Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Libres propos d'un inclassable" publié aux éditions de La Nouvelle Librairie ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; François Rivière, président de l'USAP et de l'Institut des Politiques Locales ; Guillaume Bernard, politologue, auteur de “Le mouvement dextrogyre” publié aux éditions Desclée de Brouwer.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-09-23##
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NewsTranscription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:07Bonjour Cécile de Ménibus.
00:00:08Bonjour Philippe David.
00:00:09Faut que je vous annonce quelque chose quand même, parce qu'on a une Vraie Voix qui revient pour la seconde fois,
00:00:14qui est un expert en vidéo, puisque vous savez qu'il y a la VAR aujourd'hui.
00:00:17Non, non, pour la deuxième fois, parce que seconde fois ça veut dire qu'il n'y en aura pas trois.
00:00:20La deuxième fois.
00:00:21Je dis ça, je dis rien, à mon avis on annonce une mauvaise nouvelle.
00:00:23Pour la deuxième fois, et qui est expert en VAR, comme il est président d'un grand club de rugby,
00:00:28et qui après avoir réanalysé le qui-c'est-qui qu'il a dit ces dernières semaines, trouve qu'il y a des choses qui ne sont pas claires dedans,
00:00:34et j'ai dû lui apporter mon soutien, puisqu'il y a à mon avis des connivences arbitrales, dans ce côté-ci du studio.
00:00:40Vous le répétez, mais c'est faux.
00:00:43Mais pour une fois, je n'étais pas en cause.
00:00:45Je suis désolé, chère Philippe, ça n'est pas des connivences, c'est une accusation de ma part.
00:00:51C'est pour ça pour laquelle je suis revenu, parce qu'on est quand même dans un régime démocratique.
00:00:56Les mots à mon tombe, regardez !
00:00:58J'ai bien vu qu'il y avait une relation tout à fait particulière entre notre ami Philippe Billeur et Cécile,
00:01:04qui était assumée en plus, et qui faisait que nous, avec Françoise, on était un peu reléguées.
00:01:13Mais arrêtez de vous plaindre tout le temps ! L'amour, l'amour, c'est comme ça, on n'y fait rien.
00:01:19Cécile, est-ce que tu es obligée pour autant de faire cette espèce de débrief permanent que tu fais avec Philippe, même pas en émission ?
00:01:27Pour nous, le sacre petit combat des mortels, c'est un peu agaçant.
00:01:33Excusez-moi, excusez-moi, c'est une petite voix, c'est une petite voix comme ça de quelqu'un.
00:01:38Tu sais que moi, je l'embauche immédiatement chez nous, au Nouveau Front Populaire.
00:01:42Je te le dis tout de suite, il est excellent en syndicaliste, revédicateur de mauvaise foi.
00:01:47Françoise, il faut être honnête, dans Nouveau Front Populaire, ce qui me gêne le plus, c'est le terme de nouveau.
00:01:51Non, ce qui te gêne, c'est Populaire !
00:01:54Et le mot front, parce que pour avoir un front, il faut avoir du cerveau.
00:01:59Oh, casse-toi, vous êtes méchants, les droitistes !
00:02:02Je vous retrouve bien, je vous vois !
00:02:04Oh, ça y est, ça commence !
00:02:07On a déjà dix minutes en vue, devant.
00:02:10Heureusement, les amis, parce qu'ici, c'est quelque chose de samedi, le sommaire de cette émission.
00:02:14Le grand débat du 17h30, nous y sommes, les amis.
00:02:17C'est parti pour le gouvernement Barnier, 39 ministres et secrétaires d'Etat,
00:02:21issus d'une grande majorité des rangs de Macroniste et LR.
00:02:24Cette nouvelle équipe comporte peu de figures de proue des précédents gouvernements d'Emmanuel Macron.
00:02:29Alors, parlons vrai, est-ce que le manque de poids lourd est un handicap ?
00:02:32Ou est-ce que c'est plutôt un atout, puisqu'il n'y aura pas d'ambition présidentielle au sein du gouvernement ?
00:02:37Et à cette question, est-ce un gouvernement par défaut ?
00:02:39Vous dites que 84% voulaient réagir.
00:02:42Aude, comme toujours, attend vos appels au 0826-300-300.
00:02:46Et le coup de projecteur des vraies voix, vous le savez, c'est 18h30.
00:02:48Éric Ciotti rend sa carte de LR.
00:02:51L'ancien président des Républicains dit quitter une équipe compromise, selon lui.
00:02:55Plusieurs membres de son ancien parti font partie aujourd'hui de ce nouveau gouvernement,
00:02:58à commencer par l'ancien président des sénateurs LR, c'est Bruno Retailleau.
00:03:03Alors, parlons vrai, est-ce le coup de grâce pour LR tiraillé entre le RN et Emmanuel Macron ?
00:03:08Y a-t-il encore un espace politique entre les macronistes et le RN ?
00:03:12Démission de Ciotti, participation au gouvernement, est-ce la fin de LR ?
00:03:15Vous dites que 84% voulaient réagir.
00:03:18Encore et toujours, le 0826-300-300.
00:03:21Et c'est Guillaume Bernard, politologue, qui sera avec nous pour commenter cette info.
00:03:25Allez, on vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:27Il est ce lundi, tout va bien.
00:03:29Les vraies voix sud-radio.
00:03:31Et vous avez reconnu cette voix suave.
00:03:33Philippe Bilger est avec nous.
00:03:35Ah oui, une voix suave !
00:03:37Non, non, non.
00:03:39On va mettre des coches.
00:03:41Un double sévissement en entendant les questions dont on va débattre.
00:03:44Je n'y peux rien si les gens se tripotent quand ils entendent...
00:03:48Excusez-moi, je me sens mal.
00:03:51C'est trop franc, il ne parle pas de sa suavité.
00:03:54Ah si.
00:03:55Si, absolument.
00:03:56Ah si, on l'a vu à Saint-Gaudens, ça.
00:03:58Non mais je suis ravi d'aller à Toulouse demain, avec Cécile en particulier.
00:04:03Ah parce que vous voyagez en plus demain.
00:04:05Oui, absolument, on va y aller.
00:04:07Et par contre, pas en petit combi-car, en avion.
00:04:09Et celui qui n'attend pas son tour pour parler, François Rivière, est avec nous.
00:04:15Président de l'USAP et de l'Institut des politiques locales.
00:04:19C'est bon, je trouve ça.
00:04:20Bonsoir.
00:04:21Il est vraiment très content et fier d'être parmi vous.
00:04:23Il n'y avait pas ça avant, là, c'est nouveau, ça ?
00:04:25On rajoute ?
00:04:26En 15 jours ?
00:04:27Ça y est déjà.
00:04:2815 jours, il a rajouté des trucs.
00:04:29Moi, je suis très contente de voir mon copain.
00:04:31Françoise de Gaulle est avec nous.
00:04:32Je suis contente de voir mon copain du sud-ouest, parce qu'il a une forme, même s'il est un
00:04:36afro-réactionnaire, je veux dire, il y a un moment donné, on peut arriver à se retrouver
00:04:39en pacte, tu vois, là.
00:04:40Clac.
00:04:41Se la bouffe.
00:04:42Non, mais face à vous, face à l'adversité.
00:04:44François Rivière sera de montée.
00:04:46Non, non, pas du tout, mais enfin, la suavité est incarnée, ça va.
00:04:50Françoise, excuse-moi, en cas de conflit, je risque d'être du côté de Philippe.
00:04:53J'ai bien compris.
00:04:55Est-ce qu'on peut reprendre une dimension normale ?
00:04:59Sylvain est avec nous, 44 ans, mais on n'est pas obligé de dire l'âge, de toute façon.
00:05:03Moi, je mens sur le mien, donc ça se trouve, il ment sur le sien, qui habite Mégev.
00:05:07Bonjour, Sylvain.
00:05:08Bonjour.
00:05:09Bonjour, Fucile.
00:05:10Bonjour à tous nos hâteaux.
00:05:11Mon cher Sylvain, vous voulez revenir sur la nomination de Didier Legault au ministère
00:05:15de la Justice ?
00:05:17Oui, parce qu'il me semble que c'est qu'une erreur.
00:05:22Ah, ça démarre bien.
00:05:23La façon que je faisais et ses compétences, je le connais un petit peu, parce que c'est
00:05:29un maire qui a évolué dans une assemblée de Grenoble, qui a aidé le monde du ski alpin
00:05:40à l'époque où j'en faisais.
00:05:42C'est un député qui a eu un seul mandat, qui a fait en sorte que, à court des comptes,
00:05:50la haute autorité de la transparence, de la vie publique, etc., et qui aujourd'hui
00:05:54se retrouve à la justice, alors qu'il n'a aucune compétence dans ce domaine, mis à
00:06:00part qu'il a été à un moment marié avec une notaire.
00:06:04C'est vrai que vu comme ça, oui, Philippe.
00:06:09Vraie question, parce qu'on a une ministre de l'éducation qui n'est pas du milieu
00:06:12de l'éducation, un ministre de la Justice qui n'a rien à voir avec la justice.
00:06:15Est-ce que ça pose question ou pas ?
00:06:17Tout de même, Dieu sait que Didier Migaud a été 10 ans premier président de la Cour
00:06:23des Comptes, et je suis persuadé qu'il a quelques notions juridiques, et de toute façon,
00:06:29en finir que je regrette sa nomination après Dupont-Moretti, j'aurais été prêt à accepter
00:06:35même quelqu'un qui sait parfaitement le droit.
00:06:38Non mais honnêtement, on a eu souvent des ministres de la Justice qui n'étaient pas
00:06:41des spécialistes de la spécialité.
00:06:43Pour Didier Migaud, mon cher ami, une seule vertu, c'est qu'il y a 15 ans, il était encore
00:06:47au Parti Socialiste.
00:06:48Il ne sert qu'à ça dans ce gouvernement, et d'ailleurs, il est numéro 1 dans l'ombre
00:06:52de Comptes.
00:06:53François Rivière, et on y va.
00:06:54Heureusement, on l'a oublié, nous.
00:06:55C'est bien de faire exprimer les territoires, c'est bien qu'il y ait des nouveaux talents.
00:06:59Il faut lui toutes ses chances.
00:07:01Moi, je crois que ceux qui disent en ce moment qu'il faut donner toute sa chance aux produits,
00:07:04c'est ça qu'il faut faire.
00:07:05Merci beaucoup.
00:07:06Il est beau cœur, là, je pense, c'est du second degré.
00:07:08Allez, on en reparlera.
00:07:09De toute façon, on en parlera.
00:07:11Sylvain, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:07:13On est ravis de vous accueillir.
00:07:14Et puis, la Haute-Savoie, passion, passion de la Haute-Savoie, j'ai envie de dire.
00:07:17Ah oui, toute ma vie.
00:07:18Et il a fait du ski, l'important, c'est le planté de bâtons, Madame de Ménibus.
00:07:21Monsieur Duss.
00:07:22Non, mais Madame de Ménibus, là.
00:07:23Monsieur Duss, il n'est pas à côté de moi.
00:07:25Tiens, je me ferais bien un petit vin chaud, moi.
00:07:27Dans un instant, les réquisitoires du procureur.
00:07:30Il y a un ministre qui est particulièrement compétent au domaine.
00:07:33Ah, bah écoutez, on verra, on verra.
00:07:35On en parlera.
00:07:36Du planté de bâtons, vous voulez dire, ou du planté de comptes publics ?
00:07:39Allez, Philippe, Philippe, le procureur.
00:07:41Alors, Michel Barnier ne sera pas candidat en 2020.
00:07:44Oh !
00:07:45On en parle.
00:07:46Dans un instant, on fait une petite pause.
00:07:47C'est notre première pause.
00:07:48Et déjà, on est content de la voir.
00:07:50Allez, à tout de suite.
00:07:53Sud Radio.
00:07:54Sud Radio.
00:07:55Parlons vrai.
00:07:56Sud Radio.
00:07:57Parlons vrai.
00:07:58Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:08:00Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:04Quand un lundi commence par Philippe Bilger, François Sdegoua, François Rivière,
00:08:08on se dit que la semaine devrait bien se passer.
00:08:11Oui, ou mal.
00:08:12On ne sait pas.
00:08:13Bien se passer, ça dépend de quel point de vue ?
00:08:15Pour une fois que je n'allais pas dire ça.
00:08:16Oui, c'est vrai.
00:08:17Je voulais rester positive.
00:08:18Exactement.
00:08:19C'était hyper gentil, François Sdegoua.
00:08:20Oui, c'était très gentil.
00:08:21Non, c'est parce qu'il n'y avait pas de confiance en Cécile.
00:08:24Comme Cécile de Ménibus.
00:08:25S'il vous plaît.
00:08:26T'as un côté Front Populaire pour moi.
00:08:27Non, comme disait ma grand-mère, gentille, n'a qu'un oeil, tu sais.
00:08:30Quand Cécile de Ménibus commence à faire des compliments, j'ai peur.
00:08:34Mais ils étaient justifiés, en plus.
00:08:36Oui, c'était bien, c'était bien.
00:08:37Bon, pour moi, ce n'est pas grave.
00:08:38Un peu trop généreux.
00:08:39Oui, voilà.
00:08:40Je pensais que je l'avais incarnée, que ça allait pousser.
00:08:44Bref, heureusement que Félix Mathieu est là pour remonter le niveau.
00:08:48Bonsoir, Félix.
00:08:49Bonsoir, tout le monde.
00:08:50Les trois mots d'honneur dans un instant.
00:08:51Pas ça, le pouvoir.
00:08:52Ou plutôt, en l'occurrence, les trois adjectifs censés qualifier les nouveaux gouvernements.
00:08:58Irréprochable, modeste et respectueux.
00:09:01Tout l'inverse des vraies lois.
00:09:02Tout un programme.
00:09:03Tout de suite, la parole est au procureur.
00:09:06Les vraies voix Sud Radio.
00:09:08Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:09:11Philippe Bilger, vous avez décidé de faire la concurrence à l'émission C'est votre avenir
00:09:15de Marie et d'Alexandre Delovane, puisque vous faites la prédiction
00:09:18que Michel Barnier ne sera pas candidat en 2027.
00:09:21Absolument.
00:09:22Et si je perds le pari, j'invite tout le monde dans un très bon restaurant.
00:09:27Je réfléchirai sur Françoise, parce que je ne veux pas avoir de joute idéologique
00:09:33durant le repas.
00:09:34Mais plus sérieusement, j'ai trouvé Michel Barnier très bon hier soir.
00:09:41Malgré le peu de pertinence, je trouve des questions de la housse.
00:09:46Mais je l'ai trouvé très bon, et notamment lorsqu'il annonce qu'il ne sera pas candidat
00:09:52en 2027, et bizarrement au risque d'être accusé de naïveté une nouvelle fois,
00:09:59je pense qu'il dit la vérité et qu'il ne sera pas candidat en 2027
00:10:04pour des raisons à la fois personnelles et politiques.
00:10:07Mais c'est évident, de toute façon, il ne peut pas être candidat en 2027.
00:10:10Et pourquoi ?
00:10:11Parce que tous les grands fauves sont dehors.
00:10:12Écoute, à un moment donné, il y a un marché, et puis tu ne peux pas le découper en morceaux.
00:10:15Quand il y a sur les rangs, déjà, Gabriel Attal, le chouchou.
00:10:18Mais je vois que ça baisse un peu.
00:10:21Je m'inquiète un peu pour Gabriel Attal.
00:10:23Mais c'est lui qui change un peu.
00:10:25Quand vous avez Gabriel Attal, vous avez Édouard Philippe,
00:10:28au magasin, vous avez Laurent Wauquiez, et puis voilà.
00:10:31Donc évidemment qu'il ne peut pas être.
00:10:32Vous l'avez trouvé vraiment pertinent ?
00:10:34Je l'ai trouvé bon.
00:10:35J'ai trouvé vraiment, on pourra en rediscuter tout à l'heure.
00:10:38Très bon le film.
00:10:39Non, pas du tout, vraiment.
00:10:41L'homme qui arrive, qui promet tout et qui ne tiendra absolument rien.
00:10:45Autant promener le chien.
00:10:47Il ne promet rien.
