bien sûr, vous avez cité tout à l'heure Henri Kissinger,
00:19:39 mais on aurait pu citer aussi Larcher,
00:19:42 qui a dit récemment qu'il s'était réveillé beaucoup trop tard
00:19:46 et qu'on ne l'avait pas vu venir.
00:19:48 Or, nous, vraiment, il me semble qu'au Rassemblement national,
00:19:51 ça fait des années que nous dénonçons ce phénomène.
00:19:53 Des années que nous l'analysons et que nous l'annonçons.
00:19:56 Malheureusement, parfois on est fatigué d'avoir raison,
00:20:00 mais là, en l'occurrence, c'est vraiment le cas
00:20:02 et ça se passe actuellement dans nos rues.
00:20:04 - Et c'est vrai que cette manifestation...
00:20:06 - Je veux...
00:20:08 - On peut réécouter ce slogan, moi qui me glace,
00:20:12 "Il serait l'assassin Macron complice",
00:20:14 ce sont des Français.
00:20:15 - Il y a de la joie mauvaise.
00:20:16 - C'est extrêmement inquiétant.
00:20:17 - Ce sont des Français que vous avez sur le territoire,
00:20:20 place de la République,
00:20:21 il y avait des manifestations un peu partout en France.
00:20:23 Écoutez cette séquence.
00:20:24 - Donc là, vous avez Macron assassin.
00:20:43 - Mais il y a eu pire.
00:20:44 Sionistes, terroristes,
00:20:45 alors que jamais autant de Juifs n'ont été tués
00:20:47 en une seule journée depuis la Shoah.
00:20:49 C'est pire.
00:20:50 On peut aussi quand même dire,
00:20:51 parce qu'on n'a pas suffisamment souligné,
00:20:52 l'impuissance de Gérald Darmanin à interdire ces manifestations.
00:20:55 Il fait une note au préfet à 17h30,
00:20:57 en disant maintenant "interdiction systématique",
00:20:59 vous ne verbalisez plus, vous interpellez.
00:21:01 Il y a 10 interpellations.
00:21:02 Et il y a des manifestations, effectivement,
00:21:04 dans plusieurs villes de France,
00:21:05 3 000 personnes qui le narguent, place de la République.
00:21:07 Dans ce cas-là, vous n'interdisez pas.
00:21:08 C'est vrai que politiquement, le message envoyé
00:21:10 est d'impuissance, c'est terrible.
00:21:13 - D'impuissance, mais moi je comprends Gérald Darmanin.
00:21:17 Vous n'allez pas, quand même, foncer dans la foule.
00:21:20 - Non, mais il y a des canons à eau
00:21:21 par exemple hier.
00:21:22 Mais tardivement.
00:21:23 - Vous devez gérer cela forcément sans...
00:21:27 - Le trahir.
00:21:28 - Il est 9h20 ce matin, il n'y a pas de conséquences,
00:21:32 il n'y a pas de blessés.
00:21:33 - Non, mais ça veut dire que l'État ne peut pas réagir
00:21:34 à 3 000 personnes qui participent à une manifestation interdite.
00:21:36 - Alors, j'entends ce que vous dites,
00:21:38 mais je préfère ça à si ce matin,
00:21:40 il y avait eu des blessés ou des choses comme ça
00:21:43 qui mettraient de l'huile sur le feu.
00:21:45 - Dans ce cas-là, vous ne pouvez pas interdire.
00:21:46 - Non, mais attention, il n'y a plus d'autorisation
00:21:47 du ministre de l'Intérieur.
00:21:48 Vous savez, moi j'habite...
00:21:49 - Juste une petite anecdote, moi j'habite,
00:21:51 j'habite près de la place de Clichy.
00:21:53 Sur la statue de la place de Clichy,
00:21:54 pendant 3 semaines, il y avait un tag qui avait écrit
00:21:57 "Darmanin assassin, personne ne l'a enlevée".
00:21:59 Ça montre bien l'autorité du ministre de l'Intérieur.
00:22:01 - Mais vous vous rendez compte que la maire de Strasbourg,
00:22:04 la mairie de Strasbourg a enlevé le drapeau israélien.
00:22:07 Vous ne pouvez pas mettre le drapeau israélien
00:22:10 dans aucune mairie de France,
00:22:12 alors que vous avez mis le drapeau ukrainien.
00:22:14 Vous avez même une chaîne de télévision,
00:22:16 je peux la nommer, c'était M6,
00:22:18 qui au moment de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine
00:22:22 avait mis sur son écran le drapeau de l'Ukraine.
00:22:25 Vous imaginez mettre un drapeau israélien ?
00:22:28 Aucune mairie ne peut mettre un drapeau israélien aujourd'hui.
00:22:32 Donc on est dans une France qui effectivement...
00:22:34 Alors je ne sais pas dans les autres pays européens
00:22:37 s'ils subissent de la même manière que nous l'importation...
00:22:41 - Il y a eu du pays où il y a eu de l'immigration, oui.
00:22:43 - Vous avez eu un exemple très flagrant en Espagne...
00:22:46 - En Belgique.
00:22:47 - Où le parti Podemos, qui est membre du gouvernement,
00:22:51 s'est opposé à la politique qui avait été annoncée par le Premier ministre.
00:22:58 L'acte politique consistait à demander la suspension de l'aide
00:23:04 aux territoires palestiniens.
00:23:06 Et vous avez immédiatement Podemos qui s'est insurgé.
00:23:09 Et d'ailleurs, ça ne vous a pas échappé que l'Union européenne,
00:23:12 après avoir laissé un commissaire dire qu'il fallait suspendre cette aide,
00:23:17 on est revenus, on va regarder où ça va.
00:23:21 - On va marquer une pause.
00:23:23 - Sans contrôle, sans rien.
00:23:24 - Juste un tout petit mot sur l'aide, parce qu'il y a une vidéo
00:23:26 qui a été publiée par le Hamas, où on voit que le Hamas déterre
00:23:29 les canalisations qui servent à l'eau potable à Gaza pour en faire des requêtes.
00:23:33 Et la France a financé à hauteur de 20 millions d'euros ces canalisations.
00:23:36 - On va marquer une pause et on reviendra et on donnera la parole à Caroline Parmentier.
00:23:40 Parce qu'évidemment, c'est multifactoriel, mais depuis des années,
00:23:45 vous avez un espace médiatique, un espace journalistique
00:23:50 qui est globalement de gauche, voire d'extrême gauche,
00:23:54 et qui a fait passer certaines idées minoritaires, sans doute dans le pays,
00:24:00 mais majoritaires dans cet espace médiatique, qui se réveillent d'ailleurs.
00:24:03 J'ai vu Libération se réveiller et condamner Jean-Luc Mélenchon l'autre jour.
00:24:07 Donc pourquoi pas ?
00:24:09 Mais vous, vous étiez avec, effectivement, la PGG de Radio France.
00:24:13 Vous avez eu un échange, donc vous pourrez nous dire ce qu'elle a dit.
00:24:16 Mais c'est vrai que quand vous voyez ce qui se dit sur certaines antennes,
00:24:20 vous pouvez être surpris. A tout de suite.
00:24:23 Il est 9h30, Soumaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:24:29 - Suite à l'ordre donné par Israël d'évacuer un cortège de voitures de l'ONU
00:24:36 qui quitte le nord de la bande de Gaza, comme vous pourrez le voir sur ces images,
00:24:39 le cortège qui se dirige vers le sud, conformément aux demandes de l'État hébreu
00:24:44 qui prépare une offensive terrestre de grande envergure.
00:24:47 Après le vol affrété hier, le ministère des Affaires étrangères
00:24:51 a prévu de nouveaux rapatriements.
00:24:53 Aujourd'hui et demain, plusieurs vols spéciaux seront organisés
00:24:56 pour permettre aux Français qui n'ont pu trouver de place disponible
00:24:59 dans les vols commerciaux encore ouverts à Tel Aviv
00:25:02 de regagner le territoire national, précise le ministère.
00:25:06 - Depuis plusieurs centaines de manifestants pro-palestiniens à Paris hier,
00:25:10 malgré l'interdiction, tir de gaz lacrymogène, canon à eau,
00:25:13 les manifestants ont été dispersés par les forces de l'ordre,
00:25:16 comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:25:19 Pour rappel, Gérald Darmanin a ordonné l'interdiction systématique
00:25:22 de ces rassemblements parce qu'ils sont susceptibles de générer,
00:25:26 je cite, "des troubles à l'ordre public".
00:25:29 - Je voulais vous montrer deux vidéos. La première, c'est vous qui allez la commenter, Gauthier.
00:25:32 C'est des canalisations.
00:25:35 C'est des vidéos potables de Gaza qui sont déterrées par le Hamas.
00:25:38 C'est une vidéo de propagande du Hamas, mais relayée par le député LR,
00:25:41 Pierre-Henri Dumont, puisque les LR sont pour qu'on arrête de donner
00:25:44 de l'argent aux Palestiniens.
00:25:46 Vous voyez les conduites d'eau qui sont sorties de terre par le Hamas
00:25:49 et qu'est-ce qu'ils en font ? Ils en font des roquettes
00:25:52 qui sont ensuite lancées sur Israël.
00:25:54 Et la France a financé à hauteur de 26 millions d'euros
00:25:57 les conduites d'eau qui sont chargées normalement de conduire l'eau potable
00:26:00 directement chez les Gazaouis.
00:26:02 Et on voit comment c'est détourné par les terroristes du Hamas.
00:26:05 Une autre vidéo qu'on a vue hier soir, et ça c'est Vincent qui va pouvoir la commenter,
00:26:09 c'est un manifestant, sans doute pro-palestinien,
00:26:12 que vous allez voir et qui avait Free Carlos,
00:26:15 qui avait donc ce t-shirt de Carlos.
00:26:18 Il faut rappeler quand même qui est Carlos et il faut rappeler l'attentat du droit de l'homme.
00:26:22 Carlos Ramirez Sanchez, Ilitch Sanchez,
00:26:25 c'est un Vénézuélien qui a été une des stars du terrorisme international
00:26:29 dans les années 70-80.
00:26:32 À l'époque, il a travaillé pour toutes sortes d'organisations,
00:26:35 le FPLP, le FDLP, Commandement Général, etc.
00:26:39 Et Carlos est incarcéré en France,
00:26:43 il a été capturé au Soudan,
00:26:45 au début des années 90, si je me souviens bien.
00:26:49 Il a été jugé et condamné notamment pour l'attentat aveugle
00:26:52 qui avait été mené contre le drugstore Saint-Germain,
00:26:55 Saint-Germain-des-Prés, ces deux grenades qui avaient été lancées
00:26:58 à l'intérieur de l'établissement, et pour le meurtre aussi
00:27:01 un policier qui l'avait logé dans le quartier latin
00:27:04 et qui ne s'attendait pas à tomber sur un tueur
00:27:09 qu'il a assassiné froidement avant de s'enfuir.
00:27:13 Donc Carlos a été rattrapé par la patrouille longtemps après
00:27:16 et il a été jugé et il est aujourd'hui emprisonné.
00:27:19 Nous avons deux prisonniers célèbres dans les prisons françaises,
00:27:23 deux hommes que les Palestiniens du Hamas peuvent réclamer.
00:27:27 Il y a Carlos, évidemment,
00:27:30 qui est resté un combattant internationaliste,
00:27:33 on continue à le dire, et puis vous avez un Libanais
00:27:36 qui s'appelle Georges Ibrahim Abdallah,
00:27:38 qui a été lui condamné en 1982, qui a été arrêté en 1982
00:27:42 et qui est donc depuis plus de 40 ans en prison
00:27:45 alors qu'il est libérable depuis 1999.
00:27:48 - Et Frédéric Aziza sur Twitter soulignait également
00:27:51 que Carlos est responsable de la mort des inspecteurs de la DST
00:27:54 Raymond Douce et Jean Donatini.
