Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:05A la une ce matin, impossible d'affirmer que le gouvernement Barnier va tomber la semaine prochaine,
00:10mais il est plus proche du précipice que de passer confortablement Noël dans les ministères.
00:16Pour éviter la motion de censure, Marine Le Pen enjoint le Premier ministre à revoir sa copie.
00:20La censure n'est pas inéluctable, plaide la chef de file RN.
00:24Le symbole est fort, c'est la présidente du 1er parti à l'Assemblée nationale qui dicte le tempo.
00:29Donne-le là. Si censure il y a, elle symbolisera l'échec sur le long terme du Front républicain,
00:35l'échec des logiques partisanes, de la morale, la confirmation d'une crise de régime plus que d'une crise politique.
00:42Les conséquences d'une motion de censure restent incertaines.
00:46Les secousses à Matignon iront-elles jusqu'à faire trembler les murs de l'Elysée ?
00:50Jean-Luc Mélenchon en rêve et la gauche radicale se prépare.
00:54Mettre en péril le budget revient à cibler les Français,
00:57alerte ce matin le ministre de l'économie Antoine Armand,
01:00ce même ministre qui, il y a deux mois et demi, sur France Inter,
01:03expliquait qu'il ne recevrait pas l'ERN avant de se faire taper sur les doigts par Matignon.
01:08Dans cette séquence, personne n'en ressortirait gagnant.
01:13Alors qui a le plus à perdre ?
01:15Ce sera la question qu'on va se poser évidemment ce matin.
01:17Mais avant cela, c'est le Point sur l'information avec Marine Sabourin.
01:21Bonjour Marine.
01:22Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:23Cet accident lors d'une parade de Noël hier soir à Trouville-sur-Mer, c'est dans le Calvados.
01:28La structure métallique en forme d'oiseau installée sur un char est tombée dans un virage.
01:3213 personnes ont été blessées.
01:34En Espagne, plus de 100 000 personnes sont descendues dans les rues de Valence.
01:37Hier, elles protestaient contre la gestion des inondations meurtrières fin octobre.
01:41Tout se demande la démission du président de la région, Carlos Mazone.
01:45Et puis Donald Trump vient de nommer un nouvel ambassadeur américain en France.
01:48Il s'agit de Charles Kochner, père de Jarret, d'anciens proches, conseiller de Donald Trump et gendre.
01:53L'homme a passé un an dans une prison fédérale pour des malversations fiscales.
01:57Il avait été gracié par Donald Trump vers la fin de son mandat à la Maison Blanche.
02:01Voilà pour l'essentiel de l'actualité Eliott.
02:03Merci Marine pour le Point sur l'information.
02:05On est avec Sarah Salmane.
02:06Bonjour Sarah.
02:07Bonjour Eliott.
02:08Avec Arnaud Benedetti.
02:09Bonjour.
02:10Avec Eric Reveley.
02:12Bonjour Eliott.
02:14Charles, je le dis toujours, vous êtes l'une des journalistes les mieux informées du côté de ce gouvernement.
02:19Parce que vous avez suivi pendant plusieurs années les Républicains.
02:23Est-ce que vous pouvez me dire si oui ou non, ce matin, on était déjà en train de préparer les cartons.
02:27Il y a une ambiance de fin de règne.
02:30C'est-à-dire qu'il y a un petit peu d'espoir et beaucoup de doute.
02:33Si on résume un peu l'état d'esprit des troupes.
02:35Si on pense déjà à l'après pour certaines, ce n'est jamais bon signe en général.
02:38Vous l'avez bien résumé.
02:39On va parler dans un instant de la motion de censure.
02:41Mais je voulais qu'on commence quand même avec ce tweet de Marion Maréchal.
02:46Avec une image qui nous vient de Saint-Denis.
02:48Vous savez que c'est la période de l'Avent.
02:51Et certaines villes ont du mal à parler de Noël.
02:54Ils parlent de destination bel-hiver du côté de Saint-Denis.
02:58Du 13 décembre 2024 jusqu'au 5 janvier 2025.
03:02Destination bel-hiver.
03:04Aujourd'hui, ils transforment Noël en bel-hiver.
03:06Demain, ils enlèveront le sein de Saint-Denis.
03:08Je précise qu'on a tenté de joindre le maire de Saint-Denis.
03:11Parce que je trouvais ça tellement gros que je me suis dit c'est une fake news.
03:14Ce n'est pas possible.
03:15Ce n'est pas très compliqué.
03:16Ce n'est pas grave de parler de Noël.
03:18Au contraire, ça fait du bien.
03:19C'est un beau mot Noël.
03:21Oui, c'est comme ça qu'on l'appelle.
03:24Non, parce que regardez à Nantes par exemple.
03:28On parle de voyage d'hiver pour les animations de Noël.
03:32À Angers, on a parlé un putain de temps de soleil d'hiver.
03:36À Saint-Mandé, j'ai découvert ça.
03:38On parlait même d'hiver enchanté.
03:40Bel-hiver à Saint-Denis.
03:41C'est plus surprenant à Saint-Mandé.
03:43Ce qui me semble, Saint-Mandé, c'est une municipalité...
03:45LR si je ne dis pas de bêtise.
03:47Non, mais c'est pour ça.
03:48Hiver enchanté.
03:49Soleil d'hiver.
03:50Ce n'est pas le nom d'un événement dans ces communes.
03:52Vous êtes sûr qu'on est en train de substituer ?
03:54Je veux bien qu'il y ait des événements l'hiver.
03:57Mais l'événement majeur pendant l'hiver, ça s'appelle Noël.
04:01Est-ce qu'on substitue l'un à l'autre ?
04:02Je veux bien qu'on crée des événements pendant l'hiver.
04:06C'est logique.
04:08Mais je crois que le 24 et le 25 décembre, c'est la période de Noël.
04:13Il y a aussi des villes qui ne veulent plus de marché de Noël.
04:15Tous les ans, il y a un débat où il y a des villes qui vous disent
04:17le marché de Noël, il y a des débats si ça doit se tenir ou pas se tenir.
04:20Ça va dans cette droite continuité, malheureusement.
04:23Mais c'est un reniement de nos racines chrétiennes.
04:25Vous avez parfois, au pied des mairies, des mairies qui ne veulent plus mettre de sapin, par exemple.
04:31En bois.
04:32En bois, c'était la mairie du XIIe qui avait fait ça.
04:34À Paris aussi.
04:35Non, à Bordeaux, c'était autre chose.
04:37Ils avaient investi plusieurs dizaines, voire des milliers d'euros pour avoir le même sapin.
04:43Je crois que c'était en verre, qui était réutilisable.
04:47Alors là, il faudrait retrouver l'image, je le dis à Tania qui est en régie.
04:52Pour la fin de l'émission, on reverra le sapin de Noël à la mairie du XIIe.
04:56Au pied de la mairie.
04:57C'était avec, non pas un beau sapin, un grand sapin, mais c'était fait avec des plaques en bois.
05:04Pas très esthétiques.
05:06Bel hiver, Arnaud.
05:08Bel hiver à tous.
05:10Merci.
05:11Joyeux Noël.
05:12Joyeux Noël.
05:13Alors, vous avez 24 jours d'avance, mais je serais heureux de recevoir un message de votre part.
05:18Début du calendrier de l'Avent.
05:19Effectivement.
05:20Et vous savez qu'à CNews, par exemple, il y a le calendrier de l'Avent.
05:25Moi aussi, tous les ans, je le mange en une fois.
05:27Comment ?
05:28Tous les ans, le premier, je le mange en une fois.
05:30J'espère que vous ne le faites pas tous les jours de l'Avent, bien évidemment.
05:34Bon.
05:35Actualité politique, on le disait.
05:37Puisque la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, a appelé hier le Premier ministre Michel Barnier
05:43à d'ultimes concessions sur ce budget pour éviter une censure.
05:49Le gouvernement est-il prêt pour autant à de nouveaux gestes ?
05:52Je n'en ai pas l'impression.
05:53Et donc, la censure se dessine.
05:55Et qui dit censure dit que ce gouvernement Michel Barnier pourrait tomber dans les prochaines heures.
06:01On voit le sujet d'Alice Sommerer et on en part juste après.
06:05Marine Le Pen est en position de force et elle le sait.
