L'Heure des Pros 2 (Émission du 20/09/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Transcript
00:00 qui accueille le prince Charles.
00:02 J'ironisais, pour tout vous dire, ces dernières heures
00:05 sur la visite du roi Charles, non pas du prince Charles.
00:10 Et comme tout le monde, je me suis laissé prendre
00:12 aujourd'hui en regardant ces images et en ne pouvant pas forcément
00:17 décoller mes yeux de cette pompe à la fois républicaine et monarchique,
00:23 comme l'an passé au moment du décès de la Reine, et de regarder,
00:27 de regarder Versailles, de regarder tous ces invités qui sont arrivés
00:31 en smoking et ces femmes en robe du soir.
00:34 C'est vrai qu'il y a quelque chose qui fait qu'on regarde.
00:38 Je salue Véronique Jaquet, Joseph Macescairon, Louis Deragnel
00:42 et Gilles-William Gollnadel, Florian Tardif également.
00:46 On va peut-être accompagner, si j'ose dire, le président de la République
00:49 à l'intérieur de Versailles.
00:51 Il y a, je crois, 150 personnes ce soir, dont notre consoeur,
00:55 d'ailleurs, Laurence Ferrari, qui sera avec nous demain,
00:58 puisque son époux, que vous connaissez, Renaud Capuçon,
01:01 je crois, interprétera lors de ce dîner
01:05 quelques morceaux, je crois, de Handel, à vérifier, bien sûr.
01:10 Mais il y a quelque chose de solennel, bien sûr.
01:13 Et puis, certains trouvent peut-être dérangeant
01:17 cette pompe présidentielle ou cette pompe royale
01:21 à un moment où les Français parfois sont en difficulté.
01:26 Sur le plan financier, je ne sais pas si vous avez un avis.
01:29 Oui, tout le monde, certainement.
01:32 Le mien, c'est celui que, en fait,
01:37 la pompe, le faste, je pense que beaucoup de Français partagent cet avis,
01:42 gêne moins lorsqu'il est incarné.
01:46 Or, la monarchie donne au faste une incarnation
01:51 que ne donne pas toujours la présidence de la République.
01:55 Pourquoi ? Parce qu'avec la monarchie, il y a une transcendance de ce faste.
01:59 Et c'est ça aussi qui le rend aussi particulier.
02:02 Enfin, on ne va pas faire de démagogie.
02:07 Vous comprenez qu'on mette les petits plats dans les grands
02:12 lorsqu'on reçoit Charles III ?
02:14 Bien évidemment, justement, parce que justement,
02:17 il n'y a pas simplement...
02:19 Ce n'est pas le faste, c'est-à-dire que ce n'est pas des institutions
02:24 bling bling, excusez-moi, ce n'est pas la question.
02:26 C'est-à-dire qu'il s'agit d'une représentation et d'une incarnation
02:30 et donc derrière d'une transcendance.
02:32 Vous voyez, par exemple, les assiettes, elles sont des œuvres d'art.
02:36 On est dans autre chose, c'est-à-dire on est dans une autre dimension.
02:40 On est dans une autre dimension que celle uniquement
02:43 de quelque chose de fasteux, communément fasteux.
02:46 Bon, manifestement, tout le monde est entré puisque le protocole
02:50 précise que le roi et le président de la République entrent en dernier.
02:55 Une fois que tout le monde est assis...
02:57 Et plutôt à l'heure.
02:58 Bien sûr.
02:59 Plutôt à l'heure.
03:00 C'est à l'heure pile, je disais ça de manière ironique.
03:02 Oui, parce qu'il est rarement...
03:03 Pour une fois le président...
03:05 On a eu un défilé absolument de tout ce que Paris et la France
03:10 compte de personnalités tous azimuts des grands patrons.
03:14 Alors, Hugues Gant, qui n'est pas vraiment un grand patron,
03:16 mais qui est un comédien, bien sûr.
03:18 Charlotte Gainsbourg, lien évident avec l'Angleterre.
03:21 Sa mère, Jeanne Berkine, était née de l'autre côté du Chanel.
03:26 Bernard Arnault, qui est de tous les dîners d'État,
03:30 grand patron français.
03:32 Arsène Wenger, magnifique entraîneur de Arsenal.
03:37 Carole Bouquet, qui symbolise d'une certaine manière la France.
03:42 Mick Jagger, avec une jeune femme, 80 ans.
03:45 Mick Jagger entrant dans le palais de Versailles.
03:50 Et c'est vrai que ce ballet de personnalité était...
03:55 Nous regardions cela...
03:58 Mon feuillette Paris Match depuis trois jours.
04:01 Formel et demandé.
04:02 C'est-à-dire qu'on demande aux invités une tenue formelle.
04:04 C'est à la discrétion de chacun de s'habiller en conséquence
04:08 par rapport à la venue d'un roi.
04:11 C'est-à-dire que là, lorsque l'on voit les différentes tenues...
04:14 - Oui, alors à part Mick Jagger, j'ai vu tout le monde.
04:16 Patrick Dirac jouait évidemment également en Angleterre.
04:19 À part Mick Jagger, qui me semble-t-il n'était pas forcément en smoking.
04:23 Alors il y avait parfois, je crois que c'est M. Moscovici qui entrait.
04:26 Et puis parfois, effectivement, il y avait des visages
04:28 peut-être qu'on reconnaissait moins ou qu'on connaissait moins.
04:32 - Les codes ont un peu chuté quand on regarde les photos des dîners d'État.
04:35 - Ah bah, là vous pouvez...
04:38 - Tous les hommes étant Spencer... - La Guillaume Gallienne.
04:39 Oui, alors le Spencer, vous dites ?
04:42 - Absolument, oui.
04:43 - C'était plutôt le Frack ? - Le Frack et le Spencer, oui absolument.
04:45 - Le Spencer, c'est vrai que c'était peut-être...
04:47 - Pour les militaires ?
04:48 Non, vous alliez dire qu'il y a un siècle et demi.
04:51 Non, absolument pas.
04:52 - Je n'ai pas de souvenirs.
04:53 - Non mais ce que je trouve, par rapport à ce que disait Joseph Macécaron,
04:57 moi, je trouve ça très intéressant ce que vous disiez.
04:58 Alors vous, c'était par rapport à la monarchie.
05:00 Il faut que tout ça ait du sens et doit trouver son sens dans l'incarnation.
05:04 Moi, je trouve que je suis, je trouve ça magnifique.
05:07 Ce à quoi on assiste, c'est à la fois la splendeur...
05:12 - Je le précise parce que depuis qu'il n'a plus ses dreadlocks,
05:15 on le reconnaît peut-être moins, Didier Drogba, grand footballeur.
05:19 Stéphane Bern, merveilleux Stéphane, bonjour Stéphane Bern.
05:22 - Notre ami sur Europe, d'ailleurs.
05:24 - Mais bien sûr, c'est pour ça qu'on le salue, il a toute sa place.
05:26 - Absolument.
05:27 Et je trouve en fait qu'il y a deux manières de voir les choses par rapport à Ziney.
05:31 Moi, le choix que j'ai fait, c'est de me dire c'est magnifique, c'est la splendeur,
05:36 c'est tout ce qu'il y a de plus grand, la grandeur de la France.
05:39 Mais tout ça ne tient que parce que par le passé,
05:42 il y a des choix qui ont été faits, qui étaient très éloignés d'eux en même temps.
05:45 C'est-à-dire que c'est des choix de...
05:48 Le choix de la grandeur, c'est le choix de bâtir le château de Versailles.
05:51 Et tout ça, effectivement, s'est fait à travers le temps, à travers les siècles.
05:54 Et c'était au service de quelque chose, au service d'un projet.
05:58 Quand vous voyez les armées, vous voyez, tout ça est sublimé.
06:01 Ce n'est pas Disneyland, c'est-à-dire qu'on ne fait pas jouer des acteurs.
06:03 Ce sont des gens qui ont choisi le métier des armes et qui,
06:06 à un moment donné, donnent le meilleur d'eux-mêmes à travers un protocole,
06:11 à travers des défilés, à travers des escorts.
06:14 Et ils ne le font pas juste par décorables, c'est par goût de la rigueur,
06:17 parce qu'ils ont été élevés, éduqués, instruits à servir cette grandeur.
06:21 Et c'est là où je deviens un tout petit peu plus critique.
06:24 C'est que tout ça doit être fait au service d'une cause.
06:28 Ce n'est pas juste au service de faire un dîner pour faire un beau dîner.
06:31 - Bon, écoutez, il se passe quand même un événement...
06:34 Il se passe un événement tout à fait rarissime depuis que nous présentons cette émission.
06:38 Il est 20h12, l'émission a commencé depuis 7 minutes et Gilles-William Cognadem n'a pas dit un mot.
