Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00 Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:03 A la une ce matin, les agriculteurs français retrouvent leurs terres, épuisés par 15
00:00:08 jours de mobilisation.
00:00:10 Le retour à un goût amer pour la plupart des paysans contraints de bloquer des autoroutes,
00:00:15 venir aux portes de Paris en tracteur pour qu'à Matignon et à l'Elysée on prenne
00:00:19 conscience de l'urgence à agir.
00:00:20 A défaut de compter ses heures dans les champs, l'agriculteur de Haute-Garonne, par exemple,
00:00:25 continuera de compter le moindre euro restant. Pas de pays sans paysans, les Français en
00:00:31 ont bien conscience, jamais une manifestation n'aura trouvé un tel soutien national.
00:00:35 L'agriculteur français est le poumon de cette France silencieuse, docile aux valeurs
00:00:39 du monde d'hier.
00:00:40 Un exemple comme un symbole, celui de Constance, 14 ans, pendant que ses parents, agriculteurs
00:00:44 manifestés, s'étaient elles avec son grand-père qui tenait la ferme.
00:00:47 Tôt le matin, puis une fois l'école et les devoirs terminés, la collégienne restait
00:00:51 jusqu'à 22h près de ses bêtes.
00:00:54 Les 400 millions d'euros permettront-ils de sauver un secteur en état d'urgence absolu ?
00:00:59 On dit vouloir changer de logiciel, assurer une souveraineté alimentaire, l'exception
00:01:05 agricole française a-t-on entendu ?
00:01:06 Gare aux paroles en l'air, nos agriculteurs veulent du concret.
00:01:11 On en parle dans cette émission, je vous présente les invités dans un instant, mais
00:01:14 avant cela, le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:01:17 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:19 Ce matin, aux alentours de 8h à Paris, Gare de Lyon, plusieurs individus ont été
00:01:24 blessés à l'arme blanche, deux légèrement, un plus gravement mais sans pronostic vital
00:01:28 engagé.
00:01:29 La préfecture de police confirme qu'un homme a été interpellé.
00:01:33 Il a ensuite présenté un permis de conduire italien.
00:01:36 Ces motivations ne sont pour l'heure pas connues.
00:01:38 L'Education nationale de nouveau en grève mardi, afin de défendre les salaires des
00:01:43 enseignants et s'opposer à la politique éducative au collège pour lever le niveau
00:01:47 des élèves.
00:01:48 Une mesure lancée par Gabriel Attal prévoit des groupes de niveau dès la rentrée prochaine.
00:01:53 En français et en maths pour les 6e et 5e, ce qui irrite les syndicats.
00:01:57 La précédente grève de jeudi avait mobilisé un enseignant sur cinq.
00:02:02 Et puis on l'a appris hier soir, l'acteur américain Carl Weather s'est décédé à
00:02:06 l'âge de 76 ans.
00:02:08 Sa carrière a notamment été marquée par son rôle de boxeur à Polo Creed face à
00:02:12 Sylvester Stallone dans la saga Rocky.
00:02:14 Il a également joué dans plus de 75 films et séries télévisées américaines.
00:02:18 Le comédien est décédé jeudi, paisiblement dans son sommeil.
00:02:22 Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
00:02:25 Charlotte Dornelas est avec nous, Alexandre Devecchio, Philippe Guibert, Martin Garagnon,
00:02:30 bonjour à tous les quatre.
00:02:31 Et on est également avec Sophie Lennart.
00:02:33 Merci d'être présente.
00:02:34 Vous êtes vice-présidente de la coordination rurale.
00:02:37 Il va être évidemment question de la situation des agriculteurs qui sont de retour sur leur
00:02:43 terre ce matin.
00:02:46 Mais avant cela, malheureusement, c'est une nouvelle actualité lourde, dramatique.
00:02:51 Pour l'instant, évidemment, prenons toutes les précautions puisque l'information est
00:02:55 tombée il y a quelques minutes.
00:02:57 Mais plusieurs personnes ont été blessées à l'arme blanche à Gare de Lyon.
00:03:02 Un homme a été interpellé.
00:03:04 Cela s'est passé ce matin vers 8 heures.
00:03:06 Un homme a agressé plusieurs personnes à l'arme blanche pour un motif pour l'instant
00:03:10 ignoré.
00:03:11 L'auteur a été interpellé.
00:03:13 Vous avez deux blessés légers.
00:03:15 Un blessé plus gravement, mais sans pronostic vital engagé.
00:03:19 Les premiers éléments, le suspect n'aurait pas crié durant son action.
00:03:22 Il a présenté au policier un titre d'identité italien.
00:03:27 C'est un permis de conduire.
00:03:28 Sandra Buisson du service de la police justice va nous retrouver dans une seconde.
00:03:32 Je rappelle que l'alerte à l'attentat, la menace qui était à son niveau le plus
00:03:39 élevé ces dernières semaines a été rabaissée d'un cran il y a de cela quelques jours.
00:03:46 Mais c'est une nouvelle actualité, évidemment, qui en rappelle tant d'autres.
00:03:53 Malheureusement, Alexandre Devecchio.
00:03:54 Oui, il faut rester prudent sur les motivations de cette attaque.
00:03:59 Mais en tout cas, ça participe de ce que Gilles Keppel appelle le djihadisme d'atmosphère.
00:04:03 On est dedans.
00:04:05 Alors, la menace a été abaissée, mais sans doute aussi en prévision des Jeux olympiques,
00:04:11 parce qu'on peut imaginer que là, on sera au maximum de la menace.
00:04:16 Le problème, c'est qu'on s'habitue à vivre comme ça, avec une insécurité systémique,
00:04:23 avec des attaques plutôt permanentes, en tout cas très, très régulières.
00:04:28 On ne devrait pas s'y habituer, je trouve.
00:04:30 Ce n'est pas un pays comme la France, ne devrait pas être un pays comme le Tiers-Monde
00:04:35 où il y a une violence de ce type qui peut frapper à tout moment.
00:04:39 Je ne sais pas si on s'y habitue.
00:04:42 En revanche, on l'a subi.
00:04:45 Ce n'est pas une habitude, mais c'est qu'on l'a subi.
00:04:47 Et on l'a subi.
00:04:48 C'est-à-dire qu'on se dit à chaque fois, et moi, je suis toujours en transparence avec
00:04:51 les téléspectateurs, à chaque fois qu'on vient le matin dans la rédaction, on se pose
00:04:56 cette question là.
00:04:57 Qu'est-ce qu'on va devoir traiter aujourd'hui ?
00:04:59 Est-ce qu'on va devoir commenter un nouveau fait dramatique ?
00:05:03 Et évidemment, on va prendre toutes les précautions.
00:05:06 Sandra, qui vient de nous rejoindre et on la remercie.
00:05:08 Bonjour chère Sandra, va nous apporter les premiers éléments.
00:05:11 Mais factuellement, on a des personnes qui sont blessées aujourd'hui dans une gare
00:05:17 après une attaque au couteau.
00:05:19 Ce scénario se répète trop souvent.
00:05:22 Le couteau est devenu, pour certains, le prolongement de la main.
00:05:27 Ensuite, on verra évidemment si revendications il y a.
00:05:30 Philippe Guillbert.
00:05:31 Oui, je suis accablé à chaque fois qu'arrive ce type de fait.
00:05:39 Comme le disait Alexandre, on va rester prudent.
00:05:44 Enfin, j'ai relativement peu de doutes sur l'origine de cet acte, un de plus, qui
00:05:54 s'accumule avec ceux qu'on a connus.
00:05:57 C'était au pont de Bir Hakeim, au début décembre, sauf erreur de ma part.
00:06:03 À la différence pour le pont de Bir Hakeim, très rapidement, on avait eu connaissance
00:06:11 qu'au moment de l'attaque au couteau, il avait prononcé certains mots qui liaient
00:06:18 en quelque sorte son attaque, ce périple meurtrier, avec une revendication particulière,
00:06:24 une revendication islamiste.
00:06:26 Il faut être prudent.
00:06:27 De toute façon, il y a deux, dans ces cas-là.
00:06:29 Il y a souvent deux voix, soit la voix terroriste, soit la voix du déséquilibre mental de la
00:06:36 personne.
00:06:37 Dans les deux cas, c'est insupportable.
00:06:38 C'est ça que je comprends.
00:06:39 Je ne suis pas sûr qu'on s'y résigne.
00:06:42 Non, j'ai dit subir, moi.
00:06:44 On le subit, mais ça reste totalement inacceptable.
00:06:48 Les personnes n'imaginent de vivre dans un pays où tous les mois, tous les deux
00:06:51 mois, tous les trois mois, on doit avoir une attaque au couteau dans un lieu public, à
00:06:57 Paris ou ailleurs, avec des blessés, des morts à la clé.
00:07:01 C'est juste inconcevable.
00:07:02 C'est une mise en cause, si vous voulez, de la stabilité minimum d'une société.
00:07:10 Charlotte Dornelas, vous qui traitez souvent ces sujets.
00:07:13 Quelle que soit la raison pour laquelle cette attaque existe, déjà, ce n'est pas que
00:07:20 personne n'imagine vivre dans un pays où ça arrive tous les mois, c'est que ça arrive
00:07:23 tous les jours et que nous vivons dans ce pays-là.
00:07:24 Ça arrive vraiment tous les jours, des attaques au couteau pour X raisons.
00:07:28 C'est-à-dire qu'en effet, vous le disiez, pour certains, le couteau est le prolongement
00:07:34 de la main.
00:07:35 Vraiment, pour mille et une raisons d'énervement basique, certains sortent un couteau.
00:07:39 Donc, ce n'est pas qu'on s'y habitue, c'est qu'on est obligé de vivre avec.
00:07:42 Et honnêtement, il faut être honnête.
00:07:44 Alors, ce n'est pas vrai partout en France, mais à Paris, même dans le métro, etc.
00:07:48 Quelqu'un qui met sa main dans sa poche en sortant du métro, on a quand même des réflexes
00:07:53 qui sont ceux d'une société de vigilance permanente, pour reprendre le mot.
00:07:57 C'est une expression que je trouvais insupportable.
00:08:02 La société de vigilance, ce n'est pas à nous d'être vigilants.
00:08:05 Ce n'est pas qu'elle est insupportable en soi, parce que le fait est que nous faisons
00:08:08 tous preuve de vigilance.
00:08:09 Elle est insupportable dans la bouche d'un responsable politique.
00:08:12 Voilà, c'était l'appel à la vigilance, l'appel à la société de vigilance après
00:08:15 les derniers attentats qu'on a pu entendre.
00:08:17 Ce n'est pas aux Français d'être vigilants, c'est aux terroristes de demain, c'est aux
00:08:22 délinquants ou aux criminels de demain d'être très vigilants, parce que la police veille
00:08:27 au grain, parce que vous avez la justice qui va frapper très fort.
00:08:30 Et donc, c'est cette inversion, en fait, non pas de la responsabilité, mais de la peine.
00:08:37 Ce n'est pas à vous, Charlotte Dornelas, quand vous êtes dans le métro, de prêter
00:08:42 attention à qui est à côté de vous.
00:08:43 Mais le fait est qu'on le fait quand même.
00:08:44 Mais le fait est qu'on le fait, évidemment.
00:08:45 C'est la peur.
00:08:46 C'est autant une société de la peur que de la vigilance.
00:08:49 Il est un peu moins de 9h10.
00:08:51 Sandra Buisson, quels sont les premiers éléments que vous pouvez nous apporter sur cette attaque
00:08:56 au couteau ce matin à la gare de Lyon ?
00:08:58 Ça s'est passé dans le hall 3 de la gare de Lyon.
00:09:00 C'était aux alentours de 8h.
00:09:01 Donc, il y a très peu de temps pour l'instant.
00:09:03 Les infos remontent petit à petit.
00:09:05 Un homme qui agresse à l'arme blanche plusieurs personnes.
00:09:08 On nous parle d'un couteau et peut-être de l'utilisation d'un marteau.
00:09:11 Mais pour l'instant, cela reste à confirmer.
00:09:13 Tout cela pour un motif ignoré.
00:09:15 Cet homme n'a pas crié, n'a rien dit au moment de son action qui puisse pour l'instant
00:09:20 aiguiller les enquêteurs sur les motivations qui l'ont poussé à passer à l'acte.
00:09:25 On ne sait pas si pour le maîtriser, les policiers ont dû utiliser un taser ou utiliser
00:09:31 l'arme de service.
00:09:33 Ce qu'on sait, c'est que cet homme était en état de donner ses papiers.
00:09:36 Il a donné des papiers italiens, précisément un permis de conduire italien.
00:09:40 Pour l'instant, vous savez quelle est la procédure en fonction des papiers.
00:09:44 Il faut ensuite vérifier si les papiers sont bien à la personne, s'ils sont bien authentiques.
00:09:49 Pour l'instant, on ne sait pas quel est le passé, le passif de cet homme.
00:09:55 Si c'est la bonne identité qui est présentée.
00:09:57 Si c'est la bonne identité et si cet homme était connu ou pas des services français.
00:10:01 Pour cela, il va falloir attendre son audition s'il est en état d'être auditionné.
00:10:06 On sait qu'il y a trois blessés, deux légers et un plus gravement.
00:10:09 Il n'y a pas de pronostic vital engagé.
00:10:11 A priori, le premier blessé serait touché à la mâchoire et au poignet.
00:10:16 Le blessé plus grièvement touché à l'abdomen.
00:10:19 Et puis le dernier aurait des blessures légères.
00:10:22 Et un agent de sécurité aurait essayé de désarmer l'individu.
00:10:26 Quand vous dites que l'assaillant a été interpellé, est-ce qu'on sait comment ça s'est déroulé ?
00:10:32 Est-ce que les forces de l'ordre ont neutralisé la personne ?
00:10:34 Elles ont utilisé leur arme de service ou le taser par exemple ?
00:10:38 Pour l'instant, on n'a pas eu de détails de remontée à ce sujet.
00:10:41 On ne sait même pas si cet assaillant a été blessé dans l'intervention.
00:10:43 Au moment de l'interpellation.
00:10:44 On sait que des fois, effectivement, les deux dernières attaques,
00:10:48 qui étaient donc des attaques terroristes,
00:10:50 les individus ont pu être maîtrisés avec le taser.
00:10:54 Il faut le pistolet à impulsion électrique.
00:10:56 C'est ce qui s'est passé à Arras.
00:10:57 C'est ce qui s'est passé également à Bir Hakeim.
00:10:59 Pour l'instant, on ne sait pas quels moyens ils ont utilisé pour le maîtriser.
00:11:03 Mais il est maîtrisé et on attend des informations sur son état,
00:11:06 savoir s'il peut répondre aux enquêteurs ou pas.
