Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00 Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04 A la une, ce matin, c'est ce qu'on appelle l'effet Streisand.
00:00:07 Ils ont rêvé d'un boycott, de réduire au silence une artiste et l'exact contraire
00:00:12 se produit.
00:00:13 En milieu de semaine, même les bookmakers ne misaient pas un copec sur la victoire à
00:00:18 l'Eurovision de la jeune israélienne.
00:00:19 Après ce déferlement de haine, le monde a découvert une voix, un nom, un message.
00:00:25 Eden Golan figure désormais parmi les favoris.
00:00:28 Il avance, non loin des insultes, des menaces, des manifestations où l'on piétine un drapeau,
00:00:32 où la haine épouse les plus bas instincts et son courage, sa sédélinité impose le
00:00:37 respect.
00:00:38 Comment ne pas s'indigner qu'une femme parskisraélienne soit assignée à résidence
00:00:42 en Suède ? Eden Golan ne quitte pas sa chambre d'hôtel si ce n'est pour retrouver la
00:00:46 scène ou aller en conférence de presse.
00:00:48 Cette sordide situation ne se déroule pas dans un pays en guerre au Proche-Orient.
00:00:52 Non, nous sommes seulement à 1300 km de Paris, qu'est devenue l'Europe.
00:00:57 Dieu seul sait et connaît le scénario de l'Eurovision à Malme ce soir.
00:01:02 Si Eden Golan pourra ou non chanter, si elle remportera ce concours, qu'importe, l'ouragan
00:01:08 Golan, au grand dam de ses censeurs, est déjà passé.
00:01:12 On en parle dans un instant, mais avant cela, c'est le point sur l'information avec
00:01:16 Isabelle Piboulot.
00:01:17 Bonjour à tous.
00:01:18 Après les tirs sanglants dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris, l'un des
00:01:23 policiers touché à l'abdomen est toujours entre la vie et la mort.
00:01:26 On le rappelle, un homme interpellé a ouvert le feu en s'emparant d'une arme de service
00:01:30 dans des agents.
00:01:31 Trois enquêtes ont été ouvertes au total, dont une pour tentative de meurtre sur personne
00:01:35 des positaires de l'autorité publique.
00:01:37 La France appelle Israël à cesser sans délai son opération militaire à Rafah.
00:01:42 Cette offensive menace de créer une situation catastrophique pour la population de la bande
00:01:46 de Gaza, indiquée par communiqué le ministère des Affaires étrangères cette nuit.
00:01:50 La voie des négociations est la seule voie possible pour conduire à la libération immédiate
00:01:55 des otages, soutient le Quai d'Orsay.
00:01:58 Et puis l'aventure parisienne touche à sa fin pour Kylian Mbappé.
00:02:01 Le footballeur de 25 ans a officialisé hier son départ du PSG sur ses réseaux sociaux.
00:02:06 Après sept ans dans le club de la capitale, l'attaquant superstar pourrait rejoindre les
00:02:11 rangs du Real Madrid.
00:02:12 Kylian Mbappé disputera son dernier match avec le PSG demain face à Toulouse.
00:02:17 Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
00:02:21 On est avec Charlotte Dornelas bien sûr ce samedi matin.
00:02:23 Bonjour Charlotte.
00:02:24 Pierre Martinet, merci d'être avec nous.
00:02:27 Vous êtes un ancien agent du service d'action de la DGSE.
00:02:30 On était ensemble la semaine dernière sur ce même plateau.
00:02:33 Il s'avère que le 11 mai 2011, il y a tout juste 13 ans, vous étiez pris en otage à
00:02:39 Benghazi.
00:02:40 Je vous ai proposé de revenir ce samedi pour parler de ce que vous aviez vécu il y a 13
00:02:46 ans, de raconter votre parcours au téléspectateur.
00:02:50 Un parcours que vous parlez de votre histoire dans ce livre "Pris en otage, un agent du
00:02:56 service d'action raconte".
00:02:57 Il paraît important de revenir là-dessus.
00:03:01 Ça me fait plaisir de vous avoir sur le plateau.
00:03:03 Franck Tapiro est présent.
00:03:05 Béatrice Brugère, magistrate, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrat, est
00:03:08 avec nous.
00:03:09 Chère Béatrice, bonjour.
00:03:10 Vous aussi, vous avez écrit un ouvrage "Justice, la colère qui monte".
00:03:13 On parlera de la police, mais la police et la justice sont deux institutions intimement
00:03:18 liées.
00:03:19 Je dis toujours tout au téléspectateur.
00:03:21 Cher Mickael Dorion, bonjour.
00:03:23 Vous étiez en train de présenter la matinale pour CNews.
00:03:26 En quittant le plateau, je vous ai dit "Mais Mickael, on va parler de l'Eurovision bien
00:03:31 sûr, c'est notre fil rouge ce matin et vous êtes un spécialiste de la chanson française.
00:03:36 Vous animez notamment la matinale sur Champs-de-France.
00:03:38 Vous avez pu couvrir plusieurs Eurovisions et j'ai l'impression que jamais on n'avait
00:03:46 vécu une telle situation depuis la création de l'Eurovision, Mickael.
00:03:50 C'est une première, le fait qu'une candidate, ou même qu'un candidat soit isolé pendant
00:03:57 cette compétition, soit obligé de rester dans sa chambre d'hôtel lorsqu'elle ne chante
00:04:02 pas, lorsqu'elle ne répète pas.
00:04:03 Et puis surtout, la première fois qu'une candidate comme ça est la cible des autres
00:04:10 participants, puisqu'on l'a vu notamment avec le candidat néerlandais qui a refusé
00:04:16 de s'asseoir auprès d'elle, qui ne participera peut-être pas ce soir à la finale d'ailleurs
00:04:20 parce qu'il y a des sanctions qui ont été prises à son nom contre.
00:04:24 On a pu voir aussi la candidate grecque qui a manifesté sa désapprobation également
00:04:30 lors d'une conférence de presse en faisant semblant de dormir.
00:04:34 Mais là on est sur la bêtise.
00:04:37 C'est la bêtise et la lâcheté.
00:04:39 Mais c'est très intéressant de voir le traitement médiatique qui en est fait depuis
00:04:44 un peu plus de 48 heures.
00:04:45 Et moi je voudrais qu'on s'arrête un instant, de toute façon c'est notre fil rouge ce matin,
00:04:49 mais je voudrais qu'on s'en arrête un instant sur les médias français.
00:04:52 C'est très intéressant.
00:04:53 Comment vous traitez ce qui se passe ? Ce n'est pas compliqué.
00:04:56 Les téléspectateurs décodent tout.
00:04:58 Les Français ont compris.
00:04:59 On est sur de la haine, sur de l'antisémitisme, sur de l'antisionisme.
00:05:03 On n'est pas sur une simple protestation.
00:05:05 On n'est pas sur de l'hostilité.
00:05:07 On n'est pas sur une polémique.
00:05:09 Et pourtant c'est ce qui est présenté par les médias depuis maintenant 48 heures.
00:05:14 En témoignent certains articles de la presse web.
00:05:17 Eurovision 2004, et si Israël remportait le concours avec Eden Golan, malgré l'hostilité ambiante.
00:05:24 On n'est pas sur de l'hostilité ambiante les amis.
00:05:26 Vous savez Eliott…
00:05:27 Réveillez-vous en fait.
00:05:28 En Suède, l'Eurovision c'est une religion.
00:05:32 C'est-à-dire que c'est un des pays dans lequel l'Eurovision fonctionne le mieux.
00:05:36 Donc de recevoir l'Eurovision c'était vraiment un honneur pour les Suédois.
00:05:41 Et il n'empêche que la cérémonie a été boycottée par de nombreux Suédois
00:05:47 en raison de la présence de cette participante.
00:05:50 Et là encore une fois c'est clairement du jamais vu.
00:05:53 Franck, le communicant que vous êtes, l'hostilité, la polémique, ça n'a rien à voir.
00:05:59 On est sur un autre sujet.
00:06:00 Un autre sujet, l'instrumentalisation est totale.
00:06:02 Elle représente pour ses manifestants l'ambassadrice d'Israël.
00:06:07 On a oublié l'artistique, on a oublié la chanson, on a oublié l'artistique.
00:06:11 C'est ça qui est incroyable.
00:06:13 C'est qu'aujourd'hui tous les moyens sont bons pour clamer sa haine contre les Juifs et Israël.
00:06:18 N'importe quel moyen.
00:06:19 On a d'abord supprimé sa première chanson, Hurricane, qui faisait référence au 7 octobre.
00:06:24 Comme si la référence…
00:06:25 October Rain.
00:06:26 Justement ils ont changé le titre et c'est devenu Hurricane.
00:06:28 C'est Hurricane, exactement.
00:06:29 Ils ont changé, au début, ils pensaient changer quelques paroles et finalement ils ont changé
00:06:33 la chanson.
00:06:34 Le titre, exactement.
00:06:35 Mais c'est ce qui est incroyable.
00:06:37 En fait on se dit que toute référence à…
00:06:38 En plus c'est une agression mais c'était très léger quand même.
00:06:41 Quand on traduit les paroles de la première chanson, c'était très léger.
00:06:44 C'était plutôt subtil.
00:06:45 C'était artistique.
00:06:46 Même ça, ça a été refusé.
00:06:47 Finalement, c'est un euro sans vision.
00:06:50 Il n'y a absolument rien d'artistique là-dedans et rien de politique.
00:06:54 En fait, ils ont tout faux.
00:06:55 Et en plus, moi je leur dis merci.
00:06:57 Grâce à eux, d'abord l'artiste est une des plus connues au monde aujourd'hui.
00:07:01 Sa chanson aussi.
00:07:02 Mais c'est ce que je disais, moi j'appelle ça l'effet Streisand.
00:07:04 Mais bien sûr, elle a été qualifiée.
00:07:05 Parce qu'ils ont voulu la censurer, Franck Tapiero.
00:07:07 Aujourd'hui, elle est parmi les favoris pour le remporter le concours.
00:07:12 Mais pourquoi aujourd'hui elle est parmi les favoris ?
00:07:15 Parce que, je le disais, il y a sa voix, elle chante très bien.
00:07:18 Il y a son histoire.
00:07:20 Il y a la haine qui s'est construite autour d'elle.
00:07:24 Et forcément les gens aujourd'hui ont…
00:07:26 - Se mobilisent ! - Se mobilisent !
00:07:28 Et je vais vous dire, cette minorité rugissante, bruyante, haineuse
00:07:32 est en train de tout perdre.
00:07:33 Et tant mieux !
00:07:34 - Et en plus, vous ne pouvez pas voter contre à l'Eurovision,
00:07:36 vous ne pouvez voter que pour.
00:07:37 Donc en fait, ils ont réveillé un nombre de gens inouïs
00:07:40 qui ne pensaient même pas voter,
00:07:41 - Et ça dépasse Israël. - qui n'ont jamais regardé l'Eurovision,
00:07:42 - Mais jamais ! - qui dépasse Israël,
00:07:44 et qui vont voter pour elle par militantisme en disant "mais c'est injuste,
00:07:47 ça n'a rien à voir avec Israël, la Palaisienne, c'est injuste".
00:07:49 Et donc, merci à tous ces manifestants.
00:07:51 Continuez à faire du bruit, avec ça, risque de gagner l'Eurovision.
00:07:54 Je le disais, c'est notre fil rouge ce matin.
00:07:56 Je ne vais pas vous garder plus longtemps, cher Michael.
00:07:59 On voit le sujet de Godric Bey et Mathilde Ibanez
00:08:02 qui reviennent tous les deux sur cette longue séquence.
00:08:06 Parce que ça date depuis quelques semaines
00:08:08 et évidemment, il y a ce point culminant depuis 48 heures.
00:08:11 - Merci Michael. - Merci.
00:08:13 Dès fin mars, les candidats de neuf pays appelaient au boycott
00:08:19 et en cessaient le feu à Gaza.
00:08:21 Jeudi soir, le représentant des Pays-Bas exprimait plusieurs fois
00:08:25 son désaccord en couvrant son visage.
00:08:27 La raison, il ne voulait pas s'asseoir à côté de la candidate israélienne.
00:08:31 Le même jour, près de 12 000 personnes ont manifesté dans la ville de Malmeux.
00:08:36 Parmi eux, la militante Greta Thunberg.
00:08:40 Sur la scène politique, en France, la députée LFI Mathilde Panot
00:08:43 a demandé l'expulsion d'Israël de l'Eurovision.
00:08:46 Le parti espagnol d'extrême-gauche a également lancé une pétition.
00:08:51 Pour la ministre de la Culture allemande, les appels au boycott
00:08:54 contre la participation d'artistes israéliens sont absolument inacceptables,
00:08:58 tout comme le ministre français chargé de l'Europe,
00:09:01 où la politique n'a pas sa place à l'Eurovision.
00:09:03 Avant la demi-finale, Benyamin Netanyahou a félicité la chanteuse israélienne
00:09:08 pour son courage.
00:09:09 Tu sais quoi ? Tu as déjà gagné.
00:09:11 Car non seulement tu participes fièrement et de manière impressionnante à l'Eurovision,
00:09:15 mais tu affrontes avec succès une horrible vague d'antisémitisme.
00:09:18 Israël participe depuis 1973 à l'Eurovision et l'a remportée quatre fois.
00:09:23 Sa dernière victoire remonte à 2018.
00:09:28 Pierre Martinet, quand on écoutait le sujet,
00:09:31 vous me disiez que cette fièvre anti-sioniste, anti-sémite,
00:09:35 et même en Suède par exemple, elle date et depuis longtemps.
00:09:38 Elle date effectivement depuis les années 90,
00:09:42 où nous avions souvent travaillé en Suède sur des mosquées clandestines,
00:09:46 sur des imams qui hébergeaient des candidats au djihad qui passaient par la Suède
00:09:51 et qui allaient après au Londonistan et qui repartaient en Afghanistan.
00:09:54 Mais on paye aussi depuis de nombreuses années ce travail de sable
00:09:57 qui est fait par certains pays comme l'Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie.
00:10:02 Tout ça n'est pas arrivé par hasard.
00:10:03 Ce n'est pas arrivé depuis le 7 octobre.
