Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00 -Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros ce matin.
00:03 La une, Frédéric Aziza est journaliste à Radio-G.
00:06 Il a décidé de couvrir hier la manifestation interdite à Paris en soutien à la Palestine.
00:11 Ce que vous allez entendre ne sera diffusé nulle part, ne suscitera aucune condamnation, aucune réflexion.
00:17 Ce sont les juifs, les criminels.
00:18 Vous, parce que juif, êtes en train de faire ce qu'on a fait à Varsovie sur le ghetto.
00:22 Vous avez fait pire que ce qu'ont fait les nazis.
00:24 Et les 1 400 morts, répond Aziza, dont 35 français.
00:29 C'est le prix de la guerre. Il n'y a pas eu de massacre.
00:32 Antisémitisme, négationnisme, apologie du terrorisme,
00:35 je ne dis pas que ces témoignages représentent la majorité des manifestants hier,
00:38 bien au contraire, mais ils étaient bien là, hier, dans les rues parisiennes.
00:43 Frédéric Aziza a été confronté à cette haine décomplexée qui se propage un peu plus chez nous.
00:47 Les faits sont têtus, les chiffres implacables.
00:50 Il y a plus d'actes contre les juifs au mois d'octobre que sur l'ensemble de l'année 2022.
00:55 Ces témoignages doivent être relayés pour comprendre ce qu'il se passe.
00:59 Comme lors de cet échange avec Thomas Porte, député La France Insoumise.
01:03 Louis aussi présent, écharpe tricolore sur les épaules,
01:06 qui refuse de répondre aux questions de Frédéric Aziza
01:09 pour ensuite parler d'Israël comme d'un Etat terroriste.
01:13 Voilà où nous en sommes en ce dimanche.
01:17 Le Point sur l'information, avec vous Isabelle Piboulot.
01:20 Bonjour à tous.
01:21 Depuis l'attaque du Ramas le 7 octobre,
01:23 plus de 800 actes antisémites ont été recensés en France,
01:27 donnant lieu à plus de 400 interpellations.
01:30 Selon Eric Dupond-Moretti dans la Tribune Dimanche,
01:32 près de 5300 signalements ont été reçus par la plateforme Pharos.
01:36 300 ont abouti à une judiciarisation.
01:39 Des peines de prison ferme ont été prononcées.
01:42 En vue de l'élection présidentielle américaine de 2024,
01:45 Mike Pence retire sa candidature à l'investiture du parti républicain.
01:49 L'ancien vice-président des Etats-Unis s'est exprimé lors d'une convention à Las Vegas
01:54 et a affirmé que son heure n'était pas venue.
01:57 Mike Pence était à la traîne dans les sondages,
01:59 avec moins de 4% des intentions de vote, loin derrière Donald Trump.
02:03 Et puis le départ de la 16e édition de La Transat,
02:06 Jacques Vabre a été reporté pour les 40 Timoca engagés.
02:09 Il devait s'élancer aujourd'hui du Havre en direction de la Martinique.
02:13 Ils resteront finalement en taquet en raison des conditions météorologiques difficiles
02:18 attendues en milieu de semaine prochaine en Manche.
02:21 - Ici Isabelle pour Le Point, on vous retrouve à 9h30 jeudi au Téléspectateur.
02:24 À 9h30 Raphaël Morave, chargé d'affaires d'Israël en France, sera sur notre plateau.
02:29 Olivier Dardigolle, Georges Fenech et Lodi Uchart sont avec nous.
02:32 Bonjour à tous les trois.
02:33 Raphaël Stainville, merci.
02:34 Aussi, joyeux anniversaire au JDD qui a 75 ans.
02:38 Elle a eu une du JDD ce matin la question sur la grande réforme
02:42 qui doit avoir lieu sur la question migratoire.
02:45 Et puis il y a cette chronique de Pascal Praud que j'ai pu lire dans votre journal.
02:50 Et il se pose la question qu'on doit se poser aujourd'hui.
02:52 Qu'est-ce qu'on peut faire face à cette montée de l'antisémitisme,
02:55 face à cette confrontation qui peut y avoir entre une partie de la population et une autre.
03:02 Il dit je crois que c'est fichu.
03:04 J'invite les téléspectateurs à aller, il n'est pas très positif notre ami Pascal Praud,
03:08 mais le constat est là dans ses termes.
03:11 Dans un instant, on va revenir sur Frédéric Aziza qui est journaliste à Radio-G,
03:15 qui était présent à cette manifestation.
03:17 Et ce que vous allez entendre, malheureusement, je le dis,
03:20 ne représente peut-être pas la majorité de ces manifestants.
03:22 Bien au contraire.
03:23 Et ces personnes qui peuvent tenir des propos,
03:27 faisant l'apologie du terrorisme antisémite, haineux,
03:31 finalement discréditent la parole de tous ceux qui veulent manifester
03:34 pour soutenir le peuple palestinien qui est en danger.
03:37 Mais ce qui est intéressant, c'est que les médias sont lâches, disons-le.
03:40 Ils sont lâches parce qu'ils refusent de relayer ces informations.
03:43 Et les hommes politiques sont lâches également,
03:45 parce qu'ils refusent de condamner ce qu'on va pouvoir entendre ce matin.
03:49 Avant cela, c'est une démonstration de force et une nouvelle preuve,
03:52 s'il en fallait une, du soutien de la Turquie d'Erdogan au Hamas.
03:56 Ça s'est passé hier lors du grand meeting à Istanbul.
03:59 Erdogan a réaffirmé son soutien au Hamas, a attaqué Israël.
04:04 Vous êtes les occupants, vous êtes les envahisseurs.
04:07 Et puis toute cette semaine, on s'est posé la question de
04:09 est-ce que c'est une guerre territoriale ou une guerre civilisationnelle ?
04:13 Eh bien la réponse, c'est Erdogan qui l'a.
04:16 À l'exception de quelques consciences qui ont élevé la voix
04:20 et dont la voix n'est pas tolérée, même chez elles,
04:24 le massacre de Gaza est totalement l'œuvre de l'Occident.
04:28 Et l'Occident, je vous interpelle.
04:36 Avez-vous l'intention de relancer le conflit entre le croissant et les croisés ?
04:44 La Turquie qui est membre de l'Ottawa.
04:46 Oui, mais avec plusieurs voix qui s'élevaient pour que la Turquie entre dans l'Union européenne.
04:50 Oui, mais ce n'est pas très étonnant.
04:53 Non, Erdogan tel qu'il est aujourd'hui, on ne le découvre pas.
04:59 C'est un projet, la Turquie d'Erdogan, qui allie à la fois nationalisme et islamisme.
05:05 Donc, il est dans son discours et son projet politique.
