• il y a 7 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:03A la une ce matin, il n'y a pas eu de victoire française à l'Eurovision, mais dans les
00:08chœurs, Slimane a fait l'unanimité, une prestation magistrale et par deux fois un
00:13appel à l'unité, la paix et l'amour.
00:15Slimane aurait pu faire comme bon nombre de ses artistes, lâches ou wokisés, appeler
00:20au boycott de la jeune Eden Golan, multiplier les outrances à Malmeux, devenu le temps
00:25d'une compétition musicale, la capitale européenne de l'antisémitisme.
00:29Slimane, parenthèse enchantée dans ce tourbillon de haine, et même s'il s'arrête au pied
00:34du podium, jugé sévèrement par les professionnels de la chanson, Slimane a gagné.
00:39Cette triste séquence de l'Eurovision est une répétition générale avant les Jeux
00:43Olympiques à Paris cet été.
00:44Que se passera-t-il dans 75 jours très précisément, lorsque la délégation israélienne traversera
00:50la Seine ? La réalisation va-t-elle faire comme hier, étouffer les huées pour éviter
00:55le malaise ? Les athlètes israéliens seront-ils contraints de rester cloîtrés dans un
00:59village olympique protégé comme une base militaire ? Les supporters pourront-ils se
01:03balader dans Paris, drapeaux bleus et blancs sur les épaules ? L'Eurovision 2024 est
01:09une nouvelle alerte, et difficile d'imaginer qu'une trêve olympique sera respectée à
01:13partir du 26 juillet prochain.
01:15On en parle dans un instant, l'information avec Isabelle Puboulot.
01:19Bonjour Elliot, bonjour à tous, les bombardements se poursuivent dans la bande de Gaza, l'armée
01:24israélienne a ordonné de nouvelles évacuations à Arafat en vue d'une offensive terrestre
01:28d'envergure.
01:29Environ 300 000 Palestiniens ont déjà quitté la ville depuis le 6 mai, selon TSAL.
01:34Joe Biden estime qu'un cessez-le-feu serait possible si le ramas relâchait tous les otages.
01:38Le sud-ouest du Canada emproie au feu de forêt, la province de l'Alberta est touchée.
01:43Une alerte d'évacuation a été émise dans la région de Fort McMurray.
01:47Le feu est hors de contrôle sur près de 1000 hectares.
01:50Le Canada devrait être confronté à une nouvelle saison d'incendie de forêt catastrophique,
01:55les températures printanières étant déjà plus élevées que la normale.
01:58Et puis de nouvelles horreurs boréales ont été observées la nuit dernière en France,
02:02moins intenses que les précédentes capturées ici au Mont-Saint-Michel.
02:06Ce phénomène est engendré en raison d'une série d'éjections en provenance du soleil,
02:10une tempête solaire de ce niveau ne s'était pas produite depuis 2003.
02:14Cette image paraît irréelle, on pourrait terminer notre émission avec ça.
02:18Raphaël Stainville est avec nous, Pierre Gentil, Arnaud Benedetti et Michael Dorion,
02:23vous jouez les prolongations parce que vous vous présentiez la matinale ce matin,
02:26mais vous êtes notre expert musical, vous travaillez également sur Chant de France.
02:30Eurovision réussie oui ou non ?
02:33Musicalement avec la prestation de Slimane,
02:36je pense qu'on peut dire que le pari en tous les cas pour la France était réussi,
02:40pour la France et pour Israël également.
02:42Et vous allez tout nous expliquer dans un instant,
02:43parce qu'un monde sépare les votes du public et les votes des professionnels.
02:49Et on voit la différence idéologique dans ce qui s'est passé.
02:53On va évidemment revenir sur l'Eurovision,
02:55je le dis en toute transparence, c'est la première fois que je regarde l'Eurovision de A à Z.
02:59J'ai arrêté au niveau des votes parce que ça s'est terminé après minuit et demi,
03:03il faut se reposer un peu.
03:04Mais les musiques, j'ai regardé tous les chants.
03:06Ça mérite une médaille.
03:07Ah bah écoutez, dites ça à Serge Neidjar.
03:09Eden Golan, la candidate israélienne, a terminé cinquième de la compétition.
03:13Mais ce n'est pas ça le plus important, ce n'est pas le fait qu'elle ait chanté,
03:16qu'elle ait fini cinquième, etc.
03:17Ce qui est intéressant, c'est ce que nous, nous avons vu à l'antenne devant la télévision.
03:22Regardez.
03:47Et voilà ce que vous n'avez pas vu à la télévision.
04:17Et ça, nous ne l'avons pas vu.
04:35Et parfois, on attaque les réseaux sociaux, etc.
04:37On peut voir des fausses informations, mais sans les réseaux sociaux, c'était le village Pontemkin.
04:42C'est-à-dire que la musique était à fond.
04:44On avait pu imaginer des sifflets, mais là, c'est la haine jusqu'au bout,
04:48jusqu'au moment où cette jeune femme chante.
04:51C'est une extrême violence.
04:52D'ailleurs, elle s'était préparée à ces huées et elle s'était entraînée à chanter
04:57avec ces cris, ces vociférations pour pouvoir maintenir sa voix.
05:03Mais ça, on ne l'avait jamais vécu, Mickaël.
05:05Non, bien sûr que non.
05:05Jamais, jamais un tel niveau de haine sur un événement comme celui-ci.
05:09Il y a des applaudissements.
05:10On entend surtout les huées, mais on les entendait aussi derrière la télévision.
05:15Tout à l'heure, on était avec Benjamin Petrover qui suspectait.
05:18Alors, évidemment, on n'en a pas la preuve que la production ait peut-être
05:20ajouté quand même des applaudissements pour masquer les sifflets et les huées.
05:24Donc, évidemment, on peut quand même se poser la question.
05:27Et puis, le moment, l'apothéose des cris et des injures arrive sur la fin de la chanson,
05:31au moment où la chanteuse interprète ces quelques phrases en hébreu.
05:35Et Eden Golan, qui a été d'un courage, d'un calme, qui force le respect,
05:39bien évidemment, elle craque à la fin et elle fond en larmes.
05:42Regardez.
06:09Eden, tu es mon pays, tu es mon pays, tu es quelque chose, tu es mon pays.
06:24Et c'est en coulisses avec ses équipes.
06:26Je rappelle aux téléspectateurs, mais ils sont au fait de la situation.
06:30Cette jeune femme a vécu bunkerisée au moment où elle mit le pied à Malmö.
06:35Elle ne pouvait pas sortir de sa chambre d'hôtel
06:39si elle sortait, c'était juste pour faire les répétitions avec une protection policière.
06:42Vous aviez 100 policiers autour d'elle, des drones, des hélicoptères.
06:46C'est devenu une icône et finalement un symbole de la lutte contre l'antisémitisme.
06:51Et cette épreuve a été regardée par tous les Israéliens sur place.
06:56Voyons le sujet de Charles Pousseau et on est en direct avec Julien Balloul qu'on salue.
07:00Merci d'être avec nous.
07:01Vous allez nous raconter, cher Julien, comment vous avez vécu cette soirée de l'Eurovision.
07:05Voyons le sujet d'abord.
07:10Une finale sous l'émotion pour ces Israéliens.
07:13Dans ce bar de Tel Aviv,
07:14nombreux se sont réunis pour soutenir leur candidate Eden Golan lors de la finale de l'Eurovision.
07:20Une compétition qui se veut festive,
07:22mais qui est devenue cette saison une scène d'instrumentalisation politique.
07:27Pour être honnête, tout ce que je ressens, c'est de la peine pour Eden Golan.
07:30Avoir la chance de sa vie et la voir mêler à toutes ces histoires politiques.
07:33Ils sont là pour apprécier la musique et s'amuser.
07:37Entre les manifestations contre Israël et les huées lors de son entrée en scène,
07:40Eden Golan n'a pas connu l'Eurovision qu'elle souhaitait.
