• il y a 8 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04Au programme ce matin, chanter à sa mort, sabrer le champagne, hurler de joie ne suffisait pas.
00:00:10Il fallait s'introduire dans la paisible ville de la Trinité-sur-mer, forcer l'entrée du cimetière en pleine nuit,
00:00:15dégrader le cercueil où repose Jean-Marie Le Pen.
00:00:18Derrière cet acte aussi lâche que barbare, le silence d'une partie de la classe politique et médiatique fait froid dans le dos.
00:00:25De la droite en passant par la gauche républicaine, la gauche caviar, la gauche croisette,
00:00:28tous portés disparus, où sont les défenseurs, les chevaliers des droits humains,
00:00:33ceux qui luttent contre la haine, la LDH, SOS Racisme, la LICRA, ont-elles perdu leurs plumes ?
00:00:41Ont-elles retrouvé le costume de Ponce Pilate qui leur va si bien ?
00:00:45Venir détruire à coups de masse la croix et la plaque de la tombe Le Pen ne mérite donc aucune condamnation.
00:00:51Par ailleurs, ne soyons pas dupes, la fachosphère aujourd'hui,
00:00:55qui ose se présenter comme antifasciste, est à l'extrême gauche de l'échiquier.
00:01:00Elle ne se nourrit des silences complices des uns, se complaît derrière le combat des autres.
00:01:05Marie-Caroline Le Pen disait hier, ceux qui s'attaquent aux morts sont capables du pire contre les vivants.
00:01:10Message peut-être prémonitoire d'un futur où la haine n'aura plus de limites ni frontières.
00:01:16Et nous en parlerons évidemment dans cette émission.
00:01:19Je vous présente les invités ce matin.
00:01:21Alexandre Devecchio, Nathan Devers, Louis Morin, Rachel Binas, merci d'être avec nous.
00:01:25Vous êtes journaliste à Marianne, vous avez écrit Victime française du Hamas
00:01:29et vous étiez présente samedi dernier.
00:01:31C'est important de vous avoir bien sûr ce matin.
00:01:34Régine Belfour, vous êtes grand reporter pour CNews.
00:01:37Vous étiez hier encore à Tel Aviv, vous avez passé une quinzaine de jours.
00:01:40Là aussi, c'était essentiel de vous avoir ce matin.
00:01:42Charlotte Dornelas est présente comme chaque samedi matin.
00:01:44Bonjour à tous les six.
00:01:46L'information de la matinée, évidemment, c'est ce qui se passe du côté de Tel Aviv.
00:01:50Après 484 jours aux mains des terroristes du Hamas,
00:01:54Ofer Calderon, franco-israélien, a été remis à l'armée israélienne
00:01:59ainsi que Yarden Bibas, le père des enfants Bibas, dont nous sommes toujours sans nouvelles.
00:02:04Je le dis aux téléspectateurs, comme la semaine dernière,
00:02:07par respect pour les otages et pour les familles,
00:02:09nous avons décidé de ne pas montrer les images des otages contraints,
00:02:13contraints par le Hamas, objets de leur mise en scène macabre,
00:02:17de s'avancer sur une estrade et d'être présentés aux terroristes ainsi qu'aux civils.
00:02:22Et donc là, vous voyez en direct deux images absolument saisissantes,
00:02:27puisque 70 kilomètres séparent ces deux images.
00:02:30À gauche, c'est la place des otages à Tel Aviv.
00:02:33À droite, vous êtes donc à Gaza City, non loin du port.
00:02:37Et d'un côté, vous avez des civils qui attendent la libération d'innocents,
00:02:41qui survivent depuis le 7 octobre 2023.
00:02:46Et à droite, vous avez un groupe terroriste qui met en scène,
00:02:51et il faut appuyer là-dessus, qui met en scène cette libération d'otages.
00:02:56Ils sont cagoulés.
00:02:57Et donc, vous avez cette estrade et ces scènes macabres
00:03:01qu'on voit maintenant depuis plus près de 15 jours.
00:03:05On sera dans un instant avec le colonel Rafovitch.
00:03:07Ah, il est déjà avec nous.
00:03:09Colonel, merci d'être présent, colonel Rafovitch.
00:03:12Vous êtes porte-parole de l'armée de Sahal.
00:03:14Je le disais, ces deux images sont peut-être les plus importantes ce matin.
00:03:19Sur le symbole, bien sûr, parce qu'il y a la libération.
00:03:21Là, c'est factuel.
00:03:22Mais je le disais, on célèbre la vie,
00:03:24on célèbre du côté de la place des otages l'envie de retrouver des innocents.
00:03:29Et de l'autre côté, vous avez un groupe armé terroriste
00:03:32qui va mettre en scène une nouvelle fois la libération de ces innocents.
00:03:37Merci d'avoir voulu faire votre émission ce matin.
00:03:42Aujourd'hui, c'est une journée de très grande émotion de nouveau.
00:03:46De nouveau, trois otages israéliens qui ont été kidnappés de manière extrêmement brutale
00:03:51le 7 octobre 2023 se sont libérés.
00:03:54Deux l'ont déjà été, c'est Ofer Calderon et Yarden Bibas.
00:03:59On attend toujours Kit Segal à l'heure où nous parlons,
00:04:02otages américano-israéliens.
00:04:06Mais il est clair qu'aujourd'hui, particulièrement, c'est une journée très compliquée.
00:04:13Nous n'avons pas encore de nouvelles du tout de la famille de Yarden Bibas,
00:04:17c'est-à-dire son époux Chiri et ses enfants Henri et Lekfir.
00:04:21Vous savez ce que ces enfants ont été kidnappés le 7 octobre 2023.
00:04:26On n'a aucune nouvelle d'eux depuis ce jour.
00:04:30Et il y a évidemment beaucoup d'émotions,
00:04:34beaucoup de bonheur de la part des familles, de la part de tout un peuple.
00:04:39Mais on ne peut pas être dans une joie totale, évidemment.
00:04:43Et on imagine justement que Yarden Bibas,
00:04:48la première chose qu'il va faire, c'est demander des nouvelles de sa femme, de ses enfants.
00:04:54Aujourd'hui, nous sommes sans nouvelles de ses proches, vous le disiez.
00:04:58Est-ce qu'on peut revenir aussi sur, parce qu'il y a la mise en scène
00:05:02et puis il y a cet échange là aussi qui est macabre,
00:05:08puisque vous avez des innocents qui servent de monnaie d'échange pour les terroristes du Hamas ?
00:05:15Le Hamas, comme vous le dites,
00:05:19prépare minutieusement cette mise en scène macabre, morbide,
00:05:23avec un simulacre de vouloir être le responsable,
00:05:28le gouvernant de cette bande de Gaza,
00:05:31laquelle le Hamas a imposé une guerre et a produit une tragédie,
00:05:36dans Gaza également, en Israël.
00:05:38Mais tous ceux qui aujourd'hui pleurent pour Gaza
00:05:41doivent avoir un doigt accusateur en direction du Hamas.
00:05:45Et c'est celui-ci qui a mis cette bande de Gaza dans une situation aussi terrible.
00:05:50Mais Israël a été attaqué le 7 octobre,
00:05:52et le Hamas aujourd'hui veut montrer,
00:05:55en tout cas veut essayer de montrer,
00:05:57qu'il reste toujours le responsable de la bande de Gaza,
00:06:01pour cela qu'il met en scène des hommes armés,
00:06:04des hommes extrêmement, entre guillemets, bien disciplinés.
00:06:09Ils arrivent avec des uniformes tout propres, tout neufs,
00:06:12des armes rutilantes, des véhicules qui d'ailleurs,
00:06:14parties dans le creux, ressemblent.
00:06:16Ce sont les mêmes qui ont été,
00:06:18qui ont fait partie de l'attaque du 7 octobre en Israël,
00:06:22je rappelle des Toyota blanches avec des mitrailleuses à l'arrière.
00:06:27Tout cela, Rémi, si vous voulez,
00:06:29montre que le Hamas aujourd'hui ne compte pas quitter,
00:06:34je dirais, la direction de la bande de Gaza.
00:06:37Aujourd'hui nous ne disons rien,
00:06:39aujourd'hui nous faisons ces échanges, nous respectons l'accord.
00:06:42Israël veut que tous les otages, vous savez, reviennent à la maison,
00:06:46ceux qui sont vivants et ceux qui ne le sont pas.
00:06:48Nous respectons à la lettre l'accord avec la libération de terroristes
00:06:51qui ont du sang sur les mains.
00:06:53Aujourd'hui vont être libérés des dizaines de terroristes,
00:06:56dont des hommes qui ont participé à des attentats dans des autobus en Israël
00:07:01durant la deuxième intifada,
00:07:03qui ont fait des dizaines et des dizaines de morts.
00:07:06Tout cela, Rémi, nous le respectons
00:07:09parce que nous voulons d'abord et avant tout
00:07:11le retour de tous les otages israéliens.
00:07:14Quelle est la suite, colonel ?
00:07:17Est-ce qu'il y a de nouvelles libérations d'otages
00:07:20prévues dans les prochains jours, les prochaines semaines ?
00:07:23Il y a encore des libérations d'otages prévues.
00:07:26Nous attendons, vous savez, dans cette première phase,
00:07:2933 otages doivent être libérés.
00:07:32Aujourd'hui, c'est la quatrième phase avec trois otages hommes,
00:07:37Yarden Bibaf, Ophir Calderon et Kit Segal.
00:07:41D'autres doivent également arriver.
00:07:44On parle, encore une fois, de ceux qui sont vivants
00:07:47et ceux également qui ne le sont pas.
00:07:49À chaque fois, nous recevons la liste des libérables
00:07:53un jour ou deux maximum avant leur libération.
00:07:57Le ramas continue, je dirais,
00:08:00ce terrorisme psychologique de l'empire espèce.
00:08:04Mais nous devons, je dirais, aujourd'hui,
00:08:06être à la fois extrêmement sérieux dans tout ce professus
00:08:13parce que nous voulons que tous les otages,
00:08:15qu'une fois, reviennent à la maison.
00:08:17Nous respectons la lettre.
00:08:19L'accord, aujourd'hui, doit s'ouvrir le passage de Rafah
00:08:25pour que, entre autres, des malades ou des blessés du ramas
00:08:31puissent être évacués vers des hôpitaux en Égypte.
00:08:36Il y a des clauses qui restent des clauses secrètes de cet accord
00:08:41pour ne pas éveiller de problématiques dans différents domaines.
00:08:45Mais nous faisons tout pour que l'accord soit respecté à la lettre
00:08:49et que tous les otages reviennent à la maison.
00:08:53L'importance, donc, on l'a bien compris, des otages.
00:08:55Revenons au conflit, maintenant,
00:08:57parce qu'il y a un accord de cesser le feu.
00:08:59Mais quand on voit ces images, cette mise en scène du ramas,
00:09:02on peut se dire, nous, on est très loin de ce qui se passe sur le terrain.
00:09:06Mais est-ce que le ramas est en train de se reformer ?
00:09:08Vous avez parlé de ces véhicules tout neufs,
00:09:10de ces armes qui sont présentes,
00:09:13de ces individus qui sont cagoulés.
00:09:16Et la question qu'on peut se poser également,
00:09:18c'est qu'est-ce qui va se passer après ?
00:09:21Ce que je peux vous dire, c'est qu'en aucun cas,
00:09:27le ramas continuera à diriger la bande de gazants.
00:09:33Après, il est hors de question de laisser cette armée terroriste,
00:09:39cette organisation terroriste, avec cette idéologie de mort,
00:09:43continuer à gérer la bande de gazants.
00:09:47Dans tous les cas de figure, encore une fois,
00:09:50nous ne sommes pas là aujourd'hui.
00:09:51Nous attendons encore une fois la fin du processus de libération des otages.
00:09:56En fin du processus, le ramas ne sera plus celui qui dirige la bande de gazants.
00:10:01Et en aucun cas, Israël acceptera une possibilité quelconque
00:10:06dans laquelle un 7 octobre de nouveau peut se reproduire
00:10:10avec un ramas renforcé ou un ramas reformé.
00:10:14Je veux également vous dire que, durant cette guerre,
00:10:18l'aide humanitaire, qui a été un point central,
00:10:22a été en grande partie volée et pillée par le ramas
00:10:30et revendue à des prix exorbitants aux habitants de la bande de gazants.
