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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00 -Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:03 A la une, ce matin, le directeur de Stanislas, Frédéric Gauthier,
00:07 est sur notre plateau.
00:08 Une semaine que son établissement est cloué au pilori.
00:11 Sexisme, homophobie, séparatisme, tout est entendu
00:15 sur l'un des collèges-lycées les plus prestigieux de France.
00:18 Plutôt que de voir ce qui marche dans le privé
00:20 et de le transposer dans le public, on enquête,
00:23 on remue ciel et terre pour trouver la preuve
00:26 que Stanislas représente un danger pour la société.
00:29 -Le rapport de l'Inspection générale de l'éducation fuite.
00:32 On explique qu'il a été caché. C'est faux.
00:34 Qu'importe pour la croisade, rien de mieux qu'un parfum de complot.
00:38 Les révélations du JDD ce matin sur les méthodes de journalistes choquent.
00:42 Mais le pire, c'est que rien ne changera.
00:44 L'établissement compte 3 700 élèves,
00:46 mais il suffira d'un témoignage, un seul, pour en faire une généralité.
00:50 L'excellence dérange l'extrême gauche médiatico-politique.
00:54 Tout part aussi d'une communication ratée, disons-le,
00:57 avec l'Education nationale.
00:59 Amélie Oudéa Castera a ouvert la boîte de Pandore,
01:01 elle a fait de Stanislas une cible, en s'autoflagelant ensuite.
01:05 Elle a galvanisé la meute.
01:06 Qui veut la peau de Stanislas ?
01:08 Si cet établissement n'était pas privé et catholique,
01:11 y aurait-il eu le même acharnement ?
01:13 Est-ce le retour de la guerre scolaire ?
01:16 On va poser toutes ces questions à Frédéric Gauthier.
01:19 Je vous présente tous les invités dans une seconde.
01:22 C'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
01:25 -Bonjour, Eliott.
01:26 Dans un contexte de front des agriculteurs,
01:29 les politiques sont sur le terrain.
01:31 Le ministre de l'Agriculture s'est rendu dans le Cher hier.
01:34 Marc Fesneau est attendu en Vendée demain.
01:36 Du côté de l'opposition,
01:38 le président du Rassemblement national,
01:40 Jordan Bardella, a été sur les terres viticoles
01:43 du Médoc à Kerak.
01:44 Eric Zemmour, président de Reconquête,
01:46 s'est exprimé depuis les Yvelines.
01:48 A partir de demain, la pêche sera interdite
01:51 jusqu'au 20 février dans le golfe de Gascogne
01:54 afin de préserver les dauphins.
01:56 -Le Conseil d'Etat,
01:57 saisi par plusieurs organisations écologistes,
01:59 les pêcheurs sont remontés contre ces associations,
02:02 d'autant plus que leurs bateaux sont équipés
02:05 de répulsifs antidauphins.
02:06 Près de 500 navires sont concernés par cette interdiction en France.
02:10 Nouvelle manifestation contre la loi immigration,
02:13 ici dans le pays, quatre jours avant la décision attendue
02:16 du Conseil constitutionnel.
02:18 201 personnalités ont appelé à la mobilisation,
02:20 tout comme 300 élus de gauche et écologistes.
02:23 Il déploie un texte consacré à un recul inédit
02:26 des protections et des droits garantis aux étrangers en France.
02:29 A Paris, le cortège s'élancera à 14h de la place du Trocadéro.
02:33 -Merci, chère Isabelle.
02:34 On se retrouve à 9h30 pour un nouveau point sur l'information.
02:38 Raphaël Stainville, merci d'être avec nous.
02:40 Le papier du journal du dimanche va peut-être faire
02:44 l'effet d'une bombe,
02:46 parce que les révélations du JDD sont inquiétantes
02:50 sur l'état de notre métier de journaliste,
02:55 sur la manière dont on va interpeller les témoins,
02:59 sur l'angle qu'on veut apporter.
03:01 Peut-être qu'on a une idée avant d'écrire
03:03 et qu'on veut impérativement que cette idée rentre dans notre papier.
03:07 Je tease un peu, on le verra.
03:09 Elisabeth Lévy est avec nous. Eric Revelle, bonjour.
03:12 Olivier Dartigolle. -Présent.
03:13 -Frédéric Gauthier, merci d'être présent.
03:16 Vous êtes directeur de l'établissement de Stanislas,
03:19 votre établissement est devenu la cible
03:22 depuis une semaine, après la publication par Mediapart,
03:26 d'une partie d'un rapport de l'Inspection générale
03:29 de l'éducation nationale qui soulignerait des dérives,
03:33 selon les médias d'extrême-gauche.
03:35 C'est devenu aussi l'affaire de ce début d'année,
03:38 après les déclarations de la ministre,
03:40 madame Oudéa Kastéra,
03:41 dont les enfants sont scolarisés chez vous.
03:44 Ma première question est simple, comment allez-vous ?
03:47 Pourquoi vous avez décidé de prendre la parole ?
03:49 Et comment vous avez vécu cette semaine ?
03:52 -Merci de me donner l'occasion de clarifier des points.
03:56 Comment je vais ? Je vais bien,
03:58 car j'ai le sentiment d'avoir ma conscience,
04:00 mais je mesure que l'impact médiatique
04:03 dans la communauté éducative a suscité deux sentiments.
04:07 Le premier, c'est l'incompréhension,
04:09 et le deuxième, c'est l'indignation.
04:11 L'incompréhension parce que les professeurs, les cadres,
04:15 et même les anciens professeurs,
04:17 les élèves, les familles disent ce que nous vivons
04:20 dans Stan,
04:21 mais pas ce que nous lisons dans la presse.
04:24 Donc il y a une incompréhension.
04:26 Pourquoi ce déferlement de caricatures,
04:29 par des dessins d'ailleurs, dans certains journaux,
04:33 ou par des textes ?
04:34 Il y a donc une incompréhension.
04:36 Et il y a aussi un sentiment d'indignation
04:38 parce que lorsque les élèves ou les parents
04:41 veulent vis-à-vis d'un certain nombre de journalistes
04:44 répondre aux questions, ils s'entendent dire,
04:47 mais ce qui nous intéresse,
04:48 ce n'est pas le bien que vous allez dire de Stanislas,
04:51 c'est ce qui va dans le sens du rapport de Mediapart.
04:54 Je trouve qu'il y a une forme de glissement sémantique
04:57 qui est intéressant.
04:58 Ce n'est plus le rapport de l'inspection générale,
05:01 c'est devenu le rapport de Mediapart.
05:03 Comment allons-nous ? Nous allons bien,
05:06 mais nous subissons quand même, avec un peu d'exaspération,
05:09 de stupéfaction et d'indignation,
05:11 ce qui est vécu et ce qui est dit de notre communauté éducative
05:15 dans laquelle nous ne nous retrouvons pas.
05:18 -F.Gauthier, qu'est-ce qu'on cherche, selon vous,
05:21 en s'attaquant à Stanislas, aujourd'hui ?
05:23 -C'est parce que Stanislas représente
05:25 une forme de symbole, peut-être de réussite éducative,
05:29 d'excellence académique ou de dimension chrétienne,
05:32 je ne sais pas.
05:33 Moi, je n'ai pas forcément à interpréter cette situation.
05:38 D'ailleurs, je me suis interrogé sur le sens que ça pouvait avoir.
05:43 Je suis un jour tombé sur une première page de journal
05:47 qui disait "de quoi l'affaire Stanislas est-elle le nom ?"
05:50 J'ai gardé cette question dans un coin de tête.
05:53 Et pour y réfléchir, j'ai d'ailleurs refusé plusieurs interviews
05:57 sur nos amis de BFMTV ou de RMC,
06:02 et j'en suis désolé, parce que je m'étais engagé,
06:04 mais je n'y suis pas allé.
06:06 J'avais besoin de réfléchir.
06:07 J'ai essayé de prendre un peu de recul.
06:10 Puis, en étant dans les couloirs de l'établissement,
06:13 je suis tombé sur un tableau noir,
06:15 qui est un tableau qui est pas loin des classes des élèves préparatoires.
06:19 Et sur ce tableau, il était marqué
06:22 "Vive Stan, vive la République, vive la France".
06:27 Dans un premier temps, je me suis dit...
06:29 Voilà un slogan sympathique de la part de nos élèves.
06:33 Mais un peu comme l'inspecteur Bourrel,
06:35 mais bon sens et bien sûr,
06:37 je me suis dit, et en fait, ce sont les élèves
06:39 qui me donnent la réponse à ma question.
06:43 Je vais essayer de tenter d'expliquer
06:44 quelle a été mon analyse et ma réaction
06:46 devant cette triple devise,
06:48 "Vive Stan, vive la République et vive la France".
06:51 Quand les élèves disent "Vive Stan",
06:54 que célèbre-t-il ?
