Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04 A la une ce matin, coup de froid.
00:06 À Matignon, 60% des français sont insatisfaits de Gabriel Attal comme Premier ministre.
00:10 5 points de plus en l'espace d'un mois, 14 points entre janvier et aujourd'hui.
00:15 On frise leur corps et forcément ça interpelle.
00:18 Attention, nous ne parlons pas de la popularité ni de l'image.
00:20 Nous parlons du bilan des français convaincus ou non de ces 100 premiers jours.
00:24 Et le résultat est sans appel.
00:26 Plusieurs grilles de lecture possibles.
00:28 Hyper communicants, présents partout et nulle part.
00:30 Un discours fort, des mots qui résonnent à droite quand son cœur est à gauche.
00:34 Les français connaissent la chanson.
00:36 Des priorités de priorité qui s'amoncèlent sans savoir laquelle est une urgence absolue.
00:41 L'économie, la justice, l'agriculture, l'école, la sécurité, l'immigration.
00:46 Volontaires, ils l'aient.
00:48 C'est une évidence, mais efficace.
00:50 Les français en doutent.
00:51 Et si Gabriel Attal était le pare-feu idéal pour le chef de l'État ?
00:55 Le jeune dauphin prend les coups, s'épuise.
00:58 Le président décide, le ministre exécute.
01:01 On peut également se dire qu'en si peu de temps,
01:03 on ne relève pas un pays en crise depuis des années.
01:06 S'il y a un responsable, il n'est pas Rudevarenne depuis 100 jours,
01:10 mais à l'Elysée depuis 7 ans.
01:11 Gabriel Attal récupère un paquebot qui, à plusieurs reprises, a déjà touché la glace.
01:16 Gabriel Attal à Matignon, c'est la suite de l'échange entre Géronte et Scapin.
01:21 Mais que diable allait-il faire dans cette...
01:24 Galère !
01:25 Exactement !
01:26 Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
01:28 Bonjour Isabelle.
01:29 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
01:31 Dans le centre de Grande-Synthe, un mineur de 15 ans a été victime de violences aggravées
01:35 dans la nuit de vendredi à samedi.
01:37 Il s'agit du cousin d'une des personnes mises en examen
01:40 pour l'assassinat de Philippe Koopman, battu à mort mardi.
01:43 L'adolescent a été retrouvé nu en pleine rue.
01:46 Il souffre désormais de blessures entraînant une ITT supérieure à 8 jours.
01:50 Mais son pronostic vital n'est pas engagé.
01:53 Aux Etats-Unis, un projet de loi menace d'interdire TikTok.
01:56 La Chambre des représentants a lancé un ultimatum aux réseaux sociaux chinois
02:00 s'il ne coupe pas ses liens avec sa maison mère.
02:03 Selon des responsables américains, la plateforme de vidéo permettrait à Pékin
02:07 d'espionner et de manipuler ses 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis.
02:12 Enfin au Pas-de-Calais, la 37e édition des rencontres internationales de Berck a débuté hier.
02:18 Près de 500 cerfs-volants flotteront dans le ciel de la Côte d'Opale
02:21 tout au long de la semaine durant laquelle des centaines de milliers de spectateurs sont attendus.
02:26 L'événement s'achèvera dimanche prochain.
02:29 Merci Isabelle Piboulot, Raphaël Stainville, Georges Fenech, Arnaud Benetti, Eric Reuvel.
02:36 Vous avez un ennemi ce matin, votre rasoir.
02:40 Il paraît.
02:41 Vous avez un souci.
02:42 C'est ce que vous m'avez dit.
02:42 Mais non, ça va vous s'en mettre de ma faute bien sûr.
02:44 Non, non, oui, oui.
02:45 Vous allez bien cher Eric.
02:46 Je suis déjà en coupé mais ça va, ça se voit beaucoup.
02:47 Non, ça se voit pas.
02:48 Ce qui se voit chez vous, c'est votre talent.
02:51 Voilà, c'est la seule chose qui se voit.
02:52 Alors il va être très très dur avec moi pendant une heure.
02:55 J'aurai pas la parole.
02:56 Messieurs, dans un instant on va être en direct avec le maire de Mions
03:01 puisque Claude Cohen, qui est l'édile de cette commune près de Lyon,
03:05 a décidé de jeter l'éponge avant la fin de son second mandat.
03:09 C'est très intéressant ce qui lui arrive.
03:10 Pourquoi ? Parce que c'est une accumulation de choses qui font qu'il n'en peut plus.
03:16 Et parmi ces éléments, il y a la lourdeur administrative,
03:19 il y a les difficultés avec les collectivités territoriales,
03:23 il y a l'absence de soutien d'un maire lorsqu'il est malmené,
03:27 et puis il y a les actes antisémites, les insultes, les menaces antisémites
03:31 dont il a été victime.
03:33 Je sais, vous étiez avec nous, Georges Fenech, dès hier soir.
03:36 C'est un ami, monsieur Cohen.
03:38 Très proche.
03:39 Très proche, c'est vous qui l'avez lancé, en quelque sorte.
03:42 Vous l'avez poussé à devenir...
03:43 Beaucoup encouragé et je ne l'ai pas regretté parce que c'était un très très bon maire.
03:48 Eh bien, c'est pour ça que nous souhaitons l'avoir.
03:50 Je demande à la régie si monsieur Cohen est en direct avec nous.
03:55 Cher Thomas, est-ce que ce n'est pas le cas encore ?
03:57 Écoutez, c'est extraordinaire.
03:58 On va essayer de l'avoir dans un instant.
04:00 Je le dis aux téléspectateurs, ce soir à 20h30,
04:04 ce sera Marie-Hélène Thoraval qui sera avec nous, la mère de Roman Surizer.
04:08 C'est une mère qui, elle aussi, a été menacée, insultée.
04:12 On l'a menacée de décapitation, Marie-Hélène Thoraval,
04:14 parce qu'elle a eu le malheur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
04:17 Arrêtée avec les histoires de faits divers.
04:19 Violence chez les jeunes, c'est un fait de société.
04:22 Ils ne sont pas des quartiers populaires, mais des quartiers communautaires.
04:25 Et c'est une mère qui, elle aussi, s'est sentie très seule ces derniers mois.
04:30 Arnaud Bénédicte, comment vous décodez,
04:33 comment vous ressentez ce qui peut se passer pour ces mères
04:36 qui sont aujourd'hui plus seules que jamais ?
04:39 Le métier de maire est de plus en plus difficile.
04:41 De plus en plus difficile, en raison évidemment des phénomènes que vous décrivez,
04:47 c'est-à-dire qu'ils sont confrontés à des populations qui, très souvent,
04:52 les rudois, c'est le moins qu'on puisse dire, les mettent en cause,
04:54 les attaquent personnellement.
04:56 Mais c'est très difficile aussi parce que la relation avec l'État
04:59 est compliquée pour les mères, extrêmement compliquée,
05:02 non seulement dans ces affaires où on voit qu'ils sont très souvent
05:05 soutenus du bout des lèvres,
05:07 mais aussi parce que dans leur quotidien de maire, d'administrateur,
05:11 la complexité administrative et la reprise en charge en plus,
05:16 très souvent la reprise en main par l'État d'un certain nombre de compétences
05:20 rend extrêmement difficile leur charge et leur métier,
05:23 et leur fonction plutôt.