00:11:08 Je le dis aux téléspectateurs,
00:11:11 mais qui doivent très certainement connaître la gare de Lyon.
00:11:13 On est dans le 12e arrondissement de Paris.
00:11:15 C'est l'une des principales gares de la capitale.
00:11:19 Ce sont des millions de personnes qui, chaque année, transitent dans la gare de Lyon.
00:11:24 Vous avez parlé du hall 3, parce que c'est une gare où il y a évidemment plusieurs étages.
00:11:30 Il y a deux grands axes dans cette gare.
00:11:35 Il y a aussi le passage du métro, du RER.
00:11:38 Je regardais rapidement sur Internet le transit annuel.
00:11:41 C'est 148 millions de voyageurs en 2018.
00:11:44 Vous vous rendez compte ?
00:11:45 On est en plein week-end, période aussi où on arrive sur les vacances.
00:11:49 Donc, c'est un moment où il y a énormément de monde,
00:11:53 évidemment, dans cette gare de Lyon.
00:11:56 Martin Garagnon, vous qui êtes vice-président Renaissance du 92,
00:12:00 quel regard vous portez sur ces premières informations qui nous parviennent
00:12:04 à cette attaque au couteau qui, je le rappelle, a pour l'instant fait trois blessés, dont un grave ?
00:12:09 Une situation à laquelle on ne se résigne pas,
00:12:11 évidemment, à laquelle il ne faut pas se résigner,
00:12:14 parce que c'est un quotidien qui, malheureusement, est beaucoup trop fréquent.
00:12:17 Maintenant, on fait le constat.
00:12:19 Moi, j'ai regardé un peu les chiffres de la délinquance avant le plateau.
00:12:22 On voit qu'il y a une explosion de la surviolence parmi les populations les plus jeunes.
00:12:26 Donc, il y a nécessairement une question aussi d'éducation.
00:12:29 C'est tout le travail qui est allé en avant.
00:12:31 Maintenant, il faut s'attendre.
00:12:33 On le sait tous. On a tous en tête la séquence des JO qui va s'ouvrir.
00:12:36 On sait qu'on va avoir six mois qui, d'un point de vue sécuritaire, vont être compliqués,
00:12:40 parce qu'à la fois, il y a évidemment la menace, vous l'avez dit, terroriste,
00:12:42 le risque de menace qui va être extrêmement élevé.
00:12:44 Et puis, il va y avoir, à mon sens, ce qu'on peut appeler une espèce de prédation d'opportunité,
00:12:48 c'est-à-dire une délinquance, une criminalité qui va se greffer sur cet afflux massif de touristes,
00:12:53 de visiteurs et sur la mobilisation des forces de l'ordre pour justement sécuriser la séquence des JO.
00:12:58 Et donc, il y a évidemment un risque d'une sur-criminalité par opportunité.
00:13:02 - Justement, Martin, maintenant, je me tourne vers vous, Sandra.
00:13:05 On sait que la menace terroriste était à son niveau le plus élevé depuis quelques mois,
00:13:10 et notamment depuis l'attentat d'Arras.
00:13:12 Pourquoi il a été abaissé ces derniers jours, ces dernières semaines ?
00:13:16 - Alors ça, on n'a pas les explications sur la décision des autorités.
00:13:20 On sait qu'en revanche, le niveau de menace terroriste, lui, est toujours le même.
00:13:24 Effectivement, les autorités ont précisé à plusieurs reprises que le niveau,
00:13:29 la menace principale reste la menace endogène, c'est-à-dire des individus sur le territoire
00:13:34 qui répondent parfois indirectement, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de lien avec les organisations terroristes,
00:13:39 mais prennent fait et cause pour ces organisations et passent à l'acte.
00:13:42 On sait que sur cette menace endogène, les événements extérieurs dans le monde peuvent avoir une forte incidence,
00:13:49 c'est-à-dire que ça peut être le déclencheur du passage à l'acte.
00:13:53 C'était ce qu'on craignait au moment, effectivement, de l'attentat contre Israël et des semaines qui ont suivi.
00:13:58 Effectivement, on a vu que ça avait joué d'un côté sur les délinquants plus classiques,
00:14:02 c'est-à-dire ceux qui effectuaient des actes antisémites, mais pas des actes terroristes,
00:14:08 mais ça peut aussi pousser les terroristes en puissance à passer à l'acte.
00:14:12 Il y a également la menace exogène, et ça, elle revient en force.
00:14:17 Pendant plusieurs années, après 2017, elle était exclue, c'est-à-dire que les organisations terroristes
00:14:22 n'avaient plus les moyens d'envoyer des commandos depuis les zones irakocyriennes pour frapper en France.
00:14:28 Là, cette menace est à nouveau de retour, c'est-à-dire qu'elle pourrait avoir les moyens.
00:14:32 Il y a une intention de le faire, nous a dit une source sécuritaire,
00:14:35 mais pour l'instant, aucun projet n'est détecté en ce sens en l'état.
00:14:39 Et puis, il y a cette autre menace, ce sont les gens téléguidés directement par des individus
00:14:43 qui seraient en zone irakocyrienne ou en Afghanistan pour les faire passer à l'acte,
00:14:47 des individus qui sont sur notre sol, téléguidés par des gens sur zone.
00:14:51 Vous nous donnerez évidemment l'information si elle tombe,
00:14:54 ce que je constate sur les premiers éléments, c'est donc attaque au couteau.
00:14:59 Il y a la possibilité, pour l'instant, on n'a pas la certitude,
00:15:03 mais il y aurait peut-être également l'utilisation d'un marteau.
00:15:07 Ce sont les deux objets qui ont été utilisés au moment de l'attentat de Bir Hakeim.
00:15:15 Souvenez-vous, l'auteur qui avait pris un couteau, mais également un marteau.
00:15:21 Et là, je me tourne vers vous, Charlotte Dornelas, sur ce qui s'était passé Bir Hakeim.
00:15:26 Très rapidement, on avait découvert le profil du terroriste
00:15:31 et très rapidement, s'étaient posées des questions politiques,
00:15:34 c'est-à-dire que faisait cet homme qui était déjà connu des services de police,
00:15:38 qui avait été déjà condamné pour des faits de terrorisme ?
00:15:43 Que faisait-il dehors à ce moment-là ?
00:15:45 Oui, c'est vrai que c'est une question qui, malheureusement, se pose et se repose assez régulièrement.
00:15:49 Là, en l'occurrence, je ne sais pas du tout ce qu'est expliqué Sandra,
00:15:55 à la fois sur les papiers qu'il présente et qu'il a en l'occurrence, les images.
00:15:58 C'est pour ça que je parle vraiment de Bir Hakeim et je ne parle pas de la gare de Lyon.
00:16:01 C'est vrai que c'est une question qui se pose souvent, mais honnêtement,
00:16:03 en plus, je rajouterais à ce que j'ai dit tout à l'heure, à savoir,
00:16:06 parce que moi, à la fois, ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait une revendication islamiste,
00:16:10 mais ça ne m'étonnerait pas qu'il n'y en ait pas non plus.
00:16:11 Oui, c'est pour ça qu'il y a deux voix.
00:16:13 C'est le côté déséquilibré.
00:16:15 Il y a une chose que quand je disais dans le métro, dans la rue, parfois,
00:16:18 mais les gares, c'est un délire quand même.
00:16:20 Vraiment, il y a des personnes dans les gares où vous vous éloignez,
00:16:24 les comportements particulièrement étranges.
00:16:26 Mais cette semaine, la personne nue dans la gare de Lyon,
00:16:32 qui était en train de déféquer par téléphone.
00:16:34 Donc voilà, ça peut être mille choses, mais c'est vrai.
00:16:37 En fait, je pense que notre réaction à la fois à la prudence et en même temps,
00:16:41 tout ce qui nous revient dans la tête en dit plus que ce qu'on sait réellement
00:16:44 sur ce qui s'est passé ce matin, en l'occurrence.
00:16:47 Oui, et pour poursuivre sur votre propos, pour l'individu de Bir Hakeim,
00:16:52 ce qu'il faut savoir, c'est vrai que vous dites qu'est-ce qu'il faisait dehors ?
00:16:54 Ce qu'on a appris nous au fil du temps, c'est que effectivement,
00:16:57 tout de suite, on nous parle de sa pathologie psychiatrique qui existe pour cet individu.
00:17:03 Alors, on sait qu'il avait été suivi.
00:17:08 La mère de cet homme avait été voir les services de renseignement pour leur dire
00:17:11 qu'il avait un peu décompensé.
00:17:13 C'est un homme qui avait déjà été condamné dans le cadre d'une affaire terroriste.
00:17:17 Et elle a dit qu'effectivement, il était en train de changer de comportement.
00:17:21 Elle n'a pas dit comment, pourquoi.
00:17:24 Là, les services de renseignement qui le suivait n'ont pas détecté
00:17:29 de projet de passage à l'axe, c'est-à-dire qu'il n'y avait aucun moyen de l'arrêter
00:17:33 en amont parce qu'il n'y avait pas de début de matérialisation de projet.
00:17:37 Et judiciairement, il ne pouvait pas l'arrêter.
00:17:40 Et d'un autre côté, côté préfet, puisque vous savez que le préfet peut ordonner
00:17:44 une hospitalisation sous contrainte, ça n'était pas possible non plus
00:17:47 puisqu'à cette époque-là, il n'était pas en crise.
00:17:49 Donc là aussi, il n'était pas possible de pouvoir le sortir de la voie publique
00:17:55 pour le prendre sous le soin.
00:17:57 Une dernière précision.
00:17:58 Bien sûr, allez, Cassandra.
00:17:59 C'est vrai qu'on a beaucoup parlé de sa maladie psychiatrique,
00:18:02 mais nous, selon nos informations, depuis, enfin, dès le début, très rapidement,
00:18:06 et ça s'est vu même en garde à vue qu'il a pu se tenir normalement,
00:18:10 il semble que donc cette pathologie psychiatrique n'ait pas eu de lien
00:18:14 avec son passage à l'acte, c'est-à-dire que ce sont deux choses différentes.
00:18:17 Vous pouvez avoir des gens qui ont un profil psychiatrique
00:18:20 et que ça ne soit pas en lien avec une volonté claire, communelle.
00:18:25 Je me souviens au moment de Birakem, puisqu'on était sur ce plateau
00:18:29 le dimanche matin et très rapidement, on avait pu constater qu'il faut
00:18:34 un certain équilibre pour prêter allégeance, faire une vidéo,
00:18:38 se mettre face caméra, que le lieu de l'attaque n'était pas anodin,
00:18:42 puisqu'on était sur le pont de Birakem, à quelques centaines de mètres
00:18:45 de la tour Eiffel, et que, évidemment, c'était un point central
00:18:50 en pleine période touristique, et qu'il y avait des éléments
00:18:53 déjà importants qui nous permettaient non pas de se lancer sur la piste
00:18:57 du profil psy, plus que sur la piste terroriste.
00:19:02 Moi, je...
00:19:02 Encore plus froidement dans cette affaire, d'ailleurs, comme dans d'autres,
00:19:06 encore plus froidement, son état était compatible avec la garde à vue.
00:19:08 Et avec la condamnation préalable.
00:19:10 Donc, il avait des déséquilibres psychiatriques, c'est certain,
00:19:13 mais qui ne l'empêchaient pas d'avoir été condamné.
00:19:14 Bien sûr. Je le dis aux téléspectateurs...
00:19:15 Il fait partie des profils ambivalents, en fait.
00:19:17 Les sources sécuritaires nous disaient qu'il y a effectivement...
00:19:19 Ces profils sont d'ailleurs les plus durs à suivre pour les sources sécuritaires,
00:19:23 pour les services de renseignement, parce qu'ils sont capables
00:19:26 de décompenser à n'importe quel moment, sans signe avant-coureur.
00:19:30 Je le dis aux téléspectateurs, peut-être qu'ils nous rejoignent
00:19:32 depuis quelques minutes, puisqu'on parlait de l'attentat du pont de Birakem,
00:19:36 concernant l'attaque au couteau à Paris, Gare de Lyon, à 8h ce matin.
00:19:40 Il n'y a pas d'élément, certains, qui nous mènent vers une attaque terroriste.
00:19:46 C'est pour ça qu'on est très précautionneux, qu'on fait très attention.
00:19:50 En revanche, on essaye de revenir sur le climat insécuritaire en France.
00:19:56 Je ne parlerai jamais autour de ce plateau de sentiments d'insécurité,
00:19:59 comme certains ont pu le faire aux plus hautes sphères de ce gouvernement.
00:20:03 Voilà encore un exemple qu'il n'y a pas de sentiments,
00:20:07 mais que cette insécurité chiffre à l'appui, puisqu'on va revenir
00:20:11 sur la hausse des délits et des crimes en 2023,
00:20:14 n'est pas un sentiment, mais un fait.
00:20:16 On voit le sujet justement sur la hausse des crimes et des délits.
00:20:19 Et on reste sur cette attaque au couteau.
00:20:22 Je donne les tout derniers éléments.
00:20:24 Trois blessés, dont un grave, vers 8h dans le hall 3 de la Gare de Lyon à Paris.
00:20:29 Un homme a agressé plusieurs personnes à l'arme blanche,
00:20:32 pour un motif pour l'instant ignoré.
00:20:35 L'auteur a été interpellé.
00:20:37 Il aurait présenté un permis de conduire italien.
00:20:40 Il faut faire très attention évidemment à ce qui est présenté par l'assaillant.
00:20:44 C'est-à-dire que dès les premières minutes,
00:20:46 on va essayer de vérifier du côté des forces de l'ordre
00:20:49 si l'identité correspond bien à la personne.
00:20:53 Je veux qu'on revienne sur ce climat, cette situation en France,
00:20:56 qui malheureusement est en train de dégénérer avec une hausse des crimes,
00:21:00 une hausse des délits et sur ces attaques au couteau
00:21:03 qui deviennent bien souvent trop récurrentes.
00:21:06 En 2023, la majorité des crimes et délits ont encore augmenté.
00:21:13 Les chiffres, publiés cette semaine par le ministère de l'Intérieur,
00:21:16 recensent une augmentation de 7% des coups et blessures volontaires.
00:21:20 Même constat pour les homicides,
00:21:22 qui passent la barre symbolique des 1 000 victimes annuelles,
00:21:24 soit une hausse de 5% par rapport à 2022.
00:21:28 Autre chiffre criant, ce qui concerne l'ensemble des violences sexuelles.
00:21:32 Dans le détail, les viols et tentatives de viols ont augmenté de 10%
00:21:36 et les autres agressions sexuelles, y compris le harcèlement, de 7%.
00:21:40 Une tendance provoquée par la libération de la parole,
00:21:42 notamment grâce au mouvement #MeToo.
