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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Véronique Jacquet, Jérôme Béglé, Philippe Belger, Gilles, William, Golnadel.
00:05 L'actu nous surprend toujours.
00:07 Vous auriez imaginé par exemple lorsque nous sommes revenus de vacances que le 2 octobre
00:12 nous parlerions matin, midi et soir des punaises de lit ?
00:16 Vous auriez imaginé cela ? Sans doute pas.
00:18 Eh bien les punaises de lit sont devenues une sorte de psychodrame à la française
00:22 et les punaises de lit sont à l'Assemblée Nationale, figurez-vous.
00:25 Écoutez cet échange avec Mathilde Panot, entre Mathilde Panot et Elisabeth Borne, c'était cet après-midi.
00:31 Une vague de panique saisit le pays.
00:34 Les punaises de lit prolifèrent dans tous les lieux du quotidien.
00:37 Les hôpitaux, écoles, foyers de travailleurs, maisons de retraite, les prisons, les trains
00:41 ou même les salles de cinéma.
00:43 Elles font vivre un calvaire aux millions de nos concitoyens infestés.
00:47 Elles leur font perdre le sommeil, provoquent de la paranoïa et les isolent socialement.
00:52 Les punaises de lit sont un problème national de santé publique, mais vous n'avez rien fait.
00:57 C'est votre inaction qui est largement responsable de cette situation explosive.
01:02 Plus vous attendez, plus cette situation devient incontrôlable.
01:06 Madame la Première Ministre, ces petits insectes répandent le désespoir dans notre pays.
01:11 Faut-il attendre que Matignon soit infesté pour qu'enfin vous réagissiez ?
01:18 Il y a des sujets qui ne devraient pas prêter à la polémique et aux diffusions.
01:23 Un peu de décence, madame la Présidente.
01:28 Alors oui, les punaises de lit sont une angoisse pour nos concitoyens qui craignent d'y être confrontés.
01:34 C'est un véritable calvaire pour ceux qui sont touchés.
01:38 L'infestation d'un logement peut devenir un enfer pour celles et ceux qui y habitent
01:42 et les solutions pour s'en débarrasser peuvent être coûteuses.
01:46 Sur ce sujet, il ne devrait pas y avoir de clivage.
01:50 Il devrait y avoir une détermination collective pour agir.
01:54 Alors madame la Présidente Pannot, pourquoi une fois de plus, restez-vous dans l'outrance ?
01:59 Mais vous voyez, la phrase "ces petites bêtes répandent le désespoir dans le pays"
02:04 et on a presque peur de contredire madame Pannot.
02:11 Il y a une hiérarchie quand même.
02:14 Il y a une hiérarchie dans les palais sept plaies d'Egypte.
02:18 C'est extrêmement ennuyeux, ça peut être coûteux, c'est pas agréable.
02:24 Mais même les mots de madame Morne, c'est un calvaire.
02:27 Les Ukrainiens, alors, la situation qu'ils vivent, comment on la qualifie si on parle de désespoir et de calvaire ?
02:34 Absolument, mais les hiérarchies, on ne les fait jamais.
02:38 C'est ce que pensait à la gifle de Kouatniss, lorsque quelqu'un osait dire qu'il y avait des choses plus graves, on se faisait rabrouer.
02:48 Et pourtant, il y avait une hiérarchie à établir.
02:51 Là, ça n'est pas faux ce qu'elle dit, me semble-t-il, Mathilde Pannot.
02:56 Le désespoir ?
02:57 C'est peut-être excessif, mais quand j'entends Elisabeth Borne dire qu'il faudrait un consensus
03:03 et que je n'ai pas pu manquer de rire lorsque j'entends Sylvain Maillat dire que sur les punaises de lit,
03:11 il faut exclure de l'arc républicain, LSI et le Rassemblement national, qui n'aurait pas le droit d'en parler, c'est assez comique.
03:20 Non mais tout est ridicule là-dedans.
03:22 Effectivement, vous n'avez pas raison, Pascal.
03:24 Les punaises de lit, c'est pas un attentat terroriste, c'est pas la guerre en Ukraine,
03:30 et c'est même pas des gens malades ou atteints d'un cancer.
03:35 On a l'impression que ça devient la 8e PDJ, vous avez raison.
03:39 Après, la réponse de Mme Borne, qui est le fait de dire qu'il y a des gens qui sont habilités à en parler et pas d'autres,
03:46 c'est totalement ridicule aussi.
03:48 Je ne sais pas, on est un pays où on est incapable de développer des sujets sérieux
03:53 sans s'invectiver et sans les mettre à 10 sur la puissance de riche terre de l'insulte.
03:56 C'est quand même incroyable.
03:57 Mais c'est Mme Pannot et c'est la LFI.
03:59 Oui, je suis d'accord avec vous.
04:01 Donc voilà, il y a une violence dans ce qui est dit qui est quand même sidérante.
04:05 Mme Borne a plutôt raison de dire qu'on pourrait trouver une solution.
04:09 C'est pas Mme Borne qui est responsable des punaises de lit.
04:11 Elle ne répond pas concrètement.
04:13 Elle répond dans l'emphase aussi.
04:15 Mais vous êtes aujourd'hui... je veux pas dire qu'il y a parfois une forme de fatalité.
04:21 Vous voyez, il y a des punaises de lit, elles sont là, on va les éradiquer.
04:25 Oui, mais surtout qu'elle est si alertée depuis longtemps sur les punaises de lit.
04:30 Non, ça peut paraître... non mais ils sont fondés à en parler un petit peu.
04:35 Non mais vous tournez ça en dérision.
04:37 J'ai pas encore parlé.
04:39 Non mais c'est pour des bruits.
04:41 C'est vrai que vous avez parfois des bords de boré.
04:43 Je ne parle pas.
04:44 Vous grognez.
04:45 Il faut vous manifester.
04:47 Mais on n'ose même pas dire "attention, c'est peut-être pas les huit plaies d'Egypte"
04:51 comme vous dites parce qu'on a tellement peur de ce...
04:53 Non mais il y a quelque chose d'hyperbolique dans la politique de la France insoumise.
04:58 Souvenez-vous, ce sont les mêmes qui voulaient interdire les climatiseurs cet été
05:03 parce qu'il faisait trop chaud et que la planète était en train de brûler.
05:06 Je pense que c'est parce qu'ils n'ont sincèrement rien à proposer.
05:09 Et on le sait tous.
05:11 Voilà, donc quand le politique n'a rien à proposer, il s'y mise dans la chambre à coucher.
05:16 Mais alors c'est valable d'une façon hyperbolique pour la France insoumise,
05:19 c'est valable aussi pour tous les partis qui essayent maintenant de réjonter notre vie privée.
05:24 Non mais là, c'est un cas de...
05:27 Si vous me permettez, là, c'est pas la même chose.
05:29 Non mais il y a deux niveaux de lecture.
05:31 Juste le deuxième niveau de lecture, c'est qu'effectivement,
05:34 est-ce un problème de santé publique ou non, à ce moment-là,
05:36 on peut légiférer sur la gale, on peut légiférer sur plein d'autres sujets.
05:39 C'est un problème de santé publique, c'est pas simple.
05:41 J'ai envie de dire qu'il faut intervenir dans les appartements au coup par coup,
05:45 mais c'est pas Mme Borne qui est responsable des punaises de lits, me semble-t-il.
05:48 Il y a d'une part le caractère extrême de l'extrême gauche,
05:52 qui est assez bien incarné quand même par Mme Panahou,
05:58 et effectivement, même parmi les sept plaies d'Egypte,
06:02 il y avait l'invasion par les Sauterelles qui dévastait toutes les cultures,
06:07 on n'en est pas là, pour prendre une image d'insectes.
06:10 On n'en est pas là du tout.
06:11 Ça existe encore, les invasions Sauterelles.
06:13 D'autre part, je ne suis pas fanatique de Mme Borne,
06:19 mais j'ai du mal à la considérer comme responsable de la punaise de lits.
06:25 D'ailleurs, je ne sais pas qui est responsable totalement,
06:28 il y a peut-être des explications, mais parmi toutes les explications,
06:31 il est interdit de faire le lien entre la punaise de lits et les migrations.
06:37 Ça, c'est un sujet totalement tabou.
06:40 J'ai vu ce matin Mme Léa Salamé, elle a fait le rapport,
06:45 elle a posé la question au ministre de la Santé pour savoir
06:48 s'il y avait un lien entre l'immigration et la punaise de lits.
06:52 - Si on pouvait ne pas remettre un son dans la machine.
06:55 - Mais non, mais moi je ne suis pas gêné.
07:00 Le ministre de la Santé a dit,
07:04 "Mais vous avez des cadres qui viennent de l'étranger."
07:09 - Après on parlera du réchauffement climatique, Pascal Poitiers.
07:12 - Si vous pouvez.
07:13 - On ne peut plus rien dire.
