Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Neuf heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:05Ce matin, chaque heure qui passe, sans nouvelle de Boilem Sansal glace le sang que lui réserve le régime algérien.
00:00:11Est-il en sécurité ? Est-il une victime collatérale des tensions diplomatiques entre Paris et Alger ?
00:00:16Vertigineuses sont les questions, lourdes de conséquences sont les réponses.
00:00:20L'agence gouvernementale algérienne a confirmé hier une arrestation à l'aéroport d'Alger.
00:00:26Un communiqué d'une virulence absolue, attaquant l'homme bien sûr, et la France, macronito-sioniste selon eux.
00:00:33Car sur notre sol, nombreux sont ceux qui apportent leur soutien à Boilem Sansal, exigent sa libération.
00:00:39Ils sont intellectuels, politiques, journalistes, écrivains.
00:00:41La tribune du prix Goncourt Kamel Daoud dans le Figaro est bouleversante,
00:00:45expliquant qu'à Alger, les islamistes sont en pleine expansion quant aux dissidents.
00:00:50Ils sont matés par le régime. Il y a les courageux, il y a les silencieux.
00:00:54Je cherche encore un message de soutien à Boilem Sansal, de Jean-Luc Mélenchon et de tous ces lieutenants.
00:01:00Les chantres de la liberté d'expression, les grands chevaliers des droits de l'homme,
00:01:03eux qui battent pavés contre l'oppresseur, ont-ils perdu leur voix ?
00:01:07Ont-ils cassé leurs plumes ? Et on en parlera évidemment en ouverture de cette émission.
00:01:12Avant cela, c'est le point sur l'information. Avec vous Marine Sabourin, chère Marine, bonjour.
00:01:16Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:18Un homme tué au couteau dans une épicerie à Grenoble hier soir.
00:01:21La victime est âgée de 36 ans. L'agresseur l'a poignardée au niveau du thorax.
00:01:26Il a ensuite pris la fuite.
00:01:2875 000 foyers toujours privés d'électricité après la tempête Cayetano.
00:01:31Un phénomène de regel est attendu dans la soirée selon Météo France.
00:01:35La société Nedi s'espère réalimenter 95% de ses clients d'ici ce soir.
00:01:40Et puis Strasbourg célèbre aujourd'hui les 80 ans de sa libération.
00:01:44Un moment clé de la seconde guerre mondiale.
00:01:46Emmanuel Macron doit s'exprimer à midi et demi.
00:01:48Il se rendra ensuite sur un ancien camp de concentration à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg.
00:01:53Le chef de l'Etat est ensuite attendu à 16h au mémorial d'Alsace-Moselle.
00:01:57Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
00:01:59Merci Marine pour le point sur l'information.
00:02:02On est avec Martin Garagnon ce samedi matin.
00:02:04Cher Martin, bonjour. Philippe Guibert, Alexandre et Devecchio.
00:02:08Alexandre qu'on va découvrir dans cette émission puisque les téléspectateurs vous connaissent.
00:02:14Mais ils vous connaîtront un peu plus.
00:02:16Ils connaîtront vos spécialités.
00:02:18A 10h15 c'est une surprise.
00:02:20Et puis nous sommes avec Jules Torres.
00:02:22Jules Torres.
00:02:24Le JDD était absent de ce plateau puisque Charlotte Dornelas était en retard.
00:02:29Mais le JDD est toujours là puisque vous étiez présent.
00:02:32On a décidé de remplacer en quelque sorte Charlotte Dornelas qui a refusé d'arriver à 9h ce matin.
00:02:38Elle est arrivée sur le Gong.
00:02:40Venez, venez Charlotte Dornelas, ne vous inquiétez pas.
00:02:42Je vais lui laisser ma place.
00:02:44Non, vous allez rester 5 minutes.
00:02:462 minutes Jules parce que je veux qu'avec vous on parle du gouvernement.
00:02:50Parce qu'à partir de l'hiver, dans un instant, vous allez reprendre votre...
00:02:54Non, elle est bien ici.
00:02:56Non, elle a son rond de serviette.
00:02:58Je suis la doublure cascade.
00:03:00Cher Charlotte, bonjour.
00:03:02Ravie de vous retrouver bien évidemment.
00:03:04Jules Torres, puisque vous êtes avec nous,
00:03:06je voudrais rapidement, mais on y reviendra au longueur,
00:03:08il y a une grande question qu'on se pose depuis maintenant 72 heures,
00:03:14à savoir est-ce que le gouvernement de Michel Barnier passera l'hiver ?
00:03:18Est-ce qu'il va être censuré ?
00:03:20Et je sais que lundi, Michel Barnier reçoit d'ailleurs pour la première fois je crois,
00:03:24Marine Le Pen à Matignon.
00:03:27Il reçoit en tête à tête Marine Le Pen
00:03:29parce que Marine Le Pen est mécontente de ne pas avoir été reçue,
00:03:31de ne pas avoir été traitée.
00:03:33Elle va notamment arriver avec des propositions,
00:03:36il y en a deux qui vont être majeures.
00:03:38Celle de la réforme des aides sur l'électricité,
00:03:41c'est 6 milliards d'euros qu'elle veut enlever de ce budget.
00:03:44Et elle veut surtout acquérir quelque chose qui est la proportionnelle.
00:03:48Vous savez, le Rassemblement national pense qu'il peut gagner
00:03:50le prochain scrutin législatif s'il y a une proportionnelle
00:03:52avec une prime majoritaire.
00:03:54Donc elle va aller réclamer ça à Michel Barnier
00:03:56et elle a de solides arguments.
00:03:58L'argument principal, c'est qu'elle peut faire tomber Michel Barnier
00:04:00le 18 décembre après que le projet de loi de finances
00:04:05arrive à l'Assemblée nationale.
00:04:07Aujourd'hui, le Nouveau Front populaire ne peut pas
00:04:09censurer tout seul un gouvernement.
00:04:11Donc on voit bien que la pression est de plus en plus grande
00:04:13sur les épaules de Michel Barnier
00:04:15parce que Marine Le Pen le menace.
00:04:17Évidemment, il y a ce procès des assistants parlementaires
00:04:19qui va se terminer le 27 novembre.
00:04:21Et donc Marine Le Pen, en quelque sorte,
00:04:23cherche aussi à ce qu'on ne parle moins de ce procès-là
00:04:26et qu'on parle plus de la politique et de ce budget
00:04:28qui, mine de rien, est intéressant et intéresse les Français
00:04:32car il y a évidemment beaucoup de sujets qui ont été traités
00:04:35et qui vont continuer à être traités.
00:04:37Mais la vraie question, c'est est-ce que oui ou non
00:04:39Marine Le Pen baissera le pouce à la fin décembre ?
00:04:42Eh bien, c'est toute la question qu'on peut poser.
00:04:44On s'y achemine de plus en plus.
00:04:46C'est de moins en moins hypothétique.
00:04:47Parce qu'il faut expliquer aux téléspectateurs
00:04:49qu'une motion de censure sera déposée
00:04:51par le Nouveau Front populaire en décembre
00:04:54et que la grande question, c'est de savoir
00:04:56est-ce que Marine Le Pen va suivre cette motion de censure ?
00:05:00Il faut dire également que 60% des sympathisants
00:05:03et reines attendent que Marine Le Pen valide
00:05:06cette motion de censure.
00:05:07Ce qui n'est pas beaucoup.
00:05:0861% des sympathisants du Rassemblement national
00:05:12respectez la démocratie, j'vous le tordrai.
00:05:14Le Rassemblement national, ils veulent aussi
00:05:16un autre électorat pour la prochaine présidentielle.
00:05:18Et cet électorat, c'est la droite modérée
00:05:20et là pour le coup, cette droite modérée
00:05:22ne veut ni du chaos, ni du désordre.
00:05:24Elle ne veut pas du tout de cette censure.
00:05:25Donc ça arrivera le 18 décembre à l'Assemblée.
00:05:27Il y aura un 49-3 sans doute juste après.
00:05:29Ensuite une motion de censure.
00:05:31Il y a 48 heures entre le dépôt d'une motion de censure
00:05:33et son vote.
00:05:34Et donc on verra autour du 20 décembre,
00:05:36si oui ou non, on aura un gouvernement pour Noël.
00:05:38Je vous remercie Jules Torres d'être resté
00:05:40quelques minutes pour nous expliquer tout ça.
00:05:42On en débattra dans cette émission avant 10h30.
00:05:45Ce qui me rassure, c'est qu'au JDD,
00:05:46lorsque je pose une question, il n'y a pas
00:05:48de haussement de sourcils ou du moins d'attaques
00:05:51comme je peux vivre le samedi matin
00:05:53avec Charlotte Dornelas.
00:05:54Ça me fait du bien d'être avec vous, cher Jules.
00:05:57Vous pouvez faire le remplacement.
00:05:59Je vous remercie beaucoup, Jules Torres,
00:06:00qui va travailler.
00:06:03Vous retrouvez votre place, Charlotte, bien évidemment.
00:06:06Évidemment, vous pouvez retrouver votre...
00:06:11Didier Deschamps ne supporte plus Mbappé
00:06:13mais il conserve quand même sa place.
00:06:17Bien évidemment, vous avez entièrement raison.
00:06:19Jules Torres du JDD.
00:06:22Un peu de sourire parce que l'actualité,
00:06:24vous le savez, est lourde.
00:06:25Et on va parler de Boilem Sansalle.
00:06:26Voilà une semaine que l'écrivain franco-algérien
00:06:30n'a pas donné de signe de vie
00:06:31depuis son départ en direction d'Alger.
00:06:33C'était samedi dernier.
00:06:34L'inquiétude grandit.
00:06:35Le communiqué de l'agence gouvernementale algérienne
00:06:38qui confirme son arrestation
00:06:40et qui attaque l'homme ainsi que la France.
00:06:43Ce communiqué était tellement virulent hier.
00:06:47Moi, je dis tout aux téléspectateurs.
00:06:48Je pensais que c'était une fake news,
00:06:50que c'était un faux communiqué,
00:06:52que ce n'était pas une agence d'État
00:06:54pas possible d'être aussi violent.
00:06:57La France macronito-sioniste
00:06:59s'offusque de l'arrestation de Sansalle
00:07:02à l'aéroport d'Alger.
00:07:04Et c'est ça sur une cinquantaine de lignes.
00:07:06Je remercie Jean-Christophe Ruffin
00:07:08qui est un ancien diplomate, académicien.
00:07:11Merci d'être présent dans leur dépôt ce matin.
00:07:13J'ai hâte de vous poser quelques questions.
00:07:18Mais je veux vraiment qu'on voit le sujet de Maxime Lavandier
00:07:21pour comprendre ce qu'ont pu dire les journalistes
00:07:26dans le communiqué de l'agence gouvernementale algérienne.
00:07:29Ce n'est pas une disparition, mais bien une arrestation.
00:07:33Dans un communiqué, l'agence gouvernementale algérienne
00:07:37a confirmé dans la nuit que l'écrivain franco-algérien de 75 ans
00:07:41a été arrêté à l'aéroport d'Alger.
00:07:43L'arrestation de Boalem Sansalle,
00:07:45pseudo-intellectuel vénéré par l'extrême droite française,
00:07:48a réveillé les professionnels de l'indignation.
00:07:50La disparition supposée de Boalem Sansalle
00:07:52avait fait réagir plusieurs personnalités politiques,
00:07:55dont le président Emmanuel Macron qui se disait très préoccupé.
00:07:59L'agitation comique d'une partie de la classe politique
00:08:01et intellectuelle française sur le cas de Boalem Sansalle
00:08:04est une preuve supplémentaire de l'existence
00:08:06d'un courant haineux contre l'Algérie.
00:08:08Le même Macron qui parle de crimes contre l'humanité en Algérie
00:08:11concernant la colonisation française
00:08:13prend la défense d'un négationniste
00:08:15qui remet en cause l'existence, l'indépendance,
00:08:17l'histoire, la souveraineté et les frontières de l'Algérie.
00:08:20Connu pour sa liberté de pensée
00:08:22et ses prises de position contre les dangers de l'islamisme,
00:08:25ce sont ses récentes déclarations dans un média français
00:08:28qui pourraient être liées à son arrestation.
00:08:30Dans ses propos, Boalem Sansalle avait remis en cause
00:08:33la frontière marocaine tronquée sous la colonisation française
00:08:36au profit de l'Algérie.
00:08:38Une ligne rouge pour Alger qui pourrait valoir à l'écrivain
00:08:41des accusations d'atteinte à l'intégrité nationale.
00:08:44Pour l'instant, aucune précision sur les motifs
00:08:47de son arrestation n'ont été données.
00:08:49Je le disais, merci d'être avec nous Jean-Christophe Ruffin.
00:08:53Vous avez souhaité, vous exprimez le vœu
00:08:57de le rendre au plus vite immortel,
00:09:00à savoir que l'Académie française puisse élire d'urgence l'écrivain
00:09:06au sein de cette Académie.
00:09:08Selon vous, de quoi l'arrestation de Boalem Sansalle est-elle le nom ?
00:09:12Boalem, depuis toujours, j'allais dire depuis toutes ces dernières années,
00:09:17était menacé, on le savait.
00:09:19Il a été menacé en Algérie, il a été menacé en France aussi et partout
00:09:23parce qu'il s'est attaqué non seulement au gouvernement algérien
00:09:26mais aussi aux islamistes.
00:09:28Ce qui se passe aujourd'hui et qui concerne exclusivement
00:09:31le gouvernement algérien est, à mon avis,
00:09:34le fruit de la crise diplomatique qui existe entre les deux pays
00:09:39avec notamment l'histoire du Sahara occidental.