06:55 Une école dont on sait aujourd'hui,
06:57 ça a été redit à l'envie, qu'elle est catholique.
07:00 Et je pense qu'ils disent, voilà, nous sommes dans une école catholique.
07:03 Et ils indiquent donc l'institution de référence
07:07 qui est la nôtre, c'est-à-dire l'Église catholique.
07:10 Nous sommes une école catholique.
07:13 Ils rajoutent "Vive la République".
07:15 Et donc, ils disent, nous avons une autre institution de référence
07:19 qui est la République.
07:22 Et ils disent "Vive la France".
07:24 Et je pense que la réponse est là, peut-être,
07:26 à la question que vous posez.
07:28 Il me semble que le dialogue entre l'Église,
07:33 référent institutionnel comme école catholique,
07:36 et la République, référent institutionnel,
07:38 puisque nous sommes associés à l'État par contrat.
07:41 Ce dialogue dans l'histoire de France n'a jamais été facile.
07:44 Il n'a jamais été facile.
07:46 Il suffit de connaître l'histoire de France
07:48 pour savoir que ce dialogue a été compliqué, parfois violent.
07:52 Et il y a un accord, il y a une loi
07:55 qui s'appelle la loi Debré, 1959,
07:58 qui, dans ce qui était auparavant, et pendant des années,
08:02 une guerre scolaire, et pas simplement,
08:04 une guerre parfois entre l'Église et l'État,
08:07 a trouvé un accord paisible.
08:10 Ce fut un contrat de paix.
08:12 Un contrat de paix signé entre l'État et l'Église
08:16 pour dire, il peut y avoir une école catholique
08:20 qui participe aux services publics,
08:22 qui se reconnaît pleinement du côté de son référent institutionnel,
08:26 l'Église, et qui est aussi capable de se reconnaître pleinement
08:29 du côté de son référent, la République.
08:32 Et il me semble qu'aujourd'hui,
08:35 cette loi Debré, qui permet de faire participer
08:39 à un service d'intérêt général, aux services publics,
08:42 les écoles privées associées à l'État par contrat,
08:45 eh bien cet accord paisible, me semble,
08:47 dans une lecture que je peux en faire,
08:49 remettre en cause cette paix scolaire,
08:52 alors que je pense, je pense très profondément,
08:55 qu'une école catholique associée à l'État par contrat
08:59 est à la fois une chance pour l'Église
09:01 dans son dialogue avec la République,
09:03 est aussi une chance pour la République
09:05 dans son dialogue avec l'Église,
09:07 mais surtout, et je le dis à la fois aux évêques
09:10 qui peuvent nous écouter et aux hommes politiques
09:12 qui peuvent nous écouter,
09:13 une école catholique associée à l'État par contrat
09:16 est aussi une chance pour la laïcité.
09:19 Pourquoi ?
09:21 Parce qu'une école, c'est un lieu d'intelligence,
09:23 ce n'est pas d'abord un lieu de militance.
09:26 Et il est tout à fait possible,
09:28 dans une école considérée comme lieu d'intelligence,
09:31 de pouvoir assumer cette double légitimité,
09:34 l'une du côté de l'Église, l'autre du côté de la République.
09:38 - Pour que le contrat soit respecté.
09:39 - Bien évidemment, mais vous savez, monsieur,
09:43 que là, le téléspectateur bien-pensant qui nous regarde,
09:47 le militant qui fait de Stanislas un danger,
09:50 s'étouffe avec son café.
09:51 Vous avez répété bien trop de fois le terme catholique,
09:54 peut-être dans votre déclaration,
09:56 si on peut plaisanter un tout petit peu.
09:58 Allez, Olivier d'Artigolles.
09:59 - Moi, d'abord, je trouve très positif
10:01 que vous puissiez vous exprimer et donner votre part de vérité
10:04 au regard des derniers jours et de la bourrasque.
10:08 Bourrasque qui n'est pas née, d'après moi,
10:11 d'un climat favorable dans notre pays
10:12 pour allumer la guerre scolaire, je n'y crois pas.
10:15 À l'origine de ça, il y a une maladresse,
10:19 pour ne pas dire davantage, de la nouvelle ministre,
10:21 après un moment atal qui s'était plutôt passé positivement,
10:25 tel que vécu dans le pays.
10:26 Mais il y a aujourd'hui une enquête judiciaire qui est ouverte
10:31 au sujet d'un intervenant en instruction religieuse.
10:35 Et il est vrai que les propos tenus dans ce cadre-là
10:40 sont en rupture, il me semble, monsieur,
10:42 avec le contrat, justement,
10:45 qui vous lie avec l'État et avec la République.
10:48 Dans le sens où on nous dit souvent
10:51 que l'école publique, ce sont nos impôts,
10:53 mais l'école privée sous contrat, c'est aussi, pour beaucoup,
10:55 nos impôts.
10:57 À plus de 75 %, il me semble,
10:58 si je fais le cumul des aides de l'État et des collectivités.
11:02 Donc, un, est-ce que vous jugez que, oui,
11:05 il y a eu là un sujet et une difficulté
11:09 pour votre établissement et que l'enquête judiciaire
11:11 montrera ce qu'il en est ?
11:13 C'est la première chose.
11:14 Et la deuxième chose, je vous le dis,
11:16 ça a bien sûr braqué les projecteurs
11:20 sur un débat concernant la mixité sociale.
11:23 Et je trouve que c'est un beau sujet.
11:25 Quand je vois qu'uniquement, j'en termine là-dessus,
11:28 41 élèves, 41 élèves,
11:31 sur le système parcours sup,
11:34 nationalement, en classe de terminale,
11:37 on ne fait qu'un seul choix de prépa,
11:39 sur ces 41, il y en a 38 de votre établissement.
11:42 Je vais répondre à ces trois points.
11:44 Vous avez soulevé trois points.
11:45 Le premier, vous avez dit que c'était...
11:49 La campagne dont nous faisons l'objet
11:50 est née des propos de Mme Boudéa-Casterat.
11:52 En fait...
11:53 - Je crois.
11:55 - Ça l'a peut-être amplifié,
11:56 mais la volonté de Mediapart en nous attaquant
12:00 était bien antérieure
12:03 à la nomination de Mme Boudéa-Casterat,
12:05 puisque le rapport a été demandé
12:08 et diligenté par le ministre Papayaï.
12:10 Bien.
12:11 Le rapport, d'ailleurs, a été fait.
12:14 Face à ces accusations,
12:15 dans un premier temps, le ministre Papayaï
12:17 a dit qu'il n'y aura pas d'enquête.
12:19 Dans un deuxième temps,
12:20 après qu'il ait été à nouveau interpellé
12:22 par le journaliste de Mediapart,
12:25 qui a dit "Monsieur le ministre,
12:26 "depuis six mois, votre silence confine à la lâcheté",
12:30 eh bien, il a dit, et je pense pour manifester
12:31 qu'il n'avait aucune complaisance vis-à-vis de Stannes,
12:34 "il y aura une enquête".
12:36 Cette enquête, d'ailleurs, nous l'avions appelée de nos voeux.
12:38 Nous n'étions pas du tout contre le principe d'une enquête,
12:41 puisqu'elle pouvait tout à fait nous innocenter.
12:44 Est-ce le cas ?
12:45 Oui.
12:47 C'est-à-dire qu'il y a eu confirmation
12:52 par l'inspection générale,
12:53 il y a eu confirmation par l'inspection générale
12:56 qu'après deux mois d'enquête,
12:59 menée par quatre inspecteurs,
13:01 qui ont entendu une centaine de personnes,
13:05 avec des personnes qui sont venues de manière aléatoire,
13:08 piochées au sort,
13:10 le rapport conclut, l'inspection générale conclut,
13:14 les inspecteurs, à l'issue de l'enquête,
13:17 ne retiennent pas les accusations d'homophobie,
13:20 de sexisme et d'autoritarisme
13:22 qui ont été formulées dans la presse.
13:24 Alors, ils font des préconisations, plutôt des recommandations.
13:27 On pourra parler des recommandations si vous le souhaitez.
13:29 Mais j'aimerais quand même qu'on dise
13:31 que Stanislas est lavé des soupçons et des accusations
13:35 de la presse d'homophobie, de racisme,
13:39 et de sexisme.
13:40 Alors, c'est le deuxième point que vous avez soulevé.
13:43 Effectivement, cet intervenant en instruction ligeuse,
13:46 qui est un bénévole, a tenu des propos
13:49 qui ne sont pas acceptables.
13:50 Dès que nous les avons entendus,
13:52 ou dès qu'ils nous ont été communiqués,
13:54 nous sommes intervenus pour voir le bénévole,
13:58 pour le sanctionner et pour lui interdire
14:01 de remettre les pieds pour ses cours d'instruction ligeuse
14:04 dans l'établissement.