00:10:49Oui, on va améliorer la réforme des rouettes.
00:10:51Il y aura peut-être des impossiblés, tout ça.
00:10:53Tout ça, c'est de la com.
00:10:55Mais bien sûr que si.
00:10:56Écoutez, on en reparlera.
00:10:58On ne s'est pas planté pour Attal.
00:10:59J'avais raison.
00:11:00Normalement, vous devriez m'inviter à déjeuner.
00:11:02Je vous avais dit que ça durerait moins d'un an.
00:11:04Ah oui, il y avait la faute de la dissolution.
00:11:06Mais attendez, François, ce n'est pas de sa faute.
00:11:08Voilà, c'est ça.
00:11:09Il a montré son caractère.
00:11:12Moi, je pense qu'on déplaise à monsieur le procureur
00:11:14que ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent.
00:11:17Et qu'on ne sait jamais ce qui va se passer.
00:11:18Qui aurait dit que la dure deux ans après,
00:11:20elle allait être candidate face à Chirac.
00:11:23Donc, on ne sait jamais ce qui va se passer.
00:11:25Et je vous dis, cher Philippe,
00:11:26c'est peut-être une bonne chose que quand même,
00:11:28il réussisse et que le cas échéant,
00:11:30il puisse être un candidat dans deux ans.
00:11:32Ah oui.
00:11:33Parce qu'à un moment donné,
00:11:34d'abord, c'est un peu le retour de nos profs,
00:11:36c'est le retour de nos papas.
00:11:37Moi, ça me va bien, cette France-là aussi.
00:11:39Cette France qui a de l'expérience,
00:11:41qui connaît les territoires.
00:11:43Et donc, oui, il l'a dit hier,
00:11:46mais ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent.
00:11:49Oui, mais François, la situation,
00:11:51une seconde de baladure et la sienne,
00:11:54n'ont rigoureusement rien à voir.
00:11:56Mais enfin, en plus de ça, les amis,
00:11:58écoutez, vous faites comme si on était dans une situation normale,
00:12:00comme si ce gouvernement n'était pas vulnérable.
00:12:02Il est à la merci du Rassemblement National,
00:12:04il est à la merci des groffes qui sont à l'extérieur.
00:12:07Enfin, vous délirez ?
00:12:09Ou bien on va faire semblant de faire
00:12:11comme si nous étions dans une situation normale,
00:12:13que tout était normal
00:12:14et qu'on était en train d'analyser un truc normal.
00:12:16François, on a un an à patienter.
00:12:17Il faut bien qu'il tienne,
00:12:18parce que sinon ça va aller d'instabilité en instabilité.
00:12:20Il n'y a pas un an à patienter.
00:12:22Il ne tient pas.
00:12:24Mais je suis très positif en disant
00:12:26que j'espère qu'il va tomber très vite.
00:12:28Moi, je suis très positif.
00:12:30C'est ce que j'appelle la politique du pire,
00:12:32c'est d'une catastrophe.
00:12:34On s'en fout de la politique de la droite.
00:12:36Moi, je m'en fous des hausses d'impôts pour les classes moyennes,
00:12:38parce qu'évidemment, il ne tiendra pas ça.
00:12:40Je m'en manque de la pensée de Bruno Retailleau
00:12:43sur le plan sociétal.
00:12:44Vivement que ça tombe.
00:12:46Allez Françoise, c'est bon.
00:12:48Allez, on file là.
00:12:50Tout de suite, les trois mots dans l'actu,
00:12:52c'est avec Félix Mathieu.
00:12:54Les vrais voici de radio.
00:12:56Trois mots dans l'actu, Félix,
00:12:57qui sont irréprochables, modestes et respectueux.
00:12:59On parle de moi.
00:13:00C'est tout nous, effectivement.
00:13:02C'est tout nous, mais c'est aussi la consigne de Michel Barnier.
00:13:04Ses ministres, ce matin,
00:13:05vont le gros dépassation de pouvoir.
00:13:07Bruno Retailleau arrive à l'intérieur
00:13:09en répétant trois fois
00:13:10rétablir l'ordre.
00:13:11Ils comprennent bien.
00:13:12Eric Pomoretti quitte la justice
00:13:14en avertissant son successeur, Didier Migaud,
00:13:16que ce serait une trahison de raboter le budget.
00:13:19Geneviève Dariussec à La Santé annonce
00:13:21qu'elle ne va pas faire de miracles
00:13:22et qu'elle n'est pas une fée.
00:13:23On va rire.
00:13:24Quant à la nouvelle ministre de l'Éducation,
00:13:26Anne Jeuneté, critiquée pour son peu d'expérience
00:13:28sur le sujet,
00:13:29elle invoque sa grand-mère, sa tante, sa belle-mère
00:13:31ou encore sa soeur, qui a été institutrice.
00:13:33Nous voilà rassurés.
00:13:35Les vrais voici de radio.
00:13:37Un petit café pour faire connaissance.
00:13:39Michel Barnier réunissait ses ministres,
00:13:41ses secrétaires d'État,
00:13:42Matignon ce matin au petit déjeuner,
00:13:44l'occasion de leur faire passer quelques consignes,
00:13:46être modeste, hichable,
00:13:48respecter tous les tits,
00:13:50agir plutôt que communiquer.
00:13:52Ensuite, c'était donc le premier conseil des ministres
00:13:54à l'Élysée avec le président Macron cet après-midi.
00:13:56Mais avant ça, il y a eu les passations de pouvoir,
00:13:58comme ici par exemple Bruno Retailleau
00:14:00arrivant au ministère de l'Intérieur.
00:14:02La politique de la majorité nationale
00:14:04avec trois priorités,
00:14:06vous les retiendrez facilement.
00:14:09La première, rétablir l'ordre.
00:14:11La deuxième, rétablir l'ordre.
00:14:13La troisième, rétablir l'ordre.
00:14:15Bruno Retailleau qui s'est sans doute laissé
00:14:17influencer inconsciemment par Emmanuel Macron,
00:14:19ça c'était il y a quelques mois.
00:14:21La leçon que j'en tire c'est un, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
00:14:23Quant au ministre sortant de l'Intérieur,
00:14:25Gérald Darmanin, il a semblé vouloir
00:14:27comme fendre l'armure au-delà des sujets régaliens.
00:14:29Je m'appelle Gérald Moussa-Jean Darmanin.
00:14:32Mon père, à la maternité de Valenciennes,
00:14:35voulait écrire Moussa Darmanin.
00:14:37Du nom de mon grand-père,
00:14:39ailleurs algérien qui avait servi la France.
00:14:41Il est assez évident, si nous sommes honnêtes,
00:14:43que si je m'étais appelé Moussa Darmanin,
00:14:45je n'aurais pas été élu maire et député
00:14:47et sans doute n'aurais-je pas été ministre de l'Intérieur
00:14:49du premier coup. Faut regarder les choses en face.
00:14:51Gérald Darmanin, ce matin,
00:14:53en quittant le ministère de l'Intérieur.
00:14:54Ah dis donc, frappé par la grâce, Gérald Darmanin,
00:14:56ça alors vraiment, non mais,
00:14:58qu'est-ce que c'est cette com' Alain ?
00:15:00Enfin moi je trouve que c'est une communication,
00:15:02c'est un peu misérabiliste déjà, je trouve.
00:15:05Et puis deuxièmement,
00:15:07il n'a jamais montré autant d'humanité
00:15:09en tant que ministre de l'Intérieur,
00:15:11Gérald Darmanin. Donc,
00:15:13d'un seul coup, il se radoucit, il s'attendrit,
00:15:15il nous explique que c'est tellement difficile
00:15:17de porter un prénom,
00:15:19un prénom qui n'est pas un prénom français.
00:15:21J'aurais aimé qu'il le dise quand il était en foncier.
00:15:23Non, jamais, jamais comme ça.
00:15:25Il a été un des rares ministres qui a sauvé l'honneur.
00:15:27Mais non, mais jamais comme ça. Enfin, Philippe,
00:15:29écoutez, vous ne pouvez pas dire ça.
00:15:31Il a eu des propos extrêmement durs.
00:15:33Moi, j'ai mis une idée contraire à la vôtre.
00:15:35Ok, je suis d'accord avec vous.
00:15:37Mais il n'a jamais eu ce discours
00:15:39un peu misérabiliste
00:15:41et larmoyant sur je ne serai jamais arrivé
00:15:43parce que je m'appelle Moussa.
00:15:45Les amis, les amis,
00:15:47on va retourner sur Bruno Retailleau.
00:15:51On réécoute ce qu'a dit Bruno Retailleau.
00:15:53Trois priorités,
00:15:55la première, rétablir l'ordre.
00:15:57La deuxième, rétablir l'ordre.
00:15:59La troisième, rétablir l'ordre.
00:16:01Ça a fait tilt dans la tête de Philippe, David.
00:16:03On écoute.
00:16:05Premièrement, le plein emploi.
00:16:07Deuxièmement, le plein emploi.
00:16:09Troisièmement, le plein emploi.
00:16:11Moi, je suis d'accord.
00:16:13Moi, j'ai tout de suite pensé à la zizanie
00:16:15à l'appui de Funès.
00:16:17Vous trouvez que
00:16:19les dérisions
00:16:21dont on a qu'à Bruno Retailleau
00:16:23depuis qu'elles ne sont pas suffisantes,
00:16:25vous éprouvez le besoin
00:16:27d'en rabouler.
00:16:29De Funès, c'est valorisant pour moi.
00:16:31On imagine un ministre intérieur
00:16:33qui rêverait
00:16:35du laxisme.
00:16:37Du laxisme.
00:16:39Je comprends, Philippe.
00:16:41J'aime beaucoup cet être qui...
00:16:43Vous aimez cet être,
00:16:45mais on a le droit aussi de ne pas apprécier
00:16:47un certain nombre de ces propositions.
00:16:51Vous voulez que je vous dise ?
00:16:53De toute façon, du fin fond de la France
00:16:55dont nous sommes tous issus,
00:16:57tout ça, c'est des éléments de com', ça n'intéresse pas les gens.
00:16:59Maintenant, ce qu'il faut, c'est qu'on se mette au boulot,
00:17:01que ça bosse, et qu'on voit comment on répond
00:17:03aux problèmes des Français. Et le problème des Français, il est effectivement
00:17:05du pouvoir d'achat. Deuxièmement,
00:17:07il est d'avoir un niveau, les bas salaires
00:17:09qui soient un petit peu plus hauts pour avoir
00:17:11une vraie différence par rapport aux minima sociaux.
00:17:13Et voilà, il faut se bouger
00:17:15les coucougnettes maintenant.
00:17:17Il faut se bouger, il ne nous reste plus beaucoup d'enfants.
00:17:19S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:17:21François, François.
00:17:23Tu étais très fatigué, pardon, je ne dis plus rien.
00:17:25Félix ne peut pas travailler.
00:17:27Pendant ce temps,
00:17:29Éric Dupond-Moretti a semblé mettre la pression
00:17:31sur son successeur, au ministre
00:17:33Terre de la Justice. Oui, c'est un spécialiste
00:17:35des comptes publics, Didier Migaud, qui devient donc
00:17:37garde des sceaux. L'ancien socialiste s'est spécialisé
00:17:39avec les années sur les questions d'économie
00:17:41d'argent public, de lutte contre les gaspillages.
00:17:43Il est passé par la Cour des comptes, et on dirait
00:17:45bien que ce CV ne rassure pas son successeur
00:17:47Éric Dupond-Moretti, lui qui se targue
00:17:49d'avoir obtenu une hausse du budget de la justice.
00:17:51Il est indispensable, monsieur
00:17:53le garde des sceaux, que la loi
00:17:55de programmation pour la justice que
00:17:57j'ai portée, et qui a été
00:17:59très largement votée par le
00:18:01parlement en octobre dernier,
00:18:03soit respectée. Je le dis
00:18:05sans embâche, une trahison
00:18:07de cette loi
00:18:09est un signal dévastateur
00:18:11adressé à tous
00:18:13ceux qui servent notre justice.
00:18:15Et pas sûr que la réponse du nouveau
00:18:17ministre de la Justice, Didier Migaud,
00:18:19l'ait beaucoup rassuré. Je souhaite que
00:18:21nous puissions ouvrir les méthodes, mieux
00:18:23travailler, mieux gérer. Ce n'est
00:18:25pas seulement une question de moyens, même si
00:18:27les moyens, bien sûr, sont essentiels, et je
00:18:29le dis à l'heure où la situation des comptes publics
00:18:31impose vraisemblablement
00:18:33un autre pays fort collectif.
00:18:35C'est une question de volonté.
00:18:37Bon, on comprend quand même que ça va
00:18:39pas être champagne et caviar tous les jours dans les tribunaux,
00:18:41ni d'ailleurs sur les plateaux de repas
00:18:43des hôpitaux à entendre la nouvelle ministre de la Santé
00:18:45Geneviève Dariussec. Excusez-moi de vous dire
00:18:47que je ne ferai pas de miracles,
00:18:49que je ne suis pas une fée,
00:18:51et qu'il faut tous nous retrousser les manches
00:18:53et travailler en responsabilité.
00:18:55Pas de miracle, comme l'avait déjà dit
00:18:57Michel Barnier à l'hôpital peu après
00:18:59sa nomination de nouveau ministre. Enfin, la nouvelle
00:19:01ministre de l'éducation, Anne Geneté, a semblé vouloir prouver
00:19:03sa légitimité à ce poste. Oui, certains
00:19:05font remarquer que l'ancienne députée macroniste
00:19:07des Français de l'étranger était spécialiste
00:19:09des questions de défense, peut-être, mais
00:19:11pas que ça, des questions éducatives. En revanche,
00:19:13alors qu'à cela ne tienne, Anne Geneté nous a
00:19:15quasiment sorti son arbre généalogique.
00:19:17En entrant dans ce ministère,
00:19:19je pense à mon arrière-grand-mère,
00:19:21je pense à ma grand-mère,
00:19:23je pense à ma belle-mère,
00:19:25je pense à ma tante, à ma soeur,
00:19:27qui furent toutes AESH,
00:19:29institutrice, professeure,
00:19:31directrice d'école,
00:19:33principale blège.
00:19:35Je pense à cette lignée de hussardes
00:19:37de la République qui m'ont fait tant
00:19:39aimer notre école. Voilà, les
00:19:41instincts, ça la connaît Anne Geneté, elle a précisé
00:19:43aussi qu'elle avait eu des enfants, j'ajouterais
00:19:45que son Renault Espace était peut-être assuré à la Maïs.
00:19:47Merci,
00:19:49merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:51Allez, les amis, dans un instant,
00:19:53top départ officiel pour ce gouvernement Barnier,
00:19:55après le premier conseil des ministres, aujourd'hui à 15h,
00:19:57le premier ministre a invité ces derniers
00:19:59à rester irréprochables et modestes.
00:20:01Alors, parlons vrai, est-ce que
00:20:03le manque de poids lourd est un handicap
00:20:05ou un avantage, puisqu'il y aura
00:20:07peu ou pas d'ambition présidentielle en
00:20:092027 ? Et à cette question,
00:20:11est-ce qu'un gouvernement par défaut, vous dites oui à
00:20:1325%, voulait réagir ?
00:20:15Le 0826 300 300.
00:20:17On fait une petite pause, on revient dans un instant avec nos
00:20:19Vraies Voix jusqu'à 19h, à tout de suite.
00:20:21Sud Radio, parlons vrai,
00:20:23parlons vrai, Sud Radio, parlons
00:20:25Les Vraies Voix Sud Radio,
00:20:2717h-19h, Philippe David,
00:20:29Cécile de Ménibus.
00:20:31Les Vraies Voix, jusqu'à 19h,
00:20:330826 300 300,
00:20:35vous voulez parler aux Vraies Voix,
00:20:37vous avez le droit, Françoise Degoy est avec
00:20:39nous, Philippe est avec nous, François Rivière
00:20:41et Philippe David, bien entendu,
00:20:43on est ensemble jusqu'à 19h,
00:20:45ne perdons pas de temps, tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:47Les Vraies Voix Sud Radio,
00:20:49le grand débat du jour.
00:20:51À Matignon, les ministres
00:20:53du gouvernement Barnier, très
00:20:55majoritairement issus de la Macronie et de
00:20:57la droite, font leur entrée.
