Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04A la une de l'heure des pros ce matin, la rentrée pour la gauche a un goût amer.
00:08En n'accordant pas ses violons, elle retrouve Jean-Luc Mélenchon dans la rue à défaut
00:12d'avoir Bernard Cazeneuve à Matignon.
00:14Jean-Luc Mélenchon, homme de lettres mais pas de chiffres.
00:17Son parti annonce 160 000 manifestants hier, appareil contre le coup de force d'Emmanuel
00:22Macron quand la préfecture de police en recense seulement 26 000.
00:26Et même, et même, en écoutant religieusement le leader Maximo, 300 000 marcheurs sur l'ensemble
00:32du pays hier, cela représente environ 0,6% des inscrits aux élections anticipées de
00:38juin dernier.
00:39Conclusion, c'est un échec.
00:41Jean-Luc Mélenchon arrangle ses sympathisants, promet une lutte de longue durée, interpelle
00:46le chef de l'État.
00:47La démocratie ce n'est pas seulement l'art d'avoir gagné, c'est aussi l'art et l'humilité
00:51de perdre.
00:52Donc, en suivant le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon, si le groupe présidentiel a perdu
00:57lors des législatives de 2022 avec 245 députés, qu'en est-il donc en 2024 du NFP avec 193
01:05élus dont 72 LFI ? Anne Hidalgo disait vendredi comment on a pu à ce point passer à côté
01:12de l'histoire.
01:13La gauche groguille et sans réponse, la droite républicaine ose faire.
01:17Hier, devant les soignants, Michel Barnier prit le pouls d'un système à bout de souffle
01:21évitant les polémiques.
01:22Pas de miracle attendu mais l'espoir de faire avancer le pays, explique-t-il.
01:26Le calme, le calme avant la tempête, attendu au plus tard, le mardi 1er octobre, pour la
01:32rentrée des députés à l'Assemblée nationale.
01:34On en parle dans un instant, mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Isabelle
01:38Piboulot.
01:39Chère Isabelle, bonjour.
01:40Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:42Vous en parliez, 110 000 manifestants mobilisés hier en France selon le ministère de l'Intérieur,
01:48Rien qu'à Paris, près de 150 rassemblements ont eu lieu à travers le pays à l'appel
01:52de la France insoumise, notamment pour dénoncer le coup de force d'Emmanuel Macron.
01:56Les organisateurs, eux, revendiquent 300 000 manifestants au total, 160 000 dans la capitale.
02:02Donald Trump en campagne dans l'état clé du Wisconsin.
02:05Le candidat républicain à la présidentielle a renouvelé ses attaques virulentes contre
02:10sa rivale démocrate.
02:11L'ancien président et Kamala Harris débattront mardi à la télévision depuis Philadelphie
02:16dans l'état décisif de Pennsylvanie.
02:18Enfin, Pedro Almodovar récompensé à la Mostra de Venise.
02:22Le réalisateur espagnol a reçu le Lion d'or, l'un des titres les plus prestigieux de sa
02:27carrière pour son premier film américain, La Chambre d'À Côté, un long-métrage portant
02:32sur le suicide assisté.
02:33Le cinéaste de 74 ans a livré un plaidoyer pour l'euthanasie.
02:38Selon lui, dire adieu à ce monde dignement est un droit fondamental de tout être humain.
02:44Si beaucoup, Isabelle Picoulot pour Le Point sur l'Information, on est avec Jules Torres
02:49du Journal du Dimanche.
02:50Cher Jules, bonjour.
02:51Bonjour.
02:52Vous allez avoir des problèmes, vous.
02:53Pourquoi ?
02:54Je vous ai lu ce matin dans le Journal du Dimanche avec cette information exclusive
02:57du JDD, savoir peut-être un deal qui a été passé, qui aurait été passé.
03:01Ce n'est vraiment pas peut-être, ce n'est vraiment pas vrai.
03:03Il a été fait, il a été scellé, il y a eu un...
03:06Entre qui et qui ?
03:07Marine Le Pen, le président de la République.
03:09Eh ben dis donc, ça a peut-être réveillé encore du mauvais pied Jean-Luc Mélenchon.
03:13Parce que sa mobilisation hier, c'était un échec.
03:16On en parlera dans un instant.
03:17Jules Torres, je l'ai dit, Georges Fenech est avec nous, Elisabeth Lévy et Éric Revelle.
03:22Bonjour à tous les trois.
03:24Avant de parler de Jean-Luc Mélenchon et de cette mobilisation, c'est très intéressant.
03:27Et de cette information.
03:28Et de cette information, bien sûr.
03:30Mais c'est très intéressant de voir le décalage qu'il peut y avoir, le récit médiatique
03:34qui a été fait de cette mobilisation hier et les chiffres.
03:37Factuellement, c'est un flop.
03:39Mais avant cela, je veux vraiment qu'on s'arrête sur l'image de la matinée.
03:42C'est une image absolument merveilleuse qui vient clore les Jeux paralympiques qui ont
03:48été une grande réussite.
03:49Tout comme les Jeux olympiques.
03:50On va parler de ces six foot.
03:52Je le dis aux téléspectateurs, c'est du football à cinq pour déficients visuels.
03:55Eh bien, l'équipe de France a remporté l'or.
03:59Ils ont battu hier soir l'Argentine au tir au but.
04:02Et donc nos Bleus ont pris finalement la revanche sur cette finale de Coupe du Monde perdue
04:07contre l'Argentine.
04:09Regardez, c'est Frédéric Villereau qui offre la victoire et délivre les Bleus.
04:13Regardez la séquence, elle est absolument magnifique.
04:16C'est une séquence qui vous donne des frissons.
04:39On a gagné les gars, Eric Revelle, voilà une belle image pour commencer cette émission.
04:45J'ai regardé intégralement ce match, je vais vous dire, c'était très, très, très
04:50émouvant.
04:51Mais surtout, c'est une performance sportive hallucinante.
04:54Ce que je n'ai pas dit, c'est que normalement, depuis que ce sport est aux Jeux olympiques,
04:57c'est toujours les Brésiliens qui gagnent.
04:58Toujours.
04:59Et les Argentins qui ont battu hier en finale, ils sont champions du monde en titre.
05:03Alors que l'équipe de France, elle est loin dans le classement.
05:06Donc, c'est d'abord un exploit sportif et ensuite, c'est un exploit émotionnel.
05:11Et si on devait refermer la parenthèse enchantée des Jeux olympiques, si on devait la refermer,
05:17je pense que cette image-là va rester dans beaucoup de mémoire.
05:21Il y avait 11 000 personnes hier dans le stade.
05:24C'est un stade absolument merveilleux où vous avez eu pendant les matchs de cécifoot
05:28des holas sans un mot, sans un bruit, parce qu'il ne faut évidemment pas qu'il y ait
05:34du bruit.
05:35C'est quasiment un match de tennis puisqu'on est sur un cécifoot.
05:37Pendant les matchs de tennis, il paraît qu'il y a Roland-Garros maintenant.
05:40Mais cela dit, moi, j'étais à une soirée où il y avait des gens qui regardaient ça
05:44sur leur téléphone.
05:45Et ça, c'est un signe en réalité parce qu'on n'a pas arrivé depuis deux quinzaines.
05:51Paralympiques, Jeux olympiques, absolument merveilleux.
05:53En fait, ils ont des guides dans certaines surfaces du terrain.