14:06 Donc, nous avons fait ce que nous devions faire.
14:09 Mais la méthode qui consiste à prendre
14:11 cette situation isolée,
14:13 c'est la seule d'ailleurs,
14:16 cette situation isolée,
14:17 de l'essentialiser et de considérer
14:19 qu'elle est produite quasiment sous-hygiénériste
14:22 et de manière systémique par l'établissement,
14:24 je pense qu'il y a une entourloupe intellectuelle.
14:26 Et c'est bien pour ça que vous êtes sur ce plateau
14:29 pour clarifier cette situation.
14:31 Après, je pense que les Français ou les téléspectateurs
14:33 ne sont pas dupes.
14:35 Ils savent ô combien
14:37 que Stanislas est un établissement d'excellence.
14:41 Ils ont bien compris
14:42 qu'il y avait une volonté politique, médiatique
14:46 de l'extrême-gauche de s'attaquer à Stanislas
14:49 parce que Stanislas représente quelque chose pour eux
14:52 qui est un problème dans notre société.
14:54 Mais c'est une niche.
14:55 C'est une niche, ça représente une grande minorité de la France,
14:58 bruyante, agissante,
15:00 qui peut effectivement causer quelques problèmes.
15:03 On va évidemment donner la parole.
15:05 Ce que je vous propose, c'est de poser des questions
15:08 un peu plus courtes.
15:09 Je ne vais pas...
15:10 -La France prendra pas notre avis.
15:12 -Ne prenez pas...
15:13 -Le chèvre, le chèvre, l'argent...
15:15 -On ne prendra pas Exxon.
15:17 -On fait des tunnels de 3 000 euros...
15:19 -On ne prendra pas Exxon sur le méchant d'Artigone.
15:22 -Il y avait une question sur Parcoursup.
15:25 -Oui, mais on y reviendra.
15:27 Je voudrais qu'on s'arrête un instant
15:29 sur l'enquête du journal du dimanche
15:31 et les révélations que vous faites ce matin,
15:33 qui sont inquiétantes,
15:35 très inquiétantes,
15:36 sur l'état de notre milieu journalistique.
15:41 Là aussi, les Français ne sont pas dupes.
15:43 Il y a toujours des biais idéologiques.
15:45 Ce qui est inquiétant, c'est qu'aujourd'hui,
15:47 on va essayer d'interpeller les étudiants
15:51 ou les élèves de Stanislas
15:53 et de, en quelque sorte, récupérer qu'une partie.
15:56 Si vous expliquez que Stanislas est un bon établissement,
15:59 c'est problématique, on n'utilise pas votre témoignage.
16:01 Racontez-nous ce que vous avez pu découvrir ces derniers jours.
16:05 -Pour commencer, c'est sûr que ce que je vais dire,
16:08 ce n'est pas très confraternel et certains me le reprocheront.
16:12 Mais après tout, on n'est pas une profession protégée
16:17 où on aurait seule la vérité.
16:19 Ce qui est inquiétant, c'est que le début de l'histoire,
16:22 lorsque Mediapart publie le rapport de l'inspection générale,
16:27 il le fait en faisant croire que ce rapport
16:31 viendrait confirmer les accusations
16:34 que, depuis des mois, à longueur d'articles,
16:37 il tient à l'encontre de Stan.
16:39 Quand on creuse, on s'aperçoit qu'il y a un système
16:43 qui est organisé pour recycler un certain nombre d'informations.
16:47 Ce sont toujours les mêmes journaux,
16:50 toujours les mêmes journalistes,
16:51 qui s'auto-entretiennent, se citent, s'auto-alimentent,
16:55 comme légitimant, à travers les citations des uns et des autres,
17:01 les affirmations souvent erronées qu'ils profèrent.
17:04 Et quand on met les mains sous le capot,
17:06 lorsque l'on va un petit peu dans les rouages de la machine,
17:10 on s'aperçoit qu'il y a vraiment une mécanique
17:12 pour fabriquer une affaire Stanislas.
17:14 Et c'est ce que nous révélons dans le journal du dimanche,
17:17 à travers un certain nombre de témoignages,
17:19 et dont l'un qui est vraiment édifiant,
17:23 on en a beaucoup d'autres.
17:24 Mais c'est le cas d'un garçon qui,
17:26 répondant à l'appel aux témoignages
17:28 d'une journaliste de France Télévisions,
17:30 qui, en la matière, fait vraiment du blanchiment
17:33 des informations erronées de Meniapart,
17:37 sollicite les élèves de Stan, les anciens élèves de Stan,
17:40 pour recueillir des témoignages.
17:42 Ce garçon l'appelle.
17:43 Malheureusement, le reportage sur lequel travaillait
17:47 cette journaliste est déjà bouclé,
17:49 mais lui dit "je vais garder quand même votre contact,
17:52 "laissez-moi un SMS, présentez-vous, nom, prénom,
17:55 "dites-moi le sens de votre témoignage",
17:59 et elle précise "c'est là que ça devient intéressant".
18:02 Pour nous, c'est vraiment pour confirmer, insiste-t-elle,
18:04 avoir des témoignages qui confirment
18:06 ce qu'il y a dans le rapport Meniapart.
18:10 Cet exemple n'est pas un exemple isolé.
18:13 C'est toute la manière dont ont procédé
18:16 les journalistes de Meniapart, de L'Express, du Monde,
18:20 et aujourd'hui de France Télévisions,
18:22 qui, je le disais, blanchissent les fausses révélations
18:26 de Meniapart, pour laisser accréditer
18:30 ce climat sexiste, homophobe qu'il y aurait à Stanislas.
18:33 La vérité, c'est qu'il ne faut pas nier
18:36 qu'il peut y avoir des propos homophobes
18:38 qui sont tenus parfois dans les cours de récréation,
18:40 entre garçons, entre filles, mais c'est vrai aussi dans le fil.
18:43 Et donc, de quelques cas isolés, ils essentialisent
18:47 et ils en font le portrait que l'on sait de Stan.
18:50 Frédéric Gauthier, directeur de l'établissement de Stanislas,
18:52 est avec nous dans l'heure des pros ce matin,
18:54 quand vous découvrez, que vous lisez
18:58 cet article du journal du dimanche
18:59 et cette déclaration de la journaliste.
19:02 Pour nous, c'est vraiment pour confirmer, insiste-t-il,
19:04 avoir des témoignages qui confirment
19:07 ce qu'il y a dans le rapport de Meniapart.
19:09 Vous vous dites quoi, à ce moment-là ?
19:10 Je dis que ce qui est en question, ce n'est pas le rapport de Meniapart.
19:13 Je voudrais ramener les choses à leur juste proportion.
19:15 Ce qui est en question, c'est le rapport de l'inspection générale.
19:19 Et j'aimerais qu'on en parle, puisque la conclusion est que,
19:22 justement, ces accusations ne sont pas formulées.
19:25 Donc, je suis stupéfait, effectivement,
19:29 de cet acharnement et je reformule ce que je disais tout à l'heure.
19:34 La communauté éducative est à la fois étonnée
19:38 et indignée du traitement qui nous est réservé
19:41 par, en tout cas, une certaine presse.
19:45 Donc, il me semble que nous aimerions, en tout cas,
19:48 que ce batage médiatique cesse pour que l'on puisse retrouver
19:52 un dialogue serein et notamment un dialogue serein
19:55 avec les inspecteurs généraux, avec le ministère,
19:57 avec le rectorat pour travailler paisiblement, sereinement
20:02 sur les recommandations, les préconisations qui nous sont faites.
20:04 Mais je rappelle que...
20:06 Oui, pardonnez-moi, je rappelle que Stanislas,
20:08 on reviendra sur l'excellence.
20:10 Parce que j'ai dit dans le sommaire,
20:13 c'est l'un des établissements les plus prestigieux de France.
20:16 C'est la réussite, Stanislas.
20:17 Pardonnez-moi, vous avez 98 % de mentions "bien"
20:22 et "très bien" au BAC 2023.
20:24 La question, c'est même plus le BAC.
20:25 Là, c'est les mentions "bien" et "très bien". 98 %.
20:28 La question, c'est surtout le nombre de gens
20:30 qui, de leur prépa, qui ensuite...
20:33 - Ah, bah, évidemment. - C'est aussi cela.
20:34 - Qui viennent... - Le prépa, je crois que c'est...
20:36 Si, pour ça... Est-ce que vous vous souvenez,
20:37 je vous donne la parole dans un instant, Elisabeth,
20:39 mais la semaine dernière, lorsque la polémique a commencé
20:42 avec les déclarations de Mme la ministre,
20:44 on avait tendu le micro pour aller voir, justement,
20:47 prendre le pouls des Français,
20:49 prendre le pouls dans les habitants du quartier.
20:51 Personne n'était choqué que la ministre de l'Éducation nationale
20:56 décide de mettre ses enfants dans votre établissement,
20:59 bien au contraire, je vous dis, aucun problème.