07:15 - Mais si, on ne peut plus rien dire, finissez, terminez.
07:18 - Mais si, on ne peut plus rien dire.
07:20 Pour échapper au problème de l'immigration,
07:23 le ministre de la Santé a donné un exemple de migration.
07:27 C'était un cadre qui revenait de l'étranger.
07:31 Il était évidemment propre sur lui, mais ce n'est pas un problème d'hygiène.
07:34 Si c'est un problème de migration,
07:36 ça n'a rien à voir avec l'hygiène des gens.
07:38 Vous pouvez être très propre,
07:39 mais si vous venez du tiers monde, vous pouvez amener des punaises.
07:41 - Je vous propose qu'on ne revienne pas sur cette polémique.
07:44 - Les punaises de l'hygiène, on en a eu dans les années 50, 60.
07:46 - Si vous voulez, on va rester sur les voyageurs et les touristes.
07:52 Ce n'est pas 7 plaies d'Egypte, parce que vous avez dit 7, vous avez dit 8.
07:55 - Il y en a 12.
07:56 - Il n'y en a pas 12 non plus, c'est 10.
07:57 10 catastrophes se sont abattues sur l'Egypte.
07:59 Les eaux du Nil transformées en sang,
08:01 l'invasion des grenouilles, des moustiques,
08:03 des pluies de mouches.
08:04 Vous parlez tout le temps.
08:06 J'entends un bruit de fond.
08:08 - C'est un sujet important.
08:09 - Je suis d'accord avec vous.
08:10 Ecoutez, vous vous rendez compte que Madame...
08:12 - Non mais...
08:13 - Philippe, pas vous !
08:14 - Non mais non, donnez-nous les petits plaies d'Egypte.
08:17 - Non, on s'en fiche.
08:18 - Bah non, pour une fois qu'on peut être cultivé en sortant d'émission.
08:21 - On dirait que vous avez les lunettes de Jean Giraudoux.
08:23 - On va les compter.
08:24 - Non, c'est des lunettes, celles que j'avais avant.
08:27 - Mais vous ne les mettiez pas.
08:28 - Non, je ne les mettais pas, parce que j'ai changé les verres aujourd'hui.
08:32 - C'est très agressif.
08:33 - Non mais attendez, donnez-nous les lunettes.
08:36 - Parce que je me changerai de sujet.
08:38 - Figurez-vous comment j'ai cassé les miennes.
08:40 J'ai cassé la branche des miennes hier soir.
08:42 - C'était une digression.
08:43 - Vous ne comprenez pas, je fais une digression.
08:46 - Ah d'accord, ok.
08:47 - Bon, alors elle est venue Madame Pannot avec...
08:49 Soyez gentilles.
08:50 - Il y a vraiment des plaies en Egypte.
08:52 - S'il vous plaît, soyez concentrés.
08:54 Véronique Mathilde Pannot, elle est venue à l'Assemblée nationale avec une fiole.
08:59 Et dans cette fiole, il y avait une punaise de lit.
09:03 Ah.
09:04 - Vous voulez que je vous montre les punaises de lit ?
09:06 - Pas trop.
09:07 - Elles sont mortes, Mme.
09:09 - Elles sont mortes.
09:10 Cette fiole-là, je l'ai emmenée dans l'hémicycle pour une raison.
09:13 C'est que je ne veux pas qu'on se retrouve dans une situation
09:16 où il faut attendre qu'il y ait des punaises de lit à l'Assemblée nationale,
09:19 des punaises de lit à Matignon ou des punaises de lit à l'Elysée,
09:22 pour qu'enfin il y ait une réaction à la hauteur de la situation.
09:26 Quand j'entends que la majorité veut sortir un texte en décembre,
09:30 je ne suis pas d'accord.
09:32 Parce qu'on ne peut pas attendre décembre.
09:33 Quand je vous montre la courbe exponentielle que suivent les punaises de lit,
09:36 si on attend décembre, c'est la catastrophe.
09:38 - Bon, et tout le monde a donné son avis.
09:40 Je vous propose d'écouter un député de Renaissance, de l'ANUPS et du groupe Liott.
09:44 - Nous avions formulé des propositions, et en particulier des propositions de loi,
09:47 pour que le sujet des punaises de lit soit réellement pris en compte
09:51 comme un problème de santé publique.
09:53 Le premier message de la proposition de loi que nous voulons porter,
09:56 c'est de pouvoir objectiver réellement ce qu'est le fléau des punaises de lit aujourd'hui.
10:01 On n'éradiquera pas les punaises de lit avec une énième agence d'État,
10:04 que l'on soit bien clair.
10:05 - Cette question des punaises de lit pose cette question
10:08 de quelle politique globale du logement dans ce pays,
10:12 pour prendre soin des gens et considérer que ce sujet-là n'est pas un petit problème.
10:16 - C'est de la prévention, c'est des politiques sanitaires à mettre en place.
10:22 Les punaises, ça se propage.
10:24 À partir du moment où il y a un foyer, il faut intervenir sur le foyer.
10:27 Ça arrive souvent dans des endroits qui sont collectifs.
10:31 Ça nécessite du travail en amont et de la prévention.
10:34 - Bon, écoutez, ça reste quand même...
10:36 - Il y a du blabla quand même, tout ça.
10:38 - Oui, mais bien sûr.
10:39 - Ils n'en savent rien, ils meublent, ils meublent, ils meublent.
10:41 - Bon, l'Assemblée nationale, autre chose qui s'est passée aujourd'hui.
10:45 Je vous propose d'écouter par exemple cet échange entre Mme Soudé de l'ANUPS
10:50 et Dominique Faure, qui est ministre des Collectivités Territoriales.
10:53 Et vous allez voir l'atmosphère, l'ambiance.
10:55 Alors là, on n'est plus sur la punaise de lui du tout.
10:57 On est sur un autre sujet, mais vous allez voir la violence du débat la semaine dernière.
11:03 Je disais, l'Assemblée nationale est de retour et c'est le grand Barnum qui est revenu.
11:08 Voyez cet échange et vous allez me dire ce que vous en pensez.
11:11 - Comme vous ne pouvez l'ignorer, M. le maire de Grabel, René Révol,
11:15 a été victime d'une agression samedi 23 septembre dans une rue de Montpellier.
11:19 Des militants d'extrême droite l'ont plaqué au mur avant de lui dire
11:22 "on sait qui tu es, l'ami des Arabes, tu ne perds rien pour attendre".
11:25 - Ces événements font suite à plusieurs tentatives d'intimidation à son encontre.
11:30 Tout l'été, René Révol n'a pas cessé de recevoir un raz-de-marée d'injures et de menaces de mort
11:35 suite à sa prise de position contre la décision du maire de Bézé,
11:39 qui refusait au mépris de la loi de marier une française et un Algérien.
11:44 La violence de l'extrême droite n'est pas nouvelle.
11:47 Mais l'agression de René Révol s'inscrit dans un contexte national inquiétant.
11:51 La peste brune se répand, multipliant les menaces, agressions, ratonnades, incendies
11:57 et tentatives d'assassinats dans le silence complice de votre gouvernement.
12:03 Il fut un temps où des femmes et des hommes, engagés sous des bannières différentes,
12:08 se sont retrouvés autour d'un combat commun contre le fascisme.
12:12 Gloire à eux et honte à vous, monsieur le ministre.
12:15 Combien de drame vous faudra-t-il pour comprendre la dangerosité de l'extrême droite ?
12:20 À quand une réaction immédiate des autorités lorsque celles-ci menacent, puis passent à l'action ?
12:26 Le danger, ce n'est pas la gauche sociale et écologique que nous incarnons.
12:30 Le danger, c'est l'extrême droite, sa conception de la République biaisée,
12:34 son manque d'humanité et ses projets d'attentats.
12:38 Merci madame la présidente. S'il vous plaît monsieur le collègue, asseyez-vous.
12:43 Madame la députée, s'il a soudé.
12:48 Alors, si vous n'asseyez pas, je vous rappelle à l'ordre.
12:52 Madame la députée, vous êtes rappelée à l'ordre.
12:55 Donc je viens de prononcer à votre rencontre un appel à l'ordre.
13:01 Si vous continuez, ce sera l'assomption supérieure.
13:05 Tout d'abord, je tiens au nom de la première ministre et au nom du gouvernement
13:09 à condamner cette agression avec la plus grande fermeté j'apporte.
13:13 Nous apportons à monsieur le maire René Revolt tout notre soutien et toute notre solidarité.
13:19 Le 17 mai, j'ai annoncé le pacte sécurité.
13:23 Le 7 juillet, le plan de lutte contre les violences faites aux élus.
13:27 Le Sénat va étudier la semaine prochaine une proposition de loi
13:31 visant à encore mieux protéger les élus et qui comprend notamment
13:35 un durcissement des sanctions pénales à l'encontre des personnes
13:38 se rendant coupables de violences envers les élus.
