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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00 -Il est 9h, ravie de vous retrouver pour l'heure des pro-week-end.
00:03 Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
00:05 Chère Isabelle, bonjour.
00:06 -Bonjour, Elliot. Bonjour à tous.
00:08 Alliés viennent dans le Pas-de-Calais.
00:09 Les habitants sont appelés à participer à une marche blanche à 10h.
00:13 Un rassemblement en hommage à Alinsey, 13 ans.
00:16 L'adolescente s'était suicidée en mai dernier
00:18 après avoir été victime de harcèlement.
00:21 Plus largement, cette marche à l'initiative de la maire de Lafayette
00:24 a également pour objectif de soutenir toutes les victimes de harcèlement.
00:29 La colère hier dans le Tarn.
00:30 2 400 opposants au projet d'autoroute A69
00:34 entre Toulouse et Castres manifestés.
00:36 Ajoutés à 2 500 éléments radicaux et violents
00:39 qui ont dévié le parcours initial du cortège.
00:42 Deux entreprises sous-traitantes du chantier controversé
00:45 ont été prises pour cibles.
00:46 Sept personnes ont été interpellées.
00:48 Au total, 1 600 policiers et gendarmes avaient été déployés.
00:53 La mobilisation se poursuit aujourd'hui.
00:56 Avançant en opération terrestre, l'armée israélienne
00:58 intensifie ses frappes sur la bande de Gaza
01:01 afin de détruire les infrastructures et les terroristes du Hamas.
01:04 Les bombardements se sont succédés cette nuit.
01:07 Parallèlement, les États-Unis ont annoncé le renforcement
01:10 de leurs moyens militaires dans la région
01:12 pour y prévenir un embrasement généralisé.
01:15 Isabelle, pour le point, on vous retrouve à 9h30.
01:18 Dans le JT, vous parliez de cette marche blanche pour l'Insee.
01:23 Dans le même week-end, vous avez eu une marche blanche pour Enzo,
01:26 ce garçon qui a été tué cet été.
01:29 Vous avez eu une marche blanche pour Soukaina,
01:31 cette jeune étudiante à Marseille qui a pris une balle
01:34 alors qu'elle était en train de travailler chez elle.
01:36 Et marche blanche pour l'Insee.
01:40 Et on pourrait en parler d'ailleurs dans cette émission.
01:43 Vous avez dit ?
01:44 Bienvenue en France.
01:45 Bienvenue sur le plateau, Raphaël Stainville.
01:46 Merci d'être avec nous.
01:47 Guilhem Carayon est également présent.
01:49 Vous êtes porte-parole Les Républicains.
01:51 Vous êtes retarné.
01:53 Vous avez d'ailleurs été candidat au législatif dans cette circonscription.
01:55 Et on reviendra longuement sur cette manifestation
01:58 qui, on le savait, a basculé dans la violence.
02:02 C'était prévu, c'était senti.
02:04 Et pourtant, on a autorisé cette manifestation.
02:06 C'est-à-dire que plutôt que d'interdire la manifestation
02:10 pour troubles à l'ordre public,
02:12 on a préféré qu'il y ait de la casse.
02:13 Et lundi, vous allez avoir des employés au chômage technique
02:17 parce que vous avez une entreprise qui a été saccagée
02:21 par les éléments radicaux.
02:22 Et les responsables politiques qui étaient présents,
02:25 je vais citer Sandrine Rousseau,
02:27 n'ont même pas eu le courage de condamner cela.
02:29 C'est une honte.
02:30 Et on en parlera après.
02:31 Georges Fenech, ravi de vous retrouver.
02:32 Et Valérie Lecabre également.
02:34 L'image de ces 72 dernières heures,
02:37 ça ne se passe pas dans le Tarn,
02:39 mais c'est à Paris, dans le 20e arrondissement.
02:41 La porte d'entrée de l'appartement d'un couple de confession juive
02:44 a été aspergée d'essence avant d'être incendiée.
02:48 Ça s'est passé dans la nuit de jeudi à vendredi.
02:50 C'est un voisin, nous apprend le parisien,
02:52 qui s'est spontanément dénoncé auprès des services de police.
02:56 Alors, ces déclarations, il va falloir que les enquêteurs
02:59 désormais corroborent avec les faits
03:02 et voient si c'est effectivement lui.
03:03 Cette image est absolument terrifiante.
03:05 On pense à toute la communauté juive de France
03:08 qui aujourd'hui vit dans l'angoisse.
03:11 Certains ont décidé de retirer leur nom des boîtes aux lettres.
03:15 Certains ont décidé d'enlever leur mézouza.
03:17 Vous avez devant les écoles des services de sécurité.
03:21 C'est la peur permanente.
03:23 Écoutez ce témoignage, c'est une riveraine.
03:25 Ça m'inquiète un petit peu,
03:29 mais enfin on a toujours vécu, on va dire, en bonne intelligence
03:32 entre musulmans, juifs, français, de tout horizon, on va dire ici.
03:37 Et il s'est jamais vraiment rien passé.
03:39 Maintenant, c'est vrai que si le conflit arrive en France, c'est grave.
03:43 Alors, il faut lui répondre qu'il est déjà là, le conflit.
03:46 D'ici le conflit arrive en France.
03:48 Il est déjà présent, Valérie Leclap.
03:50 Juste, je vous donne la réaction d'Anne Hidalgo,
03:52 horrifiée par l'incendie volontaire de la porte d'entrée
03:54 d'un couple de confession juive.
03:55 Dans le 20e, je condamne avec la plus grande fermeté
03:57 cet acte antisémite ignoble.
03:59 Paris est à leur côté.
04:02 Est-ce que, de manière générale, l'État est aux côtés aujourd'hui
04:06 de cette communauté qui vit dans l'angoisse au quotidien, Valérie ?
04:10 Écoutez, ça fait plaisir de voir quelqu'un qui est de gauche,
04:13 qui prend une décision aussi ferme,
04:17 enfin, il est très très ferme, son tweet.
04:18 Il n'y a pas d'hésitation dans ce qu'elle est en train de dire.
04:21 Donc, c'est bien de...
04:22 On parle tellement souvent de la France insoumise,
04:25 qui est dans une posture complètement absurde et complètement différente,
04:28 que quand il y a quelqu'un de gauche qui fait autrement,
04:30 c'est bien de le voir.
04:32 Globalement, la communauté juive en France a peur, c'est vrai.
04:36 Je veux dire, d'abord, elle est minoritaire par rapport au nombre...
04:40 Je crois que c'est un rapport de 1 à 10.
04:42 Il y a un juif pour 10 musulmans en France.
04:44 C'est à peu près ça la proportion qu'on a en tête.
04:48 Et elle est inquiète parce que c'est vrai que la France est un des premiers pays
04:52 dans lesquels, quand il y a quelque chose de grave qui se passe au Moyen-Orient,
04:55 au Proche-Orient, eh bien, ça se répercute immédiatement chez nous.
04:59 Après, il faut tenir.
05:04 Voilà, il faut tenir.
05:05 Il faut faire le témoignage de la personne qui dit,
05:09 jusqu'à présent, vivait en bonne intelligence, est très important
05:13 parce qu'on est dans un pays où on est obligé de vivre de cette façon-là.
05:18 Je veux dire, les chiffres sont trop importants.
05:20 Les gens sont trop nombreux.
05:22 Il faut qu'ils trouvent une façon de cohabiter en bonne intelligence.
05:26 Donc, il faut qu'on arrive à distinguer l'islamisme radical d'une part
05:31 et puis la grande majorité de musulmans qui veulent vivre
05:35 en bonne intelligence avec les juifs.
05:37 Je crois que c'est ça, l'enjeu de notre pays aujourd'hui.
05:39 Elle vous inspire quoi, cette image qu'on va garder à l'antenne, Georges Fenech ?
05:44 Elle m'inspire beaucoup de dégoût, en fait.