06:43 C'est vous dire si ce sujet ne l'intéresse, mais absolument pas.
06:47 - Non, non.
06:47 - La monarchie britannique... - Je vais vous parler...
06:50 - Vous en tamponnez le coquillard.
06:51 - Je ne vais pas du tout vous parler avec la franchise qui me caractérise.
06:54 Je ne vais ce soir ni forcer mon enthousiasme, ni forcer mon esprit critique.
07:00 Il est clair que c'est la France.
07:02 C'est la France qui reçoit l'Angleterre.
07:05 C'est la France de toujours, républicaine, mais sous les ors de Versailles tout de même,
07:10 qui reçoit l'Angleterre.
07:12 Donc, je ne suis certainement pas choqué par le faste.
07:16 Maintenant, je vous mentirais en disant que ceux qui incarnent aujourd'hui
07:21 la France et l'Angleterre m'enthousiasment particulièrement.
07:25 Je sais, je ne veux pas être cruel envers l'actuel président de la République, qui est mon président.
07:30 Quant à ce roi-là, il ne m'inspire strictement rien, alors que je suis sa mère.
07:34 - L'art de la fratérition.
07:36 - Mais c'est la vérité.
07:36 - Bon, je croyais que vous alliez être là ce soir.
07:39 - J'ai commis dans l'esprit de M. Prot une sorte de crime de l'aise.
07:43 - Mais pas du tout, j'étais ironique.
07:44 Je disais hier, j'ai posé la question, ça fait deux, trois émissions.
07:47 Je dis à quoi sert cette visite d'État.
07:50 Elle ne sert pas à grand chose.
07:51 D'ailleurs, j'étais le premier.
07:53 - Non, mais j'étais sur Charles...
07:54 - Mais la visite est très utile.
07:55 - Ironique, j'ai acquis, je veux dire, un mot.
07:56 - Oui, mais après, on ne va pas passer l'émission dessus, je le dis pour les décevus.
08:00 - Je veux dire, pas qu'à avoir un fil, William,
08:02 les hommes passeront et justement ce faste restera.
08:05 Et les Français ont besoin de fastes, de grandeur, de magnificence.
08:08 Rappelons que c'est quand même l'écrin de Louis XIV
08:12 qui avait une grande idée de lui-même, mais aussi de l'État.
08:15 En ce sens qu'Emmanuel Macron devrait peut-être en prendre de la graine.
08:18 - Oui.
08:19 - Grandeur de l'État.
08:20 L'État est un petit peu rabou, grillant en ce moment.
08:22 Peut-être qu'on ne le sert pas de la façon dont il devrait.
08:25 - Il faudrait convenir qu'il était sans doute plus facile au XVIIe siècle.
08:29 - Oui, parce que c'était une monarchie absolue.
08:31 Bien entendu.
08:32 - Voilà, d'appliquer des choses.
08:33 Moi, je veux bien qu'on tourne à la monarchie absolue.
08:35 - Il y a des rois qui ont eu des grands difficultés, Pascal.
08:38 - Et qu'on construise Versailles avec je ne sais combien de morts à l'époque.
08:42 - Ce qui est amusant ce soir, le blindeuil.
08:44 - Dans des conditions de travail.
08:46 - Ce qui est amusant, c'est que le meilleur de la République,
08:48 on le retrouve dans l'écrin qui est le plus beau, qui est celui de la monarchie.
08:51 - Le meilleur de la République, c'est les phases de la monarchie.
08:54 - Oui, c'est sûr.
08:55 - C'est pour ça qu'on a tous fait un cambré-châche.
08:57 - Mais je pourrais dire un petit mot à mon collègue et néanmoins ami.
09:04 C'est que Charles III n'a peut-être pas encore à vos yeux le face.
09:10 - Il a 75 ans.
09:12 - Mais vous allez à Londres le soir et vous vends quelque chose.
09:17 Vous allez chez un épicier, comme il y en a beaucoup à Londres,
09:21 et qui est originaire du Pakistan.
09:23 Et qu'est-ce que vous voyez derrière son comptoir ?
09:26 Vous voyez un portrait de Charles III, comme vous voyez,
09:28 comme vous pouviez voir un portrait d'Elisabeth II.
09:30 - Oui.
09:31 - Et ça, ça signifie quelque chose.
09:33 Ça signifie quelque chose parce que, pardon,
09:35 désignez-moi un portrait d'Emmanuel Macron.
09:39 Je pense qu'on ne le trouve pas.
09:40 - Non, mais tout ça, c'est vrai que c'est des choses qu'on a souvent dites.
09:43 Donc, Elodie, très rapidement peut-être, Elodie, un petit mot de conclusion.
09:46 Est-ce que vous-même, vous allez pouvoir entrer dans la salle ?
09:50 Est-ce que vous avez mis votre robe de soirée ?
09:52 Est-ce que vous allez pouvoir vous asseoir à la table
09:55 ou, quelqu'un, vous essayez de nous rapporter le menu ?
09:58 - Alors, écoutez, Pascal, j'aurais adoré pouvoir m'asseoir à cette table.
10:03 Je pense que si je tente, je ne suis pas prête de revenir à CNews.
10:06 On connaît en revanche, effectivement, le menu.
10:08 D'abord, un homard bleu et tourteau de casier.
10:11 Ensuite, une volaille de braise, parfum de maïs, gratin de cèpe,
10:14 fromage au lait cru parce que c'est une exigence du roi.
10:17 Et puis, un ispahan.
10:18 Ce sont trois chefs qui vont faire ce menu.
10:21 Anne-Sophie Pic fera l'entrée, Yannick Alénaud le plat et Pierre-Hermé le dessert.
10:25 Personne ne sera vexé.
10:26 Tout le monde sera à la table du roi parce que c'est une table de 62 mètres de long
10:31 qui est dans la galerie des glaces.
10:32 Ils ont choisi un service de vaisselle très prestigieux,
10:35 l'un des plus prestigieux de la République.
10:37 Le service du plessis aux oiseaux qui est en porcelaine de sèvres,
10:41 des verres qui sont en cristal baccarat.
10:43 Et puis, évidemment, on connaît aussi le placement.
10:45 Le roi et le président sont à côté, entourés de leurs épouses.
10:48 Et face à eux, il y a Elisabeth Borne.
10:50 On a quand même remarqué deux petits détails.
10:52 La reine Camilla ne porte pas de diadème.
10:55 Et puis, petite erreur quand même, la reine et la première dame sont habillées de la même manière.
10:59 Normalement, c'est quelque chose qui ne se fait pas.
11:02 La reine et la première dame sont habillées de la même façon.
11:06 C'est la même couleur.
11:06 La même couleur.
11:08 La même teinte.
11:09 Oui, c'est vrai.
11:10 C'est ça, je n'avais pas remarqué.
11:11 Normalement, elles se préviennent.
11:12 Il y a un incident diplomatique.
11:15 Puisqu'on ne touche pas, paraît-il, le roi.
11:17 Et Emmanuel Macron lui a pris le coude.
11:19 Alors, pas que le coude.
11:20 On a quelques images.
11:22 Florian Tardif, est-il exact ?
11:24 Voilà.
11:25 Mais là, il prend le coude simplement parce qu'il partait, je ne sais où, le roi.
11:29 Donc, il a voulu le guider sur son passage.
11:32 Bon, là, en revanche, ça, c'est du dur Macron.
11:35 Oui, c'est-à-dire qu'il a l'habitude.
11:37 Il a l'habitude.
11:38 Nous avons un président tactile.
11:41 Il est tactile.
11:42 Pour le meilleur comme pour le pire.
11:43 Mais Florian, est-ce qu'il y a crise diplomatique ?
11:45 C'est vrai ?
11:46 Quand Jacques Chirac, en 2004, s'était permis de toucher la Reine,
11:52 ça avait fait la une quasiment des tabloïds.
11:55 Et c'était bien moins que cela.
11:56 Il y avait même, j'ai repéré cela, un journaliste correspondant au Daily Mail
12:02 qui avait parlé de dégâts provoqués qui pourraient être pires que Waterloo
12:07 ou la guerre contre l'Irak.
12:08 Évidemment, on était dans les tabloïds.
12:11 Après, il est vrai qu'il y a une différence entre Elisabeth II et Charles III,
12:16 où lui-même est un tout petit peu plus tactile que l'on était.
12:18 Oui, puis c'est un homme sur un homme et c'était un homme sur une femme.
12:21 Ce n'est pas la même chose.
12:22 Il ne touche pas le roi ou la reine.
12:24 Je suis d'accord.
12:25 Alors, quelques petites images du jour.
12:26 George Pompidou aussi.
12:27 Comment ?
12:28 George Pompidou également.
12:29 Il y avait même Michel Obama qui s'était...
12:30 Je l'ai fait, mais il n'a pas mis le roi ou la reine.
