• il y a 6 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00 Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04 A la une ce matin, Éric Zemmour a été agressé par des extrémistes de gauche.
00:08 D'abord verbalement, puis physiquement par une des militantes.
00:11 Les reporters présents à Ajaccio sont formels, le papier de corps ce matin ne laisse planer aucun doute.
00:16 Éric Zemmour a été agressé et il s'est défendu face à cette femme qui par deux fois lui a jeté des œufs.
00:23 Éric Zemmour lui a porté un coup lors de la seconde salve alors qu'il était attaqué de dos.
00:28 Le parquet a ouvert une enquête pour violence en réunion avec Armes.
00:32 Le ministre de l'Intérieur a contacté le président du Parti Reconquête malgré les différents politiques qu'il les anime
00:37 car c'est un fait, Éric Zemmour a été agressé hier.
00:41 Mais Éric Zemmour a un problème, il s'appelle Éric Zemmour.
00:44 Ainsi le traitement médiatique n'est pas le même, le récit change en fonction de la couleur du parti.
00:49 La hiérarchisation de l'information est bousculée, si vous n'avez pas ce privilège rouge et voilà ce que ça donne.
00:55 Éric Zemmour frappe une femme qui lui jette un œuf.
00:58 Éric Zemmour lève la main sur une femme après avoir été visé par un G2.
01:03 Mieux encore, la version apathie raccourcie de l'histoire, frapper une femme, Éric Zemmour peut tout faire,
01:10 la presse le protège depuis des années, étonnant non ?
01:13 Intéressant également le peu de condamnations politiques contre ces extrémistes qui s'en prennent à Éric Zemmour.
01:19 Un politique peut-il garder son sang froid dans n'importe quelle circonstance ?
01:23 Y a-t-il de bonnes ou de mauvaises victimes ? Jusqu'où ira cette extrême gauche décomplexée ?
01:29 Les EIR, quel objet de main ? On en parle dans un instant.
01:33 Le Point sur l'information c'est avec Isabelle Pivoulot. Bonjour Isabelle.
01:37 Bonjour Elliot, bonjour à tous. Enquête sur la mort de Nahel en juin dernier.
01:41 Une reconstitution des faits a lieu aujourd'hui à Nanterre sous très haute sécurité.
01:45 Le policier auteur du coup de feu mortel lors du contrôle routier a toujours assuré être en état de légitime défense.
01:51 L'enjeu sera donc de comprendre s'il risquait réellement de se faire percuter par la voiture de l'adolescent de 17 ans.
01:56 Les échanges au CAIR se poursuivent dans l'espoir de parvenir à un accord de trêve entre Israël et le Ramas.
02:02 Les belligérants se sont accusés tour à tour d'entraver cet accord.
02:05 Si elle a lieu, la trêve devrait aboutir à une libération de prisonniers palestiniens en échange d'otages israéliens.
02:12 Et puis, clap de fin de la tournée mondiale de Madonna.
02:15 Un immense concert gratuit s'est tenu hier soir sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro.
02:20 L'événement a réuni près d'un million six cent mille personnes.
02:24 Une belle façon de célébrer les 40 ans de carrière de la star planétaire.
02:28 À 65 ans, Madonna reste à coup sûr la reine de la pop.
02:32 Ces images sont impressionnantes, je ne les avais pas vues chère Isabelle.
02:35 Fan de Madonna ou pas Raphaël Stainville ?
02:38 Je ne sais pas qui c'est.
02:39 Georges Fenech est avec nous, Arnaud Benedetti présent.
02:44 Et également Éric Revelle.
02:46 On commence avec Éric Zemmour ?
02:47 Éric Revelle ?
02:48 C'est Éric Euck.
02:49 C'est Éric Euck.
02:50 Éric Euck, exactement.
02:51 Il a été agressé hier, c'est factuel.
02:53 Il a été agressé verbalement, puis il a été agressé physiquement.
02:57 Et il s'est défendu au moment de son agression.
03:00 Mais puisque c'est Éric Zemmour, vous avez un autre récit médiatique qui en est fait.
03:04 Vous avez des gens qui expliquent qu'Éric Zemmour a frappé une femme,
03:08 et puis qu'on lui a lancé des œufs.
03:11 Mais ce n'est pas véritablement ce qui s'est passé sur le terrain.
03:14 Et d'ailleurs, la reporter photo de Corse Matin, moi je m'arrête sur les fesses,
03:18 je n'étais pas présent, donc je fais confiance aussi aux sources policières,
03:22 aux journalistes qui sont sur le terrain, les faits, rien que les faits.
03:25 Heureusement qu'il y a d'ailleurs cette image de l'AFP,
03:27 parce que là aussi, sans les photos, et juste avec une toute petite séquence,
03:32 le récit médiatique aurait pu être tronqué, parce que c'est Éric Zemmour.
03:37 Éric Zemmour, il l'a été bien sûr.
03:39 Éric Zemmour a été la cible de G2 et d'insultes de la part d'une militante
03:43 à laquelle il a porté un coup dans un mouvement défensif,
03:46 alors qu'elle revenait à la charge.
03:48 Voilà ce qui est présenté par Corse Matin.
03:50 Mais on a dit autre chose ces 24 dernières heures.
03:53 Je vous propose d'écouter Alberic Dumont,
03:56 qui est le prestataire Sécurité de Reconquête,
03:58 je crois qu'il était chez Olivier de Correnflech hier soir.
04:01 L'accueil était plutôt très bon sur le marché,
04:05 que ce soit les commerçants, les riverains, tout se passait bien.
04:09 Et puis d'un coup, vous avez une trentaine de personnes qui se sont rassemblées,
04:13 plutôt très bien organisées, puisqu'elles n'avaient été détectées en amont,
04:18 j'allais dire par personne, même si leur venue avait pu être annoncée.
04:22 Ils se sont regroupés d'un coup et ils ont décidé de se jeter,
04:26 littéralement, sur la délégation qui entourait Éric Zemmour.
04:29 Éric Zemmour était présent avec son équipe de campagne,
04:31 était présent avec quelques sympathisants et militants.
04:33 Et là, en l'espace d'une fraction de seconde,
04:36 ils se sont retrouvés sous une pluie.
04:38 Alors une pluie d'insultes, d'injures, de menaces,
04:41 mais également une pluie de projectiles,
04:43 principalement des œufs et du liquide qu'on a identifié comme de l'eau.
04:47 Et on va voir le sujet de Sarah Varney qui revient sur les faits.
04:50 Et on en parle juste après.
04:52 Sarah Varney, on le verra dans un instant.
04:54 Peut-être Jean-Michel Apathy, son tweet, ça c'est très intéressant également.
05:00 Jean-Michel Apathy, c'est Jean-Michel Racourci.
05:02 Frapper une femme, Zemmour peut tout faire, la presse le protège,
05:06 depuis des années, étonnant non.
05:08 Bon, il faut qu'il présente ses excuses, M. Apathy,
05:11 parce que factuellement, il ne présente pas ce qu'il s'est passé hier.
05:15 Une version tronquée.
05:17 Racourci, une fake news, vous dites.
05:19 Oui, c'est le passé même d'une fake news.
05:21 Vous avez dit que vous n'étiez pas à présent.
05:24 Ah ben non, j'étais avec vous, cher Jean.
05:26 Nous étions ensemble.
05:27 À ce qu'a dit la presse locale et également…
05:31 Les sources policières, la justice.
05:32 Mais j'ajoute la justice.
05:34 Puisque la justice a ouvert, le parquet a ouvert une enquête pour violence avec arme.
05:38 Arme, c'est l'arme par destination, ce sont les œufs, en fait.
05:41 Oui, ce sont des armes par destination.
05:43 Le parquet, que je sache, n'a pas ouvert, contre Éric Zemmour,
05:47 une enquête pour violence sur une femme.
