Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00 -Il est quasiment 9h. Ravie de vous retrouver sur CNews.
00:02 D'abord, le point sur l'information,
00:04 c'est avec Isabelle Puyboulot.
00:06 Bonjour, Isabelle.
00:08 -Bonjour, Eliott.
00:09 Après de longues heures d'attente,
00:11 hier soir, le Ramas a libéré 17 otages,
00:13 13 Israéliens et 4 Thaïlandais.
00:15 En échange, Israël a relâché 39 prisonniers palestiniens.
00:19 L'accord conclut.
00:20 Mercredi prévoit l'échange de 50 otages
00:22 contre 150 prisonniers.
00:24 Un nouvel échange doit avoir lieu aujourd'hui,
00:27 en ce 3e jour de trêve.
00:28 A ce stade, 41 otages ont été libérés
00:31 contre 78 prisonniers.
00:33 Gérard Collomb est décédé hier à 76 ans.
00:36 Le baron socialiste, ancien maire de Lyon
00:38 et ex-ministre de l'Intérieur du 1er gouvernement
00:41 d'Emmanuel Macron était atteint d'un cancer à l'estomac.
00:44 La Première ministre évoque un infatigable serviteur de l'Etat,
00:48 républicain, compagnon de la 1re heure du président.
00:51 Le chef de l'Etat et son épouse saluent avec chagrin
00:54 la mémoire d'un ami cher.
00:56 Des tags islamophobes et des menaces de mort
00:58 découverts hier matin sur les murs de la mosquée de Cherbourg.
01:02 Le procureur a été saisi de l'affaire.
01:04 Une plainte a été déposée
01:05 au nom de l'association culturelle islamique de la mosquée.
01:09 Sur X, le ministre de l'Intérieur déplore des propos
01:12 absolument inacceptables et promet de rechercher les auteurs
01:15 pour les traduire en justice.
01:17 -Isabelle, pour le point sur l'information,
01:20 Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Raphaël Estinville,
01:24 Martin Garagnon et Sandra Buisson sont avec nous
01:27 ce dimanche matin.
01:29 On a énormément de choses à traiter ce matin.
01:31 On parlera également de ce qui s'est passé hier,
01:35 bien évidemment, à Romand-sur-Isère.
01:37 On parlera aussi de cette manifestation à Paris
01:40 contre les violences faites aux femmes,
01:43 à l'appel du collectif Nous Toutes,
01:45 ce qu'il s'est passé hier et qui est passé sous silence.
01:48 J'ai la dépêche de l'AFP, qui n'en parle absolument pas,
01:51 contre les violences faites aux femmes,
01:53 une marée violette dans les rues.
01:55 Il y avait des dizaines de milliers de femmes et d'hommes
01:58 qui ont manifesté contre ces violences-là.
02:01 Il s'avère qu'à Paris, il y a un collectif,
02:03 le collectif du 7 octobre,
02:06 qui se mobilise depuis, évidemment, le 7 octobre
02:09 pour dénoncer les atrocités du Hamas.
02:12 Ce collectif a été mis au banc de cette manifestation,
02:16 écarté de cette manifestation,
02:18 pris à partie par des militants d'ultra-gauche
02:22 et des militants pseudo-féministes.
02:24 Voilà ce qui s'est passé et dont personne ne parle.
02:27 Je peux vous dire qu'on va en parler dans cette émission.
02:29 Mais avant cela, je voudrais qu'on revienne sur cette actualité
02:33 qui est une nouvelle fois dramatique.
02:35 L'information est tombée il y a quelques minutes,
02:37 et c'est grâce au service Police-Justice que nous l'avons.
02:40 Sandra Buisson, un homme est décédé dans la nuit,
02:43 un homme de 55 ans.
02:45 Ça s'est passé à Dijon,
02:47 un homme qui n'avait absolument rien demandé
02:49 dans un contexte lié au trafic de stupéfiants, j'imagine.
02:53 Oui, alors les faits se sont passés vers minuit cette nuit.
02:56 C'était dans le quartier Stalingrad, à Dijon,
03:00 sur un endroit connu comme étant un point de deal.
03:04 Des individus sont passés devant ce point de deal,
03:07 l'ont rafalé, c'est-à-dire qu'ils ont ouvert le feu
03:09 en direction du point de deal.
03:10 Et cet homme qui était au premier étage de l'immeuble,
03:13 donc vraisemblablement chez lui, on attend des précisions du parquet,
03:17 a été tué, il a été touché dans le dos.
03:19 Et donc c'est un homme de 55 ans qui, selon les premiers éléments,
03:23 n'avait rien à voir avec le trafic de stupéfiants.
03:26 Permettez-moi, le quartier Stalingrad,
03:27 c'était le même quartier où il y avait eu les tensions
03:30 entre Tchétchène et Maghrébin, non ?
03:35 Je n'ai pas cette information.
03:37 C'est parce que, comme vous m'avez dit,
03:38 le quartier Stalingrad...
03:39 En revanche, cette actualité dramatique
03:42 nous ramène à ce qu'il s'était passé à Marseille
03:45 et cette jeune fille étudiante qui était tranquillement chez elle,
03:49 qui révisait et qui avait été tuée dans quasiment les mêmes conditions.
03:53 Effectivement.
03:54 Donc malheureusement, on en revient à la même chose,
03:58 c'est-à-dire que ces drames se répètent
04:00 et il y a un sentiment d'impuissance complète.
04:02 Mais moi, je n'ai pas de connaissances militaires,
04:04 mais ce qu'ils diront, si vous voulez,
04:06 c'est que les balles traversent tout.
04:08 À Marseille, ça avait traversé, effectivement.
04:10 Je crois que c'était une paroi assez...
04:13 Oui, des murs en...
04:15 Alors, c'est pas forcément...
04:16 Oui, non, je ne pense pas que ça traverse des murs en béton,
04:18 mais peut-être...
04:20 Non, mais vous savez que désormais,
04:21 il y a des balles qui peuvent rebondir.
04:23 C'est des balles qui sont utilisées notamment
04:26 et des armes extrêmement lourdes qu'on utilise en Europe de l'Est
04:30 et qui, aujourd'hui, se retrouvent dans nos quartiers.
04:33 Avec des balles qui peuvent, comme je vous le disais, rebondir.
04:36 Actualité dramatique, Georges Fenech,
04:38 avec ce sentiment, je le répète, d'impuissance.
04:40 C'est-à-dire qu'à chaque fois, on dit "plus jamais ça",
04:43 il y a des marches blanches, on a des minutes de silence.
04:46 On a longuement parlé de cette jeune fille à Marseille
04:49 avec une population qui vit dans la terreur.
04:51 Et là, désormais, ça se passe à Dijon.
04:54 Oui, et puis vous avez une actualité dramatique
04:56 qui en chasse une autre.
04:57 On pourrait rappeler aussi cette femme à Marseille,
04:59 qui était au volant de sa voiture, qui a une mère de famille.
05:01 Oui, on s'en souvient même pas.
05:03 Donc, c'est toujours le même problème.
05:05 Le fléau de la drogue,
05:07 la constitution de territoire de nom de roi,
05:10 et ces crimes qui se commettent à la Kalachnikov,
05:13 qui sont des armes de guerre, il faut le rappeler,
05:16 et qui peuvent faire énormément de dégâts,
05:18 y compris des victimes qui n'ont rien à voir
05:20 avec le trafic de ces filles-là.
05:21 Et qui sont en fait des bagarres entre différents clans
05:24 qui se disputent le trafic.
05:26 Oui, et très jeunes, des jeunes de 14, 15 ans.
05:28 Ça, c'est les petites mains, si vous voulez,
05:30 c'est pas les têtes de riz.
05:32 Qui deviennent des criminels.
05:33 Parce que la fois précédente, c'était effectivement entre...
05:36 C'était, il me semble, une bagarre de territoire
05:39 pour des trafics entre, effectivement,
05:41 des bandes tchétchènes et des bandes que le monde appelait
05:44 les Dijonais, ce que nous avions tous.
