Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Tom Connan, artiste et essayiste ; Jean-Michel Fauvergue, ancien député et ancien patron du RAID ; Luc Gras, politologue.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-12-13##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Ration, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bienvenue, c'est les Vraies Voix de 17h à 19h, c'est vendredi.
00:00:10Vendredi avec enfin, enfin ce nom qui est tombé.
00:00:13Nous sommes comme vous, certainement, devant la télé, face au perron de l'Elysée,
00:00:17où on attend le nouveau Premier Ministre, Philippe.
00:00:20C'est le perron de Matignon, Cécile.
00:00:21J'ai dit quoi ?
00:00:22De l'Elysée. Vous avez des preuves ?
00:00:24J'ai dit l'Elysée ? Oh, ça m'étonnerait, ça m'étonnerait.
00:00:27Je ne dis jamais l'Elysée, je ne savais même pas que ça existait.
00:00:29Et vous savez, je me suis fait une réflexion historique.
00:00:32Le maire de Pau est nommé à Matignon le 13 décembre.
00:00:36Et le 13 décembre, c'était la naissance d'Henri IV,
00:00:39qui est né au château de Pau.
00:00:41Et je me disais que le 13 décembre est finalement, pour les Bernays,
00:00:44un jour qui garbure bien.
00:00:46Oh, c'est pas mal.
00:00:48Mesdames et Messieurs, vous gâchez par un calembour foireux,
00:00:50ce que vous avez dit si bien avant.
00:00:53En tout cas, on est ravis d'être avec vous aujourd'hui.
00:00:57Bien sûr, ce sera une édition spéciale autour de ce nouveau premier ministre
00:01:01avec la passation entre Michel Barnier dans quelques instants,
00:01:04puisque c'est déjà, le tapis rouge est lancé.
00:01:07Elle est sommaire de cette émission à 17h30.
00:01:10Le suspens a duré au-delà du délai promis par l'Elysée.
00:01:14C'est bien François Bayrou qui succède à Michel Barnier.
00:01:16La présidence a officialisé en milieu de journée
00:01:19le choix de ce nouveau premier ministre.
00:01:21Triple candidat à la présidentielle,
00:01:23le leader du MoDem avait rallié Emmanuel Macron en 2017.
00:01:26Alors, parlons vrai. Est-ce que François Bayrou,
00:01:29c'était le plus petit multiple commun,
00:01:31comme on dit en mathématiques, pour Matignon ?
00:01:33Est-ce que son gouvernement va, pour vous,
00:01:35durer plus longtemps que celui de Michel Barnier ?
00:01:37Et à cette question, François Bayrou à Matignon,
00:01:39Macron a-t-il fait le meilleur choix ?
00:01:41Vous dites non à 92%
00:01:43et il y a un choix qui est toujours le bon.
00:01:45C'est le 0826-300-300
00:01:47pour venir témoigner à l'antenne.
00:01:49...
00:02:07Alors, parlons vrai.
00:02:08Bayrou, étant centriste,
00:02:10va-t-il obligatoirement gouverner au centre ?
00:02:12Ou le voyez-vous réaliser une union
00:02:14qui irait, par exemple, du PS à LR
00:02:16en passant, bien évidemment, par la Macronie ?
00:02:18Et à cette question, souhaitez-vous
00:02:20un gouvernement qui penche ?
00:02:21Vous dites à 84% à droite,
00:02:23à 12% à gauche
00:02:25et à 4% au centre.
00:02:26Venez nous donner votre avis,
00:02:28quelle que soit votre orientation,
00:02:30qu'elle soit à droite, à gauche ou au centre.
00:02:32Au 0826-300-300, on vous souhaite la bienvenue,
00:02:34c'est Les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:02:36Les Vraies Voix Sud Radio.
00:02:38Avec autour de cette table, Philippe Bilger
00:02:40est avec nous, le président,
00:02:42le premier ministre de cette émission.
00:02:44Il vient d'enlever sa veste, mais pas de la retourner.
00:02:46Oh !
00:02:48C'est pas mal !
00:02:50J'aime bien quand ils parlent de lui à la 3ème personne,
00:02:52ils font ça très élégant.
00:02:54Jean-Michel Fauberg est avec nous,
00:02:56ancien patron du RED et ancien député.
00:02:58Bonsoir Jean-Michel.
00:02:59Salut Cécile, salut Philippe, salut tout le monde.
00:03:01Tom Conan est avec nous, artiste et essayiste.
00:03:03Bonsoir.
00:03:04Et Tom Conan va bien ?
00:03:05Il va très bien ?
00:03:06J'ai pas eu le temps de le dire, de poser la question.
00:03:08C'est vrai, mais il n'a pas besoin de questions, Tom.
00:03:10J'ai envie de parler de lui à la 3ème personne,
00:03:12ça me brûlait en fait.
00:03:14Qu'est-ce que vous avez tous ?
00:03:16Il y a un petit côté officiel, c'est dingue.
00:03:18Allez, le 0826-300-300 avec Muriel,
00:03:20qui est avec nous, de Béziers.
00:03:22Bonsoir Muriel.
00:03:23Bonsoir tout le monde.
00:03:24Bienvenue sur Sud Radio.
00:03:26Muriel, votre coup de cœur du jour,
00:03:28le Téléthon.
00:03:30Oui, alors, et puis,
00:03:32pour l'Espagne aussi,
00:03:34sur le Grand Mitterrand,
00:03:36vous avez pendant les marchés de Noël,
00:03:38des gens qui ont des stands
00:03:40où vous pouvez déposer
00:03:42des habits, des jouets
00:03:44pour l'Espagne,
00:03:46pour venir en aide, et surtout,
00:03:48continuer à donner au Téléthon,
00:03:50parce que la recherche, c'est très important.
00:03:52Et bien voilà, c'est un bon coup de cœur.
00:03:54Vous restez avec nous, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
00:03:56En attendant, bien entendu,
00:03:58l'arrivée de Michel Barnier et de François Bayrou
00:04:00sur le perron de Matignon.
00:04:02Allez, à tout de suite.
00:04:12Bienvenue dans Les Vraies Voix.
00:04:14Nous sommes, comme vous, en attente
00:04:16de ce perron de Matignon
00:04:18entre passation de pouvoir
00:04:20entre Michel Barnier, l'ancien Premier ministre,
00:04:22et le nouveau François Bayrou
00:04:24qui vient d'être nommé
00:04:26par Emmanuel Macron.
00:04:28Allez, dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:04:30Bonsoir Félix. Bonsoir Cécile,
00:04:32bonsoir tout le monde. De quoi parlerons-nous ?
00:04:34Bon, pas très surprenant,
00:04:36de l'arrivée de François Bayrou à Matignon.
00:04:38Et puis bon, si on a le temps,
00:04:40on pourrait peut-être parler de cette motion de censure européenne
00:04:42aussi proposée par l'insoumise Manon Aubry.
00:04:44Motion de censure européenne.
00:04:46Ça n'existe pas qu'à l'Assemblée nationale, les motions de censure,
00:04:48figurez-vous, elle en propose une sur le Mercosur.
00:04:50Contre Ursula von der Leyen.
00:04:52En trois mots ?
00:04:54Qu'est-ce que ça donne ? Je vais vous le dire.
00:04:56Réconciliation, prolongement et censure.
00:04:58En attendant, la voix est au procureur.
00:05:00Les Vraies Voix Sud Radio.
00:05:02Le réquisitoire du procureur,
00:05:04Philippe Bilger.
00:05:06Et vous allez parler d'intelligence
00:05:08excessive, monsieur le procureur.
00:05:10Celle du Président de la République, pas la vôtre.
00:05:12Dont cela serait une platitude
00:05:14qui n'aurait pas sa place
00:05:16sur l'antenne de Sud Radio.
00:05:18J'ai eu peur, je pensais que vous
00:05:20pensiez que c'était pour vous.
00:05:22Je n'avais aucune illusion.
00:05:24Je crois que c'est bientôt Noël.
00:05:26En réalité,
00:05:28durant des années, j'ai pensé
00:05:30sérieusement que
00:05:32dans le cadre intime,
00:05:34familial, politique,
00:05:36l'intelligence était la qualité
00:05:38suprême.
00:05:40Sérieusement, quand j'ai vu,
00:05:42quand j'ai constaté en tant
00:05:44que citoyen
00:05:46les sept années d'Emmanuel
00:05:48Macron, dont on peut dire
00:05:50indéniablement qu'il est intelligent
00:05:52au sens que je donne
00:05:54à cette vertu,
00:05:56profondeur, culture,
00:05:58imprévisibilité,
00:06:00j'ai constaté
00:06:02qu'on peut regretter que
00:06:04d'une certaine manière, il ait été
00:06:06trop intelligent
00:06:08et qu'il ait trop négligé
00:06:10ce que j'appellerais l'aptitude
00:06:12à l'action. Dieu sait que je n'ai
00:06:14pas tout raffolé de Nicolas Sarkozy,
00:06:16mais celui-ci,
00:06:18s'il tombait parfois
00:06:20dans des démarches un peu vulgaires,
00:06:22on ne peut pas lui daigner
00:06:24une aptitude à la
00:06:26décision et à l'entreprise
00:06:28que manifestement
00:06:30Emmanuel Macron, et je pourrais donner
00:06:32beaucoup d'exemples, n'a pas
00:06:34trop d'intelligence,
00:06:36nuit à ce qu'un président
00:06:38de la République doit avoir comme
00:06:40vertu principale.
00:06:42Vous êtes d'accord ? Vous qui connaissez le président
00:06:44de la République ?
00:06:46Oui, alors,
00:06:48nos hommes politiques, et en particulier ceux qui sont
00:06:50appelés à des hautes fonctions,
00:06:52doivent être intelligents,
00:06:54ce qui exclut de facto une bonne partie
00:06:56de l'Assemblée nationale.
00:06:58Ah oui ?
00:07:00Je l'ai vécu !
00:07:02Et puis, ils se sont renforcés
00:07:04depuis que je suis parti.
00:07:06Je peux vous dire aussi une chose, c'est que
00:07:08à cette intelligence,
00:07:10s'ajoute une intelligence intuitive.
00:07:12Et ça, c'est le plus important,
00:07:14c'est-à-dire sentir un peu
00:07:16ce qu'il faut faire au bon moment,
00:07:18sentir le terrain, sentir les gens aussi,
00:07:20ce qu'ils vous disent. Et peut-être que,
00:07:22effectivement, Nicolas Sarkozy,
00:07:24je dois l'avouer, avait peut-être
00:07:26plus cette qualité-là que ne l'a
00:07:28Emmanuel Macron, mais
00:07:30je pense qu'Emmanuel Macron
00:07:32l'avait au départ. Il a peut-être perdu.
00:07:34J'ai toujours pensé qu'il manquait d'idéologie
00:07:36et, justement, le pragmatisme,
00:07:38je pense que c'est un vain mot en politique,
00:07:40en tout cas. À mon avis, il manque
00:07:42de colonne vertébrale d'un point de vue intellectuel,
00:07:44tout simplement, alors qu'il a largement les capacités
00:07:46pour autant de se faire des
00:07:48idées sur plein de sujets. Mais, du coup,
00:07:50effectivement, il n'est pas en mesure d'agir clairement parce qu'il n'y a pas
00:07:52cette colonne vertébrale. Et beaucoup de ses adversaires
00:07:54aujourd'hui brillent, non pas
00:07:56seulement par leur radicalité, comme on le dit
00:07:58souvent, mais par leur consistance
00:08:00idéologique. Et, finalement, le point commun
00:08:02qu'on les aime ou qu'on les déteste, du RN et
00:08:04de LFI, par exemple, c'est qu'au moins, on sait où ils vont,
00:08:06ils ont un projet qui est un peu pré-cohérent,
00:08:08qui fait système. Et
00:08:10je pense que l'inverse de ça, c'est le pragmatisme,
00:08:12c'est Macron et c'est Bayrou. Alors, lui, c'est
00:08:14la quintessence
00:08:16de l'absence d'idéologie. À mon avis,
00:08:18c'est une vraie faiblesse par rapport à l'action politique.
00:08:20La simplicité...
00:08:22Je ne suis pas du tout d'accord, Tom.
00:08:24Ce n'est pas le moment.
00:08:26Parce qu'on attend désespérément
00:08:28l'arrivée...