00:10:33On parle à peu près d'un milliard de dollars au moins que le ramas a gagné
00:10:39en revendant cette aide humanitaire qui devait être distribuée
00:10:43de manière gratuite, évidemment, aux Gazaouis.
00:10:46Et avec cet argent, le ramas a pu payer des salaires,
00:10:51a pu payer des nouvelles recrues et essayer de se reformer,
00:10:55de se renforcer, surtout dans le nord de la bande de gazants.
00:11:00Tout cela réuni, nous en sommes conscients, nous l'avons transmis
00:11:03à nos partenaires, à nos alliés.
00:11:05Il y a, je dirais, un paradoxe terrifiant dans lequel il y a cette aide humanitaire
00:11:11qui doit arriver aux Gazaouis mais qui est volée,
00:11:13qui renforce en fait celui qui est responsable de la tragédie
00:11:17produite par lui-même, donc à Gaza, je parle du ramas.
00:11:21Mais encore une fois, alors nous en parlons,
00:11:23c'est l'heure du processus de libération des otages.
00:11:27Nous sommes, comme vous le savez, dans le plus grand respect de cet accord.
00:11:31Nous sommes également prêts à toute éventualité, à tout non-respect
00:11:38de la part du ramas, à tout développement qui pourrait s'en suivre.
00:11:44Israël est toujours dans une situation de guerre avec le ramas,
00:11:48c'est un cessez-le-feu, vous l'avez dit.
00:11:50Et ce cessez-le-feu, nous le respectons, comme d'ailleurs il y a un cessez-le-feu
00:11:53au Nord, dans le Liban Sud, après donc aussi des mois et des mois
00:11:59d'attaque du Hezbollah soutenu par l'Iran contre Israël.
00:12:03Et Israël aujourd'hui est sur ses gardes, mais encore une fois,
00:12:09pour revenir aux otages, respecte l'accord pour que tous les otages
00:12:12reviennent à la maison.
00:12:14Merci beaucoup, colonel, pour votre première intervention
00:12:18ce matin sur les antennes françaises et donc le premier entretien
00:12:22accordé à AC News.
00:12:24Je voudrais vraiment qu'on revienne sur ce parallèle entre les deux images
00:12:28et je disais, il y a quelques dizaines de kilomètres qui séparent seulement
00:12:32ces deux villes.
00:12:34Vous avez Tel Aviv, la place des otages, avec des dizaines de civils
00:12:38qui sont présents tous les jours, en ce jour de Shabbat,
00:12:42et donc vous la voyez.
00:12:43Et puis vous avez ce qui se passe à 70 kilomètres, un peu moins de 70 kilomètres,
00:12:48et cette mise en scène, je le répéterai jamais assez,
00:12:52des terroristes du Hamas qui sont armés, qui ont construit
00:12:58cette petite estrade pour imposer à l'otage américain
00:13:03d'y être placé dans quelques instants.
00:13:06Et cette image se répète.
00:13:09Et je trouve que le parallèle qu'il y a entre les deux
00:13:12est absolument saisissant.
00:13:13Régine Delfour, vous qui êtes allée sur le terrain à de nombreuses reprises
00:13:17et qui était encore en Israël il y a quelques jours,
00:13:20est-ce que là aussi ça vous marque ?
00:13:21Parce que sur la place des otages, quand on a vécu la Trois Libérations d'otages,
00:13:27quand on voit ces images, elles sont terrifiantes.
00:13:29Quand on voit ces ex-otages qui arrivent, qui sont là,
00:13:33on voit les véhicules de la Croix-Rouge arrivent.
00:13:36Et je ferai très attention, et je le répète au téléspectateur,
00:13:38pardonnez-moi de vous couper Régine, mais je le dis,
00:13:41si à la seconde où l'otage israélien sortira du véhicule,
00:13:46je ne montrerai plus cette image parce qu'encore une fois,
00:13:49on fait très attention.
00:13:50C'est une scène d'humiliation.
00:13:51C'est une scène d'humiliation pour le peuple israélien.
00:13:53Et c'est toujours extrêmement douloureux sur la place des otages.
00:13:58On a vu, évidemment, la dernière libération avec Arbel Yehou,
00:14:01d'où là c'était horrible.
00:14:03Et Gany Mossis, Ariane Younes.
00:14:05Mais parce qu'on ne sait jamais ce qui va se passer.
00:14:07Donc il y a ces scènes, vous les avez décrites, avec ces véhicules.
00:14:10Il y a aussi les armes, des armes israéliennes,
00:14:13pour montrer aussi qu'ils ont repris le pouvoir.
00:14:15Ils ont exhibé aussi des portraits de terroristes qui ont été éliminés.
00:14:21Il y a du monde, mais il n'y a pas énormément de foule non plus,
00:14:24comme ils voudraient le montrer.
00:14:25Mais c'est un message qu'ils veulent envoyer à la population israélienne
00:14:28qui, depuis 15 mois, se bat pour libérer les otages.
00:14:32Et là, pour leur dire qu'en fait, on est toujours là.
00:14:35Rachel Binas.
00:14:37Et je rappelle que vous avez écrit, victime française du Hamas,
00:14:40l'information de ce matin.
00:14:41C'est aussi la libération, évidemment, d'Ofer Calderon, franco-israélien.
00:14:46D'ailleurs, le président de la République, Emmanuel Macron, a réagi.
00:14:49Ofer Calderon est libre.
00:14:50Nous partageons le soulagement et la joie immense de ses proches
00:14:53après 483 jours d'un enfer inimaginable.
00:14:57Nous pensons à Oad, toujours aux mains du Hamas,
00:15:00et l'autre otage franco-israélien et sa famille.
00:15:03La France met tout en œuvre pour parvenir à sa libération sans délai.
00:15:06Un mot sur les images.
00:15:08Les images, en effet, c'est un message envoyé aux Israéliens par le Hamas,
00:15:12mais aussi aux Palestiniens eux-mêmes, à la Cisjordanie, aux autorités palestiniennes.
00:15:18C'est-à-dire, vous voyez, nous avons encore un pouvoir,
00:15:21nous avons encore une force de frappe,
00:15:24nous existons encore, Israël n'a pas gagné.
00:15:27Le fait même que, d'ailleurs, des otages soient libérés
00:15:32en échange de prisonniers palestiniens venant de Cisjordanie,
00:15:37qui vont être ensuite renvoyés à Ramallah, notamment,
00:15:40et provoquer des scènes de joie, bien sûr,
00:15:43c'est de dire, nous les avons libérés, c'est nous, c'est le Hamas,
00:15:46c'est pas l'autorité palestinienne.
00:15:48C'est une manière aussi pour le Hamas d'écrire un nouveau récit.
00:15:52Il faut préciser également, Rachel, que parmi ces prisonniers,
00:15:54vous avez des individus qui ont été condamnés à la perpétuité,
00:15:58parce que ce sont des individus qui ont du sang sur les mains,
00:16:01qui ont participé, orchestré des actes terroristes sur le sol israélien.
00:16:06Et qui seront exfiltrés vers d'autres pays.
00:16:08Certains vont être exfiltrés, en effet, vers notamment des pays arabes.
00:16:12Ça sera intéressant, d'ailleurs, de savoir quel sort leur sera fait,
00:16:16c'est-à-dire seront-ils libérés ou seront-ils placés
00:16:20sous une hypothétique contrôle judiciaire.
00:16:23Mais en effet, ce sont des prisonniers qui, pour un certain nombre,
00:16:27ont du sang sur les mains, ont été condamnés à perpétuité,
00:16:30ont organisé des attentats dans des bus, etc.
00:16:34Et c'est aussi tout le paradoxe de cet accord.
00:16:37C'est que, oui, quelque part, en échange de la vie,
00:16:40on relâche des gens qui étaient faiseurs de mort.
00:16:44Je me tourne vers vous, Charlotte Dornelas,
00:16:47parce que la semaine dernière, à la même heure,
00:16:49vous avez eu une prise de parole qui a été saluée
00:16:52par bon nombre de téléspectateurs,
00:16:54parce que vous avez été très prudente,
00:16:56lorsque l'on voyait ces images, en disant
00:16:58il faut faire très attention parce qu'il y a cette mise en scène,
00:17:00on ne sait pas qui sont ces individus derrière ces cagoules,
00:17:03on ne sait pas comment vont les otages,
00:17:05donc il était très difficile, et d'ailleurs,
00:17:08on l'a ressenti nous-mêmes samedi dernier,
00:17:12la grande difficulté de commenter les images que nous avions
00:17:15et qui nous parvenaient depuis Gaza,
00:17:19parce qu'on savait toute la mise en scène
00:17:21et l'aspect inhumain qu'il y avait autour de ces images-là.
00:17:24– Oui, et d'ailleurs, quand vous faites la comparaison,
00:17:26si je prends simplement les civils sur ces images,
00:17:29on ne sait pas non plus, et peut-être dans une mesure encore plus large,
00:17:32quelle est la vie de ces civils dans la bande de Gaza,
00:17:35et là, depuis des années en réalité,
00:17:37on ne sait pas ce qu'ils pensent,
00:17:39ni de ce qui est en train de se passer ce matin,
00:17:41et c'est vrai, c'est ce que je disais,
00:17:43moi je ne sais pas ce qu'il y a dans la tête des gens qui sont présents,
00:17:45sont-ils forcés à venir, viennent-ils de bon cœur ?
00:17:48Parce qu'il y a aussi quelque chose qui transparaît sur ces images,
00:17:51c'est que nous, on commente des images
00:17:55qui sont en effet saisissantes de différence,
00:17:57avec un regard, en l'occurrence français, occidental,
00:18:01en comparant deux mondes,
00:18:03qui en réalité, au-delà de la guerre,
00:18:05ne se ressemblent pas,
00:18:07dans la vie quotidienne, dans la manière d'être au monde,
00:18:09dans la valeur de la vie, de la mort,
00:18:11dans le rapport à la guerre,
00:18:13dans le rapport à la rancœur aussi,
00:18:15nourrie depuis des décennies.
00:18:17Il y a beaucoup de complexité, déjà,
00:18:19dans la région elle-même,
00:18:21et en effet, sur des images de propagande par définition,
00:18:23je ne sais pas les décrire, ça c'est vrai.
00:18:27Nathan Devers, dans un instant,
00:18:29vous avez été un des premiers, il y a deux semaines,
00:18:31lorsqu'ils ont commencé cette mise en scène,
00:18:33à dire qu'il faut faire très attention,
00:18:35parce qu'on a souvent des plans serrés,
00:18:37où on voit une espèce de masse,
00:18:39et c'est d'ailleurs impressionnant,
00:18:41avec ce contingent djihadiste présent,
00:18:43avec une foule,
00:18:45et puis quand on prend le plan large,
00:18:47on voit qu'il n'y a pas grand monde.
00:18:49Et donc ça montre aussi,
00:18:51lorsqu'on élargit le plan,
00:18:53ça montre qu'aujourd'hui,
00:18:55le Hamas a un genou à terre.
00:18:57Dans un instant, je vous montrerai une image
00:18:59qui nous parvenait de l'agence AFP,
00:19:01l'agence France Presse,
00:19:03qui était relayée par l'AFP
00:19:05à 7h28 heure française,
00:19:07donc une heure de plus du côté de Gaza,
00:19:098h30.
00:19:11Et on verra cette image, ce plan large,
00:19:13qui n'a peut-être pas été suffisamment diffusé
00:19:15ce matin sur les chaînes d'information françaises.
00:19:17Quel regard vous portez ?
00:19:19Moi je pense qu'au-delà, évidemment,
00:19:21et c'est le principal de la libération des trois otages,
00:19:23l'image de ce matin,
00:19:25c'est le décalage entre
00:19:27ce qui se passe, place des otages
00:19:29à Tel Aviv, et ce qui se passe actuellement
00:19:31du côté de Gaza,
00:19:33et cette mise en scène, je le répète,
00:19:35macabre du Hamas.
00:19:37Je suis totalement d'accord avec vous sur le fait
00:19:39d'analyser ces images de manière comparée,
00:19:41et que ce décalage est central.
00:19:43Il y a une double abjection dans la mise en scène du Hamas.
00:19:45Une première abjection qui est envers les Israéliens.
