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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Olivier Dardigolle, Gilles-William Goldadel, Geoffroy Lejeune, Yoann Ouzaï,
00:04 bonjour et bienvenue et merci d'être avec nous ce soir.
00:07 Gérald Darmanin, Gérald Darmanin a pris la parole.
00:10 La séquence a tourné sur tous les réseaux sociaux, notamment, mais également sur les chaînes Info ce week-end.
00:15 Ces policiers qui ont été agressés dans Paris lors d'une manifestation et Gérald Darmanin a pris la parole pour les défendre.
00:24 On a entendu des propos extrêmement durs à entendre, une balle inflicte par exemple, c'était sur les pancartes qu'on avait vues,
00:30 et j'ai évidemment saisi le procureur de la République, des croix gammées qui comparent la police nationale au régime nazi.
00:35 Évidemment, on ne laissera rien faire de tout cela et on veut dire à quel point ces manifestations et ces expressions sont au contraire,
00:43 me semble-t-il, la dignité des policiers et des gendarmes.
00:46 Par ailleurs, à Paris, il y a eu des violences inacceptables qui étaient faites manifestement pour tuer à coup de barre de fer.
00:53 De quoi parle-t-on ? On parle de gens qui ont poursuivi une voiture de police,
00:56 qui n'aient d'interpeller un dealer en marge de la manifestation à coup de barre de fer,
01:02 et chacun a vu des images extrêmement violentes quand on a l'honnêteté de regarder toute la scène.
01:06 On les a vues ces images, effectivement.
01:09 Deux, trois choses. D'abord, la manifestation de samedi a été un échec.
01:13 30 000 personnes en France pour manifester contre les policiers, et j'emploie jamais le terme de violences policières,
01:19 c'est évidemment un échec, il n'y avait que 9 000 personnes à Paris.
01:22 Ça, c'est la première chose.
01:24 La deuxième chose, après, c'est la réaction des uns et des autres, qui, effectivement, peut surprendre.
01:30 Ce qu'a dit Mme Rousseau, par exemple, Mme Rousseau qui dit "comment se fait-il que cette voiture se soit retrouvée isolée dans cette situation ?"
01:37 Elle n'est au courant de rien.
01:40 Il y a eu des évolutions des consignes de maintien de l'ordre dans bien des pays du monde.
01:43 Elle ne comprend pas que cette voiture n'est pas sur la manifestation.
01:47 Cette manifestation, elle a son service d'ordre et elle a également les policiers.
01:52 La voiture est là parce qu'elle vient d'intervenir, c'est ce que disait le ministre de l'Intérieur, sur un point de deal.
01:58 Donc elle n'est sans rapport avec la manifestation.
02:02 Je pense notamment à l'Allemagne et l'Angleterre, dit-elle, qui ont trouvé les manières d'apaiser les manifestations avec des stratégies de désescalade.
02:08 Et quand elle dit "comment se fait-il que cette voiture se soit retrouvée isolée dans cette situation ?"
02:11 C'est au fond le même argument de dire pour une femme qui serait violée en milieu de la nuit,
02:17 qu'est-ce qu'elle faisait à 2h du matin avec une jupe ?
02:21 Donc c'est tout à fait étonnant de toujours prendre ce biais de Mme Rousseau.
02:26 Je vous propose d'écouter également Hugo Bernard-Lyssis, qui était pareil,
02:30 qui parle mais il ne sait pas de quoi il parle, qui était tout à l'heure chez Laurence Ferrari,
02:35 et qui ignore pourquoi cette voiture était présente sur le bitume parisien. Écoutons-le.
02:41 Ils sont en danger là dans leur voiture. Ils sont encerclés, ils sont enfermés, ils sont coincés.
02:46 Et on voit comment dès le départ, ils sont là en train d'intervenir dans la manifestation,
02:50 alors qu'ils n'ont aucun rapport avec la manifestation.
02:52 Et là on en revient aux techniques d'encadrement d'une manifestation.
02:55 Je ne parle pas de l'encadrement militant qui est assuré sur nos propres cortèges,
02:59 mais ces gens-là ne sont pas dans le cortège de manière classique, comme vous le savez.
03:03 Mais aussi la présence policière en manifestation.
03:06 Dans bien des cas, la présence policière, la manière dont elle est positionnée,
03:09 va augmenter le niveau de tension ou au contraire, abaisser le niveau de tension.
03:14 Je ne sais pas ce que font ces policiers-là. À ce moment-là, ils se mettent aussi en danger.
03:18 Mais parce qu'il ne sait pas de quoi il parle.
03:22 C'est quand même très ennuyeux un député qui ne sait pas de quoi il parle.
03:26 Il est le responsable de la police des Insoumis d'ailleurs, dans ses interventions à l'Assemblée nationale.
03:29 C'est ça qui est extravagant.
03:31 Aucun mot pour les violents et pour condamner un acte qui est inacceptable.
03:37 Parce que quand bien même une voiture de police peut se retrouver à côté d'une manifestation,
03:43 nous sommes dans un cadre républicain.
03:45 Et d'ailleurs, les policiers aident à sécuriser les manifs. On l'oublie trop souvent.
03:49 Il n'y aura pas d'enquête concernant le policier.
03:51 Le policier qui est sorti et qui a mis en joue ceux qui mettaient en danger sa vie,
03:57 le préfet de police de Paris a annoncé qu'aucune enquête administrative n'allait être ouverte concernant le policier.
04:01 Mais oui, parce que Mme Rousseau, en fait, à force de jeter tous les jours de l'huile sur le feu,
04:07 de créer ce climat contre les policiers, ce climat de haine...
04:11 Il y a trois personnes interpellées quand même.
04:13 Non mais il y a deux choses. Il y a deux choses.
04:17 Il y a d'abord les commentaires de Mme Rousseau et de M. Bernadis.
04:22 C'est l'écume des choses. Et d'ailleurs, ils sont tellement crédibles ces gens-là
04:27 que M. Bernadis n'a pas été capable d'être sénateur et Mme Rousseau est ridiculisée.
04:32 Et vous parlez vous-même de l'échec cuisant de cette manifestation.
04:38 Mais dans le fond des choses, il y a toujours cette lourde tradition historique
04:45 de la détestation par l'extrême-gauche de l'ordre, de la paix et des forces de l'ordre.
04:51 Ça c'est clair. C'est pas nouveau.
04:53 Et là, on voit jusqu'où cette détestation vient et on voit les croix gammées.
04:59 Les croix gammées, c'est la nazification de tout le monde.
05:02 Ils nazifient tout le monde. Ils en sont tellement à la nazification,
05:05 c'est qu'ils se nazifient maintenant entre eux.
05:07 C'est M. Mélenchon et Mme Chikirou qui traitent M. Untel, je ne sais même plus de qui on parle.
05:14 - Roussel. - Vous voulez, merci.
05:15 - De Colabo. - De Dorio.
05:17 - D'Orio. Mais vous remarquerez quand même, j'ai l'impression quand même,
05:22 il me semble que l'extrême-gauche est de moins en moins crédible.
05:26 - Et il y aura sans doute des résultats qui mettront en avant ce que vous venez de dire.
05:31 - Ce qui me choque le plus dans toutes les déclarations qu'on vient d'entendre,
05:33 c'est ce terme de désescalade. Parce que qu'est-ce qu'il y a derrière ce terme ?
05:37 Ça sous-entend très clairement que les policiers, par leur seule présence ici,
05:40 ont provoqué les manifestants et donc si finalement ils se sont fait agresser,
05:44 c'est de leur responsabilité, c'est de leur faute.
05:47 C'est ça que veut dire ce terme de désescalade.
05:49 Et heureusement que ce policier était armé pour faire fuir les manifestants.
05:52 Parce que s'il ne l'avait pas été, il serait ou gris à membres et silvestrés,
05:56 ou il aurait peut-être été tué.
05:58 Et Jean-Luc Mélenchon, je vous rappelle, avait proposé de désarmer la police.
06:01 La police qui fait la circulation, la police qui encadre les manifestations.
06:04 Donc heureusement, heureusement, il avait cette arme.
06:07 - Intégrité physique menacée, soutenez-vous les policiers qui font usage de leurs armes de service, 84%.
06:12 - Oui, c'est un sondage pour CNews.
06:15 Il y a deux choses dans la rentrée qui ont été importantes
06:18 et le président de la République n'a peut-être pas entendu ces signaux-là
06:21 parce qu'hier soir il n'était pas sur cette ligne-là.
06:23 Je pense que l'opinion publique a apprécié deux choses depuis la rentrée.
06:26 La baïa, la prise de position sur la baïa, la prise de position sur le harcèlement scolaire
06:31 et à un degré moindre, la prise de position sur le syndicat de la magistrature.
06:35 Les Français ont besoin d'autorité.
06:38 - Ils la demandent même.
06:39 - Oui, et vous avez un président hier soir qui était moins sur cette ligne-là que c'est la baïa, ça a frappé les gens.
06:45 Bien sûr, une décision a été prise.
06:47 - Je complète le tableau sur le pouvoir d'achat et l'essence et la fin du mois.
06:50 - Oui, mais ça, c'est pas pour l'autorité.
06:52 - Oui.
06:53 - C'est pas la même chose.
06:54 - Il y a pas eu de préoccupation.
06:55 - Ah, sur la préoccupation, vous avez raison.
06:56 - Il y a pas eu de grosse annonce sur le sujet non plus.
06:58 - Oui, il n'y en a pas eu d'eux, mais il n'est pas sur cette ligne-là exactement.
07:02 Bon, M. Bernalicis, deuxième passage, si j'ose dire, la loi et l'OMERTA,
07:06 pour lui, toute la police est raciste.
07:09 Je vous renvoie vers le livre des policiers, La police, la loi de l'OMERTA,
07:13 six policiers de l'intérieur qui racontent comment ils sont oppressés par leur hiérarchie,
07:18 comment on leur demande de faire cette politique du chiffre,
07:20 comment on les envoie faire des contrôles qui deviennent des contrôles au faciès discriminatoires
07:25 parce qu'ils n'ont pas d'autre choix que de le faire, il faut remplir les bâtons dans les cases
07:28 et on va toujours dans les mêmes endroits pour contrôler toujours les mêmes personnes.
07:31 Donc ce que je vous dis, c'est que le racisme ou les violences policières ne sont pas juste le fait d'individus,
07:35 mais la production d'un système institutionnel.
07:37 Et c'est pourquoi on pense qu'il faut réformer la police et la gendarmerie, mais de la cave au grenier,
07:42 en revoyant le recrutement, la formation, les missions de police en tant que telles.
07:46 Il y a eu une insulte raciste dans la manifestation, en tout cas captée par des caméras,
07:50 c'est des manifestants qui disent "bande de races de merde" à propos de policiers.
07:54 C'est la seule insulte raciste qu'on a entendue dans la journée de samedi.