00:09:43C'est pour ça que je pense qu'il faut qu'on le défende
00:09:47sur le mode intellectuel.
00:09:50Je me méfie beaucoup des interventions politiques dans ce domaine
00:09:55parce que, comme vous l'avez dit, c'est très climant.
00:09:58Vous avez vu, l'extrême-gauche ne soutient pas,
00:10:01la gauche timidement, etc.
00:10:05Ça renforce encore l'accusation qui est portée contre lui.
00:10:10C'est pour ça que j'ai proposé cette mesure, évidemment symbolique,
00:10:15qui consisterait à les lire parmi nous.
00:10:18L'Académie française l'a déjà récompensée deux fois
00:10:21pour ses œuvres, au titre de la francophonie
00:10:24et pour le grand prix du roman.
00:10:26Ce serait une manière de montrer qu'il l'est parmi nous
00:10:29et de le faire bénéficier d'une forme de protection.
00:10:33Comment devons-nous décoder, décrypter le communiqué
00:10:38de l'agence de presse algérienne qui a confirmé l'arrestation
00:10:42et qui parle d'une France macronito-sioniste ?
00:10:47C'est ça, il est dans l'œil du cyclone.
00:10:51Il y a en ce moment une crise grave avec l'Algérie,
00:10:54une crise diplomatique.
00:10:56Dans ce jeu compliqué avec le Maroc, l'Algérie,
00:11:00ses voisins et la France.
00:11:02Il faut dire aussi qu'il y a eu, on ne peut pas qualifier ça autrement,
00:11:08des allers-retours fâcheux du pouvoir français
00:11:13qui a voulu se rapprocher de l'Algérie
00:11:15puis qui maintenant a mis la barre complètement de l'autre côté
00:11:18avec le Maroc.
00:11:19Tout ça a créé une crise et l'Algérie, il faut le savoir,
00:11:23fera usage de tous les moyens dont elle dispose,
00:11:26tous les moyens de nuisance dont elle dispose.
00:11:29Ça, c'est le plus visible, mais je pense qu'il y en a d'autres
00:11:32et nous ne sommes pas au terme de cette crise.
00:11:37Mais là, c'est une manière de poser de façon très voix, très vocale,
00:11:43et très symbolique aussi, cet acte d'opposition algérien.
00:11:49Mais ça fait partie d'un ensemble.
00:11:53Je rappelle que vous êtes ancien ambassadeur au Sénégal,
00:11:57Christophe Ruffin.
00:11:59Comment on peut négocier et échanger aujourd'hui avec Alger, selon vous ?
00:12:07D'abord, oui, il y a cette question politique.
00:12:09Je pense qu'il faut mettre un peu en sourdine, si vous voulez,
00:12:13toutes les interventions, notamment des partis politiques.
00:12:17Je pense que ce n'est pas leur rôle et que ça peut aggraver les choses
00:12:21parce que tous ceux qui laissent penser,
00:12:25ce qui est faux d'ailleurs, mais que Boulam Sansal serait d'extrême droite
00:12:30ou serait soutenu par telle ou telle partie,
00:12:34ça va encore aggraver les choses.
00:12:37Donc je pense qu'il y a deux axes de défense.
00:12:40Pour lui, c'est un axe diplomatique et un peu discret
00:12:44parce que les choses, évidemment, se négocient comme ça.
00:12:47Et puis il y a un axe, alors là, au contraire, très visible et très vocal,
00:12:52qui est celui de la mobilisation des intellectuels,
00:12:55d'où la tribune de Kamel Daoud,
00:12:58mais qui complique aussi un petit peu les choses
00:13:00parce que Kamel Daoud lui-même est mis en cause
00:13:04sur d'autres thèmes par le pouvoir algérien.
00:13:07Et puis, disons, la mobilisation d'intellectuels comme nous,
00:13:11qui réaffirme une chose qu'on ne doit pas oublier dans toute cette affaire,
00:13:15c'est que Boulam Sansal est un écrivain,
00:13:18c'est un grand écrivain, c'est quelqu'un qui a un grand talent,
00:13:21c'est un créateur et c'est donc ce monde-là qui doit le défendre avant tout.
00:13:26Une dernière question, Jean-Christophe Ruffin.
00:13:28On peut entendre évidemment les précautions des responsables politiques.
00:13:33On peut aussi s'étonner du silence assourdissant de certains hommes politiques
00:13:39et je pense notamment à Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants,
00:13:42je le disais tout à l'heure, qui sont les premiers à battre pavé,
00:13:45qui sont les premiers à prôner la liberté d'expression,
00:13:49qui sont les premiers à dire qu'ils sont les grands défenseurs,
00:13:52les grands chevaliers contre l'oppresseur et qui aujourd'hui sont silencieux.
00:13:58Est-ce que le silence vaut consentement ?
00:14:00C'est une question aussi qu'on peut se poser, M. Ruffin.
00:14:03Oui, mais évidemment, leur position est très ambigüe, pour ne pas dire complice.
00:14:11Mais justement, si vous voulez, on n'a pas besoin d'étaler ces oppositions
00:14:16parce que la conclusion de ça, pour les Algériens, c'est quoi ?
00:14:19Pour le gouvernement algérien, c'est quoi ?
00:14:21C'est de dire, vous voyez, seul l'extrême-droite ou la droite soutient Boulam Sanssard.
00:14:27Donc, en quelque sorte, c'est un militant politique anti-algérien, etc.
00:14:33Alors, compte tenu justement de ce contraste, de ce paysage contrasté de la politique,
00:14:37je pense que ce n'est pas sur ce terrain qu'on le défendra le mieux,
00:14:42c'est sur le terrain de la création de l'art, de sa valeur intellectuelle universelle,
00:14:49parce qu'il est traduit partout, et c'est quelqu'un qui a vraiment une valeur
00:14:54qui dépasse la France, l'Algérie, et c'est quelqu'un qui a pris place
00:14:58vraiment dans la littérature mondiale.
00:15:00C'est à ce titre-là, je pense, qu'on doit le défendre.
00:15:05C'est le terrain le plus solide.
00:15:07Merci beaucoup, Jean-Christophe Ruffin.
00:15:09C'est un plaisir de vous avoir ce matin dans l'heure des pros.
00:15:12Vous avez parlé de la tribune de Kamel Daoud, tribune qui était publiée hier
00:15:16dans les colonnes du Figaro.
00:15:18J'espère vivement que mon ami Boulam Sanssard reviendra parmi nous très bientôt.
00:15:22Je crois que 20 ans d'une sépare Kamel Daoud et Boulam Sanssard.
00:15:28Il y a une sorte de filiation, évidemment, de fraternité.
00:15:32Paris est magnifique quand il neige, quand il n'y a personne dehors,
00:15:35que les héros de pierre sur les places publiques.
00:15:38Quand il pleut, la nuit, l'aube, mais à Paris, il y a aussi ces plumitifs
00:15:41qui ne connaissent pas le prix de la liberté,
00:15:43qui le confondent avec un menu de restaurant
00:15:45et qui nous insultent, nous, les écrivains, venus de l'enfer.
00:15:49Être écrivain en Algérie, aujourd'hui, est très onéreux.
00:15:52En effet, le régime actuel n'apprécie pas cette profession
00:15:54et les islamistes sont en pleine expansion.
00:15:57Ils profitent des mosquées, d'une liberté d'expression totale,
00:16:00d'élite bien entretenue et certains vont même jusqu'à réclamer
00:16:03une immunité judiciaire pour les imams.
00:16:06Vous avez publié hier à Alexandre Desvecaux
00:16:09et je sais que vous avez un jour réuni les deux hommes
00:16:12pour un portrait, un entretien croisé.
00:16:15Oui, j'avais fait leur portrait croisé.
00:16:17C'est vraiment deux personnages très forts,
00:16:20de grands écrivains et des personnalités marquantes
00:16:23dans des styles différents.
00:16:25Kamel Daoud est plus en colère, plus rageuse
00:16:28et ce qui est fascinant avec Boalem Sonsol,
00:16:30c'est qu'il a toujours le sourire.
00:16:32Il peut dire des choses extrêmement fortes, extrêmement dures
00:16:35sur le régime, mais avec une certaine forme de douceur.
00:16:38Je rejoins tout ce qu'a dit Jean-Christophe Ruffin.
00:16:41Il n'empêche que le communiqué algérien
00:16:44montre toute la dimension politique de l'affaire
00:16:47et montre cette haine.
00:16:49Vous pensiez que c'était une fake news,
00:16:51mais c'est mal connaître le régime algérien
00:16:53qui se maintient sur la haine, en réalité,
00:16:56de notre pays, la détestation de notre pays.
00:16:59C'est ce qui soude aujourd'hui les Algériens
00:17:02derrière le régime, puisque c'est un régime
00:17:04qui part ailleurs et en échec sur un peu près tout.
00:17:07Et ce que ça montre aussi, c'est que peut-être
00:17:10Macron a eu tort d'être aussi faible avec eux.
00:17:13D'ailleurs, ses propos sont utilisés là contre lui,
00:17:16les propos sur la France, crime contre l'humanité, etc.
00:17:19Donc, Jean-Christophe Ruffin a raison de défendre
00:17:23Boalem Sonsol sur le plan intellectuel,
00:17:26mais il y aura aussi besoin des politiques
00:17:29et de la diplomatie.
00:17:32Et Emmanuel Macron, là, a une occasion
00:17:35de défendre la France, pays de liberté.
00:17:38Et moi, je crois qu'il y a des marges de manœuvre
00:17:40pour faire pression sur l'Algérie.
00:17:42Il y a un certain nombre de dignitaires algériens
00:17:44qui viennent en France se faire soigner,
00:17:46qui ont leurs enfants dans nos écoles.
00:17:48Il faut utiliser aussi des moyens de pression
00:17:51comme eux le font contre nous.
00:17:53On pourrait se dire que c'est un sujet qui est lointain,
00:17:57c'est un sujet qui est complexe.
00:17:59Il s'avère que Boalem Sonsol a été le porte-parole,
00:18:03en quelque sorte, de la liberté d'expression,
00:18:06de la lutte contre l'islam politique.
00:18:08Donc, c'est un miroir, certains diraient quasi prémonitoire,
00:18:12de ce qui pourrait se passer au pire sur notre sol.
00:18:15Voilà pourquoi aussi, c'est essentiel.
00:18:18Et on entend Jean-Christophe Ruffin dire
00:18:20que ce sont aux intellectuels de prendre la parole,
00:18:23laissant les politiques dans le silence.
00:18:25Moi, je suis quand même très surpris
00:18:27que du côté de la gauche ou de la gauche radicale,
00:18:30ce soit silence complet ce matin.
00:18:32Je serai journaliste à France Inter,
00:18:35si j'ai l'occasion, tous les jours,
00:18:37comme je le fais, je plaisante un peu,
00:18:39mais en tous les cas, j'ai la France Insoumise sur le plateau.
00:18:42C'est la première question que je poserai.
00:18:44Pourquoi, aujourd'hui, vous vous taisez ?
00:18:46Que se passe-t-il ?
00:18:47Est-ce que Boalem Sonsol est victime du régime algérien ?
00:18:50Je ne suis pas sûr qu'on la poserait, cette question.
00:18:53Oui, mais bien sûr, vous avez raison.
00:18:55À gauche, il y a eu les voix socialistes habituelles.
00:18:59Pas tout le PS, les voix socialistes habituelles.
00:19:01Je n'ai pas entendu M. Hollande, par exemple.
00:19:03M. Hollande, je n'ai pas vu sur Twitter,
00:19:05peut-être qu'il va réagir dans quelques heures.
00:19:07J'ai lu mon gage, il y a eu Laurence Rossignol.
00:19:09Je parle d'un ancien président de la République
00:19:11qui espère peut-être candidater en 2027.
00:19:13Donc, M. Hollande, j'aimerais bien qu'il réagisse rapidement.
00:19:16Non, non, il serait indispensable.
00:19:18Je trouve qu'on est un peu à front renversé.
00:19:20Il y a 20 ans, il y a 30 ans,
00:19:22c'était des combats de la gauche,
00:19:24la liberté d'un écrivain.
00:19:26Pour la France contre l'Algérie, je ne suis pas sûre.
00:19:28Pardon ?
00:19:29Pour la France contre l'Algérie, je ne suis pas sûre, non.
00:19:31Oui, mais justement.
00:19:32Il y a aussi la liberté de l'écrivain.
00:19:33Justement.
00:19:34Donc, on voit bien, quand on lit ce communiqué,
00:19:36quand on lit ce communiqué qui vous a, moi aussi,
00:19:39comme vous, j'ai été extrêmement surpris.
00:19:41J'ai eu l'impression d'une mauvaise parodie
00:19:43d'un texte d'une dictature communiste des années 70,
00:19:47si vous voulez.
00:19:48L'Albanie ou la Bulgarie ou la Roumanie.
00:19:50On est chez Hubert Roy.
00:19:52On est dans une sorte de délire verbal,
00:19:54même si tout n'est pas délirant dans le communiqué.
00:19:57Et donc, j'ai le sentiment d'une très mauvaise parodie,
00:20:01avec quelque chose qui joue derrière,
00:20:03qui n'est pas encore tout à fait clair,
00:20:05mais il est clair que ça a un rapport à la France.
00:20:07Je pense aussi qu'il y a des raisons internes à l'Algérie
00:20:11et que toute voix critique aujourd'hui
00:20:14pour le pouvoir algérien qui se durcit
00:20:16devient un sujet et un problème.
00:20:18Et donc, je pense qu'il y a aussi des raisons internes
00:20:21à l'Algérie.
