• il y a 2 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:04A la une ce matin, la fête de l'humanité n'avait de fête que le nom pour François Ruffin.
00:10Et hier, François Ruffin hué par la gauche la plus radicale, pour ne pas dire la plus sectaire,
00:15qui ose afficher ses divergences avec Jean-Luc Mélenchon,
00:19subira les foudres de sa jeune garde.
00:21Un parterre galvanisé en voyant face à François Ruffin, Raphaël Arnault, le triple fiché S, désormais député.
00:28Le slogan d'idées antifascistes est scandé pour rappeler à François
00:32qu'il est désormais un étranger en terrain conquis de Ruffin.
00:36Le camarade, c'est désormais Ruffin l'adversaire.
00:39François Ruffin a trahi en dénonçant ce qu'il avait vécu pendant la campagne législative de 2022.
00:45Il a trahi en refusant de privilégier la France des tours à la France des bourgs.
00:49François Ruffin n'est pas le premier à subir le rouleau compresseur mélenchoniste.
00:54Il y a quasiment un an, jour pour jour, Fabien Roussel était comparé au collaborationniste Jacques Doriot.
01:00A l'époque, Clémentine Autain, l'ancienne insoumise et purgée désormais, avait employé l'expression « halte au feu »
01:06comme pour circonscrire l'incendie entre le patron communiste et les insoumis.
01:11Un an plus tard, ironie du sort, amnésie ou syndrome de Stockholm,
01:15Fabien Roussel a repris la formule « halte au feu » hier pour appeler au calme
01:19entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin.
01:22Dans ces gauches irréconciliables mais unies pour des sièges, qui mène la danse ?
01:27Donne le tempo, la réponse est peut-être dans la question.
01:30Et on va en parler dans un instant.
01:32Mais d'abord, le point sur l'information, c'est avec Marine Sabourin.
01:35Bonjour Marine.
01:36Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:38Le procès de Dominique Pellicot va-t-il reprendre demain ?
01:41Pas sûr au vu de l'état de santé du principal accusé.
01:44Il n'est toujours pas en état de comparaître selon son avocate.
01:47Cela fait déjà une semaine que le retraité de 71 ans se dit souffrant.
01:52Attention, si vous prenez le train, les voyageurs doivent dorénavant limiter
01:55leur nombre de bagages, de valises et un bagage à main maximum.
01:58Une mesure mise en place dès aujourd'hui.
02:00En cas d'excédent, les usagers s'exposent à une amende de 50 euros.
02:04Et puis un missile tiré depuis le Yémen a traversé le centre d'Israël.
02:08C'est ce qu'affirme l'armée israélienne.
02:09Il serait ensuite tombé dans une zone dégagée sans faire de blessés.
02:13C'est à vous Eliott pour l'heure des pro-week-end.
02:16Merci beaucoup Marine Sabourin pour le point sur l'information.
02:19On est avec Georges Fenech ce matin.
02:21Cher Georges, bonjour.
02:23Éric Revelle.
02:24Monsieur.
02:24Vous allez bien ?
02:25Madame.
02:25Très bien.
02:26Vous avez bien dormi ?
02:27Oui, pourquoi ?
02:29Vous avez passé un bon samedi soir ?
02:31Excellent, mais vous savez tout.
02:32Je suis un journaliste bien informé.
02:34C'est normal, j'ai des informateurs toujours bien informés.
02:37Raphaël Stainville.
02:38Eliott.
02:38C'est la première de la saison avec vous le dimanche matin.
02:42Ça va, on ne vous dérange pas ?
02:43On est le combien ? On est le 15 septembre ?
02:46Un peu comme Philippe Devilliers.
02:47Ben dis donc, ça va le melon ?
02:50J'espère en tous les cas que vous allez être notre porte-bonheur,
02:52Raphaël Stainville, puisque Philippe Devilliers a commencé la saison
02:55avec 800 000 téléspectateurs de moyenne le vendredi.
02:58Donc espérons que vous fassiez de même ce dimanche matin.
03:01Vous avez la pression.
03:02Shannon Seban est avec nous et c'est un plaisir de vous retrouver également.
03:05Vous êtes élue à Rony et présidente Renaissance de Seine-Saint-Denis.
03:09On va commencer.
03:10C'est extraordinaire ce qui s'est passé à la fête de l'humanité hier.
03:13Moi, je pensais que la fête de l'humanité, c'était le débat, l'échange.
03:16Ça peut être vif parfois, mais qu'il y avait des camarades.
03:21On était amis au sein de la gauche et de l'extrême gauche.
03:24C'est tout un symbole de voir François Ruffin hué comme il a été hué hier
03:30avec Raphaël Arnault, donc pour les téléspectateurs qui ont oublié,
03:35Raphaël Arnault est député désormais.
03:37Il est également triple fiché S.
03:39C'est la mouvance la plus radicale à gauche, disons,
03:43avec la Jeune Garde, dite antifasciste.
03:46Et c'est lui qui va faire la leçon à François Ruffin en disant
03:50« t'as heurté, t'as fait une faute politique ».
03:53Il vient à peine d'arriver à l'Assemblée nationale.
03:55Et tout ça, il y a un dénominateur commun, il s'appelle Jean-Luc Mélenchon,
04:00parce que c'est le poulain de Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Arnault.
04:03Et François Ruffin a eu le malheur de dire « il faut faire attention
04:07du côté de la Mélenchonnie, on oublie la France des bourgs pour la France des tours ».
04:11Voyez ce qu'il s'est passé avec l'excellent reportage de Célia Gruyère.
04:19François Ruffin hué, Raphaël Arnault ovationné.
04:22La fête de l'Humanité, ce samedi, a été le théâtre de règlement de compte.
04:26Lors du débat, le député de la Somme a reconfirmé son désaccord avec Jean-Luc Mélenchon,
04:31qui l'accuse d'abandonner une partie de la classe rurale au profit des jeunes et des quartiers.
04:35Veut-on unir les classes populaires ?
04:37C'est la première question. Comment on le fait ?
04:39Mais il y a une première question qui est « veut-on les unir ? ».
04:43Et là, j'ai un désaccord moral et électoral profond dans la durée
04:48avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise.
04:51La réponse des militants est immédiate.
04:53« C'est un manque d'outil antifasciste ! »
05:00Le leader insoumis a répondu à François Ruffin en ce temps d'interposer
05:03lors de son meeting organisé samedi.
05:05Ce sont les quartiers populaires qui, dans leur majorité, ont voté.
05:11C'est eux qui, au deuxième tour, ont sauvé la République.
05:17Ce travail, nous l'assumons.
05:20Un désaccord qui remonte déjà au 4 juillet dernier
05:22où l'ex-insoumis avait annoncé son départ de l'FI.
05:25Et il persiste en sortant un nouveau livre mercredi dernier,
05:28itinéraire « Ma France en entier, pas à moitié »,
05:31dans lequel il critique ouvertement la stratégie de l'FI.
05:35Il dénonce notamment une campagne au faciès.
05:37« Quand je tombais sur un noir ou un arabe,
05:39je sortais la tête de Mélenchon en bien gros sur les tracts.
05:42C'était le succès presque assuré.
05:44Mais dès qu'on tombait sur un blanc, pas seulement dans les campagnes,
05:47mais même dans les quartiers, ça devenait un verrou.
05:50Ça ne passait plus du tout.
05:51Du coup, je présentais un autre document, sans sa tronche ni son nom. »
05:55De leur côté, les élus insoumis s'insurgent et dénoncent une logique de destruction
05:59à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon.
06:01« Le témoignage de François Ruffin est différent.
06:05Ça, je ferme la parenthèse dans un instant.
