Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:05A la une de l'heure des pros, nous sommes le 18 mars 2016.
00:00:08Salah Abdeslam, le dernier membre du commando du 13, est encore en vie,
00:00:12est arrêté à Bruxelles, appréhendé par la police à Molenbeek,
00:00:16considéré déjà à l'époque comme l'épicentre du djihadisme en Europe.
00:00:20Nous sommes en mars 2016, je suis étudiant en journalisme
00:00:23et je décide de me rendre sur place afin de couvrir l'arrestation de l'homme le plus recherché d'Europe.
00:00:28C'est alors qu'en plein Bruxelles, je découvre une autre société, une autre culture,
00:00:32un univers loin, très loin du monde occidental,
00:00:35étranges sensations en plein cœur de la capitale de l'Union Européenne.
00:00:38Les devantures de commerce, les visages couverts des femmes,
00:00:41les échanges sur place dans une autre langue.
00:00:43Je me souviens du témoignage de cette Bruxelloise,
00:00:46m'expliquant qu'elle avait changé sa manière de s'habiller pour éviter les remarques le soir,
00:00:50que ce n'était pas seulement la commune de Molenbeek qui avait basculé.
00:00:53Je me souviens de l'avoir trouvé excessive, pour ne pas dire caricaturale.
00:00:57Une décennie plus tard, qu'est devenue Bruxelles ?
00:00:59Le Figaro magazine propose un dossier polémique sur nos voisins,
00:01:02coincés, je les cite, entre la pression woke et l'islamisme.
00:01:06Le titre interpelle voyage en Belgiquistan
00:01:09et au-delà des attaques en islamophobie dont ils seront la cible,
00:01:12au-delà des insultes et des menaces,
00:01:14qui leur donnera tort ?
00:01:16Le multiculturalisme belge qu'on retrouve aussi dans plusieurs villes allemandes,
00:01:20britannique, va-t-il devenir un phénomène récurrent en France ?
00:01:23L'est-il déjà ?
00:01:25Et si oui, à quelle échelle ?
00:01:27On en parlera dans cette émission, bien sûr.
00:01:29Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela,
00:01:31c'est le Point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:33Bonjour Marine.
00:01:34Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:36François Bayrou a adressé une lettre au Parlement
00:01:38sur le programme de travail du gouvernement pour les semaines à venir.
00:01:42Le Premier ministre s'engage d'ici le 15 avril dans quatre domaines.
00:01:45L'éducation, l'accès aux soins, la lutte contre la bureaucratie
00:01:48et la situation des finances publiques,
00:01:50des domaines qui, selon lui, sont, je cite,
00:01:52« des préoccupations d'urgence » qui, nous le savons, taraudent les Français.
00:01:56Le djihadiste Mehdi Nemmouche, condamné à la réclusion criminelle
00:01:59à perpétuité par la Cour d'assises spéciale de Paris,
00:02:02a été reconnu coupable d'avoir été le geôlier
00:02:04de quatre journalistes français,
00:02:06otages du groupe de l'État islamique en Syrie en 2013.
00:02:09La Cour a assorti sa peine d'une période de sûreté maximale de 22 ans.
00:02:13Et puis c'est la 31e édition du site d'action ce week-end.
00:02:16Il est toujours aussi important d'en parler car les chiffres sont alarmants.
00:02:19Plus de 5000 personnes découvrent chaque année
00:02:21qu'elles sont séropositives en France
00:02:23pour faire un don de 10 euros par sms.
00:02:26Il suffit d'envoyer le mot « don » au 92 110 par téléphone,
00:02:29c'est au 110, ou encore via le site internet don.sideaction.org.
00:02:34Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
00:02:36Et nous serons avec Florence Thune, la directrice générale du site d'action,
00:02:39dans cette émission aux alentours de 10 heures.
00:02:42On salue Charlotte Dornelas, Alexandre Devecchion,
00:02:44Ayman Fadel et Louis Morin.
00:02:46Bonjour à tous les quatre.
00:02:47Ravis de vous retrouver en ce samedi matin.
00:02:49On a beaucoup de choses à traiter.
00:02:51On reviendra sur cette lettre de François Bayrou,
00:02:54puisque demain ce sera les 100 jours de François Bayrou à Matignon.
00:02:57Il a dressé ses priorités assez surprenantes
00:03:00parce qu'elles ne correspondent pas forcément aux priorités des Français.
00:03:03Dans les quatre priorités, il n'y a ni la sécurité ni la question migratoire
00:03:06qui pourtant, vous faites tous les sondages possibles,
00:03:09ces deux questions-là reviennent à chaque fois
00:03:12dans les cinq priorités des Français.
00:03:14Mais avant cela, on va revenir sur les affiches de la honte,
00:03:17puisque cet après-midi, la question qu'on va se poser c'est
00:03:20qui osera, qui aura le culot de marcher aux côtés de la France insoumise ?
00:03:25Et la France insoumise est dans une mauvaise posture
00:03:28puisque la France insoumise vient de perdre
00:03:31une première défaite judiciaire pour LFI
00:03:35après l'affiche de Cyril Hanouna.
00:03:37Pourquoi je vous dis ça ?
00:03:38Parce que le tribunal judiciaire de Nanterre
00:03:40a condamné LFI à verser 3500 euros
00:03:44au titre de préjudice moral pour atteinte au droit à l'image.
00:03:48C'est au civil, en attendant évidemment la plainte au pénal.
00:03:52Je vous rappelle que la France insoumise, via l'affiche,
00:03:55est accusée de reprendre les codes antisémites des années 30
00:03:59en ciblant Cyril Hanouna.
00:04:01On en a beaucoup parlé ces derniers jours.
00:04:04La défense de la France insoumise, parfois, vire au grotesque.
00:04:08Il s'avère que la justice les a condamnés dans un premier temps au civil.
00:04:11Et l'avocat de Cyril Hanouna a expliqué cette condamnation hier soir
00:04:15chez Cyril d'ailleurs, sur TPMP.
00:04:21L'atteinte qui a été jugée, c'est devant le juge civil.
00:04:24L'atteinte au droit de votre personnalité, c'est devant le juge civil
00:04:27qu'elle a été jugée dans cette affaire.
00:04:29Demain, dans le cadre d'un volet pénal,
00:04:32on va juger du caractère antisémite de cette affiche.
00:04:35Donc nous avons gagné, vous avez gagné,
00:04:38sans exciper du caractère antisémite de l'affiche,
00:04:41mais simplement démontrant que cette affiche,
00:04:43même si son caractère antisémite n'était pas l'objet du débat,
00:04:46portait atteinte à vos droits.
00:04:48Et pourquoi elle porte atteinte à vos droits ?
00:04:50Elle porte atteinte à vos droits parce qu'on a déformé vos traits,
00:04:52de manière évidemment malveillante.
00:04:55Dans ce cas précis de cette affiche que nous avons tous en tête,
00:04:58le magistrat a décidé que la liberté d'expression
00:05:03ne pouvait pas prévaloir sur l'atteinte extrêmement grave
00:05:06des droits de votre personnalité.
00:05:09Je le disais, c'est donc une première victoire,
00:05:12en attendant évidemment la décision au pénal.
00:05:14Mais ce qui va être intéressant, c'est de voir qui va s'associer
00:05:17cet après-midi avec la France Insoumise
00:05:20pour marcher contre le racisme.
00:05:22Dans le racisme, il y a aussi l'antisémitisme.
00:05:24Très intéressant.
00:05:26Je vais vous donner quelques noms de marcheurs de l'après-midi,
00:05:29que ce soit des artistes, des responsables politiques
00:05:32qui pourtant avaient dit « jamais on ne marchera avec LFI ».
00:05:35Première défaite, Alexandre Devecchio.
00:05:37Oui, première défaite aux civils.
00:05:40Mais effectivement, ce qui est intéressant, c'est de voir
00:05:42si toute la gauche est contaminée.
00:05:44Ce que je crois, on parle beaucoup de gauche républicaine,
00:05:47elle n'existe malheureusement quasiment plus.
00:05:50J'ai coutume de dire qu'ils ont tous un point commun.
00:05:52Ils invitent Médine à leur université d'été.
00:05:55Donc quoi de plus cohérent.
00:05:57Et puis de toute manière, si on marche contre l'extrême droite,
00:06:00on a tous les droits, même d'être contre l'antisémitisme.
00:06:03On ne définit même pas ce que c'est l'extrême droite.
00:06:05Mais ce sont les méchants, et donc on est dans le camp du bien.
00:06:08Et donc à partir de là, on peut tout se permettre.
00:06:10C'est pour ça qu'on dit beaucoup en ce moment que Mélenchon est mort,
00:06:12c'est fini, il a été trop loin.
00:06:14Moi, je ne crois pas du tout.
00:06:16Je crois qu'il nargue tout le monde.
00:06:18Parce qu'il sait qu'à la fin, la gauche se rallie derrière lui.
00:06:21Et pas seulement la gauche, on l'a vu entre les deux tours des législatives.
00:06:25Même le centre, quand il s'agit de faire barrage
00:06:27à ce qu'ils appellent l'extrême droite.
00:06:29Donc oui, une défaite judiciaire.
00:06:32Mais malheureusement, ils n'ont pas honte,
00:06:35et ils vont continuer à marcher ensemble.
00:06:37LFI a décidé de faire appel à cette condamnation.
00:06:40Donc il y aura évidemment une suite à cette première décision judiciaire
00:06:44après ces affiches qui ont choqué évidemment tout le monde.
00:06:48À gauche comme à droite.
00:06:51Edouard Pleynel a même condamné ces affiches.
00:06:54M. Channé Dermaine a condamné ces affiches.
00:06:57Jean-Michel Apathy a condamné ces affiches.
00:07:00Je peux continuer.
00:07:01M. Cohen a condamné ces affiches.
00:07:03Et pourtant, ça fait deux semaines que LFI se contortionne
00:07:06pour essayer de nous expliquer que finalement,
00:07:08le problème c'était l'intelligence artificielle Naïmam Fadel.
00:07:11Mais ce n'était pas du tout le fond antisémite que tout le monde a vu.
00:07:15C'est pour ça que moi je pense, au contraire d'Alexandre,
00:07:18que là, LFI perd pied.
00:07:21Parce que je pense qu'ils ont l'habitude d'avoir ces outrances.
00:07:24Ils ont l'habitude de vouloir bordéliser.
00:07:27D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon l'a théorisé.
00:07:30Il dit qu'il faut absolument bordéliser.
00:07:32C'est créer les conditions de la révolution.
00:07:35Mais là, je pense qu'ils ont perdu pied
00:07:37parce qu'ils se sont rendus compte que l'impact qu'il a eu,
00:07:39c'est un impact extrêmement important.
00:07:41Et que justement, même leur camp, Clémentine Autain,
00:07:45a condamné par exemple.
00:07:47Donc ça c'est important.
00:07:48Elle était en Matisse.
00:07:50Je suis curieux de savoir ce qu'elle va dire.
00:07:52Est-ce qu'elle va marcher cet après-midi ?
00:07:54Est-ce qu'elle va marcher cet après-midi ?
00:07:56Evidemment oui.
00:07:57Olivier Faure a condamné, mais ils vont marcher quand même.
00:08:00Parce que malheureusement...
00:08:02Je voulais garder la surprise.
00:08:05Non, ce qui est intéressant,
00:08:08moi je ne fais pas confiance à ces partis.
00:08:11On sait de toute façon qu'ils sont prêts à tout
00:08:13pour aplatir de l'anti.
00:08:15Mais moi ce qui m'intéresse, c'est l'impact sur les Français,
00:08:18sur les électeurs.
00:08:20Et je peux vous dire qu'hier, moi j'ai interrogé,
00:08:22notamment, quelque chose qui nous intéresse souvent,
00:08:25Alexandre, et ça fait aussi l'objet de souvent nos discussions,
00:08:28dans les quartiers.
00:08:29Et aujourd'hui, ce qu'ils me disent,
00:08:31là c'est de trop.
00:08:33Parce qu'en fait, ils se serrent de nous.
00:08:35Parce que finalement, la confrontation qu'ils essayent de mettre,
00:08:38c'est face à face, les musulmans,
00:08:40il faut nommer les choses,
00:08:42et les juifs, ils disent aujourd'hui,
00:08:45il est en train de nous instrumentaliser,
00:08:47et ce n'est plus supportable.
00:08:49Et ça m'a été intéressant de voir la suite, effectivement.
00:08:51Moi je voulais vous faire la liste de tous ceux qui,
00:08:54finalement, vont taper dans la main de la France insoumise,
00:08:57et vous avez dévoilé l'un des premiers noms,
00:08:59c'est Olivier Faure, qui est le tartuffe du siècle.
