• il y a 3 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros à la une.
00:05Ce matin, la France est en déclin. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont 7 Français sur 10 qui le pensent.
00:11Cette perception d'un pays qui s'effondre a pris 7 points en l'espace de 4 ans seulement.
00:16L'étude de l'IFOP à découvrir ce dimanche dans les colonnes du JDD montre que les Français ne sont pas pessimistes par nature.
00:22Bien au contraire, pour 800 dés sur 10, le pays dispose de beaucoup d'atouts.
00:27Alors comment interpréter ce déclinisme si ce n'est celui d'un immense gâchis ?
00:31La France est un joyau qui au gré des années est maltraité, perdant de sa valeur.
00:36Les Jeux Olympiques n'auront été qu'une parenthèse, enchantée certes, mais bien trop éphémère.
00:41Alors qui est responsable ? Toujours selon cette étude, seuls 22% des Français considèrent que la France dispose de dirigeants politiques de qualité.
00:50Jamais, jamais en 20 ans, l'IFOP avait constaté un tel niveau de défiance envers ceux qui mènent la danse.
00:56Une dette abyssale, des services publics en crise, une insécurité grandissante, triptique au plus qu'inquiétant pour des Français en attente de changement.
01:05Immenses seront les chantiers pour le prochain pensionnaire de Matignon.
01:09Mais avant de se pencher sur comment relancer le pays, il devra d'abord penser à comment garder sa place, une fois nommé par le Président.
01:18Et c'est peut-être ce soir qu'on découvrira le nom du prochain Premier ministre.
01:22On en parle dans cette émission, mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
01:27Bonjour Isabelle.
01:28Bonjour Elliot, bonjour à tous.
01:29Trois surveillants de la prison de Bordeaux-Gradignan, blessés hier par un détenu.
01:34Il s'agit de la troisième agression en moins d'une semaine dans cet établissement où la surpopulation est régulièrement dénoncée.
01:41Les victimes ont obtenu plusieurs jours d'ITT allant de 3 à 10.
01:45Elles déposeront plainte au commissariat de police demain.
01:48Les corps de six otages détenus dans la bande de Gaza ont été récupérés par l'armée israélienne.
01:53Il s'agit de deux femmes et quatre hommes, parmi lesquels un Israélo américain et un Israélo russe, localisés dans un tunnel dans la zone de Rafah.
02:01Cinq d'entre eux avaient été enlevés au festival Nova.
02:04Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 97 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 33 déclarés morts par TSAHL.
02:13Et puis ce féminicide dans le 16e arrondissement de Paris.
02:16Une femme est entre la vie et la mort après avoir été frappée à la tête par son compagnon à coup de marteau.
02:22Elle a été transportée à l'hôpital Lariboisière avec son pronostic vital engagé.
02:27L'homme a quant à lui été interpellé vendredi.
02:30Merci Isabelle pour le point sur l'information.
02:33Nous sommes avec Mélodie Moch-Gruet.
02:35Vous êtes docteur en droit public enseignante à Sciences Po Paris.
02:38Merci d'être sur ce plateau.
02:40Je suis ravi de vous avoir ce dimanche matin.
02:44A vos côtés, Nathan Devers.
02:46Merci d'être avec nous, cher Nathan.
02:48Bonjour.
02:49Georges Fenech et Eric Revelle.
02:52On va commencer cette émission comme on l'avait commencé hier, avec ce message déchirant du papa de la petite Camilia.
02:58Voilà ce qu'il disait.
02:59Malheureusement, Camilia ne reviendra pas parmi nous.
03:01Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
03:03Je rappelle qu'elle a été percutée jeudi soir par une moto à Valoris.
03:08L'auteur effectuait une roue arrière, selon les témoins, roulant à vive allure.
03:12Le parquet, et là je me tourne tout de suite vers vous Georges, a requis son placement en détention provisoire.
03:17Le juge des libertés en a décidé autrement, puisqu'il a remis en liberté l'auteur des faits placés sous contrôle judiciaire.
03:26Quelles sont ses obligations ?
03:28Il va devoir pointer une fois toutes les deux semaines au commissariat d'Antibes.
03:31Il ne doit pas se rendre à Valoris.
03:33Il ne doit pas quitter le département et ne doit pas entrer en contact avec la famille de la victime.
03:39Le parquet a décidé de faire appel de cette décision de placement sous contrôle judiciaire pour qu'il soit placé en détention provisoire.
03:47Quand on traite ces sujets, il faut prendre énormément de précautions bien sûr.
03:51Mais je pense aux Français qui nous regardent.
03:53Comment peuvent-ils traduire cela ?
03:55Peut-être en se disant qu'un homme a percuté une fille de 7 ans, qui aujourd'hui ne reviendra pas selon les mots de son père, et vous ne dormez pas en prison.
04:07Oui, je comprends parfaitement les interrogations de famille, de l'opinion générale.
04:13Il faut simplement expliquer comment cette décision a pu être prise.
04:17Vous avez un code de procédure pénale qui prévoit que la détention provisoire doit être l'exception, d'accord ?
04:24Donc la détention provisoire ne peut être prononcée que si le contrôle judiciaire n'est pas suffisant.
04:29Or, il y a un des critères essentiels de la détention provisoire qui a été supprimé en 2009 en matière correctionnelle, ce qui est le cas, c'est le trouble à l'ordre public.
04:40Vous ne pouvez pas justifier, motiver une détention provisoire sur le seul critère de l'ordre public.
04:46Cela n'est plus possible en matière...
04:48Alors le reste, il lui a enlevé son permis, donc pas de risque de récidive, c'est la logique.
04:53Deux fois pointé à la gendarmerie, donc garantie de représentation.
04:58Il n'avait pas d'endécédant, donc la logique du code de procédure pénale actuel amenait le JLD, effectivement, à prononcer une mesure de contrôle judiciaire.
05:09Voilà ce que je vous dis.
05:10Donc une fois qu'on a dit ça, ça n'enlève en rien le trouble, l'émotion, l'incompréhension, et j'imagine aujourd'hui, de la famille.
05:18Mais attention !
05:19Mais pas que de la famille.
05:20Ça n'est pas...
05:22Déjà, il y a deux familles qui sont détruites.
05:24Il y a évidemment la famille de la victime.
05:26Et puis il y a la famille de cet homme de 19 ans qui a donc percuté cette fillette.
05:32Donc ce sont deux familles qui sont détruites.