00:19:47Les otages dont on parle,
00:19:49notamment Yarden Bibas,
00:19:51qui a eu un soignage d'otages libérés,
00:19:53qui ont été, pendant plusieurs mois,
00:19:55enfermés dans des cages, comme des animaux,
00:19:57qu'ils n'avaient pas le droit
00:19:59de sortir de la cage,
00:20:01de discuter avec qui que ce soit, dans le noir complet.
00:20:03On sait, dans le cas de Yarden Bibas,
00:20:05ça avait d'ailleurs fait l'objet
00:20:07d'une vidéo qui avait été diffusée,
00:20:09qu'on lui a annoncé,
00:20:11à tort ou à raison,
00:20:13on ne sait pas encore,
00:20:15la mort de sa femme et de ses enfants,
00:20:17en le filmant, et en diffusant sa réaction
00:20:19dans le cadre d'une sorte de guerre psychologique.
00:20:21Et là, on les force, comme ça,
00:20:23à monter sur une estrade,
00:20:25à saluer une foule plus ou moins imaginaire,
00:20:27en tout cas la foule
00:20:29devant leurs bourreaux,
00:20:31et ça c'est une première abjection. Et là où vous avez raison,
00:20:33c'est qu'il y a une deuxième abjection envers le peuple palestinien,
00:20:35et envers les habitants de Gaza.
00:20:37Pourquoi ? Ces images-là,
00:20:39cette mise en scène, c'est une mise en scène de victoire.
00:20:41Parades militaires, sourires,
00:20:43musiques tonitruantes, affiches
00:20:45au nom des martyrs, à la gloire des martyrs.
00:20:47Donc vous avez un mouvement terroriste
00:20:49qui est responsable
00:20:51de la destruction de son propre territoire,
00:20:53de la mort de ses propres civils,
00:20:55et qui leur dit, c'est super, on a gagné.
00:20:57Et il y a un mot qui est à mon avis central,
00:20:59c'est le mot d'islamisme.
00:21:01Un des coeurs doctrinaires de l'islamisme,
00:21:03c'était la fameuse phrase de Mohamed Merah au Raid,
00:21:05moi la mort je l'aime comme vous, vous aimez la vie.
00:21:07Et je crois que cette phrase de Mohamed Merah
00:21:09résume bien le décalage
00:21:11entre la place des otages et celle de Gaza.
00:21:13Voilà une analyse
00:21:15qui peut marquer évidemment
00:21:17les téléspectateurs. Je vous parlais de cette image,
00:21:197h28, heure française,
00:21:21donc 8h30
00:21:23depuis Gaza.
00:21:25Vous allez voir évidemment les plans serrés
00:21:27en permanence sur toutes les chaînes du monde entier.
00:21:29Et puis ça c'est le plan large.
00:21:31Sur un des lieux
00:21:33où le Hamas
00:21:35a voulu orchestrer
00:21:37cette mise en scène.
00:21:39Donc on n'est pas du tout sur
00:21:41une démonstration
00:21:43de force XXL.
00:21:45En revanche, on est
00:21:47peut-être dans ce décalage.
00:21:49Et c'est ce monde qui sépare
00:21:51ces deux régions à quelques kilomètres d'écart.
00:21:53C'est un groupe terroriste
00:21:55qui aime la mort comme nous
00:21:57ou comme l'Occident aime la vie.
00:21:59La publicité, on revient dans un instant.
00:22:01On ira à place des otages
00:22:03à 9h30, rejoindre notre envoyé spécial
00:22:05Mathieu Devez et je vous donnerai
00:22:07évidemment la parole.
00:22:09Un peu moins de 9h30 sur CNews.
00:22:11L'information de la matinée,
00:22:13c'est la libération
00:22:15de trois otages
00:22:17après 484 jours
00:22:19de captivité aux mains du terroriste du Hamas.
00:22:21Tout dans la matinée,
00:22:23c'était Yarden Bibas
00:22:25et Offer Calderon.
00:22:27Et puis à l'instant, vous avez
00:22:29l'otage israélo-américain
00:22:31Keith Siegel qui a été remis
00:22:33à la Croix-Rouge à Gazaville.
00:22:35Et vous voyez le véhicule de la Croix-Rouge
00:22:37qui va quitter cette zone
00:22:39qui a été orchestrée,
00:22:41organisée par les terroristes
00:22:43du Hamas. À gauche,
00:22:45c'est la place des otages
00:22:47à Tel Aviv avec ces
00:22:49dizaines de personnes qui suivent en direct
00:22:51justement la libération de
00:22:53Keith Siegel. On va rejoindre
00:22:55notre envoyé spécial Mathieu Devez.
00:22:57Racontez-nous ce qui se passe autour de vous.
00:22:59J'imagine qu'il y a eu du soulagement
00:23:01évidemment pour ces trois otages
00:23:03qui se sont libérés.
00:23:07Effectivement, cher Eliott, quel soulagement
00:23:09et quel clameur que vous venez
00:23:11peut-être d'entendre. En tout cas, nous,
00:23:13avec Jéhom Ramblou, je peux dire qu'on a bien ressenti cette clameur
00:23:15ici sur la place des otages
00:23:17de Tel Aviv. Derrière nous, il y a
00:23:19des centaines d'Israéliens qui se sont
00:23:21réunis pour suivre une nouvelle fois
00:23:23la libération des trois otages.
00:23:25Et d'ailleurs, des dizaines d'Israéliens un peu partout
00:23:27qui continuent d'affluer
00:23:29car ça y est, Eliott, ça y est, ils sont libres.
00:23:31Ces trois otages Offer Calderon, ce franco-israélien,
00:23:33Yarden Bibas, le père
00:23:35des deux plus jeunes otages du monde,
00:23:37Kfir et Ariel, âgés de seulement 2 ans
00:23:39et 5 ans. Et à l'instant, effectivement,
00:23:41cet Israélo-américain de 65 ans
00:23:43qui est ce Seigel qui vient d'être libéré,
00:23:45remis à la Croix-Rouge,
00:23:47je peux vous dire que beaucoup de sentiments
00:23:49se sont encore entremêlés il y a quelques
00:23:51minutes quand nous avons pu voir sur cet écran
00:23:53géant que nous n'allons pas nous montrer
00:23:55à l'image par pudeur et par décence
00:23:57bien sûr, car cet otage Israélo-américain
00:23:59il a encore une fois été
00:24:01présenté, mis en scène par les
00:24:03terroristes du Hamas. Il est monté sur
00:24:05une estrade depuis le port de Gazaville
00:24:07avec autour de lui une foule hostile
00:24:09et encore ces terroristes armés
00:24:11et cagoulés. Autour de moi, vous voyez
00:24:13ces portraits, peut-être ?
00:24:15Il y a les portraits de ces otages qui sont
00:24:17toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:24:19Il en reste 79 à l'heure où je vous parle.
00:24:21Il y a également eu beaucoup de
00:24:23slogans scandés par toutes ces centaines
00:24:25d'Israéliens pour réclamer encore
00:24:27une fois la libération de tous
00:24:29les otages Offer Calderon,
00:24:31Karben Bibas et Keith Sligel
00:24:33auront passé, rendez-vous compte, 484 jours
00:24:35entre les mains des terroristes
00:24:37dans la bande de Gaza et majoritairement
00:24:39dans les tunnels du Hamas.
00:24:41Merci beaucoup et on revient
00:24:43vers vous bien évidemment, Mathieu Devese
00:24:45pour de nouvelles réactions.
00:24:47Vous avez tendu le micro il y a
00:24:49quelques instants aux personnes présentes
00:24:51place des otages
00:24:53à Tel Aviv. Je vous propose de les écouter.
00:24:57Alors oui, beaucoup d'émotions.
00:24:59C'est un sentiment mitigé.
00:25:01Un grand soulagement
00:25:03mais par ailleurs
00:25:05grande tristesse, grande peine
00:25:07pour ceux qui ne
00:25:09le sauront pas.
00:25:11Et puis grande inquiétude
00:25:13pour ceux dont on ne sait même pas s'ils sont vivants ou morts.
00:25:15Je suis complètement chamboulée
00:25:17parce que les émotions sont là, on est encore une fois heureux.
00:25:19Quand on pense à Karben Bibas
00:25:21qu'est-ce qu'il
00:25:23l'attend ? Alors oui, il est sorti
00:25:25des mains du Hamas, il est rentré à la maison
00:25:27mais pour quel futur ?
00:25:29C'est maintenant la grosse question qu'on a
00:25:31tous en tête. Aujourd'hui
00:25:33c'est un sentiment
00:25:35très mélangé. Il y a de la joie évidemment
00:25:37de voir cette
00:25:39libération mais c'est aussi
00:25:41énormément de peine en
00:25:43pensant à tous les morts
00:25:45qu'il y a eu toute l'année
00:25:47tous les
00:25:49otages qui sont encore
00:25:51malheureusement détenus. La haine
00:25:53cette haine qu'il y a
00:25:55d'Israël
00:25:57tout autour de ce pays.
00:25:59Ces deux
00:26:01sentiments, évidemment le soulagement pour les otages
00:26:03qui viennent d'être libérés mais une pensée
00:26:05également pour ceux qui sont encore aux mains du
00:26:07Hamas et ces
00:26:09personnes qui pensent à Yarden Bibas
00:26:11qui quitte l'enfer et qui va peut-être
00:26:13on ne peut même pas imaginer
00:26:15les prochains jours puisque
00:26:17il est sans nouvelles de sa
00:26:19femme et de ses deux enfants qui sont toujours détenus.
00:26:21L'enfer pour lui
00:26:23évidemment de ce qu'il a vécu en captivité
00:26:25puis l'enfer aussi ce matin
00:26:27de par ce simulacre
00:26:29cette
00:26:31cérémonie démonstrative organisée
00:26:33par le Hamas feuilletonnée
00:26:35puisque c'est la quatrième
00:26:37opération de ce type et on l'a vu
00:26:39sur les images
00:26:41avec cette volonté de
00:26:43montrer quelque chose qui n'est pas
00:26:45forcément réel c'est-à-dire avec des plans serrés
00:26:47on donne l'impression, une impression de
00:26:49foule. Ça fait partie
00:26:51aussi d'un objectif aujourd'hui
00:26:53du Hamas puisque le Hamas
00:26:55est profondément
00:26:57déstabilisé et ils ont besoin
00:26:59de renvoyer l'image
00:27:01d'une assise démocratique
00:27:03qui est bien évidemment complètement
00:27:05fausse mais donc ils tentent
00:27:07de montrer le soutien d'une foule
00:27:09c'est la volonté aujourd'hui
00:27:11et d'ailleurs c'est à mettre en relation avec les propos
00:27:13du colonel Olivier Rafavitch
00:27:15qu'on a entendu tout à l'heure qui nous expliquait
00:27:17justement que le Hamas dans tous
00:27:19les cas ne pourrait continuer à gouverner
00:27:21dans la bande de Gaza à l'issue
00:27:23des opérations et donc
00:27:25on voit bien que le Hamas tente
00:27:27de feuilletonner, présente
00:27:29ses otages d'ailleurs avec des images
00:27:31qui sont particulièrement abjectes parce qu'on
00:27:33voit qu'ils sont dans une
00:27:35situation de
00:27:37mal-être et évidemment
00:27:39qu'ils ne sont pas forcément en bon
00:27:41état à l'issue de toute
00:27:43cette détention.
00:27:45Violation, violation
00:27:47du droit international encore ce matin
00:27:49mais vous me direz pour une organisation qui a procédé
00:27:51à une prise d'otage.
