• il y a 9 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:05Ce matin, la justice italienne vient d'invalider la rétention des migrants secourus en mer par l'Italie et envoyés en Albanie.
00:00:14Une claque pour Giorgia Meloni.
00:00:16Les Italiens m'ont demandé d'arrêter l'immigration illégale, écrit-elle, et je ferai tout ce qui est possible pour tenir parole.
00:00:22Ce qui fait défaut à Giorgia Meloni, ce n'est pas sa volonté de changer les choses.
00:00:26C'est son champ d'action qui s'arrête au bon vouloir du droit européen et de sa jurisprudence.
00:00:32Puisque pour retoquer une décision politique, les juges italiens se sont appuyés sur un récent arrêt de la Cour Européenne de Justice.
00:00:40On comprend mieux le malaise de Michel Barnier hier à Vintimille, expliquant que l'exemple italien n'était pas transposable pour des raisons juridiques et institutionnelles.
00:00:50Michel Barnier et Bruno Retailleau peuvent multiplier les déplacements, les interviews, penser, écrire, proposer un 119ème texte migratoire depuis la libération.
00:01:00Rien ne bougera. Ils savent pertinemment que tant que les plus hautes juridictions administratives et judiciaires consacreront le primat du droit européen,
00:01:09rien ne changera. Sans changement de la Constitution, sans demander l'avis aux Français par voie référendaire, par exemple, rien ne bougera.
00:01:17Ce qu'il s'est passé hier en Italie, s'est passé mille fois en France ces dernières années, se reproduira mille fois encore demain en matière migratoire.
00:01:26On aurait pu parler de la politique agricole également. Tous les chemins ne mènent pas à Rome, mais à Bruxelles.
00:01:32C'est l'Europe qui décide et les pays de l'Union qui exécutent. Et on en parlera évidemment dans cette émission.
00:01:38Le point sur l'information, c'est avec Marine Sabourin. Bonjour Marine.
00:01:41Bonjour Eliott. Bonjour à tous. Les ministres de la Défense du G7 se réunissent aujourd'hui à Naples en Italie.
00:01:47A l'ordre du jour, la crise au Proche-Orient, la guerre en Ukraine et la situation sécuritaire dans la région Asie-Pacifique.
00:01:54Cuba plongée dans le noir depuis hier après-midi. Le pays est paralysé par une panne géante. Pas d'électricité ni de gaz pour les 10 millions d'habitants.
00:02:01Les autorités sont à pied d'œuvre pour rétablir le système électrique.
00:02:05Et puis l'hommage à Isabelle Huppert au Festival Lumière à Lyon. L'actrice a reçu le prestigieux prix Lumière au centre des congrès
00:02:12lors d'une soirée qui a mis à l'honneur l'ensemble de sa carrière. Recevoir ce prix est une joie et une fierté à déclarer l'actrice.
00:02:19Voilà pour l'essentiel de l'actualité Eliott.
00:02:23Merci beaucoup Marine Sabourin pour le point sur l'information.
00:02:27On est avec Alexandre Devecchio, Charlotte Dornelas, Philippe Guibert, le trio du samedi matin.
00:02:35Merci d'être avec nous ce matin. Merci d'être avec nous David Anotel.
00:02:40Vous êtes responsable de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
00:02:44C'est important de vous avoir ce matin parce que j'ai entendu le Premier ministre à raison dire que vous avez sauvé des vies ces 48 dernières heures
00:02:54après les intempéries qui ont frappé le centre-est de la France.
00:02:58Des intempéries historiques de par leur ampleur et on sera sur le terrain bien évidemment pour en parler.
00:03:05On est avec Nicolas Pouvremonti. Nicolas Pouvremonti vous êtes membre de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
00:03:11Et avant d'aller sur le terrain parce que nos équipes sont mobilisées pour donner ce matin la parole aux Français après ces inondations.
00:03:19Il y a un mot qui est insupportable c'est sinistré. Moi depuis 48 heures je n'entends pas des sinistrés.
00:03:24J'entends des Français mobilisés, j'entends des Français qui sont solidaires, j'entends des Français qui sont désabusés parce que ces phénomènes se répètent.
00:03:32Donc ce n'est pas forcément des sinistrés qui tombent dans la sinistrose.
00:03:36Mais avant cela quand même parce que pour moi c'est l'une des informations principales de ces 48 dernières heures.
00:03:42L'Italie avait un grand projet. Un projet symbolique puisque c'était de dire on va externaliser certaines demandes d'asile vers l'Albanie.
00:03:51Ils ont signé un accord l'année dernière. C'est un accord, c'est 126 millions d'euros par an avec l'Albanie.
00:03:58Et c'est un projet quand je disais symbolique c'est que ce ne sont pas des dizaines de milliers de migrants illégaux qui arriveront en Italie, en Albanie.
00:04:06Mais quelques centaines c'est pour aussi montrer un signal de fermeté.
00:04:11Dire à ces migrants illégaux vous ne pouvez pas arriver comme vous le souhaitez sur notre territoire.
00:04:17Il s'avère que la justice italienne a invalidé la rétention de migrants en Albanie.
00:04:24France 24 nous annonce que la rétention des 12 premiers demandeurs d'asile que Rome avait transféré cette semaine dans des centres albanais a été invalidée par un tribunal italien.
00:04:34Ils ont annoncé des sources concordantes. Il s'avère que Giorgia Meloni a réagi et voilà ce qu'on lit.
00:04:40Le tribunal a invoqué un récent arrêt de la cour européenne de justice sur les pays d'origine considérés sûrs par les pays d'accueil en vertu duquel les 12 migrants concernés originaires du Bangladesh et d'Egypte
00:04:51ne remplissent pas les critères de rétention prévus par l'accord entre Rome et Tirana.
00:04:57C'est extraordinaire. Je résume, Giorgia Meloni, élue pour arrêter ces flux illégaux, contrainte par le droit européen et par la jurisprudence européenne,
00:05:09utilisée cette jurisprudence par des juges italiens, voilà la magie de Bruxelles. Est-ce que j'ai bien résumé ?
00:05:16Ça me semble très juste Eliott. De ce point de vue-là, en Italie comme en France, il y a clairement un rapport de force entre le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire au sens large sur ces sujets.
00:05:26On sait que, par exemple, Matteo Salvini, quand il avait été ministre de l'Intérieur, avait été mis en cause par la justice. Il est d'ailleurs en procès actuellement avec 6 ans de prison qui a été requis contre lui pour avoir empêché le débarquement d'un bateau.
00:05:36Il est poursuivi pour séquestration. Plus largement, ce que montre cette affaire particulière, c'est l'état presque sidérant de décalage entre les aspirations politiques des États membres et des sociétés européennes sur l'immigration
00:05:49et l'état actuel du droit européen parce que la procédure d'externalisation des demandes d'asile comme Georgia Melloni avait initié en Albanie, ce n'est pas seulement un caprice de Georgia Melloni.
00:05:58Au printemps dernier, 15 gouvernements d'États membres sur 27 ont adressé une lettre à la Commission pour demander précisément la possibilité d'externaliser le traitement des demandes d'asile.
00:06:08Cette possibilité n'est pas demandée dans le vide. C'est-à-dire qu'en 10 ans, le nombre annuel de demandes d'asile reçues dans l'Union européenne a été multiplié par 3.
00:06:17Sur une décennie, l'UE a reçu 8 millions de demandeurs d'asile. Partout en Europe, il y a une énorme problématique sur le rapatriement des déboutés.
00:06:24D'où le fait que l'externalisation du traitement de certaines demandes permet d'éviter que des demandeurs ne rentrent sur le territoire européen pour ensuite ne jamais en repartir même si leur demande n'est pas acceptée.
00:06:35En France, à peine 2% des EQTF émises pour des déboutés du droit d'asile sont effectivement acceptés. C'est le plus bas parmi tous les motifs.
00:06:42Donc cette décision du juge italien renvoie à des considérations qui sont quand même assez structurantes.
00:06:47C'est un symbole tellement fort. Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:06:49Ça veut dire que les pays qui veulent appliquer une nouvelle politique migratoire ne peuvent rien faire sans le blanc-seing de Bruxelles.
00:06:59Sans l'aval du Parlement européen. Ou alors encore pire, parce que là on ne parle même pas du droit européen, on parle de la jurisprudence de l'Union européenne.
00:07:11C'est un monde de fous. Je pense aux Français qui nous regardent, ils vont se dire mais attendez, vous plaisantez là.
00:07:16Donc arrêtez avec la 119e loi sur l'immigration. Faites un référendum. Rappelez que le droit national est plus important que le droit européen.
00:07:23Et peut-être que là on pourra changer les choses. Je sais que ça vous dérange.
00:07:30Nous sommes privés effectivement de souveraineté. Souvent de souveraineté économique, mais aussi de souveraineté juridique.
00:07:37Parce qu'en réalité on assiste au primat du juridique sur le politique.
00:07:41On a un gouvernement des juges et longtemps la démocratie libérale, on a dû lutter contre un abus de pouvoir.
00:07:47Aujourd'hui on doit lutter contre un abus de droit qui vient priatiner en réalité la volonté des peuples.
00:07:53Donc vous avez raison, l'une des seules manières d'en sortir est le référendum.
00:07:57Parce que c'est aussi un moyen d'affirmer la supériorité de la souveraineté populaire sur les juges.
00:08:03Et vous avez raison de préciser qu'il n'y a pas que Bruxelles. Moi je suis un adversaire de Bruxelles, mais là c'est quand même des juges qui interprètent.
00:08:09Ils ne sont pas obligés d'aller chercher un texte européen pour mettre en place une jurisprudence.
00:08:14Donc on a des juges qui ne se contentent pas d'appliquer la loi aujourd'hui, mais qui produisent du droit.
00:08:18Extraordinaire, je vous propose d'écouter Michel Barnier.
00:08:20Alors c'est très intéressant, hier Bruno Retailleau et Michel Barnier, main dans la main, étaient à la frontière franco-italienne
00:08:26justement pour échanger avec d'autres ministres du gouvernement Mélanie sur la question migratoire.
00:08:33Et on lui pose la question à Michel Barnier, est-ce que le cas de l'Allemagne, est-ce que c'est un bon exemple ce que fait l'Italie ?
00:08:41Écoutez sa réponse, et je vais vous dire en toute transparence, je ne comprenais pas sa prudence hier.
00:08:45Je me disais mais qu'est-ce qui se passe ?
00:08:46On la comprend mieux après coup.
00:08:47On la comprend un peu mieux. On écoute.
00:08:51Je ne crois pas que cet exemple soit transposable.
00:08:54On en a parlé avec les ministres italiens tout à l'heure, ils nous expliquaient dans quel sens ils travaillaient.
00:09:01En créant ce centre ou cet hôtel en Albanie, en coopération avec les autorités albanaises.
00:09:08Mais pour des raisons juridiques, institutionnelles, et aussi liées aux personnes qui sont susceptibles d'aller dans un tel centre en Albanie,
00:09:17je ne crois pas que cette idée-là soit transposable en France.
00:09:21Et quand on entendait Michel Barnier, on se dit mais qu'est-ce qui se passe ?
00:09:24Ou alors on se souvenait que la CEDH avait déjà interdit à la Grande-Bretagne de le faire avec le Rwanda,
00:09:30exactement pour les mêmes raisons.
00:09:32En fait, ce qui s'est passé en Italie, c'est que l'Italie de Giorgia Melloni a étendu la liste des pays sûrs.
00:09:39Parce qu'il revient aux États de le faire. Ils peuvent décider que tel pays est sûr ou non.
00:09:45Or là, ce qu'a dit le tribunal, c'est qu'en vertu d'une décision de la Cour de justice de l'Union européenne,
00:09:50il y a certains pays qui sont jugés comme sûrs, dont certaines régions ne sont pas jugées comme sûres.
00:09:56Or, dit le tribunal, vous ne pouvez pas considérer que certaines régions ne sont pas sûres,
00:10:00sans considérer que le pays entier ne l'est pas.
00:10:03Mais ce qu'il faut voir, donc on voit bien que ce sont des argues-ci en effet d'interprétation,
00:10:07et qu'à la fin...
00:10:08Je veux dire, là on est dans la technique de la technique.
00:10:10Oui, oui, mais c'est important.