05:50 On voit le sujet de Sarah Varney ? On en parle juste après.
05:53 C'est une déambulation compliquée qu'a vécue Éric Zemmour ce samedi à Ajaccio.
05:58 Sur le marché de la ville, le président du parti nationaliste Reconquête
06:02 était attendu par une quinzaine de personnes.
06:04 Insulté de fachos, il a également été visé de jet d'eau et d'œufs.
06:08 Sur ces images, Éric Zemmour réagit et semble porter un coup à cette femme.
06:12 Un réflexe de légitime défense selon son entourage,
06:15 qui ajoute qu'à aucun moment le président du parti Reconquête n'a eu l'intention de la frapper.
06:19 Après cette séquence, Éric Zemmour a rapidement réagi.
06:22 Ce sont des imbéciles violents qui croient m'intimider.
06:26 Mais moi, je suis comme l'écorce, on ne m'intimide pas.
06:29 L'ancien candidat à l'élection présidentielle a poursuivi sa déambulation,
06:32 toujours suivi par la même quinzaine de personnes, tenues à distance par un cordon de CRS.
06:37 Le président du parti Reconquête s'est exprimé sur les réseaux sociaux.
06:40 Ma Corse, c'est celle des Corses qui défendent leur identité,
06:44 pas celle des milices communistes et des punks à chien qui font honte aux Corses et détestent la France.
06:48 Mais l'accueil qui lui a été accordé selon les différents états du marché était plutôt mitigé.
06:53 Une enquête pour violences en réunion avec Carme a été ouverte selon le procureur d'Ajaccio.
06:58 En revanche, pour le moment, aucune plainte n'a été déposée concernant le coup corréporté Eric Zemmour à la femme.
07:04 Il y avait Émi Fon, la chef de cabinet d'Eric Zemmour, qui était présente.
07:09 J'étais avec Eric Zemmour sur le marché d'Ajaccio.
07:11 Des gauchistes hystériques nous ont bousculés, lancés de l'eau et des oeufs.
07:15 Une femme m'a projeté afin de pouvoir atteindre Eric et le frapper à la tête par derrière.
07:19 Il se retourne et se défait d'une femme qui vient l'agresser.
07:22 Il ne sait pas si c'est un œuf, un couteau.
07:24 Il se retourne instinctivement et se dégage de cette situation.
07:28 On ne va pas passer trois heures sur cette affaire.
07:30 Mais ce qui est intéressant, c'est le récit médiatique.
07:33 C'est la transformation des faits par certains médias ou journalistes.
07:38 Vous avez raison, le narratif médiatique tel qu'il essaie de s'imposer
07:43 et qu'il essaie de faire d'Eric Zemmour un agresseur est très intéressant.
07:47 Mais il y a quelque chose aussi qui n'est pas suffisamment relevé.
07:50 Je pense que le quotidien d'une personnalité comme Eric Zemmour
07:54 et d'autres peuvent aussi en témoigner, qui sont sous protection policière
07:57 et qui vivent le plus clair de leur temps sous le coup de menaces physiques
08:03 de personnes qui se présentent comme prétendument antifascistes,
08:09 alors même qu'ils sont les véritables fascistes.
08:12 C'est ça qui est très intéressant, je trouve.
08:15 Et que cette séquence, si on la décortique, révèle.
08:19 D'autres peuvent en témoigner, je pense à vos journalistes sur CNews
08:23 qui aujourd'hui sont obligés d'aller sur des manifestations
08:26 entourées de services de protection.
08:29 Mais pas que chez nous, d'ailleurs.
08:31 BFM, LCI, sur les manifestations les plus chaudes,
08:34 tous les journalistes de chaînes d'information aujourd'hui
08:38 sont contraints, forcés désormais d'avoir une protection personnelle
08:43 avec des agents de sécurité, c'est comme ça que ça se passe.
08:45 Et cette violence de l'extrême gauche n'est jamais dénoncée.
08:47 Bien sûr, la semaine dernière je le disais,
08:50 et d'ailleurs il faut soutenir les journalistes
08:52 qui ont du mal à faire leur boulot sur le terrain,
08:54 parce que voilà, c'est la situation aujourd'hui sur notre territoire.
08:57 Vous avez des militants extrémistes qui veulent agresser
09:01 verbalement, physiquement des journalistes.
09:03 C'est très intéressant, vous parlez des journalistes de CNews
09:05 la semaine dernière, et vous avez vu un communiqué
09:08 d'un des syndicats de journalistes condamnés, ce qui s'était passé ?
09:11 Ben non.
09:12 Il y a des bonnes et des mauvaises victimes, Eric Revelle.
09:14 Est-ce que vous voulez un café, Eric ?
09:15 Non, non, pas du tout.
09:17 Vous voulez un coussin ?
09:19 Non, mais comme vous dites que des choses intelligentes, j'essaie de...
09:22 Non, ce que je trouve intéressant dans cette façon de réécrire
09:27 le narratif dont vous parliez suite à l'agression
09:29 dont a été victime Eric Zemmour, c'est que les médias
09:32 qui réécrivent ce narratif considèrent, à mon sens,
09:35 que les idées qu'ils prônent sont des idées
09:38 qui seraient violentes pour la société française,
09:40 donc la réaction qu'on devrait avoir en direction d'Eric Zemmour
09:43 c'est une réaction violente.
09:45 Mais plusieurs choses.
09:47 On est dans un pays où la liberté d'expression est encore garantie.
09:50 On est dans un pays où, normalement, un leader politique
09:53 dont le parti n'est pas interdit, doit pouvoir s'exprimer,
09:56 déambuler et faire campagne.
09:58 Ce qui m'inquiète beaucoup, c'est deux choses.
10:00 Un, c'est pas la première fois qu'un homme politique prend des oeufs.
10:03 Vous vous souvenez d'Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture.
10:05 Vous vous souvenez de François Hollande enfariné.
10:07 Ce qui est important quand même aussi, c'est les services de sécurité
10:10 qui sont autour de ces personnalités.
10:12 Pourquoi je dis ça ?
10:13 Parce qu'en général, évidemment, on est des individus,
10:16 donc notre première réaction c'est peut-être, évidemment, de se défendre.
10:19 On ne sait pas si c'est un oeuf, un couteau ou un coup de matraque qu'on va prendre.
10:22 Donc on peut, on peut, mais en général,
10:24 les services de sécurité qui ont tigné à l'agression,
10:26 ils interviennent précisément avant que ça dégénère.
10:30 Or là, il me semble qu'il y a un peu peut-être un défaut
10:33 dans la cuirasse de la protection des...
10:35 Donc vous, ce qui vous intéresse c'est la protection.
10:37 Il y a aussi, on peut se dire aussi, c'est ce que je veux demander,
10:39 est-ce qu'un responsable politique doit...
10:41 Comment peut-il garder son sang froid en permanent ?
10:44 C'est ce que je viens de vous dire.
10:45 C'est ce que je viens de vous dire.
10:46 Si vous avez des services de sécurité qui ne font pas leur job,
10:48 c'est-à-dire qui empêchent finalement tout un chacun de réagir,
10:53 moi on m'agresse, je ne suis pas Éric Zemmour,
10:55 mais ma première réaction c'est de me retourner
10:57 et si je vois que je...
10:59 Instinctivement j'ai envie de me défendre.
11:01 C'est quand même la moindre des choses.
11:02 Mais quand même, ce qui en dit long,
11:04 c'est que Jean-Luc Mélenchon, par exemple,
11:08 n'a pas condamné...
11:10 Mais vous imaginez si Jean-Luc Mélenchon avait été agressé ?
11:13 Mais attends, cette semaine,
11:14 mais Raphaël Glucksmann lorsqu'il a été pris à partir,
11:17 il a eu une condamnation unanime et tant d'ailleurs.
11:19 Voilà, voilà, c'est ce que j'allais vous dire.