05:10 Le tout est de savoir comment on répond à ce piège qui consisterait à dire aujourd'hui
05:15 qu'il y a d'un côté l'Occident qui est la lumière, les valeurs universalistes,
05:21 et de l'autre l'obscurantisme du monde.
05:26 L'autre parti de la Turquie, pardonnez-moi.
05:27 Qui nous mettons là-dedans ?
05:29 Et comment nous nous adressons concernant les pays arabes et musulmans
05:33 aux sociétés civiles, aux organisations qui, dans ces pays,
05:37 je pense aux femmes en Iran, ne veulent absolument pas la prise de guerre
05:41 sur l'ensemble du monde arabo-musulman des islamistes.
05:44 C'est un vrai sujet.
05:45 L'autre sujet, pardonnez-moi, c'est que la diaspora turque en France a voté pour qui ?
05:52 Erdogan.
05:52 Merci.
05:53 L'Allemagne, la diaspora turque en Allemagne a voté pour qui ?
05:56 Erdogan.
05:57 Ce qui est très intéressant, c'est que ce meeting, ce discours,
06:00 intervient précisément à l'occasion du centième anniversaire de la naissance
06:05 de l'État de la République kémaliste.
06:10 Et le projet d'Erdogan, c'est de ré-islamiser la Turquie.
06:16 Kemal, c'était la Turquie laïque.
06:19 Et là, on voit le rêve d'Erdogan se dessiner de manière assumée
06:25 au grand jour, d'être le grand sultan de cette partie du monde.
06:30 C'est un projet islamiste qu'il porte et il ne faut pas se leurrer.
06:34 Ça fait écho aux propos du chef du Hamas qui voulait conduire un djihad mondial.
06:41 Ils sont alliés.
06:42 Il est allié avec les frères musulmans.
06:46 Et donc, il ne faut pas s'étonner de ce genre de discours.
06:49 Mais personne s'étonne, mais peu le relaie par peur, par peur de dire la vérité.
06:53 Et la vérité, c'est qu'il y a des voix qui s'élèvent dans le monde arabe
06:57 et qui font référence à une guerre civilisationnelle, à une guerre religieuse
07:01 et non à une guerre seulement de territoire entre la Palestine et Israël.
07:05 Georges Fenech, un mot là-dessus.
07:07 Vous avez entièrement raison, Eliott.
07:09 Je crois qu'il y a une volonté de la part de la Turquie, mais d'autres également,
07:14 de provoquer cette guerre culturelle, cette guerre de civilisation
07:19 en imposant un islam rigoriste.
07:23 Je pense que Erdogan, souvenez-vous lorsqu'il remet la main sur Sainte-Sophie,
07:29 depuis le début, en fait, il donne des signaux de ce type-là.
07:34 Moi, je suis effrayé quand je pense qu'on a failli faire entrer la Turquie dans l'Union européenne
07:41 et que d'ailleurs, le dossier est toujours là, en réalité.
07:46 Et on se souvient également des menaces d'Erdogan lorsqu'il menaçait
07:51 d'ouvrir ses frontières à l'État islamique et à Daesh, qu'ils arrivent en Europe.
07:58 Donc c'est quelqu'un pour lequel, effectivement, on ne peut avoir aucune confiance,
08:01 aucune relation véritablement de confiance.
08:04 Sauf que la Turquie pèse très lourd dans le nouveau monde qui s'installe
08:08 et les nouvelles lignes de force.
08:09 D'abord, on est pieds et poings liés sur ces questions migratoires
08:12 suite au pacte, d'après moi, totalement insupportable qui a été signé avec lui.
08:18 On a vu comment il a pu traiter la question kurde,
08:21 qui était le premier combattant face à Daesh.
08:24 Et puis, on le voit très bien dans les relations aujourd'hui,
08:26 la Turquie commence à peser très fort à côté de la Chine, à côté de la Russie,
08:31 sur des rééquilibrages diplomatiques.
08:34 C'est encore la Turquie qui est derrière, en tout cas qui arme l'Azerbaïdjan.
08:38 Contre l'Arménie, bien sûr.
08:39 Contre l'Arménie, donc...
08:41 C'est bon, on a la séquence.
08:43 Je voulais vous faire écouter Philippe Devilliers qui revient sur l'enjeu pour Israël.
08:49 Et c'est un enjeu qui joue sa survie aujourd'hui, la survie d'Israël,
08:53 mais c'est aussi la survie du monde occidental dans ce conflit-là.
08:57 Mais puisque vous parliez de cette période 2005
09:01 où se posait la question de l'intégration dans l'Union européenne de la Turquie,
09:06 je vais vous remontrer une séquence.
09:07 On est au moment du référendum pour ou contre la Constitution européenne.
09:13 Philippe Devilliers est sur le plateau de France Télévisions.
09:16 Il y a Michel Barnier, il y a Daniel Cohn-Bendit, il y a François Bayrou.
09:21 Et Philippe Devilliers est l'un des seuls qui va prendre une feuille en disant
09:25 "Attention, si vous votez oui à cette Constitution,
09:28 c'est un premier pas de la Turquie dans l'Union européenne.
09:32 Cette Constitution, elle a été votée, du moins signée,
09:37 en tant qu'observateur par la Turquie."
09:39 Et tout le monde lui saute dessus, dont Daniel Cohn-Bendit.
09:43 Donc regardez cette séquence, il y a vraiment un brouhaha, c'est très violent.
09:48 On a même du mal à comprendre ce qu'il se passe,
09:50 mais l'intérêt et l'enjeu, c'est le fond.
09:52 Le fond, c'est que vous avez des responsables politiques aujourd'hui
09:55 qui seraient incapables de dire "On s'est complètement planté".
09:58 Dixit, M. Cohn-Bendit.
10:00 Regardez cette séquence, on est en 2005.
10:03 De venir se poser sur l'acte final.
10:07 C'est une saloperie, une saloperie incroyable qu'ils étaient en train de faire.
10:11 Ce n'est pas vrai, c'est une saloperie.
10:14 C'est un protocole qui est né.
10:16 C'est ignoble de faire ça au premier semain de jour.
10:22 Vous avez la composition des pays et vous avez la Turquie.
10:30 La Turquie figure dans ce texte envoyé aux Français.
10:33 Michel Barnier, est-ce que la Turquie ne figure pas dans ce texte ?
10:36 – Philippe de Villiers, je trouve que ce que vous faites nous gêne.
10:39 – Parce que la question de la Turquie, on ne peut pas la penser à faire.
10:41 – Allez, ferme-la maintenant, ça suffit.
10:43 – Alors ne vous énervez pas.
10:45 – Parce que moi je vais me mettre en rôle.
10:47 Parce que des mensonges comme ça, je n'ai jamais vu ça.
10:49 – Michel Barnier, vous répondez.
10:51 – Je vais prendre un pavé comme en 68.
10:52 – Oui, ça te ferait du bien, ça te rafraîchirait la tête.