21:00 - Beaucoup de parents, vous le savez très bien,
21:01 c'est le rêve de beaucoup de parents.
21:03 - Mais c'est le monde idéologique qui sépare
21:04 ce que pensent les Français de ce que pensent les médecins.
21:06 - Y compris d'aller à Stan.
21:08 La première chose, vous dites que les Français ne sont pas dupes.
21:11 Vous oubliez quand même que le service public,
21:13 plus le monde, plus ceci, plus cela,
21:15 c'est quand même une force de frappe médiatique
21:18 assez importante. - Vous avez entièrement raison.
21:20 - Je le dis, ce qu'ils appellent le journalisme d'investigation
21:24 est devenu, ça ne vous étonne pas du tout,
21:26 depuis fort longtemps, un journalisme de délation.
21:30 Voilà ce dont il s'agit.
21:32 C'est une visée, le journalisme est devenu une idéologie en soi
21:35 pour M. Plenel, c'est faire advenir un monde meilleur.
21:39 La deuxième chose, c'est qu'il ne faut pas méconnaître
21:42 ce qu'a été la guerre scolaire.
21:44 Si aujourd'hui, il y avait une église qui voulait,
21:49 comme disons, au XIXe siècle,
21:51 et avant avoir son emprise sur les esprits,
21:55 bien sûr, il y aurait...
21:57 Oui, d'accord, je veux dire, il est...
21:59 D'accord, très bien.
22:02 Et donc, je pense qu'il y a, oui, une volonté, si vous voulez,
22:07 de cacher la faillite de l'enseignement public
22:10 en s'en prenant, si vous voulez, à des établissements
22:13 comme Stanislas, parce qu'on vous reproche deux choses,
22:16 comme l'a dit Eliot, l'excellence,
22:18 parce que l'excellence, ça veut dire hiérarchie,
22:21 notes, des choses horribles.
22:22 -Ca veut dire travail, surtout. -Oui, exigence, voilà.
22:26 Et le catholicisme.
22:28 Je voulais quand même vous poser une question précise,
22:31 puisque ça a été une des questions,
22:33 est-ce que les enseignements catholiques,
22:35 la construction de l'éducation historique, si vous voulez,
22:38 sont obligatoires à ce stade ?
22:40 -C'est une excellente question, nous avons déjà répondu.
22:44 Ce que nous appelons,
22:46 ce que la presse appelle catéchisme ou catéchèse,
22:51 ça n'est pas ce que nous faisons, en tout cas pas sous la forme
22:54 où le catéchisme et la catéchèse
22:56 est un enseignement des vérités de la foi
22:58 destiné à des élèves chrétiens catholiques.
23:01 Lorsque des élèves veulent être catéchisés,
23:04 il y a un parcours spécifique,
23:06 catéchiser pour préparer son baptême,
23:08 catéchiser, découvrir les réalités de la foi
23:11 pour préparer une confirmation,
23:12 il y a un parcours spécifique.
23:15 Ce que nous vivons, c'est...
23:17 Notre projet, c'est de proposer et d'enseigner
23:22 et d'exposer ce qu'est la foi chrétienne à nos élèves
23:26 pour, déjà, qu'ils connaissent.
23:29 Je me situe un peu, d'ailleurs, dans cet esprit-là,
23:31 dans l'esprit du rapport de Régis Debré.
23:34 On a parlé de la loi Debré-Michel,
23:36 mais il faut parler aussi de Debré-Régis,
23:37 même si ça ne s'écrit pas de la même manière,
23:40 qui constatait qu'il y avait une grande inculture religieuse
23:43 et il nous paraît intéressant que, dans une école comme la nôtre,
23:46 au moins du point de vue de la religion catholique,
23:49 nos élèves, qui viennent d'horizons différents,
23:50 qui sont d'ailleurs parfois, assez souvent,
23:53 de religions différentes, qui n'ont pas de religion,
23:56 découvrent dans une école catholique
23:58 ce qu'est la foi catholique.
23:59 Qu'est-ce que c'est que le credo ?
24:00 - Le wokisme.
24:01 - Qu'est-ce que sont les évangiles ?
24:04 Qu'est-ce que c'est que l'Église ?
24:05 Que sont les sacrements ?
24:08 Le fait d'exposer ce qu'est la foi chrétienne
24:10 n'est pas leur imposer de croire.
24:14 N'est pas leur imposer de croire.
24:16 Certains journalistes confondaient d'ailleurs
24:18 l'exercice du culte et l'instruction religieuse.
24:21 Nous n'obligeons pas nos élèves à aller à la messe.
24:24 Nous ne les contentons pas.
24:25 Quand nous avons une messe de rentrée à Saint-Sulpice,
24:28 nous les invitons, bien sûr, nous les invitons largement.
24:31 Mais il n'y a pas d'appel, il n'y a pas de sanction
24:33 s'ils ne sont pas là.
24:34 Donc le respect de la conscience de nos élèves
24:36 est quelque chose de très précieux.
24:38 Mais le fait d'exposer ce qu'est la foi chrétienne
24:41 ne les contraint pas à croire.
24:44 Il faut rentrer dans cette distinction
24:46 pour comprendre pourquoi nous ne nous reconnaissons pas
24:50 dans les accusations qui sont formulées.
24:52 - On met de côté les accusations.
24:54 Et là, on va prendre un peu de hauteur.
24:56 Selon vous, quelles sont les valeurs cardinales
25:00 qui participent à l'excellence de Stanislas
25:03 et qui pourraient être transposées
25:05 dans les établissements publics ?
25:08 - Je n'ai de leçons à donner à personne.
25:09 - Ce n'est pas une question de leçons.
25:10 C'est justement de savoir ce qui fonctionne à Stanislas,
25:13 parce qu'en fait, la question, elle est là.
25:14 C'est que tous les Français seraient d'accord
25:18 pour qu'aujourd'hui, on retrouve l'excellence
25:21 dans l'établissement scolaire, qu'on retrouve l'autorité,
25:23 qu'on retrouve la réussite des élèves,
25:26 l'épanouissement par le travail, comme vous avez dit.
25:29 - Donc, qu'est-ce qui fonctionne chez vous
25:30 et qui pourrait fonctionner ailleurs ?
25:32 - Écoutez, lorsque je suis amené à rencontrer des élèves
25:35 et leurs parents pour des rendez-vous d'inscription,
25:38 je suis amené à leur expliquer quel est le projet de Stan
25:42 avant d'inscrire.
25:44 Et j'explique ce qu'est un établissement scolaire
25:47 tel que nous, nous le vivons.
25:48 Et je le dis en disant, c'est un lieu d'une grande dignité.
25:52 Je pense que c'est peut-être le premier mot qui me vient.
25:55 Un établissement scolaire est, doit être,
25:58 devrait être un lieu de grande dignité.
26:02 Parce que c'est un lieu de travail
26:04 et parce que c'est un lieu où se forme toute une jeunesse,
26:07 et chez nous, depuis la maternelle jusqu'aux classes préparatoires,
26:10 pour devenir des adultes citoyens responsables
26:15 et pour ceux qui le souhaitent,
26:16 s'engager au titre de leur conviction chrétienne.
26:20 Et donc, c'est quelque chose d'infiniment précieux
26:21 et d'infiniment digne.
26:23 Le mot élève d'ailleurs le dit bien.
26:25 Le mot élève invite à considérer
26:27 que ce qui est la finalité d'un élève, c'est l'élévation.
26:31 Et donc, nous sommes là pour élever, développer leur qualité,
26:34 développer leurs aptitudes, développer leur capacité.
26:38 Comment les développons-nous ? Par le travail.
26:40 C'est le deuxième mot qui me vient.
26:41 Le premier, c'est la dignité de ce qu'est un lieu scolaire.
26:44 C'est d'ailleurs en raison de cette dignité
26:46 que nous exigeons une tenue vestimentaire correcte.
26:49 Il y a souvent des interrogations sur la tenue vestimentaire de Stan.
26:53 Nous n'avons pas d'exigence de tenue vestimentaire
26:55 pour faire genre, comme disent les élèves aujourd'hui.
26:58 On n'arrive pas avec un jean troué.
26:59 Mais on n'arrive pas avec un jean troué,
27:00 on n'arrive pas en crop top.
27:01 Et on ne vient pas travailler dans un établissement scolaire
27:05 comme on se rendrait sur une base de loisirs
27:07 ou dans un parc d'attraction pour passer le week-end.
27:10 Il est très précis quand même, votre guide.
27:12 Il est très précis, parce que l'imagination de nos élèves
27:15 est sans limite.
27:15 Et donc, il est plus facile de dire les choses au départ.
27:18 D'ailleurs, je leur dis,
27:19 je leur dis, vous voyez, nous avons voulu préciser les choses au départ
27:22 pour qu'ensuite, notre relation se joue sur d'autres choses
27:25 que simplement sur la question vestimentaire.
