L'Heure des Pros Week-End (Émission du 09/12/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00 Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, il faut se replonger dans l'entretien de Charles Pasquois en avril 1986.
00:00:08 Le nouveau ministre de l'intérieur veut terroriser les terroristes.
00:00:12 Son cap, la loi et l'ordre.
00:00:13 Il n'y a pas de bons ou de mauvais poseurs de bombes, mais que des assassins.
00:00:18 En 40 ans, le changement de ton donne le vertige.
00:00:20 Après Arras, Emmanuel Macron lance « Nous devons vivre dans une société de vigilance.
00:00:25 » Le terroriste de demain a-t-il peur en découvrant
00:00:27 la peine infligée à l'assaillant parisien de la semaine dernière, lui qui en 2016 projetait
00:00:33 déjà un attentat, 4 ans derrière les barreaux et puis c'est tout.
00:00:36 La justice, encore et toujours, sous le feu des critiques après deux semaines du procès
00:00:40 des mineurs qui ont entraîné Samuel Paty dans les bras d'un autre terroriste.
00:00:45 Pire, l'idéologie islamiste se diffuse dans notre société.
00:00:48 Le sondage de l'IFOP hier aurait dû faire la une de tous les médias, être sur le bureau
00:00:53 de tous les ministres.
00:00:54 Il est urgent de savoir qui sont les 5% de français qui ne condamnent pas totalement
00:01:00 l'auteur de l'attentat d'Arras, les 16% au sein de la communauté musulmane, les 31%
00:01:06 parmi les élèves musulmans sondés.
00:01:08 La France poursuit sa fuite en avant, entraînée par un gouvernement incapable de stopper l'hémorragie,
00:01:14 des chuges faibles avec les forts, forts avec les faibles.
00:01:18 En 1986, il fallait terroriser les terroristes.
00:01:22 En 2023, qui est terrorisé ?
00:01:25 Je vous présente les invités dans un instant.
00:01:27 Avant cela, c'est le point sur l'information avec vous Isabelle Puyboulot.
00:01:30 Bonjour.
00:01:31 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:32 Hier à Valentin dans le Val-de-Marne, un adolescent a été mortellement poignardé
00:01:37 à la cuisse alors qu'il se rendait à un rendez-vous pour vendre un jogging.
00:01:41 Une altercation entre lui et 5 autres personnes a éclaté.
00:01:44 Le parquet de Créteil précise qu'à ce stade, il n'y a pas de notion de rixentrebande.
00:01:49 Une enquête pour homicide a été ouverte.
00:01:50 A Mayotte, Elisabeth Born s'est engagée à refaire des opérations en coup de poing
00:01:55 pour ramener la sécurité, avec notamment des radars de surveillance maritime modernisés
00:01:59 en 2027.
00:02:00 Les Mahorais font de part ailleurs face à la pression migratoire avec les Comores et
00:02:05 à une importante pénurie d'eau.
00:02:06 Les habitants n'y ont taxé qu'un jour sur trois.
00:02:09 Dans ce contexte, la distribution de bouteilles d'eau se poursuivra aussi longtemps que nécessaire.
00:02:14 Et puis à Gaza, Israël poursuit son offensive.
00:02:17 Hier, les Etats-Unis ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de
00:02:22 l'ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
00:02:25 Le Hamas a fermement condamné ce veto, le qualifiant de "position immorale et inhumaine".
00:02:30 L'ambassadeur israélien à l'ONU, lui, a remercié les Etats-Unis, estimant qu'un
00:02:35 cessez-le-feu ne serait possible que par la destruction du Hamas.
00:02:38 Merci Isabel Puy-Boulot.
00:02:40 On vous retrouve à 9h30.
00:02:42 Charlotte Dornelas est avec nous, Pierre Gentillet, Alexandre Devecchio, c'est le
00:02:47 trio du samedi matin, Martin Garagnon également présent et Céline Pina est présente.
00:02:52 Je le disais pendant la publicité, je demande chaque samedi matin à ce que vous soyez
00:02:57 sur le plateau.
00:02:58 Il est parfois difficile de vous avoir.
00:02:59 Vous êtes la bienvenue chez nous.
00:03:00 Merci beaucoup.
00:03:01 Je suis...
00:03:02 Non mais vraiment, je le dis.
00:03:05 C'est-à-dire qu'à chaque fois, j'essaye de vous avoir sur le plateau.
00:03:09 Vous êtes régulièrement avec Laurence Ferrari, La Semaine et dans Punchline, mais vous serez
00:03:15 toujours la bienvenue le samedi matin.
00:03:17 Alors je reviendrai, Eliott, je vous le promets.
00:03:18 Un peu de sourire avant une actualité extrêmement lourde.
00:03:22 Je vous disais, je voudrais vraiment, et je vais vous le donner dans un instant, il faut
00:03:27 qu'on se replonge dans cet entretien de Charles Pasqua.
00:03:30 En avril 1986, il devient à ce moment-là ministre de l'Intérieur sous le gouvernement
00:03:37 Chirac et tout ce qu'il dit est limpide, clair.
00:03:42 L'ordre revient, il faut que l'insécurité change de camp, il n'y a pas de bons ou de
00:03:46 mauvais poseurs de bombes, il n'y a que des assassins, il faut terroriser les terroristes.
00:03:50 Il appelle à la loi et à l'ordre.
00:03:52 Sur la question migratoire, n'imaginez même pas.
00:03:54 Alors là, c'est saisissant.
00:03:55 Pour le droit d'asile, la France doit cesser d'être un dépotoir.
00:03:58 C'est Charles Pasqua.
00:04:00 Aujourd'hui, un ministre tiendrait ses propos, il y aurait des dizaines de milliers de personnes
00:04:05 dans la rue.
00:04:06 Ce serait une catastrophe.
00:04:07 Avant qu'on revienne là-dessus, on va parler évidemment de la famille de Samuel Paty qui
00:04:11 vit un nouveau traumatisme.
00:04:12 Hier soir, la justice a rendu son verdict pour les six adolescents impliqués dans l'assassinat
00:04:18 du professeur.
00:04:19 Des peines de prison avec sursis, une peine aménageable.
00:04:23 Les avocats de la famille Paty ainsi que les partis civils jugent que ces peines sont beaucoup
00:04:28 trop faibles.
00:04:29 Samuel Paty, c'est un drame absolu.
00:04:32 C'est un professeur qui a été décapité.
00:04:35 Ce sont des élèves qui ont pu échanger avec ce terroriste.
00:04:40 C'est des adolescents qui, pour quelques dizaines d'euros, ont ciblé Samuel Paty.
00:04:45 C'est une jeune fille qui a menti, qui n'était jamais à ce cours-là.
00:04:50 Et ça en est suivi évidemment, cet engrenage notamment sur les réseaux sociaux et cette
00:04:56 cible qui a été pointée sur Samuel Paty.
00:04:59 Et bien la justice a tranché hier.
00:05:02 Et les familles aujourd'hui, je le répète, sont traumatisées.
00:05:05 Sandra Buisson qui était sur place nous raconte.
00:05:08 Sandra Buisson, s'il vous plaît, on écoutera l'avocat dans un instant.
00:05:19 Notre journaliste du service de la police de justice.
00:05:23 Face au tribunal pour enfants, chacun des six prévenus âgés de 13 à 15 ans au moment
00:05:28 des faits a dit avoir compris la peine prononcée à son encontre de 14 mois de prison avec
00:05:34 sursis probatoires pendant deux ans jusqu'à six mois de prison ferme à effectuer sous
00:05:39 bracelet électronique pour l'adolescent jugé le plus impliqué dans la désignation
00:05:44 de Samuel Paty au terroriste.
00:05:46 Des peines conformes aux réquisitions mais des peines trop faibles aux yeux de toutes
00:05:50 les parties civiles.
00:05:51 Leurs avocats n'ont pas caché leur colère à la sortie de l'audience.
00:05:55 Écoutez à ce sujet Maître Leroy.
00:05:57 Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur des faits.
00:06:00 Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur du drame.
00:06:02 Et c'est une décision qui, à notre sens, envoie un mauvais signal.
00:06:06 Un mauvais signal d'abord à la famille de Samuel, un mauvais signal aux élèves, un
00:06:13 mauvais signal aux enseignants et un mauvais signal au respect de nos libertés les plus
00:06:17 chères.
00:06:18 Un homme décapité dans une rue, ce n'est pas rien.
00:06:20 On est en France, on était en 2020.
00:06:22 Ce n'est pas rien.
00:06:24 Et aujourd'hui, malheureusement, je ne vois pas ce sursaut unanime de l'institution judiciaire.
00:06:31 Je ne vois pas cette révolte.
00:06:32 Je ne vois pas ce stop.
00:06:34 Et encore une fois, je leur dis, je ne vois pas ce signal de dire attention, on ne fait
00:06:37 pas ça en France même si on est mineur.
00:06:40 Les avocats de la défense voient eux dans ce jugement des peines justes pour des infractions
00:06:44 reconnues par tous les prévenus, y compris la collégienne à l'origine du mensonge
00:06:49 qui a mis Samuel Paty dans le viseur du terroriste qui finira par l'assassiner.
00:06:55 La justice, ce n'est pas œil pour œil, dent pour dent à expliquer son avocat.
00:06:58 Elle ne se pardonne pas ce qu'elle a fait.
00:07:01 On ne peut pas l'envoyer en prison pour quelque chose qu'elle n'a ni souhaité,
00:07:05 ni voulu.
00:07:06 Personne, a-t-il ajouté, ne pouvait imaginer que ce professeur serait décapité.
00:07:11 La déclaration de l'avocat des partis civils est essentielle.
00:07:17 C'est la clé.
00:07:18 C'est de savoir à quel point la justice est implacable pour ceux qui participent
00:07:23 directement ou indirectement à une entreprise terroriste.
00:07:26 Qu'il soit mineur ou non, ce n'est pas le problème.
00:07:28 C'est le terrorisme.
00:07:29 C'est vrai et… Pardon.
00:07:30 Je rappelle que vous êtes avocat, maître gentil.
00:07:34 C'est juste.
00:07:35 C'est-à-dire qu'en même temps, il faut bien comprendre que… je ne veux pas refaire
00:07:38 le procès, mais c'est certain que s'il n'avait pas été mineur, on peut raisonnablement
00:07:42 penser que la peine n'aurait pas été celle-là.
00:07:45 Les faits ont été reconnus, l'infraction a été reconnue.
00:07:47 La difficulté aujourd'hui, et c'est bien ce qu'a dit Macron, c'est la faiblesse
00:07:52 de la peine.
00:07:53 Et ça pose une question qui finalement est une question juridique, une question politique.
00:07:57 La question juridique, c'est l'ordonnance des mineurs.
00:07:58 Je pense que le sujet, il est aussi là.
00:08:00 Et il est aussi, parce que c'est le message politique qu'on envoie, c'est que sur
00:08:03 un événement d'une telle portée nationale, d'une telle gravité, on voit que finalement
00:08:12 les co-responsables, parce que ce sont des co-responsables quand même de ce qui s'est
00:08:15 passé, sont condamnés à de très faibles peines.
00:08:18 Et ça envoie un signal évidemment sur des événements qui pourraient se passer à l'avenir.
00:08:24 Parce que je pense que malheureusement, on n'est pas à l'abri d'un autre Samuel
00:08:27 Paty demain.
00:08:28 On l'a eu trois ans plus tard.
00:08:29 Voilà, c'est ce que je viens de dire.
00:08:31 Dominique Bernard.
00:08:32 Donc ça envoie malheureusement un très mauvais signal.
00:08:35 Mais je pense que le sujet, il est juridique, c'est l'ordonnance des mineurs.
00:08:37 Mais c'est la justice encore une fois.
00:08:39 Que justice soit rendue, que la justice soit implacable, que la justice soit d'une fermeté
00:08:46 extrême.
00:08:47 Et ce n'est pas du tout la loi du talion que de dire ça.
00:08:49 C'est simplement qu'il y ait une protection pour la société.
00:08:54 Que la France soit au courant, qu'aujourd'hui, que les Français soient au courant que si
00:08:59 vous êtes dans une entreprise terroriste aujourd'hui, vous êtes en grand danger.
00:09:03 Parce que la justice répondra.
00:09:04 Il y a un sujet politique aussi.
00:09:06 Le législateur a peut-être une responsabilité.
00:09:08 Depuis 2015, on sait qu'on est confronté à un terrorisme massif, comme inédit dans
00:09:15 notre histoire.
00:09:16 Et effectivement, la législation aurait pu être adaptée pour durcir les peines dans
00:09:23 ce type d'affaires.
00:09:24 On voit bien que là, ils sont jugés comme s'ils avaient participé à une entreprise
00:09:29 criminelle lambda.
00:09:30 Or, les répercussions pour la nation sont telles qu'on pourrait imaginer des peines
00:09:35 beaucoup plus graves.
00:09:36 D'autant plus qu'on sait qu'il ne faut pas seulement combattre le terrorisme, mais
00:09:40 l'islamisme, l'idéologie qui permet aux terroristes de prospérer.
00:09:44 Et prospère sur un environnement qui est beaucoup plus large.
00:09:46 C'est ce que montre d'ailleurs le procès Samuel Paty.
00:09:49 Donc, il faut aussi punir cet environnement-là.
00:09:52 Et pour le coup, le politique n'a pas du tout pris ses responsabilités pour le moment
00:09:55 là-dessus.
00:09:56 Enfin, j'ajouterais que peut-être il ne faut pas les envoyer en prison.
00:10:00 Mais là, c'est comme s'ils avaient zéro peine.
00:10:02 Parce qu'en réalité, la prison avec sursis, c'est rien.
00:10:05 Je pense qu'ils n'ont pas compris.
00:10:07 Ils ne peuvent pas comprendre ce qui leur est arrivé.
00:10:09 Parce qu'il n'y a pas de sanction.
00:10:10 C'est une sanction purement symbolique.
00:10:13 Je crois que ça ne va pas même au-delà des affaires terroristes.
00:10:15 Que les mineurs qui sont impliqués dans des actes d'élinquence, soient à chaque
00:10:19 fois avec du sursis, des blames ou je ne sais quoi, mais en tout cas n'aient pas de peine
00:10:25 à effectuer, eh bien, ça permet la récidive.
