• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles et Jean Garrigues

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-12-06##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 On est pile à l'heure pour démarrer cette émission, les vraies voix avec Philippe David.
00:00:10 Je dis pile à l'heure alors qu'il n'y a aucune raison que je dis ça puisque c'est jamais la même heure.
00:00:14 Oui mais c'est pas grave, vous savez, il faut bien trouver quelque chose à dire.
00:00:17 Et ce qui est bien c'est que quand je dis ça tout le monde m'écoute religieusement, comme si je donnais la messe.
00:00:21 Comme tout le monde vous craint, c'est pour ça.
00:00:22 Ah oui c'est vrai, enfin ! Ça y est, c'est arrivé !
00:00:25 Je suis trop contente, c'est le plus beau jour de ma vie. Ça va Philippe David ?
00:00:30 Philippe David adore ce bruit. Ça va très bien, mais là le bruit du fouet, vous aimez ça vous ?
00:00:34 Ah moi je déteste. Ah non mais puisque je suis pour la bienveillance, j'ai aucune raison de faire souffrir les autres.
00:00:40 Ah mais vous aimez le recevoir je veux dire. Pas du tout.
00:00:44 Non plus. Mais de quoi je me mêle ? On ne va pas chercher dans le...
00:00:48 Mais pourquoi vous rapporter nos souvenirs ?
00:00:51 Si vous avez des photos, n'hésitez pas à les diffuser. En tout cas, on est ravis de vous accueillir.
00:00:59 Pourquoi ou non, vous pourriez exister sur ces photos les D'Artigolles ?
00:01:05 Si vous avez des trucs à dire, on en parlera bien entendu.
00:01:10 Vous pouvez commenter tout ce qu'on dit sur Twitter, Facebook, Instagram, TikTok et bien entendu sur cette bête plateforme d'opinion et notre chaîne Youtube.
00:01:18 Et on vous incite forcément tous les jours à vous y inscrire et vous êtes de plus en plus nombreux.
00:01:23 Merci beaucoup pour votre fidélité.
00:01:25 Allez, sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30, l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers au cœur de tous les débats.
00:01:32 Un rapport que la juge globalement maîtrisait mais préconise de renforcer les contrôles et les critères pour pouvoir leur bénéficier.
00:01:39 La droite sénatoriale veut carrément la supprimer pour la remplacer par une aide médicale d'urgence.
00:01:44 Et donc, parlons vrai, est-ce vraiment aux Français et aux étrangers régulièrement en France qui cotisent et qui payent des impôts de prendre en charge les soins des personnes en situation irrégulière ?
00:01:54 Comment expliquer que les chiffres des bénéficiaires augmentent année après année ?
00:01:58 C'est AME, est-ce que c'est un appel d'air pour l'immigration clandestine ou est-ce que pas du tout ?
00:02:04 Quel que soit votre avis, appelez-nous au 0 826 300 300.
00:02:07 Et à cette question, faut-il supprimer l'aide médicale d'Etat aux personnes sous OQTF ?
00:02:11 On en parle dans ce rapport d'ailleurs qui est en audition depuis 6 minutes à l'Assemblée Nationale.
00:02:16 Et bien vous dites oui à 88%.
00:02:18 Avec notre expert du jour pour en parler, Fabien Di Filippo, qui est député LR de La Moselle.
00:02:23 Et puis le coup de projecteur des vrais voix à 18h30, c'est un village sous les feux des projecteurs depuis bientôt deux semaines.
00:02:29 Crépole, 530 habitants dans la Drôme, du nom des protagonistes, aux circonstances du drame, les informations sortent au compte-gouttes.
00:02:35 Les interprétations hâtives et les récupérations politiques, en dépit des appels à la prudence de Laurent De Crény et à le procureur de Valence, vont bon train.
00:02:43 Et provoquent de vifs commentaires et des échanges entre journalistes sur les réseaux sociaux, Philippe.
00:02:47 Oui et parlons vrai, est-ce qu'on ne vous dit pas tout est le contraire de tout, tout est n'importe quoi depuis des semaines, rix, pas rix ?
00:02:54 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'il n'y a pas plusieurs vérités selon qu'on soit un média de tel bord ou un média de tel autre ?
00:03:00 Et un homme ou une femme politique d'un parti de tel bord plutôt que de tel autre ?
00:03:05 Etons-nous dans une manipulation de l'information dans le drame de Crépole ?
00:03:08 Venez nous le dire au 0826 300 300 et pour le moment vous dites oui à 90%.
00:03:13 Bienvenue dans les vraies voix, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:03:16 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:18 Et pour commander de nouveau cette actualité, Philippe Bilger, président de l'institut de la parole.
00:03:23 Bonsoir Philippe.
00:03:24 Bonsoir Cécile.
00:03:25 Merci d'être avec nous encore en grande forme aujourd'hui.
00:03:28 Accompagné d'Olivier D'Artigolle, éditorialiste politique.
00:03:31 Bonsoir Olivier.
00:03:33 Vous êtes en train de vous regarder les lignes de la main, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:03:36 Je vais voir si les deux heures qui arrivent sont positives.
00:03:39 D'accord.
00:03:41 Jean Garrigue est avec nous, président du comité d'histoire parlementaire et politique,
00:03:45 auteur des "Jours heureux quand les français rêvaient ensemble" de Chez Payot.
00:03:48 Bonsoir.
00:03:49 Bonsoir, mais je ne savais pas que j'étais dans une émission SM.
00:03:52 Oui, exactement.
00:03:54 Ça peut arriver.
00:03:55 Un signal SM, super magnifique.
00:03:58 C'est tout ce qu'il a trouvé.
00:04:00 Oui, mais vous êtes dans un temps à partir relativement court.
00:04:04 On attendait un truc un petit peu plus sexy.
00:04:07 100 millions de crottés.
00:04:09 Les affaires reprennent.
00:04:11 Et au 0826 300 300, votre numéro préféré.
00:04:14 Dans un instant, Guillaume Deshautsens sera avec nous.
00:04:16 Bonsoir Guillaume.
00:04:17 Bonsoir Guillaume.
00:04:18 Oui, bonsoir à vous tous.
00:04:20 On va parler de quoi avec vous ?
00:04:22 On va parler pour commencer de la DGCCRF.
00:04:25 Olivia Grégoire nous disait ce matin qu'elle allait doubler les effectifs, soit.
00:04:29 Mais avec quels effectifs ?
00:04:31 On en parle dans un instant.
00:04:33 C'est le répondeur que vous allez entendre.
00:04:36 Écoutez.
00:04:37 Bonjour Serge de Montpellier.
00:04:39 Je suis un vieux monsieur maintenant.
00:04:42 Mais quand je vois l'évolution violente, très violente de la société,
00:04:48 alors que j'ai passé 20 ans dans la police,
00:04:51 je suis un petit peu abasourdi parce que ça n'est plus la violence pour conquérir quelque chose.
00:04:58 C'est la violence pour détruire l'autre.
00:05:00 Et petit à petit, je m'aperçois qu'on a une civilisation qui est complètement acculturée.
00:05:08 C'est devenu une ressource.
00:05:10 C'est l'économie qui veut ça.
00:05:12 C'est la normalisation qui veut ça.
00:05:14 C'est un ensemble de choses qui font que l'individu est de plus en plus réduit à rien.
00:05:20 Bonne journée.
00:05:21 - Au moins, c'est parlons vrai.
00:05:23 - C'est vrai que cette ultra-violence, quand on a été policier,
00:05:26 il a dit qu'il était âgé et qu'on a connu la France des années 70 ou 80,
00:05:30 on a quand même changé de paradigme, non ?
00:05:31 - Il n'a pas tort.
00:05:32 Mais je vais essayer de garder le moral tout de même.
00:05:34 - Olivier Dardigolles ?
00:05:36 - Il y a la réponse par le sécuritaire, la justice et la sécurité face à cette violence.
00:05:43 Et il y a la réponse éducative.
00:05:46 C'est-à-dire que je reste persuadé que plus l'éducation est forte,
00:05:51 plus, j'ai envie de dire, on lutte contre l'acculturation,
00:05:55 je suis d'accord avec le terme qui a été employé,
00:05:57 et plus notre société peut s'apaiser.
00:06:02 - Jean-Garridé ?
00:06:03 - Oui, je partage cette idée.
00:06:05 Pour moi, c'est au contraire l'hyper-individualisme
00:06:09 qui génère précisément cette absence de collectif
00:06:12 et qui génère cette violence et cette décivilité.
00:06:16 Je ne parle pas de décivilisation, mais on est dans une décivilité
00:06:19 et qui parfois atteint des degrés de violence,
00:06:22 il est vrai qu'on ne l'avait pas connue il y a une trentaine d'années.
00:06:26 - En tout cas, nous, on n'est pas individualistes,
00:06:28 on partage l'antenne avec nos auditeurs au 0826 300 300.
00:06:32 Et vous lirez réagir, Guillaume ?
00:06:34 - Oui, tout à fait.
00:06:36 La DGCCRF, moi je les avais approchés il y a quelques temps en tant que candidats.
00:06:41 - On va expliquer.
00:06:43 - Expliquer, c'était chez Jean-Jacques Bourdin ce matin.
00:06:46 - Oui, tout à fait.
00:06:47 Olivia Grégoire était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce matin
00:06:50 et Olivia Grégoire nous disait qu'effectivement,
00:06:52 elle allait doubler les effectifs de la DGCCRF.
00:06:55 Alors moi, j'ai plusieurs questions.
00:06:57 Pour avoir été moi-même candidat à un certain moment,
00:07:00 il y a cette année, il y a quelques temps, avant l'été,
00:07:04 j'ai été surpris d'ailleurs d'être reçu par autant de monde,
00:07:08 le directeur général de la DGCCRF dont dépend les Hauts-de-Seine,
00:07:12 plus cette autre personne pour un premier entretien.
00:07:16 Et quand on regarde quelles sont les conditions qui sont données
00:07:22 pour rentrer la DGCCRF, ça fait un peu froid dans le dos.
00:07:27 Il faut savoir que quand vous rentrez la DGCCRF,
00:07:30 le salaire est pendant un an et six mois de 1919 euros.
00:07:34 Il passe ensuite à 2461 euros
00:07:37 et vous avez un an de formation avec six mois en période de temps cumulé
00:07:42 sur Montpellier, mais l'ADGCCRF ne vous propose aucun hébergement
00:07:48 ni aucun remboursement sur les prêts de transport ni de restauration.
00:07:53 Imaginez payer un loyer à Paris ou en région parisienne
00:07:57 ou dans toute autre ville d'ailleurs, plus les charges habituelles,
00:08:01 et cumuler ça avec un salaire qui doit représenter à peu près 2000 euros,
00:08:06 même pas, 1919 euros pour la première année.
00:08:09 Donc on est à 1600-1700 euros, c'est juste impossible.
00:08:14 Si on regarde un petit peu les chiffres de plus près,
00:08:17 on s'aperçoit d'une chose, c'est que les effectifs de la DGCCRF
00:08:20 étaient 3733 équivalents temps plein en 2007.
00:08:24 Ils sont passés en 2022 à 2812, soit une baisse de 25%.
00:08:29 Et si on regarde un peu plus près les chiffres,
00:08:32 au 2012 et 2017, les effectifs étaient quasi stables,
00:08:36 donc on était à 2992 équivalents temps plein
00:08:39 et 2947 équivalents temps plein en 2017.
00:08:42 C'est à partir de la mandature de M. Macron
00:08:46 que les effectifs ont singulièrement baissé,
00:08:49 puisqu'ils sont passés de 2947 à son arrivée,
00:08:52 à aujourd'hui 2818 équivalents temps plein.
00:08:56 Et je crois que les derniers recrutements,
00:08:59 il y a une cession de concours par an,
00:09:02 il y aura 196 équivalents temps plein en plus.
00:09:06 Donc ma question est simple,
00:09:08 je ne mets pas en doute la parole d'Olivia Grégoire
00:09:11 et je dirais qu'elle est tout à fait censée
00:09:14 de dire qu'il faut doubler les effectifs
00:09:16 et qu'on va faire davantage de contrôles,
00:09:18 mais je ne vois pas très bien comment on va faire.
00:09:21 On va s'organiser, absolument.
00:09:23 Déjà, c'est insuffisant,
00:09:25 et le rapport qui a été publié par Bruno Le Maire
00:09:28 donne certains chiffres, certes,
00:09:31 mais 128 700 visites en 2022...
00:09:34 - Ça va être compliqué.
00:09:36 Malheureusement, Guillaume, on a bien compris.
00:09:39 Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'acronyme DGCCRF,
00:09:42 c'est la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation
00:09:45 et de la Répression des Fraudes.
00:09:47 C'était suite à la présence de la ministre Olivia Grégoire
00:09:50 chez Jean-Jacques Bourdin.
00:09:52 Vous restez avec nous, Guillaume, dans un instant.
00:09:55 Ce sont les trois mots dans l'actu.
00:09:57 On parle de quoi avec vous ?
00:09:59 - Un peu de Vraies Voix et beaucoup de Verra Orlarchi.
00:10:02 - Très bien.
00:10:03 On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vraies Voix, jusqu'à 19h.
00:10:06 - Sud Radio.
00:10:07 - Voix Sud Radio, 17h20h,
00:10:09 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:12 - Merci d'être aussi nombreux à nous écouter tous les jours
00:10:17 avec des Vraies Voix qui sont plutôt coquines aujourd'hui.
00:10:21 Ils ont envie de rire, d'être moqués.
00:10:23 Philippe Bilger était avec nous, au président de l'Institut de la Parole.
00:10:25 Olivier D'Artigolle, éditorialiste politique.
00:10:27 Et Jean Garrigue, qui n'est pas le dernier,
00:10:29 président du Comité d'Histoire parlementaire et politique.
00:10:32 Et auteur de ce livre, "Les jours heureux".
00:10:34 C'est peut-être pour ça qu'il est drôle.
00:10:36 "Quand les Français rêvaient ensemble".
00:10:38 Ou l'inverse.
00:10:40 - Tout s'écroule autour de nous.
00:10:41 - "Jésus Christ", ça va le haut quand même.
00:10:43 - Il n'a pas changé le titre.
00:10:45 - Je résiste.
00:10:47 - C'est un résistant.
00:10:49 Effectivement, dans un instant, les trois mots dans l'actu.
00:10:51 Avec Félix Mathieu. Bonsoir Félix.
00:10:53 - Bonsoir.
00:10:54 - De ces combats qualifiés d'apocalyptiques
00:10:56 qui se poursuivent au sud de Gaza.
00:10:58 De l'assaillant de l'attaque mortelle de samedi soir
00:11:00 près de la tour Eiffel.
00:11:01 Il sera présenté seul à un juge antiterroriste.
00:11:03 Et puis de ce match OM-OL sous haute surveillance
00:11:06 au stade Vélodrome ce soir à Marseille.
00:11:08 - Et en trois mots ?
00:11:09 - Et bien en trois mots, ça donne "Apocalypse", "Comparution" et "Olympico".
00:11:12 - Et on vous retrouve dans un instant.
00:11:14 En attendant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:11:16 - Les vraies voix Sud Radio.
00:11:18 Le réquisitoire du procureur,
00:11:20 Philippe Bilger.
00:11:22 - Je vais requérir contre les propos du président du Sénat,
00:11:24 Gérard Larcher, au sujet de Jean-Luc Mélenchon
00:11:26 que je résumerai par un acronyme,
00:11:28 FTG.
00:11:30 - Pour bien me faire comprendre,
00:11:32 je voudrais partir d'un exemple
00:11:34 au sein des vraies voix.
00:11:36 Imaginons que notre chère animatrice
00:11:38 puissait tenter, ça ne lui arrive jamais,
00:11:40 de dire une grossièreté
00:11:42 durant le débat ou en dehors.
