Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Bonjour à tous, quasiment 9h sur CNews, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:06A la une, ce matin, c'était il y a 5 ans, la France en guerre d'Emmanuel Macron.
00:10Une plongée dans l'inconnue pour ensuite des mois d'assignation à résidence idéologique.
00:15Un récit officiel intouchable, gare à celui qui osa émettre une réserve sous peine de procès en complotisme.
00:21La crise Covid a mis en lumière un système de santé exsangue, des soignants manquant de bras, de matériel, de lit, mais pas de courage.
00:27Aujourd'hui, posez la question à ces héros du quotidien, demandez si les ségures de la santé ont changé quelque chose et vous aurez la réponse.
00:34La crise Covid, c'est l'âge d'or de la technocratie.
00:37Ces milliers d'infographies, ces heures de conférences, ces points d'étapes à vous donner le tournis.
00:42Le génie restrictif est à son apogée, on invente, on innove, on conseille pour mieux contraindre.
00:49La plage dynamique, avec un droit de se baigner mais interdiction de bronzer.
00:53L'auto-attestation de déplacement dérogatoire.
00:56Le footing limité dans le temps et dans l'espace.
00:59Les produits et commerces essentiels.
01:01Les courses sur le palier.
01:02Le masque obligatoire en extérieur en fonction de la rue dans laquelle vous êtes.
01:06Le café debout, assis.
01:08Le mètre cinquante d'écart.
01:10Pour Noël, mémé dans la cuisine quand nous mangeons la dinde dans le salon.
01:14Et puis pire, ce sont nos aînés qu'on ne pouvait voir un temps dans les Ehpad.
01:18Ces familles qui n'ont pu honorer les proches décédés enterrés à la hâte.
01:22Cinq ans plus tard, avez-vous entendu le moindre dirigeant politique faire son autocritique ?
01:27Quelles ont été les conséquences psychologiques face à toutes ces restrictions ?
01:31Et le quoi qu'il en coûte ?
01:33Il a coûté combien finalement ?
01:35Confinement, déconfinement, reconfinement, reconfiné, déconfiné, confiné.
01:39Cinq ans plus tard, sommes-nous toujours idéologiquement covidés ?
01:44On en parlera dans cette émission mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
01:48Marine, vous n'êtes pas covidée ?
01:50Non, je ne suis pas covidée.
01:51Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:53Bruno Retailleau qui menace de quitter le gouvernement si Paris renonce à un rapport de force avec l'Algérie.
01:58Rapport de force afin qu'elle accepte d'accueillir ses ressortissants en situation irrégulière en France.
02:03« Je ne suis pas là pour une place mais pour remplir une mission, celle de protéger les Français »,
02:08dit le ministre de l'Intérieur dans les colonnes du Parisien.
02:11Emmanuel Macron qui reçoit demain à l'Élysée le nouveau Premier ministre canadien, Mac Carné.
02:15Tous les deux doivent échanger sur la guerre en Ukraine, les crises internationales
02:19et de futurs partenariats stratégiques entre les deux pays.
02:22Le Premier ministre canadien qui a pris ses fonctions ce vendredi.
02:26Et puis ces policiers attaqués à Cannes hier.
02:28L'agresseur qui était muni d'un couteau est un Marocain de 21 ans en situation irrégulière.
02:33Il a été neutralisé avec un pistolet à impulsion électrique après avoir crié à la Ouagbar.
02:37Interpellé, l'homme a été hospitalisé en psychiatrie.
02:40Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
02:42Merci Marine pour le point sur l'information.
02:46On est avec Sarah Salman ce dimanche matin.
02:48Bonjour Eliott.
02:49Cher Sarah, bonjour Elodie Huchard, journaliste politique CNews, bonjour Elodie.
02:53Louis Morin et Jean-Christophe Gallien, bonjour à tous les deux.
02:56On a énormément de choses à traiter ce matin.
02:58On va revenir bien sûr sur cet entretien choc de Bruno Retailleau.
03:02On va revenir sur cette enquête fleuve, les vrais chiffres du désastre français à la une du JDD.
03:09On parlera de Cyril Hanouna dans quelques minutes.
03:12Mais avant cela, on va commencer avec une actualité heureuse, positive en ce dimanche matin.
03:17Il faut saluer le 15 de France, le rugby français qui retrouve le trône européen,
03:2327e sacre de l'histoire du rugby français, dans un stade de France plein à craquer,
03:28avec une Marseillaise à vous prendre au trip, et surtout l'hommage à Antoine Dupont.
03:32Vous le voyez à l'image, vous savez qu'Antoine Dupont, qui est la star du rugby français,
03:35il s'est fait l'écroiser, il s'est blessé la semaine dernière,
03:38et il est venu soulever la coupe avec ses copains.
03:42Et l'autre image du soir, bouleversante aussi, c'est notre artiste Louane,
03:46qui est venue présenter la chanson pour l'Eurovision, Cocorico.
03:50On espère qu'elle va gagner, Louane.
03:52Alors, je vous ai dit en colis, si vous avez aimé l'Eurovision, vous m'avez dit non.
03:56Vous êtes vraiment, le dimanche matin, comme ça, négatif.
03:59Je vous aurais répondu peut-être pareil le lundi matin.
04:02C'est une bonne nouvelle parce qu'organiser l'Eurovision, ça coûte très cher.
04:05Donc peut-être que le fait qu'on ne la gagne jamais est un très bon signe pour nos finances publiques.
04:08Vous vous souvenez de la dernière victoire de la France à l'Eurovision ?
04:11Marie Myriam.
04:12Exactement, c'était en quelle année ?
04:1376.
04:1477, Marie Myriam.
04:16Mais moi, je vais vous dire, Louane, elle va remporter l'Eurovision,
04:19parce que cette musique est bouleversante.
04:21C'est un hommage à sa maman qui est décédée en 2014 d'un cancer.
04:25Elle était évitation dans le stade de France.
04:2978 000 téléspectateurs et spectateurs, pardon, des millions de téléspectateurs,
04:33regardaient cette petite séquence.
04:42J'ai hâté de compter les années
04:47Si j'ai voulu arrêter le temps
04:53Lorsque je t'ai marquée comme maman
04:59Maman, maman, maman
05:10Maman, maman, maman
05:20Voilà pour cette chanson bouleversante de Louane.
05:23On espère qu'elle va gagner, Jean-Christophe, bien évidemment.
05:25Vous savez, elle est l'auteur de la chanson.
05:27Il s'appelle Tristan Salvati.
05:29C'est un garçon qui a, on appelle son studio, une usine à tubes.
05:34Pour Angèle, pour Roméo Elvis, c'est quelqu'un de la nouvelle génération.
05:37Et c'est un mélodiste intéressant.
05:39Pour gagner à l'Eurovision, il faut effectivement ce coffre-là.
05:42Il faut aussi quelque chose qui se retienne facilement.
05:44C'est là où il y a peut-être quelque chose qui est un peu compliqué pour elle.
05:47Il faut qu'à la première écoute, il faut qu'on ait une musique qui reste dans la tête.
05:52Là, en l'occurrence, c'est une jolie chanson.
05:54Ce garçon est vraiment à beaucoup de talent.
05:56Mais il y a des codes et une matrice de l'Eurovision, c'est effectivement du coffre, de la force.
06:00Une histoire.
06:01Une histoire. Maman, évidemment, ça tombe très bien.
06:03Ça va être un carton.
06:04Et son histoire, elle, est quand même particulière sur ce côté maman.
06:07Ça, c'est clair.
06:08Puisque quand elle a percé dans cette industrie de la musique et du cinéma,
06:14malheureusement pour elle, il y a eu un drame familial très puissant.
06:17Donc, c'est très lié à son histoire personnelle.
06:19Ça, ça plaît beaucoup quand on raconte l'histoire à l'international.
06:22Et donc, croisons les doigts.
06:23Croisons les doigts pour qu'elle succède à Marie Myriam.
06:25Elle avait déjà fait une chanson qui s'appelait Maman il y a quelques années.
