• la semaine dernière
Céline Alonzo et André Bercoff reçoivent Laurent Gerra à l'occasion de son nouveau spectacle "Laurent Gerra se met à table !".

Retrouvez La culture dans tous ses états tous les vendredis avec Céline Alonzo et André Bercoff à partir de 13h.

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##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-12-12##

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Transcription
00:00Callos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français.
00:04Soutenez l'artisanat patriote et offrez un cadeau qui a du sens sur callos-france.com.
00:10Callos présente...
00:12Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
00:17...de cette bonne poire, accueille effectivement sa femme Kate Middleton en lui faisant la bise, la traditionnelle bise to Kate.
00:27Le décor c'est comme un restaurant mais on en est au fromage. Moi j'ai écrit un rap fromage.
00:33Faut foutre la merde dans les manifs, pas besoin de foutre des pourpis, pour répondre aux gaz lacrymos.
00:42Un vieux minstère, un libaron, je rappe le fromage, y'en a qui joue du rock, du rock fort, moi je rappe le fromage.
00:52Radio Bruel, le général Lagaule parle aux gonzesses. Bon appétit messieurs-dames.
00:59Et oui, Laurent Gérard se met à table, c'est le titre de son nouveau spectacle avec lequel il se produit, André Bercoff actuellement, au Casino de Paris et ce jusqu'au 4 janvier, chers auditeurs.
01:10Et dans ce spectacle André, certains sont servis aux petits oignons.
01:15Vous savez, on dit toujours à consommer avec modération. Je pense qu'il est intéressant que la modération n'est pas vraiment l'apanage de Laurent Gérard.
01:22Et heureusement, c'est qu'on a la marre des gens qui nous disent, allez, mangez un tout petit peu, puis pas assez, puis faites ceci, faites cela, etc.
01:30Mais avec modération, non, non, l'humour c'est le contraire de la modération. L'humour c'est le sourire de la révolte et la politesse du désespoir, alors on y va.
01:39Et puis, ce qui est bien avec Laurent Gérard, c'est qu'il est, il faut le dire, à reboots poils. Oui, en ce moment, vous savez, le poil, il est chauffé à Aubin-Marie de la bien-pensance, du conformisme, des poteaux balisés.
01:55Voilà, attention, ne dites pas ceci, ne dites pas cela, etc. Ne dites pas cela, ne dites rien, évidemment. Comment voulez-vous avoir de l'humour quand vous êtes muet ?
02:04Ce n'est pas possible. Et donc, lui, il y va. Il y va, Laurent Gérard. Il y va avec les vegans, il y va avec les wokies, il y va avec le féminisme, les écolos, le rap, Macron, Hollande, Sarkozy, Jacques Lang.
02:14Il tire à balles réelles, et c'est ça qui fait plaisir. Parce que le tir à balles réelles, évidemment, quand ce ne sont pas des balles qui tuent, mais ce sont des balles qui font mourir de rire, c'est toujours une bonne chose à prendre.
02:28Et n'oubliez pas, ce n'est pas parce qu'il fait sombre qu'il faut manquer de tenue. Voilà pourquoi il faut voir des comédiens, des humoristes avec de la tenue. Et c'est pour ça qu'on l'aime, Gérard, dans notre HNM.
02:39– Merci, merci André. – L'actualité, c'est remis bien chaud et revisité donc à la sauce, Gérard. On en parle dans un instant sur Sud Radio, dans la culture, dans tous ses états, tout de suite.
02:50– Sud Radio. – Parlons vrai, parlons vrai.
02:53– Sud Radio. – Parlons vrai.
02:54– Calos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français. Soutenez l'artisanat patriote et offrez un cadeau qui a du sens sur calos-france.com. Calos présente...
03:06– Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
03:12– Tous nos crus de crème. D'ailleurs, vous voyez, là, ce matin, on fait un peu de cuisine. Tiens, passe-moi de la crème. Et sans crème, c'est pas possible de travailler.
03:19Donc, vous voyez, on travaille avec des crèmes de Normandie qui sont très, très épaises. Et c'est ça, finalement, la cuisine française.
03:25– Est-ce que c'est interchangeable, les huiles, les beurres, la crème dans la cuisine ?
03:31– La crème peut remplacer le beurre. Parce que, vous savez, si on tourne un peu, finalement, ça fait du beurre. Mais remplacer le beurre et la crème, je pense qu'on n'a encore rien trouvé.
03:40Et vous voyez, comme on dit à Lyon, tous nos plats, ils sont gourmands. Ils sont gourmands de crème. Ils sont gourmands de beurre.
03:48Vous voyez, 5 litres de crème, ça ne dure pas longtemps chez nous.
03:51– Paul Bocuse, sur Sud Radio, qui s'exprime, donc vous l'aurez compris, chers auditeurs, sur l'usage de la crème et du beurre dans la cuisine française.
03:58– Et ça s'appelle crème et châtiment, bien sûr.
04:02– Ce reportage, Laurent Gérard, date de 1976. Et il fait l'ouverture de votre nouveau spectacle.
04:08Bonjour à vous et merci d'être avec nous sur Sud Radio.
04:11Bocuse est l'une de vos idoles, j'imagine, de vous, le Lyonnais.
04:15– Quand on est Ronald Pain, forcément.
04:18Et puis, il a fait sortir les chefs des cuisines pour justement colporter les traditions françaises et la cuisine française.
04:28Et il dit à la fin, parce que Laurent Pain, il dit « 200 grammes de crème par client ».
04:32– Oui, c'est ça.
04:34– Et puis, j'aime bien l'idée d'en rajouter des louches. Ça correspond mieux au spectacle.
