L'Heure des Pros Week-End (Émission du 20/01/2024)

  • il y a 8 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00 Il est 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04 A la une ce matin, il aura fallu 7 ans pour que justice soit rendue et préjudice pour Théo reconnu.
00:00:10 7 ans pour que l'honneur des policiers soit lavé car tout a été entendu dans ce dossier.
00:00:14 Violeurs, racistes, criminels, les mises en cause ont bien été condamnées à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis.
00:00:21 La cour d'assises de Seine-Saint-Denis n'a pas répondu aux sirènes politiques et militantes
00:00:26 voulant tirer un trait d'union entre George Floyd et Théodore Luaka.
00:00:30 A la sortie du tribunal, Théo est resté digne, n'a pas dit un mot, main sur l'épaule de son avocat,
00:00:36 maître veille, qui verra en cette décision une victoire, un apaisement.
00:00:40 Thibaud de Montbrial, avocat d'un des 3 policiers, lui aussi est sorti soulagé,
00:00:43 rappelant le monde qui sépare la sphère médiatique de la réalité judiciaire.
00:00:48 Les deux parties ont traversé l'enfer, ont besoin de calme.
00:00:51 Ce n'était sans compter les vociférations d'une poignée d'excités,
00:00:55 venus cracher leur haine de la police, marchant sur une décision de justice.
00:00:59 Pancarte à la main, t-shirt sur les épaules, ils n'ont que faire des 10 jours d'audience,
00:01:04 des 10 heures de délibération.
00:01:05 La France indigne s'est invitée par effraction au tribunal de Bobigny,
00:01:10 bafouant le jury populaire, qui aura le courage ce matin
00:01:14 de dénoncer cette récupération politique des collectifs de quelques députés d'extrême gauche,
00:01:20 venus pour les caméras, venus pour rajouter un peu d'huile sur le feu.
00:01:24 Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piguelot.
00:01:27 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:28 La mobilisation des agriculteurs en colère se poursuit.
00:01:32 En Haute-Garonne, la 64 est bloquée pour dénoncer entre autres des taxes excessives
00:01:36 et des revenus en chute libre.
00:01:38 Le ministre de l'Agriculture se rendra dans le Cher cet après-midi, puis en Vendée lundi.
00:01:42 Emmanuel Macron a demandé au préfet d'aller à la rencontre des agriculteurs ce week-end.
00:01:47 Gabriel Attal, attendu dans le Rhône aujourd'hui, à Saint-Laurent-Dany.
00:01:51 Le Premier ministre doit échanger pendant deux heures avec près de 150 Français
00:01:56 sur leurs préoccupations, parmi eux des habitants et des maires du département.
00:02:00 Un moyen pour le chef du gouvernement de préparer son discours de politique générale
00:02:05 devant le Parlement le 30 janvier.
00:02:07 Et puis le chef de la diplomatie européenne accuse Israël d'avoir créé et financé le ramasse
00:02:13 pour tenter d'affaiblir l'autorité palestinienne.
00:02:16 Joseph Borrell soutient qu'une solution à deux États doit être imposée de l'extérieur
00:02:20 pour ramener la paix.
00:02:21 Il déclare "si nous n'intervenons pas fermement, la spirale de la haine et de la violence
00:02:26 se poursuivra de génération en génération, de funérail en funérail".
00:02:30 Merci Isabelle, rendez-vous à 9h30 pour un nouveau point sur l'information.
00:02:34 On est avec Charlotte Dornelas ce samedi matin, avec Philippe Guibert, Pierre Gentillet,
00:02:39 Alexandre Devecchio, c'est l'équipe du samedi, et Reda Belhage.
00:02:42 Merci d'être avec nous Reda.
00:02:43 Vous êtes porte-parole unité SGP Île-de-France.
00:02:46 On a beaucoup de choses à traiter ce matin.
00:02:49 Je ne sais pas si vous avez vu, on sera à 10h avec l'une des associations qui lutte
00:02:54 contre un enfer, qui est cette ligne Paris-Clairmont-Ferrand.
00:02:58 C'est une ligne maudite.
00:02:59 C'est la ligne de l'enfer.
00:03:00 C'est la ligne de l'enfer.
00:03:01 Vous la prenez régulièrement ?
00:03:03 Je vais assez souvent effectivement en Auvergne, enfin assez souvent, plusieurs fois par an.
00:03:08 Et c'est vrai qu'on a souvent une correspondance à Clermont et on l'a rarement.
00:03:13 Quand un Paris-Clairmont-Ferrand se transforme en un chemin de croix pour 700 passagers,
00:03:17 10 heures de retard à la suite d'une panne locomotive qui bloque le train en pleine nuit
00:03:22 et en période de grand froid.
00:03:23 Alors c'est très sérieux parce que le train est tombé en panne à Nogent-sur-Vernisson,
00:03:28 le conducteur a tenté de résoudre la panne mais sans succès.
00:03:31 Une locomotive de secours a donc été envoyée à Paris.
00:03:34 Les passagers ont réagi sur les réseaux sociaux.
00:03:38 Je suis exténué, fatigué de ce voyage qui était juste épuisant, en plus du froid pour
00:03:44 une partie du voyage.
00:03:45 J'ai hâte de pouvoir dormir et rattraper ma nuit de sommeil.
00:03:49 La Croix-Rouge et les pompiers ont dû intervenir.
00:03:53 Alors ce qui est intéressant c'est que vous imaginez dans une situation d'urgence,
00:03:59 imaginons le Premier ministre informé de cette situation.
00:04:02 Qu'est-ce qu'il fait le Premier ministre ? Il appelle tout de suite qui ? Le ministre
00:04:06 des Transports ?
00:04:07 Personne au bout du fil.
00:04:08 Il n'y en a pas de ministre des Transports, c'est un petit problème quand même.
00:04:11 Il n'y a pas de ministre des Transports, donc qu'est-ce qu'il se dit ? Il va peut-être
00:04:13 appeler, que sais-je, le ministre de la Ville, à Clermont-Ferrand, qu'il accueille tous
00:04:18 les jours.
00:04:19 Il n'y en a pas de ministre de la Ville.
00:04:20 Ou le ministre des Collectivités Territoriales ? Il n'y en a pas non plus.
00:04:23 Donc on n'a pas de ministre des Transports.
00:04:24 Mais non, mais c'est le 15 de France.
00:04:26 L'équipe réduite, les génies, le 15 de France, ben merci, on n'a pas de ministre
00:04:30 des Transports.
00:04:31 Alexandre Devecchio, vous allez la prendre cette ligne ?
00:04:35 Ça m'est arrivé de la prendre, en plus.
00:04:38 C'est déjà assez long, c'est déjà assez amusant parce qu'on se rend compte que c'est
00:04:41 plus compliqué parfois d'aller en Auvergne que d'aller à Londres ou à l'étranger.
00:04:47 Donc ça dit quelque chose sur la manière dont le territoire est desservi, même si
00:04:55 on est peut-être mieux lotis en France que dans d'autres pays.
00:04:58 Mais je pense que cette affaire dit quelque chose aussi de la paupérisation des services
00:05:02 publics en général.
00:05:04 On l'observe un peu partout.
00:05:06 On l'observe malheureusement à l'école, on l'observe dans la santé, à l'hôpital
00:05:10 et on l'observe aussi à la SNCF.
00:05:13 Vous n'avez rien compris, la SNCF, Service Client de l'année, SNCF Connect.
00:05:18 Je vous assure, c'était Service Client de l'année.
00:05:20 Oui, effectivement, la SNCF a un budget, je crois, marketing très impressionnant.
00:05:25 Elle ferait mieux de moins dépenser pour le marketing et plus pour l'efficacité.
00:05:29 Donc sans doute qu'il y a un déficit d'efficacité.
00:05:32 Je ne sais pas s'il y a un déficit aussi d'investissement.
00:05:35 En tout cas, c'est dommage de payer autant pour les services publics et d'avoir un résultat
00:05:42 aussi peu éfficace.
00:05:43 La SNCF qui se gargarise.
00:05:45 Une année record en 2023, 122 millions de passagers transports en TGV.
00:05:49 La SNCF a enregistré des nouveaux records de fréquentation.
00:05:52 On sera en direct avec Stéphanie Picard à 10h, je le dis aux téléspectateurs.
00:05:56 Porte parole parce que vous savez qu'il y a un collectif qui s'appelle le collectif
00:05:59 Les Usagers Clairement Parés.
00:06:01 Pour vous dire à quel point il y a une galère cette ligne là.
00:06:05 Mais je pense que c'est révélateur, sous investissement de la SNCF sur ce qui n'est
00:06:10 pas TGV.
00:06:11 Parce que là, si j'ai bien compris, c'est un corail.
00:06:14 Bien sûr.
00:06:15 Oui, c'est trois heures.
00:06:16 Je pense que la SNCF met le paquet sur ce qui lui rapporte de l'argent, c'est-à-dire
00:06:19 le TGV, où il y a quand même globalement, c'est un bon service, même très cher.
00:06:24 Et qu'en revanche, le reste, à côté, est peut-être moins investi.
00:06:28 Quand vous cassez votre PEL pour prendre un Paris-Nice, moi je n'ai pas envie de parler
00:06:32 de bon service, pardonnez-moi Philippe Guibert.
00:06:34 En revanche, je vous rends hommage.
00:06:36 Casser votre PEL, l'expression est très drôle.
00:06:38 En revanche, Philippe Guibert, il faut lui rendre hommage.
00:06:41 On aurait dû commencer par une standing ovation pour Philippe Guibert.
00:06:45 Puisque la semaine dernière, lorsque l'on traite l'affaire Oudéa Castera, M.
00:06:50 Guibert est le seul à dire "attendez, il y a peut-être un petit problème dans ce
00:06:53 qu'elle dit, puisque l'école Littré, ce n'est pas n'importe quelle école,
00:06:57 on est dans un quartier huppé, la ministre se trompe peut-être, et vous n'aviez pas
00:07:02 dit, elle a menti".
00:07:03 Vous étiez le premier à révéler cette...
00:07:06 J'étais le premier.
00:07:07 Vous avez bossé à Libération ou à Mediapart, que sais-je ?
00:07:09 Non.
00:07:10 Mais je connais un peu ces quartiers.
00:07:12 Visiblement, pour la ministre...
00:07:14 Ah, mais c'est la gauche caviar !
00:07:16 Non mais visiblement, la ministre, plus sérieusement, on pourrait peut-être se poser cette question.
00:07:21 S'est-elle trompée ou a-t-elle menti ?
00:07:23 Elle a menti.
00:07:24 Elle a pris un problème général qui a évidemment une grosse part de vérité, pour un problème
00:07:29 particulier qui est complètement faux.
00:07:31 Donc elle a menti.
00:07:32 Elle s'est cachée derrière un problème général de l'école publique qu'il faut
00:07:35 traiter pour ne pas assumer son choix, au cas où les limites font 20% des parents,
00:07:42 je crois, si j'ai bonne mémoire.
00:07:44 Et en plus, on ne traite pas...
00:07:46 On est parti sur un problème de réveil de la guerre scolaire qui, à mon avis, n'a
00:07:51 pas un grand intérêt.
00:07:52 Enfin, c'est mon humble avis.
00:07:53 Ah, ben, c'est un grand intérêt pour l'extrême-gauche, pour la mairie de Paris qui a coupé les
00:07:56 subventions.
00:07:57 Ah ben oui, les croisades, mais c'est toujours ça.
00:07:58 On a une ministre qui a menti.
00:08:00 On a un président de la République qui nous dit "oui, c'est une débutante, c'est
00:08:03 un peu maladroit".
00:08:04 Non, elle a juste menti.
00:08:05 Et on passe sur un autre sujet qui n'est pas, à mon avis, le vrai sujet.
00:08:09 Parce que le vrai sujet, c'est les stratégies scolaires de la classe dirigeante dans Paris
00:08:13 et notre amuro.
00:08:14 Et bien, nous en parlerons entre 10h et 10h30.
00:08:17 Grand sujet sur l'école de 9h30 à 10h.
00:08:20 L'agriculture, là aussi, on sera sur le terrain pour parler des agriculteurs.
00:08:24 Mais dans cette première partie, nous allons parler de deux sujets.
00:08:28 D'abord, le complément d'enquête et ensuite, évidemment, avec vous, Reda Bellac, l'affaire
00:08:33 Théo.
00:08:34 Quand je parle de complément d'enquête, ce qui a été dit hier soir par Jacques Cardoz,
00:08:38 qui est l'ancien présentateur de complément d'enquête, est une bombe.
00:08:42 Évidemment, personne ne va le relayer.
00:08:45 Personne ne va l'utiliser, puisqu'il nous explique clairement que la montagne idéologique,
00:08:52 ça, on l'avait tous vu, complément d'enquête, accouche d'une souris.
00:08:55 En revanche, Jacques Cardoz révèle, ce sont ses témoignages...
00:09:00 - L'ancien présentateur de...
00:09:01 - C'est ce que j'ai dit.
00:09:02 - Ah, pardon.
00:09:03 - L'ancien présentateur de complément d'enquête.
00:09:05 - Non, non, mais on peut tout ça, il va y décrire.