00:09:02Olivier Faure qui a dit quand même,
00:09:04le 18 mars sur BFM,
00:09:06on ne peut pas défiler le 22 mars,
00:09:08et avoir des affiches qui sont profondément à caractère antisémite.
00:09:11On peut contester Cyril Hanouna,
00:09:13pour ce qu'il dit,
00:09:15mais pas pour ce qu'il est juif.
00:09:17Et donc c'est inacceptable, c'est intolérable.
00:09:20Et ce qui est encore plus intolérable,
00:09:22c'est qu'ils ont retiré cette affiche,
00:09:24et n'ont pas accepté de donner des excuses.
00:09:26J'aimerais comprendre ce qui se passe dans la tête
00:09:28de celles et ceux qui dirigent la France insoumise.
00:09:30On ne peut pas, à gauche,
00:09:32nous qui avons été, depuis l'affaire Dreyfus,
00:09:34jusqu'à aujourd'hui, de ceux qui ont toujours
00:09:36défendu la lutte contre l'antisémitisme,
00:09:38être de ceux qui jouent avec les codes de l'antisémitisme,
00:09:41qui laissent penser qu'il y a une gauche
00:09:43qui peut se satisfaire de la haine du juif,
00:09:45c'est impossible.
00:09:47Olivier Faure, 18 mars.
00:09:49Olivier Faure, hier, l'affiche de LFI
00:09:51sur Cyril Hanouna était une faute.
00:09:53Jean-Luc Mélenchon est un homme d'une immense culture,
00:09:55il connaît parfaitement les codes de l'antisémitisme,
00:09:57et je suis quatre astrophées.
00:09:59Samedi, nous défilerons contre le racisme,
00:10:01l'antisémitisme et l'extrême droite.
00:10:03Mais cette manifestation est malheureusement
00:10:05entachée par la défense aberrante
00:10:07des insoumises sur cette affiche.
00:10:09Ah, ce n'est pas bien ce que vous faites.
00:10:11On va marcher, mais ce n'est vraiment pas bien.
00:10:13Attendez, c'est dingue,
00:10:15la manifestation est entachée par la défense aberrante.
00:10:17C'est la défense.
00:10:19C'est pas l'affiche, c'est la défense.
00:10:21Cette affiche était indigne,
00:10:23il le dit.
00:10:25La conclusion, c'est la défense
00:10:27qui n'était pas bonne.
00:10:29Vraiment, Jean-Luc Mélenchon,
00:10:31c'est odieux ce que vous venez de faire.
00:10:33Je vais marcher avec vous,
00:10:35on va marcher un peu loin, peut-être quelques mètres,
00:10:37pour éviter ce que vous dites sur la même photo
00:10:39comme pour les législatives,
00:10:41du Parti Socialiste.
00:10:43Je suis dans la difficulté.
00:10:45Je tiens à mon siège de député,
00:10:47mais ce n'est vraiment pas bien ce que vous faites.
00:10:49On marche quand même.
00:10:51Il faut rappeler que ce sont des gens
00:10:53qui ont fait la morale à la droite pendant des années
00:10:55et des années.
00:10:57Et moi, j'ai plus...
00:10:59Jean-Luc Mélenchon, avec toute sa folie,
00:11:01est plus respectable qu'Olivier Faure.
00:11:03Je suis désolé, Olivier Faure.
00:11:05C'est un collabo d'une lâcheté.
00:11:07Ce n'est pas la première fois
00:11:09qu'il y a des ambiguïtés.
00:11:11Et là, c'est plus qu'une ambiguïté, c'est caractérisé.
00:11:13Mais sur le caractère antisémite,
00:11:15des provocations répétées
00:11:17de la France Insoumise ou de Jean-Luc Mélenchon.
00:11:19Aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon est en train
00:11:21de prendre la place du provocateur
00:11:23antisémite qu'avait Jean-Marie Le Pen
00:11:25dans les années 80-90.
00:11:27Si Jean-Marie Le Pen avait osé
00:11:29faire une manifestation contre l'antisémitisme,
00:11:31imaginez-vous
00:11:33qu'un seul instant,
00:11:35les partis de droite traditionnels
00:11:37seraient ralliés.
00:11:39Mais bien évidemment que non !
00:11:41Personne n'y serait allé
00:11:43et tout le monde aurait condamné de manière unanime.
00:11:45Mais c'est pire que ça, c'est que le ressort
00:11:47est donc une pure manipulation depuis le début.
00:11:49Le ressort de la diabolisation,
00:11:51j'entends. C'est-à-dire que
00:11:53pendant des années,
00:11:55Jean-Marie Le Pen a été visée pour cette raison.
00:11:57Très bien. Il y a eu une succession.
00:11:59Il y a eu une mise au point.
00:12:01Mais ce n'est pas grave.
00:12:03Parce que les héritiers pouvaient dire ce qu'ils voulaient.
00:12:05Les héritiers de la ligne politique
00:12:07et non pas de cette question de l'antisémitisme
00:12:09pouvaient dire ce qu'ils voulaient,
00:12:11rejeter l'antisémitisme,
00:12:13rejeter ces provocations.
00:12:15Ce n'est pas grave. Ils étaient les héritiers
00:12:17de celui qui était antisémite.
00:12:19Donc toute la diabolisation reposait
00:12:21sur cette accusation d'antisémitisme.
00:12:23Et là, il faut trois jours pour expliquer
00:12:25que cet antisémite,
00:12:27avec la même rhétorique finalement
00:12:29que celle qui visait la droite nationale
00:12:31pendant des années,
00:12:33ce n'est pas grave.
00:12:35Ce n'est pas grave parce qu'il y a des sujets plus importants.
00:12:37Donc électoralement, en effet, on verra comment ça se passe.
00:12:39Olivier Faure a l'air de croire qu'électoralement,
00:12:41ça reste encore payant d'aller défiler avec Alephi.
00:12:43On verra s'il a raison ou non sur la stratégie.
00:12:45Il n'empêche que le monde médiatique
00:12:47et le monde politique
00:12:49aura toujours le même réflexe.
00:12:51C'est-à-dire qu'en effet, la droite sera
00:12:53absolument inhibée dès qu'on sortira
00:12:55de la diabolisation.
00:12:57Et la gauche ne le sera jamais.
00:12:59C'est aussi simple que ça.
00:13:01Tous ceux qui ont condamné les affiches
00:13:03trouveront des excuses demain
00:13:05si le risque
00:13:07c'est l'extrême droite.
00:13:09Et comme on colle désormais la moitié de l'humanité dans l'extrême droite,
00:13:11vous comprenez bien qu'ils vont se rallier
00:13:13extrêmement rapidement.
00:13:15Le processus de diabolisation,
00:13:17ça fait des années qu'on explique qu'il est une manipulation,
00:13:19mais là, la preuve est éclatante.
00:13:21Ils ne diabolisaient pas
00:13:23par souci de leurs principes,
00:13:25ils diabolisaient par volonté
00:13:27de détruire l'adversaire politique
00:13:29et de ne pas
00:13:31aborder les questions politiques
00:13:33proposées ou posées dans le débat public
00:13:35par l'adversaire.
00:13:37Vous avez entièrement raison.
00:13:39Depuis deux semaines,
00:13:41Jean-Luc Mélenchon est d'une virulence
00:13:43absolue, attaque les journalistes
00:13:45lorsqu'il est interviewé, ça s'est passé dimanche
00:13:47dernier, où il dit quand même, taisez-vous
00:13:49à notre confrère de France 3.
00:13:51Hier soir, vous étiez avec
00:13:53un ancien député renaissance de Lérault,
00:13:55Patrick Vignal,
00:13:57qui disait
00:13:59je ne comprends pas pourquoi les syndicats de journalistes,
00:14:01tous les syndicats, disent
00:14:03mais attendez, s'ils nous insultent, s'ils veulent nous
00:14:05museler Jean-Luc Mélenchon,
00:14:07il n'a plus aucun mandat, il n'est pas encore
00:14:09candidat à la présidentielle,
00:14:11pourquoi l'inviter ? Pourquoi lui donner la parole ?
00:14:13Pourquoi lui donner cette tribune ?
00:14:15Et vous avez entièrement raison.
00:14:17C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon, même
00:14:19malgré les accusations d'antisémitisme,
00:14:21a toujours pignon sur rue,
00:14:23a son rond de serviette sur les plateaux
00:14:25et n'a jamais été autant invité que ces deux
00:14:27dernières semaines. Le parallèle, si vous voulez, pour reprendre
00:14:29l'exemple d'Olivier Faure, mais il y en a beaucoup qui vont faire
00:14:31la même chose que lui, c'est, pendant des années,
00:14:33le refus de serrer la main
00:14:35à quiconque avait éventuellement
00:14:37une belle-sœur ou une boulangère qui un jour
00:14:39avait voté pour Marine Le Pen,
00:14:41on refuse de serrer la main
00:14:43à un député élu à qui on n'a rien
00:14:45à reprocher directement, mais parce que, en fait,
00:14:47il y a 50 ans, dans le parti, dans la création,
00:14:49quelqu'un était
00:14:51antisémite, d'accord ? Et là,
00:14:53il accuse une personne directement
00:14:55de ne pas
00:14:57présenter ses excuses pour un fait qui est
00:14:59reconnu antisémite, et il va marcher à côté
00:15:01de lui, évidemment, lui serrer la main et partager
00:15:03un combat politique. La manipulation est simplement
00:15:05résumée ici. Mais Charlotte, je pense
00:15:07que, et je suis entièrement d'accord avec vous,
00:15:09mais je pense qu'aujourd'hui, cette pression idéologique
00:15:11de la gauche, et notamment de Mélenchon,
00:15:13qui est une pression idéologique
00:15:15moralisante,
00:15:17morale, enfin moraline,
00:15:19en face, elle n'a personne, en fait, pour répondre.
00:15:21Parce que même la droite, regardez, la droite,
00:15:23elle ne s'assume pas.
00:15:25La droite, par exemple, est-ce qu'aujourd'hui,
00:15:27il y a un élan, un sursaut de la droite
00:15:29pour condamner, et notamment dire que le
00:15:31RN d'aujourd'hui n'a rien à voir
00:15:33avec le Front National ? Non !
00:15:35Eric Ciotti vient de porter plainte contre, justement,
00:15:37une affiche qui a été
00:15:39diffusée sur les réseaux sociaux.
00:15:41C'est la droite Eric Ciotti.
00:15:43À droite, actuellement, il y a la candidature
00:15:45pour le président de l'ONU.
00:15:47Aujourd'hui, la droite républicaine,
00:15:49c'est les républicains.
00:15:51Et aujourd'hui, il y a la candidature pour la présidence de LR,
00:15:53avec Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, qui ont condamné
00:15:55tous les deux ces affiches. Oui, mais je ne vous dis pas qu'ils ne condamnent pas.
00:15:57Mais on voit bien qu'eux aussi
00:15:59sont dans la diabolisation
00:16:01du RN, c'est ça ?
00:16:03Moi, je voudrais qu'on soit juste aujourd'hui
00:16:05et qu'on regarde vraiment avec
00:16:07justice la réalité
00:16:09de ce qu'est le RN aujourd'hui.
00:16:11Vous avez raison, mais au
00:16:13second tour de la présidentielle,
00:16:15s'il y a Marine Le Pen
00:16:17face à Jean-Luc Mélenchon,
00:16:19Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez
00:16:21n'appelleront pas à voter
00:16:23Jean-Luc Mélenchon pour faire barrage à l'extrême-droite
00:16:25à la peste brune.
00:16:27Mais pas sûr que certains dans leur partie
00:16:29le feront sans doute, eux non, mais
00:16:31certains dans leur partie le feront.
00:16:33Et ça a coûté suffisamment cher
00:16:35à Gabriel Attal,
00:16:37qui a été planté en un parti plus centriste.
00:16:39Oui, mais à la fin, je ne sais pas
00:16:41si ça leur coûtera cher. Et moi, je suis d'accord
00:16:43avec Sherlock, il y a manipulation,
00:16:45mais il y a aussi réflexe pavlovien
00:16:47d'une partie des dirigeants qui y croient vraiment,
00:16:49qui croient que les méchants, c'est l'extrême-droite, sans se poser
00:16:51de questions sur les faits.
00:16:53Et malheureusement, il y a un réflexe pavlovien
00:16:55d'une partie des électeurs de gauche
00:16:57qui sont totalement moutonniers.
00:16:59Ils sont prêts à mettre un bulletin de vote pour un antisémite
00:17:01sous prétexte de lutter
00:17:03contre le racisme. C'est de la folie,
00:17:05mais c'est tellement ancré
00:17:07depuis des années la propagande
00:17:09qui fait de l'extrême-droite,
00:17:11ou de ce qu'on appelle l'extrême-droite, le méchant,
00:17:13que certains ont des réflexes encore...