13:41 Alors ainsi, c'est nous les violents.
13:43 En attendant, si vous n'agissez pas, la bête si monde que vous nourrissez
13:46 par votre discours finira par vous mordre la main à vous aussi.
13:49 Oh là là !
13:50 Non.
13:51 En fait, ces gens font peur.
13:53 Ils font vrai.
13:54 C'est pour ça que souvent, je passe des...
13:56 On est les seuls d'ailleurs quasiment à passer comme ça des extraits
13:59 de l'Assemblée nationale pour voir.
14:01 D'ailleurs, on voit la manière dont elle parle, dont elle s'exprime.
14:06 Voilà comment...
14:07 Mais tout respire la haine.
14:09 Moi, j'avoue que je suis naïf, finalement.
14:12 Je pensais...
14:13 Député de la République.
14:14 Oui, absolument.
14:15 La bête immonde.
14:16 Absolument.
14:17 Et c'est de la faute de Gérald Darmanin.
14:19 Et la peste brune se répand en France.
14:22 Et puis le ton.
14:23 Le ton, la colle est inondée.
14:25 Précisons quand même que la peste brune, c'était le surnom
14:28 du nazisme en rapport avec la chemise que portaient les SA,
14:32 qui était une chemise brune.
14:33 Donc ça veut dire clairement que le nazisme est en France.
14:36 Ce qui est du révisionnisme, ce qui est une incompétence historique,
14:40 et ce qui est dangereux, que de comparer qui que ce soit avec le nazisme.
14:43 Je pense que c'est contre-productif.
14:44 Bien sûr.
14:45 C'est le moins qu'on peut dire.
14:46 Enfin, ils s'insultent entre eux, puisqu'ils se traitent de doréaux, maintenant.
14:49 Ils nazifient tout le monde, y compris eux-mêmes.
14:51 Mais Mme Soudet, il faut reconnaître que, à l'intérieur de l'extrême-gauche,
14:56 insoumise, c'est quand même un produit assez exceptionnel.
15:00 Elle est vice-présidente du groupe de lutte contre l'antisémitisme,
15:05 mais elle va accueillir à l'aéroport quelqu'un qui a attenté
15:10 à la vie d'un grand rabbin en Israël, et elle considère que Jésus était palestinien.
15:15 Elle collectionne le discours anti-juif, et elle ment,
15:19 s'agissant de Robert Ménard, parce qu'elle ment au moins par omission,
15:23 parce qu'il a refusé de marier une Française avec une Algérienne,
15:27 qui était sous OQTF, en passant.
15:30 Et un Algérien.
15:31 Et un Algérien, pardon.
15:32 Alors là, elle parlait du maire de Grabel, Srene Revelle,
15:35 qui a été victime d'une agression verbale, le 23 septembre dernier,
15:39 dans une rue de Montpellier.
15:40 Il venait de quitter une manifestation contre les violences policières,
15:43 et elle tire le fil, et elle fait cette intervention que vous venez d'entendre.
15:46 Troisième passage que je vous propose de l'Assemblée nationale.
15:49 Comment ?
15:50 C'est effrayant.
15:51 Ah, pour moi, je trouve que c'est effrayant.
15:52 Je n'ai jamais entendu, même chez les filles,
15:56 de telles expressions dans le fond et dans la forme.
16:00 La posture est très inquiétante.
16:03 C'est-à-dire qu'il ne faut pas s'étonner après de la violence qu'il y a dans la société.
16:08 Oui, effectivement, on peut avoir peur de cette manière de faire de la politique.
16:14 Ah oui ?
16:15 Si je prenais le pouvoir, je serais un peu dans la crainte.
16:18 Oui, je pense qu'il faut que vous quittiez le pays très vite.
16:21 Dernier passage, c'est entre Madame Rousseau, Sandrine Rousseau, et Gérald Darmanin.
16:29 Il y a eu un échange, effectivement, sur ce qui se passe à Mayotte.
16:32 Et pareil, c'est d'une grande violence, et c'est à l'Assemblée nationale, et c'est toujours aujourd'hui.
16:37 Laissez-moi vous proposer un exercice de fiction.
16:40 Imaginez la ville d'Austrasbourg, 270 000 habitants à peu près, privée d'eau, deux jours sur trois.
16:47 Imaginez que lorsque l'eau coule en fin du robinet, elle soit marronnasse, qu'elle donne la diarrhée.
16:52 Imaginez que des enfants n'aillent plus à l'école faute d'eau.
16:56 Imaginez-vous dans l'impossibilité de vous laver deux jours sur trois.
17:01 Et pour boire, les habitants de cette ville doivent acheter des packs d'eau entre 6 et 10 euros,
17:06 qui font l'objet de spéculations et peuvent se revendre encore plus cher.
17:11 Tout cela se passe à Mayotte, et c'est loin Mayotte, très loin.
17:15 Pourtant Mayotte, c'est la France.
17:18 Bien sûr, on peut dire qu'il s'agit d'une sécheresse exceptionnelle,
17:22 mais ce serait voir qu'une partie du problème.
17:25 Ce dont il s'agit ici, c'est bien d'une crise de l'abandon par l'Etat.
17:29 Ma question est simple, monsieur le ministre.
17:31 Pour le gouvernement, les Mahorais sont-ils des Français comme les autres ?
17:36 Imaginez une députée qui pose une question à Mayotte sans jamais s'y être rendue.
17:41 (Applaudissements)
17:45 Madame la députée,
17:47 (Applaudissements)
17:49 votre intervention est particulièrement démagogique.
17:56 De comparer les 50 000 bouteilles d'eau que distribue l'armée française en ce moment à Mayotte,
18:03 de comparer les difficultés qu'ont occupées notres Mahorais
18:07 - nous défendons ici même la possibilité d'avoir un projet de loi spécifique que votre groupe politique a toujours combattu -
18:13 et de comparer les difficultés que connaissent nos amis Mahorais,
18:16 dont le cadre du gouvernement fait des efforts essentiels
18:19 parce qu'il n'y a pas d'un apfrait antique à Mayotte
18:21 pour finalement servir vos intérêts politiques et sans vous être rendus auprès des Mahorais.
18:26 Madame la députée,
18:28 travaillez plutôt avec nous pour fournir à la population Mahoraise
18:32 sa véritable autonomie en effet en eau,
18:35 elle qui connaît sans doute la plus belle terre de la République.
18:38 Vous ne voulez pas voir que l'un des problèmes de Mayotte, c'est sa surpopulation ?
18:42 Et que lorsque nous nous battons pour des opérations de reconduite à la frontière,
18:47 lorsque nous nous battons pour la scolarisation des enfants,
18:51 lorsque nous nous battons pour construire un deuxième centre hospitalier,
18:55 vous votez contre toutes les décisions qui concernent Mayotte.
18:58 Et aujourd'hui, vous voulez nous faire croire,
19:01 alors que les Mahorais réclament la fermeté de la République,
19:04 que vous êtes de leur côté ?
19:06 Mais venez dans quinze jours, venez dans deux mois,
19:08 venez dans trois mois, quand nous allons tous les mois
19:10 que le ministre des Outre-mer à Mayotte nous accompagner,
19:12 sortez de Paris et allez à Mamoudzou !
19:15 Bon, l'avantage des chaînes info, c'est qu'on peut effectivement
19:19 montrer des séquences un peu plus longues qu'on ne les verrait ailleurs.
19:22 J'ai voulu vous montrer ces trois séquences qui montrent la vie politique en France à l'Assemblée Nationale.
19:26 Et après, chacun...
19:28 Pardon de vous dire, l'extrême gauche rend un service formidable au gouvernement.
19:32 Oui.
19:33 Lorsque Mme Panot parle des punaises de lit comme ça,
19:36 vous trouvez Mme Borne sympathique.
19:38 Lorsque Mme Rousseau explique que c'est de la faute du gouvernement,
19:43 ce qui se passe à Mayotte, alors qu'il le dit très bien, le ministre de l'Intérieur,
19:47 c'est notamment à cause d'une surpopulation qui vient d'une invasion
19:51 du côté des Comores ou par les Comores,
19:53 alors même que la France Insoumise veut lutter complètement
19:57 contre toute tentative d'endiguer l'immigration,
20:00 elle rend M. Darmanin sympathique.
20:02 C'est pavlovien, pardon de le dire.
20:05 Je n'en suis pas sûr.
20:06 Parce que tout de même, ce que j'aime bien dans ces séquences, Pascal,
20:11 c'est que ça permet de...
20:14 Le conflit entre Darmanin et la députée Sandrine Rousseau,
20:21 me semble-t-il, a une autre tenue que l'incident qui précède.
20:26 Je ne sais pas ce qu'il vous faut...
20:27 On peut discuter ce que dit Sandrine Rousseau,
20:31 mais ce n'est pas complètement délirant.
20:33 Je ne connais pas...