05:46 Je crois que c'était en 2021.
05:49 C'était il y a déjà deux ans.
05:51 Ce qui était intéressant, c'est qu'à l'époque,
05:52 vous savez qui avait calqué le jeu et ramené la paix ?
05:56 Oui, c'était l'imam.
05:57 Vous le savez également, Gérard Collomb est décédé hier
06:02 à l'âge de 76 ans, que vous avez connu, bien évidemment.
06:06 Bien connu, j'étais là, l'imposant.
06:07 Un adversaire politique.
06:09 Un adversaire politique, mais toujours considéré
06:11 et respecté, cet homme de conviction
06:13 qui s'est totalement identifié à la ville de Lyon.
06:16 Ce qui est intéressant, c'est que c'est l'un des premiers soutiens
06:19 de Emmanuel Macron.
06:22 C'est lui, l'une des plus grandes figures
06:24 qui, en 2016, est venue soutenir Emmanuel Macron,
06:26 mais c'est également l'un des premiers
06:28 à avoir désavoué l'action du gouvernement,
06:31 à tel point que, sur les questions d'immigration et de sécurité,
06:34 il voyait que la situation n'avançait pas
06:37 et il a donc décidé de quitter ses fonctions.
06:38 On est en octobre 2018.
06:40 Je voulais vraiment qu'on l'écoute,
06:41 puisque c'était un discours tristement prémonitoire,
06:45 où il alertait la société en disant,
06:47 "Aujourd'hui, on vit côte à côte.
06:48 Demain, si nous ne faisons rien, nous vivrons face à face."
06:51 - Il a resté long, cette formule. - Bien sûr.
06:53 Mais pourquoi je veux qu'on l'écoute maintenant ?
06:55 Puisque ça va être le fil rouge de toute notre émission aujourd'hui.
06:59 On écoute, c'était le 3 octobre 2018.
07:01 - Lors de la passation de pouvoir. - Exactement.
07:04 Et si j'ai un message à faire passer,
07:07 je suis allé dans tous ces quartiers,
07:10 des quartiers nord de Marseille,
07:13 aux Mirailles, à Toulouse,
07:15 à la périphérie parisienne, Corbeil, Aulnay, Sevran,
07:21 c'est que la situation est très dégradée.
07:27 Et le terme de reconquête républicaine
07:30 prend dans ces quartiers tout son sens.
07:34 Parce qu'aujourd'hui, on vit côte à côte.
07:38 Et je le dis toujours, moi, je crains que demain,
07:40 on vive face à face.
07:42 On reviendra évidemment dans cette émission sur Gérard Collomb,
07:46 mais cinq ans plus tard, quasiment jour pour jour,
07:49 la France pleure la mort de Thomas,
07:51 16 ans, vous le savez, tué à coups de couteau.
07:54 L'enquête, elle, se poursuit dans un contexte
07:56 où le profil des suspects n'a pas été dévoilé.
08:00 Sandra Buissant, je voudrais qu'on revienne sur les suspects,
08:02 puisque, on le sait, depuis ce matin,
08:04 certains ont été placés en détention provisoire.
08:07 Oui, effectivement, il y avait neuf personnes
08:09 qui étaient présentées au juge d'instruction
08:10 en vue d'une mise en examen.
08:11 Il y a donc neuf mises en examen
08:13 pour meurtre en bande organisée,
08:15 tentative de meurtre et violence volontaire en réunion.
08:18 Alors, ces qualificatifs sont importants
08:19 parce que ça nous indique que la qualification originelle
08:23 est maintenue, c'est-à-dire qu'on écarte la préméditation,
08:26 puisque le juge d'instruction n'a pas retenu le terme d'assassinat.
08:30 Il y a neuf mises en examen, dont trois mineurs,
08:32 et sur ces individus,
08:34 eh bien, six sont placés en détention provisoire,
08:37 dont deux mineurs.
08:38 Les trois autres, dont un mineur,
08:39 sont placés sous contrôle judiciaire.
08:42 Pour le profil des individus,
08:45 on sait que ce sont des jeunes de 16 à 22 ans
08:49 qui avaient, pour certains, mais pas tous,
08:51 quatre n'avaient pas de casier,
08:53 un casier de petits délinquants pour des infractions,
08:57 notamment au code de la route,
08:59 des violences ou détention d'armes sans autorisation,
09:03 armes de catégorie D.
09:05 -Pardon, mais quand on parle du...
09:07 Quand on dit qu'on ne connaissait pas le profil,
09:10 arrêtons de nous cacher derrière notre petit doigt,
09:12 nous voulions tous savoir,
09:14 prenons donc les origines,
09:17 parce qu'on veut savoir si ça révèle ce face-à-face,
09:20 si ça révèle cette faillite de l'assimilation.
09:24 Et donc, le profil, c'est pas seulement leur âge
09:26 et leur pédigrée judiciaire.
09:29 Je comprends bien que c'est pas votre...
09:30 Mais c'est ça qu'on attendait de savoir.
09:33 -Mais je sais même pas si...
09:35 En fait, c'est-à-dire que l'OMERTA,
09:36 qui s'est créée depuis sept jours,
09:38 alimente une sorte de doute
09:42 autour d'une évidence,
09:43 c'est que les Français sont assez grands, intelligents,
09:46 pour faire la différence entre des délinquants,
09:49 quelle que soit leur origine,
09:51 et une population.
09:53 -Tant qu'on ne leur ment pas. -Ce qui est insupportable.
09:56 Ce qui est insupportable, c'est la sensation, aujourd'hui,
10:00 qu'il se cache quelque chose depuis une semaine,
10:03 alors que dans plein d'affaires, on dévoile les éléments.
10:06 -Peut-être qu'il faut préciser
10:08 qu'on entend beaucoup parler des magistrats et du parquet.
10:11 Le parquet n'a jamais vocation à donner les prénoms.
10:14 On les entend parfois dans la bouche du procureur
10:16 quand il décide de faire une conférence de presse
10:19 en cas d'acte terroriste.
10:21 Habituellement...
10:22 -D'habitude, la presse les a.
10:24 -La presse les a, mais ça dépend des affaires.
10:26 -C'est ça qui est intéressant.
10:28 -Raphaël n'ose pas nous décliner.
10:30 -Il faut juste expliquer aux gens
10:32 qu'il n'y a jamais de communication officielle
10:34 sur les prénoms.
10:35 -Je ne dis pas le contraire.
10:37 En revanche, ce qui est intéressant,
10:39 c'est que la presse a ses prénoms,
10:41 a ses noms, même, dans leur entier,
10:43 et il y a un choix délibéré,
10:45 d'une grande partie de nos confrères,
10:47 de taire ses prénoms,
10:49 quand, dans le même temps,
10:50 et c'est ça qui est intéressant,
10:52 nous dévoilons dans le JDD...
10:54 -Ce que j'allais dire.
10:55 -L'intégralité des prénoms des prévenus,
10:58 des mises en examen aujourd'hui.
11:00 -Peut-être la question, c'est qu'aussi,
11:02 il y a des prénoms qui circulent,
11:04 on le sait tous, mais il y a trois mineurs.
11:06 Il est interdit de dévoiler des prénoms.
11:09 -Justement, nous ne les évoquons pas.
11:11 En revanche, ce qui est intéressant,
11:13 c'est que, dans le même temps,
11:15 cette semaine, personne n'a eu de pudeur
11:17 pour jeter en pâture le nom de cet homme,
11:20 Yannick, accusé de propos racistes
11:22 et c'est insupportable,
11:23 à l'encontre de Mourad.
11:25 Pendant le même temps,
11:26 tout le monde faisait...
11:28 -Pas uniquement de propos racistes.
11:30 -C'est important.
11:31 -Pas important.
11:32 De toute façon, son nom est jeté en pâture.
11:35 -Il n'y a pas que les propos racistes.
11:37 -D'accord, mais je dévie de par nom.
