• il y a 6 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Neuf heures sur CNews, merci d'être avec nous et bonne fête à toutes les mamans qui
00:06nous regardent ce dimanche matin à la une de l'heure des Bro Poker, on appelle cela
00:11un bluff.
00:12Un seul but, renverser la table pour que son adversaire se couche et tenter de prendre
00:16l'ascendant psychologique sur ce dernier.
00:18Le voyage express en Nouvelle-Calédonie d'Emmanuel Macron n'a rien changé.
00:21Pire encore, sur place, certains disent que le chef de l'Etat a jeté de l'huile sur
00:26une terre qui s'embrasse depuis deux semaines.
00:28Au retour de Nouméa, le président sort de son chapeau la carte Grand Débat, se dit
00:33prêt à défier Marine Le Pen avant l'élection européenne.
00:36Banco dit-elle, à une seule condition, qu'Emmanuel Macron engage sa responsabilité en cas de
00:41défaite de la liste Renaissance le 9 juin prochain, deux options, démission ou dissolution
00:48de l'Assemblée Nationale.
00:49Dès hier soir, Emmanuel Macron répond par la négative, on ne badine pas avec la Constitution.
00:56Ce petit théâtre a duré quelques heures seulement mais va monopoliser une partie de
01:01l'attention médiatique pendant plusieurs jours.
01:03Les maisons brûlent mais on regarde ailleurs.
01:06Alors ce nouvel écran de fumée digne des plus beaux tours de Gérard Majax sera-t-il
01:11efficace ? Ou bien lorsqu'on use et abuse de la prestidigitation, est-ce qu'on en devient
01:17un peu trop prévisible ? On se posera la question dans un instant.
01:20Nous avançons là.
01:21C'est le Point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
01:23Bonjour Isabelle.
01:26Très bien, les maisons brûlent mais on regarde.
01:28Bonjour à tous.
01:29La grève à l'aéroport Paris-Orly se poursuit.
01:31Comme hier, 70% des vols sont annulés.
01:33Une nouvelle mobilisation regrettée par le ministre délégué aux transports alors
01:37qu'un accord salarial avait été signé fin avril.
01:40Néanmoins, selon un syndicat des contrôleurs aériens, cet accord ne règle pas la question
01:44des sous-effectifs qui se profilent à l'horizon 2027.
01:47Une école juive pour filles visée par des coups de feu à Toronto au Canada.
01:52Les faits se sont passés hier, peu avant 5h du matin.
01:55Aucun blessé n'est à déplorer.
01:57La sécurité va être renforcée dans le quartier mais aussi dans d'autres écoles
02:01et synagogues.
02:02Les auteurs de cet acte antisémite et honté doivent être traduits en justice, a déclaré
02:06sur X le premier ministre canadien.
02:09Et puis, clap de fin pour le festival de Cannes.
02:11La Palme d'or revient à Shane Baker pour son film Anora.
02:14Un thriller entre baffons new-yorkais et villas de luxe d'oligarques russes.
02:19A l'heure de l'explosion du streaming, le réalisateur américain de 53 ans a livré
02:24un plaidoyer pour le cinéma en salle.
02:26Car c'est ainsi qu'on partage la tristesse, la peur et le rire, a-t-il déclaré.
02:31Merci chère Isabelle Piboulot, Arnaud Benedetti, Elisabeth Lévy, Raphaël Stainville et Sandra
02:37Buisson sont avec nous ce matin.
02:39Bonjour à tous les 4.
02:40Bonjour.
02:41Vous avez préparé tous les cadeaux pour les mamans, les fleurs, les petits messages.
02:46Tout est prêt ? C'est bon ?
02:47Les colliers de nourrir.
02:48A la fin de l'émission, je vous donnerai les pires cadeaux qu'ont pu recevoir les
02:55mamans.
02:56Il y a un classement qui est assez drôle.
03:01Je vous en donne un par exemple, le fer à repasser.
03:04Moi, ma mère un jour, elle m'amenaçait de se barrer parce qu'on lui avait offert
03:09un yaourtier.
03:10Elle a dit si on m'offre encore un truc comme ça, je me barre.
03:15Bon, actualité ce dimanche et on va commencer bien évidemment avec cette rixe entre supporters.
03:22Et je mets encore une fois des guillemets à supporters.
03:27Hier soir, en marge de la finale de Coupe de France, entre Lyon et Paris, ça se jouait
03:32du côté de Lille.
03:33Le bilan est très lourd puisqu'il fait état de 38 blessés, dont 8 du côté des
03:39forces de l'ordre.
03:40Ce match, il était à haut risque et la petite musique, on la connaît, c'est-à-dire
03:46qu'à chaque fois, c'est la même chose.
03:47On va se renvoyer les responsabilités.
03:49Daniel Riolo, hier, notre confrère de BFM et RMC, a été extraordinaire.
03:53Il a tout dit en l'espace de deux minutes.
03:55Il dit la petite musique, on la connaît.
03:56Chacun va se renvoyer la balle du côté des supporters de Lyon comme des supporters du
04:00Paris Saint-Germain.
04:01Les ligues, elles ne vont rien dire.
04:03Et du côté de la préfecture, on va dire, on a tout anticipé, ce n'est pas possible.
04:08Regardez les images, parce qu'encore une fois, on est à quelques semaines des Jeux
04:11olympiques.
04:12Il y a deux ans, quasiment jour pour jour, c'était la finale de la Ligue des champions.
04:15C'est un autre contexte, bien sûr, mais on est sur un phénomène qui, malheureusement
04:20sur des matchs de foot, se répète bien trop souvent.
04:31C'est aux environs de 18h hier, trois heures avant la finale de la Coupe de France à Lille,
04:36qu'une violente rixe a éclaté entre les supporters du PSG et de l'OL.
04:39Des violences qui font suite à une rencontre imprévue entre des supporters lyonnais et
04:44parisiens au niveau de la barrière de péage.
04:46Selon le préfet Bertrand Gaume, tout a commencé lorsque des supporters ont déclenché les
04:51sécurités du bus pour sortir et attaquer l'équipe adverse qui a de son côté envoyé
04:55des fumigènes contre l'un des autocars.
04:57Il y a eu les rixes, très violentes, au moins huit policiers ont été légèrement blessés,
05:06plusieurs tirs de grenades lacrymogènes ont eu lieu, mais l'OR a pu être rétabli
05:10très rapidement.
05:11Un bus a été incendié et deux ont été endommagés.
05:14La barrière de péage aussi a été partiellement incendiée.
05:17Une quarantaine de personnes, dont huit policiers, ont été légèrement blessées lors des
05:21affrontements.
05:22Des violences qu'Emmanuel Macron a condamnées.
05:24Il faut avant tout être dans la joie et le sport et donc je condamne avec la plus grande
05:29fermeté l'ensemble des violences qu'il y a pu y avoir.
05:33Selon une source policière, l'OR ont opposé environ une centaine de supporters lyonnais
05:37à près de 200 supporters parisiens.
05:39Dix personnes ont été interpellées.
05:40Sandra Buisson, vous êtes l'une des journalistes du service police justice de CNews, on a besoin
05:47de comprendre comment ces deux groupes d'ultra ont pu se retrouver hier soir sur le même
05:53péage alors que tout avait été anticipé pour que justement ça n'arrive pas.
05:56Oui, le risque avait été extrêmement bien identifié, le renseignement territorial l'avait
06:01indiqué, risque très important sur ce match avec ce déplacement de plusieurs milliers
06:05de supporters de ces deux clubs.
06:07La division nationale de lutte contre le hooliganisme avait même classé cette rencontre 5 sur une
06:13échelle de 5, donc risque maximal d'où un gros service d'ordre, un millier de forces
06:18de l'ordre mobilisées pour la soirée, mille stadiers à l'intérieur.
06:21Une source sécuritaire me disait hier que des heures de cette ampleur autant en amont
06:25du match, c'est inédit.
06:27Le risque était tel que des précautions avaient été prises pour que les supporters des deux
06:30équipes ne se rencontrent pas.