00:20:22Une précision très courte.
00:20:24Je suis d'accord, mais Boalem Sansel
00:20:26critiquait très durement l'Algérie depuis des années.
00:20:28Or, il a pris depuis très récemment,
00:20:31depuis 2024, la nationalité française.
00:20:33Je pense que c'est vraiment quand même dirigé
00:20:35contre la France.
00:20:36Il n'aurait pas pris cette nationalité,
00:20:37peut-être qu'il ne serait pas aujourd'hui...
00:20:39En réalité, sa seule erreur,
00:20:41mais on ne peut pas lui en vouloir,
00:20:42c'est d'être revenu.
00:20:43En réalité, en Algérie, il a pris un grand risque.
00:20:45Et c'est ce que dit d'ailleurs Kamel Daoud
00:20:47dans sa tribune.
00:20:48Et il dit, j'espère vivement
00:20:49que mon ami Boalem reviendra parmi nous très bientôt.
00:20:51J'ai hâte de voir de mon vivant
00:20:53ce pays enfin indépendant et digne,
00:20:56accueillant enfin ses différences
00:20:58et ses histoires passionnantes et variées.
00:21:00Mais vous avez raison.
00:21:01Il faut d'ailleurs le préciser,
00:21:02Boalem Sansel a été naturalisé
00:21:04par le président de la République
00:21:05lui-même cette année.
00:21:06Donc, ce n'est pas neutre.
00:21:07Mais vous posez une question très intéressante,
00:21:09une fois de plus,
00:21:10sur le silence de la gauche,
00:21:12d'une certaine gauche en tout cas.
00:21:13Est-ce que ce silence vaut approbation ?
00:21:14Mais lorsque vous avez une gauche
00:21:15qui est si pronte en général
00:21:17à dégainer son tweet assassin,
00:21:19effectivement,
00:21:20la réponse est en fait évidente.
00:21:22Oui, ce silence vaut quelque part
00:21:24une forme d'approbation.
00:21:25Et ça rejoint les propos de Kamel Daoud
00:21:27dans sa tribune,
00:21:28qui est très forte,
00:21:29qui dit en gros,
00:21:31de toute façon,
00:21:32les écrivains arabes
00:21:33n'intéressent cette gauche
00:21:34qu'à partir du moment
00:21:35où en France,
00:21:36ils viennent pour taper
00:21:37sur le passé colonial.
00:21:39Ils sont là pour taper
00:21:40sur la républication.
00:21:41Ils ne sont pas audibles,
00:21:42ils ne sont pas intéressants
00:21:43pour cette gauche-là,
00:21:44s'ils expriment une autre pensée.
00:21:46Et c'est là que c'est intéressant
00:21:47parce que Kamel Daoud
00:21:48fait le pont entre
00:21:49à la fois la haine
00:21:50que le régime algérien
00:21:51peut avoir pour quelqu'un
00:21:52comme Boualem Sansalle,
00:21:53mais la haine aussi
00:21:54d'une certaine gauche
00:21:55pour ce type d'écrivain en France.
00:21:56Et c'est quand même assez fort
00:21:58parce que dans la tribune
00:21:59de Kamel Daoud,
00:22:00en soutien de Sansalle,
00:22:02il dénonce aussi
00:22:03le régime algérien.
00:22:04Il parle de ce pays
00:22:05qui est son pays de naissance
00:22:06en souhaitant que ce pays
00:22:07soit indépendant et digne,
00:22:08laissant entendre
00:22:09qu'à l'heure actuelle,
00:22:10ce pays n'est ni indépendant
00:22:11ni indigne.
00:22:13C'est quand même des gens
00:22:14qui ont vécu en France,
00:22:15on a des milliers d'intellectuels
00:22:16d'origine algérienne
00:22:17qui ont vécu dans leur chair,
00:22:18dans leur sang,
00:22:19la menace islamiste
00:22:21qui ont vécu
00:22:22cette guerre civile
00:22:23et qui nous alertent
00:22:24et qui sont des lanceurs d'alerte
00:22:25sur ce qu'il peut se passer
00:22:26dans notre pays.
00:22:27Et on ne veut pas les entendre.
00:22:28Cette gauche-là
00:22:29ne veut pas les entendre.
00:22:30Mais Boualem Sansalle,
00:22:31aujourd'hui,
00:22:32il n'est pas arrêté
00:22:33uniquement parce que
00:22:34c'est un écrivain libre.
00:22:35C'est évidemment
00:22:36en raison des propos qu'il tient.
00:22:37Il est certes écrivain,
00:22:38il est certes libre.
00:22:39C'est un grand écrivain
00:22:41qui a été reconnu pour ça.
00:22:42C'est évidemment un
00:22:43pour sa naturalisation,
00:22:45sans doute.
00:22:46Mais simplement,
00:22:47les propos qu'il tient
00:22:48à la fois sur la France,
00:22:49sur le rapport
00:22:50entre la France
00:22:51et l'Algérie,
00:22:52sur l'Algérie elle-même,
00:22:53son gouvernement,
00:22:54son soutien aux manifestations
00:22:55qu'il y a eu il y a quelques temps
00:22:56qui ont été balayées
00:22:57au moment du Covid
00:22:58par le gouvernement algérien.
00:22:59Simplement,
00:23:00moi, je veux bien
00:23:01qu'on reproche à la gauche
00:23:02de continuer à être elle-même
00:23:03parce que dans ce dossier-là,
00:23:04pardonnez-moi,
00:23:05ils étaient fiers
00:23:06d'être porteurs de valise
00:23:07avec l'UFLN.
00:23:08C'est un autre débat, ça.
00:23:10Non, non, non.
00:23:11Non, excusez-moi.
00:23:12Là, sur la question
00:23:13de l'islamisme
00:23:14et du rapport
00:23:15entre l'Algérie et la France,
00:23:16c'est évidemment
00:23:17extrêmement important.
00:23:18Là, il y a une partie
00:23:19de la gauche
00:23:20qui continue à être
00:23:21elle-même sur ce dossier
00:23:22et qui est donc
00:23:23probablement gênée
00:23:24parce que je ne vais pas dire
00:23:25qu'ils sont...
00:23:26Complices.
00:23:27Il y a un malaise.
00:23:28Il y a évidemment un malaise.
00:23:29Bien sûr.
00:23:30J'ose espérer
00:23:31qu'il y a un malaise
00:23:32sur un écrivain
00:23:33qui est arrêté
00:23:34pour des raisons
00:23:35évidemment politiques.
00:23:36Mais en tout cas,
00:23:37je vois dans leur silence
00:23:38simplement...
00:23:39Là, aujourd'hui,
00:23:40on critique
00:23:41le gouvernement algérien,
00:23:42cette arrestation.
00:23:43Enfin, c'est quand même
00:23:44à ce gouvernement
00:23:45qu'on fait des courbettes
00:23:46et qu'on est nous-mêmes.
00:23:47Et là, je parle de l'État,
00:23:48pas de la gauche.
00:23:49Extrêmement gênée.
00:23:50Qu'on envoie l'ambassadeur
00:23:51il y a quelques jours
00:23:52poser des fleurs
00:23:53devant une stèle du FLN,
00:23:54ce qui nous est reproché
00:23:55précisément dans ce communiqué.
00:23:56Et que nous ne sommes pas
00:23:57capables de faire
00:23:58autre chose
00:23:59dans le...
00:24:00Alors, non,
00:24:01je vais reprendre ma phrase.
00:24:02Ces dernières années,
00:24:03on reprend
00:24:04dans la vision globale
00:24:05de la France
00:24:06l'histoire
00:24:07écrite
00:24:08par le FLN
00:24:09précisément
00:24:10à la fin de la guerre
00:24:11d'indépendance d'Algérie.
00:24:12Et on ajoute
00:24:13par petites touches
00:24:14la reconnaissance
00:24:15des Harkis.
00:24:16C'est vrai, ça a été fait
00:24:17ces derniers temps.
00:24:18La reconnaissance
00:24:19de la France
00:24:20même aux pieds noirs
00:24:21et à ce qui leur a été fait
00:24:22à ce moment-là.
00:24:23Mais dans la vision globale,
00:24:24excusez-moi,
00:24:25quand on ne retient
00:24:26de la Toussaint Rouge
00:24:27que la reconnaissance
00:24:28aux combattants du FLN
00:24:29qui n'ont usé
00:24:30que du terrorisme
00:24:31contre des citoyens français,
00:24:32excusez-moi,
00:24:33c'est la vision du FLN.
00:24:34Je suis désolée.
00:24:35Personne ne le conteste ça
00:24:36que le FLN a fait.
00:24:37Une question de contester,
00:24:38c'est une question
00:24:39de ne pas en parler.
00:24:40C'est ça surtout.
00:24:41C'est pas la question
00:24:42de le contester,
00:24:43c'est le fait
00:24:44de le mettre
00:24:45pas sur le tapis
00:24:46mais de moins en parler.
00:24:47La tentative
00:24:48de réconciliation
00:24:49des mémoires
00:24:50n'a pas fonctionné
00:24:51côté algérien.
00:24:52C'est prévisible.
00:24:53Mais de dire
00:24:54que Benjamin Stora
00:24:55par exemple
00:24:56et d'autres
00:24:57aient une vision
00:24:58hémiplégique
00:24:59ou celle du FLN
00:25:00de la guerre d'Algérie,
00:25:01je suis désolé.
00:25:02C'est pas du tout
00:25:03ce que je viens de dire.
00:25:05C'est ce que j'ai compris.
00:25:06Et ensuite la publicité.
00:25:07Emmanuel Macron
00:25:08quand il parle
00:25:09là en l'occurrence
00:25:10du FLN,
00:25:11c'est dans les temps
00:25:12qu'il envoie l'ambassadeur
00:25:13fleurir cette tombe.
00:25:14Excusez-moi,
00:25:15c'est une vision hémiplégique.
00:25:16Oui, je suis désolée.
00:25:17Si vous me permettez
00:25:18un mot par rapport à ça,
00:25:19on ne peut pas reprocher
00:25:20à Emmanuel Macron
00:25:21d'avoir essayé
00:25:22de penser
00:25:23les plaies mémorielles
00:25:24qui agitent
00:25:25les relations
00:25:26entre nos deux pays
00:25:27depuis des décennies.
00:25:28Et il a acté
00:25:29qu'effectivement
00:25:30cette réconciliation mémorielle
00:25:31était compliquée
00:25:32et elle est compliquée
00:25:33parce que les mots
00:25:34du président
00:25:35vivent aussi
00:25:36sur cette rente mémorielle.
00:25:37Parce que ça leur permet
00:25:38aux régimes algériens
00:25:39de masquer les faiblesses
00:25:40de leurs régimes actuels,
00:25:41de masquer
00:25:42le chômage de masse
00:25:43chez les jeunes,
00:25:44de masquer l'absence
00:25:45de débouchés,
00:25:46l'absence de liberté
00:25:47d'expression.
00:25:48Donc c'est plus simple
00:25:49de prendre comme
00:25:50bouc émissaire la France.
00:25:51Donc Emmanuel Macron
00:25:52a appris cet échec là
00:25:53et donc on a revu
00:25:54effectivement notre positionnement
00:25:55notamment par rapport au Maroc
00:25:56et là on rentre
00:25:57dans une nouvelle phase
00:25:58qui est une phase
00:25:59de rapport de force.
00:26:00Ce communiqué de presse
00:26:01n'est ni un travail
00:26:02en revenant du Maroc
00:26:03qu'Emmanuel Macron
00:26:04va sur le terrain
00:26:05de la mémoire.
00:26:06Donc c'est pas simplement
00:26:07qu'Emmanuel Macron
00:26:08a cru qu'il pourrait le faire.
00:26:09C'est qu'il y a
00:26:10une naïveté immense
00:26:11à croire précisément
00:26:12vous dites la chose
00:26:13et son contraire.
00:26:14C'est-à-dire
00:26:15le gouvernement algérien
00:26:16aujourd'hui,
00:26:17je ne parle pas des Algériens,
00:26:18je parle du gouvernement algérien
00:26:19et d'ailleurs
00:26:20Boalem Sansel
00:26:21le disait très souvent
00:26:22Boalem Sansel le disait
00:26:23précisément très souvent
00:26:24et d'ailleurs
00:26:25son arrestation
00:26:26en est la preuve.
00:26:27La parole n'est clairement
00:26:28pas libre sur ce sujet.
00:26:29Et donc
00:26:30Emmanuel Macron
00:26:31Emmanuel Macron
00:26:32va au Maroc
00:26:33il revient,
00:26:34il va sur le terrain mémorial
00:26:35donner des gages
00:26:36au gouvernement algérien
00:26:37qui un,
00:26:38a rappelé son ambassadeur
00:26:39je le rappelle quand même
00:26:40a rappelé son ambassadeur
00:26:41cet été à cause du Maroc
00:26:42et deux,
00:26:43le président algérien
00:26:44remet sa visite en France
00:26:45de mois en mois
00:26:46en expliquant
00:26:47qu'il veut récupérer
00:26:48le burnous
00:26:49d'Abdelkader
00:26:50qui nous a été donné
00:26:51à la France
00:26:52par son propre petit-fils.
00:26:53Mais je veux dire
00:26:54quand est-ce qu'on réagit
00:26:55même sur ce terrain-là
00:26:56en fait ?
00:26:57Ben non,
00:26:58on les laisse faire.
00:26:59Les amis,
00:27:00on revient dans un instant
00:27:01c'était important
00:27:02de parler
00:27:03de Boilems-Ensal
00:27:04ce matin
00:27:05et de comprendre
00:27:06en quoi justement
00:27:07ça symbolise
00:27:08toute une situation
00:27:09extrêmement complexe.
