Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros, c'est une première dans son histoire
00:00:06plus que centenaire, le Tour de France s'élance ce samedi depuis l'Italie, 4 jours chez
00:00:11nos voisins transalpins avant de rejoindre l'Hexagone pour un fini jetons pas sur les
00:00:15Champs-Elysées mais à Nice, il ne faut pas sous-estimer la puissance du Tour, compétition
00:00:19sportive annuelle la plus suivie au monde, le Tour de France c'est un voyage dans nos
00:00:23plus belles régions, c'est une ode à nos terres, à nos villages, à ces clochers qui
00:00:28nous rappellent notre histoire, à ces heures d'antenne, ces images qui vous apaisent,
00:00:32bercées par la voix de Jean-Paul Olivier et désormais Franck Ferrand, le Tour de France
00:00:35c'est une dose quotidienne de patriotisme, un amour bleu blanc rouge qui se transmet
00:00:39de père en fils.
00:00:40La dernière victoire française sur le Tour remonte à 1985, 4 décennies déjà comme
00:00:46une éternité, Bernard Rinault alors, légende parmi les légendes, enfile pour la cinquième
00:00:51fois le maillot jaune, j'appartiens à une génération qui ne comprend pas pourquoi
00:00:54sur les 20 dernières années, seuls 3 français se sont hissés sur le podium, pourquoi les
00:00:59favoris, les derniers vainqueurs sont danois, slovennes ou encore colombiens, j'appartiens
00:01:03à une génération qui regarde avec envie les 3 glorieuses du sport français, Yannick
00:01:08Noah en 83 à Roland, Platini et sa bande lors de l'Euro 84 et donc Bernard Rinault
00:01:13pour le Tour de France en 1985, alors roulez jeunesse, gageons qu'un français redevienne
00:01:19le roi du Tour puis un autre le roi de la Terre, pourquoi pas.
00:01:24C'est une question de génération Philippe Guibert, je sais que vous avez suivi attentivement
00:01:2883, 84, 85, le point sur la formation avec Isabelle Piboulot.
00:01:36Une adolescente de 15 ans séquestrée et violée à Meaux en Seine-et-Marne, les faits
00:01:41se sont passés jeudi en pleine journée, l'agresseur présumé est un Tunisien de 27 ans visé par
00:01:46une obligation de quitter le territoire français, l'individu déjà connu de la justice pour
00:01:51des faits de nature sexuelle a été placé en garde à vue.
00:01:54Un an après la mort de Naël, tuée par un policier lors d'un contrôle routier, une
00:01:58marche pour lui rendre hommage est prévue à Nanterre dès 14h, entre 500 et 800 personnes
00:02:03sont attendues, le cortège rejoindra la place Nelson Mandela où l'adolescent de 17 ans
00:02:08est décédé, l'affaire avait entraîné plusieurs jours d'émeutes partout en France
00:02:12avec des dégâts estimés à 1 milliard d'euros.
00:02:14Enfin dans le sud-ouest des Etats-Unis, depuis jeudi les feux de forêt font rage en Arizona,
00:02:20l'incendie alimenté par des vents violents et des conditions sèches a consumé environ
00:02:241300 hectares près de la ville de Sedona, selon les autorités le feu a été déclenché
00:02:29par un groupe d'individus, une enquête est en cours.
00:02:32Merci chère Isabelle pour le point sur l'information, on est avec Philippe Guibert, Alexandre Devecchio,
00:02:37Sabrina Bejébeur et Maxime Thiebaud, bonjour à tous les quatre, qui regarde le Tour de France ?
00:02:43Je dors devant le Tour de France.
00:02:44Oui c'est vrai, c'est un moment où vous apaisez, vous regardez Alexandre ?
00:02:49J'ai regardé, j'ai un peu moins le temps en ce moment, mais quand j'étais plus jeune
00:02:53avec mon grand-père je regardais le Tour de France, ce sont des bons souvenirs.
00:02:56Mais c'est exactement ça, c'est une transmission, les premiers souvenirs du Tour de France que
00:03:00j'ai, moi c'est l'après-midi dans le sud-est de la France avec mon grand-père qui s'endormait
00:03:03devant, avec mon grand-frère, on regardait le Tour, on s'affolait quand Richard Virenque
00:03:10accélérait, mais c'est une question de génération Philippe, moi Bernard Hinault.
00:03:13Deuxième place Richard Virenque.
00:03:14Après il y a eu quelques soucis.
00:03:15À l'insulte sur le plein gré, c'est exceptionnel, à l'insulte sur le plein gré, c'est difficile.
00:03:25Il y a un vrai esprit populaire le Tour de France.
00:03:27Mais oui, c'est la France qu'on aime, c'est la France qui nous ressemble et qui nous rassemble.
00:03:30Et il y a beaucoup d'étrangers qui regardent le Tour de France simplement pour voir les
00:03:34visages tutélaires du terroir français.
00:03:36Mais là il est un peu binational cette année le Tour de France.
00:03:41Tu le sublimines à l'arrivée.
00:03:44On oublie Sabrina que le Tour de France c'est la compétition sportive annuelle la plus suivie
00:03:52au monde.
00:03:53Oui, j'aimerais bien sûr.
00:03:54Il y a des centaines de millions de téléspectateurs à chaque fois.
00:03:57Et c'est vrai qu'avec Alexandre Devecchio, parce que je sais qu'on est à peu ou prou
00:04:01de la même génération, pas de la vôtre Philippe Guibert, nous on se dit mais c'est
00:04:04pas possible.
00:04:05Vous êtes un peu jaune pour avoir connu les vrais exploits du sport.
00:04:07Mais Bernard Hinault c'est magnifique, mais moi j'aimerais avoir un nouveau Bernard Hinault.
00:04:11Roland Garros c'est la même chose.
00:04:13Il y a une hypnose.
00:04:14Maintenant c'est un miracle quand il y a un français qui arrive à la deuxième semaine
00:04:17de Roland.
00:04:18Il fallait être là les gars.
00:04:19Et puis c'est amour sur le bord de la route.
00:04:21Quand vous êtes en réserviste de la gendarmerie, on aide au Tour de France, donc on nous plaçait
00:04:28à des endroits pour bloquer des routes.
00:04:30Et c'est vrai que vous aviez cette chaleur populaire, les gens qui faisaient leur petit
00:04:34barbecue, de ces moments en famille, ça c'est le Tour de France à l'état pur.
00:04:38Et puis le Tour de France, c'est que vous ouvrez un livre d'histoire, un livre de géographie
00:04:42dans des plaises à certains qui veulent éviter d'avoir le tour dans leur ville.
00:04:47Ça c'est sûr qu'ils ont un petit souci avec le sentiment patriotique parce que c'est absolument
00:04:54magnifique.
00:04:55Voilà pour le Tour de France.
00:04:56Je le dis aux téléspectateurs, vous le savez très bien, on est en période de réserve,
00:05:00donc on ne va pas parler des élections législatives, on ne parlera pas des partis, des candidats,
00:05:05des programmes.
00:05:07Moi, à chaque fois, à la fin de l'émission, je remercie les équipes techniques en régie,
00:05:10je remercie toutes les équipes de la rédaction, je remercie les téléspectateurs qui sont
00:05:12de plus en plus nombreux.
00:05:13Mais je vous remercie trop peu, je trouve, à chaque fois les intervenants.
00:05:18Vous riez Philippe, mais je le pense réellement.
00:05:20Je pense que ce que vous faites chaque samedi et chaque jour qui passe, d'intervenir, de
00:05:26donner votre regard, d'apporter toutes les opinions, d'avoir une pluralité dans le débat,
00:05:31etc.
00:05:32Et de vous exposer en quelque sorte.
00:05:34Il faut surtout remercier Philippe de nous endurer.
00:05:37Je trouve que je mérite une médaille.
00:05:41Donc, vous connaissez les règles pour ces élections législatives et évidemment, on
00:05:47va les respecter.
00:05:48Il faut faire très attention.
00:05:49On ne va donner que des éléments factuels sur le vote et notamment cette participation
00:05:54qui s'annonce record par rapport aux précédentes élections avec une explosion du nombre de
00:06:00procurations.
00:06:01On voit le sujet, on en parle juste après.
00:06:05Plus de 2 millions de procurations comptabilisées par le ministère de l'Intérieur en vue du
00:06:09premier tour des élections législatives.
00:06:11Un chiffre deux fois plus élevé que lors du premier tour des législatives de 2022.
00:06:15Et qui témoigne de la volonté des Français à se présenter devant les urnes.
00:06:19Bien sûr, oui, oui, on va aller voter, oui.
00:06:21Évidemment, je pense que c'est important de le faire.
00:06:23Je pense qu'il faut donner un peu ses convictions politiques.
00:06:26Il faut voter pour donner son point de vue et c'est important, je pense.
00:06:32C'est important.
00:06:33Le fait que l'Assemblée nationale ait été dissoute, ça montre qu'il y a des choses
00:06:36qui se passent en ce moment.
00:06:37Il faut aller voter pour montrer nos envies et nos volontés.
00:06:40Je pense vraiment que ce qui va en sortir, les pourcentages pour les différents partis,
00:06:47va avoir un énorme impact sur la politique des trois prochaines années et du coup après
00:06:50sur les présidentielles de 2027.
00:06:52Une enquête Ipsos pour France Bleue estime ainsi à 63% le taux de participation pour
00:06:58ces élections.
00:06:59Soit une hausse de 15,5 points par rapport aux élections législatives de 2022.
00:07:03Les Français résidants hors de France, qui pouvaient voter en ligne entre mardi et jeudi
00:07:08midi, ont déjà répondu présent.
00:07:10Selon le ministère des Affaires étrangères, 410 000 d'entre eux ont voté en ligne alors
00:07:15qu'ils étaient 250 000 aux dernières législatives.
00:07:17On le sait, c'est une période incertaine, ce sont des élections à l'issue qui pourraient
00:07:23amener une politique absolument vertigineuse, on ne sait pas ce qui pourrait se passer.
00:07:27Mais ce qui est certain, c'est aussi cette volonté de participer, d'aller voter, c'est
00:07:32un retour, une sorte de renaissance de l'esprit démocratique et c'est ça qui est aussi
00:07:37très important Philippe.
00:07:38Oui, je pense qu'on pourrait atteindre en participation, enfin les sondeurs pensent
00:07:42qu'on peut monter jusqu'à 68, 69, voire 70.
00:07:45Ce qui veut dire qu'on retrouverait la participation de la dernière dissolution provoquée par
00:07:52un président de la République qui était en 1997, alors que les dernières législatives
00:07:57qui suivaient les présidentielles, on était autour de 50% de participation.
00:08:01Et donc c'est un regain de participation, ça fait vous dire 20 points de plus, à peu
00:08:07près 20 points ou 18 points de plus qu'aux dernières européennes, qu'aux dernières
00:08:13législatives.
00:08:14Et ça a des conséquences, mais ça on en parlera demain, mais plus la participation
00:08:18augmente, plus le seuil d'accès au second tour est bas pour des règles de calcul en
00:08:25pourcentage des inscrits, et donc ça veut dire qu'on pourra aussi avoir un grand nombre
00:08:28de triangulaires, peut-être le record de triangulaires qu'on a connu dans une législative.
