Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04A la une ce matin, les saisons passent et se ressemblent à l'Assemblée nationale.
00:00:08Hier, la séance a été suspendue après que Sandrine Rousseau ait été accusée d'avoir
00:00:13effectué un bras d'honneur en plein débat sur le budget.
00:00:16Geste qu'elle reconnaît avoir entamé, mais pas conclu, tout en présentant ses excuses.
00:00:21En mars 2023, la même Sandrine Rousseau ciblait la masculinité toxique à travers le bras
00:00:27d'honneur effectué par Éric Dupond-Moretti dans ce même hémicycle.
00:00:31Tartufferie verte, privilèges rouges, personne pour condamner cette fois Sandrine Rousseau.
00:00:37Sale semaine pour la représentation nationale entre le député pris en flagrant délit
00:00:42d'achat de drogue à un mineur, un hémicycle aux trois quarts vides en plein débat sur
00:00:46le budget le plus important de notre histoire récente, ou encore un élu qui ne supporte
00:00:51plus qu'on parle de travail noir.
00:00:53La défiance des français à l'égard des politiques est inédite, 82% ont une mauvaise
00:00:58image des partis, 85% les considèrent pas crédibles, 90% pas honnêtes.
00:01:04Quand on touche le fond, est-ce qu'on peut encore creuser un peu plus ?
00:01:09Vous le craignez Philippe Guibert ? Vous allez nous dire pourquoi dans un instant.
00:01:14Mais d'abord, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:17Bonjour Marine.
00:01:19Bonjour à tous.
00:01:20Au Proche-Orient, plusieurs frappes israéliennes ont été menées contre des cibles militaires
00:01:24iraniennes.
00:01:25Cette nuit, elles sont la réponse à des mois d'attaques continues d'Idsal.
00:01:28200 missiles avaient en effet été tirés sur le sol israélien le 1er octobre dernier.
00:01:32A Grenoble, une fusillade a fait deux blessés.
00:01:34Hier soir, les coups de feu se sont produits dans le quartier Saint-Bruno, connu pour être
00:01:38l'un des principaux points de deal de la ville.
00:01:40L'auteur présumé des tirs a pris la fuite.
00:01:42Et puis Emmanuel Macron s'agace des hausses d'impôts et du coût du travail qui pèsent
00:01:46sur les entreprises.
00:01:47Une pique adressée directement à son propre gouvernement.
00:01:51Le chef de l'Etat recevait hier 120 entreprises à l'Elysée.
00:01:54Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Elliot.
00:01:56C'est vrai.
00:01:57Merci beaucoup Marine Sabourin pour le point sur l'information.
00:02:01On est avec Charlotte Dornelas ce matin, comme chaque samedi matin.
00:02:04Chère Charlotte, bonjour.
00:02:05Alexandre Devecchio est avec nous.
00:02:06Bonjour.
00:02:07Philippe Guibert, bonjour à tous les deux.
00:02:08Martin Garagnon, vous êtes porte-parole d'Ensemble pour la République.
00:02:11Merci d'être avec nous, Martin Garagnon.
00:02:13Et Laurent Jacobelli, vous êtes député de La Moselle et porte-parole du Rassemblement
00:02:17national.
00:02:18Bonjour.
00:02:19On parlera dans quelques instants de ce qui se passe à l'Assemblée.
00:02:21Je pense aux Français à qui on demande de se serrer la ceinture.
00:02:26Je pense à ces Français qui vont compter le moindre euro qu'ils auront pour vivre.
00:02:32Et quand ils voient ce qu'il se passe depuis une semaine dans l'Assemblée nationale,
00:02:36ça donne envie de casser sa télévision.
00:02:37Oui, je comprends.
00:02:38Quand ils voient que les soutiens du gouvernement, les députés qui sont censés être dans
00:02:42la « majorité », ne sont pas présents pour voter leur propre budget, qu'il y
00:02:46a même des députés de En Marche ou de la droite qui proposent des amendements qui
00:02:49vont contre le budget du Premier ministre, on n'y comprend plus rien.
00:02:52Et finalement, c'est pour ça que nous, on est présents.
00:02:55Vous disiez que l'Assemblée était vide au deux tiers, je crois que non ?
00:02:58Je dis aux trois quarts.
00:02:59Aux trois quarts, non.
00:03:00Elle est vide à un tiers, en fait, et c'est le bloc central, le bloc majoritaire qui n'est
00:03:03pas là.
00:03:04On en parlera dans cette émission.
00:03:05Mais l'information de la nuit, et c'est une information qui est historique puisqu'Israël
00:03:09a mené un raid aérien contre l'Iran en réponse aux nombreuses attaques dont Israël
00:03:14a été la cible par Télébranque depuis le 7 octobre, une attaque ciblée de Tsaïl
00:03:18visant plusieurs infrastructures militaires sans se focaliser sur les installations nucléaires
00:03:24ni pétrolières.
00:03:25Les toutes dernières informations avec Tancred Guiotel, et puis on ira sur le terrain depuis
00:03:30Tel Aviv rejoindre notre envoyé spécial.
00:03:32Après une première série d'explosions, plusieurs autres détonations secouent le
00:03:40ciel de Téhéran cette nuit.
00:03:42Selon la télévision d'Etat iranienne, elles sont liées à l'activation du système de
00:03:49défense aérien, mis en œuvre pour intercepter des frappes en provenance d'Israël.
00:03:53L'armée israélienne a annoncé avoir frappé cette nuit, de manière précise, des installations
00:03:58de fabrication de missiles sur le sol iranien.
00:04:01L'Iran affirme que l'attaque d'Israël a provoqué des dégâts limités et selon une agence de
00:04:06presse locale, la principale raffinerie de Téhéran n'a pas été touchée.
00:04:10L'opération a été menée par le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzia Levy, et
00:04:15le général commandant l'armée de l'air, Tomer Bar, depuis un centre de commandement
00:04:19souterrain à Tel Aviv, et en coordination avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
00:04:25Selon l'armée israélienne, ces frappes répondent notamment à l'attaque de l'Iran qui avait
00:04:29lancé le 1er octobre quelques 200 missiles sur son territoire.
00:04:33Le régime en Iran et ses mandataires dans la région attaquent Israël sans relâche
00:04:37depuis le 7 octobre 2023 sur sept fronts, y compris par des attaques directes depuis
00:04:41le sol iranien.
00:04:42Comme tout autre pays souverain dans le monde, l'état d'Israël a le droit et le devoir
00:04:46de répondre.
00:04:47A la suite de ces frappes, l'armée israélienne a de nouveau mis en gare de l'Iran.
00:04:51Si le régime iranien devait commettre l'erreur de déclencher une nouvelle escalade, nous
00:04:57serions obligés de réagir.
00:04:58Selon un responsable américain, les Etats-Unis ont été informés en avance de ces frappes
00:05:05mais ne sont pas impliqués dans l'opération.
00:05:07Ils ont demandé ce matin à l'Iran de cesser d'attaquer Israël afin d'éviter une nouvelle
00:05:11escalade du conflit.
00:05:12Le terrain tout de suite, Régine Delfour, merci d'être avec nous, vous êtes notre
00:05:16envoyée spéciale depuis Tel Aviv, chère Régine, comment ont réagi les israéliens
00:05:22ce matin ?
00:05:23Eh bien écoutez, Eliott, c'est des réactions assez mitigées parce que cette réponse était
00:05:31évidemment attendue par les israéliens puisque ça fait près de trois semaines.
00:05:35Donc il y a eu cette attaque avec plus de 200 missiles, en avril l'Iran avait également
00:05:39attaqué Tel Aviv, avec Thibault Marcheteau nous avons pu rencontrer quelques israéliens.
00:05:44Alors certains nous disent que cette réponse est trop mesurée puisqu'elle n'a touché
00:05:48que des sites militaires, certains auraient espéré que ce soit des sites pétroliers
00:05:51ou encore nucléaires.
00:05:52D'autres nous ont dit qu'en fait c'était bien puisque ça voulait dire qu'Israël n'était
00:05:56pas là pour attaquer mais plutôt pour répondre face à une autre agression et puis il y a
00:06:01ceux évidemment qui s'inquiètent, qui aimeraient bien que tout cela s'arrête, qu'il y ait
00:06:05un climat de paix puisque ce matin il y a eu quand même deux interceptions de drones
00:06:09puisque la réponse elle ne va pas venir forcément de l'Iran mais elle peut venir du Hamas ou
00:06:14du Hezbollah et ce matin il y a eu deux drones en provenance du Liban qui ont été interceptées
00:06:20par l'armée israélienne.
00:06:22Les consignes ici n'ont pas changé, il y a juste un mot d'ordre, il faut que tout le
00:06:25monde soit en alerte.
00:06:26Merci beaucoup Régine, merci à Thibault Marcheteau qui vous accompagne, on reviendra vous voir
00:06:30dans un instant parce qu'on va se poser la question aussi de la diplomatie française.
00:06:36On sait à quel point les relations sont tendues entre Benjamin Netanyahou et Emmanuel Macron
00:06:41et ce serait intéressant d'avoir votre témoignage là-dessus, comment les Israéliens ont réagi
00:06:46après les dernières déclarations du président français.
00:06:49Je vous propose d'écouter à présent le général Clermont qui revient sur cette frappe
00:06:53inédite et historique.
00:06:54Le fait d'attaquer des cibles dans l'Iran ou à proximité de l'Iran c'est extrêmement
00:07:00symbolique et c'est extrêmement puissant.
00:07:02Il faut bien voir que ça n'a jamais été fait, on est dans une frappe aérienne d'Israël
00:07:07sur l'Iran qui n'a pas été faite depuis 45 ans alors que l'Iran a comme objectif
00:07:12la destruction de l'Israël.
00:07:13Donc c'est vraiment un événement historique et c'est ça qui est intéressant finalement,
00:07:19il est maîtrisé, maîtrisé dans les objectifs, maîtrisé dans la réponse.
00:07:23Je pense que la priorité vraiment d'Israël c'était de marquer sa détermination mais
00:07:28de ne pas accepter que le risque d'escalade n'était pas possible à la fois pour les
00:07:32Américains, à la fois pour les pays de golf mais à la fois également pour Israël qui
00:07:36a besoin de concentrer son effort d'abord sur l'Hezbollah et par sur l'Iran.
00:07:40Voilà pour le témoignage du général Clermont.
00:07:43Clermont, pour la première fois, Israël depuis le 7 octobre s'attaque à la tête
00:07:48de la pieuvre, à savoir l'Iran, dans une frappe et un raid aérien extrêmement précis,
00:07:56très rapide, ça s'est passé dans la nuit, entre minuit heure française et 4h50 avec
00:08:03de nombreuses frappes.
00:08:04Qu'est-ce que vous en pensez aujourd'hui, est-ce qu'on est dans un tournant dans ce
00:08:07conflit au Proche-Orient ?
00:08:08Un tournant, je n'ai pas ce sentiment, je comprends très bien ce que dit le général
00:08:13Clermont, on est à la fois dans du très symbolique par la proximité avec Teheran,
00:08:17le cœur de la capitale du pays et en même temps Israël a frappé des objectifs certes
00:08:25militaires puisque ce sont, si j'ai bien lu, des usines de fabrication de missiles
00:08:29qui ont été touchées mais en même temps Israël n'a pas frappé les installations
00:08:35pétrolières et a fortiori les installations nucléaires de l'Iran et donc il y a eu
00:08:40une mesure, une retenue, une maîtrise comme le disait le général Clermont qui fait que
00:08:46je ne suis pas sûr, pour répondre à votre question, qu'on soit sur un tournant mais
00:08:49plutôt sur une réplique qui consiste à dire à l'Iran, écoutez, on peut vous frapper
00:08:54au cœur donc n'allez pas plus loin.
00:08:56C'est comme ça que je comprends et que je ressens la riposte israélienne de ce matin
00:09:02très tôt, pas comme une volonté d'escalade.
00:09:05Alors est-ce que le général Clermont a raison en disant que l'Israël se concentre sur
00:09:09le Hezbollah et concentre ses forces sur le Hezbollah ? C'est fort possible, je ne
00:09:13suis pas assez spécialiste pour en juger mais en tout cas on n'est pas dans une volonté
00:09:17d'escalade, c'est ça qui me frappe.