00:09:06 - Eh bien, Jacques Cardoz explique qu'il y avait un agenda et que s'il y a eu ce reportage
00:09:12 sur Jordan Bardella, c'est parce que dans quelques mois, il y a les Européennes.
00:09:17 Très intéressant quand même comme témoignage.
00:09:18 Ça nécessiterait que certains médias puissent lui tendre le micro et qu'on essaye d'approfondir
00:09:25 un peu ce qu'il a dit.
00:09:26 On écoute Jacques Cardoz ? On en parle juste après, c'était dans le TPM.
00:09:29 - Cardoz, qui était ancien présentateur...
00:09:31 - Surtout, j'étais dans la société de production il y a six mois, qui a été mandaté pour
00:09:37 fabriquer ce reportage.
00:09:38 Et j'étais aux côtés de Pierre-Stéphane Faure lorsqu'il a démarré le tournage.
00:09:42 Je sais exactement ce qu'il s'est dit à ce moment-là.
00:09:45 Et après, vos premiers jours de tournage, très vite, Pierre-Stéphane a dit "il est
00:09:50 trop lisse, on n'y arrivera pas, il n'y a rien à aller chercher".
00:09:53 Donc, ils étaient déjà très déçus du contenu.
00:09:56 Mais surtout, on a eu une discussion assez vite avec les responsables de complément
00:10:00 d'enquête, en l'occurrence Hugo Plagnard, qui a dit "tu comprends ce sujet, on ne peut
00:10:05 pas le rater, c'est le plus important pour nous".
00:10:07 Et ça m'a extrêmement choqué parce que je lui ai dit "pourquoi ?"
00:10:10 Parce qu'il est prévu peu de temps avant les européennes.
00:10:13 Et donc, il y avait un objectif de vous cibler et de cibler le timing, c'est-à-dire à cinq,
00:10:23 six mois des européennes.
00:10:24 Moi, ça me choque beaucoup.
00:10:25 - On ne peut pas le rater ce reportage, il est très important pour nous.
00:10:28 Voilà la réflexion selon Jacques Cardoze de complément d'enquête, qui était au
00:10:33 cœur du réacteur à cette période-là.
00:10:35 Marine Le Pen a réagi, aucun Français lucide ne sera étonné de cette révélation.
00:10:40 Le reportage mensonger et d'une rare hostilité a choqué bien sûr au-delà du RN.
00:10:45 L'utilisation du service public, financé par tous pour salir volontairement un candidat,
00:10:51 est un fait très grave dont l'Arkom doit se saisir.
00:10:54 - Le pieux, l'Arkom ne se saisira évidemment pas de ce sujet, je suis prêt à parier,
00:10:58 évidemment, mais ça révèle aussi quelque chose dont tout le monde se doutait.
00:11:02 Et d'ailleurs, il me semble que Jacques Cardoze avait déjà fait des déclarations à propos
00:11:05 de complément d'enquête, c'est que le service public a une certaine idéologie et
00:11:09 ce n'est pas une idéologie représentative des impôts des Français qui effectivement
00:11:14 donnent des impôts, de leur financement.
00:11:16 Et ici, effectivement, ce qui s'est passé, c'est très grave.
00:11:19 C'est très grave.
00:11:20 Parce que ça veut dire qu'on fait une enquête, le propre d'une enquête, on ne sait pas
00:11:24 à la fin ce sur quoi on veut aboutir.
00:11:26 Or, ici, dès le début, ce qu'on voulait, c'était nuire à Jordan Bardella.
00:11:31 Justement, Jordan Bardella qui a réagi hier, qui est sorti du silence et voilà ce qu'il
00:11:35 dit, c'est un portrait qui a été fait pour détruire.
00:11:38 On écoute Jordan Bardella.
00:11:39 Il devait être diffusé en juin, il a été reporté en septembre.
00:11:43 Il devait être diffusé en septembre, il devait être diffusé en décembre, il a été
00:11:45 repoussé au mois de janvier.
00:11:46 Là, on est dans les six mois de campagne officielle avant les élections européennes
00:11:50 du 9 juin.
00:11:51 Je suis probablement le seul candidat qui aura droit à un complément d'enquête sur
00:11:55 le service public.
00:11:56 Moi, je pense que la vocation du service public, ce n'est pas de démolir.
00:12:01 Et je dis que c'est un procès et pas un portrait parce que l'objectif de ce documentaire,
00:12:05 ce n'est pas de faire un travail journalistique, c'est de détruire, c'est de démolir,
00:12:10 c'est de salir et c'est de faire du mal.
00:12:12 Et avant de vous donner la parole, le parti, je le rappelle, a dénoncé ce jeudi une manipulation
00:12:16 puisque dans le reportage, on affirme que le président du RN aurait tenu un compte
00:12:21 Twitter sous pseudo pour diffuser des messages racistes avec trois témoins anonymes et un
00:12:26 témoin qui est revenu sur ce qu'il avait dit.
00:12:28 Petite mise au point car je lis ici et là des bêtises.
00:12:31 Tout le monde, journalistes inclus, connaissait la très courante pratique des comptes fake.
00:12:34 Mais qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai jamais dit.
00:12:37 Le montage est trompeur.
00:12:38 À aucun moment, je n'ai fait de lien entre un compte et un individu.
00:12:41 Je n'ai donné ni confirmé aucun nom de compte.
00:12:44 Je n'ai d'ailleurs aucune idée de qui tenait le compte.
00:12:47 Repnate du ghetto.
00:12:49 Et à vrai dire, je m'en fiche.
00:12:50 Jordan Bardella sur la question de diffamation.
00:12:52 – Quand vous regardez le contenu du reportage, moi j'ai le sentiment vraiment d'une malhonnêteté
00:13:00 intellectuelle et d'une escroquerie.
00:13:02 C'est-à-dire qu'ils n'ont rien trouvé.
00:13:04 Ils trouvent quelqu'un qui a travaillé avec nous il y a plusieurs années qui dit
00:13:08 que Bardella avait un compte Twitter anonyme.
00:13:10 – On va revenir là-dessus.
00:13:11 – Le lendemain, la personne se rétracte, elle dit sur son compte Twitter,
00:13:16 ça n'était pas Bardella derrière le compte Twitter.
00:13:18 Ce démenti n'est pas diffusé à l'antenne.
00:13:20 Il y a une autre personne qui a travaillé avec moi lors de la dernière élection européenne
00:13:25 en 2019, il va porter plainte contre complément d'enquête parce qu'il dit
00:13:30 "ce que j'ai dit a été manipulé".
00:13:32 Et en fait, tout est comme ça.
00:13:34 Et tout le reste, c'est de la diffamation par insinuation.
00:13:37 – Moi ce qui me surprend, c'est l'impunité.
00:13:39 On ferait ce type de reportage aujourd'hui sur CNews.
00:13:42 Il y aurait ces révélations le lendemain.
00:13:46 Mais vous avez l'Arkham qui arrive et qui toque à la porte à la seconde.
00:13:51 Vous avez tous les responsables politiques, à juste titre d'ailleurs,
00:13:54 qui condamneraient ce qui se passerait à ce moment-là.
00:13:57 Et là, rien.
00:13:58 – Vous avez d'abord tout le métier qui réagirait.
00:14:01 – Ah bah évidemment, oui, j'ai pas pensé à eux, mais bon,
00:14:03 j'ai pensé surtout aux décideurs, vous voyez ce que je veux dire ?
00:14:06 – Oui, mais ça joue beaucoup parce que les décideurs regardent beaucoup
00:14:08 ce que disent les journalistes.
00:14:11 Et vous voyez bien que souvent, avant la mobilisation d'une institution,
00:14:19 précède une démarche médiatique.
00:14:21 Or là, c'est assez stupéfiant de voir que la méthode même
00:14:24 n'est pas discutée en réalité.
00:14:27 Et il est vrai que même dans le cadre de la campagne des européennes,
00:14:32 le fait qu'il y ait un candidat et pas d'autre,
00:14:35 ne serait-ce que simplement dans la répartition des temps de parole,
00:14:38 qui est, j'allais dire, minutée à la seconde.
00:14:41 Du coup, je ne sais pas qui est secondé, je vais pas m'en dire.
00:14:44 C'est extrêmement étonnant, c'est vrai qu'il y a des questions derrière ça,
00:14:47 même d'organisation et de déploiement de ces compléments d'enquête,
00:14:51 qui sont souvent des compléments d'enquête à charge,
00:14:53 quel que soit leur sujet, et qui systématiquement font l'objet de critiques,
00:14:58 notamment sur les méthodes et la manière de faire parler les gens.
00:15:00 C'est vrai que dans le temps d'une campagne,
00:15:02 c'est extrêmement étonnant que cette question ne soit pas posée
00:15:04 et ne soit pas étudiée par les autorités compétentes.
00:15:07 Et tout ça avec, évidemment, l'argent du contribuable.
00:15:11 - Oui, il va falloir que certains journalistes du service public,
00:15:14 j'espère que je vous espère qu'ils ne sont pas tous comme ça,
00:15:17 s'imaginent quand même qu'ils ne sont pas missionnés
00:15:19 pour lutter dans la bataille politique.
00:15:23 J'ai l'impression qu'ils ont un réflexe idéologique de forteresse assiégée,
00:15:28 où ils rentrent dans le jeu politique.
00:15:31 Alors, je n'ai pas vu ce reportage, parce que j'étais sur votre chaîne.
00:15:34 - Vous n'avez rien raté.
00:15:36 - Si la seule chose, c'est qu'on fait une heure et demie de complément d'enquête
00:15:39 pour arriver à une vraie fausse affaire de vrai faux compte Twitter,
00:15:44 c'est quand même un peu léger pour six mois d'enquête.
00:15:47 Et donc, je trouve que le service public gagnerait vraiment
00:15:51 à retrouver un peu de hauteur et de distance,
00:15:53 parce que sinon, à un moment donné,
00:15:56 même malgré la passivité des autorités,
00:16:00 comme on vient de le dire,
00:16:01 ils vont finir par complètement se discréditer.
00:16:03 Et je trouve ça triste pour un pays,
00:16:04 parce qu'on a besoin d'un service public.
00:16:06 Mais moi, c'est ma conviction, du moins.
00:16:09 Mais je trouve qu'ils ne doivent pas, et qu'ils ne doivent pas du tout,
00:16:11 du tout, du tout, entrer dans la bataille politique,
00:16:14 comme ils le font, de façon un peu récurrente.
00:16:17 - Dans un instant, on parlera de l'affaire Théo avec vous, Reda Bellage.
00:16:21 - Mais quand on parle... - Là, la transition, elle est toute faite.
00:16:24 - Mais bien sûr, pourquoi je vous dis ça ?
00:16:26 Pourquoi je vous dis ça ?
00:16:27 Parce qu'il y avait un papier très intéressant sur France Info,
00:16:30 sur les sept questions pour comprendre le procès des policiers
00:16:33 jugés pour violences volontaires sur France Info.
00:16:36 Eh bien, très rapidement, on vous explique que ce dossier,
00:16:41 l'affaire qui a mis en lumière les violences policières.
00:16:45 Voilà comment est présentée l'affaire Théo sur Franceinfo.fr.
00:16:50 L'affaire qui a mis en lumière les violences policières.
00:16:54 Donc, c'est un climat, c'est toujours la même chose.
00:16:56 C'est une couleur qu'on donne à l'information.
00:17:00 Il y a des biais idéologiques, force est de constater, Alexandre.
00:17:02 - Ce qui est sûr, et je pense que c'est aussi pour ça que ces journalistes paniquent,
00:17:05 parce que je pense que c'est de la panique.
00:17:06 Le service public aujourd'hui, c'est une forteresse assiégée.
00:17:09 Et en l'occurrence, vis-à-vis d'un parti comme le Rassemblement national
00:17:12 ou d'autres d'ailleurs qu'ils ont maltraité,
00:17:13 ils savent très bien que si ces partis arrivent au pouvoir,
00:17:17 a priori, dans leur programme, ils sont à l'avoir vu que l'audiovisuel public,
00:17:20 soit pour Éric Zemmour, c'est une privatisation,
00:17:22 soit pour Marine Le Pen, c'est en tout cas une neutralisation.
00:17:25 Parce que c'est ça le problème, c'est que ces journalistes-là,
00:17:27 et encore une fois, les journalistes peuvent donner leur opinion,
00:17:29 mais on est sur le service public, donc ce sont nos impôts.
00:17:32 Et ils savent très bien qu'aujourd'hui, ils sont dans une impunité totale.
00:17:35 Guillaume Meurice, il est toujours sur France Inter.
00:17:38 - Mais il est délégué du Sénat.
00:17:39 - Il a toujours une majorité chroniqueur de gauche.
00:17:41 - Il est représentant des employés, je crois qu'il est représentant des salariés.
00:17:44 Donc Guillaume Meurice, il fait ce qu'il veut.
00:17:46 - Il soit représentant des salariés ou pas, c'est un gage.
00:17:48 - Madame Veil et Mme Ayrnott, elles font rien.
00:17:51 - Guillaume Meurice, c'est un journaliste, donc...