00:10:06 Ça date depuis de très nombreuses années.
00:10:09 Et aujourd'hui, la coupe est pleine, si j'ose dire.
00:10:12 Et depuis le 7 octobre, on voit réellement la photographie de l'Europe.
00:10:16 C'est une Europe qui est divisée entre l'islam radical et la culture occidentale,
00:10:21 et la culture européenne.
00:10:22 – Non mais s'agrège à ce terreau islamiste,
00:10:27 aujourd'hui des mouvances qui sont idéologiquement incompatibles.
00:10:31 Quand on voit les woke, les communautés marcher pour contester
00:10:40 et pour montrer leur haine contre cette jeune artiste Eden Golan en Suède,
00:10:46 on se demande où on est.
00:10:47 C'est un autre mot d'une autre société, chère Charlotte.
00:10:50 – Oui, alors l'incohérence de l'intersectionnalité,
00:10:53 ça pourrait faire une émission entière.
00:10:55 Il y a un moment où il va y avoir des discussions un peu houleuses,
00:10:57 je pense, entre tous ces gens qui s'imaginent avoir un combat commun.
00:11:00 En attendant, le combat commun qu'ils mènent et qu'ils mènent réellement,
00:11:04 c'est le combat contre le modèle qu'est le nôtre.
00:11:05 Ça c'est sûr, là-dessus ils s'entendent en tout cas pour le faire tomber.
00:11:09 Mais moi, là, dans tout ce que je vois depuis le début, ça m'inspire deux choses.
00:11:12 La première chose, c'est qu'en effet l'Eurovision, malheureusement,
00:11:14 n'est pas la seule religion en Suède.
00:11:16 Il y a eu le multiculturalisme pendant des années.
00:11:18 Les Suédois eux-mêmes en reviennent.
00:11:20 Mais quand vous importez beaucoup de personnes qui importent une culture différente
00:11:24 et notamment la détestation d'Israël dans les ressorts culturels et même viscéraux,
00:11:30 parfois, eh bien il y a des conséquences à ça.
00:11:32 Conséquences notamment reprises sur le terrain électoral.
00:11:35 On l'a vu, il y a certains partis qui ne participent pas de cette culture ou de ses origines,
00:11:43 mais qui s'en servent électoralement aujourd'hui.
00:11:47 La deuxième chose, c'est quand je vois,
00:11:49 et j'ai entendu Philippe de Villiers dire ça hier sur votre plateau,
00:11:52 mais je ne peux pas m'empêcher de penser à la même chose.
00:11:56 Je vois tous ces hommes politiques qui expliquent que l'Eurovision devrait être exsens de politique
00:12:00 et qu'il est insupportable de faire peser sur un ressortissant la politique de son pays.
00:12:04 Je ne peux pas m'empêcher de penser à la décision qui est prise dans les Jeux olympiques
00:12:07 vis-à-vis des athlètes russes, par exemple, qui n'ont pas le droit de concourir sous leur drapeau,
00:12:13 qui est le leur et pas seulement celui de leur gouvernement.
00:12:15 Je pense que là, il y a une incohérence qui saute aux yeux de tout le monde.
00:12:18 Alors évidemment, ça n'est pas fait dans les mêmes proportions de haine et de détestation à l'égard des personnes.
00:12:23 Il n'empêche qu'il y a un moment où un principe doit s'appliquer en toutes circonstances.
00:12:27 Je note que ce n'est pas le cas et les Tartuffes méritent d'être quand même démasquées aussi.
00:12:31 Non, mais parce que là, on parle de l'Eurovision, c'est un événement qui va durer 24 heures.
00:12:37 On voit que ça va être intéressant de voir ce qui va se passer cet après-midi.
00:12:42 Mais pour les Jeux olympiques, ça dure longtemps.
00:12:44 Mais surtout, les Jeux olympiques, vous imaginez la délégation israélienne ?
00:12:46 Mais il faut décider.
00:12:47 Pensez à l'attentat de Munich, bien sûr, à 72.
00:12:50 Je pense à 72 et aujourd'hui, je pense que les Israéliens qui vont venir à Paris vont être,
00:12:54 c'est mon avis, ils vont être dans le même état d'esprit et vont être vraiment...
00:12:59 - Imaginez les touristes. - 90% dans le sport, 90% dans la peur et 10% dans le sport.
00:13:04 - D'abord, il y avait des barrières.
00:13:05 Il y avait des barrières dans le sport, il y avait des barrières, on l'a vu, dans le monde artistique.
00:13:08 Maintenant, il n'y en a plus.
00:13:09 On politise tout, mais surtout, on politise de façon totalement absurde.
00:13:13 Comme si, encore une fois, les sportifs russes, comme si cette chanteuse israélienne était garante,
00:13:17 responsable, ambassadrice et ambassadeur pour les sportifs de la politique de leur pays.
00:13:22 C'est inouï de faire supporter à les sportifs qui se battent pendant des années
00:13:25 ou des artistes de 20 ans qui sont, en plus, il faut y demander ses opinions politiques.
00:13:30 Dan Golan, tout le monde serait surpris.
00:13:32 En général, ils sont totalement pro-palestinien.
00:13:35 Ils défilent dans toutes les manifestations pro-palestiniennes depuis des années.
00:13:38 Ce qu'il y a d'incroyable, c'est l'absurdité en plus de la démarche.
00:13:41 Ça montre bien qu'in fine, comme il n'y a pas de cause réelle, que ce n'est pas rationnel,
00:13:45 on est dans l'irrationalité de la haine des Juifs et la haine d'Israël, bien entendu, qui en est le véhicule.
00:13:51 Et c'est intéressant l'argument des Jeux olympiques parce que c'est utilisé par certains politiques
00:13:58 qui ont instrumentalisé ce qui se passait pour l'Eurovision en disant,
00:14:01 "mais attendez, si on..." puisque certains mettent sur un même pied d'égalité l'agression russe
00:14:07 contre l'Ukraine et l'offensive israélienne après l'attentat terroriste du 7 octobre,
00:14:13 en disant même parfois que Rima Hassan dit, par exemple, "Israël, c'est pire que la Russie".
00:14:18 Voilà ce qu'ils disent.
00:14:19 Donc ils disent, si on a pu exclure ou mettre sous bannière neutre les sportifs russes,
00:14:27 pourquoi aujourd'hui cette jeune femme a le droit de chanter ?
00:14:29 Voilà comment c'est présenté.
00:14:30 - Je ne compare pas les situations... - Non, non, non, j'ai bien compris.
00:14:32 - Je serais bien incapable, par ailleurs, sur le terrain géopolitique,
00:14:34 mais bon, eux aussi, on serait bien incapables, ça ne les empêche pas de parler.
00:14:37 Mais je ne compare pas du tout les situations, même sur un degré de qu'est-ce qui est le mieux,
00:14:41 qu'est-ce qui est le pire, qui souffre le plus ou le moins.
00:14:44 Ce n'est même pas mon sujet.
00:14:45 C'est simplement qu'il y a une question de principe.
00:14:47 Les ressortissants, en effet, ce que disait Franck à l'instant,
00:14:50 les ressortissants ne sont pas responsables.
00:14:52 D'ailleurs, on ne sait pas ce qu'ils pensent de la politique de leur pays.
00:14:55 Qu'en bien même seraient-ils d'accord ou pas d'accord,
00:14:58 ils sont sportifs ou, en l'occurrence, chanteuses.
00:15:02 Et donc, ça ne relève pas...
00:15:03 On ne peut pas à la fois demander, comment dire,
00:15:06 se départir de l'avis de tel ou tel sur le terrain politique.
00:15:08 Évidemment, les artistes peuvent donner leur avis,
00:15:10 mais on ne peut pas à la fois vouloir s'en départir
00:15:13 et dire finalement leur avis compte autant que ceux des autres
00:15:15 et en même temps propulser sur un avis qu'ils n'ont même pas donné
00:15:19 sur une question politique en leur reprochant la politique de leur pays,
00:15:23 en plus sur un terrain...
00:15:24 Et là, c'est encore plus...
00:15:25 On voit bien dans le monde que les réactions sur les conflits
00:15:28 sont extrêmement diverses.
00:15:29 Elles sont diverses, notamment en raison des intérêts, des cultures,
00:15:34 des positionnements politiques et géographiques des différents pays.
00:15:38 Donc, on ne peut pas vouloir une unité mondiale dans la lecture sur un conflit.
00:15:42 C'est déjà absurde, irréaliste.
00:15:45 Et donc, ça devient stupide.
00:15:47 Et quand vous voyez, en effet, pendant les Jeux olympiques,
00:15:49 on vous explique que...
00:15:50 Et là, on se départit même de la seule réalité.
00:15:53 Vous êtes des athlètes russes, vous serez des athlètes sans pays, apatrides.
00:15:57 La chose que, par ailleurs, on ne supporte pas.
00:15:59 Ça n'a pas de sens.
00:16:00 - Et choqué par ça, vous avez entièrement raison.
00:16:03 - Et quand vous voyez le ministre, je ne sais pas quoi...
00:16:06 - L'Eurovision, mais que ce soit les compétitions sportives,
00:16:09 les événements culturels, ça devrait être des parenthèses.
00:16:12 - Exactement.
00:16:13 - Ça devrait être des moments, justement, où on dit
00:16:15 "on met toute la politique de côté".
00:16:18 - Ça devrait même être des exutoires dans le sport ou dans la chance.
00:16:21 - Ah bah oui, vous avez raison.
00:16:23 - Non mais c'est vrai, il y a une passion qui passe par là
00:16:25 et qui ne passera pas ailleurs, normalement.
00:16:26 - Et même dans une Coupe du monde, je me rappelle à une époque,
00:16:28 il y avait un match entre les Etats-Unis et l'Iran,
00:16:30 au moment où il y avait énormément de conflits.
00:16:33 Mais c'était un moment incroyable, le match d'une haute tenue.
00:16:35 Ils ont fait une photo ensemble, mélangée.
00:16:38 Moi, je pense au contraire que le sport et les moments artistiques,
00:16:40 ce sont peut-être des moments de pacification, de l'atmosphère.
00:16:44 Et c'est ça qu'il faut se dire.
00:16:45 Si on met de la guerre partout, de la politique partout,
00:16:48 à ce moment-là, si on commence à creuser toutes les équipes
00:16:50 qualifiées pour les Jeux olympiques,
00:16:52 on va forcément trouver des choses pas jolies.
00:16:54 Il n'y a pas que les Russes.
00:16:55 Il n'y a pas qu'Israël qu'on monte du dos aujourd'hui.
00:16:57 Donc si on veut continuer comme ça,
00:16:59 si on veut gâcher le spectacle et surtout être en dehors
00:17:02 des valeurs sportives, il faut qu'on continue.
00:17:04 - On continuera d'en parler dans un instant,
00:17:06 puisqu'on est ensemble jusqu'à 10h30.
00:17:08 Je me tourne vers vous, Béatrice Brugère.
00:17:10 Il y a peut-être aussi, à travers ce qui est en train de se passer
00:17:13 autour d'Etan Golan, une injustice.
00:17:16 Parce que cette jeune femme n'avait rien demandé,
00:17:17 si ce n'est que de chanter et de rendre hommage à des jeunes
00:17:20 qui ont été victimes d'un attentat le 7 octobre dernier,
00:17:24 qui participaient à un festival à quelques kilomètres seulement
00:17:28 de la bande de Gaza.
00:17:29 Et c'était un festival pour la paix.
00:17:31 Et quand je dis que les Français décodent tout,
00:17:33 c'est qu'ils ne sont pas forcément pro-israélien.
00:17:35 Ils sont peut-être contre la politique de Netanyahou.
00:17:38 Ils considèrent à juste titre que la population gazaouie
00:17:41 est en train de souffrir.
00:17:42 Mais aujourd'hui, on s'attaque à une jeune femme
00:17:45 qui n'avait absolument rien demandé.
00:17:47 Résultat, c'est l'injustice qui ressort là-dedans.
00:17:51 - Oui, mais ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que finalement,
00:17:53 la vérité n'a pas beaucoup d'importance.
00:17:55 C'est ça, le vrai sujet.
00:17:56 Et surtout, ce qui est assez inquiétant,
00:17:58 enfin, moi, je trouve, après, je ne suis pas une spécialiste
00:18:01 de l'Eurovision, mais il y a deux choses.
00:18:03 - Mais je pense qu'il y a très peu de monde.
00:18:05 Et c'est pour ça que j'ai commencé avec Michael Dorion,
00:18:07 parce que lui, c'est un spécialiste musical.
00:18:09 - Je chante faux, mais je regarderai l'Eurovision.
00:18:12 Non, deux choses qui me heurtent.
00:18:16 D'abord, c'est le côté décomplexé aujourd'hui
00:18:19 et quasiment international,
00:18:22 sans rentrer dans le conflit lui-même,
00:18:25 sur lequel je n'ai rien à dire.
00:18:28 Moi, ce qui me heurte, et en tout cas, ce qui me frappe,
00:18:31 c'est le côté totalement décomplexé aujourd'hui
00:18:35 de l'antisémitisme.
00:18:37 À partir d'une analyse d'un conflit sur lequel
00:18:39 on peut avoir, en effet, des visions différentes.
00:18:42 Mais pour autant, cette haine, qui d'ailleurs est un délit,
00:18:46 je le rappelle aussi,
00:18:48 puisque le racisme est un délit,
00:18:51 et l'antisémitisme aussi, est assez impressionnante.
00:18:55 Et la deuxième chose, c'est la guerre totale.
00:18:58 C'est-à-dire qu'en fait, la guerre totale,
00:19:00 c'est la guerre qui va dans tous les interstices
00:19:04 de la société et sur tous les fronts,
00:19:06 y compris ceux qu'on n'attendait pas,
00:19:08 comme celui-ci, par exemple,
00:19:10 qui est quand même un symptôme de quelque chose de plus fort.
00:19:13 Parce que dans la guerre totale, ça veut dire totalitaire.
00:19:16 Donc derrière, il faut faire très attention
00:19:20 que sur l'événement,
00:19:21 on ait la bonne analyse de ce qui est en train de se passer.
