Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00 -Bonjour à tous. Bienvenue dans l'entrée des pros.
00:00:03 Très heureux de vous retrouver ce matin.
00:00:04 Rien ne va plus à droite.
00:00:06 La crise en Nouvelle-Calédonie donne lieu à des échanges très vifs
00:00:09 entre le Rassemblement national d'un côté,
00:00:12 LR et Reconquête de l'autre.
00:00:14 Jordan Bardella juge irresponsable d'avoir proposé
00:00:16 le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie
00:00:19 avant les Jeux olympiques,
00:00:20 ce qui va permettre à 25 000 résidents français sur l'île
00:00:23 de voter aux élections si le Congrès l'adopte.
00:00:26 Pourtant, mardi, 74 députés du RN ont voté pour.
00:00:30 Marine Le Pen propose, elle, un 4e référendum d'ici 40 ans.
00:00:34 LR et Reconquête accusent le RN de céder aux émeutiers.
00:00:38 La tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy,
00:00:41 a été le plus sévère.
00:00:42 Le RN, dit-il, promet maintenant un nouveau vote.
00:00:45 Il faut donc tuer des gendarmes pour obtenir votre soutien.
00:00:47 Réponse sans attente de Jordan Bardella.
00:00:50 Es-tu prêt à tous les mensonges les plus ignobles
00:00:52 et à instrumentaliser la mort de gendarmes
00:00:54 pour sauver ton poste d'eurodéputé ?
00:00:56 Eric Zemmour, comme tous les Calédoniens attachés à la France,
00:00:59 je suis atterré par les prises de position
00:01:01 de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:01:03 Certains diront que LR et Reconquête torpillent le RN,
00:01:06 largement en tête, à quelques semaines des Européennes.
00:01:09 D'autres, que les revirements de Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:01:12 sont difficiles à suivre et que la normalisation
00:01:15 finit par déboucher sur Dieu en même temps.
00:01:18 On en parle dans un instant avec tous mes invités,
00:01:20 mais tout de suite, c'est le rappel des titres avec vous, Isabelle.
00:01:22 Bonjour, Isabelle.
00:01:23 Bonjour, Gauthier. Bonjour à tous.
00:01:25 Le bilan des violences en Nouvelle-Calédonie s'alourdit.
00:01:28 Au moins un mort et deux blessés sont à déplorer aujourd'hui
00:01:31 après un nouvel échange de tirs dans le nord
00:01:33 sur un barrage érigé par des émeutiers.
00:01:35 Hier, en fin de soirée, un millier de renforts sont arrivés sur l'île,
00:01:39 en plus des 1 700 déjà déployés.
00:01:41 Les autorités françaises restent déterminées
00:01:44 à reprendre le contrôle de la situation
00:01:46 alors que la vie quotidienne de la population
00:01:48 devient de plus en plus difficile.
00:01:50 La Moselle, placée en vigilance rouge,
00:01:52 Météo France annonce une crue exceptionnelle
00:01:54 avec un pic de l'ordre de 5 mètres.
00:01:57 L'équivalent de plus d'un mois de pluie
00:01:59 est tombé en moins de 24 heures dans le département.
00:02:01 Plus de 1 000 sapeurs-pompiers ont été mobilisés.
00:02:04 Outre la Moselle, le Barin est toujours placé en vigilance orange.
00:02:08 Et puis, consulter un médecin généraliste coûtera bientôt 30 euros.
00:02:12 Un nouveau tarif appliqué à partir de décembre
00:02:14 contre 26,50 euros actuellement.
00:02:16 Un projet d'accord a été finalisé hier
00:02:18 entre l'assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux.
00:02:22 Les consultations de spécialistes seront également revalorisées
00:02:25 en fin d'année ou pour en juillet 2025.
00:02:28 -Merci, Isabelle. On vous retrouve dans une demi-heure.
00:02:31 Dans une demi-heure, on sera avec Sonia Baquez,
00:02:33 qui est élue Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
00:02:36 Vous le disiez dans vos titres, il y a eu un nouveau mort ce matin
00:02:39 en Nouvelle-Calédonie, ce qui porte le nombre total de victimes à 6,
00:02:43 dont, je le rappelle, 2 gendarmes.
00:02:44 On en parlera dans une demi-heure.
00:02:46 Mais puisqu'on est avec Sarah Eisenman,
00:02:48 je vous présente, vous êtes porte-parole du collectif "Nous vivrons".
00:02:50 On va revenir sur l'attaque hier à la Synagogue de Rouen
00:02:54 et sur cette vague d'antisémitisme qui défère en France
00:02:57 plus 300 % depuis le début de l'année.
00:02:59 Je présente Philippe Guybert, Alexandre Devecchio,
00:03:01 Pierre Gentillet, Gabriel Clusel.
00:03:03 Bonjour à vous, Miquel Tarverne, député RN, ancien policier.
00:03:07 On viendra avec vous sur ce jeune policier
00:03:09 qui a fait preuve de bravoure hier
00:03:11 pour mettre fin à l'exaction de cet homme à la Synagogue de Rouen
00:03:15 et qui sera décoré par Gérald Darmanin.
00:03:18 Et puis, évidemment, vous répondrez aux attaques de Reconquête et des Républicains
00:03:22 sur le Rassemblement national et sur votre position sur la Nouvelle-Calédonie.
00:03:25 Mais tout de suite, on va aborder, évidemment, cette vague d'antisémitisme,
00:03:29 je le disais, plus de 300 %.
00:03:31 Et je voulais commencer, Sarah Eisenman,
00:03:33 avec une story, comme on dit sur Instagram,
00:03:36 de l'animateur Arthur, qui a mis
00:03:39 "C'est trop sympa d'être juif en France en ce moment",
00:03:41 évidemment avec beaucoup d'ironie.
00:03:44 Et hier, il y avait sur ce plateau Norbert Sahada,
00:03:47 le producteur, et il se demandait
00:03:50 dans quel endroit du monde on peut être juif en ce moment tranquillement,
00:03:54 vivre tranquillement.
00:03:56 -Je crois que depuis le 7 octobre,
00:03:59 on fait face à une vague d'antisémitisme sans précédent dans le monde entier.
00:04:02 Il n'en demeure pas moins que la France résiste.
00:04:04 Si on se retourne du côté des États-Unis,
00:04:07 si on se retourne du côté de l'Angleterre,
00:04:09 on a, je crois, la chance, dans notre pays,
00:04:12 d'avoir un gouvernement qui résiste,
00:04:15 un gouvernement qui est intransigeant,
00:04:17 je ne suis pas du tout là pour faire la promo du gouvernement,
00:04:19 mais en tout état de cause,
00:04:20 des sanctions sont prises,
00:04:23 des déclarations sont faites,
00:04:26 le soutien est là, ça ne va pas assez loin, naturellement,
00:04:28 dont on appelle à une mobilisation de la communauté nationale,
00:04:31 puisque le gouvernement sait bien, mais l'histoire nous a montré,
00:04:33 que ça devait aussi passer par la société civile,
00:04:35 et c'est pour ça que, malheureusement,
00:04:37 on organise chaque jour des rassemblements,
00:04:39 à chaque acte antisémite, son rassemblement,
00:04:42 mais je crois qu'aujourd'hui, l'heure est plutôt au combat,
00:04:47 plutôt qu'au renoncement.
00:04:49 -On va voir tout de suite un sujet qui montre l'état des dégâts
00:04:53 dans la synagogue de Rouen, où un cocktail Molotov a été jeté,
00:04:56 et hier, nos équipes sont retournées sur place,
00:04:59 dans cette synagogue, Régine Delfour, Olivier Gangloff,
00:05:01 Tancrede Guillotel et Célia Gruyère.
00:05:04 -Peu avant le coucher du soleil ce vendredi,
00:05:09 la communauté juive de Rouen se réunit,
00:05:11 comme à son habitude, pour prier.
00:05:13 Mais pour une fois,
00:05:14 l'office de shabbat se tient exceptionnellement
00:05:17 dans la cour de la synagogue.
00:05:18 A l'intérieur de l'édifice, les murs sont noircis par la fumée,
00:05:22 et la torre est recouverte de cendres.
00:05:24 Stigmate de cet incendie criminel allumé quelques heures plus tôt.
00:05:28 Pour les Juifs présents, marqués par cet acte antisémite,
00:05:32 cet office est encore plus important.
00:05:34 -Je ne viens pas souvent dans cette synagogue,
00:05:36 parce qu'on habite un peu loin,
00:05:37 et j'ai vraiment eu envie d'y aller pour marquer notre présence,
00:05:41 plus que symbolique, en tout cas.
00:05:42 Le shabbat est important, et encore plus dans ces conditions-là,
00:05:45 de le faire vivre, et pas de rester à la maison, seul, dans la peur,
00:05:48 et de rester ensemble, et de montrer qu'on est vivant.
00:05:51 -De jeunes catholiques,
00:05:52 accompagnés par le père Geoffroy de Latouche, le curé de Rouen,
00:05:56 sont également venus.
00:05:57 -Il voit un rabbin et sa communauté bouleversées
00:05:59 par le feu qui a été mis.
00:06:01 Le rabbin nous a montré les rouleaux de la Torah
00:06:03 qui ont été protégés,
00:06:04 et qu'il a tout de suite protégés
00:06:05 quand il est rentré dans la synagogue.
00:06:07 Ils ont été très touchés.
00:06:08 -Tout comme plusieurs personnes de confession musulmane,
00:06:11 qui sont venus témoigner leur soutien à la communauté juive.
00:06:14 -Je suis musulmane.
00:06:15 J'étais, malheureusement, par le passé antisémite.
00:06:19 Je l'assume.
00:06:21 Et aujourd'hui, je combats l'antisémitisme.
00:06:23 On nous sommes tous frères,
00:06:24 et en fait, c'est très important d'apporter un message de paix
00:06:27 entre les différentes communautés.
00:06:29 -Pour les prochains offices,
00:06:30 une salle communautaire a été mise à la disposition
00:06:32 de la communauté juive dans le centre de Rouen.
00:06:35 -Je voulais réagir au témoignage de cette femme,
00:06:38 qui assume avoir été antisémite par le passé.
00:06:41 -Oui, ça m'a étonné.
00:06:42 Ça m'a surpris de voir ça comme une espèce de coming out.
00:06:45 C'était malaisant, je n'ai pas rien à vous le dire.
00:06:47 -Oui, mais je trouve qu'il est assez honnête et courageux.
00:06:52 Pour le coup, c'est intéressant.
00:06:53 Il se trouve qu'il y a un antisémitisme cultural
00:06:57 lié à l'islam, même au-delà de l'islamisme.
00:07:01 Et certains ont baigné là-dedans, jeunes,
00:07:05 et ont pu en sortir.
00:07:08 Donc, de le dire comme ça, ça relève d'une franchise
00:07:12 et d'une réalité, je trouve.
00:07:13 -Vous partagez cet avis, Sarah Zeman.
00:07:14 D'où vient l'antisémitisme aujourd'hui en France ?
00:07:17 -Je crois que par rapport déjà au coming out de cette jeune femme,
00:07:19 ça va dans la droite ligne de la banalisation de l'antisémitisme
00:07:23 depuis le 7 octobre.
00:07:24 On le voit avec les déclarations de tous les insoumis et consorts
00:07:28 qui n'ont plus aucun problème à dévoiler justement
00:07:31 leur antisémitisme à visage découvert.
00:07:32 Sauf que cet antisémitisme à visage découvert,
00:07:34 ça excite la haine, ça souffle sur les braises...
00:07:37 -C'est les premiers responsables de l'antisémitisme en France ?
00:07:40 Les insoumis ?
00:07:41 -Les insoumis, en tout cas, participent très largement
00:07:43 à l'augmentation des actes antisémites,
00:07:45 comme vous l'avez décrit, plus 1 000 % en fin d'année dernière.
00:07:48 On en est déjà à plus 300 %.
00:07:50 Et c'est pas que des chiffres, en fait.
00:07:51 C'est des vies derrière.
00:07:52 -Oui, il y a des gens derrière ces chiffres.
00:07:54 -Il y a des gens derrière ces chiffres.
00:07:55 Alors, ce sont des mains rouges sur le mur des Justes,
00:07:57 mais pas que sur le mur des Justes,
00:07:58 c'est dans tout le Marais,
00:07:59 qui est le quartier historique de la communauté juive.
