• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Jean Doridot, docteur en psychologie et fondateur de l'application Zenfie ; Farid Temsamani, porte-parole de Banlieue Plus ; Guillaume Bernard, politologue ; Jean-Marc Sylvestre, journaliste économique.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX_2024-11-19##

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News
Transcription
00:00:00Vrai Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Et vous allez pouvoir vous serrer contre nous jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:00:10Ça va mon Philippe ?
00:00:11À fouet là !
00:00:12À fouet ? Et qu'est-ce qu'il y a encore ?
00:00:14À fouet là !
00:00:15Vous savez pourquoi ?
00:00:16Oui, non ?
00:00:17Ça fait un an aujourd'hui que Millet a gagné les élections en Argentine.
00:00:20Alors maintenant j'ai le mot « à fouet là » qui me revient.
00:00:22Je trouve que c'est plus sympa que Gaule des Messies.
00:00:25Quand on aime le foot, ça rappelle des mauvais souvenirs.
00:00:27À fouet là, c'est dynamique, c'est sympa.
00:00:29En revanche, je vous incite, si vous n'avez jamais regardé cette vidéo, à la regarder.
00:00:34De prime abord, vous vous dites « c'est un sketch ».
00:00:37En fait non, c'est un chef d'État.
00:00:39C'est compliqué.
00:00:41Et pas nul du tout.
00:00:42Comme l'a démontré lumineusement Virginie Calmel il y a peu de temps.
00:00:46Non mais de toute façon Philippe Bilger est amoureux de Virginie Calmel.
00:00:49Non mais moi je suis amoureux des quelques femmes qu'on voit ici.
00:00:53Il n'y en a pas beaucoup.
00:00:54Il y a du talent.
00:00:55Et Fabienne Millet, vous êtes amoureux ou pas ?
00:00:57Non mais j'adore les gens qui ont du caractère.
00:01:01Ne bougez pas, ça va venir Philippe.
00:01:03C'est pour ça que j'aime beaucoup Cécile.
00:01:05Je prépare le jeu.
00:01:07Quelle lesbotte.
00:01:09Moi qui pensais que vous aviez du goût.
00:01:12En tout cas, ce numéro de téléphone 0 826 300 300 avec Aude qui est avec nous aujourd'hui.
00:01:19Et au sommaire de cette émission, on va revenir sur ce casier judiciaire vierge.
00:01:23C'est la règle numéro 1 pour être candidat RN à une élection.
00:01:27C'est ce qu'a affirmé Jordan Bardella hier.
00:01:29Le président du RN évoquait donc les investitures de candidats mais connus aux élections mais législatives.
00:01:34Il ne parlait explicitement pas de Marine Le Pen dont il affirme son innocence.
00:01:38Mais en plein procès sur les assistants de députés, sa déclaration interroge.
00:01:43Alors parlons vrai.
00:01:44Est-ce que ces propos vous semblent surprenants vu les circonstances ?
00:01:48Est-ce que l'après Marine Le Pen en cas d'inéligibilité a débuté au RN ?
00:01:52Et à cette question, exigence d'un casier judiciaire vierge pour les candidats aux élections,
00:01:56les propos de Bardella sont vous dites à 41% une bourde, à 41% un coup politique
00:02:02et à 18% une attaque voilée contre Marine Le Pen.
00:02:05Vous voulez réagir ? Aude attend vos appels au 0 826 300 300.
00:02:10C'est intéressant ce sondage.
00:02:11Bien sûr, ça ne concerne que ceux qui votent sur notre compte X.
00:02:15Guillaume Bernard sera notre invité politologue et auteur du livre
00:02:18« La guerre à droite aura bien lieu, le mouvement d'extraugir ».
00:02:21Et puis le coup de projecteur des vrais voix.
00:02:23C'est à 18h40.
00:02:24Les Restos du Cœur lancent leur 40e campagne avec 1 300 000 bénéficiaires l'an dernier.
00:02:29L'association entend cette année prioriser les plus vifs, les plus vulnérables,
00:02:33familles monoparentales et enfants de moins de 3 ans.
00:02:35Plus de 9 millions de personnes vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté en France.
00:02:39Alors parlons vrai.
00:02:40Est-ce que si vous étiez né en 1985, vous imaginiez les Restos du Cœur perdurer 40 saisons plus tard ?
00:02:47C'est-il le symbole de l'appauvrissement de la France et des Français, les Restos du Cœur ?
00:02:51Et à cette question, 40e campagne des Restos du Cœur.
00:02:54Agriculteurs, pouvoir d'achat, désindustrialisation.
00:02:57La France s'appauvrit-elle ?
00:02:58Vous dites oui à 98%.
00:03:00Au délai vrais voix, attendent vos appels.
00:03:02Encore et toujours au 0826 300 300.
00:03:05Il y a notre invité pour en parler, Jean-Marc Sylvestre.
00:03:07C'est avec nous, journaliste économique.
00:03:09On vous souhaite la bienvenue.
00:03:10On est ensemble jusqu'à 19h.
00:03:12Les vrais voix Sud Radio.
00:03:14Et Philippe Bidjerre qui me kiffe.
00:03:17Non, non, ça va.
00:03:19Ça suffit.
00:03:21Les plaisanteries, les meilleurs sont les plus courts.
00:03:25On l'avait dit dans le sens inverse.
00:03:27C'est pas grave.
00:03:28Jean Dorédo est avec nous, docteur en psychologie.
00:03:30Bonsoir les amis, ça va à merveille.
00:03:32Mais oui, heureux de vous retrouver en si belle forme.
00:03:36Mais vous avez été puni ou quoi ?
00:03:37Mais je me demandais.
00:03:38Figurez-vous, quand je vois les sourires comme ça à droite à gauche, je me dis non, c'est pas ça.
00:03:43Et Jean Dorédo, Philippe disait affouérade.
00:03:47Quel tempérament.
00:03:49Farid Temsamani est avec nous, porte-parole de Banlieue Plus.
00:03:51Bonsoir.
00:03:52Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe, bonsoir à tous.
00:03:54C'est jaune, cravate jaune.
00:03:56Merci.
00:03:57J'ai rien dit.
00:03:59C'est un très joli jaune.
00:04:00Toujours très élégant, Farid.
00:04:01Merci beaucoup, Philippe.
00:04:02C'est fou, c'est fou, c'est fou.
00:04:03C'est madame qui choisit ou c'est vous ?
00:04:05Vous vous habillez tout seul ?
00:04:06Je m'habille tout seul.
00:04:08On sait pas si c'est du lard ou du cochon.
00:04:11Pas du tout, pas du tout.
00:04:13Il y a beaucoup de femmes qui habillent leur mari parce qu'ils n'ont pas vraiment le choix et ça les annuse pas.
00:04:18Très souvent conseillé, mais là en l'occurrence pour les cravates c'est plutôt moi.
00:04:21Ah ouais d'accord, très bien.
00:04:22La cravate jaune passe bien avec un chandail marron.
00:04:24Vous dites chandail vous ?
00:04:26Oui, chandail.
00:04:27Ils parlent comme les Québécois.
00:04:29C'est les années 80.
00:04:30C'est mieux que pull-over.
00:04:31Oui, absolument.
00:04:32Justement, chandail.
00:04:33Oui, oui, bref.
00:04:34On va faire un truc.
00:04:36Direction Marseille avec Franck qui est avec nous.
00:04:38Bonsoir Franck.
00:04:39Oui, bonsoir.
00:04:40Bienvenue sur Sud Radio.
00:04:42Merci en tout cas d'être avec nous.
00:04:43Les médicaments, selon vous, qui seront moins remboursés en 2025 ?
00:04:47Évidemment, c'est un coup de gueule.
00:04:49Oui, enfin en tout cas, ce que je peux dire c'est qu'on parle de quoi ?
00:04:52On parle du taux de 5% de remboursement des médicaments qui seraient supprimés,
00:04:56enfin qui seraient en moins, et des consultations.
00:04:59Alors, on parle grosso modo pour des médicaments 10 euros, ça correspond à 50 centimes.
00:05:04100 euros, ça fait 5 euros.
00:05:05Mais 1000 euros, ça fait 50 euros.
00:05:07Je me dis effectivement, lorsque l'on doit avoir affaire à des traitements lourds de longue durée,
00:05:12ça devient compliqué pour des gens qui ont de faibles revenus.
00:05:15Alors moi, je me pose la question de savoir s'il ne faut pas distinguer une politique de remboursement
00:05:19qui soit faite en fonction du niveau de revenu des gens.
00:05:22Parce que je pense qu'il y a quelques foyers, enfin une large proportion de foyers
00:05:27qui seraient capables d'assumer, je dirais, un delta de remboursement à leur charge.
00:05:31Mais je pense qu'il y a effectivement, on parlait à l'instant des 9 millions de personnes
00:05:35qui sont sous le seuil de pauvreté.
00:05:37Ceux-là, ils ont plutôt tendance à devoir profiter de la solidarité nationale
00:05:41et effectivement, supprimer pour eux, je dirais, ce remboursement à 100%,
00:05:47ce serait sans doute quelque chose qui serait difficile à supporter.
00:05:51Donc, je propose deux choses.
00:05:53Soit une piste qui serait une politique de remboursement en fonction des revenus des Français,
00:05:59soit éventuellement une piste qui serait liée au fait qu'en fonction du prix des médicaments
00:06:05ou des traitements lourds de longue durée, on puisse éviter de laisser les gens
00:06:10assumer une part de leur remboursement, enfin de leurs dépenses
00:06:14et donc éviter qu'il y ait un remboursement qui soit limité à 95%.
00:06:20Malheureusement, on n'a plus le temps d'en discuter.
00:06:22Mais est-ce qu'il ne faudrait pas juste supprimer ?
00:06:24C'est une très bonne idée.
00:06:26Pour la première notamment, Franck embrèche la tradition française de l'égalité abstraite pour tout le monde.
00:06:34Tenir compte des revenus serait une très bonne chose.
00:06:37Peut-être arrêter de rembourser.
00:06:39J'aurai les moyens, en ce qui me concerne, de payer une partie de mes traitements.
00:06:43Par contre, je suis pour la solidarité vis-à-vis des 9 millions de gens
00:06:46qui sont en dessous du seuil de pauvreté.
00:06:48Ou arrêter de rembourser des petits médicaments pour des rhumes, des choses comme ça.
00:06:52Ça permettrait de remplir un peu les caisses.
00:06:55Je voulais apporter une idée, je l'ai apportée.
00:06:57Vous avez apporté votre récours.
00:06:59Je vous assure, si ça passe à l'Assemblée nationale, elle viendra de moi.
00:07:03On s'en va de chez vous.
00:07:05Franck, merci d'être avec nous.
00:07:07Vous restez notre vraie voix du jour.
00:07:09Dans un instant, le procureur...
00:07:11Le procureur va parler de Sophie Binet.
00:07:13Il va en dire du bien.
00:07:15Dites donc. Mettez les enregistreurs en route.
00:07:17A tout de suite.
00:07:25Au 17h19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:30Bienvenue dans les vraies voix avec Philippe David.
00:07:32Bien entendu, puisque rien ne serait possible sans lui.
00:07:35Mais sans vous, que serais-je sans vous ?
00:07:38Tellement de choses.
00:07:40Malheureusement, c'est ça mon problème.
00:07:42C'est que j'ai l'impression que je vous tiens comme ça.
00:07:44Mais en fait, pas du tout.
00:07:45Farid Temsamani est avec nous.
00:07:47Porte-parole de Banlieue+, Jean Dorédo, docteur en psychologie.
00:07:50Et le psychologue Philippe Bilger.
00:07:53Parce qu'avec des gens comme ça autour de la table,
00:07:55à un moment donné, c'est comme ça que ça va finir.
00:07:57Ça va quand même mon Philippe ?
00:07:59En pleine forme.
00:08:00Tant mieux.
00:08:01Dans un instant, Félix Mathieu, qui est au taquet.
00:08:03Les trois mots dans l'actu. Bonsoir Félix.
00:08:05Bonsoir.
00:08:06Bonsoir tout le monde.
00:08:07Et de quoi parle-t-on ?
00:08:08On va parler des agriculteurs de la coordination rurale
00:08:10qui promettent le chaos dans le sud-ouest, direction le Boulou.
00:08:12Autoroute bloquée dans un instant.
00:08:14On va parler aussi de ces missiles longue portée
00:08:16utilisés par les Ukrainiens vers le sol russe.
00:08:19Avec les propos menaçants en réaction du ministre,
00:08:22du chef de la diplomatie russe.
00:08:24Et puis de ces mots forts de Gisèle Pellicot
00:08:27lors du procès des viols de Mazan.
00:08:29Elle parle d'une société machiste, patriarcale
00:08:31qui doit, dit-elle, changer de regard sur le viol.
00:08:33En trois mots, chaos, missiles et patriarcat.
00:08:36On va se marrer.
00:08:37Allez, tout de suite, le procureur.
00:08:46Et ce n'est pas un réquisitoire,
00:08:47mais une plaidoirie en faveur de Sophie Binet
00:08:49que vous allez faire, monsieur le procureur.
00:08:51Même pas une plaidoirie, en fait.
00:08:53Il n'y a aucune raison lorsque quelqu'un
00:08:55qu'on n'apprécie pas en général
00:08:57dit tout à coup une chose juste
00:08:59de ne pas l'approuver.
00:09:01Sophie Binet a énoncé une évidence
00:09:03récemment, hier, je crois.
00:09:05Elle a dit, il n'y a pas de pire violence sociale
00:09:08que le chômage.
00:09:09Ça, je veux bien le croire.
00:09:11J'ai toujours eu la chance de pouvoir travailler
00:09:14continuellement.
00:09:15Mais j'imagine les dévastations
00:09:17que peut produire le chômage
00:09:19dans une vie qui est à la limite
00:09:21de l'existence,
00:09:23qui n'a pas les moyens
00:09:25de tenir les deux bouts
00:09:27et qui, tout à coup, apprend ce déchirement
00:09:29total d'une vie qui va devoir
00:09:31cesser de travailler.
00:09:33Là, je la comprends absolument
00:09:35et c'est une violence sociale.
00:09:37Jean de Rideau.
00:09:38Alors, écoutez, je vais m'inscrire en faux
00:09:40et pour le plaisir de la contradiction
00:09:42parce que je ne suis pas du tout d'accord
00:09:43avec ses propos.
00:09:44C'est d'ailleurs étonnant de la part
00:09:45d'une syndicaliste patronne de la CGT
00:09:47de dire un truc pareil
00:09:48parce qu'il y a une pire violence sociale
00:09:50que le chômage.
00:09:51C'est le fait d'être un travailleur pauvre.
00:09:53Et la France a inventé
00:09:55cette notion de travailleur pauvre.
00:09:56Nos ancêtres avaient fait des efforts de dingue
00:09:58pour que chacun, chacune qui travaille
00:10:00puisse vivre dignement de son travail
00:10:02et ça n'est plus vrai aujourd'hui.
00:10:03Il y a des personnes, je ne vous parle pas
00:10:05de petits jobs,
00:10:07des personnes qui ont des diplômes,
00:10:08qui ont un vrai travail,
00:10:09qui dorment dans leur voiture
00:10:11aujourd'hui en France
00:10:12parce qu'ils n'ont pas les moyens de se loger.
00:10:14Et ça, c'est une pire violence sociale
00:10:16que le chômage.
00:10:17Ça n'est pas le sujet.
00:10:18C'est une pire violence sociale que le chômage.
00:10:20Exploitez les gens qui travaillent,
00:10:22c'est une menace.
00:10:23Et votre excellent Jean,
00:10:25à partir d'un sujet qu'on traite,
00:10:27d'aller vers une dérivation
00:10:29qui est tout à fait passionnante,
00:10:31mais il n'en demeure pas moins
00:10:32que le chômage est une terrible violence sociale.
00:10:35Et vous savez pourquoi ?
00:10:36Parce qu'en plus d'être au chômage,
00:10:37vous avez l'impression d'être inutile.
00:10:38Et ça, c'est terrible.
00:10:39Et surtout,
00:10:40là où je souscris complètement malheureusement
00:10:42à ce constat,
00:10:43c'est qu'en fait,
00:10:44quand vous êtes au chômage,
00:10:45vous avez l'impression
00:10:46d'être au banc de la société.
00:10:47Et il n'y a pas pire
00:10:49que de se sentir,
00:10:50entre guillemets,
00:10:51bien sûr, inutile.
00:10:52Parce que,
00:10:53d'un point de vue,
00:10:54Monsieur Blanchine,
00:10:55en tout cas psychologique,
00:10:56on va vers cette situation-là
00:10:58lorsqu'on est au chômage.
00:10:59Et comme on n'a pas notre pays,
00:11:01on ne résout jamais véritablement,
00:11:03on n'accompagne véritablement jamais
00:11:05les personnes qui sont
00:11:06dans cette situation-là,
00:11:08je pense que c'est une catastrophe.