11:21 Bon, vous voyez, vous dites des trucs plus importants que moi.
11:23 Non, moi, il y a deux choses.
11:24 La première chose qui me frappe,
11:25 c'est que la proportion que la gauche la plus radicale perd pied dans l'opinion,
11:29 elle devient de plus en plus agressive et de plus en plus violente,
11:32 essayant de tout faire pour censurer ceux qui manifestement la combattent
11:36 et ceux qui sont évidemment en désaccord avec elle.
11:38 Donc, ça a dit quelque chose sur l'évolution de la société politique en France.
11:43 Même s'il y a toujours eu des difficultés pour les hommes politiques,
11:48 dans le débat politique, parfois,
11:50 à pouvoir s'exprimer et pouvoir déambuler tranquillement.
11:53 Je rappelle, Chirac, dans les années 70,
11:55 à la fin des années 70,
11:56 avait un certain nombre de ses meetings qui étaient perturbés par l'extrême gauche.
11:59 On l'a oublié, qui est considéré au cri de Chirac facho.
12:03 On l'a oublié, mais c'est une réalité.
12:05 Ensuite, deuxième point, certes, ils essayent de réécrire, si vous voulez,
12:10 ce qui s'est passé, mais quand même, force est de constater que ça ne marche pas.
12:14 Ça ne marche pas parce que, je veux dire, on a malgré tout les images qui sont là,
12:18 parce qu'on a aussi, d'une certaine façon,
12:20 les réseaux sociaux qui permettent, en l'occurrence, par la captation,
12:24 de montrer réellement ce qui s'est passé
12:26 et que, malgré tout, le champ médiatique étant ce qu'il est aujourd'hui,
12:30 c'est-à-dire beaucoup moins homogène qu'il ne le fut peut-être il y a 20 ans,
12:34 je veux dire, donc, d'une certaine façon, on a la réalité de ce qui s'est passé.
12:39 Donc, ce qui est très frappant, en l'occurrence,
12:42 c'est qu'on est dans un processus d'inversion accusatoire,
12:45 c'est-à-dire que c'est la personne qui est agressée
12:48 qui devient finalement, j'allais dire, l'agresseur.
12:51 C'est ainsi que c'est transformé.
12:53 Mais bon, clairement, quand on lit, par exemple, "Course Matin",
12:55 c'est intéressant, moi, j'ai regardé le papier,
12:57 "Course Matin" explique très bien ce qui s'est passé sur le marché.
13:00 Dernier point, en plus, ce qui est intéressant, ce qui s'est passé en course,
13:03 c'est que, bon, en plus, Éric Zemmour fait d'assez bons scores encore.
13:06 Il faut le savoir, il a fait des scores qui étaient, à l'élection présidentielle,
13:09 au-dessus de ce qu'il fait nationalement.
13:13 Donc, et l'accueil était plutôt, manifestement, sur le marché très modus ultérieurs.
13:18 – Exactement, ce que dit "Course Matin", au-delà de ses invectives,
13:21 le président de Reconquête a été plutôt correctement accueilli
13:23 par les commerçants et le public présent sur le marché,
13:26 certains d'entre eux prenant même la défense de l'ancien polémiste.
13:29 – Bon, ben, c'est clair, voilà.
13:31 Tout a été dit sur ce sujet, je ne pense pas qu'il faille en faire un peu plus.
13:34 J'espère que Jean-Michel Apatie va dire "ben, je me suis trompé, voilà,
13:38 l'idéologie m'a rattrapé et donc il faut que je revienne sur les faits, je me suis trompé".
13:44 – Ou que l'Arkom… – L'Arkom, oh non, parce que là, c'est sur un tweet,
13:48 c'est un tweet, donc ça me paraît peu intéressant
13:50 et c'est peut-être apporter un peu trop de crédit à ce monsieur que d'en parler.
13:54 Autre sujet, éminemment plus important, on va parler de cette étude choc,
14:00 sept mois qui nous séparent du 7 octobre
14:03 et l'étude sur l'antisémitisme en France est une déflagration.
14:06 Un jeune sur trois trouve justifié de s'en prendre à un français de confession juive
14:12 s'il soutient Israël.
14:14 Deux français de confession musulmane sur trois considèrent qu'Israël
14:19 se comporte avec les Palestiniens comme les nazis se comportaient avec les juifs.
14:24 Donc je vous propose de faire un tour d'horizon de cette étude,
14:27 on est à 24 heures avant l'ouverture des assises de l'antisémitisme
14:31 et on est en direct avec Anne-Sophie Seban-Bekach,
14:33 la directrice de AJC Paris, qui est le comité juif américain,
14:38 et qui a piloté cette grande étude.
14:40 Merci d'être avec nous, chère Anne-Sophie, voyons le sujet d'abord
14:44 et on en parle juste après.
14:46 – Depuis l'attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas,
14:51 un quart des juifs en France a été victime d'un acte antisémite.
14:55 C'est ce que révèle l'IFOP dans une enquête menée pour l'antenne française
14:58 de l'American Jewish Committee.
15:00 Un climat qui pousserait la communauté à s'effacer dans l'espace public.
15:04 44% des sondés ne portent plus la kippa dans la rue,
15:07 33% disent avoir réduit ou arrêté leurs déplacements en Uber.
15:12 Une situation que déplore Simone Rodin,
15:14 la directrice de l'American Jewish Committee en Europe.
15:17 – On aurait pu s'attendre à un élan durable d'empathie et de solidarité,
15:21 ça s'est très vite retourné.
15:23 – C'est une constante, chaque tragédie contre les juifs
15:25 libère les passions antisémites.
15:27 La haine et le rejet d'Israël seraient la première cause de l'antisémitisme en France.
15:32 35% des moins de 25 ans estiment justifié de s'en prendre aux juifs
15:36 en raison de leur soutien à Israël, contre 21% de la population générale.
15:41 – Merci d'être avec nous Anne-Sophie Seban-Bekhoch.
15:44 Je le rappelle, Bekha, vous avez piloté cette étude.
15:48 Qu'est-ce qui vous marque le plus dans cette dernière ?
15:51 – C'est la porosité spécifique des jeunes, à la fois aux préjugés antisémites
15:58 et le fait que les jeunes français juifs aussi soient les plus exposés à cette haine.
16:02 Et c'est vraiment ce qui ressort en miroir,
16:04 et ce qui nous fait nous dire que la jeunesse, malheureusement,
16:07 vit dans cet environnement, dans ce climat très bélétère
16:11 où l'antisémitisme est banalisé,
16:13 et c'est ce que je trouve le plus inquiétant pour l'avenir.
16:16 – Il y a aussi cette nazification du juif qui est faite sur notre sol
16:22 et on a du mal à comprendre comment on a pu en arriver à un tel niveau de haine.
16:27 Deux Français de confession musulmane sur trois
16:30 considèrent qu'Israël se comporte avec les Palestiniens
16:32 comme les nazis se comportaient avec les juifs.
16:37 Et je crois que c'est un Français sur trois qui importe la confession de ce dernier.
16:42 – Oui, tout à fait.
16:44 Alors ce résultat témoigne d'un phénomène plus large
16:48 qui est celui de la concurrence victimaire.
16:50 Ce résultat en particulier, cette inversion victimaire n'est pas nouvelle.
16:56 Et nous, ça fait maintenant plus de 20 ans qu'on alerte, avec d'autres bien sûr,
17:00 sur le fait que cette haine d'Israël, cet antisionisme
17:04 est une porte ouverte vers la haine des juifs.
17:07 Et ce à quoi on assiste depuis le 7 octobre
17:09 et ce que révèle notre enquête avec des chiffres aujourd'hui,
17:12 c'est cette fusion aujourd'hui, cette superposition
17:15 entre la haine des juifs et d'Israël.
17:17 Et on a laissé, pourquoi est-ce qu'on en est arrivé là ?