00:17:52 - Non, non, vous avez entièrement raison, il n'est pas journaliste,
00:17:55 c'est un grand humoriste, Guillaume Meurice, Alexandre Nevecchio.
00:17:58 - Effectivement, il y a une forme de militantisme, y compris chez les humoristes,
00:18:02 qui tapent toujours sur les mêmes cibles.
00:18:05 Donc l'humour politique, ça existe, mais c'est bien quand c'est un peu diversifié.
00:18:09 Mais ce qui est amusant, je trouve, avec ce reportage,
00:18:12 c'est qu'ils ont démontré en creux que le Rassemblement national avait changé.
00:18:17 Je crois qu'ils se sont pris à la mauvaise cible.
00:18:19 D'ailleurs, ils en ont eu bien conscience apparemment au début.
00:18:22 Ils ont dit "il est trop lisse".
00:18:24 En réalité, Jordan Bardella n'a pas de passé.
00:18:28 Souvent, quand on veut discréditer le Rassemblement national,
00:18:31 on cherche très très loin dans les poubelles de l'histoire, etc.
00:18:35 Là, effectivement, Jordan Bardella, il a 30 ans.
00:18:38 Donc ça va être compliqué de le faire passer pour un vichiste et un nazi.
00:18:42 Donc ça montre aussi que leur rhétorique est complètement usée d'antifascisme.
00:18:47 Donc voilà, c'est bien finalement, ils ont fait un travail d'information sans le vouloir.
00:18:52 Ils ont montré qu'il y avait une nouvelle génération au Rassemblement national
00:18:55 qui n'avait plus grand chose à voir avec le passé.
00:18:58 Dernière déclaration, et ça rejoint ce que nous disions,
00:19:02 c'est le témoignage de Christine Kelly.
00:19:03 Il s'avère qu'en 2017, Christine Kelly écrit un livre, une biographie sur François Fillon.
00:19:09 Et elle est interrogée, parce qu'il y a eu une enquête sur François Fillon par envoyé spécial.
00:19:14 Et elle va raconter ce qu'elle a vécu pendant une demi-heure.
00:19:17 C'est-à-dire qu'elle est interrogée par les journalistes.
00:19:20 Et ils vont lui poser question sur question, parce qu'ils attendent une réponse.
00:19:23 Mais Christine Kelly va répondre la même chose pendant une demi-heure.
00:19:26 C'est-à-dire que tant qu'ils n'auront pas la réponse qu'ils attendent,
00:19:29 eh bien ils vont continuer.
00:19:30 Christine Kelly, c'était hier chez Jean-Marc Morandine.
00:19:33 J'avais écrit la biographie sur François Fillon.
00:19:36 Lorsqu'il a été vainqueur à la primaire,
00:19:38 et qu'il a été ensuite la cible à propos de sa femme Pénélope qui avait travaillé au PAS,
00:19:44 j'ai été interrogée pour envoyé spécial.
00:19:46 30 minutes, dans une salle, où on m'a posé la même question.
00:19:49 Sauf que j'ai fait la même réponse pendant 30 minutes.
00:19:52 C'est très difficile de faire la même réponse pendant 30 minutes
00:19:55 pour qu'on puisse pas déformer mes propos.
00:19:57 Christine Kelly, Pénélope Fillon a-t-elle travaillé, oui ou non ?
00:20:00 J'ai dit, de mon expérience, pendant toute mon enquête sur le livre,
00:20:03 elle ne travaillait pas, mais elle a peut-être travaillé avant ou après.
00:20:06 Christine Kelly, dites-nous que Pénélope Fillon a travaillé.
00:20:09 Qu'elle n'a pas travaillé, voilà, je sais pas quoi.
00:20:12 Et je faisais tout le temps la même réponse.
00:20:14 Je suis sortie de là, Jean-Marc Morandine, j'ai jamais raconté, terrorisée.
00:20:18 Parce que pendant 30 minutes, on a voulu me faire dire
00:20:21 ce qui n'est pas la vérité.
00:20:23 Et on voulait absolument un type de réponse.
00:20:26 Et voilà pour le témoignage de Christine Kelly.
00:20:28 Et Jacques Cardozo et Christine Kelly
00:20:31 ne seront pas interrogées sur ce qu'ils ont pu vivre
00:20:33 et sur cette situation.
00:20:34 Et d'ailleurs, tout le monde s'en fiche, c'est l'impunité totale.
00:20:37 Passons à l'actualité judiciaire avec le dossier Théo.
00:20:42 Sept ans, je le disais, quasiment, jour pour jour, après les faits,
00:20:45 justice a été rendue.
00:20:48 Je vais vous le dire vraiment à titre personnel.
00:20:50 Hier soir, lorsque nous étions directs dans l'heure des pros,
00:20:54 j'ai très mal vécu les images qu'on pouvait voir du tribunal.
00:20:59 Avec un Théo Digne qui n'a pas pris la parole,
00:21:03 qui a laissé son avocat prendre la parole.
00:21:05 Un avocat Maître Veil qui a expliqué que c'était une décision d'apaisement.
00:21:10 Avec Thibaud de Montbrial, l'avocat d'un des trois policiers,
00:21:13 qui expliquait que là aussi, c'était une victoire pour les policiers.
00:21:16 C'est parce qu'on a lavé leur...
00:21:21 - Ils ne sont pas criminels. - Exactement.
00:21:25 C'est l'honneur des policiers qui a été lavé.
00:21:27 Et à côté, vous aviez toutes les caméras sur 10 à 15 militants
00:21:32 qui étaient en train de hurler, pancartes à la main, affiches à la main,
00:21:36 en train d'utiliser cette actualité et ce procès dramatique, disons-le,
00:21:43 terrible, que ce soit pour les policiers, pour Théo,
00:21:45 et d'en faire un enjeu politique.
00:21:47 C'était insupportable de voir ces images-là.
00:21:50 Reda Bellac, comment vous l'avez vécu ?
00:21:52 Alors, je ne vais pas leur faire plaisir, leur dire que je l'ai mal vécu,
00:21:55 mais vous savez qu'on ne s'est fait qu'un jour de procès,
00:21:57 qu'un jour, tous les jours, l'unité EGP,
00:21:59 on a été une vingtaine de collègues, tous les jours derrière,
00:22:02 pour soutenir nos collègues, pour soutenir une action de police,
00:22:05 parce que c'est une action de police.
00:22:07 Et c'est, je pense, mon devoir de l'expliquer depuis hier soir
00:22:11 et dans les prochains jours, que je suis désolé de parler aussi
00:22:15 de l'affaire Nahel, même si c'est un drame, une action de police.
00:22:19 Les gens, il faut qu'ils comprennent qu'on essaye de faire notre travail.
00:22:22 Quand vous essayez de faire votre travail avec des gestes techniques
00:22:25 qu'on vous apprend en école, qui sont confirmés par des experts
00:22:28 pendant ce procès, et ça a été pris en compte par les jurés.
00:22:30 Et c'est ça qui est bien, parce qu'aujourd'hui, on nous a prouvé
00:22:33 que malgré sept ans d'acharnement médiatique,
00:22:36 mes collègues n'étaient pas des violeurs,
00:22:38 mes collègues n'étaient pas des criminels.
00:22:40 Et ça, c'est une très bonne chose.
00:22:41 Non, mais ils ont quand même commis une faute.
00:22:43 Oui, mais personne ne dit le contraire.
00:22:44 Personne ne dit le contraire.
00:22:46 Ça a commencé avec Théodore Luaka.
00:22:50 Rappelez-vous le début de cette affaire, c'est Théodore Luaka
00:22:53 a été violé par des policiers.
00:22:54 Oui, c'est ça.
00:22:55 C'est ça le début de l'affaire.
00:22:56 Il passait par là et il a été interposé.
00:22:58 Et pendant sept ans, c'est la police tue, la police est violente,
00:23:02 il y a des violeurs dans la police et des racistes.
00:23:04 Voilà comment ça a été présenté pendant sept ans.
00:23:06 Oui, et du coup, on a vu, on va dire, un melting pot
00:23:10 de personnalités représentant de telles collectives,
00:23:15 telles associations.
00:23:16 J'ai vu Monsieur le président des Suez Racisme
00:23:19 venir nous parler d'une personne de couleur.
00:23:23 Enfin, excusez-moi, si le collègue, il avait été pris par l'occal,
00:23:27 par un homme, je vais le dire, je l'assume,
00:23:30 par un homme blanc et que cet homme blanc aurait mis
00:23:32 un coup de poing au policier sur un point stup,
00:23:35 il serait passé la même chose, c'est-à-dire qu'on aurait essayé
00:23:37 de l'interpeller.
00:23:38 Mais vous avez, on victimise, je ne parle pas de Théo,
00:23:42 on victimise les délinquants.
00:23:45 Ça, ça me pose vraiment un gros problème.
00:23:47 On va en parler longuement juste après la publicité.
00:23:49 Il s'avère que, Charlotte, vous avez suivi cette affaire
00:23:52 de très près.
00:23:53 J'invite les téléspectateurs à relire la double page
00:23:57 dans le journal du dimanche de la semaine dernière,
00:23:59 qui là aussi revient sur le récit médiatique politique
00:24:02 qui en a été fait.
00:24:04 Et on entendra tous les témoignages hier soir.
00:24:08 Mais vraiment, ces images de voir ces 10 militants
00:24:10 avec des pancartes hurler dans le tribunal,
00:24:13 c'est la honte, en fait.
00:24:15 Juste en quelques mots, mais ils sont la queue de comète,
00:24:17 des gens qui ont hurlé pendant très longtemps
00:24:19 et qui hier n'avaient plus rien à dire.
00:24:20 Mais oui.
00:24:21 Parce que c'est ça, la vérité aussi.
00:24:22 Eux, ils continuent à hurler, mais il y a beaucoup de gens
00:24:24 qui ont hurlé et là, qui se font très discret
00:24:26 et qui ne viennent pas faire amende honorable,
00:24:28 on va dire, sur un dossier qu'ils ne maîtrisaient pas,
00:24:29 qu'ils ne connaissaient pas, ce qui ne les a pas empêchés
00:24:32 de faire l'histoire du début à la fin.
00:24:34 À Caen, du ferme pour les policiers,
00:24:37 vous arrivez avec des affiches comme ça au tribunal.
00:24:39 Mais on est où, en fait ?
00:24:40 Mais c'est quoi cette justice qui est présentée par ces gens-là ?
00:24:43 Mais qui se réveille un peu ?
00:24:45 C'est 7 ans d'enquête, c'est 10 jours de procès,
00:24:48 c'est 10 heures de délibération.
00:24:50 Mais franchement...
00:24:51 Ils trouvent la justice trop laxiste, en fait.
00:24:53 Mais bien sûr, mais Madame Pannot, c'est ça qu'elle va nous expliquer.
00:24:57 La justice, c'est...
00:24:59 Quand c'est les policiers, la justice est laxiste.
00:25:01 Ces mêmes personnes, quels sont les mots
00:25:03 pour les 10 000 policiers nationaux qui ont été blessés en 2023 ?
00:25:06 10 000, hein ?
00:25:08 10 000.
00:25:08 La publicité, on revient dans un instant, pardonnez-moi.
00:25:10 Je vous donne la parole, après vous avez toute la parole.
00:25:12 On parlera de l'affaire Théo et des agriculteurs.
00:25:14 On sera sur le terrain.
00:25:15 Là aussi, le gouvernement est en train de trembler.
00:25:17 Un peu plus de 9h30 sur CNews, l'information avec Isabelle Piblot.
00:25:25 11 heures de retard pour un train SNCF assurant la ligne Paris-Claremont-Ferrand.
00:25:30 Parti à 18h57 de la capitale,
00:25:32 l'intercité est arrivé à Clermont-Peu après 6h du matin.
00:25:36 La locomotive est tombée en panne,
00:25:38 anneaugeant sur Vernisson au sud de Montargis.
00:25:40 La Croix-Rouge et les pompiers ont été dépêchés sur place
00:25:43 pour prendre en charge les quelques 700 passagers.
00:25:46 En dédommagement, la SNCF annonce une compensation de 200% du prix des billets.
00:25:51 Après la mort du jeune Steve à Nantes en 2019,
00:25:54 le commissaire Grégoire Chassin est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Rennes.
00:25:58 Son procès pour homicide involontaire aura lieu du 10 au 14 juin.
00:26:03 L'animateur pays scolaire de 24 ans avait disparu le soir de la fête de la musique
00:26:08 après une intervention de police controversée.
00:26:10 Le corps de Steve avait été repêché dans la Loire un mois après les faits.
00:26:15 Et puis Emmanuel Macron réclame une économie de guerre
00:26:17 pour répondre aux besoins de l'Ukraine.
00:26:20 Lors de ses vœux aux armées à Cherbourg hier,
00:26:22 le chef de l'État s'est adressé aux industriels de défense français.
00:26:25 Une victoire russe, c'est la fin de la sécurité européenne, a-t-il affirmé.
00:26:30 Le président se rendra en Ukraine en février
00:26:32 pour conclure un accord de sécurité avec Kiev.
00:26:35 Merci Isabelle pour le point sur l'information.