00:17:15Ce qu'il faut dire par ailleurs, c'est qu'il y a quand même des dissonances idéologiques
00:17:17très fortes, aujourd'hui encore,
00:17:19entre LR et le Rassemblement National,
00:17:21et notamment sur les sujets économiques.
00:17:23Oui, mais ça n'a rien à voir avec la diabolisation.
00:17:25Non, mais bien sûr, mais ça peut expliquer aussi
00:17:27que Jean-Luc Mélenchon, sur l'économie,
00:17:29a appelé
00:17:31à voter pour l'ERN.
00:17:33Ils disent que l'ERN est raciste.
00:17:35Aujourd'hui, c'est ça qui revient toujours.
00:17:37Écoutons Clémentine Autain,
00:17:39qui était ce matin chez nos confrères de France Inter.
00:17:41Est-ce qu'elle va marcher aux côtés de Jean-Luc Mélenchon ?
00:17:43Est-ce qu'elle va condamner fermement
00:17:45les affiches
00:17:47antisémites ?
00:17:49La polémique autour de cette affiche
00:17:51a évidemment pollué
00:17:53l'appel à cette journée,
00:17:55et je veux rappeler qu'il y a
00:17:57500 associations, parties,
00:17:59qui appellent partout en France aujourd'hui
00:18:01à se mobiliser contre le racisme
00:18:03et le fascisme.
00:18:05Nous sommes dans une période qui est une période
00:18:07très trouble de notre histoire,
00:18:09avec une vague brune
00:18:11qui souffle très fort, notamment
00:18:13Trumpiste. Et en France,
00:18:15la menace de
00:18:17l'extrême droite, qui a maintenant quasiment
00:18:19un pied dans la porte et il va falloir l'en déloger,
00:18:21est là,
00:18:23sous nos yeux. Donc, ce qu'il faut
00:18:25aujourd'hui, c'est rassembler
00:18:27toutes celles et ceux
00:18:29qui sont attachés à l'égalité
00:18:31et qui vont, dans la rue, défendre l'égalité.
00:18:33Alexandre Desvecures.
00:18:35Très franchement, le principe même,
00:18:37de la manifestation anti-racisme, moi, me pose problème.
00:18:39Je ne sais pas de quel racisme il parle.
00:18:41Il parle en France du racisme de Crépole.
00:18:43Apparemment, il n'y en a pas eu. Le racisme anti-blanc,
00:18:45ça n'existe pas.
00:18:47L'antisémitisme
00:18:49des islamistes qui
00:18:51tuent des juifs, ils n'en parlent jamais.
00:18:53C'est pourtant le racisme qui tue
00:18:55en France. C'est les deux racistes qui tuent en France
00:18:57aujourd'hui. C'est le racisme anti-blanc
00:18:59et l'antisémitisme
00:19:01islamiste.
00:19:03Mais ils ne vont pas marcher pour ça.
00:19:05Ils vont marcher pour une fiction.
00:19:07Ils vont marcher pour un hache.
00:19:09Non, si c'est une fiction.
00:19:11Pardonnez-moi, c'est ce que je pense.
00:19:13C'est sur des associations...
00:19:15Autain, effectivement, va sur un terrain
00:19:17qui est différent.
00:19:19Un terrain politique de diabolisation.
00:19:21Elle parle de la politique.
00:19:23Elle dit, en gros, qu'il manifeste
00:19:25contre Marine Le Pen.
00:19:27Pardonnez-moi, on a des associations anti-racistes
00:19:29qui touchent des subventions
00:19:31généralement et qui manifestent
00:19:33contre un racisme imaginaire
00:19:35sans voir le vrai racisme.
00:19:37C'est quand même un vrai problème.
00:19:39Ce qui m'intéresse, c'est que, par exemple,
00:19:41à cette manifestation,
00:19:43la France Insoumise a fait appel
00:19:45aux antifas.
00:19:47Alors là, pour le coup, justement, les antifas
00:19:49qui sont sur le terrain régulièrement présents,
00:19:51les policiers qui vous disent sur le terrain
00:19:53lorsqu'il y a des manifestations,
00:19:55ce sont justement ces antifas qui viennent
00:19:57nous provoquer parfois,
00:19:59qui nous prennent à partie.
00:20:01Et les antifas sont parfois de mèche
00:20:03et créent ces fameux black blocs qu'on peut voir
00:20:05dans les manifestations.
00:20:07Donc c'est quand même assez étrange
00:20:09de voir cet appel aux antifas.
00:20:11Et puis, il y a la liste aussi
00:20:13du monde médiatique
00:20:15et culturel qui va se retrouver
00:20:17contre l'extrême droite,
00:20:19qui va marcher avec Jean-Luc Mélenchon
00:20:21et ses lieutenants.
00:20:23On pense à la prix Nobel de littérature.
00:20:25Elle est toujours dans les bons coups.
00:20:27Annie Arnaud, Fianso,
00:20:29Médine,
00:20:31qui a perdu son procès la semaine dernière.
00:20:33Il ne doit pas être très bien en ce moment.
00:20:35Il veut crucifier les uns et les autres.
00:20:37C'est un grand défenseur.
00:20:39C'est Oran Berger qui avait dit que c'était un rappeur islamiste.
00:20:41Il avait porté plainte.
00:20:43Je rappelle qu'il a perdu son procès.
00:20:45Guillaume Meurice, qui avait qualifié
00:20:47Benjamin Netanyahou de nazi sans prépuce.
00:20:49Il va marcher lui aussi.
00:20:51Vous avez la liste de ces individus.
00:20:53Il marche antisémite, c'est tout.
00:20:55Il marche antisémite, excusez-moi.
00:20:57À partir du moment où il y a eu cette affiche
00:20:59qui reprenait tous les codes des années 30,
00:21:01à partir du moment où
00:21:03M. Mélenchon a eu d'autres dérapages,
00:21:05parce que je voudrais qu'on se souvienne
00:21:07qu'il a quand même dit aux journalistes
00:21:09pourquoi ils lui disaient ça.
00:21:11Vous êtes radins ? Trois fois il lui a dit.
00:21:13Quand il parle des cheveux coupés
00:21:15pour en faire des édredons,
00:21:17il fait référence à quoi ?
00:21:19Aujourd'hui, je pense que ces personnes-là
00:21:21auraient dû faire marche arrière
00:21:23parce que ce n'est pas une marche.
00:21:25OK, une marche contre les discriminations
00:21:27contre le racisme,
00:21:29contre l'antisémitisme,
00:21:31contre l'unité
00:21:33de la nation,
00:21:35qu'on ne divise plus les Français,
00:21:37mais je serais la première à marcher.
00:21:39Sauf que ce n'est plus le cas,
00:21:41on voit clairement que ce n'est pas le cas.
00:21:43Pour la gauche,
00:21:45la révolution a toujours été un bloc.
00:21:47La terreur est justifiée par la faim.
00:21:49Ce n'est pas du tout nouveau.
00:21:51La violence, ce n'est pas bien,
00:21:53sauf quand c'est contre l'extrême droite.
00:21:55L'antisémitisme, ce n'est pas bien
00:21:57quand c'est contre l'extrême droite.
00:21:59Une fois que vous avez qualifié
00:22:01votre adversaire d'extrême droite,
00:22:03tout est permis,
00:22:05et par beaucoup plus de gens que la France insoumise.
00:22:07Et toujours avec des excuses,
00:22:09avec des mobiles.
00:22:11Par exemple, Clémentine Autain
00:22:13qui vient de nous dire
00:22:15qu'on tombait, qu'on sombrait
00:22:17dans un pouvoir fasciste,
00:22:19l'appel aux antifas.
00:22:21Qu'est-ce que c'est que le fascisme ?
00:22:23Il faut en revenir
00:22:25aux définitions d'origine.
00:22:27Le fascisme, c'est un régime autoritaire,
00:22:29centralisé,
00:22:31avec un pouvoir centralisé,
00:22:33la suppression des oppositions
00:22:35et l'exaltation du leader.
00:22:37Si on doit regarder,
00:22:39est-ce qu'on croit au risque
00:22:41d'un pouvoir fasciste
00:22:43au centre avec Emmanuel Macron
00:22:45ou à droite avec Bruno Retailleau
00:22:47et même avec l'arrivée d'une Marine Le Pen ?
00:22:49Est-ce qu'on croit davantage
00:22:51avec l'arrivée potentielle d'un Jean-Luc Mélenchon ?
00:22:53Ce que dit Clémentine Autain également,
00:22:55c'est que la France insoumise
00:22:57a préempté cette mobilisation
00:22:59qui avait été pensée et imaginée
00:23:01par plus de 500 associations
00:23:03qui veulent, elles, peut-être de bonne foi,
00:23:05marcher contre toutes les formes
00:23:07de discrimination raciale.
00:23:09C'est une journée mondiale, le vendredi 21 mars,
00:23:11contre les discriminations raciales
00:23:13avec ces mobilisations chaque année
00:23:15et que la France insoumise
00:23:17a pourri cette mobilisation
00:23:19à travers ces affiches qui sont jugées antisémites.
00:23:21La question, c'est de savoir
00:23:23est-ce que quand vous êtes une association
00:23:25que vous faites de la lutte contre la discrimination raciale
00:23:27votre boussole
00:23:29et ça s'entend ?
00:23:31Est-ce que vous avez envie de vous mobiliser
00:23:33même si la France insoumise est présente ?
00:23:35Je suis désolée, Plenel l'a précisé ça.
00:23:37Effectivement, c'est intéressant.
00:23:39Moi, je conteste leur intention,
00:23:41la pureté de leur intention.
00:23:43Je suis désolée, en fait,
00:23:45que ce discours antiraciste est revendiqué comme tel.
00:23:47En effet, un ne reconnaisse pas tous les racismes.
00:23:49On a quand même des antiracistes
00:23:51revendiqués qui nous ont expliqué toute la semaine
00:23:53que oui, il y avait eu des insultes racistes
00:23:55à Crépole, mais que ce racisme-là n'existait pas.
00:23:57Charlotte, on va en parler.
00:23:59D'accord, mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut voir
00:24:01le délire rationnel, tout simplement.
00:24:03Le délire rationnel dans lequel
00:24:05est ce discours antiraciste.
00:24:07Vous savez ce qui est terrible.
00:24:09Même leurs intentions sont discutables.
00:24:11En effet, ils luttent, vous avez raison,
00:24:13contre la discrimination avec une intention qui est réelle.
00:24:15Mais pas toutes.
00:24:17Donc, il y a un...
00:24:19Il y a un biais idéologique, bien évidemment.
00:24:21Mais vous savez que sur Crépole,
00:24:23je pensais qu'il y avait une seule chose
00:24:25tout au long de la semaine, après cette polémique.
00:24:27Je me suis dit...
00:24:29Les familles.
00:24:31Les familles, les personnes
00:24:33qui étaient présentes au bal,
00:24:35qui voient ce qui se passe
00:24:37dans la bobo-sphère parisienne,
00:24:39ce microcosme, qui vient de faire des leçons
00:24:41de morale, qui vient les accuser.
00:24:43Vous allez nous en parler juste après la pub.
00:24:45A part si vous voulez garder
00:24:47l'échange que vous avez pu avoir avec la famille.
00:24:49Non, c'est avec la présidente
00:24:51de l'association des victimes, justement.
00:24:53Vous nous en parlez juste après la publicité.
00:24:55A tout de suite sur CNES.
00:24:59On poursuit l'heure des pros.
00:25:01Vous êtes très nombreux à réagir
00:25:03sur les réseaux sociaux, puisqu'on revenait
00:25:05sur ces affiches de la honte de la France insoumise
00:25:07et on se posait cette question.
00:25:09Vous avez osé marcher cet après-midi
00:25:11avec la France insoumise
00:25:13qui a gâché cette mobilisation
00:25:15qui entend lutter contre le racisme.
00:25:17Madame Fadel, je connais
00:25:19les âmes chagrines et les âmes malhonnêtes
00:25:21sur les réseaux sociaux qui peuvent reprendre
00:25:23une petite phrase sans reprendre le contexte.
00:25:25Vous parliez de cette manifestation
00:25:27antisémite.
00:25:29C'est une manifestation qui lutte
00:25:31contre le racisme. Et si vous luttez
00:25:33contre le racisme et l'antisémitisme,
00:25:35est-ce que vous pouvez marcher aux côtés
00:25:37de gens qui alimentent
00:25:39ou qui sont accusés
00:25:41d'antisémitisme ?
00:25:43Si votre lutte, votre valeur cardinale
00:25:45c'est de lutter contre les discriminations raciales
00:25:47mais également antisémites,
00:25:49c'est difficile d'expliquer que
00:25:51cet après-midi vous allez être à côté de Mme Obono,
00:25:53de M. Jean-Luc Mélenchon et de tous ces lieux.
