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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:05Il s'appelait Nicolas, il avait 22 ans et la vie devant lui.
00:10Mais Nicolas est mort devant une boîte de nuit dans un village de 7500 habitants.
00:15Le drame s'est passé à quelques kilomètres de Crépole.
00:18Nicolas était licencié dans le même club de rugby que Thomas, mort lui aussi il y a un an à la sortie d'un bal.
00:24On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit
00:27Pourtant par deux fois, cette équipe de rugby est plongée dans l'horreur.
00:31De quoi ces drames sont-ils le nom sinon de l'ensauvagement de notre société ?
00:35Ce week-end nous offre un spectacle apocalyptique de la situation du pays.
00:40Rennes, Poitiers, Clermont-Ferrand, Saint-Péret.
00:43Des villes autrefois tranquilles où la mort frappe désormais en pleine rue.
00:47A Rieux-la-Pape, Halloween est devenu un prétexte pour les émeutes et l'illustration de la France orange mécanique.
00:54Nos quartiers brûlent et certains regardent ailleurs.
00:56Pendant que des enfants sont les victimes de l'ultra-violence, nos responsables politiques se querellent.
01:02Didier Migaud veut freiner les velléités de Bruno Rotailleau.
01:06Messieurs, l'histoire vous regarde. Il est temps d'être au rendez-vous du sursaut plus que jamais impératif.
01:12Le point sur l'info avec Adrien Spiteri.
01:15Bonjour Thomas et bonjour à tous.
01:17A Rennes, un homme a été tué à coups de couteau hier après-midi.
01:20Il se trouvait sur un point d'île au moment des faits selon une source policière.
01:23Plus tard dans la soirée, un autre homme a été agréablement blessé, là encore à coups de couteau.
01:27L'auteur s'est présenté au poste de police quelques heures après les faits.
01:31Demain s'ouvre le procès Samuel Paty.
01:33Sept hommes et une femme seront jugés.
01:35Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans la campagne de haine et d'intimidation qui a précédé le crime à Conflans-Saint-Honorine
01:41pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à sa classe.
01:45Et puis dès demain, une zone à trafic limitée entre en vigueur à Paris.
01:48Les quatre premiers arrondissements sont concernés.
01:50Ne pourront circuler que les véhicules de secours, les bus, les taxis, les personnes à mobilité réduite
01:55ou encore les résidents et travailleurs.
01:57Objectif notamment réduire le bruit et la pollution dans la capitale.
02:02Merci beaucoup cher Adrien.
02:04Georges Fenech, Sarah Salman sont avec nous ce matin.
02:06Bonjour à nous les deux. Bonjour Thomas.
02:08Bonjour également à Jules Torres qui m'accompagne ce matin.
02:10Et puis j'ai le plaisir de recevoir Christophe et Hoche Duval.
02:12Bonjour. Vous êtes hauts fonctionnaires, juristes.
02:14Et vous avez signé ce livre, Le prix de l'insécurité.
02:17On va beaucoup évidemment aborder cette question ce matin.
02:20Vous serez donc d'une grande aide pour nous éclairer justement sur toutes les problématiques que pose l'insécurité.
02:26Alors on l'a vu, le drame qui a touché la ville de Roman-sur-Isère une nouvelle fois.
02:31Les faits se sont déroulés plus précisément dans la commune de Saint-Péret.
02:34C'est une petite ville de 7500 habitants dans l'Ardèche.
02:36C'est juste à côté de Valence.
02:38C'est à une cinquantaine de kilomètres de Crépole.
02:40Et Nicolas a perdu la vie, victime d'une fusillade devant cette bois de nuit.
02:45Il se trouve que Nicolas, donc 22 ans, avait la même passion que Thomas.
02:49Il était dans le même club de rugby que Thomas qui a donc été tué à Crépole.
02:53C'était presque un an jour pour jour.
02:55On voit les détails dans ce sujet signé Sarah Varny.
03:00C'est un nouveau drame qui endeuille le club de rugby du RC Roman-et-Péageois
03:04où était inscrit le jeune Thomas tué il y a près d'un an lors d'une fête de village à Crépole.
03:09Un autre membre de ce club âgé de 22 ans est mort ce samedi après-midi à l'hôpital de Valence.
03:14Il avait été grièvement blessé par balle à la tête dans la nuit de jeudi à vendredi
03:18dans une fusillade devant une discothèque de Saint-Péret en Ardèche.
03:22Le club lui rend hommage sur les réseaux sociaux.
03:24Le club est à nouveau touché en plein cœur depuis jeudi soir.
03:28Nous sommes de nouveau anéantis et adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
03:33La mère de Roman Suéryser a également réagi sur les réseaux sociaux
03:37et fait part de son incompréhension face à ce niveau de violence.
03:40J'aimerais comprendre comment l'année dernière sur un bal de campagne on arrive armé de couteau.
03:44J'aimerais savoir comment on se rend devant une discothèque avec une arme à feu.
03:48C'est-à-dire qu'aujourd'hui on a un niveau d'armement d'une certaine catégorie de personnes
03:52qui est au-delà de l'entendement et au-delà de ce que l'on peut supposer.
03:55Une violence juvénile de plus en plus présente et qui fait réagir de nombreux élus
03:59comme la sénatrice Valérie Boyer ou encore le député Thibaut Meunier.
04:03Deux autres personnes blessées plus légèrement lors de cette fusillade sont toujours hospitalisées
04:08et l'enquête se poursuit.
04:10Voilà pour le détail des faits.
04:12On attend encore d'avoir un certain nombre d'éclaircissements sur le déroulé de cette fusillade.
04:18On en saura certainement plus dans le courant de la journée.
04:21Je voudrais aussi qu'on écoute la réaction de Marie-Hélène Thoraval.
04:24On l'a vu dans le sujet, elle avait réagi sur les réseaux sociaux.
04:26Elle s'est également exprimée à notre micro hier soir.
04:29On l'a vu évidemment très touchée.
04:31Elle qui avait déjà subi évidemment la mort de Thomas comme un terrible drame.
04:36On l'écoute Marie-Hélène Thoraval.
04:38J'oserais vous dire que rien n'a changé.
04:40C'est-à-dire que lorsqu'il y a des événements comme ceux-là,
04:43on nous parle de Beauvau, de la sécurité.
04:49Je m'étais déjà exprimée sur ce sujet.
04:51Je pense qu'aujourd'hui, le diagnostic est connu de tous nos interlocuteurs politiques,
04:58de ceux qui ont le pouvoir aussi.
05:00Non seulement le pouvoir de dire, mais le pouvoir de faire.
05:05Je pense que la société aussi est prête à ce qu'il y ait des changements de ce côté-là.
05:10On a l'impression que finalement, on est plus attentif à ceux qui font le mal qu'à ceux qui le subissent.
05:22Georges, ce qui est assez terrible dans le témoignage de Marie-Hélène Thoraval,
05:25c'est qu'elle nous dit en un an, rien n'a changé.
05:27Et pourtant, Dieu sait si elle a essayé de faire les lanceurs d'alerte,
05:31d'alerter justement sur les méfaits qui frappent aujourd'hui notre société.
05:36Et malheureusement, elle est frappée, alors pas elle directement, mais sa commune, par un nouveau drame.
05:40Permettez-moi d'abord de vous dire à quel point cette affaire me bouleverse, comme tous les Français.
05:45Un jeune de 22 ans, en pleine jeunesse, un rugbyman, vous avez vu son beau visage,
05:52arraché à la vie, brutalement, comme ça, parce qu'il était au mauvais endroit, devant une discothèque.
05:58Donc on est tous bouleversés par cette mort.
06:00Cette coïncidence avec l'appartenance de cette nouvelle victime au même club de rugby
06:07que l'était le jeune Thomas, mort à Crépole, tout cela évidemment ne fait que nous interpeller.