00:11:44 À la rigueur,
00:11:46 ça nous surprendrait.
00:11:48 Mais elle pourrait le faire
00:11:50 à la rigueur,
00:11:52 parce qu'elle n'est pas dans une situation
00:11:54 où on attend forcément d'elle
00:11:56 un langage à la beau suet.
00:11:58 Mais de la part du président du Sénat,
00:12:00 qui a toujours eu une parfaite
00:12:02 exemplarité dans la tenue
00:12:04 de ses mots,
00:12:06 j'estime qu'il participe
00:12:08 à une médiocrité
00:12:10 de la démocratie,
00:12:12 alors qu'on aurait dû pouvoir compter
00:12:14 sur lui plus que sur tout autre
00:12:16 pour ne pas dire à propos
00:12:18 de Jean-Luc Mélenchon à l'égard
00:12:20 duquel il avait raison d'être indigné.
00:12:22 Ferme ta gueule.
00:12:24 Voilà, j'ai pris un petit exemple
00:12:26 ma chère Cécile,
00:12:28 de pure fiction.
00:12:30 Jamais ça ne vous arrive
00:12:32 pas du tout son genre.
00:12:34 Olivier Dardigolle.
00:12:36 Je peux le confirmer, jamais.
00:12:38 En tout cas, en public,
00:12:40 on est tellement gentils.
00:12:42 Ils sont tellement focus, surtout, à lui.
00:12:44 Je suis d'accord avec les propos
00:12:46 du procureur, mais quand il y a
00:12:48 un climat général de délitement,
00:12:50 quand la parole politique
00:12:52 et, j'ai envie de dire,
00:12:54 aussi médiatique,
00:12:56 prend le toboggan
00:12:58 et va vers des facilités,
00:13:00 il est normal
00:13:02 qu'il y ait un phénomène d'aspiration
00:13:04 et que des personnalités
00:13:06 telles que
00:13:08 Gérard Larcher,
00:13:10 qui ne nous a pas habitués à ça,
00:13:12 absolument pas même,
00:13:14 puisse se laisser emporter.
00:13:16 C'est un climat général pour moi.
00:13:18 Jean Garrigue, climat général ?
00:13:20 Ça c'est une certitude.
00:13:22 Je parlais tout à l'heure de délitement,
00:13:24 de décivilité, on est en plein dedans
00:13:26 et je pense qu'il y a un effort
00:13:28 collectif à réaliser.
00:13:30 Et c'est vrai, il faut le reconnaître,
00:13:32 Gérard Larcher est à cet égard
00:13:34 une référence. Quelqu'un qui,
00:13:36 dans un débat public qui a souvent dérapé,
00:13:38 a toujours su garder
00:13:40 une ligne et dont l'importance
00:13:42 politique aujourd'hui, dans le moment
00:13:44 qui est le nôtre, me semble
00:13:46 capitale.
00:13:48 Mais ça en guillot sur leur albol peut-être ?
00:13:50 On peut peut-être lui passer
00:13:52 ce moment où il a été
00:13:54 excédé par ce qu'il faut
00:13:56 bien appeler cette
00:13:58 campagne de conflictualité
00:14:00 systématique et je dirais systémique
00:14:02 menée par Jean-Luc Mélenchon
00:14:04 et les siens.
00:14:06 On a quelqu'un qui, malgré tout,
00:14:08 et je rejoins M. le procureur,
00:14:10 quelqu'un qui
00:14:12 n'aurait pas dû tomber
00:14:14 dans ce piège qui lui était
00:14:16 tendu par Mélenchon
00:14:18 et les siens. D'autant plus que lorsqu'il
00:14:20 le dit dans l'émission, on voit qu'il
00:14:22 est gêné de prononcer ce terme.
00:14:24 Merci beaucoup M. le procureur.
00:14:26 En attendant, c'est les 3 mots dans l'actu.
00:14:28 Les vraies voix Sud Radio
00:14:30 et 3 mots dans l'actu qui sont
00:14:32 Félix, Apocalypse, Comparution
00:14:34 et Olympico. De féroces combats continuent
00:14:36 à Hanionès, la grande ville du sud de Gaza
00:14:38 pilonnée par Israël. Un haut responsable
00:14:40 de l'ONU parle d'une situation apocalyptique.
00:14:42 L'assaillant de l'attaque mortelle
00:14:44 de samedi soir près de la tour Eiffel
00:14:46 présentait seul un juge d'instruction
00:14:48 et puis un match OM-OL sous haute
00:14:50 surveillance tout à l'heure à Marseille.
00:14:52 Les supporters lyonnais interdit de déplacement
00:14:54 plus d'un mois après les violents incidents et l'annulation de la rencontre.
00:14:56 Beaucoup de Palestiniens s'étaient réfugiés
00:15:02 sur place quand l'armée leur avait intimé l'ordre
00:15:04 de quitter le nord de Gaza. Hanionès en proie
00:15:06 aux combats et aux bombardements israéliens
00:15:08 les rues de la grande ville du sud de l'enclave
00:15:10 sont désormais vides, sur fond de combats
00:15:12 des troupes au sol y sont engagées
00:15:14 tandis que les morts et les blessés affluent vers les hôpitaux.
00:15:16 Situation catastrophique indique
00:15:18 Volker Türk, haut commissaire des Nations Unies
00:15:20 aux droits de l'homme.
00:15:22 Aucun endroit n'est sûr.
00:15:24 Alors nous parlons, 1,9 millions
00:15:26 de Palestiniens sur 2,2 millions ont été déplacés
00:15:28 et sont poussés vers des lieux
00:15:30 de plus en plus restreints et extrêmement
00:15:32 surpeuplés dans le sud de Gaza
00:15:34 dans des conditions insalubres et malsaines.
00:15:36 La situation catastrophique
00:15:38 que nous voyons dans la bande de Gaza
00:15:40 était tout à fait prévisible et évitable.
00:15:42 Mes collègues humanitaires ont qualifié
00:15:44 la situation d'apocalyptique.
00:15:46 Dans ces circonstances,
00:15:48 il existe un risque accru de crimes atroces.
00:15:50 De son côté, l'armée israélienne indique
00:15:52 avoir découvert dans le nord l'un des
00:15:54 plus considérables dépôts d'armes de la bande
00:15:56 de Gaza à proximité d'une clinique
00:15:58 et d'une école.
00:16:00 Deuxième mot, comparution.
00:16:02 L'attentat de samedi près de la tour Eiffel,
00:16:04 l'assaillant comparaît seul devant un juge
00:16:06 antiterroriste. - Il a présenté seul
00:16:08 ce juge antiterroriste ce soir
00:16:10 en vue d'une possible mise en examen.
00:16:12 Quatre jours après l'attaque mortelle
00:16:14 au couteau de samedi soir près de la tour Eiffel,
00:16:16 le parquet national antiterroriste doit
00:16:18 ouvrir une information judiciaire.
00:16:20 En revanche, la garde à vue d'une proche âgée de 27 ans
00:16:22 a finalement été levée.
00:16:24 Elle avait du rester
00:16:26 jusqu'à la nuit dernière. Garde à vue levée
00:16:28 pour cette proche sans poursuite à ce stade.
00:16:30 - Et le troisième mot, Félix et
00:16:32 Olimpico, avec ce match
00:16:34 sous très haute surveillance ce soir au stade
00:16:36 Vélodrome à Marseille. - L'OM reçoit l'Olympique
00:16:38 lyonnais plus d'un mois après les violents incidents
00:16:40 qui avaient fait annuler la rencontre à Marseille.
00:16:42 Des bus cahassés,
00:16:44 l'ancienne entraîneur de l'OL blessé,
00:16:46 le visage en sang, les autorités
00:16:48 ont décidé d'interdire le déplacement aux supporters
00:16:50 lyonnais. Ce sera la règle désormais pour les matchs
00:16:52 à risque. Le milieu de l'OM
00:16:54 à Minarit espère une prise de conscience.
00:16:56 - Ces scènes de violence, vraiment,
00:16:58 c'est dégradant et c'est dommage
00:17:00 d'en arriver là alors qu'on voit
00:17:02 dans certains pays, tout se passe bien.
00:17:04 Je pense par exemple en Angleterre ou dans des autres
00:17:06 championnats où il y a vraiment, très rarement
00:17:08 des problèmes liés à la violence.
00:17:10 Et je comprends pas en fait ce climat de violence
00:17:12 qui s'installe autour des stades ou dans les
00:17:14 stades même. C'est pas quelque chose qui fera avancer
00:17:16 le football et j'espère que les gens, ils auront
00:17:18 une vraie prise de conscience par rapport à ça.
00:17:20 Parce que si ça continue comme ça,
00:17:22 je pense que d'ici quelques années, on va arriver
00:17:24 à jouer sans supporter et je pense
00:17:26 que ça va être très très compliqué pour tout le monde.
00:17:28 Donc j'espère que les gens, ils auront
00:17:30 une vraie prise de conscience concernant cette violence
00:17:32 qui est en train d'augmenter depuis quelques années.
00:17:34 - Amine Haritz de l'Olympique
00:17:36 de Marseille au micro Sud Radio de Lyon.
00:17:38 - Les victimes sont sanctionnées ?
00:17:40 - Les victimes sont sanctionnées ?
00:17:42 - C'est exactement la question que je voulais vous poser.
00:17:44 Vous qui aimez le football, Jean Garry
00:17:46 et aussi Olivier Dardigolle.
00:17:48 Ils se font caillasser, blessés,
00:17:50 ils doivent jouer le match
00:17:52 et même pas à huis clos et sans leur supporter.
00:17:54 Est-ce que ce n'est pas les victimes qui sont sanctionnées
00:17:56 comme le dit Philippe Bidjac ?
00:17:58 - J'avoue que je ne comprends absolument pas
00:18:00 ces décisions.
00:18:02 On coupe les cheveux en quatre
00:18:04 pour savoir à quelle distance
00:18:06 il fallait se trouver ou pas
00:18:08 pour caillasser le but, etc.
00:18:10 Et l'essentiel, c'est-à-dire
00:18:12 quand même une sanction envers
00:18:14 les supporters marseillais et peut-être envers
00:18:16 le club de Marseille,
00:18:18 voilà des choses qui passent à l'as.
00:18:20 Et ça induit quand même
00:18:22 beaucoup de questions par rapport
00:18:24 aux instances du football.
00:18:26 - Oui, c'est incompréhensible.
00:18:28 J'ai entendu récemment la ministre des Sports
00:18:30 annoncer qu'on allait très certainement
00:18:32 vers l'interdiction
00:18:34 de déplacement de supporters.
00:18:36 Donc c'est une minorité
00:18:38 violente qui va priver une majorité
00:18:40 de personnes de leur passion.
00:18:42 Le hooliganisme
00:18:44 a été terrassé en Angleterre.
00:18:46 Avec des mesures administratives
00:18:48 et judiciaires
00:18:50 très précises, par exemple
00:18:52 l'interdiction de stade.
00:18:54 Un supporter violent
00:18:56 devait pointer
00:18:58 dans un commissariat à l'heure du match.
00:19:00 - C'est ça, mais c'est toujours le cas.
00:19:02 - Et ça a eu une efficacité
00:19:04 spectaculaire. - Et le prix des plaf.
00:19:06 - Le prix des plaf, exact.
00:19:08 - Effectivement. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:10 On vous retrouve après 18h, tout à l'heure,
00:19:12 pour le Top Clique.
00:19:14 Et puis un rapport sur l'aide médicale d'État,
00:19:16 écrit par Claude Hévin et Patrick Stefanini,
00:19:18 a été remis lundi
00:19:20 au gouvernement, avec cette question
00:19:22 "Faut-il supprimer l'aide médicale d'État aux personnes
00:19:24 sous QTF ?"
00:19:26 - Oui, et parlons vrai. Est-ce vraiment
00:19:28 aux Français de prendre en charge les frais médicaux
00:19:30 des personnes irrégulièrement en France ?
00:19:32 Comment expliquer que le chiffre
00:19:34 des bénéficiaires augmente année après année ?
00:19:36 Cet AME, est-ce que c'est un appel
00:19:38 d'air à l'immigration illégale ? Faut-il supprimer
00:19:40 l'aide médicale d'État aux personnes sous QTF ?
00:19:42 Puisqu'il en est question. Et là, vous dites
00:19:44 oui à 92%.
00:19:46 - Cédric Villippot est avec nous, un député LR de La Moselle.
00:19:48 Bonsoir, merci d'être en direct
00:19:50 avec nous. - Bonsoir.
00:19:52 - Est-ce que l'AME contribue
00:19:54 au maintien de la clandestinité ?
00:19:56 - Bien sûr, puisqu'on
00:19:58 le voit, en 20 ans, le nombre de bénéficiaires
00:20:00 de l'AME a doublé.
00:20:02 Et aujourd'hui,
00:20:04 on est quasiment à 800 000 personnes
00:20:06 en situation irrégulière en
00:20:08 France. C'est l'un des droits des clandestins,
00:20:10 donc ça y contribue. - Merci, vous restez
00:20:12 avec nous, on en parle dans quelques instants. 0826
00:20:14 300 300, vous voulez participer au débat ?
00:20:16 Vous êtes les bienvenus, on est ensemble jusqu'à
00:20:18 19h avec Philippe David.
00:20:20 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
00:20:22 Philippe David,
00:20:24 Cécile de Ménibus.
00:20:26 - Et avec nous dans
00:20:28 Les Vraies Voix jusqu'à 19h, Philippe Billiger est avec nous,
00:20:30 Olivier Dartigold, Jean Garrigue, président du
00:20:32 Comité d'Histoire Parlementaire et Politique et auteur de
00:20:34 ce livre, "Les jours heureux quand les Français rêvaient
00:20:36 ensemble". Et tout de suite, le grand débat
00:20:38 du jour. - Les Vraies Voix
00:20:40 Sud Radio, le grand débat du
00:20:42 jour. - Gérald Darmanin
00:20:44 envisage la suppression de l'AME pour
00:20:46 ne garder que les soins urgents.
00:20:48 - C'est une profonde
00:20:50 erreur et qu'il y a des moments où l'erreur confie
00:20:52 dans la faute. - Sur l'aide médicale d'État, il faut
00:20:54 être clair, personne ne veut sa suppression,
00:20:56 ce serait une absurdité humaine
00:20:58 et sanitaire. - On dit au QTF, en oubliant
00:21:00 que derrière, c'est des êtres humains. - En revanche,
00:21:02 nous sommes dans un pays dans lequel l'aide médicale
00:21:04 d'État a un panier de soins
00:21:06 qui va très au-delà de l'aide d'urgence.
00:21:08 Il faut donc le réduire. - Quand un ministre de
00:21:10 la République dit que son rôle est de rendre la vie
00:21:12 impossible à des êtres humains,
00:21:14 au moins, on sort du cadre républicain.
00:21:16 - Et donc l'aide médicale
00:21:18 d'État, laissant papier au cœur de tous les
00:21:20 débats, un rapport la juge globalement maîtrisé
00:21:22 mais préconise de renforcer les contrôles
00:21:24 et les critères pour pouvoir en bénéficier.
00:21:26 La droite sénatoriale veut carrément
00:21:28 la supprimer pour la remplacer par une aide médicale
00:21:30 d'urgence. - Oui, et parlons
00:21:32 vrai, est-ce vraiment aux Français de prendre en charge
00:21:34 les frais médicaux des personnes illégalement
00:21:36 en France ? Comment expliquer que
00:21:38 les chiffres de l'aide médicale d'État, le nombre
00:21:40 de bénéficiaires, augmentent année après
00:21:42 année ? Et cette AME,
00:21:44 est-ce qu'elle est pour vous un appel d'air pour
00:21:46 l'immigration clandestine ou non pas du tout ?