00:09:20Alors que trois semaines plus tôt l'Iran avait envoyé de 100 à 300 missiles sur le
00:09:25territoire israélien, qu'en avril dernier l'Iran avait fait d'eux-mêmes et qu'on
00:09:31sait que le 7 octobre a été pensé, construit également et dirigé par l'Iran selon
00:09:39les autorités israéliennes.
00:09:41Les Etats-Unis qui parlent de manœuvre d'autodéfense, la France qui reste extrêmement silencieuse
00:09:47et peut-être qu'il faut mettre ça au regard de ce qui se passe depuis plusieurs semaines,
00:09:52à savoir les tensions diplomatiques entre la France et Israël.
00:09:56Monsieur le député, quel regard vous portez sur ce qui s'est passé cette nuit ?
00:09:59Oui écoutez, je pense qu'Israël est en droit de se défendre, ce qui s'est passé
00:10:02ce soir c'est un message clair à l'Iran, nous ne nous laisserons pas faire, c'est
00:10:06ce que disent les Israéliens qui sont quand même entourés d'ennemis, le Hamas, l'Hezbollah,
00:10:10l'Iran, et l'Iran étant probablement la tête de pont de tous ces mouvements islamistes
00:10:15de près ou de loin.
00:10:16Vous avez raison de le souligner, c'est le silence assourdissant de la diplomatie française
00:10:20qu'on entend aussi aujourd'hui, quelques jours après que le président de la République
00:10:24ait qualifié de barbarie finalement la politique israélienne qui simplement se défend contre
00:10:29des ennemis qui veulent sa peau.
00:10:30Je pense que la France a un autre rôle à jouer, un rôle de pacificateur et un préambule
00:10:35à la paix, c'est que ceux qui veulent détruire Israël arrêtent de vouloir détruire Israël,
00:10:38ça veut dire que le Hamas, le Hezbollah doivent être anéantis et ça veut dire que l'Iran
00:10:42doit comprendre que d'autres puissances soutiennent aussi Israël, ça c'est le préambule à
00:10:47la paix.
00:10:48Et si on passe directement à l'étape d'après en disant Israël est coupable de tout, Israël
00:10:53est un pays barbare, et bien on coupe un peu le processus de paix puisqu'on désigne finalement
00:10:58un responsable qui est je crois plutôt la victime.
00:11:00Je voulais vous le faire écouter un peu plus tard mais c'est vrai que cette fois-ci le
00:11:03président de la République ne pourra pas dire que ses propos ont été tronqués, que
00:11:07ses propos ont été mal interprétés puisque c'est en conférence pour le Liban qu'il
00:11:13a tenu ses propos face caméra et d'ailleurs je suis surpris depuis 72 heures que la déclaration
00:11:20d'Emmanuel Macron soit si peu traitée et commentée.
00:11:23Écoutons Emmanuel Macron qui répondait 24 heures plus tard en quelque sorte indirectement
00:11:28à Benjamin Netanyahou qui avait accordé un entretien à Laurence Ferrari et CNews
00:11:32et Europains qui parlaient de guerre de civilisation.
00:11:34Réponse d'Emmanuel Macron.
00:11:36On parle beaucoup ces derniers jours de guerre de civilisation ou de civilisation qu'il
00:11:41faut défendre.
00:11:42Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation en sement soi-même la barbarie.
00:11:46Je suis sûr d'une chose, c'est que la possibilité d'une civilisation se joue au Liban, c'est-à-dire
00:11:54la possibilité pour des femmes et des hommes dont les origines sont différentes, dont
00:12:00les religions sont différentes, de partager un même territoire et de vivre pour un même
00:12:05projet.
00:12:06C'est aussi pour cela que le Liban est important pour lui-même et est toujours plus grand
00:12:14que lui-même.
00:12:15La réaction du CRIF hier, jamais dans l'histoire une démocratie n'a accusé une autre démocratie
00:12:21de semer la barbarie.
00:12:23Jamais en France un président de la République n'a eu de tel mot envers nos alliés quels
00:12:28que soient les désaccords et les divergences pour les Français juifs.
00:12:32Ces mots sont ressentis comme une blessure.
00:12:35Alexandre Devecchio.
00:12:37Oui, depuis le début, je ne comprends pas la position du président de la République
00:12:44parce que nous avons nous-mêmes été frappés violemment par la barbarie islamiste pour
00:12:48le coup et je pense qu'à ce titre nous devrions être solidaires d'Israël.
00:12:53Là, c'est pire que ne pas être solidaires, c'est qu'il renvoie quasiment dos à dos
00:12:58la barbarie du Hezbollah et celle supposée à ses yeux d'Israël.
00:13:03Je ne crois pas que ce soit de la barbarie pour Israël, c'est simplement le recours
00:13:07à la force parce que justement, face aux barbares, des fois on a d'autres choix que
00:13:11de recourir à la force et on se dit d'ailleurs que le président de la République fait aussi
00:13:17un aveu de faiblesse face à nos propres ennemis et que si la France était de nouveau touchée
00:13:22très très fortement comme elle l'a été au Bataclan, peut-être qu'il ne serait pas
00:13:26capable de réagir face aux terroristes donc c'est non seulement injuste pour Israël
00:13:30mais c'est inquiétant pour la France.
00:13:32Vous savez, quand date la dernière fois où le président de la République a parlé de
00:13:36barbarie, c'était au moment de Dominique Bernard et il avait parlé de barbarie effectivement
00:13:42et de terrorisme islamiste.
00:13:44Monsieur Garagnon, on attend la réaction française après cette nuit, cette offensive israélienne
00:13:50contre l'Iran.
00:13:52Les Etats-Unis ont très rapidement réagi en parlant de manœuvres d'autodéfense et
00:13:57la France aujourd'hui, en tous les cas à 9h15, n'a toujours pas réagi.
00:14:01Mais c'est bien parce qu'on est un allié indéfectible d'Israël que le président
00:14:05peut se permettre, et c'est tout l'honneur de la France, d'exprimer ce type de réserve
00:14:09pour une raison simple, c'est qu'on ne construit jamais un avenir sur les cendres,
00:14:13les larmes et le sang.
00:14:14Or, la question qui se pose à l'heure actuelle et depuis un an, l'expression du soutien
00:14:17de notre pays à Israël, il a toujours été extrêmement clair, et le préambule, et là-dessus
00:14:21je pense que l'ensemble des républicains peuvent se rejoindre, le préambule pour gérer
00:14:25cette situation, c'est de dire que l'Etat d'Israël doit avoir sa sécurité et sa
00:14:29souveraineté garantie par l'ensemble des parties prenantes.
00:14:32C'est bien là qu'est le problème, c'est que l'Iran à l'heure actuelle a comme vocation
00:14:36la destruction de l'Etat d'Israël, c'est aussi ce qui est au cœur des statuts du Hamas
00:14:40ou du Hezbollah.
00:14:41Donc c'est une question civilisationnelle ? C'est une question existentielle ? C'est
00:14:45un défi civilisationnel et existentiel ?
00:14:47Vous dites émettre, oui bien sûr, Martin Ajuste, vous dites émettre, bien sûr, vous
00:14:52avez entièrement raison et je vais vous laisser terminer, mais vous dites, il est normal d'émettre
00:14:56des réserves.
00:14:57Ce ne sont pas des réserves lorsque, si vous expliquez que vous êtes, ce ne sont pas que
00:15:01des réserves que lorsque vous expliquez qu'on ne protège pas une civilisation en semant
00:15:07soi-même la barbarie.
00:15:09Il y a une différence entre la réserve et la phrase que je viens de prononcer.
00:15:14La paix ne peut se faire qu'entre ennemis et la paix ça se construit.
00:15:17Or ce que l'on voit, ce que l'on dénonce depuis un an, c'est l'absence de perspective
00:15:21politique à l'issue de ce conflit.
00:15:23Évidemment, le préambule, c'est la destruction, le désarmement, l'éradication des mouvements
00:15:28terroristes qui menacent directement et depuis des années, pas uniquement depuis le 7 octobre,
00:15:33l'existence même de l'Etat d'Israël.
00:15:35Là-dessus, la position de la France a toujours été constante, indépendamment d'Emmanuel
00:15:39Macron.
00:15:40C'est la ligne depuis des décennies de notre pays.
00:15:42En revanche, il faut nécessairement avoir des perspectives.
00:15:45Lorsque Yasser Arafat fait la paix avec l'OLP, il accepte de retirer de ses statuts, de l'objectif
00:15:52de son organisation, la destruction de l'Etat d'Israël.
00:15:55C'est ça le préambule et ça n'est pas le cas de l'Iran à l'heure actuelle, ça n'est
00:15:58pas le cas d'Uesbola.
00:15:59Donc il est évident que le préambule, c'est d'accepter l'existence de l'Etat d'Israël.
00:16:03Mais vous ne préparez jamais l'avenir sur des cendres.
00:16:06On a mis un avantage, c'est que notre pays a une histoire ancienne et qu'on a su apprendre
00:16:13aussi de notre histoire.
00:16:14On a été capable de faire la paix avec l'Allemagne.
00:16:16Lorsque vous avez la deuxième guerre mondiale, on a humilié l'Allemagne avec le traité
00:16:21de Versailles et on a vu ce que ça a donné.
00:16:23Donc la paix, elle se prépare aussi dès maintenant.
00:16:25C'est ce que le préambule, c'est le pouvoir.
00:16:28Préparer la paix, ça veut dire apaiser.
00:16:33Ça ne veut pas dire souffler sur les braises.
00:16:35Quand on dit qu'Israël est un pays barbare, on ne prépare pas la paix.
00:16:39C'est à peu près ce qu'il a dit quand même.
00:16:42Vous pouvez être dans la mauvaise foi.
00:16:43Je vais terminer mon raisonnement aussi.
00:16:45Le problème, c'est que ce n'est pas un élément isolé.
00:16:48C'est un président de la République qui a refusé de marcher dans la rue suite aux
00:16:52attentats, suite au pogrom d'Israël.
00:16:55C'est un président de la République qui interdit aux entreprises israéliennes de
00:16:58venir dans des salons en France.
00:16:59C'est-à-dire qu'il boycotte Israël.
00:17:01C'est un président de la République qui ne s'est pas félicité de la mort d'un
00:17:05certain nombre de leaders terroristes qui, d'ailleurs, avaient fomenté des attentats
00:17:09contre des soldats français au Drakkar ou alors sur notre territoire.
00:17:13On a donc un président de la République qui n'est pas neutre, mais qui clairement
00:17:17n'est pas soutien d'Israël.
00:17:18Vous avez le droit d'avoir une lecture publique.
00:17:20Je n'ai pas une lecture.
00:17:21C'est lui qui parle.
00:17:22J'entends ce qu'il dit.
00:17:23Je pense que notre honneur serait d'élever un peu le débat et d'accepter que la voix
00:17:27de la France ne pouvait pas résumer les propos du président de la République.
00:17:32C'est ce qu'il a dit à des organisations terroristes.
00:17:34Personne n'a dit ça sur ce plateau, Martin Garagnon.
00:17:39Si vous souhaitez élever le débat, regardez les termes qui sont employés et ne les déviez
00:17:44pas.
00:17:45Personne dit qu'il est un soutien à des groupes terroristes.
00:17:48Du moins sur ce plateau, je ne laisserai personne dire cela.
00:17:50Emmanuel Macron n'a pas non plus dit qu'Israël était un pays barbare.
00:17:53Non.
00:17:54Ce n'est pas du non plus ce que j'ai dit.
00:17:56J'ai rappelé sa phrase mot pour mot, Charlotte Dornalas, c'était « On ne protège pas une
00:18:03civilisation en semant soi-même la barbarie.
00:18:07» 24 heures après la déclaration de Benjamin Netanyahou qui disait « C'est une guerre
00:18:14civilisationnelle que nous menons et que l'Occident menera ou doit mener également.
00:18:19Je pense qu'il y a une chose.
