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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:04A la une ce matin, le classement des personnalités préférées des Français est une institution dans l'univers des sondages.
00:10Ils dessinent chaque année depuis 1988 les chouchous populaires.
00:14Ils sont sportifs, chanteurs, comédiens et tout cela marche par vagues.
00:18En tête de ce top 100 s'installèrent le commandant Cousteau, l'abbé Pierre dans les années 90, Zinedine Zidane ou encore Yannick Noah en 2000.
00:27Et depuis 2010, Jean-Jacques Goldman vire en tête quasiment systématiquement.
00:31Un classement 2024 aux couleurs de l'Olympe, Teddy Riner est 3ème, Léon Marchand-Seuysse à la 5ème place.
00:37Il y a Antoine Dupont aussi et les frères Lebrun.
00:40Mais cette année, l'information principale, c'est que la première femme n'est pas Sophie Marceau ou une championne olympique.
00:47Elle s'appelle Marine Le Pen.
00:49En un an, Marine Le Pen fait un bond de 61 places et arrive aux portes du top 10, juste derrière son dauphin Jordan Bardella.
00:58Ils sont d'ailleurs les deux seuls responsables politiques présents dans le top 50.
01:03François Ruffin, première personnalité de gauche, est 69ème.
01:07Emmanuel Macron, 71ème.
01:10Ni le front républicain, ni les étiquettes fascisantes, ni le procès qui pourrait sceller l'avenir de Marine Le Pen créent une fracture avec les Français.
01:18Sur ce dernier point d'ailleurs, le directeur de l'IFOP imagine même que cette justice politique pourrait avoir l'effet inverse.
01:25Je note ce matin une extrême discrétion du monde médiatique sur ce classement qui pourtant est traité, relayé chaque année.
01:33Il ne dit pas tout bien sûr, il donne une couleur.
01:36Il est un marqueur de ce monde qui sépare le peuple du système médiatico-politique.
01:41Plus Charline Vanhoenacker chantera sur France Inter contre Jordan Bardella, plus il sera plébiscité.
01:48Et on va parler évidemment ce matin, mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Sandra Thiombeau.
01:53Bonjour Sandra.
01:54Bonjour Ayotte, bonjour à tous.
01:55A la une ce dimanche, Marine Le Pen est attendue à Mayotte.
01:59Cet après-midi, elle doit arriver par un vol militaire et rester jusqu'à mardi.
02:03La chef de file des députés du Rassemblement national prévoit notamment de rencontrer des secouristes et des sinistrés
02:08trois semaines après le passage du cyclo dévastateur nommé Chido.
02:12Les suites de l'affaire sur les deux influenceurs algériens accusés d'apologie au terrorisme.
02:16Youssef A, alias Zazou Youssef, sera jugé le 24 février prochain par le tribunal de Brest.
02:22Il a été placé en détention provisoire et en cours une peine de 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
02:28Et puis 1 300 000 euros, c'est la somme que le prestigieux restaurateur de sushis Onodera Group, étoilé par le buit de Michelin,
02:36a remboursé pour un thon rouge de 276 kilos.
02:39C'était aujourd'hui lors de la traditionnelle vente aux enchères de thon du Nouvel An à Tokyo.
02:44Le point sur l'information, on est avec Gabriel Cluzel, avec Arnaud Benedetti, avec Olivier Vial et Sarah Salman.
02:51Bonjour à tous les quatre.
02:52Bonjour Olivier.
02:53Ravi de vous retrouver en ce dimanche matin.
02:55Quand personne n'en parle, c'est qu'il y a un loup.
02:58Et donc, il faut évidemment le traiter.
03:00Je le dis aux téléspectateurs, dans chaque rédaction, c'est ce qu'on appelle un marronnier.
03:04Chaque année, vous avez le classement des personnalités préférées des Français via le JDD.
03:09D'accord ?
03:10Et tous les ans, il est traité pour savoir quelle est la personnalité préférée des Français.
03:16Depuis 2017, Jean-Jacques Holleman, c'est monsieur numéro un.
03:19Après, vous avez Omar Sy, Teddy Riner.
03:22Et cette année, évidemment, il y a beaucoup de champions olympiques français qui sont présents.
03:29Mais la bombe médiatique et politique, et personne n'en parle ce matin.
03:33Ça dérange peut-être.
03:34La bombe, c'est que la première femme, ce n'est pas Sophie Marceau.
03:37Ce n'est pas Florence Foresti.
03:39Ce n'est pas Mylène Farmer.
03:41Elle s'appelle Marine Le Pen.
03:43Marine Le Pen est onzième de ce classement.
03:45C'est d'ailleurs la première femme.
03:47Elle a gagné 61 places cette année.
03:50Année du Front républicain.
03:52Année du procès du RN.
03:55Année où on a expliqué que l'extrême droite était aux portes du pouvoir.
03:59À tel point que Jordan Bardella, son dauphin, est numéro dix.
04:03Et ce sont les deux seuls responsables politiques dans le top 50.
04:07On verra ensuite le classement des politiques dans le classement du JDD.
04:13Et personne n'en parle ce matin.
04:14C'est très drôle.
04:15Moi, je serais curieux de savoir comment ça s'est passé dans les rédactions.
04:18Pour savoir qui est la première femme, c'est Sophie Marceau.
04:20Ah non, c'est Marine Le Pen.
04:21D'accord, on va parler du verglas.
04:23Je vous propose d'écouter les réactions des Français à qui on a tendu le micro hier soir.
04:29Il y a quand même pas mal de gens en France qui votent pour elle.
04:33Que ce soit la personnalité, la femme préférée des Français, je ne suis pas si sûr.
04:38Aujourd'hui, elle arrive deux fois au second tour, trois fois, deux fois ces dernières années.
04:43Qu'en Europe, c'est l'extrême droite qui est montée en puissance, ça ne m'étonne pas.
04:48Que ce soit la première femme, ça marque aussi.
04:52Après, c'est les révélateurs sur le monde de la société française.
04:55Contrairement à Jean-Yves Goldman, c'est clivant.
04:58Mais ça reflète probablement des idéaux politiques comme on l'a pu le voir sur les dernières élections.
05:04Après, on est d'accord ou pas avec.
05:06Chacun a son point de vue là-dessus.
05:08L'honnêteté intellectuelle et journalistique, c'est évidemment de relayer cette information,
05:13qui est une vraie information, de savoir que la personnalité féminine préférée des Français, c'est Marine Le Pen.
05:18Mais c'est aussi de comprendre.
05:20Alors pourquoi ce silence, Gabriel Cluzel ?
05:23La réalité, c'est que la politique de l'autruche, c'est quand même la méthode qui est utilisée à l'endroit du RN depuis toujours.
05:31Pourtant, c'est une méthode qui n'a pas fait ses preuves.
05:33C'est le moins qu'on puisse dire puisque le RN continue de monter.
05:36Vous avez raison, c'est quand même un outil d'analyse extrêmement important.
05:40Ce hiatus entre le monde politique, intellectuel, artistique qui diabolise Marine Le Pen
05:48et cette place de femme préférée, puisque c'est la première des Français, c'est quand même assez incroyable.
05:58On s'interdit simplement de le souligner et on s'imagine que ça suffira par la méthode Coué à faire disparaître le problème.
06:06Évidemment non.
06:08Et cela, je crois que c'est très révélateur du traitement aujourd'hui de tout ce que l'on appelle les populistes dans l'Occident en général.
06:16C'est un peu un phénomène Trump.
06:18On va voir le classement des femmes dans ce top 50.
06:22Elle est devant Sophie Marceau, Karine Lemarchand, Mylène Farmer.