06:28Elle a été supprimée des plateformes pour qu'il n'y ait que celle-ci.
06:31Écoutez, en tous les cas, on souhaite bon courage à Louane Vive la France.
06:34L'année dernière, à l'Eurovision, rappelez-vous, il y avait eu une immense polémique
06:38autour, non pas de l'artiste française, mais israélienne, Eden Golan.
06:42Une musique absolument bouleversante qui avait rendu hommage aux victimes du 7 octobre.
06:47Ça se passait à Malmö, en Suède, où elle avait été bunkérisée.
06:51Elle ne pouvait pas sortir de son hôtel.
06:53Vous aviez des manifestations contre sa présence.
06:57Vous aviez des responsables politiques en France qui demandaient à ce qu'elle soit exclue.
07:00Vous savez ce qu'on va faire en fin d'émission ?
07:02On va réécouter Eden Golan.
07:04Pour le plaisir des censeurs, pour ceux qui voulaient la faire taire.
07:08Parce que cette chanson est absolument bouleversante.
07:11On verra comment ça se passe cette année.
07:12Bien sûr, ça se passe en Suisse.
07:14Il y a une personne qui représente Israël et une survivante du festival Nova.
07:17C'est aussi une chanson qui fait référence à ce qui s'est passé le 7 octobre.
07:20Vous savez quoi ? Ça va être deux pour le prix d'un.
07:22On va essayer d'écouter cette chanson-là.
07:24Elle est merveilleuse.
07:25Je lui dis en régie, il faut qu'on écoute Eden Golan.
07:27C'est cette artiste israélienne qui se produira pour l'Eurovision en mai prochain en Suisse.
07:33L'information politique du week-end.
07:35C'est une bombe cet entretien de Bruno Retailleau.
07:39Pourquoi ?
07:40Parce qu'on a un président de la République qui appelle à l'unité nationale.
07:43Qui nous explique que la menace existentielle pour la France et pour l'Europe, c'est la Russie.
07:47Il n'y a qu'un seul sujet depuis deux semaines, c'est la Russie.
07:51Et vous avez un ministre de l'intérieur qui sort des rangs en disant, faites attention.
07:57Si vous ne lancez pas ce bras de fer avec l'Algérie, si l'Algérie ne respecte pas les accords, on les dénonce.
08:06Et si vous ne voulez pas les dénoncer, moi je quitte ce gouvernement.
08:10Or, Bruno Retailleau, disons-le, est le ministre le plus populaire de ce gouvernement aujourd'hui.
08:16Qu'a dit Bruno Retailleau sur le régime algérien ?
08:18Sur le régime algérien, je différencie toujours le régime du peuple algérien.
08:22Désormais ma ligne, qui est celle du rapport de force avec l'Algérie, est celle du gouvernement.
08:27Si l'Algérie ne reprend pas ses ressortissants dangereux, nous engagerons une riposte graduée.
08:32Au bout de la riposte, il y aura la remise en cause des accords de 1968.
08:36Mais qu'on m'entende bien, je ne veux pas d'un deuxième Mulhouse.
08:39Si l'Algérie avait respecté le droit, il n'y aurait pas eu de victime à Mulhouse, attaque du 22 février.
08:44Je serai intransigeant et j'attends que cette riposte graduée soit appliquée.
08:49Je ne suis pas là pour une place, mais pour remplir une mission, celle de protéger les Français.
08:54Tant que j'ai la conviction d'être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé.
08:58Mais si on me demandait de céder sur ce sujet majeur pour la sécurité des Français, évidemment que je le refuserai.
09:05Est-ce que c'est un tournant cet entretien, Élodie Huchard ?
09:07C'est quelque chose qui monte beaucoup dans l'entourage de Bruno Retailleau depuis quelques temps.
09:11C'est un ministre actuellement très populaire, mais qui va très vite peut-être le devenir de moins en moins
09:17quand on va se rendre compte que dans les actes, Bruno Retailleau ne peut pas tout changer.
09:20Maintenant, l'objectif pour son entourage et ceux qui le connaissent bien, c'est de trouver le bon moment pour quitter le gouvernement.
09:26La question algérienne, effectivement, c'est un très bon moyen de se dire que je sors par le haut,
09:30je fais savoir que comme je ne suis pas entendue et comme je suis désavouée en permanence,
09:34on a quand même un ministre de l'Intérieur qui parle fort et un président de la République qui le désavoue tout le temps.
09:38Et publiquement, c'est totalement la volonté.
09:40En revanche, cette menace de démission, avec Emmanuel Macron, ça ne marche pas très bien.
09:44Le plus probable, c'est surtout que l'Elysée fasse fuiter de nouveau des choses sur Bruno Retailleau,
09:48comme quand c'était par exemple Emmanuel Macron qui disait « tu veux être président des LR, c'est compliqué de faire les deux ».
09:53Cet agenda personnel de Bruno Retailleau compte, parce qu'il se rend compte que peut-être dans deux mois,
09:57il est président de parti, être ministre de l'Intérieur et président d'un parti,
10:01quand par exemple sur la question algérienne, il parlera comment dans deux mois, Bruno Retailleau,
10:04s'il est élu comme ministre de l'Intérieur qui est loyal à un gouvernement ou comme président d'un parti qui n'est pas d'accord.
10:08Bref, Bruno Retailleau, pour son agenda personnel, pour sa popularité et pour son bilan,
10:12effectivement, il vaut mieux qu'il n'attende pas que la situation s'enlise.
10:15Oui, mais vous avez sur le terrain de la communication, c'est un homme de conviction Bruno Retailleau.
10:18C'est un homme de conviction.
10:19Donc je ne suis pas sûr, c'est un homme qui est habité, il a conscience d'une chose,
10:22c'est qu'aujourd'hui il y a une menace existentielle pour la France, c'est le terrorisme islamiste,
10:28c'est les frères musulmans, c'est cet enthrysme islamiste dont il parle dans tout l'entretien
10:34et donc il ne répond pas qu'aux sirènes de la menace russe.
10:38Et il dit, moi votre petit théâtre, je l'entends,
10:41évidemment qu'il faut réarmer l'Europe pour les menaces à venir sur les dix prochaines années,
10:45mais moi Mulhouse c'est terminé, je ne veux pas de deuxième Mulhouse.
10:48Et c'est pour ça qu'il met la pression.
10:51C'est ça surtout l'enjeu pour Bruno Retailleau, c'est-à-dire que ça va bientôt faire maintenant six mois qu'il est au gouvernement,
10:55qu'il occupe la place de ministre de l'Intérieur,
10:58et lui ce qui l'anime, c'est de réussir à mettre en place les mesures pour lesquelles il a été nommé.
11:03Il n'est pas en train de menacer, contrairement à ce qu'on peut dire,
11:06il n'est pas en train de menacer François Bayrou et Emmanuel Macron,
11:09il est tout simplement en train de faire respecter les engagements qui ont été pris par François Bayrou et Emmanuel Macron
11:16pour sa nomination au sein du gouvernement.
11:19C'est-à-dire que lorsqu'on lui a proposé d'être ministre de l'Intérieur,
11:22tout d'abord sous Michel Barnier, puis par la suite d'être renommé par François Bayrou,
11:27il a posé ses conditions, il n'a pas dit d'accord, je viens coûte que coûte, moi ce qui m'intéresse c'est la place.
11:33On en connaît des ministres qui préfèrent le siège, qui s'en fichent des convictions, des idées, et qui aiment bien le petit chauffeur.
11:39Souvenez-vous, lorsque François Bayrou a été nommé Premier ministre,
11:43quelle a été la première personne qui l'a vue immédiatement après ?
11:47Nicolas Sarkozy ?
11:48Non, c'est Bruno Retailleau, ils se sont vus immédiatement après,
11:52parce que justement François Bayrou voulait renommer Bruno Retailleau en tant que ministre de l'Intérieur.
11:56Bruno Retailleau a dit d'accord, mais à mes conditions, et parmi ces conditions, c'est évidemment une liberté d'action.