05:57Et là, pour le dernier pénalty, parce que ça s'est joué au pénalty, vous avez le
06:01guide qui tape sur le montant à gauche pour signifier où est le poteau gauche, puis avec
06:05un petit bâton, tape sur le poteau droit et le joueur tire en conséquence du son
06:09qu'il vient d'entendre.
06:10C'est extraordinaire.
06:11Eh bien, écoutez, félicitations à notre équipe de cécifoot.
06:13Bravo pour l'organisation de ces Jeux paralympiques et de ces Jeux olympiques.
06:18Il y a un homme qui sort du lot et qui est l'homme fort de ces Jeux, ça s'appelle
06:22Tony Estanguet, Georges Fenech.
06:25Oui, c'était vraiment une réussite totale.
06:28Et lui, évidemment, a été absolument merveilleux de bout en bout, que ce soit aux Jeux olympiques
06:34ou paralympiques.
06:35L'actualité politique du jour, peut-être un ministre des Sports, il ferait un bon ministre
06:40des Sports, Tony Estanguet, ou pas ?
06:41On le verra.
06:42On lui souhaite un autre job.
06:43En tout cas, depuis qu'il s'est lancé dans cette aventure avec Anne Hidalgo, au
06:47fur et à mesure des années, il s'est plutôt politisé.
06:50C'est vrai.
06:51Certains le voyaient même à Matignon.
06:53Il avait le discours politique, vous savez.
06:55Il y a beaucoup de gens qui le voyaient à Matignon.
06:57Oui, il y en a beaucoup.
06:58Vous avez l'air de penser que c'est si enviable d'être ministre en ce moment.
07:01À Matignon.
07:02Bon, on va parler, on devait parler de Michel Baragné en ouverture de cette émission, mais
07:05je trouve que c'est très intéressant, puisqu'il faut toujours parler du réel.
07:10Le réel, c'est quoi ? Hier, la gauche radicale promettait un raz-de-marée dans la rue.
07:15On disait, il y aura 150 rassemblements dans toute la France contre le coup de force d'Emmanuel
07:20Macron.
07:21Bon, ils ont annoncé des chiffres qui sont loin de se présenter par le ministère de
07:27l'Intérieur ou alors par la préfecture de police de Paris.
07:30Ils ont annoncé, je crois, 160 000 personnes dans la capitale.
07:33C'était 26 000.
07:34Bon, 300 000 dans toute la France.
07:36Ils étaient 110 000 sur l'ensemble du territoire.
07:39Vous ne pouvez pas prendre comme argent comptant les seuls chiffres de la préfecture.
07:43Eh bien, c'est pour ça.
07:44Mais vous avez raison.
07:45Et c'est pour ça.
07:46Mais non, mais attendez.
07:47Non, mais c'est toujours le décalage entre les chiffres des syndicats et les chiffres
07:49de la police.
07:50En revanche, ce qui est intéressant, même si c'est…
07:53Allez, prenons les 300 000 dans toute la France.
07:55C'est rien.
07:56C'est 0,6 % des inscrits lors des législatives anticipées de juin 2024.
08:02On regarde le sujet de Célia Gruyère parce que c'est un flop et personne ne le présente
08:06comme ça.
08:07Mais factuellement, c'est un échec.
08:08Tous ensemble, tous ensemble, très généreux.
08:13Ils étaient 110 000 dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, dont
08:1726 000 à Paris.
08:19Des manifestations pour dénoncer un coup de force d'Emmanuel Macron après la nomination
08:23de Michel Barnier comme Premier ministre.
08:26Barnier va nommer au gouvernement des ministres du RN, malheureusement, je pense.
08:31Et donc, c'est que le début de la lutte.
08:33Barnier vient d'arriver, mais c'est un LR.
08:35C'est quand même le groupe qui est arrivé avant-dernier aux élections législatives.
08:39Donc, il n'y a aucune légitimité.
08:41Voilà.
08:42Ils vont confondre nous, quand même.
08:44En tête de cortège à Paris, la France insoumise, qui a appelé largement à se mobiliser ce samedi.
08:49On a besoin de tous les démocrates et on a trois moyens.
08:52Premièrement, la censure.
08:53On fera censurer le gouvernement de Michel Barnier.
08:56Deuxièmement, la destitution d'Emmanuel Macron.
08:58On ira jusqu'au bout pour destituer Emmanuel Macron.
09:00Et troisièmement, la mobilisation.
09:02On a besoin du peuple dans la rue.
09:04Quand le président de la République s'assoit sur les États-légions, quand il déçoit
09:08non pas l'Assemblée nationale, mais la démocratie, ce qu'on défend ici, dehors, dans la rue,
09:12ce n'est pas le nouveau Front de l'État, c'est juste la démocratie représentative.
09:15Jean-Luc Mélenchon, également présent, s'est directement adressé à Emmanuel Macron.
09:20Monsieur Macron, je vais vous expliquer la différence entre la démocratie et un coup de bourse.
09:30La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné.
09:35C'est aussi l'art et la humilité d'accepter de perdre.
09:38Et vous avez perdu, non pas une fois, trois fois.
09:43Une contestation qui se déroule également sur les bancs de l'Assemblée nationale.
09:47Les Insoumis ont déposé une procédure de destitution du président de la République.
09:53Ce qui est d'autant plus saisissant, c'est que Lucie Castex, qui est donc la candidate du Nouveau Front Populaire,
09:58était absente de cette manifestation.
10:00L'ex-candidate, l'ex-candidate.
10:02Non, elle reste candidate, candidate un jour, candidate toujours.
10:06Non, mais c'est vrai, ils n'ont en tout cas pas fait le plein dans la rue.
10:09Ils n'ont même pas fait le plein au sein du Nouveau Front Populaire.
10:10C'est-à-dire qu'il n'y avait pas tous les cadres, que ce soit des communistes ou des écologistes.
10:15Le PS n'était pas là depuis le début.
10:17Ils ont dit qu'ils n'y participeraient pas.
10:18Donc, on voit bien qu'ils n'étaient pas tous présents et que finalement, avec la nomination de Michel Barnier,
10:24le Nouveau Front Populaire s'est complètement divisé.
10:26Mais sans insulter l'avenir.
10:27Il y a beaucoup d'électeurs de gauche, je pense, qui en veulent à tous ces gens d'avoir refusé d'avoir laissé passer l'occasion 15-9.
10:35Simplement, moi, j'ai encore entendu des témoignages dans les manifs.
10:39Je suis, j'ai quand même le sentiment que ça a marché sur une partie des électeurs.
10:44Et ça, c'est quand même embêtant parce qu'en réalité, ils peuvent s'appuyer sur une chose.
10:47Vous pouvez dire sur l'Assemblée, les élections montrent que 80 ou 70% des gens voulaient le changement.
10:53Certes, mais ils ne veulent pas le même.
10:54Donc, le point commun de dénominateur, ce n'est pas trop de changement.
11:01On attend de voir la politique qui sera menée par Michel Barnier et de la Constitution.
11:06D'abord, son gouvernement, la Constitution de son gouvernement et ce qu'il pourra faire Georges Fenech.
11:10En tout cas, moi, ce que je constate, c'est que sa nomination a été globalement bien accueillie, très même bien accueillie.
11:17Compte tenu du contexte, 52% des Français sont satisfaits de sa nomination.
11:21Ça ne sera pas comme les manifestants le disaient à l'instant, ça ne sera pas un gouvernement LR.
11:28C'est le gouvernement de Michel Barnier qui doit composer autour d'une majorité de circonstances.