00:08:32Alexandre ?
00:08:33Oui, l'enjeu en réalité est quasiment celui d'une présidentielle.
00:08:37S'il y a moins de participation généralement quand les législatives ont lieu juste après
00:08:41la présidentielle parce qu'elles sont théoriquement là pour confirmer le résultat de la présidentielle,
00:08:47là ce n'est pas le cas, ça va rebattre les cartes politiques et il y a peut-être
00:08:51en ligne de mire, en perspective, la première vraie alternance depuis 1981, donc l'enjeu
00:08:58je dirais est historique, les Français en ont bien conscience.
00:09:01En tout cas, Emmanuel Macron a redonné la parole au peuple, il faut s'en féliciter.
00:09:08Ça c'est juste une chose factuelle, mais on peut s'en féliciter et dire qu'effectivement
00:09:15ce sera une victoire de la démocratie s'il y a beaucoup de participation.
00:09:18Maxime Thibault, sur cette résurgence de l'esprit démocratique, et évitons de parler
00:09:24de partis, faites quelques noms.
00:09:28C'est une bonne nouvelle, allais-je dire ? Après effectivement il y a une question
00:09:32qui va se poser en fonction du résultat et en fonction de qui sortira vainqueur au regard
00:09:37de la participation et de la participation existante à l'époque de l'élection du
00:09:43président de la République, parce qu'une crise de légitimité peut se présenter.
00:09:47Tant à savoir qui sera réellement le plus légitime pour gouverner en France et donc
00:09:52soit pour exercer les pouvoirs, soit pour les entraver, donc sans faire de politique.
00:09:57Effectivement cette participation sera déterminante dans le jeu politique qui s'en suivra.
00:10:01Je regarde les réactions sur les réseaux sociaux et je fermerai la parenthèse très
00:10:06vite.
00:10:07Il y a Daniel qui dit trio victorieux à propos des trois glorieuses concernant le sport français
00:10:12entre Roland Garros, le Tour de France et l'Euro.
00:10:15Il me dit quatre fois champion du monde des conducteurs.
00:10:17Alain Prost, ce n'est pas trop mal non plus, il a entièrement raison.
00:10:19Prost était de la même époque.
00:10:21Eh bien bien sûr.
00:10:23Sabrina, sur ces français, et on le sent également, je ne sais pas si vous avez été
00:10:27interpellée dans la rue, si vous vous posez en terrasse de café, tout le monde parle
00:10:32de ça.
00:10:33C'est le sujet central.
00:10:34Inéluctablement.
00:10:35Et d'ailleurs on le voit à travers les audiences, que ce soit des débats, des émissions, là
00:10:41on arrive en début d'été, ça ne se voit pas trop au niveau de la météo parfois,
00:10:46mais actuellement c'est le mois de juillet et pourtant parfois l'audience peut baisser,
00:10:51quelles que soient les chaînes.
00:10:52Là, il y a une sorte de polarisation qui s'est faite et tout le monde est concentré
00:10:57sur ça.
00:10:58À l'image de la société, il est vrai que la provocation, le décret de cette dissolution,
00:11:04elle a octroyé un regain de démocratie puisque effectivement chaque français se sent
00:11:11concerné en vertu bien sûr de son corpus idéologique et finalement c'est plutôt
00:11:18un ravissement puisque le renouveau de la démocratie c'est également le renouveau
00:11:23de la citoyenneté et ce qu'on peut retenir de ce sursaut de participation qui est estimé
00:11:27entre 65 et 68% pour le moment prouve qu'aujourd'hui, en tout cas, il semble que les français ne
00:11:34pensent pas que le droit de vote est un droit mais finalement un devoir puisqu'il leur
00:11:39appartient aujourd'hui de décider de leur avenir plus que ce ne l'a été je pense
00:11:44lors des élections législatives précédentes où le taux d'abstention était beaucoup
00:11:47plus faible.
00:11:48Je suis d'accord Sabrina et pour une raison assez fondamentale qu'on n'a pas vue depuis
00:11:52très longtemps, c'est que pour une fois, il y a vraiment un exercice du pouvoir complètement
00:11:56différent qui se présente avec trois candidatures complètement différentes qui peuvent, on
00:12:02va le dire, en fonction de la participation, obtenir demain le pouvoir en France et donc
00:12:07diriger une politique et ça les français en sont complètement conscients.
00:12:10C'était la déclaration dans le sujet d'une personne qui a accordé un entretien,
00:12:17ce qu'on appelle une guirlande, un vox pop, on prend le micro aux franciliens et cette
00:12:21femme disait que ces élections peuvent changer la donne sur les trois prochaines années
00:12:26mais également sur la présidentielle de 2027 et c'est très intéressant de voir,
00:12:33on peut même aller au-delà, c'est que ces trois prochaines années pourraient faire
00:12:36les 20 suivantes.
00:12:37Je pense qu'il y a des moments historiques qui s'inscrivent, je pense qu'on est vraiment
00:12:44face à un moment historique de changement de politique publique en France sur les 40
00:12:47dernières années.
00:12:48Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce premier tour des élections législatives, vous avez
00:12:53vu on est vraiment concis, factuel, comme à chaque fois et on respecte évidemment
00:12:59religieusement le droit de réserve et peut-être que ce moment d'apaisement après deux semaines
00:13:06de tempête, de tension, d'un climat où très peu de candidats ou d'élus, de responsables
00:13:12politiques ont appelé au calme, moi je pense que les Français ont besoin de ce temps-là
00:13:16et c'est très important de le respecter.
00:13:18Parlons d'une actualité malheureusement dramatique, ça s'est passé à Moe et si
00:13:22les faits présentés par le Figaro, le JDD sont avérés, également Europe 1, c'est
00:13:27l'horreur absolue pour cette jeune fille.
00:13:29Selon les premiers éléments, une adolescente de 15 ans d'origine ukrainienne a été
00:13:34violée et séquestrée à Moe, le suspect est un étranger nord-africain sous le coup
00:13:38d'une OQTF.
00:13:39Le drame s'est déroulé en pleine journée, vers 14h, une jeune fille de 15 ans quitte
00:13:48son lycée et tente de rejoindre un parc.
00:13:50Sur le chemin, un Tunisien sous obligation de quitter le territoire la kidnappe.
00:13:54La victime est violée dans l'appartement de l'agresseur présumé.
00:13:58La lycéenne réussit à s'enfuir mais se retrouve bloquée dans le hall de l'immeuble.
00:14:03Des passants brisent alors la vitre et l'emmènent se réfugier dans le restaurant d'à côté.
00:14:07Elle était toute effrayée, pleurante, tremblante.
00:14:12Franchement quand je voyais le visage de la fille, elle avait très très peur.
00:14:18Moi j'étais choqué, je vous cache pas.
00:14:20La victime avait quand même réussi à prendre le passeport de son agresseur.
00:14:23Elle est sortie avec son passeport, donc on a vu vraiment le passeport, l'âge, la photo,
00:14:28c'est ce qu'on a communiqué à la police.
00:14:30Ainsi, la police a pu retrouver rapidement l'individu et le placer en garde à vue.
00:14:35Il avait été repéré par les employés du restaurant.
00:14:38C'est un nouveau qui vient d'arriver je pense, mais je l'ai vu une fois, deux fois.
00:14:41C'est quelqu'un qui parle pas aux gens, mais il passe, il repart.
00:14:44De temps en temps, il demande une clope, une petite cigarette, mais ni bonjour, ni rien.
00:14:53L'individu est déféré ce samedi au parquet de Meaux,
00:14:56en vue de l'ouverture d'une information judiciaire du chef de viol.
00:15:00Je vous propose d'écouter le témoignage de quelques jeunes femmes qui ont été interrogées
00:15:05depuis Meaux.
00:15:06Dans cette actualité extrêmement lourde, on retrouve à chaque fois les mêmes déclarations,
00:15:13c'est-à-dire un, la peur, et deux, le côté, peut-être qu'on ne s'imaginait pas que ça
00:15:19pouvait arriver chez nous et finalement ça nous tombe dessus.
00:15:21C'est horrible.
00:15:24En soi, ça fait super mal au cœur.
00:15:27C'est une sensation bizarre parce que d'un coup, on sent vraiment une insécurité.
00:15:32Moi, je me suis toujours sentie à peu près en sécurité.
00:15:37Quand je dis jamais, je me dis que je reste une femme, donc j'aurais toujours peur de
00:15:45faire certaines choses, faire certains trucs seule, mais je ne me suis jamais spécialement
00:15:52sentie en danger à Meaux.
00:15:54Moi, je fais mon chemin du lycée à la gare, beaucoup, du lycée à mes arrêts de bus,
00:16:01constamment en fait.
00:16:02Je ne me suis jamais dit que j'étais en insécurité, je ne me suis jamais dit que c'était dangereux
00:16:08et que je devrais être sur mes gardes, je suis avec mes écouteurs et je n'entends même
00:16:12pas ce qui se passe autour.
00:16:13Alors oui, je fais attention aux voitures, je fais attention, mais ça ne m'est jamais
00:16:16venu à l'idée que ça, ça pouvait arriver.
00:16:18Et donc, c'est l'aspect sidération et le choc.
00:16:20On tombe tout de suite vers vous, Sabrina Medjaber, la première personne qui prend
00:16:24la parole dit « je reste une femme donc ». Et cette phrase me marque, pourquoi ? Parce
00:16:29qu'on sait que les femmes aujourd'hui peuvent changer leurs habitudes en fonction
00:16:36de là où elles vivent et en fonction de l'heure à laquelle elles peuvent sortir.
00:16:40Il y avait eu un sondage, je crois, c'est deux femmes sur trois à Paris qui, à partir
00:16:44de 22 heures, ne veulent pas sortir de chez elles seules.
00:16:48Oui, alors on ne va pas donner de chiffres politiques, mais il est évident que les femmes
00:16:54sont de plus en plus vulnérables dans l'espace public.
00:16:58On se souvient même qu'à un moment donné, il y avait la mode du subway shirt qui était
00:17:02venue de Londres, où les femmes ont dû s'accoutumer de vêtements plus longs pour s'extirper
00:17:10du regard prédateur des hommes, notamment dans les transports publics parisiens.
00:17:14Donc évidemment que les femmes sont des cibles assez faciles en raison, malheureusement,
00:17:21de la différence de la corpulence quant à l'agression.
00:17:25Donc oui, je comprends ces jeunes femmes, moi-même étant adulte, je sais qu'il y
00:17:30a des heures par lesquelles je ne pourrais pas prendre le métro, les transports en commun
00:17:35à partir d'un certain moment.
00:17:36Je sais que je ne peux pas m'habiller comme je m'habillais il y a 10 ans et 20 ans dans
00:17:40la capitale, par exemple.
00:17:41Donc oui, je comprends tout à fait ces jeunes femmes qui ont peur, évidemment.
00:17:46Et malheureusement, la violence exercée contre les femmes ne sont pas sur une sociologie
00:17:52particulière.
00:17:53Ça va de 15 ans à 95 ans.