00:10:29 Parce qu'ils n'intègrent pas, surtout quand ils sont mineurs, qu'ils ont commis
00:10:32 quelque chose d'extrêmement grave.
00:10:34 Tout est lié puisqu'il y a un terrorisme d'atmosphère, un djihadisme d'atmosphère.
00:10:40 Et que quand je vais vous présenter dans un instant le sondage de l'IFOP, vous allez
00:10:43 tomber de votre chaise.
00:10:44 Parce que vous avez des mineurs aujourd'hui qui refusent de condamner totalement l'attentat
00:10:50 d'Arras.
00:10:51 Tout est lié.
00:10:52 Mais c'est pour ça que je vous dis que tout est lié.
00:10:55 Et dans un premier temps, ça passe évidemment par une réponse politique, mais ça passe
00:10:59 également par une réponse des juges.
00:11:01 Oui, mais le politique peut en faire la loi aussi.
00:11:04 Les deux sont liés.
00:11:05 C'est-à-dire qu'un des problèmes de la réponse des juges, c'est le fait que nous
00:11:09 n'avons pas de doctrine au niveau gouvernemental sur la manière dont nous nous positionnons
00:11:14 face à l'islamisme.
00:11:15 Il y a une doctrine sur le terrorisme, mais elle n'est pas compliquée à avoir puisque
00:11:19 c'est des opérations de police, lutter contre le terrorisme, on sait faire.
00:11:23 Et le gouvernement s'en sort plutôt bien.
00:11:25 La réalité, c'est qu'il est incapable de lutter contre l'islamisme.
00:11:29 Ce qu'on ne sait pas aujourd'hui prévenir, c'est cette espèce de, j'allais dire d'attentat
00:11:34 au pied de chez vous.
00:11:35 Une sorte de circuit court de la mort.
00:11:38 Ça, c'est quasiment impossible à prévenir parce que la personne qui va commettre son
00:11:42 attentat, elle le fait tout seule, elle ne contacte personne.
00:11:45 Mais non, pardonnez-moi Céline, ce n'est pas vrai.
00:11:48 Puisque l'idée du loup solitaire, alors là pour le coup, c'est un fantasme.
00:11:54 Parce que ce fameux loup solitaire, il entretient des relations sur les réseaux sociaux avec
00:11:58 des terroristes.
00:11:59 Il a une réflexion.
00:12:01 L'attentat de la semaine dernière, samedi soir, l'individu n'avait rien à faire
00:12:04 dehors.
00:12:05 Rien.
00:12:06 Il n'y a pas d'organisation.
00:12:07 Il ne se fait pas les mêmes attentats que pour le Bataclan.
00:12:10 C'est souvent comme ça qu'on attrape un terroriste.
00:12:13 C'est comme il a besoin d'organisation.
00:12:14 Il y a des contacts qui sont pris, etc.
00:12:16 Celui qui prend son couteau et qui va frapper en bas de chez lui ou à côté d'un monument,
00:12:22 celui-là, il est quasiment impossible à prévenir, à détecter.
00:12:26 Ah ben c'est parce qu'il s'est affiché très souvent.
00:12:28 Ils sont fichés pour radicalisation, Céline.
00:12:30 Ce qu'on a vu, c'est que le problème du fiché S, c'est qu'en fait, le fiché S,
00:12:33 c'est un fiché qui est très large et qui ne parle pas que de radicalisation.
00:12:37 Aujourd'hui, on a plusieurs problèmes.
00:12:38 C'est qu'à la fois, quand on identifie un individu, on ne peut pas lutter contre lui.
00:12:43 On n'a pas les moyens juridiques.
00:12:45 On ne s'est pas donné des moyens juridiques.
00:12:47 Pourquoi ? Parce qu'on refuse d'admettre qu'on est attaqué.
00:12:50 On refuse d'admettre qu'il y a une situation extrêmement difficile dans notre pays et que
00:12:55 les rejetons du Hamas, nous en avons un certain nombre, qui existent dans nos banlieues et
00:13:00 que ceux qui commettent des attentats ou ces crimes de proximité sont bien souvent de nationalité
00:13:05 française.
00:13:06 Et c'est là-dessus que le gouvernement ne veut pas ouvrir les yeux et n'agit pas.
00:13:10 Et c'est là-dessus que nous avons un problème majeur.
00:13:13 C'est exactement ce que je vous dis.
00:13:14 C'est pour ça qu'il fallait se replonger dès 1986.
00:13:17 J'imagine que Charles Pasquoie se retourne dans sa tombe lorsqu'il entend le chef de
00:13:22 l'État nous expliquer qu'on doit vivre dans une société de vigilance.
00:13:25 Mais par exemple...
00:13:26 Donc en 40 ans, on est passé de "on va terroriser les terroristes" à "français, regardez derrière
00:13:31 votre épaule parce que vous risquerez d'être plantés".
00:13:33 On prend juste Pasquoie, par exemple.
00:13:35 Pasquoie, il a bloqué les frères Ramadan.
00:13:37 Et il n'a eu aucun problème à dire "ces gens-là ne mettront pas les pieds chez nous parce
00:13:42 que ce sont des fascistes islamistes" et il les a bloqués.
00:13:46 Et ensuite, on leur a donné vraiment toute la liberté pour semer leurs graines de folie
00:13:51 dans notre pays.
00:13:53 Donc c'était d'autres hommes.
00:13:54 On écoute Maître Cayez, l'avocat de la sœur de Samuel Paty, qui a réagi hier soir.
00:13:59 Sur la décision, évidemment, Mikaël Paty est satisfaite de la condamnation intégrale
00:14:08 de tous les chefs de la prévention des si prévenus.
00:14:11 Elle l'est beaucoup moins des peines prononcées qu'elle juge trop clémentes.
00:14:17 Et en particulier la peine prononcée à l'encontre de la mineure Z, l'instigatrice, sans qui
00:14:25 tout cela ne serait jamais advenu.
00:14:27 C'est une décision qui n'envoie pas le message de fermeté et d'unanimité sur ces
00:14:36 sujets qui tiennent à cœur à tous les Français.
00:14:40 Martin Guéragnon.
00:14:41 Je voudrais qu'on revienne sur votre entrée en matière qui était la reprise de cet entretien
00:14:45 de Charles Pascua de 1986.
00:14:46 Il y a une distinction, je pense, qu'il faut faire absolument entre les déclarations
00:14:50 de Charles Pascua auxquelles on peut souscrire abondamment aujourd'hui de 1986.
00:14:54 À l'époque, on avait affaire à un terrorisme structuré qui était appuyé par des organisations
00:14:59 étatiques qui nécessitaient des grands moyens financiers, logistiques, etc.
00:15:03 Là où je vous rejoins, c'est qu'à l'heure actuelle, on a une montée en puissance d'une
00:15:06 autre forme de terrorisme qui peut être un terrorisme d'opportunité, qui nécessite
00:15:11 extrêmement peu de moyens et qui se structure beaucoup sur les réseaux sociaux de manière
00:15:15 dématérialisée.
00:15:16 Là, on le voit bien dans le cas de Samuel Paty, le tueur, je ne souscris pas à la thèse
00:15:20 du loup solitaire parce qu'on voit bien qu'il y a eu beaucoup d'interactions.
00:15:23 C'est justement ces réseaux sociaux et leurs utilisations qui ont été faites qui
00:15:26 ont permis à ce tueur-là d'aller cibler Samuel Paty parce que ce drame absolu pour
00:15:33 lequel effectivement des condamnations claires ont été données hier, pas satisfaisante
00:15:37 parce qu'effectivement beaucoup trop légère, et ça a été très bien dit par l'avocat
00:15:42 des partis civils, Samuel Paty a été victime d'un enchaînement.
00:15:46 On part d'un petit mensonge d'une collégienne qui veut se dédouaner d'un comportement
00:15:51 fautif et ça prend des proportions via les réseaux sociaux parce que son père qui communique
00:15:56 etc.
00:15:57 Et c'est comme ça que les choses se passent.
00:15:58 On a affaire à un terrorisme d'opportunité qui est ancré dans une ambiance effectivement
00:16:03 d'islamisme radical politique dont on va parler tout à l'heure mais qui n'est pas
00:16:07 un terrorisme structuré comme ça a été le cas dans les années 80.
00:16:10 Ce qu'il faut aussi pointer…
00:16:11 C'est faux, on l'a vu avec le Bataclan, il peut y avoir un terrorisme structuré.
00:16:15 Mais tout à fait, mais moi je parlais de la montée en puissance de cette forme de
00:16:17 terrorisme-là.
00:16:18 Pardonnez-moi, ce n'est pas la forme qui compte.
00:16:19 C'est le fond qui est la réponse politique.
00:16:22 Si demain vous dites par exemple, si vous dites aux terroristes de demain "préparation
00:16:27 vos actions", c'est-à-dire que vous préparez un attentat, c'est 20 à 30 ans.
00:16:33 Bah écoutez, expliquez-moi Charlotte Dornelas comment un homme qui a préparé un attentat
00:16:39 en 2016 peut faire 4 ans de prison à ce moment-là.
00:16:41 Non mais justement il a fait 4 ans de prison.
00:16:42 Bon là c'est un autre sujet, c'est sur l'application effectivement, ce sont des
00:16:46 peines qui ne sont pas suffisamment…
00:16:47 Donc c'est la justice.
00:16:48 C'est ça, je pense qu'il y a beaucoup de… il y a un accord qui se prononce très
00:16:52 majoritairement là-dessus.
00:16:53 Et d'ailleurs on le voit au quotidien lorsque les Français sont interrogés sur la capacité
00:16:57 de la justice à incarner une forme de fermeté, il y a un constat qui est que la justice ne
00:17:02 condamne pas suffisamment vite, suffisamment fort.
00:17:04 Et c'est le cas pour beaucoup de sujets.
00:17:06 On parlait encore de l'actualité de Crépole sur le port des couteaux, mais c'est actuellement
00:17:10 quelque chose qui est sanctionné par le Code pénal, qui n'est pas appliqué.
00:17:14 On aura un sujet là-dessus.
00:17:15 Demain vous appliquerez ça.
00:17:16 Pendant tant les juges, ils n'ont jamais vu quelqu'un avec un couteau de 20 cm prendre
00:17:19 un an d'emprisonnement et 15 000 euros de la main.
00:17:21 Ils n'ont jamais vu ça.
00:17:22 Le vrai problème, il est là, il n'est pas devant une nouvelle loi.
00:17:23 Vous avez tort, vous avez tort pour Crépole, parce que Romain Surizer, l'ultra droite,
00:17:27 les primo-délinquants, ils sont derrière les barreaux aujourd'hui.
00:17:30 Et tant mieux, diraient certains.
00:17:32 Moi je vous parle de ces porteurs de couteaux qui maintenant pullulent de partout.
00:17:37 Il y a une loi qui existe, il y a une fonction qui existe, le problème c'est qu'elle
00:17:40 n'est pas appliquée.
00:17:41 Mais encore une fois, et par exemple, les menaces sur les professeurs.
00:17:44 De plus en plus, on a des menaces, c'est-à-dire que les parents d'élèves ou les élèves
00:17:49 vont dire "je vais te faire une Samuel Paty".
00:17:51 D'accord ? Ça s'est passé en Corse cette semaine.
00:17:53 Vous avez un enseignant qui a été menacé de décapitation par des parents d'élèves.
00:17:58 C'est au moment d'une réunion parents-professeurs qui dégénère et vous avez la mère de l'élève
00:18:02 qui lui dit "je vais te décapiter".
00:18:04 Écoutez, Cristina Luzzi, parce que c'est lié, encore une fois, les gens n'ont pas
00:18:06 peur.
00:18:07 Égorgé, pas décapité, égorgé, pardonnez-moi.
00:18:09 Mais les gens n'ont pas peur de la sanction.
00:18:15 Donc on peut menacer.
00:18:16 Le répertoire est là.
00:18:17 Il faut qu'il s'assure qu'il parle d'une voix unique sur le sujet.
00:18:18 Ce qui est intéressant, c'est de regarder ce qu'a pris le collégien.
00:18:21 Trois jours d'exclusion.
00:18:23 Et c'est à peu près le maximum de sanctions que peut mettre en place l'institution.
00:18:28 Et là aussi, on a un vrai souci.
00:18:30 Cristina Luzzi qui nous raconte notre correspondante Abastia.
00:18:33 Selon les premières informations, la famille de l'élève aurait été présente pour une
00:18:38 réunion parents-professeurs en cette fin de premier trimestre afin d'évoquer le parcours
00:18:42 scolaire de ce collégien de 4e lorsque la situation aurait dégénéré.
00:18:46 La mère de famille aurait alors été menaçante à plusieurs reprises.
00:18:50 Ainsi que le père de l'élève concerné.
00:18:52 Cela devant témoin, indique un communiqué de la communauté éducative du collège Giraud.
00:18:56 Ajoutant qu'il a d'abord été question d'égorgement puis de violence à l'extérieur
00:19:00 du collège.
00:19:01 Dans un contexte national meurtrier à l'égard d'enseignants, l'ensemble de l'équipe
00:19:05 pédagogique dit se sentir en danger et a demandé à ce que des mesures fermes et définitives
00:19:10 soient prises afin de restaurer un climat serein.
00:19:13 La protection fonctionnelle a été accordée aux professeurs concernés, a indiqué le
00:19:16 rectorat en précisant que ce serait le premier cas dans l'académie de Corse.
00:19:20 Menace de mort, c'est 5 ans de prison, 75 000 euros d'amende.
00:19:24 Au maximum.
00:19:25 Non mais il y a un problème de politique pénale aussi.
00:19:27 C'est pas juste indépendant comme problème.
00:19:31 C'est pas tel ou tel tribunal.
00:19:32 Je me détache même du terrorisme.
00:19:35 La question des violences faites aux personnes, notamment par les mineurs, n'est pas une
00:19:39 priorité qui est donnée.
