L'Heure des Pros Week-End (Émission du 05/10/2024)

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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:05Ce matin, il n'y aura pas de temps de recueillement dédié aux victimes du 7 octobre lundi dans les écoles.
00:00:11Il n'y aura pas de minute de silence pour les 43 Français tués faisant cet attentat le plus meurtrier pour notre pays depuis Nice en 2016.
00:00:19Il n'y aura pas un mot sur les deux otages français encore détenus par le Hamas.
00:00:23Un moment annoncé par la ministre de l'Education nationale, Anne Gentay. Son cabinet a très vite rectifié l'information.
00:00:30La ministre s'est trompée dans les drames. Elle a confondu l'hommage rendu à Samuel Paty et Dominique Bernard la semaine suivante.
00:00:36En revanche, instruction a été donnée au recteur de remonter tous les actes antisémites et les appels à la haine.
00:00:42Un mot d'ordre, la vigilance lundi prochain.
00:00:45Beaucoup ont ri de la maladresse de la nouvelle ministre comparant cette erreur de com' aux bourdes de l'éphémère pensionnaire de la rue de Grenelle, Amélie Oudéa Castérat.
00:00:54Rire pour ne pas pleurer car le sujet est bien plus profond, bien plus grave qu'une mauvaise lecture de fiches lors d'un entretien télé ou radio.
00:01:02La question, aussi vertigineuse soit-elle, est pourquoi il n'y aura pas d'hommage lundi prochain ?
00:01:09La réponse est peut-être welbeckienne. Elle tient en un mot « soumission » et on en parlera dans cette émission.
00:01:16Marine Sambora pour l'information.
00:01:18Bonjour à tous, à la Une à Marseille, un homme a été tué d'une balle dans la tête à bord de sa voiture.
00:01:23Son véhicule s'est encastré dans une école. Il pourrait s'agir d'un nouveau règlement de compte.
00:01:28Un suspect a été interpellé. Il s'agit d'un adolescent de seulement 14 ans.
00:01:32Jean-Luc Mélenchon appelle les étudiants à mettre des drapeaux palestiniens et libanais partout où cela est possible.
00:01:38Une réaction à la circulaire du ministère de l'Enseignement supérieur sur le maintien de l'ordre dans les universités à la veille du 7 octobre.
00:01:45Et puis Donald Trump de retour dans la bourgade de Butler.
00:01:48C'est là où le candidat a été victime d'une tentative d'assassinat en juillet dernier.
00:01:52Il y tiendra un meeting ce samedi.
00:01:54Voilà pour l'essentiel de l'actualité. C'est à vous Elliot.
00:01:57Merci chère Marine Sabourin pour le point sur l'information.
00:02:01On est avec Alexandre Devecchio ce samedi matin comme chaque samedi.
00:02:04Bonjour Alexandre. On est avec Philippe Guibert.
00:02:07Chère Philippe, bonjour. Avec Paul Melun qu'on retrouve le matin et c'est un plaisir de vous avoir ce samedi matin.
00:02:13Bonjour chère Elliot.
00:02:14Vous êtes du soir.
00:02:15Je suis plutôt du soir mais j'ai fait un sport.
00:02:16Ça se voit d'ailleurs. Vous avez des petits yeux.
00:02:18Non, j'ai une forme olympique. J'ai pris trois cafés.
00:02:21Vous savez, le principe avec les amis du JDD, c'est comme en soirée.
00:02:25Vous en invitez un et puis vous dites est-ce que je peux venir avec un avis.
00:02:28Et ils arrivent à deux.
00:02:29Charlotte Dornelas, merci d'être avec nous.
00:02:32Et puis Jules Torres est également présent.
00:02:34C'est depuis six heures.
00:02:35Lui, il est du matin.
00:02:37Je vous ai écouté attentivement ce matin Jules Torres.
00:02:39Et puis Yvanne Lecauze, merci d'être avec nous.
00:02:41Vous êtes déléguée nationale de l'Uni.
00:02:42Puisque dans un instant, on va revenir sur l'information de ce samedi matin.
00:02:46Et c'est pourquoi vous êtes avec nous sur le plateau Jules Torres.
00:02:49Puisque c'est le JDD qui l'annonce.
00:02:51Le directeur de Sciences Po a donc saisi la justice après des manifestations
00:02:56que nous avons relayées tout au long de la semaine sur l'antenne de CNews.
00:03:00Des manifestations anti-Israël.
00:03:02On a pu entendre dans les couloirs de Sciences Po des appels à l'intifada.
00:03:07Trois semaines après les appels à l'intifada à la place de la Nation de M. Himsdalen.
00:03:12Il y a une enquête qui est ouverte pour ce monsieur.
00:03:14D'ailleurs, il a été placé en garde à vue.
00:03:16Donc, il a saisi la justice.
00:03:18Je vous propose de voir le sujet de Tancrede Guillotel.
00:03:20Et on en parle avec vous Jules.
00:03:23Dans les murs de Sciences Po.
00:03:25Cet appel à l'intifada mené par une centaine de personnes mardi.
00:03:30Ou ces rassemblements au cri d'Israël assassin ce jeudi.
00:03:37Ont poussé l'institution à réagir.
00:03:39Selon une information du JDD.
00:03:41Le nouveau président de Sciences Po, Louise Vassy.
00:03:44Qui a pris ses fonctions en début de semaine.
00:03:46A décidé de saisir la justice après ces manifestations anti-Israël.
00:03:50Cette saisine viserait directement un collaborateur de la députée européenne Rima Hassan.
00:03:54Et membre du comité Palestine de l'établissement.
00:03:57La saisine du procureur de la République fait suite également au communiqué hier.
00:04:01Du nouveau directeur de l'enseignement Patrick Hetzel.
00:04:03Qui a fermement condamné ces manifestations.
00:04:05A l'approche de la date anniversaire des massacres du 7 octobre 2023.
00:04:10Je souhaite rappeler au président d'université et au directeur d'établissement.
00:04:13Leur responsabilité dans la préservation des libertés académiques.
00:04:17Et leur rôle dans la prévention de risques éventuels.
00:04:20Pour la sécurité au sein de leur établissement.
00:04:22Dans la circulaire envoyée au président d'université et d'établissement supérieur.
00:04:26Le ministre a souligné que le signalement au procureur de la République.
00:04:30Constitue une obligation pour l'administration.
00:04:32Si des faits lui paraissaient suffisamment établis.
00:04:35Et de nature à constituer un crime ou un délit.
00:04:37Bon, Jules Torres.
00:04:38Quelles sont vos informations ce matin ?
00:04:40C'est un tournant.
00:04:41C'est à dire qu'on a eu plusieurs manifestations.
00:04:44Notamment à Sciences Po.
00:04:46Vous aviez le ministre de l'enseignement supérieur.
00:04:48Qui hier a condamné fermement ce qui se passait par communiqué.
00:04:51Et d'ailleurs il a en quelque sorte tendu une perche au directeur de Sciences Po.
00:04:55Puisque dans ce communiqué il dit.
00:04:57J'invite en quelque sorte les directeurs d'établissement.
00:05:01Et je rappelle leur devoir de signaler au procureur de la République.
00:05:04Toute infraction dont ils auraient connaissance.
00:05:06Dans le cadre de leur fonction article 40 du code de procédure pénale.
00:05:09C'était clairement un coup de pression de la part de Patrick Hetzel.
00:05:12Le nouveau ministre de l'enseignement professionnel.
00:05:15De dire en gros qu'il fallait dans les universités.
00:05:18Avant le 7 octobre.
00:05:20Qu'il y ait une grande vigilance.
00:05:22Depuis mardi à Sciences Po.
00:05:23Il y a en effet des appels à l'intifada.
00:05:25Des manifestations non pas pro-palestinienne.
00:05:27Mais anti-israélienne.
00:05:29Et donc il fallait que le fraîchement nommé.
00:05:32Président et directeur de Sciences Po.
00:05:34Louis Dassy.
00:05:36Prennent des mesures très concrètes.
00:05:38Il a mis un peu de temps il faut le dire.
00:05:40Mais au moins il y a aujourd'hui un acte.
00:05:42C'est-à-dire qu'il saisit avec un article 40.
00:05:45Le procureur de la République.
00:05:47Il saisit la justice.
00:05:49Et pour le coup.
00:05:51Ce qui est intéressant dans cette histoire.
00:05:53C'est que la personne qui est visée par cet article 40.
00:05:55C'est ni plus ni moins que le collaborateur parlementaire.
00:05:58De la députée européenne Rima Hassan.
00:06:01Cela veut dire que ce collaborateur selon vos informations.
00:06:03Est également étudiant à Sciences Po ?
00:06:06C'est un étudiant à Sciences Po.
00:06:08Il fait partie du comité Palestine.
00:06:10Qui est très influent à Sciences Po.
00:06:12Et c'est l'un des fers de lance.
00:06:14L'un des membres éminents des manifestations pro-palestiniennes.
00:06:16Qui n'ont pas lieu depuis quelques jours.
00:06:18Qui ont lieu depuis des semaines.
00:06:20Souvenez-vous on en parlait.
00:06:22Notamment lors de cette affaire de l'amphithéâtre en mars.
00:06:24Donc ce n'est pas quelque chose de nouveau.
00:06:26Ce monsieur est bien connu.
00:06:28Il a été invité sur le service public à de nombreuses reprises.
00:06:30Comme un étudiant Sciences Po.
00:06:32Je le cite.
00:06:34C'est comme ça qu'il était présenté.
00:06:36Notamment dans une émission de Karim Rissouli.
00:06:38À ce moment-là il portait un keffier.
00:06:40Dont on a beaucoup parlé.
00:06:42Est-ce qu'à cette époque-là il n'était qu'étudiant ?
00:06:44Il n'était pas encore collaborateur ?
00:06:46Il n'était pas collaborateur.
00:06:48Mais en tout cas il faisait partie du comité.
00:06:50Mais il est devenu collaborateur.
00:06:52Un étudiant militant.
00:06:54Mais qui n'était présenté que comme un étudiant de Sciences Po.
00:06:56Quand vous recevez Yven Lecauze.
00:06:58Vous le recevez dans sa qualité.
00:07:00Non pas d'étudiant mais de membre de l'Uni.
00:07:02Et bien là c'est exactement la même chose.
00:07:04Justement l'Uni.
00:07:06C'est un syndicat étudiant.
00:07:08On pourrait me placer à droite.
00:07:10Vous avez relayé ces derniers jours.
00:07:12Ce qui pouvait se passer à Sciences Po.
00:07:14On a eu plusieurs témoignages.
00:07:16De membres de l'Uni concernant.
00:07:18Est-ce que vous saluez.
00:07:20Cette saisine du procureur.
00:07:22Par le directeur de Sciences Po.
00:07:24Évidemment qu'on la salue.
00:07:26Nous ça fait plus d'un an.
00:07:28Bientôt un an pardon.
00:07:30Qu'on appelle la direction de Sciences Po.
00:07:32A réagir face aux événements.
00:07:34Qui sont pas juste pro-palestiniens.
00:07:36Mais qui souvent vont plus loin.
00:07:38Qui vont être anti-israéliens.
00:07:40Mais aussi anti-occidentaux et anti-français.
00:07:42Parce qu'on a un des objectifs.
00:07:44Un des objectifs du comité palestine.
00:07:46Dont fait partie le collaborateur.
00:07:48De Rima Hassan.
00:07:50C'est également d'appeler.
00:07:52A s'en prendre.
00:07:54Aux alliés d'Israël.
00:07:56Et la France d'après eux fait partie de ces alliés là.
00:07:58Et quand ils appelaient.
00:08:00Mardi dernier à l'intifada.
00:08:02Ils appellent à la lutte armée.
00:08:04Mais non pas seulement contre Israël.
00:08:06Mais également contre les alliés d'Israël.
00:08:08Donc contre la France.
00:08:10Donc on avait au sein d'une grande école française.
00:08:12L'appel à s'en prendre directement à la France.
00:08:14Donc un appel directement.
00:08:16Je dirais à la lutte armée.
00:08:18Sur notre sol.
00:08:20Et là on était sur un point de bascule.
00:08:22Et on est heureux.
00:08:24On est ravis.
00:08:26Que le directeur de Sciences Po.
00:08:28Qui a été nommé que le 1er octobre.
00:08:30Saisisse la justice.
00:08:32Parce que là ça fait un an.
00:08:34Que disons que.