05:24 Donc on peut considérer aujourd'hui...
05:27 C'est vrai que je me souviens au moment des dernières municipales,
05:30 avant les dernières municipales en 2020,
05:35 on annonçait une vague de démission.
05:39 La réalité, c'est que ce n'est pas tout à fait ce qui s'est passé.
05:41 On a vu que finalement, la plupart des mères qui annonçaient,
05:45 notamment dans les petites communes d'ailleurs,
05:47 parce que c'est difficile, une petite commune,
05:49 on a moins de moyens, on a moins de compétences aussi,
05:52 de moins en moins avec les intercommunalités.
05:54 Finalement, les mères ont décidé, malgré tout, la plupart,
05:58 de reprendre leur charge.
06:02 Mais aujourd'hui, finalement, les mères sont confrontées
06:04 aux problèmes que rencontrent l'ensemble des citoyens,
06:06 c'est-à-dire qu'ils sont, dans un certain nombre de communes,
06:09 confrontés à la communautarisation, à la violence, à l'insécurité,
06:15 voilà, c'est l'état d'une société.
06:16 Le maire, c'est aussi le reflet d'une société.
06:19 Georges ?
06:20 Oui, ce que je pourrais ajouter, c'est que, vous savez,
06:23 les mères, on en reçoit souvent d'ailleurs sur nos plateaux,
06:25 à juste titre, ce sont vraiment ceux qui prennent le pouls de la société,
06:29 ils sont en contact direct avec les administrés.
06:33 Je pense qu'aujourd'hui, il y a un malaise chez les mères
06:36 parce qu'ils se sentent abandonnés.
06:38 Or, on a vu notamment, par exemple, pendant la crise Covid,
06:42 à quel point ils étaient indispensables.
06:45 Je pense qu'il y a une réflexion qui est maintenant sur la table,
06:48 ce serait de rétablir le cumul des mandats.
06:51 Député-maire.
06:52 Député-maire, voyez-vous, parce que le maire,
06:54 il a sa légitimité directe dans sa commune,
06:57 il connaît les vrais problèmes,
06:59 et il peut les porter aussi à l'Assemblée nationale s'il est député.
07:02 Je crois que ça a été une erreur d'avoir supprimé la possibilité de cumuler,
07:06 non pas les indemnités, je le rappelle,
07:08 parce que tout ça est plafonné,
07:10 mais ces deux fonctions de maire et de député.
07:13 Éric Revel, prenons le cas de Marie-Hélène Thoraval,
07:17 on sera dans un instant en direct avec Chloé Cohen,
07:20 mais Marie-Hélène Thoraval, c'est très intéressant.
07:22 Au moment de Crépole, c'est la seule qui a le courage de dire...
07:25 Mais alors certes, oui, à Romand-sur-Isère,
07:29 il y a eu une manifestation sauvage avec des individus d'idées extrêmes droites
07:35 qui sont venus pour en découdre.
07:37 Mais moi, mon sujet dans ma commune,
07:39 c'est qu'il y a des groupes minoritaires qui mettent un bazar monstre dans le quartier,
07:46 qui sèment la terreur.
07:48 Et cette ultra-violence, ce qui s'est passé à Crépole,
07:50 c'est loin d'être un fait isolé.
07:52 Il va falloir maintenant qu'on se réveille.
07:54 Et c'est ce discours-là qu'elle a pu avoir,
07:57 elle a mis en lumière quelque chose qui est eu depuis des années,
07:59 une sorte de déni.
08:00 Je crois qu'on ne saluera jamais assez le courage qu'a eu...
08:06 Marie-Hélène Thoraval.
08:06 Marie-Hélène Thoraval, cette maire.
08:08 Je dis le courage parce que quand vous discutez avec des élus
08:12 dans des quartiers compliqués, en région parisienne par exemple,
08:16 beaucoup vous tenaient le même type de diagnostic,
08:19 mais personne ou pas grand monde ne le disait publiquement.
08:21 Et elle a eu le courage de franchir la frontière
08:23 entre ce qu'elle vivait au quotidien dans sa mairie et ce qu'elle voyait.
08:29 Alors, certains l'ont accusée, l'ont menacée, l'ont menacée de décapitation.
08:35 Bien sûr.
08:36 Voilà.
08:37 Bon, mais ce courage-là, je pense que ça a dû donner aussi peut-être
08:40 à réfléchir à d'autres édiles qui avaient envie de parler
08:44 et qui ne le disaient pas.
08:46 Mais je pense que ça restera.
08:48 Ça restera quand même comme un cas à la fois unique
08:51 et le début de quelque chose,
08:52 c'est-à-dire des maires qui en ont ras-le-bol de cette violence
08:56 et qui le disent publiquement.
08:57 Bon, par exemple, allons à Grande-Synthe.
08:59 Grande-Synthe, c'est très intéressant.
09:01 C'est une ville du Nord, 20 000 habitants peu ou prou.
09:04 Et depuis quelques jours, il y a une focale qui est placée sur Grande-Synthe
09:09 parce qu'il s'est passé quelque chose d'absolument dramatique
09:12 avec une autre société aussi qui se crée.
09:14 Vous avez des individus mineurs qui se lancent dans une sorte d'expédition punitive.
09:21 Il faut faire très attention à ce qu'on dit sur Grande-Synthe,
09:23 mais il semblerait que ce soit le guet-apens qui soit retenu dans l'assassinat de Philippe, 22 ans.
09:32 Vous avez des groupes qui se forment pour faire la chasse à certains individus
09:36 et qui utilisent des réseaux de communication qu'on ne connaissait pas il y a 10, 15 ou 20 ans.
09:43 Il s'avère que vendredi, et vous avez été les premiers à l'annoncer au journal du dimanche,
09:48 vendredi dans la soirée, l'un des cousins des deux mineurs mis en cause a été lui aussi agressé.
09:55 Et il semblerait toujours, selon le JDD,
09:58 que ce serait le troisième suspect dans l'assassinat de Philippe.
10:02 Voyons le sujet, parce que le maire de Grande-Synthe a lui aussi pris la parole.
10:05 Il a appelé au calme en disant qu'il ne faut pas se faire justice soi-même.
10:10 Et c'est la crainte qu'on bascule, comme je le disais, dans une autre société.
10:15 Voyons le sujet de la rédaction.
10:17 Un adolescent de 15 ans a été agressé dans la nuit de vendredi à samedi à Grande-Synthe.
10:22 Retrouvé sur la chaussée sans son survêtement et ses baskets, il a été transporté à l'hôpital.
10:27 Pour la procureure de Dunkerque, le jeune garçon a été victime de violences aggravées
10:31 entraînant une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours.
10:35 Une nouvelle agression à Grande-Synthe qui interroge.
10:38 La victime est le cousin de l'un des deux mineurs mis en examen vendredi
10:41 pour l'assassinat de Philippe Kopman en début de semaine.
10:44 Placés en détention provisoire, ces deux mineurs âgés de 14 et 15 ans
10:48 sont déjà connus des services de police.