00:10:11C'est important, mais moi je pense qu'en fait le plus simple,
00:10:13c'est d'expliquer qu'on veut externaliser les demandes pour des migrants illégaux,
00:10:19et que la justice italienne vous dit non.
00:10:21Pourquoi je passe par la technique ?
00:10:23Parce que vous voyez que systématiquement, les responsables politiques
00:10:28tentent justement, dans la contrainte du droit, de prendre des décisions,
00:10:32et c'est pour ça d'ailleurs que ça prend toujours énormément de temps pour consolider leurs décisions,
00:10:36et que quoi que vous fassiez, l'interprétation d'un texte
00:10:39peut vous bloquer toute décision sur la politique migratoire.
00:10:42Simplement, j'ajoute qu'en même temps,
00:10:44Matteo Salvini, qui était à la place de Giorgia Meloni il y a quelque temps,
00:10:47se retrouve devant le tribunal pour avoir lui refusé directement
00:10:51l'entrée de migrants illégaux qui étaient sur un bateau, on s'en souvient.
00:10:55En Italie, il avait accepté de porter secours,
00:10:57il avait débarqué des bateaux les personnes malades et les mineurs,
00:11:01mais ça ne suffisait pas parce que vous n'avez pas non plus le droit de refouler,
00:11:04et j'ajoute à ça la fameuse directive retour dont nous parle beaucoup Bruno Retailleau en ce moment.
00:11:09Directive retour qui vous dit à la frontière,
00:11:11vous devez laisser 30 jours aux personnes pour partir elles-mêmes.
00:11:15Que les choses soient claires, par le biais du droit aujourd'hui,
00:11:18vous ne pouvez pas lutter contre l'immigration irrégulière.
00:11:21C'est aussi simple que ça.
00:11:23On nous dit en permanence qu'on va augmenter l'immigration illégale
00:11:26pour faire baisser l'immigration irrégulière,
00:11:28mais la vérité c'est que, concrètement,
00:11:30vous ne luttez pas non plus contre l'immigration irrégulière.
00:11:32Résumé, on ne peut rien faire sans changer la hiérarchie des normes.
00:11:36Ce qu'ont dit d'ailleurs Michel Barnier en son temps et Bruno Retailleau encore récemment.
00:11:41On peut enchaîner les déplacements, les coups de com', les nouvelles lois.
00:11:45Je disais, ça pourrait être le 119ème texte depuis 1945
00:11:50sur la question migratoire, Philippe Guybert.
00:11:52Oui, mais je ne crois pas que ce soit que de la technique.
00:11:54Moi, je pense que c'est de la philosophie politique.
00:11:56Alexandre a publié un excellent...
00:11:58Le droit n'est plus que technique, ça.
00:12:00Une excellente interview de Marcel Gauchet cette semaine
00:12:03qui explique très bien ce qu'il y a derrière, à mon sens.
00:12:06C'est que les juridictions nationales inspirées par le droit européen,
00:12:11les jurisprudences européennes et leur déclaration de droit dans leur constitution
00:12:15privilégient le droit des individus, futils, migrants, illégaux, sur...
00:12:20L'intérêt général.
00:12:21L'intérêt général ou la volonté démocratique exprimée majoritairement.
00:12:26Et donc le problème, il n'est pas technique, il est philosophique.
00:12:29Quel équilibre on a ?
00:12:31Ça fait 250 ans que je le dis, si je puis me permettre.
00:12:34C'est ça le débat d'aujourd'hui.
00:12:36C'est quel équilibre on a entre le respect des droits des individus
00:12:39et puis la volonté politique...
00:12:40Moi, la question que je me pose aussi, c'est qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui
00:12:43des juges ont plus de pouvoirs qu'une femme qui a été élue
00:12:47pour appliquer une politique migratoire ?
00:12:49Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui...
00:12:51Vous étiez né de cette situation, moi je ne veux pas...
00:12:53Je dis vous, mais de manière générale, Philippe.
00:12:55On est souvent revenu dans cette émission sur la politique migratoire italienne.
00:13:00On a souvent entendu Pique-Pang pendre sur Giorgia Meloni.
00:13:04Il s'avère que là, ce qui est extraordinaire,
00:13:06c'est que des juges vont utiliser le droit européen
00:13:10pour limiter le champ d'accès.
00:13:12Moi, je suppose...
00:13:14Philippe, c'est simplement que l'autorité politique
00:13:16est en charge du bien commun d'un pays,
00:13:18de l'intérêt supérieur de la nation,
00:13:20et que les juges, eux, ont le droit de consacrer le droit individuel.
00:13:23Oui, c'est ça.
00:13:24On reviendra sur le...
00:13:25Leur philosophie, c'est de dire qu'on défend à tout prix
00:13:27le droit des individus futiles, des migrants illégaux.
00:13:30Très bien. Je pense qu'on a...
00:13:32C'est la philosophie des droits de l'individu poussée à l'extrême.
00:13:35C'est très bien, c'est extrême.
00:13:37C'est bien de parler d'extrême.
00:13:39C'est bien de parler d'extrême.
00:13:41C'est vrai qu'il y a peut-être une vie
00:13:43qui est définie par une volonté démocratique.
00:13:47Je noterais poussée à son extrême.
00:13:49Je pense qu'il faut garder le terme extrême
00:13:51pour certaines décisions judiciaires.
00:13:53Juste...
00:13:54Moi, je vous en prie, allez-y.
00:13:56Non, mais c'est poussé à l'extrême
00:13:58parce qu'on peut tout à fait défendre
00:14:00les grandes libertés individuelles
00:14:02sans paralyser complètement le pouvoir politique.
00:14:04Oui, mais comment le faites-vous ?
00:14:06En acceptant qu'il y a quelque chose...
00:14:08Pour mettre en cause le droit européen, effectivement.
00:14:10Ce qui suppose de modifier la Constitution.
00:14:13Puisqu'il y a une...
00:14:15En France et dans les autres pays,
00:14:17c'est depuis l'arrêt Nicolas au 1989
00:14:19qu'on a consacré la supériorité du droit européen.
00:14:22Si je ne dis pas de bêtises...
00:14:24La capacité du juge à le contrôler, en tout cas.
00:14:26Mais si vous voulez faire prévaloir
00:14:28un intérêt national sur la question
00:14:30des droits individuels des migrants,
00:14:32en l'occurrence sur le terrain migratoire,
00:14:34il faut reconnaître qu'il y a une différence
00:14:36entre un citoyen français et un étranger.
00:14:39Or, à chaque fois qu'on veut établir cette différence,
00:14:41ce sont des hurlements.
00:14:43Vous voyez que la philosophie, en l'occurrence,
00:14:45est partagée bien au-delà de nos tribunaux.
00:14:47On reviendra sur la question migratoire
00:14:49dans un instant.
00:14:51Avec vous, Nicolas Pauvre-Montier,
00:14:53parce que j'ai appris quelque chose hier,
00:14:55j'ai failli tomber de ma chaise,
00:14:57c'est-à-dire qu'on veut lutter contre l'immigration illégale,
00:14:59mais le budget alloué à la lutte
00:15:01contre l'immigration irrégulière
00:15:03a baissé de 40%.
00:15:05Est-ce que c'est le cas ou pas ?
00:15:07Dites-moi oui ou non et on en parlera un peu plus tard.
00:15:09Je veux qu'on parle des inondations dans un instant.
00:15:11Il y a certains points de la politique
00:15:13de lutte contre l'immigration irrégulière
00:15:15qui vont avoir à souffrir de certaines économies
00:15:17planifiées par le gouvernement.
00:15:19Il y a d'autres priorités qui permettent
00:15:21de rééquilibrer un peu.
00:15:23J'entends,
00:15:25mais est-ce que le budget, faisons simple,
00:15:27il y a un budget alloué
00:15:29pour la lutte contre l'immigration irrégulière.
00:15:31Est-ce que ce budget est baissé de 40% ?
00:15:33Oui ou non ?
00:15:35Tout dépend de quelle base on prend sur les 40%,
00:15:37parce que c'est divisé entre différents budgets.
00:15:39On ne se sent pas très à l'aise sur cette question-là.
00:15:41Ça tombe bien, parce que tant mieux.
00:15:43Ça veut dire qu'il faut,
00:15:45quand les gens ne sont pas à l'aise et que ce n'est pas simple,
00:15:47aller un peu en profondeur sur la question.
00:15:49Venons-en à l'actualité également majeure
00:15:51de ces 48 dernières heures,
00:15:53à savoir les intempéries
00:15:55qui ont frappé le centre-est
00:15:57de notre territoire.
00:15:59Il est tombé dans certaines zones
00:16:01l'équivalent de deux mois de pluie
00:16:03en l'espace de 60 heures.
00:16:05David Nanotel, je rappelle que vous êtes membre
00:16:07de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
00:16:09J'ai lu plus de
00:16:112600 interventions
00:16:13des sapeurs-pompiers,
00:16:15avec un Premier ministre qui vous rend
00:16:17hommage, à juste titre,
00:16:19en disant que vous avez
00:16:21sauvé des vies ces 48 dernières heures.
00:16:23Effectivement, on est sur un des chiffres
00:16:25à plus de 2500 interventions
00:16:27qui vont beaucoup évoluer, puisque là on était dans une
00:16:29première phase de ces interventions.
00:16:31On va désormais passer dans des actions
00:16:33d'épisement, de pompage, de nettoyage.
00:16:35Les chiffres vont considérablement monter.
00:16:37Ce sont plus de 3500
00:16:39pompiers et sapeurs-sauveteurs qui ont été mobilisés,
00:16:41900 personnes évacuées,
00:16:436 moyens aériens, des dispositifs très
00:16:45importants, des collines de renfort également
00:16:47qui ont été envoyées dans les zones
00:16:49concernées, et plus d'une cinquantaine
00:16:51de personnes directement
00:16:53sauvées, dont 25 vraiment menacées
00:16:55par l'eau à l'instant où ils ont été
00:16:57élitreuillés par les moyens de la sécurité civile.
00:16:59Donc une situation très
00:17:01compliquée à gérer pour l'ensemble
00:17:03des intervenants, sur une zone très étendue.
00:17:05C'était aussi l'aspect de cet épisode.
00:17:07On avait 6 départements en vigilance
00:17:09rouge, chose qu'on voit quasiment jamais.
00:17:11Plus de 30 en vigilance orange, donc vraiment
00:17:13une très grande partie
00:17:15de la France concernée.
00:17:17Pardonnez-moi de vous couper, mais est-ce que
00:17:19on pouvait
00:17:21non pas anticiper
00:17:23au millimètre
00:17:25d'eau tombée près, mais
00:17:27est-ce qu'on a sous-estimé ce qui pouvait se passer ?
00:17:29Alors, le bilan
00:17:31et j'allais en venir, je vais répondre à votre question ensuite,
00:17:33ce qu'il faut retenir ce matin, et c'était
00:17:35déjà le cas hier, le bilan humain
00:17:37est très favorable, puisqu'on regrette
00:17:39une seule personne, une de trop,
00:17:41décédée à Paris, plus ou moins directement
00:17:43liée à cet épisode, mais aucune
00:17:45personne blessée sérieusement dans les régions
00:17:47concernées. Le dispositif
00:17:49d'alerte a fonctionné, on entend sur certaines vidéos
00:17:51des sirènes qui fonctionnent
00:17:53dans certaines communes.
00:17:55FR Alert, le dispositif qui fonctionne avec des SMS
00:17:57a été activé. Donc le dispositif
00:17:59et la vigilance météo
00:18:01ont bien fonctionné, on le voit avec
00:18:03le bilan. Le comportement
00:18:05des habitants
00:18:07est de plus en plus
00:18:09adapté au fil des années.
00:18:11Il commence à prendre en compte,
00:18:13à mesurer
00:18:15l'importance de respecter les consignes
00:18:17des autorités.
00:18:19La vigilance fonctionne, effectivement,
00:18:21et ça sera amené à froid.
00:18:23Il y a peut-être encore des petits réglages à faire,
00:18:25des axes d'amélioration.
00:18:27Ce qu'il est tombé, on parle effectivement
00:18:29de près de 800 millimètres,
00:18:31donc 80 centimètres, 800 litres au mètre carré.
00:18:33Donc c'est 800 bouteilles d'eau d'un litre
00:18:35sur un mètre carré en 48 heures.
