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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Neuf heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:05A la une ce matin, vous ne suivrez pas la déambulation d'Emmanuel Macron au salon
00:00:09de l'agriculture, mais de Gérard Majax, à bras cadabras, on oublie le chaos dans
00:00:15ses mêmes allées il y a un an, on fait disparaître le statu quo pour les agriculteurs, aujourd'hui
00:00:19on va parler souveraineté alimentaire, on explique que l'agriculture française est
00:00:24le poumon du pays.
00:00:25Mais derrière ce tour de passe-passe, dans un salon bunkérisé, que vous disent les
00:00:29paysans français ? L'agriculture française se meurt, l'un d'entre eux me disait hier
00:00:34c'est un plan de liquidation de notre secteur, concrètement un agriculteur français dispose
00:00:40toujours de normes différentes que ses voisins européens, les produits importés ne respectent
00:00:44pas les mêmes contraintes que sur notre territoire, le poulet ukrainien inonde le marché.
00:00:50Emmanuel Macron s'est présenté en chef de la défense européenne cette semaine, il
00:00:54aurait dû venir avec son acolyte madame Ursula von der Leyen, ambassadrice de l'accord
00:00:59Marcosour qui risque d'être le dernier clou sur le cercueil des agriculteurs français.
00:01:04Ne parlez surtout pas du Green Deal ce samedi, n'essayez pas de comprendre comment la commission
00:01:08a pu financer des ONG grimées en lobbyistes pour influencer le vote de députés européens.
00:01:14Non, on sort la baguette magique par les préférences agricoles, débattons sur les bottes de paille,
00:01:20vivre la poudre de perlins pimpins, les agriculteurs sont désabusés à tel point que certains
00:01:25auraient même demandé aux équipes du président de ne pas rester trop longtemps ce samedi
00:01:30histoire de ne pas gâcher la fête.
00:01:33Et évidemment on va parler de ce salon de l'agriculture, mais pas que ce matin bien
00:01:37sûr, j'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau Alexandre Devecchio, Charlotte Dornelas,
00:01:41Philippe Guybert, Patrick Legrave, vous êtes porte-parole de la coordination rurale, est-ce
00:01:46que je me suis trompé dans ce que j'ai dit sur les contraintes ? Est-ce que les choses
00:01:50ont changé en un an monsieur Legrave ?
00:01:52Oui, oui, maintenant on sait comment tailler des haies, c'est important, c'est très important
00:01:57pour notre souveraineté alimentaire.
00:01:58Et je remercie Martin Garagnon qui est avec nous, vous êtes porte-parole d'Ensemble
00:02:03pour la République, Emmanuel Macron doit prendre la parole dans un instant, d'ailleurs
00:02:10c'est quasi historique qu'il prenne la parole, qu'il fasse une sorte de micro-tendu avant
00:02:13la déambulation Thomas Bonnet.
00:02:15Je n'ai pas à souvenir que le président de la République se soit exprimé comme ça
00:02:17avant la déambulation, là le micro-tendu, le point presse qui est organisé, c'est
00:02:22sans doute une façon pour lui de montrer que l'accueil n'aura rien à voir avec celui
00:02:26de l'an dernier, on est là sur un exercice de communication évidemment de la part du
00:02:30chef de l'État.
00:02:31La poudre de perlimpinpin, ce n'est pas le salon de l'agriculture, ce matin c'est le
00:02:33bunker de l'agriculture.
00:02:34Il y a une sécurité XXL pour le président de la République, monsieur Legrave, on veut
00:02:39éviter bien évidemment ce qui s'est passé l'année dernière parce qu'effectivement
00:02:42c'était tendu.
00:02:43Je ne sais pas, moi je suis rentré avec les officiers, j'ai eu cette chance et c'est
00:02:46vrai que pour sortir il n'y a pas de problème.
00:02:47Pour sortir, mais pour avancer c'est plus compliqué.
00:02:52On est en direct avec Élodie Huchard, je le disais prise de parole imminente du président
00:02:57de la République qui est rentrée très discrètement ce matin dans le salon, hein Élodie ?
00:03:02Et bien même Élodie Huchard ne nous entend pas donc on essaiera de la retrouver dans
00:03:16un instant.
00:03:17Est-ce qu'Augustin Donadieu est avec nous ? Augustin Donadieu qui est également au
00:03:21salon de l'agriculture et qui peut revenir ? Je vous écoute cher Augustin, vous nous
00:03:26parliez de ce salon qui est bonkérisé avec des barricades un peu partout.
00:03:30Effectivement, Eliott, regardez, on va vous montrer avec les images d'Axel Raybaud, juste
00:03:36avant que le salon n'ouvre puisqu'il est 9h et les premiers visiteurs vont arriver.
00:03:40Ces visiteurs ne pourront pas accéder à la partie centrale du parc des expositions
00:03:44de Versailles, le hall 1, pourquoi ? Puisqu'il y a toutes ces barrières et tous ces policiers
00:03:48en civil qui sont là pour sécuriser l'endroit où se trouve le chef de l'État, le chef
00:03:53de l'État accompagné du chef du gouvernement marocain.
00:03:55C'est la raison pour laquelle il y a un tel déploiement de force, également vous l'avez
00:04:00dit, vous l'avez rappelé, ces altercations assez violentes qu'il y a eu l'année dernière,
00:04:03pour le coup, rien n'est possible.
00:04:05Il y a des policiers, des CRS absolument partout, des agents de sécurité également en civil
00:04:09qui sont dans les travées, entre les vaches et les moutons, c'est assez impressionnant.
00:04:13On est avec Adrien Lefèvre qui tient ce magnifique stand, bleu-blancœur avec cette vache, le
00:04:22lait équitable et Adrien qui propose des choses pour que les agriculteurs puissent
00:04:29gagner correctement leur vie.
00:04:30Adrien, vous auriez aimé rencontrer le Président de la République, lui montrer cette belle
00:04:33initiative ? En l'occurrence, là, vu ses barrières, vous ne pouvez pas.
00:04:36Effectivement, pour l'instant, c'est impossible.
00:04:38L'année dernière, on avait fait des manifestations justement pour avoir un peu plus d'aura et
00:04:42de montrer qu'on peut proposer des choses.
00:04:44Là, on va essayer de se faufiler et d'attendre qu'il bouge dans les allées des vaches pour
00:04:49pouvoir essayer de l'interpeller.
00:04:51Mais malheureusement, le dispositif est assez dissuasif pour l'instant.
00:04:54J'ai parlé de bleu-blancœur, c'est Fair France, votre label qui garantit un prix minimal
00:04:58pour ces agriculteurs.
00:04:59Adrien Lefebvre, qui se trouve juste à côté de là où se trouve Emmanuel Macron, vous
00:05:03le voyez, Emmanuel Macron est à l'étage, au-dessus, derrière ces grandes vitres.
00:05:07Il va tenir un point presse d'ici quelques instants, un micro-tendu avant une déambulation.
00:05:11C'est presque inédit ici au sein de l'agriculture.
00:05:13Il y a un micro-tendu, je vous l'ai dit, loin des éleveurs, loin des visiteurs, derrière
00:05:17ce dispositif de sécurité maximale.
00:05:19Merci beaucoup, Augustin Denadieux, parce que c'est très important ce que vous dites
00:05:23et c'est très important d'entendre cet éleveur qui nous explique qu'il souhaiterait échanger
00:05:27avec le Président, il souhaiterait lui dire qu'en un an, strictement, rien n'a changé,
00:05:33il souhaiterait peut-être lui dire que la loi de programmation ne fixe aucun cap, mais
00:05:37pour l'instant, impossible de discuter avec lui.
00:05:40Monsieur Legras, est-ce que, véritablement, moi je veux qu'on soit très concret.
00:05:44L'année dernière, vous présentiez un plan extrêmement simple qui pouvait rapidement
00:05:51aider les agriculteurs.
00:05:53Est-ce qu'il a été mis en application en un an ? Est-ce qu'aujourd'hui, un agriculteur
00:05:57n'est plus en mode survie comme il l'était l'année dernière ?
00:06:00Aujourd'hui, sur la loi d'orientation, les points importants, il y en a quelques-uns.
00:06:04Comme on a toujours dit, ça va dans le bon sens, sauf qu'on a uniquement créé le buzz
00:06:11pour simplifier le calme au niveau du salon.
00:06:14C'est-à-dire que, comme on disait tout à l'heure, et c'est vrai, on a fait une loi
00:06:19pour la taille des haies, on a fait des lois aussi sur qu'il y ait plus d'apprenants,
00:06:25c'est-à-dire plus de candidats pour travailler dans le monde agricole de demain.
00:06:34Oui, mais M.
00:06:35Legras, moi ce que je comprends quand je discute avec les agriculteurs, c'est que ça va
00:06:38très vite.
00:06:39Ils disent mais nous, on veut les mêmes normes partout dans l'Union Européenne.
00:06:42Aujourd'hui, un agriculteur français n'a pas les mêmes contraintes que ses voisins
00:06:45européens.
00:06:46Est-ce que c'est vrai ou pas ?
00:06:47Mais Mme Gennevard a dit que c'était plus facile de surtransposer que de désurtransposer.
00:06:51Donc, on n'a toujours rien fait.
00:06:52Donc, ça, ça n'a pas changé ?
00:06:54Ah non !
00:06:55Un autre élément essentiel, les produits qui sont importés en France, est-ce qu'ils
00:07:00respectent les mêmes normes que les normes qui sont imposées à l'agriculteur français,
00:07:05oui ou non ?
00:07:06Ah non ! Ah non ! Ah non ! Ça, on ne veut pas.
00:07:08Il y a le business.
00:07:09Il y a le business qui est important de préserver.
00:07:10L'agriculteur aujourd'hui, c'est une variable d'ajustement.
00:07:13Aujourd'hui, on le voit très bien.
00:07:14Aujourd'hui, on a eu des élections chambres, on avait rendez-vous à 7h45, je faisais partie
00:07:17de la délégation.
00:07:18À 8h20, on était toujours parçu.
00:07:20Donc non, on est toujours dans le même système.
00:07:22On est dans un système d'un monde parallèle qui est le monde politique.
00:07:26Puis à côté, vous avez les manants, les gueux qui nourrissent le monde agricole, le
00:07:31monde plutôt de la France, mais avec ce qu'il restera dans un an, dans deux ans, dans cinq
00:07:35ans.
00:07:36Rien n'a changé.
00:07:37Troisième chose qui est très importante, on va prendre un cas très concret, la volaille.
00:07:40Le poulet, par exemple.
00:07:4250% du poulet est importé en France.
00:07:44Ce poulet qui est importé, qu'on va manger quasiment tous les jours, ne respecte pas
00:07:50les mêmes consignes que le poulet que vous produisez en France.
00:07:53Et majoritairement, il est développé en Ukraine, si je ne m'abuse.
00:07:57Ça, c'est le prochain dossier qui sera pire que le Mercosur, qui va se finaliser, à mon
00:08:01avis, dans les mois qui viennent.
00:08:02Mais là, on fait du social pour l'Ukraine, sauf que le social, c'est un milliardaire
00:08:08qui vit à Chypre.
00:08:09Mais ce n'est pas grave, c'est dans le business plan de la mondialisation.
00:08:12Au moins, c'est concret, vous fixez les bases.
00:08:16Si vous étiez face à Emmanuel Macron aujourd'hui, vous lui diriez quoi ?
00:08:20Je devais y être, mais comme d'habitude, la FNSEA est reçue avant, les GIA sont reçus
00:08:26avant.
00:08:27Rien n'a changé, malgré les élections, rien n'a changé.
00:08:30Puisque vous avez beaucoup d'interlocuteurs, il faut que ce soit clair, parce qu'avec
00:08:33tout ce qui s'est dit, j'aime bien être concret.