00:27:57 - C'est ça, le jour où ils y sont allés,
00:28:00 et je trouve que c'est assez naïvement l'interpeller
00:28:02 sur ses traces, en tout cas dans un appartement de la rue Sous-Souffle.
00:28:06 - Vous vouliez dire un mot sur Emmanuel Macron
00:28:08 que j'ai trouvé hier à la fois à la hauteur de ce qu'il fallait dire,
00:28:13 il y a une unanimité pour le coup dans la classe politique.
00:28:18 - La France Insoumise a très vivement critiqué.
00:28:20 Oui, à chaque fois ils sont de l'autre côté.
00:28:22 - Vous avez raison, on met la France Insoumise
00:28:27 en dehors de l'arc républicain d'Ilsa Roger Nanière.
00:28:29 - Faisons parler de la classe.
00:28:32 - Mais vous vouliez peut-être dire un mot sur ce qu'il a dit.
00:28:35 - Deux mots, il a été dans l'émotion, il a eu le temps de lui,
00:28:40 il a manifesté sa solidarité avec Israël,
00:28:44 il s'est aligné un peu sur Biden, qui il y a deux jours
00:28:48 avait fait un prêche avec beaucoup d'émotion.
00:28:50 Il a mis un peu l'émotion de côté,
00:28:52 mais il était à peu près sur le même ton.
00:28:56 Sauf qu'il y a deux choses qui manquent,
00:28:57 il y a deux choses qui m'ont frappé.
00:28:59 D'abord, il dit une énorme bêtise,
00:29:01 il dit une bêtise énorme en disant
00:29:04 "ceux qui défendent la cause palestinienne de terrorisme
00:29:07 commettent une faute morale, politique, stratégique".
00:29:11 Morale, je veux bien la lui accorder.
00:29:13 Mais politique et stratégique, c'est exactement le contraire.
00:29:15 La cause palestinienne, le combat palestinien,
00:29:18 c'est la lutte nationaliste qui a mis le terrorisme,
00:29:25 qui en a fait un spectacle mondial.
00:29:26 Il n'y a pas de cause palestinienne,
00:29:28 il n'y a pas d'OLP, il n'y a pas d'autorité palestinienne même,
00:29:31 sans qu'il y ait eu avant cette électrisation, pourrait-on dire,
00:29:36 ce terrorisme qui s'est répandu dans le monde entier.
00:29:39 Vous voulez qu'on fasse l'inventaire de tous les attentats
00:29:41 qui ont été commis par les Palestiniens ou au nom des Palestiniens ?
00:29:44 Mais sans le terrorisme, il n'y aurait jamais eu d'OLP, de FATA,
00:29:47 il n'y aurait jamais aujourd'hui.
00:29:48 Donc première chose, il ne faut pas confondre,
00:29:51 c'est oublier un peu le passé quand même.
00:29:54 Et c'est un peu se moquer du monde,
00:29:55 c'est oublier toutes les victimes des attentats précédents, notamment.
00:29:58 Et puis la deuxième chose, c'est qu'il parle du terrorisme ici,
00:30:01 on comprend bien qu'il est mort de peur en invoquant l'unité,
00:30:05 c'est une sorte de discours de conjuration du mal.
00:30:08 Mais à aucun moment il ne dit le terrorisme islamique,
00:30:11 le terrorisme djihadiste.
00:30:14 Ce n'est pas le terrorisme breton, ce n'est pas le terrorisme corse,
00:30:17 ce n'est pas le terrorisme...
00:30:18 - Non mais c'est vrai qu'il n'a pas nommé les choses.
00:30:19 - Ah non, il nomme pas.
00:30:20 - Il n'a pas nommé les choses hier.
00:30:21 - Mais à quoi ça sert ?
00:30:23 De toute façon il n'a aucun moyen d'agir sur le conflit.
00:30:25 À quoi ça sert de faire un discours ?
00:30:27 - Il n'a aucun moyen d'agir en France ?
00:30:28 - Pour ne pas dire à quoi ça sert ?
00:30:30 Vous croyez qu'on va être l'intermédiaire entre Israël et les Palestiniens ?
00:30:35 Parce que vous avez déjà sur les rangs les Égyptiens, les Qataris, les Turcs.
00:30:40 Vous croyez qu'on va prendre notre petite place dans le cortège ?
00:30:43 - À l'exception de ce que vient de dire Vincent Herouët,
00:30:46 moi j'ai trouvé que le discours du président a été assez remarquable,
00:30:51 étant acquis que forcément il y a un discours fléché
00:30:54 à partir du moment où il y a de telles tragédies qui atteignent les Français.
00:30:59 - C'est un prouche.
00:31:01 - Alors les limites de ce discours, à mon avis,
00:31:03 c'est les limites de l'influence française en matière politique.
00:31:07 On peut espérer que sur le plan humanitaire ils seront davantage écoutés.
00:31:11 - Oui, mais moi ce qui m'intéresse aussi, en tout cas c'est ce qui se passe sur le sol de France.
00:31:16 - Bien sûr, non mais vous l'avez très bien dit.
00:31:20 - Il a les moyens d'agir quand il dit "restons unis",
00:31:23 il peut dire qu'il y a une menace effectivement terroriste en France,
00:31:28 il ne l'a pas dit comme ça.
00:31:30 - Je ne suis pas d'accord du tout avec vous Pascal, absolument pas d'accord.
00:31:33 On a 13 morts et on a 17 disparus.
00:31:36 L'urgence, la priorité, la seule qui vaille pour le chef de l'État,
00:31:40 c'est de réellement, réellement,
00:31:43 et pas simplement d'une manière incantatoire pour faire de la com',
00:31:47 la seule priorité c'est d'essayer de récupérer, de sortir des griffes des méchants ces 17 français.
00:31:52 - Mais il l'a dit, il ne peut pas dire "nous avons des contacts avec le Qatar qui va nous aider sur ce sujet".
00:32:00 Je pense que ce n'est pas le lieu hier, et pourtant c'est ce que vous disiez hier, c'est une possibilité.
00:32:05 - Scholz l'a dit en Allemagne, il a dit "nous négocions".
00:32:08 - Il a dit "on n'abandonne pas les Français".
00:32:10 - Voilà, il a dit "on n'abandonne pas jamais les enfants de la France".
00:32:14 - Non mais c'est un passage fléché, c'est ce que dit Philippe.
00:32:16 - D'accord, c'est un discours obligé.
00:32:17 - Oui, il y a une part de discours obligé.
00:32:19 - Préjit Préchat, il l'a bien joué.
00:32:21 - Il y a une part de discours effectivement obligé dans ces cas-là.
00:32:26 - Non mais juste sur l'après, la mesure que...
00:32:28 - Je ne veux pas être l'avocat d'Emmanuel Macron, on a été souvent très durs sur ce plateau.
00:32:32 - Mais Biden, par exemple, quand il fait son discours, au moins il assume, il dit "nous sommes au Côte d'Israël".
00:32:41 - Mais c'est ce qu'il a dit.
00:32:43 - Mais il n'y a pas de "mais".
00:32:44 - Il dit...
00:32:45 - Sur le Hamas, il a été très clair, il n'y a pas de "mais".
00:32:48 - A aucun moment, le discours de Biden qui choisit son camp, qui envoie deux groupes aéronavals au large d'Israël,
00:32:54 à aucun moment du discours de Biden, il n'est mis de limite à l'action d'Israël.
00:33:01 Il n'y a pas de ligne rouge, il n'y a pas d'avertissement, il n'y a pas de leçon.
00:33:06 Il dit "on est avec vous dans la guerre".
00:33:09 - Moi je n'ai pas entendu comme vous.
00:33:12 - Vous savez aussi bien que moi que le lien entre les Etats-Unis et Israël est beaucoup plus fort que le lien entre la France.
00:33:19 - En plus Biden a appelé à respecter le droit de la guerre lors de sa deuxième conférence de presse.
00:33:24 - Le droit de la guerre...
00:33:26 - Je ne suis pas sûr que ce soit l'essentiel... Alors très court.
00:33:31 - Non, mais sur ce qui peut se passer maintenant, à mesure que la riposte israélienne...
00:33:36 Il faut quand même rappeler qu'en 2014, il y a eu des émeutes à Sarcelles.
00:33:41 - Non, je parle, en fait je réponds à Marine Lançon pendant que vous me parlez.
00:33:44 - Des émeutes à Sarcelles suite à l'invasion terrestre de Gaza en 2014, il y a eu des émeutes antisémites à Sarcelles
00:33:49 avec des magasins juifs et des appartements de juifs pillés, qui ont traumatisé la communauté des juifs de Sarcelles.
00:33:54 C'est ça qu'il faut éviter.
00:33:56 - Mais ce que je veux vous dire, et ça, ça rejoint votre intervention auprès de Radio France,
00:34:02 fallait pas en parler.
00:34:06 Je veux dire, toute la presse française n'a pas voulu parler de ça depuis des années.
00:34:11 C'est l'échange que vous avez eu, parfois d'ailleurs pour des raisons que je peux comprendre,
00:34:14 parce que voilà, pareil, pas de vague, on va pas faire le jeu du Rassemblement national,
00:34:20 on va pas faire le jeu du Front national.
00:34:22 Donc ça, ça a été sous-traité.
00:34:24 Imaginez si l'Action française, hier, avait demandé de se rassembler Place de la République.
00:34:31 Imaginez comment ça serait traité ce matin.
00:34:35 Vous voyez comment c'est traité, la Place de la République, dans les médias aujourd'hui ?
00:34:38 Il y a deux poids, deux mesures.
00:34:40 Je vous donne la parole sur ce sujet.
00:34:42 - Vous vous souvenez, quand on a eu un meeting de Zemmour, on a crié "Macron assassin", on en parlait beaucoup.
00:34:45 - Mais vous avez effectivement...
00:34:47 On a reproché, vous avez parfaitement raison, à Éric Zemmour de ne pas avoir entendu "Macron assassin".
00:34:55 C'était un journaliste que je ne citerai pas, qui avait l'oreille fine,
00:34:59 et on en a fait, effectivement, on a sorti ça de ce contexte.
00:35:04 Oui, il y a deux poids, deux mesures.
00:35:06 - Caroline Parmentier.
00:35:08 - Oui, pour revenir sur ce sujet précisément,
00:35:10 mercredi, en commission des affaires culturelles, dont je suis membre,
00:35:13 la PDG de Radio France, Sybille Veil, présentait, comme chaque année,
00:35:17 son bilan et perspective, si vous voulez, de l'année 2024,
00:35:21 dans le cadre du projet de loi de finances 2024.
00:35:23 Et tout ça dans une ambiance quasi religieuse de mes collègues députés,
00:35:29 révérencieuses, qui ont eu un grand respect pour cette vieille dame qui est Radio France,
00:35:34 cette vieille dame ruineuse, finalement.
00:35:37 - C'est 6 milliards et demi, je crois que Radio France a plus pour toutes ses radios
00:35:43 que tous les autres radios réunis.
00:35:46 - Radio France et France TV, c'est 4 milliards, et Radio France, c'est 600 millions.
00:35:53 Mais tout ça, l'argent du contribuable.
00:35:55 C'est ça qui est assez choquant.
00:35:57 Donc j'ai souhaité lui dire que parfois, il sortait de leur devoir de neutralité
00:36:01 et de pluralisme.
00:36:03 J'avais deux exemples cette semaine-là à lui citer.
00:36:05 L'un, c'était l'édito politique de Yael Goz, qui finalement,
00:36:10 le jour où Marine Le Pen, lors des questions au gouvernement,
00:36:13 mardi dernier, a salué, a soutenu, a fait un message de soutien à Israël
00:36:18 et de condamnation des attaques terroristes dues à masse.
00:36:20 Et bien, Yael Goz, chef du service politique de France Inter,
00:36:25 a compté le nombre de députés Horizons et Modem qui avaient applaudi.