00:27:53C'est très intéressant de
00:27:55comparer ces deux images, on a
00:27:57bien analysé la propagande
00:27:59du Hamas mais ce qui est intéressant
00:28:01c'est aussi par rapport au regard
00:28:03de l'Occident, je crois que
00:28:05les personnes de bonne foi en Occident
00:28:07voient la différence entre les deux
00:28:09sociétés, je dirais les deux civilisations
00:28:11et c'est très important de passer ces images
00:28:13j'espère que tous les médias les passent
00:28:15parce qu'il y a un récit
00:28:17médiatique ou en tout cas d'une partie des médias
00:28:19qui était finalement la
00:28:21nazification des juifs, c'était
00:28:23l'état israélien quasiment oppresseur
00:28:25et le Hamas
00:28:27un groupe de résistants, si ça c'est la
00:28:29résistance je crois que les images
00:28:31parlent d'elles-mêmes, on voit bien que c'est un groupe
00:28:33terroriste, que c'est une idéologie
00:28:35totalitaire et que c'est un comportement
00:28:37de barbare
00:28:39abjecte donc j'espère
00:28:41que ceux qui ont une rhétorique
00:28:43finalement qui épouse la rhétorique
00:28:45du Hamas, peut-être certains sont
00:28:47naïfs, vont enfin ouvrir les yeux
00:28:49sur ce qu'est le Hamas et sur
00:28:51quel type de conflit auquel
00:28:53on assiste. On a parlé d'Ofer Calderon
00:28:55Rachel Binas, le premier
00:28:57donc des deux franco-israéliens
00:28:59qui étaient détenus aux mains du Hamas
00:29:01et donc qui a été libéré, pensons également
00:29:03à Ouad dont on est
00:29:05sans nouvelles aujourd'hui Rachel Binas
00:29:07Sans nouvelles de
00:29:09son état
00:29:11notamment, parce que la question c'est
00:29:13est-il en vie ou non
00:29:15c'est très compliqué
00:29:17Il faisait partie de la liste
00:29:19selon le Président de la République Emmanuel Macron
00:29:21qui avait dit Ouad et Ofer
00:29:23font partie des 33 dans cette fameuse liste
00:29:25qui avait été présentée par le Hamas
00:29:27Grande incertitude
00:29:29quant à son état, un mot quand même
00:29:31sur Ofer Calderon parce que c'est quand même la bonne nouvelle
00:29:33et c'est aussi en ça que cette journée
00:29:35est un événement français
00:29:37et qu'elle concerne aussi la France
00:29:39c'est un franco-israélien
00:29:41on l'a dit
00:29:43enlevé alors qu'il avait
00:29:4553 ans
00:29:47c'est un homme
00:29:49qui est père de famille
00:29:51de deux enfants qui ont également été
00:29:53enlevés
00:29:55il a 4 enfants
00:29:57mais deux enfants enlevés
00:29:59le 7, Herez et Sahar
00:30:0116 ans pour la première au moment où elle a été enlevée
00:30:0312 ans pour le fils
00:30:05ils sont sortis, il faut savoir que le 7 a été un événement
00:30:07bien sûr terrible pour eux
00:30:09la maison est incendiée
00:30:11ils sont obligés de sortir
00:30:13de se cacher derrière un buisson
00:30:15le père se cache avec les enfants
00:30:17ils enlèvent leur t-shirt
00:30:19il se trouve que j'ai changé avec les proches
00:30:21pour l'ouvrage
00:30:23ils enlèvent leur t-shirt parce que le t-shirt est blanc
00:30:25en se disant ainsi
00:30:27les terroristes ne nous verront pas
00:30:29ils sont hélas repérés en se cachant
00:30:31derrière par un jeune
00:30:33palestinien qui s'amusait
00:30:35lui fait signe de ne rien dire
00:30:37ils sont tout de suite
00:30:39balancés, si vous me permettez l'expression
00:30:41au reste du groupe
00:30:43enlevés et séparés
00:30:45Sahar passera
00:30:47beaucoup de temps dans ce qu'on appelle
00:30:49le métro Gazaoui, les fameux tunnels
00:30:51lui, Herez, sera notamment
00:30:53logé au sein et retenu en captivité
00:30:55chez un professeur
00:30:57Gazaoui, dont la maison
00:30:59fait aussi l'objet
00:31:01office de cache d'armes pour le Hamas
00:31:03pour vous montrer un petit peu la difficulté
00:31:05à quel point ça s'entremêle entre
00:31:07officiel du Hamas
00:31:09et soutien
00:31:11civil
00:31:13et puis finalement, eux, au bout de 52 jours
00:31:15et 52 nuits, passés dans
00:31:17Saint-Enfer, seront libérés
00:31:19leur père l'est aujourd'hui et va pouvoir
00:31:21retrouver ses enfants et l'ensemble
00:31:23des proches. Avec vous, Régine Delfour, je voudrais
00:31:25qu'on revienne également, vous avez pu rencontrer d'ailleurs
00:31:27les proches de la famille Calderon
00:31:29son ex-femme
00:31:31qu'on connait depuis octobre
00:31:332023 et que je vois
00:31:35très régulièrement quand je vais en Israël, je l'ai vu
00:31:37là, mercredi, et Hadass me disait
00:31:39on n'a jamais été aussi prêts
00:31:41il va sortir samedi
00:31:43bon, c'était à demi-mot, mais
00:31:45on n'était pas sûr, et elle me
00:31:47parlait donc d'Herez et Saar en disant
00:31:49ils vont enfin pouvoir
00:31:51commencer un travail, parce qu'ils
00:31:53se sentaient extrêmement coupables d'être sortis eux
00:31:55de la bande de Gaza et d'avoir laissé leur
00:31:57père au feur
00:31:59Hadass me parlait évidemment
00:32:01de la détention d'Herez, pour Herez c'est
00:32:03extrêmement compliqué, et il a été
00:32:05il a été dans une chambre d'enfant
00:32:07où il a vu des armes qui étaient sous
00:32:09le lit, il a été aussi avec Etan
00:32:11donc le fils d'Oad
00:32:13Yahaloumi, et donc
00:32:15là, au feur en fait a demandé
00:32:17à ce que sa famille ne soit pas à Réim
00:32:19mais soit à l'attente à l'hôpital, donc
00:32:21contrairement à certains
00:32:23otages, parce que vous savez, quand ils sortent
00:32:25du territoire de la bande de Gaza, ils vont dans un
00:32:27premier lieu pour avoir des soins, rencontrer
00:32:29un peu des membres de leur famille et après ils sont
00:32:31transférés dans les hôpitaux. C'est peut-être l'image
00:32:33d'ailleurs qui nous parvient depuis
00:32:35les agences, où on voit des
00:32:37hélicoptères de l'armée
00:32:39israélienne, je vous propose qu'on
00:32:41la montre, et donc là, à ce moment-là c'est Réim
00:32:43c'est ça, c'est ce que vous dites ? C'est Réim, c'est le
00:32:45premier lieu. C'est une base militaire ?
00:32:47Oui, ils ont fait un petit passage où en fait
00:32:49c'est là, ils peuvent accueillir
00:32:51donner des premiers soins, voir comment ils sont
00:32:53il y a quelques membres des familles
00:32:55les plus proches pour
00:32:57les parents ou les femmes
00:32:59et après ils partent, ils sont transférés
00:33:01dans les hôpitaux, théoriquement il y a l'hôpital Sheba
00:33:03et l'hôpital d'Irilov, où ils devraient
00:33:05être transférés, et
00:33:07Offer a demandé à ce que sa famille l'attende à l'hôpital
00:33:09et ne soit pas à Réim.
00:33:11On est en direct avec Julien Balloul, merci d'être
00:33:13avec nous, vous êtes
00:33:15ancien membre, réserviste
00:33:17de l'armée de Tsaïl et également journaliste
00:33:19Julien Balloul, je vous imagine
00:33:21très ému ce matin
00:33:23quand vous découvrez la libération
00:33:25de Keith Siegel
00:33:27d'Offer Calderon, franco-israélien
00:33:29et également de Yarden Bibas
00:33:31en sachant
00:33:33évidemment que nous sommes sans
00:33:35nouvelles de ces deux enfants
00:33:37et de sa femme, qui ont été
00:33:39également enlevés le
00:33:417 octobre 2023.
00:33:43Chaque vague de
00:33:45libération a été extrêmement
00:33:47bouleversante, parfois douloureuse
00:33:49personnellement, l'histoire
00:33:51des soldats israéliens de Nahalot
00:33:53m'avait particulièrement bouleversé parce que
00:33:55elles avaient donné l'alerte, elles n'avaient pas été écoutées par l'hierarchie
00:33:57beaucoup sont mortes, brûlées, violées
00:33:59etc. Donc lorsqu'elles ont été libérées
00:34:01au milieu de ces monstres, hier
00:34:03et samedi dernier, j'étais vraiment d'ailleurs
00:34:05sur votre antenne, j'avais été extrêmement ému
00:34:07avec des difficultés à m'exprimer
00:34:09Là, on est extrêmement
00:34:11heureux pour notre compatriote
00:34:13franco-israélien qui est sorti, il reste encore un Français
00:34:15vous l'avez dit, il y a cette image
00:34:17je ne sais pas si vous l'avez vue, de Yarden Bibas
00:34:19qui est entre les mains de Tzahal
00:34:21et il a le visage comme ça, perdu dans le vide
00:34:23et on se dit, mais à quoi il pense ?
00:34:25Parce qu'Aufer va retrouver sa femme et ses enfants
00:34:27Yarden, il ne va retrouver personne
00:34:29personne !
00:34:3110% des habitants de son village ont été exterminés
00:34:33le 7 octobre, sa femme et ses enfants
00:34:35on ne sait pas s'ils sont en vie ou pas
00:34:37on ne sait pas où ils sont, en tout cas ils ne sont pas en Israël
00:34:39il ne va retrouver personne, c'est extrêmement douloureux
00:34:41et puis si vous voulez
00:34:43on vit avec le
00:34:45sort des otages
00:34:47les rescapés, les signes
00:34:49de vie depuis plus de 15 mois
00:34:51tout à l'heure lorsque
00:34:53votre correspondant était place des otages et qu'il parlait
00:34:55on entendait une musique derrière, c'est une chanson israélienne
00:34:57très connue, et il y avait cette phrase
00:34:59qui est extrêmement touchante qui disait
00:35:01chaque avion qui est dans le ciel, chaque étoile
00:35:03me fait penser à toi et me rappelle
00:35:05ton absence, et c'est vraiment ça
00:35:07on vit avec les absences de ces otages
00:35:09depuis plus de 15 mois
00:35:11et je voudrais y revenir sur un dernier point qui est important
00:35:13que vous avez dit tout à l'heure et qui est pour moi vraiment l'essentiel
00:35:15vous avez montré place des otages
00:35:17avec toute cette foule de civils qui étaient heureux
00:35:19qui célébraient le retour à la vie
00:35:21vous avez montré de l'autre côté dans la bande de Gaza
00:35:23le Hamas qui fête
00:35:25ce qu'il appelle une victoire alors qu'il a
00:35:27provoqué des milliers de morts
00:35:29des milliers de morts, y compris civils
00:35:31par sa faute, il est sur des ruines
00:35:33il est sur une bande de Gaza qui est détruite par sa faute
00:35:35tout l'échelon
00:35:37toute la hiérarchie du Hamas a été détruite
00:35:39et ça pour eux c'est une victoire
00:35:41c'est pour eux une victoire
00:35:43des ruines, des morts, du sang
00:35:45encore plus de morts, ça c'est la victoire
00:35:47il y a vraiment un combat de civilisation
00:35:49il faut vraiment le comprendre
00:35:51on n'est pas entre deux armées qui combattent
00:35:53pour un territoire, on est face à un combat
00:35:55de civilisation pour des personnes
00:35:57qui se dressent sur des ruines et sur des cadavres
00:35:59et qui pour eux disent on a gagné
00:36:01c'est ça leur image de victoire
00:36:03Une dernière question Julien Baloul
00:36:05on a vu depuis
00:36:07maintenant une dizaine de jours et ses libérations
00:36:09la présence
00:36:11de la Croix Rouge
00:36:15qui est présente dans cette mise en scène
00:36:17c'est à dire qu'ils sont contraints d'aller sur
00:36:19l'estrade, de signer visiblement
00:36:21un papier qu'ils redonnent
00:36:23aux terroristes
00:36:25du Hamas
00:36:27comment est perçue l'action
00:36:29de la Croix Rouge depuis
00:36:31Israël ?