06:15Et Mme Thoraval a raison de dire que rien n'a changé.
06:19Depuis un an, quand vous voyez les chiffres, on en parlera tout à l'heure,
06:23mais 80 morts et plus, rien qu'à Marseille, en une année.
06:30Vous vous rendez compte ?
06:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui, lorsque M. le ministre de l'Intérieur Rotaillot nous parle de mexicanisation,
06:37on y est presque, tant du point de vue des modus operandi, des règlements de compte,
06:44que peut-être même aujourd'hui d'un niveau de corruption qu'on ne connaissait pas avant.
06:51Donc si rien n'a changé, tout s'est aggravé en réalité.
06:55Voyez-vous, on est en train d'arriver à ce que M. Rotaillot a parlé aussi, de point de bascule.
07:02Donc là, je crois qu'aujourd'hui, quand je vous entends dans votre édito que je partage,
07:08me dire que M. Migaud freine M. Rotaillot, ça me met en colère.
07:14Je vous le dis très franchement, ça me met en colère.
07:18Si la justice nous dit aujourd'hui qu'on va freiner le travail de la police,
07:23ça veut dire qu'on n'a toujours pas pris conscience, au plus haut niveau de l'État,
07:27de la gravité de la situation qui est la nôtre.
07:29Et justement, plus que vous allez sur ce terrain, on lit dans le JDD ce matin, Jules Torres,
07:33des verbatims des entourages des ministres respectifs.
07:37On constate qu'ils ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde.
07:40Ce n'est pas nouveau, vous allez me dire, entre un ministre de l'Intérieur et un ministre de la Justice.
07:43Là, la situation est tellement dramatique qu'on aurait au moins espéré un peu de consensus.
07:47Les tensions entre Vendôme et Beauvau, c'est vieux comme la politique.
07:52Christiane Taubira, Manuel Valls, Brice Hortefeux, Rachida Dati, Gérald Darmanin, Eric Dupond-Moretti.
07:57Aujourd'hui, c'est Bruno Rotaillot et c'est Didier Migaud.
08:00En effet, ce n'est pas nouveau, mais malheureusement, ça dit beaucoup du fait que notre pays n'avance pas.
08:06Que dire aujourd'hui ? Certains ont dit que Bruno Rotaillot était excessif
08:10quand il parle de mexicanisation, quand il parle de point de bascule.
08:13Mais là, on parle de Nicolas, 22 ans, mais que s'est-il passé à Rennes, hier, en seulement quelques heures ?
08:20Un homme mort, décédé, qui a succombé de ses blessures après avoir été retrouvé avec des coups de couteau dans le thorax.
08:28Deux heures plus tard, un autre avec le même cas, lui, pour le coup, n'est pas mort.
08:34Donc, Bruno Rotaillot n'est pas du tout excessif.
08:36En effet, Didier Migaud, le ministère de la Justice, freine un petit peu des quatre fers
08:41parce qu'il juge la communication de Bruno Rotaillot trop populiste.
08:45Ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots qui sont utilisés par l'entourage du ministre de la Justice.
08:49Comment on peut avancer quand on a un ministre de l'Intérieur qui veut avancer vite et fort
08:54et quand on a un ministre de la Justice qui, lui, est plutôt dans la modération ?
08:58Donc, on voit très bien qu'il y a ce point de crispation-là.
09:00Et malheureusement, au vu de l'ampleur, aujourd'hui, du trafic de drogue, de l'insécurité,
09:04vous l'avez très justement rappelé, de l'ensauvagement,
09:06on ne pourra pas avancer tant qu'on n'aura pas un exécutif qui est à 100% dans ce combat-là.
09:12Christophe Héloge Duval, on a un phénomène face à nous qui va grandissant
09:16et vous avez des données chiffrées dans votre livre.
09:18Vous montrez très bien, justement, le poids de l'insécurité aujourd'hui en France.
09:22On pourrait attendre de nos responsables politiques une forme, si ce n'est d'unanimité, au moins de consensus.
09:27D'ailleurs, Bruno Rotaillot appelle à faire de la lutte contre le narcotrafic une grande cause nationale.
09:32Emmanuel Macron avait parlé de la mer des batailles.
09:34Ça, c'est dans les mots. Dans les faits, on voit qu'il y a finalement des disparités dans la manière d'approcher les choses.
09:39Et c'est terrible parce que ça veut dire qu'il y a le résultat, c'est l'inaction, finalement.
09:43Alors d'abord, je vous remercie de m'avoir invité, effectivement, pour la publication de ce livre,
09:47« Le prix de l'insécurité », que j'ai fait comme un chercheur.
09:50Je dois dire comme un chercheur intéressé quand même parce qu'à la base, je m'intéresse à toutes les causes d'insécurité.
09:56Ce ne sont pas seulement du droit commun que les Français comprennent bien,
10:00mais il y a aussi des personnes tuées, soit l'autre, par des chauffards.
10:03Il y a des liens, d'ailleurs, entre les chauffards, l'insécurité routière et l'insécurité tout court.
10:07On pourra éventuellement un jour en parler.
10:09Et donc j'ai été à l'origine d'une affaire familiale où une cousine très proche a été arrachée à la vie,
10:16elle avait 38 ans, par une chauffarde.
10:19Et la condamnation, la réponse pénale, qui a été celle de la justice, a été pour la famille une double peine.
10:25Et la troisième peine pour la famille, c'est évidemment les mortes de chagrin.
10:29Enfin voilà, le chagrin l'a attrapée.
10:31C'est l'oubli complet des victimes.
10:33Comme chercheur, ce que j'ai découvert en réalité, c'est que le problème de l'insécurité,
10:37c'est qu'il ne fait pas l'objet, justement, d'un véritable débat public.
10:41Il ne fait pas l'objet d'un débat public au Parlement,
10:43qui n'est pas saisi de chiffres officiels et indiscutables de l'insécurité
10:49et de la réponse pénale ou de la non-réponse pénale.
10:52Par ailleurs, lorsqu'il y a des éléments statistiques, on les casse.
10:56On casse les thermomètres, c'est ce que j'ai découvert.
10:59On a cassé un thermomètre qui s'appelait la 4001.
11:01Ça ne va rien dire aux téléspectateurs à cette heure.
11:03Aujourd'hui, on est entre le café et le croissant.
11:05Mais il y avait une statistique qui existait depuis 1972 jusqu'en 2022.
11:10Elle a été cassée.
11:12Elle a été cassée parce qu'au nom de modifier, réformer les statistiques,
11:16on l'a supprimée.
11:18On l'a supprimée pour la changer par une autre, certes, mais elle ne se rebasse pas.
11:22Elle ne permet pas que les statisticiens recoupent les mêmes données.
11:28En 2020, il a été supprimé l'Observatoire national de la réponse pénale et de la délinquance.
11:36C'est une erreur, une véritable erreur.
11:39Et je propose dans mon livre, qui est rempli de propositions très concrètes,
11:43il faut un restaurer, une autorité administrative indépendante
11:47qui délivre tous les ans au Parlement, à l'occasion d'un débat public,
11:52les chiffres de l'insécurité.
11:54Il faut mettre à plat, j'allais dire, cette question qui n'est ni de droite ni de gauche
11:58parce que quand une personne, ce jeune qui vient d'être assassiné tout à l'heure,
12:02malheureusement ce jeune tribunal, on ne lui a pas posé la question de savoir
12:05qu'est-ce qui votait aux élections.
12:06Non, mais alors je suis d'accord avec vous.
12:07En revanche, on va rapidement voir les réactions politiques à ce fait.
12:11Vous constaterez comme moi qu'il y a une partie de l'échiquier politique qui est absente.