00:19:24 C'est-à-dire qu'on est en train, en effet,
00:19:26 d'assister doucement, mais sûrement et malheureusement,
00:19:29 au retour d'une violence totalitaire
00:19:33 dont il faut vraiment faire attention.
00:19:36 On continuera d'en parler à 9h30.
00:19:38 On sera avec un autre spécialiste musical,
00:19:40 à savoir Fabien Lequeuvre.
00:19:42 Mais dans l'actualité également,
00:19:44 c'est ce nouveau traumatisme pour la police française
00:19:46 après cette attaque dans le commissariat
00:19:48 du 13e arrondissement de Paris.
00:19:49 Deux policiers ont été gravement blessés par balle.
00:19:52 L'auteur est un gardé à vue qui s'est emparé de l'arme
00:19:57 de l'un des deux policiers pour ouvrir le feu
00:19:59 sur ces mêmes policiers.
00:20:01 Chaque jour, vous avez 15 policiers
00:20:03 qui sont blessés sur le terrain.
00:20:05 D'accord. C'est en hausse en 2023
00:20:07 par rapport à l'année précédente.
00:20:09 Alors, c'est toujours plus simple, évidemment,
00:20:11 de parler de violence policière,
00:20:12 de parler de racisme systémique.
00:20:14 Et je rappelle qu'au moment de la reconstitution,
00:20:16 au moment de Nahel dimanche dernier,
00:20:18 vous aviez un député, La France Insoumise,
00:20:21 qui parlait de mise à mort de Nahel, d'accord,
00:20:24 et de racisme systémique et de violence policière.
00:20:26 Alors, c'est difficile aujourd'hui d'être crédible
00:20:28 pour apporter son soutien aux policiers
00:20:31 qui sont blessés sur le terrain.
00:20:32 C'est difficile d'être crédible aux yeux des Français
00:20:34 puisqu'il y a 70% des Français
00:20:36 qui ont une belle image de leur police.
00:20:39 On voit le sujet de Marie-Victoire de Liodenay ?
00:20:41 On en parle juste après.
00:20:42 Défiés jusqu'aux portes de leur commissariat,
00:20:47 les policiers sont à cran.
00:20:48 Jeudi soir, un individu interpellé
00:20:50 se saisit de l'arme d'un des policiers
00:20:53 et blesse deux agents.
00:20:54 L'un d'entre eux est encore entre la vie et la mort.
00:20:57 Alors depuis, la stupeur ne retombe pas.
00:20:59 Il y a la colère aujourd'hui quand on sait
00:21:00 qu'on crache, qu'on frappe, qu'on agresse,
00:21:03 qu'on tue ou qu'on tente de tuer
00:21:06 aussi facilement qu'un policier.
00:21:08 On se fait attaquer au mortier dans les commissariats,
00:21:12 on se fait agresser dans la rue,
00:21:14 on a des policiers qui se sont fait égorger à domicile,
00:21:17 en repos, il faut le savoir, il faut s'en rappeler en tout cas.
00:21:19 Donc je crois qu'aujourd'hui, il y a forcément de la colère.
00:21:23 Individus drogués et menaçants, morsures
00:21:25 ou même comme ici, tirs à l'arme,
00:21:27 chaque jour, les commissariats encaissent les coups.
00:21:29 Les chiffres de ces agressions sont en hausse,
00:21:31 10% de plus cette année.
00:21:32 On a dépassé les 15 000 blessés par an dans notre profession.
00:21:37 15 000 policiers blessés dans l'année de 2023.
00:21:41 C'est énorme.
00:21:42 Je ne connais pratiquement pas de policiers
00:21:44 qui n'ont pas été blessés au moins une fois dans leur carrière.
00:21:47 En moyenne, chaque jour, plus de 15 fonctionnaires
00:21:49 subissent des violences.
00:21:51 Trois enquêtes sont en cours pour établir les circonstances
00:21:54 de l'attaque de ce jeudi.
00:21:55 Je le disais en ouverture, Béatrice Brugère,
00:21:57 vous avez écrit "Justice, la colère qui monte".
00:22:00 La colère, elle monte également du côté des policiers.
00:22:04 Et ces deux institutions, ces deux corps sont intimement liés
00:22:08 et subissent et vivent aussi cette violence du quotidien
00:22:12 avec une peur qui a changé de camp.
00:22:13 Le criminel, il n'a absolument pas peur de la sanction.
00:22:16 Il n'a absolument pas peur du policier aujourd'hui.
00:22:19 Oui, c'est le paradoxe, c'est qu'on est dans une société
00:22:21 qui vit sous toutes les peurs.
00:22:22 Et ceux qui devraient avoir peur n'ont plus peur.
00:22:25 Donc c'est vrai que c'est assez paradoxal.
00:22:27 Moi, ce que je voudrais dire d'abord,
00:22:28 c'est tout mon soutien à ces deux policiers
00:22:31 qui sont très, très gravement blessés,
00:22:33 puisque je crois qu'il y en a encore un client
00:22:35 entre la vie et la mort.
00:22:37 Et c'est d'abord un drame humain absolument épouvantable.
00:22:40 Et donc, déjà, j'apporte tout mon soutien à la police,
00:22:43 comme notre syndicat le fait tout le temps.
00:22:44 Nous, on n'est pas un syndicat qui dénonce
00:22:47 les violences systémiques de la police,
00:22:50 comme d'autres syndicats.
00:22:51 Mais au contraire, on est un syndicat qui apporte
00:22:53 son soutien à la police.
00:22:55 Ça ne veut pas dire que c'est un aveuglement total
00:22:57 sur ce qui se passe.
00:22:58 Ça veut dire que nous avons conscience
00:23:00 que la police et la justice doivent travailler
00:23:01 main dans la main et en partenariat de façon efficace
00:23:05 si l'on veut combattre la délinquance.
00:23:07 Pour cette affaire-là plus spécifique,
00:23:09 je vous remercie d'avoir remis le chiffre
00:23:12 du nombre de policiers agressés,
00:23:15 parce que le malheur, souvent,
00:23:17 c'est de séquencer les affaires les unes après les autres.
00:23:19 Et là, on voit qu'on est quand même sur un mouvement de fond
00:23:22 qui dit beaucoup de choses.
00:23:23 D'abord, un, sur l'état de la société.
00:23:26 Il semblerait que dans ce dossier,
00:23:28 ça soit quelqu'un qui soit un peu excité,
00:23:31 ce que j'ai lu, en tout cas, qui avait déjà agressé
00:23:34 une femme dans des conditions absolument épouvantables.
00:23:36 Donc, c'est très difficile aujourd'hui d'en tirer,
00:23:39 évidemment, une généralité.
00:23:40 Mais des gens comme ça, il y en a partout.
00:23:42 Et on le sait tous, en se promenant dans la rue,
00:23:44 on voit des gens qui sont particulièrement inquiétants.
00:23:48 Donc, l'état de notre société...
00:23:48 - Ça s'appelle un fait de société.
00:23:49 - Exactement.
00:23:50 - Un fait de société que certains veulent présenter
00:23:52 comme un fait divers, comme une information marginale.
00:23:55 Et c'est un fait politique également.
00:23:58 Pourquoi je dis un fait politique ?
00:23:59 Parce que beaucoup aujourd'hui préfèrent parler
00:24:02 de violence policière plutôt que de violence contre les policiers.
00:24:06 Et c'est leur ligne directrice,
00:24:09 c'est leur valeur cardinale politique
00:24:11 pour essayer de récupérer quelques électeurs.
00:24:13 - Tout à fait. Et ce que je voulais dire,
00:24:13 c'est qu'aujourd'hui, la police doit faire face
00:24:17 à un état de la société très particulier.
00:24:20 C'est-à-dire qu'on a une dégradation de la société.
00:24:24 Je ne parle pas des menaces qui sont les ciblées,
00:24:26 comme le terrorisme, le radicalisme ou la grande criminalité.
00:24:30 Mais il y a tout un état de la société à bas bruit,
00:24:34 qui est insécurisant et qui même est dangereuse pour la société.
00:24:38 Et la deuxième question, et c'est l'enquête qui le dira,
00:24:41 c'est l'usage de l'arme, comment ça s'est passé ?
00:24:42 C'est-à-dire que la police, aujourd'hui,
00:24:44 et ça, on n'en sait rien, comment cette affaire a pu arriver
00:24:48 et est en cours d'enquête sur l'usage des armes ?
00:24:51 - La publicité, on revient dans un instant,
00:24:53 juste après la publicité, on continuera d'en parler,
00:24:55 puisqu'on écoutera Rudy Mana, qui revient sur cette société
00:24:59 de plus en plus violente, une société de plus en plus...
00:25:01 Complètement folle, voilà ce qu'il dit.
00:25:03 On écoutera également Mathieu Vallée, ancien policier,
00:25:06 qui a décidé d'entrer en politique.
00:25:08 - Oui, bien sûr.
00:25:13 - 9h30 sur CNews, le point sur l'information,
00:25:15 avec vous Isabelle Lapiboulour.
00:25:17 Bonjour Isabelle.
00:25:18 - A Reims, la mère et le frère d'une jeune fille de 16 ans
00:25:21 ont été mis en examen hier.
00:25:23 Ils sont suspectés d'avoir séquestré et violenté l'adolescente
00:25:26 après avoir découvert sa relation avec un lycéen,
00:25:29 lui aussi enlevé et roué de coup.
00:25:31 Le frère de la victime, déjà porteur d'un bracelet électronique,
00:25:34 a été placé en détention et sa mère sous contrôle judiciaire.
00:25:37 Dans le nord-est de l'Ukraine, des centaines de personnes
00:25:40 fuient les combats dans la région de Kharkiv.
00:25:42 La Russie a lancé hier une offensive terrestre surprise.
00:25:45 Près de 1800 habitants ont été évacués,
00:25:48 alors que la Russie a procédé à des tirs d'artillerie
00:25:51 et de mortiers sur 30 localités en 24 heures.
00:25:54 Dans la foulée, les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire
00:25:57 à l'Ukraine de 400 millions de dollars.
00:26:00 Et puis ces images exceptionnelles.
00:26:02 Une tempête solaire extrême a frappé la France hier soir,
00:26:05 faisant apparaître des aurores boréales au thon fuchsia,
00:26:08 comme ici, à Piryak-sur-Mer en Loire-Atlantique.
00:26:11 Le soleil arrive à son pic d'activité,
00:26:13 un cycle qui se renouvelle tous les 11 ans.
00:26:16 Un phénomène de ce niveau ne s'était pas produit depuis 2003.
00:26:19 Il doit se poursuivre ce week-end.
00:26:21 - Merci, chère Isabelle.
00:26:24 On est toujours avec Charlotte Dornelas, Pierre Martinet,
00:26:26 avec Franck Tapirot, Béatrice Brugère et nous a rejoint Lisa Carmine.
00:26:29 Merci que vous êtes professeure des écoles à Paris.
00:26:32 Et si vous êtes là ce matin, c'est qu'on s'intéressera
00:26:34 dans quelques instants à la volonté d'expérimenter
00:26:38 à partir de la rentrée scolaire de septembre,
00:26:41 l'obligation pour les collégiens de déposer leur téléphone
00:26:44 à l'entrée des établissements.
00:26:46 Et vous allez me dire ce que vous en pensez
00:26:47 dans quelques instants.
00:26:50 On pourra reparler avec vous, Béatrice Brugère,
00:26:52 et peut-être rendre hommage à l'ancien juge d'instruction
00:26:54 Renaud von Rindbeck, qui est décédé.
00:26:58 On l'a appris hier.
00:26:59 Magistrat qui avait été notamment connu pour avoir instruit
00:27:03 les affaires Elf ou encore l'affaire Carviel.
00:27:06 Peut-être que vous avez envie d'y adresser un petit mot ce matin.
00:27:08 - Oui, tout à fait. D'abord, c'est une grande tristesse
00:27:10 et je crois que beaucoup de magistrats sont tristes
00:27:12 de perdre un peu cette image d'un magistrat
00:27:17 qui est très juste, parce qu'il avait une haute idée
00:27:21 de son métier et il avait une autre idée aussi
00:27:25 de ce que devait être un magistrat.
00:27:27 Et il incarne, je pense, pour beaucoup de magistrats,
00:27:30 des qualités humaines et morales qui sont rares,
00:27:34 mais surtout une indépendance et un courage.
00:27:37 Ce qui est intéressant, c'est aussi le symbole
00:27:39 de la lutte contre la corruption.
00:27:40 Vous savez, c'était l'appel de Genève 1996,
00:27:44 sujet qui est toujours brûlant, qui est toujours sur la table.
00:27:48 Et à ce titre, on est aussi tristes de perdre
00:27:51 cette figure d'un juge d'instruction,
00:27:54 qui pourtant a été extrêmement attaqué,
00:27:58 parce que le juge d'instruction, je crois,
00:27:59 reste encore un modèle intéressant sur le contradictoire
00:28:03 et sur l'indépendance de la justice.
00:28:05 - Je le dis au téléspectateur également, Pierre Martinet,
00:28:07 on reviendra sur votre ouvrage entre 10h et 10h30,
00:28:10 "Pris en otage en un jour du service Action raconte",
00:28:14 puisque il y a 13 ans, jour pour jour,
00:28:16 vous étiez pris en otage en Libé à Benghazi.
00:28:19 C'est un livre que j'invite les téléspectateurs
00:28:23 à le découvrir. Pourquoi ?
00:28:24 Parce qu'on découvre votre histoire, votre parcours,
00:28:30 un mélange de...
00:28:32 Vraiment, moi, c'est comme ça que je l'ai ressenti de 007,
00:28:36 de bureau des légendes, et aussi avec des méthodes
00:28:40 et des moyens qui peuvent surprendre.
00:28:42 D'ailleurs, si on peut sourire un peu,
00:28:44 je suis un peu inquiet parce que vous expliquez
00:28:46 dans votre ouvrage que vous avez, par exemple,
00:28:47 des téléphones qui, sur un rayon de 50 mètres,
00:28:50 viennent siphonner toutes les informations des autres.
00:28:53 J'espère que vous l'avez laissé très loin du plateau.
00:28:55 J'espère que vous n'êtes pas venu avec aujourd'hui.
00:28:58 C'est bon ? Non, mais ne me montrez pas la marre.
