Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Philippe Coy, président national de la Confédération des buralistes ; Ludovic Franceschet, agent territorial et influenceur ; Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop ; David Lisnard, maire de Cannes et président de l'AMF.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-20##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-20##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00En direct du Salon des maires, depuis le stand de la Confédération nationale des Buralistes,
00:00:05les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:11Effectivement, nous sommes en direct du 106ème, la 106ème édition du Congrès des maires
00:00:17et des présidents d'intercommunalité de France à Paris-Versailles,
00:00:20sur le stand de la Confédération des Buralistes.
00:00:24Le thème de ce grand congrès, les communes, trois petits points, heureusement,
00:00:29voilà, et on est ravis de vous accueillir avec Philippe David.
00:00:32Ça va mon Philippe ?
00:00:33Ça va très bien, mais j'adore le Salon des maires, j'adore les Buralistes,
00:00:36mais j'ai quelques inquiétudes cette année.
00:00:37Des maires, des maires émaillés.
00:00:39J'ai quelques inquiétudes parce que je sais que vous rêvez un jour d'être maire.
00:00:42C'est vrai.
00:00:43Et je me dis que vu ce que vous me faites subir chaque jour,
00:00:45si un jour vous étiez maire et que je passe dans votre commune faire coucou à un Buraliste,
00:00:49à un collègue de notre ami Philippe Coy,
00:00:51j'aurais pas le temps de m'arrêter que déjà votre police municipale m'aurait mis 3 PV en 2 minutes.
00:00:55Au moins 3.
00:00:56Et ça m'inquiète un peu.
00:00:57Non mais j'en ai d'avance sur vous Philippe David.
00:00:59Ah bah c'est sympathique.
00:01:00Je m'étonne pas de vous.
00:01:01J'ai pas mal de griefs sur vous.
00:01:03Vous inquiétez pas.
00:01:04Heureusement.
00:01:06En tout cas on est très heureux d'être là.
00:01:08Allez, sommaire de cette émission directement,
00:01:10le grand débat du jour c'est à 17h30.
00:01:12La santé, la sécurité et les impôts locaux,
00:01:14ce sont les 3 thèmes les plus importants pour les Français en matière de politique municipale.
00:01:18Résultat d'une étude IFOP selon laquelle 52% des sondés souhaitent la réélection de leur maire dans un an et demi.
00:01:26Alors parlons vrai.
00:01:27Le maire est-il le personnage politique le plus important de votre vie ?
00:01:31Est-il encore votre personnalité politique préférée ?
00:01:34Et à cette question, pour vous, qu'est-ce qui est le plus important chez un maire ?
00:01:37Vous dites à 47% la sécurité, à 46% la gestion de l'argent, à 4% son poids politique et à 3% l'offre de soins offerte dans la commune.
00:01:47Vous voulez réagir ?
00:01:48Les vraies voix attendent vos appels au 0826 300 300.
00:01:52Et Frédéric Dhabi sera avec nous, directeur général de l'IFOP dans quelques instants.
00:01:57Et puis le coup de projecteur des vraies voix, une moyenne de 41 maires rendent l'écharpe chaque mois en France,
00:02:04soit environ 2400 démissions depuis la dernière municipale.
00:02:0757 000 sièges de conseillers municipaux sont aujourd'hui vacants.
00:02:10L'association des petites villes de France dit craindre un crash démocratique et un back-out territorial,
00:02:16faute de volontaires lors des prochaines municipales.
00:02:19Parlons vrai, comment expliquez-vous ce grand mouvement de démission des maires ?
00:02:23Craignez-vous un manque de candidats dans un an et demi ?
00:02:26Et à cette question, avec 41 démissions par mois, le mandat des maires est-il en danger ?
00:02:31Vous dites oui à 86%. Vous avez été maire et vous avez rendu le tablier.
00:02:36Venez témoigner au 0826 300 300.
00:02:39Et notre invité à 18h30 sera David Lysnard, président de l'AMF, l'association des maires de France et maire de Cannes.
00:02:45On vous souhaite la bienvenue. Les vraies voix en direct de la Confédération des Buralistes.
00:02:49Les vraies voix Sud Radio.
00:02:52Et autour de nous, Philippe, des invités de choix, j'ai envie de dire.
00:02:57Philippe Bilger, bien entendu. Mon cher Philippe.
00:03:00Quel bonheur, parce que j'ai pu manger avant et je n'ai pas bu, je précise.
00:03:07Donc si je dis des inepties, ça n'est pas dû à l'alcool.
00:03:11D'accord, très bien. Philippe Coy est avec nous, président national de la Confédération des Buralistes.
00:03:15Merci de nous accueillir encore cette année, mon cher Philippe.
00:03:18Merci à vous d'avoir choisi le stand de la Confédération des Buralistes et les 23 000 Buralistes de France
00:03:23pour partager cette émission et surtout d'avoir accueilli Philippe Bilger que nous avons pu restaurer.
00:03:29C'est ça le commerçant d'utilité locale.
00:03:31J'ai tout prêté pour la restauration à tout point de vue.
00:03:35Sans limite.
00:03:37Et pour la jeunesse, bien sûr, de Philippe Bilger.
00:03:39Ludovic Francéchette est avec nous, agent territorial et influenceur.
00:03:43Bonsoir.
00:03:44Bonsoir et merci beaucoup.
00:03:45Et on l'adore.
00:03:46Merci, merci à vous.
00:03:47Mais c'est vrai qu'on vous aime beaucoup.
00:03:48Vous êtes influenceur et pas mal quand même.
00:03:50Il y a du monde quand même sur vos réseaux sociaux.
00:03:52Il y a un peu de monde.
00:03:53Et puis je voulais juste vous dire que je suis très fier d'être en face de vous.
00:03:56Mais vraiment.
00:03:57Vous avez remarqué, Philippe David, c'est pas vous qui regardez.
00:03:59Je vous adore.
00:04:00Ne m'étonne pas.
00:04:02On ne sait pas à qui il s'adresse.
00:04:04On est embêtés.
00:04:06Vous mentez dès le début.
00:04:09Vous ne connaissez pas la vraie vérité.
00:04:11Non, mais c'est parce qu'il s'est passé des choses.
00:04:15On ne veut pas savoir.
00:04:17On est connectés.
00:04:19Et un auditeur qui était connecté aussi au 0826 300 300, c'est Sylvie qui nous appelle n'importe quoi.
00:04:25Vous nous faites dire n'importe quoi.
00:04:27Vous voyez, déjà un reproche.
00:04:29Sortez le premier PV, ça ira plus vite.
00:04:31Je vais vous mettre une contravention.
00:04:33C'est la première.
00:04:34Et qui nous appelle de courbe voix.
00:04:35Bonsoir, Sylvie.
00:04:36Bonsoir.
00:04:38Bonsoir.
00:04:39Vous vouliez pousser un coup de gueule, Sylvie, sur le système de parrainage.
00:04:43Vous dites qu'il est 500 signatures des élus locaux pour les candidats aux élections.
00:04:47Tout à fait.
00:04:49Vous avez tout dit.
00:04:51Je trouve que c'est inadmissible.
00:04:54Je crois que c'est en 2016 que M. Hollande a fait passer quelque chose pour que, au fur et à mesure des parrainages,
00:05:02deux fois par semaine, on soit obligé de dire qui a parrainé qui.
00:05:06Ce qui met une pression terrible sur les élus locaux.
00:05:09Et qui, pour moi, contrevient totalement à l'esprit de l'élection qui est anonyme.
00:05:17Chacun va dans l'isoloir.
00:05:19Je trouve que les maires devraient avoir la possibilité de parrainer,
00:05:22ce n'est pas forcément leur vote,
00:05:24mais de parrainer qui ils veulent sans qu'on ait besoin.
00:05:28C'est juste pour que la vie démocratique puisse avoir lieu.
00:05:31Vous êtes d'accord, Sylvie ?
00:05:33Moi, je ne suis pas d'accord.
00:05:35Parce que je trouve qu'on est dans une lâcheté collective absolue.
00:05:38Et donc que les maires, les élus, assument leur choix.
00:05:42J'en ai marre de cette société frileuse.
00:05:45Je suis complètement d'accord.
00:05:46Pardon, j'allais argumenter.
00:05:47Mais je suis complètement d'accord avec vous, Philippe.
00:05:49Moi, j'ai les rémunérations.
00:05:50Je les revendique.
00:05:51Et il n'y a aucun problème.
00:05:52Je ne me cache pas.
00:05:53Et je vous suis, malheureusement, à 3000%.
00:05:55Mais nous, on ne nous demande rien, malheureusement.
00:05:57Exactement.
00:05:58Mais on peut donner notre avis.
00:05:59Puisque Mme Valentin vient de me le dire.
00:06:01Je pense que c'est bien d'afficher ses opinions, ses visions.
00:06:05Parce que pour défendre un projet, il faut être clair avec soi-même.
00:06:09Donc si on soutient un candidat, il faut le dire.
00:06:12Ce n'est pas un soutien, c'est un parrainage pour une candidature.
00:06:15Ce n'est pas la même chose.
00:06:16Mais souvenez-vous les pressions que certains maires ont eues.
00:06:20Par rapport à des collectivités.
00:06:22Parce qu'on soutient tel ou tel candidat.
00:06:24Oui, mais c'est la démocratie.
00:06:27Non, ce n'est pas la démocratie.
00:06:29Non, mais de se donner dans le parrainage d'une candidature, je pense que oui.
00:06:34Oui, mais là, si on va dans le sens de Sylvie qui nous dit...
00:06:37Elle veut l'anonymiser.
00:06:38Oui, mais c'est ce qui évite les pressions sur les financements, sur tout un tas de choses derrière.
00:06:44Voilà, mais il faut y penser.
00:06:46Ceux qui font pression, ils ne sont pas des grands démocrates, alors.
00:06:48Non, mais...
00:06:50C'est par définition.
00:06:51Si vous avez les noms, donnez-les-nous.
00:06:52Ils ont peur de la pluralité.
00:06:54Ils ont peur de l'expression d'idées.
00:06:56Ce n'est pas en allant brimer certains élus de privés, de subventions, qu'on va faire avancer et grandir la politique et l'engagement.
00:07:04Et bien voilà, Sylvie.
00:07:06Je suis un peu d'accord avec vous, Sylvie.
00:07:08Donc vous n'êtes pas totalement toute seule.
00:07:10Mais je soutiens Sylvie aussi.
00:07:11Merci, Sylvie.
00:07:12Ah, comme par hasard.
00:07:14Je ne vais pas prendre un deuxième PV.
00:07:16Ça fait 3 à 3, donc c'est très démocratique.
00:07:18Vous n'avez aucune personnalité.
00:07:19J'adore me confronter avec Philippe Etienne.
00:07:21Vous allez au secours de la minorité.
00:07:25Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:07:27Toujours en direct du congrès des maires de France.
00:07:30Et surtout sur le stand de la Confédération.
00:07:33Je voulais dire des bulgares, mais pas du tout.
00:07:36Pas tout à fait encore.
00:07:38Des buralistes, certainement.
00:07:40Peut-être y a-t-il une buraliste qui s'appellerait Sophia.
00:07:43Mais certainement.
00:07:44On est 23 000, on peut trouver.
00:07:46D'ici la fin de l'émission, c'est le défi.
00:07:48Vous restez avec nous puisque vous êtes notre vraie voix du jour.
00:07:51Dans un instant, le réquisitoire du procureur.
00:07:53Que va dire le procureur ?
00:07:55Le procureur va parler de Marine Le Pen.
00:07:57Très bien.
00:07:58On en parle dans un instant.
00:07:59On vous souhaite la bienvenue.
00:08:00Et vous pouvez nous appeler, bien entendu.
00:08:020 826 300 300.
00:08:03On est ravis de vous accueillir.
00:08:04On est ensemble jusqu'à 20h.
00:08:06Jusqu'à 20h ici.
00:08:08Vous pouvez venir sur ce stand.
00:08:10Hall 2, Confédération des Buralistes.
00:08:12Et commerçant d'utilité locale.
00:08:14Exactement.
00:08:15Dans les vraies voix du foot.
00:08:16Un invité exceptionnel sur Sud Radio.
00:08:18Louise Fernandez qui était membre du Carré Magique.
00:08:20Sera en compagnie de Tonton Mauricio et de son équipe.
00:08:23Et bien voilà.
00:08:24Comme ça, vous êtes vernis dans tous les cas.
00:08:25Allez, à tout de suite.
00:08:26On fait une pause.
00:08:27Sud Radio.
00:08:28Parlons vrai.
00:08:29Parlons vrai.
00:08:30Sud Radio.
00:08:31Parlons vrai.