17:19 Parce qu'on a laissé prospérer toute une série de discours
17:24 qui ont rationalisé, qui ont justifié cette haine,
17:30 cette stigmatisation d'Israël, des sionistes,
17:33 et oui bien sûr par extension des juifs.
17:35 Et ce n'est pas étonnant qu'on se retrouve là aujourd'hui.
17:39 Vous restez avec nous Anne-Sophie, tour de table à présent.
17:42 Est-ce que des responsables politiques peuvent se dire
17:48 qu'ils ont soufflé sur ces braises qui ont alimenté la haine de l'antisémitisme aujourd'hui ?
17:53 J'ai vu très peu de responsables politiques relayer cette étude,
17:56 condamner ce qui était en train de se passer.
17:59 Georges Fenech.
18:01 Faut-il rappeler à ceux qui manifestement ont oublié leur histoire ou ne la connaissent pas,
18:07 que le nazisme auquel vous comparez ces gens-là à Israël,
18:11 c'est 6 millions de juifs qui ont été tués,
18:14 qui ont été annihilés dans des cains de concentration,
18:18 dans des fours crématoires, femmes, enfants, vieillards.
18:21 Et on voudrait faire croire que l'État d'Israël,
18:25 qui est une démocratie, qui est la seule démocratie d'ailleurs dans la région,
18:28 se livre actuellement à un génocide.
18:31 Ce qui évidemment est une contre-vérité totale.
18:34 Qu'il y ait des victimes innocentes, sans doute beaucoup d'enfants dans la bande de Gaza,
18:39 il faut le déplorer.
18:40 C'est la conséquence d'une guerre, et tout ceci est évidemment à déplorer.
18:44 Mais vous ne pouvez pas comparer ce qui n'est pas comparable.
18:46 Et moi je suis d'accord avec votre question, laisse entendre la réponse,
18:51 il est évident qu'il y a une responsabilité politique.
18:54 Il est évident que LFI allume les braises,
18:58 en tenant des discours refusant de considérer le Hamas,
19:03 notamment comme un groupe terroriste,
19:05 et à libérer la parole de beaucoup de musulmans,
19:08 mais pas uniquement, qui considèrent effectivement que les juifs de France
19:12 doivent avoir une responsabilité dans ce qui se passe avec le gouvernement de Netanyahou.
19:16 Et tout cela est à condamner très sévèrement.
19:18 – Vous voyez, Georges, vous convoquiez l'histoire,
19:20 et vous rappeliez l'histoire de la Shoah,
19:22 mais justement c'est là ce qui est très révélateur,
19:24 lorsqu'on voit que ces 35% de jeunes trouvent justifié de pouvoir s'en prendre un juif.
19:29 – C'est le chiffre qui me terrifie le plus.
19:31 – Ça souligne à la fois l'inculpure de cette jeunesse,
19:34 mais ça souligne aussi le fait que dans certaines banlieues,
19:37 il est impossible aujourd'hui d'enseigner l'histoire de la Shoah.
19:42 Les profs témoignent de cette impossibilité de le faire,
19:46 ou en tout cas de manière problématique, dans certains quartiers.
19:50 Et ça pose la question qui n'apparaît pas forcément comme ça dans ce sondage,
19:55 mais celle de l'immigration.
19:57 Depuis 40 ans, la France a accueilli des vagues successives de populations
20:02 qui ont été pour certaines nourries dans la haine ou la détestation d'Israël.
20:07 Et il faudrait s'étonner aujourd'hui de voir que cet antisémitisme,
20:12 aujourd'hui déborde, n'est plus un antisémitisme
20:17 comme on a pu le connaître dans les années 30,
20:20 même dans les années 60-70 venues de l'extrême droite,
20:24 mais un islamo-gauchisme qui se répand et qui est la conséquence de tout ça.
20:33 – Et puis c'est ce qu'on voit également dans les universités,
20:37 c'est les alertes qui sont émises par les Français de confession juive,
20:41 qui disent "mais moi je ne peux plus aller à la fac,
20:43 je ne peux plus débattre avec mes copains",
20:45 parce qu'on peut avoir des positions différentes,
20:47 mais dès lors que vous en avez un sur trois qui considère qu'il est normal
20:51 de prendre à partie un individu qui juste soutient Israël,
20:55 pardonnez-moi, on en est arrivé là aujourd'hui avec Revelle ?
20:59 – Oui, on en est arrivé là, d'ailleurs les chiffres effarants
21:02 que vous révélez ce matin, Eliott, montrent aussi pourquoi ce mouvement étudiant
21:07 est en train de s'enraciner dans les universités et ailleurs.
21:10 Mais sans être grandiloquent, je dirais que la nazification d'Israël,
21:15 c'est presque le stade ultime de l'antisémitisme,
21:17 parce que vous voyez qu'on a passé, on a franchi une nouvelle étape,
21:21 traiter un juif de nazi, c'est non seulement faire offense
21:26 à la mémoire de tous ceux qui sont morts pendant la Shoah,
21:29 mais c'est une comparaison qui ne devrait même pas être citée.
21:34 Il y a une très bonne interview de quelqu'un que vous connaissez très bien
21:37 dans la revue des deux mondes, Gilles-William Golnadel,
21:40 – Dans le dernier numéro ?
21:41 – Dans la revue des deux mondes, interviewée par Fogg,
21:44 Franz-Olivier Gisbert, sur justement la nazification, et vous verrez, tout y est.
21:48 – Je crois que c'est Simone Veil en une de la revue.
21:50 – Exactement, et c'est très intéressant parce que, vous savez, Rosa Luxembourg
21:54 parlait du stade ultime, l'impérialisme, le stade ultime du capitalisme,
21:58 et cette idée que la nazification devient en fait un carburant très puissant,
22:02 structurant malheureusement, dans la société française,
22:06 pour le développement de l'antisémitisme, devrait nous alerter absolument tous.
22:10 Et puis, puisque ces jeunes révolutionnaires en peau de lapin,
22:14 qui ont le droit de défendre Gaza et les massacres à Gaza,
22:17 qui ont le droit de demander des condes à Netanyahou,
22:19 sont tellement pronds à défendre la veuve et l'orphelin.
22:22 On a le président chinois qui arrive en France, là, tout à l'heure.
22:24 Pourquoi je vous dis ça ?
22:25 – Les Ouïghours.
22:26 – Parce que les Ouïghours sont massacrés, ce sont des musulmans sunnites.
22:29 Est-ce que vous entendez une voix s'élever parmi ces intellectuels d'ultra-gauche
22:33 pour défendre les Ouïghours ?
22:34 – Non, bien sûr.
22:35 – Mais c'est pour ça qu'il y a toujours…
22:36 – Donc c'est la haine d'Israël.
22:38 – Anne-Sophie Sebanbekash, un dernier mot avec vous,
22:41 parce que dans cette étude aussi, il y a un élément qui me paraît essentiel,
22:45 ce sont ces Français de confession juive,
22:47 qui parce que juifs aujourd'hui, ont changé leur habitude.
22:51 C'est-à-dire que les Mézousas peuvent être enlevés des maisons.
22:55 Vous avez, je crois, un tiers des Français juifs
22:59 qui ont réduit ou arrêté leur déplacement en VTC.
23:02 Vous avez 16% qui ont changé leur nom sur Deliveroo.
23:06 C'est un quotidien qui devient bien triste pour cette branche de la population française,
23:13 parce que juif, un quotidien qui change complètement.
23:16 Anne-Sophie ?
23:17 – Oui, c'est un quotidien qui était déjà problématique
23:21 parce qu'on a un antisémitisme dans notre pays.
23:23 On avait déjà observé ces stratégies qu'on appelait d'évitement,
23:26 éviter certains quartiers, éviter de se rendre dans certains lieux
23:29 par crainte d'antisémitisme.