00:18:37C'est des volumes qui sont inimaginables.
00:18:39Il y a peut-être encore des petites
00:18:41possibilités de faire évoluer les choses.
00:18:43Le dispositif de vigilance de Météo France,
00:18:45il date d'il y a 20 ans.
00:18:47Il n'a jamais été remis à jour ?
00:18:49Il évolue avec le temps, mais il date d'il y a 20 ans.
00:18:51C'est ce que j'ai lu ce matin.
00:18:53Je ne vais pas nous inventer
00:18:55une expertise sur la climatologie.
00:18:57Mais en revanche,
00:18:59c'est ce que j'ai lu,
00:19:01c'est-à-dire qu'il y avait peut-être la possibilité
00:19:03de retoucher ou en tout cas de remettre
00:19:05à jour en quelque sorte.
00:19:07Avec cette situation du dérèglement climatique.
00:19:09On est en direct avec Noémie Hardy.
00:19:11Vous êtes à Limonnie, en Ardèche,
00:19:13chère Noémie. Et vous êtes avec
00:19:15le maire de Limonnie
00:19:17qui va répondre
00:19:19à vos questions. C'est à vous, Noémie.
00:19:23Exactement. Donc là, on se trouve
00:19:25juste devant un pont qui a été
00:19:27extrêmement touché. Et je suis
00:19:29avec le maire de Limonnie, Richard Roulina.
00:19:31C'est absolument inédit
00:19:33ce qui se passe. Ça fait 24 ans que vous êtes
00:19:35maire. Vous n'avez jamais vu une telle situation.
00:19:37Est-ce que ça aurait pu être évité ?
00:19:39Évité, non. Parce que je crois que
00:19:41les quantités d'eau qui sont tombées sont
00:19:43exceptionnelles. 700 millimètres
00:19:45sur le versant.
00:19:47C'est toujours difficile de dire
00:19:49éviter ou pas éviter. Je crois que la nature
00:19:51est vraiment violente.
00:19:53Et aujourd'hui,
00:19:55on a réussi à faire
00:19:57une chose importante, c'est qu'on a sauvé notre population.
00:19:59On a eu 32
00:20:01personnes héliportées.
00:20:03On voyait sur les toits, sur les balcons,
00:20:05des enfants qui criaient, qui pleuraient.
00:20:07C'était un drame. Jeudi,
00:20:09c'était le drame sur la commune.
00:20:11Les gens ont été traumatisés.
00:20:13Et je crois qu'aujourd'hui, la plus grande satisfaction,
00:20:15c'est qu'on n'ait pas perdu de vie humaine.
00:20:17Et justement, aujourd'hui,
00:20:19quel va être le dispositif ? Qu'est-ce qui va se passer ?
00:20:21Depuis hier au soir, on a mis
00:20:23des moyens conséquents. On a mis
00:20:254 pelles de plus de 25
00:20:27à 30 tonnes. On a réussi
00:20:29à enlever toutes les embâcles du pont.
00:20:31On a mis la rivière dans son lit.
00:20:33Et ça va nous permettre
00:20:35aujourd'hui de commencer à nettoyer
00:20:37les maisons et de faire
00:20:39des passages dans les maisons. Parce qu'aujourd'hui,
00:20:41on a des maisons qui ont eu jusqu'à 3 mètres d'eau.
00:20:43Donc de l'eau jusqu'au fêtage des toits.
00:20:45Donc les dégâts sont
00:20:47énormes.
00:20:49Beaucoup d'enjeux financiers,
00:20:51bien sûr, pour les
00:20:53usagers, pour les habitants de la commune
00:20:55et puis pour la collectivité aussi. On a des routes
00:20:57qui sont parties. On a encore des hameaux
00:20:59qui ne sont pas accessibles.
00:21:01Les gens n'ont pas d'eau, pas d'électricité.
00:21:03Et justement, vous l'avez dit, la population
00:21:05est traumatisée. Vous, en tant que maire,
00:21:07qu'est-ce que vous ressentez ?
00:21:09Je suis
00:21:11abasourdi par cette situation.
00:21:13Je crois qu'aujourd'hui, la population...
00:21:15Comme je dis, jeudi, ça a été
00:21:17la journée
00:21:19très particulière où il a fallu
00:21:21sauver les vies. Et vendredi matin,
00:21:23ça a été la découverte
00:21:25du site de la commune.
00:21:27Et là, les gens ont été choqués, traumatisés.
00:21:29Merci beaucoup, monsieur le maire.
00:21:31Comme vous pouvez le voir sur les images,
00:21:33la situation est extrêmement, très grave.
00:21:35On peut voir aussi
00:21:37un début de solidarité où les gens
00:21:39viennent pour commencer à nettoyer.
00:21:41Mais le retour à la normale devrait prendre
00:21:43plusieurs jours. Merci beaucoup
00:21:45Noémie Hardy. Merci à Axel Rebaud
00:21:47qui vous accompagne.
00:21:49Ce que je vous propose, c'est qu'on garde vos images,
00:21:51effectivement, de ces Français
00:21:53qui sont sur le pont pour
00:21:55mettre à niveau
00:21:57les routes, déblayer,
00:21:59soutenir également
00:22:01ces Français en grande difficulté.
00:22:03Face à ces crises, effectivement,
00:22:05il y a la phase d'avant,
00:22:07l'anticipation, la prévention. Il y a encore beaucoup
00:22:09de choses à faire, mais on sent des améliorations.
00:22:11Mais c'est dans cette première étape
00:22:13que la force du collectif doit être présente.
00:22:15Et malheureusement, on est dans ce second
00:22:17temps où les habitants
00:22:19découvrent l'état des dégâts dans leurs
00:22:21maisons, dans leurs communes.
00:22:23Il y a des axes de circulation qui ont été considérablement
00:22:25impactés. L'autoroute A47
00:22:27vient juste d'être ouverte ce matin.
00:22:29La voie SNCF entre Saint-Etienne et Lyon
00:22:31sera arrêtée pendant de longs jours
00:22:33encore, voire des semaines.
00:22:35Et puis au sein de chaque commune, il y a un travail considérable
00:22:37à faire. Ce sera maintenant la résilience
00:22:39de chacun qui sera mise à l'épreuve
00:22:41et l'ensemble des acteurs
00:22:43qui sont sur le pont pour pouvoir vite
00:22:45retrouver une activité normale.
00:22:47On peut féliciter également, puisque ce sont des acteurs
00:22:49pour nous et des collaborateurs
00:22:51indispensables, c'est les mairies. Il y a un gros travail
00:22:53des mairies qui a été réalisé. Ce sont des
00:22:55acteurs sur cette phase d'alerte
00:22:57et de mise en sécurité
00:22:59qui sont indispensables. Il y a quelques années
00:23:01encore, on avait des cellules de crise
00:23:03qui pouvaient se retrouver en zone inondable ou mal
00:23:05positionnée, parce qu'il n'y avait pas ce travail de réflexion
00:23:07en amont. Désormais, on va prendre le temps
00:23:09de les préparer à travers
00:23:11les plans communaux de sauvegarde.
00:23:13Et derrière, ce sont grâce à eux qu'on gagne
00:23:15également ce combat.
00:23:17La publicité, est-ce que vous souhaitez rester
00:23:19encore un peu avec nous, monsieur Anotel ?
00:23:21Parce qu'on parle des sapeurs-pompiers
00:23:23qui ont eu effectivement
00:23:25des gestes héroïques
00:23:27comme très régulièrement
00:23:29au Centre Est. Il y a aussi un gendarme, je ne sais pas si
00:23:31vous avez vu, qui a utilisé
00:23:33un tractopelle pour
00:23:35venir en aide à une sinistrée. On verra le sujet
00:23:37puisque CNews a pu le rencontrer.
00:23:39Et puis ensuite, on va revenir quand même.
00:23:41Moi, je ne veux pas
00:23:43vous impliquer dans les questions
00:23:45politiques, mais on a vu la ministre
00:23:47arriver en urgence nous expliquer qu'elle avait
00:23:49jamais vu ça d'histoire d'hommes.
00:23:51Donc ça empêche peut-être les autres
00:23:53questions. Vous avez des maires qui m'envoient
00:23:55des messages pour dire
00:23:57peut-être que les
00:23:59superpositions des lois
00:24:01nous mettent en difficulté pour
00:24:03créer des villes plus résilientes.
00:24:05Vous avez des agriculteurs
00:24:07qui nous disent également
00:24:09la superposition de
00:24:11nombreuses lois fait qu'aujourd'hui, nos sols
00:24:13provoquent
00:24:15aussi ces
00:24:17inondations, les accélèrent.
00:24:19Donc c'est des questions qui sont peut-être plus intéressantes
00:24:21qu'on n'a jamais vu ça d'histoire d'hommes.
00:24:23La pub ? On revient dans un instant.
00:24:299h30 sur CNews, Charlotte Darnelas,
00:24:31vous êtes vraiment dure avec moi. Je le dis
00:24:33aux téléspectateurs, puisqu'avant la publicité,
00:24:35on revenait sur les inondations et
00:24:37la ministre Agnès Pannier-Runacher a eu cette
00:24:39expression de mémoire d'hommes
00:24:41on n'avait jamais vu de telles
00:24:43intempéries. Et moi je n'ai pas dit
00:24:45de mémoire d'hommes, j'ai dit d'histoire d'hommes.
00:24:47Je me suis trompé.
00:24:49Lance la publicité. A la seconde où
00:24:51la publicité est lancée, Charlotte
00:24:53Darnelas me dit tu as dit d'histoire d'hommes et pas de mémoire
00:24:55d'hommes. J'ai dit, Charlotte, vous auriez
00:24:57pu avoir la sympathie,
00:24:59la tendresse de me
00:25:01reprendre en disant, chère Eliott, vous avez dit
00:25:03d'histoire et non de mémoire.
00:25:05Et vous l'avez dit avec un tel sourire. Je sentais que ça
00:25:07vous faisait plaisir de me mettre en difficulté.
00:25:09Donc permettez-moi de tout dire.
00:25:11Parce que vous dites tout, ça fait trois jours que cette phrase
00:25:13vous exaspère et que vous répétez mémoire d'hommes
00:25:15toute la journée. Et là pour le dire à l'antenne.
00:25:17Alors effectivement, et on en parlait
00:25:19hors antenne, lorsque
00:25:21vous expliquez que de mémoire d'hommes,
00:25:23vous n'avez jamais vu ça,
00:25:25vous mettez très rapidement,
00:25:27vous balayez très rapidement
00:25:29les questions qu'on pourrait se poser
00:25:31autour de ces intempéries.
00:25:33Est-ce qu'il y a une politique d'urbanisme
00:25:35efficace ? Est-ce que
00:25:37finalement les villes
00:25:39ou certaines régions qui sont bétonnisées,
00:25:41est-ce que c'est un problème ?
00:25:43Est-ce qu'il y a une superposition
00:25:45des lois qui fait qu'on n'a pas laissé tranquille
00:25:47les agriculteurs ou
00:25:49certains maires ? Est-ce que
00:25:51le plan Météo France, le plan
00:25:53Vigilance est suffisamment
00:25:55calibré pour ce qui
00:25:57nous attend dans les prochaines
00:25:59années ? Parce qu'il y a ces répétitions
00:26:01de
00:26:03phénomènes météorologiques.
00:26:05Si vous dites d'histoire d'hommes
00:26:07ou de mémoire d'hommes, on n'a jamais vu ça,
00:26:09le ciel nous est tombé sur la tête,
00:26:11ce n'est pas de notre faute.
00:26:13Si c'est vraiment de mémoire d'hommes,
00:26:15si de mémoire d'hommes on n'a jamais vu ça,
00:26:17Mme Agnès Brunacher,
00:26:19elle y est encore ce matin.
00:26:21Elle y est aussi dimanche dans la région.
00:26:23Elle y est lundi, mardi, mercredi pour
00:26:25éviter et pour être certaine
00:26:27que les
00:26:29Français qui sont en grande difficulté,
00:26:31ils vont avoir...
00:26:33Ce qu'elle aurait dû expliquer en tant que ministre de l'écologie,
00:26:35c'est que les...
00:26:37Si de mémoire d'hommes, vous n'avez jamais vu ça ?