07:43Elle, qui n'était présente que pour sa passion du chant,
07:45n'a finalement subi que les conséquences du conflit.
07:48Vous savez, c'est une guerre et nous sommes dans une zone de guerre.
07:53Et je pense que la guerre intéresse beaucoup de gens dans le monde.
07:55Et ce n'est pas grave.
07:57Personne ne vit ici.
07:58Personne ne ressent ce que nous ressentons.
08:00Et parfois, ils ne connaissent pas les faits.
08:02Mais ce n'est pas grave.
08:04Nous avons compris.
08:05Nous connaissons la vérité et nous survivrons.
08:10Une soirée en demi-teinte,
08:12puisqu'Eden Golan termine la compétition à la cinquième place.
08:15Une défaite amère pour ses fans israéliens,
08:17estimant que le vote a été biaisé en raison de la guerre.
08:21Julien Balloul, je rappelle que vous êtes ancien journaliste,
08:24ancien porte-parole de Sale.
08:25Vous êtes actuellement en Israël.
08:27Vous avez vécu cette séquence et ce concours depuis Israël.
08:32Racontez-nous un peu.
08:33Alors, notre journaliste dit une défaite.
08:35Je ne suis pas sûr que ce soit une défaite,
08:36parce que cette jeune femme a montré tout le courage
08:40qu'elle pouvait avoir avec une grande dignité,
08:43une belle voix, une histoire et une chanson en hommage
08:45à des victimes du terrorisme.
08:48Pour nous, c'est une victoire.
08:50C'est une victoire parce que le chemin était long jusqu'à l'Eurovision,
08:54avec beaucoup de tentatives d'éliminer la candidature israélienne,
08:57de retoquer la chanson des manifestations,
09:01vous l'avez dit, etc.
09:03Et puis, lorsqu'on voit cet énorme écart
09:05entre à peine 52 points de la part des jurés,
09:07je crois qu'il n'y a que 11 pays sur 37
09:09qui ont donné quelques misérables points à Israël,
09:12alors que de la part du public,
09:13Israël a obtenu plus de 320 points.
09:15Il n'y a pas un pays, il n'y a pas un public dans un pays
09:17qui n'a pas donné de points à Israël.
09:18Donc, c'est une énorme victoire populaire,
09:20puisqu'Israël est arrivé en seconde place du vote populaire.
09:23Et voilà, on voit les chiffres à l'écran.
09:26Donc, pour nous, c'est une victoire.
09:28On estime qu'Eden Golan a gagné.
09:31On a évidemment un sentiment d'injustice
09:33face au vote du jury,
09:34mais ça reste une grande victoire d'être arrivé dans le top 5,
09:38d'avoir obtenu autant de votes populaires.
09:39Et surtout, et je le vois, parce que je suis au travail le dimanche,
09:42le premier jour au travail,
09:44les Israéliens réalisent que, contrairement aux années précédentes,
09:47ce n'est pas que la diaspora juive qui a voté.
09:49Il y a beaucoup, beaucoup d'amis d'Israël
09:50à travers le monde qui se sont mobilisés.
09:52Et je peux vous dire que les Israéliens sont très émus.
09:54Mais c'est ce que je disais hier, c'est l'effet Streisand.
09:56C'est-à-dire qu'on a voulu censurer une jeune femme
09:58qui était là juste pour chanter.
10:01On a voulu lui calquer des actions politiques, militaires, etc.
10:06Et l'opinion publique s'est retournée contre ces censeurs.
10:11Et elle finit deuxième.
10:12Arnaud Benedetti sur l'effet Streisand.
10:15Écoutez, oui, et manifestement, en tout cas,
10:18ceux qui ont voulu stigmatiser cette jeune chanteuse
10:20qui a fait preuve quand même d'un cran absolument extraordinaire,
10:23parce qu'il faut rappeler quand même qu'elle n'a que 20 ans.
10:24En l'occurrence, donc, elle portait toute la pression
10:27d'une situation extrêmement compliquée sur le plan géopolitique
10:31et sur le plan de cette compétition.
10:34Ceux qui ont voulu, en tout cas, stigmatiser
10:37s'en retrouvent d'une certaine manière pour leurs frais.
10:39Parce que ce qui est très frappant, en effet,
10:41c'est le décalage entre le vote du jury et le vote du public.
10:46Et le public, manifestement, a plébiscité cette jeune artiste.
10:50Après, ce qu'il faut regretter...
10:52Et il y en a d'autres qui ne l'ont pas fait.
10:54Mais peut-être préciser aux téléspectateurs, cher Michael,
10:56parce qu'on ne comprend pas bien comment ça se passe au niveau des votes.
10:59C'est-à-dire que vous avez eu les votes...
11:00La partie vote du public, en fait, chaque pays vote.
11:03Alors, avec l'interdiction de voter pour son candidat,
11:07les Français ne pouvaient pas voter pour Slimane.
11:09Oui, ça, Mathilde Panot l'a oublié, mais on y viendra dans un instant.
11:11Absolument. Les Français ne pouvaient pas voter pour Slimane.
11:14Et d'ailleurs, Hédène Golan est arrivée en tête des votes du public en France.
11:17Elle est arrivée en deuxième position sur l'ensemble des pays
11:20et 12 membres du jury professionnel, 12 pays, donc,
11:25ont mis Israël parmi leurs votes, c'est-à-dire ont donné un vote à Israël.
11:29C'est-à-dire que les 25 autres ont fait comme si l'appréciation d'Israël
11:34n'existait pas.
11:35Ils l'ont boycottée.
11:37Donc, en fait, ce n'est pas tant les votes du public qu'il faut montrer,
11:41mais il faut aussi montrer ce boycott, en quelque sorte, des jurys.
11:46Donc, c'est en fait un scandale.
11:49Il y a eu beaucoup de réactions politiques.
11:51Julien, vous restez avec nous, bien sûr.
11:53Aurore Berger, la ministre de l'égalité femmes-hommes,
11:55son message était limpide.
11:57Slimane chante Paris, l'amour et la paix.
12:00Il représente la France avec fierté et talent.
12:02Hédène Golan chante la vie qui René l'emporte face au terrorisme,
12:06face à ceux qui cherchent à nous essentialiser,
12:09ceux qui propagent haine et antisémitisme.
12:11La meilleure réponse est notre soutien à ces magnifiques artistes.
12:14We will dance again.
12:17Je crois que c'est l'une des seules, au sein du gouvernement,
12:20à avoir été aussi claire contre l'antisémitisme.
12:24Et pour Slimane, Rima Abdul-Malak, la ministre de la culture,
12:28l'ancienne ministre de la culture.
12:29Souvenons-nous, à sa création en 1956,
12:31le concours de l'Eurovision était porté par un idéal humaniste
12:34pour œuvrer à une meilleure compréhension entre les peuples.
12:37Hué et Hédène Golan étaient indignes.
12:39Merci à Slimane d'avoir chanté au nom de l'amour et de la paix bouleversant.
12:43Et alors, je vous propose un dernier message qui a été supprimé.
12:46C'est Mathilde Pannot.
12:48On ne va pas lui faire de procès, mais hier encore, avant-hier,
12:51j'appelais à voter Slimane.
12:52En fait, on ne peut pas, quand on est Français,
12:53voter pour son propre pays.
12:55Évidemment, ce soir, bien sûr, Mathilde Pannot votait pour Slimane,
12:58votait pour la France.
13:00Elle l'a vite supprimé parce qu'elle a compris que ça ne marchait pas.
13:03Voilà, l'idéologie, il fallait le mettre de côté,
13:06le temps de cette cérémonie.
13:10Qu'est-ce que vous retenez de toute cette séquence, Julien, aujourd'hui ?
13:14Je peux vous dire que les chiffres d'audience viennent de tomber.
13:17La chaîne publique israélienne a fait près de 54 % d'audience.
13:20Je ne sais pas si vous réalisez, 54 % d'audience, c'est énorme.