00:11:09Et surtout dans les familles
00:11:10où vous avez parfois
00:11:11une honte d'affirmer
00:11:13qu'on a un accident
00:11:14dans sa carrière professionnelle
00:11:15et qu'on est effectivement
00:11:16sans emploi à ce moment-là.
00:11:17Bien sûr que c'est très dur
00:11:18d'être au chômage.
00:11:19Et bien sûr,
00:11:20c'est le psychologue
00:11:21qui le confirme,
00:11:22le fait de travailler,
00:11:23d'être actif,
00:11:24c'est très gratifiant,
00:11:25c'est très ressourçant.
00:11:26Pour autant,
00:11:27cette notion de travailleurs pauvres,
00:11:29elle est scandaleuse.
00:11:30Il y a aujourd'hui,
00:11:31en France,
00:11:32des personnes qui sont
00:11:33à un niveau payé à la tâche,
00:11:34comme au XIXe siècle.
00:11:36C'est un autre sujet.
00:11:37C'est le même sujet,
00:11:38c'est le travail.
00:11:39C'est un autre sujet.
00:11:40C'est le travail
00:11:41et la dignité humaine.
00:11:42C'est exactement
00:11:43le même cœur du sujet,
00:11:44au contraire.
00:11:45Un autre sujet.
00:11:46Exactement.
00:11:47C'est une question
00:11:48de compréhension,
00:11:49mais prenez le temps
00:11:50de réfléchir, vous verrez.
00:11:51Ça va vous apparaître clairement.
00:11:55Allez, tout de suite,
00:11:56il est à fond dans le sujet,
00:11:57c'est Félix Mathieu,
00:11:58les trois mots dans l'actu.
00:12:01Trois mots dans l'actu,
00:12:02Félix,
00:12:03qui sont chaos,
00:12:04missile et patriarcal.
00:12:05L'A9 bloquée
00:12:06des citernes de vin espagnol,
00:12:07vidé.
00:12:08La coordination rurale
00:12:09entre dans la danse
00:12:10avec des méthodes
00:12:11souvent plus énergiques
00:12:12que la FNSEA.
00:12:13Des agriculteurs mobilisés
00:12:14promettent le chaos
00:12:15dans le sud-ouest.
00:12:16C'est une première
00:12:17confirmée par Kiev
00:12:18et Moscou.
00:12:19Pour la première fois,
00:12:20l'Ukraine a tiré des missiles,
00:12:21longue portée américain
00:12:22sur le sol russe.
00:12:23Le conflit entre deux
00:12:24dans une nouvelle phase,
00:12:25estime le Kremlin,
00:12:26qui promet une réponse
00:12:27appropriée.
00:12:28Et puis,
00:12:29la société machiste
00:12:30et patriarcale
00:12:31doit changer de regard
00:12:32sur le viol
00:12:34Gisèle Pellicot,
00:12:35sa prise de parole
00:12:36était très attendue
00:12:37au procès de son ex-mari
00:12:38et des co-accusés.
00:12:4560 000 litres
00:12:46de vin blanc espagnol
00:12:47coulent sur la chaussée
00:12:48au Boulou,
00:12:49dans les Pyrénées-Orientales.
00:12:50Les agriculteurs
00:12:51de la coordination rurale
00:12:52ont bloqué l'A9
00:12:53et arrêté des camions,
00:12:54vidé leurs citernes.
00:12:55Parmi eux,
00:12:56Mickaël Rodriguez
00:12:57au micro de Christine Bouillot.
00:12:58Il est viticulteur
00:12:59dans les Pyrénées-Orientales.
00:13:00« Ça me prend le cœur
00:13:01quand vous voyez
00:13:02toutes les contraintes
00:13:03qu'on nous met à nous ici.
00:13:04C'est horrible.
00:13:05Et moi,
00:13:06je suis bien content
00:13:07que le camion,
00:13:08là, il se vide ici,
00:13:09au Boulou.
00:13:10Tous les jours,
00:13:11il en passe ici.
00:13:12Et c'est ça
00:13:13qui est malheureux.
00:13:14Et là,
00:13:15c'est que du vin.
00:13:16Mais si vous voyez,
00:13:17il y a de la viande.
00:13:18Pour les éleveurs,
00:13:19il y a de la viande.
00:13:20Les fruits,
00:13:21les légumes,
00:13:22pour tous
00:13:23qui sont maraîchers.
00:13:24La situation est simple.
00:13:25Moi,
00:13:26je suis en cap coopérative.
00:13:27La cap coopérative,
00:13:28actuellement,
00:13:29le vin ne se vend pas.
00:13:30Dans les Pyrénées-Orientales,
00:13:31il y a des caves coopératives
00:13:32qui ne payent pas.
00:13:33Qui ne payent plus
00:13:34les coopérateurs.
00:13:35Et dans cette mobilisation,
00:13:36notamment,
00:13:37contre l'accord
00:13:38de libre-échange
00:13:39avec le maire Caussure,
00:13:40la présidente nationale
00:13:41de la coordination rurale
00:13:42menace.
00:13:43Elle a dit tout à l'heure,
00:13:44je cite,
00:13:45que la coordination rurale
00:13:46pourrait affamer Toulouse.
00:13:47Selon les informations,
00:13:48en tout cas,
00:13:49recueillies par Christine Bouillaud
00:13:50au Boulou,
00:13:51pour Sud Radio,
00:13:52les membres de la CR
00:13:53entendent bloquer
00:13:54des plateformes
00:13:55de grande distribution.
00:13:56Demain,
00:13:57la plateforme intermarchée
00:13:58de Bressol,
00:13:59en Tarn-et-Garonne,
00:14:00Leclerc,
00:14:01à Mont-de-Marsan,
00:14:02blocage aussi de la frontière
00:14:03avec l'Espagne,
00:14:04ainsi que du port de Bayonne.
00:14:05C'est terrible,
00:14:06mais que la femme Toulouse
00:14:07confie l'épiphra,
00:14:08ça peut être positif pour lui.
00:14:10Ça, il faudra faire
00:14:11un petit régime.
00:14:12Merci.
00:14:13Farid ou Jean Dorigo.
00:14:14Le conflit est loin
00:14:15d'être terminé.
00:14:16Il est plus que loin
00:14:17d'être terminé.
00:14:18C'est d'une certaine manière
00:14:19l'arlésienne.
00:14:20Pour moi,
00:14:21il y a deux sujets.
00:14:22Il y a le sujet
00:14:23de l'agriculture,
00:14:24qu'on n'arrive pas
00:14:25à trouver,
00:14:26en tout cas,
00:14:27en termes de tissus.
00:14:28Il y a le sujet
00:14:29du secteur viticole,
00:14:30qui, lui, subit en ce moment,
00:14:31par rapport à une situation
00:14:32géopolitique,
00:14:33notamment avec la Chine,
00:14:34justement,
00:14:35une crise violente.
00:14:36Vous avez des gens
00:14:37qui sont en train
00:14:38d'arracher des vignes
00:14:39qui ont commencé il y a déjà
00:14:40quelques semaines,
00:14:41quelques mois.
00:14:42Dans l'entre-deux-mers,
00:14:43notamment.
00:14:44Exactement.
00:14:45Et ça va devenir
00:14:46de plus en plus violent.
00:14:47Vous avez des gens
00:14:48qui commencent à...
00:14:49On parlait tout à l'heure
00:14:50de chômage,
00:14:51qui ont déjà largement
00:14:52commencé à licencier
00:14:53parce que c'est véritablement
00:14:54un vrai sujet.
00:14:55Après, l'agriculture,
00:14:56c'est toujours pareil.
00:14:57On parle tout à l'heure
00:14:58des vins espagnols,
00:14:59mais les vins espagnols
00:15:00sont consommés en France.
00:15:01Oui.
00:15:02Eh oui, il faut comprendre
00:15:03ça aussi.
00:15:04C'est un fait.
00:15:05Ça fait plus de 30 ans
00:15:06que ça dure, en fait.
00:15:07C'est Maastricht 92
00:15:08et puis après Schengen,
00:15:09effectivement.
00:15:10Ce marché commun
00:15:11dont on trompetait
00:15:12monts et merveilles,
00:15:13les Français allaient
00:15:14s'enrichir,
00:15:15avoir du travail à profusion
00:15:16et ne plus savoir
00:15:17qu'en faire.
00:15:18Libre circulation
00:15:19des biens et des personnes.
00:15:20Et voilà, à l'arrivée,
00:15:21on n'a même plus
00:15:22les moyens
00:15:23de consommer français.
00:15:24On perd,
00:15:25on gâche la nourriture
00:15:26du marché.
00:15:27Vous n'avez que
00:15:28des fruits espagnols.
00:15:29Et c'est pareil
00:15:30pour le vin.
00:15:31Merci l'Europe.
00:15:32Et le deuxième mot,
00:15:33Félix,
00:15:34c'est missiles.
00:15:35Avec cette première
00:15:36confirmée par les Russes
00:15:37comme par les Ukrainiens.
00:15:38Pour la première fois,
00:15:39l'armée ukrainienne
00:15:40a donc tiré
00:15:41des missiles
00:15:42longue portée
00:15:43de fabrication américaine
00:15:44vers le sol russe.
00:15:45Moscou avait averti,
00:15:46après le feu vert
00:15:47de Washington,
00:15:48de l'administration Biden,
00:15:49que ce serait
00:15:50une ligne rouge.
00:15:51En tout cas,
00:15:52ça fait basculer le conflit
00:15:53dans une nouvelle phase.
00:15:54Estime, cet après-midi,
00:15:55le président de la diplomatie russe,
00:15:56Sergei Lavrov,
00:15:57l'a dit en anglais.
00:15:58Si des missiles de longue portée
00:15:59sont utilisés
00:16:00depuis l'Ukraine
00:16:01vers le territoire russe,
00:16:02ça signifie
00:16:03qu'ils sont opérés
00:16:04par des experts militaires américains.
00:16:05Nous considérons donc cela
00:16:06comme une nouvelle phase
00:16:07de la guerre occidentale
00:16:08contre la Russie
00:16:09et nous réagirons
00:16:10en conséquence.
00:16:11L'armée ukrainienne,
00:16:12en tout cas,
00:16:13a frappé cette région
00:16:14frontalière russe
00:16:15de brillance,
00:16:16qu'on apprend aujourd'hui
00:16:17que le Kremlin
00:16:18a ajusté
00:16:19pour lutter
00:16:20contre la Russie.
00:16:21L'armée ukrainienne,
00:16:22en tout cas,
00:16:23a frappé cette région
00:16:24frontalière russe
00:16:25de brillance,
00:16:26qu'on apprend aujourd'hui
00:16:27que le Kremlin
00:16:28a ajustément
00:16:29révisé sa doctrine
00:16:30en matière de dissuasion nucléaire,
00:16:31estimant désormais
00:16:32qu'une attaque conventionnelle
00:16:33par une nation
00:16:34non nucléaire,
00:16:35mais avec le soutien
00:16:36d'une puissance nucléaire,
00:16:37serait considérée
00:16:38comme une attaque
00:16:39conjointe
00:16:40contre la Russie.
00:16:41— C'est dangereux.
00:16:42— Dérifiant.
00:16:43— Comme l'a dit Marion Maréchal ailleurs,
00:16:44elle a dit
00:16:45que c'est un jeu très dangereux.
00:16:46Moi, ça ne me scandalise pas
00:16:48dès lors qu'on veut
00:16:49la victoire de l'Ukraine.
00:16:50Ce qui me surprend,
00:16:51c'est que ça arrive si tard.
00:16:53C'est ultra anxiogène, oui vraiment c'est...
00:16:57Pour te le dire, j'ai lu le bouquin de Ken Follett
00:17:00qui s'appelle « Pour rien au monde »
00:17:01qui raconte, c'est une espèce du chronique
00:17:03qui explique comment est-ce qu'on pourrait,
00:17:04avec une succession d'escalades comme ça,
00:17:06se retrouver dans un conflit nucléaire mondial
00:17:09qui signerait la fin de l'humanité.
00:17:10Et c'est un fait, quand on entend la Russie
00:17:12expliquer qu'elle considère que les Américains l'agressent,
00:17:14ça fait froid dans le dos.
00:17:16Un mot rapidement.
00:17:17Moi je pense que c'est une course contre la moute.
00:17:18On sait pertinemment que janvier,
00:17:19les États-Unis ont un nouveau président à Washington
00:17:22et qu'en réalité des négociations vont être opérées.
00:17:24La question c'est sur quelle base
00:17:26et donc du coup ce type de missile, ça sert à ça.
00:17:28Troisième mot, patriarcal.
00:17:29La prise de parole de Gisèle Pellicot
00:17:31était très attendue à la cour criminelle d'Avignon.
00:17:33Elle a pris la parole lors de ce procès
00:17:35de son ex-mari et de la cinquantaine de co-accusés.
00:17:37Procès des viols sous sédation chimique.
00:17:39La société machiste doit changer de regard sur le viol,
00:17:43plaide Gisèle Pellicot.
00:17:44Société patriarcale, telle dit.
00:17:46Des propos salués y compris par l'avocate de son ex-mari,
00:17:49Dominique Pellicot, maître Béatrice Zavarro.
00:17:52C'est son propos à elle.
00:17:54Je pense qu'elle a continué dans ce qu'elle a toujours été,
00:17:58Madame Pellicot, c'est-à-dire dans la dignité et la mesure.
00:18:01Je crois que vous avez compris que vous n'avez pas affaire
00:18:03à une femme qui va hurler à la barre
00:18:05et qui va insulter son mari,
00:18:06bien qu'à mon sens son envie est prenante.
00:18:08Des propos recueillis à la cour criminelle d'Avignon
00:18:10par l'agence France Presse.
00:18:13Elle avait tout à fait, évidemment, le droit voire le devoir de parler.
00:18:18Ce qui me frappe, mais probablement on n'aura pas le temps
00:18:22de développer le débat, c'est qu'elle tire d'événements
00:18:26et d'un univers tout même très singulier,
00:18:29des leçons pour tout le monde,
00:18:31alors que je crois que la France a progressé sur ce plan-là.
00:18:35Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:37Allez, retour dans un instant sur la déclaration de Jordane Bardella
00:18:39qui exige un casier judiciaire vierge
00:18:41pour les candidats du RN.
00:18:43Avec Marine Le Pen en plein procès,
00:18:45cette déclaration met-elle finalement le RN en difficulté ?
00:18:47Alors parlons vrai.
00:18:49Est-ce que l'exigence d'un casier judiciaire vierge
00:18:53vous semble une bonne idée à émettre
00:18:55à ce moment précis de la politique,
00:18:57notamment au RN ?
00:18:59Est-ce que, quelque part, Bardella n'est pas en train
00:19:01de se placer pour 2027
00:19:03en cas d'inligibilité de Marine Le Pen ?
00:19:05Et à cette question,
00:19:06exigence d'un casier judiciaire vierge
00:19:08pour les candidats aux élections,
00:19:09les propos de Bardella sont,
00:19:11pour 43% d'entre vous, un coup politique,
00:19:13pour 40% une bourde,
00:19:15et pour 17% une attaque voilée.
00:19:17Voulez-vous réagir ?
00:19:18Livrez-vous à EO d'attendre vos appels
00:19:20au 0 826 300 300.
00:19:22Guillaume Bernadette avec nos politologues,
00:19:23auteurs du livre « La guerre à droite »
00:19:25aura bien lieu le mouvement d'extrajire.
00:19:27Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:19:29Petite question rapide,
00:19:31une réponse rapide,
00:19:32est-ce que finalement c'est une horreur de jeunesse ?
00:19:35Oui, je crois que l'explication la plus simple
00:19:37serait souvent la meilleure,
00:19:38c'est ce qu'on appelle le rasoir d'Occam.
00:19:40Donc il parlait des candidats aux municipales
00:19:42et aux législatives,
00:19:44mais ça n'exclut quand même pas
00:19:46le fait qu'il puisse y avoir des tiraillements internes
00:19:48et je pense qu'on aura l'occasion de discuter
00:19:50sur les velléités de Bardella
00:19:53et de certains au Rassemblement national
00:19:55de soutenir sa candidature,
00:19:56plutôt que celle de Marine Le Pen.
00:19:58Ça tombe bien, c'est dans un instant,
00:19:59ne bougez pas.
00:20:00Petite pause, on revient tout de suite.
00:20:02Sud Radio.
00:20:03Parlons vrai.
00:20:04Parlons vrai.
00:20:05Parlons vrai.
00:20:06Vraie Voix Sud Radio,
00:20:0717h-19h,
00:20:08Philippe David,
00:20:09Cécile de Ménibus.
00:20:12Avec Philippe David,
00:20:13nous avons décidé de rester jusqu'à 19h.
00:20:15Déjà, ça c'est une bonne nouvelle.
00:20:16Ah oui, ça fait plaisir.
00:20:17Ah oui, parce que tous les jours,
00:20:19on se dit, mais est-ce qu'ils vont rester jusqu'à 19h ?
00:20:21Ils vont tenir.
00:20:22Ils vont tenir.