00:08:01 C'est une synagogue incendiée.
00:08:03 C'est Marco qui se fait tabasser à la sortie d'une synagogue.
00:08:06 Est-ce qu'il faudra qu'on aille jusqu'à Rosaratora ?
00:08:09 -Sciences Po, vous aviez des étudiants propalessiniens
00:08:11 avec les mains rouges ?
00:08:12 -Ce serait un catalogue à l'après-verse,
00:08:14 ce serait beaucoup trop long.
00:08:15 Là où on veut vraiment appeler un éveil des consciences,
00:08:18 c'est qu'on veut pas aller jusqu'à un Ilan Halimi,
00:08:19 un Mohamed Meira, une Sarah Halimi, une Mirek Knol,
00:08:22 avant qu'on ait des centaines de milliers de personnes
00:08:25 dans la rue si tant est que ce soit encore possible
00:08:27 aujourd'hui pour lutter contre l'antisémitisme.
00:08:28 -Alors, qui protège les Juifs aujourd'hui en France ?
00:08:31 Je pose cette question parce que Marine Le Pen,
00:08:33 Miquel Taverne, député du Rassemblement national,
00:08:35 dit souvent qu'aujourd'hui, le meilleur bouclier
00:08:37 contre l'antisémitisme, c'est le RN.
00:08:40 -Bien évidemment.
00:08:41 Vous savez, cette situation n'est pas nouvelle,
00:08:43 ça fait déjà...
00:08:45 -Ça fait rire, Philippe Guybert.
00:08:46 -Ça fait rire. Écoutez, laissez-moi déjà argumenter
00:08:49 et vous pourrez râpifier.
00:08:51 Mais vous savez, en ce qui concerne les actes antisémites,
00:08:54 mais je n'ai pas de leçons à recevoir de vous
00:08:56 parce que j'étais policier pendant 22 ans.
00:08:57 -Je vous donne pas de leçons.
00:08:59 -Et moi, j'ai été confronté dans certaines cités
00:09:01 au communautarisme, à l'islam radical,
00:09:04 et justement, les premiers à pouvoir défendre
00:09:06 la communauté juive, c'était les policiers.
00:09:09 Et aujourd'hui, j'ai l'honneur de représenter
00:09:10 Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:09:12 Donc excusez-moi, ça fait déjà un certain nombre d'années
00:09:15 que la France est confrontée à l'antisémitisme.
00:09:17 Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons
00:09:20 une immigration incontrôlée,
00:09:22 nous avons des communautés qui viennent
00:09:24 sur le territoire national parce qu'ils détestent la France,
00:09:27 ils veulent développer leur idéologie,
00:09:29 l'islam radical, ça fait déjà un certain nombre d'années
00:09:32 que nous le disons avec Jordan Bardella et Marine Le Pen.
00:09:35 Il y avait même Jean-Pierre Robin en 2006
00:09:37 qui alertait sur des problèmes de laïcité
00:09:39 dans l'éducation nationale.
00:09:40 Et en fait, à chaque fois qu'on disait cela,
00:09:42 on était caricaturés, on nous traitait de racistes,
00:09:45 de complotistes, de xénophobes.
00:09:47 Et aujourd'hui, la réalité nous revient en plein visage.
00:09:50 Donc bien évidemment, nous sommes le rempart
00:09:52 contre l'antisémitisme, puisqu'il faut contrôler les frontières.
00:09:56 En 2021, Marine Le Pen avait déposé une proposition
00:09:59 de loi pour lutter contre l'idéologie islamiste.
00:10:02 Tout le monde lui a rionné et l'a traité d'extrémiste,
00:10:05 comme d'habitude.
00:10:06 Donc aujourd'hui, bien évidemment, je rappelle qu'à la marche
00:10:08 contre l'antisémitisme, nous avons été extrêmement bien reçus.
00:10:12 Et notre groupe d'amitié, France-Israël,
00:10:14 avec Julien Audou lors du rassemblement Trocadéro,
00:10:18 ont également été très bien reçus.
00:10:19 Et de plus en plus de nos compatriotes
00:10:22 de confession juive ont confiance au Rassemblement national.
00:10:25 - Pourquoi ça vous fait rire ? - C'est faux, monsieur.
00:10:27 - Pour justement assurer leur sécurité.
00:10:29 - Vous ne parlez pas au nom de la communauté juive.
00:10:31 Vous avez des stats sur la communauté juive ?
00:10:34 Vous avez des stats sur le vote juif ?
00:10:35 - Vous n'avez pas le monopole.
00:10:36 Vous savez, moi, j'ai énormément d'amis également
00:10:38 de confession juive.
00:10:40 Donc voilà, tout simplement...
00:10:41 - Monsieur, l'antisémitisme n'est pas une promesse de campagne.
00:10:43 Et ça, je pense que c'est important de le rappeler.
00:10:45 Vous savez, Louis Alliot théorisait le fait que l'antisémitisme
00:10:48 est le dernier rempart, le dernier verrou à faire sauter
00:10:52 pour que l'on puisse voter pour le FN.
00:10:54 Là où Jean-Luc Mélenchon expliquait
00:10:55 que quand un homme de gauche était traité d'antisémite,
00:10:57 ça voulait dire qu'il était proche du pouvoir.
00:10:59 Nous, on considère aujourd'hui que LFI, Rassemblement National
00:11:03 et Reconquête, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
00:11:06 - Alors, qu'est-ce que vous répondez ?
00:11:07 - Le seul rempart à l'antisémitisme, c'est la République.
00:11:09 - Vous dites aujourd'hui que LFI, pour les Juifs,
00:11:13 est autant un danger que le RN et Reconquête.
00:11:15 - La temporalité est différente.
00:11:18 La stratégie politique...
00:11:19 - Qu'est-ce que vous répondez à Serge Klarsfeld
00:11:20 alors qu'il avait dit que le RN était le bienvenu
00:11:23 à la marche contre l'antisémitisme ?
00:11:24 - Il en a même dit que c'était un rempart.
00:11:26 Évidemment, beaucoup de respect et d'admiration pour Serge Klarsfeld
00:11:29 et en l'occurrence, il est maître de ses propos.
00:11:31 Nous, on a été nombreux à dénoncer la présence du RN.
00:11:36 On n'est pas dupes.
00:11:37 Les Juifs ne seront pas l'épouvantail de l'islamophobie.
00:11:40 On ne sera pas utilisés pour créer de la division et du clivage
00:11:44 entre les communautés, et notamment les communautés juives
00:11:46 et les communautés musulmanes en France.
00:11:47 - Pierre Gentier qui voulait rappeler, je crois,
00:11:49 le vote pour Éric Zemmour en Israël.
00:11:51 - Oui, j'ai juste une remarque et une question à vous poser.
00:11:52 La première remarque, c'est qu'il me semble, à vérifier,
00:11:54 mais que le premier vote en Israël, pour les Français qui sont en Israël...
00:11:58 - Zemmour est arrivé en tête au premier tour.
00:11:59 - Zemmour est arrivé en tête largement au premier tour.
00:12:02 Donc quand vous dites que les Juifs ne sont pas représentés...
00:12:05 Attendez, quand vous dites que les Juifs ne sont pas représentés
00:12:08 par ces parties-là, force est de constater que,
00:12:11 je pense que si on additionne ces trois partis politiques,
00:12:12 à mon avis, il existe des chiffres là-dessus.
00:12:15 En France, à mon avis, ils font plus de 50 % dès le premier tour,
00:12:17 ces trois partis politiques. Premier élément.
00:12:18 Deuxième élément, c'est une question à vous poser.
00:12:20 Vous dites, vous mettez sur le même pied d'égalité,
00:12:24 la France insoumise, Reconquête et le Rassemblement national.
00:12:27 Moi, je voudrais bien que vous me donniez un point de programme
00:12:32 ou une déclaration de Marine Le Pen ou d'Éric Zemmour
00:12:37 qui vous ferait penser que ces gens ou leur programme sont antisémites.
00:12:44 - Et moi, j'aimerais que vous... - Non, je veux une réponse.
00:12:47 - Très bien. Moi, j'aimerais que vous me citiez une déclaration
00:12:50 de Marine Le Pen ou du Rassemblement national
00:12:53 qui a condamné la marche néo-nazie de la semaine dernière.
00:12:56 Quand on demande à Marine Le Pen et si Frédéric Châtillon...
00:12:58 - Ce n'est pas une réponse. - Je vous réponds ce que j'ai envie de vous répondre,
00:13:01 monsieur, en l'occurrence. - Ce n'est pas une réponse.
00:13:02 - Je ne suis pas là pour vous faire une analyse de texte des programmes.
00:13:05 - Pourquoi est-ce qu'elle le condamnerait ?
00:13:07 - Pourquoi Marine Le Pen ne s'en désocierait pas ?
00:13:09 Mais bien sûr que ça la concerne, c'est l'organisation.
00:13:11 - C'est une manifestation des droits. - Quel rapport entre Marine Le Pen
00:13:13 et les néo-nazis ? - Ne pas parler, vous savez,
00:13:15 ne pas parler, ce n'est pas faire campagne.
00:13:16 - Quel rapport entre Marine Le Pen et des néo-nazis ?
00:13:18 - Qu'elle s'en justifie, qu'elle condamne.
00:13:20 - Mais pourquoi elle aurait à se justifier d'une marche de néo-nazis ?
00:13:23 - On reproche à la gauche de ne pas condamner les déviances
00:13:27 de toutes les manifestations pro-palestiniennes,
00:13:29 mais en revanche, il y aurait un blanc-seing autour de l'extrême droite
00:13:32 qui se serait cachérisé. - Ça n'a rien à voir.
00:13:35 - Si je peux me permettre, un mot court, Philippe,
00:13:39 et puis après on avance.
00:13:42 - Ce qui me faisait réagir, je reprends votre formule,
00:13:45 la lutte contre l'antisémitisme, c'est la République,
00:13:48 et personne n'a le monopole, et personne n'a à soi seul un rempart.
00:13:51 Et c'est ça qui me faisait réagir dans votre déclaration,
00:13:53 que vous arrogiez une sorte de monopole du rempart me scandalise.
00:13:57 Il y a beaucoup de gens qui luttent contre l'antisémitisme,
00:14:00 et pardonnez-moi cette remarque, mais on n'a pas attendu,
00:14:02 et fort heureusement, l'élopénisme, parce que sinon...
00:14:05 - Vous voyez nos résultats, on aurait été un peu tardés.
00:14:07 - Donc tout va bien en France, en fait. - Je termine.
00:14:10 Donc le rempart contre l'antisémitisme, c'est la République,
00:14:14 et tout le monde en est... - Excusez-moi, mais au moment
00:14:16 où l'antisémitisme explose, faire un débat entier sur le RN,
00:14:19 ça me paraît légèrement anachronique.
00:14:21 - Mais ce n'est pas un débat seul, c'est un débat en révolte.
00:14:24 - Je conteste l'idée que le RN soit un rempart contre l'antisémitisme.
00:14:27 Je ne suis pas en train d'attaquer le RN d'être antisémite.
00:14:30 - Je vois que notre débat est sur le RN depuis 5 minutes.
00:14:32 - Je conteste que ça soit le meilleur rempart,
00:14:34 c'est une fausse évidence, et c'est la République.
00:14:37 - Pardonnez-moi, mais je pense qu'il faut d'abord savoir
00:14:41 qui aujourd'hui agresse cette huile des Juifs.
00:14:44 - Voilà. - Et d'où vient l'antisémitisme ?
00:14:46 Je vais commencer par le dire sur le plateau,
00:14:49 il est aujourd'hui lié très largement à une immigration mal intégrée
00:14:54 et à un islamisme qui s'est répandu dans de nombreux territoires de la République.
00:14:59 Il est alimenté aussi par une certaine excrame gauche.
00:15:03 Or, aujourd'hui, il faut constater que le RN,
00:15:07 même depuis des années, a identifié cet antisémitisme,
00:15:11 a dénoncé ce qu'ont fait beaucoup d'autres parties,
00:15:13 et a lutté contre l'immigration.
00:15:15 Quant à certaines associations qui ont lutté contre l'antisémitisme,
00:15:19 elles ont, hélas, à mon avis, toujours refusé de voir les causes
00:15:24 de l'antisémitisme qui tue sur le territoire, et je trouve ça dommage.