23:30 Et aujourd'hui, on est passé à un autre niveau, dans une autre dimension
23:33 où les Français juifs, comme vous l'avez dit,
23:35 s'invisibilisent par peur d'être attaqués parce que juif.
23:39 Et c'est là tout le trauma collectif généré à la fois par le 7 octobre,
23:44 par ce qui s'est passé là-bas, par ce dire qu'il y a une vulnérabilité
23:47 qui a rejailli pour Israël et pour les juifs,
23:51 et par ses conséquences, parce qu'on a vu, comme vous l'avez dit,
23:54 dès le lendemain du 7 octobre, comme si la passion antisémite en Israël
23:58 avait déclenché partout dans le monde un sentiment, une haine anti-juive
24:02 qui a vraiment créé ce sentiment de peur extrême chez les Français juifs
24:06 et d'ailleurs chez les juifs du monde entier.
24:08 Merci beaucoup Anne-Sophie Seban-Bekach.
24:11 La publicité, on revient dans un instant.
24:13 On parlera de cette grande enquête et la une du journal du dimanche
24:16 puisque le gouvernement est à la riposte face aux frères musulmans.
24:21 On parlera de la déclaration d'Emmanuel Macron face à Sciences Po et au FAC
24:25 qui sont bloqués.
24:26 On reviendra sur les restos du cœur.
24:28 Et Colombe, on sait que ça vous a marqué cette information.
24:32 On revient dans un instant.
24:33 Quasiment 9h30 sur CNews, le point sur l'information.
24:39 Isabelle Piboulot et on reprend l'heure des pros dans un instant.
24:41 Chez Jinping, attendu cet après-midi à Paris,
24:44 il sera accueilli par Gabriel Attal à l'aéroport d'Orly.
24:47 Le président chinois vient célébrer 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises.
24:52 L'occasion également d'aborder la guerre en Ukraine.
24:55 La Chine étant le principal allié de Vladimir Poutine.
24:58 Ce déplacement a provoqué la colère de la communauté ouïgour française
25:02 pour qui cette visite est un encouragement à l'oppression chinoise.
25:05 Nouvelle mobilisation anti-gouvernement à Tel Aviv.
25:08 Hier soir, des milliers de personnes ont manifesté,
25:11 dont des proches d'otages, pour réclamer à Benyamin Netanyahou
25:14 la conclusion d'un accord de trêve.
25:16 C'est vous qui sapez tout à corps à dénoncer la population.
25:19 Les négociations entre le Hamas et les pays médiateurs se poursuivent au cœur.
25:23 Et puis le mouvement étudiant contre l'offensive israélienne à Gaza
25:26 a continué dans certains campus américains.
25:29 Une manifestation a été dispersée hier à l'université de Virginie à Charlottesville.
25:33 La police a notamment démoli des tentes de militants.
25:36 Depuis le 17 avril, près de 2000 personnes ont été interpellées à travers les Etats-Unis.
25:41 Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
25:44 On est toujours avec Raphaël Stainville, Eric Reuvel, Georges Fenech, Arnaud Benedetti.
25:49 D'ailleurs vous étiez chez Pascal cette semaine.
25:52 Pascal, pour votre dernier ouvrage, on va le découvrir à l'antenne
25:56 sur le Rassemblement National aux portes du pouvoir.
25:59 On parlera politique, élection européenne en fin d'émission si nous avons le temps.
26:03 Mais je voudrais qu'on revienne sur l'histoire de Colombe.
26:06 On vous en parle depuis hier.
26:08 C'est le Figaro qui a révélé cette information.
26:11 Colombe, 60 ans, qui aurait été écarté de son poste de bénévole au Resto du Cœur.
26:16 La raison, c'est sa participation au meeting de Marine Le Pen le 1er mai
26:20 où elle avait été interviewée sur les raisons de son vote.
26:24 Cette femme, sa déclaration avait ému toute la France.
26:28 Elle a été vue plus de 5 millions de fois.
26:31 Elle expliquait qu'elle avait du mal à vivre, qu'on ne pouvait plus payer les factures,
26:34 on allait huissier les menaces, il n'y a pas de travail, pas d'usine.
26:37 Donc elle était en grande souffrance, Colombe.
26:40 Et lorsque Paul Larotoro lui tend le micro, elle fond en larmes.
26:44 Mais elle n'était absolument pas prévue qu'elle réponde à ce meeting-là.
26:50 On voit le sujet de Solène Boulan pour tout comprendre.
26:53 Je suis très intéressé de voir à quel point les Restos du Cœur sont très discrets sur cette affaire,
26:58 répondent au compte-gouttes.
27:00 J'invite la porte-parole sur ce plateau, bien sûr, sur le plateau ce soir,
27:03 pour essayer de comprendre comment une femme qui est bénévole depuis plus de 40 ans
27:08 est aujourd'hui évincée des Restos du Cœur, bénévole, je le répète,
27:12 parce qu'elle a répondu à un journaliste lors d'un meeting.
27:17 Voyons le sujet.
27:18 En marge du meeting du Rassemblement national ce 1er mai,
27:24 Colombe, une militante du parti, racontait sa détresse.
27:28 Dans une séquence vidéo diffusée par TF1,
27:30 la sympathisante du RN expliquait les raisons de son vote.
27:33 On est arrivé dans un monde de fous, il faut qu'on trouve des solutions,
27:37 on a du mal à vivre, on ne peut pas payer les factures,
27:39 on a les huissiers, les menaces, il n'y a pas de travail, pas d'usine.
27:43 La vidéo, visionnée des millions de fois sur les réseaux sociaux,
27:46 n'a pas manqué de faire réagir la classe politique,
27:49 d'abord du côté du RN.
27:51 Quand certains jours la bataille politique nous paraîtra difficile,
27:55 il suffira de penser à Colombe,
27:57 elle nous rappellera toujours pourquoi et pour qui nous nous battons.
28:01 Puis chez le parti communiste français et sa tête de liste aux européennes.
28:05 Les mots de Colombe m'ont frappé.
28:07 J'ai décidé de lui écrire pour entamer le dialogue avec elle,
28:10 pour lui démontrer que M. Pardela et le RN sont des faussaires de la question sociale
28:14 et que la gauche que je représente entend sa colère légitime et veut y répondre.
28:18 Bénévole au Resto du Coeur à Perpignan où elle réside,
28:21 le témoignage de la soixantenaire a provoqué le mécontentement de l'association
28:24 selon nos confrères du Figaro.
28:26 Elle n'en ferait à ce jour plus partie.
28:29 Nos confrères du Figaro, Colombe ne pourrait donc plus assurer son poste de bénévole
28:33 car ses propos sont, je cite, "contraires à la politique de neutralité des employés".
28:38 On se moque du monde, franchement.
28:40 Des Restos du Coeur, la direction assure que c'est elle qui a fait le choix
28:43 de démissionner, ce que dément son entourage.
28:45 Il s'avère, Raphaël, que vous avez pu vous entretenir avec Colombe,
28:49 hier soir, par deux reprises et assez longuement.
28:52 Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
28:53 Oui, disons que d'abord c'est une femme qui est ébranlée par ce qui lui arrive
28:58 et qui est submergée par cette émotion de devoir renoncer à cette activité bénévole.
29:04 C'est bien la direction, ainsi qu'elle a pu me le confirmer,
29:07 qui lui a forcé la main, qui l'a forcé à écrire cette lettre de démission
29:12 la contraignant à renoncer à ce bénévolat.
29:16 C'est une femme qui est très engagée dans beaucoup d'associations caritatives,
29:22 les Restos du Coeur, l'Ordre de Malte,
29:25 et qui aujourd'hui voit sa vie complètement chamboulée
29:29 pour avoir juste poussé un cri du cœur, un cri de détresse,
29:34 celle de centaines de milliers de Français qui aujourd'hui n'arrivent plus à vivre.