27:28 Et nous n'avons pas de grandes difficultés avec les élèves.
27:31 Donc, le deuxième mot qui me vient, c'est le mot "travail".
27:33 À Stan, nous travaillons.
27:35 Les élèves travaillent, les professeurs travaillent,
27:38 les cadres travaillent, les services travaillent.
27:41 La dimension travail est, je crois, une forme de valeur ajoutée
27:45 de ce que nous pouvons vivre dans cet établissement
27:47 et peut-être l'une des caractéristiques.
27:50 Ensuite, peut-être pour prendre un troisième élément,
27:54 ce qui nous caractérise et qui est peut-être, je pense,
27:56 une des pépites de la maison,
27:57 c'est d'essayer de faire vivre à nos élèves
28:00 une formation qui s'adresse à l'ensemble de la personne.
28:03 Leurs qualités académiques, bien sûr,
28:06 la volonté de perfection,
28:09 la volonté de performance académique,
28:12 mais aussi la dimension de leur perfectionnement personnel.
28:15 Voilà, nous ne voulons pas simplement que ce soit des élèves
28:18 qui réussissent les concours et les examens.
28:20 Nous voulons que ce soit des élèves qui réussissent leur vie
28:23 et donc nous souhaitons, à la lumière de l'Évangile,
28:25 développer d'autres qualités
28:27 que les seules qualités de la performance académique.
28:30 Je pense que ça aussi, c'est un marqueur important
28:33 de la spécificité de notre établissement.
28:34 Je vais donner la parole dans un instant à Eric Revelle,
28:36 mais quand vous voyez, monsieur le directeur,
28:39 que la mairie de Paris répond aux sirènes idéologiques
28:44 et militantes de Mediapart,
28:46 suspend temporairement les subventions,
28:49 vous ressentez quoi à ce moment-là ?
28:50 Qu'est-ce que vous répondez à la mairie de Paris ?
28:53 Je ressens un sentiment d'injustice,
28:54 car si le contrat devait nous être retiré,
28:57 je ne pense pas que ce sera le cas.
28:59 Effectivement, il pourrait y avoir des interrogations
29:01 sur les subventions,
29:03 mais j'oppose à ce qu'a dit madame Hidalgo,
29:06 ce qu'a dit madame Pécresse.
29:07 C'est un établissement associé à l'État par contrat.
29:10 L'enquête administrative conclut
29:14 qu'il n'y a pas de...
29:16 que les accusations ne sont pas retenues,
29:18 même s'il y a un certain nombre de préconisations
29:20 et de recommandations, on pourra y venir.
29:22 Et donc, dit madame Pécresse,
29:23 et je crois que c'est assez logique,
29:24 je maintiens les subventions.
29:26 Madame Hidalgo fait un autre choix,
29:28 ça la regarde,
29:31 mais je ne le comprends pas.
29:32 Monsieur Gauthier, vous avez employé le mot de dignité
29:35 tout à l'heure, et j'ai l'impression que c'était...
29:37 pour ne pas employer le mot d'autorité, en réalité.
29:40 On a besoin d'autorité dans une école.
29:43 Ce qui me frappe quand même,
29:44 c'est l'idée qu'une école catholique,
29:48 pour une certaine presse de gauche,
29:50 est moins présentable qu'une école coranique
29:53 ou qu'une école juive.
29:55 Il y a une espèce de difficulté dans ce pays,
29:58 parce qu'on nie notre histoire,
30:00 à accepter que des écoles catholiques
30:04 mettent en avant l'excellence.
30:06 L'un de vos collègues,
30:09 directeur d'un très grand établissement public,
30:12 d'un très grand lycée parisien, qui était de gauche,
30:14 m'avait expliqué un jour qu'il n'était pas pour l'élite,
30:17 mais pour l'excellence.
30:18 Est-ce que, monsieur Gauthier, dans ce pays,
30:20 on a peur de l'excellence et de la réussite ?
30:24 Je ne sais pas, c'est une question qui dépasse
30:27 le seul univers qui est sous ma responsabilité.
30:30 Vous avez une petite idée ?
30:32 J'ai une petite idée.
30:33 Je voudrais revenir sur ce que vous avez dit sur l'autorité.
30:36 Il me semble que...
30:38 Je crois que c'est François Bayrou qui disait
30:40 que l'école doit être un sanctuaire,
30:42 c'est-à-dire un lieu de tranquillité,
30:44 un lieu paisible.
30:46 Qu'est-ce que c'est que la paix ?
30:47 La paix, c'est la tranquillité dans l'ordre.
30:50 Donc l'autorité.
30:51 Donc l'autorité.
30:52 Et je pense qu'effectivement, nous offrons à nos élèves
30:55 un climat de sécurité, un climat paisible,
30:59 car il existe effectivement des autorités à Stade.
31:02 L'autorité des maîtres, bien sûr, qui est la première,
31:04 qui est à la fois une autorité de compétence,
31:05 une autorité de connaissance, bien sûr.
31:08 L'autorité des cadres éducatifs,
31:09 sur le plan de la vie scolaire, de la vie disciplinaire.
31:12 L'autorité morale aussi d'un certain nombre de personnes,
31:14 prêtres ou bogniers.
31:15 En tout cas, effectivement, c'est un lieu d'autorité.
31:17 Mais l'autorité, ce n'est pas un but en soi.
31:19 L'autorité, c'est la garantie de la paix.
31:21 C'est la garantie de la tranquillité dans l'ordre
31:24 pour que nos élèves puissent travailler.
31:26 Je me permets de revenir sur le témoignage
31:30 et l'article du journal du dimanche.
31:32 Voilà ce qui était écrit et qu'on ne verra pas ailleurs.
31:36 En 2018, Clément, on prend le cas de Clément,
31:38 qui est donc un élève de Stanislas,
31:40 se retrouve plongé dans le coma après un accident de la route.
31:43 Une semaine après, à son réveil, il voit défiler dans sa chambre
31:46 beaucoup de membres de la communauté éducative
31:48 venus lui rendre visite.
31:49 Il reçoit des dizaines de messages.
31:51 Une solidarité qui n'a jamais cessé.
31:53 Son témoignage n'intéresse pas la journaliste.
31:57 Elle cherche des élèves qui ont vécu des épisodes sexistes
32:00 et homophobes.
32:01 Le récit que veut présenter le Média
32:05 est différent de la réalité de ce que vivent
32:07 aujourd'hui les élèves.
32:09 On a parlé des valeurs cardinales,
32:11 de manière générale, de ce qui peut se passer
32:14 autour de Stanislas, qui devient aujourd'hui une cible.
32:17 Et à travers Stanislas, on l'a dit,
32:19 c'est l'établissement privé catholique
32:21 qui pose problème, certains.
32:23 Une minorité, je ne cesserai de le rappeler.
32:25 Aujourd'hui, il y a peut-être des élèves qui sont tristes,
32:27 qui doutent, qui s'inquiètent de l'avenir de Stanislas
32:31 et de manière générale, d'un établissement privé catholique,
32:34 que ce soit dans toute la France.
32:35 Vous répondez quoi ou vous leur dites quoi ?
32:37 Ce sera d'ailleurs ma dernière question
32:40 à ces élèves qui s'inquiètent.
32:43 - Je leur dis d'abord de ne pas perdre courage.
32:46 Et la meilleure manière de continuer à vivre dans la tempête,
32:51 c'est de continuer à faire ce qu'ils savent faire,
32:53 c'est-à-dire apprendre, découvrir et travailler.
32:58 Il est rappelé dans bien des lieux
33:01 que la France est un État de droit.
33:04 C'est un État de droit et donc que si c'est un État de droit,
33:08 eh bien, justice sera rendue.
33:10 Donc de ce point de vue-là, nous espérons pouvoir rester paisibles.
33:14 En tout cas, une première justice nous a été rendue
33:16 à travers le rapport de l'inspection générale.
33:20 Je suis très touché par l'exemple que vous avez donné
33:23 de cet élève qui était dans le coma,
33:24 parce que lorsque nous interrogeons les anciens élèves,
33:27 que disent-ils de l'établissement qu'ils ont connu ?
33:29 Ils disent à Stan, nous avons appris deux choses.
33:32 La première, à travailler pour réussir,
33:34 et la deuxième, nous nous sommes faits des amis,
33:36 et souvent des amis pour la vie.
33:38 Et je crois que ça illustre bien aussi l'état d'esprit de nos élèves,
33:41 de dire finalement, il y a deux choses qui nous caractérisent,
33:43 nous travaillons et nous lions des liens d'amitié.
33:47 - Pardonnez-moi, une toute dernière question,
33:49 mais j'avais la sensation que là aussi,
33:52 vous vouliez en parler sur ce rapport
33:55 et les recommandations du rapport.