00:08:30Emmanuel Macron,
00:08:32c'est tout sauf du pragmatisme.
00:08:34Pour moi, c'est aux antipodes
00:08:36précisément, parce que
00:08:38c'est un être qui est d'abord
00:08:40inspiré par le
00:08:42désir de se singulariser
00:08:44tout au long. Quand on
00:08:46examine toutes ces décisions,
00:08:48et bien,
00:08:50et notamment la dissolution,
00:08:52à chaque fois, ça n'est pas le pragmatisme
00:08:54qui est une attitude
00:08:56qui baptise avec le réel
00:08:58et qui est très positive, c'est
00:09:00l'incongruité des choix.
00:09:02C'est bon ? On peut y aller ?
00:09:04Ah bien sûr !
00:09:06Je croyais que vous y seriez !
00:09:08J'adore !
00:09:10Je suis d'entendu avec enthousiasme !
00:09:12Ah oui !
00:09:14Non, parce que je me dis, une petite réponse
00:09:16et il me fait une conférence. Allez, tout de suite,
00:09:18les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:09:20Les Vrais Voix Sud Radio.
00:09:22Les trois mots dans l'actu, Félix,
00:09:24qui sont réconciliation, prolongement
00:09:26et censure. François Bayrou,
00:09:28nommé Premier ministre au bout du suspense,
00:09:30en milieu de journée, après un entretien tendu avec
00:09:32Emmanuel Macron ce matin, le centriste dit
00:09:34vouloir trouver le chemin de la
00:09:36réconciliation. En tout cas, le PS
00:09:38ne participera pas au gouvernement, ça dépendra
00:09:40du programme pour LR. Pas de
00:09:42censure a priori pour le RN, mais Marine Le Pen
00:09:44dénonce un prolongement du macronisme.
00:09:46Et puis, ça va devenir une mode
00:09:48française. Manon Aubry de LFI propose une motion
00:09:50de censure au Parlement européen
00:09:52contre la commission Von der Leyen sur
00:09:54le Mercosur.
00:09:56Les Vrais Voix Sud Radio.
00:10:08Il est arrivé à Matignon
00:10:10il y a quelques minutes. C'est l'histoire d'un
00:10:12Bernet qui voulait être président et qui
00:10:14devient Premier ministre un vendredi 13.
00:10:16Bonne chance. Candidat à trois reprises
00:10:18à la fonction suprême. On entendait ici
00:10:20l'inoubliable chanson de la présidentielle de
00:10:222007. François Bayrou avait apporté
00:10:24un ralliement décisif aux jeunes.
00:10:26Emmanuel Macron, dix ans plus tard, en 2017.
00:10:28En pleine crise politique, après la
00:10:30chute du gouvernement Barnier, renversée par
00:10:32l'Assemblée, le centriste Canal Historique
00:10:34aura donc la lourde tâche d'essayer de gouverner
00:10:36la France sans se faire renverser
00:10:38à la première occasion. En tout cas, il s'est
00:10:40voulu confiant tout à l'heure pour sa première déclaration
00:10:42en tant que Premier ministre.
00:10:44Tout le monde mesure la difficulté de la tâche
00:10:46et je pense aussi que
00:10:48tout le monde se dit que
00:10:50il y a un chemin à trouver.
00:10:52Qu'ils réunissent les gens au lieu de les diviser.
00:10:54Et ça tombe bien
00:10:56parce que c'est aujourd'hui
00:10:58l'anniversaire de la naissance
00:11:00d'Henri IV, sur qui j'ai
00:11:02beaucoup écrit et j'ai
00:11:04beaucoup écrit parce que je pense que la réconciliation
00:11:06est nécessaire. Avant d'être élu
00:11:08maire de Pau en 2014,
00:11:10François Bayrou a notamment dirigé le ministère de
00:11:12l'éducation nationale durant 4 ans tout de même
00:11:14dans les gouvernements Balladur puis Juppé.
00:11:16Candidat à la présidentielle une première
00:11:18fois en 2002.
00:11:22L'année de la gifle.
00:11:24L'adolescent qui voulait lui faire les poches comme il avait dit
00:11:26puis nouvelle candidature en 2007.
00:11:28L'année de ses 18% au premier tour
00:11:30et de sa presque qualification au second.
00:11:32Un rapprochement à l'époque avec Ségolène Royal
00:11:34sans franchir trop clairement le Rubicon.
00:11:36Puis l'UDF devient le modem.
00:11:38...
00:11:40...
00:11:42Le mouvement démocrate.
00:11:44Nouvelle tentative
00:11:46en 2012. Le centriste vote Hollande
00:11:48et aujourd'hui les LR s'en souviennent
00:11:50un peu. Ce qui peut expliquer en partie l'hésitation
00:11:52présidentielle de ce matin.
00:11:54Le leader du parti orange aurait vu rouge
00:11:56quand on lui a dit que c'était toujours pas lui à l'aube.
00:11:58Avant que finalement il y ait
00:12:00une explication semble-t-il quand même dans le bureau présidentiel.
00:12:02La fumée blanche a donc livré son nom
00:12:04peu avant 13h.
00:12:06Les Républicains attendent donc de voir le programme
00:12:08pour dire s'ils entrent ou non au gouvernement.
00:12:10Les socialistes avertissent cet après-midi
00:12:12qu'ils se considèrent comme étant dans l'opposition
00:12:14à ce gouvernement Bayrou.
00:12:16Pas de participation donc du PS.
00:12:18Quant à un pacte de non-censure,
00:12:20eh bien il faudrait pour ça que François Bayrou s'engage
00:12:22à ne pas utiliser le 49-3 disent les socialistes.
00:12:24Et puis contrairement à LFI
00:12:26pas de censure a priori pour le RN
00:12:28mais tout de même Marine Le Pen voit dans ce gouvernement
00:12:30Bayrou un prolongement du
00:12:32macronisme. Et dans la bouche de Marine Le Pen
00:12:34c'est pas un compliment.
00:12:36Je crois que
00:12:38elle n'a pas tort Marine Le Pen
00:12:40a priori François Bayrou
00:12:42est un prolongement du macronisme
00:12:44au point même que sans
00:12:46François Bayrou il n'existerait pas
00:12:48de macronisme. Puisque sans
00:12:50lui Emmanuel Macron n'aurait jamais
00:12:52été élu en 2017.
00:12:54Mais je crois que François Bayrou
00:12:56va apporter quelque chose
00:12:58me semble-t-il sur le plan
00:13:00de l'apaisement, sur le plan
00:13:02des modalités. Certes ça ne fera
00:13:04pas forcément une politique
00:13:06mais je crois qu'il est sincère
00:13:08lorsqu'il dit qu'il veut un petit
00:13:10peu réconcilier. Vaste
00:13:12entreprise comme aurait dit le Général
00:13:14de Gaulle. Moi je n'ai rien
00:13:16contre Bayrou en tant que personne
00:13:18mais je rappelle quand même que la gauche était quand même en tête
00:13:20aux élections législatives.
00:13:22C'est quand même gênant
00:13:24encore une fois après l'échec de Barnier
00:13:26qui n'a pas eu quand même la volonté réelle
00:13:28sincère si j'ose dire de nommer un Premier ministre
00:13:30de gauche ou en tout cas avec une vaste
00:13:32sensibilité à la gauche.
00:13:34Un Premier ministre de gauche ça se rapproche.
00:13:36Un petit peu mais très lentement.
00:13:38C'est un vrai casse-tête un Premier ministre de gauche.
00:13:40Oui d'accord mais c'est quand même
00:13:42une anomalie. Je veux dire c'était une anomalie
00:13:44déjà il y a quelques mois
00:13:46lorsqu'on avait déjà constaté
00:13:48l'anomination de Marnier mais là c'est une anomalie
00:13:50qui se confirme donc pour les institutions c'est quand même
00:13:52pas bon.
00:13:54Il y avait un jeu de mots.
00:13:56On l'avait compris.
00:13:58Mais il attend tellement
00:14:00les applaudissements qu'on n'y entend pas.
00:14:02Désolé.
00:14:04Parce que les auditeurs ne savent pas mais
00:14:06quand ils font un jeu de mots et qu'ils nous regardent on nous prendra parti
00:14:08pour vérifier qu'on a compris.
00:14:10Un casse-tête.
00:14:12Alors du coup
00:14:14pour redevenir sérieux moi je pense qu'effectivement
00:14:16la problématique c'est qu'il n'y a pas de majorité du tout.
00:14:18Alors on a beau se taper sur le ventre
00:14:20et courir partout autour de la table
00:14:22en disant la gauche est arrivée à la tête
00:14:24c'était la gauche d'avant.
00:14:26Avant que le parti socialiste se détache.
00:14:28Il est en train de se détacher.
00:14:30Donc du coup il n'y a pas de majorité.
00:14:32Il faut trouver quelqu'un qui va
00:14:34essayer de faire en sorte que les majorités
00:14:36qui n'aient pas
00:14:38d'opposition majoritaire.
00:14:40Ça c'est la première des choses.
00:14:42C'est pas une majorité
00:14:44constructive qu'il faut.
00:14:46C'est qu'il n'y ait pas d'opposition majoritaire.
00:14:48C'est ça la difficulté.
00:14:50Peut-être que Béroud est bien placé
00:14:52qui était centriste avant
00:14:54Macron.
00:14:56En réalité on voit que le PS
00:14:58je pense qu'il ne va pas se détacher.
00:15:00Le socle NFP qui est quand même
00:15:02un petit peu fragile, on est bien d'accord.
00:15:04A mon avis il va plutôt se solidifier.
00:15:06Parce que justement en face
00:15:08il y a vraiment un mur, un refus total
00:15:10de les nommer.
00:15:12Françoise de Gaulle sort de ce corps, c'est pas possible.
00:15:14Bonsoir Françoise.
00:15:16Il a pris le siège de Françoise.
00:15:18Allez Cybèle
00:15:20et maintiens le temps de le remercier.
00:15:22On en vient à cette motion
00:15:24de censure présentée par Manon Aubry
00:15:26de la France Insoumise.
00:15:28Laissez au moins ce pauvre Bayrou poser sa valise à Matignon
00:15:30avant la motion de censure, avant d'attaquer.
00:15:32Mais non, Manon Aubry
00:15:34est députée européenne
00:15:36et donc c'est contre la commission d'Ursula von der Leyen
00:15:38qu'elle veut proposer une motion
00:15:40de censure, la nouvelle mode made in France
00:15:42et cette fois contre l'accord de libre-échange
00:15:44avec les pays sud-américains du Mercosur.
00:15:46Je veux lancer l'alerte solennellement.
00:15:48La commission européenne est en train de passer
00:15:50en force. Je suis la première vice-présidente
00:15:52de la commission des affaires commerciales
00:15:54au parlement européen et la commission européenne
00:15:56pendant toutes les dénonciations ne nous a pas tenu au courant,
00:15:58nous a refusé l'accès aux documents
00:16:00de négociation, souhaite passer
00:16:02en force aussi en contournant le vote des parlements
00:16:04nationaux. Cet accord va tuer
00:16:06l'agriculture européenne, tuer notre santé
00:16:08et tuer aussi la planète.
00:16:10J'interpelle tous les autres députés européens
00:16:12qui font beaucoup de bruit sur l'accord
00:16:14de libre-échange avec le Mercosur, ce sera un moment de vérité.
00:16:16Regardez en France, on a réussi à faire tomber
00:16:18Michel Barnier et son gouvernement, maintenant
00:16:20on va faire tomber cette commission européenne.
00:16:22Je charge aux autres de nous suivre.
00:16:24L'eurodéputé LFI Manon Aubry ce matin
00:16:26chez nos confrères de CNews, il faudrait un dixième
00:16:28des 720 députés européens pour que sa motion
00:16:30de censure soit mise au vote, puis un vote
00:16:32au deux tiers ensuite pour qu'elle soit adoptée.
00:16:34Autant vous dire que l'initiative paraît
00:16:36quand même une majorité qualifiée au deux tiers
00:16:38du parlement européen, assez symbolique finalement.
00:16:40Philippe Billiger, ça pose quand même question,
00:16:42la vice-présidente de la commission des échanges commerciaux
00:16:44où ils ne sont même pas tenus au courant
00:16:46des négociations, c'est quand même gravissime.