06:28Ça dit quelque chose.
06:30Ce n'est évidemment pas l'alpha et l'oméga, mais il y a quelque chose.
06:35C'est quelque chose de beaucoup plus large même.
06:37Parce que quand on regarde ce classement, on s'aperçoit effectivement que c'est très différent du classement qui nous est proposé,
06:44des gens qu'il faut suivre par France Inter, par les Inrecultibles.
06:48Et effectivement, on voit une vraie différence entre ce que veulent et ce qu'aiment les Français.
06:52Et c'est vrai effectivement politiquement, mais c'est aussi vrai quand vous voyez les artistes.
06:56On a Michel Sardou qui arrive encore dans le top 12, je crois.
07:00Eddy Mitchell, etc.
07:02Ce ne sont pas les valeurs sûres que nous vendent tous les jours les médias.
07:06Ça montre aussi ce clivage très important entre les Français et une forme d'élitisme culturel, politique.
07:14Et là, je vous rejoins tout à fait, c'est exactement ce qu'on a vu aux États-Unis.
07:18Puisque la presse américaine avait été extrêmement anti-Trump depuis des années.
07:22Et la presse française aussi.
07:24Sur France Inter, on nous expliquait que Mme Harris était la pire adversaire pour Donald Trump.
07:30Et qu'il allait avoir vraiment du souci à se faire.
07:33Mais heureusement, il y a peu d'électeurs américains qui écoutent France Inter.
07:37Mais il y a beaucoup de Français qui écoutent, c'est la première station de radio.
07:41Mais effectivement, c'est là où on voit quand même qu'il y a une vraie différence entre les aspirations réelles de ce que aiment les Français.
07:49Et de ce qu'on essaye de leur imposer comme idée.
07:51Et bien finalement, ça ne marche pas parce que c'est maintenant un tout petit monde qui se parle entre eux.
07:55Et ce classement-là est révélateur de ça.
07:57Peut-être que c'est à s'en tenir les côtes en fait.
08:00Le décalage qu'il y a entre le système médiatico-politique qui présente le Rassemblement National comme le plus grand danger en France.
08:09Vraiment, c'est l'extrême droite, le fascisme aux portes de Matignon.
08:12Et en fait, vous avez le peuple qui...
08:15Mais pas que d'ailleurs sur les idées, c'est sur les personnes.
08:18Qui est-ce que vous préférez ?
08:19Jordan Bardella arrive numéro 10.
08:21Et vous avez Marine Le Pen qui arrive numéro 11.
08:23Et quand vous voyez le classement des politiciens, c'est encore plus drôle.
08:26Pourquoi ?
08:27Parce que le numéro 3, vous savez qui c'est ?
08:29Philippe de Villiers.
08:31Philippe de Villiers qui est dans le classement.
08:33Alors c'est dommage parce qu'on ne voit pas le classement en fonction du top 100.
08:39Parce que c'est 100 personnalités qui sont sondées.
08:41Merci.
08:42Philippe de Villiers, il est 60.
08:43Alors pourquoi on le met dans les tops des politiques ?
08:45Du moins, il est parti des politiques.
08:47Parce que l'ARCOM a décidé l'année dernière de décompter, je le dis aux téléspectateurs,
08:51de décompter son temps de parole.
08:52Il n'a plus aucun mandat.
08:54Mais il décompte son temps de parole.
08:55Il s'avère que M. de Villiers est 3e.
08:58Devant Gabriel Attal, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann.
09:04Et le numéro 4, c'est Bruno Rodcailliau.
09:06Tiens, tiens, en deux mois et demi, le ministre de l'Intérieur se hisse dans ce classement.
09:11Il est 65e, mais 4e personnalité politique.
09:15Arnaud Bénédicti.
09:16Écoutez, moi ce qui me frappe d'abord, c'est que c'est une personnalité politique.
09:20Ce sont deux personnalités politiques qui rentrent dans ce top 50.
09:23Déjà l'année dernière, Jordan Bardella, on avait souligné le fait qu'il rentre dans le top 50.
09:28Donc c'est quelque part le retour du politique aussi dans les personnalités préférées des Français.
09:34Ça dit quelque chose aussi sur la relation des Français aux politiques.
09:38Mais le problème, c'est de savoir avec quelle politique.
09:40Et en fait, en effet, aujourd'hui, aux yeux d'un grand nombre de Français,
09:44qu'est-ce qu'incarne Marine Le Pen ?
09:46Qu'est-ce qu'incarne Jordan Bardella ?
09:47Ou qu'est-ce qu'incarne Bruno Rodcailliau que vous avez cité ?
09:50C'est le politique comme capacité à reprendre en main le destin du pays.
09:54Donc il y a véritablement une volonté manifeste qui s'exprime à travers un classement de ce type,
09:59de la part d'un grand nombre de nos quatre patriotes,
10:02d'avoir des politiques qui soient en mesure, à leurs yeux en tout cas,
10:05de répondre aux aspirations, aux enjeux que les Français considèrent comme prioritaires.
10:11C'est ça aussi ce que veut dire ce classement.
10:13C'est pas seulement la personnalité.
10:14Alors peut-être que la personnalité aujourd'hui de Marine Le Pen, en effet,
10:17parce qu'elle est familière dans le paysage politique,
10:20parce que c'est une personnalité, c'est une femme,
10:23qu'elle a beaucoup souffert aussi.
10:24C'est quelqu'un qui, je veux dire, a traversé des épreuves politiques,
10:27parfois personnelles, lui confère un capital sympathie
10:31dans un certain nombre de segments de l'opinion.
10:33C'est une réalité.
10:34Le fait qu'elle apparaisse aux yeux d'un certain nombre de nos compatriotes
10:36qui ont persécuté par la justice aussi, peut jouer en l'occurrence.
10:40Mais c'est quand même, malgré tout, ce que veut dire le classement de ces deux personnalités
10:44et d'autres personnalités, ça veut dire une demande de politique
10:48aujourd'hui dans les préoccupations des Français.
10:50Une demande de politique dans le top 50, si on n'a que deux.
10:53Parce qu'il n'y a pas beaucoup de politique de gauche.
10:55Il y a quand même Ruffin, Mélenchon.
10:58Le meilleur ami de Sarah Salmane, François Ruffin.
11:01Le fait de faire un film avec moi qui l'a remplacé dans ce classement.
11:05Ce que disait Arnaud Bénédicti, et je me tourne vers vous, l'avocate que vous êtes,
11:09la séquence que vit Marine Le Pen aurait pu détruire sa réputation.
11:14Ah non, c'est l'inverse.
11:15C'est-à-dire que le réquisitoire qu'il signerait en cas de décision de justice
11:20qui allait suivre le réquisitoire, c'est-à-dire de s'interdictionner.
11:24L'indivisibilité avec l'exécution provisoire, mais c'est exactement l'inverse.
11:27Ça aurait pu la détruire.
11:28Eh bien non, parce que les Français se disent, on a l'impression qu'on leur vole leur choix.
11:31Ça veut dire que si elle doit ne pas être élue et sortir de la vie médiatique,
11:35c'est, j'allais dire aux téléspectateurs, c'est aux Français d'en juger.
11:38Donc là, ils ont le sentiment que la justice veut leur empêcher de choisir.
11:42Et c'est quand même 11 millions de personnes qui votent pour elle.
11:45Et ça, on voit qu'il y a Marine Le Pen, Jordan Bardella, Bruno Retailleau.
11:48Ce sont des personnalités politiques qui ont, sur les enjeux sécuritaires,
11:52à peu près la même sensibilité.