13:24Au moment du passage d'Eden Golan,
13:25ils ont fait 38 % sur l'ensemble de la soirée, donc c'est énorme.
13:28Donc, l'ensemble du pays était vraiment devant la télévision.
13:30En plus, en Israël, on est une heure en avant,
13:32donc les résultats sont jusqu'à deux heures du matin.
13:34On travaille le dimanche, donc c'est une vraie mobilisation pour le voir.
13:37Mais voilà, je retiens beaucoup d'amour de la part du public.
13:41Je retiens Eden Golan qui a été extraordinaire.
13:44Je retiens une année qui a été très difficile.
13:46Et vous savez, je vais vous faire une confidence.
13:47Moi, lorsque le processus de sélection du candidat d'Israël pour l'Eurovision a commencé,
13:51on était au début de la guerre.
13:53Et je disais, mais le cœur n'y est pas.
13:56On a trop de deuil, on a trop de douleur, on a des amis qui sont au front.
13:59Qu'est-ce qu'on va maintenant aller commencer à sélectionner les candidats ?
14:01Et d'ailleurs, l'émission a été retardée.
14:03Et je ne comprenais pas pourquoi il était important qu'Israël y participe.
14:06Je disais, mais n'y allons pas cette année. Franchement, le cœur n'y est pas.
14:09Et au fur et à mesure, certains me disaient,
14:10mais si c'est important, c'est important, je ne comprenais pas pourquoi.
14:13Et lorsque j'ai vu la vague de haine et les appels au boycott,
14:16et ces gens qui souhaitaient nous exclure,
14:17j'ai compris pourquoi, précisément, cette année, c'était important d'y être.
14:21Parce qu'il fallait ne pas laisser la scène vide.
14:25L'année où on a voulu justement nous faire taire,
14:27l'année où le Hamas a voulu éteindre la musique sur Nova,
14:30plonger l'obscurité dans le pays, montrer que « we will dance again »,
14:34comme disait Mia, l'otage franco-israélienne, comme disent les survivants de Nova.
14:39Et c'est un message important de dire que nous sommes encore là,
14:41nous sommes encore en vie et nous continuons.
14:43Et c'est un message qui a été rappelé par la ministre très courageuse,
14:47Aurore Bergé, ministre de l'Égalité femmes-hommes.
14:49Un grand merci, Julien Balloul,
14:51parce que vous avez été présent et disponible ces trois derniers jours.
14:55Donc, au plaisir un jour de vous retrouver.
14:57J'ai juste une dernière question, Julien, très rapidement,
14:59parce que quand on a vu ce qui s'est passé à l'Eurovision,
15:02je disais tout à l'heure, dans 75 jours, ce sont les Jeux olympiques.
15:05Donc, qu'est-ce qui va se passer pendant les JO ?
15:07Est-ce que la réalisation va cacher les UE
15:11lorsque il y aura un médaillé d'or ou une médaillée d'or israélienne ?
15:15Puisque là, c'est l'hymne israélien qui sera entonné à ce moment-là.
15:18Comment on va faire pour la délégation au moment de la scène,
15:21de la traversée de la scène et surtout les téléspectateurs ?
15:24Vous, vous avez prévu, par exemple, de venir pour supporter les Israéliens
15:27au moment des JO à Paris ?
15:29Je serai au JO, je serai à Paris à la fin des JO, pour être précis.
15:34Concernant les JO, deux choses.
15:36Un, pour nous, les JO rappellent tout le temps 1972,
15:40le massacre des athlètes israéliens à Munich.
15:42Donc, pour nous, c'est toujours ça.
15:44Chaque cérémonie d'ouverture des JO,
15:46c'est aussi ce souvenir des athlètes israéliens
15:48qui ont été massacrés par des terroristes palestiniens en 1972.
15:51C'est la première chose.
15:52La deuxième chose, à propos des médailles,
15:53malheureusement, Israël n'est pas très fort en sport,
15:55donc l'hymne national israélien ne va pas être entonné souvent.
15:58Et une dernière chose, c'est qu'on va dire dès à présent,
16:00notre reconnaissance et notre remerciement
16:03envers les forces de sécurité françaises
16:05qui vont travailler très difficilement
16:07pour protéger la délégation israélienne
16:09à l'heure où certains crient « on déteste les polices »,
16:11nous, on dit merci à la police,
16:12dans ce genre de situation notamment.
16:14Merci beaucoup, Julien Baloul, pour votre témoignage.
16:18Tour de table sur les JO,
16:19parce que là, on a vécu une répétition générale.
16:21Manifestation massive parce qu'il y avait une artiste israélienne,
16:27des tensions, des insultes, des menaces,
16:29une sorte d'antisémitisme à ciel ouvert.
16:32Donc, on fait comment dans 75 jours,
16:34très précisément, Raphaël ?
16:36Non, mais c'est une question immense.
16:39Et on le voit d'ailleurs dans la manière
16:41dont le gouvernement multiplie les annonces
16:46pour essayer de rassurer jusqu'à aujourd'hui,
16:49maintenant, des QR codes.
16:51On passe d'une société de vigilance
16:53à une société de surveillance,
16:55mais parce que le contexte général
16:59fait que les tensions sont telles
17:01qu'on ne sait pas d'où ça peut venir.
17:05Ça peut venir, oui, mais attends,
17:07les QR codes qui m'intéressent,
17:08moi, c'est le climat, comment on va faire ?
17:09Et c'est-à-dire que demain,
17:10il y a une famille israélienne qui vit à Tel Aviv
17:14et qui se dit, ça va être une parenthèse.
17:15C'est la trêve olympique, c'est la parenthèse enchantée.
17:18On met la politique de côté.
17:20Elle vient à Paris aujourd'hui ?
17:21Le risque, c'est que beaucoup d'Israéliens
17:22ne viennent pas supporter, in fine, leurs équipes nationales.
17:26C'est, à mon avis, l'un des risques que court,
17:30que l'on court avec ces Jeux olympiques.
17:32Ce sont des Jeux olympiques qui sont sous tension
17:34parce qu'il y a la situation géopolitique en Israël.
17:36Il y a aussi la situation géopolitique en Ukraine.
17:39On sait très bien que là aussi, il y aura des athlètes russes,
17:41mais qu'ils ne défileront pas avec leur drapeau.
17:45Donc, on est vraiment dans un...
17:46J'allais dire, ce sont des jeux de presque de tous les dangers,
17:49en l'occurrence, auxquels on s'apprête à assister.
17:53Il semblerait d'ailleurs que depuis quelques jours,
17:55des membres du Shin Bet,
17:57qui sont les services de renseignement israéliens,
17:59soient déjà à Paris en train de passer en revue
18:01les installations, les villages olympiques, justement, pour...
18:04Non, mais vous aviez à Malmeux
18:06le chef du service des renseignements israéliens
18:09et de la sécurité israélienne,
18:10qui est venu pour sécuriser la chanteuse Eden Golan.
18:15Je vous le disais, je pense que vous avez vu cette image,
18:18le convoi, avec une dizaine de voitures,
18:22avec un hélicoptère qui survolait la zone,
18:24avec une jeune femme qui...
18:2620 ans, même âge que Greta Thunberg, d'ailleurs.
18:28Il faut quand même faire un petit point sur Malmeux.
18:30Il faut quand même rappeler ce que c'est Malmeux,
18:31parce que Malmeux, ce n'est pas n'importe quelle ville en Suède.
18:33Pour donner l'équivalent, c'est le Molenbeek suédois à Malmeux.
18:36C'est la quatrième ville, je crois, de Suède.
18:38Et à peu près une personne sur deux en Suède
18:42a un parent d'origine extra-européenne.
18:45Donc, c'est une ville, si vous voulez,
18:47qui, mécaniquement, est de moins en moins européenne.
18:51Et on sait que c'est dans ces endroits-là, comme en France,
18:54où on a le plus de supporters pro-palestiniens,
18:56où on a le plus de communautarisme.