00:20:23Oui, ils vont tenir.
00:20:25Et même plus tard.
00:20:26Nos vraies voix du jour,
00:20:27Philippe Bilger,
00:20:28Jean Dorédo,
00:20:29Farid Temsamani
00:20:30et vous,
00:20:31aux heures 826,
00:20:32300, 300,
00:20:33tout de suite,
00:20:34avec beaucoup de projecteurs,
00:20:35des vraies voix.
00:20:36Les vraies voix Sud Radio,
00:20:38le grand débat du jour.
00:20:40Ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire,
00:20:42c'est pour moi une règle numéro une
00:20:44lorsqu'on souhaite être parlementaire de la République.
00:20:46Ah bon ?
00:20:47Attendez, attendez, attendez.
00:20:48Ah la boulette.
00:20:49Si Marine Le Pen est condamnée.
00:20:50Ah oui, j'ai fait la boulette.
00:20:51Ça veut dire que si Marine Le Pen est condamnée,
00:20:53même s'il n'y a pas d'inéligibilité,
00:20:55même s'il n'y a pas d'exécution provisoire,
00:20:57il n'y a pas de candidature possible pour Marine Le Pen.
00:20:59Je vous en prie, restez concentré.
00:21:00Si au début de l'année,
00:21:04il y aura un appel.
00:21:05Très bien.
00:21:06L'appel vous rend plus blanc que blanc.
00:21:07Il y a des moments,
00:21:08j'ai vraiment l'impression
00:21:09que vous vous prenez pour un imbécile.
00:21:10Et si l'appel confirme la première sanction ?
00:21:13Mais l'appel ne confirmera pas
00:21:14puisque Marine Le Pen est totalement innocente.
00:21:16Mais vous venez d'édicter une position de principe
00:21:18qui est de dire qu'il n'y a pas de candidature.
00:21:21Et ça vaut pour tout le monde, on est d'accord.
00:21:22Et moi je sens que je vais devenir fou !
00:21:26Bravo à Maxime, au candidateur.
00:21:28Excellent.
00:21:29Il est fort ce Maxime.
00:21:30Il est très fort.
00:21:31Il est très fort.
00:21:32Il est costaud.
00:21:33Et vous l'avez compris,
00:21:34ce n'est pas le coup de projecteur des vraies voix.
00:21:35Bien entendu, c'est le grand débat du jour.
00:21:37Alors bienvenue sur ce casier judiciaire vierge.
00:21:39C'est la règle numéro 1 pour être candidat RN à une élection.
00:21:43C'est ce qu'a affirmé Jordan Barlel dès l'IA.
00:21:45En tout cas, c'est ce qu'on a essayé de comprendre
00:21:47dans cette recontextualisation.
00:21:49Le président RN évoquait les investitures
00:21:51des candidats méconnus aux élections législatives.
00:21:53Il ne parlait explicitement pas forcément de Marine Le Pen,
00:21:56dont il affirme encore l'innocence.
00:21:58Mais en plein procès sur les assistants redéputés,
00:22:02sa déclaration interroge.
00:22:04Je vais y arriver.
00:22:05Alors parlons vrai.
00:22:06Est-ce que l'après Marine Le Pen, en cas d'inéligibilité,
00:22:09a déjà débuté au RN ?
00:22:11Est-ce que Bardella est le candidat naturel du RN en 2027,
00:22:14si jamais elle était empêchée ?
00:22:16Et à cette question exigeante d'un casier vierge
00:22:18pour les candidats aux élections,
00:22:20les propos de Bardella sont pour 43% d'entre vous
00:22:23un coup politique, pour 40% une bourde,
00:22:26et pour 17% une attaque voilée contre Marine Le Pen.
00:22:29Vous voulez réagir, le 0826 300 300.
00:22:32Et avec un petit peu de sérieux,
00:22:33Guillaume Bernard est avec nous, politologue, auteur du livre
00:22:35« La guerre à droite aura bien lieu, le mouvement d'extraugir ».
00:22:38Merci d'avoir accepté cette invitation à Sud Radio.
00:22:41Philippe Bilger.
00:22:43Alors je me demande, malgré, comme d'habitude,
00:22:47la pertinence des interrogations de Sud Radio,
00:22:50je me demande si on n'hypertrophie pas
00:22:53le propos de Jordane Bardella.
00:22:55Pour moi, ça n'est pas un coup politique,
00:22:58ça n'est pas un coup fourré contre Marine Le Pen,
00:23:01c'est tout simplement,
00:23:03quand on écoute l'émission comme je l'ai fait,
00:23:06avec des journalistes que j'ai trouvés
00:23:08très partiaux et discutables,
00:23:10à l'égard de Jordane Bardella,
00:23:12c'est une sorte de piège
00:23:14auquel il n'a pas su souffrir.
00:23:17À partir du moment où on l'a questionné beaucoup
00:23:20sur les candidats qu'il avait acceptés,
00:23:23et il a répondu « Je ne pouvais pas vérifier
00:23:27la moralité de tous les candidats aux législatives »,
00:23:30il s'est trouvé coincé
00:23:32lorsqu'on lui a demandé
00:23:34« Mais si Marine Le Pen est condamnée ? »
00:23:36Et comme en réalité,
00:23:38il devait affirmer,
00:23:40même en sachant que c'est faux,
00:23:42qu'elle était innocente,
00:23:43puisqu'elle sera vraisemblablement
00:23:45condamnée en appel,
00:23:47il était littéralement coincé.
00:23:49Mais je ne vois aucun mauvais dessin
00:23:52derrière tout cela.
00:23:53Jean Dorido.
00:23:54Alors, j'aurais tendance à dire exactement le contraire.
00:23:57Très bien, vous me rassurez.
00:24:00C'est justement les trois.
00:24:02C'est à la fois un coup politique,
00:24:04à la fois un petit scud vers la patronne,
00:24:07et en même temps,
00:24:09effectivement, une erreur de jeunesse.
00:24:11Il fait les trois en même temps.
00:24:12Il fait un strike, Jordane Bardella.
00:24:14J'aurais tendance à rejoindre Philippe Bilger
00:24:16sur l'attitude des journalistes très hostiles.
00:24:19Maintenant, bon, c'est un peu leur job aussi.
00:24:21Ils sont là quand même pour challenger,
00:24:23pour le dire en bon français,
00:24:25la personne en question.
00:24:27En fait, oui, c'est les trois en même temps.
00:24:29C'est vrai qu'ils se prennent les pieds dans le tapis.
00:24:31Ils vont le chercher.
00:24:32Il y avait des personnes quand même au profil
00:24:35qui laissaient plus qu'à désirer
00:24:37lors des présentes élections.
00:24:39Donc, il a plus blanc que blanc.
00:24:41Et paf, il a évidemment le boomerang.
00:24:43La boulette.
00:24:45Moi, je pense qu'à ce niveau-là,
00:24:47il savait pertinemment qu'on l'interrogerait
00:24:49sur Marine Le Pen.
00:24:50Ça me paraît complètement logique.
00:24:52Alors, il n'a initialement pas forcément voulu
00:24:54en faire un coup politique.
00:24:55Il n'en fait finalement un coup politique.
00:24:57Mais je pense que si on interrogeait
00:24:59Marine Le Pen elle-même,
00:25:00je pense qu'elle dirait exactement la même chose.
00:25:03Le Rassemblement national,
00:25:05c'est un parti qui a toujours prôné
00:25:07que finalement, ils étaient complètement différents
00:25:09des autres, du Parti socialiste, de l'UMP,
00:25:11des Républicains notamment.
00:25:12Donc, moi, ça me paraît complètement logique.
00:25:14Effectivement, les candidats qu'ils ont investis
00:25:16lors des dernières législatives,
00:25:18parfois prêtaient en tout cas à la discussion
00:25:21pour être gentils.
00:25:23– À minima.
00:25:24– Exactement.
00:25:25Mais moi, ça me paraît complètement logique.
00:25:27Ensuite, je pense qu'ils forment,
00:25:29je ne suis pas dans le secret des dieux,
00:25:31mais entre les deux, finalement,
00:25:33une sorte de couple politique relativement sain.
00:25:36Alors, je vous rappelle qu'aux dernières législatives,
00:25:39Marine Le Pen mettait en avant Jordan Bardella
00:25:41pour être le futur Premier ministre du pays.
00:25:44Et moi, ça me rappelle que si Marine Le Pen
00:25:46est effectivement condamnée,
00:25:47on aurait peut-être une situation à la Russe
00:25:50ou à une époque où Medvedev, si je ne dis pas de bêtises,
00:25:53est devenu président le temps que...
00:25:55– Que Poutine soit nouveau éligible.
00:25:57– Exactement.
00:25:58– Guillaume Bernard, vous avez notamment écrit
00:26:00le mouvement d'extraogir,
00:26:02c'est comment la politique française tourne à droite.
00:26:04Alors, est-ce que vous êtes plutôt bilgériste,
00:26:06doridotiste, dans la ligne médiane,
00:26:09temsamaniste, je ne connaissais pas encore le mot.
00:26:12– C'est pas mal, c'est pas mal.
00:26:13– Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:26:14Alors, il y a l'erreur de jeunesse,
00:26:15mais est-ce qu'il peut y avoir un petit peu d'arrière-pensée ?
00:26:19Ce qui n'arrive jamais chez les politiques, soit dit en passant.
00:26:21– Bien sûr.
00:26:22– Ça se saurait.
00:26:24– Sincèrement, qu'il n'ait pas préparé une réponse
00:26:29me paraît tout à fait incompréhensible.
00:26:33À ce niveau de responsabilité et ayant été premier ministrable
00:26:38au moins dans son camp politique,
00:26:40il est évident qu'il fallait qu'il prépare quelque chose.
00:26:42Donc l'explication la plus simple,
00:26:45c'est celle de dire que c'est une maladresse,
00:26:47mais ça n'exclut pas effectivement le coup de billard à plusieurs bandes.
00:26:51Et ce coup de billard, il me semble qu'il n'est pas totalement à exclure
00:26:55dans la mesure où on sait très bien que Marine Le Pen a déjà fait trois campagnes,
00:27:02ce serait sa quatrième campagne présidentielle.
00:27:05C'est quelque chose d'épuisant, elle l'a elle-même dit,
00:27:09et honnêtement je crois qu'aucun d'entre nous ne serait véritablement capable
00:27:13de tenir physiquement et nerveusement une telle expérience.
00:27:16Et donc on peut comprendre qu'elle ne soit pas nécessairement absolument partante
00:27:20pour y retourner.
00:27:21De l'autre côté, Jordan Bardella a incontestablement pris de la confiance,
00:27:26certains diraient peut-être pris un peu la grosse tête,
00:27:29et donc par conséquent que certains ORN puissent envisager
00:27:33qu'il faille un visage neuf, un visage plus jeune,
00:27:37un visage je dirais d'un RN qui n'est pas du tout
00:27:41et en aucune manière l'héritier de l'ancien Front National,
00:27:44ça ne me paraît pas totalement à exclure.
00:27:47Et ce d'autant plus que si c'est Marine Le Pen qui est candidate,
00:27:51il est clair qu'il y aura à nouveau, comme ça a été le cas en 2022 avec Éric Zemmour,
00:27:56il y aura à nouveau des candidatures concurrentes dans ce que j'appelle
00:28:00le clan national populiste.
00:28:03C'est-à-dire qu'il y a des gens qui considèrent que Marine Le Pen n'est pas à la hauteur,
00:28:07notamment des débats de l'entre-deux-tours,
00:28:10et que par conséquent il faut tenter, sachant qu'il faut présenter d'autres candidats.
00:28:15Alors que Jordan Bardella, je ne dis pas qu'il serait en capacité de faire mieux que Marine Le Pen,
00:28:19mais en revanche il apparaît comme étant celui ou l'un de ceux
00:28:24qui serait prêt à négocier, à trouver des accords pour éviter des candidatures parasitaires,
00:28:30pour ensuite effectivement élargir le spectre politique.
00:28:35Donc je crois que c'est peut-être cela qu'il y a derrière,
00:28:38mais évidemment je ne suis pas dans la conscience ni de Bardella ni de ses conseillers.
00:28:42Ça fait beaucoup réagir aux 0, 826, 300, 300.
00:28:45Déjà notre vraie voix du jour, Franck de Marseille, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:28:49Eh bien écoutez, moi je pense que Jordan Bardella est dans son rôle,
00:28:52parti différent des autres, parti propre, c'est ce qu'il veut incarner.
00:28:56Et moi je vous pose la question de savoir, et s'il tentait de peser sur la décision des juges,
00:29:00je veux dire par là que s'il dit aux juges, attention les réquisitions si vous les suivez,
00:29:05ça veut dire que Marine Le Pen sera empêchée de pouvoir se présenter,
00:29:09et donc vous prenez le risque d'avoir 14 millions d'électeurs qui seront extrêmement mécontents.
00:29:14Et quelque part ça peut être aussi un jeu à trois bandes qui tente de peser sur la décision des juges.
00:29:19Moi je le vois un petit peu comme ça.
00:29:21Allez, Thomas qui est avec nous, merci beaucoup Franck, ne bougez pas.
00:29:23Thomas qui nous appelle des envies, bonsoir.
00:29:26Oui, bonsoir.
00:29:28Pour moi il nous a fait une bardelle, il nous a fait une petite bourre en fait Jordan.
00:29:33Souvenez-vous il y a quelques mois, quand on était à la recharge d'un Premier ministre,
00:29:38Gabriel Attal l'a gentiment amené sur le terrain des binationaux
00:29:42qui ne pouvaient pas occuper de postes à responsabilité.
00:29:45Jordan Bardella se met dans la brèche, et boum, derrière, on lâche le nom de Madame...
00:29:53Valobel-Cassem, l'ancienne ministre de l'éducation, etc.
00:29:57Alors ça, et puis surtout lui a lui-même une assistante qui a une binationalité russe.
00:30:02Et il tombe dans le panneau à chaque fois en fait Jordan Bardella.
00:30:05C'est un enfant politique, je pense qu'il a un costume qui est beaucoup trop grand pour ses épaules.
00:30:10Il n'a pas les compétences, pas encore l'intelligence,
00:30:13ou du moins peut-être pas encore les compétences et pas l'intelligence,
00:30:17pour quoi que ce soit, en ce moment, actuellement, pour nous.
00:30:22Allez, avec nous Thomas-Philippe Bilger.
00:30:24Je croyais être le seul centriste authentique de ce plateau,
00:30:27mais tout le monde est centriste.
00:30:29Parce que les questions de Sud Radio, on n'ose pas dire qu'il faut en choisir une.
00:30:34On dit ces trois. Je ne crois pas une seconde à l'entreprise de Jordan Bardella contre Marine Le Pen.
00:30:42Il a été piégé. Il a eu tort de l'être.
00:30:45Il aurait dû préparer probablement cette question,
00:30:49mais je crois qu'il faut arrêter en permanence, devant des questions toutes simples,
00:30:54de leur prêter des arrières-pensées considérables.
00:30:58— J'aurais tendance à aller dans le sens de Philippe Bilger,
00:31:01d'autant que l'analyse de Thomas est tout à fait juste.
00:31:03C'est un fait. Le piège sur les binationaux, il est tombé dedans.
00:31:06— Il l'a dit. Il l'a dit.
00:31:08— Et c'est le pansement du capitaine Haddock.
00:31:10C'est le truc. C'est le sparadrap. Il n'arrive pas à s'en défaire.
00:31:13Ça lui retombe dessus à chaque fois.
00:31:14— Après, les journalistes l'ont emmené sur ce terrain-là.
00:31:16— Ils font leur job.
00:31:18— Il en a reparlé hier, d'ailleurs.
00:31:20— Absolument.
00:31:22— Moi, je pense que l'intelligence de Marine Le Pen...
00:31:27Et là, je souscris notamment sur le fait qu'elle ait été candidate 3 fois.
00:31:31Je pense qu'il y a un plafond de verre.
00:31:33On l'a vu notamment sur ce fameux barrage républicain, entre guillemets.
00:31:36— Qui s'effrite.
00:31:37— Qui s'effrite complètement.
00:31:38Mais demain, vous avez un candidat qui ne porte pas le nom Le Pen.
00:31:43Je pense qu'en réalité, l'effort en termes d'élection, en fait,
00:31:48sera beaucoup plus facile, beaucoup plus simple pour ce parti-là.
00:31:51— Mais il fera beaucoup moins calme.
00:31:53— Guillaume Bernard.
00:31:55— Moi, je pense sincèrement que de toute manière, bourde ou pas bourde,
00:31:59en tout cas, impréparation est donc preuve qu'il n'est pas totalement au niveau.
00:32:04La formule de Bardella et la situation judiciaire de Marine Le Pen
00:32:10ouvrent de toute façon la question de savoir qui sera candidat
00:32:15ou qui seront les candidats potentiels pour représenter
00:32:18le camp national populiste à la prochaine présidentielle.