00:15:28 Et je crois, je ne parle au nom d'aucune communauté,
00:15:30 mais je connais aussi la communauté des Juifs,
00:15:32 beaucoup de Juifs qui habitent dans les quartiers
00:15:34 et qui étaient confrontés à cette violence islamiste
00:15:37 ne se sentaient pas toujours représentés par leurs représentants officiels.
00:15:41 Donc il faut le dire aussi.
00:15:42 Et puis, pour répondre à la question que vous avez posée au début,
00:15:46 dans quel pays, aujourd'hui, peuvent vivre tranquillement les Juifs ?
00:15:49 Je pense, pour vous donner une réponse, à l'Europe de l'Est,
00:15:53 je suis désolé de le dire, qui a été une région très antisémite.
00:15:56 - Il n'y a pas rien d'histoire. - Historiquement, il faut le dire,
00:15:58 historiquement, c'était une région très antisémite.
00:16:00 Aujourd'hui, ce sont des pays pro-Israël, où il y a peu d'immigration,
00:16:04 pas d'extrême gauche, et où les Juifs peuvent vivre tranquillement.
00:16:06 - Vous pensez à la Hongrie, quoi. - Oui.
00:16:08 - Les Juifs, vous remerciez, mais les Juifs se sentent très bien en République,
00:16:12 et n'ont absolument aucune... - Non, mais j'ai pas invité des Juifs,
00:16:14 j'espère bien, qui continueront à vivre en France.
00:16:17 - Je vais commencer avec le témoignage d'Arthur, qui disait
00:16:19 que c'était compliqué de vivre en...
00:16:20 - La République, simplement, si elle veut être en mon part, madame,
00:16:23 elle doit contrôler ses flux migratoires,
00:16:26 et lutter activement contre le gouvernement...
00:16:28 - Attendez, attendez, attendez. - ...plutôt que contre les néonazis, aussi,
00:16:32 mais ils sont aujourd'hui marginaux.
00:16:33 - Non, mais moi, ce que je trouve incroyable,
00:16:36 c'est quand même l'outrecuidance, pour ne pas dire le culot,
00:16:39 d'une certaine gauche, qui prétend, d'une gauche complète, d'ailleurs,
00:16:42 qui prétend avoir lutté contre l'antisémitisme,
00:16:45 en ayant favorisé une immigration échevelée et sans contrôle.
00:16:48 Dans ce pays, il y a un principe de précaution pour tout,
00:16:51 sauf pour l'immigration.
00:16:52 Donc, on considère que les gens sont des pages blanches,
00:16:54 je pense qu'on se dit que c'était juste des homo economicus,
00:16:56 et on s'est pas préoccupés du reste.
00:16:58 Donc, on a fait venir des populations biberonnées à l'antisémitisme en France...
00:17:03 - Excusez-moi, attendez. - Non, pardon, je termine.
00:17:05 Et on ne s'est jamais demandé... Interrogé sur les conséquences.
00:17:09 Moi, pardon, mais quand je vois le maire de Rouen, au rassemblement hier,
00:17:13 plein d'émotions, alors que la personne qui s'est rendue coupable de cet incendie
00:17:19 est un homme frappé de couillère... - Encore, il en a responsable.
00:17:23 - Pourquoi ? Parce qu'il a milité, c'est un immigrationniste patenté,
00:17:26 qui a même mis des banderoles... Si c'est vrai, si c'est vrai...
00:17:30 Écoutez, je vous invite à aller consulter Internet,
00:17:31 je pense que vous n'avez pas assez préparé cette émission.
00:17:33 Donc, il y avait des banderoles sur la mairie... - Arrêtez vos bêtises.
00:17:37 - Pour inviter à lever des OQTF pour défendre des gens frappés de QTF.
00:17:42 - Vous racontez... - Non, mais pardon.
00:17:43 - Excusez-moi, vous racontez des bêtises. - Non, mais Philippe Gilbert,
00:17:46 vous me laissez parler. - Ça fait une minute que vous parlez,
00:17:48 vous me répondez quand même. - Non, ça fait une minute.
00:17:50 - Elle a parlé en dernier. - Dernier point, vous savez,
00:17:53 je crois que nous sommes tous concernés.
00:17:55 Il y a les Juifs et il y a toute la population française.
00:17:58 Moi, je suis catholique.
00:17:59 Les églises aussi sont visées par une population islamiste
00:18:03 qui n'aime pas les chrétiens.
00:18:06 Et la première personne du reste, la première victime du conflit à Gaza,
00:18:11 telle qu'il a été importée en France, est Dominique Bernard,
00:18:14 qui n'est pas un Juif.
00:18:16 Donc, nous sommes tous concernés par cet antisémite.
00:18:18 Donc, nous avons tous le droit d'en parler
00:18:20 et de donner notre vision des choses.
00:18:22 - J'aimerais qu'on avance. - L'accusation que vous portez...
00:18:24 Non, pardon, je réponds quand même.
00:18:26 L'accusation que vous portez contre le maire de Roi
00:18:29 et plus généralement contre la gauche me paraît totalement injustifiée.
00:18:32 Excusez-moi, il n'y a pas de parti immigrationniste.
00:18:36 Il y a des gens... Pardon, je vous réponds.
00:18:38 Il y a des gens et on ne va pas...
00:18:40 - D'abord, votre réflexion sur... - Il n'y a pas de parti immigrationniste.
00:18:42 - Non. - Il n'y a pas de parti immigrationniste.
00:18:44 Non, enfin, je veux dire, le PS, quand il a été au pouvoir,
00:18:46 n'a jamais été un parti qui a encouragé l'immigration.
00:18:48 La France insoumise n'est pas un parti immigrationniste.
00:18:50 - Personne n'a jamais dit que c'était une région de la France. - Il faut arrêter de raconter n'importe quoi.
00:18:53 - Pardon. - Il faut arrêter de raconter... Je termine.
00:18:55 Et d'autre part, votre discours sur l'immigration...
00:18:57 Il y a des partis qui veulent subventionner les associations
00:18:59 qui viennent en aide aux migrants. - Là, on est en train de parler du PS.
00:19:02 On ne parle pas des associations. - La maire de Paris, elle est de quelle obédience ?
00:19:04 La maire de Paris, elle est de quelle obédience ?
00:19:07 La maire de Paris, elle est de quelle obédience ? Elle est PS ?
00:19:09 - Oui. - Bon, d'accord.
00:19:10 - OK. Vous avez vu un gouvernement... - Le fiancé, SES Méditerranée.
00:19:12 - Gauthier, vous avez vu un gouvernement socialiste...
00:19:14 Pardonnez-moi, mais je le connais peut-être un peu mieux que vous.
00:19:17 Avoir la politique que vous dites sur l'immigration, c'est totalement faux.
00:19:20 - Donc, je termine... - Ah oui.
00:19:22 - Léonarda, on se souvient de... - J'ajoute un point essentiel.
00:19:25 - Léonarda, oui. - J'ajoute un point essentiel.
00:19:27 J'en ai ras-le-bol qu'on parle de l'immigration de façon globale.
00:19:30 Je trouve que votre discours qui globalise l'immigration
00:19:33 est tout à fait injustifié, là aussi.
00:19:36 Vous ne pouvez pas globaliser à chaque fois l'immigration.
00:19:39 Il y a une partie de l'immigration qui peut effectivement poser problème.
00:19:42 Mais arrêter de globaliser l'immigration
00:19:45 et d'avoir un rejet global de l'immigration, ça n'a aucun sens.
00:19:49 - Je veux juste qu'on écoute... Je vous donne la parole tout de suite,
00:19:51 après, je vous promets.
00:19:53 - Qu'est-ce qui a fait l'émotion hier d'Enrico Macias
00:19:55 qui réagissait à l'attaque contre la synagogue de Rouen ?
00:19:58 - Je suis né en 1938.
00:20:00 C'était déjà le début de la guerre mondiale,
00:20:02 la Deuxième Guerre mondiale.
00:20:03 Ensuite, il y a eu la guerre d'Algérie.
00:20:05 Et maintenant, à la fin de mes jours,
00:20:07 je vois la France déchirée par cet antisémitisme
00:20:13 qui me crève le coeur.
00:20:15 Évidemment, je vais chanter avec des larmes dans mon coeur.
00:20:22 Mais ces larmes vont être aussi les larmes de l'espérance,
00:20:27 parce qu'il ne faut pas sombrer dans le catastrophisme.
00:20:30 On va se relever de cette épreuve.
00:20:32 On va tous se relever.
00:20:34 Mais ce qui me ferait plaisir,
00:20:35 c'est que pas seulement les Juifs doivent combattre tout ça,
00:20:39 c'est que tout le monde, les musulmans, les chrétiens,
00:20:43 tous les Français de bonne volonté, tous les Républicains,
00:20:46 doivent se lever contre cet antisémitisme,
00:20:50 cette méchanceté...
00:20:52 ...
00:20:54 ...antisémitisme pour rien, pour rien.
00:20:57 - Ça raisonne, Manu.
00:20:58 Il est émouvant, évidemment, Enrico Macias.
00:21:01 Est-ce que vous êtes quand même d'accord pour dire
00:21:04 que le principal danger aujourd'hui pour les Juifs de par le monde,
00:21:07 c'est l'islamisme ?
00:21:08 - Je crois qu'aujourd'hui, on fait face, évidemment,
00:21:13 à un antisémitisme à l'ancienne, et on en parlait,
00:21:15 et je crois qu'on a fait le tour du sujet,
00:21:16 et un antisémitisme moderne, qui est l'antisionisme.
00:21:20 Aujourd'hui, nombre d'antisémites se cachent derrière
00:21:24 une critique de l'État d'Israël pour attaquer les Juifs.
00:21:27 - C'est l'extrême gauche.
00:21:28 - C'est exactement l'extrême gauche,
00:21:29 et c'est ce que j'allais vous dire,
00:21:30 puisque le débat a été déplacé sur le RN.
00:21:32 - Vous me paraissiez, encore une fois, légèrement anachronique.
00:21:35 - Mais c'est vous qui avez invité un député RN pour en parler.
00:21:37 En l'occurrence, quand on parle de LFI,
00:21:39 ce sont ceux qui mettent une cible dans le dos des Juifs
00:21:41 depuis le 7 octobre.
00:21:42 Ce sont ceux qui s'autorisent, comme hier,
00:21:45 Hima Hassan a posté le drapeau palestinien.
00:21:47 - On va voir son tweet. On a son tweet.
00:21:48 - Il était là avant vous, il sera là après vous.
00:21:52 - Ça veut dire ?
00:21:53 - Les Juifs.
00:21:54 - C'est de la rhétorique.
00:21:55 - Bien sûr.
00:21:56 - C'est souvent un appel au meurtre,
00:22:00 c'est un appel à la violence à minima,
00:22:02 et comme je vous le disais tout à l'heure...
00:22:03 - Ça pour vous, c'est un appel au meurtre, le tweet de Hima Hassan ?
00:22:05 - En tout cas, c'est un appel à la violence claire contre les Juifs.
00:22:09 Et l'émotion qu'on a vue dans la voix et dans les yeux d'Enrico Macias,
00:22:12 c'est celle que les Juifs aujourd'hui ressentent au quotidien,
00:22:16 du matin au soir, à l'école, avec leurs amis, dans la rue.
00:22:20 En fait, les Juifs ne se sentent plus en sécurité.
00:22:24 - Je note, vous me dites "antisémitisme d'hier avec l'extrême droite,
00:22:28 "antisémitisme d'aujourd'hui avec l'extrême gauche",
00:22:30 vous ne m'avez toujours pas cité l'islamisme.
00:22:32 - Évidemment que l'islamisme est une menace antisémite,
00:22:34 évidemment que l'islamisme radical est une menace antisémite.
00:22:36 En revanche, je ne veux pas tomber dans le discours tarte à la crème,
00:22:39 qui considérerait à se rassurer en se disant que les Arabes sont antisémites,
00:22:44 et que si on réglait notre problème d'immigration,
00:22:46 et que si on réglait notre problème avec les Arabes,
00:22:47 il n'y aurait plus d'antisémitisme en France.
00:22:49 L'antisémitisme est un problème de toujours.
00:22:52 L'antisémitisme, c'est le barème de la société,
00:22:57 le thermomètre de la société, le thermomètre de la République.