11:39 En revanche, Matisse, Fessal,
11:41 Cuider, Yannis,
11:42 Chahid, Yazir, Ilès,
11:44 les...
11:45 -Les noms que vous dévoilez ce dimanche,
11:48 ces prénoms qu'il faudrait dire,
11:50 c'est le papier de Charlot.
11:51 -Qu'il faudrait taire.
11:53 -La puce révélateur.
11:54 -Le papier de Charlot de Menas,
11:56 qui a enquêté pendant une semaine
11:58 sur les raisons qui conduisent
12:00 les journalistes, les politiques aussi,
12:03 à faire...
12:04 -Mais Raphaël...
12:05 -Il y a une question très simple.
12:07 Dire ces prénoms,
12:08 bien sûr qu'il y a le temps de l'enquête,
12:11 et c'est pas notre sujet,
12:12 mais c'est s'interdire,
12:14 en seulement posant sur la table
12:16 la consonance de ces prénoms,
12:18 s'interdire de penser les raisons
12:20 qui ont conduit à ce drame,
12:22 c'est-à-dire la question migratoire.
12:24 -Y a-t-il eu des pressions politiques
12:26 sur ce cas particulier ?
12:28 -Je dis pas que oui,
12:29 mais voyez la manière
12:30 dont cette semaine, notamment,
12:32 Gérald Darmanin, c'est évoqué
12:34 dans un papier du FIARO,
12:36 se contente de faire lire à un collègue
12:38 le profil des prévenus,
12:42 et disant par lui-même
12:45 que cela risquerait, si ça se savait,
12:47 de provoquer des réactions,
12:49 voire des émotions.
12:50 Là, nous nous sommes interpellés.
12:52 Quand vous lisez le communiqué
12:54 du procureur de la République,
12:55 qui est très long, très détaillé,
12:57 très bien charpenté,
12:59 il nous dit deux choses
13:00 qui sont contradictoires.
13:02 Il nous dit qu'il y a des témoins
13:04 qui ont entendu "on va poignarder
13:06 des Blancs", etc.
13:08 Or, la circonstance aggravante
13:11 de crimes à caractère raciste
13:14 n'a pas été retenue.
13:15 -L'enquête pourrait...
13:17 -C'est pour ça que c'est peut-être
13:19 un peu compliqué.
13:20 -Le procureur est assez diser
13:22 sur ce point.
13:23 Il explique les qualifications retenues.
13:26 Il explique que 9 témoins sur 104
13:29 ont entendu des propos hostiles
13:31 aux Blancs,
13:32 12 ont entendu dire "ça plante",
13:34 c'est ce qu'on entend d'ailleurs
13:36 sur une vidéo, et 5 disent
13:38 qu'ils ont entendu des menaces de mort.
13:40 Le procureur estime qu'en l'Etat,
13:42 les motives et les motivations
13:43 des agresseurs n'étant pas clairement
13:46 établis, les éléments de procédure
13:48 ne suffisant ni déterminant
13:49 juridiquement pour retenir
13:51 que les faits ont été commis
13:52 en raison de la race ou de l'ethnie,
13:54 ça ne veut pas dire
13:55 que ça ne le sera pas in fine.
13:57 -C'est-à-dire que l'enquête
13:58 peut amener...
14:00 -C'est ce qu'il a expliqué, d'ailleurs,
14:02 parce qu'il y a encore
14:03 beaucoup d'incertitudes.
14:04 -Je suis d'accord.
14:06 Pouvez-vous me permettre
14:07 de revenir sur ce paragraphe
14:09 qui me paraît essentiel,
14:10 parce qu'il détermine le climat
14:12 dans lequel il y a eu cette attaque.
14:14 "De façon concordante,
14:15 tous les individus extérieurs
14:17 à Crépole sont alors décrits
14:18 comme portant des coups,
14:20 certains des coups de couteau,
14:22 jetant des pierres ou des barrières,
14:24 s'en prenant indistinctement
14:25 aux gens de Crépole.
14:27 Des cris et des insultes sont entendus.
14:29 Vous avez raison.
14:30 Neuf témoins ou victimes
14:31 sur les 104 auditionnés
14:33 entendent des propos hostiles
14:35 au blanc, ce mot étant rapporté.
14:36 Douze relatent avoir entendu sa plante,
14:39 cinq évoquent des menaces de mort.
14:41 Le groupe hostile s'enfuit
14:42 à bord de plusieurs véhicules.
14:44 À ce moment-là, des parents
14:45 des vacures recherchent
14:47 leurs enfants témoignent
14:49 avoir été menacés et qu'un individu
14:51 à bord d'un des véhicules
14:52 qui quittait précipitamment Crépole
14:54 exhibait une arme à feu
14:56 à la fenêtre du véhicule
14:57 et tirait plusieurs coups de feu.
14:59 A l'issue de cette scène de violence
15:01 étaient révélées quatre blessés
15:03 par arme blanche en urgence absolue,
15:05 dont le mineur qui devait décéder
15:07 lors de son transport à l'hôpital."
15:09 Je trouve que ce paragraphe-là
15:10 dit tout.
15:12 Après, ça sera à l'enquête.
15:13 Mais le climat, absolument terrifiant.
15:15 - Vous avez raison,
15:16 mais moi, je me demande.
15:18 On ne peut pas avoir de réponse.
15:20 Imaginons, ce qui j'espère n'arrivera pas,
15:22 qu'il se produise, par exemple,
15:24 qu'une bande de...
15:28 Pierre et Paul, disons,
15:29 de Kevin et Mathéo, si vous préférez,
15:32 se rue dans une fête comme ça,
15:37 où il y aurait beaucoup de maghrébins,
15:39 un concert, ce que vous voulez.
15:41 Est-ce que vous imaginez
15:42 qu'on aurait vraiment pris des pincettes
15:45 pour évoquer le caractère raciste ?
15:47 - Hier soir,
15:48 ceux qui sont arrivés... - On y vient.
15:51 - ...envahis, selon le terme du ministre.
15:54 - Non, de la préfecture.
15:55 - Oui, la préfecture.
15:57 - Le ministre de l'Intérieur.
15:58 - Vous avez raison.
15:59 - Peut-être que pour Crépole,
16:01 il faut quand même prendre le temps
16:03 d'expliquer que l'homme dont, effectivement,
16:06 certains médias ont donné le prénom
16:08 en disant que c'était le suspect principal.
16:10 Effectivement, il était le suspect principal.
16:13 - C'est intéressant d'expliquer
16:15 qu'il avait été désigné par une personne
16:17 et que, lors d'un tapissage photo,
16:19 planche photo avec plusieurs visages,
16:21 il n'a pas été reconnu et que, finalement,
16:24 l'enquête a permis d'orienter les soupçons
16:26 vers un autre gardé à vue.
16:28 Vous voyez pourquoi il est intéressant
16:30 de ne pas donner les prénoms à Brûle-Pourpoint,
16:32 puisque ce jeune-là n'est plus le suspect principal.
16:35 - Il n'est pas innocent non plus.
16:37 - Non.
16:38 - Je dis pas qu'il est innocent.
16:40 - Il faisait partie de l'équipé.
16:42 - Il a la présomption d'innocence.
16:44 - Il y a les suspects et il y a eu toute une omerta là-dessus
16:47 en prenant toutes les précautions.
16:49 - On a un sentiment de prudence qui n'existe jamais.
16:52 Est-ce que le nom du policier qui a tué Naël a été caché ?
16:56 - Personnellement, je ne donne jamais
16:58 les noms des suspects.
16:59 - Je parle des institutions, là.
17:01 Je ne parle pas de vous.
17:03 Je dis...
17:04 Par exemple, souvent, il y a des journaux
17:06 qui les donnent, en général,
17:08 qui ne les ont pas donnés,
17:09 surtout même dans tous les commentaires institutionnels.
17:13 Si vous voulez, on a l'impression que là,
17:16 une prudence qui, d'habitude, ne prévaut pas s'impose.