00:19:40 Ça fait des années que certains éducateurs, Maurice Berger qui prend beaucoup la parole
00:19:44 en tête, demandent que la question des atteintes faites aux personnes soit punie dès la première
00:19:51 fois, dès le premier jour, dès la première tentative.
00:19:54 Or on a eu un développement de cette violence complètement dingue.
00:19:58 Si vous reprenez les condamnations des mineurs dans l'affaire de Samuel Paty, le problème
00:20:03 de ce genre de procès c'est qu'ils sont à huit clous.
00:20:05 Donc par définition on n'a pas les tenants et les aboutissants.
00:20:07 Et notamment, vous savez, est examiné l'intention de ces mineurs.
00:20:11 C'est ce qu'on comprend avec leur avocat qui nous dit, bon déjà le œil pour œil,
00:20:17 dent pour dent, s'il vous plaît, il n'y a pas un tribunal qui va condamner à vous
00:20:20 faire décapiter dans la rue.
00:20:21 Si on pouvait éviter ce genre de propos absolument insupportables.
00:20:24 Vous imaginez pour la famille d'entendre ça ?
00:20:26 Moi j'ai entendu un autre avocat hier soir expliquer que son client, donc qui a été
00:20:32 condamné à du sursis, va pouvoir passer à autre chose.
00:20:34 Non mais la famille de Samuel Paty, elle a pris perpétuité.
00:20:38 Oui, absolument d'accord, comme beaucoup de familles de victimes.
00:20:41 Comme beaucoup de familles de victimes, bien sûr.
00:20:43 Mais cela dit, dans leur intention, c'est-à-dire que ce qui pourrait être jugé, évidemment
00:20:48 il nous dit, personne ne pouvait savoir, alors moi j'en sais rien, mais il nous dit, aucun
00:20:52 de ces mineurs ne pouvait savoir que ça finirait par une décapitation.
00:20:55 En revanche, tous ces mineurs pouvaient savoir, en prenant de l'argent ou pas, en désignant
00:20:59 un professeur qui avait été accusé d'islamophobie, en gros, tous pouvaient savoir que ça finirait
00:21:04 au moins, au minimum, avec des coups.
00:21:06 Au minimum.
00:21:07 Donc même ça, c'est punissable immédiatement et tout de suite.
00:21:11 Donc le problème, c'est qu'on va vous dire, deux ans avec sursis, à 15 ans, je ne sais
00:21:15 pas quel âge ils ont maintenant, 18, deux ans avec sursis, ça n'est pas rien.
00:21:19 Eh bien si, et je rejoins absolument Alexandre, c'est rien dans la mesure où c'est forcément
00:21:23 un ouf de soulagement qui est poussé dans le tribunal.
00:21:26 C'est ça qu'il faut comprendre.
00:21:27 Si vous n'êtes pas enfermé le soir même, même pour une durée courte mais immédiate,
00:21:32 eh bien il y a un soulagement qui prend la place d'une nécessaire peine immédiate.
00:21:38 C'est vrai pour tous les mineurs et pour toutes les violences.
00:21:40 Dans ce climat-là, hier, un directeur d'établissement était invité de Olivier de Cairenfleck,
00:21:45 dans "Punchline".
00:21:46 Très intéressant ce qu'il dit.
00:21:47 Il dit "Aujourd'hui, quand on est directeur d'établissement, quand on est professeur,
00:21:51 eh bien vous avez des parents qui viennent vous menacer, vous avez des élèves qui sont
00:21:57 menaçants, vous avez un climat qui refuse en fait toute autorité professorale".
00:22:02 Écoutez.
00:22:03 Moi je suis un directeur et plusieurs fois j'ai eu des parents qui m'ont sommé de
00:22:09 m'excuser parce que j'avais eu une attitude de soutien envers un professeur qui a eu une
00:22:14 attitude soisisante délicate envers leur enfant.
00:22:17 Le seul témoignage source, c'est l'enfant.
00:22:20 On n'écoute même plus le professeur, on n'écoute pas le directeur, on n'écoute
00:22:23 plus la direction et l'école.
00:22:26 Vous voyez ? Donc nous sommes face à une terrible logique.
00:22:33 Ça fait pratiquement 20 ans que nous sommes régulièrement agressés par les parents
00:22:38 d'élèves, régulièrement agressés par des enfants, et que tout cela est excusé,
00:22:44 est tout à fait étouffé, et pas sous le soutien de nos rectorats.
00:22:49 Et ça c'est 40 ans de lâcheté, d'idéologie également, où prime l'élève plutôt que
00:22:57 l'autorité professorale.
00:22:58 Oui, ça va être très compliqué.
00:23:00 C'est un changement de philosophie politique, de philosophie sociale.
00:23:03 J'ai envie de dire qu'il va falloir mettre en place.
00:23:06 Je ne suis pas sûr malheureusement que toute la classe politique est sur cette ligne-là.
00:23:12 Et ça passe aussi par les familles.
00:23:14 La politique ne peut pas tout, même si elle doit donner le là.
00:23:18 Il faut que l'autorité revienne dans les familles.
00:23:20 Et c'est vrai qu'on est dans une société de consommation et l'école est devenue…
00:23:25 Voilà, on va à l'école, on s'adresse aux professeurs comme si on était des clients
00:23:31 et pas des parents responsables.
00:23:33 Donc voilà où on en est.
00:23:35 Maintenant, ça n'empêche pas effectivement de mettre en place des choses au niveau de
00:23:39 la justice.
00:23:40 Je ne sais pas si l'avocat qui est à côté de moi sera d'accord ou pas, mais je pense
00:23:45 qu'il y a aussi quand même, au-delà d'une politique pénale faible, un problème de sociologie,
00:23:49 de la justice, d'idéologie à l'intérieur de la justice.
00:23:52 Et je me demande si pour les cas de terroristes, il ne faut pas mettre en place des juridictions
00:23:56 spéciales.
00:23:57 Et c'est débarquer devant de la même chose.
00:23:58 Plus la spécificité de la menace et des crimes, peut-être qu'une juridiction spéciale
00:24:03 serait la solution.
00:24:04 La publicité, on revient dans un instant.
00:24:06 Je le disais, ce sondage hier où vous avez 31% des élèves musulmans sondés par l'IFOP
00:24:13 qui ne condamnent pas totalement l'attentat d'Arras.
00:24:16 Ce sondage-là, il doit faire la une de tous les médias.
00:24:19 Il doit être sur le bureau de tous les ministres parce qu'on doit comprendre comment en France,
00:24:26 vous avez des jeunes qui rajoutent un "mais" après un attentat terroriste.
00:24:32 Comment ça se fait ?
00:24:34 C'est la question qui est majeure, qui est centrale pour l'avenir.
00:24:38 Moi, je rajouterai aussi les 7% que cela laisse indifférents, ce qui est quand même aussi
00:24:42 assez dramatique.
00:24:43 Vous avez rajouté, donc ça fait 38% qui n'expriment pas une condamnation totale.
00:24:48 C'est quand même très problématique.
00:24:49 Bon, eh bien écoutez, on va en parler juste après la publicité.
00:24:52 Hier, tous les médias avaient à disposition ce sondage et il a été question d'une
00:24:57 autre partie de ce sondage et pas celui-ci.
00:24:59 Donc nous, on va en parler après la pub.
00:25:00 9h30 sur CNews, l'information avec Isabelle Piboulot.
00:25:07 Les peines sont tombées à l'encontre des six ex-collégiens impliqués dans l'assassinat
00:25:12 de Samuel Paty.
00:25:13 Celles-ci vont de 14 mois de prison avec sursis à 6 mois de prison ferme aménagée sous
00:25:18 bracelet électronique.
00:25:20 Âgés de 13 à 15 ans au moment des faits, les adolescents encourés jusqu'à 2 ans
00:25:23 et demi d'emprisonnement.
00:25:25 Les proches du professeur regrettent des peines insuffisantes.
00:25:28 À Saint-Alban, dans les Côtes-d'Armor, une école primaire a été évacuée hier
00:25:32 après une suspicion d'intoxication au monoxyde de carbone.
00:25:35 Sept personnes étaient en urgence absolue avec aucun pronostic vital engagé.
00:25:40 Ces émanations pourraient être liées à un départ de feu dans la chaufferie ou fioul
00:25:44 de l'école.
00:25:45 Une enquête de flagrance a été ouverte pour blessures involontaires.
00:25:48 Les cours, eux, reprendront lundi.
00:25:50 Et puis, à l'affiche de la pièce Lapin, au théâtre Edouard VII à Paris, Pierre
00:25:54 Arditi a fait un nouveau malaise sur scène hier soir.
00:25:57 Sa représentation a été annulée.
00:25:59 Ce léger malaise est survenu environ 25 minutes après l'entrée en scène du comédien
00:26:04 de 79 ans.
00:26:05 Pierre Arditi avait été hospitalisé en septembre dernier également suite à un malaise.
00:26:10 Il devrait cependant être de retour sur les planches dès aujourd'hui.
00:26:14 Merci Isabelle.
00:26:15 Je vous le disais avant la publicité, un sondage édifiant alors qu'aujourd'hui
00:26:19 on célèbre la journée nationale de la laïcité et quasiment deux mois, jour pour jour, après
00:26:25 l'attentat terroriste de Dominique Bernard.
00:26:28 31% des élèves musulmans sondés ne condamnent pas totalement l'attaque terroriste d'Aras.
00:26:36 Dans cette grande enquête, il est également question du rapport à la laïcité qu'ont
00:26:41 les Français de confession musulmane.
00:26:43 On le verra dans un instant.
00:26:45 Mais avant cela, restons sur ce sondage avec Marie-Liès Chevalier.
00:26:49 31% des élèves musulmans actuellement scolarisés ne condamnent pas totalement l'auteur de
00:26:55 l'attentat d'Aras.
00:26:56 C'est l'un des chiffres qui ressort du dernier sondage IFOP auprès des musulmans
00:27:00 français sur la laïcité, la place de la religion à l'école et dans la société.
00:27:04 En octobre 2020, après l'assassinat de Samuel Paty, ils étaient 16%.
00:27:08 C'est quand même problématique puisque pour Paty on pouvait lui reprocher d'avoir
00:27:14 blasphémé le prophète, mais là avec Dominique Bernard, il n'a strictement rien fait à part
00:27:20 être simplement professeur.
00:27:21 Donc c'est préoccupant de voir que globalement, on regarde ces indicateurs qui ne sont pas
00:27:28 totalement comparables mais qui donnent quand même une indication, on se rend compte que
00:27:34 dans cette situation, le taux de non-condamnation est quand même plus faible que dans le passé.
00:27:40 Plus globalement, 78% des musulmans jugent que la laïcité telle qu'elle est appliquée
00:27:45 aujourd'hui par les pouvoirs publics est discriminatoire envers les musulmans.
00:27:48 Ils sont aussi pour l'école très largement favorables à l'agrogation de la loi de 2004
00:27:56 qui interdit le port de signes religieux ostensibles comme le voile à l'école et aussi la circulaire
00:28:02 atale qui interdit le port des abayas récemment.
00:28:06 Signe de la radicalisation des plus jeunes, 70% des moins de 25 ans souhaitent que les
00:28:11 jeunes femmes puissent ne pas assister au cours de natation pour des raisons religieuses.
00:28:15 On reviendra sur la partie laïcité dans un instant et le rapport que peut avoir une
00:28:20 partie de la communauté musulmane avec les codes, les mœurs françaises.
00:28:25 Mais avant cela, quand vous avez 31% des élèves musulmans sondés par l'IFOP qui ne condamnent
00:28:31 pas totalement, c'est-à-dire qu'ils le condamnent mais ils rajoutent un "mais".
00:28:34 Vous les condamnez mais vous partagez certaines de ses motivations.
00:28:38 8% vous ne les condamnez pas, 7% ça laisse indifférent.
00:28:44 Bon, qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ?
00:28:45 Franchement, on est très mal parce qu'en fait ce que ce sondage montre dans tous ses
00:28:50 aspects c'est que tout le discours qui est servi sur le fait qu'une infime minorité
00:28:56 de musulmans serait en rupture avec la République ou serait dans une logique séparatiste s'effondre
00:29:02 complètement et c'est pour ça que ce sondage, les pouvoirs publics ne s'en emparent pas.
00:29:08 Qu'est-ce qu'il nous dit au-delà de ce mensonge mais que tout le monde avait plus
00:29:12 ou moins débusqué ? Il nous dit aussi que nos pouvoirs publics se sentent tellement
00:29:17 impuissants qu'en fait ils choisissent le déni, ils ne choisissent pas le déni parce
00:29:22 qu'ils n'en ont rien à faire de ces problèmes mais parce qu'ils ont le sentiment que la
00:29:26 société est tellement fracturée, que leur pouvoir est tellement faible que s'ils posaient
00:29:31 un acte d'autorité cela risquerait une explosion dans les banlieues, explosion qu'ils
00:29:37 n'ont aujourd'hui, le sentiment qu'ils ne pourraient pas contrôler.
00:29:40 Donc ce que nous dit ce sondage d'abord c'est que ce n'est pas un scoop, ce n'est
00:29:45 pas une surprise.
00:29:46 On a eu plein d'autres sondages qui focalisaient notamment sur les jeunes, par exemple sur
00:29:51 les lycéens mais d'autres sondages qui étaient sur la population en général qui
00:29:55 nous disent exactement la même chose.
00:29:57 Sauf que le discours de l'infime minorité c'est la dernière chose qu'il nous reste
00:30:02 pour continuer à ignorer le problème de l'islamisme sur notre sol.
00:30:06 Donc c'est le déni.
00:30:07 Le déni pour couvrir l'impuissance et c'est ça qui fait très peur aux français, sans
00:30:11 quoi ils ont parfaitement raison.
00:30:12 Pas de réaction, si vous êtes d'accord on avance.
00:30:16 Absolument d'accord, ça révèle aussi deux autres choses, un double échec d'abord
00:30:25 celui de l'immigration massive.
00:30:28 On a fait venir des populations qui n'étaient pas capables de s'intégrer.
00:30:32 Donc le deuxième échec c'est celui de l'intégration pour une bonne part, et Céline l'a dit,
00:30:38 pas seulement une part infime, une part des musulmans qui sont venus sur notre territoire.