05:34Mais je pense aussi à l'ensemble des Français qui sont traumatisés par ce qu'il s'est passé jeudi soir,
05:39qui étaient précédemment traumatisés par ce qu'il s'est passé lundi avec la mort du gendarme,
05:45et qui se disent comment se fait-il que le parquet requiert une détention provisoire,
05:50que le juge d'instruction suive la décision du paquet, en quelque sorte, et qu'il y ait...
05:55C'est un juge, c'est un juge de liberté d'attention.
05:58C'est un juge, le juge de liberté d'attention.
05:59Et maintenant la décision sera réexaminée par un collège de la chambre d'instruction, par trois magistrats.
06:06Mais j'ajoute que la détention provisoire n'est pas un préjugement.
06:11Ça ne veut pas dire que quand l'affaire arrivera devant le tribunal,
06:14ce jeune chauffard de la route avec son rodeo, avec sa moto, ne sera pas condamné à de la prison ferme.
06:21Ça n'est pas un préjugement le fait de le laisser sous contrôle d'hissière.
06:24Voilà, c'est ça que je voulais... Je ne sais pas si j'ai été assez clair.
06:28Vous avez été totalement clair.
06:29Ce n'est pas pour défendre l'institution, c'est pour expliquer l'état de notre droit dans la procédure pénale.
06:36Alors maintenant qu'on est allé sur l'aspect technique, on va prendre un peu plus de hauteur
06:41et penser encore une fois plus politique pénale.
06:45Éric Revelle, est-ce que vous considérez qu'aujourd'hui, que cet individu soit libre, mais sous contrôle judiciaire,
06:55mais il est remis en liberté et n'est pas en prison aujourd'hui ?
06:58Est-ce que, au vu de ce qui s'est passé, ça vous choque ?
07:01Oui, c'est évidemment choquant.
07:04J'ai écouté avec beaucoup d'attention les explications claires techniques de Georges Fenech.
07:10Je voudrais quand même remarquer une chose, puisqu'on parle beaucoup aussi de politique, de décision politique.
07:16C'est qu'en 2009, lorsqu'on supprime le critère de trouble à l'ordre public, c'est la droite qui est au pouvoir, Georges Fenech.
07:23C'est la droite qui est au pouvoir et qui supprime donc ce critère qui aurait sans doute, s'il était encore appliqué,
07:29entraîné la mise en détention provisoire de cet assassin de la route, de ce délinquant de la route.
07:36Donc vous voyez, quand on parle politique, quand on catalogue les choses de manière un peu simple,
07:41parfois blanche ou noire, on oublie une chose quand même, c'est que la droite, parfois, en matière sécuritaire,
07:47Georges Fenech, n'a peut-être pas été à la hauteur de l'évolution de la société.
07:52La détention provisoire, ce n'est pas de la répression.
07:55Non, mais personne ne dit que une personne placée en détention provisoire est forcément condamnée.
08:01Et c'est de la répression, vous avez entièrement raison.
08:05C'est un point important, c'est qu'en 2009, quand on supprime ce critère de toute la droite publique, c'est bien la droite qui est au pouvoir.
08:11Oui, bien sûr, c'est 2009.
08:15Alors la question peut se poser de rétablir ce critère, pourquoi pas.
08:18Non, mais moi, ce n'est pas qu'une question de critères, je pense encore une fois aux Français.
08:23Je vous avais présenté ce sondage qu'on avait produit, je crois, en juin dernier.
08:27La question, ce n'était pas la justice, c'était le laxiste.
08:30C'était, faut-il être plus sévère, juger plus sévèrement, être plus sévère avec les délinquants.
08:36Vous avez 8 à 9 Français sur 10 qui partagent cette position, qui épousent cette thèse Nathan Devers.
08:42Donc moi, je pense aux Français qui nous regardent.
08:44Je pense à la famille, à l'ensemble de la population qui se dit, il nous faut plus de fermeté, plus de sévérité.
08:50Et en l'état, aujourd'hui, vous avez un chauffard qui a percuté cette villette qui, aujourd'hui, je le répète, ne reviendra pas.
08:59Et qui n'est pas derrière les barreaux, je ne dis pas qu'il est condamné, qui n'est pas en détention provisoire.
09:04Et certains pourraient même faire le parallèle, mais on est en matière criminelle, si je ne m'abuse, avec l'affaire Nael.
09:09L'affaire Nael, c'est une affaire qualifiée de manière criminelle.
09:13Donc là, on est dans du délictuel, correctionnel.
09:16Donc quand même que le gendarme qui est commis, on est en matière criminelle.
09:20Et d'ailleurs, l'auteur a été placé en détention provisoire.
09:23Je rappelle que l'auteur avait eu dix condamnations auparavant.
09:26Et il n'avait jamais fait une journée de prison.
09:28Nathan.
09:29Oui, alors déjà, la première chose qu'il faut dire, avant en tout cas d'engager le débat que j'aimerais dire, c'est que cette histoire est absolument horrible.
09:36Que j'ai une pensée pour la famille de cette petite fille.
09:39Le mot déchirant que vous aviez montré hier du père qui disait que la vie est injuste.
09:43Une manière très pudique d'exprimer quelque chose d'ineffable.
09:48Ensuite, sur le débat en lui-même, il me semble, Georges reprenait les critères de la détention provisoire.
09:54La détention provisoire, ce n'est pas une punition.
09:56Ce n'est pas un jugement, comme vous disiez.
09:58C'est une mesure, en quelque sorte, presque de protection de la société.
10:01Faire en sorte que le jugement pourra avoir lieu demain.
10:04Que l'accusé ne puisse pas s'évaporer dans la nature.
10:08Et faire en sorte qu'il ne récidive pas avant le jugement.
10:11Dans la mesure où ces deux critères paraissent être garantis, ça me semble être différent de dire est-ce qu'il va en détention provisoire ou non.
10:19Ou est-ce qu'il faut que demain, il ait une peine plus sévère.
10:22A mon avis, ce n'est pas la même chose de dire que les Français réclament des peines plus sévères pour les délinquants.
10:27Ou qu'on veut les mettre en détention provisoire.
10:29Ce que je constate également, c'est qu'il y a un décalage entre ce que requiert le parquet et ce qu'a décidé un juge.
10:35Un juge des libertés.
10:37Et d'ailleurs, si ça faisait consensus, le parquet n'aurait pas fait appel de cette décision.
10:42Et aujourd'hui, ce n'est pas un seul juge pour l'appel.
10:45Ce seront trois juges qui décideront.
10:47J'attends de voir comment le parquet va motiver son appel.
10:50Mais c'est intéressant.