07:57 Là où Bernalicis se trompe, c'est que le recrutement aujourd'hui,
08:00 pour les forces de l'ordre et les agents de la paix, c'est un recrutement dans les couches très populaires.
08:03 C'est les fils du peuple qui vont faire ce métier, mal considéré et mal payé.
08:07 Après qu'il y ait du racisme dans la police, comme il y en a dans toute la société, c'est une évidence.
08:12 Mais qu'elle soit systémique, on ne peut pas le dire.
08:14 Linda Kebab était tout à l'heure chez Laurence Ferrari, vous la connaissez,
08:17 c'est une syndicaliste de policière et elle a pris la parole sur ce sujet.
08:21 Je n'ai pas besoin de rappeler sur votre chaîne le nombre de morts que l'on commente chaque année
08:27 dans le cadre de l'hinchage, où vous savez, les gangs qui se frappent à coups de barres de fer et de coups de pied,
08:32 jusqu'à la mort. Et donc, de fait, les policiers avaient légitimement le droit de penser qu'ils allaient mourir.
08:37 Pour ma part, j'ai eu l'occasion d'échanger avec eux, j'ai échangé avec le collègue qui a sorti son arme.
08:41 Il me parle de choc, de traumatisme pour lui et pour l'ensemble de ses collègues.
08:44 Il y a évidemment des collègues qui ont été blessés dans la voiture, qui ont reçu des projectiles à la tête.
08:48 Il faut le rappeler aussi à Madame Rousseau et à ses sbires.
08:50 Et puis aujourd'hui, ils sont traumatisés. Ils me disent, alors j'ai un petit message de leur part.
08:55 Ils aiment remercier d'abord les collègues de la Bravem qui sont intervenus.
08:58 Qui rappellent que ils sont tant décriés ceux-là, mais à qui ils disent devoir la vie sauve.
09:04 Ils remercient leurs collègues du commissariat du 18e et ils remercient l'ensemble du peuple français
09:08 qui les soutient aujourd'hui parce qu'ils savent que majoritairement, les Français,
09:11 comme le dit si bien votre sondage CSA, reconnaissent la légitimité des policiers à faire usage de leurs armes.
09:16 Bon, on verra l'attitude de la France insoumise, comment elle est sanctionnée dans les urnes.
09:22 Vous parliez de racisme, elle est bien placée pour en parler.
09:26 Linda Khebab, c'est elle qui s'est fait traiter d'arabe de service par un insoumis,
09:32 Tahab Ouaf, qui est toujours chez les insoumis.
09:35 Être là, il n'y a pas de problème, on peut continuer sa carrière politique.
09:40 C'est quand même particulier.
09:41 Il a été filtré.
09:42 Pardon ?
09:43 Il est toujours insoumis, il a été blanchi des accusations sexuelles et du coup, ça, ça passe crème.
09:51 J'étais tout à l'heure en plateau avec Linda Khebab, elle est d'abord épuisée, moralement.
09:55 Et elle est surtout très, très inquiète parce qu'elle disait, il y a eu des arrêts maladie en nombre,
10:00 il y a quelques semaines, on en a beaucoup parlé, ça a fait la une de l'actualité, mais elle disait en fait, ça va craquer.
10:05 Là, elle disait véritablement, la police va craquer, on ne peut plus assurer nos missions, on n'est plus en mesure de travailler.
10:12 Les policiers sont épuisés, pour beaucoup, au bord de la dépression, au bord du burn-out.
10:16 Elle disait véritablement, on ne va plus pouvoir assurer notre mission.
10:20 Mais parce qu'il faut changer les lois, c'est-à-dire qu'il faut durcir les peines contre ceux qui attaquent les policiers.
10:27 Et il faut aussi le soutien de toute la classe politique.
10:29 Mais une partie de la classe politique a des attaques de plus en plus violentes contre les policiers.
10:33 Ce que dit aujourd'hui l'extrême gauche, c'est chaque mois un peu plus violent.
10:37 Dites-moi, Johan, le président de la République, il a parlé 25 minutes hier soir, il a dit un mot là-dessus.
10:42 Peut-être qu'il aurait dû être…
10:44 Il a dit un mot là-dessus, pas un mot.
10:46 Il aurait pu être interrogé aussi.
10:47 Non, il dit ce qu'il veut, le président de la République.
10:49 Pardonnez-moi, il dit ce qu'il veut, le président de la République.
10:51 Vous le savez bien.
10:52 C'est vrai que les sujets sont quand même abordés avant…
10:54 Il dit ce qu'il veut.
10:55 S'il veut commencer son émission, d'ailleurs, à la première…
10:57 À sa décharge, il n'a pas été interrogé là-dessus.
10:58 Non, je ne partage pas votre avis.
10:59 Il l'aurait pu l'être s'il l'avait demandé à faire interroger.
11:01 Il aurait pu en poser le thème aussi.
11:03 La première question qui lui est posée, il fait un dégagement sur autre chose.
11:07 Il dit, Henri III, Charles III était à Paris, le pape était à Paris, etc.
11:12 Il dit ce qu'il veut.
11:13 Il dit un mot sur ces policiers ?
11:15 Non.
11:16 Donc si moi, je suis policier, que j'ai été menacé samedi,
11:23 et que je vois le président de la République,
11:25 je ne lui fais pas le procès de ne pas aimer la police, entendons-nous bien.
11:28 Bon, il a quand même parlé de violences policières une fois,
11:31 mais je ne lui fais pas ce procès-là.
11:32 Je pense qu'il est derrière son ministre de l'Intérieur,
11:34 derrière Gérald Darmanin, etc.
11:35 J'irai pas, évidemment.
11:36 Mais tu attends des signes et surtout des lois.
11:40 C'est-à-dire que tu touches un policier en France,
11:42 il faut savoir que ça peut être une peine maximum.
11:45 Il faut être un saint laïc si on est policier,
11:48 aujourd'hui de voir réprimer un refus d'obtempérer.
11:52 Très clairement.
11:53 Je suis d'accord avec vous.
11:54 Compte tenu de tous les emmerdements qui peuvent vous arriver,
11:57 très sincèrement...
11:59 L'autre jour, il y a quelqu'un qui a couru.
12:01 Avec les magistrats qui les mettent en taule.
12:02 Il a couru derrière quelqu'un qui faisait un refus d'obtempérer,
12:05 qui était tombé de sa moto.
12:07 Il a couru, il s'est fait tabasser,
12:09 et il est encore en arrêt de maladie, j'imagine, pour une quinzaine de jours.
12:12 On a vu sa photo, il s'est fait taper, il est tombé dans une embuscade.
12:15 Moi je lui tire mon chapeau.
12:16 Lui, il doit être décoré.
12:18 Admiration et gratitude.
12:19 Celui de samedi aussi doit être décoré,
12:21 parce qu'il avait un sang-froid incroyable.
12:23 Dans ce contexte-là, avec autant de gens qui vous sautent dessus,
12:26 qui tapent sur votre voiture...
12:27 Mais vous n'avez pas, moi, ce qui me fascine,
12:29 c'est qu'il n'y a pas un artiste, il n'y a pas une personnalité.
12:31 Personne ne se mouille.
12:33 On les voit sur d'autres sujets prendre la parole,
12:36 personne n'y va.
12:38 De dire "bravo" à ce policier.
12:40 Je ne vois pas beaucoup de courage chez les artistes,
12:43 mais il faut reconnaître...
12:45 Sur les personnalités de ce pays.
12:47 Il faut reconnaître que si jamais un artiste venait à honorer la police,
12:52 il aurait peut-être des problèmes de fin de monde.
12:54 Mais moi je ne crois pas.
12:55 Ah oui, parce que...
12:56 Mais même ceux qui ont tourné Bât'Nor, qui est un film formidable,
13:01 ils ont trouvé une manière de regretter ensuite d'avoir aidé la police.
13:05 Pour terminer, on parle de la nupèce,
13:07 mais il y avait aussi le Sénégal de la magistrature qui était présent à cette manifestation.
13:10 Et ce qui rend dingue les policiers, c'est de se dire que parmi les trois interpellés,
13:13 il y a eu trois interpellations,
13:15 ces interpellés-là qui seront peut-être, probablement jugés,
13:18 seront peut-être jugés par des magistrats qui ont participé à cette manifestation.
13:22 C'est ce que vous dites, c'est très juste.
13:23 Et c'est ce qui rend ce pays effrayant.
13:25 Il y a un rire frayant.
13:26 Un rire frayant, à peu près.
13:27 Bon, un procès sept ans après.
13:29 D'ailleurs, à Manionville, c'est sept ans après.
13:32 C'est ça que je...
13:33 Je vous assure, j'ai du mal à vous, qui êtes avocat,
13:36 j'ai du mal à comprendre, parce que ça paraît quand même pas très compliqué.
13:39 Oui, enfin, vous savez...
13:41 Le procès de Mohamed Lamine Aberrouz,
13:43 donc c'est le complice présumé de l'assassin du couple de policiers dans les Yvelines en juin 2016,
13:47 s'est ouvert aujourd'hui devant la cour d'assises de Paris.
13:49 On rappelle que celui qui avait tué le couple de policiers a été tué dans l'assaut du Raid.
13:56 Et que vous avez son complice qui était sans doute sur place,
13:59 parce qu'on a retrouvé des traces d'ADN sur l'ordinateur de la maison.
14:03 Mais il dit qu'il n'était pas sur place.
14:05 Mais ça va être compliqué quand même comme défense, puisque l'ADN a été retrouvé.
14:08 Donc je vous propose d'écouter Célia Barotte, qui était sur place aujourd'hui,
14:12 et qui nous fait le compte-rendu du procès.
14:14 Lors de cette première journée de procès,
14:17 Mohamed Lamine Aberrouz a souhaité adresser toute sa compassion à la famille des victimes.
14:21 Il a réitéré son innocence dans cet attentat
14:24 et se dédouane de l'acte commis par son ami de l'époque, Larossi Abala.
14:28 Plusieurs experts se sont succédés à la barre
14:30 et ont présenté l'accusé comme un homme qui a grandi au sein d'une famille
14:33 où la religion a une place très importante.
14:35 Par exemple, dans le passé, Mohamed Lamine Aberrouz a effectué un séjour en Mauritanie
14:40 pour approfondir et perfectionner son apprentissage de la langue arabe.
14:43 Autre prise de parole également très attendue lors de cette première journée de procès,
14:48 le témoignage de Sarah Hervouet depuis sa cellule.
14:51 Elle était l'une des promises de Larossi Abala, puis de Mohamed Lamine Aberrouz.
14:56 Elle a été condamnée pour avoir tenté de tuer un policier à l'aide d'un couteau en 2016.
15:01 Prochaine échéance très attendue dans ce procès,
15:04 l'interrogatoire de personnalité de Mohamed Lamine Aberrouz, prévu ce mardi.
15:09 Je vous propose d'écouter les deux avocats.
