Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Quelques souvenirs de vacances peut-être parce qu'il fait chaud figurez-vous.
00:07 Véronique Jacquet est avec nous, Philippe Bilger.
00:10 On aura un débat juridique tout à l'heure d'ailleurs avec vous magistrat.
00:14 Non seulement nécessaire mais indispensable.
00:18 Philippe Bilger et vous serez opposé peut-être à Gilles-William Golnadel sur la décision
00:23 de la Cour de Cassation qui a décidé aujourd'hui de casser la décision de la Cour d'Appel
00:31 de Paris qui avait relaxé Eric Zemmour.
00:32 Il avait été jugé en premier appel innocenté, on dit comme ça, en tout cas relaxé.
00:40 Et deuxième, il avait été jugement en appel toujours relaxé mais la Cour de Cassation
00:45 qui n'intervient que sur le fond, j'ai l'impression qu'elle est un peu intervenue sur la forme.
00:49 Qui n'intervient que sur la forme et un peu intervenue sur le fond.
00:52 Mais je n'en sais rien, je vous poserai la question.
00:55 Je suis bonheur.
00:58 Je salue évidemment Gilles-William, je salue également M.Dartigolle.
01:01 Et pourquoi la Lombada ? Parce qu'il fait très chaud.
01:04 Alors évidemment il fait très chaud en septembre, ce n'est pas extraordinaire.
01:08 Il n'y avait pas 31 à Paris, il y avait 34 à Bordeaux, il y avait 32 à Nantes, il y
01:11 avait 33 à Rennes, 32 à Toulouse, à Cherbourg il n'y avait que 26 et 27 etc.
01:16 Montmorillon il y avait 38.
01:17 Mais ce qui est intéressant bien sûr c'est que, écoutez la presse, écoutez les médias,
01:21 écoutez les radios, bien sûr que ces pics de chaleur ne manqueront pas d'être instrumentalisés
01:29 peut-être, peut-être, à l'aune d'un réchauffement climatique.
01:34 Ce n'est pas une opinion le réchauffement climatique.
01:36 Non mais je ne dis pas ça.
01:37 Et cet événement climatique exceptionnel.
01:41 Exceptionnel le 4 septembre ?
01:43 Oui parce que à ce niveau-là, les climat...
01:45 Alors moi je lis dans la presse comme vous, surtout les scientifiques qui nous disent
01:49 qu'on a une multiplication d'événements climatiques.
01:52 Mais pas en France par exemple, en juillet ou en août ?
01:54 Dans le monde.
01:55 Oui d'accord.
01:56 Mais en juillet ou en août par exemple il y a...
01:57 Un tempérit, non mais ça ne vous a pas échappé, incendies, canicules, qui se multiplient avec
02:02 des intensités toujours plus élevées.
02:04 Il y en a plus qu'à l'année que vous pensez ?
02:05 Ah je pense que l'affaire est aujourd'hui instruite.
02:10 Vous savez, Ancet et Galilée avaient dit "elle tourne", on sait comment ça a terminé.
02:14 Mais aujourd'hui elle brûle.
02:15 Et vous, vous le contestez.
02:16 Ah mais je brûle.
02:17 Attends, attends.
02:18 Ce qu'on veut brûler.
02:19 Vous avez vu ce que les climatologues ont mis dans la tête sur les réseaux sociaux
02:23 cet été ?
02:24 Attendez.
02:25 Vous avez vu sur les réseaux sociaux le congé climatologue ?
02:26 Ah non non non non, je ne conteste rien du tout.
02:28 Je ne conteste rien.
02:29 Je dis simplement qu'il y a parfois discussion sur est-ce que l'origine du réchauffement
02:36 climatique est...
02:37 Il y a la qualité humaine.
02:38 Voilà.
02:39 C'est tout ce qu'on peut peut-être mettre en place.
02:42 La réponse est positive.
02:43 Le débat est maintenant sur comment on y répond.
02:45 Mais ça y est, tout est tranché pour M. Dardigolle et ses amis.
02:48 C'est fini ça.
02:49 Tout est tranché.
02:50 Tout est tranché.
02:51 D'ailleurs...
02:52 D'accord.
02:53 Tout est tranché.
02:54 D'ailleurs...
02:55 Bon mais moi je veux me...
02:56 Non mais attendez.
02:57 On peut répondre quand même ?
02:58 C'est un débat au M. Dardigolle et M. Prond à très haut niveau.
03:00 Non mais le mot climato-sceptique est extraordinaire.
03:04 Parce que est-ce que d'abord c'est terrible d'être sceptique ?
03:06 C'est un peu l'équivalent d'être cartésien, de mettre en doute les choses.
03:11 Premièrement.
03:12 Deuxièmement, avant on était climato-sceptique quand on doutait du réchauffement climatique.
03:16 Et bien même si vous ne doutez pas du réchauffement climatique, même si vous ne doutez pas du
03:21 lien entre l'homme et le réchauffement climatique, si vous interrogez sur le fait de savoir est-ce
03:28 qu'on sait quantifier le rôle de l'homme dans le réchauffement climatique, vous êtes
03:32 encore un climato-sceptique.
03:33 Quoi qu'il arrive.
03:34 Dès l'instant où vous n'enterrinez pas tout ce que dit le GIEC, vous êtes un climato-sceptique.
03:39 Donc c'est ce qui se fait de pire dans l'espèce humaine.
03:42 En tout cas, nous sommes loin de cela.
03:47 Nous nous tenons loin de ça.
03:50 Bon, on parlera effectivement, je l'ai dit tout à l'heure, d'Éric Zemmour et ça sera
03:54 intéressant.
03:55 Mais on va parler effectivement de nouveaux juridiques puisque le Conseil d'État examine
04:00 la décision de l'interdiction de la baïa dans les écoles.
04:02 Les sages se sont penchés sur le dossier à partir de 15h cet après-midi et là, je
04:06 souhaite bien du courage, ils doivent rendre leur décision sous 48h.
04:09 Un référé Liberté a été déposé vendredi par l'association Action droit des musulmans.
04:13 C'est étonnant d'ailleurs, parce que le fait même que ce soit Action droit des musulmans
04:18 qui demande un référé, tend à dire que cette tenue est précisément une tenue religieuse.
04:22 Autrement, cette association n'irait pas devant le Conseil d'État.
04:26 Vous n'y voyez pas un paradoxe ?
04:28 Il y a effectivement une manière de contradiction entre nier le caractère religieux de la baïa
04:36 et y voir de l'islamophobie si vous êtes contre la baïa.
04:39 Bon, je vous propose d'écouter Noémie Schultz.
04:42 Je vous précise qu'Éric Zemmour d'ailleurs sera un invité de la grande interview sur
04:46 CNews et Europe 1.
04:48 Première interview de rentrée qu'il donnera à Sonia Mabrouk.
04:51 C'est donc après-demain sur l'antenne de CNews et d'Europe 1.
04:54 Pour le moment, écoutons Noémie Schultz.
04:57 Deux heures de débat au cours desquelles l'Education nationale et l'association Action
05:02 droit des musulmans ont bataillé autour d'une question.
05:05 La baïa et le camis sont-ils des vêtements religieux ?
05:08 Oui, pour les représentants de l'Education nationale.
05:11 Pour qui ? Le sujet n'est pas de savoir si l'islam prescrit ce vêtement, mais si la
05:15 baïa fait immédiatement reconnaître la personne qui le porte comme étant musulman.
05:19 Pour nous, c'est clair, c'est ce que nous avons constaté sur le terrain, c'est ce
05:22 que pensent les trois quarts des Français.
05:24 Même les sites de vente de ces vêtements les présentent comme tels.
05:27 Non, répond la présidente de l'association qui, avec émotion, a évoqué des enfants
05:32 détruits de ne plus pouvoir aller à l'école.
05:34 Pour elle, ce n'est pas la baïa qui fait la religion, mais le voile, la croix, la kippa.
05:38 Pour l'avocat de l'association, il y a urgence à régler cette question.
05:43 L'urgence, c'est que vous avez une atteinte à la vie privée et à la liberté individuelle
05:48 d'un ensemble d'élèves qui aujourd'hui ne peuvent pas se présenter avec une baïa
05:53 dans les établissements et surtout une atteinte aussi pour les élèves pour lesquels on va
05:58 venir considérer que le vêtement qu'ils portent, qu'elles portent en l'occurrence, est une
06:02 baïa.
06:03 Nous nous soutenons qu'il s'agit d'un vêtement traditionnel.
06:05 Et c'est maintenant au Conseil d'État de tranchée, le président de la formation collégiale
06:10 qui a examiné ce recours a fait savoir qu'il rendrait sa décision dans les 48 heures.