00:30:43 Donc il y a deux choses à faire.
00:30:47 Vous dites l'intégration, pardonnez-moi, les sondés ils sont français, comme vous
00:30:51 et moi.
00:30:52 Et ils sont de parents français.
00:30:53 Ils sont probablement de grands-parents franco-indos, d'autres nationalités, binationaux.
00:31:00 C'est pour ça que je dis l'intégration.
00:31:03 Parfois sur deux ou trois générations on a aujourd'hui des individus qui ne se sentent
00:31:08 pas français.
00:31:09 Parce qu'au-delà de… quand ils partagent les motivations, ça veut dire qu'ils ont
00:31:12 une haine pour ce qui est des valeurs fondamentales de la France et de l'Occident.
00:31:18 Donc il y a effectivement un échec de l'intégration et d'abord un échec de l'immigration
00:31:23 parce que je pense que quand les flux sont trouvés au point portant, c'est plus difficile
00:31:26 d'intégrer les individus.
00:31:28 Donc là il y a deux choses de bon sens à faire.
00:31:30 C'est d'une part suspendre les flux pour ne pas rajouter du chaos au chaos.
00:31:34 Et ensuite effectivement travailler sur une politique d'assimilation beaucoup plus volontariste
00:31:40 et je crois beaucoup plus franche avec les musulmans.
00:31:43 Justement je pense que le déni est une mauvaise solution face à une culture qui est souvent
00:31:47 une culture de l'honneur.
00:31:49 Il faut parler franchement et se faire respecter.
00:31:53 Je crois que le déni est pris pour de la faiblesse et ne fait qu'accroître le problème.
00:31:57 Et pour relier justement cette grande enquête et on va parler à présent de la question
00:32:02 de la laïcité, 78% des sondés du côté de la communauté musulmane pensent que les
00:32:08 pouvoirs publics imposent une laïcité discriminatoire à l'égard des musulmans.
00:32:14 C'est-à-dire qu'il y a finalement une islamophobie structurelle en France.
00:32:18 Oui mais en fait les deux chiffres sont extrêmement liés.
00:32:21 C'est-à-dire que je pense que c'est moins une question...
00:32:24 Oui évidemment qu'il y a un problème d'intégration mais je pense que le problème d'intégration
00:32:28 c'est surtout que par le biais notamment de l'immigration mais pas seulement, même en
00:32:32 interne, il y a surtout une désintégration du pays lui-même.
00:32:35 S'intégrer à quoi aujourd'hui ? C'est la fameuse question de l'archipel.
00:32:39 Donc il y a aussi une lourde responsabilité politique dans l'accompagnement de...
00:32:46 À la fois dans l'imposition de la France en France, c'est-à-dire d'un discours même
00:32:53 culturel de ce qu'est la France, ce qu'on pourrait résumer par la repentance pendant
00:32:58 des années et s'accompagne ensuite avec ça un accompagnement de l'immigration par le
00:33:04 biais de l'excuse permanente.
00:33:06 Vous ne pouvez pas dire aux gens "venez comme vous êtes et traquez tous ceux qui disent
00:33:10 non justement".
00:33:11 Il faut imposer des règles communes à ceux qui arrivent pendant 40 ans et subitement
00:33:17 par le biais de la laïcité dire "ah oui alors venez comme vous êtes mais ça c'est non,
00:33:22 ça c'est oui dans la rue mais pas à l'école, ça c'est non, ça c'est non".
00:33:25 Ça n'apparaît plus que comme une manière de viser une communauté en particulier.
00:33:31 C'est cette question de la baïa, c'est la question du voile à l'école en 2004 et depuis
00:33:35 le début, résultat, vous avez une propagande islamiste qui arrive, qui prend par ailleurs
00:33:40 tous les atours de la propagande wokiste parce que pardon c'est exactement la même, c'est
00:33:44 à dire que vous identifiez quelque chose, vous avez été blessé et donc vous revendiquez.
00:33:48 Et bon à la fin vous avez des chiffres qui n'étonneront personne.
00:33:51 Et justement on voit un bloc qui est en train de se former, qui finalement vient se confronter
00:34:00 à nos codes, nos valeurs, nos mœurs et on se rend bien compte que là il y a une situation
00:34:05 où on arrive finalement à ce face à face idéologique et structurel.
00:34:10 Voyons le sujet parce que là on va aller dans le détail sur le quotidien, notamment
00:34:16 à l'école, sur le port des signes religieux dans les établissements publics, sur les
00:34:21 jours fériés, vous allez voir c'est vraiment saisissant.
00:34:23 La laïcité n'est pas en accord avec la religion musulmane, c'est le sentiment de nombreux
00:34:30 français musulmans.
00:34:31 Selon le sondage, 75% d'entre eux souhaiteraient l'instauration de jours fériés pour des
00:34:37 fêtes religieuses autres que chrétiennes.
00:34:39 Le sentiment qui est celui d'être finalement visé par la laïcité, c'est plutôt le
00:34:46 reflet du fait de ne pas comprendre ce qu'est la laïcité et de rejeter la laïcité parce
00:34:51 que considérant sa religion comme au-dessus en quelque sorte de la loi commune et de
00:34:57 ce qui nous est véritablement commun du point de vue de notre contrat social, c'est la citoyenneté.
00:35:03 Concernant l'enseignement, les musulmans de France souhaiteraient une plus grande liberté
00:35:07 par rapport aux obligations scolaires.
00:35:09 Dans le détail, ils sont 72% à désapprouver l'interdiction de l'abaya.
00:35:14 54% souhaiteraient que les jeunes filles aient le droit de ne pas assister aux cours de natation
00:35:19 pour des raisons religieuses.
00:35:20 Dans tous les domaines, on a une majorité de nos concitoyens musulmans qui sont en opposition
00:35:28 avec la majorité de ceux qui vivent dans notre pays sur toute une série de questions
00:35:34 et qui montrent qu'il y a un vrai problème de ce que l'on met en commun par rapport à
00:35:40 ce qu'on met en commun pour faire société.
00:35:42 Autre chiffre de ce sondage IFOP, la moitié des musulmans français aimeraient que les
00:35:47 élèves puissent même refuser d'assister à tous les cours qui heurteraient leur conviction
00:35:51 religieuse.
00:35:52 C'est quand même assez inquiétant.
00:35:57 D'ailleurs, quand on dit la laïcité, ce n'est pas forcément que la laïcité, c'est
00:36:02 les codes, l'histoire, les valeurs, la nommeur.
00:36:04 Ce n'est pas seulement la laïcité, c'est s'il y a un accord avec l'univers, le quotidien
00:36:09 en France.
00:36:10 Sur la prise en considération des politiques de ces sondages-là, vous en parliez à l'instant,
00:36:14 ces sondages-là sont parfaitement pris en compte par les ministres à l'heure actuelle.
00:36:19 On l'a vu depuis sept ans.
00:36:21 Vous avez raison, Martin Miranion.
00:36:23 C'est vrai que j'ai l'impression que l'identité française, le respect de nos codes, nos valeurs,
00:36:28 nos meurs sont respectés depuis sept ans et sont un enjeu prioritaire.
00:36:32 Je vous rappelle que l'année dernière, on avait un ministre de l'Éducation nationale
00:36:34 qui nous expliquait qu'il n'allait pas regarder la taille des jupes.
00:36:36 Je vous rappelle qu'en septembre, on a un ministre de l'Éducation qui a...
00:36:40 Si en septembre, on s'est réveillé, c'est juste qu'on a sept ans de retard.
00:36:43 Si vous me permettez juste de débloquer un petit peu et de finir une phrase.
00:36:45 Mais on a quand même un ministre de l'Éducation qui, pour ses premières actions,
00:36:49 était extrêmement clair, extrêmement ferme sur la baïa, sur le harcèlement, sur un tas d'autres sujets,
00:36:54 qui a quand même dit à l'Assemblée, le pas de vaguisme, c'est terminé.
00:36:57 Donc, on met un terme aussi à des décennies de laisser aller sur des sujets pareils.
00:37:03 Donc, ces sondages, ils sont parfaitement connus, ils sont parfaitement pris en considération.
00:37:05 Ce qui est certain, et je pense que tout le monde peut s'entendre là-dessus,
00:37:08 c'est que c'est un travail au long cours, c'est que ces sondages-là montrent qu'il y a quand même
00:37:11 une mentalité, une évolution qui est dramatique et qui met en danger l'avenir aussi de la société
00:37:16 et notre capacité à évoluer ensemble, à vivre ensemble.
00:37:19 Et des notions aussi basiques que la laïcité, mais aussi uniques.
00:37:22 Parce que la laïcité, il faut quand même aussi le rappeler, c'est une loi de liberté,
00:37:26 enfin c'est un concept de liberté et de protection qui est assez unique au monde
00:37:30 et que beaucoup de pays ne comprennent pas.
00:37:31 En fait, pas seulement.
00:37:32 Peut-être que c'est ça qui va finir par poser problème.
00:37:35 Moi, je vais prendre l'exemple typique, celui que vous venez de donner.
00:37:39 Donc 50% des personnes interrogées qui disent "mon fils, ma fille devraient pouvoir déroger à des cours
00:37:46 si ça ne satisfait pas à mes représentations religieuses".
00:37:50 Eh bien, la laïcité par exemple, quand on vous parle du comte de Clermont-Tonnerre
00:37:55 et quand on dit l'adresse qu'il a adressée aux Juifs de France, il leur dit
00:38:00 "finalement, je peux vous donner tous les droits en tant qu'individus,
00:38:05 mais vous n'en aurez aucun en tant que peuple ou nation constituée".
00:38:10 Ce que ça veut dire, c'est que nul ne peut se prévaloir de son particularisme,
00:38:15 de son appartenance communautaire pour déroger à la loi commune.
00:38:20 Que font systématiquement les islamistes et dont on voit que finalement
00:38:24 leur travail politique a réussi chez les musulmans ?
00:38:28 Ils passent leur temps à demander des dérogations à la loi commune au nom de la religion.
00:38:33 Que fait le gouvernement en face de cela ?
00:38:36 Il fait semblant de ne pas s'en rendre compte
00:38:39 ou il fait semblant de croire que la France serait islamophobe,
00:38:44 donc devrait accorder de la reconnaissance culturelle
00:38:48 et donc devrait discuter et négocier.
00:38:51 Et du coup, il n'arrive pas à prendre de position ferme.
00:38:54 Parce que si on revient à votre...
00:38:56 Je termine.
00:38:58 Si on revient à votre discours sur le ministre de l'Éducation nationale,
00:39:03 on a quoi ?
00:39:04 On a "Bonjour Blanquer, coucou Blanquer, c'est monsieur Léiciter".
00:39:08 Ah, ça ne marche pas.
00:39:10 "Bonjour, je vous sors monsieur communauté indigène de la République, etc. avec Papandiaï.
00:39:16 Oh mon Dieu, cela ne marche pas.
00:39:18 Hop, je ressors quelqu'un qui sera plutôt sur la lignée de Blanquer.
00:39:22 Comment voulez-vous, une seule seconde,
00:39:24 que l'on puisse comprendre la lisibilité de la politique du gouvernement
00:39:28 sur des questions aussi dramatiques ?
00:39:30 C'est un vrai problème.
00:39:31 Parce qu'en fait, la laïcité, encore une fois,
00:39:33 et je pense que ces sondages l'ont bien montré,
00:39:35 enfin, je pense que ces sondages à la fois ce que vous expliquez,
00:39:37 c'est qu'en fait, peut-être qu'il est venu le temps,
00:39:39 maintenant, de se dire que la laïcité, qu'on invoque comme un mantra,
00:39:43 n'est pas la solution dans un pays comme la France.
00:39:46 Que la laïcité correspondait à un moment
00:39:48 qui était le moment 1905 avec une majorité politique...
00:39:51 Donc le communautarisme, vous proposez le communautarisme
00:39:54 parce que c'est laïcité ou communautarisme ?
00:39:56 Il n'y a pas beaucoup...
00:39:57 Non, non, non, ce n'est pas le communautarisme.
00:39:59 La France...
00:40:01 La France, excusez-moi, la France catholique, la France chrétienne,
00:40:04 ce n'est pas une communauté, ce n'est pas un communautarisme,
00:40:06 c'est tout son histoire.
00:40:07 Et moi, ce que je trouve intéressant dans une partie du sondage
00:40:09 que vous avez montré, c'est les 75 % de Français,
00:40:12 de musulmans français, qui ne comprennent pas
00:40:14 pourquoi il n'y a pas de jour férié musulman.
00:40:16 Mais en fait, ce qu'il faut dire,
00:40:17 ce n'est pas avancer la laïcité contre ça,
00:40:19 c'est assumer ce que nous sommes.
00:40:20 C'est-à-dire de dire, en fait, ici, on est en France,
00:40:22 c'est un pays qui a 1560 d'histoire chrétienne, catholique, d'accord ?
00:40:26 Et qu'on n'a pas à invoquer la laïcité.
00:40:29 Oui, mais voilà, mais excusez-moi.
00:40:30 Non, mais en fait, la laïcité montre ici...
00:40:33 Pardon, je n'ai plus de voix, mais j'essaye de m'exprimer quand même.
00:40:35 La laïcité montre quand même ici ses limites.
00:40:37 Ça fait des dizaines d'années,
00:40:39 face à une immigration massive, excessive,
00:40:41 qu'on avance la laïcité comme étant le problème,
00:40:43 comme étant l'eau de Javel qui va pouvoir nettoyer tous nos problèmes.
00:40:45 Résultat, qu'est-ce qu'on voit ?
00:40:46 C'est que les problèmes, ils s'accumulent.
00:40:48 Le sondage que vous avez montré là,
00:40:49 a montré une évolution encore plus de cette radicalisation.
00:40:53 J'ajoute qu'en 2020, un sondage IFOP indiquait
00:40:56 que 57% des musulmans français
00:40:59 estimaient que la charia devait être au-dessus des lois de la République.
00:41:01 Donc en fait, la laïcité n'est pas la solution.
00:41:05 Et l'alpha et l'oméga...
00:41:06 Il y a l'impression que le terme laïcité
00:41:08 est un paravent pour éviter de voir le problème...