10:51C'est intéressant parce que je vais regarder dans tous les sens.
10:54La décision de JLD aussi choquante peut-elle être au regard de la famille et de l'opinion ?
11:02Sur un plan purement juridique et procédural, elle tient la route, si vous permettez l'expression.
11:08Je vous propose également une déclaration, celle d'Isabelle Vera Masson.
11:13On en a parlé hier soir avec vous, Nathan.
11:16Elle est directrice de recherche au CNRS, au laboratoire Serlice Paris Cité.
11:20Voilà ce qu'elle dit à propos de ceux qui font les rodéos urbains.
11:24Ce ne sont pas des voyous.
11:26L'idée du Covid est intéressante.
11:28Ils s'ennuient.
11:29Ils n'ont pas de distraction.
11:30C'est West Side Story.
11:32On se retrouve dans des bandes, on fait des bêtises.
11:34Ça a parfois des conséquences épouvantables.
11:36Ces activités sont dangereuses, mais effectuées par des gens qui ne sont pas des délinquants.
11:40Ils ne savent pas que c'est interdit.
11:43Ces jeunes gens, qui deux ans après vont se marier, vont trouver du travail, sont des citoyens comme vous et moi.
11:48On est dans la déconnexion la plus totale.
11:51C'est ce dont on parlait hier matin, avant même cette déclaration de madame du CNRS,
11:57qui était invitée de BFM vendredi soir pour parler des rodéos urbains.
12:01C'est la déconnexion complète.
12:04Là, elle nous dit que c'est West Side Story.
12:07On va romancer les rodéos urbains.
12:09On va considérer finalement que c'est l'oisiveté, comme pour les émeutes, qui provoque ce genre de situation.
12:15C'est cette dame, vous vous en souvenez, dans l'assassinat de Jean-Marc Leopold,
12:19qui avait dit que c'était une bagarre entre deux bandes rivales pour un amour déçu.
12:24Elle avait fait référence à Roméo et Juliette.
12:27Oui, c'est ce que je vous dis, Roméo et Juliette.
12:30On ne peut être que choqué par cette déclaration.
12:35Si on ne sait pas que, depuis qu'on en parle, ces faits font des victimes,
12:40qu'on ne sait pas que le rodéo urbain est interdit,
12:43mais cette dame ou bien nous prend pour des idiots,
12:46ou bien elle prend les délinquants de la route pour des idiots,
12:48pour des gens qui ne sont pas au fait des choses.
12:51Oui, Madame, tuer quelqu'un, c'est interdit.
12:54Oui, elle est complètement déconnectée,
12:58mais je me demande si maintenant les médias, dans ce genre de cas absolument dramatique,
13:03ne l'invitent pas juste, pardonnez-moi, pour qu'on puisse reprendre ces propos décalés.
13:09J'ai tellement été choqué par ces propos.
13:12Je me suis dit, mais en fait, c'est une fake news.
13:14J'ai pensé la même chose que vous.
13:16Ce n'est pas possible de dire, ce sont des romantiques de la route.
13:20Je pensais que la séquence avait été montée, tournée, diffusée sur les réseaux sociaux,
13:27et qu'il y avait quelque chose de malveillant là-dedans.
13:29Donc, qu'est-ce que j'ai fait ?
13:30Je suis allé voir le replay pour essayer de comprendre ce qui se passait.
13:33Et rien n'a été retouché sur ce qui a été dit.
13:37J'aurais aimé vous montrer la séquence,
13:38mais nos confrères et amis de BFMTV refusent de nous la proposer.
13:42Simplement, tu as un mot.
13:44Ce jeune de 19 ans qui est sous contrôle judiciaire,
13:48il encourt une peine de 5 ans d'emprisonnement.
13:53Donc, il faudra attendre le jugement pour voir quelle sera la condamnation
13:57qui sera prononcée, qui tiendra compte de la gravité de son comportement,
14:01qui n'a rien à voir, qui n'a rien de romantique.
14:03Quand vous faites du rodéo en plein, en passant...
14:05Alors, le parquet n'a pas requis le rodéo.
14:07Il n'a pas retenu le rodéo, parce qu'il ne considère pas que c'est du rodéo.
14:10Il a retenu quand même l'attitude dangereuse.
14:14Oui, oui, mais ce n'est pas considéré comme un rodéo urbain pour les techniciens.
14:17Non, il est rodéo pour simplifier les choses,
14:19mais il a retenu cette circonstance aggravante de la mise en danger d'autrui.
14:235 ans ? Pardonnez-moi de le dire comme ça.
14:25Ah oui, il encourt 5 ans.
14:27S'il y a deux circonstances aggravantes, c'est 7 ans.
14:30Pour une incapacité, c'est 5 ans.
14:35L'émotion à Valoris, avec Juliette Saadat et Pierre Emko.
14:41Ils sont venus parfois en famille pour témoigner de leur soutien aux proches de la petite Camilia.
14:46Fleurs, bougies et petits mots, les habitants du quartier sont encore sous le choc.
14:51Je suis de tout cœur avec la famille.
14:53On est devant le domicile, on est venus poser des fleurs avec les enfants.
14:58Il n'y a pas de mots pour dire l'émotion qu'on a tous.
15:03On est tous avec la famille, on pense à la famille, on pense à nos enfants.
15:07J'espère que ça va faire avancer les choses.
15:09Malheureusement, il faut qu'il arrive un drame pour que les choses bougent.
15:12Colère aussi de ceux qui alertent depuis longtemps sur la dangerosité de cette route
15:17et le comportement inconscient de certains de ces usagers.
15:20Il ne faut pas les citer, surtout les jeunes, ils roulent trop vite.
15:23Même en voiture, il y a des gens qui roulent trop vite.
15:27Il faut mettre des ralentisseurs ou bien des panneaux.
15:32Plus l'impunité du comportement de certains conducteurs
15:37et que les réparables arrivent, c'est terrible.
15:42Au lendemain de l'accident, une pétition a été lancée par des habitants de Valoris.
15:46Ces derniers réclament notamment l'installation de ralentisseurs
15:49et la mise en place de contrôles policiers plus réguliers.
15:53Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce drame de Valoris.
15:56On continuera d'en parler dans les prochaines éditions.
15:59Le lendemain, un hommage sera rendu à Nice présidé par Gérald Darmanin
16:03en hommage au gendarme Eric Comine qui a été tué lundi lors d'un refus d'obtempérer.
16:08C'est un hommage qui sera également simultanément dans toutes les préfectures
16:12et toutes les gendarmeries.