00:22:59 - Vous faites un exposé de divers antisémitisme, très bien.
00:23:01 Quel antisémitisme a tué depuis 15 ans ?
00:23:04 - Bien sûr, mais je n'ai pas peur de vous le dire.
00:23:07 - Ah, mais si, vous avez peur de l'antisémitisme.
00:23:09 - Non, je n'ai pas peur de vous le dire, je vous l'ai dit,
00:23:11 l'islamisme radical est une vraie menace.
00:23:13 Ceux qui ont tué Haozara Tora, ceux qui ont assassiné Ilhan Alimi,
00:23:17 ceux qui ont tué Myriam Knoll et Sarah Alimi
00:23:20 étaient des terroristes islamistes.
00:23:22 Je n'ai aucun problème à vous le dire.
00:23:23 Je ne veux pas qu'on utilise les Juifs
00:23:27 pour défendre un discours islamophobe.
00:23:29 C'était mon seul propos.
00:23:31 Il n'en demeure pas moins que, oui, madame,
00:23:33 et je n'ai absolument pas peur de vous l'indiquer,
00:23:35 le terrorisme islamiste est responsable
00:23:38 des meurtres antisémites de ces dernières années
00:23:40 en France et dans le monde entier.
00:23:42 - Et c'est donc le sujet essentiel.
00:23:44 - Non, ce n'est pas le sujet essentiel.
00:23:46 Parce que vous savez, monsieur, c'est un marathon, la lutte contre l'antisémitisme.
00:23:49 Ce n'est pas un sprint, c'est depuis des millénaires.
00:23:50 Donc on ne va pas se concentrer sur...
00:23:52 - C'est le seul qui tue.
00:23:53 - Oui, c'est le seul qui tue aujourd'hui.
00:23:54 - Vous ne pouvez pas citer un seul meurtre,
00:23:57 une seule agression antisémite par un militant...
00:23:59 - La lutte contre l'antisémitisme, ce n'est pas l'affaire de 20 ans,
00:24:02 c'est l'affaire de plusieurs millénaires.
00:24:03 - L'extrême droite, le Rassemblement national, ce que vous voulez,
00:24:05 et de l'autre côté...
00:24:06 - Ce débat, on l'a eu, on l'a tranché, on l'a expliqué.
00:24:09 Je voulais vous remercier, Sarah Eisenman,
00:24:11 merci de votre venue ce matin.
00:24:13 C'était plus tendu que je ne le pensais.
00:24:15 Dans un instant, on va évidemment partir en Nouvelle-Calédonie,
00:24:18 où je vous le disais au début de cette émission,
00:24:19 il y a eu un nouveau mort,
00:24:21 et on sera en lien avec Sonia Bakess.
00:24:23 A tout de suite.
00:24:24 De retour dans l'ordre des pros, où le débat est vif ce matin.
00:24:30 Les invités sont bien réveillés.
00:24:31 On va tout de suite partir en Nouvelle-Calédonie,
00:24:33 où il s'est produit un nouveau drame ce matin,
00:24:35 mais tout de suite, le rappel des titres avec vous, Isabelle Piboulot.
00:24:41 - Deux jeunes de 15 et 18 ans ont été mis en examen le 12 mai
00:24:44 pour association de malfaiteurs terroristes
00:24:46 aux régénères d'Occitanie et du Grand Est.
00:24:48 Ils sont suspectés d'avoir préparé des attaques coordonnées
00:24:51 à court terme en France.
00:24:52 Les individus interpellés par la DGSI
00:24:55 échangés via les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines.
00:24:58 Les députés ont approuvé hier en commission le projet de loi
00:25:01 ouvrant à une aide à mourir en France pour certains patients.
00:25:04 Après une semaine de débats intenses à l'Assemblée,
00:25:07 un des critères a été modifié,
00:25:09 celui selon lequel les malades doivent avoir leur pronostic vital
00:25:12 engagé à court ou moyen terme,
00:25:14 a été remplacé par la notion d'affection
00:25:16 en phase avancée ou terminale.
00:25:18 La loi doit arriver le 27 mai dans l'hémicycle.
00:25:21 Et puis en Ukraine, près de 10 000 personnes
00:25:23 ont été évacuées dans la région de Kharkiv,
00:25:25 où Moscou a lancé un assaut d'ampleur depuis le 10 mai.
00:25:29 Volodymyr Zelensky s'attend à une offensive russe plus large
00:25:32 dans le nord et l'est du pays, qui viserait à prendre Kharkiv.
00:25:36 - Merci, Isabelle. On vous retrouve dans une demi-heure.
00:25:38 On est en connexion avec Sonia Baquez,
00:25:41 présidente Renaissance de la province sud de Nouvelle-Calédonie.
00:25:44 Bonjour, madame. Merci d'être en direct avec nous.
00:25:46 Alors qu'il y a eu un nouveau mort, c'est bien cela,
00:25:49 en Nouvelle-Calédonie.
00:25:51 Racontez-nous les informations que vous avez,
00:25:52 les circonstances de cette mort.
00:25:55 - Oui, sous réserve de confirmation par les enquêteurs,
00:25:58 on a un mort dans la commune de Ka'ala Gomen,
00:26:01 dans le nord de la Nouvelle-Calédonie.
00:26:03 Un homme qui essayait de passer un barrage
00:26:06 à des indépendantistes de la CCAT
00:26:08 et qui aurait pris une balle dans la tête et dans l'abdomen.
00:26:12 Donc, il serait décédé et son fils gravement blessé.
00:26:16 - Donc, ce qui porterait le bilan à six morts,
00:26:19 dont deux gendarmes.
00:26:21 Quelle est la situation ?
00:26:22 On entendait depuis ce matin que les émeutes se calmaient
00:26:24 en Nouvelle-Calédonie. C'est le cas ou pas ?
00:26:27 - Alors, c'est oui et non.
00:26:30 C'est-à-dire qu'en fait, il y a des endroits
00:26:32 dans lesquels c'est relativement calme.
00:26:35 C'est-à-dire que, concrètement,
00:26:36 il y a des quartiers qui sont sous contrôle, en fait,
00:26:39 des comités de voisins vigilants
00:26:42 qui, en fait, contrôlent complètement certains quartiers,
00:26:46 qui sont, du coup, des quartiers très calmes.
00:26:48 Et on a des quartiers dans lesquels c'est Bagdad,
00:26:50 vous voyez les images, on ne peut plus circuler,
00:26:54 les gens sont enfermés chez eux, terrorisés,
00:26:56 ils entendent des tirs et des explosions toutes les nuits,
00:26:59 ils ne peuvent pas sortir se ravitailler.
00:27:00 Donc, on a des situations complètement différentes.
00:27:04 Et puis, on a des quartiers au milieu
00:27:06 qui se demandent chaque nuit si c'est plutôt des quartiers
00:27:10 qui vont être perdus ou des quartiers qui vont être repris.
00:27:13 Donc, on est dans une situation pas du tout stabilisée
00:27:17 et où c'est parfois plus calme et parfois beaucoup plus tendu.
00:27:22 - Il paraît que dans certains quartiers de Nouméa,
00:27:25 90 % des commerces sont détruits.
00:27:27 Même dans la ville de Nouméa, 90 % des commerces sont détruits.
00:27:33 - C'est difficile de l'estimer.
00:27:34 Il y a effectivement des dégâts considérables
00:27:38 qui sont estimés à ce stade entre 400 et 500 millions d'euros.
00:27:43 Beaucoup de commerces alimentaires, d'industries,
00:27:46 il n'y a plus un seul magasin de voitures qui a survécu.
00:27:50 Sur l'alimentaire, aujourd'hui,
00:27:51 on est obligé de gérer le ravitaillement en cellule de crise
00:27:53 parce qu'il y a des gens qui n'ont pas accès à la nourriture.
00:27:56 On a pour l'instant des difficultés à sortir
00:28:00 les victuailles des grossistes pour les amener dans les magasins.
00:28:04 Et puis, effectivement, tout est détruit partout.
00:28:08 En fait, partout où ils sont passés, ils ont brûlé.
00:28:10 Et puis, il y a aussi des maisons individuelles.
00:28:12 Des gens sont rentrés chez les gens.
00:28:14 Ils ont parfois brûlé des maisons.
00:28:17 C'est un paysage cataclysmique.
00:28:22 - Vous-même, vous vivez sous la protection du RET 24 heures sur 24
00:28:25 et la maison de votre père, il me semble, a été prise pour cible,
00:28:28 a été incendiée ?
00:28:30 - Oui, mon père a été exfiltré par le GIGN la première nuit
00:28:35 parce que menacé chez lui, attaqué chez lui par des jets de parpaing.
00:28:40 Et sa maison a été brûlée, donc il a été exfiltré.
00:28:43 Et aujourd'hui, il n'est évidemment plus dedans.
00:28:46 Et moi, je suis effectivement sous protection du RET 24.
00:28:49 - Et alors, vous ciblez le racisme anti-blanc.
00:28:52 On a fait un sondage qui montre que 57 % des Français partagent votre avis
00:28:56 et mettent comme cause des émeutes le racisme anti-blanc.
00:28:59 Il se traduit comment en Nouvelle-Calédonie, ce racisme anti-blanc ?
00:29:02 Vous en êtes vous-même victime ?
00:29:04 - Oui, bien sûr, mais à la limite, moi, je suis élue.
00:29:09 Mais le problème, c'est que ce que je n'arrive pas à comprendre,
00:29:12 en fait, c'est les 43 % qui pensent que c'est autre chose.
00:29:14 C'est-à-dire qu'en fait, ces attaques, ces exactions se font à un seul cri,
00:29:19 qui est celui de "ici, c'est Kanaki, dégagez salle blanc".
00:29:22 Donc c'est très, très clair.
00:29:25 Il n'y a pas d'autre chose qui est prononcée pendant ces attaques.
00:29:31 Donc, évidemment que c'est du racisme anti-blanc.
00:29:35 Évidemment que c'est une volonté de nous faire partir.
00:29:39 Et je rappelle que les gens qui sont attaqués
00:29:42 ne sont pas des gens qui viennent d'arriver en Nouvelle-Calédonie.
00:29:44 Pour la plupart, on est né en Nouvelle-Calédonie.
00:29:47 Souvent, de parents, on est né en Nouvelle-Calédonie.
00:29:49 On n'a pas d'autres chez nous qu'ici.
00:29:51 Et donc, on est aujourd'hui menacés physiquement
00:29:55 pour que l'objectif est très simple.
00:29:57 C'est que le maximum de non-Kanaks ait envie de quitter la Nouvelle-Calédonie
00:30:01 pour ceux qui ne perdent pas la vie dans cette attaque
00:30:06 et qu'ils n'aient surtout pas envie de rester
00:30:08 et pas envie de venir pour ceux qui auront envie de venir.
00:30:10 Alors Sonia Bakhès, qu'est-ce que vous pensez
00:30:12 de la proposition de Marine Le Pen d'organiser un quatrième référendum ?
00:30:16 Et quand Jordan Bardella dit que voter sur le DGEL aujourd'hui,
00:30:20 avant les JO, c'est irresponsable ?
00:30:22 Je suis très déçue par la position du Rassemblement national.
00:30:30 Les loyalistes votent beaucoup pour le Rassemblement national
00:30:35 en Nouvelle-Calédonie parce que c'était pour eux une valeur refuge
00:30:38 de ceux qui défendraient toujours la Calédonie dans la France.
00:30:41 Voir qu'aujourd'hui, le Rassemblement national défend le fait
00:30:45 qu'il aurait fallu ne pas passer le DGEL avant les Jeux olympiques,
00:30:49 la limite, peu importe la date, le DGEL, c'est simplement le retour à la démocratie.
00:30:53 Quant à un nouveau référendum, c'est un débat qu'on pourra avoir
00:30:58 à un autre moment, mais aujourd'hui, on a eu trois référendums
00:31:02 qu'on a gagnés trois fois.
00:31:03 Je rappelle que pour avoir l'indépendance,
00:31:05 il fallait un seul référendum gagné par les indépendantistes.
00:31:08 Nous, il a fallu qu'on dise trois fois non pour rester français.
00:31:11 Je ne sais pas si les gens se rendent compte,
00:31:14 on a voté trois fois en quatre ans pour rester français.