00:36:33Déjà je n'envie pas ceux qui sont
00:36:35actuellement dans la lutte de Gaza et qui doivent se prêter à ce jeu
00:36:37ignoble de signer pas de pied
00:36:39évidemment ces personnes là sont extrêmement
00:36:41courageuses d'être au milieu de cette
00:36:43foule enragée pour amener les
00:36:45otages en Israël. En revanche
00:36:47le rôle de la Croix Rouge
00:36:49et des ONG humanitaires de manière générale
00:36:51depuis le début de la guerre est extrêmement critiqué
00:36:53extrêmement sévère. Je me rappelle qu'au début de la guerre
00:36:55des familles d'otages avaient supplié la Croix Rouge
00:36:57essayer d'apporter des médicaments
00:36:59et d'essayer d'accéder
00:37:01elles ont été accusées soit de ne rien faire, soit de ne rien
00:37:03vouloir faire, soit de ne pas vouloir se brouiller avec les palestiniens
00:37:05et puis on rappelle que
00:37:07par exemple on sait que
00:37:09le Hamas utilisait les hôpitaux de bande de Gaza
00:37:11qu'ils ont amené des otages
00:37:13dans les hôpitaux de la bande de Gaza
00:37:15dans ces mêmes hôpitaux il y avait des ONG humanitaires
00:37:17il y a beaucoup de noms qui ont été cités
00:37:19je ne vais pas les redire à cette antenne mais les ONG
00:37:21humanitaires dont on parle en France
00:37:23qui sont
00:37:25dans le monde de Gaza qui publient
00:37:27de nombreux rapports critiques sur Israël
00:37:29mais ils étaient là depuis des années
00:37:31ils avaient des employés qui ont vu
00:37:33qu'est-ce qu'ils ont fait, est-ce qu'ils ont tenté d'arriver
00:37:35jusqu'aux otages, est-ce qu'ils ont tenté d'arrêter d'aider
00:37:37lorsqu'ils ont vu les otages arriver dans les hôpitaux
00:37:39est-ce qu'ils ont tenté de s'immiscer
00:37:41pas grand chose, rien pour ne pas dire plus
00:37:43donc il y a vraiment un rôle
00:37:45extrêmement critique entre toutes ces ONG
00:37:47qui sont présentes sur place
00:37:49qui sont présentes sur place qu'avec l'accord du Hamas
00:37:51c'est le Hamas qui dirige la bande de Gaza
00:37:53et qui finalement ont fermé les yeux
00:37:55Eh bien écoutez merci beaucoup
00:37:57Julien Balloul pour votre témoignage ce matin
00:37:59c'est aussi à travers les mises en scène
00:38:01qui ont été faites
00:38:03par le Hamas depuis maintenant
00:38:05une dizaine de jours
00:38:07c'est la couverture qui peut en être faite des médias français
00:38:09la semaine dernière d'ailleurs France Info
00:38:11et BFM ont présenté
00:38:13leurs excuses parce qu'ils ont présenté
00:38:15les prisonniers
00:38:17comme des otages
00:38:19les prisonniers palestiniens
00:38:21mais je ne sais pas si vous avez vu l'article
00:38:23de Libération cette semaine
00:38:25lorsqu'il parle du chaos
00:38:27lors de la libération
00:38:29du 8 otages, la Croix-Rouge demande plus de sécurité
00:38:31sous la photo
00:38:33il disait des militants palestiniens
00:38:35entourent l'otage
00:38:37je pense qu'on a l'image, j'aimerais bien qu'on la voit
00:38:39à Arbel Yehoud
00:38:41à Cannes Unes dans le sud de la bande de Gaza
00:38:43je ne sais pas si on va voir
00:38:45l'image
00:38:47donc on ne l'a pas pour l'instant mais vous la verrez dans un instant
00:38:49vous voyez en fait
00:38:51des combattants du Hamas
00:38:53donc des terroristes et ils parlent de militants palestiniens
00:38:55et du djihad islamique
00:38:59un dernier mot avec vous peut-être Régine Delfour
00:39:01et puis on passera
00:39:03à une actualité française
00:39:05ensuite
00:39:07mais il ne faut pas oublier le rapport de force
00:39:09qu'il y a entre la libération des otages
00:39:11et donc justement ces individus
00:39:13qui sont libérés
00:39:15c'est prisonnier et puis il faut comprendre
00:39:17la notion, la valeur
00:39:19des otages, de la vie humaine
00:39:21en Israël puisque aujourd'hui
00:39:23ce sont trois civils théoriquement
00:39:25il y aurait 90 prisonniers palestiniens
00:39:27qui vont être relâchés, en fait c'est 183
00:39:29prisonniers qui vont être relâchés
00:39:31il y a 72 prisonniers qui sont condamnés
00:39:33à des peines lourdes et à perpétuité
00:39:35certains vont être extradés
00:39:37mais il y a 111 en plus prisonniers palestiniens
00:39:39qui ont été faits prisonniers après le 7 octobre
00:39:41qui vont être relâchés, c'est énorme
00:39:43183 prisonniers pour 3 otages
00:39:45et ça c'est la différence
00:39:47de la notion de la vie
00:39:49entre Israël
00:39:51et les terroristes du Hamas
00:39:53Achille Binaz, je rappelle votre ouvrage
00:39:55Victime Française du Hamas
00:39:57L'invisibilisation, puisque pendant
00:39:59ces 484 jours
00:40:01c'est vrai que les prénoms d'O.A.D. Offer
00:40:03n'ont pas été cités quotidiennement
00:40:05dans la presse française
00:40:07aux 20 heures, contrairement
00:40:09à ce qui avait pu être fait pour les précédents
00:40:11otages français
00:40:13est-ce que vous avez une explication
00:40:15finalement, à froid, et après
00:40:17avoir écrit cet ouvrage
00:40:19sur les raisons qui ont
00:40:21produit cette invisibilisation
00:40:23Et on le voit, il y a un an
00:40:25l'anniversaire n'a pas été l'occasion
00:40:27pour certains de se rattraper
00:40:29c'est un malaise qui peut s'exprimer
00:40:31de plusieurs manières
00:40:33mais je pense avant tout, outre la distance
00:40:35parce que d'aucuns me diront que plus un événement
00:40:37est éloigné géographiquement
00:40:39moins l'empathie est
00:40:41facile à se mettre en place
00:40:43c'est avant tout parce qu'il avait lieu
00:40:45en Israël et que les victimes étaient juives
00:40:47et selon une inversion accusatoire
00:40:49qui a été savamment entretenue depuis des années
00:40:51et qui a été réactivée
00:40:53elle existait déjà avant le 7, mais réactivée
00:40:55à ce moment-là, finalement
00:40:57l'israélien est la figure
00:40:59aujourd'hui du coupable blanc
00:41:01commettant
00:41:03génocide,
00:41:05colonisation, etc. Et à ce titre, il ne peut pas
00:41:07être victime. Et ces gens-là, finalement
00:41:09mériteraient ce qui leur arrive
00:41:11le 7 octobre, autrement dit, ne serait pas
00:41:13l'acte
00:41:15initiateur d'un nouveau tournant
00:41:17d'un nouveau virage pris dans
00:41:19la terreur, mais au contraire
00:41:21la conséquence d'une
00:41:23politique. Et je crois que pour
00:41:25beaucoup, c'est quelque chose
00:41:27qui fait partie
00:41:29de l'univers du paysage mental
00:41:31et que beaucoup
00:41:33de gens n'ont pas envie de remettre en question
00:41:35c'est devenu
00:41:37une espèce de zone de confort, en tout cas
00:41:39pour un certain milieu
00:41:41de gauche, un certain milieu culturel
00:41:43universitaire et
00:41:45politique. On ne reviendra pas sur
00:41:47le rôle qu'a joué la France insoumise
00:41:49là-dedans. C'est-à-dire qu'une partie de la
00:41:51gauche a renoué avec un héritage
00:41:53enfin, a trahi
00:41:55d'abord son héritage
00:41:57celui de Jaurès, celui de Dreyfus
00:41:59et a renoué avec
00:42:01les marges, c'est-à-dire un antisémitisme
00:42:03pas seulement à gauche, mais de gauche.
00:42:05Je voulais
00:42:07vous parler de Libération et de l'article de Libération
00:42:09sur justement ces scènes de chaos
00:42:11au moment de l'image.
00:42:13Moi, ce qui m'intéresse, c'est de voir
00:42:15l'autre photo et surtout
00:42:17le chapeau avec les militants, ils parlent de
00:42:19militants palestiniens. Sur cette image
00:42:21on a décidé de flouter, parce qu'elle
00:42:23n'est pas floutée sur la photo, nous on a
00:42:25décidé de flouter l'image évidemment
00:42:27de cette jeune
00:42:29femme qui était
00:42:31à Arbel Yehoud
00:42:33qui était entourée de ces
00:42:35terroristes.
00:42:37De ces bourreaux.
00:42:39C'est bien de passer les images parce qu'elles parlent d'elles-mêmes et on voit
00:42:41la force du délit.
00:42:43Il y a une image et un commentaire qui
00:42:45apparaît totalement
00:42:47décalé. Il y a beaucoup
00:42:49de questions à se poser sur le traitement
00:42:51français
00:42:53de ce conflit.
00:42:55Je rejoins ce qu'a dit Rachel Bidas.
00:42:57Je crois qu'effectivement il y a un schéma
00:42:59mental chez une certaine gauche
00:43:01où l'Occident est forcément
00:43:03l'oppresseur, le colonisateur
00:43:05et comme Israël est considéré
00:43:07par cette gauche comme la pointe avancée
00:43:09de l'Occident, Israël est
00:43:11le summum
00:43:13de l'oppression et les faits
00:43:15ne comptent plus. C'est tout de même
00:43:17problématique puisque le journaliste c'est tout de même
00:43:19de relater des faits. Même si
00:43:21effectivement le conflit
00:43:23est complexe, je crois que les images
00:43:25qu'on a vues ce matin, les images qu'on a vues cette semaine
00:43:27parlent d'elles-mêmes. A la différence France Info
00:43:29et BFM dans l'heure
00:43:31ou dans les heures qui nous ont suivies
00:43:33ont présenté leurs excuses. J'ai pas vu la même
00:43:35chose du côté de Libération.
00:43:37Juste avant de vous
00:43:39donner la parole Louis, on a deux photos qui
00:43:41nous parviennent je crois
00:43:43de la Libération justement des
00:43:45otages. On va les découvrir
00:43:47ensemble. Régine peut-être vous pouvez les
00:43:49commenter. Là on est
00:43:51avec Yardel
00:43:53Bibas
00:43:55et on a une seconde photo
00:43:57visiblement monitoire en Régine.
00:43:59Là c'est Ofer Calderon.
00:44:01Yarden, en fait on vient
00:44:03d'apprendre qu'Ofer Calderon
00:44:05venait d'être décollé
00:44:07dans un hélicoptère. Il va
00:44:09arriver dans un des
00:44:11hôpitals
00:44:13de Tel Aviv
00:44:15où il va retrouver sa famille parce que lui-là a demandé
00:44:17à ce que sa famille ne soit pas là tandis que
00:44:19Yarden Bibas, il y a certains membres
00:44:21de sa famille qui sont présents à Réim.
00:44:23Rachel en un mot s'il vous plaît. Un mot très court sur la
00:44:25légende en effet de la photo
00:44:27et sur cette expression militant palestinien.
00:44:29Il faudra aussi, et vraiment d'un mot comme
00:44:31une note de bas de page, s'interroger sur
00:44:33ce qu'on dit être la cause palestinienne
00:44:35versus le Hamas.
00:44:37C'est-à-dire se dire soutien
00:44:39des palestiniens tout en soutenant
00:44:41le Hamas, c'est une espèce d'oxymore.
00:44:43On ne peut pas être pour le Hamas et pour
00:44:45les palestiniens. Si on est pour les palestiniens,
00:44:47on ne peut que plaindre le sort qui a été
00:44:49réservé et qui l'aurait fait par le Hamas.
00:44:51Le Hamas ne croit pas à l'état-nation, il faut le dire.
00:44:53Il croit en la Ouma, il veut un
00:44:55califat mondial et il n'en a rien à faire
00:44:57de la Palestine. C'est même une interdiction
00:44:59pour les islamistes
00:45:01d'avoir un état palestinien.
00:45:03Il faut arrêter de parler de conflits
00:45:05territoriales, même s'il y a cette dimension-là.
00:45:07En tout cas, pas pour le Hamas.
00:45:09Le Hamas est dans le...
00:45:11En un mot sur le terme militant,
00:45:13le journalisme, c'est certes relater les faits,
00:45:15mais ce n'est pas que relater les faits.
00:45:17Relater les faits, c'est
00:45:19vraiment à la portée de tout le monde. C'est le retweet
00:45:21d'un internaute, c'est le partage.