00:08:36C'est une cour de récréation Sciences Po.
00:08:38Une cour de récréation ouverte à tous.
00:08:40Sauf aux personnes de droite.
00:08:42Sauf aux personnes juives.
00:08:44Et sauf aux personnes qui ne seraient pas d'extrême gauche.
00:08:46Et pro palestinienne.
00:08:48Et là enfin on a un ministre de l'enseignement supérieur.
00:08:50Et un directeur de Sciences Po.
00:08:52Qui en tout cas pour l'instant.
00:08:54Cible la fin de la récré.
00:08:56Ces propos vous engagent bien sûr.
00:08:58En revanche ce qui est intéressant.
00:09:00Et c'est pour ça qu'on peut faire le parallèle.
00:09:02Trois semaines.
00:09:04C'est par de l'appel à l'intifada place de la nation.
00:09:06Lors d'une manifestation pro palestinienne Paul Melun.
00:09:08Où il y avait eu une saisine par le ministère.
00:09:10De l'intérieur du procureur.
00:09:12Et puis trois semaines plus tard.
00:09:14Vous avez dans les couloirs de Sciences Po.
00:09:16La même chose.
00:09:18On attend de voir ce qu'il va se passer.
00:09:20Est-ce qu'il va y avoir une garde à vue.
00:09:22Pour ceux qui ont pu appeler à l'intifada.
00:09:24Et puis là c'est le plus dur.
00:09:26Parce que là on a eu des manifestations.
00:09:28Quelques manifestations.
00:09:30Dans les couloirs de Sciences Po.
00:09:32On va voir ce qui peut se passer dans les prochains jours.
00:09:34Avec peut-être une instrumentalisation.
00:09:36De certains responsables politiques.
00:09:38Oui et puis voir aussi ce qui va se passer.
00:09:40Parce que là je pense que la pression maintenant.
00:09:42Elle va être aussi forte sur le directeur de Sciences Po.
00:09:44Monsieur Vassy.
00:09:46Qui a eu il faut bien le dire un certain courage.
00:09:48En s'adressant le procureur.
00:09:50Ça montre aussi que les temps sont en train de changer.
00:09:52Y compris à Sciences Po.
00:09:54Depuis un certain nombre de mois et d'années.
00:09:56Sciences Po était devenue.
00:09:58Une sorte de no man's land.
00:10:00Où on pouvait faire absolument ce qu'on voulait.
00:10:02Sans jamais être inquiété.
00:10:04Sans jamais être sanctionné.
00:10:06Dontacte on a un directeur qui agit.
00:10:08Qui saisit la justice.
00:10:10Qui je pense est différent dans son ADN.
00:10:12Notamment de son prédécesseur Mathias Vichra.
00:10:14Qui va vouloir faire des choses.
00:10:16Et faire en sorte que.
00:10:18On arrête avec cette place.
00:10:20Qui est consacrée à l'extrême gauche.
00:10:22C'est un bon signal.
00:10:24La pression va être forte contre lui.
00:10:26J'espère qu'il va tenir.
00:10:28Je me méfie d'une chose.
00:10:30C'est que Sciences Po et les étudiants de Sciences Po.
00:10:32Les plus militants sont très forts.
00:10:34Pour faire partir leur directeur.
00:10:36Donc si jamais ils se mettent à faire des manifestations.
00:10:38Devant les portes.
00:10:40En expliquant que Monsieur Vassy est complice de je ne sais quoi.
00:10:42Ça va être compliqué.
00:10:44Ça va être peut-être la prochaine étape.
00:10:46Paul Melun parle de courage.
00:10:48Saisir le procureur.
00:10:50Si c'est un acte de courage.
00:10:52Que de saisir un procureur.
00:10:54Parce que dans les couloirs de son établissement.
00:10:56On appelle à l'intifada.
00:10:58Il faut s'inquiéter.
00:11:00Mais bon il y a des raisons de s'inquiéter.
00:11:02On parlera dans un instant des écoles.
00:11:04Il n'y aura pas d'hommage lundi.
00:11:06Pour les victimes du 7 octobre.
00:11:08On va lui laisser le bénéfice du doute.
00:11:10Parce que ça fait que cinq jours qu'il est là.
00:11:12Mais enfin il a quand même agi.
00:11:14Sous la pression du ministre.
00:11:16Donc pas de lui-même.
00:11:18C'est un grand changement idéologique.
00:11:20Par rapport à ses prédécesseurs.
00:11:22Puis on pourrait imaginer dans un monde normal.
00:11:24Que quand ce genre de choses arrivent.
00:11:26Le directeur d'un grand établissement.
00:11:28Comme Sciences Po.
00:11:30Fasse tout simplement évacuer ces gens-là.
00:11:32Qu'ils aillent faire la récréation dans la cour.
00:11:34Si j'ai envie de dire.
00:11:36Ou dans la rue.
00:11:38C'est là aussi où on voit.
00:11:40Moi je trouve que c'est plutôt un signe de faiblesse.
00:11:42Il aurait pu porter plainte aussi.
00:11:44Signaler simplement au procureur.
00:11:46Et finalement renvoyer la balle à la justice.
00:11:48J'attends d'un directeur de Sciences Po.
00:11:50Qui soit capable de voir.
00:11:52Quand une manif n'a pas lieu d'être.
00:11:54Quand elle a des rôlants antisémites.
00:11:56Et qu'il soit capable de faire évacuer.
00:11:58De lui-même.
00:12:00Sans dire.
00:12:02Je vais demander au procureur son avis.
00:12:04Pour le coup.
00:12:06Ce qui s'est passé il y a trois semaines.
00:12:08Il pourrait porter plainte.
00:12:10Aujourd'hui l'appel à l'intifada.
00:12:12De M. Imzalen.
00:12:14Et la situation fait que.
00:12:16Demain potentiellement.
00:12:18Il sera devant les tribunaux.
00:12:20Et peut être pénalement condamné.
00:12:22Pour ce qu'il a fait.
00:12:24Par ailleurs.
00:12:26Je pense que ce nouveau directeur.
00:12:28Doit reprendre un peu en main.
00:12:30Le fonctionnement de l'école.
00:12:32Parce qu'il y a des services de sécurité.
00:12:34A Sciences Po.
00:12:36De tout temps.
00:12:38Et que ce genre de manif.
00:12:40A priori pourrait être prévenu.
00:12:42Dans tous ces endroits.
00:12:44Qui sont les lieux de circulation.
00:12:46De Sciences Po.
00:12:48Donc il faut qu'il reprenne en main.
00:12:50Le fonctionnement de l'école.
00:12:52Qui a quand même été laissé.
00:12:54Il y a eu l'affaire Vichra qui a démissionné.
00:12:56C'était il y a un an.
00:12:58Il y a eu des directions transitoires.
00:13:00Et donc l'organisation de l'école.
00:13:02A été au moins dans les aspects.
00:13:04Règlementaires.
00:13:06Sécuritaires.
00:13:08A été un peu abandonnée.
00:13:10Je souligne quand même juste un point.
00:13:12Quand on appelle à l'intifada en France.
00:13:14On appelle aussi à la lutte armée.
00:13:16Contre ceux qui soutiennent Israël.
00:13:18Ce n'est pas simplement contre la France.
00:13:20C'est aussi contre les soutiens d'Israël.
00:13:22Exactement.
00:13:24Voilà.
00:13:26Je ne veux pas faire de...
00:13:28En rajouter.
00:13:30Il me semble que c'est une attaque directement.
00:13:32Contre la communauté juive.
00:13:34Et que ça me paraît.
00:13:36C'était déjà très grave.
00:13:38Et je suis bien d'accord.
00:13:40Avec ce que vous venez de dire.
00:13:42L'intifada c'est contre tous les élites d'Israël.
00:13:44J'ai cité l'Occident et la France.
00:13:46Mais pour ces militants là.
00:13:48C'est également pour la communauté juive.
00:13:50Qui pour eux systématiquement.
00:13:52Sont des soutiens d'Israël.
00:13:54Pour tout ce qu'ils vont considérer.
00:13:56Comme des personnes étant finalement.
00:13:58Sionistes.
00:14:00Ou de droite.
00:14:02Ou juive.
00:14:04Ils font un conglomérat.
00:14:06Contre qui il faut s'armer.
00:14:08Et s'opposer.
00:14:10Pour revenir sur ce qu'a dit Alexandre Devecchio.
00:14:12Je pense que c'est important aussi.
00:14:14De dire que Sciences Po.
00:14:16Peut sanctionner directement.
00:14:18Les étudiants.
00:14:20Qui mettent la pagaille au sein de l'école.
00:14:22Et quand on regarde.
00:14:24Qui manifestent.
00:14:26Ce sont les mêmes qui manifestaient l'année dernière.
00:14:28Il n'y a eu aucun renvoi d'étudiants.
00:14:30Malgré les appels à l'antisémitisme.
00:14:32Malgré le blocage.
00:14:34Malgré les occupations.
00:14:36Aucun étudiant n'a été renvoyé de Sciences Po.
00:14:38Et donc effectivement.
00:14:40Là ils peuvent considérer.
00:14:42Qu'ils ont les pleins pouvoirs au sein de Sciences Po.
00:14:44Et donc qu'ils se permettent maintenant.
00:14:46De nous remettre dans la même situation que l'année dernière.
00:14:48L'enjeu politique est immense.
00:14:50Et on voit déjà les premiers soutiens.
00:14:52A ces manifestants.
00:14:54Et c'était après le communiqué.
00:14:56Non pas la saisie du procureur.
00:14:58Mais après le communiqué du ministre de l'enseignement supérieur.
00:15:00Par exemple.
00:15:02En France c'est ça.
00:15:04Le ministre de l'enseignement supérieur.
00:15:06Cherche à faire interdire.
00:15:08Toute expression de soutien au peuple palestinien.
00:15:10Dans les universités.
00:15:12C'est faux.
00:15:14Suite aux manifestations à Sciences Po.
00:15:16Le gouvernement soutient du génocide.
00:15:18Et en panique.
00:15:20Rappelons que si des manifestations de soutien au gouvernement de Netanyahou.
00:15:22Avaient eu lieu.
00:15:24Il ne les aurait jamais interdites.
00:15:26Donc là on va arriver sur un bras de fer.
00:15:28On ne sait pas ce qui peut se passer les prochains jours.
00:15:30Les pauvres manifestants.
00:15:32Qui appelaient à l'intifada mardi.
00:15:34Jean-Luc Mélenchon a appelé à sortir tous les drapeaux.
00:15:36Enfin les drapeaux palestiniens.
00:15:38Dans toutes les universités.
00:15:40Je vais vous appeler Jean-Michel Transition.
00:15:42On écoute Jean-Luc Mélenchon.
00:15:44Vous n'avez pas vu la lettre.
00:15:46De la ministre de l'enseignement supérieur.
00:15:48Ou du ministre.
00:15:50Non vous n'avez pas reçu ça.
00:15:52Alors il dit que.
00:15:54Comme l'université est laïque.
00:15:56Il ne faut pas parler de Gaza.
00:16:00Alors.
00:16:02C'est un abus de pouvoir.
00:16:04Parce que parler de géopolitique.
00:16:06N'est pas attentatoire à la laïcité.
00:16:08La laïcité c'est la séparation des églises.
00:16:10Et de l'état.
00:16:12Pas l'athéisme obligatoire.
00:16:14Et deuxièmement.
00:16:16Comme nous sommes à l'université.
00:16:18On parle d'adultes, majeurs, citoyens.
00:16:20Donc les majeurs, citoyens.
00:16:22Ils s'habillent comme ils veulent.
00:16:24Ils disent ce qu'ils veulent.
00:16:26Ils croient ce qu'ils veulent.
00:16:28Alors le problème c'est qu'ils disent
00:16:30il faut se connecter.
00:16:32Pourquoi ?
00:16:34Parce qu'ils font partie du désormais.
00:16:36Il faut se connecter à ce que nous sommes.
00:16:38Nous sommes un état.
00:16:40Et ça ne l'est pas.
00:16:42Ce n'est pas de la laïcité.
00:16:44Il faut s'attendre à quelque chose qui soit donné.
00:16:46Il faut savoir ce qu'il faut.
00:16:48Il ne faut pas se croire,
00:16:50il faut se croire qu'il peut.
00:16:52Il faut s'y croire.
00:16:54Même s'il s'y croire.