10:50 Pour les habitants, ces mineurs doivent être sévèrement sanctionnés.
10:54 Qu'ils soient jugés oui, parce qu'ils n'en sont pas à leur premier effet.
10:57 Ils devraient être sévèrement punis parce qu'actuellement, on n'entend que ça.
11:01 Les agressions des jeunes.
11:02 En plus, c'était carrément prémédité.
11:05 Ils devraient être jugés comme des adultes.
11:07 Les deux mineurs ont affirmé avoir fixé un rendez-vous avec la victime
11:11 via un site de rencontre en se faisant passer pour une jeune fille mineure.
11:14 Selon la procureure de Dunkerque, il existe des raisons de penser
11:17 qu'il s'agit d'un meurtre aggravé par la circonstance de guet-apens.
11:22 Et je rappelle le communiqué du maire de Grande-Synthe.
11:24 Je renouvelle mon appel au calme et souhaite que le sentiment de vengeance
11:27 de certains s'estompe le plus vite possible.
11:29 Nul n'est censé se faire justice soi-même.
11:32 Ça m'a fait penser à un sondage qui a été publié par le JDD européen
11:37 et CNews, CSA, sondage CSA.
11:39 Afin d'éloigner les jeunes de la délinquance,
11:41 faut-il généraliser un couvre-feu pour les mineurs à partir de 23h en France ?
11:45 Vous avez ce même bloc qui répond sur toutes les questions d'autorité,
11:49 de sécurité, de justice, les questions régaliennes.
11:51 C'est quasiment 70 %.
11:52 67 % des Français sont favorables à cette généralisation et 33 % ne le sont pas.
11:59 Raphaël Estinville, quand on parle de cette délinquance,
12:02 cette criminalité des mineurs, avec des individus qui passent à l'acte,
12:06 et je le disais, qui peuvent avoir 13, 14, 15, 16 ans aujourd'hui,
12:11 et on voit que notre arsenal législatif n'est absolument pas,
12:15 ne correspond pas à la société dans laquelle on est aujourd'hui.
12:18 Oui, vous avez raison.
12:20 Et je pense qu'en s'agissant de Grande-Synthe,
12:22 l'une des choses les plus symptomatiques, c'est de voir que,
12:26 notamment parmi les deux prévenus aujourd'hui mis en examen,
12:31 ils ont déjà eu affaire à la justice,
12:33 mais pour l'instant, il n'y a pas eu encore de sanctions,
12:36 en dépit déjà de faits graves, de casiers judiciaires lourds,
12:39 s'agissant de ces individus.
12:41 Pour l'instant, la justice a prononcé des peines,
12:46 mais elle n'a pas encore été exécutée.
12:47 Il y a des périodes probatoires avant l'exécution de cette peine,
12:50 pour voir si, justement, dans ce laps de temps,
12:54 la conduite de ces individus a pu changer.
12:57 Je pense que, et tous les pédopsychiates s'accordent pour le dire,
12:59 il faut une immédiateté de la sanction.
13:02 Aujourd'hui, ce décalage entre le prononcer de la peine
13:06 et l'exécution de la peine rend la chose totalement inconséquente
13:14 pour la reprise en main de ces gamins.
13:17 Ce que vous dites, c'est du bon sens.
13:18 Ce que vous dites, c'était une promesse d'un certain Emmanuel Macron
13:21 dans son programme de campagne en 2017.
13:24 Toute peine prononcée sera exécutée.
13:28 Et il avait également mis, juste en dessous,
13:31 15 000 places de prison supplémentaires.
13:32 Sur ces deux objectifs-là,
13:34 ces deux objectifs ne sont pas atteints sept ans plus tard.
13:38 Sept ans plus tard, Georges Fenech.
13:39 Donc, c'est normal qu'aujourd'hui, les Français disent
13:41 "mais attendez, vous nous prenez pour qui ?"
13:43 Je vais m'avancer sur un chiffre qui sera contesté,
13:47 mais c'est un ordre de grandeur.
13:49 Alors, nous parlons, il y a environ 80 000 peines de prison ferme
13:55 prononcées qui ne sont pas exécutées par manque de places.
13:59 Car aujourd'hui, on gère les prisons comme on gère les hôtels.
14:03 Quand il y a un marqué complet, vous n'entrez pas.
14:06 Le procureur, avant de faire exécuter une peine,
14:08 doit s'assurer qu'il y ait un minimum de places,
14:11 même en surnombre, parce qu'on a atteint des seuils
14:13 75 000 détenus pour 62 000 places.
14:16 Donc, on voit bien qu'on est déjà asphyxié.
14:22 Et ces promesses qu'il avait prises effectivement
14:25 lors de son premier mandat, 15 000 places,
14:29 qui étaient déjà en dessous des besoins de la France.
14:32 Il manque au bas mot 30 000 places de prison en France.
14:35 Si on veut rejoindre le niveau de la Grande-Bretagne, par exemple,
14:39 eh bien, au bout du compte, il y en a combien ?
14:41 Entre 2 000 et 3 000, suivant,
14:43 on comprend celles qui ont fait l'objet de réfections.
14:46 Disons 3 000 places nouvelles,
14:48 alors qu'il en manque bien plus, si vous voulez.
14:51 Donc, vous heurtez à ça.
14:52 Mais pour ce qui concerne la délinquance des mineurs,
14:54 ce n'est pas la première explication.
14:58 La première explication, c'est qu'on avait une ordonnance de 1945,
15:01 après-guerre, qui ne correspond plus du tout aujourd'hui
15:04 à l'état de notre société,
15:05 et qu'en 2021, il y a une réforme majeure,
15:11 celle des mineurs délinquants.
15:13 D'accord, mais donc, les responsables,
15:14 ce sont Nicole Belloubet, qu'on retrouve aujourd'hui
15:16 à l'Éducation nationale, et Éric Dupond-Moretti,
15:18 qui a piloté cette réforme.
15:20 Oui, mais simplement, mon cher Eliot,
15:22 c'est qu'il n'y a pas eu de débat parlementaire.
15:25 Ça s'est fait uniquement par voie d'ordonnance,
15:28 alors que ça méritait,
15:29 alors que c'est un sujet essentiel au point de vue de la société,
15:31 un vrai débat parlementaire.
15:33 Et là, on nous a sorti du chapeau,
15:35 la césure du procès pénal.
15:37 On ne condamne même plus le jour du jugement.
15:39 On condamne un an plus tard.
15:40 Ça, c'est l'impunité.
15:42 Ça, c'est l'encouragement à la récidive
15:43 pour des mineurs qui ne comprennent pas
15:45 qu'on les relâche comme cela.
15:46 Et on est parfaitement dans ce cas de Grande-Synthe,
15:48 puisque les deux mises en cause
15:50 ont déjà eu affaire à la police,
15:52 ont déjà eu affaire à la justice.
15:54 L'un des deux a été reconnu, on va le voir,
15:56 reconnu coupable en 2023,
16:01 mais sauf qu'il sera véritablement condamné
16:03 en mai ou en juin 2024.
16:05 Et quand on voit cela, on se dit,
16:07 mais ce n'est pas possible, Éric Revelle.