00:36:30 Il a même dit, écoutez, la chaîne LCP, les caméras n'étaient pas assez larges,
00:36:34 on n'a pas vu le plan large.
00:36:35 Mais nous, nous sommes renseignés et nous savons qu'il y a 10 députés Modem
00:36:40 et 10 députés Horizons qui ont applaudi Marine Le Pen
00:36:43 et a-t-il conclu, l'extrême-droite ripollinée n'a pas besoin du soutien de la majorité.
00:36:50 C'est un régime de commissaires politiques qui fait ça.
00:36:54 Ce n'est pas un journaliste.
00:36:55 J'étais assez indignée de ça et la même semaine, c'était une semaine faste.
00:36:59 Jean Lemarie, le billet de Jean Lemarie également,
00:37:02 son billet politique était sur France Info
00:37:06 et il a clairement dit que le Rassemblement National
00:37:10 était toujours dans la haine de l'étranger, dans l'astigmatisation des musulmans,
00:37:14 que ce n'était pas un parti démocratique.
00:37:17 Tout dans la nuance, vraiment. Uniquement à charge.
00:37:21 Le billet s'appelait "Le Rassemblement National est-il l'ami des Juifs ?"
00:37:25 Sans la moindre nuance, la moindre subtilité, le moindre équilibre,
00:37:29 le journaliste est ce que vous avez dit, un neutre.
00:37:31 Donc nous explique, je cite, "Au Rassemblement National, la xénophobie est toujours là,
00:37:35 le rejet de l'étranger aussi et la stigmatisation des musulmans, l'antisémitisme est toujours là."
00:37:40 C'est le chef du service politique, celui qui fait le billet politique.
00:37:49 C'est un éditorialiste. Je voulais juste terminer, une seconde.
00:37:52 Je suis dans mon rôle, je pense, de parlementaire
00:37:54 et de représentant de millions d'électeurs lorsque j'interpelle la PDG de Radio France,
00:37:59 de même que j'ai interpellé Rima Abdulmalak sur France Inter.
00:38:04 Mais Mme Veil, elle sait tout ça ?
00:38:06 Simplement la place est bonne et elle n'intervient pas.
00:38:09 La vérité c'est que Mme Veil, elle est là, elle ne sert à rien.
00:38:13 Ce serait déplaisant, mais elle n'a aucun pouvoir.
00:38:17 Ce n'est pas elle qui dirige sa rédaction, ce n'est pas elle qui dirige sa station.
00:38:20 Elle est juste là pour enteriner les choix de la base, point.
00:38:24 Et c'est vrai aussi pour les directeurs de rédaction de ces stations-là.
00:38:27 Elle m'a d'ailleurs répondu d'une façon extrêmement lénifiante, je dois dire.
00:38:30 Parce qu'elle est juste PDG, j'ai envie de dire, pour l'affichage.
00:38:34 Parce qu'elle sait tout ça, elle le sait, croyez-moi.
00:38:39 Mais qui dénigre la base ?
00:38:41 La base ? Les syndicats ?
00:38:43 Est-ce que je peux donner juste un exemple dans votre sens ?
00:38:46 Hier est paru un papier sur France Info qui était un portrait,
00:38:51 on va peut-être en parler, de Mohamed Def.
00:38:54 Mohamed Def c'est évidemment le chef central terroriste, en gros, pour faire deux ramasses.
00:39:02 Et le papier se concluait, de France Info, ce portrait se concluait
00:39:06 par le fait que Mohamed Def avait construit des tunnels
00:39:11 et ça se termine par une stratégie à l'origine d'un succès militaire, samedi 7 octobre.
00:39:18 France Info, une stratégie à l'origine d'un succès militaire, samedi 7 octobre.
00:39:23 Apparemment, France Info a raté quelque chose.
00:39:26 Parce que moi, je n'ai pas vu le succès militaire.
00:39:29 J'ai vu l'horreur, j'ai vu les atrocités, je n'ai pas vu les succès militaires.
00:39:32 Et c'est sur France Info, et c'est toujours sur le site, ce portrait est toujours sur le site de France Info.
00:39:39 - Est-ce qu'on ne peut pas dire les deux, Jové ? Franchement, c'est un succès...
00:39:43 - Non, on ne peut pas dire les deux.
00:39:46 - C'est un Robin des bois monstrueux qui a tout de même été...
00:39:50 - Est-ce que Radio-France sur Glarde est un succès de la division de la Spagne ?
00:39:53 - Oui, c'est ça, oui, voilà.
00:39:54 - En tout cas, c'est intéressant...
00:39:56 - Il faut parler de tous les journalistes de Radio-France dans le même sac.
00:40:00 Ils ne sont pas tous comme ça, je tiens aussi à le préciser.
00:40:03 Mais certains, par contre, manquent vraiment de retenue, je trouve,
00:40:07 compte tenu de leurs auditeurs, compte tenu de ces millions de Français qui payent.
00:40:12 C'est un gouffre, encore une fois.
00:40:14 Et c'est pour ça que nous avons demandé la privatisation, nous, de l'audiovisuel public.
00:40:18 Nous demandons la privatisation de l'audiovisuel public.
00:40:20 - Je vous disais tout à l'heure que Gérald Darmanin serait notre invité lundi.
00:40:26 A priori, les choses peuvent changer puisqu'à 19h lundi, il y a une réunion qui s'est mise en place, me dit-on.
00:40:34 Et qui peut contrarier sa venue sur notre plateau.
00:40:37 Parce qu'effectivement, il va se passer encore des choses ce week-end.
00:40:40 Et le ministre de l'Intérieur, ce qu'on peut comprendre,
00:40:42 il y a des priorités avant de répondre, évidemment, aux journalistes.
00:40:46 Alors, Jean-Luc Mélenchon, parce que Jean-Luc Mélenchon, c'est intéressant aussi d'analyser.
00:40:50 Il est aujourd'hui sur une position de rupture, manifestement.
00:40:53 Et hier, je citais des maires de certaines villes populaires,
00:40:59 de la Ceinture Rouge, maires communistes, qui sont extrêmement inquiets de ce qui se passe.
00:41:03 Ils disent "on ne tient plus les gens sur le terrain".
00:41:07 Écoutez, Monsieur Mélenchon, parce que ne baisse pas la garde.
00:41:10 - Et l'EFI est devenue la branche politique du ramasse.
00:41:14 Donc, voilà, c'est ce que je vous disais.
00:41:17 - C'est une ramasse extérieure.
00:41:21 - Hier, nous avons un collègue du groupe Horizon,
00:41:25 qui à la fin de son discours lors de notre niche parlementaire,
00:41:28 a dit, parce que c'était sur l'écriture inclusive,
00:41:31 il a dit qu'il faudrait rebaptiser la France insoumise "la France innommable".
00:41:36 - Oui, mais "wauquisme", pareil, "wauquisme ultra gauche".
00:41:40 On a très bien parlé avec Génibastier, tout ça, ce sont les mêmes sujets.
00:41:45 On n'est même pas capable de faire respecter l'écriture en France.
00:41:48 Dans les universités, l'écriture est inclusive et personne ne fait rien.
00:41:52 - On a déposé des propositions de loi.
00:41:54 - Oui, bien sûr, bon courage.
00:41:56 Avec l'université, bon courage.
00:41:58 En revanche, je vous propose d'écouter Jean-Luc Mélenchon, hier c'était à Toulouse.
00:42:03 - Le vocabulaire que nous avons adopté au début,
00:42:07 ne reprenait pas l'expression d'action terroriste à propos de l'action du Hamas.
00:42:13 Mais ça ne signifiait pas une quelconque indulgence
00:42:16 ou une quelconque manière de se reconnaître dans ce qu'ils allaient faire,
00:42:19 ou ce qu'ils avaient fait.
00:42:20 Pas du tout.
00:42:22 C'est que, dans notre esprit,
00:42:24 il fallait caractériser pour qu'à la fin les gens soient jugés.
00:42:28 Nous condamnons, nous condamnons tous les crimes de guerre,
00:42:33 qui que ce soit qui les commette.
00:42:35 Je pose la question à ceux qui nous font la leçon, les médias.
00:42:40 Condamnerez-vous les crimes de guerre qui sont en train de se commettre en ce moment ?
00:42:44 Condamnerez-vous les crimes qui sont en train de se commettre ?
00:42:48 Avez-vous de la pitié pour ceux qui sont écrasés sous les bombes ?
00:42:51 Avez-vous de la pitié pour ceux qu'on a privés d'électricité,
00:42:55 d'eau, de nourriture et de possibilité de sortir de la prison à ciel ouvert
00:43:00 qui a été constituée à Gaza ?
00:43:02 Allez-vous protester ?
00:43:03 Oui, Jean-Luc Mélenchon en 2018, un tweet de Jean-Luc Mélenchon en 2018.
00:43:09 "Le gouvernement ne doit plus ménager le peine,
00:43:11 il doit réprimer les terroristes d'extrême droite
00:43:13 qui préparent des assassinats d'élus et attaquent les étudiants dans leurs facs."
00:43:16 Donc il est capable de dire "terroriste" pour l'extrême droite,
00:43:19 il n'est pas capable de prononcer ce mot pour le Hamas.
00:43:22 Qu'est-ce qu'il fait ?
00:43:23 Je ne comprends pas parce qu'on peut très bien avoir la position de François Ruffin
00:43:28 et de dire effectivement le mot "terrorisme" et ensuite...
00:43:31 Eugénie, ne dites pas "je ne comprends pas".
00:43:33 Mais si, c'est clair.
00:43:34 Parce qu'il faut comprendre au contraire.
00:43:36 C'est à la fois intolérable moralement et débile politiquement.
00:43:39 Mais Eugénie, je n'en suis...
00:43:41 C'est le détail de Jean-Marie Le Pen.
00:43:43 J'aimerais que vous ayez raison.
00:43:45 Le détail de Jean-Marie Le Pen, c'est la démarche de François Vaux,
00:43:48 ça l'a marginalisé de la vie politique pendant 30 ans.
00:43:51 J'aimerais que vous ayez raison.
00:43:53 Ce n'est pas débile politiquement.
00:43:55 Je pense que c'est le détail de Jean-Marie Le Pen, ça va le marginaliser.
00:43:59 Et ça va l'assurer à un moment donné 17-18% comme Jean-Marie Le Pen pendant des années
00:44:03 parce qu'il y aura les fans du Hamas.
00:44:05 Il n'y a pas 17 ou 18% des gens qui sont fans du Hamas.
00:44:08 Non, non.
00:44:09 Il n'y aura pas 17 ou 18% de voix en France de gens qui sont fans du Hamas.
00:44:13 Il y a 18% qui se tiennent à cause palestinienne.
00:44:17 Je pense qu'il faut arrêter de considérer que LFI est à la recherche d'une sociologie électorale.
00:44:25 Parce que quand on dit Pascal Praud, il y a cette sociologie électorale.
00:44:27 Même à partir de cette base, elle n'y est pas.
00:44:29 La seule chose qui intéresse aujourd'hui Mélenchon, ce n'est pas la sociologie électorale, c'est le chaos.
00:44:34 C'est pour ça qu'il est sorti de l'arc républicain.
00:44:36 Je ne crois pas.
00:44:38 Parce que la cohérence...
00:44:40 Je suis désolé, tous les éléments récents le montrent.
00:44:43 Il s'entête dans son erreur.
00:44:45 Il sait qu'il n'arrivera jamais au pouvoir.
00:44:47 Ce n'est pas par les urnes qu'il veut y arriver.
00:44:49 Si on veut trouver une cohérence au délire de Jean-Luc Mélenchon, c'est uniquement le clientélisme.
00:44:55 On va remercier Madame le parmentier parce qu'elle va nous quitter.
00:45:01 J'ai trouvé que vous aviez été très offensive.