00:16:56Oui, je demande à la jeunesse étudiante de s'insoumettre,
00:17:01de ne pas accepter cet interdit.
00:17:04C'est très intéressant ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:17:06Déjà, il appelle… Pourquoi il dit le 8 octobre ?
00:17:09Pourquoi à partir du 8 octobre…
00:17:11C'est très intéressant ça.
00:17:12Pas précisément pour laisser le 7 à la commémoration, j'imagine.
00:17:15Mais il n'y en aura pas dans les écoles.
00:17:16On y reviendra dans un instant.
00:17:17Non mais au recueillement quand même.
00:17:19Le recueillement, il n'y en aura pas dans les écoles.
00:17:20Ah oui, non mais il y en aura.
00:17:21Les gens se recueilleront sur ce qui s'est passé.
00:17:22Par contre, à partir du 8, on reprend la mobilisation.
00:17:25Ça veut dire quoi ?
00:17:26Non mais c'est très intéressant.
00:17:27Et puis quand il dit que toutes les manifestations sont interdites, c'est faux.
00:17:29Il y a des manifestations pro-palestiniennes qui sont organisées.
00:17:33C'est normal, le droit de manifester est un droit fondamental.
00:17:37En revanche, ce qui est inquiétant, c'est quand vous avez des appels à l'intifada,
00:17:41quand dans les couloirs de Sciences Po, on scande Israël assassin, Sciences Po complice.
00:17:46Là, aujourd'hui, on n'est pas dans la liberté totale d'expression,
00:17:49on est dans des phénomènes qui peuvent être inquiétants.
00:17:51Il y a une manifestation cet après-midi.
00:17:53Il y a une manifestation cet après-midi.
00:17:54C'est vraiment pro-palestinienne.
00:17:55En plus, à Sciences Po, précisément, ceux qui sont interdits, ce n'est pas du tout les insoumis.
00:17:59En réalité, quelqu'un comme Alain Finkielkraut ou comme Elisabeth Blaninter
00:18:02sont interdits de séjour à Sciences Po depuis très longtemps.
00:18:05Alors, à chaque fois, on dit que c'est pour des raisons de sécurité,
00:18:08mais là encore, c'est une forme de lâcheté de l'institution
00:18:12qui se soumet à une minorité radicale qui impose sa loi.
00:18:18Donc, les gens qui censurent, les gens qui terrorisent,
00:18:21ce ne sont pas effectivement ceux qui sont contre ce type de manifs-là.
00:18:26Il faut peut-être préciser, Yves-Anne Lecauze à M. Mélenchon,
00:18:29que lorsque des étudiants collent les visages des otages
00:18:36depuis le 7 octobre dans les couloirs des universités,
00:18:39ces affiches sont enlevées.
00:18:42Quand il y a des affiches en hommage à la petite Philippine,
00:18:45ces affiches sont enlevées.
00:18:47Donc, il a une liberté d'expression à géométrie variable, M. Jean-Luc Mélenchon.
00:18:52C'est ça, ce qui est assez surprenant.
00:18:54Surprenant, en tout cas, c'est une belle manœuvre politique,
00:18:56c'est qu'il se pose en victime, alors même qu'à Sciences Po Paris,
00:18:59dans l'enseignement supérieur, LFI a pignon sur rue.
00:19:02C'est la France insoumise, des militants de gauche et d'extrême gauche
00:19:05qui, à chaque fois, ont arraché les photos des otages.
00:19:12C'est des membres de gauche et d'extrême gauche
00:19:15qui, à chaque fois, ont arraché les photos de Philippine qui a été assassinée.
00:19:19Et c'est les membres de la gauche et de l'extrême gauche
00:19:22qui ont manifesté en appelant à l'intifada.
00:19:24Donc, il n'est absolument pas en position victimaire.
00:19:26Au contraire, il est en position de force au sein de l'enseignement supérieur.
00:19:29Charlotte Dornelas, votre parole est d'or et vous restez muette.
00:19:32D'ailleurs, on me dit, je suis très content de retrouver
00:19:35Charlotte Dornelas, qu'elle soit présente dans l'arbitre.
00:19:37Je suis impatient de l'entendre.
00:19:38Quel regard vous portez sur ce thème et sur cette décision
00:19:42du directeur de Sciences Po de saisir le procureur
00:19:46et ensuite sur la déclaration de Jean-Luc Mélenchon ?
00:19:48Parce que tout est intimement lié.
00:19:50Oui, mais Jean-Luc Mélenchon entretient depuis un an savamment
00:19:53une confusion absolue sur ce qu'il est permis ou non de dire et de faire.
00:19:58Là, en l'occurrence, le directeur de Sciences Po, il avise le procureur.
00:20:01Et d'ailleurs, on verra, l'opportunité des poursuites revient au parquet encore.
00:20:06Donc, on verra de quoi se saisit en effet le procureur
00:20:10et surtout sous quelles qualifications.
00:20:12Parce que ce n'est certainement pas, Dieu merci d'ailleurs,
00:20:15le soutien au peuple palestinien et à ce qu'il vit aussi,
00:20:18qui est interdit en France.
00:20:21Vous l'avez dit par le biais des manifestations,
00:20:23mais il faut le dire tout court.
00:20:24Et ces étudiants peuvent évidemment exprimer leur soutien,
00:20:27leur inquiétude pour les Palestiniens.
00:20:30Il n'y a aucun doute là-dessus.
00:20:31Donc, il faut le redire puisqu'il dit l'inverse toute la journée
00:20:34et il explique que tout le monde veut interdire cette expression.
00:20:36C'est important de le dire.
00:20:38Et à Sciences Po, en effet, il a raison.
00:20:40Il y a des étudiants, mais il y a aussi des adultes
00:20:42qui peuvent donc s'exprimer.
00:20:44Mais là, on n'a pas des adultes qui expriment
00:20:47ou qui entament un débat sur la situation
00:20:50ou une discussion géopolitique
00:20:52ou une discussion même morale sur les outils de la guerre.
00:20:55Ils pourraient développer des milliers de discussions
00:20:58extrêmement intéressantes par rapport à ce qui se passe.
00:21:00Ça n'est évidemment pas ce qu'ils font.
00:21:02Ils usent une technique de terreur depuis un an.
00:21:07Sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres
00:21:09et depuis des années en réalité.
00:21:11Et donc là, ce que fait le directeur de Sciences Po
00:21:13qui est arrivé il y a quelques jours seulement,
00:21:15donc il faut lui laisser le temps aussi
00:21:17de prendre en main les choses,
00:21:19c'est en effet d'envoyer un signal
00:21:21qui n'est pas ce qui était envoyé précédemment.
00:21:23Il envoie le signal qu'il va s'en préoccuper.
00:21:25Et donc derrière, et là je rejoins absolument Alexandre,
00:21:27ce serait bien que ça se passe sur le terrain de chacun
00:21:30et non pas systématiquement avec le recours à la justice.
00:21:34Ce qui est très intéressant, c'est qu'au-delà
00:21:36de l'information qu'on a donnée, c'est qu'on a pu consulter
00:21:38par exemple le premier mail que le directeur
00:21:40de Sciences Po a envoyé à tous les élèves.
00:21:42Et dedans, il disait,
00:21:44il insistait sur l'importance du débat d'idées,
00:21:46je cite, je crois en l'excellence, non pas celle qui écrase les autres
00:21:48mais celle qui émancipe, je crois ensuite en la liberté.
00:21:50C'est par le goût du débat et la qualité
00:21:52des arguments qu'on emporte la conviction,
00:21:54pas par l'effacement de l'opinion d'autrui.
00:21:56C'est clairement visé, à mon sens,
00:21:58sur ces manifestants qui refusent le débat d'idées.
00:22:01Parce que justement ces derniers mois,
00:22:03Yves-En Locauze, et vous en avez souvent témoigné
00:22:06sur nos plateaux de ce qui pouvait se passer
00:22:08dans les universités mais également à Sciences Po,
00:22:10il y a une parole d'une minorité
00:22:12agissante, bruyante et parfois
00:22:14virulente
00:22:16et qu'elle est incapable
00:22:18d'avoir une sorte de contradictoire.
00:22:20On ne pourrait pas avoir
00:22:22dans ces couloirs
00:22:24de Sciences Po
00:22:26une mobilisation de votre
00:22:28syndicat
00:22:30pour, je ne sais pas,
00:22:32pour les victimes du 7 octobre.
00:22:34Oui, ça serait attaqué.
00:22:36D'ailleurs, on a pu le voir plus largement,
00:22:38à chaque fois qu'on a voulu rendre des hommages,
00:22:40c'était le cas aussi avec Philippine,
00:22:42puisque ça ne rentrait pas dans l'objectif de la pensée unique,
00:22:44ils ont systématiquement été perturbés
00:22:46par des membres d'organisations
00:22:48de gauche et d'extrême-gauche.
00:22:50Il y a une tentative de mettre en place
00:22:52une pensée unique dans l'enseignement supérieur
00:22:54alors même que ces militants-là
00:22:56sont extrêmement minoritaires.
00:22:58A Sciences Po Paris, on parle de 15 000 étudiants
00:23:00alors qu'il y avait une centaine d'étudiants manifestants
00:23:02C'est important de le dire aussi.
00:23:04On parle de 100 étudiants
00:23:06qui, aujourd'hui, font en sorte que Sciences Po Paris
00:23:08soit à la une de la presse nationale,
00:23:10fasse la une de la presse
00:23:12alors même qu'on parle de 100 étudiants
00:23:14sur 15 000 étudiants.
00:23:16Je me permets de vous reprendre, faire la une de la presse nationale, c'est faux.
00:23:18C'est-à-dire que personne, cette semaine,
00:23:20a parlé de ce qui s'était passé à Sciences Po
00:23:22à part quelques médias.
00:23:24Je pense à Europe 1, je pense au JDD,
00:23:26je pense à CNews, je n'ai pas vu
00:23:28d'autres médias
00:23:30aller aux portes de Sciences Po
00:23:32pour comprendre pourquoi, mardi matin,
00:23:34on appelait à l'intifada.
00:23:36C'est peut-être aussi ça, la difficulté.
00:23:38On remercie Jules Torres d'avoir joué la prolongation
00:23:40pour nous. C'est vrai que vous êtes sur CNews
00:23:42tous les samedis et dimanches
00:23:44dans la matinale d'Anthony Favali.
00:23:46On revient dans un instant
00:23:48avec un autre sujet qui est un sujet majeur.
00:23:50Et d'ailleurs, si vous souhaitez réagir,
00:23:52vous avez le QR code, on vous donne la parole.
00:23:54Pas d'hommage dans les écoles
00:23:56lundi pour le 7 octobre.
00:23:58Est-ce que ça vous choque ?
00:24:00Est-ce que vous comprenez qu'aujourd'hui,
00:24:02malgré les 43 victimes françaises,
00:24:04on ne prenne pas un temps
00:24:06pour une minute de silence,
00:24:08pour un échange entre les élèves et les professeurs
00:24:10sur le 7 octobre lundi prochain
00:24:12dans les écoles.
00:24:14On en parle juste après la publicité.
00:24:16A tout de suite.
00:24:18Quasiment 9h30 sur CNews
00:24:20pour la suite de l'heure des pros.
00:24:22Et nous rejoins sur le plateau
00:24:24l'Isaac Améan-Herzig.
00:24:26C'est l'enseignante, chroniqueuse et essayiste
00:24:28du livre La Grande Garderie.
00:24:30C'est important de vous avoir ce matin
00:24:32parce que
00:24:34beaucoup hier ont commenté
00:24:36le couac dans la communication
00:24:38de la ministre de l'Éducation nationale
00:24:40Anne Gente, qui a annoncé
00:24:42qu'il y aurait un temps d'hommage
00:24:44et d'échange
00:24:46lundi 7 octobre dans les classes.
00:24:48Elle explique que c'est indispensable.
00:24:50Quelques minutes plus tard,
00:24:52son administration, son cabinet,
00:24:54envoie une note en disant
00:24:56« Madame la ministre s'est trompée,
00:24:58ce n'est pas un hommage le 7 octobre,
00:25:00mais ce sera un hommage lundi ou mardi
00:25:02suivant pour
00:25:04Samuel Paty et Dominique Bernard.
00:25:06Je rappelle
00:25:08qu'il y a un an, au 7 octobre,
00:25:1043 Français sont morts.
00:25:14Le 7 octobre dernier.