33:56 Quelles sont ces recommandations, très brièvement ?
33:59 - Alors sur le rapport, je voudrais dire deux choses, juste.
34:01 - Allez-y, mais bien sûr, allez-y.
34:03 - D'abord, ce rapport, comme vous le savez,
34:05 n'était pas destiné à être publié.
34:09 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de sanctions disciplinaires, je le redis.
34:12 Le deuxième point, c'est que comme il n'a pas été publié
34:15 et comme il n'y a pas de sanctions disciplinaires,
34:17 il n'a pas pu faire l'objet d'une procédure contradictoire.
34:21 Donc nous-mêmes, du côté de Stanislas,
34:23 nous n'avons pas pu rencontrer les inspecteurs généraux
34:26 pour dire sur tel point,
34:28 on a le sentiment que c'est un peu sorti de son contexte,
34:30 sur tel point, nous avons le sentiment que c'est un peu surinterprété.
34:33 Nous n'avons pas pu faire ce travail.
34:35 Et les recommandations, les préconisations nous sont données,
34:38 nous sont formulées à travers ce rapport,
34:40 sans que cette dimension contradictoire ait pu être mise en place.
34:45 Maintenant, sur ces 14 préconisations,
34:46 toutes ne s'adressent pas directement à Stanislas.
34:48 Il y en a cinq qui s'adressent directement à Stanislas,
34:51 d'autres s'adressent au service,
34:52 corps d'inspection, service, etc.
34:55 Donc nous allons travailler, nous avons commencé en interne.
34:58 Nous avons commencé en interne,
34:59 nous n'avons pas commencé dans le dialogue
35:00 avec l'inspection académique ou l'inspection générale,
35:03 mais nous avons commencé en interne à travailler sur ces préconisations.
35:06 Je prends un exemple,
35:08 il nous est recommandé d'être plus attentif
35:10 à la remontée d'informations,
35:11 notamment pour cette affaire du bénévole,
35:15 ou Parcoursup également.
35:17 Donc nous avons travaillé,
35:19 notamment en lien d'ailleurs avec le thème du harcèlement,
35:22 développé par Gabriel Attal dès le début de la rentrée,
35:24 sur tous les dispositifs de remontée d'informations.
35:27 Donc nous allons travailler sur ces préconisations,
35:29 mais nous aimerions pouvoir le faire de manière paisible et sereine,
35:32 et pas sous la pression médiatique.
35:34 - Eh bien écoutez, merci beaucoup d'être venu ce matin
35:36 dans l'heure des pros, Fédéric Gauthier,
35:38 directeur de l'établissement de Stanislas.
35:41 Je demande à la régie,
35:42 je pense que nous devons partir en publicité.
35:46 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ?
35:50 Longue vie à Stanislas, loin des problèmes.
35:52 - Si il faut terminer par un dernier mot.
35:55 - Parce que ça intéresse tout le monde.
35:56 Depuis le début de cette affaire,
35:58 est-ce que vous avez le sentiment que les listes d'attente s'aménuisent ?
36:01 Ou au contraire, il y a plus de gens qui veulent venir à Stan.
36:05 - C'est l'effet strésante, bien évidemment.
36:06 - Ça regarde les familles.
36:08 Mais si je devais terminer sur un mot,
36:09 j'ose reprendre le mot écrit au tableau par nos élèves,
36:13 vive Stan, vive la République et vive la France.
36:15 - La publicité. Merci beaucoup. On revient dans un instant.
36:18 Un peu plus de 9h39, quasiment 9h40 sur CNews
36:27 pour la suite de l'ordre des pros ce matin.
36:29 Mais c'était passionnant.
36:30 C'est intéressant de voir le décalage qu'il y a
36:33 entre ce qui se passe réellement à Stanislas
36:36 et ce que veulent présenter aujourd'hui certains médias.
36:38 On va y revenir, je vous propose, il nous reste un quart d'heure d'émission,
36:41 après ce sera le grand rendez-vous,
36:43 de faire... Vous faites les grands yeux, Eric Revelle.
36:46 Et bien de rester sur cette thématique,
36:49 parce que c'est la thématique majeure,
36:51 c'est-à-dire cette guerre scolaire qui s'annonce,
36:53 ces attaques permanentes contre l'établissement Stanislas,
36:57 mais à travers Stanislas, c'est l'établissement privé,
37:00 c'est l'établissement privé catholique qui pose problème,
37:04 bien évidemment, je rappelle juste que pour...
37:07 - AVEROS. - AVEROS, on n'avait pas les mêmes problèmes.
37:09 - Bah, au mois d'arrivée, quand même. - Vous plaisante.
37:12 Vous avez vu Mediapart attaquer AVEROS ?
37:14 - Non, mais à la fin, nous, on avait les mêmes...
37:15 - Et c'est pas le même... Pardonnez-moi,
37:17 j'ai pas envie de comparer AVEROS à Stanislas.
37:19 - C'est vous qui venez de le fermer quand même, pardon.
37:21 - Oui. - Vas-y.
37:23 - Non, moi, d'abord, il y a une chose qu'on oublie de dire,
37:26 parce que vous nous dites trop, finalement,
37:28 Stan, c'est comme partout.
37:30 En réalité, ce que les gens vont chercher,
37:32 c'est que Stan, c'est un bout du monde d'avant.
37:34 C'est-à-dire, c'est pas...
37:36 Effectivement, c'est un sanctuaire dans le sens
37:38 où la post-modernité, le wokisme qui gangrène l'école publique,
37:44 si vous voulez, la propagande de minorité à l'école publique,
37:47 elle fait fuir des parents, eh bien, Stan,
37:49 c'est quand même un monde épargné,
37:52 et je trouve qu'il faut pas méconnaître leur différence,
37:56 et cette différence qu'on va chercher.
37:58 - On voit le sujet de Dunia Tenggur
37:59 sur les révélations du journal du dimanche ce matin.
38:02 Et moi, je pense, peut-être que je me trompe,
38:06 que, évidemment, ça va être sous-traité,
38:09 que ça va être mis sous le tapis.
38:10 La manière dont les médias ont voulu présenter cette affaire-là
38:14 va être complètement balayée.
38:16 On préfère, évidemment, mettre des œillères
38:18 quand on a une idéologie.
38:19 Dunia Tenggur qui revient sur ses révélations,
38:22 article biaisé, reportage à charge.
38:24 Le JDD nous dévoile ce matin
38:27 les dessous de la fabrique de l'affaire Stanislas.
38:30 - Témoignage biaisé, enquête à charge.
38:35 Dans son dernier numéro, le journal du dimanche
38:38 révèle en exclusivité les méthodes utilisées
38:40 par le service public pour accabler le collège Stanislas,
38:44 déjà sous la tourmente.
38:45 Auprès des élèves, l'intention des journalistes
38:47 de France Télévisions paraît assez claire.
38:50 - Pour nous, c'est vraiment pour confirmer,
38:52 avoir des témoignages qui confirment ce qu'il y a
38:54 dans le rapport de Mediapart.
38:55 - L'article évoque une manipulation du rapport
38:57 de l'inspection générale par Mediapart,
39:00 instrumentalisant des faits marginaux
39:02 pour les élèves de Stanislas,
39:04 qui souhaitent redorer le blason de leur établissement.
39:06 Nombreux sont les médias qui font la sourde oreille.
39:09 Pourtant, des témoignages viennent remettre en doute
39:11 les accusations d'homophobie, de propagande religieuse
39:14 ou encore de sexisme qui planent sur le collège.
39:18 - Je suis athée et personne ne m'a obligée à avoir la foi.
39:21 Vous pensez sérieusement que ma mère me laisserait
39:23 dans une école où je serais malheureuse ou humiliée ?
39:26 - Des voix dissonantes qui peinent à se faire entendre
39:29 au sein du collège Stanislas.
39:31 Les élèves regrettent d'être pris en étau
39:33 dans une polémique si éloignée de leur quotidien.
39:37 - Raphaël Stainville, les révélations
39:39 que le JDD fait ce matin sont très inquiétantes.
39:43 Et vous vous attaquez à un mammouth.
39:45 Vous attaquez à des intouchables.
39:47 Quand vous parlez de journalistes
39:50 au sein de l'audiovisuel public ou encore à Mediapart.
39:54 - C'est ça qui est le plus intéressant.
39:57 C'était très bien dit dans ce reportage.
39:59 Que Mediapart attaque Stanislas, ça n'étonnera personne.
40:03 Mais que le service public, aujourd'hui,
40:06 recycle et donne une légitimité
40:09 à un certain nombre de révélations totalement biaisées,
40:13 souvent mensongères, exagérées, de Mediapart
40:16 et qu'on sort, c'est beaucoup plus inquiétant.
40:19 La méthodologie, la déontologie du service public
40:22 est interrogée.