16:15À travers les mois qu'a provoqué ce drame, je suis étonné que pour la rentrée des classes,
16:19il n'y ait pas également un hommage qui soit rendu dans les classes.
16:23Vous imaginez, dans les collèges, les lycées, qu'on rende hommage à ce gendarme
16:27qui a été percuté, que ce soit un hommage total.
16:30Je suis assez surpris de cela, c'est quelque chose de très personnel.
16:33Harmonie Comine avait accusé la France, du moins dans son discours,
16:36ce n'était pas une accusation, mais elle avait dit
16:38« la France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance ».
16:44Elle avait reçu depuis ce jour un tombeau d'insultes, d'injures, de menaces
16:52et il s'avère que trois députés ont décidé de saisir le procureur de la République
16:56Voilà ce qui avait pu être dit, notamment sur les réseaux sociaux.
17:00J'espère qu'elle va mourir cette truie.
17:02La France devrait être exilée sur une île avec un cancer de l'estomac.
17:06C'est une famille de gros fafres.
17:08Quoi qu'elle le rejoigne vite, ces trois petits points vous avez compris.
17:14Les députés ont décidé de saisir la justice.
17:16Donc on va voir si ces personnes qui se permettent de l'insulter,
17:20de la menacer sur les réseaux sociaux, seront retrouvées et condamnées, Georges Fenech.
17:26Il ne faut pas donner d'écho à ces propos-là.
17:29Elliot, ce n'est pas la peine.
17:31Ce n'est pas une question d'écho, il faut les condamner.
17:33C'est anonyme.
17:34Ah non, ce n'est pas anonyme.
17:35Si, c'est anonyme.
17:36Ah non, sur les réseaux sociaux, vous êtes anonyme sur les réseaux sociaux,
17:39mais on peut vous retrouver et ensuite on peut vous condamner.
17:41Voilà.
17:42Mais tant mieux.
17:43Mais pardonnez-moi, la haine sur les réseaux sociaux, il faut la condamner.
17:46Mais moi j'ai pour principe de ne tenir aucun compte de ces abrutis anonymes.
17:52Ça n'a pas d'intérêt.
17:54Me semble-t-il.
17:55Écoutez, moi…
17:56Ne pas rajouter… Pardonnez-moi, c'est critique, mais c'est comme je le ressens.
18:00Je ne veux pas rajouter en emploi des mots aussi horribles que ceux-là
18:04à la douleur de cette femme.
18:06Surtout ne pas leur donner d'écho.
18:08Ce sont des anonymes.
18:09Éric Ciotti qui a rendu hommage hier lors de sa rentrée politique à Harmonie Comine
18:15qui avait donc mis en cause le laxisme de la justice.
18:21Le macronisme, fils du hollandisme, a provoqué le déclin français.
18:29Le « en même temps », cette idéologie tant nuisible,
18:35le « en même temps » n'a réglé aucun problème majeur du pays.
18:40L'eau tiède, l'absence de cap distillent un poison mortel.
18:48Cette faillite, mes amis, la veuve du gendarme Éric Comine,
18:57tuée il y a trois jours par un chauffard multirécidiviste à Mougins,
19:05l'a si bien décrite dans ses larmes de colère.
19:11Oui, la France, quelque part, a tué son mari.
19:18Oui, elle a raison d'avoir souligné que depuis 1981, la France a perdu toute boussole.
19:27Oui, l'idéologie mitterrandienne a semé les raisins de cette colère et du déclassement.
19:35Merci à Harmonie Comine pour son extraordinaire courage
19:42dans ce drame terrible qui la touche avec ses enfants.
19:51Et donc il y aura un hommage à Nice demain pour Éric Comine,
19:55l'adjudant et gendarme décédé et tué lundi soir.
19:59La publicité, on revient dans un instant, on parlera de politique à présent
20:03avec cette fameuse fumée blanche qui pourrait sortir de Matignon
20:07à travers un nouveau Premier ministre, Mélodie Moch-Cruet.
20:10Mélodie Moch-Cruet, vous êtes docteure en droit public enseignante à Sciences Po.
20:13Est-ce que vous avez souvenir d'une situation aussi critique dans la politique française ?
20:21Est-ce qu'on vit une crise politique ou une crise de régime ?
20:24On vit plutôt une crise politique, après on dit une crise de régime
20:28parce qu'on n'a pas du tout l'habitude sous la Ve République de vivre ça.
20:31C'est la première fois qu'on a trois blocs,
20:33l'impossibilité de sortir un vrai Premier ministre avec un nom.
20:36C'est vrai que c'est compliqué, mais on va s'en sortir.
20:41Pour être positif, soyons-le ce dimanche matin.
20:46On fait une petite pause et on revient dans un instant.
20:54Quasiment 9h30 sur CNews, le point sur l'information avec vous Isabelle Pigoulot.
20:57Bonjour Isabelle.
20:58A Valoris, le motard qui a fauché Camilla a été mis en examen
21:02et remis en liberté sous contrôle judiciaire.
21:04Le parquet a indiqué avoir fait appel de cette décision.
21:07Le suspect de 19 ans à qui le permis a été retiré est dans l'obligation
21:11de se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d'Antibes.
21:15Il a interdiction de se rendre à Valoris
21:17et d'entrer en contact avec la famille de la victime.
21:20Promesse de la loi casse-barillons.
21:22La loi anti-squat, le nombre d'expulsions de squatteurs
21:25a plus que triplé en France en un an,
21:28passant de 101 en 2022 à 356 en seulement 9 mois.
21:33Un bilan dont se félicitent le ministère du Logement
21:36et une avancée afin de garantir le droit de propriété.
21:39Et puis le leader canaque Christian Thyn,
21:41désigné président de l'alliance indépendantiste du FLNKS,
21:45il est pour l'heure détenu en métropole
21:48après les violences meurtrières survenues en Nouvelle-Calédonie.
21:51Placé à l'isolement dans le Haut-Rhin depuis le 23 juin,
21:55Christian Thyn est soupçonné d'avoir orchestré ses émeutes
21:58qui ont fait 11 morts.
22:01Merci Isabelle.
22:02On parlera de la politique dans un instant
22:04avec cette fumée blanche ou non à Matignon ce soir.
22:08On reviendra sur le tacle de Gabriel Attal
22:11aux Républicains et aux partis socialistes.
22:14C'est quand même cocasse de la part du Premier ministre,
22:17démissionnaire, qui était le premier à dire
22:19contre l'ERN je mettrai un bulletin LFI dans l'urne
22:22et qui pousse des cris d'orfraie contre l'extrême gauche désormais.