11:54Et on le voit notamment dans les sondages de JDD que la sécurité est la priorité des Français.
11:58Donc c'est plutôt cohérent.
11:59Après, vous le disiez, Marine Le Pen a un capital sympathique qui est évident
12:02quand on la voit avec ses chats, etc.
12:05Mais vous trouvez qu'elle est présentée comme sympathique dans les médias aujourd'hui ?
12:12Pas dans les médias, mais pour les Français.
12:14Est-ce que Marine Le Pen n'est pas représentée comme le danger numéro un ?
12:18C'est ce qui est.
12:19Les Français savent aussi, moi je vous parle même des personnalités d'extrême gauche,
12:23peuvent dire, Marine Le Pen, quand elle parle face caméra, un capital sympathique,
12:26Jordan Bardella aussi.
12:27Il y a un point important aussi.
12:28Ça veut dire qu'une partie des médias ne font plus l'opinion.
12:32C'est-à-dire que pendant très longtemps, en effet, vous aviez des leaders d'opinion
12:36dont on pouvait considérer qui construisaient les perceptions des Français,
12:39en tout cas qui participaient, qui contribuaient à construire ces perceptions.
12:42Aujourd'hui, manifestement, le résultat de ce classement,
12:45et il y a eu d'autres enquêtes qui le démontrent aussi, montre le contraire.
12:49Après, c'est peut-être ça l'élément…
12:51Oui, c'est ça, exactement.
12:52Ce que j'allais dire, c'est que cela montre que tout ce que l'on considérait comme prescripteur
12:57ne l'est plus.
12:58Les Français considèrent que les médias, les artistes,
13:01enfin un certain nombre de Français, pas tous, mais visiblement assez nombreux
13:05pour faire monter Marine Le Pen dans ce top 10, top 11,
13:09considèrent que ce qu'ils disent ne vaut plus rien.
13:14C'est une forme de boussole qui indique le Sud.
13:16Et les juges aussi, c'est une façon de décrédibiliser les juges,
13:20de dire écoutez, cette épée de Damoclès que vous avez mise au-dessus de sa tête,
13:24nous, non seulement on s'en fiche, mais on le vit plutôt comme une forme de martyr pour elle.
13:31Vous êtes en train de la persécuter.
13:33Donc ça, je trouve que ce caractère d'anti-prescription est intéressant.
13:36Et je pense à Jean Sevilla qui disait ce week-end dans les colonnes du Figaro magazine
13:41« Le mur du gauchisme culturel n'est pas tombé, mais il est lézardé ».
13:46Et il revient justement sur cette puissance médiatique de la gauche
13:50qui est quand même encore majoritaire, bien évidemment, mais qui n'a peut-être pas le même poids.
13:56Et d'ailleurs, les porte-parole de cette gauche culturelle, bien-pensante, ça les énerve.
14:03On voit la virulence qu'ils peuvent avoir sur les réseaux sociaux.
14:05Il y a un effet de renforcement.
14:07On l'a vu exactement, c'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
14:09C'est qu'en fait, il y a certains médias, notamment de la presse écrite, en fait beaucoup,
14:13qui, elles, entretiennent ce discours marqué à gauche aux Etats-Unis ProWalk.
14:20Sauf qu'en réalité, les lecteurs sont tous issus de cette catégorie-là.
14:25Donc, ils ont l'impression de vivre dans un monde où tout le monde pense comme eux.
14:29Et à un moment donné, un sondage comme celui-là leur montre qu'en réalité, ce n'est pas du tout le cas.
14:34– Ce qui est plus zé, il faut dire, c'est que Marine Le Pen est beaucoup moins clivante
14:37que Donald Trump, en l'occurrence.
14:40– Bien sûr, ça dit quelque chose aussi sur l'état du débat public en France.
14:44C'est-à-dire qu'elle soit considérée comme le diable aux Etats-Unis,
14:48elle appartiendrait récemment à l'aile centriste du parti républicain.
14:53– Ça dit quelque chose sur le féminisme aussi, pardon.
14:55Mais moi, je ne vois pas Sandrine Rousseau, ni…
14:57– Ah non, elle n'y est pas.
14:59– Et il y a la moitié des femmes, a priori, qui votent dans ce…
15:02– Ah bien sûr !
15:04– Encore heureux !
15:06– Donc ça montre qu'en fait, tout ce discours-là aussi est discrédité.
15:10Quand on demande à une femme de voter pour une autre femme qu'elle aime,
15:13ce n'est pas Sandrine Rousseau qui doit…
15:14– Eh oui, non, Sandrine Rousseau, elle est quand même élue au premier tour,
15:16il y a beaucoup de gens qui se reconnaissent dans ses propos.
15:18– Dans cet arrondissement-là.
15:20– C'est vrai !
15:22– Vendredi 3 janvier, par exemple, à 8h50 sur France Inter,
15:25vous aviez Charline Vanhoenacker, qu'est-ce qu'elle disait ?
15:27Elle a poussé la chansonnette.
15:29Un gros budget à France Inter, avec vos impôts.
15:32Dans les livres de Bardella, il y a toujours de la place pour tous les fachos qui passent.
15:35Plus elle va chanter, parfois elle chantera faux,
15:38parfois ce ne sera pas drôle, parfois ce sera drôle.
15:40– La parodie…
15:41– Plus ça va se passer comme ça, plus Jordane Bardella sera donc plébiscitée,
15:45qui est numéro 10 de ce classement.
15:47On en a… voilà, il fallait en parler de ce classement.
15:49– Si Mathilde Panot avait été la première, je peux vous assurer qu'elle aurait parlé.
15:53– Attendez, là, ce serait la une de tous les médias.
15:55– Oui, mais attendez, que nous aussi nous en aurions parlé, c'est là toute la différence.
15:57– Bien sûr.
15:58– C'est qu'il y a un traitement qui est extrêmement partiel.
16:00– On en a même pleuré, peut-être.
16:01– Non, on aurait constaté que Mme Panot…
16:03– Mais on aurait constaté, c'est factuel, ce n'est pas une histoire de dire on l'aime ou on ne l'aime pas.
16:06– Vous avez entièrement raison, ça va.
16:07– Donc en fait, le traitement médiatique qui est fait est partiel et c'est objectif.
16:10– Et c'est pour ça que c'était intéressant d'en parler ce matin,
16:13et je le répète, normalement dans toutes les rédactions,
16:15c'est le marronnier, c'est le grand sondage du JDD,
16:19tous les ans, pour savoir un peu quels sont les chouchous populaires,
16:22les chouchous des Français.
16:24Et personne, ou très peu de monde, n'en parlait ce matin.
16:27Je note quand même que par image, je reçois un message de Florent Barraco,
16:30le rédacteur en chef du service politique, qui me dit
16:32« Match en parle depuis hier soir à 21h ».
16:34Eh bien, félicitations à Paris Match.
16:36Marine Le Pen, justement, tient.
16:38Parce que Marine Le Pen se déplace à Mayotte.
16:40Pourquoi c'est intéressant ?
16:42Parce que Mayotte vote massivement pour le rassemblement national.
16:45Et quand vous avez un président de la République qui vient sur place en disant
16:48« Sans la France, vous seriez dix mille fois plus dans la merde »
16:51et qu'il tente de se justifier en disant
16:53« Mais je parlais avec des gens du RN qui insultaient la France »
16:56et quand on insulte la France, le président répond.
16:59Je parlais de lui à la troisième personne.
17:01Vous pensez que ça permet de calmer la situation ?
17:04De retrouver un lien entre les Mahorais et le président ?