00:32:21Et que d'une certaine manière, est-ce que Bardella n'ouvre pas peut-être involontairement
00:32:27tout simplement la possibilité de dire il faut une primaire,
00:32:31il faut que ce camp s'organise pour qu'il puisse présenter un candidat
00:32:36capable de rassembler au-delà du Rassemblement national
00:32:39et éviter effectivement le plafond de verre.
00:32:42Dans tous les cas, qu'il est ou non comme une bourde
00:32:45ou qu'il cherche justement à mettre un coup de patte à sa patronne,
00:32:49dans tous les cas, de toute façon, la question de la désignation du candidat
00:32:54du camp national populiste à la prochaine présidentielle se pose
00:32:58parce que c'est un bloc politique qui représente des millions d'électeurs
00:33:03qui ne peut évidemment pas se retrouver avec pas de candidat
00:33:07et qui nécessite effectivement qu'il n'y ait pas un candidat
00:33:10qui soit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
00:33:14Par conséquent, je crois que la situation dans le fond est compliquée pour le RN
00:33:18mais finalement elle lui rend service, elle lui offre la possibilité
00:33:22d'ouvrir les portes à une primaire, à une alternative.
00:33:26Allez, ça réagit encore au 0826-300-300. Bonsoir Richard.
00:33:30Bonsoir Richard.
00:33:31Oui, bonsoir. Alors, un point de vue qui va sûrement vous faire parler,
00:33:35c'est si avec les temps qui vont devenir difficiles et exigeants pour les Français,
00:33:41si les Français ne supportaient plus ces gens qui sont condamnés
00:33:45et qui reviennent sans cesse et si ça finissait en proposition de loi
00:33:49pour que certaines condamnations empêchent les personnes de se présenter
00:33:55et quelque part, est-ce que ça ne pourrait pas finir par une majorité
00:33:58avec des gens plus jeunes dans les partis qui pourraient se débarrasser
00:34:02de gens qui empilent les condamnations l'une après l'autre et sont toujours là ?
00:34:08Alors ça dépend des condamnations déjà.
00:34:10Et puis surtout, moi j'en rêverais d'une France comme celle qu'évoque notre auditeur.
00:34:16Mais on a constaté dans l'histoire et dans le passé évidemment
00:34:20que les Français sont totalement indifférents à l'éthique judiciaire.
00:34:25Ils ont voté, ils ont élu des gens qui ont été condamnés.
00:34:31Ça ne leur pose aucun problème.
00:34:33Regardez Cahuzac.
00:34:35Mais regardez, vous êtes trop jeunes ma chère Cécile,
00:34:38mais il y a beaucoup de gens qui ont été condamnés,
00:34:41ils ont été confirmés sans aucun problème.
00:34:44– Un exemple, Alain Juppé a été condamné pour emploi fictif
00:34:49et il ne sait pas pour autant qu'il est reconnu d'autres ministres.
00:34:53Effectivement, Balkany par exemple.
00:34:55– Ah oui, condamné en un mot, on est d'accord Sébastien.
00:34:58– Oh, joli, Cécile de Ménibus.
00:35:00– Ah bah écoutez, c'est pour ça, on ne parlait pas de la même chose en fait.
00:35:03Guillaume Bernard, merci beaucoup d'avoir été avec nous,
00:35:06politologue, auteur de ce livre,
00:35:08« La guerre à droite aura bien lieu, le mouvement d'extraterrestres ».
00:35:12– Ah, votre micro est plus ouvert.
00:35:15– C'est bon là, votre micro remarche.
00:35:17– Ah d'accord, il refonctionne, super.
00:35:19Donc dans un instant, avec nous, Franck de Marseille,
00:35:22et on fera le « Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:35:24– Vous êtes prêts ?
00:35:26– Allez, on y va, on fait une petite pause, à tout de suite.
00:35:29– Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:35:32– Vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps ou pas ?
00:35:34– Depuis plusieurs années, depuis que je me suis rendue compte
00:35:38qu'on ne nous disait pas tout à la télévision.
00:35:40– Sud Radio, parlons vrai.
00:35:43Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:35:48– Cécile de Ménibus qui râle en antenne, ça c'est sûr.
00:35:51– Ça fait du bien, il ne change rien.
00:35:53– Votre débat, je vous l'en fais, il y a une énorme différence,
00:35:57c'est que d'un côté il y a les lecteurs, de l'autre il n'y a pas les lecteurs.
00:36:01– Oui, mais ces gens n'écoutaient pas.
00:36:04– Ils n'écoutaient pas, je disais juste que ce soit politique.
00:36:08– C'était profond ce que vous avez dit, et je me suis permis de le critiquer.
00:36:11– Oui, vous avez raison, mais ce que je voulais dire,
00:36:13c'est que s'il y a une égalité, c'est dans tous les domaines,
00:36:16c'est-à-dire qu'on est tous, le gel est le même insigne.
00:36:18– Non, parce qu'il n'y a aucune égalité totalement égale.
00:36:22Chaque situation est radicalement différente.
00:36:25Vous ne pouvez pas comparer un député à la personne que vous évoquez,
00:36:29ça n'est pas du tout la même chose.
00:36:31– La justice quand même est représentée avec un bandeau sur les yeux, non ?
00:36:34Parce qu'elle juge tout le monde pareil.
00:36:36– Philippe, je suis désolée, quelqu'un qui achète de la drogue,
00:36:38qu'il soit député ou citoyen classique, c'est la même chose ?
00:36:42– Oui, mais on n'appliquera jamais le même poids et la même mesure
00:36:48à ces deux situations différentes.
00:36:50– Moi je pense que c'est même l'inverse qui devrait être arrivé,
00:36:54c'est-à-dire que quelqu'un qui est représentant de la nation,
00:36:57il devrait être représenté avec lui.
00:36:59– Je suis d'accord.
00:37:01– Il y a quand même une chose importante là, c'est le qui-c'est-qui qui l'a dit.
00:37:04J'ai l'impression qu'il est passé par plein de trop de vies.
00:37:06– C'est la faute de ces films qui tout à coup ont des pensées extrêmement préoccupantes
00:37:11et qui m'ont obligé à m'obliger.
00:37:13– Que vous soyez puissant ou misérable, la justice vous fera blanc ou noir.
00:37:16– Exactement.
00:37:17Franck, vous êtes avec nous ?
00:37:19– Oui, c'est-il, je vous soutiens.
00:37:21– Merci mon petit charles, vous êtes un amour.
00:37:23– Merci, ça donne une morale pour les autres.
00:37:25Franck, vous lancez le jingle s'il vous plaît, merci beaucoup.
00:37:28– Eh bien, on lance le qui-c'est-qui-je-sais-pas-quoi.
00:37:31– Les vraies voix sous le radio, le quiz de l'actu.
00:37:34– Le qui-c'est-qui-je-sais-pas-quoi, ça c'est original.
00:37:36– Mais j'adore, j'adore, j'adore.
00:37:38Allez, un point mon cher Franck, écoutez bien qui-c'est-qui qui l'a dit,
00:37:40j'ai toujours protégé nos agriculteurs.
00:37:42– Emmanuel Macron.
00:37:44– Bonne réponse de Franck.
00:37:45– Il met toujours une première question à un point.
00:37:47– Oui, on commence toujours par le bruit.
00:37:49– Oui, parce qu'on commence facile, un point, l'auditeur.
00:37:51– À qui-c'est-qui qui l'a dit, à deux points.
00:37:53La dette, le monde du travail n'y est pour rien,
00:37:55elle a augmenté à cause des baisses d'impôts pour les plus riches,
00:37:58c'est donc à eux de payer et ce n'est pas…
00:38:00– Mélenchon.
00:38:01– Non.
00:38:02– Ça pourrait être Binet.
00:38:03– Binet ?
00:38:04– Binet ?
00:38:05– Bonne réponse Sophie Binet.
00:38:07– J'adore le dramaturgie quand vous citez les phrases.
00:38:10– Il est dedans.
00:38:11– Ça m'interrogeait moi sur Philippe Binet.
00:38:13– Question qui-c'est-qui-qui-l'a-dit, trois points sur le crâne.
00:38:16Monsieur Biden a du sang sur les mains.
00:38:18– Franck.
00:38:19– Poutine.
00:38:20– Zelensky.
00:38:21– Bardella.
00:38:22– Non, il est français.
00:38:23– Non, il est français.
00:38:24– Mélenchon.
00:38:25– Non.
00:38:26– Non.
00:38:27– Tiens.
00:38:28– Il a du sang sur les mains.
00:38:29– Du sang sur les mains.
00:38:30– Du sang sur les mains.
00:38:31– Biden, monsieur Biden a du sang sur les mains.
00:38:33– Philippot.
00:38:34– C'est quelqu'un qui dit ça qui est venu barbecue.
00:38:36– Ah, Roussel.
00:38:37– Bonne réponse.
00:38:38– Merci Cécile.
00:38:39– Merci Roussel.
00:38:40– Ah mais Cécile a des manières très subtiles de me privilégier.
00:38:44– C'est ça.
00:38:45– Attention Franck, celle-là aussi vaut trois points.
00:38:47Qui-c'est-qui qui l'a dit à trois points ?
00:38:49Si on ne stabilise pas, on aura une crise, une crise grave,
00:38:52qui sera une crise politique, mais qui ne sera pas seulement une crise politique.
00:38:55Vu l'état de nos finances, une crise politique déclenche une crise financière.
00:38:59– Vous devriez faire des citations plus longues encore.
00:39:02– Ah mais elle est intéressante.
00:39:05Franck ?
00:39:06– Écoutez, j'en sais rien.
00:39:08– Edouard Philippe, bonne réponse de Farid.
00:39:12– C'est bon, c'est bon ça, bravo.
00:39:14– Il est excellent Farid.
00:39:16– Question, qui-c'est-qui qui l'a dit à trois points ?
00:39:18La liberté d'expression en France, c'est pouvoir caricaturer les religions.
00:39:22– Franck ?
00:39:23– Ce matin, c'était indiqué par un politique,
00:39:27je ne me souviens plus, c'est un ministre.
00:39:29– C'est là, c'est là.
00:39:31– C'est une ministre.
00:39:32– Gentil.
00:39:33– Bonne réponse à Gentil.
00:39:35– Ministre de l'éducation nationale.
00:39:37– C'est la cravate jaune ça, c'est ça, c'est l'effet.
00:39:40– Qui-c'est-qui qui l'a dit, Franck a deux points,
00:39:43il ne doit pas avoir de condamnation à son casier judiciaire
00:39:45et la règle numéro une pour être parlementaire de la République.
00:39:48– C'est là, c'est là.
00:39:49– Bonne réponse Franck.
00:39:51– Question, qui-c'est-qui qui l'a dit deux points,
00:39:53je continuerai à agir, la politique crève, des paroles en l'air.
00:39:57– Franck ?
00:39:58– Hollande.
00:39:59– Non.
00:40:00– C'est mon idole, Gabriel Atal.
00:40:02– Gabriel Atal.
00:40:03– J'ai cru que c'était Gabriel Destré votre idole.
00:40:05– Deux points.
00:40:06– J'aurais bien aimé aussi.
00:40:07– Qui-c'est-qui qui l'a dit à trois points, Franck ?
00:40:10– Quand les classes populaires ne se reconnaissent pas
00:40:12dans les écologistes ou dans la gauche en général,
00:40:14ce n'est pas la faute des classes populaires.
00:40:19Franck ?
00:40:20– Fabien Roussel.
00:40:21– Non.
00:40:22– C'est pas Marion Maréchal ?
00:40:23– Non.
00:40:24– Bardella ?
00:40:25– Non.
00:40:26– Elle a une veste verte.
00:40:27– Oui.
00:40:28– C'était Tondelier.
00:40:29– Tondelier.
00:40:30– Mais oui, on l'a entendu hier.
00:40:32– C'est fini, c'est fini, c'est fini.
00:40:35– C'est la fin des haricots.
00:40:37– C'était dur, c'était dur.
00:40:38– Neuf points pour Franck.
00:40:39– Oh la la.
00:40:40– Il y a 17 points pour vous.
00:40:41– Oh la la.
00:40:42– Trois points pour Franck.
00:40:43– Je suis fainé, je suis fainé.
00:40:44– Et Jean Dorigo qui est fainé.
00:40:45– Ah, du coup, j'ai gagné ?
00:40:46– Oui.
00:40:47– Oui ?
00:40:48– Oui.
00:40:49– Bravo.
00:40:50– Merci.
00:40:51– Désolé.
00:40:52– Il n'y a pas eu d'erreur en faveur de Franck.
00:40:53– Yellow Power.
00:40:54– Excusez-moi, Franck, à qui vous donnez cette victoire ?
00:40:56Vous la transmettez à qui ? Vous la transmettez à Franck ?
00:40:59– À Franck, forcément.
00:41:00– Voilà.
00:41:01Franck, on vous transmet l'élément de transmission.
00:41:04Voilà, c'est ça.
00:41:05– Merci beaucoup.
00:41:06– Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
00:41:07On était ravis de vous avoir.
00:41:08Vous avez une voix de radio.
00:41:09Ils ont de plus en plus des voix de radio, nos auditeurs.
00:41:11Ils ont des bonnes voix.
00:41:12– Ah oui, et puis là, du coup, en plus, Franck…
00:41:13– Je l'aurais bien apprécié comme le vôtre.
00:41:15– Oui, merci, merci.
00:41:16On imagine, on imagine, on imagine toujours quand on…
00:41:20Vous ne faites pas ça quand il y a une voix qui vous intéresse et qui vous…
00:41:23Voilà, vous imaginez la personne.
00:41:25– J'ai imaginé avant de vous voir.
00:41:27– Et j'étais déçue, mais déçue.
00:41:29– Pas du tout, j'ai mis le contraire.
00:41:31– Merci Franck, en tout cas, d'avoir été avec nous.
00:41:33Allez, dans un instant, le journal.
00:41:35La météo, le coup de gueule de Philippe David.
00:41:37– Eh bien, écoutez, moi, j'aurais aimé que,
00:41:39comme on va parler de Maurice Ravel, certains finissent au violon.
00:41:42– Allez, c'est une charade, non ?
00:41:45– Non, pas du tout, mais vous allez comprendre pourquoi.
00:41:47– Allez, à tout de suite.
00:41:49– Sud Radio.
00:41:50– Sud Radio.
00:41:51– Parlons vrai.
00:41:52– Parlons vrai.
00:41:53– Sud Radio.
00:41:54– Parlons vrai.
00:41:55La voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:41:59– Mais que le temps passe vite avec vous.
00:42:01Il s'est fait déjà une heure, Philippe David ?
00:42:03– Ah oui, une heure et six minutes.
00:42:05– Incroyable.
00:42:06– Une heure et six minutes, c'est au cas où vous prendriez le train, c'est ça ?
00:42:09On ne sait jamais.
00:42:11C'est l'horloge parlante, Philippe David.
00:42:13– Elle a fait un TGV, un tir à grande vitesse.
00:42:16Ou un tir à gros volume.
00:42:17– Philippe, vous êtes avec nous, Farid Demsamani, Jean Dorido,
00:42:20et bien entendu, vos Airwister M6-300.
00:42:23En attendant ce même numéro, vous laissez des messages, on va les écouter.
00:42:27– Oui, bonjour à tous.
00:42:29Je m'appelle Frédéric, petit pays en Lothégaronne.
00:42:32Votre invité vient de dire que le Mercosur, en gros,
00:42:36l'accord que nous allons signer pour le Mercosur est une bonne chose.
00:42:41Nous n'avons pas besoin du Mercosur pour importer de la liande pas cher.
00:42:45Dites au gouvernement de nous autoriser des élevages de 1000, 2000, 3000, 5000 bêtes,
00:42:53de nous autoriser les hormones, de nous autoriser les OGM,
00:42:58et nous allons produire ici, en France, chez nous,
00:43:02moins cher de la viande de merde,
00:43:05que nous n'aurons pas besoin d'aller chercher dans l'accord du Mercosur.
00:43:09Merci à vous, les Parisiens. Bonne journée, au revoir.
00:43:12– Parlons vrai.
00:43:13– Un agriculteur dans Lothégaronne.
00:43:16– Ah oui, il fait référence à Jean Quatremer.
00:43:20– Et il le dit de manière caustique, mais il a raison.
00:43:24– C'est vrai que quelque part, il n'y a pas besoin d'importer,
00:43:26on fait des OGM et des hormones et c'est parfait.
00:43:29– On se tire une balle dans le pied, on empêche nos agriculteurs
00:43:32de mal travailler, ce qui en soit une bonne chose,
00:43:34mais on importe de la viande qui est faite n'importe comment.
00:43:37C'est une honte, on marche sur la tête.
00:43:39– Farid, pour le bon sens paysan, c'est Frédéric qui l'a ?
00:43:42– Complètement. On se tire effectivement une balle dans le pied.
00:43:45Je rappelle juste que le Mercosur, en fait, c'est un accord qui date de 2019.
00:43:482019, c'est il y a déjà 5 ans.
00:43:51Il y a 5 ans, les conditions n'ont pas évolué.