00:26:37 Vous êtes très nombreux à réagir, notamment sur les réseaux sociaux.
00:26:41 Une personne vous interpelle, Reda Belhage.
00:26:43 Je rappelle que vous êtes responsable syndicat Unités SGP-Ile de France.
00:26:47 J'adore Monsieur Reda Belhage, calme, pondéré, objectif.
00:26:49 Mais je le sens énervé aujourd'hui.
00:26:51 Qu'il sache que nous sommes beaucoup à être soulagés et heureux pour ce sursis.
00:26:55 Que ferions-nous sans les flics,
00:26:56 anges gardiens de notre quotidien ?
00:26:58 On ne sort plus le soir.
00:27:00 Et ces témoignages-là, ils sont nombreux, mais on les entend peu.
00:27:05 C'est-à-dire les personnes qui soutiennent les forces de l'ordre.
00:27:10 Vous avez cette sensation-là ou pas ?
00:27:12 Oui, on a cette sensation-là.
00:27:13 Et puis bon, c'est toujours des mots qui font plaisir.
00:27:15 Vous savez, je ne veux pas me victimiser.
00:27:17 Je ne veux pas dire ce que je reçois.
00:27:18 Ce n'est pas intéressant.
00:27:19 Ce qui compte, c'est les collègues, c'est l'avenir.
00:27:22 Ce n'est peut-être pas le moment, mais on est obligé,
00:27:24 quand on est policier, de se poser la question
00:27:26 parce qu'on nous dit qu'il faut harceler les trafiquants de drogue.
00:27:30 On est en Seine-Saint-Denis,
00:27:32 département le plus criminogène de France.
00:27:35 On est à Aulnay-sous-Bois, sur un gros point stup'.
00:27:39 Et en fait, vous avez quatre policiers
00:27:42 qui se retrouvent face à dix individus
00:27:45 qui sont sur un point stup'.
00:27:46 Et un des collègues décide de palper un des individus.
00:27:50 Vous revenez sur l'affaire Thauvola.
00:27:51 Oui, je suis obligé de revenir dessus.
00:27:53 Et l'individu se retourne.
00:27:54 Il fait un tête-tête avec le policier.
00:27:58 Donc il y a peut-être des gens,
00:28:00 ceux qui m'envoient des insultes sur les réseaux sociaux,
00:28:04 pour eux c'est normal,
00:28:05 mais pour moi, dans un état de droit, ce n'est pas normal.
00:28:08 Et là, à ce moment-là, vous avez M. Théo,
00:28:10 qui est contrôlé aussi, M. Théodore Louaka,
00:28:12 qui est contrôlé, qui fait partie des individus
00:28:14 qui sont contrôlés, qui prend par le col mon collègue
00:28:17 et qui lui met un coup de poing.
00:28:18 "Excusez-moi, oui, il faut qu'on aille vite.
00:28:21 Je suis désolé, on n'est pas parfait.
00:28:23 L'intervention n'est pas parfaite.
00:28:24 C'est d'ailleurs pour ça qu'aujourd'hui
00:28:26 il y a des condamnations."
00:28:27 Mais de là à parler d'un viol,
00:28:30 excusez-moi, à parler d'un viol et d'un crime,
00:28:32 là, quel policier aujourd'hui, ou quel gendarme,
00:28:36 quel policier municipal aussi,
00:28:38 ne peut pas se poser la question et se dire
00:28:40 "Est-ce que j'y retourne ? Est-ce que j'y retourne ?"
00:28:43 Moi honnêtement, je dirais au collègue de ne pas lâcher.
00:28:46 Mais ça va être très compliqué pour nous, je pense.
00:28:48 Parce qu'aujourd'hui, excusez-moi,
00:28:49 il y a quatre experts qui sont passés,
00:28:51 j'y ai été pendant 15 jours,
00:28:52 il y a quatre experts qui sont passés
00:28:54 et qui ont dit que ces gestes,
00:28:56 ils sont appris en école de police
00:28:57 et que ces gestes sont réglementaires.
00:28:59 Certes, oui, mais excusez-moi monsieur,
00:29:03 il y a un collègue qui essaie de taper,
00:29:04 j'ai mon collègue qui est par terre,
00:29:06 qui pour moi se fait piétiner,
00:29:09 je mets plusieurs coups,
00:29:11 fouettés, ce que vous voulez,
00:29:14 de bâtons télescopiques de défense,
00:29:17 et à un moment le gars, il ne veut pas,
00:29:18 il ne veut pas tomber.
00:29:19 J'essaie de lui mettre un coup
00:29:21 pour le déséquilibrer en dessous des fesses
00:29:23 et voilà ce qui est arrivé.
00:29:24 Parce qu'il était en mouvement.
00:29:25 Excusez-nous, mais c'est une action de police.
00:29:28 C'est une action de police.
00:29:30 Alors Philippe va nous expliquer,
00:29:31 parce qu'apparemment vous refaites l'histoire.
00:29:32 Non, non, je trouve que vous refaites un peu le procès.
00:29:37 OK, on est tous d'accord qu'il y a eu
00:29:39 une polémique politico-médiatique
00:29:41 autour de cette affaire.
00:29:42 Il n'y a pas eu de polémique, il y a eu un procès.
00:29:45 Mais non, mais dites les bons mots.
00:29:46 Qui était totalement déplacée
00:29:47 et donc l'accusation de viol et de crime
00:29:48 était totalement injustifiée.
00:29:50 On est d'accord.
00:29:51 Après, il y a eu un procès,
00:29:52 comme vous l'avez dit, de 15 jours,
00:29:54 qui dit qu'il y a eu un usage
00:29:55 disproportionné de la violence.
00:29:57 Et c'est la justification,
00:29:59 me semble-t-il, de la convocation.
00:30:01 Donc nous ne refaisons peut-être pas le procès.
00:30:03 Je précise, pardonnez-moi,
00:30:05 que le principal mis en cause
00:30:10 risquait 15 ans de prison.
00:30:11 Oui, ferme.
00:30:12 15 ans ferme.
00:30:13 Que les trois mises en cause
00:30:15 ont été condamnées à des peines
00:30:16 allant de trois mois à un an de prison
00:30:19 avec sursis.
00:30:20 Mais avant de...
00:30:21 Effectivement, on ne va peut-être pas
00:30:22 refaire le procès.
00:30:23 Mais ce qui m'intéressait,
00:30:24 vous avez dit que je n'ai pas envie
00:30:25 de me victimiser par rapport à ce que
00:30:26 je reçois sur les réseaux sociaux.
00:30:27 Ça veut dire quoi, Rémi ?
00:30:28 Non, parce que voilà,
00:30:29 ça c'est l'arabe de service,
00:30:31 les ceci, les cela.
00:30:32 Vous savez, j'ai connu...
00:30:33 On a souvent dit que les policiers
00:30:40 sont tous racistes.
00:30:41 Ils font du délit de faciès,
00:30:43 du contrôle au faciès.
00:30:44 Moi, quand j'étais sur le terrain,
00:30:47 le racisme, je l'ai plus vécu
00:30:48 à l'extérieur que dans la police.
00:30:51 Voilà, tout simplement.
00:30:52 Les gens peuvent monter, descendre.
00:30:55 Moi, j'ai connu une expérience,
00:30:57 je suis toujours policier.
00:30:58 Quand j'étais sur la publique,
00:31:00 on me traitait de...
00:31:01 Ça fait rire certains,
00:31:02 mais moi, ça me fait rire encore,
00:31:03 de poulet grillé, de sale traître,
00:31:05 de dark vador, parce que j'étais
00:31:07 du côté obscur.
00:31:08 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:31:09 Et dans les quartiers,
00:31:10 et pas forcément que dans les quartiers,
00:31:12 c'est comme ça que j'ai été traité.
00:31:13 Mais je n'ai jamais connu
00:31:14 de racisme dans la police.
00:31:15 Je sais que ça ne plaît pas aux gens.
00:31:16 Pour eux, ils veulent se créer
00:31:18 leur propre réalité.
00:31:19 Mais notre réalité sur le terrain,
00:31:21 c'est celle-ci.
00:31:22 On écoute Maître Veil,
00:31:23 avocat de Théo et Maître Montbrial,
00:31:25 qui était l'avocat du principal policier
00:31:26 mis en cause.
00:31:27 Ce soir a été rendue une décision
00:31:33 qui dit la vérité dans ce dossier
00:31:36 et qui dit très clairement
00:31:38 que les violences qui ont été commises
00:31:40 sur Théo sont des violences illégitimes,
00:31:44 qui est une décision de condamnation,
00:31:46 une décision de vérité,
00:31:47 et pour nous une décision de justice.
00:31:49 Le message a été très clair.
00:31:51 Oui, ces violences n'avaient aucune raison d'être.
00:31:54 Non, Théo n'avait aucune raison ce jour-là
00:31:58 d'être interpellé.
00:31:59 Et oui, les trois policiers,
00:32:00 ce soir, sont condamnés.
00:32:02 Cette décision est une décision mesurée.
00:32:04 C'est une décision qui permet
00:32:06 à toute la France, à travers vous,
00:32:09 de prendre enfin la pleine conscience
00:32:12 de ce que ce dossier était
00:32:14 et de ce qu'il n'était pas.
00:32:16 Ce soir, notre client ressort de la cour d'assise
00:32:20 en étant condamné pour un délit,
00:32:22 mais pas pour un crime.
00:32:24 C'est-à-dire que pour la première fois
00:32:26 depuis sept ans,
00:32:27 ce qu'il dit depuis la première minute,
00:32:29 à savoir "je ne suis pas un criminel",
00:32:32 a été entendu par la justice.
00:32:34 - Qu'est-ce que vous nous parlez d'Ornelas ?
00:32:36 Vous avez suivi de très près ce dossier-là.
00:32:38 - En fait, il y a sept ans,
00:32:41 je me souviens très bien déjà sur les plateaux,
00:32:43 avoir constaté et même avoir débattu
00:32:45 avec certaines personnes en leur disant
00:32:47 "vous prenez le parti de Théo
00:32:50 sans avoir été sur place",
00:32:52 en nous expliquant, parce qu'alors là,
00:32:53 alors moi, je ne sais pas comment vous restez calme,
00:32:55 en fait, en voyant autant de gens
00:32:57 qui jamais foutraient un pied
00:32:59 là où s'est passée l'interpellation,
00:33:01 parce qu'on n'oserait jamais y aller, en fait,
00:33:03 et qui nous expliquent comment il aurait fallu réagir
00:33:05 et le sang froid qu'il fallait
00:33:06 pour donner le coup dans ce sens-là
00:33:08 et pas dans ce sens-là.
00:33:09 Et quand vous avez potentiellement
00:33:11 déjà dix personnes sur place,
00:33:12 potentiellement en dix minutes,
00:33:13 vous en avez cent de plus.
00:33:14 Et on sait très bien, on a ces images-là,
00:33:16 on les connaît.
00:33:17 Je finis simplement sur cette question.
00:33:19 Donc on a Antoine Veil qui nous dit
00:33:20 "c'est une décision qui dit la vérité".
00:33:22 Je constate donc que Antoine Veil
00:33:24 et son prédécesseur, Éric Dupond-Moretti,
00:33:26 ont menti les sept ans qui ont précédé.
00:33:28 S'il reconnaît aujourd'hui que cette décision
00:33:30 dit la vérité, parce que Éric Dupond-Moretti,
00:33:34 à la fin de la gare d'abus des policiers,
00:33:36 ni l'IGPN, donc il y a sept ans,
00:33:39 ni l'IGPN, ni le parquet ne retiennent le viol.
00:33:42 Un an après, Éric Dupond-Moretti,
00:33:43 il continue à parler de viol.
00:33:45 Ensuite, la requalification, le parquet,
00:33:48 parce que la juge d'instruction reprend,
00:33:51 étudie cette question du viol, d'accord ?
00:33:53 Parce que Théo, initialement,
00:33:55 dans son premier témoignage,
00:33:56 dit que c'est un viol intentionnel.
00:33:58 Il y a un policier qui lui tient le caleçon,
00:34:00 l'autre qui baisse le pantalon,
00:34:01 le troisième qui lui tient les jambes
00:34:03 et que c'est un viol intentionnel.
00:34:04 Ensuite, la juge ne retient pas le viol,
00:34:08 finalement, en 2020,
00:34:09 quand ça passe au cours d'assises.
00:34:11 Là, c'est quand même en cours d'assises
00:34:12 parce que c'est violence
00:34:14 ayant entraîné une infirmité permanente,
00:34:16 ce qui n'est pas retenu à la fin.
00:34:17 Et là, les peines,
00:34:19 ce n'est pas le procès que je refais.
00:34:20 Je note que les peines montrent
00:34:23 que les jurés et, en l'occurrence,
00:34:25 la cour d'assises,
00:34:26 ont reconnu le contexte,
00:34:28 ce que personne n'a voulu entendre
00:34:30 pendant sept ans.
00:34:31 Donc c'est précisément...
00:34:32 - Soyons satisfaits de la décision de justice ?
00:34:34 - C'est précisément parce que vous êtes intervenus
00:34:36 sur le contexte qu'expliquait Reda
00:34:39 en disant "oui, vous refaites le procès".