12:15Ça vient d'abord d'un déni parce qu'on ne saisit pas réellement, les parlementaires je crois,
12:20des vrais chiffres divulgués par une autorité administrative indépendante,
12:23avec des policiers, des gendarmes, des magistrats.
12:27Pourquoi constatèrent-ils les vrais chiffres ?
12:30Simplement, j'ai appris en lisant votre livre que je recommande véritablement.
12:34C'est vrai que c'est une information que nous n'avons pas dans la classe politique ouvertement,
12:38dans le débat public.
12:39180 milliards d'euros que coûterait l'insécurité en France chaque année.
12:46Au moment où on cherche à faire des économies.
12:48C'est un ordre d'idées.
12:49C'est ce que vous dites.
12:50Les Français, eux, ils n'ont pas ces chiffres-là, mais ils percutent assez bien le coût de l'insécurité.
12:57Quand on regarde tous les sondages, entre 70 et 80% des Français veulent plus de fermeté,
13:02considèrent que la justice est laxiste, veulent plus de fermeté sur la question migratoire.
13:06Donc les Français, ils n'ont pas eu besoin de ces chiffres-là pour bien prendre conscience de l'ampleur du défi.
13:11Si on revient au drame qu'on est amené malheureusement à commenter de ces dernières heures,
13:17la mort de Nicolas Sarras-Salmane.
13:19Marie-Hélène Thoraval avait déjà fait le bon diagnostic il y a un an.
13:22Elle avait tiré la sonnette d'alarme et on voit qu'elle dit que rien n'a changé.
13:25Mais en fait, tout a changé, en pire.
13:27Ça veut dire qu'elle fait un diagnostic, elle tire la sonnette d'alarme.
13:31On ne l'écoute pas, on ne fait rien.
13:33Et évidemment, si on ne fait rien, ça recommence.
13:35Après, vous parliez des réactions politiques.
13:37Je ne crois pas avoir vu les réactions de la France insoumise.
13:41Je ne crois pas avoir vu la réaction de certains
13:43qui pourtant sont très enclins à réagir dans d'autres faits de société.
13:46Donc, ce deux-poids-deux-mesures et ces réactions à géométrie variable,
13:49c'est quelque chose qui m'interroge, de même que le traitement médiatique.
13:52Je ne suis pas sûre que beaucoup de chaînes en aient vraiment parlé.
13:55On va écouter le président du club de rugby dans lequel évoluait Nicolas,
13:59mais aussi Thomas Decrépole.
14:01Il était ce matin l'invité de la matinale sur CNews.
14:04Nicolas était un enfant du RCRP.
14:07Il a eu sa première licence à six ans au club.
14:10Il avait 22 ans.
14:11Il a fait trois saisons dans un club voisin.
14:13Il est toujours revenu dans sa maison.
14:16Je le côtoyais depuis que je suis...
14:18Il est arrivé au club, j'étais déjà là.
14:20Ça fait longtemps que je suis au club.
14:22Je le connais depuis qu'il a mis ses premiers pas avec ce maillot au club.
14:27La douleur pour nous est immense,
14:29pour tous les dirigeants du club,
14:30pour tous ces éducateurs qui l'ont suivi.
14:33C'était surtout quelqu'un d'un ami fidèle
14:36et quelqu'un de fidèle au club.
14:38On imagine évidemment la très forte émotion dans ce club de rugby,
14:41déjà endeuillé, il y a près d'un an, jour pour jour.
14:44Le symbole est absolument terrible.
14:46Les réactions politiques, je vous en parlais.
14:48Quelques responsables politiques ont partagé, eux aussi,
14:50leurs émotions sur les réseaux sociaux.
14:52Et vous allez constater, comme moi,
14:53qu'il s'agit essentiellement d'hommes et de femmes politiques de droite.
14:56Jordan Bardella, d'abord le président du RN.
14:58Nicolas était un rugbyman de 22 ans,
15:00licencié dans le même club que Thomas de Crépole.
15:02Il a succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans la tête
15:05alors qu'il faisait la queue pour rentrer en boîte de nuit.
15:07Il est la nouvelle victime de la barbarie quotidienne
15:09qui s'abat sur la France.
15:11Eric Ciotti a également réagi.
15:13Il fait le triste bilan des derniers jours.
15:15Rennes, Poitiers, Riu-la-Pape, Saint-Péret,
15:17depuis quelques jours, les morts s'amoncèlent
15:19et le pays s'enfonce dans la spirale de la violence.
15:21Les mots toujours plus durs ne peuvent remplacer
15:23les actes toujours plus faibles.
15:25La veille de ce week-end meurtrier,
15:26le gouvernement s'était opposé au rétablissement
15:28des peines planchers et de la double peine.
15:29Nous n'avons plus le temps de la naïveté.
15:31Il fait référence à la niche parlementaire du RN
15:34au cours duquel le texte avait été discuté et pas adopté.
15:38Peut-être une dernière réaction.
15:39Je ne sais pas si on a peut-être Laurent Wauquiez.
15:42Combien de Nicolas, combien de Thomas,
15:43victimes de la violence gratuite et de la sauvagerie
15:45qui gangrènent notre société ?
15:47J'adresse ce soir mes pensées à la famille de Nicolas.
15:49L'État doit enfin tout mettre en œuvre
15:51pour en finir avec le laxisme et protéger nos enfants.
15:54Laxisme, c'est un mot qui revient très régulièrement
15:56lorsqu'on aborde ces affaires.
15:57C'est-à-dire que vous avez des suisses qui n'existent plus.
16:00Si, dans les mots, il parle beaucoup.
16:02Mais j'ai envie de dire, on juge les gens aux actes.
16:04Les mots, le blabla, il y a un moment
16:06quand on vous dit on va mettre de la fermeté,
16:07on va faire des tables rondes, on va faire un bilan.
16:09Le bilan, je pense qu'il est fait.
16:10Les sondages le démontrent.
16:11Il y a plein de sondages dans le JDD
16:12où je pense qu'on est assez d'accord.
16:14Les Français sont assez d'accord.
16:16Il y a un consensus sur ces questions.
16:17Il y a un consensus.
16:18Donc après, si dans les actes, ça ne suit pas,
16:19c'est qu'il n'y a pas de volonté politique.
16:21Si vous faites du blabla et que dans les actes,
16:23il ne se passe rien, c'est que vous ne voulez pas.
16:25Il y a eu pourtant deux scrutins depuis
16:27qui ont témoigné aussi d'une certaine volonté des Français.
16:29Le Gardez-Sau a parlé de sentiments de laxisme.
16:33Absolument, bien sûr.
16:34On avait le sentiment d'insécurité.
16:36Le sentiment d'insécurité.
16:37Le sentiment de laxisme.
16:38Alors, un point.
16:40Juste pour compléter ce que vous venez de dire,
16:41dans le JDD ce matin, on lit un verbatim
16:43de l'entourage du ministre de la Justice
16:45qui répond d'une certaine manière à Bruno Rotailleau
16:47en disant que 95 % des peines sont exécutées.
16:5093 % des peines sont exécutées.
16:52Circulé, il n'y a pas de sujet.
16:53C'est toujours l'argument de Beauvau.
16:54Mais on ne parle jamais de l'application.
16:56Parce que c'est un chiffre qui est incontestable.
16:58Et de l'aménagement des peines.
16:59Absolument.
17:00C'est cette question de l'application.
17:01Le chiffre de 93 %, après une étude très précise,
17:05qui a été faite notamment par Beatrice Brugère,
17:08qu'on connaît bien ici, au nom de son syndicat
17:10Faux Justice, il est réduit, vous savez à combien ?
17:13A 12 %.
17:14Mais oui.
17:15Ce n'est pas 93 % des peines.
17:16C'est un décalage.