00:08:32Du salon des maires.
00:08:33Depuis le stand de la Confédération Nationale des Buralistes.
00:08:36Les vraies voix Sud Radio.
00:08:3817h-19h.
00:08:39Philippe David.
00:08:40Cécile de Ménibus.
00:08:43Et nous sommes très heureux d'être là avec Philippe David.
00:08:46Bien entendu, ça nous permet de rencontrer surtout ceux qui nous écoutent au quotidien.
00:08:50Absolument.
00:08:51Beaucoup de monde.
00:08:52On est bien avec Philippe Bilger qui nous a accompagnés.
00:08:55Bien entendu, un pilier de cette émission.
00:08:57Philippe Coy est avec nous.
00:08:59Un président national de la Confédération des Buralistes.
00:09:02Et on est chez eux, sur leur stand.
00:09:04On est très très bien accueillis.
00:09:05Service de proximité.
00:09:07Je peux vous assurer qu'on s'en rend compte.
00:09:09Ludovic Francéchet est avec nous.
00:09:11Agent territorial et influenceur qu'on aime beaucoup.
00:09:13600 000 personnes.
00:09:15À peu près.
00:09:16Voilà, à peu près.
00:09:18À quelques milliers près, bien entendu.
00:09:20Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:09:22Les vraies voix Sud Radio.
00:09:24Le grand débat du jour.
00:09:26La grogne des maires de France.
00:09:28Il a supprimé aux maires la taxe d'habitation.
00:09:30Ce qui est idiot.
00:09:31Parce qu'en réalité, en faisant ça, on enlève ce qui permet aux maires de gérer leur commune.
00:09:36Oui, quand la France va mal, quand la France se déchire, les maires sont là pour réparer à proximité.
00:09:40C'est devenu très compliqué pour les maires.
00:09:42Il n'a pas tant de pouvoir que ça.
00:09:44Entre la suppression de la taxe d'habitation, la baisse régulière des dotations de l'Etat, le coût délirant.
00:09:48L'hiver dernier, on s'en souvient de l'énergie.
00:09:50Eh bien, beaucoup de communes aujourd'hui se retrouvent sur le flanc.
00:09:55La santé, la sécurité, les impôts locaux, ce sont les trois thèmes les plus importants pour les Français en matière de politique municipale.
00:10:00Résultat d'une étude d'EFOP selon laquelle 52% des sondés souhaitent la réélection de leur maire dans un an et demi.
00:10:07Alors parlons vrai, le maire est-il là finalement pour pallier les carences de l'Etat ?
00:10:11Est-ce que de la sécurité à la santé, il ne gère pas de plus en plus de régaliens ?
00:10:16Et à cette question, pour vous, qu'est-ce qui est le plus important chez un maire ?
00:10:19Vous dites à égalité parfaite, à 46% la sécurité et la gestion de l'argent, à 5% son poids politique et à 3% l'offre de soins dans sa commune.
00:10:29Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:10:32Et nous avons récupéré Frédéric Dhabi, directeur général de l'EFOP avec... Bonsoir Frédéric.
00:10:37Bonsoir Cécile, bonsoir à tous.
00:10:40Avec ce livre, parlons-nous tous la même langue que vous avez co-écrit avec Brice Socol.
00:10:46Alors la première question que j'ai envie de vous poser avant de donner la parole à nos éditorialistes du jour, c'est que ne parlons pas la même langue.
00:10:54C'est-à-dire face aux enjeux, que vous soyez en ruralité ou très urbain ou périurbain, peut-être que les éléments ou en tout cas les problèmes ne sont pas les mêmes.
00:11:04Oui, c'est vrai que les problématiques ne sont pas les mêmes parce que pour autant, il y a une vraie homogénéisation des enjeux.
00:11:09Dire que tout va bien sur la santé dans les métropoles et tout va mal sur la ruralité, c'est extrêmement rapide.
00:11:15Elle est trouvée rapidement dans une grande métropole comme Paris, Montpellier ou ailleurs, un dermatologue ou un ophtalmo.
00:11:20Il y a des zones rurales où les choses ne se passent pas si mal que ça.
00:11:23Mais par rapport à ce qu'a dit Philippe tout à l'heure, c'est vrai que moi je vois à travers les enquêtes que l'IFAP réalise,
00:11:29on est à un an et demi des élections municipales et beaucoup de villes nous sollicitent,
00:11:33que le maire est maintenant quasiment le seul acteur de confiance pour les Français.
00:11:38Le maire a gagné par chaos la bataille de la confiance.
00:11:42On est dans un moment où à l'échelle nationale, il y a une sorte d'éclipse du politique.
00:11:47Les Français, on le voit dans les enquêtes pour Sud Radio, pour Paris Match, avec Fils du Ciel,
00:11:52sont dans une posture depuis le 7 juillet de désintérêt, d'indifférence.
00:11:56Je parlais tout à l'heure par rapport à l'affaire Marine Le Pen et la censure, à quel point ça n'intéressait pas.
00:12:01On n'est pas dans le contexte passé où il y avait une forte mobilisation.
00:12:04Et la nature ayant hors du vide, les Français voient qu'à l'échelle nationale, le politique, sauf période rare et courte,
00:12:10je pense à Gabriel Attal et à l'éducation nationale, ne change plus la vie,
00:12:13il se tourne vers d'autres acteurs de confiance.
00:12:16Les dirigeants d'entreprises, il faut le dire, et également les maires.
00:12:19Dans toutes les enquêtes que l'IFOP réalise, et l'enquête générale dont vous avez parlé pour Politica et Le Montre,
00:12:24on a une cote de confiance des maires de 70%.
00:12:28Prenons le baromètre Fils du Ciel-Sud Radio-Paris Match qui a été lâché hier.
00:12:32Edouard Philippe, qui est le préféré des Français, est à 54%.
00:12:35Vous voyez la différence. L'écart est très très fort.
00:12:38Parce que le maire, et j'en aurai fini, contribue à réenchanter...
00:12:42Je suis du Philippe Bilger, je suis un petit peu long.
00:12:45Lui ce n'est pas le maire, c'est le président.
00:12:48Le maire contribue à réenchanter la promesse du politique.
00:12:52Et qu'est-ce que c'est que la promesse du politique ?
00:12:54C'est en fonction, en échange de mon vote, vous contribuez à améliorer mon quotidien,
00:12:59changer des choses, changer d'avis, peser sur ma vie quotidienne.
00:13:03Et aujourd'hui, il faut le dire, il y a quelques aînés régionaux qui y arrivent,
00:13:08mais en dehors de ça, le seul qui y arrive assez fortement, et les Français le voient,
00:13:13celui qui est dans le faire et pas dans le dire, c'est le maire.
00:13:16Philippe Bilger.
00:13:17Mon chef Frédéric, comme disait l'humoriste, vous n'avez pas eu le temps de faire bref.
00:13:22Mais plus sérieusement, la question de Sud Radio est très pertinente,
00:13:28et je rejoins Frédéric sur le fait que le maire est aujourd'hui évidemment la fonction de confiance.
00:13:35Et pour répondre à l'interrogation, je dirais que le maire, il y a des grands maires qui sont parfaitement inconnus,
00:13:44qui protègent, qui accomplissent et qui sont au service de leurs concitoyens.
00:13:49Et puis, lorsqu'on a une personnalité connue, bien sûr, on est d'autant plus écouté
00:13:56sur les deux exigences fondamentales, la sécurité et l'argent.
00:14:00Donc le maire est une personnalité capitale dans notre démocratie.
00:14:05Philippe Coy.
00:14:06On parle de sincérité, de fidélité, de confiance.
00:14:09Les communes sont en confiance avec les buralistes.
00:14:12Mais on parle toujours de ce qui rassure les Français.
00:14:15Je viens d'écouter parfaitement M. David.
00:14:17On parle de proximité.
00:14:19Et la défiance peut-être avec le politique en général aujourd'hui, c'est l'éloignement,
00:14:23le manque de considération, et on le voit bien.
00:14:26Le réseau des buralistes, c'est aujourd'hui l'accueil de 10 millions de Français.
00:14:29Donc on est au cœur de la vie de nombre de Français.
00:14:32On écoute, je dis souvent, le Bartaba, c'est le parlement du peuple.
00:14:36On y fait nos histoires, on défait nos histoires.
00:14:39On y partage nos peines, on y partage nos joies.
00:14:41Alors je ne suis pas surpris que les Français, aujourd'hui,
00:14:44vouent un amour à leur maire, parce que c'est un acteur de proximité.
00:14:48C'est un acteur, comme le disent ici les visiteurs à ce salon,
00:14:52de proximité à portée d'engueulade, comme peut l'être le commerçant
00:14:56quand ça ne va pas et que vous êtes insatisfait du produit.
00:14:59C'est un acteur de la politique de votre quotidien qui agit
00:15:02et avec lequel vous voyez l'action.
00:15:05Donc je ne suis pas surpris aujourd'hui de cet amour des maires
00:15:09par rapport aux concitoyens.
00:15:11Je suis plutôt inquiet du manque, comme vous l'avez dit en ouvrant cette émission,
00:15:15d'engagement, parce que cette vocation, cet engagement
00:15:19est de plus en plus dur, notamment sur les communes rurales.
00:15:24Alors moi je suis très inquiet du fait qu'ils démissionnent.
00:15:27Je dirais que les maires sont en première ligne des élus.
00:15:32C'est les maîtres des cérémonies dans une ville.
00:15:36Et on a réellement besoin d'eux.
00:15:39Donc s'il vous plaît, restez.
00:15:42Ne partez pas.
00:15:44Cette confiance, Frédéric Dhabi, quand on dit toujours
00:15:48ce qu'il a dit plutôt plus illégalement que moi, à portée de baffe quand même,
00:15:52le maire il est frontal devant tous les problèmes.
00:15:56Oui, par rapport à ce que Philippe David vient de dire,
00:15:59quand on voit les sujets qui sont au cœur des attentes à l'égard des maires,
00:16:02santé, sécurité, impôts locaux, c'est des dimensions sur lesquelles
00:16:06l'État national apparaît en situation d'impuissance, de difficulté, d'échec.
00:16:11Quand on parle du déclin français, de la France qui tombe,
00:16:14c'est un sujet qui se criticise dans l'imaginaire des Français,
00:16:17ne livrant pas, vous l'avez gentiment cité,
00:16:20pas sur l'immigration, pas sur le grand remplacement,
00:16:23mais sur deux institutions, l'hôpital et l'école.
00:16:26Et c'est vrai qu'on attend le maire, même si noir sur blanc,
00:16:28le maire n'est là que pour s'occuper des écoles primaires,
00:16:31il n'est que sur la police municipale.
00:16:33Mais on l'attend, il y a un niveau d'attente très fort.
00:16:35Ce qui fait, par rapport à ce que vous avez dit, Lédovic,
00:16:38ce qui fait que beaucoup de maires ressentent une certaine lassitude,
00:16:41même si on le sait très bien.
00:16:42Les sondages trois ans avant disent que beaucoup ne vont pas se présenter.
00:16:45On connaît leur sens de l'intérêt général.
00:16:48Beaucoup, beaucoup iront finalement au combat en 2026.
00:16:51– Mais est-ce que quelque part, on ne leur demande pas
00:16:53de prendre le relais sur le régalien ?
00:16:55Je pense en particulier sur la sécurité,
00:16:57pour qu'un maire comme le maire écologiste de Bordeaux
00:16:59dise maintenant je vais armer ma police municipale,
00:17:02est-ce que ça ne prouve pas quand même qu'il y a un changement de paradigme ?
00:17:05Frédéric Damy.
00:17:06– Oui, et vous avez raison de citer Pierre Urmic,
00:17:08qui n'est pas un écolo-rêveur, c'était quelqu'un qui est madré,
00:17:11il était déjà là en 1995 contre Alain Juppé,
00:17:14et il ne parlait pas de...
00:17:15– Oui, Pierre Urmic, c'est quelqu'un qui n'est pas un écolo à tendance radicale,
00:17:20il n'est pas du tout, ce n'est pas la ligne Sandrine Rousseau,
00:17:22c'est le moins qu'on puisse dire,
00:17:23et c'est vrai que sur la police, sur la question de la sécurité,
00:17:25vous avez vu dans Sud-Ouest, Lille-Fop,
00:17:27à travailler dans la ville de Bordeaux,
00:17:29il est crédité par les habitants en dehors du clivage gauche-droite
00:17:33qui dirait dans notre imaginaire,
00:17:35les écolos ne savent pas gérer la question sécuritaire,
00:17:37la droite y arrive, mais c'est vrai que de plus en plus,
00:17:40dans ce contexte d'éclipse du politique à l'échelle nationale,
00:17:43concrètement, depuis trois mois, qu'est-ce qu'on peut dire sur la sécurité ?