15:11 L'avocat des partis civils, Thibault de Montbrial et Vincent Brungardt,
15:14 qui est l'avocat de M. Mohamed Lamine Aberrouz.
15:19 Il y a donc un enjeu symbolique très fort avec ce procès de l'assassinat de policiers chez eux
15:27 et un enjeu judiciaire extrêmement fort également
15:30 puisque nous avons un accusé qui est un islamiste notoire,
15:33 avéré déjà condamné dans un dossier de terrorisme islamiste
15:36 qui vient plaider contre le dossier un acquittement,
15:39 dont je ferai tout pour qu'il ne l'ait pas.
15:41 C'est le coupable idéal parce qu'il a déjà été condamné dans une affaire de terrorisme,
15:44 parce qu'il n'a jamais fait mystère de sa pratique religieuse
15:48 et par conséquent il remplit un peu toutes les cases qui pourraient conduire à une condamnation.
15:53 Sauf qu'en fait la justice c'est pas ça,
15:55 la justice c'est pas se fier simplement à des éléments de personnalité,
15:57 mais aussi prendre en considération les éléments factuels, les éléments probatoires
16:00 qu'il y a dans un dossier et forcer de constater que dans ce dossier
16:03 nous n'établissons pas la démonstration et la preuve d'une quelconque complicité de Mohamed Aberouz.
16:08 Alors Gérald Darmanin a pris la parole sur ce dossier de Manierville, je vous propose de l'écouter.
16:12 Je veux évidemment penser à ces policiers qui ont été tués par la barbarie islamiste
16:19 parce que policiers, dans leur domicile, devant leur enfant,
16:22 on se rappelle tous de ça il y a 7 ans,
16:24 je mets un point d'honneur à me rendre à chacune des commémorations
16:28 qu'organise la police nationale et les collègues.
16:31 Je veux penser également à cet enfant qui grandit et qui vivra sans ses parents
16:37 et j'espère que la justice, j'en ai même l'intime conviction,
16:41 condamnera cette personne de complicité,
16:44 s'il est prouvé qu'elle était effectivement en lien avec cet assassinat barbare
16:48 parce que rien ne peut permettre de pouvoir toucher un policier ou un gendarme
16:54 dans l'exercice de ses fonctions.
16:55 L'avocat que vous êtes était peut-être plus nuancé sur la culpabilité du complice.
17:03 Je suis toujours nuancé sur un dossier que je ne connais pas,
17:07 mais je dois reconnaître que quelqu'un qui a déjà été condamné pour terrorisme
17:11 et alors qu'on trouve de l'ADN sur les lieux de l'assassinat,
17:17 c'est quand même un handicap.
17:19 Voilà, c'est tout ce que je peux me permettre de dire.
17:21 Et sur le fond, c'est toujours les mêmes affaires d'islamisme ici en France,
17:25 de djihadisme, avec des types qui détestent la France et les Français,
17:29 réellement, qui sont dans...
17:33 avec en plus un niveau, il faut le savoir, un niveau intellectuel très faible.
17:39 Ils sont passés la plupart du temps par la criminalité de base
17:44 et la plupart du temps aussi, ce ne sont pas des lumières les types.
17:48 Il faut comprendre ça aussi.
17:49 Il y a de nombreux policiers qui disent que Magnanville a été leur 11 septembre
17:53 et la photo du couple des victimes est dans de très nombreux commissariats.
17:57 C'est la première fois, effectivement, on va écouter Linda Kebab,
18:01 que des policiers étaient tués chez eux.
18:03 Linda Kebab, écoutez-la.
18:05 Depuis Magnanville, il y a un avant et un après.
18:08 Quand on rentre dans la police, moi je suis rentrée il y a 16-17 ans,
18:11 on nous disait, attention, tu n'habites pas sur la circonscription de ton exercice,
18:14 pas aux alentours immédiats, tu évites les quartiers difficiles,
18:17 ce qui est un peu compliqué d'ailleurs quand on commence dans la gare de policier
18:19 parce qu'on a rarement les moyens d'être...
18:20 - Parce qu'on gagne combien au début d'une gare de policier ?
18:22 - En région parisienne, on est à moins de 2000 euros,
18:24 crime de risque incluse, dimanche, jour férié, heure sup' incluse,
18:28 on est à moins de 2000 euros, ce qui n'est pas non plus excessif.
18:31 Et puis, du coup, ça ne permet pas forcément de bien vivre dans le privé.
18:34 Et donc, du coup, par contre, on nous donne des consignes quand on rentre.
18:37 Et on nous dit, à partir du moment où tu es assez éloigné,
18:39 dans un quartier plutôt calme, tu es à l'abri.
18:41 Mais Manier en Ville, c'est exactement ça,
18:43 c'est un lotissement à 20 km du lieu d'exercice du commandant Salvin,
18:46 et malheureusement, malheureusement, ils ont été frappés
18:48 parce que les délinquants et les criminels communiquent entre eux,
18:51 parce qu'Internet, parce qu'aujourd'hui, la criminalité va extrêmement vite.
18:54 Et puis bon, je ne vais pas révéler les éléments de l'enquête,
18:57 ils vont être évoqués dans les débats publics dans les prochaines semaines.
19:01 Je rappelle que notre syndicat est le seul syndicat à être constitué parte civile.
19:04 On a fait ce choix-là d'être sur le banc, aux côtés des victimes,
19:08 mais également pour représenter l'ensemble des policiers qui ont été traumatisés,
19:11 tout en ayant conscience, évidemment, et ça c'est un propos que l'on tient,
19:13 ce n'est pas l'armise, ce n'est pas exagérer, de dire qu'à tout moment, ça peut arriver.
19:17 En tout cas, depuis Manier en Ville,
19:18 beaucoup de collègues, en poussant le portail de leur maison,
19:20 regardent par-dessus leur épaule.
19:21 Bon, je rappelle, c'était quand même il y a sept ans,
19:23 et dans la hiérarchie de l'horreur, ces deux, ce couple-là,
19:28 a été tué sous les yeux de leur petit garçon, il avait trois ans.
19:31 Donc, on a aujourd'hui dix.
19:33 Vous imaginez ce qu'il a dit ?
19:34 Il dit d'ailleurs qu'il y avait deux personnes.
19:36 Oui, exactement.
19:37 Lui témoigne, et il a rapporté, je ne sais pas s'il témoignera au procès d'ailleurs,
19:42 mais il a été interrogé au moment de l'enquête, il ne témoignera pas au procès.
19:44 Non, dans le cadre de l'enquête psychiatrique.
19:47 Exactement.
19:48 Et il a dit qu'il y avait deux personnes.
19:50 Vous imaginez cette famille, dans la hiérarchie de l'horreur, cet enfant.
19:53 Je ne sais pas d'ailleurs comment ça se passe pour lui,
19:55 je ne sais pas s'il a la justice,
19:57 mais les services de l'État accompagnent quand on est orphelin de policier,
20:01 je ne sais pas, théoriquement bien sûr, mais il est accompagné.
20:03 Précisément, en tout cas, je ne sais pas précisément.
20:05 Il est accompagné, il est aidé.
20:06 Joseph Péry, qui a des grands-parents.
20:08 Oui, mais au-delà de ça, sur l'aspect financier,
20:10 je ne sais pas si l'État assurera ses études.
20:14 J'imagine qu'il a un statut de pupille de la nation.
20:17 Il a perdu ses parents parce qu'il était au service de la France.
20:19 Exactement.
20:20 Et je rappelle évidemment que Mohamed Labinarzouz, à Bérouz,
20:24 s'est rendu avec l'assassin Larossi Abdallah au domicile des victimes le soir des faits,
20:28 en se connectant sur place sur l'ordinateur des victimes
20:31 afin de visionner des photographies de Jean-Baptiste Salvin,
20:33 permettant ainsi à l'assassin d'identifier immédiatement l'intéressé
20:36 pour passer à l'acte à son encontre,
20:38 avant même qu'il n'ait eu le temps de réintégrer son domicile.
20:40 Ça, c'est en tout cas ce que dit l'accusation,
20:43 puisque l'ADN a été retrouvé,
20:45 ont été trouvés sur le repos poignet de l'ordinateur.
20:50 Donc c'est évidemment un procès qu'on va suivre jusqu'au 10 octobre.
20:54 Au 10 octobre, la seule chose qui peut m'étonner, c'est 7 ans.
20:58 Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces 7 ans, Gilles-William Gollanen ?
21:02 Vous savez, malheureusement, j'ai un peu honte à vous le dire,
21:05 je me suis habitué à cette normalité dans la normalité du temps judiciaire.
21:11 Les affaires dont je m'occupe, sur le plan criminel,
21:15 elles mettent... alors 7 ans c'est beaucoup,
21:18 mais elles mettent au moins 5 ans pour venir.
21:20 C'est malheureusement la norme anormale.
21:23 Et Julien Pasquet, qui suit notre émission, me dit,
21:26 ce petit garçon épupé de la nation, il vit avec sa tante,
21:29 il souffre de terreur nocturne et a fait 3 tentatives de suicide à 10 ans.
21:35 A 10 ans.
21:37 Autre sujet, toujours dans l'actualité judiciaire,
21:41 c'est le procès de Rédouane Fahy,
21:43 qui s'est ouvert le mardi 5 septembre devant la cour d'assises de Paris
21:46 pour son évasion à bord d'un hélicoptère de la prison de Réau, en Seine-et-Marne.
21:49 Aujourd'hui, le multirécidiviste s'est exprimé sur les détails de cette évasion.
21:53 Et c'est vrai qu'il y a quelque chose de tout à fait étonnant dans ce qu'il raconte.
21:57 Noémie Schultz était sur place.
21:59 C'est la première fois qu'il raconte son évasion depuis son arrestation il y a 5 ans.
22:03 Alors Rédouane Fahy veut commencer par le début,
22:06 ce qui l'a amené à transgresser la loi encore une fois.
22:09 Et cela tient en un mot, l'isolement où il était placé à Freyne d'abord,
22:13 puis à Réau, d'une voix claire, assurée.
22:16 Il décrit des conditions de détention extrêmes.
22:18 C'est un gouffre.
22:19 Quand vous arrivez, il y a des cafards, des rats qui entrent par la fenêtre.
22:23 L'hiver, ils gèlent.
22:24 Vous vous dites "je vais crever ici".
22:26 L'évasion, c'est une solution mauvaise, mais qui fait rentrer un espoir.
22:30 Elle t'empêche de te suicider, de devenir fou.
22:33 Sans perdre de vue la peine encourue pour cette action spectaculaire,
22:36 Rédouane Fahy de l'assure, il a choisi le scénario le plus complexe.
22:40 L'idée, c'était de partir sans faire de dégâts, sans toucher à un surveillant.
22:44 Intéressable quand il explique comment il s'est inspiré des évasions réussies,
22:48 comme celle de Mérine, mais aussi de celles qui ont échoué pour éviter les pièges.