04:37– Bien sûr, Paul Bocuse, oui, et puis tous les grands chefs que j'ai rencontrés.
04:40– C'est lui qui a starisé les grands chefs, c'est lui.
04:42– Oui, et puis moi, j'ai eu la chance, avec les tournées, de connaître plein de grands chefs et de petits bistrots aussi sympas.
04:50– Juste une question, Laurent Gérard, est-ce que vous faites comme Claude Chabrol ?
04:54Vous choisissez vos tournées en fonction des restaurants qu'il y a à côté ?
04:58– Absolument. – Ça, c'est pas une légende.
05:00– Non, c'est pas une légende, c'est vrai, c'est vrai.
05:02On s'en parlait d'ailleurs avec Claude.
05:04– Oui, oui.
05:06– Charles Aznavour aussi aimait bien.
05:08– Ah ouais ? – Il a raison.
05:10– Alors, vous, vous avez repris à Lyon 4 restaurants avec le groupe Bocuse.
05:16Qu'est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans cette aventure ?
05:18– Ben, la passion.
05:20Puisqu'on parle de chef, Georges Blanc dit toujours « sans passion, point d'élévation ».
05:23Et moi, j'ai toujours aimé les cuisines, j'ai toujours aimé l'univers de la gastronomie en règle générale.
05:28On a tellement de beaux produits et de bons chefs qui savent sublimer ça en France.
05:32Ma maman était serveuse chez Georges Blanc et j'ai été tout de suite, ma mémoire olfactive a été…
05:36– Bonas, Georges Blanc.
05:38– Le grand Georges Blanc a été aussi, voilà, aiguisé auprès des bonnes odeurs de cuisine.
05:45Et puis, j'aime Lyon et il y avait le restaurant Léon de Lyon qui était à reprendre,
05:51qui est une institution lyonnaise puisqu'on a fêté les 120 ans.
05:54Et voilà, j'y vais beaucoup.
05:58J'y vais souvent, j'étais encore dimanche, je vais voir le chef.
06:02Je lui dis bonjour, dès que j'ai la bouche ouverte, il essaie de me mettre quelque chose dedans, de me faire goûter.
06:06Donc, il faut que je rentre dans mon costume quand même.
06:08– Donc, il dit bonjour, voilà.
06:10– Heureusement que je ne me dépense le sourd à son scène.
06:12– Et quand vous parlez effectivement de cette mémoire olfactive que vous avez donc depuis l'enfance,
06:17quelles sont ces odeurs qui vous ont particulièrement marqué enfant ?
06:21– Eh bien, ce que dit Paul Bocuse, c'est le beurre et la crème.
06:23C'est-à-dire que nous, voilà, c'est les odeurs de beurre fondu.
06:27Quand on fait les grenouilles avec le beurre qui chante,
06:29et puis de mettre la persillade après au dernier moment.
06:33Et le poulet à la crème et au vin jaune, voilà, de ma grand-mère.
06:37– Et votre grand-mère, elle vous a donc transmis ?
06:41Vous, vous êtes aussi un bon cuisinier ?
06:43– Oui, mon arrière-grand-mère, ma grand-mère, ma mère.
06:45J'avais toujours regardé ce qu'il y avait dans les galetouses dès que j'arrivais.
06:49Et moi, oui, j'aime bien faire la cuisine.
06:51Je cuisine très simple, je cuisine le poulet parce que je suis né à Bourg-en-Bresse.
06:53– Oui, ça tient.
06:55Mais c'est intéressant parce que,
06:57qu'est-ce qui fait que Lyon aussi, c'est la mer Brasilienne,
06:59enfin, on va pas faire la mission sur la cuisine,
07:01mais quand même, c'est important.
07:03Et que les grands chefs, ce sont plutôt des hommes.
07:05– Oui, il y a eu la cuisine des mères.
07:07Jadis, il y avait la mer Brasilienne, la mer Coulard, la mer Blanc.
07:11Et c'est vrai qu'il y a encore, il y a Anne-Sophie Pic.
07:15– Bien sûr.
07:17– Il y en a quelques-unes.
07:19Mais c'est vrai que c'est plus un patriarcat.
07:23Ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas réducteur.
07:25– Et pourquoi, alors, pourquoi Laurent Gérin se met à table ?
07:29Pourquoi ce titre ?
07:31– Alors, ce titre, il est né, justement, de la reprise des restaurants.
07:35Et un des directeurs, le directeur de chez Bocuse, me dit,
07:37disons, avec tout ce que tu vis là, tu vas pouvoir faire un sketch.
07:41Je dis, tiens, si la thématique, c'était pas ça.
07:43Que ça se passe dans un restaurant,
07:45parce qu'il y a le partage, puis il se met à table.
07:47Après, sans modération, puisqu'on parlait de modération,
07:50après sans modération, passer à table, c'était pas mal.
07:53Ça veut dire qu'on va y aller, quoi.
07:55– Et oui, le décor de votre restaurant est un bouchon lyonnais.
07:59Écoutons un extrait de votre spectacle.
08:01– On n'est pas Ibiza, merde !
08:03On est au restaurant !
08:05La vraie musique dans un restaurant, c'est le bruit découvert,
08:08le son d'une bouteille qu'on débouche,
08:10et puis les bruits qui viennent de la cuisine,
08:13l'odeur de la cuisine, la rumeur de la salle.
08:16Mais le pire, quand on arrive dans un restaurant, c'est de voir ça.
08:20– Et oui, de voir ça.
08:22Et à ce moment-là, effectivement, sur scène,
08:24donc s'affiche sur grand écran, une carte vegan menu.