20:34 Il y a une hiérarchie dans l'ordre.
20:36 Mais bien sûr.
20:37 Par rapport à Mme Soudet, Mme Rousseau,
20:40 elle est d'une grande urbanité, j'en conviens.
20:43 Ce n'est pas du tout le même type de conflit.
20:45 Véridique, j'ai...
20:46 Mais vous vous rendez compte où on en est ?
20:47 Vous vous rendez compte que vous êtes en train de vous dire
20:49 qu'il y en a une qui est plus au niveau que l'autre,
20:51 alors que de toute façon, elles sont toutes à un niveau
20:53 qui est absolument catastrophique dans le champ du politique.
20:56 Enfin franchement, il y a toujours eu des passes d'armes à l'Assemblée,
20:59 il y a toujours eu des affrontements,
21:01 il y a toujours eu des niveaux plus élevés,
21:03 et des députés qui étaient peut-être de moindre qualité.
21:06 Mais ce qui est sûr, c'est que la France n'était pas en panne,
21:08 et qu'il y avait quand même des débats sur des volontés de réforme,
21:12 ou sur comment sortir... Comment ?
21:15 Non, pardon.
21:17 Pendant la Troisième République, ils allaient jusqu'au duel.
21:21 C'était très violent dans les infectives,
21:23 mais le niveau intellectuel et culturel...
21:25 Mais on est d'accord, il y avait un autre niveau intellectuel,
21:27 mais il fallait réformer un peu.
21:29 - On va marquer une pause.
21:31 La une de Paris Match, c'est Michel Sardou.
21:33 Michel Sardou a dû commencer son concert,
21:35 qui était prévu à 20h de Rouen.
21:37 - Il y a une première partie, donc c'est pas lui qui chante.
21:39 - Je me demandais, Benjamin Nau, est-ce qu'on est en direct de Rouen ?
21:42 Mais on va essayer de voir les images de Rouen,
21:44 parce que c'est quand même un événement, Sardou,
21:46 et on en parlera dans la deuxième partie.
21:48 Restez avec nous, bien évidemment,
21:50 parce qu'on parlera de l'Arménie,
21:52 on parlera d'Antoine Dupont, de Bernadette !
21:54 - C'est un pianiste qui est sur scène pour l'instant.
21:56 - Parce que vous avez des informateurs dans la salle ?
21:59 - Ça m'arrive.
22:01 - On pourrait peut-être faire un petit "festime" dans la salle,
22:03 et on verrait Michel Sardou, ça serait bien en direct.
22:05 - Ah bah tiens, je vais proposer.
22:07 - A demander à votre ami, là, si on peut faire un petit "festime".
22:09 Je suis pas sûr que ce soit tout à fait permis de faire ça,
22:11 mais en termes de droit, à mon avis, c'est limite.
22:15 - Il nous pardonnera ça, Michel.
22:17 - Oui, oui.
22:19 - A tout de suite.
22:21 - Monsieur Béglé se sent tous les droits.
22:23 - On la chante pas suffisamment.
22:26 * Extrait du "Connemara" de Michel Sardou *
22:31 - Pourquoi vous entendez cette chanson ?
22:34 Parce qu'il commence son spectacle avec le "Connemara", Michel Sardou.
22:38 Il est à Rouen ce soir, c'est la première, vous le savez,
22:41 vous avez peut-être pris des places.
22:43 D'habitude, il terminait avec le "Connemara",
22:45 et là, il commence, le spectacle a commencé.
22:47 Vous avez quelqu'un dans la salle ?
22:49 - Je pense que quasiment, on est en égalité.
22:52 Le "Connemara", c'est tout de suite,
22:54 on est en simultané quasiment avec plusieurs choses.
22:56 - C'est une chanson de droite.
22:58 - La sécurité, on en a parlé hier soir,
23:01 c'est intéressant, vous vous souvenez de l'échange
23:03 entre le président de la République et un journaliste
23:06 qui parlait du sentiment d'insécurité.
23:08 - Oui, oui.
23:10 - On a retrouvé une archive pour vous dire
23:12 combien les choses ont changé,
23:14 et ça, c'est une bonne chose que les choses aient changé.
23:16 Eric Dupond-Moretti, il n'est pas très vieux, c'est en 2020.
23:19 - Coupe-gorge, la France n'est pas à coupe-gorge.
23:21 - Non, il avait même dit...
23:23 - Il dit...
23:25 Comment dire ?
23:26 Il y a un sentiment d'insécurité, mais il n'y a pas d'insécurité.
23:29 Et c'est là que vous...
23:30 Moi, j'aime bien les archives pour ça,
23:32 vous voyez le chemin parcouru.
23:33 Aujourd'hui, il ne le dirait plus, ça.
23:35 Parce que le réel a sauté au visage.
23:37 Eric Dupond-Moretti, c'était en 2020.
23:39 - Vous savez, je l'ai déjà dit, je ne le reprends pas,
23:41 c'est une question de sensibilité.
23:43 Chacun utilise les mots qu'il veut utiliser.
23:46 - Quand même, vous ne partagez pas le même diagnostic
23:48 sur la réalité de notre pays que le ministre de l'Intérieur.
23:50 Ça nous intéresse.
23:51 - Le ministre de l'Intérieur, c'est le ministre de l'Intérieur.
23:53 L'ensauvagement, c'est un mot qui développe, me semble-t-il,
23:58 le sentiment d'insécurité.
23:59 Et je vais vous dire quelque chose à ce propos.
24:01 - Le sentiment ? C'est un sentiment ?
24:02 - Madame, je vais vous dire quelque chose.
24:04 Pire que l'insécurité, il y a le sentiment d'insécurité.
24:07 Par quoi est-il nourri, le sentiment d'insécurité ?
24:09 D'abord, par les difficultés économiques que traverse notre pays.
24:13 Les gens ont peur, bien sûr.
24:15 Par le Covid.
24:16 Ça fait peur aussi, ça fout la trouille.
24:19 Par certains médias.
24:20 Je voudrais vous dire quelque chose, Madame.
24:21 Pardonnez-moi, mais autrefois, vous appreniez un crime.
24:26 Voilà.
24:27 On poussait tous des cris d'orfraie.
24:28 Maintenant, sur certaines chaînes d'info continue,
24:31 c'est plus un crime que vous apprenez.
24:32 C'est 50 crimes, mais c'est le même, en réalité.
24:35 Et ça nourrit le sentiment d'insécurité, tout ça.
24:37 Et puis ensuite, vous avez le discours populiste.
24:39 La surenchère, ceux qui en rajoutent en permanence.
24:43 Voilà, la réalité, elle est là.
24:44 Et pardon, l'insécurité, il faut la combattre.
24:47 Le sentiment d'insécurité, c'est plus difficile, Madame.
24:49 C'est pour ça que je vous dis que je veux m'adresser
24:51 à l'intelligence des Français et pas à leur bas instinct.
24:54 Parce que le sentiment d'insécurité, c'est de l'ordre du fantasme.
24:58 Alors, les bas instincts, c'est Emmanuel Macron hier.
25:01 Écoutez.
25:02 Durant les 20 dernières années, on a fermé plusieurs centaines de brigades.
25:10 Qu'est-ce qui s'est passé ?
25:12 Beaucoup de nos compatriotes qui vivent dans les petits villages et ailleurs
25:15 disent "on ne voit plus nos gendarmes".
25:17 Et on a ce sentiment d'insécurité.
25:19 Oui, parfois, pas qu'un sentiment.
25:21 Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a pas assez de présence.
25:23 Ça veut dire qu'aujourd'hui, on a un problème de sécurité en France, en milieu rural ?
25:27 Mais nous avons un problème de sécurité partout.
25:29 Dès qu'il n'y a pas de présence, c'est pour ça qu'il fallait en remettre.
25:31 Donc vous voyez le chemin.
25:33 Et moi, ce que je n'aime pas dans Éric Dupond-Moretti,
25:35 c'est qu'il pointe la responsabilité du thermomètre d'une certaine manière.
25:39 Parce que le procès qu'il faisait, c'était aux chaînes info.
25:41 Et derrière les chaînes info, c'était le procès à CNews.
25:43 C'est ça qu'il nous dit.
25:45 Il nous dit "vous parlez en permanence des faits divers".
25:47 Bon, deux ans ou trois ans plus tard,
25:49 M. Dupond-Moretti, il a eu tort.
25:53 C'est très intéressant de voir syndicats de la magistrature,
25:57 sentiments d'insécurité.
25:59 Éric Dupond-Moretti vient d'être nommé garde-exceu.
26:03 Il reprend exactement cette même perversion intellectuelle.
26:07 Et puis Emmanuel Macron, du temps a passé,
26:09 parce que c'est nécessaire,
26:11 et parce qu'il constate qu'en réalité, le réel,
26:15 comme vous le dites très bien, pèse,
26:17 reprend absolument ce discours.