10:57 – J'aimerais bien avoir la réponse de Daniel Kohn-Bendit aujourd'hui.
11:01 Sur ce qu'il pensait en 2005 sur l'adhésion au nom de la Turquie dans l'Union européenne.
11:06 – Je pense qu'il n'a pas changé, Daniel Kohn-Bendit.
11:08 Mais ce qui est très étonnant aussi, c'est la manière dont on voit
11:11 que les politiques, les dirigeants et la phrase de Michel Barnier
11:15 apostrophant Philippe de Villiers lui disant
11:18 "ce n'est pas bien ce que vous faites" avec un ton…
11:20 – La moraline !
11:21 – Oui, mais parce que ce sont des choses qui ne doivent pas être dites au grand public.
11:26 – Bien sûr, ça doit être caché, il ne faut surtout pas en parler.
11:28 – Non, pas maintenant, pas là, jamais.
11:30 – Mais pas que pas maintenant, c'est que ce que vous dites est honteux.
11:32 Ce que vous dites est honteux, ce que vous dites c'est extrémiste.
11:36 Vous êtes un homme d'extrême droite, vous êtes un danger pour la République.
11:40 C'est ce qui a été fait pendant, allez disons, de 91 jusqu'à 2021-22
11:47 parce que pour l'instant c'est un tout petit peu en train de changer.
11:49 – Oui, nous sommes en 2005.
11:50 – Quoique, 2005 !
11:51 Non mais je dis 91 parce que Maastricht fait la même chose, etc.
11:54 – Et il n'y a plus de référendum.
11:55 – J'aurais pu vous…
11:56 – Et il n'y a plus de référendum.
11:57 – J'entends bien.
11:58 – Ce qui est en train de changer aussi,
11:59 c'est qu'Erdogan est en train de se désarmer de l'Europe et…
12:02 – Allez, il nous reste 10 minutes avant la publicité
12:06 et je voudrais qu'on revienne sur cette manifestation hier en France quand même.
12:09 Moi c'est ça aussi qui me perturbe, c'est qu'on est quasiment,
12:13 je pense, le seul pays en Europe où vous dites "manifestation interdite",
12:16 vous avez 5 000 personnes qui viennent.
12:18 Donc arrêtons d'interdire les manifestations
12:20 parce que c'est la crédibilité aussi de l'État qui est en jeu.
12:26 Vous interdisez une manifestation, il y a 5 000 personnes qui viennent.
12:28 Puis la semaine prochaine ce sera 10 000, 20 000, que sais-je.
12:32 Cette manifestation à Paris était interdite pour des raisons très précises,
12:35 elle était autorisée dans d'autres villes de France.
12:38 Vous voyez le sujet de Corentin Briau,
12:40 et ensuite on revient sur ce qu'a vécu Frédéric Aziza sur le terrain.
12:44 Et personne n'en parle, et c'est bien ça le problème, personne n'en parle.
12:48 [Bruits de foule]
12:52 – Un nombre important de policiers,
12:55 pour contenir des manifestants qui voulaient se faire entendre.
12:58 – Israël, terrorisme, Macron, compris !
13:04 – Si la manifestation s'est largement déroulée dans le calme,
13:07 les policiers ont distribué de nombreuses amendes.
13:10 – On ne le savait pas, mais ils ont bloqué toutes les sorties,
13:12 et ils interpellent toutes les personnes une par une
13:14 pour prendre les cartes d'identité.
13:15 Ce qui va se passer, c'est qu'on va recevoir une amende de 135 euros
13:19 directement chez nous, puisqu'on a donné notre identité.
13:23 – Selon la préfecture de police,
13:25 entre 3 000 et 4 000 personnes ont manifesté,
13:28 21 interpellations et presque 1 400 verbalisations ont été réalisées.
13:33 Mais malgré l'interdiction du rassemblement et le risque de sanctions,
13:37 il était important pour les manifestants de montrer son soutien aux Palestiniens.
13:42 – Il y a un génocide qui se passe, les gens soutiennent des gens
13:44 qui sont en train de se faire tuer, des enfants,
13:46 à qui on coupe l'eau, l'électricité, Internet,
13:48 c'est pas normal que ça se passe comme ça,
13:49 c'est pas normal qu'en France, on n'ait pas le droit de s'exprimer.
13:52 – Ça me révolte et ça révolte tout le monde, c'est pour ça qu'on est prêts,
13:55 je vous assure, on va avoir toutes les amendes qu'il faut,
13:57 mais on sera là quand même demain, après-demain, jusqu'à ce que ça s'arrête.
14:01 – La validité de l'interdiction de ce rassemblement
14:04 avait été validée hier à la mi-journée,
14:06 avec comme motif, notamment la gravité de risques de trouble à l'ordre public.
14:11 – Vous savez, les manifestants qui parlent de génocide,
14:15 on en vient donc à Frédéric Aziza qui est allé sur le terrain,
14:17 je le rappelle, il est journaliste à Radio J,
14:20 il y est allé, j'imagine, avec son téléphone pour interpeller les manifestants.
14:24 Ce que vous allez entendre est d'une extrême violence,
14:27 il y a de l'apologie du terrorisme, du négationnisme, de l'antisémitisme,
14:35 et c'est un climat qui correspond parfaitement
14:37 avec ce que sont en train de vivre en ce moment les juifs de France,
14:42 avec cette explosion du nombre d'actes antisémites.
14:44 Je le répète, ce que vous allez entendre ne veut pas dire
14:47 que c'est la majorité des personnes qui étaient présentes hier, bien au contraire.
14:51 Mais le fait qu'on cache qu'on n'en parle pas,
14:53 c'est un problème parce qu'on n'arrive plus à poser des mots sur nos mots.
14:56 Frédéric Aziza qui a interpellé des manifestants,
14:59 et parfois c'était évidemment musclé.
15:02 — Pire scole de l'Asie en fait. — Pardon, pardon, pardon.
15:07 — Ça fait trois semaines qu'ils bombardent des innocents à Gaza.
15:12 — Et les Israéliens, ben, la sacrée c'est quoi ? C'est quoi ?
15:14 — C'est le prix de la guerre.
15:15 — Organisation terroriste ou pas, le Hamas ?
15:17 — Organisation terroriste ? — Ouais.
15:18 — Euh, comment il s'appelle ? — Sale, oui.
15:20 — Sale, terroriste. — Et le Hamas ?
15:22 — Sale, terroriste. — Et le Hamas, non ?
15:23 — Organisation politique avec une branche armée.
15:25 — Il nuit les politiques, il serait tueur et terroriste.
15:28 — Et bombarder un hôpital, bombarder des camps de réfugiés, c'est pas terroriste ?
15:31 — Organisation terroriste ou pas, le Hamas ?
15:33 — Tuer des enfants, c'est pas terroriste.
