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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pro-week-end.
00:00:03 A la une ce matin, Dominique Bernard, professeur aimé, apprécié de tous,
00:00:07 derrière ses lunettes rondes, un enseignant brillant, agrégé de lettres modernes.
00:00:11 A 57 ans, il n'est plus fauché par le terrorisme islamiste.
00:00:14 Trois ans après Samuel Paty, l'école est une nouvelle fois plongée dans l'horreur.
00:00:19 Les choses ont-elles vraiment changé depuis 2020 ?
00:00:22 Car derrière les promesses, le vide et aujourd'hui la peur, on en parle dans un instant.
00:00:26 Son bourreau est un Russe d'origine tchétchène, de 20 ans, radicalisé.
00:00:32 Son frère est d'ailleurs en prison en lien avec le terrorisme.
00:00:36 Mais en 2014, lorsque la famille est priée de quitter notre sol,
00:00:39 associations, groupes politiques se mobilisent pour contester l'expulsion,
00:00:44 plaidant la cause d'une famille intégrée.
00:00:45 Ces gens doivent rendre des comptes quant à notre droit.
00:00:49 Que faire pour sortir de l'impasse migratoire ?
00:00:52 Élément de réponse dans cette émission.
00:00:53 Enfin, Gérald Darmanin l'a dit, il y a bien un lien entre cet acte barbare
00:00:57 et la situation au Proche-Orient.
00:00:58 Là aussi, les politiques qui ont soufflé sur les Brests tout au long de la semaine
00:01:02 doivent faire leur examen de conscience.
00:01:04 Quant au terrain, l'intervention militaire israélienne dans Gaza est imminente.
00:01:09 Je vous présente les invités dans un instant.
00:01:11 Ils avancent là le point sur l'information avec vous.
00:01:13 Félicité Kindoky, bonjour, félicité.
00:01:15 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:17 Au lendemain de l'attaque d'Arras, Emmanuel Macron a décidé,
00:01:20 lors de la réunion de sécurité qui s'est tenue hier à l'Elysée,
00:01:23 de mobiliser jusqu'à 7000 soldats de la force sentinelle.
00:01:27 Ils seront déployés sur le territoire d'ici lundi soir et jusqu'à nouvel ordre.
00:01:30 On rappelle que la France est passée hier en alerte urgence attentat.
00:01:33 Il s'agit du niveau le plus élevé du dispositif Vigie pirate
00:01:36 qui permet la mobilisation exceptionnelle de moyens dans un temps limité.
00:01:40 Dans la bande de Gaza, l'offensive terrestre d'Israël est imminente.
00:01:43 Une annonce confirmée par le chargé d'affaires d'Israël en France,
00:01:46 sur notre antenne hier, et déjà des incursions au sol y sont menées ces dernières 24 heures,
00:01:50 presque une semaine après l'attaque surprise du Hamas contre Israël,
00:01:53 l'armée de l'État hébreu se prépare à des représailles massives dans la bande de Gaza.
00:01:57 Israël appelle les habitants du nord de la bande de Gaza à fuir vers le sud
00:02:01 pour leur propre sécurité et protection.
00:02:03 Dans ce même territoire, les autorités sanitaires ont fait état de près de 1800 morts
00:02:07 dans les frappes israéliennes en représailles.
00:02:09 À présent, des milliers de Palestiniens fuient à travers les rues dévastées de la ville,
00:02:13 espérant trouver refuge vers le sud.
00:02:16 Benjamin Netanyahou a annoncé qu'il ne s'agit que du début des opérations à Gaza.
00:02:20 On se retrouve à 9h30 pour un nouveau point sur l'information.
00:02:25 Alexandre Devecchio, Georges Fenech, Mathieu Vallée, Franck Tapiro, Sandra Buisson sont avec nous.
00:02:30 On est également avec Didier Lemaire. Merci d'être avec nous Didier.
00:02:33 Vous êtes professeur de philosophie, vous avez écrit "Lettre d'un hussard de la République"
00:02:37 avant qu'il ne soit trop tard.
00:02:39 Je vais me tourner tout de suite vers vous, puisqu'il y a trois ans,
00:02:43 c'était à Conflans-Saint-Honorin, Samuel Paty était victime de cette hydre islamiste
00:02:48 et ce terrorisme a frappé une nouvelle fois l'école et un professeur.
00:02:54 Je me tourne vers vous parce que je voulais vous montrer la photo de Dominique Bernard
00:02:59 et savoir ce que vous en pensez, votre première réaction.
00:03:02 Dominique Bernard a été tué parce que professeur.
00:03:09 C'était aussi un professeur, je crois, très engagé dans la transmission des valeurs républicaines,
00:03:15 des principes républicains.
00:03:17 Je suis dévasté après cet attentat.
00:03:25 À travers lui, c'est toute l'institution et toute l'école qui est visée.
00:03:31 Je ne sais pas comment cette institution pourrait se relever dans le contexte actuel.
00:03:36 Je crois que l'école de la République a failli depuis déjà quelques années.
00:03:42 Les professeurs eux-mêmes ont abandonné leur mission.
00:03:47 Il faut rappeler quand même que Samuel Paty s'est trouvé bien seul,
00:03:51 voire accusé par ses collègues.
00:03:53 Je ne sais pas comment notre pays va se relever.
00:03:58 Vous dites que Samuel Paty s'est senti bien seul.
00:04:02 Vous vous êtes également senti bien seul lorsque vous avez lancé l'alerte
00:04:05 et que vous avez été menacé, attaqué,
00:04:09 parce que vous avez dénoncé cette mouvance islamiste qui pénétrait les bancs de l'école.
00:04:14 J'ai été témoin pendant 20 ans à Trappes d'une dérive et d'une progression de l'islamisme
00:04:20 et d'une transformation de mes élèves.
00:04:22 J'ai choisi, après l'assassinat de Samuel Paty,
00:04:25 de m'adresser à tous mes collègues de France dans une lettre qui a été publiée dans l'Obs.
00:04:30 Cette lettre a mis la ville en ébullition et m'a valu d'être escorté pendant 4 mois dans mon travail.
00:04:38 C'est-à-dire que j'étais accompagné de policiers pour enseigner.
00:04:42 J'ai choisi de ne pas partir du lycée pour éviter le pas de vaguisme.
00:04:48 J'ai mis ma vie en jeu.
00:04:50 J'ai fait ce choix délibérément, consciemment.
00:04:54 Je savais que je pouvais être attaqué moi-même.
00:04:58 Et puis est venu un moment où, sous les feux des projecteurs,
00:05:02 ce n'était plus tenable et j'ai été placé sous protection policière.
00:05:06 Et ensuite, j'ai dû mettre ma carrière en suspens.
00:05:10 Je suis triste aujourd'hui de ne plus pouvoir enseigner la philosophie.
00:05:13 Et on sent cette émotion lorsque vous témoignez ce matin.
00:05:17 Il y avait une promesse.
00:05:19 C'était la promesse du plus jamais ça.
00:05:21 C'est-à-dire qu'il devait y avoir un avant et un après Samuel Paty.
00:05:25 Est-ce que, trois ans plus tard, vous vous dites que les choses ont avancé ?
00:05:28 Les choses ont cessé de se dégrader.
00:05:32 L'emprise islémiste est partout dans la société française.
00:05:36 Les frères musulmans infiltrent l'université.
00:05:40 Le djihadisme d'atmosphère se diffuse.
00:05:45 Et ça met nos policiers aux supplices.
00:05:49 Je pense que nous courrons dans une course folle vers l'abîme.
00:05:55 Je voudrais qu'on revoie la photo de Dominique Bernard.
00:05:58 Je l'ai dit en début d'émission, au regard des témoignages qu'on a pu avoir,
00:06:02 ses élèves l'appréciaient, ses collègues l'appréciaient.
00:06:05 Quel message vous souhaiteriez adresser à ses collègues et peut-être à ses élèves
00:06:09 qui vont vivre dans la peur maintenant au quotidien ?
00:06:13 Ils vont être traumatisés évidemment par ce qui s'est passé.
00:06:17 Il ne peut y avoir que de réponses politiques.
00:06:23 Je n'ai pas le temps de développer en quelques minutes cette réponse.
00:06:29 Je suis vraiment dévasté par son assassinat.
00:06:35 Je ne peux rien dire.
00:06:37 Vous resterez avec nous tout au long de l'émission,
00:06:39 parce que c'est important de vous avoir ce matin.
00:06:43 Vous avez parlé de djihadisme d'atmosphère.
00:06:47 Je vais vous faire réagir à une déclaration de Gérald Darmanin hier.
00:06:51 Il était invité du TF1 du 20h pour expliquer et donner les premiers éléments de l'enquête.
00:06:57 Mais il y a une phrase qui m'a marqué.
00:07:01 Écoutez attentivement, parce qu'elle n'a pas été forcément commentée.
00:07:05 Écoutez bien ce qu'il va dire, puisqu'il met en alerte les Français.
00:07:09 Quand on passe à ce niveau de vigilance, c'est pour dire à tous les Français,
00:07:13 à toutes les administrations de faire attention.
00:07:15 Cela permet à nos amis militaires de l'opération Sentinelle de monter en puissance.
00:07:19 Il y aura davantage, quelques milliers d'hommes en plus par le ministre des Armées
00:07:23 qui vont aider la police et la gendarmerie pour surveiller les centres commerciaux,
00:07:27 pour protéger tous les Français dans leur vie de tous les jours.
00:07:29 Il y a quelque chose qui me pose problème, Georges Fenech.
00:07:33 Ce n'est pas pour polémiquer.
00:07:35 C'est que là, aujourd'hui, on dit aux Français de faire attention.
00:07:39 Oui.
00:07:41 Et on trouve ça normal.
00:07:43 Elle est exceptionnelle.
00:07:45 Oui, mais Georges, ça veut dire quoi de faire attention ?
00:07:47 C'est-à-dire que quand on va au cinéma, quand on marche dans la rue,
00:07:51 quand on va à l'école, quand on va au théâtre,
00:07:55 quand on va prendre un verre,
00:07:57 maintenant, quotidiennement, il va falloir faire attention.
00:07:59 Il faut être attentif.
00:08:01 Mais attentif ?
00:08:02 C'est un devoir de citoyen, effectivement, que d'être attentif pour sa protection,
00:08:06 la protection de ses voisins, de ses proches.
00:08:10 Ce que nous dit le ministre de l'Intérieur, c'est qu'il y a un risque élevé.
00:08:13 Si on est en urgence, attentat, c'est qu'il y a un risque très élevé.
00:08:17 On a assisté à un attentat commis de manière, comme on dit, endogène par un individu.
00:08:21 Il reste à savoir s'il n'a pas des complices.
00:08:23 Mais on n'est pas à l'abri d'un nouveau bateclan.
00:08:25 On n'est pas à l'abri d'un commando exporté.
00:08:28 On nous dit d'ailleurs qu'il y a des gens de Daech qui sont déjà sur le territoire européen.
00:08:32 Donc, il est normal qu'il y ait ce niveau maximal d'urgence.
00:08:36 Je ne dis pas le contraire.
00:08:38 Attention, Georges.
00:08:39 Évidemment, je ne dis pas le contraire, qu'il faut qu'il y ait une alerte maximum qui soit mise en place.
00:08:44 Ce n'est pas la question.
00:08:45 Là, je me tourne au communicant que vous êtes, Franck Tapiro.
00:08:47 Parce qu'on attend que ce soit aux djihadistes de demain de faire attention.
00:08:53 Parce que l'État est fort.
00:08:54 Parce qu'on va aller les chercher chez eux.
00:08:57 On va les mettre hors d'état de nuire.
00:08:59 Ce n'est pas aux 70 millions de Français d'avoir peur au quotidien.
00:09:02 On est encore une fois dans un problème fondamental depuis le début de cette affaire.
00:09:05 C'est l'histoire des mots, la sémantique, l'utilisation des mots.
00:09:09 Je suis totalement d'accord avec ce point-là.
00:09:12 On a du mal à utiliser les bons mots.
00:09:14 Moi, j'aurais plutôt parlé de vigilance, d'éveil.
00:09:18 En fait, quand on dit faire attention, c'est qu'on reporte pratiquement la responsabilité, la sécurité des Français aux Français eux-mêmes.
00:09:25 Donc, on voit bien que c'est une maladresse, mais c'est une maladresse généralisée.
00:09:29 Et surtout que Darmanin n'a fait très peu là-dessus.
00:09:31 Il a plutôt été très efficace depuis le démarrage.
00:09:33 Donc, je n'aimerais pas qu'on puisse entacher ce qu'il fait par ce mot-là.
00:09:37 Mais ce mot-là, c'est une maladie française.
00:09:39 Ça s'appelle le déni.
00:09:41 Même un déni sémantique.
00:09:43 On n'ose pas dire les bons mots.
00:09:45 Par exemple, depuis hier, c'est le concours.
00:09:48 Assaillant, attaquant, combattant, résistant.
00:09:54 On ne peut pas dire terroriste.
00:09:56 Camus disait, mal nommé, l'objet et non pas les choses.
00:09:59 Des fois, ça a été détourné.
00:10:00 Ajoute au malheur du monde.
00:10:02 À chaque fois qu'on utilise un mot, en dehors de son ADN, en dehors de sa sémantique,
00:10:07 on parle d'étymologie, quel est le sens des mots,
00:10:10 on tape malheureusement dans le camp du mal.
00:10:12 Pourquoi ? Parce que nommer, c'est dire les choses,
00:10:15 c'est au moins, dans le pacte des citoyens,
00:10:17 dire aux gens exactement quelle est la réalité.
00:10:19 Et j'engage à la fois les politiques et les journalistes qui font un boulot fabuleux depuis une semaine,
00:10:24 et je le dis à chaque fois tous les jours, c'est rare d'avoir une telle coalition là-dessus,
00:10:28 à faire un effort sur les mots.
00:10:30 Parce que les 3-4 minutes qu'on prend ce matin à parler montrent qu'il y a un déni généralisé.
00:10:34 Mais vous avez entièrement raison.
00:10:36 Et je garde en souvenir les premières alertes qui nous parviennent de l'agence France Presse,
00:10:41 la semaine dernière, au moment de l'attaque terroriste du Hamas.
00:10:45 Je lisais, puisqu'on découvre à l'antenne évidemment ce qui se passe, ça s'est passé en direct.
00:10:49 On ne parlait pas de terroristes, on parlait de la branche armée du Hamas.
00:10:54 Et d'ailleurs, je me suis repris pendant l'émission,
00:10:56 mais lorsque je le lisais, je lisais "la branche armée du Hamas".
00:11:00 Voilà ce qui était donné.
00:11:02 Donc c'est vrai que les mots sont très importants.
00:11:03 Mais c'est important, il y a deux jours, je l'ai dit sur ce plateau d'ailleurs avec Laurence Ferrari,
00:11:07 tout le monde était passé à côté.
00:11:08 Sur Wikipédia, il y a eu une attaque sémantique majeure.
00:11:12 Quand vous tapiez sur Wikipédia, le Hamas, ça a une page de présentation,
00:11:17 donc il avait marqué "mouvement terroriste palestinien".
00:11:20 Et un matin, je crois que c'était jeudi matin,
00:11:23 comme par magie, "mouvement de résistance palestinien".
00:11:27 Et personne ne l'a remarqué.
00:11:29 Moi je suis tombé là-dessus, je me suis dit "mais vous vous rendez compte,
00:11:31 les mots n'ont pas le même sens entre terroriste et résistant".
00:11:36 Vous imaginez, pendant la seconde guerre mondiale,
00:11:38 nous qui avons été un grand pays de collaboration,
00:11:40 mais un grand pays de résistance.
00:11:42 Vous imaginez Jean Moulin et les siens
00:11:45 découper des têtes d'enfants des dignitaires nazis en France ?
00:11:48 C'est ça que veulent dire les mots.
00:11:50 Si on dit que ce sont des résistants,
00:11:52 donc ça veut dire qu'on tolère et qu'on justifie leur acte de résistance
00:11:56 de couper les têtes, de violer, de brûler les corps.
00:11:59 Mais comment peut-on à ce point insulter la résistance,
00:12:04 surtout en France, en nommant ces barbares, ces monstres,
00:12:08 on a osé dire animaux, mais non, les animaux ne font jamais ça,
00:12:11 résistants. C'est grave d'utiliser les mots pareils.
00:12:13 Revenons sur cette phrase qui a été prononcée,
00:12:16 cet appel aux Français de faire attention.