18:58Donc, encore une fois, je vais justifier un.
19:00Je vous dis, malheureusement, ça ne me surprend pas
19:03qu'il y ait eu tant de mesures de sécurité vis-à-vis de cet artiste
19:07parce que nous sommes à Malmeux.
19:09Mais malheureusement, c'est une tendance qui croit en France.
19:11Et des Malmeux, des Molenbeek, il y en a de plus en plus.
19:15On est avec Fabien Lequeuvre.
19:17Cher Fabien, merci d'être avec nous,
19:19parce qu'on va parler de Slimane à présent.
19:21Et je disais, si dans les faits, il est quatrième dans ce classement,
19:25dans le cœur des Français, il a fait l'unanimité hier.
19:28Il a été extraordinaire parce qu'il a très bien chanté.
19:31Moi, je ne lui connais pas grand-chose,
19:32mais je sais que tout le monde a trouvé que c'était une magnifique prestation.
19:35On le verra dans un instant.
19:37Et puis, l'autre fait majeur, c'est que contrairement à certains artistes
19:41présents à l'Eurovision, il n'a ni été dans la lâcheté,
19:44ni été dans l'outrance.
19:47C'est-à-dire qu'il a adressé par deux fois hier,
19:50pendant les répétitions et ensuite à la fin de la compétition,
19:54des messages d'amour, de paix et d'unité.
19:57Je vous propose de voir la séquence où Slimane chante.
20:00C'est-à-dire qu'il va prendre deux pas de recul.
20:02C'est le temps fort de la cérémonie.
20:04Il va chanter a cappella.
20:05Sa voix porte vraiment même à deux mètres du micro.
20:08Regardez.
20:25Quelle prestation Fabien Lecoeuvre.
20:40C'était magnifique.
20:41Oui, c'est un grand crooner.
20:43C'est surtout, je pense, si on doit révéler quand même quelque chose ce matin,
20:46c'est je pense que le public, les millions de gens qui ont voté pour l'Eurovision cette année,
20:53la plupart se sont répartis dans des combats politiques,
20:56des combats qui n'étaient pas les nôtres, finalement ceux du public.
20:59Et le seul pour qui on a vraiment voté pour la chanson, je pense que c'est Slimane.
21:04Parce que, d'abord, il a une très grande chanson.
21:06Ses 445 points entre les votes du jury et les votes du public,
21:12je pense qu'il a équilibré, mais sur sa chanson, que sur sa chanson.
21:15Vous l'avez dit très justement, Eliott, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
21:18on a voulu le mettre dans un chaos.
21:20On a voulu l'accuser par rapport à une prestation d'un jeudi soir
21:23qui a été truquée d'ailleurs, cette prestation,
21:26puisqu'on n'a pas entendu la première question
21:28où lui avait déjà délivré un message d'amour par rapport à la chanson israélienne,
21:33la très bonne chanson israélienne.
21:34On s'est servi uniquement du deuxième extrait, là où il repousse le micro,
21:38parce qu'il est dans une prudence, il est dans un concours international, il faut le rappeler.
21:42Moi, je connais un peu Slimane.
21:44Je connais ses équipes.
21:46L'un de ses producteurs, tout le monde le connaît,
21:48il s'appelle Mickaël Cohen.
21:49Le plus connu du public par Mickaël Miro,
21:52c'est lui qui avait fait un tube en 2011 qui s'appelait « L'horloge tourne ».
21:55Je peux vous dire que toutes ces équipes,
21:57les compositeurs, les co-auteurs de cette chanson qui sont d'origine juive,
22:01je peux vous dire qu'il n'y a aucune connotation pour Slimane.
22:05On a tenté de le mettre dans une espèce de guerre et de combat identitaire
22:11qui est totalement injuste,
22:12parce que ce n'est pas sa mentalité quand on le connaît un peu.
22:15Il n'a rien à voir.
22:16Il a fait une performance exceptionnelle hier au soir.
22:19Moi, j'ai regretté un peu, si je dois faire une critique sur Slimane,
22:23ça pourrait être juste,
22:24je n'ai pas forcément aimé cette espèce de mise en scène et cette chorégraphie.
22:28J'allais vous le dire, Fabien, moi, j'y connais vraiment.
22:31Je suis un néophyte,
22:32donc c'était la première fois que je regardais l'Eurovision.
22:34J'ai trouvé sa prestation exceptionnelle,
22:36mais il n'a parlé en quelque sorte qu'à la caméra,
22:38donc au public et peut-être pas aux gens qui étaient dans le stade.
22:43Oui, je pense qu'on lui a imposé une espèce de chorégraphie,
22:45de mise en scène, etc.
22:46Quand on a la chanson qu'il a,
22:48et vous allez voir que le temps me donnera raison,
22:50c'est une très grande chanson de ce répertoire qui va se démarquer.
22:53Il n'a peut-être pas gagné l'Eurovision
22:55parce qu'il y avait d'autres combats à côté du sien.
22:58Et c'est le seul pour moi pour qui le public a vraiment voté pour la chanson,
23:01parce que rappelons quand même que c'est un concours de chansons au départ.
23:05Vous êtes revenu sur cette séquence, Fabien.
23:07Attendez, je me permets de vous couper parce que vous êtes revenu sur un élément essentiel
23:10que d'ailleurs, nous avions diffusé hier,
23:13c'est-à-dire que sur les réseaux sociaux,
23:15circulait depuis 24 heures une séquence,
23:19une petite interview d'une quinzaine de secondes
23:22où il est interrogé par un journaliste israélien
23:24en disant est-ce que vous avez un mot pour le public israélien ?
23:28Et Slimane quitte l'entretien.
23:30Et hier, j'avais dit mot pour mot,
23:32c'est une séquence très courte, peut-être trop courte pour se faire une idée.
23:36Et on avait fait un tour de table en disant
23:37est-ce que vous avez une grille de lecture sur ce qui s'est passé ?
23:40Mais forcément, comme c'est très court et on en a bien souvent l'habitude,
23:45on ne sait pas tout ce qui s'est passé.
23:47Et là, je vous propose la séquence longue.
23:49Et la séquence longue n'a rien à voir avec la séquence courte.
24:15Et donc, c'est que les dix dernières secondes
24:31qui ont été vues des centaines de milliers de fois.
24:33Dans la nuit de jeudi à vendredi, communiqué du manager
24:37auprès de Jean-Marc Morandini et de son blog.
24:39Dans la vidéo, il manque la première question.
24:40Interrogé sur la chanson israélienne, Slimane déclare que c'est un message de paix.
24:44Et puis, la journaliste lui pose une deuxième question qu'il ne comprend pas,
24:48car son niveau d'anglais n'est pas très bon.
24:50Il cherche de l'aide du regard, mais on lui dit qu'il faut y aller.
24:53Je peux vous dire que Slimane travaille en permanence avec des Juifs depuis des années.
24:57Nous sommes aussi ses amis et c'est le mec le plus gentil qui existe, le plus tolérant.
25:02Et si c'est le chaos, il ne faut pas laisser croire que Slimane a pris une position quelconque.
25:06Il ne veut que chanter et donner du bonheur aux gens.
25:09Et il a pris la parole hier soir après l'Eurovision.
25:11Et là aussi, c'est touchant.
25:13Alors malheureusement, je n'ai pas les droits pour vous montrer l'interview vidéo.
25:16Donc, on l'a en citation et je me permets de demander à la régie de le voir.
25:21Aujourd'hui, je ne suis pas juste fier de moi, je suis fier de nous.
25:25Parce qu'en France, on a des talents dont on ne mesure pas la quantité.
25:29J'espère que vous êtes fier de moi.
25:30Bah oui, on peut lui dire qu'on est fier de lui.
25:32Voilà, Mickaël Dorian, vous êtes fier de Slimane aujourd'hui ?