06:15 Alors je précise que le référé liberté, vous pouvez utiliser le référé liberté
06:19 en cas d'urgence, c'est une décision administrative qui porte une atteinte grave et manifestement
06:22 illégale à une liberté fondamentale, liberté de réunion, liberté d'expression, droit
06:26 de propriété.
06:27 Qu'en pensez-vous ?
06:29 Moi j'espère qu'il prendra la bonne décision parce qu'il est évident que la baïa est
06:36 un vêtement religieux, il y a très peu de gens qui le contestent et en réalité, mais
06:42 là véritablement j'ai très peur du Conseil d'État dans certaines de ses décisions.
06:49 Le compte-rendu qu'on peut lire dans la presse, une bonne dépêche AFP sur la teneur des échanges
06:54 montre que c'est serré, c'est-à-dire qu'argument contre argument, on a du mal à la lecture
07:00 du compte-rendu de se dire que ça peut basculer dans un sens très net.
07:03 Regardez les images qu'on avait montrées hier, par exemple très clairement là on
07:06 a une robe abaya, celle-là on s'était fait la même réflexion, voilà en même temps
07:11 lorsqu'on est largué cette robe va jusqu'aux chevilles et plus que cela donc on peut considérer
07:16 qu'effectivement c'est une abaya. Mais par exemple vous voyez cette robe, est-ce que
07:20 cette robe est un vêtement religieux ?
07:22 Non mais il y a deux choses qui paraissent...
07:24 Voilà, c'est pas forcément facile à trancher.
07:28 Il y a deux choses qui paraissent intéressantes, c'est quand même l'argument de dire c'est
07:32 un vêtement traditionnel, ce n'est pas un vêtement religieux. Alors on peut sortir
07:35 aussi certains vêtements traditionnels, je sais pas, un vêtement provençal, traditionnel
07:40 et puis vous allez vous pointer comme ça dans un lycée et puis on va dire mais qu'est-ce
07:43 que c'est que cet accoutrement ? Donc je vois pas pourquoi ce qui est valable en Provence
07:49 n'est pas valable pour l'ensemble de la France.
07:51 Non, je pense que vous pouvez rentrer à l'école avec une robe provençale.
07:53 Oui, enfin je pense que le proviseur va vous mettre dehors en vous prenant pour un guignol.
07:57 Peut-être, et il vous complimentera pas mais vous rentrerez.
08:00 L'argument du vêtement traditionnel me paraît faible, en tout cas ensuite le deuxième
08:04 angle d'attaque, on voit que c'est la stigmatisation, la discrimination, ça c'est assez classique,
08:09 est-ce que c'est entendable ? Vous savez que le hijab sur les terrains de foot, le
08:13 conseil d'État a dit non, il n'en est pas question parce qu'il estimait qu'il y
08:17 avait un trouble au fonctionnement d'un service public.
08:19 Voilà, peut-être que là ça peut s'appliquer.
08:21 Maître Golnadel, j'attends de vous une expertise juridique.
08:26 Oui, je suis pas un spécialiste du droit administratif, pardon d'être modeste.
08:30 On ne vous ressemble pas, vous avez pris durant les vacances.
08:36 Qu'est-ce qui vous arrive ?
08:37 C'est pour ça que je m'en excuse.
08:40 Vous avez pris des résolutions durant les vacances ?
08:43 Oui, exactement, j'ai décidé de changer du tout au tout.
08:45 Non, écoutez, très sincèrement, il y a un vrai, sur le plan juridique, il y a un
08:52 vrai débat juridique.
08:53 Je n'ai pas un respect obséquieux pour la jurisprudence générale du conseil d'État,
08:59 mais là si le conseil d'État, je vous le dis, donnait satisfaction à l'association
09:05 musulmane, je ne hurlerais pas pour autant au fait que le conseil d'État est complètement
09:12 vendu à l'islam, ça n'est pas vrai.
09:14 Malheureusement, pourquoi ? Parce que vous avez la Cour européenne des droits de l'homme,
09:19 plutôt la Convention des droits de l'homme, qui dit que pour justement prendre cette interdiction,
09:27 il faut qu'il y ait une violation manifeste de l'ordre ou des choses comme ça.
09:32 Non mais on ne peut pas simplement souligner que ce n'est pas la culture française, que
09:40 ce n'est pas les mœurs françaises, on peut souligner ça.
09:42 Non mais alors vous n'interrogez plus l'avocat, vous interrogez le citoyen.
09:46 On peut s'interroger quand même sur des jeunes femmes qui entrent dans nos écoles
09:51 habillées comme au Moyen-Orient, on peut quand même s'interroger.
09:53 Oui mais sur le pays du Golfe.
09:55 Voilà, on peut simplement s'interroger sur cela et ça devrait nous interroger sur
10:00 notre société.
10:01 Mais la réalité c'est que…
10:02 Pardon, pardon, méfiez-le William, violation de l'ordre au bon fonctionnement d'un
10:05 établissement scolaire, ça, ça ne s'entend pas.
10:07 Vous savez, il y a un très bon article…
10:11 D'ailleurs, je pense qu'ils baseront leurs décisions, parce qu'il y aura toujours
10:16 un peu de politique au Conseil d'État, ils baseront leurs décisions précisément
10:19 sur ce que vous dites, sur l'ordre public.
10:21 Parce que je n'imagine pas le Conseil d'État déjuger Emmanuel Macron, Gabriel Attal et
10:26 tout ça.
10:27 Parce qu'autrement on n'est pas…
10:28 Ah bon ?
10:29 Ah oui, parce qu'autrement on est des amis…
10:30 Ah oui, parce que l'économie, l'économie, l'économie, l'économie, l'économie
10:31 du gouvernement joue non pas sa chemise mais son abaya si vous permettez là-dessus.
10:32 Ah non, non, non, non, ils font plus ça.
10:33 Vraiment, parce que depuis… ça fait huit jours que tu parles de l'abaya, si t'as
10:38 le Conseil d'État qui déjuge…
10:39 Rappelez-vous l'affaire Équissène ?
10:40 Voilà, voilà.
10:41 Oui, mais ça peut être jamais, mais…
10:42 Moi, je pense que ces gens-là font de temps en temps de la politique.
10:46 Donc, je peux me tromper, hein.
10:48 Oui, mais exemple avec Équissène.
10:49 Équissène, l'État, mais il est ridiculisé.
10:51 Oui, c'est pas la même chose, mais si l'État est ridiculisé là, ça va devenir difficile
10:57 de gouverner le pays.
10:58 Oui, je suis d'accord avec vous.
11:01 Bon, abaya jour 2.
11:03 Est-ce que vous voulez voir le sujet de Maxime Lavandier, jour 2, ce qui s'est passé aujourd'hui.
11:09 Devant ce lycée de Nanterre, les élèves de première et terminale font leur entrée
11:17 des classes.
11:18 Comme la journée précédente, les médiateurs de la ville sont postés à l'entrée du
11:22 lycée et surveillent qu'aucun élève ne rentre avec une abaya.
11:26 Nos équipes sur place n'ont pas relevé d'incident.
11:29 Même scène et même constat dans un autre lycée dans le 3e arrondissement de Marseille.
11:33 Ici aussi, les médiateurs sont vigilants et les élèves ont bien respecté la règle
11:38 émise par Gabriel Attal.
11:39 Si le ministre de l'Éducation nationale se fait lycée d'une rentrée sans accrocs,
11:44 il rapporte qu'une petite minorité a bien tenté lundi matin de braver l'interdit.
11:48 Il y a des jeunes filles qui se sont présentées en abaya dans leur établissement scolaire.
11:52 Hier, je crois que c'est un peu moins de 300, 298 personnes.
11:56 Une grande majorité avait accepté de l'enlever.
11:59 Je crois que c'est 67 personnes qui n'ont pas accepté de se conformer à la règle.
12:04 Elles sont rentrées chez elles et ensuite, dans les prochains jours, elles reviendront
12:08 puisqu'elles doivent être scolarisées.
12:10 Et puis, on verra si elles se sont conformées à la règle ou pas.
12:12 Et sinon, il y aura un nouveau dialogue.
12:14 Et c'est comme ça qu'on va continuer à avancer.
12:15 - Une requête contre l'interdiction de l'abaya a été déposée et le Conseil d'État saisit.
12:20 La décision est attendue sous 48 heures.
12:22 - Mathilde Panot a écrit la députée de la France insoumise.
12:27 Emmanuel Macron propose d'adopter une mesure lepéniste.
12:29 Nous ne sommes pas favorables à cette énième proposition.
12:32 Nous voulons une refonte de l'école.
12:33 C'est vrai que madame Panot voit du lepène partout.
12:36 Je voudrais qu'on écoute Gilles Kepel qui était ce matin actionné à Mabrouk.
12:39 Parce qu'au-delà de ce problème de l'abaya, il y a extension.