00:27:10On revient dans un instant
00:27:11je vous propose
00:27:12qu'on traite
00:27:13juste après la pub
00:27:14de monsieur
00:27:15Imzalen
00:27:16vous savez
00:27:17selon Eric Coquerel
00:27:18Elias d'Imzalen
00:27:19qui est fiché S
00:27:20qui sera peut-être
00:27:21condamné
00:27:22pour avoir appelé
00:27:23à l'intifada
00:27:24dans les rues de Paris
00:27:25a été interrogé
00:27:26sur le sujet
00:27:27et qui a été
00:27:28interrogé
00:27:30sur les questions
00:27:31de laïcité
00:27:32du voile de la baïa
00:27:33à l'école
00:27:34par nos confrères
00:27:35de France 2.
00:27:36D'ailleurs
00:27:37il y a un député
00:27:38qui a saisi l'ARCOM
00:27:39on parle de ça
00:27:40juste après la pub.
00:27:44On poursuit leur dépôt
00:27:45ce matin
00:27:46et on va parler
00:27:47de l'activiste
00:27:48Elias d'Imzalen
00:27:49qui persiste
00:27:50et signe
00:27:51lui qui avait appelé
00:27:52à porter la baïa
00:27:53et le camis
00:27:54à l'école
00:27:55en 2022.
00:27:56Il réitère
00:27:57ses propos
00:27:59ça s'est passé
00:28:00jeudi soir
00:28:01l'ARCOM a d'ailleurs
00:28:02été saisie
00:28:03par un député
00:28:04du Rassemblement National
00:28:05Hugo Clavet.
00:28:06Hier
00:28:07France TV a donné
00:28:08dans l'émission
00:28:09Complément d'Enquête
00:28:10la parole à Elias d'Imzalen
00:28:11fiché, c'est pour son appartenance
00:28:12à des mouvances radicales.
00:28:13Je déplore
00:28:14que le service public
00:28:15financé par vos impôts
00:28:16offre une tribune
00:28:17à ce genre d'individu.
00:28:18Alors qu'a dit
00:28:19précisément Elias d'Imzalen ?
00:28:20Je rappelle
00:28:21qu'Elias d'Imzalen
00:28:22est plus respectable
00:28:23selon Eric Coquerel
00:28:24que Bruno Retailleau
00:28:25qu'Elias d'Imzalen
00:28:26est celui
00:28:27qui a appelé
00:28:28à l'intifada
00:28:29dans les rues de Paris
00:28:30en septembre dernier
00:28:31et qui pourrait être condamné
00:28:32pour ses propos
00:28:33en décembre.
00:28:34Donc voyons le sujet
00:28:35et on en parle juste après
00:28:36c'est très intéressant
00:28:37et les accusations
00:28:38d'Elias d'Imzalen
00:28:39sont graves.
00:28:40Le militant
00:28:41islamiste
00:28:42et fiché S
00:28:43Elias d'Imzalen
00:28:44fait de nouveau
00:28:45parler de lui.
00:28:46Interrogé ce jeudi
00:28:47lors d'un entretien
00:28:48accordé
00:28:49à Complément d'Enquête
00:28:50sur la loi de 2004
00:28:51prohibant le port
00:28:52d'armes
00:28:53à des mouvances
00:28:54radicales.
00:28:55En 2004
00:28:56prohibant le port
00:28:57des tenues religieuses
00:28:58à l'école
00:28:59l'activiste
00:29:00accuse la France
00:29:01d'islamophobie.
00:29:02En France
00:29:03certains lâches
00:29:04obsédés par l'islam
00:29:05ont voulu attaquer
00:29:06les jeunes femmes musulmanes
00:29:07pour les empêcher
00:29:08d'accéder à l'éducation nationale
00:29:09et à l'instruction.
00:29:10Elias d'Imzalen
00:29:11remet également en cause
00:29:12la légitimité
00:29:13du droit français
00:29:14usant d'analogies
00:29:15pour le moins douteuses.
00:29:16Demander à des jeunes filles
00:29:17d'enlever le voile
00:29:18pour aller à l'école
00:29:19c'est comme vous demander
00:29:20d'enlever votre pantalon.
00:29:21Il faut être fier
00:29:22de ce que l'on est.
00:29:24Une rhétorique
00:29:25qui s'apparente
00:29:26à celle des frères musulmans
00:29:27et que le créateur
00:29:28du site Islam et Info
00:29:29diffuse sur ses réseaux
00:29:30et ses médias.
00:29:31Pour l'imam
00:29:32Hassan Chalgoumi
00:29:33ce discours anti-France
00:29:34a des effets dévastateurs
00:29:35sur une certaine jeunesse.
00:29:37Cet individu
00:29:38ou aussi d'autres
00:29:39comme lui
00:29:40de détruire
00:29:41de radicaliser
00:29:42cette jeunesse
00:29:43de mettre un discours
00:29:44de victimaire
00:29:45que la France
00:29:46elle ne veut pas d'eux.
00:29:47Aller ailleurs
00:29:48dans certains pays arabes
00:29:49je connais très bien
00:29:50et partout dans le musulman
00:29:51ailleurs
00:29:52l'accès à l'école
00:29:53il n'est pas gratuit
00:29:54l'accès il est payant.
00:29:55Pour avoir appelé
00:29:56à l'intifada
00:29:57en septembre dernier
00:29:58huit mois de prison
00:29:59avec sursis
00:30:00ont été requis
00:30:01à l'encontre
00:30:02d'Elias Dimsalen.
00:30:03Le délibéré
00:30:04est attendu
00:30:05le 19 décembre prochain.
00:30:06Bon je répète
00:30:07la phrase
00:30:08de monsieur Dimsalen.
00:30:09En France
00:30:10certains lâches
00:30:11obsédés par l'islam
00:30:12ont voulu attaquer
00:30:13les jeunes femmes
00:30:14musulmanes
00:30:15pour les empêcher
00:30:16d'accéder
00:30:17à l'éducation nationale
00:30:18et à l'instruction.
00:30:21Donc c'était
00:30:22très bien résumé
00:30:23par notre conférent
00:30:24Maxime Legay.
00:30:25Délire
00:30:26d'un discours
00:30:27islamiste
00:30:28inspiré
00:30:29de la rhétorique
00:30:30des frères musulmans.
00:30:31C'est vraiment
00:30:32c'est une sorte
00:30:33de résumé
00:30:34et il va
00:30:35jusqu'à comparer
00:30:36quand même
00:30:37le fait
00:30:38de retirer son voile
00:30:39avec le fait
00:30:40pour un homme
00:30:41de retirer son pantalon.
00:30:42Je ne sais pas
00:30:43si on mesure
00:30:44exactement
00:30:45la signification
00:30:46de son propos.
00:30:47Vous dites délire
00:30:48je ne sais pas
00:30:49mais là on est
00:30:50dans la rationalité
00:30:51on est dans un
00:30:52projet politique
00:30:53une réflexion
00:30:54idéologique.
00:30:55Il explique
00:30:56aujourd'hui
00:30:57interdire
00:30:58la baïa
00:30:59en fait
00:31:00interdire
00:31:01la baïa
00:31:02le camis
00:31:03ou le voile
00:31:04à l'école
00:31:05c'est pour mettre
00:31:06de côté
00:31:07des femmes
00:31:08de confession musulmane
00:31:09des françaises
00:31:10de confession musulmane.
00:31:11C'est une rhétorique
00:31:12bien connue
00:31:13et qui en fait
00:31:14n'est pas un délire
00:31:15c'est une rhétorique
00:31:16victimaire
00:31:17qui fonctionne
00:31:18notamment
00:31:19aux jeunes musulmans
00:31:20français
00:31:21ou français musulmans
00:31:22qu'ils sont
00:31:23les victimes
00:31:24d'un état
00:31:25liberticide
00:31:26colonial
00:31:27qui les persécuterait
00:31:28et c'est un discours
00:31:29qui a un écho
00:31:30malheureusement
00:31:31dans beaucoup
00:31:32de banlieues
00:31:33qui est assez
00:31:34efficace
00:31:35donc c'est pas du tout
00:31:36je dirais
00:31:37du délire
00:31:38c'est quelque chose
00:31:39qui malheureusement
00:31:40qui malheureusement
00:31:41fonctionne
00:31:42et qui est relayé
00:31:43effectivement
00:31:44par une partie
00:31:45de la gauche
00:31:46de manière moins
00:31:47exagérée
00:31:48c'est pas tout ceux
00:31:49qui expliquent
00:31:50que dans les cités
00:31:51les gens sont
00:31:52guettoisés
00:31:53persécutés
00:31:54qu'on les aime pas
00:31:55en raison de leur origine
00:31:56et qu'on leur demande
00:31:57d'enlever le voile
00:31:58parce qu'en fait
00:31:59on n'aime pas les arabes
00:32:00c'est à peu près
00:32:01le même discours
00:32:02de manière moins accessible
00:32:03Non mais on est
00:32:04évidemment d'accord
00:32:05mais l'aspect
00:32:06délirant est quand même
00:32:07de dire
00:32:08qu'on veut retirer
00:32:09le voile
00:32:10pour empêcher
00:32:11les jeunes filles
00:32:12d'aller à l'école
00:32:13cet aspect-là
00:32:14n'est plus dans
00:32:15le domaine
00:32:16de l'éducation
00:32:17la voyante
00:32:18et éduquée
00:32:19donc c'est vrai
00:32:20qu'il y a
00:32:21une contradiction
00:32:22M.Dimzalen
00:32:23était au plus près
00:32:24deux députés
00:32:25de la France Insoumise
00:32:26je pense à
00:32:27Ersilia Soudet
00:32:28Eric Coquerel
00:32:29qui expliquait
00:32:30la semaine dernière
00:32:31Eric Coquerel
00:32:32qui expliquait
00:32:33la semaine dernière
00:32:34que M.Dimzalen
00:32:35était plus respectable
00:32:36que Bruno Retailleau
00:32:37voilà
00:32:38on en est
00:32:39aujourd'hui
00:32:40Mais après
00:32:41ses propos sont signalés
00:32:42par l'ARCOM
00:32:43moi je trouve
00:32:44c'est très bien
00:32:45parce que
00:32:46nous on les relaie
00:32:47à chaque fois
00:32:48mais nous on passe
00:32:49pour des islamophobes
00:32:50et des thomas
00:32:51donc tant mieux
00:32:52pour une fois
00:32:53ils font leur travail
00:32:54félicitons-les
00:32:55Bruno Clavé
00:32:56attendez
00:32:57justement
00:32:58Bruno Clavé
00:32:59le député du Rassemblement National
00:33:00a décidé de saisir l'ARCOM
00:33:01il explique cette saisine
00:33:02en disant
00:33:03que
00:33:04dans cette émission
00:33:05il a notamment affirmé
00:33:06que des personnes
00:33:07obsédées par l'islam
00:33:08auraient cherché
00:33:09à empêcher
00:33:10les jeunes femmes musulmanes
00:33:11d'accéder à l'éducation nationale
00:33:12ses propos sont non seulement
00:33:13erronés
00:33:14mais aussi dangereux
00:33:15en ce qu'ils participent
00:33:16à la polarisation de la société
00:33:17et l'exacerbation
00:33:18des tensions communautaires
00:33:19la diffusion
00:33:20de tels propos
00:33:21sur une chaîne publique
00:33:22financée par les impôts
00:33:23de nos concitoyens
00:33:24soulève des interrogations légitimes
00:33:25etc.
00:33:26ainsi que la responsabilité
00:33:27éditoriale de France
00:33:28d'où la saisine
00:33:29Non mais ça se défend
00:33:30en fait
00:33:31il devrait
00:33:32modérer ses propos
00:33:33mais je trouve
00:33:34que c'est bien
00:33:35de les relayer
00:33:36et que la télé publique
00:33:37devrait le faire
00:33:38plus souvent
00:33:39en réalité
00:33:40c'est quand elle cache
00:33:41ce genre de propos
00:33:42qu'elle ne fait pas son travail
00:33:44Il a entièrement raison
00:33:45Alexandre Devecchio
00:33:46simplement
00:33:47revoyez le reportage
00:33:48et voyez le contexte
00:33:50dans lequel
00:33:51M.Dimzalen parle
00:33:52il faut comprendre
00:33:54le climat
00:33:55autour de ses déclarations
00:33:57M.Martin Garagnon
00:33:59quand on voit
00:34:00que M.Dimzalen
00:34:01on en parlait déjà
00:34:02le week-end dernier
00:34:03M.Dimzalen
00:34:04au plus près
00:34:05de la France Insoumise
00:34:06Ce qui est intéressant
00:34:07pour refaire le pont
00:34:08avec le premier sujet
00:34:09de l'émission
00:34:10c'est qu'on voit bien
00:34:11que cette gauche-là
00:34:12est en tête
00:34:13avec les déclarations
00:34:14que vous avez rappelées
00:34:15de M.Cocquerel
00:34:16mais elle ne donne pas
00:34:17la parole
00:34:18à des personnalités
00:34:19comme Boulalem Sansal
00:34:20elle ne tweet pas
00:34:21sur son arrestation
00:34:22en Algérie
00:34:23en revanche
00:34:24elle met qui en avant ?