17:07Ou alors ça donne encore un peu plus de poids au RN ?
17:10La candidate à la présidentielle avait obtenu au second tour 60% des suffrages.
17:14Ce qui m'intéresse, c'est ce que dit Manuel Valls dans les colonnes du JDD.
17:18On peut considérer aujourd'hui que près de 50% de la population insulaire est étrangère,
17:22dont une majorité en situation irrégulière.
17:2577% de la population vit sous le seuil de pauvreté et il va plus loin.
17:30Le visage de Mayotte doit changer.
17:32Les Mahorais doivent être libérés de deux fléaux.
17:35Ils parlent de fléaux qui les rongent.
17:37L'immigration irrégulière et l'habitat illégal.
17:40Quand vous avez Bruno Retailleau qui dit
17:44« L'immigration n'est pas une chance pour la France, c'est un scandale absolu »,
17:48là vous avez le ministre des Outre-mer qui dit
17:50« À Mayotte, il y a un fléau, du moins il y a deux fléaux,
17:53et parmi ces deux fléaux, c'est l'immigration irrégulière. »
17:55Donc là j'imagine que vous avez toute la gauche en position latérale.
17:58Le deuxième fléau est totalement lié au premier.
18:00Bien sûr, puisque c'est l'habitat illégal.
18:02Et qui vit dans l'habitat illégal ?
18:04Essentiellement les clandestins, parce qu'il n'y a pas d'autres moyens.
18:07C'est quand même intéressant d'avoir un ministre social-démocrate,
18:11ancien du Parti Socialiste, Manuel Valls,
18:14qui vous dit que l'immigration à Mayotte est un fléau.
18:17L'immigration irrégulière.
18:19C'est devenu une évidence quand même.
18:21Et Manuel Valls, on aimerait qu'il se pose les mêmes questions aussi
18:24dans le reste de la France.
18:26Parce que je rappelle que la circulaire Valls,
18:28que souhaite faire abolir Bruno Retailleau,
18:32n'est pas pour rien dans nos problèmes migratoires.
18:35Après moi je veux bien saluer les propos de Valls,
18:37ça a tout péché mes haricornes, mais néanmoins,
18:39je tenais à le souligner.
18:41Ce qui est étonnant quand même, c'est que tout le monde a l'air d'accord
18:44sur cette affaire d'immigration irrégulière.
18:46Si Marine Le Pen fait des scores tels à Mayotte,
18:49je crois que ses scores sont supérieurs à Mayotte
18:51que dans le nord de la France.
18:53Oui, c'est ça.
18:54C'est 43% au premier jour et 59% au second.
18:56Exactement.
18:57Et bien c'est sur cette question d'immigration.
19:00Et on voit que ça neutralise toute accusation de racisme
19:05ou d'islamophobie, puisque les Mahorais sont racisés,
19:09comme dirait Jean-Luc Mélenchon, et musulmans.
19:11Donc c'est simplement la question évidemment de l'immigration.
19:16Quelqu'un qui a couvert, Jean Becson pour ne pas le nommer,
19:20qui a couvert la suite du cyclone à Mayotte,
19:24me disait que les mamans chatouilleuses,
19:26vous savez, ces mères de famille, ce qu'on appelle les mamans à Mayotte,
19:29qui sont très attachées à l'identité française de Mayotte,
19:34sont très attachées à Marine Le Pen.
19:36En fait, elles l'accueillent toujours avec des grandes couronnes de fleurs.
19:39En revanche, Emmanuel Macron avait eu maille à partir avec elle.
19:42Elle le considère même, dit-elle, comme la maman des mamans.
19:46Lorsqu'on met Mayotte-Valse, le fléau de l'immigration irrégulière,
19:50le fléau, c'est une expression qui est employée
19:53par le ministre d'État des Outre-mer.
19:56Ce n'est pas rien.
19:57Dans l'actualité également, et c'est l'actualité de ce week-end,
20:00dans la nuit du 31 décembre, il appelait ses 400 000 abonnés
20:05à faire parler la poudre, menacer la France.
20:08Quatre jours plus tard, Youssef A., algérien,
20:12en situation irrégulière, sous le coup d'une OQTF,
20:15a passé sa première nuit derrière les barreaux.
20:18Il était en détention provisoire.
20:20Il était derrière les barreaux hier soir.
20:22Il n'était pas avec son téléphone sur TikTok.
20:25Il n'était pas sur son téléphone sur TikTok
20:28à expliquer qu'il fallait faire parler la poudre.
20:32Il risque sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.
20:35Le second influenceur algérien interpellé à Grenoble
20:38est lui en garde à vue, garde à vue qui a été prolongée.
20:41Voici le sujet de Célia Gruyère.
20:44L'influenceur algérien Youssef A. est accusé d'avoir appelé
20:47sur TikTok à commettre des attentats.
20:49L'individu de 25 ans était sous le coup d'une obligation
20:52de quitter le territoire depuis le 18 avril dernier
20:55et était inscrit au fichier des personnes recherchées.
20:58Placé en détention provisoire, il sera jugé le 24 février
21:01par le tribunal correctionnel de Brest.
21:03Cette apologie d'acte du terrorisme, c'est un délit pénal.
21:07Si les faits étaient avérés pénalement,
21:10il pourrait être responsable de sept ans,
21:14condamné à sept ans et 100 000 euros d'amende,
21:18étant précisé que si les actes sont plus sévèrement punis,
21:24puisque les actes auraient été commis sur un service
21:27de communication au public en ligne.
21:29Pour l'autre influenceur, Imad Tintin, également sous OQTF,
21:32les faits ont été requalifiés en provocation directe
21:35à un acte de terrorisme.
21:37Dans une vidéo retirée depuis, il avait appelé à brûler vif,
21:40tuer et violer sur le sol français.
21:43On a eu vente de cette information,
21:45et je pensais aux téléspectateurs qui nous regardaient,
21:47très certainement ils devaient se dire
21:49qu'est-ce que cet homme, qui était déjà au QTF,
21:52faisait sur notre sol ?
21:54Aujourd'hui, ils doivent se dire que les choses avancent,
21:56plutôt dans le bon sens.
21:58Vous appelez sur les réseaux sociaux à faire parler la poudre
22:02et à frapper et à commettre des attentats,
22:054 jours plus tard, vous êtes en détention provisoire.
22:08Ce qui va être intéressant désormais, c'est la justice.
22:107 ans de prison, 100 000 euros d'amende,
22:12on va voir ce que va dire la justice.
22:14C'est une comparution immédiate différente,
22:16ça veut dire qu'il aurait pu être jugé tout de suite,
22:18il a été décidé, compte tenu de la nature du dossier,
22:20de le juger ultérieurement,
22:22mais on aurait pu aussi le mettre sous contrôle judiciaire,
22:25ce qui n'a pas été décidé.
22:27Ce que disait mon confrère, c'est que ça a été fait
22:29sur un réseau social, en l'espèce TikTok,
22:31dans des circonstances aggravantes.
22:33Après, il a été suivi, à ma connaissance, par 400 000 personnes.
22:36Il n'y a pas une personne qui a pu signaler ces faits ?
22:38Justement, ça a été signalé.
22:40L'intuit, c'est combien de personnes,
22:42les pouces, relais,
22:44mettent des petits pouces bleus ou des cœurs
22:46lorsqu'on entend ça.
22:48La vraie difficulté, c'est qu'il faut être extrêmement positif
22:51d'avoir ça, parce qu'il y en a un deuxième
22:53et a priori, les services sont en train d'essayer
22:55d'en trouver d'autres.