05:48 C'est aussi l'image qu'on a vue à Berlin d'une étoile de David.
05:52 C'est incroyable qu'on en arrive là aujourd'hui.
05:55 La semaine dernière, il se trouve que j'ai participé au dîner annuel
06:00 du CRIF à Créteil, de Marne.
06:02 M. Darmanin, d'ailleurs, est venu rassurer, si je puis dire,
06:06 en tout cas faire part du soutien et de l'action déterminée de l'État
06:11 contre tous ces actes antisémites qui se multiplient, vous avez vu.
06:15 Et puis, comment ne pas songer tout à coup à ce qui s'est passé à l'Hypercachère,
06:19 à ce qui s'est passé à l'école juive, vous vous souvenez, aux Araoutra,
06:22 à tous ceux qui ont été victimes, il y a un Alimi,
06:25 enfin la communauté juive qui est frappée en premier par ces actes antisémites.
06:30 Moi, les condamnations politiques, j'entends bien,
06:33 mais j'attends aussi des condamnations judiciaires très fermes.
06:36 Et quand je vois qu'encore une apologie du terrorisme s'est traduite par…
06:40 – La semi-liberté.
06:41 – Une semi-liberté, il faut être extrêmement…
06:44 il faut que la justice, vraiment j'appelle de mes voeux,
06:46 une justice mais sans pitié contre eux.
06:49 Quand je dis sans pitié, c'est-à-dire tout à fait ferme contre ces actes,
06:53 sans quoi vous allez les voir se développer.
06:54 – Mais vous avez entièrement raison.
06:55 Et on parlera effectivement de ce délinquant,
07:00 puisque c'est un délinquant qui a une apologie du terrorisme,
07:04 qui a écopé d'une peine de semi-liberté,
07:07 pour éviter qu'il se radicalise en prison.
07:09 Voilà comment les magistrats ont réfléchi et ont pensé cette peine.
07:13 On en parlera évidemment ce matin.
07:15 Guilhem Carayon, vous êtes porte-parole Les Républicains,
07:19 que répondent les Républicains face à…
07:21 qu'est-ce qu'ils répondent ces Républicains face à ces images-là ?
07:24 Et cette communauté qui aujourd'hui a changé son mode de vie ?
07:27 Je répète, vous avez des gens qui ont décidé d'enlever leur mezouza sur la porte,
07:32 qui ont décidé d'enlever leur nom sur les boîtes aux lettres.
07:34 Vous avez des écoles en France qui sont sous haute surveillance,
07:39 avec une sécurité parfois privée.
07:41 – Non mais la question que doit se poser la communauté juive
07:43 et de manière plus générale toutes les victimes de l'ensauvagement dans notre pays,
07:47 c'est jusqu'à quand ?
07:48 Jusqu'à quand on va subir ça ?
07:49 La principale prérogative de l'État, c'est d'assurer la sécurité des Français.
07:54 Et toutes les communautés, évidemment la communauté juive.
07:56 Et on a vraiment le sentiment que l'État se tient aux côtés des victimes
08:00 et est encore heureux, c'est bien normal.
08:02 Mais jusqu'à quand ça continuera cette insécurité qui ne fait que progresser ?
08:06 Nous on demande à l'État des actes forts,
08:09 un bon diagnostic déjà sur les causes du problème,
08:11 la reprise en main de notre politique migratoire,
08:13 on a 500 000 entrées légales en 2022,
08:15 on a une politique d'immigration qui est complètement hors de contrôle,
08:17 tous les records sont battus en 2022.
08:19 Et on a l'impression que l'État ne met pas des bons mots
08:22 sur les mots qui existent dans votre pays, sur ce qui est en train de se jouer.
08:24 Et évidemment quand on ne fait pas le bon diagnostic,
08:26 les solutions ne sont pas au rendez-vous.
08:27 Dans un instant, on va revenir sur la longue interview
08:31 accordée par le journal du dimanche à Gérald Darmanin.
08:35 C'est intéressant de voir aussi le message
08:38 qui est porté par l'exécutif depuis quelques jours
08:40 dans cette période de grands troubles.
08:42 On parle de société de vigilance.
08:44 C'est quand même hallucinant de dire que c'est à nous,
08:46 autour de ce plateau, d'être vigilants,
08:48 sans savoir vraiment ce que ça veut dire.
08:50 Est-ce que quand on va au restaurant, dans la rue,
08:52 au théâtre, au cinéma, on doit être vigilants ?
08:56 C'est à nous d'avoir peur.
08:57 Ce n'est pas aux terroristes en puissance d'avoir peur
08:59 de se dire l'État est tellement fort qu'ils vont venir chez moi.
09:02 Ils nous écoutent déjà et que la réponse judiciaire,
09:05 comme vous avez dit, cher Georges Fenech,
09:07 elle va être extrêmement ferme.
09:08 Regardez les deux unes de ce matin,
09:10 journal du dimanche et aujourd'hui en France.
09:13 Aucune question taboue pour protéger les Français
09:16 pour le journal du dimanche.
09:17 Et puis Sébastien Lecornu qui dit
09:19 l'organisation terroriste à masse doit être détruite.
09:22 Et c'est Monsieur Lecornu, ministre des Armées,
09:25 qui parle de société de vigilance.
09:27 Les Français concrètement, comment ils le vivent ?
09:29 Regardez ce sujet de la rédaction de CNews
09:31 avec Audrey Bertheau et Célia Gruyère.
09:34 Depuis vendredi dernier,
09:37 la France est passée en alerte urgence attentat,
09:39 le niveau le plus élevé du plan Vigipirate.
09:42 Si la sécurité a été renforcée partout en France,
09:45 dans les gares et les transports,
09:46 les usages ne semblent pas davantage inquiets.
09:49 Franchement non, je suis plus vigilant pour les punaises de lit
09:52 que pour les transports en commun par rapport à ça.
09:56 Les transports comme c'est petit, je sais pas,
09:58 je me sens moins... c'est plus en extérieur.
09:59 De toute façon les transports,
10:00 étant obligé de les prendre tous les matins, tous les soirs,
10:03 ça ne change pas grand chose pour moi.
10:05 Après, est-ce que je suis plus vigilante ?
10:06 Oui, peut-être faire un peu plus attention
10:08 aux gens qui sont louches, mais comme d'habitude,
10:10 de manière générale dans le métro,
10:11 quand on voit quelqu'un un peu bizarre, on fait attention.
10:13 Évidemment que ce n'est pas drôle,
10:15 mais m'angoisser, qu'est-ce que vous voulez que ça change ?
10:17 Rien du tout, ça ne sert à rien de s'angoisser.
10:20 Près des lieux publics ou des grands magasins,
10:22 les Français interrogés n'ont pas non plus réellement changé leurs habitudes.
10:26 On a malheureusement pris l'habitude,
10:27 et donc à force, on voit juste des répétitions,
10:31 ça se répète et on prend l'habitude malheureusement,
10:33 donc on n'a pas forcément de changement.
10:35 Il faut continuer à vivre.
10:37 Les événements, c'est quand même assez exceptionnel.
10:39 Moi je me balade en vélo,
10:40 je pense que j'ai plus de chances de me faire renverser par un bus
10:42 que si il se passe quelque chose, donc aucun changement pour moi.
10:45 Jusqu'à 7000 soldats de la force Sentinelle
10:47 sont déployés sur le territoire
10:48 pour assister policiers et gendarmes dans leurs missions de surveillance.
10:52 C'est ça qui est intéressant,
10:54 c'est est-ce qu'on est dans une société de vigilance
10:58 ou une société de renoncement ?
10:59 C'est-à-dire qu'on s'est habitué à cette insécurité,
11:02 on s'est habitué à cette ultra-violence
11:04 et on s'est habitué à la menace terroriste.