00:34:25Elle met ce type de personne
00:34:26avec ses discours frérisses
00:34:27quelque part
00:34:28les masques tombent
00:34:29sur la saisine de l'ARCOM
00:34:30par le député Bruno Clavé
00:34:31je peux comprendre
00:34:33qu'il y ait une volonté
00:34:34de contextualiser
00:34:35des propos
00:34:36qui sont extrêmement
00:34:37dangereux
00:34:38pour notre société
00:34:39je considère que
00:34:40de manière générale
00:34:41la liberté de la presse
00:34:42doit être
00:34:43le principe
00:34:44et la réduction
00:34:45l'exception
00:34:46en revanche
00:34:47que ce soit contextualisé
00:34:48je pense que c'est très important
00:34:50de diffuser ces propos-là
00:34:52pour qu'on se rende compte
00:34:53de la dangerosité
00:34:54de ce qui peut se passer
00:34:55dans notre pays
00:34:56des gens qui appellent
00:34:57à l'intifada
00:34:58des gens qui disent
00:34:59que les femmes musulmanes
00:35:00en France
00:35:01sont victimes
00:35:02d'une oppression
00:35:03alors que c'est un
00:35:04renversement incroyable
00:35:05par rapport à des situations
00:35:06qu'on peut dénoncer
00:35:07en Iran
00:35:08ou en Afghanistan
00:35:09et ça rentre finalement
00:35:10petit à petit
00:35:11parce que c'est le projet politique
00:35:12de la France Insoumise
00:35:13depuis des années
00:35:14dans l'esprit
00:35:15d'une certaine catégorie
00:35:16de Français
00:35:17de jeunes Français
00:35:18Dans un instant
00:35:19je vous montrerai
00:35:20un sondage absolument édifiant
00:35:21vous savez c'est le sondage
00:35:22Ipsos sur l'antisémitisme
00:35:23et le préjugé antisémite
00:35:24il a été
00:35:25massivement relayé
00:35:26il y a tellement
00:35:27de chiffres
00:35:28qu'on s'y perd un peu
00:35:29mais on va angler
00:35:30sur un élément
00:35:31c'est-à-dire
00:35:32la perception
00:35:33des déclarations
00:35:34de Jean-Luc Mélenchon
00:35:35c'est une question
00:35:36qui a été posée
00:35:37selon la proximité partisane
00:35:38je le vulgarise
00:35:39c'est-à-dire
00:35:40à propos
00:35:41de certaines déclarations
00:35:42de Jean-Luc Mélenchon
00:35:43que pensent
00:35:44les sympathisants de partis
00:35:45la France Insoumise
00:35:46l'EPS
00:35:47Europe Écologie Les Verts
00:35:48RN etc
00:35:49et savoir si par exemple
00:35:50ces déclarations
00:35:51et ces lieutenants
00:35:52il y a une question
00:35:53est-ce qu'elles contribuent
00:35:54à l'antisémitisme
00:35:55je ne vous donne pas
00:35:56les réponses tout de suite
00:35:57on en parlera
00:35:58dans quelques minutes
00:35:59mais puisqu'on parlait
00:36:00de la liberté d'expression
00:36:01vous dites
00:36:02c'est très important
00:36:03la diversité etc
00:36:04je voudrais qu'on s'arrête
00:36:05un instant
00:36:06sur ces huit
00:36:07puisque hier
00:36:08le Conseil d'État
00:36:09a décidé
00:36:10de temporiser
00:36:11de jouer la montre
00:36:12en quelque sorte
00:36:13puisqu'ils ont jugé
00:36:14vendredi
00:36:15irrecevable
00:36:16le recours de la chaîne
00:36:17contre la perte
00:36:18de sa fréquence TNT
00:36:19non pas sur le fond
00:36:20mais parce que
00:36:21déposée trop tôt
00:36:22il y aura donc
00:36:23un nouveau recours
00:36:24c'est comme ça
00:36:25qu'ils le présentent
00:36:26seules les décisions finales
00:36:27expliquent la haute juridiction
00:36:28de l'ARCOM
00:36:29qui devraient intervenir
00:36:30en décembre
00:36:31établiront de façon définitive
00:36:32les candidats
00:36:33retenus par la TNT
00:36:34ou pour la TNT
00:36:35et celles-ci
00:36:36pourront être
00:36:37contestées
00:36:38devant le Conseil d'État
00:36:39y compris en urgence
00:36:40c'est-à-dire que la décision
00:36:41de l'ARCOM
00:36:42n'est pas déchaînée
00:36:43ils attendent
00:36:44du moins la confirmation
00:36:45solennelle
00:36:46c'est-à-dire qu'ils disent
00:36:47c'est trop tôt
00:36:48et Gérald Briseviret
00:36:49le directeur général
00:36:50de Canal Plus France
00:36:51a réagi
00:36:52pour le Conseil d'État
00:36:53c'est trop tôt
00:36:54mais pour nos salariés
00:36:55c'est trop tard
00:36:56il y a 400 collaborateurs
00:36:57qui attendent
00:36:58avec beaucoup d'angoisse
00:36:59le 28 février
00:37:00c'est demain
00:37:01on envoie les grilles
00:37:02de fin d'année
00:37:03les collaborateurs
00:37:04me demandent
00:37:05qu'est-ce qu'on fait
00:37:08j'ai 400 familles
00:37:09qui dépendent de ça
00:37:10et ont une épée
00:37:11de Damoclès
00:37:12au-dessus
00:37:13de la tête
00:37:14et je me permets
00:37:15de préciser
00:37:16qu'en l'espace
00:37:17de deux semaines
00:37:18vous savez
00:37:19il y a eu une pétition
00:37:20qui a été signée
00:37:21pour soutenir C8
00:37:22j'ai jamais vu ça
00:37:23en deux semaines
00:37:24840 000 signatures
00:37:25840 000 Français
00:37:26qui ont signé
00:37:27en disant
00:37:28moi je soutiens C8
00:37:29ce qui est en train
00:37:30de se passer
00:37:31c'est la première chaîne
00:37:32de la TNT
00:37:33donc c'est assez logique
00:37:34qu'il y ait un affût
00:37:35du public
00:37:36de la première chaîne
00:37:37de la TNT
00:37:38parce que
00:37:39d'interdire
00:37:40la première chaîne
00:37:41de TNT
00:37:42en France
00:37:43c'est pas rien quand même
00:37:44c'est un
00:37:45quelque chose
00:37:46je ne suis pas sûr
00:37:47qu'il y ait eu
00:37:48beaucoup d'équivalents
00:37:49dans d'autres pays
00:37:50juste si Victor Orban
00:37:51faisait ça
00:37:52je pense qu'on
00:37:53en entendrait parler
00:37:54dans toute l'Europe
00:37:55donc les illibéraux
00:37:56je ne sais pas
00:37:57si c'est vraiment
00:37:58ceux qu'on pointe
00:37:59comme illibéraux
00:38:00vous parliez justement
00:38:01de la liberté d'expression
00:38:02Martin Garagnon
00:38:03vous êtes porte-parole
00:38:04Renaissance
00:38:05sur la République
00:38:06donc
00:38:07quel
00:38:08sentiment
00:38:09vous avez
00:38:10à propos
00:38:11de cette décision
00:38:12du Conseil d'Etat
00:38:13temporisé
00:38:14et puis ensuite
00:38:15de cette pétition ?
00:38:16Sur la décision
00:38:17du Conseil d'Etat
00:38:18vous l'avez rappelé
00:38:19c'est une question
00:38:20de formalisme
00:38:21donc ça ne répond pas
00:38:22sur le fond
00:38:23au recours
00:38:24que la chaîne
00:38:25pourra déposer
00:38:26en revanche
00:38:27en effet
00:38:28une fois de plus
00:38:29on voit bien
00:38:30qu'il y a une distance
00:38:31entre l'urgence
00:38:32pour des collaborateurs
00:38:33des salariés
00:38:34oui ou non
00:38:35ils vont continuer
00:38:36à travailler
00:38:37sur des programmes
00:38:38à partir du mois de février
00:38:39et les délais de justice
00:38:40donc ça
00:38:41ça peut être problématique
00:38:42et M.Viré
00:38:43l'a rappelé
00:38:44dans son communiqué
00:38:45sur le fond
00:38:46moi ce que j'attends
00:38:47c'est de comprendre
00:38:48la raison
00:38:49en fait
00:38:50pour laquelle
00:38:51et qu'est-ce qui remplacerait
00:38:52cette chaîne
00:38:53C8
00:38:54quels sont les motifs
00:38:55pour lesquels
00:38:56on retirerait
00:38:57C8
00:38:58de la grille des programmes
00:38:59il y a eu un certain nombre
00:39:00de dérives
00:39:01qui ont été sanctionnées
00:39:02par l'ARCOM
00:39:03d'acharnement
00:39:04sur
00:39:05l'ARCOM
00:39:06a fait son boulot
00:39:07mais
00:39:08soit
00:39:09en fait
00:39:10ça peut donner le sentiment
00:39:11qu'il y a une double sanction
00:39:12c'est-à-dire que
00:39:13la chaîne a été condamnée
00:39:14économiquement
00:39:15sur certains
00:39:16moments
00:39:17et on a l'impression
00:39:18que finalement
00:39:19elle paye
00:39:20en fin de couloir
00:39:21l'addition globale
00:39:22elle a été sanctionnée
00:39:23condamnée en l'occurrence
00:39:24oui
00:39:25mais l'ARCOM
00:39:26n'a pas le pouvoir de condamner
00:39:27non sanctionnée
00:39:28excusez-moi
00:39:29vous avez raison de corriger
00:39:30ces sanctions
00:39:31parce que effectivement
00:39:32il y a un attachement
00:39:33qui est très fort
00:39:34à cette chaîne
00:39:35parce que c'est une chaîne
00:39:36historique de la TNT
00:39:37vous l'avez dit
00:39:38la pétition a remporté
00:39:39un vif succès
00:39:40moi je suis un déspectateur
00:39:41de C8
00:39:42maintenant on verra
00:39:43ce qui se passe
00:39:44et surtout la question
00:39:45c'est de savoir
00:39:46qu'est-ce qui...
00:39:47Vous avez dit
00:39:48l'ARCOM
00:39:49l'ARCOM
00:39:50a fait son job
00:39:51certains pourraient vous dire
00:39:52que
00:39:53il y avait une focale
00:39:54peut-être plus importante
00:39:55sur C8
00:39:56que sur d'autres chaînes
00:39:57ou sur d'autres
00:39:58médias
00:39:59en plus
00:40:00les motifs
00:40:01de l'ARCOM
00:40:02ont été
00:40:03le manque de pluralité
00:40:04c'est quand même boufflé
00:40:05non mais
00:40:06moi ce qui m'intéresse
00:40:07c'est de voir
00:40:08qu'en l'espace de deux semaines
00:40:09vous avez 830 000 personnes
00:40:10qui répondent
00:40:11je crois à l'ARCOM
00:40:12ce sont neuf
00:40:13personnes
00:40:14dans un
00:40:15qui ont décidé
00:40:16ça pose
00:40:17au-delà de l'ARCOM
00:40:18moi ça pose
00:40:19le problème
00:40:20des comités
00:40:21des comités théoriques
00:40:22qui nous coupent
00:40:23ah oui alors là
00:40:24vous allez nous faire
00:40:25du Nérixiotis
00:40:26je vous coupe le micro
00:40:27si vous le refaites
00:40:28au moment où on augmente
00:40:29les impôts
00:40:31ça ne va pas arranger
00:40:32les affaires de ces bites
00:40:33mais je serai politique
00:40:34ce n'est pas mon rôle
00:40:35je supprimerai
00:40:36toutes ces agences
00:40:37de gens qu'on ne connait pas
00:40:38qui sont payés
00:40:39avec nos impôts
00:40:40et qui ont un pouvoir
00:40:41sans aucune légitimité populaire
00:40:43il peut y avoir
00:40:44une autorité
00:40:45de régulation
00:40:46et de contrôle
00:40:47je le rappelle
00:40:48je précise simplement
00:40:49qu'Éric Ciotti
00:40:50proposait
00:40:51je crois
00:40:52justement
00:40:53la suppression
00:40:54de certains comités
00:40:55comme vous dites
00:40:56Théodule
00:40:57et qu'Alexandre Devecu
00:40:58au travail au Figaro
00:40:59vous prenez l'adresse
00:41:00à l'ARCOM
00:41:01du siège du FIG
00:41:05vous vous plaisantez
00:41:06bien évidemment
00:41:07je vous parlais
00:41:08du fondage
00:41:09je vous remercie
00:41:10c'est pas ça la question
00:41:11la question c'est
00:41:12l'extension
00:41:13la question c'est
00:41:14l'extension du domaine
00:41:15de régulation
00:41:16et à quel moment
00:41:17une autorité
00:41:18indépendante
00:41:19mais indépendante
00:41:20oui ok
00:41:21du pouvoir
00:41:22mais là la question
00:41:23sur le terrain
00:41:24du pluralisme
00:41:25c'est l'indépendance
00:41:26idéologique évidemment
00:41:27qui nous intéresse
00:41:28c'est là elle est
00:41:29beaucoup plus difficile
00:41:30à assurer
00:41:31c'est moins une critique
00:41:32qu'un constat
00:41:33c'est très difficile
00:41:34à assurer
00:41:35or il se trouve
00:41:36et d'ailleurs je pense
00:41:37que c'est la raison
00:41:38pour laquelle un député
00:41:39saisit l'ARCOM
00:41:40au sujet des propos
00:41:41d'Imzalen
00:41:42je vais venir avec
00:41:43Monsieur Imzalen
00:41:44exactement
00:41:45sur France 2
00:41:46c'est simplement
00:41:47que l'ARCOM
00:41:48se permet parfois
00:41:49de se saisir
00:41:50parce qu'on voit bien
00:41:51que c'est pas une question
00:41:52il y a plusieurs téléspectateurs
00:41:53qui peuvent signifier
00:41:54à l'ARCOM
00:41:55que tel propos
00:41:56les a choqués
00:41:58déjà première question
00:41:59l'ARCOM se penche
00:42:00ou pas
00:42:01selon quels critères
00:42:02très exactement
00:42:03c'est quand même une question
00:42:04puisque c'est pas le nombre
00:42:05que vous l'avez déjà expliqué
00:42:06deuxièmement
00:42:07la question
00:42:08sur les propos
00:42:09eux-mêmes
00:42:10l'ARCOM
00:42:11peut se permettre
00:42:12d'établir des amendes
00:42:13en suivant
00:42:14ou non
00:42:15le conseil
00:42:16vous savez
00:42:17c'est d'abord
00:42:18en gros
00:42:19pour expliquer
00:42:20aux téléspectateurs
00:42:21vous tenez un propos
00:42:22l'ARCOM
00:42:23se saisit
00:42:24vous avez un courrier
00:42:25vous devez expliquer
00:42:26la raison pour laquelle
00:42:27vous avez tenu ces propos
00:42:28donc les justifier
00:42:29les argumenter
00:42:30vous avez un premier avis
00:42:31du...