00:34:40 Précisément, non.
00:34:42 Cette peine est en train de dire
00:34:43 qu'il y a eu une prise en compte
00:34:45 du contexte exprimant des cas.
00:34:47 La légitime défense n'est pas reconnue
00:34:49 dans cette décision.
00:34:50 C'était ce qui était demandé,
00:34:51 en l'occurrence, par la défense.
00:34:52 Mais simplement, c'est la question
00:34:53 de la proportionnalité.
00:34:55 Je note qu'il est important pour nous
00:34:57 d'entendre que cette proportionnalité,
00:34:58 étudiée sept ans après,
00:35:00 dans le calme d'une cour d'assises,
00:35:01 c'est plus facile de la mesurer
00:35:03 que quand vous êtes sur le terrain.
00:35:04 Je pense qu'il faut tous qu'on réussisse
00:35:06 à entendre ça.
00:35:06 - Ça vaut pour toutes les décisions de justice
00:35:07 et tous ce type de problèmes.
00:35:09 Ça remet en cause la légitimité
00:35:12 d'une justice à pouvoir juger
00:35:13 de ce genre de choses.
00:35:14 - Non, pas du tout.
00:35:15 Moi, je ne remets pas en cause la décision.
00:35:17 Je vous dis simplement qu'un policier
00:35:18 n'exerce pas la violence
00:35:19 comme n'importe lequel d'entre nous.
00:35:21 Donc non, ce n'est pas la même chose.
00:35:22 - Mais ils ont précisément été...
00:35:23 - Je ne dis pas que c'est évident,
00:35:24 puisque cette évidence-là n'est même pas
00:35:26 partagée post-décision de justice
00:35:28 par des militants qui ont hurlé
00:35:30 au tribunal hier.
00:35:31 Et on entendra ça dans un instant.
00:35:33 - Mais d'accord, mais l'intérêt de la justice,
00:35:34 c'est de trancher.
00:35:36 - Je précise parce que vous avez parlé
00:35:37 des règles du prométhée.
00:35:38 Il faut le dire aux téléspectateurs.
00:35:39 - Qu'il était l'avocat de Théo
00:35:40 avant d'être nommé ministre de la justice.
00:35:41 - Et qu'il avait parlé de viol,
00:35:44 ce qui était un non-sens.
00:35:47 Mais moi, j'avoue que,
00:35:48 quitte à mettre les pieds dans le plat,
00:35:49 je ne comprends pas extrêmement bien
00:35:51 cette décision de justice.
00:35:52 Pardon.
00:35:53 - Je ne suis pas le seul qui ne peut pas y commenter
00:35:54 la décision de justice.
00:35:55 - Oui, mais on peut aussi, si vous voulez.
00:35:59 Parce qu'en réalité,
00:36:00 on sent qu'au bout de sept ans d'instruction,
00:36:02 il fallait quand même qu'il y ait un petit quelque chose.
00:36:04 Et donc, soit il y a usage disproportionné de la force
00:36:08 et il doit y avoir une condamnation assez lourde.
00:36:10 Soit il n'y a pas usage disproportionné de la force
00:36:13 où on juge que le contexte fait
00:36:15 qu'il y a eu un accident et ils doivent être acquittés.
00:36:19 Donc là, je trouve qu'il y a une forme de jugement politique,
00:36:22 malgré tout, pour apaiser tout le monde.
00:36:23 D'ailleurs, on le dit, c'est un jugement d'apaisement.
00:36:26 Et je trouve que c'est compliqué
00:36:27 et qu'ensuite, ça pose la question des policiers sur le terrain
00:36:30 où ils font un métier difficile, où ils défendent les gens.
00:36:32 Est-ce qu'ils vont pouvoir défendre les citoyens
00:36:35 qui sont menacés dans ces quartiers-là
00:36:36 avec le même engagement qu'ils le font,
00:36:40 le même engagement initial,
00:36:41 dès lors qu'ils savent qu'ils risquent sept ans d'instruction
00:36:44 et une interdiction d'exercer ?
00:36:47 Parce qu'il y a ça aussi dans ce jugement.
00:36:50 Donc, on peut noter qu'il y a une incohérence
00:36:53 entre la peine qui est donnée et l'ampleur de l'affaire.
00:36:58 - Je n'ai pas envie de commenter la décision de justice.
00:37:00 - Je sais bien, mais je me permets de le faire.
00:37:02 - Mais je vais te permettre, moi, juste de préciser,
00:37:05 parce que j'ai confiance en la justice,
00:37:07 j'ai confiance dans ce jury et qui est un jury populaire,
00:37:10 qui a eu deux semaines de procès, dix heures de délibération
00:37:14 et que dans un instant, on va lire Madame Pannot
00:37:17 et tous ces militants qui ont hurlé après le procès
00:37:20 et qui hurlent à la mort, qui crient au lot.
00:37:24 - Juste une chose en tant que citoyen aussi,
00:37:26 parce qu'on parlait de victimisation.
00:37:29 On a beaucoup dit, et c'est vrai qu'il a une attitude
00:37:32 par rapport aux gens qui ont des pancartes extrêmement dignes, Théo.
00:37:35 Mais moi, j'aurais aimé qu'il m'explique pourquoi il a menti,
00:37:38 parce que quand on lui explique, quand il a expliqué au départ,
00:37:41 s'il n'avait pas eu la vidéo, il a expliqué qu'on lui a baissé le froc
00:37:43 et qu'on lui a mis une matraque.
00:37:44 Pardonnez-moi.
00:37:45 Donc, ça, c'est un mensonge.
00:37:46 Et pourquoi il a mis un coup de poing au policier ?
00:37:49 Donc, ça, c'est deux choses qui restent et qu'il faut souligner.
00:37:52 Pardonnez-moi.
00:37:53 - S'il vous plaît.
00:37:54 Je ne sais plus ce que je voulais dire.
00:37:55 En revanche, je voudrais qu'on écoute Linda Kebab,
00:37:58 qui était présente au procès hier.
00:38:00 Ah oui, c'est ça.
00:38:01 Sur les interventions des forces de l'ordre,
00:38:03 on l'a vu sur l'attentat de Bir Hakeim.
00:38:05 En off, certains policiers nous disaient,
00:38:06 s'ils ont utilisé, ou si de manière plus régulière,
00:38:12 on utilise le taser plutôt que notre arme de service,
00:38:15 c'est qu'on sait que le lendemain, dès qu'on utilise l'arme de service,
00:38:18 eh bien, on va se retrouver avec les JPN,
00:38:19 on va avoir 48 heures de garde à vue, etc.
00:38:21 - Justement, voilà.
00:38:22 C'est pour ça que ce procès était super intéressant
00:38:25 et que les gens qui étaient sur place tous les jours
00:38:28 sont, je ne dirais pas même de juger,
00:38:30 mais arrivent à prendre un peu plus de hauteur,
00:38:33 même si je suis policier, c'est un peu difficile pour moi,
00:38:35 même si j'ai de la compassion,
00:38:37 pour la blessure qu'a occasionnée sur M. Théodore Loac.
00:38:40 Je le précise une fois de plus.
00:38:42 Mais les collègues sur place,
00:38:45 ils n'avaient pas d'habilitation taser
00:38:48 et ils n'avaient pas de taser en dotation.
00:38:50 C'est un élément, je pense, qui est important
00:38:54 parce qu'on parle souvent, et vous avez un individu,
00:38:56 on a fait une polémique sur la prise de maintien de tête,
00:39:02 je ne sais plus combien ils vont compter ça.
00:39:04 Vous avez un individu qui est face à vous,
00:39:06 qui fait 1m94, vous voyez ?
00:39:08 Et après, il y a eu des confusions.
00:39:08 "Oui, mais il n'était pas connu des services de police aussi, cela."
00:39:11 Mais quand on a été au jugement, là, on l'a compris.
00:39:14 Et je pense que les jurés l'ont compris aussi.
00:39:15 - On écoute Linda Kebab parce qu'il y avait un climat
00:39:18 post-décision de justice d'une tristesse absolue.
00:39:21 Écoute.
00:39:23 - Entendez bien, au milieu des hurlements,
00:39:26 7 ans de diffamation, 7 ans de criminalisation,
00:39:29 7 ans du mot "viol", de cette diffamation prononcée
00:39:33 qui aujourd'hui a été reconnue comme fausse.
00:39:37 L'infirmité permanente a été retenue,
00:39:39 la qualification du viol dès le début de cette affaire
00:39:42 n'a jamais été retenue.
00:39:44 Et malgré tout, certains veulent la tête de policier
00:39:47 comme des trophées.
00:39:49 Il n'y a jamais eu de viol.
00:39:51 Et ça, l'instruction l'a dit dès le début.
00:39:53 Et malgré tout, dans les médias, le police bashing a perduré.
00:39:57 On veut du ferme, certains veulent du ferme
00:39:59 pour des policiers qui n'ont pas commis de crime.
00:40:03 - Je le dis dans un instant, on sera en direct
00:40:04 avec les agriculteurs qui se mobilisent,
00:40:06 non loin de Toulouse, au tribunal de Bobigny
00:40:08 pour soutenir Théo.
00:40:09 Voilà ce que dit Madeline Panot, élue de la République.
00:40:12 Il y a une décision de justice qui vient de passer.
00:40:14 Les trois policiers ont été condamnés,
00:40:15 reconnus coupables de violences volontaires,
00:40:17 mais en deçà des réquisitions.
00:40:18 L'infirmité permanente n'est pas reconnue.
00:40:20 La colère est grande face aux deux poids de mesure.
00:40:22 10 mois de prison ferme pour le vol d'une canette de Red Bull
00:40:25 lors d'une révolte urbaine.
00:40:26 12 mois de prison avec sursis pour le policier ayant mutilé.
00:40:29 À vite et haut, le combat contre l'impunité
00:40:31 des violences policières continue plus que jamais.
00:40:33 Voilà les députés que nous avons aujourd'hui à la comblée nationale.
00:40:36 - Laissons tomber Madeline Panot.
00:40:38 - Ah bah non, moi je ne laisse pas tomber.
00:40:39 Elle est à la...
00:40:40 C'est elle qui fait la loi.
00:40:41 - Non, c'est pas...
00:40:42 - Oui, oui.
00:40:43 - Bah si, c'est son métier.
00:40:44 - C'est elle qui fait la loi.
00:40:46 - Elle n'est pas majoritaire, comme vous l'avez peut-être remarqué.
00:40:49 Mais je voudrais répondre à Alexandre,
00:40:50 parce que si on pousse ton raisonnement...
00:40:51 - C'est une question comme si vous voyiez...
00:40:53 Est-ce que vous comprenez le jugement ?
00:40:55 - Si on pousse ton raisonnement, Alexandre,
00:40:56 à ce moment-là, ça veut dire qu'il ne peut plus y avoir
00:40:59 de procès et de justice sur une action.
00:41:02 Si on pousse ton raisonnement, c'est à ça que ça revient.
00:41:05 Parce que c'est de dire, le contexte est tellement difficile,
00:41:08 et je le reconnais volontiers,
00:41:10 que finalement, c'est très difficile 7 ans après, 10 ans après.
00:41:14 Je suis d'accord que les instructions sont beaucoup trop longues,
00:41:16 de pouvoir avoir un jugement.
00:41:17 Moi, je trouve que là, il y a eu un procès intéressant.
00:41:20 - C'est pas ce que je dis...
00:41:21 - Mon brial a bien résumé les choses.
00:41:22 - Alors, pardon...
00:41:23 - Il n'y a pas eu de crime.
00:41:24 Il y a eu un délit, je trouve que c'est bien dans notre système.
00:41:26 - Rapidement, s'il m'a le fait comprendre, Alexandre,
00:41:27 parce que les habitants...
00:41:28 - Je dis bien dans notre système,
00:41:29 les policiers puissent aussi être condamnés.
00:41:31 - Je ne comprends pas.
00:41:33 Si les policiers sont coupables de violences disproportionnées,
00:41:36 il doit y avoir une peine plutôt dure.
00:41:38 Là, il y a une peine extrêmement faible.
00:41:40 Donc, je trouve que...
00:41:43 - Il y a eu de quoi, là ?
00:41:44 - Moi, il me semble que soit il y a violence involontaire,
00:41:47 qu'on soit très clair, soit il y a violence involontaire,
00:41:49 et ça mérite la relaxe,
00:41:50 soit il y a violence volontaire et il y a bavure,
00:41:53 et ça mérite une peine plus dure.
00:41:54 Donc, j'ai l'impression qu'il y a un jugement politique
00:41:56 qui a été donné pour apaiser tous les partis.
00:41:59 - L'agriculture, à présent.
00:42:00 - Ça ne marche plus.
00:42:00 - Les agriculteurs, la colère des agriculteurs.
00:42:02 Je signale juste,
00:42:03 et on était déjà tous ensemble samedi dernier,
00:42:07 on était les premiers à leur donner la parole.
00:42:09 On était les premiers à leur donner la parole.
00:42:11 Et je ris un peu jaune quand je vois tous les médias
00:42:13 aujourd'hui et hier soir faire des éditions spéciales,
00:42:15 mettre les caméras parce qu'il y a une autoroute qui est bloquée.