12:32 Normalement, on ne baisse pas la main de la reine.
12:33 Regardez ces images du jour.
12:35 Peut-être, on peut voir quelques images très rapidement avec Benjamin O.
12:39 Il y avait beaucoup de vent.
12:42 Donc, évidemment, venir à Paris pour être reçu par Elisabeth Born, c'était au milieu
12:48 de...
12:49 Au début de l'après-midi.
12:50 Vous voulez dire qu'Elisabeth Born est toujours en pleine pente ?
12:53 Non, non, mais je ne me permettrai pas, bien sûr.
12:56 Alors, la flamme, c'était également au cœur de l'après-midi.
13:00 Évidemment, l'histoire est commune entre l'Angleterre et la France lors de la Première
13:07 Guerre mondiale.
13:08 Vous reconnaissez évidemment le bureau de l'Elysée et cette conversation, on ne sait
13:13 pas ce qu'ils se sont dit.
13:14 Une vingtaine de minutes, il me semble, 20-30 minutes.
13:18 Normalement, ils devaient aborder la guerre en Ukraine parmi toutes les thématiques.
13:23 Parler d'écologie également.
13:24 Parler d'écologie également, qui est l'un des thèmes de prédilection de Charles III.
13:28 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur cet événement.
13:31 Et puis, demain matin, on sera avec notre ami Laurence, a priori, dans l'émission.
13:35 Moi, ce qui m'intéressera justement avec Laurence, c'est le service à la française.
13:39 Je serai assez stressé.
13:40 Qu'est-ce que vous appelez exactement le service ?
13:41 Normalement, le service à la française, c'est un service classique.
13:45 De ce que je comprends, c'est un plat qui est posé au milieu, comme ce va peut-être
13:50 le cas au Quai d'Orsay.
13:51 En général, on fait un service toujours à la française.
13:52 C'est-à-dire, on met au milieu, tout le monde se sert, c'est ce que vous voulez dire ?
13:53 Le service à la française.
13:54 À la bonne franquette.
13:55 Ils vont s'en mettre plein la langue.
13:56 Non, mais j'aimerais savoir, c'est pour ça, j'aimerais savoir précisément comment
14:02 ça s'est déroulé, puisque le service à la française tel qu'on le fait toujours
14:07 au Quai d'Orsay, lorsque l'on a l'occasion, rare occasion de se rendre au Quai d'Orsay,
14:10 c'est ça ?
14:11 C'est-à-dire qu'on met un plat au milieu ?
14:12 Au milieu.
14:13 Mais là, c'est une image en direct.
14:14 Je demande à Benjamin Naud.
14:15 Non, c'est pas une image en direct.
14:16 Encore, en prendre deux fois, comment ça se passe ?
14:17 C'est une image en direct, Madame, Messieurs.
14:18 C'est une image en direct que vous voyez.
14:19 C'est à l'apéritif.
14:20 C'est avant de passer à taille.
14:21 C'est à l'apéritif.
14:22 C'est à l'apéritif.
14:23 C'est avant de passer à table.
14:33 Et puis quelqu'un va dire "à table".
14:34 Il va le dire avec un parmure.
14:38 Alors là, les invités attendent, parce qu'il y a une petite poignée d'invités qui se
14:41 trouvent dans la châtale avec le roi, la reine et les gens qui sont là.
14:44 Il reste un aboyeur à l'Elysée, figurez-vous.
14:46 Pour annoncer le président de la République.
14:48 Bien sûr, Monsieur.
14:49 Quand il change de pièce.
14:50 Évidemment.
14:51 Il y a un élément sur lequel il n'y a aucune communication, à mon sens, ce sont les vins
14:57 servis.
14:58 Oui, vous avez parfaitement raison.
14:59 C'est une excellente remarque.
15:00 Et pour une bonne raison.
15:01 Parce que quand vous donnez le vin, quand vous donnez le cru, évidemment, les personnes
15:09 sont tentées de convertir.
15:11 Et on arrive à des sommes astronomiques.
15:15 Et c'est pour ça, pardonnez-moi, que les vins ne sont pas donnés.
15:17 Honnêtement, je pense que les vins qui sont servis pour 150 personnes ne sont pas des
15:22 grands vins ce soir.
15:23 Pardon ?
15:24 Alors, ils ne vont pas mettre du brillon.
15:25 Pardonnez-moi.
15:26 La cave de l'Elysée.
15:27 Non, pardonnez-moi.
15:28 Non, ils ne vont pas mettre du brillon ce soir.
15:31 Ils ne vont pas mettre des bouteilles à 2000 euros.
15:33 Je pense qu'ils vont mettre des bouteilles à 50 euros ou à 30 euros, ce qui est déjà
15:37 un prix meilleur.
15:38 Mais déjà.
15:39 Évidemment.
15:40 On donne le meilleur.
15:41 Un bon muscadet.
15:42 Un muscadet.
15:43 Je vous répète.
15:44 Alors on demandera à Laurence Ferrari.
15:45 Un bon vin, bien tiède.
15:46 Je ne pense pas qu'ils vont s'amuser à mettre du brillon.
15:50 Pascal, Pascal, Pascal, Pascal, on célèbre la grandeur.
15:55 Il y a tout ce qu'il y a de meilleur en France.
15:57 Vous imaginez ça.
15:58 Mais si.
15:59 Mais moi j'espère, j'espère de tout cœur qu'il y aura les plus grands vins français.
16:03 Je l'espère vraiment.
16:04 Il est toujours à mes côtés.
16:05 Mais oui.
16:06 Vous vous rêveriez d'avoir un président qui vole en EasyJet et qui roule en voiture
16:10 électrique et qui boit de l'eau.
16:12 Ah oui, bien sûr.
16:13 Le cheval blanc.
16:14 Le cheval blanc, je ne le teste pas dans les...
16:16 Avec du fromage.
16:17 Avec du fromage.
16:18 Avec du fromage.
16:19 Avec du Comté à finir de 30 mois.
16:20 Je pense que ce sont des deuxièmes vins.
16:21 Ça peut être le deuxième vin de cheval blanc.
16:22 Eh bien je serais choqué, Pascal.
16:23 Je serais très déçu si c'était des deuxièmes vins.
16:24 Déjà, il n'y a pas de foie gras.
16:25 D'habitude, on sert du foie gras, mais...
16:26 Parce que le roi...
16:27 Par égard vis-à-vis de Charles.
16:28 Que des grands crus à table ce soir, me dit quelqu'un qui semble bien informé.
16:29 J'espère que c'est des très bons crus.
16:30 J'en prends le pari, me dit un des amateurs de Versailles, sans doute.
16:43 Que des grands crus à table.
16:44 Bon, écoutez, c'est possible.
16:45 Mais vous avez raison.
16:46 Bon, manifestement, il n'y a qu'une caméra et tout le monde est...
16:48 Voilà.
16:49 Pas encore...
16:50 Mais on peut boire en attendant la venue du roi.
16:52 C'est-à-dire qu'on a le droit...
16:53 À table ?
16:54 Non, c'est-à-dire qu'on a le droit...
16:55 Non, non, non.
16:56 Il y a un précisionnement avant, c'est normal.
16:57 Non, mais...
16:58 Non, mais...
16:59 Quel est le menu ?
17:00 On a faim !
17:01 Je précise ça parce que...
17:02 On a faim !
17:03 Au dessert, il ne faut pas tarder, parce qu'à partir du moment où le roi pose ses couverts,
17:14 dîner est terminé.
17:15 On ne peut pas terminer à la main.
17:16 Évidemment, on ne peut pas terminer.
17:17 Non, mais c'est normé.
17:18 Ah bon ?
17:19 Mais quand vous dînez avec vos grands-parents, c'est dîner.
17:20 Ah bon ?
17:21 On n'a pas le droit de terminer son assiette.
17:22 C'est normé.
17:23 On ne croit pas du tout à cette histoire.
17:24 Dîner est terminé.
17:25 On n'a pas le droit de saucer.
17:26 Mais moi, je...
17:27 Ben non.
17:28 Mais vous...
17:29 Si vous n'essuyez pas votre assiette avec du vin, vous le mettez dans votre chèque...
17:30 Mais vous connaissiez pas la vie.
17:31 Ils vont s'en mettre plein à la lampe.
17:32 Mais ça n'a rien à voir avec l'éducation.
17:33 Vous essayez de vous conduire comme un gentleman, je sais que c'est compliqué pour vous.
17:34 Non, non, non.
17:35 Déjà, on a vécu dîner...
17:36 C'est un gentleman.
17:37 Vous y avez vu ?
17:38 Pardon.
17:39 Il me plaît à l'entendre.
17:40 Ah, écoutez, on sourit, on sourit.
17:41 Ce que je vous propose, peut-être, parce qu'on ne va pas passer...
17:42 Non, mais...