06:32A Lille, par exemple, il y avait deux trajets de métro différents qui étaient réservés,
06:37ligne 2 pour l'Olympique Lyonnais, ligne 1 pour le PSG, deux arrêts de métro différents
06:41pour sortir, pour qu'ils ne se rencontrent pas.
06:43C'était le but aussi sur la route, les forces de l'ordre devaient retrouver chacun des deux
06:48convois à un point donné pour les escorter jusqu'au stade à Lille, mais ça ne devait
06:52pas se faire donc au même lieu au même moment, justement pour que ces supporters ne se cherchent
06:57pas.
06:58Une autre source proche du dossier m'indique que 200 CRS étaient prévues pour ces escortes.
07:01La préfecture du Nord estime que le problème, c'est que deux bus lyonnais sont arrivés
07:06en retard et pas au bon endroit pour retrouver leurs escortes.
07:09Résultat, ils sont arrivés au même moment que l'arrivée des bus des supporters du
07:12PSG qui, eux, étaient à l'heure, à l'endroit qu'on leur avait fixé, à cette barrière
07:16de péage.
07:17Les supporters se sont aperçus et très vite, les violences ont commencé.
07:20C'est important d'avoir toutes ces précisions-là, mais je ne sais pas si vous comprenez.
07:24Vous vous rendez compte des moyens qui sont déployés pour un match de football, une
07:29finale de Coupe de France et finalement pour qu'on se retrouve avec, d'ailleurs, 38
07:33blessés.
07:34Moi, je suis sidérée par toute cette affaire, c'est-à-dire qu'on nous explique que le
07:39problème, c'est qu'ils se sont rencontrés.
07:41Donc, normalement, des gens qui vont assister à un match de foot sont supposés se rencontrer.
07:45Deuxièmement, donc il n'y a plus du foot, c'est la poursuite de la guerre par d'autres
07:49moyens, comme disait Clausewitz de La Politique, et même la poursuite de la guerre
07:54par des moyens quand même assez violents.
07:57Mais moi, je voudrais vous poser une question à tous, parce que j'ignore la réponse
08:01vraiment.
08:02Vous avez dit que c'est des supporters avec des guillemets.
08:04Excusez-moi.
08:05Alors donc, on va encore m'expliquer que ceux-là, ce n'est pas des vrais supporters,
08:09mais curieusement, dans tous les grands matchs, on voit ces faux supporters.
08:14Alors, je comprends bien qu'il y ait dans les stades des familles des gens qui emmènent
08:17leurs enfants voir les matchs.
08:18On connaît tous ça.
08:20On a tous des jeunes autour de nous qui adorent ça.
08:22Mais est-ce que c'est vraiment une minorité ?
08:25Je vais vous répondre, et je vous parle en connaissance de cause, puisque j'ai été,
08:30par exemple, abonné pour un club dans un stade, donc j'ai fait partie d'un groupe
08:35de supporters.
08:36Ça ne fait pas de moi un ultra-violent.
08:38Mais dans les groupes de supporters, vous avez soit des hooligans, soit des groupuscules
08:44qui sont là et pour supporter, et puis s'ils peuvent se taper dessus, tant mieux.
08:49Voilà comment ça se passe.
08:50D'accord.
08:51Mais dans les clubs amateurs, les arbitres se font casser la gueule.
08:53Alors là, vous parlez d'un phénomène plus global, c'est-à-dire que dans le football,
08:58c'est vrai que ça se passe.
08:59Vous n'avez pas vu ça pour les finales de top 14 de rugby ?
09:01Non.
09:02Vous ne voyez pas ça pour les matchs de tennis ?
09:03Vous ne voyez pas ça pour tous les autres sports ?
09:06On entend toujours parler de violence.
09:07C'est pas ce que je voulais dire.
09:08C'est toujours, et vous avez entièrement raison, et je le répète, Daniel Riolo a eu
09:11la meilleure analyse hier, en disant qu'à chaque fois, c'est le même problème et personne
09:15ne veut en parler.
09:16Pourquoi ça ne concerne que le football ?
09:18Pourquoi à chaque fois, les groupes de supporters, toujours entre guillemets, se renvoient les
09:23responsabilités ?
09:24Pourquoi la préfecture ou les ligues sont très discrètes après pour donner les informations
09:31et on se retrouve avec…
09:32Et c'était des ultras ceux-là ?
09:33Ah bah oui, là pour le coup, les amis, c'est pas l'étendre.
09:34Ils étaient identifiés comme ultras, ils avaient le droit de se déplacer.
09:37Ils ont quand même brûlé des billons, donc on peut conclure que c'est des ultras.
09:41Non, est-ce qu'ils étaient identifiés ?
09:42On sait que des ultras devaient venir au match, c'était sûr, mais on ne sait pas si ceux
09:46qui se sont adonnés aux violences en étaient.
09:48Pour l'instant, on ne sait pas combien il y a eu d'interpellations à ce moment-là
09:52à la barrière de péage.
09:53On a sollicité le parquet, on attend d'avoir les retours, mais il va falloir attendre de
09:57savoir qui sont ceux qui ont commis ces violences.
09:59Ce qui était également intéressant, non mais ça vous laisse sans voix Arnaud Benedetti,
10:04il s'est passé quand même.
10:06Au moment, c'est aux alentours de 19h, non mais c'est 18h les tensions, mais au moment
10:10où les chaînes d'informations commencent à relayer les images, il est peu ou prou
10:1419h, 19h30, d'accord ?
10:16Donc on découvre ces images absolument saisissantes sur l'autoroute à proximité de Lille.
10:21Et dans le même temps, vous avez le président de la République, il faudrait peut-être
10:24mettre les deux images en parallèle, qui est du côté de Tourcoing, qui a innové
10:29une sorte de petit passage dans les bars pour rencontrer les gens.
10:32Et c'est vrai qu'on avait l'impression que c'était un monde parallèle.
10:35Là, on était sur une autre scène en amont.
10:38J'allais dire, c'est le hasard du télescopage des images.
10:41Le président de la République, malheureusement, se retrouve, je veux dire, à son cours défendant
10:45dans une situation qu'il ne pouvait pas prévoir.
10:47Par contre, moi, ce qui me surprend, c'est que je me permets juste de vous répondre
10:50là-dessus, c'est-à-dire qu'il est très au courant de ce qui se passe, puisque ça
10:53se passe à 18h.
10:54Et c'est à 19h qu'il lance ce petit happening.
10:56Donc pardonnez-moi, c'est...
10:57Et qu'il est en présence du ministre de l'Intérieur.
10:58Et qu'il est en présence du ministre de l'Intérieur.
11:01Dans la ville de Tourcoing, en plus, qu'il a créé.
11:03Dans la ville de Tourcoing.
11:04Non mais il y a quelque chose de surprenant, c'est qu'on a quand même toutes les procédures
11:07pour essayer de maîtriser et de contrôler ce type de situation.
11:10On sait, puisqu'on a évalué le risque, puisque c'est une échelle de 5 sur 5, mais on n'y
11:15arrive pas.
11:16C'est-à-dire qu'on n'arrive pas à maintenir, je veux dire, l'ordre et le fait qu'on puisse
11:20tenir des rencontres sportives, disons, dans un climat qui est un climat sportif, c'est-à-dire
11:24serein.
11:25Et convivial.
11:26Alors là, il s'avère qu'apparemment, c'est un confrère, mais il n'en a pas confirmation
11:28de cette information, c'est des bus lyonnais qui ont eu un problème de sécurité routière
11:32au démarrage, qui ont pris du retard et qui sont arrivés fauteuil.
11:36C'est un convoi de 15 bus.
11:3815 bus ?
11:39Bah oui, mais parce qu'il y a du monde ! Auquel moment, je pense qu'il y avait 60 000 spectateurs.
11:44Mais c'est un miracle qu'il n'y ait pas de morts, hein ?
11:46C'est un miracle qu'il n'y ait pas de morts ?
11:47Bien sûr.
11:48La dizaine de bus parisiens avaient bien rendez-vous à ce péage-là pour que les CRS les prennent
11:51en charge.