00:12:19 Alexandre Devecchio, la peur, elle change de camp ?
00:12:22 Je crois que ça reflète malheureusement une réalité.
00:12:25 J'avais dit il y a une semaine, attention c'est une guerre de civilisation
00:12:28 d'une certaine manière, nous sommes tous Israéliens.
00:12:31 Je crois que c'est le cas, la situation ici n'est pas si différente que là-bas.
00:12:35 Les massacres qu'on a vus dans les kiboutes rappellent le Bataclan
00:12:38 et Daesh, Al Qaïda et le Hamas utilisent les mêmes méthodes, si vous voulez.
00:12:44 Donc oui, de fait, à cause de l'immigration de masse,
00:12:48 on a importé en France les ferments d'un choc culturel,
00:12:53 on en perd aujourd'hui les conséquences.
00:12:56 J'écoutais ce qui a été dit, en réalité on le sait depuis 2002,
00:13:00 Georges Ben Soussan dans les territoires perdus de la République
00:13:03 avait recueilli des témoignages de professeurs.
00:13:06 Il dénonçait la montée de l'antisémitisme en France,
00:13:10 la montée de l'islamisme par un antisémitisme venant des banlieues,
00:13:15 issu de la culture islamiste.
00:13:19 On le savait, c'est à ce moment-là qu'il aurait fallu faire quelque chose.
00:13:22 On a continué à faire venir des gens qui n'avaient pas la même culture que nous,
00:13:26 qui venaient parfois de pays en guerre, avec les conséquences qu'on a aujourd'hui.
00:13:30 - Alexandre, on y reviendra, mais pardonnez-moi,
00:13:34 je n'ai pas entendu Benjamin Netanyahou dire aux Israéliens "faites attention".
00:13:40 - Non.
00:13:41 - J'ai entendu "on va terrasser le Hamas, on va aller chercher jusqu'au dernier djihadiste,
00:13:46 que ce soit sur la bande de Gaza ou ailleurs".
00:13:49 - Vous voyez ce que je veux dire ? Et encore une fois, ce n'est pas une question,
00:13:52 je n'essaie pas de pointer la responsabilité de qui que ce soit,
00:13:55 je veux dire qu'il y a un climat, c'est-à-dire que ce djihadisme d'atmosphère
00:13:58 crée une peur qu'on doit maintenant apprivoiser.
00:14:01 C'est-à-dire qu'on nous demande de faire attention,
00:14:03 et sans préciser quelle attention on doit avoir,
00:14:06 on instille une peur, un doute au quotidien.
00:14:11 - Non mais vous avez raison, et j'ai commencé par dire
00:14:14 que c'est une forme de guerre de civilisation.
00:14:16 Le problème c'est que Benyamin Netanyahou en a tout à fait conscience.
00:14:20 Et on a une société israélienne qui sait qu'elle est en guerre.
00:14:24 Or en France, les hommes politiques ne veulent pas assumer
00:14:27 qu'ils ont amené une guerre contre l'idéologie islamiste,
00:14:30 et ils ont tort d'ailleurs, parce que ça passe pour de la faiblesse.
00:14:33 Nos adversaires attaquent parce qu'ils nous sentent faibles.
00:14:37 - Je vous donne la parole dans un instant, mais vous me faites la transition qui est parfaite.
00:14:40 On devait voir le sujet "alerte urgence attentat",
00:14:44 mais ce que vous venez de dire, c'était l'alerte qui a été donnée par Meir Habib dimanche dernier.
00:14:51 Dimanche dernier, il est sur notre plateau, et il nous dit
00:14:54 "mais en fait en France on a oublié les attentats, on a oublié ce que c'est, réveillons-nous".
00:14:59 C'était dimanche dernier. Six jours plus tard, il y a cet attentat qui est commis.
00:15:04 - On a oublié le Bataclan, on a oublié la manifestation, on a oublié Charlie,
00:15:08 on a tout oublié, tout va bien, parce que depuis six mois,
00:15:10 on n'a plus eu d'attentats islamistes, mais ils sont là.
00:15:13 Et ils ont lâché ce qu'ils appellent la "terquillat",
00:15:15 c'est-à-dire la dissimulation pour arriver, parce qu'ils sont prosélytes,
00:15:18 parce qu'il y a un problème de culture.
00:15:20 Tous les musulmans, je parle des islamistes, je parle des frères musulmans,
00:15:23 qui sont en train de rentrer jour après jour.
00:15:26 Il faut ouvrir les yeux avant qu'il ne soit trop tard.
00:15:28 Mais aujourd'hui, je suis désolé, y compris au niveau des médias,
00:15:31 lorsqu'on a fait un procès, parce qu'au JDD on a mis un directeur général qui ne les convenait pas,
00:15:38 on l'a traité d'extrême gauche.
00:15:39 Et pas un mot sur ce qui se passe à l'extrême gauche, mais de grâce !
00:15:43 Mais de grâce !
00:15:44 Est-ce qu'on a vécu une sorte d'amnésie politique, médiatique ?
00:15:48 Je crois que nous sommes face à un ennemi que nous ne combattons pas.
00:15:53 Nous avons fermé les yeux.
00:15:57 Les réponses qui sont données sont de l'ordre du symbolique et de l'émotion.
00:16:02 Mais il n'y a pas de projet politique pour combattre aujourd'hui cet ennemi,
00:16:06 qui est un ennemi international, qui n'est pas qu'en France.
00:16:10 Le gouvernement semble occupé à dissoudre la nation dans le multiculturalisme
00:16:15 et à continuer l'effritement des services publics.
00:16:20 Je me tourne vers vous, Mathieu Vallée, parce qu'il faut aussi arriver à équilibrer les choses.
00:16:25 Les forces de l'ordre font un travail extraordinaire sur le terrain pour lutter contre le terrorisme.
00:16:29 Là, je parle de l'univers médiatique et politique, qui a peut-être eu une amnésie.
00:16:34 Il y a eu 42 projets d'attentats déjoués depuis 2017, 43 désormais.
00:16:40 Et je crois que c'est un attentat tous les deux mois qui est déjoué
00:16:43 depuis que Gérald Darmanin est ministre de l'Intérieur.
00:16:46 Mais quand je dis "la peur a changé de camp", je pense également aux policiers sur le terrain.
00:16:51 On utilisait souvent cette expression, "la peur a changé de camp".
00:16:54 Le délinquant n'a plus peur de la police.
00:16:57 Est-ce que le djihadiste a peur des autorités policières, judiciaires en France ?
00:17:01 C'est ça aussi la question qu'on se pose.
00:17:03 D'abord, j'ai été ému, M. Le Maire, de vous entendre parler de l'école de la République.
00:17:07 Moi, qui viens d'un milieu si modeste, d'un quartier populaire du nord de la France,
00:17:11 d'Arras d'ailleurs, ma région natale, je sais ce que je dois à l'école.
00:17:14 Et on a tous en mémoire un professeur qui a marqué notre scolarité, qui nous a fait aimer l'école.
00:17:18 Moi, c'est Annick Thullier, ma professeure d'histoire géo.
00:17:21 Elle n'a pas regardé ma cour d'histoire sociale, mais les origines géographiques ou ethniques.
00:17:24 Elle m'a accueilli les bras ouverts pour s'émanciper par le savoir.
00:17:28 Et donc, vous savez, mercredi dernier, j'étais à la cour d'assises spéciales terroristes de Paris.
00:17:31 On avait un verdict pour l'histoire qui a été rendue pour nos collègues de Manirobis.
00:17:35 Ça va du "Exclamstider", même mode opératoire, égorgé devant leur fils, macho de 3 ans.
00:17:39 Et j'ai vu ce terroriste islamiste dans le box, des accusés, avec froideur, quasiment avec mépris,
00:17:44 avec aucune émotion en face des partis civils, regarder la famille, les familles de nos deux collègues
00:17:50 qui avaient été lâchement assassinés par le terrorisme islamiste.
00:17:52 Et hier, au lycée Gambetta d'Arras, l'histoire s'est reproduite.
00:17:56 Et ce qui est évidemment insupportable pour les policiers, c'est que dans notre État de droit,
00:18:01 la direction générale de la sécurité intérieure, vous l'avez dit, déjoue un attentat tous les deux mois.
00:18:05 Alors je sais qu'on regarde en France être un carrière en retard,
00:18:07 mais ces policiers de l'ombre à qui je veux rendre hommage, qui ne sont jamais dans la lumière,
00:18:11 ils évitent régulièrement des bains de sang.
00:18:13 Et vous avez raison. C'est pour ça que je l'ai rappelé.
00:18:15 Et que là, il y a eu une intervention en quatre minutes.
00:18:17 Et je sais que les Français aujourd'hui ont peut-être du mal à l'entendre,
00:18:19 parce que c'est l'émotion qui guide ça.
00:18:21 Mais dans notre État de droit, sur un sous-saut, sur une intuition policière,
00:18:24 parce que depuis plusieurs semaines, c'est dû à la raison d'avoir fiché cet individu pour islamisme radical,
00:18:29 on avait des policiers du renseignement et de la sécurité intérieure qui sentaient bien
00:18:33 que quelque chose se préparait, se tramait par cet individu.
00:18:36 Il y avait des écoutes téléphoniques, des surveillances physiques.
00:18:38 Je rappelle au passage qu'il faut 20 policiers pour surveiller H24 une personne
00:18:41 dont on estime qu'elle peut passer à l'acte.
00:18:43 Et derrière, le jeudi soir, on a eu un contrôle qui a été opéré sur cet individu,
00:18:46 parce que les policiers se sont dit "Bon, c'est pénible, on n'arrive pas à avoir des éléments matériels
00:18:50 pour passer en judiciaire, pour ouvrir une enquête judiciaire par la justice.
00:18:53 On va essayer de confronter l'individu à des éléments qu'on a peur d'assembler, à des faisceaux d'éléments.
00:18:57 Et malheureusement, ça n'a pas permis d'ouvrir une enquête judiciaire
00:19:01 et éventuellement de placer cet individu vers les barons en détention provisoire,
00:19:04 ou en tout cas, de le mettre en retard de nuit 1.
00:19:06 Et c'est ça aujourd'hui qu'il faut dire en français.
00:19:08 Quand j'entends qu'on accuse mes collègues du renseignement d'avoir failli,
00:19:10 mais j'aimerais bien qu'en 2014, on aille voir ces associations, Réseau...
00:19:13 - On va en parler. Allez-y. Citez-les.
00:19:16 - Réseau et CACO s'en font chair, l'Acimad, le mouvement de lutte contre la racisme dans la main de chez des peuples...
00:19:21 - Ne vous inquiétez pas, on va passer une demi-heure là-dessus.
00:19:23 - ... qui nous explique qu'il ne fallait pas expulser en 2014 à Rennes par la préfecture cette famille de terroristes racistes.
00:19:28 - Bien sûr. - Parce que, j'en terminerai là, pardon d'avoir arrêté, non.
00:19:31 Mais dans cette famille, on partage la haine de la France.
00:19:33 - Mais on va en parler. - Le père, expulsé en 2018,
00:19:35 le grand frère, à la maison de la santé depuis plus d'un an pour apologie du terrorisme et assassinat de la Fete Orléans avec une entreprise terroriste,
00:19:41 le petit frère R interpellé près du lycée Gambetta, le frère évidemment dont on connaît malheureusement l'attentat énum qu'il a commis hier sur ce lycée Gambetta
00:19:48 avec ce professeur Dominique Bernard assassiné, et ces trois autres membres de la communauté éducative qui ont barré la route du terroriste à remettre leur seul courage.
00:19:56 C'est ça aussi. - On va en parler longuement.
00:19:59 Qui rendent des comptes ces associations ? Parce que Thomas Néménagé, je crois, étant du plexe avec nous, député du Rassemblement National,
00:20:05 le Rassemblement National qui demande à ce que le ministre de l'Intérieur soit auditionné la semaine prochaine.
00:20:10 Il y a un intérêt à ce qu'on fasse toute la lumière, évidemment, monsieur le député, sur ce drame et que le ministre de l'Intérieur réponde.
00:20:19 Mais les Français qui nous regardent ce matin, ce n'est pas le ministre de l'Intérieur à qui ils veulent rendre des comptes.
00:20:25 C'est qu'ils veulent que les associations puissent répondre pourquoi ils ont soutenu cette famille, que les responsables politiques à Rennes, là aussi,
00:20:34 rendent des comptes et expliquent pourquoi ils se sont mobilisés, que les communiqués qui ont été publiés en 2014,
00:20:40 voilà ce qu'ils veulent aujourd'hui, c'est comprendre comment, en 2014, on a laissé cette famille en France et pourquoi il y a des associations qui se sont mobilisées.
00:20:48 Donc je vais vous poser la question juste après la publicité. Franck Tapierro, très rapidement, et je salue le député.
00:20:53 - Il y a une injustice absolue en termes de communication par rapport à tout le boulot extraordinaire que fait la police.
00:20:57 Je me rappelle déjà, après les attentats du Bataclan, il y a eu plus de 21 ou 22 attentats déjoués.
00:21:04 Et là, on parle de 43 à peu près attentats déjoués. Sauf que ça, ce sont des informations qu'on ne peut pas sortir.
00:21:10 Pourquoi ? Mais pour ne pas effrayer les gens, justement. Donc c'est paradoxal.
00:21:14 Alors qu'on pourrait se dire... - Oui, mais on ne le dit pas au quotidien.
00:21:18 - Il n'y a pas de communication, c'est faux. Dès que le ministre intervient, on lui pose la question du nombre d'attentats déjoués.
00:21:23 Non, non, vous n'écoutez pas ce que je vous dis. Je vais dans votre sens au quotidien pour dire qu'il faudrait pouvoir le communiquer en permanence.
00:21:28 Pas uniquement quand on interroge le ministre. Pourquoi ? Parce que les Français ont besoin aussi de savoir, et ça c'est un paradoxe,
00:21:33 est-ce que ça effraie plus les gens ou au contraire est-ce que ça les rassure de savoir justement que la police est efficace
00:21:38 et qu'elle détourne, et qu'elle arrive à détourner et déjouer les attentats. Donc c'est un paradoxe là-dessus.
00:21:43 On prend en général le choix de ne rien dire. C'est dommage parce que je trouve que ça pourrait rassurer, au contraire, en temps de crise.
00:21:49 On a une courte publicité. Juste après la publicité, on ira voir Thomas Ménager.
00:21:53 Vous allez nous donner toutes les dernières informations, Sandra Buisson du service Police Justice, sur le profil de l'assaillant,
00:21:59 sur cette alerte urgence attentat qui va être mise en place. Je voudrais juste qu'on fasse un détour quand même,
00:22:05 parce que la situation est extrêmement précaire du côté d'Israël, à 9h30 avec Stéphanie Rouquier, notre envoyée spéciale,
00:22:13 puisque l'intervention militaire israélienne est imminente depuis la bande de Gaza. A tout de suite.
00:22:19 9h30 sur CNews, le point sur l'information. Félicité Kindoki.
00:22:25 Bonjour Eliott, bonjour à tous. Dans l'actualité internationale, de nombreux échanges de tirs ont retenti hier à la frontière entre le Liban et Israël.
00:22:33 Des milliers de soldats israéliens ont été déployés dans cette zone.
00:22:36 Des soldats qui affirment avoir frappé cette nuit une cible de la Hezbollah dans le sud du Liban
00:22:41 ont été en réponse à l'infiltration d'objets aériens non identifiés et à des tirs sur un drone de l'armée de l'air.
00:22:46 Dans ces échanges de tirs, un journaliste de l'agence Reuters a été tué et six autres journalistes de l'AFP et Al Jazeera ont été blessés hier.
00:22:53 En France, au collège lycée Gambetta, dans le centre d'Arras, où un professeur de français a été poignardé,
00:22:58 des lycéens venus se recueillir sont encore sous le choc. L'œil est bien au recueillement.
00:23:02 Et pour ne pas céder à la terreur, les portes sont restées ouvertes. Les cours, par ailleurs, sont annulés.
00:23:08 Quelques personnes rentrent au Comte Goude pour y déposer des fleurs.
00:23:11 La victime, Dominique Bernard, 57 ans, avait été poignardée par cet individu fiché pour radicalisation.
00:23:17 L'assaillant, Mohamed M, est âgé d'une vingtaine d'années, originaire de Russie.