11:07 Je voudrais vous faire écouter Emmanuel Macron,
11:10 c'était cette semaine,
11:11 il revenait sur le risque terroriste en Europe en disant
11:14 finalement on ne peut pas véritablement faire quelque chose,
11:17 il n'y a pas de risque zéro évidemment.
11:21 Et parlant de société de vigilance.
11:24 Jamais il ne sera possible dans un état de droit d'avoir un système
11:30 où le risque terroriste est éradiqué totalement.
11:32 C'est pourquoi nous devons vivre dans une société de vigilance.
11:36 Vous répondez quoi à cela Raphaël Stainville ?
11:39 Moi j'ai l'impression que les Français aujourd'hui
11:41 ont l'impression de résister en sortant dans les cafés,
11:46 en allant au cinéma,
11:48 mais ils n'ont pas pris la mesure de ce qui est en train d'arriver,
11:52 des bouleversements qui arrivent.
11:55 Le chef de l'État nous dit qu'il faut nous habituer
11:57 à une société de vigilance.
11:59 Le problème c'est que l'État aujourd'hui est impuissant
12:06 à rassurer les Français.
12:08 Quand on doit se convenir que ça peut nous arriver
12:13 du jour au lendemain.
12:14 Je crois que c'est Sébastien Lecornu dans Le Parisien
12:19 qui parle de ces actions terroristes d'influence
12:21 et de ces actions terroristes projetées,
12:23 semblant accréditer que tout peut arriver d'individus radicalisés.
12:29 C'est à la fois vrai, mais c'est terrifiant de se dire
12:31 qu'on s'habitue à ces phénomènes
12:33 sans qu'on arrive à contrer et à donner une réponse.
12:36 Ce n'est pas seulement de l'ordre sécuritaire ou politique,
12:40 mais de l'ordre civilisationnel.
12:42 Il faut qu'on prenne conscience de ce qui est en train d'arriver,
12:44 des bouleversements majeurs qui sont en train de fissurer la société.
12:48 C'est pour ça qu'aux yeux du ministre de l'Intérieur,
12:51 Gérald Darmanin, il n'y aurait, et je le cite
12:54 dans le journal du dimanche,
12:56 aucun tabou pour protéger les Français.
12:58 Selon lui, il parle de la menace d'un terrorisme intérieur
13:01 qui est très fort, de personnes qui peuvent passer à l'acte
13:03 dans une sorte de djihadisme d'atmosphère.
13:05 Il reprend les mots de Gilles Kepel,
13:07 radicalisé via les réseaux sociaux,
13:09 l'imam YouTube ou l'imam Google,
13:12 et un niveau de menace accrue en lien avec la situation
13:16 au Proche-Orient.
13:18 La société de vigilance, ça vous inspire quoi ?
13:21 Excusez-moi, j'ai du mal à comprendre.
13:23 C'est très important parce que c'est le ministre des Armées
13:26 qui dit ça.
13:27 Donc il est repris, mais vous savez qu'Emmanuel Macron
13:29 est également chef des armées.
13:31 Ça veut dire quoi ?
13:31 Ça veut dire qu'il y a des pays dans le monde,
13:33 les États-Unis par exemple, Israël aussi par exemple,
13:37 où la population est habituée à ce qu'on appelle
13:40 un esprit de défense.
13:41 Ils ont adapté cette expression.
13:44 L'esprit de défense, c'est quoi ?
13:45 C'est une idéologie, une philosophie, un état d'esprit,
13:49 qui est de dire "moi, je crois en mon pays,
13:52 je crois en mon drapeau, je crois en mon hymne
13:55 et je vais participer, toute la population va participer
13:58 à défendre le pays".
13:59 C'est ça que ça veut dire.
14:01 Et pourquoi ça ?
14:02 Parce qu'il est exact, par exemple, votre porte incendielle,
14:06 comment est-ce que vous voulez, on ne peut pas mettre
14:08 un policier ou sentinelle dans cet immeuble ?
14:11 Je ne sais pas exactement où il se trouve,
14:12 mais vous ne pouvez pas, dans chaque endroit particulièrement,
14:16 au Maroc par exemple, dans un immeuble,
14:18 s'il y a quelqu'un dont on commence à voir
14:21 qu'il se radicalise, que ça ne va pas, etc.,
14:24 qu'il commence à proférer des choses,
14:26 qu'il change de comportement, etc.
14:28 Tout de suite, les habitants de l'immeuble préviennent.
14:30 Ils ont des interlocuteurs et ils préviennent.
14:33 Ils disent "Allez voir cette personne-là,
14:36 il faut la suivre, etc."
14:38 C'est partir de l'idée qu'on peut avoir
14:42 la meilleure armée du monde, ce qui est à peu près
14:44 notre cas en France, que l'on peut avoir des policiers
14:47 mobilisés, si la population s'en moque et n'aide pas
14:52 à la défense du pays, on aura toujours des trous
14:54 dans la raquette.
14:55 C'est ça que ça veut dire.
14:56 Pardonnez-moi, mais je crois que...
14:57 Non mais c'est quelque chose qui existe.
15:00 Je rappelle que vous avez travaillé au ministère des Armes.
15:03 C'est un sujet qui me tient particulièrement à cœur.
15:04 Pardonnez-moi, aux Etats-Unis, Valérie,
15:06 ils sont armés, les citoyens.
15:08 Ils peuvent porter une arme.
15:09 C'est ça la société dans laquelle on va venir, en France ?
15:12 Non, mais je trouve que le Maroc est un très bon exemple.
15:16 C'est un des seuls pays arabes dans lequel
15:18 il n'y a pas de problèmes de terrorisme.
15:19 Personne ne remet en cause l'armée française
15:22 ou la police française.
15:24 Simplement, vous avez un engagement politique
15:26 qui peut être peut-être un peu plus ferme.
15:28 Si vous avez été capable, du jour au lendemain,
15:30 de confiner 70 millions de personnes
15:32 en disant "on fait la guerre contre un virus",
15:34 si vous avez été capable de demander aux Français
15:37 de marcher sur un rayon d'un kilomètre autour de chez vous
15:40 parce qu'il y avait un virus qui circulait
15:42 et qu'il fallait faire attention
15:43 et que se protéger, c'était protéger les autres,
15:46 vous êtes potentiellement capable de se dire
15:48 "Tiens, il y a 5 000 personnes en France
15:50 qui, du jour au lendemain, peuvent commettre un attentat."
15:52 Ces 5 000 personnes, elles ne bougent pas.
15:54 Mais c'est bien plus que 5 000 personnes,
15:55 c'est ça le problème ?
15:56 Bah, les 18 000, puisqu'il y a des 18 000 fichiers.
15:58 Mon sentiment, c'est que le traumatisme
16:01 du 13 novembre 2015 s'est réveillé en France.
16:06 Lorsqu'on a vu ces images, notamment de la Rave Party en Israël,
16:10 le Bataclan nous est revenu tous en pleine figure.
16:14 Nous le savons.
16:15 Et l'assassinat de Dominique Bernard.
16:17 Donc, nous retombons dans une période, effectivement,
16:21 d'extrême anxiété, d'angoisse.
16:24 Je pense qu'il est normal que le chef de l'État,
16:27 que le ministre de l'Intérieur,
16:28 appelle à la vigilance de tous les citoyens.
16:30 Mais nous attendons surtout, maintenant, de l'État,
16:34 qu'il protège le territoire.
16:36 Nous avons développé des moyens nouveaux depuis 2015,
16:39 vous le savez, on a beaucoup amélioré
16:42 nos dispositifs d'intervention, de renseignement, etc.
16:45 Il reste la question clé, c'est la pénétration sur notre territoire
16:50 de manière encore facile d'étrangers qui sont clandestins.
16:56 Et ce sont aussi des filières dans lesquelles s'engouffrent,
16:59 on le sait, des terroristes.
17:00 Nous avons reculé de la bande sahélienne.
17:03 Aujourd'hui, nos forces se retirent.