00:16:48Absolument. Non mais là,
00:16:50je ne peux pas dénier
00:16:52à Manon Aubry une sorte de
00:16:54cohérence. Si c'est envisageable
00:16:56et si ça peut aller au bout,
00:16:58mon Dieu, ça conforte
00:17:00l'attitude présidentielle.
00:17:02Bravo à elle honnêtement,
00:17:04elle est vraiment à cette position-là, elle fait le job,
00:17:06elle fait son travail, c'est quand même aussi
00:17:08ce qu'on attend d'elle, et elle le fait très bien
00:17:10en l'occurrence. Je pense qu'en plus, la plupart des Français
00:17:12seraient tout à fait d'accord, même si ça ne concerne pas évidemment
00:17:14les Français en l'occurrence, mais pourra monter
00:17:16dans son sens. Donc il faut soutenir
00:17:18ce projet-là. Jean-Michel ?
00:17:20C'est la problématique, c'est qu'effectivement,
00:17:22elle est effectivement très cohérente,
00:17:24la problématique, c'est que ça ne concerne pas
00:17:26que les Français,
00:17:28et je pense que la majorité,
00:17:30malheureusement,
00:17:32au niveau du Parlement européen, ne va pas dans ce sens-là.
00:17:34Ça c'est clair. Le troisième mot.
00:17:36Il n'y a pas de troisième mot, ça c'était
00:17:38la suite.
00:17:40C'était si on avait vu François Bayrou
00:17:42qui était en direct là. Et alors ?
00:17:44Sauf que pour le moment,
00:17:46il discute avec Michel Barnier.
00:17:48Il est arrivé à Matignon,
00:17:50il discute avec Michel Barnier.
00:17:52Quand ils se seront tout dits,
00:17:54ils vont apparaître sur l'opéra en faisant leur petit discours.
00:17:56Je viens de vous montrer
00:17:58un exemple, comment râmer
00:18:00à l'antenne quand on a tout dit.
00:18:02C'est pas grave,
00:18:04je vois que je ne suis pas soutenue.
00:18:06Vous voulez que je vous fasse un calembour ?
00:18:08J'ai lu un très bon livre,
00:18:10récemment, hier soir.
00:18:12Ça tombe bien, mon cheval était en haut.
00:18:14En attendant,
00:18:16on va
00:18:18vous accueillir dans quelques instants
00:18:20puisque c'est le grand sapin de Noël,
00:18:22Sud Radio, ça se voit que c'est bientôt Noël.
00:18:24C'est le moment pour vous, peut-être,
00:18:26d'offrir un très joli cadeau de Noël en direct
00:18:28sur Sud Radio et on sera très heureux pour vous.
00:18:30Vous avez peut-être remporté votre casque
00:18:32Bluetooth offert par Sud Radio et la Confédération
00:18:34des Buralistes, ou votre carte
00:18:36cadeau chez ETAM. C'est très simple.
00:18:38Pour remporter ce très beau cadeau,
00:18:40il vous suffit de
00:18:42d'appeler le 0 826
00:18:44300 300. Et comme
00:18:46c'est quelqu'un d'extrêmement généreux,
00:18:48je vais demander à Maxime, notre réalisateur,
00:18:50de donner un chiffre entre
00:18:520 et 10. Et il me dit,
00:18:54il me montre avec les mains le dixième
00:18:56appel au standard, 0 826 300
00:18:58300 pour ces jolis cadeaux.
00:19:00On vous souhaite bonne chance et on revient
00:19:02dans un instant, on espère, avec le nouveau
00:19:04Premier Ministre. A tout de suite.
00:19:06Sud Radio. Parlons vrai.
00:19:08Sud Radio. Parlons vrai.
00:19:10Les vraies voix Sud Radio.
00:19:1217h-19h. Philippe
00:19:14David. Cécile de Ménibus.
00:19:16Les vraies voix en direct.
00:19:18Tout de suite, on va sur le
00:19:20perron de Matignon et c'est Michel Barnier
00:19:22qui s'adresse à François Payeron.
00:19:26Un message ému, Philippe Bilger.
00:19:28Oui, mais
00:19:30en même temps, banal.
00:19:32Je veux dire, mais
00:19:34on sentait qu'il avait mal.
00:19:36Après,
00:19:38c'est quand même intéressant parce que c'est deux personnes,
00:19:40Bayrou et Barnier, qui ont un parcours extrêmement
00:19:42long derrière eux, peut-être un peu
00:19:44déçus, d'ailleurs, ou décevants, alors à leur
00:19:46jeu c'est possible, et qui arrivent un peu à la fin
00:19:48de leur carrière, à un moment où
00:19:50les gens sont normalement à la retraite, au poste suprême,
00:19:52en tout cas semi-suprême.
00:19:54Jean-Michel Traudac. Il y a deux choses
00:19:56qui sont, c'est pas du tout
00:19:58banal dans son discours,
00:20:00je ne suis pas d'accord avec Philippe, c'est d'abord
00:20:02qu'il dénonce l'entre-soi politique, et ça c'est quelque chose
00:20:04de très... Non, mais c'est quelque chose de très
00:20:06important dans la bouche
00:20:08d'un Premier ministre.
00:20:10Et puis, il prêche pour l'engagement,
00:20:12pour la responsabilité, pour la responsabilité
00:20:14personnelle, en particulier des plus jeunes.
00:20:16C'est ce qui nous manque aujourd'hui, et il a raison
00:20:18de faire ça.
00:20:20C'est exactement ce qu'il a dit lorsqu'il
00:20:22a fait son premier discours.
00:20:24On retourne à Matignon
00:20:26avec le nouveau Premier
00:20:28ministre François Bayrou.
00:20:30Voilà les premiers mots de François Bayrou
00:20:32à Michel Barnier
00:20:34lors de cette passation.
00:20:36Un petit mot, juste avant de partir
00:20:38en pub.
00:20:40Luc Gras est avec nous. Bonsoir Luc Gras.
00:20:42Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:20:44Il nous reste 2-3 minutes.
00:20:46Les mots les plus forts, finalement,
00:20:48de François Bayrou, ce soir,
00:20:50ce sont lesquels ?
00:20:52C'est intéressant
00:20:54son exposé
00:20:56concernant cette espèce de
00:20:58fracture démocratique que nous vivons
00:21:00entre les élus et les électeurs.
00:21:02Je pense que ça apporte
00:21:04quelque chose de nouveau, parce que
00:21:06sa nomination n'est pas une surprise.
00:21:08Il fait partie du
00:21:10carré des macronistes.
00:21:12Mais s'il peut apporter cette dimension
00:21:14humaine, que n'avait pas
00:21:16beaucoup Emmanuel Macron, mais qu'il avait
00:21:18annoncé avec son Nouveau Monde,
00:21:20c'est peut-être une façon d'appréhender
00:21:22les choses qui peut être positive.
00:21:24Donc là, il se présente un peu
00:21:26comme son bon père de famille,
00:21:28et peut-être qu'il pourrait rendre service
00:21:30à la nation si, justement,
00:21:32dans cet esprit de réconciliation,
00:21:34il pouvait essayer de
00:21:36rétablir cet enjeu essentiel
00:21:38qu'est cette fracture entre les élus
00:21:40et les électeurs.
00:21:42On fait une pause. On revient dans un instant
00:21:44avec nos vrais voix du jour, Philippe Bigère, Tom Connade
00:21:46et Jean-Michel Fauvergue, et vous
00:21:48au 0826 300 300 pour débriefer
00:21:50de cette première prise de parole.
00:21:52A tout de suite.
00:21:56Bonjour Liliane. Bonjour,
00:21:58je vous remercie pour vos invités,
00:22:00c'est intéressant, et puis
00:22:02les discussions qui en découlent.
00:22:04Sud Radio, parlons vrai.
00:22:06Les vraies voix Sud Radio,
00:22:0817h-19h, Philippe David,
00:22:10Cécile de Ménibus.
00:22:12Retour des vraies voix avec, bien évidemment,
00:22:14Cécile de Ménibus, Philippe Bigère,
00:22:16Jean-Michel Fauvergue, Tom Connade,
00:22:18notre invité, Luc Gras, on vient d'entendre
00:22:20le discours de la passation de pouvoir
00:22:22à Matignon entre
00:22:24Michel Barnier et François Bayrou,
00:22:26et on le commande justement avec les vraies voix.
00:22:28Philippe Bigère, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:22:30Alors, par rapport à ce qu'on a
00:22:32entendu, il nous manque peut-être
00:22:34l'essentiel.
00:22:36Je dirais que
00:22:38je rejoins Luc sur
00:22:40la mise en évidence
00:22:42du hiatus
00:22:44du plafond de verre.
00:22:46Là aussi, ça n'est pas une idée
00:22:48fulgurante, mais c'est bien qu'il
00:22:50affirme
00:22:52la séparation grave
00:22:54entre les citoyens et les pouvoirs.
00:22:56La deuxième idée,
00:22:58tout de même, elle est intéressante,
00:23:00c'est une concession
00:23:02au programme macroniste,
00:23:04puisque c'est le refus
00:23:06de l'assignation à résidence.
00:23:08Et ce qui me frappe dans le début
00:23:10de ce propos de
00:23:12François Bayrou,
00:23:14je ne vais pas le rendre socialiste,
00:23:16c'est le fait que
00:23:18ce sont
00:23:20des considérations générales
00:23:22qui relèvent plus de la
00:23:24morale politique et qui
00:23:26se rapportent bien au tempérament
00:23:28de François Bayrou, qui ne
00:23:30constitue pas, pour l'instant en tout cas,
00:23:32des objectifs insurmontables
00:23:34pour la simple raison
00:23:36qu'on ne pourra jamais véritablement
00:23:38vérifier s'ils sont
00:23:40atteints.
00:23:42– Luc Gras ?
00:23:44– Oui,
00:23:46moi je pense que François Bayrou,
00:23:48comme chacun le sait,
00:23:50est dans une situation très compliquée,
00:23:52il n'a pas de majorité,
00:23:54il va donc, a priori,
00:23:56les socialistes ont déjà dit
00:23:58qu'il ne s'engagerait pas,
00:24:00on voit bien qu'à LR ça n'est pas simple,
00:24:02donc pour s'extraire
00:24:04de cette situation compliquée,
00:24:06il va vraiment falloir que,
00:24:08contre son tempérament en quelque sorte,
00:24:10parce que c'est vrai qu'il a un côté philosophe,
00:24:12il va falloir qu'il y mette
00:24:14les mains,
00:24:16qu'il arrive à s'extraire
00:24:18de cette situation inextricable,
00:24:20probablement,
00:24:22il a le caractère pour,
00:24:24en insistant sur un certain
00:24:26nombre d'initiatives,
00:24:28est-ce que ce sera en portant
00:24:30un projet sur la proportionnelle,
00:24:32je ne sais pas,
00:24:34est-ce que ce sera sur revisiter
00:24:36la réforme sur les retraites
00:24:38pour la rendre plus acceptable
00:24:40pour les Français,
00:24:42est-ce que ce sera pour essayer
00:24:44de traiter ce sujet démocratique
00:24:46qui est celui
00:24:48de la désespérance des citoyens,
00:24:50encore il y a deux jours un sondage montrait
00:24:52que les Français étaient partagés
00:24:54entre la colère et la lassitude,
00:24:56on peut bien se rendre compte ici
00:24:58qu'il y a vraiment de gros chantiers,
00:25:00malheureusement il n'a pas pour l'instant
00:25:02de perspective de majorité,
00:25:04et enfin, bien sûr,
00:25:06son rendez-vous essentiel,
00:25:08ce sera la loi de finances,
00:25:10le budget pour la France,
00:25:12merci.
00:25:14– Allez, retour au standard 0826-300-300
00:25:16avec Muriel qui est avec nous de Béziers,
00:25:18bonsoir Muriel, rebonsoir.
00:25:20– Bonsoir Tessy, bonsoir Philippe.
00:25:22– Alors quel sentiment vous avez
00:25:24à la suite de cette passation ?
00:25:26– Je le connais bien, puisque
00:25:28j'ai fait deux campagnes pour lui,
00:25:30j'étais encartée
00:25:32à l'UDF avant d'être au LR,
00:25:34et ce qui me gêne
00:25:36c'est que c'est quelqu'un qui est
00:25:38très vertacile, c'est-à-dire
00:25:40quand on a été au deuxième
00:25:42mandat qu'il voulait faire,
00:25:44à sa deuxième campagne,
00:25:46il nous a annoncé
00:25:48on va voter pour Hollande,
00:25:50or moi, j'étais à l'UDF
00:25:52et j'étais de droite,
00:25:54donc quelque part, on a tous pris nos cartes,
00:25:56on les a retournées,
00:25:58et c'est quelqu'un qui...