00:17:56Et pour revenir sur les faits, Amnaoui est restée sur les faits, rien que les faits.
00:18:02L'agresseur présumé qui a été interpellé à Maître Thiebaud est connu des services
00:18:06de police et connu des services de justice, était sous le coup d'une obligation de quitter
00:18:12le territoire français et dans son CV judiciaire long comme le bras, parce qu'il y a 15 mentions
00:18:18dedans, il y avait déjà des mentions d'agressions sexuelles, on en est là.
00:18:23Oui, c'est l'éternel sujet qui est le nôtre de l'accompagnement et du suivi plutôt des
00:18:29personnes qui sont soit condamnées, soit mises en cause dans ce type d'affaires et qui se
00:18:34trouvent aussi être en situation irrégulière.
00:18:36C'est une question de défaillance, d'une certaine manière, de notre service public en la
00:18:41matière. Donc, peut être que demain, des déterminations différentes se mettront en place.
00:18:46Nous le verrons. Moi, ce qui me touche au plus profond de moi-même, c'est, vous avez vu ces
00:18:53jeunes filles qui parlaient, elles ont 14-15 ans, c'est l'innocence à l'état pur, en fait.
00:18:58C'est des filles qui vivent dans un pays où elles peuvent écouter de la musique, rêver,
00:19:05papillonner dans la rue, être heureuses et comme ça, en un instant, leur vie peut être
00:19:11complètement brisée, leur innocence violée, leur corps violé parce qu'on n'est pas capable de
00:19:17leur assurer une sécurité dont il est le devoir le plus essentiel d'un État démocratique et
00:19:23développé comme le nôtre.
00:19:25Et c'est ça, moi, qui me choque au plus haut, au plus profond de moi-même, parce qu'une femme
00:19:28adulte, elle a l'intelligence de l'adulte, elle sait se protéger, elle est vigilante, elle a
00:19:34du recul sur la vie.
00:19:36Mais un enfant, un enfant, il ne demande qu'une chose, c'est la protection.
00:19:40Et là, c'est l'enfant même qui n'a pas été protégé.
00:19:43C'est vraiment très triste, ce qui s'est passé hier.
00:19:45Philippe, quel regard sur cette actualité qui, malheureusement, se répète, qui, il y a
00:19:52quelques temps, était absolument sous-traitée.
00:19:54J'ai l'impression qu'il y a quand même une prise de conscience, c'est-à-dire qu'on ne voit plus
00:19:58dans ces faits seulement des faits divers, mais des véritables faits de société.
00:20:02Et c'est déjà un pas de plus vers la réflexion du monde.
00:20:08Oui, mais de manière générale, la prise de conscience sur les violences sexuelles a beaucoup
00:20:12progressé ces dernières années.
00:20:16Et je trouve que ce qui manque, c'est les politiques à mettre en face de cette prise de
00:20:25conscience, de ces réalités qui font que, comme tu le disais, les jeunes femmes n'ont
00:20:32rentré plus seules après 22 heures, en tout cas à Paris.
00:20:38Et donc, les changements de comportement qui en ont résulté et qui sont la résultante d'un
00:20:45risque qui a tout de même augmenté.
00:20:48Et donc, oui, effectivement, l'État est obligé de réagir par rapport à ça.
00:20:55Et que la prise de conscience a été là.
00:20:58Les moyens des services publics pour y faire face n'ont pas toujours été là.
00:21:03La publicité, on revient dans un instant.
00:21:07Je sens qu'à droit de réserve, il y a aussi un certain calme sur ce plateau.
00:21:12Vous avez tous baissé d'une octave.
00:21:14Oui, on a envie d'exploser.
00:21:16Nous demandons car...
00:21:18Bon, alors c'est à moi de donner le là.
00:21:21L'heure des pros reste l'heure des pros et ce n'est pas l'heure de la sieste.
00:21:25Donc, on va reprendre un peu de vie et de vigueur après la publicité.
00:21:31En vous écoutant, vous savez à quoi j'ai pensé ?
00:21:34Au Tour de France.
00:21:36Ah ouais ?
00:21:36Ah ouais.
00:21:37À ce moment-là ?
00:21:37Voilà, c'est ça.
00:21:38Les paysages sont détaillés.
00:21:40Au paysage du Tour de France.
00:21:41Allez, à tout de suite, juste après la pause.
00:21:43Non, mais c'est difficile de faire des périphériques.
00:21:44Bah, vous avez raison, on ne s'est pas fait, oui, c'est compliqué.
00:21:47On apprend la neuve langue.
00:21:50Un peu moins de 9h30 sur CNews, l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
00:21:54Chère Isabelle, rebonjour.
00:21:55Rebonjour, Helot.
00:21:58Coup d'envoi des législatives hors métropole.
00:22:00Les premiers votants sont les électeurs des Antilles, de Saint-Pierre-et-Miquelon,
00:22:04de Guyane et de Polynésie française.
00:22:06Les ressortissants vivants également sur le continent américain
00:22:09sont appelés aux urnes dès aujourd'hui pour un scrutin historique.
00:22:12Le New York Times appelle Joe Biden à retirer sa candidature
00:22:15pour la présidentielle américaine.
00:22:17En pleine campagne pour l'élection de novembre,
00:22:20l'actuel président n'a pas su convaincre lors de son débat face à Donald Trump
00:22:24Ses partisans sont même inquiets.
00:22:26Joe Biden, 81 ans, a reconnu ne pas débattre aussi bien qu'auparavant
00:22:30mais assure pouvoir se maintenir à son poste.
00:22:33Enfin, les bureaux de vote pour la présidentielle en Iran ont fermé
00:22:36selon des résultats partiels publiés ce matin.
00:22:39Le réformateur Massoud Bezeshkian et l'ultra conservateur Saïd Jalili sont en tête.
00:22:44Si aucun d'eux n'obtient plus de la moitié des suffrages,
00:22:47les deux candidats seraient qualifiés pour un second tour le 5 juillet.
00:22:51Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
00:22:54Rentrez, il n'y a pas de soucis, faites comme à la maison.
00:22:57C'est la même chose chère Sabrina et Philippe Guibert.
00:23:01Harold Guimane nous a rejoints sur le plateau.
00:23:03Harold, vous êtes le plus français des Américains ou le plus américain des Français.
00:23:07Combien de temps vous avez vécu aux Etats-Unis ?
00:23:1020 ans.
00:23:12Bon, le débat entre Joe Biden et Donald Trump,
00:23:16est-ce que vous aviez déjà vécu, regardé, un débat aussi déséquilibré,
00:23:23on pourrait le dire, sur la forme ?
00:23:24C'est-à-dire qu'on a vu un Joe Biden affaibli.
00:23:26Est-ce que je me trompe en disant ça ?
00:23:28Non, c'était le plus déséquilibré de mémoire.
00:23:31De mémoire, vous n'aviez jamais vu ça ?
00:23:33Non, et en plus, ce qui m'a étonné, c'est qu'après le débat,
00:23:37immédiatement les commentateurs qui étaient affiliés au Parti démocrate
00:23:41ont tout de suite dit « c'est terrible, c'est horrible, c'est triste,
00:23:44que va-t-on faire ? Il faut le remplacer, je l'aime tellement,
00:23:48il faut le mettre à la retraite. »
00:23:49Vous êtes en train de dire qu'aux Etats-Unis,
00:23:50vous avez des chaînes qui roulent pour des partis ?
00:23:54Non, non, mais les gens sont étiquetés.
00:24:00Non, mais ouvertement, ils sont invités pour ça.
00:24:02Oui, parce qu'en France, il y a certains médias où ce n'est pas étiqueté,
00:24:08mais on le comprend à travers les lignes.
00:24:11Joe Biden, est-ce que vous pensez que c'était un moment de faiblesse
00:24:13sur l'instant T et il peut retrouver une certaine vigueur
00:24:19ou c'est la confirmation que Joe Biden est fatigué, dirons-nous ?
00:24:24J'ai envie de dire les deux, parce qu'il a encore son système de pensée,
00:24:29c'est quand même un professionnel de la politique de très haut niveau,
00:24:32mais il n'arrive plus à être cognitivement réactif.
00:24:38C'est terrible ce que vous dites, parce que c'est quand même le président
00:24:42de la première puissance au monde, où vous dites qu'il a peut-être
00:24:46quelques faiblesses cognitives.
00:24:49Enfin, plutôt verbales, je ne sais pas le qualifier, mais...
00:24:53En tous les cas, je sais que vous n'êtes pas l'avocat ni de Donald Trump,
00:24:56ni de Joe Biden, mais je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui,
00:24:59cette analyse-là confirmerait la possibilité pour lui de poursuivre
00:25:04à tel point que le Times aujourd'hui demande à ce qu'il se mette de côté
00:25:10sur ses élections.
00:25:11Alors, le New York Times, c'est quand même l'institution,
00:25:13le plus grand journal des États-Unis.
00:25:16Et donc là, l'éditorial, c'est, disons, un staff éditorial
00:25:20qui ne fait qu'une chose, faire l'éditorial.
00:25:23Donc, pour servir le pays, le président Biden doit quitter la course.
00:25:28C'est signé par tout un staff, parce qu'il n'est plus assez réactif,
00:25:34il a des signes de vieillesse, etc.
00:25:37Tout ce qu'on disait.
00:25:38Et en plus, ils ont agrémenté ça de trois ou quatre opinions.
00:25:43Et on soupçonne que des opinions des gens qui les ont écrites
00:25:48ont également fait l'éditorial pour dire qu'il faut qu'ils s'en aillent.
00:25:52C'est terrible.
00:25:53Et pourquoi pas Kamala Harris?
00:25:56Ça, ça m'a pas mal étonné.
00:25:58Un des éditorialistes, une éditorialiste a dit que Kamala Harris
00:26:02n'était pas si mal après tout.
00:26:04Et après le débat qui était si raté pour Biden,
00:26:08elle est intervenue sur la même chaîne, CNN.
00:26:12C'était un deal, CNN a été le patron de ce débat
00:26:17avec le consentement des deux candidats.
00:26:19Et Kamala Harris s'est défendue vraiment comme une championne.
00:26:24Et donc, voilà, ça donnait l'idée qu'elle n'était peut-être pas aussi
00:26:27insignifiante que ce qu'on pensait jusqu'alors.
00:26:30On a deux sujets à vous montrer concernant ces élections.
00:26:33D'abord, si je le dis en régie,
00:26:35regardons le sujet qui résume le débat,
00:26:38donc le premier débat avant les élections le 5 novembre prochain.
00:26:43C'était la première fois d'ailleurs qu'on assistait aux Etats-Unis
00:26:47à un débat aussi tôt dans les élections présidentielles,
00:26:51avec d'ailleurs une audience plus faible que d'habitude.
00:26:54Il y avait 47 millions de téléspectateurs.
00:26:56C'est plus faible que lors des précédents débats.
00:26:58Regardons le sujet.
00:26:59Donc, c'était hier, premier débat entre Donald Trump et Joe Biden.
00:27:03Une première manche poussive entre un actuel président visiblement fatigué
00:27:09et un ancien très vindicatif.