00:20:59Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il
00:21:01dissous l'Assemblée Nationale ? Il y a des bizarreries dans ce
00:21:03gouvernement, il y a un ministre du budget qui a été battu aux élections,
00:21:05on ne sait pas pourquoi il revient. Alors manifestement,
00:21:07il fallait être de droite, manifestement
00:21:09avoir fait la manif pour tous, c'était un critère
00:21:11très favorable pour remonter en haut de la liste,
00:21:13c'est inadmissible ce qui se passe.
00:21:15Les Français aujourd'hui se sentent floués, c'est
00:21:17une gifle au peuple français qui est effectuée.
00:21:19On a fait quand même le front républicain et on se
00:21:21retrouve ce soir avec un affront républicain.
00:21:25Et donc c'est parti pour le gouvernement Barnier, 39
00:21:27ministres et secrétaires d'Etat issus de la
00:21:29grande majorité des rangs macronistes et LR,
00:21:31c'est une équipe qui comporte également
00:21:33très peu de figures de proue des précédents
00:21:35gouvernements d'Emmanuel Macron.
00:21:37Alors parlons vrai, est-ce que ce gouvernement
00:21:39vous paraît solide ? Est-ce que pour vous
00:21:41il peut durer dans le temps ? Ou est-ce qu'il
00:21:43va tomber au budget ou un peu plus
00:21:45tard ? Et à cette question, est-ce un
00:21:47gouvernement par défaut ? Vous dites oui à
00:21:4985%. Vous voulez qu'il tienne
00:21:51ou vous pensez non, qu'il faut mieux aller
00:21:53au clash tout de suite ? Venez nous le dire
00:21:55au 0826 300 300.
00:21:57Philippe Bilger, gouvernement par défaut,
00:21:59oui, non ? Alors je discuterais
00:22:01pour une fois la formulation
00:22:03de Sud Radio.
00:22:05Pourquoi on parle de
00:22:07gouvernement par défaut ? C'est
00:22:09un gouvernement, ça n'est pas
00:22:11parce que Laurent Wauquiez
00:22:13n'est pas dedans
00:22:15que c'est un gouvernement par défaut,
00:22:17il est parfaitement cohérent
00:22:19et solide. Alors, il ne sera
00:22:21pas sans doute permanent, j'admets
00:22:23qu'il est fragile, mais
00:22:25il n'empêche qu'il peut
00:22:27durer, sauf si évidemment
00:22:29on lui fait la
00:22:31torture chinoise entre le
00:22:33Rassemblement National et le Nouveau
00:22:35Front Populaire, il peut
00:22:37être victime d'une coalition
00:22:39de gens qui ne souhaitent
00:22:41pas que la France réussisse.
00:22:43Ça, après tout, c'est possible,
00:22:45mais si on le gouvernement lui-même,
00:22:47même si je trouve qu'il y a
00:22:49trop de macronistes, moi je le trouve
00:22:51pas si mauvais que cela,
00:22:53et même avec d'heureuses originalités,
00:22:55mais j'arrête là, Cécile,
00:22:57sinon je ferai trop long, contrairement
00:22:59à François VIII, à notre
00:23:01ami François qui n'est jamais trop long.
00:23:03Prends le temps de tes petits copains.
00:23:05Honnêtement, j'entends ce que
00:23:07vous dites, c'est surréaliste, on est en train de commenter un
00:23:09truc, vous parlez de majorité, vous dites
00:23:11un gouvernement, et moi je suis tout à fait
00:23:13d'accord avec la question, au contraire de Sud Radio,
00:23:15bien sûr que c'est par défaut,
00:23:17parce que les Républicains vous
00:23:19représentent en gros 5% de l'électorat,
00:23:21vous avez été battus à deux reprises,
00:23:23les macronistes paraissent
00:23:25et tout le monde se retrouve au gouvernement.
00:23:27Donc oui, bien sûr que c'est un gouvernement par défaut,
00:23:29c'est un gouvernement qui n'a même pas
00:23:31de majorité relative,
00:23:33vous additionnez, mais vous additionnez,
00:23:35honnêtement, le Front Populaire en a plus,
00:23:37et le Rassemblement National,
00:23:39écoutez-moi, Philippe, je veux bien
00:23:41que vous soyez dans
00:23:43cette joie séraphique,
00:23:45que la droite, ayant été battue, laminée
00:23:47et n'existant plus, se retrouve avec
00:23:49Michel Barnier et votre ami
00:23:51Bruno Retailleau. J'entends tout ce que vous dites,
00:23:53mais évidemment, c'est exactement comme si
00:23:55vous aviez une pyramide qui était montée
00:23:57à l'envers, sur la pointe, comment voulez-vous que ça tienne ?
00:23:59Au moindre coup de vent, ça va tomber,
00:24:01et c'est heureux, et pas parce que je veux pas que la France
00:24:03réussisse, parce que ça ne peut
00:24:05pas fonctionner, en plus avec la recette.
00:24:07Mais ça, c'est mon point de vue, voilà.
00:24:09Vous savez, on parle
00:24:11pas très souvent de l'expérience
00:24:13belge, elle n'appuie du gouvernement pendant
00:24:15470 jours, il y a 3 ans,
00:24:17et ils s'en sont très bien portés.
00:24:19Quand on demande aux Belges, parce qu'en fait,
00:24:21ils ne pouvaient faire en sorte
00:24:23que de reproduire
00:24:25le budget précédent par douzième,
00:24:27aucune nouvelle dépense supplémentaire,
00:24:29aucun remplacement
00:24:31de fonctionnaires qui partent à la retraite,
00:24:33ça a été la période
00:24:35dont reconnaissent les Belges
00:24:37qu'elle a été le plus économique, finalement,
00:24:39pour le pays. Donc moi, ce que je pense simplement,
00:24:41c'est qu'il nous faut, en ce moment,
00:24:43des ministres pour expédier
00:24:45les affaires courantes, et mieux si possible,
00:24:47et d'attendre la prochaine
00:24:49dissolution pour qu'il y ait une vraie majorité.
00:24:51Pour vous, elle est inéluctable, la solution,
00:24:53alors si ça tient, moi j'ai une thèse,
00:24:55je pense que si ça passe budget, ça tiendra
00:24:57jusqu'au printemps.
00:24:59Est-ce que si ça tenait
00:25:01printemps, Emmanuel Macron pourrait penser
00:25:03bon ben, on peut pas avoir,
00:25:05je laisse faire comme ça.
00:25:07Honnêtement,
00:25:09on peut affauder
00:25:11tous les scénarios, on peut aussi dire que
00:25:13le 31 octobre, il n'y a pas de budget,
00:25:15donc on se retrouve avec le budget de l'année précédente,
00:25:17mais on a un problème là-dessus, moi je suis d'accord avec ce que vous dites,
00:25:19premièrement, mais la Belgique
00:25:21n'est pas notre régime, déjà,
00:25:23c'est un régime parlementaire, donc il faut pas,
00:25:25on peut pas comparer en chaque fois avec l'Allemagne,
00:25:27non mais on peut pas comparer,
00:25:29on a un régime présidentiel, d'ailleurs c'est ça aussi
00:25:31le problème et la solution, et le problème
00:25:33c'est que c'est ce président qui a tout décidé
00:25:35du début jusqu'à la fin, et deuxième point,
00:25:37reproduire le budget d'une année sur l'autre,
00:25:39c'est valable en temps de pas crise,
00:25:41nous avons 100 milliards d'économies à faire
00:25:43jusqu'en 2027 pour entrer dans les clous,
00:25:45donc il est impossible de reproduire
00:25:47le budget de l'année précédente,
00:25:49donc il faut trouver 30 milliards d'économies,
00:25:51sauf qu'en reproduisant le budget de l'année précédente,
00:25:53déjà tu fais entre 15 et 20 milliards d'économies,
00:25:55c'est des factos, Françoise,
00:25:57des factos, Françoise,
00:25:59j'utilise un tout petit peu de mon temps de parole,
00:26:01chère Cécile, parce que sinon Françoise, c'est Françoise qui a cas partout,
00:26:03non mais pas du tout,
00:26:05ça c'est une légende, c'est une légende,
00:26:07on a peut-être perdu les élections,
00:26:09mais on représente quand même la brutité de ce gouvernement,
00:26:11je vais te chronométrer pour voir tes introductions,
00:26:13Philippe, ne perdons pas de temps,
00:26:15c'est à moi,
00:26:17on va aller bouger,
00:26:19avec Sylvain qui est avec nous,
00:26:21Sylvain,
00:26:23votre avis, est-ce que c'est un
00:26:25gouvernement finalement de par défaut,
00:26:27selon vous ?
00:26:29Je pense que c'est un gouvernement par défaut,
00:26:31pour quatre raisons,
00:26:33la première raison, c'est qu'effectivement,
00:26:35Macron n'a pas choisi
00:26:37ce gouvernement, il aurait préféré
00:26:39des gens de son équipe,
00:26:41il ne l'a pas fait, parce qu'il a compris qu'il n'était plus majoritaire,
00:26:43donc ça c'est la première raison,
00:26:45la deuxième raison, c'est que
00:26:47le parti de Marine Le Pen,
00:26:49le Rassemblement National,
00:26:51a mis quand même une épée de Damoclès
00:26:53sur ce gouvernement,
00:26:55et à tout moment se donne la possibilité
00:26:57d'une censure,
00:26:59à savoir qu'à gauche, c'est exactement pareil.
00:27:01Ensuite,
00:27:05je pense que,
00:27:07un gouvernement qui met
00:27:0951 jours
00:27:11avant de naître,
00:27:13c'est qu'il y a une crise,
00:27:15c'est qu'il n'y a pas d'évidence,
00:27:17c'est ça que vous voulez dire.
00:27:19Rien n'est naturel,
00:27:21et qu'on choisit
00:27:23par défaut.
00:27:25C'est intéressant ce que dit notre auditeur,
00:27:27Sylvain,
00:27:29c'est très malin sur Emmanuel Macron,
00:27:31je pense qu'il a raison,
00:27:33jusqu'au bout, Emmanuel Macron
00:27:35s'est dit qu'il pouvait
00:27:37nommer, en tout cas, un Premier ministre
00:27:39qui était encore plus proche de lui,
00:27:41idéologiquement, et en fait, il a rompu,
00:27:43il a arrêté, mais je pense qu'il a cherché
00:27:45ça jusqu'au bout. Et la présence,
00:27:47et moi je rejoins Philippe Bigert, c'est extraordinairement
00:27:49choquant de voir le nombre de
00:27:51macronistes, tous ces gens-là sont battus,
00:27:53je parle même pas des LR qui sont pas si
00:27:55nombreux que ça, les macronistes,
00:27:57vous avez même Laurent Saint-Martin battu aux élections,
00:27:59qui devient qu'en Russie,
00:28:01c'est complètement dingue !
00:28:03Est-ce que 7 millions de voix pour le nouveau
00:28:05Fonds Populaire, 9 millions de voix pour le
00:28:07RN hors Éric Ciotti, est-ce que vous vous rendez
00:28:09compte, quand vous êtes un électeur, vous regardez
00:28:11ça, vous dites, mais c'est le radeau de la Méduse, tu vois ?
00:28:13Les gens sont
00:28:15très contents que le nouveau Fonds Populaire
00:28:17ne soit pas au pouvoir,
00:28:19parce qu'on nous promettait...
00:28:21Beaucoup peuvent nous
00:28:23assurer, Françoise,
00:28:25qu'avoir échappé à Lucie Castex
00:28:27et au nouveau Fonds Populaire
00:28:29qui n'aurait jamais eu une majorité
00:28:31à l'Assemblée, c'est tout même
00:28:33une bonne nouvelle pour une majorité de citoyens !
00:28:35C'est votre écosystème !
00:28:37Il y a quand même du monde du côté de la gauche !
00:28:39Mais enfin, vous délirez ou quoi ?
00:28:41Un tiers de ce
00:28:43pays est à gauche, au minimum, donc arrêtez
00:28:45de dire...
00:28:47Jamais le nouveau Fonds Populaire n'aurait eu
00:28:49la majorité à l'Assemblée !
00:28:51Attendez de voir Matignon 2, vous verrez ce que va faire la
00:28:53social-démocratie éventuellement avec la Macronie, arrêtez !
00:28:55Vous ne pouvez pas être péremptoire comme ça !
00:28:57Si jamais...
00:28:59Ben non, vous verrez, moi je pense qu'on n'est pas au bout
00:29:01du processus !
00:29:03Les amis, on a encore un auditeur qui veut
00:29:05intervenir, Pierre !
00:29:07Bonjour !
00:29:09On reprend
00:29:11presque
00:29:13tous les mêmes et on recommence !
00:29:15Voilà !
00:29:17Et je pense
00:29:19que M. Barnier
00:29:21a eu
00:29:23une influence du Président
00:29:25Macron pour faire son gouvernement !
00:29:27Mais Pierre, ça veut dire que vous, vous vous sentez
00:29:29trahi ou pas ?
00:29:31Ah oui !
00:29:33Écoutez, il dit qu'il va alléger
00:29:35la retraite, il va voir les
00:29:3764 ans, non, il va faire quelques
00:29:39petites réformes...
00:29:41Et vous savez, quand vous êtes dans le
00:29:43bâtiment, que vous avez commencé
00:29:45à 18 ans et que
00:29:47les métiers
00:29:49de bouffe, etc.,
00:29:51et qu'il vous faut attendre 64 ans
00:29:53pour porter des assiettes ou monter
00:29:55des parfaits, là,
00:29:57un peu à travers de la gorge !
00:29:59Je rebonds sur un mot,
00:30:0139 ministres,
00:30:03c'est-à-dire qu'on doit faire des économies, 39 ministres !
00:30:05Comment est-ce qu'on fait ? Parce que je me pose une question,
00:30:07attendez, le cabinet américain, c'est immuable,
00:30:09il y a 15 ministres, c'est comme ça,
00:30:11c'est comme ça depuis des décennies,
00:30:13et des décennies, plus de 300 millions d'habitants,
00:30:15est-ce que là, il n'y aurait pas des économies à faire ?
00:30:17Vous avez des gouverneurs, non mais Philippe,
00:30:19vous ne pouvez pas comparer, vous avez l'administration fédérale,
00:30:21centrale, d'accord, mais vous avez
00:30:23quand même, les états sont gérés par des
00:30:25gouvernements, j'aimerais qu'on ne compare pas
00:30:27et qu'on ne plaque pas, 39 ministres,
00:30:29ce n'est pas assez énorme, moi je ne pense pas,
00:30:31parce que vous avez 16 ministres de plein exercice,
00:30:33avec des périmètres très larges,
00:30:35je pense qu'avec 15 ou 20
00:30:37conseillers, 39 ne me paraît
00:30:39pas être pléthorique en fait.
00:30:41À partir du moment où François
00:30:43contredit ce que vient de dire Philippe,
00:30:45je suis assez d'accord avec elle.
00:30:47Non mais tu n'es pas d'accord Philippe ?
00:30:49Non mais je suis totalement d'accord,
00:30:51ministre, ministre délégué,
00:30:53secrétaire d'état, avec de
00:30:55nouvelles dénominations qui
00:30:57sont rendues effectives,
00:30:59sont très intéressantes.
00:31:01Excusez-moi, on a connu l'époque où on a même eu un ministre du temps
00:31:03libre, c'est complètement surréaliste,
00:31:05ils ont plus de 300 millions d'habitants aux USA.
00:31:07Mais quels rapports ?
00:31:09Ils ont plus de 300 millions d'habitants, on a deux fois et demi
00:31:11plus de ministres qu'eux, si on vous pose cette question.
00:31:13Je vous répète que ça ne peut pas être comparé,
00:31:15les États-Unis sont administrés par des gouverneurs
00:31:17avec une autonomie de l'état,
00:31:19et le système fédéral ne fonctionne pas
00:31:21de la même manière, c'est comme comparer avec l'Allemagne.
00:31:23François, le vrai sujet d'ailleurs,
00:31:25c'est la réforme sur le train de vie de l'État.
00:31:27C'est ce que ça coûte.