17:17La réponse pénale, elle est à 12 %
17:20si vous évacuez toutes les fausses alternatives,
17:22vos peines, les classements, les non-exécutifs.
17:24C'est l'application.
17:25L'application réelle, la réponse pénale réelle
17:30c'est 12 %.
17:32Donc ce sentiment de laxisme n'est pas simplement
17:35le laxisme de certains juges
17:37qui appartiennent à certains courants idéologiques.
17:39C'est aussi le politique et le législateur.
17:42Moi j'attends de M. Migaud quoi ?
17:44Et les Français attendent.
17:46Rétablissement des peines planchers.
17:47Alors justement, c'est un très bon exemple.
17:49Parce que là, vous le disiez,
17:50les peines planchers ont été mises en place
17:51à l'époque de Nicolas Sarkozy.
17:52Derrière, Christiane Taubira avait détricoté tout ça.
17:55M. Migaud avait voté contre ?
17:56M. Migaud avait voté contre en 2007, vous avez raison.
17:58Il avait l'occasion peut-être de les rétablir.
18:00Il y avait la niche parlementaire
18:01du Rassemblement National cette semaine.
18:03On sait Bruno Retailleau plutôt favorable à cette mesure.
18:06On a entendu le discours de M. Daragon également
18:08à la Tribune de l'Assemblée Nationale,
18:10plutôt favorable.
18:11Et pourtant, le socle commun,
18:13le bloc central a voté contre.
18:15Ça veut dire que sur un sujet qui, là aussi,
18:17fait consensus quand vous interrogez les Français,
18:19vous avez une large majorité.
18:2092 %, le dernier sujet.
18:21Et pourtant vous n'avez pas de peines planchers.
18:23Et j'ai vu aussi, enfin je suis avocate
18:25et j'ai vu sur Twitter qu'il y avait un extrait
18:27du procès verbal du Conseil,
18:28donc sûrement de l'Ordre des avocats,
18:30qui dit « alors que sera examinée »
18:32c'est la vice-bâtonnière qui dit cela,
18:34« alors que sera examinée demain à l'Assemblée Nationale
18:36la proposition de loi visant à rétablir les peines planchers,
18:38je tiens à rappeler l'opposition ferme et entière
18:40d'avocats du barreau de Paris de cette mesure. »
18:42Moi, je ne savais pas qui parlait en mon nom.
18:45Personnellement, je suis pour le rétablissement
18:47des peines planchers.
18:48Et il y a Francis Spiner, qui est sénateur,
18:50qui dit « démontré par qui ? »
18:52On le rappelle, parce que peut-être que parfois
18:53les gens ne savent pas vraiment ce dont on parle.
18:55Les peines planchers, c'est-à-dire qu'il y a...
18:57C'est une peine minimale, parce que le Code pénal
18:59prévoit un maximal.
19:00Notamment pour les récidivistes.
19:01Oui.
19:02Alors, pour les récidivistes, mais ça ne veut pas dire
19:04peine automatique, puisque autrement,
19:07ça aurait été contraire à la Constitution.
19:09Ça veut dire quoi, la peine plancher ?
19:10Ça veut dire que pour le récidiviste notamment,
19:13il aura un minimum, ce qui est à peu près
19:15le tiers du montant encouru,
19:17donc c'est le tiers du montant encouru,
19:20mais le juge peut quand même,
19:22par une ordonnance spécialement motivée,
19:24descendre encore en dessous.
19:26Donc ça reste à la main du juge.
19:27Donc arrêtons de nous émouvoir sur cette peine plancher
19:30comme étant une atteinte à la liberté,
19:32à l'individuation des peines,
19:34à l'indépendance des juges.
19:35Non.
19:36Et ça a marché.
19:37Sous Nicolas Sarkozy, on avait calculé à peu près
19:39que 30 % étaient prononcés environ
19:42de cette peine plancher, effectivement,
19:44et c'était rentré dans les usages des magistrats
19:47et tout à coup, Madame Taubira est arrivée
19:49un beau matin à la Commission des lois
19:51en disant, terminez les peines planchers,
19:53terminez la construction des places de prison,
19:55terminez le statut des récidivistes,
19:57et autrement dit, nous en payons encore
19:59les conséquences, sauf que ni Madame Belloubet,
20:01ni M. Dupond-Moretti n'ont remédié à cette situation
20:04et je n'ai pas l'impression que M. Migaud
20:06va y remédier aussi.
20:08Oui.
20:09Allez-y, Sarah.
20:10Pour revenir juste sur la question des réactions,
20:12parce que vous avez pointé à juste titre
20:15que les réactions étaient plutôt d'un côté
20:18de l'échec épidique.
20:19C'est même carrément d'un côté.
20:20Ce n'est plus du tout étonnant.
20:21Et pour les victimes, je ne sais pas si on se rend compte
20:23à quel point c'est difficile d'être à ce point
20:25occulté par une partie de la gauche.
20:27On avait parlé de l'affaire Lola,
20:29on avait parlé du meurtre de Philippine,
20:31de Thomas Acrépole, c'était il y a quelques mois.
20:33Eh bien, évidemment qu'aujourd'hui,
20:35pourquoi ferait-il l'inverse de ce qu'ils ont fait
20:38ces précédents mois sur les précédentes affaires ?
20:40Non, la gauche choisit ses victimes.
20:42Malheureusement, Nicolas, aujourd'hui,
20:44comme les précédents, ne sera pas à leur lieu.
20:46Et je vous parie qu'il y aura un procès
20:48en récupération qui sera bien sûr instruit
20:50par une partie du gouvernement.
20:51Mais quand c'est Naël, en revanche,
20:52ils réagissent tous.
20:53Donc moi, ça ne me gêne pas si on ne réagit jamais.
20:54Mais si on réagit pour certaines victimes,
20:56vous devez être cohérent.
20:57On a vu dans le cas de Rennes,
20:58dont on parlera tout à l'heure.
20:59Bruno Retailleau était sur place vendredi.
21:00On avait vu cette femme très émouvante,
21:02bouleversante face au ministre de l'Intérieur
21:04dire je ne peux même plus aller faire mes courses.
21:06Donc voilà, femme qui vit dans un quartier modeste
21:08de Maurepas à Rennes,
21:10être la première victime de l'insécurité
21:12galopante de son quartier.
21:14Je ne crois pas que cette femme soit
21:16une fasciste ou je ne sais quel terme.
21:18Qui ait le courage de le dire
21:20à visage découvert.
21:22Qui ait le courage de s'exposer aux représailles
21:24et qui n'est soutenue par personne.
21:25Christophe, sur la réponse pénale,
21:27on voit qu'il y a là un angle d'attaque
21:29qui pointe le fait qu'il y a une réponse pénale
21:31trop faible, parfois trop tardive.
21:33Vous, parmi les travaux que vous avez menés,
21:37est-ce que vous aussi vous êtes arrivé à ce constat ?
21:39D'abord, je dénonce, si vous voulez,
21:41dans la statistique du ministère de la Justice,
21:45un service public qui ne s'auto-évalue pas,
21:48déjà, alors que s'il s'auto-évaluait déjà,
21:51il pourrait éventuellement s'auto-évaluer favorablement.
21:53Mais il n'est pas évalué par, je vais le dire,
21:55une autorité extérieure.
21:57C'est un problème général, sans doute,
21:59des services publics en France.
22:00Mais celui-là, plus particulièrement,
22:02parce que je le rattache,
22:03il faut bien que les téléspectateurs comprennent cela,
22:05nous sommes sur le deuxième des droits de l'homme.
22:08Le deuxième des droits de l'homme
22:10de la déclaration de 1789,
22:12comme le deuxième des droits de l'homme, d'ailleurs,
22:14de la Convention européenne de 1950,
22:16c'est le droit à la sécurité.