12:44 J'ai envie de dire du domaine halal.
12:47 C'est en tout cas la thèse de Gilles Kepel et il le dit depuis les années 80.
12:51 Écoutez.
12:52 - Ce qui nous a beaucoup frappé, c'est l'explosion de ce que j'ai appelé l'extension de l'espace du halal,
12:59 qui effectivement s'est répandue avec également un tout un modèle économique
13:03 sur lequel madame Blaclert a travaillé et du reste, de boucherie, de commerce, etc.
13:08 qui ont eu pour but de construire une économie communautaire.
13:13 Alors ça, ça fait partie de la liberté.
13:16 On peut le déplorer ou s'en réjouir.
13:18 - Mais vous le constatez depuis un certain temps.
13:20 - Absolument, oui.
13:21 - Ça se simplifie.
13:22 - Et effectivement, c'est souvent le cas de jeunes de la troisième génération, si j'ose dire,
13:27 dont les parents ne respectaient pas du tout le halal, respectaient l'interdiction du porc.
13:32 Et c'est effectivement l'influence à l'époque de la diffusion des idées des frères musulmans un peu partout,
13:39 qui a permis de transformer les choses.
13:42 Alors effectivement, on en a des effets jusque dans l'école,
13:45 mais l'école n'est pas contrainte d'y céder.
13:47 Et je crois que les décisions du ministre, du coup, ont eu les conséquences.
13:51 - C'est ça qu'on souligne et c'est ça le plus important.
13:54 - Oui, mais l'extension du domaine du halal, comme le dit très bien Gilles Kepel, il a de multiples raisons.
14:00 - Il a l'immigration massive.
14:03 - Le nombre, le chiffre, le chiffre, le chiffre.
14:05 Il y a une autre raison.
14:06 - La concentration, elle vous plaît, sur le même lieu ?
14:08 - Il y a une autre raison.
14:10 Il y a à mon avis une autre raison, c'est l'affaiblissement de la société française.
14:14 Vous avez des jeunes musulmans qui regardent maintenant notre société woke,
14:19 les transitions de genre dans les écoles.
14:23 Peut-être qu'ils n'ont pas une très grande considération pour le tournant de la société française.
14:28 Il faut aussi le prendre en considération, si vous voulez mon avis.
14:31 - Est-ce que Kepel, ce matin, dit quelque chose de juste ?
14:33 Il dit l'école était testée.
14:35 Les islamistes ont mené une campagne au cours des dernières semaines sur les réseaux sociaux
14:39 pour qu'il y ait une déferlante d'Abaya vers les collèges et lycées.
14:43 Ça ne s'est pas produit.
14:45 Notre société a tenu bon.
14:46 Il faut aussi le dire.
14:48 Ça contrebalance un peu les chiffres.
14:51 - Attention, parce qu'on parle de...
14:53 - Mais si, les chiffres donnés par le ministre...
14:56 - Oui, c'est vrai.
14:57 - 67 personnes, c'est pas beaucoup.
15:00 - Pour l'instant, tu as raison.
15:01 - 12 millions d'élèves.
15:02 - Le gouvernement tient bon, et le pays aussi.
15:04 Mais il ne faut pas oublier non plus qu'il n'y a pas que l'apport de l'immigration.
15:07 Il y a aussi la radicalisation parmi les enfants issus de l'immigration,
15:12 de 3e génération, qui sont musulmans,
15:15 et qui placent à 65% les 18-25 ans l'islam au-dessus des lois de la République.
15:22 - Gilles Kepel, ce matin, de nouveau sur les idéaux de la gauche.
15:25 Où est passée la gauche sur ces sujets-là ?
15:27 - Je ne veux pas porter de jugement de valeur,
15:29 mais il me semble que là, il y a quand même un problème majeur
15:32 par rapport aux idéaux qui étaient celles de la gauche, peut-être d'hier.
15:36 C'est-à-dire de l'émancipation de l'humanité.
15:40 Et là, l'objectif, c'est bien plutôt au contraire de flatter un vote communautaire,
15:45 non pas pour faire des divisions, de la lutte des classes, comme autrefois,
15:50 mais plutôt une opposition identitaire à l'intérieur de la société,
15:55 et profiter d'une fracture identitaire qu'on exacerbe.
15:58 Et ça, évidemment, c'est quelque chose qui, je crois,
16:01 met très mal à l'aise la gauche française.
16:03 À mon sens, ça va faire monter énormément de l'autre côté.
16:07 Et c'est un peu le dilemme dans lequel on se trouve confrontés aujourd'hui.
16:12 - Il a raison pour une partie de la gauche française.
16:15 Pas Roussel, pas Guedj, pas le maire de Montpellier,
16:19 pas la présidente de région Delga.
16:21 Non mais il faut donner ce paysage politique.
16:24 Pas toute la gauche.
16:26 - Sauf qu'on ne les entend pas et qu'ils n'ont pas de proposition.
16:29 - On ne les entend pas.
16:30 - On ne les entend pas.
16:31 - C'est pas très audible.
16:33 - Tout de même, on peut dire que de manière majoritaire,
16:35 à gauche et à l'extrême gauche, le prolétaire a disparu,
16:39 remplacé par l'immigré ou musulman.
16:42 C'est une évidence.
16:43 - Avec quel succès ?
16:45 - Ah oui, mais n'empêche.
16:46 Et Fabien Roussel ne fait pas le printemps.
16:49 - Il est 20 ans après.
16:51 - Moi, je pense qu'il n'y a pas que de l'électoralisme dans l'attitude de la...
16:56 Il n'y a pas que ça dans l'attitude de la France insoumise.
16:59 Il n'y a pas que ça.
17:00 - Il disait le contraire, Jean-Luc Mélenchon, sur les réseaux.
17:03 - Oui, mais...
17:04 - Il disait il y a 20 ans, dans les émissions de Laurent Ruquet.
17:08 - Aujourd'hui, il y a une profonde aversion contre la société occidentale.
17:14 Regardez comment se conduisent les féministes,
17:19 celles que j'appelle les "Médinettes".
17:21 Ce sont les Panos, les Hautains et les Rousseaux.
17:25 Ce sont des femmes qui, en matière de féminisme,
17:28 contre le mal blanc, n'ont jamais des mots assez sévères
17:31 et qui, là, par contre, en ce qui concerne justement les islamistes,
17:35 n'ont pas des mots jamais assez doux.
17:37 - Mais parce que c'est un fonds de commerce.
17:38 - Eh bien, ça n'est pas que ça.
17:40 - Vous pensez quoi ? Comment vous expliquez leur attitude ?
17:44 - La détestation de la société occidentale et notamment du mal blanc occidental.
17:49 Ce que j'appelle aussi le privilège racisé.
17:53 - Mais ça n'est pas...
17:54 - Oui, monsieur, ça joue.
17:55 - Vous pensez que Jean-Luc Mélenchon disait le contraire il y a 20 ans ?
17:58 Moi, je pense que c'est un cynique XXL.
18:00 - Quand vous voyez une Marine Tondelier expliquer tranquillement,
18:04 oui, c'est vrai, Médine, son message est antisémite,
18:09 mais il faut débattre avec lui, il faut l'entendre parce qu'il est racisé.
18:13 Si là, il n'y a pas un privilège racisé, j'ai un problème de votre cœur.
18:17 - Mais pour une raison de... par cynisme.
18:19 - Pardon ?
18:20 - Par cynisme.
18:21 - Pas seulement...
18:22 - Il a donné le visage de sa totalité, il y a aussi les dirigeants des élus verts
18:26 qui n'ont pas souhaité ça et ont pris leurs défenses publiquement.
18:30 - Oui, oui, oui.
18:31 - La pause, la pause, la pause.
18:33 On va parler d'Éric Zemmour dans une seconde.
18:37 Pourquoi ? Parce qu'un nouveau procès contre Éric Zemmour a été ordonné aujourd'hui
18:40 par la Cour de cassation.
18:41 Cela concerne les propos qu'il avait tenus en 2019 sur le maréchal Pétain.
18:45 Il avait assuré que le maréchal Pétain avait sauvé des Juifs
18:47 pendant la Seconde Guerre mondiale.
18:49 Il sera rejugé pour contestation de crime contre l'humanité.
18:52 Ce qui est intéressant, évidemment, c'est lorsqu'il a été relaxé,
18:55 je ne suis même pas sûr que Le Monde l'ait écrit,
18:58 mais là, évidemment, Le Monde en fait un grand papier ce soir.
19:01 La Cour de cassation a décidé mardi 5 septembre de casser la décision
19:06 de la Cour d'appel qui avait relaxé Éric Zemmour, etc.
19:10 Donc il y a un traitement, on le dit souvent ici, de poids de mesure, bien évidemment.