11:34Moi, je suis persuadé que pour que le Premier ministre puisse réussir,
11:39il faut qu'il puisse s'appuyer sur, je veux dire que c'est une logique évidente, sur une majorité au moins relative.
11:46Et pour que cette majorité relative puisse exister politiquement,
11:51je pense qu'on serait bien avisé à l'Assemblée nationale de créer un intergroupe entre tous les groupes qui composent cette majorité relative,
11:59c'est-à-dire Horizon, Modem et LR, les Gaullistes, disons.
12:05Donc vous faites une LREM, bis quoi ?
12:07Non, quand j'entends, non, quand j'entends, non, non.
12:12Il a parlé d'un intergroupe, oui, un intergroupe.
12:16Moi, je ne vois pas comment les choses pourraient fonctionner autrement
12:19qu'il y ait un dialogue permanent entre ces partis qui gardent leur identité,
12:25mais qui discutent entre eux de façon à permettre...
12:29Vous ne croyez pas que ça va être surtout des discussions entre le Premier ministre et les partis ?
12:34C'est peut-être pas aux partis de se mettre ensemble, les deux ?
12:36Oui, mais on parle, Elisabeth, on parle du bloc central toujours.
12:38On dit qu'il y a trois blocs.
12:40Il y a le bloc NFP, d'accord, il existe, il est là, il est le plus important, ça c'est vrai, en nombre.
12:46Il y a le Rassemblement national et il y a le bloc central.
12:49Mais le bloc central, il n'est pas structuré, il faut le structurer.
12:53Oui, mais dans votre intergroupe, il n'y aura pas les plus grands décisionnaires.
12:57Dans votre intergroupe, il n'y aura pas ceux qui tiennent le gouvernement,
13:02jusqu'à preuve du contraire, ça va quand même être un peu l'ERN.
13:05On en parle dans un instant, l'information...
13:07Oui, il y a quand même un truc très intéressant et surtout très inquiétant,
13:10c'est la dérive groupusculaire qu'est en train de prendre la France Insoumise.
13:14Là, vous l'avez dit, ils sont tout seuls dans la rue.
13:16Et donc, une dérive groupusculaire, qu'est-ce que c'est ?
13:18C'est finalement adopter les positions les plus maximalistes et les plus radicales.
13:21Et on a entendu Louis Boyard parler, c'est-à-dire qu'il dit on va censurer le gouvernement.
13:25Il sait très bien que ce n'est pas entre ses mains.
13:27Et surtout, il parle de la destitution du président,
13:29comme si c'était quelque chose qui pourrait aller au bout, ce sont ses mots.
13:33Mais ça n'ira même pas au bout du bureau de l'Assemblée.
13:36C'est-à-dire la première étape, parce qu'il faut 600 parlementaires sur 900 pour destituer le président.
13:42L'FI en a 71 et ils n'ont zéro sénateur.
13:44Ça vous surprend de la part de Louis Boyard ?
13:46Non, mais c'est une dérive groupusculaire.
13:48Vous pensiez que c'était un homme mesuré et un homme plutôt clair et concis ?
13:51Et surtout, qu'il a apporté au débat ?
13:53Il apporte énormément.
13:55L'information politique de la matinée, ce sont les premiers pas de Michel Barnier à Matignon.
14:01Et les premiers mots de Michel Barnier accordés au journal du dimanche,
14:05en exclusivité, les confidences de Michel Barnier qui entend être un espoir pour la France.
14:11Une France qui est aujourd'hui en état d'urgence.
14:13On voit le sujet, il est signé de la rédaction de CNews.
14:18En poste depuis le 5 septembre, Michel Barnier ne cesse de répéter son mantra
14:24et compte être le premier ministre qui va incarner un espoir pour les français.
14:29Moi je viens d'en bas, il n'y a pas d'ambiguïté.
14:32Chaque citoyen est important.
14:34Une prise de fonction compliquée où les classes politiques ne cessent de se déchirer,
14:38lui souhaite le respect.
14:40Respecter les français, faire respecter la France,
14:43quel qu'il soit, où qu'il soit.
14:45J'écouterai tout le monde.
14:47Ces gens-là ont des idées et en aura le bol que ça tombe d'en haut.
14:51Un travail complexe qui peut se faire dans l'unité.
14:54C'est le moment que tous ceux qui veulent que la France marche se retroussent les manches.
14:58J'écouterai tout le monde.
15:00Selon une enquête réalisée par l'IFOP, les français sont satisfaits à 52% de sa nomination.
15:06Le nouveau premier ministre est décrit comme compétent,
15:09ouvert au dialogue, sympathique, avec de l'autorité et inspire même la confiance.
15:14Une popularité est favorable auprès des français.
15:17Problème maintenant, gagner la confiance de tous les députés à l'Assemblée nationale.
15:22Car selon les français, à 74%, le nouveau gouvernement de Michel Barnier pourrait être censuré.
15:28Bon, Éric Revelle, il a éteint la polémique des gens d'en bas.
15:32Depuis 72 heures, certains disaient qu'il est condescendant, il parle des gens d'en bas.
15:36Je vous signale que François Ruffin avait utilisé le même terme.
15:40Vous me signalez, c'est moi qui vous l'ai dit.
15:42C'est vrai, c'est vous ?
15:43Oui, c'est moi.
15:44C'est vendredi, aux alentours de 19h50.
15:48C'était dans un face-à-face.
15:51Oui, exactement.
15:53On pourrait demander le replay.
15:55Ses réponses sont toujours très habiles.
15:57Ah, l'habilité, c'est ça.
15:59Vous étiez sur le point de poser une question à Yot, non ?
16:01Éteindre la polémique des gens d'en bas.
16:04Mais vous venez d'y répondre, possiblement.
16:06Donc on peut avancer, on va sur l'aspect habillé.
16:10Même quand on lui pose la question, vous allez être sous la surveillance du Rassemble national.
16:14Il a l'habilité de dire, je suis sous la surveillance de tous les Français.
16:17On l'écoute ?
16:18Oui.
16:19Justement, là-dessus, puisque l'autre déclaration du week-end, c'est celle de Jordan Bardella,
16:23à compter de ce jour, M. Barnier est un Premier ministre sous surveillance démocratique
16:27d'un parti de l'URN qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire et démocratique.
16:31Il aurait très bien pu répondre qu'il vienne me chercher.
16:33C'est en référence au chef de l'État.
16:36Il aurait pu aller au clash avec le Rassemblement national.
16:39Pas du tout.
16:42Mais moi, je suis sous surveillance de tous les Français.
16:45Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français
16:50et de tous les groupes politiques qui sont constitués de députés représentants du peuple,
16:57dans sa diversité.
16:59Donc je suis effectivement, c'est normal, c'est même la règle,
17:02le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français,
17:05de tous les groupes politiques.
17:06La forme et ensuite le fond.
17:08Sur la forme, c'est, voilà, habile.
17:10Il marche sur des œufs, il marche en terrain miné et il évite toutes les polémiques.
17:14Je le redis, d'ailleurs, il avait ça en commun avec Bernard Cazeneuve.
17:18Je crois qu'un des grands atouts de Michel Barnier, vous allez trouver ça dérisoire,
17:23c'est qu'il n'a jamais insulté personne.
17:25Et donc, ça devrait peut-être faire méditer les gens dans la vie politique,
17:29elle est longue et on doit peut-être à un moment se parler.
17:33Il vaut mieux avoir des affrontements vifs que de traiter les gens de tout.