12:02Si maintenant il se rend compte, quelques semaines plus tard, qu'il n'a pas cette liberté d'action,
12:06il est normal qu'il en prenne les conséquences.
12:10Il dit que l'humiliation ça suffit face au régime algérien.
12:14Je trouve que cet entretien est l'un des entretiens les plus importants de ces dernières semaines,
12:18parce qu'en fait ça va faire 100 jours que François Bayrou est Premier ministre,
12:23il n'y a pas beaucoup de choses qui ont changé, pas beaucoup de choses qui ont évolué.
12:26Il y a eu une grande communication, ça s'accélère du côté de la place Vendôme
12:30sur les questions du narcotrafic avec Gérald Darmanin,
12:33ça s'accélère du côté de Beauvau avec Bruno Retailleau.
12:36Le reste, ça ne bouge pas beaucoup.
12:38Mais là, vous avez un ministre de l'Intérieur qui sait qu'il a un calendrier,
12:42vous avez entièrement raison, il ne faut pas être dupe,
12:44mais qui sait aussi que l'enjeu c'est pour toutes les prochaines années.
12:47Oui, mais on voit bien que vous avez raison tous les deux,
12:50c'est-à-dire qu'on est dans quelque chose qui, quand on l'écoute de prime abord,
12:53c'est j'en ai marre d'être humilié, j'en ai marre d'être humilié un par l'Algérie,
12:56et c'est moi personnellement, Bruno Retailleau,
12:58j'ai tellement incarné, je me suis tellement appliqué personnellement
13:01dans cette idée sur cette politique publique,
13:04c'est-à-dire celle de la sécurité liée à celle de l'immigration,
13:07qu'aujourd'hui ça fait six mois, je sais très bien que les gens attendent des résultats
13:11et que je ne peux rien faire, et qu'en pire que ça, face à l'Algérie,
13:15mais aussi dans mon propre gouvernement, écosystème gouvernemental,
13:18je suis humilié parce que je n'ai pas les moyens...
13:21Non, non, attendez, attendez, juste pour finir,
13:24laissez, laissez, non, non, je pense qu'il faut prendre en compte ça,
13:28il faut prendre en compte ça.
13:30Monsieur Morin, laissez-moi finir, simplement ma démonstration.
13:33Je pense que si il est humilié, c'est parce qu'il a voulu incarner
13:36complètement cette politique, il l'a personnalisé même, si vous voulez,
13:39et c'est ce qui a beaucoup irrité d'ailleurs...
13:41Attendez, est-ce que je peux juste finir ?
13:43On peut vous répondre aussi, Jean-Christophe.
13:45Non mais Jean-Christophe, on peut vous répondre, c'est intéressant.
13:47Non, non, mais là, en l'occurrence, oui, mais pas au bout de la première phrase.
13:50Oui, mais alors, vous savez que dimanche matin...
13:52Non, il l'a personnalisé, oui, mais c'est difficile,
13:54si c'est sous trois mots, c'est compliqué.
13:56Donc il personnalise complètement et après, effectivement, il a son agenda.
13:59Donc moi, je crois évidemment à son honnêteté intellectuelle
14:02parce que sa force a été de dire son réel, une partie du réel,
14:06qui est le réel, et ça, ça a tranché avec le reste des politiques
14:08en général depuis quelques années.
14:10Et ça, c'était sa force.
14:11Maintenant, il devait passer à du résultat.
14:12Il voit bien que le résultat n'accroche pas
14:14et qu'au contraire même, c'est pire que ça.
14:16Il est humilié par les résultats et par, encore une fois, je le dis,
14:19la parole publique venue d'Algérie et celle peut-être de son gouvernement.
14:22Donc il dit, à mon avis, je n'ai pas de choix.
14:24Puisque mon agenda personnel en plus se complique,
14:26je vais devenir président de parti potentiellement,
14:27et si je ne gagne pas, je serai encore plus dans une difficulté.
14:30Les deux se fabriquent cette idée.
14:32Maintenant, sortir du gouvernement, c'est aussi un choix politique
14:36qu'il va devoir assumer ensuite en tant que président de parti.
14:38Ce n'est pas très simple, ce n'est pas très simple.
14:40Espérons quand même que la France...
14:42Il prend un vrai risque personnel.
14:43Espérons que la France engage ce rapport de force avec le régime algérien
14:46et espérons une chose.
14:48Parce que vous dites, il incarne finalement ce combat pour les libérer.
14:52Mais en fait, le scandale, c'est qu'il n'y ait pas de parole unanime sur la question.
14:57C'est qu'il soit tout seul finalement pour se bouger
15:01et qu'il a fallu un attentat terroriste islamiste à Mulhouse
15:04avec un individu qui n'avait plus rien à faire,
15:06qui a été refusé à 14 reprises par le régime algérien
15:09pour que François Bayrou parle.
15:12À l'OTAN, il y a l'article 5.
15:14Même avec Donald Trump à la tête de l'OTAN,
15:16si un pays de l'OTAN est attaqué, vous verrez, l'OTAN réagira.
15:18Dans le gouvernement, il n'y a pas d'article 5.
15:20Pour le coup, il est tout seul.
15:21Il est tout seul et je pense que certains sont très contents qu'il sorte.
15:23Mais l'humiliation, elle vient d'Emmanuel Macron qui ne le soutient pas surtout, en réalité.
15:26Elle vient de l'Algérie, évidemment, et d'Emmanuel Macron qui l'humilie publiquement.
15:29C'est ça, la première humiliation.
15:31D'ailleurs, Elwatan, le journal très proche du gouvernement du régime algérien,
15:35avait titré le 2 mars dernier
15:37« Macron désavoure Tayot, le président français rompt le silence et prône l'apaisement avec l'Algérie ».
15:42Pourquoi ? Parce que dans la même semaine,
15:44voilà ce qu'avait dit Emmanuel Macron
15:48en renvoyant dos à dos la communication du régime algérien
15:51à celle de son propre gouvernement.
15:53Je résume grossièrement.
15:55Il avait fait la leçon depuis le Portugal,
15:57alors que quelques jours plus tôt,
15:59il y avait eu un ressortissant en France qui était décédé,
16:02tué par un islamiste.
16:04Attentat terroriste en France.
16:06Et quelques jours plus tard,
16:08vous faites la leçon à votre gouvernement.
16:10Écoutez Emmanuel Macron.
16:14Non, parce que je vous dis, les accords de 68,
16:16on avait lancé ce processus.
16:18On ne va pas les dénoncer de manière unilatérale.
16:20Ça n'a aucun sens.
16:22Le problème, à mon avis, dont on parle,
16:24est beaucoup plus les accords de 94.
16:26Et nous avions lancé avec le président Tebboune
16:28un mouvement pour les moderniser.
16:30Et on le fera en bon ordre.
16:32Et je pense que les choses se font bien
16:34avec engagement.
16:36Mais il ne faut pas qu'elles fassent l'objet
16:38de jeux politiques, ou qu'ils soient.
16:42On ne va pas les dénoncer de manière unilatérale.
16:44Pardon Elliot, mais la réalité, c'est que ces accords,
16:46ils ne sont déjà pas respectés aujourd'hui.
16:48Donc s'ils ne sont pas respectés,
16:50il faut bien en prendre acte.
16:52Il faut que quelqu'un le dise.
16:54Et celui qui le dit aujourd'hui, c'est Bruno Retailleau.
16:56Alors effectivement, on a Emmanuel Macron
16:58qui veut rester intransigeant par rapport
17:00à la ligne qu'il a fixée.
17:02Mais pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron le veut ?
17:04C'est au nom de la cohésion nationale.
17:06C'est ce qu'il nous explique.
17:08C'est la même chose que quand il n'a pas voulu
17:10marcher contre l'antisémitisme.
17:12Ça veut dire qu'on fuit parce qu'on a peur.
17:14À ce moment-là, je pense que ça va aller plus vite
17:16que ces quelques semaines en attendant la réponse
17:18du régime algérien et que Bruno Retailleau partira plus vite.