00:08:35Donc concrètement, aujourd'hui, la FNSEA, c'est 45 000 votants, le GIA, c'est 45 000,
00:08:42donc 90 000 les deux.
00:08:43Nous, c'est 58 000.
00:08:44On sera encore reçus, peut-être, je ne sais pas, puisqu'on a décidé de ne pas être
00:08:48reçus.
00:08:49Il y a des gens qui souffrent à notre place, mais aujourd'hui, c'est ça, les premiers
00:08:54représentants, c'est la coordination rurale, et malgré ça, je vous dis, au bout d'une
00:08:58heure, on était toujours parçus.
00:08:59La dernière chose, s'il vous plaît Philippe, c'est très important, Patrick Legras, on
00:09:04m'a dit hier que des syndicats avaient demandé aux équipes du président de la République
00:09:10de ne pas rester trop longtemps au Salon de l'agriculture aujourd'hui, histoire de ne
00:09:14pas gâcher la fête.
00:09:15Vrai ou faux ?
00:09:17Ça va se voir.
00:09:18C'est vrai ou faux ?
00:09:19Oui, on préfère, mais à partir du moment où rien n'a été fait depuis un an, sauf
00:09:25la loi agricole qui facilite les retraités, on est contents pour les retraités, puisqu'on
00:09:30s'en approche tous, mais sur l'aspect revenu, rien n'a été fait.
00:09:33Puisqu'on avait rencontré M. Barnier au mois de septembre, en fait, il avait été
00:09:38donné sur les 400 000 euros, 230 000 euros, et on dit que c'est dû à la dissolution
00:09:42de l'Assemblée.
00:09:43C'est du baratin, parce qu'aujourd'hui, on a donné plus à l'ADEME, on a donné
00:09:48plus à l'environnement, on a donné plus à tout le monde, à la coopération, à l'industrie,
00:09:52mais l'agriculteur, il a peu de balles.
00:09:54Ah si, excusez-moi, il a une DEP, c'est une taxe sur le non-bâti, où il va y avoir
00:09:5920 ou 30 % de diminution.
00:10:01Alors, attendez, mais je vais vous donner, parce que moi j'aime bien que ce soit concret,
00:10:04c'est 50 millions d'euros, pas pour un agriculteur, pour 400 000 agriculteurs, c'est-à-dire
00:10:07qu'on va chacun avoir en moyenne 125 euros d'aides cette année, mais là, c'est vrai
00:10:12que c'est du concret, 125 euros.
00:10:14Tour de table, Thomas Bollon.
00:10:15Juste le dernier point que vous avez abordé, je me permets une précision, la direction
00:10:18du salon a demandé aux responsables politiques qui vont se succéder toute la semaine dans
00:10:21les allées de réduire le nombre de délégations, de rester moins longtemps, parce qu'il faut
00:10:25bien dire que l'an dernier, il y a eu moins de visiteurs au Salon d'agriculture que l'année
00:10:28précédente, justement parce qu'on avait eu ces images avec Emmanuel Macron entourées
00:10:32de toutes ces sécurités, donc effectivement, on aura des visites plus courtes visiblement
00:10:35cette année.
00:10:36Je le dis aux téléspectateurs, ils en ont l'habitude, on a un slogan sur CNews, la liberté
00:10:40d'expression n'a pas de prix, et ce que vous entendez ici, vous ne l'entendrez nulle
00:10:44part ailleurs.
00:10:45On n'est pas là pour faire le service à pré-vente d'Emmanuel Macron, on n'est pas
00:10:49là pour faire le service à pré-vente de n'importe quel responsable politique.
00:10:52Ce qui est intéressant, c'est de donner la parole aux agriculteurs qui sont en souffrance.
00:10:56Un an plus tard, rien n'a changé, et pendant des heures de déambulation dans un salon
00:11:01bonkérisé, on va vous parler souveraineté alimentaire, on va vous dire que l'agriculture,
00:11:05c'est le poumon de la France.
00:11:06On va peut-être même parler de préférences agriculturelles.
00:11:09Du baratin, Philippe Guibert.
00:11:12Du baratin, du baratin, dans le budget, il y avait quand même le fait qu'un budget
00:11:18dévoté a permis quand même de débloquer quelques aides.
00:11:21Non, je vous pose la question.
00:11:24Je vous dis, M.
00:11:25Barnier, au mois de septembre, avait dit que sur les 400 millions, il y avait 230 millions,
00:11:28donc ça n'avait rien changé.
00:11:29Mais c'est tout.
00:11:30Moi, je ne suis pas politique.
00:11:31Moi, je suis dans le Congrès.
00:11:32Non, non, non.
00:11:33Ma question était sans...
00:11:34Moi, je parle de ce que je connais.
00:11:36Je ne sais pas.
00:11:37Je dis que je ne connais pas.
00:11:38Mais ça, je peux vous le dire, c'était déjà acté.
00:11:39Vous n'êtes pas politique.
00:11:40Mais l'année dernière, lorsqu'il y a eu la mobilisation, on vous a reproché, du
00:11:42moment où on vous a accusé, d'être proche de certains partis.
00:11:44Quand il y a eu les tensions, on a dit c'est l'extrême droite, c'est le Rassemblement
00:11:47National.
00:11:48Non, non, non.
00:11:49Pas seulement l'année dernière, tout le temps.
00:11:50Tout le temps.
00:11:51Oui, à partir du moment où on n'est pas des gentils chiens soumis automatiquement,
00:11:55on est soit à l'extrême droite, soit à l'extrême gauche.
00:11:57Nous, on est à l'extrême droite.
00:11:58Peut-être que ça changera.
00:11:59Mais je vois que sur… parce que tout à l'heure, vous parliez de politique, je pense
00:12:02que maintenant, il va y avoir même un extrême centre puisque j'ai vu que c'est la déchaîne.
00:12:05Il existe déjà, dit Alexandre Nébékio.
00:12:06Il existe déjà, dit Alexandre Nébékio.
00:12:07Martin Garagnon, vous êtes silencieux, je rappelle que vous êtes porte-parole d'Ensemble
00:12:13pour la République.
00:12:14Le président de la République qui a une valeur cardinale, c'est l'Europe.
00:12:18Il aurait pu venir avec Mme Ursula von der Leyen au Salon de l'agriculture.
00:12:22Il aurait pu parler Mercosur avec elle.
00:12:24Mme Ursula von der Leyen aurait pu expliquer aux agriculteurs à quel point c'est une
00:12:30un bienfait pour eux que de récupérer tous les produits en Amérique du Sud, notamment
00:12:36la partie…
00:12:37Vous n'oubliez vraiment pas du bien à Mme Ursula von der Leyen.
00:12:38Là, ce n'est pas le Salon qui serait bunkérisé, c'est tout Paris, si vous voulez.
00:12:41Allez-y.
00:12:42Si vous me permettez, parce que vous avez remarqué, je suis silencieux, mais j'ai
00:12:46des mots quand même assez durs en général sur les manquements de la classe politique
00:12:49dans son ensemble.
00:12:50Mais je ne peux pas laisser dire à M.
00:12:51Legras que les politiques sont hors sol, ne sont pas sur le terrain, ils sont des gentils
00:12:55chiens chiens insoumis.
00:12:56On peut être politique…
00:12:57Il parlait de la FNSE.
00:12:59Oui, mais vous avez aussi parlé des politiques en disant qu'ils sont hors sol, ils ne sont
00:13:04pas sur le terrain.
00:13:05Je pense qu'on peut être aussi sur le terrain et avoir une parole politique et quelque part
00:13:07vous faites aussi de la politique.
00:13:08C'est votre droit et vous avez raison de défendre votre profession avec les angles
00:13:11qui sont les vôtres, parfaitement légitimes.
00:13:13Je n'ai pas compris ce que vous reprochez à M.
00:13:15Legras, pardonnez-moi M.
00:13:16Marie Caragnon.
00:13:17C'est le côté d'essentialiser la classe politique qui ne comprend rien aux problématiques
00:13:21des Français, c'est peut-être le cas pour certains, d'être hors sol, de ne pas avoir
00:13:25les pieds sur le terrain.
00:13:26Je pense qu'E.
00:13:27Macron n'est pas venu au Salon de l'Agriculture pour gâcher la fête, il est là au contraire
00:13:30pour répondre à des problématiques, à des interrogations, à des angoisses, apporter
00:13:33des réponses.
00:13:34Le Salon de l'Agriculture, c'est un lieu de débat, c'est un lieu de découverte,
00:13:36c'est aussi un lieu de rencontre entre les Français et leurs terroirs.
00:13:39C'est pour ça que je suis tout à fait d'accord pour qu'on restreigne quand même
00:13:43le format des contingents politiques, parce que ça peut être une espèce de happening.
00:13:46Ce n'est pas le but du Salon de l'Agriculture.
00:13:48Je ne suis pas un professionnel du monde agricole et c'est pour ça que j'aime donner la parole
00:13:52à ceux qui sont sur le terrain.
00:13:54Vous avez combien d'années d'expérience, M.
00:13:55Legras, dans ce milieu ? Vous êtes agriculteur depuis combien de temps ?
00:13:58Depuis 92 ans, et avant je travaillais en région parisienne, dans le monde agricole.
00:14:05Donc, ça fait 33 ans que vous rajoutez 6 ans.
00:14:08Donc, c'est pour ça que humblement, je vous donne la parole et je vous écoute attentivement
00:14:12pour savoir si oui ou non.
00:14:13Moi, je rêverais de vous dire, Martin Garagnon et à tous autour du plateau, les agriculteurs
00:14:18français aujourd'hui vont mieux que l'année dernière après leur mobilisation historique.
00:14:22Sauf que vous parlez à tous les agriculteurs quasiment, tous vous disent la même chose.
00:14:27Rien n'a bougé ou presque.
00:14:28Rien n'a bougé ou presque.
00:14:29M.
00:14:30Legras.
00:14:31Sur ce que vous venez de dire, même s'il y en a qui se sentent plus visés que d'autres
00:14:35puisqu'ils sont au pouvoir, lorsque vous dites que le monde politique est hors sol,
00:14:39je vais vous prendre un seul exemple.
00:14:40Lorsqu'on vous dit que le monde agricole va mal, on vous l'a dit l'année dernière.
00:14:42Quand on vous dit que 2024 c'est pire, aussi bien pour les récoltes en terre, le blé,
00:14:47pour les problèmes sanitaires de l'élevage, on ne vous fait pas une démonstration pittoresque,
00:14:53c'est la réalité.
00:14:54Et quand parallèlement, le monde politique dont vous appartenez, je suis désolé, s'augmente,
00:14:59poursuive l'inflation au niveau des députés et des sénateurs, c'est…
00:15:03Non mais je suis désolé.
00:15:04C'est-à-dire que…
00:15:05M.
00:15:06Legras.
00:15:07Non mais moi…
00:15:08M.
00:15:09Legras.
00:15:10Non mais ne défendez pas un monde.
00:15:11M.
00:15:12Legras.
00:15:13Non mais je ne défends aucun monde.
00:15:14M.
00:15:15Legras.
00:15:16Non mais ne défendez pas…
00:15:17M.
00:15:18Legras.
00:15:19Non mais comment voulez-vous que ce soit bien vu ? Comment voulez-vous que le gars
00:15:20qui a 800 ou 500 euros ou 800 ou 1000 euros, il voit ça ? Donc ça, c'est le monde politique.
00:15:26Vous voyez, ce n'est pas plus un parti qu'un autre.
00:15:28Pour ça, ils s'entendent.
00:15:29Aujourd'hui, quand on a fait, au mois de janvier, une manifestation, c'était uniquement
00:15:32de dire « on enlève les surtempositions ». C'était asyndical, c'était apolitique,
00:15:36tout le monde était d'accord.
00:15:37Qu'est-ce qu'on a fait ? Pour les bonnets jaunes qui se baladaient à Paris, c'était
00:15:41135 euros.