00:17:46Elle est incarnée nationalement, et bien incarnée par Bruno Retailleau,
00:17:49mais concrètement, sur le terrain, ce sont les maires qui prennent le relais,
00:17:53y compris dans des villes gérées par des personnalités de gauche,
00:17:57je ne pense pas à Pierre Urmic pour une gauche radicale,
00:18:00mais assez à gauche, et Grenoble a été le contre-exemple.
00:18:03– Avec Eric Piolle.
00:18:04– Et surtout, Pierre Urmic a eu une attitude très rare de la part d'un politique,
00:18:10il a dit, j'ai compris le réel, et donc j'ai décidé d'armer la police municipale.
00:18:17– Il a pris les devants, tout simplement.
00:18:19– C'est trop rare pour ne pas être souligné.
00:18:22– Je veux juste revenir sur cette proximité et l'attente des maires.
00:18:26Philippe David, vous disiez, est-ce qu'il récupère beaucoup de missions régaliennes ?
00:18:31Certainement, certainement trop, et il comble ce que l'État ne fait plus,
00:18:36cette proximité qu'attendent, bien évidemment, les administrés,
00:18:39je reviens sur notre présence ici à ce salon, parce que c'est le salon de la proximité,
00:18:44c'est le salon du premier rang des élus engagés dans le territoire.
00:18:48Il a été naturel pour nous, Confédération des Buralistes,
00:18:51d'être présents autour des élus locaux, pour justement construire,
00:18:55se bien vivre ensemble, cet aménagement du territoire.
00:18:58Parce que nous sommes aux côtés des élus locaux, avec ce statut de préposé à l'administration,
00:19:03ce serviciel que nous avons développé dans notre cadre de la transformation,
00:19:07parce qu'un aménagement du territoire, il doit se concerter avec les élus locaux,
00:19:12et je suis très heureux aujourd'hui de pouvoir être là pour la 7ème année,
00:19:16avec l'ensemble des Buralistes de France, nous avons des choses à nous dire.
00:19:19Vous avez dit en ouvrant l'émission, c'est le salon des collectivités,
00:19:23c'est les communes, heureusement, et moi je dirais, c'est les commerçants, évidemment.
00:19:28Oui, deux choses par rapport à ce que vous avez dit, la proximité c'est central,
00:19:33mais pour un maire, ce n'est pas la proximité, pardon de le dire de manière un peu triviale,
00:19:37à la papa, ce n'est pas, je vais sur le terrain, je me promène, je fais le tour des marchés.
00:19:42Les français, les administrés, attendent une proximité efficace,
00:19:47que le maire soit dans la connexion, dans l'écoute,
00:19:49et ce qui fait mal à la classe politique nationale, c'est ce sentiment de déconnexion,
00:19:53on le montre dans le livre, où les français, un peu comme à l'échelle locale,
00:19:57sont beaucoup moins clivés gauche-droite sur l'insécurité, sur l'éducation,
00:20:01sur l'immigration, sur la santé, et la classe politique reste arqueboutée sur le clivage gauche-droite.
00:20:07Donc les choses ont changé, et c'est vrai que les maires sont confrontés au réel.
00:20:12La proximité, les promesses n'ont tenu.
00:20:15Autant à l'échelle nationale, parfois ça peut arriver que les élus ne tiennent pas leurs promesses,
00:20:19un élu local, un maire, il n'a pas le choix.
00:20:22Ça peut arriver, c'est souvent, qu'il ne respecte pas leur...
00:20:24S'il a promis qu'une médiathèque sorte de terre, qu'un quartier soit rénové,
00:20:28ou que mille arbres soient plantés, il peut se faire challenger, par exemple, de l'anglicisme,
00:20:32tous les jours, en disant, vous aviez promis ça, vous n'avez pas fait.
00:20:36D'ailleurs, la question de la promesse, des promesses tenues,
00:20:39on est quasiment, dans notre normifop et dans l'enquête politicae,
00:20:42à deux tiers des français qui considèrent que leur maire a tenu ses promesses.
00:20:46Là aussi, c'est des chiffres qu'on n'a jamais à l'échelle nationale.
00:20:49– Philippe Cohen.
00:20:50– Ludovic veut réagir.
00:20:51– Oui, en fait, le comportement des gens, il a changé.
00:20:53Donc, qui veulent armer la police ?
00:20:55Pour moi, ça ne me choque pas du tout, finalement.
00:20:57Parce que nous, en tant qu'éboueur, on est face à ce changement de comportement.
00:21:00– À la violence, oui.
00:21:01– Exactement, on est face à ce changement.
00:21:02Donc, du coup, on ne doit pas réagir.
00:21:04– Vous êtes aussi victime de violence ?
00:21:05– Oui, oui, complètement.
00:21:06– Parce qu'on parle des troupiers, des policiers, des personnels soignants.
00:21:09– Mais même des buralistes, hein.
00:21:10– Des buralistes, exactement.
00:21:11– Et des commerçants, malheureusement.
00:21:12– Donc, du coup, moi, ça ne me choque pas, et il faut.
00:21:15– Philippe Cohen, vous voyez, vous aussi, se désertifier les centres-villes.
00:21:20Vous êtes parfois le dernier commerce, et au fur et à mesure de voir que ça disparaît,
00:21:26les intercommunalités augmentent, c'est-à-dire qu'on a plusieurs communes,
00:21:31et il y a, peut-être, parfois, un commerce.
00:21:34– Je suis attaché, depuis des années, à ce commerce de proximité, à ce lien.
00:21:38Et d'ailleurs, je ne voudrais pas opposer ruralité et centralité.
00:21:41Parce qu'en définitive, un quartier, c'est un village.
00:21:44On le voit bien, ici, à Paris.
00:21:46Moi, je suis des Périns-Atlantiques, un petit village charmant, l'Escarou.
00:21:49J'avais essayé de briguer le mandat de maire, parce que c'est quelque chose de passionnant.
00:21:53C'est l'action de l'immédiateté et de la proximité.
00:21:55Mais la raison pour le réseau du ruralisme d'être présent,
00:21:58c'est d'apporter des solutions en urbain et d'étudier, bien évidemment,
00:22:02les populations à qui nous allons adresser nos services.
00:22:05Parce que, bien évidemment, si vous êtes en ruralité,
00:22:08si vous avez des néoruraux, si vous avez des seniors,
00:22:11et on va parler de silver economy, nous allons adapter notre offre.
00:22:15Et c'est pour ça que nous avons besoin de travailler de concert,
00:22:18conjointement avec les élus locaux, pour offrir les meilleures solutions
00:22:23dans tous les territoires, et surtout, également,
00:22:26offrir la résilience au réseau des ruralistes de sa transformation.
00:22:30Philippe Bilger.
00:22:32Non, mais il y a une nouvelle, vous vous êtes présenté,
00:22:35vous avez été battu, comment est-ce possible ?
00:22:38Par un senior, désolé Philippe.
00:22:41J'étais trop jeune à l'époque.
00:22:44La loi est bizarre, mais en fait, elle donnait le bénéfice de l'âge au plus ancien.
00:22:48Les seniors ont tout raison.
00:22:50C'est pour ça que je vous admire, cher Philippe.
00:22:52Frédéric Dhabi, ce livre « Parlons-nous tous la même langue »,
00:22:55finalement, c'est une cartographie de cette France.
00:22:57Mais est-ce que c'est une France au moment T,
00:23:00où malheureusement, elle va durer encore un petit peu dans ce sens ?
00:23:03Alors, c'est difficile de vous dire.
00:23:05Ce qui me paraît très bien enraciné, malheureusement,
00:23:08c'est la crise du politique.
00:23:10C'est le sentiment que le politique n'écoute pas.
00:23:12Et dans le livre, on relate de paroles de Français qui en parlent d'événements
00:23:16qui ont symbolisé l'absence d'écoute du politique à l'échelle nationale.
00:23:19Le référendum du 29 mai 2005, qu'on va fêter ou commémorer, c'est selon les 20 ans.
00:23:24Les gilets jaunes, la réforme des retraites,
00:23:26cette dissolution qui reste, qu'on le veuille ou pas,
00:23:29l'acte le plus incompris jamais pris par un président de la République.
00:23:34— Celle de 1997 était pas mal non plus.
00:23:36— Elle était... Non, mais 13-15 ans, Philippe, elle était...
00:23:39Bien sûr, elle a su été rien à voir en termes de déflagration
00:23:42sur l'image présidentielle.
00:23:44Jacques Chirac, avec la cohabitation, s'était refait une santé tout de suite.
00:23:47Il n'a jamais perdu son crédit dans son camp.
00:23:49Tel n'est pas le cas pour Emmanuel Macron.
00:23:52Mais ce qui est tout à fait incroyable, c'est que les Français, à travers ce livre,
00:23:57montrent qu'il y a du commun sur plein de sujets.
00:24:00Mais ils attendent qu'un discours collectif soit pris en compte,
00:24:05qu'une personnalité, ça sera le vainqueur ou la vainqueur de la présidentielle,
00:24:09parvienne à prendre en charge, à relayer ce commun,
00:24:11pour nous projeter vers un imaginaire, si je puis dire, heureux.
00:24:14Ce qui n'est pas le cas, puisque la toile de fond,
00:24:16le fond de sauce du discours des Français,
00:24:18ça reste, malgré la parenthèse enchantée des JO,
00:24:20cette idée de déclin.
00:24:22— Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:24:24On vous retrouve tout à l'heure aux alentours de 18h30, puisque...
00:24:29— David Lysnard. — David Lysnard, pardon.
00:24:31Le président des maires de France et le président de Cannes sera avec nous
00:24:35dans un instant. Le qui-c'est-qui qui l'a dit.
00:24:38Alors ça, c'est un grand moment de solitude.
00:24:40Pour ceux qui n'ont pas révisé...
00:24:42— L'IFOP n'a pas fait de sondage sur le résultat du qui-c'est-qui qui l'a dit.
00:24:45— Non, il n'a pas fait de sondage. Mais bientôt, il en fera.
00:24:47— 100% de marge d'erreur.
00:24:49— En tout cas, 100% de gens qui ont joué ont gagné et perdu.
00:24:53Voilà. Ça, c'est sûr.
00:24:55On en parle dans un instant. Révisez vos fiches.
00:24:57Je peux vous assurer que chez Les Buralistes, ça rigole pas.
00:24:59À tout de suite.
00:25:01— Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:25:04— C'est vraiment agréable d'entendre une radio aussi joyeuse,
00:25:07même que ce soit le 7h du matin et le soir.
00:25:09C'est excellent.
00:25:11— Sud Radio, parlons vrai.
00:25:13En direct du Salon des maires, depuis le stand de la Confédération nationale des Buralistes,
00:25:19les vrais voix Sud Radio, 17h-19h.
00:25:22Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:25:25— Et avec Philippe David, on est très, très, très bien entourés.
00:25:29Philippe Bilger est avec nous, avec Philippe Coil,
00:25:32président national de la Confédération des Buralistes.
00:25:35Avec nous, Ludovic Franséchet, qui avait été agent territorial et influenceur,
00:25:39Philippe David, qu'on a gardé.
00:25:41Et qui c'est qui qui va gagner ?
00:25:43J'espère que ce sera Philippe Bilger. Et bam !
00:25:47— Les vrais voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:25:51— Et voilà. Et j'ai pas triché, je vous le dis tout de suite.
00:25:54Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:25:56Philippe David.
00:25:57— Ah bah c'est à vous de commencer, honneur aux dames.
00:25:59— Bah oui, c'est à moi de commencer. Vous avez raison.
00:26:00Allez, qui c'est qui qui l'a dit ? 2 points.
00:26:01Écoutez bien.
00:26:02Celui qui renversera le gouvernement précipitera le pays dans le désordre et la chienlit.
00:26:08— Allez-y.
00:26:09— M. Mélenchon.
00:26:10— Non.
00:26:11— Ah non, on n'a pas d'auditeur.
00:26:12— On n'a pas d'invité qui devrait...
00:26:13— Non, il n'y a pas d'invité, là. Il n'y a pas d'auditeur.
00:26:14— Allez-y, allez-y.
00:26:15— C'est Barreau.
00:26:16— Bonne réponse de Jean-Noël Barreau, ministre des Affaires étrangères de l'Orange.
00:26:21— 2 points pour Philippe Bilger.
00:26:22Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:26:231 point. Il est très facile.
00:26:24Sur le budget, nous n'accepterons pas que le pouvoir d'achat des Français soit encore amputé.
00:26:29— Marine Le Pen.
00:26:30— Il a été plus rapide.