17:20Bruno Retailleau, je le disais, c'est un entretien
17:22très intéressant parce qu'il est offensif.
17:24Il répond à Marie Barsak,
17:26la ministre des Sports qu'on a découverte
17:28cette semaine, qui nous explique que le port du voile
17:30dans le sport, ce n'est pas de l'entrisme.
17:32C'est la seule
17:34à penser ça.
17:36Quand vous parlez aux éducateurs sportifs,
17:38aux présidents
17:40d'associations sportives,
17:42aux parents qui amènent leurs enfants,
17:44tous vous alertent. C'est la seule qui vous dit ça.
17:46J'exagère un peu en disant la seule.
17:48Voilà ce que dit Bruno Retailleau.
17:50Ce n'est pas à moi d'en décider pour savoir si elle doit rester au gouvernement,
17:52mais je suis en désaccord
17:54radical avec elle.
17:56Je rappelle à Marie Barsak que le Sénat a voté la proposition
17:58sur la laïcité dans le sport.
18:00Le gouvernement y est favorable et l'est toujours.
18:02Le fondamentalisme n'a aucune place dans le sport.
18:04Or, au ministère,
18:06j'ai un certain nombre d'informations qui démontrent
18:08un entrisme islamiste
18:10dans le sport, notamment des frères musulmans.
18:12Je rappelle, et notamment aux féministes,
18:14que le voile n'est pas une liberté,
18:16mais une soumission de la femme.
18:18C'est quand même une déclaration
18:20là aussi extrêmement forte, Elodie.
18:22Oui, mais parce que je pense que la déclaration
18:24de la ministre des Sports a sans doute étonné
18:26tout le monde. Qu'elle explique, par exemple,
18:28que concrètement, interdire
18:30le voile dans les compétitions sportives
18:32ce soit compliqué. On peut le déplorer,
18:34mais elle va beaucoup plus loin. Elle ne parle pas de cas concrets.
18:36Elle estime que ce n'est pas de l'entrisme.
18:38Vous le disiez, c'est la seule à dire ça
18:40publiquement dans le gouvernement et dans le socle commun.
18:42Effectivement, c'est sans doute la seule.
18:44Je pense qu'on voit bien
18:46que dans un gouvernement, on puisse
18:48parler d'une seule voix, quand vous avez d'un côté
18:50un ministre de l'Intérieur qui veut revoir
18:52les accords de 68 et une ministre des Sports,
18:54alors, certes, ce n'est pas le même poste, mais quand même,
18:56qui nous explique que le voile dans le sport, c'est juste
18:58un accessoire, c'est un vêtement comme un autre
19:00et que ce n'est pas de l'entrisme. Oui, il y a un moment où ça va devenir
19:02compliqué. Et même ce genre de déclaration de Marie Barsac,
19:04pour Bruno Rotailleau et pour l'intégralité
19:06des ministres de droite, ça devient compliqué
19:08d'être dans un gouvernement dirigé par un centriste
19:10avec ce genre de prise de parole. Soit elle est recadrée,
19:12soit ça veut dire qu'il n'y a pas de ligne dans le gouvernement.
19:14Sur quel fondement ? Sur quel fondement est-ce qu'elle se base
19:16parce qu'il n'y a pas d'entrisme ? Sur son sentiment, sans doute.
19:18Sur son sentiment personnel, là où Bruno Rotailleau l'explique
19:20d'ailleurs dans cette interview, il se fonde sur
19:22les retours des fonctionnaires de police
19:24du ministère de l'Intérieur, entre autres ceux du
19:26renseignement intérieur, qui font des remontées
19:28maintenant depuis des années pour dire que
19:30il y a bel et bien un entrisme dans le sport.
19:32Donc, entre le sentiment personnel d'une ministre
19:34éphémère ou celui de nos renseignements
19:36intérieurs, je pense que le débat
19:38est vite clos. Pour toute personne qui
19:40a pratiqué du sport
19:42dans sa vie, quel que soit
19:44le sport dans les années 80,
19:4690 et même encore
19:48en 2000,
19:50sait, quand il a toujours un contact
19:52là-dedans, à quel point ça a basculé,
19:54ça a évolué. D'ailleurs, les Français, ils ne sont pas dupes.
19:56Êtes-vous favorables à l'interdiction du voile dans les
19:58compétitions sportives ? 73%
20:00répondent oui. Donc, en fait,
20:02Bruno Rotailleau est raccord avec ce qu'on lui donne
20:04comme information. Il est raccord surtout avec
20:06les Français. La religion n'a pas sa place
20:08sur un terrain de foot,
20:10un terrain de rugby, quelque soit la religion d'ailleurs.
20:12Il est raccord avec le réel. Aujourd'hui, dans des clubs,
20:14si vous voulez, football, toutes les
20:16fédérations basket, si vous voulez, il y a
20:18quand vous luttez contre le voile, et les présidents
20:20de clubs le sont tous, en direct,
20:22on leur fait la menace, si vous voulez,
20:24d'une pratique alternative,
20:26c'est-à-dire de clubs alternatifs. On leur dit en permanence
20:28ça. Donc, on est dans un vrai conflit, un conflit local
20:30qui est démultiplié partout.
20:32Ça fait 10 ans, vous dites, des années 2000. Oui, ça fait
20:3410-15 ans, finalement, que tous les clubs,
20:36notamment franciliens, mais pas seulement. Vous allez
20:38à la région lyonnaise, vous allez un peu partout.
20:40Ce messager qui est le sport
20:42est utilisé par ces organisations
20:44pour pénétrer la société française et la contrôler.
20:46Maintenant, vous avez aussi la version
20:48métas, c'est-à-dire quand vous êtes au-dessus
20:50l'UEFA, c'est le Qatar, la FIFA, c'est
20:52l'Arabie Saoudite. Vous avez avec le CEO
20:54qui prend un peu partout. C'est quoi la première
20:56image d'un clip, si vous voulez, en soirée
20:58de Champions League de l'UEFA ? Effectivement. C'est une jeune fille
21:00voilée. Donc, on est dans un contexte où Adidas,
21:02les grandes marques aujourd'hui, jouent sur ce qu'on appelle
21:04la mode responsable. C'est un marché, même,
21:06dans l'économie. Donc, il faut absolument
21:08que la parole publique, et celle de la
21:10ministre, est incroyablement irresponsable.
21:12C'est elle qui donne délégation de services
21:14publics à des fédérations pour organiser
21:16le fonctionnement des disciplines sportives.
21:18Donc, elle l'est, celle qui dit
21:20voilà, l'organisation du sport,
21:22c'est un service public. Et donc, moi, je dis,
21:24je dois dire, le réel, c'est certainement pas que le voile n'est pas
21:26un instrument de conquête ou d'antrisme.
21:28Bras de fer avec le régime algérien.
21:30Lutte contre l'antrisme islamiste.
21:32Lutte contre le narcotrafic.
21:34Là aussi, il dit, c'est un défi existentiel.
21:36Il y a une menace XXL
21:38et il la met
21:40en parallèle avec la menace
21:42terroriste. Il dit, chaque année, du
21:44narcotrafic, il y a plus de 100 personnes
21:46qui sont tuées en France.
21:48Alors que depuis 2012, ce sont
21:50environ 300 personnes qui sont mortes
21:52du terrorisme. Et sur le narcotrafic,
21:54il y a une loi qui va être présentée.
21:56Il veut que les choses bougent.
21:58Je suis avec les Français qui considèrent
22:00dans leur immense majorité que le droit
22:02actuel ne les protège plus assez.
22:04Quand la loi est faible, il faut changer la loi.
22:06Je suis responsable de la sécurité
22:08des Français et sans cet outil, il nous
22:10manquera un instrument
22:12essentiel. Et il dit, chacun doit
22:14prendre ses responsabilités en conscience
22:16maintenant. La publicité, on revient
22:18dans un instant. Louis ? Vous voyez, quand on tire
22:20ce type de propos, c'est qu'on ne cherche pas une
22:22porte de sortie personnelle pour pouvoir
22:24fuir le gouvernement. C'est avant tout
22:26au contraire, qui cherche les moyens d'agir
22:28et qui veut être soutenu
22:30dans... Alors là, pour le coup,
22:32il ne se met pas en
22:34danger, mais il engage sa
22:36responsabilité, sa crédibilité.