17:43 C'est sympathique.
17:54 En tout cas, je n'ai jamais vu Elisabeth Borde sourire autant.
18:00 Il y aura manifestement un petit discours ?
18:02 Oui, tout à fait.
18:03 Un petit toast ?
18:04 Les deux vont prendre la parole.
18:05 L'amitié entre la fille et le toast.
18:06 Dans le temps, effectivement, c'était à table.
18:07 Là, on a mis un petit pupitre.
18:08 D'abord, le président de la République, c'est celui qui accueille, puis le roi.
18:12 Et le roi Charles, qui parle un français parfait, au contraire de son fils William,
18:18 qui ne parle pas français.
18:20 Et puis, qui sait s'il ne reviendra pas pour une finale France-Angleterre en rugby ?
18:26 Vous pensez que ce n'est pas possible ?
18:27 Espérons-le.
18:28 Tu crois, nous ?
18:29 La France, en finale, oui, l'Angleterre.
18:30 L'Angleterre, c'est vrai que ça peut être...
18:31 Mais qu'est-ce qu'il en sait ?
18:32 Vous êtes spécialiste du rugby, vous ?
18:33 Ah non, mais amateur, on a le droit, oui.
18:36 Un petit peu.
18:37 Et alors, William, allez-y.
18:38 Avec l'Angleterre, tout est possible.
18:40 Bon, nous allons marquer.
18:43 Alors, c'est la conseillante, me dit-on.
18:45 Non, c'est un bon vin, mais ce n'est pas non plus...
18:50 Je suis déçu, alors.
18:51 Non, mais...
18:52 Vous êtes en forme.
18:53 Je trouve qu'on doit donner le meilleur.
18:54 C'est ça, la France.
18:56 Du muscadet, disait notre ami.
18:58 Du jus de pomme.
18:59 Du jus de pomme.
19:00 Du jus de pomme.
19:01 Du sida.
19:02 Du sida, du muscadet.
19:03 On va marquer une pause et on va passer à un autre plat.
19:05 Comme vous dites, on va parler d'Alferoville.
19:07 On va parler des sujets qui nous importent ce soir et qui sont infiniment plus dramatiques.
19:15 Notamment, la situation dans le pays avec cet ensauvagement qui perdure chaque jour.
19:21 A tout de suite.
19:22 Il est quasiment 20h30.
19:27 Simon Guillain.
19:28 On n'apprend ce soir qu'une enquête pour menace de mort réitérée à l'encontre de Nicolas Sarkozy et de son fils a été ouverte aujourd'hui à Paris.
19:35 Elle a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne, a indiqué le parquet.
19:41 Marcelino et l'OM, c'est terminé.
19:43 Arrivé cet été, l'entraîneur espagnol s'en va.
19:45 Après la réunion très tendue de lundi soir entre la direction du club et les responsables des groupes des supporters, il aura été sur le banc de l'OM seulement pour sept matchs.
19:54 C'est Pancho Abardonado qui devrait s'installer sur le banc de l'OM demain face à l'Ajax Amsterdam.
19:59 Et puis la célèbre maison parisienne de Serge Gainsbourg a ouvert ses portes au public.
20:03 Elle est située dans le sixième arrondissement de Paris et elle devrait accueillir jusqu'à 100 000 fans par an.
20:08 Les visiteurs seront guidés par la voix de sa fille Charlotte Gainsbourg.
20:12 J'ai ma réponse précisément.
20:14 Seront servis ce soir un champagne Paul Roger cuvée Winston Churchill 2013 en magnum,
20:19 un bâtard Montrachet Grand Cru 2018 du domaine Olivier Le Fleuve en magnum
20:25 et un château Mouton Rothschild 2004 en double magnum dont l'étiquette est ornée d'une aquarelle réalisée par le roi Charles, alors prince de Galles.
20:33 Le Mouton Rothschild 2004...
20:36 Oui, oui, oui, pas mal.
20:38 Paul Roger c'est en référence à...
20:40 C'est pas Petrus, mais c'est très bien.
20:42 À la reine Elisabeth, un peu plus qu'une trentaine d'euros la bouteille.
20:44 Franchement, il a bien fait les choses.
20:46 Paul Roger c'est pour la reine, parce que la reine Elisabeth aimait beaucoup le champagne de Paul Roger.
20:51 Oui, bien sûr.
20:53 Le procès Montguillau, nous le suivons tous les jours et Noémie Schultz est avec nous.
20:58 Je la remercie, c'était une audience aujourd'hui importante.
21:02 Pourquoi ? Parce que les experts psychiatres ont donné leur verdict.
21:08 Ça serait intéressant d'ailleurs un jour qu'on fasse une émission sur les experts psychiatres
21:13 qui paraît-il voient les gens une heure et au bout d'une heure ont un avis définitif sur eux.
21:17 Mais c'est un autre sujet.
21:19 Est-ce que Noémie Schultz est avec nous ? Est-ce qu'elle peut nous rapporter ce qui s'est dit ?
21:23 Vous êtes encore dans le palais de justice, manifestement.
21:25 Est-ce que vous pouvez nous faire un compte-rendu de ce qui s'est dit aujourd'hui à Pau ?
21:29 Oui, on a entendu effectivement ce matin un psychiatre qui a rencontré les deux accusés il y a trois ans.
21:35 Vous avez raison, c'est important de le préciser.
21:37 L'expertise a eu lieu assez peu de temps après l'effet.
21:42 Et ce qu'il dit est assez glaçant.
21:44 Selon le docteur Della, Wissem Manay et Maxime Guyénon n'ont pas de troubles psychiatriques,
21:48 pas d'altération, pas d'abolition du discernement,
21:50 mais ce sont des personnalités antisociales.
21:53 Ces personnes-là, c'est ce qu'il a expliqué avec Pédagogie,
21:56 ne peuvent pas accepter que quelqu'un en phase 2 leur rappelle la loi.
22:00 Dès qu'il y a une contrariété, comme mettre un masque, ce que leur a demandé de faire Philippe Anguillot,
22:04 ils ne peuvent pas l'entendre et l'autre devient l'agresseur.
22:08 Si Maxime Guyénon a exprimé une forme de sentiment de culpabilité
22:12 quand il a évoqué les faits avec le psychiatre,
22:14 ce n'est pas le cas de Wissem Manay qui a confié, c'est ce qu'il avait dit à l'époque au psychiatre,
22:19 "Ce n'est pas moi qui ai tué Philippe Anguillot, il n'était pas mort-mort,
22:22 il était en état de mort cérébrale, c'est son épouse qui l'a tué quand elle a décidé de le débrancher".
22:27 Les murmures horrifiées se sont élevées des bancs des partis civils.
22:30 Le psychiatre qui a poursuivi son analyse, il y a une absence totale d'empathie chez Wissem Manay.
22:35 Qu'est-ce qui pourrait modifier ces personnalités antisociales, a demandé la présidente.
22:40 La question bien sûr, elle est importante,
22:41 parce que la question qui va être posée demain au juré, c'est celle du risque de récidive,
22:45 et donc de quelle peine faut-il leur donner.
22:47 Il n'y a pas de soin qui pourrait modifier cette personnalité,
22:50 le seul pronostic favorable qu'on cède le psychiatre, c'est de vieillir.
22:55 Voilà, donc pour cette expertise absolument terrible pour la défense,
22:59 les accusés ont eu l'occasion de répondre en quelque sorte,
23:03 et Wissem Manay notamment a dit qu'au moment où il avait rencontré ce psychiatre,
23:09 il n'était pas lui-même et qu'il n'avait pas répondu comme il le ferait aujourd'hui aux questions,
23:15 et qu'il avait pris la mesure des conséquences de ces actes.
23:18 Je rappelle que le procès Montguillot s'est ouvert il y a quelques jours,
23:21 c'est le procès de ces deux jeunes hommes accusés de l'agression mortelle de Philippe Montguillot,
23:25 un chauffeur de bus à Bayonne en 2020,
23:26 et il s'est ouvert vendredi à Pau devant la cour d'assises des Pyrénées Atlantiques à Pau.
23:31 Le verdict est demain soir, je pense.
23:35 Aujourd'hui, les débats sont clos.
23:37 Demain, c'est la parole de la défense.
23:40 Alors, les débats sont clos.
23:42 On a entendu ce soir les premières plaidoiries de partie civile,
23:44 et demain matin, l'avocat de Véronique Montguillot et de ses trois filles va plaider.
23:49 Ensuite, l'heure sera aux réquisitoires, et puis les deux avocats de la défense vont plaider.
23:55 Les jurés et les trois magistrats se retireront pour délibérer.
23:58 Alors, il n'y a pas d'enjeu autour d'une condamnation.
24:02 La culpabilité ne fait pas doute, les faits sont reconnus.
24:05 La question, c'est celle du quantum de la peine.