11:52Et il s'avère que deux bus lyonnais, alors qu'il y en avait beaucoup plus de bus lyonnais,
11:56sont partis en retard de leur point de départ et sont arrivés en retard au point de rencontre.
12:01Non, mais j'ai compris, mais je suis naïf, l'idée qu'on doit empêcher des supporters
12:04de se rencontrer.
12:05J'en rajoute dans la candeur !
12:07Quelques réactions de syndicats de police après cette rixe du côté de la région illoise ?
12:15C'est compliqué d'en interpeller une centaine.
12:18Déjà, il faut avoir le nombre de collègues de 1 sur place.
12:22De 2, ces gens sont véhiculés en bus.
12:25Et ça aurait été compliqué maintenant.
12:29Et de plus, il reste quand même la présomption d'innocence.
12:34On va attendre, l'enquête suit son cours.
12:36Et je pense que ces gens-là, les 90 autres belligérants, on ira les chercher.
12:42Ou alors ils seront convoqués dans nos services.
12:45Vous savez, c'est quelque chose que la police nationale connaît très bien.
12:50Quand on a affaire à deux groupes de supporters violents,
12:56quand ça se croise et qu'il n'y a pas de force de sécurité pour s'interposer,
13:04la violence est là.
13:07Il faut savoir qu'une première partie des supporters lyonnais avec les bus
13:11sont partis sans encombre, une quinzaine de bus sont partis sans encombre.
13:15Et on a deux bus de supporters lyonnais qui sont arrivés en retard à la barrière de péage.
13:19Et c'est là que les événements ont eu lieu.
13:23Il suffit de deux bus en retard pour que vous vous retrouviez avec 38 blessés.
13:27On est dans un niveau de violence de folie quand même inquiétant.
13:31Bien sûr, tout a été anticipé, en tout cas c'est dit, et on veut bien les croire.
13:35Mais il y a quand même malgré tout le fait que depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois,
13:39les déplacements de supporters sont interdits ou limités.
13:43Et donc il y a une carence finalement dans la manière de gérer ce genre de déplacement.
13:52Parce qu'aujourd'hui, les forces de l'ordre ne sont plus habituées de manière aussi récurrente.
13:57On ne perd pas en quelques mois la capacité des supporters.
14:03Les CRS, les forces de l'ordre ne sont pas habituées à gérer ce genre de déplacement.
14:08Malheureusement, c'est tellement récurrent que vous connaissez,
14:13je vous le dis, les policiers et les forces de l'ordre connaissent la chanson.
14:17Ils savent très bien ce qui peut se passer.
14:19C'est saisissant de voir ça, c'est-à-dire qu'il suffit de deux bus pour avoir 38 blessés.
14:23Ce qui est problématique, encore une fois, c'est que le problème est plus profond.
14:27C'est-à-dire la violence au sein de cet univers du football,
14:31qu'on ne retrouve nulle part dans aucun autre sport, aucun autre événement.
14:35Ça, c'est le premier point.
14:36Et qui concerne certaines équipes.
14:37Oui, mais alors...
14:38Aussi dans le sport amateur.
14:40Vous avez raison.
14:41Souvent, ça touche Lyon, ça peut toucher Nice, ça peut toucher Marseille, Paris.
14:46Ça touche quand même beaucoup de grandes villes.
14:48Autre image.
14:49On avance un petit peu parce que là, on est en retard.
14:51Et on remercie Sandra Buisson pour toutes ces informations.
14:54Une image quand même qui en dit long sur le niveau de désamour du président de la République.
14:59Vous savez que normalement, la transition pour une finale de Coupe de France...
15:02Va sur la pelouse.
15:03Il va sur la pelouse, il serre les mains.
15:05L'équipe est présentée par le capitaine du club.
15:10Et pour la deuxième année consécutive, parce que ça s'était déjà passé l'année dernière,
15:15vous avez un président de la République qui va saluer les joueurs dans le couloir.
15:19Pour éviter la bronca.
15:21Pour éviter qu'ils soient hués.
15:24Qu'est-ce qu'elle vous inspire cette image, Arnaud Benedicti ?
15:26Ce n'est pas la première fois, d'ailleurs.
15:28En l'occurrence, parce que je crois que l'année dernière, c'était à peu près la même chose.
15:30Oui, je viens de le dire.
15:31Il n'était pas descendu sur la pelouse.
15:33Un café pour Arnaud Benedicti, s'il vous plaît.
15:35Je me souviens des images durant la finale de la Coupe du monde de rugby
15:40où il avait été sifflé par une partie du public.
15:43Oui, il veut éviter certainement, je veux dire, une image qui est une image négative
15:48et qui traduit une partie de sa relation avec l'opinion publique aujourd'hui.
15:52Donc il préfère évidemment saluer les joueurs dans le couloir avant leur entrée sur le stade.
15:59Au moment de la cérémonie pour la Coupe du monde de rugby,
16:03vous vous souvenez de cette séquence également.
16:05Ça avait été une bronca lorsqu'il avait pris la parole.
16:08Arnaud vient de le dire.
16:09Ah oui, vous l'avez dit à l'instant ?
16:11Alors, à ma décharge, je vais parler en régie avec nos équipes.
16:16Raphaël, qu'est-ce qui vous inspire cette image ?
16:19Je vous ai à l'œil.
16:25Remettez l'image, les amis.
16:26C'est un résumé du désamour et de la distance qui s'est installée entre le président et les Français
16:33lorsqu'il en est contraint finalement de faire ses salutations protocolaires
16:40loin du public.
16:43C'est pour s'éviter justement cette bronca, se siffler et accentuer l'idée
16:49qu'une grande partie des Français aujourd'hui ont une détestation de leur président.
16:53Pour faire une défense paradoxale, si cette impopularité était liée au fait
16:58qu'il avait commencé le désentêtement de la France à la dure,
17:01qu'il avait commencé à être beaucoup plus strict sur l'école,
17:04qu'il avait commencé un certain nombre de choses qui seront évidemment impopulaires
17:09mais absolument essentielles au redressement de la France, ça ne me dérangerait pas.
17:13Mais en fait, ce désamour, j'ai le sentiment, si on regardait dans le détail,
17:19qui vient de la même chose.
17:20Partout, un pouvoir qui recule, qui a la trouille de tout,
17:24qui est incapable d'aller à l'affrontement, je ne parle pas d'affrontement physique,
17:29mais à l'affrontement politique avec tous ceux qui contribuent au déclin de la France.
17:34Donc c'est consternant.
17:36Bon, on en reparlera, évidemment.
17:38Mais reçoit l'impopularité, pas, si vous voulez, parce que vous pouvez être impopulaire
17:43parce que vous êtes excellent.
17:45Bah écoutez, vous avez entièrement raison, vous pouvez aussi être impopulaire
17:50parce que vous n'arrivez pas à répondre aux attentes des uns et des autres.
17:54Ça vaut pour un match de football, mais ça vaut aussi, rappelez-vous,
17:57ce qui s'était passé au salon de l'agriculture.
17:59Oui, mais à sa décharge, il n'est pas le seul président de la République
18:01à avoir subi ce type de comportement.
18:03Bien sûr que non, vous avez entièrement raison.
18:06Dans le monde entier, c'est comme ça.
18:08Est-ce que c'est un nouveau coup de bluff ? Est-ce que c'est un coup de poker menteur ?
18:12Est-ce que c'est un tour de magie ?
18:14La ficelle, en soi, me paraît un peu grosse.
18:17C'est-à-dire que vous rentrez d'un grand déplacement express à Nouméa
18:21pour des petits résultats, très petits, puisque la situation est toujours aussi tendue,
18:26et à peine arrivé, vous essayez de créer un écran de fumée
18:29avec cette volonté de débattre avec Marine Le Pen à 15 jours, très précisément,
18:35des élections européennes.
18:38Marine Le Pen répond, il n'y a pas de problème.
18:40Moi, je débats avec le président de la République,
18:43mais sauf que là, il n'est plus président de la République.
18:45En quelque sorte, il est président de la majorité,
18:46donc qu'il engage sa responsabilité.