22:18C'est un droit de l'homme.
22:19Et le droit de vivre sain et sauf est un droit de l'homme.
22:22C'est à ce niveau qu'on doit se poser des questions.
22:25Ce n'est pas garanti aujourd'hui.
22:26Exactement.
22:27Vous diriez que ce n'est pas garanti partout.
22:28Aujourd'hui, ce droit de l'homme,
22:30ce deuxième des droits de l'homme,
22:31presque l'un des plus importants pour tout un chacun,
22:33le droit de vivre sain et sauf en sécurité dans son pays,
22:36dans sa maison, peu importe, dans la rue,
22:39c'est un droit sacré.
22:41C'est un droit sacré.
22:42Et il n'est pas aujourd'hui sanctionné.
22:44Notamment, l'État ne répond pas,
22:47l'État ne répond pas de son exécution,
22:49de son application, de son effectivité.
22:51Moi, j'ai une mesure radicale dans mon livre
22:53auquel, évidemment, je fais allusion.
22:54Je sais que, probablement,
22:55elle ne sera cochée par personne.
22:56Moi, je mets une amende à l'État.
22:59C'est-à-dire que je considère que…
23:01Vous n'avez pas beaucoup d'argent.
23:02Oui, mais justement, au contraire.
23:03Et donc, à moins de dépenser.
23:04Il y a une chose que les opérateurs privés et économiques
23:09connaissent très bien.
23:10Et depuis 1911, c'est une jurisprudence
23:12qu'il a instaurée, c'est l'obligation
23:15de sécurité de résultat.
23:17Ça veut dire qu'un opérateur qui vous transporte
23:20doit vous garantir de vous transporter
23:21sain et sauf.
23:22OK.
23:23Vous accuserez ça à l'échelle de l'État.
23:25Une industrie agroalimentaire doit vous assurer
23:27de manger sain et sauf.
23:28Et s'ils ne le font pas, les juges leur imposent
23:31au titre de l'obligation de sécurité.
23:33Alors, le prix de la vie humaine est calculé aujourd'hui.
23:36J'en ferai peut-être la révélation tout à l'heure.
23:38On marque une très courte pause.
23:40On aura l'occasion de revenir, évidemment,
23:41sur les sujets d'insécurité.
23:42On parlera de Rennes.
23:43Le ministre de l'Intérieur était à Rennes vendredi.
23:45Visite importante, en grande pompe,
23:47par rapport à une fusillade qui avait eu lieu.
23:49Et le lendemain, quelques heures seulement
23:50après son départ, deux hommes ont été poignardés
23:53dans le centre-ville de Rennes.
23:54Là aussi, ce sera l'occasion de questionner
23:57l'insécurité dans certaines de nos villes.
23:59On marque une très courte pause
24:00et on revient dans leurs dépôts.
24:09De retour dans leurs dépôts,
24:10week-end avec Christophe et Eugène Duval,
24:12Sarah Salman, Jules Torres et Georges Fenech
24:14qui m'accompagnent ce matin.
24:16On parlait de ce nouveau drame
24:17qui touche la ville de Roman-sur-Isère.
24:20Nicolas, 22 ans, joueur du club de rugby de la ville,
24:23qui a donc perdu la vie.
24:25C'était jeudi soir, à l'entrée d'une boîte de nuit.
24:28Les circonstances sont encore assez floues
24:30sur ce qui a mené à son décès.
24:33On sait qu'il a été victime d'une fusillade.
24:35Il a reçu une balle dans la tête.
24:36Il a été déclaré mort dans la journée d'hier.
24:39On a entendu tout à l'heure l'émotion de la mère
24:42de Roman-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval.
24:44On a vu aussi les réactions politiques.
24:46Ce que je trouve aussi particulièrement intéressant,
24:48ce sont les témoignages qui commencent à nous parvenir
24:51de jeunes qui étaient aussi présents à cette soirée.
24:54Ce sont les médias locaux, comme d'habitude,
24:56qui s'en font l'écho,
24:57Le Dauphiné Libéré ou encore France Bleue.
24:59On a donc quelques verbatimes à vous proposer.
25:02Raphaël, un jeune homme de 19 ans,
25:04on a entendu des détonations.
25:05Ses potes ont crié « il est mort ».
25:07Juste après ça, tout le monde s'est mis à terre.
25:09On s'est demandé si c'était un attentat.
25:11Je trouve que cette phrase est particulièrement révélatrice
25:14de la violence, l'ultra-violence qui peut surgir
25:17dans des moments de banalité,
25:19comme une soirée en discothèque.
25:21Voilà ce que dit un autre jeune auprès de France Bleue.
25:23Dès qu'il y a une bagarre,
25:24dès qu'il y a de l'alcool ou de la drogue,
25:25des gens sortent des armes, ça devient n'importe quoi.
25:28C'est vrai qu'on a beaucoup dit,
25:30notamment sur ce plateau,
25:31qu'il y a toujours eu des bagarres dans les soirées.
25:33C'est malheureusement quelque chose d'assez commun.
25:35La différence aujourd'hui, c'est qu'il y a soit des couteaux,
25:37soit des armes.
25:38Et qu'il y a un risque de mort.
25:39Elles se règlent avec des coups de couteau,
25:40des balles dans la tête.
25:42Normalement, avant, je ne sais pas,
25:44Georges connaît mieux cette époque-là avant que moi.
25:48Je ne sais pas si Georges est un grand bagarreur,
25:50mais en tout cas, il y a plusieurs décennies,
25:53les bagarres se réglaient à main nue.
25:56Aujourd'hui, elles se règlent avec des couteaux et des armes.
25:59C'est l'enseuvagement de la société,
26:00vous l'avez dit dans votre édito, Thomas.
26:02Ce que je trouve particulièrement marquant,
26:04c'est que, alors, on ne sait pas si cette affaire
26:06est liée au narcotrafic.
26:07Mais j'allais dire, en l'occurrence,
26:09pour le point que je veux aborder, peu importe.
26:11Bruno Retailleau a dit, il faut faire de la lutte
26:13contre le narcotrafic une grande cause nationale
26:15sur le même modèle que la lutte contre le terrorisme.
26:18Terrorisme, c'était notamment des jeunes hommes,
26:21des jeunes gens, visés de manière aléatoire
26:23par des armes à feu.
26:25Je suis désolé, dans ce qui se passe dans cette boîte de nuit,
26:27on n'est pas très loin.
26:28Alors, ce n'est pas un attentat,
26:29il n'y a pas de revendications,
26:30je comprends bien la différence.
26:31On n'est pas très loin quand même d'un acte,
26:33là encore, d'une certaine gratuité,
26:35alors on verra l'enquête ce qu'elle dira,
26:37d'un jeune homme qui perd la vie avec une arme,
26:40sans avoir rien demandé,
26:41parce qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment.
26:43Oui, il faut évidemment attendre les résultats,
26:46les premiers résultats de l'enquête,
26:47pour savoir quel était le mobile du tireur,
26:51l'identifier, bien entendu.
26:53Mais on comprend bien qu'il s'agit d'une victime au hasard,
26:57en réalité.
26:58Un homme encagoulé, c'est comme ça qu'il est présenté
27:00dans les médias.
27:01Voilà, donc une victime au hasard,
27:03comme en matière de terrorisme,
27:05quand on s'en prend à une terrasse de café,
27:08on tue n'importe qui,
27:10ce n'est pas un règlement de compte.
27:11Evidemment, il ne s'agit pas là de comparer les deux,
27:13pour que ce soit bien clair,
27:14c'est simplement de dire qu'il y a un côté hasard aussi,
27:17en tout cas, il y a un côté violence,
27:19ultra-violence,
27:20en sauvagement,
27:21quasiment gratuit,
27:22à laquelle il faut apporter une réponse très ferme,
27:25il faut modifier un certain nombre de lois,
27:28je pense, voire de règles,
27:29qui régissent notre société.