22:26On en parlera juste après.
22:29Je voulais juste qu'on s'arrête un instant sur...
22:31Vous savez, tous les dimanches, il y a la chronique de Pascal Praud
22:34dans le journal, dans le JDD.
22:36Et il est revenu sur la déclaration notamment d'Harmonie Comines
22:40qui dit la France a tué mon mari.
22:42Et il dit ce n'est pas la France qui a tué Éric Comines,
22:45ce sont les dirigeants d'avant et d'après.
22:48Et il parle de ces hommes politiques qu'il connaît,
22:50qu'ils soient de droite ou de gauche, qui sont lucides.
22:52Ils ne sont pas dupes de la tiermondisation du pays.
22:55Ils disent en privé ce qu'ils ne racontent jamais en public.
22:58Écoles, services publics, islamisation, immigration, insécurité.
23:01Ils savent.
23:02Hélas, ils ont peur.
23:04Les gouvernants ont peur.
23:06Peur des médias, peur de France Inter, peur des réseaux sociaux,
23:09peur du candidaton, peur d'être taxé de raciste,
23:12de fasciste, d'extrême droite.
23:14Peur d'être éjecté du système, de perdre sa place, son fauteuil.
23:17Ils sont lâches ou ils sont pleutres.
23:20Éric Revel, est-ce que vous partagez cette position ?
23:23Si je vous dis que c'est très juste de les dire...
23:25Est-ce que vous partagez cette position ?
23:26Est-ce que vous avez des hommes politiques autour du plateau
23:29qui sont très mesurés, qui en coulisses vous disent exactement la même chose que vous ?
23:32Mais pas qu'autour du plateau.
23:34Quand vous les voyez à l'extérieur...
23:36Je suis un temps, comme me disait Julien Dray vendredi,
23:39je suis un journaliste d'expérience.
23:41Ça ne veut pas dire que je suis un vieux journaliste.
23:43Toutes ces classes politiques, y compris dans la gauche républicaine,
23:46évidemment, qui partagent le diagnostic écrit par Pascal Praud.
23:49Il n'y a aucun doute.
23:51C'est à la fois, oui, la peur du candidaton,
23:54la peur d'être jugé, épinglé par les médias que j'appelle de la bien-pensance,
23:59mais aussi, c'est aussi une trouille sur leur propre mandat.
24:03C'est pour ça que j'en veux beaucoup à Gabriel Attal dans ce qu'il a dit,
24:06sur un ton ironique.
24:08Parce que, pardonnez-moi, si aujourd'hui,
24:10Macron cherche désespérément à trouver un client pour Matignon au PS ou chez LLR,
24:17c'est quand même Emmanuel Macron qui, depuis le début de son mandat,
24:22a voulu tuer le Parti Socialiste et les LR, justement.
24:26Et aujourd'hui, il tend la main, il fait le mendiant de la politique en disant
24:30« Est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un au PS ou quelqu'un de raisonnable à droite
24:33qui pourrait venir à Matignon pour essayer d'éponger le fiasco de ma dissolution ? »
24:37Et puis quand Gabriel Attal ironise, pardonnez-moi,
24:40sur « On cherche désespérément au PS et au LR un Premier ministre »,
24:44mais attendez, il s'agit, vous l'avez dit, d'une crise politique
24:47sans doute jamais vue dans la cinquième.
24:49Donc un Premier ministre ne devrait pas ironiser, ne devrait pas dire ça.
24:53Alors on passe à Gabriel Attal, puisque vous voulez en parler.
24:56Il était à Loyette dans l'Ain pour la rentrée régionale du parti en Auvergne-Rhône-Alpes
25:01et voilà ce qu'il a dit.
25:02« Est-ce qu'on se rend compte qu'on entend des responsables socialistes
25:04dire qu'ils refusent d'avoir un Premier ministre socialiste
25:07et des responsables politiques des Républicains dire qu'ils refusent d'avoir
25:10un Premier ministre issu des Républicains ?
25:12Où est l'intérêt général dans cette position de posture ?
25:15À nous de le dénoncer, à nous de le rappeler,
25:17à nous de tendre la main toujours en face de nous.
25:19Maintenant, il faut se mettre autour de la table
25:21et chercher des compromis, des coalitions au service des Français. »
25:24Gabriel Attal, c'est le penseur, en quelque sorte, du front républicain.
25:28C'est lui qui a voulu ces désistements.
25:31Et d'ailleurs, je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron était sur la même ligne.
25:35C'est en quelque sorte Gabriel Attal qui a propulsé,
25:38parce que c'était le leader, certains députés LFI à l'Assemblée nationale
25:43et qui deux semaines plus tard pousse des cris d'orfraie en disant
25:45« c'est l'extrême gauche, c'est gravissime », etc.
25:48Oui, vous avez raison.
25:49Je ne suis pas dans la tête d'Emmanuel Macron,
25:51mais j'ai l'impression que quand il avait fait cette décision de dissolution,
25:54il se disait que le scénario le plus probable était une victoire du RN.
25:58Exactement.
25:59C'était les bruits qui couraient, d'ailleurs.
26:01Il y avait même un nombre de députés à partir duquel il envisageait
26:03de nommer Jordan Bardella à Matignon.
26:07En effet, c'est Gabriel Attal qui a empêché en grande partie ce scénario
26:11en mettant en place des systèmes de désistement de front républicain.
26:15Maintenant, sur sa déclaration actuelle, je ne vois pas comment on peut lui donner tort sur un point.
26:20C'est qu'on a trois blocs dans le Parlement français.
26:23Ces élections législatives, ce sont des élections où le peuple français,
26:26qui est un peuple très politique, s'est déplacé massivement
26:28pour exprimer ce dont il avait envie et ce dont il n'était pas content.
26:32Et on a en face une classe politique qui n'est pas à la hauteur,
26:35à peu près tous partis confondus.
26:37Ça veut dire au lieu d'essayer de chercher à construire quelque chose pour le pays,
26:39penser à l'intérêt général, chacun ne pense qu'à l'intérêt de sa petite boutique,
26:43voire à la boutique dans sa boutique.
26:45Mais Nathan, la seule chose qu'on pourrait retenir de ces élections législatives,
26:48la seule réponse concrète, c'est moins de Macronie, on est d'accord.
26:52C'est une réponse, c'est-à-dire que c'est une sorte de référendum,
26:56non à la Macronie lors de ces législatives.