18:48Il est chef de parti.
18:49Il est chef de parti, qu'il engage sa responsabilité.
18:51Et si, pour la liste Renaissance, c'est le Titanic le 9 juin,
18:56eh bien, à ce moment-là, c'est soit la dissolution, soit même la démission.
19:00On voit le sujet de Goderic Bey, et je crois qu'on est en direct,
19:02et avec Benjamin Haddad, député Renaissance de Paris,
19:04et avec Philippe Ballard, député Rassemblement National de l'Oise.
19:09Goderic Bey.
19:12Le bras de fer a déjà commencé.
19:14Dans un entretien donné aux Parisiens, Emmanuel Macron s'est dit prêt
19:17pour affronter Marine Le Pen, mais uniquement dans le cadre des élections européennes.
19:22Si on pense que c'est une élection où se joue une partie du destin de la France,
19:26ce que je crois, il faut débattre.
19:28Je suis à sa disposition, la balle est dans son camp.
19:31Toutefois, la députée du Rassemblement National exige certaines conditions.
19:35Je débattrai donc contre Emmanuel Macron s'il met sur la table sa démission
19:39ou la dissolution de l'Assemblée nationale en cas d'échec de la liste Renaissance.
19:43Des prérequis rapidement écartés par le chef de l'État.
19:46C'est une élection européenne.
19:48Il faut aller sur les enjeux européens, il faut en parler.
19:50Il ne faut pas rester caché, c'est tout.
19:52Et ce n'est pas non plus une élection qui doit changer la Constitution.
19:56Je sais que c'est toujours difficile, parfois, pour Mme Le Pen.
19:58Elle veut changer la Constitution chaque jour.
20:01Non, je le dis, si elle respecte ses militants et qu'elle est prête à débattre,
20:06à clarifier ses idées, moi je suis prêt.
20:08Je suis clair sur ce que j'ai fait en Europe, les idées qu'on porte
20:10et que portent ici le ministre beaucoup de militants, voilà.
20:13Pour l'opposition, notamment les Républicains, ce projet de débat est une mascarade.
20:18Suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis.
20:20Le débat Macron-Le Pen tourne au gag.
20:22Adversaire devant les médias et complice pour prospérer.
20:25Selon différentes enquêtes d'opinion,
20:27le Rassemblement national recueille plus de 30% des intentions de vote,
20:31contre 16% pour Renaissance.
20:34Bon, deux réactions rapides, politiques,
20:37et du côté du Rassemblement national et du côté de Renaissance.
20:40Et je salue Benjamin Haddad et Philippe Ballard.
20:43Bonjour à tous les deux.
20:45Comment se tient par Benjamin Haddad cette proposition de débattre
20:51avec Marine Le Pen et Marine Le Pen qui dit qu'il faut qu'il engage sa responsabilité ?
20:56Emmanuel Macron a raison.
20:58Dans les textes, rien n'oblige le président d'engager sa responsabilité
21:03après les élections européennes.
21:05Mais rien n'oblige le général De Gaulle, par exemple,
21:08d'engager sa responsabilité après un référendum.
21:11Donc vous répondez quoi à cela ?
21:15Bonjour.
21:16Écoutez, on voit une fois de plus que Marine Le Pen a envie de se dérober,
21:19probablement parce que son parti n'a pas de ligne claire sur l'Europe,
21:23sur la sortie de l'euro, sur le Frexit,
21:25sur le soutien à l'Ukraine et la relation avec la Russie,
21:28sur la PAC ou encore le pacte asile-immigration
21:32que le Rassemblement national n'a pas voté parce qu'il veut prospérer sur les problèmes.
21:36Le président à la publique, il n'est pas du genre à se dérober.
21:40Il va au combat.
21:41Il propose un débat parce qu'effectivement on a une élection européenne qui est fondamentale
21:46dans une année qui va être essentielle pour notre continent
21:48entre la guerre en Ukraine et l'élection peut-être demain de Donald Trump.
21:52Donc il propose ce débat vision contre vision
21:55et Marine Le Pen trouve des moyens de se dérober.
21:57Fondamentalement, ce n'est pas le courage qui étouffe le Rassemblement national depuis des années.
22:02Moi, je les vois à l'Assemblée nationale.
22:03Sur tous les sujets, ils se planquent.
22:06Ils essaient d'éviter les débats.
22:09On ne sait plus ce qu'ils pensent.
22:10Ils ont changé.
22:11Je ne sais même pas d'ailleurs s'il débattra avec la Marine Le Pen de 2017, de 2022, de 2024.
22:16Les positions de ce parti sur l'Europe ont changé.
22:19Donc voilà, ils ont des débats.
22:21J'entends Benjamin Haddad.
22:22Je me permets de vous couper.
22:23Vous savez pourquoi vous connaissez les problématiques de temps de parole, temps d'antenne
22:26et surtout parce que le matin, l'heure des pros, on est un tout petit peu pressé.
22:30Donc si vous pouviez faire des réponses un tout petit peu plus rapides.
22:32Et j'entends vous dire que le président ne se dérobe pas.
22:36Aujourd'hui, ces conditions-là, ça montre qu'en quelque sorte, Marine Le Pen a peur de débattre.
22:41Mais si c'est un enjeu quasi existentiel pour l'Europe, ces élections.
22:47Si le président de la République va en première ligne, comme a pu le faire le chef du gouvernement.
22:54Et que le 9 juin, la sanction, elle tombe.
22:57C'est-à-dire qu'entre Valérie Ayé et Jordan Bardella, c'est du simple au double.
23:01Est-ce qu'il n'y a pas une part de responsabilité pour les deux ?
23:06Vous savez, on pourra se poser la question de la responsabilité de tout le monde.
23:10Mais à un moment, on ne va pas changer la constitution et le fonctionnement de nos institutions
23:14juste pour que Marine Le Pen accepte de participer à un débat.
23:17J'entends. Mais vous ne m'avez pas répondu sur le général de Gaulle, Benjamin Haddad.
23:21Un référendum n'engage pas la responsabilité d'un président de la République.
23:26Mais parfois, un référendum fait que vous comprenez.
23:30Juridiquement, non.
23:31Non, juridiquement, constitutionnellement, institutionnellement, non.
23:34Mais ça peut engager la responsabilité.
23:37Allez-y, Benjamin, et ensuite, je vous laisse.
23:39Bien sûr, mais on a eu d'autres exemples de présidents, en particulier sur les sujets européens,
23:43qui ont décidé de descendre dans la mêlée.
23:46Que ce soit François Mitterrand quand il a débattu avec Jean-Michel De Gaulle sur le traité de Maastricht.
23:50Que ce soit Jacques Chirac lors du débat européen 2005,
23:55qui s'était beaucoup exposé personnellement.
23:58Que ce soit Nicolas Sarkozy qui a participé même à des meetings
24:01lors de la campagne européenne lorsqu'il était président de la République.
24:05Donc ce n'est pas du tout sans précédent.
24:07On ne va pas non plus changer le fonctionnement des institutions.
24:09Ce qu'on propose, c'est un débat.
24:11Vision contre vision.
24:12On n'a jamais demandé à Marine Le Pen de démissionner de l'Assemblée quand elle a perdu le débat.
24:17Ça n'a pas de sens.
24:18Eh bien, écoutez, on vous a entendu, Benjamin Haddad.
24:20Vraiment, je vous présente mes excuses de vous presser à ce point-là.
24:24Monsieur Ballard, vous allez attendre la publicité.
24:27On vous reprend à 9h30.
24:28Vous allez pouvoir répondre à Benjamin Haddad.
24:31A tout de suite après la pub.
24:35Un peu plus de 9h30 sur CNews.
24:36On poursuit l'heure des pros ce matin.
24:38D'abord, l'information avec Isabelle Piboulot.
24:40Chère Isabelle, rebonjour.
24:44Des heures ont éclaté en marche de la finale de Coupe de France.
24:47Remportée hier par le PSG face à l'OL.
24:49Au péage de freines, les montaubans.