00:27:12Le débat d'hier soir a vu Joe Biden et Donald Trump enchaîner tour à tour
00:27:16sur des sujets comme l'inflation, l'avortement ou l'Ukraine.
00:27:19Mais c'est via le sujet de l'immigration que Donald Trump
00:27:23a été très offensif envers son adversaire.
00:27:25Il veut des frontières ouvertes.
00:27:28Il veut soit détruire notre pays,
00:27:30soit récupérer ses migrants comme électeurs.
00:27:33On ne peut pas accepter cela.
00:27:34Si lui gagne cette élection, notre pays ne sortira pas du trou.
00:27:37C'est aussi grave que cela.
00:27:39Il est le pire président de notre histoire et de loin.
00:27:43Sur la forme, un débat où les échanges ont été très musclés.
00:27:47Nous sommes très, très proches de la Troisième Guerre mondiale
00:27:50et il nous y conduit.
00:27:52Vous voulez une Troisième Guerre mondiale ?
00:27:54Laissez-le suivre et gagnez.
00:27:58L'état de santé de Joe Biden, qui inquiète depuis plusieurs mois,
00:28:01alors Donald Trump a voulu au contraire montrer
00:28:04qu'il était apte à être le prochain locataire de la Maison-Blanche.
00:28:08J'ai passé deux tests cognitifs.
00:28:13J'ai réussi les deux, comme vous le savez.
00:28:15Nous les avons rendus publics.
00:28:17Il n'en a passé aucun.
00:28:18J'aimerais qu'il en passe un, juste un, un très facile.
00:28:22Un premier débat présidentiel qui comptait donc plus pour la forme
00:28:26que pour le fond, les positions de chacun étant déjà connues
00:28:29par les Américains et dans un pays plus polarisé que jamais.
00:28:33Je rappelle l'âge des deux candidats.
00:28:35Vous avez Donald Trump, 78 ans et Joe Biden, 81 ans.
00:28:40Quel regard vous portez sur ce premier débat complètement déséquilibré
00:28:44avec cet appel à ce que Joe Biden cède sa place à l'approche de la présidence ?
00:28:50Je suis stupéfait par les responsabilités des démocrates.
00:28:54C'est-à-dire que là, il faut attendre ce débat.
00:28:58Nous sommes fin juin, l'élection a lieu le 5 novembre.
00:29:01Les questions sur l'état de santé ou la fatigue de Joe Biden
00:29:06ne datent pas d'il y a 15 jours, ne datent pas d'hier soir.
00:29:09Ils datent de plusieurs mois, pour ne pas dire un peu plus.
00:29:12Donc, comment sur une élection aussi décisive,
00:29:17avec le potentiel retour de Donald Trump,
00:29:19comment existe-t-on dans un système où il faut attendre le premier débat
00:29:26où tout le monde voit que Joe Biden est fatigué,
00:29:28pour se dire, ah oui, tiens, au fait, il faudrait peut-être le remplacer ?
00:29:31Je trouve que c'est une...
00:29:33La question de son état de santé et de son état physique,
00:29:38c'est une question qui se pose depuis des mois aux États-Unis.
00:29:40On n'a pas attendu ce débat-là.
00:29:42C'est exactement. Et donc, je ne comprends pas.
00:29:44Et même le New York Times, qui est le grand organe intellectuel,
00:29:47idéologique des démocrates aux États-Unis,
00:29:49ils sont gentils d'attendre le premier débat pour dire,
00:29:53allez hop, tous les idéatorialistes, on va signer un papier
00:29:57pour dire qu'il faut qu'il soit remplacé.
00:29:58Mais enfin, il y a six mois, il y a un an, on le savait.
00:30:00Et dans une élection, j'ajouterais, aussi décisive,
00:30:05parce qu'aux États-Unis, on n'est pas simplement
00:30:07dans une vieille, bonne alternance classique entre démocrate et républicain.
00:30:11Il y a Donald Trump en face, qui est dans un programme de totale rupture.
00:30:16Et donc, comment on arrive-t-on à être aussi léger,
00:30:21à avoir une telle légèreté dans une élection aussi décisive ?
00:30:25Moi, c'est la question qu'on me pose.
00:30:27Et j'ajoute une dernière phrase.
00:30:29La solution de remplacement est évidemment compliquée.
00:30:31C'est-à-dire, plus on a attendu, plus c'est compliqué.
00:30:34Parce que là, est-ce que c'est la vice-présidente ?
00:30:36Mais alors, il faut réunir les délégués du Parti démocrate.
00:30:39Enfin, tout ça est de l'improvisation sur un sujet parfaitement identifié.
00:30:43Pour essayer de répondre à la question de Philippe,
00:30:46moi, je crois qu'il y a plusieurs explications.
00:30:48D'abord, il y a la sous-estimation constante de Donald Trump,
00:30:51en se disant que c'est notre meilleur adversaire possible.
00:30:53On va le battre parce que c'est Donald Trump.
00:30:54Ils ont déjà perdu une fois avec Obama.
00:30:56En réalité, si Trump est toujours là, c'est qu'il répond à certaines attentes
00:31:02d'une partie du peuple américain, qu'il met en avant des sujets
00:31:05qui intéressent ce peuple américain.
00:31:07Et qu'il aurait fallu, notamment pour Joe Biden,
00:31:09essayer de répondre, lui aussi, à ces questions
00:31:13pour faire baisser le Trumpings plutôt que de le diaboliser.
00:31:17Ensuite, je pense que précisément, s'ils ne l'ont pas encore débranché,
00:31:21c'est parce qu'ils ont très peu de solutions de rechange.
00:31:23Kamala Harris est beaucoup plus impopulaire que lui.
00:31:26Donc, ça ne me paraît pas être la bonne solution.
00:31:29On parle de Gavin Newsom, le gouverneur de Californie.
00:31:33Or, il est représentant de l'aile radicale, plutôt woke, du parti.
00:31:38Et je crois que c'est ça le problème aussi.
00:31:40C'est qu'il y a une partie de plus en plus woke du parti démocrate
00:31:45qui veut prendre la main.
00:31:47Et au moins, Biden apparaissait comme un modéré,
00:31:51susceptible de parler aussi un peu aux classes populaires.
00:31:54Et malheureusement pour eux, ils ont très peu de profils comme celui-ci.
00:31:57Et je pense que Gavin Newsom ou Kamala Harris,
00:32:00on va vers une polarisation accrue, finalement, du paysage politique américain.
00:32:05Et c'est peut-être même l'élection pour Trump tout de suite.
00:32:09Maxime Thibault sur ceci.
00:32:12Et en plus, les enjeux sont ô combien importants aux Etats-Unis ?
00:32:17Colossaux, parce que vous avez un contexte de politique extérieure,
00:32:21géopolitique, avec des tensions, la guerre au Moyen-Orient,
00:32:27la guerre en Ukraine.
00:32:29Donc là, c'est également une bascule très importante le 5 novembre prochain.
00:32:34La difficulté, c'est qu'on le sait depuis des années,
00:32:36que M. Joe Biden va vers la sénilité.
00:32:39En réalité, il a des pertes de mémoire, de placement dans l'environnement.
00:32:44Il ne sait pas où il se situe parfois,
00:32:45quant à son déplacement en France, combien de tweets, de vidéos, de montages.
00:32:49Ils sont parfois tronqués, disons-le.
00:32:51Il y en a d'autres qui le montrent clairement, effectivement,
00:32:54dans un état, disons, de faiblesse.
00:32:58Mais il y en a d'autres qui peuvent parfois être un peu tronqués.
00:33:00Mais on est très loin de ce qu'on peut attendre d'un candidat
00:33:02qui doit être capable de donner son énergie pendant 4 ans.
00:33:05C'est ça la difficulté, c'est qu'on se dit,
00:33:07mais comment il va pouvoir tenir les 4 prochaines années
00:33:09et prendre des décisions en connaissance ?
00:33:11Parce que c'est là que se situe l'essentiel.
00:33:14Alors effectivement, trouver à le remplacer aujourd'hui,
00:33:16je ne connais pas suffisamment la politique américaine et le système,
00:33:21parce que c'est très, très organisé en interne.
00:33:23Justement, et c'est la question que j'aimerais vous poser à Harold.
00:33:28C'est, est-ce que si demain Joe Biden dit,
00:33:32effectivement, je me rends compte que je suis trop fatigué
00:33:35et que je ne suis pas apte pour les 4 années suivantes ?
00:33:38Qui sont les 3 successeurs potentiels pour cette candidature, à part Kamala Harris ?
00:33:44Il y a Gavin Newsom, qui est gouverneur de Californie,
00:33:49et il y a la gouverneure du Michigan, qui est Gretchen Whitmer,
00:33:55qui est très populaire dans le Michigan, bien évidemment.
00:33:58Elle a une certaine reconnaissance nationale.
00:34:01Mais qui ne ferait pas le poids face à Donald Trump, si ?
00:34:04Non, pas forcément.
00:34:06Mais on a déjà eu des candidats complètement inconnus qui sortaient du bois.
00:34:11Jimmy Carter était complètement inconnu trois semaines avant…
00:34:15Trois semaines avant les élections ?
00:34:17En fait, très peu de temps avant la convention.
00:34:20La convention, à la mi-août, c'est là qu'on aura la décision.
00:34:24Et ça, c'est l'espèce de gigantesque catapulte qui envoie le candidat en orbite.
00:34:31L'autre question que je pense que les téléspectateurs se posent,
00:34:34c'est de se dire que finalement, à la tête, le pensionnaire de la Maison-Blanche
00:34:40n'est pas l'élément central, l'état profond.
00:34:43L'administration américaine est bien plus importante,
00:34:46donc on peut mettre n'importe qui, même une personne un peu fatiguée.
00:34:50Ça ne posera aucun problème pour que l'administration tourne en quelque sorte.
00:34:55Le deep state.
00:34:56C'est moins évident qu'ici.
00:34:59C'est un peu une légende, le deep state.
00:35:01Il y a beaucoup d'administrations, beaucoup de règlements,
00:35:04donc c'est une bureaucratie, mais ils n'ont pas vraiment un cerveau.
00:35:07Donc quand même, le président peut impulser.
00:35:10Et s'il a les bons collaborateurs, ils peuvent beaucoup impulser.
00:35:15Donald Trump a renvoyé le chef du FBI.
00:35:18Il a fait des trucs, des actes assez musclés,
00:35:21et il a fini par avoir à peu près ce qu'il voulait.
00:35:23Si on veut quelque chose de possible, on peut le faire si on est président.
00:35:26On voit le nouveau sujet de la rédaction de CNews avec Dunéa Tengour,
00:35:29sur la pression aujourd'hui qui est mise sur Donald Trump.
00:35:33Et Joe Biden, pardonnez-moi, on me dit qu'on ne l'a pas encore.
00:35:36Sabrina Medjiber.
00:35:37Oui, j'ai trouvé que ce débat offrait l'image d'une démocratie vieillissante,
00:35:43immature et acrimonieuse, c'est-à-dire dans une société aussi clivée et clivante,
00:35:49où les clivages politiques sont extrêmement polarisés,
00:35:52en raison notamment et récemment de l'importation du conflit israélo-palestinien.