00:21:45 Enfin, parmi les quelques signaux positifs,
00:21:48 le ministère évoque la baisse des vols et violences
00:21:50 dans les transports en commun et les vols violents sans armes,
00:21:53 respectivement de -10% et de -8%.
00:21:57 Ils affirment enfin qu'une très large majorité des auteurs de crimes et délits
00:22:00 sont âgés de 15 à 24 ans,
00:22:03 surreprésentés dans les cambriolages et dans les vols de voiture.
00:22:06 Les étrangers restent tout de même minoritaires
00:22:08 dans le total des mises en cause, soit 17%.
00:22:11 Voilà pour la situation en France.
00:22:15 On sera dans un instant en direct avec un membre des forces de l'ordre
00:22:20 qui va peut-être nous apporter plus d'éléments.
00:22:23 Je le disais, il y a aussi un enjeu majeur,
00:22:26 c'est de voir ce que l'on voit et d'en parler sans tabou,
00:22:31 sans idéologie, sans dogmatisme.
00:22:33 La situation en France est inquiétante aujourd'hui.
00:22:36 Pourquoi ? Parce que vous avez des crimes de plus en plus nombreux,
00:22:40 des délits de plus en plus nombreux, avec des coups et blessures.
00:22:44 On voit encore une fois chiffres à l'appui de plus en plus.
00:22:46 Les tentatives d'homicides qui augmentent aussi,
00:22:49 parce qu'on se fixe sur le chiffre des homicides à juste titre,
00:22:53 qui était en baisse historique et qui commence à remonter.
00:22:56 Mais le nombre de tentatives d'homicides augmente aussi,
00:23:00 ce qui témoigne d'une augmentation du niveau de violence dans la société.
00:23:04 Et donc cette situation, on peut la regarder,
00:23:07 et il faut la regarder en face, mais c'est normal.
00:23:11 Juste par rapport au sentiment d'insécurité.
00:23:13 Le sentiment d'insécurité, il est lié à une insécurité réelle.
00:23:16 C'est-à-dire, c'est un sentiment de menace et de crainte.
00:23:21 Quand on dit sentiment d'insécurité,
00:23:25 je vais vous dire que c'est complètement contradictoire.
00:23:27 Parce que quand vous parlez de sentiment d'insécurité,
00:23:29 il y a une sorte de fantasme autour de l'insécurité.
00:23:32 - Là où vous avez raison.
00:23:33 - Voilà, c'est-à-dire que si vous parlez de sentiment d'insécurité,
00:23:36 vous êtes à côté de la plaque.
00:23:37 - Là où vous avez tout à fait raison,
00:23:38 c'est que si on ne parle que de sentiment d'insécurité,
00:23:41 en oubliant de dire qu'il y a une insécurité tout à fait réelle.
00:23:44 - Sur les attaques au couteau, par exemple,
00:23:45 on ne va pas parler de sentiment d'insécurité.
00:23:47 Allez dire à la famille de Thomas, je prends cet exemple-là,
00:23:52 qu'il y a un sentiment d'insécurité en France.
00:23:54 Ce dont on parlait tout à l'heure sur la vigilance dans le métro,
00:23:56 c'est le sentiment qu'il y a une menace possible, tout simplement.
00:24:00 Et qui n'est pas un sentiment fantasmatique, hélas.
00:24:04 - Sur l'intervention aussi des forces de l'ordre,
00:24:07 on ne sait pas encore comment ça s'est passé.
00:24:09 Je le dis parce que malheureusement,
00:24:12 il y a des éléments qui nous ramènent évidemment à l'attaque de Bir Hakeim.
00:24:18 Lorsque les policiers, les forces de l'ordre étaient intervenues,
00:24:21 Sandra Buisson,
00:24:22 elles n'avaient pas utilisé leur arme de service.
00:24:25 Mais à ce moment très précis,
00:24:26 elles avaient utilisé les tasers pour neutraliser l'assaillant.
00:24:30 - Oui, et c'est là qu'on voit que les unités de première intervention,
00:24:33 effectivement, ont réussi par deux fois,
00:24:36 comme à Arras également, à maîtriser l'individu
00:24:38 sans utiliser l'arme de service des individus
00:24:42 qui des deux côtés étaient armés d'un couteau.
00:24:45 Et effectivement, cela avait permis une audition assez rapide
00:24:49 des individus et de permettre d'éclairer leur motivation
00:24:52 et exactement aussi assez rapidement.
00:24:54 Ce n'est pas toujours possible d'utiliser le taser.
00:24:57 On se rappelle de l'attentat près d'Opera contre un individu tchétchène.
00:25:02 Ça avait été compliqué et les policiers avaient dû finalement utiliser leur arme à feu.
00:25:08 Ça peut être compliqué quand ils ont une épaisseur trop importante sur le torse,
00:25:13 quand ils sont sous l'influence de substances.
00:25:17 Ça les rend aussi plus difficilement atteignables par l'effet du taser.
00:25:22 Donc effectivement, là, on attend de savoir,
00:25:25 parce qu'on ne sait même pas si cet individu a été blessé dans l'interpellation
00:25:27 ou comment ça s'est déroulé.
00:25:29 Mais on sait qu'il a été en état quand même de présenter des papiers.
00:25:33 Cette démarche a été possible.
00:25:34 - Pour l'instant, pas de réaction du côté du ministère de l'Intérieur.
00:25:39 Et je regarde évidemment attentivement,
00:25:41 notamment la page Twitter de Gérald Darmanin,
00:25:45 qui n'a pas réagi.
00:25:48 Plusieurs images nous parviennent depuis la gare de Lyon.
00:25:53 Il faut le dire également, les gares sont très protégées, surveillées.
00:25:57 Il y a l'opération Sentinelle qui est maintenue.
00:25:59 Donc souvent, il y a des militaires qui sont présents dans ces gares.
00:26:02 Donc on imagine, on suppose également une intervention extrêmement rapide dans ces cas-là.
00:26:09 Ce qu'il faut dire aussi, c'est que la gare de Lyon est un espace très important, immense.
00:26:15 - Vous parliez effectivement des conditions de présence des forces de l'ordre.
00:26:19 Donc effectivement, elles sont toujours très présentes.
00:26:21 La menace terroriste, elle, n'a pas varié depuis des mois, voire des années.
00:26:27 Pour parler du niveau de vigilance du plan Urgence Attentat,
00:26:31 vous me demandiez pourquoi ça avait été redescendu.
00:26:34 Alors déjà, il faut se rappeler pourquoi ça avait été augmenté au moment de l'attentat d'Aras
00:26:38 et suite à l'attaque contre Israël.
00:26:42 Parce que suite à l'attentat contre Israël, il y a eu l'attentat d'Aras, effectivement.
00:26:48 Donc là, avec la crainte de l'influence de facteurs extérieurs sur la menace endogène,
00:26:53 eh bien, ce niveau avait été élevé.
00:26:56 On peut supposer que le conflit s'éternisant,
00:27:02 cette influence de l'extérieur diminue, puisqu'elle est beaucoup moins présente médiatiquement également.
00:27:08 Donc c'est peut-être pour ça que ce niveau a été abaissé.
00:27:11 Pour les téléspectateurs qui nous suivent, bien évidemment,
00:27:15 on continue de parler de cette attaque au couteau Gare de Lyon à un peu moins de 9h30.
00:27:22 Le bilan est lourd, il faut le dire.
00:27:24 Trois blessés, dont un grave, deux blessés légers.
00:27:27 Le pronostic vital de la personne qui a été grèvement blessée n'est pas engagé.
00:27:31 Sandra Buisson, vous me le confirmez.
00:27:33 Deux blessés légers et un blessé plus gravement à l'abdomen.
00:27:36 Mais effectivement, ces jours ne sont pas en danger, selon nos informations.
00:27:40 Pour l'instant, on sait qu'il y a eu des blessures à coup de couteau.
00:27:44 Il est fait mention par certaines sources de la présence d'un marteau,
00:27:46 mais on nous indique que ça reste à éclaircir sur ce point-là.
00:27:50 Dans ces cas-là, lorsqu'il y a une attaque au couteau dans un lieu qui est évidemment aussi important que la Gare de Lyon,
00:27:58 j'imagine qu'on boucle tout le secteur, qu'il n'y a plus une personne dans la Gare de Lyon.
00:28:02 La Gare est évacuée.
00:28:03 Déjà, il y a un premier périmètre qui est fait pour préserver les tracés indices.
00:28:07 Et puis d'abord, pour prendre en charge les victimes sur place.
00:28:11 Et effectivement, la gare ensuite est évacuée.
00:28:15 Je voudrais qu'on revienne également sur les interventions qui sont des forces de l'ordre dans ces cas-là.
00:28:22 Concernant Birakem, on le disait il y a quelques instants, c'est-à-dire l'utilisation du taser et non de l'arme de poing en off.
00:28:31 Certains policiers nous expliquaient qu'aujourd'hui, ils vont parfois privilégier l'utilisation du taser, Charlotte Dornelas,
00:28:40 plutôt que de leur arme de service, en connaissant les conséquences qu'il y a lorsque l'arme de service est utilisée.
00:28:47 Oui, de manière générale, puisqu'on leur demande, quel que soit le type d'intervention, de répondre de manière proportionnée,
00:28:53 comme on demande d'ailleurs à n'importe quel autre citoyen,
00:28:56 sachant qu'ils ont des outils et des armes, en l'occurrence, que nous n'avons pas tous les jours.
00:29:01 Donc oui, ils vont privilégier le taser, mais c'est exactement pour la raison évoquée aussi.
00:29:05 C'est dans le but de pouvoir auditionner rapidement et d'avoir des réponses, qu'on n'a pas toujours d'ailleurs, il faut être honnête, de la part des assaillants.
00:29:15 Donc oui, en effet, le recours au taser, mais il y a eu aussi des polémiques avec le taser.
00:29:21 Oui, récemment.
00:29:22 Ce que disent les forces de l'ordre de manière assez générale, c'est qu'il est important qu'ils demandent...
00:29:27 Parce qu'il y a tellement de polémiques quand ils utilisent leurs armes de service, leurs armes létales,
00:29:32 qu'eux poussent le débat vers précisément toutes ces armes intermédiaires qui sont aussi parfois mises en cause.
00:29:37 Et à la fin, ils nous disent "on intervient comment s'il n'y a pas d'arme intermédiaire,
00:29:40 si vous laissez que l'arme létale et que celle-ci non plus, on n'a pas le droit de l'utiliser".
00:29:43 Donc c'est précisément cette chaîne d'outils qu'ils ont à leur disposition qui est importante.
00:29:47 Quand vous dites "c'est revenu dans l'actualité", peut-être vous faites allusion à une interpellation où l'individu était décédé.
00:29:54 Mais effectivement, là, on n'était pas sur une utilisation classique du taser.
00:29:57 Le taser a été utilisé non pas une fois, mais une dizaine de fois.
00:30:00 Donc là, il y avait d'autres questions qui se posaient, non pas sur l'arme en question, mais la manière dont elle a été utilisée.
00:30:05 Mais pour savoir pourquoi ils utilisaient le taser plutôt que l'arme de service, même dans cette circonstance, c'est vrai que c'est pas...
00:30:10 Première réaction de Linda Kebab, qui est responsable syndicale SGP Police.
00:30:16 Trois malheureuses personnes attaquées par un homme au couteau et marteau.
00:30:21 Donc Linda Kebab donne cette information à Gare de Lyon.
00:30:24 Courage et confirme ce que vous étiez en train de dire, tout en prenant évidemment toutes les précautions possibles.
00:30:31 Courage à l'agent de sécurité blessé en tentant de désarmer l'assaillant.
00:30:35 Bravo aux policiers de la BRF.
00:30:38 Qu'est-ce que la BRF, Sandra ?
00:30:40 Brigade des réseaux ferroviaires.
00:30:41 Donc ce sont ceux qui sont...
00:30:42 Brigade des réseaux ferroviaires, ce sont ceux qui sont chargés effectivement de la sécurisation de toutes les voies de transport.
00:30:47 Et aux agents de la SUGE.
00:30:49 La SUGE, c'est la sécurité de la SNCF.
00:30:54 Ils ont rapidement interpellé et évité d'autres blessés, voire pire.
00:30:59 Je demande à Anthony Rodriguez en régie.
00:31:01 On est en direct avec Frédéric Lose.
00:31:04 Merci d'être avec nous, Frédéric Lose.
00:31:08 Une première réaction après cette attaque au couteau, ce samedi matin à 8h,
00:31:14 faisant donc trois blessés, dont un grave.
00:31:18 Pour l'instant, les motifs sont ignorés.
00:31:21 Oui, pour l'instant, les motifs sont ignorés.
00:31:25 La BRF, effectivement, est toujours saisie.
00:31:28 On a trois blessés, deux légers, un certainement un peu plus grave,
00:31:33 un individu qui a agressé avec un couteau, qui avait également probablement un marteau.
00:31:40 Et outre l'intervention, bien sûr, des policiers de la SUGE, tout ça reste à vérifier.
00:31:45 On a un passant courageux qui aurait contribué à neutraliser cet individu
00:31:53 et éviter certainement peut-être un périple meurtrier plus grave.
00:31:59 Frédéric Lose, vous avez des premières informations sur le profil de l'assaillant ?
00:32:07 On n'a pas d'informations extrêmement précises sur le profil de l'assaillant.
00:32:12 L'enquête démarre, il faut du temps.
00:32:15 On ne sait pas s'il s'agit par exemple d'un déséquilibré ou d'un marginal,
00:32:21 ou s'il y a un autre motif à ce stade,
00:32:24 puisqu'il semblerait que ce soit une agression sans mobile apparent,
00:32:31 l'individu ayant également brûlé son sac à dos.
00:32:36 Pour l'instant, tout ça reste flou.
00:32:39 C'est arrivé il y a à peu près une heure et demie à 8 heures.
00:32:43 Il faut le temps pour que l'enquête se déroule,
00:32:45 pour vérifier, corroborer les éléments, les témoignages, les vidéos.
00:32:50 Il faut un petit peu de temps, il faut se méfier des premières réactions à chaud.
00:32:54 Il faut laisser faire les enquêteurs, dérouler tranquillement leur enquête.
00:33:00 Et c'est ce que nous faisons évidemment sur cette antenne,
00:33:03 on va prendre toutes les précautions.
00:33:04 Mais on est dans une situation en France, malheureusement,
00:33:09 où ces scénarios se répètent,
00:33:12 quel que soit le mobile, quel que soit le motif,
00:33:15 qu'il soit terroriste ou l'œuvre d'un déséquilibré,
00:33:18 les attaques au couteau se multiplient.
00:33:22 Comment les policiers, les forces de l'ordre aujourd'hui, opèrent dans ces cas-là ?