00:23:21 Il est arrivé avec sa famille en France en 2008. Il était depuis quelques jours sous écoute téléphonique, a précisé Gérald Darmanin.
00:23:27 Merci, félicité pour le point sur l'information. On va revenir dans un instant sur cet attentat terroriste islamiste.
00:23:34 Je regardais il y a une heure le tweet de David Lysnard. Lisez cela et il parle d'islamisme.
00:23:41 C'est une photo, je demande à la régie de le ressortir, d'un article.
00:23:47 Cristiano Ronaldo risque 99 coups de fouet par l'Iran.
00:23:50 Selon Marca, lors d'un match en Iran de ligue des champions asiatiques, le Portugais a offert un maillot dédicacé à Fatemeh Hammami,
00:23:59 une artiste peintre atteinte d'une paralysie à 85%. Il l'a serré dans ses bras.
00:24:04 Depuis, des avocats iraniens ont porté plainte car toucher une femme mariée en Iran équivaut à un adultère et est passible de 99 coups de fouet.
00:24:12 La sentence peut néanmoins être annuée si Cristiano Ronaldo présente ses excuses.
00:24:17 C'est David Lysnard qui publie cet article-là. Saisissant.
00:24:23 Oui, mais quand je le disais, c'est à peine croyable. Je ne veux pas le dégoûter.
00:24:29 Il y a une forme de choc culturel entre en réalité deux visions du monde irréconciliables, deux visions du monde et même je dirais deux visions de la vie.
00:24:34 En réalité, c'est ce qu'on voit.
00:24:36 Et on parlera de cette guerre de civilisation. Je le disais donc, on va jongler sur ces deux actualités.
00:24:41 Le mot est mal à propos de dire jongler, mais on a deux actualités majeures.
00:24:46 La situation en Israël et cet attentat terroriste en France et d'ailleurs, un lien a été fait par le ministre de l'Intérieur entre ces deux situations.
00:24:56 Il y a une semaine, jour pour jour, le Hamas lançait sur le sol israélien une opération terroriste historique de par son mode d'action et de par sa barbarie.
00:25:04 Le bilan ne cesse de s'alourdir avec au moins 1300 morts et 3200 blessés du côté d'Israël.
00:25:11 On a un retour sur ce qu'il s'est passé il y a 7 jours, très précisément avec Mathieu Devez et ensuite on ira sur le terrain.
00:25:17 Vers 6h30 du matin, les premières roquettes sont tirées sur Israël depuis la bande de Gaza.
00:25:26 Le début de l'attaque surprise est massive du Hamas.
00:25:31 Très vite, les sirènes d'alerte retentissent dans le centre
00:25:34 et le sud du territoire israélien.
00:25:40 Ces habitants, ici une femme et deux enfants, tentent de se mettre à l'abri avec l'aide de deux policiers.
00:25:46 Au même moment, à l'est, des milices armées percent la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
00:25:51 Sur ces images de propagande, certains terroristes passent même par les airs.
00:25:56 Des attaques coordonnées et inédites lancées par le Hamas.
00:25:59 Il s'en prend aux forces de sécurité. Ici, c'est un militaire israélien qui est extrait de force de son char.
00:26:07 Les civils sont aussi visés, massacrés ou pris en otage.
00:26:11 C'est le cas de cette femme, blessée, emmenée par des hommes armés.
00:26:15 À 5 km de la frontière avec la bande de Gaza, tôt le matin, des milliers de jeunes participent à un festival de musique.
00:26:23 Soudain, le rythme de la techno s'aide place aux explosions et coups de feu.
00:26:30 Un moment de fête devenu une matinée d'effroi.
00:26:36 Dans les heures qui suivent, au moins 270 personnes seront tuées par les terroristes.
00:26:41 Dans l'urgence, le Premier ministre israélien convoque son cabinet de sécurité.
00:26:45 Depuis ce matin, l'état d'Israël est en guerre.
00:26:48 Notre premier objectif est d'éliminer les forces hostiles qui se sont infiltrées sur notre territoire,
00:26:53 mais aussi de rétablir la sécurité et la tranquillité dans les communautés qui ont été attaquées.
00:26:58 Le Hamas sème le chaos sur son passage et notamment dans différents kiboutz.
00:27:02 Des exploitations agricoles ou des centaines de cadavres jonchent les sols.
00:27:06 La riposte israélienne est quasi immédiate.
00:27:09 Des frappes massives ciblent plusieurs immeubles de la bande de Gaza et se prolongent la nuit tombée.
00:27:18 Je le rappelle pour la première fois depuis 1973, Israël est entrée en guerre.
00:27:27 L'offensive militaire est imminente.
00:27:29 On est avec notre envoyée spéciale Stéphanie Rouquier.
00:27:32 Merci d'être avec nous.
00:27:34 Quelle est la situation sur place ? Racontez-nous.
00:27:37 Il y a à peu près une heure, les pluies de roquettes du Hamas ont repris.
00:27:44 Elles s'abattent à nouveau sur le territoire d'Israël.
00:27:47 Nous sommes entre Netivot et Sderot.
00:27:49 Il y a à peu près une demi-heure, nous avons eu une grande alerte.
00:27:52 Nous avons vu dans le ciel de nombreux projectiles interceptés par le dom de fer.
00:27:57 Ce coup-ci, le dom de fer a extrêmement bien marché.
00:28:00 Aucune roquette n'est tombée au sol.
00:28:02 Mais toutes les alarmes, bien sûr, se sont enclenchées.
00:28:05 Les alarmes téléphones que nous avons continuellement sur nous, les alarmes de la ville.
00:28:09 Et donc tous les gens, nous aussi, nous nous sommes mis à courir pour aller nous mettre à l'abri.
00:28:13 Il faut savoir qu'en parallèle, Sahal sans arrêt bombarde des points stratégiques du Hamas.
00:28:19 Il y a de nombreux postes de cavalerie qui sont positionnés le long de la frontière.
00:28:24 Il y a une centaine de postes de cavalerie qui sont positionnés.
00:28:27 Il faut savoir aussi que selon nos sources militaires, nous avons appris qu'hier,
00:28:31 Sahal a mené un raid terrestre dans la bande de Gaza.
00:28:35 Des opérations minutieuses ciblées sur une petite bande de terre à l'intérieur de Gaza.
00:28:40 C'est en fait une opération pour aller localiser les otages.
00:28:43 Il faut savoir également que la grande opération terrestre qui est attendue par les habitants,
00:28:47 par les militaires, par les réservistes, il se peut qu'elle soit imminente.
00:28:51 Merci beaucoup Stéphanie Arauké, merci à Charles Bajet qui vous accompagne.
00:28:56 Et pensez évidemment à tous les journalistes qui sont sur le terrain
00:28:59 pour couvrir ce théâtre de guerre dans des conditions extrêmes.
00:29:03 On reviendra longuement là-dessus aux alentours de 10 heures.
00:29:07 Mais revenons sur l'autre actualité majeure et cet attentat terroriste en France
00:29:12 avec un élément qu'on va traiter avec vous Sandra Buisson
00:29:16 puisque l'alerte urgence attentat a été élevée à son niveau maximum.
00:29:21 On voit le sujet de Sandra Thiombeau et on en parle ensemble.
00:29:23 Après l'attaque au couteau ce vendredi à Arras, la France s'est passée en alerte urgence attentat.
00:29:33 C'est le niveau le plus élevé du dispositif de sécurité du plan Vigipirate.
00:29:37 Il permet la mobilisation exceptionnelle de moyens
00:29:40 mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise.
00:29:46 On passe à ce niveau de vigilance d'abord c'est pour dire à tous les français,
00:29:49 à toutes les administrations de faire attention.
00:29:51 Ça permet à nos amis militaires de l'opération Sentinelle de monter en puissance.
00:29:55 Donc il y aura davantage, quelques milliers d'hommes en plus par le ministre des armées
00:29:59 qui vont aider la police et la gendarmerie pour surveiller les centres commerciaux,
00:30:02 pour protéger tous les français évidemment dans leur vie de tous les jours.
00:30:05 Le niveau urgence attentat relève du chef du gouvernement.
00:30:08 Différent de l'état d'urgence, il peut être mis en place à la suite immédiate d'un attentat
00:30:12 ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action.
00:30:16 Le plan Vigipirate qui est un plan très ancien puisqu'il date du début des années 90
00:30:20 et qui s'est musclé au fil des attentats en réalité avec un point de culmination qui a été en janvier 2015
00:30:27 avec Charlie Hebdo puis le Bataclan et donc à ce moment-là on est passé à Sentinelle.
00:30:31 Sentinelle c'est une opération qui depuis maintenant presque dix ans mobilise dix mille militaires.
00:30:36 Sept mille qui sont déployés en permanence, quand je dis en permanence c'est H24 avec des rotations
00:30:40 et puis trois mille en réserve dont l'essentiel en Ile-de-France, le tiers en Ile-de-France.
00:30:44 Jusqu'à sept mille soldats de la force Sentinelle vont être déployés sur le territoire d'ici à lundi soir
00:30:49 et jusqu'à nouvel ordre a annoncé ce samedi l'Elysée.
00:30:52 Qu'en voit donc les contours de cette mise en place de l'urgence attentat ?
00:30:56 Je me tourne vers vous Sandra Buisson, plutôt que sur l'urgence attentat avance un peu,
00:31:00 quels sont les derniers éléments dont on dispose peut-être sur le profil de l'assaillant ?
00:31:04 On sait qu'il était dans le viseur des services de renseignement depuis cet été.
00:31:08 C'est la DGSI qui le suivait, la DGSI qui s'occupe de suivre les individus qui ont un fort risque de passage à l'acte,
00:31:18 notamment parce qu'il était en contact avec des individus radicalisés dont son frère qui est actuellement en prison.
00:31:25 Il a été condamné pour association de malfaiteurs terroristes cette année et pour apologie du terrorisme.
00:31:30 Ce suivi actif du suspect avait été déclenché, ça veut dire qu'il était surveillé étroitement,
00:31:36 placé sur écoute, géolocalisé et il était inscrit au fichier des signalements pour la radicalisation terroriste depuis le 2 octobre.
00:31:44 Cette surveillance par la DGSI n'a pas permis de détecter des signes d'un passage à l'acte imminent,
00:31:50 mais il y avait des suspicions, c'est notamment pour ça qu'il a été contrôlé par des agents de la DGSI cet homme jeudi.
00:31:56 Ça a pu permettre de constater qu'il n'avait pas d'arme sur lui et que dans son téléphone, dans ses messages récryptés,
00:32:01 il n'y avait aucun signe d'une volonté de commettre un acte violent. Les écoutes elles-mêmes n'avaient rien donné.
00:32:07 Merci Sandra pour le point. On est avec Thomas Ménager, député du Rassemblement National. Merci d'être avec nous.
00:32:13 Je voulais vous faire réagir ce matin parce que vous avez tweeté cela hier.
00:32:16 Les Français en ont assez de compter les morts pendant que le gouvernement ne fait rien face au terrorisme islamiste.
00:32:21 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, doit rendre des comptes devant les parlementaires.
00:32:25 J'ai demandé au nom du groupe Rassemblement National qu'il soit auditionné dès la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
00:32:33 Pourquoi vouloir auditionner le ministre de l'Intérieur quand les Français attendent que certaines associations peut-être rendent des comptes,
00:32:41 que certains responsables politiques à Rennes rendent des comptes également,
00:32:45 puisqu'en 2014 ce sont eux qui se sont mobilisés pour que cette famille reste en France.
00:32:50 Bonjour à tous. Vous avez raison. Il y a deux types de complicités. Il y a une complicité d'un côté passive, celle du gouvernement,
00:32:58 celle de Gérald Darmanin qui ferme les yeux, qui ne veut pas nommer le mal, qui ne veut pas dire qu'il s'agit de fondamentalisme islamiste.
00:33:04 Depuis des années, nous disons, il y avait eu une loi sur le séparatisme. Nous avions dit qu'il fallait avoir un arsenal en matière de lutte contre le fondamentalisme islamiste.
00:33:12 Et puis après, il y a une complicité qui est encore pire qu'une complicité active, celle de l'extrême gauche, des associations, des ONG, des partis d'extrême gauche,
00:33:22 le Front de gauche à l'époque, LFI aujourd'hui, et on le voit aussi avec le contexte géopolitique international et leur relation, leur position vis-à-vis du Hamas.
00:33:30 Il faut que l'ensemble de la classe politique, à la fois sur cette complicité active et passive, rende des comptes aux Français.
00:33:38 Et hasard du calendrier, je ne sais pas si vous l'avez vu, mais hier, Marine Le Pen a été condamnée par la justice vis-à-vis de la CIMAD pour avoir dit que les ONG étaient complices des passeurs,
00:33:49 que ces ONG d'extrême gauche étaient au final complices de cette situation. Et moi, je persiste et je signe.
00:33:56 Et ça pose quand même aussi question de se dire que ce jour d'attentat, Marine Le Pen a été condamnée pour avoir dit des propos qui étaient ceux partagés par tous les Français et avoir dit la vérité.
00:34:05 Mais Thomas Ménager, est-ce que demain, un député comme vous, n'importe quel député dans l'hémicycle, peut demander à ce que ses associations répondent aux questions d'une commission parlementaire,
00:34:17 que ses élus à Rennes, qui étaient bien fiers de maintenir cette famille sur notre territoire, en 2014, 9 ans plus tard, soient devant les élus de la République, et explique pourquoi ils ont pris cette décision en 2014 ?
00:34:31 Alors l'article 24 de la Constitution nous mandate pour contrôler l'action du gouvernement. Donc ça, à tout moment, nous pouvons demander à Gérald Darmanin, à l'ensemble des membres du gouvernement,
00:34:40 de venir répondre, et c'est ce que j'ai demandé à Sacha Houllier, président de la commission, qu'il soit auditionné.
00:34:44 Concernant ces personnes, nous ne sommes pas là pour nous remplacer, remplacer la justice, mais si une commission d'enquête, ce qui pourrait peut-être être une bonne solution,
00:34:52 une bonne idée au vu de la situation, des propos récents et des propos passés d'un certain nombre de dirigeants d'extrême gauche, de la France insoumise, du Front de Gauche,
00:35:00 il y a une question qui se posera de lancer peut-être une commission d'enquête pour que toutes ces personnes qui ont indirectement, de manière par complicité,
00:35:09 une partie de la responsabilité de cette situation et du sang qui coule sur notre sol depuis des années, puissent répondre à nos questions.
00:35:16 – Eh bien écoutez, merci Thomas Ménager, Constance Legrippe nous a rejoint, c'est l'une de vos collègues dans l'hémicycle,
00:35:22 ce n'est pas le même parti politique puisque vous êtes de la majorité, merci d'être avec nous Constance Legrippe.
00:35:28 Cette volonté qu'ont certains députés d'entendre la semaine prochaine, dès la semaine prochaine, Gérald Darmanin,
00:35:35 après ce terrible attentat, et s'y pouvoir poser les questions et faire toute la lumière, parce qu'il y a peut-être des failles, et c'est oui lesquelles Constance Legrippe ?
00:35:43 – Je ne doute pas que le ministre de l'Intérieur saura répondre aux sollicitations des députés,
00:35:48 de toute façon il y a régulièrement ce qu'on appelle les séances de questions d'actualité, tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat,
00:35:53 et je ne doute pas un seul instant que nombreuses seront les questions, et mardi et mercredi, sur cette horrible tragédie qui s'est déroulée à Arras.
00:36:03 Après, le ministre de l'Intérieur a été assez clair hier soir je crois, a donné même des détails qu'on n'avait pas forcément l'habitude d'entendre
00:36:11 dans un journal télévisé de 20 heures, sur les dernières actions menées par la DGSI,
00:36:17 s'agissant de cet individu dont je ne veux même pas prononcer le nom, donc on peut certainement aller plus loin.
00:36:25 Il y a une enquête qui est en cours, le Parquet national terroriste a ouvert une enquête,
00:36:29 les faits sont maintenant caractérisés, caractères terroristes tout à fait avérés,
00:36:34 donc il y aura certainement beaucoup, beaucoup d'explications à attendre,
00:36:38 je ne suis pas sûre qu'une commission d'enquête, une énième commission d'enquête soit utile à ce stade.
00:36:42 Je pense que, au regard de tous les éléments dont on se dispose ce matin, il y a un élément qui est central, c'est l'impasse migratoire.
00:36:50 C'est-à-dire madame la députée, que cette famille n'avait rien à faire sur notre sol.