00:35:58J'ai trouvé que les réponses n'étaient pas à la hauteur des enjeux.
00:36:02Lorsque, par exemple, Donald Trump dit « Vous, la Troisième Guerre mondiale,
00:36:06il nous emmènera vers la Troisième Guerre mondiale »,
00:36:08ça, c'est un lieu commun, c'est un mantra.
00:36:10Quelle solution, finalement, en définitive ? Aucune.
00:36:13Lorsqu'il dit que Biden est un palestinien mais que le Hamas ne l'aime pas
00:36:18parce qu'il est trop faible, c'est une attaque politique, en réalité,
00:36:21sans perspective d'action politique.
00:36:24C'est de l'acrimonie, c'est de l'invective gratuite, encore une fois,
00:36:29qui n'apporte rien du tout aux téléspectateurs.
00:36:33Il a tenté également, mais en raison même de la polarisation de la société,
00:36:36d'agiter les peurs identitaires lorsqu'il a parlé des migrants.
00:36:39C'est un sujet, une pierre cardinale du projet des démocrates,
00:36:44en disant que les migrants dormaient dans des hôtels de luxe
00:36:47alors que nos vétérans dorment dans la rue.
00:36:49C'est un balancier de lieux communs qui n'ont été, en réalité,
00:36:55destinés qu'à conforter certains électorats,
00:36:59mais qui n'ont pas apporté de réponse sur le fond des problèmes
00:37:03et des enjeux des Américains et du monde.
00:37:06Je rappelle quand même qu'il y a une lecture méta-nationale
00:37:12qui nous concerne également.
00:37:14Vous parlez de la politique américaine, là ?
00:37:16Oui, bien sûr.
00:37:17Maxime Thibault, c'est bien joué.
00:37:19On regarde le sujet et je vous donne la parole après.
00:37:25Depuis sa prestation plus que mitigée dans le débat
00:37:28qu'il a opposé à Donald Trump,
00:37:30le président américain Joe Biden est sous le feu de nombreuses critiques.
00:37:34Pour le New York Times, le candidat démocrate doit tout bonnement jeter l'éponge.
00:37:39Conscient de ses faiblesses, le locataire de la Maison Blanche
00:37:43n'hésite pas à faire son mea culpa.
00:37:45Je ne marche pas aussi facilement qu'autrefois.
00:37:48Je ne parle pas aussi aisément qu'autrefois.
00:37:50Je ne débat pas aussi bien qu'autrefois.
00:37:53Mais je sais ce que je sais.
00:37:55Je sais comment dire la vérité.
00:37:57Pourtant, le malaise se ressent jusque dans son propre camp.
00:38:03Le président l'a reconnu lui-même.
00:38:05Ce n'était pas sa meilleure performance.
00:38:07Malgré ses tentatives pour rassurer,
00:38:09le président Joe Biden a du mal à convaincre de nombreux Américains.
00:38:14Je ressens de la peine pour les démocrates
00:38:16car je pense que le président n'est pas une personne compétente.
00:38:19Je crois qu'il est trop âgé pour se représenter aux élections
00:38:22et sur le plan cognitif, il n'est pas là.
00:38:28Je pense que le débat était terrible.
00:38:30Pour propager ses mensonges, il continue de le faire.
00:38:32Et Biden n'a pas été bon.
00:38:36Même si des zones d'ombre planent sur la campagne de Joe Biden,
00:38:39le président de 81 ans reste déterminé
00:38:43et a assuré qu'il était en mesure de faire le boulot,
00:38:46selon ses propres mots.
00:38:50Pour prolonger ce que disait Sabrina,
00:38:52c'est une élection extrêmement importante pour les Etats-Unis
00:38:55mais qui a des conséquences très importantes pour l'Europe.
00:38:59On ne va pas parler de la France aujourd'hui
00:39:01car on peut parler de la France à la veille du scrutin.
00:39:04Mais pour l'Europe, une victoire de Donald Trump
00:39:08aura des conséquences militaires et sur l'Ukraine en particulier
00:39:13qui nous impacterait directement nous Européens,
00:39:18dont Français, mais pas simplement nous Français.
00:39:21Donc la question, par exemple, en cas de victoire de Donald Trump,
00:39:24d'un soutien plus important des pays européens
00:39:28sur le plan militaire à l'Ukraine,
00:39:31peut se poser très rapidement à l'horizon du début de 2025.
00:39:36Tout ça a des conséquences très fortes
00:39:39parce que la question est de savoir à ce moment-là
00:39:42ce que feront les pays de l'Union Européenne,
00:39:44France et Allemagne en premier, mais pas seulement,
00:39:46les autres pays aussi,
00:39:48quelles décisions ils prendront par rapport
00:39:50à une éventuelle situation de retrait américain.
00:39:53Tout ça est vraiment très important
00:39:55parce qu'il est bien évident qu'une chute de l'Ukraine,
00:39:57si les Européens n'arrivent pas à soutenir l'Ukraine,
00:40:00aurait quand même une capacité à déstabiliser l'Europe centrale,
00:40:04la sécurité de l'Europe centrale.
00:40:06Mettez-vous à la place de Polonais ou de membres des pays baltes,
00:40:11avec une vraie inquiétude par rapport à la Russie
00:40:14qui est fondée historiquement et qui peut être fondée
00:40:16sur l'état d'esprit de Poutine.
00:40:19Tout ça nous met dans une situation potentielle
00:40:21de très grande tension et de très grande responsabilité
00:40:24qui aura des conséquences y compris en France.
00:40:26C'est vrai, mais c'est toujours intéressant
00:40:28de regarder le bilan de Donald Trump,
00:40:30au-delà du caractère un peu particulier
00:40:34et un peu fantasque du personnage.
00:40:36La vérité, c'est que c'est l'un des rares présidents américains
00:40:40à n'avoir déclenché aucune guerre
00:40:43depuis la Seconde Guerre mondiale,
00:40:45qu'il a été en capacité de faire des deals,
00:40:49y compris en Corée du Nord,
00:40:51y compris les accords d'Abraham.
00:40:55Le pire n'est pas toujours possible.
00:40:57Il est possible aussi qu'avec l'Ukraine,
00:40:59ça débouche sur un accord de sécurité global
00:41:02et qu'on fasse parler la diplomatie.
00:41:05Donc il ne faut pas sous-estimer Donald Trump
00:41:07derrière l'apparence provocatrice.
00:41:10Il y a un bilan intérieur économique
00:41:12qui était plus qu'excellent
00:41:14et un bilan diplomatique qui était bon également.
00:41:16Harold Iman, peut-être que vous échangez
00:41:19avec Donald Trump ou Joe Biden.
00:41:21Non, je cherchais des extraits.
00:41:25Le programme, c'est quoi ?
00:41:27Il y a un prochain débat dans les prochaines semaines ?
00:41:29Oui, en septembre, le 12 septembre, par là.
00:41:31Le 12 septembre ? Pas avant ?
00:41:33Non.
00:41:34C'est intéressant ça.
00:41:35Non, parce qu'on a avancé le débat
00:41:37pour avant la convention.
00:41:39Est-ce que la convention peut être vulgarisée
00:41:41au maximum pour les téléspectateurs ?
00:41:43Pour être élu, c'est des délégués
00:41:45qui sont élus dans chaque primaire.
00:41:47On élit des délégués et ils se rassemblent tous
00:41:50dans une convention, un grand congrès.
00:41:52Il y a une convention pour les démocrates
00:41:55et pour les républicains.
00:41:57Les républicains en juillet et Milwaukee.
00:42:00Et en août, c'est les démocrates à Chicago.
00:42:03En fait, ce que vous appelez convention,
00:42:05c'est la primaire des démocrates et des républicains.
00:42:08Et en juillet, on connaîtra le candidat démocrate.
00:42:12En août, le démocrate.
00:42:14Et en juillet, le candidat républicain.
00:42:16Et tout peut changer en quelques minutes.
00:42:19Dans une convention.
00:42:20Parce que si Biden dit « je me retire »,
00:42:22tous ces délégués peuvent changer de candidat.
00:42:25Il nous reste quelques minutes avant la publicité
00:42:28et je me tourne vers vous, Maxime Thiébaud.
00:42:30Parce que je suis toujours attentif à ce qui se passe
00:42:32sur les réseaux sociaux.
00:42:33Et puis on a échangé en coulisses.
00:42:35Il s'avère que vous êtes avocat.
00:42:38Et voilà ce que vous avez écrit
00:42:40il y a une vingtaine de minutes,
00:42:42entre nos deux partis.
00:42:44« Jeune officier, il était fier, engagé pour ses hommes,
00:42:46pour son arme.
00:42:48Suspendu de ses fonctions à la suite de faits
00:42:50desquels il ne cessa de crier son innocence.
00:42:52Il attendait depuis un an et demi la réponse
00:42:54d'un parquet militaire, d'une lenteur mortifère.
00:42:56Hier, il a mis fin à ses jours.
00:42:58Ma tristesse est grande. »
00:43:00Et je vous ai posé,
00:43:02toujours en toute transparence,
00:43:04tous vos téléspectateurs, la question.
00:43:06Est-ce qu'on peut en parler ?
00:43:08Est-ce que vous avez un mot à apporter là-dessus ?
00:43:10Si je résume, c'est un gendarme.
00:43:12C'est un militaire.
00:43:14C'est vrai que je voulais annuler
00:43:16ma venue ce matin à l'émission
00:43:18parce que ça arrivait hier soir.
00:43:20J'étais appelé hier soir.
00:43:22Je suis venu sur le plateau,
00:43:24on en a discuté.
00:43:26En fait, ce tweet,
00:43:28c'est tout simplement pour rappeler
00:43:30l'essence même de ce principe fondamental
00:43:32dans notre pays qui est celui de la présomption d'innocence.
00:43:34Et que la justice,
00:43:36si elle doit passer, elle doit être
00:43:38dans une conciliation permanente
00:43:40de l'intérêt des victimes
00:43:42et aussi de l'intérêt des personnes mises en cause.
00:43:44Et que la nécessité
00:43:46d'aller vite,
00:43:48de trouver rapidement la vérité
00:43:50pour que la justice
00:43:52passe et qu'on évite des désastres,
00:43:54elle s'est imposée à moi et elle s'est imposée
00:43:56à mon métier
00:43:58que j'exerce avec passion.
00:44:00Je suis très ému ce matin.
00:44:02Malheureusement, on voit le pire
00:44:04lorsqu'il y a des défaillances
00:44:06dans le traitement,
00:44:08des enquêtes judiciaires.
00:44:10Ce matin, j'ai une pensée pour mon client,
00:44:12pour sa famille et ses proches,
00:44:14parce que ça faisait un an et demi qu'il attendait
00:44:16que cette enquête sorte
00:44:18et qu'il a
00:44:20abandonné.
00:44:22Vous échangez régulièrement
00:44:24avec lui
00:44:26ces dernières semaines ?
00:44:28Oui, on échangeait. Je faisais mon travail d'avocat.
00:44:30On échange avec son administration.
00:44:32On échange
00:44:34avec le parquet.