00:31:29Qu'avait commencé Nicolas Sarkozy, il faut lui rendre
00:31:31honneur de ce point de vue-là,
00:31:33il avait commencé vraiment à remettre
00:31:35sur la table les politiques publiques
00:31:37pour être économe.
00:31:39On peut se poser la question,
00:31:41on a beaucoup parlé du président du Conseil économique et social,
00:31:43bon, Conseil économique et social,
00:31:45on parle beaucoup du haut
00:31:47commissariat sur
00:31:49la planification, il y a beaucoup de sujets
00:31:51sur lesquels je pense que
00:31:53de mettre sur la table
00:31:55la réforme de l'État pour avoir un État
00:31:57plus économe, avec des dépenses
00:31:59plus centrées, qui peut donner plus de soin
00:32:01à ceux qui en ont besoin, c'est-à-dire
00:32:03la police, c'est-à-dire
00:32:05la justice, c'est-à-dire la santé,
00:32:07c'est-à-dire l'éducation, il devrait y avoir
00:32:09dans les ministères, si tu veux,
00:32:11je pense qu'il devrait y avoir des ministères qui seraient juste sacralisés.
00:32:13Sur lequel, effectivement,
00:32:15il faut qu'il y ait, sur le régalier,
00:32:17il faut qu'il y ait, et pour le reste,
00:32:19il faut faire des coupes sombres, sinon on ne s'en sortira jamais.
00:32:21François, moi j'interviens,
00:32:23je m'en fous avec la RGPP, la Révision Générale
00:32:25des Politiques Publiques de Niquy,
00:32:27celle dont vous parlez, c'est pas du tout ça,
00:32:29il a supprimé, non, non, non, non,
00:32:31François, je voudrais finir,
00:32:33il faut,
00:32:35il faut vraiment être sérieux,
00:32:37il faut vraiment être sérieux,
00:32:39la RGPP, c'était un désastre pour la police,
00:32:41et ça a été un désastre,
00:32:43carrément, 40 000 ou 50 000 postes
00:32:45ont été supprimés, ça a été un désastre,
00:32:47nous en parlions avec Philippe David, qui connaît très bien ce sujet,
00:32:49écoute-moi, ça a été un désastre
00:32:51pour les douanes, ça a été un désastre
00:32:53pour les services vétérinaires, c'est comme ça
00:32:55qu'on s'est retrouvés avec, donc, c'est passé,
00:32:57mais si, donc, c'est une erreur,
00:32:59la façon dont ça a été fait est une erreur,
00:33:01vraiment, moi je crois.
00:33:03N'empêche que le vrai sujet, c'est quand même,
00:33:05c'est quand même le train de vie.
00:33:07Vous aurez remarqué que réduire le train de vie
00:33:09de l'État, beaucoup de gens se font d'accord,
00:33:11mais lors des campagnes présidentielles
00:33:13ou législatives
00:33:15qu'on demande, même à la droite,
00:33:17qui est, par présomption,
00:33:19plus intelligente,
00:33:23où réduirait-elle ?
00:33:25Les gens sont incapables de vous le dire,
00:33:27parce qu'ils se rendent compte que
00:33:29en réalité, il n'y a pas un département
00:33:31où on peut réduire.
00:33:33Demande demain matin
00:33:35à des élus de dire peut-être que l'ancien département,
00:33:37en plus c'est le conseil régional,
00:33:39Nicolas Sarkozy, justement, en mettant
00:33:41un élu régional unique,
00:33:43ça semblait être une bonne idée, tant que ça permettait
00:33:45peut-être de mieux payer les élus qu'on avait.
00:33:47Celui qu'il a fait, c'est François Hollande, par exemple.
00:33:49Il a groupé les régions, ça a été une levée de boucliers.
00:33:51Mais ça n'a pas fait d'économies.
00:33:53On a fait, Hollande a fait d'énormes
00:33:55économies sur
00:33:57par exemple les salaires des ministres.
00:33:59Il a baissé de 30% d'abord son propre
00:34:01salaire et le salaire des ministres.
00:34:03Vous aviez des ministres délégués, avec Nicolas Sarkozy,
00:34:05qui gagnaient 11 000 ou 12 000 euros par mois,
00:34:07c'est descendu à 7 000 ou 8 000.
00:34:09Il y a eu des choses qui ont été faites.
00:34:11C'est la com ?
00:34:13Non, ce n'est pas la com, c'est la réalité,
00:34:15avec l'interdiction de prendre tant de temps.
00:34:17Si tu veux des gens bons et brillants, il faut les payer
00:34:19raisonnablement.
00:34:21Donc tu ne peux pas vouloir
00:34:23une chose et l'autre. Il y a des très bons
00:34:25ministres, il y a des très bons
00:34:27ministres qui sortaient
00:34:29de l'Inspection Générale des Finances et qui ont
00:34:31accepté de réduire de 30% leur salaire avec Hollande.
00:34:33Ce n'est pas vrai.
00:34:35Le premier étant Emmanuel Macron, d'ailleurs.
00:34:37Il ne faut pas oublier dire que les ministres et les secrétaires d'Etat,
00:34:39ils bossent quand même beaucoup.
00:34:41Merci Cécile de Médibus !
00:34:43Moi qui étais conseillère,
00:34:45je vous assure, en 3 ans
00:34:47de gouvernement, on a pris 15 jours de congé.
00:34:49Donc ce discours sur
00:34:51le train de vie, j'ai du mal,
00:34:53parce que c'est H-24.
00:34:55Quand vous voyez les pays européens...
00:34:57On parle du train de vie de l'Etat.
00:34:59Et de voir si on
00:35:01pouvait vraiment faire un audit.
00:35:03Moi je vais parler du sport, notamment.
00:35:05Dans le sport, on a vraiment besoin d'une concentration
00:35:07des moyens pour aider
00:35:09les petits clubs, pour aider les territoires.
00:35:11Chez nous, c'est indispensable, parce qu'on a un rôle éducatif
00:35:13qui est sans nul autre
00:35:15pareil par les temps qui courent.
00:35:17On a besoin de concentrer les moyens.
00:35:19Donc là-dessus, si ces sujets-là,
00:35:21on n'arrive pas à les mettre honnêtement
00:35:23sur la table, ça va être très compliqué.
00:35:25Et je crains que dans les mois qui viennent, ce soit compliqué de réformer ça.
00:35:27Et là où je crois...
00:35:29On a eu une seconde.
00:35:31Comme d'habitude, on est toujours en phase philistin.
00:35:33Évitez les doublons.
00:35:35Je suis frappé de voir à quel point
00:35:37on croit qu'en cumulant les fonctions
00:35:39et les services, on réduira.
00:35:41Alors que je pense que vraiment,
00:35:43on pourrait mieux faire fonctionner
00:35:45par exemple le département judiciaire.
00:35:47Ça, c'est très clair.
00:35:49Après, tout le monde veut s'attaquer à ça.
00:35:51C'est comme les gens qui veulent changer la Constitution.
00:35:53Vous savez, Mitterrand était le champion de ça.
00:35:55Le coup d'État permanent. Et puis, il s'est glissé dans les chaux
00:35:57qui sont de la cinquième. Et chacun fait ça.
00:35:59Nicolas Sarkozy, François Hollande.
00:36:01On va faire la grande réforme institutionnelle.
00:36:03Finalement, tout le monde se sent très heureux dans ce statut
00:36:05délirant, quand même.
00:36:07Et les pouvoirs délirants du Président de la République.
00:36:09C'est pareil pour la
00:36:11révision des comptes logiques.
00:36:13Il y a une administration,
00:36:15un sujet qui envahit tout.
00:36:17Regarde dans les hôpitaux.
00:36:19Les ARF.
00:36:21Je suis d'accord. Ils ont fermé les urgences.
00:36:23Tout le monde le sait.
00:36:25Il y a un peu de ménage à faire.
00:36:27Les ARF hospitaliers,
00:36:29ils étaient atterrés, papa, les dernières années
00:36:31sur le fait qu'il y avait plus de monde dans les bureaux
00:36:33pour soigner les filles, objectivement.
00:36:35On est tous d'accord là-dessus.
00:36:37Parce qu'on a mis un carcan administratif
00:36:39mais qui est sans précédent.
00:36:41C'est vrai.
00:36:43Vous avez remarqué qu'on est tous les quatre d'accord ?
00:36:45Sur l'hôpital, on est tous d'accord.
00:36:47Il y a un front commun sur l'hôpital.
00:36:49Sylvain, vous restez avec nous.
00:36:51Vous êtes notre vraie voix du jour.
00:36:53Je peux juste rajouter un élément
00:36:55sur la discussion d'abord.
00:36:57Moi, il y a une chose
00:36:59qui me paraît hyper importante
00:37:01à observer dans ce futur gouvernement.
00:37:03C'est que nous avons été habitués par Nicolas Sarkozy
00:37:05et par la première partie des mandats
00:37:07de Macron
00:37:09à l'épée à la présidentialité.
00:37:11C'est-à-dire que le président
00:37:13décide tout. Et à mon avis,
00:37:15ce qui va être intéressant, c'est d'observer
00:37:17si Barnier respecte la Constitution
00:37:19et donc applique l'article 20
00:37:21et que le président,
00:37:23lui de la République, applique l'article 5.
00:37:25Et que chacun et son secteur...
00:37:27Ça, ça va être très intéressant à observer.
00:37:29Et Sylvain a de répondre à cette question.
00:37:31Ce qui sera très intéressant, c'est de savoir
00:37:33qui va gagner ou qui sait qui, qui l'a dit.
00:37:35Je pense qu'en matière d'actualité,
00:37:37là, on est à fond dedans.
00:37:39Allez, vous restez avec nous dans un instant. Merci pour votre témoignage.
00:37:41Sylvain, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:37:43Vous jouez contre les vraies voix d'aujourd'hui.
00:37:45À tout de suite.
00:37:47On est très contents dans les vraies voix, puisqu'on donne la parole à tout le monde.
00:37:59Et ça, c'est bien.
00:38:01Avec François Rivière, qui vient pour la troisième fois.
00:38:03Deuxième.
00:38:05Deuxième.
00:38:07Et j'en suis tout ému, tout content.
00:38:09Même si j'ai un tout petit temps de parole.
00:38:13Parce que je passe après Françoise.
00:38:15Ça, c'est le gimmick.
00:38:17Le cas échéant.
00:38:19Avec ton petit protégé qui est Philippe.
00:38:21Moi, je voudrais poser une question à votre épouse, François, qui est là.
00:38:25Est-ce qu'à la maison, il a du temps de parole ?
00:38:27Non.
00:38:29Non, c'est pas ça la question.
00:38:31Ma chérie d'amour.
00:38:33La question qu'il faut lui poser, c'est
00:38:35est-ce qu'il fait caliméro comme ça à la maison ?
00:38:37Parce que là, vraiment...
00:38:39Chéri, tu m'as demandé de passer le balai, je l'ai fait.
00:38:41Tu m'as demandé de débarrasser la machine, je l'ai fait.
00:38:43Je m'en fous de mes biches.
00:38:47Mesdames, n'oubliez pas que j'ai trois filles en plus de ma femme.
00:38:49Ah, c'est génial.
00:38:51C'est une caserne, ça.
00:38:53C'est comme mon père.
00:38:55Françoise de Gaulle est avec nous.
00:38:57Et Philippe Bilger, bien entendu.
00:38:59Et Sylvain.
00:39:01Je vous demande de lancer le jingle, s'il vous plaît.
00:39:03Chers auditeurs, c'est parti pour le grand quiz.
00:39:09Ça, c'est du lancement.
00:39:11J'ai le prénom de celui qui va vous remplacer, Philippe.
00:39:17Qui c'est qui qui l'a dit,
00:39:19mon cher Sylvain ?
00:39:21La France de Thomas Joly, de la cérémonie
00:39:23d'ouverture des JO, n'est pas représentée
00:39:25dans ce gouvernement.
00:39:27Sylvain.
00:39:29C'est un sénateur.
00:39:31Je peux dire ?
00:39:33Sylvain, vous avez la réponse ou pas ?
00:39:37Yann Brossat.
00:39:39Yann Brossat qui marque 3 points.
00:39:41Françoise de Gaulle qui marque 3 points,
00:39:43pas Yann Brossat.
00:39:45Qui c'est qui qui l'a dit à 2 points ?
00:39:47Nous pourrions voter la motion de censure
00:39:49même si elle est proposée par la France Insoumise.
00:39:51Mais ça ne veut pas dire qu'on pense que
00:39:53Sébastien Deloguet est devenu un intellectuel
00:39:55ou que Sandrine Rousseau est raisonnable.
00:39:57Sylvain.
00:39:59Bonne réponse, c'était ce matin
00:40:01sur Sud Radio.
00:40:03François et Philippe, on ne vous entend plus là.
00:40:05Question.
00:40:07J'ai décidé de laisser gagner.
00:40:09C'est la grandeur de la droite, tu sais.
00:40:11Question.
00:40:13Qui c'est qui qui l'a dit ? 3 points.
00:40:15Nous ne souhaitons pas d'augmentation des impôts.
00:40:17Ce n'est pas un dogme, ce n'est pas un totem.
00:40:19Sylvain.
00:40:21Il a le même prénom que vous.
00:40:23Sylvain Maillard.
00:40:25Bonne réponse.
00:40:27On l'a donné.
00:40:29Mais bon, c'est normal, c'est l'auditeur.
00:40:31Il respecte l'auditeur.
00:40:33Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:40:353 points.
00:40:37Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:40:39Et je vous préviens, la François Rivière
00:40:41a un avantage parce qu'il y a du patois Savoyard.
00:40:43Qui c'est qui qu'il a dit sur Michel Barnier ?
00:40:45Il a des convictions, il a une histoire.
00:40:47C'est un négociateur, il est patient.
00:40:49Il m'a dit qu'en patois Savoyard,
00:40:51on dirait, j'ai tâché moyen de faire mieux.
00:40:53Sylvain.
00:40:55Lolo Bouquet.
00:40:57Bonne réponse.
00:40:59Jean-Pierre Graffarin.
00:41:01La porte est raide.
00:41:03Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:41:051 point. La nomination de Michel Barnier
00:41:07est une sorte de braquage en bande organisée.
00:41:09Sylvain.
00:41:11C'est quelqu'un du RN sans doute.
00:41:13Pas du tout.
00:41:15Pas du tout.
00:41:17Bonne réponse de Françoise Degoy.
00:41:19Manuel Bompard.
00:41:21Qui marque 1 point.
00:41:23Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:41:25A 2 points.
00:41:27C'est nous qui déciderons si le gouvernement a un avenir.
00:41:29Sylvain.
00:41:31C'est le RN, c'est donc Bardella.
00:41:33Non.
00:41:35Sébastien Chenu.
00:41:37Marine Le Pen.
00:41:39Edwige Diaz.
00:41:41Non, c'est Edwige.
00:41:43Edwige Diaz.
00:41:45Tanguy.
00:41:47Bonne réponse de Françoise Degoy.
00:41:49Il a l'humour ce Tanguy.
00:41:51Ils l'ont tous dit au RN.
00:41:53Sylvain.
00:41:55Donc il y a contestation.
00:41:59Je suis d'accord.
00:42:01Question qui c'est qui qu'il a dit ?
00:42:03On est dans un gouvernement choisi
00:42:05et décidé par Emmanuel Macron pour continuer
00:42:07la politique macroniste.
00:42:11Il fut.
00:42:13Il ne sera bientôt plus.
00:42:17Je pense à un socialiste fort.
00:42:19Non.
00:42:21On est dans un gouvernement choisi
00:42:23et décidé par Emmanuel Macron pour continuer la politique macroniste.
00:42:25Jean-Pierre Raffarin.
00:42:27Non.
00:42:29C'est Edouard.
00:42:31On a parlé de lui dans l'intro
00:42:33des vrais voix.
00:42:35Le deuxième débat.
00:42:37Un deuxième débat ?
00:42:39Il a quitté son parti.
00:42:41Ah mais j'ai dit !
00:42:43Comment est-ce qu'il l'a dit en premier ?
00:42:45Je l'ai dit.
00:42:47C'est qui en premier ?
00:42:49C'est moi.
00:42:51C'est Françoise Degoy.