00:36:54 Je partage tout à fait.
00:36:55 Pardonnez-moi de faire ce parallèle-là, mais il y a un an, jour pour jour, c'était Lola qui était torturée, tuée et découpée,
00:37:04 par une femme qui n'avait rien à faire sur notre sol.
00:37:07 Donc en fait, les Français qui nous regardent, un, ont peur, bien évidemment, et ce n'est pas qu'un sentiment, c'est factuel,
00:37:12 mais deux, on en a marre, parce qu'ils se rendent bien compte qu'aujourd'hui, il y a des délinquants, des criminels,
00:37:19 des individus qui n'ont rien à faire sur notre sol, et parce que là, il n'y a rien d'illégal, ou en tous les cas,
00:37:24 il n'y a pas de faille administrative, puisque la loi a été respectée,
00:37:28 et si il est resté sur notre sol, par exemple, cet assaillant, c'est parce qu'il était arrivé avant ses 13 ans,
00:37:34 on entendra Gérald Darmanin.
00:37:35 Il y a un sujet là-dessus.
00:37:36 Il y a un sujet évidemment là-dessus, mais en fait, les gens n'en peuvent plus.
00:37:40 Et comment on répond à cela ?
00:37:42 Eh bien, il y a, vous le savez, alors on peut avoir l'impression que ça vient toujours après, après, après,
00:37:47 mais un projet de loi qui est actuellement en cours de discussion au Sénat, un projet de loi immigration,
00:37:52 porté par le gouvernement, porté par Gérald Darmanin, qui a déjà fait l'objet de nombreuses améliorations
00:37:58 et de nombreux compléments par la Commission des lois du Sénat au mois de mars dernier,
00:38:02 qui devait venir en discussion à la demande du prédétention à la fête.
00:38:05 Qui devait arriver à la rentrée, qui devait être présentée dès cet été,
00:38:07 qui ne sera même pas présentée avant la fin de l'année à l'Assemblée nationale.
00:38:11 Non, non, non, mais attendez, juste, le projet de loi, le projet de loi, pardon, juste...
00:38:14 Il sera à l'Assemblée nationale avant la fin de l'année, pardonnez-moi.
00:38:16 Écoutez, non, parce que nous, nous sommes sur le budget, mais le Sénat a travaillé,
00:38:19 je voulais juste terminer ma phrase, ce projet de loi existe, il a été adopté début février 23 en Conseil des ministres,
00:38:25 il a été travaillé très longuement et de manière très complète par la Commission des lois du Sénat au mois de mars,
00:38:30 et il va venir à l'ordre du jour des travaux du Sénat le 6 novembre,
00:38:33 parce que le gouvernement a choisi de saisir d'abord le Sénat.
00:38:36 Et dans ce projet de loi, qui comporte quelques 27 articles, et encore une fois,
00:38:39 qui a été très complété et à mon sens amélioré par les travaux de la majorité sénatoriale,
00:38:43 il y a un centre de dispositif dont nous avons urgemment besoin.
00:38:47 J'espère vraiment qu'il sera adopté par la majorité sénatoriale et que nous pourrons l'adopter à l'Assemblée.
00:38:53 Madame la députée, on vous écoute attentivement, et moi j'entends, vous dites, ça doit être urgentement adopté,
00:39:00 ça ne sera pas présenté avant la fin de l'année.
00:39:03 À l'Assemblée, mais parce que nous avons le budget, mais vous m'écoutez.
00:39:06 Parce que s'il y a urgence, excusez-moi, lorsqu'il y a eu urgence, par exemple sur la crise sanitaire,
00:39:10 l'urgence du jour au lendemain, on a été confiné pendant trois mois.
00:39:14 Et les gens ont accepté.
00:39:17 Non mais attendez, ce que je suis en train de vous dire, c'est que lorsqu'il y a des urgences,
00:39:23 lorsqu'il y a des urgences absolues, lorsque la vie des Français est en danger,
00:39:27 exemple crise sanitaire, du jour au lendemain, et très bien, du jour au lendemain, on a été confiné.
00:39:32 Non mais le Sénat maîtrise son ordre du jour, je veux juste le rappeler.
00:39:37 Pas le gouvernement qui maîtrise le Sénat.
00:39:39 Dans ce projet de loi, vous apprêtez à proposer la régularisation massive d'étrangers clandestins,
00:39:47 sous prétexte qu'il y a des métiers en tension.
00:39:49 Et ça, les Français ne l'acceptent plus.
00:39:52 Il ne faut pas donner de primes à la clandestinité.
00:39:55 Je partage ce sentiment.
00:39:57 Vous partagez ce sentiment, mais en attendant, c'est dans le projet de loi.
00:40:00 Et j'ajoute une chose, je pense qu'en attendant les lois, qu'elles rentrent en application,
00:40:05 les décrets d'application, il y a peut-être une mesure qui relève du gouvernement
00:40:09 et exclusivement du gouvernement et qui peut être prise du jour au lendemain.
00:40:14 Je pense que l'espace Schengen aujourd'hui est un passage pour tous les terroristes
00:40:19 qui pointent leur nez en ce moment.
00:40:22 Et je pense que le gouvernement devrait réfléchir à protéger nos frontières,
00:40:28 parce qu'on peut sortir de Schengen momentanément, ça existe, on l'a déjà fait par le PS.
00:40:33 Je pense qu'il est strictement urgent de protéger nos frontières françaises
00:40:38 d'éventuelles arrivées de terroristes, notamment de Daech.
00:40:42 Ça, c'est une mesure qui peut être prise immédiatement.
00:40:45 On écoute Gérald Darmanin qui est revenu sur cette impasse migratoire
00:40:48 parce que la loi aujourd'hui empêche le ministre de l'Intérieur d'expulser...
00:40:53 Non.
00:40:54 On va l'écouter, vous allez me dire pourquoi il ment.
00:40:57 Je vous dirai pourquoi.
00:40:59 Ça fait 15 ans que la loi française empêche le ministre de l'Intérieur
00:41:03 d'expulser les personnes qui sont arrivées avant 13 ans sur le territoire national.
00:41:07 La loi immigration que je porte met fin à ça.
00:41:10 Si la loi immigration est votée, j'espère qu'elle sera votée dans les plus courts délais,
00:41:14 elle me permettra d'expulser tous ceux qui, même arrivés à l'âge de 2-3 ans,
00:41:18 sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d'origine
00:41:21 parce qu'ils ne respectent pas les règles de la République,
00:41:23 parce que ce sont des dangers en puissance.
00:41:25 Je sais que ça intéresse les spectateurs, mais ils l'ont bien compris qu'en 2014,
00:41:28 cette famille était priée, et je mets des guillemets à prier, de quitter le territoire.
00:41:33 Pourquoi vous dites qu'il ment, Gérald Darmanin ?
00:41:35 Je n'ai pas dit ça.
00:41:36 Non, mais qu'il se trompe.
00:41:37 Ce ne sont pas les mots que j'emploie.
00:41:38 Il faut être précis.
00:41:39 En fait, si vous voulez, les étrangers protégés des expulsions,
00:41:43 effectivement ceux qui sont arrivés avant l'âge de 13 ans, etc.,
00:41:46 c'est le cas ici, il y a une exception.
00:41:49 C'est une protection qui n'est pas absolue.
00:41:51 Il y a une exception, c'est lorsque cet étranger présente un risque de menace
00:41:57 pour l'ordre public et menace de terrorisme.
00:42:01 Donc, on peut s'exonérer de cette protection,
00:42:04 même pour les étrangers surprotégés, je dirais, pour les expulser.
00:42:08 Donc, le ministre a, entre les mains, la possibilité d'expulser ce genre d'étranger.
00:42:13 Mais il est vrai, et là, je lui donne raison,
00:42:15 il faut revoir cette loi sur la protection d'étrangers
00:42:19 et la rendre plus facile d'application.
00:42:22 On revoit le sujet à présent.
00:42:24 Je veux qu'on revienne vraiment sur ce profil extrêmement inquiétant du terroriste.
00:42:29 Hier, on entendait beaucoup de voix politiques dire
00:42:33 "mais c'est la sidération parce que Arras est une ville calme,
00:42:36 une ville sans histoire, on est surpris de ce qu'il s'est passé".
00:42:40 Lorsque vous écoutez les témoignages des éducateurs, des responsables,
00:42:45 des témoignages d'enfants dans ce lycée, l'histoire est tout autre.
00:42:50 C'est-à-dire que cette famille faisait peur.
00:42:52 Il y avait des faisceaux d'indices extrêmement importants,
00:42:55 il y avait des éléments aggravants, en quelque sorte.
00:42:58 Mais évidemment, toute la lumière sera faite là-dessus.
00:43:01 Voyons le sujet sur le profil.
00:43:03 Il vivait en France depuis l'âge de 5 ans.
00:43:06 Mohamed M, 20 ans, possède la nationalité russe et des origines tchétchènes.
00:43:11 Connu des services de sécurité intérieure pour sa radicalité islamiste,
00:43:15 il était fiché S et placé sous surveillance par la DGSI.
00:43:19 Ce jeudi, il avait été contrôlé par des agents
00:43:22 sans qu'aucune infraction ne puisse lui être reprochée.
00:43:25 24 heures plus tard, ce vendredi, il s'introduit au sein du lycée Gambetta d'Arras
00:43:29 et assassine un enseignant à coups de couteau.
00:43:32 Dans la foulée, son frère de 17 ans est arrêté devant un autre établissement scolaire.
00:43:36 A l'été 2019, un troisième frère fait aussi parler de lui.
00:43:41 Et un de ses frères, de 2 ans son aîné, dont il est proche,
00:43:46 avait été condamné en avril 2023 par la Cour d'assises de Paris
00:43:51 pour association de malfaiteurs terroristes criminels et non dénonciation de crime.
00:43:58 Ce même frère avait à nouveau été condamné en juin dernier
00:44:05 pour apologie du terrorisme par le tribunal d'Arras.
00:44:09 Il est à ce jour détenu.
00:44:12 Mohamed M avait déposé une demande d'asile à ses 18 ans,
00:44:15 demande refusée par l'OFPRA, puis en appel par la Cour nationale du droit d'asile.
00:44:20 L'homme n'est par ailleurs pas expulsable du territoire français
00:44:24 étant arrivé en France avant l'âge de 13 ans.
00:44:27 Sauf s'il présente une menace terroriste, on peut l'expulser.
00:44:33 Excusez-moi, comme il représentait une menace terroriste, on aurait pu le...
00:44:37 Oui, on aurait pu. Juridiquement, on aurait pu.
00:44:42 - Le DGSI met aussi en avant des choses...
00:44:45 - Il l'avait, manifestement. Il était fiché...
00:44:48 - Il l'avait fiché S, vous savez mieux que moi, monsieur le juge,
00:44:50 c'est pas forcément terrorisme.
00:44:52 - Oui, mais il n'y avait pas que ça comme élément. Il y avait plein d'éléments qui auraient permis...
00:44:55 - Son père a été... - ...que nos services sont allés au bout du...
00:44:58 - Non mais attendez, je vais vous dire. Personne ne pointe la DGSI dans ce dossier.
00:45:02 Personne ne pointe la DGSI. Personne ne le pointe.
00:45:05 On l'a salué depuis le début et personne ne pointe les forces de l'ordre. Au contraire.
00:45:09 Il y a une responsabilité politique qui se pose.
00:45:15 - Je pense que, justement, on parle des freins juridiques, vous avez exposé,
00:45:19 moi j'aimerais bien parler des freins politiques.
00:45:21 Est-ce qu'on pourrait se dire exactement que pendant le Covid, que pendant un moment,
00:45:25 je sais que c'est compliqué, parce qu'il y a un projet de loi,
00:45:27 mais dépolitiser le problème pour en régler en urgence ? Je m'explique.
00:45:31 Aujourd'hui, on sait que c'est bloqué au Sénat.
00:45:33 On ne peut pas se dire qu'on met en pause toutes les discussions autour du budget
00:45:37 et qu'on règle en priorité ce sujet pour que dans les quelques petites semaines qui arrivent,
00:45:42 on arrive à proposer un projet de loi, à accélérer,
00:45:44 que tous les partis se regardent dans les yeux, se mettent d'accord en disant
00:45:47 "c'est les Français qui nous regardent". Est-ce qu'on a le droit aujourd'hui
00:45:50 de politiser le sujet alors que les Français sont inquiets,
00:45:53 les Français doivent faire attention, les Français sont menacés ?
00:45:57 - Le 1er projet de loi ne changera rien. - Exactement.
00:45:59 - Il ne changera rien. - Oui mais il faut que la discussion avance.
00:46:01 - Ne vous faites aucune illusion. - Je suis un optimiste.
00:46:04 - Il ne changera rien. On est incapable d'exécuter les OQTF.
00:46:07 On est incapable... - Justement...
00:46:09 - Ce n'est pas un problème de législation, c'est un problème de volonté politique.
00:46:14 - C'est pour ça que justement, la concorde politique aujourd'hui,
00:46:17 d'abord nous honorerait et puis on nous permettrait d'accélérer sur la politique.
00:46:20 - Non, le courage politique, ce n'est pas la concorde.
00:46:22 De quelle concorde vous parlez ? Il y a un gouvernement qui est aujourd'hui aux manettes.
00:46:27 Il a les moyens d'expulser. Qu'il le fasse.
00:46:30 - Je me tourne vers vous Mathieu Vallès.
00:46:32 - Quels autorisations on a les laissez-passer consulaires ?
00:46:36 - La France est un État souverain Madame la députée.
00:46:39 Faut-il avoir l'autorisation de ceci, de cela ?
00:46:43 - Ça veut dire qu'on est devenu impuissant.
00:46:45 - Les laissez-passer consulaires, vous le savez aussi bien que moi.
00:46:48 - Mais c'est une fumisterie ces laissez-passer consulaires.
00:46:50 - Il faut savoir... - Autorité.
00:46:52 - Il faut savoir. - Un peu d'autorité pour assurer.
00:46:55 - Le 1er projet de loi... - Il faut savoir aussi...
00:46:57 - Arrêtez avec ces lois. Il y a eu 20 lois sur l'immigration ces 30 dernières années.
00:47:01 Même plus, davantage. Est-ce que ça a réglé le problème ? Non.
00:47:04 Ce qui manque c'est le courage politique.
00:47:06 - Application et courage politique. - Application.
00:47:08 Prenons les bonnes décisions. Protégeons les Français.
00:47:11 Expulsons les candidats au terrorisme. On ne le fait pas.
00:47:15 - Non. - Voilà.
00:47:16 - Énormément pirés sur le sol. - On expulse.
00:47:18 - Quand j'ai... - Très peu.
00:47:20 - Mathieu Vallès. Et après il y a la publicité.
00:47:22 Mais Mathieu Vallès quand j'ai vu le cheminement, en quelque sorte, administratif.
00:47:25 C'est-à-dire la police aux frontières qui vient en 2014,
00:47:29 qui interpelle cette famille qui est priée de quitter,
00:47:32 qui ne quitte pas le territoire.
00:47:34 2018, c'est le père qui est radicalisé, qui est expulsé.
00:47:37 Mais les enfants, radicalisés eux aussi, restent.
00:47:41 Ça m'a fait penser à vous, policiers.
00:47:44 Quand vous allez sur le terrain, que vous interpellez des petits délinquants au départ,
00:47:48 que vous les interpellez 40 fois,
00:47:50 que le lendemain vous les voyez dehors,
00:47:52 et que ce petit délinquant, 5, 10 ans plus tard, devient un criminel.
00:47:56 - On a une nouvelle loi aussi, là ?
00:47:58 - Non, il n'y a aucune nouvelle loi.
00:48:00 Mais on va avoir dans 9 mois les élections européennes.
00:48:02 J'ai entendu hier, Mise à l'intérieur, qui a tenu un propos qui doit nous alerter.
00:48:06 Quand on veut expulser, par exemple, des terroristes de nationalité russe,
00:48:09 la Cour européenne des droits de l'homme condamne l'État français.
00:48:12 Mais puisqu'on va avoir une campagne pour les européennes
00:48:14 qui justement traite l'institut européen,
00:48:16 en France, on est les champions de nous expliquer pourquoi on ne peut pas faire.