00:43:54– Si je ne m'abuse, Emmanuel Macron était pour le Mercosur au départ.
00:43:57– Il me semble qu'il était président en 2019, effectivement.
00:44:00– Je crois qu'on peut le dire.
00:44:02– Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause dans un instant
00:44:05avant la grande scène.
00:44:08– Le grand moment.
00:44:09– Le grand moment, oui, c'est ça.
00:44:11Le moment, c'est le pic de l'émission, le coup de gueule de Philippe Dali.
00:44:15Là, je vais vraiment mettre tambour et trompette.
00:44:18– Vous avez pris un café numéro 10 ?
00:44:20– Non, j'en ai pris 8.
00:44:25– On vous dit ça dans quelques instants.
00:44:27Merci en tout cas de votre fidélité.
00:44:29On est ensemble jusqu'à 19h, c'est Les Vraies Voix.
00:44:31Et c'est sur Sud Radio, bien sûr.
00:44:34– Sud Radio, parlons vrai.
00:44:35– Parlons vrai.
00:44:36– Sud Radio.
00:44:37– Parlons vrai.
00:44:43– Les Vraies Voix, pourquoi il y en a d'autres ?
00:44:45Il y en a de fausses ?
00:44:46On nous copierait, peut-être ?
00:44:48– Les Vraies Voix sont sur Sud Radio.
00:44:49– Ah oui, parce que...
00:44:50– C'est important de le rappeler.
00:44:51– Les autres sont de fausses.
00:44:52– Elles sont qui, les Vraies Voix ?
00:44:54– Exactement.
00:44:55– Méfiez-vous des contrefaçons.
00:44:56– Absolument.
00:44:57Avec Farid Tamsamani, qui est avec nous.
00:44:59Avec Jean Dorédo et Philippe Bilger, bien entendu.
00:45:01Et notre Philippe David National, c'est son heure.
00:45:0418h13, il n'est pas content.
00:45:06– Les Vraies Voix Sud Radio.
00:45:08– Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:45:11Un village qui se situe du côté du quartier des Batignolles,
00:45:14où se situe le tribunal judiciaire de Paris.
00:45:17Pourquoi ?
00:45:18Parce que l'homme de 27 ans, qui avait appelé sur les réseaux sociaux,
00:45:21a brûlé vif.
00:45:22Le proviseur du lycée, Maurice Ravel,
00:45:24qui avait demandé à une élève de retirer son voile,
00:45:26a été condamné.
00:45:27Alors, je mets des guillemets à condamner,
00:45:29les guillemets s'imposent, à 600 euros d'amende,
00:45:323000 euros de dommages et intérêts,
00:45:34un stage de citoyenneté,
00:45:36une condamnation qui ne sera pas mentionnée au casier judiciaire du condamné
00:45:39pour ne pas pénaliser sa carrière professionnelle,
00:45:42qui commence, vu son âge.
00:45:44Et je me demande si toutes les rodomontades et tartarinades
00:45:47assorties des traditionnels bombements de torses
00:45:50et roulements de mécanique,
00:45:51nous disant et nous répétant qu'on ne céderait rien,
00:45:54que les plaines seront exemplaires et que la République est forte,
00:45:57ne sont pas, en toute franchise et à mon grand regret,
00:46:00de la pâtée à gogo.
00:46:02Comment expliquer ce jugement pour le moins laxiste,
00:46:05en plein procès,
00:46:06de ceux qui sont en train d'être jugés
00:46:08pour avoir organisé sur les réseaux sociaux
00:46:10déjà l'assassinat de Samuel Paty ?
00:46:13Est-on en phase de dépénalisation de l'appel au meurtre ?
00:46:15Est-ce que finalement, appeler à brûler vif un proviseur
00:46:18n'est pas un fait particulièrement grave ?
00:46:20A-t-on retenu les leçons des assassinats
00:46:23de Samuel Paty et Dominique Bernard ?
00:46:25Inutile de dire qu'avec un tel verdict,
00:46:27le prochain enseignant, principal ou proviseur,
00:46:30qui sera jeté en pâture sur les réseaux sociaux,
00:46:32peut d'ores et déjà faire une croix
00:46:34sur le fait que la justice sera à ses côtés.
00:46:36Les magistrats n'ayant eu aucune vergogne
00:46:39à faire pipi sur la tombe de Samuel Paty hier,
00:46:41la victime étant proviseure du lycée Maurice Ravel,
00:46:44lors des faits,
00:46:45on peut dire que la justice est un peu une pavane
00:46:47pour une enfant de défunte.
00:46:48Je retrouve le Philippe David,
00:46:54ombre et lumière,
00:46:56c'est-à-dire bien sûr la justice est critiquée,
00:46:59il adore ça,
00:47:00mais peu importe Philippe,
00:47:04de toute manière,
00:47:06là où je vous rejoins,
00:47:08par rapport au climat actuel
00:47:11et par rapport à l'infraction elle-même,
00:47:13ce qu'on lui donne, c'est zéro.
00:47:16Ça n'aura rigoureusement aucun effet.
00:47:19Ce qui est scandaleux, c'est deux choses pour moi.
00:47:22C'est déjà l'institution elle-même,
00:47:24qui dans ce type de situation,
00:47:26normalement doit être implacable.
00:47:29Ce qui n'est pas le cas,
00:47:30même si la ministre dit
00:47:32le pas de vague c'est terminé,
00:47:33je n'y crois pas un instant.
00:47:34C'est les roulements de mécanique.
00:47:35Exactement.
00:47:36Et la deuxième chose,
00:47:37effectivement la justice,
00:47:38rendue au nom du peuple français,
00:47:39je le rappelle,
00:47:40en plein procès justement
00:47:42sur Samuel Paty,
00:47:45je trouve ça scandaleux.
00:47:46Et il ne faut pas s'étonner
00:47:47si demain vous avez d'autres collègues,
00:47:49d'autres enseignants
00:47:50qui sont roués de coups
00:47:53et j'ose pas imaginer le pire.
00:47:55Non mais c'est un fait.
00:47:57Nous vivons en démocratie,
00:47:58c'est une chance inouïe.
00:47:59La justice est indépendante, très bien.
00:48:01Le problème c'est que
00:48:02personne ne juge la justice
00:48:04et personne même n'a son mot à dire.
00:48:06Aux Etats-Unis,
00:48:07on vient d'en parler avec l'élection de Trump,
00:48:08les juges sont élus là-bas.
00:48:10Donc ils sont purement les représentants
00:48:13de la population.
00:48:14Nous, c'est un fait qu'on a des juges,
00:48:16bon voilà,
00:48:17ils sont formés à l'ENM comme ça,
00:48:19puis il y a une idéologie évidemment
00:48:21de la justice
00:48:22et c'est un fait qu'on est complètement sidéré
00:48:25quand on voit des peines comme ça
00:48:27qui sont incompréhensibles en réalité.
00:48:30C'est incompréhensible.
00:48:31C'est gravissime.
00:48:32Mais comment on peut avoir une idéologie
00:48:33face à un drame qui a touché tout le monde,
00:48:35ça a scotché tout le monde,
00:48:36ému tout le monde.
00:48:37Comment aujourd'hui,
00:48:38on peut, en réaction,
00:48:39donner ce type de jugement ?
00:48:42C'est surréaliste.
00:48:43Oui, je trouve ça...
00:48:44Il y a une idéologie
00:48:47d'une certaine forme de culture de l'excuse,
00:48:51si vous voulez.
00:48:52Mais ça va durer combien de temps ?
00:48:54Ça fait longtemps que ça dure.
00:48:56Mais malheureusement, Cécile,
00:48:57vous avez des tempéraments
00:48:59et des personnalités
00:49:01qui demeurent absolument insensibles
00:49:03à tout ce qui devrait les faire changer d'avis.
00:49:06Oui, mais là, c'est la sécurité
00:49:08de l'enseignant qui est en jeu en fait.
00:49:11Est-ce que l'on sait
00:49:12si le parquet fait appel ou pas ?
00:49:14Écoute, j'espère.
00:49:15On n'a pas d'info pour le moment.
00:49:16Je serais curieux,
00:49:17il y a quelques années,
00:49:18il y a une juge qui avait été intimidée
00:49:20par vraiment un bandit de grand chemin
00:49:22qui avait reçu des intimidations,
00:49:24des menaces de mort.
00:49:25Je serais curieux de savoir,
00:49:27cette personne-là
00:49:28qui s'est permis de menacer un juge,
00:49:30savoir quelle a été la peine
00:49:32dont cette personne avait coupé
00:49:34par rapport à ce jeune-là.
00:49:37En tout cas, merci beaucoup Philippe
00:49:40pour ce sujet.
00:49:41Vous êtes en plein dans le...
00:49:43J'adore.
00:49:44Dans le questionnement,
00:49:45je pose,
00:49:46dans toute sa spontanéité.
00:49:48C'est un mot franchouillard.
00:49:49Moi aussi.
00:49:50C'est pour ça que je n'aime pas
00:49:52quand on a la pensée franchouillarde.
00:49:55J'assume totalement, cher ami.
00:49:57Je ne parlerai pas à vous.
00:49:59C'est quand même assez inouï.
00:50:01Le français est réputé,
00:50:02si vous voulez,
00:50:03pour vraiment s'auto-flageller en permanence.
00:50:07Que la France ait inventé
00:50:09ce terme franchouillard.
00:50:10C'est quand même inouï
00:50:11d'inventer un terme péjoratif
00:50:13pour parler de la France.
00:50:15Et il y en a d'autres très bons.
00:50:17C'est parfait.
00:50:18Allez, tout de suite,
00:50:19l'info en plus,
00:50:20c'est avec Félix Mathieu.
00:50:25Et à un an et demi
00:50:26des élections municipales,
00:50:27les maires de gauche
00:50:28sont à être les plus en danger
00:50:29selon une étude IFOP.
00:50:30Oui, toute tendance confondue.
00:50:32Un peu plus de la moitié
00:50:33des sondés espèrent la réélection
00:50:34de leur maire au printemps 2026
00:50:36quand l'IFOP les interroge.
00:50:37Sauf que les habitants
00:50:39des mairies tenues par la gauche
00:50:40sont moins nombreux.
00:50:4147% à souhaiter
00:50:42la reconduction de leur maire.
00:50:44Moins nombreux si on les compare
00:50:45aux habitants des municipalités
00:50:46tenues par la droite.
00:50:4754% de vœux de réélection.
00:50:49Et même 56% pour les maires
00:50:51d'extrême droite.
00:50:52Pour parler de ce résultat,
00:50:53nous sommes avec François Croce,
00:50:55directeur d'études à l'IFOP.
00:50:56Bonsoir.
00:50:57Bonsoir.
00:50:58Merci d'être avec nous
00:50:59dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:51:00Comment ça s'explique ce résultat ?
00:51:01Est-ce qu'on a une droitisation
00:51:03de la France, y compris
00:51:04sur les enjeux municipaux ?
00:51:05Est-ce que c'est les habitants
00:51:06des municipalités de gauche
00:51:08qui seraient sans doute
00:51:09moins légitimistes,
00:51:10moins loyalistes
00:51:11envers la figure du maire ?
00:51:13Oui.
00:51:14Il faut comprendre que
00:51:15le tissu urbain aujourd'hui
00:51:16est largement dominé
00:51:17par des maires de droite et du central.
00:51:19C'est quand même la droite
00:51:20qui a, comme en 2014,
00:51:22gagné les dernières élections
00:51:23municipales de 2020.
00:51:25Il y a juste une illusion d'optique,
00:51:27comme l'ont très bien montré
00:51:28certains think tanks
00:51:29qui ont analysé les résultats,
00:51:31qui fait qu'au fait,
00:51:32dans les villes centres
00:51:33des grandes agglomérations,
00:51:34dans les métropoles
00:51:35d'environ plus de 100 000 habitants,
00:51:36là, et uniquement là,
00:51:38la gauche est dominante.
00:51:39La gauche, notamment,
00:51:40via les écologistes
00:51:41qui étaient mis en figure de coup
00:51:43des différentes listes d'alliances
00:51:45et qui leur a permis
00:51:46de conquérir ou reconquérir
00:51:48différentes municipalités.
00:51:50On pense par exemple à Lyon,
00:51:51à Marseille, à Bordeaux
00:51:53ou d'autres encore comme poitiers.
00:51:56Donc, il faut comprendre
00:51:57que dans ces villes centres
00:51:58des grandes agglomérations,
00:52:00on a un niveau de politisation,
00:52:03de nationalisation des enjeux,
00:52:05d'idéologisation,
00:52:07un vote qui est beaucoup plus,
00:52:08on va dire, national,
00:52:10beaucoup plus sur les étiquettes partisanes
00:52:12que dans le reste du petit surbat
00:52:14où là, on est plutôt
00:52:15sur des campagnes un peu à l'ancienne,
00:52:17c'est-à-dire où le maire
00:52:18joue le rassemblement,
00:52:20il joue plus sa personne
00:52:21que les étiquettes partisanes
00:52:23et il est à fond sur des enjeux,
00:52:25je dirais, locaux
00:52:26plus que sur des grands débats nationaux.
00:52:28Globalement, dans les villes
00:52:30où il n'y a pas trop
00:52:31de débats et d'idéologisation,
00:52:33il y a plutôt
00:52:34un souhait de réélection
00:52:35qui est massif,
00:52:36mais dans les communes
00:52:37où les municipalités
00:52:39ont mis en avant
00:52:40des marqueurs idéologiques
00:52:41très prononcés,
00:52:42on pense notamment
00:52:43aux mairies élevées
00:52:45qui dirigent
00:52:46certaines grandes métropoles,
00:52:47là, ça s'avère
00:52:48beaucoup plus serré
00:52:49et compliqué pour elles
00:52:50en 2026.
00:52:51– Philippe Bigiat.
00:52:52– À votre avis,
00:52:53est-ce qu'on ne peut pas dire aussi
00:52:54que les maires de gauche
00:52:56sont globalement
00:52:58moins attentifs
00:52:59aux politiques
00:53:00de sécurité
00:53:01et de tranquillité publique ?
00:53:03Est-ce que ça ne peut pas jouer ?
00:53:05– Oui,
00:53:06puisque un des enseignements
00:53:08de l'enquête,
00:53:09c'est de montrer que,
00:53:10y compris chez les électeurs
00:53:11de gauche,
00:53:12il y a une forte attente
00:53:13sur des enjeux
00:53:14comme la sécurité
00:53:15des biens et des personnes,
00:53:16la lutte contre les insécurités,
00:53:18la bonne gestion
00:53:19des deniers publics
00:53:20ou la gestion
00:53:21de la dette.
00:53:22Donc, sur des thématiques
00:53:23qui sont plutôt
00:53:24des thématiques
00:53:25des forces de droite,
00:53:26du centre et de la droite,
00:53:28on a un certain consensus
00:53:29dans les différentes villes
00:53:30et dans les différents électorats.
00:53:32Donc, bien sûr
00:53:33que dans les métropoles,
00:53:34dans les villes-centres
00:53:35des grandes agglomérations,
00:53:36on a un électorat
00:53:37beaucoup plus jeune,
00:53:38beaucoup plus diplômé,
00:53:39beaucoup plus bobo,
00:53:40entre guillemets,
00:53:41qui est plus indifférent
00:53:42à la question
00:53:43de l'immigration,
00:53:44de l'insécurité
00:53:45des biens
00:53:46et des personnes
00:53:47au quotidien
00:53:48parce qu'il considère
00:53:49qu'il n'en souffre pas
00:53:50comme d'autres.
00:53:51Mais voilà,
00:53:52globalement,
00:53:53les thématiques
00:53:54sont plutôt favorables
00:53:55à la droite
00:53:56et par son implantation
00:53:57et sa composition,
00:53:58les maires de droite
00:53:59sont dans des villes
00:54:00beaucoup plus stables
00:54:01qui varient moins,
00:54:02globalement,
00:54:03d'une élection à l'autre.
00:54:04Merci beaucoup.
00:54:05Vous vouliez poser un truc ?
00:54:06Non, non, écoutez,
00:54:07je crois que l'explication
00:54:08est limpide.
00:54:09Eh bien, écoutez, très bien.
00:54:10Merci beaucoup,
00:54:11François Croce,
00:54:12d'avoir été avec nous
00:54:13d'étude à l'IFOP.
00:54:14Merci beaucoup, Félix,
00:54:15Mathieu,
00:54:16vous restez avec nous
00:54:17dans un instant
00:54:18le tour de table
00:54:19de l'actualité
00:54:20de nos vrais voix.
00:54:21Philippe Bilger,
00:54:22merci.
00:54:23Merci à vous.
00:54:24Merci à vous.
00:54:25Le tour de table
00:54:26de nos vrais voix,
00:54:27Philippe Bilger.
00:54:28Voilà, je voulais parler
00:54:29de Jordan Bardella,
00:54:30mais sous un autre angle.
00:54:31Eh bien, très bien.
00:54:32De dos, donc,
00:54:33Jean Dorido.