22:38C'est-à-dire qu'on va voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines.
22:40On a beaucoup de choses à traiter. Vraiment,
22:42restez avec nous parce qu'on a une deuxième partie absolument
22:44passionnante. Je ne sais pas si vous avez vu
22:46cette séquence. Une mère de famille qui
22:48est armée d'un couteau qui s'est
22:50introduit ce vendredi après-midi
22:52dans la cour d'un lycée.
22:54Voilà où on en est aujourd'hui.
22:56On parlera des vrais chiffres du désastre français,
22:58d'Emmanuel Macron qui fait son service
23:00et que ça prévente le Covid cinq ans après.
23:02Qui est encore, imaginez,
23:04la plage dynamique qu'on avait créée. Je rêverais
23:06de rencontrer la personne qui s'est dit
23:08écoutez, j'ai eu pendant des heures avec
23:10le cabinet de conseil,
23:12je ne voulais pas citer le cabinet de conseil,
23:14on a réfléchi et on a pensé à la plage dynamique.
23:16Vous avez le droit de plonger dans l'eau,
23:18mais vous n'avez absolument pas le droit de faire bronzette.
23:20C'est un concept que le
23:22assis debout. Attendez, je
23:24change le coup. Je vais essayer de le faire pendant la publicité.
23:26A tout de suite.
23:30Quasiment 9h30 sur CNews,
23:32on poursuit l'heure des pros avec une
23:34séquence absolument folle.
23:36Une mère de famille armée d'un couteau
23:38s'est introduit ce vendredi
23:40après-midi dans la cour du lycée
23:42Le Corbusier de Poissy. Elle était
23:44accompagnée de ses deux fils.
23:46La police a réussi à maîtriser la femme et l'un
23:48de ses fils. Le second s'étant volatilisé.
23:50L'établissement
23:52est en proie actuellement à une vague de violence
23:54depuis le mois de janvier. Vous voyez
23:56le sujet de Mathieu Devese, d'Antoine Durand et de Timothée Forgé.
23:58Personne n'en parle depuis 72h.
24:00Il y a eu un article dans Le Parisien.
24:02C'est hallucinant.
24:04Là, on a une mère de famille qui vient
24:06couteau à la main dans la classe.
24:08Je suis les Abedborn. Dès lundi,
24:10je suis à l'école.
24:12C'est un cran.
24:14On est dans un monde de fous. C'est une autre société.
24:16Regardez ce sujet-là.
24:18On comprend pourquoi
24:20Bruno Rotaillet aujourd'hui dit
24:22soit on accélère, soit
24:24on est submergé par cette
24:26insécurité et cette
24:28folie
24:30qui frappe notre
24:32sol.
24:34Une mère de famille armée d'un couteau
24:36dans la cour d'un lycée.
24:38Il est aux alentours de 13h30 ce
24:40vendredi quand elle s'introduit dans l'établissement
24:42avec ses deux fils. Ce parent
24:44d'élèves témoigne du traumatisme vécu par
24:46sa fille qui a vu la scène.
24:48C'est moi qui ai contacté ma fille
24:50qui me disait qu'elle était inquiète et qu'elle avait
24:52envie de rentrer et qu'elle ne se sentait pas en sécurité.
24:54Beaucoup d'élèves avaient peur
24:56de retourner en cours. Certains sont même rentrés
24:58chez eux. La femme armée du couteau
25:00a été rapidement interpellée avec l'un de ses
25:02fils. Le second a pris la fuite.
25:04Selon le parquet de Versailles, la mère
25:06de famille ne s'est pas montrée menaçante
25:08et les gardes à vue ont été levés.
25:10Mais alors que faisait-elle avec un couteau ?
25:12Est-elle venue avec ses enfants pour en découdre
25:14avec un des lycéens ? Il y a d'autres réactions
25:16à avoir. Moi qui suis mère de famille, il y a d'autres réactions à avoir
25:18beaucoup plus intelligentes que celle-ci.
25:20On peut faire peur à nos enfants et puis c'est pas
25:22l'éducation qu'on a envie de montrer non plus.
25:24Dans quel établissement on va
25:26mettre nos enfants et on se dit
25:28même qu'au final ça peut arriver dans n'importe
25:30quelle ville, dans n'importe quel établissement.
25:32De leur côté, les policiers alertent sur la
25:34banalisation de l'usage du couteau chez les jeunes.
25:36C'est que maintenant on a une facilité,
25:38ces jeunes ont une facilité à utiliser une herbe blanche
25:40pour simplement en finir
25:42et venir en découdre
25:44entre jeunes. Et bien sûr
25:46je suis obligé de
25:48souligner cette situation qui a
25:50choqué je pense tout le monde, c'est de voir
25:52que ces deux individus étaient accompagnés
25:54de leur mère. Depuis janvier,
25:56plusieurs faits de violences et de vols ont été
25:58signalés aux abords du lycée.
26:00Les parents d'élèves demandent notamment de
26:02sécuriser davantage les entrées
26:04et les sorties de l'établissement.
26:06On est évidemment sidérés par ce qu'on apprend
26:08mais on a eu tous la même réaction
26:10et j'imagine que les téléspectateurs également
26:12lorsqu'on entend que le parquet précise
26:14que cette dame qui avait un couteau
26:16dans une cour de... N'était pas jugée menaçante.
26:18Mais rien que le fait d'avoir un couteau
26:20c'est lunascent, c'est lunaire.
26:22En plus regardez la taille du couteau
26:24c'est pas un petit canif, elle a un couteau énorme
26:26c'est extrêmement menaçant d'avoir ce couteau
26:28et dire c'est les jeunes qui font ça
26:30elle n'est pas si jeune que ça.
26:32Mais ça se passe en France.
26:34Là c'est une autre société pardonnez-moi.
26:36Elle a un couteau à la main.
26:38Elle a un couteau à la main, elle est dans l'enceinte
26:40du lycée. D'abord elle est dans l'enceinte du lycée
26:42vous vous rendez compte, c'est un lieu qui doit être
26:44sanctuarisé, il n'est plus depuis longtemps
26:46les lames à répétition, les lames les ont tous
26:48c'est-à-dire qu'ils ont dans des sacs des lames
26:50on utilise ça dans un conflit aujourd'hui
26:52de voisinage, on utilise ça dans un conflit
26:54routier, on utilise ça lorsqu'on ne veut pas
26:56obtempérer par rapport à un policier
26:58c'est l'instrument qui s'est banalisé
27:00effectivement c'est plus que banalisé, c'est un instrument
27:02que tout le monde devrait presque avoir.
27:04Aujourd'hui on se dirait, si vous voulez, face à ça
27:06vous vous rendez compte que vous avez vos enfants dans le lycée
27:08c'est pas un jeune là, on parle des jeunes qui
27:10ont des lames. Non, là c'est la maman
27:12de jeunes qui vont au lycée. Et donc ils sont au lycée
27:14d'ailleurs on se demande ce qu'ils foutent au lycée, d'ailleurs entre parenthèses
27:16si c'est le cas. Mais la clé c'est
27:18comment on peut en arriver au fait qu'une
27:20mère de famille se prenne avec une lame
27:22que le parquet dise effectivement
27:24c'était pas dans son sac mais c'est pas grave elle tenait à la main
27:26qu'est-ce qu'elle fait avec, elle se parfume
27:28c'est pas menaçant du tout. Donc on vit
27:30pas le même monde réel, si vous voulez, où les gens
27:32jouent aux jeux vidéo dans le parquet, c'est-à-dire qu'ils se sont plantés
27:34ils pensent que c'est la réalité, que c'est normal
27:36et que toute cette génération de juges
27:38elle est marquée par ces pratiques-là
27:40où on est face à des gens qui ont
27:42une version politique idéologisée
27:44d'une partie de ce que doit être
27:46notre société. A Élisabeth Borne
27:48d'aller dès lundi dans ce lycée pour
27:50comprendre ce qu'il se passe, de communiquer
27:52j'espère que cette dame sera
27:54lourdement condamnée
27:56mais attendez vous pleurez.