00:15:42C'est bien les politiques qui l'ont fait, ce n'est pas la gendarmerie, ce n'est
00:15:44pas « on nous a sorti les blindés ». Aujourd'hui, quand je dis le monde politique, j'en
00:15:47pleure.
00:15:48Mais ce qu'on espère, c'est que ce soit M.
00:15:50Macron, que ce soit M.
00:15:51Beyrou ou un autre, c'est qu'il y ait un peu de considération et d'analyse en
00:15:54disant « il y en a qui souffrent, on est toujours et je pense qu'on aura les chiffres
00:15:58bientôt ». Ça s'est empiré dans le nombre de suicides et des dépôts de bilan des
00:16:01agriculteurs.
00:16:02Donc, ce n'est pas du fun.
00:16:03Alors, c'est sûr que pour les agro-industriels, il n'y a jamais eu autant d'argent.
00:16:06C'est sûr que pour le monde, tout va bien, la mondialisation, les échanges, ça va
00:16:10bien.
00:16:11Mais je vous dis franchement que le monde agricole, et là, on nous avait dit que jusqu'aux
00:16:14chambres, on allait faire ceci, cela, on allait être plus à droite, on allait être
00:16:18plus coordination.
00:16:19Moi, je vous parle au nom de tous les agriculteurs.
00:16:21On a des productions qui ont de la chance, mais la tendance, vous demandez à la MSA,
00:16:27vous demandez aux banques, vous demandez, ça va plus mal partout.
00:16:29Mais il n'y a que les politiques qui sont heureux de dire que ça va aller bien pendant
00:16:33huit jours.
00:16:34Je pense qu'il n'y a pas un politique qui se satisfait à l'heure actuelle de la
00:16:36situation des agriculteurs.
00:16:37Vous n'avez pas lu la ministre de l'Agriculture ?
00:16:38Si vous voulez, on fait un pari, dans un instant, Emmanuel Macron va prendre la parole
00:16:44pour un micro tendu.
00:16:45Il va parler préférence agriculturelle, il va parler de la souveraineté agricole,
00:16:50de l'importance de soutenir l'agriculture française, des grandes avancées sur ces
00:16:54douze derniers mois.
00:16:55Sur le terrain, M.
00:16:56Legras vous explique depuis tout à l'heure, comme tous les agriculteurs qui ont pris la
00:17:01parole ces derniers jours, que rien n'a changé en un an.
00:17:04Je doute, mais vous n'êtes pas d'accord avec moi, Martin ?
00:17:08Vous avez des agriculteurs qui sont sur le terrain qui disent…
00:17:11Je respecte parfaitement votre expérience et votre parole.
00:17:14Simplement dire que je porte la parole de tous les agriculteurs, ce n'est pas le cas,
00:17:19parce qu'il y a des agriculteurs en France, il y a des filières qui sont gagnantes et
00:17:23d'autres qui ne sont pas gagnantes.
00:17:24Donnez-moi des exemples !
00:17:25Mais on ne peut pas…
00:17:26Donnez-moi des exemples !
00:17:27Vous avez pu voir par exemple sur le Mercosur, qu'il y a une parole qui a été forte
00:17:31de l'ensemble de la classe politique.
00:17:32Et pour quel résultat ?
00:17:33Ça se négocie, il n'y a rien acté.
00:17:37Le vrai problème de l'agriculture en France, c'est le partage des contraintes et le partage
00:17:40de la valeur.
00:17:41A l'heure actuelle, on fait peser sur l'agriculteur seul la responsabilité de l'ensemble des
00:17:45contraintes et sans qu'il bénéficie du partage de la valeur.
00:17:48Les contraintes, elles viennent des industriels, des distributeurs, des clients, des réglementations
00:17:53européennes, et tout ça, c'est l'agriculteur sur le terrain qui doit les emmagasiner et
00:17:58les traiter.
00:17:59Or, parfois, elles se trouvent contradictoires.
00:18:00Quand on dit qu'on a du mal à détransposer…
00:18:02Là, vous mettez-toi à son mot-là, vous ne dites pas que ça va mieux.
00:18:04Mais c'est pour ça que je suis d'accord.
00:18:05Vous avez commencé la phrase en disant qu'il y a plein de choses qui vont mieux.
00:18:08Lesquelles ?
00:18:09Il y a des points…
00:18:10Ce que j'ai dit, c'est qu'on ne peut pas mettre tous les agriculteurs, toutes les
00:18:14filières sur le même plan, parce qu'il y en a qui se portent très bien.
00:18:17Il y en a même qui se font battre pour le Mercosur et d'autres pour d'autres choses.
00:18:21En vérité, je pense qu'effectivement, la classe politique, je ne sais pas si elle
00:18:25est déconnectée, mais elle est sans doute impuissante parce qu'en réalité, si j'écoute
00:18:31votre discours, vous ne demandez pas d'aide.
00:18:34Vous demandez à ce que la France retrouve sa souveraineté et que vous puissiez produire
00:18:39français et nourrir le pays.
00:18:41Or, les hommes politiques français, ceux qui ont été au pouvoir ces 40 dernières
00:18:46années, ne savent pas et ne veulent pas faire, Emmanuel Macron, je pense qu'il ne veut
00:18:50pas rompre avec l'Union européenne, changer les règles du jeu européen.
00:18:55Et donc, c'est très difficile d'avancer.
00:18:58Et donc, les agriculteurs ne demandent pas l'amendicité.
00:19:01Donc, ça ne servira à rien de leur donner des aides.
00:19:04En réalité, il faut leur permettre de pouvoir vivre de leur travail.
00:19:09Mais ça, ça implique de changer le système.
00:19:12Et je suis désolé, arrêtons de dire que c'est en négociation.
00:19:16Le Mercosur sur la vente d'Orléans a été signé dans le dos de la France.
00:19:22C'est pas encore validé, mais ça fait 40 ans qu'on négocie dans le sens.
00:19:28Pour une courte publicité, on revient dans un instant.
00:19:31Moi, je vous ai présenté des points très précis.
00:19:33Qu'un agriculteur français n'ait pas les mêmes règles, puisqu'on ne jure que par
00:19:38l'Europe en ce moment, que les pays de l'Union européenne.
00:19:42C'est un non-sens.
00:19:44C'est un non-sens.
00:19:45Que vous ayez des produits importés en France, que vous ayez des produits qui soient importés
00:19:50en France, des produits qui ne respectent pas les normes qu'on impose aux agriculteurs
00:19:54au quotidien, c'est un non-sens.
00:19:56Le Mercosur, c'est un non-sens.
00:19:58Comme Emmanuel Macron va prendre la parole, je serai très curieux, on va voir s'il va
00:20:01dire tout ça.
00:20:02Qu'est-ce qu'il a mis en place depuis 7 ans ? Toutes les nouvelles normes ? C'est qui ?
00:20:05C'est pas la coordination rurale, je suis désolé.
00:20:07La publicité, s'il vous plaît, on revient dans un instant.
00:20:10Dans quelques minutes, le président de la République devrait prendre la parole avant
00:20:14de déambuler au salon de l'agriculture.
00:20:17A tout de suite.
00:20:21Il est quasiment 9h30, vous voyez cette image en direct, puisque le président de la République,
00:20:26Emmanuel Macron, est au salon de l'agriculture, un salon, pour l'instant, bonkérisé, difficile
00:20:31d'accès.
00:20:32Il doit prendre la parole d'une minute à l'autre.
00:20:35Pendant toute la première partie, on est revenu sur cette absence d'évolution pour
00:20:40les agriculteurs en un an.
00:20:42On est avec Patrick Legra, qui est porte-parole de la coordination rurale, Martin Garagnon,
00:20:47porte-parole d'Ensemble pour la République, Alexandre Devecchio, Charlotte Dornelas,
00:20:50Philippe Bivert et Thomas Bonnet.
00:20:52Je disais tout à l'heure qu'on ne va pas faire le service à pré-vente du président
00:20:56de la République ou de n'importe quel autre responsable politique.
00:20:59Il y a des actualités qui sont majeures en ce moment, donc on va garder cette image en
00:21:04attendant le discours du président, mais on avance un petit peu.
00:21:09Il y a une question qui est fondamentale cette semaine, c'est la question de la liberté
00:21:13d'expression.
00:21:14La semaine dernière, d'ailleurs, je vous remercie parce qu'on était, je remercie
00:21:17les téléspectateurs samedi dernier, on était première chaîne d'information, on était
00:21:21les premiers à débattre aussi longuement du discours de J.
00:21:23Evans en expliquant que c'était un discours historique.
00:21:26Le vice-président américain à Munich avait alerté l'Europe sur le recul de la liberté
00:21:33d'expression et le fait qu'on n'entende plus le peuple.
00:21:35On a parlé de ça pendant une heure tous ensemble.
00:21:38Qu'est-ce que j'ai entendu sur les réseaux sociaux ? Haute trahison, ingérence.
00:21:43On était des fous furieux.
00:21:45Il s'avère qu'on a posé la question aux Français.
00:21:49Trois jours plus tard, vous savez que C8 a été frappé d'une interdiction de renouvellement.
00:21:54Pensez-vous que la liberté d'expression est menacée en France ? 67% des Français
00:21:59répondent oui et 33 répondent non.
00:22:02Emmanuel Macron, visiblement, va prendre la parole.
00:22:04Tiens, c'est un signe.
00:22:05Il faudrait peut-être lui poser la question sur C8.
00:22:06La liberté d'expression d'Emmanuel Macron.
00:22:07Allez, Emmanuel Macron, on lui donne la parole et peut-être qu'il répondra sur C8.
00:22:11Bonjour à tous et merci d'être là.
00:22:13Écoutez, l'année dernière, il y avait un moment de crise, de tension, un moment aussi
00:22:18préélectoral dans les chambres qui ne nous avait pas échappé et qui a créé beaucoup
00:22:22de tension.
00:22:23Je pense que c'était surtout un moment qui était difficile pour les exposants et les
00:22:28exploitants qui étaient là.
00:22:29Nous sommes à un moment après ces élections dans les chambres et surtout après beaucoup
00:22:35d'évolutions qui ont été faites, qui est en effet totalement différent.
00:22:38Je voulais simplement, avec la ministre, avant d'aller ouvrir le salon aux côtés du Premier
00:22:43ministre du Maroc, puisque le Maroc est l'invité d'honneur de celui-ci, vous
00:22:48dire à quel point nous sommes mobilisés derrière nos agriculteurs et à quel point
00:22:52on est mobilisés derrière l'agriculture française.
00:22:55Nous avons besoin de produire, on a besoin de produire pour nourrir et c'est véritablement
00:22:59ce que le gouvernement, moi-même, nous poussons.
00:23:03Cette semaine, un texte de loi important a fini son parcours législatif qui va permettre
00:23:09justement de donner une orientation, de construire les instruments pour les jeunes qui auront
00:23:15à s'installer et pour les transitions.
00:23:17C'était un engagement que j'avais pris et on le sait parce que nous avons un grand
00:23:20renouvellement des générations qui est là, devant nous, puisqu'on a presque la moitié
00:23:25de la profession qui partira à la retraite dans les années qui viennent.
00:23:27Maintenant, la conviction qui est la nôtre, c'est qu'en effet, il faut produire, assumer
00:23:32de produire, produire pour nourrir, pour nourrir les Français et les Européens et pour aussi
00:23:37exporter parce que notre agriculture, nos industries agroalimentaires sont aussi d'abord
00:23:43des pourvoyeurs d'emplois, de richesses et des vrais leviers de notre exportation.