00:18:20Depuis tout à l'heure, on compare la réaction ou l'attente de la réaction aux réactions
00:18:23américaines.
00:18:24En ce moment, dans cette région, on n'a jamais eu la même lecture, ni le même positionnement
00:18:28ni les mêmes intérêts que les Américains.
00:18:30Déjà, c'est une première chose qui joue énormément sur un terrain diplomatique.
00:18:34Par ailleurs, Emmanuel Macron, le mot de barbarie, honnêtement, je lui laisse très
00:18:37clairement, même pour qualifier des actes, il n'a pas qualifié le pays, c'est sûr,
00:18:41même pour qualifier les actes, surtout vu les circonstances.
00:18:43En revanche, ce qu'il faut voir, c'est qu'Emmanuel Macron s'adresse et dit cette phrase dans
00:18:48une réunion en soutien au Liban.
00:18:50Il s'adresse évidemment aux opinions arabes, pas du tout à ce plateau.
00:18:54Il s'adresse aux opinions arabes et aux pays arabes.
00:18:56Et là, dans la préparation de la guerre, vous savez, on dit souvent que le 7 octobre
00:19:01avait aussi pour vocation, parmi les motivations du Hamas, il y avait de rompre la possibilité
00:19:09d'une entente entre l'Arabie saoudite et Israël.
00:19:12Or, on voit sur le temps long, la reconnaissance d'Israël, c'est un travail minutieux, compliqué,
00:19:18déjà entre les États, mais dans la rue arabe et dans les opinions arabes, c'est
00:19:22quasiment de l'ordre de la révolution absolue.
00:19:25On en est très très loin.
00:19:26On en est très très loin, même parmi les pays dont les autorités ont reconnu l'État
00:19:31d'Israël.
00:19:32Donc là, ce qui se passe aussi dans la tête d'un diplomate français, j'imagine, c'est
00:19:38la question des conséquences, au bout d'un an de cette guerre, les conséquences.
00:19:43Et moi, il y a une chose qui me frappe, mais alors depuis très longtemps, depuis bien
00:19:46avant le 7 octobre, dans ce conflit, c'est que vous pouvez parler à tous les pays alentours,
00:19:52dans la population, à des personnes, tout le monde est… c'est un conflit qui est
00:19:57existentiel pour tout le monde, et tout le monde est persuadé d'incarner le bien contre
00:20:02le mal.
00:20:03C'est compliqué à gérer diplomatiquement.
00:20:05Non mais je suis, évidemment, et vous avez entièrement raison, ce n'est pas forcément
00:20:09binaire dans ces cas-là.
00:20:10Lorsque vous dites que le président de la République, il s'adresse au pays arabe
00:20:14ou à une certaine rue arabe lorsqu'il dit ça, peut-être que la problématique qui
00:20:19vient, et qui est au cœur des déclarations divergentes d'Emmanuel Macron, ou différentes,
00:20:26c'est qu'il ne s'adresse pas suffisamment aux Français, et qu'il pense à la rue
00:20:31arabe, il pense au pays arabe, et qu'il ne parle pas aux Français.
00:20:36Et quand je parle des Français, c'est les Français de confession juive, mais pas forcément
00:20:40de confession juive.
00:20:41C'est tous les Français qui considèrent que ce qui se passe en Israël est un miroir
00:20:44prémonitoire, si ce n'est un miroir grossissant de ce qui se passe également en France.
00:20:49Deux choses, là où je suis absolument d'accord avec vous, et ce que vous avez évoqué,
00:20:55à mon avis, était bien plus grave vis-à-vis de la politique intérieure, c'est son refus
00:20:59de participer à la marche contre l'antisémitisme, parce que là, il a alimenté une confusion
00:21:03grave en faisant de la marche contre l'antisémitisme un parti pris dans le conflit israélo-palestinien,
00:21:09alors que cette marche visait à dire notre opposition absolue, permanente et claire de
00:21:15toute attaque envers une personne juive, où qu'elle soit, pour cette seule raison.
00:21:19Là, c'était absolument indéfendable de mettre la confusion entre les deux.
00:21:24Maintenant, sur la question de la… Et là, je reprends, c'est pas Emmanuel Macron dont
00:21:29je parle.
00:21:30Sur la question des affrontements de civilisations, je suis un peu plus mesurée sur le terrain
00:21:36international.
00:21:37Parce que quand, par exemple, vous ouvrez le dossier arménien, vous allez m'expliquer
00:21:41que l'affrontement des civilisations, il est un peu brouillé en Arménie, notamment
00:21:45avec les intérêts israéliens, le positionnement israélien en soutien à l'Azerbaïdjan.
00:21:49Vous voyez que les affrontements entre civilisations sur le terrain diplomatique international,
00:21:54c'est aussi assez compliqué.
00:21:56J'entends très bien la guerre de civilisations, la guerre en fait existentielle d'abord
00:22:00pour Israël, sur le conflit israélo-palestinien, et civilisationnelle sur la question de qui
00:22:05l'emportera, cette question quasiment messianique au Proche-Orient, mais il faut faire attention
00:22:10sur le terrain diplomatique.
00:22:12Régine Delfour est toujours avec nous, chère Régine, vous êtes à Tel Aviv.
00:22:16Comment les Israéliens ont réagi à cette déclaration d'Emmanuel Macron il y a un
00:22:22peu plus de 24 heures, lorsqu'il expliquait qu'on ne protégeait pas, ne défendait pas
00:22:27une civilisation, en semant soi-même la barbarie ?
00:22:30Écoutez, Eliott, pour les Israéliens, c'est le mot de trop, puisque le mot barbarie a
00:22:38été employé pour qualifier les attaques du 7 octobre.
00:22:42Les Israéliens nous ont dit qu'on ne peut pas imaginer qu'Emmanuel Macron ait choisi
00:22:45par hasard ce mot, qu'est-ce qu'il veut ? Il veut inverser la tendance, puisque pour
00:22:50les Israéliens, les franco-israéliens, c'est bien le Hamas qui a attaqué Israël le 7
00:22:54octobre, et Israël ne fait que se défendre, mais Emmanuel Macron, depuis le mois d'octobre
00:23:00en fait, a eu plusieurs sorties, notamment deux jours avant les commémorations, en disant
00:23:04qu'il n'allait plus livrer d'armes, après en disant que c'était l'ONU qui avait, via
00:23:08une résolution, qui avait créé Israël, donc les Israéliens et les franco-israéliens
00:23:12sont extrêmement déçus par Emmanuel Macron, certains nous ont dit en fait qu'on n'attend
00:23:18plus rien de ce président français.
00:23:20Merci beaucoup Régine Delfour, en un mot Laurent Jacobelli, et ensuite la publicité.
00:23:23Vous disiez qu'il ne parlait pas au peuple français, moi je ne suis pas sûr de ça,
00:23:26parce que d'ailleurs ces propos ont été applaudis par Jean-Luc Mélenchon et la France
00:23:29Insoumise, il y a aujourd'hui des français de confession juive qui entendent ces propos,
00:23:33des français qui ont déjà peur, parce qu'ils se font agresser à cause de l'importation
00:23:36du conflit, et il y a aujourd'hui peut-être des gens qui ont entendu, dans certains coins
00:23:40de France, qu'effectivement Israël commettait des barbaries, et que peut-être ils s'en
00:23:45prendront deux mains à nos compatriotes de confession juive, et donc le président de
00:23:48la République, je pense, devrait peser chaque mot, on parlait de diplomatie, en diplomatie
00:23:53chaque mot a un sens, chaque intensité de mot est interprétée, je ne peux pas croire
00:23:58que ça aille dans le bon sens.
00:23:59La publicité, on revient dans un instant, à 9h30, Gérard Vespier sera notre invité,
00:24:03on reviendra toujours sur cette frappe, cette nuit, ces frappes israéliennes sur l'Iran,
00:24:10et puis on reviendra à une actualité plus politique, française du moins, puisqu'on
00:24:15reviendra sur ce qui s'est passé à l'Assemblée, avec Sandrine Rousseau qui entame un bras
00:24:20d'honneur dans l'hémicycle, aucune sanction, aucune sanction, c'était quand même incroyable.
00:24:27Elle a demandé pardon.
00:24:28Comment ?
00:24:29Elle a demandé pardon.
00:24:30Et alors ?
00:24:31Pour une fois.
00:24:33Ah, d'accord, donc on présente ses excuses et c'est fini ?
00:24:35Ah bah c'est énorme.
00:24:36Ah bah c'est énorme, on présente ses excuses, ah bah d'accord, j'ai compris, je vais faire
00:24:40des bras d'honneur en direct, et je vais présenter mes excuses après, et Charlotte,
00:24:46vous savez ce que vous allez faire ? Vous allez m'applaudir, comme à l'Assemblée,
00:24:50vous allez dire bravo, vous avez raison de présenter vos excuses.
00:24:52Ah bah excusez-moi, quelqu'un qui fait quelque chose, qui le reconnaît immédiatement et
00:24:55qui demande pardon, oui ça mérite des applaudissements.
00:24:57Elle l'a reconnue à moitié, elle a dit j'ai entamé mais je vais l'arrêter.
00:25:02Je présente mes excuses.
00:25:03Bon allez, la pub.
00:25:04Les excuses sont tellement rares qu'elles sont marquées du coup.
00:25:07Allez, la publicité.
00:25:08On est bien en ce moment franchement.
00:25:09La pub.
00:25:13Un peu plus de 9h30 sur CNews, on remercie Gérard Viespierre de nous rejoindre sur le
00:25:18plateau, merci d'être avec nous, on a besoin de comprendre, cher Gérard, ce qu'il s'est
00:25:22passé cette nuit, puisque Israël a mené un raid aérien contre l'Iran, 1500 kilomètres
00:25:30séparent les deux territoires, une attaque ciblée de Tsahal visant plusieurs infrastructures
00:25:37militaires.
00:25:38Je vous propose qu'on écoute l'une de nos correspondantes depuis Tel Aviv, Nathalie
00:25:42Sosna Ophir.
00:25:43L'attaque a débuté vers 2h du matin, de puissantes explosions secouent alors Téhéran
00:25:50et plusieurs autres villes iraniennes, les cibles des installations de production de
00:25:54missiles et de drones, des systèmes de défense antiaérienne, des installations de lancement
00:25:59et des systèmes de défense, mais face à la pression américaine, pour éviter une
00:26:04escalade généralisée, Israël n'a ciblé ni installation pétrolière ni nucléaire.
00:26:10Correspondance cette fois-ci à Washington avec notre journaliste Fanny Chauvin qui nous
00:26:16rappelle la position américaine qui a très rapidement réagi après le raid aérien.
00:26:20Washington qui continue de soutenir son allié israélien et son droit de se défendre, la
00:26:26Maison Blanche qui s'attendait à une riposte imminente d'Israël contre l'Iran, la question
00:26:31était de savoir quelles allaient être les cibles de ces représailles.
00:26:35Dans un communiqué de la Maison Blanche, on parle seulement de cibles militaires.
00:26:40Il faut dire que Joe Biden avait averti Benyamin Netanyahou qu'il ne souhaitait aucune attaque
00:26:46sur des sites nucléaires et pétroliers.
00:26:49D'après CNN, les Israéliens auraient offert des garanties aux Américains comme quoi ils
00:26:55ne cibleraient pas des sites énergétiques.
00:26:57On sait aussi que Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris suivent de très près l'évolution
00:27:04de la situation.
00:27:05Arovespierre, comment vous définissez ce qui s'est passé cette nuit ?
00:27:09C'était une réplique attendue, le problème c'était la date, cette réplique allait-elle
00:27:15avoir lieu avant ou après les élections américaines ?
00:27:19La règle numéro un de la guerre, c'est la surprise.
00:27:25Le fait de le faire avant a surpris beaucoup d'observateurs.
00:27:30C'est le premier élément.
00:27:31Deuxième élément, l'effet de surprise.
00:27:34Deuxième élément, ça allait utiliser une de ses forces, l'arme aérienne, qui
00:27:41est complètement absente de l'arsenal iranien.