08:28Et vous, quand vous voyez ça, voilà à quoi vous pensez.
08:31– Moi, quand je vois ça, je pense forcément à Cyrano de Bergerac,
08:34à Edmond Rostand, vous savez, la célèbre tirade des non-merci.
08:38Et j'ai envie de dire non merci.
08:41Et que faudrait-il faire ?
08:44Manger des végétaux plutôt que du jambon ?
08:47Rien de gastronomique, mais du tofu pas bon,
08:50dans des endroits sordides, sans viande ni poisson.
08:53Non merci.
08:55Boire du vin biologique qui sent le purin ?
08:58Plutôt qu'un bon Bordeaux, un Gevrey chambertin,
09:02et que mon nez se fane avec ce mauvais vin,
09:05sans sulfite, sans goût, sans arôme, sans rien.
09:08Non merci.
09:10Préférer l'andouillette à leurs graines germées.
09:13Manger ce que je veux, et puis me régaler.
09:16Et quand je me restaure, devoir me justifier
09:19face à ces gens abjects et leurs têtes d'anémiés ?
09:22Non merci.
09:24Rognons et rideaux, faire ce sacrifice,
09:27ne plus me régaler d'un bon foie de génie,
09:30se brandissant le slogan « faut plus que les vaches pètent,
09:33les flatulences bovines détruisent la planète ».
09:36Non merci.
09:38Se priver d'apéro de son mythique Ricard.
09:42Pour boire un smoothie bio fait au jus d'épinard.
09:45Quelle horreur !
09:48Ne plus faire ripa, et non mais s'alimenter,
09:51parce que les écolos voudraient nous faire brouter.
09:54Non merci.
09:56Aller au restaurant sur une trottinette,
09:59découvrir le menu où l'on bouffe des pâquerettes.
10:02Croiser Sandrine Rousseau, et même lui faire la bise,
10:05et lui dire gentiment « j'aime qu'on me déconstruise,
10:08Non merci.
10:11Réfléchir à deux fois avant de gober un oeuf,
10:14et me faire insulter devant une côte de bœuf.
10:17Devoir rendre des comptes à tous ces astégristes,
10:20végétariens, walkistes, cette bande de cuistre.
10:23Devant vous je le dis, non merci, non merci, non merci.
10:26Non merci.
10:29Non merci.
10:32Non merci.
10:35Vous avez fait votre luchini là, bien sûr.
10:38Alors quand même, racontez, on en parlait hors antenne,
10:41Laurent Girard, vous étiez à Lyon, vous avez fait évidemment,
10:44et il y a Grégory Doucet, donc le maire de Lyon, écolo.
10:47Comment a-t-il réagi ?
10:50Pas très bien, je crois.
10:53Il est parti, enfin il est resté.
10:56J'ai appris qu'il n'avait pas très bien réagi,
10:59alors qu'il faut avoir de l'humour,
11:02un peu de recul, un peu d'humour.
11:05C'est vrai qu'il faut le dire, à Lyon, les écolos comme à Paris,
11:08sévissent vraiment sévèrement.
11:11Il y a des collectifs qui se sont réunis et qui mènent des actions.
11:14On en parlait il y a une semaine sur une radio, nous étions en direct de Lyon.
11:17Ils mènent une action et ils s'insurgent vraiment contre la politique sévère,
11:20anti-voiture des écolos à Lyon comme à Paris.
11:23C'est pareil.
11:26C'est désastreux pour les commerces, et notamment pour les restaurants,
11:30et c'est impactant, vraiment.
11:33Moi je suis plutôt pour,
11:36je suis contre la pollution, mais évidemment,
11:39c'est une évidence.
11:42Je fais attention à certaines choses,
11:45mais pas que ça devienne non plus à ce point-là.
11:48C'est l'enfer.
11:51Qu'est-ce qui fait l'âme de la France ?
11:54Manger un bon repas, boire un bon vin,
11:58et c'est ce que les gens qui viennent du monde entier cherchent,
12:01d'ailleurs comme rien en France.
12:04Et le pire de tout, vous le dites dans votre spectacle,
12:07c'est que même Colombo est victime de Sandrine Rousseau.
12:10Oui, parce que sa femme veut le déconstruire,
12:13elle trouve que son impair est trop patriarcal.
12:16Et donc il s'appelle Colombette, c'est ça ?
12:19Comment vous travaillez avec un collectif ?
12:22C'est intéressant, on vous l'a posé dix fois,
12:25mais comment se compose un spectacle ?
12:28Les répliques, ça vient comment ?
12:31Quand vous travaillez ?
12:34Celui-ci, je l'ai beaucoup écrit,
12:37c'est le Lucchini par exemple,
12:40et puis j'ai été aidé aussi par un de mes auteurs,
12:43Pascal Fioretto, avec qui je travaille le matin
12:46sur une radeau-concurrente, et c'est vrai qu'on a écrit ensemble.
12:49J'ai beaucoup élagué, j'avais trois heures de spectacle.
12:52Donc c'est vrai que j'ai élagué pas mal,
12:55j'ai essayé d'aller à l'essentiel,
12:58on est arrivé à deux heures, deux heures cinq,
13:01mais j'ai de la musique aussi, c'est-à-dire que j'ai des chansons,
13:04à la fois des parodies et puis des hommages.
13:07On compose après, j'aime pas le terme rôder,
13:10je l'ai toujours dit, j'aime pas qu'on rôde un spectacle en province,
13:13que c'est irrespectueux vis-à-vis de province.