00:42:18 - Il vaut mieux être suivi qu'à la peine, enfin.
00:42:20 - Mais ce n'est pas ça que je veux dire.
00:42:22 C'est que la colère des agriculteurs,
00:42:25 ça fait des mois qu'ils sont en colère.
00:42:26 - Ça fait des années.
00:42:27 - Des années, même.
00:42:28 Ça fait des années qu'ils crèvent la faim.
00:42:30 Eh bien, aujourd'hui,
00:42:32 on leur donne la parole parce qu'ils se mobilisent.
00:42:34 Merci d'être avec nous, Jérôme Bail.
00:42:36 Je vous présente mes excuses parce qu'on est un peu en retard
00:42:39 et vous avez attendu dans ce froid.
00:42:42 Ça fait deux jours que vous êtes mobilisés.
00:42:45 Est-ce que, je le sais, apparemment,
00:42:48 le préfet pourrait venir à votre rencontre cet après-midi
00:42:52 du côté de l'As 64 ?
00:42:54 Est-ce que vous attendez ce rendez-vous avec impatience ?
00:42:57 - Bien sûr, bien sûr.
00:43:01 Mais finalement, vous voyez, chez nous, dans le Sud,
00:43:03 on ne fait pas les choses comme tout le monde.
00:43:06 Apparemment, le préfet ne veut pas trop se déplacer
00:43:09 vu l'ampleur du mouvement
00:43:12 et que c'est le climat, apparemment, soi-disant,
00:43:15 pour la hiérarchie un peu hostile alors que pas du tout.
00:43:19 Donc, on va à sa rencontre cet après-midi
00:43:22 à 14h30 à la préfecture de Toulouse.
00:43:24 Mais je lui ai quand même laissé un petit appel tout à l'heure
00:43:28 en lui disant que pour montrer sa solidarité
00:43:31 envers le monde agricole,
00:43:33 il serait bien pour lui de venir nous rendre une petite visite
00:43:37 sur le terrain, on va dire.
00:43:39 - Monsieur Bail, quelles sont vos principales revendications aujourd'hui ?
00:43:44 Pourquoi vous vous mobilisez ?
00:43:46 - Pourquoi on se mobilise ?
00:43:50 Eh bien, simplement,
00:43:52 pour montrer le ras-le-bol de la profession agricole.
00:43:54 A l'origine, c'est parti d'un petit coup de colère de ma part
00:43:57 Place du Capitole suite à la manifestation de mardi.
00:44:01 Et donc, j'ai dit des termes un peu forts
00:44:04 en tant qu'ancien joueur de rugby et un peu de motivation.
00:44:08 Donc, je dirais pas à l'antenne, mais...
00:44:10 Donc, j'ai dit, maintenant, on va y aller, en gros.
00:44:12 Et on revendique, on revendique quoi ?
00:44:14 Vous savez, on est en train de mettre des pendules
00:44:17 sur le pont de l'autoroute.
00:44:18 En France, deux agriculteurs par jour se suicident.
00:44:21 Donc, le mal-être agricole est très profond.
00:44:23 Nous, aujourd'hui, on a mis trois points en priorité.
00:44:26 Le GNR, le manque d'irrigation dans la région occitane
00:44:31 et aussi une maladie qui touche le sud-ouest
00:44:34 et surtout le sud du sud-ouest,
00:44:37 la MH, la maladie hémorragique équipositique,
00:44:40 qui fait énormément de dégâts et de casse sur nos animaux.
00:44:44 Il y a du monde autour de vous.
00:44:45 Et quand on voit ces images, Jérôme Bail,
00:44:47 on pense bien évidemment aux premières mobilisations
00:44:52 des Gilets jaunes.
00:44:54 Et certains d'ailleurs vous surnomment les Gilets verts.
00:44:57 Est-ce qu'aujourd'hui, c'est une mobilisation
00:45:00 qui tend à durer dans le temps ?
00:45:02 Nous, on ne veut pas faire de rapprochement
00:45:07 avec les Gilets jaunes, je vous le dis de suite.
00:45:09 Nous, ici, on n'a aucune manière politique.
00:45:12 Au niveau politique, même, je ferme les portes,
00:45:14 comme j'ai dit, je n'ouvre, je n'irai pas ouvrir les portes,
00:45:18 mais je n'en fermerai pas au niveau des hommes politiques.
00:45:21 Mais il y a des personnes qui sont venues
00:45:23 pour rechercher un peu de la popularité,
00:45:25 et moi, j'ai dit non.
00:45:27 Nous, on est là pour défendre notre métier,
00:45:29 notre cause et notre avenir, et l'avenir de ce qu'on a.
00:45:32 Et aussi, on est là pour défendre
00:45:34 ce que nos ancêtres nous ont laissé.
00:45:37 Et sûrement, essayer de faire perpétuer des choses
00:45:41 qui sont quand même la base de la France
00:45:44 et du pays français, qui est l'agriculture.
00:45:46 Eh bien, c'est pour ça qu'on vous apporte,
00:45:49 qu'on vous donne ce témoignage.
00:45:51 Merci beaucoup d'être en direct avec nous, M. Bayle.
00:45:54 On reprend la discussion sur la question des agriculteurs.
00:45:58 Dans un instant, merci à Jean-Luc Thomas,
00:46:00 qui nous a permis de vous avoir en direct ce matin.
00:46:04 La publicité, je vais, je m'étouffe.
00:46:06 Merci, Reda Bellac.
00:46:08 Merci beaucoup.
00:46:09 Portes, paroles, unités, SGP et Île-de-France.
00:46:11 Dans un instant, c'est Sophie Audugé,
00:46:14 déléguée générale de SOS Éducation,
00:46:16 qui va prendre votre place,
00:46:17 puisque à 10 heures, on parle des agriculteurs.
00:46:20 On parlera également de l'éducation nationale.
00:46:22 A tout de suite.
00:46:23 Il est 10 heures quasiment sur CNews.
00:46:28 D'abord, l'information avec vous, bien sûr, Isabelle Piboulot.
00:46:31 Le verdict dans l'affaire Théo est tombé hier.
00:46:34 Le policier auteur du coup de matraque a été condamné
00:46:37 à 12 mois de prison avec sursis,
00:46:39 avec interdiction d'exercer sur la voie publique
00:46:41 et de détenir une arme pendant cinq ans.
00:46:44 Deux autres policiers ont été condamnés
00:46:45 à trois mois d'emprisonnement avec sursis.
00:46:47 La qualification de violence volontaire
00:46:49 ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente
00:46:52 n'a pas été retenue.
00:46:54 Gabriel Attal attendu dans le Rhône aujourd'hui.
00:46:57 À Saint-Laurent, Dany, le Premier ministre doit échanger
00:47:00 pendant deux heures avec près de 150 Français
00:47:02 sur leurs préoccupations.
00:47:04 Parmi eux, des habitants et des maires du département.
00:47:07 Un moyen pour le chef du gouvernement
00:47:08 de préparer son discours de politique générale
00:47:11 devant le Parlement le 30 janvier.
00:47:13 Le chef de la diplomatie européenne accuse Israël
00:47:16 d'avoir créé et financé le Ramas
00:47:18 pour tenter d'affaiblir l'autorité palestinienne.
00:47:21 Joseph Bourrel soutient qu'une solution à deux États
00:47:24 doit être imposée de l'extérieur pour ramener la paix.
00:47:27 Il déclare "si nous n'intervenons pas fermement,
00:47:30 la spirale de la haine et de la violence se poursuivra
00:47:32 de génération en génération, de funérail en funérail".
00:47:36 Merci Isabelle.
00:47:38 Dans un instant, on continue de parler des agriculteurs.
00:47:40 On parlera de l'éducation nationale avec vous Sophie Audugé.
00:47:44 Je rappelle que vous êtes déléguée générale de SOS Éducation.
00:47:47 On vous voit régulièrement. Bonjour chez Sonia Mabrouk notamment.
00:47:50 Vous étiez cette semaine et cette semaine précédente.
00:47:52 Merci d'être avec nous ce samedi matin.
00:47:55 On va parler de l'école.
00:47:56 Ça y est, on s'attaque à l'école, l'école privée et encore plus si elle est catholique.
00:48:00 Là, c'est une catastrophe absolue.
00:48:02 Il faut réduire à néant toutes ces écoles catho qui posent problème.
00:48:07 On en parle dans une seconde.
00:48:08 Avant cela, puisqu'on a ouvert cette émission sur ce train maudit,
00:48:14 on va parler de Paris Clermont avec 11h20 pour un Paris Clermont.
00:48:19 Il s'avère qu'on est en direct avec Stéphanie Piccard.
00:48:21 Vous êtes porte parole et là aussi, c'est saisissant d'un collectif qui a été créé
00:48:25 qui s'appelle les Usagers Clermont Paris.
00:48:28 Ma première question, Madame Piccard, c'est pourquoi créer ce collectif ?
00:48:34 Ce collectif, on l'a créé en 2015, ce n'est pas nouveau.
00:48:38 Les problèmes sont récurrents, comme vous le soulignez.
00:48:42 Là aussi, ce n'est pas nouveau.
00:48:44 Cela ne s'arrange pas, c'est en pire.
00:48:47 Actuellement, on a au moins un aller-retour par jour qui est supprimé,
00:48:52 faute de matériel roulant,
00:48:54 pas de marche dans des proportions suffisantes.
00:48:58 Vous êtes où Stéphanie Piccard ?
00:48:59 J'ai l'impression que vous êtes à une gare.
00:49:02 Oui, je suis devant la gare de Clermont.
00:49:04 Et vous avez pu rencontrer des usagers de ce Paris Clermont ?
00:49:08 Non, j'avoue qu'à 6h40 ce matin, je n'étais pas là.
00:49:11 On en revend.
00:49:14 J'ai discuté avec des usagers réguliers que je connais bien.
00:49:18 On se connaît bien tous.
00:49:21 Mais notre collectif, c'est quand même plus de 2000 personnes.
00:49:24 Donc, il y a beaucoup de monde.
00:49:25 On communique beaucoup sur les réseaux, on se donne des infos.
00:49:29 Et donc, ils ont vécu quelque chose de très, très désagréable.
00:49:32 Il faut quand même noter que c'est la première fois
00:49:35 qu'on distribue des couvertures de service.
00:49:37 On n'avait jamais vu que la Croix-Rouge vient au secours des usagers.
00:49:41 On n'avait jamais vu non plus.
00:49:44 Donc voilà, on est avec des usagers qui ont été...
00:49:49 C'était glacial.
00:49:51 Mais vous en avez beaucoup qui se sont plaints sur les réseaux sociaux.
00:49:54 Pardonnez-moi de vous couper Stéphanie Piccard.
00:49:57 C'est pour nous tuer.
00:49:58 Pas de chauffage, pas d'électricité, pas d'eau, pas à manger, pas de nouvelles.
00:50:02 Se plaint Léana qui était présente d'Itel dans ce train.
00:50:06 Il y avait 700 passagers.
00:50:07 C'est loin d'être une mauvaise blague.
00:50:09 C'est une situation critique.
00:50:11 Le train est tombé en panne à Nogent-sur-Vernisson dans le Loiret.
00:50:14 Le conducteur a tenté de résoudre la panne, mais sans succès.
00:50:18 Une locomotive de secours a donc été envoyée.
00:50:21 Madame Piccard, n'essayez pas de contacter le ministre des Transports.
00:50:26 Il n'existe pas pour l'instant.
00:50:27 Mais qu'elle trôle de lui.
00:50:30 On avait établi un contact avec le précédent ministre.
00:50:35 On comprend qu'a priori, ça ne sera plus un ministre,
00:50:38 mais probablement un secrétaire d'État, ce qui n'a peut-être pas le même poids.
00:50:44 Voilà.
00:50:45 On attend impatiemment d'avoir le nom de notre futur interlocuteur.
00:50:50 Vous dites que vous avez créé ce collectif en 2015.
00:50:52 Donc ça fait neuf ans que vous vous mobilisez sur cette ligne de train
00:51:01 qui pose de nombreux problèmes.
00:51:04 La SNCF qui se gargarise d'être service client 2024,
00:51:10 elle vous répond quoi la SNCF quand vous dites
00:51:12 "cette ligne paraît clairement c'est une catastrophe" ?
00:51:16 En fait, vous savez, notre ligne souffre d'un manque d'investissement
00:51:20 pendant des décennies.
00:51:24 Ceux qui sont à la tête de...
00:51:26 Malheureusement Stéphanie Piccard, il n'y a pas que la ligne de train
00:51:30 qui est difficile ce matin, il y a aussi la ligne de téléphone.
00:51:33 On a du mal à vous joindre.
00:51:35 Mais ce que je vous propose, c'est de vous donner rendez-vous,
00:51:37 non pas dans l'heure des pros, mais peut-être que ça va intéresser
00:51:40 Midi News et Thierry Cabane qui vous reprendra un peu plus tard.
00:51:45 Je vous remercie Madame Piccard pour votre témoignage
00:51:48 et on essayera de vous recontacter dans un instant.
00:51:50 Je le disais, c'est quand même incroyable.