00:26:39Vous délocalisez votre cabinet
00:26:41et vous dites je reste ?
00:26:43Vous dites je reste
00:26:45jusqu'à ce que
00:26:47les Français qui ont été touchés par
00:26:49ces intempéries soient remboursés ?
00:26:51Il va y avoir un remboursement d'urgence ?
00:26:53On arrête les tableaux Excel ?
00:26:55Ben si !
00:26:57Je pense qu'il préfère vraiment voir venir les pompiers qu'un ministre.
00:26:59Les pompiers c'est sur l'urgence.
00:27:01Après il faut effectivement être remboursé.
00:27:03Là où c'est très maladroit,
00:27:05c'est qu'elle aurait dû expliquer que le dérèglement climatique
00:27:07va accélérer ce type de phénomène.
00:27:09Elle l'a dit. Pour le coup elle l'a dit.
00:27:11C'est ça le point important et donc il faut qu'on s'adapte.
00:27:13D'où toutes les questions que vous posiez sur l'urbanisme,
00:27:15sur les lois,
00:27:17l'artificialisation des sols,
00:27:19etc. C'est ça les vrais sujets
00:27:21effectivement. Donc on préfère parler de
00:27:23sinistrer, on préfère envoyer
00:27:25des hélicoptères pour montrer les images.
00:27:27Moi je pense qu'il faut
00:27:29surtout donner la parole à ces Français
00:27:31qui voient ces phénomènes malheureusement
00:27:33se répéter. Mais qui sont mobilisés
00:27:35depuis 48 heures.
00:27:37Avec la sécurité civile.
00:27:39Qui est remarquable dans notre pays.
00:27:41Vous avez entièrement raison. On écoute ces Français sinistrés
00:27:43et puis ensuite on ira sur le geste
00:27:45héroïque du gendarme
00:27:47qui avec une tractopelle
00:27:49a sauvé une Française.
00:27:53C'est monté très très vite. Plus d'électricité,
00:27:55plus de chauffage, plus rien.
00:27:57Donc très compliqué. Et pour les employés
00:27:59et pour les résidents. Puis d'un coup c'est monté
00:28:01l'eau sur tout le parking.
00:28:03Donc on a essayé de vite évacuer. Moi j'ai essayé
00:28:05de partir. Malheureusement ma voiture
00:28:07elle a calé. Il y avait trop d'eau.
00:28:09Je suis vite allée me mettre en sécurité dans
00:28:11une entreprise d'arrière.
00:28:13Ce qui m'impacte c'est de voir la force de l'eau.
00:28:15Ça charrie les voitures.
00:28:17Et l'ampleur du dégât.
00:28:19L'ampleur du rentré dans le magasin. Et en fait
00:28:21quand elle est ressortie, elle a arraché le dévitré.
00:28:23C'est...
00:28:25C'est impressionnant. Comme vous pouvez
00:28:27le constater. De nouveau le quartier est
00:28:29complètement inondé. Ça empêche
00:28:31de travailler tous les commerces du quartier.
00:28:33Puisque toutes les rues avoisinantes sont fermées.
00:28:35Bon. 2600.
00:28:37Un peu plus de 2600 interventions.
00:28:39On le disait tout à l'heure.
00:28:41Des actes et des interventions
00:28:43qui ont permis de sauver des vies.
00:28:45Et il y a ce chef qui s'appelle le chef Jouan.
00:28:47Il est gendarme. Et il a mis sa vie en danger
00:28:49pour secourir une habitante d'Hannonay
00:28:51prise au piège dans les inondations.
00:28:53CNews l'a rencontrée.
00:28:55Et il nous propose d'écouter ses témoignages.
00:28:57Et les images sont effectivement impressionnantes.
00:29:01La scène est surréaliste.
00:29:03Dans le godet d'une pêleteuse,
00:29:05un gendarme et une habitante d'Hannonay
00:29:07avancent dans une rue submergée par les eaux.
00:29:09La dame avait été
00:29:11prise au piège quelques minutes plus tôt.
00:29:13Face à l'urgence,
00:29:15le chef Jouan, maréchal des logis,
00:29:17avait décidé de réagir.
00:29:19J'ai vu en fait une pêleteuse qui était au loin en train de travailler.
00:29:21L'eau commençait
00:29:23à monter et du coup
00:29:25je suis allé voir le conducteur de la pêle
00:29:27pour faire en sorte
00:29:29qu'on trouve une solution pour pouvoir aider la dame.
00:29:31Donc
00:29:33il m'a fait monter dans son godet
00:29:35donc je lui ai dit que je montais dedans.
00:29:37Et il m'a emmené avec sa pêle
00:29:39directement pour pouvoir aller
00:29:41récupérer la dame dans le godet.
00:29:43Cette décision, prise en seulement
00:29:45quelques instants, a sauvé la vie de la riveraine.
00:29:47J'avais que ce choix là en fait.
00:29:49Vu la hauteur
00:29:51de l'eau qu'il y avait, vu la force
00:29:53du courant,
00:29:55la seule option que j'avais
00:29:57c'était la pêleteuse parce qu'elle est lourde
00:29:59donc elle ne peut pas être emportée par le courant.
00:30:01Je pense que mon nom va
00:30:03changer pendant des années.
00:30:05Je pense que ça va être inscrit.
00:30:07Un acte héroïque largement salué sur les réseaux sociaux
00:30:09ces dernières heures.
00:30:11On disait hier soir
00:30:13son témoignage de son acte héroïque.
00:30:15Évidemment il faut le mettre en avant
00:30:17mais ce gendarme aurait très bien pu se retrouver
00:30:19l'année dernière du côté de la
00:30:21manifestation sauvage contre
00:30:23la ligne grande vitesse à quelques kilomètres de Bordeaux
00:30:25ou encore l'année dernière à Sainte-Soline
00:30:27et là ce n'était pas des applaudissements
00:30:29qu'il recevait, c'était des pavés
00:30:31ou pire.
00:30:33Donc hommage doit être fait au gendarme
00:30:35mais également à la sécurité civile.
00:30:37Et à l'ensemble des acteurs parce que là on voit
00:30:39et on n'en doutait pas les capacités d'adaptation
00:30:41et de robustesse de nos collègues
00:30:43de la gendarmerie. Les policiers en font la même chose
00:30:45et ce sont tous les citoyens,
00:30:47les associations agréées de sécurité civile
00:30:49plein d'acteurs qui n'ont peut-être pas eu
00:30:51la chance d'être filmés et qui ne seront peut-être pas
00:30:53mis à l'honneur de la même manière mais ce résultat
00:30:55il est encore une fois obtenu par l'action
00:30:57de chacun et ce n'est qu'ensemble
00:30:59qu'on peut obtenir un bilan
00:31:01humain aussi limité et on espère
00:31:03que ça se reproduira dans le temps
00:31:05lorsque l'on sera malheureusement à nouveau confrontés
00:31:07à ce type d'événement et qu'on
00:31:09participera tous ensemble
00:31:11à la réussite de ces opérations.
00:31:13Merci beaucoup David
00:31:15à Nothel je rappelle que vous êtes membre
00:31:17de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
00:31:19restez encore quelques instants avec nous
00:31:21parce qu'on reviendra sur les inondations
00:31:23dans un instant
00:31:25mais avant cela, alors je suis tombé
00:31:27sur cette information et j'hésitais
00:31:29à la traiter pour une raison
00:31:31très simple c'est que c'est une pétition
00:31:33signée par 96 personnes
00:31:35et une pétition, on peut
00:31:37faire des pétitions pour dire absolument
00:31:39tout et n'importe quoi et souvent
00:31:41n'importe quoi mais pourquoi on le traite ?
00:31:43Parce que
00:31:45des responsables
00:31:47politiques locaux
00:31:49ont pu applaudir cette
00:31:51pétition, du moins c'est ce que
00:31:53je comprends dans l'article qui a été
00:31:55publié par le journal du dimanche
00:31:57Marseille de Point
00:31:59une pétition soutenue par Europe Écologie Les Verts
00:32:01réclame l'ouverture d'une salle de shoot
00:32:03au coeur d'une basilique
00:32:05un projet ubuesque soutenu par Europe Écologie Les Verts
00:32:07vise à transformer une partie de la basilique
00:32:09à Marseille en salle de consommation
00:32:11à moindre rythme
00:32:13un plan
00:32:15qui ne fait pas de l'unanimité, une pétition
00:32:17en sa faveur n'a pour l'instant recueilli que 96
00:32:19signatures, alors mettons de côté
00:32:21les 96 signataires
00:32:23on est en direct avec Hassan Hamou et je vous remercie
00:32:25d'être avec nous, vous êtes porte-parole
00:32:27Europe Écologie Les Verts du côté de
00:32:29de la région justement
00:32:31et du côté de Marseille
00:32:33la première question que je vous demande c'est
00:32:35est-ce que effectivement
00:32:37il y a bien eu une pétition
00:32:39qui visait à installer
00:32:41une salle de shoot dans une basilique
00:32:43oui ou non ?
00:32:45Oui.
00:32:47Est-ce que Hassan Hamou, vous avez
00:32:49soutenu cette pétition oui ou non ?
00:32:51Moi je soutiens
00:32:53toutes les initiatives
00:32:55qui consistent à prendre en charge
00:32:57les personnes toxicomanes
00:32:59dans la ville, au moins ça c'est clair
00:33:01et donc si les paroissiens et les responsables
00:33:03de la pétition ont discuté
00:33:05pour pouvoir y installer un point
00:33:07d'une salle
00:33:09dans l'enceinte de la basilique
00:33:11je le dis sans ambiguïté
00:33:13je soutiendrai cette initiative
00:33:15et je suis pas contre, absolument
00:33:17pas contre.
00:33:19Je trouvais que vous aviez été plus
00:33:21clair dans la première réponse que dans la seconde
00:33:23mais donc
00:33:25pour être clair, oui ou non, vous avez
00:33:27soutenu une pétition
00:33:29qui vise à installer
00:33:31une salle de shoot dans une basilique
00:33:33Oui.
00:33:35Oui ou non, vous avez été
00:33:37très clair, vous avez dit oui sur la pétition, vous répondez
00:33:39oui et puis vous avez expliqué pourquoi
00:33:41après, mais ça me paraît tellement
00:33:43ubuesque que j'essaie juste d'être
00:33:45sûr de tout ce qu'on va dire après.
00:33:47Monsieur Elliot, je comprends bien
00:33:49que vous avez des obsessions, moi je réponds
00:33:51Quelles seraient mes
00:33:53obsessions à Hassan Hamou ? Vous l'avez dit vous-même
00:33:55vous avez d'abord balayé d'un revers
00:33:57de main cette pétition
00:33:59expliquant qu'elle avait recueilli que 96
00:34:01signatures. Ah bah, j'ai simplement dit
00:34:03que 96 signatures, monsieur Hamou
00:34:05c'est quelque chose d'anecdotique
00:34:07effectivement.
00:34:09Sur 70 millions de français, 96
00:34:11je suis très mauvais en maths
00:34:13mais je serais incapable de vous dire
00:34:15combien ça fait exactement en pourcentage
00:34:17mais il y a beaucoup de zéros après la virgule
00:34:19effectivement. Monsieur, si vous
00:34:21m'invitez, je viens en direct dans votre émission
00:34:23donc vous pouvez faire le malin
00:34:25à expliquer. Je ne fais absolument pas
00:34:27le malin, soyez respectueux, monsieur Hamou
00:34:29je vous ai posé juste une question
00:34:31Si je vous ai invité en direct
00:34:33Monsieur Hamou, si je vous ai invité en direct
00:34:35c'était pour être certain qu'effectivement
00:34:37vous, porte-parole
00:34:39d'Europe Écologie Les Verts dans cette région-là
00:34:41étiez favorable à la
00:34:43mise en place d'une salle
00:34:45de shoot dans une basilique
00:34:47et il n'y a
00:34:49aucune volonté de faire le malin, c'était vraiment
00:34:51d'avoir la certitude, parce que je n'y croyais pas
00:34:53c'est tout. Donc moi
00:34:55je vous explique que je ne m'arrête
00:34:57pas à la basilique Notre-Dame et que si
00:34:59ils se sont mis d'accord
00:35:01et s'il y a des discussions pour que
00:35:03ça ait lieu là-bas, je soutiendrai
00:35:05ce projet-là. En revanche
00:35:07je le dis, ce qui dépasse
00:35:09à mon avis le lieu
00:35:11où cette salle serait dans la ville
00:35:13c'est l'urgence de
00:35:15prendre en charge les personnes en détresse
00:35:17toxicomanes à qui il faut donner
00:35:19un lieu, parce qu'aller
00:35:21s'injecter des produits dans n'importe
00:35:23quel endroit de la ville, ce n'est pas souhaitable
00:35:25que ce soit à côté des écoles, que ce soit
00:35:27dans les parkings, que ce soit dans l'arrière
00:35:29vieux port, on a besoin de leur donner
00:35:31un lieu dans la ville. Donc toutes les
00:35:33initiatives qui contribuent à prendre une décision
00:35:35comme celle-ci, je suis effectivement
00:35:37pour. Et les écologistes
00:35:39sont pour. Et Michel Rubiro là
00:35:41a porté ce dossier
00:35:43à bout de bras et l'État dans cette
00:35:45affaire nous a lâchés. Donc je le dis
00:35:47si les paroissiens et les membres de
00:35:49cette pétition se sont mis d'accord
00:35:51avec les paroissiens pour accueillir à Notre-Dame
00:35:53la salle de shoot
00:35:55je suis pour.
