Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Quasiment 9 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:05A la une, ce matin, le petit théâtre antifasciste, comme le disait Lionel Jospin, a rassemblé
00:09du monde, hier, mais loin, très loin, de la mobilisation de mai 2002.
00:13A Paris, 75 000 manifestants contre 500 000, 22 ans plus tôt.
00:18Deux hypothèses, l'incertitude des résultats à venir, ou alors que la pièce ne mobilise
00:23plus, les metteurs en scène manquent d'imagination, les comédiens aussi.
00:27En revanche, le Molière, du tartuffe politique de l'année, est décerné à 500 kilomètres
00:31de la capitale, à Tulle, en Corrèze.
00:34François Hollande est de retour, 7 ans après avoir quitté par la plus petite des portes
00:39l'Elysée.
00:40Il revient contre le RN, mais également contre son ancien dauphin, Emmanuel Macron,
00:44qui l'a trahi.
00:45Il se lance dans son fief et jure qu'il n'a aucune ambition personnelle à d'autres,
00:51parce qu'en coulisses, voilà des mois qu'il attend le bon moment pour se lancer dans la
00:55bataille.
00:56Il fallait entendre la colère de Manuel Valls hier, son ancien Premier ministre révolté
01:01par ce pacte avec LFI et ses lieutenants.
01:03Opportunisme et compromission, François Hollande est prêt à tout, même à signer un accord
01:09contre nature.
01:10Imaginez un instant cette image, François Hollande dans l'hémicycle, à ses côtés
01:15Louis Boyard, Philippe Poutou ou encore Daniel Obono.
01:18François Hollande n'a plus de scooter, vendu aux enchères comme une relique de la
01:21Vème République.
01:22Mais ne vous inquiétez pas, il a retrouvé sa cape et son épée, le vengeur masqué
01:27n'a pas encore grimpé sur Tornado.
01:30Bonjour à tous les quatre.
01:31Musique.
01:32Comment ça va ? Très bien Elliot, il est de retour Zorro ? On en parle dans cette émission
01:40? On en parle.
01:41Le Point sur l'information avance là avec Isabelle Pliboulot.
01:44Bonjour Isabelle.
01:45Bonjour Elliot, bonjour à tous.
01:47Dernier délai pour les prétendants au premier tour des élections législatives.
01:51Ils ont jusqu'à ce soir 18 heures pour déposer leur candidature et se faire connaître auprès
01:55des services de l'Etat avant le scrutin du 30 juin.
01:58Dans le sud de la bande de Gaza, l'armée israélienne observe désormais une pause
02:03tactique quotidienne pour accroître le volume d'aide humanitaire entrant sur le territoire
02:07palestinien.
02:08Cet arrêt de l'activité militaire aura lieu de 8h à 19h et jusqu'à nouvel ordre.
02:13Et puis en ce 16 juin, troisième dimanche du mois, les papas sont à l'honneur en France
02:19puisque c'est aujourd'hui la fête des Pères, une coutume qui tire ses origines
02:23d'une fête chrétienne célébrée au Moyen-Âge à l'époque le 19 mars lors de la Saint-Joseph.
02:28Oubliée pendant 5 siècles, la fête s'est installée dans nos traditions dans les années 50.
02:33Et on souhaite évidemment Isabelle une bonne fête à tous les papas.
02:37On a 2, 3 papas autour du plateau ? 1, 2 ?
02:41Non.
02:42Martin, pas encore papa, mais peut-être très rapidement.
02:45Vous avez 2 fils, 2 enfants ?
02:46J'en ai tous des papas.
02:47J'en ai quelques-uns.
02:48Oui, vous avez tous des enfants, pardon.
02:50Eh bien, écoutez, bonne fête à tous les papas ce matin.
02:54On est avec Elodie Huchard, avec Raphaël Stainville, Arnaud Benedetti et Martin Garagnon.
02:58Cher Martin, vous êtes, et je le dis aux téléspectateurs, porte-parole Renaissance
03:02pour les élections législatives.
03:05Donc c'est vous qui allez porter la voix et les rames de Renaissance.
03:10Je plaisante, bien sûr.
03:14Et on a beaucoup de choses à traiter ce dimanche matin.
03:17Mais on va commencer avec un sujet qui va faire parler partout,
03:20dans les jeunes et les brunchs, en famille, parce que ça concerne l'équipe de France.
03:25Vous savez, il y a 70 millions de sélectionneurs.
03:27Et du côté de l'équipe de France, certains joueurs ont pris position.
03:32Notamment Marcus Thuram, qui est le fils de Lilian Thuram,
03:37et donc qui a dit qu'il faut se battre contre le rassemblement national.
03:41À 24 heures du premier match des Bleus pour l'Euro.
03:47Et la FFF vient siffler la fin du match en disant qu'il y a un devoir, c'est la neutralité.
03:52Lorsqu'on est en équipe de France, lorsqu'on porte le maillot bleu,
03:57on pense à la nation et la politique, on la met de côté.
04:00Voyez le sujet de Régine Delfour.
04:03C'est une prise de position rare dans le monde sportif.
04:06Même si ces derniers jours, plusieurs joueurs de l'équipe de France,
04:09comme Ousmane Dembélé ou Olivier Giroud,
04:12avaient appelé les Français à voter.
04:14Marcus Thuram, l'international français, va plus loin.
04:18En tant que citoyen, que ce soit vous, que ce soit moi,
04:21il faut se battre au quotidien pour que ça ne se reproduise pas
04:24et pour que le RN ne passe pas.
04:27Cette déclaration n'est pas passée inaperçue dans la classe politique française.
04:31Notamment sur les réseaux sociaux.
04:33Dans un moment si grave, personne ne peut être sur le banc de touche.
04:36Que de grands sportifs s'engagent, c'est courageux et nécessaire.
04:39Déclare Clément Beaune, le député sortant Renaissance.
04:43Quant à Julien Odoul, député sortant du RN.
04:46Le citoyen Marcus Thuram n'a jamais dit un mot pour exprimer sa tristesse
04:49quand Thomas Lola et toutes les autres jeunes victimes
04:52ont été massacrés par la racaille.
04:55Ralbole de ces donneurs de leçons privilégiés
04:57qui prennent les Français pour des imbéciles.
04:59Quelques heures avant la prise de parole de Marcus Thuram,
05:02le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel,
05:06avait adressé une lettre à l'équipe de France
05:09en lui demandant de faire obstacle à l'arrivée au pouvoir du RN
05:12sur le terrain et en dehors.
05:14La Fédération française de football a de son côté demandé
05:17à éviter toute forme de pression et utilisation politique de l'équipe de France.
05:21Dans un communiqué, elle explique s'associer au nécessaire appel à aller voter
05:26mais souhaite que soit comprise et respectée par tous sa neutralité.
05:32Alors, qu'est-ce que vous en pensez de cette déclaration de Marcus Thuram ?
05:35Je le dis aux téléspectateurs qui ne le connaissent pas forcément.
05:38C'est un joueur talentueux, c'est donc le fils de Lilian Thuram.
05:41On connaît l'engagement politique de Lilian Thuram.
05:43Il joue actuellement en Italie, à Milan.
05:46Je ne l'ai pas vu contester ce qui pouvait se passer
05:49du côté de la cheffe du gouvernement, madame Meloni, en Italie.
05:52Alors, il faut préciser.
05:54Ça, c'est moins intéressant.
05:56Et ce qui est intéressant, en revanche, c'est que là, il vient prendre position.
06:00Imaginez un seul instant, un joueur de l'équipe de France, ces 72 dernières heures,
06:05dire « moi, évidemment, je vote Jordan Bardella ».
06:08Donc, est-ce qu'on met la politique de côté ?
06:10Est-ce que la réponse de la Fédération française de football est suffisante ?
06:14Ou est-ce que même il fallait le sanctionner ?
