Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00 - Quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, il y a la une, 2000 Français se sont réunis
00:00:06 pour rendre un dernier hommage à Thomas, 16 ans,
00:00:09 tué il y a tout juste une semaine.
00:00:11 Dans l'église, 300 places.
00:00:13 A l'extérieur, la foule est silencieuse, digne et en colère.
00:00:17 L'incompréhension face à l'ultra-violence, face aux non-dits
00:00:20 et l'omerta sur l'identité des bourreaux.
00:00:23 Pire, l'indifférence d'une partie de la classe politique.
00:00:25 Qu'avait-il de mieux à faire que de venir au chevet d'une famille
00:00:28 qui n'appelle à rien d'autre, si ce n'est que justice soit rendue?
00:00:32 La France rurale, avre de peine et plus qu'un lointain souvenir,
00:00:35 à présent une fête de village, tradition qui se transmet
00:00:38 de génération en génération, peut devenir le théâtre d'un drame.
00:00:42 Il y a des mots à ne surtout pas prononcer.
00:00:45 Ensauvagement, acte de barbarie, France archipélisée.
00:00:49 Comment expliquer un tel déni?
00:00:51 On en parle dans un instant.
00:00:53 Je vous présente les invités dans quelques secondes.
00:00:56 Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec vous,
00:00:58 Isabelle Kipoulot.
00:00:59 Bonjour chère Isabelle.
00:01:00 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:02 Au deuxième jour de la trêve entre Israël et le Ramas,
00:01:05 de nouvelles libérations d'otages sont attendues.
00:01:08 Hier, 24 premiers otages sont arrivés en Israël et à l'Égypte.
00:01:12 Israël a de son côté libéré 39 Palestiniens détenus dans ses prisons.
00:01:16 Au total, cette trêve de quatre jours renouvelable prévoit
00:01:19 la libération de 50 otages contre 150 prisonniers palestiniens.
00:01:23 Nouveau drame dans le quartier de Pisvah,
00:01:25 Anim, un homme d'une vingtaine d'années décédé hier soir
00:01:29 après avoir été poignardé.
00:01:30 La victime ensanglantée a été découverte dans une cave
00:01:33 de la galerie Richard Wagner, une zone commerciale délabrée.
00:01:37 Aucune précision n'a été donnée sur les circonstances de ce décès,
00:01:40 survenu dans un quartier gangréné par la violence
00:01:43 et le trafic de drogue.
00:01:44 Et puis Dublin, sous haute surveillance policière hier soir,
00:01:47 avec un plan de maintien de l'ordre renforcé
00:01:50 et le déploiement de deux canons à eau par précaution.
00:01:53 Les émeutes d'extrême droite de jeudi soir
00:01:55 ont fait honte à l'Irlande, a déclaré le Premier ministre du pays.
00:01:58 Des heurts avaient éclaté après une attaque au couteau
00:02:01 qui a fait cinq blessés.
00:02:03 Isabelle, on parlera évidemment dans cette émission de Dublin.
00:02:08 C'est un sujet qui a été sous-traité ces derniers jours.
00:02:11 Et c'est intéressant parce que la France a découvert
00:02:15 l'année dernière Henri, vous vous rappelez,
00:02:17 c'est cet homme qui s'était mis face à Annecy,
00:02:21 à cet individu qui avait un couteau
00:02:22 et qui tentait de poignarder des enfants.
00:02:24 Et il s'avère qu'à Dublin, c'était également un civil français,
00:02:28 un jeune homme de 17 ans, accompagné d'un Brésilien,
00:02:33 qui ont neutralisé l'assaillant au couteau à Dublin.
00:02:36 On y reviendra dans cette émission.
00:02:38 Je salue Alexandre Desvecquiaux, Charles Rodwell.
00:02:41 Merci d'être avec nous. Vous êtes député Renaissance des Yvelines.
00:02:44 Guille Mihaili, vous êtes directeur de la publication Revue Conflit.
00:02:47 Pierre Gentillet est également avec nous. Merci à tous les quatre.
00:02:51 Et je remercie tout particulièrement Olivier d'être présent.
00:02:55 Vous êtes membre d'une famille dont des proches sont actuellement
00:03:02 otages depuis maintenant 50 jours.
00:03:06 Vous avez perdu également des proches le 7 octobre dernier
00:03:09 et votre parole est essentielle ce matin.
00:03:12 Et je vous donnerai évidemment en longueur la parole dans un instant
00:03:16 parce que le monde est suspendu à la libération des otages.
00:03:20 13 otages israéliens ont été libérés par le groupe terroriste
00:03:23 en échange de 39 prisonniers palestiniens.
00:03:26 Parmi les 13 Israéliens, le plus jeune avive à 2 ans,
00:03:31 la plus âgée à 85 ans.
00:03:33 C'est une première étape dans un processus qui doit durer 4 jours.
00:03:38 Et la libération, on va mettre, on va dire potentiel,
00:03:42 parce que rien n'est certain lorsqu'on négocie avec des terroristes,
00:03:46 de 50 otages.
00:03:47 Rejoignons le terrain avec notre envoyé spécial Antoine Esteve.
00:03:51 Je le disais, il y a eu le soulagement hier, cher Antoine,
00:03:54 mais aujourd'hui c'est l'angoisse, l'angoisse pour les familles
00:03:57 parce que rien n'est certain et on attend désespérément
00:04:01 la libération des otages.
00:04:03 Vous savez, Eliott, l'angoisse, elle est permanente en Israël,
00:04:08 en Palestine aussi, évidemment, avec ce qui se passe
00:04:10 de l'autre côté de la frontière sur la bande de Gaza.
00:04:12 Mais vous savez, ici, le problème, c'est la communication
00:04:14 de ce qui se passe justement, exactement, dans ces libérations d'otages,
00:04:18 car tout est opaque, forcément, dans ces libérations d'otages.
00:04:21 Tout est secret, il y a beaucoup de pudeur aussi.
00:04:24 Vous savez, hier, on a beaucoup montré ces images d'effusion
00:04:26 avec ces familles qui retrouvent les leurs,
00:04:28 avec ces otages qui sont libérés, avec le Hamas aussi
00:04:31 qui livre ces otages directement dans les mains de la Croix-Rouge.
00:04:34 Mais ce sont quelques images seulement,
00:04:36 tout le reste a été complètement caché.
00:04:38 On peut comprendre que ces familles ne veulent pas justement
00:04:40 communiquer autour de tout cela.
00:04:42 Une nouvelle liste d'otages a été publiée ce matin,
00:04:45 elle n'a pas été publiée encore, en tout cas,
00:04:46 elle a été communiquée au gouvernement israélien.
00:04:48 On va savoir qui va pouvoir être libéré aujourd'hui.
00:04:50 Le processus, c'est le même que celui d'hier.
00:04:53 Un corridor sécurisé par l'armée israélienne dans la bande de Gaza,
00:04:57 un bus qui va les accompagner jusqu'à Rafa,
00:05:00 et ensuite, depuis Rafa, ils vont être récupérés
00:05:02 par les services de sécurité en fin d'après-midi,
00:05:04 aujourd'hui, ces nouveaux otages,
00:05:05 pour pouvoir être accompagnés dans les hôpitaux.
00:05:08 Avant d'aller dans les hôpitaux,
00:05:11 ils vont être examinés sur une base aérienne,
00:05:14 dans le sud du pays, sur cette base aérienne,
00:05:16 ils vont être dispatchés en fonction de leur pathologie.
00:05:19 Ça aussi, c'est très important de le savoir.
00:05:20 Il y a des personnes qui sont blessées psychologiquement,
00:05:22 il y a des personnes qui sont aussi blessées physiquement,
00:05:25 et là, ils vont être dispatchés dans les hôpitaux,
00:05:26 où ils vont pouvoir, ce soir, retrouver leur famille.
00:05:29 Mais ici, en Israël, on est très inquiets.
00:05:31 C'est vrai que tous les gens avec qui on peut s'entretenir
00:05:33 nous disent la même chose.
00:05:34 La guerre va reprendre,
00:05:35 le gouvernement n'arrête pas de dire que la guerre va reprendre.
00:05:38 Sur place, dans la bande de Gaza,
00:05:40 les armées, qu'elles soient israéliennes ou encore les forces du Hamas,
00:05:43 sont en train de se repositionner,
00:05:45 de pouvoir justement amener des renforts.
00:05:48 Et on sait que la trêve est très, très, très fine
00:05:51 par rapport à ces combats,
00:05:52 et qu'ils risquent de reprendre à partir de mardi.
00:05:55 Merci beaucoup Antoine et Steve.
00:05:56 Merci à Olivier Gangloff qui vous accompagne.
00:05:59 Évidemment, s'il y a de nouvelles informations,
00:06:01 vous nous alertez et on viendra tout de suite vous rejoindre.
00:06:05 Avant de vous donner la parole, cher Olivier,
00:06:08 voyons le sujet d'Aminat Adem,
00:06:10 qui revient sur le profil des 13 otages libérés hier.
00:06:14 13 otages israéliens.
00:06:15 La fin d'une attente interminable pour les proches.
00:06:21 13 otages israéliens ont été libérés hier
00:06:23 dans le cadre de l'accord officialisé entre le Hamas et Israël.
00:06:27 4 enfants et 9 femmes âgées de plus de 70 ans
00:06:30 ont été échangées contre 39 prisonniers palestiniens.
00:06:34 Parmi eux, Aviv, 2 ans, sa soeur Raz, âgée de 4 ans,
00:06:38 et leur mère Doron, 34 ans.
00:06:40 Cette famille avait été enlevée dans le kibbutz de Niros,
00:06:43 tout comme Margalit, grand-mère de 78 ans,
00:06:46 et Yaffa Hadar, 85 ans, dont l'image,
00:06:50 en mitouflée dans une couverture rose
00:06:52 à bord d'une voiturette de golf en direction de Gaza,
00:06:55 avait fait le tour du monde.
00:06:57 Il y avait également cette famille sur 3 générations,
00:07:00 les Münder, eux aussi originaires du kibbutz de Niros,
00:07:03 Oad, 9 ans, sa mère Keren, 54 ans, et sa grand-mère Ruth, 78 ans.
00:07:08 Troisième famille libérée, Daniel Aloni, 44 ans,
00:07:12 et sa fille Amelia, âgée de 5 ans,
00:07:14 7 autres membres de leur famille,
00:07:16 sont toujours retenus en otage par le Hamas.
00:07:19 Enfin, Shana Perry, 79 ans,
00:07:22 Anna Kadzir, 77 ans, et Adina Mosh, 72 ans,
00:07:26 dont l'époux avait été abattu en tentant de la protéger.
00:07:29 Tous ont été pris en charge en territoire israélien.
00:07:33 Il est essentiel de revoir ces sourires, ces visages, ces noms,
00:07:38 parce que ça donne encore un peu plus de corps à l'inhumanité
00:07:42 de ce groupe terroriste qui, depuis 5 ans de jour,
00:07:45 détient des civils qui n'ont rien demandé.
00:07:48 Olivier, je le rappelle, vous avez des proches actuellement
00:07:53 qui seraient entre les mains, je dis seraient
00:07:54 parce que rien n'est certain à chaque fois,
00:07:56 entre les mains du Hamas.
00:07:59 Qu'est-ce que vous avez ressenti hier,
00:08:01 au moment de ces libérations ?
00:08:03 Écoutez, pardonnez-moi, c'est très, très émouvant.
00:08:08 J'ai assisté, comme sans doute vous tous,
00:08:11 en direct à la télévision.
00:08:12 C'est quelque chose d'assez incroyable,
00:08:15 cette libération des otages.
00:08:17 Très, très, très émouvant.
00:08:21 Vraiment soulagé, heureux pour ces familles,
00:08:24 pour ces 13 personnes qui sont enfin libérées de cette horreur
00:08:28 et pour leurs familles qui vont les retrouver.
00:08:32 Donc, c'est plutôt un ressenti positif.