00:25:16Il y a peut-être quelque chose de Welbeckien
00:25:18en se disant qu'on ne rendra pas
00:25:20hommage, on ne va pas échanger
00:25:22de classe sur ce qui s'est passé
00:25:24le 7 octobre dernier, quand on connaît
00:25:26l'explosion de l'antisémitisme sur notre
00:25:28sol, quand on sait qu'on conteste
00:25:30aujourd'hui la notion même de terrorisme,
00:25:32quand on sait que nos
00:25:34boussoles sont complètement perdues sur
00:25:36les enjeux de ce conflit,
00:25:38qu'est-ce qui s'est passé, etc. Je vous propose
00:25:40d'écouter Anne Gente parce que
00:25:42hier matin, elle donne mille
00:25:44et une raisons et elle est convaincante
00:25:46sur qu'il y aura un
00:25:48temps d'échange et qu'il y aura un hommage. C'est indispensable.
00:25:52Est-ce qu'il y aura une évocation du 7 octobre
00:25:54dans les écoles lundi ou pas ?
00:25:56Absolument, un dispositif sera mis en place
00:25:58pour qu'on ne peut pas laisser passer. Ces actes
00:26:00antisémites sont absolument inacceptables et je veux rappeler
00:26:02que les actes antisémites, c'est pas
00:26:04une opinion, c'est un délit.
00:26:06Donc ils doivent être absolument condamnés,
00:26:08sanctionnés, il y a des sanctions disciplinaires dans les
00:26:10établissements, éventuellement la justice peut s'en mêler
00:26:12et donc oui, il faut
00:26:14vraiment faire comprendre que l'antisémitisme est totalement
00:26:16inacceptable. Moi je serai très ferme comme ministre sur ce sujet.
00:26:18Mais on parlera du 7 octobre et de l'attentat lundi
00:26:20et on en parlera. On ne peut pas
00:26:22laisser ça tomber
00:26:24dans les oubliettes de l'histoire, ça n'est pas possible.
00:26:26Samuel Paty, Dominique Bernard,
00:26:28toutes les atteintes à laïcité, le nombre de cas
00:26:30qui ont progressé, c'est inacceptable.
00:26:32On ne peut rien laisser passer, je serai très
00:26:34ferme. D'ailleurs j'ai demandé hier au recteur
00:26:36que je réunissais d'avoir une vigilance
00:26:38maximum sur ces sujets-là, de faire
00:26:40une remontée immédiate des cas
00:26:42et d'avoir des sanctions qui soient absolument systématiques.
00:26:44Vous demandez quoi ? Un moment de silence ?
00:26:46Une minute de silence que les professeurs évoquent le sujet
00:26:48avec leurs élèves ?
00:26:50On nous semble en train de caler les modalités.
00:26:52Mais absolument, c'est lundi.
00:26:54Je vais me permettre de réserver l'annonce
00:26:56aux enseignants, mais il y aura a priori
00:26:58effectivement un temps de recueillement
00:27:00et un temps de travail aussi pour réfléchir à ce que signifie
00:27:02défendre la laïcité très concrètement.
00:27:04Elle confond deux dates.
00:27:06Mais ce n'est pas le problème, ce n'est pas la forme.
00:27:08Elle confond tout.
00:27:10Elle termine sur la laïcité.
00:27:12Il faut arrêter avec les mots-valise.
00:27:14Il faut qu'il y ait un rapport avec la chose.
00:27:16Elle confond deux situations.
00:27:18Elle confond l'hommage qui sera rendu
00:27:20après le drame d'Arras le 13 octobre dernier.
00:27:22Le drame d'Arras, pardon,
00:27:24il n'y a pas de rapport avec la laïcité.
00:27:26Je suis désolé.
00:27:28Elle confond un point de vue.
00:27:30Mais il y a cette phrase qui est essentielle.
00:27:32On ne peut pas laisser ça dans les oubliettes de l'histoire.
00:27:34Mais là, on ne parle pas d'histoire, on parle de mémoire en l'occurrence.
00:27:36Elle veut faire une minute de silence.
00:27:38Elle ne sait même pas si elle veut faire une minute de silence.
00:27:40Moi, j'enseigne.
00:27:42Je me retrouve avec, le lundi matin,
00:27:44un téléphone populaire qui m'est envoyé en général
00:27:46par le chef d'établissement
00:27:48qui me dit, voilà, aujourd'hui, l'Éducation nationale
00:27:50a décidé qu'il va aller faire une minute de silence
00:27:52en hommage aux victimes, peut-être françaises,
00:27:54du 7 octobre.
00:27:56Très bien.
00:27:58Ce n'est pas le chef d'établissement qui décide.
00:28:00C'est un ministre qui décide qu'on va faire un hommage pour ces gens-là
00:28:02et pas pour d'autres.
00:28:04Parce que des Français qui meurent dans le monde,
00:28:06dans d'autres attentats, il y en a plein
00:28:08pour lesquels on ne fait pas de minute de silence.
00:28:10Par ailleurs, il me semble que...
00:28:12Ce qui s'est passé cette année n'est pas quelque chose d'anodin.
00:28:14D'accord, mais je n'ai pas du tout dit ça.
00:28:16Ce qui se passe depuis un an en France
00:28:18et un an en Occident
00:28:20est peut-être une bascule
00:28:22qu'on n'a pas vécue
00:28:24depuis le début de notre ère.
00:28:26Entre faire une séance d'éducation civique
00:28:28ou d'histoire sur l'antisémitisme,
00:28:30les racines de l'antisémitisme,
00:28:32les raisons pour lesquelles c'est un délit
00:28:34et ça n'est plus une opinion depuis longtemps,
00:28:36les raisons pour lesquelles c'est condamnable
00:28:38de toute façon, moralement et pénalement,
00:28:40je trouve que c'est intéressant.
00:28:42Ce n'est pas la même chose...
00:28:44Ce n'est pas intéressant, c'est indispensable.
00:28:46Mais vous pouvez allier les deux, Lisa.
00:28:48Sauf que vous ne pouvez pas le faire.
00:28:50J'ai des heures de classe
00:28:52qui sont définies d'avance.
00:28:54Mes élèves, j'ai 6 heures devant moi.
00:28:56Je ne les ai pas autant que je voudrais
00:28:58ou autant que je pourrais peut-être.
00:29:00Quand dans une journée, on me met...
00:29:02Pardon, mais c'est comme ça que ça se passe.
00:29:04Une minute pour les victimes du 7 octobre,
00:29:065 minutes pour Samuel Paty
00:29:08et pour me mettre le lendemain
00:29:10une journée contre le harcèlement.
00:29:12Leur survendement va me mettre
00:29:14une journée contre les inégalités.
00:29:16Mais pardon, mais c'est comme ça que ça se passe.
00:29:18Et on se retrouve
00:29:20avec des journées qui sont...
00:29:22Au-delà du fait
00:29:24qu'il me semble que la mémoire
00:29:26n'a pas sa place
00:29:28à l'école primaire. En tout cas, je ne suis pas spécialiste
00:29:30du collège et des programmes du collège.
00:29:32Dans les collèges et les lycées,
00:29:34de ne pas rendre hommage aux victimes
00:29:36du 7 octobre ou de ne pas rendre hommage
00:29:38ce qui va se faire à Samuel Paty et à Dominique Bernard,
00:29:40je trouve ça inquiétant.
00:29:42Peut-être que je suis sur une autre planète.
00:29:44Dans le secondaire,
00:29:46à minima, je pense que ça aurait été
00:29:48important au moins d'engager un moment de discussion
00:29:50parce qu'on entend tout et n'importe quoi
00:29:52à minima. La question de l'hommage,
00:29:54je pense, peut également être mise sur la table.
00:29:56Mais à minima, un moment de discussion
00:29:58dans le sens où on entend tout et n'importe quoi
00:30:00sur le 7 octobre depuis un an.
00:30:02Et donc, on a des élèves parce qu'ils
00:30:04vont entendre certains discours politiques à la télé
00:30:06parce qu'au sein de leur famille, on va leur expliquer
00:30:08que ce n'est pas forcément un attentat terroriste,
00:30:10voire même au niveau de certaines familles
00:30:12que finalement c'est un acte de résistance.
00:30:14Donc, l'élève au collège
00:30:16ou au lycée peut penser finalement que le 7 octobre
00:30:18c'était une guerre comme une autre
00:30:20où on a des résistants qui sont allés
00:30:22s'en sondre.
00:30:24Ça va bien changer.
00:30:26Mais vous pouvez allier les deux encore une fois.
00:30:28Vous pouvez avoir un moment de recueillement
00:30:30et ensuite une discussion qui s'engage.
00:30:32J'ai l'impression que cette logique-là...
00:30:36Oui, mais j'ai l'impression aussi
00:30:38que c'était une opération de communication.
00:30:40Elle ne m'a pas du tout convaincu dans l'extrait que vous montrez.
00:30:42Elle parle de caler les modalités.
00:30:44C'est un truc technocratique. On voit bien qu'elle n'est pas habitée
00:30:46par ce qu'elle fait et qu'elle ne sait pas exactement
00:30:48ce qu'elle veut faire, si ce n'est de dire
00:30:50« on l'a fait ». Si c'est fait pour
00:30:52juste dire « on l'a fait », je trouve que ça n'a pas tellement de sens.
00:30:54Et moi, j'aimerais mieux, effectivement,
00:30:56si on veut combattre à long terme l'antisémitisme,
00:30:58il n'y a rien de mieux que des cours d'histoire,
00:31:00de la littérature, des têtes bien formées
00:31:02et ça ne passera pas
00:31:04par une discussion.
00:31:06J'ai été dans des lycées
00:31:08de banlieue.
00:31:10Ce genre d'heures prises au moment
00:31:12du 11 septembre, on parlait dans la pause du 11 septembre,
00:31:14ça se finit par une bouillie
00:31:16où chacun dit ce qu'il pense
00:31:18et à la fin, il n'y a pas
00:31:20vraiment d'attranchement.
00:31:22Effectivement, on parlait du 11 septembre,
00:31:24mais ce que vous dites n'est pas vrai. En tous les cas, pas partout.
00:31:26Moi, j'ai le souvenir de la minute de silence
00:31:28au moment du 11 septembre, d'un moment
00:31:30de discussion après et je m'en souviens comme si c'était hier.
00:31:32D'accord ? Et ça ne s'est pas passé,
00:31:34ça ne s'est pas terminé comme une bouillie.
00:31:36Mais alors la question centrale, Philippe Guibert,
00:31:38c'est pourquoi ça peut se terminer
00:31:40comme une bouillie ? Pourquoi lundi,
00:31:42il n'y aura pas de temps,
00:31:44on va parler de l'antisémitisme, on va revenir
00:31:46sur la joie, on va revenir peut-être sur
00:31:48le conflit israélo-palestinien. Pourquoi
00:31:50il n'y a pas ça lundi ?
00:31:52Moi, je suis
00:31:54un peu gêné par le fait
00:31:56qu'on n'accepte pas le principe d'une minute de silence
00:31:58pour des victimes françaises.
00:32:00Alors je sais bien qu'il y a des victimes françaises
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00:39:50...
00:39:52enfin pardon, du ministère de l'éducation nationale, du vendredi pour le lundi,
00:39:55parce que vraiment, objectivement, c'est compliqué à organiser
00:39:58et qu'on ne sait pas trop quel est l'objectif, si ce n'est pas un objectif politique, etc.
00:40:02Donc ça me dérange, moi, de toute façon, tout ce qui vient de l'État,
00:40:04vous le savez, me dérange en partie.
00:40:06Je pense que le principe, ça devrait être la subsidiarité,
00:40:09c'est-à-dire que chaque chef d'établissement puisse dire
00:40:11« dans mon école, on fait une minute de silence » ou « on fait une discussion » ou…
00:40:14– On risque d'en avoir pour Gaza aussi, parce qu'il y a un moment où…
00:40:17– Non mais attends, moi, je suis pour la liberté d'expression.
00:40:20– C'est quelque chose qui peut nous souder, quoi.
00:40:23– Je pense qu'il faut pouvoir parler de tout.
00:40:24Après, l'école est un lieu dans lequel il doit y avoir des règlements,
00:40:27il y a des discussions qu'on peut avoir,
00:40:29mais on ne doit pas aller dans des discussions susceptibles d'être pénales,
00:40:33si vous voulez, d'être réprimées par la loi.
00:40:35Après, je pense que le problème, ce n'est pas la commémoration du 7 octobre ou pas.