06:09La leader du Rassemblement national continue de menacer Michel Barnier d'une censure de son gouvernement.
06:14S'il veut éviter le veto du Parlement, elle le rappelle à la table des négociations.
06:19La censure n'est pas inéluctable.
06:21Il suffit que Michel Barnier accepte de négocier.
06:23Il est issu d'une famille politique qui a 47 députés.
06:26Cela devrait pousser à la discussion.
06:28Une menace à peine dissimulée, irresponsable pour les membres du gouvernement.
06:33Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, appelle à la responsabilité.
06:37Rien aujourd'hui permet de garantir le redressement des comptes publics en allant plus loin que ce que l'on a déjà fait.
06:42Le compromis n'est pas le chantage, il ne peut y avoir d'ultimatum.
06:45Nous avons été responsables, à chacun maintenant de l'être aussi.
06:48L'heure est trop grave.
06:50Une ligne également défendue par Antoine Armand.
06:52Le ministre de l'économie dénonce le manque de cohérence de Marine Le Pen
06:56et rappelle dans les colonnes du JDD que mettre en péril le budget revient à cibler les Français.
07:01L'absence de budget aura au moins trois conséquences.
07:04D'abord des effets mécaniques pervers, à commencer par l'impôt sur le revenu.
07:08Comme il ne sera pas indexé sur l'inflation, son barème resterait identique à celui de 2024.
07:12Deuxième effet, toutes les urgences qui trouvent une réponse dans ce budget seront laissées pour compte, je pense au secteur agricole.
07:18Et enfin, l'incertitude économique et financière très forte qui pourrait rapidement placer la France dans une situation délicate.
07:24Les prochains jours restent très incertains pour l'avenir du gouvernement.
07:27La leader du RN le rappelle, la balle est dans le camp de Michel Barnier.
07:32Et je pense aux téléspectateurs qui nous regardent, ils doivent se poser la même question que je me pose ce matin,
07:37c'est pourquoi censurer Arnaud Bénédetti ? Quel serait l'intérêt de censurer ce gouvernement ?
07:42Si vous voulez, les motivations sont vraisemblablement différentes.
07:45De toute façon, ce sera une motion de censure qui sera déposée par le Nouveau Front Populaire, en l'occurrence.
07:50La question est d'avoir si le RN s'y associe ou pas.
07:54Il y a un mois, je vous aurais dit non, clairement.
07:57Aujourd'hui, manifestement, on est plutôt dans une dynamique où le RN semble aller vers la censure.
08:03Oui, mais vous ne répondez pas à ma question.
08:04La question que je vous pose, c'est pourquoi censurer ?
08:08Quand on regarde les arguments du RN, il y a les arguments officiels, et puis après il y a peut-être les dispositions officieuses.
08:14Officiellement, ils considèrent que le projet de loi de finances sur la sécurité sociale,
08:18parce que c'est ça dont on va parler demain à l'Assemblée Nationale à 15h,
08:23il y a un certain nombre de dispositions qu'ils considèrent contraires à l'intérêt général du pays,
08:29notamment sur l'allègement des charges sur les salaires, sur la désindexation des pensions,
08:37sur la ME également, ils considèrent que les mesures annoncées par Barnier sont insuffisantes, donc il y a tout ça.
08:43Ensuite, ils regardent aussi les études d'opinion, c'est-à-dire qu'on voit bien que majoritairement,
08:49une grande partie de leur électorat aujourd'hui est favorable à la censure.
08:53Et il y a autre chose qu'ils regardent, c'est que quand on demande aux Français quel est le premier opposant dans ce pays,
08:59aujourd'hui, ce n'est plus le RN, c'est plutôt le Nouveau Front Populaire et principalement LFI.
09:04Donc ces considérations, qui sont des considérations tactiques, peuvent aussi, quelque part aujourd'hui,
09:10expliquer la position qui pourrait être celle du RN.
09:14– Je n'ai pas envie de rentrer dans la popote politique.
09:17– Mais il y a deux paramètres, il y a des paramètres qui sont des paramètres sur le texte en tant que tel,
09:20et des paramètres…
09:21– Et moi, j'ai cru comprendre ces dernières semaines, voire ces derniers mois,
09:24que le RN ne se considérait plus comme la première force d'opposition,
09:28mais comme une force de gouvernement, c'est-à-dire qu'une force qui est aux portes de l'Elysée et aux portes de Matignon.
09:34Donc qui a le plus à perdre dans cette séquence-là, si motion de censure il y a, et si le gouvernement tombe ?
09:41– Alors évidemment, si le gouvernement tombe, c'est une mauvaise nouvelle pour eux,
09:45mais après, en fait, en politique, l'important c'est de pouvoir se justifier.
09:48Le RN est en train de regarder, et d'ailleurs depuis le début de l'étude du budget,
09:51comment il peut justifier à ses électeurs sa position.
09:54Au début, le RN disait, si on arrive à avoir une ou deux concessions,
09:58on ne censurera pas et on dira à nos électeurs, on n'a pas censuré,
10:01parce qu'on a gagné un certain nombre de compromis.
10:04Michel Barnier étant campé sur ses positions, pour reprendre les mots de Marine Le Pen,
10:08du côté du RN, on a évidemment fait monter les enchères,
10:12parce que si aujourd'hui le RN censure que derrière il y a des gouvernements qui tombent régulièrement,
10:19parce que s'ils censurent, Michel Barnier maintenant,
10:21qu'on a un jour ou l'autre un gouvernement issu de la gauche,
10:24ils devront le censurer, donc la complexité c'est eux qui veulent devenir de plus en plus respectables.
10:28Comment ne pas tomber dans le parti du chaos ?
10:31Et il y a une petite musique qui monte de certains qui se disent,
10:33vous parliez effectivement de la motion de censure du nouveau front populaire
10:36à laquelle le RN pourrait finalement adhérer, ou de se dire,
10:39le RN dépose sa propre motion de censure, le NFP a priori ne votera pas avec eux,
10:44ça serait un entre-deux, on est allé au bout, on a déposé une motion de censure,
10:47mais on sait qu'elle ne passera pas.
10:49Éric Revel, je voulais vous donner la parole dans un instant,
10:52mais je voudrais qu'on écoute d'abord Jordan Bardella,
10:54qui a accusé le gouvernement hier d'une sorte de sectarisme,
10:59c'est-à-dire que le RN a été reçu par exemple par Michel Barnier simplement cette semaine,
11:06ça fait deux mois et demi que le gouvernement a été formé.
11:10L'immigration, l'aide au développement, la fraude, la taxation des rachats d'actions,
11:16tout ça est sur la table.
11:19Or le gouvernement, peut-être par idéologie ou par volonté de plaire à la gauche,
11:24depuis le début de sa composition, depuis le début de ses travaux au mois de septembre,
11:28a refusé d'adopter toute mesure qui venait du RN.
11:35Rien ne peut se faire sans nous aujourd'hui, on a le premier groupe à l'Assemblée nationale,
11:38et à partir du moment où nous considérons que des lignes rouges sont franchies
11:41et que ce budget est au détriment des Français et au détriment de nos entreprises,
11:46alors nous ne le laisserons pas passer.
11:48On fait ça entre eux à l'Assemblée nationale,
11:50ils ont refusé de prendre en compte les propositions,
11:55les amendements qui étaient ceux du RN.
11:57Rendez-vous compte que ce gouvernement est quand même allé jusqu'à s'opposer
12:01à la proposition que nous avions faite d'expulser les délinquants et criminels étrangers
12:05ou de rétablir des peines planchers.
12:07Donc quand on en est là, on est dans une forme de sectarisme,
12:10on n'est pas dans l'intérêt du péril, dans l'intérêt général.
12:12Moi ce qui compte c'est l'intérêt des Français.
12:14Vous confirmez que sur ces deux derniers mois, le RN avait par exemple proposé
12:20le rétablissement des peines planchers et que ce gouvernement ne l'avait pas voté ?
12:23Oui, notamment dans la niche parlementaire du RN de fin octobre ou 31 octobre.
12:29Donc c'est l'une des raisons, selon Jordan Bardella,
12:33qui aujourd'hui fait que le RN pourrait voter la motion de censure.
12:38Oui, enfin je note quand même que dans cette mélodie en sous-sol,
12:42il y a deux instruments un peu différents quand même.