27:31Des lois, on en a,
27:32mais ce serait bien déjà de les appliquer,
27:33parce que si on modifie la loi
27:34pour augmenter les peines maximales,
27:36mais que nous n'appliquions déjà pas les peines qui existent,
27:38je ne sais pas si ce sera très pertinent.
27:40En revanche, un parquet national,
27:42je pense que ça pourrait être une idée...
27:44Un parquet national dédié au narcotrafic.
27:47Oui, parce que ça voudrait dire qu'on aurait des magistrats
27:49qui font que ça,
27:50qui sont formés pour faire que ça,
27:52donc ça irait beaucoup plus vite.
27:53C'est le même modèle que le parquet national.
27:54Oui, mais ça a apporté ses fruits, je pense.
27:56Ça a toute sa pertinence.
27:59Ça fait des années que je le réclame
28:01sur le modèle du parquet national antiterroriste.
28:04Nous avons actuellement des juridictions spécialisées,
28:06on appelle ça les JIRS,
28:08les juridictions interrégionales spécialisées
28:10avec des juridictions spécialisées
28:12dans des grands pôles comme Marseille, Lyon, etc.
28:15Mais le niveau atteint aujourd'hui
28:18de l'organisation quasiment mafieuse, on peut dire,
28:21du trafic de drogue
28:23oblige aujourd'hui à coordonner cette action
28:25au niveau national.
28:26Ce qu'ont fait les Américains depuis 1973
28:28en créant la Drug Enforcement Administration, la DEA,
28:32qui, je le rappelle, dispose,
28:34c'est pour vous donner un ordre d'idée de chiffres,
28:3618 000 agents présents dans 58 pays
28:41et qui a un budget de 2 milliards et demi.
28:43Ça peut faire rêver.
28:44Et d'ailleurs, les sénateurs,
28:47lors de la commission d'enquête sénatoriale,
28:49réclamaient une création d'une sorte de DEA.
28:52En France, nous avons, il faut le reconnaître,
28:54une Mildeca.
28:56C'est la Mildeca.
28:57Alors non, ne riez pas, mais c'est comme ça.
29:00La Mildeca, c'est une mission interministérielle
29:02de lutte contre la drogue
29:07et les conduites addictives.
29:09On mélange tout, l'alcool, la cigarette.
29:11Alors ça, c'est de l'efficacité.
29:13Et qui est présidée par un médecin autrefois,
29:16c'était Étienne Appert, magistrat,
29:18qui présentait la Milde, voyez-vous.
29:20Donc l'orientation, on voit bien
29:21où elle est prise, l'orientation.
29:23Il faut changer de braquet et créer ce braquet.
29:25En tout cas, on voit que dès qu'on n'ose,
29:27dans les mots, dire l'état de droit,
29:29peut-être il faudrait le revoir.
29:31On voit les cris d'orfraie du monde politique
29:33et médiatique.
29:34Donc ce n'est pas maintenant qu'on va créer
29:36cette fameuse DEA à la française.
29:38On va aller sur le terrain, si vous voulez bien.
29:40Nos reporters sont justement dans l'Ardèche,
29:43où a eu lieu cette fusillade.
29:44On va retrouver Tancrede Guillotel,
29:46accompagnée par Bamba Gueye.
29:47Bonjour à tous les deux.
29:49Devant la boîte de nuit, le 7,
29:51se sont produits les faits.
29:53Est-ce que vous pouvez nous rappeler
29:55le déroulé des faits ?
29:59Oui, c'est devant cette discothèque,
30:01derrière moi, qu'a eu lieu cette fusillade
30:03dans la nuit de jeudi à vendredi,
30:05vers 2h30 du matin environ.
30:07Selon les premiers éléments de l'enquête,
30:09l'auteur des tirs, vêtu de noir
30:11et avec le visage dissimulé sous une cagoule,
30:14a fait feu avec son arme de poing
30:16avant de prendre la fuite.
30:17Trois personnes âgées de 22 à 24 ans
30:20ont été blessées, dont une gravement touchée
30:22à la tête, transportée en urgence absolue
30:24à l'hôpital de Valence.
30:25Nicolas, ce jeune homme de 22 ans,
30:27gravement blessé, est décédé hier
30:29en début d'après-midi des suites
30:31de ses blessures.
30:32C'est ce qu'a indiqué le parquet de Privas.
30:34Il était originaire de Romans-sur-Isère,
30:36tout comme Thomas, le jeune homme tué
30:38lors d'un bal à Crépole en novembre dernier.
30:40Il jouait d'ailleurs dans le même club de rugby.
30:42La mère de Romans-sur-Isère,
30:44Marie-Hélène Thoraval, a dénoncé sur X
30:46un nouveau drame, conséquence
30:48d'un acte barbare, gratuit
30:50et totalement insensé.
30:52Selon une source policière,
30:54cette fusillade pourrait être liée
30:56au trafic de stupéfiants. Dans tous les cas,
30:58la substitue du procureur
31:00a annoncé que l'enquête se poursuivait
31:02et que, pour l'instant,
31:04elle n'avait pas donné lieu à des interpellations.
31:06Merci beaucoup, zancré de Guillotel.
31:08Merci à Abbam Bagueil qui vous accompagne.
31:10On aura l'occasion de vous retrouver
31:12tout au long de la journée sur l'antenne de CNews
31:14pour avoir de plus amples informations
31:16sur les déroulés des faits.
31:18Vous étiez à Saint-Péret
31:20où se sont déroulés les faits.
31:22C'était jeudi soir.
31:24Autre affaire qui nous intéresse ce matin,
31:26c'est à Rennes. On en parlait tout à l'heure.
31:28Bruno Retailleau était en déplacement
31:30vendredi à la suite d'une fusillade
31:32qui a visé notamment un enfant de 5 ans
31:34qui est actuellement toujours entre la vie et la mort.
31:36Bruno Retailleau est allé sur place
31:38dans un volontarisme
31:40qu'on lui connaît depuis qu'il est arrivé
31:42à Lasbovo avec des réponses fortes,
31:44des échanges très forts avec
31:46des habitants du quartier de Maurepas.
31:48Et à peine était-il parti
31:50de la ville de Rennes
31:52que l'insécurité
31:54reprenait ses droits.
31:56En plein centre-ville,
31:58deux hommes ont été poignardés
32:00dans la journée
32:02de ce samedi, quelques heures seulement
32:04après le départ
32:06de Bruno Retailleau. On va écouter
32:08Frédéric Gallet, il est secrétaire départemental
32:10de l'Allianz, il est vilaine,
32:12et il revient pour nous sur ces deux drames.
32:16Au niveau de la rue Ricotier
32:18qui est juste
32:20derrière la rue de Verdun
32:22proche du CHU Pontchaillou,
32:24un individu
32:26a reçu des coups de couteau.
32:32Il s'est transporté
32:34avec des collègues
32:36à lui au CHU
32:38pour des soins
32:40et il s'avère
32:42qu'après on a appris son décès.
32:44Ce qu'il faut savoir
32:46c'est que la rue Ricotier
32:48est connue pour être
32:50un point de deal sur Rennes.
32:52Et puis on va l'écouter aussi sur
32:54le climat plus généralement à Rennes.
32:56On a beaucoup parlé de Rennes
32:58comme étant une ville qui a beaucoup changé
33:00du point de vue de l'insécurité, écoutez ce qu'il a à en dire.
33:02Depuis les cinq
33:04dernières années, l'évolution est
33:06vraiment impressionnante.
33:08On a vraiment sur Rennes
33:10un point de bascule qui est
33:12le mois de mars 2024
33:14où au niveau de la place du Bannas
33:16on a eu une fusillade qui a duré
33:18plus d'une heure
33:20et on a été aussi déclencher
33:22le RAID.