00:21:48 Quel que soit votre avis, appelez-nous au 0826
00:21:50 300 300 et à cette question
00:21:52 sur Twitter. Faut-il supprimer l'aide médicale
00:21:54 d'État aux personnes sous OQTF ?
00:21:56 Puisqu'il en est question dans le rapport qui vient d'être publié,
00:21:58 vous dites oui à 92%.
00:22:00 - Et notre invitée, Fabien Diffilippo, est avec nous
00:22:02 député LR de La Moselle. Merci d'être
00:22:04 en direct avec nous. Philippe
00:22:06 Bilger, le tour de table d'abord
00:22:08 avec vous sur cette AME.
00:22:10 Aujourd'hui, est-ce qu'elle est adaptée
00:22:12 finalement à la société ? - D'abord,
00:22:14 il est évident, j'ai entendu
00:22:16 beaucoup de médecins
00:22:18 dire que ça ne les
00:22:20 empêcherait jamais de respecter
00:22:22 le serment d'Hippocrate
00:22:24 et de venir au secours de
00:22:26 tous les malades qui se présenteraient
00:22:28 à eux, dans le fil d'une
00:22:30 quotidienneté parfois douloureuse.
00:22:32 Mais deuxièmement,
00:22:34 là,
00:22:36 j'émets avec prudence mes
00:22:38 interrogations, il me semblait
00:22:40 que l'AME
00:22:42 n'était pas une cause
00:22:44 directe de l'arrivée de
00:22:46 clandestins chez nous, contrairement
00:22:48 à ce que des gens comme moi
00:22:50 pouvaient croire avant. C'est une
00:22:52 interrogation. Et la deuxième,
00:22:54 c'est, à partir
00:22:56 de ce qu'avait fait le Sénat
00:22:58 qui avait remplacé ça par une aide
00:23:00 médicale d'urgence,
00:23:02 j'avais cru comprendre que
00:23:04 ça n'était pas aussi rigoureux
00:23:06 qu'on le disait, que le Sénat
00:23:08 voulait simplement ne plus
00:23:10 permettre à l'aide
00:23:12 médicale d'État de
00:23:14 répondre à des
00:23:16 demandes qui étaient de pur confort.
00:23:18 Mais que ça n'était pas du tout
00:23:20 une volonté d'échapper
00:23:22 à des thérapeutiques
00:23:24 nécessaires. Alors tout cela,
00:23:26 je le dis avec prudence, et je suis curieux
00:23:28 d'entendre tout à l'heure
00:23:30 monsieur le député. Olivier Dardigaud.
00:23:32 Il est bien que le rapport
00:23:34 Stéphane-Ini et Vins, qui sont deux personnalités
00:23:36 qui ne sont pas des insoumis,
00:23:38 pour résumer, qui n'ont pas le couteau
00:23:40 entre les dents, puissent
00:23:42 remettre un peu de discernement,
00:23:44 de pondération,
00:23:46 de mesure et de complexité dans le sujet,
00:23:48 parce que l'AME a été
00:23:50 rapidement, ce n'est pas la première fois,
00:23:52 un objet inflammable
00:23:54 sur le plan politique et idéologique.
00:23:56 Que nous disent-ils ? En effet, que le dispositif
00:23:58 est maîtrisé,
00:24:00 qu'il ne génère pas
00:24:02 de consommation
00:24:04 de soins faisant apparaître des atypismes,
00:24:06 abus ou fraudes structurelles.
00:24:08 Ils disent qu'il n'y a pas
00:24:10 de tourisme médical. J'ai passé
00:24:12 certains débats où des
00:24:14 contradicteurs me disaient "mais oui, mais Olivier,
00:24:16 tu comprends bien, ils en profitent pour venir se faire
00:24:18 recoller les oreilles, se poser un anneau
00:24:20 gastrique ou se faire blanchir les dents.
00:24:22 Quelqu'un qui ne sait pas où le soir il va dormir
00:24:24 et comment il va se nourrir, il a d'autres préoccupations
00:24:26 que de savoir comment
00:24:28 il va faire ce type de soins ou d'intervention.
00:24:30 Le rapport permet
00:24:32 de parler sérieusement
00:24:34 d'un sujet sérieux. Et moi, ce qui m'a frappé
00:24:36 au cours des derniers jours, c'est la quasi
00:24:38 unanimité du monde médical
00:24:40 qui nous dit qu'en termes de santé
00:24:42 publique, il faut absolument
00:24:44 soigner une personne
00:24:46 humaine quand quelque chose apparaît
00:24:48 pour ne pas avoir à la traiter
00:24:50 quelques mois après
00:24:52 alors que la situation sanitaire serait plus grave
00:24:54 pour elle et médicale. - Jean Guerrier.
00:24:56 - Oui, je crois que ce rapport,
00:24:58 qui est fait par Patrick Stéphanie, quelqu'un qui vient
00:25:00 des Républicains, droite classique
00:25:02 et Claude Hévin,
00:25:04 ancien rocardien, ce rapport
00:25:06 a le mérite de fixer
00:25:08 les choses et de nous dire
00:25:10 qu'il n'y a pas d'appel d'air, en tout cas
00:25:12 que l'AME ne joue pas un rôle
00:25:14 majeur dans l'appel d'air
00:25:16 de l'immigration.
00:25:18 C'est quand même un fait très important
00:25:20 qui montre que, a priori,
00:25:22 c'est un système
00:25:24 qui est plutôt bien maîtrisé,
00:25:26 c'est ce que dit aussi le rapport.
00:25:28 Le rapport préconise
00:25:30 cependant d'avoir,
00:25:32 de prendre des précautions,
00:25:34 des adaptations, par exemple, de ne pas
00:25:36 qu'un conjoint
00:25:38 soit systématiquement
00:25:40 bénéficiaire
00:25:42 des soins qui sont
00:25:44 donnés à celui qui
00:25:46 est le principal récipiendaire
00:25:48 de ces soins. Enfin, il y a
00:25:50 des petites adaptations comme ça
00:25:52 à mener sur le temps qui est nécessaire.
00:25:54 Il y a des pistes, mais globalement
00:25:56 on est obligé de constater, et moi
00:25:58 ce qui me frappe, c'est la différence entre
00:26:00 la virulence et le
00:26:02 caractère un peu hyperbolique
00:26:04 des débats, la dramatisation des débats,
00:26:06 et la réalité que nous donne
00:26:08 ce rapport, et aussi
00:26:10 je reviens sur ce que disait Olivier,
00:26:12 c'est-à-dire la manière dont
00:26:14 les praticiens, les médecins, nous disent
00:26:16 "oui, c'est nécessaire, et ce serait
00:26:18 bien pire, ce serait bien pire
00:26:20 s'il n'y avait pas cet AME, parce qu'évidemment
00:26:22 toute épidémie
00:26:24 et autres pourraient se répandre
00:26:26 dans notre pays.
00:26:28 Donc voilà, regardons les choses
00:26:30 avec beaucoup de prudence,
00:26:32 avec beaucoup de circonspection.
00:26:34 - Avec Fabien DiFilippo
00:26:36 qui est avec nous, député à l'air de
00:26:38 La Moselle, on parle bien entendu
00:26:40 de ces avancées
00:26:42 et finalement ces adaptations
00:26:44 dont parlait
00:26:46 Patrick Stefanini.
00:26:48 - Vous savez, moi je suis assez furieux
00:26:50 de la manière dont la gauche a réussi
00:26:52 à électriser ce débat et à le confisquer.
00:26:54 Premièrement, je dirais que
00:26:56 si on met les choses un peu en perspective,
00:26:58 au départ, l'AME couvrait
00:27:00 l'ensemble des soins médicaux
00:27:02 tels qu'ils existent dans notre pays. Et comme il y avait
00:27:04 très peu de clandestins qui
00:27:06 émergeaient à l'AME, et bien cela
00:27:08 ne posait pas de problème, ça ne se voyait pas.
00:27:10 Déjà en 2011, il y a eu une remise
00:27:12 en cause du panier de soins, notamment les cures
00:27:14 et un certain nombre de choses qui ont été sorties
00:27:16 pour les raisons qu'on comprend aisément. Et il y avait
00:27:18 déjà davantage de clandestins. Aujourd'hui
00:27:20 il y en a deux fois plus
00:27:22 bénéficiaires de l'AME
00:27:24 qu'il y a 20 ans, donc c'est légitime
00:27:26 encore plus de se poser ces questions
00:27:28 au-delà de la première question morale
00:27:30 qui est "est-ce qu'une personne présente illégalement
00:27:32 doit pouvoir se faire soigner gratuitement ?"
00:27:34 Déjà c'est une question morale importante.
00:27:36 Alors on dit "c'est pour la sécurité des
00:27:38 Français", je veux bien. Les intervenants
00:27:40 viennent de dire "quand on est dans la clandestinité
00:27:42 dans la précarité, on ne pense pas se faire
00:27:44 recoller les oreilles".
00:27:46 Mais donc notre proposition
00:27:48 qui est de passer de l'AME
00:27:50 à l'AME, de la Medi-Cal du chance,
00:27:52 elle ne vise pas à ne plus soigner les gens, elle vise
00:27:54 à remettre en cause le panier de soins.
00:27:56 Donc si ce n'est pas leur principale préoccupation,
00:27:58 il n'y a aucun problème à sortir
00:28:00 la rhinoplastie,
00:28:02 l'anogastrique, la prothèse de l'épaule
00:28:04 ou le recollement des oreilles du panier de soins
00:28:06 parce que le symbole est dévastateur.
00:28:08 Ensuite,
00:28:10 ce que j'aimerais dire et qui est très important,
00:28:12 c'est qu'on n'a pas découvert l'AME,
00:28:14 son contenu, ses bénéficiaires,
00:28:16 avec le rapport de monsieur Stefanini et Evin.
00:28:18 Je suis désolé, ce n'est pas en quelques semaines
00:28:20 qu'on a tout mis sur la table. Moi je vous
00:28:22 renvoie à des travaux bien
00:28:24 ultérieurs. Une lettre rédigée
00:28:26 en 2018 par la Société francophone
00:28:28 de transplantation. Ils étaient
00:28:30 préoccupés, je cite, par le nombre de prises
00:28:32 en charge des réfugiés médicaux dans nos services
00:28:34 de dialyse et leur inscription sur les listes
00:28:36 de grèves. Ils estimaient déjà
00:28:38 nécessaire de saisir le comité
00:28:40 consultatif national d'éthique.
00:28:42 Je reprends leur mot, depuis quelques années,
00:28:44 nous constatons la fuite de patients réfugiés
00:28:46 d'Ukraine, de Géorgie, d'Albanie, etc.
00:28:48 qui, amenés par des passeurs,
00:28:50 donc on parle bien de filières d'immigration pour soins,
00:28:52 arrivent dans nos services d'urgence
00:28:54 en situation souvent très précaire,
00:28:56 nécessitant des dialyses immédiates et désirant
00:28:58 rapidement s'inscrire sur nos listes de transplantation.
00:29:00 Donc ces phénomènes-là,
00:29:02 d'immigration pour soins, ils existent. Et l'appel d'air,
00:29:04 il existe. Et ensuite,
00:29:06 le rapport prouve le contraire.
00:29:08 Le rapport Stéphanie et Vins,
00:29:10 avec des arguments, des chiffres,
00:29:12 prouvent que ce que vous dites là
00:29:14 n'est pas la réalité. Il n'y a pas
00:29:16 d'appel d'air.
00:29:18 - Ils disent que ça les maintienne sur le pays, mais que ça ne les fait pas en France.
00:29:20 - Non, mais ils contestent cette idée-là.
00:29:22 Il y avait des arguments.
00:29:24 Encore une fois, ce ne sont pas deux personnalités,
00:29:26 vous voyez, dont on peut croire
00:29:28 à quelqu'un... - Argument contre argument.
00:29:30 Philippe Ligère. - Monsieur le député,
00:29:32 vous avez entendu une voix de gauche,
00:29:34 mais elle peut être pertinente.
00:29:36 J'en sais rien.
00:29:38 Mais plus sérieusement,
00:29:40 je vous interroge sur le plan de la
00:29:42 philosophie politique qui est la vôtre
00:29:44 et que je partage globalement.
00:29:46 Quelle peut être
00:29:48 la ligne directrice
00:29:50 pour une droite à la fois réaliste
00:29:52 et humaniste ?
00:29:54 Quelle est, à votre avis,
00:29:56 la manière dont elle peut à la fois
00:29:58 mettre en oeuvre
00:30:00 une rigueur nécessaire pour
00:30:02 préserver le pays et en même temps
00:30:04 satisfaire un devoir de générosité ?
00:30:06 Comment tracer le partage ?
00:30:08 - On recole une oreille.
00:30:10 - Il n'y a pas de
00:30:12 devoir de générosité,
00:30:14 je n'aime pas cette expression,
00:30:16 il y a peut-être un devoir d'humanité.
00:30:18 Ce que je veux dire, c'est que le problème
00:30:20 tel que je l'ai décrit à la base, il se pose
00:30:22 parce qu'il y a énormément de clandestins,
00:30:24 des centaines de milliers,
00:30:26 et qu'il y en a de plus en plus.
00:30:28 Donc la première des réponses, c'est déjà effectivement
00:30:30 diminuer le nombre de clandestins.
00:30:32 Les personnes, quand elles sont déboutées
00:30:34 du droit d'asile ou de leur titre de
00:30:36 séjour, elles doivent repartir
00:30:38 rapidement. Ensuite, concernant le dispositif
00:30:40 en lui-même, je l'ai dit,
00:30:42 réduire le panier de soins,
00:30:44 parce qu'il y a des choses dont la présence ne se justifie pas.
00:30:46 - Monsieur le parlementaire,
00:30:48 est-ce que l'AME est un cavalier
00:30:50 législatif dans le texte immigration ?
00:30:52 C'est-à-dire, est-ce que ce
00:30:54 sujet, qui est un sujet sérieux,
00:30:56 doit être traité avec un autre
00:30:58 portage législatif ?
00:31:00 - À mon sens,
00:31:02 et vous connaissez mon interprétation
00:31:04 de la chose sur le rôle
00:31:06 qui joue dans l'attractivité de notre pays pour l'immigration,
00:31:08 je dirais que non. Et d'ailleurs, le Sénat
00:31:10 ne l'a pas traité comme un cavalier législatif.
00:31:12 Malheureusement, à l'Assemblée nationale,
00:31:14 l'avis majoritaire est différent.
00:31:16 Je veux dire que, vous savez,
00:31:18 chaque année, on a l'occasion de débattre de l'AME
00:31:20 au moment du projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
00:31:22 Alors malheureusement, en contexte
00:31:24 de majorité relative, il passe en 49-3,
00:31:26 et chaque année, moi,
00:31:28 depuis que je suis député, j'ai reposé,
00:31:30 et d'autres collègues encore plus que moi,
00:31:32 ont reposé ce sujet sur la table.
00:31:34 Et j'aimerais vous donner un élément
00:31:36 supplémentaire. Vous vous souvenez de Claude Goasguen,
00:31:38 qui était député, malheureusement,
00:31:40 et à son âme, on est fins collègues,
00:31:42 il nous disait "Fabien, il faut qu'on soit attentif à une chose,
00:31:44 parce que quand on dit 1 milliard
00:31:46 ou nous on dit 1 milliard 2 sur l'AME,
00:31:48 ça ne tient pas compte d'une chose,
00:31:50 c'est qu'il y a beaucoup de personnes qui, pendant un temps,
00:31:52 sont dans une situation régulière et dont sont à la CMU,
00:31:54 avant de basculer dans la clandestinité,
00:31:56 et elles restent inscrites à la CMU,
00:31:58 parce qu'on ne les désinscrit pas,
00:32:00 alors que normalement, elles devraient être prises en charge à l'AME.
00:32:02 - 0,4% des détenants de santé.