06:07Imaginez un instant un responsable politique de droite,
06:11dite de droite patriote ou nationaliste,
06:13expliquer que pendant une campagne législative,
06:15il a privilégié avec un tract ce candidat de droite,
06:19voire des Blancs ou des Français de souche, que sais-je.
06:23Mais vous avez toutes les associations qui portent plainte.
06:26Mais je veux qu'on revienne sur la séquence du week-end.
06:29La séquence du week-end, je veux qu'on la voit en plus long.
06:32Ce sont ces militants proches de Raphaël Arnaud,
06:36donc de la Jeune Garde, de la gauche radicale,
06:38qui vont scanner le slogan « antifasciste »
06:42qu'on peut entendre sur des manifestations,
06:44pour montrer que c'est désormais un terrain conquis.
06:48Elle a été vue plus de 2 millions de fois en moins de 24 heures.
06:59C'est un mot tout silencieux, c'est fascistique !
07:07Alors, qu'est-ce que ça veut dire,
07:09tout ce qu'on est en train de vivre depuis quelques heures,
07:12du côté de la fête de l'Huma ?
07:13Éric Revelle.
07:14Bon, c'était la fête de Ruffin, quand même.
07:16C'était la fête de Ruffin, oui, ça c'est sûr.
07:18C'était son anniversaire.
07:19On assiste quand même à quelque chose qui est très connu
07:21dans tous les meetings politiques,
07:22c'est que vous avez des gens qui sont là pour faire de la clap,
07:25applaudir, lancer des slogans.
07:27Oui, l'extrait que vous venez de passer là,
07:30vous êtes personne n'est naïf,
07:33c'est-à-dire qu'il faut que Mélenchon apparaisse
07:34comme le grand vainqueur de la séquence.
07:36Donc les gens qui sont dans la salle, en fait,
07:39et qui ont ce slogan qui peut choquer,
07:43en fait, ils sont là pour faire triompher la ligne Mélenchoniste.
07:46Ne vous trompez pas.
07:48Mais bien sûr.
07:49Alors maintenant, je vais vous dire une chose.
07:51La gauche adore le débat.
07:53La gauche adore le débat.
07:54Et en fait, ils sont en train de mettre en scène,
07:58OK, une division, OK, une engueulade,
08:00OK, un conflit entre Ruffin,
08:02qui a été pendant des années proche de Mélenchon,
08:04et Mélenchon.
08:06En fait, on assiste à quoi ?
08:07On assiste à un changement de paradigme
08:09qui a été conceptualisé par Mélenchon,
08:11qui est de dire je ne m'intéresse donc plus
08:13aux classes populaires directement,
08:15mais aux votes communautaires.
08:17Et en fait, on est en train de substituer quoi ?
08:19On est en train de substituer le vieux slogan Marx,
08:22bourgeoisie, prolétariat, classe sociale,
08:24à Karl Mélenchon qui dit maintenant,
08:27maintenant, il y a des classes communautaires.
08:30Et c'est ça.
08:31Maintenant, je vais vous dire, on verra.
08:33C'est à la fin de la manifestation qu'on compte les...
08:38Les tickets.
08:39Oui, les tickets.
08:40Parce que vous avez une autre expression.
08:42Oui, c'est ça.
08:43Mais ce que je veux dire, c'est qu'on verra...
08:44Tout le monde la connaît, l'autre expression.
08:46Peut-être qu'à 9h du matin, il ne faut pas la dire.
08:48On verra en 2027,
08:50si la stratégie cynique politique de Mélenchon n'est pas gagnante.
08:54Parce qu'en fait, Mélenchon ne vise que 2027.
08:57Mélenchon, il veut un socle fort de vote communautaire
09:01qu'il élargirait pour, cette fois, ne pas louper le second tour.
09:04C'est ça qu'il vise, Mélenchon.
09:06C'est ça. Ne vous trompez pas.
09:08Je ne sais pas pourquoi vous me dites
09:10ne vous trompez pas comme si je m'étais trompé.
09:12Ça peut arriver.
09:13Je constate, vous expliquez en tous les cas,
09:15qu'il y a une sorte de cirque, de mise en scène.
09:18Regardez-moi, je vais lire M. Maillard-Rossignol,
09:20maire PS de Rouen, en soutien à François Ruffin
09:22qui a dit tout haut ce que tant et tant savent et pensent tout bas.
09:26La gauche gagnera à nouveau quand elle aura définitivement rompu
09:29avec le sectarisme et le populisme.
09:32Pierre Ouzoulias, sénateur PC,
09:34assimilé François Ruffin à du fascisme
09:36est lamentable, minable, détestable.
09:39C'est le petit-fils du résistant qui l'écrit.
09:42Emmanuel Grégoire, total soutien à François Ruffin,
09:45utiliser une foule de soutiens aux ordres
09:47pour donner des leçons de morale ineptes,
09:49ni d'inigues de la gauche, ni du débat démocratique.
09:52Pendant cette mascarade, les vrais fascistes
09:54se frottent les mains.
09:55Vite, une autre gauche !
09:57Il y a quand même quelque chose qui est saisissant,
09:59c'est qu'en une semaine, la France Insoumise
10:02est parvenue à faire applaudir Elia Simzalen
10:05qui appelle à Aline Zinfada.
10:07Et une semaine plus tard, elle fait huer François Ruffin
10:11qui en appelle à une remise en cause
10:14de la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
10:16et qui se fait accuser, finalement, de fascisme.
10:19C'est l'analyse, d'ailleurs, de longue date
10:23de maître Gilles-William Goldanel
10:26qui dit que l'antifascisme est un fascisme.
10:29Et quand on voit les agissements de la Jeune Garde
10:31incarnés par Raphaël Arnault,
10:33mais par un certain nombre de petits tracailles
10:35qui, désormais, entourent Jean-Luc Mélenchon
10:37et qui intiminent, menacent,
10:40c'est ça la réalité aujourd'hui du nouvel entourage
10:43de Jean-Luc Mélenchon.
10:44Ce sont des petits tracailles qui intimident, menacent.
10:48Physiquement, François Ruffin,
10:50il est accompagné de dix gardes du corps
10:53pour pouvoir se promener à la fête de l'humanité.
10:57Le modérateur que je suis retire le mot tracaille
11:00parce que ce n'est peut-être pas le mot.
11:02Effectivement, il y a une radicalité dans l'entourage,
11:05le premier cercle de Jean-Luc Mélenchon
11:07qui interpelle, c'est-à-dire qu'il faut filer très droit
11:10parce que si vous déviez de la ligne mélenchoniste,
11:13vous êtes dehors, vous êtes soit empurgé,
11:15soit vous êtes honni, soit vous êtes hué
11:17comme M. Ruffin hier.
11:20Si je peux juste me permettre de rajouter une chose,
11:23c'est que tout d'abord, j'ai énormément,
11:26énormément de divergences d'opinion avec François Ruffin,
11:29mais je veux saluer ici son courage
11:31puisqu'il a dénoncé, dévoilé un secret de polychinelle
11:33et dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas,
11:36c'est-à-dire que oui, aujourd'hui,
11:38la France insoumise a fait du clientélisme
11:41et du communautarisme son fonds de commerce.
11:43Et je vous le dis ici en connaissance de cause.
11:45J'ai été candidate aux élections législatives
11:47face à Mme Mathilde Panot,
11:49présidente du groupe La France insoumise
11:51à l'Assemblée nationale, et je suis élue en Seine-Saint-Denis.
11:54C'est une réalité aujourd'hui.
11:55Oui, la France insoumise a fait du clientélisme,
11:58du communautarisme son fonds de commerce.
12:01Et je vais même aller plus loin encore une fois.
12:03La France insoumise fonctionne comme une grande entreprise
12:06avec pour vendeurs des députés élus
12:09et comme clients, les habitants des quartiers populaires.