00:25:55Si c'est une manifestation
00:25:57contre les discriminations,
00:25:59contre le racisme, contre l'antisémitisme
00:26:01et qui a un objectif
00:26:03d'unité nationale, je serais la première
00:26:05à marcher. Mais à partir du moment
00:26:07où il y a eu cette affiche
00:26:09qui a repris les codes antisémites
00:26:11des années 30, ça me gêne beaucoup
00:26:13et excusez-moi de le dire
00:26:15ainsi, je m'interroge, est-ce qu'aujourd'hui
00:26:17ce n'est pas devenu, en tout cas
00:26:19pour certains, une marche
00:26:21antisémite ? C'est ça qui m'interroge
00:26:23aujourd'hui. Et je regrette que
00:26:25justement des gens qui vont marcher
00:26:27ne le dénoncent pas en disant
00:26:29on aurait voulu qu'Elefi ne fasse pas
00:26:31une OPA sur cette marche
00:26:33qui est en elle-même noble.
00:26:35C'est une marche noble.
00:26:37C'est-à-dire qu'à ce moment-là, vous ne considérez plus
00:26:39si vous marchez aux côtés de la France insoumise
00:26:41que l'antisémitisme
00:26:43fait partie des luttes majeures
00:26:45contre le racisme, à l'heure où
00:26:47l'antisémitisme, les satans
00:26:49explosent.
00:26:51Encore une fois, comme Charlotte, je ne fais aucun
00:26:53crédit à ces pseudo-associations antiracistes
00:26:55dont le bilan a surtout été
00:26:57de faire monter
00:26:59l'islamisme en France,
00:27:01l'antisémitisme,
00:27:03le séparatisme. Ce sont des gens
00:27:05qui ont exacerbé le communautarisme
00:27:07et qui font de l'antiracisme une rente
00:27:09qui en vive.
00:27:11Donc pardonnez-moi, je n'ai aucun
00:27:13respect pour ces gens-là.
00:27:15Ils participent du problème
00:27:17du malaise français aujourd'hui.
00:27:18Là où je peux vous rejoindre Alexandre, c'est que
00:27:20s'il y a vraiment 500 associations qui se mobilisent
00:27:22cet après-midi, j'aurais aimé
00:27:24que l'une d'entre elles communique
00:27:26en disant ce que fait
00:27:28l'Elefi, ce n'est pas en notre nom.
00:27:30On ne marche pas avec
00:27:32à la France Insoumise, on marche pour lutter
00:27:34contre toutes les discriminations. Ce que vous faites
00:27:36Elefi est un scandale. Allez faire
00:27:38votre petite manifestation ailleurs,
00:27:40dans un des quartiers
00:27:42beaucoup isolés de Paris, mais pas chez nous.
00:27:44C'est ce qu'il a dit Edoui Plenel.
00:27:46C'est important de lire parce que ça
00:27:48rejoint un peu...
00:27:50On va voir ce qu'il avait dit au moment de l'attentat
00:27:52de Berlin.
00:27:54Ce qui est important, c'est qu'il l'a dit.
00:27:56Il a dit qu'il y a eu une OPA qui a été faite par
00:27:58Elefi, alors qu'au début c'était une marche
00:28:00qui a été organisée par des associations.
00:28:02Je ne sais pas s'il y a 500 associations cet après-midi,
00:28:04mais il prévoit entre 10 000 et 20 000 personnes.
00:28:06Donc c'est personne.
00:28:08S'il y a 500 associations, ça fait 20 personnes par
00:28:10association. Ça veut dire qu'elle ne vous présente pas grand-chose.
00:28:12Simplement, le discours
00:28:14depuis des années et des années
00:28:16de tous les gens qu'on cite depuis tout à l'heure,
00:28:18qu'ont des belles intentions, qu'ont condamné l'affiche, etc.
00:28:20et qui iraient manifester extrêmement sincèrement
00:28:22contre le racisme, ont qualifié de raciste
00:28:24toute interrogation sur la politique migratoire
00:28:26depuis 50 ans. Ça va deux secondes en fait.
00:28:28Donc ils ont associé au racisme
00:28:30l'interrogation
00:28:32ou la volonté de réduire ou de
00:28:34stopper l'immigration. Donc en l'occurrence,
00:28:36quand on posait par exemple la question
00:28:38de l'importation possible d'un antisémitisme
00:28:40nouveau par le biais de l'immigration, c'était déjà
00:28:42raciste. La manipulation, ça fait
00:28:44longtemps qu'elle dure.
00:28:46On parlera de Jean-Luc Mélenchon un peu plus tard.
00:28:48Lui, il a du mal, Jean-Luc Mélenchon,
00:28:50à qualifier une affiche d'antisémite.
00:28:52Il a du mal à qualifier un attentat de terroriste
00:28:54islamiste quand il y a un attentat terroriste
00:28:56islamiste sur notre sol. En revanche,
00:28:58quand il y a une caricature contre lui
00:29:00le présentant, il va dire que c'est grossophobe.
00:29:02La grossophobie, visiblement, il arrive
00:29:04à la déterminer.
00:29:06Vous entendrez dans un instant le témoignage de
00:29:08Geoffroy Lejeune qui a eu
00:29:10un échange assez
00:29:12éloquent avec Jean-Luc Mélenchon
00:29:14qui aujourd'hui entend lutter contre la
00:29:16grossophobie. Mais avant cela, et on en
00:29:18parlait juste avant la publicité
00:29:20avec vous, Charlotte Dornelas, parce que
00:29:22vous avez pu joindre l'association des victimes
00:29:24qui est proche de la
00:29:26famille de Thomas, après le drame de
00:29:28Crépole. Et des autres blessés aussi.
00:29:30Vous avez entièrement raison.
00:29:32Mais j'ai beaucoup hésité à en parler
00:29:34ce samedi. Pourquoi ? Parce que
00:29:36depuis une semaine, je ne pense qu'à une
00:29:38chose, c'est à la famille de Thomas.
00:29:40Ça fait un an qu'on ne connaît pas
00:29:42l'auteur de cet
00:29:44attaque au couteau. Ça fait
00:29:46un an que vous aviez toute une région
00:29:48qui est évidemment traumatisée. J'ai pu
00:29:50m'échanger avec Marie-Hélène Thoraval
00:29:52cette semaine. Qu'est-ce qu'elle me dit ?
00:29:54Les journalistes, les commentateurs, les écrivains,
00:29:56ils sont là au quotidien pour
00:29:58penser nos plaies ? Ils sont là
00:30:00pour ces familles qui sont
00:30:02traumatisées après le drame de Crépole ?
00:30:04Alors elle a été ciblée, Marie-Hélène
00:30:06Thoraval, par trois journalistes,
00:30:08trois écrivains du moins, dans un livre
00:30:10en disant qu'elle avait mis de l'huile sur
00:30:12le feu, qu'elle
00:30:14avait présenté ce drame
00:30:16comme un fait de société,
00:30:18que le racisme anti-blanc n'existe pas.
00:30:20Je vous propose
00:30:22d'écouter Marie-Hélène Thoraval parce qu'elle était très en colère
00:30:24et elle a réagi chez nos confrères du Figaro
00:30:26hier.
00:30:28Célia
00:30:30Judas. Oui, c'est le sujet de
00:30:32Célia Judas. Est-ce qu'on peut le voir ?
00:30:34Fait de société plutôt
00:30:36que fait d'hiver, c'est en ces
00:30:38termes que la mère de Roman Surizer,
00:30:40Marie-Hélène Thoraval, a qualifié
00:30:42la mort de Thomas, survenu
00:30:44après un bal, il y a près d'un an et demi.
00:30:46Après cette agression mortelle,
00:30:48l'élu de la Drôme avait également évoqué
00:30:50sans détour l'insécurité
00:30:52présente dans le quartier de la Monnaie
00:30:54où règne selon elle
00:30:56un racisme anti-blanc. Face à
00:30:58la sortie cette semaine du livre qui
00:31:00l'accable, Les Diles maintient ses propos.
00:31:02Revenons sur le racisme anti-blanc,
00:31:04je n'ai pas peur d'en parler. Le ministre
00:31:06Olivier Véran lui-même l'avait entendu
00:31:08lorsqu'il avait rencontré des familles des victimes de
00:31:10Crépole. Celles-ci souhaitent toujours
00:31:12que ce mobile soit considéré par la justice.
00:31:14La mère de Roman Surizer
00:31:16dénonce également certains extraits
00:31:18de l'ouvrage. On vous explique
00:31:20qu'aller à un bal avec des couteaux, ça fait partie
00:31:22de la panoplie, parce qu'ils l'utilisent
00:31:24pour couper leur shit avec. Mais
00:31:26comment peut-on écrire des trucs pareils ?
00:31:28Comment expliquer à des familles qui ont perdu leur
00:31:30enfant et vont vivre avec un handicap jusqu'à
00:31:32leur dernier jour, qu'il serait normal
00:31:34de se balader avec une lame aussi grande ?
00:31:36Des gens avec une lame de 25 cm,
00:31:38ce sont des gens armés.
00:31:40Au-delà de l'atteinte qu'il avise personnellement,
00:31:42Marie-Hélène Thoraval précise que
00:31:44la parution de ce livre a été vécue
00:31:46comme une seconde attaque pour les victimes
00:31:48qui tentent de se reconstruire
00:31:50après ce drame.
00:31:52Et avant de vous donner la parole, je précise que les
00:31:54auteurs du bouquin ont visiblement été
00:31:56menacés, insultés sur les réseaux sociaux,
00:31:58que Grasset a publié un communiqué pour
00:32:00dénoncer, qu'évidemment,
00:32:02on dénonce toute forme de violence.
00:32:04Moi ce qui m'intéresse dans la déclaration
00:32:06de Marie-Hélène Thoraval, c'est quand
00:32:08elle dit que les victimes ont l'impression de
00:32:10vivre quasiment une deuxième attaque.
00:32:12Vous qui avez échangé avec l'association
00:32:14d'aide aux victimes de Crépole,
00:32:16est-ce que vous avez eu cette sensation-là également, Charlotte ?
00:32:18Oui, et surtout
00:32:20une attaque, évidemment,
00:32:22les deux sont incomparables,
00:32:24mais une attaque qui dure dans le temps et
00:32:26surtout le mot qui ressort, c'est l'injustice.
00:32:28C'est-à-dire que c'est des personnes,
00:32:30Emmanuelle Place, elle s'appelle,
00:32:32me raconte la soirée,
00:32:34elle me dit, on est partis, à un bal,
00:32:36dans le village,
00:32:38on fait la fête,
00:32:40et tout à coup notre vie bascule.
00:32:42Donc c'est une scène d'horreur,
00:32:44il y a du sang, Thomas s'effondre,
00:32:46il y a d'autres blessés graves par armes blanches,
00:32:48et immédiatement,
00:32:50dans les jours qui suivent,
00:32:52certains parlent immédiatement à la presse qui est là,
00:32:54Olivier Véran qui se rend sur place,
00:32:56il y a des témoignages concordants,
00:32:58en l'occurrence sur le racisme anti-blanc,
00:33:00il y en a neuf, et elle me dit ces phrases,
00:33:02ils les ont tous rapportées de la même manière.
00:33:04Il fallait quoi ? Qu'on ne le voit pas ?
00:33:06Il y a certaines choses qu'on ne voit pas dans l'attaque,
00:33:08qu'on ne raconte pas, c'est faux,
00:33:10et donc ce témoignage-là n'est pas pris en compte
00:33:12dans les jours qui suivent,
00:33:14et subitement dans les auditions
00:33:16des agresseurs présumés,
00:33:18qui sont pour certains déjà connus de la justice et de la police,
00:33:20ce qui n'est pas le cas des victimes,
00:33:22je le précise au passage,
00:33:24tout à coup, il y en a un qui explique
00:33:26qu'au début il y a eu un échange,
00:33:28une remarque sur ses cheveux,
00:33:30il y a quand même certains de nos confrères journalistes
00:33:32qui ont trouvé le moyen
00:33:34d'établir un parallèle. Ah bah ça y est,
00:33:36on comprend mieux ce qui se passe, il y a eu une insulte
00:33:38sur les cheveux des gamins,
00:33:40il y en a qui ont sorti des couteaux
00:33:42comme si c'était une explication
00:33:44valable, comme si on comprenait
00:33:46mieux ce qui s'était passé.