00:08:34 Je dirais qu'en Israël, et pour nous,
00:08:37 c'est depuis le 7 octobre, la première information
00:08:43 un petit peu positive, un petit peu, entre guillemets,
00:08:46 réjouissante, dans un contexte tout à fait infernal
00:08:50 de criminels qui ont assassiné 1200 personnes,
00:08:54 une à une, de manière ignoble, violées, découpées.
00:08:58 Et reste maintenant l'attente, l'incertitude,
00:09:02 et dans un cadre où, pour beaucoup d'Israéliens,
00:09:06 pour avoir été en relation avec ma famille là-bas,
00:09:09 et même pour moi, la confiance dans le Hamas,
00:09:11 elle est très faible.
00:09:12 Je crois que les mots confiance et Hamas,
00:09:13 ça ne va pas vraiment ensemble.
00:09:14 Ce sont des assassins, leur logique n'est pas la nôtre.
00:09:18 Déjà, le premier jour de l'accord n'a pas été respecté,
00:09:22 avec des conditions nouvelles qui ont été apportées
00:09:25 par le Hamas.
00:09:25 Donc un jour, très bien, très otage,
00:09:27 et plus nous ne nous oublions pas, les Thaïlandais et ce film.
00:09:30 - Vous avez entièrement raison, il y a dix Thaïlandais,
00:09:32 Philippe, qui ont été également libérés.
00:09:36 - Qui étaient dans la même inquiétude
00:09:37 que les familles israéliennes.
00:09:39 Donc ça, c'est aussi vraiment une bonne nouvelle pour eux.
00:09:41 Et là, maintenant, c'est une attente horrible.
00:09:45 C'est un vrai cauchemar, en réalité.
00:09:47 Moi, je pense que je ne suis pas le seul,
00:09:49 que le Hamas met en place une véritable opération
00:09:53 de torture psychologique, tout en gagnant des jours de trêve
00:09:56 qui doivent l'intéresser.
00:09:57 Mais moi, je ne suis pas expert, comme vous tous ici.
00:10:00 C'est vraiment une torture psychologique.
00:10:02 Il faut comprendre comment ça se passe.
00:10:04 C'est ce que j'en sais.
00:10:06 Le Qatar reçoit une liste la veille au soir,
00:10:09 communiquée ensuite à Israël.
00:10:11 Les familles attendent.
00:10:15 - Et quand vous comprenez hier
00:10:18 que finalement, dans cette liste-là,
00:10:21 il n'y a pas vos proches ?
00:10:24 - C'est insoutenable parce qu'on est là,
00:10:27 on attend, on regarde un à un, on attend la liste.
00:10:31 On attend les noms qui finissent par apparaître dans les médias.
00:10:35 Et ils ne sont pas là.
00:10:37 D'autres sont là et on est heureux pour eux.
00:10:39 Parce que ça veut dire qu'au moins ça a fonctionné.
00:10:41 J'insiste là-dessus.
00:10:42 Est-ce que ça pourra fonctionner encore pendant quatre jours
00:10:44 ou trois jours ? On n'en sait rien.
00:10:46 Alors voilà, on attend parce que ma famille
00:10:50 et toutes les familles d'ailleurs,
00:10:51 mais je le sais particulièrement pour ma famille en Israël,
00:10:54 a décidé très clairement, ma cousine, de ne pas communiquer.
00:10:59 On ne sait pas s'ils sont dans la liste de ce soir,
00:11:02 parce que c'est comme ça qu'il faut le dire.
00:11:04 D'abord pour des raisons, je pense, de sécurité,
00:11:06 pour ne pas créer de fausses joies ou de désillusions.
00:11:09 Et aussi parce qu'elle-même, Nathan,
00:11:11 elle a été très claire, elle nous l'a dit,
00:11:13 elle le dit, elle ne pourra réagir à nouveau
00:11:16 et parler que quand elle aura ses enfants dans ses bras.
00:11:20 Je ne dis pas dans ses bras, dans sa maison,
00:11:21 parce que leur maison a brûlé, il n'y a plus de maison.
00:11:24 Donc on attend, on verra ce soir et puis peut-être demain
00:11:27 et encore après-demain.
00:11:29 Est-ce que vous pouvez, sans évidemment rentrer dans le détail,
00:11:33 nous dire combien de personnes sont actuellement portées,
00:11:36 disparues dans votre famille ?
00:11:37 Trois, deux mineurs et leur père,
00:11:41 donc qui sont otages, donc des mineurs.
00:11:44 On a vu là, dans votre image, c'est sidérant,
00:11:47 des gamins de deux ans, quatre ans, cinq ans, otages.
00:11:51 On n'a aucune nouvelle.
00:11:52 Comment est-ce qu'ils sont traités ?
00:11:55 Même s'ils étaient, je ne pense pas qu'on puisse dire
00:11:57 bien traités dans ce contexte.
00:11:58 Ils ont été enlevés brutalement de chez eux, extirpés.
00:12:03 On ne sait pas ce qu'ils ont vu.
00:12:06 Psychiquement, dans quel état ils sont ?
00:12:08 Ils ont vu sans doute leur kiboutz brûlé,
00:12:10 leur maison brûlée.
00:12:11 Ils ont probablement, puisqu'il y en avait partout,
00:12:13 Ils étaient dans quel... ?
00:12:14 Nîros. Le kiboutz de Nîros.
00:12:16 Donc ça, où les téléspectateurs sont conscients,
00:12:20 à Nîros, ça a été l'enfer absolu le 7 octobre dernier.
00:12:22 C'est un des... avec Faraza, Béry,
00:12:25 c'est un des endroits qui a été le plus touché.
00:12:27 Je crois que...
00:12:28 C'est un petit village, moi je suis allé à Nîros,
00:12:30 c'est un petit village, c'est 400, 450 habitants.
00:12:32 Qui est à quelques kilomètres, même pas de la bande...
00:12:34 Ouais, deux kilomètres.
00:12:36 On voit Gaza de...
00:12:39 Du kiboutz.
00:12:39 Le quart de la...
00:12:41 Je crois que le quart de la population de Nîros
00:12:43 a été soit assassiné, soit otage.
00:12:45 C'est dans ce cadre-là que
00:12:47 une de mes cousines a été brûlée.
00:12:50 80 ans, je le dis.
00:12:51 C'est une horreur.
00:12:52 Et puis alors, particulièrement horrible,
00:12:54 sa petite fille de 12 ans.
00:12:57 Qui a été également brûlée.
00:13:00 C'est vraiment...
00:13:00 Ces gens sont des criminels de la pire espèce.
00:13:05 Et donc, voilà, si c'est...
00:13:08 Les familles sortent, ils découvrent...
00:13:10 Ou découvriront, ces otages, que quasi tous,
00:13:15 leur famille est incomplète.
00:13:16 Que des gens de leur famille sont morts, ont disparu.
00:13:18 Et dans cette horreur-là,
00:13:20 il y a une obligation aujourd'hui,
00:13:21 et c'est toute la complexité, c'est de négocier,
00:13:25 de discuter avec ces auteurs,
00:13:28 ces acteurs de l'horreur.
00:13:29 Aguile Michalé.
00:13:30 Oui, mais dans la rubrique "Atrocité psychologique",
00:13:34 je voudrais rappeler que Mme Katsir,
00:13:37 qui a été libérée hier,
00:13:39 donc sa mort a été annoncée, il y a quelques jours,
00:13:41 par les djihadislamiques.
00:13:44 Ils ont annoncé qu'elle était morte.
00:13:46 Elle était de mauvaise...
00:13:48 Sa santé était très mauvaise.
00:13:49 Elle n'avait pas ses médicaments.
00:13:52 Et donc, ils ont annoncé sa mort.
00:13:53 C'était une grande surprise de la voir.
00:13:56 Mais mettez-vous maintenant à la place des familles
00:14:00 qui pensent que leur proche était mort.
00:14:01 Parce qu'il y avait des informations,
00:14:03 et qui commençaient à s'effaire à l'idée.
00:14:06 Maintenant, quand on voit quelqu'un...
00:14:09 Précisez, s'il vous plaît,
00:14:10 parce que je n'ai pas compris, Aguile Michalé.
00:14:12 C'est une femme qui était prise en otage...
00:14:15 Par les djihadislamiques, par la FAMAS.
00:14:17 Donc, une Israélienne prise en otage...
00:14:19 Anna Katsir.
00:14:20 Qui avait quel âge ?
00:14:21 86 ans.
00:14:23 Pardon, 75 ans.
00:14:24 76 ans.
00:14:25 76 ans.
00:14:26 Cette femme-là a été annoncée morte il y a quelques jours,
00:14:28 et finalement, elle a été dans la liste des libérés.
00:14:30 Hier, je me souviens, j'ai regardé la photo,
00:14:32 j'ai dit "il y a une erreur".
00:14:34 Je vois la photo d'Anna Katsir.
00:14:36 On a annoncé sa mort il y a quelques jours.
00:14:38 D'accord.
00:14:38 Et donc, pour tous ceux qui commençaient à s'effaire à l'idée,
00:14:43 qui avaient quelques certitudes,
00:14:44 maintenant, tout est remis en question.
00:14:47 Qu'est-ce qu'on sait maintenant ?
00:14:50 Donc, c'est terrible.
00:14:53 Et c'est gratuit.
00:14:54 On va revenir avec vous dans un instant.
00:14:56 Juste pour répondre à la question que vous m'avez posée.
00:15:01 Le Hamas a deux grands objectifs avec les otages.
00:15:09 Il y a un objectif, on sait, il veut récupérer les prisonniers.
00:15:14 Et aussi s'imposer au sein de la société palestinienne,
00:15:19 parce que c'est un sujet très sensible pour les Palestiniens, les prisonniers.
00:15:23 Et il dit "nous, nous arrivons à récupérer nos gens,
00:15:26 et vos gens aussi",
00:15:27 parce que beaucoup de gens étaient libérés en Cisjordanie.
00:15:30 Mais il y a un autre enjeu.
00:15:32 L'autre enjeu maintenant, et qui est encore plus important,
00:15:35 c'est d'arrêter la guerre.
00:15:37 Et on va y venir dans un instant.
00:15:38 Et effectivement, c'est un enjeu diplomatique qui dépasse le cadre du Proche-Orient,
00:15:44 puisqu'on entendra dans un instant Joe Biden,
00:15:47 qui espère que la trêve va se poursuivre.
00:15:50 Et on voit que dans ce rapport de force,
00:15:53 le poids du Hamas semble plus important que celui de l'Occident.
00:15:58 Et d'ailleurs, dans les négociations, c'est un rapport de 1 pour 3.
00:16:01 Je libère un otage, vous libérez trois prisonniers palestiniens.
00:16:05 Restons sur les familles d'otages et sur cet espoir,
00:16:11 mais un espoir qui finalement est très mince quand même pour les familles d'otages.
00:16:17 Voyez le sujet de Sarah Varney.
00:16:20 C'est le cri de joie de tout un pays.
00:16:27 Des drapeaux israéliens brandis et des chants scandés.
00:16:30 À l'approche des hélicoptères qui transportent les otages libérés,
00:16:33 les premiers à rentrer en Israël après cette semaine de captivité.
00:16:38 J'habite tout près.
00:16:39 Nous sommes venus soutenir les enfants et les adultes qui sont arrivés.
00:16:42 Nous sommes très émus.
00:16:44 Comme vous pouvez le voir, je suis ici avec ma famille.
00:16:47 Un soulagement pour les familles qui restent solidaires avec les victimes
00:16:51 toujours maintenues en captivité.
00:16:52 Je suis heureux d'avoir retrouvé ma famille.
00:16:57 Nous pouvons ressentir de la joie et verser une larme.
00:17:00 C'est humain.
00:17:02 Mais je ne fais pas la fête.
00:17:03 Je ne la ferai pas tant que le dernier des otages ne sera pas rentré chez lui.
00:17:09 Même sentiment pour Roni, qui va pouvoir retrouver trois des quatre membres de sa famille
00:17:14 capturés par le Hamas le 7 octobre.
00:17:17 Nous sommes très inquiets pour toutes les autres familles.