12:12Et donc là, on a dévoilé au grand jour
12:14le fait qu'il s'agissait d'une arnaque politique.
12:16La France insoumise a comme fonds de commerce
12:19les habitants des quartiers populaires.
12:21Ils ne cherchent pas à résoudre leurs problématiques,
12:23que ce soit sur le logement et leur pouvoir d'achat.
12:26Ils vivent au contraire de la paupérisation
12:28des quartiers populaires.
12:29C'est ça, la réalité.
12:30Donc ils n'ont aucun intérêt à résoudre leurs problématiques.
12:33Ce qu'ils souhaitent, c'est une chose qui est claire et simple,
12:36c'est instrumentaliser les quartiers populaires,
12:38d'où le focus qui est mis sur le conflit israélo-palestinien,
12:42et bordéliser le pays.
12:43C'est ça, aujourd'hui, le projet politique de la France insoumise.
12:46Il y a tout un symbole aujourd'hui que François Ruffin
12:50soit considéré par les jeunes pousses mélenchonistes
12:54aussi radicaux que sectaires comme monsieur Arnaud,
12:59avec sa petite bande qui était présente dans l'Agora,
13:04comme un adversaire désormais.
13:06Mais vous touchez du doigt le vrai problème de fonctionnement
13:09en interne même de cette gauche radicalisée.
13:12Éric Revelle nous disait que la gauche aime le débat.
13:17Mais là, ce n'est pas la gauche et ce n'est pas le débat.
13:20A plusieurs reprises, vous avez employé le terme de sectarisme.
13:24C'est un fonctionnement sectaire.
13:26Un fonctionnement sectaire, c'est quoi ?
13:28C'est un chef dont la parole est incontestable et incontestable.
13:32Il n'y a plus de débat démocratique au sein.
13:35Celui qui s'écarte un peu de la ligne,
13:37on l'a vu avec la pète de Purge,
13:39qui a frappé plusieurs anciens députés de LFI,
13:43dès lors qu'on s'écarte un peu de la ligne,
13:45qu'on veut contester tel ou tel point,
13:47on doit quitter le mouvement.
13:49C'est ça qui fait peur au fond.
13:51Quand je vois ces images, je suis assez effrayé
13:53d'imaginer qu'un jour, il pourrait arriver au pouvoir.
13:56En tout cas, il est aux portes du second tour,
13:58vous avez entièrement raison,
13:59et que la radicalité, il va la chercher
14:02parce qu'il considère peut-être que ces 400 000 voix
14:05qui lui ont manqué en 2022,
14:07il va les trouver grâce à des symboles
14:10de cette radicalité,
14:12comme M. Raphaël Arnault,
14:14qui a été élu, il faut le dire, à Avignon.
14:17En revanche, ce qui m'intéresse également,
14:19et ce sera la dernière question,
14:20puisqu'on avance après sur les autres sujets
14:22de ce dimanche matin,
14:24pourquoi les opposants, ou en tous les cas,
14:28ceux qui n'ont pas les mêmes lignes politiques
14:31que Jean-Luc Mélenchon,
14:32je pense à Fabien Roussel,
14:33je pense à Olivier Faure,
14:34je pense désormais à M. Ruffin,
14:36qu'est-ce qu'ils font encore avec lui ?
14:38Pourquoi il reste ?
14:39C'est le siège ?
14:40C'est le courage ?
14:41Pour Fabien Roussel, ça n'a pas été terrible
14:44puisqu'il a été battu au législatif.
14:46Peut-être que c'est pour ça qu'il a été battu, d'ailleurs.
14:48Quand vous êtes à l'intérieur de la gauche,
14:49vous dites, expérience Mitterrand,
14:51il n'y a pas de pouvoir possible pour la gauche
14:53s'il n'y a pas d'union.
14:54Donc ça, c'est le côté un peu noble
14:56de la stratégie politique de la gauche.
14:58En fait, c'est le plat de lentilles.
14:59La question, c'est,
15:00si vous avez une dissolution de l'Assemblée nationale...
15:03On oublie les insultes, on oublie les menaces,
15:06on oublie les musulmans.
15:07Les PS sont contents d'avoir l'étiquette des filles.
15:10Ils poussent des trucs d'or sur la réalité.
15:13Ce n'est pas jusqu'à Raphaël Guzman
15:14qui s'était fait insulter
15:15pendant la campagne des européennes
15:17qui finalement avait donné sa caution
15:19au Nouveau Front Populaire.
15:21D'ailleurs, nombreux sont les députés
15:23qui osent aujourd'hui dire publiquement
15:25qu'ils ont besoin aujourd'hui
15:26de cette alliance-là du Nouveau Front Populaire,
15:28quand bien même,
15:29ils ne sont pas d'accord sur un bon nombre de points.
15:31C'est cette alliance-là
15:32qui leur a permis d'être élus.
15:34Mais bien évidemment,
15:35en commençant effectivement par François Hollande...
15:37Je serais curieux, François Hollande,
15:38s'il va condamner ce qui s'est passé hier.
15:40Ils sont dans la même situation
15:41et c'est absolument incroyable.
15:43Ils ont peur aujourd'hui d'avoir une dissolution
15:45dans les prochains mois
15:46ou dans les prochaines années.
15:47Donc effectivement, pour se couvrir,
15:49on met de côté les convictions
15:50au profit effectivement d'un intérêt purement électoral.
15:53Mais attendez, nos concitoyens,
15:55ce ne sont pas des pions.
15:56On parle de choses très sérieuses.
15:58Mais les concitoyens votent pour eux.
16:00Ils n'ont pas à rendre leur échange,
16:02ils votent pour eux.
16:03Ils sont bien contents.
16:04Je suis d'accord, monsieur Deval,
16:05mais on ne pourra pas demain
16:06se plaindre d'attendu d'abstention
16:08et de non-participation à certaines élections électorales
16:10quand on joue avec les électeurs
16:12et avec le suffrage des électeurs comme on le fait.
16:14Je rappelle que vous êtes présidente
16:15renaissance de Seine-Saint-Denis.
16:16Oui.
16:17Vous avez des mots...
16:18C'était vraiment passionnant
16:19ce que vous avez dit sur la Seine-Saint-Denis.
16:21Mais il ne faut pas oublier
16:22ce qui s'est passé à l'entre-deux-tours.
16:24On ne va pas refaire le match mille fois.
16:25Vous avez certains de vos collègues
16:27chez Renaissance
16:28qui étaient capables de mettre un bulletin LFI
16:30plutôt qu'un bulletin RN
16:31à commencer par l'ancien Premier ministre.
16:33Et quelle a été ma position ?
16:34Je ne parle pas de votre position, Chanel Séban.
16:36Je parle de votre parti
16:37et notamment du président du groupe
16:39Ensemble à l'Assemblée Nationale,
16:41Gabriel Attal,
16:42qui avait dit le 4 juillet dernier
16:43« Je préfère voter LFI,
16:44mieux vaut un bulletin LFI dans l'urne
16:46qu'un bulletin Rassemblement National ».
16:48Et monsieur Deval,
16:49je ne vous en ai pas retrouvé.
16:50Ce n'est pas vous que j'accuse.
16:51Pas du tout.
16:52Et je veux le rappeler ici,
16:53ce matin.
16:54J'ai toujours été très claire
16:55et je me souviens d'ailleurs très bien
16:56d'un débat avec monsieur Klarsfeld
16:58où j'ai été très claire.
16:59Ni Rassemblement National,
17:01ni la France insoumise.
17:02Pas une compromission possible.
17:03Je ne parle pas de vous personnellement,
17:04Chanel Séban.
17:05Et ça fait toujours du bien
17:06de le rappeler un dimanche matin.
17:08Je ne parle pas de vous personnellement.
17:10Je rappelle que c'était juste
17:11le chef du gouvernement qui l'a annoncé.