25:34Oui, mais même moi, je voudrais rejoindre ce que disait Fabien Lequeuvre tout à l'heure
25:38sur la qualité de la prestation, sur la qualité de la chanson.
25:40C'est une grande chanson qui a été présentée hier à l'Eurovision par Slimane.
25:45C'est une chanson qui passe énormément à la radio.
25:48En radio, on parle de taux de rotation.
25:51C'est une chanson qui tourne énormément, qui a énormément de succès.
25:53Et quand on voit la qualité de l'artiste et de la chanson qu'on a emmené cette année,
25:59on termine cinquième.
26:01On peut quand même se poser des questions sur ce concours
26:04que la France ne gagne plus depuis 47 ans aujourd'hui
26:08et sur les chances de voir un jour la France remporter une nouvelle fois ce concours.
26:13J'ai l'impression, encore une fois, en ayant regardé hier,
26:17qu'il y a une prime à l'originalité pour ne pas être heurtant,
26:22qui est très importante.
26:23Non, mais il y a surtout des pays qui gagnent.
26:24C'est-à-dire, si vous êtes pleinement déconstruits, tout va bien.
26:26Non, mais il y a surtout des pays qui gagnent.
26:27Après la publicité, je vous propose une petite séquence,
26:34parce que vraiment, on voit de tout.
26:37Plus sérieusement, il y a une sorte de sexualisation dans les prestations.
26:42J'entendais les commentateurs dire hier, en disant,
26:45plus les années passent, moins il y a de tissus pour les artistes.
26:48Donc, on voit ça juste après la pub.
26:53Quasiment 9h30 sur CNews,
26:54Le Point sur l'information avec vous, Isabelle Piboulot-Robe.
26:57Bonjour Isabelle.
26:58À 7 dans l'héros, 10 individus se sont échappés d'un centre de rétention administrative.
27:03Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi.
27:06C'est la faute d'un manque d'effectifs et d'un système d'alarme défaillant.
27:10Selon la police, les individus sont passés par les combles pour s'enfuir.
27:14Le sud du Brésil, dévasté par des inondations historiques.
27:17Un bilan provisoire fait état de 136 morts et plus de 800 blessés.
27:22Près de 125 personnes sont portées disparues.
27:24Le travail des secours est compliqué en raison d'intenses précipitations.
27:28Face à l'ampleur des dégâts, les Etats-Unis et les autorités locales
27:31travaillent à fournir l'aide nécessaire à la population.
27:35Et puis en ce long week-end de l'ascension, prudence sur les routes.
27:38Bison Futé annonce un trafic très dense dans le sens des retours
27:41avec une circulation classée noire pour le quart nord-ouest du pays,
27:46rouge pour le reste du territoire.
27:48C'est mieux dans le sens des départs avec un trafic fluide à l'échelle nationale.
27:52On continue de parler très rapidement de l'Eurovision.
27:55On est toujours avec Raphaël Stainville, avec Pierre Gentier, Arnaud Benedetti
28:00et Mickaël Dorian, présentateurs de la matinale sur CNews,
28:02mais également spécialistes de chansons.
28:04Et c'est pour ça que vous êtes avec nous et que vous poursuivez l'heure des pros ce matin.
28:08On va revenir sur quelques prestations lors de cette Eurovision.
28:12Je disais, c'est quand même assez particulier,
28:15parce que vous avez des prestations traditionnelles.
28:17On a vu, par exemple, la chanteuse arménienne,
28:19la chanteuse luxembourgeoise qui chantait en français, d'ailleurs.
28:24La chanteuse portugaise, magnifique chanson.
28:26Et puis après, il y a une sorte de primal.
28:29Alors, on va parler d'originalité, d'ultra progressisme.
28:32Je ne sais pas quoi dire.
28:33Et une sur-sexualisation dans les prestations musicales.
28:39Regardez.
29:02Et donc, les commentateurs disaient, plus on avance dans les années,
29:22moins il y a de tissus.
29:23Et c'est vrai que c'est un peu particulier.
29:25À 21 heures, vous voyez quelqu'un de tout nu, vous vous dites, c'est étrange, Mickaël.
29:29Effectivement, c'est étrange.
29:30Et puis, étrange aussi, la Suisse qui termine 1er,
29:34qui était quand même beaucoup plus loin,
29:35qui était 5 ou 6e des intentions de vote avec ce titre.
29:41Et ce candidat qui, avant sa prestation,
29:45défile au moment où chaque candidat défile avec le drapeau de son pays.
29:50Lui, il défile avec le drapeau de la Suisse dans le dos.
29:52Donc, on voit à peine.
29:54Et il défile avec un drapeau qui ressemble à un drapeau LGBT.
29:59Et moi, j'ai eu du mal à savoir ce que c'était au début.
30:01En fait, c'est un drapeau non binaire.
30:03On voit la séquence, on en parle juste après.
30:21Mais normalement, on doit mettre l'idéologie, la politique de côté.
30:23Surtout, c'est totalement interdit par l'organisation, par l'UER.
30:26Les textes sont clairs.
30:28On a le droit de présenter un seul drapeau.
30:31C'est le drapeau de son propre pays, du pays qu'on défend.
30:34Même les commentateurs hier, quand la chanteuse, l'artiste irlandaise,
30:38qui d'ailleurs a fait beaucoup de bouquins,
30:40parce qu'il y avait cette artiste israélienne qui était en finale
30:43en disant « j'ai pleuré » en apprenant qu'elle était en finale,
30:46il ne savait pas s'il fallait dire « la chanteuse » ou « le chanteur »
30:50puisqu'il ou elle était se présenter comme non binaire.
30:53Donc, il ne savait pas comment faire.
30:55Il a un état civil quand même.
30:56Comment ?
30:57Il a un état civil.
30:59Elle, puisque c'est une artiste irlandaise.
31:02C'est vrai, et c'est ce qui gâche un peu la fête en quelque sorte.
31:06Et ce sera ma dernière question avec vous, cher Fabien Lecoeuvre.
31:10C'est quand l'idéologie vient se mêler d'un événement plutôt festif, folklorique.
31:18On oublie un peu le folklore, là.
31:20Là, c'est au-delà de l'idéologie, c'est du communautarisme pur et simple.
31:24C'est-à-dire que d'ailleurs, c'est des combats,
31:26ce n'est plus des combats de titres ou de chansons qu'on peut apprécier ou pas,
31:29tel compositeur, tel auteur.
31:30Aujourd'hui, c'est des combats pratiquement entre des nations
31:33qui, dans le reste du monde certain, se combattent évidemment.
31:36Donc, les combats viennent maintenant se mêler dans les concours de chansons
31:39comme dans le sport probablement, et vous l'avez très bien évoqué tout à l'heure.
31:42Et puis surtout, on arrive dans des espèces de luttes, dans des chaos.
31:51On essaye de faire des rapprochements entre l'identité des uns,
31:55les origines de l'autre, les nations qu'ils défendent, le drapeau.
31:59Il y a un mélange de tout ça, je pense, qui devrait revoir la réglementation,
32:02à mon sens, sérieusement, éliminer tout ce qui pourrait être
32:07se rapprocher des combats du reste de la planète
32:09qui viennent se mettre dans ces concours.
32:11Et vous avez raison de le soulever.
32:12Et c'est pour ça que je redis encore une fois que la seule chanson
32:16pour qui on a vraiment voté et le public l'a montré
32:19dans la dernière phase de la ligne droite de la votation,
32:22c'est vraiment la chanson « Mon amour » de Slimane,
32:24qui va faire des scores très importants dans les prochaines semaines
32:28en téléchargement, en vente de disques et en positionnement.
32:31Ça va rester une des très grandes chansons sur les 20 prochaines années.
32:34Je vous l'annonce déjà.
32:36Eh bien écoutez, pari tenu, cher Fabien Lequeuve,
32:38merci beaucoup pour toutes ces précisions.
32:40Julien Aubert, l'Eurovision est devenue le miroir de notre société civilisationnelle.
32:44On siffle une femme parce qu'elle est juive.