26:19 Tout ça, que de temps perdu.
26:21 - Que de temps perdu, bien sûr.
26:23 - Je défends suffisamment Dupond-Moretti lorsqu'il est attaqué injustement
26:27 pour dire qu'il a dit une très grosse bêtise,
26:31 d'autant plus qu'il y a déjà deux ans,
26:33 l'insécurité existait.
26:35 - On le dit depuis 20 ans.
26:37 Avec Fenech, on a créé, il y a 20 ou 30 ans, je ne sais plus,
26:41 droit à la sécurité.
26:43 On sent qu'elle souffre, M. Prot, il y a 20 ans,
26:47 quand on osait parler de sécurité.
26:49 - Vous voulez qu'on écoute ce qu'il se disait il y a 20 ans ?
26:51 Lionel Jospin, on est en 2002, il est Premier ministre.
26:55 Écoutez ce qu'il dit, parce qu'il fait une erreur fondamentale.
26:57 Que fait parfois Emmanuel Macron ?
26:59 Emmanuel Macron pense que si tout le monde travaille,
27:01 il n'y aura plus de problème de sécurité.
27:03 Il l'écoute lourdement.
27:05 Et Lionel Jospin le dit il y a 20 ans. Écoutez.
27:07 - J'ai le regret de constater que l'insécurité a progressé
27:13 pendant ces cinq années, pas d'ailleurs de façon continue,
27:16 et en outre, c'est une tendance qui avait commencé avant nous,
27:19 mais enfin, nous ne l'avons pas fait reculer.
27:21 Et moi, j'ai pêché un peu par naïveté,
27:24 non pas par rapport à l'insécurité,
27:26 j'étais très conscient qu'il fallait mobiliser des moyens contre,
27:29 et nous l'avons fait d'ailleurs, nous avons nommé plus de policiers,
27:31 plus de magistrats, plus d'éducateurs.
27:33 Mais au fond, je me suis dit, peut-être pendant un certain temps,
27:37 si on fait reculer le chômage, on va faire reculer l'insécurité.
27:41 Parce que c'est quand même une des raisons,
27:43 cette situation de précarité, de sous-emploi, pour l'insécurité.
27:46 On a fait reculer le chômage.
27:48 928 000 personnes encore aujourd'hui ont retrouvé du travail.
27:53 - Et puis il est reparti à la hausse depuis le mois.
27:55 - Et ça n'a pas eu un effet direct sur l'insécurité.
27:59 Donc il y a une action résolue à mener contre l'insécurité.
28:03 - C'est intéressant parce qu'on est le 3 mars 2002,
28:05 donc on est quelques semaines avant le premier tour de la présidentielle de 2002.
28:10 On sait ce qui arrivera à Lionel Jaspas,
28:13 mais il dit une chose, effectivement, il y a 20 ans, que de temps perdu.
28:19 - Mais parmi les causes...
28:20 - Véronique Jacquet peut-être ?
28:21 - Souvenez-vous, juste après ces paroles, il y avait eu l'affaire de Papivoies d'ailleurs.
28:26 - Oui, c'était la veille de la présidentielle.
28:28 - Et vraiment la veille, là, pour le coup,
28:30 parce que beaucoup ont accusé, en l'occurrence TF1 à l'époque,
28:33 d'avoir favorisé l'affaire Papivoies et Jean-Miraël Despaux.
28:37 - Mais ça montre à quel point il était à côté de la plaque.
28:39 On sait très bien que Papivoies, c'était pas une question de chômage,
28:42 c'était déjà une question d'ensauvagement, de barbarie qui avançait d'une façon rampante.
28:47 Et on le voit, moi ce qui m'a beaucoup marqué,
28:49 je pense que ce qui marque les gens et qui montre le positionnement du président de la République,
28:53 qui est en train de bouger, c'est aussi quand même la place médiatique
28:56 qui a fait ces news, mais heureusement, et d'autres chaînes d'information,
28:59 non mais sur certains procès.
29:01 Philippe Monguilhau, la veuve de Philippe Monguilhau, Véronique, qui dit
29:04 "non seulement mon mari s'est fait assassiner, mais en plus ce pays ne va pas bien".
29:08 Et on peut dire la même chose pour les...
29:10 - L'affaire de Cherbourg, le viol de Cherbourg.
29:12 - Oui, non mais voilà, on entend aussi de plus en plus les familles de victimes
29:16 qui disent "nous avons besoin d'être entendues et nous ne le sommes pas".
29:19 Ça joue aussi, je pense, dans le sentiment d'insécurité, qui n'en est plus un.
29:23 Mais parmi les causes du déni de l'insécurité, je pense que dans l'inconscient de gauche,
29:28 depuis qu'ils ont compris sans le dire qu'il y avait un rapport insécable
29:32 entre immigration et insécurité, ils ne veulent plus parler d'insécurité non plus
29:36 parce qu'ils savent le rapport.
29:38 Je pense que ça explique dans l'inconscient de gauche le déni.
29:40 - Je déplore que Lionel Jospin, et après lui François Hollande, et après lui Gérard Collomb,
29:45 s'aperçoivent qu'ils ont fait fausse route à la toute fin de leur mandat.
29:48 C'est la France, face à face, côte à côte, avant de se retrouver face à face de Collomb.
29:52 Tout ça finira par une partition.
29:55 - La France Orange Mécanique, c'est un livre qui a combien de temps ?
29:58 - Ça a au moins une bonne quinzaine d'années.
30:00 - Laurent Bertone.
30:02 - Bon, est-ce qu'on a le temps de passer l'agression du chauffeur de bus ?
30:07 Pourquoi pas ? Je vous propose de voir ce sujet de Corentin Briau
30:12 qui rapporte le nombre d'agressions de chauffeurs de bus.
30:18 Partir au travail avec la peur de se faire agresser est devenu une réalité pour les chauffeurs de bus.
30:25 Sur le réseau francilien, la direction de la RATP a enregistré en 2022 891 agressions sur les chauffeurs de bus.
30:33 Par jour, c'est entre 2 et 3 machinistes qui subissent des violences.
30:38 Des chiffres qui sont en hausse, 606 agressions ont été relevées en 2020 et 690 en 2021.
30:45 Conséquence de cette dynamique, de nombreux salariés ont démissionné.
30:49 Depuis le début de l'année, 270 agents sont partis.
30:53 Un phénomène qui ne touche pas que la région parisienne.
30:56 Par exemple à Marseille, 153 appels de détresse de chauffeurs et contrôleurs ont été enregistrés.
31:03 Une tendance inquiétante mais peut-être en passe de s'améliorer.
31:06 Selon les premières estimations de 2023, le nombre d'agressions serait pour l'instant en baisse de 33%.
31:14 C'est un sujet qui va être au centre de toutes les sociétés occidentales ces prochaines années
31:21 et qui réclamera peut-être davantage de réponses pénales, sans doute beaucoup plus de bleus sur le terrain,
31:27 parce que la société est de plus en plus violente.
31:31 Elle ne l'est pas par rapport à 200 ans ou 100 ans, elle l'est par rapport à 1975 ou 1985.
31:38 C'est ça qui est aussi intéressant.
31:40 Non mais il y a une dégradation à tous les niveaux de cette sorte de savoir-vivre
31:46 qui impose une relation paisible avec autrui, quel que soit le lieu.
31:51 Mais les gens ne se supportent plus, ils ne supportent plus leurs voisins.
31:53 Non c'est pas ça, pardonnez-moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
31:56 Il y a des endroits où il n'y a aucun souci Jérôme.
31:58 De moins en moins.
31:59 Mais non.
32:00 Je ne le vis pas comme ça.
32:01 Il y a des quartiers, pardonnez-moi, le chauffeur de bus c'est...
32:06 Je pense qu'il y a des gens qui sont dans la détestation des autres,
32:10 alors que les autres ne sont pas dans la détestation.
32:14 Sauf que les premiers deviennent majoritaires et les secondes très minoritaires.
32:17 Ils sont mal élevés ou pas élevés.
32:20 Mais le problème c'est que vous sous-estimez cette branche de la population.
32:27 Ah ben je ne la sous-estime pas du tout.
32:28 Je pense que ça devient la règle.
32:30 Et puis le délinquant a un parfait sentiment de sécurité lui.
32:34 Ça aide.
32:35 En tout cas d'impunité.
32:36 Ça aide.
32:37 C'est ce que je voulais dire.
32:38 Pour avancer vraiment sur le sujet, il faudrait qu'on ait le profil de tous façon des agresseurs.
32:42 Voilà.
32:43 Non mais l'âge, voilà, enfin tout.
32:46 Bien.
32:47 Bon.
32:48 Nous sommes d'accord.
32:49 Je vous propose d'avancer.
32:50 J'ai une petite musique à vous proposer.
32:53 Et vous allez essayer de savoir pourquoi je vous propose cette petite musique.
32:57 C'est un jeu.