00:26:00voilà, alors
00:26:02j'espère que pour les agriculteurs
00:26:04comme ses parents ont eu une ferme,
00:26:06il a mis la main à la pâte,
00:26:08et qu'il va donner satisfaction
00:26:10à beaucoup de
00:26:12social, mais d'un autre
00:26:14côté, je veux qu'il garde
00:26:16Royo
00:26:18– À l'intérieur. – À l'intérieur,
00:26:20parce que là,
00:26:22on est dans un marasme
00:26:24terrible au niveau du narcotrafic
00:26:26de pas mal de choses,
00:26:28et lui, il n'a pas la main ferme,
00:26:30je vous le dis tout de suite, il est mou du genou.
00:26:32– Alors,
00:26:34ne bougez pas Muriel,
00:26:36Depauw est avec nous.
00:26:38– Bonsoir Patrick. – Bonsoir Patrick.
00:26:40– Oui, merci à tous. Alors moi,
00:26:42je vais rapidement dire un mot,
00:26:44je pense que c'est une bonne opportunité
00:26:46d'abord déjà pour la ville,
00:26:48donc Depauw qui sera
00:26:50un peu en lumière aussi,
00:26:52qui va soutenir
00:26:54dans cette tâche
00:26:56qui n'est pas négligeable,
00:26:58après il faut dire que
00:27:00quand on regarde un peu depuis 2014
00:27:02tout ce qu'il a apporté pour
00:27:04l'accumulation,
00:27:06on a vu quand même une certaine évolution,
00:27:08on pense que de manière
00:27:10macroscopique à l'échelle
00:27:12du pays, il saura
00:27:14tenir ses valeurs pour
00:27:16aider à
00:27:18faire consensus. – Oui, ne bougez pas,
00:27:20restez avec nous. – Mais c'est que son discours
00:27:22ressemble quand même un peu à une gestion de la faillite,
00:27:24c'est effectivement un peu désespérant,
00:27:26en tout cas ce n'est pas très enthousiasmant, un peu comme ce que disait
00:27:28Luc Gras tout à l'heure. – Il a parlé d'un
00:27:30Himalaya de difficultés. – Oui,
00:27:32il en est effectivement conscient, mais il faut quand même aussi
00:27:34nous emmener, nous emporter quelque part, tu vois,
00:27:36quelle est la patte François Bayrou,
00:27:38quel est ce qu'il nous prépare depuis
00:27:4040 ou 50 ans de vie politique, ce serait quand même sympa.
00:27:42– Il dit affronter les yeux ouverts.
00:27:44– Oui, mais c'est bien,
00:27:46encore faut-il avoir quand même quelques idées, quelques grandes
00:27:48directions, parce qu'encore une fois, le peuple,
00:27:50ce n'est pas uniquement des... – Laissez-le rêver, ça fait 5 minutes
00:27:52qu'il est là. – Il va donner
00:27:54les deux premières idées. – Oui,
00:27:56les Français, ce n'est pas uniquement des
00:27:58veaux, c'est aussi des gens qui ont une âme,
00:28:00un cœur qui bat et qui ont envie quand même de se battre
00:28:02pour quelque chose au quotidien. – Jean-Michel Fauvergue.
00:28:04– Je crois que, comme disait
00:28:06notre deuxième auditeur, je ne me rappelle plus son prénom.
00:28:08– Patrick. – Comme disait Patrick,
00:28:10pour parler de pot, il vaut mieux
00:28:12compter sur l'équipe de rugby aujourd'hui,
00:28:14qui a de bons résultats,
00:28:16plutôt que sur François Bayrou,
00:28:18ce n'est pas le but, le but c'est... – Il a un très beau maire.
00:28:20– Oui, mais le but, c'est pas...
00:28:22Ça y est, il n'est plus maire, il est Premier ministre,
00:28:24donc il faut qu'il s'occupe de la France,
00:28:26et pour s'occuper de la France, je crois que
00:28:28sans majorité,
00:28:30on n'a pas de programme personnel.
00:28:32Il faut arriver à faire passer
00:28:34pour les uns et pour les autres
00:28:36les grandes...
00:28:38les choses
00:28:40auxquelles les gens s'attendent,
00:28:42c'est-à-dire qu'il devra faire des concessions
00:28:44effectivement sur la droite,
00:28:46sur la loi immigration, sur la sécurité,
00:28:48c'est ce qu'attendent les Français, l'immigration,
00:28:50la sécurité des réponses.
00:28:52De l'autre côté, il devra faire sans doute
00:28:54des concessions peut-être sur les retraites,
00:28:56je ne sais trop comment,
00:28:58mais il va devoir faire
00:29:00une synthèse de ça.
00:29:02C'est pas un programme personnel qu'il va appliquer,
00:29:04c'est le programme des uns et des autres,
00:29:06s'il veut continuer à rester là-dessus.
00:29:08Et puis d'abord, comme disait Luc Gras,
00:29:10il faut passer le barrage du budget.
00:29:12– Luc Gras, quand il dit que l'une de ses deux obsessions,
00:29:14c'est ce plafond de verre
00:29:16entre les citoyens et le pouvoir,
00:29:18mais c'est,
00:29:20on le sait depuis des années,
00:29:22quid ?
00:29:24– Oui, alors, c'est intéressant,
00:29:26parce qu'il y a deux types de sujets.
00:29:28Il y a le concret de demain, c'est-à-dire
00:29:30ce qui intéresse les Français, c'est le pouvoir d'achat,
00:29:32comme l'a bien dit Jean-Michel,
00:29:34la sécurité, d'autres c'est l'environnement,
00:29:36on les voit bien, les grands sujets qui préoccupent les Français.
00:29:38Tout le monde sait que
00:29:40les Français veulent plus de sécurité,
00:29:42avec quand même,
00:29:44si possible,
00:29:46une prise en considération des enjeux autour de cela.
00:29:48L'environnement, c'est la même chose,
00:29:50pouvoir d'achat, idem.
00:29:52Il y a à côté de cela, effectivement,
00:29:54cette idée de plafond de verre,
00:29:56donc c'est plus le plafond de verre qu'on a connu avec Marine Le Pen,
00:29:58de la dédiabolisation,
00:30:00c'est le plafond de verre démocratique.
00:30:02Cette idée que les Français
00:30:04sont orphelins
00:30:06d'un personnel politique
00:30:08qui est perché,
00:30:10qui est au-dessus, qui n'est pas dans le concret de la vie.
00:30:12Alors qu'est-ce qu'il peut faire pour ça ?
00:30:14Quelles sont les pistes ? Parce qu'il ne suffit pas
00:30:16de faire un bon diagnostic,
00:30:18encore faut-il donner une bonne thérapie.
00:30:20François Bayrou, ça fait 40 ans qu'il nous parle de cela,
00:30:22mais qu'est-ce qu'il propose ?
00:30:24Est-ce qu'il va susciter du dialogue ?
00:30:26Qu'est-ce qu'il va faire pour que, justement,
00:30:28je crois que c'est un enjeu essentiel,
00:30:30les Français se réconcilient
00:30:32avec les hommes politiques ?
00:30:34Aujourd'hui, ils n'ont plus confiance.
00:30:36Donc est-ce que François Bayrou peut faire quelque chose ?
00:30:38Encore une fois,
00:30:40il doit passer par le budget,
00:30:42mais ensuite, il doit aussi passer par...
00:30:44Il pourrait peut-être rassembler un peu plus
00:30:46au niveau de l'Assemblée nationale,
00:30:48mais je pense que les vrais sujets,
00:30:50on les connaît,
00:30:52il y a relativement consensus dessus,
00:30:54il n'empêche qu'au niveau du timing,
00:30:56les sujets à traiter
00:30:58entrent en conflagration
00:31:00avec les stratégies politiques
00:31:02en perspective de 2027.
00:31:04Restez avec nous, on revient dans un instant.
00:31:06On fait une petite pause.
00:31:08Le journal dans un instant,
00:31:10et puis le bulletin météo avec Rémi André.
00:31:12Le coup de gueule de Philippe David.
00:31:14Je vais parler de Miss.
00:31:16Miss Personne ?
00:31:18Miss France, mais surtout Miss Pays-Bas.
00:31:20Vous allez comprendre pourquoi.
00:31:24C'est une blonde d'Aquitaine.
00:31:26Restez avec nous, on fait un point dans un instant.
00:31:28Et bien entendu, on vous tient informés
00:31:30en édition spéciale jusqu'à 19h.
00:31:32Sud Radio.
00:31:34Parlons vrai.
00:31:36Les vraies voix Sud Radio.
00:31:3817h-19h.
00:31:40Philippe David.
00:31:42Cécile de Ménibus.
00:31:44À l'heure de cette nomination
00:31:46forcément de François Bayrou,
00:31:48à Matignon comme Premier Ministre.
00:31:50Vous avez entendu la locution tout à l'heure
00:31:52sur le perron de Matignon.
00:31:54Avec Philippe Bilger,
00:31:56avec Tom Conan et Jean...
00:31:58Michel Fauvergue.
00:32:00Excusez-moi, je suis en train de réfléchir.
00:32:02Et tout de suite...
00:32:04Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:32:06Qu'on a légèrement décalé, oui.
00:32:08Les vraies voix Sud Radio.
00:32:10Le quiz de l'actu.
00:32:12Bien entendu qu'on va le faire.
00:32:14Je vous rappelle que là vous jouez entre vous
00:32:16donc vous pouvez vous écharper tranquillement.
00:32:18Mais qui c'est qui qui l'a dit ?
00:32:20Écoutez bien, un point sur François Bayrou.
00:32:22En 2007, il n'est pas venu
00:32:24car il n'a pas voulu être soutien
00:32:26d'une femme candidate.
00:32:28Bonne réponse de
00:32:30Philippe Bilger, Ségolène Royal.
00:32:32Pas mal, un point.
00:32:34Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:32:36A trois points.
00:32:38La première mesure du nouveau locataire de Matignon,
00:32:40supprimer le haut commissariat au plan.
00:32:42Et le Premier Ministre le déclarait.
00:32:44Ce truc-là ne sert à rien, croyez-moi.
00:32:46J'ai trouvé ça très drôle.
00:32:48C'est...
00:32:50Ta mère de Grandeville.
00:32:52Très grande ville, du Sud.
00:32:54Non, pas loin.
00:32:56Grandeville du Sud.
00:32:58L'autre... Oubliez le traître.
00:33:00Muselier ?
00:33:02Non.
00:33:04Bonne réponse.
00:33:06Il l'a dit en premier avec un quart de seconde d'avance.
00:33:08Pourquoi vous l'appelez le traître ?
00:33:10Il n'est pas maire, Renaud ?
00:33:12Muselier, c'est un traître.
00:33:14Pourquoi ?
00:33:16Il n'est pas maire, Renaud Muselier ?
00:33:18Non, mais c'est ça.
00:33:20Trois points pour Jean-Michel Fauvergue.
00:33:22T'es très macroniste.
00:33:24Allez.
00:33:26On y va ou pas ?
00:33:28C'est à vous.
00:33:30J'ai fait l'ISNARD, donc c'est à vous le suivant.
00:33:32Ah bon d'accord, prouvez-le.
00:33:34Tout le monde se dit qu'il y a un chemin à trouver
00:33:36qui réunisse les gens
00:33:38au lieu de les diviser.
00:33:40Je pense que la réconciliation est nécessaire.
00:33:42Deux points pour Philippe Billiger.
00:33:44Qui c'est qui qui l'a dit
00:33:46à deux points ?
00:33:48Qui c'est qui qui l'a dit à deux points ?
00:33:50La seule réconciliation qu'on souhaite
00:33:52c'est celle du Président de la République
00:33:54avec la démocratie.
00:33:56Rousseff ?
00:33:58Non, c'est le même parti que Pannot, c'est une députée.
00:34:00Une députée.
00:34:02Aubry ?
00:34:04Elle a cherché longtemps.
00:34:06Autun ?
00:34:08Pannot, Nadia ?