17:13Ça a peut-être fait une petite bascule.
17:14Avançons dans l'actualité.
17:15Je voudrais qu'on voit le sondage du jour.
17:17Et là, c'est très important.
17:19Toujours le monde qui sépare
17:21l'idéologie
17:22de la volonté des Français.
17:24C'est-à-dire que toute la semaine,
17:25on a poussé des cris d'orfraie
17:27du côté de certains élus.
17:28J'ai entendu des anciens ministres,
17:29des missionnaires
17:30qui tremblaient à l'idée
17:32qu'il y ait la possibilité
17:33d'avoir un ministère de l'immigration.
17:35Nos voisins européens
17:36sont en train de fermer les vannes,
17:38en train de proposer
17:40des politiques drastiques
17:41sur les questions migratoires.
17:42Rétablir les frontières.
17:43Eh bien, justement.
17:44Rétablir les frontières.
17:45On a posé la question
17:46avec le JDDC News et Europe 1.
17:48Est-ce que vous êtes favorable
17:51au rétablissement
17:52des frontières en France ?
17:5377% sont nés.
17:5577% !
17:57C'est un plébiscite.
17:59Ils sont favorables
18:00au rétablissement
18:01des contrôles aux frontières
18:02en France,
18:03ce que fait l'Allemagne.
18:04Est-ce qu'on a,
18:05je le demande en régie,
18:06le détail ?
18:07Parce que c'est ça
18:08qui est intéressant,
18:09c'est de voir qu'à droite
18:10comme à gauche,
18:11il y a peut-être
18:12ce plébiscite-là.
18:13Voyons le sujet sur l'Allemagne
18:14et on cherchera le détail
18:15juste après.
18:16Aller en Allemagne
18:17sera peut-être
18:18un peu moins facile.
18:19Ce lundi,
18:20les autorités allemandes
18:21rétablissent des contrôles
18:23avec ces neuf pays limitrophes
18:25pour lutter
18:26contre l'immigration illégale.
18:31Nous allons étendre
18:32nos contrôles temporaires
18:33à toutes les frontières
18:34terrestres de l'Allemagne.
18:35Cette mesure permettra
18:36de limiter davantage
18:37l'immigration irrégulière
18:38et de se prémunir
18:39contre les graves dangers
18:40que représente
18:41la terreur islamiste.
18:43Ce sujet très politique
18:44devient majeur
18:45pour la coalition
18:46d'Olaf Scholz,
18:47surtout depuis
18:48le triple meurtre
18:49de Solingen
18:50fin août
18:51par un réfugié syrien,
18:52mais également
18:53face à la montée
18:54de l'extrême droite.
18:56Des contrôles aux frontières
18:57existent déjà
18:58depuis dix mois
18:59de la Pologne
19:00à la Suisse.
19:01Dans un premier bilan
19:02de la police allemande,
19:03le nombre
19:04d'entrées clandestines
19:05a chuté d'environ
19:0640%
19:07et même moins 56%
19:08pour la frontière polonaise.
19:11Donc,
19:12à compter du 16 septembre
19:13et pour six mois,
19:14cette dérogation temporaire
19:15aux règles
19:16de l'espace spatial
19:17et aux règles
19:18de l'espace Schengen
19:19risque de tendre
19:20les relations
19:21entre l'Allemagne
19:22et l'ensemble
19:23de ses voisins.
19:25Ce qui est saisissant,
19:26c'est que sur les dix
19:27derniers sondages
19:28qu'on a pu produire
19:29sur les questions migratoires,
19:30vous avez
19:31un bloc
19:32de six
19:33à huit Français
19:34sur dix
19:35qui sont
19:36pour le rétablissement
19:37des frontières,
19:38moins d'immigration
19:39étrangère,
19:40extra-européenne,
19:41moins d'immigration
19:42de manière générale.
19:43On pourrait poser
19:44la question
19:45sur le moratoire
19:46et la réponse
19:47serait peut-être
19:48là aussi favorable.
19:49Donc,
19:50on a une France
19:51qui est pour
19:52une révolution
19:53idéologique
19:54sur la question migratoire
19:55et nous,
19:56on est en train
19:57de se poser la question
19:58si oui ou non,
19:59c'est bien d'avoir
20:00un ministère
20:01de l'Immigration.
20:02On l'a déjà eu,
20:03ce ministère de l'Immigration
20:04sous Nicolas Sarkozy.
20:05Mais ce n'est pas
20:06la même période.
20:07Ce n'est pas la même période,
20:08vous avez raison.
20:09Aujourd'hui,
20:10c'est vraiment
20:11le défi
20:12pour nous
20:13et pour les Européens
20:14d'une manière générale.
20:15Il est évident
20:16que nous avons
20:17un questionnement
20:18qui est celui
20:19de Schengen.
20:20Est-ce que nous allons faire
20:21comme font les Allemands
20:22aujourd'hui ?
20:23Ils sont en train
20:24de rompre unilatéralement
20:25d'ailleurs
20:26les accords de Schengen
20:27puisqu'ils arrêtent
20:28la libre circulation
20:29au sein même
20:30de l'Union Européenne.
20:31Alors,
20:32c'est possible
20:33mais momentanément.
20:34D'ailleurs,
20:35ils l'ont bien dit,
20:36c'est momentané.
20:37On l'a fait, nous.
20:38Souvenez-vous,
20:39après les attentats de 2015,
20:40il y avait eu effectivement
20:41un rétablissement
20:42des contrôles aux frontières.
20:43Pendant la pandémie aussi.
20:44Pendant le Covid aussi.
20:45Alors, il ne s'agit pas
20:46d'établir des frontières.
20:47C'est les contrôles aléatoires.
20:49C'est les contrôles
20:50aux frontières.
20:51Non pas,
20:52on ne va pas remettre
20:53des barrières
20:54comme on l'a connu
20:55du temps de notre jeunesse
20:56mais là,
20:57ça va être des contrôles
20:58aux frontières.
20:59Si l'on veut
21:00effectivement empêcher
21:01l'entrée des clandestins,
21:02c'est le seul moyen.
21:03Il n'y en a pas 36
21:04et puis revoir aussi
21:05le traité de Dublin.
21:06Enfin,
21:07c'est au niveau européen
21:08que ça doit se traiter
21:09et peut-être
21:10un référendum.
21:11Ça ne serait peut-être pas utile.
21:13Ce n'est pas Michel Barnier
21:16qui peut décider
21:17du référendum.
21:18Il peut convaincre
21:19le président de la République
21:20d'engager un référendum.
21:21C'est la politique
21:22du compromis.
21:23Je serais curieux
21:24d'avoir autour de ce plateau
21:25certains qui moquaient
21:26la politique migratoire
21:27de Giorgia Meloni
21:28qui expliquait
21:29que ça ne marchait
21:30absolument pas.
21:31Résultat,
21:32en 2023,
21:33c'est moins,
21:34en 2024,
21:35pardonnez-moi,
21:36depuis le début de l'année,
21:37c'est moins 65%
21:38de flux illégaux.
21:39Peut-être pouvoir
21:40trouver les archives.
21:42Mais Shannon n'a jamais
21:43critiqué la politique migratoire
21:44de Giorgia Meloni.
21:45Non.
21:46Moi, ce que je voulais
21:47juste dire sur ce point,
21:48c'est que quand je vois
21:49les résultats de ce sondage,
21:5077% des Français
21:51sont favorables
21:52à un renforcement
21:53des contrôles aux frontières.
21:54J'ai envie de vous dire
21:55heureusement,
21:56heureusement,
21:57aujourd'hui,
21:58on le voit bien.
21:59On ne va pas ici
22:00faire preuve de langue de bois.