24:51À quelques dizaines de kilomètres du stade Pierre-Mauroy,
24:54un bus a été incendié, deux autres endommagés.
24:5630 supporters et 8 policiers ont été blessés.
24:59Des violences fermement condamnées par le chef de l'État.
25:02Dans la bande de Gaza, le Ramas affirme avoir capturé des soldats israéliens.
25:06Ils auraient été pris en embuscade dans un tunnel dans le camp de Jabalia.
25:10Tous ont été tués, blessés ou faits prisonniers selon le mouvement terroriste.
25:15Cependant, l'armée israélienne a tenu à clarifier qu'il n'y avait aucun incident
25:19dans lequel un soldat a été enlevé.
25:21Et puis, cette mise aux enchères insolite.
25:24Le fameux scooter de François Hollande est mis en vente au château d'Artigny.
25:28Mise à prix 10 000 euros.
25:30Les commissaires priseurs estiment que le scooter
25:32est entré dans les véhicules de légende.
25:34En 2014, les clichés du président sur le trois-roues avaient fait la une
25:38et mis la lumière sur sa relation avec Julie Gaillet,
25:41devenue aujourd'hui sa femme.
25:45C'est une très bonne blague, Elisabeth Lévy,
25:47qui disait pendant cette information.
25:49Est-ce qu'il y a les croissants ?
25:52Le scooter.
25:54Reprenons le débat.
25:55On parlait de cette proposition d'Emmanuel Macron
25:58de débattre avec Marine Le Pen avant le 9 juin.
26:01On a entendu la voix de Renaissance avec Benjamin Haddad.
26:04On est avec Philippe Ballard, député du Rassemblement national de l'Oise.
26:08Philippe Ballard, en posant des conditions à un débat.
26:11C'est-à-dire que Marine Le Pen a dit ok, moi je veux bien débattre.
26:14Si et seulement si, il y a une responsabilité qui est engagée.
26:18C'est-à-dire qu'en cas de défaite le 9 juin prochain,
26:21démission du président de la République
26:23ou dissolution de l'Assemblée nationale.
26:25En posant ces conditions-là,
26:27est-ce que Marine Le Pen ne fait pas tout pour éviter un débat
26:30que certains diraient qu'elle a déjà perdu en 2017 et 2022 ?
26:35Non, c'est juste une réflexion de bon sens.
26:37J'aurais déjà commencé par souhaiter une bonne fête à toutes les mamans
26:41pour cette journée des fêtes des mères, parce qu'elles le méritent bien.
26:44Pour revenir à votre question, c'est pour ça que je suis là.
26:47Écoutez, Emmanuel Macron, c'est le chef de l'État.
26:49Il est garante de nos institutions, c'est le chef des armées.
26:52Là, par contre, il se transfère en chef de la majorité.
26:56Il descend, comme l'on dit, dans l'arène politique.
26:58Donc si ça lisse, alors je dis bien ça lisse,
27:00parce que moi hier, vous voyez, dans ma boîte aux lettres,
27:02comme des millions de Français, j'ai trouvé ce tract.
27:04Notre projet, ça c'est Mme Ayé,
27:06parce que visiblement tout le monde ne la connaît pas,
27:08alors je précise pour le moment.
27:10Et à l'autre côté, il y a Emmanuel Macron.
27:12Puis vous voyez, en page intérieure, vous avez le portrait d'Emmanuel Macron.
27:16Puis en dernière page, vous avez Emmanuel Macron.
27:18Donc le chef de l'État s'engage dans cette bataille.
27:21Il se transforme en chef de la majorité.
27:24Si les sondages…
27:25Alors on est à 15 jours du scrutin, je vous l'accorde.
27:27Pour l'instant, il y a un étiage quand même assez conséquent
27:30entre la liste de Mme Ayé et la liste de Jordane Bardella.
27:33Mais enfin, Emmanuel Macron ne pourra pas faire autrement
27:36que d'en tirer les conséquences.
27:37Donc il serait bon qu'il s'engage comme il s'engage dans cette campagne
27:40sur le résultat de ce scrutin,
27:42à savoir en cas d'échec, d'échec massif,
27:45soit dissolution de l'Assemblée nationale,
27:47soit démission du chef de l'État.
27:50Pardonnez-moi, vous avez montré le petit bulletin pour Renaissance.
27:54Sur le bulletin du Rassemblement national,
27:56si je ne m'amuse, je crois que c'est Marine Le Pen et Jordane Bardella.
28:00Ce n'est pas Jordane Bardella seule.
28:02Oui, mais ça ne vous a pas échappé ?
28:04Marine Le Pen n'est pas encore présidente de la République
28:06et Jordane Bardella n'est pas encore le premier ministre.
28:08Restez avec nous, Philippe Ballard.
28:10Mais bon, pour l'instant, on en est là.
28:13Arnaud Benedetti, Emmanuel Macron dit
28:16qu'on ne joue pas avec les institutions.
28:19Marine Le Pen veut changer en quelque sorte la Constitution.
28:23Est-ce qu'il vise juste lorsqu'il dit ça ?
28:25Non, il ne vise pas juste parce que c'est lui qui joue avec les institutions.
28:27Ce n'est pas son rôle en tant que chef de l'État de s'engager dans une élection européenne.
28:30Je rappelle que l'article 5 de la Constitution
28:32stipule que le président de la République
28:34veille à l'exercice régulier des pouvoirs publics.
28:38Et à partir du moment où il rentre dans une élection,
28:41parce que ce n'est pas un référendum en l'occurrence,
28:43c'est une élection, c'est une compétition électorale,
28:45il tord l'esprit de la Constitution.
28:49Il tord finalement le rôle qui est le sien,
28:52qui est d'être au-dessus des partis.
28:54Donc il se présente comme un chef de parti en la matière.
28:57Donc finalement, quand il reproche à Marine Le Pen
29:00de tordre l'esprit de la Constitution
29:02ou de prendre certaines libertés avec la Constitution,
29:04je pense que là, en l'occurrence,
29:06c'est lui qui est responsable de cette situation.
29:09En fait, je trouve ça très délicat.
29:11Je n'ai ni envie de répondre à Benjamin Aden,
29:13ni à Philippe Ballard,
29:15pas plus qu'à Marine Le Pen et le président.
29:17En fait, on nous impose un duel
29:19construit, fabriqué,
29:21qui n'intéresse pas les Français.
29:23Aujourd'hui, ce n'est pas du tout le...
29:26Je pense que la colère de François-Xavier Bellamy
29:29au soir du débat
29:31entre Jordan Bardella et Gabriel Attal,
29:35c'est de la même nature.
29:37Aujourd'hui, on est en train
29:39de tordre la démocratie,
29:41s'asseoir sur le pluralisme.
29:43Il y a des listes qui...
29:44C'est-à-dire qu'il y a un récit médiatico-politique
29:46qui voudrait que ce soit l'ERN
29:48contre la Macronie.
29:49Aujourd'hui, l'ERN et Renaissance,
29:51Macron et Marine Le Pen,
29:53ils font système.
29:54L'un se sert de l'autre,
29:56et inversement.
29:58Mais au détriment de tous les autres,
29:59c'est l'intérêt de Marine Le Pen
30:01d'imposer ce face-à-face.
30:04Ce débat n'aurait pas lieu.
30:06Mais c'est oublier
30:07tous les autres partis.
30:08J'entends, mais Raphaël,
30:09mettez en une Marie Toussaint
30:11de dimanche prochain,
30:12et mettez en une un débat
30:14Marine Le Pen-Emmanuel Macron.
30:16Peut-être que là aussi,
30:18factuellement, en fonction des sondages,
30:20vous avez un intérêt qui peut être différent.
30:22Donc la fabrique, aujourd'hui...
30:24Vous avez très certainement raison, d'ailleurs.
30:26Je m'en suis persuadé.
30:29Mais en tout cas,
30:30la certitude, c'est pas ça.
30:32C'est que les Français, aujourd'hui,
30:33ne se reconnaissent pas
30:34dans ce duel
30:35qu'il leur est imposé.
30:37C'est la réalité du rapport de force.