00:41:12 Exactement, il faut dire France.
00:41:13 Mais c'est ce que je dis, France et identité catholique.
00:41:15 Non, mais juste...
00:41:17 La France, ce n'est pas les sociétés politiques françaises.
00:41:20 Non, mais quand vous avez une majorité de Français,
00:41:23 de confessions musulmanes,
00:41:24 qui seraient prêts à ce que finalement,
00:41:27 des élèves n'aillent pas à certains cours.
00:41:30 Et je pense par exemple aux professeurs d'histoire
00:41:32 qui vous disent en off, je ne peux plus parler de Jésus.
00:41:36 Je ne peux pas parler de la colonisation.
00:41:37 Je ne peux pas parler du 11 septembre.
00:41:39 Je peux encore moins parler de la création d'Israël.
00:41:43 Sincèrement, vous savez, il y a des choses
00:41:45 qui calmeraient le jeu tout de suite.
00:41:47 Autrement dit, un gamin se permet ce type de positionnement
00:41:51 ou d'interrompre ou de gêner un cours.
00:41:53 Il est signalé.
00:41:54 On suspend les aides, par exemple, pendant trois mois, six mois.
00:42:00 Donc en fait, la famille, elle paye réellement.
00:42:03 C'est à dire, ça devient coûteux d'être islamiste.
00:42:06 Ça devient coûteux de se prononcer contre la loi.
00:42:09 Ça devient coûteux de ne pas respecter les règles
00:42:13 et les codes du pays dans lequel on vit.
00:42:16 Vous allez voir que très rapidement,
00:42:18 un certain nombre d'atteintes vont baisser de façon immédiate.
00:42:21 Le mot de la fin avec vous.
00:42:23 Évidemment qu'il faut des sanctions et de la fermeté.
00:42:25 Et je pense que c'est extrêmement clair dans le discours
00:42:27 du ministre de l'Éducation comme le ministre de l'Intérieur.
00:42:30 Mais il faut aussi revenir à quelque chose d'essentiel.
00:42:32 Il faut aussi éduquer les parents et les familles.
00:42:34 Quand vous avez des gamins...
00:42:35 Vous éduquerez les parents ?
00:42:37 Oui, oui, oui.
00:42:38 Vous éduquerez les parents.
00:42:39 Je pense qu'il y a parmi ces enfants qui sont réfractaires
00:42:42 à de l'autorité à l'école, au respect du professeur, etc.
00:42:46 Je pense qu'il y a aussi un problème éducatif.
00:42:47 D'accord, mais comment vous éduquez les parents ?
00:42:50 C'est une année, c'est plus le temps de les éduquer.
00:42:52 Ils sont adultes, il faut que ce soit coûteux.
00:42:53 Oui, mais alors qu'il y ait une sanction, oui.
00:42:56 Mais là, on en revient à la question de l'intégration.
00:42:58 C'est-à-dire que pour qu'il y ait effectivement une éducation de qualité
00:43:02 et donner une chance aussi à ces enfants-là.
00:43:04 Parce qu'en ayant ces sondages-là,
00:43:06 ils se tirent une balle dans le pied pour leur avenir.
00:43:08 Vous admettez bien, on est d'accord.
00:43:09 Donc vous n'êtes bien qu'à l'origine du problème.
00:43:11 Ce n'est pas un sujet migratoire, c'est un sujet d'intégration.
00:43:12 Oui, mais ce n'est pas tout à fait pareil.
00:43:16 Tant pour conclure, tant que nous aurons une politique migratoire
00:43:20 aussi la 6 qui fera entrer 500 000 personnes chaque année,
00:43:23 le sondage-là, on le republiera dans quelques années.
00:43:26 Là, vous me parlez de l'avenir.
00:43:27 Moi, je parle aussi du passé.
00:43:28 C'est-à-dire que le problème, c'est que ces gens-là, ils sont français.
00:43:30 Donc vous ne pouvez pas les exclure de la Comitée nationale.
00:43:33 C'est le contraire, il faut renforcer le lien.
00:43:35 Excusez-moi, mais je trouve ça grave.
00:43:36 Je trouve ça grave qu'on ait des gens qui se disent français.
00:43:41 Et donc 30% de ces gens-là considèrent qu'il n'y a pas à condamner
00:43:45 totalement l'assassinat de ce professeur.
00:43:47 Donc il a nécessité de faire preuve de fermeté et aussi de revoir
00:43:51 le logiciel éducatif de la part de certaines familles.
00:43:54 On ne peut pas laisser des gamins qui sont à l'école de la République
00:43:57 évoluer dans des familles où on va leur apprendre que leur loi de religion
00:44:01 est supérieure à la loi de la République.
00:44:03 Ce n'est pas possible.
00:44:04 Le pire, ce n'est pas ça, c'est que vous avez un certain nombre de gens,
00:44:08 de musulmans qui veulent ces lois, veulent ces libertés,
00:44:14 veulent avoir accès aux libertés que nous nous exerçons
00:44:17 de façon quasiment naturelle et qui vont se retrouver marquées.
00:44:21 Parce que quand vous avez 78% d'une communauté qui se positionne comme ça,
00:44:26 de fait, la stigmatisation, elle n'est pas non plus complètement délirante,
00:44:30 mais elle pèse sur des gens qui jouent le jeu et ne s'en trouvent pas avantagés.
00:44:35 Pour autant, au contraire, ceux qui sont avantagés,
00:44:37 ce sont les pires.
00:44:39 Donc là, il faut arrêter cette...
00:44:40 - Il y a un dernier mot, il faut arrêter aussi avec une position expiatoire
00:44:43 que l'on a depuis des années et des années.
00:44:45 Quand vous acceptez que l'on dise à longueur de temps
00:44:48 "la police tue", "la France est raciste", "la France est islamophobe",
00:44:51 "la France est responsable de tous les méfaits de la colonisation", etc.
00:44:54 Vous nourrissez un discours de victimisation...
00:44:58 - Bravo d'avoir changé à Pendiai, du coup.
00:44:59 - Mais merci.
00:45:01 - Il faut avoir le courage de le dire à un certain moment.
00:45:03 Voilà, arrêtons avec un discours expiatoire sur tous les sujets.
00:45:06 - J'ai l'impression qu'on découvre un peu la lune ces dernières semaines
00:45:09 du côté du gouvernement.
00:45:10 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron donne rendez-vous
00:45:13 avec les Français et à la nation en janvier prochain.
00:45:16 C'est ce que nous apprend le monde dans un contexte où le pays est fracturé.
00:45:20 Tiens, tiens, la dernière fois d'ailleurs qu'il a lancé un appel...
00:45:23 - C'est toujours comme ça, il donne toujours des rendez-vous.
00:45:24 - Non mais la dernière fois qu'il a lancé un appel...
00:45:26 Non mais c'est très sérieux, puisque la dernière fois qu'il a lancé,
00:45:29 s'il vous plaît, un appel à l'unité, c'était le 12 octobre dernier.
00:45:33 Le lendemain, il y avait l'attentat d'Aras.
00:45:35 Mathilde Ibanian nous explique...
00:45:37 - Vous faites un lien de causalité particulier quand même.
00:45:38 - Pas du tout, c'est pas un lien de causalité.
00:45:40 Je recontextualise.
00:45:42 C'est d'ailleurs triste de voir ça, c'est-à-dire que l'appel à l'unité
00:45:46 qui avait été fait le 12 octobre dernier, le lendemain...
00:45:49 Je ne suis pas du tout en train de faire un lien de causalité.
00:45:52 Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, Martin Gagnon.
00:45:55 Je dis que...
00:45:56 - Est-ce que c'est un hasard ?
00:45:57 - Mais c'est triste de voir ça, c'est-à-dire que le 12 octobre dernier...
00:46:00 - Lorsque des formes cherchent à promouvoir l'unité de notre pays,
00:46:02 on a en face des gens qui font tout...
00:46:05 - Mais c'est ça qui me fait peur.
00:46:07 L'unité, c'est pas une invocation.
00:46:08 L'unité, c'est un projet.
00:46:10 C'est-à-dire, non, en fait, vous n'arrivez à dépasser vos identités,
00:46:15 vos particularismes uniquement dans le projet, dans la vision partagée.
00:46:19 Si vous n'avez aucune vision partagée avec votre peuple,
00:46:23 alors à ce moment-là, l'appel à l'unité est purement incantatoire
00:46:26 et ce à quoi on assiste depuis des années.
00:46:28 - Mais cette vision, elle s'incarne.
00:46:30 Emmanuel Macron a été élu...
00:46:31 - Mais lui ne l'incarne pas.
00:46:32 - Emmanuel Macron a été élu en 2022.
00:46:34 Et je me souviens de cette phrase pendant le débat face à Marine Le Pen.
00:46:37 Si, Madame Le Pen, vous êtes élue, ce sera la guerre civile.
00:46:40 On a eu quoi en France ?
00:46:42 - Vous ne pouvez pas dire que c'est la guerre civile en France.
00:46:44 - On a eu quoi en France en juin ?
00:46:46 On a eu juste des émeutes.
00:46:48 En trois fois moins de temps, trois fois plus de dégâts qu'en 2005.
00:46:51 Ça devait être le président de la Concorde.
00:46:53 C'était la promesse du président de la République.
00:46:55 Il y a une semaine, vous avez le ministre de la Justice
00:46:59 qui expliquait qu'il fallait, du côté du Rassemblement national,
00:47:02 sortir tous les nazillons, que c'était un parti d'extrême droite.
00:47:05 Voilà ce qui est dit.
00:47:06 C'est de nature à créer une certaine Concorde dans le pays
00:47:09 quand vous avez des millions d'électeurs
00:47:11 qui sont considérés comme d'extrême droite et de nazillons ?
00:47:14 - Ce ne sont pas tout à fait les propos,
00:47:15 et vous le savez très bien que le garde des Sceaux a sorti.
00:47:17 Il a simplement dit qu'au sein du RN, il y avait...
00:47:20 C'était quoi ? Il y avait des nazillons, des gudars ou des je ne sais quoi.
00:47:24 Je force est de constater qu'il y a eu quelques, de manière très minoritaire...
00:47:28 - Il y a eu ou il y a ?
00:47:29 - Ce n'est absolument pas une condamnation de l'ensemble de l'électorat.
00:47:32 - Il y a eu ou il y a ?
00:47:33 - Je ne suis pas juge.
00:47:34 - Est-ce que vous voulez citer aujourd'hui un nazi au RN ?
00:47:37 - Enfin là...
00:47:38 - Citez-en.
00:47:39 - J'ai vu sur Twitter des soutiens de Bardella.
00:47:41 - Je ne suis pas intéressé.
00:47:42 - J'ai vu sur Twitter des soutiens de Bardella.
00:47:44 Bon, j'attends toujours la réponse.
00:47:45 - Il nous reste...
00:47:46 - Je voulais que vous revoiez la séquence.
00:47:47 - Ce n'est pas une insuste aux millions d'électeurs de Marine Le Pen.
00:47:49 Et moi, j'ai trouvé une position extrêmement claire
00:47:50 vis-à-vis de l'électorat de Marine Le Pen.
00:47:52 Ça ne sert à rien de les stigmatiser.
00:47:54 Moi, je réfute l'argument qui consiste à dire que
00:47:56 ce sont des millions de fachos en puissance.
00:47:58 Ça fait 40 ans qu'on tient ce discours-là.
00:48:00 Ça ne fonctionne pas.
00:48:01 Pour lutter contre le RN, il y a une solution.
00:48:03 C'est de répondre aux problèmes des Français.
00:48:05 C'est ce que le gouvernement s'attelle à faire.
00:48:06 Mais certainement pas de stigmatiser ou de diviser.
00:48:09 - On va parler de la question...
00:48:10 - C'est 40%.
00:48:11 Il n'y a pas 40% de racistes et de fachos en France.
00:48:13 Je ne suis pas d'accord.
00:48:14 - Mais c'est bien de le rappeler, Martin Garagnon.
00:48:17 Parfois, il y a peut-être un...
00:48:18 - Il faut le dire, oui.
00:48:19 - Parfois, ce n'est pas dit de cette manière,
00:48:21 aussi clair et limpide que la...
00:48:22 - Je ne peux pas être un peu clair.
00:48:23 - Je ne parle pas de vous.
00:48:24 Vous avez bien compris, Martin Garagnon.
00:48:26 - Depuis le discours de Marine Le Pen,
00:48:27 notre sujet, c'est de trouver des réponses aux questions des Français.
00:48:28 - On va parler de Jean-Luc Mélenchon à 10h.
00:48:30 À 10h, on va parler de Jean-Luc...
00:48:31 C'est très intéressant, Jean-Luc Mélenchon,
00:48:33 puisqu'il a répondu à Gérard Larcher.
00:48:34 Ça s'est passé jeudi.
00:48:36 Mais vous allez voir la forme.
00:48:38 Il est entouré...
00:48:40 Alors, sa garde rapprochée est en train de se réduire,
00:48:42 comme Poitrerin.
00:48:43 Sa nouvelle bras droit.
00:48:46 À l'image.
00:48:47 C'est Arcelia Soudet, la députée La France Insoumise.
00:48:50 Et sa réponse a fait pitié de personne.
00:48:53 Personne n'en a parlé.
00:48:54 Et Manuel Bompard l'a soutenu également sur les réseaux sociaux.
00:48:57 Il a répondu à Gérard Larcher qui lui avait dit
00:48:59 "Ferme ta gueule".
00:49:00 Ce ne sont pas des beaux mots.
00:49:02 Je veux vous remercier, Martin Garagnon,
00:49:04 parce qu'il y a Christine Kelly et Marc Menand
00:49:06 qui vont venir sur ce plateau.
00:49:08 Ah oui, il y a un petit air de Face à l'info ce matin,
00:49:11 puisqu'ils ont écrit ces destins qui ont fait l'histoire...
00:49:14 - On reprend le pouvoir.
00:49:15 - On reprend le pouvoir, attention.
00:49:16 - Vous reprenez le pouvoir.
00:49:17 OK.
00:49:18 Alexandre Devecchio, Pierre Gentillet, Céline Pina,
00:49:22 faites attention.