00:33:28 Déjà, les forces de l'ordre, la première intervention,
00:33:34 la première chose, c'est le renseignement.
00:33:37 La deuxième chose, c'est la présence dissuasive sur la voie publique.
00:33:41 On ne peut pas empêcher toutes les agressions,
00:33:44 mais une présence dissuasive sur la voie publique, du renseignement.
00:33:48 Évidemment, face à des individus, on verra après, qui commettent des actes pareils,
00:33:54 qui bien souvent sont déjà connus des services de police,
00:33:57 ça va se poser le problème de l'exécution, de l'application des peines.
00:34:02 Là, on va voir un petit peu ce qu'il en est, mais c'est très important.
00:34:07 Donc, il faut qu'on ait absolument un système dissuasif.
00:34:13 Aujourd'hui également, on s'appuie de plus en plus sur la vidéoprotection,
00:34:18 vidéosurveillance qui existe et qui a vocation à être mutualisée au profit de tous,
00:34:24 les opérateurs, la SNCF, la RATP, la police.
00:34:29 Voilà comment on opère de façon globale.
00:34:32 Mais rien ne vaut plus de patrouille à pied, de la visibilité, de la dissuasion,
00:34:39 et de la dissuasion par des patrouilles à pied, et de la dissuasion aussi,
00:34:43 parce que chacun sait que le système judiciaire va être dissuasif.
00:34:50 Or, aujourd'hui, le système judiciaire ne l'est pas,
00:34:53 parce que tout simplement, on a trop de peines qui sont non exécutées,
00:34:57 et parce qu'on a une application des peines qui n'est pas lisible.
00:35:04 Voilà, ça compte.
00:35:06 Après, concernant l'acte d'un déséquilibré, il y aura d'autres questions à se poser,
00:35:12 mais à ce stade de l'enquête, là je relie à ce qui s'est passé ce matin,
00:35:15 comme on ne sait pas très exactement ce qui s'est passé,
00:35:18 je ne peux pas aller plus loin pour provoquer des améliorations.
00:35:22 – Mais vous avez entièrement raison Frédéric Clos,
00:35:24 et je ne vous demande absolument pas d'avoir une réflexion concrète
00:35:31 sur ce qu'il s'est passé ce matin,
00:35:33 puisque c'était il y a une heure et demie tout juste,
00:35:36 et que pour l'instant, il n'y a pas d'information plus précise
00:35:41 sur le profil de l'assaillant, sur le mobile de cette attaque,
00:35:48 et c'est pour ça que je voulais qu'on prenne un peu plus de hauteur,
00:35:50 et qu'on revienne sur ce climat insécuritaire en France,
00:35:53 sur cette France qui est malheureusement frappée trop souvent
00:35:58 par la criminalité, par la délinquance, par les attaques au couteau.
00:36:02 On utilise d'ailleurs Frédéric Clos souvent ce chiffre symbolique,
00:36:06 on dit "il y aurait 140 attaques au couteau par jour sur notre territoire".
00:36:13 – Oui, indubitablement, les chiffres le montrent sur une période longue,
00:36:18 c'est ça qui est intéressant,
00:36:19 ce n'est pas simplement de commenter les statistiques d'une année sur l'autre,
00:36:24 sachant qu'il y a toujours plusieurs portes d'entrée dans une étude statistique,
00:36:28 et on peut leur faire dire un peu ce qu'on veut.
00:36:31 Mais par contre, sur une période longue, sur du temps long,
00:36:33 prenons le cas 10 ans, 15 ans,
00:36:35 effectivement on a des explosions des agressions physiques,
00:36:38 des attaques, d'attaques au couteau, gratuites,
00:36:42 donc on a une explosion de la violence,
00:36:43 et cette explosion de la violence, il faut la traiter,
00:36:46 et pour la traiter, il faudra à un moment donné déplacer les curseurs.
00:36:52 Ça ne veut pas dire pas forcément des peines plus fermes en soi,
00:36:56 en termes d'incrimination,
00:36:57 mais des peines qui soient à coup sûr exécutées,
00:37:00 ça c'est le problème numéro un, l'exécution des peines,
00:37:03 la certitude et la rapidité dans l'exécution des peines,
00:37:07 c'est ça qui fait partie de la dissuasion, c'est ce qui manque.
00:37:10 Voilà, cette dissuasion, je le dis,
00:37:12 c'est toute une politique de sécurité pénale,
00:37:15 certainement à repenser,
00:37:17 la politique de sécurité et la politique pénale doivent davantage converger,
00:37:21 et non pas que chacun continue à nager dans son couloir de nage séparé,
00:37:26 à un moment donné, tout en respectant l'indépendance de la justice,
00:37:29 nous avons absolument besoin d'une remise à plat
00:37:32 et de faire converger les politiques de sécurité et les politiques pénales,
00:37:35 pour les rendre plus dissuasives,
00:37:37 car la première des préventions, c'est l'assurance de la répression,
00:37:41 et là, le compte n'y est pas, ça c'est le premier point.
00:37:44 Après, nous avons besoin d'une police qui soit plus visible,
00:37:47 pour qu'elle soit plus visible,
00:37:49 il faut qu'elle ait moins de tâches qui sont complètement périphériques,
00:37:54 indues, et qui aubèrent sa disponibilité pour être présente sur la voie publique.
00:38:00 Une police mieux équipée,
00:38:01 ça, la police a été mieux équipée ces derniers temps,
00:38:06 il n'y a rien à dire, il y a un gros effort de modernisation,
00:38:08 par exemple, là, les policiers de plus en plus,
00:38:12 vous le savez, sont dotés de caméras piétons,
00:38:14 ces caméras piétons sont également des outils très importants,
00:38:20 parce que c'est des outils également dissuasifs,
00:38:24 pas simplement pour l'élucidation, savoir ce qui s'est passé,
00:38:27 et pouvoir débriefer une séquence et servir de preuve,
00:38:31 mais également c'est dissuasif,
00:38:32 parce que maintenant, on n'empêchera pas l'œuvre d'un déséquilibré,
00:38:36 mais dans la mesure où il y a un climat où tout s'est relâché,
00:38:39 et où on a de plus en plus de gens désinhibés,
00:38:42 qui passent à l'acte,
00:38:43 et où la violence devient un mode de règlement banal des conflits,
00:38:46 en dehors du cas des déséquilibrés,
00:38:48 il y a des questions sur la montée de cette violence en France,
00:38:51 violence gratuite, violence contre les médecins,
00:38:53 violence contre les professeurs, violence contre les pompiers,
00:38:58 et aujourd'hui, avec les outils qui sont les nôtres, à droit constant,
00:39:04 l'ordonnance de 45 sur les mineurs, malgré toutes les modifications qu'il y a eu,
00:39:08 la politique de prévention de la délinquance,
00:39:10 qui est un peu le parent pauvre qui n'existe pas,
00:39:14 des outils répressifs qui sont éliminés et qui fonctionnent mal,
00:39:17 effectivement, il faut changer de curseur.
00:39:21 C'est à portée de main,
00:39:22 parce que simplement, l'objectif de la sécurité pour la sécurité,
00:39:25 ce n'est pas un objectif, l'objectif c'est de vivre librement,
00:39:28 c'est l'attractivité économique, c'est l'exercice des libertés.
00:39:31 Aujourd'hui, le compte n'y est pas, parce qu'il faut changer de curseur,
00:39:34 et il faut sortir de la politique érustime.
00:39:37 Merci beaucoup pour cette explication,
00:39:41 et il était bien normal de vous laisser le temps de la réflexion.
00:39:45 Si vous avez d'ailleurs des dernières informations,
00:39:48 vous n'hésitez pas à revenir vers nous, Frédéric Clos, pour les éléments.
00:39:53 Il est un peu plus de 9h35, bientôt 9h40, Sandra Buisson,
00:39:57 est-ce qu'on peut faire un point factuel sur ce qui s'est passé avec vous ?
00:40:00 Ça s'est passé vers 8h dans le hall 3 de la gare de Lyon,
00:40:03 un individu a agressé à l'arme blanche, donc au couteau,
00:40:07 et peut-être, mais cela reste à vérifier, en utilisant un marteau,
00:40:10 donc 3 personnes, pour un motif qui pour l'instant reste ignoré.
00:40:15 Selon nos informations, le parquet antiterroriste ne s'est pas saisi en l'état.
00:40:19 Cet individu, on ne sait pas encore comment il a été maîtrisé,
00:40:22 si les policiers ont dû utiliser leur arme de service ou non,
00:40:26 on sait qu'il a été maîtrisé par les agents de la BRF,
00:40:29 la brigade des réseaux franciliens et la SUJ, la Sûreté Ferroviaire,
00:40:32 c'est la sûreté de la SNCF.
00:40:34 Il a été en état de donner des papiers italiens,
00:40:38 plus précisément l'état a permis de conduire italien,
00:40:41 mais pour l'instant on ne sait pas si cette identité est la sienne,
00:40:44 si c'est une identité authentique, ça reste à déterminer.
00:40:48 On sait qu'il serait né en 92, mais là encore on ne sait pas si c'est sur ce papier
00:40:52 que c'est écrit ou si c'est lui qui l'a déclaré aux enquêteurs.
00:40:57 On sait que donc...
00:40:59 On sait où il serait né, vous dites en 92, vous avez la name, mais est-ce qu'on a le...
00:41:02 Le lieu de naissance n'est pas clarifié, les remontées sont assez disparates,
00:41:07 donc il est trop tôt pour vous donner une indication à ce sujet qui soit certaine,
00:41:11 mais dès qu'on l'aura, on vous la donnera.
00:41:14 Et puis il est important de noter que quand il est passé à l'acte,
00:41:17 il n'a rien dit, il n'a pas proféré de menaces ou fait de revendications,
00:41:21 il était silencieux au moment de son passage à l'acte,
00:41:24 on ne sait pas ensuite ce qu'il a pu dire au moment de son interpellation aux agents interpellateurs.
00:41:30 J'entends bien évidemment... On est en direct avec notre équipe sur le terrain,
00:41:36 au pied de la gare de Lyon, même dans la gare de Lyon.
00:41:39 Maxime Leguet, racontez-nous ce qu'il se passe autour de vous,
00:41:44 est-ce que vous avez pu rencontrer peut-être des parisiens qui étaient sur place
00:41:51 ou même des touristes, parce qu'on sait que c'est un lieu avec des dizaines de milliers de personnes
00:41:58 qui chaque jour convergent vers la gare de Lyon ?
00:42:00 Oui bonjour, Éliott, effectivement nous sommes devant une des portes d'accès du hall 3 de la gare de Lyon
00:42:10 qui est comme vous pouvez le voir bloquée d'accès puisque c'est ici que se sont passés les faits,
00:42:15 précisément à 8h du matin, Sandra le disait.
00:42:18 Alors effectivement nous avons pu croiser des voyageurs qui apprenaient la nouvelle en même temps,
00:42:22 c'était un peu la confusion générale puisqu'ici la zone est bouclée pour le hall 3,
00:42:27 mais le hall 1 et le hall 2 lui n'est pas touché, c'est-à-dire que pour l'instant les trains sont à l'heure,
00:42:33 les passagers peuvent prendre le train, donc les voyageurs avec qui nous avons échangé étaient surpris,
00:42:41 surpris effectivement, un fort dispositif policier a été mis en place,
00:42:44 des membres de la sécurité ferroviaire qui ont bouclé la zone,
00:42:47 mais également le dispositif sentinelle comme vous le savez qui est présent sur les gares,
00:42:53 sur les sites, sur les hauts lieux de dangerosité et qui donc effectivement sont là, présents,
00:42:57 les militaires pour boucler cette zone.
00:42:59 Nous avons également pu échanger avec des commerçants de ce hall 3
00:43:05 qui eux aussi ont dû être évacués puisque la zone est bouclée.
00:43:08 Pour l'instant nous n'avons pas plus de nouvelles sur quand est-ce qu'une possible rouverture du site aura lieu.
00:43:19 Les agents nous ont dit que le hall 3 resterait fermé au moins une heure et on attend d'en savoir davantage.
00:43:27 Maxime Legay, pour les téléspectateurs qui nous regardent, qui ne connaissent pas forcément la gare de Lyon
00:43:33 et même pour nous, pour essayer de se repérer dans cette gare,
00:43:38 quand vous dites le hall 3 de la gare de Lyon, c'est en sous-sol ou vous êtes vraiment...
00:43:43 C'est un hall qui est emprunté pour prendre le train sur la base de la gare de Lyon ?
00:43:53 Oui, c'est précisément au premier étage.
00:43:59 Alors effectivement la gare de Lyon c'est une des gares les plus fréquentées d'Europe.
00:44:02 Elle est disposée en trois halls en fonction des directions qui sont empruntées.
00:44:07 Le hall 1 et le hall 2 qui se situent au même endroit.
00:44:11 Et puis un peu plus excentré, le hall 3, c'est lui en question qui est donc totalement bloqué.
00:44:16 Ce qui amène un peu de confusion puisque certains voyageurs peuvent entrer par la porte d'accès,
00:44:22 peuvent prendre leur train et d'autres découvrent, stupéfaits effectivement,
00:44:26 que leur zone est bouclée et qu'ils n'ont donc pas accès à leur train.
00:44:29 Et puis ils apprennent en même temps l'horreur de cette attaque.
00:44:32 Et puis c'est trois blessés, deux blessés légers, Sandra l'a rappelé.
00:44:35 Et un qui est plus gravement blessé mais dont son pronostic vital n'est pas engagé.
00:44:41 C'est ce que nous ont confirmé sur place les autorités.
00:44:44 Alors voilà, c'est une situation un peu confuse ici, gare de Lyon.
00:44:49 Nous allons rester bien évidemment pour ces news toute la journée ici pour voir.
00:44:54 Et puis on vous dira si les choses bougent, si ce hall 3, lui, rouvre incessamment sous peu.
00:45:01 Le hall 1 et le hall 2, je le dis pour peut-être les voyageurs qui nous écoutent pour ces news,
00:45:06 eux, leur train sont à l'heure et ils ont accès.
00:45:09 Merci beaucoup. C'est important évidemment de donner toutes ces informations dans une des gares les plus,
00:45:16 vous l'avez rappelé, Maxime Legay avec Laura Lestrade, les plus fréquentées d'Europe.
00:45:21 Ce que je vous propose, Maxime, et je sais que Laura nous entend également,
00:45:26 c'est peut-être de panoter, d'utiliser votre image en direct pour qu'on arrive à comprendre ce qui se passe autour de vous
00:45:33 avec ce hall qui est donc complètement bouclé mais ce qu'il y a derrière avec la fréquentation.