00:31:18 On a gagné les trois référendums.
00:31:20 Donc oui, OK, le droit à l'autodétermination est un droit acquis.
00:31:23 Ce droit à l'autodétermination, il a été exercé.
00:31:26 Donc on aimerait bien que la nouvelle Calédonie soit stable
00:31:29 et arrête de se diviser sur cette question-là.
00:31:31 Alors Sonia Bakhes, restez avec nous.
00:31:33 Miquel Taverne du Rassemblement national va vous répondre.
00:31:36 Miquel Taverne, vous reculez devant les émeutiers.
00:31:38 C'est aussi ce qu'a dit François-Xavier Bellamy des Républicains.
00:31:41 Alors d'abord, les propos de François-Xavier Bellamy sont irresponsables.
00:31:46 Je pense qu'effectivement, avant ces élections européennes,
00:31:49 chacun essaie de défendre son siège d'eurodéputé.
00:31:51 Mais ses propos sont inadmissibles et puis sont totalement caricaturaux.
00:31:56 Tout simplement.
00:31:57 Alors je vais dire ce qu'il a dit.
00:31:58 François-Xavier Bellamy, il a dit le RN promet maintenant un nouveau vote.
00:32:01 Il faut donc tuer des gendarmes pour obtenir votre soutien.
00:32:03 C'est la question qu'il vous pose.
00:32:05 Oui, très sincèrement, c'est électoraliste.
00:32:07 Et il devrait avoir honte d'utiliser la mort de deux gendarmes
00:32:10 pour essayer d'attaquer le Rassemblement national,
00:32:12 et notamment Jean-Denis Bardella.
00:32:14 Mais il y a une chose que je ne comprends pas, très honnêtement.
00:32:16 Vous avez voté le DGEL, vos députés ont voté le DGEL, 76.
00:32:19 Et ensuite, Jordan Bardella dit que c'est irresponsable.
00:32:21 Alors pourquoi avoir voté le DGEL du corps électoral
00:32:23 et dire ensuite que c'est irresponsable ?
00:32:25 Non, ce n'est pas ce qu'il a dit.
00:32:27 Tout d'abord, il faut savoir que le RN est profondément attaché
00:32:32 à la Nouvelle-Calédonie.
00:32:33 La Nouvelle-Calédonie est française.
00:32:35 La situation la pire que nous pouvions connaître, c'est cette guerre civile.
00:32:40 Donc il faut déjà réaffirmer l'autorité de l'État.
00:32:42 Il faut une grande fermeté vis-à-vis de ces individus.
00:32:46 Et ensuite, Marine Le Pen l'avait bien annoncé en 2021
00:32:50 que la France était attachée à la Nouvelle-Calédonie
00:32:54 et la Calédonie est française.
00:32:56 Maintenant, ce que Marine Le Pen a dit,
00:32:58 c'est que la méthode était mauvaise et le calendrier n'était pas bon.
00:33:03 Elle avait appelé Gérald Darmanin il y a deux mois pour lui dire
00:33:06 "Attention, avant les Jeux olympiques, il risque d'y avoir des tensions.
00:33:10 Donc vous devriez reporter cette loi à six ou sept mois."
00:33:18 Mais regardez par rapport aux Jeux olympiques.
00:33:20 - Ce n'est pas juste reporter le problème à 40 ans.
00:33:24 - Justement, c'est ce qu'elle a proposé, un référendum à 40 ans.
00:33:27 Mais je vous rappelle juste que la situation économique
00:33:31 de la Nouvelle-Calédonie est dramatique.
00:33:32 Il va falloir reconstruire la Nouvelle-Calédonie,
00:33:34 ça va prendre des années.
00:33:36 Et justement, par rapport au calendrier,
00:33:38 il y a les Jeux olympiques qui arrivent.
00:33:40 Regardez le nombre de forces qui sont déployées
00:33:43 sous la Nouvelle-Calédonie juste avant les Jeux olympiques.
00:33:46 - Alexandre, à qui vous donnez le point ?
00:33:48 Est-ce que vous êtes sur la ligne LR reconquête,
00:33:50 il ne faut pas céder aux émeutiers, il faut ramener le calme,
00:33:53 ou vous êtes sur la ligne du Rassemblement national,
00:33:55 ce n'était pas le bon moment et il faut un quatrième référendum ?
00:33:57 - Je n'ai pas tellement envie de donner le point sur cette question.
00:34:00 Je pense que c'est dommage que sur une question aussi existentielle
00:34:04 pour la Nouvelle-Calédonie, mais même pour la France de manière générale.
00:34:08 Parce que s'il y a un démembrement de la Nouvelle-Calédonie,
00:34:11 ça peut annoncer aussi dans un pays fracturé
00:34:14 des problèmes de décomposition tout simplement du territoire,
00:34:19 y compris en métropole.
00:34:20 Donc un sujet aussi important, le camp national au sens large,
00:34:23 le camp des souverainistes, que ce soit Bellamy, que ce soit reconquête
00:34:27 ou le Rassemblement national, devrait être capable de trouver une position...
00:34:31 - Sonia Bakess, il n'y a pas que le...
00:34:33 - De ne pas se déchirer là-dessus.
00:34:36 Maintenant, c'est vrai qu'il y a eu un trouble dans cette...
00:34:39 Enfin, que Marine Le Pen...
00:34:40 La réaction est difficile à comprendre et je ne suis pas sûr
00:34:43 qu'on puisse y arriver avec encore des accommodements déraisonnables,
00:34:46 parce que je pense que c'était des accommodements...
00:34:47 - Je veux prendre Sonia Bakess une dernière fois
00:34:49 pour qu'elle puisse répondre à Mickaël Taverne.
00:34:51 Et je voulais juste ajouter, Sonia Bakess, que dans votre camp aussi,
00:34:55 il y en a qui veulent reculer.
00:34:56 Yael Brown-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale,
00:34:59 a appelé à reculer le Congrès pour ne pas enteriner
00:35:02 le vote de l'Assemblée et du Sénat.
00:35:05 -En fait, je vais vous dire...
00:35:06 Moi, ce que je regrette, c'est simplement qu'on fasse...
00:35:09 Je sais qu'il y a les élections européennes.
00:35:10 Nous, on est en train de jouer notre vie ici.
00:35:13 Moi, j'ai pas de leçons à donner
00:35:16 aux représentants du Rassemblement national
00:35:18 ou à la présidente de l'Assemblée nationale.
00:35:20 Aujourd'hui, on est dans un conflit armé
00:35:22 avec des gens qui sont extrêmement violents,
00:35:24 qui s'apparentent à des terroristes.
00:35:26 Ce que je dis simplement, c'est "Laissez-nous gérer ce conflit."
00:35:29 Vous parlerez d'un référendum dans 40 ans après,
00:35:33 vous direz après qu'il fallait peut-être pas faire comme ça.
00:35:36 OK. Vous savez quoi ?
00:35:37 Là, maintenant, il faut juste dire "Ordre doit rester à la loi."
00:35:41 -C'est ce que nous disons. -Ordre doit rester à la loi.
00:35:43 Donnez-nous, aidez-nous, soutenez-nous
00:35:45 pour qu'on puisse sortir de ce conflit-là.
00:35:47 Honnêtement, dire maintenant "On aurait pas dû voter le DGEL,
00:35:51 c'est de la politique politicienne nationale."
00:35:53 Franchement, là, maintenant, le DGEL,
00:35:55 c'est une question de démocratie.
00:35:57 Et je vous remercie de l'avoir voté.
00:35:59 Je vous remercie parce que la majorité l'a voté
00:36:01 et c'était une question de démocratie.
00:36:03 Mais faire un procès au gouvernement,
00:36:05 faire un procès à François-Xavier Bellamy...
00:36:07 Moi, honnêtement, aujourd'hui, vous m'avez présentée
00:36:09 comme une responsable politique Renaissance.
00:36:11 Je suis avant tout une citoyenne de la Nouvelle-Caïdonie.
00:36:15 Je me suis présentée à la présidence de la province sud
00:36:17 avec l'étiquette loyaliste, pas avec l'étiquette Renaissance.
00:36:20 Je suis avant tout en train de défendre les populations
00:36:23 qui sont en train de se battre au quotidien.
00:36:25 S'il vous plaît, préservez la Nouvelle-Caïdonie.
00:36:28 -Vous avez été secrétaire d'Etat de ce gouvernement,
00:36:30 Sonia Baquez, de ce président.
00:36:32 Vous ne reniez pas votre appartenance à Renaissance
00:36:34 et aux parties présidentielles.
00:36:35 -Absolument pas. Je suis Renaissance.
00:36:37 Et je l'assume et je suis très fière.
00:36:38 Je trouve que le président de la République a été courageux
00:36:41 d'assumer de faire un 3e référendum.
00:36:43 Je trouve que Gérald Darmanin a été courageux
00:36:45 de présenter cette loi qui est simplement un retour à la démocratie.
00:36:49 Et je suis très fière d'appartenir à ce...
00:36:50 -Mais est-ce que le gouvernement a suffisamment anticipé
00:36:52 les réactions au vote ?
00:36:54 -Je veux bien...
00:36:55 -Le gouvernement a-t-il anticipé les réactions au vote ?
00:36:56 -Gauthier, je veux bien poser une question.
00:36:59 Je pense qu'effectivement, il y a eu un problème d'anticipation.
00:37:01 C'est une réalité. Je l'ai dit au gouvernement.
00:37:04 Je pense qu'on aurait dû avoir plus d'escadrons,
00:37:06 plus de moyens dès le départ.
00:37:08 Aujourd'hui, les moyens arrivent.
00:37:09 Malheureusement, ça fait 5 jours qu'on est très seuls
00:37:12 pour gérer cette crise.
00:37:14 Je sais pas si quelqu'un aurait pu mieux prévoir
00:37:17 l'ampleur de cette crise.
00:37:20 Peut-être, sans doute.
00:37:21 Les uns et les autres ont défailli
00:37:23 de ne pas avoir mesuré l'ampleur de cette crise.
00:37:25 Maintenant, concrètement, on a des terroristes
00:37:28 et on a des gens qui se défendent.
00:37:29 S'il vous plaît, restez dans le camp de ceux
00:37:32 qui veulent simplement le retour à la loi,
00:37:34 qui veulent qu'on vive ensemble, quels que soient les ethnies,
00:37:37 qui veulent simplement qu'on retrouve de la démocratie
00:37:39 en Nouvelle-Calédonie.
00:37:40 -Bien sûr.
00:37:42 Philippe Higuier, une remarque et une question.
00:37:44 -Une question, madame.
00:37:45 Est-ce que vous entendez quand même que cette île
00:37:49 a vécu dans une relative paix civile pendant 35 ans
00:37:53 par une démarche qui a consisté toujours à fonctionner
00:37:56 par accord entre les différentes tendances
00:37:59 de la Nouvelle-Calédonie, depuis 1988 jusqu'à aujourd'hui,
00:38:04 et que beaucoup de gens vous avaient mis en garde ?
00:38:06 Je pense à trois anciens premiers ministres
00:38:07 qui ont bien suivi le dossier de Nouvelle-Calédonie.
00:38:10 Edouard Philippe, dont vous avez été ministre.
00:38:12 Jean-Marc Ayrault, Emmanuel Valls,
00:38:14 qui avaient mis en garde...
00:38:15 Bah si, madame, c'est public.
00:38:17 Qui avaient mis en garde l'exécutif
00:38:20 contre le calendrier qu'il a retenu.
00:38:22 Est-ce que vous entendez cette critique ?
00:38:25 -Mais en fait, vous connaissez le dossier calédonien,
00:38:28 parce qu'en fait, la situation, elle est ce qu'elle est,
00:38:30 parce qu'en 2007, Jacques Chirac a gelé le corps électoral
00:38:34 sans l'accord du camp loyaliste.
00:38:35 La dernière fois qu'il y a eu un accord, c'est en 1998.
00:38:39 Cet accord, il portait sur un corps électoral glissant à 10 ans.
00:38:42 Ensuite, en 2007, le corps électoral a été gelé
00:38:46 de manière unilatérale par Jacques Chirac
00:38:49 avec le seul accord des indépendantistes
00:38:51 contre les non-indépendantistes.
00:38:53 Ce que fait le gouvernement aujourd'hui,
00:38:54 c'est exactement la même chose dans le sens inverse
00:38:57 pour revenir exactement à la situation du dernier consensus.