00:40:41Cet antisémitisme-là, il est là depuis très longtemps, que fait-on ?
00:40:45– Vous n'êtes pas sans savoir qu'il a été multiplié par trois depuis le 7 octobre.
00:40:48– Ah oui, mais s'il y a eu un audit en 2018, c'est qu'il était déjà…
00:40:51– Personne ne dit que l'antisémitisme en France a député le 7 octobre au matin.
00:40:56Simplement, depuis le 7 octobre,
00:40:57vous avez une multiplication par trois des actes antisémites.
00:41:00Depuis le 7 octobre, vous avez des responsables politiques
00:41:04qui parfois se sont félicités que le conflit n'avait pas été importé chez nous.
00:41:08L'ancien ministre des Affaires étrangères dans les colonnes du JDD,
00:41:12interview avant les élections européennes, se disait
00:41:14« on se félicite quand même, le conflit ne s'est pas importé chez nous ».
00:41:17Dans quel monde vit M. Séjourné ?
00:41:19– Mais qu'est-ce que ce serait si j'avais été importé ?
00:41:21– Et je vais vous dire, de parler des victimes civiles,
00:41:25ça pouvait être aussi l'occasion de parler des victimes civiles.
00:41:28– Non mais je… – Parce que vous avez dit que ce serait un hommage à l'État.
00:41:29– Je suis pour, mais là franchement, je ne sais pas si on recule
00:41:31ou si vraiment elle s'est embrouillée dans les dates.
00:41:33– Oui.
00:41:34– Que ce soit le 7 ou le 13,
00:41:38la jeune Dominique Bernard qui par ailleurs est une victime collatérale,
00:41:41je n'aime pas ça, mais de parler de victime collatérale,
00:41:44mais c'est consécutif au 7 octobre.
00:41:47Donc j'ai envie de dire, peu importe, le plus important effectivement,
00:41:51qu'on soit capable de parler de certains sujets à l'école.
00:41:54Après moi, ce qui me gêne beaucoup plus dans cette histoire de 7 octobre,
00:41:58c'est que par exemple, en France, de manière générale,
00:42:00je pense que les gens ignorent que 43 Français sont morts le 7 octobre.
00:42:04Ils ignorent qu'il y a encore deux otages parce qu'on n'en fait pas assez
00:42:08sur le plan politique et médiatique, on les invisibilise.
00:42:12Donc ça, c'est beaucoup plus problématique.
00:42:14– Allez-y Charlotte.
00:42:15– Tout à l'heure, on se posait la question de savoir à quoi sert l'école finalement,
00:42:19et donc la ministre, en effet, honnêtement,
00:42:21elle a confondu pas seulement les dates, son intervention,
00:42:24il n'y a pas un mot qui est à sa place, honnêtement,
00:42:26conceptuellement, c'était très compliqué comme déclaration.
00:42:29Mais au-delà de ça, c'est exactement comme les minutes de silence de manière générale.
00:42:34La classe politique qui enchaîne les minutes de silence, pourquoi pas,
00:42:37on peut avoir un débat sur les minutes de silence,
00:42:39mais est-ce que c'est premièrement leur rôle ?
00:42:41Est-ce que c'est ce qu'on attend d'eux ?
00:42:43Ou alors qu'on évite d'avoir des minutes de silence à la chaîne ?
00:42:46La question mérite d'être posée,
00:42:47mais c'est exactement la même qu'on posait sur l'enceinte de l'école, c'est juste ça.
00:42:51– Je dis simplement que lundi, on s'arrêtera là-dessus, lundi 7 octobre,
00:42:56ce sera un lundi comme un autre, alors que depuis, dans les classes, si.
00:43:01C'est-à-dire qu'il n'y aura pas ni de minutes de silence,
00:43:03vous avez raison, c'est un symbole, mais ça peut être un symbole fort,
00:43:06et puis vous n'aurez pas de temps de discussion sur ce qu'est le terrorisme,
00:43:09et je vais vous dire, vous savez, vous allez dans les écoles,
00:43:13il y a un truc qui nous sauve, c'est que le 8 mai et le 11 novembre sont des jours fériés,
00:43:16parce que vous allez demander aux petits écoliers pourquoi c'est férié,
00:43:19mais attendez…
00:43:21– Donc c'est un déficit d'enseignement de l'histoire,
00:43:24là on est sur un terrain de la mémoire,
00:43:26on se posait juste la question de savoir,
00:43:27est-ce que les fondamentaux doivent être d'abord appris
00:43:30avant d'aller sur des terrains qui ne sont pas nécessairesment des écoles primaires.
00:43:33– J'ai vu une étude de la Fondapol, je ne sais pas si vous avez vu,
00:43:37Dominique Reynier, vous avez 14% des moins de 35 ans
00:43:40qui éprouvent de la sympathie pour le Hamas.
00:43:43– Et ça ne changera rien, là.
00:43:44– 14% des moins de 35 ans, mais personne ne dit ça,
00:43:48je vous disais que c'est dans la continuité,
00:43:50arrêtez de dire que c'était qu'une minute de silence,
00:43:52je ne vous ai pas dit qu'il fallait faire une minute de silence
00:43:53et ensuite on passe au cours de maths,
00:43:55je vous disais que justement il fallait une minute,
00:43:57et bien justement, je vous dis qu'il n'y aura ni minute de silence
00:44:00et qu'il n'y aura pas de temps d'échange entre le professeur et les élèves
00:44:04sur le 7 octobre sur les attentats, etc.
00:44:06Je n'imagine pas qu'une minute de silence va changer et révolutionner la donne.
00:44:10– Le temps d'échange doit être toute l'année et pas seulement sur une discussion
00:44:12qui d'ailleurs à l'inverse peut même être un révélateur
00:44:14où il va y avoir toutes sortes de théories parfois complotistes
00:44:17ou quoi qu'ils vont sortir, il vaut mieux un bon enseignement
00:44:20et effectivement suivi tout au long de l'année
00:44:22avec ce qu'on disait, l'apprentissage des fondamentaux en histoire,
00:44:24en français, etc.
00:44:25– Mais il n'existe pas, Paul, les professeurs.
00:44:29– Il n'y a pas d'une minute de silence où les enfants ne savent même pas
00:44:31pourquoi est-ce qu'ils s'arrêtent de parler pendant une minute.
00:44:33– Pas d'une opération de communication décidée à la dernière minute
00:44:35pour se donner bonne conscience,
00:44:36parce que moi c'est ça que j'avais compris de son intervention.
00:44:38– Il y a 25% des professeurs qui votaient les filles, il faut le savoir,
00:44:42donc cette minute de silence va être organisée par un quart des gens
00:44:45qui vont l'organiser sur les sympathies pour le Hamas.
00:44:48– Personne ne parle que de la minute de silence.
00:44:49– Les mêmes la dissolution anglaise.
00:44:51– Il aurait été important de marquer le coup, à minima,
00:44:54parce que comme je l'ai déjà dit, là il y a un gros manque d'informations
00:44:56et quand on voit que 14% des moins de 35 ans éprouvent de la sympathie pour le Hamas,
00:45:01pour certains c'est par idéologie, pour d'autres c'est tout simplement
00:45:05par manque d'informations.
00:45:06Ils ne sont pas au courant que le Hamas a tué des Français,
00:45:08ils ne sont pas au courant que le Hamas est un mouvement terroriste
00:45:11parce qu'ils ont écouté seulement un certain nombre.
00:45:14– Difficile de ne pas être au courant quand même.
00:45:16– C'est suffisant pour nous, mais pour certains jeunes,
00:45:19il y a un gros manque d'informations et pour eux c'est tout simplement
00:45:22une guerre d'égal à égal, alors qu'en réalité,
00:45:24c'est un mouvement terroriste qui a tué 43 Français.
00:45:29– Vous dites, Philippe Guybert, difficile de ne pas être au courant.
00:45:31– Vous pouvez me donner le prénom des deux Français pris en otage encore aujourd'hui ?
00:45:35– Non.
00:45:37– Vous êtes au courant ?
00:45:39Le Hamas, difficile de ne pas être au courant.
00:45:41Je ne suis pas sûr que ça fasse consensus que le Hamas est un groupe terroriste
00:45:46si vous posez la question à 100 personnes.
00:45:48– Je pense que sur la grande opinion, sur la population,
00:45:50ça fait largement consens.
00:45:52– Pardonnez-moi, c'est juste le cœur justement du débat politique depuis le 7 octobre.
00:45:57– C'est ce que vient de dire Lisa.
00:45:59– Oui, mais la discussion, vous la faites avec qui ?
00:46:01Les médias ne sont pas d'accord, la classe politique, il y a un débat,
00:46:04donc chez les électeurs il y a un débat,
00:46:06donc vous remettez ça entre… là vous avez l'impression
00:46:08que c'est vous qui allez faire la discussion avec tous les élèves,
00:46:10mais il y a des profs qui n'ont vraiment pas votre lecture.
00:46:12– Sachez…
00:46:14– Vous m'attaquez, Charlotte m'attaque,
00:46:16j'ai été gentil.
00:46:18Alors attendez, ce que je veux dire simplement,
00:46:20la question que je vous ai posée dès le début,
00:46:22c'est pourquoi il n'y en aura pas ?
00:46:24Non pas que de milieux de silence, c'est les échanges, etc.
00:46:26Voilà, c'est tout.
00:46:28– On n'a pas eu beaucoup de mal à répondre,
00:46:30à corroborer votre lecture welbeckienne de l'événement.
00:46:32– Vous êtes… Charlotte, vous me faites beaucoup de mal.
00:46:34– Ça depuis le 1er septembre votre compagnon.
00:46:36– Je crains que trivialement…
00:46:38– J'ai lancé le fan club Charlotte Dornelas il y a deux semaines,
00:46:40j'arrête les inscriptions, c'est fini.
00:46:44– Juste, je crains que trivialement,
00:46:46les ministres ayant été nommés très tardivement,
00:46:48je pense que personne n'a préparé, n'a réfléchi.
00:46:50– Je ne m'attendais pas à ce qu'on revienne aussi longtemps là-dessus.
00:46:54– Elle a dû former son cabinet il y a une semaine ou il y a dix jours,
00:47:00et que la réflexion à ce sujet n'avait pas du tout été prouvée.
00:47:04– Je ne m'attendais pas à ce qu'on passe autant de temps sur ce sujet,
00:47:06mais ce qui est signe, évidemment, c'est signe qu'en fait,
00:47:10là aussi ça ne fait pas consensus.
00:47:12On se retrouve à 10h, tiens restez avec nous Lisa bien sûr,
00:47:16et Yvenne vous restez avec nous jusqu'à 10h30,
00:47:18on parlera de sécurité dans un instant.
00:47:20Vous avez vu ce qui s'est passé à Marseille,
00:47:22avec un nouveau mort sur fond de trafic de drogue,
00:47:27avec un suspect, le suspect à 14 ans.
00:47:31Donc on en parlera juste après.
00:47:39– Quasiment 10h sur CNews,
00:47:40le point sur l'information c'est avec Marine Sabourin.
00:47:42Chère Marine, rebonjour.
00:47:43– Rebonjour Eliott, bonjour à tous.
00:47:45Le Hamas palestinien annonce la mort d'un de ses commandants
00:47:47et sa famille dans une frappe israélienne.
00:47:49Il s'agit de Saïd Atallah Ali, mort dans le nord du Liban.
00:47:52Au moins 18 commandants du mouvement islamiste
00:47:55auraient été tués depuis le 7 octobre 2023.
00:47:58Donald Trump affirme qu'Israël devrait frapper
00:48:01les installations nucléaires iraniennes.
00:48:03Dans le même temps, Joe Biden estime que l'État hébreu
00:48:05devrait envisager d'autres options plutôt que des frappes
00:48:07sur des sites pétroliers en Iran.
00:48:09Il a assuré tenter de mobiliser le reste du monde
00:48:11pour apaiser les tensions.
00:48:13Et puis pas question de toucher à l'aide médicale d'État,
00:48:16c'est ce qu'a affirmé la nouvelle ministre de la Santé,
00:48:18Geneviève Dariussec.
00:48:20Pour rappel, l'aide permet aux sans-papiers d'accéder aux soins.
00:48:23Selon elle, l'AME est une assurance sur la santé des Français
00:48:26pour éviter certaines contagios.
00:48:28Justement, on va en parler maintenant
00:48:32parce que c'est un élément essentiel.