00:42:53Il a dit Françoise Degoy.
00:42:55Alors est-ce que tu peux faire les comptes ?
00:42:57Ecoutez, je fais les comptes.
00:42:59Françoise Degoy a gagné.
00:43:01Sylvain, point.
00:43:03Philippe Bilger, 3 points.
00:43:05Quant à François Rivière, le silence est d'or.
00:43:07Parce que je suis le petit dernier.
00:43:09Donc moi il faut que j'apprenne.
00:43:11Il faut que j'apprenne.
00:43:13Mais c'est pas grave.
00:43:15Je serai patient.
00:43:17J'attendrai mon tour.
00:43:19Et je sais qu'automata, les petits seront les grands.
00:43:21La prochaine fois, je vous achète une coquille d'œuf
00:43:23que je vous mette sur la tête.
00:43:25J'attendrai.
00:43:27Merci mille fois, Sylvain.
00:43:29Vous avez été un excellent auditeur.
00:43:31En tout cas, votre participation est bravo à ce jeu.
00:43:33Et puis vous êtes un bon animateur.
00:43:35Envoyez votre CV.
00:43:37On vous embrasse très fort.
00:43:39Merci beaucoup.
00:43:41On fait une petite pause.
00:43:43Le journal, la météo, et puis on revient dans un instant.
00:43:45À tout de suite.
00:43:51Au 17h19h.
00:43:53Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:55Et si on compte bien sur nos doigts.
00:43:57Trois, ils sont bien là.
00:43:59Phil Gerf, de Gois.
00:44:01Et François Rivière, président de l'institut
00:44:03des politiques locales.
00:44:05C'est quoi l'institut des politiques locales, François Rivière ?
00:44:07C'est un institut qui a pour but
00:44:09de mettre en valeur les bonnes pratiques.
00:44:11J'en avais marre après 30 ans
00:44:13de vie au cœur des territoires.
00:44:15T'as appris les français avec vous ?
00:44:17Non, jusqu'à maintenant,
00:44:19ça allait bien parce que je ne l'avais pas connu.
00:44:23Je reconnais qu'il y aura un avant et un après.
00:44:25C'est Trump aux Etats-Unis.
00:44:27Il y a un avant et un après.
00:44:29François, c'est pas vrai.
00:44:31J'adore me faire chambrer.
00:44:33Moi, je voulais absolument
00:44:35qu'il se fasse des choses remarquables
00:44:37dans les territoires.
00:44:39Et je trouve qu'on n'en parle pas assez.
00:44:41L'institut des politiques locales, c'est un institut de promotion
00:44:43des politiques réussies.
00:44:45On parlait de l'argent tout à l'heure.
00:44:47C'est une politique qui, parfois, est très bien dépensée.
00:44:49Très intelligemment.
00:44:51Et il faut savoir, dernière chose, qu'une ville,
00:44:53contrairement à ce qu'on pense,
00:44:55c'est une ville qui est toujours en mouvement.
00:44:57C'est une question courte.
00:44:59On ne peut plus poser des questions.
00:45:01Je crois que c'était Philippe et moi jusqu'à la fin de l'émission.
00:45:03Parce que c'était un sujet intéressant.
00:45:07Vous, il y a des magots en action.
00:45:09Les amis,
00:45:11s'il vous plaît, marquez ce tiroir.
00:45:13Vous laissez des messages dans notre répondeur.
00:45:15Je n'en peux plus.
00:45:17Allez, on l'écoute.
00:45:19Bonjour, Laurent de Montpellier.
00:45:21Le nom de la place à Lyon,
00:45:23pour moi, n'a rien à voir avec
00:45:25Gisèle Pellicot.
00:45:27Parce que l'abbé Pierre et elle-même
00:45:29n'avaient aucun lien.
00:45:31Je l'appellerai plutôt cette place,
00:45:33pour débaptiser l'abbé Pierre,
00:45:35place des femmes martyrs.
00:45:37Parce qu'après tout,
00:45:39elle,
00:45:41ce n'est pas la seule, malheureusement,
00:45:43qui a subi des choses dégueulasses.
00:45:45Donc, place des femmes martyrs,
00:45:47je pense que c'est mieux que Gisèle Pellicot.
00:45:49C'est bien.
00:45:51C'était pour reprendre l'édito
00:45:53de notre ami Guy Carlier, vendredi matin,
00:45:55dans Le Grand Matin,
00:45:57à Lyon.
00:45:59On voulait l'appeler place
00:46:01Gisèle Pellicot.
00:46:03C'est la ville qui cherchait un nom
00:46:05et suite à cet édito,
00:46:07Guy Carlier a proposé
00:46:09Gisèle Pellicot.
00:46:11Je trouve quand même que c'est très fort.
00:46:13C'est beau ce que dit notre auditeur.
00:46:15Ça me touche beaucoup. Ça vient d'un homme.
00:46:17C'est très sensible.
00:46:19Vraiment, ça m'a touché beaucoup.
00:46:21Oui, moi aussi, je suis tout à fait d'accord.
00:46:23J'aime bien le nom d'Emmaüs.
00:46:25Je ne sais pas pourquoi il ne garderait pas
00:46:27ce nom d'Emmaüs.
00:46:29Non, il enlève l'abbé Pierre.
00:46:31C'est pour une place.
00:46:33De manière générale, parce que c'est valable
00:46:35pour le même chose en ce moment.
00:46:37Vous n'écoutiez pas là.
00:46:39Place Emmaüs, ça ne marcherait pas.
00:46:41Place Emmaüs, mais Emmaüs a un autre sens.
00:46:43C'est bien pour les femmes.
00:46:45C'est très chouette.
00:46:47Place des vrais voix.
00:46:49On nous a amené un joli gâteau que Philippe est en train de piquer
00:46:51sur le plateau.
00:46:53J'ai été distrait quelques secondes, chère Cécile.
00:46:55Il voit un gâteau, donc il perd le fil
00:46:57de l'émission.
00:46:59Qu'est-ce que vous faites, Philippe?
00:47:01Je ne sais pas. J'ai vu arriver un gâteau.
00:47:03Un gâteau à la broche.
00:47:05C'est un gâteau qu'on a rapporté.
00:47:07La direction ne veut pas qu'on mange là-dessus.
00:47:09On va se faire lourder par Patrick Roger.
00:47:13Mes amis, vous savez qu'on est à l'antenne.
00:47:15Que ça, c'est de la cuisine interne et que ça n'intéresse personne.
00:47:17Vous ne regardez pas comme ça méchamment.
00:47:19Sauf que c'est vous qui avez fait ça.
00:47:21Vous cherchez une autre victime expiante.
00:47:23Comme François Rivière n'a rien fait.
00:47:25C'était pour justifier
00:47:27ma petite absence de quelques secondes à ta question.
00:47:29Allez les enfants, dans un instant,
00:47:31le coup de gueule de Philippe David.
00:47:33Après le mien, parce que je vais finir
00:47:35par en faire un moi.
00:47:37Mais je vais pousser un coup de gueule sur ceux qui confondent.
00:47:39Juste coach sportif et terroriste.
00:47:41Allez, on en parle dans un instant.
00:47:43Petite pause.
00:47:45Parlons vrai.
00:47:47Les vraies voix Sud Radio.
00:47:4917h-19h.
00:47:51Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:47:53Autour de cette table,
00:47:55affinée comme des couteaux.
00:47:57Philippe Bilger. François Asdegois.
00:47:59François Rivière. Président de l'USAP.
00:48:01Entre autres.
00:48:03Philippe David. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:48:05Et en parlant de Philippe David.
00:48:07Les vraies voix Sud Radio.
00:48:09Comme d'habitude, je vais
00:48:11remettre le clocher au milieu du village.
00:48:13Et ce soir, ce sera probablement un clocher
00:48:15chrétien maronite, puisque ce coup de gueule
00:48:17nous emmène au Liban. Au risque de passer
00:48:19pour un vieux réac, il y a pour moi
00:48:21des limites à l'indécence.
00:48:23Et toutes les limites ont été dépassées
00:48:25depuis les opérations anti-Pagers et Tokiwoki
00:48:27menées par Israël contre le Hezbollah.
00:48:29La dernière de ces indécences
00:48:31qui m'a laissé pantois était de voir
00:48:33ce week-end sur la chaîne d'info BFM TV
00:48:35l'interview d'un membre du Hezbollah
00:48:37se plaignant de son beeper
00:48:39qui lui avait explosé dans la main avec un baudon
00:48:41intitulé « Accrochez-vous bien »
00:48:43a dit « formateur du département sportif
00:48:45du Hezbollah ». Manifestement,
00:48:47certains au sein de cette rédaction ont oublié
00:48:49que le Hezbollah est une organisation
00:48:51terroriste et classée comme telle
00:48:53tant par la France que par l'Union Européenne.
00:48:55Faut-il avoir une once de vergogne
00:48:57pour interviewer avec compassion
00:48:59un membre du Hezbollah le lendemain
00:49:01de la liquidation par Israël d'Ibrahim Akhil,
00:49:03le numéro 3 de l'organisation
00:49:05terroriste impliquée dans l'assassinat
00:49:07de 58 parachutistes français
00:49:09lors de l'attentat du Drakkar le 23 octobre
00:49:111983 à Beyrouth ?
00:49:13Comment expliquer l'absence de réactions outrées
00:49:15à cette interview d'un terroriste ?
00:49:17J'en arrive à me féliciter que certaines
00:49:19chaînes d'information n'aient pas existé il y a
00:49:2180 ans, auquel cas
00:49:23certains seraient peut-être allés à Dresde le lendemain
00:49:25du bombardement pour interviewer avec
00:49:27compassion un quelconque Heinz Müller
00:49:29ou Jörgen Schmitt en arguant sur le bandeau
00:49:31de leur qualité de coach ou de meilleur buteur
00:49:33de l'équipe de football des jeunesses
00:49:35hitlériennes de Dresde. Pour conclure,
00:49:37merci à Israël d'avoir fait le boulot
00:49:39que la France aurait dû faire depuis 40 ans
00:49:41avec Ibrahim Akhil et
00:49:43assez de compassion pour des assassins, surtout
00:49:45quand ils ont le sang de soldats français sur les mains.
00:49:49Et pas que.
00:49:51Je suis d'accord
00:49:53avec vous Philippe, mais au-delà
00:49:55de votre coup de gueule, parfois
00:49:57je suis un peu gêné
00:49:59lorsque j'éprouve une sorte de joie
00:50:01mauvaise devant la mort
00:50:03de quelqu'un que je n'aime pas
00:50:05et je me dis, est-ce qu'on nous entraîne pas
00:50:07dans un cycle horrible ?
00:50:09Non, moi, vraiment, Philippe...
00:50:11Non, mais pas là, en l'occurrence !
00:50:13Vous savez que ça ne me plaît pas vos coups de gueule,
00:50:15je le dis, mais là, il n'y a absolument rien à rajouter.
00:50:17C'est honteux la façon dont ça se passe.
00:50:19C'est honteux !
00:50:21Comment est-ce que c'est possible déjà qu'une chaîne
00:50:23aussi professionnelle que BFM ne fasse changer
00:50:25ce bandeau ? Ça me paraît complètement délirant.
00:50:27Ça, c'est le premier point. C'est l'inversion
00:50:29de tout.
00:50:31On parle maintenant d'un état terroriste israélien.
00:50:33Je ne suis pas, moi, dans la jouissance
00:50:35du fait que les gens soient morts. Je suis dans
00:50:37l'idée que, de toute façon, c'est une guerre
00:50:39et que cette idée de dire
00:50:41que parce que l'Hyper a explosé,
00:50:43des Tokiwokis ont explosé, il y a une escalade, ça me paraît
00:50:45honteux. C'est-à-dire que depuis le 7 octobre,
00:50:47je vois bien un glissement, mais qui est lié.
00:50:49Moi, j'ai de l'âge, je connais cette région,
00:50:51j'y ai vécu, je connais très bien Liban, bien sûr,
00:50:53Israël et la Palestine, mais il faut
00:50:55quand même, même si on n'y a pas vécu, se plonger,
00:50:57essayer. Tout ça est lié à la
00:50:59méconnaissance. Je pense que le bandeau,
00:51:01c'est le stagiaire, en fait. La vérité
00:51:03où le jeune sortit.
00:51:05C'est-à-dire que même le Red Chef
00:51:07qui a 30 ans,
00:51:09qui a 30 ans, finalement, ça ne le choque
00:51:11même pas parce qu'il a complètement zappé
00:51:13dans le flot. Qu'est-ce que le Hezbollah ?
00:51:15Quand on a zappé, qu'est-ce que le Hamas ?
00:51:17Quand on a donné pendant
00:51:19des mois et des mois les chiffres sortis
00:51:21du ministère de la Propagande du Hamas ?
00:51:23J'attends de voir la fin de l'acte de guerre
00:51:25qui est dramatique pour les Palestiniens, mais c'est
00:51:27honteux comment les choses sont traitées.
00:51:29Et tu as absolument raison, Françoise, et tu avais
00:51:31absolument raison, Philippe, je pense qu'on partage tout ton
00:51:33ta colère,
00:51:35ton coup de gueule.
00:51:37Tout ça, une fois de plus, c'est quand même très très inquiétant
00:51:39pour l'état de cette partie du monde
00:51:41et ce qui va se passer dans les années qui viennent. Parce qu'on n'en voit
00:51:43pas la fin. On n'en voit pas la fin.
00:51:45Moi, j'ai un copain diplomate...
00:51:47On est tous d'accord pour dire que...
00:51:49J'étais à l'ONU il y a quelques années,
00:51:51j'ai un copain diplomate américain
00:51:53qui n'est pas l'ambassadeur des Indiens, mais qui
00:51:55est un diplomate qui travaille à la représentation
00:51:57qui regardait et qui m'a dit
00:51:59tu te rends compte qu'on va mourir tous
00:52:01sans avoir vu la résolution
00:52:03du conflit israélo-palestinien
00:52:05alors qu'on a tous tellement cru
00:52:07en 93 entre
00:52:09Arafat et Rabin.
00:52:11Merci Philippe David, tout de suite le tour de table
00:52:13de l'actu de nos vrais voix.
00:52:15J'ai pas le temps pour le quatrième tour.
00:52:17Non, il faudrait sérieusement penser
00:52:19à grandir la table.
00:52:21Le tour de table de l'actualité.
00:52:23Et on démarre avec
00:52:25Philippe Bilger.
00:52:27Allez-y, vous partez comme ça
00:52:29au quart de four. Très rapidement,
00:52:31il y a des phrases
00:52:33comme ça, présidentielles
00:52:35en l'occurrence, qui sont des banalités
00:52:37et elles sont
00:52:39nécessaires, mais elles ouvrent
00:52:41davantage de questions qu'elles
00:52:43offrent de réponses. Lorsque
00:52:45Emmanuel Macron dit qu'il faudra
00:52:47repenser notre
00:52:49relation avec la Russie après la
00:52:51guerre, qui peut n'être pas
00:52:53d'accord avec ça ? Mais on a
00:52:55envie de lui dire, mais comment
00:52:57faire arrêter la guerre ? Comment
00:52:59faire advenir la paix ? Et donc
00:53:01à moins que vous ayez des
00:53:03yeux lumineux sur ce
00:53:05sujet, j'avoue
00:53:07que cette phrase d'Emmanuel
00:53:09Macron, pour être
00:53:11banale, ouvre plus de
00:53:13mystères pour moi qu'elle
00:53:15n'offre réponses.
00:53:17Vous savez à quel point je critique le président de la République
00:53:19et à quel point sur la question de l'Ukraine,
00:53:21je ne critique pas. Je pense que
00:53:23il fait
00:53:25ce qu'on fait en diplomatie, c'est-à-dire
00:53:27on pose des jalons, on pose
00:53:29des petits cailloux. Je sais qu'il a été
00:53:31extrêmement critiqué sur l'Ukraine, je le
00:53:33redis, ce domaine-là,
00:53:35j'ai toujours soutenu Emmanuel Macron parce que
00:53:37je pense qu'il fallait jusqu'au bout essayer avec
00:53:39l'Ukraine et que ce n'est pas la peine de se foutre de lui pour ça.
00:53:41Là, il dit qu'il faut repenser.