00:39:00 Donc ne dites pas qu'on fait les choses sans consensus.
00:39:03 C'est en 2007 que le corps électoral a été gelé sans consensus.
00:39:06 C'est pas aujourd'hui que les choses se font sans consensus.
00:39:08 En plus, pour terminer, monsieur, les indépendantistes...
00:39:12 Je rappelle que les loyalistes voulaient un corps électoral
00:39:14 à 3 ans glissant, puis à 5 ans glissant.
00:39:17 Le gouvernement Gérald Darmanin a proposé 7 ans glissant.
00:39:21 Finalement, Gérald Darmanin a cédé
00:39:23 à la revendication des indépendantistes qui ont dit
00:39:25 "On n'acceptera jamais en dessous de 10 ans glissant".
00:39:28 Il a proposé 10 ans.
00:39:30 Il a proposé 10 ans.
00:39:31 Donc, concrètement, il faut pas dire qu'il n'y a pas d'accord.
00:39:34 Il faut pas dire que le gouvernement est passé en force.
00:39:37 En effet, cette proposition, elle correspondait à l'équilibre
00:39:42 entre la demande des loyalistes et la demande des indépendantistes.
00:39:44 -Il y avait des accords sur le dernier accord.
00:39:45 -Merci beaucoup, Sonia Bakkes. Merci, je vous remercie.
00:39:48 Évidemment, il faut rappeler que par 3 fois,
00:39:50 il y a eu 3 référendums par 3 fois.
00:39:52 Le "non" à l'indépendance l'a emporté.
00:39:55 C'était le suffrage.
00:39:56 Et aujourd'hui, il y a 25 000 résidents français
00:39:58 qui ne peuvent toujours pas voter.
00:40:00 Et il faut rappeler aussi que la France insoumise
00:40:02 se mobilise en France pour faire voter aux élections nationales
00:40:05 les étrangers, mais refuse le droit de vote aux Français
00:40:08 en Nouvelle-Calédonie qui est française.
00:40:11 Il faut rappeler tout ça.
00:40:12 Évidemment, soutien aux familles des victimes,
00:40:15 notamment, évidemment, des gendarmes
00:40:16 qui sont tombés en Nouvelle-Calédonie.
00:40:19 Et à ceux qui sont en train de tout perdre en Nouvelle-Calédonie.
00:40:21 Évidemment, on pense bien à eux.
00:40:22 Merci beaucoup, Sonia Bakkes.
00:40:24 Et peut-être à bientôt, puisque ces émeutes
00:40:27 n'en finissent plus en Nouvelle-Calédonie.
00:40:29 Pierre Gentilhé, votre sentiment là-dessus,
00:40:32 à la fois sur "était-ce le bon moment de faire le dégel ?",
00:40:35 "faut-il un quatrième référendum ?"
00:40:37 Et puis aussi sur le jeu des insoumis
00:40:39 qui joue un jeu dangereux,
00:40:40 alors qu'il y a en plus des nations étrangères
00:40:42 qui tentent de déstabiliser les intérêts de la France
00:40:45 en Nouvelle-Calédonie, à commencer par la Zerbaïdjan.
00:40:47 Il est très important, la Zerbaïdjan et la Chine.
00:40:49 Bien sûr, sur lequel ?
00:40:50 C'est quand même le gros, excusez-moi,
00:40:53 c'est quand même le gros dans la région.
00:40:55 Il faut bien savoir qu'il y a un précédent là-dessus.
00:40:56 Je m'entretenais hier avec quelqu'un
00:40:59 qui connaît très bien cette région.
00:41:01 Et ce qu'il me disait, c'est qu'il y a une île
00:41:03 qu'on a un peu oubliée, qui était une île française,
00:41:04 qui était le Vanuatu, jusqu'au début des années 80,
00:41:07 qui a pris son indépendance.
00:41:09 Son niveau de vie s'est effondré.
00:41:10 Et ça, les Néo-Caloniens, c'est à 600 km.
00:41:13 Autant dire, je veux dire, la porte à côté dans cette région.
00:41:17 Et qu'est-ce que c'est devenu ?
00:41:18 C'est devenu une colonie chinoise.
00:41:19 Donc, il y a des ingérences étrangères.
00:41:21 Ça, c'est vraiment un point qu'il faut qu'on ait en tête.
00:41:23 Donc, il est hors de question que le gouvernement français,
00:41:25 au moment où il y a des intérêts français,
00:41:28 au moment où il y a une ingérence d'OCDE.
00:41:30 Il y avait un compte Twitter du gouvernement,
00:41:32 ou lié au gouvernement de la Zerbaïdjan,
00:41:34 Thalief, qui relayait, qui a été fermé depuis,
00:41:35 qui relayait les prises de position à l'Assemblée nationale
00:41:38 de la France insoumise.
00:41:39 Et sur les blocages en Nouvelle-Calédonie,
00:41:41 vous voyez souvent des drapeaux de la Zerbaïdjan,
00:41:44 des drapeaux à Zéry.
00:41:45 - Oui, oui, tout à fait.
00:41:46 C'est la raison, t'es juste en amour.
00:41:47 C'est la raison pour laquelle aussi,
00:41:49 il est hors de question, à mon avis, pour l'instant,
00:41:51 de commencer à parler de comment est-ce qu'on peut négocier.
00:41:53 Non, on ne négocie pas avec des gens qui tuent des Européens.
00:41:55 - Donc, il ne faut pas un quatrième référendum.
00:41:56 Donc, c'était une erreur de dire qu'il fallait un quatrième référendum.
00:41:57 - Moi, je ne pense pas. Non, certainement pas.
00:41:59 Ma position, c'est que là, la priorité,
00:42:02 c'est d'abord de sauver les Européens, de sauver les Français,
00:42:04 de les intervenir. Il y a 1 000 militaires qui sont en route.
00:42:16 - Ce que vous dites, c'est que c'était une erreur de Marine Le Pen.
00:42:17 - Moi, je pense que c'est une erreur, clairement.
00:42:19 Je pense qu'ici, on ne fait pas un pouce de négociation.
00:42:20 On n'avance pas sur un référendum.
00:42:21 - C'est un mauvais signal.
00:42:22 - Je pense que là, la priorité, c'est de sauver les Européens,
00:42:23 c'est de restaurer, je dis les Européens,
00:42:25 toute la Nouvelle-Calédonie,
00:42:26 mais c'est les Européens qui sont visés.
00:42:27 - Les Français.
00:42:28 - Oui, les Français.
00:42:29 Mais attention, la particularité ici,
00:42:31 c'est qu'on les vise en tant qu'Européens
00:42:32 et on les vise en tant qu'Européens.
00:42:33 - C'est ça.
00:42:34 - C'est ça.
00:42:35 - C'est ça.
00:42:37 - C'est ça.
00:42:38 - C'est ça.
00:42:39 - C'est ça.
00:42:40 - C'est ça.
00:42:41 - C'est ça.
00:42:43 - C'est ça.
00:42:44 - C'est ça.
00:42:45 - C'est ça.
00:42:46 - C'est ça.
00:42:47 - C'est ça.
00:42:49 - C'est ça.
00:42:50 - C'est ça.
00:42:51 - C'est ça.
00:42:52 - C'est ça.
00:42:53 - C'est ça.
00:42:55 - C'est ça.
00:42:56 - C'est ça.
00:42:57 - C'est ça.
00:42:58 - C'est ça.
00:42:59 - C'est ça.
00:43:01 - C'est ça.
00:43:02 - C'est ça.
00:43:03 - C'est ça.
00:43:04 - C'est ça.
00:43:05 - C'est ça.
00:43:06 - C'est ça.
00:43:08 - C'est ça.
00:43:09 - C'est ça.
00:43:10 - C'est ça.
00:43:11 - C'est ça.
00:43:12 - C'est ça.
00:43:14 - C'est ça.
00:43:15 - C'est ça.
00:43:16 - C'est ça.
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00:43:18 - C'est ça.
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00:49:59 - Vous publiez aussi un livre sur Jean-Luc Mélenchon.
00:50:02 - Oui, et c'est très intéressant de voir l'évolution des discours
00:50:06 sur Jean-Luc Mélenchon, d'abord de lui-même,
00:50:09 mais depuis le temps d'On n'est pas couché, aujourd'hui.
00:50:13 Eric Zemmour m'a envoyé un mot, il me dit, je ne sais pas lequel de nous deux
00:50:17 tape le plus fort sur Mélenchon dans cette interview, je vais lui donner la réponse
00:50:21 en direct, c'est moi.
00:50:22 Je tape le plus fort parce que cet homme a tout trahi, a trahi les idéaux de gauche
00:50:27 et c'est une indulgence un peu coupable pour Jean-Luc Mélenchon.
00:50:30 Ce temps est passé.
00:50:31 - Êtes-vous encore de gauche, Eric Nolot ?
00:50:33 - De la vraie gauche, oui, pas de celle de Jean-Luc Mélenchon,
00:50:36 pas de celle qui a trahi la République, l'universalisme, la laïcité,
00:50:39 non, je ne suis pas de cette gauche-là.
00:50:42 - C'est-à-dire qu'il y a un second tour, Zemmour-Mélenchon, vous faites quoi ?
00:50:45 - Zemmour-Mélenchon, c'est vraiment une question pourrie,
00:50:48 parce que comme j'ai un ami sur les deux, non, la vraie question,
00:50:51 c'est qu'est-ce que je fais s'il y a Marine Le Pen-Mélenchon,
00:50:55 je vais voter, mais je vais voter blanc.
00:50:57 - Vous votez blanc ? Vous ne votez pas Le Pen ?
00:50:59 - Non. - Pourquoi ?
00:51:00 - Parce que je...
00:51:01 - Raphaël Enthoven avait dit qu'il votait Le Pen, ça lui avait coûté cher.
00:51:04 - Oui, ça lui avait coûté cher.
00:51:07 - C'est peut-être pour ça que vous ne me dites pas que vous allez voter Le Pen,
00:51:10 alors que vous allez voter Le Pen.
00:51:12 - J'ai écouté vos débats avant, on voit bien que de toute manière,
00:51:15 même si le Rassemblement national arrivait au pouvoir,
00:51:18 ça ne changerait rien, regardez, sur la Nouvelle Calédonie...
00:51:22 - N'engagez pas le débat, j'ai un rappel des titres.
00:51:24 - Regardez, ils ont une position absolument incompréhensible,
00:51:27 ils essayent de ménager la chèvre et le chou,
00:51:29 c'est devenu un parti de résultat.
00:51:31 - Le problème pour vous, c'est le RN ou Marine Le Pen ?
00:51:35 - On fait le rappel des titres d'Isabelle Piboulot,
00:51:38 et puis on continue la discussion, parce que là, il y a Tara qui me dit
00:51:41 "C'est pas possible, Gautier, c'est pas possible".
00:51:44 - Le rappel des titres, et puis vous avez bien compris
00:51:47 que le débat va être sympa.
00:51:50 - Le bilan des violences en Nouvelle-Calédonie s'élève désormais
00:51:53 aujourd'hui, et deux autres blessés, après un nouvel échange de tirs
00:51:56 sur un barrage, dirigé par des émeutiers dans le nord.
00:51:59 Hier soir, un millier de renforts sont arrivés sur place,
00:52:02 en plus des 1 700 déjà déployés, et alors que le quotidien
00:52:06 devient de plus en plus difficile pour la population.
00:52:09 Incendie à la synagogue de Rouen, le profil de l'auteur des faits
00:52:12 se dessine, Youssef C. était un Algérien de 29 ans,
00:52:15 inscrit au fichier des personnes recherchées depuis plusieurs semaines.
00:52:18 L'homme abattu par un policier hier était sous le coup
00:52:22 du NOCUTF depuis un an, mais non exécutable en raison
00:52:25 d'un recours engagé auprès du tribunal administratif.
00:52:28 Et puis la Moselle, placée en vigilance rouge,
00:52:31 Météo France annonce une crue exceptionnelle, avec un pic
00:52:34 de l'ordre de 5 mètres, l'équivalent de plus d'un mois de pluie,
00:52:38 et tombée en moins de 24 heures, plus de 1 000 sapeurs-pompiers
00:52:41 ont été mobilisés. Outre la Moselle, le Barin
00:52:44 est toujours placé en vigilance orange.