00:45:23Non, le journalisme, c'est
00:45:25recontextualiser, c'est d'apporter une valeur
00:45:27ajoutée dans l'information.
00:45:29Et ici, on voit bien que ce n'est
00:45:31non seulement pas le cas, mais c'est bien pire que ça.
00:45:33Il y a une volonté d'occulter.
00:45:35Il y a la volonté d'occulter, puisqu'on
00:45:37utilise un terme qui est volontairement
00:45:39un terme d'euphémisme, un euphémisme
00:45:41abject, qui a pour
00:45:43objectif infini
00:45:45finalement d'être une forme
00:45:47d'apologie du terrorisme.
00:45:49En plus, il y a une erreur intellectuelle qui est profonde là-dedans.
00:45:51Le refus de dire terroriste,
00:45:53il y a plusieurs arguments, mais l'argument central,
00:45:55c'est de dire, ces gens-là,
00:45:57leur terrorisme est apparu dans un contexte
00:45:59géopolitique, et donc, ce sont
00:46:01des militants. Très bien, à ce compte-là,
00:46:03on peut dire la même chose de l'État islamique,
00:46:05il y avait un contexte géopolitique à l'apparition
00:46:07de l'État islamique, on peut dire la même chose d'Al-Qaïda,
00:46:09on peut dire la même chose du Troisième Reich,
00:46:11même si on n'est pas dans la catégorie du terrorisme,
00:46:13et on pourrait parler de militants
00:46:15de l'État islamique, de militants d'Al-Qaïda,
00:46:17ou de militants du Troisième Reich.
00:46:19Étymologiquement, ce n'est pas faux, parce que
00:46:21militari, en latin, c'est le soldat, etc.
00:46:23Mais évidemment que ça n'a pas ce sens,
00:46:25et que le problème, et c'est une grande faute
00:46:27intellectuelle de ne pas voir ça, c'est que
00:46:29l'islamisme, qui peut s'être
00:46:31qui s'est emparé d'une partie de la cause palestinienne,
00:46:33évidemment qu'il a des causes géopolitiques,
00:46:35mais comme tous les phénomènes islamistes
00:46:37et terroristes. – Merci en tous les cas
00:46:39Rachel Binassé et Régine Delfour, on revient
00:46:41dans un instant, je le disais, on parlera
00:46:43d'une actualité en France,
00:46:45après la dégradation de la tombe de Jean-Marie
00:46:47Le Pen, et c'est très intéressant
00:46:49de voir le silence
00:46:51des chevaliers blancs
00:46:53de la lutte contre la haine,
00:46:55contre le racisme, la LICRA,
00:46:57SOS Racisme,
00:46:59la LDH qui reste silencieuse depuis
00:47:0148 heures, les responsables de gauche
00:47:03aussi, qui sont
00:47:05très silencieux depuis un peu plus
00:47:07de 24 heures, quelques réactions
00:47:09à droite, mais donc
00:47:11visiblement, il n'y a pas d'unanimité
00:47:13à condamner
00:47:15la dégradation du
00:47:17caveau familial où
00:47:19repose aujourd'hui Jean-Marie Le Pen, on en parle
00:47:21juste après la publicité.
00:47:25Quasiment 10 heures sur CNews, la suite de l'heure des
00:47:27pros, on fait d'abord le point sur l'information
00:47:29avec Marine Sabourin, bonjour Marine.
00:47:31Bonjour Eliott, bonjour à tous, au fer Calderon
00:47:33de retour en Israël, le franco-israélien
00:47:35avait été enlevé le
00:47:377 octobre 2023 au kibous de Niros,
00:47:39ses deux enfants avaient également été
00:47:41capturés et libérés après 52 jours
00:47:43de captivité, Emmanuel Macron a dit
00:47:45partager le soulagement et la joie immense
00:47:47de ses proches, deux autres otages
00:47:49Sigel et Yarden Biba ont également
00:47:51été remis à la Croix-Rouge.
00:47:53Le niveau de l'eau commence à baisser et à redond
00:47:55en Ile-et-Vilaine, le ministre de l'Intérieur Bruno
00:47:57Retailleau et la ministre de la Transition
00:47:59écologique Agnès Pagny-Runacher se rendent sur
00:48:01place aujourd'hui, l'Ile-et-Vilaine, la Loire
00:48:03Atlantique et le Morbihan sont désormais
00:48:05en vigilance orange.
00:48:07Et puis bonne nouvelle, la facture d'électricité
00:48:09baisse d'environ 15% pour la plupart
00:48:11des ménages dès aujourd'hui,
00:48:13cette baisse concerne plus de 24 millions
00:48:15d'abonnés aux tarifs réglementés, il s'agit
00:48:17d'une première depuis dix ans.
00:48:19Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
00:48:21Merci beaucoup pour le point sur l'information,
00:48:23on est toujours avec Alexandre Devecchio, Charlotte Dornelas,
00:48:25Louis Morin, Nathan Devers,
00:48:27Bruno Gollnisch est en direct dans Leur Dépôt,
00:48:29merci d'être avec nous.
00:48:31Je voulais avoir votre
00:48:33réaction après la dégradation
00:48:35de la tombe de Jean-Marie Le Pen.
00:48:37Il y a eu
00:48:39des condamnations, mais attention,
00:48:41pas de condamnation unanime
00:48:43des politiques, des associations
00:48:45après cet acte qualifié
00:48:47de barbare par certains.
00:48:49Il y a une gauche silencieuse,
00:48:51quand je parlais d'association, je n'ai pas vu de tweet
00:48:53de condamnant, de la LICRA
00:48:55par exemple, de SES Racisme
00:48:57ou encore de la LDH. Je vous propose qu'on voit
00:48:59avant de vous donner la parole, M. Gollnisch,
00:49:01le sujet, puisque nos équipes sont sur place,
00:49:03d'Inès Salikhan et de Laurence Ellarié
00:49:05et on en parle juste après.
00:49:07Croix, plaques renversées,
00:49:09marbre fendu,
00:49:11la tombe de Jean-Marie Le Pen a été
00:49:13localisée à la Trinité-sur-Mer,
00:49:15suscitant de vivres réactions
00:49:17chez les habitants de la commune.
00:49:19C'est lamentable, faire des choses
00:49:21pareilles, ça, il faut le faire aussi.
00:49:23Même que vous n'aimez pas la personne, il n'y a pas
00:49:25des choses comme ça à faire quand même par la suite,
00:49:27c'est pas vrai, c'est honteux.
00:49:29Je trouve que c'est dommage qu'il y ait
00:49:31du vandalisme, parce que bon,
00:49:33s'attaquer au
00:49:35cimetière sur des pierres tombales
00:49:37et tout ça, c'est dommage.
00:49:39Une grande bâche verte recouvre désormais la tombe.
00:49:41Sur le réseau social X,
00:49:43la famille de Jean-Marie Le Pen s'est indignée.
00:49:45Pas de mots pour qualifier les individus
00:49:47qui s'attaquent à ce qu'il y a de plus sacré.
00:49:49Ceux qui s'attaquent aux morts sont
00:49:51capables du pire contre les vivants.
00:49:53Vous avez détruit la tombe de nos ancêtres.
00:49:55Vous pensez peut-être nous briser le coeur,
00:49:57nous intimider, nous décourager.
00:49:59Mais notre réponse sera de vous
00:50:01combattre, toujours et encore plus
00:50:03fort, génération après génération.
00:50:05Notre détermination
00:50:07sera à la mesure de votre infamie.
00:50:09Le président du Rassemblement National
00:50:11a aussi vivement réagi.
00:50:13La profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen
00:50:15est un acte inqualifiable commis par
00:50:17ceux qui ne respectent ni les vivants ni les morts.
00:50:19La morale la plus universelle réprouve
00:50:21déjà ses auteurs. Je souhaite qu'il
00:50:23soit également retrouvé et sévèrement
00:50:25puni par la justice.
00:50:27La brigade de recherche de la gendarmerie de Lorient
00:50:29a été chargée de l'enquête, ouverte par
00:50:31le parquet.
00:50:33Bruno Gollnisch, une première
00:50:35réaction. Je rappelle que vous avez été l'un des
00:50:37compagnons de route de Jean-Marie Le Pen.
00:50:39De quoi cette dégradation
00:50:41et le non, M. Gollnisch ?
00:50:45Je pense que
00:50:47elle est très symbolique
00:50:49de la dégradation
00:50:51morale d'un
00:50:53certain nombre de personnes
00:50:55qui méprisent
00:50:57les valeurs élémentaires
00:50:59sur lesquelles repose notre société,
00:51:01en particulier le respect
00:51:03du haut mort,
00:51:05qu'on ait ou non partagé
00:51:07leurs convictions.
00:51:09Il est évident que ceux qui se livrent
00:51:11à ces actes abjects, je pense
00:51:13que dans les autres actes
00:51:15de la vie commune,
00:51:17eh bien,
00:51:19est-ce qu'ils seront capables de
00:51:21discuter avec leurs voisins s'ils ont
00:51:23des opinions différentes ? Évidemment non.
00:51:25Ils se montreront brutaux
00:51:27avec leurs compagnes, avec leur
00:51:29entourage. Je ne sais
00:51:31pas de quelle façon ils vont élever leurs enfants.
00:51:33Par conséquent,
00:51:35je crois que c'est très symbolique
00:51:37d'une
00:51:39dégradation et aussi
00:51:41d'un certain fanatisme.
00:51:43Je saisis,
00:51:45si vous me permettez,
00:51:47quand même cette occasion, puisque j'ai
00:51:49suivi évidemment
00:51:51vos reportages pour
00:51:53exprimer ma satisfaction de la libération
00:51:55de M. Calderon et de ses
00:51:57co-détenus. Pour en revenir
00:51:59à la profanation de la tombe de Jean-Marie
00:52:01Le Pen, oui, je crois que c'est aussi peut-être
00:52:03le fait d'une
00:52:05certaine rage,
00:52:07d'un fanatisme,
00:52:09sans doute attribuable
00:52:11à l'extrême-gauche,
00:52:13mais l'enquête le dira, je ne veux pas
00:52:15m'avancer là-dessus tant que
00:52:17l'enquête n'a pas retrouvé les
00:52:19coupables.
00:52:21C'est une rage de ne pas pouvoir
00:52:23s'en prendre aux idées de Jean-Marie Le Pen
00:52:25parce qu'on s'aperçoit
00:52:27que malgré
00:52:29les persécutions,
00:52:31les occultations,
00:52:35les calomnies de toute
00:52:37nature dont il a été victime, et encore
00:52:39récemment,
00:52:41les analyses de Jean-Marie Le Pen,
00:52:43elles sont de plus en plus prégnantes dans la société
00:52:45française parce qu'il y a une part
00:52:47croissante quand même de la population
00:52:49qui se rend compte
00:52:51que ses analyses étaient bonnes,
00:52:53et même d'ailleurs les solutions qu'il proposait
00:52:55pour sortir notre pays de l'ornière
00:52:57dans laquelle il se trouve, et pas seulement
00:52:59en matière d'immigration et d'insécurité,
00:53:01j'y insiste, mais sur les questions économiques,
00:53:03sur les questions démographiques, sur les
00:53:05questions de souveraineté nationale et beaucoup d'autres.
00:53:09Évidemment, il y a une enquête qui est
00:53:11en cours, on va être très prudents,
00:53:13et tout à l'heure je disais,
00:53:15ne soyons pas dupes, la
00:53:17fachosphère d'aujourd'hui, elle se situe un peu
00:53:19plus à l'extrême-gauche, au-delà de ce qui
00:53:21s'est passé hier, et l'enquête
00:53:23déterminera si oui ou non les auteurs
00:53:25ont une proximité
00:53:27avec la mouvance
00:53:29d'extrême-gauche. Ce qui m'intéressait également,
00:53:31c'était le silence, pour le coup,
00:53:33des responsables politiques, des
00:53:35associations, de ces chevaliers blancs,
00:53:37de la lutte contre la haine, contre les
00:53:39discriminations. Je n'ai pas vu
00:53:41de message de
00:53:43la LICRA, d'SOS Racisme, condamner
00:53:45la dégradation, la
00:53:47profanation de la tombe.