19:14 Est-ce que la Cour de cassation fait de la politique ?
19:17 Je connais votre réponse et c'est pourquoi je ne vous interroge pas.
19:20 Mais en revanche, on en parlera tout de suite après la pause.
19:23 C'est intéressant.
19:24 Je vais être minoritaire, j'adore ça.
19:26 Comment ?
19:27 Je vais être minoritaire.
19:29 Minoritaire, on est tous minoritaires.
19:32 Ah non, mais je le suis pas mal sur certains sujets.
19:35 Et d'ailleurs, c'est la règle du jeu.
19:37 Il voit comme une coquetterie.
19:39 Bienvenue au club.
19:40 La règle du jeu.
19:41 Gilles-William Goldenel est revenu de vacances.
19:43 Oui.
19:44 C'est la première fois que vous revenez depuis la saison dernière.
19:46 Ça a été long.
19:47 C'est vrai, vous nous avez manqué.
19:49 Bien sûr.
19:50 Avec un engagement sur la mort.
19:51 Je suis content d'être là.
19:52 Bon, à tout de suite.
19:53 Ce débat va être passionnant, ce débat juridique un poil compliqué sans doute,
20:01 complexe plus exactement, mais ça va être très intéressant de parler d'Éric Zemmour dans une seconde.
20:05 Mathieu Deveze, le rappel des titres.
20:07 Éric Dupond-Moretti demande une réponse pénale très réactive
20:13 en cas de manquement au principe de laïcité dans les écoles.
20:16 Le ministre de la Justice a adressé une directive aux procureurs.
20:19 Hier, jour de rentrée, selon le ministre de l'Éducation,
20:22 298 élèves se sont présentés dans leur établissement en Abaya
20:26 et 67 n'ont pas accepté de la retirer et sont rentrés chez elles.
20:30 La nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 pourrait avoir lieu plus tôt.
20:35 Une hypothèse avancée par le ministre de la Santé en cas de progression de l'épidémie.
20:39 Aurélien Rousseau écarte à ce stade tout durcissement du protocole sanitaire.
20:44 Enfin, un hommage national a été rendu ce matin aux Invalides, au sergent-chef Nicolas Mazier.
20:49 Une cérémonie très sobre devant sa famille et ses anciens frères d'armes.
20:53 Ce militaire des Forces Spéciales a été tué le 29 août lors d'une opération en Irak.
20:58 Il avait 31 ans.
21:00 Les judiciaires juridiques sont toujours un peu complexes.
21:03 Donc on va essayer d'être clair.
21:05 Eric Zemmour, il était jugé pour contestation de crimes contre l'humanité.
21:10 Oui.
21:11 Très important.
21:12 Et en première instance et en deuxième instance, il a été relaxé précisément pour cela.
21:17 Il ne contestait pas des crimes contre l'humanité, estimaient les jugements.
21:23 Alors que s'était-il passé ?
21:25 Ça s'est passé d'ailleurs sur le plateau de CNews.
21:27 Il était dans un débat avec Bernard-Henri Lévy.
21:29 Et Bernard-Henri Lévy lui dit un jour, vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les Juifs français.
21:34 C'est une monstruosité, c'est du révisionnisme.
21:38 C'est ce que dit Bernard-Henri Lévy.
21:40 Eric Zemmour lui répond qu'il fallait préciser que c'était les Juifs français.
21:45 Et Bernard-Henri Lévy avait insisté, c'est une monstruosité, c'est du révisionnisme.
21:49 Et Eric Zemmour avait dit, c'est encore une fois le réel.
21:55 Bon, à partir de ce moment-là, il était jugé pour contestation de crimes contre l'humanité.
22:01 Et qu'avait dit la Cour d'appel de Paris ?
22:04 Elle avait dit les propos peuvent heurter les familles de témoins portés,
22:08 mais non pas pour objet de contester ou minorer,
22:11 fusent de façon marginale, le nombre de victimes de la déportation
22:16 ou la politique d'extermination dans les camps de concentration.
22:19 Donc dans ces cas-là, il était relaxé.
22:22 Il ne contestait pas, disait le tribunal, les crimes contre l'humanité.
22:28 Aujourd'hui, en revanche, la Cour de cassation a estimé qu'au contraire,
22:32 les propos reprochés peuvent constituer un délit,
22:34 même s'ils portent sur une personnalité qui n'a pas été condamnée pour crime contre l'humanité.
22:38 Quelle est cette personnalité ? C'est le maréchal Pétain.
22:41 Vous me suivez ?
22:42 Parce que le maréchal Pétain n'avait pas été condamné pour un ou plusieurs crimes contre l'humanité
22:46 lors de son procès à la Libération,
22:47 mais pour attentat contre la sûreté intérieure de l'État et l'intelligence avec l'ennemi.
22:51 Donc, je ne sais pas si vous m'avez suivi, c'est un raisonnement par tiroir
22:57 ou à plusieurs bandes.
22:59 Et aujourd'hui, la Cour de cassation renvoie donc pour un nouveau jugement Éric Zemmour.
23:05 Qu'en pensez-vous sur le plan judiciaire, juridique ?
23:08 En réalité, Pascal, puisque vous espérez une joute un peu vigoureuse entre Gilles, William et moi,
23:17 on va être d'accord sur beaucoup de plans.
23:20 J'avais beaucoup apprécié l'arrêt confirmant la relaxe d'Éric Zemmour.
23:27 Je n'avais pas du tout été scandalisé par ce qu'il avait écrit sur le maréchal Pétain et les juifs français,
23:34 d'autant moins qu'il avait pris la peine ensuite, face à la polémique, d'expliquer encore mieux sa position.
23:41 Alors ensuite, à partir du moment où un pourvoi en cassation a été formé,
23:48 est-ce que le raisonnement de la Cour de cassation tel que vous venez de le résumer,
23:55 apparemment, il faudrait que je lise absolument l'arrêt, je ne le partage pas.
24:00 Je crois vous rejoindre plutôt, ça me paraît un peu étrange,
24:05 de considérer que l'arrêt de la Cour d'appel doit être cassé
24:10 parce que le maréchal Pétain lui-même n'a jamais été prévenu de crime contre l'humanité.
24:17 Alors la seule divergence entre nous et moi, si j'ose dire,
24:23 c'est que je ne crois pas que la Cour de cassation, aussi discutable qu'ait pu être son jugement,
24:30 soit animée par des motifs politiques.
24:33 - Ah bon ? - Non !
24:34 - Ah bon, ça n'existe pas ? - Non !
24:36 Mais peut-être y a-t-il autre chose, ce qui n'est pas forcément meilleur.
24:41 Et ça n'est pas la première fois que j'ai pu le remarquer dans l'esprit judiciaire.
24:46 C'est une sorte de conformisme politico-médiatique.
24:53 Ça n'est pas du tout la même chose qu'avoir l'esprit partisan,
24:57 et donc je ne fais pas à l'encontre de la Cour de cassation une présomption de politisation.
25:04 - Bon alors d'accord, vous faites une présomption d'idéologie, c'est un peu idéologique.
25:08 - Non, je suis... - Ah si ?
25:10 - Bon, enfin bon, écoutez...
25:11 - Alors, je vais prendre des précautions oratoires,
25:15 mais je ne vais pas aller sur le débat judiciaire.
25:17 Mais on pense ce qu'on veut de la phrase d'Éric Zemmour,
25:21 "Est-elle fausse, est-elle vraie, est-elle une monstruosité ?"
25:24 comme a dit Éric Zemmour, comme a dit Bernard-Henri Lévy.
25:27 Mais est-ce contester le crime contre l'humanité
25:32 de dire que le Philippe Pétain a sauvé ou a des juifs français ?
25:38 Je pose la question telle que la Cour de cassation peut-être s'est posée la question.
25:43 Est-ce que c'est recevable ce que je dis ?
25:45 - Oui, moi je considère que ça n'est pas admettre les crimes contre l'humanité.
25:53 Ce que je note tout de même, c'est que je peux comprendre
25:57 dans une conception extrémiste du droit,
26:00 que le simple fait d'avoir dit "le maréchal Pétain a sauvé des juifs français"
26:06 peut apparaître comme une sorte de validation implicite
26:10 de quelque chose qui pour certains représentait l'horreur suprême.
26:15 - D'autant qu'il faut rappeler les lois de Vichy.
26:19 - Mais là-dessus, justement, parce que...
26:20 - Évidemment, il y a une part de provocation dans cette phrase,
26:22 et la communauté juive d'ailleurs...
26:24 - Non, ce n'est pas que de la provocation.
26:26 J'essaie de vous suivre sur le raisonnement juridique,
26:28 et c'est très intéressant,
26:30 mais à condition de ne pas averser vers du juridisme.