17:38Je crois que c'est justement ce dont les Français ont besoin,
17:43un peu de sérénité, un peu de respect.
17:45Oui, en tous les cas, pas de brutalité.
17:47Mais ce qui est intéressant, et je trouve l'une des leçons de la période,
17:51c'est qu'y compris d'ailleurs ce que nous faisons avec LFI,
17:55avec de bonnes raisons, c'est qu'il ne sert à rien d'user de la diabolisation morale
17:59avec des partis qui recueillent.
18:01Vous pouvez faire ça quand un parti est à 2% de l'électorat,
18:04vous pouvez plus faire ça, et ça ne sert pas à grand-chose d'ailleurs,
18:07mais quand un parti commence à être représenté à l'Assemblée,
18:11qu'il est important qu'il pèse dans la vie politique,
18:13vous pouvez toujours prendre les postures morales.
18:15Que vous voulez dire, jamais, je ne parlerai à ces gens-là,
18:18à un moment, ils existent.
18:21C'est même le premier parti à l'Assemblée.
18:23Non mais je parle aussi du LFI.
18:25Dans le très bon sondage du journal du dimanche,
18:27il y a aussi un truc qui est frappant par rapport à d'autres,
18:30c'est que Barney rassure.
18:3256% des Français considèrent qu'il est rassurant.
18:35Pourquoi je dis ça ? Parce que les Français sont fatigués.
18:38Parfois ils sont déprimés, ils sont fatigués,
18:40ils ont des problèmes de tous ordres.
18:42Et puis, d'un autre côté, la classe politique.
18:44Après 3 élections, les européennes, une dissolution,
18:48il a aussi besoin de reprendre son souffle.
18:51Donc en fait, il bénéficie d'une sorte de période un peu de grâce,
18:55je pense, Barney.
18:57Il incarne...
18:59Je vais changer un peu mon terme pour que tout le monde comprenne.
19:02Il incarne un peu une France Lagarde et Michard,
19:04qu'on peut regretter.
19:06Une France où on savait parler, écouter, prendre son temps,
19:09face à une France de youtubeurs, plutôt Gabriel Attal.
19:12Et heureusement qu'il n'est resté que 8 mois à Matignon.
19:15Quand il fait 20 minutes sur Youtube,
19:17s'il avait fait 2 ans, je pense que son discours d'adieu
19:20aurait duré 3 heures.
19:22En fait, il rassure à un moment clé, Barney.
19:25Après, on verra dans l'action ce qu'il se passe.
19:27Parce que le baltrap politique,
19:29il va commencer à un moment donné ou à un autre.
19:32Les coulisses du deal secret entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen
19:35pour la nomination de Michel Barnier à Matignon.
19:38C'est vous qui dévoilez cette information, Jules Torres, ce matin.
19:41Expliquez-nous ce qui s'est passé.
19:43Il faut comprendre que pour la nomination de Michel Barnier,
19:47il y a eu plusieurs échanges entre le chef de l'État
19:50et la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.
19:54Ce qu'on savait, c'est que Marine Le Pen a pesé sur la nomination du Premier ministre.
20:00C'est elle qui a écarté l'hypothèse de Xavier Bertrand en début de semaine.
20:03Et c'est elle qui a ensuite dit au Président de la République
20:06qu'on ne censurera pas Michel Barnier avant le dictature de politique générale.
20:10Ça, on le savait.
20:11Ce qu'on ne savait pas, c'est qu'il y a eu des tractations.
20:13Il y a eu un deal passé entre les deux via un entremetteur, Thierry Solaire,
20:18ancien député proche d'Emmanuel Macron,
20:21qui a un parcours judiciaire un petit peu laborieux avec 13 mises en examen.
20:25C'est quelqu'un d'assez sulfureux.
20:27On savait, vous savez, il y a six mois,
20:29qu'il avait organisé des dîners entre Sébastien Lecornu, Édouard Philippe
20:32et Jordan Bardella et Marine Le Pen.
20:34On sait très bien qu'il faisait la passerelle entre la Macronie et le RN.
20:38Mais on ne savait pas qu'il faisait la passerelle entre Marine Le Pen
20:41et le Président de la République.
20:43Et donc jeudi, au moment où, vous savez, Jean-Philippe Tanguy,
20:45le député du Ration nationale, fait une sortie
20:47où il dit que Michel Barnier est un fossile,
20:49que c'est l'un des hommes les plus stupides de la Vème République,
20:52eh bien l'Élysée, c'est un petit peu la panique générale
20:55parce qu'on se dit qu'on ne va pas lancer le candidat Barnier
20:57si on n'est pas sûr que le RN censure.
20:59Et donc là, Emmanuel Macron envoie en éclaireur Thierry Solaire,
21:04mais Marine Le Pen ne se montre pas assez rassurante.
21:06Et donc là, c'est Emmanuel Macron lui-même qui décroche son téléphone
21:09pour appeler Marine Le Pen.
21:10Marine Le Pen lui donne toute l'assurance nécessaire
21:14pour dire qu'elle ne censura pas avant le discours de politique générale.
21:19Donc on voit bien les intérêts des uns et des autres.
21:22Et finalement, s'il y a quelque chose à retenir de cette séquence,
21:25c'est qu'en fin de compte, aujourd'hui, Emmanuel Macron considère
21:28plus fréquentable le RN que la France insoumise.
21:31Mais non, ce qu'il y a à retenir de cette séquence,
21:33c'est que le réel parlementaire finit par m'emporter.
21:36Moi, ce qui m'inquièterait, en réalité, de la situation où nous sommes arrivés,
21:40c'est qu'il n'y ait eu point de contact.
21:43Ce qui m'aurait inquiété.
21:44Parce que la réalité, c'est que...
21:46Évitez de parler de front républicain en disant
21:49« il faut voter tout sauf ».
21:51Mais c'est pas vous, évitez.
21:53Nous avons vu la mascarade.
21:54C'est une mascarade, vous avez raison.
21:56Je vous dis que le péché originel de cette période,
21:59ce n'est pas tant la dissolution qu'il pouvait se comprendre
22:02que le front républicain, qui a empêché, en réalité,
22:05la véritable expression.
22:07L'information que donne l'UPR est intéressante,
22:11cette manière dont les choses sont passées.
22:13Mais quand vous parlez de deal,
22:15un deal, ça suppose qu'il y ait du donnant-donnant de chaque parti.
22:19On comprend que du côté du président de la République,
22:22il a besoin de s'assurer qu'il n'y ait pas de censure automatique.
22:25Mais de l'autre côté, dans un deal, il y a aussi une autre partie.
22:28Qu'est-ce que le Front, le Rassemblement National a obtenu ?
22:31La responsabilité, le fait de participer aux tractations
22:34pour nommer le Premier ministre alors qu'il ne devait pas...
22:36Sur le fond, c'est mieux que ça, pardonnez-moi,
22:39le piège tendu plus par Attal que par Macron
22:42du fameux front républicain au deuxième tour de la législative
22:45se referme complètement sur Emmanuel Macron
22:47parce qu'en faisant cette démarche que révèle le JDD,
22:50en fait, il finit de normaliser totalement le Rassemblement National.
22:53C'est ça le fait politique.
22:57C'est-à-dire qu'aux yeux des Français, évidemment,
22:59il va dénoncer tout ça, mais aux yeux des Français,
23:01Marine Le Pen et le RN sont devenus des interlo...
23:04Mais c'est la fin de la notabilisation.
23:06C'est la fin de la crédibilisation.
23:08C'est-à-dire que le site est achevé.