13:16Moi je viens de la province, et j'essaye d'arriver
13:19et qui tient la route. Après, il y a forcément des modifications,
13:22au fil de l'actualité, des petits aménagements,
13:25mais bon, le spectacle que je fais là,
13:28c'est vraiment celui que j'ai fait pour la première fois à Annecy
13:31au mois de mai, c'est quasiment ça.
13:34En enlevant quelques petites choses, et puis en rajoutant
13:37des choses sur l'abbé Pierre.
13:40On va en parler dans un instant sur Sud Radio,
13:43mais revenons aux écolos de France, vous leur rendez hommage en chanson,
13:46ces jolis écolos de France, écoutons.
13:49Je vous écris une petite bafouille,
13:52à vous mes écolos mignons.
13:55Chaque jour une idée à la con,
13:58à ce niveau-là ça fout la trouille.
14:01Les jolis écolos
14:04de la France
14:07sont devenus complètement gagards.
14:10Tous les jours, les conneries ça recommence.
14:14Il y aucun idée,
14:17Aïda.
14:20Je comprends que Grégory Doucet, il a dit apprécier ça.
14:23Mais vous savez, les gens sont allés voter,
14:26ceux qui se plaignent, ils n'avaient qu'à aller voter.
14:29C'est ce que je vous l'ai dit, et puis je l'ai dit aussi un soir
14:32où on s'est retrouvé justement à la Fondation Bocuse,
14:35je lui ai dit on ne va pas se prévenir d'une bonne soirée,
14:38c'est pas parce qu'on n'a pas les mêmes idées.
14:41Je voudrais juste revenir à l'ADN.
14:44Votre ADN en fait, Laurent Gérard.
14:47Vous avez commencé en fait, dès le départ, c'était les imitations.
14:50C'était ça le départ.
14:53Mais vous ne faisiez que ça au départ,
14:56c'était vraiment sur l'imitation.
14:59Oui, depuis que je suis tout petit.
15:02Mais c'est venu comment ? Vous imitiez ?
15:05Toujours, quand j'étais petit, je suis fils unique,
15:08c'est vrai que c'était mon grand-père qui était président de la Fanfare
15:11et qui m'a fait monter sur scène quand j'avais 5 ans,
15:14et j'ai toujours voulu faire ce métier,
15:17et je suis encore là depuis 35 ans, donc je suis content.
15:20C'est pas dire que j'ai 40 ans, c'est que j'ai commencé il y a 40 ans.
15:2335 ans de carrière, et le début de votre spectacle.
15:26Dès le début, vous citez l'essayiste Philippe Meuret
15:29qui a dit ceci,
15:32« Notre temps est si rongé de bonnes intentions,
15:35qu'il voit le bien, qu'il voit le mal partout. »
15:38C'est du lourd dites-vous, c'est un génie pour vous ?
15:41Oui, c'est grâce à Fabrice Luchini aussi,
15:44qui l'a beaucoup cité.
15:47Il l'a fait connaître du grand public,
15:50il était très connu d'une certaine faction.
15:53Et c'est vrai que l'homo festivus qu'il décrit,
15:56moi ça me parle, en tout cas c'est des choses,
15:59il était pas dupe, il avait une plume trempée dans le vinaigre.
16:02C'est lui qui disait, il y a les rebelles de confort,
16:05et les mutins de panurge.
16:08Magnifique Philippe Meuret dans le texte.
16:11Ce monde actuel, effectivement, Meuret le décrit d'une façon très élitiste.
16:14Et en avance.
16:17En avance, 20 ans, il y a 20 ans.
16:20Vous vous y sentez comment dans ce monde, Laurent Gérard ?
16:23Tant que je peux m'en moquer, ça va.
16:26Et puis tant que je peux
16:29écouter mes disques, voir les films que j'aime.
16:32Et tant que vous pouvez vivre comme vous avez envie de vivre, ça va.
16:35On est encore, normalement, en démocratie,
16:38dans une république, donc ça va.
16:41Mais j'ai surtout le droit de m'en moquer.
16:44Et la scène est le dernier espace de liberté, je le répète souvent.
16:47Et pour vous, le monde d'après sera encore pire, selon vous ?
16:50Plus con, je dis lui-même.
16:53Plus con que le monde d'avant.
16:56Mais c'est intéressant, Laurent Gérard,
16:59quand vous êtes dans tel ou tel débat à la télévision,
17:02et c'est bien d'y passer, c'est normal d'y passer, au contraire.
17:05Mais j'ai remarqué que quand vous vous trouvez dans un...
17:08Par exemple, vous parlez du wokisme et tout ça,
17:11avec des voisins de table très conformistes,
17:14on voit où c'est.
17:17Chez Léa Salamé, pour ne pas la nommer.
17:20C'est intéressant parce que, qu'est-ce qui fait que les gens
17:23ne peuvent pas accepter des opinions différentes de la leur ?
17:26Il y a des gens qui ont des œillères, ça a toujours été.
17:29Mais il faut toujours le dire avec le sourire.
17:32C'est pour ça que je dis toujours que si vous voulez
17:35venir voir des bêtises,
17:38venez voir sur scène plutôt que de donner
17:41son opinion dans une émission de télévision ou de radio.
17:44D'ailleurs, on n'est pas là pour ça, on est là pour faire marrer.
17:47Donc c'est vrai que j'ai sorti ça parce qu'il y avait un contexte
17:50comme ça, mais ça ne veut pas dire
17:53penser comme je pense, ça veut dire moquons-nous aussi de ça.
17:56Alors dans votre spectacle, il y a un autre sujet que vous égratignez,
17:59c'est les réseaux sociaux que vous appelez les
18:02réseaux de cas sociaux. On va vous écouter
18:05imiter Jean Dormesson qui parle
18:08le langage des réseaux sociaux.