26:33 Mais si on revient sur la question politique,
26:35 et sur la question historique,
26:37 c'est quand même la main de Pétain qui durcit en octobre 1940
26:42 la loi sur le statut des juifs.
26:44 - Mais vous avez parfaitement raison.
26:45 - C'est quand même les policiers de l'état de Vichy
26:47 qui le 16 juillet 1942 vont chercher les familles
26:50 en allant au-delà des demandes des autorités allemandes.
26:53 Et j'ai souvenir de la phrase d'Éric Zemmour pendant la campagne,
26:57 je l'avais écoutée en direct,
26:59 et j'avais été saisi en disant "mais comment peut-il dire ça ?"
27:02 Et je pense que beaucoup de personnes par-delà la communauté juive,
27:06 par-delà les fils et les familles de déportés,
27:09 ont eu ce moment-là dans la campagne,
27:12 en disant "pourquoi il dit ça ?"
27:14 - Gilles-William Gollnaden.
27:16 - D'abord, c'est l'une des grandes divergences que j'ai avec Éric Zemmour.
27:19 - Qui est juif, hein ?
27:21 - Qui est juif.
27:22 - C'est important de le préciser.
27:24 - Et qui n'est pas un juif en tout, c'est même un bon juif,
27:27 si je peux me permettre.
27:29 Cela étant, c'est peut-être pas une monstruosité,
27:31 mais c'est une énormité juridique.
27:33 Je lui ai dit mille fois, je continue de le penser,
27:36 je pense qu'il ne le redirait même plus aujourd'hui,
27:39 mais c'est quelque chose qui le poursuit.
27:41 Donc, ça n'est pas une précaution oratoire,
27:43 c'est une vraie divergence, et moi, j'étais heurté aussi
27:46 en tant que fils de déporté, clairement.
27:48 Ayant dit cela, et pour revenir sur le plan juridique,
27:52 je suis désolé de vous dire qu'on peut prendre le problème
27:55 par tous les bouts, même s'il s'est trompé lourdement juridiquement,
27:59 il n'a pas contesté, par exemple, le nombre de juifs
28:03 qui ont été déportés par les nazis avec l'assistance de Vichy.
28:09 Il ne l'a pas minimisé de ce point de vue-là.
28:12 Donc, comme on doit, sur le plan juridique,
28:15 condamner quelqu'un de manière stricte,
28:18 je pense que la Cour d'appel avait bien jugé
28:22 de dire que M. Zemmour n'était pas négationniste,
28:25 et en principe, la Cour de cassation en général,
28:28 lorsqu'elle casse, c'est plutôt pour défendre
28:31 la liberté d'expression, au contraire.
28:33 Moi, par exemple, j'avais fait condamner
28:35 le monde Edgar Morin lorsqu'il avait écrit
28:39 que les juifs prenaient plaisir à humilier les palestiniens,
28:42 c'est pas rien, c'était les juifs, pas les israéliens, les juifs.
28:45 Eh bien, j'avais gagné devant la Cour d'appel,
28:48 eh bien la Cour de cassation, sur le terrain
28:51 de la liberté d'expression, et je ne m'étais pas rebellé,
28:54 avait cassé la décision.
28:56 C'est dans ce sens-là, souvent, que la Cour de cassation.
28:59 Donc, Philippe, pardon de le dire, ça me paraît,
29:02 j'arrive aux mêmes conclusions par un autre endroit
29:05 que Philippe Bilger, c'est pas politique,
29:08 mais c'est quand même bien idéologique.
29:10 - Alors, deux petites choses, parce que je ne suis pas
29:12 une spécialiste, mais quand je vous écoute,
29:14 je me dis qu'effectivement, c'est quand même
29:17 un peu tiré par les cheveux, que de se dire
29:19 qu'avec les arguments de la Cour de cassation,
29:21 Éric Zemmour va avoir un procès.
29:24 Vous dites "oui, c'est pas très grave pour des questions de..."
29:27 Mais enfin, si c'est grave, cet homme, ça a des conséquences
29:29 pour sa vie, ça veut dire qu'il y a d'un côté la justice
29:32 et d'un autre côté, ces juges sont en plein
29:34 dans un tribunal médiatique, encore et toujours.
29:37 Comme on l'a vu, peut-être pour Nicolas Sarkozy,
29:39 comme on l'a vu pour François Fillon,
29:41 mettez-vous à la place des Français,
29:43 comment vous voulez comprendre qu'il y ait deux jugements
29:45 qui disent "il est blanchi", et puis le troisième,
29:47 "il est relaxé", pardonnez-moi, c'est un jugement politique.
29:50 - Mais là, je ne vous suis pas du tout...
29:53 - Non, mais la question, elle est très simple,
29:55 je l'ai posée tout à l'heure, est-ce qu'il y a contestation
29:57 de crimes contre l'humanité, lorsque Éric Zemmour dit
30:01 que le maréchal Pétain a sauvé des Juifs français ?
30:04 C'est tout ?
30:05 - Mais j'ai cherché à...
30:06 - C'est la seule question, je la pose comme ça,
30:08 et après, j'ai demandé les spectateurs,
30:10 et chacun se fait son opinion.
30:13 Et comme c'est des sujets inflammables,
30:16 je veux surtout vous dire ce que je...
30:18 - Votre question est très juste.
30:20 - Parce qu'on peut trouver ça scandaleux,
30:24 on peut trouver ça déplacé,
30:27 on peut trouver ça provocateur,
30:31 moi je l'ai entendu 50 fois là-dessus,
30:33 le raisonnement d'Éric Zemmour, c'est de dire
30:35 qu'au Veldiv, il n'y avait pas de Juifs français.
30:38 J'ai envie de dire qu'il y ait des Juifs français
30:40 ou des Juifs apatrides, voilà.
30:43 - L'horreur est la même.
30:45 - La seule chose qui ait sauvé les Juifs français,
30:49 dont mon père, c'est la zone libre.
30:52 Et la zone libre, elle a été faite,
30:54 effectivement par Pétain et Hitler,
30:56 mais c'était certainement pas pour arranger la chose juive.
30:58 - Moi j'ai eu ces discussions avec Éric Zemmour,
31:00 je lui ai dit "pourquoi faire la différence
31:02 entre Juifs français et Juifs qui ne l'étaient pas ?"
31:04 Voilà, devant la monstruosité de ce qui s'est passé,
31:07 je ne comprends pas que tu fasses,
31:09 ou que vous fassiez cette différence.
31:11 C'était la discussion que j'avais avec lui,
31:13 donc je suis plutôt sur la ligne de Julien.
31:15 Mais en même temps, je dis "est-ce que c'est contesté ?"
31:18 Je ne suis pas négationniste.
31:20 - Mais là-dessus, je suis totalement d'accord.
31:22 - Si vous êtes d'accord, alors.
31:24 - Donc est-ce que c'est un procès politique qui est fait ?
31:26 - Non, mais ça n'est pas un procès politique,
31:28 c'est quelque chose qui relève peut-être,
31:31 à mon sens, d'une perversion intellectuelle.
31:34 Aujourd'hui, tout ce qui, de près ou de loin,
31:37 vise à atténuer l'horreur est perçu comme...
31:42 - Oui, enfin dans un certain sens et pas dans l'autre.
31:45 Il y a parfois deux points de mesure.
31:47 - Oui, mais chacun se fait son opinion.
31:49 Les gens, on vient de parler pendant 10 minutes, un quart d'heure.
31:51 Je crois qu'on a été... - Oui, on a été clair.
31:53 - Ah oui ? - On a essayé.
31:55 - Beaucoup, leur opinion est faite, sur ce moment-là.
32:01 - Bon, hier, on en avait parlé également.
32:05 Cette affaire de Restos du Coeur est formidable, je trouve,
32:08 parce que vous avez Bernard Arnault.
32:11 La Prochaine Fois, il ne donnera pas 10 millions d'euros.
32:13 Il s'est fait attaquer matin, midi et soir.
32:16 Je l'avais dit déjà une fois, mais je vous assure,
32:19 le problème de la France, ce n'est pas Bernard Arnault,
32:24 qui produit des richesses, qui crée des emplois,
32:31 qui sauve des anciens métiers...
32:34 - Avec des salariés formidables, des métiers formidables.
32:38 - Mais... - Oui, un grand patron,
32:41 et avec de très belles équipes.
32:43 - Mais, allez-y. - Pourquoi ça vous dérange ?
32:46 - Je trouve qu'on devrait... - Il n'y a pas de pognon de main.
32:49 - On avait l'impression que c'était ironique.
32:51 - Je me dis simplement que j'ai envie d'encourager
32:55 les chefs d'entreprise, parce que ce sont les seuls
32:57 qui créent de la richesse et qui créent des emplois.
32:59 Si c'est le public qui doit créer des emplois, je veux bien.