00:32:04 - Oui, mais aujourd'hui,
00:32:06 ça veut dire que le coût,
00:32:08 il est bien plus important que ce dont on parle.
00:32:10 - Monsieur le député, restez avec nous, 0826 300 300,
00:32:12 Guillaume Deshauts de Seine est avec nous.
00:32:14 Bonsoir Guillaume. - Bonsoir Guillaume.
00:32:16 - Oui, bonsoir à tous, merci beaucoup.
00:32:18 Je dirais que sur l'AME,
00:32:20 on ne se posait pas la question,
00:32:22 en 1999,
00:32:24 parce que c'est sous le,
00:32:26 si je ne me trompe pas, sous le gouvernement de Jeanette Jospin,
00:32:28 que ça a été mis en place.
00:32:30 - La gauche pleurait.
00:32:32 - Je vais vous faire une réponse,
00:32:34 je dirais en 4-5 points rapides.
00:32:36 Et en introduction,
00:32:38 je dirais simplement ça,
00:32:40 récemment sur votre antenne, Charles Guev nous disait,
00:32:42 on demande à ceux qui nous ont mis
00:32:44 dans cette situation économique
00:32:46 et sociale catastrophique, de nous en sortir.
00:32:48 Bon, trois petits points de suspension.
00:32:50 Donc on demande aux mêmes
00:32:52 de nous en sortir. Bon, pourquoi pas,
00:32:54 soit. Alors, en quelques points,
00:32:56 l'AME, alors ça date de
00:32:58 1999, avant on ne se posait pas la question.
00:33:00 On n'a plus d'argent. Plus de
00:33:02 3 300 milliards d'euros de dettes.
00:33:04 On nous dit que les impôts vont augmenter.
00:33:06 Le prix du tabac va augmenter, là,
00:33:08 au 1er janvier. 12 euros pour un paquet de cigarettes
00:33:10 contre à peu près 7 euros sur l'Allemagne.
00:33:12 - Vite Guillaume, parce qu'on a
00:33:14 beaucoup de buts. - Très rapidement, très rapidement.
00:33:16 Le QTF, si vous voulez,
00:33:18 pour l'AME, si on a un
00:33:20 QTF, oui, ma réponse est oui.
00:33:22 Il n'y a pas d'AME à donner.
00:33:24 La réponse est dans la question, dans l'acronyme.
00:33:26 Obligation de quitter le territoire français.
00:33:28 Le problème, c'est qu'on n'applique pas les QTF.
00:33:30 Et quand on n'a plus d'argent, je terminerai juste par ça.
00:33:32 Dans une famille, on commence par
00:33:34 soigner en priorité ses propres
00:33:36 enfants. Et quand on en a un peu plus,
00:33:38 on commence à soigner ceux des autres.
00:33:40 Alors, soit on nous dit qu'on n'a plus d'argent, et effectivement
00:33:42 c'est vrai, et à ce moment-là,
00:33:44 on ne soigne pas tout le monde.
00:33:46 Effectivement, on a de l'argent, mais à ce moment-là,
00:33:48 il ne faut pas nous demander d'augmenter les impôts et les charges
00:33:50 sociales sur les entreprises, etc.
00:33:52 - Restez avec nous. - Oui, Guillaume. 0826
00:33:54 300 300, direction Paris, avec Christophe.
00:33:56 Bonsoir, Christophe. - Bonsoir, Christophe.
00:33:58 - Oui, bonsoir les vrais voix, bonsoir
00:34:00 les Philippes, et bonsoir, monsieur le député.
00:34:02 Je rejoins tout à fait Guillaume.
00:34:04 Il m'a coupé l'herbe sous le pied.
00:34:06 Au QTF,
00:34:08 normalement, la personne ne devrait plus être sur le territoire français.
00:34:10 Donc, il est évident que l'urgence
00:34:12 doit être traitée, mais je parle bien d'urgence.
00:34:14 On se casse une jambe, fracture ouverte,
00:34:16 on ne va pas laisser la personne avec sa fracture ouverte
00:34:18 en disant "on s'en fout, le sujet n'est pas là".
00:34:20 D'ailleurs, j'ai une petite question, juste toute simple.
00:34:22 Est-ce qu'on a déclenché une aide médicale d'urgence
00:34:24 pour soigner Philippe David,
00:34:26 suite à la perte
00:34:28 du match de l'équipe de France
00:34:30 du rugby ? - Non. - Non, mais là, c'est
00:34:32 ta vie, c'est une thérapie de longue durée.
00:34:34 - Oui, j'en suis... - Mais lui, il est au
00:34:36 QTF de l'émission, normalement, mais
00:34:38 il est toujours là. - Je sais bien.
00:34:40 Non, mais plus sérieusement, c'était juste la petite
00:34:42 question, parce que je suis pour Philippe et je vous avais
00:34:44 déjà eu au téléphone à ce moment-là. En effet,
00:34:46 quand on parle d'urgence, on parle d'urgence.
00:34:48 Il est évident, et la France ne l'a jamais fait,
00:34:50 et je pense qu'aucun pays au monde ne le ferait.
00:34:52 C'est-à-dire que quelqu'un qui mène sur le plan
00:34:54 illégal est sur le territoire
00:34:56 et doit être chassé du territoire.
00:34:58 Si la personne est blessée gravement
00:35:00 ou nécessite une opération d'urgence,
00:35:02 évidemment, ça va être fait.
00:35:04 Mais voilà, comme dit
00:35:06 Guillaume, on commence à
00:35:08 soigner d'abord les siens, et quand il reste
00:35:10 de l'eau, on s'occupe des autres.
00:35:12 Olivier Dertigolle. - En avant, concernant la dimension
00:35:14 rubristique, Philippe David va mieux, mais le chemin
00:35:16 est encore long. Je ne suis pas
00:35:18 d'accord avec ça. C'est-à-dire qu'une personne
00:35:20 sous au QTF reste une
00:35:22 personne humaine.
00:35:24 - Même si elle a commis des actes terroristes ?
00:35:26 - Ah bah évidemment !
00:35:28 - Alors, Olivier Dertigolle ?
00:35:30 - Une personne sous au QTF
00:35:32 qui a commis un acte terroriste,
00:35:34 il faut qu'il quitte le territoire.
00:35:36 À condition, parce que vous ne parlez jamais de ça,
00:35:38 que le pays tiers,
00:35:40 son pays d'origine, accepte
00:35:42 de l'accueillir.
00:35:44 Parce que beaucoup d'échecs
00:35:46 dans les au QTF tiennent aussi
00:35:48 à cette dimension-là. Mais ce que je veux
00:35:50 vous dire, dans le cas commun
00:35:52 d'une personne qui
00:35:54 n'est pas sur le profil que vous avez indiqué,
00:35:56 qui est sous au QTF,
00:35:58 au QTF reste une personne humaine.
00:36:00 Si elle est malade, il faut les soigner.
00:36:02 Et d'ailleurs, le procureur...
00:36:04 Et d'ailleurs, le procureur
00:36:06 l'a dit tout à l'heure,
00:36:08 les médecins disent même sans AME,
00:36:10 on les soignerait. C'est le serment d'Hippocrate.
00:36:12 - Jean Guérillon ?
00:36:14 - Non mais, que dire d'autre ?
00:36:16 Moi j'ai l'impression qu'on se trompe de débat.
00:36:18 Parce qu'on revient à la question
00:36:20 de la clandestinité et des au QTF.
00:36:22 Ça c'est un vrai débat.
00:36:24 Et ce débat, malheureusement, ne pourra
00:36:26 être résolu que par un dialogue
00:36:28 avec les pays de départ. C'est ça la question.
00:36:30 Là, on est en train de parler
00:36:32 d'un devoir de soigner les gens.
00:36:34 D'un devoir d'humanité.
00:36:36 Et ça, on ne peut pas aller contre.
00:36:38 Et d'ailleurs, tous les médecins le disent.
00:36:40 Je reviens là-dessus.
00:36:42 Alors, qui est des abus, qui est de l'arynoplastie ?
00:36:44 Moi j'aimerais que le député évalue
00:36:46 précisément ce que ça représente
00:36:48 dans le budget de l'UNE.
00:36:50 - Il nous reste 40 secondes
00:36:52 avec vous,
00:36:54 monsieur le député.
00:36:56 Ça représente quoi, finalement ?
00:36:58 - Je n'ai pas les chiffres.
00:37:00 Je ne peux pas vous dire les chiffres.
00:37:02 Pour des raisons médicales.
00:37:04 - Mais ce serait intéressant.
00:37:06 L'arynoplastie dont on nous bassine tous les jours,
00:37:08 elle a un coût de combien ?
00:37:10 Ça doit exister, ça. On peut le calculer.
00:37:12 - Bien sûr. Mais au-delà du coût,
00:37:14 il y a
00:37:16 la question du coût global
00:37:18 et du principe.
00:37:20 Est-ce que c'est juste, puis ou non, de prendre ce type de soins
00:37:22 pour des personnes qui vont violer nos lois ?
00:37:24 Ça, c'est la question de base.
00:37:26 Le gouvernement réfléchit à demander
00:37:28 des franchises supplémentaires
00:37:30 sur les actes médicaux
00:37:32 pour tous les concitoyens, tous les contribuables.
00:37:34 Alors, bien entendu, à ce moment-là,
00:37:36 la question des économies, elle doit se poser
00:37:38 pour tout le monde.
00:37:40 Il y a quelques années, il y a un an, il y avait un rapport de l'IGF
00:37:42 IGAS, aussi sur l'AME,
00:37:44 tout aussi intéressant que celui que vous évoquez
00:37:46 ce soir,
00:37:48 qui parlait, qui confortait, je cite,
00:37:50 l'hypothèse d'une migration pour soins.
00:37:52 Donc, à un moment donné, il n'y a pas
00:37:54 de travail que celui qui ne veut pas voir.
00:37:56 On est dans un débat qui est très politique
00:37:58 sur les questions migratoires,
00:38:00 qui est très plivant sur les questions migratoires.
00:38:02 Ça, c'est une certitude.
00:38:04 Maintenant, en prenant un peu de recul,
00:38:06 je veux dire,
00:38:08 les efforts qu'on demande, qu'on va demander
00:38:10 à tous les Français, sur les années qui viennent,
00:38:12 surtout si le contexte économique se dégrade,
00:38:14 comment vous estimez que, pour des raisons
00:38:16 pseudo-humanitaires, on ne les demande pas
00:38:18 sur des soins qui ne sont pas du tout urgents
00:38:20 à des personnes qui sont présentes illégalement en France ?
00:38:22 Merci beaucoup, monsieur le député
00:38:24 Fabien Diffilippo, député LR
00:38:26 de La Moselle. Vous restez avec nous,
00:38:28 on garde Niaume pour le... - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:30 - Le quiz de l'actu
00:38:32 dans quelques instants. - Je vous préviens, il commence très fort.
00:38:34 - A tout de suite.
00:38:36 - Ils sont là.
00:38:38 - Bienvenue dans les vrais voix, on est ravis de
00:38:40 vous retrouver. On voudrait demander,
00:38:42 si possible,
00:38:44 à Philippe Bilger d'arrêter d'acheter
00:38:46 des chocobons. On vous le dit,
00:38:48 honnêtement, Philippe, ça ne va pas le finir.
00:38:50 - J'en ai, demain, je n'en apporte plus.
00:38:52 - C'est-à-dire qu'à un moment donné, si tous les jours vous apportez des chocobons...
00:38:54 - Je vais être obligé de changer
00:38:56 ma garde-robe. - Des fruits, je t'agada.
00:38:58 - En tout cas, on est ravis de vous retrouver
00:39:00 avec Jean Garrigueau aujourd'hui, Olivier Dardigolle,
00:39:02 Philippe Bilger, bien entendu, Evo 0826
00:39:04 300 300, et notre
00:39:06 grand gagnant du jour, ou perdant,
00:39:08 Guillaume Deshauts de Seine. Tout de suite, le quiz de l'actu.
00:39:10 - Les vraies voix Sud Radio,
00:39:12 le quiz de l'actu. - Et mon cher Guillaume,
00:39:14 vous êtes seul contre tout le monde,
00:39:16 mais vous répondez en premier.
00:39:18 Vous répondez en premier, mais
00:39:20 répondez vite parce que je peux vous assurer que
00:39:22 ça pousse au portillon derrière.
00:39:24 Guillaume, écoutez bien.
00:39:26 Question "Qui c'est qui ?" qu'il a dit à Jean-Luc Mélenchon,
00:39:28 "Ferme ta gueule".
00:39:30 - Euh...
00:39:32 Dupond-Moretti.
00:39:34 - Non, tous les trois !
00:39:36 - Tous les trois !
00:39:38 - Et même, c'était moi un peu avant.
00:39:40 - Non, c'était pas Dupond-Moretti, c'était Gérard Larcher.
00:39:42 - Gérard Larcher. - Je me suis fait mal,
00:39:44 avant, il faut...
00:39:46 - Il a tellement crié que c'est comme... - Vous déclarez
00:39:48 forfait, Olivier.
00:39:50 - C'est vrai que des élèves... - On aurait pu dire "Zébulon"
00:39:52 qui sortait de sa boîte, Olivier.
00:39:54 - Des élèves puissent répondre comme ça
00:39:56 à leur professeur. "Moi, je sais, je sais !"
00:39:58 - Allez, seconde question.
00:40:00 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit au sujet du propos de Gérard Larcher.
00:40:02 Un président du Sénat ne devrait
00:40:04 pas dire ça.
00:40:06 - Euh... J'aurais dit la même chose. Dupond-Moretti.
00:40:08 - Non. - Bilger. - Non.
00:40:10 - C'est Bonpar. - Non.
00:40:12 - Un président de...
00:40:14 - Un président de commission à l'Assemblée nationale.
00:40:16 - De commission. - Houllier.
00:40:18 - Réponse, Sacha Houllier.
00:40:20 - Sacha Houllier.
00:40:22 Écoutez bien, mon cher Guillaume.
00:40:24 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit au sujet des résultats de
00:40:26 PISA. On sait ce qui...
00:40:28 - Gabriel Natal. - Moi, j'ai rien dit encore.
00:40:30 - Non, c'est pas ça. - Pas du tout.
00:40:32 - C'est quoi ? - On sait ce qui
00:40:34 tire vers le bas de notre système scolaire.
00:40:36 Les inégalités sociales et scolaires.
00:40:38 Or, les réponses du ministre constituent un refert
00:40:40 un tri social.
00:40:42 - Panneau. - Non, elle a été ministre.
00:40:44 - Elle a été ministre de l'éducation.
00:40:46 - C'est Panneau. - Non, c'est Panneau.
00:40:48 - C'est Cénet. - Non, c'est moi.
00:40:50 - C'est Cénet. - Non, il l'a dit,
00:40:52 Jean-Marc. - C'est Cénet. - Non, merci.
00:40:54 - Non, non, non. - Pas du tout.
00:40:56 - Non, non, non. - Pas du tout.
00:40:58 - C'est Valot.
00:41:00 - C'est moi. - C'est Boris.
00:41:02 - Non, vous... - C'est Boris.
00:41:04 - C'est Boris. - Non, mais vous allez
00:41:06 dire autre chose.
00:41:08 - Mais c'est pas possible. - Deux à un.
00:41:10 - Non, non, non. - Je mets un point à tout le monde.
00:41:12 - Allez, un point à tout le monde.
00:41:14 - C'est un scandale. - Mais c'est un scandale.
00:41:16 - Qui l'a dit ? Toujours sur
00:41:18 PISA. "Les inégalités
00:41:20 sociales se muent beaucoup trop en inégalités
00:41:22 scolaires. La réponse, c'est de sortir
00:41:24 d'une forme d'uniformisation. C'est la fin
00:41:26 du collège uniforme." Guillaume, vous avez
00:41:28 la réponse. - Hum, ben ça c'est pas évident.