00:52:47 - Avec Eric Nolot, vous nous disiez que Mélenchon-Le Pen
00:52:51 serait prise du syndrome Georgia-Melonie ?
00:52:54 - Oui, je réponds en bloc à vos questions.
00:52:57 Entre Zemmour et Mélenchon au second tour, je vote Zemmour,
00:53:00 ne serait-ce que pour des raisons amicales.
00:53:03 Après, Mélenchon-Le Pen, non, je vote blanc.
00:53:06 Mélenchon, je ne vais pas le développer, je le fais dans cette interview
00:53:10 et je lui ai consacré tout un livre.
00:53:13 Mais s'agissant de Marine Le Pen, 1) ça ne changera rien,
00:53:16 on a vu sur la Nouvelle Calédonie qu'elle n'a pas de principe,
00:53:19 elle n'a pas de vision notabilisée, ça ne changera rien en soeur de la France.
00:53:22 Et puis, je crois qu'elle n'a absolument pas
00:53:26 une vision existentielle de la France, ça ne l'intéresse pas.
00:53:29 Elle a quelques idées, quelques obsessions,
00:53:32 mais elle n'a pas en tête ce qui, moi, me taraude, m'inquiète
00:53:35 et même me panique par moment, le destin existentiel de la France.
00:53:38 C'est devenu une notable de la politique.
00:53:42 - Je peux vous poser une question indiscrète ?
00:53:45 - Oui, je peux. - Ça reste entre nous.
00:53:48 - Quand vous entrez dans un bureau de vote, il y a des...
00:53:51 - Je vous ai dit ? - L'isoloir ?
00:53:54 - L'isoloir, oui, c'est ça. - Je crois que le vote est secret.
00:53:58 Vous n'avez pas le droit d'arriver avec un T-shirt,
00:54:01 "Summer forever", "We love Le Pen". - Mais après, on peut se le dire entre nous.
00:54:04 - Entre nous, mais en rentaine, par exemple.
00:54:07 Ça nous arrive de nous croiser dans les bureaux de...
00:54:10 - Je suis un peu surpris par les arguments d'Eric Nolot,
00:54:14 j'avais eu l'occasion de vous le dire dans une autre émission.
00:54:17 - Oui, j'ai été le premier à le voir.
00:54:20 - C'est un peu la même chose.
00:54:23 - C'est un peu la même chose.
00:54:26 - C'est un peu la même chose.
00:54:30 - C'est un peu la même chose.
00:54:33 - C'est un peu la même chose.
00:54:36 - C'est un peu la même chose.
00:54:39 - C'est un peu la même chose.
00:54:42 - C'est un peu la même chose.
00:54:46 - Admettons que tout ça soit une façade et que ce soit juste un parti de notables,
00:54:49 vous avez voté pendant très longtemps pour des partis de notables,
00:54:52 ne serait-ce que le parti socialiste.
00:54:55 Entre un parti de notables et Jean-Luc Mélenchon,
00:54:58 qui est l'extrême gauche, qui est ouvertement commune de l'arrivée,
00:55:02 anti-sénite, est-ce qu'il ne faut pas faire barrage à Mélenchon ?
00:55:05 - La vraie question, Alexandre, c'est...
00:55:08 - Déjà, vous avez raison, il y a le barrage à Mélenchon.
00:55:11 Et puis, de deux, est-ce que Marine Le Pen au pouvoir change quelque chose
00:55:15 à la situation dont vous avez déjà répondu ?
00:55:18 - Ce qui est sûr, c'est que Mélenchon risque d'aggraver la situation.
00:55:21 - Il y a deux manières de répondre à votre question.
00:55:24 Si on revient au tout début de la dérive communautariste islamiste,
00:55:27 89, le voile de Creil, quelle était la position du Front National ?
00:55:30 - Je vous parle de Mélenchon.
00:55:34 - Moi, je vous parle d'histoire.
00:55:37 - Fondamentalement, ces gens-là ne sont pas favorables à une laïcité
00:55:40 telle que je l'entends.
00:55:43 - C'était Jean-Marie Le Pen.
00:55:46 - De même que le Parti Socialiste a changé,
00:55:50 l'Assemblée Nationale peut avoir changé, mais je ne suis pas là pour être l'avocat
00:55:53 des foudreurs de l'Assemblée Nationale.
00:55:56 - Le principal danger aujourd'hui pour la France,
00:55:59 si je peux terminer ma phrase,
00:56:02 puisque vous avez lu mon livre, en plus, vous le savez,
00:56:06 le principal danger aujourd'hui pour la France, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:56:09 - Alors pourquoi voter blanc ?
00:56:12 - Parce que la solution de rechange ne me plaît pas.
00:56:15 - Si c'est le danger numéro un...
00:56:18 - Je termine. Je n'ai pas l'habitude de terminer mes phrases sur ce plateau
00:56:22 puisque d'habitude, c'est Pascal Praud qui m'interrompt.
00:56:25 Mais quand même, je vais essayer.
00:56:28 Le programme de la France insoumise, c'est la destruction de la République,
00:56:31 du pays et de la civilisation.
00:56:34 Seulement, je ne suis pas là pour voter pour une solution de rechange
00:56:38 qui ne me plaît pas.
00:56:41 - Je suis certain qu'il y a Éric Nolot,
00:56:44 parce qu'il y a un secret de l'isoloir,
00:56:47 et il n'a pas répondu pour révéler nos votes.
00:56:50 Mais je suis sûr que dans le secret de l'isoloir,
00:56:54 s'il a le choix entre la destruction de la civilisation
00:56:57 et un parti de notable, il préfèrera le parti de notable.
00:57:00 - Vous me parlez de titre politique.
00:57:03 - Je vous parle de la France.
00:57:06 Il faut reconstruire une pensée et arrêter d'aller voter
00:57:10 pour la France.
00:57:13 - Vous n'en avez pas marre de voter pour le moins pire ?
00:57:16 - Oui, mais moi, je n'ai jamais fait.
00:57:19 J'ai toujours voté blanc pour être tout à fait...
00:57:22 - Vous êtes bien à donner des leçons.
00:57:26 - J'ai jamais voté pour le moins pire, Emmanuel Macron.
00:57:29 - On n'est pas là pour que chacun donne ses votes.
00:57:32 Je voulais quand même citer quelques passages d'Éric Nolot.
00:57:35 C'est le but de cette interview.
00:57:39 Avec Eric Zemmour, il manque Laurent Ruquier.
00:57:42 Les relations sont comment ?
00:57:45 - Là, elles sont inexistantes.
00:57:48 Ni Zemmour ni moi, on s'est partis du 1er cercle de Ruquier.
00:57:51 Il fonctionne avec des chroniqueurs qui sont souvent ses amis.
00:57:54 On n'était pas ses amis, on était ses partenaires de travail.
00:57:58 - Vous avez fait les belles heures du service public.
00:58:01 - Il me semble que nous n'avons pas démérité au niveau des audiences,
00:58:04 de l'image de marque d'une certaine émission.
00:58:07 - Je ne vais pas vous mettre une peau de chamois.
00:58:10 Vous êtes l'audio qui a marqué cette émission.
00:58:14 - Je crois que je vais y aller.
00:58:17 - Je vous cite un peu avant de partir.
00:58:20 "Jean-Luc Mélenchon est le seul homme politique français
00:58:23 à avoir rassemblé dans un même bouquet 4 fleurs
00:58:26 les plus vénéneuses de la haine des Juifs."
00:58:30 - Le seul homme politique à ma connaissance
00:58:33 qui a manié 4 formes d'antisémitisme.
00:58:36 - Il est antisémite ?
00:58:39 - Oui. Il donne tous les signes de l'être.
00:58:42 Je ne suis pas psychiatre, je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête.
00:58:46 Quand on manie 4 formes d'antisémitisme en très peu de temps,
00:58:49 on peut dire que cet homme est antisémite.
00:58:52 L'antisémitisme à la mode islamiste,
00:58:55 l'antisémitisme à la mode "le banquier juif, la finance,
00:58:58 c'est les Juifs", etc.
00:59:02 Il y a deux formes un peu plus modiques.
00:59:05 Une forme un peu plus originale, si j'ose dire.
00:59:08 Le retour d'une forme d'antisémitisme 19e siècle à la Drummond.
00:59:11 Parlons de Zemmour. Il dit que Zemmour est hostile à la créolisation
00:59:14 parce que les Juifs refusent de s'assimiler au reste de l'humanité.
00:59:18 Je n'avais pas entendu ça depuis longtemps.
00:59:21 C'est le retour de Drummond.
00:59:24 Et encore plus exotique, dans une interview radiophonique,
00:59:27 il a remis au goût du jour le vieux cliché du peuple déicide.
00:59:30 Je croyais que c'était les derniers recoins de l'humanité.
00:59:34 Les derniers recoins du catholicisme le plus rance
00:59:37 où on parlait encore des Juifs qui avaient assassiné le Christ.
00:59:40 En très peu de temps, il a manié ces 4 formes d'antisémitisme.
00:59:43 Plus ce qui se passe maintenant pendant la campagne européenne.
00:59:46 Je pense que ceux qui avaient encore des doutes ne peuvent plus en avoir.
00:59:50 Cet homme est antisémite.
00:59:53 Il se sert de l'antisémitisme comme principal outil de conquête du pouvoir.
00:59:56 Ça donne la synagogue de Rouen.
00:59:59 - Le débat va s'engager. Je sais que vous n'êtes pas d'accord
01:00:03 avec ce que Philippe va pouvoir vous répondre.
01:00:06 Vous pensez que son but est d'arriver au second tour
01:00:09 et de choper les 400 000 voix dans les cités qui lui manquent.
01:00:12 Que le peuple de gauche se bouchera le nez
01:00:15 mais revotera pour lui parce que ça sera l'ultra-favori
01:00:18 et qu'il perdrait face à Marine Le Pen.
01:00:22 - La révolution, le vieux fantasme qui agite M. Mélenchon et ses amis.
01:00:25 L'insurrection pendant 5 ans.
01:00:28 Ils ont fait des répétitions générales.
01:00:31 Ils refusent de condamner les violences des Black Blocs.
01:00:34 - Dès qu'il y a des émeutes, en Nouvelle-Calédonie ou à Nanterre,
01:00:38 ils sont du côté des émeutiers. C'est systématique.
01:00:41 - Ils sont toujours du côté de cette vision caricaturale de la révolution.
01:00:44 - Pourquoi vous n'êtes pas d'accord avec cette théorie d'Éric Nolot
01:00:47 que Mélenchon réussirait à se hisser au second tour
01:00:50 et qu'il perdrait face à Marine Le Pen et ensuite le chaos ?
01:00:54 - D'abord qu'il réussisse à se hisser au second tour
01:00:57 est un point qui mériterait discussion.
01:01:00 Il y a une campagne européenne où il y a une autre gauche
01:01:03 avec laquelle on peut discuter, on peut avoir des accords.
01:01:06 - Il y a 5 ans aussi, Yannick Jadot, tête de liste écologiste,
01:01:10 plus 13% et il fait moins de 5% à la première.
01:01:13 - Mais ce n'est pas la même chose. Il y a une renaissance à travers Glucksmann
01:01:16 de quelqu'un qui s'est posé contre lfi et qui s'est posé sur les questions.
01:01:19 - Il était temps. - Il était temps, mais c'est fait.
01:01:22 Et le PC et Roussel avaient fait bien avant.
01:01:26 De savoir si Mélenchon va être à nouveau au second tour,
01:01:31 ça signifierait que personne à gauche n'est capable d'avoir
01:01:36 une candidature, un temps soit peu crédible, en dehors de Mélenchon.
01:01:39 - Ce n'est pas inimaginable. - Et ça a marché en 2022,
01:01:42 je ne crois pas que ça ne marchera en 2027.
01:01:46 J'ajoute un point. Je pense qu'en effet, Mélenchon est sorti
01:01:49 de toute rationalité politique classique
01:01:52 au sens de conquête du pouvoir par l'élection.
01:01:55 Je pense que Mélenchon est sorti de ça.
01:01:58 Est-ce qu'il veut la révolution ou le chaos ?
01:02:02 Le chaos, oui. La révolution, je pense qu'à chaque fois qu'ils ont essayé
01:02:05 de manipuler quelque chose dans la rue, ça n'a pas marché.