00:45:03 La séquence, on l'a vu, c'était avec la France Insoumise.
00:45:06 Vous les avez remis à leur place, si j'ose dire.
00:45:10 Je leur ai demandé de rester très discret.
00:45:13 Ils maugraient, ayant l'air de trouver que les billets de Radio France étaient assez justes.
00:45:18 Donc je leur ai demandé au moins pour cette journée-là de se faire petit et d'être discret.
00:45:23 Franchement, ils se sont disqualifiés sur cette séquence gravement.
00:45:28 Et je trouve qu'il y a un basculement, y compris dans l'hémicycle, les concernant.
00:45:32 Maintenant, je sais que souvent, les gens ont la mémoire courte.
00:45:36 Exactement, les vieux réflexes.
00:45:37 Moi, je ne parle que pour l'espace médiatique, bien sûr.
00:45:40 Les artistes, les intellectuels.
00:45:42 J'ai cité plusieurs fois Annie Ernaux, prix Nobel de littérature.
00:45:47 Elle a manifesté quand même à côté de...
00:45:49 Exactement, je l'ai cité plusieurs fois.
00:45:51 Mais là, elle est aux abonnés absents.
00:45:52 Elle n'a pas dit, alors qu'elle est toujours prompte à donner son avis.
00:45:56 Et ce, de poids, de mesure.
00:45:58 Je vous remercie en tout cas.
00:45:59 C'est moi qui vous remercie. Merci à tous.
00:46:00 On va essayer d'éclaircir un peu notre week-end.
00:46:05 On parlera d'une philosophie du vin avec Pierre-Yves Kiviger.
00:46:08 Mais on continuera bien sûr à parler de cette actualité gravissime.
00:46:12 Mais si on peut avoir un peu de légèreté à la fin de cette émission...
00:46:16 C'est un homme.
00:46:18 Je suis d'accord avec vous.
00:46:20 A tout de suite.
00:46:21 Pierre-Yves Kiviger, Kiviger, comment on dit ?
00:46:27 Kiviger, une philosophie du vin.
00:46:30 Voilà qui va nous permettre de parler d'autre chose tout à l'heure.
00:46:33 Albin, Michel, qu'est-ce que boire ?
00:46:36 Une philosophie d'une esthétique du vin, une philosophie de l'ivresse.
00:46:39 Il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas tant le vin.
00:46:41 Ce qu'ils aiment, c'est l'ivresse.
00:46:43 C'est vrai.
00:46:44 C'est une question que je me suis posée en écrivant le livre.
00:46:46 Combien de pages dois-je consacrer à l'ivresse ?
00:46:48 Puisque c'est vrai que c'est ce à quoi on pense immédiatement.
00:46:51 J'ai essayé de consacrer le minimum de pages.
00:46:53 Mais c'était difficile de ne pas en parler tout de même.
00:46:55 L'ivresse, le mot est peut-être un peu trop vert.
00:46:58 Ce qui est intéressant, c'est d'être avant l'ivresse.
00:47:00 C'est pour rouler par terre.
00:47:02 C'est très rigolo.
00:47:03 Mais en revanche, voyez, au deuxième peut-être ou au troisième verre,
00:47:07 il y a quelque chose de plus détendu,
00:47:10 de plus convivial.
00:47:15 Parce qu'on parle du vin rouge.
00:47:17 Il y a quelque chose de convivial dans le vin.
00:47:19 Oui, il faut savoir trouver le moment où on a une ivresse supportable
00:47:25 pour soi et surtout pour les autres.
00:47:27 C'est un moment où, en effet, ça nous libère, ça libère la parole,
00:47:30 ça favorise les échanges, y compris avec des inconnus.
00:47:34 Et en revanche, dès qu'on dépasse un certain seuil,
00:47:37 on devient un peu trop proche de gens qu'on ne connaît pas du tout
00:47:39 et on raconte des choses un peu stupides.
00:47:41 Donc, il faut trouver le dosage.
00:47:43 - Qu'on peut regretter le lendemain.
00:47:44 - On peut regretter.
00:47:45 - Bon, Somaya Labidi est avec nous, bien sûr.
00:47:47 Le rappel des titres et puis cette actualité dramatique,
00:47:51 on va l'évoquer également.
00:47:52 - Les frappes israéliennes s'intensifient sur Gaza,
00:47:58 une frappe qui cible les dirigeants du Hamas.
00:48:00 Objectif de Tsaïl, détruire les tunnels sous l'enclave palestinienne
00:48:04 et des tunnels dans lesquels s'abritent les terroristes.
00:48:07 Israël exige l'évacuation de la ville de Gaza sous 24 heures.
00:48:12 L'État hébreu ordonne aux civils de se rendre dans le sud de l'enclave.
00:48:15 Un ordre donné avant une offensive terrestre de grande envergure.
00:48:19 Et puis, les images du lieu de la Rêve partie de samedi.
00:48:23 Théâtre d'un massacre à ciel ouvert mené par le Hamas.
00:48:26 Casse de voitures abandonnées et calcinées.
00:48:28 Les effets personnels des festivaliers jonchent le sol du désert de Negev.
00:48:32 Au total, 260 personnes ont été prises au piège au petit matin
00:48:36 par des terroristes armés.
00:48:38 - En direct, c'est Fabien Roussel.
00:48:41 - Oui, Fabien Roussel qui a annoncé sur France Info
00:48:43 qu'il y aurait une réunion du Parti communiste ce week-end
00:48:46 qui va se tenir pour décider ou non s'il continue à rester dans la Nupes.
00:48:49 Il ouvre la porte de plus en plus à une sortie de la Nupes
00:48:52 dans les heures à venir, a-t-il dit il y a quelques instants.
00:48:55 - Le retour des Français d'Israël.
00:48:58 Il n'y a eu qu'un avion pour le moment.
00:49:00 J'entendais hier soir des témoignages.
00:49:02 La Pologne avait mis trois avions.
00:49:04 Nous, on n'en a mis qu'un.
00:49:06 Alors bien sûr, Mme Colonna a dit que d'autres suivraient.
00:49:09 Mais voyez ces sujets et ce retour émouvant hier à Roissy
00:49:12 avec Juliette Sada.
00:49:14 - Des rapatriés soulagés qui tombent dans les bras de leurs proches.
00:49:19 Ce jeudi, ils ont pris le premier vol spécial affrété par Air France
00:49:24 Pour eux, le cauchemar est terminé.
00:49:27 - Beaucoup d'angoisse.
00:49:29 Ça a commencé 6h30, de 6h30 à 14h, ça ne s'est pas arrêté.
00:49:33 Il fallait commencer, ressortir.
00:49:36 Tu avais peur d'aller aux toilettes parce que tu ne sais pas si ça va.
00:49:39 - Pour ces Franco-Israéliens installés en Israël,
00:49:42 quitter le pays était une lourde décision.
00:49:45 - On quitte avec le coeur très lourd.
00:49:48 Une situation dramatique.
00:49:51 J'ai mis chez moi deux familles.
00:49:54 J'appelle tous les Français qui ont des appartements,
00:49:56 des logements en Israël à les donner à disposition.
00:49:59 C'est la moindre des choses pour la souffrance de ces gens.
00:50:02 - De retour sur le sol français, une inquiétude subsiste.
00:50:05 Celle de voir le conflit s'exporter jusqu'ici.
00:50:08 - On est contents de rentrer, c'est vraiment le terme.
00:50:11 Mais on appréhende, on a des enfants dans des écoles vives.
00:50:14 On n'est pas du tout sereins.
00:50:16 On sait très bien qu'il y a une police devant les écoles.
00:50:19 Mais est-ce que c'est suffisant ?
00:50:22 - La ministre de la Diplomatie française, Catherine Colonna,
00:50:24 qui a accueilli ces rapatriés, se rendra à la demande
00:50:27 d'Emmanuel Macron en Israël ce dimanche.
00:50:30 - Je retiens le témoignage de cette femme qui dit
00:50:33 "j'ai donné mon appartement en partant".
00:50:36 Ecoutez d'autres témoignages hier à Roissy.
00:50:39 - À la base, ils étaient partis juste pour les fêtes.
00:50:42 Une dizaine de jours, ils ont été bloqués.
00:50:45 Et là, ils sont rentrés avec l'avion qui a été apprêté
00:50:48 spécialement par la France pour eux.
00:50:52 - Ben oui, c'est un très gros soulagement.
00:50:57 - On est dans un pays en guerre où les gens se font massacrer.
00:51:01 C'est pour ça que la France nous a rapatriés.
00:51:04 Mais ceux qui restent là-bas, subissent les conséquences.
00:51:08 - J'ai été chez moi, mais dans les sirènes,
00:51:11 la chambre forte, le NICA.
00:51:15 - On peut pas sortir du NICA, on peut pas sortir.
00:51:17 - On va se soulager, oui, on reste à rentrer,
00:51:19 parce qu'on attendait ça. On devait prendre le volant le mardi.
00:51:22 Et puis, on est restés coincés à Jérusalem.
00:51:25 En attendant, normalement, notre voyage juste,
00:51:29 on était prévus pour rentrer que mardi.
00:51:32 Et puis, nos familles se sont débrouillées
00:51:35 pour appeler les affaires étrangères,
00:51:38 comment la salle de crise.
00:51:41 - Il y a à peu près 50 000 Français, Vincent Herouet,
00:51:44 qui sont en Israël.
00:51:46 - Pardon ? - Un chiffre qui...
00:51:48 - Oui, c'est le chiffre que l'on donne habituellement.
00:51:50 - La France a fait ce qu'elle devait faire ?
00:51:52 - Elle fait ce qu'elle doit faire, oui.
00:51:54 - Vous avez bien entendu, nos familles se sont débrouillées aussi,
00:51:57 le témoignage.
00:51:59 - Oui, il y a toujours la critique récurrente
00:52:01 dès qu'il y a des évacuations,
00:52:03 on dénonce la lenteur, la lourdeur.
00:52:06 - La Pologne, par exemple, a envoyé trois avions avant nous.
00:52:09 - Hum, hum, hum.
00:52:11 - C'était la prière ce soir, c'est une dame qui disait ça.
00:52:13 - J'avoue mon ignorance.
00:52:15 - Je ne sais pas si le personnel d'Air France est volontaire.
00:52:19 - Il y a beaucoup de vols à l'île.
00:52:21 - Le problème, c'est qu'aller actuellement en Israël
00:52:24 est moins simple que d'habitude, ça ne vous a pas échappé.
00:52:27 - Oui, mais les Polonais le font.
00:52:29 - Je ne peux pas vous répondre.
00:52:31 - C'est une dame qui disait ça.
00:52:33 - Les premiers Français qui sont revenus,
00:52:35 ils sont revenus par leurs propres moyens.
00:52:37 - Ce qui est terrible, c'est qu'il y a eu,
00:52:39 notamment après les émeutes de Sarcelles en 2014,
00:52:41 un phénomène d'alias, c'est-à-dire beaucoup de Juifs français
00:52:44 qui sont partis en Israël, parce qu'ils pensaient
00:52:47 qu'ils étaient plus en sécurité en Israël qu'en France.
00:52:49 Et là, on voit le phénomène de retour.
00:52:51 - Pardonnez-moi, mais c'est vrai depuis 30 ans.
00:52:56 - Il y a un gros phénomène de 10 % de population en Juif.
00:52:59 - Il y a beaucoup de Juifs français qui montent en Israël,
00:53:01 qui font leur alias.
00:53:02 - Mais il y avait eu l'accélération après l'attentat.
00:53:04 - Il y en a toujours un certain nombre qui le fait,
00:53:06 parce que finalement s'adapter à la vie en Israël
00:53:11 n'est pas si évident.
00:53:13 - Je suis d'accord avec vous, mais quand vous êtes Juifs français
00:53:15 aujourd'hui, vous pouvez vous poser la question
00:53:18 si vous restez en France.