00:29:00 Vous n'êtes pas venu avec.
00:29:01 Non, mais vous avez une grande valise là-bas,
00:29:03 donc faites très attention.
00:29:05 Bon, vous n'avez rien à cacher, en tout cas.
00:29:07 Si je peux, juste une parenthèse.
00:29:11 Ça a vraiment un lien avec l'actualité,
00:29:12 ce qui s'est passé en 2011 en Libye.
00:29:14 Et je fais une ouverture dans ce livre
00:29:17 parce que ce qui se passe aujourd'hui
00:29:18 dans les rues européennes,
00:29:21 c'est ce qu'on avait prédit depuis de nombreuses années.
00:29:23 Et ce que j'ai rencontré en Libye,
00:29:25 il y a juste une phrase qui résonne
00:29:29 dans mon esprit depuis 2011.
00:29:30 "Les chrétiens vous tolèrent,
00:29:31 mais il faut éliminer tous les juifs."
00:29:33 C'est une phrase dont je voulais qu'on parle,
00:29:34 justement, ce matin et qui m'avait marqué
00:29:37 dans votre ouvrage.
00:29:38 Revenons au sujet qu'on avait traité
00:29:40 juste avant la publicité, à savoir ces deux policiers
00:29:42 grièvement blessés jeudi soir
00:29:44 au commissariat du 13e arrondissement.
00:29:46 Je rappelle ce chiffre qui est terrifiant.
00:29:48 Quinze policiers chaque jour qui sont blessés.
00:29:50 Rudi Mana, qui a pris la parole ce matin dans la matinale.
00:29:53 Une société qui est devenue complètement folle.
00:29:55 On se rend compte au quotidien qu'on a affaire
00:29:59 à de plus en plus d'individus qui sont déterminés
00:30:03 à nous blesser gravement et même à nous tuer,
00:30:05 ce qu'on ne voyait pas forcément
00:30:07 il y a une quinzaine ou une vingtaine d'années.
00:30:09 On est dans une société totalement folle,
00:30:11 on est dans une société extrêmement violente.
00:30:14 Et c'est vrai que les policiers,
00:30:15 comme nous sommes en première ligne,
00:30:17 nous sommes davantage confrontés à ces violences
00:30:20 et ces horreurs.
00:30:21 Et effectivement, le chiffre d'hommes
00:30:23 ne me surprend absolument pas.
00:30:25 Et Mathieu Vallée également, qui en a parlé,
00:30:27 ancien policier désormais,
00:30:28 candidat aux européennes sur la liste de Jordane Bardella.
00:30:33 Et qui rend hommage aux policiers aujourd'hui.
00:30:36 En tant qu'ancien policier,
00:30:37 effectivement je suis très ému,
00:30:39 parce que, encore une fois,
00:30:40 on a failli perdre deux de nos collègues.
00:30:41 Un, dont on n'est pas encore assuré
00:30:43 qui survivra, mais il est courageux,
00:30:44 me dit-on, il est combattant,
00:30:46 il se bat pour la vie,
00:30:48 il a une famille et donc on pense fort à lui.
00:30:49 Et j'espère qu'il va s'en sortir
00:30:50 et qu'il reviendra rapidement auprès de ses collègues
00:30:52 qui sont effondrés, qu'il attendait avec impatience
00:30:54 au commissariat.
00:30:54 En tout cas, les Français sont nombreux
00:30:56 à nous apporter leur soutien et c'est important
00:30:58 parce que ça donne des forces morales
00:30:59 pour nos forces de sécurité intérieure
00:31:00 qui sont éprouvées par les voyous et la délinquance.
00:31:02 Certains ont du mal à comprendre
00:31:03 comment un prévenu peut s'en pariser.
00:31:05 Moi j'ai du mal à comprendre comment un voyou
00:31:07 qui est interpellé pour avoir frappé une dame
00:31:10 avec un cutter,
00:31:11 a derrière l'idée de vouloir tuer des policiers
00:31:13 en prenant leur arme et en leur tirant dessus.
00:31:15 Aujourd'hui, dans notre société,
00:31:16 c'est ce qui m'inquiète.
00:31:17 Et au Rassemblement national, on est très clair,
00:31:18 il faudra réarmer moralement et juridiquement les policiers.
00:31:21 C'est pour ça qu'on veut une présomption
00:31:22 des justes défenses pour défendre les policiers.
00:31:24 La sécurité, c'est d'abord que les policiers soient respectés.
00:31:26 Charlotte Dornelas, l'excuse de minorité levée,
00:31:29 la présomption de légitime défense,
00:31:31 ce sont des volontés politiques
00:31:34 qui sont partagées par une grande majorité des Français,
00:31:38 mais qui est aujourd'hui mis de côté par les politiciens.
00:31:41 J'ai peur, très honnêtement, pourquoi pas,
00:31:43 mais j'ai peur que ces débats servent de diversion aussi,
00:31:46 parce qu'on est aujourd'hui,
00:31:47 enfin je laisserai parler la spécialiste quand même,
00:31:50 mais à la fois quand vous écoutez des policiers
00:31:52 et des magistrats, ils vous disent que les outils,
00:31:54 dans les textes, dans le code pénal notamment,
00:31:59 ils pourraient les avoir.
00:32:00 Simplement, ce qu'on voit, c'est un lent délitement
00:32:02 de la possibilité d'agir correctement.
00:32:05 Chez les policiers, on l'entend beaucoup,
00:32:06 chez les magistrats, vous l'écrivez parfaitement,
00:32:09 j'en renvoie aussi au livre parce qu'on comprend exactement ça.
00:32:12 Donc vous affaiblissez les corps qui sont faits pour maintenir
00:32:15 et surtout pour rendre évidente la loi.
00:32:17 Il y a une chose qu'on ne rappelle jamais quand même dans ces débats-là,
00:32:19 c'est que la loi et donc les sanctions qui sont prévues
00:32:22 pour faire respecter la loi, elles ne sont pas prévues
00:32:25 pour les gens qui la respectent naturellement.
00:32:26 Il y a beaucoup de choses qui sont écrites dans le code pénal
00:32:29 qui nous semblent évidentes, on se demande même
00:32:30 pourquoi on a eu besoin de les écrire.
00:32:31 On a besoin de les écrire parce que des gens ne les respectent pas
00:32:34 et parfois ces gens-là ont même besoin qu'on leur rappelle
00:32:38 la raison pour laquelle c'est interdit et s'ils ne sont pas capables
00:32:40 d'accéder à la raison pour laquelle c'est interdit,
00:32:43 en tout cas qu'ils le comprennent, notamment par la sanction.
00:32:46 Et là, ça vise en particulier les mineurs évidemment
00:32:48 parce que c'est aussi part de l'éducation.
00:32:50 Mais si vous affaiblissez ça et dans le discours aussi, pourquoi ?
00:32:54 Parce que tout à l'heure, vous disiez, il y a un parti,
00:32:57 on l'a tous en tête, la France insoumise,
00:32:58 qui joue énormément du ressort électoral
00:33:01 de la détestation de la police.
00:33:03 Oui, d'accord, mais c'est beaucoup plus grave que ça,
00:33:04 si je puis me permettre, parce que la France insoumise
00:33:06 en fait un ressort, c'est tellement évident.
00:33:08 Et ils utilisent des mots quand vous répétez toute la journée
00:33:10 que la police tue et que le racisme et la violence est systémique.
00:33:14 C'est évident, mais c'est beaucoup plus insidieux que ça.
00:33:16 Quand vous avez un président de la République
00:33:19 qui se permet de clore l'enquête avant qu'elle débute,
00:33:21 uniquement quand il y a un policier qui est impliqué,
00:33:24 ce qui était le cas dans l'affaire Nael,
00:33:25 Emmanuel Macron a clore l'enquête avant même qu'elle commence.
00:33:28 Inqualifiable, inexcusable.
00:33:30 Voilà, c'est quand même gênant.
00:33:31 Excusez-moi, il le fera pour aucune autre situation.
00:33:34 Quand vous avez un défenseur des droits,
00:33:36 dont le métier est précisément de rappeler
00:33:38 quels droits doivent être défendus,
00:33:40 qui fait des enquêtes sur le contrôle au faciès systémique,
00:33:43 sur la violence systémique de la police,
00:33:45 sur le racisme systémique dans la police
00:33:47 et qui jamais ne fera une enquête
00:33:50 sur l'augmentation de cette violence
00:33:52 qui s'explique par mille raisons, évidemment, dans la société,
00:33:54 mais qui est possible d'aborder.
00:33:56 Jamais vous n'aurez une enquête d'une autorité officielle
00:33:59 financée par les Français qui, eux, attendent ces enquêtes-là
00:34:01 et surtout la réponse qu'elle générerait.
00:34:03 Vous voyez que le problème dans le rapport à l'autorité
00:34:07 et à ceux qui l'exercent, donc toute la chaîne pénale,
00:34:09 est beaucoup plus large que simplement
00:34:11 une question électorale d'un parti en France.
00:34:14 Ce qui est incroyable, c'est qu'en tant que citoyen,
00:34:16 c'est qu'on est en train d'une telle société de violence
00:34:19 qu'on va devoir protéger des policiers
00:34:22 pour qu'ils puissent nous protéger.
00:34:24 C'est-à-dire qu'on a tellement mis dans la tête des gens,
00:34:25 et LFI, on est vraiment le premier des moteurs,
00:34:27 le mot "violence policière",
00:34:29 alors qu'on a oublié l'usage de la force légitime,
00:34:33 on a oublié, c'est statistique très importante,
00:34:35 de voir le nombre de policiers blessés par jour.
00:34:38 - Oui, mais pour "violence policière",
00:34:39 il n'y a pas que La France Insoumise,
00:34:40 c'était les médias également.
00:34:41 Il y a des chaînes d'information
00:34:42 qui mettent "violence policière" en grand titre.
00:34:44 - Je parle des politiques.
00:34:45 - Qui ne mettent même pas de guillemets.
00:34:46 - Bien sûr.
00:34:46 - D'accord.
00:34:47 - Ils ont reçu leur coup.
00:34:49 Ils ont lancé le mot "violence policière",
00:34:51 repris de façon machinale et mécanique et un peu stupide
00:34:54 par de grands médias qui ne se posent même plus la question,
00:34:57 comme si ça existait.
00:34:58 Donc en fait, on a fait exister cela,
00:34:59 et aujourd'hui on vit dans une aversion totale de valeur.
00:35:02 Donc protéger les flics pour qu'ils puissent nous protéger,
00:35:04 c'est ça la société dans laquelle on vit aujourd'hui ?
00:35:06 - Et une société avec une violence juvénile
00:35:10 qui vient aujourd'hui frapper les Français.
00:35:13 - Oui, vous savez, Kepel avait une expression intéressante,
00:35:15 il parlait du "djihad d'atmosphère".
00:35:17 Eh bien l'atmosphère, elle provoque des actes de violence.
00:35:20 Aujourd'hui, on est dans une atmosphère qui attaque,
00:35:23 en effet, tout ce qui représente l'autorité.
00:35:26 Il ne faut pas s'étonner que par ailleurs,
00:35:27 l'autorité soit attaquée.
00:35:29 Mais je rejoins ce que dit Charlotte Dornelas,
00:35:31 aujourd'hui, on nous désarme à tous les niveaux.
00:35:34 Il n'y a pas que le droit, il y a aussi l'ambiance.
00:35:36 L'ambiance est très importante.
00:35:38 Et c'est vrai, parler de violence systémique envers la police
00:35:41 participe de ce délitement et de cette augmentation de la violence.
00:35:44 - Lisa Kamen-Ircig, vous êtes professeure des écoles à Paris.
00:35:47 On parle de l'autorité des juges, l'autorité des magistrats,
00:35:50 l'autorité des policiers, mais il y a aussi l'autorité
00:35:52 des professeurs aujourd'hui, des enseignants,
00:35:54 qui sont cette autorité-là qui est bafouée
00:35:58 avec des jeunes qui ne respectent plus les règles, en quelque sorte.
00:36:02 - Non, bien sûr.
00:36:03 - C'est une évolution qui s'est faite sur plusieurs décennies
00:36:05 et qui fait qu'aujourd'hui, l'autorité en général,
00:36:08 et moi, évidemment, je le vois à l'école,
00:36:10 est remise en question en permanence par les élèves,
00:36:13 par leurs parents, mais par l'institution elle-même.
00:36:16 Il y a un grand relativisme moral dès l'école maternelle
00:36:21 qui fait qu'on excuse, qu'on ne punit pas, qu'on ne sanctionne pas.
00:36:24 D'ailleurs, on n'utilise plus le mot "punition" depuis longtemps.
00:36:27 On va dire une "sanction".
00:36:29 Même le vocabulaire a changé.
00:36:31 Tout acte d'autorité est considéré comme un acte d'autoritarisme.
00:36:36 Et l'autorité, ce n'est pas le pouvoir.
00:36:37 C'est ça que les gens confondent, autorité et pouvoir.
00:36:39 Exercer de l'autorité sur un enfant, ce n'est pas exercer du pouvoir.
00:36:42 L'autorité est légitime, le pouvoir ne l'est pas.
00:36:45 Et certains confondent enseignement et éducation.
00:36:48 Oui, instruction, éducation.
00:36:50 Mais c'est important, on ne va pas demander
00:36:53 aux professeurs, à la maîtresse d'école,
00:36:55 de faire le travail du père ou de la maman.
00:36:58 En fait, on l'a toujours fait.
00:36:59 C'est-à-dire que quand on arrive à l'école,
00:37:02 les enfants, spontanément,
00:37:05 parce qu'ils sont dans un autre univers que celui de la maison,
00:37:08 peuvent légitimement penser que les règles sont différentes.
00:37:10 On est quand même toujours obligé de leur rappeler que,
00:37:11 là aussi, on dit "bonjour madame", "merci madame", etc.
00:37:14 Ça, c'est toujours fait.
00:37:16 Et si on fait porter une blouse aux enfants,
00:37:18 si on leur demande de se lever quand un enseignant rentre,
00:37:21 c'est bien qu'on a besoin de mettre en place des rituels d'éducation aussi.
00:37:25 Bien sûr.