00:27:45Les avions de chasse iraniens, ce sont des Phantom 4, c'est-à-dire des avions américains
00:27:51de la guerre du Vietnam, achetés par le précédent pouvoir à Téhéran.
00:27:56Donc on a mis en œuvre des éléments militaires, des outils militaires que l'Iran ne peut
00:28:02pas avoir.
00:28:03Troisièmement…
00:28:04Donc deuxième point, premier point la surprise, deuxième point c'est le raid aérien qui
00:28:09est la force de l'armée israélienne, troisième point…
00:28:13Et bien c'est effectivement de viser la menace immédiate que l'Israël a de l'Iran,
00:28:21à savoir les missiles balistiques, ceux qui ont été lancés le 1er octobre.
00:28:27Une tonne d'explosifs par tête de missiles, 180 missiles, 180 tonnes d'explosifs ont
00:28:33été lancées contre l'Israël.
00:28:34Donc voilà, c'était la menace.
00:28:36Missiles qui auraient pu faire, sans le dôme de fer, des milliers de morts en Israël.
00:28:40C'était l'objectif.
00:28:41Donc il y a là cette préoccupation militaire du concret de la menace immédiate qui doit
00:28:48être supprimée et donc c'est effectivement les sites de fabrication, les sites de stockage
00:28:55et les sites de lancement qui ont été en priorité visés de ces missiles balistiques
00:29:00iraniens.
00:29:01Merci pour cette analyse.
00:29:03Deuxième question que je vous pose à présent, c'est comment vous expliquez que les sites
00:29:08nucléaires ni les raffineries n'aient été touchés ou visés par l'armée israélienne.
00:29:13Le bon sens.
00:29:15Depuis plus d'une semaine, je dis, j'écris sur mon site Le Monde Décrypté, je le dis
00:29:21ici sur cette antenne, il n'y aura pas d'attaque sur les sites nucléaires parce que ça fait
00:29:26changer le conflit de dimension et deuxièmement la même remarque s'applique sur le pétrole
00:29:34parce que là il s'agit d'une répercussion mondiale.
00:29:36Or le conflit, il doit être régional, il doit se limiter au régional.
00:29:41Donc la réponse israélienne a été calibrée pour faire en sorte qu'on traite la menace
00:29:47immédiate, les missiles et on ne s'occupe pas du tout de ce qui est en dehors de la
00:29:52menace immédiate, à savoir le nucléaire potentiel et le pétrole qui est en dehors.
00:29:57Troisième et dernière question, mais vous restez avec nous évidemment jusqu'à 10h30
00:30:00parce qu'on va poursuivre cette émission en traitant, c'est notre fil rouge bien évidemment
00:30:05cette offensive israélienne.
00:30:08Réponse, cette nuit des États-Unis qui, je le rappelle, parle de manœuvre d'autodéfense,
00:30:14absence de réaction du côté de la diplomatie française.
00:30:17Est-ce que vous faites un lien entre cette absence de réaction et ces dissensions ou
00:30:23du moins ces tensions diplomatiques entre Benjamin Netanyahou et Emmanuel Macron ?
00:30:26Je ne crois pas parce qu'il n'y a d'abord aucune implication directe française dans
00:30:33cette frappe, ni d'un côté ni de l'autre, ni du côté iranien, ni du côté israélien.
00:30:37Deuxièmement, il y a une telle osmose entre Israël et les États-Unis qu'il y a eu cette
00:30:44coordination, cette préparation, cette stratégie commune contre Téhéran, ce qui n'est pas
00:30:51du tout la structure des relations entre la France et Israël vis-à-vis de l'Iran par
00:30:56exemple.
00:30:58J'ai tout compris, c'est-à-dire qu'en 7 minutes vous m'avez tout expliqué et je
00:31:03vous en remercie Gérard Vestiaire, d'en rester évidemment parce qu'on continuera
00:31:09d'en parler dans cette émission à 10h, vous entendrez des habitants de Tel Aviv,
00:31:15on aura l'explication du général Clermont, de Claude Moniquet, c'est évidemment l'information
00:31:20majeure de ce samedi matin.
00:31:23Je voudrais qu'on revienne quand même à une actualité politique française cette
00:31:26fois-ci avec ce qu'il se passe à l'Assemblée nationale.
00:31:28On pensait avoir tout vu à l'Assemblée, finalement ça se répète, le cirque continue.
00:31:34Alors il y a eu une audience suspendue hier, vous étiez présent hier, dans un hémicycle
00:31:39clairesemé, quasiment personne, les députés étaient à la buvette très certainement.
00:31:44Il y avait quand même, il faut le dire, beaucoup de députés de gauche et de députés patriotes,
00:31:49il y avait très très peu de députés de la majorité.
00:31:50Bon, sur 577 députés, il y en avait combien ? La moitié seulement.
00:31:54Vous vous rendez compte, on est en train de plancher sur le budget le plus important
00:31:58pour l'avenir des Français, c'est ce qu'on nous explique depuis des jours, que la situation
00:32:02est dramatique, etc.
00:32:03Vous avez la moitié des députés qui ne sont pas là ? D'accord.
00:32:06Brian Manson, qui est le député des Alpes-Maritimes, demande des sanctions à Sandrine Rousseau,
00:32:11vous allez voir la séquence, puisqu'elle aurait fait un bras d'honneur, du moins il
00:32:18l'accuse de ça.
00:32:19Elle présente ses excuses très rapidement parce qu'elle dit j'ai commencé, j'ai esquissé
00:32:22un bras d'honneur mais je me suis arrêté.
00:32:23Sandrine Rousseau.
00:32:24Sur le fondement de l'article 100 et la bonne tenue de nos débats, nous venons d'avoir
00:32:29un triste spectacle dans cet hémicycle, madame Rousseau a fait un bras d'honneur à la représentation
00:32:34nationale.
00:32:35Je trouve ça particulièrement indigne et nous exigeons des excuses de la part de madame
00:32:40Rousseau et qu'elle soit sanctionnée pour cela.
00:32:42S'il vous plaît, s'il vous plaît mes chers collègues, s'il vous plaît, calmez-vous,
00:32:47j'ai entendu, j'ai entendu, je ne suis pas sourde, j'ai très bien entendu, je vais suspendre
00:32:52la séance publique et je vais effectivement me renseigner auprès des services pour voir
00:32:56si quelque chose a été voulu, la séance est suspendue.
00:32:59Madame Rousseau est venue me voir à la suspension, je lui donne la parole.
00:33:02Merci madame la présidente, alors le geste que j'ai entamé, que je n'ai pas terminé,
00:33:07que j'ai entamé, que j'ai entamé, que j'ai entamé, n'avait pas sa place dans cet hémicycle
00:33:12et donc je présente mes excuses à l'ensemble des députés présents, merci.
00:33:18Je vous remercie madame Rousseau, ce type de geste n'a effectivement pas sa place ici dans cet hémicycle
00:33:23et je vous propose, puisque vous vous en êtes excusé, de poursuivre, si vous le voulez bien
00:33:28et dans des conditions un peu plus apaisées pour éviter, s'il vous plaît, ce type d'incident.
00:33:33On applaudit une personne qui est à deux doigts de faire un bras d'honneur
00:33:36donc dans l'Assemblée Nationale et on passe à autre chose, voilà, c'est quand même fascinant.
00:33:41C'est-à-dire que dans l'échelle de l'horreur et les filles, c'est finalement très bas.
00:33:45En fait, celui qui arrive avec son drapeau palestinien, celui qui insulte les autres,
00:33:51celui qui monte sur la table en chantant, on peut tout voir de l'autre côté.
00:33:55Donc on s'adapte, on s'habitue, c'est ça que vous voulez dire ?
00:33:57On s'est dit, finalement, pour quelqu'un de l'extrême gauche, elle présente ses excuses,
00:34:03c'est déjà quelque chose qui n'arrive jamais.
00:34:05Vous l'avez applaudi ?
00:34:09Non, non, quand même, je pense que ça n'arrivera pas d'ici tôt.
00:34:13Mais clairement, d'abord ça ne veut pas dire qu'elle n'aura pas de sanctions au bureau,
00:34:16après mardi prochain, la réunion des présidents de groupe,
00:34:19mais ça veut dire quand même que, je ne pense pas qu'elle en aura,
00:34:22mais d'abord parce qu'elle est de gauche et parce qu'elle s'est excusée.
00:34:26Mais imaginez une seconde qu'un député Rassemblement National ait fait la même chose,
00:34:33mais d'abord ce sera en boucle partout, on lui en aurait demandé de démissionner
00:34:37et il y aurait eu une hola terrible.
00:34:39Mais c'est déjà arrivé, je vous rappelle comment s'appelait ce député qui avait dit,
00:34:43qu'il retourne à Nathalie, qu'on avait accusé de racisme,
00:34:46et qui avait été sanctionné, non pas pour ses propos, mais pour le tumulte.
00:34:50Et donc il avait écopé d'une sanction.
00:34:52Bon, là il y a tumulte, pardonnez-moi.
00:34:54Non, non, mais on est bien d'accord.
00:34:55Alors pourquoi Mme Rousseau, qui esquisse un bras d'honneur,
00:34:58qui était la première à crier au scandale quand Éric Dupond-Moretti,
00:35:01en mars 2023, je me permets de rappeler son tweet,
00:35:03moment incroyable en hémicycle sur une proposition de loi
00:35:06sur la violence masculine et ses conséquences en termes d'inéligibilité,
00:35:09Éric Dupond-Moretti fait deux bras d'honneur à la représentation nationale,
00:35:12la masculinité toxique en politique, énième illustration.
00:35:16C'est la même personne qui un an plus tard,
00:35:18était en train d'esquisser un bras d'honneur,
00:35:21et qui ensuite présente ses excuses.
00:35:22La masculinité toxique.
00:35:24C'est peut-être, alors, la masculinité toxique est peut-être contagieuse,
00:35:28c'est ça qu'il faut se dire, ça peut toucher Mme Rousseau.
00:35:31Il peut y avoir de la fémininité toxique aussi,
00:35:34c'est quelque chose qui m'a encore beaucoup plus choqué
00:35:37que le fait que Sandrine Osso, pendant dix secondes,
00:35:40ait manqué d'essence et de tenue, même si elle s'en est excusée.
00:35:44C'est le fait qu'elle n'a pas eu un mot, et Marine Tondelier d'eux-mêmes,
00:35:47sur le fait que Julien Bayou a été complètement blanchi
00:35:51des accusations que les écologistes, à commencer par Sandrine Osso,
00:35:55avaient portées contre lui dans son comportement avec les femmes,
00:35:59et que la commission, enfin le cabinet qui a été chargé d'enquêter
00:36:03par les écologistes sur Julien Bayou, a donné ses conclusions cette semaine,
00:36:07et il est complètement blanchi, c'est-à-dire qu'il n'y a aucun élément de preuve
00:36:11indiquant qu'il avait pu avoir un comportement de harcèlement.
00:36:14De l'entièrement raison, c'est une information complètement sous-traitée.
00:36:19Information qui a été passée sous le silence.
00:36:22Je n'ai pas vu immédiat autant Julien Bayou,
00:36:24où tout le monde parlait au moment de l'affaire,
00:36:26et des accusations qui étaient portées contre lui,
00:36:28autant se communiquer des verts, cette enquête qui blanchit en quelque sorte
00:36:34M. Bayou, et bien personne n'en parle.
00:36:37Vous avez raison.
00:36:38Là, ça me choque encore beaucoup plus.
00:36:40Mais c'est dans la continuité.
00:36:41Julien Bayou, et vu sa carrière, je ne connais pas Julien Bayou,
00:36:43je n'ai pas beaucoup d'accords avec lui,
00:36:46mais sa carrière politique a été brisée, sa réputation personnelle a été brisée,
00:36:50et là, il n'y a pas un mot d'excuse, non seulement de Sandrine Osso,
00:36:53mais aussi de Marine Tondelier,
00:36:55qui joue facilement l'icône verte et écologiste et morale.
00:36:59Et c'est la morale à géométrie variable.
00:37:02Ça me choque profondément.
00:37:03C'est la morale à géométrie variable.