16:09 Comment on a pu envisager penser cela ?
16:12 Il y a un très bon papier dans le JDD que je conseille,
16:16 Marie-Estelle Dupont, qui vient souvent sur ces plateaux
16:19 et qui dissèque la violence des jeunes,
16:21 l'effondrement des figures d'autorité dans les familles,
16:25 l'effondrement scolaire.
16:28 Mais vous avez dit quelque chose qui est très important,
16:30 Ayot, tout à l'heure, c'est qu'aujourd'hui,
16:33 les jeunes ont un référentiel qui n'est plus du tout
16:36 celui qu'on avait quand Georges et moi avions 15 ans, 14 ans.
16:41 Aujourd'hui, vous avez des réseaux sociaux,
16:44 vous avez des jeux vidéo, il faut insister.
16:46 Donc moi, la question que je pose, c'est que l'excuse de minorité
16:48 qui est en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
16:50 en fait, depuis 1945,
16:52 cette excuse de minorité, en fait,
16:54 elle ne correspond plus, me semble-t-il,
16:57 à ces figures de violence qu'incarnent parfois
17:00 des gens de 14 ou de 15 ans.
17:03 Qui peut imaginer, ça a dû exister,
17:05 mais qui peut imaginer qu'une telle violence
17:08 de gens de 14, 15 ans dans les années 60
17:11 aille jusqu'à massacrer à coups de batte de baseball
17:13 un adulte, un jeune homme de 22 ans ?
17:17 Ça me semble difficilement imaginable,
17:19 parce qu'il y avait des limites, parce qu'il y avait des repères,
17:21 parce qu'il y avait des principes.
17:22 Aujourd'hui, je pense qu'un jeune
17:25 qui est dans l'ultra-violence à 14, 15 ans
17:27 ne correspond pas du tout à ce que correspondait un jeune
17:31 qui avait 14, 15 ans dans les années 60.
17:34 Donc, l'excuse de minorité, pardonnez-moi,
17:36 enfin, je m'adresse aujourd'hui, mais bon,
17:38 c'est un vrai sujet.
17:39 C'est un vrai sujet.
17:40 Il faut le prendre à bras-le-corps
17:42 en évitant de faire n'importe quoi.
17:44 - Impossible. - Pourquoi c'est impossible ?
17:46 - Il faut le prendre à bras-le-corps.
17:47 - Pardonnez-moi, c'est un sujet que nous traitons
17:50 depuis des années sur ces news.
17:52 Je me souviens qu'en septembre 2022,
17:55 donc c'était il y a quasiment deux ans,
17:57 il y avait déjà eu un sondage.
17:58 On retrouve les 67 % qui étaient favorables
18:02 à la mesure de couvre-feu.
18:03 Là, c'était 71 % qui étaient favorables.
18:05 - Et alors, vous pouvez faire tous les sondages, même à 100 %.
18:07 - Et alors, vous prenez pour des Français,
18:09 c'est pour ça qu'aujourd'hui, les Français,
18:11 ils sont 60 % à être incentivés de Gabriel Attal
18:14 et 72 % d'incentivés pour Emmanuel Macron.
18:18 - Tant que vous aurez un contre-pouvoir au sein de la justice...
18:21 - Vous voulez parler des syndicats, vous voulez dire,
18:23 de la magistrature ?
18:24 - Pardon d'y revenir parce que c'est le vrai sujet.
18:26 D'ailleurs, ils ont déjà réagi à l'annonce de Gabriel Attal
18:29 en disant "pas question, pas question de toucher
18:32 à l'excuse de minors".
18:34 - On verra.
18:34 - C'est ça que nous sous-estimons.
18:35 - C'est quand même le législateur qui fait la loi.
18:37 - Mais pas du tout, mon cher Arnaud Bénix.
18:39 Le législateur n'a plus aucun pouvoir dans cette matière-là.
18:42 C'est les juges qui décident de tout.
18:43 On est dans un phénomène de judiciarisation de la société.
18:46 Vous avez une idéologie qui consiste à dire
18:48 "le primat d'éducatif, pas de sanctions pour les mineurs,
18:51 vous pouvez faire toutes les réformes que vous voudrez,
18:53 ça ne changera rien".
18:54 - Noemi Hardy et Dounet Atangour reviennent justement
18:57 sur cette hausse de la criminalité et de la délinquance
19:00 avec des chiffres qui nous sont parvenus,
19:02 notamment en 2023.
19:04 Le nombre de victimes d'homicides était de 1010 victimes
19:09 contre 823 en 2020.
19:11 En 2023, les coups et blessures volontaires
19:14 sur personnes de 15 ans ou plus
19:16 augmentent fortement dans le cadre familial,
19:18 +9% contre 4% hors du cadre familial,
19:22 une croissance qui s'observe depuis des années.
19:24 - Il y a un retournement de tendance accéléré et intensifié
19:28 avec des gens plus jeunes, plus violents,
19:30 plus souvent condamnés qu'on ne le dit,
19:32 mais très tardivement, la justice n'est pas laxiste,
19:34 elle est lente.
19:35 - Selon les statistiques du ministère de l'Intérieur,
19:38 la part de délinquance commise par les étrangers
19:40 est en hausse depuis 2016.
19:42 38% pour les cambriolages en 2023,
19:45 contre 26% il y a 8 ans.
19:47 40% des vols dans les véhicules, contre 18%.
19:51 31% pour les vols violents sans armes, contre 21%.
19:55 En France, la plupart des indicateurs de la délinquance
19:58 enregistrés par la police et la gendarmerie nationales
20:01 sont en hausse en 2023,
20:03 mais en ralentissement par rapport à l'année précédente.
20:07 - J'aimerais bien comprendre où ça fonctionne.
20:09 On voit qu'il y a eu une crise historique
20:13 en janvier-mars dernier de l'agriculture,
20:17 crise de la santé, crise de la justice,
20:20 crise migratoire, crise à l'école.
20:24 Désolé de plomber l'ambiance un dimanche matin,
20:28 mais on a besoin d'avoir des sources d'espoir.
20:32 - Pas forcément la bonne personne pour vous en donner.
20:36 Ce qui est très inquiétant lorsque l'on commente
20:40 les chiffres de la violence, c'est qu'on trouvera
20:44 toujours des bonnes âmes pour nous expliquer
20:47 que sur un temps long, le taux d'homicidité
20:50 n'est pas moins important qu'il ne l'était hier.
20:53 - La vérité, c'est que la nature des faits,
20:56 telle qu'on peut le constater et le commenter,
20:59 a radicalement changé. Aujourd'hui, on a des professeurs
21:02 qui se font égorger, des élèves qui s'en prennent
21:06 à leurs professeurs comme jamais on ne l'a vu
21:10 dans les sociétés précédentes. On peut se voiler la face,
21:14 ne pas dire les mots, mais l'immigration telle
21:18 qu'elle s'est imposée dans le paysage politique français
21:22 a considérablement changé la nature de la criminalité
21:25 et de la délinquance telle qu'on a pu l'observer.
21:28 - Nous sommes en direct avec Claude Cohen.
21:31 Merci d'être avec nous, monsieur le maire.