00:33:48Là, un an après, donc déjà depuis le début,
00:33:50il y a un témoignage
00:33:52d'un des agresseurs présumés en audition
00:33:54en gare d'abus,
00:33:56qui efface, qui invisibilise
00:33:58le témoignage de neuf personnes
00:34:00immédiatement à la suite des faits,
00:34:02qui explique de neuf victimes,
00:34:04qui explique ce qui s'est passé, parce qu'il y a certaines choses
00:34:06qui n'ont pas le droit de se passer, on n'a pas le droit de le dire
00:34:08parce que ça pose trop de questions, ça pose trop de problèmes,
00:34:10ça ne rentre pas dans le logiciel,
00:34:12on ne sait pas quoi en faire. Un an après,
00:34:14vous avez trois journalistes qui enquêtent
00:34:16et qui
00:34:18sortent un bouquin,
00:34:20c'est-à-dire que ce qu'on a entendu sur les plateaux
00:34:22ces derniers jours,
00:34:24les extraits du livre qui sortent,
00:34:26mais c'est au-delà du réel, excusez-moi,
00:34:28c'est-à-dire que intellectuellement,
00:34:30rationnellement,
00:34:32c'est en effet Orwellien, mais à un degré
00:34:34qui n'est même pas pensable.
00:34:36C'est-à-dire qu'il y a une phrase
00:34:38d'un de ces écrivains
00:34:40qui dit,
00:34:42il faut bien voir la phrase,
00:34:44il y a eu des insultes racistes anti-blancs,
00:34:46parce que ça devient compliqué de ne pas
00:34:48le voir, en effet,
00:34:50ils en parlent dans leurs livres, cette histoire de PV,
00:34:52les témoignages, etc.
00:34:54Oui, il y a eu des insultes racistes anti-blancs,
00:34:56mais le racisme
00:34:58anti-blanc n'existe pas, c'est une invention
00:35:00de l'extrême droite.
00:35:02Il est allé plus loin sur le plateau de France 5 en disant
00:35:04le racisme anti-blanc c'est un concept qui vient de l'extrême droite
00:35:06en jurisprudence devant les tribunaux,
00:35:08le racisme anti-blanc ça n'existe pas.
00:35:10D'abord, un, c'est faux, pardonnez-moi,
00:35:12c'est faux, il y a des tribunaux
00:35:14l'ont déjà reconnu, notamment en cours d'appel,
00:35:16ça a souvent été invisibilisé en première instance
00:35:18et reconnu en appel,
00:35:20il y a des cas évidemment qui existent,
00:35:22et par ailleurs, je signifierais à ce monsieur,
00:35:24qui a l'air vraiment d'avoir travaillé extrêmement sérieusement,
00:35:26que la loi précise
00:35:28que le racisme est une circonstance aggravante
00:35:30quand l'attaque est précédée,
00:35:32accompagnée ou suivie
00:35:34d'insultes racistes.
00:35:36Il explique lui-même dans sa phrase
00:35:38ce qu'il y en a en fait.
00:35:40Il y a une deuxième phrase qui me marque chez Marie-Hélène Thoraval,
00:35:42elle dit revenons sur le racisme anti-blanc,
00:35:44je n'ai pas peur d'en parler, le ministre Olivier Véran
00:35:46lui-même l'avait entendu lorsqu'il avait
00:35:48rencontré les familles des victimes de Crépole.
00:35:50Alors ce qui peut être intéressant, c'est qu'Olivier Véran,
00:35:52qui a été ministre, qui a été porte-parole,
00:35:54qui donc était témoin
00:35:56de ce qui s'est passé, de ces échanges,
00:35:58qu'il apprenne la parole là.
00:36:00Qu'il dise effectivement Marie-Hélène Thoraval ne ment pas.
00:36:02Moi-même j'ai entendu
00:36:04les témoignages.
00:36:06C'est pas une question de contester,
00:36:08c'est une question qu'aujourd'hui,
00:36:10Marie-Hélène Thoraval, ça fait un an
00:36:12qu'elle est seule dans ce dossier,
00:36:14qu'elle est insultée par une partie de la classe
00:36:16médiatique politique, qu'elle est menacée
00:36:18de mort, qu'on a menacé de faire exploser
00:36:20la mairie de Romand-sur-Érysère.
00:36:22D'accord ? Donc,
00:36:24vous avez trois individus
00:36:26qui viennent pondre un QuickBook,
00:36:28l'expression consacrée, QuickBook,
00:36:30sur ce drame national.
00:36:32Donc c'est...
00:36:34Vraiment, je vous dis, depuis une semaine,
00:36:36il n'y a qu'une seule chose à laquelle je pense,
00:36:38c'est comment la famille de Thomas...
00:36:40Mais vous avez raison,
00:36:42je pense qu'il ne faut pas
00:36:44compter sur Olivier Véran pour faire preuve
00:36:46de courage, mais là ce qui est hallucinant,
00:36:48c'est ce que je vous disais, c'est que le livre sur les faits
00:36:50décrit les faits, mais ne veut pas
00:36:52en tirer les conclusions
00:36:54qui s'imposent. Donc effectivement,
00:36:56je pense que ça pose trop de questions
00:36:58et qu'on ne veut pas aborder
00:37:00ces questions. Du coup, on fait quoi ? On fait du
00:37:02révisionnisme. C'est ça que ça s'appelle
00:37:04du révisionnisme. C'est-à-dire
00:37:06que ce livre est un livre
00:37:08de fake news, d'une certaine manière,
00:37:10qui veut imposer une vision de l'histoire
00:37:12qui n'est pas l'histoire réelle. Alors, il y a le problème
00:37:14des journalistes qui ont écrit ce livre,
00:37:16mais il y a le problème des journalistes qui les interrogent.
00:37:18L'entreprise de révisionnisme est
00:37:20menée par la télévision publique,
00:37:22parce qu'ils sont invités partout.
00:37:24Ils sont peut-être invités ce soir, dans quelle époque ?
00:37:26L'association de la presse judiciaire a apporté dans un communiqué,
00:37:28je cite, un soutien sans réserve
00:37:30à nos confrères et condamne avec vigueur des attaques
00:37:32qui violent sans vergogne les limites de la critique
00:37:34acceptable et du débat démocratique. Un jury est menacé
00:37:36et calomnié par de courageuses
00:37:38anonymes sur les réseaux sociaux et cloués
00:37:40au pylori par certains médias.
00:37:42Ils se retrouvent livrés à la
00:37:44vindicte pour avoir fait leur travail de journalistes.
00:37:46Déplore cette association.
00:37:48Je le dis, toute forme de violence, de haine, de messages
00:37:50sur les réseaux sociaux, évidemment qu'il faut les condamner.
00:37:52Je le dis à cette association
00:37:54que je n'ai pas la condamnation à géométrie
00:37:56variable. C'est-à-dire que quand ces
00:37:58écrivains sont attaqués,
00:38:00il faut le condamner, mais quand on a
00:38:02des journalistes qui vont sur le terrain,
00:38:04à la guette élérique, qui sont violentés,
00:38:06attaqués, vous étiez où pour
00:38:08faire vos communiqués ? Nulle part.
00:38:10Par ailleurs, je vais aller au-delà de ça,
00:38:12les gens qui ont vraiment été attaqués, c'est les victimes à Crépole.
00:38:14Donc s'ils sont capables de minimiser
00:38:16ce qui est arrivé à Crépole avec un mort et des blessés
00:38:18graves, et des gens absolument traumatisés,
00:38:20ça va, la radicalité
00:38:22pour défendre les menaces sur les réseaux sociaux,
00:38:24on en a tous.
00:38:26C'est un problème.
00:38:28Je ne le justifie pas,
00:38:30je dis simplement
00:38:32que ça devient un argument. Vous ne pouvez plus
00:38:34rien dire parce qu'il y a eu des menaces, mais on en a tous,
00:38:36vraiment tous. C'est dramatique, mais c'est comme ça.
00:38:38Jean-Michel Ducuji, ce qui la semaine dernière dans le Nouvelle Hoppe
00:38:40se disait, hélas, des jeunes de La Monnaie avaient des
00:38:42couteaux sur eux. Mais attention, ils n'avaient pas de couteaux
00:38:44parce qu'ils allaient au bal, ils avaient des couteaux
00:38:46parce qu'ils en ont toujours sur eux, ils sont allés au bal,
00:38:48c'est très différent.
00:38:50Sur cette question, parce qu'au-delà
00:38:52de l'injustice, de la
00:38:54douleur, vraiment que ça ravive encore
00:38:56une fois chez des victimes qui sont traumatisées et qui se disent
00:38:58mais qu'est-ce qu'on a fait pour en plus ne pas être cru ?
00:39:00Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:39:02C'est quoi notre problème, en fait ?
00:39:04Et la deuxième chose, c'est que
00:39:06comment ces journalistes
00:39:08à la morale si brillante
00:39:10considèrent les habitants de Romand-sur-Isère
00:39:12qui prétendent défendre ?
00:39:14Ils nous expliquent quoi ?
00:39:16Ils avaient des couteaux, parce qu'ils ont toujours
00:39:18des couteaux, les lames 25 centimètres
00:39:20on a toujours ça dans sa poche, c'est pratique en plus
00:39:22C'est une lame de 25 centimètres ?
00:39:24Marie-Hélène Thoraval explique que
00:39:26le couteau en l'occurrence faisait 25 centimètres
00:39:28On m'a envoyé une photo justement
00:39:30pour essayer de présenter la lame de 25 centimètres
00:39:32qui fait en fait la taille d'une bouteille
00:39:34d'amide 5 facilement.
00:39:36Marie-Hélène Thoraval précise, j'imagine
00:39:38qu'elle est renseignée sur le sujet
00:39:40et la deuxième chose, c'est qu'ils nous expliquent
00:39:42ils ont du couteau sur eux, c'est pour couper
00:39:44du shit. Donc tout ça est très normal
00:39:46C'est-à-dire que
00:39:48ces personnes qui se permettent
00:39:50de relativiser à ce point
00:39:52la délinquance dans laquelle sombre
00:39:54certains jeunes de ce quartier en trouvant ça normal
00:39:56ne supporteraient pas le dixième pour leurs propres
00:39:58enfants. C'est eux le problème
00:40:00C'est-à-dire qu'ils expliquent, bah oui mais c'est des gamins
00:40:02décités, vous comprenez, c'est pas pareil
00:40:04Ils n'ont pas la même exigence
00:40:06dans l'éducation
00:40:08et dans l'éducation au bien
00:40:10pour ces gamins-là que pour les leurs. Franchement
00:40:12moi je reçois et c'est une leçon de morale
00:40:14de leur part. C'est une forme
00:40:16de racisme. Moi
00:40:18ça me désespère parce que
00:40:20encore une fois, mal nommer les choses en rajoute au malheur du monde
00:40:22et ça crispe
00:40:24en fait les français entre eux, ça jette aussi
00:40:26l'anathème parce que
00:40:28ce qui s'est passé à Crépole est condamné
00:40:30par tout le monde. On laisse entendre que
00:40:32en fait, quand on est des quartiers
00:40:34où on peut pas être sensible à la douleur
00:40:36de la famille de Thomas
00:40:38ou à toutes ces personnes qui ont été attaquées
00:40:40on le sait quand on travaille dans les quartiers
00:40:42que effectivement, si le racisme
00:40:44anti-noir existe, si le racisme anti-arabe
00:40:46existe, et bien le racisme anti-blanc
00:40:48existe aussi
00:40:50ça on le voit quand on est travailleurs sociaux
00:40:52donc ce qui me désespère moi
00:40:54c'est que ces personnes-là, dans leurs petits salons
00:40:56entre eux, dans l'entre-soi
00:40:58de beau beau repu, et bien nous refons
00:41:00le match. Et c'est désespérant
00:41:02parce que vous voyez Elliot, ça, ça en rajoute
00:41:04aussi à la fracture. Et je voudrais
00:41:06encore une fois redire à ces
00:41:08habitants de Crépole, combien
00:41:10on est solidaires
00:41:12et combien on n'aime pas cette manière
00:41:14et il faut arrêter aussi de stigmatiser les jeunes
00:41:16des quartiers. Tous les jeunes des quartiers ne se baladent
00:41:18pas avec des couteaux de 25 cm
00:41:20pour éventuellement couper
00:41:22leur shit et pour le fumer.
00:41:24Donc il faut penser évidemment aux habitants
00:41:26de Crépole mais également aux habitants
00:41:28de Romand, ou même du quartier de
00:41:30La Monnaie, qui ont été en quelque sorte
00:41:32englobés dans cette situation
00:41:34d'ultra délinquance et de criminalité.
00:41:36Il y a quand même une chose sur le quartier de La Monnaie, pardonnez-moi,
00:41:38ce sont eux qui l'expliquent,
00:41:40c'est qu'il y a une logique
00:41:42clanique et qui fait que
00:41:44il y a quand même un éducateur
00:41:46du quartier qui dit tout le monde sait
00:41:48qui a tué Thomas, mais personne
00:41:50ne le dira parce que sinon il sera banni du quartier.