00:37:04On se trompe quand on porte des accusations compliquées.
00:37:06Elle a d'autres priorités, Philippe Guibert.
00:37:10Sandrine Osso, sa priorité, c'est d'expliquer que lorsqu'un député
00:37:15qui va acheter de la drogue à un mineur,
00:37:18c'est parce que c'est un...
00:37:20C'est honteux.
00:37:21Alors, on y vient, puisque ça bouge.
00:37:23On vient de vivre une semaine particulière à l'Assemblée nationale
00:37:26où un député a été pris la main dans le sac en achetant de la drogue
00:37:28à un jeune adolescent.
00:37:30Andy Kerbra, député de Loire-Atlantique, a été présenté
00:37:33comme une victime de son addiction à gauche,
00:37:36et à droite, on appelle au devoir d'exemplarité.
00:37:38J'ai fait un petit récap de toutes les déclarations politiques de cette semaine.
00:37:43Je pense qu'il ne faut pas qu'il démissionne,
00:37:45et je le soutiendrai à rester.
00:37:46Je sais que ce ne sera pas facile pour lui,
00:37:48mais en fait, il y a besoin de regarder la drogue et les addictions
00:37:52avec un autre regard aujourd'hui que celui que l'on a,
00:37:55qui est purement répressif et qui est purement policier.
00:37:59C'est un problème de santé publique,
00:38:01c'est un problème qui relève de l'accompagnement, du soin,
00:38:06et nous devons aussi regarder cela comme ça.
00:38:08Lorsque je vois Madame Sandrine Rousseau
00:38:11qui vient ce matin au secours de ce député LFI
00:38:15en disant qu'il faut changer notre regard sur les consommateurs,
00:38:19ce sont des malades, il faut les traiter.
00:38:22Ce sont des malades, ok, mais il faut leur enlever toute responsabilité publique
00:38:26parce que ce sont des dangers publics tout simplement.
00:38:29Je rappelle que l'addiction comme la consommation de drogue
00:38:32sont des enjeux de santé publique,
00:38:34sont des enjeux d'accompagnement,
00:38:36sont des enjeux de santé psychique,
00:38:38et donc je lui souhaite des bons soins, des bons rétablissements,
00:38:43et qu'il puisse revenir rapidement au travail parlementaire.
00:38:46Moi je pense qu'il y a un devoir d'exemplarité des élus
00:38:49et que cette exemplarité elle est compromise,
00:38:51c'est à lui de voir s'il doit démissionner ou pas,
00:38:54mais en l'occurrence ce message qui consiste à banaliser la drogue
00:38:57et en particulier à l'acheter à un mineur
00:38:59qui donc est exploité aussi, utilisé à des fins criminelles,
00:39:02évidemment ça doit tous nous interpeller.
00:39:04Je vous voyais aussi de la tête d'exité Laurent Jacobelli.
00:39:08Ah non mais moi je pense qu'ils n'ont aucune limite,
00:39:10c'est le problème des sectes,
00:39:12c'est-à-dire que ces gens-là s'autorisent tout entre eux
00:39:14et tout ce qui est à l'intérieur est pardonnable.
00:39:16C'est-à-dire qu'ils sont en train de nous dire
00:39:18même qu'il faut dépénaliser la consommation de la drogue,
00:39:21même les drogues dures comme celle-là.
00:39:23Ils en sont là pour excuser un des leurs,
00:39:25parce que comme ils sont la morale,
00:39:27comme ils sont le bien contre le mal,
00:39:29tout ce qu'ils font doit être jugé comme étant bien.
00:39:31Et donc finalement la critique de ce jeune homme qui se drogue
00:39:34devient une affaire de complot d'extrême droite
00:39:37menée par valeurs actuelles, c'est ce qu'ils disent,
00:39:39et ne devient pas finalement un délit, ce que c'est.
00:39:41C'est-à-dire qu'ils ont quand même osé,
00:39:44M. Kerbrat a quand même osé, utiliser l'argent des impôts des Français,
00:39:47puisque c'est ça nos indemnités,
00:39:49pour acheter de la drogue à un mineur,
00:39:51c'est-à-dire que l'argent des Français a été directement dans les réseaux de drogue.
00:39:53Est-ce que selon vous cet homme n'a plus,
00:39:55ce député n'a plus sa place à l'Assemblée nationale ?
00:39:57Evidemment, moi je vais vous dire ce qui serait passé...
00:39:59Evidemment, mais ce n'est pas ce qui va se passer ?
00:40:01Je vais vous dire ce qui serait passé si ça avait été un député du RN,
00:40:03s'il était convoqué devant le bureau du groupe à l'Assemblée,
00:40:05il aurait été exclu du groupe.
00:40:07Moi c'est ça qu'on attend de Mme Pannot,
00:40:09plutôt que d'excuser.
00:40:11Quel signal elle envoie à des millions et des millions de gamins ?
00:40:13Ben c'est pas grave, vous pouvez dealer,
00:40:15vous pouvez vous droguer.
00:40:17Est-ce que c'est responsable de la part d'un leader politique ?
00:40:19Pire encore, M. Kerbrat a voté des lois.
00:40:21M. Kerbrat est venu pour jouer sur la législation des Français.
00:40:25Dans quel état il est venu le faire ?
00:40:27Est-ce qu'il était en possession de tous ces moyens ?
00:40:29Eux-mêmes disent que c'est une maladie.
00:40:31Créer la loi en France, tout ça pose beaucoup de questions.
00:40:33Et le déni dans lequel ils sont,
00:40:35l'excuse rouge dans laquelle ils se réfugient en permanence,
00:40:37n'est plus tolérable.
00:40:39Et justement, la question qu'on peut se poser,
00:40:41c'est est-ce que désormais il faut tester les députés
00:40:45qui vont voter des lois sur la lutte contre le trafic de drogue,
00:40:51savoir si aujourd'hui ce sont eux-mêmes des drogués
00:40:54qui vont voter les lois.
00:40:56On est dans une société quand même un peu particulière.
00:40:58Je me suis demandé dans quelle société on vit
00:41:02pour qu'un élu soit pris en train d'acheter une drogue de synthèse
00:41:06alors que quelques jours plus tôt,
00:41:08il était lui-même en train d'expliquer
00:41:10qu'il fallait lutter contre la drogue.
00:41:12On est dans une mini-affaire Keusak pour moi.
00:41:14Je n'ai pas de compte en Suisse.
00:41:16Je n'ai pas de compte en Suisse.
00:41:18Je n'ai pas de compte en Suisse devant la représentation nationale.
00:41:22Là on est dans un mensonge et une tartufferie
00:41:26qui pour moi est comparable et qui est presque aussi grave.
00:41:28On a posé la question aux Français cette semaine.
00:41:30Est-ce que vous êtes pour tester les élus ?
00:41:34Je pense qu'évidemment qu'ils doivent montrer l'exemple.
00:41:37Oui, il en faut pour montrer l'exemple.
00:41:42Un député est censé représenter des citoyens
00:41:45et donc il est censé être irréprochable.
00:41:48Oui c'est important mais enfin
00:41:50un test anti-drogue n'exagère en rien.
00:41:52Moi je pense que ce serait une bonne idée
00:41:54parce que ce n'est pas la première fois
00:41:56que des politiques ont été chopés, condamnés
00:41:58pour des abus de drogue, etc.
00:42:00Absolument, comme tous citoyens.
00:42:02Il n'y a pas de raison
00:42:04qu'il y ait des exceptions
00:42:06pour ces personnages haut placés.
00:42:08Why not ?
00:42:10Pourquoi ?
00:42:12Parce que c'est des citoyens comme les autres ?
00:42:14Oui, je pense que ça peut être une bonne idée.
00:42:16Pourquoi ?
00:42:18On n'est jamais sûr de personne.
00:42:20Tout le monde peut se droguer,
00:42:22mais pour des députés, c'est un rôle important.
00:42:24Un métier important.
00:42:26Ce qui ressort de ce micro-trottoir
00:42:28que vous avez fait, c'est l'exemplarité.
00:42:30Il y a une attente forte des Français
00:42:32et ça a été dit par le ministre Othmane Nassrou.
00:42:34C'est l'exemplarité.
00:42:36Et ça rejoint le débat sur Sandrine Rousseau
00:42:38et son bras d'honneur.
00:42:40C'est cette notion d'exemplarité.
00:42:42Lorsque vous êtes élu de la République,
00:42:44on n'est pas venu vous mettre un pistolet
00:42:46sur la tempe pour vous présenter.
00:42:48C'est une volonté de la part.
00:42:50Ce qui m'étonne, c'est qu'à titre personnel,
00:42:52ce député, on ne peut que lui souhaiter
00:42:54de se débarrasser de ses addictions.
00:42:56On ne peut que lui souhaiter le meilleur
00:42:58et recouvrir l'ensemble de ses moyens
00:43:00pour vivre une vie épanouie.
00:43:02Il n'y a aucun problème là-dessus.
00:43:04Mais d'un point de vue politique,
00:43:06il y a deux points qui me gênent.
00:43:08Ce n'est pas la première chose
00:43:10qui me vient à l'esprit.
00:43:12J'ai de la bienveillance pour tout le monde.
00:43:14La première chose que je me dis,
00:43:16c'est quand même un élu
00:43:18qui va acheter de la drogue à un mineur
00:43:20et qui lui-même, quelques jours plus tôt,
00:43:22s'était retrouvé en train de lutter
00:43:24contre le trafic de drogue.
00:43:26C'est ça qui me fait peur.
00:43:28Mais je lui souhaite un prompt rétablissement.
00:43:30Il y a deux choses qui me choquent.
00:43:32D'une part, c'est le silence assourdissant
00:43:34de son groupe parlementaire
00:43:36qui, de ce qu'on en comprend,
00:43:38était au courant des problèmes
00:43:40d'addiction de ce député
00:43:42puisqu'ils ne l'ont pas découvert.
00:43:44Ils étaient au courant de la situation
00:43:46personnelle de ce député
00:43:48et ils ne réagissent qu'à partir du moment
00:43:50où il se fait prendre la main dans le pot de confiture.
00:43:52C'est ça qui est problématique.
00:43:54Au-delà des circonstances dans lesquelles
00:43:56il s'est fait interpeller, achat à un mineur
00:43:58sur les quais de métro.
00:44:00Le deuxième point sur lequel il faudrait
00:44:02qu'on puisse avoir un débat,
00:44:04c'est que les députés votent la loi.
00:44:06Au-delà de l'exemplarité qu'ils doivent avoir
00:44:08individuelle, il y a les conséquences
00:44:10de leur action.
00:44:12Lorsque vous conduisez dans un état d'ébriété
00:44:14c'est dangereux pour les autres usagers
00:44:16de la route et pour vous-même.
00:44:18Lorsque vous votez la loi, vous avez
00:44:20un impact colossal sur des millions
00:44:22de français.
00:44:24La question du dépistage des députés
00:44:26lorsqu'ils participent à un vote qui engage
00:44:28l'ensemble de la nation...
00:44:30On les teste avant ou pas ?
00:44:32Je considère qu'un député doit être en pleine possession
00:44:34de son vote.
00:44:36Mais pas sur les drogues, sur l'alcool aussi.
00:44:38Apparemment, à la buvette,
00:44:40il y avait eu un article du JDD
00:44:42l'année dernière...
00:44:44C'était rupture de stock dans les alcools
00:44:46l'année dernière, vous vous souvenez ?
00:44:48Charlotte, d'abord.
00:44:50Il y a plusieurs choses.
00:44:52La question de l'exemplarité, je me méfie
00:44:54du terrain moralisant.
00:44:56C'est le respect de la loi, pas de la morale.
00:44:58Exactement.
00:45:00On exige que nos députés
00:45:02respectent les lois
00:45:04qui, par ailleurs, ils votent.
00:45:06Il n'y a pas de morale.
00:45:08Ce n'est pas moralisant.
00:45:10La deuxième chose, c'est que
00:45:12ce député...
00:45:14Vous faites le parallèle avec des situations
00:45:16qui, à mon avis, sont différentes. Conduire un avion ou une voiture.