24:07 Quelle juste peine pour ces deux accusés récidivistes,
24:11 déjà condamnés l'un pour violence, l'autre pour trafic de stupéfiants.
24:15 Avec ces personnalités-là, ce sera l'enjeu, bien sûr, de ce verdict.
24:19 Merci beaucoup, Noémie Choulsé.
24:21 Vous serez avec nous, bien évidemment, demain.
24:23 Je ne sais pas si Maître Gollnadel a un commentaire.
24:27 Le seul commentaire que je peux faire sur une affaire que je ne connais pas,
24:30 c'est que c'est bien gentil les rapports de Piquette,
24:33 mais antisocial, ce n'est pas une maladie psychiatrique.
24:37 C'est plutôt la parole des sociologues de l'époque.
24:41 Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu avant des meurtres gratuits.
24:46 Ça veut dire qu'ils ne sont pas éduqués, qu'ils n'ont pas été élevés,
24:49 qu'ils sont incapables de la frustration.
24:51 C'est ça que ça veut dire, incapables.
24:53 Dans la vie sociale, c'est compliqué, parce qu'ils ont été livrés sans doute
24:56 à eux-mêmes dès le plus jeune âge, et ça en fait des gens qui ne sont pas élevés.
25:00 - Mais comment vous faites ? - Ce n'est pas un regard psychiatrique.
25:03 - Non ? - Non.
25:04 C'est tout ce que je veux vous dire.
25:06 - C'est-à-dire que ce n'est pas un regard psychiatrique ?
25:08 Il y a des conséquences sur la psychologie après ?
25:10 - Le regard... - De ne pas accepter la frustration, ça a des conséquences ?
25:13 - Le regard qu'on doit porter, il me semble, c'est le regard sur l'époque,
25:16 sur la manière dont on détruit quelqu'un de manière gratuite,
25:20 dont on se déteste les uns les autres.
25:23 Moi, je crois que c'est plutôt ça.
25:25 - Je pense qu'il n'y a pas d'éducation pour ces jeunes gens.
25:27 L'affaire Manguieo me paraît une affaire tristement moderne.
25:30 - Il y a une nuance à apporter... - Oui, c'est ce que je veux vous dire.
25:32 - Il n'y a pas d'éducation pour ces jeunes gens, ils ont été livrés à eux-mêmes sans doute.
25:35 - Oui, mais il y a une nuance à porter sur le défaut d'éducation.
25:38 Ce ne sont pas des jeunes qui sortent d'un milieu misérable.
25:41 Le Figaro leur a consacré un article, a fait un portrait des deux accusés.
25:45 Mais c'est la spirale de mauvaise note, mauvaise fréquentation.
25:48 On commence à dîner, on commence à fumer,
25:50 mais bien entendu, manque de colonne vertébrale,
25:53 avec qu'est-ce que le bien, qu'est-ce que le mal, ça c'est évident.
25:55 - On peut interroger Noémie.
25:57 Est-ce que les parents de ces jeunes gens sont dans la salle par exemple ?
26:00 - Alors, les parents...
26:04 La personnalité des accusés avait été examinée vendredi.
26:08 Je n'étais pas là au procès,
26:10 mais on a entendu effectivement les parents des accusés.
26:12 Et l'un comme l'autre n'ont pas donné le sentiment d'avoir grandi en manquant notamment d'amour.
26:19 L'un d'eux a expliqué avoir été victime de harcèlement scolaire,
26:22 mais ça le psychiatre a expliqué que ça ne pouvait pas...
26:25 - J'entends bien.
26:26 - ... justifier ce comportement antisocial.
26:27 Je voulais juste dire, pardon, un tout petit mot,
26:29 parce que c'est intéressant sur ce que vous dites,
26:31 sur un crime des temps modernes, enfin un fait des temps modernes.
26:34 C'est ce qu'a plaidé ce soir un avocat de partie civile en disant
26:37 que ça n'était pas un fait divers, mais au contraire le reflet de cette société
26:41 où on s'en prend à quelqu'un parce qu'il est conducteur de bus
26:44 et parce qu'il impose des règles.
26:46 Ce n'est pas une bagarre de rue, a-t-il dit, qui a dégénéré ?
26:48 - Merci beaucoup Noémie Schultz.
26:50 Vraiment merci beaucoup et comme je l'ai dit, on vous retrouvera demain.
26:54 Autre sujet du jour, et là c'est intéressant parce que tout le monde a un avis.
26:58 C'est ce qui s'est passé à Alfortville, puisque des policiers sont entrés
27:02 dans une classe pour sortir un enfant harceleur.
27:05 Et évidemment ça fait réagir.
27:07 J'écoutais hier quelques médias où vous aviez sur tour de la table
27:11 des gens qui disaient "c'est pas possible, évidemment c'est scandaleux,
27:14 ça brutalise les enfants, ça va les traumatiser".
27:18 Oui, peut-être, mais c'est justement fait pour ça en fait.
27:21 Il faut que le message soit suffisamment violent pour qu'il marque précisément
27:25 l'enfant qui est sorti et son entourage.
27:27 Je vous propose de voir le sujet de Samira Chabi et ensuite on en parle ensemble.
27:32 - C'est menotte au poignet et escortée par des policiers
27:36 qu'un adolescent de 14 ans est extrait de sa salle de cours.
27:39 Une camarade présente au moment des faits raconte.
27:42 - Ils lui ont dit "on vous arrête pour harcèlement et menace de mort".
27:47 Et donc après on l'a entendu un crier dans les couloirs.
27:50 On a été... Ils sont tous choqués, il y en a qui rigolaient,
27:53 il y en a qui ne savaient pas trop comment réagir.
27:55 Chacun a sa réaction par rapport aux événements.
27:57 L'affaire débute lundi quand le père de la victime dépose une main courante
28:01 au commissariat pour harcèlement.
28:03 Sa fille aurait reçu des menaces de mort sur Instagram.
28:06 Une interpellation en pleine salle de classe,
28:08 dénoncée par des représentants de parents d'élèves.
28:11 - Ce qui a choqué deux gamins, c'était la force des policiers.
28:16 Cinq dans une classe, sincèrement c'est choquant.
28:19 C'est pas une cité, c'est un établissement scolaire.
28:22 - Je trouve particulièrement choquant que des enfants dans l'établissement,
28:26 puisqu'on les confie à l'éducation nationale, soient interpellés par la police.
28:31 Je ne sais pas si c'est une procédure habituelle,
28:33 mais peut-être qu'il faudrait trouver d'autres solutions.
28:35 Le collégien a reconnu les faits.
28:38 Il a été déféré devant un magistrat du parquet de Créteil.
28:41 - Bon, chacun a un avis là-dessus.
28:45 Le vôtre, tour de table.
28:46 - Le mien c'est que j'aimerais, je vais me faire lâcher, tant pis si c'est des réseaux sociaux,
28:51 je pense qu'il faudrait plus de police et moins de parents d'élèves.
28:55 Je dis franchement, plus de police et moins de parents d'élèves.
29:00 - Tu irais droit.
29:02 - Non mais attendez, parce que ce type de parents d'élèves,
29:06 d'ailleurs parfois, je ne sais pas si c'est le cas de cette dame,
29:08 mais souvent, moi j'ai eu, comme délégué de classe,
29:11 j'ai eu affaire à des parents d'élèves au secours,
29:13 vraiment au secours dans tous les sens.
29:14 Ils n'étaient là que pour défendre leurs enfants, leurs progénitures, d'abord.
29:17 - Vous parlez de quand, il y a 40 ans, quand vous étiez à l'école ?
29:20 - Oui, 40 ans, mais c'est toujours la même chose.
29:22 Je rappelle quand même que...
29:23 - C'est différent, je trouve.
29:24 - Je rappelle quand même que j'ai aussi des enfants qui sont pions
29:29 et qui connaissent et qui me rapportent également...
29:31 - Oui, je suis d'accord, les parents sont insupportables.
29:32 - Pardon, excusez-moi.
29:33 - Non mais vous avez raison, les parents sont insupportables.
29:35 Les parents qui laissent travailler les profs.
29:37 - Et l'irruption, évidemment, des forces de l'ordre.
29:40 - C'est votre...
29:41 - Absolument, mais quelle horreur !
29:43 Dans un lycée, ça va détruire le projet pédagogique du lycée.
29:47 - Donc vous, vous trouvez...
29:48 - De qui se moque-t-on ?
29:49 - Moi, j'ai changé d'avis, moi.
29:51 J'ai évolué, figurez-vous.
29:52 Parce qu'au début, je me suis dit, c'est la question de la proportion.
29:55 Je me suis dit, aller chercher un enfant pendant la classe,
29:58 bon, les menottes, est-ce qu'il y avait un risque qu'il s'enfuit ?
30:00 Non, il n'y avait pas de risque de fuite.