17:19 - Et j'invite à lire le JDD, là aussi,
17:22 non pas que sur cette question de l'identité des suspects,
17:27 puisque vous êtes le premier média,
17:29 et j'imagine que vous avez des sources,
17:31 mais que vous engagez une certaine responsabilité en faisant cela.
17:35 Il y a aussi tout un papier autour de Crépol
17:38 que vous avez écrit sur ce...
17:41 - Ce village.
17:42 - Cette campagne.
17:44 - Bien sûr.
17:45 J'ai juste un témoignage, moi,
17:47 qui m'a particulièrement marqué,
17:49 d'une jeune femme qui s'appelle Louise,
17:51 qui évoquait...
17:53 Je sais que ça pourra peut-être choquer certains,
17:55 mais je pense que c'est suffisamment révélateur.
17:58 Elle parle de ce qui est arrivé, de cette tragédie de Crépol.
18:01 Elle dit que c'était, pour eux, pour les campagnes,
18:04 un Bataclanbis.
18:05 Toute proportion gardée, bien sûr,
18:08 mais il faut voir la violence que ça a pu être
18:10 pour ces villageois et ces campagnes.
18:12 - C'est le caractère terrorisant, j'imagine,
18:16 lorsqu'elle dit ça,
18:18 et vous avez raison de rappeler toute proportion gardée.
18:22 Je voudrais qu'on en vienne.
18:24 Et des gendarmes.
18:25 Vous avez dit, cette prudence,
18:28 on ne l'a pas eue, par exemple, hier, à Romand-sur-Isère.
18:31 Vous avez parlé du ministre de l'Intérieur.
18:34 - C'est le préfet.
18:35 - Le ministre de l'Intérieur,
18:37 ça a été, dans sa réaction, très mesuré.
18:40 Espérons que cette mesure se poursuive.
18:42 Là, on va voir s'il y a récupération politique ou non.
18:45 Je rappelle les faits.
18:47 Hier soir, à Romand-sur-Isère,
18:48 ville dans laquelle viennent les suspects,
18:51 et notamment le quartier de la Monnaie,
18:53 ça a été le théâtre de tensions.
18:55 Un groupuscule, identifié par les autorités
18:57 comme étant de l'ultra-droite,
18:59 est venu manifester.
19:01 Retour sur ce qui s'est passé avec Sarah Varney.
19:03 Ce qui m'intéresse, c'est le traitement médiatique.
19:06 Je lis l'AFP, ce matin.
19:08 Voilà ce qui est titré.
19:10 "Défilé de l'ultra-droite à Romand-sur-Isère",
19:13 c'est le titre.
19:14 20 interpellations.
19:15 Il y avait 80 individus dans les rues de Romand-sur-Isère.
19:19 "Défilé de l'ultra-droite".
19:21 Voilà comment c'est présenté par l'AFP.
19:23 Regardez le sujet.
19:24 - Justice pour Thomas !
19:27 - Dans les rues de Romand-sur-Isère, hier, vers 18h,
19:30 80 individus d'ultra-droite encagoulés et vêtus de noir
19:34 ont défilé pour rendre justice à Thomas
19:37 en direction de la cité de La Monnaie,
19:39 où habiteraient certains des suspects.
19:41 Des militants d'ultra-droite qui mènent depuis le drame
19:44 une campagne sur les réseaux sociaux contre ce quartier.
19:48 Face à cette montée de tensions,
19:50 le ministre de l'Intérieur a anticipé,
19:52 plus tôt dans l'après-midi,
19:54 deux unités mobiles, dont la CRS 8, ont été mobilisées,
19:57 avec pour objectif de réaliser le plus d'arrestations possibles.
20:01 -Nombreuses forces de l'ordre
20:03 que nous avons envoyées sur place ont interpellé 20 personnes
20:06 à Romand-sur-Isère et, à ma demande,
20:08 vont continuer à agir pour empêcher toute violence supplémentaire
20:12 et retrouver les auteurs d'actes inacceptables.
20:15 -Parmi les personnes interpellées, 17 ont été placées en garde à vue
20:19 à la suite de violences contre les forces de l'ordre,
20:22 selon la préfecture de Ladrome.
20:24 L'un des membres de cette mouvance d'ultra-droite
20:27 a été hospitalisé après avoir été frappé
20:29 en marge de cette manifestation sauvage.
20:32 La préfecture indique que la situation sur place
20:35 est revenue au calme, mais elle reste sous surveillance.
20:38 -J'ai confiance dans les autorités
20:41 et dans les forces de l'ordre.
20:43 Lorsqu'ils présentent ces individus comme l'ultra-droite,
20:46 je ne peux imaginer qu'ils se trompent.
20:49 On est face à des individus dangereux, radicaux.
20:53 Ils sont 80, 81.
20:55 Donc, si c'est ça, le défilé de l'ultra-droite,
20:58 c'est inquiétant, c'est condamnable, bien évidemment, 80.
21:02 Lorsqu'il y a la manifestation, par exemple, pour Nahel,
21:05 et que sur 6 000 personnes, vous avez 1 000 éléments radicaux
21:09 et que s'en suivent les émeutes qu'on connaît,
21:11 on parle de quoi, à ce moment-là ?
21:13 C'est très important, les mots qui sont employés.
21:16 -Des mots qui sont légitimes ? -Défilé de l'ultra-droite.
21:19 Martin Garagnon, tout le monde a pris la parole,
21:21 sauf vous, pour l'instant.
21:23 Quel regard vous portez sur ce qui s'est passé à Romand-sur-Isérir ?
21:26 -De manière plus générale, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt
21:29 le papier du JDD de ce matin,
21:30 sur la question de l'omerta des prénoms,
21:33 qui a occupé une première partie de ce plateau.
21:35 Il y a quand même un sujet sur le risque, évidemment,
21:37 le temps du Média, et d'ailleurs, c'est très bien dit dans le papier,
21:40 le temps du Média n'est pas le temps de la justice,
21:42 qui n'est pas le temps du politique.
21:43 Donc, le simple fait qu'on évoque le sujet ce matin
21:46 montre bien qu'il n'y a pas d'omerta.
21:48 Après, ce sont des choix éditoriaux, vous venez de parler de l'AFP,
21:51 qui prend la décision de mettre certains titres
21:53 pour notamment cette manifestation, enfin, cette descente de l'ultra-droite,
21:57 comme s'est qualifiée hier soir à Romand-sur-Isérir.
22:00 Donc, ce sont des choix éditoriaux.
22:01 Sur la question de la descente,
22:05 puisque c'est comme ça que ça a été qualifié hier soir,
22:07 on voit bien qu'il y a évidemment une tension qui est extrêmement forte,
22:11 et c'est tout le risque.
22:12 Quand vous avez d'un côté des députés des politiques d'extrême-gauche
22:16 qui jettent en pâture la police
22:18 ou qui vous expliquent à longueur de temps et de Média
22:20 que finalement, le Français de souche est responsable de tous les maux
22:24 d'une certaine population, d'un certain pays, etc.,
22:27 et de l'autre, une récupération,
22:29 parce que c'est exactement ce qui s'est passé avec la mort de Thomas,
22:31 une récupération d'une partie de la classe politique droite.
22:34 - Quelle récupération ? - Quelle récupération ?
22:36 - Extrême-droite, droite, Média...
22:37 - Non, mais quelle récupération concrètement ?
22:38 Moi, je veux savoir quelle est la récupération.
22:42 Est-ce que parler d'en sauvagement de la société, c'est récupérer ?
22:45 Est-ce que de dire que la mort de Thomas est insupportable
22:50 et que c'est encore plus insupportable...
22:52 - Ça, il y a beaucoup de discussions à avoir.
22:53 - Moi, comme récupératrice, je veux bien vous répondre.
22:55 - Alors, je vais aller au bout du propos de la récupération,
22:58 parce que c'est quand même pour moi un enjeu assez essentiel.
23:02 Pas être non plus dupe, il y a aussi des calendriers politiques,
23:05 il y a aussi des intérêts de part et d'autre,
23:07 de la part d'une certaine classe politique.