00:37:25 C'est notre fil rouge de l'ordre des Pro Week-end, à savoir l'Eurovision.
00:37:28 On avait commencé avec, on continue d'en parler.
00:37:30 Pourquoi ? Parce que l'Europe a aujourd'hui les yeux rivés sur Malmö
00:37:33 et découvre ce que subit Eden Golan,
00:37:36 l'artiste israélienne menacée, insultée, placée sous protection policière,
00:37:41 pour juste chanter ce soir à l'Eurovision,
00:37:44 cette vague antisémite sidère.
00:37:46 Certains, je le disais tout à l'heure, préfèrent parler d'hostilité,
00:37:50 préfèrent parler de polémique.
00:37:51 Non, c'est quelque chose de bien différent.
00:37:53 Je vous propose de regarder le sujet autour d'Eden Golan,
00:37:56 la sécurité qui a été mise en place pour qu'elle puisse participer à l'Eurovision.
00:38:01 Je ne sais pas si on se rend compte, Malmö, c'est à 1300 kilomètres de Paris.
00:38:05 Quand on dit "la guerre est aux portes de l'Europe",
00:38:08 non, il y a un antisémitisme imprégné sur notre sol.
00:38:12 Oui, puis à moins de 1300 kilomètres, si je puis me dire.
00:38:13 Et à moins de 1300 kilomètres, mais non, mais c'est souvent ce qu'on fait.
00:38:17 On dit "mais vous savez, ça peut être très loin, la guerre est loin"
00:38:20 ou "la guerre est aux portes de l'Europe".
00:38:21 Non, là, il y a une vague antisémite.
00:38:24 Il y a une vague de haine sur notre sol, sur notre sol.
00:38:27 On voit le sujet de Charles Pousseau.
00:38:30 Il s'agirait du dispositif de sécurité le plus important
00:38:33 pour une délégation israélienne depuis 50 ans.
00:38:36 La chanteuse et finaliste de l'Eurovision, Eden Golan,
00:38:38 se retrouve dans une bulle de sécurité extrêmement renforcée.
00:38:42 Un dispositif qui a commencé bien avant son arrivée à Malmö.
00:38:45 D'après le site israélien Ynet,
00:38:47 le Shin Bet, service de renseignement intérieur israélien,
00:38:50 a fait plusieurs repères à sur place avant l'arrivée de la chanteuse,
00:38:53 le 30 avril dernier.
00:38:55 Une fois en Suède, la finaliste de 20 ans a été restreinte dans ses déplacements.
00:38:59 Le Shin Bet lui a conseillé de limiter ses sorties
00:39:01 et de ne quitter son hôtel que pour des événements officiels.
00:39:04 Des déplacements qu'elle ne fait jamais seule,
00:39:06 puisque toutes ses sorties se font en présence d'un garde du corps.
00:39:09 Une sécurité renforcée qui ne semble pas décourager la chanteuse
00:39:12 à l'approche de la finale.
00:39:13 Je pense que nous sommes tous ici pour une seule raison.
00:39:18 Et l'organisation prend toutes les précautions de sécurité
00:39:21 pour que ce soit un lieu sûr et uni pour tout le monde.
00:39:24 Donc je pense que tout le monde est en sécurité.
00:39:26 Et nous ne viendrons ici pour aucune autre raison.
00:39:29 12 000 personnes ont manifesté ce jeudi dans la ville Haute
00:39:31 contre la participation d'Israël.
00:39:33 Un autre rassemblement est prévu aujourd'hui.
00:39:36 La sécurité a été renforcée au sein de la Malmö Arena
00:39:38 où se tient la finale de l'Eurovision,
00:39:40 ainsi que dans tout le reste de la ville.
00:39:42 Il devrait y avoir plus de 20 000 personnes cet après-midi
00:39:46 qui vont manifester à Malmö.
00:39:48 Et on espère que ça va se passer dans des conditions sereines.
00:39:52 On en doute fortement bien évidemment.
00:39:54 Une séquence qui circule sur Instagram.
00:39:57 Une séquence qui circule sur Internet très courte,
00:40:00 peut-être trop courte pour se faire un avis, une idée.
00:40:04 Un journaliste va interpeller Slimane,
00:40:07 qui est le représentant français.
00:40:09 Un journaliste étranger qui va dire à Slimane
00:40:11 est-ce que vous avez un mot pour les téléspectateurs israéliens ?
00:40:15 Écoutez sa réaction.
00:40:17 Est-ce que vous avez un message pour les téléspectateurs israéliens ?
00:40:21 C'est très...
00:40:23 C'est juste un message pour les téléspectateurs israéliens.
00:40:25 C'est pas pour savoir votre...
00:40:27 Votre...
00:40:29 Votre...
00:40:31 Alors comment vous la décodez Franck Tapiere ?
00:40:33 En fait vous savez, tout le monde aujourd'hui a peur.
00:40:35 Peur de s'exprimer. Qu'on soit pour, qu'on soit contre.
00:40:37 Les gens qui soutiennent Israël, vous savez très bien...
00:40:40 Donc vous vous dites c'est la peur.
00:40:42 Bien sûr, ceux qui ont une main amputée.
00:40:44 Ceux qui ne le soutiennent pas s'en donnent à cœur joie.
00:40:47 Et il y en a qui sont gênés.
00:40:49 Et là je sens plutôt de la part de Slimane une gêne.
00:40:51 Une gêne parce que...
00:40:53 On le connaît bien, c'est quelqu'un de vraiment formidable.
00:40:55 C'est un grand artiste, c'est un grand humaniste.
00:40:57 Je pense qu'il n'ose pas parce que c'est vrai qu'il sait qu'il a un public.
00:41:00 Et il y a d'autres chanteurs et d'autres artistes
00:41:02 qui sont exactement dans la même situation que lui.
00:41:04 Qu'il a un public et que malheureusement son public,
00:41:06 pour une grande majeure partie, ça ne veut pas dire qu'il en est responsable.
00:41:09 Soutient Gaza, soutient le Hamas.
00:41:13 Avec malheureusement des phrases terribles sur les réseaux sociaux.
00:41:17 Il a très peur de tout ce qu'il dira.
00:41:19 Même s'il a soutien pour les deux.
00:41:21 On peut dire "je soutiens les victimes de Gaza"
00:41:24 et en même temps "je soutiens les victimes du 7 octobre".
00:41:26 Même quand vous dites ça, vous avez dit 7 octobre, vous êtes pas d'unique.
00:41:29 Donc vous vous dites "c'est la peur".
00:41:31 Mais moi je dis que cette séquence est trop courte pour se faire une idée
00:41:35 et qu'il peut y avoir plusieurs bris de lecture.
00:41:37 Et d'ailleurs, après l'Eurovision, on pourra peut-être lui poser la question
00:41:40 de ce qu'il en a pensé.
00:41:42 Il aurait pu rapidement dire "moi j'ai pas envie de faire de la politique,
00:41:45 je comprends pas cette question, je pense aux téléspectateurs israéliens
00:41:49 comme je peux penser aux téléspectateurs du monde entier
00:41:51 qui vont vivre l'Eurovision".
00:41:53 C'est pas très compliqué de dire ça.
00:41:54 Il peut aussi dire "j'ai une pensée pour cette jeune femme, Eden Golan,
00:41:58 qui subit aujourd'hui des insultes antisémites, des menaces,
00:42:01 qui est sous protection policière et qui n'a même pas le droit
00:42:05 de sortir de sa chambre, si ce n'est pour chanter".
00:42:07 C'est pas très compliqué de dire ça.
00:42:09 Troisième chose, pardonnez-moi.
00:42:11 Si il dit ça, il prend position.
00:42:13 Vous prenez position en disant ça ?
00:42:15 Absolument.
00:42:16 C'est considéré comme ça.
00:42:17 C'est très étrange quand même.
00:42:19 En tous les cas, il a pris position au moment de l'affaire Nael, Slimane.
00:42:23 Moi j'ai un grand respect pour lui, je trouve que c'est un grand artiste.
00:42:26 On l'a dit, moi j'espère aussi qu'il ira très haut à l'Eurovision.
00:42:29 Mais par exemple, sur l'affaire Nael, lorsque la cagnotte a été ouverte
00:42:33 pour la famille du policier, c'était pas pour le policier.
00:42:36 Voilà ce qu'il avait dit.
00:42:37 Il se disait être horrifié par cette cagnotte qui a été faite pour un présumé assassin.
00:42:41 Ce n'est pas être contre un système, mais lire entre les lignes.
00:42:44 C'est comprendre avec effroi que la haine et le racisme ne se cachent plus
00:42:47 depuis bien longtemps, et même face à la pire cruauté que celle d'enlever la vie.
00:42:51 Donc il avait une position par exemple.
00:42:53 C'est moins risqué.
00:42:54 Il y a assez peu de manifestations de haine de policiers en bas de chez lui.
00:42:57 Donc c'est sûr, c'est moins risqué.
00:42:59 Mais moi je suis d'accord, je vois, je ne sonde pas les reins et les cœurs,
00:43:02 donc je ne sais pas ce qu'il y a dans la tête de Slimane,
00:43:04 mais j'ai vu la même gêne en fait.
00:43:06 Il se tourne, il essaie de...
00:43:07 Et parce qu'il n'a pas envie de répondre.
00:43:09 Et toutes les questions que vous posiez en disant "C'est pas si compliqué de le dire",
00:43:11 si, en fait, quand vous êtes exposé comme ça, c'est ça d'ailleurs le drame
00:43:14 qu'il y a derrière les manifestations de haine à l'égard de cette jeune femme
00:43:18 qui sont absolument irrationnelles et qui ne sont pas sur un terrain de
00:43:21 "On va séparer le conflit des responsables politiques des ressortissants".
00:43:25 On lui demande un mot pour les Israéliens, le seul fait de répondre à cette question
00:43:28 le met dans un camp dans la tête de beaucoup de gens.
00:43:31 Et c'est ça d'ailleurs le drame de l'irrationalité, de la haine
00:43:35 qui s'exerce dans ce conflit en particulier.
00:43:38 Donc oui, il y a des mots et des prises de position
00:43:40 qui sont infiniment moins risquées que n'importe quel mot.
00:43:43 Pardonnez-moi de me répéter.
00:43:45 J'ai pas l'impression... Pardonnez-moi de me répéter.
00:43:48 J'ai pas l'impression que ce que je vous ai dit, c'est de prendre position pour un camp.
00:43:52 Mais là, on est en délire.
00:43:54 Regardez les commentaires sur la page Le Monde.
00:43:56 Écoutez ce qui se dit devant ce groupe de la Samba.
00:43:58 Non mais vous me parlez de la terreur en fait.
00:44:00 On peut pas dire une femme de 20 ans qui est menacée, insultée,
00:44:03 qui n'a pas le droit de sortir de sa chambre,
00:44:05 on peut pas lui dire "j'apporte mon soutien à cette jeune femme".
00:44:07 Non, non, non. Aujourd'hui, le terrorisme est tel,
00:44:09 qu'on terrorise tellement les gens,
00:44:11 qu'on les terrorise même juste dans une attitude totalement humaniste,
00:44:14 même équilibrée.
00:44:16 Aujourd'hui, il faut prendre vraiment beaucoup de recul
00:44:18 et de temps pour expliquer,
00:44:20 comme l'a très très bien fait, et bravo à elle, Sofia Aram,
00:44:23 on peut totalement être ému pour les victimes palestiniennes,
00:44:26 mais ne pas oublier les 1 200 victimes du 7 octobre.
00:44:29 Parce qu'elle a le talent, et tout le monde n'a pas ce talent-là,
00:44:31 et ce courage.
00:44:33 Aujourd'hui, le terrorisme c'est quoi ?
00:44:35 C'est pas seulement des attentats à la bombe,
00:44:37 ou avec des armes à feu,
00:44:39 c'est le silence.
00:44:41 Le silence de gens qui ne peuvent plus s'exprimer.
00:44:43 C'est le terrorisme intellectuel, le terrorisme moral et éthique.
00:44:46 Ce qu'a fait Sofia Aram, c'est une lutte contre ce terrorisme-là.
00:44:49 Il faut que tout le monde prenne...
00:44:51 Alors il y a plusieurs séquences, parce que vous avez la haine,
00:44:53 vous avez la violence, et vous avez également la bêtise.
00:44:57 Et ce que vous allez voir, pour moi, ça participe à la bêtise.
00:45:00 C'est cette candidate grecque à l'Eurovision,
00:45:02 qui s'appelle Marina Satti,
00:45:04 elle fait mine en conférence de presse,
00:45:06 au moment où va prendre la parole Eden Golan,
00:45:08 l'artiste israélienne,
00:45:10 elle va faire mine de s'endormir.
00:45:12 Et vous avez, alors j'ai pas l'image,
00:45:14 mais c'est je crois l'artiste néerlandais,
00:45:16 qui s'était caché la tête avec son drapeau,
00:45:19 au moment de sa déclaration.
00:45:21 Regardez cette séquence avec la chanteuse grecque.
00:45:25 Présentez votre nom et votre maison de médias.
00:45:28 Bonjour, je suis Eden Golan,
00:45:32 et je tiens à féliciter, d'abord,
00:45:34 vous nous avez rendu très heureux.
00:45:36 Comment vous vous sentez après avoir atteint la finale,
00:45:43 avec la situation en Israël,
00:45:46 et vous savez comment ça se passe ?
00:45:48 Je me sens tellement émue,
00:45:53 et c'est vraiment un honneur d'être ici,
00:45:56 sur scène, pour faire cette performance.
00:45:58 C'est une très mauvaise comédienne.
00:46:01 C'est une prise de position.
00:46:02 Ah bah ça c'est une prise de position.
00:46:04 Courageuse, éloquente, vraiment.
00:46:07 Grand modèle d'intégrité.
00:46:08 Elle fera jamais un film, ça c'est clair.
00:46:09 J'espère qu'elle sortira toujours,
00:46:11 parce que pour le cinéma ou le théâtre, elle est foutue.
00:46:13 On est avec Fabien Lequeuvre, justement.
00:46:15 Alors on était déjà ensemble hier, cher Fabien.
00:46:18 Que me dit-on ?