00:35:57Vous restez avec nous évidemment
00:35:59à Seine-Amont, j'ai l'impression que
00:36:01beaucoup ont envie de réagir. Alexandre Nébékio.
00:36:03La question que je me pose
00:36:05je ne sais pas s'il est toujours avec nous
00:36:07Pourquoi
00:36:09une basilique et
00:36:11il nous explique qu'il
00:36:13soutiendrait n'importe quel lieu
00:36:15si vraiment c'était un autre lieu de culte
00:36:17d'une autre religion, est-ce que
00:36:19vous ne poseriez pas la question
00:36:21que ce n'est peut-être pas le bon endroit et qu'il y a peut-être
00:36:23d'autres lieux pour faire cela qu'un
00:36:25lieu de culte.
00:36:27Monsieur Hamon
00:36:29peut-être que vous avez envie de répondre.
00:36:31Il faut franchement que je réponde
00:36:33à ce genre de
00:36:35questions. Je pense que ça
00:36:37surprend tout le monde dans une basilique
00:36:39quel que soit le lieu de culte
00:36:41c'est pour ça que je
00:36:43vous pose la question.
00:36:45Vous avez dit peu importe le lieu
00:36:47donc je vous demande, peu importe le lieu de culte
00:36:49Je pense avoir été précis, non mais ça c'est
00:36:51vos questions orientées qui vous font plaisir
00:36:53Je pense avoir
00:36:55été précis dans ma réponse.
00:36:57Je vous explique,
00:36:59peu importe le lieu, je serai
00:37:01pour que cette salle de shoot voie
00:37:03le jour. Alors
00:37:05votre question qui est
00:37:07à peine voilée c'est de se dire si c'est
00:37:09la religion sans doute, vous parlez de la
00:37:11religion musulmane puisque c'est votre obsession
00:37:13Je le dis, peu importe le lieu
00:37:15donc ça pour moi
00:37:17chaque
00:37:19lieu dans la ville est
00:37:21pour moi une possibilité
00:37:23Donc une école par exemple ça vous gênerait pas ?
00:37:25Attend
00:37:27Où ça ? Vous dites chaque lieu dans la ville
00:37:29je sais pas, on peut la mettre dans une école
00:37:31pendant qu'on y est. Non mais
00:37:33oui, oui, non mais continuez
00:37:35vous avez raison ça vous va bien, continuez
00:37:37Mais attendez deux secondes, deux secondes
00:37:39Philippe, à la scène à mots, déjà je vous remercie
00:37:41d'être en direct avec nous mais je vous
00:37:43demanderais juste une chose, c'est que
00:37:45on se pose des questions
00:37:47à aucun moment on est respectueux
00:37:49ça fait plusieurs fois que vous
00:37:51expliquez que certaines personnes
00:37:53sur ce plateau ont des
00:37:55obsessions, vous avez dit il y a un instant que
00:37:57j'étais en train de faire le malin
00:37:59donc si on pouvait
00:38:01tenter d'avoir un échange
00:38:03clair
00:38:05parfois un peu rude mais clair
00:38:07mais respectueux
00:38:09ça pourrait être plutôt bénéfique pour
00:38:11tout le monde, à part si vous souhaitez
00:38:13faire un petit happening
00:38:15à ce moment là, moi je vous salue, je vous remercie
00:38:17et on passe à autre chose, je
00:38:19trouverais ça dommage
00:38:21Monsieur Elliot, si vous voulez que nous ayons un échange
00:38:23de bonne tenue et sérieux, parlons
00:38:25du fond, et parlons du sérieux
00:38:27le sérieux c'est qu'au bas mot à Marseille
00:38:29le sérieux c'est qu'au bas mot à Marseille vous avez
00:38:31plus de 5000 personnes qui sont
00:38:33toxicomanes et qu'il faut prendre en charge
00:38:35ça c'est du sérieux, et si vous voulez
00:38:37qu'on parle, et si vous voulez qu'on parle
00:38:39de ces personnes là et de comment est-ce qu'on leur
00:38:41rend une solution, je suis votre homme
00:38:43et si c'est m'amener sur des terrains glissants
00:38:45pour expliquer
00:38:47qu'au prétexte que je suis un porte-parole
00:38:49il n'y avait pas d'autre lieu à me dire
00:38:51que je suis un porte-parole
00:38:53avec
00:38:55je ne sais, voilà, un physique apparent
00:38:57Mais personne ne dit ça
00:38:59personne n'a dit ça à Saint-Namo
00:39:01là ça devient, excusez-moi
00:39:03ça devient malsain puisque personne
00:39:05ne dit ça, la seule chose
00:39:07qui nous a surpris ce matin
00:39:09et c'est pour ça que je vous ai pris en direct
00:39:11c'est juste de comprendre comment on peut
00:39:13penser, imaginer, mettre une salle de shoot
00:39:15dans une basilique, quel que soit
00:39:17le lieu de culte, c'est comme si demain
00:39:19là on est sur le sacré
00:39:21mais demain si j'apprends qu'il y a une salle de shoot
00:39:23dans une école maternelle, je serai
00:39:25plutôt surpris, une pétition
00:39:27signée par 96 personnes
00:39:29je le signe si vous voulez, c'est
00:39:31anecdotique sur 70 millions de Français
00:39:33et sur plusieurs centaines de milliers d'habitants
00:39:35à Marseille, mais si
00:39:37on en parle ce matin, c'est que vous
00:39:39portez la porte-parole d'un groupe très important
00:39:41dans la sphère politique
00:39:43le groupe record Europe Ecologie Les Verts
00:39:45et puis en quelque sorte
00:39:47appuyer ou en tous les cas apporter son soutien
00:39:49à cette pétition, Philippe Guybert souhaite
00:39:51parler. Oui monsieur, moi je vais
00:39:53retourner la question
00:39:55je comprends très bien la situation d'urgence
00:39:57avec les 5000 toxicones
00:39:59dont vous parlez à Marseille, mais est-ce qu'il n'y a
00:40:01pas d'autre lieu
00:40:03que des lieux de culte, quel que soit
00:40:05le culte, pour accueillir des
00:40:07toxicos, je comprends très bien votre
00:40:09réflexion sur l'urgence
00:40:11d'accompagner, de traiter des
00:40:13personnes qui sont complètement toxicos
00:40:15mais pourquoi, il n'y a
00:40:17pas d'autre lieu à Marseille ? Allez-y
00:40:19Hassan Namou et ce sera la dernière
00:40:21réponse, ensuite on avance.
00:40:23Monsieur Philippe Guybert, on a de grosses difficultés
00:40:25à Marseille, parce que
00:40:27où qu'on souhaite mettre ce salle dans la ville
00:40:29tout le monde la refuse
00:40:31c'est-à-dire que tout le monde veut qu'on prenne en charge
00:40:33ces 5000 personnes, mais personne ne veut voir
00:40:35cette salle en bas de chez soi ou à côté
00:40:37de quelconque habitation.
00:40:39Donc à un moment donné,
00:40:41si des religieux prennent le sujet en main
00:40:43moi je ne vais pas aller à l'encontre des religieux
00:40:45Vous voulez dire que c'est des religieux ?
00:40:47C'est les paroissiens, il l'a dit trois fois.
00:40:49Voilà notre position
00:40:51aujourd'hui, notre position elle est claire
00:40:53si ça se fait à Notre-Dame de la Garde
00:40:55nous soutiendrons
00:40:57l'initiative.