00:34:10Aurélie Trouvé.
00:34:12C'était Aurélie Trouvé, députée élective.
00:34:14Elle a cherché longtemps.
00:34:16J'essaye.
00:34:18Non, je vous donne des indices.
00:34:20Ce n'est pas possible.
00:34:22Deux points pour Cécile.
00:34:24C'est toujours à moi.
00:34:26On n'a pas la censure compulsive
00:34:28comme le NFP.
00:34:30La motion de censure, c'est quelque chose de grave.
00:34:32C'est un peu la bombe atomique.
00:34:34C'est un député.
00:34:36Il y a eu un député du parti de Marine Le Pen.
00:34:38Je l'ai entendu tout à l'heure.
00:34:40C'est une station de métro.
00:34:42La mode Piqué-Vrenon.
00:34:46Garde du Nord.
00:34:48Dans le 15e.
00:34:52Montparnasse, bienvenue.
00:34:54Ballard.
00:34:56Philippe Ballard.
00:34:58Député RN, je ne peux pas plus vous aider.
00:35:00C'est dramatique.
00:35:02Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:35:04À trois points.
00:35:06Monsieur Bayrou est le précurseur du macronisme.
00:35:08Il était macroniste avant Emmanuel Macron.
00:35:10C'est vous tout à l'heure.
00:35:12Non, ce n'est pas moi.
00:35:14C'est un député écologiste.
00:35:16Ecologiste.
00:35:18J'adore.
00:35:20Non.
00:35:22Dans le Nord, la Somme.
00:35:24Ecologiste.
00:35:26Verte Graillette.
00:35:28Il a le même nom de famille que mon coiffeur.
00:35:30Mais bon, ça ne va pas vous aider.
00:35:34C'est très bon ça.
00:35:38On l'a eu dans les vrais voies.
00:35:40On l'a eu dans les vrais voies il y a longtemps.
00:35:42C'est sûr que ce n'est pas le coiffeur de Philippe David.
00:35:44C'était Benjamin Lucas.
00:35:46Porte-parole du groupe écologiste à l'Assemblée Nationale.
00:35:48C'est très drôle.
00:35:50Vous n'êtes pas mauvais.
00:35:52Vous êtes très mauvais.
00:35:54Moi, je m'en fous. J'ai trois points.
00:35:56Qui a gagné ?
00:35:58C'est très simple. C'est l'école des fans.
00:36:00Trois points pour Philippe Bilger.
00:36:02Trois points pour Tom Conan.
00:36:04Trois points pour Jean-Michel Fauvert.
00:36:06Tout le monde a gagné.
00:36:08Elle a aussi répondu.
00:36:10J'ai les réponses sous les yeux.
00:36:12On ne dit jamais rien.
00:36:16Y a-t-il quelqu'un dans ce cerveau ?
00:36:18Bonjour.
00:36:20Il va rester avec nous le coup de gueule de Philippe David.
00:36:22Je vais gueuler sur l'émisse.
00:36:24Mais pas du tout contre elle.
00:36:26Pour ce qui se passe du côté des Pays-Bas.
00:36:28Qui commence vraiment à me fatiguer.
00:36:30A tout de suite.
00:36:32Soyez les bienvenus.
00:36:34On est ensemble jusqu'à 19h.
00:36:36C'est vendredi.
00:36:38C'est un peu plus cool.
00:36:40Radio 17h19.
00:36:42Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:36:44Retour des vrais voix avec Cécile de Ménibus.
00:36:46Philippe Bilger.
00:36:48Tom Conan. Jean-Michel Fauvert.
00:36:50On continue avec la passation de pouvoir
00:36:52entre François Bayrou et
00:36:54Michel Barnier.
00:36:56C'était il y a quelques minutes en direct sur Sud Radio.
00:36:58Entre Michel Barnier et François Bayrou.
00:37:00Absolument.
00:37:02François Bayrou qui remplace Michel Barnier.
00:37:04Et d'emblée le sortant Michel Barnier.
00:37:06Sorti sur une motion de censure.
00:37:08On peut dire qu'il n'a pas mâché ses mots.
00:37:10Je savais depuis le premier jour,
00:37:12le 5 septembre,
00:37:14que le temps de mon gouvernement était compté.
00:37:16Sous la menace
00:37:18d'une alliance improbable
00:37:20entre des forces politiques
00:37:22que tout oppose
00:37:24mais réunies
00:37:26dans des circonstances
00:37:28dans une volonté de blocage
00:37:30et de confusion.
00:37:32Ce temps très bref,
00:37:34nous avons essayé de l'utiliser au mieux.
00:37:36Avec le gouvernement.
00:37:38Nous avons remis l'Etat en marche
00:37:40après les 3 mois de turbulences
00:37:42qui ont suivi la dissolution
00:37:44de l'Assemblée nationale.
00:37:46L'alliance improbable
00:37:48qu'il a renversée, dit Michel Barnier.
00:37:50Son successeur François Bayrou l'a ensuite remercié
00:37:52pour le risque qu'il a pris
00:37:54en s'agageant dans cette fonction.
00:37:56Et alors que le gouvernement Barnier a trébuché
00:37:58sur les questions budgétaires,
00:38:00le nouveau Premier ministre François Bayrou
00:38:02a commencé son discours en évoquant les finances publiques.
00:38:04Nul plus que moi
00:38:06ne connaît la difficulté
00:38:08de la situation.
00:38:10J'ai pris des risques
00:38:12inconsidérés dans ma vie politique
00:38:14pour poser
00:38:16dans les élections les plus importantes
00:38:18dans les échéances électorales
00:38:20essentielles, la question
00:38:22de la dette
00:38:24et des déficits.
00:38:26J'ai même conduit des campagnes
00:38:28présidentielles sur ce thème
00:38:30et tout le monde, nous en disions
00:38:32un mot avec le sourire tout à l'heure,
00:38:34tout le monde disait
00:38:36mais il est complètement fou, on ne fait pas une campagne
00:38:38sur la dette.
00:38:40Alors au-delà de la dette justement, François Bayrou a voulu
00:38:42plus largement évoquer
00:38:44la crise démocratique dans la société française.
00:38:46Ce mur de verre,
00:38:48cette séparation, cette rupture,
00:38:50pour moi c'est
00:38:52un ennemi à combattre.
00:38:54Et notamment la compréhension
00:38:56de ce que nous disons.
00:38:58Les mots qu'on utilise pour décrire
00:39:00la situation, les éléments
00:39:02de langage qu'on dit.
00:39:04François Bayrou qui dit
00:39:06se faire un devoir sacré de rendre
00:39:08leur chance à ceux qui n'en ont pas,
00:39:10il évoque un Himalaya
00:39:12de difficultés, qu'elle soit donc budgétaire
00:39:14ou sociétale, un risque d'éclatement de la société
00:39:16dit-il. Bref, en résumé la tâche
00:39:18est rude, annonce d'emblée François Bayrou
00:39:20en arrivant à Matignon tout à l'heure.
00:39:22Philippe Billiger.
00:39:24En fait, dans ces discours,
00:39:26surtout dans la période
00:39:28d'aujourd'hui, on ne peut pas être original.
00:39:30Il est évident que
00:39:32François Bayrou a quelques
00:39:34objectifs, comme l'a dit Lugra,
00:39:36qui sont concrets.
00:39:38Mais là où il sera
00:39:40original, inventif,
00:39:42je l'espère, c'est dans une
00:39:44philosophie de la réconciliation.
00:39:46Je doute que les
00:39:48antagonistes viennent vers
00:39:50lui avec bonheur, mais je le crois
00:39:52capable d'apaiser.
00:39:54J'ai pas l'impression que la philosophie, ça soit vraiment
00:39:56propre des attributions d'un chef
00:39:58de gouvernement.
00:40:00La morale politique, ça existe.
00:40:02Oui, la morale politique, ça existe, mais les attributions
00:40:04du Premier ministre dans la Constitution, évidemment, je ne vous apprends
00:40:06rien, c'est de mener un gouvernement, de diriger
00:40:08l'action d'un gouvernement. Ce que vous dites,
00:40:10c'est beaucoup plus lié finalement aux missions
00:40:12prérogatives du chef de l'État.
00:40:14Encore une fois, je pense qu'il doit vraiment être orienté
00:40:16vers l'action, donner des directions qui soient
00:40:18assez claires, qui soient les plus rassembleuses possibles, effectivement.
00:40:20Les questions morales sont bien évidemment
00:40:22importantes, mais ça ne suffira pas pour faire
00:40:24du budget et construire des majorités, pardon.
00:40:26Jean-Michel Fauvert.
00:40:28Moi, je crois qu'il faut faire attention
00:40:30aux mots employés.
00:40:32Le mot d'Himalaïa des difficultés,
00:40:34ça renvoie au premier de cordée,
00:40:36donc il est bien macroniste.
00:40:38C'est Macron qui avait utilisé ce mot.
00:40:40Ça, c'est la première chose.
00:40:42Ensuite, il
00:40:44se donne un satisfait-cit' en disant
00:40:46moi j'ai fait des campagnes
00:40:48sur la dette et sur
00:40:50le déficit, et on m'avait
00:40:52dit ne fais pas ça, on ne fait pas des campagnes
00:40:54comme ça, et les gens avaient raison de lui dire ça
00:40:56puisqu'il l'a perdu à chaque fois.
00:40:58Et ça, c'est une chose importante.
00:41:00Pour autant, quand même,
00:41:02moi, j'ai noté dans son
00:41:04discours des choses qui, moi, me semblent
00:41:06intéressantes.
00:41:08Il relève la rupture entre les citoyens et les politiques
00:41:10et ça, c'est très important de le dire,
00:41:12mais c'est important de le corriger aussi.
00:41:14Et surtout, il parle de paroles artificielles
00:41:16et ça, c'est quelque chose qui m'a vraiment
00:41:18plu, choqué.
00:41:20C'est vrai qu'aujourd'hui, les politiques
00:41:22nous parlent avec une espèce de
00:41:24d'éléments de langage
00:41:26que l'on ne comprend pas.
00:41:28Même moi, quand j'étais
00:41:30dépisté, je ne
00:41:32pigeais pas ce qu'ils me disaient quelques fois. C'est peut-être pour ça
00:41:34que je suis parti d'ailleurs.
00:41:36Vous étiez macroniste.
00:41:38J'étais macroniste, mais ce n'est pas que les
00:41:40macronistes, ça ne sont pas que les
00:41:42macronistes. On ne comprend pas ce qu'ils nous disent.
00:41:44Donc, il faut effectivement maintenant,
00:41:46et c'est bien... De la sincérité, c'est ce que vous voulez dire.
00:41:48De la sincérité, de se mettre au niveau
00:41:50de parler comme le français.
00:41:52Et peut-être que Berroux
00:41:54le fera, venant des
00:41:56Pyrénées Atlantiques
00:41:58avec cet ancrage local.
00:42:00Peut-être qu'il
00:42:02le fera. Mais je me pose
00:42:04des questions, parce que tout à l'heure, j'écoutais bien la météo
00:42:06et le reporter
00:42:08sur la météo disait que les orages
00:42:10venaient des Pyrénées.
00:42:12Comme c'est tout le temps le cas.
00:42:14Merci beaucoup.
00:42:16Merci de rester avec nous, puisque dans un instant
00:42:18on va revenir sur cette mission
00:42:20délicate du Premier Ministre. En attendant,
00:42:22on vous offre des cadeaux, puisque c'est le Grand
00:42:24Sapin de Noël Sud Radio.
00:42:26On a décidé, en tout cas,
00:42:28Maxime, que c'était le dixième appel au standard.
00:42:30Et tout à coup, la magie
00:42:32est arrivée.
00:42:34Avec Catherine, qui nous appelle de Biscarosse.
00:42:36Bonsoir Catherine.
00:42:38Oui, bonsoir Philippe et Cécile.
00:42:40Je vous remercie de...
00:42:42d'être
00:42:44tirée par deux ressorts.
00:42:46Je suis très contente.
00:42:48On est très heureux aussi. Si vous permettez, Catherine, on va regarder
00:42:50ce que vous avez remporté.
00:42:54Vous avez gagné, à une carte
00:42:56cadeau d'un montant de 200 euros
00:42:58chez Maison Scarlett, la marque française
00:43:00numéro 1, des bijoux et de
00:43:02boîtes à montres jolies, pratiques
00:43:04et accessibles. Des grandes, des petites,
00:43:06en léopard, en moumoute, en velours.