23:10Il y a 60 jours, on avait Gabriel Attal qui disait
23:12il vaut mieux voter pour LFI que le Rassemblement National.
23:14Mais ils pourront recommencer dans un mois.
23:16Ils pourront recommencer exactement la même chose.
23:18C'est un jeu de dieu permanent.
23:20Mais non. Définitivement.
23:22Ils recommenceront leur paratha anti-fasciste quand ils...
23:25La publicité, s'il vous plaît, la publicité.
23:28On a encore beaucoup de choses à traiter demain.
23:30Demain. Après la publicité.
23:32On sera avec Jean-Paul Lamont puisque Michel Barnier,
23:35pour son premier déplacement, s'est rendu dans un hôpital.
23:38La santé, voilà l'une des priorités du chef du gouvernement.
23:42A tout de suite, on en parle juste après la pub.
23:49Quasiment 9h30 sur CNews, le point sur l'information
23:51avec Isabelle Piboulot. Rebonjour Isabelle.
23:55Aggression homophobe à proximité du canal Saint-Martin à Paris.
23:58Un homme et son conjoint ont été pris à partie
24:00dans la nuit de vendredi à samedi.
24:02L'un d'eux a été blessé à la tête.
24:04Quatre personnes ont été placées en garde à vue.
24:07Une enquête est ouverte pour violences volontaires
24:09ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours.
24:13Des violences commises en réunion avec armes
24:15et en raison de l'orientation sexuelle.
24:17Ces images impressionnantes de la grotte de Lourdes,
24:20inondées après les pluies diluviennes de vendredi soir,
24:23et grâce à la mobilisation des équipes du sanctuaire.
24:25La grotte a pu être nettoyée et rouverte aux pèlerins hier.
24:28Les chapelles des Lumières également sont à nouveau accessibles au public.
24:32Et puis après des semaines de ferveur autour du sport,
24:35les Jeux paralympiques tireront leur révérence ce soir
24:38pour passer le flambeau à Los Angeles.
24:40Une fête aux sonorités électro est prévue au Stade de France
24:43en présence de 24 DJs.
24:4660 000 spectateurs sont attendus dès 20h30.
24:49Plus de 4000 para-athlètes défileront pour la dernière fois.
24:53Merci Isabelle pour le point sur l'information.
24:55On est toujours avec Elisabeth Lévy, Eric Revelle,
24:57Georges Fenech, Jules Torres, journaliste politique
25:00qui nous a rejoints sur le plateau Régine Delfour.
25:02Merci d'être avec nous, vous êtes rejointe à C News.
25:05Vous étiez présente la semaine dernière et cette semaine, pardonnez-moi,
25:08au procès historique et à une portée internationale.
25:12Le monde parle de ce drame, à savoir les viols de Mazan
25:17et le récit qui est en effet terrifiant de Gisèle Pellicot.
25:22On en parlera évidemment dans cette émission.
25:26Retour à la politique avant cela avec le premier déplacement
25:29en tant que chef du gouvernement pour Michel Barnier,
25:32ça a été dans un hôpital.
25:34L'hôpital Necker à Paris signe que la santé est l'une des priorités
25:39du nouveau Premier ministre.
25:41On l'écoute, Michel Barnier ne veut pas faire d'esbrouf
25:44ni promettre des miracles, il espère des progrès.
25:47Je ne suis pas là pour faire des effets d'annonce
25:51ni pour faire de l'esbrouf, d'ailleurs je n'en ferai pas
25:54tout au long de mon mandat de Premier ministre,
25:56ce n'est pas mon tempérament.
25:58Mais il y a deux choses auxquelles je crois,
26:01c'est qu'il faut comprendre pour agir
26:03et on ne comprend pas toujours bien ou mieux en lisant des notes.
26:08On comprend mieux, j'en suis sûr, en écoutant les gens,
26:13en les respectant.
26:15Si vous tombez sur un Premier ministre qui vous dit
26:19qu'il va faire des miracles, méfiez-vous.
26:22Je ne suis pas là pour raconter des histoires aux gens,
26:25j'ai dit la vérité.
26:28Mais on peut faire dans beaucoup de domaines,
26:30la santé, l'école, le logement,
26:33les problèmes de la vie quotidienne des Français,
26:35la revalorisation du travail.
26:37Sans faire de miracles, on peut faire des progrès.
26:39Demandez-moi de faire des progrès,
26:41la réalité même, c'est l'essentiel de la politique,
26:44de faire des progrès.
26:46Avant d'avoir la réaction de Jean-Paul Hamon,
26:48qu'on salue, médecin généraliste qui est en duplex avec nous,
26:51cher Jean-Paul, il a pu, le Premier ministre,
26:53échanger avec les soignants.
26:56Je vous propose de regarder cette séquence
26:59qui a été sous-titrée et de voir les premiers mots
27:02de Michel Baragné avec les soignants.
27:04Je vais être très attentif à la dépense publique,
27:07je vais être très attentif à la dépense publique
27:09dans les émissions parmi nos emplois.
27:12Il faut le gérer correctement.
27:15Je pense qu'il y a des progrès à faire,
27:17mais on est froid avec le nouveau gouvernement
27:20qui va être formé les jours qui viennent,
27:23avec le souci de l'améliorer dans l'accession
27:26et le fonctionnement des hôpitaux.
27:29Ce qui m'intéresse, moi, c'est le travail quotidien
27:32en dehors des grands événements tragiques et positifs.
27:36Le travail quotidien des agents, la santé publique,
27:39c'est ce qui m'intéresse le plus avec mon équipe
27:42et l'équipe du gouvernement.
27:44On ne va pas faire des miracles.
27:46C'est tout un symbole, Jean-Paul Hamon,
27:49que le Premier ministre se déplace dans un hôpital.
27:52On sait combien le système de santé est en crise
27:55et pourtant il y a eu de nombreuses promesses
27:58ces dernières années, de nombreux chèques.
28:00Quelles sont les priorités selon vous
28:02et qu'est-ce qui doit changer très rapidement ?
28:06C'est tout un symbole que le Premier ministre se déplace
28:09une fois de plus la première fois à l'hôpital.
28:12L'hôpital est en souffrance, certes,
28:15mais ça aurait été bien qu'il se déplace
28:18pour voir en premier lieu la médecine de ville
28:21qui est en pleine désertification.
28:23Une fois de plus, il pense qu'ils vont résoudre
28:26le système de santé en s'appuyant sur l'hôpital.
28:29Alors que l'hôpital souffre, son personnel est en souffrance,
28:33les infirmières hospitalières quittent la profession
28:37parce qu'elles travaillent dans des conditions invraisemblables.
28:40Un interne se suicide tous les 18 jours, je le rappelle.
28:44Donc il faut effectivement améliorer les conditions de travail
28:47à l'hôpital, mais il faut permettre à la ville
28:50d'éviter les hospitalisations et de les raccourcir.
28:53On est en pleine désertification.
28:55Et là encore, ce matin, un ancien ministre
28:58des Partis Socialistes, Stéphane Le Sol,
29:01qui ose dire qu'il faut obliger les médecins à faire des gardes.
29:04Ce serait bien que Stéphane Le Sol vienne cet après-midi
29:07me voir à la maison médicale de garde de Clamart
29:09où je vais être de garde de 14h à 20h
29:12et qu'il y aura un ou deux médecins qui vont prendre ma suite
29:14ce soir jusqu'à minuit.
29:16Donc on n'a pas attendu les ministres
29:18pour organiser la permanence des soins.