00:44:36On essaie à ce que ce dossier sorte.
00:44:38On sait la difficulté
00:44:40que c'est. La justice a besoin de temps.
00:44:42Parfois, elle en prend trop.
00:44:44Parfois, les parquetiers
00:44:46sont trop longs.
00:44:48En l'occurrence, ils ont été très longs.
00:44:50Vous avez des hommes derrière
00:44:52qui attendent. Vous avez des vies
00:44:54qui se brisent petit à petit
00:44:56parce qu'il criait son innocence.
00:44:58Effectivement,
00:45:00après, pour des raisons
00:45:02qui lui appartiennent, on n'est pas là
00:45:04à l'instant qu'il y a le choix de mettre fin
00:45:06à ses jours. Effectivement,
00:45:08on s'interroge
00:45:10et on se pose des questions parce qu'elle se présente
00:45:12à nous brutalement sur
00:45:14qu'est-ce qui a manqué
00:45:16pour qu'aujourd'hui,
00:45:18au lieu que ce soit la justice
00:45:20qui soit passée, c'est l'homme qui ait
00:45:22ôté sa vie à lui.
00:45:24C'est un bien bel hommage que vous rendez
00:45:26à cet homme qui nous a quittés
00:45:28mais également à la justice
00:45:30et ce droit qui est fondamental
00:45:32qui est la présomption d'innocence.
00:45:34Je vous remercie d'être là.
00:45:36Je vous remercie parce que
00:45:38on a échangé rapidement le fait d'aborder ce sujet
00:45:40à l'antenne mais
00:45:42effectivement, vous êtes toujours
00:45:44soucieux du respect du principe
00:45:46de présomption d'innocence. Je sais que ce n'est pas
00:45:48le cas dans beaucoup de presse
00:45:50et de la part de beaucoup de politiques
00:45:52et c'est très important de défendre
00:45:54cette présomption d'innocence
00:45:56parce que derrière, il y a des vies
00:45:58et que la garantie de nos principes
00:46:00c'est la garantie du respect de la vie humaine.
00:46:02La justice, elle ne se rend pas dans les médias
00:46:04elle se rend dans les tribunaux.
00:46:06Merci à tous les saints.
00:46:08On continue dans un instant après la publicité.
00:46:10Merci aussi d'avoir apporté
00:46:12ce témoignage-là qui est essentiel
00:46:14cher Maxime Thiébaud. Harold Imane
00:46:16un grand merci. J'imagine
00:46:18qu'on va vous retrouver dans les prochaines
00:46:20éditions. L'heure des pros
00:46:22se poursuit bien sûr après la publicité. A tout de suite.
00:46:2610 heures sur CNews
00:46:28l'info, Isabelle Fiboulot.
00:46:32Un an après la mort
00:46:34de Neil, tué par un policier lors d'un contrôle
00:46:36routier, une marche pour lui rendre
00:46:38hommage est prévue à Nanterre dès 14h.
00:46:40Entre 500 et 800 personnes sont
00:46:42attendues. Le cortège rejoindra la place
00:46:44Nelson Mandela où l'adolescent de 17 ans
00:46:46est décédé. L'affaire avait entraîné
00:46:48plusieurs jours d'émeutes partout en France
00:46:50avec des dégâts estimés à
00:46:521 milliard d'euros. Chute mortelle
00:46:54dans les Alpes. En deux jours, 5
00:46:56alpinistes ou randonneurs sont morts, notamment
00:46:58sur le massif du Mont Blanc. Parmi les victimes
00:47:00un tchèque, un polonais et un
00:47:02taïwanais ont été recensés. Les secours
00:47:04français et italiens appellent à la
00:47:06vigilance en raison de la neige importante
00:47:08en altitude et des perturbations
00:47:10orageuses attendues aujourd'hui.
00:47:12La fusée Ariane 6 mise
00:47:14de côté au profit de la Falcon 9
00:47:16de SpaceX. L'opérateur des satellites
00:47:18météo-européens a annulé
00:47:20le lancement de son MTG-S1
00:47:22en dépit d'un contrat signé avec
00:47:24Arianespace il y a 4 ans.
00:47:26Une déconvenue pour le lanceur européen.
00:47:28En moins de deux semaines de son vol inaugural
00:47:30depuis la Guyane, les raisons ayant
00:47:32poussé Eumetsat à changer de fusil
00:47:34d'épaule n'ont pas été communiquées.
00:47:36Nous sommes toujours avec Philippe Guibert,
00:47:38Alexandre Devecchio, Sabrina Medjeber et
00:47:40Maxime Thiebaud. On va parler
00:47:42de mes yeux à présent. Vous en avez
00:47:44longuement parlé cette semaine. C'est vrai
00:47:46que cette affaire a choqué
00:47:48bon nombre de français. Deux adolescents
00:47:50de 13 ans ont été
00:47:52interpellés, suspectés de s'être
00:47:54filmés en train d'incendier
00:47:56l'école Marcel Pagnol.
00:47:58On est dans le Rhône. Avant de partager
00:48:00la vidéo sur les réseaux sociaux, c'était
00:48:02mercredi 19 juin. Deux classes
00:48:04ont été entièrement détruites.
00:48:06Dix jours après l'incendie, l'émotion
00:48:08est toujours aussi vive à mes yeux. Je vous propose
00:48:10de regarder le sujet de ces news.
00:48:12Depuis l'incendie,
00:48:14les grilles de l'école sont tapissées
00:48:16de dessins d'enfants et de mots
00:48:18de soutien au personnel enseignant.
00:48:20Depuis dix jours, l'émoi est immense
00:48:22dans cette ville de la banlieue lyonnaise.
00:48:24On se demande dans quel monde
00:48:26on vit. Ca fait peur
00:48:28pour nous les petits, derrière,
00:48:30nos petits-enfants. On se dit
00:48:32quel monde on leur laisse, comment ça va se passer.
00:48:34Je suis
00:48:36vraiment inquiète. On a vu
00:48:38les vidéos, donc on a regardé les vidéos,
00:48:40on a vu, donc on ne comprend pas pourquoi
00:48:42et c'est lamentable.
00:48:44Et on ne sait pas les sanctions que vont avoir
00:48:46ces deux jeunes.
00:48:48Voilà, 13 ans. Christophe Kignou,
00:48:50le maire de mes yeux, vient ici presque
00:48:52tous les jours. Il a fallu organiser
00:48:54l'accueil des élèves dans un autre établissement,
00:48:56programmer le passage des experts,
00:48:58planifier les travaux.
00:49:00Aujourd'hui, il est toujours aussi indigné
00:49:02par ce qui s'est passé. Petit à petit,
00:49:04on se rend compte, au fur et à mesure,
00:49:06quand les démarches administratives sont en train
00:49:08de se mettre en place, de la traînée
00:49:10de poudre. C'est pas
00:49:12seulement un bâtiment, c'est un temps de reconstruction,
00:49:14c'est des familles qui ne peuvent
00:49:16plus fonctionner correctement,
00:49:18des enfants qui sont choqués,
00:49:20des vides écoliers qui sont touchés.
00:49:22Et ça, c'est
00:49:24difficilement supportable.
00:49:26Les dégâts sont estimés à environ
00:49:281 million d'euros. Le maire l'assure,
00:49:30l'école Marcel Pagnol accueillera
00:49:32à nouveau les élèves à la rentrée de septembre.
00:49:34Ces images
00:49:36d'une école
00:49:38brûlée. On reparlera des émeutes
00:49:40dans un instant, parce qu'on est quasiment
00:49:42un an jour pour jour après les émeutes
00:49:44qui ont frappé la France. Mais là,
00:49:46on est face à des jeunes
00:49:48de 13 ans. Alors, j'aime pas dire
00:49:50des jeunes, mais factuellement, ils ont 13 ans.
00:49:52Mais des délinquants de 13 ans.
00:49:54C'est quand même des très jeunes.
00:49:56Oui, mais c'est des délinquants.
00:49:58Ils sont peut-être jeunes, mais c'est des délinquants.
00:50:00Ils sont suspectés, il faut faire attention
00:50:02parce qu'ils ne sont pas condamnés, donc la présomption
00:50:04d'innocence, on en parlait juste avant.
00:50:06Mais factuellement, on est face
00:50:08à des individus qui ont 13 ans,
00:50:10qui mettent le feu à une école maternelle ou des classes,
00:50:12qui saccagent, qui se filment
00:50:14et qui le diffusent sur les réseaux sociaux.
00:50:16Dans un autre monde, une autre société.
00:50:18Oui, tout à fait.
00:50:20Alors, il y a plusieurs choses à dire
00:50:22sur ce sujet. La première, c'est que
00:50:24la violence des jeunes,
00:50:26les protéiformes,
00:50:28elle frappe de plus en plus fort
00:50:30et les mineurs sont de plus en plus jeunes.
00:50:32Ça, c'est la deuxième des choses.
00:50:34La deuxième des choses, c'est que ces jeunes
00:50:36n'ont aucune enveloppe psychique,
00:50:38une intolérance à la frustration qui les
00:50:40conduit à éliminer tout ce qui les gêne.
00:50:42Et la troisième des choses, c'est qu'on a
00:50:44toujours affaire à des attaques dans le symbolique.
00:50:46C'est-à-dire que là, l'école,
00:50:48c'est la transmission du savoir,
00:50:50c'est la sanctuarisation du savoir.
00:50:52Vous avez également des attaques contre les médecins
00:50:54et les pompiers qui sont la garantie,
00:50:56on va dire, de la santé sociale.
00:50:58Vous avez des attaques contre les policiers
00:51:00qui sont le figuratif
00:51:02ou les figuratifs de l'autorité.
00:51:04Et vous avez en dernière instance,
00:51:06en quatrième point,
00:51:08les réseaux sociaux qui sont des
00:51:10avatars identitaires, qui sont des
00:51:12millimètres existentiels
00:51:14où le sacrificiel devient glorieux.
00:51:16C'est-à-dire que c'est la course au buzz.
00:51:18Il y a une fierté à saccager,
00:51:20à diffuser, à relayer
00:51:22ces images sur les réseaux sociaux.
00:51:24Que ce soit le viol d'une enfant,
00:51:26que ce soit une école qui est incendiée,
00:51:28que ce soit un délinquant qui prend 200 000 euros
00:51:30pour un contrat
00:51:32afin d'éliminer certains
00:51:34narcotrafiquants, qui dérangent certains
00:51:36narcotrafiquants, on s'aperçoit que les réseaux sociaux
00:51:38sont un véritable, non seulement
00:51:40pathogènes, mais en plus
00:51:42ce sont réellement des applaudis maîtres
00:51:44qui cherchent à honorer
00:51:46une gloire personnelle
00:51:48ou collective liée
00:51:50à des attaques contre des personnes
00:51:52ou contre des biens en général.
00:51:54Et là, cette école, encore une fois,
00:51:56c'est une abomination.
00:51:58On parlait de la justice tout à l'heure avec vous, Maxime Thiebaud.
00:52:00Lorsqu'on est confronté à une délinquance
00:52:02aussi jeune, juvénile,
00:52:04avec des individus
00:52:06qui ont 13 ans et qui sont capables de commettre ça.