00:45:42 On restera donc avec vos images en direct, les forces de l'ordre et les enquêteurs
00:45:49 qui commencent déjà à intervenir pour récolter les premiers éléments
00:45:55 puisque l'enquête ne fait que commencer dans ces cas-là.
00:45:59 On précise au téléspectateur Sandra Buisson que pour l'instant, bien évidemment,
00:46:04 la piste terroriste n'est pas retenue mais c'est parce qu'elle n'a pas été...
00:46:11 Voilà, exactement.
00:46:12 C'est un peu tôt pour que le parquet antiterroriste se saisisse.
00:46:15 Pour l'instant, il nous indique qu'ils ne sont pas saisis à ce stade.
00:46:18 Donc pour l'instant, ce sont les effectifs de police parisiens qui interviennent
00:46:26 et qui enquêtent sous l'autorité du parquet de Paris
00:46:28 dont on attend une communication dans la matinée à ce sujet.
00:46:32 Première réaction politique, cette fois-ci celle d'Eric Ciotti.
00:46:37 "Soutien et prompte de rétablissement aux trois personnes attaquées par un homme armé d'un couteau
00:46:43 et d'un marteau ce matin, Gare de Lyon.
00:46:45 Merci aux policiers et aux agents de la SUJ qui ont très rapidement interpellé l'individu.
00:46:53 Pour l'instant, pas d'informations sur une présence du préfet de police sur place
00:46:59 ou du ministère de l'Intérieur, Sandra Buisson ?
00:47:02 Pour l'instant, non.
00:47:03 Il est fort à taparier qu'ils attendent d'en savoir davantage sur cet individu
00:47:06 puisque s'il est en état de présenter son titre italien,
00:47:10 il est peut-être en état de parler et de répondre aux enquêteurs.
00:47:12 Donc ils attendent peut-être d'en savoir davantage sur ses motivations
00:47:15 avant d'effectivement se déplacer et de prendre la parole.
00:47:17 Quand vous dites son titre italien, c'est qu'il a présenté un permis de conduite ?
00:47:22 Un permis de conduire italien, ça ne veut pas dire qu'il ait une nationalité italienne du tout
00:47:25 puisque vous pouvez vivre dans un pays dans lequel vous avez un permis de conduire
00:47:29 mais être d'une nationalité étrangère.
00:47:34 En revanche, on sait que c'est un individu de type africain
00:47:38 mais on ne sait pas sa nationalité pour l'instant.
00:47:39 On sait qu'il serait né en 1992.
00:47:42 La première date qu'on nous donne, ce serait la date de naissance du 1er janvier 1992,
00:47:47 date 1er janvier régulièrement utilisée pour les faux-papiers
00:47:50 quand on ne veut pas dévoiler sa date originelle.
00:47:53 On est toujours en direct sur CNews après cette attaque au couteau ce matin,
00:47:59 ce samedi matin, trois blessés dont un grave.
00:48:02 Alessandre Nevechio, quand on s'est croisés avant de prendre l'antenne,
00:48:04 je vous ai dit que vous avez dû voir cette information qui vient de tomber
00:48:09 et vous ne sembliez pas surpris.
00:48:13 Non, pour dire la vérité, j'étais chez Europe 1 ce matin juste avant d'être chez vous
00:48:20 et on se demandait si on faisait un édito là-dessus
00:48:27 et j'ai même dit "voyons le nombre de blessés, il n'y aurait que trois blessés".
00:48:33 Je me suis repris immédiatement mais c'est pour vous dire à quel point, malheureusement,
00:48:37 ce type d'acte est devenu banal et hélas fait partie de nos vies.
00:48:42 Mais il ne faut jamais s'y habituer.
00:48:46 On est en France, on n'est pas dans un pays du Moyen-Orient en guerre
00:48:51 ni dans un pays du tiers-monde mais on a l'impression qu'on le devient
00:48:56 puisque que ce soit le djihadisme d'atmosphère ou l'ensauvagement,
00:49:01 l'insécurité systémique, c'est quelque chose de banal, de répandu,
00:49:05 qui frappe régulièrement, qui peut frapper à tout moment.
00:49:10 Il va falloir sans doute des allées pour en sortir
00:49:13 mais on ne voit pas forcément la volonté politique face à cela.
00:49:17 On voit une forme peut-être de résignation, s'y habituer,
00:49:20 comme si c'était un phénomène météorologique.
00:49:23 D'ailleurs certains responsables politiques expliquent qu'il ne faut pas réagir à chaque fait divers.
00:49:29 Moi je ne m'habituerai jamais à ce qui n'est plus des faits divers
00:49:34 mais qui sont des faits, hélas, de société qui se répètent chaque mois.
00:49:40 Et d'où l'importance aujourd'hui de traiter ces sujets-là
00:49:43 parce qu'on est loin d'être sur un fait divers comme vous le dites
00:49:47 mais la multiplicité de ces drames nous amène à avoir une réflexion
00:49:52 sur l'état de notre société.
00:49:54 Vous avez parlé d'ensauvagement à Alexandre Devecchio.
00:49:56 J'ai le souvenir que lorsque le ministre de l'Intérieur, à peine arrivé à Beauvau,
00:50:01 Gérald Darmanin, emploie ce terme d'ensauvagement, il est attaqué.
00:50:06 Et notamment par des gens de son même rang.
00:50:08 Comment ?
00:50:09 Par le ministre de la Justice.
00:50:10 Évidemment, par le ministre de la Justice,
00:50:12 ministre de la Justice qui parle de sentiments d'insécurité.
00:50:15 Sandra Buisson ?
00:50:16 Non, pour vous dire qu'effectivement l'identité se précise.
00:50:19 Cet individu est donc né le 1er janvier 1992 selon les premiers éléments au Mali.
00:50:23 Donc, son permis est de nationalité malienne.
00:50:28 C'est une information supplémentaire.
00:50:30 Le permis italien montre aussi qu'on circule, pose la question de l'Europe
00:50:34 et de la circulation à l'intérieur de l'Europe.
00:50:37 Ce qui est effectivement, pour circuler en Europe, il n'a pas besoin du permis italien.
00:50:43 C'est ça que vous voulez dire Alexandre Devecchio.
00:50:45 Oui, oui.
00:50:46 Il y a une circulation assez simple des personnes sur notre territoire.
00:50:53 Importante information là aussi.
00:50:55 Mais il sera dans les prochaines heures, on va tenter de savoir
00:51:01 si cet homme était en situation régulière sur le sol français.
00:51:06 Et c'est ça qui devient presque insupportable.
00:51:11 C'est qu'à chaque drame comme celui-ci, on va avoir à traiter et à débattre des mêmes sujets.
00:51:18 On va se poser les mêmes questions.
00:51:21 Et vous allez avoir les mêmes attaques de l'autre côté par les idéologues
00:51:25 et pas besoin de les citer.
00:51:27 Qui vont vous dire récupération, qui vont vous dire extrême droite,
00:51:31 qui vous vont dire racisme ou crypto xénophobie.
00:51:36 Parce qu'ils refusent de voir cette réalité là.
00:51:39 Charlotte Dornelas, vous vouliez réagir ?
00:51:41 Non mais je voulais réagir sur un point précis.
00:51:44 Parce qu'Alexandre parlait en effet de la multiplication des faits divers
00:51:47 qui en faisaient des faits de société.
00:51:49 Et là en l'occurrence, puisqu'on sait qu'il a été interpellé ou arrêté,
00:51:52 je ne sais pas exactement comment ça s'est passé, mais par les agents de la SUJ.
00:51:55 C'est des agents qui précisément, donc de la Sûreté Ferroviaire,
00:51:58 qui depuis des années et en particulier ces derniers mois,
00:52:01 à l'approche des Jeux Olympiques, demandent une réévaluation
00:52:04 de ce qu'ils peuvent ou non faire dans les transports.
00:52:07 Et ils sont extrêmement empêchés, parce que là on se dit
00:52:10 que ce sont des forces de l'ordre finalement.
00:52:13 Alors ils ne peuvent pas fouiller un sac comme ils le veulent,
00:52:16 ils ne peuvent pas faire un relevé d'identité comme ils le veulent.
00:52:18 Ils sont obligés d'appeler notamment des OPJ,
00:52:21 des officiers de police judiciaire, quand ils doivent faire certains actes.
00:52:24 Ils ne peuvent pas intervenir comme ils le veulent,
00:52:27 sauf s'il y a une personne qui est en train de commettre,
00:52:30 donc en train de se servir de son couteau dans le hall de la gare.
00:52:33 Là, à ce moment-là, ils peuvent intervenir comme n'importe quel citoyen d'Aix,
00:52:36 mais ils ne peuvent pas intervenir en amont,
00:52:39 ou si la personne change de hall et qu'elle n'est pas en train de donner des coups de couteau.
00:52:42 Je vous assure, ils vous racontent là où ils sont empêchés,
00:52:45 c'est complètement dingue.
00:52:48 Donc ça prouve bien que sur leur demande à eux,
00:52:51 et d'ailleurs il y avait un projet de loi qui avait été déposé,
00:52:54 je ne sais plus si c'était par un député ou un sénateur,
00:52:57 mais précisément pour consolider leurs attributs,
00:53:00 notamment à l'approche des Jeux Olympiques,
00:53:03 alors pourtant le ministre des Transports, à l'époque où nous en avions un,
00:53:06 avait dit qu'il se penserait sur le sujet,
00:53:09 mais bon, ça prouve en tout cas qu'il y a une vraie inquiétude
00:53:12 sur les transports de manière générale, et particulièrement, évidemment,
00:53:15 pendant les Jeux Olympiques.
00:53:18 Réaction du syndicat Unité SGP Police, là aussi c'est intéressant,
00:53:21 trois personnes ont été attaquées et blessées,
00:53:24 certaines sérieusement, par un homme armé d'un couteau et d'un marteau.
00:53:27 Gare de Lyon, pensée pour le courageux agent de sécurité blessé,
00:53:30 en tentant de désarmer l'assaillant.
00:53:33 Bravo aux policiers, nos collègues de la BRF,
00:53:36 ainsi qu'aux agents de la SUJ,
00:53:39 ces agents dont vous parliez à l'instant, Charlotte Dornénas,
00:53:42 et c'est ça qui est intéressant.
00:53:45 Leur intervention a permis d'empêcher d'autres blessés, voire pire,
00:53:48 nul lieu n'est à l'abri de la commission d'un crime,
00:53:51 et les forces de sécurité partout agissent pour la sécurité de tous.
00:53:54 Nul lieu n'est à l'abri de la commission d'un crime.
00:53:57 Vous pouvez être partout sur le territoire,
00:54:00 dans les zones rurales les plus cachées,
00:54:03 comme dans une gare surprotégée,
00:54:06 et vous avez cette possibilité aujourd'hui
00:54:09 d'être frappé par cet ensauvagement de la société,
00:54:12 avec ces attaques au couteau.
00:54:15 Bah si, pardonnez-moi,
00:54:18 nul lieu n'est à l'abri de la commission d'un crime.
00:54:21 C'est vrai, la commission d'un crime,
00:54:24 c'est vrai, il n'y a rien de plus protégé
00:54:27 qu'une gare comme la gare de Lyon.
00:54:30 - Mais vous ne pouvez pas empêcher quelqu'un de passer à l'âge,
00:54:33 vous ne pouvez pas mettre un agent derrière chaque personne qui va...
00:54:36 - Non, mais attendez, le risque zéro, on ne vit pas dans le monde de oui-oui,
00:54:39 le risque zéro n'existe pas, bien sûr,
00:54:42 et il y aura toujours des drames, il y aura toujours des crimes,
00:54:45 mais entre "il y aura toujours des drames et des crimes",
00:54:48 vous pouvez peut-être réduire ce risque-là en prenant des mesures radicales.
00:54:51 Et aujourd'hui, c'est toujours les questions qu'on va se poser,
00:54:54 et j'imagine qu'on va se poser les mêmes questions dans les prochaines heures
00:54:57 quand on va connaître un peu plus précisément le profil de l'assaillant.
00:55:00 - Je maintiens que le choix du lieu,
00:55:03 la gare de Lyon, un samedi matin,
00:55:06 me fait pencher à titre d'intuition plus à une tentative d'attentat
00:55:09 qu'à un acte d'insécurité.
00:55:12 Je me trompe peut-être, et je sais que je ne suis peut-être pas assez prudent.
00:55:15 - Oui, mais je préférerais que sur le mobile,
00:55:18 terroriste ou non, je préfère vraiment qu'on n'aille pas sur ce terrain-là.
00:55:21 Et c'est même, je sais que,
00:55:24 c'est simplement que pour l'instant,
00:55:27 on n'a pas ces éléments-là.
00:55:30 Et donc je me permets, Philippe,
00:55:33 de "vous protéger" sur cette question.
00:55:36 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, vient de réagir à l'instant.
00:55:39 Ce matin, à la gare de Lyon, un individu a blessé trois personnes
00:55:42 à l'arbre blanche avant d'être interpellé.
00:55:45 Une personne est blessée gravement,
00:55:48 deux autres le sont plus légèrement.
00:55:51 Elles ont été prises en charge par les services de secours.
00:55:54 Merci à ceux qui ont maîtrisé l'auteur de cet acte insupportable.
00:55:57 Un acte insupportable pour l'instant.
00:56:00 On voit aussi toute la précaution prise par le ministre de l'Intérieur
00:56:03 dans les mots qu'il va employer sur la commission de cet acte.
00:56:06 Martin Garagnon.
00:56:09 - Moi, j'aimerais revenir sur les conditions et les modalités
00:56:12 de la présomption des forces de sécurité.
00:56:15 Vos propos sont tout à fait justes sur l'empilement d'un certain nombre
00:56:18 de normes qui déterminent les modalités d'intervention
00:56:21 et les périmètres d'intervention.
00:56:24 Il devrait y avoir une présomption d'intervention pour toutes les forces
00:56:27 de sécurité à partir du moment où elles permettent l'empêchement
00:56:30 de la commission d'un délit ou d'un crime.
00:56:33 Ça devrait être la règle de base.
00:56:36 Lorsque votre métier, c'est la protection des Français,
00:56:39 vous n'avez pas le risque de commission d'un crime,
00:56:42 vous ne vous posez pas la question de "est-ce que je suis sur mon périmètre
00:56:45 pour intervenir, pour l'empêcher".
00:56:48 Il y a un vrai sujet sur l'état de droit.
00:56:51 L'état de droit, avec un petit "e", ne doit en aucun cas être un obstacle
00:56:54 à l'impératif absolu de protection des biens et des personnes.
00:56:57 C'est ça qui prime le reste.
00:57:00 C'est la demande.
00:57:03 La demande de sécurité est une demande partagée par tous les Français.
00:57:06 Tous les Français honnêtes, c'est-à-dire qu'ils n'ont rien à se reprocher.