00:53:43Il pose des cailloux. On est
00:53:45dans une situation gelée, mais il met des petits
00:53:47cailloux. Je ne peux pas le critiquer pour ça.
00:53:49François Rivière. Oui, on est tous d'accord.
00:53:51On ne peut pas le critiquer pour ça. Je pense que
00:53:53tu as absolument raison. Il va bien falloir
00:53:55penser à l'après. Et d'ailleurs, c'est valable.
00:53:57Monsieur Barnier l'a dit hier par rapport à Israël
00:53:59et à Palestine. Il faudra bien quand même qu'on trouve
00:54:01une solution d'une
00:54:03coexistence pacifique de deux États.
00:54:05On en parle effectivement depuis 40 ans,
00:54:07il va bien falloir trouver la solution.
00:54:09Celui qui la trouvera, chapeau.
00:54:11Ils avaient presque réussi, mais en réalité
00:54:13le problème, c'est qu'Israël et la Palestine
00:54:15souffrent de la dégradation
00:54:17de leur classe politique.
00:54:19Et tant qu'on n'a pas
00:54:21exactement la Palestine avec le Fatah,
00:54:23et tant qu'on n'a pas des interlocuteurs politiques
00:54:25fiables des deux côtés, on va
00:54:27rester dans cet affrontement. Je pense que la solution
00:54:29est toujours politique, en fait.
00:54:31Françoise de Gois, sur un ton beaucoup
00:54:33joyeux, on parle des journées de patrimoine
00:54:35qui ont été une vraie
00:54:37réussite. C'est incroyable,
00:54:39ces journées du patrimoine
00:54:41enchantent les Français depuis des années.
00:54:43Cette année, je voyais...
00:54:45C'est une invention française devenue européenne
00:54:47aujourd'hui, c'est important de le dire.
00:54:49C'est une très bonne idée française, comme la fête de Ligue
00:54:51d'ailleurs, qui est devenue partout en Europe.
00:54:53Et c'est vrai que là, on a
00:54:55voyé tous les maires des petits villages
00:54:57sur X, depuis ce matin, se réjouir
00:54:59avec des augmentations. Vous vous rendez compte
00:55:01qu'à la bibliothèque François Mitterrand,
00:55:0315 500 visiteurs
00:55:05pour visiter
00:55:07la bibliothèque, la salle Richelieu,
00:55:09c'est la bibliothèque nationale
00:55:11de France, pardon, la BNF.
00:55:13Et je voyais, mais des gens,
00:55:15la petite chapelle d'Horicourt,
00:55:17je dis ça, je ne sais même pas où ça se situe.
00:55:19D'autres avaient fait visiter
00:55:21des friches industrielles
00:55:23dans le sud de la France. Je trouve ça génial.
00:55:25Alors, je vois bien
00:55:27l'intérêt politique que peuvent en tirer les gens comme Eric Zemmour
00:55:29en disant, ah, c'est dire à quel point
00:55:31les Français sont attachés à leurs racines,
00:55:33à leur identité blanche et chrétienne.
00:55:35Pas du tout. Je pense que les Français sont
00:55:37très ouverts et ils sont extrêmement
00:55:39attachés à tout ce qui est,
00:55:41tout ce qui fait la France. Ça ne les empêche pas d'être
00:55:43ouverts et progressistes. En gros,
00:55:45d'aimer la cérémonie de Thomas Joly
00:55:47et d'adorer la petite chapelle romane du coin.
00:55:49N'empêche qu'ils ont une
00:55:51grande curiosité. Vous, vous faites partie
00:55:53du patrimoine français, Philippe Bilger.
00:55:55Bien sûr, moi-même, je fais partie
00:55:57du patrimoine.
00:55:59Compte tenu de mon grand âge.
00:56:01Cécile dit que tu es très, très jeune.
00:56:03Oui. Et que tu es en pleine forme.
00:56:05Cécile, vous avez vu
00:56:07comment elle me traite
00:56:09quand je fais des bêtises.
00:56:11Oui, mais en même temps, t'as un joli gâteau qui est pour toi.
00:56:13Ça a un peu diminué
00:56:15votre jalousie.
00:56:17Non, mais sérieusement,
00:56:19on peut être d'accord avec
00:56:21Eric Zemmour, il y a probablement
00:56:23un peu de ça, mais une infini
00:56:25curiosité du citoyen
00:56:27français pour ce qu'il
00:56:29ne connaît pas naturellement
00:56:31et qui lui donne une image de
00:56:33la France qui lui enlève peut-être
00:56:35les fantasmes qu'il peut avoir
00:56:37sur un monument ou
00:56:39sur des instituts. Notamment, tu penses à l'Elysée
00:56:41par exemple, qui bat des records chaque année.
00:56:43C'est notre histoire, c'est notre identité, ça fait partie
00:56:45de notre culture et c'est très, très bien de l'entretenir.
00:56:47Et d'être fier de notre pays. Je voudrais réagir sur
00:56:49quelque chose. Vous qui êtes président d'un grand club
00:56:51de rugby du SAP, est-ce qu'un stade, pour vous,
00:56:53ça fait partie du patrimoine culturel ?
00:56:55J'ai d'ailleurs aimé Gérald et appeler la cathédrale.
00:56:57Oui, c'est vrai. Et c'est un stade
00:56:59de cœur de ville et j'insiste beaucoup sur le fait
00:57:01que ce stade reste en cœur de ville.
00:57:03Moi, je n'aime pas les stades qui sont en périphérie
00:57:05des villes. Comme Mayol d'ailleurs.
00:57:07Ce n'est pas simple comme Mayol, ce n'est pas simple
00:57:09en termes de parking, de circulation,
00:57:11ce n'est pas simple. Mais moi, je pense qu'un stade, ça
00:57:13fait partie du cœur
00:57:15qui fait vivre la ville. Et on n'appelle pas
00:57:17la cathédrale le club, j'espère.
00:57:19Non, mais Geoffroy Hichard
00:57:21par exemple a été dénommé.
00:57:23J'ai les frères de l'Abbaye de la Grâce
00:57:25qui viennent. Donc très souvent,
00:57:27il y a l'évêque qui est à côté
00:57:29de moi, frères de l'Abbaye de la Grâce
00:57:31qui sont parmi les plus enthousiastes
00:57:33qui viennent assister à tous mes matchs.
00:57:35Et d'ailleurs, en ce moment, j'ai besoin de toutes leurs prières
00:57:37parce qu'il faut qu'on remonte au passé.
00:57:39Je leur ai dit,
00:57:41chercher Syl, d'essayer de renforcer
00:57:43leurs actions de grâce en faveur de l'USAP.
00:57:45Parce qu'on en a besoin. Il ne faut rien
00:57:47mettre de côté. Et attention,
00:57:49à tous, nous inaugurons notre nouvelle pelouse
00:57:51samedi à Aimé Girald
00:57:53et j'ai décidé de faire une cérémonie
00:57:55œcuménique où j'ai
00:57:57invité toutes les communautés religieuses
00:57:59c'est-à-dire musulmanes,
00:58:01juives, protestantes et catholiques.
00:58:03Et bouddhistes, non ?
00:58:05On oublie toujours les bouddhistes.
00:58:07A Perpignan, je n'ai pas encore identifié
00:58:09un responsable en particulier.
00:58:11Mais tu vois, pour que chacun soit là
00:58:13et pour souhaiter les meilleurs hospices
00:58:15à notre nouvelle pelouse Aimé Girald
00:58:17qui sera la plus belle pelouse du top 14.
00:58:19Ça m'a toujours fait marrer
00:58:21d'entendre des gens qui disent « on va inaugurer ma pelouse »
00:58:23comme si je disais « inaugurer ma moquette ».
00:58:25Non mais c'est beau !
00:58:27Non mais c'est beau !
00:58:29Je trouve que c'est émouvant.
00:58:31C'est emploré ce que je viens de vous dire.
00:58:33C'est ce que dit François.
00:58:35Tu auras 15 000 personnes qui vont pleurer devant cette nouvelle pelouse
00:58:37samedi. Et si vous voulez venir,
00:58:39vous serez les bienvenus, vous verrez ce que c'est.
00:58:41Il monte en chair.
00:58:43François Rivière monte en chair.
00:58:45Et les personnes mentionnées en chair seront là
00:58:47pour nos actions de grâces en faveur.
00:58:49Et peut-être même, oui, je pense,
00:58:51une forme de bénédiction pour l'ensemble de cette saison.
00:58:53Moi j'adore !
00:58:55Il est à la recherche de tout.
00:58:57Il est à la recherche de tout.
00:58:59Il faut le mettre aux finances.
00:59:01Il faut le mettre au théâtre.
00:59:03Surtout François Rivière.
00:59:05Surtout François Rivière.
00:59:07Les actions de grâces.
00:59:09Le ministère des actions de grâces
00:59:11aurait de la gueule.
00:59:13Sur Twitter, vous allez voir les monuments
00:59:15visés quand même par les gens, c'est génial.
00:59:17Des friches industrielles, c'est génial.
00:59:19C'est-à-dire qu'on revivifie des endroits
00:59:21où il y a des gens qui ont souffert.
00:59:23Il y a des gens qui ont travaillé. Il y a des ouvriers.
00:59:25Les mines.
00:59:27Moi ça me touche tellement.
00:59:29Les entreprises du patrimoine vivant
00:59:31qui ont montré leurs ateliers
00:59:33c'était vachement intéressant.
00:59:35Vous avez visité
00:59:37un monument, Philippe ?
00:59:39Non.
00:59:41Qu'est-ce que j'ai fait ?
00:59:43J'ai honte.
00:59:45Le patrimoine, en dehors de celui
00:59:47que je constitue, je n'y vais pas.
00:59:51Ce soir d'ailleurs, c'est la nuit du rugby
00:59:53sur Sud Radio, de 20h à 21h.
00:59:55Absolument.
00:59:57On vous le rappellera parce que
00:59:59ça va être un grand moment bien entendu.
01:00:01Dans un instant avec François Rivière,
01:00:03on reviendra sur la drogue dans le rugby.
01:00:05Un sujet très intéressant.
01:00:07On s'est toujours dit que
01:00:09ça n'arrive jamais. Si ça arrive,
01:00:11c'est dramatique.
01:00:13On en parle dans un instant.
01:00:25Les amis, bienvenue dans Les Vraies Voix.
01:00:27On est ensemble chaque jour du lundi au vendredi
01:00:29de 17h à 19h.
01:00:31On est ravis d'accueillir tous les jours
01:00:33dans cette belle équipe.
01:00:35Philippe Bilger qui est avec nous,
01:00:37François Zegua, François Rivière,
01:00:39du SAP et juste tour de table
01:00:41de l'actu de François Rivière.
01:00:43Un sujet grave, la drogue dans le rugby.
01:00:47Oui, c'est la drogue, c'est l'alcool,
01:00:49c'est les violences.
01:00:51C'est de dire que ces phénomènes qui étaient
01:00:53rarecimes autrefois deviennent malheureusement
01:00:55un petit peu plus fréquents et sur
01:00:57lequel je pense que tous les clubs,
01:00:59parce que c'est le problème des clubs, c'est pas que le problème de la FED
01:01:01ou de la Ligue, c'est le problème de tous les clubs
01:01:03et de tous les petits clubs amateurs
01:01:05parce qu'en fait ces sujets ont tendance
01:01:07à se généraliser ou être plus
01:01:09importants chez les tout petits clubs, notamment
01:01:11dans les formations.
01:01:13Comment on explique que ce sport
01:01:15universitaire
01:01:17qui a fait naître en tout cas des...
01:01:19Philippe, on parlerait mieux que moi que c'est un sujet de société.
01:01:21Je pense que c'est un sujet d'éducation,
01:01:23c'est un sujet de famille.
01:01:25C'est à dire que maintenant on a de plus en plus de gamins qui sont
01:01:27un peu livrés à eux-mêmes.
01:01:29Deuxièmement, c'est un sujet lié à l'argent. Il y a de l'argent dans le rugby
01:01:31maintenant. C'est un sujet
01:01:33lié aux médias, lié aux réseaux sociaux,
01:01:35lié à toutes les tentations
01:01:37qui n'existaient pas quand on n'était plus
01:01:39gamin. Est-ce que je peux poser une question, mon cher
01:01:41François ? Est-ce que c'est un sujet qui est lié
01:01:43à la demande et à l'exigence de performance
01:01:45surtout ? Oui, mais bien évidemment. Parce qu'il y a un rythme
01:01:47de fou, non ? Mais bien évidemment.
01:01:49Les joueurs de rugby, notamment, pour mon sport
01:01:51ont un rythme
01:01:53qui est considérable. C'est combien de matchs
01:01:55par exemple ? Je suis au stade Soudousin, je fais combien
01:01:57de matchs ? Nous, si tu veux, il y a avant
01:01:59phase finale, il y a 26 matchs sur la
01:02:01saison. Les matchs européens
01:02:03plus...
01:02:05Donc, il y a facilement une quarantaine de matchs.
01:02:07Donc, tu peux
01:02:09partir sur 30-40 matchs par an.
01:02:11Donc, tout ça.
01:02:13Il y a cette performance-là, c'est évident.
01:02:15Mais il y a aussi l'arrivée de l'argent.
01:02:17François, pardon.
01:02:19Je suis étonné
01:02:21que ce que vous décrivez
01:02:23si bien et qui est triste
01:02:25n'ait pas tellement de conséquences
01:02:27sur le terrain. Je veux dire,
01:02:29je ne connais pas tous les
01:02:31matchs de rugby en France, mais
01:02:33j'ai l'impression que ça ne s'est pas vraiment
01:02:35dégradé. Non, parce que vous avez raison
01:02:37de le dire. Effectivement, on est arrivé à très bien
01:02:39le circonscrire pendant
01:02:41les
01:02:43matchs. Mais en dehors des matchs,
01:02:45on voit de plus en plus... Regardez,
01:02:47il y a deux ans, à Montauban, il y a eu
01:02:49ces deux joueurs qui ont fait les
01:02:51idiots au-dessus du Tarn dont un des deux
01:02:53a sauté et s'est malheureusement...
01:02:55et s'est malheureusement tué.
01:02:57On voit des violences
01:02:59dans le contexte familial et conjugal.
01:03:01Tout ça, on voit quand même...
01:03:03Alors, sans être catastrophiste
01:03:05non plus, ce n'est pas le sujet, mais on voit
01:03:07quand même qu'il faut qu'il y ait une prise de conscience.
01:03:09Et notamment, il y a un entraîneur d'un
01:03:11grand club cette semaine qui a dit que ce n'était pas la peine
01:03:13d'en faire des caisses et de
01:03:15sensibiliser. Moi, je ne crois pas.
01:03:17Moi, je pense qu'il faut au contraire sensibiliser. Il faut
01:03:19faire preuve de beaucoup d'apprentissage.
01:03:21Et puis, il faut
01:03:23engager les joueurs. Et pour engager les joueurs,
01:03:25déjà, il faut leur apporter des témoignages de ce qui
01:03:27se passe. De personnes qui vont venir leur dire
01:03:29et leur expliquer ce qu'ils ont vécu, quelle était
01:03:31leur expérience. Et puis, deuxièmement,
01:03:33quand on est professionnel, on doit l'être jusqu'au bout des ongles
01:03:35et doivent se soumettre eux-mêmes
01:03:37à un respect de la réglementation. Pour
01:03:39l'alcool, pendant les matchs, c'est
01:03:41évident, mais même en dehors des matchs.
01:03:43Et ça, c'est ce qu'a très bien dit l'UCPR.
01:03:45On s'aperçoit maintenant que même
01:03:47en dehors des matchs, quand tu es joueur
01:03:49professionnel de haut niveau, tu as quand même
01:03:51une forme, objectivement, de conduite
01:03:53à tenir.
01:03:55Et puis, faire en sorte que les clubs
01:03:57aient la capacité, en faisant évoluer
01:03:59nos règlements intérieurs, à pouvoir
01:04:01régulièrement sonder
01:04:03avec leur accord, les joueurs
01:04:05pour vérifier qu'ils ont
01:04:07une conduite de vie irréprochable. Et je pense,
01:04:09parce qu'il faut savoir une chose, Cécile, et c'est peut-être la conclusion
01:04:11de ce propos, c'est que
01:04:13les joueurs... Merci,
01:04:15chère Cécile. Et en plus, Françoise ne me dit
01:04:17rien de ça. C'est un sujet sportif.