32:58 C'est comme un jeu.
32:59 C'est un quiz.
33:00 Parce que...
33:02 Marilyn et John.
33:04 Non.
33:05 Non.
33:06 C'est la musique d'un film.
33:08 Enuméricode.
33:09 C'est beau.
33:10 Enuméricode.
33:11 C'était pas le clan des Siciliens ?
33:12 Le clan des Siciliens.
33:13 Bravo William !
33:14 Premier indice.
33:15 Deuxième indice.
33:16 Vittorio Manalese.
33:17 Qui joue le personnage de Jean Gabin.
33:20 Gabin.
33:21 Oui.
33:22 Et pourquoi joue pas ça ?
33:23 Ben il est dans le truc.
33:25 Il a un garage.
33:26 Oui.
33:27 Mais qu'est-ce qu'il fait ?
33:28 Il arrive au monde court dans la masque.
33:29 Qu'est-ce qu'il fait ?
33:30 Il est dans le monde rouge ?
33:31 Non.
33:32 Qu'est-ce qu'il fait ?
33:33 Qu'est-ce qu'il fait ?
33:34 Qu'est-ce qu'il fait dans le clan des...
33:35 Eh bien il fait un casse.
33:36 Eh bien l'État est en train de faire un casse sur Agir Carco.
33:38 Ah le lien ! Ah oui.
33:40 C'est un casse.
33:41 C'est subtil.
33:42 C'est un casse.
33:43 Agir Carco.
33:44 On a failli gagner.
33:45 Agir Carco c'est juste un scandale.
33:46 Ah oui c'est un scandale.
33:47 C'est un scandale absolu.
33:48 C'est des retraites du privé qui sont excédentaires, qui sont bien gérées.
33:53 Et parce qu'elles sont bien gérées, on va leur piquer d'abord 300 millions, peut-être
33:57 1 milliard et peut-être 3 milliards à l'arrivée pour alimenter le régime général.
34:02 Ils ont voulu faire pareil avec la rentrée.
34:04 Qui est mal gérée.
34:05 Qui est mal gérée.
34:06 La même chose.
34:07 Vous aviez un système paritaire et Emmanuel Macron déteste le système paritaire.
34:10 C'était syndicats patrons, gérés par les syndicats et les patrons.
34:13 Et là c'est l'État qui va piquer l'argent.
34:15 C'est une honte absolue.
34:18 Parce que c'est nos cotisations du privé.
34:21 C'est un impôt supplémentaire.
34:23 Quand c'est bien géré, ça dérange l'État.
34:24 Oui mais c'est surtout un impôt supplémentaire.
34:26 C'est nos cotisations.
34:27 Quelles que ces cotisations pourraient revenir.
34:29 Monsieur Draud, nécessité fait loi.
34:32 Ils sont à la rue.
34:33 C'est un État en faillite.
34:35 Ils prennent le pognon là où ils le trouvent.
34:37 Ils peuvent trouver d'autres solutions.
34:40 Ils plaideront l'État de nécessité.
34:44 Ils ont joué les généreux avant les élections présidentielles.
34:50 Si je peux me permettre.
34:52 Faire des cachymys.
34:54 On en est là maintenant.
34:55 C'est un scandale absolu.
34:57 Parce que c'est l'argent, je le répète, du privé.
35:00 C'est-à-dire que vous pourriez par exemple,
35:02 rehausser avec cet excès, cet excédent,
35:05 vous pourriez remonter les petites pensions du privé.
35:09 Ou baisser les cotisations du privé.
35:12 Et au lieu de ça, cet argent-là doit nourrir le régime général.
35:17 Parce que déjà le privé nourrit le régime général.
35:20 C'est un scandale.
35:21 C'est franchement un scandale.
35:22 D'où le casse.
35:24 Mais dans le casse, Vittorio Manalese à la fin,
35:26 il y a le commissaire Le Goff,
35:28 qui est joué par Lino Ventura,
35:29 qui vient le chercher.
35:30 C'est moral.
35:31 Vous savez ce que les petits hommes gris de Bercy,
35:33 personne ne vient jamais les chercher.
35:35 Eh oui.
35:36 Il n'y a plus de commissaire.
35:38 Comment ?
35:39 Il n'y a plus de commissaire.
35:40 Oui, je ne sais pas.
35:41 Alors évidemment, c'est peut-être un peu technique.
35:43 Non, non, non.
35:45 C'est l'exemple parfait de quand l'État rate quelque chose,
35:50 plutôt que de se remettre en cause,
35:51 il va aller faire une rapine sur ce qui marche bien à côté.
35:54 Et puis surtout, ça devient une habitude.
35:56 C'est-à-dire qu'au lieu de se dire comment réformer le pays,
35:59 comment peut-être industrialiser le pays,
36:02 comment passer à une vraie économie de production pour s'en sortir.
36:05 Non, on préfère piquer à droite et à gauche.
36:07 Bon, l'Arménie.
36:09 Parce que l'Arménie, Mme Colonna est en Arménie.
36:11 J'ai envie de dire, pourquoi maintenant ?
36:14 Tout est terminé.
36:15 Trois quarts.
36:16 Bien sûr.
36:17 Et c'est peut-être pour donner...
36:18 On va livrer des armes.
36:19 Oui.
36:20 À telle et à telle.
36:21 Mme Borne a une pensée pour les Arméniens,
36:24 mais on sent bien que tout ça, là aussi, Mme Van der Leyen,
36:28 on a laissé le Haut-Karabagh mourir dans une sorte d'indifférence.
36:31 Vous vous rendez compte que 100 000 des 120 000 habitants arméniens du Haut-Karabagh
36:35 ont quitté la région ?
36:37 Ça veut dire que voilà, c'est fini.
36:39 Le nétoyage est fait.
36:41 Oui. Alors, Jérôme, vous êtes sur ce sujet, d'ailleurs ?
36:45 J'ai du mal à...
36:47 Vous me cherchez.
36:48 Non, je ne vous cherche pas, mais je vois qu'il y a une opposition.
36:51 Alors, on voit d'abord le sujet.
36:53 Je vous donne la parole.
36:55 Je vous donne la parole.
36:57 C'était une visite très attendue.
37:01 La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, en Arménie,
37:04 cinq mois après sa dernière venue dans le pays.
37:07 Objectif témoigner du soutien de la France et de son engagement indéfectible auprès du pays.
37:12 Accompagnée de la ministre arménienne de la Santé,
37:15 la ministre des Affaires étrangères s'est rendue au chevet des réfugiés blessés
37:19 et annoncée le renforcement prochainement de l'aide d'urgence apportée à l'Arménie.
37:23 Déjà cette année, devant la dégradation de la situation au Karabagh,
37:27 devant le blocus imposé par l'Azerbaïdjan,
37:30 qui est une violation du droit international,
37:32 j'avais pris la décision d'augmenter sensiblement l'aide que nous accordons
37:36 aux populations.
37:38 Nous sommes passés progressivement de 2 millions d'euros à 5
37:42 et puis maintenant à 12,5 millions d'euros d'aide de la France pour les réfugiés.
37:46 Ils sont plus de 100 000, soit presque la totalité des Arméniens à avoir fui le Haut-Karabagh
37:51 après la victoire éclair il y a 15 jours de l'Azerbaïdjan dans l'enclave.
37:55 Depuis l'offensive, l'Arménie craint pour l'intégrité de son territoire
37:59 et demande de l'aide à l'Union européenne.
38:01 Mais l'Europe est limitée par ses intérêts économiques
38:04 car l'Azerbaïdjan est devenu un incontournable fournisseur de substitution de l'UE
38:09 dans sa quête d'émancipation du gaz russe.
38:12 La première ministre française, Elisabeth Borne, a évoqué ce mardi à l'Assemblée nationale
38:16 un plan européen d'appui à l'Arménie, sans toutefois se prononcer sur des sanctions.
38:21 Avant de vous donner la parole, je vous propose d'écouter Vincent Arouet
38:25 qui parlait ce matin d'une question insoluble pour les Européens.
38:29 La question du Carabin est une question qui est quasi insoluble pour les Européens.
38:39 On ne peut pas admettre, il y a le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes,
38:43 ce que revendiquaient évidemment les Arméniens du Carabin,
38:46 et puis la souveraineté des États qui s'exerce sur leur territoire
38:50 et au nom duquel on s'est engagé en Ukraine.
38:52 C'est vrai que le voyage de Mme von der Leyen à Bakou,
38:56 où elle célébrait la stabilité qu'apportait cette dictature à toute cette région,
39:03 était véritablement honteux.
39:05 Ce n'était pas à dire, ce n'était pas à faire.
39:08 Je suis sur la ligne d'Hervouet, c'est tout.
39:12 Maintenant, je suis très proche du peuple arménien et en général du sort des chrétiens d'Orient.
39:18 J'étais à côté de Védian quand il a plaidé pour la reconnaissance du génocide arménien.