00:57:09 Moi, je fais partie des Français qui sont très contents quand on voit
00:57:12 des policiers dans la rue, dans les gares, etc. C'est très bien.
00:57:15 Paradoxalement, vous voyez qu'il y a toujours des polémiques,
00:57:18 et ça a été dit tout à l'heure, sur "maintenant, il n'y a plus une intervention
00:57:21 des forces de l'ordre qui ne prête pas le flanc à des polémiques
00:57:24 sur l'utilisation de leurs armes, qu'elles soient létales ou non létales,
00:57:27 le taser, le tonfa, etc. Ces polémiques viennent toujours
00:57:30 à peu près des mêmes personnes, viennent toujours minorer l'action
00:57:33 des polices les mieux formées, qu'elles soient nationales ou municipales, au monde.
00:57:36 Et une des polices les plus contrôlées.
00:57:39 Ce paradoxe, c'est une question qu'il faut qu'on se pose collectivement.
00:57:42 Il faut savoir ce que l'on veut.
00:57:45 L'impératif, c'est l'impératif de sécurité, non à la police.
00:57:48 Et aux forces de sécurité, les moyens de droit, les moyens matériels,
00:57:51 et tout le reste, tout le reste, tout le reste, tout le reste,
00:57:54 les moyens de droit, les moyens matériels, et ça, ça a été dit par le syndicaliste
00:57:57 qu'on a eu à l'antenne, M. Loz, d'ailleurs, qui a rappelé
00:58:00 qu'effectivement la police était beaucoup mieux équipée ces dernières années,
00:58:03 mais aussi les moyens de droit et les moyens d'intervention.
00:58:06 Je ne sais pas si elle est... Elle est certes mieux équipée,
00:58:09 elle est certes mieux équipée matériellement,
00:58:12 je ne suis pas sûr qu'elle soit mieux équipée moralement.
00:58:15 Et mieux équipée politiquement.
00:58:18 J'aimerais juste vous rappeler que vous avez eu
00:58:21 une fronde historique cet été du côté du sud de la France,
00:58:24 des policiers qui en y râlent bol.
00:58:27 On intervient, on interpelle en pleine émeute,
00:58:30 et maintenant vous allez nous mettre en prison,
00:58:33 et vous allez nous attaquer, et on est attaqué parce qu'on est en train d'intervenir.
00:58:36 Alors vous parlez justement de soutenir les forces de l'ordre,
00:58:39 il y a des responsables politiques qui appellent par exemple à lancer,
00:58:42 c'est un grand projet, sur la présomption de légitime défense.
00:58:45 Je n'ai pas l'impression que cette voie-là soit abordée par la Macronie.
00:58:48 - C'est un sujet qui est sur la table.
00:58:51 - Ah bon, la présomption de légitime défense, vous êtes sûr ?
00:58:54 Là vous allez peut-être en rassurer plus d'un.
00:58:57 - Ça a été évoqué justement suite au mouvement des policiers de cet été.
00:59:00 Il y a plusieurs sujets qui ont été mis sur la table,
00:59:03 et Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a été je crois
00:59:06 unanimement salué pour son soutien apporté aux forces de l'ordre.
00:59:09 C'est dans tous les cas de figure.
00:59:12 Maintenant ça ne veut pas dire que les policiers ont une présomption
00:59:15 absolue et qu'il y aura toujours des frappes.
00:59:18 - Personne ne parle de présomption absolue, il parle de présomption de légitime défense,
00:59:21 il ne ment pas, ça peut rester sur une table mais ça n'est pas pris en main
00:59:24 pour l'instant par la Macronie.
00:59:27 Rudy Manat, justement, parlait de Marseille, est avec nous.
00:59:30 Rudy Manat, merci d'être présent.
00:59:33 Quels sont les derniers éléments que vous avez à disposition
00:59:36 sur cette attaque au couteau ? Je le rappelle, il est quasiment 10h,
00:59:39 vers 8h, un individu a donc attaqué 3 personnes,
00:59:42 blessé légèrement 2,
00:59:45 et un blessé grièvement,
00:59:48 l'assaillant Emalien, âgé de 32 ans.
00:59:51 Rudy Manat.
00:59:54 - Oui, bonjour à vous, vous avez bien décrit les faits, effectivement,
00:59:57 un individu ce matin, alors probablement un fou furieux,
01:00:00 nous ne le voilons pas la face, alors est-ce que c'est
01:00:03 sur fond de terrorisme, on ne pense pas trop, est-ce que c'est un vrai fou furieux
01:00:06 qu'on a parfois dans les rues ? On a vu beaucoup d'attaques au couteau
01:00:09 avec ce genre d'individu, malheureusement c'est compliqué
01:00:12 pour nous de les gérer, ça n'est pris à 2 personnes
01:00:15 qui allaient prendre le train, on parle quand même de la gare de Lyon,
01:00:18 à 8h du matin, un samedi, des voyageurs qui prennent tranquillement
01:00:21 un train, qui se font attaquer en plein cœur de Paris
01:00:24 dans la gare de Lyon, par une espèce de fou
01:00:27 qui les attaque au couteau, on ne sait pour quelle raison.
01:00:30 Et il y a l'agent de sécurité qui est intervenu très très vite,
01:00:33 qui a été légèrement blessé également, et puis ensuite,
01:00:36 coup de chapeau aux policiers de la BRF qui sont arrivés extrêmement
01:00:39 rapidement sur les lieux pour interpeller
01:00:42 cet individu, l'enquête va démarrer,
01:00:45 on va voir exactement les motifs, si on arrive à comprendre
01:00:48 les motifs, parce que s'il est complètement givré, ça va être compliqué
01:00:51 de comprendre pourquoi il a fait ça, mais ce qui est véritablement inquiétant
01:00:54 et vous l'avez dit tout à l'heure, c'est qu'on est dans une gare
01:00:57 qui est particulièrement sécurisée, et malheureusement,
01:01:00 c'est pas possible, malgré une ultra-sécurisation,
01:01:03 de contrôler tous les individus qui peuvent péter
01:01:06 les plombs à tout moment, c'est bien ça la difficulté que nous avons aujourd'hui.
01:01:09 Je le répéterai jamais assez, le risque
01:01:12 zéro n'existe pas, on n'est pas en train d'imaginer
01:01:15 une France où il n'y a aucun crime, aucun délit.
01:01:18 En revanche, ce qu'on peut penser, et ce que
01:01:21 7 à 8 Français sur 10 demandent,
01:01:24 c'est que les frontières de notre pays soient
01:01:27 protégées, c'est qu'un délinquant qui commet un délit
01:01:30 grave, qu'il passe sa peine de A à Z
01:01:33 en prison, qu'un multi-récidiviste soit mis
01:01:36 hors d'état de nuire, qu'une personne qui a été condamnée
01:01:39 pour des faits terroristes soit surveillée de très près
01:01:42 et ne bouge pas après sa condamnation.
01:01:45 Voilà ce que demandent les Français.
01:01:47 Bien sûr, et vous savez, c'est aussi ce qu'on demande à Alliance
01:01:50 depuis de nombreuses années. Effectivement, ces peines doivent
01:01:53 être exécutées, effectivement, quand on a des individus
01:01:56 qui rentrent dans notre pays, qui n'ont pas le droit d'y être, il faut
01:01:59 qu'on puisse les renvoyer chez eux. J'ai encore vu ce matin sur votre
01:02:02 antenne que les refus d'entrée avaient été retoqués par le
01:02:05 Conseil d'État. Ça va encore poser des difficultés supplémentaires
01:02:08 pour les policiers qui sont aux frontières et
01:02:11 ça va encore poser des difficultés supplémentaires
01:02:14 pour la délinquance parfois du pays, parce que ça
01:02:17 rentre un petit peu partout, il faut se dire les choses.
01:02:20 Franchement, les policiers font ce qu'ils peuvent. Ils sont
01:02:23 au maximum de leurs possibilités. Je crois
01:02:26 qu'il y a une vraie impulsion qui a été donnée par le ministre il y a 3 ans,
01:02:29 4 ans, même maintenant. Honnêtement, je ne vois pas ce qu'on peut faire
01:02:32 de plus, mais vraiment, vraiment, on a besoin de tous là.
01:02:35 On a besoin de tout le monde parce qu'il y a une échéance planétaire
01:02:38 qui arrive au mois de juillet et les policiers vont être encore
01:02:41 une fois surengagés, puisqu'on a parlé des 100%.
01:02:44 On a eu des réponses il n'y a pas longtemps encore par le
01:02:47 ministre de l'Intérieur. Voilà où on en est aujourd'hui.
01:02:50 Et c'est vrai que c'est de plus en plus difficile pour nous.
01:02:54 Personne autour de ce plateau ne pourrait remettre en cause
01:02:59 l'intervention et le travail formidable des forces de l'ordre
01:03:02 au quotidien. On sait très bien que vous travaillez à flux tendu.
01:03:05 On sait très bien que vous manquez de tout, de moyens, de bras,
01:03:09 mais qu'il y a un réarmement qui est fait. En revanche, en matière
01:03:13 de réarmement moral et politique, on est encore loin, loin d'une
01:03:17 situation suffisante pour des policiers qui font face à une délinquance
01:03:21 du quotidien de plus en plus violente et souvent de plus en plus jeune.
01:03:25 Rudy Mana, vous restez avec nous. Ce qui m'interpelle, c'est que vous avez
01:03:27 parlé aussi de la protection des frontières. Très intéressant ce qui se passe.
01:03:31 Je rappelle que le suspect de 32 ans est malien, que 8 Français sur 10,
01:03:36 et ce sont les sondages CNews, CSA, qui ont pu être publiés sur les 12
01:03:40 derniers mois. Les Français ne demandent qu'une chose, c'est la protection
01:03:44 des frontières. Le Conseil d'État vous explique qu'en matière de protection
01:03:48 des frontières, vous allez changer un peu la méthode. Pourquoi ?
01:03:51 Pour respecter ce que Bruxelles demande. Et on en revient aux incohérences
01:03:55 qu'on a pu entendre tout au long de la semaine sur la question agricole.
01:03:59 On voit le sujet de Mathilde Ibanez, on en parle juste après, et on reste
01:04:02 évidemment sur cette actualité et cette attaque au couteau à la gare de Lyon.
01:04:06 La plus haute juridiction administrative a annulé ce vendredi une phrase du Code
01:04:11 régissant le droit des étrangers, qui permettait, dans un large cas de figure,
01:04:15 le refoulement aux frontières intérieures de l'Union européenne,
01:04:18 des étrangers entrés irrégulièrement sur le territoire.
01:04:22 Ça pose un véritable problème, ça va, je pense, désarçonner beaucoup
01:04:26 de policiers qui vont se demander à quoi on sert. On interpelle des personnes
01:04:30 qui, à la seconde où on les interpelle à l'entrée sur le sol français,
01:04:34 vont prendre un avocat, une association qui va leur permettre de pouvoir
01:04:37 entrer dans le pays. C'est une décision extrêmement grave.
01:04:40 Pour les associations de défense des étrangers, c'est enfin une victoire.
01:04:44 Cette décision nous satisfait, elle met fin au régime du refus d'entrée.
01:04:49 C'est une victoire en ce sens où le refus d'entrée, qui était dans une zone grise,
01:04:53 doit être soumis à la législation européenne et internationale.
01:04:57 Le refus d'entrée sur le territoire devra se faire dans une procédure d'admission.
01:05:02 Le Conseil d'État précise qu'il appartient aux législateurs de définir
01:05:06 les règles applicables à l'étranger, qui fait l'objet d'un refus d'entrée
01:05:09 dans la perspective de sa réadmission. Car un accord de réadmission
01:05:13 permet de faciliter l'éloignement des étrangers en limitant les formalités,
01:05:17 mais avec un cadre légal, notamment sur la rétention, les recours
01:05:21 et la possibilité de demande d'asile.
01:05:23 Pour l'association de défense des étrangers, ANAFE, c'est une réussite.
01:05:28 Le Conseil d'État met fin à 8 ans de pratiques illégales d'enfermement
01:05:32 et de violation des droits aux frontières intérieures.
01:05:35 La Cour européenne de justice avait déjà estimé en septembre dernier
01:05:39 que la France ne pouvait pas, dans tous les cas de figure,
01:05:42 refouler à la frontière les étrangers entrés irrégulièrement sur son territoire.
01:05:47 Et on voit le monde qui sépare Bruxelles de la volonté des Français
01:05:52 et on peut faire ce constat-là sur les questions énergétiques,
01:05:56 sur les questions sanitaires, sur les questions agricoles,
01:05:59 sur les questions d'immigration.
01:06:01 Vous avez choisi, de toute façon, il y a des élections dans 5 mois.
01:06:04 Maxime Legay est sur le terrain, on va le rejoindre au niveau du hall 3
01:06:10 de la gare de Lyon, Maxime Legay, hall 3 qui reste bouclé, bien évidemment.
01:06:15 Oui, Eliott, un hall 3 qui est donc entièrement bloqué.
01:06:20 Il y a des passagers qui découvrent en direct que la porte est close
01:06:25 et qu'ils n'ont donc pas accès et qu'ils doivent donc emprunter un autre chemin.
01:06:30 Ce qu'il faut comprendre, c'est que la gare de Lyon,
01:06:32 c'est une des gares les plus fréquentées d'Europe.
01:06:34 Elle est disposée en trois halls distincts, le hall 1, le hall 2
01:06:37 qui sont regroupés dans un hall central et puis le hall 3.
01:06:40 Le hall 1 et le hall 2, lui, n'est pas bloqué.
01:06:43 Les passagers peuvent prendre leur train, il n'y a pas de retard,
01:06:47 c'est ce qu'indique la SNCF.
01:06:49 En revanche, ce hall 3, lui, est entièrement bloqué
01:06:52 par un fort dispositif policier, la sécurité ferroviaire
01:06:56 et puis le dispositif Sentinelle, ces militaires qui ont donc bouclé la zone.
01:07:00 Pourquoi le hall 3 ?
01:07:02 Puisque c'est ici, ce matin, aux alentours de 8h, juste derrière moi,
01:07:05 que l'attaque s'est produite.
01:07:08 Nous avons pu échanger avec un témoin de cette attaque
01:07:12 qui décrivait un homme possédé par la violence
01:07:15 et qui s'en est pris impunément au hasard,
01:07:18 un peu à la volée, comme ça, à des passants qui passaient,
01:07:21 des voyageurs qui s'apprêtaient à prendre leur train.
01:07:25 Alors, le hall 3, là, vous pouvez sans doute le voir, la porte est close.
01:07:28 On ne peut pas y accéder.
01:07:31 Les commerçants de ce hall 3 ont donc également dû être évacués.