12:44Ce n'est pas tout à fait la même position, alors c'est sans doute un jeu politique,
12:48ce n'est pas tout à fait la même position de Bardella que celle de Marine Le Pen là maintenant.
12:52On a un Bardella qui est sur visiblement la censure, peut-être poussé par l'électorat RN,
12:57et une Marine Le Pen qui dit donc que ce n'est pas inéluctable.
12:59Alors, il y a une espèce de supplice chinois comme le titre très justement le JDD ce matin,
13:05il y a un supplice chinois.
13:07Moi ce qui m'inquiète quand même un peu, je vais vous dire,
13:09c'est que pendant ce temps-là, les Français ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés,
13:12en termes d'impôts.
13:13Les entreprises ne savent pas à quelle sauce elles vont être mangées, en termes d'impôts.
13:17Les investissements dont a besoin ce pays pour faire de l'emploi sont différés.
13:21Et tout ça en fait, tout ça, ça passe un peu sous silence.
13:25Quand le ministre des Finances Antoine Armand, dans le JDD ce matin, dans cette longue interview,
13:30explique, il a raison de souligner que l'agence de notation Standard & Poor's n'a pas dégradé la France,
13:36et l'a laissé stable, alors qu'on s'attendait au pire.
13:39Mais le chaos en fait, il est déjà un peu en marche,
13:42parce que tous ces signaux dont je vous parle,
13:45c'est quoi l'avenir des Français face à la fiscalité qu'on va leur imposer ?
13:49C'est quoi l'avenir des entreprises ?
13:51Mais ça c'est de la responsabilité du Rassemblement national.
13:53Mais non, c'est pas ça que je dis.
13:55C'est ça la grande question, c'est qui a le plus à perdre dans cette séquence ?
13:59Les Français demain, si censure il y a, ils vont reprocher cette censure ?
14:04À qui ils vont dire, mais c'est de la faute du Rassemblement national ?
14:07Ou c'est de la faute du gouvernement de droite qui a augmenté les taxes par exemple ?
14:12Si c'est pour nommer Lucie Castex, comme l'a redit Manuel Bompard, la proposer à Matignon...
14:17Qui sera l'invité du grand rendez-vous.
14:19Le résultat ce serait de chasser Barry Pompon à Stenel pendant une boucle.
14:23Mais il n'y a aucune chance qu'un gouvernement Lucie Castex ne tiendrait pas 48 heures
14:27dans l'état du nouveau Front Populaire.
14:30Donc à mon avis c'est un non-sujet ça.
14:33L'argument qui consiste à faire peur à l'électorat de droite en disant que
14:37si Bernier tombe, on va nommer un gouvernement NFP avec Lucie Castex à sa tête,
14:42c'est un argument qui ne tient pas, j'allais dire, 3 heures à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
14:46Et je rajoute quand même une petite chose, vous posiez la question qui a le plus à perdre à gagner.
14:50Je vais vous dire, il y a un cas de figure où ce serait très intéressant de le voir,
14:54c'est si Bernier acceptait, moi je tiens à cette analyse,
14:572 tiers, je dis n'importe quoi, des propositions du RN pour éviter de basculer.
15:01En fait on assisterait à quoi ? On assisterait à l'union des droites en marche.
15:06Mais oui, parce qu'en réalité si Bernier...
15:09L'union des droites en marche.
15:11Mais pourquoi ? Parce que si Bernier accepte 2 tiers des propositions du RN...
15:15Ça veut dire que c'est un budget RN-isé, vous savourez bien.
15:18C'est un budget RN-isé avec un Premier ministre LR, vous appelez ça comment autrement ?
15:22Et avec Antoine Armand qui était un proche...
15:26Non, c'est Laurence Amartin qui était un proche de Macron, donc vous avez raison pour cette idée.
15:31On écoute Didier Migaud, le ministre de la Justice, qui a réagi sur cette motion de censure ce matin.
15:37La censure, pourquoi faire ? Pour changer de gouvernement,
15:40l'équilibre au niveau de l'Assemblée nationale sera le même,
15:43avec le même bloc central qui a une majorité relative plus forte que les deux autres.
15:47Donc vous retrouvez la même situation.
15:50Et s'il n'y a pas de loi de financement de la Sécurité sociale,
15:53s'il n'y a pas de budget pour 2025,
15:57les conséquences pour les Français et pour la France seront importantes.
16:02Je ne suis pas assombré dans le catastrophisme,
16:07mais je n'oublie pas que j'ai été Premier Président de la Cour des comptes.
16:10Je sais les conséquences de tout cela.
16:12Il y a un instant de Lucie Castet et Marine Tendelier qui appellent à la candidature commune à gauche,
16:17qui prépare la présidentielle, tout comme Jean-Luc Mélenchon.
16:22Je voudrais juste vous faire réagir à la déclaration hier de Michel Onfray,
16:25qui considère que si la France n'est pas gouvernée ou est ingouvernable,
16:30il y a un responsable, il s'appelle Emmanuel Macron.
16:33Est-ce qu'aujourd'hui Emmanuel Macron pourrait se dire,
16:38je n'ai plus la main.
16:40Gaulliste.
16:42Si il était le général de Gaulle, certainement.
16:45Bon, apparemment, il ne l'est pas.
16:47On écoute Michel Onfray.
16:49Ce qui est dangereux, c'est d'avoir un chef d'État qui n'a rien compris
16:52et qui se maintient au pouvoir alors que les Français lui ont fait savoir
16:55qu'il avait explosé la France.
16:57Je rappelle que beaucoup de nos éditeurs probablement s'en souviennent,
17:00mais Macron avait fait savoir qu'il jetait une grenade dans les jambes des Français.
17:04C'était un off, comme on l'appelle.
17:06Il l'avait dit en coulisse.
17:08Oui, mais s'il disait qu'il le pense et qu'il ne l'avait pas dit, il ne l'avait pas dit.
17:11Dégoupiller, ça veut dire lancer une grenade.
17:13Une fois qu'elle est dégoupillée, si vous la lancez, elle est lancée.
17:16Il blesse, non pas machin bidulintel, c'est pas ça le problème,
17:20il blesse la France, il blesse les Français.
17:22Et la France est ingouvernable.
17:24Est-ce qu'on peut se permettre d'avoir une France qui n'est pas gouvernée ?
17:27S'il voulait vraiment laisser une trace dans l'histoire,
17:29une trace qui soit belle, pour l'heure elle n'est pas terrible,
17:32mais ce serait de dire je démissionne,
17:34parce que ce n'est pas bon pour la France qu'elle soit explosée comme ça
17:36et ingouvernable, donc l'ingouvernée.
17:38Qu'est-ce qu'on se dit en coulisse du côté de l'Elysée, l'Eau-Dimchard ?
17:41On est assez tranquille en réalité là-dessus,
17:43parce qu'une France ingouvernable, on peut le déplorer,
17:46ce n'est pas pour autant que le président de la République doit démissionner.
17:49C'est-à-dire que oui, on disait effectivement,
17:51vous pouvez faire une de Gaulle et vous dire je suis désavoué, je pars.
17:54Vous pouvez aussi vous dire je suis désavoué et je reste.
17:56Et à la rigueur, peu importe.
17:58Et certains, un peu plus cyniques, font le calcul de se dire
18:00que dans une France ingouvernable,
18:02où les gouvernements tombent les uns après les autres,
18:04celui que ça remet au centre du jeu,
18:06c'est justement Emmanuel Macron.
18:08Et donc dans ces cas-là, il revient chef.
18:10J'ai l'esprit d'escalier, mais je ne vous ai pas posé
18:12la question la plus importante,
18:14si demain il y a une motion de censure,
18:16concrètement, ça se passe comment ?
18:18En ce qui concerne le budget ?
18:19Oui.
18:20En ce qui concerne le budget, il faut faire passer une loi spéciale
18:22pour un certain nombre de choses,
18:24par exemple payer les fonctionnaires, etc.
18:26On reconduit le budget de l'année précédente,
18:28c'est-à-dire que la France, oui, aura un budget.
18:30En revanche, tout ce qui est économie présente dans ce budget
18:32n'a pas lieu, c'est-à-dire que pour revoir
18:34la trajectoire budgétaire, ça ne marche pas.