00:40:59Merci beaucoup Hassan
00:41:01Namou, on peut aussi vous entendre
00:41:03régulièrement
00:41:05chez notre confrère et ami
00:41:07Jean-Marc, Morandini, Charlotte Darnelas
00:41:09vous êtes restée muette
00:41:11sur ce sujet, peut-être que vous avez
00:41:13un regard sur ce qui peut se passer
00:41:15mettre une salle de shoot dans une basilique
00:41:17C'est absolument lunaire dans un lieu de culte
00:41:19mais ça signe
00:41:21une méconnaissance
00:41:23le degré de déchristianisation
00:41:25est quand même assez abouti
00:41:27pour que l'on se dise qu'une église est un lieu
00:41:29parmi d'autres, et qu'en effet on voit bien
00:41:31la différence entre une salle
00:41:33enfin on voit bien l'absurdité d'installer
00:41:35une salle de shoot dans une école
00:41:37on la voit moins dans un lieu de culte, je trouve ça
00:41:39très significatif
00:41:41Ce sont les paroissiens
00:41:43qui sont ces paroissiens
00:41:45c'est pour ça que je ne suis pas intervenue
00:41:47parce que la tonalité de l'échange
00:41:49l'a entendu
00:41:51et il a raison de rappeler que
00:41:53à l'initiative de cette pétition
00:41:55il y a un homme qui a expliqué
00:41:57qu'il se rendait souvent prié à Notre-Dame de la Garde
00:41:59et qu'il trouvait que le lieu était grand
00:42:01et que donc on pouvait installer une salle de shoot
00:42:03et je me dis que précisément pour que l'idée
00:42:05d'installer cette salle de shoot
00:42:07vienne d'un homme qui va prier dans cette basilique
00:42:09et qui voit pas la différence
00:42:11entre une basilique et l'installation
00:42:13d'une salle de shoot
00:42:15par ailleurs, moi aider les toxicomanes, les accompagner
00:42:17j'ai pas de problème, l'installation des salles de shoot
00:42:19c'est un débat à part entière pour les accompagner
00:42:21non mais je le dis quand même
00:42:23parce que ça a l'air évident pour tout le monde
00:42:25donc la question de la salle de shoot
00:42:27est déjà une question en soi
00:42:29que des habitants la veuillent pas en bas de chez eux
00:42:31je le comprends aussi parce qu'on a vu
00:42:33où ça s'est installé que c'est devenu extrêmement compliqué
00:42:35en termes de sécurité
00:42:37et que par ailleurs on ne voit pas la différence entre un lieu
00:42:39et un lieu de culte en France
00:42:41me peine en réalité
00:42:43vous avez raison
00:42:45c'est pour ça que je vais même pas poser la question
00:42:47ça aurait été
00:42:49dans une synagogue
00:42:51ou dans une mosquée, quel que soit le lieu de culte
00:42:53j'aurais posé la même question
00:42:55et on aurait eu les mêmes questions
00:42:57la différence c'est que je ne pense pas
00:42:59que les fidèles d'une synagogue ou d'une mosquée
00:43:01aient eu cette idée
00:43:03et je le dis, je suis catholique
00:43:05et je vais régulièrement
00:43:07il nous reste quelques minutes avant la publicité
00:43:09on reviendra sur les intempéries
00:43:11dans un instant
00:43:13je voudrais juste qu'on revienne
00:43:15sur l'actualité judiciaire
00:43:17à Paris
00:43:19puisque vous savez que l'automobiliste de 52 ans
00:43:21soupçonné d'avoir tué un cycliste de 27 ans
00:43:23qui a été placé en détention provisoire
00:43:25ce vendredi après sa mise en examen pour meurtre
00:43:27je vous propose d'avoir les détails
00:43:29de Marie-Victoire Dieudonné
00:43:31je ne sais pas si vous le savez
00:43:33mais Anne Hidalgo souhaite nommer un lieu
00:43:35à Paris en hommage aux cyclistes écrasés
00:43:37je crois qu'il y aura même
00:43:39une minute de silence
00:43:41au conseil municipal
00:43:43c'est une actualité qui est effectivement dramatique
00:43:45c'est un homme de 27 ans
00:43:47pensé évidemment à sa famille
00:43:49je n'ai pas entendu
00:43:51certains pourraient peut-être imaginer ça
00:43:53Anne Hidalgo avoir la même force
00:43:55la même envie
00:43:57la même volonté d'hommage
00:43:59de rendre hommage à la petite Philippine
00:44:01peut-être que je me trompe
00:44:03Marie-Victoire Dieudonné sur la justice
00:44:05le placement en détention
00:44:07provisoire c'est ce qui a été
00:44:09prononcé à l'encontre de l'automobiliste
00:44:11suspecté d'avoir tué un cycliste
00:44:13mardi soir à Paris
00:44:15l'homme de 52 ans avait été mis
00:44:17en examen pour meurtre dès vendredi
00:44:19pour rappel le cycliste de 27 ans
00:44:21avait été tué
00:44:23écrasé par le conducteur du SUV
00:44:25dans le 8ème arrondissement
00:44:27il est soupçonné d'avoir intentionnellement
00:44:29roulé sur la victime quelques instants
00:44:31après l'avoir renversé à la suite
00:44:33d'une altercation
00:44:35l'avocat de l'automobiliste explique le geste
00:44:37comme une erreur de manoeuvre ou une perte
00:44:39de contrôle du véhicule
00:44:41dans les stress et l'angoisse d'une situation
00:44:43conflictuelle dont il cherchait
00:44:45à se dépêtrer
00:44:47il a manifesté son mécontentement
00:44:49en donnant un coup sur le capot
00:44:51et cherchait ainsi à alerter
00:44:53le conducteur qu'il roulait sur son pied
00:44:55l'année dernière 226 cyclistes
00:44:57ont perdu la vie sur les routes de France
00:44:59un chiffre en hausse depuis 2019
00:45:01mon confrère du Figaro
00:45:03Agnès Dalgot souhaite nommer
00:45:05un lieu à Paris en hommage
00:45:07au cycliste écrasé
00:45:09la maire de Paris a décidé de nommer un lieu en hommage à Paul Vary
00:45:11tué par un automobiliste
00:45:13à la suite d'une altercation
00:45:15Philippe Guybert
00:45:17en une petite minute
00:45:19est-ce que vous comprenez
00:45:21peut-être ces hommages
00:45:23à géométrie variable
00:45:25du côté de la maire de Paris
00:45:27est-ce qu'elle a des combats
00:45:29qui l'intéressent plus que d'autres
00:45:31c'est ça qu'il faut comprendre
00:45:33oui il y a des combats qui l'intéressent plus que d'autres
00:45:35parce qu'elle a fait toute sa politique parisienne
00:45:37consiste à mettre le vélo
00:45:39au coeur de la ville
00:45:41alors évidemment que c'est abominable
00:45:43ce qui s'est passé
00:45:45le conducteur a été mis en examen
00:45:47et que si des faits sont avérés
00:45:49il devra être condamné
00:45:51très très durement
00:45:53et très très fermement
00:45:55mais pour Agnès Dalgot l'histoire des vélos
00:45:57est absolument centrale
00:45:59c'est ce qui résume sa politique
00:46:01je voudrais ajouter
00:46:03que ça aurait été bien qu'Agnès Dalgot
00:46:05voulant mettre les vélos au coeur de la ville
00:46:07redéfinisse un peu les règles de circulation
00:46:09vous avez entièrement raison
00:46:11c'est un cycliste parisien
00:46:13qui utilise le vélo quotidiennement
00:46:15moi c'est un piéton parisien
00:46:17je suis content de survivre
00:46:19en passant les passages cloutés
00:46:21à plusieurs reprises
00:46:23donc c'est un drame absolu
00:46:25ce qui s'est passé est terrible
00:46:27mais je trouve qu'Agnès Dalgot
00:46:29devrait redéfinir sa politique pour qu'on puisse
00:46:31à nouveau circuler dans Paris
00:46:33à peu près en tranquillité
00:46:35je pense qu'en plus elle se trompe de cible
00:46:37parce qu'elle en fait
00:46:39Yann Brossat est aussi
00:46:41Marine Tondelier que j'ai entendu
00:46:43quasiment un vélocide
00:46:45en fait il aurait été victime d'une violence spécifique
00:46:47contre les vélos
00:46:49je crois qu'il a été victime d'une forme
00:46:51d'ensauvagement
00:46:53par ailleurs il y a des problèmes de circulation avec les vélos
00:46:55mais tout le monde, même ceux qui sont énervés
00:46:57après les vélos ne roulent pas sur une personne
00:46:59volontairement
00:47:01il se trouve que cet homme a apparemment un casier judiciaire
00:47:03qu'il était connu des services de police
00:47:05pour des faits de violences et de menaces
00:47:07encore une fois on a une victime de l'ensauvagement
00:47:09précisément l'ensauvagement que la gauche ne veut pas voir
00:47:11par contre il nous invente
00:47:13une violence systémique contre les vélos
00:47:15donc il y a quelque chose de lunaire
00:47:17et elle n'existe pas évidemment
00:47:19la publicité
00:47:21on revient dans un instant
00:47:23on remercie encore David
00:47:25à Nautel, on sera en direct
00:47:27dans un instant avec Eric
00:47:29Beauregard qui habite
00:47:31depuis 1993
00:47:33à Limonnie
00:47:35qui va pouvoir nous raconter un peu
00:47:37ce qu'il s'est passé sur les
00:47:3930 dernières années de mémoire
00:47:41d'homme
00:47:43la publicité on revient
00:47:4710h tout pile sur CNews
00:47:49le point sur l'information c'est avec Marine Sabourin
00:47:51Rebonjour Marine. Rebonjour Eliott, bonjour à tous
00:47:53le centre-est constate l'ampleur
00:47:55des dégâts après les pluies diluviennes
00:47:57habitants et professionnels retroussent
00:47:59les manches ce matin, 3 départements
00:48:01le Puy-de-Dôme, les Landes et les Pyrénées Atlantiques
00:48:03restent en vigilance orange
00:48:05au cru. Des manifestations
00:48:07prévues en France ce samedi après la mort
00:48:09d'un cycliste de 27 ans à Paris
00:48:11l'automobiliste soupçonné d'avoir écrasé
00:48:13volontairement la victime a été mis
00:48:15en examen et écroué. Le parquet
00:48:17avait requis sa détention provisoire
00:48:19en raison d'un risque de renouvellement d'infraction
00:48:21et puis les otages retenus dans
00:48:23la bande de Gaza ne seront pas libérés
00:48:25tant qu'Israël ne mettra pas fin
00:48:27à son offensive. C'est ce qu'a déclaré
00:48:29le Hamas hier soir. Dans le même temps
00:48:31Joe Biden a souligné la nécessité
00:48:33de ramener les otages et cesser
00:48:35la guerre à Gaza au plus vite.
00:48:37On entendra dans cette
00:48:39demi-heure la déclaration de Jean-Luc Mélenchon
00:48:41nouvelle déclaration
00:48:43après l'élimination de
00:48:45Yahya Sinouar. Vous entendrez
00:48:47est-ce qu'il félicite, salue
00:48:49l'action d'Israël d'avoir
00:48:51éliminé un terroriste
00:48:53l'un des plus sanguinaires
00:48:55de cette décennie
00:48:57et bien la réponse ce sera dans quelques minutes
00:48:59avant cela. On va retourner sur le terrain
00:49:01parce que vous le savez c'est notre fil rouge
00:49:03à savoir ces Français
00:49:05qui sont actuellement mobilisés
00:49:07qui pensent leur plai après ces intempéries
00:49:0948 heures plus tôt dans le Grand Est
00:49:11on va rejoindre
00:49:13Noémie Hardy. Vous êtes toujours à Limonnie
00:49:15en Ardèche. Chère Noémie
00:49:17vous êtes avec une habitante
00:49:19est-ce que de mémoire de femme
00:49:21elle avait déjà vécu une telle
00:49:23situation Noémie ?
00:49:25Oui Elliot
00:49:27alors je suis avec un habitant
00:49:29et il est avec
00:49:31ses amis. On peut voir depuis le début
00:49:33énormément de solidarité. Eric
00:49:35vous avez été extrêmement impacté
00:49:37par les inondations. Racontez-nous un petit
00:49:39peu avec qui vous êtes, comment ça se passe ?
00:49:41Eh bien suite aux inondations
00:49:43on est tous pris par les bois
00:49:45et tous les copains
00:49:47du coin sont venus m'aider avec leurs pelles, leurs camions
00:49:49les pizzaiolos du coin
00:49:51les ouvriers
00:49:53voilà on est tous là et tout le monde vient donner la main
00:49:55Et donc vous êtes dans quel état d'esprit
00:49:57là aujourd'hui ?
00:49:59Des camarades, des camarades, des camarades
00:50:01et voilà
00:50:03Exactement. Merci Eric. Comme vous pouvez le voir
00:50:05il y a énormément de solidarité
00:50:07dans toute la rue. Les gens viennent
00:50:09ils aident. Même on a pu voir des personnes
00:50:11qui arrivaient avec des petits dejs, avec des pelles
00:50:13pour essayer de tout nettoyer
00:50:15et toute la journée et les jours
00:50:17qui vont suivre, les habitants de Limonnie
00:50:19particulièrement touchés
00:50:21devront continuer de nettoyer
00:50:23après les inondations
00:50:25Rapidement Noemi, est-ce que vous pouvez
00:50:27poser la question avec
00:50:29votre habitant, j'ai dit que c'était une habitante
00:50:31mais c'est la même question
00:50:33votre habitant qui vit
00:50:35depuis 93 à Limonnie
00:50:37est-ce que de mémoire d'homme il avait déjà
00:50:39vécu une telle situation
00:50:41et merci de mettre
00:50:43à l'honneur ces français. Pourquoi ?
00:50:45Parce qu'on entend parler depuis 48 heures
00:50:47de sinistrés. Ce sont des français qui sont
00:50:49résilients. On a parlé de camaraderie
00:50:51on a parlé de mobilisation
00:50:53et on le voit à l'image
00:50:55puisqu'il y a tous ces
00:50:57amis qui sont venus l'aider
00:51:01Exactement. Eric, on a une dernière
00:51:03petite question pour vous. Vous habitez ici
00:51:05depuis 1993. C'est une situation
00:51:07inédite que vous n'aviez jamais vue.