00:26:31— Marine Le Pen.
00:26:32— 1 point pour Philippe Bilger.
00:26:33Il est terriblement rapide.
00:26:34— Il est rapide, quand même.
00:26:35— Il est hyper rapide.
00:26:36— J'ai triché un peu.
00:26:37— Ludovic, il faut répondre avant 10 minutes.
00:26:40Si vous voulez gagner.
00:26:42— Mais on n'est pas pénalisé.
00:26:44— Si, si. Aujourd'hui, si.
00:26:47Pas de question qui c'est qui qui l'a dit.
00:26:492 points.
00:26:50Si vous en avez quelqu'un à des nouvelles de Philippe Kohl, vous nous appelez.
00:26:532 points sur la guerre en Ukraine.
00:26:56Nous souhaitons la paix, mais la paix qui ne soit pas la capitulation.
00:27:02— Allez-y.
00:27:03Vous pouvez répéter la question.
00:27:04— Oh, écoutez, ça va.
00:27:05— Sébastien Descornu ?
00:27:06— Non.
00:27:07— Non.
00:27:08— Beaucoup plus haut.
00:27:09— Emmanuel Macron ?
00:27:10— Bonne réponse.
00:27:11Il a été un peu poil plus rapide, je crois.
00:27:12— Non, j'ai été plus rapide.
00:27:13— M. Macron.
00:27:14— Emmanuel.
00:27:15— Non, je crois que Philippe...
00:27:17— En même temps, Philippe, c'est celui qui l'a dit clairement.
00:27:20Parce que là, ça a été brouillé.
00:27:22— Je crois quand même que Frédéric David.
00:27:24— Non, non.
00:27:25Frédéric a été trop long tout à l'heure.
00:27:28Il est pénalisé.
00:27:29— Pardon ?
00:27:30— On partage.
00:27:31Partageons.
00:27:32— Allez, 1 point chacun.
00:27:33— Allez, 1 point chacun.
00:27:34Bon, allez.
00:27:35Frédéric David.
00:27:36Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points ?
00:27:38Attention, celui-là vaut cher.
00:27:39Le meilleur moyen de répondre à la détresse des agriculteurs,
00:27:42c'est d'y apporter des réponses politiques.
00:27:44C'est une femme.
00:27:45— Annie Gennevard.
00:27:46— Ah non.
00:27:47Non.
00:27:48— Marine Le Pen.
00:27:49— Non.
00:27:50— Non, pas le même parti.
00:27:51— Elle est plus sur l'Europe, les amis.
00:27:52— Oui.
00:27:53— Ton Delier.
00:27:54— L'oiseau.
00:27:55— Non.
00:27:56— Non.
00:27:57— Vous allez riailler ?
00:27:58— Non.
00:27:59— Plus la gauche.
00:28:00— Pas nous.
00:28:01— Marine Le Pen.
00:28:02— Non.
00:28:03— Elle fait du sport.
00:28:04— Elle est brune.
00:28:05— Non.
00:28:06— Elle est brune.
00:28:07— Bonne réponse, Frédéric David.
00:28:08— Merci, Elisabeth.
00:28:09— La boulette.
00:28:10— On n'y pense pas.
00:28:11— Allez, question qui c'est qui qui l'a dit, mes amis,
00:28:15sur l'accord Mercosur.
00:28:17Si Borgesel décidait d'enjamber la vie de la France
00:28:20pour passer aux forceps,
00:28:21ça constituerait un coup de canif indélébile.
00:28:24— Allez-y.
00:28:25— Quelqu'un de souverainiste, alors, peut-être ?
00:28:27— Ah non.
00:28:28— Non, non, non.
00:28:29J'aurais pas dit ça.
00:28:30— Benjamin Haddad ?
00:28:31— Non, c'est la même partie.
00:28:32— Jean-Noël Barraud ?
00:28:33— Non, c'est une femme.
00:28:34— Une femme.
00:28:35— Encore.
00:28:36— L'oiseau.
00:28:37— Non.
00:28:38— Toujours pas.
00:28:39— Elle porte la parole.
00:28:40— Elle porte la parole, Bréjon.
00:28:41— Maud Bréjon.
00:28:42— Bonne.
00:28:43Alors là, il a été plus rapide.
00:28:44— Philippe Bilger.
00:28:45— Là, il a été plus rapide.
00:28:46— Et comme tout à l'heure d'ailleurs.
00:28:47— Parce qu'il a dit Bréjon, moi j'ai dit Maud Bréjon.
00:28:48C'est pour ça que j'ai été moins rapide.
00:28:49— C'est bon, c'est pour Philippe.
00:28:50C'est pour Philippe.
00:28:51C'est pour Philippe.
00:28:52— Qui sait qui...
00:28:53— Et c'est bien parce que Philippe Coy, il lève la main comme ça mais il a pas la
00:28:56réponse.
00:28:57— Moi, j'ai été bien éduqué.
00:28:58J'attends que tu me donnes la parole.
00:28:59— Qui sait qui qui l'a dit à 3 points, les amis ?
00:29:01Qui sait qui qui l'a dit sur les 3 jours de carence...
00:29:03À 2 points, pardon.
00:29:04Sur la fonction...
00:29:05Les 3 jours de carence dans la fonction publique.
00:29:07« Nous sommes pour plus d'équité, mais je ne veux pas que l'on cible les fonctionnaires
00:29:10comme responsables de tous les coups de la société.
00:29:13» Non.
00:29:14— Derény ?
00:29:16— Oui, mais...
00:29:17— Christian Latrosy ?
00:29:18— Non.
00:29:19— Corbière.
00:29:20— Un député.
00:29:21Et pas le même bord.
00:29:22— De quoi ? Quel « pas le même bord » ?
00:29:23— Pas le même bord que Corbière.
00:29:24— Pas le même bord...
00:29:25Donc c'est plutôt Chenu ?
00:29:26— Non.
00:29:27C'est la même partie.
00:29:28— La même partie...
00:29:29Euh...
00:29:30— O'Doul.
00:29:31— Bonne réponse.
00:29:32— O'Doul.
00:29:33— Julien O'Doul.
00:29:34— Vous êtes pas obligés de frapper Philippe David, s'il vous plaît.
00:29:37— C'était O'Doul.
00:29:39— Et sur le ventre, en plus.
00:29:41— Il a marqué droit à la baguette.
00:29:42— Ah oui, c'est ça.
00:29:43— Question.
00:29:44Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:29:45Deux points, les amis, sur les agriculteurs.
00:29:46Les engagements pris auprès d'eux, il y a 10 ans, sont tenus...
00:29:49— Dis-moi.
00:29:50— Ou sont passés de lettres.
00:29:51— 10 points.
00:29:52— Dis-moi, dis-moi.
00:29:53— Dis-moi, dis-moi, dis-moi.
00:29:54— J'en passe de lettres.
00:29:55— Annie Gennevard ?
00:29:56— Bonne réponse, madame la ministre, mes amis.
00:29:57— Ah, d'accord.
00:29:58— La question était mal posée.
00:29:59Moi, je...
00:30:00Ah non !
00:30:01— Vous avez des questions mal posées ?
00:30:02Moi, je m'y connais bien, mon cher Philippe.
00:30:03— Bonne réponse.
00:30:04— Attention, hein.
00:30:05Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:30:06À 3 points.
00:30:07— Mais c'est mal lu, surtout.
00:30:08— Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:30:09Twitter est une souffrance, en tant que politique et en tant que femme, parce que c'est très
00:30:13violent tout le temps.
00:30:14— Madame Hidalgo.
00:30:15— Non.
00:30:16— Il faut le réduire.
00:30:17— Rousseau.
00:30:18— Non.
00:30:19— Non.
00:30:20— Rousseau.
00:30:21— Non.
00:30:22— Très solenne.
00:30:23— Alors non.
00:30:24— Elle a...
00:30:25— Oui.
00:30:26— Elle a une veste verte.
00:30:27— Marie-Hélène Donnelier.
00:30:28— Marie-Hélène Donnelier.
00:30:29— Marie-Hélène Donnelier.
00:30:30— Non.
00:30:31Non.
00:30:32Non.
00:30:33Non.
00:30:34Non.
00:30:35Non.
00:30:36Non.
00:30:37Non.
00:30:38Non.
00:30:39Non.
00:30:40— Attention, attention, attention.
00:30:41Allez, la dernière, la dernière, la dernière pour la forme.
00:30:42Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:30:433 points sur la suppression des allocations familiales dans les familles de dealers.
00:30:44Ça n'a aucun sens.
00:30:45On a l'impression que c'est la solution miracle.
00:30:47C'est assez pathétique.
00:30:48— Marie-Hélène Donnelier.
00:30:49— Non.
00:30:50C'est un maire.
00:30:51— C'est un maire de Grandeville.
00:30:52— Tristan Estrosi.
00:30:53— Non.
00:30:54Peut-être pas.
00:30:55— Le maire de Lyon.
00:30:56— Non.
00:30:57— De Grenoble.
00:30:58— Non.
00:30:59— Grenoble.
00:31:00— Non.
00:31:01— Bonapayan.
00:31:02— Bonapayan.
00:31:03— Et il marque 3 points.
00:31:04Et...
00:31:05Et il coiffe sur le fil Philippe Bilger.
00:31:06— Non.
00:31:07Y a rien.
00:31:08Y a rien.
00:31:09— C'est parce que j'ai donné mes points à Philippe, là.
00:31:10— Je les ai marqués sur le cheveu.
00:31:11— Allez.
00:31:12Allez, les amis.
00:31:13— 10, 8, 3.
00:31:14Désolé, Ludovic, mais...
00:31:15— Zéro, zéro, zéro.
00:31:16Aucun problème.
00:31:17— Allez.
00:31:18Vous restez avec nous, les amis.
00:31:19— C'est un beau zéro.
00:31:20— Merci beaucoup.
00:31:21Merci beaucoup, Frédéric Damy.
00:31:22On vous retrouve vers 18h30 avec David Lysnard, qui sera avec nous, bien entendu.
00:31:27— Eh bien je vais faire un coup de gueule contre moi-même.
00:31:30— Eh bah ça, c'est bien.
00:31:31Dans un instant.
00:31:32— Non, c'est trop long.
00:31:33— Voilà, c'est vrai.
00:31:34— Ça roule, là, là.
00:31:35— Allez, dans un instant, le journal, la météo, et on revient tout de suite.
00:31:39— Sud Radio.
00:31:40— Sud Radio.
00:31:41— Parlons vrai.
00:31:42— Parlons vrai.
00:31:43— Sud Radio.
00:31:44— Parlons vrai.
00:31:45En direct du Salon des maires, depuis le stand de la Confédération nationale des
00:31:48Buralistes, les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:31:56— Effectivement, nous sommes en direct du Salon des maires, le congrès des maires.
00:32:01C'est la 106e édition cette année.
00:32:05Et nous sommes très très bien installés chez nos amis Buralistes, la Confédération
00:32:09des Buralistes.
00:32:10On est bien, Philippe, hein ?
00:32:11— Ah oui, on est très bien.
00:32:12— Je suis très étonnée que vous n'ayez pas encore mangé.
00:32:14— Si, si.
00:32:15— Ah oui ?
00:32:16— Il a fait une petite sucrerie à la pause, parce qu'il avait une faiblesse.
00:32:20— Parce que j'avais besoin d'un peu de glucose, si vous voyez ce que je veux dire.
00:32:24Pourtant, vous n'avez plus la place.
00:32:25— Ça, c'est vide, quand même, madame Cécile.
00:32:28— Philippe Bilger est avec nous, bien entendu.
00:32:31Philippe Coy, qui est le président national de la Confédération des Buralistes, et Ludovic
00:32:35Franséchet, qui est avec nous, agent territorial et influenceur.
00:32:39Et pour une fois que Philippe David râle, il ne râle pas, il va râler quand même.
00:32:43— Absolument.
00:32:44Les vraies voix Sud Radio.
00:32:46Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui se situe
00:32:51du côté du salon des mers, qui se tient jusqu'à demain au parc des expositions de
00:32:55la porte de Versailles.
00:32:56Pourquoi le salon des mers ? Parce que pour la première fois, depuis que les vraies voix
00:33:00existent, je vais faire un coup de gueule contre moi-même, ou plutôt pour ce qui était
00:33:04peut-être mon double maléfique il y a une dizaine d'années.
00:33:08En effet, et je fais mon coming-out, je croyais, en ces temps finalement pas si lointains,
00:33:15qu'il fallait en finir avec le cumul des mandats, un cumul des mandats qui a été supprimé,
00:33:20mais dont la suppression a été à mon avis aujourd'hui une erreur.