00:48:34Il n'y a pas qu'entre le ministre de la Justice
00:48:36et le ministre de l'Intérieur qu'il y a des problèmes idéologiques.
00:48:39Vous avez un ministre de l'Intérieur qui vous dit
00:48:41qu'on assiste à des faits de société.
00:48:43Hier encore, M. Migaud nous expliquait
00:48:45que les derniers drames, c'étaient des faits divers.
00:48:48On est sur deux mondes différents.
00:48:50Et il y a deux mondes différents sur les questions de l'AME.
00:48:55M. Rotaillot est favorable à ce qu'on retouche
00:48:58les conditions de l'AME.
00:49:00Je crois que même M. Barnier en parlait dans ses programmes
00:49:04dès 2021, lorsqu'il était candidat.
00:49:07Et donc vous avez une ministre de la Santé
00:49:09qui dit pas question, Mme Dariussec,
00:49:11pas question de toucher à l'AME.
00:49:13On l'écoute.
00:49:15Il n'est pas question de toucher à l'aide médicale d'État.
00:49:18Et je crois que...
00:49:20Ma position est celle-là depuis longtemps.
00:49:22Et je crois qu'il y a eu un rapport de M. Évin
00:49:27et de M. Stefanini récent,
00:49:31qui dit très simplement que l'AME est un dispositif utile
00:49:36et bien géré et contrôlé par l'assurance maladie
00:49:40de façon très stricte.
00:49:42Donc sur ce point-là, je veux que tout le monde soit rassuré.
00:49:47Je me suis permis d'enlever l'image,
00:49:49puisqu'il y avait marqué Angente.
00:49:51C'est Mme Dariussec, la ministre de la Santé,
00:49:53qui dit, Mme Dariussec, pas question de toucher à l'AME.
00:49:58Allez-y, Philippe.
00:49:59Mais je pense que le rapport, justement,
00:50:03qu'elle cite de Stefanini et de Claude Évin,
00:50:05qui faisaient un peu consensus,
00:50:08proposait juste de modifier légèrement le panier de soins
00:50:11et considérait quand même, la conclusion était que l'AME était utile
00:50:15et était quand même une dépense
00:50:17qui permettait d'éviter au système de santé
00:50:19d'avoir des personnes après qui pouvaient avoir des infections graves
00:50:23et avoir des soins graves.
00:50:24Donc je pense que sur l'AME, il n'y a pas tellement de débat.
00:50:27On peut revoir le panier de soins.
00:50:29Vous permettrez ?
00:50:30Ça dépend de nous qu'il y ait du débat ou pas.
00:50:33Non, mais quand même, le rapport Stefanini,
00:50:35c'est pas un laxiste,
00:50:38c'est pas un gauchiste laxiste.
00:50:40C'est pas une question de gauchiste laxiste.
00:50:43C'est simplement qu'aujourd'hui, au-delà de l'AME,
00:50:45il y a un panier de soins d'urgence.
00:50:47Donc on nous dit en permanence, l'AME,
00:50:49si vous le supprimez, on aura tous la coqueluche en trois semaines.
00:50:52C'est pas exactement comme ça que ça se passe.
00:50:54Ou une maladie infectieuse, parce que c'est toujours l'argument.
00:50:56Ça n'est pas vrai.
00:50:57Il y a en France, quelle que soit votre situation administrative,
00:51:01une prise en charge en cas de danger de mort, évidemment.
00:51:04Et on ne vous demande pas votre situation administrative
00:51:06avant de vous sauver la vie, que ce soit à l'hôpital ou ailleurs.
00:51:09Et sur les maladies infectieuses, il y a un traitement immédiat.
00:51:12Oui, mais ça, ce n'est pas l'AME.
00:51:15L'AME, c'est autre chose.
00:51:17C'est un panier de soins, en plus des soins d'urgence.
00:51:19Ils peuvent être discutés à l'intérieur de ce panier de soins.
00:51:22Il y a des soins qui ne sont absolument pas nécessaires,
00:51:25justement, pour éviter soit la contagion,
00:51:27les maladies infectieuses ou l'embolie des hôpitaux.
00:51:31Et aujourd'hui, l'AME, parce que vous dites,
00:51:34oui, Stéphanie Nézet, c'est pas un dangereux gauchiste.
00:51:36C'est lui qui a fait le rapport, le dernier rapport sur la question.
00:51:38Je me fiche pas mal de l'étiquette politique
00:51:40et du positionnement de Stéphanie Nézet pour réfléchir à la question,
00:51:43si vous voulez bien.
00:51:44Ce que je vois aujourd'hui, c'est qu'ailleurs, en Europe,
00:51:47l'AME n'existe pas dans les mêmes circonstances.
00:51:50Or, ils ne sont pas tous alités avec des maladies infectieuses.
00:51:53Il y a quand même des différences d'urgence au plan hôpital dans beaucoup de pays.
00:51:57Avant de vous donner tous la parole,
00:52:02je rappelle également à madame la ministre, madame Dario Sec,
00:52:05qu'une majorité de Français souhaitent qu'il y ait une refonte de cette AME.
00:52:11Donc, c'est-à-dire...
00:52:13Ils vont même plus loin, parce que je vais revoir le sondage.
00:52:16Un sondage de la CSA, en novembre 2023, révèle que 60% des Français
00:52:21se déclarent spontanément en faveur de...
00:52:26Non, 66% des Français souhaitent que l'aide médicale d'État
00:52:29soit réduite aux soins d'urgence.
00:52:31C'est ce que disait exactement...
00:52:34Elle dit qu'on ne touche pas.
00:52:36C'est ça qui est différent.
00:52:38Elle, elle dit qu'on ne touche pas du tout.
00:52:40Moi, je pense qu'effectivement, on peut revoir, je suis d'accord avec Philippe,
00:52:43on peut revoir le panier de soins pour voir effectivement où est-ce qu'il y a urgence ou pas.
00:52:47Après, la finalité de ceux qui prônent la suppression de l'aide médicale d'État,
00:52:51c'est de dire que ça va permettre de réduire les flux migratoires.
00:52:54Moi, je pense que ce sera très marginal.
00:52:56Je pense que si on se dit que supprimer l'AME,
00:52:58ça permet de réduire l'immigration massive,
00:53:00on se trompe.
00:53:02Probablement que les gens, quand ils parlent des pays émetteurs,
00:53:04ne se disent pas, tiens, je vais choisir la France parce que l'AME est très confortable.
00:53:08Ça participe aux appels d'air.
00:53:10Moi, je pense que ça y participe de façon très marginale
00:53:12et que si vous voulez vraiment toucher aux flux migratoires,
00:53:15il faut toucher à plein d'autres choses avant de se préoccuper de l'aide médicale d'État.
00:53:18Et qu'en plan budgétaire aussi, c'est quand même relativement résiduel.
00:53:21Après, effectivement, on peut penser à une refonte de l'aide médicale d'État
00:53:25pour supprimer certains soins.
00:53:27Vous avez raison, c'est que se poser la question de l'AME seul n'a absolument aucun sens.
00:53:31On est d'accord.
00:53:32Mais vous aurez remarqué que ça n'est évidemment pas dans le débat seul, l'AME.
00:53:35C'est toujours, en effet, dans un plan sur la question notamment de l'attractivité.
00:53:39Et contrairement à ce que vous dites,
00:53:41les gens, quand ils partent, quand ils décident de partir,
00:53:43ils ont des raisons évidemment par rapport à la situation de leur vie et de leur pays.
00:53:46En revanche, les passeurs et les organisations qui accompagnent ces personnes
00:53:52font de l'analyse de situation permanente.
00:53:56Pourquoi est-ce que je dis ça ? Parce que c'est tout simple.
00:53:58Vous regardez les flux. Par où ils passent ?
00:54:00Par où les bateaux à Kos ? Où est-ce qu'ils arrivent ?
00:54:03Ils sont au courant dans le quart de seconde des décisions prises dans tel et tel pays.
00:54:07Ils dévient les flux, ils dévient les pays dans lesquels ils arrivent.
00:54:11Ils débarquent les personnes en fonction de la situation et donc de l'attractivité.
00:54:15Donc ça n'est pas anecdotique.
00:54:17Non, il ne faut pas dire que l'attractivité, les gens viennent aussi parce qu'ils ont des familles
00:54:20qui peuvent être déjà immigrés ici.
00:54:22Il y a le regroupement familial, ils peuvent venir parce qu'il y a de l'emploi,
00:54:25ils peuvent venir parce qu'il y a la langue.
00:54:27La langue est tout à fait essentielle.
00:54:29Ils battent tous en même temps.
00:54:31Ils viennent tellement par rapport à la langue que maintenant,
00:54:34on est obligé de mettre des critères de maîtrise de la langue française.
00:54:39Oui, mais c'est des pays peindés.
00:54:41D'abord, je vais essayer de tourner la parole. Ivan Locos.
00:54:43Il y a une multitude de facteurs qui font en sorte, effectivement,
00:54:45que la France, aujourd'hui, c'est un pays privilégié en Europe pour l'immigration.
00:54:49Il faut comprendre qu'avant de partir, la personne qui va immigrer,
00:54:54elle fait un calcul coût-bénéfice et elle se dit finalement, en France,
00:54:57je bénéficie d'aide, je suis soigné gratuitement.
00:55:02Il faut comprendre les Français.
00:55:04Les Français sont majoritairement favorables à une refonte de l'AME.
00:55:09L'AME, c'est un milliard d'euros par an environ.
00:55:12Il faut avoir en tête qu'on explique aujourd'hui aux Français
00:55:15qu'on n'a pas assez d'argent, des fois, pour avoir des IRM,
00:55:19on n'a pas assez d'argent pour...
00:55:21Acheter un scanner à l'hôpital Pompidou.
00:55:23C'est ça, on fait des demandes de tons.
00:55:25Les hôpitaux français font des demandes de tons pour acheter des scanners,
00:55:28pour acheter des IRM.
00:55:30C'est à Noël, non ?
00:55:31Par contre, on a l'argent pour soigner la planète entière.
00:55:34Vous parlez d'un milliard...
00:55:36Attendez, s'il vous plaît.
00:55:37S'il vous plaît, Philippe, un instant.
00:55:38Vous parlez d'un milliard d'euros.
00:55:40Il faut lire l'excellente interview de Bruno Retailleau
00:55:43dans les colonnes du Figaro Magazine qui revient sur les associations
00:55:48parce que souvent, sur les questions migratoires,
00:55:50il y a des associations qui mettent la pression à l'État.
00:55:53Vous donnez un milliard d'euros, selon le ministre de l'Intérieur,
00:55:57aux associations qui accueillent et soutiennent les migrants aujourd'hui.
00:56:01Un milliard d'euros.
00:56:02Un milliard d'euros.
00:56:04Elles n'accueillent pas seulement.
00:56:05Elles ont une délégation de services publics dans l'accompagnement juridique.
00:56:08C'est ça, bien sûr.
00:56:10Un milliard d'euros.
00:56:11En vérité, il y a tout un système immigrationniste
00:56:14dont l'AME est une petite partie du système qu'il faut démanteler.
00:56:19C'est pour ça que le ministre de l'Intérieur parle de ça
00:56:22parce que sur le plan symbolique, c'est important.
00:56:24Mais, Philippe, personne ne veut en plus supprimer l'AME.
00:56:29Retailleau parle d'un dispositif d'urgence.
00:56:32Je crois que c'est effectivement très important sur le plan symbolique
00:56:36parce qu'on est en train d'annoncer des hausses d'impôts,
00:56:38on est en train d'annoncer des déremboursements de médicaments aux Français
00:56:42et qu'il y a quelque chose d'insupportable,
00:56:44une forme de deux poids deux maux.
00:56:45Attendez.
00:56:46Ce qui est intéressant également, c'est que Mme Darrius-Seck,
00:56:49qui est d'un ton assez péremptoire et ferme,
00:56:51vous dit qu'il n'y a pas question de toucher à l'AME.
00:56:53Si M. Barnier a le souhait d'appliquer ce qu'il imaginait en 2021,
00:56:59c'est-à-dire une refonte de cette AME,
00:57:02qu'on en soit sur une aide d'urgence,
00:57:04je peux vous dire que Mme Darrius-Seck,
00:57:06elle va revenir deux semaines plus tard sur France Info
00:57:08pour expliquer les bienfaits d'une refonte de l'AME.
00:57:10Je suis moins sûr que vous.