27:00Moins important que prévu, mais c'est peut-être la seule chose qu'on peut retenir.
27:03Et aussi le fait qu'avec ce front républicain,
27:06ils ne voulaient pas, du moins les Français, du Rassemblement National au gouvernement.
27:10Ce sont les deux grands éléments et les enseignements concrets qu'on peut avoir de ces législatives.
27:15Je suis tout à fait d'accord avec vous.
27:16Pourquoi les LR iraient taper dans la main de la Macronie pour refaire une République en marche bis ?
27:22Moi je rajouterais peut-être un élément, je suis d'accord avec vos deux leçons,
27:24mais la troisième me semble-t-il, c'est qu'il y a trois Frances politiques
27:27qui sont vraiment clivées, qui sont vraiment divisées,
27:30et on a besoin, en fait on partage une nation.
27:33Donc là, si vous voulez, si la classe politique n'est pas capable de se dire,
27:36face à tous les enjeux, tous les défis énormes,
27:38on en a cité quelques-uns depuis tout à l'heure,
27:40on pourrait parler de la dette, on pourrait en parler d'autres,
27:42on met une seconde de côté nos dogmatismes,
27:44et on essaye de construire quelque chose, ça ne va peut-être pas marcher,
27:47mais on essaye de se mettre main dans la main,
27:49en attendant qu'il y ait une catastrophe liée à la dette,
27:51liée à une dévaluation de la France, liée à d'autres sujets,
27:54si la classe politique n'est pas capable de faire ça,
27:56et bien probablement que ce sera la prochaine fois Marine Le Pen qui sera à Matignon ou Jordan Bardel.
28:00J'entends vous parler de dogmatisme,
28:02c'est ceux qui justement disent tendre la main,
28:04qui mettent de côté 11 millions d'électeurs qui ont voté pour le Rassemblement National,
28:09en expliquant que le RN n'a rien à faire dans ce champ républicain,
28:13n'a rien à faire au poste-clé à l'Assemblée Nationale,
28:16et là aussi c'est une première dans notre Ve République.
28:19Pardonnez-moi Nathan, mais vous dites, ça serait bien que la classe politique
28:22soit à la hauteur de la crise politique actuelle,
28:24et qu'on ait une sorte de compromis, de consensus politique
28:28pour défendre l'intérêt général,
28:30et moi celui qui a sabordé l'intérêt général, c'est Emmanuel Macron,
28:33avec cette dissolution, c'est quand même lui.
28:35Et maintenant il aimerait qu'au nom de l'intérêt général,
28:39les partis politiques sur lesquels il s'est assis, qu'il a piétiné,
28:43acceptent la main qu'il tend.
28:46Je comprends bien l'idée d'intérêt général et du compromis,
28:49mais comment est-ce que vous voulez que des classes politiques
28:51qui ont été brûlées au fer rouge par la Macronie puissent accepter ça ?
28:57Moi je suis complètement d'accord avec Nathan,
28:59en réalité on a trois blocs aujourd'hui,
29:01si aucun des blocs ne discute entre eux, ça ne va pas fonctionner.
29:04Alors Gabriel Attal a été très maladroit dans la façon dont il parle
29:08des deux autres camps, mais on a vu plusieurs fois,
29:12que ce soit au Portugal, en Italie, dans différents pays,
29:15qui sont disproportionnels, mais au niveau parlementaire,
29:18mettre deux mois, trois mois, à trouver des gouvernements,
29:21à discuter avec des coalitions parfois très surprenantes,
29:24à la base pas forcément programmatiques, qu'ils le deviennent,
29:27justement ces deux, trois mois de discussion, et ça peut tenir.
29:31En Portugal ça peut tenir trois jours, mais comme ça peut tenir toute une législature.
29:35Donc en réalité il faut qu'ils se parlent, il faut qu'ils arrêtent de dire
29:38j'ai ta ligne rouge ou ta ligne rouge.
29:40Et juste pour finir, Emmanuel Macron utilise, mais de façon maladroite encore une fois,
29:47ce que faisait Vincent Auriol sous la 4ème République.
29:50Président de la République, il allait voir chaque président de groupe
29:53pour leur dire quel est le Premier Ministre, ou tu vas le soutenir.
29:58Alors il y a deux choses à avoir en tête.
30:00Quelle est la coalition possible, tu seras dans cette coalition,
30:03ou est-ce que tu seras neutre ? Et ça c'est très important.
30:06La neutralité est aussi importante aujourd'hui, c'est-à-dire
30:09on ne va pas déposer une motion de censure, que la coalition.
30:12C'est ça qui est important.
30:13Moi je ne crois pas du tout que ce soit une maladresse de Gabriel Attal, pardonnez-moi Georges.
30:16Pas du tout, je ne pense pas du tout. Attal il fait de la politique.
30:20Et en fait, en se moquant comme il le fait du PS et des LR, à mon avis,
30:28il fait tout pour pourrir le terrain à Emmanuel Macron en réalité.
30:32Et peut-être pour espérer d'être maintenu encore un peu.
30:35Parce que ça ne peut pas être une maladresse.
30:37Parce que dans l'état de crise politique où on est,
30:39où le Premier Ministre n'a aucun sens politique, ce que je ne crois pas,
30:42ou alors il fait ça à dessein pour rendre beaucoup plus compliquée
30:46la tâche du Président de la République qu'il a envoyée aux orties.
30:49Alors ça c'est tout à fait possible.
30:51Ou alors il pousse aussi à ce qu'il y ait un gouvernement de techniciens,
30:54qui est l'option tout à fait possible et imaginable.
30:59Parce que si on n'arrive pas à avoir de coalition, un nom politique
31:04où tout le monde est plus ou moins neutre, même s'ils n'adhèrent pas,
31:07le gouvernement de techniciens permettrait de rester au moins quelques mois,
31:10de faire un budget.
31:11Mais mécaniquement ça va faire monter les extrêmes.
31:14Allez-y Georges Enamau et ensuite on parlera de Clémentine Autain
31:17qui a fait aux universités d'été du PS huer le grandissime favori Bernard Cazeneuve,
31:23ancien du PS.
31:24Vous avez fait une comparaison, vous avez cité le Portugal, etc.
31:28Vous avez cité des démocraties parlementaires.
31:31C'est ce qui fait la différence avec notre constitution
31:34qui est, il faut reconnaître, une constitution de type présidentielle.
31:39Donc la comparaison, vous ne pouvez pas la faire de la même manière.