33:02 Donc, si on ne les encourage pas, si on ne leur dit pas
33:05 de temps en temps qu'on les aime, ils ont une prise de risque
33:09 importante. Donc, voilà.
33:11 Donc, on devrait plutôt être fiers.
33:13 - Mais je ne partage pas votre enthousiasme
33:15 sur cette séquence-là. - Ah bon ?
33:17 - Oui, ça me dégoûte. - Pourquoi ?
33:19 - Ça vous dégoûte ? - Oui, ça me dégoûte de voir
33:21 que l'État ne prend pas en main... - Ah non, c'est autre chose.
33:24 - ...la question de la précarité alimentaire.
33:27 - Mais c'est autre chose. - Ça pèse uniquement
33:30 aux associations. - C'est pas le même débat.
33:32 - Balance quelques millions. - On regarde le sujet
33:35 et on en parle. On regarde le sujet de Marine Saint-Briol.
33:37 - 16 % des Français ne mangent pas à leur faim.
33:39 - Non, mais vous tenez à remercier M. Arnault, pareil.
33:41 - C'est très bien qu'il fasse ce... - Oui.
33:43 - Non, mais je ne fais pas partie du sujet. - Il donne 10 millions d'euros.
33:45 Alors, il y a eu un procès en défiscalisation
33:47 qui n'existe pas, puisqu'il ne demandera pas
33:49 à défiscaliser. Et, alors, vraiment...
33:52 - Non, vous êtes d'accord que sur le système global,
33:54 on ne peut pas continuer comme ça ? - C'est le premier contributeur
33:57 fiscal en France... - Sur l'impôt sur le revenu.
34:01 - Non, sur l'impôt sur les sociétés. - Et sur le revenu.
34:03 - Bon, je veux bien qu'on lui fasse des procès.
34:05 - Non, mais vous êtes d'accord avec moi qu'on ne peut pas
34:07 se satisfaire de ce qui vient de se passer ?
34:10 - Mais ce n'est pas le même sujet. - Ah, mais pour moi, c'est le mien.
34:12 - Parce que ça traduit un état d'esprit salaud de riche.
34:16 C'est ça, ce que ça traduit.
34:18 - Alors, je veux bien qu'on vive en Union soviétique
34:20 ou à Cuba ou au Venezuela, ça ne me dérange pas.
34:22 C'est beaucoup mieux, généralement.
34:24 On va voir le sujet de Marine Srabourin.
34:26 - Ah oui, voilà, sujet. - Cuba, fonctionnaire.
34:28 - Regardons le sujet. - Oui, je sais bien que ça,
34:30 c'est bien séparé comme...
34:32 - C'est un don salué par le gouvernement
34:34 et fustigé par le groupe Insoumis.
34:36 - Les députés du groupe jugent dérisoire la somme
34:38 de 10 millions d'euros versées par Bernard Arnault,
34:41 l'homme à la deuxième plus grande fortune mondiale.
34:44 - Je suis pour la solidarité, pas la charité.
34:47 Monsieur Bernard Arnault va donner 0,004%
34:51 de sa fortune personnelle.
34:53 C'est comme si quelqu'un qui avait un petit bas de laine
34:55 de 10 000 euros donnait 4 euros.
34:57 - Une critique à laquelle s'est empressée
34:59 de répondre la ministre des Solidarités
35:01 en visite dans les locaux de l'association
35:03 aux côtés du fils aîné de Bernard Arnault.
35:06 - Le groupe LVMH est le premier contributeur
35:08 à l'impôt sur les sociétés en France.
35:10 Voilà. Donc, encore une fois,
35:12 moi, je veux bien qu'il y ait des esprits chagrins
35:14 matin, midi et soir, mais le jour où Jean-Luc Mélenchon
35:16 aura apporté autant à la France
35:18 que nos grandes entreprises françaises
35:20 en termes de création d'emplois, de création de valeur
35:22 et de générosité, on pourra en reparler.
35:24 - Manon Briereau, députée insoumise,
35:26 et Louis Boyard, député insoumis du Val-de-Marne,
35:28 ont pointé du doigt la défiscalisation
35:30 à hauteur de 66% de cette donation.
35:33 Une affirmation démentie par l'un des porte-parole
35:35 du chef d'entreprise, assurant que le patron
35:37 de LVMH renonce à toute réduction d'impôt.
35:41 - Ce que je souligne, c'est un état d'esprit
35:43 et c'est irrespirable.
35:45 - Ah mais vous avez raison, Pascal.
35:47 Moi, la comparaison entre Jean-Luc Mélenchon
35:49 et Bernard Arnault est discutable.
35:51 Je ne vois pas les emplois
35:53 qu'aurait pu créer Jean-Luc Mélenchon
35:55 sinon dans une forme d'industrie de la haine.
35:58 Mais reste que le plus frappant,
36:02 on peut discuter tout ce qu'on veut sur Bernard Arnault.
36:06 Je ne comprends pas que de la part de ces gens-là,
36:09 le premier mouvement ne soit pas d'adhésion à cet acteur.
36:14 - Mais parce que...
36:16 - Ça me permet de joindre...
36:18 - Je suis d'accord avec vous,
36:20 d'autant plus que ça permet d'ouvrir aux hommes questions.
36:22 - Mais vous découvrez le monde.
36:24 - Non.
36:26 - Il y a des gens, ces gens-là,
36:28 bien souvent,
36:30 et ils sont animés de passions tristes,
36:32 de rancœurs, de ressentiments,
36:34 d'aigreur, de tout ce que vous voulez.
36:36 En fait, il ne suffit pas d'être riche,
36:38 encore faut-il que les autres ne le soient pas.
36:40 - C'est la vieille passion triste
36:42 de l'égalitarisme en France.
36:44 - En fait, ça les rend fous
36:46 de voir des gens qui ont de l'argent
36:48 et que l'on ne leur donne pas.
36:50 Ça les rend dingues.
36:52 - Mais deux choses.
36:54 - Je ne veux pas dire que c'est un prétexte de la misère.
36:56 - Vous croyez, Pascal,
36:58 que ce vieux poison de l'envie...
37:00 - Est-ce qu'on peut être encore de gauche
37:02 et dire ce que vient de faire Bernard Arnault
37:04 est très positif.
37:06 Le déficit des restos sur l'année,
37:08 c'est 35 millions.
37:10 Donc, il vient faire un geste
37:12 qui va leur permettre d'avoir la tête
37:14 au-dessus de l'eau.
37:16 Et c'est très bien.
37:18 Moi, je n'ai pas fait de tweet
37:20 sans dire que contre Bernard Arnault,
37:22 c'est en disant que cette actualité
37:24 peut nous questionner sur des sujets.
37:26 - Oui.
37:28 - Je pense que le sujet n'est pas là.
37:30 - Merci.
37:32 - Je crois que le sujet n'est absolument pas là.
37:34 - C'est la haine des riches,
37:36 mais pour deux raisons.
37:38 D'une part, parce que les députés
37:40 de la France Insoumise,
37:42 comme bon nombre de Français,
37:44 on est tous culturellement concernés.
37:46 On n'a aucune culture, justement,
37:48 économique, enseignée au lycée.
37:50 Bon, attendez, le niveau de la France Insoumise
37:52 pour juger Bernard Arnault,
37:54 il est quand même franchement gravissime.
37:56 Deuxièmement, il n'y a plus de culture
37:58 industrielle et industrieuse.
38:00 Il y a 850 usines
38:02 de plus de 50 personnes
38:04 qui ont fermé en France depuis 2008.
38:06 Il y a un tissu qui se disloque.
38:08 On est de plus en plus loin de ce monde-là
38:10 et des patrons emblématiques.
38:12 Donc, les Français, ils prennent pour argent comptant
38:14 ce que disent les révolutionnaires
38:16 de la France Insoumise.
38:18 Ils ne peuvent être que militants.
38:20 Je leur souhaite d'être toute leur vie militants
38:22 parce qu'ils vont avoir du mal à travailler
38:24 dans l'entreprise.
38:26 Déjà, le mot "travailler", ça va être compliqué pour eux.
38:28 - Mais vous ne souvenez pas Mitterrand ?
38:30 L'argent qui corrompt ?
38:32 - Mais vous êtes sérieux ?
38:34 - Non, mais la gauche...
38:36 - Vous êtes sérieux ?
38:38 - Je trouve que vous êtes injustes
38:40 envers la France Insoumise
38:42 parce que M. Boyard, par exemple,
38:44 il est militant, mais avant,
38:46 il avait un métier, M. Boyard.
38:48 Il était dealer.
38:50 - Mais pour payer ses études !
38:52 - Il a travaillé, il a gagné de l'argent.
38:54 M. Mélenchon sait bien d'en parler
38:56 parce que c'est un millionnaire, quand même.