06:16Monsieur Benedetti, ensuite, on donne la parole à tout le monde.
06:19La position de la Fédération française de football est logique.
06:21En l'occurrence, on est dans une campagne.
06:24L'équipe de France est censée représenter tous les Français,
06:27quels qu'ils soient et quels que soient leurs votes.
06:29Il me semble tout à fait sain que les joueurs de football,
06:34qui sont des citoyens comme les autres, malgré tout,
06:38mais à partir du moment où ils représentent les couleurs d'un pays,
06:41qui est la France, s'abstiennent de toute déclaration,
06:46le temps d'une compétition qui plus est.
06:48Parce qu'en plus, il y a une compétition.
06:50C'est bien pour ça, on est à 24 heures du premier match.
06:52Ils s'abstiennent de toute déclaration qui puisse, quelque part,
06:56laisser entendre que l'équipe de France de football
06:59serait le support d'un des concurrents.
07:03Je le dis aussi aux téléspectateurs, les journalistes sportifs,
07:06ils n'attendaient que ça.
07:07Tous les jours, ils posent une question aux joueurs.
07:09Est-ce que vous allez voter ? Qu'est-ce que vous en pensez des élections ?
07:12Et tous, auparavant, ont réagi de manière très citoyenne et pudique.
07:18C'est-à-dire qu'ils ont dit qu'il faut aller voter.
07:20C'est une élection importante, historique,
07:22mais sans engager leur vote, imaginez.
07:26Moi, je trouve que, puisque Marcus Thuram s'est aventuré
07:30à parler de politique et à exprimer son choix,
07:33il aurait été intéressant qu'il aille jusqu'au bout de sa démonstration
07:37et de son appel à faire barrage contre le RN.
07:40Après tout, que sait-il du RN ?
07:44Que sait-il de ce danger qu'il agite comme un épouvantail ?
07:48Je ne suis pas sûr qu'il s'intéresse véritablement au programme du parti,
07:52pas plus que des autres.
07:53D'ailleurs, ça aurait été intéressant que les journalistes sportifs
07:56qui n'attendaient que cette phrase, de pouvoir extraire cette citation
08:00pour en faire des gros titres et expliquer que l'équipe de France,
08:05finalement, fait bloc contre le danger fasciste,
08:09il aurait été intéressant d'aller le pousser un petit peu.
08:11Oui, évidemment.
08:14Et là, finalement, on en est réduit à commenter quelque chose
08:18qui est une posture morale, mais qui ne s'appuie sur rien.
08:21Mais qu'est-ce que vous dites, par exemple, aux citoyens français,
08:25les ultramarins qui votent massivement pour le RN ?
08:28Qu'est-ce que vous dites quand vous gagnez des millions d'euros
08:31et que vous faites la leçon de morale à des gens qui sont au centime près
08:35et qui votent pour le RN ?
08:37Alors, ça vous choque ou pas ? Il fallait mettre ça de côté, M. Garagnon ?
08:40Moi, je suis plutôt en soutien, même carrément en soutien,
08:43parce que je peux comprendre que les footballeurs, les artistes,
08:46sont aussi des citoyens.
08:47Le bon signe, c'est qu'effectivement, ils s'intéressent à la vie de leur pays.
08:50Ça, c'est toujours intéressant.
08:51En revanche, ça reste pour moi des symboles de ce qui fait aussi
08:54une unité nationale.
08:55C'est comme une Miss France, comme une équipe de sport nationale.
08:59On a suffisamment de raisons, et on le voit malheureusement au quotidien,
09:02pour se conflictualiser sur tous les sujets.
09:04Ces personnalités-là doivent incarner aussi notre communauté collective.
09:08Et donc, je suis plutôt d'accord pour qu'on ait une expression
09:12qui se limite à, oui, il faut aller voter, c'est important,
09:16mais qu'on ne commence pas à exprimer ses opinions politiques.
09:18J'étais en train de regarder Amélie Oudéa-Castérat.
09:21Parce qu'Amélie Oudéa-Castérat, qu'est-ce qu'elle fait ?
09:24Déjà, elle fait le strict minimum, c'est-à-dire qu'elle retweet
09:27le communiqué de la Fédération française sans dire un mot.
09:29En revanche, qu'est-ce qu'elle fait 21 heures plus tôt ?
09:32Elle retweet le texte, du moins le message de Vincent Duluc,
09:35qui est l'un des plus grands journalistes de foot de sa génération.
09:38La manière dont Marcus Thuram vient d'expliquer et d'assumer ses convictions
09:41en conférence de presse est remarquable et rare.
09:43Voilà un jeune homme formidable.
09:45Voilà la position d'Amélie Oudéa-Castérat.
09:47Félicitations, Madame la Ministre,
09:50qui sera peut-être passé ses derniers jours au ministère.
09:54Il faut qu'on respecte toutes les opinions politiques.
09:56À nous aussi, charge à nous de convaincre les Français
09:59de la pertinence d'un choix ou d'un autre.
10:01Mais ces symboles qui sont des symboles d'unité nationale,
10:03il faut qu'ils restent effectivement dans une sorte de neutralité politique.
10:05Mais oui, c'est les leçons, c'est toujours la même chose.
10:07On va voir avec les artistes dans un instant, c'est la même chose.
10:10C'est des donneurs de leçons qui habitent à Los Angeles
10:13et qui viennent expliquer ce qu'il faut faire en France.
10:16Il y a une déconnexion qui peut même être contre-productive.
10:20Parce que là, peut-être qu'il vient mettre un CSC pour filer une métaphore.
10:24Un but contre son camp.
10:25Juste un petit point, surtout qu'il y a certainement beaucoup, j'imagine,
10:28d'électeurs du Rassemblement national qui peuvent être des supporters de l'équipe.
10:32Bien sûr.
10:33Il faut le rappeler.
10:34Vous avez entièrement raison.
10:35Alors, on a retrouvé une archive parce que vous savez qu'en conférence de presse,
10:39il y a quasiment 20 ans, c'était en 2005,
10:42Lilian Thuram, à l'époque en équipe de France, s'était mobilisé,
10:48avait répondu à Nicolas Sarkozy qui avait parlé du Karcher
10:52et des banlieues avec les racailles.
10:54Regardez cette séquence.
10:56Je suis Lilian Thuram aujourd'hui.
10:57Là, je suis énervé.
10:58Quand j'ai entendu certains mots, vous savez, ça m'a fait mal.
11:02Parce que moi aussi, je me prends.
11:03J'ai vécu dans la banlieue.
11:05Donc, quand quelqu'un dit « on va nettoyer au Karcher ».
11:09Le terme « nettoyer au Karcher », c'est un terme qui s'impose.
11:12Parce qu'il faut nettoyer cela.
11:14Peut-être qu'il ne sait pas exactement ce qu'il dit M. Sarkozy.
11:17Moi, je le prends pour moi, je m'attends.
11:19Moi, je viens d'une banlieue.
11:20On va nettoyer quoi ?
11:22Ou par exemple, on dit la racaille.
11:24Vous en avez assez, hein ?
11:27Vous en avez assez de cette bande de racailles ?
11:29On va vous en débarrasser.
11:30Moi, je m'en souviens, quand j'étais plus jeune,
11:32que j'allais à l'école, que les mecs me disaient
11:34« Tiens, lui, c'est une racaille parce qu'il habite au Fougère ».
11:36Mais non, je ne suis pas une racaille.
11:38Moi, je ne suis pas une racaille, moi.
11:40Moi, ce que je veux, c'est bosser et sortir de la vie.
11:43Mais pourquoi tout de suite me dire, me mettre ça sur la peau ?
11:46Non, ce n'est pas vrai.
11:48Et ce qui était intéressant, c'est que là, il donne son avis sur son quotidien
11:52ou en tous les cas, ce qu'il avait vécu en banlieue,
11:54mais qu'il n'apportait pas un soutien ou un autre à un candidat.