23:09 - Je ne comprends pas, mais moi, je voudrais que vous soyez précis,
23:11 Martin Garagnon, parce que moi, je veux savoir
23:12 à quel moment il y a récupération politique.
23:14 - Lorsque vous cherchez,
23:16 et c'est d'ailleurs tout le sujet de la question des prénoms,
23:18 quand Marie Curie a eu son prix Nobel,
23:20 on n'a pas dit que tous les Polonais sont des scientifiques.
23:22 Donc, il y a quand même un sujet sur cette question...
23:24 - Personne n'a dit tout.
23:25 - Mais il y a quand même un sujet sur cette question
23:27 des prénoms d'essentialisation.
23:30 - Non, mais donc, vous n'êtes pas précis.
23:33 Je demande juste une précision.
23:34 - Ce n'est pas tout, c'est d'ailleurs ce que je n'ai pas
23:37 vraiment compris dans le papier de votre conseilleure.
23:39 - Moi, je voudrais vous répondre.
23:40 - Sur là où vraiment, elle voulait aller
23:42 sur cette question des prénoms.
23:44 Qu'est-ce qu'elle cherche en fait à dire ?
23:45 - Moi, je vais vous dire, parce que moi...
23:47 - Je trouve qu'elle ne va pas au bout de son propos.
23:48 - Laissez-nous vous répondre.
23:50 - Moi, je voudrais vous répondre.
23:51 - Déjà, moi, je vous pose la question qui m'intéresse.
23:52 - Je vous pose la question, mais pardon.
23:54 - Vous êtes bien gentille, Elisabeth,
23:55 parce que moi, j'attendais d'avoir des précisions
23:56 sur la récupération politique, je ne les ai pas eues.
23:58 - Non, mais on a compris ce que vous vouliez dire, écoutez.
24:01 Quand on cherche la question des prénoms...
24:03 - Non, mais je voudrais répondre très vite.
24:05 - Vous êtes longue.
24:06 - L'argument de la récupération, c'est aussi une manière
24:09 d'interdire, de poser le sujet.
24:10 - Si ça vous ennuie pas, je me sens visée par vos accusations.
24:14 Alors, laissez-moi.
24:15 - Il y a trois accusations, il y a une interrogation.
24:17 - Si, si, non, écoutez.
24:19 Je vous ai écouté, maintenant, je vais vous répondre.
24:21 Premièrement, pourquoi nous sommes-nous posés des questions
24:24 sur cette question des prénoms ?
24:26 Parce que ça fait quand même un certain nombre d'années
24:29 qu'on voit qu'il y a un lien entre la délinquance en général,
24:32 et peut-être un certain type de délinquance, si vous voulez,
24:35 et les origines, qu'il y a du séparatisme, d'accord,
24:39 qui peut se manifester dans l'islamisme
24:41 et qui se manifeste dans la délinquance.
24:43 Personne n'a jamais dit que ce séparatisme concernait
24:46 tous les gens issus de l'immigration,
24:48 de la même façon, à ma connaissance,
24:50 que quand on accuse Dupont-Lajoie, on ne veut pas dire,
24:52 je suppose, que nous sommes tous coupables.
24:56 Donc, si vous voulez, cette façon de ne pas vouloir voir
24:59 qu'il y a une fracture ethnique dans notre pays,
25:02 qu'il y a une fracture qui devient, je veux dire,
25:04 une fracture culturelle, si vous voulez,
25:06 qu'il y a deux peuples, voilà, c'est ça que nous voyons.
25:09 C'est ça que nous voyons, actualité après actualité.
25:13 Alors, bien sûr, personne n'a jamais dit
25:16 que ça concernait tout le monde, je crois,
25:18 Georges Yessi l'a rappelé encore tout à l'heure
25:20 et l'a rappelé à peu près tous les jours.
25:22 - Bien sûr. - Je veux dire, évidemment,
25:23 Raphaël n'a pas dit la même chose.
25:24 - C'est une minorité. - Charlotte Dornelas...
25:27 Non, mais écoutez, c'est un peu aussi une calomnie
25:30 de dire qu'on essentialise, non ?
25:32 - Non, j'ai parlé d'un risque d'essentialisation.
25:34 Et quand je parlais de récupération,
25:36 puisque c'est la question que vous posiez initialement,
25:39 il y a quand même eu beaucoup de polémiques cette semaine
25:41 sur l'absence de membres du gouvernement
25:43 aux obsèques de ce jeune Thomas, etc.,
25:46 l'absence de réaction, ça a quand même fait aussi beaucoup...
25:48 - Oui, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas un responsable
25:50 du gouvernement, un membre du gouvernement
25:52 présent à ces obsèques, le préfet n'était pas présent.
25:55 Il y a eu un hommage, une minute de silence
25:58 sur tous les terrains de rugby.
26:00 Je voudrais savoir, Martin Garagnon,
26:01 la ministre des Sports, elle était présente
26:03 sur un des terrains de rugby ce week-end ?
26:04 - Je ne connais pas l'amplitude de la ministre des Sports,
26:07 mais il y a eu une minute de silence,
26:08 ça ressemble au Noël, il n'y a rien de nul pour Thomas.
26:10 - Pour l'instant, mais ça m'est demandé.
26:11 - Ça, moi, j'étais particulièrement choqué
26:13 de la minute de silence pour Noël, à chaud,
26:15 parce qu'on n'avait aucun élément.
26:17 - Je constate, chers téléspectateurs,
26:19 qu'on m'empêche de partir en publicité.
26:21 - Il faut quand même se répondre.
26:22 - On va revenir dans un instant.
26:23 Je voudrais qu'on revienne également
26:24 sur la communication de la préfecture hier,
26:28 parce que c'est très intéressant sur Romand-sur-Isère,
26:30 comment ça a été défini par la préfecture, la publicité.
26:34 Un peu plus de 9h30 sur CNews,
26:39 l'information avec vous et Isabelle Pivoulot.
26:42 - À Dijon, aux alentours de minuit,
26:44 un homme âgé de 55 ans est décédé chez lui,
26:46 au premier étage de son bâtiment,
26:48 après avoir été touché par balle dans le dos.
26:50 Des individus ont ouvert le feu
26:51 dans un point de deal du quartier Stalingrad.
26:54 Une semaine après la mort de Thomas Akrepol dans la Drôme,
26:57 neuf jeunes, dont trois mineurs, ont été mis en examen hier
27:00 pour différents chefs, meurtres en bande organisée,
27:03 tentatives de meurtre ou encore violences volontaires
27:06 commises en réunion.
27:07 Le procureur de la République de Valence précise
27:09 qu'à ce stade, l'élucidation des faits commis à Akrepol
27:12 n'est pas achevée.
27:13 Et puis le résultat de ce sondage CSA pour CNews,
27:16 sur près de 1000 personnes interrogées,
27:18 66 % affirment que l'immigration extra-européenne
27:21 peut être un danger pour la France,
27:23 33 % disent que non.
27:25 Un sondage réalisé les 21 et 22 novembre dernier.
27:28 - Isabelle Pivoulot, on parlait juste avant de la publicité,
27:32 de ce qu'il s'était passé à Romand-sur-Isère
27:35 et plus particulièrement le quartier de la Monet,
27:38 un quartier d'où viendraient les suspects du drame
27:43 qui a touché Krépol et la mort de Thomas.
27:46 Il y a eu une mobilisation d'un groupuscule
27:49 de 80 individus.
27:52 Les autorités les ont identifiés, ce groupuscule,
27:55 comme appartenant à l'ultra-droite.
27:58 La situation a été réglée très rapidement
28:00 parce que les policiers, les gendarmes
28:01 étaient mobilisés sur place.
28:03 C'est intéressant de voir cela.
28:05 Mais ce que peu de médias disent,
28:08 c'est que l'un de ces membres de ce groupuscule
28:11 a été lynché et qu'il a été violemment attaqué
28:16 par des habitants du quartier, Sandra Buisson.
28:21 Est-ce qu'on a des nouvelles sur son état de santé ?