27:58Moi j'ai une troisième hypothèse
28:00Jean-Christophe Gagnon et je crains que ce soit
28:02la bonne, c'est-à-dire que effectivement
28:04la réaction du parquet est celle-ci parce que
28:06au quotidien
28:08ce qu'ils ont comme retour, ce qu'ils ont comme affaire
28:10c'est tellement...
28:12Vous avez raison.
28:14Elle a raison.
28:16Malheureusement l'objet social...
28:18Pour eux de manière relative
28:20c'est une affaire qui finalement
28:22n'a pas une gravité...
28:24D'un point de vue juridique maintenant on passe à l'amende
28:26forfaitaire de 500 euros alors que normalement
28:28c'est un délit, un emprisonnement de 15 000 euros
28:30d'amende et donc quand on passe du délit
28:32à l'amende forfaitaire
28:34c'est un glissement important.
28:36Si je ne dis pas de bêtises, Élisabeth Borne avait pensé
28:38à mettre un conseil de discipline
28:40automatique pour les élèves qui
28:42viendraient dans le lycée
28:44trembler élèves si vous avez un couteau sur vous
28:46il fallait avoir un conseil de discipline.
28:48On va vous dire que vous n'avez plus le droit
28:50d'y porter et que vous rentrez chez vous. Après il y en a
28:52il y a la version plus hard comme notamment
28:54Laurent Wauquiez qui disait que certes il faut
28:56sanctuariser l'école, en termes de sécurité
28:58on n'y arrive plus donc oui il faut peut-être mettre
29:00des portiques etc. C'est pas souhaitable dans les écoles
29:02parce que évidemment... Mais il y a un moment donné
29:04on se dit on peut comprendre la logique d'en arriver
29:06à cet extrémité. Bien sûr mais l'histoire des portiques
29:08ça ne résoudra rien. Ce qu'il faut c'est qu'en termes
29:10d'images
29:12si vous savez que
29:14vous venez avec un couteau que vous puissiez vous attendre
29:16à la pire des sanctions.
29:18Avant de vous donner la parole
29:20il y a 30 kilomètres qui séparent Paris
29:22de Poissy. Là cette image
29:24c'est une autre société.
29:26On prend l'image. On ne dit pas que c'est
29:28en France. Je suis certain
29:30que les gens pourraient se dire mais non ça ne se passe pas en France
29:32c'est pas possible. Un couteau à la main
29:34Malheureusement vous allez pouvoir dire
29:36quand vous êtes à l'étranger ça se passe en France.
29:38Je ne suis pas certain qu'en Espagne, en Italie
29:40en Allemagne malheureusement il y a des drames différents
29:42mais c'est vrai. En Grande-Bretagne vous avez un
29:44politique équivalent. La société a basculé en Allemagne.
29:46Maintenant ça dit bien l'importance de ce qu'a déclaré Bruno Retailleau
29:48et de cette incarnation. Bien sûr. C'est pour ça que la personnalisation
29:50certes c'est pour ça que je dis que c'est un danger
29:52pour lui politiquement même après
29:54mais il n'empêche qu'il engage la parole
29:56publique aussi et il faut que là pour le coup
29:58face à ces dérives, ces glissements dont on parle
30:00même Gérald Darmanin
30:02même Mme Borne, mais plus Gérald Darmanin
30:04Bruno Retailleau, le président de la République et François Bayrou
30:06maintenant face à cette réalité que la parole publique
30:08ne peut pas faire le déni de ça.
30:10Et donc quand elle dit des choses il faut que ça aille au bout.
30:12L'enquête du week-end, l'enquête
30:14qu'il faut lire ce dimanche, c'est l'enquête
30:16du journal du dimanche avec
30:18un dossier extrêmement fouillé
30:20sur les vrais chiffres
30:22du désastre français.
30:24Il y a une grande question qui se pose aujourd'hui
30:26c'est le réarmement de la France, le réarmement
30:28de l'Europe qui est un enjeu majeur
30:30que les Français en sont conscients
30:32mais avec quel argent ? Parce que en fait
30:34depuis 2017 vous avez
30:36des comptes publics qui s'effondrent
30:38vous avez un déficit commercial
30:40qui est XXL. La preuve
30:42par chiffres, vous allez le voir
30:44avec le sujet d'Hélène Charpy et vraiment
30:46j'invite les téléspectateurs à lire
30:48ce dossier qui est absolument passionnant
30:50et aussi vertigineux.
30:52La France,
30:54dernière de classe en économie
30:56alors que le déficit public
30:58atteint les 175 milliards
31:00d'euros en 2024 et que
31:02la dette publique, elle, a explosé
31:04de 37% depuis 2017
31:06la France est le pays
31:08de l'Union Européenne où la dépense publique
31:10est la plus élevée, elle représente
31:1258% du PIB.
31:14Des dépenses loin de ralentir
31:16avec le projet d'Emmanuel Macron
31:18de doubler le budget militaire de la France
31:20d'ici 2030.
31:22Pour financer le tout, le président
31:24avait promis qu'aucune hausse d'impôts
31:26ne baisserait sur les ménages français.
31:28Pourtant, des pays de l'OCDE,
31:30la France est celui qui subit la pression
31:32fiscale la plus élevée avec
31:3446% de son PIB.
31:36Et les premiers perdants sont les Français.
31:38Entre 2017 et 2023,
31:40les personnes en risque
31:42de pauvreté ont augmenté de 17%.
31:44C'est la plus grande évolution
31:46parmi les pays de l'Union Européenne.
31:48Un taux de pauvreté
31:50qui est d'ailleurs aussi alimenté
31:52par la baisse significative
31:54de la part des emplois industriels
31:56dans le total des emplois français.
32:00Quand je vois ce dossier,
32:02je repense à un échange que j'avais eu
32:04avec un ressortissant libanais
32:06qui avait quitté la guerre civile
32:08et qui vit désormais en France.
32:10Je lui avais posé la question
32:12sur cette idée
32:14en pleine campagne de 2022
32:16qui était la libanisation de la France.
32:18Une vision d'extrême droite,
32:20une vision zémoriste.
32:22Il m'avait dit qu'il y a pire
32:24que la situation
32:26libanaise de l'époque
32:28qui est le choc culturel.
32:30C'est la tiers-mondisation de la France.
32:32C'est-à-dire que vous avez le choc culturel
32:34et vous avez en plus la tiers-mondisation
32:36qui vient se coupler.
32:38C'est ce que me disait ce ressortissant libanais.
32:40Les chiffres sont éloquents.
32:42Je veux bien qu'on se réarme, évidemment.
32:44Mais avec quel argent ?
32:46C'est le retour du quoi qu'il en coûte
32:48avec le grand discours d'Emmanuel Macron
32:50sur le réarmement.
32:52Avec toujours la même idée, c'est-à-dire que
32:54face à la situation qu'on ne sait plus gérer,
32:56cassons le thermomètre.
32:58Faisons en sorte de pouvoir nous endetter
33:00toujours davantage sans respecter
33:02les règles du traité de Maastricht,
33:04sans respecter les 3%.
33:06Comme si l'important, c'était qu'on ne puisse pas voir,
33:08qu'on ne puisse pas constater
33:10l'augmentation de l'endettement
33:12mais que ce n'était absolument pas grave de continuer à s'endetter.
33:14Ce qu'il faut rappeler, c'est que lorsqu'on s'endette,
33:16qu'est-ce qui se passe ?
33:18Les intérêts étrangers, c'est ça la réalité.
33:20Et on perd un peu plus de souveraineté.
33:22Et évidemment que ces intérêts étrangers,
33:24tôt ou tard,
33:26vont demander le paiement de leurs intérêts.
33:28Et d'ailleurs, ils le demandent dès à présent.