00:17:19 Nous avons l'impression d'être une grande famille avec toutes les autres familles d'otages.
00:17:23 Nous attendons qu'ils reviennent tous et nous allons encore travailler dur
00:17:26 pour récupérer tout le monde, y compris Abraham, mais aussi d'autres otages.
00:17:32 Le Qatar doit annoncer le nombre d'otages et de prisonniers
00:17:35 qui doivent être libérés dans la journée.
00:17:37 Les autorités israéliennes indiquent avoir reçu la liste sans donner d'autres précisions.
00:17:42 215 personnes sont encore maintenues en otage dans la bande de Gaza.
00:17:48 On va écouter à présent Benjamin Netanyahou qui a réagi hier soir.
00:17:52 Nous venons d'achever le retour de nos premières personnes libérées,
00:17:56 des enfants, leur mère, d'autres femmes.
00:17:59 Chacun d'entre eux est un monde à part entière.
00:18:01 Mais j'insiste auprès de vous, des familles et de vous, citoyens d'Israël,
00:18:06 sur le fait que nous sommes déterminés à obtenir le retour de toutes les personnes enlevées.
00:18:10 C'est l'un des objectifs de la guerre et nous sommes déterminés à atteindre tous les objectifs.
00:18:15 Ce qui m'a marqué hier Alexandre Devecchio, c'est la confirmation du cynisme et de l'inhumanité.
00:18:21 Quand on voit la communication du Hamas, ces images,
00:18:24 et on a une grande part de naïveté également puisque le monde entier l'a diffusé, cette image,
00:18:30 de la libération des otages, de ces soldats qui sont encagoulés,
00:18:33 ces djihadistes qui potentiellement ont participé au massacre du 7 octobre
00:18:38 et qui vont être là en libérateur,
00:18:41 tapés dans le dos de cet enfant qui finalement a vécu l'enfer depuis maintenant 50 jours.
00:18:49 Mais en même temps, dans cette guerre, il y a aussi la communication
00:18:52 et là, c'est un point qui est en train de gagner le Hamas.
00:18:58 Oui, je crois que vous avez raison, il ne faut pas être naïf.
00:19:02 Ce sont des oppresseurs, des tueurs et ce serait grotesque de les prendre pour des libérateurs,
00:19:09 d'autant plus que le prix à payer est très lourd pour Israël.
00:19:13 On libère des prisonniers qui sont potentiellement demain des terroristes.
00:19:18 Rappelons que dans cette attaque...
00:19:20 Je parle, excusez-moi, c'est exactement les images dont je parlais à l'instant,
00:19:24 ces images qui ont en fait été relayées dans le monde entier,
00:19:27 des images qui ont été prises par le Hamas et qui ont été données par le Hamas.
00:19:31 On voit justement ces soldats qui sont en train de...
00:19:34 Et notamment une communication qui est faite en direction des pays musulmans,
00:19:40 je pense, pour donner effectivement une bonne image au Hamas, une image de résistant.
00:19:44 D'ailleurs, ils ont joué habilement, si j'ose dire,
00:19:48 puisqu'après l'horreur, les massacres, les personnes brûlées,
00:19:53 ils ont su jouer des images des bombardements en se faisant passer pour les victimes.
00:19:57 Et là, ils se font passer pour effectivement des gens qui sont magnanimes.
00:20:02 Mais enfin, ça ne résiste pas à l'examen critique des faits.
00:20:05 Et je crois que notre travail, c'est quand même d'examiner les faits avec distance.
00:20:13 Ce que j'ai expliqué en plus, c'est que le prix est très lourd, effectivement, pour Israël,
00:20:16 que dans l'attaque du Hamas, il y avait déjà des gens qui avaient été libérés
00:20:22 après justement des échanges d'otages, je pense à Gilad Chalid,
00:20:26 et qui ont commis des attaques.
00:20:29 Donc la politique, c'est parfois que des mauvais choix.
00:20:32 On comprend très bien pourquoi il y a eu cet accord.
00:20:35 Il faut s'en réjouir d'un côté, mais de l'autre côté, effectivement, la guerre continue.
00:20:41 Et c'est pour ça, je crois que Benyamin Netanyahou insiste là-dessus.
00:20:45 Son objectif, c'est d'éradiquer le Hamas.
00:20:47 Il va falloir maintenant qu'il résiste à la pression internationale
00:20:50 et notamment à celle des États-Unis.
00:20:51 Et justement, vous me faites la transition puisqu'on va entendre Joe Biden.
00:20:54 Et pour moi, c'est la déclaration qui peut être un tournant dans ce conflit-là.
00:20:58 Parce que vous dites "Israël va poursuivre la guerre".
00:21:00 Rien n'est certain après la déclaration que vous allez entendre à l'instant,
00:21:04 puisque vous avez le président des États-Unis qui espère que la trêve va se prolonger.
00:21:09 Traduction qui doit être faite ou qui peut être faite, c'est tant qu'il y a des otages.
00:21:14 Puisque là, on est en train d'offrir une source d'espoir à ces familles qui vivent un enfer.
00:21:19 La priorité des priorités, ce n'est pas le conflit armé.
00:21:21 La priorité des priorités, c'est de libérer tous ces otages.
00:21:24 Écoutez Joe Biden.
00:21:26 Quelles sont les chances que cette trêve soit prolongée de quelques jours ou plus ?
00:21:31 Je pense que les chances sont réelles.
00:21:34 En regardant vers l'avenir, nous devons mettre fin à ce cycle de violence au Moyen-Orient.
00:21:38 Nous devons renouveler notre engagement à œuvrer pour une solution à deux États
00:21:42 où Israéliens et Palestiniens pourront un jour vivre côte à côte
00:21:45 dans le cadre d'une solution à deux États, avec la même liberté et la même dignité.
00:21:50 Deux États pour deux peuples. Et c'est plus important que jamais.
00:21:55 Quel doit être le rôle de la communauté internationale aujourd'hui, M. le député ?
00:22:00 Première des choses, pour répondre à votre question,
00:22:02 je tiens vraiment à rendre hommage à votre famille et à toutes les familles qui sont touchées,
00:22:06 qu'elles soient en Israël, en France ou ailleurs.
00:22:08 Et sachez qu'on a tous une pensée extrêmement forte pour vous et un espoir commun en la matière.
00:22:16 Le deuxième point sur ce sujet, avant de passer à la communauté internationale,
00:22:19 c'est que viendra le jour où ce conflit, nous l'espérons tous, aura une fin
00:22:25 et où l'attention politico-médiatique se détournera de ce conflit.
00:22:29 Il ne faudra jamais qu'on oublie que dans ce moment de conflit,
00:22:32 il y a des mouvements politiques français qui ont affirmé que le Hamas était un mouvement de résistance
00:22:37 et qui ont apporté soit une caution, soit un soutien dans la période que nous vivons.
00:22:43 Et je crois que ce sera notre responsabilité collective de toujours les rappeler
00:22:47 aux déclarations qu'ils ont eues et des positions qu'ils ont eues en la matière,
00:22:51 et dans le moment dans lequel nous vivons.
00:22:53 Troisième sujet, nous avons vu, nous, porte-parole de la majorité,
00:22:58 la ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense dans ces derniers jours
00:23:03 qui ont tous les deux affirmé que la priorité numéro une de leur action,
00:23:08 en la matière notamment au Proche et au Moyen-Orient, c'était la libération des otages,
00:23:12 c'était la libération des otages français et des otages binationaux.
00:23:16 Et en la matière, au-delà de l'action collective de la communauté internationale,
00:23:21 je crois qu'on peut compter sur trois leviers pour l'action française en Israël,
00:23:27 au Proche-Orient et dans la région.
00:23:29 Je parle sous le contrôle des experts en la matière.
00:23:32 Un, le fait que la France ait toujours maintenu un lien direct avec Jérusalem,
00:23:37 mais aussi avec les capitales du monde arabe.
00:23:41 Vous avez beaucoup cité le Qatar et les d'autres parce que ce conflit a une vocation régionale,
00:23:46 en témoigne des événements qui ont lieu par exemple en Irak.
00:23:49 Il s'avère que les chefs du Hamas sont tranquillement au Qatar.
00:23:54 Le fait qu'aujourd'hui le Qatar a un rôle de médiateur
00:23:59 et un rôle qui peut surprendre plus d'un.
00:24:02 C'est la réalité de la situation aujourd'hui,
00:24:03 le Qatar joue un rôle central dans ces négociations.
00:24:06 Le deuxième enjeu, c'est que la France a été l'une des premières nations
00:24:10 européennes et occidentales à déployer des capacités militaires médicales
00:24:15 en Égypte et au large de Gaza pour répondre à la situation.
00:24:19 Et le troisième enjeu, c'est que la France, historiquement,
00:24:22 mais même actuellement, joue un rôle très particulier au Liban.
00:24:26 En témoigne l'action de Jean-Yves Le Drian,
00:24:28 en témoigne le déploiement de plusieurs centaines de soldats français
00:24:31 dans la force de la Finul.
00:24:32 Et c'est le troisième levier sur lequel compte le gouvernement français,
00:24:37 au-delà par exemple de l'organisation de la grande conférence humanitaire
00:24:40 qui a lieu à Paris sur la demande du président de la République la semaine dernière.
00:24:44 Je voudrais qu'on revienne juste après la publicité sur les mots d'Emmanuel Macron,
00:24:48 qui a réagi, alors on ne va pas polémiquer forcément là-dessus,
00:24:52 mais peut-être un peu tardivement à la libération des otages via un tweet.
00:24:56 Et puis, on reviendra avec vous, Guilmir Haïli, sur le rapport de force.
00:25:00 Et cette déclaration, je disais, c'est peut-être un tournant.
00:25:03 Si les États-Unis commencent à mettre la pression à Israël
00:25:05 pour éviter à ce que la guerre ne reprenne tant que les otages ne sont pas libérés,
00:25:10 c'est peut-être un poids supplémentaire,
00:25:14 en plus de la pression des familles d'otages en Israël,
00:25:16 un point supplémentaire sur le gouvernement israélien,
00:25:19 qui sera peut-être pied-point lié et ne pourra pas reprendre cette offensive
00:25:22 pour éradiquer le Hamas.
00:25:24 On revient dans un instant.
00:25:25 On parlera longuement de Crépol, du déni médiatique, politique,
00:25:31 sur ce drame absolu, l'absence de membres du gouvernement aux obsèques hier.
00:25:37 Alors, ils avaient peut-être d'autres priorités, c'est intéressant.
00:25:40 J'ai une image à vous montrer quasiment dans le même temps,
00:25:43 la secrétaire d'État chargée aux collectivités territoriales,
00:25:47 qui était au plus près d'Elisabeth Borne,
00:25:50 au moment où peut-être la ruralité avait besoin que d'une chose,
00:25:55 c'est d'avoir sa ministre auprès de la famille de Thomas.
00:25:59 On voit cela dans un instant, juste après la publicité.
00:26:02 Un peu plus de 9h30 sur CNews, le point sur l'information, Isabelle Piboulot.
00:26:10 15 personnes ont été mises en examen hier.
00:26:13 Elles ont été interpellées lors d'un vaste coup de filet
00:26:15 contre un réseau de trafic de stupéfiants dans le quartier de Pissouin.
00:26:19 L'opération, lancée lundi par près de 250 policiers,
00:26:23 s'est désoldée par 22 interpellations,
00:26:26 ainsi que des saisies de drogue, de milliers d'euros en liquide,
00:26:29 d'armes à feu et de quatre véhicules.
00:26:32 Selon des médias israéliens en provenance du territoire libanais,
00:26:35 cinq frappes d'Huez-Boula ont atteint un Tosmatin, le nord d'Israël.
00:26:38 Plusieurs localités ont été visées.
00:26:40 Ces frappes mettent donc fin à la trêve informelle que le Hezbollah avait indiquée.
00:26:45 Et puis, la nuit dernière en Sicile, l'Etna est entrée en éruption.