22:52 "J'apporte ma touche personnelle", dit-il encore d'un ton léger,
22:55 "car les prisons ont changé".
22:57 Un récit qui s'écoute comme une histoire, mais dans lequel il y a de nombreuses lacunes.
23:01 Rédouane Fahy tait certaines informations, comme les détails trop précis,
23:05 les noms de ses complices, des amis qui l'ont aidé au péril de leur vie.
23:09 Son interrogatoire se poursuit ce mardi.
23:11 Il sera longuement interrogé sur ses nombreuses ellipses.
23:15 - Je rappelle qu'en 2018, il avait été condamné en appel à 25 ans de prison
23:18 pour son rôle d'organisateur d'un braquage raté en 2010
23:21 qui a coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet à Villiers-sur-Marne.
23:24 Donc il n'est pas libérable au milieu des années 2040.
23:29 - Donc a priori, il ne sortira jamais.
23:31 - Je vais choquer beaucoup de monde sans doute, mais ce n'est pas un délinquant lambda.
23:37 C'est un type intelligent, c'est un type qui a de l'esprit.
23:41 On ne peut pas le mélanger avec les autres criminels.
23:44 Et d'ailleurs, l'affaire dans laquelle il a été condamné lourdement
23:47 parce qu'il y a eu la mort de la pauvre policière...
23:51 - Il serait commanditaire.
23:52 - Il n'était pas directement...
23:53 - Pardonnez-moi.
23:55 - Oui, d'accord. Je vous dis...
23:57 - Il a été condamné comme commanditaire.
24:00 Je sais bien qu'on est bien en cause de la décision.
24:03 - Je ne dis pas ça.
24:04 - Il a dit qu'il n'était pas sur place.
24:05 - Je dis que ça a mal tourné, mais ce n'est pas directement un criminel.
24:10 Vous me direz tout ce que vous voudrez. Je me suis occupé beaucoup de...
24:13 - Et en plus, on ne sait pas...
24:14 Pardonnez-moi, l'accusation pouvait dire qu'il était également sur place.
24:16 - Je ne suis pas réputé pour avoir beaucoup de considérations.
24:19 Je vous dis que cet homme-là...
24:21 - Vous semblez l'excuser.
24:22 - Je ne suis pas dans l'excuse.
24:23 Je suis en train de vous dire que j'ai...
24:26 Je ne veux pas dire que j'ai de la considération.
24:28 Je ne traite pas Redouane Faïd comme je traite en principe habituellement
24:32 les autres criminels de ce genre.
24:35 C'est quelqu'un que je mets à part.
24:37 - Sans vouloir réveiller des vocations et en disant que ce qu'il a fait est condamnable...
24:40 - Oui, mais vous pourrez dire tout ce que vous voulez.
24:42 - Il a un profil qui fait penser au banditisme de l'ancienne période.
24:46 - Tout sera, serait juste, et même l'évasion serait juste,
24:50 s'il n'y avait pas la mort d'Aurélie Fouquet, qu'il n'a pas voulu.
24:55 Qu'il n'a pas voulu. Je suis désolé de vous le dire.
24:59 - C'est ce que disait Olivier, c'est un bandit à l'ancienne,
25:02 comme Mérine, comme beaucoup d'autres.
25:05 Et c'est vrai que ce n'est pas la délinquance à laquelle on habite.
25:08 - C'est pas la délinquance...
25:10 Enfin, la mythologie des...
25:12 Elle vous regarde, moi je ne...
25:14 - Non mais on peut traiter tout le monde...
25:16 - La parole est libre.
25:18 - Je veux bien qu'on traite tout le monde de la même manière,
25:20 mais ce n'est pas comme ça la vie.
25:22 - Il est en taule, il va rester en taule.
25:24 - Il est condamné à 25 ans.
25:26 - Oui, c'est pour ça que je...
25:28 - Il opère pour son évasion.
25:30 C'est un profil qui est davantage dans la séduction,
25:33 dans le fait de créer un climat avec les gardiens,
25:36 de réfléchir... - Ce n'est pas une brute épaisse.
25:38 - Ça fait penser à certains films,
25:40 certaines couleurs, comme vous diriez.
25:43 - La parole est libre et je vous laisse libre de vos propos.
25:46 Je vous ai dit ce que je pouvais en penser.
25:48 - Il a réussi à nous vendre l'idée d'une rédemption,
25:51 à un moment donné, en écrivant un livre, etc.
25:53 Pas mal de gens y ont cru quand même.
25:55 C'est vrai que moi je reprends l'argument du cinéma.
25:57 C'est un film qui exerce une forme de fascination
25:59 et auquel le public peut s'attacher d'une certaine manière.
26:01 C'est n'excusant rien ce qu'ils ont fait,
26:03 mais ce sont des personnages qui peuvent fasciner.
26:05 - Complexe.
26:06 - Le dealer du bas de la tour, il n'y aura pas de film sur lui.
26:08 Jamais.
26:09 - Je vous répète tout ce que vous dites.
26:11 - Ni le dialyse.
26:13 - La culpabilité avérée sur la mort de cette policière.
26:18 - Il a eu le compte.
26:20 - On ne peut même pas dire qu'il ne sortira plus.
26:23 - Et n'oublions pas qu'il a fait une cavale assez longue
26:26 grâce au fait de s'être déguisé dans une burqa.
26:28 - Le harcèlement.
26:30 Juste un mot sur le harcèlement.
26:32 Très rapide.
26:33 Gabriel Attal et Alaxion, le ministre de l'Éducation nationale,
26:35 a rencontré aujourd'hui le recteur de l'Académie de Versailles.
26:37 On en apprend de belles.
26:38 Vraiment, on en apprend de belles.
26:39 Suite au scandale suscité par l'envoi d'un courrier aux parents
26:41 d'un jeune victime de harcèlement.
26:42 Parce qu'en fait, c'est toujours pareil.
26:44 Quand une affaire sort, on tire le fil
26:46 et on voit que c'était la face immergée de l'iceberg.
26:51 C'est-à-dire que le recteur de Versailles,
26:53 il a envoyé des lettres à tous les parents pour leur dire
26:56 "Votre fils est harcelé, mais ce n'est pas grave."
26:59 Je vous propose d'écouter Gabriel Attal.
27:02 - Il y a eu une erreur, une faute.
27:07 C'est que ce courrier a été adressé à des familles
27:11 qui n'auraient pas dû recevoir ce courrier.
27:13 Et évidemment, ce n'est pas acceptable
27:15 que cette lettre, avec cette fermeté,
27:18 ait été adressée à ces familles.
27:20 - Sur les années scolaires 2022-2023,
27:23 120 courriers dits de réprobation ont été adressés.
27:27 Sur ces 120 courriers de réprobation
27:29 qui ont été adressés, 55 d'entre eux
27:32 semblent poser question.
27:34 Et évidemment, des travaux vont se poursuivre
27:38 pour identifier ce qui a mené à l'envoi de ces courriers
27:42 et s'il était justifié de les envoyer ou pas.
27:45 - En tout cas, et ce n'est pas faire
27:48 la publicité du gouvernement,
27:50 mais vous avez des gens qui mettent les mains dans le cambouis.
27:53 C'est Gabriel Attal, c'est Gérald Darmanin,
27:56 à deux grimoines, c'était le ministre de la Justice.
27:59 Et je pense que ce sont des signes
28:01 qui sont envoyés, qui sont intéressants et concrets.
28:04 Contrairement à l'interview du président de la République hier,
28:06 qui est tout sauf concrète.
28:07 - Sur le harcèlement, honnêtement, on progresse.
28:09 On progresse assez rapidement.
28:10 Il y a deux mois, il y a trois mois,
28:12 c'était un sujet vague.
28:13 On se disait, il y a des enfants méchants avec d'autres,
28:15 que faire, comment peut-on faire ?
28:16 On avait une solution, c'était d'inverser l'expulsion.
28:19 On expulsait le harceleur au lieu d'enlever le harceler de l'école.
28:22 Là, en quelques semaines, on a progressé à fond.
28:24 En effet, on découvre un système super opaque,
28:26 des rectorats qui n'étaient pas du tout sensibilisés.
28:28 - Pas de vague ?
28:30 - Je pense que le pas de vague sur le sujet
28:32 va s'inverser très rapidement.
28:33 - C'est fini, pas de vague.
28:34 - La rédifice de Versailles, elle a changé de discours.
28:35 - Gabriel Attal, il a renversé la table.
28:37 En politique, ça n'arrive pas souvent,
28:39 mais là, c'est ce qu'il a fait.
28:40 - Il a changé de logiciel.
28:41 - Et ça montre que quand on veut, on peut.
28:43 La politique, c'est fait pour ça.
28:44 Quand on veut agir, on peut le faire.
28:46 Gabriel Attal, dans la lutte contre le harcèlement,
28:48 il a fait autant en un mois que l'ensemble de ses prédécesseurs,
28:52 parce qu'il a pris le sujet à bras-le-corps,
28:53 parce que politiquement, il a voulu avoir une influence
28:56 et il y a des décisions qui vont être prises.
28:58 Il y a un comité interministériel avec des annonces fortes, mercredi.
29:01 Et effectivement, maintenant, le harcèlement,
29:04 ça sera pris au plus sérieux par tout le monde.
29:06 - Vous savez ce qu'il a fait ?
29:07 C'est le retour de l'autorité politique.
29:08 Il a réuni les recteurs.
29:10 Il y en avait un sous couvert d'anonymat
29:13 qui avait dit aux Parisiens que tout ça, c'est de la mousse,
29:15 ça ne servira à rien.
29:16 Il a ouvert la réunion en disant "Je lis ça".
29:18 Qui a dit ça ?
29:19 Il a laissé une minute de silence.
29:21 Tout le monde s'est regardé.
29:22 Il a dit "Bon, maintenant, on commence la réunion,
29:24 on va passer aux choses sérieuses".
29:25 C'est-à-dire que c'est une reprise en main.
29:27 - Mais oui, parce qu'en fait, ils ne veulent rien faire, tous ces gens-là.
29:29 - Certains, oui. Certains ont fait. Vraiment.
29:31 - Pas de vagues.
29:33 - Pascal, il y a dans l'éducation des établissements scolaires
29:36 qui ont vraiment fait des choses chouettes.
29:37 Moi, j'ai des copains dans les établissements
29:40 qui me disent "Je t'assure, on s'en préoccupe
29:42 et le moindre signeau faible, on intervient".
29:44 - D'être allé dans une classe chercher un gosse
29:47 qui était harceleur, c'est un signe fort.
29:49 - Et ça, le gouvernement l'assume complètement.
29:51 - Et à l'arrivée, dans 10 ans, on en parlera encore.
29:53 Vous voulez dire quelque chose.
29:55 - Oui, mais j'en accepte l'augure.
29:56 C'est certain, sur le plan ministériel,
29:58 ça nous change de Papendiaï.
30:00 Il n'y a pas de doute.