00:33:23Une erreur parce qu'aujourd'hui, nombre d'élus sont déconnectés des réalités du terrain.
00:33:27On me dira que cela a permis d'injecter du sang neuf, ce qui est vrai, mais pas que pour le meilleur.
00:33:32Si vous n'en êtes pas convaincu, regardez les comportements dans les travées de l'hémicycle
00:33:37de l'Assemblée nationale et vous comprendrez.
00:33:39Une erreur parce que les dossiers sont de plus en plus complexes à gérer, avec toutes
00:33:43les strates du 10 000 feuilles administratives, et que le fait d'avoir un double ancrage
00:33:47tant national que local est un atout incontestable.
00:33:51Bien sûr, il ne faudrait pas revenir à des élucubrations où on pouvait être tout à la fois
00:33:55maire de Paris, qui est un travail à temps complet, et député de la Corrèze à 500 km de là,
00:34:01mais je pense franchement qu'il faut revoir en profondeur la loi de 2014,
00:34:05qui a mis fin à une grande partie du cumul des mandats.
00:34:08Alors pour conclure mon mea culpa, que j'ai accompli sous forme d'autocritique en public,
00:34:13je ne me flagellerais pas au grand désarroi de Philippe Bilger, mais je me mettrais un peu
00:34:18de baume au cœur en citant, alors que nous sommes au Salon des maires de France,
00:34:22le dessinateur belge Philippe Gueluc qui disait
00:34:25« Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, c'est mon avis,
00:34:28et je ne vois pas pourquoi j'en changerais. »
00:34:32J'ai eu un moment d'espoir quand vous m'avez dit que vous alliez faire un réquisitoire
00:34:37entre vous-même, d'abord vous y auriez mille temps,
00:34:40et deuxièmement vous êtes très économe de votre indignation,
00:34:46parce que j'aurais pu vous en mettre bien davantage.
00:34:51Pour une fois je vais être d'accord avec vous Philippe David,
00:34:54parce que je trouve, j'essaye de m'améliorer, c'est pour ça que je reviens,
00:34:58en tous les cas c'est toujours un plaisir de vous accueillir.
00:35:00Je crois que ce que vous venez de dire est une vérité,
00:35:03elle est nécessaire aujourd'hui à porter, rendre cette proximité
00:35:07entre les représentants de la nation dans l'hémicycle et la vraie vie du quotidien.
00:35:12Non pas que les députés ne sont pas au contact bien évidemment des concitoyens
00:35:16ou de leur administré, mais quand on avait des députés maires,
00:35:19ils se frottaient à ce quotidien de la vie des gens,
00:35:23c'est ce que l'on dit depuis le début de l'émission,
00:35:25cette proximité portée dans le gueulade,
00:35:27la réalité de l'attente des usagers, des consommateurs, des contribuables,
00:35:31alors qu'aujourd'hui on a quand même une coupure
00:35:34entre la représentation nationale qui n'est pas en première ligne,
00:35:37en front office, et bien évidemment les maires.
00:35:40Je crois qu'il est de bon sens, de bon sens paysan on peut le dire,
00:35:44de revenir à cette règle de 2014 que vous avez évoquée
00:35:47pour redonner plus de liens, plus de pratico-tratiques
00:35:51avec la vie politique et une adhésion des français.
00:35:53Vous allez finir ministre si vous continuez.
00:35:55Oui mais la proximité c'est hyper important,
00:35:57et moi je m'efforce justement de faire venir des politiques
00:36:00là où je travaille dans mon atelier,
00:36:02et il y a quelques élus qui sont venus,
00:36:04et il y en a d'autres qui vont venir,
00:36:06et je trouve ça génial parce qu'ils sont vraiment sur le terrain avec nous.
00:36:09Merci beaucoup Philippe David, allez vous rester avec nous dans un instant,
00:36:12le tour de table de l'actu de nos vrais voix,
00:36:14Philippe Bilger reviendra sur Nadal.
00:36:17Philippe Coy, on parle de quoi ?
00:36:19L'accueil reçu par les libéralistes au salon des maires.
00:36:21De l'accueil, la proximité, le lien social,
00:36:23ce qui fait le socle commun entre les élus locaux et le commerce de proximité.
00:36:28Et Ludovic parlerait de l'importance de gérer,
00:36:30de bien gérer les poubelles pour la planète.
00:36:32Allez on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:36:40Sud Radio, parlons vrai.
00:36:44Acte du salon des maires,
00:36:46depuis le stand de la Confédération Nationale des Buralistes,
00:36:49les vrais voix Sud Radio, 17h-19h,
00:36:52Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:36:56On vous souhaite la bienvenue si vous venez nous rejoindre,
00:36:58on est en direct du congrès des maires,
00:37:00la 106ème édition,
00:37:02les communes, trois petits points,
00:37:04heureusement qu'elles sont là bien entendu.
00:37:06Et nous sommes sur le stand de la Confédération des Buralistes,
00:37:09eux aussi les Buralistes,
00:37:11trois petits points, heureusement qu'ils sont là aussi.
00:37:13Avec Philippe Bilger, bien entendu.
00:37:15On l'emmène un peu partout dans nos valises.
00:37:17C'est un bonheur, je suis dans vos jupes.
00:37:21Ne balancez pas les coulisses Philippe Bilger.
00:37:25Ce sont les coulisses qui sont les plus intéressantes dans la vie.
00:37:29Philippe David est avec nous, bien entendu,
00:37:31mon co-animateur,
00:37:33et Philippe Coy,
00:37:35le patron national de la Confédération des Buralistes.
00:37:39Je suis en train de me dire, mais en fait il n'y a que des faits Philippe,
00:37:41c'est pour ça que c'est compliqué.
00:37:43Heureusement Ludovic est avec nous.
00:37:45On va appeler Philippe, sinon il va sortir discriminé.
00:37:47Ludovic Francéchet est avec nous, agent territorial et influenceur,
00:37:50et j'en profite, puisqu'il est éboueur,
00:37:52c'est tous nos éboueurs qui nous écoutent le matin,
00:37:54et à qui je fais des coucous.
00:37:56Je monte même sur les camions, ça me fait marrer.
00:37:59Ne tombe pas dans la veine quand même, on va te récupérer.
00:38:01Non, mais non, mais non, mais non.
00:38:03Bien entendu, et tout de suite,
00:38:05le tour de table de l'actualité de nos vrais voix.
00:38:08Bon, dites, je vais envoyer les actualités,
00:38:10vous venez les voir dans la cabine.
00:38:11Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:38:13Et vous, vous me racontez pour votre petite journée.
00:38:16On a assez perdu le temps comme ça.
00:38:18Le tour de table de l'actualité.
00:38:21Philippe Bilger voulait rendre hommage à un immense champion
00:38:24qui a tapé son dernier coup de raquette.
00:38:26Absolument, Nadal a joué son dernier match.
00:38:30Et Nadal, je l'admire profondément,
00:38:34et en même temps, il m'a tapé sur les nerfs.
00:38:37Parce que j'aimais beaucoup Federer,
00:38:39et sur terre battue, il battait en permanence Federer.
00:38:43Mais la cérémonie d'adieu de Nadal a été extrêmement émouvante.
00:38:49Et je pense qu'il va beaucoup manquer au tennis mondial.
00:38:53Mais il y a un certain nombre de grands sportifs
00:38:56qui vont pousser un ouf de soulagement sur terre battue.
00:39:00Ils auront enfin une chance.
00:39:02Philippe Coy, fan de tennis, fan de Nadal ?
00:39:04Alors, fan de tennis, et c'est un des sports que je pratique
00:39:07quand j'ai le temps, et j'adore regarder...
00:39:09Ça se voit, ça se voit.
00:39:10Classé, classé.
00:39:11Merci mon cher Philippe Bilger de regarder la qualité sportive que je peux avoir.
00:39:16Classé, non déclassé.
00:39:19Mais on peut être dans le sport amateur et passionné,
00:39:23comme je peux l'être pour l'Ovalie,
00:39:25avec bien évidemment le support inconditionnel de la section palombe.
00:39:29Est-ce que Nadal était l'un de vos favoris ?
00:39:31Ça faisait partie des joueurs que j'aimais regarder,
00:39:34parce qu'il avait une classe, une élégance, une force,
00:39:37et cela nous donnait de l'inspiration pour les petits amateurs
00:39:40que nous pouvons être le dimanche.
00:39:42Quand on parle de Nadal, je suis obligé de penser à Richard Gasquet,
00:39:46parce qu'ils étaient ensemble.
00:39:48En junior, vous étiez numéro 1 et 2 mondiaux junior.
00:39:51Exactement.
00:39:53Sauf à la fin, qu'il y avait un précipice entre les deux.
00:39:57Oui, complètement.
00:39:59Vous faites du sport, Ludovic ?
00:40:00Rugby. J'ai fait du rugby.
00:40:02Pendant 7 ans.
00:40:03À l'UMS, à l'Union Motilienne Sportive, c'était à l'école,
00:40:06et j'ai fait tous les postes.
00:40:08C'est bien ?
00:40:09Oui, vraiment.
00:40:10On était classé régional, donc c'était top, c'était génial.
00:40:13J'en garde un sacré souvenir et une sacrée famille.
00:40:15Ça, c'est sûr.
00:40:16Et des valeurs.
00:40:18Gasquet avait un très beau revers, mais il en a connu un peu trop.
00:40:24Il va finir sur scène, Philippe Bilger.
00:40:27Mais j'aimerais bien, à condition que vous fassiez un street kid à côté de moi.
00:40:31Bah écoutez, si ça peut vous faire plaisir.
00:40:33Est-ce qu'on peut amener un seau d'eau froide pour Philippe Bilger ?
00:40:35Rappelez-moi la date de Noël.
00:40:38L'accueil, mon cher Philippe Coy,
00:40:40l'accueil reçu par les Buralistes au Salon des Mers.
00:40:43C'est l'accueil, c'est notre ADN.
00:40:45Cette proximité, ce réseau, 23 000 entrepreneurs,
00:40:48hommes, femmes, 80 000 collaborateurs.
00:40:50Nous sommes des acteurs du territoire.
00:40:52Nous voulons aujourd'hui façonner cet accueil
00:40:55et se bien vivre ensemble avec tous nos projets.
00:40:57Oui, nous sommes des débitants de tabac,
00:40:59mais nous sommes aujourd'hui ce drogue-sort du quotidien des Français.
00:41:02Avec cette belle signature, cette belle carotte.
00:41:05Être des commerçants d'utilité locale,
00:41:07d'où notre présence pour la septième année consécutive
00:41:10au 106ème Salon des Mers et des Collectivités Locales
00:41:13parce que nous avons des histoires à partager.
00:41:15Et j'adore rendre service à mes 10 millions de clients
00:41:19que nous avons au quotidien.
00:41:21Et si vous pensez que c'est faire de la promotion du tabac, non.
00:41:2342% de nos 10 millions de Français
00:41:25poussent la porte de nos établissements
00:41:27pour avoir un autre service,
00:41:29avoir un lien social.
00:41:31Je le disais, ce bar-tabac, notamment en ruralité,
00:41:33mais dans les quartiers aussi,
00:41:35c'est ce parlement du peuple.
00:41:37C'est là où on vit, on raconte nos passions,
00:41:39on raconte nos détresses.
00:41:41Cet épaule qui peut vous écouter,
00:41:43c'est souvent dans ce commerce.
00:41:45Et on l'a bien vu à partir de la crise sanitaire,
00:41:47la fameuse Covid,
00:41:49où on a été ce commerce essentiel,
00:41:51ce lien, ce service, cette proximité,
00:41:53cette utilité.
00:41:55Et voilà la fierté de 23 000 hommes et femmes
00:41:57aujourd'hui engagés dans une transformation
00:41:59avec une notion de service,
00:42:01de développement et d'innovation.
00:42:03Et beaucoup d'audace
00:42:05pour oser entreprendre aujourd'hui.
00:42:07On le voit aussi sur la convivialité.
00:42:09On le voit sur le stand où tout le monde embrasse tout le monde.
00:42:11Il y a un espèce de savoir-être
00:42:13chez les ruralistes.
00:42:15Savoir-faire, savoir-être
00:42:17et être toujours soi-même, surtout.
00:42:19Ne pas se tromper.
00:42:21Et surtout, ne dites pas à Philippe David
00:42:23« Sois toi-même », parce que ça serait un drame.
00:42:25Vous avez dit une chose très drôle tout à l'heure,
00:42:27Philippe Goye, d'ici, ça ressemble un peu
00:42:29à la buvette de l'Assemblée nationale.
00:42:31J'ai adoré, vraiment.
00:42:33Je viens de le partager avec un parlementaire
00:42:35avec qui j'étais en déplacement ce week-end.