22:57Mais c'est juste la partie émergée d'un iceberg énorme,
23:00puisqu'on sait qu'effectivement, sur ces réseaux-là,
23:02on a deux niveaux.
23:04On a des prédicateurs qui, effectivement,
23:06prônent le djihadisme, mais on a aussi,
23:08et ils sont beaucoup plus nombreux,
23:10et c'est aussi dangereux, des prédicateurs de haine
23:12qui alimentent le ressentiment
23:14d'une partie de la population contre nous.
23:16Et effectivement, ces abonnés-là,
23:18le plus grave, c'est de voir quelles sont leurs réactions.
23:20Quand vous avez ces messages-là,
23:22ils mettent des pouces, ils vont plus loin.
23:24Ils envoient des cadeaux.
23:26Les abonnés sont aussi dans ce délire-là.
23:28La publicité, on revient dans un instant,
23:30parce qu'avec Célia Barotte, journaliste au service
23:32Polyjustice, on reviendra sur le profil
23:34de cet influenceur actuellement
23:36en détention provisoire. Vous avez dit, Arnaud Béné,
23:38c'est très intéressant, c'est effectivement
23:40très intéressant de voir que cet homme,
23:42il était présent lors des émeutes.
23:44Il n'était pas au calme lors des émeutes,
23:46puisqu'il était présent pour vandaliser
23:48du côté de Brest.
23:50Algériens en situation irrégulière,
23:52ils sont combien sur notre sol, à être en situation
23:54irrégulière, à être délinquants,
23:56toujours présents sur notre sol.
23:58Question qu'on se posera après l'appel.
24:02Il est 9h30 sur CNews
24:04et on poursuit l'heure des pros. Dans l'actualité,
24:06ce dimanche, informations
24:08judiciaires et informations
24:10sécuritaires également.
24:12Les deux influenceurs algériens
24:14en situation irrégulière sur notre sol,
24:16qui, sur les réseaux sociaux, ont appelé
24:18à commettre des
24:20attentats.
24:22Youssef A, le premier, qui a été interpellé
24:24à Brest, a été placé en détention
24:26provisoire. Il risque
24:287 ans de prison et 100 000 euros d'amende,
24:30tandis que le second influenceur
24:32interpellé du côté de Grenoble
24:34a vu sa garde à vue prolongée.
24:36Je vous propose qu'on s'arrête un instant sur le
24:38profil du premier influenceur
24:40algérien sous au QTF, parce
24:42qu'il était déjà connu des services
24:44de police et de justice et il n'avait plus
24:46rien à faire sur notre sol.
24:48Selon les informations
24:50du préfet du Finistère, Youssef A
24:52est né à Mostaganem, dans le nord-ouest
24:54de l'Algérie. Il a déclaré être arrivé
24:56en France en 2020 et a
24:58reçu un titre de séjour en mars
25:002023, titre qui a expiré
25:02le 14 mars dernier. Le préfet
25:04a précisé qu'il avait un titre de séjour
25:06en tant que parent d'enfant français
25:08puisqu'il a eu un enfant avec une personne
25:10de nationalité française. A noter
25:12que cet homme a déjà été interpellé
25:14et condamné lors des
25:16émeutes survenues après la mort de Naël,
25:18pour avoir pris part à la dégradation
25:20d'un complexe sportif à Brest.
25:22Youssef A a été condamné à 12
25:24mois d'emprisonnement, une condamnation
25:26pour laquelle il a fait appel et qui
25:28explique pourquoi il ne se trouvait pas
25:30en détention. Selon la Cour d'appel
25:32de Rennes, l'audience de son procès en appel
25:34est en attente de fixation. Après
25:36la délivrance d'une obligation de quitter
25:38le territoire français en avril dernier,
25:40Youssef A a été inscrit au
25:42fichier des personnes recherchées.
25:44Enfin, le préfet du Finistère a indiqué
25:46qu'il n'était ni fiché S
25:48ni identifié pour radicalisation.
25:50Ni fiché S, ni
25:52dans le fichier pour radicalisation,
25:54mais il était participant
25:56pendant les émeutes, il a été
25:58condamné en première instance, il était sous le
26:00coup d'une OQTF. Conclusion,
26:02il n'avait plus rien à faire
26:04sur notre sol. Non mais c'est
26:06exactement ça, parce que moi si vous voulez,
26:08je veux bien me réjouir avec tout le monde
26:10de cette arrestation qui est objectivement
26:12une réussite, très bien,
26:14mais je demande d'avoir la suite.
26:16Premièrement, et vous l'avez dit très justement,
26:18c'est l'arbre potentiellement
26:20qui cache la forêt,
26:22donc restons prudents,
26:24et puis deuxième point, en réalité
26:26son OQTF,
26:28elle a été annulée de fait, puisqu'il va
26:30rester chez nous.
26:32Moi ce qui m'intéresserait c'est qu'il soit expulsé
26:34et expulsé sans délai,
26:36évidemment, et je pense que c'est
26:38le souhait de tous les français.
26:40Donc là il va être jugé, il va y avoir un appel,
26:42il va rester en prison ou pas,
26:44il va avoir des remises de peine,
26:46parce que ce qu'il a fait finalement,
26:48est-ce que des juges vont...
26:50Il faut qu'ils caractérisent
26:52l'abraction, et s'ils la caractérisent,
26:54quelle peine, ils peuvent être associés.
26:56Exactement, donc moi si vous voulez,
26:58je pense qu'il faudra crier victoire dans six mois,
27:00peut-être, soyons prudents, avant de
27:02nous réjouir de
27:04cette arrestation, et surtout j'espère qu'on va le
27:06suivre, parce que le problème du temps médiatique, c'est qu'il est
27:08très court, et je crois
27:10que notre devoir c'est de le suivre.
27:12Il est tellement court Gabriel que vendredi, lorsqu'on commence
27:14à traiter ce sujet, je rappelle
27:16ce qui s'était passé en février
27:182024, lorsqu'un
27:20malien, avec un couteau et un
27:22marteau, arrive, gare de Lyon,
27:24s'attaque à des innocents, blesse
27:26trois personnes, il est présenté dans
27:28les premières minutes comme un homme déséquilibré,
27:30en situation régulière, puisqu'il avait
27:32un titre de séjour en Italie,
27:34et on découvre un tout petit peu
27:36plus tard, qu'en fait il avait retrouvé un certain
27:38équilibre, pour poster des vidéos quelques
27:40semaines auparavant, expliquant que la France
27:42était un pays terroriste, et que
27:44les Français n'avaient rien à faire,
27:46les soldats français n'avaient rien à faire au Mali,
27:48et que la meilleure défense, c'était l'attaque.
27:50Voilà, donc le temps médiatique, effectivement,
27:52n'est pas le temps de la justice
27:54et de l'enquête. Arnaud Bénédicte, en un mot,
27:56et ensuite je vous compare dans...
27:58Il faut replacer aussi cette
28:00histoire dans le contexte des relations franco-algériennes.
28:02Il est clair qu'aujourd'hui, et on le sait,
28:04l'Algérie est en train de mener une
28:06offensive de
28:08destabilisation de la France, à travers
28:10un certain nombre d'influenceurs. C'est aussi,
28:12je vais dire, le reflet de cette dégradation très forte
28:14des relations entre la France et l'Algérie.
28:16On a beaucoup d'influenceurs, aujourd'hui, algériens,
28:18qui, sur les réseaux sociaux, en effet,
28:20mènent des campagnes très actives contre
28:22la France, notamment liées d'ailleurs à l'affaire
28:24en Boulogne-Sensâle, entre autres, mais pas seulement,
28:26en l'occurrence, et c'est, je crois,
28:28quelque chose sur lequel il faut veiller de très près.