30:02 - Un message !
30:03 - Et ensuite, j'ai vu les messages de menaces de mort,
30:05 parce que je n'avais pas vu, donc on va te faire une nucléaire,
30:07 en gros, on va te buter, on va te...
30:09 - Bien sûr !
30:10 - Et là, je me suis dit, bon, OK, c'est pas de la taquinerie qui a mal tourné.
30:14 - Non.
30:15 - C'est clairement de la menace de mort.
30:17 Et ensuite, moi, j'ai aucun état d'âme.
30:19 Si vous voulez, les fameux sanctuaires de la République,
30:21 attendez, de quoi on parle ?
30:23 Non, mais attendez, les écoles, quand on a eu la polémique sur les abayas,
30:26 quand on a eu tout ça, moi, maintenant, j'ai plus aucun état d'âme.
30:28 La police a le droit de rentrer où elle veut.
30:30 - Exactement.
30:31 - Véronique Jacques ?
30:32 - Non, moi, je trouve ça très bien, parce que d'abord,
30:33 il faut des chocs d'autorité, et c'est enfin un choc d'autorité pour marquer les élèves.
30:37 Pourquoi pas les traumatiser ?
30:39 On met le mot entre guillemets.
30:41 - La peur du gendarme commence.
30:43 - Personne ne pense...
30:44 - Arrêtons avec le traumatisme, personne ne sera traumatisé.
30:46 - La peur du gendarme, dont on parlait l'autre fois.
30:47 - Non, mais parce que personne ne pense à la famille.
30:49 - Si ils le sont, tant mieux, parce que comme ça, ils ne reprendront pas.
30:51 - Non, mais si, parce qu'on psychologise...
30:53 - Mais ils vont voir un psychologue, ils vont dire qu'ils sont à l'équilibre,
30:55 qu'ils soient sociaux.
30:56 - Mais personne ne pense que ce monde familial...
30:57 - Terminé, Véronique.
30:59 - A cause des enfants qui sont morts, qui se sont pendus parce qu'ils ont été harcelés.
31:03 Voilà, c'est à eux qu'il faut penser.
31:05 Et quand les policiers interviennent et interpellent en salle de classe,
31:08 tout le monde devrait penser aux victimes.
31:10 - Mais vous avez raison, mais je vous assure, je suis persuadé qu'il y a 90 ou 95% des enfants qui trouvent ça très bien.
31:14 - Oui, bien entendu.
31:15 - Il n'y a qu'une petite société, j'allais dire, parisienne, intellectuelle, culturelle,
31:19 qui explique tout le monde.
31:20 - Tout le monde est intellectuel.
31:21 - Je vous assure.
31:22 Ben oui.
31:23 Allez, mais vous êtes déconnectés de la vraie vie.
31:26 - Non, mais non, pardon.
31:27 - Demandez aux gens ce qu'ils pensent de ça.
31:29 Vous savez ce qu'ils disent ?
31:31 Ils ne recommenceraient pas.
31:32 - Mais moi, je suis un peu sur la ligne Ragnel.
31:35 D'abord, il ne faut pas confondre les parents d'élèves...
31:38 - Elle n'est pas molle, ma ligne.
31:39 - Il ne faut pas confondre les parents d'élèves...
31:44 - Oui, parce que vous dormiez, parce que sa ligne, c'est la même que celle de...
31:48 - Mais elle a évolué.
31:49 - C'est la même, c'est une ligne rude, dure.
31:52 - Mais sous conditions.
31:54 - Non, il n'y a pas de conditions.
31:55 - Comment, dès l'instant où je parle, je suscite l'interruption grossière ?
32:01 - L'intérêt.
32:02 - Il y a un phénomène.
32:03 - On a tous envie de savoir ce que...
32:05 - D'abord, il ne faut pas confondre les parents d'élèves avec les syndicats de parents d'élèves.
32:09 Il y a une différence énorme.
32:11 - Vous ne les connaissez plus, les parents d'élèves, je vous assure.
32:13 - Parlez aux profs.
32:14 - Je vois qui porte la parole des syndicats de parents d'élèves, c'est différent.
32:20 Premièrement.
32:21 Deuxièmement, la réalité, ce que...
32:24 Quand on sait ce qu'a dit le mot m'interpeller,
32:29 je me félicite qu'il ait été opéré de cette manière,
32:33 mais si, par exemple, les faits avaient été contestés par lui,
32:36 si c'était...
32:37 Parce que, pardon d'être quand même un avocat,
32:40 je trouverais effectivement la manière d'aller le chercher devant tout le monde un peu rude.
32:45 - Mais c'est volontaire.
32:47 - Oui, oui.
32:48 - Écoutez Olivier Laurent.
32:49 - C'est volontaire parce que les flics avaient regardé le dossier et qu'il n'y avait pas photo.
32:52 - Et parce que vous avez un ministre qui fait de la politique, en l'occurrence, M. Attal.
32:56 Écoutez ce qu'a dit Olivier Véran.
32:58 - Sur la forme, je rappellerai que les policiers sont intervenus
33:03 de manière coordonnée, en conformité,
33:06 avec l'accord du parquet et de l'équipe éducative.
33:11 Sur le fond, combien de fois ces derniers mois
33:16 avons-nous eu à pleurer à la suite de la mort tragique d'un enfant
33:20 qui s'est donné la mort parce qu'il était harcelé ?
33:22 Ce que nous souhaitons, c'est qu'un message fort soit aussi envoyé
33:25 à l'ensemble des jeunes qui harcèlent,
33:28 parfois de manière sordide et extrêmement grave.
33:30 C'est le cas notamment dans la situation de ce collégien d'Alfortville
33:34 auquel vous faites allusion, avec des mots terribles,
33:36 une incitation au suicide, des menaces, des injures.
33:40 - C'était quand même des injures, parce qu'il faut les dire.
33:43 Moi je suis... Je pense qu'il faut tout dire aujourd'hui.
33:45 On va te faire une Hitler sale pédé.
33:47 J'ai une haine envers ta race.
33:51 Sale travelo NTM.
33:53 Tu mérites de mourir. On va te gouger.
33:57 Moi, ça ne me choque pas qu'on aille...
34:00 - Ça vous choque ce qui est écrit quand même ?
34:02 - Oui. Ça ne me choque pas qu'on aille chercher
34:05 ce genre de jeune garçon à 14 ans
34:08 et de lui faire passer l'idée de recommencer.
34:11 Moi, je ne suis pas sur la ligne de M. Gognadel.
34:14 Ça ne me choque pas.
34:15 - Je n'ai pas une fois de plus compris ce que je disais.
34:18 - J'ai très bien compris.
34:20 - Mais je pense que la suite est sûre.
34:22 - C'est Julien.
34:24 - Chaque mot est pesé.
34:27 - Je suis désolé de vous le dire,
34:30 mais vous l'avez dit vous-même, vous êtes avocat.
34:33 - Forcément. Je me réjouis que...
34:35 - Vous parlez comme un avocat.
34:37 - Oui. Le compteur tourne.
34:39 - Par ici, la bonne soupe.
34:42 - Mais avant, une mise en garde.
34:45 Attention aux dérives par rapport à ça.
34:47 - Les dérives, c'est les gosses qui ont été pendus.
34:50 - Je suis entièrement d'accord avec ça.
34:52 - Mais demain, il ne faut pas qu'on se dise
34:54 que dès qu'il y a une chamaillerie, la police va arriver.
34:57 - Personne ne dit ça.
34:59 - Mais il est temps d'avoir un choc d'autorité
35:02 pour reprendre la parole de Véronique Jaquet
35:05 qui a parlé d'or.
35:07 Je vous propose de voir ce qui se passe en Belgique
35:10 et on écoutera le bourgmestre de Charleroi
35:13 qui va faire votre joie.
35:15 - Ah bon ?
35:17 - Je pense que le bourgmestre de Charleroi va faire votre joie.
35:20 - Je m'en régale à l'avance.
35:22 - Mais avant cela, je vous propose de voir ce qui se passe
35:25 avec Adrien Spiteri, avec cette école qui a été brûlée
35:28 parce qu'on y fait des cours d'éducation sexuelle.
35:31 - Bonjour monsieur.
35:33 - Bonjour madame.
35:35 - Le 14 septembre dernier,
35:37 cette chef d'établissement venait constater les dégâts.
35:40 Cette école de Charleroi a été incendiée et taguée
35:43 avec un message clair, "No Evras".
35:46 - Sur notre identité.
35:49 C'est vraiment une barbarie.
35:52 - Evras, ce cours d'éducation à la vie relationnelle,
35:55 affective et sexuelle, est à l'origine
35:58 de ces actes de vandalisme.
36:01 Plusieurs autres établissements ont été visés en Wallonie.