00:43:08Tout ce que vous voudrez retrouver sur
00:43:10maison-scarlett.fr
00:43:12Donc ça, c'est un joli cadeau.
00:43:14Oui, ça c'est génial.
00:43:16Je suis super contente.
00:43:18Catherine,
00:43:20vous faites quoi dans la vie ?
00:43:22Je suis aide-soignante.
00:43:24Est-ce que vous êtes contente
00:43:26de ce nouveau Premier ministre ?
00:43:28Je peux me taire ?
00:43:32Est-ce que vous êtes contente qu'il y en ait
00:43:34un, en tout cas ?
00:43:36Oui, quand même.
00:43:38Je ne donnerai pas mon opinion.
00:43:40Vous avez raison.
00:43:42Vous nous écoutez depuis longtemps ?
00:43:44Oh oui, ça fait un petit moment
00:43:46maintenant.
00:43:48Vous êtes récompensée. Merci beaucoup.
00:43:50On vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année.
00:43:52Merci à vous. Merci également.
00:43:54A très bientôt.
00:43:56Vous restez avec nous.
00:43:58On revient dans un instant sur le retour sur la mission délicate
00:44:00du Premier ministre François Bayrou.
00:44:02Matignon au centre. Peut-il faire le pont entre la gauche
00:44:04et la droite ? Irréconciliable.
00:44:06Alors, parlons vrai. Bayrou est
00:44:08concentriste. Va-t-il automatiquement gouverner
00:44:10au centre ? Le voyez-vous réaliser
00:44:12une union qui règle du PSLR en passant
00:44:14par la Macronie ? Souhaitez-vous un gouvernement
00:44:16qui penche à gauche, à droite ou au centre ?
00:44:18Et pour le moment, vous pensez à 85%
00:44:20qu'il doit pencher à droite ?
00:44:22Voulez-vous réagir le 0826 300 300 ?
00:44:24Merci de votre fidélité.
00:44:26On reste ensemble jusqu'à 19h. A tout de suite.
00:44:39Les vraies voix jusqu'à 19h
00:44:41après cette passation de pouvoir
00:44:43entre Michel Barnier et
00:44:45François Bayrou. Pas mal de réactions
00:44:47des politiques, forcément,
00:44:49sur cette nouvelle nomination.
00:44:51Avec Philippe Bilger,
00:44:53Tom Connane, et bien sûr
00:44:55Jean-Michel Fauvergue et Philippe David.
00:44:57On les écoute. On démarre par
00:44:59celle de...
00:45:01Eric Coquerel.
00:45:03Eric Coquerel, pardon.
00:45:05Monsieur Macron vient d'amuser la galerie pendant une semaine.
00:45:07Parce que c'était le premier nom qui circulait.
00:45:09C'est le dernier nom qui arrive
00:45:11à Matignon et on voit
00:45:13qu'entre temps, il se sera servi de ça
00:45:15pour finalement, notamment, essayer de diviser
00:45:17le Nouveau Front Populaire et
00:45:19revenir un peu dans le jeu, alors qu'il avait été battu
00:45:21une troisième fois par la motion de censure.
00:45:23Je vous parie tout ce que vous voulez, qu'on se retrouvera sur une motion de censure
00:45:25sur le budget, parce que
00:45:27jugé sur pièce, ça sera,
00:45:29une politique qui va rester fidèle
00:45:31globalement, parce que c'était l'objectif
00:45:33de Monsieur Macron,
00:45:35à sa politique d'oeuvre, de compétitivité,
00:45:37d'austérité, qui n'est pas bonne
00:45:39pour le pays et qui est minoritaire.
00:45:41– Philippe Billiger, pour réagir à propos
00:45:43du président de la Commission des Financiers et Fils
00:45:45de l'Assemblée Nationale. – Alors, il est
00:45:47très critique, mais il fallait s'y attendre.
00:45:49Alors qu'en revanche,
00:45:51j'avais été surpris, dès la nomination
00:45:53de François Bayrou, connu,
00:45:55par, d'une certaine
00:45:57manière, la modération des réactions,
00:45:59même socialistes,
00:46:01par rapport à ce qu'ils avaient dit avant.
00:46:03Et donc, certes,
00:46:05les républicains attendent le projet,
00:46:07mais je pense qu'il leur sera
00:46:09difficile de désavouer, tout de même,
00:46:11François Bayrou,
00:46:13malgré leur hostilité,
00:46:15à mon avis grotesque,
00:46:17à propos de François Hollande, à l'époque.
00:46:19– Et surtout que Laurent Wauquiez s'est engagé
00:46:21à ne pas voter une motion de censure, il y a quelques jours.
00:46:23– Vous avez raison, Philippe.
00:46:25– Non mais je remets de l'eau à votre moulin.
00:46:27– Bien sûr, et donc, mon moulin
00:46:29est très enrichi.
00:46:31– C'est tout à fait vrai.
00:46:33– Il va trop vite.
00:46:35– Donc, on va voir.
00:46:37Alors, la difficulté,
00:46:39pardon, je suis un peu long,
00:46:41pour François Bayrou,
00:46:43on lui reproche d'être
00:46:45la prolongation du macronisme,
00:46:47ce qui n'est pas faux, d'une certaine manière,
00:46:49mais en même temps, pour espérer
00:46:51convaincre un petit peu
00:46:53à gauche,
00:46:55il va devoir mettre
00:46:57de l'eau dans son vin,
00:46:59à gauche, dans son projet,
00:47:01c'est un exercice
00:47:03intellectuel, même politiquement,
00:47:05difficile.
00:47:07– Moi, je pense que,
00:47:09effectivement, je rejoins tout à fait
00:47:11ce qu'a dit Philippe,
00:47:13je pense qu'avec le 49-3,
00:47:15le renoncement au 49-3
00:47:17va se faire,
00:47:19et il y aura un deal qui va se faire là-dessus
00:47:21et qui va permettre aux socialistes,
00:47:23d'une manière générale,
00:47:25de dire, voilà,
00:47:27on a eu ce qu'on voulait,
00:47:29mais il y a un pas qui est fait vers nous,
00:47:31et donc il n'y aura pas de censure qui sera votée.
00:47:33Sur ce que dit Éric Coquerel,
00:47:35rien de nouveau, on s'y attendait.
00:47:37– Il est dans son couloir, de toute façon.
00:47:39– Oui, il est dans son couloir de nage,
00:47:41et ils n'en sortiront pas, c'est à ça qu'on les caractérise,
00:47:43qu'ils se caractérisent,
00:47:45et effectivement,
00:47:47la motion de censure, elle va être déposée
00:47:49très rapidement.
00:47:51Après, celle-là, elle ne sera pas votée,
00:47:53la première ne sera sans doute pas votée,
00:47:55on va voir, parce qu'eux vont continuer là-dessus,
00:47:57il faudra voir comment les chômes collèrent.
00:47:59– Je pense qu'il n'a pas 36 solutions Bayrou,
00:48:01il y a effectivement les contraintes budgétaires,
00:48:03donc il a rappelé dont il est conscient,
00:48:05et dont Barnier était conscient,
00:48:07et dont la plupart des Français sont conscients d'ailleurs,
00:48:09je voudrais préciser, mais effectivement,
00:48:11à mon avis, il sera contraint, quoi qu'on en pense,
00:48:13de mettre en place des taxations sur les plus riches,
00:48:15que ce soit sur les super-profits,
00:48:17que ce soit sur les particuliers,
00:48:19il sera obligé de concéder du terrain,
00:48:21au moins sur ce point-là,
00:48:23à la réaction de Jordan Bardella.
00:48:25– Nos lignes rouges, elles demeurent,
00:48:27mais ce ne sont pas nos lignes rouges,
00:48:29ce ne sont pas les lignes rouges du parti,
00:48:31ce sont les lignes rouges et les aspirations
00:48:33de millions d'électeurs.
00:48:35Emmanuel Macron est un président bonkerisé,
00:48:37qui a fait le choix d'un nouveau Premier ministre,
00:48:39ce nouveau Premier ministre doit prendre
00:48:41en considération la nouvelle donne politique,
00:48:43et il doit entendre qu'il n'a pas
00:48:45de légitimité démocratique,
00:48:47ni de majorité à l'Assemblée nationale,
00:48:49ce qui suppose donc un dialogue nécessaire
00:48:51entre les forces représentées au Parlement,
00:48:53c'est-à-dire un respect à l'égard de tous les Français,
00:48:55y compris les Français qui n'ont pas voté
00:48:57pour Emmanuel Macron
00:48:59lors des dernières élections européennes et législatives.
00:49:01– La tâche va être difficile pour François Bayrou.
00:49:03– Bien sûr, mais ce dont je suis sûr,
00:49:05c'est que François Bayrou,
00:49:07dans le respect qu'attend
00:49:09le Rassemblement national,
00:49:11sera plus fiable
00:49:13que Michel Barnier,
00:49:15qui après un début
00:49:17d'empathie pour le RN,
00:49:19a été très méprisant
00:49:21durant les trois mois,
00:49:23et il a cédé à la fin,
00:49:25mais trop tard.
00:49:27François Bayrou, on peut tout dire de lui,
00:49:29mais dans le dialogue démocratique,
00:49:31je le trouve franchement
00:49:33assez bon, la modération
00:49:35de la forme et sa caractéristique.
00:49:37– Mais ça veut dire qu'il peut prendre le RN
00:49:39en allié quelque part ?
00:49:41– Non, ça n'ira pas jusque-là,
00:49:43mais le RN, peut-être sera-t-il
00:49:45capable d'instiller
00:49:47dans son programme
00:49:49des choses qui permettront
00:49:51au RN de s'en satisfaire
00:49:53de la même manière
00:49:55que les Républicains,
00:49:57dans la mesure où il n'y a pas
00:49:59un immense précipice sur certains plans
00:50:01entre les deux.
00:50:03– Jean-Michel Fauvergue.
00:50:05– Oui, ce que dit Jordan Bardella
00:50:07est tout à fait logique,
00:50:09et là aussi, il n'y a rien de nouveau,
00:50:11et il a raison de dire ça,
00:50:13il avance sépion, etc.
00:50:15Maintenant,
00:50:17qu'est-ce qu'on a vu
00:50:19avec Michel Barnier ?
00:50:21Et ce n'est pas Jordan Bardella
00:50:23qui était à la barre,
00:50:25c'était Marine Le Pen,
00:50:27un peu hystérique,
00:50:29qui était sous le coup, sans doute,
00:50:31non pas de sa condamnation,
00:50:33mais des réquisitions,
00:50:35et qui a dit, vous allez voir ce que vous allez voir,
00:50:37et voilà,
00:50:39qui a fait un caprice
00:50:41dans ce sens-là, en mettant
00:50:43des barres rouges de plus en plus loin,
00:50:45au fur et à mesure qu'il y avait des concessions
00:50:47de la part du Premier ministre de l'époque,
00:50:49il y avait des barres rouges qui apparaissaient.
00:50:51Donc peut-être que François Bayrou
00:50:53la jouera plus finement,
00:50:55mais en tout cas,
00:50:57il a cette expérience-là de son prédécesseur
00:50:59qui peut lui servir.
00:51:01– Et là où Philippe a tout à fait raison,
00:51:03c'est qu'effectivement, la tiédeur
00:51:05n'est généralement pas un avantage en politique,
00:51:07surtout à l'heure d'aujourd'hui,
00:51:09où il y a quand même une forme d'hystérisation des débats,
00:51:11et de radicalisation tout de même dans les idées,
00:51:13mais effectivement, là-dedans, cette situation
00:51:15extrêmement particulière que l'on vit,
00:51:17la tiédeur va être un atout, et ça va être même le seul atout
00:51:19probablement de Bayrou. – Philippe Bilger, vous avez dit
00:51:21que le prédécesseur de François Bayrou
00:51:23n'avait pas été très amène avec l'ORN.
00:51:25Est-ce que vous ne croyez pas
00:51:27qu'une des missions de François Bayrou,
00:51:29ça va être de mieux tenir ses troupes que Michel Barnier,
00:51:31avec notamment Antoine Armand
00:51:33qui mettait des scuds au ORN dès qu'il pouvait ?