32:46Les hommes y chantent les fesses à l'air ou en robe.
32:48Grotesque, Slimane qui ne chantait pas en playback
32:51et qui n'avait que son talent à offrir a sauvé l'honneur.
32:53Non, mais c'est vrai que ça devrait être un événement fédérateur
32:55comme les grandes compétitions sportives.
32:56Ça ne l'est plus du tout.
32:58Et là où je ne suis pas tout à fait d'accord,
33:00c'est-à-dire qu'en fin de compte, ce n'est pas seulement,
33:02ce n'est pas un combat entre les nations, c'est un combat entre des communautés.
33:04C'est-à-dire que les nations, elles ont quand même un rôle de cohésion
33:08dans une société.
33:09Là, ce sont des communautés qui viennent porter leur revendication sociétale
33:13dans une compétition.
33:14Et en effet, c'est quelque chose qu'on voit depuis un certain nombre d'années
33:18Très rapidement, ce que je voudrais dire aussi,
33:20ce qui est amusant au fond, finalement, dans ce qu'on a vu,
33:24dans les séquences que vous avez enchaînées,
33:26où on a des gens qui sont nus, des gens qui font à peu près n'importe quoi,
33:28qui ont des revendications assez étranges,
33:32c'est que finalement, ce combat pour la nudité,
33:33ce combat pour la sexualité, qu'ils pensent extrêmement subversif,
33:38est d'un conformisme éculé, éculé au possible.
33:43Je veux dire, ça fait 40, 50 ans.
33:46J'allais dire mai 68, en fait, ça remonte encore plus loin.
33:48Il serait temps à un moment que ces gens comprennent
33:50ce que c'est d'être vraiment subversif,
33:52si vraiment, ils veulent être subversifs.
33:53Ça, ce n'est pas subversif, c'est d'inconformité.
33:55C'est même plus que ça.
33:56C'est d'une niaiserie, pardonnez-moi.
33:58Je ne suis pas sûr que le ou la chanteuse irlandaise
34:03qui pleurait parce que la chanteuse israélienne était en finale
34:07et qui a appelé à son boycott puisse chanter comme elle l'a fait à Malmeux
34:12dans la bande de Gaza avec le Hamas à côté.
34:15Je ne suis pas sûr de ça et j'aimais un petit doute.
34:18Un grand merci, Mickaël Dorian,
34:19parce que je sais que vous levez très tôt pour la matinale.
34:22Vous levez à quelle heure, par exemple, pour la matinale ?
34:24Ce matin, c'était 1h30.
34:251h30. Bon, ben écoutez, merci d'être resté un peu plus longtemps.
34:30Il nous reste une quinzaine de minutes.
34:31On en vient à l'actualité politique avec peut-être la déclaration du week-end.
34:35Et pourtant, ça ne vient pas d'un politique,
34:37puisque ça vient de Monsieur Lelouch, réalisateur,
34:39l'acteur qui était l'invité de Frédéric Aziza.
34:42Il a parlé de Jean-Luc Mélenchon dans des termes assez forts.
34:46Écoutez.
34:47Vous dites, Rémi Massa, un cerveau malade.
34:49Mélenchon, c'est un cerveau malade ?
34:51Oui, mais j'étais le premier à le dire.
34:52Mais comment vous le dites ? Dites-moi.
34:53Moi, je l'ai dit.
34:54J'ai dit deux jours, le 9 octobre ou le 10 octobre,
34:57je l'ai traité de pourriture antisémite.
35:00Vous le dites encore ?
35:01Évidemment que je le dis encore.
35:02Comment vous le dites ?
35:03Comme je viens de vous le dire, une pourriture antisémite.
35:05Mélenchon.
35:05Mais je vais vous dire, j'ai réagi comme ça.
35:09Ça ne vaut même pas ce mot-là.
35:10Il est ça, mais ça ne vaut pas ça.
35:12C'est-à-dire que ce qui est...
35:14On voit bien que le mec, il n'y a aucune espèce de ligne conductrice dans ses discours.
35:19Il y a un type qui a ressorti il n'y a pas très longtemps.
35:22Ce qu'il disait en 2015.
35:23Sur les dommages collatéraux d'une guerre.
35:25Il y a toujours des civils qui sont...
35:26On voit bien que le mec surf sur une espèce de...
35:30Il existe, voilà.
35:32Je pense qu'il existe.
35:34Il a un gros problème avec ça, lui.
35:35Il veut absolument occuper le terrain.
35:37Il l'occupe en ce moment, à mon avis, de manière beaucoup trop conséquente.
35:39On devrait beaucoup moins écouter ce que dit ce mec-là.
35:42Mais comme il va de plus en plus loin dans la provocation,
35:44finalement, il fait ce que faisait Jean-Marie Le Pen il y a 20 ans.
35:47Il sort des phrases qui savent qu'ils vont être reprises partout pour exister.
35:51Ça a été le problème de Le Pen.
35:52C'est aujourd'hui le problème de Mélenchon.
35:53Le Pen, on se souvient de son point de détail.
35:56Chez Mélenchon, il y a beaucoup de points de détail.
35:59Il n'y a que ça.
36:00Il n'y a que ça.
36:02Il arrive presque, je dis bien presque, à rendre Le Pen sympathique.
36:05Le Pen père et fille.
36:06Mais enfin, c'est complètement dingue.
36:10Je ne parle pas de la fille, je parle du père.
36:11C'est-à-dire qu'il va beaucoup plus loin que Le Pen encore.
36:15Donc c'est pour ça que vous dites que c'est une pourriture antisémite.
36:17Évidemment que c'est une pourriture antisémite,
36:19mais je l'ai dit depuis le départ.
36:21Mais je ne sais même pas s'il est dans le fond.
36:22Vous n'avez pas peur d'un procès ?
36:24J'adorerais, parce que j'arriverais à le prouver.
36:26Moi, je veux bien qu'on m'attaque sur ce sujet-là.
36:28Ça veut dire qu'on va au tribunal et je vais donc réussir à prouver qu'il est antisémite.
36:32Et je suis à peu près sûr.
36:32Pour vous, il est antisémite ?
36:34Mais je ne sais même pas s'il est antisémite en ce moment.
36:37Parce qu'il a compris que c'était un truc sur lequel il pouvait surfer.
36:40C'est un type qui n'a aucune colonne vertébrale.
36:42Je ne pense pas que c'est avec ce type d'argument qu'on doit combattre Jean-Luc Mélenchon.
36:50Parce qu'au contraire, là, je veux dire, d'une certaine manière,
36:53si vous voulez dire que Mélenchon n'a pas de ligne directrice,
36:56il a une ligne directrice très claire et très explicite.
36:59Une ligne tactique qui plus est, qui est une ligne, en effet,
37:02d'aller chercher un vote communautaire dont il pense qu'il lui permettra de faire des gains électoraux.
37:08Et ensuite, quand même, bon...
37:10Non mais quand Philippe Lelouch dit que c'est une pourriture antisémite,
37:13il imagine que demain, il soit confronté à Jean-Luc Mélenchon dans un tribunal.
37:22Je ne sais pas, il y a un avocat qui est sur le plateau qui pourra...
37:25C'est exactement ce qu'il dit.
37:26Parce que c'est de l'injure publique, c'est de la diffamation.
37:29L'antisémitisme comme le racisme, ça n'est pas une opinion, c'est un délit.
37:32Donc si on vous dit que c'est une pourriture antisémite...
37:35Mais il m'a l'air très serein, M. Lelouch.
37:38Il a l'air très serein, mais...
37:39On aimerait bien quand même qu'il avance des éléments, parce qu'encore une fois,
37:42je veux dire, si vous voulez, je trouve que ces termes sont quand même relativement,
37:47si même pas relativement, sont considérablement excessifs.
37:49Et je ne vois pas très bien ce qu'ils apportent ici au débat.
37:51On ne soit pas d'accord avec M. Mélenchon, il critique sa stratégie, c'est une évidence.