38:58 - En patrimoine.
39:00 - Il a peut-être donné avec discrétion.
39:02 Sans ostentation, il a peut-être donné
39:04 au restaurant du coeur.
39:06 - Le propriétaire d'un bar à Paris,
39:08 aujourd'hui, il va être...
39:10 - Il a du bien, l'ancien sénateur.
39:12 - Il peut avoir du bien.
39:14 - Il déteste pas les riches.
39:16 Il y a une vraie détestation du riche.
39:18 C'est vrai sur la base
39:20 de la jalousie humaine.
39:22 C'est une grande chose, la jalousie humaine.
39:24 L'extrême-gauche est largement
39:26 bâtie là-dessus.
39:28 On aime tellement, comme je dis toujours,
39:30 la gauche aime tellement les pauvres
39:32 que quand elle est au pouvoir,
39:34 elle les multiplie.
39:36 C'est quand même assez...
39:38 - C'est vrai que...
39:40 Sauf que la situation des restos du coeur,
39:42 depuis la création des restos du coeur,
39:44 jamais il y a eu une telle fréquentation.
39:46 Plus 25%.
39:48 Il y a un sur deux qui a moins de...
39:50 - Vous avez raison.
39:52 - Je préfère vivre en France qu'en Vénézuela.
39:54 - 16% des Français qui mangent pas
39:56 à leur faim, c'est le crédoc.
39:58 Mais vous vous rendez compte où on en est ?
40:00 - Il faut se souvenir du proverbe chinois
40:02 "Quand le riche maigrit, le pauvre meurt".
40:04 - Mais convenez que... - Le riche ne maigrit pas.
40:06 - En France, on le fait maigrir,
40:08 le riche, quand même,
40:10 de toute façon, il est taxé.
40:12 - Le riche ne maigrit pas dans notre pays.
40:14 - Bien entendu.
40:16 Le riche quitte le pays,
40:18 donc il y a de plus en plus de pauvres.
40:20 - Le riche ne quitte pas le pays.
40:22 - On va pas non plus exagérer.
40:24 Il y a des gens riches qui restent en France.
40:26 Et puis, tout simplement, pour une raison simple...
40:28 - On compte tant pour le système de santé,
40:30 sur les services publics qu'il y a encore.
40:32 - Il y a de moins en moins de riches étrangers
40:34 qui investissent en France, parce que le coût du travail...
40:36 - Ils sont bien accueillis, quand même.
40:38 - En tout cas, le débat n'est pas là.
40:40 Ce qui m'a amusé, moi, évidemment,
40:42 c'est la réaction de l'extrême-gauche.
40:44 - Oui, pas d'angienne.
40:46 - Il y a aussi le côté donneur de leçons.
40:48 C'est Mme Rousseau qui est végétarienne,
40:50 mais qui mange du jambon au USDA, quand même.
40:52 Il y a quand même aussi ça.
40:54 - C'est quoi, cette affaire?
40:56 - Vous n'êtes pas au courant?
40:58 Mais qu'est-ce que vous avez fait pour les vacances?
41:00 Elle est comme moi, d'ailleurs.
41:02 Mme Rousseau se dit végétarienne,
41:04 sauf qu'en 2021, elle a été surprise,
41:06 elle a eu le temps, avec cette bande,
41:08 de manger une bonne petite tranche de jambon.
41:10 - À la longue?
41:12 - Ah non, oui, mais c'est le côté donneur de leçons.
41:14 Il ne fait pas ce que je fais.
41:16 - Ce que je...
41:18 - Il n'y a pas une côte de bœuf.
41:20 - En tout cas...
41:22 - Moi, je ne mange pas de jambon.
41:24 - En tout cas, c'est très bien, mais rien n'est réglé.
41:26 - Là, ça rejoint un peu ce que disait Véronique.
41:28 C'est vrai qu'il y a une culture de l'entreprise.
41:30 Peut-être qu'il faudrait mettre davantage en avant.
41:32 C'est vrai que l'initiative personnelle,
41:34 c'est d'initiative personnelle.
41:36 - C'est vrai que c'est un peu comme
41:38 ce que nous faisons dans l'entreprise,
41:40 ce que ni vous ni moi n'avons fait de notre vie.
41:42 La prise de risque.
41:44 C'est-à-dire qu'ils ont 22, 23, 24 ans, ces gens-là.
41:46 Ils peuvent être salariés et tout d'un coup,
41:48 ils disent, voilà, j'hypothèque ma maison,
41:50 je mets tous mes billes dans ma boîte
41:52 et je me lance, et je me lance tout seul,
41:54 avec les banques et tout ça.
41:56 Je fais tapis.
41:58 Ça, effectivement, tout le monde ne sait pas le faire.
42:00 C'est ça, l'entreprise.
42:02 - Mais justement,
42:04 ceux qui ont ça, peut-être qu'on peut
42:06 d'abord les remercier de créer des emplois.
42:08 C'est un état d'esprit.
42:10 - Il faudrait casser un autre état d'esprit.
42:12 - Oui, lequel ?
42:14 - Ceux qui pensent que les pauvres, au final,
42:16 ils n'ont pas trop fait de choses pour s'en sortir.
42:18 - Vous avez raison, jamais.
42:20 - Ils sont un peu coupables.
42:22 - Ils sont un peu coupables.
42:24 - Mais non.
42:26 - Non, je suis désolé.
42:28 - Ça n'existe pas.
42:30 - Alors, il y en a peut-être.
42:32 - Vous confondez avec la critique de l'esprit d'Assistana.
42:34 - Bon.
42:36 - Ça, c'est autre chose.
42:38 Il a raison.
42:40 Il nous reste 7 minutes.
42:42 Vous voulez préférer que nous parlions
42:44 du procès de Rédouane Faïd,
42:46 des trafics à Marseille
42:48 ou de Roubialès ?
42:50 - C'est pas mal Roubialès.
42:52 Si je peux me permettre.
42:54 - Il a une influence sur le communiste.
42:56 - Je veux dire quelque chose sur Roubialès.
42:58 - Je veux dire quelque chose sur Roubialès.
43:00 - Encore ?
43:02 - Roubialès, c'est le président
43:04 de la Fédération espagnole.
43:06 D'ailleurs, Woody Allen a volé à son secours.
43:08 - Il est courageux.
43:10 - Il est courageux.
43:12 Woody Allen a dit qu'effectivement,
43:14 un baiser, il ne l'avait pas violé.
43:16 Je ne suis pas sûr que ce soit un bon avocat.
43:18 Et Roubialès, c'est le président
43:20 de la Fédération espagnole qui n'a toujours pas démissionné.
43:22 - Quand je relativise les choses,
43:24 vous m'engueulez à chaque fois.
43:26 - Je ne suis pas sur une thématique voisine.
43:28 - Je n'ai jamais dit...
43:30 - Vous avez tous lu mon article dans le Cougaroulière.
43:32 Ce que je veux dire simplement,
43:34 ce qui est invraisemblable,
43:36 et là, je vais essayer de le dire sérieusement.
43:38 - Je sens que...
43:40 - Il y a eu 30 articles,
43:42 peut-être 30 articles dans le monde,
43:44 je vous assure, sur le baiser volé
43:46 ou baiser forcé.
43:48 Et un article,
43:50 un article sur le viol
43:52 atroce de Cherbourg.
43:54 Il y a un baiser à l'étranger
43:56 dont on n'arrête pas d'en parler chaque jour.
43:58 Et sur le viol atroce,
44:00 sur le viol qui est un crime
44:02 d'exception,
44:04 il n'y a rien.
44:06 - Vous avez raison.
44:08 - Il n'y a rien. Je suis désolé.
44:10 - Il a raison. Il y a plein de gens qui sont en train d'apprendre
44:12 qu'il y a un viol à Cherbourg.
44:14 - Regardez l'audiovisuel de services publics, France Inter,
44:16 rien de rien. Un esprit chagrin
44:18 pourrait penser parce que le violeur s'appelle Oumar.
44:20 - D'ailleurs, sur le viol de Cherbourg,
44:22 ils sont en train d'apprendre qu'il y a eu un viol à Cherbourg.
44:24 - C'est incroyable.
44:26 - Ils ne sont même pas au courant.
44:28 - Non, mais c'est la vérité.
44:30 - Ça s'est passé au coeur de l'été.
44:32 - C'est passé aussi pendant l'été, le baiser.
44:34 - Je suis d'accord.
44:36 - Un viol pareil.
44:38 - Vous avez raison.
44:40 Mais parlons de ce qui se passe en Espagne.
44:42 - Je trouve qu'on en parle
44:44 invraisemblablement trop par rapport à ce dont on ne parle pas.
44:46 - Et sur quelque chose qui n'aurait pas dû faire couler autant d'encre.