17:05 Vous le savez, on luttait contre le terrorisme.
17:08 Les États-Unis se sont retirés d'Afghanistan.
17:10 Donc, il y a des capacités aujourd'hui de reconstruction
17:15 de ces mouvements al-Qaïda et l'État islamique.
17:18 Il faut bien voir cela.
17:19 Donc, il faut que nous protégeons, moi j'appelle vraiment de mes voeux,
17:22 un nouveau contrôle de nos frontières pendant cette période.
17:26 Moi, ce qui me gêne, c'est qu'on comprend qu'à travers
17:29 ce diagnostic qui est fait, cette société de vigilance,
17:32 c'est une société toujours plus sécuritaire auquel on est appelé.
17:37 Et d'ailleurs, les Français réclament de la sécurité.
17:39 Mais le problème, c'est qu'on ne tire pas les leçons
17:43 de ce qui nous a conduit à devoir et à en appeler toujours plus de sécurité.
17:46 Demain, on aura peut-être la vidéosurveillance partout,
17:49 le contrôle numérique des visages comme en Chine.
17:54 C'est parce qu'on n'a pas tiré le son de l'échec du multiculturalisme
17:59 tel qu'il s'installe durablement dans le pays.
18:04 Lorsqu'Angela Merkel elle-même faisait ce constat,
18:08 je crois que c'était dès 2016, pour autant,
18:11 ils n'ont pas stoppé l'arrivée de flux massifs d'étrangers
18:15 en situation irrégulière ou non.
18:17 Je pense que c'est ça d'abord le problème,
18:18 c'est que sinon on est condamné à aller toujours plus vers un état sécuritaire.
18:22 Mais est-ce que nous voulons ça véritablement ?
18:25 Est-ce qu'il ne s'agirait pas de...
18:28 Un état sécuritaire, c'est-à-dire que face à des personnes
18:30 qui sont potentiellement dangereuses, moi, je n'ai aucun problème avec ça.
18:34 Excusez-moi, ce qui me perturbe aujourd'hui
18:36 et je pense que ce qui alimente l'inquiétude et l'angoisse des Français,
18:40 c'est quand on appelle à la vigilance de tous les Français,
18:43 au lieu de dire "le terroriste de demain, on va le traquer jusqu'au bout,
18:48 on le suit déjà et la justice est avec nous
18:51 et elle sera intraitable et ferme".
18:54 C'est-à-dire qu'une personne qui demain imagine
18:56 qu'elle va attaquer un café, qu'elle va attaquer une école,
18:59 qu'elle va attaquer un site religieux, qu'elle n'y pense même plus
19:03 parce qu'on sait déjà qu'elle est en train de le préparer
19:05 et demain on sera chez elle pour la récupérer.
19:07 Et donc là, pour le coup, vous créez aussi un climat de confiance,
19:10 vous vous dites "on est protégé".
19:12 Sauf qu'aujourd'hui on a peur de ces problèmes.
19:14 Vous parliez des frontières.
19:15 Les frontières françaises vont être sécurisées au maximum.
19:19 C'est terminé cette espèce de passoire permanente.
19:22 Voilà le discours qu'on aimerait entendre également du côté des Français.
19:25 Je voudrais juste vous citer Jordan Bardella,
19:28 c'était toujours dans le journal du dimanche,
19:30 "l'incapacité de notre classe dirigeante à tracer un chemin dans la tempête
19:34 est par ailleurs incompréhensible.
19:36 Comment peut-on si naïvement renoncer face à la montée des périls,
19:40 à protéger les Français de la loi du plus fort ?
19:43 Comment peut-on être si prompte à rendre obligatoire le masque sur la plage
19:47 ou à imposer la réforme des retraites contre l'avis de la quasi-totalité de la population
19:51 et si faible face à tout ce que le pays compte de délinquants,
19:54 de djihadistes et de clandestins qui violent nos lois et abusent de notre hospitalité ?
19:59 Fort avec les faibles, faible avec les forts."
20:03 Voilà, c'est ça qui se passe en ce moment.
20:05 Que ça soit pour la petite délinquance, pour la criminalité,
20:08 pour le terrorisme, pour ce qui s'est passé dans le Tarn,
20:12 c'est la même chose en permanence.
20:14 Vous êtes fort avec les faibles, faible avec les forts.
20:17 Guillaume Caravaggio.
20:17 Ce qui est fou, en fait, c'est que si nos dirigeants politiques,
20:20 si ceux qui nous gouvernent avaient un discours un peu plus martial,
20:23 un peu plus ferme, en fait, ils gagneraient des voix.
20:25 Ils gagneraient des voix parce qu'ils embarqueraient le peuple avec eux dans la bataille.
20:28 Les gens demandent plus de sécurité, toutes les enquêtes d'opinion le montent.
20:30 C'est la deuxième préoccupation des Français après la question du pouvoir d'achat.
20:34 Moi, j'ai 24 ans et j'appartiens à une génération
20:37 qui a grandi avec l'insécurité, qui a grandi avec les crises terroristes.
20:40 Il y a eu Samuel Paty quasiment il y a trois ans, jour pour jour.
20:43 Il y a eu le Bataclan, il y a eu Charlie Hebdo, il y a eu l'attentat de Nice,
20:46 il y a eu Saint-Etienne-du-Rouvre et le père Hamel qui avait été décapité.
20:50 Dominique Bernard il y a quelques jours.
20:52 Jusqu'à quand, quoi ?
20:53 Et vraiment, les gens aujourd'hui se disent
20:55 "mais pourquoi les responsables politiques
20:57 n'ont pas des mesures d'urgence pour stopper ça ?
20:59 Il y a 4000 étrangers fichés S, pourquoi on ne les expulse pas demain ?
21:03 Ça, ça enverrait un signe de confiance.
21:05 Il y a 90 mosquées qu'on sait pertinemment comme salafistes.
21:08 Pourquoi on ne les ferme pas ?
21:09 Il y a des solutions d'urgence et ça rétablirait vraiment la confiance
21:13 entre le peuple, entre les gens et entre les responsables politiques.
21:16 On va écouter avant la publicité un maire,
21:18 le maire de Châteaudun, Fabien Verdier,
21:21 parce que les maires ont également appelé et alerté le président de la République.
21:25 "Les citoyens sont inquiets, élus, nous le sommes aussi.
21:28 Nul Français ne peut se prétendre vraiment en sécurité dans notre pays."
21:33 Ce constat est terrifiant et d'une tristesse absolue.
21:37 On l'écoute.
21:39 L'ombre publique, je le disais tout à l'heure, c'est l'État.
21:41 C'est l'État qui en est le garant et c'est une démarche qui vient des villes,
21:44 qui vient du territoire et on veut surtout de l'efficacité, de l'efficience.
21:47 C'est ce qu'attendent les citoyens aujourd'hui, de la fermeté,
21:49 de l'efficience, de la performance opérationnelle.
21:52 C'est ce qui manque, on ne va pas continuer à pleurer nos morts.
21:55 On a vu Samuel Paty il y a trois ans,
21:57 Dominique Bernard il y a quelques jours malheureusement.
22:00 Ce sont les hussards noirs de la République qui sont attaqués,
22:02 ce sont l'éducation nationale qui est attaquée
22:04 et donc c'est la République qui est attaquée.
22:05 La République est en difficulté, il faut agir et réagir fortement.
22:09 Des actes et moins de discours.
22:11 - Georges Fenech, c'est un sujet qui vous tient à cœur, l'appel des maires.
22:14 - Oui, j'entends ce que dit le maire de Châteaudun, il a raison,
22:16 mais en fait les maires ne sont pas informés
22:21 et les préfets ne jouent pas le jeu, je le dis très clairement aujourd'hui.