00:42:32comme on appelle ça
00:42:33pas du conseiller
00:42:34mais du rapporteur
00:42:35qui donne son avis
00:42:36et ensuite
00:42:37l'ARCOM
00:42:38de manière absolument souveraine
00:42:39suit ou non
00:42:40l'avis du rapporteur
00:42:42et je peux vous assurer
00:42:43comme dans la plupart des cours
00:42:44je peux vous assurer
00:42:45au conseil d'état
00:42:46c'est la même chose
00:42:47je peux vous assurer ici
00:42:48qu'il est arrivé
00:42:49et je le sais
00:42:50sur ce plateau
00:42:51il est arrivé
00:42:52que le rapporteur dise
00:42:53ok il n'y a pas matière à condamner
00:42:54l'ARCOM condamne quand même
00:42:55sans aucune explication
00:42:56ça c'est plus rare
00:42:57sans aucune...
00:42:58ça c'est plus rare
00:42:59ça existe
00:43:00donc je vous dis
00:43:01quelle légitimité
00:43:02sur quel critère
00:43:03je suis d'accord
00:43:04avec vous
00:43:05sur le fait
00:43:06qu'on demande des comptes
00:43:07à l'ARCOM
00:43:08et qu'on lui demande
00:43:09d'avoir des critères
00:43:10le plus objectif possible
00:43:11ça je suis entièrement d'accord
00:43:12mais c'est pour ça
00:43:13c'était pas pour la suppression
00:43:14de ce...
00:43:15d'un organisme
00:43:16la question d'une régulation
00:43:17globale
00:43:18très bien
00:43:19la question d'une régulation
00:43:20idéologique
00:43:21des propos
00:43:22qui ont le droit ou non
00:43:23d'être tenus
00:43:25sachant qu'on est dans un pays
00:43:26où vous pouvez déjà
00:43:27poursuivre devant un tribunal
00:43:28pour des propos
00:43:29ce qui est déjà
00:43:30une exception française
00:43:31je suis d'accord
00:43:32en un mot
00:43:33si vous êtes d'accord
00:43:34on avance
00:43:35et je vous parlais
00:43:36de ce...
00:43:37vous savez ce sondage
00:43:38pardon
00:43:39oui c'était un sondage
00:43:40bien évidemment
00:43:41une grande enquête IPSOS
00:43:42sur les préjugés antisémites
00:43:44ça a été longuement
00:43:46traité
00:43:47ces 48 dernières heures
00:43:49mais on est passé
00:43:50à côté d'une question
00:43:51la question c'était
00:43:52la perception des déclarations
00:43:53de Jean-Luc Mélenchon
00:43:54selon la proximité
00:43:55partisane
00:43:56à propos de certaines déclarations
00:43:57de Jean-Luc Mélenchon
00:43:58voilà la question
00:43:59qui était posée
00:44:00de certains responsables
00:44:01de la France Insoumise
00:44:02sur le conflit Israël
00:44:03et le Hamas
00:44:04diriez-vous
00:44:05qu'elle contribue
00:44:06à l'antisémitisme
00:44:07c'était une...
00:44:08des questions
00:44:09donc contribution
00:44:10à l'antisémitisme
00:44:11après les propos
00:44:12ce n'est pas très clair
00:44:13comme DNS
00:44:14vous voyez les...
00:44:15vous voyez donc
00:44:16dans l'ensemble
00:44:17dans l'ensemble
00:44:18des partis
00:44:19des partis
00:44:20des partis
00:44:21dans l'ensemble
00:44:22des partis
00:44:23c'est 78%
00:44:24et non
00:44:25en majorité présidentielle
00:44:2683%
00:44:27du côté
00:44:28du parti
00:44:29socialiste
00:44:3028%
00:44:31les sympathisants
00:44:32LFI
00:44:33considèrent
00:44:34que les propos
00:44:35de Jean-Luc Mélenchon
00:44:36contribuent
00:44:37à l'antisémitisme
00:44:38que 28%
00:44:39mais moi
00:44:40ce qui m'intéresse
00:44:41c'est 83%
00:44:42du côté du PS
00:44:43et 72%
00:44:44du côté d'Europe Écologie
00:44:45donc il faudrait peut-être
00:44:46qu'il se réveille
00:44:47Monsieur Faure
00:44:48il faudrait peut-être
00:44:49qu'il le regarde
00:44:50bah oui c'est ça
00:44:51qui m'intéresse
00:44:52c'est ça qui m'intéresse
00:44:53il faudrait peut-être
00:44:54qu'il le regarde
00:44:55c'est intéressant
00:44:56et inquiétant
00:44:57en même temps
00:44:58moi c'est une confirmation
00:44:59que l'électorat et LFI
00:45:00n'est pas fondamentalement
00:45:01à part 28%
00:45:02fondamentalement choqué
00:45:04par ce que dit
00:45:05Jean-Luc Mélenchon
00:45:06et ses sbires
00:45:07la deuxième question
00:45:08c'est est-ce que ça pourrait
00:45:09vous empêcher de voter pour eux
00:45:10du coup ?
00:45:11et là la réponse
00:45:12excusez-moi il y a quelques mois
00:45:13on a dit que non
00:45:14bah oui
00:45:15parce qu'en fait
00:45:16c'est la base
00:45:17du mélenchonisme
00:45:18c'est l'anti-occidentalisme
00:45:19fondamentalement
00:45:20qui passe par
00:45:21le rejet complet d'Israël
00:45:22qui va jusqu'à l'antisémitisme
00:45:2383% des sympathisants
00:45:24du parti socialiste
00:45:25considèrent que
00:45:26les propos de Jean-Luc Mélenchon
00:45:27et des sympathisants
00:45:28de Jean-Luc Mélenchon
00:45:29contribuent à l'antisémitisme
00:45:30c'était déjà vrai
00:45:31quand les électeurs
00:45:32ont voté pour le NFP
00:45:33ah bah oui
00:45:34mais maintenant
00:45:35non mais moi je vous l'approuve
00:45:36par chiffre
00:45:37et maintenant je l'ai
00:45:38donc maintenant
00:45:39il faut voir
00:45:40monsieur Hollande
00:45:41monsieur Faure
00:45:42pour savoir ce qu'ils font
00:45:43parce que par exemple
00:45:44monsieur Gage
00:45:45il a dit
00:45:46il a dit
00:45:47il a dit
00:45:48par exemple monsieur Gage
00:45:49il a dit
00:45:50moi
00:45:51loin de moi tout ça
00:45:52monsieur Cazeneuve
00:45:53il a dit
00:45:54loin de moi tout ça
00:45:55alors allons voir monsieur Hollande
00:45:56vous savez ce que vous dit
00:45:57monsieur Faure
00:45:58il vous dit alliance
00:45:59parce que dernière législative
00:46:00ça leur a quand même
00:46:01permis d'être élu
00:46:02ah bah oui
00:46:03non mais il vous dit
00:46:04ou sinon il dit
00:46:05comme monsieur Attal
00:46:06c'est à dire
00:46:07la première
00:46:08des priorités
00:46:09c'est de lutter
00:46:10contre le rassemblement
00:46:11national
00:46:12la publicité
00:46:13la publicité
00:46:14quasiment dix heures
00:46:17sur CNews, l'information avec vous, Marine Sabourin. Rebonjour, Marine.
00:46:21Bonjour à tous. Ce sondage, CSA pour CNews, Europe 1, est le JD des 48% des Français
00:46:27sont favorables à une immigration zéro. C'est une augmentation de 7 points par rapport
00:46:31à notre dernier sondage en octobre 2021. La justice new-yorkaise suspend le prononcé
00:46:37de la peine contre Donald Trump. Elle accorde à sa défense un délai supplémentaire pour
00:46:41soumettre de nouveaux arguments. Le Républicain avait été jugé pénalement coupable de
00:46:45paiement dissimulé à l'actrice de film pornographique Stormy Daniels. Son camp revendique
00:46:49une victoire décisive. Et puis le coup d'envoi de la saison 2 ski. Lancer plusieurs stations
00:46:55des Alpes ouvre aujourd'hui. Pour l'heure, les réservations sont plutôt encourageantes
00:46:58selon les professionnels malgré un forfait en hausse de 5% environ.
00:47:02Voilà des belles images. Qui ski autour de ce plateau ?
00:47:04Moi.
00:47:05Alexandre Devecchio ?
00:47:06Un petit peu.
00:47:07Martin Garagnon ?
00:47:08Je viens des Alpes alors.
00:47:09Ah oui ?
00:47:10J'ai appris à skier avant d'apprendre à marcher.
00:47:11T'es un grand skieur alors ?
00:47:12Je suis un grand skieur mais j'adore ça. J'ai grandi dans les montagnes des Hautes-Alpes.
00:47:16C'est quoi votre station ?
00:47:17C'était beaucoup l'Alpe d'US quand j'étais jeune. Après les stations plutôt des Alpes
00:47:22du Sud que j'aime beaucoup.
00:47:23Et vous préférez la montagne l'hiver ou l'été ?
00:47:25J'aime les deux. Franchement, il y a de plus en plus de Français d'ailleurs qui découvrent.
00:47:29Enfin, c'est pas nouveau qu'on découvre la montagne l'été. Déjà c'est moins cher.
00:47:32Vous avez des superbes balades. C'est calme.
00:47:34Le vélo.
00:47:35Il y a plein de sports à faire.
00:47:37Exactement.
00:47:38Donc courage à tous les Français à venir dans les Alpes.
00:47:39L'actualité politique du week-end et qui sera l'actualité politique des prochaines
00:47:43semaines avec une question, un compte à rebours qui est lancé, l'épée de Damoclès au-dessus
00:47:47de la tête du gouvernement Barnier.
00:47:49Il a cette épée de Damoclès depuis qu'il est nommé, puisqu'ils sont minoritaires
00:47:54à l'Assemblée Nationale.
00:47:55Mais est-ce que ce gouvernement passera l'hiver ?
00:47:57C'est la grande question qu'on se pose.
00:47:59Il va y avoir une motion de censure, c'est certain, déposée par le nouveau Front Populaire.
00:48:06La grande question c'est de savoir si, oui ou non, le Rassemblement National va suivre
00:48:11le nouveau Front Populaire.
00:48:12Il faut savoir que 60% des sympathisants du RN disent qu'il faut censurer ce gouvernement.
00:48:18Et beaucoup du côté des sympathisants du RN ne comprennent pas cette attitude du RN
00:48:27de dire « pour l'instant on ne censure pas ».
00:48:28Donc passera-t-il les fêtes ce gouvernement ?
00:48:32Voici avec Lélie Mathias.
00:48:34Michel Barnier passera-t-il Noël à Matignon ?
00:48:36Plus les jours passent, plus le scénario d'une motion de censure contre le gouvernement
00:48:40se profile.
00:48:41Certains ont même lancé les paris.
00:48:43Le gouvernement de Michel Barnier va tomber entre le 15 et le 21 décembre.
00:48:48Car si le budget 2025 est imposé par le Premier ministre via l'article 49.3, c'est-à-dire
00:48:53sans vote du Parlement, alors les partis de gauche au sein du nouveau Front Populaire
00:48:58ont déjà averti qu'ils déposeraient cette motion.
00:49:00Cela fait déjà 192 voix.
00:49:03Le baiser de la mort viendrait du Rassemblement National avec ses 140 voix si on inclut les
00:49:08élus siotistes.
00:49:09Or, le RN, qui ne voulait pas à l'origine passer pour semeur de chaos, semble de plus
00:49:14en plus tenté par cette solution.
00:49:15Ce qui est sûr, c'est que nous n'accepterons pas que le pouvoir d'achat des Français soit
00:49:20encore amputé.
00:49:21Et si effectivement cette ligne rouge est dépassée, nous voterons la censure.
00:49:25Michel Barnier de son côté feint la sérénité.
00:49:29Il ironise même sur cette situation.
00:49:31C'est assez motivant quelque part de se dire qu'on peut partir demain matin et de se dire
00:49:38que ce n'est pas sûr.
00:49:39Cela dit, le chef du gouvernement prend les choses très au sérieux.
00:49:44Il a prévu de recevoir lundi Marine Le Pen à Matignon pour d'âpres négociations.
00:49:48La question autrement plus grave qui en découlera est celle-ci, la France aura-t-elle un budget
00:49:54à Noël ?