22:01Oui, on a besoin
22:02de renforcer
22:03les contrôles aux frontières
22:04pour notamment lutter
22:05contre l'immigration illégale.
22:06Mais il y a deux points
22:07sur lesquels je veux insister.
22:08C'est tout d'abord
22:09des outils qui existent.
22:10Donc la loi Immigration
22:11que nous avons votée
22:12à l'initiative de Gérald Darmanin.
22:14Et dans le budget 2025,
22:15il s'agira de s'assurer
22:17que les moyens financiers
22:18nécessaires sont alloués
22:20aux contrôles aux frontières.
22:21Et puis, aussi et surtout,
22:22le pacte Asile et Migration.
22:23Puisque ce contrôle aux frontières-là,
22:25il passe aussi par une gestion
22:26à l'échelle européenne.
22:28Et ce pacte Asile et Migration
22:29renforcera à l'échelle
22:31de l'Union européenne
22:32les contrôles aux frontières.
22:33Le projet de loi Asile et Migration
22:35a été tricoté complètement
22:37par le Conseil constitutionnel.
22:38Il ne reste quasiment plus rien.
22:40Et le pacte Asile et Migration
22:42à l'échelle européenne aujourd'hui...
22:45Vous voulez en dire un petit mot après ?
22:47Après la pub ?
22:48Ou avant, comme vous voulez.
22:49Ah non, après la pub.
22:50Bon, alors après.
22:51On a des obligations, mon cher.
22:54Je sais, j'ai connu.
23:04Un peu moins de 9h30 sur CNews.
23:05Le point sur l'information
23:06avec vous Marine Sabourin.
23:07Rebonjour Marine.
23:10Grenoble, une marche blanche
23:12est organisée à 11h30
23:14en hommage à Lilian Dejean,
23:15agent municipal tué par balle
23:17dimanche dernier.
23:18Le cortège doit s'élancer
23:19ce midi boulevard Jeanpin,
23:21là où le drame s'est déroulé.
23:23L'Allemagne rétablit des demandes
23:24et contrôle à l'ensemble
23:25de ses frontières,
23:26dont la France.
23:27Objectif, lutter contre
23:28l'immigration illégale.
23:30Décision prise par le gouvernement
23:31après plusieurs attaques au couteau
23:32perpétrées par des demandeurs d'asile.
23:35Et puis ce séisme de magnitude 4,3
23:37qui a secoué le Var.
23:39Hier soir, les secousses
23:40ont été ressenties à 20h47
23:42avec un épicentre localisé
23:44dans la Méditerranée
23:45au sud de Fréjus.
23:48Merci beaucoup Marine Sabourin
23:49pour le point sur l'information.
23:50Juste avant la publicité,
23:51on était en train de parler
23:52du chiffre du jour,
23:53je le dis aux téléspectateurs
23:54qui nous rejoignent.
23:55Sondage CSA,
23:56SC News et Europe 1.
23:5870%, plus de 70%
24:00puisque c'est 77,
24:02des sondés sont favorables
24:05au rétablissement
24:06des contrôles aux frontières en France.
24:09Si vous avez 77% des Français
24:11qui sont pour,
24:12il faut peut-être y aller,
24:13il faut peut-être le faire.
24:14Je voudrais quand même
24:15répondre à Mme Seban
24:16parce que quand Mme Seban
24:17nous explique...
24:18Je résume pour les téléspectateurs
24:19qui n'étaient pas là.
24:20Vraiment, je l'agroterai.
24:22Merci l'Europe,
24:23merci la loi Asile-Immigration.
24:25Justement, oui,
24:26c'est exactement ça mon point.
24:27Vous lisez dans ma pensée.
24:29Non, en fait,
24:30si ce pacte Asile-Immigration
24:32qui a été détricoté
24:33était suffisant,
24:34il n'y aurait pas la mise en place
24:35de politique nationale plus efficace.
24:37C'est le cas en Allemagne,
24:38c'est le cas au Danemark,
24:39c'est le cas en Suède.
24:41La Grande-Bretagne
24:42qui n'est plus l'Union Européenne
24:43va rétablir des visas payants.
24:45Des visas payants.
24:46Donc tout ça, en fait,
24:47montre une chose.
24:48Surajouter les Pays-Bas.
24:49Les Pays-Bas.
24:50C'est que quand vous avez
24:51une volonté politique nationale,
24:52il y a un chemin
24:53pour assumer cette volonté.
24:55Et je pars du principe,
24:56mais vous ne serez pas d'accord,
24:57qu'une politique nationale
24:59est toujours plus efficace
25:00qu'une grande politique européenne.
25:03Et je rappelle aussi au passage,
25:04mais là, c'est un crime
25:05de lèse-majesté,
25:06que pendant la deuxième
25:07campagne présidentielle,
25:08Emmanuel Macron,
25:09vous êtes président
25:10des macronistes,
25:11en Seine-Saint-Denis,
25:12avait dit qu'il fallait
25:13revisiter Schengen.
25:14Oui, oui, il l'avait dit.
25:15Il l'avait dit,
25:16mais il ne l'a pas fait.
25:17Mais M. Revelle,
25:18vous avez raison.
25:19Et vous avez commencé
25:20vos propos en préambule
25:21en disant que nous allions
25:22avoir un désaccord.
25:23Moi, je vous rejoins.
25:24C'est politique nationale
25:25et politique européenne.
25:27L'un n'empêche pas l'autre.
25:28Heureusement, aujourd'hui,
25:29qu'on a un pacte
25:30des éliminations
25:32à l'échelle européenne.
25:34Laissez-moi juste terminer.
25:35Heureusement, d'ailleurs,
25:36vous savez très bien,
25:37et on l'a vu notamment
25:38avec l'exemple italien,
25:39avec Giorgia Meloni,
25:40qui a voulu générer
25:41celles et ces frontières,
25:42on a bien vu où ça l'a mené.
25:43Il y a eu des problèmes
25:44de main-d'oeuvre et autres.
25:45Aujourd'hui, on a besoin
25:46de cette solidarité européenne
25:47pour mieux répartir
25:48les flux migratoires,
25:49mais bien évidemment
25:50que nous avons
25:51une nécessité absolue
25:53de pouvoir gérer
25:54nos frontières également
25:55en France,
25:56avec la loi émigration.
25:57Je pense que l'Etat
25:59ne veut pas répartir
26:00les flux migratoires,
26:01il veut les stopper.
26:02Mais il veut les stopper
26:03pour mieux intégrer.
26:04Non, les stopper.
26:05Il veut les stopper, pardon,
26:06pour mieux intégrer.
26:07C'est moins de flux
26:08pour mieux intégrer.
26:09C'est moins de flux,
26:10bien évidemment,
26:11d'où la nécessité absolue
26:12de renforcer les contrôles
26:13aux frontières.
26:14Et moi, je suis heureuse
26:15de voir que 77% des Français
26:16sont sur cette ligne,
26:17mais ce n'est pas
26:18politique européenne uniquement.
26:19C'est politique européenne
26:20et politique française.
26:21Mais alors, par exemple,
26:22si pour la politique française,
26:23c'est tellement pas
26:24la politique européenne
26:25que si pour que l'Allemagne
26:26a pris cette décision
26:27de fermer ses frontières,
26:28ça va commencer à grincer.
26:29La commissaire a bien rappelé
26:30que c'était des mesures
26:31exceptionnelles
26:32et que la norme était...
26:33Oui, mais absolument,
26:34il a fallu des années.
26:35Quand vous dites que
26:36ce sont des mesures...
26:37Je précise au téléspectateur
26:38parce que vous dites
26:39que c'est des mesures
26:40exceptionnelles,
26:41c'est vrai que pour
26:42le contrôle aux frontières
26:43en Allemagne,
26:44c'est sur un délai
26:45de six mois.