22:24 Il existe une circulaire qui a été prise le 13 novembre,
22:28 vous voyez la date symbolique, le 13 novembre 2018,
22:31 qui donne au maire la possibilité de s'informer auprès des préfets de leur commune,
22:38 des individus qui sont radicalisés dans leur commune,
22:42 avec la condition de la signature d'une charte de confidentialité
22:46 entre le préfet et le maire.
22:48 Et lorsque, vous savez, le maire c'est un capteur,
22:50 capteur des signaux faibles, il connaît sa commune.
22:53 Il doit aussi nommer, il doit nommer des éducateurs sportifs,
22:57 il doit nommer des agents d'accompagnement scolaire,
22:59 donc il doit prendre toutes précautions.
23:01 Et cette circulaire, elle n'est pas peu ou prou appliquée.
23:05 Il faudrait vraiment associer les collectivités locales,
23:09 pas uniquement les maires, les départements, les régions,
23:11 à une information qui leur permette de prendre les mesures nécessaires.
23:15 La publicité, on revient dans un instant,
23:17 on va revenir sur l'attaque terroriste d'Aras,
23:20 puisque Gérald Darmanin dans le journal du dimanche
23:22 donne des précisions sur le fichier et l'assaillant
23:29 qui était fiché pour radicalisation depuis 2021.
23:31 Donc on se demande, mais que faisait-il encore sur notre sol ?
23:34 Eh bien, il y répond dans le journal du dimanche.
23:35 Il y a un ministre belge qui a démissionné pour ça.
23:38 Mais vous savez qu'en 2016, au moment des attentats à Bruxelles,
23:41 qui ont fait 35 morts, le ministre de la Justice
23:45 et le ministre de l'Intérieur, les deux ministres belges,
23:47 ont présenté leur démission à Charles Michel,
23:50 qui était à l'époque Premier ministre.
23:51 Charles Michel a refusé.
23:53 En revanche, un mois plus tard, la ministre des Solidarités
23:57 ou de la Mobilité belge avait menti en disant
24:00 "on a sécurisé, j'ai jamais eu le rapport",
24:02 parce qu'il y avait des alertes au niveau des aéroports à Bruxelles,
24:05 "j'ai pas eu le rapport de la Commission européenne".
24:08 C'était faux, elle a été démis dehors.
24:11 La publicité.
24:12 Isabelle Puyboulot pour Le Point sur l'information à 9h30.
24:18 Dans le nord des États-Unis, la présidente d'une synagogue progressiste
24:21 de Détroit a été retrouvée morte, poignardée devant son domicile hier.
24:26 Samantha Wall, 40 ans, était notamment proche d'élus locaux du Parti démocrate.
24:30 La police a mis en garde contre toute spéculation quant au mobile du meurtre.
24:34 Une enquête confiée à la brigade criminelle a été ouverte pour homicide.
24:38 Dans le nord-est de l'Ukraine, au moins six personnes ont été tuées hier
24:42 par des tirs de missiles russes sur un dépôt postal de la région de Kharkiv.
24:46 Les victimes, âgées de 19 à 42 ans, étaient des employés de l'entreprise.
24:51 Elles ont été touchées par des éclats d'obus et le souffle des explosions.
24:55 14 blessés sont également à déplorer, dont 7 dans un état grave.
24:59 Et puis dans la bande de Gaza, la situation est catastrophique.
25:02 Selon cinq agences des Nations unies, un million de Palestiniens ont fui
25:06 les bombardements dans le nord pour se masser dans le sud,
25:09 près de la frontière avec l'Égypte.
25:11 Le premier convoi d'aide humanitaire est arrivé hier matin,
25:14 chargé de nourriture, d'eau, de médicaments,
25:17 des fournitures très en-dessous des besoins de Gaza.
25:20 L'ONU insiste notamment sur la nécessité de livrer du carburant.
25:24 Merci pour le point sur l'information.
25:26 On a eu un débat absolument passionnant hors antenne.
25:28 Et je dis toujours tout aux téléspectateurs,
25:31 puisqu'on revenait sur cette idée de société de vigilance.
25:33 Et j'expliquais que les Français étaient effectivement angoissés,
25:37 pouvaient avoir peur et s'étaient habitués à une sorte de résignation.
25:41 Mais il y avait aussi de la colère.
25:42 Un, parce qu'on nous avait promis l'avant et l'après Samuel Paty.
25:45 Ça n'est jamais arrivé, puisque Dominique Bernard,
25:48 c'est peu ou prou la même situation.
25:49 Et deux, on a vécu en 2020 une guerre contre un virus
25:54 où vous avez un État qui a appliqué des mesures d'urgence
25:57 pour faire la guerre contre un virus.
25:59 Si vous avez la même fermeté, ultra fermeté,
26:03 sur la guerre contre le terrorisme,
26:06 eh bien peut-être que vous pouvez aussi un peu rassurer les Français
26:09 en se disant, effectivement, du jour au lendemain, on peut changer la donne.
26:12 Du jour au lendemain, je crois qu'en 2018,
26:14 il y avait 18 000 fichés S pour radicalisation.
26:17 Je peux vous dire que si on est sûr que ces 18 000 sont encadrés,
26:21 ne peuvent pas bouger, du moins on a...
26:24 Parce que ça ne vaut pas culpabilité, c'est ce qui est dit pour la fiche S.
26:26 Mais en tous les cas, on va creuser.
26:28 Et le temps de creuser, ils ne vont pas beaucoup bouger, ces fichés S.
26:32 Ben voilà, ça s'appelle la fermeté.
26:34 L'impression que ça donne, c'est qu'il y a une prise de conscience.
26:37 Effectivement, c'est un peu comme un choc.
26:38 C'est Israël qui a donné un choc,
26:40 parce que quand même, c'est le pays le plus protégé du monde.
26:43 Et il y a quand même eu cette attaque terrible contre...
26:46 Cette attaque du Hamas.
26:47 C'est un terroriste.
26:48 Ça, c'est une sidération.
26:50 C'est un électrochoc absolument terrible.
26:52 Et donc, je pense qu'il y a une prise de conscience jusqu'au plus haut niveau de l'État.
26:56 La stratégie, elle est en trois volets.
26:57 La première, parce qu'ils ont peur de l'agrégation.
27:01 Oui, ils ont peur de l'agrégation de l'extérieur.
27:04 C'est-à-dire, un, éradiquer le Hamas,
27:06 parce que des branches du Hamas peuvent avoir des ramifications internationales
27:10 et venir chez nous.
27:11 Donc ça, c'est la première chose.
27:13 Deuxième chose, protéger les Français.
27:15 Il y a Sentinelle dans les rues.
27:16 Il y a la loi immigration qui va être durcie.
27:19 Attendons de voir ce qu'elle aura vraiment...
27:20 Amenez-la demain, si c'est une urgence absolue.
27:22 Amenez-la demain à l'Assemblée nationale.
27:24 Pourquoi vous attendez ?
27:25 La discussion commence le 6 novembre.
27:27 Vous avez eu des discussions pour bloquer 70 millions de Français chez eux ?
27:32 Ça fait plus d'un an.
27:32 Bon, arrêtez.
27:33 Et le volet 3...
27:35 Vous avez été bloqué.
27:35 Souvenez-vous, Valérie, au tout début de la crise sanitaire,
27:38 vous aviez une suspicion de Covid.
27:40 Vous aviez même pas le Covid.
27:41 Vous aviez une suspicion de Covid pendant trois semaines que vous étiez chez vous.
27:44 Mais là, si on bloquait les Français, ça ne servira à rien.
27:46 Je ne dis pas de bloquer les Français.
27:47 Pardonnez-moi, je ne dis pas de bloquer les Français.
27:49 Je dis qu'on va bloquer les personnes qui sont fichées pour radicalisation.
27:53 Et on va creuser au maximum pour savoir si ces personnes-là...
27:55 Moi, j'ai lu dans le détail l'interview du journal du dimanche.
27:57 Et Raed Darmanin dit que c'est ce qu'il essaye de faire.
28:00 On est bien. En décembre, on va en discuter.