00:26:49 De nouvelles fontaines de lave ont jailli du volcan,
00:26:51 le plus haut et le plus actif d'Europe,
00:26:53 avant de cracher de la fumée et des cendres.
00:26:56 La plus importante coulée de lave visible hier
00:26:58 provenait d'un cratère situé au sud-est de l'Etna.
00:27:02 Alexandre Devecchio, Charles Rodwell, Guillaume Mihaili,
00:27:05 Thierry Gentilet et Olivier qui est avec nous,
00:27:08 qui est membre d'une famille dont certains de vos proches
00:27:12 sont otages depuis le 7 octobre dernier.
00:27:16 Juste avant la publicité, on a pu entendre Joe Biden,
00:27:20 interpellé d'ailleurs par une journaliste.
00:27:22 Il a pris la parole hier après la libération des 13 otages israéliens.
00:27:27 Et on lui pose la question, est-ce que cette trêve de quatre jours va durer ?
00:27:31 Et il dit, il y a des chances.
00:27:33 Je l'espère que cette trêve va se poursuivre.
00:27:36 Et la question qu'on doit se poser, c'est,
00:27:38 est-ce que le rapport de force est en train de changer
00:27:41 à tel point qu'Israël, qui espère reprendre l'offensive militaire
00:27:45 pour éradiquer un groupe terroriste,
00:27:48 est-ce que cette offensive, elle va pouvoir se poursuivre
00:27:51 sans le soutien, en quelque sorte, des États-Unis,
00:27:54 si les États-Unis privilégient la libération des otages
00:27:58 plutôt que l'opération militaire ?
00:28:00 Guillaume Mihaili.
00:28:01 Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est le révers de la médaille
00:28:02 de soutien très fort des États-Unis à Israël au tout début du conflit.
00:28:08 On s'est souviens de l'arrivée de Blinken très rapidement,
00:28:12 de l'arrivée de Président Biden sur place aussi très rapidement,
00:28:20 et surtout les porte-avions, les forces spéciales,
00:28:26 les cargaisons d'armes pour Israël, etc.
00:28:30 Donc aujourd'hui, je pense qu'effectivement,
00:28:34 les États-Unis ont soutenu Israël, s'est rapproché d'Israël,
00:28:39 mais c'était aussi pour restreindre Israël.
00:28:42 Pour les États-Unis, ce n'est pas un conflit prioritaire.
00:28:47 Pour les États-Unis, le conflit prioritaire aujourd'hui,
00:28:52 c'est l'Ukraine et surtout gérer la relation avec la Chine.
00:28:59 Tout ce qui dérange ces deux grands projets géopolitiques,
00:29:05 il faut l'étendre le plus rapidement possible.
00:29:08 Ça ne veut pas dire qu'on peut faire n'importe quoi.
00:29:10 Donc il y a un décalage entre la communication,
00:29:12 les moyens déployés, les promesses faites par les États-Unis
00:29:15 et la volonté première de la première puissance mondiale,
00:29:21 c'est-à-dire de devenir en aide à un pays qui a été attaqué par des terroristes.
00:29:27 Il n'y a pas un décalage entre leurs communiqués.
00:29:30 Ils soutiennent Israël, ils pensent qu'Israël a raison,
00:29:33 mais ils voient les choses autrement.
00:29:36 Ils voient les choses…
00:29:38 Je pense qu'ils sont en train d'arriver à un accord avec les Iraniens
00:29:44 pour calmer les jeux.
00:29:45 Les Iraniens tenaient Israël avec deux bras.
00:29:50 Ils ont perdu un bras à Gaza.
00:29:53 Ils veulent maintenir l'autre bras au Liban.
00:29:57 Et peut-être qu'il y aura un accord là-dessus.
00:29:59 La déclaration d'Emmanuel Macron, cette fois-ci,
00:30:01 c'était sur les réseaux sociaux hier.
00:30:04 "Je salue la libération d'un premier groupe d'otages.
00:30:07 Nous restons mobilisés aux côtés des médiateurs
00:30:09 pour obtenir la libération de tous.
00:30:11 Pensées particulières pour les otages français et leurs familles.
00:30:14 Ils peuvent compter sur notre détermination."
00:30:17 On a quand même le sentiment que la France n'est pas un acteur majeur
00:30:22 dans ces négociations.
00:30:24 Le rôle que pouvait avoir la France dans les années 70, 80 et même 90
00:30:30 au Proche-Orient, au Moyen-Orient, n'est plus du tout le même.
00:30:34 Je veux dire que traditionnellement, le rôle de la France au Moyen-Orient,
00:30:38 même si elle a toujours maintenu des rapports équilibrés
00:30:42 et de bons rapports avec Israël,
00:30:43 c'était vis-à-vis surtout des chrétiens d'Orient.
00:30:48 Je rappelle que la France avait une présence au Liban, en Syrie, etc.
00:30:51 Et on voit qu'aujourd'hui, la France, en tout cas au travail de président Macron,
00:30:55 elle essaye d'avoir une espèce de position d'équilibre.
00:30:58 Mais quand on a une position d'équilibre,
00:31:00 là en l'occurrence, on ne voit pas très bien
00:31:02 quelle est l'influence du président Macron
00:31:04 dans la libération de ses otages.
00:31:06 Encore une fois, je le regrette.
00:31:08 Maintenant, juste un tout petit dernier mot, si vous me permettez,
00:31:10 sur les propos de Biden.
00:31:12 Je pense qu'encore une fois, ce que ça veut dire aussi,
00:31:13 c'est qu'au regret des Israéliens qui voudraient sans doute poursuivre
00:31:17 cette opération militaire, c'est que c'est la solution diplomatique
00:31:20 qui va s'imposer. Et qui dit solution diplomatique,
00:31:23 dit aussi solution entre les États.
00:31:24 Et ça, évidemment, pour les Israéliens, ça va être très compliqué à accepter.
00:31:27 Alex.
00:31:28 Deux choses sur la position du président de la République,
00:31:31 qui apparaît très erratique.
00:31:33 Moi, je crois qu'il est malheureusement,
00:31:35 qu'il fait de la politique interne et qu'il est prisonnier,
00:31:37 il faut le dire, du communautarisme en France
00:31:40 et notamment du communautarisme musulman.
00:31:43 On l'avait vu au moment de la manif contre l'antisémitisme
00:31:46 où il avait parlé de deux corons,
00:31:48 donc comme s'il mettait sur le même plan les antisémitismes
00:31:51 et ceux qui luttaient contre l'antisémitisme.
00:31:54 Donc, ça, c'est réellement problématique.
00:31:57 Et ça explique, je pense, sa faiblesse à l'international.
00:32:00 Elle vient tout simplement de sa faiblesse sur le plan national.
00:32:06 Ensuite, pour ce qui est de la position des États-Unis,
00:32:10 moi, je suis le premier à souhaiter la diplomatie
00:32:12 et à penser qu'il va falloir mener une politique après.
00:32:17 Et essayer de revenir à la solution à deux États
00:32:20 ou peut-être même à une autre solution.
00:32:22 Mais ça me paraît difficile avec le Hamas en tant qu'acteur.
00:32:25 C'est pour ça que, de ma position, je ne vais pas jouer les vattes en guerre.
00:32:30 Mais je ne comprends pas la logique d'une trêve aujourd'hui
00:32:33 tant que l'interlocuteur est le Hamas.
00:32:35 Et je pense que l'idée d'éradiquer le Hamas,
00:32:38 je ne sais pas si c'est un objectif réalisable,
00:32:39 mais c'est un objectif, en tout cas, incompréhensible.
00:32:43 – On va clore cette longue page avec vous, bien évidemment, Olivier.
00:32:48 Je rappelle que trois de vos proches seraient otages aux mains du Hamas.
00:32:55 Depuis le 7 octobre, est-ce que, je dis "seraient"
00:33:00 parce que vous avez eu la certitude
00:33:04 que les membres de votre famille étaient bien à Gaza ?
00:33:09 – Ils auraient été vus par une des deux otages de personnes très âgées,
00:33:14 de plus de 80 ans, qui ont été libérées par le Hamas très tôt après l'attaque.
00:33:21 Et l'une d'elles a laissé entendre qu'elle les aurait vues.
00:33:27 Voilà, ça date du 8 ou 9 octobre.
00:33:30 Depuis, comme toutes les familles, aucune nouvelle,
00:33:33 aucune information, aucune visite d'ONG.
00:33:36 On a beaucoup regretté que, notamment la Croix-Rouge,
00:33:39 donnait le sentiment de ne pas faire beaucoup d'efforts
00:33:41 pour aller visiter les otages,
00:33:43 ou ne se soit pas beaucoup plainte de ne pas pouvoir entrer.
00:33:46 Donc on n'a aucune nouvelle.
00:33:48 Le report avant-hier de l'accord, de la mise en œuvre du premier jour de trêve,
00:33:52 un des motifs, c'était que le Hamas avait décidé de ne plus appliquer cette clause
00:33:57 qui semblait être dans l'accord, qui était la visite des otages par la Croix-Rouge,
00:34:02 ce qui a accru beaucoup l'inquiétude de tous les gens autour de cette horreur,
00:34:07 et notamment en Israël où on se demande d'ailleurs,
00:34:11 combien d'otages sont réellement vivants.
00:34:15 On parle de 240 puis 236.
00:34:18 Il y a beaucoup d'inquiétude de savoir est-ce que vraiment tous sont vivants.
00:34:23 Évidemment, j'ai beaucoup d'espoir pour ceux de ma famille comme pour tous.
00:34:27 Et on voit par ailleurs dans la notion de trêve, dans ce qui a été envisagé,
00:34:31 c'était 4 jours pour les 50 premiers,
00:34:34 et puis peut-être pendant encore 5 jours, 10 par jour,
00:34:38 qui est un décompte morbide, épouvantable.
00:34:41 10 par jour qui amène à 100,
00:34:43 ce qui veut dire que pour les 140 suivants,
00:34:46 qu'est-ce qui est prévu, qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que prévoit le Hamas ?
00:34:49 Ça peut durer des années et effectivement pour la société israélienne,
00:34:56 de gauche comme de droite au sens israélien du terme, bien entendu,
00:35:00 d'une manière ou d'une autre, affaiblir, éradiquer,
00:35:03 empêcher le Hamas de recommencer ses horreurs,
00:35:06 ça semble être un objectif assez partagé.
00:35:08 Alors comment, de quelle manière, ça je ne suis pas du tout spécialiste,
00:35:11 mais comme il s'agit de clore cette page, comme vous l'avez dit pour ce matin,
00:35:16 voilà, aujourd'hui là sur le plateau,
00:35:18 je ne peux qu'avoir un peu d'espoir, une lueur en espérant ce soir,
00:35:25 je serai comme vous devant la télé à attendre la liste des familles
00:35:29 et des otages libérés en espérant que ça fonctionne.
00:35:32 Bon, pour l'instant, il semble que la trêve fonctionne,
00:35:34 il n'est que 10 heures du matin, donc on verra bien si ça dure
00:35:37 et si chaque jour, ils seront libérés.
00:35:41 J'insiste, je voulais montrer que sur la solidarité des familles d'otages,
00:35:44 je pense que le Hamas veut aussi, a tout fait pour diviser la société israélienne.
00:35:49 Qui n'est aujourd'hui pas divisée.
00:35:50 Qui n'est pas divisée, quoi que pensent les personnes du gouvernement
00:35:54 et notamment de Benjamin Netanyahou,
00:35:55 ils sont derrière le comité des cinq, globalement.
00:35:58 Bien sûr.
00:35:58 Et les familles d'otages, vous l'avez montré tout à l'heure,
00:36:02 déjà celles dont les otages libérés hier vont continuer à se battre,
00:36:05 à faire parler de leur famille pour obtenir leur libération.
00:36:09 D'une manière ou d'une autre, parce que pour certaines familles,
00:36:11 je vais terminer là-dessus, l'action militaire, la réaction,
00:36:15 la riposte à l'agression, aux horreurs du Hamas,
00:36:18 ont affaibli le Hamas et l'ont poussé aussi à ouvrir des négociations.