29:40 Cette manière dans la direction des Restos du Coeur,
29:44 alors même qu'elle me disait que depuis 1988, elle était bénévole,
29:49 bien sûr que c'est de l'incompréhension.
29:51 Elle est vraiment, à ce jour, dévastée par ce qui lui arrive.
29:56 Crainons de ne jamais plus pouvoir retrouver du travail
30:01 parce que son nom a été jeté finalement à l'opprobre
30:06 parce que c'est une militante, une sympathisante du RN.
30:10 Oui, vraiment, cette souffrance ne pouvait que me toucher,
30:14 toucher tout le monde, je pense.
30:16 Alors, si son discours a touché l'ensemble de la classe politique,
30:20 et notamment la classe politique de gauche,
30:22 au moment où elle a répondu aux questions de Paul Larotoru,
30:25 j'espère que dans les prochaines heures,
30:28 son éviction des Restos du Coeur va provoquer la même indignation
30:33 et que ceux qui l'ont défendue cette semaine vont la défendre aujourd'hui
30:37 pour qu'elle puisse réintégrer les Restos du Coeur.
30:39 Je rappelle qu'elle était bénévole.
30:41 Elle ne gagne absolument rien dans ce projet,
30:43 si ce n'est un projet de dévotion et d'aider les gens.
30:46 Mais elle a le malheur d'avoir répondu à une question de journaliste,
30:49 à un journaliste.
30:50 Non, mais c'est très intéressant.
30:51 Vous avez eu la mabeillité de rappeler le livre que je publie
30:55 sur le Rassemblement national.
30:56 Moi, j'ai interrogé beaucoup de responsables politiques
30:58 et il y a une députée européenne socialiste
31:02 qui m'a raconté le déplacement qu'elle a fait avec Glucksmann
31:05 un jour dans l'ouest de la France,
31:07 où Glucksmann posait la question à des électrices, justement,
31:10 du Rassemblement national.
31:12 Et il leur posait la question
31:13 "Pourquoi vous votez pour le Rassemblement national ?"
31:15 Et une des électrices a une réponse qui me semble
31:18 tout à fait résumer ce qui se passe aujourd'hui,
31:21 ce qui est le ressenti d'une grande partie des classes populaires.
31:24 Cette électrice a dit à Glucksmann
31:26 "Parce que le Rassemblement national est le seul parti
31:28 qui n'a pas honte de nous."
31:29 Je crois qu'il y a vraiment quelque chose de tout à fait essentiel
31:32 qui est dit là et qui rejoint un peu, finalement,
31:35 ce qui arrive à Colombe.
31:37 Colombe a expliqué quelle était la souffrance sociale,
31:40 finalement, de manière très spontanée,
31:42 qui était celle de ces classes populaires.
31:44 Et qu'il y avait aussi, aujourd'hui,
31:47 de la part de ces segments entiers des classes populaires,
31:51 le ressenti, finalement, de ne pas être entendu,
31:53 de ne pas être compris, d'être ostracisé,
31:56 voire d'être montré du doigt,
31:59 voire surtout, et c'est ça le plus grave,
32:01 d'être méprisé socialement.
32:03 Et que, finalement, une association comme les Restos du Coeur,
32:06 qui est une association qui a, bien évidemment,
32:09 un objectif caritatif évident qu'il faut saluer,
32:12 de toute façon, en l'occurrence,
32:14 rejoigne ce discours qui est une forme de discours
32:17 de mépris et d'ostracisation,
32:19 pose vraiment problème.
32:21 – Oui, j'ai envie de dire,
32:23 Colombe, quel prénom extraordinaire,
32:25 quel symbole, symbole de la paix.
32:28 Et Colombe a ému des millions de Français.
32:31 Colombe est devenu, malgré elle,
32:34 elle ne l'a pas cherché,
32:36 le symbole aussi de ces millions de Français
32:39 qui poussent un cri d'alarme, un cri de détresse,
32:42 au fond, de la paupérisation de beaucoup de nos concitoyens.
32:46 Et elle devient aussi le symbole d'un sectarisme.
32:49 C'est une femme bénévole,
32:51 à but caritatif, sans engagement,
32:53 et qui tout à coup se retrouve évincée
32:56 de ce qui est de lui tenir à cœur,
32:59 si je puis dire, en l'espèce,
33:01 c'est-à-dire aider les plus pauvres qu'elle encore.
33:03 – Alors qu'elle est au sentiment de prêt,
33:05 elle est au RSA, c'est la France au sentiment de prêt.
33:08 C'est cette France-là.
33:10 – Elle devient le symbole de tout ce que nous sommes.
33:13 – Et le mot de notre société, quoi.
33:15 – Le peu qu'elle touche avec le RSA,
33:17 elle le donne encore, ainsi qu'elle me le confiait.
33:20 Honnêtement, toute sa vie, ce n'est que don.
33:23 Honnêtement, c'est une femme admirable.
33:26 J'espère que ça ira mieux pour elle dans les jours qui viennent.
33:29 – Bon, on dit toujours tout aux téléspectateurs.
33:32 Je lancais l'appel hier soir pour qu'on puisse la joindre
33:36 et qu'on puisse avoir son témoignage.
33:38 On aurait pu la voir par téléphone ce matin,
33:42 en direct dans l'Eure des pros, on a du mal à la contacter.
33:44 On comprend.
33:45 Moi, je pense que c'est une femme qui est absolument bouleversée,
33:48 qui se prend de plein fouet cette vague de messages.
33:53 Depuis d'ailleurs son intervention au micro de Paul Larotourou,
33:56 un message de soutien d'abord,
33:58 et là maintenant les restos du cœur qui lui disent
34:00 "Attendez, vous ne connaissez pas la charte ?
34:02 Ok, donc vous n'avez pas le droit d'afficher votre couleur politique.
34:06 Sortez."
34:07 – Mais ce qui rend bouleversant son témoignage depuis la première minute,
34:11 c'est que Colombe est devenu le visage symbole d'une France
34:17 qui d'habitude souffre en silence.
34:19 Souffre en silence, c'est-à-dire que c'est des gens qu'on n'entend jamais.
34:22 Ce ne sont pas des gens qui manifestent.
34:24 – C'est un peu la France des gilets jaunes.
34:26 – C'est un peu la France des gilets jaunes.
34:28 Ces gens en fait, ils sont rentrés chez eux.
34:31 – Les invisibles de la République.
34:33 – Ils continuent de souffrir en silence.
34:36 Alors il y a le règlement que vous rappelez, Eliott,
34:38 mais pardonnez-moi, les restos du cœur qui est une association
34:42 soit-disant qui a du cœur, devrait humaniser un peu ces règlements.
34:47 Comment la petite sœur des pauvres, la petite sœur des pauvres,
34:49 on peut l'appeler comme ça ?
34:51 En France à d'autres, vous voyez, c'est devenu une icône.
34:53 Et c'est peut-être ça aussi qui la déstabilise beaucoup.
34:56 C'est qu'on parle beaucoup d'elle et des gens qui ne sont pas habitués
35:00 à être en première ligne, qui n'ont pas le cuir suffisamment épais,
35:03 ont le sentiment en plus qu'ils ont fait quelque chose de mal.
35:06 Vous voyez, j'en suis sûr que Colombe, dans son fort intérieur,
35:09 doit se dire "en fait j'ai peut-être dépassé une limite".
35:12 – "En fait c'est de ma faute".
35:13 – Voilà, je pense que c'est ça le sentiment qui l'anime peut-être aujourd'hui.
35:16 – J'espère que ce n'est pas ce sentiment qui l'anime.
35:18 J'espère qu'elle va être soutenue au plus haut
35:21 et qu'elle va pouvoir réintégrer les restos du cœur
35:23 et qu'elle ne va pas être évincée ad vitam materna des restos du cœur.