00:41:52Donc il y a une logique dont certains sont victimes
00:41:54c'est indiscutable, mais souvent
00:41:56et d'ailleurs les policiers le disent, il y a une omerta
00:41:58qui est hallucinante.
00:42:00Qui crée du racisme dans cette affaire ?
00:42:02Plus on normalise, plus on défend,
00:42:04on justifie le fait de se promener
00:42:06avec des couteaux de 25 centimètres dans la rue
00:42:08pour aller couper du shit, plus on crée en réalité
00:42:10un amalgame global, plus
00:42:12ça suscite du racisme et c'est ça la réalité.
00:42:14Bravo, bravo, bravo.
00:42:16Jean-Michel Declangiste a retrouvé
00:42:18de Ligonnès aussi.
00:42:20Du plan Ligonnès.
00:42:22Pour son sérieux journalistique.
00:42:24Je ne sais pas si l'association de la presse
00:42:26judiciaire avait communiqué à ce moment-là.
00:42:28C'est beau de le rappeler.
00:42:30On parlait de Jean-Luc Mélenchon dans la première partie
00:42:32et je voulais qu'on fasse une petite parenthèse
00:42:34parce que je me disais
00:42:36est-ce qu'il faut reparler
00:42:38de ce livre, reparler du drame de Crépole
00:42:40à travers ces polémiques.
00:42:42Mais vous avez raison Charlotte
00:42:44on a bien fait d'en parler aussi longtemps.
00:42:46D'ailleurs il y a une association
00:42:48pour les victimes,
00:42:50il y a un appel aux dons en ce moment qui est relancé.
00:42:52Il y a une cagnotte qui a été mise en place
00:42:54et sur la cagnotte ils expliquent que ces journalistes
00:42:56par ailleurs se font aussi de l'argent sur leur dos
00:42:58donc s'ils veulent faire un don pour les victimes
00:43:00qui leur importent qu'ils n'hésitent pas.
00:43:02Et je pense que c'est un appel qu'il faut relayer.
00:43:04En effet ils pourraient prouver leur bonne foi par ce biais-là.
00:43:06Et en effet c'est une cagnotte pour payer les frais
00:43:08médicaux qui ne sont pas remboursés parce qu'il en existe.
00:43:10Il y a des victimes qui sont encore suivies médicalement
00:43:12aujourd'hui des suites de leurs blessures
00:43:14et les frais judiciaires
00:43:16qui existent évidemment même quand vous êtes victime.
00:43:18Jean-Luc Mélenchon, je le disais tout à l'heure
00:43:20quand il est question d'antisémitisme
00:43:22c'est compliqué
00:43:24de définir une affiche antisémite
00:43:26visiblement. Quand il est question du terrorisme
00:43:28islamiste
00:43:30c'est compliqué. C'est vrai que
00:43:32un terroriste islamiste en France
00:43:34c'est difficile pour Jean-Luc Mélenchon
00:43:36de le définir tel quel.
00:43:38En revanche la grossophobie, ça il arrive
00:43:40visiblement à déceler. Alors
00:43:42Jean-Luc Mélenchon, je ne sais même pas si ce n'est pas
00:43:44du second degré tellement c'est gros.
00:43:46Vous savez il y a une caricature
00:43:48de nos confrères de Telegram, un journal régional
00:43:50qui publie
00:43:52je ne veux pas qu'on me dessine
00:43:54la caricature c'est moi, en référence à
00:43:56La République c'est moi.
00:43:58Jean-Luc Mélenchon, foudrage, fulmine
00:44:00sur Twitter. Le Telegram publie une caricature
00:44:02grossophobe contre moi.
00:44:04Je suis indigné, passe
00:44:06pour la une bidon et les provocations
00:44:08du bulletin local. Mais en assimilant
00:44:10tour de taille et moquerie, on passe
00:44:12à autre chose.
00:44:14Même pour le journalisme d'opinion et d'invective
00:44:16il y a des limites. Je regrette d'avoir fait connaître ce
00:44:18particulier pittorisque pour mon tweet.
00:44:20Celui-ci est mon dernier cadeau.
00:44:22Preuve que je suis moins méchant qu'ils le disent.
00:44:24Ma thèse c'est que
00:44:26soit Jean-Luc Mélenchon a perdu les pédales
00:44:28et je ne le crois pas, ou alors qu'il n'a pas
00:44:30perdu son sens de l'humour. Et c'est du
00:44:32second degré.
00:44:34Je vous le dis depuis le début
00:44:36il fait, depuis le début de la séquence
00:44:38je ne sais pas comment on va appeler ça comme ça
00:44:40de l'affiche, il multiplie les bras d'honneur.
00:44:42C'est quelqu'un qui se sent
00:44:44en totale impunité, qui pense que
00:44:46de toute manière il sera au second tour,
00:44:48qui méprise son propre électorat,
00:44:50qui se dit qu'il y a des moutons de gauche, il peut dire des choses
00:44:52antisémites, se moquer de tout le monde,
00:44:54finiront par voter pour lui.
00:44:56Et donc il est en roue libre, il s'amuse Jean-Luc Mélenchon.
00:44:58Geoffroy Lejeune a raconté
00:45:00une anecdote. Il n'était pas du tout dans la
00:45:02complainte ou dans la victimisation. Geoffroy
00:45:04c'était hier dans son politique
00:45:06avec Gauthier Lebrecht
00:45:08et quand il voit cette information
00:45:10il se souvient d'un échange
00:45:12qu'il a pu avoir avec Jean-Luc Mélenchon
00:45:14où Jean-Luc Mélenchon
00:45:16visiblement, alors là, il luttait un peu moins
00:45:18contre les attaques grossophobes.
00:45:20Il vient
00:45:22chez Cyril Hennonat dans Balance Ton Post
00:45:24émission où j'étais chroniqueur
00:45:26et donc c'était une émission
00:45:28d'ailleurs qui avait fait beaucoup parler
00:45:30et moi je me dis, avant l'émission, je vais aller
00:45:32le saluer dans sa loge parce que
00:45:34je trouve ça plus sympa
00:45:36de rencontrer quelqu'un, d'aller l'accueillir, etc.
00:45:38Et en fait, à ce moment-là,
00:45:40pardon de raconter un peu ma vie, mais je venais
00:45:42d'avoir une maladie pas très grave
00:45:44mais une maladie un peu handicapante
00:45:46de la thyroïde qui me faisait, encore maintenant
00:45:48d'ailleurs, parfois gonfler beaucoup.
00:45:50J'avais le visage très bouffi
00:45:52et je venais juste de commencer un traitement donc c'était vraiment pas
00:45:54encore très efficace. Et je rentre dans la loge de Mélenchon
00:45:56pour lui dire bonjour.
00:45:58J'ouvre la porte et
00:46:00il se retourne vers moi, il y avait toute sa petite cour autour de lui
00:46:02et il se met à vociférer
00:46:04« Mais vous êtes affreusement gros, vous êtes bouffi,
00:46:06vous avez énormément grossi, c'est épouvantable ! »
00:46:08Très très très agressif.
00:46:10Il était très très très interloqué.
00:46:12Les autres étaient morts de rire autour.
00:46:14Je me dis « Ok, l'ambiance n'est pas géniale.
00:46:16Pendant toute
00:46:18l'émission après, il refusera de parler,
00:46:20de répondre à mes questions. » Je pose des questions et
00:46:22Cyril dit « Mais vous ne voulez pas y répondre ? »
00:46:24Il ne répond pas, il reste tout droit, etc.
00:46:26Quand je l'entends aujourd'hui se plaindre de grossophobie
00:46:28à propos d'une caricature le concernant,
00:46:30je me dis « C'est vraiment du foutage
00:46:32de gueule. »
00:46:34Jean-Luc Mélenchon
00:46:36a intellectualisé le trollisme
00:46:38et il en fait une stratégie
00:46:40de l'outrance qui est
00:46:42complètement réfléchie et qui est anticipée.
00:46:44De la même manière, ces caricatures
00:46:46antisémites sur Cyril Hanouna,
00:46:48moi, je pense que Jean-Luc Mélenchon
00:46:50avait anticipé toute la polémique
00:46:52qui allait naître et anticipé
00:46:54surtout le rapport de force que ça allait
00:46:56induire vis-à-vis du Parti Socialiste
00:46:58qui aujourd'hui
00:47:00est obligé de participer à une manifestation
00:47:02avec LFI
00:47:04alors même...
00:47:06Ils sont obligés par quoi ?
00:47:08Ils sont obligés par quoi ? Vous savez pourquoi ?
00:47:10Parce que la stratégie de l'outrance est plus forte que tout.
00:47:12Pourquoi est-ce qu'il applique cette stratégie de l'outrance ?
00:47:14Parce que ça lui permet d'exister,
00:47:16ça crée le débat.
00:47:18On ne parle que de lui.
00:47:20Bien sûr, mais on ne parle que de lui.
00:47:22Et on ne parle que de Jean-Luc Mélenchon.
00:47:24Olivier Faure, personne ne connaît. Vous faites des études de notoriété.
00:47:26Olivier Faure, vous faites des études de notoriété
00:47:28dans la rue.
00:47:30Vous faites des études de notoriété
00:47:32dans la rue. Personne ne connaît Olivier Faure.
00:47:34Jean-Luc Mélenchon, il n'est pas à l'Assemblée nationale.
00:47:36Il n'est pas dans le débat public.
00:47:38Et pourtant, il est là en permanence.
00:47:40Il est sur tous les plateaux télé.
00:47:42Au programme, à 10h, restez avec nous parce qu'on va revenir
00:47:44sur ce reportage vertigineux
00:47:46et cette une choc du Figaro
00:47:48voyage en Belgiquistan.
00:47:50On reviendra sur votre édito.
00:47:52Alexandre Devecchio,
00:47:54le néologisme, Dominique Devillepin,
00:47:56l'islamo-gaulliste.
00:47:58J'ai vu des dizaines et des dizaines
00:48:00de messages et on parlera du sidaction.
00:48:02On sera avec Florence Thune, la directrice générale
00:48:04du sidaction. Voilà le programme.
00:48:06Restez avec nous, ça va être passionnant à partir de 10h.
00:48:12Il est 10h sur CNews.
00:48:14On poursuit l'heure des pros. Mais avant cela,
00:48:16c'est le point sur l'information.
00:48:18Tout de suite sur CNews.
00:48:20Rebonjour Eliott, bonjour à tous.
00:48:22Suspecté de formenter un attentat par drone.
00:48:24Un jeune homme arrêté en Seine-et-Marne.
00:48:26C'est une information révélée par nos confrères
00:48:28du Parisien et du Figaro.
00:48:30Il est âgé d'une vingtaine d'années.
00:48:32Instable psychologiquement, il ne cachait pas
00:48:34sa détestation pour la France.
00:48:36Il a été repéré par les services de la DGSI.
00:48:38Après avoir cherché à acheter des explosifs
00:48:40sur Internet, l'homme a été mis en examen
00:48:42hier à Paris.
00:48:44Aux Etats-Unis, l'université Columbia
00:48:46a accepté hier d'engager des réformes drastiques
00:48:48demandées par Donald Trump.
00:48:50Il s'agit notamment de renforcer la sécurité
00:48:52de l'établissement. Le président américain
00:48:54accuse depuis plusieurs semaines l'université
00:48:56d'avoir laissé prospérer des manifestations
00:48:58antisémites sur le campus depuis
00:49:00le 7 octobre 2023.
00:49:02Et puis c'est la 31e édition du site d'action.
00:49:04Ce week-end, plus de 5000 personnes
00:49:06découvrent chaque année qu'elles sont
00:49:08séropositives en France. Pour faire un don
00:49:10de 10 euros par SMS, il suffit
00:49:12d'envoyer le mot DON au 92 110
00:49:14par téléphone. C'est au 110 ou encore
00:49:16via le site Internet don.sideaction.org.
00:49:18Merci Marine Seborin
00:49:20pour le point sur l'information.
00:49:22Et on sera avec Florence Thune, la directrice
00:49:24générale du site d'action
00:49:26de cette émission dans une dizaine
00:49:28de minutes. Avant cela, je voudrais quand même qu'on revienne
00:49:30sur le Figaro
00:49:32magazine avec cette une choc
00:49:34polémique. J'ai déjà vu
00:49:36beaucoup d'accusations,
00:49:38islamophobie, l'extrême droite
00:49:40caricaturale, etc.
00:49:42sur le Belgique. Vous titrez
00:49:44Voyage en Belgiquistan, comment l'islam
00:49:46s'est imposé
00:49:48en Belgique. C'est un
00:49:50reportage fouillé dans lequel
00:49:52vous mettez...