00:52:08Il y a deux semaines,
00:52:10c'était Courbevoie,
00:52:12avec des
00:52:14acteurs, des
00:52:16prédateurs
00:52:18de 12 à 13 ans,
00:52:20qui sont capables de violer et frapper
00:52:22une jeune fille de 12 ans parce que juive.
00:52:24Quel regard,
00:52:26comment vous opérez dans ces cas-là ?
00:52:28J'imagine que vous êtes
00:52:30un peu démuni dans ces cas-là.
00:52:32Je discutais avec un ami qui est juge pour enfants
00:52:34juste après Courbevoie.
00:52:36Et je lui dis,
00:52:38qu'est-ce qu'il leur passe dans la tête à ces gamins
00:52:40à 12 ans
00:52:42ou à 13 ans
00:52:44pour aller brûler une école, violer une jeune
00:52:46camarade de classe ?
00:52:48Et lui était estomacié. Il me dit
00:52:50qu'on se rend compte qu'on a des
00:52:52codes vides.
00:52:54On a des codes vides parce qu'on voit
00:52:56des familles qui n'ont pas transmis des savoirs
00:52:58fondamentaux à leurs enfants.
00:53:00Mais les savoirs, ce n'est pas de déconnaissance à l'état brut.
00:53:02C'est l'amour, c'est l'empathie,
00:53:04c'est la compassion, c'est l'humanisation.
00:53:06Et souvent,
00:53:08cette absence de transmission
00:53:10d'émotion, d'amour, de sentiment, de valeur,
00:53:12elle a été remplacée
00:53:14par la violence du jeu vidéo,
00:53:16du film, etc.
00:53:18Et dans des gamins de 13 ans qui sont en fait
00:53:20des codes vides qui se construisent sur la haine,
00:53:22la colère et l'horreur,
00:53:24il y a une matérialisation qui se fait dans la vie réelle.
00:53:26Je ne sais pas si c'est le cas de ces gamins
00:53:28de 13 ans-là, mais en tout cas, ça correspond
00:53:30à peu près à ce que me disait mon pote Magistre.
00:53:32Il y a une petite alternative dans ces cas-là.
00:53:34C'est que ces deux
00:53:36individus de 13 ans
00:53:38qui ont tout saccagé,
00:53:40c'était le 19 juin, le 20 juin,
00:53:42vous les retrouvez dans la classe
00:53:44et ils iraient partout.
00:53:46Les parents financent potentiellement
00:53:48et du 19 juin jusqu'à la rentrée,
00:53:50tant que la classe n'est pas prête,
00:53:52ils aident à tout ranger,
00:53:54à tout refaire.
00:53:56Et ça va peut-être un peu les calmer aussi.
00:53:58Alexandre Devecqueux, c'est une possibilité.
00:54:00Peut-être qu'elle est naïve là aussi,
00:54:02mais ça paraît plutôt irascible dans ces cas-là.
00:54:04Il n'y a plus d'ordre et plus d'autorité
00:54:06pour mettre en œuvre.
00:54:08C'est bien le problème.
00:54:10Quand on a aboli tous les européens,
00:54:12tous les symboles d'autorité, on se retrouve
00:54:14avec des individus qui sont
00:54:16décivilisés.
00:54:18Parce que là, on est effectivement
00:54:20typiquement dans la décivilisation.
00:54:22Sabrina avait raison de dire
00:54:24qu'on s'attaquait en plus aux symboliques.
00:54:26On s'attaque à ce qui fait civilisation.
00:54:28L'école, effectivement,
00:54:30les médecins qui sont là pour nous aider,
00:54:32les symboles de la République,
00:54:34de l'État.
00:54:36C'est très préoccupant.
00:54:38On voit l'effondrement d'une société,
00:54:40mais parce qu'elle a choisi aussi
00:54:42de déconstruire à un moment donné
00:54:44tous ses repères.
00:54:46Quand on déconstruit,
00:54:48on aboutit à ça,
00:54:50à une forme d'anarchie et de retour
00:54:52à la barbarie.
00:54:54En un mot, Philippe, et ensuite on va parler
00:54:56de ce qui s'est passé là, à mes yeux,
00:54:58et dans la continuité de ce qui s'est passé
00:55:00il y a un an pendant les émeutes, parce qu'on en a vu
00:55:02des écoles saccagées.
00:55:04Décivilisation, ça me paraît l'excellent terme,
00:55:06puisque c'est un retour à la violence.
00:55:08Ce qui m'a beaucoup frappé
00:55:10dans cette campagne courte, campagne électorale,
00:55:12c'est que tout le monde a abordé ça
00:55:14sous l'angle répressif.
00:55:16Je pense que c'est d'une manière
00:55:18ou d'une autre quoi qu'on pense,
00:55:20quelles que soient nos préférences.
00:55:22Il y a une nécessité de repenser
00:55:24de ces jeunes,
00:55:26on est tous d'accord là-dessus,
00:55:28mais je n'arrive toujours pas à croire,
00:55:30et ça ça n'a absolument pas été abordé,
00:55:32quel que soit le parti pendant cette campagne électorale,
00:55:34sur le fait qu'on puisse détecter,
00:55:36je n'arrive pas à croire
00:55:38que des jeunes de 12 à 13 ans
00:55:40deviennent subitement violents.
00:55:42C'est-à-dire qu'il y a du jour au lendemain
00:55:44qui bascule dans la tête de la cause.
00:55:46Il doit y avoir, à mon humble avis,
00:55:48et je pense que les politiques, quels qu'ils soient,
00:55:50devraient s'y intéresser de près,
00:55:52quel que soit le futur gouvernement,
00:55:54je pense qu'il y a un sujet répression-sanction
00:55:56qui est évident,
00:55:58mais il y a un sujet prévention,
00:56:00pas au sens nian-nian,
00:56:02où on fait du jeu pour couper les gamins,
00:56:04mais être capable de détecter,
00:56:06d'aller voir les familles,
00:56:08parce qu'il y a sans doute des problèmes familiaux,
00:56:10et donc il y a toute une politique à repenser,
00:56:12quel que soit le futur gouvernement.
00:56:14La proposition que je vous fais,
00:56:16c'est-à-dire que c'est le 19 juin qui s'accache tout,
00:56:18le 20 jusqu'à la rentrée,
00:56:20ou en tout cas si elle n'est pas en l'état,
00:56:22ces deux délinquants présumés,
00:56:24ces deux personnes,
00:56:26elles restent dans l'école,
00:56:28c'est fini,
00:56:30il n'y a pas de vacances en fait,
00:56:32pour réparer ce que vous avez sacrifié.
00:56:34Il faut trouver de nouvelles modalités de sanctions
00:56:36pour des gamins de 13 ans.
00:56:38Les émeutes.
00:56:40C'est un peu le même sujet.
00:56:42Bien sûr que c'est un peu le même sujet,
00:56:44on avance, une manifestation doit se dérouler ce samedi,
00:56:46un an après la mort de Naël,
00:56:48la mère de Naël d'ailleurs,
00:56:50appelle à une marche blanche ce samedi,
00:56:52contre, je cite, les impunités policières.
00:56:54C'est toujours la même chose,
00:56:56c'est-à-dire que le temps de l'enquête
00:56:58n'est pas le temps de l'émotion,
00:57:00et même un an plus tard,
00:57:02si on pouvait éviter de parler de violences policières,
00:57:04de racisme systémique ou d'impunités policières
00:57:06sur des faits très précis,
00:57:08qui n'ont pas été jugés,
00:57:10bien évidemment,
00:57:12ça pourrait peut-être
00:57:14permettre d'apaiser certaines tensions.
00:57:16On rappelle que la mort de Naël
00:57:18avait entraîné des violences inouïes
00:57:20sur notre sol,
00:57:22avec des émeutes un peu partout sur le territoire.
00:57:24Le bilan,
00:57:26la facture,
00:57:28elle était d'un milliard d'euros.
00:57:30Vous aviez le GIGN, le RAID,
00:57:32qui étaient sur le terrain,
00:57:34pour tenter de canaliser certains quartiers.
00:57:36Allons à Neuilly-sur-Marte,
00:57:38qui est une petite commune,
00:57:40qui elle aussi a été victime
00:57:42de nombreuses dégradations pendant ces émeutes.
00:57:44Un an plus tard,
00:57:46est-ce que la vie a repris son cours ?
00:57:48Voyons cela avec Mathieu Devez et Florian Paume.
00:57:52Un an après,
00:57:54la suie est toujours visible sur les murs du commissariat.
00:57:56Les cicatrices d'une nuit d'émeute
00:57:58lors de laquelle sept voitures
00:58:00de la police municipale ont été brûlées.
00:58:02Des incendies qui ont également ravagé
00:58:04la médiathèque et le service logement
00:58:06de la mairie.
00:58:08Certains habitants ont encore en tête ces images terrifiantes.
00:58:10On reste quand même un peu choqués
00:58:12par ce qui s'est passé,
00:58:14surtout que moi je n'habite pas très loin.
00:58:16On a vu ce qui s'est passé
00:58:18et on a eu peur qu'on ait le feu chez nous.
00:58:20Ça fait quand même un choc.
00:58:22C'était dur au début
00:58:24parce qu'on n'osait pas trop sortir.
00:58:26On ne savait pas sur quel pied danser.
00:58:28Un coup ça va, un coup ça ne va pas.
00:58:30Ça va mieux maintenant.
00:58:32On n'y sent plus les émeutes.
00:58:34On a l'impression que ça s'est un peu tassé.
00:58:36Le maire de la ville confie pourtant
00:58:38redouté de nouveaux débordements.
00:58:40On ne peut plus reproduire ce qu'on a vécu il y a un an.
00:58:42Tant qu'on ne résoudra pas les problèmes de fond,
00:58:44on est à nouveau avec ce risque
00:58:46qui plane au-dessus de nos têtes.
00:58:48C'est ce que je déplore profondément.
00:58:50Il pointe notamment du doigt
00:58:52une justice des mineurs, selon lui trop laxiste.
00:58:54Il faut prendre l'enfant
00:58:56quand il est en décrocheur scolaire,
00:58:58quand il est exclu du collège ou du lycée,
00:59:00le mettre dans un internat
00:59:02pendant quelques jours, quelques semaines,
00:59:04le temps de le remettre sur les rails
00:59:06et de le replacer dans son cadre initial.
00:59:08Tant qu'on ne fera pas ça,
00:59:10tant qu'on n'enverra pas un message
00:59:12fort d'autorité et de fermeté,
00:59:14on ne résoudra rien en profondeur.
00:59:16Les émeutes ont coûté à la ville
00:59:182 millions d'euros, soit 20%
00:59:20de son budget annuel.
00:59:22Et cet exemple
00:59:24de Neuilly-sur-Marne,
00:59:26vous pouviez faire des centaines de villes
00:59:28plus ou moins grandes
00:59:30avec les mêmes constats,
00:59:32les mêmes inquiétudes sur la suite
00:59:34et le même bilan, Maxime Thiebaud.
00:59:36C'est exactement cela.