00:57:11Je pense que c'est un choc.
00:57:12Et ensuite, on parle de Marseille.
00:57:14Il y a un gouvernement macroniste fondé sur le en même temps.
00:57:16Il y a du manque de courage de Barnier
00:57:18qui n'a pas finalement défié Macron jusqu'au bout.
00:57:20Je pense que s'il avait eu un gouvernement...
00:57:22On attend de voir ça un peu plus tard.
00:57:23Juste une remarque.
00:57:24Tous les ministres de la Santé successifs,
00:57:26quelles que soient leurs couleurs politiques,
00:57:27sont favorables au maintien de l'AME,
00:57:29quitte à réformer le panier de soins, comme on l'a dit.
00:57:32Pourquoi ?
00:57:33Tout simplement parce que la philosophie
00:57:35est justement d'éviter les soins d'urgence.
00:57:38En partant du principe, on peut en discuter,
00:57:40je ne suis pas assez spécialiste,
00:57:42sur le fait que les soins d'urgence
00:57:44coûtent plus cher que les soins de prévention.
00:57:46C'était juste ma remarque.
00:57:47Et que la philosophie de l'AME est une philosophie de prévention.
00:57:52La réponse...
00:57:53Vous avez raison.
00:57:54La question se pose dans un débat
00:57:55sur l'attractivité migratoire au terrain de la santé.
00:57:58Bien sûr.
00:57:59C'est pour ça que les ministères de la Santé...
00:58:01Ensuite, on parle du VAR.
00:58:03Qui augmente en permanence,
00:58:04parce qu'il augmente en permanence
00:58:06sur le territoire français.
00:58:08Mais ce n'est pas juste l'immigration.
00:58:09C'est l'immigration irrégulière.
00:58:10Oui, on est d'accord.
00:58:12Mais du coup, comment est-ce qu'on fait
00:58:14pour faire baisser l'immigration irrégulière ?
00:58:16Comment est-ce qu'on fait pour faire baisser
00:58:17l'immigration irrégulière ?
00:58:18Et là, on en vient aux solutions
00:58:19qui ont été évoquées par Bruno Retailleau
00:58:21ou par Othmane Nascot, je crois qu'il en a parlé aussi,
00:58:23sur les pays tiers qui peuvent être utilisés, etc.
00:58:26Je pense que c'est plutôt par ce biais-là
00:58:27qu'il faut poser la question migratoire.
00:58:29Pas seulement.
00:58:30Initialement, il vous dit,
00:58:31on ne peut pas aujourd'hui,
00:58:32parce qu'il faut être réaliste,
00:58:33donc dans le cadre qui est le nôtre aujourd'hui,
00:58:35et notamment dans le cadre du droit européen,
00:58:37nous ne pouvons pas rester les mieux-disant
00:58:39sur tous les terrains
00:58:40par rapport aux autres pays européens.
00:58:42Voilà pourquoi il évoque notamment l'AME.
00:58:44Mais pas seulement.
00:58:45Mais les autres pays européens
00:58:46qui n'ont pas l'AME
00:58:47ont des flux migratoires aussi très importants.
00:58:49La question, elle est européenne,
00:58:50la question de l'immigration.
00:58:51Pas sur le terrain de la santé.
00:58:53Avançons.
00:58:54On va parler d'un autre sujet.
00:58:55Il nous reste une dizaine de minutes.
00:58:56Si vous souhaitez réagir à la question
00:58:59qu'on s'est posée dès 9h du matin,
00:59:00il n'y aura pas d'échange ni d'hommage.
00:59:03Le 7 octobre, il y aura dans les écoles,
00:59:05lundi prochain,
00:59:06pour le 7 octobre.
00:59:07Est-ce que ça vous choque ?
00:59:08Prenez votre téléphone,
00:59:09vous flashez le QR code
00:59:10et vous y répondez.
00:59:11On verra vos réactions en fin d'émission.
00:59:14Autre sujet à présent,
00:59:16c'est un témoignage.
00:59:17Alors là, vraiment,
00:59:18restez assis parce que c'est saisissant.
00:59:20C'est une femme qui a été victime
00:59:21d'une tentative de viol
00:59:23dans des conditions ultra-violentes.
00:59:25Ça se passe dans le sud,
00:59:26dans le Var,
00:59:27à la Seine-sur-Mer.
00:59:28Une femme a été agressée par deux individus.
00:59:30Ça s'est passé ce mardi.
00:59:32Mais dans cette horreur,
00:59:35la chance qu'elle a,
00:59:36c'est qu'elle est pratiquante d'arts martiaux,
00:59:38en compétition.
00:59:40Et parce qu'elle est pratiquante
00:59:41d'arts martiaux en compétition,
00:59:42elle a réussi à les faire fuir.
00:59:44Voyez ce sujet de Tancrede Guillotel
00:59:46et de Franck Tribune.
00:59:49Ce mardi,
00:59:50Cécilia se promène avec Tété dans ses bois
00:59:52à proximité de la Seine-sur-Mer
00:59:54quand deux hommes l'agressent.
00:59:55Alors que l'un d'eux lui porte
00:59:56plusieurs coups de matraque à la jambe,
00:59:58elle se retourne et d'un coup de coude,
00:59:59casse le nez de l'individu.
01:00:01Mais l'attaque ne s'arrête pas là.
01:00:02Il dit à son collègue que j'étais bonne,
01:00:05qu'il voulait me violer.
01:00:07Son collègue s'est mis sur moi
01:00:08pour me baisser mon pantalon.
01:00:10À ce moment-là,
01:00:11je lui ai mis un coup de poing.
01:00:13Une violente bagarre s'engage alors
01:00:14entre cette trentenaire,
01:00:15mère de quatre enfants,
01:00:16et les deux hommes
01:00:17qui auraient la vingtaine,
01:00:18selon Cécilia,
01:00:19ancienne pratiquante d'arts martiaux en compétition.
01:00:21Elle réussit finalement
01:00:22à faire fuir les deux hommes.
01:00:24Je me suis dit,
01:00:25Cécilia, si tu ne veux pas aller fort,
01:00:27tu ne vas pas t'en sortir.
01:00:28Donc j'ai utilisé mes gestes d'arts martiaux
01:00:30que j'ai appris à l'époque.
01:00:32Je pense que c'est ça qui m'a sauvée.
01:00:34Parce que quelqu'un qui ne sait pas se défendre,
01:00:36je ne sais pas comment elle aurait fini la pauvre.
01:00:38Genoux abîmés,
01:00:39côtes fêlées,
01:00:40pneus motoraxes
01:00:41et le visage tuméfié,
01:00:42Cécilia est très marquée par l'agression.
01:00:44Et les séquelles sont aussi psychologiques.
01:00:46J'ai eu très peur.
01:00:47Je me suis dit
01:00:48que j'allais faire une Philippine bis,
01:00:50que j'allais rester dans cette forêt.
01:00:52Je me refais la scène
01:00:53cent mille fois dans la tête.
01:00:55Malheureusement,
01:00:56c'est des scènes violentes
01:00:57qui me font beaucoup de peine.
01:01:00Je me pose beaucoup de questions.
01:01:02Si je n'avais pas eu mes écouteurs,
01:01:04peut-être que je les aurais entendues arriver.
01:01:06Plein de choses comme ça.
01:01:08C'est compliqué.
01:01:10Cécilia a obtenu 8 jours d'ITT.
01:01:12Et une enquête a été ouverte.
01:01:14Tout à l'heure,
01:01:15on parlait des professeurs.
01:01:16Vous savez,
01:01:17vous avez des professeurs
01:01:18qui sont très inquiets en se disant
01:01:19on a des élèves
01:01:20ou des parents d'élèves
01:01:21ou parfois des menaces sur les réseaux sociaux.
01:01:22Je vais faire une Samuel Paty.
01:01:23Vous imaginez cette jeune femme
01:01:25qui dit
01:01:26je me suis vu
01:01:27finir comme
01:01:28Philippine.
01:01:29L'horreur de ce témoignage.
01:01:31Oui.
01:01:32Ce sont des précédents.
01:01:34Samuel Paty et Philippine
01:01:35sont devenus des précédents.
01:01:36C'est-à-dire qu'on attend la suite finalement.
01:01:37On attend le prochain cas.
01:01:39On a labellisé ça finalement.
01:01:41C'est horrible.
01:01:42Moi, j'ai été agressée
01:01:43il n'y a pas très longtemps.
01:01:44Il y a un an à peu près
01:01:45dans le métro par 4 hommes.
01:01:46Et ce qui m'a sidéré,
01:01:47en fait,
01:01:48le métro était plein.
01:01:49Et j'ai fait l'erreur
01:01:50d'entrer dans une rame pleine.
01:01:52Ce qui fait que je ne pouvais pas
01:01:53me dégager
01:01:54puisqu'il y avait beaucoup de monde.
01:01:55Et ce qui m'a sidéré,
01:01:56c'est le manque de réaction
01:01:57des autres gens.
01:01:58Donc, moi, je dirais bien
01:01:59qu'il faut apprendre aux femmes
01:02:00à se défendre effectivement.
01:02:02Aux femmes, à tout le monde.
01:02:04Il faut pouvoir se défendre.
01:02:06Pourtant, je suis grande
01:02:07et j'ai l'âge que j'aime.
01:02:09Je n'ai pas peur.
01:02:10Je ne suis pas facilement intimidée.
01:02:12Mais là, franchement,
01:02:13je suis sortie du métro
01:02:14un peu traumatisée.
01:02:15Et je pense qu'il faut nous apprendre
01:02:16à nous défendre.
01:02:17Les femmes, les hommes,
01:02:18tout le monde,
01:02:19mais en particulier les femmes
01:02:20puisque quand il n'y a plus
01:02:21de sécurité dans un pays,
01:02:22les premiers qui empathisent,
01:02:23évidemment, ce sont les faibles.
01:02:24C'est-à-dire les personnes âgées,
01:02:25les femmes, les enfants,
01:02:26les handicapés, etc.
01:02:28Donc, il faut qu'on apprenne
01:02:29à se défendre.
01:02:31Moi, je sais que ce n'est pas
01:02:32une opinion très populaire,
01:02:33mais moi, je suis pour la liberté
01:02:34de détenir une arme.
01:02:36Je sais, on va me citer
01:02:37l'américanisation de la société.
01:02:39Il se trouve que je suis suissesse
01:02:40et qu'en Suisse, on a la liberté
01:02:41de détenir une arme
01:02:42et que c'est le pays
01:02:43où il y a le moins d'homicides
01:02:44dans toute l'Europe.
01:02:45Donc, c'est pas...
01:02:46Si vous voulez, le fait
01:02:47qu'il y ait la liberté
01:02:48de détenir une arme
01:02:49n'est pas forcément corrélé
01:02:51Lisa, je ne savais pas
01:02:52que vous aviez été agressée
01:02:53l'année dernière.
01:02:55Vous avez porté plainte.
01:02:56On a retrouvé vos agresseurs.
01:02:58J'ai essayé.
01:02:59En fait, nous étions deux femmes
01:03:00dans ce wagon à avoir été embêtées
01:03:02par les quatre mêmes hommes.
01:03:03Donc, nous nous sommes retrouvées
01:03:04à la sortie du métro
01:03:06et nous avons décidé ensemble
01:03:07de porter plainte en ligne,
01:03:10en demandant à la RATP
01:03:12s'il y avait des vidéos.
01:03:13On pouvait très bien décrire
01:03:14les quatre personnes.
01:03:15On savait à quelle station
01:03:16ils étaient montés,
01:03:17à quelle station ils étaient
01:03:18descendus, etc.
01:03:19La RATP nous a dit tout de suite
01:03:20qu'elle ne pouvait pas garder
01:03:21les bandes
01:03:22et qu'il fallait tout de suite
01:03:23porter plainte pour pouvoir
01:03:24exploiter les bandes vidéo.
01:03:25Donc, nous avons porté plainte
01:03:26en ligne, toutes les deux,
01:03:27et 15 jours après,
01:03:28au même moment,
01:03:29toutes les deux,
01:03:30nous avons reçu un e-mail
01:03:32qui nous disait, en gros,
01:03:34que notre plainte
01:03:35n'était pas recevable
01:03:36parce qu'il s'agissait
01:03:37d'attouchements sexuels
01:03:38et que pour ce cas-là,
01:03:39il faut se déplacer
01:03:40jusqu'au commissariat.