00:48:18 Mais dans ce cas-là, si la Cour européenne des droits de l'homme,
00:48:21 elle condamne la France parce qu'on veut expulser des gens qui n'ont rien à faire sur le territoire de la France,
00:48:24 de même titre qu'on nous a obligés à récupérer des djihadistes français
00:48:27 qui sont partis en tant qu'ennemis de la France,
00:48:30 en Syrie ou dans les pays où il y avait l'État islamique,
00:48:33 pour nous faire la guerre et qu'on nous dit qu'il faut les récupérer
00:48:35 et qu'il va être d'autant plus de travail pour nos policiers de la direction générale de la sécurité nationale.
00:48:39 Je rappelle que dans les deux prochaines années,
00:48:41 y compris les JO qui auront lieu en juillet 2024,
00:48:43 on va devoir assurer le suivi et la traçabilité des personnes
00:48:47 qui ont été condamnées pour terrorisme
00:48:49 et qui vont devoir sortir régulièrement de prison de manière perdue.
00:48:53 Ils sont déjà sortis.
00:48:55 Il va y en avoir de plus en plus.
00:48:57 Il y en a des centaines.
00:48:59 Ce que je veux terminer le débat, c'est que nous on fait des propositions.
00:49:01 Pourquoi je ne l'avoue pas, en tout cas, on l'a dit à Naïma Moutchou,
00:49:04 qui est la députée horizon, qui fait partie de notre majorité.
00:49:06 Pour éviter les mutilations civistes, on demande des peines planchées et des peines minimales.
00:49:10 Pour les mutilations civistes, ça veut dire que quand on repasse devant le juge,
00:49:12 il y a une peine qui ne pourra pas être en dessous d'une année qu'on détermine ensemble.
00:49:16 La peine minimale, c'est que dès la première infraction, on ne s'en prend pas compte.
00:49:18 Le gouvernement n'en veut pas.
00:49:20 Le gouvernement n'en veut pas des peines planchées.
00:49:22 Et sur l'expulsion, moi j'étais très clair.
00:49:25 Moi, je ne suis pas contre les étrangers.
00:49:27 Je dis simplement que quand des personnes ne s'intéressent pas au territoire national,
00:49:31 soit ils respectent juste les coutumes, soit ils n'ont rien à faire sur notre territoire.
00:49:34 On doit choisir qui reste ou qui part.
00:49:36 La publicité, vous restez avec nous jusqu'à 11h, je le dis aux téléspectateurs.
00:49:40 On a un tout petit peu de retard.
00:49:42 La publicité, on revient dans un instant et on reparlera des professeurs
00:49:45 qui aujourd'hui sont dans l'angoisse avec vous, Didier Lemaire.
00:49:47 Vous êtes professeur de philosophie, les téléspectateurs vous reconnaissent, j'en suis certain.
00:49:52 Je rappelle que vous avez écrit "Lettre d'un hussard de la République" avant qu'il ne soit trop tard.
00:49:56 Et ce livre, vous avez lu "Attaque", "Violence", "Menace"
00:50:01 et vous avez votre vie qui a basculé après avoir lancé l'alerte
00:50:04 puisque vous avez été placé sous protection policière pendant un temps
00:50:07 et on y reviendra sur ce pas de vague, sur la lâcheté de l'administration,
00:50:11 sur l'absence de soutien politique, médiatique que vous avez pu avoir.
00:50:16 Et c'est professeurs qui s'auto-censurent désormais.
00:50:20 Moi je pense aux professeurs demain.
00:50:22 Comment ils vont faire pour traiter de la question israélo-palestinienne à l'école ?
00:50:27 C'est déjà très compliqué.
00:50:28 Oui, mais comment ils vont faire là dans les prochaines semaines ?
00:50:31 Certains auront du courage et vont considérer que leur métier c'est de défendre la liberté,
00:50:37 défendre l'esprit critique des élèves et peut-être certains vont s'auto-censurer aussi.
00:50:40 On sait qu'il y a beaucoup de professeurs qui s'auto-censurent parce qu'ils ne sont pas...
00:50:43 Il y en a déjà un sur deux, un sur deux qui s'auto-censurent.
00:50:46 La publicité en revient dans un instant et on va s'attarder un peu sur ces associations
00:50:50 qui ont voulu corps et âme que cette famille reste en France.
00:50:55 Un peu plus de 10 heures sur CNews, on poursuit notre émission l'heure des pro-week-end
00:51:03 avec cette image en direct depuis Arras.
00:51:06 Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, qui vient d'arriver sur place
00:51:13 et qui va pouvoir échanger avec les équipes.
00:51:16 Je me tourne vers notre reporter qui est sur le terrain
00:51:19 et qui a couvert cet attentat terroriste depuis hier.
00:51:23 Augustin Donatieux, racontez-nous ce qui se passe autour de vous.
00:51:26 Alors ce qui se passe, c'est qu'à l'instant, effectivement,
00:51:29 le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, vient d'arriver sur place.
00:51:33 Il a rejoint Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France,
00:51:38 le maire Frédéric Le Turc, le maire d'Arras,
00:51:41 et la députée Renaissance de cette circonscription.
00:51:44 Tous sont une nouvelle fois réunis au lendemain de cette terrible attaque,
00:51:48 cet attentat qui aura coûté la vie à ce professeur de français
00:51:52 devant ce lycée Gambetta à Arras.
00:51:56 C'est à quelques mètres de là où se trouve actuellement
00:51:58 le ministre de l'Éducation nationale qui a eu lieu le drame aux alentours de 11h.
00:52:02 On est presque à 24h après.
00:52:04 Donc le ministre qui vient pour consulter la communauté éducative,
00:52:10 parler avec certains élèves qui, depuis ce matin, viennent au compte-goutte,
00:52:15 il faut le reconnaître, accompagné de leurs parents,
00:52:17 pour consulter les psychologues, puisque la cellule psychologique
00:52:21 mise à leur disposition a été prolongée tout ce week-end
00:52:24 et toute la semaine prochaine.
00:52:26 Annonce faite par Xavier Bertrand à notre micro hier soir sur CNews.
00:52:30 Cette cellule psychologique qui va durer tout le week-end
00:52:33 avec quelques élèves qui, aujourd'hui, reviennent dans cet établissement.
00:52:37 Un lycée ouvert, c'est une décision du proviseur du lycée Gambetta,
00:52:42 une décision également conjointe avec le maire Frédéric Leurc, le maire d'Arras.
00:52:48 Une décision saluée par Emmanuel Macron qui était ici en déplacement,
00:52:53 accompagné là aussi de Gérald Darmanin et de Gabriel Attal.
00:52:56 Donc le ministre de l'Éducation nationale qui vient d'arriver,
00:52:59 qui d'ici quelques instants, quelques minutes, va pénétrer dans l'établissement.
00:53:03 Juste à côté de lui, des fleurs ont été déposées ce matin par des élèves,
00:53:07 par des collègues de ce professeur de français, par des parents
00:53:10 et par des habitants d'Arras, puisque c'est véritablement une ville choquée
00:53:14 qui s'est réveillée ce matin, une ville dans la douleur.
00:53:16 Déjà hier, un rassemblement spontané a eu lieu sur la place des héros
00:53:20 au pied du Beffrois. Une cinquantaine de personnes qui se sont recueillies
00:53:23 et qui ont respecté une minute de silence.
00:53:26 Alors vous voyez actuellement, à l'instant où je vous parle,
00:53:29 Gabriel Attal qui échange avec Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France.
00:53:32 On voit, on distingue clairement les visages fermés.
00:53:37 Les têtes sont tristes ce matin.
00:53:41 Et voilà, tous les habitants ici, le personnel éducatif évidemment,
00:53:47 tout le monde est très fermé.
00:53:49 Le ministre qui va préparer déjà la rentrée de lundi,
00:53:54 puisque la priorité va être d'accueillir les élèves.
00:53:57 Les cours vont continuer, mais il va falloir engager le dialogue.
00:54:01 Merci beaucoup, Augustin Donatio.
00:54:03 On reste sur ces images de Pierre Remco, images en direct, vous l'avez dit,
00:54:07 le ministre de l'Intérieur qui échange avec les équipes de la Sûreté,
00:54:12 les équipes des forces de l'ordre présentes également.
00:54:15 À gauche, vous l'avez dit également, Xavier Bertrand,
00:54:18 Gabriel Attal qui a annoncé hier un moment d'union dans les écoles lundi matin.
00:54:25 Mais là aussi, il y a évidemment le temps de l'émotion, de l'hommage,
00:54:31 mais la colère vient très rapidement.
00:54:33 Et beaucoup m'ont alerté, interpellé en disant,
00:54:36 mais en fait, les bougies, les minutes de silence, les moments d'union, c'est bien.
00:54:42 Il y a peut-être un moment où il va falloir réagir, Georges Fenech.
00:54:45 Il y a peut-être un moment où il va falloir réagir fermement.
00:54:48 Oui, mais comment ?
00:54:50 Si vous n'avez pas une volonté inébranlable, il ne s'agit plus maintenant.
00:54:55 Il faut sortir d'une forme d'angélisme.
00:54:57 On est là toujours, on va parler des associations,
00:55:01 qu'il y ait des cessions humanitaires, c'est normal.
00:55:03 Mais à un moment, il faut sortir de cet angélisme
00:55:06 qui consiste à penser que tout est récupérable, tout est amendable,
00:55:09 ils vont s'intégrer, ils vont renoncer à leur idéologie mortifère.
00:55:13 Non, vous avez des individus qui n'ont plus rien à faire sur le sol français.
00:55:19 Tant qu'on n'aura pas compris ça et pris les mesures,
00:55:22 parce qu'on est un État souverain, on est la sixième puissance du monde.
00:55:27 Si on n'est pas capable d'expulser ces jeunes qui prennent des couteaux,
00:55:31 mais on les connaît, ils sont fichés, ils sont écoutés, ils sont sous surveillance.
00:55:37 Qu'est-ce qu'on attend pour les expulser ?
00:55:40 J'attends d'abord et en urgence un communiqué explicatif de la CIMAD et du MRAP.
00:55:49 Le mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples.
00:55:54 J'espère qu'ils vont communiquer rapidement pour déjà rendre hommage aux victimes,
00:56:03 mais surtout pour expliquer pourquoi en 2014,
00:56:06 la CIMAD et le MRAP se sont opposés à l'expulsion de cette famille.
00:56:10 D'ailleurs, la CIMAD est très impliquée dans les centres de rétention administrative.
00:56:14 Régulièrement, il peut communiquer sur les conditions infernales
00:56:17 et la politique répressive de la France qui expulse les étrangers
00:56:21 qui sont soit en situation régulière, soit aussi en situation régulière,
00:56:23 et des délinquants, puisqu'aujourd'hui on a 1500 en place.
00:56:26 On va en avoir 3000 dans quelques temps.
00:56:28 Il est grand temps, puisqu'aujourd'hui, quand on sait qu'on a 120 000 occultaires
00:56:31 chaque année des livrets et qu'il n'y a qu'à peine 15% qui sont exécutés,
00:56:35 on manque de place.
00:56:36 Et ces associations comme la CIMAD, je trouve qu'elles ont trop de place
00:56:39 dans nos centres de rétention administrative.
00:56:40 Elles sont en permanence dans une idée de co-gérer nos centres de rétention administrative
00:56:44 et elles obèrent les procédures d'expulsion.
00:56:46 Et quand Georges Schonegg parle d'état d'alloi immigration,
00:56:49 il y a deux dispositions qu'on attend.
00:56:51 D'abord celle, effectivement, que quand on arrive avant l'âge de 13 ans,
00:56:53 on puisse désormais expulser quelqu'un qui représente une menace pour le pays,
00:56:56 ce qu'on ne fait pas pour la situation régulière, qu'on le fasse au moins pour protéger les Français.
00:57:00 Et ensuite, le nombre de recours, aujourd'hui, devant le juge de la liberté de la détention,
00:57:04 le juge administratif, Georges Schonegg connaît sur les bouts de doigts aussi le processus,
00:57:07 ces 12 recours, je pense que si on les divise aussi par trois,
00:57:10 ça permettra de faciliter les expulsions.
00:57:12 Et après, effectivement, il y a tous les sujets politiques qui vous concernent.
00:57:15 Sauf que vous avez une idéologie derrière certains magistrats,
00:57:17 on l'a vu avec Lochian Viking, qui remet systématiquement tous les étrangers en liberté.
00:57:22 Voilà.
00:57:23 Vous pouvez faire toutes les lois que vous voulez,
00:57:25 tant que vous n'aurez pas extirpé ce poison de cette idéologie, de cet angélisme,
00:57:29 on n'y arrivera pas.
00:57:30 Et je pense que c'est pour ça qu'il faut qu'on puisse accepter
00:57:32 que dans notre démocratie, les juges et des contarentes sont pour autant portables.
00:57:35 Et ils n'en ont pas de contarentes, ils font ce qu'ils veulent.
00:57:37 Je voulais me tourner vers vous Didier Le Maire.
00:57:39 Je rappelle votre livre, "Lettre d'un hussar de la République",
00:57:42 avant qu'il ne soit trop tard, en début d'émission,
00:57:46 vous nous avez raconté ce qui s'était passé au moment de l'alerte
00:57:49 que vous avez lancée sur la montée de l'islamisme à l'école.
00:57:52 Gabriel Attal a pris une mesure extrêmement forte, symbolique peut-être,
00:57:57 mais forte pour la laïcité en début d'année,
00:58:00 c'est l'interdiction de l'abaya.
00:58:02 Est-ce que c'est un premier pas qui a été fait par le ministre de l'Éducation nationale ?
00:58:07 Oui, mais tant qu'il n'y aura pas de plan à long terme pour combattre l'islamisme,
00:58:12 on ne peut pas s'attaquer simplement à des symboles
00:58:16 ou à des manifestations extérieures de l'islamisme.
00:58:18 Il faut revenir jusqu'aux causes elles-mêmes.
00:58:21 Et cela nécessite une refondation politique.
00:58:25 Ce qui va se passer prochainement à l'école, c'est un hommage,
00:58:28 mais cet hommage ne sera pas réellement un hommage,
00:58:31 parce que l'école est elle-même divisée, les classes sont divisées.
00:58:34 Vous avez d'un côté des élèves qui sont pro-palestiniens,
00:58:38 de l'autre des élèves qui vont s'opposer ou qui ne vont rien dire.
00:58:45 Les enseignants eux-mêmes sont divisés.
00:58:48 Une partie de ces enseignants, autour de 30 %,
00:58:55 votent pour un parti qui aujourd'hui a franchi un cap,
00:59:00 on peut dire, dans l'antirépublicanisme,
00:59:02 puisqu'ils considèrent que l'attaque contre Israël est un crime de guerre,
00:59:08 ce qui, il s'agit là, d'un révisionnisme fondamental,
00:59:12 parce que cette attaque est un crime contre l'humanité.
00:59:15 Et donc, ce jeu avec l'antisémitisme en France
00:59:20 est un jeu qui est extrêmement dangereux,
00:59:22 qui amène notre pays à une division,
00:59:26 à un clivage politique extrêmement fort.
00:59:28 Lorsque vous alertez publiquement, médiatiquement,
00:59:32 et que vous publiez ce livre, vos collègues, ils vous soutiennent ou pas ?
00:59:36 Non, je n'ai pas eu de réel soutien de la part de mes collègues.
00:59:39 Je l'ai dit, j'ai eu une lettre suite à l'intrusion dans le lycée du maire de Trappes
00:59:46 qui a fait campagne en distribuant des tracts contre moi,
00:59:49 en m'accusant de nuire aux élèves.
00:59:51 Et d'ailleurs, à l'époque, le ministre de l'Éducation nationale,
00:59:54 qui suivait en direct, je le sais, cet événement,
00:59:57 n'a pas porté plainte contre le maire de Trappes.
01:00:00 Qui était le ministre de l'Éducation nationale à l'époque ?
01:00:03 Jean-Michel Blanquer.
01:00:05 Je me suis trouvé très seul dans ce combat,
01:00:08 comme d'ailleurs Samuel Paty.
01:00:09 Samuel Paty a été accusé, lui-même, par ses collègues.
01:00:13 On a considéré que c'est lui qui mettait de l'huile sur le feu.
01:00:18 C'est toujours cet argument qui est resservi à l'envie.
01:00:24 Et pourtant, vous avez exercé à Trappes, monsieur le professeur,
01:00:28 à côté, il y a la Verrière, une commune des Yvelines,
01:00:31 qui est gangrénée par les frères musulmans,
01:00:32 puisque vous parliez dans vos propos des frères musulmans.