00:51:09Oui, c'est exceptionnel. C'est un gros
00:51:11bouchon qui s'est formé sur la rivière de bois
00:51:13qui est venu bloquer le pont
00:51:15qui a fait monter le russo et qui a éclaté
00:51:17tous les murs et qui ont inondé
00:51:19toutes les maisons
00:51:21avec ce qui est tombé en intempéries
00:51:25Tout le monde arrive. Je suis en train de voir
00:51:27les pompiers qui arrivent
00:51:29les gendarmes sont là. Tout le monde vient nous aider
00:51:31Voilà. La Limonie a été
00:51:33extrêmement touchée sur un village
00:51:35de 800 habitants. 100 personnes
00:51:37sont sinistrées. Merci beaucoup
00:51:39Noemi Hardy. Merci à Axel
00:51:41Rebaud qui vous accompagne
00:51:43dans l'actualité également. Et vous êtes
00:51:45avec nous Nicolas Pomeronti. Je rappelle que vous êtes
00:51:47responsable de l'Observatoire de l'Immigration
00:51:49et de la Démographie
00:51:51Il y a quand même une petite polémique
00:51:53autour du budget pour lutter
00:51:55contre l'immigration illégale
00:51:57Ce budget
00:51:59a été raboté
00:52:01signalement fait par Eric Ciotti
00:52:03signalement fait également par Marine Le Pen
00:52:05et Prisca Thévenot
00:52:07Alors on a besoin d'y voir plus clair comment
00:52:09le budget pour lutter contre
00:52:11l'immigration irrégulière peut chuter
00:52:13de 40% pour le nouveau
00:52:15projet de loi 2025. On voit le sujet de
00:52:17Kylian Salé. On en parle juste après
00:52:43Du côté de l'opposition
00:52:45Eric Ciotti s'inquiète et
00:52:47interpelle le Premier ministre et le
00:52:49ministre de l'Intérieur. Cette décision est
00:52:51absolument incompréhensible
00:52:53alors que près d'un million d'étrangers en situation
00:52:55irrégulière seraient présents sur notre
00:52:57territoire et que quotidiennement
00:52:59les Français font les frais de cette immigration incontrôlée
00:53:01Même son de cloche pour Marine Le Pen
00:53:03la présidente du Rassemblement
00:53:05National à l'Assemblée Nationale
00:53:07met en lumière un décalage
00:53:09entre le discours et les actes du gouvernement
00:53:11Au moment où le Premier ministre est à la frontière
00:53:13franco-italienne pour évoquer la lutte contre
00:53:15l'immigration clandestine, on apprend que
00:53:17les crédits alloués à ce domaine vont passer de 300
00:53:19millions d'euros en 2024 à 173
00:53:21millions en 2025. Ce décalage
00:53:23permanent entre les discours et les actes
00:53:25sème la confusion et nourrit le doute sur la volonté
00:53:27de mettre fin à des années de laxisme
00:53:29migratoire. L'examen du projet
00:53:31de loi de finances se poursuit ce lundi
00:53:33à l'Assemblée Nationale
00:53:35Et on entendra Bruno Rattaio qui
00:53:37en a parlé hier à la
00:53:39frontière franco-italienne en disant
00:53:41moi je veux bien avoir moins de budget mais plus
00:53:43d'efficacité, c'est quand même possible de le faire
00:53:45En quoi, très concrètement
00:53:47a été alloué
00:53:49ce budget pour lutter
00:53:51contre l'immigration irrégulière ?
00:53:53Alors la lutte contre l'immigration irrégulière, notamment sous couvert
00:53:55des autorisations d'engagement, c'est-à-dire les crédits
00:53:57fléchés sur ses dépenses, elle couvre
00:53:59plusieurs choses, elle couvre des modalités de contrôle
00:54:01aux frontières, elle couvre des modalités
00:54:03relatives à la rétention administrative aussi
00:54:05par exemple, elle couvre tout le champ pour
00:54:07empêcher des étrangers en situation
00:54:09irrégulière de pénétrer sur le territoire
00:54:11et se donner les moyens ensuite de les éloigner
00:54:13et je pense que ça pose effectivement une question
00:54:15de priorisation pour le gouvernement
00:54:17le ministre Rattaio a porté comme proposition
00:54:19officielle, ça sera dans le texte
00:54:21de loi immigration présentée en début d'année prochaine
00:54:23l'allongement de la durée de rétention administrative
00:54:25pour un certain nombre de profils
00:54:27passé de 90 jours à 210
00:54:29ce qui existe déjà pour les profils terroristes
00:54:31l'idée c'est d'élargir cette limite de 210 jours
00:54:33à un ensemble de profils dangereux
00:54:35si l'UPR nous permet de le faire
00:54:37on peut aller jusqu'à 18 mois, 550 jours
00:54:39donc il n'y aura pas de problème de ce point de vue là
00:54:41mais ça pose la question
00:54:43des moyens logistiques associés
00:54:45rien qu'aujourd'hui dans les centres de rétention
00:54:47le ministère nous dit qu'on a quasiment
00:54:4990% de profils qui sont connus
00:54:51pour des troubles à l'ordre public
00:54:53ou pour des signalements de radicalisation
00:54:55donc à la matière il faudra quand même se donner les moyens
00:54:57de mettre en place concrètement cet allongement
00:54:59du délai de rétention. Bon, je pense aux téléspectateurs
00:55:01qui nous regardent également et qui se disent
00:55:03que la lutte contre l'immigration irrégulière
00:55:05est une des priorités
00:55:07comment on pourrait réduire le budget de 40%
00:55:09ça c'est le premier point
00:55:11et puis quand on regarde le budget en lui-même
00:55:13300, 400 millions d'euros
00:55:15quant pour, et on salue l'audiovisuel public
00:55:17évidemment, mais pour notre projet
00:55:19c'est 4 milliards
00:55:21même pour nettoyer la scène c'était 1 milliard
00:55:231 milliard 4 s'il vous plaît
00:55:25non pas pour nettoyer, pour faire trempette dans la scène
00:55:27pour faire trempette, pour la photo avec
00:55:29Madame Hidalgo
00:55:31c'est 1,4 milliard
00:55:33pour effectivement assainir le fleuve
00:55:35mais en revanche
00:55:37c'est 300, 400 millions pour lutter contre
00:55:39l'immigration illégale. Il y a quelque chose qu'on ne comprend pas
00:55:41Charlotte Dornelas
00:55:43Je ne vais pas vous l'expliquer
00:55:45Je passe la parole à Alexandre Devecchio
00:55:47moi qui pensais que vous alliez pouvoir m'expliquer
00:55:49Il est possible
00:55:51qu'il y ait une baisse du budget
00:55:53vertueuse, on en parlait avec
00:55:55Charlotte, que certains crédits soient alloués
00:55:57à certaines associations
00:55:59qui en réalité ne luttent pas contre l'immigration
00:56:01illégale mais permettent aux illégaux
00:56:03de s'installer de manière légale
00:56:05donc de ce point de vue la baisse
00:56:07peut s'expliquer mais il y aurait pu avoir
00:56:09très bien une baisse sur certains
00:56:11fléchages qui étaient absurdes
00:56:13et une hausse par ailleurs parce qu'on a besoin
00:56:15de centres en crâne, parce qu'on a besoin de
00:56:17policiers aux frontières
00:56:19parce qu'on a besoin que les dossiers
00:56:21soient traités plus rapidement
00:56:23par la justice donc effectivement
00:56:25elle est incompréhensible et elle signe
00:56:27finalement une volonté
00:56:29politique qui n'est pas si grande
00:56:31que ça malgré la volonté de communiquer du gouvernement
00:56:41Bruno Retailleau a pris
00:56:43la parole en expliquant qu'en effet
00:56:45il voulait une politique plus efficace
00:56:47on voit que même s'il n'y a pas assez d'argent
00:56:49je ne savais pas répondre
00:56:51au fossé qu'il y a entre l'argent
00:56:53qui est mis dans cette lutte
00:56:55L'histoire d'hommes ça arrive
00:56:57la question c'est de savoir
00:56:59est-ce que cet argent est utilisé
00:57:01efficacement ou est-ce qu'il relève du gâchis
00:57:03puisque les outils notamment
00:57:05juridiques, judiciaires
00:57:07et administratifs ne sont pas efficaces
00:57:09si on commence par là en évitant
00:57:11de gâcher de l'argent, le procédé peut
00:57:13ne pas me choquer
00:57:15Juste une petite remarque d'expérience
00:57:17d'avoir vécu des coups de rabot dans l'administration
00:57:19quand les comptables commencent à faire
00:57:21des coups de bas rabot, ils en font partout
00:57:23au nom de l'efficacité
00:57:25des dépenses en expliquant toujours
00:57:27qu'on peut faire mieux avec moins
00:57:29sauf que ce n'est pas vrai
00:57:31et qu'on ne peut pas toujours faire mieux
00:57:33avec moins, on peut améliorer les choses
00:57:35Je dis juste que là on a déjà de l'argent en place
00:57:37et qu'on n'y arrive pas, donc il faut peut-être commencer
00:57:39par le début, c'est tout ce que je dis
00:57:41Le baisser ne va pas forcément améliorer les choses
00:57:43J'entendais un ancien ministre
00:57:45fort expérimenté
00:57:47il y a quelques jours
00:57:49expliquer que lorsqu'il arrive
00:57:51dans les années 80
00:57:53au gouvernement
00:57:55il dit à son premier ministre
00:57:57sucré dans mon poste
00:57:59vous coupez les dépenses
00:58:01et vous verrez que j'arriverai à faire
00:58:03mieux que le précédent
00:58:05ministre à mon poste
00:58:07et effectivement il a fait mieux
00:58:09Nicolas
00:58:11Sur le champ de la politique de lutte contre
00:58:13l'immigration irrégulière, il me semble utile de rappeler
00:58:15qu'il y a certaines dépenses qui en évitent d'autres
00:58:17j'évoquais la création de places dans l'attention
00:58:19administrative, ça coûte très cher
00:58:21ouvrir une place en Cras aujourd'hui ça coûte environ 300 000 euros
00:58:23pour avoir
00:58:25un vrai impact sur l'efficacité
00:58:27de notre système d'éloignement
00:58:29nous on a pu estimer qu'il faudrait au moins 15 000 places en Cras
00:58:31donc c'est 10 fois plus que ce qu'on a
00:58:33aujourd'hui sous la main
00:58:35avoir 15 000 places en Cras, les ouvrir ça coûte 4 milliards d'euros
00:58:37mais 4 milliards d'euros
00:58:39qu'est-ce que c'est ? D'une part il y a ça
00:58:41d'autre part
00:58:43l'hébergement d'urgence des étrangers
00:58:45en situation irrégulière dans le parc de l'Etat
00:58:47qui représente 40 à 60% du total
00:58:49des hébergés, ça coûte 1 milliard d'euros
00:58:51par an, nous dit la Cour des comptes
00:58:53l'ensemble des dispositifs de soins
00:58:55qui s'adressent aux immigrés en situation irrégulière
00:58:57l'AME mais aussi une dizaine d'autres dispositifs
00:58:59de soins, c'est presque 2 milliards d'euros par an
00:59:01donc en vérité il y a des dépenses d'investissement
00:59:03qui sont même des investissements au sens économique
00:59:05c'est-à-dire des dépenses qui permettent de gagner
00:59:07de l'argent par ailleurs. 48 heures après
00:59:09la confirmation de l'élimination
00:59:11du terroriste
00:59:13et chef du Hamas Kyaïa
00:59:15Sy Noir, Jean-Luc Mélenchon
00:59:17a réagi
00:59:19alors c'est très intéressant d'écouter le chef de file
00:59:21La France Insoumise
00:59:23je précise quand même que
00:59:25Sy Noir a du sang français sur les mains
00:59:27que Jean-Luc Mélenchon
00:59:29aspire
00:59:31j'espère peut-être un jour
00:59:33rejoindre et retrouver l'Elysée
00:59:35pourquoi pas en 2027
00:59:37donc est-ce que Jean-Luc Mélenchon
00:59:39a fait comme Emmanuel Macron
00:59:41Emmanuel Macron qui ne l'avait pas fait pour
00:59:43Hassan Nasrallah et expliquer
00:59:45que c'était un terroriste
00:59:47qui avait été éliminé par
00:59:49l'armée israélienne
00:59:51écoutez très attentivement Jean-Luc Mélenchon
00:59:57c'est une erreur
00:59:59même si vous le haïssez, même s'il est le chef
01:00:01de vos adversaires, parce que c'est avec lui
01:00:03qu'on était en train de négocier le retour
01:00:05des otages, vous l'avez tué
01:00:07il n'y a plus de négociation, vous tuez le chef
01:00:09du Hezbollah, pareil
01:00:11avant ça vous avez tué des gens
01:00:13en déclenchant une explosion dans leur téléphone
01:00:15en tuant les gens un par un
01:00:17alors si vous êtes capable de tuer les gens un par un
01:00:19pourquoi vous tuez tout le monde à Gaza ?
01:00:21comment ça se fait ? Pourquoi ?