28:01 Arrêtons d'attendre et avançons, s'il vous plaît, Valérie, parce qu'on a beaucoup de temps.
28:04 Et le dernier sujet, c'est cette société de vigilance.
28:07 C'est à chacun de se mobiliser.
28:08 Mogouchkov, Mohamed Mogouchkov, le terroriste d'Arras.
28:12 Là aussi, il apporte des précisions puisqu'on a découvert qu'il n'était fiché au fichier FSPRT depuis 2021.
28:19 Là aussi, il y a peut-être une question.
28:21 Et qu'on ne pouvait pas le renvoyer, en fait.
28:23 C'est ce qu'il nous explique.
28:24 Et si ça, je trouve que c'est l'élément clé.
28:26 Il explique que dans la loi, la loi aujourd'hui ne lui permet pas de renvoyer cet homme.
28:30 Ce n'est pas vrai.
28:30 Alors, je lis en précision.
28:33 Être dans ce fichier n'est pas une preuve de culpabilité.
28:35 C'est un fichier de suivi de renseignements, pas un fichier judiciaire.
28:38 Il y a des personnes qui sont fichées pour lever le doute.
28:41 Et beaucoup sont mises hors de cause par le travail des services secrets.
28:45 L'assaillant d'Arras avait été signalé par son lycée par certains professeurs
28:49 qui craignaient vraiment son profil.
28:50 Jusqu'à présent, si on applique la loi actuelle, ce n'est pas assez fort pour obtenir l'éloignement.
28:56 Cela ne relève pas d'un intérêt fondamental de l'État devant un tribunal.
29:00 C'est absolument certain.
29:01 En revanche, cela relève d'un trouble à l'ordre public et de la non-adhésion aux valeurs de la République.
29:07 Et c'est pourquoi nous voulons changer la loi.
29:10 Voilà ce qu'il explique.
29:11 – Attendez, effectivement il existe des catégories d'étrangers protégés,
29:16 ils ne peuvent pas être expulsés, il en faisait partie.
29:19 Mais il y a une exception, relisez le texte, l'exception c'est si cet étranger,
29:24 même s'il est arrivé avant l'âge de 13 ans en France,
29:27 s'il présente une menace directe pour les intérêts fondamentaux de l'État
29:32 et s'il y a une menace terroriste.
29:33 Il y a donc cette exception.
29:35 – La loi n'a pas été appliquée.
29:36 – Non, puisqu'il dit que…
29:37 – Mais non, il dit qu'il ne savait pas la preuve.
29:39 – Mais quand on est devant un tribunal ça ne passe pas genre…
29:41 – Attendez avec ce tribunal, mais laissons tranquille le tribunal.
29:44 Demandons au ministre de prendre ses responsabilités.
29:47 – Donc il ment, il ne dit pas la vérité.
29:49 – Non, je ne dis pas qu'il ment, il a surestimé,
29:51 si vous voulez, le rôle des juges dans cette affaire.
29:54 Il devait prendre, et puis quitte ensuite au juge,
29:56 s'il veut prendre cette décision de suspendre.
29:59 – Je vois.
30:00 – Alors je pense qu'il faut effectivement clarifier encore davantage dans la loi
30:03 et supprimer ces catégories d'étrangers protégés.
30:05 – Pour éviter que finalement ce soit la politique des juges
30:08 et que ce soit la loi qui s'est appliquée.
30:09 – Mais exactement.
30:10 – C'est ça que vous êtes en train de dire.
30:11 – C'est terrible parce que moi, comme beaucoup de Français,
30:14 en fait, je n'y crois plus à la pseudo-fermeté de Gérald Darmanin.
30:17 Quand il dit "nous voulons changer la loi",
30:18 mais typiquement sur l'immigration, depuis 20 ans, il y a eu 22 lois.
30:21 22 lois, ça n'a rien changé.
30:23 Donc en fait, ce n'est pas la loi qui peut changer la loi.
30:25 – Oui, dont certaines qui ont été lancées par l'UMP et donc par le RPR.
30:28 – Permettez-moi de ne pas en être comptable, j'avais 10 ans.
30:30 – Oui, mais vous êtes dans ce parti, vous voyez ce que je veux dire.
30:32 Vous êtes l'avenir de l'UMP, des Républicains.
30:36 – Oui, je pense qu'aujourd'hui, les dirigeants politiques des Républicains,
30:37 à commencer par Alexiotti…
30:38 – Qui était présent à l'UMP à l'époque.
30:40 – On ne peut pas les accuser de manquer de courage pour le coup,
30:42 parce que c'est plutôt la branche qui a été dénommée la droite décomplexée,
30:45 la droite affimée, qui aujourd'hui dirige l'air.
30:47 Donc, qu'on soit rassuré, maintenant c'est une droite forte qu'on a dans notre pays.
30:50 Moi, simplement, ce que je dis,
30:51 c'est qu'il y a 22 lois sur l'immigration depuis 20 ans.
30:54 Si on veut changer les choses, il faut changer de cadre.
30:56 Il faut un référendum, il faut rendre la parole au peuple.
30:58 Le peuple n'a jamais été interrogé sur la politique migratoire.
31:00 – Référendum, c'est ça que vous voulez.
31:02 – Référendum, et puis on changera la constitution,
31:04 et on mettra en place des quotas d'immigration fixés chaque année au Parlement.
31:07 On a 500 000 entrées légales.
31:09 Il faut baisser considérablement.
31:10 Et typiquement, là, on est aussi sur le cas des demandes d'asile.
31:13 Il faut les traiter depuis l'extérieur des frontières européennes.
31:15 Une fois que les demandeurs d'asile sont sur le continent européen,
31:17 et surtout en France, on ne peut plus les expulser.
31:19 Enfin, il y a 6% d'exécution des occupés.
31:21 – C'est la phrase de Philippe de Villiers.
31:22 – Il a fait tout un programme.
31:23 – C'est Philippe de Villiers qui, en 1992, disait déjà,
31:28 un Libyen qui arrive en Sicile le mardi est en France le lendemain.
31:34 – Malheureusement, l'État actuel de notre droit, Gérald Darmanin, a raison.
31:40 Et si ce n'est pas la justice française,
31:43 c'est la Cour européenne des droits de l'homme qui nous y contraint.
31:47 Je vous lis juste ce que dit la Cour européenne des droits de l'homme,
31:50 et qui fait directement référence à notre affaire.
31:53 "La protection offerte par l'article 3 de la Convention
31:55 présente un caractère absolu.
31:57 Il ne souffre nulle dérogation, même en cas de danger public,
32:01 menaçant la vie de la nation.
32:02 Il en est de même, y compris dans l'hypothèse où,
32:05 comme en l'espèce, le requérant a eu des liens avec une organisation terroriste."
32:10 Donc, Gérald Darmanin a raison,
32:13 mais si on continue à penser en droit constant,
32:16 si on ne fait pas un bras de fer avec la CDH,
32:18 si on ne révise pas la Constitution,
32:20 si on s'interdit de faire un référendum sur le sujet,
32:23 on n'y arrivera pas,
32:24 on ne saurait plus des améliorations à la marge.
32:27 Dossier très intéressant.
32:28 Le procureur de la République de Versailles
32:31 avait réclamé trois ans de prison ferme à l'encontre d'un radicalisé,
32:36 je ne vais pas parler d'un jeune de 19 ans,
32:38 vous n'allez pas m'entendre dire un jeune de 19 ans,
32:40 un radicalisé de 19 ans, interpellé à Limay dans les Yvelines,
32:44 mais le tribunal a estimé, écoutez bien cela,
32:48 qu'une incarcération stricte serait pire
32:51 et propose une mesure de semi-liberté.
32:53 Voilà où on en est.
32:54 Noémie Schultz.