31:42Si effectivement le président de la République, Emmanuel Macron,
31:46avait tiré les conséquences, que je ne crois pas qu'il ait fait encore,
31:49de sa défaite réelle du macronisme et qu'il s'en remette au régime parlementaire,
31:54on sort d'idées de coalition d'ailleurs et on vient sur une autre politique,
31:59une politique de cohabitation.
32:01Voyez-vous, c'est ça toute la différence en réalité.
32:04Juste, en fait on est très proche du régime portugais
32:08parce qu'en réalité ils ont un président élu au suffrage universel
32:11et ils sont un régime parlementaire.
32:13Donc on est très proche d'eux.
32:14Parlons de Clémentine Autain parce que parlons-y des grandissimes favoris.
32:17Bernard Cazeneuve, homme fort du hollandisme, est au sein du NFP.
32:22Ce nom fait grincer des dents.
32:25Il s'avère que la polémique du week-end, elle vient de l'ancienne LFI,
32:30Clémentine Autain, qui fait partie des purgés, si je ne m'abuse, Nathan.
32:34Elle fait du groupe, comment s'appelle le nouveau groupe ?
32:36L'Après.
32:37L'Après, voilà.
32:38L'Après du groupe, après Clémentine Autain qui s'est invité aux universités d'été,
32:42qui a pris la parole.
32:43Elle est à 1m50 d'Olivier Faure, le premier secrétaire du PS.
32:48Écoutez, tendez l'oreille, parce qu'elle va réussir à faire huer
32:51Bernard Cazeneuve et Karim Bouamrane, le maire de Saint-Poing,
32:54qui lui aussi fait partie des favoris pour Matignon.
32:58L'idée que Bernard Cazeneuve ou d'autres, Karim Bouamrane ou d'autres,
33:03puissent accepter d'être Premier ministre dans ces conditions,
33:08pour non pas assurer la stabilité du pays,
33:11mais pour assurer la continuité de la politique d'Emmanuel Macron,
33:15eh bien moi je vous le dis, ça ce n'est pas acceptable.
33:18Et nous ne l'accepterons pas.
33:20Et vous ne l'accepterez pas.
33:25Et vous ne l'accepterez pas.
33:28Car nous ne voulons pas de sa politique.
33:31Il ne dit pas que tu le feras, Karim.
33:34Exactement.
33:35Et alors Karim dit qu'il ne le fera pas.
33:37Donc nous ne le ferons pas.
33:38Et nous serons soudés.
33:41Et je donne la réaction de Julien Dray,
33:43que je retrouverai à 19h ce soir, en 40 ans d'histoire du PS.
33:46C'est la première fois que je vois un Premier secrétaire
33:48accepter que l'un des siens soit critiqué par une étrangère au parti sans broncher.
33:53Même topo pour la sénatrice PS de Paris, Marie-Pierre de Lagontry,
33:56que Clémentine Autain fasse huer Hollande, Cazeneuve et Karim Bouamrane
33:59à l'université du PS.
34:00C'est inacceptable.
34:01Que le Premier secrétaire Olivier Faure reste les bras croisés
34:04est une honte pour nous tous socialistes.
34:07Eric Revelle, quel courage Olivier Faure.
34:09Courage fuyant.
34:10Mais parce qu'Olivier Faure en fait a tellement été mal élu Premier secrétaire
34:13qu'il ne représente que 51% des adhérents.
34:15Il ne faut jamais l'oublier.
34:16Il y a 49% qui avaient voté pour son dissident maire de Rouen.
34:20Oui, c'est pour ça.
34:21Non mais attendez, en réalité, c'est quoi la position d'Olivier Faure
34:24vis-à-vis de LFI aujourd'hui ?
34:26Il est avec eux ?
34:27Ah bah oui, c'est un lieutenant.
34:28Oui, oui, oui.
34:29Mais enfin, vous savez, il trompe.
34:30Vous savez, les socialistes, ils ont une particularité.
34:32Et c'est vrai aussi pour les communistes qui ont sauvé leur siège à l'Assemblée nationale.
34:36C'est qu'ils sont prêts à s'allier au LFI, au LFIST,
34:39quand il y a une élection à l'Assemblée nationale.
34:41Mais ensuite, ils font tout quand les dérapages sont trop forts de LFI
34:45pour dire qu'on n'est pas tout à fait avec eux.
34:47Donc en fait, la position d'Olivier Faure, si vous la comprenez, vous m'expliquez.
34:50Mais bon, maintenant, Kiras reste les bras croisés.
34:54C'est absolument incroyable, effectivement.
34:56Écoutez, c'est courageux.
34:57Nathan Devers, je sais que vous en avez déjà parlé.
34:59Et honnêtement, l'actualité est très importante, notamment à l'international.
35:03Et il nous reste six petites minutes.
35:05Et je veux vraiment qu'on soit en longueur sur ce sujet qui est une actualité terrible.
35:09Une terrible nouvelle donnée par l'armée israélienne.
35:12Six corps sans vie d'otages ont été retrouvés dans la bande de Gaza.
35:16Deux femmes et quatre hommes de 23 à 32 ans.
35:20Ils étaient faits captifs par les terroristes du Hamas depuis le 7 octobre dernier.
35:24L'armée estime que leur exécution s'est faite très récemment.
35:2724 à 48 heures avant la découverte des corps.
35:31On est en direct avec Julien Balloul.
35:33Vous êtes un journaliste, vous êtes sur place.
35:35Je voudrais qu'on voit le sujet de Célia Gruyère.
35:37Et ensuite, on viendra tout de suite vous voir, Julien.
35:40C'est avec une nouvelle bouleversante que se sont réveillés les Israéliens.
35:44Les corps de six otages ont été retrouvés dans la bande de Gaza
35:48lors d'une opération militaire menée par les forces israéliennes.
35:51Eden, Yerushalmi, Oury Danino, Karmel Gat, Alex Oubanoff, Almox Roussi
36:00ont été assassinés peu de temps avant que nous arrivions à les trouver.
36:05Ils ont été assassinés dans un tunnel souterrain de la région de Rafah
36:14de manière extrêmement brutale.
36:16Parmi eux, l'Israélo-américain Ersh Goldberg Pauline,
36:20âgé de 23 ans dont une vidéo, le montrant vivant, avait été tourné en avril par ses ravisseurs.
36:25Joe Biden s'est aussitôt exprimé dans un communiqué.
36:28Ersh faisait partie des innocents brutalement attaqués
36:30alors qu'ils assistaient à un festival de musique pour la paix en Israël le 7 octobre.