00:42:37C'est vrai que nous sommes arrivés en 2018
00:42:39ici pour la première fois
00:42:41au salon des maires, des collectivités,
00:42:43avec notre petit stand,
00:42:45notre carotte, l'emblème de notre métier.
00:42:47Certains nous demandaient
00:42:49de les dépanner en produit du tabac.
00:42:51Ils avaient confondu
00:42:53le stand d'un maison des ruralistes
00:42:55et ce qu'a été, Philippe Biget a dû connaître,
00:42:57la buvette de l'Assemblée nationale.
00:42:59Aujourd'hui, nous incarnons
00:43:01cette proximité, le service.
00:43:03Tout le monde vient chercher du service,
00:43:05de l'accueil et de la complicité
00:43:07dans l'action en commun.
00:43:09C'est parfait. Ludovic ?
00:43:11J'ai été ruraliste, j'ai eu deux bureaux de tabac dans ma vie.
00:43:13Il n'y a pas que le tabac
00:43:15dans le bureau de tabac. Il y a énormément
00:43:17de choses, c'est diversifié maintenant.
00:43:19Merci d'être là.
00:43:21Ludovic ?
00:43:23C'est votre tour de table de l'actu.
00:43:25Ah, ok.
00:43:27Je vais vous proposer de planter votre slip.
00:43:29C'est tout simple.
00:43:31Vous savez qu'il faut gérer nos poubelles,
00:43:33qu'on est malheureusement dégueulasse
00:43:35et qu'on a un sol qui est dégradé.
00:43:37Pour savoir s'il est dégradé, vous prenez un slip
00:43:39en coton, 100% coton
00:43:41et vous le plantez.
00:43:43S'il a été mangé par
00:43:45les petites bestioles, ça veut dire que
00:43:47votre sol est sain.
00:43:49Si vous le ressortez intact
00:43:51au mois de mai,
00:43:53ça veut dire que votre sol est dégradé.
00:43:55C'est un test qui est super simple.
00:43:57Je vous conseille tous de planter
00:43:59votre slip.
00:44:01Et si on met un caleçon, est-ce que ça marche ?
00:44:03100% coton.
00:44:05En fait, Philippe Bilger était persuadé
00:44:07qu'en mettant son slip, il serait la meilleure.
00:44:09Je ne citerai pas de marque, mais...
00:44:11Aubade, moi je suis fan d'Aubade.
00:44:13Philippe Bilger ne peut pas jouer,
00:44:15il n'en met plus.
00:44:17Le problème, c'est que s'il fait ça,
00:44:19toutes ses admiratrices vont chercher ses slips.
00:44:21Philippe Bilger,
00:44:23vous portez des dessous féminins,
00:44:25donc Aubade.
00:44:27Cécile, il y a du Aubade pour hommes.
00:44:29Non, absolument.
00:44:31J'ai aimé certaines publicités.
00:44:35Très bien.
00:44:37On dit que cette émission part en slip.
00:44:39C'est le cas des autres.
00:44:41Allez, vous restez avec nous.
00:44:43Je crois qu'on est un petit peu en retard.
00:44:45Dans un instant, David Lysnard sera avec nous
00:44:47beaucoup plus sérieusement, même s'il a beaucoup d'humour.
00:44:49Président de l'Association des maires de France
00:44:51et maire de Cannes.
00:44:53On parlera bien entendu de notre amour
00:44:55pour les maires de France.
00:44:57Allez, à tout de suite.
00:45:13Nous sommes toujours en direct
00:45:15jusqu'à 20h avec Philippe David
00:45:17au Congrès des maires de France.
00:45:19On est ravis d'être là
00:45:21accompagné de nos partenaires
00:45:23et chez notre partenaire
00:45:25de la Confédération des Buralistes.
00:45:27Autour de nous, Philippe Bilger est avec nous.
00:45:29Philippe Coy, président national
00:45:31de la Confédération des Buralistes.
00:45:33Ludovic Franséchet, agent territorial et influenceur.
00:45:35Bien entendu, on a récupéré Frédéric Dhabi
00:45:37directeur général de l'IFOP.
00:45:39Et tout de suite arrive David Lysnard.
00:45:41Bonsoir David Lysnard.
00:45:43Vous êtes président aujourd'hui
00:45:45des maires de France, de l'AMF
00:45:47et surtout maire de Cannes.
00:45:49Allez tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
00:45:53Le maire, c'est celui
00:45:55comme aime bien le dire Gérard Larcher
00:45:57qui est à portée de baffe.
00:45:59On a des maires qui par rapport à ça
00:46:01se sentent relativement délaissés.
00:46:03Ils se sentent seuls.
00:46:05Ce sont les derniers fantassins de la République.
00:46:07Si on démissionne en masse,
00:46:09c'est qu'il y a vraiment un problème.
00:46:11Et là, on a vraiment l'impression
00:46:13qu'on ne sert à rien.
00:46:15Pourquoi rester si on ne nous écoute pas ?
00:46:17Quand on veut exercer de façon la plus consciencieuse
00:46:19professionnelle ses mandats
00:46:21on n'est pas capable de le faire aujourd'hui.
00:46:23En l'occurrence, moi aujourd'hui, j'ai mis de côté ma vie professionnelle.
00:46:25Un découragement qui risque de poser problème
00:46:27lors des prochaines élections municipales.
00:46:29Ce sera en 2026.
00:46:31La démission des élus de Plussulien
00:46:33pourrait fort bien faire école.
00:46:35Et une moyenne de 41 maires
00:46:37rendent l'écharpe chaque mois en France.
00:46:39Soit environ 2400
00:46:41démissions depuis la dernière municipale.
00:46:43Soit 57 000 sièges de conseillers municipaux
00:46:45sont aujourd'hui vacants.
00:46:47L'association des petites villes et des maires de France
00:46:49craint un crash démocratique,
00:46:51un blackout territorial, faute de volontaire
00:46:53lors des prochaines municipales.
00:46:55Alors parlons vrai. Comment expliquer
00:46:57ce grand mouvement de démission des maires ?
00:46:59Craignez-vous qu'on manque de candidats dans un an et demi ?
00:47:01Comment voulez-vous revaloriser
00:47:03leur statut, leur considération,
00:47:05leur rémunération ? Venez nous le dire
00:47:07au 0826 300 300 et à cette question.
00:47:0941 démissions par mois,
00:47:11le mandat des maires est-il en grand danger ?
00:47:13Vous dites oui à 87%.
00:47:15Et David Lysnard, je vous l'avais dit,
00:47:17avec le président de l'association des maires de France
00:47:19et maire de Cannes, merci d'avoir accepté
00:47:21notre invitation.
00:47:23Ici, la thématique
00:47:25de ce congrès des maires,
00:47:27le 106e, c'est
00:47:29les communes, 3 petits points, heureusement.
00:47:31C'est le moment aujourd'hui
00:47:33où tout le monde se réunit, où on peut parler,
00:47:35où on peut échanger et peut-être on peut peser
00:47:37sur le gouvernement.
00:47:39C'est toujours un grand moment et on bat
00:47:41tous nos records d'adhésion à l'association des maires de France.
00:47:43On représente 99% des communes
00:47:45aujourd'hui, c'est historique.
00:47:47Des intercommunalités aussi.
00:47:49Et un moment d'expression très très fort.
00:47:51Et les communes, heureusement,
00:47:53pour les écoles, pour les crèches,
00:47:55pour entretenir les routes,
00:47:57pour déneiger les routes quand il faut.
00:47:59Pour enlever les déchets.
00:48:01Heureusement pour
00:48:03l'action sociale.
00:48:05Mais encore faut-il qu'il y ait des communes.
00:48:07Ce qui me frappe dans
00:48:09tous les débats qu'on a depuis des années,
00:48:11c'est qu'on alerte sur ce qui va arriver.
00:48:13C'est en train d'arriver le mur budgétaire
00:48:15qui est dû à la centralisation
00:48:17excessive, le découragement
00:48:19civique et que
00:48:21la France a pourtant en elle
00:48:23une potentialité de renouveau
00:48:25civique prodigieuse. On est vraiment...
00:48:27Vous savez, c'est comme dans le film de Woody Allen,
00:48:29la balle de tennis, elle peut tomber d'un côté ou de l'autre.
00:48:31Du côté de l'effondrement,
00:48:33de la violence, du désengagement
00:48:35ou du côté du renouveau. Et ce que l'on essaie
00:48:37de dire, c'est que les solutions
00:48:39elles sont dans la vie réelle.
00:48:41La commune, c'est la vie réelle.
00:48:43C'est la stabilité, peut-être ?
00:48:45Oui, c'est à la fois la permanence de la France,
00:48:47mais c'est aussi une France de l'innovation. Ce que l'on voit dans le salon
00:48:49ici, qui est peu dit
00:48:51dans le langage habituel, médiatique,
00:48:53c'est qu'en fait, mais vous en faites souvent
00:48:55l'écho d'ailleurs, et je vous en remercie,
00:48:57c'est que beaucoup d'innovations environnementales,
00:48:59organisationnelles,
00:49:01la recherche de la performance locale,
00:49:03on a toujours les exemples
00:49:05des quelques collectivités qui peuvent être mal gérées,
00:49:07parce qu'il y en a, comme il y a des entreprises mal gérées.
00:49:09Mais aujourd'hui, le modèle français,
00:49:11contrairement à tout ce que l'on croit,
00:49:13c'est un modèle qui correspond à une réalité
00:49:15historique, géographique et humaine,
00:49:17et qui est performant. La commune, les élus locaux,
00:49:19ce sont 498 000 Français,
00:49:21de toutes conditions, toutes origines, tous âges.
00:49:23400 000 sont des bénévoles.
00:49:25Si demain, on n'a plus cette force
00:49:27civique fantastique, qui aurons-nous
00:49:29dans nos communes ?
00:49:31Qui aurons-nous sur le terrain ? Il y aura toujours le même espace
00:49:33à gérer, il y aura toujours les mêmes habitants à gérer.
00:49:35On nous ignora quoi ? Des fonctionnaires,
00:49:37des hauts commissaires, et puis ces gens-là,
00:49:39on ne les verra plus sur le terrain, et on amplifiera
00:49:41les fractures territoriales. C'est pourquoi j'avais dit
00:49:43attention à force de
00:49:45dénigrer l'engagement communal,
00:49:47l'engagement des collectivités,
00:49:49à force de nous empêcher de bosser par une
00:49:51bureaucratie délirante.
00:49:53Je me retrouve beaucoup dans ce que disent beaucoup d'agriculteurs.
00:49:55Mais j'ai connu ça aussi dans le commerce.
00:49:57C'est ce que disent les policiers. C'est ce qu'on dit partout
00:49:59dans les procédures. Je peux vous citer des exemples.
00:50:01Mais dingue !
00:50:03Si on continue comme cela,
00:50:05quelle France on va proposer ?
00:50:07Le XXIe siècle, c'est le siècle
00:50:09de l'agilité. C'est le siècle de la souplesse.
00:50:11Aux Etats-Unis,
00:50:13ils font un ministère de l'Efficacité publique
00:50:15avec Elon Musk qui va sur Mars.
00:50:17Je caricature à peine. Nous, en France,
00:50:19on a le haut commissariat au plan.
00:50:21Qu'est-ce que l'on veut ?
00:50:23La solution,
00:50:25elle est dans la force civique.
00:50:27Quand on n'a pas de retour d'ailleurs sur la commission
00:50:29du plan, on ne sait pas trop ce que c'est.
00:50:31Il y a un retour budgétaire puisque ça coûte de l'argent.
00:50:33C'est vrai que ce que dit David Lysnard,
00:50:35les Français nous le disent dans nos enquêtes.
00:50:37C'était notre débat précédent.
00:50:39Le maire, c'est l'élu de confiance.
00:50:41David Lysnard parle de stabilité.
00:50:43Ça se voit même électoralement.
00:50:45On va bien sûr en 2026 s'intéresser
00:50:47aux villes qui peuvent basculer
00:50:49dans un camp ou dans un autre. Mais l'histoire
00:50:51des élections municipales, c'est l'élection
00:50:53où on garde les sortants.
00:50:55Ce n'est pas l'élection où on sort les sortants.
00:50:57Je donne souvent cet exemple. Même en 2014,
00:50:59il y a une dizaine d'années, quand la gauche
00:51:01a réduit énormément de villes. 170 villes
00:51:03de plus de 10 000 habitants.
00:51:05Ce chiffre impressionnant, ramené au nombre
00:51:07de villes de plus de 10 000 habitants,
00:51:09c'était 70% des maires qui avaient été
00:51:11reconduits. Pourquoi ? Parce que
00:51:13ça a été dit. Les maires,
00:51:15c'est l'oxygène de notre démocratie.