30:39C'est compliqué, oui.
30:41Pardon, les sondages.
30:43En parlant des sondages,
30:44qu'est-ce qui imposerait, aujourd'hui,
30:47que ce soit Jordan Bardella
30:51ou Gabriel Attal ou le Président
30:54qui soient confrontés
30:56aux représentants du RN
30:58plutôt que Raphaël Glucksmann ?
31:00Aujourd'hui, on est quasiment
31:01dans l'étiage,
31:02dans la marge d'erreur.
31:04Je suis d'accord.
31:05Mais la vérité,
31:06c'est que la réalité du rapport
31:07de force politique en France
31:08depuis 2017,
31:09c'est que, quand même, je veux dire,
31:10à chaque élection,
31:11c'est le duel.
31:12Si je peux participer...
31:13Oui, Elisabeth, allez-y.
31:15Si je peux participer à un débat,
31:16il me semble qu'il y a déjà un problème.
31:18C'est qu'il y a certainement
31:19une force politique qui est le RN.
31:21Le macronisme n'est pas vraiment
31:22une force politique.
31:23Que deviendra le macronisme
31:25après Macron ?
31:26Déjà, on n'en sait pas grand-chose.
31:28Parce que, pour l'instant,
31:29si vous voulez...
31:30D'accord.
31:31Vous gagnez deux fois
31:32l'élection présidentielle.
31:33Allez-y.
31:34Mais par contre,
31:35je trouve que ce que rappelle,
31:37même si en termes de rapport de force,
31:40les rapports de force vous donnent tort
31:42puisqu'ils représentent
31:43une grande partie de l'électorat,
31:44là où vous avez raison, pardon,
31:46c'est qu'on est en train
31:50de retrouver une forme d'UNPS,
31:52de système qui essaye de clore
31:54les choses.
31:55Vous vous rappelez ?
31:56L'UNPS, je crois que c'était
31:57Marine Le Pen, d'ailleurs,
31:58l'expression UNPS.
31:59Allez-y.
32:00Philippot, ça venait de chez eux.
32:01Et donc, vous avez raison,
32:03ce qui est d'ailleurs
32:04beaucoup plus dangereux,
32:05à mon avis, pour Marine Le Pen,
32:06qui est en train, peut-être,
32:08de perdre sa capacité, justement,
32:10d'incarner la colère.
32:12Et sur l'aspect Gérard Majax,
32:15écran de fumée,
32:16c'est-à-dire que tout le monde sait
32:17qu'il n'y aura jamais ce débat
32:19entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron
32:21avant le 9 juin.
32:22Et pourtant, voilà, regardez,
32:23on vient d'en faire 20 minutes,
32:25et peut-être que c'était la stratégie
32:27du côté de l'Elysée hier.
32:28C'est-à-dire qu'on rentre
32:29de Nouvelle-Calédonie,
32:30le déplacement est un échec.
32:32La situation sur place
32:33est toujours aussi tendue.
32:35Et donc, on lance cette piste-là,
32:37et nous, on est là,
32:38et bien évidemment,
32:39on y va les deux pieds joints.
32:41Mais là où ils ont raison,
32:42RN, c'est qu'il est vrai,
32:43si vous voulez, on n'a pas...
32:44Aujourd'hui, le président n'est pas
32:46responsable, normalement,
32:47devant l'Assemblée,
32:48donc là, effectivement, il sent...
32:49Non, mais s'il devait accéder
32:51aux conditions de Marine Le Pen
32:52et accepter de remettre
32:54soit sa démission,
32:55soit Denis Chou...
32:56Ah ben là, ça change tout.
32:57Oui, ça serait, je pense,
32:58peut-être même dévastateur
32:59pour le Rassemblement national,
33:01parce que s'il devait y avoir
33:02dissolution et que Jordan Bardella,
33:05au terme d'élection,
33:07devait s'imposer et rentrer
33:09à Matignon, il s'abîmerait
33:11probablement dans l'exercice
33:12du pouvoir avant les...
33:13Ben là, c'est de la politique
33:14Christian.
33:15Ben oui, mais ça fait partie aussi
33:16de la stratégie...
33:17Vous me prêterez votre
33:18boule de cristal.
33:19La question qu'a posée Eliott,
33:20quand même, n'est peut-être pas...
33:21On peut avoir les deux,
33:22c'est-à-dire le fait qu'ils aient
33:23peut-être que Marine Le Pen,
33:24peut-être, ait pas envie
33:25de se reconfronter maintenant
33:26avec Macron.
33:27On va poser, ça sera la dernière
33:28question à Philippe Ballard
33:29et ensuite, on doit avancer.
33:30Est-ce que vous êtes toujours
33:31avec nous, monsieur le député ?
33:32Ben oui.
33:33Finalement, est-ce que vous n'êtes
33:34pas, dans le fond, un peu content
33:36que ce soit le Renaissance
33:38ou le Rassemblement national ?
33:40C'est-à-dire que pendant 24 heures,
33:41on a parlé d'un débat
33:42qui n'aura jamais lieu
33:43et personne, finalement, s'engage,
33:47se met en difficulté.
33:49Non.
33:51Déjà, c'est Emmanuel Macron
33:52qui a proposé.
33:53Par contre, j'ai écouté
33:54vos commentaires.
33:55Moi, je pense qu'il y a quand même
33:56ces deux visions qui s'opposent
33:59à travers Marine Le Pen
34:00et Emmanuel Macron
34:01et à travers ces élections européennes.
34:02Pas sur la Nouvelle-Calédonie.
34:04Nous, nous...
34:05Pardon ?
34:06Pas sur la Nouvelle-Calédonie,
34:07disait Elisabeth Lévy,
34:08mais on en parlera après.
34:09Allez-y, allez-y, Philippe.
34:10Non, mais nous, on est pour
34:12une Europe de la coopération,
34:13une Europe des nations
34:14qui se respecte,
34:16une Europe qui protège
34:17et de l'autre côté,
34:18vous avez la vision portée,
34:19on l'a vu, je vous montrais
34:20le tract tout à l'heure,
34:21par Emmanuel Macron,
34:22par Madame von der Leyen,
34:23par Madame Ayé et Attal.
34:25C'est une Europe super, super fédérale
34:28parce qu'on n'en a pas assez parlé
34:29au cours de cette campagne.
34:30Si on veut aller au fond des choses,
34:31et très rapidement,
34:32il y a M. Wernstatt
34:33qui était un commissaire européen
34:35qui a fait un rapport,
34:37qui a été adopté en commission seulement.
34:38Ça n'a pas de force de loi,
34:40ce n'est pas obligatoire,
34:41mais à terme, si vous voulez,
34:42c'est pour ça que cette élection
34:44est très importante,
34:45la France risque de se transformer
34:47en province de l'Union européenne.
34:49Paris sera une petite préfecture
34:51et quand on élira le président de la République,
34:53on élira le président du conseil régional
34:55de la Maison France.
34:56Ça, on n'en veut pas,
34:57on veut une Europe des nations
34:59qui coopère,
35:00mais pas d'une Europe
35:01qui nous retire toute notre souveraineté.
35:04Merci, M. le député,
35:07pour ces explications.
35:09Pourquoi je disais que, finalement,
35:11ça permet d'oublier un enjeu
35:13qui est majeur,
35:14à savoir la nouvelle Calédonie ?
35:15Emmanuel Macron,
35:16qui a pris la parole
35:17dans les colonnes du Figaro du Parisien
35:20ce matin,
35:21voilà ce qu'il dit.
35:22Il y a une forme de politique
35:23dans ces violences,
35:24une culture indépendantiste profonde,
35:26mais elle n'a pas été majoritaire.
35:28Quant à voir avec la guerre
35:29pour l'indépendance,
35:30le pillage d'un supermarché brûlé,
35:31une école rançonner des gens,
35:33distribuer les marchandises
35:34de manière raciste et clanique,
35:36rien, c'est du grand banditisme.
35:38J'assume un geste d'apaisement
35:40et d'ouverture,
35:41mais je ne prendrai jamais
35:43de décision de report
35:44ou de suspension
35:45sur la pression de la violence.