01:03:41Et il se trouve que moi,
01:03:42j'habite pas toujours à Paris.
01:03:44J'ai pas fait les démarches,
01:03:45mais porter plainte,
01:03:46c'est aussi comme ça
01:03:47qu'on fait baisser les stats.
01:03:48C'est très difficile
01:03:49de porter plainte.
01:03:50Ça m'est arrivé pour d'autres choses
01:03:51il n'y a pas très longtemps.
01:03:52C'est très compliqué.
01:03:53Oui, des fois,
01:03:54ils vous refusent.
01:03:55Moi, ça m'est arrivé
01:03:56pour autre chose.
01:03:57Et ils vous refusent
01:03:58au commissariat
01:03:59parce que, justement,
01:04:00vous n'êtes pas...
01:04:01Moi, j'avais un policier
01:04:02qui était très gentil,
01:04:03d'ailleurs,
01:04:04mais qui m'a dit
01:04:05aller porter plainte en ligne
01:04:06parce qu'en gros,
01:04:07on reçoit des gens
01:04:08qui se sont fait
01:04:09casser la gueule.
01:04:10Pas vous,
01:04:11des choses beaucoup plus graves.
01:04:12C'était quand même
01:04:13un piratage de mon compte bancaire
01:04:14pour tout dire.
01:04:15C'est un autre sujet.
01:04:16C'est intéressant de voir
01:04:17que les commissariats
01:04:18sont tellement délabrés,
01:04:19il y a tellement peu de personnel
01:04:20et ça a mis
01:04:21une semaine ou deux
01:04:22pour pouvoir porter plainte.
01:04:23Mais je serais très curieux
01:04:24de dire ça
01:04:25dans vos mémoires,
01:04:26Alexandre Pelletier.
01:04:27Mais l'actualité
01:04:28est peut-être plus importante.
01:04:29Puisqu'on raconte.
01:04:30Ah oui, mais enfin,
01:04:31il y a des sujets
01:04:32peut-être un peu plus importants.
01:04:33Même si, vraiment,
01:04:34j'espère que vous avez
01:04:35retrouvé votre argent.
01:04:36Je m'en fous,
01:04:37c'est le fait
01:04:38qu'on ne puisse pas
01:04:39porter plainte.
01:04:40Je sais que vous êtes
01:04:41proche de votre argent,
01:04:43mais il y a tellement de sous
01:04:44sur ce point.
01:04:45Il n'y avait plus rien pour l'argent.
01:04:46Vous aviez un plafond, quand même.
01:04:47Vous aviez un plafond,
01:04:48on n'a pas pu tout prendre.
01:04:49On avait tout pris, oui.
01:04:50Oh là là !
01:04:52Ecoutez, c'est...
01:04:53En fait, j'entends des gens
01:04:54à la télévision,
01:04:55même sur nos frontières.
01:04:56On m'a dit, c'est pas grave,
01:04:57allez, on les donne.
01:04:58Allez-y.
01:04:59J'entends des gens dire
01:05:00on ne peut pas apprendre
01:05:01aux gens à se battre,
01:05:02on ne peut pas armer les gens,
01:05:03etc.
01:05:04Parce qu'il ne faut pas
01:05:05que la société bascule,
01:05:06mais elle a déjà basculé.
01:05:07Oui, mais si la société
01:05:09est de plus en plus violente
01:05:10et que l'État, à certains égards,
01:05:11est défaillant
01:05:12ou qu'il n'y a pas assez de moyens,
01:05:13la solution,
01:05:14ce n'est pas effectivement,
01:05:15à mon avis,
01:05:16le self-défense
01:05:17ou le surarmement
01:05:18des uns et des autres.
01:05:19C'est remettre le monopole
01:05:20de la violence légitime
01:05:21au niveau de l'État.
01:05:22Charlotte a dit...
01:05:23Charlotte a dit...
01:05:24Oui, mais...
01:05:25Vous ne pouvez pas être
01:05:26ministre de l'Intérieur
01:05:27pour dire,
01:05:28mon cher,
01:05:29je ne vais plus vous présenter.
01:05:30Vous présentez ?
01:05:31Mais vous !
01:05:32Mais attendez, vous riez.
01:05:33Attendez, s'il vous plaît,
01:05:34vous riez.
01:05:35Mais l'année dernière,
01:05:37l'année dernière,
01:05:38c'était un appel à la vigilance.
01:05:39Oui, c'est vrai.
01:05:40C'était l'appel de la société
01:05:41de vigilance.
01:05:42Société de vigilance.
01:05:43C'est-à-dire qu'on n'est pas capable
01:05:44de mettre à l'abri
01:05:45les bourreaux.
01:05:46On n'est pas capable
01:05:47de mettre hors d'état
01:05:48de nuire les bourreaux
01:05:49et donc on demande
01:05:50à la société
01:05:51d'être vigilante.
01:05:52S'il vous plaît,
01:05:53il nous reste deux minutes.
01:05:54On devait parler de Marseille.
01:05:55On devait parler de Marseille.
01:05:56On est avec Denis Trocero.
01:05:57Cher Denis,
01:05:58merci d'être avec nous.
01:05:59Vous êtes journaliste
01:06:00police-justice.
01:06:01Vous connaissez très bien
01:06:03la situation à Marseille.
01:06:04Il s'avère qu'il y a eu
01:06:05un nouveau règlement de compte.
01:06:07Hier, avec un homme
01:06:09qui a été tué,
01:06:10le suspect de ce meurtre,
01:06:14tenez-vous bien,
01:06:16à 14 ans.
01:06:17Je rappelle les chiffres
01:06:18de l'année dernière.
01:06:1949 meurtres enregistrés
01:06:20l'année dernière.
01:06:21C'était une année noire
01:06:22pour Marseille.
01:06:23J'ai entendu M. Roffer
01:06:25cette semaine expliquer
01:06:26que le taux d'homicide
01:06:27à Marseille s'approchait
01:06:29de ce qui pouvait se passer
01:06:30au Brésil.
01:06:31Quel regard vous portez
01:06:32sur ce qui se passe à Marseille ?
01:06:33On est sur une nouvelle vague
01:06:35de la guerre des gangs.
01:06:38Merci, bonjour.
01:06:40Oui, les chiffres
01:06:42avaient considérablement décrus
01:06:44puisque, comme vous le dites,
01:06:46l'année dernière, en 2023,
01:06:48on avait eu 49 morts.
01:06:50À ce jour,
01:06:51on n'en est qu'à 17 morts,
01:06:53si j'ose dire,
01:06:54si je peux me permettre
01:06:55cette litote.
01:06:57En fait, il faut quand même noter
01:07:00que les services de police
01:07:02ont accompli un travail
01:07:03assez considérable
01:07:04puisque les chiffres
01:07:05ont baissé d'à peu près 60 %.
01:07:07Pour autant,
01:07:08ils pensaient avoir
01:07:09complètement démantelé
01:07:12la guerre au fratricide
01:07:15entre les deux bandes rivales,
01:07:16donc les DZ Mafia
01:07:18et la bande de Yoda
01:07:20qui sévissait sur quatre points de stup
01:07:22de la cité La Paternelle.
01:07:23On se rend compte
01:07:24ces dernières semaines
01:07:25qu'apparemment,
01:07:26ce n'est pas tout à fait ça.
01:07:29Ce qui est sûr,
01:07:30c'est que ce qui inquiète
01:07:32davantage les autorités,
01:07:33c'est qu'on constate
01:07:34plusieurs phénomènes.
01:07:35D'abord,
01:07:36le rôle accru des mineurs,
01:07:3814 ans,
01:07:39puisque celui-ci,
01:07:40celui qui aurait commis les faits
01:07:42dans la nuit de jeudi à vendredi,
01:07:44serait un mineur de 14 ans.
01:07:46Et il faut rappeler
01:07:47qu'à Marseille,
01:07:49ceux qu'on appelle les sickers
01:07:51ou plus globalement
01:07:52les charcleurs
01:07:53ou les tapeurs,
01:07:54dans le vocabulaire populaire,
01:07:57sont de plus en plus souvent
01:07:59des mineurs.
01:08:00Sur l'année 2023,
01:08:0162% des tueurs
01:08:03avaient moins de 21 ans.
01:08:05Ce qui inquiète aussi
01:08:06et qui confirme
01:08:07ce que disaient
01:08:08les deux procureurs de Marseille,
01:08:10M. Besson et sa prédécesseure,
01:08:12Mme Laurence,
01:08:13c'est qu'il y a de plus en plus
01:08:15d'externalisation
01:08:17des faits commis à Marseille.
01:08:18C'est-à-dire que ce mineur,
01:08:20qui est toujours en garde à vue
01:08:21à 7 heures,
01:08:22serait un nîmois.
01:08:23C'est-à-dire que les réseaux,
01:08:24en l'occurrence,
01:08:25si effectivement l'enquête
01:08:26démontre que c'est des aides-mafias
01:08:28qui sont à l'origine de ça,
01:08:30ça démontre qu'ils sont capables
01:08:32de recruter sur tout le territoire français
01:08:34et de faire croire
01:08:35qu'à Marseille,
01:08:36on peut gagner 200, 500,
01:08:38voire plusieurs milliers d'euros
01:08:40en tuant son prochain,
01:08:42en leur faisant croire
01:08:43qu'il y a ici un Eldorado.
01:08:45Ils découvriront sans doute plus tard
01:08:47que leur espérance de vie
01:08:49va être complètement réduite.
01:08:52Ce qui inquiète aussi
01:08:53davantage les autorités,
01:08:55c'est que le donneur d'ordre
01:08:58aurait sévi depuis la prison de Luine.
01:09:03Mais ça démontre
01:09:04ce qu'avait constaté déjà
01:09:06la commission d'enquête sénatoriale
01:09:08sur les narco-bandits,
01:09:10qui a rendu son report au mois de mai,
01:09:14dont les conclusions
01:09:15ont été largement reprises
01:09:16par M. Bruno Moretti-Gardessot
01:09:18pour en faire un projet de loi
01:09:20qui vise évidemment
01:09:21à créer des quartiers spécialisés,
01:09:24des quartiers sécurisés.
01:09:26Merci.
01:09:27Merci Denis.
01:09:28Vous avez fait une liste non-exhaustive
01:09:30de tous les problèmes.
01:09:31J'ai les souvenirs,
01:09:32pour Eric Dupond-Moretti,
01:09:33qu'il a surtout tapé sur les doigts
01:09:34des magistrats ou des procureurs
01:09:36qui avaient eu le malheur
01:09:37de dire la vérité sous serment
01:09:39pendant cette commission.
01:09:40Merci.
01:09:41Je vous presse un peu, Denis.
01:09:42C'est mal vécu.
01:09:43Merci beaucoup.
01:09:44Merci beaucoup.
01:09:45Et puisque je vous presse un peu,
01:09:46je rappelle vos deux ouvrages,
01:09:47Règlement de compte à Marseille,
01:09:49entre autres,
01:09:50Sans crime à Marseille,
01:09:52que vous avez pu écrire
01:09:54ces dernières années.
01:09:55Merci beaucoup, Denis Trossero.
01:09:57Merci à tous les six.
01:09:58C'est déjà fini ?
01:09:59Oui, c'est déjà fini.
01:10:00Merci à Tania Tully
01:10:01qui a préparé cette émission.
01:10:02Dans un instant,
01:10:03on retrouve Brigitte Millot
01:10:05qui nous expliquera pourquoi...
01:10:07Pourquoi vous souriez comme ça ?
01:10:09Pas du tout.
01:10:10Vous êtes concerné par ce que vous...
01:10:11Non, mais c'est très important
01:10:12parce que c'est pourquoi
01:10:13on perd ses cheveux
01:10:14et en quoi ils sont le reflet
01:10:15de notre santé.
01:10:16Merde.
01:10:17Oh là !
01:10:18Je ne me serais jamais...
01:10:21Alors là, jamais.
01:10:22Jamais.
01:10:23Je vous regarde
01:10:24parce que je vous estime.
01:10:26Je trouve que vous avez
01:10:27beaucoup trop de cheveux.
01:10:28Jusqu'au bout des ongles.
01:10:29Vous n'avez pas de calvitie
01:10:30par cause, vous.
01:10:31Attendez, évitez de porter...
01:10:32Voilà, vous laissez.
01:10:33Merci à tous
01:10:34et Brigitte Millot dans un instant.
01:10:35C'est vrai, c'est très important.

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