26:46Il faut le rappeler.
26:47Il faut rappeler également
26:48que si vous ne contrôlez
26:49pas vos frontières,
26:50vous pouvez avoir des drames.
26:51Tout comme ce qui s'est passé
26:52ce matin, on l'apprend.
26:53Naufrage dans la Manche,
26:54huit décès,
26:55selon une source policière.
26:56Le naufrage
26:57d'une embarcation clandestine
26:58surchargée
26:59qui venait de quitter
27:00les côtes françaises
27:01pour l'Angleterre
27:02a fait au moins
27:03huit morts.
27:04Je tiens à dire
27:05une chose
27:06qui n'a pas été dite
27:07encore ce matin,
27:08c'est que
27:09rétablir des frontières,
27:10des contrôles aux frontières,
27:11attention
27:12au fantasme
27:13d'Alain Maginot,
27:14il y a,
27:15tant qu'on n'aura pas
27:16une vraie politique
27:17d'aide au développement
27:18de ceux qui quittent,
27:19qui sont déracinés
27:20de l'Angleterre,
27:21de l'Allemagne,
27:22de la France,
27:23qui sont déracinés
27:24de leur pays
27:25pour les dissuader
27:26de partir,
27:27on ne règlera pas
27:28le problème.
27:29Ça vous indispose,
27:30ce que je dis ?
27:31Non,
27:32ça ne m'indispose pas,
27:33vous savez où
27:34des milliards
27:35sont donnés,
27:36c'est de la coopération
27:37locale,
27:38mais ça fait des années,
27:39des décennies.
27:40Moi,
27:41j'ai toujours connu ça,
27:42le dialogue Nord-Sud,
27:43etc.,
27:44on n'a jamais été capable
27:45de développer
27:46ces pays.
27:47Ce sont des questions,
27:48moi ce qui m'intéresse
27:49c'est que ce sont
27:50des questions concrètes,
27:51c'est très intéressant
27:52parce qu'on n'a pas eu
27:53de temps à savoir
27:54s'il fallait ou non
27:55un ministère de l'immigration.
27:56Vous êtes pour,
27:57par exemple,
27:58un ministère de l'immigration
27:59au Châteaune-Séban ?
28:00Oui ou non ?
28:01Pour un ministère
28:02de l'immigration,
28:03non.
28:04Moi,
28:05aujourd'hui,
28:06la question qui se pose,
28:07je n'ai pas fait
28:08ma doctrine là-dessus.
28:09Il n'y a pas de doctrine
28:10à avoir.
28:11Est-ce que c'est
28:12une politique publique
28:13qu'il faut
28:14sur un sujet majeur
28:15et donc qu'il faut
28:16un ministère,
28:17un portefeuille dédié
28:18qui puisse piloter
28:19toutes les questions ?
28:20C'est un sujet
28:22Je ne vous parle pas
28:23d'un immeuble
28:24avec juste le nom
28:25ministère de l'immigration.
28:26Je vous parle d'une administration
28:27qui pense le dossier.
28:30Je suis pour une meilleure
28:31intégration.
28:32Ah oui,
28:33mais ça peut s'appeler
28:34le ministère de l'immigration
28:35et de l'intégration
28:36ou de l'assimilation.
28:37Je trouve que le terme
28:38de ministère de l'immigration
28:39peut être perçu
28:40de façon extrêmement péjorative
28:41parfois.
28:42Moi, je suis davantage
28:43pour la connotation
28:44d'intégration.
28:45Aujourd'hui,
28:46ce dont nous avons besoin,
28:47c'est une meilleure intégration.
28:48Je ne vois pas ce qu'il y a
28:49de péjoratif.
28:50Qu'est-ce qu'il y a
28:51de péjoratif
28:52au ministère de l'immigration ?
28:53Je trouve que c'est
28:54assez réducteur
28:55et je suis davantage
28:56partisane,
28:57si vous voulez,
28:58d'accoler le terme
28:59d'intégration.
29:00Aujourd'hui,
29:01pour moi,
29:02l'immigration est intimement
29:03liée aux questions
29:04d'intégration.
29:05Je ne vois pas le problème,
29:06mais je pense que
29:07si vous posez la question
29:08aux Français,
29:09vous allez retrouver
29:10les 77%
29:11qui sont pour
29:12les contrôles aux frontières.
29:13Vous allez les retrouver
29:14également qui vont vous dire
29:15évidemment qu'il faut
29:16un ministère
29:17de l'immigration.
29:18Pourquoi pas
29:19que le portefeuille
29:20soit élargi
29:21non pas à l'intégration
29:22mais à l'assimilation
29:23et que,
29:24ces questions-là,
29:25il y a une majeure partie
29:26des Français
29:27qui ne sont pas entendus
29:28depuis des années
29:29sur ces questions-là.
29:30La une du JDD,
29:31la une du JDD,
29:32c'est...
29:33Monsieur Barnier,
29:34bien sûr.
29:35C'est M. Barnier
29:36qui comprend son gouvernement
29:37dans le secret.
29:38Il y aura un ministère
29:39de l'immigration ?
29:40Ce n'est pas du tout écarté.
29:41L'Élysée n'y est pas
29:42du tout défavorable.
29:43Il ne trouverait rien
29:44de choquant
29:45à ce que ce ministère existe
29:46sous la tutelle
29:47du ministère de l'intérieur.
29:48Ce qui est certain,
29:49c'est que,
29:50d'après les informations
29:51d'Antonin André
29:52qui a écrit ce papier,
29:53il semblerait
29:54que l'Élysée,
29:55à plusieurs reprises,
29:56ait songé
29:57à créer ce ministère.
29:58Donc,
29:59Emmanuel Macron,
30:00en l'état,
30:01n'est pas opposé
30:02à la création
30:03d'un ministère
30:04de l'immigration.
30:05A la une,
30:06ce dimanche matin,
30:07c'est cette marche blanche
30:08qui va être organisée
30:09à Grenoble
30:10aujourd'hui,
30:11une semaine
30:12après le drame
30:13et la mort
30:14de ce secrétaire
30:15du ministère
30:16de l'immigration.
30:17La mort de cet agent
30:18municipal
30:19qui a été sauvagement
30:20tué
30:21par un homme
30:22qui est toujours
30:23en fuite,
30:24d'ailleurs,
30:25l'auteur des faits
30:26qui était connu
30:27des services
30:28de police
30:29et de justice.
30:30Cet agent municipal
30:31qui a assisté,
30:32je le rappelle,
30:33a été témoin
30:34d'un accident
30:35de la route.
30:36Il tente
30:37d'arrêter
30:38l'auteur
30:39de l'accident
30:40de la route
30:41qui tentait
30:42de prendre la fuite.
30:43Cet individu
30:44lui a tiré
30:45deux balles
30:46dans la tête
30:47et s'est éloigné
30:48de la rue.
30:49Nous sommes là
30:50pour vous
30:51d'imiter
30:52la situation
30:53des habitants
30:54de l'autorax.
30:55Nous sommes avec
30:56Marie-Victoire Dieudonné
30:57avec les habitants
30:58de Grenoble
30:59qui vous ont
31:00témoigné
31:01de leurs inquiétudes
31:02et de leur colère
31:03parce que la vie
31:04est gangrenée
31:05par les trafics
31:06de stupéfiants
31:07et l'insécurité
31:08qui grandissent.
31:09Marie-Victoire Dieudonné,
31:10que va-t-il se passer
31:11aujourd'hui ?