29:20Mais il faut donner à la ville les moyens
29:23d'éviter les hospitalisations, les moyens de les raccourcir
29:27en s'appuyant sur les médecins généralistes,
29:30sur les infirmières libérales qui sont particulièrement maltraitées en ce moment,
29:34sur les pharmaciens de proximité.
29:36Et là, une mesure simple, ce serait de supprimer
29:39les prestataires à la sortie de l'hôpital
29:42qui bouffent la laine sur le dos des pharmaciens
29:44qui du coup ont envie de changer de métier,
29:46qui bouffent la laine sur le dos des infirmières libérales.
29:49Des choses simples si vous voulez.
29:51Si on permettait aux médecins de ville
29:53de travailler avec du personnel,
29:55ça leur permettrait d'accueillir correctement les patients.
29:58On pourrait créer 50 000 emplois demain.
30:01Et quand j'entends M. Barnier dire que la dépense publique,
30:05que les impôts etc. vont augmenter.
30:08Hier, 43 milliards.
30:10Les Français dépensent 43 milliards.
30:13Jean-Paul Hamon, je me permets de vous couper
30:15parce que ce n'est pas ce qu'il a dit.
30:16Il n'a pas dit qu'on va augmenter les impôts.
30:18Il a dit qu'il faut mieux utiliser l'argent public,
30:20les impôts, l'argent des Français.
30:23On est bien d'accord, mais il faut mieux utiliser l'argent des Français.
30:26Utilisons-le au mieux.
30:28Les Français cotisent chaque année 43 milliards de mutuelles
30:32qui remboursent des gogo-thérapeutes
30:34ou qui ont 8 milliards de frais de gestion.
30:37Je peux vous assurer qu'en surveillant l'argent des mutuelles
30:41et en utilisant plus efficacement l'argent des mutuelles,
30:44je peux vous dire qu'il y aurait 10 milliards
30:46qu'on pourrait investir dans la médecine de ville
30:48pour créer des emplois.
30:50Et il y aurait les moyens d'organiser le système de santé.
30:54Bon, une meilleure organisation
30:56et une association entre le système hospitalier
30:59et la médecine de ville.
31:01Merci beaucoup Jean-Paul Hamon pour votre témoignage ce matin
31:03dans l'Or des pros.
31:04Georges Fenech, vous souhaitez réagir ?
31:06Oui, je voudrais réagir par un cri du cœur.
31:08Allez-y.
31:09Puisqu'on parle de santé.
31:10Je l'ai lu l'article dans le JDD de Sonia Baques
31:13que j'ai rencontré la semaine dernière
31:15et qui m'a parlé de ce qui se passe.
31:17Vous savez qu'en Nouvelle-Calédonie, il n'y a plus de médecine ?
31:20Vous savez que 40% dans l'hôpital ont quitté l'hôpital,
31:24sont partis, sont sauvés ?
31:26Qu'il n'y a plus de médecins de ville ?
31:27Ils sont tous partis ?
31:29Vous savez qu'il n'y a plus un seul cancérologue,
31:31un seul cardiologue en Nouvelle-Calédonie ?
31:33Vous voyez, l'urgence, tout de suite, elle est là.
31:36Il faut un corridor sanitaire pour la Nouvelle-Calédonie.
31:39On a nos compatriotes qui ne sont plus soignés aujourd'hui.
31:43On ne parle plus de la Nouvelle-Calédonie.
31:45Nouvelle-Calédonie où vous êtes allé d'ailleurs, Régine Nelfoy,
31:47au moment des émeutes.
31:49Et c'était compliqué parce qu'on voulait faire un reportage
31:51notamment avec les soignants, puisque les soignants sont attaqués,
31:53ont été attaqués très souvent.
31:56Ils avaient peur de parler.
31:58Beaucoup sont partis justement à cause de toutes ces violences.
32:01Et c'est vrai que ça devient extrêmement compliqué
32:04pour les Calédoniens.
32:07Revenons justement sur l'aspect, la question de la santé.
32:11L'une des priorités, et je me tourne vers vous Eric Revelle,
32:14vous qui êtes spécialiste en économie,
32:16parce qu'il peut avoir toute la bonne volonté du monde,
32:19le Premier ministre, force est de constater qu'il va devoir faire
32:22face à et avec une dette abyssale.
32:25Pierre Moscovici tire la sonnette d'alarme.
32:28Ça fait 4 ans qu'il est président de la Cour des comptes.
32:31J'ai l'impression qu'il se réveille aujourd'hui.
32:33Il tire un peu tout le temps la sonnette d'alarme.
32:35Ah bon ? Depuis 4 ans ? Je n'avais pas cette impression-là.
32:37Ce sera sans doute le budget le plus délicat de la cinquième.
32:39On ne peut pas continuer sur cette pente.
32:41Si on ne change rien, ça sera dangereux.
32:43Si le gouvernement est censuré et qu'on n'a pas de budget du tout,
32:45on peut se retrouver en situation de shutdown.
32:47Les prestations ne seraient plus distribuées.
32:49Les fonctionnaires ne seront plus payés.
32:51Aujourd'hui, la loi de programmation des finances publiques
32:53qui prévoit les 3 % en 2027 est caduque.
32:55C'est intéressant parce que c'était l'une des promesses
32:58de Bruno Le Maire et d'Emmanuel Macron.
33:00Pour y parvenir, il faudrait une centaine de milliards d'économies en 3 ans.
33:03C'est brutal, c'est difficilement faisable politiquement,
33:05peu acceptable socialement et économiquement.
33:07Guerre. Cohérent.
33:09Donc, si je comprends bien,
33:11aujourd'hui, la marge de manœuvre
33:13de Michel Barnier et de son prochain gouvernement,
33:15elle sera extrêmement fine, limitée.
33:17Plus que fine.
33:19Vous avez vu, il y a 3-4 jours,
33:21je crois que c'est le Figaro qui révélait
33:23que d'après une note du Trésor,
33:25on avait un déficit supplémentaire budgétaire
33:27de 15 à 16 milliards d'euros.
33:29Je rappelle quand même quelques chiffres,
33:31même si vous n'aimez pas trop ça, Ayot.
33:333100 milliards d'euros de dettes,
33:35170 milliards de déficit budgétaire.
33:37C'est quoi ce procès ?
33:39Attendez, presque 100 milliards de déficit
33:41de la balance commerciale.
33:43Et il y a une grande nouveauté.
33:45Il y a une grande, grande nouveauté.
33:47Les finances publiques sont dans un état calamiteux.
33:49Mais vous savez la nouveauté, ce que c'est ?
33:51C'est qu'en général, c'est le ministre des Finances
33:53suivant, quand il arrive,
33:55qui fait un audit budgétaire pour dire
33:57« Ah, vous m'avez laissé ça comme déficit. »
33:59Eh bien là, c'est la première fois
34:01qu'un ministre sortant,
34:03Bruno Le Maire,
34:057 ans qu'il était à Bercy,
34:07de lui-même dit
34:09« En fait, la situation est pire,
34:11mais c'est pire que ce que vous imaginiez,
34:13parce qu'il y a un déficit supplémentaire. »
34:15Donc en fait, c'est jamais vu, ni sur le niveau
34:17des finances publiques calamiteuses,
34:19ni sur l'addition
34:21qu'il va falloir payer.
34:23Et pourtant, le chef de cabinet, le directeur de cabinet de Bruno Le Maire
34:25va rejoindre.