21:34 On peut encore vous appeler monsieur le maire,
21:37 mais vous avez décidé de jeter l'éponge.
21:40 On a commencé cette émission avec vous,
21:43 vous êtes maire de Mions depuis 10 ans.
21:46 Vous avez décidé de quitter ce poste-là,
21:49 avant la fin de votre second mandat.
21:52 Je le disais en ouverture de l'émission,
21:55 la goutte d'eau et celle de trop, ce sont les menaces antisémites
21:59 dont vous avez été victime. Mais après, il y a aussi
22:02 d'autres éléments, la lourdeur administrative,
22:05 le manque de soutien d'un maire. Plus concrètement,
22:08 quelles ont été les attaques dont vous avez été victime
22:11 ces 10 dernières années, Claude Cohen ?
22:14 - Merci de m'avoir invité. Je vais revenir un petit peu en arrière.
22:18 Puisque vous avez la présence de mon ami Georges Fenech.
22:21 C'est Georges Fenech qui m'avait demandé de me présenter à Mions,
22:24 et c'est lui qui m'a poussé et qui m'avait dit
22:27 "Claude, tu vas te présenter, tu peux gagner cette vie".
22:30 Je me souviens lui avoir dit, c'était au mois de juin 2012,
22:33 "Je ne peux pas me présenter parce que quand on s'appelle
22:36 Cohen, on ne sera jamais élu". Il m'a dit "Non, tu vas te présenter
22:39 et tu vas gagner". Et c'est ce qui s'est passé,
22:42 j'ai été élu. Au début de mon mandat,
22:45 Georges était encore mon député et mon ami,
22:49 puisque j'ai tenu des bureaux de vote pour lui en 2002.
22:52 En 2014-2015, les premiers propos antisémites ont commencé,
22:59 Georges était informé. Il a été informé systématiquement,
23:03 il m'a toujours envoyé des lettres de soutien,
23:06 il m'a toujours téléphoné. La première fois en 2012,
23:10 j'ai trouvé un tract dans ma boîte aux lettres,
23:13 UMP ville juive, ça m'a un peu vexé,
23:16 mais je m'en foutais. Georges Félèque me disait toujours
23:19 "Plus on t'attaque, plus tu es sûr de gagner".
23:22 Donc effectivement, c'est ce qui s'est passé,
23:25 on m'a beaucoup attaqué, mais je m'en foutais.
23:28 J'ai fait mon travail, j'ai été élu au deuxième tour en 2014,
23:33 avec 46% des voix, dans une ville qui était socialo-communiste.
23:38 J'ai fait mon travail au mieux que j'ai pu.
23:41 En 2020, j'ai eu la chance, et grâce à mon équipe,
23:45 d'être élu au deuxième tour avec près de 60%,
23:50 ce qui veut dire que la population était satisfaite.
23:53 Mais pendant toutes ces années, très régulièrement,
23:56 j'avais des propos antisémites, des attaques personnelles.
24:00 J'avais un monsieur qui avait une page Facebook,
24:02 comme par hasard, elle a disparu entre hier et aujourd'hui,
24:05 qui m'attaquait systématiquement.
24:08 Aujourd'hui, elle a disparu sa page,
24:10 j'aurais pu vous dire "allez la voir", mais je ne peux pas me permettre.
24:14 Monsieur Cohen, monsieur le maire, est-ce que vous avez précédemment porté plainte ?
24:19 Et est-ce que ces plaintes ont abouti en quelque sorte ?
24:24 Alors, j'ai été la première fois à déposer plainte
24:27 parce qu'on a voulu me décapiter.
24:29 La personne a été entendue deux heures en gendarmerie,
24:32 libérée, on lui a fait un rappel à la loi.
24:34 C'était la première fois.
24:36 Il y a eu différentes insultes.
24:39 Je ne suis pas procédurier,
24:41 je considère que ma gendarmerie a autre chose à faire que perdre du temps.
24:45 J'ai attendu quelques mois.
24:47 Un jour, on a fait un dessin de moi ratatouille,
24:50 c'était le rat, avec tous les dessins que vous connaissez,
24:55 tous les dessins qui venaient des propagandes nazies.
24:59 Donc, j'ai été déposé plainte, j'ai pris un avocat,
25:03 la personne a été condamnée à trois mois de prison,
25:06 et ensuite, non lieu, parce qu'il y a eu une erreur de procédure,
25:10 on avait remis le dossier à madame au lieu de monsieur.
25:14 Et puis, comme je m'apercevais que la justice ne suivait pas,
25:18 dans la mesure où ces gens-là avaient des rappels à la loi,
25:21 systématiquement, quand j'avais des insultes, des propos antisémites,
25:26 je ne voulais plus y aller.
25:28 Il m'arrivait de temps en temps de dire,
25:30 puisque j'en ai que cinq de plaintes ici, pour propos antisémites,
25:33 j'aurais pu en déposer plusieurs.
25:36 Mais vous savez, nos gendarmes ont autre chose à faire que de m'écouter,
25:40 et j'ai une vie à gérer, je n'avais pas envie de passer
25:43 mes vendredis après-midi en gendarme.
25:45 Et la dernière plainte, c'était vendredi dernier,
25:49 mais c'est une insulte de mère, mais pas antisémite.
25:52 Claude Cohen, est-ce que depuis le 7 octobre,
25:55 il y a eu une résurgence, une augmentation de ces menaces,
25:59 de ces insultes antisémites ?
26:01 J'ai pu voir ou entendre chez vos confrères d'Europe 1,
26:04 après c'est tout un contexte et un climat,
26:07 vous avez expliqué qu'un élu communiste, en plein conseil métropolitain,
26:11 avait porté une écharpe du Hamas, notamment,
26:13 et ça c'est un autre sujet.
26:15 Oui, c'est la vérité.
26:17 C'est un élu communiste qui est assis juste en face de moi,
26:20 à la métropole.
26:22 Il y a même des gens qui ont retrouvé les photos,
26:24 qui les ont partagées, des gens de Zivor.
26:27 Ensuite, j'en ai parlé au président de la métropole,
26:31 il ne l'avait pas vu puisqu'il est assis sur le côté,
26:34 mais je lui ai signalé, il n'y a rien eu de fait.
26:36 Et je réitère ma question, depuis le 7 octobre,
26:39 ces menaces sont augmentées, monsieur le maire ?
26:42 Régulièrement, mais vous savez, je vais être honnête,
26:45 je n'aime pas, je ne suis pas du genre à aller déposer plainte.
26:50 Je laisse faire, je me dis, plus on m'attaque, plus le travail est bon.
26:55 On n'attaque jamais quelqu'un qui est mauvais.
26:58 On va partir en publicité dans un instant,
27:01 mais vous avez cité Georges Fenech qui est sur ce plateau.
27:05 Je le répète, il y a eu des actes antisémites,
27:08 mais il y a eu aussi tout un élément qui a amené,
27:13 aujourd'hui, à votre démission, la lourdeur administrative,
27:17 les collectivités territoriales notamment.
27:20 Georges Fenech, vous pouvez peut-être adresser un message
27:22 à Claude Cohen aujourd'hui, qui a décidé de jeter l'éponge.