31:12Aujourd'hui,
31:13nous avons
31:14Alors aujourd'hui c'est une marche blanche en l'honneur de Lilian Dejan qui va se tenir
31:21lieu derrière moi, le boulevard que vous voyez est encore désert actuellement ce matin
31:25mais dans les heures à venir les grenoblois devraient arriver en masse pour venir justement
31:30rendre hommage, nous sommes ici sur les lieux du drame, c'est donc d'ici que partira
31:35la marche blanche, le cortège va prendre la direction du village olympique, c'est
31:39le quartier dans lequel ce père de famille de deux enfants a passé son enfance et puis
31:43la marche veut aussi rendre hommage aux collègues qu'il était, il y aura donc un arrêt devant
31:48les locaux de la propreté urbaine où il travaillait comme chef d'équipe et puis les
31:53participants vont pouvoir utiliser des sacs et des pinces mis à disposition pour ramasser
31:57les déchets tout au long du parcours, enfin dernier hommage, un match avec son ancien
32:02club de foot dans le stade de quartier.
32:05Merci beaucoup Marie-Victoire Diodonné pour ces précisions, une toute dernière question,
32:11on sait que le principal suspect est en fuite, est-ce qu'on a de nouvelles informations
32:17sur cet individu qui est activement recherché ?
32:22Tout à fait, il est recherché depuis plusieurs jours, le drame remonte à il y a une semaine
32:30et la traque se poursuit, c'est ce que je peux vous dire, en tout cas le suspect a été
32:33identifié dès les premiers jours mais il n'a toujours pas été interpellé, pour
32:37rappel les premières perquisitions dans la banlieue de Grenoble n'avaient rien donné,
32:41ce que l'on sait c'est que le suspect a 25 ans, qu'il a déjà été condamné pour
32:44des faits de violence en 2023 et puis que le parquet a ouvert une information judiciaire
32:49pour meurtre et blessure involontaire depuis, c'est désormais le juge d'instruction qui
32:54a la charge de l'enquête.
32:55Merci beaucoup Marie-Victoire Diodonné pour ces précisions, je me tourne vers vous Georges
32:59Fenech puisque je découvrais avant-hier que la députée d'Isère, Anna de Mansoury avait
33:06interpellé le procureur de la République de Grenoble en ciblant en quelque sorte le
33:13manque d'action sur les questions sécuritaires du maire de Grenoble au titre de l'article
33:1740 en disant voilà il y a une insécurité grandissante dans la ville, le maire ne respecte
33:22pas en quelque sorte ses obligations en armant la police municipale, en mettant plus de caméras,
33:29en faisant de cette ville une ville plus sécure et en quelque sorte elle, non pas sur ce drame
33:35mais de manière générale, elle vient porter une responsabilité du maire.
33:43C'est un peu pour faire du buzz je dirais.
33:45Ah c'est pour faire du buzz, ça ne marchera jamais.
33:47L'article 40 ça dénonce des faits de caractère pénal, là vous ne pouvez pas reprocher au
33:52maire une infraction pénale, le vrai article 40 dans cette affaire c'est le vote des Grenoblois,
33:59est-ce que les Grenoblois sont satisfaits ou non de leur maire, il se trouve qu'ils l'ont
34:02réélu, voyez-vous, donc c'est ça l'interrogation c'est pourquoi l'ont-ils réélu, alors après
34:08la question de la sécurité dans une ville, comme Grenoble notamment, c'est une question
34:13qui relève essentiellement du régalien et du ministère de l'Intérieur, mais pour
34:17autant le maire doit effectivement veiller à apporter ce qui relève de sa compétence
34:24en tant que maire, une complémentarité avec la police nationale et il y a des villes où
34:29ça se passe bien, très bien, et il y a des villes qui par pure idéologie refusent
34:35de prendre la question de la sécurité comme étant de leur compétence même complémentaire,
34:40c'est le cas, il faut le dire, malheureusement de Grenoble.
34:43Allez-y Chanel, un moment.
34:45Si je peux juste rebondir là-dessus, c'est absolument irresponsable de la part de M.
34:50Piolle, il a fait de la ville de Grenoble un Far West, un Far West parce qu'il ne prend
34:56pas les mesures nécessaires pour protéger ses habitants et encore une fois, je vous
35:00rejoins tout à fait M. Fenech, c'est un sujet qu'on doit régler à l'échelle nationale
35:04mais également à l'échelle locale, si je puis dire, en tant qu'élu local, moi je
35:08le vois, si le maire ne met pas les moyens nécessaires pour assurer la sécurité de
35:12ses habitants, bien évidemment que ça ne favorise pas la tranquillité et la sécurité
35:16des habitants.
35:17Donc oui, moi je crois que cette députée a eu raison de saisir le procureur et de mettre
35:21le maire de Grenoble face à ses propres responsabilités parce que ce n'est pas la première fois
35:25malheureusement que des problèmes de la sorte se produisent à Grenoble.
35:29Pour concorder ce que vous dites, juste une information, il y a une époque, il n'y a
35:31pas si longtemps, Laurent Wauquiez avait proposé une subvention au maire de Grenoble de 2
35:36millions d'euros pour installer davantage de caméras.
35:38Ça a été un rejet.
35:39Le maire de Grenoble l'a rejeté, a rejeté cet argent.
35:42Bon alors, il dit des fois en disant, il y a 111, je crois, caméras, vidéosurveillances
35:47dans ma ville.
35:48C'est largement insuffisant.
35:49Et d'ailleurs, c'est une ville et une région du moins qui est minée par les règlements
35:55de compte sur fond, très souvent, trop souvent de trafic de stupéfiants.
36:00J'apprends à l'instant qu'il y a eu une fusillade à Fontaine dans la banlieue grenobloise
36:05la nuit dernière vers 23h30.
36:07Voilà ce qui s'est passé.
36:08Un individu à bord d'une voiture a ouvert le feu sur un groupe d'hommes.
36:12Le véhicule a été retrouvé plus tard incendié, blessé.
36:17Bilan, pardonnez-moi, de blessé.
36:18Donc un grave à découvrir dans les colonnes du journal du dimanche également un reportage
36:23à Grenoble qui est comparé, c'est l'expression qu'on emploie parfois, Grenoble, le Chicago
36:30français.
36:31Bienvenue à Chicago sur Iser, Raphaël Stainville.
36:33Oui, il y a ce reportage, mais je trouve qu'il y a encore plus intéressant dans le JDD,
36:38c'est la manière dont Quotidien a voulu démontrer que toutes les accusations qui
36:44étaient portées à l'encontre d'Éric Piolle étaient fausses.
36:48Ils ont envoyé une équipe pour démontrer que finalement les habitants de Grenoble étaient
36:52assez satisfaits de la gestion de la ville et ils sont rentrés bredous.
36:58Ils n'ont pas trouvé un grenoblois et c'est Quotidien avec quand même ce parti pris
37:03qui était d'aller vraiment à la défense du maire de Grenoble et la vérité, c'est
37:09que la seule personne qui était à même de défendre le bilan d'Éric Piolle, c'était
37:13Éric Piolle lui-même.
37:15Ils ont été incapables lors de ce reportage de trouver une personne qui ne décrivait pas
37:20finalement la dégradation de la ville.
37:23Éric Piolle qui est plus prolixe pour attaquer ce qu'il appelle la fachosphère, je ne
37:27sais pas ce que ça veut dire, que pour parler des questions de sécurité dans sa ville.
37:32Autre sujet à présent, c'est un reportage absolument bouleversant à lire dans les colonnes
37:38du Point et ça a été écrit par l'excellente Valentina Rama, ça s'appelle « Dans l'enfer
37:44des tunnels du Hamas ». La journaliste a rencontré des Israéliennes prises en otage
37:49le 7 octobre dernier et désormais libérées.
37:52Ces femmes témoignent, racontent les conditions de détention.
37:56Elle a pu rencontrer une femme qui s'appelle Aviva, dont le mari est toujours détenu par
38:02le Hamas.
38:03Nous sommes en direct avec le colonel Rafovich, merci d'être avec nous.