00:46:19 Vous êtes actuellement dans la propriété d'Alain Barrière,
00:46:22 qui a chanté "Elle était si jolie" à l'Eurovision 1963.
00:46:28 Bon, Fabien, dites-moi ce que vous en pensez,
00:46:31 ce que vous ressentez autour de cette Eurovision aujourd'hui,
00:46:34 cette vague de haine qui s'abat sur cette jeune artiste israélienne.
00:46:40 C'est vrai que c'est un drame, Eliott,
00:46:42 parce qu'on assiste chaque jour à cette haine montante,
00:46:45 qui à mon avis où le mal est très profond,
00:46:47 parce qu'on ne mesure pas ce que ça exprime finalement,
00:46:51 cette position religieuse, politique,
00:46:54 cette ambiance qui est détestable, évidemment.
00:46:58 Et c'est très grave, parce que vous savez,
00:47:00 aujourd'hui on interdit pratiquement à une nation
00:47:02 de participer à un concours qui reste de l'art,
00:47:05 quoi qu'il arrive.
00:47:06 Mais demain, on va peut-être faire la chasse à tous les artistes
00:47:09 qui ont des origines israélites.
00:47:11 C'est ça la grande, grande difficulté.
00:47:13 Et le danger qui nous guette tous
00:47:15 avec cette espèce de conflit géopolitique, religieux.
00:47:20 On l'avait déjà observé depuis une quinzaine d'années déjà,
00:47:22 l'Europe, en tant que votation,
00:47:26 c'est très facile d'analyser,
00:47:28 comme on l'a toujours vraiment observé,
00:47:32 c'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:47:34 on voyait les pays fondateurs qui votaient entre eux,
00:47:37 les pays du nord de l'Europe aussi,
00:47:38 les pays musulmans qui votent aussi entre eux.
00:47:41 Fabien, pardonnez-moi, permettez-moi de vous couper,
00:47:43 parce qu'il n'y a pas que la chanson qui date de 1963,
00:47:47 il y a peut-être aussi la connexion qui est un peu ancienne,
00:47:50 elle est difficile ce matin.
00:47:52 Fabien, tentez de trouver un autre spot,
00:47:54 pour qu'on puisse à 10h vous retrouver,
00:47:57 parce qu'on va revenir à 10h avec vous.
00:48:00 Vous êtes disponible à 10h, cher Fabien ?
00:48:02 Absolument, je suis là en Bretagne à Carnac,
00:48:04 encore jusqu'à lundi.
00:48:06 Écoutez, tant mieux,
00:48:07 désormais les Français connaissent votre programme.
00:48:09 On se retrouve à 10h,
00:48:10 et on verra une autre séquence concernant l'Eurovision,
00:48:13 cher Fabien, parce que Eden Golan s'est préparé
00:48:16 avec toute son équipe pour monter sur scène.
00:48:20 Avant de monter sur scène,
00:48:21 vous aviez toutes ces équipes qui l'a huée,
00:48:23 une sorte de bronca,
00:48:24 pour qu'elle s'adapte à ce qu'elle pourrait vivre
00:48:26 et ce qu'elle pouvait vivre au moment des demi-finales.
00:48:28 On verra cette séquence juste après la publicité.
00:48:30 On va remercier Béatrice Brugère, magistrate,
00:48:32 secrétaire générale du syndicat Unité Magistra SNMFO,
00:48:36 j'ai tout bien dit ?
00:48:37 Tout.
00:48:38 Regardez, justice, la colère qui monte.
00:48:40 Merci d'avoir été avec nous ce matin.
00:48:42 On revient à 10h à tout de suite dans l'Eure Dépo.
00:48:45 Quasiment 10h sur CNews,
00:48:46 la suite de l'Eure Dépo,
00:48:47 le week-end, le point sur l'information.
00:48:49 D'abord avec vous, chère Isabelle Piboulot.
00:48:51 La finale de l'Eurovision se tient ce soir à Malmö, en Suède.
00:48:55 Un concours sous tension,
00:48:56 la participation d'Israël ne laissant pas certains indifférents.
00:48:59 La protection de la chanteuse Eden Golan a été renforcée.
00:49:02 La police estime que jusqu'à 20 000 militants pro-palestiniens
00:49:05 pourraient manifester dans la journée
00:49:07 contre la participation d'Israël.
00:49:09 Après les tirs civils,
00:49:10 la police a annoncé que les militants
00:49:12 ne pouvaient pas manifester dans la journée.
00:49:14 Après les tirs sanglants dans le commissariat
00:49:16 du 13e arrondissement de Paris jeudi,
00:49:18 l'un des policiers touché à l'abdomen
00:49:20 est toujours entre la vie et la mort.
00:49:22 On le rappelle, un homme interpellé a ouvert le feu
00:49:25 en s'emparant d'une arme de service d'un des agents.
00:49:28 Trois enquêtes ont été ouvertes au total,
00:49:30 dont une pour tentative de meurtre
00:49:32 sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:49:35 Et puis le concours Lepine a décerné hier
00:49:37 sa plus prestigieuse distinction,
00:49:39 le créateur d'un système d'aide aux personnes déficientes visuelles.
00:49:42 Il s'agit d'une paire de lunettes équipées d'une mini caméra
00:49:45 et connectées à une ceinture lombaire.
00:49:47 Les images filmées sont traduites dans le dos de l'utilisateur
00:49:51 par des impulsions qui permettent d'avoir
00:49:53 une perception plus précise de l'environnement.
00:49:56 Merci beaucoup pour le point sur l'information.
00:49:59 Continuons de parler de l'Eurovision
00:50:02 et de ce qu'il se passe autour de l'artiste israélienne Eden Golan.
00:50:07 C'est très intéressant, vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
00:50:10 Et dans le sommaire, je disais quoi ?
00:50:12 C'est l'effet stressante, c'est-à-dire qu'ils ont voulu le censurer.
00:50:14 Aujourd'hui, les Français l'ont découvert.
00:50:16 Une voix, un visage, une histoire.
00:50:19 Ils ont été émus par ce personnage,
00:50:22 par la violence dont elle est victime aujourd'hui.
00:50:26 Une violence anti-sioniste, anti-sémite, haineuse, bête parfois.
00:50:31 Et alors vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
00:50:33 J'ai vu par exemple, je n'avais jamais voté de ma vie
00:50:36 à l'Eurovision ni même regardé.
00:50:38 Mais ce soir, je vais voter pour Eden Golan.
00:50:41 Très intéressant de voir ça.
00:50:43 Une campagne de bashing injuste se transforme en une campagne de promotion mondiale.
00:50:48 Et c'est peut-être la plus belle morale de cette histoire.
00:50:52 C'est qu'il y a une injustice tellement hors de propos,
00:50:55 dans un monde artistique, idéologiquement,
00:50:57 laisser la politique dehors.
00:50:59 Et finalement, ils l'instrumentalisent.
00:51:02 Mais aujourd'hui, grâce à eux, elle a été qualifiée.
00:51:05 Et ce soir, je pense qu'il y en aura les vingt dans les premiers.
00:51:07 Alors je suis peut-être naïf quand je vais dire ça,
00:51:09 mais c'est aussi la confirmation que cette mouvance violente, haineuse, anti-sémite,
00:51:15 est minoritaire.
00:51:17 Elle est bruyante, elle est agissante, elle est minoritaire.
00:51:19 Ça ne veut pas dire qu'elle ne peut rien faire ou pas faire mal, attention.
00:51:23 Mais elle est minoritaire et que globalement, aujourd'hui,
00:51:26 les Français et les Européens, de manière générale,
00:51:30 soutiennent ou défendent du moins des gens qui sont injustement attaqués.
00:51:36 La problématique, c'est qu'aujourd'hui, on est dans une forme de minorité à bruit majoritaire.
00:51:40 Ah oui, ça c'est toujours la même chose.
00:51:42 Évidemment, c'est minorité bruyante et majorité silencieuse.
00:51:47 Majorité silencieuse, mais aujourd'hui, grâce aux réseaux sociaux
00:51:49 et à certains médias, malheureusement, qui ne font pas, encore une fois, la part des choses,
00:51:53 on a l'impression que ces idées-là sont partagées par le plus grand nombre.
00:51:57 C'est très suivi, j'ai vu, je crois que dans toute l'Europe,
00:51:59 il y a plus de 160 millions de téléspectateurs pour l'Eurovision.
00:52:02 Je vais vous dire très honnêtement, c'est pas ma tasse de café ou ma tasse de thé
00:52:07 de regarder l'Eurovision, mais paradoxalement, aujourd'hui,
00:52:11 je vais peut-être la regarder ce soir, et notamment pour soutenir la France, bien sûr.
00:52:16 Alors, qu'est-ce qui s'est passé avec Eden Wolan ?
00:52:18 C'est-à-dire que c'était tellement violent ce qu'elle vivait
00:52:21 que ses équipes l'ont préparé à une possible bronca
00:52:26 une fois arrivée sur scène, parce qu'il y a la finale ce soir,
00:52:28 mais il y avait les demi-finales jeudi soir.
00:52:31 Regardez cette séquence, donc elle est en coulisses,
00:52:33 elle va chanter a cappella, et ses équipes vont l'alluer
00:52:36 pour qu'elle se prépare à ce qu'elle peut vivre sur scène.
00:52:53 Alors ça c'était jeudi après-midi, et jeudi soir, voilà ce qui s'est passé.
00:52:58 [Musique]
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00:54:07 - Quelle démonstration quand même !
00:54:12 Chanter émotionnellement avec des gens qui vous sifflent,
00:54:15 avec le stress d'une compétition, on oublie !
00:54:17 - Parce qu'il y a la réalisation,
00:54:19 dans le public il y a eu des applaudissements,
00:54:21 mais il y a eu également des personnes qui ont hué.
00:54:24 Mais la personne qui ne connaît pas l'Eurovision,
00:54:27 qui découvre cette histoire-là,
00:54:29 qui découvre les menaces, les insultes,
00:54:31 qui écoute cette jeune femme chanter,
00:54:33 qui chante factuellement très bien,
00:54:35 et qui connaît la trame de la chanson,
00:54:37 c'est-à-dire un hommage à des gens
00:54:39 qui ont été tués, victimes du terrorisme,
00:54:41 en fait c'est émouvant, c'est tout.
00:54:43 Il n'y a pas de débat politique, il n'y a rien là-dedans.
00:54:46 - Et puis par ailleurs, il y a des gens qui peuvent aussi
00:54:48 ne pas aimer ce qu'elle fait, et ce qui n'explique absolument pas
00:54:50 les huées pour des raisons de conflit
00:54:52 sur lesquelles elle n'a pas dit un mot.
00:54:54 - Bien sûr.
00:54:56 - Tout ce qu'on voit depuis le début est lunaire en fait,
00:54:58 de cette histoire.
00:55:00 Et par ailleurs, que les gens soient capables,
00:55:02 je dis juste là, en face d'elle,
00:55:04 que les gens soient capables de participer d'une curée.
00:55:06 Les curés, je déteste ça de manière générale,
00:55:08 les curés et eux.
00:55:10 - Là c'était révélation !
00:55:12 Je déteste les curés, Charlotte Dornelas.
00:55:14 - Mettons le sous-titre, on va tout l'écrire !
00:55:16 - Que se passe-t-il ?
00:55:18 Que se passe-t-il ?
00:55:20 Charlotte Dornelas, vous avez bien entendu, déteste les curés.
00:55:22 Allez-y, faites des articles.
00:55:24 Précisez, précisez, parce que là...
00:55:26 - J'aime pas ça de manière générale,
00:55:28 mais là, en plus, la soutenir et la maintenir
00:55:30 dans un public alors que la personne est en face de vous,
00:55:32 c'est quand même un degré de haine
00:55:34 que moi je ne capte pas humainement.
00:55:36 Donc oui, elle est très forte,
00:55:38 parce que franchement, moi déjà, j'avais les larmes aux yeux.
00:55:40 - En l'écoutant, bien sûr.
00:55:42 - En l'écoutant, bien sûr.
00:55:44 - Mais en voyant les huées, justement,
00:55:46 qui pèsent sur elle, en plus, pour des raisons parfaitement injustes,
00:55:48 déjà moi j'étais pas bien,
00:55:50 franchement, elle est forte.
00:55:52 - On a retrouvé Fabien Lequeuvre.
00:55:54 Merci d'être de retour avec nous.
00:55:56 Rapidement, parce qu'après on va avoir d'autres sujets.
00:55:58 Sa prestation, restons sur l'aspect musical cette fois-ci,
00:56:00 et pas sur l'aspect politique.
00:56:02 - Bien sûr.
00:56:04 - Sa prestation jeudi soir,
00:56:06 fait-elle d'elle une favorite
00:56:08 pour remporter l'Eurovision, cher Fabien ?
00:56:10 - Ah, et bien écoutez,
00:56:12 qu'il ne dit mot qu'on sent,
00:56:14 je prendrais ça pour un oui.
00:56:16 Ah Fabien, vous m'entendez ou pas ?
00:56:18 - Je vous entends très bien.
00:56:20 - Eh bien nous, on vous entend mal,
00:56:22 et on vous voit mal.
00:56:24 Mais alors, qu'est-ce que vous en avez pensé
00:56:26 de cette prestation jeudi ?
00:56:28 Eh bien écoutez, on est là.
00:56:30 Ils ne veulent pas, ils ne veulent pas.
00:56:32 - C'est comme en Belgique, vous savez,
00:56:34 ils ont mis un écran noir hier au moment où ils avaient le godin à chanter.
00:56:36 - C'est une action syndicale.
00:56:38 - Ils interrompent les programmes,
00:56:40 c'est un peu ce que Fabien...
00:56:42 - Espérons, espérons,
00:56:44 que l'Eurovision, ce soir,
00:56:46 se dérouler dans des conditions
00:56:48 saines et sereines, qu'elle va pouvoir chanter,
00:56:50 ensuite, qui va gagner ou non.
00:56:52 Je pense qu'en fait,
00:56:54 ce que j'ai dit, l'ouragan il est déjà passé.
00:56:56 La victoire elle est déjà là.
00:56:58 - Elle est qualifiée.
00:57:00 - Ils ont voulu la censurer,
00:57:02 et au final, tout le monde,
00:57:04 un grand monde, une majorité soutient
00:57:06 Hédène Golan.