00:23:48Ensuite, ce que nous défendons, c'est que l'agriculture, au fond, et nos agriculteurs
00:23:52ne peuvent pas être la variable d'ajustement, ni la variable d'ajustement du pouvoir d'achat,
00:23:58disant que c'est toujours les prix agricoles qu'on devrait baisser, non, on défend ces
00:24:01prix, les réformes successives et celles encore passées dans le budget vont dans ce
00:24:05sens, ni la variable d'ajustement des accords agricoles et c'est aussi pour ça que nous
00:24:10nous sommes opposés au Mercosur tel qu'il a été signé.
00:24:12Justement, où en êtes-vous avec Ursula von der Leyen ?
00:24:14Toujours en même endroit parce que nous n'avons pas eu de plus de visibilité et que je pense
00:24:18que ces accords, dans la mesure où il n'y a pas ce qu'on appelle les clauses miroirs
00:24:21qui en fait protègent de la concurrence déloyale et ce qu'on appelle les clauses de sauvegarde
00:24:26qui permettent quand un marché est déstabilisé de le stopper, on ne l'a pas dans ce texte,
00:24:30donc c'est un mauvais texte tel qu'il a été signé et donc on fera tout pour qu'il ne
00:24:34suive pas son chemin pour protéger cette souveraineté alimentaire française et européenne.
00:24:39On est à un moment de géopolitique extrêmement tendu, demain rien ne nous dit que l'alimentation
00:24:44ne deviendra pas une arme et donc notre responsabilité c'est de produire sur notre sol ce qui permet
00:24:50de nous nourrir et de nourrir nos enfants.
00:24:52Monsieur vous êtes assuré d'une minorité de blocage sur le Mercosur ?
00:24:55Eh bien c'est ce à quoi nous travaillons, on travaille à ce qu'il n'y ait pas de scission
00:24:58de l'accord, on travaille à ce qu'il y ait une minorité de blocage et à convaincre
00:25:01tous nos partenaires parce que je pense que nos arguments sont les mêmes dans tous les
00:25:04pays d'Europe qui font en effet défendre cette capacité à produire européenne.
00:25:08L'an dernier vous aviez fait une promesse qui avait fait beaucoup parler qui était
00:25:14l'idée de prix planchers sur les produits agricoles, ça a été abandonné depuis ?
00:25:17Non pas du tout, j'avais dit on lance ce travail, donc il y a un travail qui a été
00:25:19fait par des parlementaires, le rapport a été suivi, on en a parlé d'ailleurs avec
00:25:23les syndicats, maintenant il arrive au ministère et donc c'est tout le travail de réforme
00:25:29de la structuration des prix, donc là on a des lois ce qu'on a appelées égalimes
00:25:33qui ont fonctionné parce qu'elles ont produit des résultats, elles ont mieux protégé
00:25:36les prix agricoles, est-ce que c'est suffisant ? Non, parce qu'on le voit bien des négociations
00:25:41qui ne se passent pas dans un climat apaisé malheureusement, la ministre a eu des mots
00:25:46très clairs sur ce sujet et qu'on doit protéger des producteurs qui sont en nombre
00:25:51beaucoup plus petit que les distributeurs, donc l'important en fond, ce qu'on veut,
00:25:55je vais le dire de manière très simple, c'est qu'on ne puisse pas vendre des produits
00:25:59en dessous de leur coût de production et donc on ne les vende pas à perte pour le
00:26:05producteur, ça me semble légitime.
00:26:07Le syndicat Jeunes agriculteurs demande un plan de défense de l'agriculture, que leur
00:26:12avez-vous répondu ce matin et plus largement, quelle est votre vision que vous aimeriez
00:26:16partager aux jeunes générations d'agriculteurs qui s'installent ?
00:26:18Alors d'abord il y a une loi, ils ont beaucoup contribué et beaucoup porté qui est là
00:26:23et qui donne une orientation pour l'avenir agricole, l'installation, la transmission,
00:26:27ensuite on aura l'occasion dans les semaines qui viennent d'exposer justement ce qui est
00:26:32le plan d'avenir parce que plus que défense c'est un plan d'avenir, notre agriculture
00:26:35elle est dans une transition de ces modes de production, nous sommes dans une transition
00:26:39climatique, on le voit dans beaucoup de territoires, on est dans une transition aussi des usages
00:26:44du rapport à l'alimentation, c'est une transition géopolitique et donc tout ça
00:26:48va nous contraindre, si je puis dire, qu'elle nous amène à redonner un cap à notre agriculture
00:26:55surtout avant des mois suivants qui nous conduiront à négocier la prochaine PAC.
00:27:01Monsieur le Président, est-ce que vous appelez au calme cette année ?
00:27:04En général j'appelle au calme oui, j'appelle au dialogue respectueux, au respect des uns
00:27:10avec les autres, à la considération et moi on est beaucoup pour nos agriculteurs et on
00:27:14sait qu'il y en a beaucoup qui sont en situation difficile et qu'il y a une souffrance qui
00:27:19est là dans certains territoires, dans certaines filières, il y en a d'autres qui réussissent
00:27:22bien et on va continuer, je le dis aussi pour les jeunes qui veulent s'installer, il y a
00:27:25de l'avenir dans notre agriculture mais je pense que le calme en effet c'est la bonne réponse.
00:27:30Monsieur le Président, vous parlez sur la participation du Maroc.
00:27:33On est très heureux et très fiers d'avoir le Maroc qui est sur notre salon en invité
00:27:37d'honneur, qui est très présent avec un stand magnifique, le Premier ministre d'ailleurs
00:27:42est là et je m'en félicite et c'était une décision que Sa Majesté le Roi m'avait
00:27:46confirmée lors de la visite d'Etat et c'est une grande fierté pour notre salon de l'agriculture,
00:27:51pour nos agriculteurs aussi d'avoir ce partenariat très fort.
00:27:53Monsieur le Président, certaines associations écologistes considèrent que le projet de
00:27:57loi agricole fait passer l'agriculture devant l'écologie.
00:28:02Est-ce qu'ils ont raison ?
00:28:03Non mais je pense qu'il faut, enfin vous savez, on ne va pas faire passer l'un devant
00:28:07l'autre.
00:28:08On gère aujourd'hui une transition mais il n'y a pas grand-chose qui passera devant
00:28:14notre capacité à produire et à nous alimenter parce que tous parmi vous ici, vous allez
00:28:18demain, pardon dès ce midi, je pense ce soir, vous nourrir et donc il faut faire attention
00:28:23parce qu'à trop contraindre nos agriculteurs, qu'est-ce qu'on fait ? On perd de la capacité
00:28:30à produire notre alimentation chez nous et du coup à importer d'autres pays, parfois
00:28:36voisins, qui font exactement ce qu'on interdit dans notre propre pays.
00:28:40C'est ça la concurrence déloyale, c'est là où il y a un énervement, c'est des
00:28:43situations qu'on est en train de corriger, c'est ce qu'on bouge donc il faut produire,
00:28:47il faut produire pour nourrir et pour avoir cette autonomie alimentaire et puis pour exporter.
00:28:52Après, nous sommes tout à fait conscients de nos obligations justement sur le plan écologique
00:28:58et plus largement en fait, on a des obligations de santé humaine, on a des obligations écologiques
00:29:03et il y a un immense travail qui est lancé depuis plusieurs années de transition et
00:29:07il faut que vous vous représentiez que nos agriculteurs, ils ont engagé une des transitions
00:29:11les plus ambitieuses, il y a un énorme travail qui a déjà été fait, plus de 90% des produits
00:29:16phyto qui étaient les plus dangereux, on les a sortis, on est aujourd'hui en train,
00:29:21à chaque fois qu'il y a un substitut, de pouvoir bouger les choses, simplement on
00:29:24ne peut pas laisser les gens sans solution, on ne peut pas laisser les gens sans pouvoir
00:29:27faire leur travail, on ne peut pas laisser les gens sans pouvoir nous nourrir, donc c'est
00:29:31assez logique, on essaie de mettre du bon sens dans ce qui est une transition qui va
00:29:34prendre plusieurs années et qu'il faut accompagner.
00:29:37Avec la guerre commerciale qui se profite face à Donald Trump, est-ce que ce ne serait
00:29:39pas judicieux de renforcer le CETA et de le ratifier avec le Canada ? C'est pour la
00:29:44télévision canadienne.
00:29:45Bienvenue à nos amis canadiens, moi j'ai défendu le CETA parce que le CETA, il y a
00:29:49justement des équivalents de close miroir, il y a des mesures de sauvegarde et il y a
00:29:54surtout l'adhésion à une même vision de l'avenir, et donc moi je suis favorable à
00:29:59la ratification du CETA, aujourd'hui comme vous le savez il est appliqué comme s'il
00:30:02était ratifié, on est dans la période provisoire, et d'ailleurs je le dis parce qu'ici on
00:30:06a eu parfois ce débat, c'est un accord qui est bon pour notre agriculture, c'est-à-dire
00:30:10qu'on y gagne, c'est-à-dire vous regardez nos fromagers, nos laitiers, etc., ils exportent,
00:30:17et là où il y avait des craintes terribles, on nous disait on va être envahis, ça va
00:30:20être terrible, non, parce que c'est un accord bien négocié, donc ce qui montre que les
00:30:23accords de commerce, quand ils sont bien négociés et qu'il y a une concurrence loyale qui est
00:30:28préservée, ils sont bons aussi pour nos agriculteurs.
00:30:30Est-ce que vous allez faire front face à Donald Trump et la guerre commerciale ?
00:30:33Alors moi je ne veux pas entrer dans une logique guerrière, donc je ne vais pas à Washington
00:30:37demain dans cette logique, et j'espère plutôt le convaincre que c'est l'intérêt y compris
00:30:41des Etats-Unis de ne pas le faire, mais ce qui est sûr c'est qu'on travaille main dans
00:30:44la main avec le Canada, le Premier ministre Trudeau, et donc il faut une Europe unie,
00:30:48une Europe forte, une Europe qui défende les intérêts des Européens et de ses producteurs,
00:30:52et qui avance avec des partenaires de confiance, le Canada en est un.
00:30:55On va maintenant aller ouvrir le salon, merci beaucoup, merci beaucoup.
00:30:58J'ai hâte d'entendre le discours du Président de la République, le micro tendu avant d'inaugurer
00:31:04le salon de l'agriculture, long discours où il explique vouloir se mobiliser pour l'agriculture
00:31:12française, produire pour nourrir Français et Européens, les agriculteurs ne doivent
00:31:18pas être des variables d'ajustement, Patrick Legras, c'est un excellent discours d'un
00:31:23homme qui pourrait être un bon Président de la République en quelque sorte, puisque
00:31:26ça ne fait pas 7 ans qu'il est là, et qu'il n'y a rien à bouger pour vous.
00:31:29Tout à fait Thierry, comme disait l'autre, c'est tout à fait ça, après ça on peut
00:31:33mourir, c'est ce qu'il a dit quand on a gagné la Coupe du Monde, et blague à part
00:31:36aujourd'hui, voilà, blague à part c'est que tout ce qui est dit est vrai.
00:31:41Tout ce qui est dit est vrai, sur les moyens on a beaucoup plus de doutes, et lorsqu'on
00:31:47parle d'exportation, il faut que les auditeurs comprennent, on a fait depuis même des millénaires,
00:31:53puisque ça se faisait déjà même en barque ou en bateau, on peut faire des échanges
00:31:59ou du commerce sans forcément avoir du libre-échange, et il y avait des échanges, vous qui êtes
00:32:04des spécialistes, des échanges qu'on appelait des échanges bilatéraux, donc ça a toujours
00:32:07existé.
00:32:08Sur l'histoire du Mercosur, il faut arrêter de nous prendre pour des lapins, ça fait
00:32:1215 ans que ça dure, et il y a déjà des échanges qui sont faits sans Claude Miroir
00:32:18puisqu'il en a parlé, là seulement on veut marier l'accord qu'on a, mais ça existe
00:32:24depuis des années.