01:07:37 Voilà, c'est un peu la confusion générale ici,
01:07:40 puisque les voyageurs apprennent en direct,
01:07:43 à la fois qu'ils ne peuvent pas prendre leur train,
01:07:46 mais peut-être sans doute aussi davantage l'horreur de cette attaque.
01:07:49 Ils sont donc stupéfaits.
01:07:51 - Eh bien, écoutez, merci, Maxime Leguet.
01:07:54 Merci à Laura Lestrade qui vous accompagne.
01:07:57 On reviendra vous voir, évidemment, avant 10h30.
01:08:00 Un peu plus de 10h05 sur CNews, je vous donne les éléments.
01:08:04 Vers 8h ce matin, dans le hall 3 de la gare de Lyon,
01:08:07 un homme a donc agressé plusieurs personnes à l'arme blanche
01:08:10 pour un motif pour l'instant ignoré.
01:08:13 Son profil, il se dessine petit à petit,
01:08:16 au gré des minutes qui défilent,
01:08:19 un suspect de 32 ans, de nationalité malienne.
01:08:23 Juste avant d'aller voir Maxime Leguet,
01:08:28 on parlait de la situation migratoire
01:08:31 et des mesures qui doivent être prises.
01:08:33 Le Conseil d'Etat a limité, je le rappelle, vendredi,
01:08:36 le dispositif de refus d'entrée aux frontières intérieures,
01:08:39 rappelant qu'il devait s'inscrire dans le cadre des accords bilatéraux.
01:08:43 Tiens, tiens, accord bilatéraux de ce coordonné directive européenne.
01:08:48 J'ai l'impression qu'on a plutôt entendu ça cette semaine assez souvent.
01:08:53 Mais peut-être que, miracle, on va parler de changer de logiciel
01:08:57 et de revenir à une certaine souveraineté.
01:08:59 Les frontières, ça veut dire quelque chose.
01:09:01 Juste, je le dis aux téléspectateurs,
01:09:04 et je vous remercie, Sophie Lénard, d'être avec nous.
01:09:06 Vous êtes vice-présidente de la coordination rurale.
01:09:09 Il devait être question dans cette émission,
01:09:12 quasiment exclusivement de la situation des agriculteurs.
01:09:16 Donc peut-être que, quand vous avez entendu les policiers,
01:09:19 quand vous avez entendu les forces de l'ordre témoigner ce matin,
01:09:23 vous avez vu des similitudes avec votre métier.
01:09:25 Non, mais oui, sûrement.
01:09:27 C'est parce que j'entends les mots "trop de normes", "libre circulation",
01:09:31 "protection des frontières", "Bruxelles".
01:09:33 Je me dis, tiens, est-ce que nous n'aurions pas les mêmes problématiques
01:09:37 ou les mêmes causes ? Je ne sais pas.
01:09:39 Et je reviens sur votre expression "nul lieu".
01:09:42 Je dis quand même que j'ai hâte de rentrer chez moi,
01:09:45 parce que dans mes campagnes, même si tout n'est pas parfait,
01:09:48 je n'ai pas cette oppression et ce sentiment d'insécurité
01:09:52 comme je peux le sentir quand je suis sur Paris.
01:09:56 Je comprends, en fait, c'est incroyable,
01:09:58 mais quand je quitte Paris et que je rentre chez moi,
01:10:00 j'ai l'impression que je quitte un monde pour en rentrer dans un autre.
01:10:03 Et inversement, quand je quitte ma campagne pour venir à Paris,
01:10:06 et je me dis finalement, on vit côte à côte,
01:10:08 dans des mondes, mais complètement différents.
01:10:11 Parce que vous parlez évidemment de Paris,
01:10:13 qui est au centre de toutes les attentions sécuritaires
01:10:16 à l'approche des Jeux olympiques.
01:10:18 Mais pardonnez-moi de vous dire, Crépole, c'est une zone rurale,
01:10:22 c'est la campagne, c'est la France justement qui est souvent oubliée,
01:10:26 souvent stigmatisée, très peu entendue.
01:10:29 C'est une France où on se dit, il ne va pas se passer grand-chose.
01:10:32 À Crépole, vous avez une attaque au couteau,
01:10:35 en pleine fête de village, avec un enfant de 17 ans qui décide.
01:10:38 Et quand je disais "nul lieu", c'est que je citais le tweet
01:10:43 du syndicat de police SGP, qui peut ou prou expliquait
01:10:48 que malheureusement, sur notre territoire, on n'est plus à l'abri
01:10:52 de ce type de tram, puisqu'on n'est plus sur des faits divers,
01:10:56 mais des faits sociétaux.
01:10:58 Vous avez pointé quelque chose d'essentiel.
01:11:00 Essentiel, c'est qu'aujourd'hui, les décisions en matière
01:11:03 agricole, énergétique, en matière d'immigration,
01:11:07 elles ne se passent plus en France, elles se passent à Bruxelles.
01:11:10 C'est les petits technocrates, dans leurs petits bureaux,
01:11:13 qui décident de ce qui doit se passer chez vous, madame.
01:11:17 C'est peut-être un problème. Je vous donne deux chiffres
01:11:19 intéressants sur les questions migratoires.
01:11:21 Je rappelle que le suspect, et vous pouvez le lire,
01:11:23 de 32 ans, est malien. Dans les Alpes-Maritimes,
01:11:26 44 000 interpellations à la frontière franco-italienne en 2023.
01:11:29 44 000. Et pas moins de 320 000 titres de séjour ont été accordés
01:11:34 l'an dernier sur le territoire national.
01:11:37 Je préférerais qu'on reste sur le premier, parce qu'aujourd'hui,
01:11:39 Bruxelles vous dit "vos stratégies de refoulement, c'est terminé,
01:11:43 Alexandre Nevechio, vous n'avez plus à faire ça.
01:11:45 Vous allez devoir changer, parce que c'est Bruxelles qui vous le demande".
01:11:48 On est dans une forme de coup d'État permanent.
01:11:52 C'était la formule de François Mitterrand à propos de la Vème République.
01:11:56 Je pense qu'elle peut s'appliquer à l'égard de l'Union européenne
01:12:00 et des juges en général. Le droit, normalement, doit être
01:12:05 la traduction de la démocratie et de la souveraineté populaire.
01:12:08 Aujourd'hui, on fait la démocratie par le droit,
01:12:11 par des juges qui sont élus par personne.
01:12:14 On voit bien que c'est un système qui est de plus en plus contesté.
01:12:18 Malgré tout, il y a des points communs entre un mouvement
01:12:22 comme le mouvement de contestation des tracteurs,
01:12:25 même si c'est un secteur particulier avec des problèmes spécifiques,
01:12:29 et le mouvement des gilets jaunes, par exemple.
01:12:33 On voit d'ailleurs que ça commence à être entendu par le pouvoir,
01:12:38 y compris par la majorité. Emmanuel Macron est sans doute
01:12:42 le président le plus pro-européen depuis Valéry Giscard d'Estaing.
01:12:47 Et pourtant, il y a quelques jours, on a eu un discours de Gabriel Attal
01:12:51 qui répétait, j'ai compté, six fois le mot de souveraineté en deux phrases.
01:12:56 Malheureusement, le tournant, pour le moment, est rhétorique et sémantique.
01:13:00 Il tombe bien parce qu'on est à trois mois d'élection européenne.
01:13:04 Mais Emmanuel Macron lui-même, après la crise du Covid,
01:13:08 disait qu'il allait reprendre le contrôle.
01:13:11 On voit la suite. Il faudra qu'on passe d'un tournant sémantique et rhétorique
01:13:16 à un véritable tournant idéologique. Ça va mettre du temps,
01:13:19 mais il faut absolument changer de logiciel, que les Français,
01:13:22 et de manière générale les peuples européens, reprennent les commandes de leur destin.
01:13:26 – Mais écoutez, quand vous parlez de changer de logiciel,
01:13:28 je me souviens d'une déclaration, je crois que c'est en septembre 2020,
01:13:32 d'un certain Éric Dupond-Moretti qui expliquait que la France n'était pas un coup de gorge.
01:13:36 – Oui, je parlais de la question de la justice.
01:13:40 – Le logiciel européen, oui, mais de la justice.
01:13:43 – Ça en fait partie, et c'est une partie des incohérences du gouvernement.
01:13:50 – Et vous avez aujourd'hui le Conseil d'État qui vous demande
01:13:53 de changer votre manière de sécuriser les frontières françaises.
01:13:58 Philippe Guibert.
01:13:59 – Mais le logiciel européen, il est inscrit dans les traités,
01:14:01 c'est la liberté de circulation des personnes, des biens et des capitaux.
01:14:05 Et donc le Conseil d'État, dans sa jurisprudence,
01:14:08 a reconnu la suprématie du droit européen,
01:14:11 applique la philosophie des traités européens.
01:14:14 Et cette philosophie, elle n'est pas fondée sur le principe des frontières et du contrôle,
01:14:20 elle est fondée sur le principe de la libre circulation.
01:14:22 C'est comme ça que je comprends cette décision,
01:14:24 qui par ailleurs paraît totalement aberrante, comme ça,
01:14:27 mais je ne suis pas assez spécialiste.
01:14:28 – Mais elle n'est pas aberrante, elle est très conforme à…
01:14:30 – Voilà, elle est conforme en fait à cette philosophie-là.
01:14:33 – Oui, mais elle n'est absolument pas conforme à la volonté des Français en fait,
01:14:36 c'est ça peut-être que le Conseil…
01:14:38 – Mais évidemment, c'est surprenant, c'est des arguties juridiques
01:14:40 qui empêchent très clairement, parce que là en plus, pour faire simple,
01:14:44 l'Union Européenne interdit de refouler aux frontières extérieures,
01:14:47 puisque vous devez examiner au cas par cas toutes les personnes qui rentrent.
01:14:50 Et une fois à l'intérieur, donc vous ne pouvez pas refouler aux frontières extérieures,
01:14:53 c'est cette fameuse histoire de mur etc.
01:14:55 Vous devez examiner, elle accepte encore que vous expulsiez,
01:14:58 mais vous ne pouvez pas empêcher de…
01:15:00 En fait là, ce que dit le Conseil d'État, mais c'est ce qui avait été dit à Gérald Darmanin
01:15:03 quand il avait rétabli le contrôle à la frontière au moment de l'arrivée massive à Lampedusa,
01:15:08 et à l'époque c'était exactement la même décision juridique,
01:15:12 c'est que vous ne pouvez pas retenir les personnes à la frontière,
01:15:16 puisque la directive retour européenne impose de leur laisser 30 jours pour retourner d'eux-mêmes
01:15:22 et ensuite vous pouvez intervenir.
01:15:24 C'est exactement tout ce qu'on voit avec les OQTF,
01:15:26 c'est des empilements juridiques incompréhensibles, c'est l'histoire de votre vie.
01:15:29 – Les bénéficiaires ou les individus.
01:15:31 – Les bénéficiaires, c'est complètement lunaire.
01:15:33 – Mais Charlotte, qui bénéficie aux individus,
01:15:35 parce que la philosophie c'est d'abord de défendre le droit des individus quels qu'ils soient.
01:15:39 – Oui mais pas la collectivité, le problème c'est que dans la démocratie libérale
01:15:45 on doit trouver le bon curseur entre l'intérêt général et la liberté des individus.
01:15:49 Et c'est normal qu'il y ait des contre-pouvoirs à la souveraineté populaire,
01:15:52 elle ne peut pas être absolue, mais là on a mis le curseur trop loin,
01:15:57 et aujourd'hui les juges piétinent littéralement la souveraineté populaire,
01:16:01 donc on n'est plus du tout dans une démocratie libérale équilibre.
01:16:05 Mais dans une démocratie des juges.
01:16:07 – Dans un instant on sera en direct avec Réda Belladj,
01:16:11 responsable syndicale qui connaît très bien la région Île-de-France,
01:16:16 puisqu'il opère dans cette région-là.
01:16:18 Je le dis aux téléspectateurs, vous avez donc ces images en direct
01:16:22 depuis le parvis de la gare de Lyon.
01:16:25 Pour les téléspectateurs qui ne connaissent pas forcément cette gare,
01:16:29 c'est une des gares les plus fréquentées d'Europe,
01:16:32 on est dans le 12e arrondissement de Paris.
01:16:35 Je pense aux habitants également du 12e arrondissement de Paris,
01:16:38 parce que la gare de Lyon fut un temps un secteur
01:16:43 qui était considéré comme un coupe-gorge.
01:16:45 Dans les années 70-80, il y a eu un vaste plan ensuite de rénovation du quartier.
01:16:53 La situation s'est assainie, apaisée.
01:16:56 Et puis ces dernières années, j'ai habité à 300 mètres,
01:17:00 j'ai vécu pendant 25 ans ici.
01:17:02 Et je peux vous dire que j'ai vu le 12e arrondissement basculer
01:17:07 dans la pauvreté, dans la délinquance, dans l'insécurité.
01:17:11 Vous avez des collectifs, dans la drogue bien sûr,
01:17:13 vous avez des collectifs aujourd'hui dans ce 12e arrondissement,
01:17:16 des habitants du 12e qui alertent en disant
01:17:19 qu'à côté de la gare de Lyon, il y a malheureusement du trafic de stupéfiants,
01:17:23 il y a de la drogue, il y a des clandestins qui sont là.
01:17:27 Et quand ce n'est pas des clandestins, ce sont des sans-domicile fixe
01:17:30 et parfois c'est les deux assemblés.
01:17:32 Et passé une certaine heure, il y a une insécurité grandissante.
01:17:36 Donc beaucoup ont alerté ces derniers mois.
01:17:38 Il faudrait peut-être revenir sur cette situation sécuritaire
01:17:42 aux abords de la gare de Lyon.
01:17:44 - Donc le hall 3 n'est pas clos.
01:17:46 Le hall 3, il donne sur le quartier du 12e arrondissement.
01:17:49 - Oui, sur un espace ouvert.
01:17:51 Mais moi je pensais que c'était le hall 2, justement, celui-ci.
01:17:53 Martin Garagnon, vous connaissez également un peu ce secteur
01:17:56 et les attentes des habitants.
01:17:58 Avant de vous donner la parole, Sandra Buisson,
01:18:01 moi je voudrais qu'on commande cette image
01:18:03 qui a été tweetée par la sûreté de l'AERATP
01:18:08 avec visiblement le marteau et le couteau
01:18:12 qui auraient été utilisés par l'assaillant.
01:18:14 - C'est présenté comme tel par ce syndicat,
01:18:16 donc FOGPSR, le syndicat pour la sûreté de l'AERATP.
01:18:21 Effectivement, ce qui confirmerait ce qu'on disait au départ,
01:18:24 c'est-à-dire que l'attaque a eu lieu d'un côté
01:18:26 avec l'utilisation de serreur de blanche et de l'autre
01:18:28 avec l'utilisation d'un marteau.