36:04 Destiné aux élèves des classes de primaire et secondaire,
36:07 ce programme voté au Parlement est dénoncé
36:10 par les milieux religieux radicaux,
36:13 principalement musulmans et catholiques.
36:16 La maire adjointe de Charleroi en charge de l'enseignement
36:19 s'explique sur ce cours polémique.
36:22 - L'idée c'est qu'on change tout.
36:24 - Au jour le jour, on est confronté à des questions légitimes,
36:27 des enfants qui parfois ne comprennent pas des choses
36:30 qu'ils voient passer, des images, des contenus,
36:33 d'expliquer les choses, mais pas du tout
36:36 dans des processus d'hypersexualisation
36:39 comme certains essayent de le faire penser.
36:42 - A Bruxelles ce dimanche, environ 1500 personnes
36:45 se sont réunies pour dire non à Evras.
36:48 - Le bourgmestre de Charleroi s'appelle Paul Magnette,
36:51 le maire de la ville.
36:54 Les caméras de CNews sont allées l'interroger.
36:57 Bravo.
37:00 - Vous savez qui est responsable de ce qui se passe à Charleroi ?
37:03 C'est vous. - Moi ?
37:06 - Oui, vous. Vous, personnellement. Ce que vous dites, bien sûr.
37:09 Écoutez le bourgmestre.
37:12 - Non mais vous, je ne vous réponds pas.
37:15 - Ah bon ? - Non.
37:18 Vous êtes une chaîne d'extrême droite,
37:21 et je pense que vous êtes en partie responsable de ce qui se passe.
37:24 Votre chaîne a été condamnée pour haine, incitation à la haine,
37:27 incitation à la violence.
37:30 Et nous, ce qu'on vit ici, c'est exactement ça.
37:33 C'est-à-dire des médias comme les vôtres,
37:36 et des réseaux instrumentalisés sur les réseaux sociaux
37:39 qui diffusent des fake news, qui diffusent des choses totalement fausses,
37:42 et qui font qu'on a après des gens qui pensent
37:45 qu'il n'y a que la violence comme solution.
37:48 - Vous avez écouté Mediuplex ce matin ?
37:51 - Non, je ne vous réponds pas.
37:54 - C'est un média d'extrême droite,
37:57 et donc je ne réponds pas à un média d'extrême droite.
38:00 - Manifestement, ce monsieur est plein d'intelligence,
38:03 plein d'intelligence, plein de nuances,
38:06 plein de qualités intellectuelles, plein de tolérance.
38:09 - On sent aussi, il y a de la culture.
38:12 - Voilà, c'est un homme remarquable.
38:15 - Il est de quelle étiquette, comme ça, en passant ?
38:18 - Je ne sais pas.
38:21 - Vous le verrez bien, un peu l'équivalent des Insoumis ?
38:24 - Déjà, c'est la Wallonie, donc c'est...
38:27 - A mon avis, ils en vouloir faire...
38:30 - C'est la Wallonie, donc...
38:33 - C'est intéressant.
38:36 - Vous remarquerez que le programme n'existe pas en Flandre.
38:39 - Il est membre du Parti Socialiste.
38:42 C'est un belge francophone, membre du Parti Socialiste.
38:45 Il est né en 1971 à Louvain.
38:48 Il a fait sa deuxième politique après les élections législatives de 2007.
38:51 Il a résout, par sa médiation,
38:54 la crise au sein du PS de Charlevoix.
38:57 Il déclare que c'est la faute de Sidiouz sur ce qui se passe.
39:00 - Il est vrai que la Belgique, c'est la France Empire.
39:03 - La Wallonie, pas la Flandre.
39:06 - A tout égard, c'est la France Empire.
39:09 Que ce soit l'islamisme, que ce soit l'extrême droite,
39:12 c'est la France Empire.
39:15 - Il y a une alliance, effectivement,
39:18 d'intolérance entre des religieux très radicaux.
39:21 Il me semble que les cours d'éducation sexuelle
39:24 qui étaient donnés, d'après ce que je comprends,
39:27 ce sont des cours d'éducation sexuelle classiques.
39:30 - Non, pas vraiment.
39:33 - Ah, non, non.
39:36 - Moi, j'ai regardé aussi.
39:39 Mes enfants sont à l'école, ils n'ont pas ça.
39:42 - En France, on n'a pas ça.
39:45 - Ce que je crains, c'est les cours.
39:48 On parle de transition de genre.
39:51 On fait la promotion de la transition de genre.
39:54 - A 12 ans, on leur dit "désir d'enfant",
39:57 mais aussi "pourquoi pas non, désir d'enfant".
40:00 Tu peux avoir un enfant en procréant d'une façon normale,
40:03 mais aussi par GPA ou par PMA.
40:06 On leur explique que c'est pas le cas.
40:09 - On explique ce qu'est la vie, Véronique.
40:12 - Je pense qu'à 12 ans, c'est un peu tôt.
40:15 Dire à des enfants que tu peux être dans le non-désir d'enfant,
40:18 alors qu'ils ne sont même pas pubères,
40:21 ils ne savent même pas ce que c'est.
40:24 Cette pensée stérilisante, c'est ça que je combats.
40:27 Ceux qui manifestent musulman et catholique
40:30 ne sont pas des extrémistes.
40:33 Ce sont des gens qui ne voient pas la vie de la même façon.
40:36 Je suis désolée.
40:39 - De la brûler, c'est un peu excessif.
40:42 - Ils brûlent les écoles, enfoirés.
40:45 - Est-ce qu'on sait qui brûle les écoles ?
40:48 On ne sait pas si c'est eux.
40:51 - Écoutez, visiblement...
40:54 - Pascal, on va évacuer le sujet.
40:57 Il n'y a aucun débat sur le fait que les écoles ne doivent pas être brûlées.
41:00 - Vous ne pouvez pas dire que ce ne sont pas des extrémistes.
41:03 - On ne va pas voir qu'on a le droit de s'intéresser aux combattants.
41:06 - C'est une autre chose.
41:09 - Véronique dit que ce ne sont pas des gens extrémistes.
41:12 - On ne sait pas si c'est eux qui brûlent les écoles.
41:15 - Le guide s'appelle Évras.
41:18 - Arrêtez.
41:21 - Regardez le sujet.
41:24 Le programme commence à la maternelle.
41:27 C'est un vrai sujet.
41:30 - Le guide proposé commence à la maternelle.
41:33 Mais les cours obligatoires commencent à partir de la 6e.
41:36 - Sur la base du volontariat, les professeurs peuvent le faire dès la maternelle.
41:39 - Oui.
41:42 - Le seul sujet en matière d'éducation sexuelle en maternelle, c'est la protection de l'enfance.
41:45 - C'est exactement ça.
41:48 - C'est ce que je fais avec mes enfants de 3 à 4 ans.
41:51 - On a parlé de l'inceste il y a une semaine.
41:54 Un enfant sur 10 a été concerné par l'inceste.
41:57 Ce qu'on apprend aux enfants entre 3 et 6 ans,
42:00 c'est exactement la même chose.
42:03 Ton corps t'appartient.
42:06 - Il n'y a pas que ça.
42:09 - Je pense que lorsque l'on voit les chiffres, c'est important.
42:12 - Il y a déjà une initiation des relations.
42:15 - Si on explique qu'on peut faire des enfants par GP,
42:18 c'est la différence entre les relations.
42:21 - Il y a un enfant sur 10 qui est confronté à un enfant sur 10
42:24 qui est confronté à un inceste à cause des parents
42:27 ou à cause de liens familiaux.
42:30 - C'est bien gentil, mais j'ai bien compris.
42:33 Si effectivement, à côté de ce que j'appelle
42:36 l'éducation sexuelle classique et qui ne me choque pas,
42:39 il y a une partie idéologique
42:42 où on explique qu'il ne faut pas s'arrêter au sexe biologique,
42:45 et où on peut faire des enfants par voie de GPA,
42:48 là j'estime qu'on met complètement le coup de doigt
42:51 et qu'on peut faire des enfants par voie de GPA,
42:54 là j'estime qu'on prend en otage idéologique les enfants.
42:57 - Il ne reste pas moins.
43:00 Quel que soit l'élément, comme l'a dit Louis,
43:03 brûler les écoles est juste.
43:06 C'est comme brûler un livre de toute façon.
43:09 Il n'y a aucun argument qui puisse expliquer ça.
43:12 - Nantes, lundi, deux hommes âgés de 20 et 27 ans,
43:15 cette histoire est absolument incroyable, effroyable, horrible.
43:18 Ils ont été mis en examen à Nantes pour séquestration
43:21 en bande organisée et acte de torture et de barbarie,
43:24 a rapporté hier le procureur de la République, Renaud Godel.
43:27 Les suspects ont été interpellés samedi dans un appartement
43:30 où les policiers ont découvert 4 autres personnes séquestrées
43:33 depuis plusieurs jours. Visiblement, c'est un appartement
43:36 qui servait à ce qu'on appelle le nourrice.