00:49:55Et l'autre question qu'on peut se poser, c'est si ce gouvernement ne passe pas l'hiver,
00:50:00est-ce qu'Emmanuel Macron passera le printemps ?
00:50:02Il y a une question qui n'est pas évoquée dans ce sujet, c'est le calendrier judiciaire.
00:50:08Si vous voulez, je pense que ça modifie en partie la donne.
00:50:12Il y a une question de fond.
00:50:13C'est vrai que l'électorat du RN est très remonté, notamment contre la hausse du prix
00:50:18de l'électricité.
00:50:19Mais le fait que peut-être cet électorat soit privé de représentation demain pourrait
00:50:25encourager Marine Le Pen à faire feu pour bois et à faire tomber ce gouvernement, peut-être
00:50:31un autre, avant le printemps, puisque c'est au printemps aussi que la décision de la
00:50:37justice va être prise.
00:50:38Donc la tentation peut-être d'accélérer le calendrier de l'élection.
00:50:42Et l'autre élément majeur, puisque motion de censure sera déposée par le nouveau Front
00:50:48populaire en décembre, c'est si le RN ne suit pas le nouveau Front populaire, le RN
00:50:53pourra être considéré en quelque sorte comme le marchepied de ce gouvernement barnier
00:50:57qui ressemble de plus en plus, certains diraient, à un gouvernement macroniste, Philippe Guébière.
00:51:02Oui, on ne sait plus exactement ce qu'il est, comme couleur politique, le gouvernement
00:51:06barnier.
00:51:07Il essaye juste de faire passer un budget.
00:51:08Mais le problème, c'est que le discours de Marine Le Pen passe baisse de pouvoir d'achat
00:51:12pour les Français.
00:51:13Mais quand vous devez trouver 60 milliards, soit sous forme d'économie, soit sous forme
00:51:17d'impôts, vous faites forcément une baisse du pouvoir d'achat des Français, plus ou
00:51:22moins judicieuse, plus ou moins limitée selon les catégories.
00:51:25Vous pouvez dégraisser sans atteindre le pouvoir d'achat des Français.
00:51:27Non, pas sur 60 milliards d'euros, Charlotte, ce n'est pas possible de le faire.
00:51:33Et par exemple, sur la hausse de l'électricité, la proposition de Marine Le Pen est parfaitement
00:51:37démagogique, parce qu'il n'y aura pas de hausse du prix de l'électricité, au contraire,
00:51:40il y aura une baisse.
00:51:41Et c'est justement parce qu'il y a une baisse que la hausse de la taille de l'électricité
00:51:48fera que la baisse sera moins élevée.
00:51:51C'est super dans votre explication, parce que moi, ce que j'ai compris également, c'est
00:51:54sur l'électricité, il n'y aura pas de hausse, il y aura une baisse, il y aura une
00:51:57taxe supplémentaire.
00:51:58Et Marine Le Pen, si je peux me permettre, dans les deux conditions qu'elle donne, c'est-à-dire
00:52:02la taxe sur l'électricité, qui rapporte quand même de l'argent, qui va porter entre
00:52:064 et 6 milliards, quelles sont les propositions alternatives ? Parce que je vois tous les
00:52:10politiques, pas simplement Marine Le Pen…
00:52:12Afouer à l'Arkham !
00:52:14C'est un milliard par an, juste l'Arkham !
00:52:17Ah bah non, ça, on n'en veut pas, mais ils le remplacent par quoi ? Et là, personne
00:52:20n'a de proposition.
00:52:21Quand on t'a proposé une proportionnelle avec primes majoritaires, il n'y aura pas
00:52:25de majorité pour voter le scrutin que Marine Le Pen souhaite et qui avantage ses intérêts.
00:52:30Le scrutin que Marine souhaite, peut-être, ce sont des présidentielles anticipées avant
00:52:34des législatives anticipées, et je le répète, ce n'est pas temps de savoir si le gouvernement
00:52:42va passer l'hiver, c'est que se passera-t-il dans les prochains mois pour Emmanuel Macron.
00:52:46Je pense que là, vous touchez le vrai fond du sujet, lequel André Gégé, fier de Marine
00:52:50Le Pen, a accéléré.
00:52:51Et quand vous disiez qu'on a du mal à suivre ce gouvernement de Michel Barnier, il y a
00:52:56quand même un ministère qui a une colonne vertébrale importante, c'est Beauvau, avec
00:53:01les trois ministres, Othmane Nassrou, M. Garagnon, ou pas encore, M. Garagnon peut-être, dans
00:53:08les prochains mois.
00:53:09M. Daragon et M. Retailleau qui ont une ligne ferme sur les questions de sécurité et les
00:53:14questions d'immigration.
00:53:15D'ailleurs, il y a une proximité, alors il n'accepterait pas de dire ça, mais certains
00:53:20peuvent y voir une proximité idéologique entre la droite républicaine et le Rassemblement
00:53:28national.
00:53:29C'était un peu le rôle de Retailleau, d'essayer de faire toucher un verre.
00:53:31En un mot, parce que je veux vous proposer le sondage du jour, et là, c'est une bombe
00:53:37idéologique, ce sondage.
00:53:38En un mot, pour répondre à votre question, il faut juste rappeler que si le gouvernement
00:53:43de Michel Barnier dépend quelque part du vote du RN pour la censure, c'est la responsabilité
00:53:48de la gauche qui, dès le début, a été dans une intransigeance absolue et qui a fait
00:53:51du RN l'arbitre des élégances.
00:53:54C'est jamais de votre faute, c'est la faute de la gauche, bien sûr.
00:53:56On explique justement ça, deuxièmement, et ce n'est pas moi qui le dis, c'est M.
00:54:03Devecchio qui vient d'en parler, qui a en tout cas laissé entendre qu'il y a un lien
00:54:07entre le calendrier judiciaire et la position de Marine Le Pen.
00:54:10Ça, c'est aussi un point qui est assez important, parce que ça veut dire quoi ?
00:54:13Ça veut dire que la discussion entre Marine Le Pen et le gouvernement Barnier, il dépend
00:54:18des solutions qu'on apporte aux problèmes des Français ou il dépend de l'agenda personnel
00:54:22de Marine Le Pen ?
00:54:23C'est intéressant, M.
00:54:24Garagnon, vous parlez de discussion entre le gouvernement Barnier et Marine Le Pen.
00:54:27De fait, il n'y a eu aucune discussion puisque ce sera la première fois lundi que M.
00:54:31Barnier, le Premier ministre, va recevoir à Matignon Marine Le Pen qui représente
00:54:38le premier parti d'opposition à l'Assemblée nationale.
00:54:4111 millions d'électeurs qui depuis…
00:54:42Mais il y a eu des discussions concrètes avec les commissions à l'Assemblée nationale.
00:54:43Ah bon ? Écoutez, vous avez des informations que je n'ai pas.
00:54:46Il a pu échanger par téléphone quelquefois ou des discussions, mais du moins, elle n'a
00:54:51jamais été reçue à Matignon comme elle le sera lundi, signe peut-être que les choses
00:54:56sont en train de bouger.
00:54:57Vous répondrez rapidement, M.
00:54:58Garagnon.
00:54:59On ne va pas pouvoir faire notre spécial.
00:55:00Allez-y, allez-y, Alexandre, dans un mot.
00:55:01Effectivement, on peut interpréter ça comme elle lit son sort personnel à la politique
00:55:07qu'elle doit mener, mais enfin, le fait que 11 millions de Français, ses électeurs,
00:55:12soient potentiellement privés de représentation, ce n'est pas anodin.
00:55:16Qu'est-ce que ça veut dire de dire ça ? Ça veut dire qu'en fait, il n'y a pas
00:55:18de plan B pour le RN en cas de condamnation de Marine Le Pen.
00:55:21Ce n'est pas moi qui le dis, c'est M.
00:55:22Pardela qui est le président du RN.
00:55:23Moi, je pense qu'il n'y a pas de plan B dans lequel est la candidature de Nathalie.
00:55:24On n'aura pas de candidat s'il y a une condamnation.
00:55:27On ne va pas pouvoir faire Nathalie.
00:55:29Et donc, ça laisse entendre qu'il n'y a pas de plan B.
00:55:31Or, il y a des plans B au RN, c'est préparé depuis des années.
00:55:34Autre sondage.
00:55:35Et là, c'est le sondage.
00:55:36C'est une bombe idéologique, bien évidemment, parce qu'il y a un monde qui sépare ce
00:55:41que disent les élus, quels que soient les partis, et ce que pensent et ce que veulent
00:55:45les Français.
00:55:46Sondage CSA pour CNews, Europe 1, le JDD, qu'on vous dévoile ce matin.
00:55:4948% des Français se disent favorables, non pas à une immigration réduite, à une immigration
00:55:56zéro.
00:55:57Une part en augmentation de 7 points par rapport à notre dernier sondage.
00:56:01On avait posé la question en octobre 2021.
00:56:03C'est-à-dire qu'en l'espace de trois ans, on a augmenté du côté des Français
00:56:09de 7 points.
00:56:10Comment vous décodez ce sondage, Charlotte Dornelas ?
00:56:14Par la situation, tout simplement.
00:56:16C'est-à-dire qu'il y a d'abord une majorité écrasante de Français qui sont pour une
00:56:20réduction, même parfois drastique selon les questions, et on le voit d'étude en
00:56:24étude et de sondage en sondage.
00:56:25Une réduction de l'immigration.
00:56:27La question, c'est qu'il n'y a absolument aucune immigration.
00:56:31Ce que je trouve incroyable, c'est que là, il y a encore une majorité qui est contre.
00:56:34Ça veut dire qu'il y a beaucoup de Français qui sont pour une réduction de l'immigration
00:56:39et qui ne sont pas pour une immigration zéro.
00:56:41Dans ce hiatus-là, au moins, il pourrait y avoir une action politique qui serait majoritaire
00:56:45dans l'opinion politique.
00:56:46Simplement, sur ce sujet-là, le politique affiche en permanence son impuissance.
00:56:51Je trouve ça absolument stupéfiant qu'il y ait une majorité.
00:56:54On parle en permanence d'un sujet qui divise, mais il divise de manière absolument ahurissante
00:56:59le monde politique, médiatique encore plus, mais pas du tout le pays entièrement.
00:57:04Par ailleurs, quand vous avez des chiffres qui sont comme ça, ça veut dire qu'il y
00:57:08a une homogénéité sur ce sujet-là qui dépasse de loin tous les clivages, quels
00:57:14qu'ils soient d'ailleurs.
00:57:15Parce que si on pose la question, êtes-vous favorable à une réduction de l'immigration
00:57:20en France ? On l'avait posé cette question, c'est plus.
00:57:23C'est 80% des Français qui répondent oui.
00:57:25Là, on parle d'une immigration zéro, donc on est sur la phase.
00:57:29Objectif, là, objectivement, pas très atteignable.
00:57:32Ce n'est pas la question, mais ce n'est pas la question non plus.
00:57:37Regardez, un, ça n'est pas possible.
00:57:40Donc, la première, vos deux réponses sont très significatives.
00:57:42Un, ça n'est pas possible.
00:57:44C'est-à-dire qu'en politique, vous expliquez ce qu'il faudrait faire.
00:57:47Et deux, ça n'est pas souhaitable.
00:57:49C'est votre avis.
00:57:50On est d'accord.
00:57:51Si on amalgame un mot.
00:57:52Parce qu'une fois de plus, quand on parle de l'immigration, le problème, c'est qu'on
00:57:54amalgame énormément de situations totalement différentes.
00:57:57Je pense que la vraie question, et c'est, à mon sens, la réponse des Français et qui
00:58:01pour le coup est très majoritaire, c'est l'immigration illégale, l'immigration
00:58:04l'entreprise.
00:58:05Non, non, non, non, non, non, non, non.
00:58:06Là, c'est légal ou illégal ?
00:58:08Non, non, non, non, non, non, non, non.
00:58:09C'est pour ça que je dis que ça n'est pas souhaitable, pour moi.
00:58:11Mais ça, c'est pour vous aussi, selon vous.
00:58:12Vous n'allez pas parler au nom des Français.
00:58:20Il y a beaucoup de sujets dans l'immigration, on a l'immigration universitaire, on a besoin d'avoir des profs qui sont spécialisés, qui viennent d'autres pays, on a l'immigration du travail.
00:58:28Vous savez très bien, Marc, on ne peut pas reprocher aux gens.
00:58:31Juste un point, c'est anecdotique, mais c'est symptomatique quand même.
00:58:34Quand vous avez la rénovation du parc nucléaire en France, on a des métiers...
00:58:38Non, non, vous n'allez pas me faire le coup de l'immigration américaine, par pitié.
00:58:41Non, mais on parle d'immigration.
00:58:42Pourquoi pas.
00:58:43C'est aussi de l'immigration.
00:58:44Pourquoi pas, c'est aussi de l'immigration.
00:58:46On a des métiers sur lesquels on a besoin d'avoir des expertise étrangères.
00:58:49La démagogie, c'est de dire immigration zéro, ce n'est pas de dire immigration américaine.
00:58:54Quand bien même, il faut dire qu'il y a un lien entre l'immigration américaine et l'immigration américaine.
00:58:57En effet, si on pose une sous-question dans ce sondage en disant immigration zéro, sauf les ingénieurs dont nous avons besoin pour relancer le nucléaire,
00:59:04on n'a pas la chance d'avoir 100% d'ouïes.
00:59:06On va balayer cette question.
00:59:08Non, on ne la balaye pas, parce qu'immigration zéro n'a même pas l'ensemble.
00:59:11En 2024, aujourd'hui, après 50 ans d'immigration massive dans les chiffres d'immigration légale.