30:01 Pourtant, c'est la même personne qui les a nommés.
30:03 Mais ceci dit, c'est à désespérer quand même
30:06 de l'éducation nationale.
30:07 Il y a des tendances lourdes au sein de l'éducation nationale.
30:11 C'est une éducation nationale,
30:12 quand vous avez un prof qui est en difficulté,
30:15 façon Samuel Paty, tout le monde le laisse tomber.
30:18 Et puis, c'est une éducation nationale
30:20 lorsque, effectivement, il y a des problèmes de harcèlement
30:23 ou plus encore, et qui concernent des professeurs.
30:28 Alors là, la première chose à faire,
30:29 on ouvre le parapluie.
30:31 On défend, quoi qu'il arrive,
30:33 et de manière complètement indéterminée,
30:35 les fonctionnaires.
30:36 Le mammouth, c'est le mammouth.
30:39 Si vous ne sentez pas que c'est très lourd à bouger,
30:43 moi, je veux bien, mais je rêve de me tromper.
30:46 - Dernier mot d'Emmanuel Attal,
30:50 qui a manifestement vu le film "L'Écoriste".
30:53 - Action, d'action.
30:56 - Je le dis, la philosophie de l'action
30:58 que nous voulons porter avec la Première ministre,
31:00 c'est 100% prévention, 100% détection et 100% réaction.
31:05 C'est ce que nous devons aux élèves,
31:08 c'est ce que nous devons aux familles,
31:10 c'est ce que nous devons aux agents de l'éducation nationale,
31:12 c'est ce que nous devons à l'école de la République.
31:14 Et c'est cette boussole qui sera la mienne
31:16 dans mon action au ministère de l'Éducation nationale
31:18 et de la Jeunesse.
31:19 - Il n'a pas voulu dire "action" et "réaction".
31:21 Moi, je pense que, on avait ce débat tout à l'heure
31:23 avec Benjamin Nau, prévention, détection,
31:25 à mon avis, c'est des mots un peu voisins.
31:28 Donc, il a voulu faire un ternaire,
31:30 100% détection, 100% prévention, 100% action.
31:33 En fait, c'est 100% prévention, 100% action.
31:36 Détection, prévention, il me semble que c'est bon.
31:38 - Mais nous n'étions pas d'accord forcément.
31:40 Il trouvait qu'il y avait une nuance
31:41 entre la prévention et la détention, dont acte.
31:43 La Baïa, si vous voulez, pour dire que le Conseil d'État
31:48 a une nouvelle fois, les sages ont rendu une nouvelle fois
31:50 leur verdict, le Conseil d'État a de nouveau validé
31:52 l'interdiction du port de la Baïa à l'école,
31:54 rejetant ainsi le recours de deux associations
31:56 syndicales qui contestaient la légalité de l'interdiction.
31:58 Il n'y a rien de nouveau, donc il a de nouveau
32:00 validé cette interdiction, elle est confirmée
32:02 une première fois par le Conseil d'État,
32:03 elle avait été validée le 7 septembre,
32:04 elle est de nouveau validée aujourd'hui.
32:06 C'est important de le dire.
32:09 - Vous avez quand même un député insoumis
32:11 qui s'est encore illustré aujourd'hui
32:13 à propos de la Baïa, c'est M. Boyard,
32:15 que j'ai connu d'un coup.
32:16 - Ce n'était pas aujourd'hui.
32:17 Mais je ne voulais pas en faire de sa pub, finalement.
32:19 Mais je vous laisse la parole.
32:20 C'est vrai que c'est comme Sandrine Rousseau,
32:22 je n'ai plus envie d'en parler.
32:24 - Parce que vous lui faites sa pub.
32:26 - Il représente quelque chose, Pascal.
32:28 - Bon, alors parlons-en.
32:30 - Moi je pense que ridiculiser les ridicules,
32:33 c'est œuvrer dans le bon sens.
32:36 Donc il a expliqué pourquoi on s'en prend
32:38 aux filles qui mettent des abayas dans l'école,
32:41 puisque le pape, il porte une sorte d'abaya.
32:43 - Il a dit ça ?
32:45 - Oui, il a dit ça.
32:46 - Pas très malin, c'est même très bête.
32:49 - Oui, mais ça vous étonne de la part des insoumis ?
32:52 - Non, vous savez, la bêtise est une explication
32:55 souvent assez juste.
32:58 - Mais il est député, c'est comme ça.
33:00 - Oui, mais voilà, qu'est-ce que vous voulez ?
33:02 On peut mettre bout à bout toutes les déclarations
33:04 qu'il a faites depuis la réforme des retraites
33:06 jusqu'à ce matin, jusqu'à aujourd'hui.
33:08 Mais je pense qu'il aura du mal à être élu.
33:10 - Voilà, vous me l'enlevez de la bouche.
33:12 - C'est tout.
33:13 - Ou alors c'est à désespérer.
33:15 - Il est élu dans le Val d'Oise, pardonnez-moi.
33:17 Il est tranquille.
33:18 - Mais ce n'est pas sûr.
33:19 - Oui, non, mais c'est bon.
33:20 - En fait, c'est de la sociologie.
33:21 - Ces gens-là, un jour, ils feront une faute
33:24 parce qu'il est incapable de ne pas faire de fautes.
33:27 Donc il fera une faute soit de comportement,
33:29 soit verbal, etc., parce qu'ils ne sont pas calibrés.
33:31 - En fait, à son quatrain, c'est ce que vous voulez dire ?
33:33 - Oui, une faute.
33:35 - Il va quand même pas rediler, arrêtez un peu.
33:37 - Ils ne sont pas calibrés pour le poste qu'ils ont.
33:39 Et il n'y a pas que lui, d'ailleurs.
33:41 - Mais l'analyse que le jeune sur Val d'Oise
33:44 la trouve trop pessimiste.
33:46 - Vous verrez.
33:47 - Il y a un vote automatique,
33:49 vous avez aussi des Français qui ne vont pas vouloir...
33:51 - S'il y avait un vote personnel, il n'aurait pas été élu, en fait.
33:53 - Bon, Emmanuel Macron hier,
33:55 30 ou 40 minutes d'encre.
33:57 Je ne veux pas m'acharner sur...
33:59 Mais pourquoi faire ?
34:01 Pourquoi dire ?
34:02 C'est parlotte, c'est communication.
34:04 - Pour ne pas parler des sénatoriales ?
34:06 - Pour capitaliser sur la semaine qu'on a vécue.
34:07 - Pour ne pas parler des sénatoriales ?
34:08 - C'est rien.
34:09 - Mais même pas.
34:10 - En plus, et pas un mot sur les policiers.
34:12 Alors écoutez, le pape a raison sur l'immigration.
34:15 Franchement, je vais prendre la phrase où il a été le meilleur.
34:18 - D'accord.
34:19 - Sur l'immigration.
34:20 - Mais sur l'immigration, c'est là où il a été le meilleur.
34:22 Il a dit qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
34:25 - Au moins, c'est clair.
34:27 Au moins, c'est clair.
34:28 Et là, il n'y a pas exactement dans le même temps.
34:29 - Le monde lui cherche un mauvais parti là-dessus.
34:31 - Oui, écoutez ce qu'il a dit, le président de la République.
34:35 - Le pape a raison d'appeler à ce sursaut contre l'indifférence.
34:40 Parce qu'à chaque fois qu'on parle du sujet de l'immigration,
34:42 on parle de femmes et d'hommes, il ne faut jamais l'oublier.
34:45 Il y a en moyenne environ 100 000 demandeurs d'asile chaque année dans notre pays.
34:49 On accueille de plus en plus d'enfants, nos départements le savent
34:52 et l'État est à leur soutien et continuera de l'être, je veux ici leur dire.
34:55 Il faut ce message d'universalisme.
34:57 Moi, je ne suis pas indifférent et nous devons être humains,
34:59 accueillir en particulier ceux qui fuient des conflits.
35:02 Mais on doit aussi être rigoureux parce qu'on a un modèle social qui est généreux
35:06 et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
35:10 - On a un modèle social qui est généreux.
35:13 Première fois, j'entends ça.
35:14 Après, il a dit qu'il fallait s'aligner avec les autres pays européens.
35:17 - Il est trop généreux et trop lent.
35:19 - J'entends ça.
35:20 Et ensuite, clairement, il dit qu'on ne peut pas accueillir tout le monde.
35:22 Tant mieux !
35:23 - Oui, oui.
35:24 - Tant mieux, de la manière dont il lit.
35:26 Au moins, c'est clair.
35:27 - Non, mais pardon.
35:28 - J'ai eu froid déjà.
35:29 - Comment vous pouvez applaudir aujourd'hui une phrase qui a été prononcée
35:31 il y a 30 ans par Roca ?
35:32 - Oui, oui.
35:33 - C'est en rapport à la...
35:34 - C'est sa meilleure phrase d'hier.
35:35 - Je ne dis pas qu'il a...
35:36 - Non, il y a les shows d'hier aussi.
35:37 - Je suis d'accord.
35:38 - C'est ce qu'on peut garder.
35:39 - Non, ça passe.
35:40 - C'est sa meilleure phrase.
35:41 - Il ouvre les yeux 30 ans après la gauche française, pardonnez-moi.
35:42 C'est une partie de la gauche française.
35:44 C'est dramatique.
35:45 Vu la situation qu'on vit en ce moment, vu ce qui se passe à Lampedusa,
35:47 mais en fait, ce qui se passe tout le temps en règle générale
35:49 à nos frontières extérieures de l'Union européenne,
35:51 on attend d'un dirigeant aujourd'hui qu'il ait un discours adapté à ça.
35:55 À la limite, s'il veut accueillir tout le monde, qu'il le dise,
35:58 et il en paiera les conséquences.
35:59 Mais puisque les Français sont contre l'accueil inconditionnel,
36:03 il a raison, le modèle socialisé est généreux.
36:05 Qu'est-ce qu'il propose pour le réformer ?
36:07 Qu'est-ce qu'il propose pour qu'on arrête d'accueillir toute la misère du monde ?
36:09 Aujourd'hui, à l'instant où vous mettez le pied dans une embarcation
36:12 de la Tunisie vers Lampedusa,
36:14 on ne peut plus vous empêcher de venir en Europe.
36:16 Qu'est-ce qu'il fait contre ça ?
36:17 C'est pas parce qu'il a utilisé la phrase de Rocarque,
36:19 on va dire c'est génial...
36:20 - Pardon, je vous dis, c'est sa meilleure phrase d'hier.
36:22 - Non, mais non.
36:23 - Et j'entends ce que vous dites.
36:24 - Pardon, mais moi non.
36:25 Je suis désolé.
36:26 - Mais quelle était la meilleure phrase ?
36:27 - Non, mais je vais vous dire, je n'accepte pas l'hommage sur l'indifférence
36:33 que le pape reproche aux gens,
36:36 parce que c'est de l'indifférence sélective.