18:36Tous les investissements prévus, les réformes,
18:38notamment tous les textes pour les agriculteurs,
18:40toutes les aides pour les agriculteurs, ne sont plus budgétées.
18:42Et par exemple, très concrètement pour les fonctionnaires,
18:44évidemment, les fonctionnaires seront payés toute l'année.
18:46En revanche, tout ce qui est, par exemple,
18:48progression de carrière, même pour les forces de l'ordre,
18:50les montées en grade, etc., ça n'est pas budgété.
18:52C'est-à-dire que oui, la France fonctionne,
18:54on a un budget.
18:56Et équivalent, parfaitement, à celui de l'année précédente.
18:58– Et dernière question, si la motion de censure est liée
19:00à la seconde où cette motion est votée,
19:02le gouvernement tombe ?
19:04– Après oui, on est en gouvernement maintenant,
19:06on a connu ça, qui gère les affaires courantes,
19:08comme ça a été le cas pendant de nombreuses semaines,
19:10jusqu'à ce qu'on ait un nouveau gouvernement.
19:12– C'est déjà arrivé une fois, c'est arrivé en 1962.
19:14Le gouvernement Pompidou était tombé au moment
19:16de la réforme constitutionnelle visant à élire
19:18le président de la République au suffrage universel direct.
19:20Ce qu'avait fait De Gaulle à l'époque,
19:22il avait donc en effet accepté, je crois, la démission de Pompidou,
19:24il n'avait pas le choix de toute façon,
19:26mais Pompidou avait géré les affaires courantes,
19:28mais on était dans une autre situation.
19:30– Complètement différente.
19:32– Si je ne dis pas de bêtises, il y avait eu effectivement
19:34censure du gouvernement, mais ensuite dissolution de l'Assemblée.
19:36– Et référendum !
19:38Il y a eu référendum, dissolution, référendum,
19:40élection législative, majorité absolue De Gaulle,
19:42De Gaulle avait gagné sur tout.
19:44– C'est pas possible.
19:46– De Gaulle était fort politiquement,
19:48à la différence d'Emmanuel Macron.
19:50– Ça va lui plaire, j'espère qu'il ne regarde pas
19:52le matin, vous allez avoir des problèmes Arnaud Benedetti.
19:54– On verra bien.
19:56– Autre chose, et là c'est un sujet
19:58qui peut vous intéresser également,
20:00est-ce que la gauche dans les prochaines élections
20:04va s'allier avec la gauche radicale,
20:06avec la France insoumise ?
20:08Bon, Lucie Castex et Marine Tendelier,
20:10elles y vont, il faut une candidature
20:12commune à gauche, elle lance un grand appel.
20:14Je me demande toujours, Lucie Castex,
20:16quelle est sa légitimité ?
20:18– Vous avez raison, nous vous voulez…
20:20– Non mais elle a été élue par Eric Grevel.
20:22– Mais si quelqu'un a la réponse en revanche.
20:24– Est-ce que vous pouvez me rappeler son CV politique ?
20:26– Travailler à la mairie de Paris.
20:28– Oui mais hormis, je suis certain que…
20:30je ne parle pas de ses compétences,
20:32bien au contraire, je parle de sa légitimité politique.
20:36Elles font une tribune commune,
20:38candidature commune à gauche,
20:40dès à présent il nous faut nous organiser
20:42et construire un projet commun à l'ensemble de la gauche,
20:44des forces de progrès et des écologistes,
20:46etc. Nous posons un unique prérequis
20:48à cette aventure collective,
20:50souhaiter une candidature commune
20:52pour la prochaine élection présidentielle,
20:54sans placer tel ou tel nom comme préalable
20:56au travail collectif, nous n'avons plus
20:58de temps à perdre, partout dans le pays,
21:00en Outre-mer et en Hexagone,
21:02engageons ce travail collectif.
21:04Et je mets cette déclaration en parallèle
21:06avec ce qu'a pu dire le candidat
21:08soutenu par Anne Hidalgo
21:10aux élections municipales de 2026,
21:12à savoir Rémi Féraud pour Paris.
21:14Bon, pourquoi je vous dis ça ?
21:16Parce qu'on lui a posé une question
21:18chez nos confrères du Figaro,
21:20est-ce que vous envisagez de vous allier
21:22avec la France insoumise au second tour ?
21:24Notamment si cela vous permet de l'emporter.
21:26Sûrement pas !
21:28Il n'y a pas de complaisance possible avec l'antisémitisme,
21:30pas d'indulgence possible avec l'apologie
21:32du terrorisme islamiste,
21:34avec au premier comme au deuxième tour,
21:36je garderai toujours dans mon esprit les cordes
21:38du 13 novembre 2015 devant le carillon et le petit Cambodge,
21:40c'est aussi ça mon histoire.
21:42Donc vous avez deux manières à gauche
21:44de voir les alliances
21:46pour les prochaines élections.
21:48Alors Rémi Féraud est peut-être moins connu
21:50que Madame Tondelier et que Madame Castex,
21:52il n'a pas la même faveur
21:54que du côté de la France insoumise,
21:56mais c'est intéressant de voir ces deux lignes
21:58qui sont complètement différentes
22:00sur le rapport avec la France insoumise.
22:02Oui, elles ont toujours existé ces deux lignes,
22:04sauf que, si vous voulez, la ligne majoritaire
22:06et qui est la ligne qui l'emporte aujourd'hui à gauche,
22:08c'est la ligne la plus radicale.
22:10Le problème de la gauche aujourd'hui, si vous voulez,
22:12c'est que les plus radicaux
22:14sont ceux qui sont dominants
22:16politiquement et électoralement,
22:18ce qui explique in fine que,
22:20quand il y a des élections, les uns et les autres
22:22finissent par se rallier
22:24à un cartel électoral
22:26qui leur permet d'être élus.
22:28Le problème, c'est que vous avez des députés socialistes
22:30qui sont élus avec les voix des insoumis.
22:32Ils ont très bien compris que sans les voix des insoumis,
22:34ils n'étaient pas élus.
22:36Et d'ailleurs, à mon avis,
22:38même sur la question de la censure,
22:40c'était favorable forcément au vote pour la motion de censure,
22:42mais ce qui va déterminer une partie de leur choix
22:44et la raison pour laquelle ils vont voter la censure,
22:46c'est qu'ils se disent éventuellement, dans six mois,
22:48dans les élections législatives,
22:50si on veut garder notre ciel, il vaut mieux qu'on vote la censure.
22:52Tout simplement. Vous savez, c'est des calculs de ce type
22:54qui souvent président au choix.
22:56– Aujourd'hui, Lucie Castex et Marine Tondelier
22:58sont LFI-compatibles.
23:00Est-ce que le Parti socialiste
23:02reste LFI-compatible
23:04ou Mélenchon-compatible ?
23:06– En fait, ça dépend de quelle frange du Parti socialiste.
23:08Comme le disait Arnaud Benedetti,
23:10on le voit sur la censure, mais on le voit sur plein d'autres sujets.
23:12Il y a les socialistes, entre guillemets,
23:14peut-être historiques ou responsables
23:16qui se disent qu'il faut faire attention
23:18avec les institutions. Tension aussi
23:20à ce qu'on dit et ce qu'on fait.
23:22Et ceux qui courent derrière la France insoumise,
23:24peut-être pas juste par idéologie,
23:26mais surtout pour garder leur siège.
23:28C'est vrai que parfois, quand on voit François Hollande
23:30sur l'apologie du terrorisme cette semaine,
23:32quand les députés ont interpellé les députés LFI,
23:34ils ont souvent fait référence à François Hollande.
23:36Et en même temps, on ne voit pas de position claire
23:38ni de volonté de sa part de quitter le NFP.
23:40– Trouble du côté des partis politiques.
23:44Et puis, ça a été très violent cette semaine à l'Assemblée,
23:46avec des altercations entre députés.
23:49Le député Modem, Nicolas Tourquoi,
23:51était à l'origine d'une altercation jeudi soir
23:53à l'Assemblée nationale.
23:55Il a admis avoir pété un câble et d'y regretter,
23:57je le cite, tout en dénonçant des charognards
24:00parmi ses pairs, après son altercation avec Nicolas Boudou,
24:02du PS, ainsi qu'Antoine Léaumant.