00:32:25J'ai une question sur le Maroc qui est désormais l'invité d'honneur, dans un moment où on
00:32:30promeut la souveraineté française et l'agriculture française et européenne, quel est le lien
00:32:36entre l'agriculture marocaine et aujourd'hui la France ?
00:32:39Je vais vous dire, c'est un manque de culture générale, je n'ai pas beaucoup d'éléments
00:32:42sur ce qu'on exporte en produits fruits et légumes sur le Maroc, peut-être un peu d'endive
00:32:46parce que ça c'est un produit du nord de la France, mais le reste c'est uniquement
00:32:50des importations, et entre autres sur la tomate, c'est plus de 60% des importations qui viennent
00:32:56depuis plus de 15 ans en France et qui ont fait mourir toutes les installations au sud
00:33:02de la France depuis 10-15 ans, donc amener pour la souveraineté alimentaire du salon
00:33:11agricole et de la France un pays qui a peut-être des envies d'acheter quelque chose mais qui
00:33:17aujourd'hui exporte énormément de tomates en France, ce n'est pas top.
00:33:20Je voudrais qu'on revienne sur une des phrases, puisqu'il a expliqué que la France continuait
00:33:24de chercher, je cite, une minorité de blocage dans l'Union Européenne.
00:33:28Charlotte Dornelas, quand on parle de souveraineté, on a une France qui est obligée de créer
00:33:32des quémandés aujourd'hui vers ses voisins européens pour tenter de bloquer un plan
00:33:39de libre-échange avec le Mercosur qui pourrait mettre en grande difficulté les agriculteurs.
00:33:47Vous êtes la France, vous allez demander aux pays de trouver un moyen de bloquer.
00:33:53Vous avez quand même une présentation d'un sujet qui est quand même assez aberrante,
00:33:56ce n'est pas quémander.
00:33:57On ne va pas quémander, on va discuter avec nos voisins européens pour leur expliquer
00:34:00pourquoi la position de la France est de dire non à cet accord qui est un mauvais
00:34:03texte comme l'a dit le Président de la République et de dire vous aussi pour vous
00:34:07être agriculteur.
00:34:08En 2019, Emmanuel Macron considérait que c'était plutôt une bonne idée le Mercosur.
00:34:11Après il a évolué.
00:34:12Ça ne fait pas 15 ans, ça fait 25 ans que le Mercosur est en discussion, mais ce n'est
00:34:16pas quémander.
00:34:17Je me tournais vers Charlotte Dornelas, mais vous avez bien raison évidemment de prendre
00:34:21la parole.
00:34:22Charlotte Dornelas, sur cet aspect, la souveraineté et la puissance française sur le poids dans
00:34:26l'Europe, qui décide aujourd'hui ?
00:34:29Sur la question commerciale et agricole, c'est un peu technique, mais c'est pour ça que
00:34:33la Commission a voulu séparer, scinder le texte.
00:34:35Emmanuel Macron a dit qu'il ne voulait pas le scinder parce qu'en l'occurrence, cette
00:34:40compétence-là revient à la Commission européenne, toute seule, délégation choisie par les
00:34:44États plus que par les peuples à mon avis, délégation qui a été remise à la Commission
00:34:48européenne.
00:34:49C'est pour ça qu'en effet, il y a une perte d'influence et de puissance de la France au
00:34:53sein de l'Union européenne qui est évidente.
00:34:55Quand Emmanuel Macron répète bruyamment qu'il est contre le Mercosur et qu'Ursula
00:34:59von der Leyen fait absolument fi de la position de la France sur ce sujet, parce que ça c'est
00:35:04quand même factuel, c'est ce qu'elle a fait, derrière la France se retrouve en effet à
00:35:09devoir trouver une minorité de blocage.
00:35:11Le problème c'est quand le président de la République dit « nous Européens, nous
00:35:14avons compris que, nous voulons que », non, sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres
00:35:18en ce moment, nous n'avons pas les mêmes intérêts en Europe.
00:35:22Les Allemands ont un intérêt fort sur le Mercosur, nous ne l'avons pas.
00:35:26Donc il n'y a pas d'unité européenne.
00:35:28Et par ailleurs, quand Emmanuel Macron parle dans un même temps et dans une même phrase
00:35:35de la souveraineté agricole française et européenne, il faut choisir entre les deux,
00:35:39parce que même au sein de l'Union européenne, il y a une concurrence déloyale.
00:35:42Je me permets de vous couper parce que l'image est extrêmement forte.
00:35:45Qu'est-ce qu'on a vu ? Le président inaugurait donc le salon de l'agriculture, vous aviez
00:35:51un petit groupe de 10 personnes, j'ai aperçu Valéry Hayé, il faut préciser aux téléspectateurs
00:35:57que là, à 9h42, je ne suis pas sûr qu'il y ait la possibilité pour les visiteurs qui
00:36:06souhaitaient d'avoir accès, en tout cas, allez-y Monsieur Legras, parce que là, c'est
00:36:11le décalage qu'il y a entre l'image qu'on veut vous présenter et la réalité des choses
00:36:17sur le terrain.
00:36:18Sans vendre la mèche, puisque j'étais sur le salon, là on nous présente le monde
00:36:21des bisounours, c'est-à-dire que c'est impossible pour quelques producteurs, que
00:36:26ce soit visiteurs, de rentrer dans le hall 1 aujourd'hui.
00:36:28Il y a uniquement les gens qui ont leur bête, qui étaient là depuis hier, sans ça, c'est
00:36:33strictement impossible d'arriver au hall 1 déjà, par l'entrée générale, et de
00:36:39rentrer, ce n'est même pas envisageable.
00:36:41Il y a des milliers de gendarmes aujourd'hui, il y a des milliers de gendarmes.
00:36:44Il y a un salon de l'agriculture Potemkin, comme l'an dernier, où il va visiter des
00:36:47gens et ceux qui ont des choses importantes à lui dire.
00:36:50Plus important, parce que cette fois-ci, les visiteurs n'ont pas pu rentrer, puisque
00:36:55l'année dernière, les visiteurs, ils pouvaient rentrer, donc là, il ne peut pas y avoir
00:36:57de manifestation, il n'y a pas de visiteurs.
00:36:59Elodie Huchard est sur le terrain, chère Elodie, vous allez suivre tout au long de
00:37:02la journée le Président de la République, son record, c'est 14 heures dans le salon
00:37:06de l'agriculture, certains syndicats auraient demandé, ces derniers jours, aux équipes
00:37:12du Président de faire plus court pour éviter des scènes de tension, et d'ailleurs le Président
00:37:16est revenu là-dessus, sur ces moments de tension l'année dernière, désormais il
00:37:20appelle au calme, au dialogue respectueux.
00:37:21Oui exactement, on voit bien que les images cette année sont bien différentes que celles
00:37:29qu'on voyait l'an dernier, évidemment, à la même heure, Emmanuel Macron qui s'est
00:37:33entretenu avec les syndicats, les uns après les autres, comme c'est le cas normalement
00:37:37chaque année, ça ne s'était pas passé de cette façon-là l'an dernier, et puis effectivement
00:37:40le chef de l'Etat qui dit préférer le calme et le dialogue respectueux, alors ici dans
00:37:45ce hall 1, les choses sont beaucoup plus calmes que l'an dernier, alors certes les visiteurs
00:37:49sont maintenus loin du Président de la République, le salon il faut le rappeler a ouvert de manière
00:37:53officielle à 9h, donc jusque-là il était vide, alors c'est toujours le cas, pas uniquement
00:37:57depuis l'an dernier quand vous êtes autour du Président de la République, un jour de
00:38:00salon de l'agriculture, il y a beaucoup de journalistes, il y a beaucoup de forces de
00:38:03l'ordre, il y a évidemment les éleveurs, les exploitants, mais il y a assez peu en
00:38:07tout cas de visiteurs, et puis maintenant il y a un petit peu de retard sur le programme
00:38:10et vous venez de le vivre à l'instant, le Président de la République qui a officiellement
00:38:14ouvert ce 61ème salon de l'agriculture.
00:38:17Monsieur Duchamp vous avez une mission, parce que le Président de la République il lui
00:38:21est arrivé les années précédentes d'aborder d'autres sujets au salon de l'agriculture
00:38:26que la question agricole, vous avez donc une mission, cette semaine il y a eu cette décision
00:38:30historique de fermeture de la chaîne C8, du moins du non-renouvellement de la fréquence,
00:38:36c'est intéressant d'entendre le Président de la République sur ce sujet, on a entendu
00:38:39le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau regretter ce non-renouvellement, on a vu des
00:38:45hommes politiques se mobiliser en considérant que c'était la liberté d'expression qui
00:38:49était menacée, Maude Brejon, l'ancienne porte-parole du gouvernement, je serais très
00:38:53curieux d'entendre le Président de la République sur ce sujet, peut-être qu'il vous dira
00:38:57ce n'est ni le moment ni le lieu pour parler de ça, mais vous avez cette mission chère
00:39:01Elodie, je vous la lance, vous avez 14 heures, puisque c'est le record du Président, pour
00:39:06lui poser cette question, chiche ou pas ?
00:39:09Allez d'accord, on essaie, on fait ce qu'on peut, Eliott, je ne peux rien promettre, mais
00:39:15si je peux j'essaie bien sûr.
00:39:16Je vous fais une confiance aveugle chère Elodie Luchard, merci à Laurent Scellarié
00:39:20qui vous accompagne.
00:39:22Voilà ce qu'on pouvait dire sur le salon de l'agriculture, on va garder l'image bien
00:39:26sûr du Président de la République, voir faire des allers-retours, là je crois qu'il
00:39:31s'allue la mascotte de la vache égérie, Oupette, et vous savez que Oupette, l'égérie
00:39:37du salon, a un veau, le jour de Noël, et vous savez comment il s'appelle ce petit
00:39:43veau ? Vienne, parce que Oupette vient du département de la Vienne, et là tout se
00:39:49passe bien, c'est le salon Potemkin, un salon de l'agriculture qui est bunkérisé avec
00:39:53Hall 1, on m'expliquait, j'avais un témoignage qui me disait, votre invité a raison, je
00:39:58ne vois pas de visiteurs, de famille, etc. dans le Hall 1, alors que le salon est ouvert,
00:40:03je vais aller voir à l'entrée ce qu'il se passe.
00:40:05Revenons sur le sujet de la liberté d'expression qui est l'autre sujet majeur.
00:40:11Je le disais, on a fait un sondage, 67% des Français qui pensent que la liberté d'expression
00:40:17est menacée, 33% qui répondent non.
00:40:19Ce qui est intéressant, vous savez ce que c'est ? C'est le détail.
00:40:21C'est le détail quand on voit en fonction des couleurs politiques.
00:40:27En fait, à gauche, majoritairement, ils considèrent qu'il y a un souci et que la liberté d'expression
00:40:31est menacée.
00:40:32Probablement pas pour les mêmes sujets.
00:40:33À droite, également, ils pensent qu'il y a un souci.
00:40:35À l'extrême droite, majoritairement, 92%, et la seule partie dans l'univers politique
00:40:43qui considère qu'il n'y a pas majoritairement de problème avec la liberté d'expression,
00:40:47ce serait intéressant de voir le sondage, c'est la majorité présidentielle.
00:40:5245% considèrent que la liberté d'expression n'est pas menacée.
00:40:5655% ! C'est très intéressant, je trouve que ce serait intéressant de le décoder.
00:41:02Martin Garagnon ?
00:41:03C'est assez contre-intuitif parce qu'on vit dans une époque où on n'a jamais eu
00:41:08autant de moyens de s'exprimer, de s'informer entre les réseaux sociaux, la diversité,
00:41:13la pluralité des chaînes de TNT, les médias, presse écrite, etc.
00:41:16On n'a jamais eu autant de sources d'informations à notre disposition.
00:41:20Et donc de capacité à s'orienter, faire son marché entre guillemets sur ces sources
00:41:25d'informations.