00:54:34Non, de profil, peut-être.
00:54:35Ah bon, d'accord,
00:54:36Jean Dorido.
00:54:37Je vous parle du procès
00:54:38de Pierre Palmade
00:54:39qui s'ouvre demain.
00:54:40Farid Demsamani.
00:54:41Je voulais vous parler
00:54:42de clown.
00:54:43De clown ?
00:54:44D'accord.
00:54:45Eh bien, c'est dans un instant.
00:54:46C'est un joli teasing.
00:54:47A tout de suite.
00:54:48Sud Radio.
00:54:49Parlons vrai.
00:54:50Parlons vrai.
00:54:51Sud Radio.
00:54:52Parlons vrai.
00:54:53Sud Radio,
00:54:54Philippe David,
00:54:55Cécile de Ménibus.
00:54:56Et Philippe Bilger est avec nous,
00:54:58chers amis.
00:54:59Et Farid Demsamani
00:55:00avec Jean Dorido,
00:55:01Philippe David,
00:55:02bien entendu.
00:55:03Et vous,
00:55:04aux heures 826,
00:55:05300,
00:55:06300.
00:55:07Il nous reste
00:55:08quelques petits moments.
00:55:09Si jamais vous voulez,
00:55:10bien sûr,
00:55:11nous contacter
00:55:12et débattre avec nous,
00:55:13vous êtes absolument
00:55:14les bienvenus.
00:55:15Tout de suite,
00:55:16le tour de table
00:55:17de l'actu de nos vrais voix.
00:55:18Que la partie commence !
00:55:19Non, non, moi,
00:55:20je n'aime pas
00:55:21que vous règlez
00:55:22la géométrie variable.
00:55:23Par Philippe David
00:55:24qui est une racaille.
00:55:25Quand on parle du loup,
00:55:26on envoie la queue.
00:55:27En général,
00:55:28les poils pubiens
00:55:29ne m'intéressent pas du tout.
00:55:30Ah bon ?
00:55:31Le tour de table
00:55:32de l'actualité.
00:55:33J'espère que
00:55:34ce que vous avez à dire,
00:55:35Philippe Bilger,
00:55:36est sérieux.
00:55:37Parce que sinon,
00:55:38ça n'a aucun sens.
00:55:39Mais en fait,
00:55:40Maxime,
00:55:41est remarquable.
00:55:42Il prend mes pensées
00:55:43les plus profondes.
00:55:44C'est le cas de le dire.
00:55:45Je ne dirai pas
00:55:46que c'est sur la langue en plus.
00:55:47Jordan Bardella,
00:55:48Philippe Bilger,
00:55:49prend des risques,
00:55:50selon vous.
00:55:51Oui, en fait,
00:55:53d'abord,
00:55:54à côté de mon indignation
00:55:57à peu près constante
00:55:58devant le questionnement
00:56:00si peu objectif
00:56:01des journalistes de BFM,
00:56:03je me suis dit,
00:56:04lors du fameux passage
00:56:06sur lequel vous avez attiré
00:56:08l'attention des auditeurs,
00:56:10je me suis dit,
00:56:11mais Jordan Bardella
00:56:12prend un risque tout de même
00:56:14en disant que Marine Le Pen
00:56:17est innocente
00:56:18et que si on est condamné,
00:56:21elle ne pourra pas se représenter.
00:56:23Je me suis dit
00:56:24que ça allait créer peut-être
00:56:26une petite dispute entre eux
00:56:28et je ne doute pas
00:56:29qu'elle a eu lieu
00:56:30parce que, tout de même,
00:56:32Jordan Bardella était courageux
00:56:34de dire qu'elle était innocente
00:56:36alors que, je crois,
00:56:37là, je serais prêt
00:56:38à faire un pari stupide
00:56:40qu'elle sera condamnée en appel.
00:56:42Et donc, j'y ai vu un risque
00:56:44de sa part,
00:56:45peut-être une imprudence.
00:56:47En tout cas,
00:56:48rien qui relève d'un complot
00:56:50de vouloir faire référence
00:56:51au débat passionnant d'avant.
00:56:53Jean Dorido.
00:56:54Non, pour ma part,
00:56:55j'ai vu d'un œil distrait,
00:56:57je le confesse,
00:56:58l'intervention de Jordan Bardella hier.
00:57:00Toutefois,
00:57:01vous savez, les psychanalystes,
00:57:02ils font l'écoute flottante,
00:57:04ils n'écoutent pas,
00:57:05mais il y a une petite musique
00:57:06qui se dégage
00:57:07et j'ai trouvé que la petite musique
00:57:08qui se dégage de Bardella,
00:57:09c'est que, quand même,
00:57:10il fait le job, comme on dit.
00:57:11Il a quand même
00:57:12vraiment le physique de l'emploi,
00:57:13il présente bien.
00:57:15Vraiment, j'avais le sentiment,
00:57:16malgré l'hostilité non dissimulée
00:57:19de ses interviewers,
00:57:21j'ai trouvé quand même
00:57:22qu'il s'en sortait plutôt brillamment,
00:57:25qu'il a amené une espèce
00:57:26de côté premier de la classe,
00:57:27comme ça,
00:57:28dans le bon sens du terme,
00:57:30un petit peu le Gabriel Attal de droite,
00:57:33si vous voulez, voyez,
00:57:34une espèce de genre idéal,
00:57:35comme ça,
00:57:36qui présente bien,
00:57:37qui parle bien
00:57:38et j'ai trouvé que l'exercice
00:57:39était quand même
00:57:40plutôt réussi.
00:57:42Farid Demslamani.
00:57:43Moi, je ne pense pas
00:57:44qu'il y ait entre eux,
00:57:45en réalité,
00:57:46une difficulté
00:57:49y compris avec cette sortie,
00:57:51je le redis,
00:57:52qui pour moi
00:57:53est forcément orchestrée
00:57:54d'une part par les journalistes,
00:57:55mais quand on est à ce niveau-là,
00:57:57on prépare ce type de questions.
00:57:59Moi, je ne pense pas,
00:58:01je pense que ça peut
00:58:02même arranger Marine Le Pen
00:58:04si in fine, effectivement,
00:58:05elle n'est pas capable
00:58:06de se présenter.
00:58:08Jean Dorido.
00:58:09À l'occasion du procès Palmade,
00:58:10vous voulez parler
00:58:11de la prise en charge
00:58:12que vous considérez
00:58:13comme déplorable
00:58:14des inductions en France.
00:58:15Ben oui, c'est un fait
00:58:16parce que le procès de Pierre Palmade
00:58:17s'ouvre demain.
00:58:18Alors, tout le monde se souvient
00:58:19de cet accident absolument
00:58:21tragique, dramatique
00:58:22de février 23.
00:58:24Et c'est un fait,
00:58:25ça rappelle à quel point
00:58:26Pierre Palmade,
00:58:27c'est un monsieur
00:58:28qui a eu des soucis
00:58:29de consommation de substances
00:58:30toute sa vie.
00:58:31On sait que ça peut arriver
00:58:32même à des gens très bien
00:58:33parce que la drogue,
00:58:34c'est un fléau
00:58:35qui vous rend dépendant.
00:58:36Et c'est un monsieur
00:58:37qui toute sa vie
00:58:38a été pris en charge
00:58:39par la santé publique,
00:58:41si vous voulez.
00:58:42Et ça rappelle,
00:58:43c'est un exemple,
00:58:44je dirais symptomatique,
00:58:45qui montre à quel point
00:58:46ça ne marche pas.
00:58:47La France n'a pas de politique
00:58:49de prise en charge
00:58:50des addictions.
00:58:51Les hauts fonctionnaires
00:58:52de l'école de Rennes
00:58:53ont filé les clés
00:58:54du problème de l'addiction
00:58:55à des médecins.
00:58:56Et les médecins
00:58:57ne sont pas formés
00:58:58à prendre en charge
00:58:59une personne addicte
00:59:00parce qu'une personne addicte
00:59:01n'est pas malade.
00:59:02Elle a un problème
00:59:03de comportement
00:59:04lié à l'usage d'une substance.
00:59:05Et la dimension psychologique
00:59:07dans ces cas-là
00:59:08est majeure.
00:59:09Et un médecin
00:59:10n'est pas psychologue
00:59:11et inversement,
00:59:12chacun son métier.
00:59:13Et aujourd'hui,
00:59:14la politique sur les addictions
00:59:15en France,
00:59:16c'est une politique
00:59:17d'accompagnement
00:59:18pour la réduction
00:59:20des risques
00:59:21de l'usage des substances.
00:59:22C'est-à-dire que ce sont
00:59:23les impôts des Français
00:59:24aujourd'hui
00:59:25qui payent les salles de shoot,
00:59:26qui payent les seringues
00:59:27des toxicomanes.
00:59:28Donc les dealers
00:59:29vendent de la drogue,
00:59:30s'enrichissent à foison,
00:59:32et c'est notre argent
00:59:34qui paye les seringues
00:59:35des toxicomanes.
00:59:36Et pendant ce temps-là,
00:59:37il n'y a aucune vraie politique
00:59:39de prise en charge
00:59:40des personnes addictes
00:59:41pour les aider à décrocher.
00:59:44Ça, ça n'est pas fait.
00:59:45Et le triste,
00:59:46tragique exemple
00:59:47de Pierre Palmade
00:59:48est symptomatique
00:59:49de la situation.
00:59:50Farid, Themsamani,
00:59:51je pense qu'il faut
00:59:52toujours en faire davantage,
00:59:54surtout lorsqu'il y a
00:59:55des risques
00:59:56comme l'actualité
00:59:57va le donner
00:59:58à travers ce procès,
00:59:59ou quand il y a
01:00:00des morts à la clé,
01:00:01je pense qu'il ne faut
01:00:02absolument pas oublier ça.
01:00:03Mais ça pose quand même
01:00:04une question,
01:00:05c'est qu'on n'est pas obligé
01:00:06de devenir addict
01:00:07quelque part.
01:00:08Surtout aux dopants,
01:00:11j'appelle une drogue sexuelle.
01:00:12On n'est pas obligé
01:00:13de devenir addict,
01:00:14simplement si vous voulez.
01:00:15Ce n'est pas qu'on est obligé,
01:00:16c'est que certains tombent dedans
01:00:17de façon festive.
01:00:18Oui, mais il faut avoir la forme
01:00:19de ne pas tomber dedans.
01:00:20C'est-à-dire que,
01:00:21si vous voulez,
01:00:22en termes d'argent public,
01:00:23on met des moyens
01:00:24absolument colossaux
01:00:25pour payer des cures
01:00:26de désintoxication
01:00:27qui ne marchent pas.
01:00:28Parce que les mêmes causes
01:00:29produisent les mêmes effets.
01:00:30Vous mettez une personne
01:00:31qui n'est pas malade
01:00:32faire une cure
01:00:33dont le meilleur des cas,
01:00:34elle ne prend plus de produits,
01:00:35dans le meilleur des cas,
01:00:36parce que c'est quand même
01:00:38Les dealers sont des commerçants,
01:00:39ils vont vendre des produits
01:00:40là où se trouvent
01:00:41les consommateurs.
01:00:42Et la personne ressort,
01:00:43les mêmes causes
01:00:44produisant les mêmes effets,
01:00:45elle rechute
01:00:46parce qu'elle n'a pas eu
01:00:47de vraie prise en charge
01:00:48psychologique.
01:00:49Et un problème comportemental
01:00:51lié à l'usage d'une substance,
01:00:52c'est un problème
01:00:53avant tout de psychologie
01:00:54qui doit être traité
01:00:55par des psychologues.
01:00:56Mais souvenez-vous
01:00:57des traders des années 80-90
01:00:59qui ne se droguaient pas
01:01:00par plaisir,
01:01:01mais c'était pour tenir en fait.
01:01:02C'était après,
01:01:03une fois que vous êtes rentré
01:01:05Entrée gratuite, sortie pénance.
01:01:07C'est très compliqué.
01:01:09Merci beaucoup Farid Temsamani.
01:01:11Vous voulez revenir sur l'abandon
01:01:13des deux heures de sport au collège
01:01:15que vous trouvez clownesque.
01:01:17Oui, clownesque.
01:01:18Vous avez probablement vu
01:01:19passer cette publication sur X
01:01:20du quotidien de l'équipe
01:01:22annonçant l'abandon
01:01:23de la généralisation
01:01:24des deux heures de sport hebdomadaire
01:01:25au collège
01:01:26pour n'être pas appliquées
01:01:28qu'aux établissements
01:01:29du réseau d'éducation prioritaire.
01:01:31Donc publication illustrée
01:01:32par une photo
01:01:33de notre Président de la République
01:01:34autour de trois collégiens.
01:01:36Vous avez probablement
01:01:37également vu la réaction
01:01:38de notre multimédaillé olympique
01:01:39et héros national,
01:01:40Léon Marchand,
01:01:41avec un émoji clown.
01:01:45Vous avez,
01:01:46j'imagine que la publication
01:01:47de l'équipe
01:01:48qui fait référence
01:01:49au Président de la République
01:01:50puisqu'il en était
01:01:51le promoteur essentiel
01:01:53avant la volte-face
01:01:54de la ministre.
01:01:56A l'origine,
01:01:57le Président de la République
01:01:58en amont des Jeux Olympiques
01:01:59et Paralympiques de Paris
01:02:00avait lancé deux dispositifs
01:02:01dont l'objectif était
01:02:02de rendre notre pays
01:02:03une nation sportive
01:02:04et lutter à juste titre
01:02:06contre l'inactivité physique
01:02:08et l'incidentarité
01:02:09des plus jeunes.
01:02:10Il y a du boulot.
01:02:11Il y a du boulot.
01:02:12Au passage,
01:02:13je salue l'ensemble
01:02:14du tissu associatif sportif
01:02:15et parent dévoué
01:02:16qui tous les soirs,
01:02:17les mercredis
01:02:18et les week-ends
01:02:19s'investissent
01:02:20pour notre jeunesse.
01:02:21Mais rappelons-nous,
01:02:22nous avons été fiers
01:02:23du succès phénoménal
01:02:24de Léon Marchand
01:02:25cet été chez nous.
01:02:26Succès légendaire,
01:02:27je le conçois.
01:02:28Si notre héros a pu
01:02:29obtenir des résultats
01:02:30aussi grandioses,
01:02:31il serait exilé
01:02:32momentanément aux Etats-Unis.
01:02:33Dans le nombre d'interviews,
01:02:34notre héros national,
01:02:35d'ailleurs,
01:02:36s'exprime,
01:02:37exprime la différence
01:02:38de culture sportive
01:02:39entre nos deux pays.
01:02:40Pour ceux qui connaissent
01:02:41un peu les USA,
01:02:42les Etats-Unis,
01:02:43celle-ci promue
01:02:44dès le plus jeune âge
01:02:45avec des amplitudes horaires
01:02:46adaptées
01:02:47et une véritable ambition
01:02:48notamment universitaire.
01:02:49Mais passons.
01:02:50Ce qui est le plus choquant
01:02:51dans cet abandon
01:02:52en race campagne,
01:02:53selon moi,
01:02:54non,
01:02:55pardon,
01:02:56sauf pour les quartiers populaires,
01:02:57mais j'y reviendrai,
01:02:58c'est l'explication
01:02:59des portes,
01:03:00des pontes de Grenelle,
01:03:01à savoir que cela
01:03:02n'est pas tenable,
01:03:03voire complexe
01:03:04pour les 7000 collèges
01:03:05de notre pays.
01:03:06Ainsi,
01:03:07avec un pays
01:03:08avec un corps
01:03:09de près de 150 inspecteurs
01:03:10des finances
01:03:11et incapable
01:03:12de généraliser
01:03:13un dispositif
01:03:14démontré
01:03:15sur l'intérêt
01:03:16pour la santé physique
01:03:17et économique
01:03:18de tout un écosystème.
01:03:19Voilà où
01:03:20notre pays est tombé,
01:03:21une autre forme
01:03:22finalement de déclassement.
01:03:23Quant à la volonté
01:03:24de faire échouer
01:03:25ce dispositif
01:03:26pour les quartiers populaires
01:03:27sous des prétextes humanitaires,
01:03:28cela est tout aussi révoltant.
01:03:29Si notre ministre
01:03:30nous écoute,
01:03:31et je l'espère,
01:03:32je préconise aussi
01:03:33des dispositifs
01:03:34de mathématiques
01:03:35et de moins
01:03:36de clientélisme
01:03:37de la part de l'institution
01:03:38dans ces territoires.
01:03:39Espérant juste,
01:03:40et je terminerai par là,
01:03:41que pour la culture
01:03:42et la réussite sportive
01:03:43pour les prochains JO,
01:03:44qu'il n'y soit pas
01:03:45dans un siècle.
01:03:46C'est très intéressant,
01:03:47la suppression
01:03:48est un scandale.