00:51:35Est-ce que ça ne va pas être une des missions clés
00:51:37de François Bayrou ? – Bien sûr,
00:51:39mais il aura du mal,
00:51:41d'autant plus que
00:51:43les macronistes, finalement,
00:51:45ne vont pas avoir
00:51:47pour François Bayrou
00:51:49les yeux de Chimène,
00:51:51c'est clair.
00:51:53Il ne les avait pas pour Michel Barnier,
00:51:55mais je pense
00:51:57qu'on verra que
00:51:59François Bayrou,
00:52:01contrairement à ce qu'a dit tout à l'heure
00:52:03quelqu'un, n'est pas
00:52:05une chiffre molle.
00:52:07Je crois qu'on se trompe sur lui,
00:52:09ça n'est pas parce qu'on est centristes
00:52:11qu'on est forcément mou et souple.
00:52:13On verra,
00:52:15mais c'est encore une fois
00:52:17sa dernière chance.
00:52:19Il a une autre opinion de lui-même,
00:52:21il croit qu'il peut résoudre
00:52:23des défis auxquels les autres
00:52:25sont incapables de résister,
00:52:27mais on verra.
00:52:29– Jean-Michel Fauverier. – Moi je crois qu'on a constaté
00:52:31depuis l'élection de François Hollande
00:52:33qu'il n'y a plus de discipline dans les partis.
00:52:35Je crois que la discipline est partie
00:52:37des partis,
00:52:39à partir de ce moment-là.
00:52:41Et pour le coup,
00:52:43ça s'est accéléré.
00:52:45Moi dans la majorité à laquelle
00:52:47j'appartenais, c'est-à-dire En Marche,
00:52:49dans la précédente mandature,
00:52:51il y avait très peu de discipline,
00:52:53en tout cas elle n'était pas respectée.
00:52:55Alors là du coup, avec une majorité
00:52:57protéiforme,
00:52:59enfin une majorité,
00:53:01il n'y a même pas de majorité,
00:53:03c'est difficile d'imposer quoi que ce soit.
00:53:05Alors je souhaite bien du coup la rage
00:53:07à François Bérou.
00:53:09J'espère qu'il y arrivera,
00:53:11mais je n'en suis pas du tout sûr.
00:53:13– Vous savez qu'un des risques importants
00:53:15actuellement, c'est l'immobilisme,
00:53:17parce qu'on voit bien que finalement,
00:53:19à mon avis, l'ouverture à gauche serait
00:53:21effectivement compliquée, tant au niveau du gouvernement
00:53:23qu'au niveau des compositions de majorité
00:53:25sur des textes, sur le budget,
00:53:27ou même sur d'autres textes ensuite.
00:53:29Donc à mon avis, la probabilité d'immobilisme
00:53:31est extrêmement élevée, ce qui est à mon avis
00:53:33le drame premier pour le pays.
00:53:35– Pardon. – Alors moi pour le coup, je crois pas.
00:53:37Je suis désolé Tom de vous dire ça,
00:53:39mais moi pour le coup, je crois pas.
00:53:41Je pense qu'on peut bouger à condition,
00:53:43c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:53:45à condition de récupérer
00:53:47les projets des uns et des autres et de faire passer
00:53:49des projets aux uns et aux autres
00:53:51et à condition que quand on fait
00:53:53passer le projet des uns, les autres
00:53:55s'abstiennent de le
00:53:57s'aborder. Donc ça ne
00:53:59peut être que comme ça
00:54:01dans la composition
00:54:03actuelle de cette Assemblée.
00:54:05– Tout dépend, pardon Cécile,
00:54:07tout dépend aussi de l'objectif
00:54:09que se fixera François Bayrou.
00:54:11Est-ce que son rôle
00:54:13ne sera jamais d'irriter, de provoquer
00:54:15pour permettre à Emmanuel Macron
00:54:17de rester tranquillement
00:54:19jusqu'en 2027
00:54:21ou est-ce qu'il inventera
00:54:23quelque chose qui pourrait risquer
00:54:25à nouveau de provoquer une motion
00:54:27censure ? – Oui, c'est vrai.
00:54:29– On peut se poser la question
00:54:31de savoir si 2027, à un certain moment,
00:54:33n'intéressera pas
00:54:35Bayrou. – Ah ben si,
00:54:37c'est déjà sur les réseaux sociaux.
00:54:39– Oui, ça va le gratouiller et le chatouiller
00:54:41comme dit le docteur Knauf. – Allez, on écoute Marine Tourdelier.
00:54:43– Tout ça ressemble quand même
00:54:45furieusement à du mauvais vaudville.
00:54:47On a passé une semaine,
00:54:49les dernières 48 heures et les dernières
00:54:51heures dans un cinéma absolu qui,
00:54:53je pense, ridiculise la France
00:54:55dans sa manière de procéder, ridiculise le Président
00:54:57de la République dans sa manière
00:54:59de ne plus vouloir puis de céder à
00:55:01ce que j'ai l'impression a été finalement
00:55:03une forme d'intimidation et de
00:55:05« Retire-moi ou je fais un malheur ».
00:55:07On ne comprend pas bien comment tout ça s'est passé
00:55:09d'un point de vue institutionnel, politique.
00:55:11Oui, c'est assez désespérant.
00:55:13Je ne sais pas quelle image tout cela donne aux Français.
00:55:15Ensuite, on voit bien que
00:55:17le Président de la République, finalement, plus il perd du terrain
00:55:19électoralement, plus il s'accroche
00:55:21à ses proches, à ses très proches, à ses très très proches,
00:55:23à celles et ceux qui sont avec lui
00:55:25dès le début et qui incarnent finalement
00:55:27le macronisme le plus fidèle.
00:55:29Donc c'est incompréhensible.
00:55:31Le Monde a rapporté des
00:55:33relations assez tendues
00:55:35à l'Élysée ce matin.
00:55:37Alors, Cécile, là,
00:55:39peut-être ai-je fait une erreur
00:55:41d'analyse très...
00:55:43Le Monde dit bien
00:55:45qu'à 5 heures,
00:55:47Emmanuel Macron appelle François
00:55:49Bayrou pour lui dire « Tu ne seras
00:55:51pas Premier ministre ». François
00:55:53Bayrou arrive à 8h,
00:55:558h30 à l'Élysée
00:55:57et il y a une discussion tendue
00:55:59d'1h45. Alors moi,
00:56:01je l'ai analysé en disant, en quelque
00:56:03sorte, qu'à midi, François
00:56:05Bayrou avait imposé au Président
00:56:07une nomination
00:56:09que celui-ci ne voulait pas.
00:56:11Mais je crois qu'en réalité,
00:56:13quand François Bayrou a quitté l'Élysée,
00:56:15il a simplement préparé
00:56:17en quelque sorte
00:56:19la suite,
00:56:21qu'il n'a pas imposé à
00:56:23Emmanuel Macron, qui semblait
00:56:25être convaincu, quand François
00:56:27Bayrou l'a quitté,
00:56:29qu'il devait être Premier ministre
00:56:31et plus Roland Lescure, qui était
00:56:33très soutenu par Alexis Collère.
00:56:35– Mais quand même, Marine Tondolier, elle a quand même raison,
00:56:37sur le fond, elle a largement raison,
00:56:39parce qu'à quoi ça servait, à quoi ça rimait,
00:56:41finalement, de convoquer les chefs de parti,
00:56:43mon or et les filles ARN, il y a quelques jours,
00:56:45ça rimait à quoi tout ça ?
00:56:47– Est-ce que ça veut dire que finalement,
00:56:49c'était loin d'être une évidence ?
00:56:51– Oui, c'est loin d'être une évidence, c'est certain.
00:56:53J'avais cru comprendre, tout à l'heure.
00:56:55– Ou alors c'est un jeu d'aller faire ce qu'on veut maintenant.
00:56:57– Après, il n'a peut-être pas d'autres options,
00:56:59donc sans doute qu'il a su s'imposer,
00:57:01mais encore une fois, vis-à-vis
00:57:03de l'ouverture à gauche, qui était quand même censée
00:57:05être la démarche de Macron
00:57:07après la censure de Baragnier,
00:57:09il n'y a aucun signe qui est fait, effectivement,
00:57:11là, Tondolier a la raison, il prend quelqu'un
00:57:13qui est le plus proche des proches, c'est quand même
00:57:15incroyable. – Où voyez-vous que la censure
00:57:17de Michel Baragnier devait l'entraîner
00:57:19à gauche ? – Ça me semblait
00:57:21quand même assez logique, étant donné
00:57:23qu'à droite, Baragnier était comme une figure
00:57:25de la droite, incontestablement, il avait même
00:57:27des thèses assez proches, qu'il pouvait
00:57:29partager avec l'ORN sur pas mal de sujets,
00:57:31quand on creuse bien, quand on regarde
00:57:33même l'histoire politique de Michel Baragnier,
00:57:35donc oui, c'était clairement un gouvernement, clairement
00:57:37à droite, donc vu l'échec
00:57:39cuisant de cette tentative-là, ça aurait été
00:57:41assez cohérent de se tenter à gauche.
00:57:43– Avant la gauche, il y a le centrisme !
00:57:45– D'accord, en position,
00:57:47c'est à droite. – Le centrisme pour éviter
00:57:49les uns et les autres.
00:57:51Oui, non, moi, je pense que Marine Tondolier
00:57:53n'a pas raison de dire ça,
00:57:55je pense que
00:57:57la difficulté était énorme
00:57:59et c'est normal qu'il y ait
00:58:01beaucoup de discussions par avant et que c'était pas
00:58:03un jeu de dupe et que c'était pas fait avant,
00:58:05donc les choses se sont faites
00:58:07tout doucement, je pense aussi
00:58:09qu'il faut faire gaffe au ton
00:58:11qui est employé, moi, j'en ai un peu assez
00:58:13d'entendre ce ton de mépris
00:58:15qui parle de mépris
00:58:17de la part du président, le ridicule,
00:58:19etc., etc., je pense qu'il faut se mettre
00:58:21sur un autre ton et visiblement
00:58:23Europe Écologie Les Verts
00:58:25n'y arrive pas de ce point de vue-là,
00:58:27ils auraient tort de ne pas faire l'effort
00:58:29parce que hier, j'ai entendu une excellente
00:58:31analyse de Jean-Pierre Raffarin,
00:58:33qui était l'ancien Premier ministre
00:58:35de Jacques Chirac, qui disait
00:58:37au départ, la
00:58:39dissolution, c'est de la faute
00:58:41du Président de la République, mais
00:58:43au fur et à mesure, ça va devenir
00:58:45la faute de l'Assemblée, parce que
00:58:47cette Assemblée introuvable,
00:58:49les Français voient
00:58:51qu'elle ne règle pas les problèmes et qu'elle
00:58:53n'est pas en train de les régler, mais au contraire,
00:58:55ils n'arrivent pas à s'entendre. Et ça va devenir
00:58:57leur faute à eux, et ils auront du mal
00:58:59ensuite à récupérer ça pour les prochaines
00:59:01élections. Et ça, c'est une très bonne analyse
00:59:03à mon avis
00:59:05qui vient pas de moi, qui vient d'un Premier
00:59:07ministre qui est sérieux.
00:59:09Si ça dure pendant deux ans, cet immobilisme, ça va
00:59:11se retourner contre l'Assemblée, et ça c'est tout à fait juste.
00:59:13Vous êtes défaitiste, Tom Connade.
00:59:15Allez, vous restez avec nous. La question
00:59:17de se dire, c'est peut-il faire, en tout cas, le point
00:59:19entre la gauche et une droite irréconciliable ?
00:59:21Alors, parlons vrai.
00:59:23Bayrou, étant centriste, va-t-il automatiquement
00:59:25gouverner au centre ? Le voyez-vous réaliser
00:59:27une union qui irait, au contraire, du PS
00:59:29à LR, en passant par la Macronie ?
00:59:31Et à cette question, souhaitez-vous
00:59:33un gouvernement qui penche plutôt au centre,
00:59:35à gauche, à droite ? Eh bien, pour le moment,
00:59:37vous souhaitez un gouvernement qui penche à droite
00:59:39à 86%, à gauche à 11%,
00:59:41et au centre à 3%.
00:59:43Vous voulez réagir ? Et ça rime
00:59:45le 0,826, 300, 300.
00:59:47On fait une petite pause, et on revient
00:59:49dans un instant. A tout de suite.