40:23 Et c'est à l'aune de cet article, je pense,
40:25 que la ministre de la Culture, Rachida Dati,
40:29 devrait intervenir, saisir peut-être l'Arkom.
40:33 - Espère, espère.
40:34 - Je pense que c'est indispensable à la lecture de cet article.
40:38 - L'ancien directeur de LCI.
40:40 - Pardonnez-moi, j'ai dirigé à la fois des médias importants
40:43 dans le public et dans le privé.
40:45 Vous êtes un homme important sur ce plateau.
40:47 Gardez l'importance.
40:49 Gardez l'importance, c'est ça que je veux vous dire.
40:51 - En toute honnêteté, il y a une mixité idéologique
40:55 beaucoup plus importante dans le privé que dans le public.
40:59 Mais ne riez pas, monsieur Darkigold,
41:01 je l'ai constaté à mon corps défolant.
41:04 Ce que je veux dire par là, c'est que...
41:06 Pourquoi l'idéologie des médias publics, en fait,
41:10 est challengée et provoque autant de réactions ?
41:13 Vous allez avoir des réactions, mon cher Raphaël.
41:16 Le suivisme moutonnier dans le journalisme,
41:18 ce n'est pas une découverte.
41:20 Ce qui fait une découverte pour le grand public,
41:23 qui lit le JDD et qui va apprécier ce papier,
41:25 c'est que le biais idéologique, au-delà du suivisme,
41:28 il est très fort dans le service public.
41:31 Il est extrêmement fort et puissant.
41:34 Et cet exemple-là, je pense,
41:37 va montrer à ceux qui l'ignoraient
41:39 que ce biais idéologique, en fait,
41:41 il est sur la table du débat national depuis des décennies.
41:45 Ce qui embête la gauche, pour ne pas dire l'ultra-gauche,
41:48 c'est que quoi ?
41:50 C'est qu'en fait, il y a une idéologie...
41:52 Oui, on représente un courant de pensée.
41:54 On peut l'assumer, Plateau.
41:56 Mais ce courant idéologique
41:59 est en train d'amener le pion
42:01 à ce qui a toujours existé,
42:03 c'est-à-dire une mainmise des médias publics.
42:06 Mais c'est un climat.
42:07 Quand je dis "c'est un climat", regardez...
42:10 Hier, qui a parlé de Jacques Cardoze,
42:13 l'ancien présentateur de "Le Monde Enquête",
42:15 sur l'agenda qui avait été fait
42:17 concernant le reportage sur Jordan Bardella ?
42:21 Personne. -Je vous apprécie beaucoup,
42:22 surtout le dimanche matin, où on est tranquille.
42:25 Mais j'ai plusieurs choses...
42:26 -Quand il commence comme ça, ça finit toujours mal.
42:28 -J'ai plusieurs choses à vous dire.
42:30 Je vais le faire dans un format très long.
42:32 D'abord, pour vous, c'est curieux, l'idéologie est toujours en face.
42:36 Les biais idéologiques, comme vous dites, sont toujours en face.
42:39 De pouvoir lire le JDD, qui a lui aussi un biais idéologique,
42:43 comme d'ouvrir Mediapart.
42:44 Je trouve que votre charge sur Mediapart,
42:46 que vous l'appréciez ou pas, est surdimensionnée.
42:50 Je ne parlerai pas de médias de délation.
42:52 Il faut oublier que sans Mediapart, il n'y a pas d'affaires, Causac.
42:56 On peut apprécier ou pas, mais moi, j'aime un dimanche
42:58 où je peux à la fois lire le JDD
43:00 et à la fois ouvrir le site de Mediapart, première chose.
43:03 Deuxième chose, on n'a pas suffisamment parlé
43:06 des 14 préconisations... -Je me permets juste
43:08 de dire une chose. Mediapart a la différence.
43:10 Moi, j'ai aucun problème avec ce que Mediapart publie,
43:12 ses articles, et un biais idéologique.
43:15 En revanche, à l'inverse, Mediapart,
43:18 ils rêvent que CNews mette la clé sous la porte.
43:20 Ils rêvent de nous baïonner.
43:21 Ils rêvent qu'on n'ait pas la possibilité d'être suivi
43:24 par des centaines de milliers de personnes.
43:26 C'est juste ma petite parenthèse.
43:28 Mais bon, c'est quand même une partie qui est importante.
43:32 Olivier Dardigold, vous pouvez continuer.
43:33 -Et après, je vais juste m'autocensurer.
43:35 Je vais juste sur la seconde idée.
43:37 Vous avez dit tout à l'heure, Eliott,
43:40 les gens ne sont pas dupes.
43:41 Les gens ne sont pas dupes que,
43:42 selon leur origine sociale de départ,
43:46 ils n'ont pas totalement le même destin
43:47 encore dans un pays développé comme le nôtre, malheureusement.
43:50 Quand vous citez les taux... Et je suis un ancien prof.
43:52 Quand vous citez les taux de réussite au bac,
43:55 vous savez très bien qu'un établissement à l'autre,
43:57 vous ne pouvez pas avoir le même taux de réussite au bac
43:59 parce que vous n'avez pas les mêmes profils d'élèves.
44:02 Vous n'avez pas la même...
44:04 -Non, mais je ne vois pas...
44:05 -Je voudrais aller au bout.
44:07 Donc 96 à Stannes, c'est tout simplement
44:10 parce que les dossiers qui sont retenus
44:11 sont des dossiers qui permettent d'aller vers ce 96 %.
44:15 Je ne développe pas, mais je pourrais vous faire la démonstration
44:17 comment ces taux de réussite au bac sont obtenus.
44:20 La dernière chose, c'est que dans les préconisations,
44:23 il y a très certainement à faire un travail
44:26 sur la véritable mixité sociale dans ces établissements.
44:29 Je termine sur une idée.
44:31 Est-ce que le procès qui est fait,
44:33 sur le procès d'un séparatisme social,
44:35 d'un séparatisme scolaire, d'un entre-soi,
44:38 est un procès totalement monté sur pièce,
44:41 totalement en dehors de la réalité,
44:44 ou est-ce qu'il y a des processus et des mécanismes
44:47 qui alimentent cet entre-soi et cette forme de séparatisme scolaire ?
44:51 Et je le dis tout simplement
44:53 parce que des préconisations demandent à l'établissement,
44:56 puisque 75 % du financement est public,
44:59 d'aller, de progresser vers cette mixité sociale.
45:02 -C'est Olivier le procès. -On peut te répondre.
45:05 -Cet objectif est... -C'est un superbe objectif.
45:07 -C'est gastro, là. Il faut quand même te répondre.
45:10 -J'ai parlé deux fois. -D'accord, moi aussi.
45:13 -C'est deux fois trop. -C'est deux fois trop.
45:15 -C'est pas du tout ça, c'est qu'on veut te répondre.
45:18 -C'est vrai. -Arrête.
45:19 -Non, arrêtez, Olivier. -On a tous...
45:21 -Allez, allez. -Je veux présenter une réflexion.
45:24 -On peut te répondre.
45:26 Il y a un processus qui conduit à cela, c'est simple.
45:29 C'est, je veux dire, la destruction,
45:31 je veux dire, voulue du public au nom de l'égalitarisme.
45:34 Voilà ce qui conduit à l'entre-soi.
45:36 Tous les parents de gauche,
45:38 tous les parents de gauche qui nous ont expliqué ces derniers temps
45:42 que c'est très mal pour finalement admettre
45:44 qu'eux aussi mettaient leurs enfants dans l'encre privée,
45:47 c'est parce qu'ils... Non, mais, Marcile, je te réponds.
45:51 Tous ces parents-là, c'est pas parce que c'est des salauds,
45:54 c'est parce qu'ils aiment leurs enfants.
45:56 Pourquoi ils les mettent ?
45:58 De l'enseignement public à la démocratisation,
46:00 ça a été "on laisse tomber le niveau, c'est pas grave".
46:03 -Les parents du public... -Laissez un peu la parole.
46:06 -Raphaël, s'il vous plaît. -C'est pas vraiment une discussion.
46:10 -Petite anecdote sur l'entre-soi,
46:12 tel que tu le présentes, des élèves de Stannes.
46:15 Je pense que les élèves de Stannes ont très conscience
46:19 d'être dans un environnement très privilégié
46:22 pour apprendre, approfondir et obtenir des résultats excellents.
46:26 Mais ils leur aient demandé, lorsqu'ils sont en première,
46:29 de faire des oeuvres sociales.
46:30 Certains font des maraudes,
46:32 certains vont donner des cours dans le 9-3.
46:34 Donc, ça, c'est...
46:37 Je pense pas qu'on puisse considérer
46:39 que ces petits privilégiés, tels qu'on a l'habitude de les présenter,
46:43 s'enferment dans leur cocon.
46:45 Au contraire, ils leur aient demandé...