00:41:26Donc c'est assez contre-intuitif avec justement la crainte que la liberté d'expression
00:41:29soit menacée dans notre vie.
00:41:30Vous voulez dire que les Français se trompent parce qu'il y a eu un arrêté ?
00:41:33Non, je pose juste le constat qu'à mon sens c'est contre-intuitif de dire c'est menacé
00:41:37alors qu'en fait on a une explosion du nombre de sources d'informations.
00:41:40Alors je vais être un peu plus précis, est-ce que vous, Martin Garagnon, vous condamnez
00:41:43la fermeture de C8 ?
00:41:44A 100%.
00:41:45A 100% ?
00:41:46A 100% !
00:41:47Ça veut dire qu'il y a un recul ou non de la liberté d'expression à travers les
00:41:50décisions ?
00:41:51Une fois de plus, pour moi la liberté d'expression elle est inconditionnelle, elle doit être
00:41:55absolue.
00:41:56Qu'on partage ou pas les opinions, au contraire c'est ce qui fait la richesse du débat,
00:41:59c'est de pouvoir débattre avec des gens avec lesquels par définition on n'est pas
00:42:02d'accord.
00:42:03Moi quand je veux tracter sur un marché, c'est sympathique que l'on…
00:42:06Donc on revient sur les lois privées négatives.
00:42:07Non mais vous dites à 100% !
00:42:08Elle n'est pas absolue la liberté d'expression.
00:42:09Elle n'est pas absolue.
00:42:10Mais elle est effectivement, c'est là où on a besoin de régulation et il ne faut pas
00:42:14opposer liberté d'expression contre sur-régulation, on a besoin d'une régulation, d'une forme
00:42:19de régulation.
00:42:20La liberté d'expression ce n'est pas la liberté de diffamer, d'insulter, d'où
00:42:26les lois qui sont condamnées, qui sont nécessaires.
00:42:30Mais Martin Garagnon, à travers la fermeture de C8, peut-on y voir un recul de la liberté
00:42:36d'expression ?
00:42:37Sur la fermeture de C8, en fait c'est essentiellement la fermeture de Cyril Hanouna, en fait le
00:42:41vrai débat il est là-dessus.
00:42:43Or Cyril Hanouna, qu'est-ce qu'il a fait ? Moi j'ai écouté avec beaucoup d'attention
00:42:46les propos de Maude Bréjean il y a quelques jours sur vos antennes, je partage tout à
00:42:49fait son analyse.
00:42:50Cyril Hanouna, il a contribué, à sa façon, on peut l'approuver ou pas, mais il a contribué
00:42:55à recréer un lien, un espace d'expression entre des Français et la politique, qui s'était
00:43:00dit distendu.
00:43:01Toutes les enquêtes le montrent, il y a une montée de la défiance des Français vis-à-vis
00:43:03de la classe politique.
00:43:04Donc si on n'accepte pas de créer des nouveaux espaces pour essayer de reconnecter des Français
00:43:09qui se désintéressent ou qui se méfient de la politique et la classe politique, on
00:43:12s'éloigne de l'objectif.
00:43:13Donc en ce sens, oui c'est problématique sur la liberté d'expression.
00:43:18C8 a été condamné à plusieurs reprises par des amendes, les amendes ont été payées.
00:43:22Une fois que vous avez payé votre peine, on passe à autre chose.
00:43:27Martin Garagnon, qui a nommé le président de l'ARCOM ?
00:43:30Le président de la République, Maude Bréjean, dit qu'aujourd'hui il faut peut-être revenir
00:43:36du Conseil Constitutionnel.
00:43:37Martin Garagnon, vous souhaitez par exemple la suppression de l'ARCOM ?
00:43:40Je pense qu'il faut qu'on revoie les conditions d'exercice de cette autorité de tutelle.
00:43:44Et vous en avez un en face, il travaille au Figaro.
00:43:46L'ARCOM, ce n'est pas ses news.
00:43:48Il a publié une tribune qui s'appelle « Afouera l'ARCOM ».
00:43:52Oui, notamment.
00:43:53Il y a je crois 530 agences de l'État, dont on ne connaît pas bien le rôle, qui emploient
00:44:0480 000 agents de la fonction publique et ça coûte 80 milliards d'euros.
00:44:08Si on veut faire des économies budgétaires, elles sont plutôt là-dessus.
00:44:12Mais au-delà même de l'aspect économique, il y a la légitimité de toutes ces autorités
00:44:17dites indépendantes, qui ne sont pas indépendantes puisqu'elles sont nommées par le pouvoir,
00:44:21qui parfois prennent des décisions même sans la demande du pouvoir, mais qui s'arrogent
00:44:26un rôle politique alors qu'elles n'ont aucune légitimité démocratique.
00:44:30Et je crois que oui, là, ça participe d'un problème démocratique, d'une régression
00:44:35démocratique en France.
00:44:36Et moi, je ne trouve pas ça contraint de puissif que ce soit les centristes qui trouvent
00:44:40qu'il n'y ait pas de problème de liberté d'expression en France, parce que c'est
00:44:43le centrisme autoritaire.
00:44:45Les centristes sont convaincus, pas tous, Martin Garanian est beaucoup plus ouvert,
00:44:50mais beaucoup sont convaincus qu'ils incarnent la raison, que c'est le juste milieu.
00:44:55Et donc, si vous voulez, il n'y a plus besoin de débats démocratiques puisqu'ils
00:44:58détiennent la vérité.
00:44:59Et au nom de cette vision du monde, en fait, ils censurent toutes les autres expressions
00:45:04en jugeant que ce sont des expressions extrêmes et radicales.
00:45:0720 secondes, Philippe Guibert, avant la publicité.
00:45:09Pardonnez-moi.
00:45:10Ce n'est pas de ma faute.
00:45:11Si on a perdu du temps, il y a le président de la République qui a parlé pendant 20 minutes.
00:45:13D'ailleurs, vous avez l'image en direct, la déambulation.
00:45:16Je précise au téléspectateur, le hall 1 est complètement bunkerisé.
00:45:19Vous aviez 10 secondes.
00:45:20Non, mais je précise au téléspectateur.
00:45:22Le téléspectateur qui, à 9h52, nous rejoint et qui se dit, mais qu'est-ce que c'est que
00:45:26ce petit carré ?
00:45:27C'est le président de la République qui est au salon de l'agriculture pour inaugurer
00:45:30le salon.
00:45:31Le hall est complètement bunkerisé.
00:45:34On va avoir un salon Potemkin et tout va bien se passer.
00:45:37On parlera après la pub.
00:45:39On parlera après la pub.
00:45:40Voilà, je vous ai.
00:45:41Vous saluez moi.
00:45:42La liberté d'expression sur ce plateau, Monsieur Guibert.
00:45:45Philippe Guibert va saisir l'arc-en-ciel.
00:45:48Je vais peut-être couper votre micro et je vais saluer Monsieur Legras.
00:45:51Merci, merci.
00:45:52Vive l'agriculture française et on va venir tous au salon.
00:45:57On vous y attend.
00:45:58On y va.
00:45:59Vous serez bienvenus.
00:46:00Moi, je vais avec tout le monde, sauf avec Martin Garanian.
00:46:02D'accord ?
00:46:03Merci à vous.
00:46:04Dans un instant, vous savez qui en reçoit ?
00:46:06On va recevoir Jean Sevilla.
00:46:08Jean Sevilla qui a écrit « Le terrorisme intellectuel ».
00:46:11Je reviendrai la semaine prochaine pour dire ce que j'ai dit.
00:46:13Jean Sevilla, il a écrit « Le terrorisme intellectuel ».
00:46:15Je suis très curieux de savoir ce que pense Jean Sevilla de la suppression de l'arc-en-ciel.
00:46:19Est-ce que c'est un exemple ?
00:46:21De C8, pardon.
00:46:23Cette fois, c'est vous qui l'avez dit.
00:46:25J'ai deux ans d'avance.
00:46:27Est-ce que c'est un cas ?
00:46:30Dans deux ans, il supprimera l'arc-en-ciel.
00:46:32En 2027, ça peut être une question, cher Philippin.
00:46:34Parce que vous avez des responsables politiques aujourd'hui qui disent…
00:46:37C'est là-dessus que je pourrais répondre à un exemple.
00:46:39Bien évidemment.
00:46:40Et j'ai une pépite à 10 heures.
00:46:42J'ai une archive.
00:46:43Roch-Olivier Mestre.
00:46:44Il y a deux ans, jour pour jour,
00:46:4623 février 2023, vous vous souvenez ce qu'il disait sur la liberté d'expression ?
00:46:49Il était devant les élèves de Sciences Po.
00:46:51Regardez ça à 10 heures.
00:46:52À 10 heures, on va écouter Roch-Olivier Mestre.
00:46:55Qui lui a mis une sorte de pression pour que ça change ?
00:47:01C'est vraiment curieux.
00:47:02On se fasse pousser la question, quand même.
00:47:04À tout de suite.
00:47:08Il est 10 heures sur CNews.
00:47:09Le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:47:11Bonjour Marine.
00:47:12Bonjour Eliott.
00:47:13Le lac à neuf ?
00:47:14Libérés ce matin par le Hamas dans le sud de la bande de Gaza,
00:47:18Tal Shoham et Avera Mengistu.
00:47:20Ils doivent retrouver leur famille dans quelques instants.
00:47:23Quatre autres otages doivent être libérés ce matin par les terroristes.
00:47:27Encore une attaque probablement au couteau en Allemagne.
00:47:29Un touriste espagnol a été grièvement blessé hier au mémorial de l'Holocauste à Berlin.
00:47:34Le suspect a été interpellé.
00:47:36Il n'avait pas ses papiers d'identité.
00:47:38Sur lui, le motif de son agression est encore inconnu.
00:47:41Et puis Gisèle Pellicot parmi les femmes de l'année 2025
00:47:44pour le magazine américain Time.
00:47:46Devenue une véritable icône et figure de la lutte contre les violences sexuelles.
00:47:50Gisèle Pellicot qui avait été violée par soumission chimique
00:47:53par son ex-mari Dominique Pellicot
00:47:55et par plus d'une cinquantaine d'inconnus
00:47:57qu'il recrutait sur internet.
00:47:59Elle avait refusé que son procès se tienne à huis clos.
00:48:02Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:48:04Merci beaucoup Marine Sabourin.
00:48:06On reçoit ce samedi matin Jean Sévillat.
00:48:09Merci d'être avec nous.
00:48:10Vous êtes journaliste écrivain
00:48:11et vous avez écrit le terrorisme intellectuel dans un instant.
00:48:13Avec vous, on va revenir sur la fermeture de C8.
00:48:16Est-ce que C8 n'est pas l'exemple chimiquement pur
00:48:19de ce que vous avez pensé, produit, écrit en 2000, reproduit en 2025 ?
00:48:25Il vous manque un chapitre, c'est le chapitre C8.
00:48:26Vous avez publié peut-être votre livre quelques mois trop tôt.
00:48:29Avant cela, revenons sur l'actualité majeure de la matinée,
00:48:32à savoir le salon de l'agriculture,
00:48:34l'ouverture du salon de l'agriculture.
00:48:36C'est un salon qui est familial.
00:48:39Normalement, c'est vraiment pour les 600 000 Français qui y viennent.
00:48:41Mais aujourd'hui, c'est un peu différent parce que vous voyez,
00:48:44c'est Emmanuel Macron qui est à l'honneur
00:48:47dans un salon ultra sécurisé, bonkérisé.
00:48:52Et d'ailleurs, Augustin Donadieu, vous êtes avec nous.
00:48:54Je voudrais qu'on revienne sur cette sécurisation maximum
00:48:57parce que, dites-moi si je me trompe,
00:48:59le hall dans lequel est Emmanuel Macron n'est pas accessible au public.
00:49:03Voilà, c'est le salon Emmanuel Macron.