00:49:23 Face à l'info arrive sur le plateau.
00:49:26 Il va falloir jouer des coudes pour prendre la parole.
00:49:28 Prenez un petit peu de miel pour la fin de la commission.
00:49:30 - Moi j'ai perdu à l'avance, c'est sûr.
00:49:31 - Oui.
00:49:32 Allez, la publicité, on revient dans un instant.
00:49:34 Il est quasiment 10h sur CNews.
00:49:39 L'information, c'est avec vous, Isabelle Piboulot.
00:49:41 - Hier, à Valentin, dans le Val-de-Marne,
00:49:43 un adolescent a été mortellement poignardé à la cuisse
00:49:46 alors qu'il se rendait à un rendez-vous pour vendre un jogging.
00:49:49 Une altercation entre lui et cinq autres personnes a éclaté.
00:49:52 Le parquet de Créteil précise qu'à ce stade,
00:49:54 il n'y a pas de notion de rixentrebande.
00:49:56 Une enquête pour homicide a été ouverte.
00:49:58 À Gaza, Israël poursuit son offensive.
00:50:01 Hier, les États-Unis ont mis leur veto à une résolution
00:50:04 du Conseil de sécurité de l'ONU
00:50:06 appelant à cesser le feu humanitaire immédiat.
00:50:09 Le Ramas a fermement condamné ce veto,
00:50:11 le qualifiant de "position immorale et inhumaine".
00:50:14 L'ambassadeur israélien à l'ONU, lui, a remercié les États-Unis,
00:50:18 estimant que ne cesser le feu ne serait possible
00:50:21 que par la destruction du Ramas.
00:50:24 Et puis, la Polynésie française, en proie aux inondations,
00:50:27 depuis 48h, plus de 260 maisons ont été endommagées.
00:50:31 Deux d'entre elles ont même été emportées.
00:50:34 Les intempéries doivent se poursuivre aujourd'hui.
00:50:36 De nombreuses îles de l'archipel sont placées par Météo France
00:50:39 en vigilance orange pour fortes pluies ou orages.
00:50:42 Un arrêté de catastrophes naturelles doit être pris lundi.
00:50:46 Merci chère Isabelle.
00:50:48 On est toujours avec Charlotte Dornelas, Pierre Gentil.
00:50:50 Je reçois énormément de messages sur les réseaux sociaux.
00:50:52 Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi a-t-il perdu la voix ?
00:50:55 Vous étiez un concert ? Vous avez chanté ?
00:50:57 Vous avez le Covid ?
00:51:00 - Non. - Vous ne portez pas de masque ?
00:51:01 Non, non, non. Je ne porte pas de masque. Je n'ai pas de masque.
00:51:03 Vous savez que vous allez peut-être être confinés
00:51:05 pendant les Jeux olympiques.
00:51:06 Il est comme Boris Vian quand il parle d'amour.
00:51:08 C'est tout nu dans la cour. Et voilà le résultat.
00:51:11 Alexandre Lévéquiaux, Céline Pina.
00:51:14 Marc Monant est avec nous.
00:51:15 Oui, je suis là. J'ai de la voix.
00:51:18 - Christine, j'espère qu'elle arrive. - C'est destin qui en fallit.
00:51:23 - On va en parler dans un instant. - Merci.
00:51:25 On a parlé, vous savez, il y a l'émission le vendredi soir
00:51:29 face à Philippe Devilliers.
00:51:31 On plonge dans l'histoire de France.
00:51:34 Et hier, je lui avais en dernière question.
00:51:37 C'est vrai que depuis le début de la saison, c'est terrible
00:51:40 puisque chaque actualité, chaque semaine,
00:51:42 on a une actualité qui est dramatique.
00:51:44 Et on a la sensation que la France, nos codes, nos valeurs,
00:51:47 tout s'effondre et que tout est perdu.
00:51:50 Et finalement, c'est à travers notre histoire,
00:51:52 on se rend compte qu'il y a des personnages.
00:51:54 Quand la France est au bord du gouffre,
00:51:56 on a des destins français qui viennent, en quelque sorte,
00:52:00 sauver notre pays.
00:52:02 Et c'est une particularité française.
00:52:04 On va en parler dans cet ouvrage que j'ai invité les spectateurs à lire.
00:52:07 Ça peut être un beau cadeau de Noël.
00:52:09 Je ne sais pas si vous avez fait vos cadeaux pour Noël.
00:52:12 Et on en parlera dans quelques instants.
00:52:14 Avant cela, revenons à Jean-Luc Mélenchon
00:52:17 qui a répondu à Gérard Larcher,
00:52:19 président du Sénat, dit cette semaine sur RTL
00:52:21 après les attaques contre Routel-Crièvres.
00:52:23 Ces mots qui sont peut-être...
00:52:27 peu... comment dire ?
00:52:29 - À la hauteur d'un président du Sénat.
00:52:31 - Oui, voilà. C'est-à-dire que quand on dit "ferme ta gueule"
00:52:33 c'est le numéro 2 de l'État.
00:52:35 C'est un peu spécial.
00:52:37 - Je préfère à Charles Pasquoie.
00:52:39 "Terroriser les terroristes", ça avait plus de classe.
00:52:41 - Ah, effectivement.
00:52:43 - En plus, il avait une constante, si vous voulez, dans la faconde.
00:52:45 Ce qui est bizarre avec Gérard Larcher,
00:52:47 c'est qu'il ne dit pas grand-chose.
00:52:49 Généralement, il n'est pas très courageux.
00:52:51 Et tout d'un coup, là...
00:52:53 Ce n'est pas que j'ai beaucoup de sympathie
00:52:55 pour Jean-Luc Mélenchon, mais voilà.
00:52:57 - Je veux dire, quand quelqu'un...
00:52:59 - Ça provoque en toc.
00:53:01 - Quand quelqu'un devient acide,
00:53:03 ça dit aussi quelque chose,
00:53:05 et ça dit quelque chose sur Jean-Luc Mélenchon.
00:53:07 C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon
00:53:09 a perdu le crédit et le respect de ses pairs.
00:53:11 Aujourd'hui, ses outrances et ses excès
00:53:13 font que finalement,
00:53:15 on ne le prend plus au sérieux.
00:53:17 Il est devenu exaspérant.
00:53:19 Et ce qu'on voit à travers cette petite séquence,
00:53:21 parce qu'en fait, il ne se lâche pas comme ça, Gérard Larcher.
00:53:23 La journaliste l'interroge et lui dit,
00:53:25 par rapport à ce qui s'est passé,
00:53:27 "Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Mélenchon ?"
00:53:29 "Qu'il se taise."
00:53:31 Et Gérard Larcher dit d'un ton un peu là,
00:53:33 "Oui, qu'il ferme sa gueule."
00:53:35 Et là, on est surpris.
00:53:37 Et en même temps, au moment où il dit ça,
00:53:39 on a tous eu la même chose en tête.
00:53:41 C'est-à-dire, quand on nous a dit,
00:53:43 "Est-ce que vous souhaiteriez que Mélenchon se taise ?"
00:53:45 On s'est tous dit, "Oui, qu'il ferme sa gueule."
00:53:47 - Alors, je vais vous dire... - Pourquoi ? Parce que derrière...
00:53:49 - Je n'ai pas du tout pensé ça.
00:53:51 Je vais vous dire que je n'ai pas du tout pensé de cette manière.
00:53:53 Je pense que j'ai été surpris
00:53:55 que les journalistes autour du plateau ne disent pas...
00:53:57 - Mais parce qu'en fait...
00:53:59 - Parce que sa parole, en fait...
00:54:01 - Quand on est représentant comme ça,
00:54:03 on est le numéro 2 de l'État, "Ferme ta gueule."
00:54:05 - Ce n'est pas bien.
00:54:07 Mais la parole de Mélenchon, aujourd'hui,
00:54:09 est une parole qui sème la violence.
00:54:11 C'est une parole qui est en rupture
00:54:13 avec tout ce qui fait nos fondamentataires.
00:54:15 - Pour autant, il faut s'adresser à cette popularité.
00:54:17 - Et je pense que c'est cette rupture,
00:54:19 c'est la violence de Mélenchon
00:54:21 qui entraîne, en fait, en réponse,
00:54:23 une chute de la civilité.
00:54:25 - C'est peut-être pas bien, mais en tout cas,
00:54:27 psychologiquement, ça s'explique.
00:54:29 - Je ne suis pas sûr que ça grandisse le débat public.
00:54:31 Et je suis...
00:54:33 Permettez-moi de retenir de Gérard Larcher
00:54:35 ces derniers mois
00:54:37 la phrase qu'il avait pu avoir
00:54:39 sur, justement,
00:54:41 les atteintes à la laïcité,
00:54:43 où il expliquait qu'on était tous un peu responsables.
00:54:45 Gérard Larcher, ça fait 30 ans qu'il est
00:54:47 à la tête du parti.
00:54:49 Il a une plus grande responsabilité.
00:54:51 Et donc, je retiendrai dans son parcours
00:54:53 cette phrase-là,
00:54:55 "on est tous responsables". C'est faux.
00:54:57 - Il a dit "nous avons tous été faibles".
00:54:59 - Voilà.
00:55:01 - Je retiendrai plus ça que "ferme ta gueule".
00:55:03 En tous les cas, Jean-Luc Mélenchon
00:55:05 lui a répondu. Ça s'est passé jeudi matin.
00:55:07 Et je vous disais, il y a le fond, il y a la forme.
00:55:09 Sur le fond, il va ironiser,
00:55:11 et vous allez l'entendre dans un instant,
00:55:13 mais sur la forme, en fait,
00:55:15 c'est un Jean-Luc Mélenchon qui est seul.
00:55:17 Son entourage, vous allez voir, il y a 5 députés autour de lui.
00:55:19 - Il est où ?
00:55:21 - Il est à la face du palais de justice.
00:55:23 C'était une petite manifestation,
00:55:25 un regroupement des députés de la France insoumise.
00:55:27 Et je cite le leader de la France insoumise
00:55:29 sur les propos à tenue de son égard.
00:55:31 "En marge d'un ressemblement de soutien
00:55:33 à une élue convoquée par la justice".
00:55:35 Donc vous avez une élue qui est convoquée
00:55:37 par la justice, c'est bon, vous essayez de la soutenir.
00:55:39 Écoutez Jean-Luc Mélenchon, c'était jeudi matin
00:55:41 et c'est passé sous les radars.
00:55:43 - Vous allez en bouffer
00:55:45 pire que nous. Je parle mal exprès.
00:55:47 Bouffez, ça va.
00:55:49 Non parce que j'ai un vieux
00:55:51 pote Vétho qui dit "ferme ta gueule".
00:55:53 Mais c'est pas que ça soit méchant.
00:55:55 C'est qu'il a été beaucoup avec les animaux,
00:55:57 ils pensent qu'on est une gueule. Non, ils ont une bouche.
00:55:59 Mais je ne l'en veux pas, c'est des formations professionnelles.
00:56:01 Rien ne viendra à bout
00:56:03 de notre capacité d'humour
00:56:05 et de résistance.
00:56:07 Et je suis sûr que vous ne le pensez que moi.
00:56:09 - Jean-Luc Mélenchon, c'est...
00:56:11 - C'est un peu plus de réparti
00:56:13 que "ferme ta gueule".
00:56:15 - En tous les cas, moi ce que je dis c'est la forme, c'est-à-dire il est seul.
00:56:17 - Il y a Ersilias Oudet qui est juste à côté.
00:56:19 Qui regarde dans le vide.
00:56:21 - Je ne suis pas convaincu de cette analyse-là.
00:56:23 Moi je pense qu'au contraire, Jean-Luc Mélenchon, il tient toujours
00:56:25 assez bien ce parti justement.
00:56:27 Avec Manuel Bompard,
00:56:29 qui n'est pas désavoué dans les sondages, contrairement à ce qu'on dit.
00:56:31 Donc,
00:56:33 attention, attention.
00:56:35 - Justement, Manuel Bompard, je vous donne la parole dans un instant.
00:56:37 Manuel Bompard qui a lui aussi réagi,
00:56:39 c'était hier soir cette fois-ci, sur les réseaux sociaux.
00:56:41 Manuel Bompard qui a une puissance
00:56:43 de frappe sur les réseaux sociaux
00:56:45 et pas Gérard Larcher.
00:56:47 - Il faut lui dire les yeux dans les yeux. D'abord, il ne nous fait pas peur.
00:56:49 Il ne nous intimide pas. Il devrait parler autrement.
00:56:51 Mais surtout, qu'il ne compte pas sur nous pour
00:56:53 fermer notre gueule, parce qu'on n'a pas prévu de le faire.
00:56:55 Vous avez l'ensemble de la caste médiatique
00:56:57 qui se serre l'écoute pour dire "Oh mon Dieu,
00:56:59 mon Dieu, comment vous pouvez critiquer
00:57:01 une journaliste ?" Mais on a le droit de critiquer
00:57:03 les journalistes et il faut être en capacité de critiquer
00:57:05 les médias qui font mal leur travail. Et je veux dire
00:57:07 qu'il y a une forme d'indignation à géométrie variable
00:57:09 qui est insupportable. Les mêmes qui sont
00:57:11 tous montés pour bêler en cadence, pour
00:57:13 soutenir Ruth Elkrief parce que Jean-Luc Mélenchon
00:57:15 pointait la manipulation dont elle avait
00:57:17 fait preuve dans l'émission dans laquelle
00:57:19 elle m'a interviewé, les mêmes n'ont pas eu
00:57:21 un mot sur les plus de 60
00:57:23 journalistes qui sont morts à Gaza sous les
00:57:25 bombes de l'armée israélienne.
00:57:27 - Chers téléspectateurs, la ligue d'Isoud
00:57:29 se reforme. Attention !
00:57:31 Christine Kelly est arrivée sur le plateau.
00:57:33 - La révolution !
00:57:35 - C'est des seins
00:57:37 qui ont fait l'histoire.
00:57:39 Merci d'être avec nous, Christine Kelly.
00:57:41 Marc Menand est présent, ça veut dire
00:57:43 trois personnages de Face à l'information.
00:57:45 - Et vous aussi quand même faites partie.