11:58On a posé la question aux Français, les joueurs, les artistes,
12:01qui appellent à voter pour un camp ou un autre.
12:02Est-ce que ça vous choque ?
12:05Ça serait un beau message pour la jeunesse, effectivement.
12:07Puisqu'ils ont énormément d'influence sur un grand public.
12:12Rappelons-nous, Zidane a bien présenté ses excuses
12:15après le coup de tête lors du Mondial.
12:17Donc, effectivement, c'était des exemples à suivre.
12:20Et quand on est jeune, on n'est pas forcément très éveillé au esprit civique.
12:27Je crois que chacun a le droit de s'exprimer.
12:30Peut-être qu'il vaut mieux qu'il parle de football que de politique.
12:34Mais non, je n'ai rien contre ça.
12:36Qui dit ce qui a été voté, pas de problème.
12:38Qui dit ce pour qui, non.
12:40Non, non, pas le droit.
12:43Non, mais ça peut aider.
12:45Ça peut aider vraiment à bouger les gens.
12:48Pourquoi ? Parce que ça les touche directement dans quelque chose qu'ils aiment.
12:53On a parlé du monde du football.
12:55On va parler de la gauche croisette.
12:56Parce que Marion Cotillard, je ne sais pas si vous avez vu cette photo avec tous ses pins.
13:00C'est ce côté très militant.
13:02Elle est souvent présente.
13:03Elle fait les allers-retours entre les Etats-Unis.
13:05Je crois qu'elle habitait aux Etats-Unis pendant un temps, à Los Angeles.
13:07Ce n'est pas très éco-compatible, ça, de faire les allers-retours en avion.
13:14Et, en quelque sorte, a répondu à ces artistes qui font la leçon en permanence.
13:20Un certain Vincent Moschato.
13:22Pourquoi c'est intéressant Vincent Moschato ?
13:24Parce qu'il a été ancien international de rugby.
13:26Il a été comédien.
13:28Et aujourd'hui, c'est un animateur de radio qui a adoré.
13:31C'est l'une des personnalités préférées dans le monde des médias des Français.
13:35Il anime le Moschato Show.
13:37Et il était invité de nos confrères d'Europe 1 cette semaine, du Figaro.
13:42Écoutez ce qu'il dit sur ce privilège rouge.
13:46Depuis 50 ans, quand t'es de gauche, tu le revendiques.
13:50C'est le fameux privilège rouge.
13:52Tu peux être léniniste, trotskiste.
13:55Les mecs, c'est tout.
13:57C'est tous des assassins.
13:58C'est pas grave, ça passe, ça glisse, ça vile.
14:01C'est comme ça.
14:02Vous n'avez pas trop les artistes un peu engagés ?
14:04Il n'y a pas d'artistes engagés.
14:06Il n'y a que du playback.
14:08Il n'y a que du playback.
14:09L'engagement, je ne connais pas beaucoup qui mettent leur vie au bout de leur compot.
14:15Les résistants quand il n'y a pas de guerre, c'est quand même pas pénible.
14:19C'est-à-dire ?
14:20Les guerriers qui font la guerre quand il n'y a aucun risque.
14:23Mais non, mais engager quoi ?
14:25C'est toujours les mêmes conneries.
14:27Il y a des artistes qui s'engagent, je n'aimais pas ça.
14:30Donne-moi un exemple.
14:31Contre...
14:32C'est des pommes pour la plupart.
14:34Tu parles toujours des qualités que t'as pas.
14:36Tu le sais très bien.
14:37Quand tu parles de générosité, t'as des mecs qui te donnent même pas la montre.
14:40Il y a des mecs qui font...
14:41Je connais quelques acteurs, ils font des films toujours sur la société.
14:47Sur les migrants qui s'en battent, tout ça.
14:49Les mecs dans la vie se comportent comme des porcs, le plus.
14:52Ils ont de l'égoïsme.
14:54C'est le métier de comédien.
14:56Mais ils sont comédiens aussi dans la vie.
14:57On les connaît depuis 40 ans, on les connaît tous.
14:59Ils sont tous à gauche.
15:01Alors c'était avant.
15:02C'était il y a 62 heures.
15:04Mais il a tout dit, j'ai l'impression.
15:06Je trouve qu'il a l'art de la formule extraordinaire dans son résumé de la comédie.
15:13Ces comédiens qui sont comédiens et en même temps comédiens dans la vie
15:17et qui viennent faire la leçon à des milliers de kilomètres
15:20alors que la France est en souffrance et que la France est peut-être au bord du chaos.
15:24Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'alerte de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.
15:29C'est un entretien absolument passionnant dans les colonnes du JDD.
15:33Si vous ne l'avez pas lu, je vous invite vraiment à le découvrir ce dimanche matin.
15:37Emmanuel Macron, la dissolution, l'extrême droite, le communautarisme.
15:40Mélenchon, Hollande, sa famille et l'air.
15:42Il parle de tout sans concession.
15:44Le ton est grave.
15:45Il n'est pas non plus à jouer les cassandres.
15:47Juste, il s'inquiète de ce qu'il se passe en France.
15:51Voyez le résumé, l'excellent résumé de Célia Gruyère.
15:55La dissolution de l'Assemblée nationale, une mauvaise solution.
15:58C'est en tout cas l'avis de Nicolas Sarkozy interrogé dans le JDD.
16:02Un choix qu'il juge dangereux pour Emmanuel Macron.
16:05On donne la parole aux Français quand ils ne se sont pas exprimés depuis plusieurs années,
16:09pas juste après une consultation électorale.
16:11Le risque est plus grand qu'ils confirment leur colère plutôt qu'ils ne l'infirment.
16:15Nicolas Sarkozy reste assez critique sur le président.
16:18Il déplore qu'il ne l'ait pas écouté sur ses thèmes défendus par la droite.
16:22Enfin, et c'est plus important, je n'ai pas réussi à le convaincre
16:25que la matrice politique de la France s'incarnait dans ces trois mots.
16:28Identité, sécurité, autorité.
16:31Dans cette interview, l'ancien président de la République revient également sur l'URN.
16:35Qu'il préfère combattre sur le fond des idées et non en le diabolisant.
16:39L'URN a fait un travail sur lui-même qui est indéniable.
16:42Combattre le Rassemblement national comme s'il n'avait pas changé,
16:45comme s'il y avait toujours le Jean-Marie Le Pen du détail, serait une erreur grossière.
16:49Nicolas Sarkozy s'en prend en revanche bien plus violemment à la France insoumise.
16:53Elle est fiée par son communautarisme, ses propos aux limites de l'antisémitisme.
16:57Son engagement militant auprès du Hamas est beaucoup plus problématique
17:00au regard des règles républicaines que le risque fantasmé de peste brune.
17:04Plus largement, il pointe du doigt un opportunisme à gauche.
17:07Je n'ai jamais douté que la gauche referait son unité.
17:10Déjà en 2012, Jean-Luc Mélenchon s'était précipité dans les bras de François Hollande en dix minutes.
17:16Parce que quand le pouvoir est à portée de main, la gauche se rassemble.
17:20L'ancien président est également revenu sur l'affaire Eric Ciotti,
17:23qu'il défend en partie même s'il est contre cette alliance choisie par le président des Républicains.
17:27Je suis attaché à mes convictions, je ne partage pas les siennes,
17:30mais pourquoi ne pourrait-il les défendre ?
17:32En revanche, il a eu le tort de trancher un débat avant qu'il ait pu prospérer.
17:37Une alliance qui serait synonyme pour lui de disparition des Républicains.
17:41C'est intéressant parce que je le disais, il ne joue pas les cassandres.
17:44Mais en revanche, il est conscient que là, avec cette pièce qui a été lancée par Emmanuel Macron,
17:49on a une France qui est au bord du chaos, je le répète.