00:53:49Comment vous l'expliquez, ça ? Et rapidement,
00:53:51s'il vous plaît, M. Cognon.
00:53:53Je voudrais mettre ça en parallèle avec
00:53:55l'indignation nationale
00:53:57qui avait suivi
00:53:59l'odieuse profanation d'une tombe
00:54:01juive à Carpentras, qui
00:54:03avait été, de façon tout à fait
00:54:05odieuse également,
00:54:07imputée au Front National
00:54:09et à Jean-Marie Le Pen, alors que nous n'y étions
00:54:11rigoureusement pour rien,
00:54:13et que, évidemment, nous avions condamné
00:54:15publiquement et sans équivoque
00:54:17cet acte abject.
00:54:19À l'occasion de cette profanation,
00:54:21on a mis contre le Front National
00:54:23des centaines de milliers de personnes dans la rue.
00:54:25Le président de la République
00:54:27en tête.
00:54:29Et évidemment, ça contraste
00:54:31avec le silence de la gauche et de l'extrême-gauche
00:54:33dans la présente affaire.
00:54:35Mais je ne suis pas étonné, parce que je pense
00:54:37que ce sont, en gros, c'est la même
00:54:39mouvance que celle qui s'en prenait
00:54:41physiquement à toutes nos réunions,
00:54:43pratiquement toutes nos réunions publiques
00:54:45qui étaient paisibles, légales,
00:54:47dans le cadre des élections,
00:54:49autorisées par les autorités,
00:54:51faisaient l'objet de tentatives
00:54:53d'agressions physiques, et je pense
00:54:55que c'est évidemment la même mouvance
00:54:57qui, parfois, était encouragée,
00:54:59y compris par un ministre de l'Intérieur socialiste.
00:55:01Merci, M. Gollnisch,
00:55:03pour votre témoignage ce matin.
00:55:05Je me tourne vers vous, Charlotte Dornelas.
00:55:07Marie-Caroline Le Pen, la fille
00:55:09de Jean-Marie Le Pen, a eu ces mots très forts.
00:55:11Ceux qui s'attaquent aux morts sont capables du pire
00:55:13contre les vivants.
00:55:15Est-ce que vous aussi, par exemple,
00:55:17avez l'expression de barbarie
00:55:19que Philippe de Villiers a pu employer hier ?
00:55:21Oui, il y a quelque chose
00:55:23si on oppose la barbarie à la civilisation.
00:55:25Quelqu'un de civilisé,
00:55:27au plein cœur de la guerre,
00:55:29avec des ennemis contre lesquels on prend les armes,
00:55:31il est capable de soigner
00:55:33son ennemi et de respecter les morts.
00:55:35Et Jean-Marie Le Pen, d'ailleurs, lui-même,
00:55:37avait été décoré en Algérie
00:55:39parce qu'il avait pris la peine
00:55:41d'enterrer certains des morts
00:55:43pendant la guerre
00:55:45selon les lois islamiques
00:55:47qui étaient les leurs, en étant tournés
00:55:49vers la Mecque, etc.
00:55:51Si au plein cœur de la guerre,
00:55:53d'une guerre réelle, vous êtes capable
00:55:55de respecter les morts,
00:55:57en temps de paix, d'un opposant politique
00:55:59ne pas être capable de respecter la tombe,
00:56:01oui, il y a un signe évident de décivilisation
00:56:03et donc de barbarie.
00:56:05Et Jean-Marie Le Pen, qui avait employé cette expression
00:56:07au moment de la mort de Jacques Chirac,
00:56:09un ennemi mort,
00:56:11même un ennemi à droit...
00:56:13– Exactement. Nathan Devers,
00:56:15sur cette gauche silencieuse
00:56:17depuis 24 heures, qui ne condamne pas
00:56:19ce qui s'est passé,
00:56:21ils sont où les représentants
00:56:23de cette gauche dite républicaine ?
00:56:25Ils sont où les défenseurs
00:56:27de la lutte
00:56:29contre les discriminations,
00:56:31de la lutte contre la haine ?
00:56:33Qu'est-ce qui se passe ?
00:56:35Pourquoi il n'y a pas de petits messages
00:56:37d'SOS Racisme, de la LICRA, et qu'on sort ?
00:56:39– Non mais écoutez,
00:56:41moi, pour le coup,
00:56:43qui suis de gauche,
00:56:45ce qui s'est passé, la dégradation de la tombe
00:56:47de Jean-Marie Le Pen, c'est inacceptable.
00:56:49C'est inacceptable et c'est inqualifiable.
00:56:51Il y a deux principes qui sont absolument centraux
00:56:53quand on est humaniste.
00:56:55Trois même, je dirais.
00:56:57Le respect inconditionnel de la mort,
00:56:59ennemi, adversaire total,
00:57:01décédé a en effet le droit au respect,
00:57:03le respect du deuil chez les vivants,
00:57:05et évidemment quand on profane une tombe,
00:57:07on s'en prend à ce deuil privé.
00:57:09Et puis une troisième chose,
00:57:11en plus, on s'en est pris à un cabot familial.
00:57:13– Bien sûr.
00:57:15– Je ne dis pas que si ça avait été juste sa sépulture,
00:57:17ça aurait été tout aussi grave,
00:57:19mais quand on s'en prend à un cabot familial,
00:57:21c'est qu'on est dans une sorte de logique
00:57:23de punition collective ou d'attaque collective
00:57:25qui est contraire à tout principe humaniste
00:57:27où on s'en prend à un individu.
00:57:29– Dont le père est présent, le père de Jean-Marie Le Pen
00:57:31qui est décédé, qui avait sauté sur une mine allemande
00:57:33au moment de la guerre,
00:57:35si je ne m'abuse.
00:57:37– Ça ne m'étonne pas
00:57:39que vous condamniez ces faits, Nathan Devers,
00:57:41parce que vous avez une notion profonde
00:57:43de ce qu'est l'humanisme
00:57:45et des combats qu'on peut avoir idéologiques
00:57:47mais en même temps du respect de son adversaire
00:57:49et de l'humain avec un grand H.
00:57:51En revanche, la question que je vous posais
00:57:53c'est comment vous expliquez, vous, hommes de gauche,
00:57:55qu'il y ait des hommes de gauche,
00:57:57responsables politiques,
00:57:59qui se taisent.
00:58:01Les ponce-pilates d'aujourd'hui,
00:58:03ceux qui préfèrent s'en laver les mains.
00:58:05– Il y a une logique où le débat public fonctionne par bulle.
00:58:07Donc, chacun vient avec son idéologie,
00:58:09il défend sa vision du monde
00:58:11qui est préfabriquée
00:58:13et il ne va choisir les faits que s'il rentre dans sa vision du monde.
00:58:15Et donc là, par exemple,
00:58:17s'il y a des gens de gauche
00:58:19qui ne se sont pas exprimés sur le sujet,
00:58:21c'est peut-être parce qu'ils se disent
00:58:23« Bon, condamner la dégradation de la tombe de Jean-Marie Le Pen,
00:58:25ça ne rentre pas dans mes sujets,
00:58:27ça ne rentre pas dans mes thématiques,
00:58:29ça ne rentre pas dans mon idéologie,
00:58:31je ne vais pas le faire ».
00:58:33– Mais si on se met sur des faits qui sont relatifs au racisme,
00:58:35aux discriminations, là, ce n'est pas la même chose.
00:58:37– La Ligue des droits de l'homme, ce serait plus…
00:58:39– Je crois, c'est pour ça que j'ai noté la LDAH,
00:58:41la LICRA par exemple,
00:58:43et ils avaient raison,
00:58:45je crois qu'il y a quelques jours
00:58:47ou du moins quelques semaines,
00:58:49ils ont condamné la profanation
00:58:51de tombes d'anti-railleurs sénégalais.
00:58:53Enfin, un communiqué.
00:58:55Mais ce n'est pas le problème.
00:58:57Et c'est bien normal qu'ils le fassent.
00:58:59C'est bien normal.
00:59:01Comme il faut condamner toute profanation.
00:59:03Quel est le problème, là ?
00:59:05Pourquoi ils ne font pas la même chose ?
00:59:07– Oui, au-delà de la question des bulles,
00:59:09avec laquelle je suis d'accord
00:59:11dans la manière de réagir,
00:59:13les bulles, c'est l'autre nom de l'absence totale
00:59:15de principes que nous avons,
00:59:17donc d'une décivilisation.
00:59:19Il y a normalement, dans une éducation civilisée,
00:59:21des principes qui ne dépendent pas
00:59:23des idées de telles,
00:59:25qui ne dépendent pas du comportement
00:59:27même de tel autre.
00:59:29Respecter les morts est un principe
00:59:31de civilisation basique.
00:59:33Mais simplement, on respecte les morts
00:59:35comme on respecte les vivants.
00:59:37La Marie-Caroline Le Pen a raison.
00:59:39On respecte les vivants, puis les morts
00:59:41de manière peut-être encore plus grande
00:59:43parce qu'ils sont des hommes.
00:59:45Quand vous avez passé votre vie
00:59:47à déshumaniser l'adversaire,
00:59:49qu'est-ce que vous avez à dire ?
00:59:51– Vous avez entièrement raison.
00:59:53Quand vous êtes biberonné à la bête immonde,
00:59:55qu'il faut combattre, qu'il faut abattre…
00:59:57– Ce n'est pas l'argumentation,
00:59:59parce qu'il y a des différends,
01:00:01et des différends extrêmement profonds
01:00:03avec Jean-Marie Le Pen, on a bien compris.
01:00:05Mais simplement, ça ne s'est plus fait,
01:00:07pour certains, sur le terrain de l'argumentation,
01:00:09mais de la déshumanisation.
01:00:11Parce qu'en effet, vous parlez du cadeau familial
01:00:13au-delà de la tombe de Jean-Marie Le Pen.
01:00:15Ils ont été capables, vivants,
01:00:17alors l'avenir dira qui a profané la tombe,
01:00:19mais en effet, il y a quelques indices,
01:00:21dans sa vie, de s'en prendre
01:00:23au risque de la mort de voisins
01:00:25de Jean-Marie Le Pen, quand ils ont posé
01:00:27une bombe dans son appartement.
01:00:29C'était au risque de la mort des voisins
01:00:31de Jean-Marie Le Pen, qui avaient juste le malheur
01:00:33d'être voisins de Jean-Marie Le Pen.
01:00:35Et au-delà de cette profanation,
01:00:37ça nous permet d'en parler, il y a des profanations
01:00:39désormais de tombes quasiment quotidiennes en France.
01:00:41Ça intéresse qui ?
01:00:43Pour moi, il y a une marque évidente,
01:00:45on parle d'ensauvagement tout le temps,
01:00:47mais là, c'est une marque d'ensauvagement
01:00:49totale.
01:00:51S'en prendre à une tombe,
01:00:53c'est soit...
01:00:57Là, je pose la question en toute transparence
01:00:59et à Louis et à Alexandre,
01:01:01puisque nous n'avons pas réagi sur ce thème-là,
01:01:03il nous reste 6 minutes. Soit nous parlons
01:01:05de Bernard Arnault, qui a été
01:01:07attaqué par Mme Binet, soit nous restons
01:01:09sur Jean-Marie Le Pen.
01:01:11Louis Morin, peut-être un mot,
01:01:13mais c'est vrai que tout a été dit par Charlotte
01:01:15et par Nathan, d'ailleurs.
01:01:17Sur les associations, c'est tout simplement
01:01:19symptomatique du fait que ces associations
01:01:21sont sorties du cadre républicain
01:01:23depuis bien longtemps, qu'elles n'ont pas
01:01:25réellement de vocation antiraciste,
01:01:27comme elles peuvent parfois le prétendre,
01:01:29mais qu'elles ont avant tout
01:01:31une vocation communautaire, et c'est d'ailleurs
01:01:33ce que vous avez très bien décrit, Nathan Devers,
01:01:35avec ce concept de bulle, c'est-à-dire qu'elles
01:01:37ne s'adressent en réalité qu'à une communauté
01:01:39ou qu'à plusieurs communautés, dont elles
01:01:41cherchent à valoriser les intérêts.
01:01:43C'est un désaccord, mais faisons avancer le débat.
01:01:45Bernard Arnault.