24:04Et pourquoi je vous parle de cela ?
24:06Parce qu'il y a une députée, Violette Spilbout,
24:08la députée du Nord, qui a témoigné
24:10chez nos confrères du journal du dimanche,
24:13et qui raconte les menaces dont elle a été victime,
24:16son domicile dégradé pendant la bataille des retraites.
24:19Et elle pointe la responsabilité de la France insoumise.
24:23En deux jours, j'ai reçu plus de 5000 mails identiques
24:26maintiment de retirer mes amendements
24:28au projet de loi de la réforme des retraites.
24:30Il faut rappeler à la LFI que les députés
24:32n'ont pas un mandat représentatif, pas impératif.
24:34Ce harcèlement en ligne passe également
24:36par des campagnes de name and shame,
24:38comme lorsque Mathilde Pannaud
24:40dresse des listes de députés opposés à sa réforme
24:42et invite ses followers à ne pas oublier leur nom.
24:45Qu'est-ce que c'est, sinon un appel à la haine,
24:48quand les députés LFI de mon département,
24:50Aurélien Lecoq, partagent mon adresse mail sur X
24:53et demandent à sa communauté de m'écrire
24:55quel est son projet.
24:57Le projet, c'est du cyberharcèlement
24:59et de mettre des cibles dans le dos.
25:01Il y a des agressions physiques,
25:03parce que ce qui est en ligne peut se traduire
25:05dans les faits physiquement,
25:07on l'a déjà vu dans d'autres dossiers,
25:09on saura que c'est LFI qui sont responsables.
25:11Ils mettent des cibles dans le dos,
25:13il n'y a pas d'autre mot.
25:15Manuel Bompard sera l'invité du grand rendez-vous,
25:17peut-être qu'il y aura une question là-dessus.
25:19Je crois qu'il a d'ailleurs interpellé,
25:21c'était la vice-présidente, Naïma Moucho,
25:23à qui il aurait dit, tu vas payer
25:25ce que tu es en train de faire,
25:27tu es complice, oui, tu paieras ça,
25:29c'est une sémantique de voyous.
25:31C'est une sémantique de voyous.
25:33Vous irez lui dire dans le couloir.
25:35Je lui dirai dans le couloir.
25:37La publicité, on revient dans un instant
25:39pour la deuxième partie de l'heure des pros.
25:45Il est quasiment 9h30
25:47et on poursuit l'heure des pros,
25:49ce matin toujours avec Eric Revelle,
25:51Sarah Salmane, Elodie Huchard
25:53et Arnaud Benedetti.
25:55Je voudrais qu'on s'arrête un instant
25:57parce que depuis le mois de juin,
25:59les agents expérimentent
26:01dans quatre quartiers de la ville
26:03le ramassage anticipé des conteneurs,
26:05des immeubles collectifs.
26:07L'objectif, en fait, c'est d'éviter
26:09que ces conteneurs, ces poubelles,
26:11ne puissent être utilisées
26:13comme barrage routier ou combustible,
26:15suivez-moi, près des points de deal.
26:17C'est-à-dire que les dealers
26:19vont les utiliser pour bloquer
26:21la circulation.
26:23Ces collectes vont se faire
26:25entre 9h et 11h30
26:27avant l'arrivée des dealers.
26:29C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui
26:31la force publique,
26:33les agents de l'État,
26:35qui vont s'adapter
26:37aux délinquants et aux criminels.
26:39Je vous propose de regarder le sujet
26:41parce qu'il est édifiant.
26:43Reportage dans l'un de ces quartiers
26:45avec Florian Doré, Axel Raybaud
26:47et Sarah Varane.
26:49Dans ce quartier de Compiègne,
26:51les poubelles sont utilisées
26:53afin de bloquer l'accès aux forces de l'ordre.
26:55Une situation qui exaspère
26:57les habitants.
26:59On n'est pas sécurisé, quoi.
27:01Tu as des problèmes, tu veux sortir,
27:03tu ne peux pas sortir.
27:05Une personne, si elle vient de loin,
27:07pour venir te voir,
27:09elle ne peut pas entrer chez toi
27:11parce que c'est barré.
27:13J'ai peur pour moi, j'ai peur pour mes enfants,
27:15j'ai peur pour mes maris, pour mes frères.
27:17Depuis juin, 4 quartiers de la ville
27:19expérimentent le ramassage anticipé
27:21une solution qui soulage les riverains exaspérés
27:23mais les dealers trouvent déjà
27:25d'autres mobiliers urbains pour barrer la route.
27:27Les grilles que vous voyez là
27:29qui sécurisent le périmètre des travaux,
27:31c'est les nouveaux grilles qui sont utilisées
27:33dans le cadre, effectivement,
27:35pour fermer l'accès aux forces de l'ordre
27:37ou en tout cas à des personnes étrangères
27:39autour des points de deal.
27:41Une solution qui n'est donc pas pérenne.
27:43Pour lutter contre le trafic de drogue,
27:45le maire de la commune demande une réponse politique.
27:47Il faut sans doute
27:49réexaminer, d'ailleurs,
27:51Bruno Retailleau a été un de ceux
27:53qui ont évoqué cela,
27:55les contraintes juridiques,
27:57les contraintes issues
27:59de l'interprétation
28:01de la Constitution, de son préambule.
28:03Peut-être qu'il faut un peu moins de liberté publique
28:05et plus d'efficacité
28:07dans la lutte contre la délinquance
28:09et notamment la drogue qui mine
28:11les quartiers.
28:13Cette expérimentation devrait se poursuivre à Compiègne
28:15au moins jusqu'au 30 juin 2026.
28:18Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
28:20C'est pour ça que je vous ai posé la question.
28:22Ce n'est pas une blague.
28:24Philippe Marigny, c'est le maire historique de Compiègne.
28:26C'est absolument lucidant.
28:28Aujourd'hui, on s'adapte
28:30au trafic de drogue.
28:32On ne donne plus l'impression qu'on lutte
28:34et qu'on répond aux angoisses,
28:36on l'a entendu cette dame, pour ses enfants,
28:38sur le trafic de drogue qui se répand un peu partout,
28:40y compris dans les cités
28:42qui sont parfois abandonnées totalement par l'autorité.
28:44Mais on s'adapte, c'est-à-dire qu'on facilite
28:47le développement du commerce.
28:49On facilite le développement du commerce de la drogue.
28:51C'est-à-dire qu'on essaye de travailler en bonne intelligence
28:53entre dealers et agents de la mairie.
28:55Mais est-ce qu'un jour, il ne faudra pas prévoir
28:57un fourgon blindé pour récupérer l'argent
28:59en liquide du deal, pour éviter que d'autres bandes les attaquent ?
29:01Mais vous arrivez à 300 policiers nationaux
29:05où vous mettez que sais-je,
29:07des services spécialisés
29:09et vous balayez tout ça ?
29:11C'est un aveu de faiblesse.
29:13Ils vont se remettre ailleurs.
29:16Ils vont se remettre ailleurs.
29:18Avec l'ubérisation du trafic de stupéfiants,
29:20ils n'ont même pas besoin d'être dehors avec un point de deal.
29:22Là, ce que vous dites est vrai.
29:24On s'adapte complètement à eux.
29:26Plutôt que de se dire qu'on va éradiquer le trafic de stupéfiants,
29:28on se dit qu'on va décaler l'horaire
29:30du ramassage poubelle.
29:32C'est exactement ça.
29:34Hier, on est très heureux
29:36de couvrir cet événement merveilleux
29:38qui est la réouverture de Notre-Dame.
29:40C'est une réussite historique.
29:42C'est exceptionnel ce qui s'est passé.
29:44Et quand je dis exceptionnel,
29:46c'est qu'il y a eu une loi d'exception
29:48qui a été mise en place
29:50justement pour accélérer
29:52le processus de restauration,
29:54pour balayer les difficultés
29:56parfois légales, administratives,
29:58la lourdeur,
30:00la gabegie de l'État
30:02dans la restauration d'immeubles.
30:04Mais attendez, sur les questions de sécurité,
30:06sur les questions de guide,
30:08faites là votre loi d'exception.
30:10Le maire de Compiègne est un ancien parlementaire
30:12très chevronné qui a été pendant des années
30:14et des années rapporteur général
30:16du budget au Sénat.