01:04:19Non, non, si, si, moi j'adore l'alcool, mais ça me passionne.
01:04:21Regardez Antoine Dupont,
01:04:23les joueurs sont de telles icônes
01:04:25de tous ces jeux. Par définition,
01:04:27il faut une conduite irréprochable.
01:04:29Parce que...
01:04:31Comme le gouvernement.
01:04:33Je vois que le nouveau ministre, Gilles Lavrousse,
01:04:35l'a dit, qu'il voulait favoriser
01:04:37l'accès à la pratique sportive, développée.
01:04:39Et bien moi, il me tarde de le rencontrer,
01:04:41parce que je peux vous dire que j'ai un certain nombre de préconisations
01:04:43à lui faire. Si, grâce à vos antennes,
01:04:45mon message peut être entendu par son cabinet,
01:04:47j'aimerais pouvoir lui dire un certain nombre de choses, parce que
01:04:49il y a les clubs pros, les clubs riches, entre guillemets,
01:04:51puissants, puis il y a tous les petits clubs.
01:04:53Ils seraient bien ministres d'âge jeunesse et des sports, non ?
01:04:55Et qui, eux, forment les gamins au quotidien.
01:04:57Moi, j'adore, cher Cécile, quand vous me laissez
01:04:59le temps de parole pour m'exprimer. Hein, cher Philippe ?
01:05:01Non, mais là, c'était super, c'était quasiment
01:05:03un cours magistral, moi j'adore, c'est la sorbonne,
01:05:05j'adore. C'est un discours que vous venez de faire.
01:05:07Non, non, mais c'était génial.
01:05:09Moi, j'interromps, car c'est bête.
01:05:11Vous voulez que je vous dise, Cécile ? L'enjeu, il est
01:05:13primordial. Parce qu'on a un enjeu
01:05:15d'éducation pour ces gamins.
01:05:21Et moi, comme je dis souvent, je préfère voir les gamins
01:05:23en bas de mon bureau, à Perpignan,
01:05:25s'entraîner avec tous ces jeunes.
01:05:27Bénévoles, pour la plupart.
01:05:29Bénévoles, pour la plupart, les encadrants,
01:05:31que de les voir en train de jouer à la Playstation,
01:05:33ou d'aller casser des voitures.
01:05:35Donc, on a un vrai bel enjeu.
01:05:37Merci beaucoup, en tout cas, pour ce sujet
01:05:39passionnant. Tout de suite, l'info plus avec
01:05:41Félix Mathieu.
01:05:43Et le discours de Bruno Retailleau
01:05:45provoque beaucoup de commentaires depuis ce matin,
01:05:47et notamment la partie sur la légitimité
01:05:49du nouveau gouvernement.
01:05:51Oui, on a déjà parlé de son slogan au nouveau ministre de l'Intérieur,
01:05:53« Rétablir l'ordre, rétablir l'ordre,
01:05:55et rétablir l'ordre », mais avant ça, Bruno
01:05:57Retailleau, l'ancien patron des
01:05:59sénateurs, a eu ces mots qui font grincer quelques dents,
01:06:01notamment du côté du nouveau Front Populaire.
01:06:03Vous vous souvenez sans doute la gauche qui s'estimait légitime
01:06:05pour former un gouvernement suite aux législatives.
01:06:07Les Français
01:06:09veulent plus d'ordre.
01:06:11D'ordre dans la rue, d'ordre aux frontières.
01:06:13Et cette demande, elle ne nous vient
01:06:15pas des Français de droite
01:06:17de gauche, elle nous vient
01:06:19de l'immense majorité des Français.
01:06:21Alors bien sûr, on me dit, mais
01:06:23pas de majorité à l'Assemblée
01:06:25nationale. Bien sûr, une Assemblée
01:06:27nationale archipélisée.
01:06:29Quelle politique pouvons-nous faire ?
01:06:31Eh bien, la politique que nous ferons,
01:06:33c'est la politique du peuple souverain.
01:06:35C'est la politique de la majorité,
01:06:37comme disait le général de Gaulle,
01:06:39la politique de la majorité nationale.
01:06:41C'est une légitimité
01:06:43pour agir, quelles que soient
01:06:45les circonstances politiques.
01:06:47La politique de la majorité nationale.
01:06:49Voilà, il l'a dit, il l'a redit.
01:06:51Beaucoup d'internautes, notamment de gauche,
01:06:53se demandent comment on définit précisément
01:06:55cette majorité nationale évoquée par
01:06:57le ministre de l'Intérieur. Son développement
01:06:59est par exemple résumé ainsi sur Twitter
01:07:01par Guillaume Champot.
01:07:03Retaillot assume être le ministre qui portera
01:07:05les souhaits des électeurs et des députés du RN.
01:07:07Mais c'est ridicule.
01:07:09Cette phrase, ce résumé,
01:07:11lui, il a totalement raison.
01:07:13On voit parfaitement ce qu'il veut dire.
01:07:15Il y a une majorité,
01:07:17il suffit de voir les enquêtes d'opinion
01:07:19et les sondages sur les sujets
01:07:21qui lui tiennent à cœur, il y a une immense
01:07:23majorité qui est parfois
01:07:25battue en brèche par quelques progressistes.
01:07:27Mais la plupart des gens
01:07:29adhèrent à ce que
01:07:31souhaite Bruno Retaillot.
01:07:33Je vais évidemment
01:07:35mettre un bémol,
01:07:37on ne gouverne pas, parce que la réalité des faits
01:07:39n'est pas celle-là. Quand vous
01:07:41portez ce qu'a fait la droite
01:07:43le discours
01:07:45un peu bêta
01:07:47et borné de Bruno Retaillot
01:07:49et bien vous faites 5% aux législatives.
01:07:51Donc, quand vous parlez
01:07:53d'une minorité de progressistes,
01:07:55les Français n'ont pas voté pour ça.
01:07:57Chaque fois que Marine Le Pen
01:07:59met en avant l'immigration et la sécurité,
01:08:01elle est toujours battue
01:08:03inlassablement, inévitablement
01:08:05à la présidentielle une fois, deux fois.
01:08:07C'est pour ça que je ne voudrais pas
01:08:09que vous inversiez...
01:08:11Je voudrais que vous...
01:08:13Non, non, ça n'a rien à voir.
01:08:15Je vous assure juste qu'arrêtons de parler
01:08:17au nom des Français. D'abord, on ne gouverne pas
01:08:19avec les sondages et deuxièmement, dans les faits,
01:08:21les Français ne vous donnent jamais raison.
01:08:23La sécurité n'est pas quelque chose qui vous fait
01:08:25gagner. Ça a même fait se faire étrier
01:08:27la famille politique de Bruno
01:08:29Retaillot.
01:08:31...
01:08:33Bien sûr, la sécurité n'est pas comme ça,
01:08:35n'est pas comme ça, n'est pas comme il le dit.
01:08:37Vous allez m'étrangler, mais plus de places
01:08:39de prison. Je veux dire qu'à un moment donné...
01:08:41Moi, je suis pour qu'on construise des places de prison,
01:08:43j'arrête pas de le dire.
01:08:45Non, mais je suis au fond là-dessus.
01:08:47Attendez, il faut être sérieux.
01:08:49C'est la gauche aussi.
01:08:51Je pense qu'à un moment donné, il faut quand même mettre
01:08:53un peu d'ordre de sérieux.
01:08:55Merci beaucoup Félix Mathieu.
01:08:57On revient dans un instant après
01:08:59une longue bataille. Eric Ciotti
01:09:01quitte donc la présidence des Républicains.
01:09:03Son alliance avec le RN avait scindé
01:09:05et il est parti en deux en juin dernier.
01:09:07Alors, parlons vrai. Est-ce le coup de grâce pour les LR ?
01:09:09Trirailler entre R et Macron.
01:09:11Y a-t-il encore un espace politique
01:09:13entre les macronistes et le RN ?
01:09:15Et à cette question, est-ce la fin de LR ?
01:09:17Vous dites oui à 83%.
01:09:19Vous voulez réagir ? D'attendre vos appels
01:09:21au 0 826 300 300.
01:09:23Guillaume Bernard est avec nous, politologue.
01:09:25Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:09:27Je rebondis quand Eric Ciotti
01:09:29dit qu'ils ont préféré une carrière
01:09:31personnelle en parlant de Bruno
01:09:33Retailleau et Annie Genevin.
01:09:35Est-ce qu'on peut dire la même chose de lui avec le RN
01:09:37à l'époque où on lui proposait Beauvau ?
01:09:41Je pense que les stratégies
01:09:43personnelles jouent effectivement
01:09:45pour beaucoup.
01:09:47Que LR espère pouvoir rebondir
01:09:49grâce à son réseau d'élus locaux
01:09:51au municipal de 2026.
01:09:53Mais que pour autant,
01:09:55la grande nouveauté du gouvernement Barnier
01:09:57par rapport, c'est l'entrée
01:09:59des LR au gouvernement.
01:10:01Par conséquent, on est
01:10:03dans une situation où soit
01:10:05les ministres LR réussissent et ça
01:10:07bénéficie à la
01:10:09grande coalition macronienne, soit
01:10:11ils échouent et dans ce cas-là, c'est la fin
01:10:13définitive de LR. On en parle dans un instant.
01:10:15Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:10:17Sud Radio.
01:10:19Parlons vrai.
01:10:21Les vraies voix
01:10:23Sud Radio, 17h-19h.
01:10:25Philippe David, Cécile
01:10:27de Ménibus.
01:10:29Retour des vraies voix avec ce trio
01:10:31péquillant, comme tous les jours.
01:10:33Ce quatuor
01:10:35avec Cécile de Ménibus,
01:10:37maîtresse d'école à ses heures perdues,
01:10:39le président de l'institut
01:10:41Parole, Philippe Bilger,
01:10:43le président de l'USAP,
01:10:45et l'institut des politiques locales
01:10:47et la seule Laroturière, Françoise Degoy.
01:10:49La présidente des
01:10:51forces populaires de gauche et vous savez
01:10:53que ça, ça n'a pas
01:10:55de prix.
01:10:577 millions de voix.
01:10:59Je répète, parce que comme le truc, on a perdu.
01:11:01On peut relever les forces populaires.
01:11:03Bien sûr.
01:11:05Regardez là, vous savez
01:11:07que ça s'appelle la révolution conservatrice.
01:11:09On a un spécimen extraordinaire là en face
01:11:11de nous. Il est,
01:11:13ça y est, il est au pouvoir.
01:11:15Regardez les petits yeux brillants et
01:11:17cruels de Philippe Bilger.
01:11:19On peut tout dire sur Françoise Degoy,
01:11:21il est d'une loyauté avec son camp.
01:11:23Moi je dis chapeau.
01:11:25Il faut la féliciter.
01:11:27Est-ce qu'il faut
01:11:29appeler ça de la loyauté ?
01:11:31C'est la bêtise, c'est ça ?
01:11:33Non, pas plus, parce qu'on n'est pas méchants.
01:11:35On n'aime pas ce genre de choses.
01:11:37Je reste calme.
01:11:39Merci.
01:11:41Il y a des constances
01:11:43pathétiques à droite aussi.
01:11:45Excusez-moi,
01:11:47est-ce qu'on peut reprendre une activité normale ?
01:11:49On peut y aller ? Vous me dites top.
01:11:51Allez, on y va.
01:11:53Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:11:55Les vraies voix Sud Radio.
01:11:57Le coup de projecteur des vraies voix.
01:11:59Je démissionne et
01:12:01c'est effectif à partir du 1er octobre.
01:12:03Il n'y a pas de tort, Eric Ciotti.
01:12:05Il y a officiellement 7
01:12:07ministres qui sont des Républicains.
01:12:09Mais il y en a 13 qui appartenaient
01:12:11jadis aux Républicains.
01:12:13Ils sont à peu près une vingtaine sur 39.
01:12:15Politiquement, il prend acte du fait que
01:12:17les LR ont basculé
01:12:19dans le
01:12:21camp présidentiel.
01:12:23La marque LR est complètement morte.
01:12:25Il quitte les Républicains
01:12:27pour être à l'UDR, l'Union des Droites
01:12:29pour la République.
01:12:31Je tourne une page et j'en écris surtout une autre.
01:12:33On peut dire, aujourd'hui, avec ce départ
01:12:35d'Eric Ciotti, que finalement,
01:12:37les Républicains, ça n'existe plus.
01:12:39Eric Ciotti
01:12:41rend donc sa carte de LR.
01:12:43L'ancien président républicain
01:12:45dit quitter une équipe compromise.
01:12:47Plusieurs membres de son ancien parti font partie
01:12:49de ce nouveau gouvernement, à commencer par l'ancien président
01:12:51des sénateurs LR.
01:12:53Bruno Retaillé et Ali Gennevard.
01:12:55Alors, parlons vrai. Est-ce que pour vous,
01:12:57les militants LR vont aller avec
01:12:59les alliés d'Emmanuel Macron ou rejoindre
01:13:01Eric Ciotti ? Est-ce finalement
01:13:03l'aveu que le plus grand parti à droite
01:13:05est aujourd'hui l'ERN ? Et à cette question
01:13:07démission de Ciotti, participation
01:13:09au gouvernement, est-ce la fin de LR ?
01:13:11Vous dites oui à 83%. Vous voulez réagir
01:13:13au datant de vos appels au 0826
01:13:15300 300. Et notre invité
01:13:17Guillaume Bernard est avec nous, politologue,
01:13:19auteur de ce livre, Le Mouvement d'Extraujir,
01:13:21aux éditions Desclés 2
01:13:23Brouwer. Merci en tout cas d'avoir accepté
01:13:25notre invitation. Philippe Bilger. Alors là, je pense
01:13:27que tu dois être au taquet, Philippe.
01:13:29Depuis que j'ai le bonheur de participer
01:13:31aux Vrais Voix, et ça fait
01:13:33un certain temps, j'entends
01:13:35à peu près régulièrement
01:13:37avec une sorte de volupté
01:13:39très jouissive, des animateurs
01:13:41nous annoncer dans les questions
01:13:43est-ce que c'est la mort
01:13:45des républicains ? Alors,
01:13:47heureusement, ce sont des moribonds
01:13:49qui sont encore
01:13:51survivants. Alors, pour Éric Ciotti,
01:13:53je crois qu'il n'a plus
01:13:55véritablement d'avenir, pour deux
01:13:57raisons. D'abord, parce qu'il a
01:13:59trahi, il s'est trahi,
01:14:01et il a trahi, et il a menti.
01:14:03Et ensuite, je vois mal
01:14:05l'influence qu'il pourrait
01:14:07avoir aujourd'hui
01:14:09sur un
01:14:11univers bien au-delà
01:14:13de son cercle d'extrême droite.
01:14:15Pour le reste, je suis persuadé
01:14:17que la droite républicaine,
01:14:19puisqu'elle s'appelle comme ça
01:14:21maintenant, j'espère qu'elle
01:14:23arrêtera de changer de nom
01:14:25comme le macronisme, et bien
01:14:27je pense qu'elle a
01:14:29une place. D'abord, c'est miraculeux
01:14:31qu'elle ait cette importance
01:14:33aujourd'hui gouvernementale.
01:14:35Ensuite, il n'y a aucune raison
01:14:37à partir
01:14:39du moment où elle a mis en place
01:14:41dans ce gouvernement des personnalités
01:14:43qu'on peut contredire,
01:14:45bien évidemment, mais qui ont
01:14:47une certaine valeur intellectuelle
01:14:49et morale, qu'elle échoue
01:14:51complètement. Et troisième élément,
01:14:53et c'est valable aussi bien pour
01:14:55les philosophies de gauche
01:14:57ou d'extrême gauche, on raisonne
01:14:59dans la question que
01:15:01formule Sud Radio,
01:15:03comme si un certain esprit partisan
01:15:05pouvait disparaître
01:15:07à la commande. En réalité,
01:15:09il y aura toujours quelque chose
01:15:11qui, dans l'esprit public,
01:15:13rêvera de ce que j'appelle
01:15:15la droite républicaine.