37:55Mais ça, je veux dire, là, c'est irresponsable.
37:57Ce qui m'intéresse également, c'est la deuxième partie,
37:59lorsqu'il dit que Jean-Luc Mélenchon est en train de rendre sympathique Jean-Marie Le Pen.
38:04Et vous avez vu la phrase la plus importante ?
38:06Il dit « je ne parle pas de la fille ».
38:07« Je ne parle pas de la fille », parce qu'il a bien compris que Marine Le Pen n'était pas du tout sur cette ligne.
38:13Jean-Marie Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, c'est que Jean-Luc Mélenchon veut conquérir le pouvoir,
38:18et je ne suis pas sûr que Jean-Marie Le Pen ait eu vraiment cette volonté de conquérir le pouvoir
38:22quand il était en mesure de le conquérir.
38:24Dans le journal du dimanche, on a Pascal Bruckner qui répond et qui parle justement de Jean-Luc Mélenchon.
38:31Voilà ce qu'il dit.
38:32« Mélenchon n'est plus de la gauche universaliste, mais du fascisme de gauche.
38:36Il est devenu le frère jumeau de Jean-Marie Le Pen et le disciple de Dieu donné.
38:41Cela l'inscrit dans une famille politique qui n'est pas celle de la gauche universaliste,
38:45mais du fascisme de gauche, du camp brun-rouge. »
38:48Attendez, Pascal Bruckner, c'est un philosophe, donc là aussi, c'est excessif.
38:54Mais je ne vous dis pas le contraire, oui.
38:56Oui, le philosophe est le droit de dire ce qu'il veut, et j'ai le droit de vous dire que le fascisme de gauche, déjà,
39:00moi je fais un petit peu d'histoire aussi, ça n'existe pas le fascisme de gauche, excusez-moi de vous le dire.
39:04Donc, encore une fois, on peut critiquer Jean-Luc Mélenchon, mais je trouve qu'en l'occurrence ici,
39:08ces critiques, elles desservent le fond de la critique qui est son électoralisme.
39:12Voilà, moi c'est ça ce que je reproche à Jean-Luc Mélenchon.
39:15Après les grands mots « fascisme de gauche », etc., je trouve qu'on s'y perd complètement, voilà, c'est excessif.
39:20On regarde la mobilisation étudiante pour la Palestine, ici, par des étudiants américains,
39:25à gagner dans les campus du Venus, s'intégrer et s'agréger dans les campus européens.
39:31Et ça se passe un peu partout en Europe, on l'a bien vu, les étudiants revendiquent la même chose,
39:35couper les liens avec des entreprises liées à Israël,
39:38en utilisant les moyens identiques, perturber la vie des établissements.
39:42Voyez le sujet de Marie-Élise Chevalier.
39:44Le mouvement, lancé par des étudiants américains, a gagné largement les facs européennes.
39:49À Madrid, Amsterdam, Bruxelles, Genève ou encore Paris, les revendications des étudiants sont les mêmes.
39:55En fait, on va continuer à être dans la rue, à être face à nos universités,
39:59dire qu'en fait on ne veut pas être complice d'un génocide.
40:01C'est l'arrêt de tous les liens et toute collaboration que l'ULB entretient avec Israël.
40:06J'aimerais que l'université de Genève cesse toute collaboration
40:10et tout partenariat avec les universités en Israël.
40:14Ce que nous voulons, c'est que le gouvernement et nos recteurs rompent les relations avec Israël
40:18et mettent fin au commerce d'armes avec l'État sioniste.
40:22Si les revendications sont les mêmes, les moyens utilisés le sont aussi.
40:26Blocus, manifestations et occupations, tout est bon pour faire plier l'administration.
40:33Les solutions proposées pour endiguer ce phénomène sont bien souvent vaines
40:37au regard de la détermination des étudiants
40:39et pour les déloger, les forces de l'ordre sont obligées d'intervenir.
40:44Le mouvement s'est étendu ce jeudi aux universités britanniques.
40:48Je me tourne vers vous Raphaël Stainville, puisque là aussi dans le journal du dimanche,
40:51on découvre que les frères musulmans partent à l'assaut de Sciences Po.
40:56Une enquête révèle qu'une association est au cœur du blocus
40:59et est en lien avec les frères musulmans.
41:02Les étudiants participent à l'expansion de l'organisation en France.
41:05La sphère frériste explique qu'un témoin, un étudiant,
41:09sous couvert d'anonymat, les fréristes qui dirigent les associations pro-Palestine
41:12se sert de la convergence des luttes pour obtenir les soutiens des organisations
41:15de gauche et d'extrême gauche.
41:17Ils ne visent plus l'application des lois de la République,
41:19mais la mise en place de la charia.
41:21C'est intéressant parce que la semaine dernière, vous vous souvenez,
41:24on avait à la une du JDD la contre-offensive du gouvernement
41:28contre les frères musulmans.
41:30Et là on a la manifestation grandeur nature de l'entrisme
41:36des frères musulmans dans l'université et plus particulièrement à Sciences Po.
41:40Dès le 11 octobre, donc quelques jours après les massacres du 7 octobre,
41:43une association se constituait, Students for Justice in Palestine,
41:48qui est une association étudiante qui a été d'abord créée
41:53et qui s'est répandue aux États-Unis.
41:56Son créateur est très proche des frères musulmans
41:59et ils se sont associés à l'association.
42:03Et ils se sont infiltrés.
42:05Ce sont eux qui sont à l'origine des mouvements de blocage
42:09que l'on a vus à Sciences Po et qui continuent à essaimer
42:13dans différentes universités.
42:15Autre sujet ce matin, si l'Europe est une passoire,
42:18nos centres de rétention administrative le sont-ils aussi ?
42:2210 hommes se sont évadés d'un crât du côté de 7
42:27en passant par le toit à la suite d'une mutinerie.
42:30Ce n'est pas l'algoraphie, là je vous annonce une vraie information,
42:33on voit ça avec Goderic Bey et on en parle juste après.
42:37Dans la nuit de vendredi à samedi, entre deux rondes de surveillants,
42:4110 individus décident de s'évader du centre de rétention administrative de 7.
42:45Réunis dans une chambre, ils utilisent les gonds d'une porte
42:48pour découper la tôle du plafond.
42:50Rapidement, ils s'immiscent dans les combles et accèdent au toit
42:53avant de sauter dans les rues adjacentes pour prendre la fuite.
42:56Une évasion rendue possible à cause du manque d'effectifs
42:59et d'un système d'alarme défaillant.
43:01Malheureusement, nous sommes un effectif insuffisant pour les surveiller,
43:04puis les locaux ne sont pas adaptés, sont vétustes.
43:07Il faut savoir que ce n'est pas une prison, il n'y a pas de cellules individuelles,
43:11donc c'est pour cette raison que la tâche est très compliquée,
43:14et je dirais même mieux, dangereuse pour les policiers
43:17qui se trouvent aujourd'hui dans des fonctions de surveillance,
43:20de centre de rétention.
43:22De plus en plus de retenues en grâce sont des délinquants,
43:25parfois violents, ce qui complique davantage la tâche des policiers.
43:28Ce n'est pas la première fois qu'on a des évasions,
43:30malgré la vigilance, c'est le travail sérieux des policiers.
43:33On a parfois eu des mutineries dans ce centre de rétention,
43:37des agressions, certains mettaient le feu à des matelas
43:43pour créer la diversion.
43:44Gérald Darmanin souhaite ouvrir de nouveaux centres de rétention administratifs
43:48pour atteindre en 2027 l'objectif de 3000 places.
43:53Je reprécise mes propos, il y a parfois eu des mutineries dans ce cas-là,
43:57c'est une évasion d'une personne qui arrive à s'évader.
44:01En tout cas, on voit qu'il y a une série de dysfonctionnements
44:04qui sont liés, récemment, à un manque de moyens,
44:06un manque de vigilance, parce qu'on peut quand même s'étonner
44:08que le système de sécurité n'ait pas fonctionné.