00:36:23 C'est aussi un moyen de pression très fort.
00:36:25 Eh bien, écoutez, un grand merci, Olivier.
00:36:28 On pense évidemment à vos proches.
00:36:30 On pense à toutes ces familles qui vivent l'enfer depuis le 7 octobre dernier.
00:36:35 Quand je disais que l'or, ce chapitre, ce matin, c'est...
00:36:39 On pourrait en parler des heures, effectivement.
00:36:40 Non, mais c'est même... Il y a ça, mais comme...
00:36:42 On ne sait pas quoi dire, on n'a pas d'informations.
00:36:44 Voilà, comme il y a peu d'informations, vous savez, par exemple,
00:36:46 je vais le dire en toute transparence, hier,
00:36:52 les yeux du monde entier étaient rivés sur la bande de Gaza, sur Israël,
00:36:56 sur ce checkpoint Arafat, sans avoir finalement des informations fiables.
00:37:01 Et tout au long de l'après-midi, je me disais,
00:37:03 mais est-ce qu'on ne donne pas de mauvaises informations,
00:37:07 de mauvaise source d'espoir à des gens qui vivent l'enfer depuis maintenant 49 jours ?
00:37:13 Donc, c'est toute la difficulté.
00:37:14 Et c'est pour ça que je vous ai donné la parole ce matin.
00:37:16 Et vous serez toujours le bienvenu sur ce plateau.
00:37:18 - Oh, merci.
00:37:19 - Mais il y a cette difficulté-là.
00:37:21 C'est vraiment de ne pas donner de faux espoirs
00:37:26 ou de donner de mauvaises informations sur un dossier aussi sensible.
00:37:31 Dans l'actualité, également, et on en a longuement parlé hier matin,
00:37:36 vous avez peut-être vu sur notre antenne ces obsèques absolument déchirants
00:37:42 de Thomas, 16 ans, qui aurait dû fêter son 17e anniversaire début décembre.
00:37:48 Il y avait 2000 personnes dans un village qui compte 500 habitants.
00:37:53 Un silence, une dignité, une tristesse, mais également la colère.
00:37:59 Neuf suspects sont toujours entendus par les enquêteurs.
00:38:02 On va rejoindre sur place Mathilde Ibanez, qui est avec Sacha Robin.
00:38:08 Que sait-on de l'enquête ? Quels sont les derniers éléments, chère Mathilde ?
00:38:11 - Eh bien, écoutez, les neuf personnes interpellées,
00:38:17 en plus la personne qui s'est rendue directement à la gendarmerie,
00:38:21 eh bien, ils ont tous passé la nuit en garde à vue
00:38:24 dans le cadre de l'enquête pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée.
00:38:28 Le principal suspect est âgé de 20 ans.
00:38:32 Il a été désigné par plusieurs témoins comme étant l'auteur du coup de couteau mortel sur Thomas.
00:38:38 Pourtant, durant sa garde à vue, il continue de nier les faits face aux enquêteurs.
00:38:43 Il est déjà connu des services de police, dont deux condamnations par ordonnance pénale.
00:38:48 L'une pour recel de vol, l'autre pour porte d'arme blanche de catégorie D.
00:38:53 Parmi les autres individus placés en garde à vue, trois sont des mineurs ayant plus de 16 ans.
00:39:00 Alors, il faut savoir qu'à l'issue de cette garde à vue,
00:39:03 neuf personnes vont être déférées devant le juge en début d'après-midi
00:39:08 au vu de l'ouverture d'une information judiciaire criminelle selon le parquet.
00:39:14 Le procureur de Valence, lui, s'exprimera via un communiqué entre 17h et 18h.
00:39:21 Merci beaucoup Mathilde Ibanez.
00:39:22 Merci à Sacha Robin qui vous accompagne sur les éléments de l'enquête,
00:39:27 alors qu'on l'a entendu nous vous communiquer dans l'après-midi.
00:39:30 Je vous donne cette toute dernière information qui revient sur le sujet précédent
00:39:34 avec la libération des otages, puisqu'on l'apprend à l'instant,
00:39:39 selon les responsables israéliens, ce sont 14 otages qui seront libérés ce samedi
00:39:45 contre la libération de 42 prisonniers palestiniens.
00:39:49 On n'a pas de plus d'informations.
00:39:52 Et c'est donc, voilà, après les 13 otages israéliens hier, c'est donc 14 aujourd'hui.
00:39:59 Revenons sur le sujet de Crépol et revoyons l'émotion de toute une communauté,
00:40:06 partie des français, une zone qui est souvent oubliée, peu écoutée, souvent stigmatisée.
00:40:11 L'émotion avec Sacha Robin, Mathieu Devesse, Olivier Madiné et Isabelle Piboulot.
00:40:15 À 10h, l'orgue résonne à la collégiale de Saint-Donat-sur-l'herbe-basse,
00:40:23 alors que le cercueil de Thomas fait son entrée, suivi de sa famille et de ses amis.
00:40:27 Vêtus de leur maillot bleu et blanc, les rugbymen du RC Romand PH
00:40:31 sont venus faire leur adieu à leur capitaine.
00:40:33 Sur le parvis, 2000 personnes, selon la préfecture,
00:40:36 ont suivi avec émotion les prises de parole des proches de Thomas.
00:40:40 Ces personnes ici présentes témoignent de la joie de vivre que tu as vues
00:40:45 et nous continuerons à la partager ensemble comme tu l'aurais fait en ta mémoire.
00:40:51 Je voudrais féliciter l'efficacité de notre police
00:40:55 qui a retrouvé très rapidement ces acteurs de barbarie
00:40:59 et j'atteins avec impatience le verdict de la justice
00:41:02 qui a dit par l'intermédiaire de son ministre que les acteurs seraient châtiés.
00:41:07 Des gerbes de fleurs, des cahiers de condoléances et des visages graves,
00:41:11 les habitants des environs ont tenu à apporter leur soutien.
00:41:15 On n'a pas le droit de prendre la vie de quelqu'un d'autre comme ça.
00:41:17 Je ne connaissais pas Thomas, il fallait que je lui rende hommage.
00:41:22 Et je ne regrette rien.
00:41:25 J'étais dans le froid, j'étais dans la tente, je ne regrette rien.
00:41:30 C'était pour lui, pour sa famille.
00:41:32 Un silence intense pour un dernier hommage.
00:41:36 Le cercueil de l'adolescent de 16 ans est sorti de l'église sous le son des cloches.
00:41:40 Ce qui est à noter également c'est toute cette semaine,
00:41:44 la dignité de la famille de Thomas, des proches,
00:41:48 ces rassemblements qui se sont faits dans le silence,
00:41:52 sans heurts, sans effusion de haine, sans stigmatisation.
00:41:58 Des gens qui sont dans la souffrance, qui ont juste besoin d'être entendus,
00:42:01 épaulés et peut-être qu'ils se sont sentis un peu seuls hier,
00:42:06 puisque la seule représentation de l'État hier,
00:42:08 c'était un drapeau à l'entrée de l'église.
00:42:10 C'est-à-dire qu'on ne va pas faire de comparaison,
00:42:13 mais c'est vrai que contrairement à d'autres,
00:42:15 ces gens savent rester dignes et ils restent dans le silence,
00:42:19 malheureusement, et ils restent bien souvent seuls.
00:42:22 Pour d'autres, on aurait fait une minute de silence.
00:42:25 Pour eux, on ne fait rien. Pas de minute de silence.
00:42:27 Et c'est à l'image de cette France,
00:42:28 qui est la France de la ruralité, qui est une France abandonnée,
00:42:32 complètement abandonnée depuis des décennies.
00:42:34 On s'y est intéressé, mais on s'y est intéressé assez tardivement
00:42:37 à ce qui s'est passé à Crépole,
00:42:38 parce que il me semble que c'est arrivé le week-end dernier.
00:42:41 Oui, dans la nuit de samedi à dimanche.
00:42:43 On en parle beaucoup depuis mardi, depuis lundi.
00:42:46 Mercredi, il y a eu la marche.
00:42:48 Et tout ça est monté en puissance. Pourquoi ?
00:42:50 Parce qu'en réalité,
00:42:52 ce n'est pas que ce sujet aurait pu passer inaperçu,
00:42:54 mais c'est que progressivement, on a fait monter ce sujet
00:42:57 parce qu'on a compris qu'il y avait des éléments dans cette affaire,
00:42:59 en particulier, et je pense qu'on en parlera.
00:43:02 Ça, c'est un des sujets à aborder, le caractère potentiellement,
00:43:05 je dis bien potentiellement raciste de ce crime,
00:43:10 puisque c'est au nom de...
00:43:12 Ce serait, il faut faire très attention, parce que pour l'instant...
00:43:15 J'ai utilisé conditionnel.
00:43:16 Mais pour l'instant, sur l'enquête, il faut faire attention.
00:43:18 Mais il y a plein de sujets à traiter.
00:43:19 Avec un certain nombre de témoignages quand même,
00:43:23 qui peuvent vous faire dire, excusez-nous,
00:43:25 excusez-moi, pardon, mais qu'on peut effectivement poser ce sujet sur la table,
00:43:27 parce que justement, toute une partie du spectre politique et médiatique
00:43:31 a refusé de le poser.
00:43:33 Alors que d'après moi, c'est quand même le gros sujet,
00:43:35 c'est qu'il y a un caractère ethnique potentiellement au crime qui s'est passé.
00:43:39 - Laissons là-dessus l'enquête se poursuivre pour savoir et connaître les raisons,
00:43:43 puisqu'il y a des versions qui aujourd'hui s'opposent.
00:43:48 Ce qui est perturbant, c'est l'absence de soutien.
00:43:52 C'est-à-dire que lundi, le porte-parole du gouvernement sera à Crépole,
00:43:57 mais tout au long de la semaine,
00:43:59 on n'avait pas le droit de se poser des questions sur l'ultra-violence,
00:44:02 sur l'ensauvagement de la société, sur le profil des suspects.
00:44:07 Je n'ai jamais vu ça.
00:44:09 Pendant une semaine, personne ne donne le profil des suspects.
00:44:12 Personne ne donne le prénom, le nom, l'explication, qui sont ces gens
00:44:15 qui sont venus avec des couteaux à une fête de village.
00:44:18 Et qu'aujourd'hui, ça circule sur les réseaux sociaux.
00:44:20 Vous avez la liste complète.
00:44:21 Tout le monde le sait, mais personne ne veut en parler.
00:44:24 - Vous vous souvenez que pendant les émeutes de banlieue,
00:44:26 le ministre de l'Intérieur avait parlé de Kevin et de Mathéo.
00:44:31 Ça ne le gênait pas à ce moment-là, effectivement, de donner des prénoms.
00:44:35 Là, effectivement, ça n'a pas été le cas.
00:44:39 Le parquet a refusé de donner les prénoms.
00:44:43 On a parlé d'abord de Rix, comme s'il y avait...
00:44:46 C'était une bagarre avec les responsabilités partagées,
00:44:49 alors que visiblement, ça a été une attaque préméditée.
00:44:55 Donc oui, il y a une volonté de cacher ce que tout le monde sait.
00:44:59 En réalité, c'est qu'il y a une partition du territoire
00:45:03 avec des zones de non-droit, de non-France, hostiles aux Français,
00:45:07 violentes, et qu'il y a une extension aussi du domaine de la violence,
00:45:10 y compris dans ces zones rurales.
00:45:12 On l'a dit, qu'il y avait d'autres difficultés,
00:45:14 où il n'y a plus de services publics,
00:45:16 où il n'y a plus de représentation nationale.
00:45:18 Mais aujourd'hui, elles étaient un peu épargnées par la violence.
00:45:22 Elles sont également touchées par la violence.
00:45:23 C'est cette réalité-là dont ne veulent pas parler les politiques.
00:45:27 Et je crois que c'est mortifère et contre-productif.
00:45:30 C'est soi-disant pour éviter le populisme, l'extrême droite.
00:45:33 Mais pour le coup, je crois que ça ne peut que faire monter
00:45:36 les thèses politiques, le ressentiment et la colère des Français.