28:30Et il faut féliciter, là, pour le coup, le ministre
28:32de l'Intérieur, qui a quand même réagi
28:34extrêmement rapidement, et n'a pas laissé
28:36le sujet traîner.
28:38Vous parlez de l'affaire Boilem-Sensâle. Je sais que vous êtes
28:40très proche de Boilem-Sensâle.
28:42C'est une journée
28:44importante, symbolique, du moins,
28:46puisque ça fait 50 jours qu'il est
28:48détenu, interpellé, je le rappelle,
28:50le 16 novembre dernier.
28:52Vous pouvez peut-être avoir un mot pour Boilem-Sensâle ?
28:54Un mot pour Boilem-Sensâle ? On pense, bien évidemment,
28:56à lui. C'est le 50e jour, vous l'avez rappelé,
28:58de sa détention. Il est
29:00incarcéré, je le rappelle, dans un hôpital,
29:02parce que Boilem-Sensâle n'est pas seulement
29:04quelqu'un d'âgé, il est malade aussi.
29:06Donc, il faut penser aussi
29:08à sa santé. Il y a une dimension aujourd'hui, bien
29:10évidemment, humanitaire, qui me paraît absolument
29:12capitale, à côté de la dimension
29:14politique, et on espère vraiment que
29:16très rapidement, l'ensemble des autorités
29:18françaises vont se mobiliser
29:20pour arriver à une solution rapide,
29:22immédiate, de sortie
29:24de Boilem-Sensâle,
29:26de sa prison algérienne.
29:28L'enquête pourra déterminer si, oui ou
29:30non, ces menaces d'influenceurs
29:32algériens ont un lien
29:34avec la détention
29:36de Boilem-Sensâle et la
29:38situation entre la France et
29:40l'Algérie. Vous avez entièrement raison.
29:42Juste un petit point. Vous savez que le président
29:44Théboune, président algérien, a tenu
29:46un discours, il y est le 30 décembre
29:48dernier, d'une très
29:50grande violence, à la fois à l'encontre
29:52de Boilem-Sensâle, il a traité
29:54d'imposteur, mais aussi,
29:56évidemment, de la France, du passé
29:58de la France, des autorités françaises,
30:00du président de la République, etc.
30:02Donc vous voyez bien qu'il y a quand même un écosystème
30:04qui se développe depuis quelques semaines
30:06dans la relation franco-algérienne
30:08qui montre, d'une certaine manière, qu'il y a
30:10une offensive. Vous avez entièrement raison à
30:12Arnaud, et moi je le dis depuis le début, il faut
30:14différencier
30:16le régime algérien du peuple,
30:18algérien de la jeunesse, par exemple, qui se bat
30:20contre ce régime, et
30:22pensons aussi à cette
30:24diaspora algérienne présente en France. J'espère que
30:26cette diaspora va se mobiliser contre
30:28ces discours
30:30de haine, de violence et d'appel
30:32aux meurtres, et que publiquement
30:34ils vont se mobiliser pour appeler
30:36au calme et appeler également à la libération
30:38de Boilem-Sensâle,
30:40et je n'en doute absolument pas.
30:42Gabrielle, vous voulez dire un dernier mot ?
30:44Non, mais simplement, je pense que ça ne date pas
30:46simplement d'il y a quelques semaines, ça touche
30:48un paroxysme depuis quelques semaines,
30:50mais nous avons quand même
30:52une espèce de match-retour
30:54de la guerre d'Algérie qui sert de carburant
30:56permanent pour ce régime
30:58et cet Etat failli,
31:00et visiblement,
31:02ce n'est pas prêt de se terminer,
31:04et ce qui est terrible, c'est que
31:06cette diaspora algérienne
31:08sert aussi, pas dans sa
31:10totalité, évidemment, et pas consciemment
31:12forcément, mais de
31:14cheval de Troie
31:16de cet
31:18affrontement et de cette guerre entre
31:20l'Algérie et la France. Le problème, c'est qu'il faut
31:22écouter l'ancien ambassadeur Xavier Driancourt
31:24quand il nous dit que l'Algérie ne comprend que
31:26les rapports de force, et en l'occurrence, nous nous montrons
31:28faibles comme des paillassons, nous sommes
31:30des paillassons face à l'Algérie, et nous
31:32pensons que plus nous serons des paillassons
31:34et peut-être nous nous
31:36attirerons leur bonne grâce, c'est tout l'inverse.
31:38Et d'ailleurs, M. Driancourt
31:40qui appelle à mettre un terme
31:42aux accords de 1968
31:44qui permet aux ressortissants
31:46algériens d'avoir
31:48une sorte de dérogation au niveau des délégués,
31:50un régime très favorable
31:52pour la
31:54présence en France.
31:56Je vous propose qu'on en vienne à un sujet
31:58très important en Grande-Bretagne,
32:00absolument sous-traité
32:02en France aujourd'hui,
32:04c'est une histoire qui est connue depuis plusieurs années mais qui
32:06remonte à la surface ces jours-ci
32:08et secoue la
32:10Grande-Bretagne, celle des viols de masse
32:12de jeunes filles britanniques par des gangs
32:14que les médias locaux
32:16comme les autorités outre-Manche
32:18présentent désormais comme des gangs
32:20pakistanais. Alors si on en reparle
32:22aujourd'hui, pourquoi ? C'est parce que
32:24vous avez des partis politiques en Grande-Bretagne
32:26qui souhaiteraient qu'il y ait
32:28une grande commission nationale,
32:30une commission d'enquête pour faire le point
32:32et savoir s'il n'y a pas eu des failles,
32:34si ces viols de masse
32:36sont terminés et si
32:38les victimes,
32:40on parle de jeunes filles entre
32:4210 et 15 ans, ont été
32:44suffisamment bien pris en charge.
32:46On en parle pour ça. On en parle également parce que
32:48ça devient un enjeu politique,
32:50beaucoup de responsables politiques en parlent
32:52aujourd'hui, préfèrent
32:54se focaliser sur
32:56Elon Musk qui relaie ces informations
32:58et donc qui crie à l'ingérence
33:00plutôt que de penser
33:02à ces jeunes femmes, on parle de plusieurs centaines,
33:04plusieurs milliers de femmes
33:06qui ont été victimes, je disais, entre 10 et 15 ans.
33:08Plutôt que de parler de ces victimes-là,
33:10ils vont sur le terrain
33:12d'Elon Musk. Voyez le sujet
33:14avec Claude Tarquin.
33:16Tout commence dans le nord-est de l'Angleterre.
33:18À Rotterdam où plusieurs milliers
33:20de jeunes filles, pour la plupart blanches,
33:22de nationalité britannique
33:24et âgées entre 10 et 15 ans,
33:26sont violées et prostituées par des gangs
33:28pendant des années. Un silence auquel
33:30le milliardaire américain Elon Musk
33:32a décidé de mettre fin sur X.
33:34Les viols de masse en Grande-Bretagne sont
33:36toujours d'actualité. Le pire crime de masse
33:38jamais commis contre le peuple britannique.
33:40Une affaire étouffée selon
33:42Elon Musk par Keir Starmer,
33:44le premier ministre du Royaume-Uni
33:46qui dirigeait alors le service des poursuites judiciaires.