33:24Il y avait deux blessés et depuis
33:26il n'y a pas une semaine
33:28sans des blessés.
33:30Sans des blessés graves,
33:32usage d'armes blanches,
33:34usage d'armes à feu,
33:36c'est incessant.
33:38Je ne sais pas si quelqu'un ici
33:40connaît bien la ville de Rennes,
33:42mais Rennes a beaucoup changé
33:44ces dernières années, c'est-à-dire que
33:46c'était une ville qui était relativement préservée
33:48de ces méfaits il y a encore quelques années
33:50et là le policier nous le dit très bien, depuis
33:52cinq ans à peu près, on a
33:54des faits qui sont incessants.
33:56Les indicateurs sont tous à la hausse.
33:58Hélas, malheureusement,
34:00les statistiques encore une fois parlent.
34:02Il faut que le Parlement s'empare de ces statistiques,
34:04ce qui ne veut pas, mais
34:06ce qui est caractéristique, c'est
34:08le point de bascule, je dirais, c'est la rupture
34:10anthropologique, presque, qui existe.
34:12De 2010 à
34:142020, pour les statistiques que j'ai
34:16pu étudier du ministère de l'Intérieur et du ministère
34:18de la Justice, ce que j'appelle
34:20la violence mortifère, c'est-à-dire celle qui va
34:22jusqu'à la tentative d'homicide, a
34:24explosé de plus de 110%.
34:26À l'échelle nationale.
34:28En réalité, c'est que le passage à l'acte,
34:30presque, de savoir qu'on peut
34:32tuer ou qu'on peut tuer,
34:34ça ne gêne plus de pouvoir tuer,
34:36est effectivement une rupture anthropologique
34:38tout à fait caractéristique des dix dernières années.
34:40Et on a tous les éléments statistiques
34:42et ils sont tous probants
34:44et tous à la hausse. Il n'y a aucun
34:46indicateur qui ne dément cette réalité.
34:48Il y avait 1,2
34:50tentatives d'homicide,
34:52ce qui est l'indice le plus intéressant,
34:54par rapport à l'homicide lui-même. En 2010,
34:56il est passé à trois tentatives pour
34:58un homicide réussi, cette expression,
35:00en 2020.
35:02Et c'est-à-dire qu'on doit la chance, heureusement encore,
35:04du couple 17-15
35:06pour éviter que ces tentatives
35:08d'homicide soient des homicides.
35:10Et il y a un sujet aussi, pardon d'aller
35:12sur le sujet un peu plus politique, de ces villes
35:14qui ont désormais à leur tête des élus
35:16d'un certain bord de politique, de gauche
35:18généralement, qui se refusent d'armer
35:20leur police municipale, qui se refusent
35:22de mettre de la vidéoprotection.
35:24Comme à Grenoble. On en paye le prix en fait.
35:26Grenoble est un exemple. Eric Gull, qui a des leçons
35:28à Bourg-en-Rotailleau.
35:30Il nous dit que c'est une balle perdue. Il y a toujours cette minimisation
35:32des violences, de l'ultra-violence.
35:34C'est un déni.
35:36Peut-être qu'il vit dans une bulle, lui, sécuritaire,
35:38tant mieux pour lui, mais ses habitants à lui ne peuvent
35:40même plus aller dîner le soir.
35:42Je cite toujours cet exemple
35:44que j'avais pu voir il y a une vingtaine d'années,
35:46un peu plus,
35:48à New York.
35:50J'avais pu rencontrer M. Rudolphe Giuliani,
35:52j'ai vu tout son staff,
35:54j'ai vu comment ça s'est passé.
35:56Comment un maire, qui a effectivement
35:58d'autres pouvoirs sur sa police
36:00qu'en France, a pu,
36:02en cinq ans, faire de New York
36:04la ville la plus sûre des Etats-Unis,
36:06alors que c'était la ville la plus criminogène.
36:08Comment ? Par l'obligation
36:10de résultats.
36:12La tolérance zéro, c'est ça ?
36:14La tolérance zéro, la fenêtre brisée,
36:16le moindre petite chose,
36:18on intervient. De toute façon,
36:20à montrer que l'État est présent.
36:22Le vrai défi, dans ce dont nous parlons,
36:24ces coups de couteau, ces attaques,
36:26ces tentatives d'homicide, vous avez remarqué
36:28que ce sont des individus de plus en plus jeunes,
36:30et notamment des tueurs à gage,
36:32aussi, maintenant, de 14-15 ans.
36:34Pourquoi ? Parce que les mineurs
36:36n'ont jamais peur de la justice,
36:38parce qu'ils savent
36:40qu'ils n'encourent quasiment rien.
36:42Là aussi, c'est un vrai défi pour notre société,
36:44c'est de faire une réforme
36:46de la délinquance des mineurs,
36:48avant que ces mineurs deviennent de plus en plus dangereux.
36:50C'est un sujet qui avait été entamé par Gabriel Attal.
36:52Et puis il y a l'excuse de minorité,
36:54et la peine est divisée par deux par rapport à un majeur.
36:56Oui, il faudrait peut-être la supprimer.
36:58Quand vous vous aventurez sur l'excuse de minorité,
37:00il n'y a pas de consensus.
37:02Avec un certain nombre de responsables politiques
37:04de tous bords confondus, d'ailleurs,
37:06on pourrait inverser le principe.
37:08Le principe, ce n'est pas d'excuse de minorité,
37:10on motive pour qu'il y ait une excuse de minorité.
37:12Je pense que même ça, c'est déjà trop.
37:14Ce que vous dites sur les mairies de gauche,
37:16c'est évidemment très important.
37:18Le trafic de drogue nécessite une réponse nationale.
37:20Évidemment, il y a du trafic de drogue
37:22dans certaines mairies de droite.
37:24Mais en tout cas, on peut dire que certaines villes de gauche
37:26sont responsables au moins du laxisme
37:28qui est celle de leurs éliles.
37:30Je prends un exemple dont Sarah a parlé.
37:32Éric Piolle, il y a 200 caméras
37:34de vidéosurveillance dans sa ville,
37:36pour 160 000 habitants. Évidemment que ce n'est pas assez.
37:38Quand les policiers municipaux réclament d'être armés
37:40parce qu'ils ont l'impression d'avoir des pistolets hauts
37:42entre les mains, il faut les écouter.
37:44Toutes ces villes-là, Rennes,
37:46c'est tenu par la gauche depuis 1977.
37:48Grenoble, 1995.
37:50Poitiers, dont on a beaucoup parlé,
37:52d'Unrix, 1977 également.
37:54On peut citer Marseille. Là, Marseille, c'est un peu plus récent,
37:56c'est 2020. Mais il y a toutes ces villes-là
37:58qui sont en effet
38:00responsables, en tout cas les maires,
38:02sont responsables d'une partie du laxisme.
38:04Alors après, il y a le sujet migratoire
38:06sur la question du trafic de drogue.
38:08Et ça, pour le coup, ce n'est pas de la faute des maires.
38:10Mais c'est cette idéologie
38:12qui est à la fois sans-frontieriste,
38:14laxiste, le refus
38:16de la fermeté, de la sécurité,
38:18d'armer ses policiers, de mettre des caméras
38:20de vidéosurveillance, qui montre
38:22une déconnexion avec l'environnement qu'on administre.
38:24Et juste, je termine, il y a aussi
38:26une responsabilité des électeurs.