27:25 Je suis très ému de voir Claude, qui effectivement a été un ami très proche
27:34 et que j'ai soutenu dans ses campagnes, et un grand maire.
27:38 Encore cette semaine, Claude Cohen inaugurait une maison de retraite
27:43 en plein centre-ville de Mions, Mions avec laquelle il s'est incarné véritablement.
27:50 Nous sentons tous une pointe d'amertume qu'on peut comprendre
27:54 chez un maire qui s'est totalement investi dans sa commune.
27:57 Il n'en demeure pas moins que son travail peut en être fier,
28:01 qu'il a assuré, je le sais, on ne va pas rentrer en détail, sa succession,
28:05 qu'il reste conseiller métropolitain, donc il reste toujours en politique.
28:11 Ce passage de relais pour un garçon très méritant,
28:15 Michael Paco, qui deviendra sans aucun doute le prochain maire de Mions.
28:20 C'est une page qui se tourne, mais encore une fois, je revois un petit sourire chez Claude.
28:27 Les maires, aujourd'hui, c'est de plus en plus compliqué.
28:30 Vous en avez la démonstration ici à travers le parcours douloureux
28:34 avec toutes ces attaques antisémites dont il a fait l'objet.
28:37 Un grand merci, Claude Cohen, pour votre témoignage ce matin.
28:41 C'était important de vous avoir et d'avoir ce témoignage dans l'heure des pros.
28:45 La publicité, on a pris un peu de retard, mais la priorité, c'était à ce témoignage.
28:50 On reviendra dans quelques instants. On va parler de politique, notamment,
28:53 avec les sondages qui sont mauvais concernant Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
28:58 À tout de suite.
28:59 La suite de l'heure des pros 2, on va parler un peu de politique à présent.
29:07 Avant de revenir sur Gabriel Attal et Jordan Bardella, parlons de la semaine de la France insoumise.
29:12 Très intéressant, ce qui s'est passé entre les polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon,
29:17 cette conférence qui a été interdite à l'université de Lille,
29:22 ces propos plutôt étonnants contre le président de l'université
29:30 qui faisait la comparaison avec Eichmann, un criminel nazi.
29:37 Il a quand même attaqué notre chaîne une nouvelle fois en mettant une cible sur notre dos,
29:41 parlant de chaîne infâme.
29:43 Et puis, dans le même temps, vous avez Rima Hassan,
29:45 qui est la numéro 7 de la liste de Manon Aubry,
29:48 qui va être convoquée pour apologie du terrorisme.
29:51 Revoyons toute cette semaine avec Sarah Varni.
29:56 C'est un enchaînement d'obstacles auxquels a dû faire face la France insoumise cette semaine.
30:00 Après la double annulation d'une conférence avec Rima Hassan prévue à l'université de Lille,
30:04 Jean-Luc Mélenchon dénonce une censure et maintient la réunion dans un autre lieu
30:08 où il s'attaque alors au président de l'université.
30:11 Moi je n'ai rien fait, disait Eichmann, je n'ai fait qu'obéir à la loi telle qu'elle était dans mon pays.
30:17 Alors ils disent qu'ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales
30:22 qui ne sont justifiées par rien ni personne.
30:24 Celui qui a cédé président de l'université, dont on me dit que par ailleurs c'est un brave homme,
30:30 ce que je veux bien croire.
30:32 Mais à l'instant où il avait à décider, il n'était plus un brave homme singulier,
30:37 il était le président d'une université.
30:40 Des propos vivement critiqués par certains élus,
30:43 tel qu'Arthur Delaporte, député du Parti Socialiste.
30:46 Mettre sur le même plan un président d'université et un dignitaire nazi est une faute morale grave.
30:51 Le leader de la France Insoumise parle d'une attaque à la liberté d'expression
30:55 avant de s'en prendre aux médias.
30:57 Elisabeth Boyer qui déroulait pendant des heures et des heures
31:01 sur cette chaîne infâme qui s'appelle CNews.
31:05 Ooooooh !
31:08 Une semaine noire pour la France Insoumise,
31:10 qui s'est terminée avec la convocation de Rima Hassan par la police pour apologie du terrorisme.
31:16 C'est très intéressant le récit qui est en train d'être fait par la France Insoumise de cette convocation-là.
31:22 C'est-à-dire qu'ils sont en train de créer une sorte d'histoire
31:28 qui mettrait en cause les responsables politiques
31:33 qui viendraient faire taire une militante pro-palestinienne pour ses positions
31:38 et donc qu'il y aurait un jeu, quasiment un lien entre Emmanuel Macron et cette convocation.
31:44 C'est ce qu'a fait Louis Boyard par exemple dans ses tweets.
31:47 Et Rima Hassan a interpellé hier le président de la République.
31:51 L'ironie du sort c'est que j'ai aidé l'Elysée dans la mise en œuvre du projet Marianne,
31:54 premier projet dans notre pays visant à protéger les défenseurs des droits humains.
31:58 Je l'ai fait bénévolement aujourd'hui, c'est moi qui suis ciblé par mes engagements dans ce même pays.
32:03 Emmanuel Macron, ingrat que vous êtes !
32:06 Voilà comment présente Rima Hassan cette situation.
32:10 C'est assez troublant Georges Fenech quand même.
32:12 D'abord c'est mal connaître le fonctionnement de la justice que de dire des choses pareilles.
32:16 Le président de la République, Nilgar Desso, ne peut plus adresser
32:19 quelques instructions individuelles que ce soit à des procureurs.
32:23 Donc si le procureur a estimé devoir ouvrir une enquête préliminaire,
32:26 il l'a fait de sa propre autorité pour apprécier la nature de ses propos.
32:31 Est-ce qu'il tombe sous le coup d'un loi d'apologie du terrorisme ou non ?
32:34 Ça c'est l'enquête qui le dira.
32:36 Ensuite elle politise évidemment cette enquête pour essayer de faire passer
32:42 pour une victime politique du pouvoir en place, mais ça ne peut tromper personne.
32:46 Et surtout qu'il faut le dire et le répéter quand on fait ce sujet,
32:49 elle est pour l'instant présumée innocente, il n'y a même pas de mise en examen,
32:52 c'est une simple convocation.
32:54 Elle a expliqué dans ses derniers tweets que ce serait un lobby pro-israélien
33:01 qui serait à l'œuvre de ces signalements et de cette plainte.
33:06 Et ce qui est tout aussi intéressant, c'est que c'est la France insoumise
33:09 qui a communiqué sur ce sujet et absolument pas le parquet.
33:14 M. Samir, c'est presque le plus intéressant dans l'histoire.
33:16 Parce que l'on peut considérer, si on s'arrête sur la semaine de la France insoumise,
33:22 en disant "mauvaise semaine pour la France insoumise",
33:25 en fait tout ça, c'est pensé par la France insoumise, un narratif de victimisation
33:32 pour servir un agenda, un programme, une stratégie.
33:36 Moi je pense que même les propos de Jean-Luc Mélenchon,
33:41 tels qu'il a pu les tenir pour s'en prendre au président de l'Université de Lille
33:46 après l'annulation de son meeting, tout ça, la violence des propos,
33:51 l'exacerbation, tout est pensé dans une visée électorale.