00:53:19 - Oui, c'est vrai, bien sûr.
00:53:21 - Et beaucoup se la posent.
00:53:22 - Mais ils se la posent depuis que la France est
00:53:25 une des lignes de front de l'offensive terroriste.
00:53:29 Ça ne vous a pas échappé quand on est le pays
00:53:31 qui a été le plus sédié en Europe.
00:53:33 Il y en a eu d'autres qui ont eu des attentats de masse.
00:53:35 La France a battu tous les records.
00:53:36 - Je vous répète, hier, il y a eu une manifestation
00:53:39 dans Paris où les gens criaient "Israël assassin".
00:53:42 - Oui, avec une joie mauvaise, ennuyant.
00:53:45 - Si vous êtes Juif, dans ce pays,
00:53:48 si vous êtes Juif en France, que vous entendez ça,
00:53:52 la question se pose.
00:53:53 Parce que c'est ça la réalité.
00:53:55 Elle se pose comme elle s'est posée à d'autres moments
00:53:58 de l'histoire en Europe, de savoir s'ils devaient rester
00:54:02 dans ces pays.
00:54:03 - OK, Pascal, mais d'un autre côté, vous avez bien remarqué
00:54:07 que les vols d'Air France, c'est pour rapatrier
00:54:10 des Français, des Franco-Israéliens qui aidaient en Israël
00:54:13 et qui reviennent en France où on n'est pas...
00:54:16 Ça n'a rien à voir avec ce que vivent aujourd'hui
00:54:21 les Israéliens quand même.
00:54:22 Mais il y a de l'antisémitisme en France.
00:54:25 - Je suis d'accord avec vous.
00:54:27 - Mais cette semaine, Gérald Darmanin et Gabriel Attal
00:54:29 sont allés visiter une école juive à Sarcelles.
00:54:31 Ils n'ont pas choisi Sarcelles au hasard.
00:54:32 C'est l'une des villes où la communauté juive
00:54:34 est partie en masse, a quitté Sarcelles.
00:54:37 Les Français ont une bonne ancienne mère, on en parle très bien.
00:54:39 - On est à la mairie de Momorancy et c'est Bernard Morlino
00:54:43 qui m'envoie cette petite photo.
00:54:46 Il y a trois drapeaux aujourd'hui.
00:54:47 Il y a le drapeau de la France, le drapeau de l'Ukraine
00:54:49 et le drapeau d'Israël.
00:54:51 Et le maire Maxime Tori est un maire républicain UDI libre.
00:54:57 Il a 32 ans.
00:55:00 Madame Colonna, très clairement, elle a dit qu'il y aurait
00:55:04 d'autres avions.
00:55:05 Donc je vous propose en revanche de passer aux otages à présent
00:55:08 ce sujet d'Augustin Donadieu et du martyr, du calvaire
00:55:12 que vivent aujourd'hui les Israéliens.
00:55:14 - Comme un dernier espoir, ils étaient quelques dizaines
00:55:21 ce jeudi soir à se rassembler en plein centre de Tel Aviv.
00:55:24 Photos de leurs proches disparus à la main,
00:55:27 ils tentent d'interpeller les chefs militaires tout proches.
00:55:30 - Le cousin de mon mari s'est fait enlever sur la bande de Gaza
00:55:34 et voilà, on est ici parce que c'est l'endroit
00:55:38 où les gens les plus importants de l'armée
00:55:41 et aussi du gouvernement sont là.
00:55:43 Et on est là pour leur demander de tout faire
00:55:46 pour que toutes les personnes enlevées rentrent chez eux.
00:55:51 - Derrière chaque pancarte, une disparition.
00:55:54 Toutes ces familles sont sans nouvelles de leurs cousins,
00:55:56 de leurs fils ou de leur mari ou femme depuis samedi.
00:55:59 Tous ici veulent croire dans la puissance de leur armée
00:56:02 capable, selon eux, de leur ramener leurs proches vivants.
00:56:06 - Tzal a assez de force pour monter une opération,
00:56:10 pour aller eux-mêmes chercher mon fils.
00:56:12 C'est tout ce que je demande.
00:56:14 - Les terroristes disent avoir enlevé 150 personnes,
00:56:17 des Israéliens mais également des étrangers.
00:56:20 Emmanuel Macron s'est engagé hier soir dans son allocution
00:56:23 à tout mettre en oeuvre pour sauver les otages français.
00:56:27 - Alors on ne sait évidemment pas où précisément
00:56:30 sont ces 150 otages, s'ils sont ensemble,
00:56:33 s'ils sont dispersés.
00:56:35 On a des témoignages absolument abominables de vidéos
00:56:39 qui sont parfois envoyées aux familles de ces otages
00:56:43 pour leur dire ce qu'on fait précisément à ces otages.
00:56:47 - Oui, il y a cet aspect effectivement dans ce drame.
00:56:50 Il y a cette dimension qui est nouvelle
00:56:54 de la mise sur les réseaux sociaux de toutes sortes d'horreurs
00:56:58 pratiquement en temps réel.
00:57:00 Et sur les otages, il y a beaucoup de disparus.
00:57:03 On ne sait même pas combien il y a d'otages,
00:57:05 150, 200, 130, on n'en sait rien.
00:57:08 On ne sait pas si certains sont morts
00:57:11 parce que semble-t-il des cadavres aussi
00:57:13 ont été pris et emmenés à Gaza.
00:57:17 Ce qu'on comprend dans l'émotion des familles
00:57:20 qui sont immédiatement constituées en groupe de pression,
00:57:23 ils ont créé immédiatement un collectif
00:57:25 et ils ont tenu une conférence de presse dès ce week-end
00:57:28 qui sensibilise l'opinion israélienne.
00:57:31 Ce qu'ils redoutent, c'est ce qu'on appelle en Israël
00:57:34 où on tient tellement compte de la vie de chaque juif,
00:57:38 même du corps qu'il faut essayer de racheter,
00:57:41 ce dont ils ont peur, c'est ce qu'on appelle la procédure anibale
00:57:45 dans l'armée israélienne
00:57:47 qui donne droit aux unités combattantes
00:57:50 de ne pas tenir compte justement de la vie des otages,
00:57:54 de les traiter ça non pas comme une priorité
00:57:56 mais comme une question subalterne.
00:57:58 Aujourd'hui, Israël est devant un défi moral inouï.
00:58:03 C'est un pays qui doit riposter.
00:58:08 Israël c'est un pays qui ne peut pas se permettre de perdre une guerre.
00:58:12 Il est trop petit, il est trop à l'étroit,
00:58:15 il est trop menacé.
00:58:17 Sa force, sa capacité à dissuader l'ennemi, c'est vital.
00:58:21 Donc ils sont pris dans un dilemme épouvantable
00:58:26 qui consiste à effectivement restaurer cette dissuasion
00:58:30 sous le regard du monde qui va très vite leur faire la leçon.
00:58:33 Il n'y aura pas que des manifestations à Lyon, je peux vous dire.
00:58:35 Très vite, on va leur demander des comptes
00:58:37 sur le sort des civils à Gaza.
00:58:39 Ça a commencé, mais c'est rien par rapport à ce que ça va être.
00:58:42 Et puis d'autre part, il y a la vie de ces otages
00:58:45 qu'il faut quand même essayer de préserver.
00:58:47 Il y a quelques jours, j'avais l'impression qu'Israël
00:58:50 ne désespérait pas à la fois d'accomplir la riposte
00:58:54 et de pouvoir sauver les otages.
00:58:56 Et je pense, Pascal, à ces malheureuses familles,
00:58:59 à cette belle phrase de Villiers de l'île Adam
00:59:03 qui parlait de la torture par l'espérance.
00:59:06 C'est terrible de voir ces gens qui attendent tout
00:59:09 et d'Emmanuel Macron, on en parlait hier,
00:59:11 et évidemment de la force israélienne.
00:59:15 J'espère qu'elles seront satisfaites de ces expériences.
00:59:19 - Un mot peut-être sur la communauté internationale,
00:59:20 parce que ce qui est frappant, c'est que
00:59:22 pour les autres pays du monde, Israël, c'est l'Occident.
00:59:26 Il y a aussi une haine anti-occidentale qui se manifeste.
00:59:28 L'ONU, je crois, n'a quasiment pas communiqué
00:59:32 sur les attentats du Hamas.
00:59:34 Par contre, il y a eu une minute de silence à l'ONU,
00:59:36 je crois, pour les victimes de Gaza.
00:59:38 Donc il y a quand même cette idée que
00:59:40 Israël, c'est l'Occident
00:59:42 et l'ensemble du monde qui déteste l'Occident.
00:59:45 Donc les organisations type ONU, etc.
00:59:49 vont accabler Israël dans la réponse de certains pays.
00:59:53 - Et quand on voit les pays qui composent
00:59:54 la Commission des droits de l'homme,
00:59:55 on est inquiets.
00:59:56 - L'ONU réclame l'annulation, effectivement,
00:59:59 et les déclarations de Benhamin Netanyahou
01:00:03 ont mis en émoi...
01:00:05 De toute façon, l'ONU condamne toujours Israël,
01:00:07 quelles que soient les raisons.
01:00:08 - Oui, parce qu'il représente...
01:00:09 - C'est véritablement...
01:00:10 - Vous avez expliqué cette semaine régulièrement.
01:00:12 - Juste un mot, quand même ?
01:00:13 - Bon, pardon, je ne dis rien.
01:00:14 - Très court.
01:00:15 - Non. Bon.
01:00:16 - Oui, vous l'y ferez.
01:00:17 - Très court.
01:00:20 - Tout va bien.
01:00:21 - Non, je n'aime pas vous interrompre, dites-moi.
01:00:24 - Non, ce que je veux dire, c'est que
01:00:26 ce n'est pas la priorité de sauver les otages.
01:00:32 Mais il y a quand même des négociations
01:00:34 qui ont lieu en ce moment.
01:00:35 Le Qatar s'est mobilisé, l'Égypte s'est mobilisée.
01:00:39 On parle d'échanger 36 prisonnières palestiniennes
01:00:42 qui sont aux mains d'Israël
01:00:43 contre les femmes et les enfants
01:00:45 qui sont détenues dans les 150-180.
01:00:47 Donc il se passe des choses,
01:00:48 mais ces tractations sont évidemment en sous-sol, souterraine.
01:00:51 - Je voulais vous faire écouter un témoignage de rescapé
01:00:54 de l'attaque de samedi.
01:00:56 Écoutez.
01:00:58 - La musique s'arrête, des coups de feu sont entendus.
01:01:05 Laura, son mari et cinq amis se réfugient dans leur caravane.
01:01:09 - On est rentrés dans la caravane, il était 8h45.
01:01:13 Ça a pris vraiment quelques minutes
01:01:16 et on a entendu les terroristes débarquer dans le parking,
01:01:19 crier à la WACBAR, tirer sur tout le monde.
01:01:23 On a vraiment entendu les gens crier, hurler.
01:01:26 - Enfermés, allongés, les rideaux baissés,
01:01:29 Laura et ses amis ont entendu les terroristes essayer
01:01:32 d'ouvrir la porte de la caravane avec un marteau.
01:01:35 - On a eu énormément de chances,
01:01:36 ils n'ont pas réussi à ouvrir la caravane.
01:01:38 Ils ont essayé et à ce moment-là,
01:01:41 il y a quelqu'un qui s'est mis à courir.
01:01:44 Aujourd'hui, je sais que le gars qu'on a entendu courir,
01:01:47 il s'appelle Dror, ils sont en train d'essayer de le prendre,
01:01:51 ils sont en train d'essayer de le kidnapper
01:01:53 et en fait, ils l'ont tué après.
01:01:55 - Après avoir tenté de brûler la caravane,
01:01:57 les terroristes ont tiré à deux reprises sur le véhicule.