46:47 -Je parlais de milieu social d'origine.
46:49 -Je voudrais qu'on écoute Philippe Devilliers,
46:52 parce qu'on s'est posé la question de la guerre scolaire.
46:55 Quels regards il portait sur ces attaques
46:58 depuis une semaine sur l'école privée Stanislas ?
47:01 -Qu'est-ce que le privé, aujourd'hui ?
47:03 C'est le canot de sauvetage du Titanic.
47:05 Vous avez encore quelques musiciens de l'orchestre
47:09 qui continuent à fredonner.
47:11 "Ce n'est qu'un or, au revoir, mes frères."
47:14 Mais la plupart des gens veulent descendre du Titanic
47:17 pour monter dans le canot de sauvetage.
47:19 Je sais pas si vous avez vu le film.
47:21 -Ceux qui peuvent le veulent. -L'image est juste.
47:24 C'est le canot de sauvetage du sous-contrat.
47:27 Le succès du privé vient de quoi ?
47:30 Il vient du fait qu'il a gardé l'ancien modèle,
47:33 avec la discipline, la rigueur, l'excellence, l'uniforme, etc.
47:38 -E.Revel, la seule question qu'on pourrait se poser,
47:41 c'est comment prendre, par exemple,
47:45 les établissements privés...
47:47 -La question que vous avez posée.
47:49 -La grande réussite du privé et de le calquer sur le public.
47:53 -Pour qu'il puisse avoir ce raisonnement-là,
47:55 il faudrait que le public accepte l'idée
47:58 qu'il est dans un échec global, par faute de moyens,
48:01 d'autorité, etc.
48:03 Mais je vais rejoindre un propos d'Olivier.
48:06 C'est que, oui, ces lycées d'excellence,
48:10 il y a une reproduction sociale, évidemment,
48:13 et intellectuelle.
48:15 Mais admettez avec moi, mon cher Olivier...
48:18 -Il faut t'arrêter là. -Non, je m'arrêterai pas là.
48:21 Admettez avec moi que c'est pas un problème de droite ou de gauche.
48:25 Les gens de gauche,
48:26 il y en a combien qui ont leurs enfants dans des écoles privées ?
48:30 -Quasiment tous.
48:31 Moi, je viens du public, mes amis.
48:33 -Ce que je veux dire, c'est qu'il faut pas jouer
48:36 la partition gauche-droite.
48:38 On pense au meilleur pour ses enfants.
48:40 Aujourd'hui, on a le sentiment, à peu près,
48:42 que l'autorité, que l'enseignement,
48:44 qu'une certaine tradition, c'est plus le privé
48:47 qui l'exerce que le public.
48:49 -Mais si on est pour le bien-être de ses enfants ?
48:51 -On est dans une érythme d'hypocrisie à chaque fois totale.
48:55 Sauf que, l'hypocrisie,
48:57 sauf que lorsque vous demandez les valeurs cardinales
49:00 à Frédéric Gauthier, directeur de Stanislas,
49:02 et qu'il vous répond dignité, travail et perfectionnement,
49:06 pardonnez-moi, l'autorité, le travail,
49:09 l'obligation de résultat, de travailler pour réussir de bosser,
49:13 l'effort, eh bien, écoutez, ça, c'est des valeurs
49:16 qui, malheureusement, ne représentent pas.
49:19 -Comme les enseignants du public qui nous écoutent ce matin.
49:22 -Ils vont repartir demain.
49:24 Vous avez l'impression que je les insule ?
49:26 -Vous avez l'impression que c'est pas des valeurs
49:29 qu'ils essaient de porter ?
49:30 -Non, la difficulté, c'est qu'aujourd'hui,
49:33 ils s'autocensurent.
49:34 Parce qu'ils sont face à... Pardon ?
49:37 Ils s'autocensurent pas, les professeurs, aujourd'hui ?
49:40 Olivier Dardigolle, vous avez des professeurs d'histoire
49:43 qui sont inculpables, qui n'ont pas le droit d'enseigner,
49:46 de parler de Jésus, de l'histoire de France...
49:49 -C'est pas partout. -C'est juste 60 %, je crois,
49:52 des professeurs qui sont déjà autocensurés.
49:54 -Eliott Deval, ce que vous dites...
49:56 -Il a raison de dire qu'il y a des établissements publics
50:00 qui sont encore, évidemment...
50:02 -Eliott... -Il a raison de le préciser.
50:04 -Mais personne ne dit le contraire.
50:06 Personne ne dit que tout l'établissement public
50:09 est une catastrophe.
50:10 -C'est ce que je veux le dire.
50:12 Je ressens que c'était pas dit.
50:14 Ce que vous avez indiqué existe, bien évidemment.
50:17 Je suis pas pour mettre ça sous le tapis.
50:19 Ce que je veux simplement dire, c'est qu'il y a aussi,
50:23 et heureusement, dans le public, encore des hussards noirs
50:26 qui veulent l'excellence, qui veulent le savoir.
50:29 -Mais personne ne dirait le contraire.
50:31 Personne n'est en train de dire... Je vais même vous dire...
50:34 On n'est pas en train d'expliquer que tous les professeurs
50:38 dans l'établissement public participent à cet échec.
50:41 Évidemment que vous avez des professeurs
50:43 d'un courage absolu, mais il faut rappeler, justement,
50:46 de poser les bons mots sur les mots de l'éducation nationale,
50:50 et c'est de dire qu'aujourd'hui, c'est pas possible
50:53 que dans des établissements publics,
50:55 vous ayez des professeurs qui, malheureusement, s'auto-censurent,
50:59 que vous ayez des élèves qui n'acceptent plus l'autorité,
51:02 que vous ayez des parents d'élèves qui viennent mettre la pression
51:06 sur les élèves, en disant "C'est quoi ces notes ?"
51:09 -C'est pour ceux qui souffrent.
51:11 -Ce qui arrive en exercice doit avoir un discours très positif.
51:14 -La ministre, justement. -C'est la méthode Coué.
51:17 -Je vous aime. -C'est la méthode Coué.
51:20 Il faut arriver et dire "c'est mieux".
51:22 -C'est mieux d'arriver en poste et de plutôt leur dire
51:27 "je vous respecte".
51:28 -C'est mieux.
51:29 -Je vous respecte, mais ce qui se passe, c'est un désastre.
51:33 -Tu dis que Oudéa Castera, c'est une bonne entrée en matière.
51:36 -Ce qui est... Non, mais la réalité,
51:39 c'est que cette polémique, aujourd'hui, depuis une semaine,
51:42 sur l'établissement à Stanislas et de manière générale
51:46 sur la question qui porte sur établissement privé
51:49 versus établissement public, c'est Oudéa Castera
51:52 qui l'a lancée. -Qui l'a réveillée.
51:54 -Evidemment. La publication...
51:56 Qui avait entendu parler de la publication de Pentia Parth ?
51:59 -Ca a été amplifié par les maladresses, les erreurs,
52:03 les criministes. -Mais personne n'avait parlé
52:05 avant de la publication de Mediapart.
52:08 -La même question du rapport. -C'est le 16 janvier qu'ils publient,
52:12 mais personne n'en aurait parlé. Mediapart, c'est une niche.
52:15 -Je lui reconnais. -On a bougé à Castera.
52:17 -Non, non. -Elle continue.
52:19 -Elle continue. -Elle continue.
52:21 -L'exercice est assez... -France Inter en aurait parlé,
52:24 Le Monde en aurait parlé. -C'est terminé.
52:26 -Il y a raison de rappeler le manque de moyens.
52:29 En partie, l'éducation nationale, le nombre de postes
52:32 qui ne sont pas pourvus depuis la rentrée,
52:34 en dépit des affirmations... -C'est ça, l'élément clé.
52:37 Attendez, Eric Reuvel, pour terminer,
52:39 on a fait une heure sur la question de l'éducation,
52:42 c'était une émission passionnante.
52:44 On remercie le directeur de l'établissement de Stanislas.
52:47 La vraie question. -C'est un bon communicant.
52:50 -Pfff... Bon.
52:51 Jean-François Copé, dans un instant...
52:54 C'est lourd, on peut pas terminer une phrase.
52:56 Donc, Jean-François Copé, dans un instant,
52:59 avec Sonia Mabrouk,
53:01 dans le grand rendez-vous.
53:03 La seule chose, c'est que plutôt que de s'occuper
53:05 des professeurs qui manquent, de ces profs qui s'autocensurent,
53:09 plutôt que d'essayer de comprendre
53:11 comment on est aussi faibles au classement PIVA
53:14 en histoire, en mathématiques, en français,
53:16 pourquoi l'éducation nationale s'effondre,
53:19 on va s'attaquer à l'excellent établissement privé Stanislas.
53:22 Voilà pour le mot de la fin.
53:24 Merci à tous les quatre.
53:25 Merci.
53:26 Merci à tous !

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