38:06Je le répète, c'est un reportage absolument bouleversant et je voulais vraiment avoir
38:12votre regard sur les mots qu'ont pu avoir ces femmes.
38:19Voilà ce que dit Aviva par exemple, ces gens ont pris tout ce qu'il y avait d'humanité
38:24en nous.
38:25Elle et son mari par exemple ont été déplacées 13 fois.
38:29Elle explique qu'après de longues et douloureuses expéditions, le couple, c'est la journaliste
38:35qui l'explique, arrive dans cette pièce bétonnée avec du carrelage au sol sur lequel
38:39sont alignés trois matelas.
38:40Aviva décrit l'horreur pestilentielle, pas d'eau, pas de nourriture, juste une
38:45faible enfoule qui pend au plafond.
38:47Elle explique également que lorsqu'elle a été prise par les terroristes du Hamas,
38:51ils ont marché un temps et puis ils ont été placés dans des pièces à 40 mètres sous
38:57terre.
38:58Et là, colonel Rafovich, on comprend la difficulté de retrouver aujourd'hui les
39:05otages dans ce labyrinthe qui a été construit par le Hamas.
39:09Bonjour et merci de nous joindre dans votre émission ce matin.
39:14Si vous me permettez, je voudrais juste commencer par vous dire que ce matin, à 16h30, Israël
39:18a été réveillé par des alertes à cause d'un missile balistique lancé par les terroristes
39:24Houthis du Yémen vers Israël.
39:26Le missile n'a pas fait de victimes, à part quelques blessés légers, mais heureusement
39:33pas de victimes à cause du missile.
39:34Juste pour vous dire que le Hamas, les Houthis, le Hezbollah sont tous reliés à l'Iran
39:40et c'est l'Iran ici qui mène la danse dans son Moyen-Orient, qu'ils cherchent à déstabiliser.
39:45Maintenant, par rapport à votre question, effectivement, nous avons toujours 101 otages
39:51aux mains du Hamas dans des conditions terrifiantes.
39:54Comme vous le savez, il y a une quinzaine de jours, on a trouvé malheureusement 6 otages
39:58qui avaient été exécutés avec des balles dans la tête dans un des tunnels dans la
40:03région de Rafia, dans le sud de la bande de Gaza, et les témoignages que nous entendons,
40:07que nous recevons effectivement, sont des témoignages qui montrent une cruauté terrifiante
40:15d'une organisation terroriste qui continue à utiliser les otages, la vie des otages,
40:20ceux-mêmes qui sont morts, on le sait, dans une guerre psychologique sans fin, sur une
40:25population israélienne qui est dans une détresse au niveau global et au niveau général importante
40:33parce que les otages sont un symbole.
40:35Certains médias israéliens ont comparé la situation des otages tenus dans les tunnels
40:43à celle de Juifs qui étaient déportés et incarcérés dans les camps de la mort
40:49durant la Seconde Guerre mondiale.
40:51Je ne voudrais pas faire cette comparaison, mais il est clair que c'est la première
40:55fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale où des hommes et des femmes, parce que Juifs,
41:01sont pris en otage, sont incarcérés dans des situations inhumaines et exécutés,
41:09comme s'était évoqué il y a quelques semaines.
41:11Encore une fois, nous sommes dans une situation face à une organisation d'une cruauté,
41:14sans nom, on leur ramasse.
41:16Il y a les sévices, vous en parlez, et on le découvre dans ce reportage à découvrir,
41:21je le répète, dans Le Point, les sévices aussi corporels.
41:25Chen, qui a été libérée en novembre, assure que ni elle ni sa fille ont été abusées.
41:31Elle dit en revanche avoir rencontré pendant sa captivité deux jeunes filles,
41:34et voilà ce qu'elle dit, des filles laissées seules avec des blessures lourdes.
41:38Souvent, on les violait le dernier jour, avant qu'elles ne soient déplacées,
41:43pour ne pas qu'elles revoient leur violeur.
41:46Vous parliez des conditions de détention, les sévices aussi pour ces femmes,
41:50otages, ces sévices qui sont documentés, c'est les témoignages d'otages qui reviennent,
41:55et il y a un silence de la communauté internationale sur ces conditions-là.
42:01Il y a un silence terrifiant également d'organisation de femmes,
42:06qui de manière étrange oublient ou veulent faire abstraction
42:11de ce qui s'est passé le 7 octobre et depuis,
42:14de la part des terroristes du Hamas,
42:17contre des femmes, des jeunes femmes israéliennes qui ont été malmenées, qui ont été violées.
42:23Certaines d'entre elles parlent, beaucoup ne parlent pas,
42:25il y a encore beaucoup de choses qu'on ne sait pas, qu'on n'ose pas dire.
42:28Il y a encore, je rappelle, 101 otages aux mains du Hamas,
42:30donc pour des raisons qui sont reliées également aux familles, au respect des personnes,
42:34il n'y a pas trop envie de tout sortir comme ça,
42:38mais il est clair qu'il y a ici une situation dramatique dans cette guerre,
42:41qui est cachée, qui est totalement mise de côté,
42:44par ceux qui aujourd'hui, au nom d'une propagande,
42:47je ne voudrais pas rentrer dans ce sujet-là,
42:51font passer le Hamas comme des résistants sympathiques,
42:55au nom d'une cause noble,
42:58et veulent faire oublier au monde tout entier,
43:01que des hommes, des femmes, des enfants, dont deux enfants, je rappelle,
43:04deux bébés de la famille Bibas, Ariel et Kfir,
43:08qui ont été kidnappés le 7 octobre,
43:12presque un an aujourd'hui,
43:14on n'a aucune nouvelle de ces deux enfants-là,
43:16et le monde en général, pas tout le monde,
43:19la preuve, puisqu'on en parle sur votre chaîne, reste silencieux.
43:23Ce que je voulais vous dire, c'est que ce matin,
43:26en préparant les communiqués sur l'attaque venant du Yémen,
43:30des outils qui sont une armée terroriste dans un pays d'une pauvreté sans fin,
43:34un pays qui subit aujourd'hui des inondations
43:37et des situations dramatiques au niveau humanitaire,
43:40ce pays a suffisamment d'armes et de munitions pour attaquer Israël,
43:43pour faire guerre à Israël, parce que l'Iran le demande.
43:46Et ce que je vais vous dire, c'est qu'aujourd'hui,
43:49l'Iran donne des armes et des missiles balistiques à la Russie
43:52pour attaquer l'Ukraine, mais également pour menacer l'Europe.
43:55Et de manière, encore une fois, de plus en plus précise,
43:59les menaces auxquelles nous faisons face, nous, en Israël,
44:02qui, au départ, paraissent lointaines de l'Europe et de la France en particulier,
44:06sont des menaces qui proviennent d'une même source.
44:09Il serait très intéressant et très important de revenir à la source du mal,
44:12et la source du mal dans ce cadre-là, c'est la République islamique d'Iran et son régime.
44:17Merci pour votre témoignage, colonel Olivier Rafovich.
44:22Vous parlez de l'Iran.
44:24Demain, ça fera deux ans que Massa Amini sera parti.
44:31C'est le début de la révolte des femmes iraniennes.
44:35Ça fera déjà deux ans, et donc pensez également à ces femmes iraniennes
44:40qui luttent pour avoir les mêmes libertés que les hommes et les libertés de se vêtir.
44:46Merci à tous les quatre.
44:47C'était un plaisir d'être avec vous ce dimanche matin.
44:49Merci à Tania Chiolet qui a préparé cette émission.
44:53Dans un instant, c'est le grand rendez-vous avec un invité, Eric Zemmour,
44:58invité de Pierre de Villeneuve, à découvrir à 10 heures sur CNews.
45:02Merci à tous.

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