36:38 Si le pape en même temps avait parlé également de l'indifférence
36:44 par rapport aux Français qui souffrent de l'insécurité causée par le danger migratoire,
36:49 j'aurais compris.
36:50 On pourrait aussi ne pas être indifférent aux efforts que font le peuple français
36:56 en matière d'accueil.
36:57 Vous voyez, l'indifférence sélective, ça ne me va pas, moi.
37:01 Toute référence gardée pour le Saint-Père.
37:03 - Après, Emmanuel Macron précise quand même que la France n'a pas à rougir
37:07 de ce qu'elle fait dans l'accueil des migrants
37:09 et qu'elle prend quand même toute sa part dans l'accueil des réfugiés.
37:12 - Le pape aurait dû le dire, d'ailleurs.
37:14 - Il complète en disant ça.
37:15 - C'est pas entendu, ça.
37:16 Oui, mais j'ai pas entendu le Saint-Père le dire.
37:18 - Non, non, effectivement, mais Emmanuel Macron, quand il a été à Marseille,
37:21 il a dit au pape que la France prend toute sa part
37:23 et la France n'a pas à rougir de ce qu'elle fait pour l'accueil,
37:25 non pas des migrants, pour l'accueil des réfugiés.
37:29 Après, effectivement, la question qu'on peut se poser,
37:31 parce qu'il a repris cette phrase évidemment bien célèbre,
37:33 "la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde",
37:35 on se dit, qu'est-ce qui a changé en 30 ans ?
37:37 Non seulement rien n'a changé, mais ça s'est même aggravé.
37:39 C'est-à-dire que c'est pire aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
37:41 Et la différence majeure, c'est que lorsque Rocart prononce cette phrase
37:44 il y a 30 ans, à l'époque il y avait des frontières.
37:47 Aujourd'hui, il n'y en a plus. Voilà la différence.
37:49 - On a passé plus ou moins un bon week-end avec ce pape.
37:51 Moi, j'ai passé un très bon week-end, pour te le dire.
37:53 - Il y a des moments et des images très fortes.
37:56 - J'ai blâmé les papistes gauchistes.
37:58 - Mais écoutez, je prends ce moment.
38:01 J'ai été marqué aujourd'hui, personne ne m'a parlé
38:04 de l'intervention du président hier soir. Personne.
38:07 Il y a des moments au café, il y a des moments où on peut discuter.
38:10 - Non mais c'est vrai. - Parce qu'il n'y a rien à retenir.
38:12 - Non mais c'est quand même un problème dans la crise politique.
38:14 - Oui. - Le président s'exprime et que personne
38:16 le lendemain n'en fasse un sujet.
38:18 - Vous voulez savoir quand est-ce qu'on parlera vraiment
38:21 d'une intervention du président de la République ?
38:24 Quand il viendra ici.
38:26 - Ouais. - Au lendemain, on en parlera.
38:28 - Ce n'est pas demain matin à 9h.
38:30 - Mais on en parlera. Pourquoi ? Parce que peut-être lui posera-t-on
38:34 des questions auxquelles les gens ont envie d'avoir une réponse.
38:38 - Mais c'est pour ça qu'il ne viendra pas. Parce que précisément,
38:40 s'il vient ici, il ne pourra pas faire de la communication.
38:42 - Oui, voilà. L'histoire des voitures électriques, c'est formidable,
38:45 les voitures électriques. Les voitures électriques, c'est une folie.
38:48 Par idéologie, on n'est pas prêt pour les voitures électriques.
38:51 On est en train de faire avec les voitures électriques ce qu'on a fait
38:53 avec le nucléaire. C'est une folie complète.
38:55 Et il nous explique qu'en 2030 ou 2035, on doit tous être électriques,
38:59 ce qui n'est pas possible. Tout le monde le sait à peu près.
39:01 Tout le monde le sait. Et tu as envie de lui dire,
39:03 mais pourquoi votre voiture, elle n'est pas électrique ?
39:06 Pourquoi les voitures de votre cortège ne sont pas électriques ?
39:09 Si ça marchait l'électrique, et si c'était au prix abordable,
39:13 on prendrait tous de l'électrique, ça coûte moins cher.
39:16 Mais il se trouve que si vous voulez faire 500 kilomètres
39:18 avec votre voiture électrique, ce n'est pas possible.
39:21 Donc ce n'est pas au point aujourd'hui. Et d'ailleurs,
39:24 tout son cortège, c'est des voitures thermiques.
39:27 C'est le B.A.B. Donc si vous lui dites ça, pendant qu'il parle,
39:32 il va peut-être être étonné. Mais évidemment, comme on ne lui parle pas
39:35 comme ça, on ne lui dit pas les choses. C'est tellement simple
39:39 ce que je dis, qui montre précisément que ça ne marche pas,
39:42 c'est que lui-même ne l'utilise pas. Mais il veut que les autres l'utilisent.
39:46 Qu'il prenne d'abord sa voiture électrique, sa grosse voiture électrique,
39:49 et après on la prendra. L'essence, justement.
39:54 100 euros par an, 8 euros par mois. Il y a des gens qui sont
39:58 en difficulté XXL, tu leur dis que vous n'allez pas avoir 8 euros par mois.
40:02 Voyez le sujet de Soumaya Lalou. Pas tous en plus.
40:06 En fait, ça n'a pas de sens. Il n'y a pas quelqu'un autour de lui
40:08 qui lui dit que c'est contre-productif ? Écoutez Soumaya Lalou
40:12 sur les aides aux plus modestes hier.
40:15 Alors que le prix du carburant est au plus haut pour 2023,
40:19 à près de 2 euros le litre en moyenne, Emmanuel Macron réinstaure
40:23 le chèque carburant de 100 euros par an. L'aide sera limitée à 50%
40:27 des travailleurs les plus modestes.
40:29 Sur le mois, on est à plus de 500 euros au niveau d'essence.
40:35 Donc 100 euros, ça peut aider effectivement, mais ça n'aide pas plus que ça.
40:39 C'est mieux que rien de toute façon, mais on ne sait pas non plus.
40:43 Là, vu la conjoncture actuelle, ça serait bien que ce soit peut-être
40:47 tous les mois, ça serait bien.
40:50 C'est bien pour les plus démunis, mais il faut qu'ils pensent aussi à nous,
40:53 aux taxis, parce qu'on fait beaucoup de kilomètres.
40:57 Il y a un manque à gagner qui se crée et on n'a pas d'aide.
41:01 Selon Bercy, cette mesure, qui entrera en vigueur dès 2024,
41:05 bénéficiera à près de 5 millions de foyers,
41:08 ce qui devrait représenter un coût de 500 millions d'euros.
41:12 Afin d'alléger la facture des Français à la pompe,
41:15 le chef de l'Etat compte aussi sur l'effort des distributeurs.
41:18 Si le président de la République a écarté l'idée de la vente à perte
41:22 de carburant après un rejet des distributeurs,
41:25 il souhaite la mise en place de la vente à prix coûtant.
41:28 Elisabeth Borne recevra de deux mains les acteurs de la filière.
41:32 - Il a dit une phrase que j'ai citée 3 ou 4 fois ce matin,
41:36 que j'ai à peine comprise, mais en fait, Philippe Guybert l'a mieux comprise
41:39 que moi manifestement. Il a dit "la vente à perte, on ne la met pas dans la loi,
41:44 mais on la garde comme une menace".
41:47 Je n'ai toujours pas compris ce que ça veut dire.
41:49 Je ne sais pas qui il veut menacer, je ne sais pas.
41:52 - C'est grotesque, c'est ridicule, ça n'a pas de sens.
41:55 - En plus, c'est notre argent à la fin.
41:57 La politique des chèques, ça commence à m'agacer,
41:59 parce qu'à la fin, ça repose sur les contribuables.
42:02 Je ne comprends même pas qu'il continue à utiliser ce genre d'argument.
42:05 Sachant que, comme disait quelqu'un dans le sujet,
42:07 100 euros par an, c'est mieux que rien, mais ce n'est pas beaucoup mieux que rien.
42:11 - C'est une politique de gribouille, mais il y a surtout 75% de personnes
42:15 qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler.
42:17 L'épée de Damoclès pour ce pouvoir, c'est que des personnes,
42:20 dans les semaines à venir, ne pourront plus aller travailler,
42:23 parce qu'elles ne pourront plus faire le plein.
42:26 C'est une réalité. Il y a des reportages dans la PQR,
42:29 dans la presse quotidienne régionale, de personnes qui commencent à dire,
42:31 qui sont dans la ruralité, qu'on ne va plus pouvoir.
42:34 - Parce que ça en reviendra plus cher d'aller travailler
42:36 que de rester chez soi et percevoir certaines aides.
42:38 - On est là sur un moment de bascule.
42:40 - Il faut dire quand même que sur la vente à prix coûtant,
42:43 c'est une mesure qui est sincèrement ridicule,
42:46 parce que l'émarge de la grande distribution, c'est 1 à 2 centimes par litre.
42:50 Donc le prix va baisser de 1 à 2 centimes par litre.
42:53 C'est-à-dire que ça sera complètement invisible
42:56 pour le pouvoir d'achat des Français.
42:57 Ça n'aura absolument aucun impact.
42:59 - Il y a quelqu'un qui me dit que les voitures électriques
43:01 peuvent faire 500 kilomètres sans s'arrêter.
43:03 Non, je suis désolé. Parlez aux concessionnaires.
43:06 Parlez aux concessionnaires. Ils les rendent, les gens qui ont des grosses voitures.
43:09 C'est très bien, peut-être en ville, ils les rendent.
43:11 Ils ne les envolent pas. Ce n'est pas au point.
43:14 Je ne peux pas vous dire autre chose.
43:16 J'ai été tout l'été avec des concessionnaires qui disaient
43:18 que les voitures, pour faire un peu de route, bien sûr, les gens les rendent.
43:21 - Sachant qu'on a subventionné l'achat de voitures électriques.
43:23 Il y avait des incitations fiscales pour ça, des baisses de prix.
43:26 Et ça a permis de faire augmenter le marché chinois et américain avec Tesla.
43:30 Donc ça ne nous a même pas bénéficié à nous.
43:32 - Idem pour les éoliennes.
43:34 - Ah ben les éoliennes, c'est bravo.
43:35 - Non, c'est fini. On n'arrive plus à...
43:37 Il y avait un article, je crois que c'était dans le Figaro ou dans Le Monde,
43:41 entre les deux, qui montrait qu'on ne peut plus fabriquer en ce moment d'éoliennes.
43:46 - Ça ne marche pas.
43:47 - C'est laid et ça ne marche pas.
43:49 - Ça détruit complètement le paysage. Mais ça ne marche pas.
43:51 - Il n'y a pas d'énergie renouvelable.
43:53 C'est simple, le soleil, ça ne marche pas.
43:55 - Non mais on est des...
43:56 - Ça ne marche que dans la journée.