00:57:47 - Mais là, attendez, les amis, faites attention.
00:57:49 - C'est un coach !
00:57:51 - Attention, c'est une sorte
00:57:53 d'écoute. On va en parler dans un instant.
00:57:55 Merci d'être avec nous, chère Christine,
00:57:57 sur le plateau. Et je le disais
00:57:59 en préambule, c'est-à-dire que la France
00:58:01 est faite de destins. Quand la France
00:58:03 était au bord du gouffre, on a eu des
00:58:05 personnages qui nous ont aidés
00:58:07 à construire notre pays. C'est ce qui fait aussi
00:58:09 la singularité française. Avant cela,
00:58:11 je veux qu'on parte à
00:58:13 Menton. Pourquoi Menton ? Parce que le ministre
00:58:15 de l'Intérieur... - Le citron ! - Non, la fête des citrons,
00:58:17 c'est vrai que c'est à Menton. Vous avez entièrement raison.
00:58:19 - Les citrons de Menton, c'est délicieux.
00:58:21 Elle est très en forme sur le plateau.
00:58:23 - Menton,
00:58:25 parce que Gérald Darmanin, hier,
00:58:27 était à Nice, puis à Menton
00:58:29 sur des questions de sécurité
00:58:31 et d'immigration. Pour ceux qui connaissent un peu
00:58:33 la région, et notamment Menton,
00:58:35 c'est une ville qui est devenue un carrefour migratoire.
00:58:37 On est à la frontière de l'Italie.
00:58:39 C'est une ville qui a
00:58:41 complètement changé. Parce qu'il y a
00:58:43 ce flux incessant de
00:58:45 migrants illégaux. Les habitants
00:58:47 vivent dans l'insécurité.
00:58:49 Donc, on est dans un petit
00:58:51 village non loin de
00:58:53 Menton, à Châteauneuf-Grâce,
00:58:55 avec Mathieu Devese. Un petit
00:58:57 village, justement... Alors là, on est
00:58:59 vraiment dans le concret, puisque le gouvernement
00:59:01 a décidé, finalement, de dispatcher
00:59:03 les migrants illégaux dans les ruralités.
00:59:05 Et ce petit
00:59:07 village de Châteauneuf-Grâce,
00:59:09 à quelques dizaines
00:59:11 de kilomètres de Nice,
00:59:13 est touché par cet
00:59:15 afflux de migrants.
00:59:17 - Effectivement, cher Eliott. Écoutez, c'est un
00:59:23 véritable calvaire que vivent certains
00:59:25 habitants de ce village de Châteauneuf-Grâce.
00:59:27 Il a commencé en mars, quand le
00:59:29 campanile, situé au cœur de leur
00:59:31 quartier, est juste derrière nous,
00:59:33 à louer une partie de ces chambres
00:59:35 à une association d'aide
00:59:37 aux migrants. C'est d'ailleurs le seul
00:59:39 hôtel de ce village de 3600
00:59:41 habitants, situé dans les Alpes-Maritimes.
00:59:43 Et 9 mois plus tard, l'hôtel
00:59:45 n'accueille plus aucun client, et tous
00:59:47 ses salariés ont été licenciés.
00:59:49 En juillet, pour être tout à fait précis, une association
00:59:51 conventionnée par le département pour prendre
00:59:53 en charge les mineurs non accompagnés
00:59:55 a fini par occuper la
00:59:57 totalité de l'établissement. Des jeunes
00:59:59 demandeurs d'asile sont désormais hébergés
01:00:01 juste derrière nous, dans ces 47 chambres.
01:00:03 Selon la procédure d'accueil
01:00:05 provisoire d'urgence, le temps pour le
01:00:07 département de vérifier que ces mineurs
01:00:09 donc le sont vraiment.
01:00:11 Et tous les riverains racontent la même chose.
01:00:13 Ils nous décrivent, je cite, "une situation intenable".
01:00:15 Une habitante raconte, tous les soirs de la semaine,
01:00:17 "les jeunes parlent fort, se disputent,
01:00:19 écoutent de la musique, et la nuit, les riverains
01:00:21 sont réveillés en sursaut par l'alarme
01:00:23 car les jeunes fument dans leurs chambres
01:00:25 et quand on leur demande de faire moins de bruit,
01:00:27 cette habitante nous dit, ils nous insultent,
01:00:29 nous disent qu'ils sont chez eux".
01:00:31 Les riverains ont donc déposé
01:00:33 plusieurs plaintes à la gendarmerie.
01:00:35 Le maire est lui aussi excédé.
01:00:37 Il a saisi toutes les instances judiciaires et utilisé
01:00:39 toutes les voies de recours pour éviter
01:00:41 la pérennisation de ce centre.
01:00:43 Et de son côté, l'association
01:00:45 en charge de ce centre
01:00:47 dément ces nuisances et assure
01:00:49 que le centre, situé juste derrière nous,
01:00:51 n'est pas une colonie de vacances.
01:00:53 Merci beaucoup Mathieu Deveze. Merci à Sacha Robin
01:00:55 qui vous accompagne dans un instant. On verra aussi
01:00:57 un autre reportage que vous avez pu tourner à Menton.
01:00:59 C'est un papier de Judith Vintraud
01:01:01 dans le Figaro Magazine qui relate
01:01:03 exactement ce qui a pu se passer.
01:01:05 Absolument, Judith Vintraud a publié un papier
01:01:07 dans le Figaro qui évoque
01:01:09 ce cas en particulier mais qui parle
01:01:11 de ce qui est en train de se passer dans toute la France.
01:01:13 Depuis quelques années, depuis un ou deux ans,
01:01:15 l'exécutif a fait un choix, c'est de
01:01:17 répartir les difficultés, comme on dit.
01:01:19 On a des objectifs qui ont été revus à la baisse
01:01:21 d'accueil de migrants pour l'île de France.
01:01:23 En revanche, les objectifs ont explosé
01:01:25 dans les autres régions. C'est ce qui fait qu'on met
01:01:27 des migrants dans des zones
01:01:29 complètement rurales. Je peux vous en parler
01:01:31 parce qu'il se trouve que dans l'Inde, dans le centre
01:01:33 de la France, dans Bela, dans un petit village
01:01:35 de 900 habitants, on veut mettre
01:01:37 un centre de 38 migrants en plein
01:01:39 cœur du village, pas très loin de l'école
01:01:41 et à côté de l'église. On se rend
01:01:43 compte, je m'en suis rendu compte,
01:01:45 et il y a plein de papiers de vos confrères qui en ont parlé,
01:01:47 qu'il y a véritablement une volonté
01:01:49 à la fois de l'État et aussi des associations sur lesquelles
01:01:51 on s'appuie, qui sont financées en partie par nos impôts
01:01:53 d'ailleurs, pour répartir
01:01:55 ces différents migrants et bien souvent,
01:01:57 bien souvent, les gens découvrent le pot au rose
01:01:59 à la fin. C'est ce qui s'est passé
01:02:01 à Bélabre, dans l'Inde, dans ce petit village
01:02:03 de 900 habitants. Et
01:02:05 non seulement tout ça, évidemment, est antidémocratique,
01:02:07 ce fait contre les habitants, et je trouve qu'on
01:02:09 en parle très peu.
01:02:11 On en parle très peu parce que c'est en train de changer
01:02:13 véritablement la figure,
01:02:15 l'image de notre France. - Parce que c'est la France
01:02:17 qui n'intéresse pas
01:02:19 le boulevard Saint-Germain.
01:02:21 C'est la France, la petite France.
01:02:23 C'est les petits gens, c'est les gens
01:02:25 qui n'ont pas compris. D'accord ? Donc
01:02:27 au Café de Flore, au Domago et qu'on sort,
01:02:29 ça on comprend mieux qu'à Bélabre
01:02:31 ou dans ces petits villages de Châteauneuve.
01:02:33 - Mais vous savez pourquoi ? Parce que ce sont des gens,
01:02:35 mais parce qu'en fait ce sont des gens... Il y a une chose
01:02:37 qu'il faut bien comprendre, c'est qu'en fait cette France-là, elle n'a pas beaucoup bougé.
01:02:39 Et que, en la changeant, on veut effacer
01:02:41 une France qui a toujours été
01:02:43 et qui est toujours là. Et c'est la France rurale,
01:02:45 en fait c'est le témoignage
01:02:47 que malgré toute la propagande médiatique
01:02:49 sur l'histoire que la France
01:02:51 a toujours été une terre d'immigration. Bah non.
01:02:53 Non, la France rurale est là pour le prouver.
01:02:55 - Regardez le sujet à Menton,
01:02:57 parce que là on passe d'une zone rurale
01:02:59 à une petite commune, je crois qu'il doit y avoir
01:03:01 20 000 habitants, pas plus,
01:03:03 à Menton. Et je le disais, c'est
01:03:05 une ville qui est sereine,
01:03:07 paisible depuis des années.
01:03:09 Moi je connais bien cette région-là, vous avez
01:03:11 le centre-ville où
01:03:13 ça a toujours été calme.
01:03:15 Et bah finalement les gens
01:03:17 ont un quotidien aujourd'hui
01:03:19 complètement différent, bousculé par
01:03:21 ces flux migratoires. Voyez le sujet de ces news,
01:03:23 très intéressant.
01:03:25 Les habitants de cette ville sont inquiets.
01:03:29 Située au bord de la frontière franco-italienne,
01:03:31 Menton est en première ligne face
01:03:33 à l'immigration. Une commune où transitent
01:03:35 de nombreux migrants et des mineurs isolés
01:03:37 venant d'Italie. Pour les riverains,
01:03:39 c'est une situation désolante.
01:03:41 - Tu le vois sous les ponts comme ça,
01:03:43 et les ZEF comme ça, c'est vraiment terrible.
01:03:45 Il n'y a pas de soutien de la part de l'Italie,
01:03:47 ils sont vraiment laissés sans abri,
01:03:49 c'est terrible.
01:03:51 - Ça me fait mal au coeur de voir tous ces jeunes,
01:03:53 mais enfin bon, c'est difficile de dire
01:03:55 de faire rentrer tout le monde.
01:03:57 - On voit plein de vêtements, de brosses à dents,
01:03:59 de chaussures, des trucs comme ça sur les
01:04:01 sentiers, autour des villages,
01:04:03 on peut pas se balader, on a des beaux paysages,
01:04:05 et là c'est horrible.
01:04:07 Pour répondre à cet afflux migratoire,
01:04:09 certains habitants demandent une réaction politique européenne.
01:04:11 - C'est un sujet européen,
01:04:13 c'est un sujet mondial.
01:04:15 C'est pas à la France elle-même de gérer cette situation.
01:04:17 - Malgré le flux migratoire
01:04:19 toujours plus important,
01:04:21 le ministre de l'Intérieur a affirmé avoir mobilisé
01:04:23 80% d'effectifs supplémentaires
01:04:25 au niveau de la frontière italienne.
01:04:27 Cette année, le département
01:04:29 des Alpes-Maritimes comptait plus de 30 000
01:04:31 interpellations de migrants à la frontière.
01:04:33 - Et là où c'est très intéressant,
01:04:35 le ministre de l'Intérieur hier a rappelé
01:04:37 à plusieurs reprises, que ce soit à Nice
01:04:39 ou à Menton, que face à ce flux migratoire,
01:04:41 il y a une question de sécurité
01:04:43 liée au trafic de stupéfiants,
01:04:45 liée à la délinquance,
01:04:47 et il l'a rappelé deux, trois fois dans ce déplacement.
01:04:49 Un dernier mot avec vous, Alexandre Lévesque.
01:04:51 - Deux choses.
01:04:53 On ne veut pas aider Mélanie
01:04:55 à arrêter les bateaux en Italie.
01:04:57 L'Italie laisse passer les migrants.
01:04:59 Donc j'allais dire,
01:05:01 on est tous dans le même bateau dans cette histoire.
01:05:03 Ensuite, ce qui ne m'a pas surpris,
01:05:05 mais qui dit quand même beaucoup de choses,
01:05:07 c'est dans le reportage précédent,
01:05:09 où on voit que les migrants arrivent
01:05:11 et ils foutent le bordel,
01:05:13 c'est quand même incroyable.
01:05:15 Ça dit, c'est devenu la France un espèce de paillasson
01:05:17 sur lequel on s'essuie les pieds.
01:05:19 Parce qu'il y a des migrants qui viennent,
01:05:21 qui veulent une vie meilleure,
01:05:23 on peut le comprendre, mais à ce moment-là,
01:05:25 qu'ils soient discrets, qu'ils essayent de travailler,
01:05:27 de s'insérer, et pas de mettre le bordel,
01:05:29 ça montre à quel point
01:05:31 on est peu respecté aujourd'hui.
01:05:33 - Ces destins qui ont fait l'histoire,
01:05:35 Christine Kelly, Marc Menand,
01:05:37 qui sont avec nous ce matin,
01:05:39 et vous revenez dans cet ouvrage,
01:05:41 on se plonge dans l'histoire de France,
01:05:43 on se plonge dans ces personnages
01:05:45 qui ont fait justement renaître notre pays
01:05:47 à l'heure où le pays était à genoux,
01:05:49 au bord du gouffre.
01:05:51 Pourquoi il est si important
01:05:53 de revenir sur ces destins-là ?
01:05:55 J'ai oublié de le faire,
01:05:57 mais je voulais proposer
01:05:59 à CNews de faire un Vox Pop,
01:06:01 par exemple, Jeanne d'Arc, quelle année, quelle date ?
01:06:03 Est-ce que les gens arrivent à...
01:06:05 - Je vais avoir le coeur brisé.
01:06:07 - C'est important, parce que vous parlez de Jeanne d'Arc.
01:06:09 - Elle est là, Jeanne.
01:06:11 - Vous savez que Charlotte a incarné Jeanne d'Arc.
01:06:13 - Mais je sais.
01:06:15 - Ah bon ? Pardon.
01:06:17 - Bien sûr. Grande comédienne.