32:56 L'audience a eu lieu vendredi,
32:57 au lendemain de l'interpellation de ce jeune homme de 19 ans,
33:00 qui en août et en septembre a publié sur le réseau social TikTok
33:04 plusieurs vidéos problématiques,
33:06 notamment des images de combattants djihadistes,
33:09 une intervention d'une figure du groupe Etat islamique
33:12 qui avait notamment revendiqué l'attentat de Nice,
33:14 ou encore des montages autour de l'interdiction de l'abaya à l'école
33:18 avec comme commentaire que "Allah extermine la France
33:21 et l'Occident pervers et décadent".
33:23 Selon nos confrères du Parisien qui ont assisté à cette audience,
33:26 le prévenu a refusé de se lever pour répondre aux questions du tribunal
33:29 parce qu'il était trop fatigué,
33:32 sachant à peine lire et écrire,
33:33 présenté comme un marginal par son avocat.
33:36 Il a toutefois expliqué s'intéresser à la géopolitique.
33:39 Pour apologie du terrorisme,
33:41 le parquet a requis une peine de trois ans de prison
33:43 avec incarcération immédiate
33:46 pour ce suspect à la personnalité qualifiée d'inquiétante.
33:50 Le tribunal a finalement opté pour une peine moins lourde et aménageable,
33:54 neuf mois de prison ferme
33:56 qui pourront être purgés sous le régime de la semi-liberté,
33:58 ce qui permet de travailler la journée
34:01 et de retourner en détention le soir.
34:02 Le président du tribunal a justifié cette condamnation.
34:06 On espère éviter que vous vous radicalisiez encore plus en prison.
34:11 Voilà ce qui participe au candidat.
34:13 On a là vraiment le concentré de tout notre angélisme idéologique
34:19 où on espère que cet individu va changer.
34:22 La prison, vous savez, il y a 1500 radicalisés aujourd'hui dans nos prisons,
34:27 sans parler de ceux qui sont condamnés pour terrorisme,
34:31 qui vont purger leur peine et qui vont sortir,
34:33 dont une partie sont déjà sortis.
34:36 Donc qu'est-ce qu'on attend aussi pour créer des structures ?
34:40 C'est une revendication des syndicats pénitentiaires,
34:43 des structures entièrement dédiées aux radicalisés,
34:46 de façon à ce qu'il n'y ait pas de contamination
34:49 avec le reste de la population pénale.
34:50 Vous savez ce qu'on veut vous dire à gauche et à l'extrême gauche ?
34:53 Vous voulez faire un Guantanamo, Georges Fenech ?
34:56 Mais ça ne va pas là.
34:57 Mais vous êtes inhumain.
34:59 Mais vous êtes inhumain, Georges Fenech.
35:00 On ne touche pas à l'état de droit.
35:01 Vous êtes inhumain, mais faites attention, on va manifester.
35:03 Des établissements spécifiques pour éviter évidemment
35:06 ce prosélytisme et cette contagion, on ne l'a pas fait.
35:09 En tous les cas, semi-liberté pour un radicalisé
35:12 qui fait l'apologie du terrorisme.
35:14 C'est une tronche rigolade.
35:15 Il nous reste moins de dix minutes.
35:16 Allez-y.
35:17 C'est le souci de la justice qui prend davantage en compte le suspect
35:21 plutôt que de se soucier de la sécurité de l'ensemble des Français
35:25 et des potentielles victimes.
35:26 Quand on parle d'un état fort, et tout est lié,
35:30 tout est lié aujourd'hui dans la petite délinquance,
35:33 dans la criminalité, dans le terrorisme.
35:36 L'année dernière, on parlait d'écoterrorisme
35:38 après Sainte-Soline, ce week-end dans le Tarn.
35:41 Et c'est pour ça que vous êtes là également, Guilhem Carayon,
35:44 parce que vous connaissez bien la région.
35:46 Il y avait une manifestation contre une autoroute.
35:48 Ça, il n'y a qu'en France qu'on voit ça.
35:50 Ça fait 30 ans que ça dure, ce débat.
35:52 Hallucinant.
35:52 Ça fait 30 ans qu'on essaye de réfléchir.
35:54 Est-ce qu'il faut mettre une autoroute entre Toulouse et Casse ?
35:56 J'étais pas né, on voulait déjà le faire.
35:57 Mais c'est quand même, c'est du génie absolu.
35:59 30 ans.
36:00 Bref.
36:01 Donc, on savait que ça allait être compliqué.
36:04 On savait qu'il allait y avoir des éléments radicaux.
36:06 On savait qu'il allait y avoir de la casse.
36:08 Mais parce qu'on a peur de minorités actives et d'associations,
36:12 et que la norme, c'est la manifestation,
36:15 on préfère que demain, des employés soient au chômage technique,
36:19 que des policiers soient blessés, plutôt que de dire "cette manifestation".
36:22 C'est non, parce qu'il y a un risque de trouble à l'ordre public.
36:25 Je rappelle les faits.
36:26 Plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre le projet
36:28 de l'autoroute Reliant-Castre à Toulouse.
36:30 Sur 5 000 manifestants, vous en aviez 2 500
36:33 qui étaient des éléments radicaux.
36:34 Une centrale à béton a été incendiée.
36:37 Une entreprise de travaux publics également.
36:39 Des policiers ont été blessés.
36:42 Et des pompiers ont été contraints d'attendre les forces de l'ordre
36:45 pour pouvoir intervenir, parce qu'il y avait l'incendie.
36:48 Ils étaient bloqués par les éléments radicaux.
36:50 Voilà ce qu'a dit le propriétaire de cette centrale à béton.
36:52 Et ça m'a fait une peine, mais absolue.
36:54 On a réussi à le joindre hier.
36:56 Il ne voulait même pas parler à l'antenne,
36:58 tellement il était triste de la situation.
37:00 - Tous salariés au chômage technique.
37:02 - Exactement, c'est ce qu'il dit.
37:03 La centrale à béton qui a été incendiée
37:04 est certainement la centrale à béton la plus écologique de France.
37:07 100 % des bétons produits sont des bétons bas carbone.
37:10 100 % des eaux de process sont recyclées.
37:13 Les opposants ont incendié la centrale à béton
37:15 la plus écologique de France.
37:16 12 personnes seront au chômage lundi.
37:20 Mais quelle honte.
37:21 Guilhem Carayon, expliquez-nous cette situation.
37:23 - Ça prouve bien en plus que les casseurs
37:24 ne connaissent rien au dossier de l'A69, de cette autoroute.
37:27 - Mais pas que les casseurs.
37:28 Sandrine Rousseau, vous pouvez l'inclure.
37:30 - Bien sûr, mais en fait, ce qui se passe,
37:32 moi je suis tarné, je le connais bien ce territoire,
37:34 et les gens se réveillent ce matin, mais avec dégoût.
37:37 Ils sont exaspérés déjà parce que ça fait 30 ans
37:39 qu'ils attendent cette autoroute
37:41 et qu'il y a des gens qui débarquent de Paris, de Toulouse,
37:43 de Bordeaux, de Nantes, de toutes les grandes métropoles.
37:46 C'est des bobos, certains sont casseurs,
37:48 certains ne connaissent absolument rien à notre territoire.
37:51 Et les mecs viennent nous donner des leçons chez nous.
37:53 Et c'est vraiment ça qu'ils ressentissent,
37:55 c'est-à-dire qu'il n'y avait aucun tarné,
37:56 il n'y avait quasiment aucun tarné qui était présent à cette manifestation.
37:58 Il n'y avait quasiment aucun tarné qui faisait partie de ces casseurs
38:01 qui ont saccagé la centrale à béton d'Arnaud Carayon.
38:05 Donc nous, il y a vraiment un sentiment de dégoût.
38:07 On se dit, les pouvoirs publics aujourd'hui ne nous écoutent pas,
38:10 on le savait pertinemment que ces casseurs allaient venir,
38:12 on n'a rien fait, on n'a rien fait.