30:18Donné d'ailleurs plusieurs fois
30:20ministre du budget. Il ne l'a jamais été.
30:22Il aurait pu l'être.
30:24Ce qu'il fait quelque part,
30:26c'est qu'il pose un acte politique
30:28en faisant cela.
30:30Il a des propos très intéressants.
30:32Il dit qu'il faut réformer
30:34notre dispositif législatif.
30:36Je résume ce qu'il a dit.
30:38Vous avez fait une loi d'exception
30:40faites le pour Compiègne
30:42pour qu'aujourd'hui vous mettiez n'importe qui
30:44qui balaie cette situation
30:46et que les dealers ne soient plus
30:48les patrons dans leur quartier.
30:50Il prend acte d'une situation sur le terrain
30:52où il ne peut plus faire autrement
30:54que de s'adapter à l'agenda des dealers.
30:56D'ailleurs, avec subtilité,
30:58parce que c'est le cas de Marigny depuis des années,
31:00il renvoie la patate chaude à Rotaillot.
31:02Oui, il parle de Rotaillot.
31:04Moi ce que je comprends
31:06dans sa déclaration,
31:08c'est qu'aujourd'hui notre arsenal législatif
31:10ne nous permet pas
31:12d'éradiquer
31:14le contrôle dans ces quartiers-là
31:16des dealers.
31:18Sans problème,
31:20ils sont en train de créer des barrages.
31:22C'est vrai que Bruno Rotaillot
31:24fait de la lutte contre le trafic de drogue
31:26l'une de ses priorités avec la question migratoire.
31:28Oui, après il faut voir
31:30quels seront les actes réels.
31:32Dire la lutte contre le narcotrafic
31:34est ma priorité.
31:36C'est ce que j'ai vu de Gérald Darmanin
31:38pendant des semaines, des mois.
31:40Et effectivement, ce maire,
31:42on voit qu'il met aussi en place des choses
31:44qu'on peut juger peut-être même presque ridicules
31:46tant ça semble peu, mais c'est aussi un moyen de dire
31:48moi en tant que maire, je ne peux pas tout faire.
31:50Ce n'est pas moi qui fais les lois, donc maintenant
31:52je fais ce que je peux. C'est dérisoire.
31:54Maintenant c'est au pouvoir politique. Il a un mot qui est très vrai.
31:56Il y a une part de volonté politique.
31:58La volonté, à chaque fois les ministres de l'Intérieur disent l'avoir,
32:00cette volonté se traduit en actes.
32:02Je voudrais qu'on aille à présent en Suède.
32:04Pourquoi en Suède ?
32:06Parce que depuis une dizaine d'années,
32:08le pays enregistre une hausse importante
32:10de la criminalité.
32:12Les gangs, de plus en plus nombreux, sont toujours plus violents
32:14et recrutent des membres de plus en plus jeunes.
32:16Et ce qui se passe en Suède, on peut le voir
32:18aussi en France et notamment
32:20à Marseille.
32:22Avec ses 10 millions d'habitants, la Suède
32:24enregistre en moyenne une fusillade par jour.
32:26Des règlements de comptes sur fonds de trafic
32:28d'armes et de drogues.
32:30Et la Suède a enregistré une hausse de la criminalité
32:32par une guerre des gangs impliquant
32:34plusieurs membres de gangs.
32:36Vous voyez le sujet
32:38de Sharon Camara.
32:42Ils sont de plus en plus jeunes.
32:44Impliqués dans des fusillades et autres règlements
32:46de comptes, des mineurs sont recrutés
32:48par des chefs de gangs.
32:50Aujourd'hui, ceux qui intègrent un gang
32:52le font uniquement pour l'argent.
32:54Ils savent que c'est bien payé.
32:56Cela peut être tentant, surtout lorsqu'il y a des problèmes
32:58à la maison.
33:00Le chef de gang, Victor, se désole aujourd'hui
33:02de voir des mineurs entraînés
33:04dans cette spirale de violence.
33:06Pour moi, tout a dégénéré
33:08lorsque j'ai eu 18 ans.
33:10J'étais dans une période très difficile de ma vie.
33:12Au final, à 19 ans, la police a débarqué chez moi
33:14et m'a arrêté alors que je dormais.
33:16Aujourd'hui, je constate que tout le monde
33:18veut être un meurtrier. C'est vraiment triste
33:20de voir que c'est ce à quoi aspirent les jeunes.
33:22Pour cette ancienne avocate, le gouvernement
33:24doit impérativement durcir la loi
33:26pour mettre fin à cette violence.
33:28La police et le gouvernement doivent utiliser
33:30la loi pour faire évoluer la situation
33:32et utiliser tous les traitements possibles
33:34pour empêcher les gens de recruter des enfants.
33:36Je ne pense pas que la peine
33:38de trois ans de prison pour le recrutement
33:40d'un enfant soit suffisante.
33:42La sanction devrait être beaucoup plus sévère
33:44car vous utilisez un enfant pour commettre un meurtre.
33:46En Suède, les règlements
33:48de comptes sur fonds de trafic d'armes et de drogues
33:50ont fait 53 morts en 2023.
33:54Ce qui se passe en Suède se passe
33:56sur certaines échelles locales
33:58et notamment à Marseille.
34:00Le recrutement de dealers
34:02et de criminels
34:04de plus en plus jeunes, parfois mineurs.
34:06Ce qui est intéressant en Suède,
34:08c'est que les enfants de moins de 15 ans
34:10ne peuvent pas être condamnés pénalement
34:12et qu'ils sont remis en clair aux services sociaux.
34:14C'est pour ça qu'ils se tournent en priorité
34:16vers des mineurs de moins de 15 ans.
34:18En France, vous avez un abaissement
34:20de la sanction si vous êtes mineur,
34:22mais vous pouvez quand même être sanctionné.
34:24Au niveau de la sanction pénale,
34:26ce n'est pas exactement la même chose.
34:28Quand cette dame parle de réformer au niveau législatif,
34:30je pense qu'elle fait allusion à cela.
34:32On parle de la question migratoire.
34:34On revient en France à présent.
34:36Un sujet qui n'a absolument pas été traité.
34:38Pourtant, on apprend
34:40qu'Utopia 56,
34:42une des associations pro-immigration,
34:44est dans le viseur de la justice.
34:46Plusieurs enquêtes pénales sont en cours
34:48concernant des actions
34:50à la frontière franco-britannique.
34:52C'est la première frontière
34:54à laquelle s'est rendu Bruno Retailleau
34:56il y a 48 heures.
34:58Les accusations sont graves
35:00puisqu'on parle de diffamation,
35:02de fausses alertes.
35:04Les précisions avec Marie-Victoire Diodonné.
35:06Les trois membres d'Utopia 56
35:08ont été convoqués par la police
35:10et la gendarmerie
35:12après plusieurs signalements.
35:14D'après nos confrères du Monde,
35:16la première plainte vise de fausses alertes.
35:18La préfecture maritime de la Manche
35:20accuse des membres de l'association
35:22d'avoir communiqué de fausses informations
35:24lors d'appels téléphoniques
35:26afin de faire croire
35:28à un sinistre et de provoquer
35:30l'intervention inutile des secours.
35:32Une deuxième plainte similaire a été reçue
35:34par le parquet de Rennes
35:36après un appel au secours en août dernier.
35:38Le bénévole y avait faussement
35:40dénoncé des violences policières
35:42sur des migrants.
35:44La préfecture du Pas-de-Calais a porté plainte
35:46pour diffamation.
35:48Il y a eu un contenu partagé sur X
35:50par l'association où des migrants
35:52dénonçaient des tirs de grenades lacrymogènes
35:54ayant mis le feu à une embarcation.
35:56Dans le cadre de ces enquêtes
35:58préliminaires actuellement en cours,
36:00les trois individus seront prochainement
36:02auditionnés.
36:04De son côté, l'avocat d'Utopia 56
36:06dénonce la criminalisation
36:08de l'aide aux migrants.
36:10Personne n'en parle.
36:12On a vu des associations
36:14de droite ou dites d'ultra droite
36:16dissoudre pour moins que ça.
36:18Alors là on est sur un enquête.
36:20On verra ce que vont donner
36:22les interrogatoires.