00:45:39 - Concernant les suspects, tant qu'il n'y a pas d'officialisation,
00:45:42 moi, je ne peux pas vous le donner.
00:45:44 Je ne peux pas vous donner la liste.
00:45:46 Non, mais c'est pour ça que je vous dis.
00:45:48 Mais aujourd'hui, l'extrême discrétion, le procureur, face à un tel drame.
00:45:53 Les mois précédents, vous aviez des conférences de presse
00:45:56 avec le procureur qui venait en urgence expliquer les premiers éléments.
00:45:59 - Là, on fait des communiqués de presse.
00:46:03 On n'a pas le temps de faire une conférence de presse
00:46:05 avec tous les journalistes pour extercir les premiers points en disant
00:46:08 "Voilà, maintenant, laissez faire l'enquête.
00:46:10 Voilà ce qu'on peut vous dire à l'instant T.
00:46:12 Voilà qui sont les suspects qui ont été interpellés.
00:46:16 Maintenant, laissez faire l'enquête."
00:46:17 Mais là, vous laissez planer un doute, évidemment,
00:46:19 lorsque vous pondez des communiqués.
00:46:21 C'est compliqué de faire une conférence ?
00:46:22 - Sûrement. Les suspects se seraient appelés Pierre, Paul, Jacques,
00:46:26 Mathéo ou Kévin, on l'aurait su déjà.
00:46:29 Ce qui est aussi perturbant, et je le disais hier,
00:46:32 ces obsèques, ces funérailles absolument bouleversants
00:46:36 que vous avez pu suivre sur notre antenne et puis dans le même temps.
00:46:40 Et c'est aussi...
00:46:41 Alors, c'était des funérailles, des obsèques qui se voulaient à politique.
00:46:45 Mais la représentation de l'État,
00:46:47 il n'y a rien de politique dans la représentation de l'État.
00:46:49 Le préfet peut se rendre à ses obsèques.
00:46:53 Certains membres du gouvernement auraient pu peut-être se rendre à ses obsèques.
00:46:58 Je voulais juste mettre en parallèle une image,
00:47:01 puisque ça s'est quasiment passé dans le même temps,
00:47:04 à quelques minutes près.
00:47:05 Vous aviez une partie du gouvernement qui était en opération de communication
00:47:08 dans le métro pour présenter un vaste plan
00:47:11 contre les violences sexistes dans les transports.
00:47:13 Donc, vous avez cette image.
00:47:15 Les membres du gouvernement, on peut apercevoir Elisabeth Borne,
00:47:20 Clément Beaune, Madame Couillard.
00:47:22 Et à la... Tout à droite, vous avez Madame Dominique Faure,
00:47:26 qui est la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité.
00:47:32 Ce n'est pas rien comme fonction.
00:47:35 - Oui, on ne voit pas bien le rapport avec...
00:47:38 - Non, mais cette ministre qui est chargée de la ruralité,
00:47:41 qui hier est dans le métro parisien,
00:47:43 tant mieux qu'elle s'occupe évidemment des violences sexistes dans les transports.
00:47:46 - Oui, mais si vous voulez, on s'occupe des violences sexistes,
00:47:49 bon, je veux bien...
00:47:50 C'est important, mais en fait, il y a un problème de violence systémique en France.
00:47:54 D'ailleurs, dans les transports, il y a des violences faites contre les femmes,
00:47:57 mais il y a des violences qui touchent en réalité tout le monde.
00:47:59 Et il y en a effectivement en zone rurale.
00:48:01 Donc, ça ressemble quand même à une opération de communication
00:48:04 avec des gens qui, d'ailleurs, sont tout fiers de prendre le métro une fois par an.
00:48:09 Donc, je ne pense pas que ça va servir la cause des femmes.
00:48:12 Ce qui servira à la cause des femmes et de tous les citoyens,
00:48:14 c'est d'abord de faire le bon diagnostic sur la violence en France,
00:48:18 de refonder la justice et de mener une véritable étape politique
00:48:22 de limitation des flux migratoires.
00:48:24 D'ailleurs, cette affaire aussi, si elle a été un peu étouffée de Crépol,
00:48:27 c'est peut-être aussi parce qu'on est en plein débat sur une loi immigration
00:48:31 qui va faire venir davantage d'immigration.
00:48:34 Or, c'est un drame qui est lié à un échec de l'intégration, le drame de Crépol.
00:48:39 - Je rappelle, Charles Rodroel, que vous êtes député Renaissance des Yvelines,
00:48:42 que vous êtes député de la majorité.
00:48:45 - J'ai deux choses à dire sur ce sujet.
00:48:46 Déjà, je pense que l'assassinat qui a eu lieu à Crépol
00:48:50 mérite mieux qu'une polémique sur la présence d'une secrétaire d'État ou non à l'enterrement.
00:48:55 Moi, je n'ai pas d'informations sur les positions de chaque secrète d'État,
00:49:00 je n'ai pas d'informations sur le fait que la famille souhaitait ou non
00:49:03 qu'il y ait un membre du gouvernement présent.
00:49:05 La deuxième chose sur laquelle je voudrais réagir,
00:49:07 c'est que vous mentionnez le fait que nous avons collectivement mis du temps
00:49:12 à évoquer le sujet, il y a une responsabilité collective.
00:49:15 Si le sujet a été évoqué à partir du début de cette semaine,
00:49:19 c'est aussi parce que les médias, vous et vous également, avez mis du temps à en parler.
00:49:24 - Attendez, là vous êtes en train de dire que CNews a mis du temps à parler de l'affaire de Crépol.
00:49:29 - Le sujet...
00:49:30 - Écoutez, si vous voulez, je vous donne les replays, je vais vous donner les bandes.
00:49:32 Vous allez vous rendre compte qu'à la différence de certains,
00:49:35 on l'a traité assez rapidement, en toute transparence
00:49:39 et avec tous les éléments à disposition, et qu'on l'a fait assez rapidement.
00:49:42 Et vous savez ce que c'est la difficulté, monsieur le député ?
00:49:45 Juste, laissez-moi terminer.
00:49:46 La difficulté, c'est que souvent sur ces dossiers-là, qui sont dramatiques,
00:49:50 on se sent un tout petit peu seul dans l'univers médiatique.
00:49:54 On se sent un tout petit peu seul pour traiter ça.
00:49:56 Et d'ailleurs, ce n'est pas anodin lorsque les Français nous interpellent en disant
00:50:01 "merci parce que vous êtes les seuls à traiter de ces sujets qui nous intéressent,
00:50:04 qui nous marquent, qui font que notre quotidien est aujourd'hui difficile".
00:50:08 - Vous avez expliqué que la procédure était en cours,
00:50:12 notamment sur les suspects, qui sont absolument avérés.
00:50:15 Je reprends les propos du ministre de l'Intérieur en la matière,
00:50:18 qui parlait d'ensauvagement d'une partie de la société.
00:50:20 - Oui, mais le porte-parole du gouvernement ne veut pas en parler d'ensauvagement.
00:50:22 - Il a raison.
00:50:23 - Essayez de nous dire comment il est en train de faire.
00:50:25 - Vous avez mentionné dans votre introduction l'archipélisation de la société,
00:50:29 qui est un propos cher à Gilles Kepel notamment,
00:50:32 pour évoquer l'état de notre pays.
00:50:34 Je partage cet avis.
00:50:36 Je voudrais juste vous parler une minute des lois que nous avons votées ces derniers mois.
00:50:42 - Alors, je vous assure qu'on va en parler juste.
00:50:44 Vous savez qu'on a un enjeu qui est aussi la publicité.
00:50:47 Je suis en retard de trois minutes.
00:50:49 - Vous laisserez juste la parole après.
00:50:51 - Je vous laisse.
00:50:51 Vous savez, on est là ensemble jusqu'à 10h30.
00:50:53 - Très bien.
00:50:54 - Donc, vous aurez toute l'attence pour parler de ce sujet-là.
00:50:57 Et puis, surtout, on sera avec Père Dominique Forneurau,
00:51:01 curé de la paroisse de Notre-Dame des Collines de l'herbe.
00:51:04 - Incroyable discours, j'ai suivi.
00:51:06 - Son serment, vous avez pu l'entendre hier.
00:51:09 Il va nous en parler, puisqu'il a parlé de la résistance.
00:51:12 Donc, il va nous expliquer pourquoi il a parlé de résistance.
00:51:16 Et merci encore, Olivier, d'avoir été présent.
00:51:19 On poursuit évidemment l'émission dans un instant.
00:51:21 - On a pris un peu de retard.
00:51:25 Merci d'être avec nous pour la suite de l'Ordre des pros.
00:51:27 Toujours avec Alexandre Desquieux, Charles Rodwell,
00:51:30 Eril Migueli, directeur de la publication Revue Conflit,
00:51:33 Pierre Gentillet.
00:51:35 Nous sommes en direct avec le père Dominique Forneurau.
00:51:38 Merci d'être avec nous, mon père.
00:51:40 Vous êtes curé de la paroisse Notre-Dame des Collines de l'herbe.
00:51:44 C'est vous qui étiez présent lors des funérailles.
00:51:48 Et on va entendre votre serment lors des funérailles de Thomas hier.
00:51:53 Je vais évidemment vous donner la parole dans un instant.
00:51:56 Je voudrais juste qu'on réécoute ce que vous avez pu dire hier matin.
00:52:01 Des mots extrêmement forts.
00:52:03 Vous appelez à résister.
00:52:06 J'imagine que c'est une résistance face à la haine,
00:52:08 face à l'ultra-violence, face à la peine qui nous gagne tous
00:52:11 après ce terrible drame.
00:52:13 On vous écoute et ensuite on en parle.
00:52:15 J'ai vu, je vous ai vu, beaucoup d'entre vous,
00:52:19 beaucoup de paroissiens, d'habitants de notre vallée,
00:52:22 qui ces jours-ci, vous avez pleuré.
00:52:25 Que de larmes ont coulé de nos yeux,
00:52:27 que de larmes coulent encore de nos yeux aujourd'hui.
00:52:31 Et ces larmes, eh bien, en fait, elles sont une bonne chose.
00:52:36 Une bonne chose parce que c'est l'expression de notre douleur.
00:52:42 Non, nous ne sommes pas faits pour cela.
00:52:46 Le mal qui est arrivé n'est pas une fatalité.
00:52:50 Alors nos larmes, elles sont l'expression de notre douleur,
00:52:53 mais plus que cela, elles sont aussi l'expression de notre résistance.
00:52:59 De notre résistance à ce mal qui s'est abattu.
00:53:04 Pleurer, c'est aussi résister.
00:53:10 Parce que si nous pleurons, c'est que nous n'acceptons pas ce qui s'est passé.
00:53:15 C'est que nous n'acceptons pas ce mal.
00:53:19 Alors nous pleurons.
00:53:20 Nous pleurons et nous pleurons encore aujourd'hui.
00:53:23 Dominique Forneraud vous a appelé à de nombreuses reprises à la résistance,
00:53:29 à résister face à ce mal qui nous ronge,
00:53:32 à résister face à une certaine fatalité,
00:53:35 face à cette ultra-violence et ces drames qui malheureusement se répètent.
00:53:39 Avant de revenir là-dessus,
00:53:40 permettez-moi de vous poser une question sur la famille de Thomas.
00:53:44 Vous étiez au plus près d'eux hier.
00:53:47 Comment allait-il ?
00:53:48 Est-ce que vous avez pu échanger ces dernières heures avec eux ?
00:53:54 Alors oui, j'ai pu échanger avec eux.
00:53:55 D'abord, bonjour à tous.
00:53:57 Bonjour.
00:53:59 Alors après, vous me permettrez de ne pas répondre sur la question un peu personnelle vis-à-vis de la famille de Thomas.
00:54:06 Mais ce qui est sûr, c'est que tous, en fait, nous avons vécu des moments difficiles,
00:54:10 des moments douloureux.