36:34Il a perdu son bras en aidant des amis et des étrangers
36:36lors du massacre sauvage perpétré par le Hamas.
36:39Le porte-parole de l'armée israélienne Olivier Rafovitch
36:42rappelle que ces otages étaient vivants il y a peu de temps.
36:44Les six otages ont été kidnappés vivants de la fête de la Nova le 7 octobre 2023 par le Hamas.
36:53Hier, les corps ont été ramenés par une opération spéciale de Tsaïl,
36:56identifiés durant la nuit.
36:59Les familles ont reçu les annonces terrifiantes de leur décès.
37:08Le 7 octobre, 251 personnes ont été enlevées.
37:11Aujourd'hui, 97 sont toujours retenues à Gaza,
37:14dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.
37:17Julien Balloul, je rappelle que vous êtes ancien journaliste,
37:19ancien porte-parole réserviste de Tsaïl.
37:22On a entendu monsieur Rafovitch, la douleur lorsqu'il nous annonce
37:27et qu'il détaille ce qu'il s'est passé, douleur que j'imagine vous partagez.
37:31Et c'est une terrible nouvelle qu'on apprend ce matin
37:34avec la découverte des six corps des otages, six corps sans vie bien sûr.
37:39Oui, l'information a commencé à circuler hier soir.
37:43J'ai une pensée notamment pour Eden Yerouchalmi,
37:46qui est une jeune fille de 24 ans.
37:49Ils s'agissaient tous de jeunes qui étaient au festival de Nova.
37:51J'avais rencontré sa sœur en février, j'étais allé chez elle.
37:54Et à l'époque, ses deux sœurs étaient sûres qu'elle la retrouverait bientôt.
37:57Elle lui avait enregistré un message vidéo en lui disant soit fort, encore un petit peu,
38:00tu seras bientôt libre, on t'attend à la maison.
38:03Et sa sœur en fait était au téléphone avec elle lorsqu'elle a été kidnappée.
38:06Le matin du 7 octobre, elle travaillait dans un bar à Nova,
38:09elle a téléphoné à ses sœurs et elle est restée des heures cachée sous des cadavres
38:13avec le sang de ses amis qui coulait sur elle.
38:16Ensuite, elle est partie dans des buissons et sa sœur était en ligne avec elle
38:18lorsqu'elle a entendu les terroristes, les kidnappés,
38:20elle a entendu les cris, elle a entendu les tirs, etc.
38:23Et on est tous bouleversés ce matin.
38:26C'est la rentrée des classes, le dimanche est le premier jour au Verbe en Israël.
38:29On pense tous à ça, à tous les autres otages.
38:31Vous savez, le festival de Nova pour les gens de Tel Aviv,
38:33c'est quelque chose qui nous marque beaucoup.
38:35Tel Aviv, c'est une ville de fêtes, c'est une ville de vie nocturne,
38:38c'est une ville de festival, de musique.
38:40Nova, le massacre du 7 octobre était un véritable pogrom.
38:45Le massacre à Nova était vraiment, si vous voulez,
38:49une atteinte à un mode de vie, à une liberté, à une certaine façon de vivre.
38:53Et on se sent tous vraiment concernés ce matin.
38:56Il est difficile de comprendre l'horreur, la barbarie, l'enfer,
39:00d'être dans la tête de ces terroristes.
39:03Mais est-ce qu'on a une explication de ces exécutions de sang-froid,
39:0824 à 48 heures après avoir, avant, la découverte de ces corps, Julien Baloul ?
39:15Il y a plusieurs théories.
39:16La première, c'est que le Hamas voyait les forces de Tsaïl arriver.
39:21Ils ont préféré exécuter les otages plutôt que permettre aux soldats israéliens de les libérer.
39:26Et l'autre théorie, c'est que le Hamas perd un peu le contrôle
39:30et ne voit pas d'accord si vous voulez arriver sur un échange d'otages.
39:32Et finalement, il s'estime que cette monnaie d'échange ne vaut plus grand-chose.
39:36Quoi que l'on soit, c'est un drame.
39:38Il y a encore beaucoup de monde dans la bande de Gaza.
39:39Il y a encore des Français.
39:40Il y a la famille Buvas, si elle est en vie.
39:43Il faut absolument les ramener de toute urgence.
39:46Merci beaucoup.
39:47Et on sent toute votre émotion, Julien Baloul.
39:49Merci d'être intervenu ce matin dans l'heure des pro-week-end.
39:53C'est une actualité évidemment terrible.
39:55Et on pense évidemment à tous les otages qui sont encore faits captifs
39:58par les terroristes du Hamas.
40:00Avec ces Français, deux Français, qui sont toujours pris en otage ou portés disparus.
40:05Il nous reste une petite minute, Nathan Devers.
40:07Je sais que vous avez fait de nombreux déplacements en Israël depuis le 7 octobre.
40:12Et cette découverte des six corps, ces visages, ces sourires, cette jeunesse.
40:17Moi, j'espère que dans les prochaines heures, les féministes, les groupes féministes,
40:21les hommes politiques vont avoir un mot pour rendre hommage à ces personnes-là.
40:26Oui, espérons. C'est une découverte qui glace le sang,
40:28comme tout glace le sang depuis le 7 octobre.
40:31Il y a beaucoup de gens, je pense, qui ont l'impression de ne pas être arrivés encore au 8 octobre.
40:35Comme le disait Julien Baloul, ce qui a été attaqué, c'est un mode de vie.
40:38Et c'est vraiment ça. C'est la liberté des corps.
40:40Pour les fanatiques, les terroristes et les fascistes du Hamas,
40:45voir des femmes danser en tenue décontractée, en toute liberté,
40:52dans un festival, qui prônent la paix.
40:54Qui prônent la paix entre les peuples, qui prônent la paix entre les cultures.
40:56C'est absolument insupportable.
40:57Et je rappelle juste une dernière chose.
40:58Si le Hamas décidait de libérer les otages, il n'y aurait plus de guerre à Gaza.
41:01Elle s'arrêterait instantanément.
41:02Ce qui supplicie aujourd'hui les Israéliens, mais les civils de Gaza, c'est le Hamas.
41:07Pensez à toutes les familles d'otages et à tous les otages encore aux mains du Hamas.
41:12Dans un instant, c'est le grand rendez-vous avec comme invité de...
41:19Aurore Berger sera l'invité du grand rendez-vous.
41:21On se retrouve ce soir pour le face-à-face ainsi que pour l'heure des pros.
41:24Merci à tous les quatre, c'était un plaisir d'être avec vous ce matin.

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