44:11Ce n'est pas la première fois que ça arrive, rappelez-vous l'été dernier à Paris.
44:14Ça veut dire qu'il n'y a pas de contrôle, manifestement,
44:16en l'occurrence, c'est ce que je comprends de cette triste affaire.
44:19Si je puis me permettre, on peut voir le problème de deux prismes,
44:22on peut se dire que c'est un manque de moyens
44:24et puis on peut aussi prendre en amont le problème,
44:26c'est que c'est simplement qu'on ne peut pas faire face
44:28à une immigration absolument anarchique.
44:30Parce qu'il faut le rappeler, ici, les CRAS,
44:32les gens ne connaissent pas tous le CIS,
44:34je ne sais pas si on l'a rappelé,
44:35Centre de Rétention Administrative, évidemment,
44:37pour les étrangers qui viennent.
44:38Nous sommes confrontés à un tel afflux de migrants,
44:41notamment ces dernières années,
44:42nous avons un record en matière migratoire sur l'année 2023,
44:46qu'évidemment, là, on n'en est plus sur des histoires de moyens.
44:48Là, vous voyez, par exemple, Gérald Darmanin, il va rehausser les moyens,
44:51ce ne sera pas suffisant et de toute façon,
44:53cette vague va continuer à augmenter.
44:54Donc, à un moment, c'est ça le sujet
44:56que le gouvernement va devoir prendre en main,
44:58c'est la question migratoire, voilà.
45:00Donc, je pense que c'est de ce sujet-là
45:02qu'on doit parler en amont, vraiment.
45:04Et pour expliquer un petit peu,
45:06avoir un éclairage sur les difficultés que connaissent
45:08les centres de rétention administrative,
45:10c'est qu'il y a eu un changement de doctrine du gouvernement.
45:12Jusqu'à présent, étaient placés en centre de rétention administrative
45:16des profils de personnes qui avaient des obligations
45:19de quitter le territoire,
45:20mais qui n'étaient pas forcément des profils dangereux.
45:23Aujourd'hui, le gouvernement a renoncé à renvoyer tous les OQTF.
45:29En revanche, il se concentre sur les profils les plus dangereux,
45:32ceux qui ont connu la prison.
45:34Et donc, ces centres de rétention administrative,
45:36aujourd'hui, concentrent les profils les plus dangereux.
45:40C'est devenu une sorte de sas de la prison
45:43pour éloigner ces personnes,
45:45d'où les difficultés des policiers qui ne sont pas armés
45:49et dont les lieux aussi ne permettent pas
45:51d'être protégés de ces individus.
45:53Il nous reste moins de trois minutes.
45:55Un dernier sujet.
45:57Au volant, vous êtes plutôt calme, Raphaël Stainville,
46:00ou votre vrai visage apparaît ?
46:02Le masque tombe et vous êtes agressif,
46:04vous hurlez, vous insultez les gens.
46:06Non, je n'insulte pas, mais...
46:08Vous ne voulez pas le dire en direct ?
46:09Non, non.
46:10Ah, vous êtes quoi ?
46:11C'est un mix, je double.
46:13Pierre Gentier, vous êtes comment ?
46:14Je conduis moins depuis que je suis à Paris,
46:16mais j'ai été un peu énervé.
46:17Ah, vous êtes un nerveux au volant.
46:19Parce qu'on dit souvent qu'au volant,
46:21c'est vraiment le...
46:22On découvre la personne.
46:23Oui, Arnaud ?
46:24Écoutez, il faudrait demander aux gens
46:26qui sont dans une voiture à bien courir.
46:28J'ai l'impression d'être plutôt calme.
46:30Écoutez, les usagers,
46:33sous le coup de l'énervement,
46:34multiplient les incivilités.
46:35C'est un baromètre de la conduite, responsable de Vinci,
46:38qui inquiète les associations.
46:40C'est un sujet très sérieux,
46:41avec ces comportements de plus en plus agressifs
46:43des automobilistes.
46:44Jean-Laurent Constantini, Célia Gruyère.
46:50Klaxons, insultes et même parfois des bagarres.
46:53Les usagers sont de plus en plus nombreux
46:55à admettre céder à l'énervement sur la route.
46:57Tout le monde essaie d'avoir le pas sur l'autre,
47:00c'est-à-dire d'essayer d'avoir le devant
47:03pour une priorité ou n'importe.
47:05Tout le monde essaie de passer le premier.
47:08Du coup, tout le monde devient énervé, ça klaxonne.
47:11Selon le baromètre de la conduite responsable de 2024,
47:14publié par Vinci Autoroute,
47:1667% des usagers admettent insulter d'autres conducteurs.
47:1939% disent coller délibérément d'autres véhicules.
47:23Et 55% klaxonnent de manière intempestive
47:26sous le coup de l'énervement.
47:27Ce sont des comportements qui relèvent de l'égocentrisme.
47:30Les conducteurs ont l'impression qu'ils sont tout seuls
47:32et ne s'occupent que d'eux.
47:34Ou qu'ils relèvent du sentiment de surpuissance.
47:38On considère, de toute puissance,
47:40qu'on maîtrise très bien la route
47:43et on peut se permettre des comportements
47:45qui, finalement, s'avèrent probablement très dangereux.
47:49718 personnes sont déjà décédées ce premier trimestre,
47:52soit une hausse de 13% par rapport à l'année dernière.
47:5767% qui avouent avoir insulté les autres automobilistes.
48:02Vous imaginez quand même, c'est beaucoup.
48:04Raphaël, c'est la dernière fois que vous avez insulté
48:06un autre automobiliste.
48:07Dites la vérité là.
48:09Non mais je suis davantage en vélo,
48:11mais je ne pense pas.
48:13Ce qui est vrai aujourd'hui.
48:15Et donc en vélo, vous insultez les automobilistes ?
48:18Non, les cyclistes insultent les automobilistes.
48:20J'en ai vu.
48:21Aujourd'hui, il y a un certain nombre de raisons extérieures
48:24qui expliquent les comportements...
48:26Vous voulez dire les travaux par exemple ?
48:28Les travaux...
48:29Xavier Hofer disait hier, pardonnez-moi de vous couper,
48:32qu'il y a plus de 7500 chantiers dans Paris.
48:35Il y a 8000 rues dans Paris.
48:37Vous imaginez, il y a quasiment un chantier par rue.
48:40Donc entre les travaux, entre les bouchons,
48:43entre les vélos comme vous,
48:45vous ne respectez rien à vélo.
48:47Donc l'automobiliste, il craque.
48:49Il craque, je comprends.
48:51Bon, messieurs, c'est terminé. Merci.
48:53On a beaucoup parlé d'Eurovision.
48:55Ah c'est super, merci beaucoup.
48:57Mais en fait, vous n'êtes pas chauvin.
49:00C'est ça.
49:01Quand il y a un Français qui est en lice
49:03pour gagner une compétition européenne,
49:04vous vous regardez une série plutôt que de soutenir.
49:06Vous n'êtes pas chauvin.
49:07J'en ai pas parlé pour l'instant,
49:08mais je serai chauvin le jour où il y aura
49:10un chanteur français qui me plaira
49:11et qui aura des mots qu'il va dire un peu plus haut.
49:14On peut même pas voter pour notre candidature.
49:18C'est pour vous dire à quel point...
49:20C'est la négation des nations.
49:22Non mais c'est normal.
49:23Vous imaginez, il y a 70 millions de Français.
49:25Il y a 2 millions pour les petits pays.
49:28Vous faites comment ?
49:29C'est normal.
49:30On ne juge même pas sur les qualités de chant.
49:33Dans un instant, c'est le grand rendez-vous.
49:34Pardonnez-moi parce qu'on a un peu de retard.
49:36Et ce sera Valérie Ayé, l'invité du grand rendez-vous.
49:40À ce soir.

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