35:28 Franchement c'est triste cette information-là et cette actualité-là,
35:32 mais elle est symbolique.
35:33 Et c'est la France, vous avez raison, qui souffre
35:35 et la France qui est au centime près.
35:37 Dans l'actualité également, il nous reste une dizaine de minutes.
35:40 On va parler de la Une, du journal du dimanche.
35:43 C'est un dossier fleuve, exclusif, sur la riposte du gouvernement
35:47 contre les frères musulmans.
35:49 La riposte face aux frères musulmans avec à la Une Gérald Darmanin.
35:53 Ce qui est dit, et le papier qui est fait de Charlotte Dornelas,
35:57 une nouvelle fois, et on en a l'habitude, passionnant,
36:01 mais aussi très inquiétant.
36:03 Je vous cite deux, trois déclarations.
36:07 Voilà ce qui est dit.
36:08 "Ils attaquent, en parlant des frères musulmans,
36:10 tous les pans de la société et se constituent en réseaux.
36:13 Le sport, l'éducation, la médecine, la justice,
36:16 les organisations syndicales et étudiantes."
36:19 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
36:21 "Ils donnent des conseils de vote, soutiennent des commerces communautaires,
36:25 usent une rhétorique anti-française."
36:28 Et là aussi, c'est très intéressant.
36:30 Il interpelle ses interviewés.
36:33 Regardez à quelle vitesse nous avons adopté le mot "islamophobie"
36:39 dans notre vocabulaire quotidien.
36:42 Ce mot est le leur.
36:43 Il recouvre leur stratégie première, celle de la victimisation.
36:47 Raphaël, je me tourne vers vous parce que dans le papier, il est expliqué.
36:51 Alors, ce n'est pas facile de recenser le nombre de personnes,
36:54 d'adeptes aux frères musulmans en France.
36:57 Mais on serait passé en 2018 de 50 000 à 100 000 adeptes
37:01 dans l'espace de cinq années, quatre à cinq années.
37:04 Oui, c'est intéressant parce que c'est l'une des personnes
37:07 que Charlotte qui a assisté aux réunions autour de Gérald Darmanin,
37:12 qui donnait ce chiffre.
37:14 Et un autre spécialiste du renseignement territorial expliquait
37:18 que d'encore plus intéressant que ce chiffre qui est toujours discutable,
37:24 c'est celui du nombre de femmes voilées qui a doublé, lui, dans l'espace public.
37:32 C'est-à-dire qu'avant, on ne voyait pas ou très peu de femmes voilées.
37:36 Et en l'espace de quelques mois, quelques années,
37:39 on voit des femmes qui, aujourd'hui, se réislamisent.
37:43 Et c'est là tout le travail des frères musulmans
37:46 qui forcent, par tout un travail assez discret,
37:52 les femmes à se réislamiser dans le sens le plus dur du terme.
37:59 Vraiment, c'est très inquiétant.
38:01 Et on voit cette offensive des frères musulmans
38:04 à travers toute une série de manifestations.
38:08 C'est la Baïa, c'est le Port du Voile,
38:10 c'est les menus halals dans les cantines,
38:13 c'est aussi les revendications de jours fériés musulmans.
38:18 Tout ça, c'est du travail mené par les frères musulmans
38:23 dont l'objectif, quand même, affiché, c'est le califat mondial.
38:26 J'ai l'impression quand même que cette riposte, entre guillemets,
38:30 paraît un peu tardive.
38:32 Voilà des années que certains alertent en disant
38:34 "Vous ne vous rendez pas compte de ce qui est en train de s'implanter en France"
38:38 et on en voit les effets outre-manche.
38:40 Vous avez vu ce qui se passe en ce moment pendant les élections locales ?
38:43 Les élections municipales, oui.
38:44 Bien sûr, les élections municipales en Grande-Bretagne.
38:47 Ce qui plaide quand même pour le modèle laïc français universaliste
38:52 par rapport au modèle anglo-saxon,
38:54 qui est un modèle communautariste que défendait Emmanuel Macron,
38:57 il faut le rappeler, en 2017.
38:59 Bravo à Charles de Horne-Aignas pour cet article,
39:01 vraiment passionnant, effectivement.
39:03 On apprend beaucoup de choses.
39:05 C'est un véritable défi.
39:07 On ne peut pas, dans une démocratie comme la nôtre,
39:10 interdire un courant religieux sans les frères musulmans.
39:14 Il n'y a que trois pays qui l'ont fait,
39:16 ce sont des pays musulmans, qui ne sont pas des modèles démocratiques.
39:19 L'Égypte.
39:20 Selon nos standards, c'est l'Égypte, les Émirats Arabes Unis et l'Arabie Saoudite.
39:24 Donc on est face à un phénomène de prosélytisme,
39:27 d'un courant religieux à volonté politique, d'infiltration,
39:31 et ça s'est très bien décrit dans cet article,
39:34 et on ne peut pas l'interdire.
39:36 C'est ça, la difficulté, c'est-à-dire qu'il faut le combattre autrement,
39:39 pied à pied, partout où il essaie précisément de s'implanter.
39:43 Ça, c'est le défi de notre société,
39:45 pour préserver notre modèle démocratique,
39:47 nos valeurs de laïcité, de liberté, d'égalité hommes-femmes.
39:51 Donc c'est un défi de chaque instant,
39:53 partout, partout, et pour tout le monde.
39:55 Dernier sujet avant le grand rendez-vous présenté par Sonia Mabrouk.
39:59 Elle s'est faite attendre.
40:01 Elle est arrivée deux semaines après la réaction d'Emmanuel Macron,
40:04 suite aux blocus dans les facultés, et notamment à Sciences Po.
40:09 Voilà ce que dit Emmanuel Macron.
40:11 Je comprends très bien que ce qui se passe aujourd'hui,
40:13 en particulier à Gaza, bouleverse.
40:15 La France appelle d'ailleurs à un cessez-le-feu immédiat,
40:17 mais empêcher le débat n'a jamais aidé à la résolution d'un conflit.
40:22 Je condamne avec la plus grande fermeté les blocages.
40:27 Bon, condamner avec la plus grande fermeté, Éric Revelle, c'est bien.
40:30 Mais dans les actes, ça veut dire quoi ?
40:32 Parce que vous avez toujours les mêmes étudiants à Sciences Po
40:35 qui ont bloqué à deux reprises, qui ont…
40:40 Ils se sont trompés, ils ont pensé que l'établissement devenait une ZAD.
40:43 Ils ont dormi dans l'établissement, blocus vendredi.
40:47 Et lundi, ça pourrait être dans les lycées.
40:48 Oui, oui, c'est ça. Il y a un appel du syndicat des lycéens.
40:51 Alors je ne sais pas si le syndicat est très puissant,
40:53 et si on peut être syndiqué quand on est lycéen.
40:54 Mais admettons, oui, qu'il y a appel.
40:56 Il y a des raisons à occuper les lycées en France.
40:59 Bon, le chef de l'État, il fait des déclarations, mais vous avez raison.
41:04 Qu'est-ce qui se passe derrière ? Pas grand-chose.
41:06 Je rappelle quand même que les examens commencent à Sciences Po lundi.
41:09 Lundi.
41:10 C'est-à-dire que vous avez le risque de nouveau que Sciences Po, à Paris et ailleurs, soit bloquée.
41:15 Avec des milliers d'étudiants qui n'attendent qu'une chose,
41:17 c'est de valider leur année en passant leurs examens.
41:21 Bon, cette minorité que l'extrême-gauche appelle agissante,
41:25 si elle était prompte à débattre de ce qui se passe à Gaza,
41:28 de comment trouver une solution d'un deuxième, d'un second État,
41:32 bon, mais ce n'est pas le sujet.
41:34 En fait, ils ne veulent pas.