35:48Je peux aller à tout moment
35:49à un référendum
35:50puisqu'il y a eu
35:51un vote conforme
35:52des deux assemblées.
35:53Et enfin,
35:54même si on arrive
35:55à la fin des violences,
35:56il faudra revivre ensemble.
35:57C'est ça le plus dur.
35:59Je vous propose
36:00de regarder un sujet
36:01sur la situation
36:02en Nouvelle-Calédonie.
36:03On est jusqu'à 48 heures
36:04après son déplacement
36:05et il avait promis l'apaisement.
36:07Regardez ce qui se passe
36:08sur le terrain.
36:09Hier, on était avec
36:10la ministre des Outre-mer
36:11en direct dans leur dépôt.
36:12On a passé 10 minutes
36:13vraiment en toute sincérité.
36:14Je n'ai pas compris
36:16où on allait
36:17en Nouvelle-Calédonie.
36:18Je n'ai pas compris
36:19quelle était la situation
36:20sur place.
36:21Je lui ai posé la question
36:22le racisme,
36:23mais c'est quel type
36:24de racisme ?
36:25Je n'ai pas eu la réponse
36:26et je n'ai pas eu la réponse
36:27sur les solutions.
36:28On est quand même
36:29un peu perdus.
36:30Elle aurait dû être là-bas
36:31en plus.
36:32Oui, elle y était.
36:33C'est une opération militaire
36:34de grande ampleur
36:35qui s'est déroulée hier
36:36dans ce quartier de Nouméa.
36:39Des gendarmes,
36:40des hélicoptères
36:41et des convois
36:42ont été mobilisés
36:43pour sécuriser cette zone
36:44contrôlée par les émeutiers.
36:45Ici,
36:46de nombreux barrages
36:47ont été installés.
36:48Des bâtiments,
36:49des maisons
36:50et des voitures
36:51ont été pillés
36:52et incendiés.
36:53Ainsi,
36:54une dizaine de tractopelles
36:55se sont activées
36:56pour déblayer
36:57les amas de débris
36:58encore en feu
36:59sous l'œil des gendarmes
37:00qui sécurisent la zone.
37:01Une opération
37:02exceptionnelle et efficace
37:03dont s'est félicitée
37:04Marie Guevenoux.
37:05Nous avons,
37:06grâce au travail
37:07des gendarmes mobiles
37:08et du RAID,
37:09repris sur toute
37:10une journée d'action
37:11un quartier
37:12qui est celui
37:13de Caméré.
37:14Grâce au travail
37:15du RAID,
37:16nous avons repris
37:17avec le soutien
37:18d'hélicoptères
37:19qui ont permis
37:20de reprendre le quartier
37:21et de le faire de façon durable
37:22puisque des forces
37:23ont resté en place.
37:24Les Français de Métropole
37:25restés coincés
37:26dans l'archipel
37:27en raison des émeutes
37:28commencent à être rapatriés.
37:29Des premiers vols
37:30à bord d'appareils militaires
37:31ont décollé hier
37:32de l'aérodrome
37:33de Magenta,
37:34à Nouméa.
37:35L'état d'urgence
37:36reste maintenu
37:37sur l'île
37:38pour le moment.
37:39La déclaration
37:40de la ministre
37:41hier est quand même
37:42assez intéressante.
37:43Elle explique
37:44à voix
37:45haute
37:46un quartier
37:47avec le RAID,
37:48les gendarmes
37:49et un hélicoptère.
37:50J'aimerais bien
37:51qu'on me donne
37:52une définition
37:53claire
37:54de ce qui se passe
37:55mais quand vous utilisez
37:56le RAID,
37:57les militaires
37:58de la gendarmerie
37:59et des hélicos,
38:00ça s'appelle presque
38:01une guérilla urbaine.
38:02Avec des forces
38:03de police,
38:04de gendarmerie
38:05et l'armée
38:06contraintes
38:07de rester
38:08dans ce quartier
38:09pour pouvoir
38:10continuer à le tenir.
38:11C'est montrer
38:12toute la fragilité
38:13aujourd'hui
38:14du processus
38:15et on ne parle
38:16et vous l'avez souligné
38:17que d'un quartier.
38:18La situation sur place
38:19telle que
38:20les correspondants
38:21peuvent la raconter,
38:22elle reste
38:23très très très tendue.
38:24C'est pour ça
38:25qu'on a mis
38:26en synthèse
38:27le débat
38:28pour faire oublier
38:29la Nouvelle-Calédonie.
38:30C'est-à-dire qu'hier
38:31vous lancez cette piste
38:32aux médias,
38:33on en parle pendant
38:34des heures
38:35et on oublie
38:36l'échec
38:37du déplacement
38:38du président
38:39de la République.
38:40Nouvelle-Calédonie,
38:41région que vous connaissez bien.
38:42Je connais bien.
38:43Je connais les gens
38:44qui sont en Nouvelle-Calédonie.
38:45La situation aujourd'hui
38:46est extrêmement tendue.
38:47On le sait,
38:48on le voit bien.
38:49Mais si vous voulez,
38:50il y a une responsabilité
38:51d'Emmanuel Macron
38:52et du gouvernement
38:53dans cette affaire
38:54en l'occurrence
38:55parce qu'il finit
38:56le troisième référendum
38:57pose problème,
38:58on le savait,
38:59à partir du moment
39:00où il était boycotté
39:01par les canaques
39:02et enfin
39:03par les indépendantistes
39:04et qu'à partir de là
39:05il considère
39:06que ce référendum
39:07donne quittus
39:08à la position
39:09qui est celle finalement
39:10de l'exécutif
39:11de considérer
39:12que ce référendum
39:13est valable et valide
39:14d'une certaine manière
39:15l'attachement indéfectible
39:16de la Nouvelle-Calédonie
39:17à la République.
39:18C'est un peu plus compliqué
39:19que ça.
39:20Et in fine,
39:21c'est tout l'esprit
39:22des accords de Matignon
39:23de 88
39:24puis des accords de Nouméa
39:25de 98
39:26qui a été fragilisé
39:27par un pouvoir politique
39:28qui a cru pouvoir
39:29passer en force
39:30en Nouvelle-Calédonie
39:31et qui se retrouve
39:32à une situation
39:33à laquelle
39:34il a contribué aujourd'hui.
39:35– Oui mais quand même,
39:36moi j'ai quand même
39:37du mal à comprendre.
39:38Ici on subit parfois,
39:39on trouve parfois
39:40que le droit du sol
39:41est excessif
39:42et qu'il nous emmène
39:43dans des…
39:44là-bas il y a des gens
39:45qui sont là-bas
39:46depuis 40 ans
39:47et on leur dit
39:48qu'ils n'ont pas le droit
39:49de voter.
39:50Excusez-moi,
39:51il y a un moment
39:52ça devient un peu étrange
39:53mais surtout moi
39:54je ne connais pas
39:55la Calédonie
39:56mais j'aimerais comprendre
39:57qu'est-ce qu'il faudrait
39:58dans le fond,
39:59si vous voulez,
40:00vous avez donc
40:01des caldoches,
40:02des canards
40:03qui sont tous légitimes
40:04à vivre là.
40:05Qu'est-ce qu'il faudrait
40:06pour que la France
40:07soit une identité
40:08qui transcende cela ?
40:09Pourquoi ça fonctionne plus
40:10avec les Français ?
40:11Enfin là ça ne marche
40:12absolument plus
40:13et sur l'aspect sécuritaire
40:14il y a un sondage
40:15qui vient symboliser tout cela.
40:16Sur le bilan sécuritaire
40:17d'Emmanuel Macron
40:18vous avez 76 %
40:19des Français
40:20sondage CSA
40:21ce dimanche
40:22Europe 1,
40:23CNews
40:24et le JDD
40:2576 %
40:26des Français
40:27qui ont un regard négatif
40:28sur le bilan
40:29d'Emmanuel Macron
40:3024 positifs.