43:58 - Il n'y a que le nucléaire.
44:00 - Non mais il n'y a pas plus grand ennemi.
44:02 - On est chez les fous. Il n'y a que le nucléaire.
44:05 - Il n'y a pas plus grand ennemi de l'environnement que les écologistes politiques.
44:09 Ils nous ont tués. Ils nous ont tués.
44:11 - Je peux être pro-nucléaire, je le suis, en voulant développer quand même le solaire, l'hydraulique.
44:16 - Mais le solaire, ça ne marche pas.
44:17 Mais ils n'ont de la même manière puisque tu ne peux pas le stocker.
44:19 Ça ne marche que dans le jour.
44:21 Et quand tu as besoin d'électricité en ce moment, là, tu as besoin d'électricité, il est 20h47.
44:26 Tu fais comment ?
44:27 - On était numéro un. C'était notre fleuron.
44:29 - Enfin, je veux dire, un enfant de 5 ans comprend ça.
44:32 Ton énergie solaire, ton énergie solaire, tu l'avais dit au moment où tu as...
44:38 - Attention, il est électrique.
44:40 - Profitons-en.
44:41 - Quand tu as besoin d'électricité, c'est-à-dire à partir de maintenant...
44:43 - Je ne veux plus vous parler. Je ne veux plus vous parler.
44:45 Je ne vous regarde plus.
44:46 - Puisque tu ne peux pas le stocker.
44:48 Tu n'as pas besoin d'avoir fait...
44:50 Je veux dire, d'avoir fait politique technique pour comprendre ça.
44:53 - Profitons-en parce que bientôt, on ne pourra plus parler de l'environnement.
44:56 On nous taxera de climato-sceptique.
44:58 Profitons.
44:59 - Bon, petit Jonathan Cohen, ça m'a amusé.
45:02 Alors lui, bravo, Jonathan Cohen.
45:04 C'est un jeune comédien très bon.
45:06 - Il est drôle.
45:07 - On a une prévision d'une avant-première pour le nouveau film
45:09 d'Eric Toladano et Olivier Nakache.
45:11 Alors il y a quelqu'un qui l'attaque en disant,
45:13 voilà, vous avez fait un film qui a été sponsorisé par Monsieur Bolloré, etc.
45:18 Bon, écoutez la réponse de Jonathan Cohen qui a mis ce jeune homme à 10 m.
45:26 - Le film était un peu financé par Boutcanel.
45:31 Je sais que Vincent Bolloré est tout sauf un militant écolo.
45:34 Comment vous avez fait ?
45:35 - Et trouvez-moi un militant écolo parmi toutes les chaînes,
45:38 parmi toutes les plateformes, parmi tous les moyens de communication,
45:42 parmi tout mon pote.
45:43 Ne rentre pas dans ce débat-là, tu veux que je te dise pourquoi ?
45:46 Parce que ce serait du temps perdu.
45:48 L'Apple que tu as dans la poche, est-ce que franchement,
45:50 est-ce que l'écologiquement, il fait mal ?
45:52 - Ça va.
45:53 - Est-ce que tout ce que tu fais, les voitures que tu achètes,
45:55 ne rentrent pas dans ce débat-là qui est terrible mon pote ?
45:58 Parce que tout le monde a de quoi se reprocher, tout et n'importe quoi.
46:02 Même si Steph, en France, de Netflix, tout le monde,
46:05 tout le monde, ne commence pas toi à juger de ta petite lunette,
46:10 en disant "Disons, mais moi ça me paraît pas top".
46:13 Personne peut juger.
46:15 Vous, ni nous on peut vous juger.
46:17 Arrêtons avec le jugement facile.
46:20 Vous n'êtes pas, voilà, ne vous mettez pas à cet endroit-là.
46:23 Mais bonne question quand même.
46:25 Permet au moins de parler de ça.
46:27 - C'est pour que tu n'en parles pas tout seul.
46:29 Merci hein.
46:31 - Ils sont nus mais juste.
46:33 Et on le savait, qu'il y avait des...
46:35 - C'est tellement vrai.
46:38 C'est une année difficile.
46:40 C'était donc à l'occasion d'une avant-première.
46:42 Le film sort ces prochaines...
46:44 - Le cinéma cartonne en ce moment.
46:46 - Ah ben moi j'ai vu "Anatomie d'une chute".
46:48 Très très bien.
46:49 "Tony en famille", très très bien.
46:51 Donc vous avez parfaitement raison, il y a des bons films.
46:54 "Anatomie d'une chute", c'est très très bien.
46:55 C'est mieux que ce qu'elle avait dit Justine Trier le soir de la Palme d'Or.
46:58 Franchement c'est étonnant même qu'elle ait dit ça.
47:01 PSG - OM ?
47:03 - A moi vous demandez ?
47:04 - Oui, parce que je ne veux pas vous parler football.
47:07 - C'est le PSG qui a gagné.
47:09 - Bien sûr, oui.
47:10 - Vous voyez que je m'intéresse quand même aux choses de la vie.
47:12 - 4-0, c'est plus que gagner.
47:14 - Ah ça je ne savais pas.
47:15 - Vous n'allez le laisser quand même.
47:16 - Mais il y a eu des chants homophobes qui ont été entonnés par des supporters.
47:19 Ce qui n'est pas nouveau d'ailleurs.
47:20 Pendant plusieurs minutes à l'encontre des joueurs marseillais.
47:22 Je vous propose de l'écouter.
47:23 Et on n'a pas bipé.
47:24 Parce qu'autrement, parfois on bipe.
47:26 Et moi je suis contre ça.
47:27 Parce qu'autrement on n'entend pas ce qu'ils se disent.
47:29 Donc écoutez l'élégance des supporters du Paris Saint-Germain
47:32 lorsqu'ils sont dans leur tribune.
47:34 Ces chants haineux et homophobes ont été entonnés dans les tribunes du PSG dimanche soir
47:47 lors du fameux Classico.
47:48 Les réactions ne se sont pas faites attendre sur le réseau X, anciennement Twitter.
47:53 La ministre des Sports Amélie Oudéa Castera a largement condamné ces actes.
47:58 Elle a également appelé à la plus grande des fermetés.
48:01 Ces chants ont gâché la fête au parc.
48:03 Il est urgent de les éradiquer de nos stades.
48:05 Grâce au dispositif que nous avons proposé,
48:08 effet adopté dans la loi du 19 mai dernier avec Eric Dupond-Moretti,
48:11 une fois la justice saisie,
48:13 les interdictions de stade pour des faits d'une telle gravité vont devenir systématiques.
48:18 Même son de cloche du côté du délégué interministériel
48:22 est à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT Olivier Klein.
48:27 Très choqué par les insupportables chants homophobes entendus au parc des princes.
48:31 Il annonce aussi vouloir saisir le club ainsi que la ligue de football professionnelle
48:36 afin que des sanctions soient prises.
48:38 Sanctions ou encore arrêt de match.
48:41 Depuis plusieurs années, l'exécutif tente de venir à bout de ces chants de haine.
48:45 Pour l'heure, le chemin semble encore très long.
48:48 Le PSG a réagi en indiquant qu'il condamnait toutes les formes de discrimination,
48:53 notamment l'homophobie, rappelant qu'elles n'ont leur place ni dans les stades,
48:57 ni dans la société.
48:59 - Je vous laisse s'envoir.
49:04 - Non, non, non, pas du tout. Moi je trouve ça hyper intéressant.
49:06 Je trouve que dans toutes les réactions qu'on a entendues, il y a un esprit de sérieux incroyable.
49:09 Je ne sais pas si ces gens sont sincères quand ils pensent que c'est vraiment de l'homophobie ou pas.
49:13 Moi j'ai pas mal fréquenté les stades, je sais que tous les gens qui chantent ça,
49:17 je ne dis pas que c'est malin, je ne dis pas que c'est élégant non plus,
49:19 mais tous les gens qui chantent ça ne pensent pas du tout à l'orientation sexuelle de personne.
49:23 Je pense que la vraie homophobie, elle est ailleurs.
49:25 Elle n'est pas dans des chants de supporters un peu exaltés,
49:27 et que ça ne vise pas du tout l'orientation sexuelle.
49:29 Ça n'a rien à voir, c'est une insulte comme ça.
49:31 Moi, mes amis homos utilisent ce genre de termes.
49:33 - Alors j'entends ce que vous dites, mais malheureusement c'est perçu par certains.
49:38 - J'entends.
49:39 - En fait, ce que vous me dites, c'est que c'est le folklore des stades et que ce n'est pas très grave.
49:43 - En tout cas, je ne dis pas de l'homophobie.
49:45 - Allez, il faut parler cruement.
49:48 Quand on traite quelqu'un d'enculé, ce n'est pas forcément de l'homophobie.
49:51 C'est ça que vous êtes en train de dire.
49:53 Mais au-delà de ça, je retends ça,
49:55 mais au-delà de ça, est-ce qu'on peut s'attendre à beaucoup de délicatesse d'esprit des supporters du PSG, honnêtement ?
50:02 - C'est un exutoire.
50:05 Ne prenez pas non plus les esprits de sérieux.
50:08 Dans un stade, à un moment donné, pendant une heure, tu peux être un peu con.
50:14 - Pas pendant le rugby.
50:15 - Et puis tu sors du stade et tu retrouves ton cerveau.
50:18 - Pas au rugby.
50:19 - Pas au rugby.
50:20 - Pas au rugby.
50:21 - C'est uniquement dans le foot.
50:23 - Ah oui, si, c'est le foot.
50:24 - Vous voyez ça où ?
50:25 - Parce que vous avez...
50:26 - Mais écoutez, vous voulez que je vous emmène le week-end dans les salles dans lesquelles je vais pour parfois accompagner des jeunes gens.
50:33 - Pas au basket, pas au rugby.
50:34 Moi, j'ai une culture basket, j'ai jamais vu des tribunes comme ça.
50:37 - Je crois que D'Artigol a raison.
50:38 - Mais non, Pascal.
50:39 - Vous savez que j'ai raison.
50:40 - Des matchs de rugby, j'en ai fait un paquet dans les stades.
50:42 On n'entend pas ça, pardon.
50:44 - Non, mais on entend des conneries.
50:46 - Oui, mais alors, vous...
50:48 D'abord, c'est des champs homophobes, hein, aux champs strictes.
50:50 - Oui, quand on traite quelqu'un de pédé, c'est homme sans sens juridique, il n'y a pas de doute.
50:53 - Donc moi, je...
50:54 - Ah bon, vous ne serez pas juridique, il n'y a pas de doute.
50:56 - Je suis pas d'accord.
50:57 - Je suis d'accord avec l'ami Geoffroy, mais effectivement, ça... Comment dire ?
51:02 Ce n'est pas l'exclusivité, me semble-t-il, du football, mais bon.
51:05 - On n'a pas eu un amort l'arbitre pour le rugby.