00:49:08Effectivement, Elliot.
00:49:09Les images d'Axel Rebaud parlent d'elles-mêmes.
00:49:11Regardez les moutons.
00:49:12Mais ils se sentent véritablement seuls.
00:49:14On va vous montrer pourquoi.
00:49:15Regardez, on est à l'entrée du hall 1 du salon,
00:49:18du parc des expositions de Versailles,
00:49:21là où il y a tous les animaux.
00:49:22Et donc, Emmanuel Macron est le chef du gouvernement marocain.
00:49:25Regardez, si on veut sortir de ce hall 1,
00:49:28de la même manière si on veut rentrer,
00:49:30c'est un peu compliqué, il faut trouver les portes.
00:49:32Et lorsque l'on arrive dehors,
00:49:34regardez, il y a un cordon de sécurité qui est très impressionnant.
00:49:38À la fois des agents de sécurité privés,
00:49:40où nous avons des CRS également,
00:49:42nous avons des agents d'accueil du parc des expositions de Versailles
00:49:45qui empêchent tout bonnement l'accès au salon pour les familles,
00:49:48pour les visiteurs.
00:49:50Ce hall 1, pour le moment,
00:49:52est réservé exclusivement au Président de la République,
00:49:55à sa délégation et aux exposants, évidemment,
00:49:57qui s'occupent des animaux.
00:49:59On a pu voir quelques-uns des exposants
00:50:01qui sont sortis du hall 1
00:50:03et qui n'ont pas pu revenir dans ce hall 1
00:50:05du fait de ce dispositif de sécurité très important.
00:50:08Et ce que je vous propose, c'est que d'ici quelques instants,
00:50:10je retrouve un agriculteur
00:50:12et qu'il vous fasse part de ses impressions
00:50:14au vu de ce dispositif absolument inédit.
00:50:16Je ne sais pas si c'est un agriculteur qu'on veut entendre,
00:50:18mais plutôt un visiteur
00:50:20qui pensait peut-être rencontrer un agriculteur ce samedi.
00:50:23C'est votre mission avant 10h30, Augustin Donadio,
00:50:25et qui se retrouve à la porte, en quelque sorte.
00:50:28Il va devoir découvrir d'autres choses.
00:50:30Merci beaucoup, Augustin Donadio.
00:50:32Et on revient sur cette promesse.
00:50:34Je le disais, on revient sur la question de la liberté d'expression.
00:50:37Et avec une archive.
00:50:38C'était il y a deux ans, quasiment, jour pour jour.
00:50:40Et je vais vous donner la parole, Philippe Hibert.
00:50:42Vous avez été censuré.
00:50:45Lamentablement censuré avant la pub.
00:50:47Avant la publicité.
00:50:51S'il vous plaît, je voudrais vraiment qu'on écoute
00:50:53Roch-Olivier Mestre.
00:50:55On est le 23 février 2023.
00:50:57C'était il y a quasiment deux ans, jour pour jour.
00:51:00Il est face à des étudiants de Sciences Po
00:51:02et écoutez ce qu'il dit sur la liberté d'expression.
00:51:04Qu'est-ce qui s'est passé
00:51:06pour que deux ans plus tard,
00:51:08il valide le non-renouvellement de la fréquence C8 ?
00:51:12C'est à vous de me le dire.
00:51:14La liberté d'expression, elle est là, elle est partout.
00:51:17C'est formidable, tant mieux.
00:51:19Et en même temps, on vit dans un monde,
00:51:22moi c'est en tout cas quelque chose qui me frappe,
00:51:25où la radicalisation du débat public,
00:51:28la polarisation, comme on dit aujourd'hui,
00:51:31qui est assez fortement exacerbée quand même par les réseaux sociaux,
00:51:34il faut bien le dire,
00:51:36conduit à des expressions d'intolérance
00:51:40qui sont quand même beaucoup plus grandes,
00:51:42beaucoup plus fortes,
00:51:44et du coup à une forme d'esprit de censure.
00:51:47Si je caricaturais,
00:51:50je dirais que pour une autorité comme la nôtre,
00:51:53si on suivait l'ensemble des alertes
00:51:57qui nous sont transmises quotidiennement,
00:52:00il n'y aurait plus de radio, plus de télé.
00:52:03Un humoriste de France Inter ne vous plaît pas le matin
00:52:06parce qu'il fait une mauvaise blague ?
00:52:08On saisit l'art com, il faut que l'art com intervienne.
00:52:12Un éditorialiste exprime des idées qui ne sont pas les vôtres,
00:52:16c'est scandaleux,
00:52:18il faut fermer cette chaîne de télévision
00:52:21qui est trop ceci ou trop cela.
00:52:24Un programme de télévision, un programme de fiction,
00:52:27c'est des choses qu'on voit au quotidien quand même aujourd'hui,
00:52:30un programme de fiction comporte un personnage
00:52:33qui exprime dans son rôle quelque chose
00:52:36qui heurte ou qui choque,
00:52:39mais que fait l'art com ?
00:52:42L'art com doit tout de suite intervenir.
00:52:45Il faut être toujours très vigilant,
00:52:48on ne protège jamais suffisamment la liberté d'expression.
00:52:51Cette dernière phrase, il faut être toujours très vigilant,
00:52:54on ne protège jamais assez ou suffisamment la liberté d'expression.
00:52:57Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:53:00Qu'est-ce qui a contraint Roch-Olivier Mestre
00:53:03d'être en prison pendant deux ans ?
00:53:06Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:53:09Je ne sais pas si quelqu'un lui a dit,
00:53:12je pense que l'art com est rentré dans un bras de fer,
00:53:15ou plutôt que de rester dans son rôle de gendarme
00:53:18qui consiste à éventuellement donner des sanctions
00:53:21avec un esprit libéral qui l'exprimait très très bien,
00:53:24parce que c'est vrai que tout le monde signale,
00:53:27aussitôt qu'il n'est pas d'accord, tout le monde signale à l'art com,
00:53:30de donner des sanctions qui me paraît quand même justifier
00:53:33l'existence d'une autorité administrative et juridictionnelle.
00:53:36Il faut bien qu'il y ait un gendarme quand même
00:53:39sur les médias audiovisuels.
00:53:42On a beaucoup de lois déjà antiracistes,
00:53:45on peut déjà saisir les tribunaux.
00:53:48Oui mais je trouve que c'est tout à fait normal
00:53:51qu'il y ait une autorité de régulation.
00:53:54En revanche, d'en arriver à une logique d'interdiction d'une chaîne,
00:53:57c'est ce que j'allais vous dire, on n'est plus dans la régulation.
00:54:00Et d'une chaîne qui en plus était toujours la première de l'ATNT
00:54:03est une aberration et un énorme échec pour l'art com.
00:54:06J'entends.
00:54:09Parce que autant être dans une logique de sanctions mesurées,
00:54:12je trouve que ça peut tout à fait se défendre.
00:54:15Autant être dans une logique d'interdiction sur une chaîne
00:54:18qui avait trouvé son public, c'est créer un précédent
00:54:21qui est très dangereux.
00:54:24Je vais répondre à Jean-Sévilla.
00:54:27C'est parce que je voulais répondre à Philippe.
00:54:30Parce que si on entend Philippe...
00:54:33Il le fait !
00:54:36Mais Jean-Sévilla faites attention sur ce point.
00:54:39Le terrorisme intellectuel d'Alexandre Devecchio...
00:54:42C'est Alexandre Devecchio qui maintenant le met en forme.
00:54:45J'entends mais c'est important d'avoir aussi la voix de Jean-Sévilla
00:54:48qui a écrit le terrorisme intellectuel.
00:54:51Est-ce qu'il y a un chapitre C8 ?
00:54:54Ou alors ça ne fait pas partie de votre pensée sur le terrorisme intellectuel ?
00:54:57Si ça en fait partie.
00:55:00Mais je crains d'avoir à ajouter plusieurs chapitres dans la prochaine édition.
00:55:03L'affaire n'est pas terminée.
00:55:06Sur la liberté d'expression de manière générale,
00:55:09je trouve qu'il y a une très bonne loi qui est bien faite,
00:55:12qui est la loi de 1881.
00:55:15C'est la loi sur la liberté de la presse.
00:55:18Ça pose un cadre, on n'a pas le droit d'injurier,
00:55:21on n'a pas le droit d'insulter en public.
00:55:24La liberté d'expression, oui, mais il faut forcément des gardes fous.
00:55:27Qu'on ne puisse pas insulter en public quelqu'un.
00:55:30C'est normal.
00:55:33Mais la loi de 1881 pose le cadre.
00:55:36Sur l'affaire C8 en général,
00:55:39une personne a oublié il y a presque un an
00:55:42les auditions à l'Assemblée nationale
00:55:45d'un criminel.
00:55:48C'était quand même une séquence extraordinaire.
00:55:51On a vu des dirigeants, des journalistes,
00:55:54un grand patron, propriétaire d'un grand groupe médiatique,
00:55:57devant un tribunal.
00:56:00C'était 1793 ou un tribunal soviétique.
00:56:03On sentait qu'ils étaient là,
00:56:06même pas pour se défendre,
00:56:09on avait l'impression que l'affaire était jouée.
00:56:12On a tous eu le sentiment,
00:56:15que l'affaire était bouclée d'avance.
00:56:18C'était un faux procès qu'on a fait à C8
00:56:21parce qu'on a l'impression que la sentence était décidée.
00:56:24C'est normal que la direction de la chaîne ait fait un recours.
00:56:27Mais qui a cru ici que le recours aboutirait ?
00:56:30Je vous assure que le recours devant le Conseil d'État,
00:56:33je vous le dis en toute transparence,
00:56:36je pensais que le Conseil d'État,
00:56:39parce que cette décision était disproportionnée,
00:56:42allait au nom de la disproportion de la décision de l'ARCOM,
00:56:45retoquer, comme parfois le Conseil d'État,
00:56:48c'est rare, retoque son rapporteur public.
00:56:51C'était fait pour le hijab.
00:56:54Je me suis dit qu'on est face à la plus haute juridiction administrative.
00:56:57Ils vont respecter un droit fondamental.
00:57:00C'est la première chaîne de la TNT,
00:57:032 700 000 téléspectateurs qui suivent les émissions.
00:57:06Ce n'est pas que Cyril Hanouna,
00:57:09mais 400 collaborateurs qui peuvent être mis sur la touche.
00:57:12Voilà les raisons pour lesquelles j'y croyais.
00:57:15Mais je suis naïf.
00:57:18Vous soulignez ma naïveté.
00:57:21Une certaine naïveté de citoyen.
00:57:24Il n'y a aucun problème.
00:57:27Je reste candidat.
00:57:30Je pense que le Conseil d'État fait aussi partie du problème.
00:57:33C'est le Javier Milei du journalisme.
00:57:36Un autre niveau,
00:57:39c'est ce gouvernement des juges qui prend la place
00:57:42de la vraie démocratie.
00:57:45Philippe Guibert, sa thèse,
00:57:48c'est qu'il n'y a même pas eu de consigne.
00:57:51Ce genre d'organisme, à un moment donné,
00:57:54doit justifier son existence.
00:57:57Ce type d'autorité doit jouer les chevaliers blancs
00:58:00à prendre des décisions antidémocratiques.
00:58:03C'est pour ça que le minimum de régulation possible,
00:58:06j'y suis favorable.
00:58:09Il y a déjà la loi.
00:58:12Je pense que ça suffit.
00:58:15La loi de 1881
00:58:18puisse couvrir tous les cas de figure
00:58:21qu'on trouve dans l'audiovisuel.
00:58:24Le Conseil d'État a construit toute la jurisprudence
00:58:28pour limiter l'arbitraire de l'administration
00:58:31sur l'abus de pouvoir.
00:58:34Quand tu dis que même le Conseil d'État fait partie du problème,
00:58:37je n'en suis pas d'accord.