00:59:38Ce qui m'avait marqué,
00:59:40j'avais suivi les manifestations,
00:59:42je m'étais un peu grimé,
00:59:44j'aime bien aller sentir
00:59:46qui va brûler des choses.
00:59:48En fait, c'était
00:59:50globalement des gamins
00:59:52plutôt de beaux quartiers sur Paris.
00:59:54J'avais quand même vu des jeunes
00:59:56qui m'avaient un peu étonné
00:59:58et qui étaient vraiment dans une pensée
01:00:00révolutionnaire, comme si le monde
01:00:02devait changer, que la police
01:00:04était là pour tuer.
01:00:06On sentait un endoctrinement politique
01:00:08à la lecture.
01:00:10C'est ce qui m'était ressorti de mes discussions
01:00:12avec eux, notamment des réseaux sociaux
01:00:14et l'influence de TikTok
01:00:16qui leur faisait passer des messages,
01:00:18des montages.
01:00:20Et après, ça partait sur des boucles
01:00:22de WhatsApp ou de Telegram.
01:00:24On se retrouve là et en fait, entre eux,
01:00:26ils s'échangèrent, ils se mettaient sur le groupe en direct.
01:00:28Donc ça va vite, 200, 300, 400,
01:00:301000 personnes qui se mettent sur un groupe.
01:00:32C'est un lieu de rencontre.
01:00:34Après, ils faisaient un feu de voiture ou de poubelle
01:00:36et ils allaient à un autre endroit.
01:00:38La police était quasiment ingérable.
01:00:40Pour avoir discuté avec 2 ou 3 policiers,
01:00:42des policiers de la Bravem qui font un boulot formidable,
01:00:44il faut quand même le souligner,
01:00:46ils disaient qu'on en ferait à des gosses.
01:00:48Ce n'est quand même pas évident de maintenir l'ordre
01:00:50avec des gamins. Vous n'allez pas taper sur des gamins,
01:00:52proprement parlé. Vous allez essayer de les attraper,
01:00:54faire des placements en garde à vue pour certains.
01:00:56Mais vous aviez des gamins qui cramaient des poubelles.
01:00:58Il nous reste moins de 4 minutes
01:01:00et je voudrais qu'on termine par
01:01:02peut-être le flop de l'année
01:01:04au sens propre comme au sens figuré.
01:01:06Pourquoi je vous dis flop ?
01:01:08Parce que pour l'instant, il n'y a pas de baignade.
01:01:10Il n'y aura pas de flop dans l'eau de la Seine
01:01:12pour l'instant.
01:01:14Vous êtes totalement pervers.
01:01:16Au sens figuré,
01:01:18puisque ça coûte quand même,
01:01:20on rit, mais c'est 1,4 milliard
01:01:22investis pour assainir
01:01:24le fleuve et que pour l'instant,
01:01:26Madame Hidalgo,
01:01:28la maire de Paris, ne peut pas
01:01:30reporter sa baignade
01:01:32pour les Jeux.
01:01:34On en rit, mais moi, quand j'ai vu
01:01:36que ça voulait 1,4 milliard,
01:01:38ça me passe l'envie de rire.
01:01:40Donc voyons le sujet,
01:01:42parce que peut-être que son plongeon sera
01:01:44pour le 15 juillet, mais on est quasiment
01:01:46à un mois des Jeux Olympiques, un peu moins d'un mois.
01:01:48Et pour l'instant, les épreuves
01:01:50de Jeux Olympiques
01:01:52dans la Seine, vous oubliez.
01:01:54Pour l'instant.
01:01:56À l'annonce
01:01:58de ses voeux pour la nouvelle année,
01:02:00Anne Hidalgo n'avait pas l'ombre
01:02:02d'un doute. Les Parisiennes et les Parisiens
01:02:04se baigneront dans la Seine
01:02:06en 2025 et nous ferons
01:02:08ce plongeon, ce plongeon
01:02:10historique, mythique. Quelques
01:02:12mois plus tard, la maire de Paris
01:02:14précise même la date du plongeon.
01:02:16Nous sommes en train de travailler
01:02:18sur une fenêtre qui
01:02:20sera autour du 23 juin
01:02:22ou la semaine suivante
01:02:24et qui nous permettra de venir
01:02:26goûter l'eau de la Seine.
01:02:28Une baignade qui sera
01:02:30finalement reportée au 15 juillet prochain,
01:02:32voire même au-delà. À l'heure actuelle,
01:02:34la Seine reste polluée et impraticable
01:02:36malgré un investissement massif
01:02:38d'1,4 milliard d'euros.
01:02:40Lors des tests effectués la semaine dernière,
01:02:42les concentrations en bactéries fécales
01:02:44dangereuses pour l'homme étaient à nouveau
01:02:46en forte hausse. Les pluies à répétition
01:02:48dans la capitale ont provoqué
01:02:50le rejet du trop-plein des égouts dans la Seine.
01:02:52Autre motif de cette annulation
01:02:54avancée par Anne Hidalgo,
01:02:56le contexte politique.
01:02:58Nous avons décidé de ne pas la faire
01:03:00dans le temps de l'élection législative.
01:03:02La mairie de Paris
01:03:04reste néanmoins confiante.
01:03:06Le retour du soleil pourrait améliorer
01:03:08la qualité de l'eau et permettre à Anne Hidalgo
01:03:10d'enfiler son plus beau maillot.
01:03:12Qu'il fasse beau,
01:03:14qu'il pleuve, qu'il vende, c'est pas le problème.
01:03:16Est-ce qu'on doit investir 1,4 milliard
01:03:18pour faire trempette dans la Seine ?
01:03:20Je suis entièrement d'accord avec vous,
01:03:22d'autant plus que c'est des gens qui se prévalent
01:03:24d'une très bonne gestion.
01:03:26Pas de politique ?
01:03:28Oui, j'ai dit que c'est des gens qui se prévalent
01:03:30d'une très bonne gestion.
01:03:32Je constate que la France est de plus en plus endettée
01:03:34et qu'une partie des Français
01:03:36se demandent si on ne devrait pas
01:03:38faire des économies sur certaines choses
01:03:40et pas sur d'autres, notamment...
01:03:42Attendez, on a un pour !
01:03:44C'est la première fois que je rencontre un pour
01:03:46pour se baigner dans la Seine.
01:03:48C'est marrant parce qu'on a dans la rédaction
01:03:50évidemment échangé
01:03:52et j'ai une rédactrice
01:03:54en chef jour qui me disait
01:03:56si demain on me dit que la Seine est baignable
01:03:58j'y vais, je fonce, je mets la tête dans l'eau.
01:04:00Alors moi, vous me donnez
01:04:02n'importe quoi, je ne mets pas un orteil
01:04:04de Parisien.
01:04:06C'est-à-dire que vous pouvez me promettre tout ce que
01:04:08vous voulez, vous ne me verrez jamais...
01:04:10Même un million ?
01:04:12Un million ?
01:04:14Non mais parce que
01:04:16moi quand je ne vois pas mes orteils, je n'aime pas trop
01:04:18dans l'eau, donc je ne vais pas y aller.
01:04:20Mais hors du fait de se baigner, tu es vraiment un petit peu
01:04:22individualiste, c'est vrai que ça fait cher un million...
01:04:24Un milliard ?
01:04:26Un milliard quatre pour se baigner.
01:04:28Ce qui est vrai au demeurant, c'est qu'on a
01:04:30quand même dépollué la Seine et qu'il y a pas mal
01:04:32de pêcheurs qui s'étonnent de voir de nouvelles
01:04:34espèces arriver, qui en sont contents.
01:04:36Donc il y a un côté où on a
01:04:38assaini la Seine, hors du fait d'aller se baigner ou pas
01:04:40qui est plutôt agréable. On a mis
01:04:42un système où les égouts, notamment
01:04:44les péniches ne vont plus dans la Seine mais sont traités.
01:04:46Ça marche bien, vous avez vu.
01:04:48C'est pas un appel à aller pêcher à la ligne demain.
01:04:50C'est pareil.
01:04:52Si vous avez la bonne idée
01:04:54de pêcher par exemple au pied du
01:04:56quai d'Orsay, vous faites votre
01:04:58petit plaisir de la comédie
01:05:00en bas du quai d'Orsay, vous pêchez,
01:05:02vous tombez sur un poisson et que vous voulez le cuisiner,
01:05:04ne m'invitez surtout pas, d'accord ?
01:05:06Parce qu'en plus de ne pas me baigner, jamais je ne vous traiterais
01:05:08un petit poisson dans la Seine.
01:05:10Tout ça est de la faute de Jacques Chirac.
01:05:12Jacques Chirac a 30 ans, il a dit
01:05:14je me baignerai dans la Seine. Evidemment, il ne l'a jamais fait.
01:05:16Et depuis, tout le monde veut se baigner
01:05:18dans la Seine et ça coûte.
01:05:20C'est terminé.
01:05:22L'émission est terminée.
01:05:24Merci beaucoup parce qu'on a tous respecté
01:05:26vous avez respecté évidemment
01:05:28ce qu'on appelle le droit de réserve.
01:05:30On ne pouvait pas parler des élections,
01:05:32des programmes, des candidats, etc.
01:05:34Merci à tous les quatre.
01:05:36C'est passé très vite.
01:05:38Je le dis vraiment aux téléspectateurs, il fait 3 degrés sur le plateau.
01:05:40J'aurais pu prendre une doudoune.
01:05:42Dans un instant,
01:05:44c'est Brigitte qui nous donnera des conseils
01:05:46pour éviter le mal des transports
01:05:48et c'est important car le voyage fait déjà partie des vacances.
01:05:50C'est vrai, mais pour l'instant, il n'y a pas trop de vacances
01:05:52prévues parce qu'en ce moment,
01:05:54on travaille. Édition spéciale demain, je le dis.
01:05:56Toutes les antennes, toute la rédaction
01:05:58de CNews est mobilisée pour le premier tour
01:06:00des législatives et
01:06:02je salue un téléspectateur
01:06:04assidu de CNews qui s'appelle Vianney
01:06:06qui fête ses 25 ans.
01:06:08Vianney qui d'ailleurs est
01:06:10mon voisin. Alors j'avais un peu peur parce qu'il a
01:06:12fêté ses 25 ans hier.
01:06:14Donc c'était grosse fiesta chez lui et je me suis dit
01:06:16je ne vais pas dormir de la nuit.
01:06:18Vous êtes allé à la fête.
01:06:20Mais vous plaisantez ou pas ?
01:06:22Je n'ai pas mis un pied là-bas.
01:06:24C'est vrai, j'ai mis deux pieds là-bas.
01:06:26Vous savez quand je travaille, je suis assez
01:06:28sérieux là-dedans.
01:06:30Donc on le salue Vianney qui n'a pas fait...
01:06:32Cher Vianney, vous n'avez pas fait trop de bruit, ça va.
01:06:34Sinon c'était la BAC,
01:06:36comme l'Arcom qui allait venir chez vous.
01:06:38Faites attention parce qu'ils peuvent être très sévères.
01:06:40Merci à tous. L'info se poursuit
01:06:42sur CNews. On va essayer de reprendre
01:06:44un peu de chaud là par contre.
01:06:46Merci.