33:48Starmer a été complice
33:50de l'affaire des viols en Grande-Bretagne
33:52lorsqu'il était à la tête du ministère public
33:54pendant 6 ans. Starmer doit partir
33:56et doit être inculpé pour sa complicité
33:58dans le pire crime de masse de l'histoire
34:00de la Grande-Bretagne. L'inaction des autorités
34:02aurait pour cause première la peur d'être
34:04accusée de racisme. La plupart des
34:06membres de ces gangs étant d'origine
34:08pakistanaise. Selon un haut responsable
34:10de police de la ville cité par le Times,
34:12comme ce sont des pakistanais,
34:14on ne veut pas que cela se sache.
34:16Une inaction qui a laissé le champ libre aux gangs
34:18pendant des années. A Telford par exemple,
34:20les autorités ont identifié
34:22près de 200 auteurs entre
34:242007 et 2009 mais n'ont procédé
34:26qu'à 7 interpellations. Mais l'OMERTA
34:28est peut-être en train de se briser.
34:30En ce début d'année, les viols de masse en Angleterre
34:32font partie des sujets les plus traités
34:34sur le réseau social X.
34:36Que sur le réseau social
34:38je le disais, c'est un enjeu politique,
34:40c'est un scandale peut-être d'Etat. Nigel Farage
34:42qui interpelle Kerst Armer
34:44et les travaillistes
34:46puisqu'il dit que la décision du parti
34:48travailliste de ne pas organiser d'enquête
34:50publique nationale est une
34:52honte. Je vous propose d'écouter Mathieu Bocoté
34:54hier soir. Il accordait
34:56son premier édito
34:58aux viols de masse
35:00en Grande-Bretagne.
35:02Les services sociaux étaient au courant.
35:04Les services policiers étaient au courant.
35:06Et globalement, ce qu'on disait, je le résume en neuf mots,
35:08n'en parlons pas
35:10parce que ça risque d'alimenter le racisme.
35:12N'en parlons pas,
35:14ça va alimenter la xénophobie
35:16et l'islamophobie. N'en parlons pas,
35:18cela va remettre en question le récit
35:20de la diversité
35:22heureuse, de la diversité,
35:24du multiculturalisme joyeux
35:26dont se réclamaient les Britanniques.
35:28Qu'est-ce qu'on voit?
35:30Et là, ça remonte à la surface aujourd'hui.
35:32Je prends la peine de le dire. Oui, parce qu'Elon Musk
35:34en a parlé, mais aussi parce que le gouvernement
35:36britannique refuse pour l'instant
35:38d'ouvrir une enquête nationale
35:40sur le sujet et s'entête à traiter
35:42la chose presque à la manière d'un gros
35:44fait divers désagréable
35:46mais qui ne voudrait rien dire sur l'évolution
35:48du pays.
35:50Je l'ai dit, ce sont des gangs pakistanais
35:52et ce sont des jeunes filles de la classe
35:54ouvrière blanche qui étaient ciblées.
35:56Et là, vous me demanderez probablement pourquoi
35:58j'utilise ce terme. Parce qu'ils étaient
36:00ciblés comme tels.
36:02Et alors, c'est intéressant. Vraiment, je vous invite à revoir
36:04l'édito de Mathieu Bocoté qui doit durer
36:06une dizaine de minutes. Jean-Michel Abbati
36:08qui l'attaque sur les réseaux sociaux.
36:10Il n'y a pas un mot pour les victimes.
36:12Pas un. Lui, ce qui l'intéresse,
36:14c'est d'attaquer Mathieu Bocoté.
36:16Il faut préciser que quand Mathieu Bocoté
36:18qui traite ce sujet depuis une quinzaine d'années,
36:20quand Mathieu Bocoté a 10 ans d'avance,
36:22Jean-Michel Abbati a toujours 30 ans de retard.
36:24Pourquoi protéger des violeurs ? Parce qu'ils sont
36:26pakistanais, dit Mathieu Bocoté, qui n'a jamais
36:28craint le ridicule. Beaucoup de viols,
36:30250 000, dit la fachosphère, qui a bien
36:32arrosé depuis le début d'année.
36:34En prime, Elon Musk met son grain de sel.
36:362025 s'annonce bien.
36:38Pas un mot pour ces jeunes filles
36:40qui ont été victimes
36:42pendant
36:44plusieurs années.
36:46On a du mal d'ailleurs
36:48à recenser le nombre de viols,
36:50à recenser le temps, savoir si ça s'est
36:52aujourd'hui terminé.
36:54Pas un mot pour les victimes.
36:56Gabrielle Cluzel, pour Boulevard Voltaire,
36:58vous aviez traité ce sujet. Oui, nous avons traité
37:00ce sujet il y a quelques années,
37:02déjà, quand tous ces faits
37:04avaient été documentés,
37:06précisément en Angleterre.
37:08Ce qui est fou dans ce
37:10tweet de Jean-Michel Abbati,
37:12c'est que tout est faux. Il dit que c'est ridicule
37:14de dire que ces filles ont été violées
37:16par des pakistanais parce qu'elles sont blanches.
37:18Mais c'est les victimes elles-mêmes qui en témoignent.
37:20Il va falloir qu'il aille le dire à ces jeunes filles.
37:22Ce qu'elles disent est ridicule.
37:24Non seulement il n'a pas de mot pour elles,
37:26mais il remet en cause
37:28leur parole. On vous croit, c'est terminé.
37:30Tout cela est complètement documenté.
37:32Ce que dit Mathieu Moccoté, c'est vrai.
37:34Là, il le traite d'alcoolique.
37:36Je comprends ça, en disant qu'il a bien arrosé l'année.
37:38Non, la fâche, c'est clair.
37:40Exactement.
37:42Des responsables des services sociaux,
37:44de la police, etc., ont dit
37:46que nous ne voulions pas en parler.
37:48Nous avions peur d'en parler.
37:50Nous craignions d'attiser
37:52la haine à l'endroit des pakistanais
37:54ou des musulmans, ou je ne sais quoi.
37:56Tout cela est parfaitement documenté.
37:58Je tiens à le dire aux téléspectateurs.
38:00Parfois, je lis sur les réseaux sociaux.
38:02C'est tellement atroce.
38:04On parle de dizaines de milliers de jeunes filles
38:06avec des viols. Je ne veux pas rentrer dans les détails.
38:08Il y a des sévices épouvantables
38:10sur des petites filles qui ont parfois 11 ans,
38:1212 ans, qui ont avorté
38:14de multiples fois,
38:16qui ont été brûlées
38:18avec des tessins.
38:20C'est horrible.
38:22J'entends des gens dire que c'est tellement
38:24sordide que ça ne doit pas être vrai.
38:26Les grands médias n'en parlent pas.
38:28Mais c'est parfaitement documenté.
38:30Vous avez votre téléphone qui se déclenche.
38:32Je voudrais juste citer
38:34le président du
38:36parti radical de gauche,
38:38Guillaume Lacroix.
38:40Comme beaucoup, je découvre abasourdi et terrifié
38:42l'ampleur des crimes sexuels perpétrés impunément
38:44pendant plus de 25 ans sur plusieurs centaines
38:46de petites filles et adolescentes.
38:481400 aujourd'hui en Angleterre par le réseau pakistanais
38:50Grooming Gang.
38:52Après l'infâme affaire de Mazan,
38:54prouve une fois de plus combien le combat féministe
38:56universaliste est plus que jamais vital.
38:58L'indignation et le devoir de justice
39:00ne peuvent être à géométrie variable.
39:02Il a tout dit, pardon.
39:04L'Angleterre à géométrie variable.
39:06Et ça, c'est effectivement la leçon.
39:08Et le fait de vouloir faire silence
39:10sur de telles affaires, ça les fait
39:12contraires à ce que, justement, ils souhaitent.
39:14Parce que ça nourrit
39:16une forme de défiance vis-à-vis du discours
39:18politique, du discours médiatique.