33:30La charge des intérêts, le poids des intérêts
33:32de la dette, c'est 55 milliards d'euros par an.
33:34C'est colossal, c'est 55 milliards
33:36sinon qu'on pourrait réinjecter,
33:38qu'on pourrait donner en français,
33:40qu'on pourrait prélever en moins
33:42pour les impôts et donc gagner en compétitivité.
33:44Si vous voulez, tout ça est un cercle infernal,
33:46un cercle vicieux
33:48dans lequel on est en train de s'embourber
33:50uniquement par clientélisme politique,
33:52par électoralisme.
33:54Nos dirigeants ne cessent
33:56de nous embourber dans cette situation depuis des décennies.
33:58Moi, la statistique
34:00la plus éloquente, je trouve que c'est la France
34:02qui est le pays de l'Union Européenne dans lequel
34:04le taux de pauvreté a le plus augmenté
34:06depuis 2017.
34:08La France a eu un taux de pauvreté
34:10qui a augmenté de 17%
34:12quand c'est moins 23% pour l'Irlande,
34:1423% pour la Belgique, la Bulgarie.
34:16Bref, c'est le bon Edan français.
34:18J'ai le souvenir d'un
34:20ministre de l'économie qui expliquait
34:22qu'il voulait mettre à genoux l'économie russe.
34:24Aujourd'hui, on a un taux de pauvreté
34:26qui a explosé en France
34:28et personne aujourd'hui fait son autocritique
34:30là-dessus.
34:32C'est très intéressant de voir ça.
34:34Parlons du Covid. À présent, j'ai beaucoup de messages
34:36sur le Covid parce que c'était
34:38il y a cinq ans. Il y a cinq ans,
34:40Emmanuel Macron prend la parole et nous sommes en guerre.
34:44Ah,
34:46on n'a pas le son d'Emmanuel Macron,
34:48mais peu au prou, je l'ai dit.
34:50Emmanuel Macron, nous sommes en guerre, je le redis.
34:52Cet effort que je vous demande,
34:54je sais qu'il est inédit,
34:56mais les circonstances nous y obligent.
34:58Nous sommes
35:00en guerre.
35:02En guerre sanitaire, certes.
35:04Nous ne luttons ni
35:06contre une armée, ni contre une autre nation.
35:08Mais l'ennemi est là,
35:10invisible, insaisissable, qui progresse.
35:12Et cela requiert
35:14notre mobilisation générale.
35:16Nous sommes en guerre.
35:18Toute l'action
35:20du gouvernement et du Parlement
35:22doit être désormais tournée
35:24vers le combat contre l'épidémie.
35:26De jour comme de nuit,
35:28rien ne doit nous en divertir.
35:30J'ai un maire qui me
35:32m'interpelle
35:34sur les réseaux sociaux. Je vais taire son nom.
35:36Il me dit, bonjour Eliott, je me souviens parfaitement
35:38de ce 1er mai parce que je parlais
35:40de ces mesures absolument folles.
35:42La plage dynamique dans le bureau du préfet.
35:44Je vais taire le département.
35:46Nous avons tenté d'imaginer ce que pouvait être une plage dynamique.
35:48Aujourd'hui, je me dis que les situations
35:50exceptionnelles peuvent amener à prendre des décisions
35:52ridicules.
35:54Et la peur amène les citoyens
35:56à les accepter.
35:58Ce qui est vrai, c'est que 5 ans plus tard, on se rend compte qu'on a quand même
36:00accepté des choses complètement folles.
36:02Moi, la première, j'aurais dû me rebeller beaucoup plus.
36:04J'ai défendu quand même le pass
36:06sanitaire. J'ai dit, c'est formidable,
36:08il faut le faire. J'en suis quand même revenu.
36:10Je pense que je n'aurais jamais dû dire
36:12qu'il faut absolument se faire vacciner.
36:14Je ne dis pas ne pas le faire, mais réfléchir
36:16un peu plus. Quant au confinement,
36:18je pense qu'on aurait dû
36:20tous se rebeller. Moi, je ne le respectais pas
36:22parfaitement.
36:24Bravo, félicitations, on t'avoue.
36:26Je ne regrette pas de ne pas le respecter
36:28parfaitement. J'avais d'ailleurs pris une amende
36:30et ça avait amené à de la délation.
36:32Au-delà de faire le récap de ce qui s'est passé
36:34il y a 5 ans, Jean-Christophe Galliard, est-ce qu'on est
36:36toujours idéologiquement confinés ?
36:38C'est-à-dire, quand je dis ça, c'est qu'on a
36:40un discours
36:42officiel et quand il y a des
36:44situations de crise, le moindre
36:46pas de côté est considéré comme
36:48un danger.
36:50Vous êtes aujourd'hui un poutiniste.
36:52Si vous dites, attendez, aujourd'hui on tente de faire la paix,
36:54pourquoi vouloir se réarmer ?
36:56Est-ce que ça a un sens ? Est-ce que dans le processus
36:58de paix, c'est une bonne idée ?
37:00Poutiniste, agent de nos secours.
37:02Dans les méthodes qui ont été utilisées globalement, pas seulement en France
37:04mais en France en particulier aussi,
37:06on appelle ça du nudge, c'est une manipulation à large échelle
37:08et il faut polariser,
37:10il faut opposer les gens,
37:12en tout cas les mettre dans une situation de
37:14terreur et de peur. Moi, là où j'en veux beaucoup,
37:16Emmanuel Macron, c'est le terme de guerre
37:18et puis on peut rajouter Édouard Philippe qui tous les soirs
37:20nous rajoutait avec M. Salomon et M.
37:22Véran, des chiffres terrifiants,
37:24qui participaient de cette organisation.
37:26Là où ça fait le lien avec ce qu'on disait tout à l'heure sur l'État
37:28financier français, donc le mensonge d'État sur
37:30les finances publiques, c'est que
37:32on a acheté
37:34le confinement en France. Si en France, vous n'aviez
37:36pas eu les salaires qui avaient été payés en chômage
37:38partiel, si les entreprises n'avaient pas reçu
37:40pour beaucoup de secteurs, beaucoup d'argent,
37:42le quoi qu'il en coûte, eh bien vous n'auriez pas eu
37:44cette docilité qui a été achetée
37:46et on a été acheté. C'est là où l'impact, quand vous
37:48dites que comment on est cinq ans plus tard, quand vous avez
37:50accepté d'avoir été acheté une population
37:52entière, plus que les autres pays
37:54européens, je ne parle même pas du reste du monde,
37:56qui lui était dans un autre contexte. Vous allez en Espagne,
37:58l'Eau des Pyrénées, en Italie, ça n'a rien à voir, les gens
38:00devaient travailler pour beaucoup, devaient sortir de chez eux.
38:02Là, en l'occurrence, on a acheté une tranquillité
38:04et en même temps, on a manipulé
38:06par l'argent et on a manipulé
38:08par la terreur. C'est terrible parce que ça, c'est
38:10un vrai choix quasi, si vous voulez,
38:12dans des régimes autoritaires,
38:14on n'a même pas tout à fait ça. Donc en réalité,
38:16cinq ans plus tard, oui, on est toujours dans
38:18cette conséquence, qu'on le regrette. Certains le regrettent.
38:20Certains se disent, mais finalement, ça a été
38:22ma meilleure période parce que, effectivement,
38:24mon chiffre d'affaires,
38:26en tant qu'entreprise, mon chiffre d'affaires est devenu
38:28ma marge. C'est quand même très différent.
38:30Je connais les âmes
38:32chagrines et, évidemment, il faut
38:34saluer le travail héroïque des soignants
38:36qui ne bossaient avec rien, avec peu
38:38de moyens. Ils ont été payés comme on leur payait.
38:40Et aujourd'hui, cinq ans plus tard, rien n'a changé.
38:42Ils me disent
38:44au téléphone, rien n'a changé.
38:46Macron avait dit, ils sont absolument essentiels
38:48et ça changera beaucoup. J'invite les téléspectateurs
38:50à lire un dossier absolument passionnant, là aussi, mais c'est
38:52chez nos confrères du Figaro, qui s'appelle
38:54Le deuil impossible des familles privées du dernier
38:56Dieu pendant le Covid, un papier
38:58d'Agnès Leclerc.