17:53Emmanuel Macron, en faisant ce choix, a expliqué que c'était pour avoir davantage de clarification.
18:00Mais qu'est-ce qui n'était pas suffisamment clair dans le vote de dimanche dernier
18:03pour que l'on soit contraint de devoir voter dans l'urgence dans les semaines à venir ?
18:08Effectivement, il risque d'y avoir un vote de confirmation de ce vote pour le Rassemblement national.
18:15Et c'est vrai que c'est une décision qui semble totalement incompréhensible,
18:22sauf à avoir, comme le dit Nicolas Sarkozy, encore moins de pouvoir pour le Président
18:27avec cette nouvelle Assemblée qui risque de se dessiner.
18:30C'est intéressant ce qu'il dit sur Emmanuel Macron et Ludvig Schar.
18:33Le Président ne doit pas esquiver, il doit décider.
18:37C'est peut-être une affaire de tempérament.
18:39Enfin, et c'est le plus important, je n'ai pas réussi à le convaincre
18:41que la matrice politique de la France s'incarnait dans ces trois mots
18:44Identité, Sécurité, Autorité.
18:47Identité, Sécurité, Autorité, c'est peut-être ces trois piliers
18:51qui se sont effondrés ces sept dernières années sous la Macronie.
18:55Oui, clairement, c'est un peu la partie où on peut dire qu'Emmanuel Macron n'a pas engagé
19:01beaucoup de mots, certes, mais pas beaucoup d'actes.
19:03On a beaucoup dit que Gérald Darmanin, par exemple, était un ministre de l'Intérieur,
19:06certes très volontaire, mais aussi très essolé.
19:08Et Nicolas Sarkozy aussi, il décrit un chef de l'État actuel assez seul
19:12qui a pris une mauvaise décision, une décision qui va lui faire perdre du pouvoir.
19:15Il dit aussi quand même qu'il regrette son inclination à croire que son intelligence
19:19lui permettrait de contourner des contradictions nationales,
19:22ce qui l'empêche de les trancher.
19:24On savait que jusque-là, ils avaient plutôt des bons rapports.
19:27Là, il est extrêmement dur.
19:28Il reconnaît quand même qu'il a fait deux, trois choses bien.
19:30Mais on voit que la romance entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy
19:34a visiblement tourné court.
19:36Quel regard vous portez sur cet entretien et finalement le constat lourd
19:41que l'ancien président de la République porte sur l'actuel président de la République ?
19:47Autorité, identité, sécurité ?
19:49C'est peut-être sur ça qu'il faut travailler ces prochaines années ?
19:53Je partage l'analyse de Nicolas Sarkozy sur le risque de chaos.
19:57La clarification, elle s'imposait.
19:59Parce que vous dites, M. Stainville, qu'est-ce qui n'était pas clair avant ?
20:02Mais beaucoup de choses.
20:03On a passé ces derniers mois à commenter, notamment sur vos plateaux,
20:07le chaos qu'on vivait en France, le chaos à l'Assemblée,
20:10le chaos dans la rue à certains niveaux.
20:12Il est temps, effectivement, que chacun se positionne
20:14par rapport à ce qu'il propose pour la France.
20:16Ils l'ont fait il y a une semaine, le 9 juin.
20:18Tout le monde a oublié ce qui s'est passé le 9 juin.
20:20Qu'est-ce qui change entre le 9 juin et aujourd'hui ?
20:22En 48 heures, vous avez bien vu que le vote dimanche aux Européennes
20:26n'a rien à voir avec les alliances qui sont sur la table depuis mardi.
20:30Ah, les alliances, oui, vous avez raison.
20:32Sur les alliances.
20:33Mais sur le vote des Français, il y a un sondage du JDD aujourd'hui.
20:36Vous avez l'ERN qui est à 35%.
20:38Vous avez Renaissance qui est, je crois, à 19%.
20:41Et LFI à 26%.
20:43Donc, bon, ben voilà, on est sur le même rapport de force pour l'instant.
20:47On a passé la campagne des Européennes à vouloir, à tout prix,
20:50parler d'autre chose que d'Europe.
20:52Mais les élections européennes, elles ne traitent pas des mêmes sujets
20:54que les élections législatives.
20:56Mais on a trois semaines de conférence.
20:58LF qui a vraiment voulu parler de Gaza.
21:00C'est construire autre chose, un discours, un narratif différent.
21:03Quand la campagne est si courte, il aurait pu faire le choix d'une campagne plus longue.
21:06C'est là où je suis en désaccord.
21:07Il ne s'agit pas de construire en trois semaines.
21:09Il s'agit d'assumer des positions qui sont sur la table depuis des années.
21:13Où est la gauche ? Où est la droite ?
21:15Quand on voit l'alliance Ciotti-Bardella,
21:17mais Ciotti-Bardella, ils sont d'accord sur quoi ?
21:19Prenons l'exemple des retraites.
21:21Sur la sécurité, l'identité et l'autorité.
21:23Sécurité, identité et autorité.
21:25Ce sont des mots fourre-tout dans lesquels chacun peut mettre ce qu'il veut.
21:30Est-ce qu'il se trompe Nicolas Sarpozy, Martin Garagnon ?
21:35Est-ce qu'il se trompe dans son analyse en disant
21:39qu'il y a trois piliers essentiels pour éviter qu'un pays soit fracturé ?
21:43C'est l'identité, son identité, c'est faux ?
21:45C'est la sécurité et l'autorité.
21:48Qui peut contester ça ?
21:50Vous me dites qu'il y a une alliance impossible entre Jordan Bardella et Eric Ciotti.
21:55Sur la question identitaire, sur la question sécuritaire et sur la question de l'autorité.
21:59Il y a un mois, Ciotti n'avait pas de mois assez durs à l'endroit du RN.
22:03On voit bien qu'il y a un jeu de cul et un jeu partisan et au détriment des Français.
22:07Allez sur l'aspect économique à ce moment-là.
22:09Je viens de vous en parler. Le sujet des retraites, c'est un sujet extrêmement concret.
22:12En quoi est-ce qu'ils sont d'accord ?
22:13Je ne vous parle même pas de la gauche, j'espère qu'on aura eu l'occasion d'en débattre.
22:16Ce sont des athlètes parrains qui n'ont aucune...
22:19Juste après, on parle de la gauche, bien sûr.
22:21Mais c'est intéressant.
22:23Donner la parole au peuple français pour justifier la dissolution est un argument curieux.
22:26Arnaud Benetti, voilà ce qu'il dit, Nicolas Sarkozy,
22:28puisque c'est précisément ce qu'il venait de faire de plus de 25 millions de Français dans les urnes.
22:35Et on redonne la parole trois semaines plus tard.
22:37Moi, je ne suis pas surpris par la décision du président de la République.
22:40Je trouve qu'elle est saine, mais qu'évidemment, elle s'inscrit dans un calendrier
22:44qui est un calendrier totalement épouvantable.
22:46C'est-à-dire que quelques semaines avant les Jeux Olympiques,
22:50quelques semaines avant l'été,
22:52dans un climat qui est très tendu,
22:54et où on voit bien qu'on assiste quand même à une hystérisation du débat public depuis quelques jours.
23:01Il prend un risque considérable.
23:03Il prend un risque d'abord, bien évidemment, de ne plus avoir de majorité.
23:07Et ça, je crois que c'est...
23:09Je crains d'ailleurs pour lui que ça soit finalement l'issue de ces élections.
23:14Mais il prend un autre risque.
23:15C'est qu'il rende la France encore plus ingouvernable.
23:17Et ça, l'ancien président de la République a parfaitement raison.