00:51:52 Vous imaginez, je ne peux pas faire la blague,
00:51:54 quoique c'est une politique de répétition, ce n'est pas mal.
00:51:56 Oui, mais si vous avez raison, on n'a pas le ministre des Transports.
00:51:58 Fais-moi le ministre des Transports s'il vous plaît.
00:52:00 Je pense qu'en réalité, qu'un ministre ou qu'un ministre,
00:52:03 disons-le, ça ne changera rien du tout.
00:52:04 Ah si, ça change quand même un peu.
00:52:05 Non, parce qu'en le classant, regardez, elle dit que son association,
00:52:08 elle date de 2015.
00:52:09 Ah oui, c'est ça.
00:52:10 D'accord, donc ça fait un bout de temps que cette situation existe.
00:52:12 Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on ne parle pas de n'importe quelle ligne.
00:52:14 On parle de ligne Paris-Clairmont.
00:52:16 Et Paris-Clairmont, ce n'est pas un TGV, d'accord ?
00:52:17 Il me semble que c'est un inter-site.
00:52:18 On met trois heures pour aller là-bas.
00:52:20 En gros, et après, on va relier quoi ?
00:52:21 Une fois qu'on est à Clairmont, des petites communes.
00:52:24 On est en Auvergne, on va relier le Cantal, on va relier l'Allier, etc.
00:52:40 Et vous avez entièrement raison, et c'était le mot de la fin sur ce sujet-là.
00:53:01 On est en direct avec l'un des chefs de cette mobilisation, juste avant la publicité,
00:53:08 en Haute-Garonne.
00:53:09 Mardi, déjà plusieurs centaines de tracteurs, de camions convergent à Toulouse pour alerter
00:53:13 sur la crise.
00:53:14 Isabelle Piboulot nous le rappelle.
00:53:15 Ici commence le pays de la résistance agricole.
00:53:21 Un slogan clair, brandi sur l'A64, ralenti entre Toulouse et Bayonne.
00:53:26 Après un premier coup de force mardi, la colère des agriculteurs ne faiblit pas.
00:53:30 On a 58% de taxes, on ne peut plus vivre de notre métier, on est égorgé.
00:53:35 La moyenne du salaire moyen des agriculteurs dans le département, c'est 336 euros.
00:53:43 Vous vivez 336 euros par mois ? C'est pas pour rien s'il y a deux agriculteurs par jour
00:53:47 qui se suicident.
00:53:48 Les coûts de production pénalisent l'activité, mais ce n'est pas tout.
00:53:52 On a eu un souci de fièvre sur des animaux, on sait qu'on a eu pas mal de pertes, que
00:53:57 ce soit de la mortalité, même des avortements sur des animaux.
00:54:01 On aimerait avoir des réponses là-dessus parce qu'il y a quand même un sacré manque
00:54:06 à gagner sur certaines exploitations.
00:54:08 Autre facteur, la rareté de l'eau, indispensable à la profession.
00:54:12 On a besoin d'eau et quand on dit on a besoin d'eau, on a besoin d'eau pour tous.
00:54:15 Et quand on dit pour tous, ce n'est pas que pour les agriculteurs.
00:54:18 Il y a de moins en moins d'eau pour faire retourner les stations d'épuration.
00:54:20 Mais le stockage d'eau des agriculteurs peut servir aussi à ça.
00:54:24 Comme il peut servir très bien, vous l'avez vu dans les Landes lors des terribles incendies
00:54:28 qu'il y a eu, il n'y avait plus d'eau dans les réseaux, il a fallu qu'ils aillent chercher
00:54:32 de l'eau chez les agriculteurs.
00:54:33 Déterminé, agriculteurs et éleveurs d'Occitanie appellent le Premier ministre à se rendre
00:54:38 sur place.
00:54:39 Aucune date butoir pour la fin de leur mobilisation n'a été indiquée.
00:54:43 Et on est en direct avec Olivier Daugé, vous êtes agriculteur élu FNSEA.
00:54:48 Merci d'être en direct avec nous.
00:54:50 Je voulais impérativement vous avoir ce samedi matin puisqu'on n'a plus ensemble la
00:54:54 semaine dernière, parler de cette colère des agriculteurs puisque ça partait également
00:55:00 en Allemagne avec une mobilisation historique.
00:55:02 Comment vous décodez cette mobilisation Olivier Daugé ? Vous aviez alerté la semaine dernière
00:55:08 en disant "attention la colère est en train de monter, la situation des agriculteurs est
00:55:14 extrêmement critique".
00:55:15 Oui, merci beaucoup.
00:55:19 Votre reportage montre bien la réalité, c'est une montée de colère forte, quel
00:55:26 que soit le système de culture, quelle que soit la région et quel que soit le pays.
00:55:30 Vous avez des manifestations dans toute l'Europe, donc ce n'est pas un accès de colère d'un
00:55:34 département, c'est un accès de colère beaucoup plus profond qui est en train de se monter.
00:55:37 Il y aura sans doute d'autres actions malheureusement parce qu'on avait commencé par les panneaux
00:55:42 retournés avant les fêtes qui avaient assez marqué les gens.
00:55:46 Donc là on est sur des actions forcément plus fortes parce qu'il n'y a toujours pas
00:55:49 de réponse.
00:55:50 On a une grosse différence entre les paroles et les actes, que ce soit au niveau de la
00:55:53 France, que ce soit au niveau de l'Europe.
00:55:54 On a toujours des beaux discours sur l'agriculture.
00:55:56 On va arriver au salon de l'agriculture et on va encore avoir un certain nombre de discours
00:56:02 alors que les actes et le travail sont complètement différents.
00:56:05 Est-ce que vous m'entendez ?
00:56:06 Je vous entends très bien et votre témoignage est extrêmement clair.
00:56:11 Le président de la République a demandé au ministre de l'Intérieur de donner instruction
00:56:14 au préfet d'aller dès ce week-end à la rencontre des agriculteurs.
00:56:18 Visiblement le préfet hésite et de leur organisation représentative, il souhaite
00:56:24 qu'ils échangent directement sur les problématiques qu'il exprime au plus près du terrain comme
00:56:29 le ministre de l'Agriculture devrait le faire ce samedi.
00:56:34 Bon il n'y a pas, si on peut sourire un peu et faire une plaisanterie, il n'y a pas que
00:56:37 le thermomètre qui est à zéro, il y a aussi le trouillomètre mon cher Olivier Degey aujourd'hui.
00:56:42 Oui, non mais justement oui et d'ailleurs passer des nuits dehors en ce moment ça montre
00:56:47 bien le ras-le-bol parce que c'est pas un plaisir je pense pour les agriculteurs de rester
00:56:51 dehors.
00:56:52 Non, non, il y a un vrai sujet et quand j'entends que le préfet ne souhaite pas venir à la
00:56:55 rencontre des agriculteurs, ça montre aussi, alors c'est vrai qu'il y a le trouillomètre
00:56:58 mais à force de faire des discours et de ne pas avoir d'actes ou au contraire avoir
00:57:02 un certain nombre de décisions qui sont prises au niveau européen, qui sont prises aussi
00:57:05 au niveau français, on a toujours un peu tendance à faire plus blanc que blanc, les
00:57:09 agriculteurs n'en peuvent plus parce qu'ils sont mis dans des situations de distorsion
00:57:12 de concurrence, ça a été dit tout à l'heure, vous avez entendu le revenu moyen du département
00:57:17 avec aussi des moyens de production ou un accompagnement ou des taxes toujours plus
00:57:21 importantes, tout ça mis en distorsion de concurrence, nous sommes sur des marchés
00:57:25 libéraux, nous sommes en négociation avec les grandes surfaces et c'est pas facile,
00:57:28 vous le savez aussi et du coup les agriculteurs se retrouvent confrontés à une fermeture
00:57:35 des marchés pour eux, à une baisse de leurs revenus, à une augmentation des importations
00:57:38 de plus en plus forte et donc on marche sur la tête, c'était le premier slogan d'avant
00:57:42 les vacances, on marche sur la tête au niveau européen avec la politique que veut mettre
00:57:46 l'Europe en place de "Farm to Fork" qui est une politique où on définit déjà
00:57:50 qu'on va baisser de 12 à 15% la production européenne, on marche sur la tête par rapport
00:57:55 aux accords commerciaux avec les pays étrangers où l'agriculture est toujours une variation
00:57:59 justement, même dans le cas, je l'avais dit la semaine dernière, mais c'est vrai,
00:58:02 c'est pas du tout ce qui se passe en Ukraine, à comme conséquence que l'agriculture
00:58:08 est variable d'ajustement et qu'on récupère toutes les productions ukrainiennes sur le
00:58:11 marché européen qui font écrouler les prix.
00:58:14 C'est un ensemble d'éléments qui font qu'aujourd'hui, et je dis quel que soit
00:58:18 le système, je ne connais pas de système agricole qui ne soit pas en place aujourd'hui,
00:58:21 que conventionnel, même le bio.
00:58:22 Et c'est pour ça qu'il faut aller très vite pour aider.
00:58:25 Il faut très bien se mettre à l'aise, il est particulièrement profond.
00:58:27 Merci beaucoup pour votre témoignage.
00:58:30 Il faut faire vite pour aider nos agriculteurs qui sont en grande souffrance.
00:58:34 Voilà pour la question des agriculteurs.
00:58:36 Parlons de l'éducation nationale à présent pour cette dernière partie de l'heure des
00:58:41 pros week-end.
00:58:42 Grande question.
00:58:43 Qui veut la peau de l'école privée catholique Stanislas ?
00:58:47 Personne, vous êtes sûr de ça ?
00:58:48 Ah Stan, ça c'est un autre sujet.
00:58:49 Ah non mais moi je pense que à travers Stan, il y en a quand même.
00:58:53 Je pense que c'est une question un peu plus générale.
00:58:56 Je crois pas.
00:58:57 Je crois que certains médias, certains militants sont en train de créer une statue remerciée
00:59:02 à Calcera qui a allumé une mèche dont personne pour l'instant ne connaît les conséquences.
00:59:10 Alors ce qui est très intéressant concernant Stanislas, c'est que la région Ile-de-France
00:59:16 maintient les subventions pour l'école alors que la mairie de Paris les a suspendues temporairement.
00:59:22 Il faut rappeler que c'est obligatoire.
00:59:23 Que la mairie de Paris ait le droit.
00:59:26 Il faut rappeler aussi ce qui s'est passé avec Mathilde Ibanez et je vais vous donner
00:59:29 la parole.
00:59:30 Sophie Auduchè.
00:59:31 Contrairement à la ville de Paris, la région Ile-de-France maintient son financement de
00:59:36 plus de 900 000 euros à l'école Stanislas dans l'attente de décision de l'Etat.
00:59:40 Même si elle reconnaît qu'il y a eu manifestement des manquements dans cet établissement accusé
00:59:44 de dérive.
00:59:45 Des polémiques autour de cette école privée ne cessent de faire couler de l'encre.
00:59:49 Pour ce parent d'élève, c'est l'indignation.
00:59:51 Je n'ai jamais été témoin d'homophobie ou de remarques homophobes de la part des
00:59:57 dirigeants de Stanislas, du corps professoral.
01:00:00 La très élitiste école privée catholique est accusée de dérive homophobe ou encore
01:00:05 sexiste.
01:00:06 Des propos qui, selon les étudiants, n'ont jamais eu lieu.
01:00:09 Il y a toujours eu des gens homosexuels et tout et ça n'impose aucun problème à personne.
01:00:12 Les profs, les préfets n'ont jamais fait de réflexion.
01:00:15 Moi je pense plutôt que ce qui font des réflexions c'est les parents d'élèves.
01:00:18 Ça fait déjà quelques années qu'il y a des plaintes sur ça à Stan et je pense
01:00:23 qu'ils s'attendaient à un moment à cette diffamation.
01:00:27 Il y a de la religion mais il n'y a absolument pas de politique.
01:00:30 Toutes les opinions sont acceptées et donc les accusations de ces médias ou de ces articles
01:00:35 de journaux sont, pour moi en tout cas, au vu de mon expérience, infondées.
01:00:38 Le directeur de l'école Stanislas, Frédéric Gauthier, a affirmé que les inspecteurs ne
01:00:43 confirment pas l'effet d'homophobie, de sexisme et d'autoritarisme.
01:00:47 Et Sophie Audugé est avec nous, déléguée générale de SOSC Éducation.
01:00:51 Je vais vous poser cette question qui fâche.
01:00:53 Qui veut la peau de l'école privée catholique Stanislas ?
01:00:57 Alors si je puis me permettre, je vais essayer de reprendre un peu de hauteur par rapport
01:01:02 à ce sujet qui a fait énormément de...
01:01:04 Vous êtes en train de dire qu'on est...
01:01:05 Non pas du tout, je n'ai fait qu'un emballement.
01:01:08 Non mais moi je suis ravie, je suis ravie.
01:01:09 Un emballement sur l'école avec cette affaire-là.
01:01:12 Merci Madame Oudéa Kestera.
01:01:13 Voilà, ça permet au moins de dire des choses qui doivent être dites.