15:34 Tuer des bébés, c'est pas terroriste.
15:36 — Le criminel, c'est le Hamas. OK ?
15:38 — Au-dessus de ce qu'il y a, il y a les criminels.
15:41 — C'est les juifs, les criminels ? — Ouais, ouais.
15:43 — C'est vous les juifs. — Ah oui, d'accord.
15:45 C'est les juifs, les criminels. Très bien.
15:47 C'est les juifs, les criminels.
15:49 Les juifs, les... — Pas juifs.
15:50 — Ouais, ouais. Il a dit les juifs, lui.
15:52 Hein ? Ouais. C'est les juifs, les criminels. D'accord.
15:56 — Ces témoignages me glacent le sang.
15:59 — Oui, il faut bien se dire que vous l'avez dit, Eliott, que dans ces...
16:03 On ne peut pas soutenir la Palestine et soutenir le Hamas.
16:06 Ça n'est pas possible.
16:07 Donc la cause palestinienne est une cause juste,
16:09 parce que c'est une question de justice internationale,
16:12 de respect du droit international.
16:13 Mais toutes les personnes qui vont dans ces manifs
16:15 pour faire l'apologie du terrorisme,
16:17 pour faire l'apologie du Hamas,
16:20 en fait, ne soutiennent pas la cause palestinienne.
16:22 Et je suis d'accord avec vous, il faut le montrer,
16:25 le faire savoir, parce qu'on ne peut pas nommer,
16:28 comme vous le dites, et dans un climat de progression
16:31 des actes antisémites tels qu'on les mesure aujourd'hui,
16:34 c'est préoccupant.
16:35 — Il y a une difficulté pour la majorité,
16:37 c'est d'arriver à entendre ceux qui veulent manifester
16:43 pour la paix, pour la solution à deux États,
16:47 mais en même temps interdire ces manifestations dites pro-Hamas.
16:50 C'étaient les mots, finalement, du ministre de l'Intérieur
16:52 la semaine dernière, Elodie.
16:54 — Oui, c'est pour ça que d'ailleurs ça a créé des divisions en interne,
16:56 parce qu'en gros, d'un côté, on a ceux qui se disent
16:58 il peut y avoir une colère légitime de ceux qui soutiendraient
17:01 la cause palestinienne, tout en dénonçant le Hamas.
17:04 Mais comment être sûr que parmi les manifestants,
17:06 il n'y ait pas des éléments radicaux qui se grèvent ?
17:08 C'est toujours la même question.
17:09 Donc ceux qui sont partisans de se dire
17:11 il faut de l'ordre, il faut de la fermeté,
17:12 entre guillemets, dans le doute, il faut mieux tout interdire.
17:15 Et une autre partie de la majorité qui commence à s'élever,
17:18 justement, contre ça, à dire que c'est beaucoup trop liberticide
17:20 et qu'il faut laisser les manifestations se dérouler
17:23 en prenant en amont un certain nombre de gages,
17:25 comme faire en sorte qu'elles soient statiques et non pas dynamiques,
17:28 et en se renseignant bien, au moins sur les organisateurs,
17:30 c'est un petit début.
17:31 Moi, ce que je pointe, c'est la lâcheté des médias.
17:34 Pourquoi je vous dis ça ?
17:35 Faisons le parallèle avec la réforme des retraites.
17:37 Il y avait des centaines de milliers de personnes dans la rue
17:40 qui manifestaient pacifiquement.
17:42 Et pourtant, tous les médias ont traité, et à juste titre,
17:45 les violences, les messages de haine,
17:49 les attaques contre les forces de l'ordre,
17:51 qui représentaient, quoi, 2000, 3000, 4000 personnes
17:55 sur une manifestation avec 200 000.
17:57 Mais là, lorsque vous avez plusieurs personnes
17:59 qui vont tenir ces propos d'apologie du terrorisme,
18:02 antisémites ou négationnistes, là, il ne faut pas en parler.
18:07 Parce que sinon, c'est stigmatisé et finalement, c'est généralisé.
18:10 Ce qu'on ne fait absolument pas, bien au contraire,
18:12 et je ne le rappellerai jamais assez, il faut différencier les deux.
18:14 Mais il ne faut pas se cacher les yeux,
18:17 mettre des œillères en pensant que ça n'existe pas.
18:19 Parce qu'on n'arrive pas à comprendre ce qui se passe, sinon genre.
18:21 Bien sûr.
18:22 Mais les images que vous venez de montrer sont la preuve
18:25 que le conflit est déjà apporté chez nous, d'une certaine manière.
18:31 Et donc, les passions s'exacèrent.
18:32 Moi, j'ai toujours pensé que la politique,
18:34 c'était une affaire de responsabilité.
18:36 Or, quand je vois des parlementaires,
18:38 écharpes tricolores, se mêler et s'exprimer
18:41 aux côtés de ceux qui crient Israël, assassin, Macron, complice,
18:45 je pense qu'ils ont franchi la ligne rouge.
18:49 Et ça, c'est quelque chose, parce que, au fond,
18:51 lorsque le politique donne ce mauvais exemple,
18:56 ne vous étonnez pas ensuite que les presse s'allument dans le pays.
19:00 Donc, je crois que là, il n'y a non pas de responsabilité,
19:03 il y a une irresponsabilité politique de la part de ce parti, à l'EFI.
19:08 Vous parlez de Thomas Porte, j'allais dire François Porte.
19:11 Thomas Porte est député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
19:14 Je suis allé voir pour savoir s'il avait explosé les scores.
19:17 Il a été élu au second tour,
19:19 avec quasiment 54% des suffrages,
19:21 dans une circonscription où il y a eu 55% d'abstention.
19:26 Comme partout ailleurs.
19:27 Oui, mais il faut se poser aussi la question,
19:28 est-ce que cet homme est représentatif
19:29 de la troisième circonscription de Seine-Saint-Denis ?
19:32 Quand il y a 55% d'abstention.
19:33 Non, mais il faut y réfléchir, parce qu'après, finalement,
19:35 cet homme-là est à l'Assemblée nationale,
19:37 représente la République au sein de l'Assemblée,
19:41 porte la voix de cette troisième circonscription
19:43 et même de tous les Français.
19:44 Thomas Porte était à cette manifestation,
19:47 il est interpellé par Frédéric Aziza.
19:49 Thomas Porte n'assume même pas,
19:51 parce qu'en fait il essaye d'évacuer et de s'échapper
19:54 lorsque Frédéric Aziza lui pose les questions.
19:57 Mais il est en quelque sorte, au bout d'un moment,
19:59 pris dans les cordes.
20:00 Et là, le masque tombe.
20:02 Et là, il va dire quelque chose
20:04 qu'il n'arrive même pas à dire pour le Hamas.