23:21Parce que vu l'état, si vous voulez, de parcellisation aujourd'hui du champ politique,
23:26l'hypothèse d'une assemblée où nous ne soyons pas en mesure de dégager une majorité
23:32qui permette de construire un gouvernement stable et durable,
23:35c'est une hypothèse qu'il ne faut pas négliger, qu'il ne faut pas exclure.
23:39Et ça serait véritablement une déflagration sous la Ve République.
23:41Il faut rappeler quand même que la Ve République a été construite par le général de Gaulle et par Michel Degré,
23:46justement pour dégager des majorités stables et pour rendre le pays gouvernable dans la durée.
23:50Si tel n'était pas le cas, on ajouterait une crise institutionnelle à la crise politique
23:55et le principal responsable de cette crise institutionnelle ne serait rien d'autre,
23:58le président de la République.
24:00En tirerait-il les conséquences ?
24:02Ça, c'est une question qu'il faudra se poser.
24:04– Quand je vois une partie de la gauche et une partie de la macronie agiter le chiffon rouge
24:07et les standards extrême droite, je rappelle qu'Emmanuel Macron voit ce que dit Nicolas Sarkozy,
24:10Nicolas Sarkozy a reçu Jordan Bardella à deux reprises à Saint-Denis.
24:13Cela veut dire qu'il l'avait admis dans l'arc républicain.
24:15Réduire le rassemblement national à l'extrême droite classique est un raccourci et une facilité.
24:19C'est un procès en sorcellerie.
24:21On parlera de la gauche dans un instant, parce qu'on va parler de François Hollande qui revient.
24:26Ça y est, Tornado est arrivé.
24:28Bon, ça prend un peu de temps, il y a 500 kilomètres.
24:30– Excusez-moi M. De Gaulle, mais là on mélange deux sujets,
24:32parce qu'en aucun cas Emmanuel Macron agite le chiffon rouge du fascisme ou je ne sais quoi.
24:37– Vous vous plaisantez pendant la campagne européenne,
24:39ça a duré des semaines, on n'a entendu que ça.
24:41– Il y a été une ou deux fois comme ça.
24:43– Si vous me gardez quand même…
24:45– Oui, mais Martin…
24:47– On peut recevoir…
24:49– Laissez-moi vous expliquer pourquoi ce n'est pas crédible.
24:51– Oui, mais en 30 secondes ?
24:52– En deux secondes.
24:53– Donc on n'a pas entendu que c'était un danger l'extrême droite ?
24:55Que l'extrême droite était à nos portes ?
24:57– On peut dire que l'extrême droite est un danger
25:00par le programme qu'il propose pour la France,
25:02pas en agitant des arguments moralisateurs.
25:04Moi ce qui m'intéresse c'est le programme.
25:07– C'est pour ça que vous utilisez le terme d'extrême droite.
25:09– Quand il est élu…
25:10– Oui, mais l'extrême droite c'est après…
25:12– Non, mais sur le terme, le Conseil d'État a validé…
25:14– Ce n'est pas le Conseil d'État.
25:16– Le Conseil d'État n'est pas le certificateur des courants politiques.
25:21Moi ce qui m'intéresse c'est le programme qu'il propose pour la France.
25:24– Qu'est-ce qu'il propose pour la France ?
25:26– Allons sur les propositions.
25:27– On parlera de François Hollande.
25:29Ça va être intéressant si François Hollande est élu
25:31à cette assemblée nationale avec à ses côtés peut-être
25:34Samuel Bonneau, Louis Boyard, David Guiraud, Philippe Poutou.
25:38C'est une belle alliance, cette social-démocratie 2.0.
25:42La pub.
25:479h30 sur CNews, le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
25:50– Au sommet pour la paix en Suisse,
25:52Volodymyr Zelensky a promis de faire des propositions de paix à la Russie
25:56une fois qu'elles seront validées par la communauté internationale.
25:59Si le Kenya, l'Arabie Saoudite et la Turquie déplorent l'absence de la Russie
26:03qui n'a pas été conviée au sommet,
26:05la majorité des 90 pays présents ont réitéré leur soutien à l'Ukraine.
26:10En Haute-Savoie, un ultra-trail a été annulé après la mort d'un quinquagénaire.
26:14Trois autres personnes ont été blessées mais sans pronostic vital engagé.
26:18Le départ de cette course de 90 km avait été donné vendredi à 23h45.
26:23L'alerte accident a été déclenchée samedi vers 4h du matin.
26:27Des concurrents ont chuté dans un secteur montagneux rendu glissant
26:30en raison de fortes pluies.
26:32Enfin, après une semaine de traversée transatlantique à la voile,
26:35la flamme olympique est arrivée en Guadeloupe portée par Marie-Josée Perrec,
26:40seule Française triple championne olympique d'athlétisme.
26:43Quelques centaines de personnes avaient fait le déplacement à Pointe-à-Pitre
26:46pour acclamer l'enfant du pays.
26:48Après les célébrations, la flamme reprendra à la mer pour rallier la Martinique.
26:52Merci Isabelle, on est toujours avec Raphaël Stainville, Arnaud Bédétier,
26:55Lodi Huchard et Martin Garagnon.
26:57Hier, par exemple, Martin, nous avions Benjamin Haddad de Renaissance
27:01et Mathieu Vallée du Rassemblement national.
27:04C'était passionnant parce que les deux se sont confrontés
27:07sur les enjeux économiques, sur la campagne économique
27:10et qu'ils ont mis de côté tous les arguments moraux,
27:13que ce soit du côté du R.A.D. et du côté de Renaissance.
27:16Et j'invite les téléspectateurs à revoir cette émission.
27:19Moi, je les ai laissés, ça a duré 10 minutes.
27:21C'était passionnant, c'est-à-dire qu'on met de côté les arguments moraux.
27:24On parle de Zorro, François Hollande qui fait son grand retour.
27:28C'est intéressant, François Hollande, parce que pendant son quinquennat,
27:32il a été au cœur du réacteur, c'est-à-dire qu'il a combattu l'islamisme,
27:35il a combattu l'obscurantisme, il a vu cette France
27:39commencer à se fracturer, s'archipéliser.
27:42Et aujourd'hui, il va taper dans la main de ce Front populaire
27:45avec des candidats qui sont, pour certains, accusés
27:49de faire le jeu de l'islam politique, de faire le jeu de l'antisémitisme.
27:54Et François Hollande dit la situation est exceptionnelle
27:57parce que la peste brune est aux portes du pouvoir.
28:00Eh bien, je fais mon grand retour, comme si ce n'était pas prévu depuis longtemps,
28:04qu'il n'attendait pas la petite voix.
28:06En coulisses, il se préparait.
28:08Tous ses proches nous le disaient.
28:11Et voilà qu'il arrive.
28:12Il n'a même pas prévenu, je crois, Olivier Faure et Le Dichard.
28:15C'est-à-dire qu'il l'a découvert pendant la manif.
28:17Olivier Faure l'a découvert parce que des journalistes,
28:19hier pendant la manifestation, lui ont demandé une réaction
28:21à la candidature de François Hollande, dont il n'était absolument pas au courant.
28:25François Hollande is back. Voyons le sujet.
28:29L'annonce de la candidature de François Hollande aux législatives crée la surprise.
28:34Un scandale pour certains, une bonne nouvelle pour d'autres.
28:37Moi, personnellement, vu que c'est plutôt mon bord politique,
28:40pareil, ça ne me choque pas et je le verrais plutôt d'un bon oeil
28:43d'avoir François Hollande en tant que Premier ministre.
28:45Je ne sais pas si c'est une très bonne chose, surtout que maintenant,
28:47il fait partie du Conseil constitutionnel.
28:49Pas parce que c'est François Hollande, mais je pense qu'un ancien président
28:51de la République doit rester là où il est.
28:53Je trouve ça affligeant de voir tous ces hommes d'État
28:56ou du gouvernement qui changent de veste constamment.