01:02:00 - Une balle est passée juste au-dessus de la tête de mon mari
01:02:03 et la deuxième est rentrée dans la climatisation.
01:02:07 C'est le moment que j'ai compris que c'était terminé.
01:02:09 J'ai envoyé un message à mon ami,
01:02:11 j'ai fermé les yeux et j'ai prié de mourir vite.
01:02:14 - L'armée israélienne est ensuite arrivée,
01:02:16 pendant une heure, des échanges de coups de feu.
01:02:19 Puis vers 14h, le groupe d'amis a pu sortir de la caravane,
01:02:23 devant eux, un massacre.
01:02:25 - Il y avait des cadraves de gens de 20 ans qui sont venus danser,
01:02:29 des gens de 30 ans, des gens de 50 et 60 ans.
01:02:32 - Laura et son mari ont fait le choix de rester pour l'instant en Israël
01:02:36 pour soutenir leur pays.
01:02:38 - Et c'est aussi l'Occident qui est attaqué dans cette manifestation,
01:02:42 bien sûr, puisque ce sont des jeunes qui sont en train de chanter,
01:02:45 de danser, de faire la fête.
01:02:47 - Un succès militaire, comme dirait France Info.
01:02:49 - Une dernière chose, je voulais qu'on voit le sujet de Maxime Lavandier
01:02:52 sur le Hamas et son chef, Mohamed Deyif.
01:02:55 On dit comme ça, Deyif ou Def ?
01:02:57 Je ne sais même pas, vous me disiez hier,
01:02:59 je vous disais on ne sait pas s'il est vivant, mais ici il est vivant.
01:03:01 Il a été authentifié. C'est lui qui aurait parlé.
01:03:04 - Les Israéliens disent qu'il est vivant.
01:03:06 - Voyez le sujet, vous me dites...
01:03:08 - Ici, on dit...
01:03:10 - Regardez.
01:03:12 - De l'attaque en plein shabbat.
01:03:15 - Numéro 1 d'Israël depuis de nombreuses années.
01:03:18 Son nom, Mohamed Deyif, considéré comme le cerveau
01:03:21 de la stratégie militaire du Hamas,
01:03:23 il est aussi le commanditaire des attaques brutales survenues samedi.
01:03:27 Ce week-end, le Hamas a publié un enregistrement.
01:03:30 La voix entendue évoquant les attaques
01:03:32 serait, selon les rapports israéliens,
01:03:34 celle de Mohamed Deyif.
01:03:37 Reclus à Gaza, il est discret et ne se montre presque jamais.
01:03:41 C'est dans les années 80 que le futur chef du bras armé du Hamas
01:03:44 rejoint l'organisation islamiste.
01:03:46 Sa capacité à déjouer les tentatives d'assassinat
01:03:49 lui a valu le surnom de militant en 9 vies.
01:03:51 En 2002, sa voiture est piégée.
01:03:53 En 2014, son appartement est bombardé.
01:03:56 Il échappe à au moins 7 attentats.
01:03:58 A l'origine de la construction des tunnels souterrains,
01:04:01 sa stratégie se base sur l'utilisation massive de roquettes.
01:04:05 *Explosion*
01:04:07 Aujourd'hui, la stratégie est plus barbare,
01:04:09 comme l'attestent les attaques de civils et d'enfants dans les kiboutz.
01:04:13 Mardi soir, des bombes ont visé le domicile de Mohamed Deyif.
01:04:16 Selon le Hamas, plusieurs membres de sa famille seraient morts,
01:04:20 dont son frère.
01:04:21 *Bruit de bombe*
01:04:24 -Bon, il est à Gaza ?
01:04:27 -Ecoutez, il n'a plus de jambes, il n'a plus qu'un bras,
01:04:30 il n'a plus qu'un oeil.
01:04:33 Son prédécesseur, Yahya H, a été exécuté.
01:04:35 Il a survécu à 8 tentatives d'assassinat, c'est Fantomas.
01:04:38 Mais c'est surtout l'homme qui a fait du Hamas une sorte de petit Hezbollah.
01:04:43 C'est l'homme qui a, à partir de quelques tirs de roquettes
01:04:48 qui étaient très imprécises, monté une machine militaire
01:04:51 qui est extrêmement dangereuse pour Israël.
01:04:54 Mais je ne pense pas que son élimination suffira à venger Israël
01:04:59 de l'affront qu'il a subi.
01:05:02 C'est un homme qui... c'est un mort qui marche.
01:05:05 Et c'est une vedette, c'est Fantomas,
01:05:07 c'est une vedette dans les territoires palestiniens.
01:05:10 -Pierre-Yves Kiviger est avec nous.
01:05:13 Et les transitions sont évidemment difficiles.
01:05:16 "Une philosophie du vin".
01:05:19 C'est quoi d'abord ce titre ?
01:05:21 "Une philosophie du vin".
01:05:23 -C'est un titre qui est une forme de compromis
01:05:25 entre ma vie privée et ma vie publique.
01:05:28 Dans la vie, je suis professeur de philosophie,
01:05:31 de philosophie du droit, à la Sorbonne.
01:05:33 Mais ma passion depuis une trentaine d'années, c'est le vin.
01:05:36 Je me suis dit peut-être que je vais essayer de faire
01:05:38 de la philosophie à propos du vin.
01:05:40 Mais c'est plus un livre sur le vin qu'un livre de philosophie.
01:05:43 -Quand vous dites que c'est votre passion,
01:05:45 par exemple, tous les jours, vous buvez du vin ?
01:05:47 -Non, non, non.
01:05:48 -On peut boire un verre de vin sans être alcoolique ?
01:05:52 -Non, non.
01:05:53 J'ai plutôt tendance à boire du vin
01:05:56 peut-être deux fois par semaine, grand maximum.
01:06:00 Parce que j'aime bien que ce soit un moment important.
01:06:03 Je me méfie un peu de la routine par rapport au vin.
01:06:07 -Quand vous buvez du vin, vous buvez un seul verre
01:06:10 ou précisément, vous allez chercher cet état
01:06:16 qui vous met aux portes peut-être de l'ivresse,
01:06:20 en tout cas, aux portes d'une sensation que vous recherchez ?
01:06:23 -Une douce euphorie.
01:06:24 -Une douce euphorie, etc.
01:06:26 Ou est-ce que vous pouvez boire...
01:06:29 Est-ce que vous bouvez toujours de la même manière ?
01:06:31 -Non, je ne bois jamais deux fois de la même façon.
01:06:34 Et surtout, l'ivresse n'est jamais un objectif.
01:06:38 J'ai toujours l'inquiétude par rapport à l'ivresse
01:06:40 qu'elle me tienne un peu à distance de l'appréciation du vin,
01:06:43 de l'appréciation esthétique du vin.
01:06:45 Donc il m'arrive de boire beaucoup,
01:06:47 comme ça arrive à beaucoup de gens qui boivent,
01:06:49 mais ma pratique est plutôt une pratique modérée.
01:06:53 Parfois pour des raisons qui sont très...
01:06:57 comment dire... très triviales.
01:06:58 Vous êtes dans un grand restaurant,
01:07:00 il y a un très grand vin servi au verre.
01:07:02 Sauf à avoir des ennuis avec votre banquier,
01:07:04 vous n'allez pas pouvoir prendre un magnum,
01:07:06 un verre peut suffire.
01:07:08 Je pense qu'il y a un seuil où, en effet,
01:07:10 l'ivresse bascule du mauvais côté
01:07:12 et il y a un seuil où on ne sait plus trop ce qu'on boit.
01:07:15 C'est un peu dommage de se rendre ivre mort
01:07:17 avec du Mouton-Rothschild.
01:07:18 -Le buveur ponctuel de vin se distingue nettement
01:07:21 du grand amateur, de l'expert ou du véritable connaisseur
01:07:23 en ceci, justement, la capacité à pouvoir trouver bon un vin
01:07:27 qu'il n'aime pas.
01:07:28 Tout comme un excellent critique musical ou littéraire
01:07:31 va savoir reconnaître les qualités esthétiques objectives
01:07:34 d'une oeuvre qui, pourtant, ne lui apporte pas de satisfaction personnelle.
01:07:37 -Oui, je crois que c'est quelque chose qu'on a tendance
01:07:39 un peu à oublier à propos du vin,
01:07:42 mais à propos d'autres formes d'art aussi,
01:07:44 le cinéma, par exemple.
01:07:45 On peut tout à fait se rendre compte que quelque chose
01:07:47 est absolument formidable, très intelligent,
01:07:50 très bien construit, très important.
01:07:52 Et en même temps, ne pas y trouver de goût.
01:07:54 Il y a des gens qui n'aiment pas, par exemple,
01:07:56 le Riesling, les grands Riesling.
01:07:59 -C'est un vin blanc ?
01:08:01 -Un vin blanc d'Alsace, un cépage blanc d'Alsace,
01:08:04 qui, dans les grands crus, finis, je pense, au Rangaine,
01:08:06 par exemple, donne parfois une note un peu pétrolée,
01:08:09 un peu d'hydrocarbure, qui perturbe certains dégustateurs.
01:08:11 Ça ne les empêche pas de trouver ça réussi,
01:08:15 bien construit, parfaitement accompli, parfois.
01:08:18 De la même façon qu'on peut tout à fait ne pas apprécier
01:08:21 la peinture de Rembrandt, de là à considérer que c'est un peintre
01:08:24 de huitième rang, ça serait exagéré.
01:08:26 -Mais est-ce que le philosophe que vous êtes, par exemple,
01:08:28 dirait "Dis-moi ce que tu bois, je te dirai qui tu es".
01:08:32 Est-ce qu'un buveur de Bordeaux n'est pas un buveur de Bourgogne,
01:08:36 qui n'est pas un buveur de Muscadet, qui n'est pas un buveur de Sauternes, etc. ?
01:08:40 -Je pense qu'il y a déjà une grande différence entre ceux qui sont
01:08:43 des buveurs de Bordeaux, buveurs de Bourgogne, etc.,
01:08:46 c'est-à-dire un peu monomaniaques, et ceux qui sont curieux de tout.
01:08:48 Ça, c'est vraiment une première facture.
01:08:50 Mais au sein de ceux qui sont, disons, un peu monomaniaques,
01:08:53 c'est sûr que le profil du buveur de Bordeaux n'est pas le profil
01:08:56 du buveur de Muscadet.
01:08:58 -Oui, alors peut-être il y a quelque chose de l'ordre...
01:09:01 J'ai pris Muscadet, j'aurais pas dû prendre Muscadet.
01:09:04 -Le gros plan ! Le gros plan !
01:09:06 -Il y a quelque chose de social et de classe sociale
01:09:08 dans ce sous-thèse que vous dites.
01:09:10 Mais par exemple, est-ce qu'il y a quelqu'un qui boit des grands Bordeaux
01:09:13 et quelqu'un qui boit des grands Bourgognes,
01:09:15 est-ce que c'est deux personnalités différentes ?
01:09:17 -Pas nécessairement deux personnalités différentes,
01:09:19 mais c'est vrai qu'il y a quelque chose dans le goût
01:09:22 pour le vin de Bordeaux qui touche plus à une forme de stabilité,
01:09:27 d'équilibre... -De bourgeoisie, peut-être.
01:09:30 -De bourgeoisie. Un buveur de Romanée-Conti
01:09:33 n'est pas nécessairement quelqu'un qui relève du prolétariat.
01:09:36 -Oui, je suis d'accord. C'est combien une bouteille de Romanée-Conti ?
01:09:38 -Oh, à la propriété, c'est difficile à dire,
01:09:40 parce que vous êtes obligés d'acheter une caisse de 24
01:09:43 dans laquelle il y a une seule bouteille de Romanée-Conti,
01:09:45 mais disons qu'en gros, on est autour de 5 000 euros.