34:27C'est pas la faute de Bruno Le Maire.
34:29Ah ben non, c'est de ma faute.
34:31C'est de la vôtre.
34:33Oui, c'est aussi de la mienne,
34:35c'est aussi de la nôtre collectivement qui réclamons.
34:37Ah oui, parce que la réalité,
34:39et ça c'est une question que je voudrais poser
34:41à notre spécialiste,
34:43quelle économie peut-on faire
34:45simplement en utilisant
34:47mieux l'argent public ? On connaît tous
34:49même des petits exemples de Gabgi
34:51absolu, de services qui ne servent pas à rien,
34:53de fonctionnaires qui regardent
34:55des séries Netflix, etc.
34:57Donc quand même,
34:59quelle est la possibilité ?
35:01Vous avez trois types de dépenses,
35:03les dépenses de l'État qui sont plutôt stables en réalité,
35:05les dépenses des collectivités locales,
35:07je parle pas de la polémique, qui globalement
35:09ont augmenté, parce que la régionalisation
35:11de François Hollande
35:13a été une catastrophe financière,
35:15puis la dernière chose sont
35:17les prestations sociales.
35:19Je pose la question,
35:21est-ce qu'on a un niveau de prestations
35:23sociales en France, tout confondu,
35:25qui est encore finançable
35:27avec l'augmentation du PIB français ?
35:29Ma réponse à moi, c'est non.
35:31Eh bien, ce sera une question qui sera
35:33évidemment au cœur des discussions
35:35dans les prochains jours.
35:37Actualité judiciaire, s'il vous plaît.
35:39Actualité judiciaire, je n'ai pas
35:41compris votre procès sur les chiffres, j'aime beaucoup les chiffres,
35:43vous les préférez, j'ai bien compris,
35:45surtout quand ils tombent dans votre compte en banque.
35:47On le sait, on le sait.
35:49Actualité judiciaire
35:51à présent, c'est un procès, je le disais,
35:53historique qui a une portée internationale, et vous êtes avec nous
35:55à Gindelford, puisque cette semaine,
35:57vous avez suivi le procès des viols de Mazan,
35:59donc une victime, Gisèle Pellicot,
36:01face à une cinquantaine
36:03d'hommes qui sont soupçonnés de l'avoir
36:05violée alors qu'elle était droguée
36:07et inconsciente. Le principal suspect
36:09est son époux.
36:11Je vous propose d'écouter cette semaine la fille de
36:13Gisèle Pellicot, Caroline Darien.
36:15Elle fait preuve d'une
36:17dignité et d'un courage qui forcent
36:19le respect.
36:21Voilà, je suis
36:23très fière d'elle,
36:25et c'est tout ce que je peux vous dire aujourd'hui.
36:27Merci.
36:28Et je vous propose également d'écouter Antoine Camus,
36:30l'avocat de la partie sévière.
36:32Ce qui a été donné à voir ce matin,
36:34c'est toujours
36:36la dignité d'une famille, mais c'est aussi le fait
36:38qu'après Gisèle Pellicot,
36:40hier, que vous avez entendu,
36:42et qui est bien évidemment la principale
36:44victime, et on sait à quel
36:46point elle l'a été,
36:48c'est plus généralement toute
36:50une famille, toute une famille qui
36:52est
36:54indirectement, mais durablement,
36:56sévèrement percutée.
36:58Régine Delfour, que retenez-vous
37:00de la première semaine de procès ?
37:02Un procès qui va durer, je le rappelle, 4 mois.
37:04Oui, jusqu'au 20 décembre. C'est le témoignage
37:06de Gisèle Pellicot qui était très très attendue,
37:08puisque depuis 4 ans, en fait, elle n'avait pas pris
37:10la parole, et toute la journée de jeudi
37:12a été consacrée à ce témoignage. Pendant 1h15,
37:14elle a témoigné,
37:16elle a raconté, en fait,
37:18elle a vécu 50 ans avec
37:20M. Pellicot, maintenant elle l'appelle M. Pellicot,
37:22et elle disait qu'ils étaient heureux,
37:24ils avaient tout pour être heureux, elle trouvait que c'était
37:26un type bien, un chic type,
37:28comme elle disait, très attentionné,
37:30et puis sa vie bascule d'abord au mois
37:32de septembre, quand il l'appelle en lui disant
37:34« j'ai fait une bêtise », puisqu'il a été
37:36pris en train de filmer sous les jupes de
37:38femmes dans un hypermarché
37:40à Carpentras, et là elle est prête à lui dire
37:42« écoute, il va falloir que tu présentes des excuses,
37:44mais tu vas te faire soigner psychologiquement »,
37:46et puis au mois de novembre, c'est le 2 novembre,
37:48elle est convoquée au commissariat de
37:50Carpentras, et en fait
37:52elle pense que c'est pour ces
37:54histoires avec ces femmes qui ont été
37:56filmées à leur insu, et là
37:58l'enquêteur va lui montrer des photos
38:00la concernant, et elle dit « mon monde
38:02s'écroule, tout s'effondre,
38:04je comprends pas ce qui se passe », et
38:06elle va revenir sur toutes ces
38:08absences de mémoire qu'elle a eues,
38:10des absences de mémoire qu'elle a eues,
38:12où elle croit qu'elle est atteinte de
38:14la maladie d'Alzheimer, elle va faire des
38:16scanners, elle va rencontrer des neurologues,
38:18personne ne trouve, puisque pour cause,
38:20il n'y avait pas une raison
38:22médicale par rapport à ça, c'est juste qu'elle
38:24était droguée par son
38:26mari, et
38:28d'ailleurs à un moment donné, elle lui dit
38:30« mais tu ne me droguerais
38:32pas en fait », et il fout le ton
38:34à la plaisanterie, et lui se met à pleurer en lui disant « mais comment tu
38:36peux dire ça, c'est dégueulasse
38:38ce que tu es en train de me dire », et
38:40voilà, elle va raconter son parcours,
38:42elle va aussi expliquer pourquoi elle a tenu
38:44à ce que ce procès ne soit pas lui-clos,
38:46puisque c'est par rapport à la soumission
38:48chimique, elle dit « si moi, on m'en avait
38:50parlé peut-être que j'aurais pu être alertée »
38:52et puis il y a une autre chose qu'on apprend
38:54Mais elle n'a aucun, pardonnez-moi de vous couper Régine,
38:56elle n'a aucun flashback de ce qu'il s'est
38:58passé, elle ne se souvient d'absolument rien
39:00Elle dit que c'est une femme qui
39:02était très active, le samedi
39:04elle allait faire
39:06son marché, elle allait faire ses courses,
39:08et elle se retrouvait à dormir jusqu'à 18h,
39:10elle ne comprenait pas. Voilà, elle avait des grands coups de fatigue
39:12et une violence physique. Et ce qu'on apprend
39:14aussi, ce qui est important, c'est qu'en 2010,
39:16en région parisienne, il est aussi interpellé
39:18parce qu'il a filmé
39:20sous les jupes et personne ne l'a prévenu
39:22et elle dit « si on m'avait prévenu, peut-être
39:24je n'aurais pas perdu 10 ans de ma vie »
39:26Et elle explique que c'est un des policiers qui
39:28sent qu'il y a quelque chose de plus
39:30grave que, ça l'est déjà bien
39:32évidemment, mais qu'à travers la personnalité
39:34du mari
39:36se cache quelque chose de plus sombre et c'est pour ça
39:38qu'il poursuit les recherches. La semaine prochaine, qu'est-ce qu'il va
39:40se passer lors de ce procès ? Alors lundi,
39:42le procès reprend parce que vendredi,
39:44il y a eu aussi le témoignage de sa fille,
39:46de sa belle-fille. Lundi,
39:48il y a les experts psychologiques
39:50qui ont donc rencontré
39:52et vu
39:54monsieur Dominique Pellicot
39:56et puis mardi après-midi, ça a été décalé
39:58à mardi après-midi, et bien ça va être le témoignage
40:00de Dominique Pellicot pour
40:02en savoir un petit peu plus
40:04même pourquoi il a fait ça
40:06alors les experts disent qu'apparemment
40:08il n'est pas considéré comme quelqu'un
40:10de malade.