00:41:30 C'est pas évident.
00:41:32 - Qui ? - Euh...
00:41:34 Carole Grandjean ? - Non, Carole Grandjean !
00:41:36 - Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:41:38 - Il fait l'une à moins
00:41:40 de moins d'un.
00:41:42 - Mais ça rend fou !
00:41:44 - Il est sans les tout-fatables !
00:41:46 - Il est interdit
00:41:48 de se moquer de ses camarades.
00:41:50 Sachez-le.
00:41:52 Qui c'est qui qui l'a dit ? Écoutez bien, Guillaume.
00:41:54 "Les performances des élèves dépendent beaucoup plus
00:41:56 des disparités sociales,
00:41:58 de l'état des familles et du système scolaire en lui-même."
00:42:00 Vous pouvez avoir un système scolaire
00:42:02 excellent avec de très mauvais résultats, PISA.
00:42:04 - Un ancien ministre de l'Éducation, mais là,
00:42:06 c'est un homme. Blanquer ! - C'est quelqu'un
00:42:08 des LR. - Zimbalo.
00:42:10 - Un philosophe.
00:42:12 - Je le fais !
00:42:14 - C'est moi encore !
00:42:16 - Je vais pas me faire rôler en permanence !
00:42:18 - Je vais vous présenter.
00:42:20 - Dans ce truc-là, c'est que
00:42:22 Olivier, tout près de Philippe David,
00:42:24 - Merci, Philippe.
00:42:26 - Tout à l'heure, c'était moi aussi.
00:42:28 - Mais ils s'en foutent !
00:42:30 - La dernière.
00:42:32 - Qui c'est qui qui l'a dit sur la loi immigration ?
00:42:34 C'est un texte de mesurette,
00:42:36 un texte laxiste.
00:42:38 - Oh bah c'est...
00:42:40 - Rotaïo, bonne réponse
00:42:42 de Philippe Bilger.
00:42:44 - J'ai demandé à Cécile
00:42:46 de mettre Rotaïo tous les soirs.
00:42:48 - Il a la ligne directe.
00:42:50 - 4-3-3, 4 Olivier D'Artigolle,
00:42:52 3 Jean Garrigue, 3 Philippe Bilger,
00:42:54 et vous êtes fâchés.
00:42:56 - Vous me présentez ! Comment il a 4 ?
00:42:58 - Merci à mes soutiens, mais pas que 4.
00:43:00 - On marque les points.
00:43:02 - A la semaine prochaine, mes amis !
00:43:04 - Comment il peut...
00:43:06 - C'est un scandale, cartel des non-protestes.
00:43:08 - Merci beaucoup Guillaume d'avoir joué avec nous.
00:43:10 - Je vous en prie.
00:43:12 - Merci beaucoup de votre bonne humeur.
00:43:14 - Vous n'êtes pas dans un asile, c'est qui l'a dit.
00:43:16 - J'ai du mal, taisez-vous deux secondes.
00:43:18 Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:43:20 Avec Philippe Bilger, on parle de quoi ?
00:43:22 - Le charme "Gabriel Attal".
00:43:24 - Avec vous Jean Garrigue ?
00:43:26 - On va parler des classes de prépa
00:43:28 qui ont été supprimées.
00:43:30 - Allez, Olivier D'Artigolle.
00:43:32 - Notre futur politique, tout est possible.
00:43:34 - A suivre, les vrais voix jusqu'à 19h.
00:43:36 Bienvenue sur Sud Radio.
00:43:38 - Chers amis, bienvenue dans les vrais voix.
00:43:42 Si vous avez raté le quiz de l'actu,
00:43:44 j'ai envie de vous dire,
00:43:46 ça n'est pas un bon exemple.
00:43:48 Si les enfants écoutaient,
00:43:50 vu ce que font les adultes de leur savoir,
00:43:52 Philippe Bilger, et ça va.
00:43:54 - Et qui est dans la médiocrité.
00:43:56 - Oui, oui.
00:43:58 Je dirais plutôt Jean Garrigue
00:44:00 et Olivier D'Artigolle.
00:44:02 - Vous êtes très bien pensés.
00:44:04 - En tout cas, la bienvenue.
00:44:08 On vous souhaite la bienvenue dans les vrais voix jusqu'à 19h.
00:44:10 On est ravis de vous retrouver.
00:44:12 Tout de suite, le top click avec Félix Mathieu.
00:44:14 - Félix Mathieu, en tête des sujets
00:44:18 les plus commentés ce soir,
00:44:20 on trouve l'archer et... ferme ta gueule !
00:44:22 - La phrase du président du Sénat
00:44:24 provoque énormément de réactions
00:44:26 et de débats.
00:44:28 - Pour moi, Jean-Luc Mélenchon,
00:44:30 c'est un publicain.
00:44:32 - Vous lui dites quoi ce matin ? Tais-toi.
00:44:34 - Oui, ferme ta gueule.
00:44:36 - Merci beaucoup Gérard Larcher.
00:44:38 - Suite à cette injonction lâchée ce matin
00:44:40 chez nos confrères d'RTL par le président du Sénat,
00:44:42 la France insoumise s'indigne.
00:44:44 A l'image du député Gabriel Amard.
00:44:46 Soutien inconditionnel face à la caste des violents
00:44:48 qui ne dit rien lorsque Gérard Larcher insulte
00:44:50 vulgairement Jean-Luc Mélenchon.
00:44:52 En Macronie, insulter un insoumis est aussi répandu
00:44:54 qu'un 49-3, écrit-il.
00:44:56 Sa collègue Clémence Guettait rend chérie
00:44:58 Jean-Luc Mélenchon ose critiquer
00:45:00 une journaliste. Pluie d'indignation scandalisée
00:45:02 quand Larcher insulte Mélenchon.
00:45:04 On salue son franc-parler.
00:45:06 Alors effectivement, beaucoup d'autres saluent
00:45:08 la formule du président du Sénat sur le thème
00:45:10 "Il dit tout haut ce que tout le monde pense".
00:45:12 C'est le propos d'Yves Azeroual qui écrit
00:45:14 "Merci Gérard Larcher d'avoir su trouver les mots justes
00:45:16 et d'ajouter cette citation. Ce qui se conçoit bien
00:45:18 s'énonce clairement et les mots
00:45:20 pour le dire vous viennent aisément".
00:45:22 D'autres se rappellent qu'il y a des précédents
00:45:24 quand même en matière de gros mots et de politique
00:45:26 "Casse-toi pauvre con" de Nicolas Sarkozy
00:45:28 à Emmanuel Macron qui avait très envie d'emmerder
00:45:30 les non-vaccinés. Puis à propos de ce verbe
00:45:32 on pourrait aussi ajouter évidemment la fameuse phrase
00:45:34 attribuée à Georges Pompidou sur le fait
00:45:36 de ne pas emmerder les Français.
00:45:38 - La réaction, c'était en privé
00:45:40 "Arrêtez d'emmerder les Français".
00:45:42 - Oui et puis à l'époque, il y a eu
00:45:44 parfois des gros fiertés mais elles ne
00:45:46 venaient pas naturellement.
00:45:48 Je veux dire qu'aujourd'hui, on est parfois
00:45:50 surpris que la vulgarité
00:45:52 soit consubstantielle au langage qu'on a.
00:45:54 - Mais est-ce que vous êtes d'accord avec ce que dit
00:45:56 Clémence Guettet de comparer le tweet
00:45:58 de Jean-Luc Mélenchon à...
00:46:00 - C'est absolument... On est aux limites
00:46:02 de l'ignoble là parce que...
00:46:04 - Oui, c'est au moins une réponse.
00:46:06 Vous avez totalement raison.
00:46:08 - C'est quand même un peu drôle de voir la France insoumise
00:46:10 donner des leçons de respectabilité
00:46:12 et de beau langage franchement.
00:46:14 - Alors que Mélenchon
00:46:16 maîtrise parfaitement l'oralité quand il veut.
00:46:18 - Quand il veut.
00:46:20 - Allez, autre sujet en top tenance, GTA.
00:46:22 - Avec le retour annoncé de la nouvelle
00:46:24 version du jeu vidéo mythique attendu
00:46:26 depuis des années, des voitures,
00:46:28 des armes, la vidéo a battu tous les records en 24h.
00:46:30 Et puis dans les tendances, on trouve aussi
00:46:32 Saint-Nicolas, tiens tiens, bonne Saint-Nicolas,
00:46:34 tous les enfants sages du Nord, de l'Est
00:46:36 et du Nord-Est, écrit Maître Eolas. Alors reste
00:46:38 à savoir si les enfants sages et ceux qui jouent à GTA
00:46:40 ce sont les mêmes. - En tout cas, je ne dis pas que
00:46:42 le GPA est terrible.
00:46:44 - Et moi, il y a une chose qui ne buzz pas,
00:46:48 merci Félix, et je ne comprends pas
00:46:50 qu'elle ne buzz pas plus, je l'ai découverte sur Twitter.
00:46:52 La chose se passe aux Etats-Unis
00:46:54 où des patrons d'universités, et pas
00:46:56 n'importe lesquels, comme MIT,
00:46:58 Penn ou Harvard, sont interrogés par la
00:47:00 membre de la Chambre des représentants républicaine
00:47:02 de New York, Ellie Stéphanik, pour
00:47:04 savoir si, accrochez-vous bien,
00:47:06 appeler au génocide des Juifs est
00:47:08 une violation du règlement de leur université.
00:47:10 Oui, vous avez bien entendu.
00:47:12 Réponse embarrassée, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:47:14 désintéressée, dont la plus
00:47:16 incroyable est "ça dépend du contexte".
00:47:18 Oui, vous avez bien entendu.
00:47:20 Ainsi, appeler à rouvrir aux Schwyz
00:47:22 ces Treblinka, ce ne serait pas si grave
00:47:24 que ceux-là outre-Atlantique, tout dépendant du
00:47:26 contexte, et remettre les Juifs dans des
00:47:28 ghettos, ça ne serait pas si grave que ça,
00:47:30 tout dépendant du contexte, et leur refaire
00:47:32 porter les toits jaunes, ça ne serait peut-être pas
00:47:34 non plus si grave que ça, tout dépendant du contexte.
00:47:36 Et finalement, pour les mêmes,
00:47:38 le pogrom du 7 octobre doit probablement
00:47:40 s'expliquer, voire même
00:47:42 s'excuser, vu le contexte au
00:47:44 Proche-Orient, et pour les mêmes, si on leur
00:47:46 proposait de baptiser une rue Adolf Hitler, il y a
00:47:48 fort à parier qu'ils répondraient "tout dépend
00:47:50 où, ça dépend du contexte".
00:47:52 Vous êtes d'accord Jean Garrigue ? - Honnêtement,
00:47:54 j'étais comme vous, choqué par cette
00:47:56 information, mais pas
00:47:58 finalement si surpris que ça, étant donné ce qui est
00:48:00 en train d'arriver dans les universités américaines,
00:48:02 au-delà même de la culture woke,
00:48:04 de la déconstruction, de l'intersectionnalité,
00:48:06 sur lesquelles on peut d'ailleurs parfois
00:48:08 discuter, là il y a quand même quelque chose,
00:48:10 il y a un déni de réalité
00:48:12 qui est quand même très inquiétant.
00:48:14 On est quand même
00:48:16 dans une grande démocratie, en principe,
00:48:18 et voir des intellectuels comme ça,
00:48:20 qui se laissent aller à cette
00:48:22 dérive, c'est vraiment
00:48:24 choquant. - C'était où, à Harvard ?
00:48:26 - C'était une représentante
00:48:28 de la Chambre des
00:48:30 Représentants Républicains de l'État
00:48:32 de New York, qui interviewait des responsables
00:48:34 comme l'a dit Cécile, de MIT, Harvard,
00:48:36 Pennsylvania, etc. - Parce qu'à Harvard,
00:48:38 il y a eu un entretien très intéressant
00:48:40 dans le Figaro, il y a 15 jours,
00:48:42 où le professeur disait
00:48:44 "il n'y a pas eu un conservateur à Harvard
00:48:46 depuis 30 ans".
00:48:48 Autrement dit, ça montre la tonalité générale.
00:48:50 - Olivier d'Artigone ? - La vidéo tourne
00:48:52 beaucoup et à juste titre,
00:48:54 elle est indigne. - Elle a même été sous-titrée en français,
00:48:56 je le dis. - Je suis d'accord avec
00:48:58 le billet et avec l'analyse de
00:49:00 Jean. Bon, mais le tout
00:49:02 est de savoir comment ce phénomène-là
00:49:04 ne vient pas
00:49:06 se répandre chez nous
00:49:08 et envahir certains
00:49:10 campus. - Merci beaucoup, Philippe-David.
00:49:12 Et dans un instant,
00:49:14 le grand sapin de Noël,
00:49:16 Sud Radio,
00:49:18 c'est maintenant. C'est le moment de jouer
00:49:20 pour tenter de remporter un cadeau de Noël,
00:49:22 en direct sur Sud Radio. Vous allez peut-être gagner
00:49:24 par exemple une enceinte Design
00:49:26 et des connectés de la marque française Lexone,
00:49:28 un livre exceptionnel,
00:49:30 les Collectors, les gueules de rugby, ou encore de nombreux
00:49:32 autres cadeaux qui vous attendent au pied du grand sapin
00:49:34 de Sud Radio. Pour gagner, c'est facile,
00:49:36 vous devez composer ce numéro
00:49:38 de téléphone que vous connaissez bien,
00:49:40 le 0826 300 300.
00:49:42 Et tiens, Olivier
00:49:44 d'Artigolle, vous allez me donner un chiffre entre 1 et
00:49:46 25. - 32.
00:49:48 12. - Vous êtes sûr ?
00:49:50 - 12. - C'est le douzième
00:49:52 appel au standard qui peut-être
00:49:54 pourra remporter l'un
00:49:56 de ces magnifiques cadeaux.
00:49:58 Tentez votre chance, 0826
00:50:00 300 300. Vous restez avec nous, on revient dans un instant
00:50:02 pour le tour de table de l'actu. À tout de suite.
00:50:04 Les vraies voix
00:50:06 Sud Radio, 17h20,
00:50:08 Philippe David, Cécile de
00:50:10 Ménibus.
00:50:12 - Et dans cette joyeuse équipe,
00:50:14 aujourd'hui, Jean Garrigue
00:50:16 est avec nous. Et ça va
00:50:18 Jean Garrigue ? - Ça va bien et vous-même ?
00:50:20 - Oui. - Je vous magnifique ?
00:50:22 - La criche, tout ça, ça...
00:50:24 - Non, ça c'est pas sa crèmerie.
00:50:26 Alors là, Jean Garrigue, c'est l'honnêteté incarnée.
00:50:28 - Et ce livre, "Les jours heureux
00:50:30 quand les français rêvaient ensemble", comment ça fonctionne ?
00:50:32 Ça fonctionne bien, je crois. - Ça pourrait mieux fonctionner
00:50:34 si les journalistes s'en occupaient un tout petit peu plus.
00:50:36 - Ah bah écoutez, alors,
00:50:38 c'est pas faute de le lire. - Ah, c'est pas faute de vous
00:50:40 en occuper, mais je suis un peu déçu
00:50:42 parce que je tiens beaucoup à ce livre,
00:50:44 dans les pareils temps qui courent, qui donne le moral,
00:50:46 qui est un cadeau idéal pour Noël, en fait.
00:50:48 - Absolument. - J'ai un livre qui va être la suite.
00:50:50 "Les vraies voix", le qui sait qui
00:50:52 qui l'a dit, "Quand les vraies voix trichent ensemble".
00:50:54 Vous allez voir la préface de Philippe Bigère.
00:50:56 - C'est pas mal non plus.