00:45:18Là, ce député,
00:45:20on peut quand même reconnaître que, ou alors
00:45:22tout son camp politique est drogué,
00:45:24ou alors, ils ont quand même des idées
00:45:26qu'ils partagent avec ou sans drogue.
00:45:28C'est un peu plus grave que juste ce député-là.
00:45:30Vous voyez ce que je veux dire ?
00:45:32Et là, il défend les mêmes choses.
00:45:34Moi, ce que je retiens de la semaine, c'est que,
00:45:36pour une fois,
00:45:38ceux qui sont venus se porter à son secours
00:45:40nous ont expliqué que, en effet,
00:45:42c'était une victime de son addiction.
00:45:44Je rappelle simplement que
00:45:46les malades, par exemple,
00:45:48qui découvrent subitement une maladie
00:45:50sont très différents de ce monsieur
00:45:52qui, lors de sa première prise de drogue,
00:45:54n'était, par définition,
00:45:56ni malade, ni addict.
00:45:58Il y a bien une première prise qui, elle, est délectueuse.
00:46:00D'où l'intérêt, puisque tout le monde
00:46:02s'accorde à dire que l'addiction est un cauchemar.
00:46:04D'où l'intérêt d'éviter à tout prix
00:46:06la première prise. Ce qu'ils ne font
00:46:08évidemment pas par la banalisation
00:46:10dont ils se rendent responsables toute la semaine.
00:46:12Et dernier point, quand ils disent
00:46:14qu'il faut lui souhaiter un bon rétablissement...
00:46:16Et un bon retour !
00:46:18Moi, j'ai pas de problème avec ça.
00:46:20Simplement, eux,
00:46:22transforment le soin
00:46:24en accompagnement. Récoutez bien
00:46:26tout ce qu'ils disent. Le soin est un accompagnement.
00:46:28Et là, c'est une idéologie qui dépasse
00:46:30de loin quelques députés LFI.
00:46:32C'est celle du secteur de l'accompagnement.
00:46:34Vous avez un rapport qui date de 2017
00:46:36qui vous explique que 8% seulement
00:46:38des toxicomanes qui rentrent en salle de shoot
00:46:40d'accompagnement
00:46:42qui sont redirigés effectivement vers des soins.
00:46:44Donc, notre argent
00:46:46au-delà de la question du député lui-même
00:46:48sert à accompagner des gens
00:46:50qui se droguent. Point barre.
00:46:52La publicité, on revient dans un instant.
00:46:54C'est grave, vous avez raison. Je voulais vous faire écouter
00:46:56Bruno Retailleau qui a dit hier
00:46:58prendre de la cocaïne ou fumer un joint
00:47:00c'est avoir du sang sur les mains.
00:47:02Le ministre de l'Intérieur.
00:47:04Les députés, ce sont les mêmes qui proposent d'ouvrir une salle de shoot
00:47:06dans la basilique Notre-Dame de la Garde.
00:47:08À ce moment-là, qu'ils ouvrent une salle de shoot dans l'Assemblée.
00:47:10Ils ont le mérite.
00:47:12La publicité,
00:47:14on revient dans un instant.
00:47:18...quasiment dix heures
00:47:20sur CNews, le débat se poursuit.
00:47:22Les amis, on est juste
00:47:24en direct.
00:47:26Les amis, est-ce que vous m'entendez ?
00:47:28On est en direct.
00:47:30Ah oui ? Parce que le débat se poursuit
00:47:32pendant la publicité.
00:47:34Vous êtes très nombreux
00:47:36à réagir sur les réseaux sociaux
00:47:38au thème dont on parlait juste avant la publicité.
00:47:40Par exemple,
00:47:42une internaute qui nous dit
00:47:44qu'on demande aux fonctionnaires de ne pas avoir de casier.
00:47:46Et si un fonctionnaire se droguait et s'adonnait à financer
00:47:48le trafic, il serait dégagé.
00:47:50Le deux poids deux mesures de la classe politique
00:47:52est insupportable.
00:47:54Il y a un moment, on m'envoie des signaux quand même terribles.
00:47:56Regardez chez LFI, il y avait un député
00:47:58qui a frappé sa femme.
00:48:00Il y en a un qui dit qu'il a été un ancien dealer.
00:48:02Il y a quand même une suspicion
00:48:04du fait que n'importe qui, même le pire délinquant,
00:48:06puisse devenir député.
00:48:08On a un triple fiché S.
00:48:10C'est très intéressant ce que vous dites.
00:48:12Le député qui a frappé sa femme,
00:48:14il n'a pas pu se représenter.
00:48:16Le député qui a expliqué
00:48:18qu'il vendait de la drogue,
00:48:20il a très bien pu se représenter.
00:48:22Le député qui a acheté de la drogue aujourd'hui,
00:48:24il peut se représenter.
00:48:26Du moins, en tous les cas,
00:48:28il ne doit pas quitter le parti.
00:48:30Vous voyez, ce sont des combats différents.
00:48:32Ils ont d'autres priorités.
00:48:34Là, la priorité, c'est le point sur l'information
00:48:36avec Marine Sabouin. Rebonjour Marine.
00:48:38Rebonjour Eliott, bonjour à tous.
00:48:40Les Etats-Unis confirment avoir été informés
00:48:42en amont par Israël de son attaque
00:48:44contre l'Iran. La Maison Blanche évoque
00:48:46des manœuvres d'autodéfense.
00:48:48Washington appelle dans le même temps l'Iran à cesser les combats
00:48:50afin de rompre le cycle de la violence.
00:48:52En Guadeloupe, l'électricité
00:48:54est rétablie chez 55% des clients.
00:48:56L'archipel a subi une coupure d'électricité
00:48:58généralisée. Hier matin,
00:49:00le préfet avait accusé des salariés grévistes
00:49:02d'être à l'origine de cette panne.
00:49:04Et puis ce soir, c'est le changement d'heure.
00:49:06On recule nos montres d'une heure entre 2h et 3h
00:49:08du matin. Il fera donc nuit très vite
00:49:10et cela n'a rien d'anodin pour la sécurité
00:49:12routière. Les cyclistes et piétons s'exposent
00:49:14à plus de dangers puisqu'ils seront
00:49:16moins visibles.
00:49:18Bon, puisque vous en parliez
00:49:20pendant la publicité, on va revenir
00:49:22sur la question de la drogue dans quelques instants.
00:49:24Mais l'information principale de ce samedi
00:49:26et c'est une information qui
00:49:28est historique puisque
00:49:30cette nuit, Israël a
00:49:32attaqué, lors d'un raid aérien,
00:49:34l'Iran.
00:49:36Vous êtes toujours avec nous, Gérard Vespière.
00:49:38C'était absolument...
00:49:40Enfin, c'était très clair.
00:49:42Tout ce que vous avez pu expliquer à 9h30,
00:49:44je voudrais qu'on avance un tout petit peu
00:49:46et qu'on écoute Daniel Aghari, qui est le porte-parole
00:49:48de Tzahal, qui a annoncé donc
00:49:50cette offensive israélienne alors qu'on
00:49:52apprend il y a quelques instants que les
00:49:54Etats-Unis ont été tenus informés
00:49:56un peu plus tôt avant le
00:49:58raid aérien.
00:50:00En réponse
00:50:02à des mois d'attaque continue du régime
00:50:04en Iran contre l'Etat d'Israël,
00:50:06Tzahal mène
00:50:08actuellement des frappes précises
00:50:10sur des cibles militaires en Iran.
00:50:16Le régime en Iran
00:50:18et ses mandataires dans la région
00:50:20attaquent Israël sans relâche depuis le 7 octobre,
00:50:22sur sept fronts, y compris par
00:50:24des attaques directes depuis le sol iranien.
00:50:30Comme tout autre pays souverain dans le monde,
00:50:32l'Etat d'Israël a le droit
00:50:34et le devoir de répondre.
00:50:38Nos capacités défensives
00:50:40et offensives sont pleinement mobilisées.
00:50:42Nous ferons tout ce qui est
00:50:44nécessaire pour défendre l'Etat d'Israël
00:50:46et le peuple d'Israël.
00:50:50Et on écoute à présent Claude Moniquet
00:50:52sur la démonstration militaire.
00:50:54On est sur quelque chose
00:50:56qui est encore, qui est plus
00:50:58important que la riposte israélienne
00:51:00au printemps dernier, aux premières frappes
00:51:02iraniennes, mais qui n'est
00:51:04pas cette grande offensive qui était
00:51:06annoncée par Israël
00:51:08et qui était souhaitée du reste par une partie
00:51:10de l'establishment militaire israélien.
00:51:12On est sur un entre-deux
00:51:14mais qui en même temps laisse,
00:51:16pour le dire vulgairement,
00:51:18les Israéliens
00:51:20un garde de la puissance sous le pied.
00:51:22En n'ayant pas été trop
00:51:24loin dans ces frappes initiales
00:51:26cette nuit, ils peuvent, si il y a
00:51:28une riposte iranienne, taper
00:51:30beaucoup plus fort et de manière
00:51:32beaucoup plus justifiée. Et là, ils pourront expliquer
00:51:34à leurs alliés américains, qui ont manifestement
00:51:36joué pour minimiser la réponse israélienne,
00:51:38ils pourront dire, regardez, on a été
00:51:40raisonnable, les Iraniens ne le sont pas,
00:51:42maintenant il faut vraiment taper dans le dur.
00:51:44Je rappelle que les Etats-Unis ont parlé
00:51:46d'une manœuvre d'auto-défense, que la France
00:51:48n'a toujours pas réagi. Gérard Verspierre,
00:51:50vous n'avez pas de boule de cristal,
00:51:52mais quelle pourrait être la réponse
00:51:54iranienne ? On sait qu'ils ont frappé
00:51:56en octobre, en avril
00:51:58dernier, 300
00:52:00missiles balistiques lancés en avril dernier,
00:52:02200 le 1er octobre.
00:52:04Que pourrait faire l'Iran aujourd'hui ?
00:52:06La question que vous posez,
00:52:08elle est très intéressante parce qu'il y a
00:52:10un avant. Il y a un avant.
00:52:12C'est-à-dire, avant de faire la réplique,
00:52:14il faut choisir la réplique.
00:52:16Et l'action qui a été
00:52:18menée cette nuit,
00:52:20apporte un débat politique
00:52:22interne
00:52:24à la force des gardiens
00:52:26de la Révolution, qui
00:52:28possèdent ces missiles. C'est eux
00:52:30qui gèrent. Donc, d'un point de vue
00:52:32politique, aussi,
00:52:34Israël amène
00:52:36la discorde à l'intérieur
00:52:38du corps des gardiens de la Révolution
00:52:40parce que, dans toute situation,
00:52:42certains vont dire
00:52:44ça suffit comme ça, il faut qu'on garde
00:52:46une capacité de réponse. Donc,
00:52:48ne répondons pas nous-mêmes.
00:52:50Et une autre partie va appeler
00:52:52à la frappe vis-à-vis d'Israël.
00:52:54Donc, ce fait de diviser
00:52:56les gardiens de la Révolution
00:52:58est un effet secondaire
00:53:00de la frappe militaire.
00:53:02Toute dernière information, le Hamas
00:53:04qui condamne, avec la plus
00:53:06grande fermeté, les frappes israéliennes
00:53:08sur l'Iran par
00:53:10communiqué, c'est très intéressant.
00:53:12C'est-à-dire que la tête du Hamas est tombée,
00:53:14Yassin Noir,
00:53:16mais que
00:53:18le Hamas poursuit
00:53:20sa communication et évidemment
00:53:22ses actions.
00:53:26On en parlera peut-être en fin d'émission
00:53:28si de nouvelles informations
00:53:30nous parviennent
00:53:32concernant le conflit au Proche-Orient.
00:53:34Revenons au débat
00:53:36qu'on avait juste avant la publicité.
00:53:38C'est un sujet qu'on traite
00:53:40quasiment quotidiennement, à savoir la lutte
00:53:42contre le trafic de stupéfiants.
00:53:44C'est une guerre qui est menée, ce n'est pas moi
00:53:46qui le dis, c'est le ministre de l'Intérieur.