28:23 - Oui, c'est une information qu'on vous donne sur CNews
28:26 depuis le début de la matinale ce matin.
28:28 Effectivement, cet homme de 20 ans,
28:30 qui est venu de Mayenne, selon nos informations,
28:33 a été trouvé ensanglanté.
28:34 Il n'a pas été victime de plaies performantes,
28:36 ça veut dire qu'il n'a pas été poignardé,
28:38 il n'a pas eu de coups de lame, etc.
28:40 Il a été passé à tabac à main nue, visiblement.
28:43 Et effectivement, son état ce matin est toujours préoccupant.
28:47 Son pronostic vital n'est pas engagé,
28:49 mais il est toujours hospitalisé.
28:51 - C'est pour ça que j'ai commencé cette émission
28:54 avec la déclaration de Gérard Collomb,
28:57 côte à côte, face à face.
28:59 Ça n'est pas représentatif de l'état de notre société
29:02 puisqu'on parle d'un groupuscule de 80 individus.
29:05 Et dans ce quartier,
29:06 il ne faut pas stigmatiser l'ensemble des habitants,
29:09 mais vous avez dans ce quartier une délinquance.
29:12 Et donc vous avez là une confrontation, hier soir,
29:16 entre des jeunes de ce quartier-là
29:19 et vous avez le groupuscule ultra-droite
29:22 qui serait intervenu, côte à côte, face à face.
29:25 - Ce qui est terrible, en fait, c'est que Gérard Collomb
29:28 le dit un peu quand même quand il quitte le ministère.
29:31 François Hollande le dit aux journalistes du monde.
29:34 Mais bien sûr, jamais publiquement.
29:36 Dans un président, on ne devrait pas dire ça.
29:38 Ce qui est terrible, c'est qu'en fait,
29:40 nos gouvernants savent, et que par peur,
29:43 ils savent parfaitement ce qui se passe.
29:46 Et ils pensent que ne pas en parler,
29:48 un peu comme les autruches, là, on met notre tête dans le sable,
29:51 ne pas en parler va faire disparaître les choses.
29:54 Et ils ont peur, je finis, ils ont peur...
29:57 Ils n'ont pas peur de la France de Thomas,
29:59 ils n'ont pas peur de la France des villages, ça, bien sûr,
30:02 mais ils ont peur de la France des quartiers.
30:04 Et du coup, face aux quartiers, joue l'apaisement, tout le temps.
30:08 - Je voudrais juste... - Non, non.
30:10 - Il y a juste le tweet de la préfecture,
30:12 moi, ce qui m'avait marqué également,
30:14 c'est le mot qui a été employé par la préfecture hier.
30:18 Ils parlent, voilà,
30:19 "80 individus ont tenté d'envahir le quartier de la Monnaie."
30:24 Donc c'est ça aussi qui est perturbant,
30:26 c'est des mots en un sens.
30:27 Quand vous avez 80 personnes qui tentent d'envahir
30:30 un quartier avec des milliers d'habitants,
30:32 vous pouvez avoir très, très peur.
30:34 - Oui, mais si les mots ont un sens,
30:36 dans le reportage qui a été consacré à cette affaire,
30:38 où on évoquait un groupe qui marchait dans le quartier de la Monnaie
30:42 pour rendre justice à Thomas,
30:45 on a l'impression d'une expédition punitive.
30:48 La réalité, c'est que c'est pas ça.
30:49 Peut-être que c'est... Non, c'est pas ça.
30:52 Certes, ils étaient armés, ils avaient des gourdins...
30:55 - Oui, oui, oui. - Non, non, non.
30:56 Je vais aller jusqu'au bout.
30:58 C'était pas pour rendre justice, ils réclament justice pour Thomas.
31:01 C'est quand même une différence.
31:03 Après, que ce soit choquant, illégal...
31:05 - Avec des gourdins ? - Non, non, non.
31:06 - Excusez-moi. - Moi, je vais vous dire...
31:08 - On va aller jusqu'au bout. - Il doit être allé jusqu'au bout.
31:11 Laissez-moi juste vous répondre.
31:14 Je trouve que...
31:16 - Je dis pas que c'est bien. - Sans l'accord,
31:18 sans même l'accord de la famille,
31:19 d'aller participer à une mobilisation sauvage,
31:22 utiliser le nom de Thomas pour aller dans un quartier comme ça,
31:25 je trouve ça malsain.
31:27 - Vous voyez qu'on parle de récupération. - OK.
31:29 Vous parlez de récupération politique, mon cher Martin Garagnon.
31:32 80 ozos dans un quartier,
31:35 c'est pas ce que dit la droite
31:37 ou ce que vous appelez l'extrême droite.
31:39 C'est pas ce que dit la droite ou l'extrême droite.
31:42 Faut encore une fois pas nous prendre pour des lapins de six semaines.
31:45 - Le risque de se développer, ça fait écho à ce qui s'est passé...
31:48 - Eru Dimana est avec nous. Oui, allez-y, Georges.
31:50 - À Dublin. - En Irlande.
31:52 - Il peut être inquiet. - Très inquiet.
31:55 - C'est aussi ce qui se passe régulièrement en Corse.
31:57 Il y a des problèmes.
31:58 - Mais vous avez peut-être raison,
32:00 mais ne me faites pas croire
32:03 que ces individus sont venus pour justice pour Thomas.
32:06 On crie pas "Islam mort de France", etc.
32:09 "La France aux Français pour Thomas".
32:12 C'est ça qui est...
32:13 C'est aussi insupportable. Vous voyez ce que je veux dire ?
32:16 - De déni sur les origines de ceux, etc.
32:18 Je vous rappelle quand même que c'était une grande première.
32:21 - Eru Dimana.
32:22 Georges, je vous présente mes excuses.
32:24 - On peut pas parler un mot. - Allez, deux mots.
32:27 - Allez-y. - Non, allez, Georges.
32:29 - Je voudrais simplement rappeler
32:30 qu'il y a eu pour la première fois à ma connaissance
32:33 une statistique précisément ethnique
32:35 à la suite des émeutes de juin et juillet
32:37 par l'Inspection générale de l'administration,
32:40 où on nous a dit que 60 % des émeutiers
32:42 étaient issus de l'immigration.
32:44 C'est une réalité.
32:46 - C'est une réalité que beaucoup refusent de voir.
32:49 Et dans ces tensions, hier soir,
32:51 le lynchage de cet individu
32:54 a été passé sous silence par quasiment l'entièreté des médias.
32:57 Et certains se posent la question d'expédition punitive.
33:00 Là, on y va, rapidement.
33:02 Rudy Madda est avec nous.
33:04 Cher Rudy, merci d'être présent.
33:06 On a besoin d'y voir un peu plus clair
33:08 sur ce qu'il s'est passé à Romand sur Isère hier,
33:11 parce que là aussi, ce qui est intéressant,
33:14 c'est que les policiers étaient déjà mobilisés.
33:16 C'est-à-dire que vous pressentiez, en fait,
33:19 cette confrontation entre des groupes radicaux.
33:23 - Oui, bonjour à tous. Vous l'avez bien dit.
33:25 Effectivement, on a été obligés de se mobiliser au cas où,
33:29 et le cas où est malheureusement arrivé.
33:32 Et vous savez,
33:33 surenchérir sur la violence, c'est jamais bon.
33:37 Effectivement, il y a 80 individus.
33:39 Je rappelle qu'au Romand sur Isère, c'est une commune de 34 000 habitants
33:41 et qu'habituellement, il y a 85 policiers au commissariat.
33:44 C'est-à-dire qu'en règle générale,
33:46 il y a une patrouille de police qui tourne la nuit
33:48 et une ou deux patrouilles de police qui tournent la journée.
33:50 C'est un tout petit commissariat.
33:51 Il faut le reconnaître, extrêmement difficile à gérer,
33:55 avec 40, 50 individus très violents
33:58 qui, toute l'année, sèment la terreur dans cette cité.