01:03:49Là où je m'oppose
01:03:50très amicalement
01:03:51à ce que vous avez dit,
01:03:52mon cher Farid,
01:03:53c'est que j'ai fait
01:03:54un entretien
01:03:55avec le ministère
01:03:56de la Santé
01:03:57et que j'ai fait
01:03:58un entretien
01:03:59avec le directeur
01:04:00du haut niveau
01:04:01en matière de natation,
01:04:02et il m'a indiqué
01:04:03que la relation
01:04:04entre la France
01:04:05et les États-Unis
01:04:06pour Léon Marchand
01:04:07s'était faite
01:04:08en total
01:04:09en commun accord.
01:04:10Un mot Jean-Denis ?
01:04:11C'est complètement
01:04:12ahurissant
01:04:13d'entendre
01:04:14que les heures de sport
01:04:15vont être supprimées
01:04:16au collège.
01:04:17On a,
01:04:18surtout depuis la crise
01:04:19du Covid,
01:04:20une jeunesse
01:04:21qui va mal,
01:04:22une jeunesse
01:04:23qui devient hyper sédentaire,
01:04:24qui n'est même plus capable
01:04:25de courir
01:04:27et c'est complètement
01:04:28ahurissant
01:04:29de voir que
01:04:30ces heures de sport
01:04:31sont supprimées.
01:04:32C'est un vrai souci.
01:04:33Merci beaucoup
01:04:34en tout cas
01:04:35pour ces sujets.
01:04:36Allez, vous restez avec nous.
01:04:37Dans un instant,
01:04:38le coup de projecteur,
01:04:39cette fois-ci,
01:04:40c'est bien là
01:04:41qu'il arrive.
01:04:42Retour sur cette
01:04:43montée de la pauvreté
01:04:44en France
01:04:45avec plus de 9 millions
01:04:46de personnes
01:04:47sous le seuil de pauvreté,
01:04:48pouvoir d'achat,
01:04:49restaurants du cœur,
01:04:50agriculteurs,
01:04:51quelles sont finalement
01:04:52les solutions
01:04:53face à cette crise sociale ?
01:04:54Alors, face à cette
01:04:5540e campagne
01:04:56des restaurants du cœur,
01:04:57si vous étiez né en 85,
01:04:58est-ce que vous imagineriez
01:04:59que la pauvreté
01:05:00irait crescendo ?
01:05:01Est-ce que
01:05:02ces restos du cœur
01:05:03sont le symbole
01:05:04de l'appauvrissement
01:05:05de la France
01:05:06et des Français ?
01:05:07Et à cette question,
01:05:0840e campagne
01:05:09des restos du cœur,
01:05:10agriculteurs,
01:05:11pouvoir d'achat,
01:05:12désindustrialisation,
01:05:13la France s'appauvrit-elle,
01:05:14vous dites oui,
01:05:15à 98% ?
01:05:16Vous voulez réagir
01:05:17le 0 826 300 300 ?
01:05:18Et notre invité Jean-Marc Sylvestre
01:05:19est avec nous,
01:05:20journaliste économique.
01:05:21Bonsoir, merci d'avoir accepté
01:05:22notre invitation.
01:05:23Une question rapide,
01:05:24réponse rapide,
01:05:25est-ce que la situation
01:05:26économique de la France
01:05:27est grave ?
01:05:28La situation économique
01:05:29de la France aujourd'hui,
01:05:30oui, elle est sans
01:05:31aucune visibilité,
01:05:32donc elle est très grave,
01:05:33à commencer par
01:05:34les facteurs budgétaires
01:05:35puisque nous vivons
01:05:36complètement à crédit
01:05:37et nous n'avons aucune idée
01:05:38de la façon
01:05:39dont on va payer le crédit.
01:05:40On en parle dans un instant
01:05:41et j'en profite
01:05:42pour vous dire
01:05:43que je vous adore,
01:05:44Jean-Marc Sylvestre.
01:05:45Sur le radio,
01:05:46c'est vous
01:05:47qui donnez le ton.
01:05:48Bravo pour votre score
01:05:49d'audience,
01:05:50ça devient impressionnant.
01:05:51Faites attention,
01:05:52vous allez avoir
01:05:53beaucoup d'ennemis.
01:05:54Sud Radio, parlons vrai.
01:05:56Voix Sud Radio,
01:05:5717h-19h,
01:05:58Philippe David,
01:05:59Cécile de Ménibus.
01:06:00Et vous êtes là,
01:06:01bienvenue,
01:06:02si vous venez
01:06:03de nous rejoindre.
01:06:04Les Vraies Voix,
01:06:05tous les jours
01:06:06de 17h à 19h
01:06:07avec Philippe David
01:06:08et aujourd'hui,
01:06:09nos éditorialistes du jour,
01:06:10Philippe Bilger
01:06:11est avec nous,
01:06:12Farid Temsamani
01:06:13et Jean Dorido.
01:06:14Et vous,
01:06:15aux heures 826-300-300,
01:06:16bienvenue à tous.
01:06:17Tout de suite,
01:06:18les coups de projecteur
01:06:19des Vraies Voix.
01:06:20Les Vraies Voix Sud Radio,
01:06:21le coup de projecteur
01:06:22des Vraies Voix.
01:06:23Malgré les mesures
01:06:24qui ont été prises,
01:06:25c'est plusieurs dizaines
01:06:26de millions d'euros
01:06:27qui vont manquer
01:06:28pour pouvoir absorber
01:06:29ce flux de personnes
01:06:30que nous recevons
01:06:31aujourd'hui.
01:06:32J'ai un petit revenu
01:06:33mais heureusement
01:06:34qu'on a
01:06:35les réseaux du cœur
01:06:36pour pouvoir
01:06:37joindre les deux bouts.
01:06:38Sans eux,
01:06:39c'est pas possible.
01:06:40C'est pas possible,
01:06:41l'inflation va trop augmenter,
01:06:42j'ai pas beaucoup d'argent
01:06:43donc non,
01:06:44c'est très dur.
01:06:45On se crie
01:06:46la 1317e famille.
01:06:47C'est des chiffres
01:06:48que moi,
01:06:49je n'ai jamais vu avant.
01:06:50L'économie mondiale
01:06:51ne peut pas tolérer
01:06:52qu'on ne puisse pas
01:06:53nourrir ses enfants.
01:06:54Très clairement,
01:06:55aujourd'hui,
01:06:56ce n'est plus tenable.
01:06:58Et les réseaux du cœur
01:06:59dans ce que,
01:07:00vous l'avez vu,
01:07:01cette 40e campagne
01:07:02avec 1,3 million
01:07:03de bénéficiaires
01:07:04l'an dernier.
01:07:05L'association entend
01:07:06cette année prioriser
01:07:07les publics
01:07:08les plus vulnérables,
01:07:09donc les familles monoparentales
01:07:10et les enfants
01:07:11de moins de 3 ans.
01:07:12Plus de 9 millions
01:07:13de personnes
01:07:14vivent sous le seuil
01:07:15de pauvreté en France
01:07:16et c'est selon l'INSEE.
01:07:17Alors parlons vrai,
01:07:18est-ce que vous constatez
01:07:19cet appauvrissement
01:07:20autour de vous ?
01:07:21Est-ce que vous,
01:07:22vous craignez
01:07:23un jour de tomber
01:07:24dans la pauvreté ?
01:07:25Et à cette question,
01:07:2640e campagne
01:07:27des restos du cœur,
01:07:28agriculteurs,
01:07:29pouvoir d'achat,
01:07:30désindustrialisation,
01:07:31la France s'appauvrit-elle ?
01:07:32Vous dites quoi ?
01:07:3398% ?
01:07:34Vous voulez réagir ?
01:07:35Venez témoigner.
01:07:36On attend vos appels
01:07:37au 0826 300 300.
01:07:38Et pour comprendre
01:07:39le phénomène,
01:07:40Jean-Marc Sylvestre
01:07:41est avec nous,
01:07:42journaliste économique.
01:07:43Merci d'avoir accepté
01:07:44notre invitation.
01:07:45Que vous aimez beaucoup,
01:07:46mais on l'aime tous.
01:07:47Mais je lui dirai encore
01:07:49Alors,
01:07:50il n'y a pas besoin,
01:07:51évidemment,
01:07:52de savoir que les restos
01:07:53du cœur existent,
01:07:54même s'ils sont
01:07:55nécessaires et fondamentaux,
01:07:57pour constater
01:07:58chacun d'entre nous,
01:08:00quand on se promène
01:08:01dans les rues,
01:08:02à quel point
01:08:03il y a une augmentation
01:08:04de la pauvreté.
01:08:05Et d'ailleurs,
01:08:06à titre personnel,
01:08:07c'est en permanence,
01:08:09de ma part,
01:08:10une mauvaise conscience
01:08:11que je n'apaise pas
01:08:13par une générosité
01:08:14que je devrais avoir,
01:08:16parce qu'on est en permanence
01:08:17sollicités dans le métro
01:08:19ou ailleurs.
01:08:20Et quelqu'un a dit ce matin,
01:08:21je ne sais plus qui exactement,
01:08:23cette misère individuelle,
01:08:25c'est un échec collectif.
01:08:27Alors on se rassure
01:08:28en disant
01:08:29c'est à l'État
01:08:30de pallier
01:08:31ces terribles misères,
01:08:33mais en réalité,
01:08:34je ne parviens pas
01:08:35à comprendre
01:08:36comment un État
01:08:38digne de ce nom
01:08:39laisse prospérer,
01:08:42si j'ose ce terme,
01:08:44un peu antinomique,
01:08:45une telle détresse.
01:08:47– Farid, tu aimes ça Mani ?
01:08:48– Je vais vous dire,
01:08:49la pauvreté,
01:08:50comme l'a dit Philippe,
01:08:51c'est flagrant
01:08:52dans notre pays,
01:08:53et on va en parler
01:08:54peut-être un peu plus
01:08:55dans le détail.
01:08:56Moi je suis auprès
01:08:57d'étudiants,
01:08:58quotidiennement,
01:08:59et ce qu'il n'y avait pas
01:09:00en encore quelques années,
01:09:02vous avez aujourd'hui
01:09:03des étudiants
01:09:04qui viennent à la fin
01:09:05de l'après-midi,
01:09:06lorsque les services
01:09:07des restos universitaires
01:09:09remballent,
01:09:10d'une certaine manière,
01:09:11viennent réclamer
01:09:12s'il reste des choses
01:09:14pour le soir.
01:09:15Vous avez une pauvreté
01:09:16qui commence à se généraliser
01:09:17dans notre pays,
01:09:18et je peux en parler
01:09:19parce que je suis issu moi-même
01:09:20d'une famille pauvre,
01:09:21à la base.
01:09:22Mais ce qu'il se passe,
01:09:23ce qui est en train
01:09:24de se passer dans notre pays,
01:09:25est quand même très grave.
01:09:26– Jean Dorudo.
01:09:27– Oui, c'est un fait,
01:09:28c'est assez tragique
01:09:30et c'est profondément triste.
01:09:31C'est la première génération,
01:09:33si vous voulez,
01:09:34aujourd'hui,
01:09:35où les jeunes françaises
01:09:36et français
01:09:37vivent moins bien
01:09:38que leurs parents.
01:09:39Le fameux ascenseur social,
01:09:40on avait connu
01:09:41depuis la Troisième République,
01:09:42une espèce de mouvement
01:09:43comme ça,
01:09:44où de génération en génération,
01:09:45à force d'études,
01:09:46à force de travail,
01:09:47chacun vivait mieux
01:09:48que la génération précédente.
01:09:49Et là, c'est le contraire.
01:09:50On a des parents aujourd'hui
01:09:51qui hébergent leurs enfants,
01:09:53des trentenaires,
01:09:55des quadragénaires
01:09:56qui n'ont plus les moyens
01:09:57parce qu'un accident de la vie,
01:09:58parce qu'un divorce,
01:09:59ou autre,
01:10:00alors que ce sont des personnes
01:10:01qui travaillent
01:10:02et il y a un vrai souci.
01:10:03Il y a la pauvreté,
01:10:04la misère qui grandit
01:10:05et il y a aussi
01:10:06toute cette catégorie
01:10:07de travailleurs pauvres
01:10:08ou de travailleurs ultra modestes,
01:10:10alors que ce sont des gens
01:10:11qui ont des vrais jobs
01:10:13à responsabilité,
01:10:14qui sont même parfois cadres
01:10:15et qui n'ont...
01:10:16Des profs,
01:10:17des professeurs,
01:10:18des gens qui ont le cafès,
01:10:19qui ont fait des études supérieures,
01:10:20qui, avec un divorce,
01:10:21n'ont même plus les moyens
01:10:23de partir en vacances
01:10:24avec leurs enfants,
01:10:25de revenir vivre
01:10:26chez papa, maman,
01:10:27tellement ils ne peuvent
01:10:28même plus loger
01:10:29de par leur travail.
01:10:30On a compris.
01:10:31Souvenez-vous que c'était
01:10:32la genèse des Gilets jaunes ?
01:10:33Oui.
01:10:34On a un invité, justement,
01:10:36qui est avec nous,
01:10:37Jean-Marc Sylvestre.
01:10:38Merci beaucoup
01:10:39d'avoir accepté notre invitation.
01:10:40La France tombait
01:10:4125e au classement
01:10:42PIB par habitant en 91.
01:10:43C'était 11e.
01:10:44C'est une dégringolade,
01:10:45en fait ?
01:10:46C'est une dégringolade.
01:10:47Vous avez une augmentation
01:10:48de la pauvreté
01:10:49dans les chiffres
01:10:50que l'on voit très nettement
01:10:51à partir des années 2010,
01:10:52c'est-à-dire après la crise,
01:10:53la grande crise financière.
01:10:54Le Covid, ensuite,
01:10:55n'a rien ajouté.
01:10:56La crise inflationniste
01:10:57de l'après-Covid
01:10:58et de la guerre en Ukraine,
01:10:59en a également
01:11:00une augmentation
01:11:01de la pauvreté
01:11:02dans les chiffres
01:11:03que l'on voit très nettement
01:11:04à partir des années 2010,
01:11:05c'est-à-dire après la crise,
01:11:06la grande crise financière.
01:11:07Le Covid, ensuite,
01:11:08n'a rien ajouté.
01:11:09La crise inflationniste
01:11:10de l'après-Covid
01:11:11et de la guerre en Ukraine,
01:11:12en a également ajouté.
01:11:13Mais il n'y a pas
01:11:14d'augmentation.
01:11:15Si vous prenez
01:11:16comme critère
01:11:17la population
01:11:18par rapport
01:11:19au salaire médian,
01:11:20au revenu médian,
01:11:21c'est-à-dire le revenu
01:11:22qui partage la population
01:11:23en deux,
01:11:24il n'y a pas
01:11:25une très grosse augmentation
01:11:26en pourcentage.
01:11:27Il y a une augmentation
01:11:28en nombre.
01:11:29Pourquoi ?
01:11:30Parce que la population
01:11:31pauvre a augmenté.
01:11:32D'abord,
01:11:33vous avez une population extérieure
01:11:34qui, après la crise financière,
01:11:35vous avez eu des vagues
01:11:36d'immigrants,
01:11:37des vagues d'immigration
01:11:38importantes
01:11:39qui ont apporté
01:11:40des contingents
01:11:41de gens
01:11:42qui, effectivement,
01:11:43sont allés,
01:11:44par la suite,
01:11:45pas tous,
01:11:46heureusement,
01:11:47au resto du cœur
01:11:48et ont été obligés
01:11:49de le faire.
01:11:50Mais la crise
01:11:51du Covid
01:11:52a appauvri
01:11:53les quartiers
01:11:54qui étaient déjà
01:11:55très pauvres
01:11:56et elle a appauvri aussi
01:11:57un certain nombre
01:11:58de personnes âgées.
01:11:59Donc, vous avez
01:12:00une augmentation
01:12:01en nombre.
01:12:02Vous n'avez pas
01:12:03d'augmentation
01:12:04en pourcentage.
01:12:05Alors, vous me direz
01:12:06qu'il y a encore
01:12:07un contingent
01:12:08de pauvreté
01:12:09qui n'est pas supportable
01:12:10et qui n'est pas admissible.
01:12:11Alors, nous sommes
01:12:12à peu près,
01:12:13je ne vais pas vous donner
01:12:14des chiffres
01:12:15pour débattre,
01:12:16nous sommes à peu près
01:12:17au niveau
01:12:18des grands pays occidentaux
01:12:19en termes de pauvreté.
01:12:20Si vous regardez
01:12:21les Anglais,
01:12:22ils ont des taux de pauvreté
01:12:23qui sont bien supérieurs
01:12:24aux nôtres.
01:12:25Les Allemands
01:12:26ont à peu près
01:12:27le taux de pauvreté
01:12:28ou de homelessness
01:12:29équivalent
01:12:30les Américains aussi.
01:12:31En revanche,
01:12:32ce que je peux vous dire
01:12:33et ça, les chiffres
01:12:34sont spectaculaires,
01:12:35c'est que l'assistance
01:12:36à la pauvreté en France
01:12:37est bien supérieure
01:12:38à ce qu'elle est
01:12:39dans les pays,
01:12:40dans les autres pays occidentaux.