20:05 En revanche, parler d'état terroriste,
20:07 poser la question d'état terroriste pour Israël,
20:09 il le fait, sans problème.
20:12 -Pas en Corée ! Pas en Corée !
20:21 -Pas en Corée ! Pas en Corée !
20:33 -Pourquoi vous êtes là, M. Porte ?
20:35 -On veut annoncer les crimes de guerre du gouvernement israélien.
20:37 -Et les massacres du Hamas ?
20:39 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:40 -Les massacres du Hamas ?
20:41 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:42 -Les massacres du Hamas ?
20:43 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:44 -Les massacres du Hamas ?
20:45 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:46 -Les massacres du Hamas ?
20:47 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:48 -Les massacres du Hamas ?
20:49 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:50 -Les massacres du Hamas ?
20:51 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:52 -Les massacres du Hamas ?
20:53 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:54 -Et le terrorisme du Hamas ?
20:55 -On a condamné tous les crimes de guerre.
20:56 -Et le terrorisme du Hamas ?
20:57 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:23 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:30 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:31 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:32 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:33 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:34 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:35 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:36 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:37 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:38 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:39 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:40 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:41 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:42 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:43 -On a condamné tous les crimes de guerre.
21:44 -On a condamné tous les crimes de guerre.
22:05 -On a condamné tous les crimes de guerre.
22:25 -On a condamné tous les crimes de guerre.
22:45 -On a condamné tous les crimes de guerre.
23:05 -On a condamné tous les crimes de guerre.
23:25 -On a condamné tous les crimes de guerre.
23:45 -On a condamné tous les crimes de guerre.
24:05 -On a condamné tous les crimes de guerre.
24:25 -On a condamné tous les crimes de guerre.
24:45 -On a condamné tous les crimes de guerre.
25:05 -On a condamné tous les crimes de guerre.
25:25 -On a condamné tous les crimes de guerre.
25:45 -Merci d'être avec nous.
26:05 -Récep Tayyip Erdogan accuse l'Occident d'être le principal coupable des massacres à Gaza et Israël de commettre des crimes de guerre.
26:13 Le président turc s'est exprimé hier lors d'un meeting de soutien à la Palestine à Istanbul qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes.
26:21 Israël a donc annoncé le rapatriement de ses diplomates en Turquie.
26:24 La Martinique, placée en vigilance orange par Météo France pour fortes pluies et orages,
26:29 depuis le passage de l'ouragan Tami, les précipitations sont continues sur l'île Antillais.
26:35 Des inondations ont été signalées dans le sud-est.
26:37 Les autorités recommandent à la population d'éviter les sorties dans les zones exposées.
26:42 Et puis l'Afrique du Sud sur le toit du monde.
26:45 Après leur victoire face aux All Blacks 12 à 11 au Stade de France,
26:48 et Springbok son champion du monde de rugby, le quatrième titre de leur histoire.
26:53 Après 1995, 2007 et 2019, l'Afrique du Sud s'installe sur le trône du rugby mondial
26:59 en devenant l'équipe la plus titrée de la compétition.
27:03 Raphaël Morave, merci d'être avec nous.
27:07 Il y a trois semaines, jour pour jour, le dimanche 8 octobre, vous étiez sur ce plateau,
27:11 on essayait de comprendre ce qui s'était passé au lendemain de l'attaque terroriste du Hamas.
27:18 Nous ne savions pas à ce moment-là, qu'il y avait eu 1400 morts, bien sûr,
27:23 que des enfants, des femmes, des civils avaient été attaqués,
27:28 que le Hamas avait fait plus de 200 otages,
27:32 et qu'au fond, Israël venait d'être frappé en son cœur, d'une manière terrifiante, terrible, inhumaine,
27:39 à tel point qu'aujourd'hui, on considère que c'est l'attaque la plus lourde depuis la création d'Israël,
27:44 et que ça nous renvoie aux heures les plus sombres de l'histoire.
27:47 Vous avez peut-être été interpellé ces trois semaines par des jeunes, des moins jeunes,
27:53 qui vous disent "mais pourquoi nous ? Pourquoi encore une fois, ça touche notre communauté ?"
27:58 Tout à fait, surtout que la plupart des victimes civiles, en fait, ce sont des jeunes du kibbutz,
28:04 qui croyaient à la paix et à la coexistence avec les Palestiniens,
28:08 et quand on voit l'ampleur de cette violence barbare,
28:12 qu'on pensait qu'après la Seconde Guerre mondiale, plus jamais, on disait toujours,
28:18 on voit non seulement que ce n'est pas plus jamais, ça se répète,
28:21 et même d'une cruauté que même pendant la Deuxième Guerre mondiale, je pense qu'on n'a pas vue.
28:26 Et en plus de ça, les Assyriens, le Hamas, n'essaient pas de cacher ce qu'ils ont fait,
28:32 contrairement aux nazis qui ont essayé quand même de cacher, d'effacer les preuves.
28:38 Eux, ils sont fiers de ça, ils transmettent ça en direct, ils sont fiers de ce qu'ils font.
28:43 Donc c'est une haine, et c'est une des scènes très difficiles à comprendre.
28:49 Et c'est très difficile à comprendre parce qu'expliquer des actes inhumains qui sont faits par des êtres humains,
28:56 c'est un peu contradictoire. Alors on nous dit que ce sont des monstres,
29:00 mais je ne crois pas que c'est l'explication.
29:03 Vous venez de dire quelque chose de très important, vous dites même que pendant la Seconde Guerre mondiale,
29:08 on n'avait pas vu de tels actes, et que ces terroristes ont diffusé partout dans le monde entier,
29:16 notamment sur les réseaux sociaux. Ce à quoi Israël répond par la diffusion,
29:21 et en tous les cas également une communication massive, notamment sur les réseaux sociaux,
29:26 pour essayer de dénouer le vrai du faux, mais aussi pour relayer ces images-là.
29:31 Pourquoi aujourd'hui Israël a besoin de montrer ces images ?
29:35 Il y a notamment eu cette conférence qui a été faite avec une centaine de journalistes du monde entier,
29:42 pour dire voilà ce qu'il s'est passé, comme si vous avez eu besoin finalement d'être cru.
29:47 Pour comprendre à quel point nous devons nous battre, c'est une guerre pour notre survie,
29:56 parce que la seule raison d'être du Hamas, c'est non seulement la destruction de l'État d'Israël,
30:01 mais c'est en fait anéantir tous les Juifs du monde.
30:04 Donc c'est soit eux, soit nous, et nous allons bien sûr nous battre pour notre survie,
30:09 pour notre liberté, et enfin pour avoir la paix.
30:12 Nous battre pour notre survie, vous dites, mais à quel prix ?
30:16 Il y a eu une nouvelle phase dans cette offensive militaire, je le disais,
30:20 puisque 450 frappes ont été tirées depuis Israël sur la bande de Gaza en l'espace de 72 heures.