39:27 Ceci étant, le droit est pour la Zerbaétian.
39:31 Le droit, le haut cabaraque, il fait partie de la Zerbaétian.
39:37 C'est la rièvre.
39:38 Mais c'est pour ça qu'il faut vider la population.
39:39 Non mais, d'abord, pardon de dire que le mot, j'ai entendu les mots génocide,
39:44 j'ai entendu les mots d'épuration ethnique.
39:46 La population s'en va parce que sinon elle serait massacrée.
39:49 Elle n'a pas été poussée.
39:51 Excusez-moi, je ne voulais pas dire ça.
39:54 Quelle alternative ?
39:55 Elle est complètement poussée.
39:57 Je veux bien, mais d'autre part, puisque je vais jusqu'au bout,
40:02 je vais jusqu'au bout de ma franchise et je vais me fâcher avec tout le monde,
40:05 mais je le dis parce que c'est ma marque de fabrique.
40:08 Le dernier président, le dernier responsable des Arméniens fait beaucoup d'erreurs politiques.
40:13 C'est branché avec l'Iran.
40:16 Du coup, Israël a livré des armes.
40:20 Je ne pardonne pas Israël de ne pas reconnaître pour autant le génocide arménien.
40:23 Je suis franc jusqu'au bout.
40:25 Et puis, peut-être, ce n'était pas le moment non plus de prendre,
40:28 je le dis en réal politique, trop de liberté avec Poutine.
40:31 Parce que la Russie, c'était quand même la garantie première,
40:34 compte tenu de la manière dont le pays est foutu, de la garantie des Arméniens.
40:41 Donc, je souffre pour les Arméniens, mais j'essaye d'être franc avec tout le monde.
40:44 Mais c'est vrai que les dirigeants arméniens, et Vincent Herweth le disait ce matin,
40:48 ont une responsabilité, hélas, sur ce qui a...
40:51 Voilà.
40:52 Mais pas seulement ceux-ci, ceux des préfets d'envers, également.
40:55 Dans l'actualité, vous savez qu'on essaye de faire un large tour le soir de l'actualité,
40:59 les couples de même sexe peuvent être bénis, a déclaré le pape François.
41:03 De leur côté, cinq cardinaux conservateurs ont demandé au pape de réaffirmer la doctrine catholique
41:07 sur les couples gais et l'ordination des femmes.
41:09 Deux jours avant l'ouverture d'une grande réunion vatican sur l'avenir de l'Église,
41:13 c'est un synode qui commence ces prochaines heures.
41:15 Vous aurez même des votes et des femmes qui seront présentes,
41:19 qui auront le droit de voter, c'est la première fois qu'elles auront le droit de voter,
41:22 sur cette grande réunion.
41:24 C'est une publication qui intervient deux jours avant l'ouverture, donc,
41:27 de la 16e Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques.
41:30 Lors de cette réunion, plus de 450 membres débattront à huit clots pendant un mois
41:35 sur une série de sujets de société, à la suite d'une vaste consultation
41:39 de deux ans des catholiques du monde entier, accueil des personnes LGBT,
41:43 divorcées, polygamies, prêtres mariés, places des femmes, on va parler de tout.
41:47 Et il y a donc ce "aujourd'hui on apprend les couples de même sexe peuvent être bénis".
41:51 Je ne sais pas exactement ce que ça veut dire, par le pape François,
41:54 est-ce à l'intérieur de l'Église ? Sans doute. Que veut-il dire ?
41:58 - Alors, ça demande clarification.
42:01 C'est-à-dire que le pape François d'abord répond à cinq cardinaux
42:06 qui ont des doutes sur justement la politique à conduire
42:10 quand des couples de même sexe demandent une bénédiction.
42:13 Et il dit à titre personnel "on peut les bénir parce qu'on ne peut pas priver de bénédiction".
42:21 Ça veut dire que Dieu dit du bien de cette personne.
42:23 Voilà, on l'a présenté à Dieu.
42:25 Mais en revanche, il n'est pas question que cela s'apparente
42:29 à un mariage ou à un sacrement de mariage.
42:31 Et dans le rite, l'Église ne peut pas favoriser ce type de comportement.
42:36 Maintenant, le pape parle un petit peu comme un jésuite
42:38 parce que finalement, il ne tranche pas la question.
42:40 Et croyez-moi, le synode ne tranchera pas cette question
42:43 comme elle ne tranchera pas non plus la question des hommes mariés,
42:47 des hommes mariés pour être prêtres, puisque dans la lettre à laquelle il a répondu aujourd'hui,
42:52 il a aussi fermé la porte là-dessus en disant que le pape Jean-Paul II avait tout dit et tout écrit.
42:56 En tout cas, les couples de même sexe peuvent être bénis.
42:59 Forcément, ça fera réagir.
43:01 Le pape est un pasteur.
43:03 Il est dans une logique pastorale d'accueillir, de mission également.
43:08 Mais qui ça peut choquer ?
43:10 Compte tenu de l'explication qu'il vient de nous donner.
43:12 Qui ça peut choquer ? Ceux qui trouvent...
43:14 Non, mais il n'y a pas à être choqué.
43:16 Il dit, un, une bénédiction, ce n'est pas le sacrement du mariage.
43:20 Deux, l'Église, on ne peut pas la faire réagir comme une institution humaine.
43:24 Ce n'est pas une institution humaine.
43:26 Ce qui est intéressant, c'était d'attendre ce qui va se passer dans ce synode.
43:32 Dans les petites informations du jour, il y a Antoine Dupont.
43:35 C'est une photo qui est sur les réseaux, que vous allez pouvoir découvrir.
43:39 Parce que Antoine Dupont, est-ce qu'il va jouer ou pas le quart de finale
43:43 qui est attendu de l'équipe de France de rugby ?
43:46 En tout cas, il a mis cette photo sur les réseaux.
43:49 Il va être contre quelle équipe ?
43:51 On ne sait pas encore.
43:53 Ça peut être Fidji.
43:55 Il y a deux.
43:57 Non, c'est l'Afrique du Sud ou l'Irlande.
44:01 L'Afrique du Sud, c'est un pacifisme.
44:03 Ça va être surtout l'Irlande, à priori.
44:05 Le 15 octobre.
44:07 Il y avait également un dernier hommage à Hélène Carrère d'Ancaus
44:10 qui est décédée à l'âge de 94 ans.
44:12 On a peu parlé des conditions de son décès qui sont tout à fait exceptionnelles.
44:16 Admirable.
44:17 Elle savait manifestement que la fin était proche.
44:20 Elle a fait l'ensemble de ses papiers.
44:23 Elle est morte comme une stoïcienne.
44:25 Ce qui est terrible d'ailleurs.
44:27 En attendant la mort.
44:29 Elle est allée dans un institut de soins palliatifs très connu à Paris.
44:33 Je peux citer son nom sans doute.
44:34 Qui est Jeanne Garnier.
44:36 Elle est partie.
44:38 Elle était malade, elle le savait.
44:40 Elle est partie comme ça.
44:41 Tout à fait admirable.
44:43 Cette conduite face à la mort.
44:45 Elle présidait encore une séance de l'Académie française trois semaines avant.
44:50 Elle n'a prévenu personne.
44:52 Elle a prévenu son entourage le plus proche, sa famille, au moment d'entrer dans cet institut.
44:56 Quelques jours avant.
44:57 Et puis demain il y a "Bervadette" qui sort.
44:59 Moi j'ai très envie d'aller voir ce film.
45:01 C'est formidable.
45:02 Vous l'avez déjà vu ?
45:04 Oui.
45:05 Vous l'avez aimé ?
45:06 J'ai beaucoup aimé.
45:07 J'ai lu une critique un petit peu.
45:09 Je conseille à tout le monde d'aller.
45:11 Je dirais le voir.
45:12 Bonne histoire.
45:13 Catherine Deneuve dans la comédie, c'est là qu'elle est la meilleure.
45:17 Elle est parfaite partout.
45:20 Elle est parfaite chez Déchiné, elle est parfaite chez Truffaut.
45:25 Mais c'est vrai qu'elle était formidable en petite.
45:28 Dans "Le Sauvage" elle est formidable.
45:30 Je pense que c'est un film, vous savez qu'à 50 ans "Le Sauvage".
45:32 Je pense que c'est un film de 73.
45:34 De Jean-Paul Rapneau.
45:35 Où il la prend sur son dos et il la vire de son île parce qu'il voulait être tout seul.
45:40 Est-ce que vous voulez voir Bernadette Chirac ?
45:43 Est-ce que vous voulez voir la vraie Bernadette Chirac ?
45:45 On a trouvé une archive où elle parle de son mari et son mari parle d'elle.
45:49 C'est merveilleux toujours les archives.
45:51 Regardez.
45:52 J'ai peut-être pas toujours été assez disponible pour mon mari dans le sourire assez cool.