01:12:41Nous sommes le champion
01:12:42de l'assistance
01:12:43et de la protection
01:12:44même si l'assurance
01:12:45n'est pas suffisante,
01:12:46même si tout ça
01:12:47n'est pas...
01:12:48Donc, ce qui explique
01:12:49d'ailleurs
01:12:50la montée
01:12:51des dépenses sociales
01:12:52en France,
01:12:53leur importance,
01:12:54leur difficulté à gérer
01:12:55et leur difficulté
01:12:56à les financer.
01:12:57Comment vous voyez
01:12:58Jean-Marc Sylvestre
01:12:59peut-être
01:13:00une interrogation
01:13:01qui n'est pas fondamentale
01:13:02par rapport
01:13:03à la détresse sociale
01:13:04mais par moment,
01:13:05je me dis que
01:13:06la démocratie
01:13:07peut-être
01:13:08est mal outillée
01:13:09pour faire preuve
01:13:10d'autorité
01:13:11à l'égard
01:13:12d'une misère
01:13:13qui s'étale
01:13:14dans nos rues
01:13:15et je me demande
01:13:16au fond,
01:13:17est-ce qu'on aurait
01:13:18le droit,
01:13:19à votre avis,
01:13:20en restant
01:13:21dans le tissu
01:13:22républicain,
01:13:23d'avoir des injonctions
01:13:24un petit peu autoritaires
01:13:25qui permettraient
01:13:26à la démocratie
01:13:27d'être
01:13:28à l'égard
01:13:29d'une misère
01:13:30qui s'étale
01:13:31qui permettrait
01:13:32à la misère,
01:13:33par exemple,
01:13:34notamment la nuit
01:13:35dans des conditions
01:13:36épouvantables
01:13:37d'être
01:13:38à l'abri.
01:13:39Je suis parfois frappé
01:13:40de voir
01:13:41avec quelle tolérance
01:13:42on laisse
01:13:43la misère
01:13:44s'étaler
01:13:45dans la rue.
01:13:46Écoutez,
01:13:47M. Bidjerre,
01:13:48après tout,
01:13:49si elle s'étale
01:13:50dans la rue,
01:13:51on la voit,
01:13:52je n'ose pas penser
01:13:53que vous imaginez
01:13:54qu'on puisse
01:13:55la cacher,
01:13:56la cacher,
01:13:57cette misère
01:13:58pendant les Jeux Olympiques.
01:13:59Vous savez très bien
01:14:00qu'on la cacher.
01:14:01Non mais au moins
01:14:02veillez à la mettre.
01:14:03Vous voyez,
01:14:04la nuit,
01:14:05par exemple,
01:14:06il n'est pas normal
01:14:07qu'on laisse
01:14:08des malheureux
01:14:09rester
01:14:10sous la pluie,
01:14:11dehors,
01:14:12alors qu'on pourrait,
01:14:13si on faisait preuve
01:14:14d'autorité,
01:14:15s'il acceptait,
01:14:16les mettre
01:14:17dans des endroits
01:14:18plus sûrs.
01:14:19Le problème,
01:14:20c'est qu'il ne l'accepte pas.
01:14:21Je ne l'accepte pas toujours.
01:14:22Pardonnez-moi,
01:14:23je suis totalement d'accord
01:14:24avec ce que vous dites.
01:14:25Il faut que vous alliez voir
01:14:26les maires
01:14:27des grandes villes
01:14:28qui sont aujourd'hui
01:14:29occupés par les dépenses
01:14:30d'électricité
01:14:31et notamment
01:14:32dans la mouvance écologiste
01:14:33et qui ferment
01:14:34l'électricité
01:14:35la nuit.
01:14:36Vous avez
01:14:37un problème
01:14:38de chauffage,
01:14:39vous avez un problème
01:14:40de lumière,
01:14:41vous avez donc
01:14:42un problème de sécurité.
01:14:43Vous savez,
01:14:44le grand avantage
01:14:45de l'électricité,
01:14:46ça a été d'améliorer
01:14:47la sécurité
01:14:48dans les villes.
01:14:49C'est vrai
01:14:50que cette situation-là
01:14:51est la péreclité.
01:14:52Mais essayez de convaincre
01:14:53un certain nombre de maires
01:14:54de grandes villes,
01:14:55on ne va pas les citer,
01:14:56de rétablir l'électricité
01:14:57dans les centres-villes
01:14:58parce qu'effectivement
01:14:59c'est une véritable catastrophe.
01:15:00Pour le reste,
01:15:01je ne crois pas
01:15:02qu'on puisse espérer
01:15:03des injonctions autoritaires,
01:15:04c'est vraiment hors
01:15:05de ma pensée
01:15:06et de ma imagination.
01:15:07En revanche,
01:15:08on peut avoir
01:15:09des incitations
01:15:10à faire autrement
01:15:11du côté des chefs d'entreprise
01:15:12à essayer d'embaucher
01:15:13un peu plus de gens
01:15:14qu'ils ne le font
01:15:15et puis aussi inciter
01:15:16un certain nombre de gens
01:15:17qui peut-être
01:15:18pourraient travailler
01:15:19mais qui aujourd'hui
01:15:20sont complètement découragés
01:15:21et sont complètement désolés
01:15:22de ne pas pouvoir travailler
01:15:23parce qu'ils n'ont pas
01:15:24les moyens
01:15:25d'acheter
01:15:26de l'électricité
01:15:27parce qu'ils sont
01:15:28complètement désolés
01:15:29de le faire.
01:15:30Il y a ce système-là.
01:15:31La démocratie,
01:15:32c'est le plus beau système
01:15:33du monde.
01:15:34Il y a une chose
01:15:35qu'il ne faut pas oublier,
01:15:36c'est que pour pouvoir
01:15:37distribuer ou redistribuer
01:15:38de la richesse
01:15:39que nous avons,
01:15:40il faut la créer,
01:15:41il faut la produire,
01:15:42il faut produire
01:15:43cette richesse.
01:15:44Or cette richesse
01:15:45ne se produit pas
01:15:46dans les bureaux
01:15:47d'administration
01:15:48où elle se produit
01:15:49dans les entreprises
01:15:50qui créent de la richesse
01:15:51et qui commercent ensuite.
01:15:52Donc c'est là
01:15:53où nous sommes très faibles,
01:15:54nous avons une balance
01:15:55commerciale
01:15:56qui est très déficitaire,
01:15:57nous avons un budget
01:15:58qui est très déficitaire.
01:15:59On a beaucoup trop de pauvres,
01:16:02vous avez raison,
01:16:03mais franchement,
01:16:04on n'a pas assez de riches.
01:16:05Jean Dorido.
01:16:06Alors justement,
01:16:07j'aimerais poser une question
01:16:08à Jean-Marc Sylvestre.
01:16:09J'ai bien noté
01:16:10que le pourcentage
01:16:12de misère n'augmente pas,
01:16:13c'est en nombre
01:16:14que ça augmente.
01:16:15Pour autant,
01:16:16ces personnes
01:16:17qui basculent,
01:16:18je me rappelle,
01:16:19dans les années 90,
01:16:20il y a eu toute une vague
01:16:21de personnes
01:16:22qui décrochaient socialement
01:16:23parce qu'elles perdaient un emploi.
01:16:24Gérard Jugnot a même fait un film
01:16:25d'école formidable là-dessus.
01:16:26Et j'aimerais,
01:16:27je serais curieux,
01:16:28si M. Sylvestre a des chiffres,
01:16:29de savoir
01:16:30est-ce qu'aujourd'hui,
01:16:31est-ce qu'on a une idée
01:16:32de cette proportion
01:16:33de personnes
01:16:34qui décrochent,
01:16:35qui avaient un job,
01:16:36qui s'en sortaient
01:16:37et puis parce qu'un accident
01:16:38de la vie,
01:16:39une maladie,
01:16:40quelque chose…
01:16:41Un divorce.
01:16:42Un divorce
01:16:43et elles basculent
01:16:44dans la misère.
01:16:45Jean-Marc Sylvestre.
01:16:46Oui.
01:16:47Ce n'est pas la cause majoritaire
01:16:48de la pauvreté
01:16:49d'après les chiffres.
01:16:50La cause majoritaire
01:16:51de la pauvreté,
01:16:52c'est le manque de formation.
01:16:53Au départ,
01:16:55malheureusement,
01:16:56on est très souvent pauvres
01:16:57et quand on est pauvre
01:16:58dans un quartier pauvre
01:16:59et dans une famille pauvre,
01:17:00c'est très compliqué
01:17:01et très difficile d'en sortir.
01:17:02Il faut être génial,
01:17:03il faut avoir une chance inouïe,
01:17:04il faut gagner au loto.
01:17:05Et ça ne paraît pas possible.
01:17:06Donc ce n'est pas ça.
01:17:07Non.
01:17:08En revanche,
01:17:09ce qui s'est passé
01:17:10dans les années 90,
01:17:11c'est qu'effectivement,
01:17:12on a eu une vague
01:17:13de chômage massive.
01:17:14Il a fallu juguler,
01:17:15qu'il a fallu rire.
01:17:16On a eu beaucoup,
01:17:17beaucoup de mal.
01:17:18Les gouvernements
01:17:19se sont cassés le nez.
01:17:20Je me souviens même,
01:17:21François Mitterrand
01:17:22disant,
01:17:23il n'y a pas de solution,
01:17:24je ne crois non plus.
01:17:25Et cette vague de chômage là,
01:17:26on n'en a pas tellement conscience
01:17:27aujourd'hui,
01:17:28mais on a tort,
01:17:29eh bien,
01:17:30elle a été jugulée.
01:17:31C'est-à-dire qu'à partir
01:17:32des années 2005, 2007
01:17:33et puis jusqu'à aujourd'hui,
01:17:34on a réussi à rétablir
01:17:35la situation de l'emploi.
01:17:36Pourquoi ?
01:17:37Parce qu'on a réanimé
01:17:38le tissu économique,
01:17:39on a réanimé la production
01:17:40et on s'est occupé
01:17:41du reclassement.
01:17:42Donc ça a fait beaucoup de bien
01:17:43à la récupération
01:17:44d'un certain nombre de gens.
01:17:45Et ça,
01:17:46c'est ce qu'on a fait
01:17:47dans les années 90.
01:17:49Donc ça a fait beaucoup de bien
01:17:50à la récupération
01:17:51d'un certain nombre de gens.
01:17:52Farid, t'aimes ça manipuler ?
01:17:53Oui, moi.
01:17:54Deux éléments.
01:17:55On évoque la pauvreté
01:17:56telle qu'elle est visible.
01:17:57Vous avez une partie
01:17:58de nos concitoyens
01:18:00qui, peut-être,
01:18:01ne sont pas encore
01:18:02sous le barème
01:18:03de l'indice de pauvreté.
01:18:04Mais qui le frôlent.
01:18:05Mais qui le frôlent.
01:18:06Donc ça a donné,
01:18:07souvenez-vous,
01:18:08au gilet jaune,
01:18:09ce fameux déclassement.
01:18:10Moi, je m'inquiète
01:18:11d'une évolution,
01:18:12c'est que nous sommes
01:18:13en pleine mutation économique.
01:18:14Alors,
01:18:15les Etats-Unis,
01:18:16vous avez remarqué
01:18:17qu'ils ont un nouveau président.
01:18:18L'avantage de Trump,
01:18:19lors de son premier mandat,
01:18:20c'est qu'il avait
01:18:21une partie réindustrialisée,
01:18:22son pays.
01:18:23Au détriment, d'ailleurs,
01:18:24d'une autre.
01:18:25Il ne faut pas le nier.
01:18:26Moi, ce qui m'interpelle,
01:18:27c'est qu'aujourd'hui,
01:18:28dans la mutation,
01:18:29notamment de l'intelligence
01:18:30artificielle, etc.,
01:18:31on le sait.
01:18:32Nous le savons.
01:18:33Moi, je donne
01:18:34des cours d'économie.
01:18:35On sait qu'aujourd'hui,
01:18:36nous avons,
01:18:37à l'avenir,
01:18:38si on fait un peu de prospective,
01:18:39une partie des emplois
01:18:40tels qu'ils existent aujourd'hui
01:18:41qui vont petit à petit
01:18:43disparaître.
01:18:44Or, notre pays,
01:18:45effectivement,
01:18:46dans le meilleur des cas,
01:18:47ils sont transformés.
01:18:48Lorsqu'on les accompagne,
01:18:49or, ça n'a pas toujours été
01:18:50notre fort, notamment.
01:18:51Est-ce que c'est...
01:18:52Oui.
01:18:53Jean-Marc Sylvestre,
01:18:54si on fait une projection
01:18:55justement sur la formation,
01:18:56sur toute cette frange
01:18:57de la population
01:18:58qui n'est pas reformée,
01:18:59c'est quoi ?
01:19:00On est à 10 ans,
01:19:01à 15 ans,
01:19:02justement,
01:19:03pour retrouver
01:19:04un niveau normal.
01:19:05Si on...
01:19:06Au rythme où nous allons
01:19:07aujourd'hui,
01:19:08ou actuellement,
01:19:09on est à plus d'une génération.
01:19:10Il va falloir
01:19:11une ou deux générations
01:19:12pour pouvoir retrouver
01:19:13un niveau qui soit acceptable
01:19:14parce qu'aujourd'hui,
01:19:15on a 1 % de croissance à peine,
01:19:160,8 % de croissance,
01:19:17vraisemblablement 0 % de croissance
01:19:18l'année prochaine.
01:19:19On ne va vraiment pas y arriver
01:19:20avec des prix du logement
01:19:21qui sont astronomiquement élevés,
01:19:22avec un certain nombre de choses,
01:19:23notamment l'inflation,
01:19:24l'énergie, etc.
01:19:25Et puis, les défis
01:19:26auxquels nous sommes confrontés.
01:19:27On n'en a pas parlé,
01:19:28mais il y a un défi écologique
01:19:29qui pèse énormément
01:19:30sur les budgets
01:19:31et sur tout le monde.
01:19:32Et c'est un défi
01:19:33qui est un défi
01:19:34qui est un défi
01:19:35qui est un défi
01:19:37écologique qui pèse énormément
01:19:39sur les budgets
01:19:40et sur tout le monde
01:19:41et avec des normes
01:19:42qui sont extrêmement chères
01:19:43et qui font que le sentiment
01:19:45d'appauvrissement est fort.
01:19:47Je voudrais mettre simplement
01:19:48un détail que je voulais signaler.
01:19:51C'est qu'il y a la pauvreté,
01:19:52qui est très difficile,
01:19:54qui est facile à montrer,
01:19:55qui est facile à expliquer.
01:19:56On en parle beaucoup
01:19:57sur le registre de l'émotion.
01:19:59Et puis, le ressenti
01:20:01de cette pauvreté.
01:20:02Parce que le ressenti
01:20:03de la pauvreté
01:20:04est très différent
01:20:05selon votre style
01:20:06d'habitation. Être pauvre à Paris c'est pas pareil que d'être pauvre en pleine
01:20:11campagne. Être pauvre dans le midi au soleil, comme disait Aznavour, c'est
01:20:14mieux que d'être pauvre dans une ville où il fait froid et où on a du mal à
01:20:19manger. Et aujourd'hui vous avez des structures de consommation qui vous
01:20:23appauvrissent littéralement. Qu'est-ce que j'appelle des structures de
01:20:26consommation ? Eh bien ce sont des consommations qui sont des consommations
01:20:29obligées. Le logement c'est obligé et le logement ça coûte de plus en plus
01:20:32cher. La voiture. Le logement coûte de plus en plus cher. Vous avez la bagnole, la
01:20:36voiture, vous avez les téléphones portables, les abonnements. Vous pouvez
01:20:40vous pouvez être pauvre en dessous du seuil de pauvreté mais vous aurez quand
01:20:45même un iphone et un internet. Mais après tout c'est normal, il faut bien avoir
01:20:49une communication sur le monde. Donc vous avez des dépenses contraintes qui
01:20:53sont excessivement élevées et ces dépenses contraintes accroissent le
01:20:58sentiment de pauvreté parce que les revenus derrière n'ont pas augmenté.
01:21:01Merci mille fois Jean-Marc Sylvestre d'avoir été avec nous, journalistes
01:21:05économiques. Merci à vous. Un sage parmi les sages. Merci beaucoup
01:21:08Philippe Bilger. Un autre sage. Ah merci. Pour Philippe Bilger je n'ai pas d'accord.
01:21:13Là vous m'honorez tout le monde. Un jour on aura peut-être les deux autour de cette table.
01:21:18Merci Farid Tadjamani. Merci beaucoup Jean Dorido. Dans un instant on va parler
01:21:22emploi bien entendu de cette génération Z. Est-ce que cette génération Z a
01:21:28vraiment envie de travailler ? Est-ce que les entreprises et cette génération Z se
01:21:31comprennent ? On va en parler dans un instant avec Nicolas Leroy et nos invités.
01:21:35A tout de suite.

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