34:00 Donc moi, je salue déjà tous les copains,
34:02 tous les collègues de Romand sur Isère qui travaillent à l'année là-bas.
34:05 Et effectivement, on le sentait
34:07 à travers les épisodes dramatiques
34:10 qui se sont passés la semaine dernière
34:12 avec le décès terrible de Thomas,
34:15 que des individus allaient peut-être venir dans cette cité
34:20 pour rendre des coups.
34:21 Les policiers ont été extrêmement réactifs
34:23 et il faut les féliciter pour arrêter ce genre de choses,
34:27 parce que si on surenchérit dans la violence,
34:29 ça va devenir extrêmement difficile.
34:30 Et la phrase que vous disiez tout à l'heure,
34:33 au lieu d'être côte à côte, on va être face à face.
34:36 Et ça, c'est la chose la plus terrible qui puisse arriver pour notre pays.
34:39 Est-ce que vous pouvez nous expliquer, ce sera la dernière question,
34:42 parce qu'après, on veut partir sur la manifestation
34:45 et ce scandale absolu, là aussi, passer sous silence,
34:48 hier, sur la mobilisation contre les violences sexuelles.
34:51 Mais avant cela, je le disais, un homme a été lynché, passé à tabac.
34:56 Est-ce qu'on sait à peu près comment ça s'est passé
34:58 et qui est cet individu ?
35:00 Honnêtement, Éliott, je n'en sais pas plus.
35:03 Effectivement, les informations que vous avez données
35:06 semblent confirmer.
35:07 Mais déjà, il faut savoir pourquoi il y a eu ça.
35:11 Et franchement, on peut se poser la question suivante.
35:15 La justice, pour utiliser Thomas pour la justice,
35:17 ce n'est pas très bien d'utiliser le nom de Thomas,
35:19 je trouve que c'est même indigne.
35:21 Mais par contre, il faut se poser la question
35:22 de savoir pourquoi ils sont venus là.
35:24 Et je crois qu'il y a une vraie défaillance vis-à-vis de la justice,
35:27 il y a une vraie crise de confiance vis-à-vis de la justice.
35:30 Et quand on voit les dernières sanctions qu'il y a eu,
35:32 notamment pour ce policier qui avait été traîné 30 jours
35:35 avec 35 heures de TIG,
35:36 il est évident que les Français ne font plus confiance à la justice
35:39 et qu'on a besoin de regagner cette confiance
35:42 pour éviter ce genre de manifestations dramatiques et sordides.
35:47 Et il faut que la justice reprenne ses lettres de noblesse
35:50 et condamne fermement, et maintenant qu'elle démontre
35:53 qu'elle est à côté de ses policiers, de tous ses citoyens,
35:56 qui peut réclamer justice.
35:58 Eh bien merci pour ces explications, Rudy Mana,
36:01 et de nous avoir donné quelques précisions.
36:03 Je note quand même que vous avez expliqué
36:05 que Romain Surizer, c'est 34 000 habitants.
36:07 Donc dans ce quartier, j'imagine qu'il y a des quartiers de la monnaie,
36:10 il y a plusieurs milliers d'habitants.
36:11 OK, 80 personnes qui viennent parler d'envahir un quartier
36:16 avec 80 individus.
36:18 Surtout qu'ils ne l'ont pas dit.
36:20 Vous disiez Rudy Mana, 50 personnes qui terrorisent le quartier sur l'année.
36:24 Et vous avez raison, et là, on ne parle pas de 50 personnes
36:26 qui envahissent ou sèment la terreur dans le quartier.
36:28 - Ils ne l'ont pas dit à Frippon. - Et je note,
36:31 et encore une fois, il faut le souligner,
36:33 qu'il y a un monde qui sépare la communication de la préfecture
36:36 de celle qui est bien plus mesurée
36:38 du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
36:40 et je voudrais qu'on la revoie pour passer à autre chose une dernière fois.
36:44 Si nous l'avons, je le dis à la régie,
36:47 sinon je le retrouve sur Twitter directement.
36:50 Le ministre de l'Intérieur,
36:52 "Les nombreuses forces de l'ordre que nous avons envoyées sur place
36:54 "ont interpellé 20 personnes à Romand-sur-Isère
36:57 "et, à ma demande, vont continuer à agir
36:59 "pour empêcher toute violence supplémentaire,
37:01 "d'où qu'elles viennent,
37:03 "et retrouver tous les auteurs d'actes inacceptables."
37:06 Voilà.
37:08 C'est toujours intéressant de voir cette communication
37:11 bien plus mesurée,
37:13 et on comprend évidemment que cette situation est explosive.
37:16 Merci beaucoup, Sandra Bussion, pour toutes les précisions.
37:18 On en vient à la manifestation, puisque ce que je vous disais,
37:21 c'est qu'hier, lors de la marche contre les violences faites aux femmes,
37:24 il y a eu un phénomène qui était passé sous les silences,
37:27 sous les radars.
37:28 Je vous rappelle la dépêche de l'AFP
37:30 qui explique, contre les violences faites aux femmes,
37:33 une marée violette dans les rues.
37:35 Une marée violette, la couleur du féminisme,
37:37 a envahi les rues de plusieurs villes de France
37:39 samedi pour la journée internationale
37:41 contre les violences faites aux femmes.
37:42 Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté
37:44 pour réclamer notamment des moyens supplémentaires au gouvernement.
37:47 Je le dis aux téléspectateurs, hier, place de la Nation,
37:49 effectivement, selon la CGT,
37:50 il y avait 80 000 personnes qui ont manifesté.
37:53 Et tant mieux de manifester contre les violences faites aux femmes.
37:55 Enfin, ils manifestaient beaucoup pour...
37:57 - Il y avait beaucoup... - On va y venir, Elisabeth.
38:00 Donc, 80 000 personnes.
38:02 Il s'avère qu'il y a un collectif qui s'appelle le collectif du 7 octobre.
38:05 Ce collectif est venu pour alerter
38:10 sur l'omerta qu'il peut y avoir
38:13 ou l'absence d'informations sur les violences
38:15 qui ont été commises le 7 octobre, l'horreur du 7 octobre.
38:17 - Sur les femmes. - Et notamment sur les femmes.
38:20 Dans un instant, je vous montrerai le témoignage,
38:22 dans le Parisien, d'une jeune femme qui a été violée
38:25 sous les yeux de son compagnon qui participait au festival,
38:29 qui avait un couteau sur la gorge,
38:30 qui a été obligée de voir sa compagne violée et torturée et mutilée.
38:35 Et elle a témoigné pour la première fois.
38:37 Donc, ces gens-là ont voulu manifester et participer à la manifestation,
38:40 se faire entendre. Ils étaient 300.
38:42 Ils ont été mis à l'écart de la mobilisation.
38:46 Pire, ils ont été pris à partie par des antifas.
38:48 Regardez.
38:50 - Faites vos proclamations !
38:51 - Faites vos proclamations !
38:53 - Faites vos proclamations !
38:55 - Faites vos proclamations !
38:56 - Faites vos proclamations !
38:58 - Faites vos proclamations !
39:00 - Faites vos proclamations !
39:02 - Faites vos proclamations !
39:03 - Faites vos proclamations !
39:05 - Faites vos proclamations !
39:07 - Faites vos proclamations !
39:09 - Faites vos proclamations !
39:10 - Faites vos proclamations !
39:12 - Donc, vous voulez manifester pour dénoncer les viols
39:16 faites aux femmes commis par des terroristes le 7 octobre.
39:19 Vous êtes accueillis par des soi-disant antifas
39:23 qui, en fait, sont les réels fascistes.
39:25 On va écouter la porte-parole de ce collectif-là,
39:28 qui a réagi hier, et je m'en veux,
39:30 parce qu'on aurait dû en parler dès hier soir.
39:33 Écoutons-la.
39:34 - On a perdu plusieurs centaines de manifestantes
39:38 qui s'étaient jointes à nous parce qu'elles étaient terrorisées.
39:41 On a failli se taper avec les antifas.