01:00:34 Et d'ailleurs, durant les émeutes, Eliott Deval,
01:00:36 deux écoles ont été brûlées dans cette ville.
01:00:38 Ça sabotise quand même le communautarisme
01:00:40 qui veut s'en prendre aux valeurs de la République.
01:00:41 Est-ce que vous, dans votre combat permanence,
01:00:43 pardon Eliott, si je peux poser cette petite question
01:00:45 à notre serviteur de l'État qui est monsieur le maire,
01:00:47 vous avez effectivement senti cette grande solitude
01:00:49 de pouvoir défendre les valeurs de la République
01:00:51 et alerter sur ce qui gangrène au quotidien le communautarisme
01:00:53 par rapport à la communauté nationale ?
01:00:55 Oui, je l'ai fait. J'ai tenté de protéger mes élèves
01:00:58 dès que j'ai compris ce qui se passait
01:01:00 après les attentats de 2015 et de 2016.
01:01:03 Mais même dans ce combat-là de prévention,
01:01:06 nous avions des projets qui n'ont jamais été réalisés.
01:01:09 Pourquoi ? Parce que la communauté éducative ne s'est pas mobilisée.
01:01:14 Et puis il y a un acte de résistance, je dirais,
01:01:16 par rapport à cet islamisme grandissant dans l'éducation
01:01:20 qui n'est pas suivi.
01:01:21 D'abord, on voit des professeurs qui décident
01:01:23 de changer leur programme par rapport à l'étude de la Shoah.
01:01:26 On se rappelle que pour les hommages Charlie au Bataclan,
01:01:29 on autorisait certains élèves à ne pas le suivre,
01:01:32 à siffler, à insulter.
01:01:33 Et puis demain, le symbole du dîner du maire est terrible
01:01:36 parce qu'il est prof de philosophie.
01:01:38 Ça veut dire quoi, philosophie ?
01:01:40 C'est l'amour de la sagesse.
01:01:41 Et de voir l'amour de la sagesse disparaître de ces endroits-là,
01:01:43 pour moi, c'est un signe extrêmement évocateur.
01:01:47 Ça montre justement que tout ce que vous pourriez apporter
01:01:50 sur cet échange philosophique disparaît.
01:01:53 Et quelque part, cette symbolique, pour moi, me marque.
01:01:55 C'est pas n'importe quoi quand un prof de philosophie est attaqué.
01:01:58 On va regarder les réactions politiques parce qu'il y a l'émotion,
01:02:02 mais très rapidement, il y a les questions.
01:02:04 Et c'est ce dont on parle depuis le début de l'émission,
01:02:07 c'est-à-dire l'impasse migratoire.
01:02:09 C'est également le poids des associations pro-immigration.
01:02:13 C'est le poids d'élus locaux, notamment à Rennes, eux aussi,
01:02:17 qu'ils viennent sur les plateaux pour nous expliquer
01:02:22 quelles ont été les raisons de se mobiliser pour cette famille-là.
01:02:27 Voyez le sujet de Clémence Barbier, puisque notamment les Républicains
01:02:30 ont appelé à décréter l'état d'urgence.
01:02:33 Chose qui n'a pas été entendue, mais peut-être que c'est symbolique là aussi.
01:02:37 Clémence Barbier.
01:02:39 Après une minute de recueillement à l'Assemblée nationale,
01:02:43 la colère et les premières questions de l'opposition.
01:02:46 Que faisait le suspect du meurtre du professeur à Arras,
01:02:50 fiché S, sur le territoire français ?
01:02:53 Parce que nous assistons à une succession de failles sans précédent
01:02:57 dans la chaîne des responsabilités.
01:02:59 Cet énième attentat perpétré sur le sol français
01:03:02 devrait provoquer la démission du ministre de l'Intérieur.
01:03:05 De nationalité russe, Mohamed M était suivi par les services de renseignement.
01:03:10 Arrivé avant l'âge de 13 ans, impossible pour lui d'être expulsé.
01:03:14 La restauration de l'état d'urgence est nécessaire, selon Eric Ciotti.
01:03:18 Je demande au président de la République d'activer immédiatement l'état d'urgence.
01:03:22 Cela permettra de faciliter les perquisitions administratives,
01:03:25 d'interdire les manifestations et d'assigner à résidence.
01:03:29 Des mesures qui vont trop vite selon la gauche,
01:03:32 qui plaident d'abord pour l'unité nationale.
01:03:34 On est dans la surenchère, dans l'emballement,
01:03:37 dans un moment où, à l'inverse, on doit être dans la solidarité,
01:03:42 dans la compréhension, dans l'accompagnement des élèves,
01:03:46 des proches, de toute une communauté éducative.
01:03:48 Une audition de Gérald Darmanin a été demandée par le Rassemblement national
01:03:52 dès la semaine prochaine à l'Assemblée.
01:03:55 Et on va écouter une autre réaction politique, celle d'Eric Zemmour.
01:03:59 Les politiciens ont importé la mort sur notre sol.
01:04:03 Ils n'ont pas voulu et ne veulent toujours pas comprendre
01:04:06 que l'immigration porte chez nous la guerre de civilisation,
01:04:09 comme la nuée porte l'orage.
01:04:11 Drame après drame, semaine après semaine, je vous alerte.
01:04:15 Ne me croyez pas radical, ne me pensez pas obsédé,
01:04:18 c'est la vérité que je vous annonce.
01:04:20 Je préférerais avoir tort pour mes compatriotes comme pour mon pays.
01:04:24 Mais la réalité est là, devant nous, chaque jour plus cruelle.
01:04:28 Tirons enfin les leçons.
01:04:30 Arrêtons l'immigration.
01:04:32 Interdisons les frères musulmans.
01:04:34 Expulsons les fichiers S islamistes.
01:04:36 Ne cédons plus un centimètre de terrain à l'islamisation de notre pays.
01:04:41 J'imagine déjà que dans quelques jours,
01:04:44 il y aura certains responsables politiques qui vont parler de récupération,
01:04:48 certains médias qui vont parler de la fabrique du mensonge,
01:04:52 lorsqu'on va parler de l'impasse migratoire.
01:04:56 Alexandre Devecchio, vous avez parlé de guerre de civilisation tout à l'heure,
01:05:00 je voulais juste vous faire réagir parce que c'est lié à ce qu'a dit Henry Kissinger.
01:05:04 C'est fascinant, ancien secrétaire d'État américain,
01:05:08 et c'est d'ailleurs lui qui en 1973 va prendre la direction diplomatique
01:05:12 et militaire des États-Unis parce qu'on est en plein Watergate.
01:05:15 C'est une grave erreur de laisser entrer autant de gens de culture,
01:05:19 de religion et de concepts totalement différents,
01:05:21 car cela crée un groupe de pression à l'intérieur de chaque pays
01:05:24 qui a fait la même chose.
01:05:26 La guerre de civilisation, est-ce que là aussi on a peur ?
01:05:30 On ne veut pas voir le réel ?
01:05:32 Oui, je pense qu'on ne veut pas voir le réel,
01:05:34 et je pense que c'est la question centrale,
01:05:36 c'est effectivement la question de l'immigration,
01:05:38 puisqu'on a accueilli trop de flux en même temps,
01:05:40 de gens effectivement de cultures radicalement différentes
01:05:43 ou de pays en guerre,
01:05:45 et du coup on a importé les problèmes de ces gens-là,
01:05:48 puisque les gens viennent avec une histoire,
01:05:50 viennent avec une culture,
01:05:52 donc il faut arrêter avec tout cela,
01:05:56 essayer d'intégrer ceux qui sont là,
01:05:58 et surtout ne pas rajouter du désordre au désordre.
01:06:02 Il faut commencer par faire le bon diagnostic politique,
01:06:04 et c'est vrai qu'on ne l'a pas forcément entendu
01:06:06 dans la bouche de Gérald Darmanin
01:06:08 ou dans les responsables de la majorité.
01:06:10 Et d'ailleurs, moi ce qui m'inquiète peut-être beaucoup plus,
01:06:14 au-delà du terrorisme islamiste,
01:06:17 parce que je pense qu'on peut le régler
01:06:19 par du renseignement de la police,
01:06:22 c'est la partition lente,
01:06:24 parce qu'en réalité l'islamisme ne se manifeste pas seulement
01:06:27 par le terrorisme djihadiste,
01:06:29 c'est la version la plus extrême de l'islamisme.
01:06:32 Et moi ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passe dans de nombreux quartiers,
01:06:35 on parlait tout à l'heure de Trappes,
01:06:37 où il avance à bas bruit
01:06:39 en imposant des codes culturels
01:06:42 qui sont totalement opposés aux codes culturels
01:06:45 de la société française et des sociétés européennes.
01:06:49 Donc c'est cette partition-là
01:06:51 que François Hollande lui-même avait dénoncée en quelque sorte
01:06:55 dans son livre "Un président ne devrait pas dire ça",
01:06:58 qui est je crois encore plus inquiétante
01:07:00 que le phénomène terroriste,
01:07:02 parce que le phénomène terroriste il est visible,
01:07:04 on peut le combattre, on peut prendre des mesures.
01:07:07 Et on le combat déjà, vous avez raison,
01:07:09 mais bon, vous avez 5372 personnes...
01:07:11 Non, il y aura d'autres attentats,
01:07:13 il y aura d'autres attentats terroristes,
01:07:15 mais le risque le plus grave,
01:07:17 c'est la sécession et les émeutes de banlieue, par exemple.
01:07:21 Je pense que c'était une sécession d'individus
01:07:24 qui ne partagent pas nos valeurs,
01:07:26 qui ne partagent pas notre culture
01:07:27 et qui manifestent de l'hostilité à l'égard de la France.
01:07:29 Et j'ai 3500 personnes fichées S aujourd'hui en France
01:07:33 pour islamisme radical,
01:07:35 c'est les derniers chiffres que Mise Intervalle avait donnés
01:07:37 il y a une semaine lors de la commission d'enquête
01:07:39 sur les groupes d'ultra-gauche.
01:07:40 C'est quasiment autant de personnes qui sont fichées pour l'ultra-gauche.
01:07:43 Donc on voit que ça représente dans le pays
01:07:45 un certain nombre de personnes qu'il faut suivre
01:07:47 parce qu'il peut y avoir, pour l'islamisme radical, le terrorisme,
01:07:50 et pour l'ultra-gauche, des passages aux actions violentes
01:07:52 comme on peut le voir sur les manifestations.
01:07:54 Je le disais, et on a eu ce débat-là il y a un an, jour pour jour,
01:07:58 non pas sur un acte terroriste, mais sur un meurtre ignoble.
01:08:02 Et l'affaire Lola d'Abiabé n'avait rien à faire sur notre sol.
01:08:07 Et très rapidement s'est posée la question de
01:08:10 est-ce que ce drame aurait dû être évité.
01:08:12 Mais beaucoup de médias, de responsables politiques,
01:08:14 ont condamné rien que le fait de se poser la question.
01:08:17 Je pense qu'il y a un changement de paradigme
01:08:20 et qu'aujourd'hui on ne se posera pas la question sur cette famille.
01:08:23 Comment ?
01:08:24 - Vous parlez des médias, mais les Français ne se posent plus la question.
01:08:27 - Non, les Français, ça fait bien longtemps qu'ils ne se la posent pas.
01:08:29 Permettez-moi juste de vous citer la lettre du frère de Lola
01:08:34 intitulée "Salut ma Lola".
01:08:37 Il s'appelle Thibault. Voilà ce qu'il dit.
01:08:39 "Je t'écris ce mot déjà pour te dire à quel point tu me manques énormément
01:08:42 depuis que tu es parti voir les étoiles.
01:08:44 Sans toi je m'ennuie beaucoup.
01:08:45 Je ne peux même plus t'embêter ou rigoler avec toi.
01:08:47 Je voulais aussi te dire merci de veiller sur nous.
01:08:50 Je suis si désolé. À la base c'est dans l'autre sens.
01:08:53 Le rôle d'un grand frère c'est de protéger sa petite sœur
01:08:55 pour ensuite lui apprendre des choses.
01:08:58 Total, je n'ai même pas réussi à le faire.
01:09:01 J'espère que tu me pardonneras un jour."
01:09:03 J'espère qu'elle a actuellement cette hauteur de crime abject en détention.
01:09:08 J'espère que la justice...
01:09:10 Non, elle est au UMD.
01:09:12 Et alors là la différence c'est que ce n'était pas un attentat terroriste.
01:09:15 Non, ce n'est pas ce que je dis.
01:09:17 Je parle de l'impasse migratoire qui crée des situations parfois
01:09:20 de grande criminalité et d'horreur absolue.
01:09:23 Le lien entre l'immigration incontrôlée et la délinquance...
01:09:26 C'est que vous avez des personnes qui n'ont rien à faire sur notre sol
01:09:31 et qui commettent des crimes atroces.
01:09:33 C'est juste ça le lien.
01:09:35 Ça, c'est pas su.
01:09:36 Mais il y a des membres de sa famille,
01:09:38 celle qui a commis ce crime abject sur le lac,
01:09:40 qui ont été depuis expulsés du territoire.
01:09:42 C'est dommage qu'il a fallu attendre ce crime pour qu'on le fasse.
01:09:45 Face à ce drame abject, j'espère que la justice sera intraitable
01:09:49 puisque quand on voit certaines décisions,
01:09:51 notamment sur ce policier qui avait été traîné,
01:09:53 tué sur un fil d'eau tempérée,
01:09:55 où l'auteur a pris 12 ans alors que le parquet aurait pu en réclamer 20,
01:09:58 j'espère que ça, on aura une réelle exemplarité de la justice
01:10:01 parce qu'il y avait eu un émoi national,
01:10:03 au-delà de l'expulsion qui n'avait pas été effectuée,
01:10:06 qu'à défaut de ne pas avoir été expulsée,
01:10:08 elle peut être condamnée au devant.
01:10:09 Est-ce que c'est normal que vous exprimiez une espérance,
01:10:11 monsieur le commissaire ?
01:10:12 Est-ce que c'est normal ?
01:10:13 Dans les temps actuels qui courent, malheureusement,
01:10:15 à défaut de pouvoir avoir des certitudes, on espère,
01:10:17 parce que ça fait vivre.
01:10:18 Je préférais que vous exprimiez une certitude.
01:10:20 Ce que je vous propose, c'est une séquence.
01:10:23 Ça s'est passé, madame la députée,
01:10:25 vous étiez à l'Assemblée hier ou pas ?
01:10:26 Bien sûr, oui.
01:10:27 Il y a eu une séquence très émouvante
01:10:29 de votre collègue, députée O...
01:10:31 Annick Carrel.
01:10:32 Exactement, députée O'Horaison,
01:10:34 qui est une ancienne enseignante,
01:10:38 qui est désormais députée et qui va fondre en larmes
01:10:41 en disant qu'il faut rester unis et solidaires.
01:10:43 Au travers des professeurs de France, ce sont...
01:10:49 (...)
01:10:53 (Applaudissements)
01:10:56 Ce sont tous les professeurs du monde qui se battent
01:11:03 dans la transmission de la philosophie des Lumières.
01:11:06 Mes chers collègues,
01:11:08 certains peuvent être tentés de céder
01:11:10 aux sirènes de la confusion et de l'immédiateté.
01:11:14 Je vous enjoins, au contraire,
01:11:16 à résister et à faire bloc.
01:11:18 Il est de notre devoir de ne pas nous fracturer.
01:11:22 Nous, représentants de la nation,
01:11:24 devons trouver les mots justes pour apaiser les souffrances.
01:11:27 Les terroristes combattent la liberté par la peur.
01:11:30 Nous convaincrons la peur par la liberté.
01:11:34 (Applaudissements)
01:11:37 Et on partage évidemment cette émotion.
01:11:42 La publicité, on revient dans un instant.
01:11:45 Si vous êtes là également,
01:11:47 c'est parce que vous êtes membre de l'association Amitié.
01:11:52 - Amitié. - Groupe d'amitié, pardonnez-moi.
01:11:55 - France-Israël. - France-Israël.
01:11:57 - C'est brillant.
01:11:58 - Vous êtes la vice-présidente de ce groupe d'amitié.
01:12:00 Le président, c'est M. Rabib, c'est Jeanne Mabuse ?
01:12:03 - Non, le président, c'est Mathieu Lefebvre.
01:12:05 - Ah non, c'est Mathieu Lefebvre,
01:12:06 qui vient régulièrement chez nous, pardonnez-moi.