41:35 Et moi, je pense que lorsqu'on verse dans l'idéologie à ce point-là,
41:38 en fait, l'idéologie, c'est le poison de la réflexion et de la pensée.
41:43 Quand on est un idéologue, par définition, on ne pense plus et on ne réfléchit plus.
41:49 Et il me semble que cette jeunesse, l'élite française, paraît-il, de demain, de Sciences Po,
41:54 devrait se poser la question.
41:56 Ça devrait être, tiens, même un sujet d'examen pour lundi.
42:00 L'idéologie contre cartel, la réflexion et la pensée.
42:04 On ne fait plus de culture générale à Sciences Po.
42:06 Donc, il y a peu de chance que ça se passe au sujet.
42:08 Ce serait un thème d'examen.
42:10 Bon, et cette déclaration d'Emmanuel Macron qui ne change pas grand-chose, en fait.
42:13 Condamné fermement, ça veut dire...
42:14 Non, il faut qu'il reprend finalement les propos qui avaient été ceux du Premier ministre,
42:18 qui avaient été très clairs.
42:19 D'ailleurs, Gabriel Attal, en l'occurrence, il ne peut pas faire...
42:21 Mais les mots, pardonnez-moi, ils sont toujours très clairs.
42:23 L'action, elle l'est un peu moins.
42:25 Oui, oui, c'est ce qu'on disait aussi sur les frères musulmans
42:27 et l'interview que donne quand même Gérald Darmanin.
42:29 Le constat, on le fait depuis des années et des années.
42:32 Le problème, c'est que là, en l'occurrence, à Sciences Po,
42:35 c'est que vous avez parfaitement raison, ce sont des minorités agissantes
42:38 qui, au nom de la démocratie, enfin de leur propre conception de la démocratie,
42:42 parce que c'est eux qui définissent la démocratie, bien évidemment,
42:44 leur démocratie n'est pas la nôtre, en l'occurrence, magnifiquement.
42:47 Ils veulent éclairer le chemin des obscurs.
42:48 Donc, je veux dire, ils interdisent le débat.
42:50 Alors, c'est quand même choquant.
42:51 Sciences Po, je rappelle, c'était l'école du débat,
42:53 c'était l'école de la confrontation.
42:55 Elle avait été créée historiquement pour ça, entre autres.
42:58 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur Sciences Po.
43:00 Vous craignez les blocages la semaine prochaine.
43:02 On peut peut-être voir le sujet, parce que, je le disais,
43:04 les lycées entrent dans la danse et ça va être intéressant de voir
43:08 s'il va y avoir une contagion.
43:10 Voyons le sujet de la rédaction de CNews.
43:12 Après les étudiants français, la mobilisation pour le peuple palestinien
43:18 va-t-elle gagner les lycées de l'Hexagone ?
43:20 Sur les réseaux sociaux, l'union syndicale lycéenne
43:23 appelle au blocage des établissements.
43:25 "Bloquons nos lycées pour la Palestine.
43:27 Dès lundi, nous appelons au blocus des lycées pour un cessez-le-feu à Gaza
43:31 et la reconnaissance de l'État palestinien.
43:33 De Columbia aux lycées en France, la mobilisation aura lieu."
43:36 Dans un communiqué, le syndicat précise les raisons de son appel au blocus.
43:41 "L'heure est à la mobilisation générale pour stopper le génocide
43:44 et les 35 000 Gazaouis tués par l'armée israélienne.
43:47 Depuis le début du mouvement étudiant lancé il y a une semaine,
43:50 les lycéens sont présents sur les facultés et écoles en soutien aux étudiants mobilisés.
43:54 À présent, c'est à notre tour d'occuper et de bloquer nos lieux d'études."
43:58 A Sciences Po Paris, plus de 90 étudiants ont été délogés par la policière.
44:03 D'autres mobilisations ont gagné le pays,
44:05 comme sur le campus de Reims, Lyon, à la Sorbonne
44:08 ou encore à l'école supérieure de journalisme de Lille.
44:10 Face au blocage pro-palestinien dans les universités,
44:13 Matignon assure de son côté que la fermeté restera totale.
44:17 La fermeté restera totale, encore des mots, rien que des mots,
44:19 on va voir ce qui va se passer demain.
44:21 Une dernière image, c'est peut-être l'image de ce dimanche,
44:24 l'image politique, puisqu'on va parler d'une affiche,
44:27 Valérie Hayé aux côtés du président Emmanuel Macron.
44:32 Je le rappelle, il n'est pas candidat.
44:34 Le 9 juin, nous avons besoin d'Europe.
44:37 Donc Valérie Hayé qui a évidemment le soutien du président de la République,
44:43 mais quand même c'est étrange de voir...
44:46 Le président est le président de tous les Français.
44:48 Eh ben pas là.
44:49 Il est élu.
44:50 Ah ben oui, mais là son projet c'est pas ça.
44:51 Quand on s'affiche avec une candidate,
44:53 il n'est plus le président des autres qui ne votent pas pour cette candidate.
44:57 Il y a un petit côté sauf qui peut quand même.
44:59 Là je trouve, c'est-à-dire que la liste de madame Hayé
45:02 est sur le point d'être dépassée par cette monsieur Huxman.
45:04 Et pardon, moi ce que je...
45:06 La question que je me serais posée si j'avais été communicant du président de la République,
45:09 c'est est-ce qu'avec cette affiche,
45:10 elle ne va pas se transformer en référendum anti-Macron.
45:12 C'est déjà en train de le faire.
45:14 C'est ça la question.
45:15 Il y a un risque politique.
45:16 Il y a un risque pour eux.
45:18 En 2010, la précédente aux européennes,
45:20 il y avait même une affiche où il était tout seul.
45:22 Il avait même enlevé madame Nathalie Joiseau.
45:24 Regardez, on l'a retrouvé en marche pour l'Europe le 26 mai.
45:28 Il aurait tout intérêt à rester dans une position de surplomb
45:32 comme le faisait d'ailleurs François Mitterrand et comme le faisait Jacques Chirac.
45:36 Mais c'est plus fort que lui, je crois que c'est sa nature, c'est de s'engager.
45:39 Mais à mon avis, il fait courir un risque supplémentaire à la liste de madame Hayé
45:42 pour toutes les raisons que vient d'indiquer Éric Reuvel,
45:45 en l'occurrence que ça se transforme en référendum,
45:47 et c'est déjà le cas anti-Macron.
45:49 Il y a une déclaration que je n'ai pas oubliée d'Emmanuel Macron
45:51 il y a quelques semaines au moment où il a commencé à soutenir Valéry Hayé.
45:54 Il a dit "une campagne ça se gagne".
45:55 Ils ont pour l'instant 12 à 14 points de retard sur le Rassemblement national.
45:59 Je suis curieux de voir ce qu'il va dire.
46:01 L'entrée en campagne d'Emmanuel Macron à la Sorbonne.
46:05 Le discours à la Sorbonne.
46:06 Déconté, temps de parole décompté, deux heures.
46:09 On en avait parlé la semaine dernière.
46:11 On en a discuté pour un effet nul, voire négatif.
46:13 60% des Français n'en avaient pas entendu parler.
46:15 Il y a un meeting mutualité de Renu-Renaissance avec madame Hayé
46:18 et certains disent qu'Emmanuel Macron pourrait...
46:20 Ah bah temps de parole décompté.
46:22 Alors on verra.
46:23 Eh bien écoutez, notre temps de parole nous aussi, il n'est pas décompté,
46:26 mais en revanche, il est compté.
46:28 Vous avez entièrement raison puisque c'est la fin de l'émission.
46:31 Merci à tous les quatre, ça fait un plaisir d'être avec vous dans un instant.
46:33 C'est Sonia Mabrouk pour Le Grand Rendez-Vous.
46:36 L'invité du Grand Rendez-Vous, Jérôme Fourquet.
46:39 [Musique]

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