00:59:19Massive ?
00:59:20Si 500 000 personnes par an sont confondues, c'est massif.
00:59:24Surtout ces dernières années.
00:59:25Elle a augmenté depuis 10 ans.
00:59:27Donc, une immigration conséquente.
00:59:29On ne va pas utiliser le mot massif.
00:59:31Vous pouvez l'utiliser, il n'y a aucun problème.
00:59:33Non, mais qui porte un poids, j'entends bien.
00:59:35Donc, une immigration conséquente.
00:59:37Oui, massive.
00:59:38Très bien.
00:59:39Une immigration conséquente, il y a quand même des pays d'origine massivement représentés.
00:59:44Bien sûr.
00:59:45Donc, que vous, responsables politiques, dans ce débat-là,
00:59:48veniez nous sortir, les trois ingénieurs américains,
00:59:50pour expliquer le phénomène d'immigration, c'est vaguement abusif.
00:59:53Quand on parle d'immigration, il y a un sujet un peu segmenté.
00:59:55Lisa Carmen Hirschig.
00:59:57Je rappelle que vous êtes professeure des écoles.
00:59:59C'est ce qui provoque les réponses comme les vôtres,
01:00:02qui provoque finalement l'extrémisme des réponses des Français
01:00:05quand on leur pose enfin la question.
01:00:06Mais elles sont factuelles nos réponses, elles apportent juste un petit peu de nuance.
01:00:09Il y a des pays dans lesquels l'immigration a été bien mieux maîtrisée,
01:00:14et je suis d'accord avec Charlotte, pendant des décennies.
01:00:17Dans ces pays-là, si vous posez la question aux gens,
01:00:20les réponses sont sans doute un peu plus nuancées,
01:00:22parce qu'il y a moins de situations extrêmes dans le pays.
01:00:26Aujourd'hui, il y a quand même des quartiers de nos villes
01:00:29dans lesquels on ne peut pas aller.
01:00:31Il y a quand même des endroits, des écoles où il n'y a plus que...
01:00:34Mais il n'y a pas de fatalité, prenez le Danemark ou d'autres pays en Europe.
01:00:36Il y a des écoles, et ça ne date pas d'hier.
01:00:37J'étais petite fille, à l'époque je vivais en Haute-Savoie,
01:00:40il y avait des écoles où les élèves entre eux parlaient arabe,
01:00:43au point que les maîtresses d'école étaient obligées d'apprendre l'arabe
01:00:46pour parler avec leurs élèves.
01:00:48Ça ne date pas d'hier, j'ai 50 ans.
01:00:50Cette immigration est sans doute plus massive aujourd'hui,
01:00:54mais elle existe depuis longtemps.
01:00:56Les vallées savoyardes sont arabesues depuis...
01:01:00Ce qui m'intéresse, ce qui est intéressant également,
01:01:02et on va avancer parce que je veux vraiment qu'on aille sur les deux prochains sujets.
01:01:07Philippe Guybert, s'il vous plaît.
01:01:08Ce qui est intéressant, c'est qu'un homme politique qui prône l'immigration zéro
01:01:13sera naturellement, médiatiquement et politiquement,
01:01:16taxé d'extrémiste, de fasciste et de prôner le chaos.
01:01:22Ce qui est factuel en l'État, c'est que c'est une question
01:01:27qui ne fait pas consensus, vous avez raison,
01:01:29mais vous avez 48% des Français qui répondent oui.
01:01:31Il faut comprendre pourquoi aujourd'hui il y a 48% des Français qui disent
01:01:35écoutez, immigration zéro, peut-être parce que depuis 10 ans,
01:01:38vous avez tellement ouvert les vannes
01:01:40que la société est en train d'être bouleversée par cette question migratoire.
01:01:44Autre sujet, et c'est pour ça que vous êtes avec nous,
01:01:46Lisa Carmen Hirschig, je rappelle que vous êtes professeure des écoles,
01:01:49et régulièrement le samedi matin, on parle de l'éducation nationale,
01:01:55et je suis tombé sur un graphique dans les colonnes du Figaro
01:01:59avec un papier absolument passionnant de Jérôme Fourquet
01:02:02sur le changement sociétal français,
01:02:06avec des élèves qui ne savent plus écrire correctement.
01:02:09C'est ce que révèle l'étude de DEP,
01:02:13la direction de l'évaluation de la prospective et de la performance,
01:02:17avec l'explosion des fautes dans les dictées,
01:02:19l'évolution de la proportion d'élèves de CM2
01:02:22faisant 15 fautes ou plus à la même dictée de 67 mots.
01:02:2715 fautes ou plus.
01:02:2833%, c'était seulement un élève sur trois,
01:02:31en 1987, moins de 40 ans plus tard,
01:02:3590% des élèves de CM2 font au moins 15 fautes à une dictée avec 67 mots.
01:02:43Lisa Carmen Hirschig.
01:02:45Je ne suis pas surprise, moi j'ai ces élèves-là en classe,
01:02:48c'est dans tous les quartiers, dans tous les milieux,
01:02:51la chute du niveau de l'orthographe est flagrante et massive,
01:02:56comme l'immigration,
01:02:58sachant qu'il y a aujourd'hui un mensonge d'État
01:03:03sur les méthodes d'apprentissage de la lecture employée.
01:03:07On a dit, Michel Blanquer a voulu faire interdire
01:03:09la méthode d'apprentissage globale de la lecture,
01:03:12mais aujourd'hui les élèves apprennent massivement à lire
01:03:15dans des manuels où on utilise la méthode globale,
01:03:19simplement les enseignants et une partie des directeurs d'école
01:03:22ne sont pas capables d'analyser les méthodes qui sont utilisées avec les élèves.
01:03:25La méthode d'apprentissage globale de la lecture
01:03:27est absolument mortifère pour l'orthographe.
01:03:29Il y a un autre phénomène qui est que les professeurs eux-mêmes
01:03:32ne maîtrisent pas la grammaire et l'orthographe,
01:03:34j'en suis témoin tous les jours,
01:03:35j'ai des collègues qui viennent me voir en confondant
01:03:37les compléments d'objet direct et les sujets,
01:03:39donc quand on commence à accorder un verbe avec un complément d'objet direct,
01:03:41c'est compliqué après, c'est sûr,
01:03:43il suffit, c'est public, d'aller lire les rapports des jurys,
01:03:47qui sont les jurys de recrutement de professeurs des écoles,
01:03:51chaque année sont publiés sur internet,
01:03:53vous allez lire ces rapports et vous allez regarder les erreurs
01:03:55qui sont commises par les professeurs des écoles eux-mêmes.
01:03:57Lectrice écrit L', E, C, T, R, I, C, E.
01:04:01Les journales, A, L, S.
01:04:03Des fautes qui sont quand même des fautes, je dirais de niveau,
01:04:07je ne sais pas, un enfant de CP ne dit pas les journaux normalement.
01:04:10Donc on a des candidats aux professoras qui font ces erreurs-là,
01:04:14comme évidemment on manque de candidats, on les recrute quand même,
01:04:17et on se retrouve avec des enseignants qui eux-mêmes ne maîtrisent pas l'orthographe.
01:04:20L'orthographe en français, elle est scindée en deux parties,
01:04:23il y a l'orthographe lexicale, le fait de ne pas savoir écrire,
01:04:26je ne sais pas quoi, hémisphère, c'est un mot d'origine grecque,
01:04:30il y a un H au début, on ne l'entend pas,
01:04:32le PH pourrait être un F après tout,
01:04:34c'est de l'orthographe lexicale, ça s'explique avec l'étymologie,
01:04:38mais il n'y a pas de grammaire là-dedans.
01:04:40Les grosses erreurs, les erreurs qui reviennent tout le temps,
01:04:42c'est la confusion par exemple entre E ou ER,
01:04:44la confusion entre A avec accent, A sans accent,
01:04:47ou avec accent ou sans accent,
01:04:49ce sont des erreurs d'orthographe qu'on appelle grammaticales.
01:04:51En fait, ce sont des erreurs non seulement d'orthographe,
01:04:53mais ce sont des erreurs de sens, ce sont des erreurs de logique,
01:04:56ce sont des erreurs de syntaxe, ce sont des erreurs de pensée,
01:04:59ce sont des gens qui pensent mal.
01:05:01Que les enfants pensent mal à 10 ans, ça peut se pardonner, ça peut s'excuser,
01:05:05que les adultes qui leur enseignent pensent mal, ça devient compliqué.
01:05:10Je pense qu'il y a un gros problème dans la formation des enseignants,
01:05:13le recrutement et la formation des enseignants.
01:05:15Je n'ai jamais été testée sur mon niveau d'orthographe,
01:05:18ni sur mon niveau de grammaire.
01:05:20On ne m'a jamais posé une question quand j'ai passé le concours,
01:05:22et c'était il y a 20 ans, autant vous dire qu'aujourd'hui c'est pire,
01:05:24sur mon niveau d'orthographe.
01:05:26Après l'émission, on fera une dictée.
01:05:28Je vais toujours vous filmer, je vais voir.
01:05:30Vous allez dire que c'est de la faute de l'extrême droite,
01:05:33si vous faites des fautes, Martin Garagnon, on vous connaît.
01:05:36Il nous reste quelques minutes.
01:05:38Il disait en début d'émission que nous allons découvrir Alexandre Devecchio.
01:05:42Vous avez remarqué que quand Alexandre Devecchio a compris qu'il lui restait peu de temps,
01:05:45il a arrêté de parler.
01:05:47Alexandre Devecchio, nous allons vous découvrir.
01:05:50Pourquoi je dis ça ?
01:05:52La semaine dernière, vous étiez l'invité de Mathieu Bocoté,
01:05:55qui proposait un sujet absolument passionnant sur Clint Eastwood,
01:06:00puisque le Figaro magazine a publié un hors-série sur Clint Eastwood.
01:06:05Et dans ce hors-série, vous parliez du lien entre Clint Eastwood
01:06:10et l'Amérique qui a voté pour Donald Trump.
01:06:13Comment comprendre cette Amérique-là ?
01:06:15Ça a duré une demi-heure.
01:06:17J'invite les téléspectateurs à voir le replay.
01:06:19C'était absolument passionnant.
01:06:21Et je découvrais Alexandre Devecchio, fin connaisseur de Clint Eastwood,
01:06:24fin connaisseur du cinéma.
01:06:26Je le connaissais déjà, fin connaisseur de notre société.
01:06:28Et à la fin de l'émission, je lui ai dit,
01:06:30Alexandre, je ne savais pas que vous étiez aussi attentif et éclairé sur le cinéma.
01:06:37Et il m'a révélé qu'avant de vouloir devenir journaliste,
01:06:40il voulait être réalisateur.
01:06:42Vrai ou pas vrai ?
01:06:43Oui, vrai.
01:06:44On dit tout aux téléspectateurs.
01:06:45Et donc, vous avez une zone de prédilection qui est le cinéma.
01:06:48Et je vous ai proposé la semaine dernière que chaque samedi matin,
01:06:51on passe un peu de temps sur un film et qu'on le lit à l'actualité.
01:06:56Et vous avez décidé de nous parler ce matin de Ridley Scott et de Gladiator 2,
01:07:02qui est un carton.
01:07:04Plus d'un million de téléspectateurs, 1 200 000.
01:07:07C'est un carton au box-office en France.
01:07:10Et donc, Gladiator 2 est déjà un succès mondial.
01:07:13Il n'est même pas encore sorti aux États-Unis.
01:07:16Et pour vous, c'est l'une des causes de ce succès.
01:07:19C'est notre fascination à l'Empire romain.
01:07:21Pourquoi ?
01:07:22Oui, vous ne le savez peut-être pas,
01:07:24mais il y a eu plusieurs sondages qui montrent que les hommes
01:07:27pensent plusieurs fois dans la journée à l'Empire romain.
01:07:31Effectivement, ça m'avait eu ça.
01:07:34Moi aussi, mais en lisant les enquêtes, je me suis dit pourquoi pas, si vous voulez.
01:07:40Et donc, je pense que le succès de Gladiator, on ne va pas se mentir,
01:07:42c'est un blockbuster.
01:07:44Il y a des scènes d'action magistrales, des décors fabuleux.
01:07:48Mais je crois qu'il y a aussi, effectivement, cette fascination pour Rome
01:07:52qui est liée, je dirais, à notre époque.
01:07:54Je pense qu'on a à la fois la nostalgie de la grandeur de l'Empire romain
01:07:59et la crainte de la décandence et du déclin.
01:08:03Et effectivement, dans Gladiator 2, il y a ces deux aspects-là.
01:08:06C'est un Empire romain décadent et puis il y a un héros qui va vouloir renouer
01:08:10avec les valeurs ancestrales de Rome.
01:08:13Et je crois que ça nous fascine parce que dans le film, par exemple,
01:08:17il y a cette réplique, nous avions un rêve, c'était Rome.
01:08:20Et on pourrait dire aujourd'hui, nous avions un rêve, c'était l'Occident.
01:08:23Et vous voyez même dans le film des clins d'œil à l'actualité politique contemporaine.
01:08:27Oui, évidemment, si vous voulez, puisque c'est un film qui se passe
01:08:32dans l'arène des Gladiators.
01:08:35Et impossible de ne pas penser aux JO d'une certaine manière.
01:08:40Mais pas seulement, je dirais, parce que les scènes d'affrontement de Gladiators
01:08:45sont presque assez kitsch, assez violentes.
01:08:48Et on pourrait penser, si vous voulez, à la télé-réalité de la même manière.
01:08:53Il y a des empereurs décadents dans le film.
01:08:56On peut penser, selon notre bord politique...