43:39 Le locataire n'a pas dû donner l'argent qu'il aurait dû donner.
43:42 - C'est pas bien.
43:45 - Trafiquant.
43:48 Les trafiquants voulaient 10 000 euros,
43:51 il n'y avait que 8 000 euros.
43:54 Ce locataire lui-même était nourrice, si j'ai bien compris,
43:57 contre son gré, obligé de l'être,
44:00 par les trafiquants de drogue.
44:03 Et puis il devait garder de l'argent.
44:06 L'enquête le dira. Je vous propose de voir le sujet.
44:09 Ce qu'ils ont subi, lui ce locataire, avec son épouse
44:12 et 2 autres personnes, c'est effroyable.
44:15 C'est une vision d'horreur. Regardez.
44:18 - Quartier Malakoff, derrière la porte d'un appartement
44:21 du 5e étage, la police retrouve samedi matin 4 personnes
44:24 qui viennent de subir 3 jours de calvaire.
44:27 Renaud Godel, procureur de la République de Nantes,
44:30 livre le détail des sévices endurés.
44:33 - Les victimes qui ont pu être entendues indiquent
44:36 qu'elles ont subi des sévices extrêmement graves,
44:39 notamment des sévices endurés avec la lame
44:42 d'un couteau chauffé à blanc, telle également
44:45 que l'introduction d'une arme à feu à l'intérieur de la bouche
44:48 en jouant à la roulette russe.
44:51 Et une des femmes, également, indique avoir été victime
44:54 de faits de viol. Ce que nous indique le locataire,
44:57 c'est qu'en l'occurrence, depuis déjà quelques jours,
45:00 il aurait été forcé à servir de nourrice.
45:03 - 2 tortionnaires sont arrêtés dans la salle de bain
45:06 et l'un serait toujours en fuite.
45:09 Pour une voisine, qui souhaite rester anonyme,
45:12 cette violence est liée à un trafic qui a basculé
45:15 dans les drogues dures.
45:18 - Je leur ai demandé "Vous vendez quoi ici ?
45:21 C'est du shit, c'est ça ?"
45:24 Ils m'ont dit "Non, non, héroïne, vous êtes sérieux ?
45:27 Vous vendez la mort, quoi ?"
45:30 - "Qu'est-ce qu'ils vous répondent ?"
45:33 - 8 000 euros sur les 10 000 cachés dans l'appartement nourrice.
45:36 Les 2 tortionnaires sont incarcérés.
45:39 Ils encourtent la réclusion criminelle à perpétuité.
45:42 - C'est effrayant.
45:45 Alors ça, c'est le monde moderne, pour le coup.
45:48 C'est l'illustration du monde moderne.
45:51 - Vous connaissez le quartier Malakoff ?
45:57 - Oui, c'était là où il y avait le stade Marcel Sopin, jadis.
46:00 Ce soir, les maires de grandes villes
46:03 ont souhaité réagir
46:06 au problème de la drogue.
46:09 Un problème extrêmement important.
46:12 Nous, élus des grandes villes et métropoles,
46:15 appelons un véritable plan national et européen
46:18 contre le trafic de drogue.
46:21 C'est un collectif transpartisan d'une cinquantaine d'élus,
46:24 parmi lesquels il y a Martine Aubry, Christian Estrosi,
46:27 qui propose dans une tribune au Monde
46:30 une série de mesures contre le fléau du trafic.
46:33 Je pense que Johanna Roland,
46:36 que nous soulignons souvent,
46:39 à Nantes,
46:42 à l'insécurité qui règne à Nantes,
46:45 a signé sans doute cette tribune.
46:48 - Est-ce que dans les propositions,
46:51 il y a la dépénalisation du cannabis ?
46:54 - Je ne le crois pas.
46:57 Nous appelons un véritable plan national européen
47:00 de lutte contre le trafic de drogue
47:03 qui s'intéresse aux gains financiers,
47:06 à la rentabilité et à la traçabilité.
47:09 Généraliser les enquêtes sur le patrimoine
47:12 et attaquer pleinement au portefeuille des traficants.
47:15 Territorialiser davantage les moyens de la justice
47:18 en fonction de la pression démographique.
47:21 - Le chômage est très prudent.
47:24 - Le problème, c'est que
47:27 il y a plus d'insécurité dans les villes de gauche.
47:30 C'est comme ça.
47:33 Nantes, c'est une ville à gauche depuis 1989.
47:36 Il n'y a pas eu de vidéo pendant des années.
47:39 Il y a une insécurité plus grande qu'à Nice.
47:42 - À Lyon, Grenoble...
47:45 - Après, on peut en parler pendant des heures.
47:48 - Vous êtes plus en sécurité dans des villes...
47:51 - Toutes les grandes villes sont touchées.
47:54 Nice, le quartier du Moulin, le quartier de l'Ariane...
47:57 - J'entends bien, mais ces gens se réveillent un peu tard.
48:00 Quand Jean-Marc Ayrault n'a pas voulu
48:03 de mettre de vidéos surveillance dans sa ville,
48:06 il y a des conséquences sur 5, 10, 15 ans plus tard.
48:09 L'immigration, il y a des conséquences.
48:12 - Il moquait le mot "sécuritaire".
48:15 - Oui, ça n'existait pas.
48:18 Tout le monde se réveille aujourd'hui.
48:21 Il y a une prise de conscience depuis la rentrée.
48:24 - Ça retombera peut-être.
48:27 - Non, parce que l'opinion publique réclame.
48:30 - Sur la sécurité, l'opinion publique réclame depuis 10 ans.
48:33 - Vous ne vous rendez pas compte de ce que c'est.
48:36 Nantes, c'est le Far West.
48:39 La ville à minuit, vous ne sortez pas tout seul à Nantes.
48:42 Les parents ne laissent pas sortir leurs enfants tout seul à Nantes.
48:45 Ça ne fait pas des années.
48:48 - 4 ou 5 ans.
48:51 - Monsieur Benkem.
48:54 - Je suis là.
48:57 - C'est qu'il n'est pas à Versailles.
49:00 - Avec ses chaussures là aussi.
49:03 - Vous avez préféré être là.
49:06 Vous avez refusé l'invitation.
49:09 - Les femmes sont habillées pareil.
49:12 - Il y avait un code peut-être.
49:15 - Oui.
49:18 Ce n'est pas soirée déguisée.
49:21 - C'est smoking pour les hommes, noeuds papillons pour tous.
49:24 - Le président a une colle cassée.
49:27 - C'est flou surtout.
49:30 Brigitte est parfaite.
49:33 On attend les toasts.
49:36 - On n'est pas encore aux toasts.
49:39 On a des images en direct.
49:42 - Pour l'instant, tout est au noir.
49:45 S'il y a des images...
49:48 Pour l'instant, c'est privé.
49:51 - Notre amie Laurence est dans la salle.
49:54 Elle sera demain matin avec nous.
49:57 Vous l'appelez en "soum-soum".
50:00 - Allez savoir s'ils n'ont pas enlevé les portables.
50:03 - En "soum-soum".
50:06 C'est le langage jeune.
50:09 Vous l'appelez et vous dites Laurence.
50:12 Vous ne connaissez pas ça.
50:15 - C'est très poétique.
50:18 C'est sous-marin, les jeunes.
50:21 Moi qui suis resté très proche.
50:24 - Vous êtes toujours très jeune dans votre tête.
50:27 - Vous appelez Laurence en "soum-soum".
50:30 Si elle capte, si on ne lui a pas enlevé son téléphone...
50:33 - Elle va faire sa cradeuse.
50:36 - En réalité, elle est polie.
50:39 En réalité, elle est polie.
50:42 Elle ne répondra pas.
50:45 - On vous les montrera.
50:48 - C'est là où on fait de la radio.
50:51 Je veux bien.
50:54 Ça coûtera moins cher à Monsieur Nédjar.
50:57 - A tout à l'heure.
51:00 - Belle intervention.
51:03 Henri de Mérindel était avec nous ce soir.
51:06 Pascal Choup était à la vision.
51:09 Amanda était au son.
51:12 Merci à Benjamin Naud, à Briac Japiot et à Marouane Serre
51:15 qui étaient également là et qui nous ont aidés à préparer cette émission.
51:18 Il est 21h.
51:21 Restez comme tous les soirs parce que ça marche très fort
51:24 pour Benjamin de Kémounier.
51:27 Première chaîne d'info depuis 48 heures, deux fois de rang.
51:30 Bravo à lui.
51:33 Nous, c'est tous les soirs.
51:36 C'est une équipe collective.
51:39 Les résultats sont particulièrement bons.
51:42 Bonne soirée à tous.
51:45 Rendez-vous demain matin.

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