01:12:08 On parlera évidemment de la guerre au Proche-Orient.
01:12:14 Et cette phrase de Gérald Darmanin,
01:12:16 il est sur le lien qui est fait entre le Proche-Orient
01:12:21 et ce qui s'est passé en France et à Arras hier soir.
01:12:25 On en parle dans un instant.
01:12:27 Restez avec nous, on est exceptionnellement jusqu'à 11h ensemble
01:12:30 pour l'heure des pro-week-end.
01:12:32 Il est 10h30 et je le dis au téléspectateur,
01:12:36 on est ensemble jusqu'à 11h pour l'heure des pro-week-end.
01:12:40 On joue les prolongations ce samedi.
01:12:42 Mais d'abord, le point sur l'information.
01:12:44 Avec vous, félicité Kindo, qui rebonjour, félicité.
01:12:47 - Rebonjour, Eliott, bonjour à tous.
01:12:48 Au lendemain de l'attaque d'Arras,
01:12:50 la France est passée en état d'alerte urgence attentat
01:12:53 lors de la réunion de sécurité qui s'est tenue hier à l'Elysée.
01:12:56 Emmanuel Macron a décidé de mobiliser
01:12:58 jusqu'à 7000 soldats de la force Sentinelle.
01:13:01 Il s'agit pour certains d'entre eux
01:13:02 de réservistes de la police et de la gendarmerie.
01:13:04 Ils seront déployés sur le territoire d'ici lundi soir
01:13:07 et jusqu'à nouvel ordre.
01:13:08 Dans cette affaire, 10 personnes sont placées en garde à vue,
01:13:11 dont l'assaillant Mohamed M.
01:13:13 Le suspect faisait déjà l'objet d'une surveillance rapprochée.
01:13:16 Depuis cet été, il était suivi par la Direction générale
01:13:19 de la Sécurité intérieure.
01:13:20 Jeudi, la veille de son attaque dans l'établissement d'Arras,
01:13:24 l'homme de 20 ans avait été contrôlé par la police.
01:13:26 Mais aucune infraction n'a pu lui être reprochée pour l'arrêter.
01:13:30 Dans la bande de Gaza, plus de 1300 bâtiments
01:13:32 ont été complètement détruits, a annoncé l'ONU ce matin.
01:13:35 Le Bureau de coordination des affaires humanitaires
01:13:37 a déclaré 5540 maisons détruites
01:13:40 et près de 3750 autres ont été tellement endommagées
01:13:43 qu'elles sont inhabitables.
01:13:45 Les autorités sanitaires font état de près de 1800 morts
01:13:47 dans ces frappes israéliennes en représailles.
01:13:50 - Merci, félicité.
01:13:52 On est toujours avec Alexandre Devecchio,
01:13:53 Georges Fenech, Didier Lemer, Mathieu Vallet,
01:13:55 Franck Tapiero et Constance Le Grip.
01:13:59 Avant la publicité, je le disais, l'élément majeur
01:14:02 après l'attentat hier à Arras,
01:14:05 c'est cette déclaration de Gérald Darmanin,
01:14:07 c'est donc cette inquiétude que le conflit israélo-arabe
01:14:13 ne s'exporte sur notre territoire.
01:14:18 Il s'est déjà exporté sur notre territoire.
01:14:21 - Une manifestation palestinienne, vous avez vu ?
01:14:23 - Bien sûr.
01:14:24 - Interdite.
01:14:25 - Une manifestation arabe.
01:14:26 - 10 000 personnes, absolument.
01:14:27 - Et je ne sais pas si vous avez vu cette image,
01:14:29 place de la République, l'un des individus
01:14:32 qui est présent sur la place, qui fait un salut nazi.
01:14:35 - Bien sûr.
01:14:36 - Donc moi, je n'appelle pas ça des manifestations pro-palestiniennes.
01:14:39 Lorsque des gens font des saluts nazis à une manifestation,
01:14:43 c'est antisémite.
01:14:45 - Bien sûr.
01:14:46 - D'ailleurs, tout le monde peut défendre la cause palestinienne,
01:14:52 mais il est important de différencier la cause palestinienne du Hamas,
01:14:57 qui est un groupe terroriste.
01:14:59 Encore faut-il qu'à l'Assemblée nationale, par exemple,
01:15:02 tous les députés élus républicains puissent dire la même chose,
01:15:06 marchent et parlent à l'unisson sur ce sujet-là.
01:15:09 Écoutez Gérald Darmanin, qui nous explique que malheureusement,
01:15:13 il y a un lien qui peut être fait entre la situation au Proche-Orient
01:15:17 et l'attentat d'hier.
01:15:19 - Ça fait 15 ans que la loi française malheureusement empêche
01:15:21 le ministre de l'Intérieur d'expulser les personnes
01:15:23 qui sont arrivées avant 13 ans sur le territoire national.
01:15:26 La loi immigration que je porte met fin à ça.
01:15:29 Et si la loi migration est votée, j'espère qu'elle sera votée
01:15:32 dans les plus courts délais, elle me permettra d'expulser
01:15:35 tous ceux qui, même arrivés à l'âge de 2-3 ans, sont étrangers
01:15:38 et méritent de retourner dans leur pays d'origine
01:15:40 parce qu'ils ne respectent pas les règles de la République,
01:15:42 parce que ce sont des dangers en puissance.
01:15:44 - Et on va entendre dans quelques instants, parce que là,
01:15:46 il revenait sur l'impasse migratoire.
01:15:49 Franck Tapiero, sur ce lien qui est fait désormais.
01:15:52 - Ce que je disais tout à l'heure en off, c'est vrai que quand on voit
01:15:55 la dissociation dans tous les médias de ces deux faits,
01:15:58 je me demande si encore une fois on a vraiment compris
01:16:00 ce qui est en train de se passer.
01:16:01 On oublie que jeudi, un des chefs du Hamas avait appelé
01:16:04 tous les musulmans du monde entier, le vendredi 13,
01:16:07 à opérer des attentats un peu partout, et surtout à tuer des juifs,
01:16:12 d'abord, il avait annoncé, et ensuite à tuer un peu partout
01:16:15 pour affirmer son pouvoir.
01:16:16 À un moment, qu'on ne fasse pas le lien entre une alerte du Hamas,
01:16:21 une injonction du Hamas la veille, et un attentat le lendemain matin,
01:16:24 on est encore une fois dans le déni, ce que je disais tout à l'heure,
01:16:26 mais dans un déni carrément de compréhension de ce qui est en train
01:16:29 de se passer.
01:16:30 Donc encore une fois, on parle de la même histoire,
01:16:33 on parle exactement de la même crise, on parle de la même guerre
01:16:36 contre le terrorisme, on parle du même déni de la guerre
01:16:39 de terrorisme qu'on ne veut pas admettre en France,
01:16:41 même depuis, pas depuis 2015, depuis 2013, on a commencé à dire
01:16:44 "c'est la guerre", et on va dire "oui, mais la guerre contre qui ?"
01:16:47 Ben oui, mais à un moment, ce qui est incroyable, c'est dire
01:16:49 "ce n'est pas parce que les terroristes, ils ont fait la guerre
01:16:51 qu'on va leur riposter contre eux", c'est ça qu'on entend
01:16:54 depuis dix ans, et ben là, on est en train de le payer.
01:16:57 Donc il faut comprendre, et que les Français comprennent
01:16:59 que les vikings ne sont pas que les Juifs, ou les Israéliens,
01:17:02 nous sommes tous ciblés, tous visés par cette folie islamiste,
01:17:07 encore une fois.
01:17:08 Constance Legreep, je rappelle que vous êtes vice-présidente
01:17:11 du groupe d'amitié France-Israël, c'est une inquiétude
01:17:14 que vous partagiez déjà, c'est-à-dire qu'on est
01:17:18 dans une situation où la France se déchire autour du conflit
01:17:23 israélo-arabe.
01:17:25 En tout cas, le risque d'importation du conflit, tel que vous le décrivez,
01:17:32 est réel, effectivement, et commence à être plus ou moins avéré,
01:17:39 et je partage cette inquiétude avec beaucoup, je m'en suis entretenue
01:17:43 avec le préfet de police de Paris, avec... Pardon ?
01:17:45 Vous dites "ça commence à être avéré, ça remonte il y a 40 ans",
01:17:48 avec la rue des Rosiers, c'était quoi ? C'était l'importation, déjà,
01:17:52 de ce conflit ? Ça a toujours été le cas ?
01:17:54 Je parle là de la conséquence de l'agression terroriste du Hamas
01:17:59 contre Israël. Il y a maintenant une séquence, effectivement,
01:18:03 dont on a fort à craindre, qu'elle ne dure longtemps,
01:18:07 qu'elle ne produise, à travers, par exemple, les instruments
01:18:10 de propagande dans le Hamas, qui sont assez frayants,
01:18:13 des vidéos, des images, et tout cela va aller crescendo,
01:18:18 et, effectivement, alimente l'individu que j'ai.
01:18:21 Donc, la progression des actes antisémites, par exemple,
01:18:24 une centaine répertoriées à ce jour, c'est quelque chose
01:18:27 qu'on peut commencer à envisager de manière extrêmement sérieuse.
01:18:31 D'ailleurs, un déploiement de forces de sécurité a été orchestré
01:18:34 dès lundi, à l'initiative du chef de l'État et du ministre de l'Intérieur.
01:18:38 Mais, clairement, effectivement, il faut mettre des mots sur les mots.
01:18:41 Je ne crois pas, je ne partage pas tout à fait ce qu'a dit Franck Tapierrou
01:18:44 sur le déni, je pense que la parole des plus hautes autorités de l'État,
01:18:48 quant à la réalité de ce qui est en train de se passer en Israël,
01:18:52 caractérisait exactement l'attaque du Hamas comme une attaque terroriste,
01:18:57 un djihadisme, l'islam radical qui est à l'œuvre de manière particulièrement
01:19:02 sanglante, particulièrement barbare, tout cela a été dit.
01:19:06 Il n'y a pas de déni, je crois.
01:19:08 Quand on appelle un terroriste un assaillant, je suis désolé, c'est du déni.
01:19:11 On le fait depuis des années et des années.
01:19:13 Il y a une faction politique qui se soit particulièrement illustrée
01:19:17 ces derniers jours par des propos ignobles, abjects.
01:19:20 Là, je parlais des plus hautes autorités de l'État et de la très grande majorité
01:19:25 de la classe médiatico-politique.
01:19:27 Mais ça n'empêche qu'effectivement, il y a notamment chez LFI,
01:19:30 pourquoi ne pas le dire, des déclarations, des prises d'opposition qui sont ignobles.
01:19:35 On écoute justement Gérald Darmanin, là cette fois-ci, sur le lien qu'il fait
01:19:39 entre l'attentat et la situation au Proche-Orient.
01:19:42 Ce que je peux vous dire, c'est que d'après nos renseignements,
01:19:44 d'après nos informations, il y a un lien malheureusement entre ce qui s'est passé
01:19:48 sans doute dans le Proche-Orient et le passage à l'acte.
01:19:51 On le voit d'ailleurs parce qu'il y a eu des appels, évidemment,
01:19:55 qui sont tout à fait ignobles pour pouvoir passer à l'acte.
01:19:58 Il y a les associations qui doivent rendre des comptes concernant la famille
01:20:01 qui est restée en 2014.
01:20:03 Est-ce que les partis politiques qui ont refusé de qualifier l'attaque du Hamas
01:20:09 d'attaque terroriste et qui ont alimenté ce brasier déjà présent,
01:20:14 qui ont soufflé sur les braises pendant une semaine,
01:20:17 doivent faire leur examen de conscience, Alexandre Devecchio,
01:20:20 sur ce qui s'est passé hier ?
01:20:22 Je crois que oui.
01:20:24 Je trouve que Jean-Luc Mélenchon ressemble de plus en plus
01:20:28 au Jean-Marie Le Pen du point de détail de l'histoire.
01:20:31 Je crois que c'est son point de détail à lui.
01:20:34 Sauf que c'était peut-être encore plus grave que pour Jean-Marie Le Pen à l'époque
01:20:38 parce qu'aujourd'hui des Juifs sont tués sur le territoire français.
01:20:42 Jean-Marie Le Pen excitait le dernier carré peut-être de pétainistes français,
01:20:48 mais ça restait un antisémitiste qu'il ne tuait pas.
01:20:51 Aujourd'hui, on sait qu'il tue et ce n'est pas à nouveau.
01:20:54 Il y a eu Mohamed Merah, il y a eu Sarah Halimi, il y a eu Mirek Noll,
01:20:57 il y a eu Ilan Halimi.
01:20:59 Et donc là, il a une responsabilité directe parce que d'une certaine manière,
01:21:04 en qualifiant quasiment le Hamas de résistant, il légitime la violence.
01:21:10 Or, on l'a dit, le problème est le même là-bas et ici.
01:21:14 Donc il a légitimé la violence ici.
01:21:17 Donc il y a effectivement un examen de conscience à faire.
01:21:20 Moi, je suis pour la liberté d'expression maximale et pour la confrontation des idées.
01:21:26 Mais il n'empêche que dans un contexte comme celui-ci,
01:21:29 les paroles peuvent faire qu'il y a des conséquences graves
01:21:36 et notamment la mort de juifs ou même de tous citoyens français sur le territoire.
01:21:43 Donc oui, on voit bien que même chez LFI, il commence à y avoir des divisions sur ce sujet.
01:21:50 D'ailleurs, c'est très intéressant de décoder les messages de la France insoumise hier
01:21:55 sur l'attaque terroriste.
01:21:57 Certains s'arrêtent à attaque, certains s'arrêtent à attaque terroriste.
01:22:02 Mais je les compte sur la moitié des doigts d'une main.
01:22:05 Ceux qui osent, parce qu'il faut oser du côté de la France insoumise, de parler d'islamisme.
01:22:11 Et ils le font pour des raisons clientélistes qui sont honteuses, je crois,
01:22:17 et qui renforcent le communautarisme.
01:22:20 Je donne la parole à tout le monde, bien sûr.
01:22:22 Mais dans un instant, on sera peut-être avec Stéphane Lerudulier,
01:22:25 vous savez, le sénateur LR qui demande au président de la République
01:22:28 de réactiver le crime d'indignité nationale hérité de la Libération.
01:22:33 C'est exactement ce que j'allais vous dire.
01:22:35 Moi, je considère qu'un responsable politique, quand il qualifie le Hamas de combattant,
01:22:42 alors que le Hamas détient en ce moment même 15 de nos compatriotes,
01:22:47 sans doute, sans doute, peut-être même plus,
01:22:49 et qui a déjà 15 morts, je crois, je pense que là, il y a une forme d'indignité nationale.
01:22:55 Alors, est-ce qu'il faut rétablir le crime d'indignité nationale ?
01:22:58 À réfléchir. Mais moralement, c'est de l'indignité nationale.
01:23:02 Quand on est un haut responsable politique, qu'on a fait 20% des élections présidentielles
01:23:07 et qu'on vient de dire qu'il s'agit de combattants, de résistants, tout ce que vous voulez,
01:23:11 alors qu'on a nos compatriotes qui sont actuellement détenus par ce groupe,
01:23:15 il y a une forme d'indignité.
01:23:16 Il y a une autre forme aussi d'indignité, je vais peut-être vous surprendre,
01:23:18 c'est aussi quand ces personnes-là, pour trouver une porte de sortie, parlent de paix.
01:23:22 Comme si Israël devait faire la paix avec le Hamas aujourd'hui.
01:23:25 Et quand on entend ça, c'est pire. Je vais vous rappeler un souvenir.
01:23:28 Juin 40, il y avait une personne qui militait pour la paix avec les Allemands qui nous attaquaient.
01:23:34 C'est le maréchal Pétain. Nous l'oublions jamais.
01:23:37 C'est un acte de collaborationnisme, de vouloir imaginer qu'Israël puisse faire la paix avec le Hamas,
01:23:43 alors qu'on se fait attaquer, détruire, kidnapper des ressources historiques françaises et internationaux.
01:23:48 On ne se rend pas compte de l'acte de collaborationnisme de cette France indigne, LFI,
01:23:52 la France indigne, que j'exhorte dans tous les médias pour leur dire
01:23:55 "mais faites votre examen de conscience et surtout, arrêtez, vous êtes complices de tout ce qui est en train de se passer.