01:02:08 - Juste pour ajouter de l'eau à votre moulin et en même temps
01:02:11 un petit peu vous contredire, je pense quand même que,
01:02:14 quand vous dites que Jean-Luc Mélenchon ne fait pas un choix rationnel,
01:02:18 je pense au contraire que son choix est on ne peut plus rationnel.
01:02:21 Il est même froid, cynique, calculateur, tout ce que vous voulez.
01:02:24 Je pense que le choix de Jean-Luc Mélenchon, et pas seulement par lui,
01:02:27 mais toute une partie de la gauche qui s'est ralliée à des courants
01:02:30 extrémistes, c'est un choix démographique.
01:02:34 Il y a une démographie en France qui est basée sur une immigration
01:02:37 constante, croissante. - C'est votre obsession,
01:02:40 mais ça ne marche pas rationnellement.
01:02:43 - Je ne vous ai pas complètement interrompu, mais c'est la réalité
01:02:46 de la France aujourd'hui et depuis des décennies.
01:02:50 Quand on regarde le vote dans les banlieues en 2022 au premier tour,
01:02:53 il y a trois de grands emplacements comme Roubaix, Jean-Luc Mélenchon fait plus de 50%
01:02:56 au premier tour. Donc le pari de Jean-Luc Mélenchon n'est pas un pari
01:02:59 sur le plan complètement absurde, parce que la démographie est avec lui.
01:03:02 - Je veux lancer Gabriel Cluzel là-dessus, on en parlait au début de l'émission.
01:03:06 Il ne faut pas qu'il y ait de concurrence, parce que vous avez
01:03:09 une liste tripalestine qui se présente aux élections européennes
01:03:12 qui est créditée de 0,5%. Oui, sauf que ça pourrait voler le siège
01:03:15 de Rima Hassan. - Je trouve que c'est tout à fait...
01:03:18 - On va parler dans un instant de Rima Hassan avec Alexandre de Vécu
01:03:22 qui est emblématique, parce que moi je crois que Jean-Luc Mélenchon
01:03:25 et la France Insoumise, leurs jours sont comptés,
01:03:28 je vais vous dire très franchement. - Ah vous pensez ?
01:03:31 - Oui, parce qu'ils prétendent représenter des banlieues,
01:03:34 donc ils surjouent d'ailleurs... - Je pense que vous prenez vos rêves
01:03:38 pour des réalités, Gabrielle. - Non, non, je vais vous expliquer pourquoi.
01:03:41 - Non mais pour une fois je suis d'accord avec Gabrielle, je vais laisser la termine.
01:03:44 - Il y a des signaux. Vous savez, Mathilde Pannot, il va y avoir
01:03:47 une convergence des luttes qui va se fracasser contre le mur.
01:03:51 La manif de soutien aux trans face au bouquin "Transmania" à Assas.
01:03:56 Et elle s'est fait remettre en place par ceux qui représentent
01:03:59 Free Palestine en France, c'est-à-dire l'Union des musulmans démocrates de France,
01:04:04 qui ne s'adressait pas à elle, mais qui s'adressait aux musulmans en disant
01:04:07 "Vous avez envie de voter pour ça ? On a la même chose avec Rima Hassan
01:04:10 qui a taclé Marion Maréchal sur la GPA."
01:04:13 Et elle s'est fait remettre en place en disant "Mais enfin,
01:04:16 vous croyez que des musulmans vont avoir envie de voter pour vous ?"
01:04:20 - Dernier point pour finir la démonstration. Jean-Luc Mélenchon au Sénégal.
01:04:24 Dieu sait s'il a brassé... - Sur le mariage homosexuel ?
01:04:27 - Voilà, il a passé d'un brossard luire sur... - Il a été bon à ce moment-là ?
01:04:31 - Attendez, je vous explique. Vous avez regardé la séquence ?
01:04:34 Le premier ministre sénégalais, Etrie Lafrance, il dit rien.
01:04:38 Jean-Luc Mélenchon fait la promo de la polygamie, il dit rien.
01:04:43 Et puis sur le mariage... - Il en a parlé de la polygamie,
01:04:46 Jean-Luc Mélenchon, dans son discours. Il en a parlé.
01:04:49 - Il a dit que lui-même était opposé à la polygamie,
01:04:53 et qu'en France, on était opposé à la polygamie.
01:04:57 Alors que c'est personnel pour le Premier ministre sénégalais.
01:05:00 Sur cet extrait, je l'ai trouvé assez bon.
01:05:03 - Il y avait un bruit de fond de la foule, j'ai peut-être pas tout entendu.
01:05:06 - Il y a une partie qui a été coupée, mais qui a été diffusée sur les réseaux sociaux.
01:05:09 - Il a dit qu'il avait été un des premiers à le soutenir,
01:05:13 et il s'est fait huer. Et ça, ça en dit long sur l'impossibilité
01:05:17 de concilier un vote des banlieues qui ne se sentira pas représenté
01:05:22 par des gens qui portent ces valeurs progressistes.
01:05:25 - Il a commencé ce vote des banlieues au faveur de Mélenchon,
01:05:28 car il a raison de rappeler que dans certaines villes,
01:05:32 ils ont des scores absolument... - Et pour les autres pays palestines,
01:05:35 vous dites qu'ils font très peu de scores. Allez regarder aux dernières européennes,
01:05:38 il y a déjà quelques villes en France qui ont fait des progressistes.
01:05:41 - N'oubliez jamais que dans les banlieues que vous parlez,
01:05:45 il y a des gens qui sont des plus forts.
01:05:48 - Contrairement à ce que dit Philippe, la démarche de M. Mélenchon
01:05:51 et de ses amis est hyper rationnelle. C'est-à-dire qu'il s'adresse
01:05:54 à un électorat et il donne à cet électorat ce qu'il veut.
01:05:57 La preuve, c'est que la véritable tête de liste de la France insoumise,
01:06:00 c'est Mme Rima Hassan. Elle n'est pas là pour parler à l'ensemble du peuple français.
01:06:04 - On va revoir son tweet de Rima Hassan.
01:06:07 - C'est vrai que tout va dépendre de l'offre du premier tour.
01:06:10 S'il y a deux candidats, disons macronistes pour aller vite,
01:06:13 ou les gluxmanes. J'ai connu M. Gluxman, charcausiste.
01:06:16 Je l'ai connu à la NUPES. Il n'était absolument pas embarrassé
01:06:20 de cohabiter avec Jean-Luc Mélenchon, qui représente des idées opposées.
01:06:23 Il y a un extrait qui est reparu. J'avais complètement oublié,
01:06:26 ça se passe en "On n'est pas couché", votre émission favorite,
01:06:29 où je suis en face de M. Gluxman, qui nous explique
01:06:32 qu'il a passé 14 ans terrible sous le règne de François Mitterrand,
01:06:36 que c'était vraiment l'horreur. Je lui dis "Vous êtes né en 1983,
01:06:39 comment ça se passait, votre opposition au mitterrandisme ?
01:06:42 Est-ce que vous faisiez des lancers de tétines ?
01:06:45 Est-ce que vous faisiez des sit-ins dans les crèches ?"
01:06:48 Mais cet homme, qui maintenant prétend représenter
01:06:52 une gauche sociale-démocrate, a dit face aux caméras
01:06:55 "14 ans de mitterrandisme, c'était vraiment l'horreur."
01:06:58 Je veux bien qu'on vote pour des girouettes, mais quelle est l'opinion
01:07:01 de M. Gluxman ? Quel est le véritable M. Gluxman ?
01:07:04 Le gluxman charcausiste ? Le gluxman de la NUPES ?
01:07:08 - On a compris, Éric. Je vais vous faire réagir à deux choses.
01:07:11 Déjà, Éric Nolot, est-ce que vous avez vu que Jean-Michel Apatie
01:07:14 a aussi vu votre entretien avec Éric Zemmour ?
01:07:17 - Non, pourtant je suis très attentif à ce fable de la pensée contemporaine.
01:07:20 - Je tiens que Jean-Michel Apatie a salué la prise de position
01:07:24 de Marine Le Pen et sa rupture woke et décoloniale, c'est ce qu'il a dit.
01:07:27 Il dit "Il paraît que l'un est de gauche, l'autre est de droite,
01:07:30 mais personnellement, j'ai toujours eu du mal à faire la différence.
01:07:33 J'ai dû souffrir d'un petit problème de latéralisation quand j'étais petit."
01:07:36 Étonnant, non ? Et bravo pour la photo, les gars.
01:07:40 - Ce n'est pas ça le problème de Jean-Michel Apatie.
01:07:43 Je pense simplement que M. Apatie a trouvé une place.
01:07:46 Il faut absolument qu'il soit dans le vent, le vent du wokisme,
01:07:49 le vent du décolonialisme. C'est un homme qui s'est un peu perdu,
01:07:52 qui représente en fait cette gauche uniquement médiatique.
01:07:56 C'est-à-dire que la majorité silencieuse est férocement anti-apatique,
01:07:59 si j'ose dire, mais dans les milieux médiatico-intellectuels,
01:08:02 la ligne de pensée de Jean-Michel Apatie est surreprésentée.
01:08:05 Ça se terminera mal, ce conflit.
01:08:09 Ça se terminera mal, ce conflit entre les élites et le peuple.
01:08:12 - On a 1 minute 30, Alexandre Devecu. Vous allez devoir parler très vite.
01:08:15 Je remonte votre livre sur les nouveaux enfants du siècle.
01:08:18 Je voulais qu'on fasse un parallèle entre Sara Knafo et Rima Hassan.
01:08:21 Elles ont quasiment le même âge, elles sont diamétralement opposées.
01:08:24 Elles sont toutes les deux pour des raisons bien différentes
01:08:28 pour un seul Etat entre Israël et la Palestine.
01:08:31 Elles font toutes les deux de l'ombre à leur tête de liste
01:08:34 et elles ont éclos au moment de ces européennes.
01:08:37 - C'est générationnel. Le candidat le plus vieux, c'est Glucksmann.
01:08:40 Il a 44 ans. Mais je crois que ce sont Rima Hassan et Sara Knafo,
01:08:44 ce sont tous les deux des enfants de leur époque.
01:08:47 Ce que j'essayais de dire dans le livre, c'est que le début du siècle qui arrive
01:08:50 va être marqué par de nouveaux conflits idéologiques.
01:08:53 On est dans l'effacement du clivage droite-gauche
01:08:56 et les questions identitaires, notamment, vont prendre le dessus.
01:09:00 Donc ce duel n'est pas forcément étonnant.
01:09:03 Et moi, je crois que l'affrontement entre une gauche ou une gauche,
01:09:06 entre une gauche ou gauche, et là, ce qui, je crois, a de l'avenir
01:09:09 et une génération réac, même si le mot réac,
01:09:12 je ne mets pas forcément ça de manière négative,
01:09:16 va être vraiment l'affrontement de ce début de 21e siècle
01:09:19 avec ceux qui voudront déconstruire la France,
01:09:22 déconstruire l'Europe, tout ce qui est identité nationale,
01:09:25 et ceux qui, au contraire, voudront la défendre.
01:09:28 - Merci. Et je rappelle que Sara Knafo a proposé un débat avec Rima Hassan,
01:09:32 mais qu'elle l'a refusé. C'est pour ça qu'on a titré "Le duel impossible".
01:09:35 Merci à tous. Merci à Tara Lopez qui m'a aidé à préparer cette émission.
01:09:38 Tout de suite, c'est Brigitte Millot.
01:09:40 Alors Brigitte Millot, elle m'a envoyé un petit texto pour que je l'attise,
01:09:43 parce qu'il faut bien l'attiser, Brigitte Millot.
01:09:47 Donc elle me dit "Désolé de cette envoie tardive, je ne savais pas que c'était toi,
01:09:50 petit scarabée, je te mets un lancement, mais tu dis ce que tu veux sur l'hypertension.
01:09:53 On retrouve Dr Brigitte Millot dans quelques minutes,
01:09:56 et Brigitte nous expliquera pourquoi il est important de prendre sa tension
01:09:59 artériellement, régulièrement. Merci, plein de bisous."
01:10:03 Dans la matinale, moi je vous retrouve ce soir face à Boccote,
01:10:06 et puis évidemment pour l'heure des pros de très belle journée sur CNews.
01:10:09 ...