01:15:17Vous avez fait 3 minutes 20, très exactement.
01:15:19Pour une fois, j'ai été un peu long, je suis allé.
01:15:21Pour une fois, il s'agit en moins d'un instant de parole.
01:15:23Mais là, je suis tout à fait en accord
01:15:25avec Philippe pour la
01:15:27même raison que, vous savez,
01:15:29le Parti Socialiste, depuis
01:15:31des années, le Parti Socialiste a réussi
01:15:33à doubler le nombre de ses députés. Il est passé
01:15:35de 30 à 66, ce qui était
01:15:37inimaginable. Donc, je crois, moi aussi,
01:15:39que les idées, les grands courants,
01:15:41la droite,
01:15:43la droite orléaniste,
01:15:45ça vient de loin, en fait.
01:15:47Les grands courants politiques français ne viennent pas
01:15:49de Laurent Wauquiez, de Jean-Luc Mélenchon,
01:15:51du général de Gaulle ou de François Mitterrand.
01:15:53Ça vient de loin.
01:15:55Mais non, mais ça vient de loin. Bien sûr,
01:15:57gauche comme à droite, ça vient de Jaurès,
01:15:59ça vient, encore une fois, de l'orléanisme.
01:16:01Je ne crois pas, moi, mathématiquement.
01:16:03C'est très compliqué. Je suis d'accord avec notre
01:16:05blog. Je pense que, là, il y a une stratégie
01:16:07de Boa Constrictor, d'un côté comme de l'autre,
01:16:09qui peut leur faire très mal, parce que je pense
01:16:11qu'ils vont, évidemment, échouer, les ministres de droite.
01:16:13Mais là, réalise que,
01:16:15non, ça ne peut pas disparaître, ce courant-là.
01:16:17Je pense, chère Cécile,
01:16:19que le sujet, il n'est pas
01:16:21le sujet d'Éric Ciotti.
01:16:23Le sujet, il est la guerre des chefs
01:16:25permanente aux Républicains,
01:16:27qui a succédé à la guerre des compétences.
01:16:29Je suis dans un territoire
01:16:31perpignan. Regardez ce qui se passe, quand même.
01:16:33La droite républicaine,
01:16:35entre guillemets, classique, avait quasiment
01:16:37tout, de Perpignan jusqu'à Toulon.
01:16:39Ils ont quasiment tout perdu
01:16:41depuis quelques années. Et regardez
01:16:43le résultat des dernières législatives.
01:16:45Et ça va même plus loin que ça. Il n'y a même plus
01:16:47des militants qui sont
01:16:49juste écoeurés, désespérés
01:16:51de cette situation. Donc, la vraie
01:16:53difficulté, elle n'est pas de telle tête
01:16:55ou telle tête. La difficulté,
01:16:57elle est de remettre, d'arrêter
01:16:59cette guerre des chefs dans la droite républicaine.
01:17:01De se remettre à travailler,
01:17:03de remettre des compétences avec les militants
01:17:05de base, et de regagner
01:17:07step après step, parce qu'on a
01:17:09tout pommé. On a tout pommé
01:17:11sur la droite républicaine.
01:17:13Guillaume Bernard, est-ce qu'il y a six mois
01:17:15on aurait imaginé
01:17:17le patron des LR au Sénat
01:17:19à Beauvau ? Sincèrement,
01:17:21on aurait dit ça, tout le monde nous aurait dit
01:17:23vous êtes complètement fou.
01:17:25Non, c'est parfaitement exact.
01:17:27Simplement, il y a quand même des mouvements
01:17:29des forces
01:17:31de gravité qui
01:17:33expliquent, je dirais, la situation
01:17:35dans laquelle nous sommes. C'est-à-dire que
01:17:37le résultat, aussi bien des
01:17:39européennes, quand on additionne
01:17:41les différentes parties qui
01:17:43sont allées disperser
01:17:45au combat, lorsqu'on regarde
01:17:47les résultats des législatives,
01:17:49ça dégage quand même
01:17:51principalement trois camps,
01:17:53non pas trois blocs, mais trois
01:17:55camps politiques, qui sont plus ou moins
01:17:57friables, et
01:17:59ces trois camps politiques font qu'aujourd'hui
01:18:01ceux qui n'ont pas suivi
01:18:03Éric Ciotti dans sa stratégie
01:18:05d'alliance avec le Rassemblement
01:18:07national, évidemment,
01:18:09ils ne peuvent que se rapprocher
01:18:11du macronisme.
01:18:13Avec cette idée que, puisqu'Emmanuel
01:18:15Macron ne peut pas se représenter
01:18:17a priori, je dis bien a priori,
01:18:19en 2027 à la présidentielle,
01:18:21c'est eux qui vont ramasser la mise
01:18:23et ils espèrent pour cela
01:18:25que la réussite
01:18:27de leurs ministres et les élections
01:18:29locales et municipales en 2026
01:18:31leur permettront de rebondir.
01:18:33Cela étant dit,
01:18:35qu'une tendance politique de droite
01:18:37modérée, comme l'a dit Philippe Bilger,
01:18:39puisse continuer
01:18:41à exister, c'est parfaitement
01:18:43vrai, mais qu'en revanche
01:18:45l'organisation partisane
01:18:47qui est LR puisse continuer à exister
01:18:49en étant écrasée entre
01:18:51d'une part la coalition macronienne
01:18:53et de l'autre côté
01:18:55le RN qui, à lui tout seul,
01:18:57pèse 30%, ça en revanche,
01:18:59ça me paraît beaucoup plus
01:19:01problématique.
01:19:03Guillaume, il y a bien
01:19:05le socialisme municipal, comme il y a la droite
01:19:07municipale, mais c'est pas ça qui fait regagner.
01:19:09Je rejoins ce que dit François Rivière.
01:19:11A l'époque, j'étais sur une autre radio, j'ai beaucoup
01:19:13suivi Nicolas Sarkozy, la reconquête
01:19:15de Nicolas Sarkozy, 2005,
01:19:17il est voué aux Gémonies,
01:19:19bien avant, pardon,
01:19:21avant qu'il revienne au gouvernement,
01:19:23il est voué aux Gémonies, c'est le traître, etc.
01:19:25Et j'ai vu Nicolas Sarkozy, pendant deux
01:19:27ans, s'enfermer avec Emmanuel Mignon,
01:19:29avec Henri Guaino, et se mettre
01:19:31à travailler sur les idées
01:19:33pour construire la droite populaire.
01:19:35Je ne suis pas d'accord avec ça, mais il l'a
01:19:37fait par un travail idéologique.
01:19:39Et moi, je pense
01:19:41que ça ne disparaîtra pas si elle se
01:19:43remet au travail idéologique.
01:19:45Ça réagit au 0 800 26 300 300
01:19:47direction Mont-de-Marsan, bonsoir Ludovic.
01:19:49Bonsoir Philippe,
01:19:51bonsoir Cécile, bonsoir Hervé,
01:19:53je vais éviter de demander à monsieur Rivière
01:19:55le résultat de l'USAP ce week-end, je n'ai pas trop suivi,
01:19:57mais je pense que ce n'est pas
01:19:59bon.
01:20:01C'est gentil, mais on a dit qu'on ne faisait
01:20:03pas une émission sur le rugby.
01:20:05Même si j'ai raconté tout à l'heure
01:20:07qu'on allait baptiser ma nouvelle pelouse
01:20:09samedi, c'est très important,
01:20:11et qu'aujourd'hui j'ai l'anniversaire d'un de mes joueurs,
01:20:13le Louis Dupichaud, que j'embrasse, parce qu'en plus
01:20:15c'est un jeune papa. Je peux discuter un peu
01:20:17de rugby, Cécile ?
01:20:19Mais je parle des territoires,
01:20:21c'est les territoires,
01:20:23c'est la France profonde, on n'est que Ludovic.
01:20:25Justement, parlant de territoire,
01:20:27il ne faut pas oublier que les
01:20:29LR, par leur personnalité,
01:20:31viennent des territoires, et donc
01:20:33par rebond également
01:20:35au niveau du Sénat, donc ils ne sont
01:20:37pas clairement morts. Là où c'est
01:20:39beaucoup plus compliqué pour eux, c'est
01:20:41d'un point de vue national, sur la politique nationale.
01:20:43On peut parler du traité de Lisbonne,
01:20:45qui a été un déni démocratique et qui a fait
01:20:47énormément de mal, mais si on remonte en arrière,
01:20:49je pense que la fusion du
01:20:51RPR et de l'UDF,
01:20:53si mes souvenirs sont bons à l'époque,
01:20:55ont, entre guillemets,
01:20:57absorbé l'héritage gaulliste du RPR
01:20:59au sein d'un boogie-booga,
01:21:01avec une politique, entre guillemets,
01:21:03beaucoup plus axée sur l'européisme,
01:21:05le progressisme,
01:21:07et ça a fait énormément
01:21:09de mal au fondement
01:21:11même de la droite de l'époque,
01:21:13aux idées encore véhiculées
01:21:15par Philippe Parfusseguin
01:21:17ou par Charles Pasqua
01:21:19et
01:21:21Séguin.
01:21:23Donc, aujourd'hui,
01:21:25la plupart des militants se retrouvent, entre guillemets,
01:21:27les idées de l'RPR se retrouvent, entre guillemets,
01:21:29au RN, bien qu'on cautionne ou pas
01:21:31ce parti.
01:21:33– Ludovic, restez avec nous, Guillaume Bernard,
01:21:35ce qu'a dit notre ami,
01:21:37notre auditeur et ami Ludovic de Mont-de-Barcens,
01:21:39ça m'a rappelé une citation de Charles Pasqua
01:21:41qui disait
01:21:43le RPR fournit les militants,
01:21:45l'UDF fournit les élus. Est-ce que, quelque part,
01:21:47l'UDF n'a pas fourni les idées
01:21:49à l'UMP et que ça explique pourquoi aujourd'hui
01:21:51l'UMP ou LR
01:21:53c'est devenu la même chose que La République En Marche
01:21:55ou EPR, pardon ?
01:21:57– C'est un peu
01:21:59plus compliqué que ça parce qu'à l'UDF,
01:22:01il y avait à la fois des centristes
01:22:03libéraux, européistes,
01:22:05démocrates chrétiens, et en même temps
01:22:07il y avait quand même toute une partie
01:22:09de droitards, pourrait-on dire,
01:22:11qui ne voulaient pas être au RPR parce qu'ils n'étaient
01:22:13pas gaullistes.
01:22:15Mais il est vrai qu'évidemment la fusion
01:22:17UDF-RPR pour créer
01:22:19l'UMP qui devient ensuite LR
01:22:21a évidemment favorisé
01:22:23un recentrage du parti politique
01:22:25hormis
01:22:27lors de la campagne, ça a été dit par François
01:22:29tout à l'heure, hormis lors de la campagne
01:22:31de Sarkozy en 2007,
01:22:33qui avait redroitisé
01:22:35le parti pour soutenir
01:22:37le FN de l'époque.
01:22:39– À votre avis, Guillaume,
01:22:41pour faire une sorte de synthèse
01:22:43entre Françoise et
01:22:45François Rivière,
01:22:47est-ce qu'au fond
01:22:49ce qui manque,
01:22:51la droite aujourd'hui
01:22:53manque à la fois,
01:22:55j'ose le dire, d'idées
01:22:57parce que la campagne de 2007
01:22:59de Sarkozy a été éblouissante
01:23:01et manque
01:23:03d'incarnation. Est-ce que
01:23:05vous croyez que demain
01:23:07elle pourra redresser
01:23:09cette barre ? – Oui, parce que c'est ainsi.
01:23:11– Moi je
01:23:13pense sincèrement
01:23:15que lorsque l'on participe à une équipe
01:23:17gouvernementale,
01:23:19comme le disait Chevènement, soit
01:23:21on ferme sa gueule, soit si on veut partir
01:23:23on est obligé de partir et que
01:23:25aujourd'hui LR s'est quand même
01:23:27mis dans une situation extrêmement
01:23:29compliquée de devoir être solidaire
01:23:31de l'ensemble de l'action
01:23:33gouvernementale. Or, les postes
01:23:35régaliens, hormis l'intérieur
01:23:37qui est tenu par Retailleux, qui est objectivement
01:23:39quelqu'un de droite et qui s'assume de droite,
01:23:41tous les postes régaliens, c'est-à-dire
01:23:43les finances, l'Europe,
01:23:45les affaires étrangères, sont quand même
01:23:47tenus par des gens qui sont
01:23:49véritablement sur la ligne
01:23:51Macron, donc une ligne de
01:23:53coalition centriste et
01:23:55pro-européenne. Et donc dans ces conditions,
01:23:57je vois mal comment LR
01:23:59pourrait, sauf à quitter le
01:24:01gouvernement, affirmer
01:24:03sa propre position. C'est pour ça que je
01:24:05disais qu'on était quand même plutôt
01:24:07dans une période de fusion-absorption
01:24:09qu'autre chose. En revanche,
01:24:11c'est vrai que Laurent Wauquiez a refusé
01:24:13de rentrer au gouvernement,
01:24:15qu'il est l'incarnation
01:24:17de ces
01:24:19LR, une position de
01:24:21droite, sans pour autant faire alliance
01:24:23avec le Rassemblement National
01:24:25contrairement à Eric Ciotti,
01:24:27et que
01:24:29effectivement, il va
01:24:31être dans une position
01:24:33quelque peu compliquée.
01:24:35Je rappelle quand même que c'est assez logique
01:24:37que LR soit susceptible
01:24:39de participer à un gouvernement
01:24:41avec Renaissance
01:24:43ou La République En Marche ou EPR,
01:24:45on ne sait pas comment les appeler,
01:24:47dans la mesure où, évidemment, ils ont joué
01:24:49le jeu du Front Républicain contre
01:24:51le Rassemblement National. Donc dans ces
01:24:53conditions-là, ça ne paraît pas totalement
01:24:55étrange que l'on arrête cette
01:24:57situation. En revanche, moi je maintiens
01:24:59que la distorsion
01:25:01qu'il peut y avoir, aussi bien pour le Parti Socialiste
01:25:03que pour LR,
01:25:05entre, je dirais, sa réelle
01:25:07et très forte implantation locale
01:25:09et d'autre part, le fait qu'ils ne sont plus
01:25:11les organismes, les organisations
01:25:13qui mènent véritablement
01:25:15les coalitions gouvernementales,
01:25:17ça reste
01:25:19quelque chose d'important, qui peut permettre
01:25:21à un parti politique de
01:25:23continuer à exister, mais encore
01:25:25faut-il être capable d'avoir un candidat
01:25:27au deuxième tour de la présidentielle.
01:25:29Or, sincèrement, aujourd'hui, ni LR
01:25:31ni l'EPS ne sont en capacité
01:25:33d'accéder, pour l'heure en tout cas,
01:25:35au deuxième tour de la présidentielle.
01:25:37Merci beaucoup, Guillaume Bernard, politologue,
01:25:39auteur du livre Le Mouvement d'Extrajire
01:25:41aux éditions d'Esclay et Brouwer.
01:25:43Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Merci, Philippe
01:25:45Bilger. Merci
01:25:47François Rivière. La pelouse
01:25:49ce week-end. François Rivière.
01:25:51Et Louis Dupichaud dont c'est l'anniversaire
01:25:53d'aujourd'hui. Vous ne l'avez pas oublié.
01:25:55Quel héros, mais je vous dis Calimera
01:25:57pour ce week-end.
01:25:59Salut les amis.
01:26:01Merci, c'est Sylvie Minibus, de toujours
01:26:03me défendre dans cette arène avec
01:26:05ces fauves sans hâte, je vous aime.
01:26:07J'ai cœur sur vous, comme on dit. Voilà, merci
01:26:09beaucoup. J'attends les Vraies Voix Citoyennes
01:26:11avec Philippe David. Et n'oubliez pas cette nuit
01:26:13du rugby. Absolument. C'est sur Sud Radio
01:26:15à partir de 20h. Mais tout de suite, les Vraies Voix
01:26:17Citoyennes.
01:26:19Sud Radio. Parlons vrai.
01:26:21Parlons vrai.