00:51:17Mais le souci, c'est qu'il y a désormais
00:51:19une telle étanchéité entre la salle politique
00:51:21la locale et la nationale.
00:51:23Fin du cumul des mandats.
00:51:25Entre parenthèses, méfions-nous
00:51:27des sondages là-dessus. Sur le principe,
00:51:29les Français restent opposés
00:51:31à tout retour sur le cumul des mandats.
00:51:33Mais dans la pratique, quand dans une ville
00:51:35dans laquelle l'IFAP travaille, votre maire,
00:51:37monsieur X, était
00:51:39par le passé député-maire,
00:51:41était-ce une bonne chose pour
00:51:43la vie dans votre ville, pour son attractivité,
00:51:45pour la faire avancer les dossiers ?
00:51:47On a bien sûr trois quarts de oui.
00:51:49Effectivement, cette crise des vocations
00:51:51pour être conseiller municipal
00:51:53dans cette petite ville française,
00:51:55c'est un vrai danger pour notre vitalité
00:51:57démocratique.
00:51:59Mon cher David,
00:52:01moi je vais encourir vos foudrains
00:52:03parce que
00:52:05le maire de Cannes,
00:52:07le président de l'association
00:52:09des maires de France,
00:52:11deux fonctions prestigieuses
00:52:13où vous réussissez,
00:52:15et puis il m'arrive de lire des choses
00:52:17tout de même, notamment le dimanche
00:52:19et j'ai lu deux pages
00:52:21très intéressantes dans la tribune
00:52:23dimanche, juste une simple
00:52:25question, David.
00:52:27Est-ce que, véritablement,
00:52:29comme je l'ai cru, ça représente
00:52:31de votre part un pas
00:52:33de plus vers l'échéance
00:52:35présidentielle et vers
00:52:37l'affirmation de votre identité
00:52:39au sein des Républicains ?
00:52:41On parlait de la
00:52:43réalité communale et de ce
00:52:45mandat de praticien que j'aime partout
00:52:47parce que ce qu'il faut quand même dire, c'est que c'est le plus beau des mandats.
00:52:49Même s'il est difficile,
00:52:51même s'il y en a de plus en plus
00:52:53d'entre nous qui démissionnent, etc.
00:52:55C'est un mandat de praticien, on est habitant parmi
00:52:57les habitants, c'est plus une
00:52:59communion qu'une punition, j'utilise souvent cette expression
00:53:01mais c'est une réalité.
00:53:03Ce que j'ai découvert, moi je viens
00:53:05du monde du petit commerce, je suis passionné
00:53:07de choses publiques, j'aime mon pays,
00:53:09j'aime la France, et
00:53:11ce que je découvre
00:53:13dans mon expérience,
00:53:15j'ai eu des commerces jusqu'en 2016
00:53:17mais je suis élu local depuis 2001
00:53:19et je suis maire depuis 2014.
00:53:21C'est ce que je disais tout à l'heure,
00:53:23c'est-à-dire qu'on a un potentiel
00:53:25en France pour être
00:53:27l'un des pays les plus rayonnants au XXIe siècle.
00:53:29Contrairement à tout ce qu'on nous dit. Pourquoi ?
00:53:31Parce qu'on est un pays de créatifs
00:53:33et que la créativité à l'heure
00:53:35de l'IA, à l'heure du numérique,
00:53:37c'est vraiment
00:53:39l'avantage, j'allais dire compétitif
00:53:41par rapport aux autres nations.
00:53:43Et j'en ai marre de voir ce gâchis de la France.
00:53:45Ce gâchis par le
00:53:47conformisme techno, de gens qui sont
00:53:49sûrs d'avoir la science infuse
00:53:51et qui ne font pas confiance.
00:53:53C'est pas pour contourner
00:53:55la question, mais c'est que
00:53:57j'essaie de faire valoir mes idées, de dire que
00:53:59la source de création c'est la liberté.
00:54:01Que l'efficacité c'est toujours la responsabilité
00:54:03individuelle.
00:54:05Il n'y a pas mieux qu'un agriculteur
00:54:07pour savoir comment on cultive la terre.
00:54:09Il n'y a pas mieux qu'un élu local pour savoir comment on arrive
00:54:11à créer une communauté locale harmonieuse.
00:54:13Il n'y a pas mieux qu'un commerçant pour ouvrir la boutique
00:54:15et savoir trouver les bons produits.
00:54:17Il n'y a peut-être pas mieux que vous pour animer un plateau.
00:54:21Oui, je vous le confirme.
00:54:23Vous, les journalistes en général,
00:54:25on est très bien ici.
00:54:27Ce que je veux dire c'est que
00:54:29on a en France des technocrates
00:54:31qui,
00:54:33c'est la faute des politiques qui leur ont laissé le pouvoir,
00:54:35et qui essaient de régenter
00:54:37toute organisation de la vie humaine.
00:54:39On ne peut plus curer
00:54:41un fossé aujourd'hui
00:54:43dans nos communes sans obtenir
00:54:457 ou 8 autorisations
00:54:47pour faire un bassin
00:54:49de protection aux inondations.
00:54:51Tout le monde trouve qu'il est formidable,
00:54:53qu'il va préserver l'écosystème, qu'il va être bien intégré.
00:54:55Il faut 14 ans de procédures en France aujourd'hui.
00:54:57Mais même pour construire, pour rien.
00:54:59Je mène ces idées et je me rends compte
00:55:01que ces idées, elles ont de l'écho.
00:55:03Et j'ai compris
00:55:05une chose que François Barouin,
00:55:07mon prédécesseur à l'AMF, m'avait dit.
00:55:09Il m'avait dit, David, si tu veux que tes idées progressent,
00:55:11si tu veux attirer l'attention des journalistes
00:55:13et avoir plus d'écho,
00:55:15il faut qu'on pense que tu peux être
00:55:17dans la compétition nationale.
00:55:19Donc si vous le pensez, tant mieux.
00:55:21Et je ferai tout pour que vous le pensiez de plus en plus.
00:55:23Donc évidemment, je prépare
00:55:25ardemment 2027.
00:55:27Et vous y pensez donc pas qu'en vous rasant.
00:55:31Non, mais ce n'est pas non plus obsessionnel.
00:55:33Je ne suis pas désœuvré.
00:55:35Heureusement, je pense à beaucoup d'autres choses
00:55:37beaucoup plus positives, beaucoup plus poétiques.
00:55:39David Lysnard, on dit toujours que Sud Radio,
00:55:41du dernier kilomètre, c'est aussi
00:55:43les buralistes.
00:55:45Et il y a, entre les maires
00:55:47et entre les buralistes,
00:55:49un lien indéfectible, j'ai envie de dire.
00:55:51Un lien indéfectible dans la proximité,
00:55:53dans le lien social, dans l'alignation
00:55:55du territoire. Je viens d'entendre
00:55:57Monsieur le Président sur cette bureaucratie
00:55:59étouffante. Nous sommes un pays
00:56:01créatif. C'est certain,
00:56:03imaginatif, audacieux.
00:56:05Mais ces talents s'échappent de notre territoire
00:56:07à cause de tout ce qui pèse sur nos épaules.
00:56:09A cause d'une pression fiscale,
00:56:11à cause d'un manque d'agilité
00:56:13de nos administrations. Comment
00:56:15devenir aujourd'hui entrepreneur ? Je suis à la tête
00:56:17d'un réseau de 23 000 entrepreneurs.
00:56:19Monsieur le maire, vous le savez, commerçant
00:56:21d'utilité locale, de proximité,
00:56:23nous avons ce socle commun
00:56:25d'aimer nos territoires, de vivre dans nos territoires.
00:56:27Mais qu'est-ce qu'il est dur
00:56:29aujourd'hui d'entreprendre, de regarder
00:56:31comment on peut être
00:56:33agile, parce que nous sommes
00:56:35sous les joues de l'administration,
00:56:37de réglementation, d'interdiction
00:56:39sans en mesurer le moindre effet.
00:56:41Ce qui coupe,
00:56:43moi ça fait 35 ans
00:56:45que j'ai entrepris
00:56:47et que j'ai envie de défendre
00:56:49cette proximité, ces valeurs humaines,
00:56:51ce commerce si utile à 10 millions
00:56:53de français par jour. Mais
00:56:55il faut payer un prix fort au quotidien
00:56:57pour surmonter les serfats,
00:56:59les réglementations,
00:57:01l'administration, les contrôles,
00:57:03libérer les énergies si je peux dire ainsi.
00:57:05Bien sûr, et il faut
00:57:07donner une nouvelle énergie à la France, c'est le nom de mon parti politique.
00:57:09Sur la décentralisation,
00:57:11David Lissnard, aujourd'hui
00:57:13de donner plus de pouvoir finalement
00:57:15aux maires, c'est aussi peut-être
00:57:17un enjeu pour 2027 ?
00:57:19Oui, malheureusement
00:57:21depuis le temps qu'on propose
00:57:23une vraie loi de liberté locale,
00:57:25de décentralisation,
00:57:27de subsidiarité ascendante,
00:57:29c'est-à-dire de permettre la décision au plus près du citoyen,
00:57:31au plus près de l'habitant. C'est la solution
00:57:33pour moins dépenser,
00:57:35mieux dépenser et avoir des meilleurs services.
00:57:37La France a le record du monde de la dépense publique,
00:57:39on a de moins en moins de services de proximité
00:57:41et on paye plus d'impôts qu'ailleurs.
00:57:43Pourquoi ? Parce qu'on est le pays le plus
00:57:45centralisé et que ça ne fonctionne pas,
00:57:47ça n'a jamais fonctionné.
00:57:49Ceci étant, l'équation politique est telle
00:57:51aujourd'hui que je crains que ça ne fonctionne
00:57:53plus, qu'on n'arrive pas
00:57:55en l'état actuel d'avoir une grande loi de liberté locale.
00:57:57Vous comprenez, moi je défends pas
00:57:59une corporation, je défends pas les maires,
00:58:01moi je ne suis pas un syndicat. Nous pensons
00:58:03que l'intérêt général, il passe par
00:58:05les énergies locales. Et vous disiez, on est
00:58:07le dernier kilomètre, moi je revendique le fait que nous sommes
00:58:09le premier kilomètre. Le premier kilomètre
00:58:11de quasiment toute l'activité.
00:58:13Quand on voit
00:58:15bien les écoles, à part quelques exceptions,
00:58:17depuis que ce sont les communes qui ont
00:58:19la responsabilité des bâtiments des écoles, les écoles sont
00:58:21en bien meilleur état qu'avant. Parce qu'on
00:58:23rendait compte aux habitants, on est un habitant parmi
00:58:25les habitants. Donc,
00:58:27la seule source de l'efficacité
00:58:29dans la durée, c'est vrai en entreprise,
00:58:31c'est vrai en collectivité, c'est la responsabilité individuelle.
00:58:33Mais pour qu'il y ait responsabilité individuelle,
00:58:35il faut qu'il y ait liberté d'action.
00:58:37Et puis d'un point de vue plus philosophique,
00:58:39la liberté c'est la dignité, mais c'est encore un autre sujet.
00:58:41Alors, le meilleur
00:58:43mandat c'est vous, c'est les maires. Pourquoi ?
00:58:45Parce que vous êtes proches de nous, contrairement
00:58:47à d'autres qui s'en éloignent. Mais on fait partie
00:58:49de nous, c'est-à-dire que c'est pas
00:58:51qu'on est proche de nous, c'est qu'on est nous tous
00:58:53un maire. Moi le matin, j'amène
00:58:55mes enfants chez une ville de 74 000 habitants,
00:58:57qui est une belle ville, très prestigieuse,
00:58:59mais qui est une ville qui a un taux de pauvreté très élevé,
00:59:0121%, c'est une ville historiquement d'immigration
00:59:03pauvre, on a beaucoup de logements sociaux, etc.
00:59:05Quand j'amène mes gosses à l'école
00:59:07ou au lycée, maintenant ou au collège,
00:59:09je suis un habitant
00:59:11parmi les habitants. Quand le matin,
00:59:13le dimanche, je vais faire mon footing,
00:59:15quand je vais acheter une baguette de pain
00:59:17ou que je vais au marché Fortville, je suis un habitant
00:59:19parmi les habitants, donc
00:59:21les gens sont très gentils, sauf exception,
00:59:23il y a parfois de l'incivisme et de la violence,
00:59:25mais je l'ai aussi affronté,
00:59:27on vient m'expliquer un problème, je note,
00:59:29je regarde, je rappelle le lendemain,
00:59:31on me dit, non, ça on ne peut pas le faire tout de suite parce que ça coûte
00:59:33de l'argent, donc ça crée de la responsabilité,
00:59:35c'est de la délibération locale.