00:54:11 Sa famille, bien évidemment, mais aussi tous les habitants de notre paroisse,
00:54:16 les habitants du coin.
00:54:18 Tout simplement, ça a été des moments vraiment difficiles.
00:54:21 Vous avez entièrement raison et je vous présente mes excuses si j'ai heurté en quelque sorte
00:54:26 un échange que vous avez pu avoir en privé.
00:54:28 En revanche, comment vous interprétez cette émotion, ce silence qu'il y a pu avoir
00:54:34 et ce monde qui était présent dans votre paroisse hier ?
00:54:40 Oui, c'est vrai que bien au-delà de la famille de Thomas,
00:54:44 en fait, c'est tous nos villages ici, toute notre campagne qui a été vraiment touchée,
00:54:49 vraiment affectée, en fait, comme pris au trip parce que ce qui s'est passé,
00:54:57 en fait, nous avons un peu tous le sentiment que ça a touché notre identité.
00:55:01 Vous savez, le bal de village, ici, c'est un peu la base de la vie commune,
00:55:07 de cette vie de solidarité de nos campagnes.
00:55:09 Et en fait, on a l'impression d'avoir été tous touchés au cœur par ce drame.
00:55:14 Quand vous parlez, mon père, de résistance, de résister à plusieurs reprises,
00:55:19 d'ailleurs, dans ce serment, vous faites allusion à quoi ?
00:55:23 Alors, n'y voyez pas d'abord un propos politique, ce n'est pas ça du tout.
00:55:28 C'est d'abord un propos spirituel.
00:55:30 En fait, c'est la résistance profonde au mal.
00:55:34 En fait, l'idée, c'est que nous ne sommes pas faits pour cela.
00:55:36 La vie, elle est trop belle, elle est trop grande, elle est trop forte.
00:55:39 Et en fait, c'est ce qu'on voit aussi au quotidien parce que même si on voit les douleurs,
00:55:43 on voit aussi les beautés de la vie.
00:55:45 Et en fait, le mal, en fait, nous ne sommes pas faits pour cela.
00:55:49 Et profondément, spirituellement, en fait, nous devons résister à cela.
00:55:54 Et dans votre discours, évidemment, je n'y voyais aucun enjeu politique, bien sûr.
00:55:59 Et plutôt, je rejoignais et faisais un parallèle avec le discours d'Henri,
00:56:03 encore une fois, vous savez, cet homme au sac à dos qui s'était interposé à Annecy
00:56:09 et qui avait dit sur notre antenne, il y en a marre de baisser la tête.
00:56:13 Il faut lever la tête et résister face au mal.
00:56:15 Voilà, et rejoignais peu à peu ces propos-là.
00:56:19 Une dernière question.
00:56:21 Quand vous avez dit, on a l'impression que c'est tout nos villages qui ont été attaqués,
00:56:25 meurtris par ce qu'il s'est passé,
00:56:28 on a tendance à dire que ce sont des territoires qui sont parfois oubliés.
00:56:33 On ne parle pas suffisamment de cette France, de la ruralité,
00:56:38 qui est silencieuse, qui travaille, respectueuse,
00:56:42 qui a un goût pour le voisinage, pour l'aide de son prochain.
00:56:47 Est-ce que vous partagez ce constat-là ?
00:56:50 Oui, pleinement.
00:56:52 Vous savez, moi, je suis curé de campagne, j'ai 18 villages dans ma paroisse,
00:56:55 18 petits villages.
00:56:57 Et en fait, c'est beau.
00:56:59 Enfin, ce que l'on vit ici, c'est beau.
00:57:01 Nos campagnes, elles sont magnifiques.
00:57:03 Les gens, ils ont un cœur grand comme ça, une solidarité incroyable.
00:57:06 Un petit exemple, juste pour la cérémonie des obstacles hier.
00:57:11 En fait, j'ai eu énormément d'appels de personnes qui m'ont dit
00:57:14 "comment on peut vous aider concrètement ?"
00:57:16 Et ils sont venus.
00:57:17 Et donc, beaucoup de paroissiens sont venus nous aider à organiser cette cérémonie
00:57:20 qui était, comme vous vous en doutez, un peu difficile à organiser.
00:57:26 Tellement de personnes sont venues en disant "je suis là, je suis disponible pour aider".
00:57:31 Et en fait, c'est ce que l'on vit bien souvent dans nos campagnes.
00:57:34 Et c'est beau.
00:57:35 Et bien écoutez, une dernière chose.
00:57:40 En fait, j'ai été curé aussi il y a quelques années de la ville de Romand-sur-Hiver,
00:57:44 qui est juste à côté.
00:57:46 Et j'aimerais aussi juste témoigner un peu ma sympathie aussi pour les habitants de Romand.
00:57:53 C'est aussi difficile ce qu'ils ont à vivre,
00:57:55 notamment peut-être Madame le maire et ses adjoints.
00:57:58 Et ils ont été bien présents avec nous pour nous soutenir.
00:58:03 Et voilà, Romand, c'est aussi une belle ville.
00:58:06 - Et bien écoutez, merci beaucoup pour ce témoignage et ces premiers mots.
00:58:10 Si je ne m'abuse, je crois que c'est la première fois que vous prenez la parole
00:58:13 depuis les funérailles de Thomas.
00:58:15 Merci beaucoup, mon père.
00:58:17 Je vous propose qu'on écoute le grand-père de Thomas,
00:58:20 qui lui aussi a adressé un message d'une profonde tendresse à son petit-fils.
00:58:24 Et puis après, qui a adressé aussi un message aux bourreaux de son petit-fils.
00:58:29 Et une sorte d'appel, moi je l'ai vu comme ça, une sorte d'appel à l'aide,
00:58:32 un appel à ce que justice soit rendue.
00:58:34 Parce que la clé dans ce drame-là, c'est la justice.
00:58:37 C'est-à-dire que quand vous êtes un individu de 20 ans, délinquant,
00:58:43 condamné à de multiples reprises, et que vous arrivez avec un couteau
00:58:46 à une fête de village, c'est qu'il y a un petit problème.
00:58:49 C'est peut-être parce que vous n'avez pas peur.
00:58:51 Vous n'avez pas peur de finir derrière les barreaux
00:58:53 et d'avoir une peine extrêmement lourde.
00:58:55 Vous voyez ce qu'a pu dire le grand-père de Thomas.
00:58:59 Je voudrais féliciter l'efficacité de notre police,
00:59:03 qui a retrouvé très rapidement ces acteurs de barbarie.
00:59:07 Et j'attends avec impatience le verdict de la justice,
00:59:10 qui a dit par l'intermédiaire de son ministre que les acteurs seraient châtis.
00:59:18 Ces gens-là, des sauvages, doivent être mis très rapidement
00:59:24 à l'écart de notre société.
00:59:28 Néanmoins, et en tout état de cause, ça ne me rendra jamais, non Thomas.
00:59:37 Non, non, non, mais oui, d'autres Thomas.
00:59:41 Comment vous décryptez ce qui vient d'être dit par le grand-père ?
00:59:55 Oui, effectivement, vous l'avez dit, une forme d'appel.
01:00:00 Je ne sais pas si c'est un appel à l'aide, mais il y avait une part,
01:00:03 il y avait beaucoup de dignité, mais à un moment donné,
01:00:05 il y avait quand même des accents de révolte.
01:00:09 Et effectivement, lorsqu'il dit "ces sauvages", d'abord, il emploie les bons termes.
01:00:14 Je crois, on est loin d'un langage politiquement correct.
01:00:17 Ces sauvages doivent être mis à l'écart de la société.
01:00:20 Donc, je pense que c'est un appel à la fermeté de la justice
01:00:27 pour que ça ne se reproduise pas.
01:00:28 Et sans doute, ces sauvages auraient été punis tout de suite,
01:00:32 peut-être avant qu'ils ne deviennent des sauvages.
01:00:34 Ce drame n'aurait pas...
01:00:36 C'est pour ça qu'on en revient à la justice et que le cœur du sujet,
01:00:40 c'est la réponse pénale face à ces délinquants-là qui n'ont plus peur de rien.
01:00:44 Je vous ai coupé la parole juste avant la pub.
01:00:45 Non, je vous en prie.
01:00:47 La réponse pénale est effectivement le cœur absolu du sujet.
01:00:50 Je tiens juste à souligner à quel point le serment de mon père m'a touché,
01:00:56 déjà dans ma foi, mais aussi en tant que Français et en tant que parlementaire,
01:01:01 en tant qu'homme politique.
01:01:03 Il a souligné également le rôle absolument clé que jouent les élus locaux,
01:01:08 les maires, leurs adjoints, la police municipale et les forces de l'ordre
01:01:12 dans toutes nos campagnes et dans tous, tout simplement, nos villages.
01:01:16 Et nous devons être à la hauteur.
01:01:17 Et le fait que le principal suspect dans le crime qui a été commis
01:01:23 ait pu venir à cette fête du village armé alors qu'il avait déjà été condamné
01:01:27 prouve qu'il y a eu une défaillance et dont,
01:01:31 tant dans l'appareil judiciaire que dans l'appareil politique,
01:01:33 il y a une responsabilité commune et partagée si les faits se confirment.
01:01:38 Il y a deux choses sur lesquelles je voudrais rebondir.
01:01:41 Premier élément, le ministère de l'Intérieur a effectivement parlé
01:01:45 de l'ensauvagement de la société.
01:01:47 Et moi, je soutiens ce propos et il faut que notre réponse soit à la hauteur.
01:01:52 Premier point, c'est la première fois que ça avait été fait depuis des décennies.
01:01:55 C'est une réponse qui doit être unanime du côté du gouvernement parce que,
01:01:58 pardonnez-moi, moi, on a deux oreilles.
01:02:00 Il y a l'oreille droite qui a entendu le ministre de l'Intérieur parler d'ensauvagement.
01:02:05 Et puis j'ai l'oreille gauche qui écoutait le porte parole du gouvernement
01:02:09 expliquer que ce n'était pas le bon mot.
01:02:10 L'ensemble de la majorité a voté la loi de programmation du ministère de l'Intérieur
01:02:15 qui a voté des crédits à 15 milliards d'euros en plus pour cela.
01:02:18 Avec notamment une lutte impitoyable contre ces crimes et contre des choses qui sont liées,
01:02:24 notamment la lutte contre le trafic de drogue en témoigne.
01:02:27 Les émeutes que nous avons eues par la suite, qui était une réaction directe à ces premiers efforts
01:02:32 et à ces premières luttes que nous avons eues pendant plusieurs mois,
01:02:34 j'en ai été le témoin direct sur ma circonscription.
01:02:38 Il y a une première lutte qui est sécuritaire, il y a une deuxième lutte qui est idéologique.
01:02:42 Je pense que tout se joue à l'école.
01:02:45 C'est pour ça que j'étais un grand soutien de l'action de Jean-Michel Blanquer
01:02:48 et que je suis un grand soutien aujourd'hui de l'action de Gabriel Attal.
01:02:51 Et une lutte impitoyable également contre les mouvements politiques radicaux comme le dilemme radical.
01:02:55 Absolument insupportable.
01:02:56 Quand la conférence de presse du gouvernement sera terminée sur le plateau,
01:02:59 est-ce que vous pourrez à un moment nous dire concrètement ce que vous allez faire ?
01:03:02 Parce que moi ce discours, je n'en peux plus.
01:03:04 Excusez-moi, là je réagis comme citoyen.
01:03:05 Je n'en peux plus.
01:03:06 C'est un discours de description des faits.
01:03:08 À aucun moment, vous n'allez poser sur la table, vous ou votre gouvernement,
01:03:13 la question qui se pose qui est la question migratoire.
01:03:16 Ces gens-là sont venus d'où ?
01:03:17 Ils sont venus de banlieues et ils sont venus attaquer un village.
01:03:21 Nous avons eu la même chose avec Enzo, souvenez-vous ce petit blond de 16 ans,
01:03:25 pardonnez-moi, j'en peux plus,
01:03:26 mais qui a été assassiné par deux personnes qui ne venaient pas du village
01:03:31 et qui venaient manifestement de banlieues.