00:50:58 - Bah écoutez, vous savez quoi ? La prochaine fois que vous viendrez,
00:51:00 je vous propose qu'on l'offre à l'antenne.
00:51:02 - Ah oui, avec grand plaisir. - Ah bah voilà, c'est important.
00:51:04 - Dédicacé. - Vous savez quoi ?
00:51:06 - Avec grand plaisir. - Et bah avant la fin de l'émission, on va l'offrir
00:51:08 à l'antenne. On va faire un jeu exprès,
00:51:10 on va l'offrir à l'antenne. - Mais à quel titre
00:51:12 il bénéficierait-il de ce privilège ?
00:51:14 - Bah parce que... Peut-être que c'est moi
00:51:16 qui vais appeler.
00:51:18 Olivier d'Artigolles est avec nous,
00:51:20 et Philippe Bigère est avec nous. Allez tout de suite,
00:51:22 le tour de table de l'actu des "Vraies voix".
00:51:24 - Oh, dites,
00:51:26 je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine ?
00:51:28 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:51:30 - Et vous, vous me racontez pas
00:51:32 votre petite journée ? - On a assez perdu
00:51:34 le temps comme ça.
00:51:36 - Le tour de table de l'actualité.
00:51:38 - Et c'est l'électrochoc proposé par Gabriel Attal
00:51:40 pour remonter le niveau de l'éducation en France
00:51:42 qui vous fait réagir Philippe Bigère.
00:51:44 - En particulier, je vais être un peu plus
00:51:46 complexe que ça, mais dans les "Vraies voix",
00:51:48 je n'ai pas trop de mal à introduire
00:51:50 de la complexité, contrairement
00:51:52 à d'autres émissions ailleurs.
00:51:54 Là, en fait,
00:51:56 il faut bien voir
00:51:58 d'ailleurs, d'abord, qu'il
00:52:00 succède un ministre qui avait été
00:52:02 médiocre et je suis gentil.
00:52:04 - Vous parlez de Papengaï.
00:52:06 - Voilà, Gabriel Attal,
00:52:08 depuis qu'il a pris en main l'éducation nationale,
00:52:10 donne
00:52:12 la certitude d'une action
00:52:14 et d'une mobilité
00:52:16 intellectuelle et politique
00:52:18 absolue. Tous les jours,
00:52:20 il annonce des changements
00:52:22 qui vont dans le sens
00:52:24 de la pensée conservatrice
00:52:26 qui m'habite et donc forcément,
00:52:28 comme je la partage, je la trouve
00:52:30 excellente, cette politique.
00:52:32 Troisième élément, c'est quelque chose
00:52:34 sur quoi j'insiste,
00:52:36 au-delà de la politique,
00:52:38 je trouve que ce ministre a une sorte
00:52:40 d'aura, de charme
00:52:42 qui n'est pas négligeable
00:52:44 dans l'espace politique
00:52:46 et médiatique. Au fond,
00:52:48 et je pense à ce
00:52:50 qui me touche au cœur, parce que hier, j'ai entendu
00:52:52 une multitude de gens me dire
00:52:54 "il sera évidemment président de la République
00:52:56 un jour" et ça n'est pas
00:52:58 neutre d'avoir un ministre qui
00:53:00 diffuse quelque chose
00:53:02 qui dépasse très largement la conviction
00:53:04 politique et qui relève
00:53:06 presque d'une forme de grâce.
00:53:08 - Olivier Dardigolle pour commenter la pensée
00:53:10 complexe de Philippe Bilger, mais ô combien brillante.
00:53:12 - Non mais la démonstration est faite avec ce qui se passe
00:53:14 sur l'Île-de-Grenelle avec
00:53:16 Attal depuis sa nomination,
00:53:18 c'est qu'il peut y avoir un retour
00:53:20 spectaculaire de la politique dans le
00:53:22 macronisme, alors que Emmanuel
00:53:24 Macron en début de premier quinquennat
00:53:26 avait dit "soyez fiers d'être des amateurs".
00:53:28 Il ne l'est absolument pas.
00:53:30 D'ailleurs, la preuve, nous n'avons presque
00:53:32 pas parlé du contenu du rapport
00:53:34 PISA, puisque nous avons tous été occupés
00:53:36 à évoquer,
00:53:38 à discuter les mesures
00:53:40 présentées dans la foulée par
00:53:42 Gabriel Attal. En termes de timing
00:53:44 politique, c'est d'une extrême habileté.
00:53:46 - Jean Garrigue. - Pour une fois, ce que viennent dire
00:53:48 mes deux partenaires est très très juste.
00:53:50 Je ne retrancherai pas un mot
00:53:52 si ce n'est pour
00:53:54 dire que ce que
00:53:56 Philippe appelle conservatrice
00:53:58 ou conservateur, c'est tout simplement républicain.
00:54:00 Et ce qui m'a séduit dans
00:54:02 les premières mesures de
00:54:04 Gabriel Attal, c'est qu'il a retrouvé
00:54:06 le sens de ce qu'est une école républicaine,
00:54:08 ce qu'avait un tout petit peu oublié
00:54:10 son prédécesseur. Et en cela, moi je trouve
00:54:12 qu'il a tout à fait raison, et
00:54:14 effectivement, ça dénote un sens politique
00:54:16 qui est tout à fait encourageant
00:54:18 pour la suite de sa carrière, que je lui souhaite
00:54:20 longue et prospère. - Avec des angles
00:54:22 morts quand même. Il n'a pas évoqué la crise
00:54:24 du recrutement.
00:54:26 Je prends souvent cet exemple,
00:54:28 aujourd'hui un prof dans le secondaire commence
00:54:30 à 1,4 SMIC, ce qui
00:54:32 est absolument pas acceptable.
00:54:34 - Surtout un bac +5 et plus.
00:54:36 - Il y a un gros problème sur la formation
00:54:38 des enseignants, d'autant plus que le niveau
00:54:40 de recrutement baisse
00:54:42 en termes de qualité.
00:54:44 Et puis il y aurait bien sûr
00:54:46 des discussions à voir sur
00:54:48 certaines mesures qui auraient été annoncées.
00:54:50 - Ce qui m'inquiète, et on a le temps ?
00:54:52 - Deux secondes, allez-y.
00:54:54 - C'est que votre distinction, Jean,
00:54:56 entre la République et la pensée conservatrice,
00:54:59 me paraît un peu dangereuse,
00:55:01 dans la mesure où la République
00:55:03 ne garantirait pas
00:55:05 forcément le succès
00:55:07 des meilleurs, comme
00:55:09 la pensée conservatrice
00:55:11 le souhaite. - L'esprit de la République,
00:55:13 c'est la méritocratie républicaine
00:55:15 ou contraire. D'ailleurs, je vais avoir l'occasion d'en parler tout à l'heure.
00:55:17 - Absolument. - A force de ne pas laisser
00:55:19 les médiocres sur le bord du chemin,
00:55:21 elle noierait les meilleurs.
00:55:23 - C'est une conception démagogique
00:55:25 de la République. - Élitiste.
00:55:27 - Olivier Dartigold, puisqu'on parlait de Gabriel Attal
00:55:29 et de son côté présidentiable, peut-être,
00:55:31 selon vous, la fin de règne d'Emmanuel Macron
00:55:33 peut laisser place à toutes les audaces,
00:55:35 est-ce que c'est ça le moment ?
00:55:37 - Comme j'ai proposé deux ou trois autres sujets,
00:55:39 ils n'ont pas été retenus.
00:55:41 - Ils étaient déjà pris.
00:55:43 - Sur ma dernière pensée de la journée.
00:55:45 - C'est une revendication ? - Non, du tout.
00:55:47 - Non, mais l'idée, c'est qu'on porte souvent
00:55:49 un regard assez pessimiste,
00:55:51 assez noir, du paysage
00:55:53 politique.
00:55:55 Or, il se passe des choses très
00:55:57 intéressantes, en termes de
00:55:59 décomposition-recomposition.
00:56:01 Ça va d'abord se passer, puisque le
00:56:03 jeune président, en 2017,
00:56:05 ne peut plus se représenter après deux mandats.
00:56:07 On voit très bien qu'il y a
00:56:09 des lignes de fracture au sein même
00:56:11 de la Macronie, et que,
00:56:13 on le voit sur le texte Immigration,
00:56:15 la poutre va continuer à travailler,
00:56:17 comme disait l'autre,
00:56:19 concernant cet espace central.
00:56:21 L'ANUPS est morte.
00:56:23 Le leadership,
00:56:25 l'autorité
00:56:27 de
00:56:29 Jean-Luc Mélenchon,
00:56:31 d'après moi,
00:56:33 vu ce qui s'est passé depuis le 7 octobre,
00:56:35 il pourrait ne pas s'en relever.
00:56:37 Et, certains talents
00:56:39 émergent
00:56:41 dans les sensibilités
00:56:43 de gauche, je ne les cite pas,
00:56:45 mais il y en a certaines, il n'y a qu'à voir
00:56:47 les enquêtes d'opinion, qui commencent à faire
00:56:49 leur petit bout de chemin. Il se passe des choses
00:56:51 passionnantes à suivre dans la famille
00:56:53 de la droite,
00:56:55 où on voit en effet
00:56:57 à la fois une crise de leadership,
00:56:59 mais quand même,
00:57:01 des personnalités politiques,
00:57:03 je ne peux pas en citer
00:57:05 une, sinon on me reprocherait
00:57:07 de ne pas en citer d'autres,
00:57:09 mais on a reçu M. Lysnard
00:57:11 au Salon des Mères,
00:57:13 et il m'a fait belle impression
00:57:15 sur la manière dont il pouvait
00:57:17 porter un certain nombre de sujets.
00:57:19 Bref,
00:57:21 le futur politique
00:57:23 n'est pas écrit, le jeu
00:57:25 est très ouvert, et moi j'ai la passion
00:57:27 de la politique, mais ça peut donner
00:57:29 des choses intéressantes
00:57:31 vers la période qui vient.
00:57:33 - Je suis complètement d'accord, Olivier,
00:57:35 quand on vous prive
00:57:37 du sujet que vous avez mis.
00:57:39 - Jean Garigue.
00:57:41 - Jean Garigue, après tout ce que coupent tous nos effets,
00:57:43 mais parce que je voulais au contraire aller dans le sens
00:57:45 de ce que disait Olivier.
00:57:47 Le jeu politique d'aujourd'hui,
00:57:49 en France, il est bloqué
00:57:51 avec ses deux extrêmes, et cet espace
00:57:53 central, cette nébuleuse centrale
00:57:55 qui ne peut pas produire
00:57:57 de la politique.
00:57:59 Il faut absolument que renaissent
00:58:01 les deux forces traditionnelles
00:58:03 d'ailleurs de l'espace politique français.
00:58:05 D'un côté, une gauche sociale-démocrate
00:58:07 pragmatique de gouvernement,
00:58:09 et de l'autre, une droite libérale
00:58:11 conforme à ses principes,
00:58:13 libérale et conservatrice,
00:58:15 elle aussi de gouvernement. Si on ne revient pas
00:58:17 à la recréation de ces familles-là,
00:58:19 on restera dans le blocage.
00:58:21 - Oui, mais on a le temps, assez fin.
00:58:23 - Pas beaucoup.
00:58:25 - C'est pas du tout la même idée
00:58:27 d'Olivier, je regrette.
00:58:29 Vous vous dites que le jeu est bloqué,
00:58:31 lui, je trouve que
00:58:33 sa notion de jeu ouvert
00:58:35 est beaucoup plus juste.
00:58:37 - Même aujourd'hui, même avec les extrêmes.
00:58:39 - Absolument,
00:58:41 aucune contradiction avec moi,
00:58:43 puisque précisément,
00:58:45 je considère que ce qui est en train de se passer
00:58:47 dans l'espace de gauche, comme d'ailleurs
00:58:49 dans l'espace de droite, nous ouvre cette perspective.
00:58:51 Donc je suis à 100% d'accord
00:58:53 avec Olivier, vous m'avez mal compris,
00:58:55 chère fille. - Oui, sûrement.
00:58:57 - Mais il me semblait
00:58:59 que peut-être... - Oui, Pauline.
00:59:01 - Non, c'est complémentaire.
00:59:03 - Le moment est venu, Olivier,
00:59:05 t'as prouvé, y'a pas de problème.
00:59:07 - Les amis, on fait une petite pause,
00:59:09 parce qu'une pause financière importante.
00:59:11 Vous restez
00:59:13 avec nous, on revient
00:59:15 dans quelques instants.
00:59:17 - Mais on a le gagnant, par exemple.
00:59:19 - On n'a pas le gagnant de toute façon.
00:59:21 - Ah non ? Ah d'accord,
00:59:23 ah oui d'accord, bah écoutez,
00:59:25 je n'ai pas compris.
00:59:27 Ok, 0 826 300
00:59:29 300, ce numéro de téléphone a sonné.
00:59:31 C'était lequel numéro ? Vous avez dit quoi comme chiffre ?
00:59:33 - 12.
00:59:35 - 12ème appel au standard,
00:59:37 le sapin de Noël, donc c'est maintenant
00:59:39 que vous allez pouvoir découvrir votre cadeau.
00:59:41 Maïté est avec nous
00:59:43 de Bordeaux. Bonsoir, Maïté. - Bonsoir, Maïté.
00:59:45 - Bonsoir tout le monde.
00:59:47 - Est-ce que vous êtes
00:59:49 bien la 12ème au standard ?
00:59:51 - Bah oui. - Vous avez des preuves ?
00:59:53 - Oui, oui.
00:59:55 - Non justement, j'ai pas de preuves.
00:59:57 - Je témoigne en votre faveur,
00:59:59 Maïté. - Oui, on témoigne. Alors,
01:00:01 on va écouter ce que vous avez gagné.
01:00:03 Si vous avez gagné.
01:00:05 Et je crois, Maïté,
01:00:09 vous êtes assise, Maïté, ou pas ?
01:00:11 - Euh, oui. - Alors,
01:00:13 écoutez bien ce que vous avez gagné. Vous avez gagné
01:00:15 un séjour d'une semaine,
01:00:17 cette nuit,
01:00:19 pour 4 personnes,
01:00:21 dans l'une des résidences Odalis,
01:00:23 vacances en France, des hôtels
01:00:25 tout confort à la montagne ou à la mer,
01:00:27 ou à la campagne, ou en pleine nature,
01:00:29 des emplacements privilégiés, des appartements
01:00:31 spacieux, une adresse tout confort à la montagne,
01:00:33 à la mer, et on est
01:00:35 très heureux de pouvoir vous
01:00:37 l'offrir, grâce bien entendu
01:00:39 à notre partenaire Odalis, et
01:00:41 grâce à Sud Radio. - Ah, super.
01:00:43 - Le mois de décembre commence bien,
01:00:45 Maïté. - Ah oui, oui, oui, je suis ravie.
01:00:47 Je suis ravie, merci beaucoup.
01:00:49 - Vous êtes partie en vacances quand, la dernière
01:00:51 fois ? - Oh,
01:00:53 c'était, il y a plus
01:00:55 d'un an, parce que
01:00:57 j'étais malade, donc j'ai pas pu partir
01:00:59 en vacances, voilà. - Et bien voilà,
01:01:01 vous allez passer une semaine de vacances.
01:01:03 - Et Olivier Dardigolle est très content,
01:01:05 parce qu'il a déjà vu... - Oui, mais comme il y a 4 chambres,
01:01:07 j'ai venu. - Si vous voulez
01:01:09 qu'on vous arrange,
01:01:11 on vient tous... - On pensait tous venir.
01:01:13 - On vient tous faire un "qui c'est qui, qui n'a
01:01:15 rien dit" chez vous, vous voyez, là, ça va se mettre de l'ambiance.
01:01:17 - On va aller... - Passez
01:01:19 de belles vacances. - Oui, oui.