01:01:18 Alors avant, parce que je vais peut-être après parler d'une approche un peu plus générale,
01:01:22 mais en tous les cas, sur ce que vous venez de démontrer, enfin de montrer pardon, le
01:01:26 rapport de l'inspection générale qui a interrogé énormément d'acteurs, c'est-à-dire des
01:01:31 parents, des profs, des élèves, etc.
01:01:33 Dans le rapport, c'était très clair, une majorité des élèves, on va dire la quasi-totalité
01:01:38 des élèves, sauf ceux qui ont un problème avec l'école, confirment que dans les espaces
01:01:42 de catéchèse, ils avaient la possibilité d'exprimer des opinions différentes.
01:01:45 Je crois que c'est important de le dire, il faut aller lire le rapport, ça permet d'éviter
01:01:48 de dire un peu des bêtises.
01:01:50 Ensuite, pour ce qui est des faits qui ont été révélés et entre guillemets démontrés,
01:01:57 l'école a pris des mesures disciplinaires et médiates, puisque la personne a été
01:02:01 renvoyée.
01:02:02 Voilà, donc ça c'est important quand même qu'on soit clair là-dessus.
01:02:04 Ensuite, je pense que ce qui emballe vraiment l'opinion publique et tous les médias sur
01:02:09 ce sujet-là, c'est qu'en fait on est au cœur de quatre énormes problèmes qu'il
01:02:14 y a sur l'école.
01:02:15 C'est-à-dire la première chose, la question de l'élitisme.
01:02:18 Et là, évidemment, la ministre n'a pas assumé qui elle était, d'où elle était,
01:02:23 d'où elle venait et qu'elle voulait la même chose, la meilleure des choses pour
01:02:27 ses enfants, c'est-à-dire un niveau élitiste pour ses enfants, ce que tout le monde veut
01:02:31 quand on est parent.
01:02:32 Et là, j'insiste, cette question de l'élitisme, elle se pose exactement de la même manière,
01:02:38 dans les mêmes termes, avec les mêmes écueils, qu'on se parle d'école élitiste publique
01:02:42 et d'école élitiste privée.
01:02:43 La Cour des comptes qui a produit un rapport en juin 2023 est extrêmement claire là-dessus.
01:02:47 Le problème n'est pas le privé et le public.
01:02:50 Le rapport, il n'a pas été reporté par M.
01:02:52 Moscovitz.
01:02:53 C'était juste une petite paraphrase.
01:02:54 Vous avez vu, je reste vraiment en rade et pas crête.
01:02:58 Vous prenez la hauteur, moi je vous plonge en bas.
01:03:00 Non, non, mais vous avez raison parce que justement, personne n'en a parlé.
01:03:03 Et c'est aussi un sujet.
01:03:04 Vous voyez, moi j'étais très étonnée que personne n'en parle quand même, puisque
01:03:07 le rapport de la Cour des comptes quand même explicite ça de manière très claire.
01:03:11 Donc il y a une question d'élitisme.
01:03:12 Ensuite, le deuxième sujet que ça pose, et également je préciserai là-dessus, que
01:03:17 le lycée Stanislas n'est pas du tout représentatif des établissements privés en France.
01:03:22 Pas du tout.
01:03:23 On est bien dans un lycée qui est un lycée élitiste, au même titre que d'autres lycées
01:03:27 élitistes publiques qu'on connaît bien, que ce soit Henri IV ou Hugues Grand, etc.
01:03:30 Ensuite, le deuxième sujet que ça soulève, c'est la « guéguerre » entre le privé
01:03:35 et le public.
01:03:36 C'est-à-dire que le privé coûte plus d'argent à l'État, les profs du privé
01:03:40 sont plus avantagés que les profs du public.
01:03:41 Tout ça est complètement faux.
01:03:42 Vous allez là encore sur le rapport de la Cour des comptes qui vous montre très bien
01:03:46 qu'au contraire, les profs du privé sont systématiquement moins bien payés que les
01:03:52 profs du public, parce que d'abord ils n'ont pas le statut de fonctionnaire, ils n'ont
01:03:55 pas les abattements.
01:03:56 On sait également que dans le privé, il y a beaucoup plus de ce qui caractérise des
01:03:59 contractuels que dans le public.
01:04:01 C'est-à-dire que dans le privé, vous avez à peu près 17% de contractuels quand vous
01:04:04 avez 5% dans le public.
01:04:06 Par contre, ce qui est sûr et ce que mentionne également la Cour des comptes, c'est qu'ils
01:04:09 ont une meilleure organisation parce qu'ils peuvent peut-être s'organiser un peu plus
01:04:13 librement, ce qui amènerait quand même plutôt l'État à prendre des mesures pour se demander
01:04:18 « tiens, il y a des choses qui marchent bien là-bas, ça serait peut-être bien qu'on
01:04:20 s'en préoccupe ».
01:04:21 Ensuite, il y a un autre sujet qui n'est pas neutre non plus, c'est le fameux sectarisme
01:04:25 religieux, puisque là on a vu des gens titrer « entrisme du catholicisme à Stan ».
01:04:30 Alors Stan, c'est quand même une blague.
01:04:33 Je rappelle quand même que sur cette question-là également, la Cour des comptes mentionne que
01:04:39 les autres confessions progressent comme elles n'ont jamais progressé dans l'enseignement
01:04:43 privé, c'est important de le dire aussi, et elle précise également que, je vous le
01:04:48 cite parce que je pense que ça vaut le coup, « à cet égard, donc en parlant de l'enseignement
01:04:53 catholique, enfin de l'enseignement privé, l'enseignement catholique apparaît dans
01:04:55 une situation spécifique, parmi les raisons confessionnelles, il est celui où la part
01:04:59 du caractère propre religieux apparaît la moins marquée ».
01:05:02 D'accord ? Donc, ce que ça veut dire quoi ? C'est que les parents qui choisissent
01:05:07 l'enseignement privé aujourd'hui, le choisissent parce qu'ils veulent une meilleure instruction
01:05:12 pour leur enfant, ce que d'ailleurs ne manque pas de signaler la Cour des comptes, quand
01:05:16 elle donne les arguments, elle explique très bien que c'est un choix pour la qualité
01:05:19 de l'enseignement.
01:05:20 Et je vais ensuite également mentionner un quatrième point qui me semble important,
01:05:25 qui est quand même fondamental dans l'emballement médiatique, c'est la fameuse confrontation
01:05:28 de religion ou de confession et de la religion woke, parce que c'est bien de ça dont il
01:05:33 est question ici, et où là on va faire croire que les valeurs explicites qui sont
01:05:37 celles de la religion ont plus d'impact sur les enfants, c'est faux, les valeurs
01:05:40 implicites endoctrinent davantage les enfants et c'est bien ce qui est sous-jacent dans
01:05:45 le fameux débat sur Stanislas aujourd'hui.
01:05:47 Alors ce que je demande habituellement aux chroniqueurs, c'est de faire court, mais
01:05:51 quand c'est brillant, ça ne me dérange pas que ça soit long.
01:05:53 Merci beaucoup Madame Oduje, vous allez revenir plus souvent le samedi matin parce que c'est
01:05:58 vrai que vous prenez de la hauteur, eux ils restent évidemment très loin de la face.
01:06:02 Non mais je plaisante, évidemment.
01:06:05 Plus sérieusement, je vous ai écouté pendant quatre minutes, c'était absolument passionnant
01:06:11 et je pense que tout ce que vous avez rappelé était essentiel à rappeler.
01:06:15 C'est-à-dire que personne n'est dupe en soi sur la croisade qui est faite par Mediapart,
01:06:21 par Libération, j'ai lu un papier de Libération ce matin, allez lire ce qui est écrit sur
01:06:26 Madame Mudea Castera qui est comparée à Miss Bean, il y a Mister Bean et donc maintenant
01:06:32 c'est Miss Bean de l'Education Nationale sur Stanislas.
01:06:35 Vous vous rendez compte de la manière dont c'est présenté, c'était passionnant.
01:06:40 Merci Madame Oduje.
01:06:41 Monsieur Guybert, vu que c'est vous qui avez révélé la semaine dernière, il y a peut-être
01:06:46 un truc quand même, parce que l'on parle de l'école littrée, l'école littrée ce
01:06:50 n'est pas non plus une catastrophe, loin de là.
01:06:53 Et on avait dit "mais Monsieur Guybert vous n'en savez rien" etc. et en fait il avait
01:06:56 raison.
01:06:57 Absolument, et je crois que Madame a insisté sur le premier point, votre premier point
01:07:00 sur l'élitisme, sur la recherche d'un enseignement d'excellence qui va amener au meilleur prépa
01:07:08 et aux meilleures grandes écoles, et le cœur du sujet en fait dans cette affaire.
01:07:12 Et qu'on a transformé ça sur un conflit entre école publique et école privée, vous
01:07:19 avez parfaitement raison de dire que dans les motivations des parents qui mettent leurs
01:07:23 enfants dans les écoles privées, le motif religieux est de moins en moins important
01:07:28 par rapport à ce qu'il était il y a 50 ans ou plus longtemps, et que c'est effectivement
01:07:32 un autre type d'enseignement qui est recherché par les parents qui mettent leurs enfants
01:07:38 dans l'école privée.
01:07:39 Le sujet de l'élitisme c'est celui qu'on n'a pas traité.
01:07:42 Pourquoi on n'accepte pas de regarder la réalité en face, mais il y a un rapport
01:07:45 de la Cour des comptes, je vais le lire, qui est que dans les centres-villes, et en particulier
01:07:52 à Paris, dans les beaux quartiers, les écoles privées comme les écoles publiques ne sont
01:07:57 là d'abord et avant tout pour emmener les gamins dans les meilleurs prépas et dans
01:08:01 les meilleures grandes écoles.
01:08:03 Et c'est ça qui devrait être souligné à travers la question de Madame Bouffier.
01:08:07 Je pense que ce qui devrait être souligné, ce qui a été mis en lumière, c'est que
01:08:11 l'école privée aujourd'hui c'est l'excellence, ce sont des valeurs, ce sont
01:08:15 des valeurs, ce sont des valeurs, c'est un respect, c'est un respect de l'enseignant,
01:08:22 si vous êtes mauvais, si vous êtes turbulent, vous dégagez.
01:08:26 C'est la raison pour laquelle le ministre a mis ses enfants dans cette école, mais
01:08:27 elle ne pouvait pas le dire parce que si elle le disait...
01:08:29 Elle a ouvert la boîte de Pandore, c'est fini.
01:08:32 C'est vraiment hypocrite de vous retomber dans le mauvais sujet, qui est celui du choix
01:08:38 des enfants de la classe dirigeante.
01:08:39 Je suis désolée, les litismes existent dans des écoles publiques, vous venez plus
01:08:44 éliminés à la société de privé, c'est pour une autre raison.
01:08:46 Et donc le problème de notre système d'enseignement, c'est pourquoi on met énormément de moyens
01:08:50 sur toutes les écoles ?
01:08:51 A cause de vous, nous sommes en retard.
01:08:54 Au niveau des moyens, ce n'est pas confirmé par les chiffres, absolument.
01:08:57 Donc les moyens ne sont pas supérieurs.
01:08:59 Ah non, on a les chiffres.
01:09:00 Vous relisez le rapport de la Cour des comptes, vous verrez.
01:09:02 Et je voulais juste préciser un point important, c'est que ces constats sont les mêmes dans
01:09:05 les pays de l'OCDE.
01:09:06 Eh bien merci, Madame Ollugé, vous allez revenir.
01:09:09 Vous reviendrez le samedi matin ou pas ?
01:09:10 Elle n'a pas de meilleurs moyens, elle est dans un meilleur quartier, elle n'est pas
01:09:13 confrontée à toutes les difficultés des autres.
01:09:15 Avec grand plaisir, oui.
01:09:16 Ah, avec grand plaisir.
01:09:17 À suivre dans un instant, bonjour Docteur Millot sur le sommeil.
01:09:20 Et Brigitte nous donnera les conseils pour bien dormir.
01:09:22 Ce qui évidemment devrait intéresser plus d'un quand même le sommeil, ça c'est important.
01:09:27 Et rester éveillé parce que dans un instant c'est bien évidemment Brigitte Millot.
01:09:30 Je ne suis pas allé me regarder en disant il faut dormir.
01:09:33 Ah ben non !
01:09:34 Non mais depuis j'ai compris la dernière fois que vous m'avez échargé.
01:09:36 En fait vous êtes Jean-Michel premier degré.
01:09:38 Non mais je suis Jean-Michel premier degré.
01:09:40 J'ai arrêté de vous appeler par votre nom et votre prénom.
01:09:43 Voilà vous êtes Jean-Michel Rancunier peut-être que premier degré.
01:09:46 Allez, merci à tous les cinq.
01:09:48 C'est fini déjà ?
01:09:49 Mais oui ça va trop vite.
01:09:50 On pourrait faire une émission de cinq.
01:09:52 Allez, dans un instant Brigitte Millot, pardonnez-moi pour le retard et on se retrouve évidemment
01:09:58 ce soir face à Mathieu Bocoté et pour l'heure des pro 2.
01:10:01 À ce soir.
01:10:02 Merci.
01:10:03 [SILENCE]

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