36:24J'ai en mémoire certaines associations
36:26je ne sais pas si c'est Utopia 56 précisément
36:28mais c'était très clair qui incriminait
36:30les services de secours dans la Manche
36:32de ne pas être suffisamment
36:34avec rapidité avoir porté secours
36:36à des gens qui au péril de leur vie
36:38traversent la Manche. Et là vous apprenez
36:40que potentiellement ces gens
36:42qui appartiennent à des associations censées
36:44protéger les migrants feraient de faux appels
36:46aux secours.
36:48Pardon mais là on est dans
36:50un scandale absolu. On verra ce que donnent
36:52les interrogatoires.
36:54Pour l'instant ils sont quand même présumés innocents
36:56même si les accusations sont assez graves
36:58puisqu'ils perçoivent quand même des financements.
37:00Alors eux disent que ce sont des financements privés
37:02d'autres associations. C'est ce qu'on disait à la pause.
37:04Il faut voir d'où viennent aussi les fonds.
37:06Je peux vous le dire puisque je suis allé sur le site
37:08et je me demandais si...
37:10Ils mettent 40% de particuliers et 60% d'autres associations.
37:12C'est ce qu'ils mettent sur leur site.
37:14Utopia 56 ne demande ni reçoit
37:16de financement de l'Etat. Ce choix nous
37:18permet de garantir notre liberté de parole
37:20et notre indépendance.
37:22Et moi je ne suis pas sûr que sur le financement. Je suis en train de vous dire
37:24qu'il y a des associations
37:26dites d'extrême droite
37:28qui ont été dissoutes pour moins que ça.
37:30Et vous avez des associations
37:32dites d'extrême droite
37:34qui ont fait la une
37:36des médias pour moins que ça.
37:38Mais le cofondateur d'Utopia 56
37:40dit que cette association
37:42est apolitique. En réalité, cette association
37:44est gangrénée par l'extrême gauche.
37:46Mais eux se revendiquent apolitiques, ce qui est vraiment d'une hypocrisie
37:48assez importante.
37:50Au-delà de la question des financements, pardonnez-moi,
37:52vous êtes un particulier. Vous croyez
37:54parce que vous voulez aider des migrants
37:56qui traversent. Vous croyez que Utopia 56...
37:58Mais ils se font de l'argent sur le dos des migrants.
38:00Alors si vous voulez, que ce soit
38:02de l'argent public ou de l'argent privé, c'est pas le sujet.
38:04C'est pas le sujet. C'est plus grave.
38:06Non, j'étais sur
38:08la dissolution ou non
38:10de ce genre d'association.
38:12Bruno Retailleau, je le disais, s'est rendu
38:14dans le Pas-de-Calais
38:16vendredi. Il a passé 48 heures sur place.
38:18Et il entend
38:20engager, pourquoi pas,
38:22un bras de fer avec la Grande-Bretagne
38:24sur la question migratoire. Elle le dit, Huchard.
38:26Oui, alors ça, c'est pareil. C'est un peu un vieux serpent de mer
38:28de se dire, parce qu'on rappelle que la frontière,
38:30c'est nous qui l'avons. Elle est sur notre territoire.
38:32Et donc, c'est de forcer
38:34la Grande-Bretagne à prendre
38:36davantage de migrants qui, en fait, on le rappelle,
38:38passent par la France, non pas pour s'arrêter chez nous,
38:40mais avec la volonté de passer au Royaume-Uni.
38:42Le seul problème, une fois de plus, c'est que c'est pas
38:44le premier qui a cette idée. Jusque-là,
38:46ça n'a pas vraiment fonctionné. Et malheureusement,
38:48ce qu'on voit ces derniers temps dans les bras de fer
38:50« diplomatiques » que la France veut mettre en place,
38:52c'est là où on se rend compte aussi
38:54de l'affaiblissement de la France, parce que les bras de fer
38:56qu'on met en place, que ce soit avec
38:58les pays de départ ou avec les pays
39:00où il doit y avoir arrivé, en général, tous ces bras de fer,
39:02on les perd. Et effectivement, sur les associations,
39:04on parle là de diffamation, on rappelle aussi,
39:06comme vous le disiez, que ces associations sont aussi souvent
39:08quand même responsables de participer
39:10à la traite d'êtres humains en prenant ces migrants
39:12et en leur promettant, on s'émerveille, ce qui me semble encore plus
39:14important que ce qu'on leur reproche réellement.
39:16En leur demandant de rembourser ensuite le trajet pendant
39:18des années, ce qui les met en difficulté financière.
39:20Autre polémique à présent, c'est une polémique
39:22qui a éclaté autour du festival du cinéma
39:24LGBTQ+, Chéri Chéri,
39:26avec une victime,
39:28Julia Laiany, militante
39:30LGBTQ, dit avoir été exclue
39:32d'une tribune en soutien
39:34à Gaza pour avoir proposé
39:36de mentionner les otages
39:38israéliens. La région Ile-de-France
39:40a annoncé suspendre
39:42sa subvention au festival.
39:44Je vous propose de l'écouter puisqu'elle était l'invitée
39:46hier d'Europe 1
39:48et elle raconte ce qu'il s'est passé.
39:50Julia Laiany.
39:52J'étais quand même dans une salle de cinéma
39:54de 300 personnes où je me suis fait
39:56huer parce que je voulais mentionner,
39:58simplement ajouter,
40:00à aucun moment, annuler
40:02ce qu'ils voulaient dire, ajouter,
40:04mettre une virgule à leur texte.
40:06Je voulais simplement
40:08mentionner les otages israéliens
40:10en camp de captive à Gaza.
40:12Et ça, ça vous a été refusé.
40:14Mais vous vous faites huer parce que vous les mentionnez.
40:16Oui, complètement, bien sûr, je me fais huer.
40:18Mais qui sont les 300 personnes qui sont dans la salle ?
40:20C'est
40:22des gens du jury,
40:24des gens des candidats du festival,
40:26des gens qui viennent voir le festival.
40:28C'est un festival
40:30qui est politique, malgré lui, en réalité.
40:32Mais tout est politique aujourd'hui.
40:34En vrai,
40:36je suis assez dans la gratitude
40:38de tout le soutien que j'ai reçu.
40:40Mais je suis extrêmement
40:42déterminée et ce sera un combat,
40:44mon combat contre le fagisme ne fait que
40:46commencer. Je vous propose de l'écouter
40:48à présent parce que Pascal Delatour-Dupin lui
40:50demande ce qu'elle a ressenti et ce qu'elle l'a vécu
40:52comme une sorte d'acte
40:54antisémite, bien sûr.
40:56Si ça,
40:58ce n'est pas de l'antisémitisme, c'est quoi
41:00l'antisémitisme ? En fait, aujourd'hui,
41:02je me pose la question de savoir
41:04comment définir l'antisémitisme ?
41:06Parce que lorsque l'on se sent agressé,
41:08lorsqu'on se sent discriminé
41:10en tant que juif,
41:12on n'est pas écouté. On ne peut pas mentionner ce
41:14mot qui est censé nous protéger,
41:16qui est l'antisémitisme.
41:18On est axé de paranoïaque, on est axé
41:20d'hors-sujet.
41:22C'est inadmissible, c'est insupportable.
41:24D'ailleurs, dans votre poste, notre société est malade,
41:26la mode est à l'annulation sans autre
41:28forme de procès.
41:30C'est ce que, vous-même, vous avez vécu
41:32dans votre chair ?
41:34Absolument !
41:36Je suis ni de gauche ni de droite, et je suis de gauche
41:38et de droite.
41:40Je partage des opinions des deux côtés.
41:42Je fais partie, je suis un membre engagé
41:44de la communauté LGBT, je suis extrêmement militante.
41:46Donc, les personnalités de gauche,
41:48je veux dire les militantes de gauche,
41:50je les connais, j'ai plein d'amis, on n'est pas forcément
41:52d'accord sur tout, mais moi, ce que je souhaite,
41:54c'est une société où on peut se parler
41:56où, lorsque l'on n'est pas d'accord,
41:58on arrive à se communiquer,
42:00à pouvoir se rejoindre, à pouvoir se rencontrer.