00:49:54Il faut les citer.
00:49:56Elles ont fait un beau travail
00:49:58de terrain.
00:50:00Ils multiplient
00:50:02les témoignages sur
00:50:04l'évolution de la
00:50:06Belgique et de cet islam
00:50:08politique qui a
00:50:10touché la Belgique et notamment la ville de Bruxelles.
00:50:12Et je le disais dans l'édito tout à l'heure,
00:50:14moi j'ai souvenir qu'il y a neuf ans,
00:50:16jour pour jour, d'ailleurs il faut avoir une
00:50:18pensée pour les victimes du terrorisme islamiste
00:50:20à Bruxelles puisqu'il y a neuf ans jour pour jour,
00:50:22trois kamikazes frappaient la ville
00:50:24de Bruxelles faisant trente morts
00:50:26et plus de 350 blessés.
00:50:28Quatre jours après l'arrestation de Salah Abdeslam.
00:50:30Et qu'au moment de l'arrestation de Salah Abdeslam,
00:50:32je suis étudiant en journalisme
00:50:34et je décide d'aller
00:50:36couvrir l'arrestation de Salah Abdeslam.
00:50:38Et je découvre donc Molenbeek
00:50:40qui est une commune dans Bruxelles. C'est un quartier
00:50:42bruxellois Molenbeek. Et Molenbeek
00:50:44c'est une autre société.
00:50:46D'autres codent, d'autres meurent. Vous avez
00:50:48effectivement une population
00:50:50très différente. Et vous êtes pourtant dans la capitale
00:50:52de l'Union Européenne. Et à l'époque,
00:50:54vous donnez la parole aux gens,
00:50:56vous échangez avec eux. Et les femmes
00:50:58déjà en 2016 me disaient
00:51:00j'avais ce témoignage d'une femme
00:51:02qui me disait mais j'ai changé ma manière
00:51:04de m'habiller parce que le soir quand je sors dans
00:51:06Bruxelles Centre, j'ai pas envie
00:51:08d'être attaquée, insultée et menacée
00:51:10lorsque je sors. Donc j'ai changé
00:51:12mes tenues vestimentaires. A l'époque,
00:51:14je trouvais cette déclaration caricaturale voire
00:51:16grotesque. Je me disais bon elle exagère.
00:51:18Est-ce que
00:51:20la Belgique a lutté contre l'islam politique
00:51:22et l'islamisme dans
00:51:24cette dernière décennie ?
00:51:26La réponse, elle est dans la situation actuellement
00:51:28en Belgique, Alexandre. Oui, évidemment
00:51:30je crois que quand on regarde
00:51:32la Belgique, on se rassure presque.
00:51:34Je crois que c'est le seul pays d'Europe
00:51:36qui est dans une situation plus compliquée
00:51:38que la nôtre.
00:51:40L'islamisme ne vient pas de nulle part.
00:51:42Il vient
00:51:44d'une immigration massive. Le problème c'est
00:51:46aussi le nombre. Vous l'avez dit,
00:51:48c'est une contre société. C'est une contre société
00:51:50aussi parce qu'on a fait
00:51:52venir des gens différents
00:51:54qu'on les a regroupés ou qu'ils se sont
00:51:56regroupés au même endroit. Et moi je crois
00:51:58que c'est pas un hasard si ça arrive en Belgique
00:52:00vous l'avez dit, la capitale de l'Europe
00:52:02parce que
00:52:04l'Europe s'est construite
00:52:06sur la haine
00:52:08des identités nationales. La volonté
00:52:10de déconstruire la nation
00:52:12et je pense que la nature est horreur du vide.
00:52:14Quand on dit aux gens, venez comme vous êtes,
00:52:16ils viennent comme ils sont
00:52:18et on se retrouve effectivement avec
00:52:20un Belgiquistan au cœur
00:52:22de l'Europe.
00:52:24Donc c'est
00:52:26extrêmement préoccupant et donc il faut à mon avis
00:52:28regarder ce qui se passe en Belgique
00:52:30si on ne veut pas être dans la même situation dans quelques années.
00:52:32C'est très intéressant, vous dites que ça symbolise
00:52:34Bruxelles, finalement
00:52:36le multilatéralisme, cette
00:52:38philosophie de l'Union européenne, européiste
00:52:40qu'on peut retrouver également
00:52:42en Allemagne, qu'on pourrait trouver
00:52:44en Grande-Bretagne. Il y a des villes en Allemagne
00:52:46qui ont complètement changé via
00:52:48l'immigration massive.
00:52:50Je pense par exemple à la capitale
00:52:52économique allemande qui est
00:52:54Francfort, où vous avez les mêmes témoignages.
00:52:56Vous avez des femmes qui disent, j'ai changé ma manière
00:52:58de m'habiller, je ne sors plus
00:53:00au même moment et c'est vrai que quand vous allez
00:53:02dans ces villes-là, vous voyez que la société
00:53:04a changé et ce n'est pas un procès
00:53:06contre l'islam
00:53:08c'est simplement deux cultures
00:53:10différentes qui viennent
00:53:12s'entrechoquer et quiconque
00:53:14a mis un pied à Molenbeek
00:53:16et à Bruxelles sait
00:53:18de quoi parle Judith Vintraub
00:53:20dans ce reportage. La question c'est de savoir
00:53:22est-ce qu'il y a en quelque sorte
00:53:24certains territoires en France
00:53:26qui vivent la même situation qu'en
00:53:28Belgique, Naïma ?
00:53:30Il faut bien faire la différence entre l'islam
00:53:32qui peut être vécu
00:53:34dans l'unité nationale
00:53:36si je puis dire
00:53:38et l'islamisme, là ce
00:53:40qu'on voit c'est la radicalisation
00:53:42c'est un islam politique
00:53:44c'est un islam de rupture
00:53:46avec la société d'accueil
00:53:48c'est aussi une salafisation d'après
00:53:50l'article et donc
00:53:52l'envie en fait
00:53:54de vivre côte à côte et non pas
00:53:56ensemble et je pense que
00:53:58la Belgique a laissé aussi une dérive
00:54:00s'installer. La Belgique n'a pas
00:54:02permis justement des alertes
00:54:04des débats, quelle société
00:54:06on veut etc. et aussi
00:54:08de se protéger de cet
00:54:10islamisme qui a amené à des
00:54:12attentats qu'ils ont aussi
00:54:14connus et qu'on connait aussi dans notre
00:54:16pays. Vous savez Elliot
00:54:18aujourd'hui les pays musulmans
00:54:20combattent l'islamisme
00:54:22combattent justement tous ces
00:54:24attentats terroristes etc.
00:54:26et ils s'inquiètent aujourd'hui de
00:54:28l'exportation d'Européens
00:54:30islamisés, salafisés
00:54:32qui peuvent commettre des attentats
00:54:34dans les pays d'origine.
00:54:36Je suis d'origine marocaine
00:54:38le Maroc chaque jour déjoue
00:54:40des attentats et aujourd'hui
00:54:42le Maroc s'inquiète quand il y a
00:54:44des jeunes issus de l'immigration
00:54:46qui vont au Maroc
00:54:48il y a même pas que des
00:54:50Marocains mais aussi des Algériens etc.
00:54:52et pour commettre des attentats
00:54:54pour déstabiliser la société
00:54:56donc le problème aujourd'hui c'est que l'Europe doit
00:54:58s'interroger est-ce que son espace
00:55:00n'est pas devenu un espace de
00:55:02radicalisation sous prétexte
00:55:04du droit, des droits
00:55:06de l'homme notamment.
00:55:08J'entends la vague terroriste islamiste
00:55:10donc dans les années 2015
00:55:12qui a touché la France mais l'Europe
00:55:14également et donc 2016, mars 2016
00:55:1622 mars 2016 Bruxelles
00:55:18n'a pas été une bascule pour lutter
00:55:20contre cet islamisme
00:55:22et cet islam politique parce qu'il est aussi
00:55:24question de l'islam politique dans cet excellent
00:55:26reportage du Figaro Magazine.
00:55:28Et d'ailleurs Naïma c'est le seul argument
00:55:30d'ailleurs qu'on peut reconnaître au pays du Maghreb
00:55:32qui refuse parfois de reprendre
00:55:34leur ressortissant et effectivement ils disent
00:55:36ben voilà ils ont été radicalisés chez vous
00:55:38c'est de votre faute donc maintenant vous assumez.
00:55:40C'est le seul argument qu'on peut
00:55:42effectivement accepter. Sur la Belgique
00:55:44istan puisque c'est
00:55:46le sujet, ce qu'il faut souligner
00:55:48c'est qu'en Belgique il n'y a pas les règles de laïcité
00:55:50comme on a en France et par
00:55:52exemple vous avez le port du voile qui est
00:55:54autorisé dans les administrations
00:55:56dans les écoles. On est face à un
00:55:58état belge qui est encore plus faible
00:56:00on dit souvent que l'état français est
00:56:02très faible mais l'état belge est encore plus
00:56:04faible que l'état français
00:56:06avec un gouvernement qui est instable
00:56:08fragmenté depuis extrêmement
00:56:10longtemps et effectivement
00:56:12vous avez un terreau qui est favorable
00:56:14à l'émergence d'un islamisme conquérant
00:56:16dans un certain nombre de
00:56:18quartiers et dont on voit les conséquences aujourd'hui
00:56:20en Belgique on estime
00:56:22aujourd'hui qu'on est à environ
00:56:2430% de population musulmane
00:56:26voilà aussi le
00:56:28consacré. Et libre à l'Allemagne
00:56:30libre à la Grande-Bretagne, libre à la
00:56:32Belgique d'avoir finalement
00:56:34sa vision multiculturaliste
00:56:36et multicommunautaire
00:56:38simplement il y a une
00:56:40problématique qui est importante
00:56:42c'est à dire que comme il n'y a plus de frontières
00:56:44et qu'on va de Bruxelles à Paris
00:56:46avec la moindre sécurité
00:56:48mais je crois que les peuples
00:56:50et d'ailleurs
00:56:52l'abdeslam a été arrêté à Molenbeek
00:56:54à l'époque 2016
00:56:56on disait déjà de Molenbeek
00:56:58que Molenbeek était l'épicentre du djihadisme
00:57:00en Europe. Tout le monde était au courant
00:57:02de ce qui se passait du côté de Molenbeek
00:57:04il nous reste quelques minutes et on sera avec
00:57:06Florence Thune dans un instant
00:57:08mais avant de parler du
00:57:10site d'action, si Charlotte bien sûr. Non mais juste sur
00:57:12cette question parce qu'il y a deux sujets différents
00:57:14il y a la question de l'islamisme et la question de
00:57:16l'entrisme et la question in fine
00:57:18des attentats ou de l'islamisme
00:57:20violent mais il y a la question
00:57:22tout simplement du changement culturel
00:57:24et là pardonnez-moi mais la question du modèle
00:57:26la question de la laïcité qu'on a et que les autres
00:57:28n'ont pas, ne fera rien devant
00:57:30le nombre et la plupart
00:57:32des musulmans qui arrivent
00:57:34en France, des gens d'extraction culturelle
00:57:36musulmane, ne commettent pas
00:57:38d'attentats. Donc le sujet
00:57:40de l'immigration et du basculement culturel
00:57:42Dieu merci, ne se résume pas du tout
00:57:44ni à la question de la sécurité ni à la question
00:57:46de l'islamisme. La seule question c'est que vous pouvez
00:57:48avoir tous les principes que vous voulez, les mœurs
00:57:50ne sont pas définies par des lois mais par
00:57:52le nombre. Point. Barre.
00:57:54C'est tout. Si vous importez des populations
00:57:56massivement, et bien
00:57:58vous avez des mœurs qui changent.
00:58:00L'histoire est
00:58:02déterminée aussi par le nombre et par
00:58:04les flux, bien sûr, Charlotte Dornelas.
00:58:06Avant de parler de l'action avec Florence Thune
00:58:08Alexandre Devecchio, je vous ai
00:58:10lu Dominique
00:58:12de Villepin, vous avez créé un
00:58:14néologisme, l'islamogoliste
00:58:16Dominique de Villepin.
00:58:18Je vais me faire un ami pour la vie. Il fait la couverture
00:58:20de Marianne. Édouard Pleynel l'interroge
00:58:22de manière complaisante dans Mediapart.
00:58:24Les journalistes de Quotidien se pâment devant
00:58:26lui, les étudiants de la Sorbonne l'acclament.
00:58:28Vous auriez pu parler de la fête de l'Huma
00:58:30parce qu'il a été reçu en majesté.
00:58:32On n'a pas
00:58:34souvenir d'avoir vu quiconque des capitains
00:58:36d'un individu vous expliquer sur la question de la laïcité.