18:11Aujourd'hui, pour faire comprendre à une dame
18:14qu'elle ne vous est pas indifférente, il faut avoir accès
18:17aux réseaux sociaux. L'autre jour, j'ai chaté
18:20avec ma meuf
18:23sur TikTok pour lui dire comment je la kiffe.
18:26Je lui ai dit
18:29Zarma, je like ton boule.
18:32Elle m'a répondu
18:35Ziva,
18:38je suis pas ta catin,
18:41tcha tcha.
18:45Et depuis, j'ai le seum,
18:48frérot, et je suis au bout
18:51de ma life. Mais serait-il
18:54pas séisque de citer Alexis de Tocqueville
18:57que j'ai très bien connu
19:00et qui disait quand le passé n'éclaire plus l'avenir,
19:03l'esprit marche dans les têtes.
19:06Et oui, Alexis de Tocqueville, Laurent Gérard, qui a aussi dit
19:09dans toute démocratie, le peuple a le gouvernement
19:13qu'il mérite.
19:16Je voudrais dire, ça m'a fait penser à une citation,
19:19on va pas aller tuer avec cette citation,
19:22André, c'est du très lourd.
19:25Si j'avais à qualifier le spectacle de Laurent Gérard et de certains
19:28mais qui sont rares, je dirais
19:31la phrase d'un hippie américain
19:34qui disait c'est avec les vaches sacrées
19:37qu'on fait les meilleures steaks au poivre.
19:41Laurent Gérard, vous, dans le gouvernement
19:44actuel, est-ce qu'il y a des autres politiques ?
19:47Est-ce que le grand Barnier
19:50comme vous le citez ainsi Michel Barnier
19:53qui s'est fait retourner
19:56comme une crêpe
20:01est-ce qu'il vous a inspiré lui ?
20:04Oui, un petit peu.
20:07En tout cas, les membres du gouvernement ne sont pas très inspirants.
20:10Laurent a dit quelque chose,
20:13Gérard, c'est intéressant parce qu'effectivement
20:16on peut le dire et tout le monde le dit
20:19le personnel politique par rapport à avant, on ne dit pas que c'était mieux avant
20:22mais il y a quand même une baisse de qualité
20:25du personnel politique. Vous n'avez même plus envie
20:28de les brocarder.
20:31Oui, on peut en parler mais c'est vrai les imiter, il n'y a pas beaucoup
20:34de résonance, c'est-à-dire que les personnages
20:37ont un peu moins d'aspérité qu'avant. Mais c'est peut-être aussi à cause
20:40des réseaux de classe sociale où maintenant ils se contiennent
20:43et ils sont peut-être moins tonitruants que des Georges Marchais
20:46ou des Giscard ou je ne sais pas.
20:49En tout cas, ceux que je garde dans le spectacle, c'est ce que vous disiez
20:52c'est quand même Nicolas Sarkozy parce que c'est un personnage
20:55Hollande c'est un personnage aussi et puis Jacques Lang
20:58qui est toujours là.
21:02Hollande est muet, Hollande ne parle pas.
21:05On va en parler dans un instant sur Sud Radio
21:08effectivement vous le dites Laurent.
21:11On va en parler d'autres politiques
21:14et dans le menu de votre restaurant
21:17vous dites il n'y a que des trucs au gouvernement
21:20raison pour laquelle elle figure à votre menu
21:23et ce menu c'est une sacrée cuisine électorale
21:26concoctée par le petit chef Emmanuel Macron
21:29qui est meuf, pas meilleur ouvrier de France
21:32meilleur orgueilleux de France dites-vous
21:35Laurent Gérard, on va en parler dans un instant sur Sud Radio
22:00Fini à part de Georges Brassens sur Sud Radio
22:03cette chanson Laurent Gérard, pourquoi vous avez eu envie de la chanter
22:06dans votre spectacle ?
22:09En plus c'était une idée de votre collègue Valérie Expert
22:12qui m'avait dit pourquoi tu ne fais pas les chansons
22:15qu'on ne peut plus chanter.