01:03:33 Je peux parler aussi de Philippe, ce jardinier qui a été assassiné par deux sauvages pareil,
01:03:38 dans son petit village.
01:03:39 Donc, à un moment, on a un phénomène,
01:03:40 un phénomène qui est dû à un échec de notre politique migratoire.
01:03:44 Il y a aussi des éléments sécuritaires, il y a bien évidemment des éléments sur la justice,
01:03:48 mais le sujet qu'on ne pose jamais et qui est le trou noir du macronisme,
01:03:53 c'est la question migratoire.
01:03:54 Au moment où nous parlons, nous avons 500 000 personnes
01:03:57 qui entrent chaque année légalement sur notre sol.
01:04:00 Qu'allez-vous faire face à cela ?
01:04:02 Rien.
01:04:03 Et tout va continuer comme d'habitude jusqu'en 2027.
01:04:06 Vous allez venir sur les plateaux de télévision,
01:04:08 vous allez déplorer parce que des morts, on en aura encore et encore.
01:04:11 Je suis désolé.
01:04:12 Et vous serez dans ce constat d'impuissance,
01:04:14 vous serez dans des obligations de moyens.
01:04:16 Vous nous direz, oui, on va essayer, on va faire ce qu'on peut et rien ne changera.
01:04:19 Donc, si vous voulez, je voudrais qu'à un moment,
01:04:21 moi, je ne peux plus entendre ce discours.
01:04:23 D'ailleurs, en fait, ça passe et on passe et on passe du temps.
01:04:25 Et en fait, rien ne va changer.
01:04:27 Mais cette France-là, qui a été attaquée, elle n'a rien demandé à personne.
01:04:30 Elle paye ses impôts.
01:04:31 Elle vit honnêtement.
01:04:32 Elle fait, elle essaie de vivre sa vie tranquillement et on l'attaque.
01:04:35 On l'assassine et vous, vous n'êtes pas à la hauteur.
01:04:40 Vous parlez du projet de la migration qui arrive à l'Assemblée nationale.
01:04:43 Moi, je fais partie des parlementaires qui estiment que le texte qui est sorti du Sénat
01:04:46 est un texte au minimum équilibré.
01:04:48 Moi, je voudrais juste vous poser la question.
01:04:50 La responsabilité aujourd'hui en construit une majorité à l'Assemblée.
01:04:53 Le ministre de l'Intérieur nous confirme qu'aujourd'hui,
01:04:55 il y a 4000 personnes qu'on voudrait expulser, qu'on ne peut pas expulser.
01:05:00 Avec ce texte, on devrait pouvoir les expulser.
01:05:01 Arrêtez de les faire rentrer, mais arrêtez de les faire rentrer déjà.
01:05:04 C'est juste cette question.
01:05:05 Mais attendez, il y a 500 000 personnes qui entrent.
01:05:07 Deuxième point.
01:05:08 Ne restez pas dans Schengen.
01:05:09 Voyez, des solutions.
01:05:10 Deuxième point.
01:05:10 Est-ce qu'on peut juste être d'accord sur le fait que le problème migratoire,
01:05:14 notamment le problème entrant, c'est une problématique à vocation nationale
01:05:18 et également à vocation européenne ?
01:05:20 Justement, quand l'Europe ne fait pas son boulot, qu'est-ce que vous devez faire ?
01:05:23 Vous devez suspendre Schengen.
01:05:25 Vous êtes en charge de notre sécurité.
01:05:27 Vous êtes défaillants à la maison.
01:05:29 Deux choses sur le projet de loi immigration.
01:05:35 Vous mettez l'accent sur le fait que ça permettra d'expulser un peu plus.
01:05:38 Ça va supprimer un certain nombre de procédures.
01:05:41 C'est déjà une bonne chose, mais en réalité, qui dit OQTF supplémentaire
01:05:46 ne dit pas nécessairement expulsion, puisque ça ne suffit pas d'avoir un OQTF.
01:05:51 Ensuite, il faut que les pays acceptent de reprendre leur ressortissement.
01:05:57 Il y a une forme de tour de passe-passe.
01:05:59 Pierre Gentil avait résoud.
01:06:00 Le meilleur moyen de réduire les flux migratoires,
01:06:03 c'est d'agir en amont et d'empêcher que les gens viennent.
01:06:07 De faire en sorte qu'ils ne viennent pas hors de votre projet de loi.
01:06:09 Il y a la régularisation d'un certain nombre de sans-papiers
01:06:14 pour les métiers en tension.
01:06:15 Donc, ça va donner une prime à la clandestinité.
01:06:17 Ça va créer un appel d'erreur.
01:06:18 Donc, votre projet de loi immigration ne va pas limiter l'immigration,
01:06:22 mais va l'accroître.
01:06:23 Juste un petit mot.
01:06:25 Je voudrais citer Alain Juppé, qui est l'épert spirituel de la majorité,
01:06:30 qui a dit il y a un mois chez Frédéric Aziza,
01:06:32 "je veux croire qu'il y a un islam compatible avec la République,
01:06:36 parce que si la réponse est non,
01:06:38 cela veut dire qu'il y a 5 millions de musulmans qui n'ont pas la place chez nous".
01:06:42 Un politique n'est pas un intellectuel.
01:06:44 Un intellectuel a le devoir d'essayer de se rapprocher de la vérité.
01:06:47 Un politique doit agir.
01:06:50 Et donc, quand le politique dit "voilà un problème sans solution",
01:06:54 il essaye de faire en sorte que le problème disparaît,
01:06:57 qu'on n'en parle pas, parce qu'il n'a pas de solution.
01:06:59 Et donc, c'est pour cela qu'on ne nous dit pas quels sont les prénoms des gens,
01:07:03 parce qu'il dit "si je les dis, les gens vont tirer des conclusions,
01:07:06 et si les gens vont tirer des close-ups, qu'est-ce qu'on va faire ?"
01:07:08 Et donc, on est face à ces énormes trous au milieu de notre politique.
01:07:12 Tout le monde sait quel est le problème.
01:07:14 Certains pensent qu'il n'y a pas de solution.
01:07:16 Et puisqu'il n'y a pas de solution,
01:07:17 il ne faut pas en parler parce qu'on ne sait pas quoi faire.
01:07:19 Je ne vois pas trop le lien avec la phrase d'Alain Juppé
01:07:22 et les confessions potentielles ou non.
01:07:26 Je n'ai pas bien compris votre parallèle.
01:07:28 C'est un sujet sur le sujet migratoire.
01:07:31 Moi, je suis franco-britannique.
01:07:33 Je constate ce qu'il se passe aujourd'hui dans ma seconde nation,
01:07:36 même si je suis passionnément français, élu en France.
01:07:40 Le Royaume-Uni a choisi de quitter l'Union européenne
01:07:42 et de quitter tous les accords qui y sont liés.
01:07:44 Nous battons tous les records migratoires sur le sol britannique.
01:07:49 Évidemment que les sujets sont liés,
01:07:50 mais le sujet est un tout petit peu plus compliqué,
01:07:52 pardonnez-moi, que la manière dont vous le présentez.
01:07:54 Aujourd'hui, il y a deux échelles sur lesquelles nous nous battons
01:07:58 et nous agissons.
01:07:59 Première échelle européenne,
01:08:01 parce que le sujet est un sujet européen.
01:08:03 C'est la raison pour laquelle nous nous battons à l'initiative
01:08:05 de la France pour trouver un accord, certes migratoire,
01:08:08 mais surtout pour geler et pour contrôler les frontières.
01:08:12 Vous êtes au pouvoir depuis six ans, monsieur.
01:08:14 Nous ne lâcherons jamais sur ce sujet.
01:08:15 Vous ne lâcherez jamais le pouvoir.
01:08:17 C'est à l'échelle nationale.
01:08:20 Le projet de loi immigration a vocation,
01:08:22 un, à renforcer le contrôle à nos frontières,
01:08:24 deux, on peut rentrer dans le délai des procédures.
01:08:26 Vous n'avez pas cette compétence,
01:08:27 vous ne pouvez pas renforcer le contrôle aux frontières.
01:08:29 Ce que vous allez renforcer en revanche,
01:08:31 et c'est la seule chose qui est certaine,
01:08:33 c'est la régularisation des fameux métiers en tension.
01:08:36 Donc finalement, l'accélération de l'immigration.
01:08:37 Vous soutenez, ne soutiennent pas ce projet de loi
01:08:39 et c'est vraiment la question que je me pose en la matière.
01:08:42 Vous aviez promis 15 000 places de prison en 2017
01:08:46 à partir de, en cinq ans.
01:08:48 Résultat, il y en a 2500 qui ont été construites
01:08:51 avec un objectif de plusieurs milliers à l'avenir.
01:08:54 Donc on a pris énormément de retard là-dessus.
01:08:56 Le principal suspect a été condamné pour vol, recel,
01:09:00 a été condamné parce qu'il portait déjà une arme.
01:09:03 Il a été condamné et interdit,
01:09:04 je trouve ça, il faut garder ça en tête,
01:09:06 interdit de porter une arme.
01:09:08 Il arrive à une fête de village avec un couteau
01:09:12 de plus de 10 à 15 centimètres.
01:09:15 Voilà où on en est et résultat,
01:09:17 après l'enquête déterminera exactement ce qu'il s'est passé.
01:09:21 Mais le fait est que vous avez un adolescent de 16 ans
01:09:24 qui était capitaine de son équipe de rugby,
01:09:26 qui était, selon les témoignages appréciés de tous,
01:09:29 qui avait toute la vie devant lui.
01:09:32 Cet enfant qui s'appelle adolescent, qui s'appelle Thomas,
01:09:35 qui devait avoir 17 ans début décembre,
01:09:37 eh bien il est mort.
01:09:39 Il a été tué à coup de couteau.
01:09:41 Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui,
01:09:43 ces Français demandent un peu plus de fermeté judiciaire,
01:09:46 de la loi et de l'ordre.
01:09:47 Et malheureusement, ils ont peut-être l'impression
01:09:50 que ça n'avance pas.
01:09:51 Mais en tous les cas, j'espère qu'on sera plus attentifs
01:09:57 et qu'on réagira plus rapidement, médiatiquement,
01:10:00 à traiter ces sujets-là.
01:10:02 Parce que s'il y a une difficulté,
01:10:05 évidemment, il faut faire le plus rapidement possible.
01:10:07 L'information se poursuit sur ces news.
01:10:10 Dans un instant, c'est Brigitte Miot.
01:10:12 On avait encore plein de sujets à traiter.
01:10:13 D'ailleurs, je ne savais pas que vous étiez franco-britannique.
01:10:16 On devait parler de Dublin.
01:10:17 Ça aurait pu être intéressant d'avoir votre expertise sur l'Asie.
01:10:19 - On m'inviterait avec grand plaisir.
01:10:21 - Ah ben, vous serez toujours le bienvenu sur le plateau.
01:10:24 - Merci.
01:10:24 - En plus, j'ai regardé attentivement, vous êtes gaucher.
01:10:26 Ça tombe bien, moi aussi.
01:10:28 Mais ça n'a rien à voir.
01:10:30 Non, mais un peu de sourire, ça fait toujours du bien.
01:10:32 - Gaucher, gauchiste.
01:10:34 - Alors, attendez, je vais juste vous dire ce qu'il se passe après.
01:10:38 Voilà, samedi à 10h30, Dr Miot qui nous expliquera la différence
01:10:43 entre la bonne graisse essentielle et vitale et la mauvaise graisse.
01:10:47 Elle nous dira aussi le jeûne, s'il est efficace ou pas.
01:10:50 Voilà le programme pour Dr Miot.
01:10:52 Et puis à midi, c'est évidemment Thierry Cabane qui prend le relais.
01:10:55 Merci à tous les quatre.
01:10:57 L'info se poursuit sur ces news avec quand même l'information principale.
01:11:01 14 otages israéliens et 42 prisonniers palestiniens seront libérés ce samedi.
01:11:06 A toute.
01:11:06 merci à bientôt !