29:01Beaucoup fustigent l'ex-président de la République
29:04qui critiquait, il y a quelques semaines à peine,
29:07les positions idéologiques de la France insoumise,
29:10notamment sur la situation au Proche-Orient,
29:13comme ce sénateur LR sur les réseaux sociaux.
29:16François Hollande restera dans l'histoire comme le seul chef d'État
29:19ou ancien chef d'État depuis Pétain
29:21à avoir collaboré avec l'antisémitisme.
29:23L'heure est grave.
29:24Jean-Marie Le Gouenne, son ex-secrétaire d'État,
29:27pointe le cynisme de cette candidature.
29:30On est vraiment dans un tableau d'une hypocrisie
29:35et d'un cynisme absolument extraordinaire.
29:38Celui de François Hollande, sans doute, dont on connaît quand même
29:41la distance pour ne pas dire la critique absolue
29:44qu'il a faite de LFI.
29:46François Hollande, quant à lui, estime qu'il n'a pas d'autre choix.
29:50Je dois moi-même, à situation exceptionnelle,
29:52prendre une décision exceptionnelle.
29:54Et c'est pour cette raison qu'il se présente en Corrèze.
29:57À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle.
30:02On écoute Manuel Valls, son ancien Premier ministre,
30:04qui était chez nos confrères d'LCI hier, qui en parle.
30:07Comment François Hollande, que je connais,
30:10dont je connais aussi évidemment les positions,
30:13peut-il donner son accord, dont il ne connaît pas d'ailleurs
30:16les détails, en tout cas hier soir ?
30:19Comment peut-il avaliser un accord avec la France insoumise
30:23et le NPA, dont les positions en matière de sécurité,
30:26d'immigration, de lutte contre la haine des Juifs ?
30:30Comment peut-il avaliser, lui, un accord ?
30:32Au nom de l'Union de la gauche, on passe par-dessus les divergences.
30:36Au nom de la lutte contre le RN, mais cela va favoriser
30:41le RN.
30:43– Compromission, opportunisme ou combat sincère à Arnaud Bernadetti ?
30:48– Non mais c'est vrai que moi, il se trouve que vous savez
30:51que j'ai écrit un bouquin sur la montée du RN
30:53et j'avais interrogé François Hollande.
30:55Et François Hollande était, je l'ai interrogé je crois
30:57au mois de février, il était extrêmement critique
30:59vis-à-vis bien évidemment de la ligne de la France insoumise
31:02et considérait qu'il fallait absolument que la social-démocratie
31:05se reconstruise dans l'indépendance, même pas dans l'autonomie,
31:08dans l'indépendance par rapport à cette ligne-là.
31:10Et voilà, 24 heures après le résultat de l'élection européenne,
31:16au moment où le Front populaire se constitue et s'annonce,
31:18on le voit finalement bénir ce cartel électoral.
31:23Le problème est de savoir quelle est l'idée,
31:25parce que Hollande il faut le comprendre en termes tactiques.
31:28Quelle est son intention tactique derrière tout ça ?
31:31Quelle est son intention tactique ?
31:33Est-ce qu'il considère que c'est le moyen pour lui
31:35de se servir finalement de la dynamique de gauche
31:39C'est la vengeance, il a été trahi par Emmanuel Macron,
31:42il y pense depuis 2017.
31:44De réimposer son leadership perdu sur la gauche,
31:46ou est-ce que c'est pour lui l'idée de, dans le cas éventuel
31:50d'un succès du Front populaire, de jouer un rôle
31:52dans un éventuel nouveau gouvernement du Front populaire ?
31:56Imaginez, bien sûr.
31:58Est-ce qu'il se voit par exemple premier ministrable
32:00d'Emmanuel Macron ?
32:02Non mais vous savez, aujourd'hui on vit une époque folle
32:06où tout devient possible en l'occurrence.
32:08On va jusqu'au bout du cirque, voilà ce que dit Julien Dray.
32:11Vous imaginez Macron président, choisissant Hollande
32:14comme premier ministre, avec Mélenchon
32:16comme leader de la fronde.
32:17Là je vais préparer une nouvelle série du baron noir.
32:20Vous aviez votre carte au PS fut un temps.
32:23Oui, quand je vois ce spectacle, je comprends
32:25pourquoi je ne l'ai plus depuis de longues années,
32:27parce que je trouve le spectacle absolument lamentable.
32:29On ne construit pas l'avenir sur un esprit de revanche
32:32et encore moins sur un reniement des valeurs.
32:34Quand je parle de valeurs, je ne parle pas de petites mesurettes
32:36et d'ajustements à la marge.
32:37Je parle de ce qui fait que vous vous engagez en politique
32:39à un moment donné.
32:40Moi je sais pourquoi je me suis engagé.
32:42Je pensais savoir ce pourquoi François Hollande s'était engagé.
32:44Quand je vois un président qui a eu à gérer les attentats
32:47de Charlie Hebdo, du Bataclan,
32:49être dans le même camp, avec le même bandeau,
32:52le même groupe pour les élections,
32:54avec des gens qui encouragent le frérisme, l'islamisme,
32:57qui ne condamnent pas le Hamas,
32:58qui célèbrent les attentats du 7 octobre,
33:00qui ne luttent pas contre le communautarisme,
33:03je me dis que cette gauche est perdue.
33:05Et perdue pourquoi ?
33:06Pour un siège, pour aller gratter un strapontin à l'Assemblée.
33:09Donc voilà, je reconnais une qualité à François Hollande,
33:12c'est la cohérence.
33:13C'est-à-dire qu'il a commencé le matraquage fiscal des Français
33:15sous son quinquennat.
33:16Que vous avez poursuivi.
33:17Non, je plaisante, je plaisante.
33:19Et là il souscrit à un programme qui propose
33:21300 milliards de dépenses publiques par an,
33:23de plus, 300 milliards pour vous donner une...
33:25C'est la richesse du Portugal en un an.
33:27Donc là, sur ce point-là, il est cohérent.
33:29Ne soyons pas naïfs, voilà ce que dit Nicolas Sarkozy.
33:31La gauche française a toujours été communautariste.
33:34Ce n'est pas nouveau.
33:35François Mitterrand avait nommé 4 ministres communistes
33:37en pleine guerre froide.
33:38Je pense aussi à tous ces maires de banlieue rouge
33:40qui ont entretenu la paupérisation dans leur quartier
33:43pour mobiliser le vote populaire.
33:44Et enfin, François Hollande, qui en 2012,
33:47avait lui aussi instrumentalisé le vote communautaire
33:49pour se faire élire.
33:51C'est très intéressant ce qu'il dit sur la France insoumise,
33:53ce front populaire qui a réfléchi sur les massacres terroristes
33:57du Hamas.
33:58Ces contursions sémantiques sont affligeantes.
34:01Est-ce que les actes du Hamas sont terroristes
34:03ou est-ce que le Hamas est terroriste ?
34:04Si on en est là, de la sémantique,
34:06après les horreurs du 7 octobre,
34:08c'est que l'on est tombé bien bas.
34:09Je n'ai jamais douté que la gauche referait son unité.
34:11Déjà en 2012, Jean-Luc Mélenchon s'était précipité
34:14dans les bras de François Hollande en 2012.
34:17Ça peut marcher ou pas ?
34:18Oui, allez-y, allez-y, allez-y.
34:19Un petit tour, parce que dans votre propos,
34:21vous avez expliqué que François Hollande
34:23avait mené la guerre contre le terrorisme islamiste
34:26et déclaré la guerre aux islamistes.
34:27La vérité, c'est que les islamistes
34:28nous ont déclaré la guerre en 2015,
34:30que François Hollande a dit que nous étions en guerre,
34:33mais il n'a pas désigné l'ennemi.
34:34Il s'y est refusé.
34:35Si, c'est l'exacte vérité.
34:37La seule fois qu'il a déclaré la guerre aux islamistes,
34:39c'est au Mali.