01:18:31 On ne sait pas quelles victimes ont été touchées
01:18:34 par quel type d'arme.
01:18:36 En revanche, ce qu'on peut rappeler, c'est qu'il y a deux blessés légers
01:18:39 et puis un blessé plus grièvement, un homme touché à l'abdomen,
01:18:42 lui, par un coup de couteau, mais dont le pronostic vital
01:18:46 n'est pas engagé.
01:18:47 Puis il y a un homme assez choqué, c'est l'agent de sécurité
01:18:49 qui a essayé de désarmer l'individu en question.
01:18:52 - Merci beaucoup, Sandra Buisson.
01:18:55 On est en direct avec Reda Bellage.
01:18:57 Merci d'être avec nous.
01:18:59 On est en direct par téléphone,
01:19:01 donc j'espère que la connexion est bonne, Reda Bellage.
01:19:05 Est-ce que vous avez quelques nouveaux éléments
01:19:09 à nous transmettre alors qu'on découvre
01:19:11 qu'à l'instant, il y a quelques secondes,
01:19:14 on découvrait finalement les deux objets qui ont été utilisés,
01:19:18 qui auraient été utilisés par l'assaillant,
01:19:21 ce marteau et ce couteau,
01:19:23 deux éléments qui nous rappellent malheureusement
01:19:26 l'attentat de Birak Aïm.
01:19:28 - Écoutez, on a des informations qui arrivent au goût à goût
01:19:33 parce que pour l'instant, on travaille dans l'urgence.
01:19:35 Tout ce qu'on sait, c'est que pour l'instant,
01:19:37 c'est la PJ qui est saisie sur cette affaire.
01:19:40 Le préfet de police va se rendre sur place.
01:19:43 Vous avez des collègues, je pense que déjà, une fois de plus,
01:19:46 je pense que c'est très important de mettre à l'honneur
01:19:49 encore le personnel de la police nationale
01:19:53 et aussi les agents de sûreté ferroviaire
01:19:57 qui, encore une fois de plus,
01:19:59 ont procédé très, très rapidement à l'interpellation
01:20:02 et encore sauver des vies.
01:20:04 Je pense qu'il faut le préciser
01:20:05 parce que ça fait trois attentats en moins de cinq mois
01:20:09 et à chaque fois, vous avez les personnels sur place.
01:20:13 On l'a vu à Arras, on l'a vu à Paris
01:20:16 avec nos collègues de police secours
01:20:19 et puis aujourd'hui, nos collègues
01:20:21 de la brigade des réseaux ferroviaires.
01:20:24 - Vous parlez d'attentat, évidemment.
01:20:26 Moi, je prends énormément de précautions.
01:20:28 Le Parquet terroriste ne s'est pas saisi du dossier.
01:20:32 On a encore peu d'éléments sur ce qu'il s'est passé
01:20:36 et les motivations de la saillance.
01:20:39 Ce qui est certain et ce qui est terrifiant d'ailleurs,
01:20:42 c'est qu'on a la même sensation à chaque fois.
01:20:45 Il y a ces mots-clés qui reviennent et qui sont terribles.
01:20:49 C'est l'attaque, c'est le couteau, c'est le profil,
01:20:52 c'est le déséquilibre, c'est parfois la nationalité qui ressort.
01:20:56 Et là, je ne parle pas de Birakeim seulement ou encore d'Arras.
01:21:00 Je pense à ce qui s'est passé à Annecy il y a quelques mois
01:21:04 avec une intervention héroïque.
01:21:06 Là aussi, c'est un mot-clé qui intervient d'Henri.
01:21:09 Sachez qu'Henri a été décoré hier.
01:21:12 Il a reçu des mains de son grand-père samedi dernier,
01:21:16 sauf que les images ont été publiées hier.
01:21:19 Il a été décoré samedi dernier de la Légion d'honneur.
01:21:23 Il y a aujourd'hui des héros qui arrivent à se mettre face à ces sauvages.
01:21:31 Merci Réda Belladj. Rudy Mana est toujours avec nous.
01:21:35 Je voudrais vraiment parce que vous travaillez…
01:21:37 Je vous confirme, il n'y a pas d'attentat pour l'instant.
01:21:39 Pardon ?
01:21:40 Oui, je vous confirme bien.
01:21:41 Je me suis mal exprimé parce que c'est difficile, je suis en voiture.
01:21:43 Mais je parlais surtout de… comme vous, avec pas des mots de journaliste,
01:21:49 mais en tout cas une attaque au couteau dans l'action.
01:21:51 Les services, les citoyens, les services de police ont toujours été réactifs et rapides.
01:21:55 Mais bien sûr, on ne sait pas encore si c'est un attentat.
01:21:57 C'est pour ça que pour l'instant, c'est la PJ qui se déplace.
01:21:59 Le parquet anti-taurisme n'a pas encore été saisi.
01:22:01 Eh bien écoutez, mais je le savais Réda Belladj, mais merci de le préciser.
01:22:05 Et surtout, merci d'apporter votre expertise et votre témoignage
01:22:09 et d'être toujours disponible pour nous apporter les premiers éléments.
01:22:13 Je voudrais qu'on refasse un tour direction le sud avec Rudy Mana,
01:22:18 sur la protection aux frontières, les contrôles aux frontières.
01:22:21 Parce que les forces de l'ordre, là aussi, je le disais,
01:22:23 44 000 interpellations à la frontière franco-italienne en 2023
01:22:27 avec des policiers qui font face, qui sont submergés face à ce flux migratoire
01:22:32 et qui ne savent plus comment faire, Rudy.
01:22:34 Ah oui, complètement.
01:22:36 Et je pense à tous ces collègues qui sont dans les PAF à la frontière italienne,
01:22:42 comme vous avez dit, soit à Menton, soit à Montgenèvre,
01:22:45 qui ont appris cette nouvelle ce matin,
01:22:47 qui vont se dire "mais en fait, on va servir à quoi, quoi ?"
01:22:50 C'est ça, c'est ça la plus grosse difficulté aujourd'hui de la police.
01:22:53 C'est que beaucoup de mes collègues policiers n'ont plus de sens à leur métier.
01:22:57 Et c'est bien ça notre principal problème.
01:23:00 On a l'impression parfois de travailler pour rien, ou de travailler à perte en fait.
01:23:05 Parce qu'on se dit "on va faire ça, ça va durer une heure, une heure et demie"
01:23:09 et puis derrière, en fait, ça n'aura servi à rien,
01:23:11 puisque l'individu aujourd'hui, il va aller dans un centre de rétention,
01:23:15 ça va durer je ne sais combien de jours,
01:23:17 et puis derrière il aura peut-être une OQTF,
01:23:19 et puis on n'est pas sûr de pouvoir appliquer cette OQTF.
01:23:22 Vous imaginez ces collègues qui procèdent à l'interpellation,
01:23:25 qui parfois prennent des risques, parce qu'aujourd'hui, je vous assure,
01:23:28 ils ne se laissent pas toujours faire quand on les interpelle loin de là,
01:23:31 et qui vont se dire "en fait, on a fait tout ça pour rien".
01:23:34 C'est bien ça notre difficulté aujourd'hui dans la police,
01:23:37 et cette perte de sens, elle est due, comme vous l'avez dit tout à l'heure, Elliot,
01:23:42 à des juges qui ne vivent pas sur la même planète que nous.
01:23:45 En fait, c'est ça notre difficulté.
01:23:47 Il y a des gens qui vivent sur Terre, j'entendais la dame agricultrice tout à l'heure,
01:23:51 on vit avec nos difficultés, on vit avec nos problèmes,
01:23:54 on vit avec les pieds sur Terre, et puis il y a des gens qui sont dans l'espace.
01:23:58 Il y a des gens qui sont dans l'espace, et malheureusement, c'est eux qui décident de faire ces lois.
01:24:02 Et ça, c'est super difficile pour les mecs qui sont sur le terrain, comme nous,
01:24:06 qui vivent difficilement, parce qu'on ne peut pas dire qu'on est super bien payés,
01:24:10 qui essayons de garantir un semblant de paix publique en France,
01:24:13 et on se retrouve avec ces difficultés qui s'accumulent de jour en jour,
01:24:17 et du coup, la perte de sens de notre métier, elle est vraiment existentielle,
01:24:22 elle est vraiment prégnante, et on se rend compte qu'il y a de plus en plus de policiers
01:24:25 qui quittent cette belle fonction.
01:24:28 Merci beaucoup Rudy Mana, il nous reste quelques minutes ensemble.
01:24:34 Vous avez vu travailler à perte, vous avez peut-être Sophie Lennart, là aussi,
01:24:39 qui est vice-présidente de la coordination rurale, qui quitté au moment où Rudy Mana,
01:24:46 responsable syndical, a tenu ses propos.
01:24:49 Oui, enfin, bon, je n'ai pas envie de faire des similitudes,
01:24:52 mais j'entends sur ce plateau depuis tout à l'heure des mots qui sont concomitants à notre situation,
01:24:58 et pourtant qui n'ont rien à voir, mais j'entends « souveraineté », j'entends « travail à perte ».
01:25:04 Certes, je pense qu'ils n'ont pas la même signification dans leur bouche que dans la nôtre,
01:25:14 mais trop de choses sont similaires.
01:25:17 J'espère pour eux comme pour nous que la situation va se débloquer,
01:25:24 qu'on reprenne ses esprits, que l'Europe doit fonctionner.
01:25:27 Alors, je n'ai pas la science, je ne sais pas s'il faut sortir de l'Europe,
01:25:30 je ne sais pas s'il faut y rester, mais en tout cas, elle ne peut pas continuer comme elle est là,
01:25:33 ça c'est clair, et apparemment dans plein de corps de métier, dans plein de situations.
01:25:38 Donc voilà, j'espère que tout ce qu'on a lancé sur le terrain ne sera pas vain.
01:25:44 Voilà, c'est tout ce que je peux espérer.
01:25:48 Et puis quand je me dis que M. Darmanin a eu peur des agriculteurs cette semaine,
01:25:53 je crois qu'il a d'autres chats à fouetter que de nous courir après.
01:25:57 Oui, les gardes à vue.
01:25:58 Les 91 gardés à vue et 75, si je me souviens bien.
01:26:03 79 qui étaient placés, qui ont passé la nuit, dont un jeune de 17 ans,
01:26:10 j'ai vu également avec son papa qui a fondu en larmes.
01:26:13 J'avais tellement, vraiment, je vous le dis, mais les téléspectateurs le savent,
01:26:18 on avait préparé plusieurs séquences parce que je voulais qu'on fasse le bilan
01:26:21 de cette semaine de mobilisation agricole.
01:26:25 Parce qu'on a découvert, pour bon nombre d'entre nous,
01:26:29 un secteur avec des gens profondément dignes, respectueux, courageux, éloquents,
01:26:37 qui ne demandaient qu'une seule chose, c'est de travailler
01:26:42 et de récolter les fruits de leur travail.
01:26:45 Et de ne plus subir le diktat de Bruxelles, de le diktat de technocrates
01:26:49 qui n'ont absolument rien compris à ce que vous vivez aujourd'hui,
01:26:53 qui est de la pression qui est mise sur les agriculteurs aujourd'hui
01:26:59 au nom d'une idéologie écolo-radicale qui n'a aucun intérêt,
01:27:05 aucun intérêt pour la terre française.
01:27:08 Et c'est pour ça que je voulais vraiment vous avoir ce matin.
01:27:11 Je dirais, pour compléter tout ce que vous dites,
01:27:14 c'est en fait l'excès en tout qui nuit.
01:27:17 Parce que nous on cumule des strates, on cumule les problématiques de l'Europe,
01:27:20 on cumule la surtransposition du plus blanc que blanc français,
01:27:24 on cumule les profits qui ne vont pas dans notre poche,
01:27:27 mais dans la poche de nos intermédiaires.
01:27:30 Donc c'est vraiment une accumulation de tout ça.
01:27:32 Et je dirais, ma naïveté me fait dire que le départ part d'un bon sentiment,
01:27:37 mais on ne sait pas s'arrêter à un juste milieu.
01:27:41 Et je pense que c'est valable aussi dans la sécurité.
01:27:44 Alors il y a sûrement, je pense que par rapport à la sécurité,
01:27:47 les États-Unis où il y a des ports d'armes etc. où ce n'est pas tant que non plus.
01:27:51 Donc je pense que la vérité de toutes nos problématiques globaux,
01:27:55 ou globales, je ne sais plus comment on dit,
01:27:58 se trouve au milieu de tout ça.
01:28:00 Et franchement, il est grand temps que toutes les politiques,
01:28:04 parce que je ne fais pas de politique,
01:28:06 mais que toutes les politiques se reprennent en main
01:28:08 et emmènent notre pays vers des choses magnifiques,
01:28:11 parce qu'on est capables tous ensemble de faire des belles choses.
01:28:14 - Merci pour ce nouveau message d'espoir
01:28:17 qui est dans la continuité des beaux messages
01:28:21 que vous avez pu transmettre aux Français.
01:28:23 Je rappelle que 9 Français sur 10 ont soutenu la mobilisation agricole.
01:28:27 - Et on les en remercie.
01:28:28 - Merci à vous cinq d'avoir participé à cette émission.
01:28:32 Vous l'avez compris, qui a été bousculée par cette attaque au couteau.
01:28:36 Je voudrais juste dire aux téléspectateurs d'aller voir sur les réseaux sociaux,
01:28:41 je crois que c'est un reportage de France Bleu,
01:28:44 avec une jeune fille qui s'appelle Constance.
01:28:46 Elle a 14 ans.
01:28:47 Moi j'étais ému aux larmes quand j'ai vu ça.
01:28:49 14 ans.
01:28:50 Le matin, elle se levait,
01:28:52 parce que ses parents sont agriculteurs et qu'ils étaient à la manifestation,
01:28:56 donc elle se levait pour s'occuper des bêtes.
01:28:58 Elle allait en cours.
01:28:59 Elle était avec son grand-père jusqu'à 22h30.
01:29:02 J'ai trouvé ça extraordinaire.
01:29:03 Dans un instant, c'est Brigitte Millot.
01:29:05 Permettez-moi de prendre 10 secondes
01:29:07 pour vous expliquer ce dont va parler Brigitte ce matin.
01:29:12 Elle nous dira à quel moment les trous de mimoire doivent nous inquiéter.
01:29:17 Brigitte Millot dans un instant.
01:29:18 À midi, ce sera...
01:29:19 On va bien sûr qu'on va rester.
01:29:21 Et à midi, ce sera Midi News avec Thierry Cabane.
01:29:24 À ce soir.
01:29:25 ♪ ♪ ♪