01:24:00 Vous donnez un droit de tuer à certains jeunes qui, dans les banlieues,
01:24:03 qu'on appelle les quartiers difficiles, sont en train de devenir les futurs Mohamed Merah,
01:24:07 les futurs frères Kouachi. Que dira-t-on dans quelques jours s'il y a encore un autre attentat ?
01:24:11 Il continuera à dire que ce sont des résistants, qu'il reprenne la résistance du peuple palestinien,
01:24:16 alors qu'il n'y a qu'une chose à faire, et moi qui milite aussi pour la liberté du peuple palestinien depuis des années,
01:24:21 c'est de les libérer du Hamas. Plus on condamnera et plus on combattra le Hamas,
01:24:26 plus on donnera la possibilité au peuple palestinien de se déterminer demain
01:24:30 avec une perspective de paix avec les Israéliens. Sinon c'est impossible.
01:24:35 Et cette barrière qu'il y a mentale, et je dirais le braconnage électoral de dire
01:24:42 "non, ce sont des résistants, on ne veut pas dire... ils disent crime de guerre,
01:24:47 crime contre l'humanité, pourquoi ? Le crime de guerre en plus est prescriptible !"
01:24:51 Alors, et je m'adresse face à un ancien juge, alors que le crime contre l'humanité de l'époque
01:24:56 est imprescriptible. Donc vous imaginez que derrière, il faut montrer le fait
01:25:00 qu'il vaut mieux engler sur le crime de guerre parce que c'est branche armée du Hamas,
01:25:05 ce ne sont pas des terroristes, et en plus on peut le prescrire. Donc c'est ignoble à plus d'un titre.
01:25:09 Donc c'est réfléchi, pensé, assumé, écrit.
01:25:13 - Et Franck Capiero, j'aurais aimé...
01:25:15 - Demain, on se retrouvera devant la justice. C'est pas seulement à l'Assemblée.
01:25:19 - Mais attendez, à l'Assemblée, moi j'y étais par exemple mardi parce que je me suis dit
01:25:22 que ça va être un moment extrêmement fort politiquement, et ça peut y avoir des discours historiques
01:25:28 comme il y a pu avoir des discours de Manuel Valls sur le terrorisme islamiste.
01:25:32 Ça n'a pas changé la donne, mais ça aurait pu être un élément majeur,
01:25:36 surtout que le matin, il y avait eu ce naufrage de Mathilde Panot
01:25:39 qui refusait de parler de terrorisme et qui s'était échappé face aux journalistes.
01:25:44 Donc j'attendais avec impatience le discours d'Elisabeth Borne.
01:25:47 Je m'attendais que la Première Ministre se tourne vers la France insoumise
01:25:51 et condamne évidemment. Et rien n'est arrivé à ce moment-là.
01:25:57 - Ah non, pardon. - Ah si si, je peux le dire, je vais vous le dire.
01:26:01 Je peux le signer même si vous voulez, puisque j'y étais.
01:26:04 Il y a eu le discours de Meher Habib qui a été très fort, le discours d'Éric Ciotti,
01:26:10 la question d'Éric Ciotti également, les questions du PCF qui étaient également intéressantes,
01:26:16 le discours d'Elisabeth Borne, personne ne le retiendra.
01:26:19 Et je peux vous le signer maintenant. Et c'est ce que j'ai vécu dans l'hémicycle.
01:26:24 - Je ne veux pas rentrer là-dedans, mais clairement, elle a été très très claire.
01:26:31 Elle s'est adressée, elle s'est tournée vers les députés de la France insoumise.
01:26:36 - Non, ce n'est pas vrai ce que vous dites, madame.
01:26:39 Elle ne s'est pas adressée aux députés de la France insoumise.
01:26:42 Non, elle ne s'est pas tournée vers les députés de la France insoumise.
01:26:44 Non, ce n'est pas vrai ce que vous dites. Elle ne s'est pas tournée vers les députés.
01:26:47 Elle était sur ses fiches, elle a parlé à tout le monde.
01:26:49 Elle ne s'est jamais tournée vers les députés de la France insoumise pour leur dire
01:26:54 que ce qu'ils sont en train de faire pourrait avoir des conséquences dramatiques.
01:26:57 - Dans des moments comme ça, il faut savoir laisser tomber ses fiches.
01:27:00 - Voilà. Et on l'a trouvé, pour y aller parfois,
01:27:04 elle a été plus véhémente pendant la réforme des retraites sur la France insoumise
01:27:08 qu'à ce moment-là. Et c'était ça qui était perturbant.
01:27:11 - C'est des moments historiques.
01:27:12 - Mais on va avancer. Emmanuel Macron, qui demande une nouvelle fois hier
01:27:17 à la France de rester unie, aux Français de rester unis.
01:27:20 Assez surprenant déjà, il l'avait dit pendant son élocution jeudi soir,
01:27:24 et il le répète le lendemain.
01:27:27 - Je suis là pour témoigner du soutien de la nation,
01:27:31 pour dire que nous faisons bloc et que nous tenons debout.
01:27:37 Et la plus belle preuve en est donnée par le choix qui a été fait par le proviseur.
01:27:43 Il a décidé de rouvrir demain l'établissement.
01:27:49 Les élèves qu'il souhaite pourront revenir, les enseignants qu'il souhaite pourront revenir.
01:27:53 Le choix est fait de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser.
01:27:59 Et de rappeler aussi combien l'école et la transmission sont au cœur, justement,
01:28:05 de cette lutte contre l'obscurantisme. Restons unis, comme je le disais hier soir,
01:28:08 groupés et debout.
01:28:10 - Je me tourne vers vous, Didier Lemer, professeur de philosophie.
01:28:14 Comment le professeur de philosophie décrit, décode cet appel à l'unité ?
01:28:19 - C'est le même discours qu'après l'assassinat de Samuel Paty.
01:28:22 C'est exactement le même. Il n'est suivi d'aucun acte.
01:28:26 Nous sommes là dans la représentation, mais pas dans l'action.
01:28:30 Je ne vois pas d'acte, je ne vois pas de prise de position.
01:28:34 Nous restons dans un discours de l'émotion. Rien ne changera.
01:28:38 - On est en direct avec Daniel Orovitz, qui est belgo-israélien.
01:28:43 Merci d'être avec nous.
01:28:45 Ça fait 15 ans que vous habitez en Israël.
01:28:48 Vous êtes venu en Israël à l'âge du moment de la retraite.
01:28:52 Et vous ne pensez plus du tout que la situation à deux états soit possible
01:28:59 après les massacres la semaine dernière.
01:29:01 C'était il y a 7 jours, très précisément, on commençait à commenter les images
01:29:05 qui nous parvenaient absolument horribles, notamment sur les réseaux sociaux.
01:29:10 Et plus les heures défilaient ce samedi dernier, plus on se rendait compte
01:29:16 de l'horreur que vous étiez en train de vivre.
01:29:18 D'abord, comment allez-vous et quelles sont les situations autour de vous ?
01:29:21 Est-ce que vous avez pu petit à petit vous remettre de ce drame ?
01:29:26 - Oui, merci de me recevoir à l'antenne.
01:29:30 Personnellement, je n'ai pas vraiment à souffrir ici à Tel Aviv.
01:29:37 La situation est relativement calme.
01:29:40 Il y a eu une alerte il y a quelques minutes, juste avant que vous m'appeliez.
01:29:46 Elle n'est pas exactement dans ma région, mais j'ai une application
01:29:50 qui me prévient de toutes les roquettes qui sont en route.
01:29:55 Je suppose qu'elle a été neutralisée par le système d'ondes de fer.
01:29:59 À Tel Aviv, la situation est relativement calme.
01:30:02 Elle se compare un peu malheureusement à l'époque du corona.
01:30:05 Très peu de gens circulent, les commerces sont fermés en grande partie,
01:30:11 les restaurants aussi, les terrasses, la plage.
01:30:15 Personne n'y va parce que d'abord il y a une crainte,
01:30:19 et puis le cœur est lourd et les gens s'occupent d'aider tant qu'ils peuvent,
01:30:24 chacun par ses moyens.
01:30:26 Il y a une très grande élance de solidarité à travers tout le pays.
01:30:31 Nous sommes préoccupés.
01:30:33 Mais pour revenir à Tel Aviv, la situation est relativement calme.
01:30:36 – Et pour revenir sur ce qu'il s'est passé la semaine dernière,
01:30:40 et c'est ce dernier jour, ça fait 15 ans que vous vivez sur place,
01:30:44 est-ce que vous imaginez vivre une telle situation ?
01:30:48 – Non, personne ne l'imaginait parce que la frontière avec Gaza
01:30:54 était, comme tout le monde le sait, ou le supposait du moins,
01:30:58 surprotégée, surveillée par tous les moyens électroniques les plus sophistiqués.
01:31:06 Et les Palestiniens se sont, pendant des années,
01:31:11 ils se sont "fatigués" à creuser des tunnels,
01:31:14 mais là ils sont passés en plein jour, à moto, en voiture,
01:31:22 par un mécanisme qu'on déchiffrera après la guerre.
01:31:28 Pour le moment c'est incompréhensible.
01:31:29 Donc pour répondre à votre question, non, c'était totalement imprévisible,
01:31:33 bien qu'il y ait régulièrement des attaques terroristes sur le territoire.
01:31:38 Mais il faut espérer, en tout cas, moi je vais vous dire,
01:31:42 je n'ai pas grand-chose à ajouter sur la situation actuelle,
01:31:45 vous avez vos journalistes sur place qui font très bien leur travail
01:31:48 et vous renseignez probablement mieux que je ne puisse le faire.
01:31:51 Je regarde la télévision comme tout le monde.
01:31:53 Moi, la seule chose à laquelle je pense, c'est l'après-guerre.
01:31:56 Elle durera ce qu'elle durera, mais je pense qu'il faudra changer de paradigme,
01:32:00 aussi bien au plan international que sur place en Israël.
01:32:04 Vous avez fait allusion à la solution des deux États,
01:32:07 qu'il faut absolument l'éviter, absolument impensable.
01:32:11 Elle l'a toujours été, sauf pour des gens qui avaient une certaine naïveté
01:32:18 à penser que finalement on pourrait avoir un État à côté d'Israël.
01:32:25 Mais en réalité, la conscience collective du peuple de Gaza
01:32:30 et d'une grande partie du peuple palestinien est l'aspiration à anéantir Israël.
01:32:35 Merci.
01:32:36 Continuez, terminez votre phrase, pardonnez-moi, j'allais vous remercier après.
01:32:39 À anéantir Israël.
01:32:42 Donc, je ne suis pas du tout personnellement opposé à quitter une partie des territoires
01:32:47 ou à redéfinir la frontière, mais l'éventuelle entité palestinienne
01:32:52 qui pourrait exister dans l'avenir, elle doit être rattachée,
01:32:55 soit Gaza peut-être à l'Égypte, la Cisjordanie peut-être à la Jordanie,
01:33:00 mais pas une entité indépendante.
01:33:02 Merci beaucoup Daniel Orovitch pour votre témoignage.
01:33:06 Je rappelle que vous êtes vice-présidente du groupe Amitié Français Israël.
01:33:13 Le bilan est extrêmement lourd pour nos ressortissants également français.
01:33:17 C'est l'attentat le plus lourd depuis juillet 2016 et l'attentat de Nice.
01:33:22 Il y a encore 15 portées disparues.
01:33:25 J'imagine que vous ne pouvez pas nous apporter toutes les informations
01:33:28 et qu'il y a des informations dites secrets défense.
01:33:31 Il y a des informations confidentielles, oui.
01:33:33 Est-ce qu'on a des nouvelles ?
01:33:36 On ne peut pas être rassuré dans ces moments-là, bien évidemment,
01:33:39 mais est-ce qu'on a au moins des nouvelles de ces portées ?
01:33:41 La situation est inquiétante, je ne peux pas en dire plus.
01:33:44 Vous savez que le Quai d'Orsay est en contact permanent avec les familles,
01:33:49 les membres des familles qui sont en France,
01:33:53 et la situation est préoccupante.
01:33:55 On ne peut pas en dire plus à ce stade.
01:33:58 Moi, je souhaite simplement, puisque vous me donnez la parole,
01:34:01 je ne vais pas vous reparler de la Première ministre.
01:34:03 J'ai bien compris que vous m'accusiez de mentir quand je parle de la Première ministre.
01:34:05 Je veux juste parler de moi et de ce qui est également l'actitude.
01:34:08 Ce n'est pas que des accusations, c'est simplement que ce que vous avez dit,
01:34:11 je ne l'ai pas vu, et si je me trompe, vous savez, vraiment,
01:34:14 je vais revoir la séquence en sortie d'émission, je vais regarder la séquence.
01:34:20 Si elle s'est tournée, qu'elle s'est adressée à Mathilde Panot
01:34:22 pour lui dire que la France insoumise s'était déshonorée,
01:34:25 je vous assure, je le dirai en direct, que je me suis présenté.
01:34:29 Ce terme-là, je vous le concède, il n'arrête pas.
01:34:31 Ce n'est pas que le terme, c'est de tourner vers la France insoumise
01:34:34 pour dire ce qu'il s'est passé le week-end dernier.
01:34:37 C'est vous qui m'attaquez là-dessus, pardonnez-moi Madame la députée.
01:34:42 Je vous dis simplement que si je me trompe, je présenterai mes excuses.
01:34:45 On n'a pas besoin, là, c'est trop grave, pardon, de ce qui se passe en Israël
01:34:48 pour que, effectivement, en tant que l'une des vice-présidentes du groupe d'amitié,
01:34:52 avec mon collègue Mathieu Lefebvre, redire que le combat que mène Israël
01:34:56 contre le terrorisme islamique et contre le djihad est notre combat.
01:35:00 Nous en sommes totalement convaincus.
01:35:02 Et l'écrasante majorité des membres de la représentation nationale,
01:35:05 tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat, ont affirmé leur pleine solidarité,
01:35:10 leur plein soutien.
01:35:11 C'est important parce que je pense que ça n'a jamais été dit de manière aussi forte,
01:35:15 aussi combative, de la part de la représentation nationale,
01:35:19 qu'Israël mène un combat qui est le nôtre et que notre ennemi est le même.
01:35:24 Et que nous avons les yeux grands ouverts sur les réalités de ce qui est à l'œuvre en Israël,
01:35:29 comme partout dans le monde, en France, en Europe, en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas, partout.
01:35:34 Et vous avez raison, c'est bien plus important de donner ce message-là.
01:35:38 Merci à tous les six.
01:35:40 Franck Tapiro, cette semaine vous avez interpellé les artistes pour qu'ils se réveillent un peu.
01:35:44 Mais ils sont où ? Ils sont encore un peu nulle part.
01:35:47 Oui, ça n'a pas bougé.
01:35:48 On a réussi quand même à faire une minute de silence hier avant le match Hollande-France.
01:35:54 Une minute de silence à l'honneur de toutes les victimes.
01:35:58 Mais vous savez, c'est très compliqué quand il y a des victimes juives,
01:36:01 et encore plus quand elles sont israéliennes.
01:36:02 Regardez, ils sont où, ceux qui rendent hommage ? C'est extrêmement rare.
01:36:06 Alors ils vous disent "ah on m'a menacé de mort sur le réseau social", etc.
01:36:08 Mais on est tous menacés, ce que je dis.
01:36:10 Juifs, non-juifs, musulmans.
01:36:12 92% des victimes d'attentats de terroristes islamiques sont des musulmans.
01:36:17 Donc il faut rendre hommage de façon générale.
01:36:19 Mais je n'ai pas vu encore ni un comédien, ni un magicien, ni un musicien, ni un grand sportif,
01:36:23 prendre son courage à deux mains pour le dire.
01:36:27 Comme on le fait aux États-Unis, dans d'autres pays, c'est déplorable.
01:36:29 On peut mettre aussi un brassard noir.
01:36:31 J'étais surpris, pour vous parler du match France-Pays-Bas,
01:36:34 il y a eu la minute de silence un peu pour tout le monde, mais il n'y avait pas le brassard.
01:36:38 Et ce soir, il y a peut-être France-Afrique du Sud,
01:36:40 la finale, la Coupe du monde, on espère.
01:36:42 La publicité, je me fais gronder, la publicité, on revient dans un instant à la suite sur CNews 10.
01:36:46 A ce soir. Merci à tous les six.
01:36:49 Merci.
01:36:50 C'est ça.
01:36:51 [SILENCE]

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