34:41Mais pour le reste, finalement,
34:42et c'est toute l'ambiguïté de François Hollande,
34:45il a construit sa victoire en 2012
34:50sur la stratégie terranovale.
34:53La France, à cette période,
34:54aurait pu basculer dans le chaos là aussi
34:56et peut-être qu'on peut lui accorder cela.
34:59Mais même pas ça.
35:00Le pays s'est maintenu quand même à ce moment-là.
35:03S'il vous plaît, Elodie Huchard,
35:04est-ce que ce n'est pas contre-productif
35:06pour le Front populaire d'avoir dans ses rangs
35:09un homme qui a participé finalement
35:12à l'effondrement du pays comme François Hollande ?
35:15C'est certain qu'il pourrait le voir comme ça.
35:17Clairement, et c'est sans doute peut-être pour ça
35:19qu'il n'a pas demandé son avis à Olivier Faure
35:21qui, systématiquement, n'a de cesse de dire
35:23que le bilan de François Hollande ne l'engage pas,
35:25alors que concrètement, si.
35:26Et puis, ce qui est contre-productif,
35:27c'est de voir ces alliances électorales,
35:29effectivement, comme vous le disiez,
35:30pour garder des sièges avec des candidats
35:32qui n'ont rien à voir entre eux,
35:33qui, quand on reprend leurs déclarations,
35:35parce que les archives restent malheureusement pour eux,
35:37ont passé les derniers mois, voire les dernières années
35:40à s'envoyer des taquets média par média.
35:43Et effectivement, tout ça montre que
35:45ce nouveau Front populaire,
35:46le but ultime, c'est de garder des sièges
35:49avec des candidats qui ne sont pas d'accord entre eux
35:51et même leur programme, finalement,
35:52ne comprend pas comment il a pu être mis en place
35:54alors qu'on voit bien qu'il n'y a pas de point d'accord entre eux.
35:57L'information du matin,
35:59elle est tombée il y a quelques instants.
36:01Vous avez entièrement raison,
36:02on va parler du Front populaire toujours,
36:04l'Union et la Purge,
36:05et finalement, les désistements.
36:07Adrien Quatennens, qui devait être candidat dans le Nord,
36:11se désiste.
36:12Je rappelle qu'il était condamné pour violence conjugale.
36:15Vous avez eu la déclaration hier de François Ruffin
36:17qui était scandalisée de voir que LFI
36:19lançait tout de même Adrien Quatennens.
36:21Écoutez, c'était sa déclaration
36:23il y a quelques instants.
36:25Je sais que cette décision va décevoir beaucoup de monde,
36:29mais il me semble qu'elle va en soulager encore davantage.
36:33Par conséquent, je renonce à ma candidature
36:37aux élections législatives
36:39des 30 juin et 7 juillet prochains.
36:43Commentaire Arnaud Benedetti, décryptage,
36:45parce qu'Adrien Quatennens n'était absolument pas soutenu
36:48par ce Front populaire.
36:49On a vu Sandrine Rousseau, Marine Tendelier,
36:52je le disais, François Ruffin,
36:54s'interroger de la présence d'Adrien Quatennens
36:57dans ce Front et sa candidature.
36:59Il était très soutenu par Jean-Luc Mélenchon,
37:01soutenu par LFI.
37:02J'imagine qu'il s'agit peut-être du côté de LFI,
37:05même si ce n'est pas trop en général dans leurs habitudes,
37:08de contrebalancer par ce retrait de M. Quatennens
37:11l'impression profondément désagréable,
37:15c'est le moins qu'on puisse dire,
37:16qui a pu causer à gauche la purge de vendredi soir
37:19avec l'éviction de M. Corbière et de Mme Garrido.
37:23Je crois qu'il y a aussi, certainement,
37:25ce jeu de balancier.
37:27Est-ce qu'on va voir si d'autres profils,
37:29qui étaient des profils très contestés,
37:30vont éventuellement retirer leur candidature ?
37:33Je pense quand même à M. Arnaud,
37:36qui manifestement est fiché S et qui est candidat,
37:38donc que la gauche investit à Avignon,
37:40je crois comprendre, dans la première séquence.
37:43Et on peut aussi quand même se poser la question
37:45de l'alliance de la social-démocratie
37:47avec le NPA, le nouveau parti anticapitaliste.
37:50Quoique ce n'est pas la première fois,
37:52ça a déjà existé dans l'histoire électorale française.
37:54L'EPS accepte sans problème les voix du NPA
37:57et de l'extrême-gauche.
37:59Vous auriez pu rajouter Ali Diouhara,
38:02que les gens ne connaissent pas,
38:03qui est en Seine-Saint-Denis,
38:04qui va remplacer Raquel Garrido
38:06pour la France Insoumise,
38:07qui parle de Glucksmann comme un sioniste,
38:09des Blancs, qui a soutenu l'imam Ekyusen
38:12et qui pourrait être demain à l'Assemblée nationale.
38:16Ça dit quelque chose sur les tensions
38:18dans cette alliance de gauche.
38:19Il n'est pas certain par ailleurs
38:21que M. Corbière, Mme Garrido et Mme Simonet,
38:24et je crois qu'il y a deux autres personnes
38:26qui ont été écartées, purgées par Jean-Luc Mélenchon,
38:28ne retrouvent pas leur siège à l'Assemblée.
38:30Parce que précisément, ces purges
38:32ont lieu dans des circonscriptions
38:34où la France Insoumise ou le Front Populaire
38:36font plus de 60%.
38:37Donc on aura des candidats dissidents,
38:39mais ils vont se partager le gâteau.
38:41Ils seront présents tous les deux au second tour.
38:43Et sur le retrait de Katniss,
38:45ne soyons pas dupes de sa décision.
38:47À LFI, il vaut visiblement mieux cogner sur sa femme
38:50que cogner sur le patron.
38:52Pour un mouvement qui se prétend social et féministe,
38:54excusez-moi, c'est un peu problématique quand même.
38:56Parce qu'on a vu la brutalité toujours à l'œuvre
38:59et l'absence, l'opacité et l'absence
39:01de démocratie interne de ce parti.
39:03Tout est décidé par une personne, Jean-Luc Mélenchon.
39:05Donc ça interroge aussi, tout à l'heure,
39:08vous parliez des ambitions cachées ou pas
39:11de François Hollande.
39:12Mais comment peut-on penser, à l'instant,
39:14que François Hollande, qui s'est fait dépecer
39:16dans son quinquennat par les frondeurs
39:18en incapacité de se représenter,
39:20va espérer pouvoir manger Mélenchon ?
39:22Et dépecé par Emmanuel Macron.
39:24Adrien Katniss.
39:26C'est à manger tout cru par Mélenchon.
39:28Adrien Katniss, peut-être, a manqué
39:30une occasion de se réinvestir
39:32au moment de sa condamnation.
39:34Il aurait très bien pu dire, j'ai été condamné,
39:36je remets mon siège, je démissionne,
39:38on relance une élection.
39:40Ce sont aux Français de décider
39:42de passer la conscription, si oui ou non.
39:44Vous voulez réagir, Élodie ?
39:46On en arrive aussi à cette situation
39:48parce qu'il y a eu la purge de Raquel Garrido.
39:50Si il n'y avait pas eu l'éviction
39:52de Raquel Garrido ou d'Alexis Corbière,
39:54Adrien Katniss aurait maintenu sa candidature.
39:56Mais on a vu hier, Olivier Faure commençait
39:58à dire que ça le gênait un peu aux entournures.
40:00Marine Tandelier, pareil.
40:02Il a fallu prendre une décision.
40:04Une partie du communiqué de La France Insoumise
40:06qui nous parvient.
40:08Il choisit de ne pas faire de sa personne
40:10un obstacle à la dynamique du nouveau Front Populaire.