01:01:47Parlons de Bernard Arnault, qui est désormais
01:01:49la cible de la gauche radicale,
01:01:51qui est un homme
01:01:53qui fait rayonner la France dans le monde entier,
01:01:55qui fait aussi
01:01:57rayonner
01:01:59la France et l'industrie française.
01:02:01Vous avez en 2022,
01:02:03je crois, 15 000 emplois qui ont été créés
01:02:05par LVMH.
01:02:07Vous avez 36 000 employés sur notre
01:02:09sol, via LVMH,
01:02:11et il est ciblé par
01:02:13Madame Sophie Binet. Alors, dans le monde
01:02:15entier, vous allez par exemple au Japon, aux
01:02:17Etats-Unis,
01:02:19même en Asie,
01:02:21bien sûr, vous demandez
01:02:23Bernard Arnault, les gens connaissent. Sophie Binet,
01:02:25je ne suis pas sûr que son activité permette
01:02:27à cette femme de faire rayonner la France.
01:02:29Mais peut-être que je me trompe. Je vous propose
01:02:31de l'écouter parce qu'elle se permet de dire que
01:02:33les rats quittent le navire. Je précise que
01:02:35M. Bernard Arnault n'a jamais dit qu'on va quitter
01:02:37la France et on va délocaliser.
01:02:39Il a juste dit...
01:02:41Et qu'il n'est pas un rat.
01:02:43Je me suis permis de ne pas la reprendre là-dessus.
01:02:45Moi, je me suis étonné qu'elle utilise le mot
01:02:47rat et pas surmiolo. Déjà, je trouve qu'il y a
01:02:49une sorte de côté conservateur,
01:02:51conservatrice, presque
01:02:53réactionnaire du côté de Sophie Binet.
01:02:55Je suis assez surpris. On est à la limite de la discrimination.
01:02:57Complètement. Mais
01:02:59il a juste émis
01:03:01une hypothèse, c'est de dire, faites attention,
01:03:03si vous continuez de taxer comme vous taxez
01:03:05actuellement les grandes entreprises,
01:03:07on va être en difficulté. Et ça peut pousser
01:03:09à la délocalisation. On n'a pas vu si la délocalisation
01:03:11n'avait pas été entamée. Voilà. Et ce qui me paraît pas...
01:03:13Quand un grand homme
01:03:15industriel parle,
01:03:17je crois que la moindre des choses,
01:03:19c'est de l'entendre et de comprendre
01:03:21ses inquiétudes. On écoute Mme Binet
01:03:23et après vous y allez, bien sûr, Alexandre Devecchio.
01:03:27Écoutez, ce chantage à l'emploi, on n'en peut plus.
01:03:29Pour rester sur le cas de
01:03:31Bernard Arnault, c'est seulement 20%
01:03:33de ses salariés qui sont en France aujourd'hui.
01:03:35Donc le made in France est très relatif.
01:03:37Et ses propos, ses comportements
01:03:39sont à l'image du comportement des grands
01:03:41patrons aujourd'hui qui coulent le pays.
01:03:43Ils n'en ont plus rien à faire de la France.
01:03:45Ils n'en ont plus rien à faire de l'intérêt général.
01:03:47Leur seul objectif,
01:03:49c'est l'appât du gain. Moi, j'ai envie de dire
01:03:51les rats quittent le navire. Voilà ce
01:03:53qu'on voit aujourd'hui. Mais si
01:03:55délocalisation il y a, au bout du bout, c'est quand même des salariés
01:03:57qui perdent leur emploi.
01:03:59Vous pourriez être solidaire de ce combat-là ?
01:04:01Évidemment, la CGT
01:04:03se bat, et on est bien seul d'ailleurs, pour
01:04:05dénoncer les centaines de milliers de licenciements
01:04:07qui sont en cours aujourd'hui. Mais
01:04:09malheureusement, les patrons n'ont pas attendu
01:04:11cette annonce d'une surtaxation
01:04:13des plus grandes entreprises
01:04:15pour licencier et délocaliser.
01:04:17Alexandre Desveaux-Chiot.
01:04:19Quand j'ai dit, quand un
01:04:21grand patron prend la parole,
01:04:23ils ont quand même l'humilité de l'entendre.
01:04:25En tout cas, quelqu'un qui crée
01:04:27des emplois, mais il pose un vrai débat. Au-delà
01:04:29de ce que dit Sophie Binet, parce qu'elle est dans une
01:04:31rhétorique totalement manichéenne.
01:04:33Peut-être dans son rôle
01:04:35de syndicaliste, et encore même pas, parce que j'aimerais bien
01:04:37que les syndicalistes défendent la production
01:04:39et les usines en France.
01:04:41Et là, elle est dans la recherche d'un bouc émissaire,
01:04:43et je ne suis pas sûr qu'elle défend
01:04:45les emplois, malheureusement, parce que c'est ça le vrai débat
01:04:47que pose Bernard Arnault.
01:04:49C'est-à-dire qu'il revient des Etats-Unis
01:04:51et voit qu'aux Etats-Unis, on baisse
01:04:53massivement l'impôt sur les sociétés,
01:04:55on taxe les produits étrangers, et que sans doute
01:04:57il va y avoir un taux de croissance
01:04:59important, comme ça a été le cas
01:05:01lors du précédent mandat de Trump,
01:05:03et un taux de chômage extrêmement bas.
01:05:05Est-ce que ce n'est pas ça que les classes populaires
01:05:07attendent aussi en France, c'est-à-dire
01:05:09avoir du travail, d'abord,
01:05:11et un travail payé dignement ?
01:05:13C'est ça le débat que pose
01:05:15Bernard Arnault, et c'est celui qui m'intéresse.
01:05:17Et c'est vrai que ça fait des années,
01:05:19la France en Europe est
01:05:21économiquement l'homme le plus malade,
01:05:23celui qui a subi le plus durement
01:05:25les délocalisations. Nous n'avons plus d'industrie
01:05:27du textile, nous n'avons quasiment plus
01:05:29d'industrie du tout.
01:05:31Si on veut continuer comme ça, il faut écouter
01:05:33Malherbe Binet. Et monsieur
01:05:35Michel-Edouard Leclerc, je ne sais pas...
01:05:37Ah, on y vient, il nous reste deux minutes.
01:05:39Ce n'est pas mieux, j'en profite pour lui.
01:05:41Alors je le dis au téléspectateur.
01:05:43Le plus grand tartuffe qu'on puisse
01:05:45trouver, pardonnez-moi. Vous n'allez pas vous faire vos cours
01:05:47chez Leclerc. Je ne vais pas me faire
01:05:49un ami, mais voilà, quelqu'un
01:05:51qui, avec la grande distribution,
01:05:53a détruit des milliers
01:05:55de petits commerces,
01:05:57qui a étranglé beaucoup de producteurs,
01:05:59qui peut-être d'ailleurs va acheter des produits
01:06:01à l'autre bout du monde à Bacou,
01:06:03et qui fait la leçon, et qui explique que lui
01:06:05ne délocalisera pas. Bernard Arnault n'a pas dit
01:06:07qu'il allait délocaliser, et je ne vois pas bien comment
01:06:09Michel-Edouard Leclerc pourrait délocaliser
01:06:11Leclerc. Je précise simplement que
01:06:13Michel-Edouard Leclerc a interpellé Bernard Arnault
01:06:15en lui disant, je pense que ce n'est pas positivement
01:06:17impactant d'avoir l'un des hommes les plus riches de France,
01:06:19qui dit, si ça ne va pas,
01:06:21je quitte le pays, et Bernard Arnault lui
01:06:23a répondu, je n'ai bien entendu jamais
01:06:25dit que nous allions délocaliser le groupe LVMH.
01:06:27Cette affirmation est fausse
01:06:29quant à M. Leclerc, puisqu'il semble vouloir
01:06:31défendre les PME françaises.
01:06:33Je lui conseille de vendre dans ses supermarchés
01:06:35des ventages de produits français, et d'arrêter de pressurer
01:06:37les fournisseurs français au risque
01:06:39de les mettre en difficulté, qu'il montre
01:06:41de cette façon, qu'il montre son patriotisme
01:06:43plutôt qu'en critiquant un groupe qui fait rayonner
01:06:45la France dans le monde avec ses artisans.
01:06:47Michel-Edouard Leclerc,
01:06:49il a des supermarchés, un nouveau costume
01:06:51qui a été fait par Bernard Arnault.
01:06:53Avant de vous donner la parole, j'ai juste vu
01:06:55le communiqué du PCF. Vous avez vu le petit tweet ?
01:06:57Ah oui, c'était drôle.
01:06:59Vous avez entièrement raison. Regardez ce qu'ils ont fait, le PCF.
01:07:01Ils se sont moqués
01:07:03de Bernard Arnault, une pièce pour Bernard Arnault.
01:07:05Donc, c'est faites un don.
01:07:07Moi, j'ai eu une pensée pour le PCF.
01:07:09Je me suis dit, si vous faites un don pour toutes les victimes
01:07:11du communisme dans l'histoire,
01:07:13je peux vous assurer que vous pouvez aussi faire rayonner
01:07:15l'économie française.
01:07:17Donc, qu'ils balaient un peu devant leurs portes
01:07:19les amis du PCF.
01:07:21Moi, c'était sur le mot de rat que je voulais revenir.
01:07:23Puisque là, l'image du PCF,
01:07:25à la limite, c'est une caricature.
01:07:27Mais le mot de rat, vous avez fait une blague, mais qui était en fait
01:07:29très sérieuse. Vous avez dit, elle n'a pas dit sur Mulot,
01:07:31c'était un peu conservateur réac.
01:07:33Limite de l'extrême droite.
01:07:35C'est narratoire.
01:07:37C'est que, quand elle dit
01:07:39le mot rat pour parler du patronat,
01:07:41en le sachant ou sans le savoir,
01:07:43elle s'inscrit dans le champ lexical
01:07:45qui appartient davantage
01:07:47à l'extrême droite française. La métaphore du rat,
01:07:49historiquement...
01:07:51Le navire, c'est vraiment une expression.
01:07:53C'est un procès sur ses idées.
01:07:55Elle a une formation de philosophe.
01:07:57Je crois qu'elle est
01:07:59professeur de philosophie.
01:08:01On choisit ce mot.
01:08:03Elle choisit moins le mot que l'expression.
01:08:05Les rats qui quittent le navire...
01:08:07Des gens qui n'ont aucun souci de la France,
01:08:09qui n'écoutent pas l'intérêt général
01:08:11et qui se comportent comme des rares,
01:08:13vous dites quelque chose, vous lancez une métaphore.
01:08:15Je vais me faire agondrer parce que c'est quasiment
01:08:17terminé. Je vais vous remercier
01:08:19tous les quatre, déjà, bien sûr.
01:08:21Remercier les équipes en régie. Dans un instant,
01:08:23c'est Brigitte Millot qui nous dira comment réagir
01:08:25et quand s'inquiéter devant une fièvre.
01:08:27Mais il y a une... De toute la
01:08:29première partie de l'émission que nous avons eue,
01:08:31vous avez eu une remarque qui m'a marqué,
01:08:33Nathan, c'est pas très bien dit, pardonnez-moi,
01:08:35mais quand on parlait des otages
01:08:37et de la différence entre ces deux
01:08:39images, vous avez parlé de l'islamisme.
01:08:41Pour les téléspectateurs qui nous rejoignent à
01:08:4310h20 et qui n'ont pas vu ce que vous aviez dit,
01:08:45est-ce que vous pouvez le résumer en une phrase ?
01:08:47C'était une citation de Mohamed Merah
01:08:49au moment où il négociait avec le Red
01:08:51et il avait dit, moi, la mort, je l'aime,
01:08:53comme vous, vous aimez la vie. Et donc, vous faisiez
01:08:55le parallèle entre les deux images, place des
01:08:57otages Tel Aviv où, justement, il y avait
01:08:59des dizaines de personnes qui venaient célébrer la vie
01:09:01et saluer le retour des otages
01:09:03qui ont vécu l'enfer pendant 484
01:09:05jours, et de l'autre côté, à 60 kilomètres,
01:09:07donc, dans la bande de Gaza,
01:09:09le Hamas qui a orchestré
01:09:11cette libération d'otages.
01:09:13Mortifère. Mortifère, vous avez raison.
01:09:15Merci à tous les quatre. Merci à vous.
01:09:17Pour l'instant, c'est Brigitte Millon.

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