33:57 M. Mélenchon - Moi je ne vais pas rentrer dans les interstices,
33:59 des tweets, des rebondissements de cette affaire.
34:02 Ce que je voudrais dire c'est que moi je défendrais toujours la liberté d'expression.
34:05 Pour tout le monde, parce que sinon on finira par se taper dessus dans ce pays.
34:08 Donc je défends la liberté d'expression, y compris pour les outrances de Jean-Luc Mélenchon,
34:13 qu'il ait l'autorisation ou pas, il le fait.
34:15 Mais ce qui est quand même scandaleux dans cette affaire,
34:18 c'est que Jean-Luc Mélenchon qui dit "on me prive de parole en ne me donnant pas accès à cette Université de Lille",
34:25 est-ce que vous l'avez entendu, lui, ou des représentants de la France Insoumise,
34:28 lorsque Mme Agazinsky, philosophe, est interdit de parler dans une université
34:34 parce que l'ultra-gauche y oppose ?
34:36 Est-ce que vous avez entendu la France Insoumise s'émouvoir que telle ou telle personnalité,
34:41 qui ne partage pas forcément les idées de la France Insoumise,
34:44 ne puisse pas s'exprimer à Sciences Po ou ailleurs ?
34:46 Est-ce que vous les avez entendus ?
34:48 Donc si vous voulez, moi je défends avec honnêteté la liberté d'expression,
34:51 mais...
34:52 - La liberté d'expression, pardonnez-moi, avec Revelle, il y a aussi un cadre légal.
34:55 - Mais je termine.
34:56 - Vous ne pouvez pas, la liberté d'expression, elle s'arrête au conseil des autres.
35:00 - Je pense que les gens qui pensent différemment de Mélenchon
35:03 sont plus sourcilleux de défendre la liberté d'expression que lui-même,
35:07 parce qu'il n'a jamais eu un mot pour condamner ceux qui empêchaient des intellectuels,
35:12 parfois de gauche d'ailleurs, de s'exprimer dans les universités.
35:16 Donc ça, c'est...
35:18 - Mais si vous êtes serein dans ce dossier-là, Arnaud Bénézis,
35:21 si vous êtes serein, si vous êtes sûr de ne jamais avoir fait l'apologie du terrorisme,
35:25 vous communiquez en disant "j'ai été convoqué par la justice pour une plainte
35:30 ou pour un signalement pour l'apologie du terrorisme,
35:32 à aucun moment je n'ai participé à cautionner quelques actes,
35:41 que ce soit du Hamas, qui je le répète est un groupe terroriste,
35:45 j'y vais en toute sérénité, que justice soit rendue,
35:48 et la justice va me protéger en quelque sorte.
35:52 - Je voudrais rebondir sur ce qu'a dit Éric Rebeck, qui est un vrai libéral en l'occurrence,
35:54 sauf que Jean-Luc Mélenchon n'est pas libéral.
35:56 Jean-Luc Mélenchon, c'est la stratégie de Saint-Just, la révolution,
35:59 il considère qu'il y a des ennemis de la liberté,
36:02 que les ennemis de la liberté, il faut les combattre,
36:04 et donc il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté,
36:06 c'est les logiques propres à toute forme de pensée totalitaire,
36:10 qui l'on retrouve à l'extrême gauche, notamment, entre autres.
36:13 Ce qui est intéressant, ce que dit Raphaël, et très juste,
36:17 c'est la stratégie de Mélenchon derrière.
36:19 C'est vrai que là, ils ont une mauvaise passe cette semaine, indéniablement,
36:22 mais je crois qu'ils s'en moquent totalement, complètement,
36:24 et qu'en effet, il n'y a aucune spontanéité dans les propos de Jean-Luc Mélenchon,
36:28 ce ne sont pas des dérapages qui, tout d'un coup, s'expriment sous le feu de la passion,
36:34 mais tout cela est calculé, et que le calcul de Jean-Luc Mélenchon
36:37 est de solidifier son cœur électoral, ses clientèles électorales,
36:43 dans la perspective des présidentielles,
36:45 parce qu'il considère que de toute façon, il restera, quoi qu'il arrive,
36:49 le meilleur candidat à gauche, et que le moment venu,
36:51 l'agrégation du vote utile sur sa gauche se fera.
36:54 Alors c'est un calcul, à mon sens, très audacieux, très risqué,
36:58 mais qu'il ne faut pas totalement considérer comme, disons, hypothétique.
37:05 Parce qu'il y a quand même une réalité, c'est que Jean-Luc Mélenchon
37:09 a été plusieurs fois considéré comme complètement largué
37:13 sur le plan politique et sur le plan électoral,
37:16 et à chaque présidentielle, il est remonté en salle.
37:20 Donc sa stratégie n'est pas si imprudente qu'elle peut paraître.
37:26 – Quand même, si vous avez dans votre liste européenne
37:30 une personne qui est condamnée plus tard pour apologie du terrorisme,
37:36 ça fait un peu tâche, pardonnez-moi, je ne suis pas sûr que les électeurs
37:40 se disent "je vais voter pour une liste avec quelqu'un qui a été condamné".
37:42 Et je le répète, Rima Hassan, elle ne l'est absolument pas,
37:46 c'est une simple convocation, elle est présumée innocente.
37:48 – Juste un mot pour rebondir sur ce qu'a dit Eric Rommel,
37:51 je suis aussi attaché que lui viscéralement à la liberté d'expression,
37:55 mais là il s'agit de quoi par rapport à la faculté de Lille ?
37:58 Il s'agit de l'affiche, de l'affiche qui règle Israël de la carte.
38:04 C'est ça qui a entraîné cette annulation et non pas ce qu'il allait pouvoir dire.
38:09 On n'a pas empêché de parler, on a empêché de créer un trouble
38:12 à l'ordre public sur notre sol, qui plus est dans une université,
38:16 quand on annonce une conférence avec la disparition de l'État d'Israël.
38:20 – De l'État d'Israël.
38:21 – Ce n'est pas une atteinte à la liberté d'expression.
38:23 – Et c'est dans la continuité de certaines de ses déclarations.
38:25 Non mais revenons sur Rima Hassan par exemple.
38:27 Rima Hassan, la question que je vous avais posée même hier soir,
38:30 c'est si demain jeudi, le Hamas est un groupe terroriste,
38:34 aux yeux des États-Unis, aux yeux de l'Union Européenne,
38:37 tout comme le Al-Qaïda, tout comme Daesh.
38:40 Si vous légitimez les actions de Daesh, est-ce que c'est de l'apologie du terrorisme ?
38:45 – Oui.
38:46 – Bon, donc ce n'est pas très compliqué, pardonnez-moi.
38:49 – Une dernière chose, c'est-à-dire qu'on met sur le même plan
38:51 l'annulation de la conférence de Sylviane Haginzinsky,
38:55 de François Hollande en université,
38:57 mais c'était dans le cadre de débats intellectuels, universitaires.
39:01 – Oui, ce n'est pas un tract électoral.
39:03 – Non mais on peut faire semblant d'autre chose,
39:06 mais ce sont des meetings politiques.