38:28Quand on a des villes qui sont depuis 40 ans
38:30administrées par la gauche, et que dans le même temps,
38:32on voit que sur les 40 dernières années, il y a eu
38:34une augmentation croissante de l'insécurité,
38:36des violences, et ça, pour le coup,
38:38monsieur l'explique très bien,
38:40il y a aussi une responsabilité des électeurs
38:42qui ont choisi de réélire,
38:44d'élire et de réélire, par exemple, monsieur Piolle,
38:46qui refuse d'armer sa police, qui refuse
38:48d'assurer la sécurité.
38:50Quand vous dites que ça dure depuis 1995, c'est qu'à priori, ça leur convient pleinement.
38:52Quand vous votez comme ça tous les 6 ans, c'est que ça vous convient.
38:54Parce qu'ils ne sont peut-être pas concernés eux-mêmes,
38:56ils ne vivent pas dans les quartiers qui sont gangrénés
38:58par le trafic de drogue, donc forcément, ça ne se passe
39:00pas forcément dans leur ville.
39:02Voilà peut-être une explication.
39:04Vous avez parlé du témoignage de la dame
39:06vendredi à Rennes, face à Bruno Roteau,
39:08et elle, elle dit clairement que
39:10elle ne croit plus en la politique,
39:12qu'elle ne croit plus en sa mère,
39:14qu'elle ne croit plus ni dans
39:16la mairie ni dans l'État.
39:18Finalement, c'est un témoignage
39:20qui est à la fois poignant et bouleversant
39:22et qui, à mon avis, dit beaucoup de notre vie politique.
39:24Il nous reste quelques minutes avant la fin de cette émission.
39:26Je voudrais vous montrer une image qui est en train de faire
39:28le tour du monde et qui est très
39:30puissante au point de vue du symbole.
39:32Ça se passe en Iran.
39:34C'est une image qui a été relayée notamment dans la presse.
39:36On voit une étudiante
39:38dévêtue. C'est un signe de
39:40protestation parce qu'elle avait été harcelée
39:42et vous voyez les images,
39:44par des membres du corps des gardiens
39:46de la révolution islamique
39:48qui auraient estimé que son voile
39:50était mal portée. Elle a donc décidé
39:52de se dévêtir en public,
39:54ce qui est strictement interdit.
39:56Elle a été arrêtée et certains médias
39:58affirment qu'elle aurait été frappée
40:00au cours de son arrestation.
40:02C'est une scène qui est en train de devenir un symbole
40:04de la lutte des femmes
40:06iraniennes contre l'oppression du régime.
40:08Il y a déjà des détournements
40:10de cette scène qui sont en train d'être
40:12diffusés sur les réseaux sociaux. On va peut-être
40:14en voir un aperçu
40:16qu'on a préparé tout à l'heure.
40:18Des dessins qui sont en train d'être diffusés
40:20assez massivement pour
40:22faire du cas de cette étudiante
40:24un cri d'alarme à l'international.
40:26On a aussi un témoignage
40:28de Mona Jafarian
40:30qu'on reçoit parfois sur ce plateau, qui est à la pointe
40:32de cette lutte elle aussi pour les femmes en Iran.
40:34Ecoutez ce qu'elle dit de cette scène.
40:36Depuis maintenant
40:38plus de deux ans, nous menons
40:40sans relâche une guerre contre la République
40:42islamique pour alerter sur
40:44les exactions, les viols, les crimes,
40:46les emprisonnements, les coups de fouet,
40:48les pendaisons qui sont commises
40:50quotidiennement en Iran.
40:52Aujourd'hui, à l'université
40:54Azad de Téhéran, une jeune femme
40:56a été embarquée par les milices terroristes
40:58et barbares de la République islamique d'Iran.
41:00Les premiers témoignages des étudiants
41:02sur place indiquent que cette jeune femme était en train
41:04de se faire harceler par les forces basij
41:06qui sont les forces de répression de la République
41:08islamique parce qu'elle portait
41:10mal son voile. En signe
41:12de protestation mais aussi de désespoir,
41:14elle va enlever tous ses vêtements et se mettre en sous-vêtements
41:16et elle va se mettre à marcher ainsi
41:18à l'extérieur de l'université.
41:20Les témoignages indiquent que quatre membres
41:22de la République islamique l'ont
41:24arrêtée, l'ont sévèrement battue devant
41:26tout le monde, que sa tête a cogné un poteau
41:28et qu'elle a commencé à saigner abondamment.
41:30Elle saignait tellement que le sang a recouvert
41:32les pneus de la voiture qui l'a emmenée.
41:34Tout ce que je vous demande, c'est de partager cette vidéo
41:36pour que les gens sachent que chaque jour,
41:38chaque minute, chaque heure,
41:40la République islamique est en train d'oppresser
41:42des femmes, des hommes et des enfants
41:44qui sont en train de se battre
41:46contre l'islamisme, contre l'obscurantisme
41:48et contre le terrorisme. Ne les oubliez pas,
41:50soyez leur voix.
41:52Témoignage très fort
41:54de mon âge affariant et là encore
41:56c'est assez terrible. Je regardais
41:58les réactions sur les réseaux sociaux.
42:00Qui a repris
42:02cette vidéo en France ?
42:04Qui a publié ?
42:06Vous avez peut-être donné la parole à une femme.
42:08Sarah, allez-y.
42:10Là où je voudrais vous interroger, c'est que je n'entends pas
42:12les féministes sur cette question.
42:14Malheureusement, je n'ai pas vu à ce stade,
42:16je ne demande qu'à être démenti,
42:18de publication. Parce que les associations
42:20féministes auxquelles vous pensez
42:22sont gangrénées par une idéologie
42:24et...
42:26Elles sont gangrénées par une idéologie
42:28et pour les femmes israéliennes
42:30qui sont...
42:32Pardon.
42:34Pour les femmes israéliennes
42:36qui sont...
42:38Pour les femmes israéliennes
42:40qui sont violées, ces associations
42:42féministes...
42:44On va attendre que la mouche
42:46s'échappe et on va vous redonner
42:48la parole.
42:50Pour les femmes israéliennes
42:52qui sont violées, ces associations féministes
42:54n'ont rien dit.
42:56Et moi, ça m'avait vraiment choqué que pour
42:58des femmes israéliennes violées dans des conditions
43:00épouvantables, elles ne disent rien.
43:02Et ça vaut aussi pour Claire Géromini,
43:04c'est en fonction de la victime.
43:06Pardonnez-moi pour la mouche.
43:08Qui a été violée par un migrant sous OQTF.
43:10Mais j'ai remarqué une chose, dès qu'il y a le mot OQTF,
43:12il ne faut pas en parler.
43:14Sur l'Iran, c'est intéressant parce qu'on voit que les femmes
43:16en Iran se battent pour le port du voile, là où parfois
43:18les féministes défendent l'inverse en France.
43:20C'est assez paradoxal.
43:22Une femme féministe, c'est cette jeune femme
43:24en Iran, c'est Mona Jafarian,
43:26vous l'avez très bien rappelé.
43:28Aujourd'hui, elles ne sont soutenues par
43:30aucune des féministes.
43:32Caroline Deha, Sandrine Rousseau,
43:34qui ne lutte pas contre l'obscurantisme,
43:40qui ne considère pas que le voile
43:42aujourd'hui est un asservissement de la femme.
43:44Et finalement, on voit bien que les femmes en France
43:46aujourd'hui, ces femmes-là, ces féministes,
43:48défendent le port du voile. En Iran, elles essayent
43:50d'y pénétrer. Merci à tous les quatre de m'avoir
43:52accompagné ce matin. C'était un plaisir
43:54de vous retrouver pour l'heure des pros.
43:56Dans quelques minutes, vous avez rendez-vous
43:58avec le grand rendez-vous. Aujourd'hui, l'invité, c'est Agnès
44:00Pannier-Runacher, ministre de la Transition
44:02écologique. Moi, je vous retrouve ce soir
44:04sur l'antenne de CNews. A tout à l'heure.

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