40:12Il est responsable Pellicot.
40:14Quand est-ce qu'on entendra
40:16les 49 ou la
40:18cinquantaine d'hommes
40:20qui sont soupçonnés d'avoir
40:22violé Gisèle Pellicot ?
40:24Ça sera ensuite.
40:26Le procès qui va durer 4 mois, peut-être une analyse,
40:28une expertise judiciaire avec vous,
40:30l'ancien magistrat Georges Fenech,
40:32on le disait, c'est un procès historique,
40:34inédit et qui a une portée internationale.
40:36Oui, parce que
40:38c'est, je ne sais pas,
40:40mémoire, je ne sais pas le souvenir
40:42d'une affaire de ce type.
40:44Et ce qui frappe l'opinion
40:46sans doute aussi, c'est que les auteurs,
40:48le mari, tout ça, ce sont des gens
40:50apparemment normaux, ce ne sont pas des
40:52violeurs de rue, des voyous,
40:54ce sont des gens normaux qui vont tomber dans
40:56une perversité absolument
40:58innommable.
41:00Voilà, et donc
41:02on attend beaucoup, surtout peut-être,
41:04si c'est possible, une petite
41:06lumière d'explication de la part
41:08des experts psychiatres,
41:10psychologiques, qui vont apporter
41:12un éclairage sur la personnalité
41:14de cet individu et de ses hommes.
41:16J'entends, mais vous avez parmi les 50
41:18personnes qui sont
41:20suspectées, des gens
41:22qui sont libres. Oui, parce qu'en fait, certains
41:24ont purgé déjà.
41:26Des peines de détention provisoire.
41:28Ils sont dans la salle.
41:30Vous avez un box avec 50...
41:32Vous avez un box avec 18 personnes
41:34qui sont, eux, toujours en détention provisoire,
41:36dont Dominique Pellicot,
41:38et il y a les autres hommes
41:40qui sont dans la salle
41:42autour de vous, et comme le disait
41:44Georges, ce sont des gens...
41:46Je vous ai comment ?
41:48Il y a une trentaine d'hommes qui n'ont pas encore été identifiés.
41:50Écoutez, c'est un procès
41:52que nous continuerons évidemment
41:54de suivre. Il nous reste quelques
41:56minutes, on change d'actualité,
41:58on en a parlé hier soir, parce que
42:00les images sont saisissantes.
42:02On était très inquiets, puisque la
42:04grotte du sanctuaire de Lourdes
42:06a été inondée
42:08après de fortes intempéries
42:10ce week-end dans les Hautes-Pyrénées,
42:12et on apprend ce matin
42:14que le sanctuaire a rouvert au public
42:16après les inondations. On a les images,
42:18je pense qu'il faut les montrer
42:20via les drones,
42:22ces images impressionnantes des inondations
42:24à Lourdes. On est avec David Torchala.
42:26Rebonjour, David Torchala.
42:28Je le dis aux téléspectateurs qui n'étaient peut-être
42:30pas avec nous hier soir, vous étiez présent
42:32en direct dans l'ordre des Pro2. Vous êtes le directeur
42:34de la communication du sanctuaire de Lourdes.
42:36Quelles sont les nouvelles ce matin ?
42:38C'est une information rassurante,
42:40signe aussi d'une forte mobilisation
42:42pour remettre à niveau
42:44le sanctuaire
42:46de Lourdes, avec des pèlerins qui vous ont
42:48aidés. C'est bien cela ?
42:50Oui, c'est ça. On est vraiment aujourd'hui
42:52soulagés de cette
42:54crue. Effectivement, les images sont impressionnantes.
42:56Elles nous rappellent
42:58ces crues qui ont été dévastatis
43:00dans le sanctuaire en 2013
43:02et en 2012. Et donc,
43:04avec la solidarité de tous, à la fois
43:06des équipes du sanctuaire et entourées des bénévoles,
43:08on a pu très symboliquement
43:10ouvrir très rapidement la grotte
43:12de Lourdes. Vous savez, les pèlerins affluent
43:14par milliers toujours à Lourdes
43:16et particulièrement encore sur ce mois
43:18de septembre. Donc,
43:20pour pouvoir rendre accessible la grotte
43:22au culte était une
43:24priorité. Aujourd'hui,
43:26là, on va voir un peu les
43:28dégâts. Mais d'abord,
43:30on a quand même reçu énormément
43:32de messages de soutien, et notamment celle du
43:34pape François lui-même, qui est
43:36en ce moment à l'autre bout de la Terre,
43:38en papeoisie,
43:40et qui a pensé
43:42à Lourdes, c'est-à-dire
43:44son soutien qu'il a
43:46pu exprimer. Et puis cela, ça additionne
43:48tous les messages aussi qu'on a pu recevoir
43:50des pays du monde entier.
43:52Parce que vous rappeliez que
43:54s'il fallait remonter à quasiment
43:56une décennie pour revoir des images
43:58d'inondations aussi impressionnantes,
44:00à savoir les inondations de
44:022013, si je ne m'abuse, il nous reste
44:04quelques secondes. Est-ce que vous avez
44:06pu estimer les dégâts
44:08au niveau du sanctuaire ?
44:10Aujourd'hui, ce qui nous inquiète particulièrement,
44:12c'est un barrage que nous avons posé
44:14sur le gaz de peau, qui nous permet de faire
44:16des travaux de modernisation de notre centrale
44:18hydroélectrique. Elle nous permet de produire
44:2050% de notre électricité. Aujourd'hui,
44:22le barrage est parti, il a été totalement
44:24anéanti, il est parti dans les eaux du gaz
44:26de peau. Il faut encore attendre
44:28pour s'en rendre compte.
44:30Il faut rachiffrer ça. Ça, c'est une
44:32vraie inquiétude. Pour le reste,
44:34les chapelles, les basiliques sont ouvertes
44:36et chacun peut revenir à Lourdes librement
44:38et les célébrations peuvent
44:40à nouveau reprendre.
44:42Voilà une information qui
44:44nous rassure, et pensez aux pèlerins
44:46qui sont sur place. Merci beaucoup
44:48David Torchala pour votre témoignage
44:50ce matin. Merci à tous les cinq.
44:52C'était un plaisir d'être avec vous. Dans un instant,
44:54c'est Manuel Bompard, l'invité du
44:56grand rendez-vous. J'ai une question pour
44:58Manuel Bompard. 300 000 personnes si on suit
45:00les chiffres de la France insoumise
45:02dans toute la France. Ça représente 0,6%
45:04des personnes qui étaient inscrites
45:06aux législatives et anticipent
45:08un flop ou pas ?
45:10Est-ce un flop ?
45:12Oui, mais ce serait plus intéressant que ce soient
45:14les téléspectateurs qui aient une réponse.
45:16Merci pour le grand rendez-vous.