00:57:08 Passons à d'autres sujets dans l'actualité,
00:57:10 et je voulais vraiment avoir votre réaction,
00:57:12 parce qu'on en a parlé cette semaine.
00:57:14 Je rappelle l'Isaac Hermann-Isrig,
00:57:16 que vous êtes professeur des écoles à Paris,
00:57:18 et la ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet,
00:57:20 souhaite expérimenter à partir de la rentrée scolaire,
00:57:22 de septembre, l'obligation pour les collégiens
00:57:24 de déposer leur téléphone à l'entrée
00:57:26 de l'établissement. Plus de téléphone quand vous êtes
00:57:28 au collège, les casiers dédiés pour être
00:57:30 installés dans le cadre de cette expérimentation.
00:57:32 On voit le sujet de
00:57:34 Pauline Trefzère, et ensuite,
00:57:36 on en parle.
00:57:38 Les téléphones portables seront-ils
00:57:40 bientôt bannis des établissements scolaires ?
00:57:42 La ministre de l'Éducation nationale,
00:57:44 Nicole Belloubet,
00:57:46 envisage l'installation de casiers dédiés
00:57:48 à ces appareils dès l'année prochaine.
00:57:50 Je trouve que c'est une
00:57:52 bonne idée, et que ça serait
00:57:54 bien, effectivement, de les interdire,
00:57:56 parce qu'ils ont tendance à passer trop de temps sur les portables.
00:57:58 Il y a les problèmes de
00:58:00 harcèlement avec les réseaux sociaux.
00:58:02 Addictif pour les élèves,
00:58:04 il est une source de distraction en classe,
00:58:06 mais peut également s'avérer
00:58:08 préjudiciable pour l'enseignant.
00:58:10 Les enseignants sont pris en photo
00:58:12 ou filment à leur insu
00:58:14 que des images
00:58:16 circulent
00:58:18 sur les réseaux sociaux,
00:58:20 TikTok et autres, justement
00:58:22 avec, parfois,
00:58:24 les enseignants pris pour cible.
00:58:26 L'utilisation des smartphones
00:58:28 dans l'enceinte des écoles et collèges
00:58:30 est déjà interdite par la loi depuis
00:58:32 2018, mais seul l'établissement
00:58:34 décide de l'appliquer ou non.
00:58:36 Une mesure déjà utilisée
00:58:38 dans certains établissements privés.
00:58:40 - Merci.
00:58:42 - Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:58:44 Est-ce que c'est une bonne idée ou est-ce qu'on est dans l'infantilisation
00:58:46 complète ? C'est-à-dire que, normalement,
00:58:48 un collégien
00:58:50 a son téléphone avec lui, mais lorsqu'il
00:58:52 a les cours, il le laisse dans son sac
00:58:54 et il écoute religieusement sa professeure.
00:58:56 - Moi, je suis fascinée. Ce sont les mêmes gens qui viennent nous interdire les écrans,
00:58:58 parce que c'est une grande offensive
00:59:00 contre les écrans en général. On ne parle pas que du téléphone
00:59:02 portable. Vous avez entendu monsieur Attal,
00:59:04 puis madame Belloubet, maintenant,
00:59:06 qui parle de supprimer les écrans dans les écoles,
00:59:08 d'interdire les téléphones portables, etc.
00:59:10 Je suis absolument fascinée parce que ce sont les mêmes personnes
00:59:12 qui, il y a une dizaine d'années, ont installé les écrans
00:59:14 partout dans les écoles, qui font qu'aujourd'hui,
00:59:16 quand on est enseignant, on a l'obligation
00:59:18 de remplir ce qu'on appelle un LSU,
00:59:20 un Livret scolaire universel, qu'on est
00:59:22 sur école directe, ainsi que les parents et les élèves,
00:59:24 évidemment, que dans toutes les salles de classe,
00:59:26 il y a des tableaux numériques interactifs. Il ne s'agissait pas
00:59:28 qu'une salle de classe échappe à madame Nadjia
00:59:30 de Valobel-Cassem à l'époque. Elle l'avait
00:59:32 dit. Toutes les salles de classe seront
00:59:34 équipées de tablettes aussi, qui ont
00:59:36 fini, pour certaines, sur le bon coin. Je crois que c'est dans le
00:59:38 gars que les élèves ont revendu
00:59:40 assez vite. Oui, oui.
00:59:42 Tout ça, ce n'est pas si vieux.
00:59:44 Ça n'a même pas une dizaine d'années. Je crois que ça date de
00:59:46 2016-2017. Donc, oui,
00:59:48 là, aujourd'hui. Les ministres successifs,
00:59:50 parce qu'on aurait pu imaginer que
00:59:52 monsieur Papendiaïe, monsieur Blanquer,
00:59:54 par exemple, seraient revenus
00:59:56 sur ces décisions-là. Mais pas du tout. Ils ont
00:59:58 emboîté le pas
01:00:00 de madame Nadjia de Valobel-Cassem
01:00:02 en nous serinant qu'il y avait
01:00:04 une fracture numérique dans le pays.
01:00:06 Fracture numérique, s'il y en a une,
01:00:08 elle est inversée par rapport à ce qu'ils disent.
01:00:10 C'est-à-dire que ceux qui sont victimes de la fracture numérique,
01:00:12 ce sont les gens qui sont sur écran.
01:00:14 C'est-à-dire, en gros, on sait que les familles les plus modestes,
01:00:16 les loisirs des enfants des familles
01:00:18 les plus modestes, sont des loisirs sur écran.
01:00:20 Télévision, jeux vidéo, etc.
01:00:22 Donc la fracture numérique existe sans doute, mais dans l'autre sens.
01:00:24 Il ne s'agissait pas d'écouper.
01:00:26 Donc là, c'est de la com, pure communication
01:00:28 et ça n'a aucun intérêt ?
01:00:30 C'est de la com et c'est du jacobinisme
01:00:32 et de l'hypercentralisation, comme d'habitude.
01:00:34 Il me semble que c'est à chaque établissement
01:00:36 de décider, si oui ou non,
01:00:38 il accepte que les élèves soient munis d'un portable
01:00:40 ou pas, que certains élèves ont
01:00:42 besoin de portables parce qu'ils ont, je ne sais pas quoi,
01:00:44 des handicaps, ils ont besoin de pouvoir
01:00:46 contacter leurs parents parce qu'ils rentrent seuls à la maison.
01:00:48 On peut se mettre d'accord
01:00:50 sur un règlement d'établissement, voire
01:00:52 sur un règlement de classe pour que les
01:00:54 téléphones restent dans les cartables,
01:00:56 éteints, etc. Ce n'est pas à l'État
01:00:58 de venir dire aux gens, alors que lui-même a mis
01:01:00 en place le numérique dans les écoles, de manière
01:01:02 uniforme, et qui
01:01:04 balaye devant leurs portes, avant de
01:01:06 venir faire la police. - En un mot, parce qu'on a
01:01:08 encore plusieurs sujets. - Deuxièmement, ça avait été fait
01:01:10 de façon un peu massive parce qu'il y avait un retard de
01:01:12 la France en équipement, par rapport aux
01:01:14 pays européens, et donc à chaque fois,
01:01:16 on regardait la France toujours en retard.
01:01:18 C'est bien de rattraper des retards,
01:01:20 mais c'est vrai que ça devient un peu absurde parfois.
01:01:22 - Dans l'actualité, cette semaine,
01:01:24 vous avez tous suivi l'arrivée
01:01:26 de la flamme olympique
01:01:28 à Marseille. Alors, tout le monde
01:01:30 attendait un moment d'allumer
01:01:32 le chaudron, un certain
01:01:34 Zinedine Zidane, et le monde
01:01:36 a découvert Jules. Alors, les Marseillais
01:01:38 le connaissent. Comment vous faites, vous ? - Comme ça ?
01:01:40 - Oui, c'est
01:01:42 vraiment très classe. Renaud Muselier,
01:01:44 président de la région. Pourquoi je vous en parle maintenant ?
01:01:46 Parce que le président de la région, Provence-Alpes-Côte
01:01:48 d'Azur, considère que Jules a un peu gâché
01:01:50 la fête. Tiens, tiens, mercredi
01:01:52 à Marseille, je pense que ça a un peu gâché la fête,
01:01:54 cette histoire. Il rend hommage
01:01:56 à la zone, parce qu'il avait dit "merci la zone". Il ne
01:01:58 rend pas hommage aux Jeux olympiques,
01:02:00 il ne rend pas hommage à la France.
01:02:02 - Oui, à base. - Non, mais heureusement
01:02:04 que c'est Renaud Muselier qui le dit,
01:02:06 parce que si c'est vous, Charlotte Dornelas, ça y est,
01:02:08 c'est Charlotte Larrea qui n'aime pas les curés en plus.
01:02:10 - On l'a entendu.
01:02:12 - On l'a entendu. Non mais c'est intéressant
01:02:14 de voir Renaud Muselier. Il se réveille un peu tard,
01:02:16 M. Muselier, parce que je pense qu'il était peut-être au courant
01:02:18 de ce qui se passait. - Oui, mais je ne sais pas
01:02:20 qui a décidé de la venue de Jules, mais tout était prévisible,
01:02:22 à la fois la tenue, la casquette,
01:02:24 les propos, enfin je veux dire,
01:02:26 tout était prévisible. Donc les gens qui ont voulu
01:02:28 que Jules soit là, voulaient
01:02:30 ce qui est arrivé.
01:02:32 Et c'est par ailleurs, c'est pas le seul,
01:02:34 de manière générale, dans ces Jeux olympiques,
01:02:36 tout ce qui tourne autour et la manière de présenter la France,
01:02:38 c'est des choix qui sont...
01:02:40 C'est les choix de
01:02:42 présentation d'une France qui est assumée
01:02:44 là, en l'occurrence. - Autre sujet concernant
01:02:46 les Jeux olympiques, et là ça va
01:02:48 être intéressant. 5 euros
01:02:50 le ticket de bus pendant les JO
01:02:52 à Paris, mais on se moque du monde.
01:02:54 - Attendez, il reste un peu. - Durant la période des Jeux olympiques,
01:02:56 les tickets vendus à bord des bus vont passer de
01:02:58 2,50 euros à 5 euros
01:03:00 pour des raisons de gestion. La RETP
01:03:02 prévoit que le conducteur donnera 2 tickets,
01:03:04 mais en déchirera un seul.
01:03:06 C'est une décision prise pour
01:03:08 financer le surcoût qu'occasionnerait
01:03:10 les Jeux olympiques pour les transports, mais qui n'est
01:03:12 pas toujours bien accueilli. Voyez le sujet de Charles Pousseau
01:03:14 et Florent Ferro, 5 euros.
01:03:16 - Non mais on en aura d'autres.
01:03:18 - On va casser notre PEL.
01:03:20 Allez, Charles Pousseau, regardez.
01:03:22 Aujourd'hui, un trajet en bus
01:03:24 dans Paris vous coûte 2,50 euros.
01:03:26 Lors des JO, il vous
01:03:28 coûtera deux fois plus cher.
01:03:30 Ces nouveaux billets passeront à 5 euros dès le 20 juillet
01:03:32 prochain. Une nouvelle qui ne
01:03:34 plaît pas aux usagers. - 5 euros,
01:03:36 c'est trop cher. - C'est nul.
01:03:38 - C'est quand même cher.
01:03:40 - C'est une majoration
01:03:42 qui n'est pas très cool
01:03:44 pour les touristes qui viendront. - C'est absurde.
01:03:46 C'est sur le réseau social X que
01:03:48 l'association des usagers des transports
01:03:50 a annoncé ce nouveau tarif,
01:03:52 expliquant que le chauffeur ne donnera pas un,
01:03:54 mais deux tickets aux usagers,
01:03:56 évitant ainsi d'imprimer de nouveaux billets
01:03:58 avec les tarifs spéciaux. Contrairement
01:04:00 à ce qui était annoncé par l'association,
01:04:02 le deuxième billet ne devrait pas être déchiré,
01:04:04 mais devrait être validé par le voyageur.
01:04:06 Pour le vice-président de l'association,
01:04:08 cette mesure est une nécessité, mais
01:04:10 pourrait porter des soucis d'organisation
01:04:12 lors de l'achat des titres de transport.
01:04:14 - Lorsqu'un usager montra,
01:04:16 demandera combien je vous dois,
01:04:18 recevoir deux tickets, ce ne sera pas facile
01:04:20 et il faudra que les conducteurs de bus fassent preuve
01:04:22 de beaucoup de pédagogie
01:04:24 et si possible sur polyglotte,
01:04:26 ce qui n'est pas toujours le cas, pour expliquer
01:04:28 qu'il faut valider les deux. - Les tickets de bus
01:04:30 ne sont pas les seuls à connaître un changement de tarif
01:04:32 lors des JO. Pour rappel, le billet
01:04:34 de métro passera lui à 4 euros.
01:04:36 Un passe Paris 2024 sera aussi mis en place
01:04:38 au prix de 16 euros par jour
01:04:40 ou 70 euros par semaine.
01:04:42 - Vous vous souvenez
01:04:44 qu'au début ça devait être gratuit ?
01:04:46 Il me semble que dans le dossier de candidature
01:04:48 de Paris aux Jeux Olympiques, on nous avait promis
01:04:50 la gratuité des transports. - C'est 5 euros.
01:04:52 - Non seulement ce n'est pas gratuit,
01:04:54 c'est le même prix, mais c'est le double.
01:04:56 Avec une opacité, une complexité.
01:04:58 Il va déchirer deux billets.
01:05:00 - Il faut un seul sur les deux.
01:05:02 Il faut un master pour comprendre.
01:05:04 - Je suis maîtresse d'école.
01:05:06 - Franchement Franck,
01:05:08 le roi de la communication que vous êtes.
01:05:10 - Je vous marquais des problèmes.
01:05:12 - Je pense que vous êtes mêlé à ça.
01:05:14 - Je n'ai rien compris.
01:05:16 - 5 euros le ticket.
01:05:18 On en donne deux, on en déchire un,
01:05:20 mais on en valide un.