30:29 Voyez le sujet de Corentin Briau parce qu'on est entré dans une nouvelle phase,
30:33 dites-vous, depuis vendredi soir.
30:36 Internet, de retour à Gaza.
30:41 Après les intenses frappes israéliennes sur le territoire palestinien ce vendredi,
30:45 la ville a rétabli son réseau de communication.
30:48 Gaza et sa région, désormais considérée par l'armée israélienne comme un champ de bataille,
30:53 elle a ordonné aux habitants de partir immédiatement vers le sud,
30:57 où l'aide humanitaire organisée par l'Egypte et les Etats-Unis devrait s'accroître ce dimanche.
31:03 Pour votre sécurité immédiate, nous demandons à tous les résidents du nord de Gaza
31:10 et de la ville de Gaza de se déplacer temporairement vers le sud.
31:14 Il s'agit d'une mesure temporaire.
31:17 Le retour dans le nord de Gaza sera possible dès que les hostilités prendront fin.
31:21 Le Hamas met votre vie en danger en plaçant des armes et des forces armées dans les zones civiles de Gaza,
31:28 y compris dans les écoles, les mosquées et les hôpitaux.
31:32 Dans le même temps, des roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël ce samedi, faisant trois blessés.
31:38 Le ministère de la Santé, administré par le Hamas,
31:41 a annoncé que plus de 8000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza
31:45 depuis le début de la guerre avec Israël.
31:48 Et on vient de l'apprendre, l'armée israélienne augmente donc le nombre de ses troupes à Gaza.
31:53 Est-ce qu'on peut faire un point sur la situation militaire, sur le terrain ?
31:57 Écoutez, depuis le 8 octobre, le lendemain du 7 octobre,
32:04 l'armée a commencé des opérations sur la bande de Gaza,
32:09 par air, par mer et par terrestre.
32:14 Maintenant, c'est une intensification,
32:17 parce que nous réalisons que les frappes aériennes ne suffisent pas
32:21 pour obtenir l'objectif de la guerre qui est d'éradiquer le Hamas.
32:26 Donc il va falloir également être sur le terrain.
32:29 On a attendu suffisamment de temps pour permettre la population civile d'évacuer la ville de Gaza.
32:36 Il y avait peut-être un espoir aussi que les otages seront relâchés, ce qui n'est pas le cas.
32:40 Donc maintenant, on intensifie cette opération.
32:45 Ce qu'on doit comprendre désormais, c'est que dans les semaines qui vont venir,
32:49 les jours qui vont venir, il y aura des contingents armés d'Israël sur le terrain, sur le sol de Gaza.
32:57 Bien sûr, je n'ai pas de connaissance des délais, mais il va falloir avoir une présence sur le terrain.
33:03 On sait que le centre de commandement du Hamas est sous l'hôpital principal de la bande de Gaza,
33:08 dans des tunnels, et là, il faut avoir des forces sur place pour les faire sortir de leur sourire.
33:15 C'est un élément majeur, parce que je pense également aux Français qui nous regardent,
33:19 qui considèrent que le Hamas est un groupe terroriste, qui ont été horrifiés par les images du 7 octobre.
33:25 Il n'y a pas de mai après ça. En revanche, ils pensent aussi à la population civile de Gaza.
33:31 Et précisément, vous parlez de cet hôpital, peut-être à des enfants qui viennent à peine de naître
33:38 et qui sont toujours dans cet hôpital, des civils qui sont toujours dans cet hôpital
33:42 et qui n'ont pas eu la possibilité de retrouver le sud de Gaza pour se protéger.
33:49 Comment Israël va intervenir sans toucher ces civils-là ?
33:53 Alors, premièrement, on a laissé déjà plus d'une semaine à la population d'évacuer.
33:58 Il s'agit de 20 kilomètres, ce n'est pas des centaines de kilomètres.
34:01 Donc c'est possible, même si c'est quelqu'un sur un...
34:04 Un brancard ?
34:05 Oui, un brancard, c'est possible.
34:07 Et on avertit quand on a une précision, quand on sait que dans un certain immeuble
34:12 qui est une cible militaire du Hamas, il y a également des civils, on avertit la population civile.
34:16 On fait tout le possible. Voilà, c'est l'état des choses.
34:20 Maintenant, je rappelle que cette guerre, nous ne l'avons pas provoqué
34:23 et que maintenant, nous sommes obligés à nous battre.
34:27 Alors oui, une guerre, c'est quelque chose de terrible.
34:29 Alors j'entends parfaitement qu'Israël agit pour garantir sa sécurité.
34:34 Tout à fait.
34:35 Mais en fait, la population de la bande de Gaza, population civile,
34:40 sert de bouclier humain aux terroristes du Hamas, comme les otages.
34:45 Mais il n'y a aucun endroit, il semblerait, à Gaza où vous n'êtes pas en danger.
34:52 D'abord, vous ne pouvez pas sortir de l'enclave.
34:55 La frontière avec l'Egypte n'est pas ouverte.
34:58 Il y a une responsabilité, là, d'après moi, de l'Egypte.
35:00 Et y compris au sud de la bande de Gaza, les témoignages que nous avons,
35:05 les images, c'est aussi un champ de bataille.
35:08 Donc, il n'y a aucun endroit où la population civile peut se dire
35:12 "je ne vais pas perdre ma vie".
35:14 Alors, au premier moment, on ne demande pas à la population d'évacuer
35:17 la bande de Gaza que la ville de Gaza.
35:19 Si l'Egypte était prête à ouvrir la frontière,
35:22 bien sûr, ça pourrait faciliter toute la situation.
35:27 Parce que dans ce cas-là, il pourrait être de l'autre côté de la frontière.
35:32 Mais l'Egypte a ses propres considérations, pourquoi ne pas le faire ?
35:35 Ce qui, bien sûr, complique la donne.
35:38 Et de toute manière, au sud de la bande de Gaza, c'est beaucoup plus sûr.
35:44 Je ne dis pas que c'est 100% sûr, mais c'est beaucoup plus sûr pour la population.
35:48 C'est l'exemple pour lequel nous avons exigé ce...
35:52 Monsieur l'ambassadeur, dans ce conflit, ça a trait certainement à l'armée la plus puissante,
35:57 à une technologie de pointe, bien sûr, des soutiens de taille.
36:01 Et on a vu les chefs d'État américains, français, allemands, italiens, chypriotes,
36:08 venir apporter leur soutien à Israël en disant que Israël a le droit de se défendre.
36:14 Et je retiens cette phrase d'Emmanuel Macron, il dit
36:16 "Israël a le droit de se défendre, point". Il n'y a pas de "mais".
36:20 En revanche, il y a une situation qui est particulière parce qu'il y a un fait
36:26 qui est inédit avec le Hamas, qui est ce groupe terroriste,
36:29 auquel aucun pays n'a été confronté dans une guerre, c'est la situation des otages.