42:02Or, aujourd'hui, il y a une poignée
42:04encore une fois d'individus perturbateurs
42:06qui prônent
42:08une idéologie de censure,
42:10d'annulation. En anglais,
42:12on dit qu'on cancelle
42:14les gens. C'est ce qui m'est arrivé,
42:16c'est ce qu'ils ont essayé de faire,
42:18mais ils sont mal tombés parce que je ne me suis pas laissée faire.
42:20Elle a été extrêmement
42:22courageuse, parce que j'ai lu son post Instagram,
42:24en fait, elle a demandé par mail
42:26si elle pouvait ajouter les
42:28otages israéliens qui sont détenus par le Hamas,
42:30ce qui est factuel, et ça lui a été refusé.
42:32Elle est quand même montée sur scène pour le faire
42:34en se faisant huer. Donc, oui, elle a été victime
42:36d'antisémitisme. C'est un festival
42:38que je ne connaissais pas, mais qui normalement
42:40devrait être apolitique, et on voit que
42:42finalement, un soutien,
42:44ce n'était même pas un soutien au gouvernement de M. Netanyahou,
42:46c'était simplement préciser que les
42:48otages sont détenus si elle lui a valu
42:50d'être victime d'antisémitisme, ce qui est parfaitement intolérable.
42:52Arnaud ?
42:54Oui, mais elle a raison. Il y a des groupes
42:56ultra, à gauche, aujourd'hui,
42:58qui trient entre les victimes.
43:00Il y a les bonnes et les mauvaises victimes,
43:02c'est malheureusement... Ultra sectaire, ultra...
43:04Ultra sectaire, je crois qu'on peut être
43:06tous d'accord sur le constat. Je n'allais pas dire ultra
43:08minoritaire, parce que c'est loin d'être...
43:10Ils sont minoritaires. Ils sont minoritaires,
43:12peut-être, mais ils ne sont pas ultra minoritaires.
43:14Ils sont très actifs dans un certain nombre
43:16de secteurs, mais ils ne sont pas quand même
43:18majoritaires dans l'opinion publique,
43:20malheureusement, d'ailleurs.
43:22Ils font du bruit. Ils sont plus bruyants
43:24qu'eux-mêmes. Ils sont ultra bruyants,
43:26ultra sectaires,
43:28parfois violents. Ils sont minoritaires,
43:30mais de dire ultra minoritaire, ce serait une
43:32erreur. C'est un acte de plus
43:34de l'antisémitisme
43:36multiforme qu'on connaît dans ce pays. C'est un acte
43:38de plus, verbal, mais où je trouve
43:40que son témoignage a beaucoup de poids.
43:42C'est que là, certains
43:44gauches ne pourront pas l'accuser d'être
43:46d'extrême droite. Elle se définit.
43:48C'est important.
43:50Souvent, on dit non.
43:52Elle a dit
43:54je débats avec tout le monde,
43:56j'ai des amis,
43:58je suis une militante
44:00de la cause. Voilà comment
44:02on m'a traité. J'aimerais bien entendre
44:04les gens de gauche réagir.
44:06Manuel Bompard sera l'invité du grand rendez-vous
44:08CNews Europe. Je suis sûr
44:10qu'il apportera son soutien
44:12à Julia Laiany
44:14qui a été victime
44:16de ces actes-là
44:18lors du festival.
44:20Silence absolu du côté du festival.
44:22J'ai vu qu'en revanche, la société MK2
44:24s'était complètement
44:26désolidarisée et avait condamné ce qui s'était passé.
44:28Et la région
44:30Île-de-France a coupé les subventions.
44:32Il nous reste trois petites minutes pour un dernier sujet.
44:34Je sais qu'il vous tient
44:36à cœur, Elodie Huchard, que vous suivez ça
44:38chaque année, l'élection Miss France
44:40le 14 décembre prochain.
44:42Qu'est-ce que vous avez, Eric Crevel, à lever ?
44:44C'est un concours important,
44:46mais je ne sais pas qui est l'élu.
44:48Évidemment...
44:50Donc j'avais raison de m'étonner.
44:52On en parle depuis
44:54des semaines
44:56en coulisses. On essaie de se dire
44:58quel sera le département qui va l'emporter.
45:00Tous les jours, on fait un point.
45:02Tous les jours, on fait un point Miss France. Ce qui est intéressant cette année,
45:04c'est que le jury de Miss France sera 100% féminin.
45:06Il n'y aura pas un homme
45:08dans le jury. Certains disent
45:10que c'est un peu quand même...
45:12Est-ce qu'on tombe dans le wokisme lorsqu'on a un jury
45:14100% féminin pour l'élection
45:16de Miss France ? Et cette semaine,
45:18Pascal Praud a interpellé Jean-Pierre Foucault.
45:20La légende des légendes, Jean-Pierre Foucault.
45:22Écoutez, c'était un échange savoureux.
45:24Je trouve que
45:26c'est tout à fait remarquable. Ça s'est produit une fois.
45:28Et enfin,
45:30les jeunes femmes qui seront dans son jury
45:32vont pouvoir décider, juger
45:34et poser une couronne sur la tête de
45:36celle qui sera Miss France 2025
45:38pendant un an. C'est pas mal, non ?
45:40Et c'est Louis Vartan qui sera la présidente.
45:42Bien sûr, mais lorsque je vous dis
45:44excusez-moi d'être un homme,
45:46je suis un garçon,
45:48je trouve qu'il y a un peu de discrimination,
45:50si vous me permettez.
45:52Je ne pense pas.
45:54Je pense que vous avez tort maintenant.
45:56Maintenant, si vous y tenez,
45:58je peux éventuellement intervenir
46:00pour que vous fassiez partie du jury,
46:02mais je pense que vous feriez tâche
46:04Je vous remercie.
46:06C'est toujours dans une bonne ambiance,
46:08bien évidemment,
46:10et de manière sereine.
46:12Ça vous pose problème que ça soit un jury 100% féminin ?
46:14Non, mais je ne vais pas voler l'idée
46:16d'Elodie, mais c'est assez lourd,
46:18c'est-à-dire qu'un jury
46:20de femmes...
46:22En fait, vous ne voulez pas la voler, mais vous la volez,
46:24l'idée de... Ah ben non,
46:26Elodie, prenez la parole, parce que vous avez
46:28un tricheur à côté.
46:30Je vais dire quelque chose qui ne plaira pas sans doute aux féministes,
46:32je pense que des femmes qui jugent
46:34des femmes, ça va être plus compliqué, parce que les femmes
46:36entre elles, on se connaît,
46:38c'est présidé par Sylvie Martin, et autant je n'aime pas
46:40Tromis France, autant j'aime bien Sylvie Martin, donc je le souligne.
46:42Je pense qu'Elodie a entièrement raison,
46:44c'est beaucoup plus difficile d'être jugée par des femmes,
46:46leur sororité trouve ses limites assez rapidement.
46:48Le 14 décembre prochain,
46:50une dernière image, je vous l'annonçais,
46:52alors à Saint-Denis, on ne dit pas Joyeux Noël,
46:54mais c'est
46:56la destination Belhiver, et puis à Paris,
46:58mairie du 12ème, on a considéré
47:00que ce sapin de la discorde,
47:02c'était en 2021, il faut le garder,
47:04ce merveilleux sapin, regardez
47:06le sapin qui a été mis en place à côté
47:08de la mairie, elle est beau,
47:10vraiment ça c'est du sapin,
47:12c'est un...
47:14publié, nous étions
47:16tous en attente de savoir, nous espérions avoir
47:18un véritable sapin de Noël beau
47:20et majestueux, mais non,
47:22merci à la maire du 12ème
47:24pour ce magnifique bout de bois, vive la magie de Noël,
47:26avec l'écologie des verts,
47:28on dirait un tipi,
47:30on ne peut pas se mettre dans le tipi,
47:32vous le voulez, on peut,
47:34je vais aller acheter mon sapin,
47:36vous ne l'avez toujours pas pris ?
47:38non, on est le 1er décembre,
47:40vous vous l'avez pris ?
47:42évidemment, j'en ai même deux,
47:44merci à tous les 4, merci à
47:46Tania Thiollet qui a préparé cette émission,
47:48et toutes les équipes en régie, dans un instant, c'est le grand rendez-vous
47:50avec Manuel Bompa, et nous on se retrouve
47:52ce soir, pour le face-à-face,
47:54Julien Dreyfus et Louisliam Golnadel, puis pour l'heure des pros.