22:18C'est vrai que je me suis dit
22:21même j'aime les filles, je ne sais pas si on pourrait la chanter
22:24femmes, femmes, femmes, j'aime les filles
22:28mais il la chantait toujours avec le sourire
22:31quand il la chantait il y avait toujours l'oeil qui frisait
22:34c'était une idée pour dire
22:37maintenant ça, fini
22:40il y a des choses qu'on ne peut plus faire aujourd'hui
22:43mais sur scène oui
22:46d'ailleurs je le dis, on ne peut pas tout dire
22:49et ça fait rire la salle
22:52on ne peut pas tout dire, il faut faire attention
22:55par Grand Corps Malade, Anselam ou par Étienne Dao
22:58c'est une chanson chic
23:01Mais avant on va écouter une autre chanson de Jean-Yann
23:04celle-ci qu'on ne pourrait plus aujourd'hui écouter
23:26Rouvrez les maisons
23:29Rouvrez les maisons
23:32Rouvrez les maisons
23:35Marc Richard, il faut le préciser
23:38il faut le recontextualiser
23:41c'était le 13 avril 1946
23:44donc elle était une ancienne prostituée, devenue conseillère municipale de Paris
23:47et elle a fait voter une loi qui a imposé
23:50la fermeture de toutes les maisons clos d'André Bercoff
23:53de France, une décision qui a profondément
23:56il faut le dire, changé les habitudes des hommes
23:59comme l'a souvent fait remarquer dans ses films Michel Audiard, Laurent Gérard
24:02Oui c'est vrai
24:05D'ailleurs c'est très intéressant, dans chacun de ses films
24:08les tontons flagotent et autres y font dire à
24:11Lino Ventura ou à Jean Lefebvre
24:14ils disent tu te rappelles de Lula Lantès
24:17Lula Lantès
24:21On a l'impression que c'était la préhistoire
24:24quand on parle de 1946
24:27il y a 60 ans
24:30A l'époque il y avait 1400 maisons closes
24:33dans toute la France André, dont 190 à Paris
24:36Oui mais l'environnement il a fallu qu'on l'ouvre
24:39là ils sont au bois
24:42c'est la végétalisation qui a joué
24:45Alors parlons des chansons paillardes
24:48qui sont souvent censurées André Bercoff
24:51à ce propos vous chantez dans votre spectacle
24:54la digue du cul
24:57on va écouter tout de suite Pierre Perré
25:00qui l'a chanté dans un album dédié aux chansons paillardes
25:03La digue du cul en revenant de Nantes
25:06La digue du cul en revenant de Nantes
25:09De Nantes à Montaigul, la digue la digue
25:12De Nantes à Montaigul, la digue du cul
25:16Alors vous Laurent Gérard
25:19dans votre spectacle vous faites une interprétation
25:22de cette chanson en slam façon grand corps malade
25:25vous pouvez nous faire un petit extrait en direct sur Sud Radio
25:28Les problèmes des banlieues me hantent
25:31Notre époque est dans la tourmente
25:34Alors je suis parti à Nantes, pareil qu'il y a une digue épatante
25:37La digue du cul en revenant de Nantes
25:40De Nantes à Montaigul, la digue la digue
25:43C'est terrible qu'on censure ces textes
25:46alors qu'on laisse les rappeurs dire
25:49des horreurs sur les femmes
25:52C'est terrifiant ?
25:55Je n'ai pas encore une fois donné mon avis là-dessus
25:58mais c'est vrai qu'on n'entend pas trop les féministes
26:01quand il y a des rappeurs qui disent des choses épouvantables
26:04Oui c'est vrai ça passe
26:07c'est les voyoués gangsters
26:10Tant que je peux me moquer, c'est toujours ce que je dis
26:13c'est pour ça que je suis un rappeur qui n'est pas très malin
26:16Laurent Gérard, dans votre parcours, carrière, itinéraire
26:19vous avez eu des pressions ?
26:22Ou pratiquement jamais ?
26:25Non, non, non, non, non
26:28on remet toujours ça dans un contexte satirique
26:31c'est plutôt sain d'ailleurs
26:34Des pressions, non, après
26:37Pas de pression, pas de censure de la part de tel ou tel
26:40Non, non, non, après c'est ce que je dis
26:43je le redis, mais c'est vrai que la scène c'est le dernier espace de liberté
26:46on peut dire ce qu'on veut
26:49et puis le public qui vient voir, il sait ce qu'il va voir aussi
26:52Alors justement, écoutons le fameux rappeur malin que vous jouez sur scène
26:55Ce soir on est content qu'on ait vu toute la musique
26:58parce qu'on est nominationnés
27:01ça tombe bien parce que le décor c'est comme un restaurant
27:04mais on en est au fromage
27:07moi j'ai écrit un rap à fromage
27:11pas besoin de foutre des pourpis
27:14pour répondre aux gaz lacrymos
27:17un vieux master, un libaron
27:20je rap le fromage, y'en a qui joue du rock
27:23du rock fort, moi je rap le fromage
27:26alors toi, face de remblochon
27:29nique ta crémière, nique ton camembert, nique ta chèvre
27:32faites du bruit
27:35C'est extrêmement sophistiqué pour un rappeur
27:38là je trouve que vous allez faire un ouf
27:41là vous haussez le niveau d'une manière assez
27:44remarquable
27:47c'est vrai
27:48Les cousins de Booba sont assez extraordinaires
27:51Booba Bibel
27:52Booba Barrette de Chitte
27:54Lui c'est Booba de contention
27:57il a un problème dans ses mollets
28:00le sang n'arrive pas à remonter jusqu'au cerveau
28:02Alors revenons à votre spectacle et surtout à votre restaurant
28:05où de nombreuses casseroles figurent dans le décor
28:08et pour cause, vous avez embauché
28:11comme maître d'hôtel Nicolas Sarkozy
28:14y'a un rapport j'imagine, non ?
28:17Si vous pouvez m'enlever toutes ces casseroles
28:20ça me permet justement de faire
28:23dans le menu de citer des hommes politiques
28:26et de parler de la situation politique
28:29Alors justement, quelle est cette cuisine électorale
28:32que le petit-chef Emmanuel Macron a concoctée
28:35dans votre restaurant ?
28:38Il y en a, il y en a
28:41dans les registres des douceurs
28:44pour l'abbé Pierre il y a des religieuses
28:47Bien fourré dites-vous
28:50Il y a Forsacane qui a été raide
28:53Il y a l'éclair au chocolat non racisé dans les desserts
28:56C'est le dessert préféré de Marine Le Pen, c'est du chocolat blanc
28:59Et dans les classiques, dites-nous
29:02J'ai retenu le Lièvre royal, la tête de veau
29:05C'est François Bayrou
29:08Et vous dites surtout langue de veau pour Beyrou
29:11L'angle de veau parce qu'il y a l'engrappeuse à force de lécher les culs
29:14Et je crois que ça va lui réussir
29:17On attend encore la nomination au gouvernement
29:20mais il est bien placé
29:23D'ailleurs sa devise c'est lèche-toi et marche
29:26Titre d'Alsace-Antonio
29:29Et parmi les classiques, il y a aussi la dattie à l'huile de Rachida
29:32Le Lèvre royal, bien entendu il n'y a aucune
29:35similitude avec Ségolène, dites-nous
29:38Ni sauce hollandaise
29:41Un truc qui me fait parler de Ségolène
29:44Ça mérite un sketch
29:47Une semaine et demie je suis là
29:50Je ne comprends pas que Macron n'ait pas appelé
29:53J'ai exercé, j'ai été candidat présidentiel
29:56La première ministre c'est moi, mais elle est partout
29:59Il y en a un paquet
30:02C'est la curée
30:05Comme sommelier dans votre restaurant vous avez embauché DSK
30:08Pourquoi ce choix particulier ?