36:33 C'est que vous êtes confronté à des otages, il y a plus de 200 otages qui sont...
36:39 230.
36:40 230, dont des otages qui sont français, russes, américains.
36:47 54 thaïlandais, figurez-vous.
36:50 On voit le sujet de Juliette Sadat parce que l'action d'Israël
36:55 pourrait avoir des conséquences sur les otages.
36:59 Sur les pancartes, les portraits des otages toujours captifs.
37:04 Sur les visages, l'inquiétude et l'impatience.
37:08 Ils sont venus par centaines sur cette place à Tel Aviv
37:11 pour protester contre les dernières opérations de l'armée israélienne à Gaza.
37:15 Pour eux, cette nuit de vendredi à samedi a été la pire depuis le 7 octobre
37:19 et le début de la guerre.
37:20 L'état hébreu a annoncé une opération militaire dans la bande de Gaza.
37:23 Bilan, 150 tunnels auraient été touchés.
37:26 Or, c'est dans ces tunnels que seraient retenus les otages.
37:29 Ce samedi soir, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
37:33 a reçu cette de ses familles pendant plus d'une heure.
37:36 "Notre décision de passer à la deuxième phase de l'offensive terrestre
37:40 ne va pas en contradiction avec notre volonté et notre capacité à ramener les otages.
37:44 Mais nous avons deux objectifs primordiaux,
37:47 éradiquer les forces du Hamas et le retour de nos otages.
37:50 Et nous ferons tout notre possible pour répondre à ces deux objectifs."
37:54 Une prise de parole qui ne suffit pas aux familles.
37:57 "Il faut attendre et voir.
37:59 Je ne crois pas que la parole suffise.
38:02 Il faut savoir s'il y a des négociations,
38:04 savoir ce qu'on fait dans ces fameux tunnels, où sont les otages.
38:08 C'est une grande peur évidemment pour les familles qui craignent de tous les côtés."
38:15 Les familles des otages seront également reçues par le ministre israélien de la Défense ce dimanche.
38:21 "Raphaël Morave, est-ce que déjà on peut faire un point très précis sur les otages ?
38:26 Vous avez dit 230 otages, il y aurait 9 otages français par exemple."
38:30 "L'état de chose est que depuis 22 jours, il n'y a aucune information sur ces otages.
38:36 On ne sait pas quel est leur sort.
38:38 Ils sont dans des conditions déplorables, terribles, dans les mains du Hamas.
38:43 Personne n'a pu les visiter.
38:46 Donc la première chose si on veut,
38:48 c'est de résoudre les problèmes militaires dans l'empire de Gaza,
38:51 c'est d'avoir une visite de la Croix-Rouge internationale
38:54 pour premièrement établir quel est leur sort."
38:57 "Parce que vous me dites ce matin qu'aujourd'hui on ne sait pas si ces 230 otages sont en vie."
39:03 "Tout à fait, on n'a aucune information.
39:05 On sait que 230 otages ont été enlevés, au moins d'ailleurs,
39:08 parce qu'il y a encore 100 disparus.
39:10 Donc soit ils n'ont pas été identifiés comme morts,
39:12 soit ils sont en plus des 230 qu'on connaît déjà.
39:16 Et non, on n'a aucune information sur leur sort."
39:20 "Le Hamas s'est dit prêt hier à échanger tous les otages contre les djihadistes neutralisés par Israël.
39:28 Allocution hier. Que répondre à cela ?"
39:32 "Je ne sais pas s'il y a des pourparlers indirects à travers le Qatar,
39:37 qui est un genre d'intermédiaire.
39:39 Il y avait un espoir de libérer les otages,
39:42 ce qui a peut-être également ralenti les opérations d'Israël sur le terrain.
39:48 Mais on réalise que c'est plutôt des déclarations et gagner du temps de la part de Hamas.
39:53 Donc maintenant on n'attend plus et on avance.
39:55 S'ils sont sérieux, s'ils veulent libérer les otages, ils ont qu'à le faire maintenant.
40:00 Sinon, on continuera.
40:02 Bien sûr, notre objectif premier est de ramener les otages.
40:06 Et second, éradiquer le Hamas et les groupes terroristes de la BDG."
40:11 "Je n'ose même pas être à la place des familles."
40:13 "Oui, bien sûr."
40:14 "Je n'ose même pas.
40:15 Mais j'imagine que lorsqu'ils voient l'intensification des frappes,
40:20 et notamment des frappes sur des tunnels,
40:22 ils se disent 'mais attendez, dans ces tunnels, il y a peut-être mon fils, il y a peut-être ma fille,
40:27 ça va peut-être alimenter la haine qui est déjà présente dans ce groupe terroriste du Hamas'.
40:35 Ces familles-là, elles ont besoin d'être rassurées.
40:38 Donc qu'est-ce qui a été dit à ces familles d'otages,
40:40 qui aujourd'hui, dont déjà sont en survie depuis le 7 octobre,
40:44 et qui aujourd'hui vivent encore un peu plus l'enfer ?
40:47 "Je comprends très bien leur angoisse, c'est tout à fait justifié.
40:51 Je pense, et je suis même sûr, que l'armée, quand elle bombarde des tunnels,
40:56 elle doit savoir ce qu'il y a en dessous,
40:58 et avoir la certitude qu'il n'y a pas d'otages en dessous des tunnels."
41:03 "On va écouter le président de la République, Emmanuel Macron,
41:05 qui était cette semaine en Israël,
41:08 qui a d'abord rencontré les familles d'otages,
41:10 qui a ensuite rencontré le président israélien, le Premier ministre.
41:14 Et vendredi, il a eu des mots, là aussi très forts,
41:18 en disant "Israël a le droit de se défendre",
41:20 mais si la réponse est disproportionnée, ça va être contre-productif,
41:24 puisque ça va embraser la région, et ça embrase déjà l'Occident."
41:29 "Je pense qu'il faut être lucide.
41:32 Nous sommes dans une situation de guerre qui va durer,
41:36 parce que la lutte contre le Hamas ne se fera pas de manière rapide,
41:41 et qu'il y a, on le voit, une montée des tensions qui se fait un peu partout.
41:45 La deuxième chose, c'est que si la guerre contre les groupes terroristes doit être menée,
41:49 il est indispensable que la distinction soit faite dès le début,
41:52 très clairement avec les populations civiles.
41:55 Sinon, le risque est celui de l'embrasement,
41:57 de la confusion des esprits, et paradoxalement,
41:59 je pense que c'est aussi très contre-productif
42:01 pour la sécurité d'Israël même.
42:03 Si vous avez des millions de gens qui, dans la région,
42:05 se mettent à considérer qu'au fond, leurs frères et leurs sœurs sont tués
42:08 au nom de la lutte contre le Hamas,
42:10 ils finiront par y adhérer à cette cause."