00:58:40Il s'arroge à un rôle politique qui n'est pas le sien.
00:58:43Il s'arroge à un rôle que le législateur peut parfaitement supporter.
00:58:46Pour répondre à votre question,
00:58:49qu'est-ce qui a changé entre la déclaration de Rocco Levi-Mestre
00:58:52il y a deux ans et maintenant ?
00:58:55C'est une illustration à plusieurs reprises.
00:58:58C'est en perte de vitesse idéologique.
00:59:01Comme chaque fin de régime,
00:59:04il y a des décisions radicales qui accompagnent cette fin de régime.
00:59:07Je crois que la fin de C8 est une de ces illustrations
00:59:10d'une fin de maîtrise du récit.
00:59:13Il y a un vent de liberté qui souffle sur certaines plateformes,
00:59:16dans certaines chaînes.
00:59:19Ça ne va pas faire les affaires de cette idéologie.
00:59:22Il y a un pouvoir aujourd'hui qui voit son magistère moral fragilisé
00:59:25et menacé.
00:59:28On a, selon vous, une liberté d'expression
00:59:31qui est désormais restreinte.
00:59:34Je vous propose d'écouter Maude Brejon.
00:59:37Il y a peu de politiques qui ont eu le courage de dire tout haut
00:59:40ce que la plupart des hommes politiques disent en coulisses.
00:59:43Tous les politiques qui ont eu le courage ont eu le courage
00:59:46une fois que la décision était prise.
00:59:49C'est incroyable la pétition pour C8.
00:59:52Plus d'un million de signataires.
00:59:55Vous ne les écoutez pas ?
00:59:58Plus d'un million de signataires.
01:00:01Maude Brejon d'abord.
01:00:04Ça va laisser sur le carreau 400 salariés
01:00:07et ça va laisser orphelins, des millions de Français.
01:00:10C'était la première chaîne de la TNT, si je m'abuse.
01:00:13Est-ce que cette décision est compréhensible ?
01:00:16Non, elle est incompréhensible.
01:00:19Est-ce qu'il faut changer les règles ? Peut-être.
01:00:22Peut-être que c'est la question qu'on doit désormais se poser.
01:00:25Peut-être que ces règles, qui ont pu être adaptées hier,
01:00:28ne le sont plus aujourd'hui.
01:00:31En tout état de cause, je crois que beaucoup de Français
01:00:34ne comprennent pas cette décision.
01:00:37Si je dois être très honnête, je ne sais pas leur expliquer.
01:00:40Cyril Hanouna, dans son émission Quoi qu'on en pense,
01:00:43il a donné la parole à des gens qui ne l'avaient plus nulle part.
01:00:46Il a permis aux femmes et aux hommes politiques que nous sommes
01:00:49de parler à des Français à qui on ne pouvait pas parler
01:00:52via d'autres médias traditionnels parce qu'il ne les regardait pas.
01:00:55Ce qu'il a réussi à faire avec cette émission
01:00:58nous a permis de passer un certain nombre de messages.
01:01:01Il a donné la parole à des gens
01:01:04qui ne l'avaient plus nulle part.
01:01:07Aujourd'hui, une partie de ces gens
01:01:10se sentent probablement orphelins.
01:01:13C'est incompréhensible et très difficilement explicable.
01:01:16C'est très difficilement explicable.
01:01:19C'est ça le plus important.
01:01:22Aujourd'hui, vous avez des responsables politiques
01:01:25qui sont incapables d'expliquer sur le terrain la décision
01:01:28qui a été prise par l'ARCOM, validée par le Conseil d'État.
01:01:31Je le dis aussi aux téléspectateurs.
01:01:34Ce qui peut déranger, c'est l'explosion de l'audience de C8,
01:01:37de la difficulté de parler du réel, de sujets qui dérangent.
01:01:40Aujourd'hui, on va peut-être museler cette parole-là.
01:01:43Charlotte Dornelas.
01:01:46Je reprends pour revenir sur le rôle de l'ARCOM.
01:01:49Cette décision est prise initialement par l'ARCOM.
01:01:52Dans le discours de Roch-Olivier Mestre,
01:01:55il y a déjà un problème.
01:01:58Ce n'est pas juste une apologie de la liberté d'expression
01:02:01sur le fonctionnement de l'ARCOM.
01:02:04Il y a des saisies de l'ARCOM sur à peu près tous les sujets
01:02:07et tous les médias.
01:02:10J'ai une question. Comment l'ARCOM et sur quels critères
01:02:13prend en compte une saisie ou une autre ?
01:02:16Il en laisse de côté.
01:02:19Si les saisies se font de la même manière sur tous les médias,
01:02:22je note qu'il y en a certaines qui sont prises en compte
01:02:25et d'autres non.
01:02:28Est-ce que c'est le nombre ?
01:02:31Il y a un manque de transparence.
01:02:34Il y a une opacité aussi sur le poids des sanctions.
01:02:37C'est-à-dire, Cyril Hanouna, quand il échange
01:02:40très virulent avec Louis Boyard,
01:02:433,5 millions d'euros ?
01:02:46Au tribunal, c'est 4 000 euros d'amende, je crois.
01:02:49Dans un cas, c'est un groupe,
01:02:52dans l'autre, c'est une personne.
01:02:55Vous passez de 4 000 euros à 3,5 millions.
01:02:58La deuxième chose, c'est l'encadrement de la liberté d'expression.
01:03:01A partir de la loi de 1881,
01:03:04vous disiez que vous étiez à 100% pour la liberté d'expression,
01:03:07d'où ma question sur les lois Pleven et Guesso.
01:03:10Il y a un cadre qu'on peut discuter,
01:03:13qui a généré beaucoup de débats dans le pays,
01:03:16mais il y a un cadre à cette liberté d'expression qui est la loi.
01:03:19Les propos qui sont déjà encadrés par la loi,
01:03:22nous avons déjà des gendarmes.
01:03:25Vous pouvez déjà poursuivre devant des tribunaux.
01:03:28L'ARCOM s'ajoute à ça.
01:03:31L'ARCOM, sur plusieurs cas extrêmement pratiques,
01:03:34non seulement met des amendes plus fortes que ce qu'il y a dans les tribunaux,
01:03:37elle se rajoute à ce que décide la justice du pays.
01:03:40Deuxièmement, elle met parfois des amendes
01:03:43sur des propos qu'il n'est pas possible de poursuivre
01:03:46dans les tribunaux en raison des lois en place.
01:03:49Quel est ce pouvoir de l'ARCOM ?
01:03:52Il tient de la loi de 1986.
01:03:55Depuis qu'il y a eu une ouverture de l'audiovisuel,
01:03:58il y a eu une création, au départ ça s'appelait la haute autorité.
01:04:01Ça a été complètement dévoyé.
01:04:04La plume de 1986, pardonnez-moi,
01:04:07c'est Philippe Devilliers.
01:04:10Hier il expliquait qu'il se sentait trahi par ce que faisait aujourd'hui l'ARCOM
01:04:13parce que ça a été complètement dévoyé.
01:04:16La nécessité de cette haute autorité vient de là.
01:04:19C'est toujours la même chose.
01:04:22Je vois par exemple les scores d'hier soir.
01:04:25TPMP, 2,4 millions de téléspectateurs.
01:04:28Quotidien, 1,94 millions.
01:04:31C'est factuel.
01:04:3448 millions d'euros de fonctionnement pour l'ARCOM.
01:04:37Je me demande pourquoi ça coûte aussi cher.
01:04:40Je ne sais pas s'il existe des statistiques précises
01:04:43sur combien de sanctions pour les organismes privés
01:04:46et combien de sanctions pour les services publics.
01:04:49On a quand même tous le sentiment qu'il y a une disproportion flagrante.
01:04:52Je n'ai pas de chiffres.
01:04:55Vous posez une question ouverte et il faudrait creuser.
01:04:58C'est une vraie question.
01:05:01Il faudrait aussi creuser quand il y a des manquements,
01:05:04que ce soit par exemple des publicités clandestines.
01:05:07Vous mettez une marque sur une chaîne, je sais qu'ils avaient été lourdement sanctionnés.
01:05:10Il y a eu la même difficulté sur l'émission du service public
01:05:13qu'à l'époque.
01:05:16Même problématique.
01:05:19Je ne suis pas sûr qu'il y ait la même sanction.
01:05:22Ce qui m'intéresse,
01:05:25c'est de revenir sur ceux qui alertent aujourd'hui
01:05:28sur le recul de la liberté d'expression en France.
01:05:31Vous avez Jay Devance la semaine dernière.
01:05:34Et vous avez Elon Musk qui a dit en croisant Sarah Knafo jeudi soir
01:05:37à Washington
01:05:40qu'on lui présente Sarah Knafo
01:05:43et qu'elle bazar en France.
01:05:46Et elle lui dit que la justice a décidé de fermer une chaîne.
01:05:49Elle parle d'une chaîne de manière générale, il ne connaît pas C8.
01:05:52Et il est choqué, il réagit et il dit
01:05:55battez-vous pour la liberté.
01:05:58Jean Sevilla, comment vous le traduisez cet échange ?
01:06:01Les gens de l'extérieur viennent nous dire
01:06:04que vous avez pensé façonner la liberté d'expression.
01:06:07C'est-à-dire qu'on a en ce moment un vent frais
01:06:10qui vient des Etats-Unis et qui change un petit peu la donne
01:06:13de l'atmosphère mondiale. Parfois pour le meilleur.
01:06:16Parfois pas pour le meilleur. Attention.
01:06:19Bien sûr. Il faut être concret.
01:06:22Et avec Elon Musk, il veut supprimer les notes de communauté.
01:06:25C'est Eugénie Bassier qui l'a relevé sur X.
01:06:28Je ne sais pas ce que ça veut dire les notes de communauté.
01:06:31Vous avez la possibilité de discuter quand une personne s'exprime sur X
01:06:34et quand les faits sont très discutables, voire faux.
01:06:37Vous aviez la possibilité de faire des notes de communauté.
01:06:40C'est-à-dire des gens qui contribuent en reprécisant les faits.
01:06:43Et ça, Elon Musk veut les supprimer.
01:06:46Ce qui est du point de vue de la liberté d'expression.
01:06:49Très très discutable.
01:06:52C'est allé tellement vite ce matin.
01:06:55Vous allez remercier Martin Garagnon et son grand chef
01:06:58Emmanuel Macron qui a parlé pendant 15 minutes
01:07:01pour inaugurer le salon Potemkin.
01:07:04Le salon bunkerisé de l'agriculture.
01:07:07Merci à tous les 6. Je rappelle votre ouvrage
01:07:10Jean Sevillat, le terrorisme intellectuel.
01:07:13Je vois Thomas Bonnet que vous avez envoyé un communiqué
01:07:16des écologistes. Il sort du silence sur l'affaire Julien Bayou.
01:07:19Oui. Nous regrettons
01:07:22que cette affaire amplifiée
01:07:25par sa médiatisation ait pu occasionner des souffrances
01:07:28et des conséquences négatives sur la vie de Julien Bayou.
01:07:31Pardonnez-moi, celle qui a alimenté médiatiquement ça
01:07:34s'appelle Sandrine Rousseau.
01:07:37Peut-être que Sandrine Rousseau va présenter ses excuses.
01:07:40Elle devrait démissionner. C'est surtout ça.
01:07:43Elle devrait quitter.
01:07:46Nous en parlerons dans la journée. C'est intéressant ce sujet.
01:07:49Merci à tous les 6. C'est Brigitte Millot.
01:07:52Elle nous parlera de l'activité physique
01:07:55et de votre santé. Elle nous dira s'il existe réellement
01:07:58des aliments aphrodisiacs.
01:08:01J'en ai fait 3 cette semaine. Vous en avez fait combien ?
01:08:04Oui.
01:08:07Allez Brigitte Millot dans un instant.

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