01:05:22 Je m'adresse à la professeure d'école,
01:05:24 mais c'est un vrai problème.
01:05:26 - Je viens de mettre Tildo
01:05:28 dans la baignoire.
01:05:30 - On ne comprend absolument rien.
01:05:32 On se rappelle des transports gratuits
01:05:34 qui avaient été promis.
01:05:36 Ce n'est pas une augmentation,
01:05:38 c'est deux fois plus cher.
01:05:40 - Je pense que c'est les touristes
01:05:42 qui vont être contents.
01:05:44 Qui pensent découvrir pendant
01:05:46 les Jeux Olympiques, Paris.
01:05:48 - Je veux bien penser aux touristes,
01:05:50 mais on peut penser à nous.
01:05:52 - Ça ne concerne pas les touristes.
01:05:54 - C'est déjà extrêmement cher.
01:05:56 - C'est excluant.
01:05:58 - Je disais que ça allait être gratuit,
01:06:00 mais ça coûte de l'argent.
01:06:02 C'est un peu l'histoire de nos dernières années.
01:06:04 On ne peut plus rien faire,
01:06:06 et on ne comprend pas pourquoi.
01:06:08 - Je viens de recevoir
01:06:10 un très beau message,
01:06:12 d'un téléspectateur
01:06:14 qui s'appelle Romain.
01:06:16 Je vous présente Manon,
01:06:18 qui est née le 10 mai à 2h55.
01:06:20 Elle se porte bien,
01:06:22 tout comme sa maman,
01:06:24 et elle est la plus jolie
01:06:26 de Cine News de toute évidence.
01:06:28 On salue Manon,
01:06:30 qui vient d'arriver au monde.
01:06:32 Bienvenue, chère Manon.
01:06:34 Pierre Martinet, merci d'être avec nous.
01:06:36 Vous venez régulièrement.
01:06:38 - Oui.
01:06:40 - C'est un plaisir de vous avoir
01:06:42 sur le plateau.
01:06:44 Vous avez écrit "Pris en otage,
01:06:46 un agent du service action raconte".
01:06:48 Pourquoi ? Parce qu'il y a tout juste
01:06:50 13 ans, vous étiez à Benghazi,
01:06:52 et vous avez été, à ce moment-là,
01:06:54 pris en otage. Est-ce que vous pouvez raconter
01:06:56 rapidement ce qui s'est passé ce 11 mai
01:06:58 2011 ?
01:07:00 - Le livre, je l'ai fait avec Marc Junia,
01:07:02 plus précisément. C'était au moment
01:07:04 de la révolution libyenne,
01:07:06 et c'est intéressant parce que je faisais le parallèle
01:07:08 avec ce qui se passe aujourd'hui.
01:07:10 Dans l'institution, je n'étais plus à la DGSE,
01:07:12 j'étais dans une structure privée
01:07:14 avec Pierre Martiali, celui à qui
01:07:16 je rends hommage avec ce livre,
01:07:18 qui a été tué à côté de moi le soir...
01:07:20 - Le 11 mai 2011.
01:07:22 - Et nous avions une mission officielle
01:07:24 là-bas, et une mission
01:07:26 officieuse, surtout moi
01:07:28 qui avais une mission officieuse. La mission officielle,
01:07:30 c'est d'apporter notre aide
01:07:32 en tant que formateur
01:07:34 pour le Conseil national de transition,
01:07:36 qui étaient les rebelles qui voulaient
01:07:38 faire tomber Kadhafi, après l'intervention
01:07:40 de l'OTAN à Benghazi.
01:07:42 Et ensuite, moi j'avais une mission officieuse,
01:07:44 c'était de démontrer que derrière cette révolution libyenne,
01:07:46 il y avait la volonté d'instaurer
01:07:48 un Etat islamique, et d'ailleurs c'est ce qui s'est passé,
01:07:50 j'ai démontré, j'avais démontré,
01:07:52 on est arrivé là-bas le 18 avril,
01:07:54 le jour de mon anniversaire, et tout au long
01:07:56 entre le 18 avril et le 11 mai,
01:07:58 j'ai démontré par la preuve que
01:08:00 il y avait une réelle volonté d'instaurer
01:08:02 un Etat islamique, notamment
01:08:04 les femmes qui n'étaient pas voilées, elles se voilaient,
01:08:06 le vendredi il y avait la
01:08:08 prière sur la place de la liberté,
01:08:10 avec tout le monde au début, et bien après,
01:08:12 au bout de quelques semaines, ils avaient construit
01:08:14 un enclos, avec des
01:08:16 contreplaqués,
01:08:18 fermés, avec un cadenas,
01:08:20 et les femmes priaient l'intérieur.
01:08:22 Les femmes du CNT, du Conseil National de Transition,
01:08:24 qui étaient toutes des étudiantes, qui n'étaient pas voilées,
01:08:26 étaient obligées de se voiler,
01:08:28 etc., etc., jusqu'à
01:08:30 l'instauration de la charia,
01:08:32 par le responsable du Conseil National
01:08:34 de Transition, une fois que
01:08:36 Kadhafi a été abattu.
01:08:38 Donc,
01:08:40 ce que je veux dire, c'est que
01:08:42 nous avions
01:08:44 prédit, en gros,
01:08:46 ce qu'allait se passer aujourd'hui.
01:08:48 - Et vous n'avez pas été entendus à l'époque ?
01:08:50 - Bien sûr que non, puisqu'on a une structure privée, et la France
01:08:52 n'écoute pas les structures privées.
01:08:54 - Une autre histoire française.
01:08:56 - Je le dis au téléspectateur, vous avez parlé des
01:08:58 SPM, les services
01:09:00 sociétés privées, sociétés militaires privées.
01:09:02 C'était la première
01:09:04 société militaire privée,
01:09:06 et la seule qui était créée,
01:09:08 je crois qu'aux Etats-Unis, il y en avait déjà une.
01:09:10 - Aux Etats-Unis, ou... - En Grande-Bretagne.
01:09:12 - Vous parlez de
01:09:14 l'Afrique du Sud aussi. - Bien sûr.
01:09:16 Mais globalement,
01:09:18 ce qui était intéressant, c'est que l'intervention
01:09:20 à Benghazi,
01:09:22 elle était louable.
01:09:24 Ils ont arrêté effectivement
01:09:26 les colonnes de chars. Quand je suis arrivé, les colonnes de chars
01:09:28 étaient encore fumantes à l'entrée de la ville.
01:09:30 Mais ce qu'on a fait après,
01:09:32 c'est vraiment
01:09:34 une bêtise monumentale, parce que ça
01:09:36 a déstabilisé tout le Sahel.
01:09:38 Ça a donné également, parce que ça,
01:09:40 Pierre Marziali l'avait écrit sur une note
01:09:42 pour l'Elysée, la Libye
01:09:44 est devenue un couloir
01:09:46 migratoire, et
01:09:48 ils se sont déversés sur l'Empied-d'Ouza.
01:09:50 En fait, la situation actuelle,
01:09:52 elle vient de... On s'est fait
01:09:54 virer de l'Afrique également, etc.
01:09:56 Ca a fait l'effet domino,
01:09:58 en fait. On se retrouve dans cette situation-là.
01:10:00 - Donc vous revenez sur cette captivité qui aura
01:10:02 duré deux semaines. - Deux semaines, oui.
01:10:04 - Vous revenez jour après jour sur ce qui
01:10:06 passe, les échanges, le GIGN
01:10:08 qui vient vous voir, la France
01:10:10 qui va permettre cette
01:10:12 libération. - Oui, parce que en fait,
01:10:14 les rebelles libyens
01:10:16 qui étaient très islamisés,
01:10:18 vraiment, la religion était très présente,
01:10:20 notamment cette
01:10:22 phrase que je vous citais tout à l'heure,
01:10:24 et ce qui était
01:10:26 étonnant également, c'est qu'ils accusaient
01:10:28 Israël de la situation actuelle.
01:10:30 J'ai des photos sur les murs,
01:10:32 ils associaient
01:10:34 Kadhafi et Israël
01:10:36 à la croix gammée.
01:10:38 Là aussi, je ne voyais pas pourquoi Israël
01:10:40 était dans ce conflit-là.
01:10:42 Oui, j'essaye
01:10:44 dans le livre, mais ma première
01:10:46 préoccupation, après qu'ils aient tué
01:10:48 Pierre à côté de moi quand on était allongé dans la rue,
01:10:50 dans une rue de
01:10:52 Benghazi, c'était d'essayer... C'est la notion du temps.
01:10:54 J'avais trouvé un morceau de papier et j'avais
01:10:56 fait vite fait trois mois
01:10:58 un calendrier sur trois mois,
01:11:00 et donc j'essayais de tenir au jour le jour
01:11:02 comme ça pour pouvoir sortir de là.
01:11:04 Les rebelles étaient un peu entre le marteau et l'enclume
01:11:06 parce que la France les aidait et ils avaient
01:11:08 pris des Français en otage.
01:11:10 Et ils tuaient un Français en otage.
01:11:12 Et comment vous expliquez, il nous reste vraiment très peu de temps
01:11:14 malheureusement, mais comment vous expliquez que
01:11:16 votre histoire, la captivité,
01:11:18 la prise en otage
01:11:20 dont vous avez été victime, les tortures
01:11:22 dont vous avez été victime au moment
01:11:24 de cette prise d'otage, n'ait absolument pas
01:11:26 été traitée, que ça soit passé
01:11:28 sous silence, je ne sais pas...
01:11:30 C'est très simple. Ça a été traité
01:11:32 tout de suite en France
01:11:34 parce que... - Ça veut dire que ça faisait
01:11:36 la une des grandes journaux, etc.
01:11:38 - Oui, mais il s'est passé un événement
01:11:40 beaucoup plus important à cette période-là
01:11:42 - En mai 2011 - En mai 2011
01:11:44 dans un Sofitel à New York
01:11:46 - Ah, bien sûr !
01:11:48 - Et donc après, on est passé sous les attaques.
01:11:50 - D'accord, donc c'est-à-dire que dans la
01:11:52 hiérarchie de la fonction de l'information, l'affaire
01:11:54 des SCA était plus importante que la prise
01:11:56 d'otage d'anciens
01:11:58 agents de la Génération.
01:12:00 - On était quatre, et je voudrais rendre hommage
01:12:02 à mes camarades qui sont revenus
01:12:04 avec moi,
01:12:06 dont deux qui n'avaient aucun parcours militaire,
01:12:08 Eric et Georges,
01:12:10 et ils ont eu beaucoup de mal à s'en remettre
01:12:12 parce que ça a été
01:12:14 très violent. Et une autre
01:12:16 phrase très rapide, c'est que
01:12:18 ces rebelles
01:12:20 qui voulaient faire partir Kadhafi parce que c'était un
01:12:22 tortionnaire, un dictateur, étaient pire que lui.
01:12:24 - Pire qu'eux, bien sûr. - Ils tordraient l'électricité...
01:12:26 - En 30 secondes, cher Pierre,
01:12:28 s'il vous plaît, parce que
01:12:30 vous parlez de ce passage en Libye, mais vous parlez aussi
01:12:32 de votre expérience militaire, et notamment
01:12:34 vous parlez du Liban. Et quand vous me dites
01:12:36 que vous aviez déjà alerté, que vous aviez déjà senti
01:12:38 cette vague islamique
01:12:40 en Libye, il s'avère
01:12:42 qu'en 1983 déjà,
01:12:44 donc il y a 40 ans, jour pour jour quasiment,
01:12:46 lorsque vous êtes sur le terrain, vous sentez que
01:12:48 ce qui se passe au Liban, ça peut se passer chez nous.
01:12:50 - Oui, absolument, aujourd'hui, il y a tous les
01:12:52 ingrédients en Europe pour aller
01:12:54 vers une libanisation de cette société.
01:12:56 Je dis bien tous les ingrédients se mettent en place, ça ne va pas se passer
01:12:58 demain, ça va se passer sur un temps
01:13:00 long. Mais à Beyrouth, à l'époque,
01:13:02 il y avait une guerre entre les musulmans et les chrétiens,
01:13:04 c'était très, très violent. Et je me souviens
01:13:06 d'une phrase d'un ancien officier
01:13:08 de l'armée libanaise
01:13:10 qui avait connu la Seconde Guerre mondiale,
01:13:12 il me disait "ce qui est en train de se passer là, ça va se passer
01:13:14 en Europe, et la Troisième Guerre mondiale
01:13:16 sera religieuse entre l'islam
01:13:18 et l'Occident". - Merci beaucoup.
01:13:20 Merci à tous les quatre pour cette
01:13:22 émission. On a pris un peu de retard, je remercie
01:13:24 le roi qui a préparé cette émission, ainsi que toutes les équipes
01:13:26 en régie. Dans un instant, c'est
01:13:28 bonjour docteur Millot. Brigitte nous
01:13:30 expliquera pourquoi en 2015-2050,
01:13:32 la moitié de la population mondiale sera
01:13:34 allergique. Qui est allergique autour du plateau ?
01:13:36 Aucune allergie ? - Un petit peu.
01:13:38 - Voilà la bêtise, mais apparemment on ne peut pas la soigner.
01:13:40 Et bien sûr, elle nous donnera tous les conseils
01:13:42 pour bien les traiter. Oui ! Ah oui !
01:13:44 - Demain, rassemblement citoyen,
01:13:46 place de la République à 15h pour libérer
01:13:48 l'école EEN, suite à ce qui se passe dans toutes les
01:13:50 écoles en France, que ce soit les grandes écoles ou les petites
01:13:52 écoles, les petites classes. On va
01:13:54 réunir des citoyens, des professeurs,
01:13:56 des étudiants, des parents d'élèves, pour
01:13:58 nous donner des clés pour sortir cette violence
01:14:00 de l'école. - L'inf... Demain à quelle
01:14:02 heure ? 15h ? - Demain, 15h, place de la République.
01:14:04 - Demain, 15h, place de la République. On est 13h tard, je vous
01:14:06 présente mes excuses. On se retrouve ce soir
01:14:08 pour Faisa Mathieu Beaucotter et l'Or des Pro 2. Dans un instant,
01:14:10 c'est Brigitte Millot. A tout à l'heure.
01:14:12 Merci.
01:14:13 Merci.