01:01:21 - C'est avec plaisir, vous pouvez
01:01:23 venir. - Ah, mais...
01:01:25 - Eliminez Philippe David.
01:01:27 - De
01:01:29 vacances de plaisir, ça va être un bagne, si je
01:01:31 vous les envoie. - Non, non, je crois pas,
01:01:33 je crois pas, ça va être super sympa. - Et vous allez...
01:01:35 - Y a pas de problème. - Vous allez partir avec vos enfants ?
01:01:37 - Oui. - Absolument.
01:01:39 - Et mes petits-enfants. - Vous nous enverrez
01:01:41 une petite... Et vos petits-enfants, vous nous enverrez
01:01:43 une belle carte pour Stal. On est très heureux pour vous, Maïté,
01:01:45 on vous fait des gros bisous. - Très heureux, et bonne fête !
01:01:47 - Bonne fête. - Merci, merci beaucoup.
01:01:49 - On vous embrasse. - Bonne fête à vous aussi.
01:01:51 - Et bonne fête, à très bientôt. Vous restez avec nous, la suite
01:01:53 des Vrais Voix, c'est dans un instant,
01:01:55 avec le tour de l'actu des Vrais Voix,
01:01:57 mais surtout de Jean Garrigue. A tout de suite.
01:01:59 - Sous-titres par Christophe Chassol
01:02:01 - Et avec nous pour nous accompagner,
01:02:05 Philippe Bilger, Olivier Dertigolle et Jean Garrigue,
01:02:09 c'était le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
01:02:11 Et votre actu ce soir,
01:02:13 un sujet qui est important pour vous,
01:02:15 Jean Garrigue, le rectorat annonce la fermeture
01:02:17 de plusieurs classes préparatoires.
01:02:19 - Alors j'ai dit tout à l'heure tout le bien que je pensais
01:02:21 de Gabriel Attal, là je vais être obligé
01:02:23 d'en dire un petit peu de mal, même si je suis pas sûr
01:02:25 que les décisions, et je suis même sûr d'ailleurs
01:02:27 que les décisions aient été prises avant son arrivée
01:02:29 au ministère, mais il est vrai que depuis
01:02:31 deux ou trois ans, se multiplient
01:02:33 les fermetures de classes préparatoires,
01:02:35 notamment littéraires, mais pas seulement,
01:02:37 mais notamment littéraires, et que là,
01:02:39 notamment au lycée Chaptal, où j'ai moi-même
01:02:41 été étudiant en classe préparatoire,
01:02:43 - Encore plus scandaleux ! - Mais c'est encore plus scandaleux !
01:02:45 Et au lycée La Martine, sans supprimer des classes,
01:02:49 il y a donc eu une manifestation cet après-midi,
01:02:51 où j'ai vu énormément de jeunes,
01:02:53 comme ça, qui demandaient tous la démission,
01:02:56 Gabriel Attal évidemment, mais plus grave,
01:02:58 ces fameuses classes préparatoires
01:03:01 ont mauvaise presse depuis quelques années,
01:03:03 parce qu'on les considère comme des pépinières
01:03:05 élitistes, etc., alors que je considère
01:03:08 au contraire qu'elles sont très souvent
01:03:10 des sasses, des tremplins d'ascension sociale,
01:03:12 que leur recrutement, d'ailleurs,
01:03:15 vient très souvent de catégories populaires
01:03:17 assez défavorisées, qui bénéficient
01:03:20 de bourses, et surtout, qui travaillent
01:03:23 à créer ce qu'on pourrait appeler la méritocratie républicaine,
01:03:26 des formes d'élite républicaine,
01:03:28 mais qui entraînent les autres derrière,
01:03:30 vous voyez, c'est un système public,
01:03:32 alors on me dira, oui, ça prend un peu d'argent
01:03:36 à l'université, etc., mais il y a des passerelles
01:03:39 sans arrêt entre l'université et ses classes préparatoires,
01:03:41 et je le répète, ce sont quand même
01:03:43 des filières d'excellence, et dans la période
01:03:45 qui est la nôtre, je pense qu'on a besoin
01:03:47 de préserver ces filières d'excellence,
01:03:49 parce que précisément, elles sont le moteur
01:03:51 de cette méritocratie républicaine.
01:03:53 Donc je suis quand même triste que pour des raisons
01:03:56 comptables et pour des économies qui finalement
01:03:59 ne sont pas très importantes, mais on sacrifie
01:04:01 ce type d'exemple que sont ces classes.
01:04:03 - Alors là, totalement d'accord avec vous, Jean,
01:04:06 c'est fondamental de garder ces classes,
01:04:09 elles sont pour la culture, pour la formation,
01:04:12 pour l'esprit lui-même, et quels sont
01:04:14 les critères de suppression ?
01:04:16 - Ce sont des critères, d'après ce que j'ai compris,
01:04:18 qui sont purement financiers,
01:04:20 c'est-à-dire, sur le recrutement
01:04:22 qu'il serait insuffisant,
01:04:24 sauf que les enseignants vous disent
01:04:26 que la demande est très forte,
01:04:29 et qu'on a des classes de 45 élèves,
01:04:31 c'est-à-dire que, franchement,
01:04:33 il y a vraiment de la demande,
01:04:35 et de plus en plus un recrutement
01:04:37 dans ce qu'on appelle "les quartiers",
01:04:39 par exemple, avec des élèves qui viennent
01:04:41 vraiment de catégories défavorisées.
01:04:44 Donc moi, je ne vois vraiment pas les raisons
01:04:46 de supprimer ces classes.
01:04:48 - C'est la double peine, déjà que,
01:04:51 malheureusement, les inégalités scolaires
01:04:53 sont le reflet des inégalités sociales,
01:04:55 ce qui est un vrai problème pour notre système éducatif.
01:04:57 Si, en plus, on supprime
01:05:00 les espaces, les structures,
01:05:02 qui, dans l'imaginaire collectif,
01:05:04 ça fait partie de ma génération, a vécu comme ça,
01:05:06 accéder à ces classes,
01:05:08 quand on est issu d'une classe populaire,
01:05:12 à ses prépas,
01:05:14 dans le champ républicain
01:05:16 de l'école de la République, c'était quelque chose
01:05:18 de formidable à atteindre.
01:05:20 - Merci beaucoup, les garçons,
01:05:22 et puisque on est dans le moment des cadeaux,
01:05:24 les jours heureux, quand les Français
01:05:26 rêvaient ensemble, ça parle de quoi, Jean Garrigue ?
01:05:28 - C'est un très beau titre.
01:05:29 Ça parle de ces moments, depuis la Révolution française,
01:05:32 où les Français, qu'on dit aujourd'hui
01:05:34 qu'aurait l'heure divisée, fracturée,
01:05:37 ont su se retrouver ensemble,
01:05:39 non seulement pour chanter, pour fêter,
01:05:41 mais pour, ensemble, rêver
01:05:43 d'un avenir en commun.
01:05:45 Et toutes ces périodes-là, tous ces moments-là,
01:05:47 jalonnent notre histoire,
01:05:48 que ça soit la Révolution de 1848,
01:05:50 la fête de la Fraternité,
01:05:52 les débuts de la Troisième République,
01:05:54 le Front populaire,
01:05:56 les lendemains de la Libération,
01:05:58 le retour du général de Gaulle,
01:06:00 à chaque fois, souvent autour de personnalités
01:06:02 charismatiques, il faut bien le dire,
01:06:04 on a su se retrouver ensemble,
01:06:06 rêver, recréer quelque chose,
01:06:08 toujours dans le fil conducteur, d'ailleurs,
01:06:10 de la République, mais quelque chose
01:06:12 qui nous entraînait en avant.
01:06:14 Et moi, je trouve que ça, on l'a perdu,
01:06:16 mais qu'il faut essayer de le retrouver aujourd'hui.
01:06:18 - Et c'est donc un livre,
01:06:20 heureux et happy,
01:06:22 les jours heureux, et quand les Français
01:06:24 rêvaient ensemble chez Payot 2023,
01:06:26 et bien, vous savez, on va vous l'offrir tout de suite.
01:06:28 Allez, 0826 300 300,
01:06:30 pour remporter ce joli cadeau
01:06:32 de Jean Garrigue, et on le fera dédicacé
01:06:34 par Jean Garrigue avant de vous l'envoyer.
01:06:36 C'est le premier appel au standard.
01:06:38 Allez, à tout de suite !
01:06:40 Les vraies voix sur le radio,
01:06:42 17h20, Philippe David,
01:06:44 on est à l'hôpital de Siles de Ménibus.
01:06:46 - Chaque jour, on est ravis de vous accueillir,
01:06:48 forcément, pour vous donner la parole,
01:06:50 et sur les sujets qui sont les vôtres,
01:06:52 0826 300 300,
01:06:54 vous pouvez nous appeler.
01:06:56 Bien entendu, Aude vous attend
01:06:58 et vous permettra, à n'importe quel moment du débat,
01:07:00 de vous donner la parole.
01:07:02 Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:04 Les vraies voix sur le radio,
01:07:06 le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:08 - Et c'est un village sous les
01:07:10 feux des projecteurs depuis plus de deux semaines.
01:07:12 À Crépole, 530 habitants dans la Drôme,
01:07:14 du nom des protagonistes aux circonstances
01:07:16 du drame. Les informations sortent
01:07:18 au compte-gouttes, les interprétations
01:07:20 hâtives, les récupérations politiques en dépit des
01:07:22 appels à la prudence du procureur
01:07:24 de Valence vont bon train et provoquent
01:07:26 de vifs commentaires et échanges entre
01:07:28 journalistes et réseaux sociaux, Philippe.
01:07:30 - Oui, d'ailleurs, parlons vrai, est-ce qu'on n'est pas en train
01:07:32 de dire un peu tout et n'importe quoi ?
01:07:34 Puisqu'on peut dire que le ton
01:07:36 est quand même monté assez fort entre
01:07:38 certains journalistes et pas seulement sur les réseaux sociaux.
01:07:40 Tiens, on écoute Pascal Praud de CNews.
01:07:42 - Le système, le fameux
01:07:44 système, commence à réécrire Crépole.
01:07:46 Le système est composé
01:07:48 de politiques, éditorialistes, intellectuels,
01:07:50 artistes, personnalités.
01:07:52 Le système, insidieusement,
01:07:54 sournoisement,
01:07:56 faussement peut-être,
01:07:58 met en place les nouveaux éléments pour expliquer
01:08:00 que la mort de Thomas n'est pas
01:08:02 celle qu'on a racontée.
01:08:04 - Et d'où cette question #Crépole
01:08:06 est-on dans une manipulation
01:08:08 de l'information, quelle que soit
01:08:10 la tendance ? Appelez-nous pour donner
01:08:12 votre avis au 0826 300 300
01:08:14 et pour le moment vous dites oui à 93%
01:08:16 sur Twitter. - Philippe
01:08:18 Bilger, on a eu envie de faire ce sujet
01:08:20 avec Philippe David parce qu'effectivement
01:08:22 beaucoup d'informations, de désinformations
01:08:24 entre certains journalistes,
01:08:26 qu'ils soient de la presse écrite
01:08:28 ou de la télévision ou de la radio,
01:08:30 tout le monde y donne de sa petite
01:08:32 information et finalement j'ai l'impression qu'on ne
01:08:34 comprend plus rien et on ne sait plus vraiment où on en est.
01:08:36 - Vous avez raison Cécile et
01:08:38 Philippe, ce que Pascal
01:08:40 Prou appelle le système,
01:08:42 je dirais que c'est plutôt
01:08:44 de la part de certains
01:08:46 clans, une volonté
01:08:48 de mutiler le réel parce que
01:08:50 le prendre dans sa plénitude
01:08:52 serait insupportable par rapport
01:08:54 à l'idéologie de chacun.
01:08:56 Mais en ce qui me concerne, et pardon,
01:08:58 là je me jette des fleurs
01:09:00 de manière un peu gratuite,
01:09:02 je n'ai jamais été gêné
01:09:04 au fil des jours par
01:09:06 la version initiale de Crépol
01:09:08 qui s'enrichissait
01:09:10 d'éléments qui ne démentent
01:09:12 pas la gravité de la mort
01:09:14 de Thomas mais qui expliquent
01:09:16 un certain nombre
01:09:18 de données qui permettent
01:09:20 peut-être de mieux mesurer
01:09:22 les responsabilités et
01:09:24 contrairement à ce que je reçois sur
01:09:26 Twitter par exemple, je n'ai
01:09:28 jamais contesté que la mort de
01:09:30 Thomas fut un drame, une tragédie,
01:09:32 je n'ai pas dit un crime, mais simplement
01:09:34 parce que j'ai dit
01:09:36 il ne venait pas, même armé
01:09:38 de couteau, en ayant
01:09:40 l'intention de tuer au moment
01:09:42 exact. Le simple fait de dire
01:09:44 ça me
01:09:46 fait passer pour un laxisme
01:09:48 qui est absurde. Donc tout ce qui
01:09:50 se passe maintenant, et notamment
01:09:52 l'enquête du Parisien, même
01:09:54 si elle est peut-être fondée
01:09:56 surtout sur l'opinion des
01:09:58 mises en cause, elle est très intéressante
01:10:00 et elle ajoute à notre savoir.
01:10:02 - Sur de très nombreuses actualités
01:10:04 et notamment lorsque nous sommes
01:10:06 confrontés à un drame,
01:10:08 beaucoup de personnes
01:10:10 de différentes
01:10:12 sensibilités ont
01:10:14 tendance à aller chercher
01:10:16 des informations en les sélectionnant
01:10:18 qui vont les
01:10:20 conforter dans leur biais
01:10:22 ou idéologique, ou politique
01:10:24 ou leur sensibilité.
01:10:26 C'est difficile de penser
01:10:28 contre soi-même. C'est un exercice qui
01:10:30 demande parfois du courage.
01:10:32 Ce qui est insupportable dans l'affaire de Crépole
01:10:34 et j'ai vécu
01:10:36 ça dans d'autres lieux
01:10:38 médiatiques, c'est que
01:10:40 quand on suit de près le travail
01:10:42 extraordinaire
01:10:44 de la gendarmerie
01:10:46 qui fait le récit
01:10:48 de ce qui s'est passé avec un travail
01:10:50 d'enquête,
01:10:52 quand on y rentre
01:10:54 de la complexité, ou tout au moins
01:10:56 des informations complémentaires,
01:10:58 ça n'est en rien pour...
01:11:00 et quand on les énonce,
01:11:02 ça n'est en rien pour nous
01:11:04 le fait d'affaiblir le drame
01:11:06 l'absolu horreur
01:11:08 de la mort
01:11:10 de cet adolescent.
01:11:12 Et au final, certains
01:11:14 avaient des couteaux et d'autres n'en avaient pas.
01:11:16 Mais ça ne nous exonère pas
01:11:18 d'essayer de comprendre
01:11:20 ce qui s'est passé.
01:11:22 Mais on le fait, parfois
01:11:24 dans des climats qui ne
01:11:26 facilitent pas toujours cet exercice.
01:11:28 - Jean-Garrick.
01:11:30 - Oui, moi je me situerais
01:11:32 à l'inverse, exactement à l'inverse
01:11:34 de ce que nous dit Pascal Prot.
01:11:36 C'est-à-dire que je considère qu'au contraire
01:11:38 il est très salutaire que peu à peu
01:11:40 la complexité
01:11:42 d'un événement comme celui-là,
01:11:44 avec tous les éléments
01:11:46 de violence, de décivilité
01:11:48 pardon,
01:11:50 y compris de racisme
01:11:52 qu'on peut y trouver, que tous ces éléments
01:11:54 peu à peu s'agrègent pour
01:11:56 définir une vérité complexe.
01:11:58 Et se plaindre
01:12:00 de cette complexité
01:12:02 c'est nier le réel.