30:11Parce qu'il aime bien descendre dans la cave
30:14Et il adore que ça reste longtemps en bouche
30:17C'est très paillard cette émission
30:20Vous êtes prêt à remettre le couvercle ?
30:23Le couvercle ?
30:26Toutes ces personnalités politiques
30:29que vous imitez, quand vous les rencontrez
30:32Comment ça se passe ?
30:35Est-ce que certaines ont été vexées de vos imitations ?
30:38François Hollande m'a dit qu'il trouvait ça cruel
30:41Mais sinon non
30:44Je les ai croisés à RTL de temps en temps
30:47En pleine campagne électorale
30:50Ils ont plutôt intérêt à avoir de l'humour
30:53Je me souviens Nicolas Sarkozy, François Hollande
30:56Ceux que j'avais rencontrés par le biais de la radio
30:59Ils restaient en studio quand je faisais mes bêtises
31:02François Bayrou n'était pas resté
31:05François Hollande vous le mettez en scène
31:08Et j'ai trouvé cette séquence extraordinaire
31:11Vous le mettez en scène dans un film muet
31:14La réalisation est vraiment...
31:17J'adore les films muets
31:20C'est vrai que François Hollande a un côté assez burlesque
31:23Il y a le casque de motard
31:26Ça rappelle ses merveilleuses visites
31:29Papal à Julie
31:37Dès que Langeyra a fait ça
31:40C'était un des sketchs les plus appréciés
31:44Parce qu'il n'y avait pas un mot
31:47Il souriait, il changeait de tête, il changeait de physionomie
31:50Mais ça dure 10 minutes
31:53Au début ça durait 1 ou 2 minutes
31:56Je voyais que les gens riaient
31:59Donc j'ai dit je vais le faire carrément muet dans le prochain spectacle
32:02Honnêtement l'exploit est là
32:05Mais quand les gens continuent à se marrer
32:08Ça il faut le tenir
32:12Patrick Bruel, surnommé l'énervé de la braguette
32:15Plus fertile qu'un bonobo
32:18Souviagra un soir de pleine lune
32:21Quand il a vu votre spectacle
32:24Je l'ai croisé
32:27Mais c'est plutôt à son honneur
32:30Je l'ai croisé récemment sur un plateau de télévision
32:33Il m'a dit il faut que je vienne te voir
32:36Il a de l'humour Patrick
32:40En 35 ans de carrière, quelles sont les personnalités politiques
32:43Qui vous ont le plus marqué ?
32:46Je les ai rencontré
32:49J'ai eu l'occasion de les rencontrer
32:52Vous l'avez rencontré en Corée sur le Tour de France
32:55Racontez-nous cette anecdote
32:58Je lui avais dit vous faites du vélo Monsieur le Président
33:01Il m'a dit 10 kilomètres
33:04Dans ma vie j'ai dû faire 10 kilomètres
33:08Toujours par l'intermédiaire de la radio
33:11C'est vrai qu'ils ont des personnalités fortes
33:14Même Giscard était venu à l'époque sur une autre radio
33:17Je l'avais croisé
33:20Les présidents se sont succédés
33:23Laurent Gérard on va se retrouver dans un instant
33:26Sur Sud Radio et nous allons continuer de parler
33:29De votre nouveau spectacle
33:32Laurent Gérard se met à table
33:35Jusqu'au 4 janvier 2025
34:05A force de briser dans mes mains des guitares
34:20Sur des scènes violentes, sous des lumières bizarres
34:28A force de forcer ma force à cet effort
34:33Pour faire bouger mes doigts
34:37Laurent Gérard, Johnny Hallyday c'est votre imitation la plus légendaire
34:41Oui c'est une de celles que je préfère faire
34:45Surtout avec des musiciens
34:48Parce que j'ai la chance d'avoir 5 musiciens sur scène
34:51Je dis des musiciens 3 étoiles
34:54Parce que c'est un vrai plaisir
34:57Pour chanter Johnny avec des musiciens
35:00Ce n'est pas sur une bande
35:03Ca a été compliqué pour vous d'imiter cette voix
35:06Ca vous a demandé un travail de combien de temps ?