39:44 On a été encerclé par les drapeaux palestiniens.
39:46 Les CRS nous empêchent d'avancer pour des raisons de sécurité.
39:50 Voilà ce qui se passe en 2023, alors que nous, on est juste là
39:53 pour dénoncer les violences faites aux femmes,
39:57 ce qui, a priori, est l'objet de la manifestation,
40:00 et porter la voix des victimes israéliennes.
40:02 - Madame Couillard, la ministre chargée
40:04 est de l'égalité entre les femmes et les hommes.
40:07 Elle épingle un tweet.
40:10 Vous savez, épingler, c'est mettre en tête sur sa page
40:13 "Marine Le Pen doit perdre".
40:14 C'était un message qu'elle postait en mars ou mai dernier,
40:18 qui a tweeté il y a une heure sur son intervention sur Sud Radio,
40:22 qui n'a pas un mot, pas un mot, peut-être que je me trompe,
40:25 je vais regarder, mais je crois qu'il n'y en a pas un,
40:28 sur ces jeunes femmes qui ont voulu se mobiliser hier
40:31 et qui ont été prises à partie, violentées, agressées.
40:34 - C'est même pire.
40:35 Je crois qu'il semble que vraiment, du côté du gouvernement,
40:38 je crois qu'Emmanuel Macron, qui a fait un discours sur le sujet,
40:42 qui a permis de nous débarrasser de ces violences,
40:45 ce qui nous fait très plaisir, et qu'on croit, surtout,
40:48 mais Emmanuel Macron non plus,
40:50 et je crois que le gouvernement a surtout tenu
40:53 à ce que la cause des femmes israéliennes,
40:56 des femmes juives, ne vienne pas polluer
40:58 le merveilleux féminisme.
41:00 - C'est la honte. - C'est pas nouveau.
41:02 Le féminisme, aujourd'hui, il reste un féminisme historique,
41:06 Elisabeth Badinter, un féminisme universaliste,
41:09 évidemment, dans lequel nous sommes beaucoup à nous reconnaître,
41:12 mais le féminisme d'aujourd'hui, c'est quoi, son grand combat ?
41:16 La liberté de portée de voix ?
41:17 - Elles sont où, les responsables de nous toutes,
41:20 pour dénoncer ce qui s'est passé ?
41:22 Elles sont où, les féministes ? Les Sandrine Rousseau,
41:25 les Mathilde Panot, les Manon Aubry et consorts ?
41:28 - Leur grand problème, c'est l'impérialisme !
41:30 - Les masques sont tombés.
41:32 - Je suis sûr, parce qu'il y a des responsables
41:35 de la politique qui sont évidemment modérés,
41:37 et je suis certain que Manuel Bompard va condamner ce qui s'est passé.
41:41 Il sera à 10h avec Sonia Mahmoud.
41:43 - Aucune ironie sur ce plateau ?
41:45 - Aucune ironie, je vous le dis en toute sincérité.
41:48 - Sur ce sujet-là, tout à l'heure, on parlait de récupération.
41:51 On voit bien que le féminisme en France,
41:54 malheureusement, est largement dévoyé,
41:56 et on ne le découvre pas avec ces images qui sont honteuses.
41:59 - On a une femme qui épingle un tweet sur Marine Le Pen,
42:03 alors qu'il n'y a pas un tweet là-dessus.
42:05 - Je pense que vous, quand vous dites que vous voulez la défense
42:09 des femmes, vous êtes plus mis en Israël que sous le joug du ramas.
42:12 Que l'on empêche un cortège de féministes
42:15 de parler des exerctions qui ont été commises
42:18 lors du 7 octobre, c'est scandaleux,
42:20 et le mot d'ordre importe plus que la composition du cortège.
42:24 - On est contents de le dire.
42:26 - Pour moi, c'est clair, ce qui s'est passé hier est lamentable.
42:30 - C'est lamentable ?
42:31 - Ce n'est pas une découverte.
42:33 - La France est instrumentalisée par un politique d'extrême gauche.
42:37 Et effectivement, Marson, les Rousseau, nous sommes les autres.
42:40 Je préfère entendre Elisabeth Badinter sur le féminisme.
42:44 - Ce que je souhaiterais, c'est que cette parole-là
42:47 soit portée par la personne qui est en charge de ce dossier,
42:50 la ministre déléguée à l'égalité femmes-hommes.
42:53 - Je ne suis pas ministre en charge.
42:56 - Vous représentez Renaissance.
42:58 - Je suis un militant de Renaissance.
43:00 - On a soumis une très claire pour condamner toute la violence.
43:04 - Il nous reste 2 minutes avant la fin de l'émission.
43:08 Et ces gens qui se sont mobilisés hier,
43:12 ces 300 qui se sont mobilisés,
43:14 ils se sont mobilisés notamment pour des femmes
43:17 qui ont vécu un calvaire, un calvaire comme Esther.
43:20 C'est un témoignage dans Le Parisien ce matin
43:23 que j'invite les téléspectateurs à lire
43:25 pour se rendre compte de l'enfer dans lequel ils ont été plongés.
43:29 "Le calvaire d'Esther, violée et mutilée
43:31 "par les terroristes du Hamas."
43:33 Voilà ce qu'elle dit.
43:34 "À l'intérieur, je suis à moitié morte.
43:37 "Je ne tiens pas debout.
43:38 "C'était si douloureux que j'ai perdu connaissance.
43:41 "Ils ont arrêté de la violer lorsqu'ils m'ont cru morte.
43:44 "Les cas de viol et de mutilations sexuelles
43:47 "commis lors des massacres se précisent aujourd'hui.
43:50 "Je n'ai pas honte. Pour ressentir ça,
43:52 "il faudrait que je sois plus que demi-vivante."
43:55 C'est un nom d'emprunt, Esther.
43:57 Je vais peut-être recontextualiser rapidement
44:00 pour que vous compreniez.
44:02 Que s'est-il passé ?
44:03 Le 7 octobre, lorsque la violence du Hamas a déferlé
44:06 sur le désert de Béhéry, son petit ami les a entraînés.
44:09 Elle a participé, en fait, au festival.
44:12 Elle et sa marraine, sous une bâche du bar de la Rêve-Party
44:16 pour passer inaperçues.
44:17 Et puis, en fait, elles ont été appréhendées.
44:20 Et les terroristes l'ont violée
44:25 sous les yeux de son compagnon,
44:27 qui avait un couteau sous la gorge.
44:30 Voilà ce qui s'est passé.
44:31 Voilà pourquoi des femmes et des hommes, hier,
44:34 ont voulu aussi manifester en France
44:37 contre ces violences qui sont passées sous silence.
44:40 En France, contre les violences sexistes.
44:43 Donc c'est juste insupportable.
44:45 -C'est des actes de barbarie.
44:46 -Oui, l'inhumanité, c'est la barbarie.
44:49 Mais certains refusent de parler de terroristes.
44:52 Voilà. Donc je voulais...
44:55 Vraiment qu'on souligne ça ce soir.
44:57 Je regrette de ne pas en avoir parlé hier,
44:59 mais je suis sûr qu'on va le traiter en longueur aujourd'hui.
45:03 J'espère que Mme Couillard,
45:05 notre ministre à l'égalité femmes-hommes,
45:07 va condamner le fait que des gens qui veulent manifester
45:10 contre des victimes, pour des victimes,
45:12 portent la parole de ces victimes-là,
45:15 qu'elles soient mises au banc d'une manifestation
45:17 et mises à l'écart, c'est juste un scandale.
45:20 -J'aimerais beaucoup entendre Manuel Bompard sur cette question.
45:24 -Il refuse de dénommer le ramasse comme terroriste.
45:27 On pourra lui poser quelques questions.
45:29 -Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise,
45:32 n'est pas ministre délégué à l'égalité femmes-hommes.
45:35 Peut-être qu'il réagira dans un instant avec Sonia Mabrouk.
45:38 Merci à tous.
45:40 Merci d'avoir regardé cette vidéo !