39:08 – C'est le régime politique dans le cadre d'une campagne électorale.
39:11 – L'université a quand même une neutralité, se doit une sorte de neutralité,
39:13 et aujourd'hui l'université est prise en otage par la France Insoumise.
39:16 – Il y a un bruit des réunions, c'est quand même pas nouveau ça.
39:20 – Avançons, Gabriel Attal, c'est le chiffre du jour, 60%, 60% d'insatisfaits,
39:25 c'est quasiment 2/3 français, quand même d'insatisfaits,
39:28 après 100 jours à la tête de Matignon,
39:32 c'est 14 points d'insatisfaits en plus entre janvier et le mois d'avril.
39:39 Alors c'est intéressant parce que vous pouvez vous dire,
39:41 c'est pas de sa faute, excusez-moi, il est là depuis 100 jours,
39:44 vous avez juste le président de la République qui est là depuis 7 ans,
39:47 et il arrive, il prend des dossiers en main, et c'est la crise partout.
39:51 Donc est-ce que c'est l'unique responsable ?
39:53 Parce qu'il a beaucoup communiqué, il a beaucoup promis aussi.
39:56 – Non ce n'est pas l'unique responsable,
39:58 mais moi j'ai toujours considéré que la nomination au mois de janvier
40:02 de Gabriel Attal était difficile à comprendre tactiquement
40:05 de la part du président de la République, on sait ce qu'il y avait derrière,
40:08 c'est-à-dire finalement de créer une arme anti-Bardella
40:11 avec un Premier ministre très jeune pour essayer de contenir
40:14 récemment la poussée du Rassemblement National aux élections européennes,
40:17 mais le risque c'est qu'il se retrouve avec un Premier ministre
40:20 qui va être à la tête d'une majorité dont la liste aux européennes
40:26 risque d'être cruellement battue au mois de juin,
40:29 et avec un Premier ministre qui sera d'une certaine manière
40:31 déjà démonétisé au mois de juin.
40:33 Qu'est-ce qu'il fait après ?
40:34 Qu'est-ce qu'il fait après dans un contexte où vous n'avez pas de majorité
40:37 au Parlement national ?
40:38 Donc on est véritablement dans une équation politique
40:40 pour le président de la République qui me paraît extrêmement complexe
40:43 à partir du mois de juin.
40:44 Et peut-être que c'est Jordan Bardella qui en parle le mieux ce matin
40:47 dans le journal du dimanche de Gabriel Attal,
40:49 vous savez il était revenu sur cette phrase de Gabriel Attal cette semaine
40:51 en disant qu'il y a une sorte d'antrisme islamiste dans les écoles.
40:56 Étrangement alors que le Rassemblement National atteint 32,5% dans les sondages
41:00 à 50 jours des élections européennes, beaucoup de monde parle comme nous.
41:03 Cela est d'autant plus surprenant qu'il y a quelques mois
41:05 sur une radio du service public, Gabriel Attal niait tout lien
41:08 entre l'immigration de masse et le terrorisme islamiste.
41:13 Oui, Gabriel Attal fait de la politique, Elliot,
41:15 mais simplement vous avez bien résumé tout à l'heure dans votre édito
41:18 quelque chose qui est à mon avis essentiel pour les Français,
41:20 c'est-à-dire que, et on l'a commenté,
41:22 c'est-à-dire que quand il est arrivé à Matignon,
41:24 Gabriel Attal a fait de tous les sujets des priorités.
41:27 C'est une priorité de l'agriculture, tout était prioritaire.
41:29 Mais le bon sens des Français...
41:31 Vous ne pouvez pas faire autant avec l'agriculture.
41:33 Non, mais avec l'agriculture...
41:35 La priorité des priorités, elle est pour tout.
41:37 C'est que quand vous accumulez sur des dossiers le vocable "priorité",
41:42 en fait, le bon sens des Français leur fait comprendre
41:44 que tout ne peut pas être une priorité
41:46 ou tout ne peut pas être traité comme une priorité.
41:48 Donc en fait, les Français ont compris que la communication
41:50 avait pris le pas sur l'action.
41:53 Bon, mais dans le sondage qui est commenté
41:55 dans le journal du dimanche par Frédéric Dhabi, le patron d'Ifop,
42:00 il continue de jouir de quelques qualités impressionnantes
42:03 auprès des Français Gabriel Attal.
42:05 Vous l'avez dit, le volontarisme.
42:06 Mais il y a une déception parce que l'effet "waouh"
42:09 de sa nomination pour les raisons politiques que vous rappeliez
42:11 n'est pas la hauteur de l'action sur le terrain
42:14 et de la résolution des dossiers.
42:16 Jordan Bardel a toujours qui se tient prêt.
42:18 En cas de cohabitation et de victoire du Rassemblement national,
42:22 nous nous présenterons devant le chef de l'État,
42:24 fort de la légitimité conférée par le peuple français,
42:27 pour demander la tenue d'un référendum sur l'immigration.
42:30 Notre projet de loi conçu pour protéger la France
42:33 de la submersion migratoire est prêt.
42:35 Ce qui est intéressant, c'est qu'il parle de submersion migratoire,
42:37 expression que réfute Madame Ayé ou M. Glucksmann.
42:43 "Prêt" est déjà rédigé, si je devais citer une mesure d'autorité,
42:48 ce serait la suspension des allocations familiales
42:50 pour les familles de délinquants.
42:52 Il est prêt. En tous les cas, il se dit prêt.
42:55 C'est assez intéressant de l'entendre dans le JDD, de le lire.
43:02 On voit que Jordan Bardel veut absolument
43:05 achever la normalisation du Rassemblement national.
43:08 C'est son leitmotiv.
43:10 Aujourd'hui, il présente le Front National quasiment
43:12 comme le parti de la raison, inversant très largement
43:17 les critiques qui étaient jusqu'à présent adressées.
43:21 Il y avait le cercle de la raison,
43:22 qui pensait seulement voter Rassemblement national
43:26 ou Front national à l'époque.
43:28 C'était faire preuve d'une sorte de folie.
43:31 Lui, il est méthodique dans son approche.
43:35 Pas de folie, un pragmatisme qui déroule.
43:39 Essayons de séduire aussi, et c'est assez nouveau,
43:43 notamment d'autres catégories beaucoup moins enclins
43:47 à voter Rassemblement national,
43:50 notamment les patrons.
43:52 Honnêtement, il le fait avec...
43:54 Il joue sur du velours.
43:56 On parle des difficultés du gouvernement.
43:58 Pour Gabriel Attal, c'est assez simple
44:00 de dérouler ses forces.
44:02 Ce sera dans un instant, Malika Sorel,
44:04 la numéro 2 de la liste aux européennes
44:07 du Rassemblement national,
44:09 qui sera l'invité de Sonia Mabrouk.
44:12 C'est dans un instant, juste après la publicité.
44:14 Merci à tous les quatre.
44:15 Excellent dimanche sur notre antenne.
44:17 On se retrouve ce soir pour le Face à Face,
44:19 d'abord à 19h.
44:20 Gilles-William Golnadel et Julie André.
44:22 A tout à l'heure.
44:23 Merci.
44:24 Merci à tous !