01:00:23ça ne tient pas debout
01:00:25il faudrait décoder phrase par phrase
01:00:27la déclaration de Jean-Luc Mélenchon
01:00:29parce qu'elle est d'un jésuitisme total
01:00:31puisqu'il est embarrassé en réalité
01:00:33et qu'il essaye d'aller trouver des explications
01:00:35qu'on ne s'en parle, on ne va pas les prendre
01:00:37on va presque les prendre une par une
01:00:39mais d'abord
01:00:41sa réflexion sur la fin entre Gaza
01:00:43et l'Hezbollah
01:00:45les Israéliens
01:00:47avaient infiltré l'Hezbollah
01:00:49ils n'avaient pas infiltré de la même façon
01:00:51le Hamas qui en plus est caché dans des tunnels
01:00:53donc la comparaison qu'il fait
01:00:55n'a aucun sens
01:00:57et l'armée israélienne, on peut la critiquer
01:00:59sur la monnaie des opérations
01:01:01mais il ne tue pas tout le monde
01:01:03et puis deuxième point
01:01:05dire que finalement
01:01:07ce monstre de Sinoir
01:01:09qui est un terroriste particulièrement cruel
01:01:11si tant est qu'il est
01:01:13terroriste plus cruel que d'autres
01:01:15n'était pas au coeur des négociations
01:01:17c'est pas lui qui était au coeur
01:01:19des négociations
01:01:21donc là c'est un gros sophisme que nous fait Mélenchon
01:01:23les négociations elles passent par d'autres
01:01:25par d'autres interlocuteurs
01:01:27donc il essaye d'avancer
01:01:29un argument qui n'en est pas un
01:01:31parce que ça l'embête juste de dire
01:01:33personne ne regrettera
01:01:35c'est très intéressant
01:01:37il dit si vous le détestez
01:01:39quelle est la position de Jean-Luc Mélenchon sur Yaya Sinoir
01:01:41si vous le détestez
01:01:43ça veut dire quoi ?
01:01:45ça veut dire que lui
01:01:47ne le déteste pas
01:01:49c'est quand même surprenant
01:01:51est-ce que c'est si surprenant que ça ?
01:01:53c'est de la rhétorique
01:01:55rien ne me surprend plus
01:01:57quand même avec
01:01:59Jean-Luc Mélenchon qui décidément
01:02:01est l'allié à la fois des dictateurs
01:02:03et des terroristes
01:02:05mais ces arguments on peut les démonter
01:02:07je pense que c'est ce qu'il y a de plus efficace
01:02:09sur les otages
01:02:11non seulement on ne négocie pas avec lui
01:02:13mais il se cachait
01:02:15avec des otages comme boucliers
01:02:17qu'il a tués
01:02:19finalement il a été exécuté
01:02:21parce qu'il n'y avait plus d'otages autour de lui
01:02:23mais parce qu'ils ont tué les otages
01:02:25c'est un argument qu'il faut démonter
01:02:27on est dans le pur mensonge
01:02:29en réalité c'est encore
01:02:31ce qu'il y a de plus efficace
01:02:33de faire apparaitre les mensonges
01:02:35de Jean-Luc Mélenchon
01:02:37moi je suis épaté
01:02:39malgré tout ça me surprend
01:02:41qu'il aille aussi loin dans l'idéologie
01:02:43mais pourquoi il va aussi loin ?
01:02:45parce que personne ne fait rien pour l'instant
01:02:47oui personne ne fait rien
01:02:49je vais vous montrer un autre exemple
01:02:51autre exemple
01:02:53autre exemple
01:02:55et c'est passionnant d'ailleurs
01:02:57après il va réhabiliter Ben Laden
01:02:59c'est très intéressant
01:03:01je voulais vous parler de cet élu
01:03:03du Doubs
01:03:05qui s'appelle Ismail Boudjikada
01:03:07qui a déjà été condamné en première instance pour apologie du terrorisme
01:03:09qui a rendu hommage
01:03:11au chef du Hamas
01:03:13où il dit c'est un héros
01:03:15qui est mort, ce martyr
01:03:17est l'un des plus chanceux d'entre nous
01:03:19vous pourriez me dire c'est qu'un élu
01:03:21dans toute la France
01:03:23c'est un élu dans une petite ville
01:03:25dans le Doubs
01:03:27ça répond peut-être à mon interrogation
01:03:29ça dit par qui est entouré
01:03:31aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon
01:03:33je ne suis pas sûr qu'il soit proche de Jean-Luc Mélenchon
01:03:35peut-être pas lui mais peut-être d'autres
01:03:37qui sont quand même des gens
01:03:39qui sont islamo-gauchistes
01:03:41voire islamistes
01:03:43c'est important de voir ce premier message
01:03:45un héros est mort, les médias occidentaux refusent de partager
01:03:47quelques-unes de ses déclarations profondément pacifistes
01:03:49je préfère terminer mes jours en prison que de me prostituer
01:03:51dans des plaies
01:03:53et ensuite il va produire un autre tweet
01:03:55un autre message je pense qu'on va le découvrir ensemble
01:03:57mon tweet sur un noir
01:03:59a eu l'effet escompté
01:04:01démontrer l'hypocrisie générale
01:04:03lorsque l'on glorifie quelqu'un
01:04:05qui est à l'origine de pertes de vie innocentes
01:04:07d'une part démontrer la complexité
01:04:09d'une situation à des années-lumière
01:04:11d'être maniquéenne
01:04:13cet homme une nouvelle fois très certainement
01:04:15se retrouvera devant la justice pour répondre
01:04:17de ses messages
01:04:19et de répondre
01:04:21évidemment
01:04:23pour revenir à ce qu'il a pu dire
01:04:25mais vous dites
01:04:27pourquoi Jean-Luc Mélenchon va aussi loin
01:04:29Jean-Luc Mélenchon il n'est pas tout seul
01:04:31autre exemple Rima Hassan
01:04:33là c'est très intéressant puisqu'on apprend que
01:04:35des élus parisiens ont saisi
01:04:37le parquet antiterroriste
01:04:39après un nouveau tweet
01:04:41de Rima Hassan
01:04:43et il s'agit d'Aurélie Hassouline
01:04:45maire adjointe et présidente du collectif
01:04:477 octobre et de Jean-Christophe Martin
01:04:49conseiller municipal
01:04:51qui ont donc saisi
01:04:53le parquet antiterroriste
01:04:55et ce qui est intéressant
01:04:57ce n'est pas tant
01:04:59l'article, c'est la réponse
01:05:01de Rima Hassan sur Twitter
01:05:03qui dit encore point
01:05:05d'interrogation, ce n'est pas celle-ci
01:05:07mais ce n'est pas bien grave, sur Twitter
01:05:09elle répond
01:05:11ça c'est
01:05:13le message qu'elle avait publié
01:05:15la résistance armée du peuple palestinien
01:05:17est légitime et désormais
01:05:19convient collectivement de reconnaître
01:05:21qu'elle est même indispensable
01:05:23pour sa survie face à l'impuissance du monde
01:05:25et face à ce qu'est Israël
01:05:27un régime génocidaire
01:05:29et colonial dont l'objectif est d'aboutir à un nettoyage
01:05:31ce qui est intéressant
01:05:33c'est qu'elle a répondu
01:05:35vous n'allez pas le voir à l'antenne
01:05:37à l'article du journal du dimanche en mettant
01:05:39sous commentaire
01:05:41encore point d'interrogation
01:05:43encore je suis visé par une plainte
01:05:45parce que ce qui est vrai c'est que depuis le 7 octobre
01:05:47depuis toutes ses déclarations
01:05:49on ne sait pas
01:05:51si Rima Hassan
01:05:53ses propos sont pénalement
01:05:55condamnables
01:05:57la justice n'a toujours pas répondu à tout cela
01:05:59non parce qu'elle est toujours
01:06:01elle est très à droite dans le choix des mots
01:06:03elle se situe toujours
01:06:05à l'extrême limite de la légalité
01:06:07c'est-à-dire que le tweet que vous venez de nous montrer
01:06:09est une justification
01:06:11implicite du 7 octobre
01:06:13pour dire les choses telles qu'elles sont
01:06:15sauf que si vous prenez mot par mot
01:06:17vous ne trouverez pas le 7 octobre
01:06:19on peut jouer sur l'interprétation
01:06:21des mots quand bien même le sens
01:06:23est parfaitement limpide
01:06:25de justification du 7 octobre
01:06:27je ne sais pas si elle peut être condamnée
01:06:29je ne sais pas moi non plus
01:06:31ce que je remarque simplement
01:06:33c'est que des signalements il y en a
01:06:35des dizaines depuis le 7 octobre
01:06:37que madame Rima Hassan
01:06:39a été entendue par la police
01:06:41en avril dernier avant les élections européennes
01:06:43justement
01:06:45avec une enquête
01:06:47une ouverture d'enquête
01:06:49pour apologie du terrorisme
01:06:51mais que depuis on ne sait pas
01:06:53ce qu'ils ont aujourd'hui
01:06:55comme d'habitude
01:06:57ils sont tous puissants
01:06:59ils se disent ça va mettre des années
01:07:01je pense qu'au-delà de ça il y a une question
01:07:03au-delà des phrases
01:07:05judiciaires qui n'arrêteront pas
01:07:07Rima Hassan parce qu'on le voit dans le parti
01:07:09ils n'ont aucune limite
01:07:11ça arrivera
01:07:13comme d'habitude
01:07:15tous les propos qui sont poursuivis sur ce terrain
01:07:17ça met beaucoup de temps
01:07:19mais au-delà de la judiciarisation de ce débat
01:07:21ça révèle une chose
01:07:23Rima Hassan est palestinienne
01:07:25elle est aussi française
01:07:27et élue en l'occurrence française
01:07:29ça révèle une chose
01:07:31c'est la réaction qu'il y a
01:07:33notamment parmi les palestiniens
01:07:35et plus largement dans les pays
01:07:37alentours
01:07:39dans la tête de beaucoup de gens
01:07:41qui sont opposés à l'existence même d'Israël
01:07:43ces derniers temps
01:07:45c'est-à-dire quelle est la conséquence
01:07:47de la mort de M.Sinouar
01:07:49nous nous en parlons aujourd'hui ici
01:07:51on a un regard extérieur sur ce conflit
01:07:53qui nous permet de déterminer
01:07:55qu'il y a en effet
01:07:57que la mort de cet homme
01:07:59ne va pas exactement nous manquer
01:08:01on est d'accord absolument là-dessus
01:08:03d'ailleurs parmi les palestiniens
01:08:05il y en a beaucoup probablement à qui il ne manquera pas non plus
01:08:07simplement quelle va être la réaction
01:08:09dans le conflit lui-même
01:08:11et deuxième question qui nous concerne encore plus directement
01:08:13comment est-ce que la réaction
01:08:15naît dans la tête
01:08:17c'est pour ça que je disais qu'elle est franco-palestinienne
01:08:19élue en France
01:08:21si elle est capable de le penser comme ça
01:08:23quelle est la pensée qui se répond dans une partie
01:08:25de la population française
01:08:27c'est-à-dire que
01:08:29évidemment vous avez entièrement raison
01:08:31si elle produit ces messages-là
01:08:33quel écho elle a
01:08:35sur notre sol
01:08:37et donc quand on a des élus
01:08:39de manière générale qui sont encore perchés
01:08:41comme pas possible sur ce sujet comme sur d'autres
01:08:43et qui nous disent attention
01:08:45la seule chose qu'il ne faut surtout pas faire c'est d'importer le conflit
01:08:47mais quand vous importez
01:08:49par le biais de l'immigration des gens
01:08:51pour qui ce conflit est charnel
01:08:53et c'est pour ça que je disais qu'il y a une partie de la population française
01:08:55pour qui ce conflit est à l'étranger
01:08:57et il y en a une autre pour qui c'est un conflit
01:08:59existentiel
01:09:01il faut peut-être le regarder comme ça et l'analyser comme ça
01:09:03et bien merci beaucoup
01:09:05ce sera le mot de la fin
01:09:07je pense que
01:09:09de mémoire d'homme il y a eu de meilleures analyses
01:09:11c'est fini
01:09:13c'est fini on va se faire gronder
01:09:15juste deux mots
01:09:17des séances de nationalité
01:09:19ce sera utile pour Imaassal
01:09:21plus que n'importe quelle poursuite
01:09:23merci à tous les quatre
01:09:25c'était un plaisir d'être avec vous
01:09:27dans un instant c'est Brigitte Millot
01:09:29dans le cadre d'Octobre Rose
01:09:31dans le cadre de prévention des pistages
01:09:33reconstruction mammaire
01:09:35et vous le verrez certaines images sont interpellantes
01:09:37merci à tous
01:09:39dans un instant
01:09:41bonjour Docteur Millot
01:09:43ensuite l'info se poursuivra sur CNews avec Thierry Cabane
01:09:45et nous on se retrouve ce soir
01:09:47dès 19h avec Mathieu Bocoté

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