40:31Ce qui est intéressant
40:32c'est de voir
40:33l'évolution
40:34sur deux ans.
40:35Le 8 et 9 février 2022
40:36c'était 62 %
40:37négatifs
40:38et 38 positifs
40:39alors qu'en l'espace
40:40de deux ans
40:41on a quand même
40:42pris 14 points.
40:43Mais c'est bon
40:44vous êtes bon en maths
40:45Raphaël Stainville.
40:46Un mot du journal
40:47du dimanche
40:48tient en une
40:49du JDD
40:50c'est
40:51Michel Houellebecq
40:52avec Claire Fourcade
40:53qui est une médecin
40:54en soins palliatifs
40:55parce que demain
40:56à l'Assemblée nationale
40:57le débat
40:58va s'engager
40:59sur le projet de loi
41:00sur la fin de vie.
41:01Les mots
41:02euthanasie
41:03et les mots
41:04suicide assisté
41:05ne sont pas inscrits
41:06noir sur blanc
41:07dans ce texte
41:08mais le fond
41:09de ce projet
41:10nous amène
41:11vers
41:12c'est
41:13une question
41:14de sémantique
41:15mais dans le fond
41:16on est sur
41:17quasiment
41:18l'euthanasie
41:19qui ne dit pas son nom.
41:20Oui vous avez raison
41:21il y a
41:22tout un
41:23habillement
41:24du pouvoir
41:25pour essayer
41:26d'aseptiser
41:27de fémiser
41:28la charge
41:29que représente
41:30vraiment
41:31cette révolution
41:32anthropologique
41:33qui est
41:34une révolution
41:35qui est
41:36une révolution
41:37anthropologique
41:38qui est
41:39l'euthanasie
41:40et donc
41:41Michel Houellebecq
41:42et Claire Fourcade
41:43qui représentent
41:44un collectif
41:45de 800 000
41:46soignants
41:47notamment
41:48en soins palliatifs
41:49dialoguent
41:50sur le sujet
41:51c'est d'autant
41:52plus intéressant
41:53et crucial
41:54que
41:55en commission spéciale
41:56le texte
41:57qui était dit
41:58d'équilibre
41:59et qui était déjà
42:00très brutal
42:01a attesté
42:02tous les gardes fous.
42:03Tous les gardes fous
42:04et je vous invite
42:05à lire
42:06je vous invite
42:07il reste deux minutes
42:08s'il vous plaît
42:09je vous invite à lire
42:10le papier également
42:11de Charlotte Dornelas
42:12qui explique cela
42:13il y a un échange
42:14qui m'a beaucoup intéressé
42:15sur la notion
42:16de la peur
42:17et Michel Houellebecq
42:18qu'on entend très peu
42:19ça fait un an et demi
42:20qu'il n'avait plus parlé
42:21Michel Houellebecq
42:22voilà ce qu'il dit
42:23c'est ce qui provoque
42:24à mon avis
42:25les sondages écrasants
42:26en faveur de l'euthanasie
42:27tout simplement
42:28la peur d'avoir mal
42:29on a beau vous expliquer
42:30qu'on peut soulager
42:31la peur subsiste
42:32et Claire Fourcade
42:33qui lui répond
42:34la peur de la douleur
42:35cette peur en soins palliatifs
42:36je constate que
42:37lorsque nous soulageons
42:38la douleur
42:39et que nous les assurons
42:40de notre présence continue
42:41la demande de mort
42:42disparaît
42:43je crois qu'on est avec
42:44Arnaud Chiche
42:45je préviens Arnaud
42:46qui est médecin anesthésiste
42:47et fondateur du collectif
42:48Santé en danger
42:49vous avez moins d'une minute
42:50on a eu du mal
42:51à vous joindre
42:52et j'imagine que
42:53vous êtes à l'hôpital
42:54Arnaud vous étiez de garde
42:55ce matin
42:56quel regard vous portez
42:57sur ce projet de loi
42:58vous m'envoyez régulièrement
42:59des messages
43:00en disant
43:01je veux réagir
43:02apporter mon témoignage
43:03on n'entend pas suffisamment
43:04les médecins
43:05dans ce sujet
43:06qui est pourtant essentiel
43:09oui mais
43:10vous avez bien introduit
43:11le sujet
43:12Michel Houellebecq
43:13il a bien placé
43:14le baromètre sur la douleur
43:15et si on dit
43:16aux français
43:17qu'est-ce que vous préférez
43:18mourir dans d'atroces souffrances
43:19ou choisir
43:20le moment de votre mort
43:21100% des français
43:22vont choisir
43:23de ne pas mourir
43:24dans d'atroces souffrances
43:25et elle est là
43:26la duperie en fait
43:27et ce que Claire Fourcade
43:28essaye de rétablir
43:29c'est qu'en France
43:30il existe quand même
43:31des moyens
43:32de soulager la douleur
43:33des soins palliatifs
43:34encore faut-il
43:35avoir des moyens
43:36pour cela
43:37des moyens humains
43:38or vous connaissez bien
43:39l'état du système de santé
43:40donc en fait
43:41il y a une forme de duperie
43:42ce texte est une dérive
43:43très inquiétante
43:44et le problème
43:45c'est que la précarité
43:46d'accès aux soins
43:47risque
43:48si le texte ne change pas
43:49de voir
43:50des demandes
43:51démultipliées
43:52de danasie
43:53par manque d'accès aux soins
43:54c'est quelque chose
43:55qui est effrayant
43:56Arnaud Chichou
43:57une toute dernière question
43:58et c'est
43:59Élisabeth Flavie
44:00qui me la glisse
44:01sur le délit d'entrave
44:02parce qu'aujourd'hui
44:03on va peut-être
44:04mettre une sorte
44:05d'épée de Damoclès
44:06aux médecins
44:07qui diront
44:08ben non
44:09moi je ne valide pas
44:10ce qui peut se passer
44:11pour la fin de vie
44:12de mon patient
44:13Ben on est
44:14en plein délire
44:15Elliot
44:16on est en plein délire
44:17voilà c'est tout
44:18c'est du délire absolu
44:19d'avoir pu imaginer
44:20un truc pareil
44:21je suspecte
44:22les gens
44:23qui ont écrit ce texte
44:24de le faire sciemment
44:25extrêmement dur
44:26pour qu'il soit
44:27un petit peu allégé
44:28au cours des mois
44:29et qu'au final
44:30le texte passe
44:31du suicidacité
44:32et de l'euthanasie
44:33en France
44:34il est certain
44:35que les médecins
44:36n'accepteront jamais
44:37ce délit d'entrave
44:38il y a pire que ça
44:39il y a pire que ça
44:40dans le texte
44:41il y a l'euthanasie
44:42réalisée par un proche
44:43je ne sais pas si vous le savez
44:44on est les seuls au monde
44:45à proposer ça
44:46Merci beaucoup
44:47Arnaud Chiche
44:48d'avoir pris
44:49un peu de votre temps
44:50alors que vous êtes
44:51à l'hôpital
44:52pour témoigner ce matin
44:53on pense fort aux soignants
44:54qui travaillent parfois
44:55dans des conditions précaires
44:56qui manquent de bras
44:57qui manquent de moyens
44:58et qui sont toujours
44:59sur le pont
45:01un grand merci
45:02à tous les trois
45:03c'était un plaisir
45:04de vous avoir ce dimanche matin
45:05on salue encore une fois
45:06toutes les mamans
45:07on leur souhaite
45:08une belle fête des mères
45:09je voulais finir
45:10sur quelque chose
45:11de positif
45:12votre une c'est la fin de vie
45:13bravo Raphaël Stainville
45:14pour votre dimanche matin
45:15une fête des mères
45:16dans un instant
45:17Manuel Bompard
45:18pour Le Grand Rendez-vous
45:19il y a beaucoup de questions
45:21on a envie de l'entendre
45:22on a hâte
45:23on a hâte
45:24allez
45:25Manuel Bompard
45:26pour Le Grand Rendez-vous
45:27et nous on se retrouve
45:28ce soir pour Le Face à Face
45:29rendez-vous à 19h
45:30allez go

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