38:14 Et Gérald Darmanin n'a pas été fichu d'interdire cette manifestation.
38:18 Parce que vous savez, il y a toujours cet équilibre qu'il faut trouver
38:21 entre la liberté de manifester, la liberté d'expression,
38:24 et la préservation de l'ordre public.
38:26 Or là, on le savait qu'il y aurait des troubles à l'ordre public.
38:28 C'était évident, il y avait eu deux jours avant,
38:30 et la journée de la veille de la manifestation,
38:32 des boules de pétanque, des centaines de boules de pétanque
38:35 qui avaient été retrouvées.
38:36 Ce n'était pas pour faire un concours de pétanque.
38:37 Tout le monde le savait que les mecs allaient tout casser.
38:40 Donc vous voyez les images, les réactions de Sandrine Rousseau
38:43 sont affolantes et affligeantes.
38:45 Elles légitiment la violence.
38:46 Il y a hier après-midi, voilà ce qu'elle a écrit avant la casse.
38:50 "L'écologie sera radicale ou ne servira à rien.
38:53 Et avant de lever les yeux au ciel,
38:55 réfléchissez à votre refus d'affronter le sujet."
38:58 Et puis après, peut-être qu'elle pouvait se réveiller,
39:01 avoir un mot pour ses employés qui ne pourront pas bosser lundi,
39:04 avoir un mot pour les policiers qui ont été blessés,
39:07 pour les pompiers qui ont été malmenés, qui ont été pris à partie.
39:11 "Sur le trajet de la 69, il ne s'est rien passé, c'était pacifiste."
39:15 Rien à signaler.
39:16 Un camion a brûlé dans une cimenterie,
39:18 en plus elle dit n'importe quoi, ce n'est pas une cimenterie.
39:20 "Plus loin, la production de ciment pollue beaucoup,
39:23 voilà parler dégradation éventuellement,
39:26 mais parler de violence, c'est un parti pris."
39:28 Elle a choisi le parti de la sédition, excusez-moi de le dire comme ça.
39:31 Non mais c'est tout le problème de l'écologie radicale,
39:34 vous l'avez très bien exprimé,
39:35 ça n'a rien à voir avec le sujet en question,
39:38 c'est-à-dire que ce sont des bandes de radicalisés aussi,
39:42 un militant écologiste radicalisé, on peut le dire de cette façon-là,
39:46 qui se déplacent comme un essai d'abeille
39:48 en fonction des sujets sur lesquels ils arrivent à trouver.
39:52 Ça a été Sainte-Soline à jour,
39:54 ça a été Notre-Dame-des-Landes pendant des années,
39:56 d'ailleurs ils proposent aujourd'hui d'instituer une ZAD,
40:00 comme ils l'ont fait à Notre-Dame-des-Landes,
40:01 donc on n'est même pas sur le sujet de l'autoroute A69,
40:04 on est sur le sujet d'extrémistes en fait,
40:08 d'extrémistes radicaux internationaux
40:11 avec des ramifications internationales,
40:15 et ces gens-là, ils mériteraient d'être fichés S comme les autres.
40:18 Mais ils le sont déjà !
40:20 Mais ça veut dire rien par "Ardonnez-moi", ils le sont déjà !
40:23 On sait exactement ça, à chaque manifestation,
40:25 on sait qu'il y a arrivé,
40:26 on connaît ce groupuscule de 500 ultra-violents et 2500 violents.
40:30 Donc c'est toujours les mêmes, donc il faut les arrêter.
40:33 Mais vous répondez quoi à Sandrine Rousseau, Guilhem Carayon ?
40:35 En plus, vous connaissez cette région,
40:36 elle vous dit "il y a eu des dégradations,
40:38 mais il n'y a pas eu de violence", au fond c'est un parti...
40:40 Mais évidemment, c'est scandaleux ce qu'elle dit,
40:41 elle légitime la violence,
40:42 elle légitime le fait qu'il y ait 12 personnes
40:44 qui soient au chômage technique lundi,
40:45 donc c'est insupportable.
40:47 Mais au-delà de ça, c'est vécu par les Tarnay
40:49 comme une forme de mépris,
40:50 parce que nous, en fait, on est loin de tout.
40:52 On est un territoire qui est enclavé.
40:53 On est le seul bassin de population
40:55 de plus de 100 000 habitants en France
40:57 qui n'a ni aéroport international, bien sûr,
40:59 ni gare TGV, ni autoroute.
41:00 On est loin de tout.
41:01 On est à 1h30 de Toulouse,
41:03 il y a des autoroutes qui ont été construites
41:04 dans le département, notamment sur le tronçon Albi, à Toulouse.
41:07 C'est 6000 emplois qui ont été créés.
41:08 Donc nous, ce qu'on dit, c'est simplement
41:10 qu'on n'est pas des pouilleux, qu'on n'est pas des ploucs,
41:12 et qu'on a le droit d'être reliés aux grandes villes.
41:13 - Oui, mais je n'ai pas l'impression qu'il y ait...
41:15 Sur ce débat de l'autoroute,
41:17 ça fait 30 ans qu'il y a, disons, 50-50...
41:20 - Mais ça fait 30 ans parce que c'est les mêmes minorités
41:22 qui empêchent le projet de se concrétiser.
41:24 En fait, les élus locaux sont quasiment tous favorables
41:26 à la construction de ces autoroutes.
41:28 Ils ont été élus depuis 30 ans à chaque élection locale
41:30 avec la promesse de mettre en œuvre,
41:32 de concrétiser cette autoroute-là.
41:34 Et on a toujours les mêmes minorités
41:37 qui ne viennent pas de chez nous,
41:38 qui viennent nous donner des leçons
41:39 et qui viennent nous dire si notre territoire
41:40 doit rester isolé ou pas.
41:41 - La sélection...
41:42 - C'est un récord de table pour les gens.
41:43 Il s'est vraiment vécu comme une forme de mépris.
41:44 - C'est important, la sémantique, la sédition,
41:46 c'est la révolte concertée contre l'autorité établie.
41:48 Est-ce que Sandrine Rousseau, aujourd'hui,
41:50 est une séditieuse ?
41:51 Mais il faut le dire aussi.
41:52 On a, dans l'Assemblée nationale,
41:53 une personne qui est en train de dire
41:55 l'écologie sera radicale ou elle ne sera pas.
41:59 - Je vais vous faire un problème, Eliott, à le dire,
42:01 mais en fait, si aujourd'hui,
42:03 ces personnes radicalisées se sentent légitimes
42:06 pour exprimer leur opposition à ces projets
42:10 de manière si violente,
42:11 c'est parce que, malheureusement,
42:13 l'État a été faible et tout part de Notre-Dame-des-Landes
42:18 et de, finalement, de la décision d'Emmanuel Macron
42:21 et de son Premier ministre de l'époque,
42:22 je crois que c'était Édouard Philippe...
42:23 - Ça l'était.
42:24 - ...de renoncer à cet aéroport,
42:26 alors même qu'un référendum local avait donné
42:29 une majorité pour...
42:31 - 75 %.
42:32 - Et donc, ça a été une victoire politique
42:34 et sur cette victoire politique,
42:35 on voit à quel point il s'appuie pour aujourd'hui
42:38 et essayer de prospérer sur chaque événement.
42:42 - Fort avec les faibles, faible avec les forts.
42:44 C'est, malheureusement, la triste réalité
42:47 sur tous les sujets qu'on vient de traiter.
42:49 Il y a un lien, il y a un continuum.
42:51 Fort avec les faibles, faible avec les forts.
42:53 Dans un instant, le grand rendez-vous,
42:55 ce sera Jordan Bardella,
42:56 président du Rassemblement national
42:58 candidat aux élections européennes,
42:59 qui va répondre aux questions de Sonia Mabrouk.
43:01 Et nous, on se retrouve ce soir.
43:03 Merci à tous les quatre.
43:04 merci à bientôt !

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