01:00:05Retour des Vraies Voix
01:00:07avec, bien évidemment, Cécile de Ménibus,
01:00:09Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvert, Tom Conant,
01:00:11c'est l'heure du coup de projecteur des Vraies Voix.
01:00:13Les Vraies Voix Sud Radio.
01:00:15Le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:00:17Voici François Bayrou.
01:00:19Vous êtes député européen,
01:00:21président de l'UDF et candidat
01:00:23à la présidentielle de 2002.
01:00:25Ce que je propose aux Français, vous le savez bien,
01:00:27c'est de réunir autour d'un président
01:00:29nouveau une majorité nouvelle,
01:00:31qui fera travailler ensemble, enfin,
01:00:33des femmes et des hommes venus de camps différents.
01:00:35Nicolas Sarkozy, après un bon score
01:00:37de premier tour,
01:00:39s'est livré à une course-poursuite
01:00:41à l'extrême droite, dans laquelle
01:00:43nous ne retrouvons pas nos valeurs.
01:00:45Reste, le vote
01:00:47pour François Hollande, c'est le choix que je fais.
01:00:49Mieux !
01:00:57Et le nouveau Premier ministre devra tenter
01:00:59de réconcilier pour gouverner
01:01:01une assemblée disparate comme jamais
01:01:03sous la Vème République, figure emblématique du centre.
01:01:05François Bayrou prônait le dépassement
01:01:07du clivage gauche-droite, bien avant
01:01:09l'apparition d'Emmanuel Macron sur la scène politique.
01:01:11Alors, parlons vrai.
01:01:13Est-ce que le pays étant plus à droite que jamais,
01:01:15il va devoir droitiser sa politique
01:01:17afin de ne pas se faire censurer par l'ERN
01:01:19et s'assurer les sympathies du camp
01:01:21réélectoral ? Ou au contraire,
01:01:23doit-il le gauchiser pour acheter la non-censure
01:01:25d'une partie du Nouveau Front Populaire ?
01:01:27Et à cette question,
01:01:29commettez-vous un gouvernement qui penche
01:01:31à gauche, à droite ou au centre ? Vous dites
01:01:33à 86% à droite, à 11%
01:01:35à gauche et à 3% au centre ?
01:01:37Vous voulez réagir le 0826-300-300 ?
01:01:39Ce nouveau
01:01:41Premier ministre, Philippe,
01:01:43a une tâche lourde, je vous le disais
01:01:45tout à l'heure, et je pense qu'il est très observé
01:01:47par le NFP
01:01:49qui sont, j'imagine,
01:01:51tapis dans l'ombre.
01:01:53Absolument, mais
01:01:55connaissant un tout petit peu
01:01:57François Bayrou et comme vous tous
01:01:59lisant beaucoup depuis
01:02:01quelques mois sur lui,
01:02:03je crois que sa
01:02:05mentalité profonde
01:02:07le conduirait plutôt à
01:02:09élargir
01:02:11vers la gauche,
01:02:13vers les socialistes,
01:02:15évidemment, en excluant
01:02:17LFI. Mais en même temps,
01:02:19s'il fait cela, comme ça a été
01:02:21très bien dit dans l'interrogation
01:02:23qui vient d'être formulée
01:02:25par Philippe David,
01:02:27il risque de
01:02:29s'aliéner la droite républicaine
01:02:31et encore plus
01:02:33le rassemblement national.
01:02:35Donc ça va être très, très
01:02:37compliqué, parce que
01:02:39je ne le vois absolument pas
01:02:41camper de manière un peu obtuse
01:02:43sur le camp
01:02:45strictement conservateur.
01:02:47Je ne l'imagine pas,
01:02:49mais comment élargir
01:02:51sans faire fuir ses soutiens fondamentaux ?
01:02:53Il est obligé de sourire
01:02:55à gauche prioritairement,
01:02:57pas uniquement parce que je le souhaite personnellement,
01:02:59mais parce que c'est un homme de droite, fondamentalement.
01:03:01C'est un centriste, d'accord ? Mais comme disait Mitterrand,
01:03:03on sait que le centre, c'est ni à gauche, ni à gauche,
01:03:05comme il disait.
01:03:07C'est sûr que François Mitterrand, parlant de gauche,
01:03:09comme disait Guy Mollet de lui, il n'a jamais été de gauche,
01:03:11il a appris à parler à gauche.
01:03:13C'est vrai, mais en l'occurrence, quand il parlait du centre,
01:03:15en disant qu'il était ni à gauche, ni à gauche,
01:03:17c'est quand même une formule qui est très juste
01:03:19pour qualifier cet espèce de truc
01:03:21qui peut avoir des choses intéressantes,
01:03:23mais qui reste quand même un objet
01:03:25non identifié politiquement.
01:03:27Il est de droite,
01:03:29ce qui n'est évidemment
01:03:31absolument pas un crime,
01:03:33mais donc il va devoir naturellement
01:03:35s'ouvrir à gauche pour élargir son électorat.
01:03:37Pour moi, il est totalement condamné.
01:03:39Jean-Michel Fauvergue ?
01:03:41Quand on est au centre, on est obligé
01:03:43de... Effectivement,
01:03:45tout à l'heure, vous disiez
01:03:47pencher à droite, pencher à gauche, ou pencher au centre.
01:03:49Au centre, on penche pas.
01:03:51On s'en fout, c'est un commentaire qu'on a sur Twitter.
01:03:53Et on est obligé,
01:03:55surtout dans ces circonstances particulières,
01:03:57d'aller chercher des projets
01:03:59dans un côté
01:04:01et de l'autre côté.
01:04:03Quand vous prenez des projets d'un côté, l'essentiel,
01:04:05c'est que les autres ne votent pas contre de l'autre côté.
01:04:07Je pense que ce sera un peu ça.
01:04:09Ça ne va pas être voter pour, mais ça va faire en sorte
01:04:11que les autres ne votent pas contre.
01:04:13C'est la seule manière de continuer
01:04:15à avancer un peu.
01:04:17Peut-être un peu plus loin,
01:04:19jamais très loin, mais en tout cas,
01:04:21c'est la seule manière d'avancer et de sortir la France
01:04:23peut-être de cette ornière aujourd'hui
01:04:25où elle est.
01:04:27Mais effectivement, la marge de manœuvre
01:04:29pour construire des majorités, c'est foutu.
01:04:31C'est pas la peine.
01:04:33En plus, on n'a pas
01:04:35de gens trop stables
01:04:37et qui respectent leurs engagements
01:04:39quand ils disent qu'on ne va pas...
01:04:41On l'a vu avec Barnier. Certains ont dit
01:04:43qu'on ne va pas censurer. Ils ont censuré.
01:04:45À un certain moment, il faut aller vers
01:04:47les uns et vers les autres et prendre le meilleur
01:04:49de leur projet et essayer de le faire passer sans qu'il y ait
01:04:51des oppositions.
01:04:53On peut imaginer
01:04:55une solution intermédiaire
01:04:57qui n'est pas très glorieuse.
01:04:59Il suffit de voir
01:05:01ce qu'il envisage pour les retraites.
01:05:03Jamais de la vie,
01:05:05il ne dira
01:05:07qu'il faut maintenir les retraites.
01:05:09Mais il proposait déjà
01:05:11à l'époque de voir
01:05:13ce qui pouvait être changé un petit peu.
01:05:15Je me demande si, au fond,
01:05:17de fil en aiguille, de commission
01:05:19en commission,
01:05:21de débat en débat,
01:05:23il ne va pas pouvoir durer longtemps
01:05:25sans rien transformer,
01:05:27mais en donnant l'impression à la gauche
01:05:29qu'il est prêt à retoucher
01:05:31certains éléments qui lui sont sensibles.
01:05:33En tout cas, quand on regarde,
01:05:35on relie ces verbes à Tim, à tout ce qu'il a dit.
01:05:37Il parle de gravité,
01:05:39rien caché, rien négligé, rien laissé de côté,
01:05:41halte à la médiocrité,
01:05:43affronté, les yeux ouverts,
01:05:45les obsessions.
01:05:47C'est presque martial,
01:05:49ce qu'il propose
01:05:51comme mot.
01:05:53Ça fait un peu peur, mais je pense qu'en revanche,
01:05:55le recours qui peut être...
01:05:57Le tour marché, on fait toujours un peu peur.
01:05:59Pourquoi ? Vous avez
01:06:01une aspiration à la mollesse ?
01:06:03Non, ce n'est pas ça.
01:06:05Le projet, effectivement,
01:06:07de vouloir uniquement attaquer
01:06:09la comptabilité publique et d'en faire
01:06:11un programme politique à lui seul, ça me semble un peu restreint.
01:06:13Encore une fois, je pense que la politique,
01:06:15c'est quand même embarquer des gens dans un projet
01:06:17futile, difficile à accomplir,
01:06:19mais ça va quand même au-delà d'une simple
01:06:21gestion du déficit,
01:06:23même si c'est évidemment une tâche tout à fait noble et nécessaire.
01:06:25Mais moi, je pense que...
01:06:27C'est évidemment tout à fait
01:06:29central, mais il faut l'accompagner
01:06:31quand même d'une vision. Mais par ailleurs,
01:06:33il y a quand même quelque chose qui pourrait nous sortir
01:06:35d'une forme de blocage, indépendamment de la dissolution,
01:06:37indépendamment de tout ça, c'est le recours au référendum.
01:06:39Il pourrait y avoir tout à fait des avancées
01:06:41grâce à l'outil du référendum.
01:06:43Le peuple, il existe toujours.
01:06:45La démocratie confrontative,
01:06:47elle est là, mais c'est le référendum qui est là aussi.
01:06:49Allez, on a 30 secondes.
01:06:51Alors, on n'est pas dans une époque de vision, on est dans une époque de gestion
01:06:53et il va falloir trouver des solutions,
01:06:55comme je le disais tout à l'heure,
01:06:57moi je pense que...
01:06:59Oui, pardon.
01:07:01Sur le référendum, je suis tout à fait d'accord avec ça.
01:07:03Et ça, en plus, c'est du pouvoir du Président.
01:07:05Effectivement, c'est le moment,
01:07:07je pense que c'est exactement le moment
01:07:09de poser des questions par référendum
01:07:11sur les retraites, sur tout ce que vous voulez,
01:07:13de poser...
01:07:15C'est très dangereux.
01:07:17Parce que les gens lui reprochent
01:07:19de n'avoir jamais respecté
01:07:21l'esprit gaulliste,
01:07:23si imaginons un référendum
01:07:25à l'initiative du Président,
01:07:27il le perd et il reste en place.
01:07:29Mais je n'ai pas dit un plébiscite, j'ai dit un référendum.
01:07:31Même s'il y a un non,
01:07:33eh bien, il devrait partir,
01:07:35et il ne le fera pas.
01:07:37Merci messieurs, merci beaucoup
01:07:39en tout cas d'avoir été avec nous aussi.
01:07:41Philippe Bilger, merci.
01:07:43Tom Conan, merci.
01:07:45Merci Cécile de Ménibus, on se retrouve lundi à 17h.
01:07:47Et tout de suite,
01:07:49le rugby, salut Alexandre Priam.
01:07:51Salut les vrais voix.
01:07:53C'est le double effet Sud Radio ce soir
01:07:55avec de la Coupe d'Europe et de la Pro D2.
01:07:57Exactement,
01:07:59t'as tout compris Philippe,
01:08:01la Pro D2 ce soir avec 7 rencontres au programme
01:08:03et puis on a de la Champions Cup et de la Challenge Cup.
01:08:05Ça veut dire que ce soir sur Sud Radio,
01:08:07vous allez suivre exactement
01:08:0911 matchs de rugby jusqu'à 23h.
01:08:11Ça promet.
01:08:13Et dans quelques instants, on est avec Philippe Spanguero, notre spécialiste,
01:08:15pour vous parler notamment du Stade de France
01:08:17parce qu'il y a un gros sujet entre le rugby français
01:08:19et le Stade de France.
01:08:21Est-ce que le stade du rugby français est-il vraiment
01:08:23le Stade de France ? C'est la question qu'on se posera dans un instant.
01:08:25Bonne émission les garçons.
01:08:27Allez, passez un bon week-end.
01:08:29On pense bien à vous et on se retrouve lundi à 17h.
01:08:31Salut.