40:12Avançons et on va parler de cette manifestation.
40:14Hier, grande mobilisation.
40:16On nous promettait un raz-de-marée.
40:18Je reste sur les faits, rien que les faits.
40:20Il y a plusieurs hypothèses.
40:22On est à deux semaines de l'élection.
40:24Il y aura peut-être plus de monde si
40:26nouvelle manifestation pendant l'entre-deux-tours.
40:28Mais en l'état, on est loin des chiffres de 2002.
40:30250.000 manifestants hier dans toute la France
40:32contre 1.300.000 le 1er mai 2002.
40:3470.000 à Paris,
40:36contre 400.000 à 500.000
40:38il y a 20 ans.
40:40Dans cette manifestation
40:42qui s'est plutôt bien passée,
40:44il y a quand même des séquences qui sont inquiétantes.
40:46Notamment le Parti des Indigènes
40:48fondé par Boueyra Boutelja,
40:50la gauche française qui qualifie
40:52les résistances terroristes.
40:54On ne l'acceptera pas.
40:56Elle parlera du Hamas.
40:58J'ai hâte d'entendre, par exemple,
41:00le nouveau membre du Front Populaire,
41:02François Hollande,
41:04qui était en conférence de presse hier
41:06mais qui a peut-être vu cette séquence
41:08sur les réseaux sociaux, pour condamner cette déclaration.
41:10Et la personne qui prend la parole,
41:12vous allez me dire, je pense que c'est de l'apologie du terrorisme,
41:14donc elle pourrait être condamnée.
41:16Écoutez attentivement ce qui a été dit.
41:20Ils étaient des milliers de citoyens
41:22réunis partout en France.
41:26À Paris, environ 75.000 personnes
41:28ont manifesté contre le Rassemblement National.
41:30Je pense que c'est dangereux
41:32parce que ça nous amène vers des valeurs
41:34qui ne sont pas les valeurs républicaines
41:36et les valeurs françaises.
41:38Ce sont des valeurs qui sont l'exclusion
41:40et le refus de la différence.
41:42Le gouvernement pourrait basculer
41:44et je considère que c'est très dangereux
41:46pour notre démocratie.
41:48Quelques tensions en tête de cortège,
41:50rapidement maîtrisées par les forces de l'ordre
41:52qui ont dû utiliser du gaz lacrymogène.
41:54Cinq policiers ont été blessés,
41:56cinq personnes ont été interpellées.
41:58À Nantes, les manifestants étaient environ 8.500
42:00à exprimer leur inquiétude
42:02face à la montée du Rassemblement National.
42:04On est une famille homoparentale.
42:06On a très peur avec la montée du RN
42:08de ce qui pourrait nous arriver
42:10et on ne veut pas que notre enfant grandisse
42:12dans cette terreur-là.
42:14Je suis très en colère et très inquiète
42:16pour l'avenir et je ne veux surtout pas
42:18que le Front National,
42:20je n'oublie pas son histoire,
42:22puisse prendre le pouvoir.
42:24Pour moi ce serait quelque chose d'insoutenable.
42:26À Marseille, où plus de 12.000 personnes
42:28ont déambulé dans les rues pour soutenir
42:30l'union des gauches.
42:32Ni Macron, ni Bardella,
42:34ni la peste du choléra,
42:36on est populaire !
42:38En France, ils étaient 250.000.
42:40De Bayonne à Nice, de Vannes à Reims
42:42à se mobiliser contre la perspective
42:44d'une victoire du RN au législatif
42:46avec à la clé l'hypothèse
42:48d'une entrée de Jordane Bardella à Matignon.
42:52Pour le résumer, je voulais qu'on passe
42:54à la présence, dans la manifestation
42:56et dans le cortège parisien,
42:58une femme qui va prendre la parole,
43:00le parti des indigènes, qui dit
43:02qu'on n'acceptera pas que la gauche
43:04française qualifie la résistance
43:06terroriste du Hamas
43:08d'acte terroriste.
43:10Écoutez attentivement ce qui s'est dit hier.
43:14Messieurs qui sont sur les côtés
43:16depuis neuf mois, vous étiez où ?
43:20Depuis neuf mois qu'on crève
43:22sous les banques de l'armée israélienne.
43:24Vous étiez où ?
43:28Vous sortez aujourd'hui
43:30parce que l'extrême droite est à vos portes
43:32et que vous avez peur
43:34de perdre vos petits privilèges.
43:38Aujourd'hui,
43:40soit vous restez avec nous
43:42dans la lutte, y compris après les élections
43:44et on se décolonisera
43:46ensemble.
43:48Soit on est amené
43:50à crever tous ensemble.
43:52On ne crevera pas seul
43:54parce qu'on est face
43:56au même système
43:58ici et là-bas.
44:00Le système colonial
44:02et capitaliste.
44:04Et elle refuse
44:06de qualifier les actes de terrorisme
44:08et parle d'actes de résistance.
44:10Voilà ce qui a été entendu dans le cortège
44:12hier, Martin Garagnon.
44:14Soit on crève tous ensemble
44:16mais on ne crevera pas seul.
44:18Voilà ce que dit cette femme.
44:20J'imagine qu'elle va être appréhendée.
44:22On s'aperçoit un instant de la violence
44:24de ses propos.
44:26Et c'est avec cette gauche-là
44:28que François Hollande va s'allier,
44:30va courir les suffrages.
44:32Tous les électeurs
44:34qui ont voté pour Glucksmann aux européennes,
44:36pour moi c'est des électeurs de gauche,
44:38de gouvernement, responsable d'une sociale démocratie
44:40qui d'ailleurs s'est clairement prononcée
44:42contre la ligne de Mélenchon.
44:44Mais il faut que les citoyens de gauche
44:46se réveillent aussi.
44:48Oui mais l'islamo-gauchisme, on sait comment ça se termine.
44:50C'est l'Iran en 1979,
44:52l'alliance des communistes et des Molins.
44:54Et ils ont fait la peau des communistes.
44:56Donc tous les gens de gauche
44:58qui veulent s'allier avec
45:00ces hystériques
45:02radicalisés,
45:04de l'islam radical, ils feraient bien
45:06de se souvenir de cette histoire.
45:08Yael Braun-Pivet sera l'invité
45:10dans un instant du grand rendez-vous.
45:12La présidente sortante de l'Assemblée nationale
45:14qui a été la cible
45:16de cet islamo-gauchisme,
45:18menaces de mort, insultes,
45:20attaques antisémites, parfois
45:22via des politiques
45:24qui sont en responsabilité
45:26et qui l'ont menacée.
45:28Je ne voulais citer personne,
45:30vous l'avez fait.
45:32Alors elle a dit que face aux RN,
45:34elle voterait socialiste,
45:36elle voterait vert, elle voterait communiste,
45:38mais elle ne voterait pas LFI.
45:40Je n'ai pas le temps de passer cette séquence,
45:42mais je pense que vous avez entendu hier
45:44Serge Karlsfeld sur LCI
45:46dire qu'entre LFI
45:48et RN,
45:50il n'hésiterait absolument pas.
45:52Il a fait de son combat
45:54la lutte contre l'antisémitisme, ça a été le combat de sa vie.
45:56Et il l'a annoncé hier.
45:58Chasseur de nazis, je voulais le rappeler aussi.
46:00Exactement, chasseur de nazis.
46:02Une séquence, malheureusement,
46:04je n'ai pas le temps de vous la passer,
46:06mais peut-être que lors du grand rendez-vous,
46:08Yael Brown-Pivet sera invité
46:10à réagir à cette déclaration.
46:12Merci à tous les quatre,
46:14c'était un plaisir d'être avec vous.
46:16On se retrouve tout à l'heure
46:18pour l'heure des produits, le face-à-face
46:20entre Julien Drey et Gilles-William Goldenadel.
46:22L'info se poursuit sur CNews.