39:00Et Georges Malbruneau a tweeté hier
39:02« Je lis l'article d'Agnès Leclerc dans le Figaro sur
39:04Le deuil impossible. J'ai de la peine.
39:06D'abord parce que mon père s'est éteint cette nuit au terme
39:08d'un long chemin, 97 ans, sans souffrir
39:10apparemment, mais je mesure la chance
39:12que nous avons eu cette semaine,
39:14ses enfants et petits-enfants, de pouvoir lui dire
39:16au revoir. Il est parti apaiser
39:18ce que n'ont pas pu faire
39:20les morts solitaires de la pandémie
39:22qui frappa le monde il y a cinq ans. »
39:24Vous savez, Eliott, dans
39:26tout pays, il y a un droit humain,
39:28un droit fondamental, un droit
39:30qui a toujours été respecté, y compris
39:32d'ailleurs un droit qui est inscrit dans
39:34le droit de la guerre. Ce droit,
39:36c'est celui de rendre hommage à ses
39:38proches disparus. Quel a été
39:40le droit qui nous a été retiré
39:42en 2017, en 2019,
39:44en 2020, au moment du Covid ?
39:46Eh bien, c'est celui-ci.
39:48On a eu des dirigeants politiques, à l'époque
39:50Édouard Philippe, qui venaient expliquer
39:52sur un plateau de télévision, sur un 20h,
39:54que l'on pouvait effectivement
39:56interdire à des familles
39:58de venir faire leur deuil,
40:00de venir enterrer leurs proches
40:02dignement. Que ça ne posait
40:04aucun problème en France
40:06de porter cette interdiction.
40:08Mais personne n'a fait
40:10cette autocritique par la suite.
40:12C'est ce que je dis aujourd'hui. Il n'y a pas
40:14un responsable politique qui
40:16aujourd'hui pourrait dire « on est allé trop loin,
40:18il y a des mesures qu'on a pu prendre,
40:20mais c'est absurde,
40:22on est basculé en absurde.
40:24Il ne nous reste que quelques minutes,
40:26ça va à une vitesse, cette émission,
40:28le dimanche matin. Il faudrait qu'on soit là ensemble
40:30pendant 4h. La prochaine fois, on commence à 3h du matin.
40:32Bon, parlons des affiches
40:34de la honte, des affiches de la
40:36France insoumise. Manuel Bompard sera l'invité
40:38du grand rendez-vous. C'est intéressant, c'est-à-dire
40:40qu'on pensait que la France insoumise avait touché
40:42le fond, mais plus
40:44ça avance, plus il creuse.
40:46On a quand même entendu Paul Vanier,
40:48député LFI,
40:50expliquer que les visuels que vous
40:52voyez ici ont été produits
40:54en recourant au logiciel groc,
40:56celui d'Elon Musk, et donc que le problème
40:58c'était l'intelligence artificielle.
41:00C'est une erreur que d'avoir utilisé cet
41:02outil. C'est une règle que nous sommes
41:04fixées, à savoir de ne jamais y recourir.
41:06Parce que le danger,
41:08c'est l'intelligence artificielle.
41:10C'est pas d'utiliser des codes
41:12dignes des années 30.
41:14Une intelligence artificielle quand on lui demande un visuel ?
41:16Il faut des mots-clés.
41:18Quand vous l'ouvrez, vous n'avez pas cette image.
41:20Évidemment. Je suis curieux de savoir ce que va dire
41:22Manuel Bompard dans quelques instants.
41:24Si intelligence artificielle
41:26a été utilisée, quels ont été les
41:28mots-clés pour parvenir à cette affiche
41:30qui ressemble
41:32étrangement à celle
41:34produite dans les années
41:3630 et 40, dans les heures les plus
41:38sombres de notre histoire.
41:40Hier matin, je disais, SOS
41:42Racisme était aux abonnés absents.
41:44Ce sont les chevaliers blancs de la lutte
41:46contre la haine, le racisme
41:48et l'antisémitisme. Miracle de
41:50Nazareth, SOS Racisme a
41:52communiqué, strict minimum,
41:54c'était sur Instagram, je ne l'ai pas vu
41:56sur les réseaux sociaux Twitter,
41:58mais quand même,
42:00ils disent affiche antisémite de la France Insoumise,
42:02quand on dérape, on s'excuse.
42:04Publie SOS Racisme,
42:06France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon
42:08mettent manifestement un point d'honneur à n'exprimer
42:10aucune parole d'empathie à l'égard des
42:12juifs. Mais alors là, c'est la première image.
42:14Attendez, lorsque
42:16vous tournez, et vous voyez qu'ils
42:18surlignent un peu les éléments, donc ils tentent
42:20de s'expliquer, là aussi on se contorsionne.
42:22Et puis, ils n'oublient pas
42:24d'attaquer Cyril Hanouna.
42:26Car le sujet n'est pas tant Cyril Hanouna
42:28devenu, et attention, il faut bien le surligner,
42:30un troll télévisuel
42:32au service de l'extrême droite.
42:34Voilà ce qu'ils font
42:36SOS Racisme
42:38pour condamner ces affiches,
42:40sans oublier, évidemment,
42:42de mettre un petit tacle à
42:44Cyril Hanouna et de considérer que c'est un
42:46troll télévisuel
42:48au service de l'extrême droite.
42:50Je ne sais pas s'il se constitue parti civil,
42:52ils ne le disent pas dans leurs communiqués.
42:54Je pense qu'il l'aurait dit s'il le faisait.
42:56Je n'étais pas mauvaise langue hier,
42:58je ne le serai pas aujourd'hui. Je ne dirai pas
43:00qu'au pays des pleutres, M. Sopo
43:02est roi, je ne le dirai pas.
43:04Et peut-être qu'il se constituera parti
43:06civil dans la plainte contre
43:08la France insoumise.
43:10L'association se constitue parti civil,
43:12après ils peuvent le faire ultérieurement.
43:14Même si vous voulez, c'est pire que ça.
43:16Ils participent finalement d'une
43:18défense préjudiciaire
43:20de LFI.
43:22On s'en même politiquement sur une alliance.
43:24Quand vous expliquez et vous sortez
43:26dans votre communication par
43:28l'attaque faite à Cyril Hanouna
43:30et la réalité du sujet, ce n'est pas
43:32l'antisémitisme, c'est en fait que
43:34ce média où nous sommes aujourd'hui, plus
43:36vers l'aliénation des gens qui sont racistes
43:38et antisémites et ceux qui créent le danger
43:40étant d'extrême droite, vous participez
43:42déjà à la prédéfense de LFI.
43:44Vous avez vu, Jean-Luc Mélenchon
43:46il a dit « la barbe, arrêtez
43:48de me parler de ça », ça c'était jeudi.
43:50Paul Vannier vendredi nous explique
43:52le vrai problème,
43:54c'est l'intelligence artificielle.
43:56Manuel Bompard, il est là dans quelques minutes,
43:58je vais lui céder ma place avec grand plaisir.
44:00Manuel Bompard, j'ai hâte de connaître
44:02la version d'un des chefs de file
44:04de la France Insoumise. Avant de vous quitter,
44:06de vous remercier pour cette émission qui est allée à une vitesse
44:08grand V, je voudrais saluer
44:10tous mes confrères journalistes
44:12qui ont été ciblés par des responsables
44:14politiques ces derniers mois,
44:16tous mes confrères journalistes
44:18à qui parfois on demandait de saboter
44:20des interviews, tous mes confrères journalistes
44:22dont Pascal Praud et Cyril Hanouna
44:24qui sont aujourd'hui sur des affiches
44:26qui vont permettre de manifester samedi
44:28prochain. La liberté d'expression
44:30n'a pas de prix et j'attends de voir
44:32ce que la justice dira de ces affiches
44:34de la honte. Manuel Bompard, c'est à vous dans un instant.