00:53:48C'est une guerre contre la drogue.
00:53:50On s'attaque aux vendeurs,
00:53:52il faut s'attaquer également aux consommateurs.
00:53:54Et quelle image cela renvoie
00:53:56lorsque, parmi les consommateurs,
00:53:58vous avez, parmi ceux qui
00:54:00participent au trafic de stupéfiants,
00:54:02en achetant, vous avez des députés.
00:54:04C'est un sujet qui heurte
00:54:06les Français.
00:54:08J'ai eu plein de messages de personnes qui me disent
00:54:10dans quelle société sommes-nous ?
00:54:12Vous avez les élus qui le font.
00:54:14On écoute juste Bruno Rotaillot qui disait hier
00:54:16acheter, fumer un joint,
00:54:18sniffer de la cocaïne,
00:54:20c'est avoir du sang sur les mains.
00:54:24Aussi, je souhaite que la politique
00:54:26des amendes délictueuses
00:54:28soit non seulement poursuivie
00:54:30mais densifiée.
00:54:32Car les consommateurs doivent prendre conscience
00:54:34qu'ils enrichissent
00:54:36les marchands de mort.
00:54:38Oui, fumer un joint
00:54:40ou prendre un rail de coque,
00:54:42c'est avoir du sang sur les mains.
00:54:44Concentrer les efforts,
00:54:46c'est aussi prioritairement
00:54:48les délinquants
00:54:50multirécidivistes, les ciblés.
00:54:52Certains sont inscrits
00:54:54aux fichiers des personnes recherchées.
00:54:56J'ouvre et ferme très rapidement une parenthèse.
00:54:58Je regarde Emmanuel Macron qui a réagi
00:55:00non pas sur ce qui s'est passé,
00:55:02qui était inédit et historique cette nuit,
00:55:04mais sur le fabriqué en France.
00:55:06C'est une exposition à l'Elysée pendant 48 heures.
00:55:08La tradition et l'innovation,
00:55:10l'économie en même temps que sa décarbonation,
00:55:12le savoir-faire exceptionnel de nos territoires,
00:55:14la grande exposition du fabriqué en France.
00:55:16Tout cela, c'est l'esprit français.
00:55:18Voilà où sont ses priorités.
00:55:20Mais c'est très important.
00:55:22Je ne dis pas que ce n'est pas important.
00:55:24Pardonnez-moi, l'esprit français
00:55:26et le made in France,
00:55:28on en parle régulièrement.
00:55:30On sait que c'est essentiel.
00:55:32Je dis simplement qu'on attend depuis maintenant
00:55:34plusieurs heures
00:55:36la réaction de la diplomatie française
00:55:38et que M. le Président
00:55:40ne parle pas de ça.
00:55:42Vous remarquerez que par exemple,
00:55:44l'Israël prépare les Etats-Unis, pas la France.
00:55:46Le problème, c'est ça.
00:55:48La France est aujourd'hui hors jeu de la diplomatie.
00:55:50Elle ne compte plus.
00:55:52Il n'y a plus de voie internationale de la France.
00:55:54C'est hors jeu ou inaudible ?
00:55:56Hors jeu ou inaudible ?
00:55:58En Liban, on n'est ni hors jeu ni inaudible.
00:56:00Je voulais juste fermer ou ouvrir une parenthèse.
00:56:02Tout le monde fait sans nous.
00:56:04Je voulais juste...
00:56:06On referme la parenthèse ?
00:56:08Oui, avec une petite pression.
00:56:10Maître Garagnon qui va donc réagir.
00:56:18Je souligne que son dernier tweet
00:56:20est sur l'exposition à l'Elysée
00:56:22plutôt que sur ce qui s'est passé cette nuit.
00:56:24Mais n'interprétez pas ce que je dis.
00:56:26Je ne laisse rien entendre.
00:56:28Je dis que c'est factuel ce que je fais.
00:56:30À l'heure actuelle, vous n'avez aucune
00:56:32chancellerie européenne qui a réagi.
00:56:34Et alors ?
00:56:36Il faut attendre que l'Allemagne le fasse ?
00:56:38Il ne faut pas attendre.
00:56:40On ne réagit pas à chaud.
00:56:42On agit en européen
00:56:44sur des sujets qui sont...
00:56:46Ah, c'est réagir en européen.
00:56:48Je n'avais pas compris.
00:56:50Il y a eu des réactions.
00:56:52Martin Garagnon, j'étais juste factuel.
00:56:54Je vais juste essayer d'aller au bout de ma phrase.
00:56:58Ne me prêtez pas des intentions qui sont fausses.
00:57:00Je relève les propos que vous mettez
00:57:02en exerbe et l'interprétation
00:57:04qui peut en être faite.
00:57:06Lorsque vous dites que la voie de la France
00:57:08est isolée et inaudible,
00:57:10je rappelle juste qu'avant-hier,
00:57:12il y a eu une conférence sur le Liban
00:57:14à l'initiative de la France
00:57:16qui a réuni 70 pays.
00:57:18Ce que Emmanuel Macron demande,
00:57:20c'est un cessez-le-feu immédiat au Liban.
00:57:22Il n'est pas seul à le faire.
00:57:24Vous avez Joe Biden qui le fait.
00:57:26Vous avez toutes les chancelleries européennes qui le font.
00:57:28Arrêtons de dire que la France
00:57:30est sur le déclin,
00:57:32est inexistante au Moyen-Orient.
00:57:34La réalité, c'est qu'Israël n'est pas son principal allié
00:57:36qui est les Etats-Unis.
00:57:38C'est factuellement faux ce que vous dites.
00:57:40C'est factuellement faux ce que vous dites
00:57:42sur les Etats-Unis et Israël.
00:57:44Sur l'intervention en Iran.
00:57:46Il y a eu...
00:57:48On devait juste fermer la parenthèse.
00:57:50Allez-y.
00:57:52Je n'étais pas vraiment très étonné.
00:57:54On ouvre la parenthèse.
00:57:56Sur le bombardement...
00:57:58Déjà, ce n'est pas une première.
00:58:00L'armée de l'air israélienne a déjà attaqué
00:58:02dans les années 80 des installations nucléaires iraniennes
00:58:04pour empêcher l'Iran d'atteindre un certain seuil critique.
00:58:06Ce n'était pas officiel.
00:58:08Ils ont fait en sorte...
00:58:10C'est une menace directe.
00:58:12Je n'étais pas étonné que le titre du bombardement
00:58:14n'ait pas été fait.
00:58:16Finalement, c'est ce qui permet de le faire.
00:58:18On va refermer la parenthèse.
00:58:20Je voulais apporter cette pression.
00:58:22Sinon, je vais être obligé de la relonger aussi.
00:58:24Si les débats un peu nuancés et constructifs
00:58:26vous endorment, j'en suis navré.
00:58:28Je n'ai pas dit que ça m'endormait.
00:58:30J'ai dit que je vais être obligé de réagir.
00:58:32C'est bien l'inverse de dormir.
00:58:34Il fut un temps où la France était capable
00:58:36de parler à tout le monde.
00:58:38Lorsqu'elle disait à des ennemis
00:58:40de se réunir autour d'une table,
00:58:42notamment au Moyen-Orient,
00:58:44elle arrivait à parler à tout le monde aujourd'hui.
00:58:46Je le dis, la France n'a plus la main,
00:58:48notamment par les embardés d'Emmanuel Macron
00:58:50qui dit qu'un jour, il faut une coalition internationale
00:58:52contre le Hamas et qui le lendemain
00:58:54dit que c'est l'Israël qui se comporte mal.
00:58:56Notre voix, je le répète, est aujourd'hui inaudible
00:58:58et Emmanuel Macron en est en partie,
00:59:00pas seulement, responsable.
00:59:02Si on est honnête, les relations tendues
00:59:04entre des chefs d'État français successifs
00:59:06et Benjamin Netanyahou,
00:59:08il y a beaucoup de précédents.
00:59:10Bien sûr, il y a un historique long comme le bras.
00:59:12Vous avez raison.
00:59:14Les relations étaient difficiles.
00:59:16Après, on peut être allié
00:59:18et avoir des divergences de vision.
00:59:20Je suis d'accord.
00:59:22Juste une chose, pardonnez-moi Philippe,
00:59:24il y a une toute petite différence,
00:59:26c'est qu'il ne s'était pas passé le 7 octobre.
00:59:28On ne peut pas calquer les relations aujourd'hui
00:59:30avec les précédentes relations
00:59:32entre la France et l'Israël.
00:59:34Je me permets de préciser que plus de 40 Français
00:59:36sont morts le 7 octobre.
00:59:38C'est la vraie différence.
00:59:40Finalement, ce n'était pas une parenthèse.
00:59:42Traditionnellement,
00:59:44je suis plutôt sur des positions
00:59:46gaullistes qui étaient plutôt
00:59:48pro-arabes.
00:59:50Mais même au-delà du 7 octobre,
00:59:52le nationalisme arabe a disparu.
00:59:54C'est l'islamisme qui gagne
00:59:56dans la région.
00:59:58Je suis extrêmement mesuré
01:00:00sur les interventions
01:00:02militaires extérieures
01:00:04pour implanter la démocratie.
01:00:06On a bien vu que ça n'avait pas marché
01:00:08dans beaucoup de pays.
01:00:10Sur l'Iran, ce que fait l'Israël est extrêmement proportionné.
01:00:12L'Iran est un pays un peu différent
01:00:14où il y a une sorte de révolution interne
01:00:16avec une élite possible de substitution.
01:00:18Donc s'ils arrivaient à faire tomber
01:00:20ce régime, ce serait quelque chose
01:00:22d'exceptionnel pour la région et même pour le monde.
01:00:24Une sorte de nouvelle chute du mur de Berlin.
01:00:26Je pense que le contexte est absolument
01:00:28différent du contexte
01:00:30à l'époque du général de Gaulle
01:00:32ou même à l'époque de Jacques Chirac
01:00:34qui n'a pas eu le Bataclan
01:00:36ni Charlie Hebdo
01:00:38ni tout ce qui a suivi.
01:00:40C'est très important ce que vous dites.
01:00:42Est-ce que vous faites un trait d'union
01:00:44entre ce qui s'est passé le 7 octobre
01:00:46et ce qui a pu se passer
01:00:48lors des précédentes attaques terroristes
01:00:50islamistes en France ?
01:00:52Vous dites bien évidemment.
01:00:54Donc ça veut dire que
01:00:56si nous avons les mêmes combats
01:00:58vous pouvez peut-être imaginer
01:01:00qu'il y a effectivement un défi
01:01:02existentiel qui se joue
01:01:04sur notre sol.
01:01:06Ce n'est pas ce sens-là.
01:01:08Vous n'êtes pas obligé de me gronder.
01:01:10Vous me grondez.
01:01:12Vous prêtez des intentions qui n'existent pas.
01:01:14Vous faites une Martin Gagnon.
01:01:16Je ne prête aucune intention.
01:01:18Je pose des questions.
01:01:20Le constat de l'agression, de la conquête
01:01:22et de la volonté de tuer ce qui est en face de soi
01:01:24pour prendre la place.
01:01:26On est absolument d'accord là-dessus.
01:01:28Il y a un heureux, c'est Philippe Guibert.
01:01:30100% d'accord.
01:01:34Charlotte, vous avez fait deux heureux
01:01:36autour de ce plateau.
01:01:38Nous sommes tous heureux.
01:01:40On est heureux d'être là.
01:01:42Charlotte, installez-vous ici.
01:01:44Il nous reste 6 minutes.
01:01:48Autre sujet.
01:01:50C'est une histoire complètement folle
01:01:52que nous révèlent nos confrères du Figaro.
01:01:54Dans la nuit de jeudi à vendredi
01:01:56vous avez un refus d'obtempérer.
01:01:58Le conducteur était à 180 km heure.
01:02:00Jusque-là, rien de nouveau.
01:02:04Sur le périphérique nantais.
01:02:06Une course-poursuite
01:02:08avec l'épaule s'engage.
01:02:10L'individu a un accident.
01:02:12Il est interpellé.
01:02:14Quel âge avait le conducteur ?