01:06:19 - On avait besoin, avec Marc,
01:06:21 et on a fait La belle histoire de France,
01:06:23 ensuite C'est grand destin, ici sur CNews,
01:06:25 on avait besoin, justement,
01:06:27 de rappeler que dans une chaîne d'information
01:06:29 en continu comme celle-ci,
01:06:31 on a besoin de se plonger dans l'histoire
01:06:33 et mieux voir demain. On voit, par exemple,
01:06:35 vous le disiez, qu'on a besoin
01:06:37 d'un grand destin, maintenant. Il est où, ce grand destin ?
01:06:39 On en a besoin. La France appelle
01:06:41 un grand destin. On a besoin de quelqu'un.
01:06:43 Peut-être qu'il est là, qu'on ne le voit pas, et qu'on parlera
01:06:45 de lui après, mais on a besoin d'un grand destin.
01:06:47 La France a soif d'un grand destin.
01:06:49 Quand on voit tous les sondages qu'on peut mettre,
01:06:51 on sent que la France
01:06:53 espère un grand destin. Donc à travers
01:06:55 ces portraits où on raconte
01:06:57 les profils,
01:06:59 l'émergence
01:07:01 de certains qui ont émergé,
01:07:03 qui ont grandi et qui ont marqué l'histoire,
01:07:05 on peut peut-être se plonger.
01:07:07 Moi, je prends, par exemple, l'histoire de Jean de La Fontaine,
01:07:09 ensuite je laisse Marc parler, il parle plus que moi.
01:07:11 Comme ça, j'ai...
01:07:13 - Mais c'est quand on passe à l'info, en fait.
01:07:15 - Non, mais par exemple, Jean de La Fontaine.
01:07:17 J'adore cette fable,
01:07:19 on parle d'Estein de Jean de La Fontaine,
01:07:21 du loup et de l'agneau, où il faisait une description
01:07:23 satirique du peuple et des pouvoirs.
01:07:25 Le peuple, le petit agneau,
01:07:27 il boit de l'eau, tranquille.
01:07:29 Les pouvoirs,
01:07:31 le loup
01:07:33 affamé qui passe et qui critique l'agneau.
01:07:35 Mais c'est de ta faute, tu as commis une bêtise.
01:07:37 L'agneau qui se défend avec des arguments,
01:07:39 qui ne ment pas, qui dit la vérité.
01:07:41 Le loup qui ment jusqu'au bout,
01:07:43 jusqu'à le manger. Il y a des puissants,
01:07:45 il y a des faibles, il y a ceux
01:07:47 qu'on a envie d'entendre, il y a ceux qui ne sont pas
01:07:49 entendus. - Jeanne d'Arc. Moi, j'aimerais
01:07:51 bien aussi qu'on s'arrête à Jeanne d'Arc,
01:07:53 c'est un élément essentiel.
01:07:55 Là aussi, c'est une page de notre histoire, c'est une
01:07:57 masculine de l'histoire française.
01:07:59 Parce que notre pays, à ce moment-là, est à genoux.
01:08:01 - Alors, ce qui est extraordinaire,
01:08:03 c'est la détermination dont elle va faire preuve.
01:08:05 Ce n'est pas une bergère, rassurez-vous.
01:08:07 Parce que quand on regarde
01:08:09 objectivement
01:08:11 les points de l'histoire, elle habite
01:08:13 dans ce petit village, mais son père
01:08:15 participe aux décisions.
01:08:17 C'est un agriculteur, mais attention, c'est pas un
01:08:19 cutéreux, un agriculteur. Oh, que non,
01:08:21 mon ami. C'est un homme
01:08:23 qui possède des terres
01:08:25 et qui a également quelques
01:08:27 animaux. Alors, pourquoi on dit bergère ?
01:08:29 Eh bien, parce que nous sommes en pleine
01:08:31 guerre de cent ans. Il y a les Anglais
01:08:33 et puis vous avez également tous ceux
01:08:35 qui quittent les armées
01:08:37 et qui forment des bandes.
01:08:39 Ces bandes, que font-elles ? Des razzias
01:08:41 dans les villages. Alors, de temps en temps,
01:08:43 il y a l'alerte et il se trouve qu'à
01:08:45 Don Rémy, vous avez une petite île.
01:08:47 Et dans cette île, aussitôt
01:08:49 que le cléron sonne, pof,
01:08:51 on regroupe tous les animaux des
01:08:53 agriculteurs en ce point
01:08:55 pour qu'ils ne soient pas détruits.
01:08:57 Et Jeanne, eh bien
01:08:59 quand elle est toute petite, elle accompagne
01:09:01 son papa. Voilà ce que l'on
01:09:03 pourrait retenir de son
01:09:05 soi-disant passé
01:09:07 de bergère.
01:09:09 Mais elle n'est pas du tout comme ça.
01:09:11 Elle est à côté de sa maman, elle apprend à coudre.
01:09:13 Et puis, c'est étonnant.
01:09:15 Imaginez, en cette époque
01:09:17 où vous vivez tous dans la même pièce,
01:09:19 elle, elle a sa chambre.
01:09:21 Et dans sa chambre, plus étonnant encore,
01:09:23 il y a la robe rouge
01:09:25 qui lui permet de paraître
01:09:27 lors des grandes occasions.
01:09:29 Dernier point,
01:09:31 elle a un anneau,
01:09:33 un anneau sur lequel vous parliez de Philippe
01:09:35 de Villiers. Il semblerait que
01:09:37 Philippe de Villiers ait pu racheter cet anneau
01:09:39 réémergé il y a
01:09:41 quelques années. Il l'expose
01:09:43 au puits du fou. Et sur cet anneau,
01:09:45 vous avez marqué
01:09:47 "Ave Maria". C'est son porte-bonheur.
01:09:49 C'est son
01:09:51 élément qui lui vaut d'avoir
01:09:53 en elle
01:09:55 l'audace quand le destin
01:09:57 se fait menacer.
01:09:59 Alors les voix lui viennent comme ça,
01:10:01 tout à fait par hasard, à la fois
01:10:03 près du cimetière, et puis
01:10:05 vous savez, la foi
01:10:07 c'est une chose, mais il ne faut
01:10:09 pas oublier qu'en ce temps-là,
01:10:11 Monsieur, il y avait
01:10:13 encore les superstitions
01:10:15 qui habitaient les uns et les autres.
01:10:17 Par conséquent, on a l'arbre au fait
01:10:19 à la sortie du village.
01:10:21 Et l'arbre au fait, c'est là que l'on vient
01:10:23 promulguer
01:10:25 un vœu pour qu'il se réalise.
01:10:27 Et là, les voix s'agitent de nouveau.
01:10:29 Et elle aura l'audace !
01:10:31 Non, non, mais juste pour conclure,
01:10:33 c'est qu'elle a l'audace,
01:10:35 en entendant ces voix, d'aller
01:10:37 rencontrer Baudricourt, qui est le grand
01:10:39 seigneur qui connaît Charles VII.
01:10:41 - Et c'est à découvrir l'histoire de Jeanne d'Arc
01:10:43 dans cet ouvrage "Ces destins
01:10:45 qui ont fait l'histoire".
01:10:47 Vous parliez de Philippe de Villiers, puisque
01:10:49 je lui pose cette dernière question hier.
01:10:51 Est-ce que tout est perdu ?
01:10:53 La France est en train de s'effondrer. Nos codes,
01:10:55 nos valeurs, nos codes, nos mœurs,
01:10:57 pardonnez-moi. Et à travers l'histoire,
01:10:59 à travers les personnages, la France
01:11:01 qui un temps est perdue, renaît.
01:11:03 Écoutez, c'était Philippe de Villiers hier soir.
01:11:05 - La France
01:11:07 est un vieux pays.
01:11:09 Un très vieux pays. Un pays spirituel,
01:11:11 métaphysique, qui va
01:11:13 chercher dans le miroir de ses anciennes
01:11:15 sagesses de croix, toujours se relever.
01:11:17 Il y avait une phrase célèbre
01:11:21 qu'on attribue à tort à Saint-Ignion.
01:11:25 À chaque fois que la France s'est trouvée
01:11:29 au bord de l'abîme,
01:11:31 elle s'est arrimée
01:11:33 à deux môles qui n'ont jamais vacillé
01:11:35 le tronçon de l'épée, la pensée
01:11:37 française. Quand j'étais petit,
01:11:39 j'étais bercé dans toute mon enfance
01:11:41 par un dialogue entre le général Traveau
01:11:43 et Arné Charette, le rebelle.
01:11:45 Et il dit à Charette,
01:11:49 "Tant d'héroïsme perdu."
01:11:51 Et Charette lui répond,
01:11:53 "Monsieur,
01:11:55 rien ne se perd jamais."
01:11:57 - Christine Kelly, j'ai l'impression
01:11:59 également qu'une partie de notre classe
01:12:01 politique, médiatique, n'aime plus
01:12:03 l'histoire de France, n'aime pas notre récit
01:12:05 national, le cache, ou en tous les cas
01:12:07 essaye d'en déchirer quelques pages.
01:12:09 - D'en déchirer plusieurs pages,
01:12:11 effectivement, en tout cas de regarder à l'envers
01:12:13 tout au moins.
01:12:15 Et ça, ça fait mal à la France.
01:12:17 Ça fait mal à la France de voir...
01:12:19 On parlait de Christophe Colomb dans ce
01:12:21 livre, par exemple, et dans cette émission.
01:12:23 Lorsque j'étais petite, pour nous,
01:12:25 en Antille, Christophe Colomb a découvert
01:12:27 les Antilles et on le
01:12:29 remerciait. Je ne vais pas jusqu'à
01:12:31 en le vénérer, mais on était contents. Aujourd'hui,
01:12:33 on sent qu'il y a une grande vague
01:12:35 de détestation de Christophe Colomb.
01:12:37 Et ça, je trouve ça
01:12:39 anormal de vouloir,
01:12:41 et en tout cas dangereux,
01:12:43 de vouloir instiller dans la tête
01:12:45 de ceux qui ont à la fois coupé
01:12:47 la statue de Joséphine, femme
01:12:49 de Napoléon Bonaparte, la statue
01:12:51 en Martinique, mais aussi ceux qui veulent
01:12:53 déboulonner les statues aujourd'hui aux Antilles.
01:12:55 Je trouve ça dangereux, justement, d'inverser
01:12:57 au lieu d'épouser l'histoire
01:12:59 pour mieux se projeter demain. Et je dis
01:13:01 souvent, par exemple, à nos petits Antillais
01:13:03 que je rencontre, que, attention,
01:13:05 ne vous laissez pas ni enfermer, ni
01:13:07 anesthésier dans une version de l'histoire.
01:13:09 Mais prenez l'histoire à bras le corps
01:13:11 pour mieux vous projeter demain. - Marc ?
01:13:13 - Je dirais que, et c'était le but
01:13:15 de ce livre, Christine, elle a
01:13:17 choisi dix destins parmi ceux que
01:13:19 nous avions comptés,
01:13:21 et ce sont des personnages
01:13:23 qui ne vacillent jamais.
01:13:25 Ce sont des personnages dans la solitude
01:13:27 la plus extrême, et qui ont
01:13:29 en eux ce souffle
01:13:31 qui les transporte et
01:13:33 qui à chaque fois nous éclairent.
01:13:35 Et il y a les conquérants,
01:13:37 oui, bien sûr, Jeanne d'Arc, c'est
01:13:39 une conquérante. Il y a La Fontaine,
01:13:41 vous l'avez dit, personnage qui
01:13:43 incarne la liberté, la fraternité.
01:13:45 Et vous avez Victor Hugo.
01:13:47 Victor Hugo qui, par
01:13:49 les mots, eh bien, vous
01:13:51 emballe, et par les mots,
01:13:53 vous donne l'espoir. C'est ça
01:13:55 qu'il faut cueillir, aussi bien dans un livre comme celui-ci,
01:13:57 mais chaque jour, aller
01:13:59 butiner les éléments qui nous font
01:14:01 croire en l'avenir, car l'avenir n'est jamais mort.
01:14:03 - Je sais.
01:14:05 Non, je fais... J'ai un petit mot à dire.
01:14:07 Non, parce que vous avez commencé votre émission sur
01:14:09 la journée de la laïcité. - Oui.
01:14:11 - Et je veux dire que vendredi prochain,
01:14:13 Saint-Gavreau, il y aura Céline Pina,
01:14:15 les laïcars,
01:14:17 Charlotte Gornelas, moi aussi
01:14:19 Gabriel Cluzel, à une soirée qu'on fait
01:14:21 de conférence sur la liberté de
01:14:23 croire ou pas, et j'invite nos téléspectateurs,
01:14:25 ceux qui ont envie de participer
01:14:27 une semaine après cette journée mondiale de la laïcité,
01:14:29 à s'inscrire pour pouvoir débattre
01:14:31 de ces sujets, justement, avec une belle équipe de face.
01:14:33 Vous êtes le bienvenu. - Ah, merci beaucoup.
01:14:35 - Saint-Gavreau.
01:14:37 - Magnifique. - Magique.
01:14:39 Voilà, c'est ça la tradition.
01:14:41 Ce sont aussi des endroits
01:14:43 qui ont une âme. - Ces destins
01:14:45 qui ont fait l'histoire
01:14:47 de Christine Kelly et Marc Menand, merci d'être venus
01:14:49 ce matin. Merci à tous
01:14:51 les quatre. Dans un instant,
01:14:53 docteur Milhaud-Brigitte nous donnera les conseils
01:14:55 pour bien gérer son stress, et je crois
01:14:57 qu'on en a tous besoin en ce moment.
01:14:59 Gérer son stress, non ? - Qu'est-ce qui vous arrive ?
01:15:01 - Pourquoi ? C'est vrai, on a
01:15:03 besoin de gérer son stress, on vit une actualité.
01:15:05 - En ce moment, l'actualité est tellement légère.
01:15:07 - Voilà. Mais en tous les cas,
01:15:09 ça nous a fait du bien de basculer dans l'histoire.
01:15:11 - On prend demain. - Ah, l'espérance.
01:15:13 Merci à tous, on se retrouve ce soir pour
01:15:15 l'heure des pro 2, et à midi,
01:15:17 c'est bien évidemment Thierry Cabane pour MediNews.
01:15:19 La pause poursuit sur CNews.
01:15:21 [SILENCE]

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