51:08 - Je ne vois pas.
51:09 - Il y a quelque chose au foot qui est très particulier.
51:11 - Il n'y a pas cette agressivité pour l'autre équipe, c'est ça que vous voulez dire ?
51:14 - Je n'ai jamais entendu ça, alors.
51:15 - Non, mais ça, c'est vrai, ça, c'est vrai qu'il y a une différence d'éducation entre les publics de rugby, de foot, etc.
51:19 Moi, ce que je voulais dire, c'était pas que... Enfin, je suis d'accord sur le fait que...
51:22 - Vous dites que ce n'est pas homophobe.
51:23 - Je dis que c'est pas...
51:24 - C'est difficile de dire, effectivement, que quand on dit "sale pédé", c'est pas homophobe.
51:27 C'est ça qui est compliqué.
51:28 - Non, justement, je dis...
51:29 - Mais ça nous allait sur un terrain...
51:30 - En tout cas, quelqu'un de pédé, c'est homophobe.
51:31 - Je ne le plaiderai pas.
51:32 - Mais en fait, en tout cas...
51:33 - Je ne le plaiderai pas.
51:34 - Vous allez sur un terrain qui est...
51:35 - Je ne le sens pas bien, là.
51:36 - Non, mais attendez. Non, non. Je vais te dire comment je le plaide.
51:38 C'est que si tu traites un homosexuel de pédé, c'est homophobe. Si tu traites un joueur de foot de l'équipe adverse de pédé, alors qu'on ne sait rien de son document de sexualisation sexuelle, ça n'a rien à voir avec la sexualité sexuelle.
51:47 - On considère quand même que, du coup, l'homosexualité est quelque chose qui n'est pas très gratifiant.
51:53 - Oui, d'accord.
51:54 - Eh oui, c'est ça.
51:55 - Non, mais il y a une hypocrisie.
51:56 - Eh oui, quand même.
51:57 - Il y a une hypocrisie, parce que si tu peux arrêter ça, c'est extrêmement simple, là encore.
52:00 Tu sanctionnes le club, tu lui enlèves trois points à chaque fois. Tu vas voir si les supporters vont continuer à faire ça.
52:05 Donc ça, ça ne sera jamais fait. Et de la même manière, tu fermes la tribune.
52:09 - C'est déjà fait à Paris.
52:11 - Comment ?
52:12 - Ça a déjà été fait à Paris.
52:13 - Mais encore une fois, on voit que c'est une minorité qui agit.
52:16 C'est valable pour le foot et c'est valable dans plein de choses. Il y a toujours une minorité qui gâche les moments.
52:19 - Benjamin Nau, qui est à l'oreillette, me dit "j'étais au parc hier soir", c'est pas une minorité.
52:23 - Ah oui ?
52:24 - C'est 40 000 personnes à virer du stade, me dit Benjamin Nau. Peut-être pas quand même, j'étais pas au parc.
52:30 - Oui, c'est sévère.
52:31 - Alors c'est encore plus grave.
52:33 - Non mais c'est... Non, Benjamin, je crois pas que...
52:36 - Le stade de 2 amiens.
52:38 - Quand j'étais au Vélodrome, quand j'étais jeune, il y avait un truc très connu au Vélodrome, qui d'ailleurs existe encore.
52:43 - C'était OIS.
52:44 - Oui, sans cul, voilà, exactement.
52:45 - Oui, mais attendez, moi j'avais 17 ans, je savais pas du tout ce que ça voulait dire, je comprenais pas.
52:49 - Je sais pas de quoi vous parlez entre vous, j'ai pas compris.
52:52 - Quand le gardien, je veux dire, allait dégager des ballons au point du 6 mètres,
52:57 donc il y avait une clameur dans le stade qui faisait "OIS !"
53:01 et au moment où il terminait OIS, le mot était donné "homophobe".
53:06 - Et c'était les deux tiers du stade, en effet.
53:08 - Oui, mais ça, on peut peut-être changer ça.
53:11 - Je suis pas dit l'inverse, je suis de France.
53:13 - C'est une tendance culturelle lourde à laquelle il est temps de mettre fin, à mon avis.
53:19 - Je pense. Bon, il n'y aura plus de Ligue 1 sur Canal+, point d'interrogation.
53:22 La chaîne Crypte annonce aujourd'hui qu'elle ne participerait pas aux prochaines appels d'offres
53:25 pour les droits TV de la Ligue 1 pour la période 2024 et 2029.
53:30 Et Maxime Saada, qui a estimé que la LFP privilégie Amazon et souhaite écarter Canal+.
53:37 Il est président du directoire de la chaîne, Maxime Saada, je le rappelle.
53:40 Et c'est vrai qu'il y avait un lien très fort entre Canal, qui a toujours été associé au foot,
53:44 qui a aidé le foot, qui a aidé le foot dans des périodes difficiles,
53:47 notamment lorsqu'il y a eu le Covid, qui a donné des avances, etc.
53:51 Et que parfois, et même souvent, la Ligue traite assez mal Canal,
53:54 alors que Canal est un partenaire historique.
53:56 Premier match retransmis sur Canal, c'était Nantes-Monaco en 1984.
54:00 C'est vrai aussi que le foot a fait le bonheur de Canal.
54:02 Le score ?
54:04 Je ne sais plus.
54:05 Ce qui me permet d'ailleurs de penser à Charles Biettri ce soir,
54:08 puisque lui commentait ce match-là avec Michel Deniso.
54:12 La dernière fois que la Ligue a fait ça, ça a dû coûter très cher.
54:14 Oui, je veux dire, Média Pro, ça n'a pas été une réussite.
54:17 Bien sûr.
54:18 Je pense qu'effectivement, Canal est un partenaire sur lequel le foot a pu compter
54:22 et qui a été mal traité, disons-le, par la LFP.
54:25 Ces dernières années.
54:27 J'aurais voulu vous parler de Sophia Loren.
54:29 Elle est en convalescence.
54:30 Elle a 89 ans et je voulais vous montrer.
54:32 Est-ce qu'on a le temps ?
54:33 Est-ce qu'on peut déborder ?
54:34 On ne peut pas déborder, Benjamino ?
54:36 Est-ce qu'on peut déborder quelques instants avec vous ?
54:39 Est-ce que vous voulez voir Sophia Loren ?
54:41 Je veux voir.
54:42 Interviewée par Michel Drucker, lors de la sortie d'une journée particulière.
54:46 Alors non, alors.
54:47 En 1977.
54:48 Elle a été opérée de la hanche aujourd'hui.
54:50 Elle a eu une fracture provoquée par une chute hier.
54:52 On pense à elle, à Sophia Loren.
54:54 Une icône.
54:55 Mais regardez cette petite séquence.
54:57 On avait prévu une trente.
54:59 On peut peut-être montrer la première minute.
55:00 Mais qu'on voit Sophia Loren.
55:02 Écoutez, regardez.
55:03 Et oui, c'est elle.
55:05 Antonietta, Sophia Loren.
55:07 Quelle différence de plan.
55:08 D'abord, merci mille fois d'avoir accepté cette interview, Sophia Loren.
55:11 Je crois que c'est la première fois que vous accordez une interview à la télévision française.
55:14 Car l'interview télévisée n'est pas votre exercice préféré.
55:17 Ce n'est pas que ce n'est pas mon exercice préféré.
55:20 C'est parce que quand je tourne un film, je me sens toujours très protégée par le personnage que je fais.
55:27 Et quand je suis devant la caméra d'une télévision, je me sens beaucoup plus exposée que quand je fais un film.
55:36 Et quand je fais un personnage dans un film.
55:39 En tout cas, dans ce rôle d'Antonietta, héroïne avec Marcello Mastroianni de la journée particulière.
55:45 On ne peut pas dire que vous avez pu vous dissimuler derrière le maquillage.
55:47 Là, vous étiez vraiment.
55:49 Et on verra la suite demain dans l'émission.
55:52 En pensant très fort à Sophia Loren.
55:55 Je salue tous les Juifs de France qui ont célébré Kipour aujourd'hui.
55:59 C'est la fin peut-être de Kipour.
56:01 Hier soir, je pense qu'ils ne nous entendaient pas.
56:04 Je pense que là, à 20h59, il est possible qu'ils nous entendent.
56:08 Donc le grand pardon, c'était aujourd'hui après Shahnatova.
56:11 Donc on les salue, Juifs de France, mais également Juifs qui nous écoutent en Israël.
56:14 Je pense notamment à Elat.
56:16 Mais pas seulement, arrêtez de parler d'Elat.
56:19 À Tel Aviv, on vous regarde aussi.
56:21 Il n'y a pas qu'Elat en Israël.
56:23 Vous ne faites pas Kipour.
56:25 Vous savez, j'ai marqué Kipour à ma manière.
56:28 Croyez-le bien. Je ne suis pas allé au cabinet, par exemple, puisque vous me le demandez.
56:31 Vous n'êtes pas...
56:33 Je ne suis pas d'une religiosité extrême.
56:36 Vous ne serez pas dans le grand livre.
56:38 Ça n'est pas non plus un jour comme un autre.
56:40 Oui, certes, mais Kipour, ce n'est pas ça.
56:43 Kipour, c'est 24 heures, pas de téléphone, à la maison, on réfléchit.
56:48 Je suis resté chez moi toute la journée, je suis désolé.
56:51 Un temps de méditation.
56:53 Je n'ai pas de compte à vous rendre sur le plan religieux.
56:55 Permettez-moi de vous le dire.
56:57 Ça me fait plaisir que vous soyez là.
56:59 Vous le savez.
57:01 Olivier Benkeboun.
57:03 Vous n'allez quand même pas nous donner des leçons de Kipour, quand même.
57:05 C'est pas possible.
57:07 Je m'étonne.
57:09 Olivier Benkeboun.
57:11 L'important, c'est qu'on soit là ce soir.
57:13 On sacrifie et on se fait engueuler.
57:15 Personnellement, à Pâques, j'ai une attitude différente de vous.
57:20 Mais ça regarde d'autres conséquences.
57:22 On se retrouve pour le milieu de l'info.
57:24 Il y a beaucoup d'actu, il y a beaucoup de thèmes.
57:26 Et on est un peu en retard.
57:28 Oui, on est très en retard.
57:30 J'espère que vous me pardonnerez sur le jour.
57:33 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Guillaume était à la vision.
57:36 Thomas était au son.
57:38 Merci à Benjamin Nau, à Jacques Debrillon, à Florian Doré.
57:40 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
57:43 Ne manquez pas Julien Pasquet qui sera là à 22h.
57:45 Il a mal commencé la semaine dans de grands tournois.
57:48 Il a perdu une nouvelle fois.
57:50 On en est à 12-3.
57:52 Il peut remonter la pente.
57:54 Il a toute l'année pour ça.
57:56 Olivier Benkeboun, rendez-vous demain matin.
57:58 Au revoir.
57:59 Merci.
58:00 Au revoir.