39:20Alors qu'il y a une vraie raison.
39:22Et c'est pas la première fois, on sait,
39:24vous vous rappelez,
39:26les viols de Cologne.
39:28650 plaintes déposées
39:30pour viol dans une seule journée.
39:32Et on avait eu comme consigne de ne pas en parler
39:34parce que c'était des migrants et qu'il ne fallait pas.
39:36Et on a aujourd'hui des féministes
39:38qui, effectivement, développent
39:40le concept d'auto-défense.
39:42C'est-à-dire qu'en gros, il ne faut pas aller porter
39:44plainte si vous vous êtes fait agresser
39:46par des personnes racisées parce que ça nourrirait
39:48la violence, mais il faut mettre des systèmes de défense
39:50dans les luttes féministes.
39:52Où sont les féministes aujourd'hui ?
39:54Pour demander de faire toute la lumière
39:56sur ces drames,
39:58et pour essayer de comprendre si,
40:00déjà, comment sont suivies
40:02les victimes, si ces affaires
40:04de viol de masse sont terminées,
40:06il n'y a que ça qui compte.
40:08Regardez le Nouvel Obs, pardonnez-moi de vous couper.
40:10Elon Musk soutient un activiste
40:12d'extrême droite britannique et cible le gouvernement
40:14travailliste. Voilà comment le présente
40:16le Nouvel Obs. Olivier Faure qui reprend
40:18l'article. Olivier Faure,
40:20l'international de l'extrême droite.
40:22Et David Lysnard
40:24qui lui répond, et il ne plaisante pas
40:26David Lysnard, l'international d'une certaine
40:28gauche collabo qui détourne
40:30l'opinion face à la pédophilie de masse
40:32au Royaume-Uni, et pendant que l'international
40:34islamiste tue, entre
40:36parenthèses, la Nouvelle-Orléans, nous
40:38menacent ici en mobilisant ses
40:40influenceurs, refusent de
40:42serrer la main en
40:44Syrie. Vous savez,
40:46ce qu'on appelle les néo-progressistes,
40:48d'ailleurs entre guillemets parce qu'ils n'ont rien de progressiste
40:50sur le fond, c'est-à-dire qu'ils sont des adeptes de la
40:52post-vérité en l'occurrence, qu'ils prétendent
40:54combattre. Mais ce qui les rend furieux
40:56dans cette affaire, c'est que
40:58c'est Musk qui vient d'une certaine manière
41:00remettre ce pavé
41:02dans la mare. Parce que Musk
41:04si vous voulez, il est à la fois
41:06qu'on le veuille ou non le représentant des élites
41:08aussi, parce que
41:10son parcours est un parcours d'élite,
41:12est un parcours de réussite, est un parcours
41:14j'allais dire d'innovation considérable
41:16et que ça soit quelqu'un qui
41:18de ce monde-là vienne remettre
41:20quelque part en cause la doxa
41:22d'une partie des élites néo-progressistes, en effet
41:24fait que ces élites néo-progressistes
41:26aujourd'hui sont furieuses contre celui
41:28qui est le héros au sens grec du terme
41:30qui vient finalement annoncer
41:32la mauvaise nouvelle. Vous savez ce qu'on faisait aux héros
41:34en Grèce, on les tuait en général.
41:36Oui mais c'est pas le sujet, le sujet c'est les victimes.
41:38Peu importe à la limite qui donne l'information,
41:40le sujet c'est les victimes.
41:42C'est pas de savoir qui donne l'info,
41:44pardonnez-moi, mais c'est pas le sujet.
41:46Il y a de nombreux à réagir amoureux
41:48de MaFrance sur les réseaux sociaux, me disent
41:50pas des femmes, des jeunes femmes,
41:52mais des fillettes, des enfants. Vous avez
41:54entièrement raison. A 11 ans on est une
41:56fillette. Evidemment,
41:58si j'ai dit jeunes femmes, c'est une erreur. Je propose
42:00d'écouter une journaliste spécialiste de Grande-Bretagne
42:02qui réagissait hier
42:04et qui nous expliquait le manque de coordination
42:06des services de police.
42:08En Grande-Bretagne,
42:10l'administration de la police,
42:12des tribunaux, etc, c'est régional.
42:14Pour que ça remonte au niveau national,
42:16il faut vraiment que ça prenne
42:18d'énormes proportions.
42:20Et donc, il n'y a pas eu
42:22beaucoup de communication d'enquête entre les
42:24différentes villes, la douzaine de villes
42:26dans laquelle ça s'est passé en Angleterre,
42:28ça aurait pu, mais ça n'a pas été fait.
42:30Donc les enquêtes ont été souvent partielles
42:32parce que les jeunes filles étaient emmenées
42:34d'un endroit à l'autre. Parmi les gens
42:36qui organisaient ces gangs, il y avait des chauffeurs
42:38de taxi qui étaient des chauffeurs
42:40de minicabs de taxi pakistanais.
42:42Et ça leur était très possible
42:44de les emmener ailleurs.
42:46Et au fur et à mesure que ces crimes n'ont pas été
42:48poursuivis, cette affaire
42:50s'est étendue.
42:52Bon, allez-y Gabrielle.
42:54Oui, simplement, ce que je veux dire, c'est que je veux bien qu'on parle
42:56des dysfonctionnements, des difficultés
42:58de coordination, etc. Pardon,
43:00mais ça aurait été des fillettes
43:02pakistanaises violées
43:04par des anglais
43:06blancs ou liganes ou je ne sais quoi.
43:08Je vous garantis que la coordination
43:10aurait été rapidement faite.
43:12Pardon, mais j'ai du mal à
43:14entendre ce genre d'argument. Moi, je crois qu'il serait
43:16très intéressant d'avoir cette enquête qui est demandée.
43:18Pourquoi est-elle refusée ?
43:20S'il n'y a rien eu, si finalement
43:22ce n'était pas si grave, si il ne faut pas faire
43:24une affaire d'Etat, nous le serons
43:26par cette enquête. Pourquoi la refusons ?
43:28La ministre déléguée
43:30Aurore Bergé,
43:32l'égalité femmes hommes, sera
43:34notre invité, l'invité du grand rendez-vous
43:36dans quelques instants. Ce sera
43:38évidemment très intéressant d'avoir son
43:40analyse et son expertise sur
43:42sa réaction, du moins, sur ce
43:44sujet. Je ne doute pas que les
43:46questions lui seront posées.
43:48Il nous reste 15 petites secondes. Vous savez que
43:50la semaine prochaine, on va commémorer
43:52les 10 ans des
43:54attaques de Charlie Hebdo.
43:56Il ne faut pas oublier également de Montrouge
43:58et de l'Hypercachère, puisque c'était une vague d'attentats
44:00terroristes, du sang
44:02et des larmes pour des caricatures.
44:04Je voulais juste vous montrer l'une de
44:06l'incorrecte qui est très
44:08forte, 10 ans après Charlie Hebdo. Pourquoi nous
44:10avons perdu ? Ceci n'est pas une
44:12caricature de Mahomet.
44:14Et on se posera la question ce soir avec
44:16Julie André. Est-ce que nous sommes toujours Charlie ?
44:18Qui n'est pas Charlie ? Et est-ce
44:20qu'en une décennie,
44:22on a gagné ou perdu
44:24du terrain face aux
44:26islamistes ? Merci à tous les
44:28quatre. Merci à Daniel Sori qui a préparé
44:30cette émission. Un plaisir d'être avec vous
44:32ce matin. Et dans un instant, je le disais,
44:34c'est le grand rendez-vous.

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