46:04 C'est-à-dire prendre du recul par rapport aux événements et être toujours détendue, toujours d'une grande gaieté.
46:13 Parce qu'un homme comme lui a besoin de trouver dans sa famille un contrepoids à cette charge qui est si lourde.
46:24 Et je n'ai probablement pas assez su masquer ma propre appréhension des événements.
46:33 C'est-à-dire que ça aurait été très bien pour lui d'avoir une femme totalement décontractée, explosante de joie et de gaieté en permanence.
46:46 Qu'il soit vraiment un objet de grande détente.
46:54 J'ai essayé d'être sereine. J'ai tenté d'être sereine. Je suis d'ailleurs assez sereine.
47:01 - Bon. Avril 2000, elle est encore gentille avec lui quand elle en parle ?
47:05 Les années suivantes, ça va un peu se galoper ?
47:07 - Elle a changé un peu.
47:08 - Voilà. On est à la fin du premier septennat et elle va prendre un peu plus le pouvoir sur la communication sur le couple.
47:17 Et elle dira des choses moins sympathiques, moins avenantes, moins enjouées sur son mari les années suivantes.
47:22 - On lui a affaibli un peu ?
47:24 - Oui, quand il était affaibli.
47:26 - Il a eu un AVC en même temps et effectivement il a été affaibli dans les dernières années de son mandat d'avril.
47:32 - Il y a eu une espèce de... Comment dirais-je ? Les mots ont changé, le ton a changé.
47:39 - Une sorte de lucidité résignée à la fin.
47:42 - Oui, enfin lucidité qu'il y avait parfois.
47:44 - Sur lui, si.
47:45 - Elle avait des mots assez sévères, assez durs, peut-être injustes.
47:50 - Vengeur.
47:51 - Vengeur à son endroit.
47:53 - Injuste, vous pensez ?
47:55 - Elle n'a pas eu la pire vie du monde, cette dame.
48:00 - Je m'étonne de cette conversation, c'est pour ça que je ne dis rien.
48:05 - Vous en avez trop dit, monsieur.
48:07 - Non, mais par définition, personne n'en a parlé.
48:09 Il y a qu'elle qui sait, lui qui sait, et le rapport qu'ils avaient entre eux.
48:12 - Ce qui est intéressant, c'est de voir que les mots qu'elle employait à l'apparence de son mari
48:17 n'étaient pas les mêmes en 2000, puis en 2005, puis en 2010.
48:21 - Vous parlez où ? En privé ou en public ?
48:23 - Mais je n'ai pas souvenir que Mme Chirac ait dit des choses désagréables sur son mari.
48:27 - Elle était plus caustique à son endroit plus tard.
48:29 - Il y a une célèbre séquence où elle se retourne parce que...
48:32 - Ah oui, Fella ?
48:33 - Elle lui jette un regard.
48:35 - Cette séquence est drôle, mais il était...
48:37 - Sophie dessus.
48:38 - Oui, mais il était affaibli déjà.
48:40 - Parce que votre mari est affaibli, que vous devez tout à coup le traiter.
48:43 - Non, mais ce sont des choses qui arrivent.
48:47 - Je me permettrais d'être un peu en retrait.
48:52 Alors, la une de match, on l'a vu.
48:55 - C'est Michel Sardou.
48:57 On a le droit de dire combien vous hésitez parfois, ou c'est secret ?
49:02 - Non, non.
49:03 - Bon, Jérôme est directeur de match, et il y avait deux unes de match possibles.
49:09 - Celle-ci, on a une merveilleuse interview de Pierre Arditi.
49:13 - Voilà, et puis il faut faire un choix.
49:14 - Qui raconte ce qui lui est arrivé la semaine dernière, et il fallait faire un choix.
49:18 - Et vous avez choisi ?
49:19 - Jusqu'à tard ce matin, j'ai hésité entre les deux.
49:21 - Et ce qui est drôle, c'est qu'hier, les deux unes étaient montées.
49:24 - Je vous ai montré les deux unes.
49:25 - Bien sûr, vous auriez pu nous montrer les deux unes d'ailleurs ce soir.
49:27 - J'ai juste dû tomber au téléphone, j'aurais pu.
49:29 Je préfère montrer la vraie, la seule, l'unique.
49:31 L'autre, elle n'existe plus.
49:32 - C'est vrai.
49:33 - C'est notre conversation.
49:34 - Je ne supporte plus Paris, je pars.
49:36 Écoutez, à Rouen, ce soir, quelques personnes qui allaient, qui vont au concert de Michel Sardou,
49:42 qui ont été interrogées par les équipes de CNews.
49:45 - Je n'ai jamais vu Sardou sur scène.
49:47 Donc oui, il a 76 ans, oui, c'est important.
49:50 Je pense que ce sera la première, peut-être la dernière fois aussi.
49:53 Mais voilà, c'est important pour moi.
49:54 - C'est un chanteur que j'adore.
49:56 - Pourquoi ?
49:57 - Depuis longtemps.
49:58 - Pourquoi ?
49:59 - Je ne sais pas, sa voix m'apaise.
50:01 J'adore ses chansons.
50:02 - Michel Sardou, j'ai toujours suivi, j'adore Michel Sardou depuis ma jeunesse.
50:07 Donc comme je sais que là, c'est un petit peu son, je pense, sa dernière grande tournée vraiment,
50:13 donc vu son âge, voilà, malheureusement, qui avance.
50:16 Donc voilà, quoi.
50:17 Je voulais être surtout, enfin, on voulait être surtout là ce soir.
50:20 - Quand j'étais petit garçon, je repassais mes leçons en chantant.
50:25 Si tu rencontrais par hasard un maçon et un charpentier,
50:29 rénovant un château bulgare.
50:31 Ah, ça, pour les anciens, ça leur fait mal d'entendre ça,
50:35 parce que c'est des vieilles chansons qui ne chantent plus.
50:37 Peut-être que ça se trouve, ce soir, il va te la chanter.
50:39 - Bah écoutez, Sardou reste une icône.
50:42 Donc on en parlera forcément demain matin.
50:45 Et on verra comment s'est passé ce premier retour sur scène.
50:50 Et il sera à Paris au printemps.
50:53 Au printemps suivant.
50:56 - Monsieur Lirelander ?
50:57 - Qu'est-ce qui se passe ?
50:59 Ah oui, là, j'ai pas su ce qui s'est passé.
51:03 - Vous avez dit un mot clé, vous avez dit un mot magique.
51:05 Hop, tout est parti.
51:06 - Au printemps suivant, Monsieur Lirelander.
51:08 Comment ça va, Olivier Benguemoun ?
51:09 - Ça va bien.
51:10 Je suis content que Michel Sardou...
51:11 - Quelles nouvelles ?
51:12 - Les nouvelles sont plutôt orientées vers les punaises.
51:16 Le débat sur les punaises...
51:17 Oh punaise ! Oh punaise, Monsieur Prot !
51:19 Ce qui s'est passé ce soir à l'Assemblée.
51:22 - Mais il y a, paraît-il, Monsieur Marlex qui a fait des déclarations étonnantes.
51:25 - Oui, il y a beaucoup de monde.
51:27 La fiole de Mathilde Panot a fait beaucoup parler.
51:30 La fiole de punaise morte.
51:32 On va y revenir, évidemment, ça fait partie des choses de la journée.
51:35 Et puis, Agora, Agora, Agora.
51:38 Olivier Véran, journaliste magnifique.
51:39 Vous avez été magnifique ce matin.
51:41 Sonia aussi a été magnifique.
51:42 Les commentaires sont super.
51:43 On va les revoir, évidemment.
51:44 Ça sert à ça, le meilleur donne info.
51:46 - Merci, Olivier.
51:47 Antoine Garchette était à la réalisation.
51:49 Rémi était à la vision.
51:51 Rodrigue Leprado était avec nous, au son.
51:54 Merci à Benjamin Nau, à Saïd Hamda, à Florian Doré.
51:58 Toutes les émissions sont à retrouver, vous savez, sur cnews.fr.
52:01 Olivier Benguemoun, dans une seconde.
52:03 Notre ami Julien Pasquet sera là à 22h.
52:07 - Il est en froid, je crois.
52:08 - Il est un peu en froid.
52:09 - Ah oui.
52:10 - Parce qu'il n'a pas le meilleur esprit.
52:13 - Sa version est tout à fait différente.
52:16 - L'esprit du jeu.
52:17 - Il remonte au sport.
52:18 - Il est l'esprit du jeu.
52:19 - Vous avez donné des arguments assez convaincants.
52:20 - L'esprit du jeu doit l'emporter sur le résultat, me semble-t-il.
52:23 Et ensuite, on se retrouvera demain matin.
52:26 Romain Desarbes, demain matin, bien évidemment.
52:28 Et puis après, L'Horde et Proie, à 9h.
52:30 Bonne nuit, bonne soirée.
52:32 Merci !