00:58:38Faut-il voir dans ce positionnement
00:58:40de même que dans sa complaisance envers le régime algérien
00:58:42une manière de ménager l'électorat et puis vous terminer
00:58:44en disant civile, pas égoliste. Alors
00:58:46on incarne une nouvelle variante,
00:58:48l'islamo-gaulliste.
00:58:50On avait l'islamo-gauchisme,
00:58:52on a l'islamo-gaulliste. Alors il est un peu moins
00:58:54hystérique que Jean-Luc Mélenchon
00:58:56mais c'est un peu le Jean-Luc Mélenchon de droite.
00:58:58Mais vous y croyez vraiment ?
00:59:00Il truste toutes les premières places.
00:59:02Je crois qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle.
00:59:04Vous ne croyez pas qu'il sera candidat ?
00:59:06Vous voulez qu'on fasse le pari maintenant ?
00:59:08Il va y être.
00:59:10Vous savez pourquoi il ne sera pas ?
00:59:12Il a des liens avec le Qatar.
00:59:14Il a des liens. Je pensais qu'il fallait présenter
00:59:16son patrimoine.
00:59:18Tout ça est lié.
00:59:20Vous pensez ?
00:59:22Il va. On parie ?
00:59:24Il prendra des voix Jean-Luc Mélenchon.
00:59:26Je pense qu'effectivement...
00:59:28Vous dites oui ou non ?
00:59:30Est-ce qu'il est candidat au 2027 ?
00:59:32Louis Morin, vous dites non ?
00:59:34Naïma, vous dites non aussi ?
00:59:36Ça n'a rien à faire.
00:59:38Mouillez-vous un peu.
00:59:40Moi je vous dis oui.
00:59:42Il est beau en pronostic politique.
00:59:46J'invite les téléspectateurs
00:59:48à lire cette tribune.
00:59:50Florence Thune va se mettre à côté de vous.
00:59:52Ne vous inquiétez pas.
00:59:54Il ne meurt pas.
00:59:56Il n'est pas très agréable.
01:00:00Il est plutôt correct.
01:00:02Florence Thune, merci d'être avec nous.
01:00:04Vous êtes la directrice générale
01:00:06du site d'action.
01:00:08C'est la 31e campagne du site d'action.
01:00:10C'est une campagne ô combien importante
01:00:12cette année, parce qu'il s'avère
01:00:14qu'il y a une bascule
01:00:16fondamentale
01:00:18via les budgets qui sont
01:00:20à la baisse. Il y a eu des coupes budgétaires
01:00:22massives du côté des Etats-Unis
01:00:24qui finançaient
01:00:26de manière très importante
01:00:28la lutte contre le VIH
01:00:30dans le monde.
01:00:32Il y a eu une rupture drastique.
01:00:34Pourquoi cette année est une année
01:00:36plus importante encore
01:00:38que les autres ?
01:00:40C'est une année terrible.
01:00:42Je pense qu'on est encore
01:00:44en sidération, mais on va
01:00:46combattre ça.
01:00:48On a aujourd'hui des coupes massives
01:00:50de l'aide américaine qui
01:00:52finançaient une grande partie de la lutte contre le SIDA au niveau international.
01:00:54Pour être très concrète,
01:00:56sur les associations qu'on soutient
01:00:58en Afrique subsaharienne, par exemple,
01:01:00certaines associations perdent 50% de leur budget.
01:01:02Cela veut dire qu'aujourd'hui,
01:01:04des associations stoppent
01:01:06leurs projets de prévention et de dépistage
01:01:08au niveau national,
01:01:10licencient les personnes qui faisaient
01:01:12la prévention.
01:01:14En conséquence, on a aussi
01:01:16des arrêts d'accès au traitement,
01:01:18puisque des Américains
01:01:20finançaient cette aide. On sait bien qu'aujourd'hui,
01:01:22ce sera compliqué de
01:01:24compenser, évidemment, cet arrêt
01:01:26de l'aide américaine.
01:01:28Néanmoins, on est en train de voir avec nos
01:01:30associations partenaires comment
01:01:32les aider dans cette période très difficile.
01:01:34Par ailleurs, ce qui est important aussi de voir,
01:01:36c'est que le soutien américain
01:01:38finançait, les États-Unis
01:01:40finançaient aussi une grande partie de la recherche sur le VIH.
01:01:42Aujourd'hui, des projets
01:01:44en France sont arrêtés
01:01:46en termes de recherche.
01:01:48La recherche américaine est une grande recherche,
01:01:50une recherche de qualité.
01:01:52De nombreuses collaborations avaient lieu entre les chercheurs français
01:01:54et les chercheurs américains.
01:01:56Tout ça s'arrête.
01:01:58Est-ce qu'on arrive à le budgéter, Florence ?
01:02:00Est-ce qu'on sait, peu ou prou, ce que représentait
01:02:02l'aide américaine et ce qu'elle
01:02:04ne représente plus aujourd'hui ?
01:02:06Ça se compte en centaines de millions d'euros ?
01:02:08On parle de milliards
01:02:10au niveau international, pas que sur la lutte contre le VIH.
01:02:12Moi, ce qui m'intéresse, c'est sur
01:02:14le VIH, justement.
01:02:16C'est un petit peu compliqué, maintenant, parce qu'on a eu
01:02:18des chiffres, au départ, avec des projets
01:02:20qui se sont arrêtés, qui ont repris.
01:02:22On n'a pas des chiffres exacts.
01:02:24Pour être plus concrète, on a
01:02:26parmi nos partenaires
01:02:28environ près de
01:02:302 millions d'euros qui sont arrêtés
01:02:32pour des associations qui, aujourd'hui,
01:02:34au niveau annuel, menaient des programmes de prévention
01:02:36au niveau national, dans leurs propres pays.
01:02:38On pourrait imaginer que
01:02:40l'Union européenne,
01:02:42puisqu'on parle beaucoup de l'Europe de la défense,
01:02:44il pourrait y avoir une Europe de la défense sanitaire
01:02:46et que pour lutter contre le
01:02:48VIH et soutenir
01:02:50les associations, notamment en Afrique subsaharienne,
01:02:52l'Union européenne, rapidement,
01:02:54Madame von der Leyen, il faudrait lui demander
01:02:56de se mobiliser très rapidement.
01:02:58Tout à fait, c'est ce qu'on est en train de faire.
01:03:00On est en train de se mobiliser aussi pour que
01:03:02l'Union européenne prenne sa part
01:03:04sur cette aide au développement et à la lutte
01:03:06contre le VIH, de manière globale.
01:03:08Pour rappel, la France, dans son budget
01:03:10de cette année, a baissé de 38%
01:03:12l'aide au développement. Donc, on est aussi
01:03:14dans une situation extrêmement
01:03:16difficile, de manière générale, pour mener
01:03:18l'ensemble des projets.
01:03:20Et puis, ce que les Etats-Unis,
01:03:22en tout cas l'administration américaine, oublient, c'est que
01:03:24on sait bien que mettre fin
01:03:26à des projets de prévention et de dépistage
01:03:28liés au VIH en Afrique
01:03:30et dans le monde entier, aura de toute façon
01:03:32des conséquences sur leur propre épidémie.
01:03:34On est sur une
01:03:36ignorance de ce qu'est
01:03:38une épidémie au niveau de l'Etat.
01:03:39C'est-à-dire que de couper maintenant peut avoir des conséquences
01:03:41pour les dix prochaines ou vingt prochaines années
01:03:43et puis ensuite, l'Amérique serait
01:03:45concernée par cette absence de prévention
01:03:47et de dépistage.
01:03:48Le gouvernement américain coupe déjà des financements aux Etats-Unis.
01:03:50J'entends. Je voudrais qu'on parle également
01:03:52des discriminations,
01:03:54en quelque sorte, et des caricatures
01:03:56qu'on peut faire. Il y a un chiffre qui m'a sidéré.
01:03:58Plus de quatre jeunes
01:04:00sur dix pensent qu'en 2025,
01:04:02le sida peut se
01:04:04transmettre en embrassant sur la bouche
01:04:06une personne séropositive.
01:04:08Oui. Alors, vous vous êtes jeté sur la bouche,
01:04:10mais on avait juste dit en embrassant une personne séropositive.
01:04:12Vous voyez à quel point les personnes séropositives font
01:04:14encore peur aujourd'hui. Ils ont peur aussi de partager
01:04:16un verre d'eau. On a vu ces chiffres
01:04:18évoluer de manière négative depuis
01:04:20plusieurs années. Donc, ce n'est pas la première fois qu'on fait
01:04:22ce sondage. On paye aujourd'hui
01:04:24le manque d'informations auprès des jeunes
01:04:26et pas qu'auprès des jeunes, parce qu'on a déjà fait
01:04:28ces sondages auprès des plus âgés, et malheureusement,
01:04:30les chiffres ne sont pas très bons non plus.
01:04:32Donc, on voit aujourd'hui que
01:04:34malgré les progrès scientifiques, parce que ce qui est
01:04:36aussi important à rappeler, c'est ces progrès scientifiques
01:04:38incroyables sur la lutte contre le VIH,
01:04:40on reste avec une peur
01:04:42du VIH, en tout cas des personnes séropositives.
01:04:44Et cette peur, elle a aussi un
01:04:46impact sur l'accès au dépistage, puisque
01:04:48on sait qu'il y a un accès au dépistage insuffisant
01:04:50aujourd'hui, et que souvent les personnes
01:04:52ne vont pas se faire dépister, parce que soit elles ne se sentent pas concernées,
01:04:54soit elles se disent, mais si j'apprends
01:04:56que je suis séropositif, qu'est-ce qui va
01:04:58se passer ? Je vais avoir honte, je vais avoir peur, et c'est ce qui ressort
01:05:00d'ailleurs dans le sondage. Les artistes
01:05:02se sont mobilisés cette année. C'est la
01:05:04nouvelle génération, il y a des
01:05:06rappeurs, il y a de la variété
01:05:08française, il y a même des artistes belges
01:05:10qui sont venus entourer
01:05:12l'artiste Damso,
01:05:14avec un nouveau clip, une nouvelle
01:05:16chanson, en soutien
01:05:18aussi d'action. Je vous propose qu'on découvre
01:05:20le clip. On avait déjà
01:05:22montré la séquence la
01:05:24semaine dernière.
01:05:48Grand
01:05:55soleil, c'est à découvrir sur toutes les
01:05:57plateformes. Pour faire un don aussi d'action,
01:05:59vous pouvez appeler
01:06:01avec votre téléphone le 110, ça peut être
01:06:03sur internet également, avec www.cidaction.org.
01:06:06Par SMS, on peut envoyer un don
01:06:08au 92 110,
01:06:10et je rappelle les chiffres que Marine
01:06:12présentait tout à l'heure, 200 000
01:06:14personnes vivent avec le VIH en France,
01:06:16près de 5 500 nouvelles
01:06:18séropositivités ont été découvertes
01:06:20en 2023.
01:06:22Quel message d'espérance
01:06:24on peut avoir aujourd'hui
01:06:26avec vous pour terminer cette émission,
01:06:28Florence ? Un message d'espoir
01:06:30sur la guérison. On finance
01:06:32de la recherche
01:06:34scientifique qui va permettre un jour
01:06:36de pouvoir vivre sans traitement, de se
01:06:38débarrasser du VIH et aussi sans discrimination.
01:06:40Eh bien écoutez, un grand merci d'être venu
01:06:42sur le plateau. Florence Thune, je rappelle que vous êtes
01:06:44ministre générale du CIDACTION.
01:06:46Mobilisons-nous justement pour lutter contre le VIH.
01:06:48C'est une formidable
01:06:50campagne et c'est un plaisir
01:06:52de vous avoir sur ce plateau.
01:06:54Chaque année, pour le lancement, il y a plus de 30
01:06:56médias qui se mobilisent également
01:06:58et vous avez toujours
01:07:00un discours qui est parfois grave
01:07:02et on le voit pour cette année, mais aussi
01:07:04avec un espoir, une espérance
01:07:06et donc ça donne envie
01:07:08de vous soutenir. Merci beaucoup.
01:07:10Merci à tous les quatre d'être venus sur le plateau
01:07:12de l'heure des pros. Dans un instant,
01:07:14c'est Brigitte Millot, parce qu'on a une émission
01:07:16de santé, vous savez Florence, chaque
01:07:18week-end. Brigitte Millot
01:07:20va nous donner des conseils pour lutter
01:07:22contre les allergies.
01:07:24Vous avez des allergies ?
01:07:26Ah oui, c'est revenu.
01:07:28Chaque printemps,
01:07:30ça revient. Merci à tous les quatre
01:07:32et tous les cinq bien sûr.
01:07:34Dans un instant, c'est Brigitte Millot qu'on salue.