44:48 Au final, tu penses un peu ça.
44:50 - Non, ce n'est pas du tout ce que je dis.
44:52 Tu n'arriveras pas à caricaturer ma pensée.
44:54 Mais je dis que c'est la différence entre un cheval et une alouette.
44:56 Et très bizarrement,
44:58 on parle de l'alouette et pas du cheval.
45:00 C'est quand même invraisemblable qu'on n'en parle pas.
45:02 - On peut dire qu'il y a dans le débat des personnes qui disent
45:04 "Bon, ça n'est qu'un baiser".
45:06 - Moi, j'appelle ça...
45:08 - Oui, mais il n'empêche que...
45:10 - J'appelle ça à nouveau...
45:12 - Je voulais que ce soit Frey de Trahini.
45:14 - J'appelle ça le privilège racisé.
45:16 - Le Frey de Trahini, qui est notre correspondant en Espagne,
45:18 nous donne les dernières informations du jour.
45:20 Et notamment que le sélectionneur des filles a démissionné.
45:22 Écoutez-le.
45:24 - Une affaire Rubiales qui n'en finit plus de secouer la société espagnole.
45:26 Rappelons, dans un premier temps,
45:28 la Fédération avait soutenu la version de Louise Rubiales
45:30 selon laquelle c'était Jeannine Hermosso,
45:32 la joueuse, qui avait été consentante pour ce baiser volé,
45:34 mais qu'ensuite, elle avait menti,
45:36 manipulée par, ce qu'il avait appelé,
45:38 les "fausses féministes".
45:40 La Fédération a donc changé de cap
45:42 et a décidé de lâcher Louise Rubiales
45:44 et de la laisser en France.
45:46 Avec un communiqué signé par Pedro Rocha,
45:48 le président intérimaire,
45:50 qui demande des excuses devant la société espagnole
45:52 et le monde du football en général
45:54 pour, je cite,
45:56 "ce comportement inacceptable du plus haut représentant
45:58 de l'institution qui a causé
46:00 d'énormes dommages au monde du sport
46:02 et à la société espagnole".
46:04 Dans la foulée de ce changement radical,
46:06 confirmé par la destitution de Jorge Vilda,
46:08 le champion du monde,
46:10 qui était un proche de Rubiales,
46:12 le président intérimaire,
46:14 mais très décrié par ses joueuses
46:16 pour son management,
46:18 il sera remplacé par Monse Tome,
46:20 qui était dans le staff de la Roja féminine
46:22 depuis 2018,
46:24 mais qui devient ainsi la première femme
46:26 à prendre la tête d'une sélection féminine en Espagne.
46:28 - Très bien.
46:30 Et mais je rejoins Gene William.
46:32 Non, mais j'espère qu'on va arrêter,
46:34 si ça pourrait permettre,
46:36 la fin du feuilleton Rubiales,
46:38 parce que c'est vrai que ça...
46:40 - Il n'a toujours pas démissionné.
46:42 - Oui, mais c'est délirant,
46:44 la manière dont on parle,
46:46 même si le baiser était plus que discutable,
46:48 mais par rapport...
46:50 - Il a beaucoup à s'inspirer
46:52 de ce qui s'est passé en Espagne.
46:54 - Il n'est pas discutable,
46:56 il n'a pas à faire ça.
46:58 - On a changé de vocation.
47:00 - Pardonnez-moi, vous avez dit
47:02 "il n'a pas, t'as pas imposé un baiser
47:04 à une jeune femme qui veut pas,
47:06 c'est pas discutable".
47:08 - Mais parce que un baiser,
47:10 c'est une gueule.
47:12 - Non, mais pourquoi vous dites
47:14 "c'est discutable", c'est rien.
47:16 - Mais je l'ai dit déjà, Pascal,
47:18 lors d'une précédente émission,
47:20 tout le monde peut-être n'est pas
47:22 aussi basiquement progressiste que vous.
47:24 - Mais c'est pas...
47:26 - Non, non, non, non.
47:28 - Mais vous êtes tombé sur la...
47:30 - Vous êtes pas progressiste.
47:32 - On a nos enfants à baiser.
47:34 - Pas un conservateur libéral,
47:36 mais sur ces questions-là,
47:38 je ne suis pas.
47:40 - Lorsque vous vous étonnez
47:42 sur un acte qui est plus que discutable...
47:44 - Mais il n'est pas plus que discutable,
47:46 il est déplacé, ça se fait pas.
47:48 - Vous trouvez que déplacer,
47:50 c'est mieux que discutable ?
47:52 - Peut-être, oui.
47:54 - Parce qu'il n'y a pas de discussion,
47:56 justement, moi, je...
47:58 - Discutable, en français,
48:00 ça veut dire que c'est...
48:02 - Mais attendez, déplacer,
48:04 ça pourrait dire qu'on pourrait le placer aussi.
48:06 - Le raisonnement est discutable.
48:08 - Il est même déplacé.
48:10 - C'est pervers, franchement.
48:12 - Non, Pascal, alors arrêtez de fond
48:14 sur le plan du vocabulaire.
48:16 - Trouvez que je suis progressiste
48:18 parce que je regrette simplement
48:20 qu'un homme embrasse de force une femme.
48:22 - Non, je sais que si on la voulait...
48:24 - Vous êtes progressiste parce que
48:26 vous mettez tout sur le même plan.
48:28 - Mais non.
48:30 - Sur le plan du vocabulaire.
48:32 - Non, non, non, non.
48:34 - Si vous entendons, ce sera un viol.
48:36 - Mais jamais, je n'ai dit ça,
48:38 je l'ai dit déplacer.
48:40 - Discutable, regardez la définition
48:42 du dictionnaire. "Qu'on peut discuter
48:44 dont la valeur n'est pas certaine. Opinion discutable."
48:46 Ben non, pour moi, c'est certain, je suis désolé de vous le dire,
48:48 c'est pas discutable.
48:50 - Vous trouvez déplacer tellement mieux ?
48:52 - Je veux bien qu'on fasse Maître Capello
48:54 pendant toute l'émission et que je mette 100...
48:56 - Vous avez commencé sur le vocabulaire.
48:58 - Oui.
49:00 - Confamé pas la justice.
49:02 - Discutable, c'est inacceptable.
49:04 - Absolument.
49:06 - Je vous aime.
49:08 - Oui, mais quand c'est pas la justice qui nous oppose,
49:10 c'est le vocabulaire.
49:12 - Vous allez remettre votre petit chapeau pour sortir ?
49:14 - J'en ai besoin, vous savez,
49:16 à force d'avoir le soleil,
49:18 ça m'a créé une multitude
49:20 de petites incommodités crâniennes.
49:22 - Oui, mais...
49:24 - Il est totalement insensible.
49:26 - C'est sur ses mots poétiques.
49:28 - Ça se note pour tous les progressistes.
49:30 - Vous n'appelez pas Hugo Frey.
49:32 - On n'appelle pas Hugo Frey aujourd'hui,
49:34 on n'a pas un téléphone, monsieur Olivier Benkelemoen.
49:36 L'affaire Hugo Frey,
49:38 je vous ai payé.
49:40 - Sale affaire.
49:42 - Sale affaire.
49:44 - La vérité a été rétablie.
49:46 - Il ne faut pas être injureux.
49:48 - Personne n'est enceinte.
49:50 Voilà, c'était l'information du soir.
49:52 J'ai d'autres informations musicales, si vous voulez.
49:54 - Ah oui ?
49:56 - Les Stones et les Beatles, par exemple.
49:58 Il y a une chanson avec Mick Jagger
50:00 et Paul McCartney qui va sortir
50:02 dans les prochaines heures.
50:04 C'est la fin d'une inimitié.
50:06 - Ils ont écrit ensemble une chanson ?
50:08 - Ils ont chanté ensemble.
50:10 - Ils ont chanté ensemble ?
50:12 - Parce qu'il y a un album qui sort vendredi.
50:14 Les fans attendent le nouvel album des Beatles.
50:16 - Ah ben...
50:18 - Les Rolling Stones peuvent attendre.
50:20 - Les Rolling Stones.
50:22 - On va quitter définitivement,
50:24 parce qu'on attend la sortie des Beatles.
50:26 - C'est à écouter.
50:28 - Bon, au programme.
50:30 - Abaya, Abaya, Abaya, école, école, école.
50:32 - Oui.
50:34 - Kylian Salé, je le remercie grandement.
50:36 Il était avec nous.
50:38 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
50:40 Philippe était à la vision.
50:42 Lounès Berrou était au son.
50:44 Merci à Benjamin Nau, à Thomas Saint-Jean,
50:46 à Kylian.
50:48 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
50:50 Nous sommes un poil en retard.
50:52 Rendez-vous demain matin.
50:54 !