35:09Je ne travaille pas trop, je l'ai toujours fait
35:12Mais il m'a donné un conseil
35:15Il m'a dit que je chante trop avec la gorge
35:18Il faut que je chante un peu avec le ventre
35:21Il m'a fait une démonstration et ça m'a aidé
35:24Il était très content au début
35:27Il a bien vu que ce n'était pas dans l'intention de nuire
35:30On s'est retrouvé sur plein de choses
35:33Notamment sur la table, la gastronomie
35:36On aimait beaucoup aller dîner ensemble
35:39Et aussi sur nos goûts en matière de musique
35:42Il connaissait Brassens par coeur
35:45C'est quelqu'un de très cultivé
35:48Vous vous rendez hommage à la chanson française
35:51C'est un des moments le plus émouvant
35:54C'est quand vous vous rendez hommage au grand
35:57Je l'ai toujours voulu faire
36:00C'est formidable parce que tu as une continuité
36:03C'est vrai que quand on a passé d'Aznaour à Montaigne
36:06A Ferré, à Lougarot, à Ruggiani
36:09C'est émouvant
36:12Et notamment à Brassens
36:15C'est un des moments les plus émouvants
36:18C'est émouvant
36:21Et notamment, Ferré, écoutons cette chanson
36:24Cet extra
36:48Gris par le souterre
36:51Comme un fuseau
36:53Corrait du chien sans le faire exprès
36:56Après Jean Ferrat, Léo Ferré
36:59Cet extra, effectivement
37:02La génération actuelle des chanteurs vous inspire moins, j'imagine, Laurent Gérard ?
37:05Comme les hommes politiques ?
37:08Un petit peu moins, oui, c'est vrai
37:11Aïa Kanamoura, c'est pas du tout une chanteuse
37:14C'est pas de la chanson
37:17Vous en parlez dans votre spectacle ?
37:20Descendant direct de Marguerite Ursona
37:23Jaja, jaja, c'est hallucinant ça
37:26On va faire jaja
37:29A propos du jaja, vous êtes viticulteur
37:32Quel vin vous produisez ?
37:35Je suis pouilly-fuissé, du moulin à vent
37:38Le bout des côtes du Rhône, c'est du vin sombre, en blanc et en rouge
37:41Et puis les côtes de Provence, à Carcès
37:44J'ai acheté quelques vignes
37:47Je suis entre Brad Pitt et Georges Clooney
37:50Mais j'étais là avant
37:53Et j'imagine que vous ne faites pas de bio
37:56Non, je fais du vin
37:59Bio et con à la fois
38:02Dans votre carrière, vous avez rencontré de très grands acteurs
38:05Notamment Jean-Paul Belmondo
38:08Dans votre spectacle, vous racontez une anecdote
38:11D'un genet avec lui à Lyon
38:14Racontez-la nous, merci
38:17C'était au Festival Lumière
38:20C'est mon ami Thierry Frémaux qui voulait qu'on célèbre Jean-Paul Belmondo
38:23On passe à table à 13h
38:26Et on y était encore à 18h
38:29Des moments suspendus dans le temps
38:32Et à un moment donné, il y avait Jean-Pierre Mariel
38:35Et Jean-Pierre Mariel dit, oh tiens, je vais montrer mon cul
38:38Moi aussi
38:41On a bien ri, on devait présenter des films
38:44On n'a jamais présenté des films, on était trop bien à table
38:47Tradition lyonnaise
38:50Je reviens à ça
38:53Il y a une question que je voulais vous poser aussi
38:56Comment ça se passe dans les pays francophones ?
38:59Je parle Canada, je parle Suisse, je parle Belgique
39:02Est-ce qu'il y a de légères différences ?
39:06Au Canada c'est très difficile
39:09Parce qu'il faut tout réadapter
39:12Je l'ai fait une fois
39:15J'ai eu un bon accueil
39:18Mais il fallait tout réadapter
39:21Suisse et Belgique
39:24C'est un super public
39:27Ils sont très au courant
39:30Ils sont très francophiles aussi
39:34Je demande un peu avant aux organisateurs
39:37Ça va faire écho chez vous ?
39:40Oui, il n'y a pas de problème, on suit l'actualité
39:43Est-ce que les tables belges ou suisses
39:46Ça tient par rapport aux tables françaises ?
39:49Oui, il y en a plein
39:52Il n'y en a pas à Liège
39:55Sans aller manger les croquettes aux crevettes et les boulets liégeois
39:58Laurent Gérard, lundi soir
40:01Vous serez sur France 2 dans un téléfilm
40:04Un mot sur ce que raconte cette fiction ?
40:07Je joue un policier suisse
40:10Puisqu'on parlait de francophonie
40:13Un policier suisse qui est très froid
40:16Qui n'est pas sympa du tout
40:19Mais j'ai la chance de tourner dans mes montagnes
40:22Dans la vallée de la Haute-Maurienne
40:25Avec des paysages magnifiques
40:28Aussi, je fais une fondue
40:31Qui n'est pas si mal que ça
40:34Et donc après le Casino de Paris
40:37Vous repartez sur les routes de France
40:40Après le Casino de Paris ?
40:43Malheureusement pas immédiatement
40:46Mais à partir de septembre
40:49Vous allez reposer un peu quand même
40:52J'aime bien quand ça brasse
40:55Alors je crois qu'on va fêter aujourd'hui
40:58L'anniversaire d'André Bercoff
41:01En direct sur Sud Radio
41:04Je vois un sublime gâteau
41:07Qui est en train de rentrer dans les studios
41:10Alice, toute l'équipe
41:13Toute l'équipe de Sud Radio
41:16Bon anniversaire André
41:19Qui fête aujourd'hui ses 84 ans
41:22Merci
41:28Ah merci
41:31Chers auditeurs, effectivement donc aujourd'hui
41:34André Bercoff fête ses 84 ans
41:37André, impressionnant
41:40Écoutez, je me sens, je vais vous dire
41:43Comme disait le général de Gaulle
41:46Je me sens dans un pays immense, beau et généreux
41:50Et avec mon ami Laurent Gérard, je répéterai
41:53Soyez heureux et n'oubliez jamais
41:56Que c'était avec la vèche sacrée
41:59Qu'on fait les meilleurs steaks au poivre
42:19Parlons vrai

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