01:02:1614 ans.
01:02:18Un peu moins.
01:02:20Il y a eu la même chose à Nîmes il y a deux jours.
01:02:22Trop vieil il était en plus.
01:02:24Regardons et écoutons Rudi Manin.
01:02:28Encore un refus d'obtempérer.
01:02:30Sur Nantes cette fois.
01:02:32Avec un individu de 13 ans.
01:02:34Un individu de 13 ans.
01:02:36C'est-à-dire qu'on en arrive aujourd'hui
01:02:38avec des gamins qui sortent
01:02:40à peine de l'école primaire
01:02:42et qui font refus d'obtempérer sur des périphériques
01:02:44à des vitesses complètement dingues
01:02:46pour échapper aux policiers.
01:02:48Il y a de quoi véritablement s'inquiéter
01:02:50avec ce phénomène-là.
01:02:52On en parle tous les jours.
01:02:54On propose des solutions.
01:02:56On va pouvoir aller beaucoup plus vite que prévu
01:02:58parce que là on arrive
01:03:00dans des excès complètement fous.
01:03:02Ce n'est plus possible que les policiers
01:03:04se trouvent le cul entre deux chaises
01:03:06pour savoir
01:03:08est-ce qu'il faut vraiment poursuivre ces individus ?
01:03:10Est-ce qu'il ne faut pas prendre de risques
01:03:12et ne pas les poursuivre en sachant
01:03:14qu'ils peuvent commettre des choses horribles derrière ?
01:03:16Je vous ai promis de donner toutes les informations
01:03:18qui tomberaient concernant l'attaque
01:03:20israélienne, du moins le Raid,
01:03:22de l'armée israélienne sur l'Iran.
01:03:24On parlait de la diplomatie,
01:03:26des pays de l'Occident
01:03:28qui pouvaient réagir.
01:03:30L'Iran ne doit pas répondre aux frappes israéliennes
01:03:32selon Starmer, le Premier ministre britannique.
01:03:34Keith Starmer a donc déclaré
01:03:36ce samedi que l'Iran ne devait pas répondre.
01:03:38Il est clair qu'Israël a le droit
01:03:40de se défendre contre l'agression israélienne.
01:03:42Ils reprennent la position américaine.
01:03:44Là pour le coup je ferme
01:03:46la parenthèse puisqu'on va faire rebelote.
01:03:48On attend la réaction d'Emmanuel Macron
01:03:50qui tweet sur le Made in France.
01:03:52Tant mieux, ça a souvent été oublié
01:03:54le Made in France ces dernières années.
01:03:56Revenons à cette situation, refus d'obtempérer.
01:03:5813 ans, 13 ans
01:04:00au volant de cette voiture
01:04:02avec des policiers qui expliquent
01:04:04qu'il aurait pu exploser quelqu'un sur son passage
01:04:06en roulant beaucoup trop vite et se blesser gravement.
01:04:08Fort heureusement,
01:04:10aucun dégât corporel n'est à déplorer.
01:04:12Il lui est repréché des faits
01:04:14de refus d'obtempérer aggravé, conduite sans permis,
01:04:16dégradation de biens,
01:04:18d'utilité publique, violences aggravées.
01:04:20L'adolescent ayant percuté
01:04:22le véhicule de police pour s'enfuir
01:04:24et vol de véhicule.
01:04:26Ce qui serait intéressant, c'est la suite.
01:04:28Que va-t-il avoir ?
01:04:30Est-ce qu'il est privé de liberté
01:04:32à l'instant où nous parlons ?
01:04:34J'en doute.
01:04:36Probablement non.
01:04:38Il est possible que dans quelques mois
01:04:40voire quelques semaines ou quelques jours
01:04:42il reprenne sa voiture et il en fasse
01:04:44une arme contre les citoyens.
01:04:46Là on voit qu'il y a un problème de réponses pénales
01:04:48et d'encadrement des mineurs.
01:04:50Le laxisme, le manque de soutien de la police
01:04:52est en train de saccager
01:04:54les générations futures qui croient que
01:04:56le viol de la loi est finalement un acte anodin
01:04:58et que la police est un gang opposé
01:05:00au sien et n'est pas simplement
01:05:02le détenteur de l'autorité de l'État.
01:05:04En fait, ce qu'il faudrait, c'est maintenant
01:05:06faire baisser et arrêter
01:05:08avec l'excuse de minorité, faire baisser l'âge pénal
01:05:10de responsabilité.
01:05:12Mais ça veut dire qu'à 13 ans...
01:05:14Je vais être très clair. Mettre en place des peines courtes
01:05:16pour les moins de 16 ans.
01:05:18Une peine courte dans des centres adaptés
01:05:20qui ne sont pas des prisons bien évidemment
01:05:22mais qui sont des centres surveillés
01:05:24où ils ont un suivi, une éducation
01:05:26pendant une, deux, trois semaines.
01:05:28C'est tout de suite leur dire, tu as franchi la limite.
01:05:30C'est pas normal. Dans ce pays, il y a une loi.
01:05:32C'est pas la loi de la jungle. C'est pas chacun fait ce qu'il veut.
01:05:34Ça marche très bien aux Pays-Bas.
01:05:36Mais si on continue à tout autoriser, tout excuser,
01:05:38si ce gamin, demain, il est libre,
01:05:40tous les gamins de son quartier vont se dire
01:05:42on peut choper une bagnole, rouler vite, faire un bras d'honneur
01:05:44aux policiers, il se passera rien.
01:05:46Et puis aussi dire aux parents, c'est fini maintenant la récré.
01:05:48Les allocations familiales, c'est fini.
01:05:50L'aide au logement, c'est fini.
01:05:52Vous n'êtes pas responsable. La société ne peut pas
01:05:54continuer à payer votre irresponsabilité.
01:05:56Mais c'est pas uniquement des allocations familiales.
01:05:58C'est-à-dire qu'au-delà de la punition
01:06:00du délinquant, quel que soit son âge,
01:06:02parce que ça mérite une réponse immédiate et ferme...
01:06:04Donc vous êtes d'accord avec ça ?
01:06:06Évidemment, mais dans l'intérêt même
01:06:08de l'enfant. Quel avenir
01:06:10on réserve à un enfant de 13 ans
01:06:12si on n'apporte pas une réponse ferme et immédiate
01:06:14à ce type de comportement. Mais au-delà de la punition
01:06:16du délinquant, quel que soit son âge une fois de plus,
01:06:18il faut aussi interroger l'environnement familial.
01:06:20Vous donnez la parole ensuite à Philippe Hibert.
01:06:22Mais il faut aussi
01:06:24s'interroger sur l'autorité parentale.
01:06:26Martin, je me permets de donner la parole
01:06:28à Philippe qui a peu parlé ce matin,
01:06:30mais c'est surtout qu'il n'y a pas passé 7 ans
01:06:32au gouvernement. Allez-y.
01:06:34Sur ces questions-là.
01:06:36C'était juste une remarque.
01:06:38Allez-y.
01:06:40Allez-y, Philippe.
01:06:42C'est donc pas mieux.
01:06:44J'aimerais savoir, est-ce qu'il a volé la voiture ?
01:06:46Est-ce que quelqu'un lui a prêté ?
01:06:48Il faut donner les mots de l'enquête
01:06:50pour apprécier les responsabilités.
01:06:52Parce que donner une voiture
01:06:54qui peut monter à 180 km...
01:06:56A priori, ce serait emmener en régie la voiture de la grand-mère.
01:06:58Une voiture sportive.
01:07:00Donc il aurait piqué les clés et pris la voiture de la grand-mère ?
01:07:02Je veux bien
01:07:04qu'on essaye de faire une réflexion pour savoir.
01:07:06Actuellement, on a quelqu'un de 13 ans
01:07:08qui est au volant
01:07:10d'une voiture
01:07:12qui tente de fuir la police
01:07:14à 180 km sur le périphérique.
01:07:16Comment peut-on arriver là ?
01:07:18Ça c'est vrai.
01:07:20Vous avez entièrement raison.
01:07:22On a des gamins du même âge qui sont capables de tuer
01:07:24pour quelques dizaines de milliers d'euros.
01:07:26Et en l'occurrence,
01:07:28là, on avait le pédigré des parents.
01:07:30Les deux étaient en prison depuis 9 ans.
01:07:32Le gamin qui avait tué le chauffeur VTC
01:07:34à la place de sa cible
01:07:36initiale,
01:07:38il avait 14 ans.
01:07:40Ces deux parents étaient en prison depuis l'âge de ses 9 ans.
01:07:42Donc on comprend mieux ce qui se passe dans la vie de ces gamins-là.
01:07:44Et là, on a un autre exemple à Nîmes.
01:07:46Je vous disais il y a quelques jours, un gamin
01:07:48même âge, 13 ans, drogué,
01:07:50voiture volée, refus d'obtempérer, en récidive.
01:07:52Eh bien, il est laissé libre.
01:07:54Pourquoi ? Parce qu'il a 13 ans.
01:07:56Et qu'à 13 ans, ce n'est pas la question de l'excuse pénale,
01:07:58c'est carrément l'irresponsabilité pénale.
01:08:00Donc là,
01:08:02il va être convoqué devant...
01:08:04Ah oui, non, simplement, ça me fait penser à une chose
01:08:06en un mot, sur la question de la répression.
01:08:08Ça, on fait 4.
01:08:10Sur la question de la répression, parce qu'on a entendu
01:08:12toute la semaine, il faut en finir avec le système répressif.
01:08:14Je précise à tout le monde
01:08:16que le député LFI, en question,
01:08:18interpellé en fait à Grand-Élysée
01:08:20d'achat de drogue, n'a pas passé une seconde en garde à vue.
01:08:22Il est convoqué.
01:08:24Il est convoqué pour une ordonnance pénale
01:08:26et qu'il risque
01:08:28un stage de sensibilisation, voire une amende.
01:08:301000 euros d'amende.
01:08:32Le répressif, on n'est pas au max.
01:08:34Oui, mais c'est important de le préciser.
01:08:36Mais vous avez raison, Charlotte, vous avez entièrement raison.
01:08:38Vous avez 100 fois raison de le rappeler, j'aurais dû le rappeler dès le début.
01:08:40Charlotte a eu raison pendant toute l'émission.
01:08:42Ça, c'est ce que vous pensez, tant mieux.
01:08:44Mais ça veut dire que parfois, vous pouvez être
01:08:46d'accord sur certains
01:08:48points.
01:08:50Vous savez que, en fait,
01:08:52Charlotte va regarder l'émission
01:08:54en replay. Vas-y, attendez, attendez.
01:08:56Parce que là, si je suis d'accord avec Philippe Guibert,
01:08:58c'est peut-être qu'il peut y avoir quand même...
01:09:00Qu'est-ce que j'ai pu dire ?
01:09:02Vous allez faire un débrief de votre émission.
01:09:04Moi, seule la recherche de la vérité m'intéresse.
01:09:06Oh, bien sûr !
01:09:08C'est vrai que tout le monde recherche le mensonge.
01:09:10Certains le font, du moins.
01:09:12Ou les fake news, la désinformation, bien sûr.
01:09:14Il est d'un mauvais coton,
01:09:16Charlotte Dornelha. Je suis très surpris.
01:09:18Le virage à gauche de Charlotte Dornelha.
01:09:20C'est les attaques ad hominem,
01:09:22le côté...
01:09:24Le virage à gauche.
01:09:26J'étais face à un plateau entièrement gauche.
01:09:28Dites-le, envoyez un petit texto
01:09:30à l'Arkom, ça fera du bien.
01:09:32Merci à tous les six. C'était un plaisir.
01:09:34Merci à Tania Tchulé qui a préparé cette émission.
01:09:36Dans un instant, c'est Brigitte Millot,
01:09:38bien évidemment, qui va nous parler
01:09:40et qui va nous donner des conseils
01:09:42pour freiner le vieillissement.
01:09:44Je ne regarde personne.
01:09:46Parce que je ne veux vexer personne.
01:09:48Tout le monde est très jeune sur ce plateau.
01:09:50C'est très agréable d'être avec vous six.
01:09:52A tout à l'heure.