01:09:48 Mais en revanche, après, quand quelqu'un la revend,
01:09:50 on est... -Il y a des gens
01:09:52 qui... -9 000, 10 000 euros.
01:09:54 -Oui, alors... Parce que même si vous l'avez,
01:09:56 vous rechigniez peut-être à boire une bouteille à 5 000 euros.
01:10:00 -Si j'en avais, je ne rechignerais pas.
01:10:03 -Ah oui, oui. Mais vous, vous avez bu tous les vins, forcément.
01:10:05 -Ah non, pas du tout. J'évoquais la Romanée-Conti, par exemple.
01:10:08 -Vous n'avez jamais bu de Romanée-Conti ?
01:10:10 -Je n'ai jamais bu de Romanée-Conti. -Il faut qu'on vous invite,
01:10:12 M. Gauthier-Leprince. -Avec plaisir, avec plaisir.
01:10:14 -Je pense. Bon. Alors, il y a quelque chose qui est marrant.
01:10:17 On ne peut pas boire seul. Vous dites "oui, bien sûr, on peut boire seul".
01:10:20 On ne voit pas ce qui pourrait empêcher de le faire factuellement,
01:10:22 mais est-ce souhaitable ? Dans plusieurs cas, oui.
01:10:25 Cela peut même être nécessaire. Parmi ceux qui, non seulement peuvent,
01:10:28 mais jusqu'à un certain poids, doivent boire seul,
01:10:31 on peut énumérer trois catégories de personnes.
01:10:33 Les professionnels du monde du vin, les alcooliques, bon,
01:10:36 et les routiniers, ceux qui...
01:10:39 -Ils ne peuvent pas se passer d'un verre de vin tous les jours.
01:10:42 -Oui, c'est vrai que... -Est-ce que le plaisir,
01:10:44 parce que vous dites philosophie, est-ce que ça se partage, quoi, en fait ?
01:10:47 Est-ce que vous, vous avez plus de plaisir à le boire avec des amis que tout seul ?
01:10:51 -Oui, sans contestation possible.
01:10:53 Cela ne veut pas dire qu'il est interdit,
01:10:56 ce serait d'ailleurs aberrant, il est interdit de boire seul.
01:10:59 Il est même évident qu'on peut avoir un certain plaisir à boire seul.
01:11:03 Mais je pense que c'est dans ce cas-là le plaisir qui est celui
01:11:06 des catégories que j'évoque, à savoir celui des spécialistes,
01:11:09 des professionnels, quelqu'un qui est un grand amateur de vin,
01:11:13 asymptotiquement, finit par avoir un mode de dégustation
01:11:16 qui ressemble un peu à celui d'un caviste, d'un sommelier.
01:11:19 On finit par tellement bien connaître le vin.
01:11:21 Mais il y a dans l'échange autour d'une bouteille,
01:11:24 il y a dans l'échange des impressions,
01:11:26 il y a dans le mélange des cultures entre les personnes qui ont bu,
01:11:30 vous le disiez, plus de Bourgogne, plus de Bordeaux, etc.,
01:11:33 il y a quelque chose comme une rencontre qui est absolument passionnante
01:11:36 et qui ajoute du plaisir à ce qu'on est en train de faire en buvant.
01:11:39 -Et que penser d'une personne qui ne boit jamais de vin ?
01:11:42 -On peut en penser beaucoup de bien,
01:11:45 parce qu'il arrive...
01:11:46 -Vous avez dit "vous ne buvez jamais de vin" par exemple ?
01:11:48 -Ah non, si, si, moi je ne bois pas du vin.
01:11:50 -Non mais il arrive... -Du Gascogne.
01:11:52 -Ah alors voilà, oui.
01:11:54 Non mais on peut tout à fait avoir des plaisirs extrêmement raffinés
01:12:00 et subtils en buvant, par exemple, du thé.
01:12:03 Le thé est un divers aussi. -De l'eau minérale aussi.
01:12:05 -Je connais mal le détail des eaux minérales,
01:12:09 mais j'ai l'impression que le spectre...
01:12:11 -Moi j'ai une question.
01:12:13 Est-ce que vous ne trouvez pas que les campagnes qui sont nécessaires d'ailleurs
01:12:17 contre l'alcoolisme aujourd'hui,
01:12:19 tentent aussi à, peut-être un peu trop, criminaliser,
01:12:22 en tout cas délictualiser la consommation de vin ordinaire ?
01:12:25 Je pense par exemple à cette campagne du gouvernement,
01:12:28 je crois que c'était au Nouvell-An,
01:12:30 on entendait des gens qui disaient "chin chin"
01:12:33 en disant "attention, boire est mauvais pour la santé".
01:12:36 Rien que de faire "chin chin" avec une coupe de champagne,
01:12:38 c'était déjà une pente vers l'alcoolisme.
01:12:40 Donc voilà, il y a un peu une tentation d'en faire un peu trop.
01:12:44 -Oui, mais c'est évident, il y a un excès de ce qu'on pourrait appeler un excès...
01:12:49 -D'hygiénisme. -D'hygiénisme.
01:12:50 -Et en même temps, s'ils n'en font pas assez, à chaque fois on les critique.
01:12:52 -Vous êtes professeur à l'université, vous êtes pari à Sorbonne ?
01:12:55 -Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
01:12:56 -Bon, c'est que souvent on parle de l'université ici,
01:12:58 et on dit pique-pente parfois de l'université.
01:13:00 On dit que tout le monde écrit en écriture inclusive, c'est vrai ?
01:13:03 -Je crois absolument pas.
01:13:05 -Bon, donc on dit des bêtises. -Oui.
01:13:06 -C'est bien. Bon, on dit que parfois l'université est de gauche
01:13:11 voire d'extrême-gauche avec des minorités actives très présentes.
01:13:14 -Il y a des gens de gauche, il y a des gens d'extrême-gauche,
01:13:17 il y a des gens de droite, il y a des gens d'extrême-droite,
01:13:19 il y a même des gens, il faut les chercher un peu,
01:13:21 mais il y a même des gens qui peut-être soutiennent l'actuel président de la République.
01:13:24 -Hm. C'est peut-être votre cas, j'ai l'impression.
01:13:29 Non ? Je ne sais pas.
01:13:31 -Pas de calomnie, c'est bon.
01:13:33 -Bon, Jacques Van Drouet, oui ? -Oh, pardon.
01:13:35 -Vous êtes d'accord avec ce que disait Antoine Blondin,
01:13:39 "On boit ensemble, mais on est fous tout seul."
01:13:42 -Ah, c'est une belle formule. -Un bonheur et une tragédie,
01:13:44 si j'ose dire. -Oui, oui, c'est une très belle formule,
01:13:47 un peu angoissante, mais... -Non, mais attention, Antoine Blondin,
01:13:51 bon, vous savez qu'il a dit qu'il habitait Kévolter,
01:13:54 il a dit qu'il n'entrerait jamais à l'Académie française
01:13:57 parce qu'il y avait trop de bars entre le Kévolter et l'Évangile.
01:14:00 -Il faisait toujours un mème. -Première chose.
01:14:02 -Il adorait les verres de contact. -Voilà, c'est ce que j'allais vous dire.
01:14:05 -Les verres de contact. Jacques Vendroux est avec nous.
01:14:07 -C'est la philosophie du tordu. -Jacques Vendroux est avec nous.
01:14:09 Alors Jacques Vendroux, par exemple, il ne boit, moi je le connais,
01:14:12 il ne boit pas une goutte d'alcool de sa vie.
01:14:15 C'est vous dire l'homme qu'il est.
01:14:17 -De sorte qu'il ne dit jamais de vérité. -Exactement.
01:14:19 Vendredi Vendroux.
01:14:21 -C'est une petite chanson qui accueille...
01:14:34 -Qu'est-ce que tu fais là ?
01:14:36 -Ah ben là c'est bon.
01:14:38 -Ah oui, la France va être championne du monde.
01:14:40 Je ne sais pas où vous êtes, amis.
01:14:42 -Alors Pascal.
01:14:45 -Ah oui, mais là, rapprochez-vous parce que je ne vous entends pas.
01:14:47 -Je vais vous rapprocher, Pascal.
01:14:50 -Ah oui, non, on n'entend rien.
01:14:52 Là, on n'entend rien du tout.
01:14:54 -Je suis au centre d'entraînement de Marque aussi.
01:14:56 Là, vous m'entendez ?
01:14:58 Je suis habillé en Dupont, Antoine Dupont.
01:15:00 J'ai le casque, j'ai la composition de l'équipe
01:15:03 et donc dimanche soir,
01:15:05 j'ai été reçu merveilleusement bien ici au centre d'entraînement.
01:15:08 J'ai le ballon de rugby, j'ai le casque.
01:15:11 Alors je vais vous donner l'équipe parce que c'est important.
01:15:13 À l'arrière, Ramos au centre, Ficou et Danty.
01:15:17 On est les premiers à vous l'annoncer.
01:15:19 Ozel, Penaud, qui va battre le record de Serge Blanco
01:15:22 et Biel-Baret en ouverture Jalibert.
01:15:25 Et à la mêlée, c'est moi.
01:15:27 À la mêlée, c'est moi, Pascal.
01:15:29 Je vais jouer à la mêlée.
01:15:31 Movacca et Antonio.
01:15:34 Deuxième ligne, Fofi et Flamand.
01:15:37 Et troisième ligne, Olivon, Jelon et Eldrit.
01:15:41 Dupont joue ?
01:15:43 En rugby mal.
01:15:44 Dupont joue ?
01:15:46 Bien sûr qu'il va jouer.
01:15:48 C'est ça l'info. Dupont joue.
01:15:49 Et c'est quoi ? Qu'est-ce que vous avez là, le casque ?
01:15:51 Qu'est-ce que vous avez le casque sur votre tête ?
01:15:53 C'est le casque avec lequel va jouer Dupont dimanche soir.
01:15:57 D'accord.
01:15:58 Je vais même regarder.
01:15:59 Mais là, je ne peux pas parler, Pascal. Je vais mettre le dentier.
01:16:01 Regardez.
01:16:03 Ok, je trouve.
01:16:05 Je trouve.
01:16:07 Je trouve.
01:16:08 Je l'adore.
01:16:09 Non, non, mais c'est bien.
01:16:10 Je trouve.
01:16:11 Non, non, mais c'est bien.
01:16:12 Oui, vous me demandez de faire des trucs qui sortent de l'ordinaire.
01:16:14 N'oublions pas, Pascal.
01:16:15 Je vous confirme.
01:16:16 France-Afrique du Sud, c'est dimanche soir.
01:16:18 N'oublions pas aussi, ce soir,
01:16:21 Pays-Bas, France en football.
01:16:23 Si on gagne, on est qualifié pour l'Euro.
01:16:25 Et n'oubliez pas également,
01:16:27 mercredi prochain à Calais,
01:16:30 les pieds jaunes pour Brigitte Pacron
01:16:32 avec Eden Hazard et Didier Léchant
01:16:34 avec le variété Club de France au stade de l'Épopée.
01:16:37 Trois matins ce week-end.
01:16:39 Écoutez, merci Jacques.
01:16:40 Vous nous avez surpris comme chaque vendredi, en tout cas souvent.
01:16:44 Je vous remercie.
01:16:45 Vous pouvez remettre le dentier.
01:16:47 Enlevez les lunettes.
01:16:48 Voilà.
01:16:49 C'est bien.
01:16:50 Ça vous va bien.
01:16:51 Je pense que vous pouvez, comme cela, avoir un certain effet.
01:16:54 Il ne boit pas de vin, mais comme vous pouvez le voir,
01:16:56 il y a quand même des effets secondaires.
01:16:58 Soumaya Labidi nous rappelle les titres à 10h29.
01:17:03 Après une visite en Israël hier,
01:17:08 Anthony Blinken vient d'arriver en Jordanie.
01:17:11 Le secrétaire d'État américain s'entretient en ce moment même
01:17:14 avec Mahmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne.