01:12:04 Parce que la plupart des sujets
01:12:06 et notamment ceux-là, ceux qui font violence
01:12:08 c'est ça, Philippe Bilger
01:12:10 dont ça a été le métier,
01:12:12 le connaît bien mieux que moi,
01:12:14 tous ces faits sont d'une très grande complexité
01:12:16 dans leur motivation comme dans leur déroulement.
01:12:18 Donc moi je me réjouis précisément
01:12:20 que des informations nouvelles
01:12:22 arrivent, il faut à chaque fois
01:12:24 les prendre avec beaucoup de pincettes,
01:12:26 c'est d'ailleurs le métier des historiens
01:12:28 comme des journalistes, les prendre avec des
01:12:30 pincettes, les confronter et
01:12:32 de là peut-être surgira
01:12:34 la vérité la plus proche
01:12:36 de ce qui s'est passé.
01:12:38 - Mais, il fait vrai
01:12:40 que nous n'avons pas de gens
01:12:42 pour répondre, non pas à votre critique
01:12:44 mais à votre remarque,
01:12:46 il faut ce que laissait entendre
01:12:48 Pascal Praud sous le contrôle de Olivier
01:12:50 et tout de même, c'est que certains
01:12:52 en lisant l'article
01:12:54 du Parisien par exemple,
01:12:56 ont éprouvé une sorte de
01:12:58 voluptué, soulagement
01:13:00 en disant
01:13:02 "ça montre que
01:13:04 ça n'est pas seulement les Blancs,
01:13:06 les Salbians qui ont été ciblés"
01:13:08 - Un peu les mêmes qui disaient "le terroriste de samedi s'appelle Armand"
01:13:10 c'était limite un soulagement en lisant certains commentaires.
01:13:12 - Absolument, et qu'au contraire
01:13:14 le fait de dire que peut-être
01:13:16 certains avaient voulu se payer
01:13:18 des bougnoules, comme on dit,
01:13:20 ça leur faisait presque plaisir
01:13:22 parce que ça répartissait
01:13:24 un peu les responsabilités.
01:13:26 C'était ce dont il avait l'impression.
01:13:28 - Oui, je comprends ça tout à fait
01:13:30 mais ça nous renvoie à la nécessité
01:13:32 d'à chaque fois d'avoir cette distance
01:13:34 une distance que d'ailleurs
01:13:36 nos responsables politiques
01:13:38 ne prennent pas suffisamment, et là on peut
01:13:40 parler de manipulation d'un côté comme de l'autre
01:13:42 mais ça nous renvoie
01:13:44 à la précaution qu'il faut avoir
01:13:46 toujours par rapport à ces informations
01:13:48 à ce que nous livrent les
01:13:50 journalistes ou autres, il y a toujours
01:13:52 une vérité qui est complexe
01:13:54 alors soyons toujours prudents
01:13:56 et franchement
01:13:58 on a vu dans cette
01:14:00 crise-là, sur cet événement-là
01:14:02 comment certains journalistes
01:14:04 certains politiques se sont précipités
01:14:06 et je pense qu'on n'en tire jamais grandi.
01:14:08 - Ceux qui ont dit "dès le début
01:14:10 c'est la France des
01:14:12 cités contre la France des clichés
01:14:14 des clochers, pardon
01:14:16 et c'est une expédition
01:14:18 punitive et voilà ce qui s'est
01:14:20 passé, ont tiré d'un côté
01:14:22 comme d'autres
01:14:24 ont tiré de l'autre côté en disant
01:14:26 "c'est une rixe, c'est une bagarre"
01:14:28 comme il y en a tellement et ça s'est mal terminé
01:14:30 comme s'il y avait
01:14:32 deux clans constitués
01:14:34 donc les deux ont essayé de tirer
01:14:36 et là-dessus, nous, il faut
01:14:38 et tous les citoyens doivent faire ce travail-là
01:14:40 aller à l'information
01:14:42 construire son propre discernement
01:14:44 mais définitivement
01:14:46 le temps judiciaire n'est pas le temps médiatique
01:14:48 - Mais est-ce que vous
01:14:50 pouvez comprendre, outre
01:14:52 les origines, les noms, tout ça
01:14:54 parce qu'il y a plein de choses
01:14:56 qui ont participé aussi à ce fantasme
01:14:58 d'un peu tout le monde
01:15:00 est-ce que vous pouvez comprendre que certains ne
01:15:02 comprennent pas qu'on aille à des soirées avec des couteaux
01:15:04 de 25 centimètres ?
01:15:06 Et c'est dans cela où certains se disent "bah tiens c'est une opération
01:15:08 punitive" c'est-à-dire qu'ils sortent avec des couteaux
01:15:10 et ils veulent en découdre
01:15:12 c'est ça, ça n'a rien à voir avec l'origine
01:15:14 - Mais au final, l'affaire en fait... - Non, mais
01:15:16 malheureusement, Cécile
01:15:18 d'abord, je...
01:15:20 le scandale, c'est de porter des couteaux
01:15:22 mais je ne crois même pas
01:15:24 qu'on puisse dire qu'ils veulent en découdre
01:15:26 c'est très difficile - Excusez-moi, quand on se balade
01:15:28 avec un couteau, c'est pas pour le bien des gens
01:15:30 - Mais si, mais ça devient presque
01:15:32 malheureusement, chez certains jeunes
01:15:34 une habitude
01:15:36 que j'allais dire culturelle
01:15:38 ils ne veulent pas forcément
01:15:40 c'est très
01:15:42 tout à fait nul de faire ça
01:15:44 et deuxième élément
01:15:46 il y a autre chose qui rejoint
01:15:48 le débat intellectuel d'aujourd'hui
01:15:50 quand moi je croyais que c'était
01:15:52 une expédition punitive
01:15:54 je n'ai eu aucun mal
01:15:56 trois jours plus tard à dire "je me suis trompé"
01:15:58 apparemment - C'est vrai
01:16:00 - Non, j'ajouterais quand même
01:16:02 que, alors c'est l'historien qui a deux secondes
01:16:04 qui reprend la parole
01:16:06 c'est que ce type
01:16:08 de rixes, de bagarres
01:16:10 y compris à l'arme blanche
01:16:12 c'est des choses qu'on a
01:16:14 dans l'histoire de la jeunesse française
01:16:16 ou internationale
01:16:18 qui ont très souvent existé
01:16:20 et je me souviens qu'étant un jeune garçon
01:16:22 dans le sud-ouest
01:16:24 dans la région de Toulouse
01:16:26 où avaient lieu
01:16:28 des bals du samedi soir
01:16:30 on me parlait presque chaque semaine
01:16:32 d'attaques à coup de couteau
01:16:34 de cette manière
01:16:36 alors, qu'est une spécificité de ce qui s'est passé ?
01:16:38 évidemment, et c'est ça
01:16:40 qui est intéressant, de creuser les choses
01:16:42 mais là aussi, relativisons
01:16:44 un tout petit peu
01:16:46 ce qui s'est passé, parce que je le répète
01:16:48 il y a une histoire de ce type
01:16:50 d'incidents
01:16:52 - 0800 6300 300, direction
01:16:54 Castel-Sarrazin avec Sandrine
01:16:56 Bonsoir Sandrine
01:16:58 - Oui, bonsoir à tout le monde
01:17:00 oui, justement, je voulais revenir
01:17:02 je suis tout à fait d'accord avec ça
01:17:04 donc avec ce qui s'est passé
01:17:06 c'est très grave, mais je trouve qu'à un moment donné
01:17:08 ça a pris une ampleur politique
01:17:10 sans avoir, enfin je sais pas
01:17:12 déjà l'enquête
01:17:14 et que le procureur parle, enfin il y a eu une enquête
01:17:16 alors, de suite, chacun
01:17:18 s'en est préoccupé en disant
01:17:20 il a dit "salle blanc"
01:17:22 là, presque, effectivement, on a senti une jouissance en disant
01:17:24 oui, mais ils ont dit "salle bougnoule"
01:17:26 voilà, ça ne finit pas
01:17:28 ce qui m'a le plus marquée dans cette histoire
01:17:30 et qui m'a fait un peu mal
01:17:32 c'est parce que moi je suis née à Montpellier-la-Payade
01:17:34 donc je suis née en cité, mais j'ai choisi des études agricoles
01:17:36 et je suis agricultrice et j'habite donc
01:17:38 je suis paysanne, on va dire
01:17:40 j'ai des vaches, et quand j'ai entendu
01:17:42 le ministre
01:17:44 de la justice
01:17:46 quand il a parlé
01:17:48 voilà, qu'il voulait, et à la fin
01:17:50 quand même il disait "écho" effectivement
01:17:52 j'ai compris à la fin quand il voulait expliquer
01:17:54 l'écho entre les dires
01:17:56 de Marine Le Pen
01:17:58 voilà, le RN
01:18:00 qui faisait "écho" en fait avec le
01:18:02 le...
01:18:04 l'AFI
01:18:06 moi j'ai eu mal parce que je me suis dit
01:18:08 mais non, moi j'ai jamais connu ça
01:18:10 on s'est discuté
01:18:12 mais on ne parlait pas de tout ça, de blanc
01:18:14 de noir
01:18:16 de tout ça, et j'ai 50 ans
01:18:18 - C'est vrai, pour les gens de plus de 50 ans, ce que vous dites c'est tout à fait vrai
01:18:20 - Et après, effectivement
01:18:22 les villages dans les bagarres, parce que moi j'habitais à Montpellier-la-Payade
01:18:24 des petits villages confinants
01:18:26 tout ça, il y avait toujours, effectivement
01:18:28 ça partait toujours mal, il y a eu effectivement
01:18:30 des assassinats
01:18:32 ou voilà, malheureusement
01:18:34 un coup mal placé, et puis
01:18:36 ils sortaient leur roupinet, leur couteau
01:18:38 et puis ça partait très vite, et c'est triste
01:18:40 c'est triste, alors là, je dirais
01:18:42 qu'il y a quelque chose de très malsain
01:18:44 je dirais, très manipulatif
01:18:46 c'est très malsain ce qu'il se passe, parce que
01:18:48 on met
01:18:50 les uns, en fait, ils s'en sont pas rendu compte
01:18:52 ils vont mettre les uns contre les autres
01:18:54 mais bon, on est assez intelligents
01:18:56 et j'espère que s'il y a d'autres personnes
01:18:58 qui m'écoutent, on est assez intelligents
01:19:00 nous, on se dit, mais bon
01:19:02 voilà, on va pas jouer à ça
01:19:04 on respecte beaucoup cette famille
01:19:06 qui malheureusement est dans le deuil
01:19:08 et qui même, quelque part
01:19:10 les politiques, ils respectent pas
01:19:12 le deuil de cette famille
01:19:14 - Restez avec nous Sandrine, parce qu'on en a pas fini
01:19:16 avec vous
01:19:18 est-ce que finalement, le fait de vouloir
01:19:20 taire ces prénoms, ça a pas participé
01:19:22 justement, au fantasme absolu
01:19:24 - C'est une faute initiale
01:19:26 incroyable
01:19:28 que de taire les prénoms
01:19:30 - On peut dire qu'on savait
01:19:32 qui étaient les suspects, puisqu'on allait les chercher
01:19:34 à Toulouse
01:19:36 - J'ai un désaccord, par rapport à la réflexion
01:19:38 de Philippe Bilger sur les couteaux
01:19:40 beaucoup de maires
01:19:42 de villes populaires
01:19:44 nous disent aujourd'hui
01:19:46 que les politiques publiques mises en place
01:19:48 sont inefficaces
01:19:50 concernant
01:19:52 une partie de la jeunesse
01:19:54 de ces quartiers populaires
01:19:56 qui sont tombés dans l'hyper-violence
01:19:58 qui sont armés
01:20:00 qui font
01:20:02 régner la terreur à l'échelle d'un quartier
01:20:04 d'un bas d'immeuble
01:20:06 et que c'est d'ailleurs
01:20:08 le témoignage de la maire
01:20:10 de Romain Surizer
01:20:12 qu'il faut écouter très attentivement
01:20:14 et Nougarro
01:20:16 disait, bon, il parlait de la castagne
01:20:18 il y a eu
01:20:20 de la castagne sur les générations
01:20:22 mais ce phénomène
01:20:24 quand même d'hyper-violence
01:20:26 arrimé
01:20:28 au commerce de la drogue et à celui
01:20:30 des armes, comme quand on peut
01:20:32 aller rafaler un point de deal
01:20:34 aujourd'hui - Le pauvre homme qui est mort dans son lit
01:20:36 par une balle de calache à Dijon
01:20:38 - Ce qui s'est passé à Pau aussi, dernièrement
01:20:40 - Ou à Marseille - Il y a là un phénomène
01:20:42 dans cette génération
01:20:44 qui moi, là, me semble quelque chose
01:20:46 auquel on n'a pas été
01:20:48 confronté à ce niveau-là par le passé
01:20:50 - Ce que je déniais simplement
01:20:52 c'est la volonté de ces jeunes
01:20:54 munis de couteaux - Oui, c'est l'intention
01:20:56 - D'avoir l'intention de tuer, et deuxième
01:20:58 élément, là où Pascal Praud a raison
01:21:00 c'est qu'on n'est pas ces
01:21:02 ponctualités tragiques, un vrai
01:21:04 système aujourd'hui - Merci
01:21:06 beaucoup messieurs, et on va reprendre Sandrine
01:21:08 parce que Sandrine, qui était avec nous
01:21:10 à l'époque - Il y a quelques instants
01:21:12 - J'avise
01:21:14 - En 1976
01:21:16 - Elle est encore avec nous
01:21:18 - Avant tout, appelez
01:21:20 pour remporter le livre de
01:21:22 Jean Garrigue, et du coup
01:21:24 elle s'est dit "je vais en plus
01:21:26 donner mon avis" et donc
01:21:28 Sandrine, vous allez pouvoir
01:21:30 remporter un très joli cadeau de la part de
01:21:32 Jean Garrigue puisqu'il va vous dédélicacer
01:21:34 un livre et qu'on va vous l'envoyer - Et en plus
01:21:36 Castel Sarazin, c'est tout près de chez moi
01:21:38 - Vous connaîtrez des jours
01:21:40 heureux, Maïté
01:21:42 - C'est la Sandrine
01:21:44 - J'étais restée sur Maïté
01:21:46 - Le livre, je suis très contente
01:21:48 très contente parce que
01:21:50 déjà je suis
01:21:52 une personne assez optimiste, donc ça va me faire du bien
01:21:54 un peu - C'est fait pour
01:21:56 - Et en profiter
01:21:58 de lire à voix haute, en lire un petit peu
01:22:00 à tout le monde, à ma mère, et puis
01:22:02 à mes vaches, j'aime bien lire à voix haute
01:22:04 donc elles écouteront - Parfait
01:22:06 On embrasse vos vaches et toute votre famille aussi
01:22:08 - Merci beaucoup Sandrine, on vous embrasse
01:22:10 bien fort, merci beaucoup de nous avoir appelés
01:22:12 - Merci à vous - Merci Philippe Bilger, merci Olivier Dardigolle
01:22:14 - Merci, à demain - Merci Jean Garrigue
01:22:16 on vous retrouve demain dans un instant
01:22:18 et bien les marchés de Noël
01:22:20 vous connaissez les marchés de Noël ? Marché de Strasbourg
01:22:22 de Toulouse, on va vous raconter
01:22:24 tout ce qui se passe un petit peu partout en France
01:22:26 - Le Saint-Germain-en-Laye, les centons à Marseille - Absolument
01:22:28 et Arnaud Perricard sera avec nous
01:22:30 dans quelques instants, c'est un peu la magie de Noël
01:22:32 dans quelques instants, on est ravis
01:22:34 en tout cas, à tout de suite, merci les amis
01:22:36 Merci à tous mes amis, à demain !

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