42:12 "La France plaide pour une trêve humanitaire.
42:15 Et la semaine où la France a surcommuniqué là-dessus,
42:20 Israël a décidé d'intensifier ses frappes.
42:22 Ce qui veut dire, est-ce qu'il faut comprendre
42:24 que ça n'arrivera pas, cette trêve humanitaire ?"
42:26 "Si vous parlez d'une trêve humanitaire qui ne comprend pas les otages,
42:29 il est hors de question.
42:30 Si on veut régler les problèmes humanitaires,
42:32 premièrement, c'est les otages qui sont depuis 22 jours
42:34 dans les mains du Hamas.
42:36 Il y a les tirs de roquettes et de missiles qui continuent sur Israël
42:39 d'une manière sans distinction
42:41 et qui terrorisent la population israélienne.
42:43 On a des centaines de milliers d'Israéliens
42:46 qui ont dû quitter leur village, leur kibbutzim,
42:48 le long de la frontière, non seulement de la bande de Gaza,
42:51 mais également dans le nord du pays.
42:53 Donc il y a tout ça comme problème humanitaire.
42:56 Il n'y a pas que le problème des Gazaouis.
42:58 Donc premièrement, en première priorité pour la France et pour Israël,
43:02 c'est les otages.
43:04 Si on veut une trêve humanitaire, ça doit comprendre des otages.
43:06 C'est clair.
43:07 - Sans négociation ?
43:08 - Sans négociation.
43:09 - Sans négociation, c'est-à-dire que quand le Hamas dit
43:11 "nous, dès maintenant, on rapporte en quelque sorte les otages",
43:17 le mot n'est pas le bon,
43:19 mais "à vous de nous donner tous les prisonniers djihadistes
43:22 qui sont actuellement en Israël", c'est non.
43:24 - C'est non, il n'y aura pas de change.
43:26 - Il n'y aura pas de négociation là-dessus.
43:27 Benjamin Netanyahou hier a dit
43:29 que c'est une guerre de la lumière contre l'obscurité.
43:34 Et à maintes reprises, il a martelé cette guerre de civilisation.
43:38 Ça veut dire quoi ?
43:39 Ça veut dire que ce n'est pas une guerre territoriale,
43:41 que c'est une guerre qui implique bien plus que ça ?
43:44 C'est Israël la juive, ses codes, ses mœurs, son histoire,
43:48 Israël l'occidental, c'est ça ?
43:50 - Certes, ce n'est pas une guerre territoriale,
43:52 parce qu'Israël s'est retiré de toute la bande de Gaza,
43:55 donc ce n'est pas ça du tout le conflit.
43:59 Le conflit, c'est en fait ces groupes terroristes
44:03 qui ont le culte de la mort et qui sont déterminés,
44:07 et leur raison d'être, c'est anéantir Israël
44:10 et tuer tous les Juifs.
44:11 Et d'autre part, un pays démocratique
44:14 qui veut vivre selon les valeurs humaines et républicaines.
44:20 - Hier, Benjamin Netanyahou a également parlé de l'Iran.
44:23 Il a été interpellé par des journalistes en disant
44:25 est-ce que l'Iran a eu un impact direct dans l'attaque du Hamas ?
44:30 Il expliquait que l'Iran finançait à 90% le Hamas aujourd'hui.
44:36 Est-ce que ça laisse comprendre que finalement,
44:39 l'Iran a été le moteur du Hamas dans cette attaque ?
44:42 - Oui, ils étaient le moteur.
44:43 Alors, est-ce qu'ils savaient la date exacte
44:45 de l'exécution de l'opération du Hamas ?
44:47 Peut-être pas, on n'a pas de renseignements sur cela,
44:50 mais c'est eux qui financent le Hamas,
44:53 ceux qui fournissent tous les moyens militaires
44:56 et c'est eux qui sont derrière eux aussi, les politiques.
44:59 - Il nous reste quelques instants, Raphaël Morave.
45:02 Vous avez parlé d'éradiquer, l'éradication du Hamas.
45:05 - Oui.
45:06 - Mais c'est tout le Hamas, tous ses chefs, tous ses responsables,
45:10 tous les soldats du Hamas ?
45:12 - Non, j'ai bien d'éradiquer le Hamas et les autres groupes terroristes,
45:15 la bande de Gaza, ceux qui sont dans des hôtels,
45:18 le 5 étoiles à Doha ou dans d'autres lieux dans le monde arabe,
45:22 ils veulent continuer de vivre tranquillement.
45:25 Du moment que toute l'infrastructure du Hamas
45:27 dans la bande de Gaza sera éradiquée,
45:29 je crois qu'eux, ils voudront avoir une meilleure retraite.
45:31 - Mais est-ce que vous envisagez ou vous espérez
45:33 que ces chefs-là du Hamas qui sont actuellement au Qatar
45:36 répondent de leurs actes ou en tous les cas de leurs responsabilités
45:39 devant par exemple la Cour pénale internationale ?
45:41 - Bien sûr, bien sûr, il y aura des comptes à rendre, oui.
45:44 - Et quand ?
45:46 - Le moment venu, mais premièrement,
45:49 on doit rédiquer le terrorisme de la bande de Gaza,
45:52 après on doit s'occuper des commanditaires
45:54 qui sont hors de la bande de Gaza, tout à fait.
45:56 - Raphaël Morave, une toute dernière question,
45:58 vraiment, et je vous remercie d'être sur ce plateau.
46:01 En France, les actes antisémites explosent.
46:04 À Londres, ils ont augmenté de plus de 1 200 %.
46:07 On entend dans les manifestations Israël assassin,
46:10 Macron complice, on a des responsables politiques français
46:14 qui vont à ces manifestations, qui parlent d'Israël
46:17 comme un état terroriste.
46:19 Quel message vous adressez à ces personnes-là ?
46:22 - L'histoire nous a montré que quand on se prend aux Juifs,
46:25 ça commence par les Juifs, mais ça ne se termine pas avec les Juifs.
46:28 Et les djihadistes disent eux-mêmes, après le samedi, il y a le dimanche.
46:31 C'est-à-dire, après qu'on s'empare des Juifs, on s'empare des chrétiens.
46:34 Alors chacun fera sa réflexion et sa décision dans quel camp il veut être.
46:37 - Merci Raphaël Morave.
46:39 Je rappelle que vous êtes chargé d'affaires d'Israël en France.
46:41 Dans un instant, Éric Zemmour sera l'invité du Grand des Rendez-Vous.
46:43 Je vous remercie également pour cette émission.
46:46 Et on se retrouve ce soir pour l'heure des Pro 2.
46:49 A tout à l'heure.
46:51 Merci d'avoir regardé cette vidéo !