01:17:17 Puis il se rendra en Égypte, aux Émirats Arabes Unis et au Qatar.
01:17:21 Washington entend intensifier son engagement diplomatique
01:17:25 après l'attaque du Hamas samedi dernier.
01:17:27 Les frappes israéliennes s'intensifient sur Gaza.
01:17:30 Des frappes qui ciblent les dirigeants du Hamas.
01:17:33 Objectif de Tzahal, détruire les tunnels sous l'enclave palestinienne.
01:17:37 Des tunnels dans lesquels s'abritent les terroristes.
01:17:40 Et puis, suite à l'ordre donné par Israël
01:17:43 d'évacuer un cortège de voitures de l'ONU
01:17:45 à quitter le nord de la bande de Gaza,
01:17:47 comme vous pouvez le voir sur ces images.
01:17:49 Un cortège qui se dirige vers le sud
01:17:51 conformément aux demandes de l'État hébreu
01:17:53 qui prépare une offensive terrestre de grande envergure.
01:17:56 - L'essentiel chez Labrault,
01:17:58 c'est chaque samedi à 12h30 sur C8.
01:18:01 Frédéric Beigbeder sera l'invité de Philippe Labrault.
01:18:05 Il présentera son "Dictionnaire amoureux des écrivains français"
01:18:08 qui est paru le 29 septembre.
01:18:11 Écoutez Frédéric Beigbeder.
01:18:13 - On peut être léger et travailleur.
01:18:16 Parce que c'est un boulot aussi d'être futile
01:18:19 ou d'en avoir l'air.
01:18:21 Et la littérature, c'est ça.
01:18:23 La littérature doit être un plaisir avant tout.
01:18:24 Ca doit être quelque chose de marrant,
01:18:26 de facile d'accès, de fluide.
01:18:29 J'aime les auteurs comme ça.
01:18:31 Et donc, oui, s'il y a du boulot derrière,
01:18:33 peut-être qu'il faut que ça reste en coulisse.
01:18:35 Comme le théâtre, d'ailleurs.
01:18:37 Le théâtre, c'est un boulot de dingue
01:18:39 pour avoir l'air naturel.
01:18:41 Pas vrai, Michel ?
01:18:43 J'essaie de créer des passerelles entre les invités.
01:18:45 - C'est pas donné à tout le monde d'avoir l'air naturel.
01:18:47 C'est très difficile.
01:18:48 ...
01:18:52 Claire Peres, pardonnez-moi, sera également sur le studio.
01:18:56 La violoncelliste Camille Thomas sera là.
01:18:59 Et puis, vous avez reconnu Michel Lêbe.
01:19:02 Nous étions ce matin avec une philosophie du vin,
01:19:07 avec Pierre-Yves Kivigère.
01:19:09 Heureusement, l'amour du vin est aussi fait d'occasion,
01:19:11 saisie et de rencontres toujours singulières.
01:19:14 Écrivez-vous, le vin n'existe pas, il n'y a que des vins.
01:19:17 Il n'y a même que des bouteilles,
01:19:18 voire des instants précis
01:19:21 où ces bouteilles sont passionnantes,
01:19:22 cela ne veut pas dire délicieuses,
01:19:24 et parfois à pleurer d'émotion littéralement.
01:19:28 - Vous avez pleuré devant une bouteille de vin ?
01:19:30 - Non, mais...
01:19:31 - Parce que vous étiez un peu saoul ?
01:19:32 - Non...
01:19:33 - Voilà.
01:19:34 - Non, mais parfois, le vin vous replonge dans des souvenirs.
01:19:39 - Oui.
01:19:40 - Vous buvez un vin, ça vous rappelle un vin que vous avez bu
01:19:43 dix ans avant, vingt ans après,
01:19:45 avec par exemple une personne qui n'est plus avec nous.
01:19:49 Et puis, il y a des vins qui vous terrassent d'émotion,
01:19:51 sans aller nécessairement jusqu'aux larmes,
01:19:53 même si les larmes ont disparu aujourd'hui,
01:19:55 ils semblent quelque chose de peu viril.
01:19:57 Au XVIIIe siècle, tout le monde pleurait.
01:19:59 Un homme qui ne pleurait pas était vraiment considéré
01:20:01 comme quelqu'un d'un peu étrange.
01:20:03 Donc, aujourd'hui, on a perdu cette habitude,
01:20:05 mais face à une émotion, face à un grand tableau,
01:20:08 face à une sculpture impressionnante,
01:20:11 on peut être vraiment...
01:20:13 - Transporté.
01:20:14 In vino, in vino veritas, c'est vrai ?
01:20:18 - C'est une assertion très étrange,
01:20:20 parce qu'elle peut dire deux choses très différentes.
01:20:23 La première chose, qui est triviale,
01:20:25 qui est que si vous avez un peu abusé de vin,
01:20:28 vous finissez par vous libérer,
01:20:30 par dire des choses que vous gardez en vous,
01:20:33 et donc la vérité va surgir un peu comme une espèce de révélateur
01:20:37 grâce au vin.
01:20:39 Ça veut dire autre chose,
01:20:41 et c'est sur quoi insiste par exemple Rabelais,
01:20:43 qui est moins évident,
01:20:46 qui est que le vin est un chemin vers la vérité.
01:20:49 C'est-à-dire que le fait de consommer du vin,
01:20:52 le fait de savoir échanger avec les autres autour du vin,
01:20:55 nous permet des expériences qui sont assez élevées.
01:20:58 - C'est un bon alibi.
01:20:59 Chéri, je suis dans un chemin de la vérité,
01:21:02 ressers-moi un peu.
01:21:04 Bon, et quel rapport vous avez aux autres vins ?
01:21:07 Je ne sais pas si vous aimez ça.
01:21:09 Vous l'avez dit tout à l'heure,
01:21:11 vous êtes gasconne, est-ce que vous aimez le vin ?
01:21:13 - Par contre, je voudrais juste dire un truc,
01:21:15 j'ai dit une bêtise tout à l'heure,
01:21:17 je voudrais la corriger.
01:21:18 - Je vous en prie.
01:21:19 - J'ai dit qu'il n'y avait pas eu de minutes de silence
01:21:21 pour les Israéliens à l'ONU,
01:21:23 or il y en a eu une,
01:21:24 il y a eu une minute pour les Israéliens
01:21:25 et une minute pour les civils à Gaza.
01:21:26 Je voudrais corriger cette erreur.
01:21:28 - Vous avez parfaitement raison
01:21:29 et il faut être très prudent aujourd'hui
01:21:30 parce qu'on est souvent...
01:21:31 - Oui, il faut être très prudent.
01:21:32 - Les gens qui prennent la parole
01:21:33 peuvent être des cibles régulièrement,
01:21:34 notamment des réseaux sociaux.
01:21:35 Donc est-ce que, par exemple, ce soir vendredi,
01:21:38 est-ce que vous allez boire un verre ou deux ?
01:21:42 - Oui, je suis invitée à dîner chez des amis
01:21:43 et je pense qu'on boit un verre de vin.
01:21:45 - Et alors dans ces cas-là,
01:21:46 sans indiscrétion,
01:21:47 vous buvez combien de verres
01:21:48 dans une soirée ?
01:21:49 Deux verres ? Trois verres ?
01:21:50 - Ça dépend de la qualité de la conversation.
01:21:52 - Ça dépend des amis, surtout.
01:21:53 - Ça dépend pas de la qualité du vin.
01:21:56 - Les autres, évidemment.
01:21:57 - Est-ce que vous aimez, Philippe,
01:21:58 est-ce que vous êtes un épicurien ?
01:21:59 - Moi, je ne connais rien au vin,
01:22:01 mais j'attends avec espérance,
01:22:03 lors des dîners,
01:22:04 le verre de Bourgogne qui me sera fermé.
01:22:07 - D'accord, vous ne buvez qu'un verre dans le dîner.
01:22:09 - Oui, il y a quelques années,
01:22:11 j'en abusais un peu, du vin rouge
01:22:13 et j'ai décidé de le raréfier.
01:22:16 - Pourquoi ?
01:22:17 Parce que ça attaque les neurones ?
01:22:19 Parce que vous sentez...
01:22:20 - Non, mais comme l'a dit mon voisin,
01:22:23 c'est parce qu'on ne domine plus
01:22:25 à un certain moment
01:22:27 le goût qu'on a du vin.
01:22:29 Lorsque la passion vous submerge...
01:22:32 - Oui, alors c'est au bout de quelques verres, quand même.
01:22:35 - Mais ça peut venir vite.
01:22:36 Il y a un élément
01:22:38 que je trouve personnellement dans le vin rouge,
01:22:40 il y a eu aussi,
01:22:41 ça introduit une sensualité.
01:22:44 Ce n'est pas simplement l'échange.
01:22:46 Vous dînez avec une personne, évidemment,
01:22:49 un certain type de vin rouge,
01:22:50 je ne vais pas donner des noms de vin rouge,
01:22:52 mais tout de suite se dégage...
01:22:54 - Ni nom de personne.
01:22:55 - Ni nom de personne.
01:22:56 - Qui est au bois, Vjonek ?
01:22:58 - Tout de suite se dégage,
01:22:59 vous êtes d'accord avec moi,
01:23:00 à quelque chose qui relève de la sensualité.
01:23:02 - Mais je suis d'accord.
01:23:03 - Et c'est très important, la sensualité.
01:23:05 - Je suis d'accord.
01:23:06 - Oui, oui, tout à fait d'accord.
01:23:08 - Même si ce n'est pas nécessairement
01:23:11 quelque chose de sensuel
01:23:12 à l'occasion de chaque échange au cours d'un verre de vin.
01:23:15 Sinon, le salon des caves particulières
01:23:17 serait un endroit très dangereux.
01:23:19 - Avec un muscadet, c'est un peu plus difficile.
01:23:21 - Il y a des beaux muscadets.
01:23:23 - Oui, on dirait des bourgognes.
01:23:26 - En tout cas, c'était un plaisir de vous recevoir.
01:23:29 Et puis, on peut acheter ce bouquin
01:23:31 qui est sorti il y a quelques jours ?
01:23:33 - Tout début septembre.
01:23:35 - Voilà, écoutez, merci,
01:23:36 parce que ça nous a permis d'avoir
01:23:38 un peu plus de légèreté dans une actualité
01:23:39 qui est sombre et dramatique, disons-le.
01:23:42 Je salue l'excellent Jacques Vendroux,
01:23:46 qui est là.
01:23:47 - Bonjour, Pascal.
01:23:48 - Allez, petit.
01:23:49 Vous avez connu vos rejets coup d'air ?
01:23:51 - Dimanche soir, c'est sur Europe à partir de 21h.
01:23:54 - Bien sûr, merci, merci.
01:23:57 Rentrez bien à Paris.
01:24:00 Audrey Missirach a été à la réalisation,
01:24:02 Ludovic Lieber a été à la vision,
01:24:03 Yannick et Baptiste étaient au son.
01:24:05 Merci à Marine Lanson, à Benoît Bouteille,
01:24:07 toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:09 Merci à Nicolas Nissim, à Marine Carvalet
01:24:13 et à tous ceux qui sont dans le service programmation.
01:24:18 J'oublie Magda, sans doute, qui est très présente,
01:24:21 bien sûr, avec nous.
01:24:22 C'était une semaine particulière,
01:24:23 bien sûr, une semaine dramatique.
01:24:25 Ce week-end peut l'être encore,
01:24:28 sinon davantage, du moins,
01:24:30 peut-être aussi dramatique que la semaine passée.
01:24:33 - Il ne faut pas que commencer.
01:24:36 - Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:24:38 Et nous, on se retrouve ce soir,
01:24:40 c'est Éliott Deval pour l'heure des pros
01:24:42 et nous, on se retrouve lundi matin.
01:24:44 A lundi.
01:24:45 !