00:59:37Regardez les pays qui aujourd'hui ont le plus
00:59:39progressé depuis 50 ans.
00:59:41Quand moi, mes parents
00:59:43qui étaient artistes et petits commerçants
00:59:45et sportifs, mon père était footballeur professionnel
00:59:47dans ses étoiles et puis reconverti dans le petit commerce,
00:59:49ils ont vécu dans le doux.
00:59:51C'était il y a plus de 50,
00:59:5356 ans. Et à l'époque, ils allaient faire
00:59:55leur course, me disait-il, en Suisse parce que c'était moins cher.
00:59:57Vous vous rendez compte, c'était frontalier.
00:59:59Maintenant, ça fait rigoler.
01:00:01Ça fait rigoler, c'est-à-dire que...
01:00:03Et les gens croient que c'est des paradis fiscaux, mais pas du tout. La Suisse a une
01:00:05industrie plus forte que la nôtre. Pourquoi ?
01:00:07Parce que c'est un État
01:00:09où
01:00:11localement, on délibère,
01:00:13on peut décider de son destin.
01:00:15C'est la vraie démocratie.
01:00:17Il faut remplacer la bureaucratie par la démocratie.
01:00:19Il faut en finir avec le régime
01:00:21des technocrates.
01:00:23La formule est un peu péremptoire, sauf que c'est vrai.
01:00:25Parce que le technocrate, il sait moins bien gérer
01:00:27l'Amérique-le-Mer, il sait moins bien gérer
01:00:29les champs que l'agriculteur,
01:00:31il sait moins bien gérer votre bureau
01:00:33de tabac
01:00:35que vous. C'est aussi simple que ça.
01:00:37— Allez, on fait une petite pause. On revient
01:00:39dans un instant et on finira l'émission
01:00:41avec vous. Ne bougez pas.
01:00:43— Sud Radio, c'est votre opinion
01:00:45qui compte. — Merci à Sud Radio
01:00:47pour l'attention que vous portez au sport. C'est super. Continuez.
01:00:49— Sud Radio, parlons vrai.
01:00:51Direct du Salon des maires
01:00:53depuis le stand de la Confédération nationale
01:00:55des Buralistes,
01:00:57les vraies voix Sud Radio,
01:00:5917h-19h, Philippe David,
01:01:01Cécile de Ménibus.
01:01:03— Et nous sommes très heureux d'être au Congrès des maires.
01:01:05On leur donne la parole extrêmement régulièrement
01:01:07avec Sud Radio, la radio des territoires,
01:01:09Philippe David. — Absolument.
01:01:11— Et on est très contents d'accueillir ce soir
01:01:13David Lissnard, qui est avec nous,
01:01:15président des maires de France et maire de Cannes.
01:01:17David Lissnard,
01:01:19se battre pour faire avancer cette France
01:01:21par ceux qui la font au quotidien,
01:01:23c'est une ambition qui doit aller
01:01:25loin et qui se construit
01:01:27au fur et à mesure jusqu'à 2027
01:01:29pour poser, finalement, le premier parpaing ?
01:01:31— Oui, je crois, parce que moi,
01:01:33je suis père de famille. Je vais pas faire
01:01:35le jeu de mots. Je suis mère et père.
01:01:37Je suis père de famille.
01:01:39Et ce qui motive, c'est bien évidemment
01:01:41d'abord l'image de la France
01:01:43et l'état de la France. Il faut avoir
01:01:45une ambition collective. Mais c'est aussi...
01:01:47Et d'ailleurs, les deux sont liés, que mes enfants
01:01:49et j'espère futurs petits-enfants
01:01:51puissent avoir une ambition, un projet français.
01:01:53Puissent se dire qu'ils voudront vivre
01:01:55et qu'ils pourront vivre
01:01:57dans un pays non seulement sûr
01:01:59mais aussi prospère, mais aussi libre.
01:02:01Que mes filles pourront
01:02:03se balader dans n'importe quel quartier,
01:02:05habiller comme elles le souhaitent et garder la tête haute.
01:02:07Que mon fils
01:02:09pourra avoir
01:02:11n'importe quel projet,
01:02:13comme mes filles, etc.
01:02:15Donc c'est ça qui motive. Mais bien sûr, c'est fondamental.
01:02:17Donc là-dessus, moi je suis
01:02:19engagé, j'ai pas peur de le dire.
01:02:21On ne peut pas échapper à l'action publique
01:02:23de toute façon, donc il vaut mieux s'en emparer.
01:02:25Il faut avoir du courage, David Lysnard, aujourd'hui.
01:02:27Oui, oui, bien sûr. Vous savez, il y en a
01:02:29qui... Les générations précédentes,
01:02:31ils allaient à Verdun et ils sortaient
01:02:33des tranchées, donc
01:02:35c'est un courage. Mais enfin, on vit une époque aussi
01:02:37quand même assez protégée. Mais il y a
01:02:39un tel enjeu géopolitique, d'ailleurs, puisque vous parlez de ça,
01:02:41qu'aujourd'hui, si on n'est pas capable de s'aguerrir,
01:02:43de bosser plus,
01:02:45si on n'est pas capable de retrouver
01:02:47de la performance dans les facteurs de production,
01:02:49vous voyez, ça veut dire un peu techno, mais
01:02:51comment rendre le travail plus performant,
01:02:53comment rendre le capital plus
01:02:55performant, favoriser l'investissement ?
01:02:57On va se casser la gueule, c'est tout. Et on est
01:02:59en train de s'effondrer. Comment on accepte d'être
01:03:01dernier au classement PISA ou au classement éducatif ?
01:03:03La France doit être une superpuissance éducative.
01:03:05Alors là, il y a des urgences.
01:03:07Le gouvernement, à des circonstances atténuantes,
01:03:09il récupère une situation qui est
01:03:11abominable, il est face à un mur budgétaire,
01:03:13il est en apnée politique et budgétaire,
01:03:15mais il est en train de se faire refourguer
01:03:17toutes les fausses recettes qui n'ont
01:03:19jamais fonctionné. C'est-à-dire que
01:03:21j'entends à longueur d'interviews et de plateaux
01:03:23« Alors, 3 milliards d'économies, 5 milliards
01:03:25d'efforts, etc. », mais il n'y a pas une économie dans
01:03:27ce qu'on nous propose. Ce ne sont que des prélèvements supplémentaires.
01:03:29Prélèvements de 2% sur nos recettes,
01:03:31prélèvements sur l'FCTVA.
01:03:33Le rabot, raboter,
01:03:35c'est pas réformer. Prélever
01:03:37et imposer, ce n'est pas
01:03:39réformer non plus. Ce n'est pas économiser.
01:03:41Ce n'est pas la même chose.
01:03:43Le débat, c'est les démissions en masse.
01:03:45Pensez-vous qu'on va manquer de candidats aux prochaines
01:03:47municipales ? J'ose espérer que non,
01:03:49mais c'est ce qui nous pend au nez.
01:03:51C'est pour ça que je dis toujours que ça reste
01:03:53le plus beau des mandats, mais il faut bien
01:03:55qu'on prenne conscience qu'il y a beaucoup plus de démissions qu'avant
01:03:57parce qu'il y a quelques-uns qui disent « Vous plaignez,
01:03:59mais vous démissionnez pas ». Mais maintenant, on démissionne.
01:04:01Donc, il faut faire très attention
01:04:03à ça. Juste, dernier point.
01:04:05Nous sommes dans une crise de la démocratie.
01:04:07Je crois qu'on a
01:04:09beaucoup parlé de crise de la représentation. Je pense
01:04:11qu'en fait, on est très peu dans une crise de la représentation.
01:04:13Quand il y a un gros enjeu, les gens votent, etc.
01:04:15On est dans une crise de l'exécution.
01:04:17Si on redonne du pouvoir d'agir,
01:04:19on va redonner de la confiance civique.
01:04:21Les maires démissionnent avant tout
01:04:23parce que c'est de plus en plus compliqué de faire
01:04:25aboutir un projet à cause des
01:04:27injonctions contradictoires et de la surcharge
01:04:29bureaucratique.
01:04:31Très court.
01:04:33Je suis frappé par la qualité des constats
01:04:35que fait David Listan parce que c'est ce que nous disent
01:04:37les Français. C'est pas une crise de la représentation.
01:04:39Effectivement, on a voté massivement aux élections
01:04:41législatives. C'est une crise du résultat.
01:04:43Le politique ne peut plus changer d'avis.
01:04:45Et quand il est maire, on lui met des patons.
01:04:47Je voudrais que vous soyez frappé par la qualité
01:04:49des propositions.
01:04:51Ça va venir.
01:04:53Un deuxième temps. Je suis
01:04:55frappé de voir
01:04:57à quel point
01:04:59la confiance du maire, c'est qu'il crée
01:05:01la proximité identificatoire. Quand vous racontez
01:05:03que vous êtes avec vos enfants au collège, le maire
01:05:05nous ressemble et vous créez aussi la proximité
01:05:07admirative parce que le maire, il agit,
01:05:09il décide et donc il réenchante
01:05:11la promesse du politique.
01:05:13Et on attend l'exécution au niveau de la France
01:05:15mon cher David. J'ai bien compris, Philippe.
01:05:17J'ai bien compris.
01:05:19Je suis trop lourd.
01:05:21Je vois ça comme au contraire un encouragement mais
01:05:23c'est un choix de vie.
01:05:25Vous savez, c'est très compliqué tout ça.
01:05:27Qu'est-ce que vous attendez là ?
01:05:29Demain, ce congrès
01:05:31prend fin. Les grands enjeux,
01:05:33c'est quoi ? C'est qu'on nous dise, écoutez,
01:05:35on vous a écouté, vous avez raison. C'est les technos
01:05:37qui ont tort. C'est-à-dire que les prélèvements
01:05:39qu'on propose, en fait, ils vont avoir un effet récessif.
01:05:41Ils vont même planter encore plus les comptes publics.
01:05:43Qu'on nous dise, oui, vous avez raison, il faut suspendre
01:05:45le décret tertiaire parce que rien que
01:05:47les coûts du décret tertiaire qui
01:05:49oblige à des normes,
01:05:51maximalise certainement très utile dans l'absolu.
01:05:53Vous savez, Pierre Desproges disait, je vais aller vivre en théorie
01:05:55parce qu'en théorie tout va bien. Mais dans la réalité,
01:05:57ça marche un peu moins.
01:05:59C'est 4,6 milliards de surcoûts par an
01:06:01pour les communes de France. Moi, je veux bien
01:06:03qu'on propose des économies. Mais dans ce cas-là,
01:06:05il faut qu'on revoie le périmètre de l'action publique
01:06:07et il faut qu'on baisse les charges qu'on nous impose.
01:06:09On ne peut pas en même temps nous imposer
01:06:11des charges supplémentaires. Il y a une loi
01:06:13qui vient de sortir qui crée un service public
01:06:15de la petite enfance. Tout le monde trouve ça formidable.
01:06:17Mais ça oblige à faire
01:06:19200 000 places de crèche en plus.
01:06:21Est-ce que je suis un mauvais maire
01:06:23quand je ne fais pas les places de crèche
01:06:25et que je ne recrute pas les personnels
01:06:27qui vont avec ou est-ce que je suis un mauvais maire
01:06:29quand je fais mes places de crèche
01:06:31et après on va me dire, vous augmentez votre masse salariale.
01:06:33Est-ce que je suis un mauvais maire
01:06:35quand je recrute des policiers municipaux parce que je ne veux plus
01:06:37de police nationale la nuit dans ma commune
01:06:39ou est-ce que je suis un mauvais maire
01:06:41quand je ne recrute pas les policiers municipaux
01:06:43et je dis aux gens, tant pis, restez chez vous
01:06:45parce que ça devient insécure dans nos rues.
01:06:47Merci beaucoup David Cisnard
01:06:49d'avoir accepté notre invitation
01:06:51président des maires de France.
01:06:53Est-ce que vous me permettez un petit mot
01:06:55avant la conclusion, ce congrès s'appelle
01:06:57Monsieur le Président ou Monsieur le Maire
01:06:59les communes, petit point, heureusement
01:07:01n'oubliez pas les commerçants, petit point
01:07:03évidemment.
01:07:05Je sais, mais vous avez
01:07:07une bonne vision et nous avons besoin
01:07:09de la partager dans la création de richesses
01:07:11en proximité.
01:07:13Merci beaucoup.
01:07:15Allez dans un instant
01:07:17nous serons avec les Buralistes jusqu'à 20h.
01:07:19Merci beaucoup David Cisnard.