Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Philippe Coy, Alain Rodier et Stephan Brusco
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-11-22##
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NewsTranscription
00:00:00 En direct du Salon des Mers, depuis le stand de la Confédération nationale des Buralistes,
00:00:05 les Vraies Voix suivent le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:11 On vous souhaite la bienvenue, on est en direct encore une fois au Salon des Mers avec Philippe David et les Vraies Voix.
00:00:16 Ça va Philippe David ?
00:00:17 Alors ça va doublement bien, parce que déjà on adore le Salon des Mers, on adore les Buralistes,
00:00:22 et j'ai une certitude, sachant que parmi les Vraies Voix il y a trois Philippes, l'émission va voler très haut.
00:00:28 Vous êtes d'accord Philippine de Ménibus et Philippe d'Artigolles ?
00:00:31 Validé !
00:00:33 En tout cas on est là sur le stand de la Confédération des Buralistes de France,
00:00:38 un maillage territorial incroyable, les Buralistes c'est finalement le premier commerce,
00:00:44 on va en parler de proximité, on va en parler bien entendu dans quelques instants,
00:00:48 et puis 0826 300 300, vous voulez nous parler, vous voulez débattre sur les sujets du jour,
00:00:54 vous êtes absolument les bienvenus, vous pouvez aller sur toutes les plateformes aussi, sur TikTok, sur Facebook,
00:00:59 sur Twitter, sur Instagram, vous pouvez aussi vous abonner à notre chaîne YouTube,
00:01:04 et vous serez les bienvenus.
00:01:05 Allez au sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30,
00:01:09 alors que les tensions entre les maires de France et le Président de la République se font encore plus ressentir,
00:01:13 Emmanuel Macron a choisi de ne pas assister au 105ème Salon des Mers,
00:01:17 qui se déroule aujourd'hui à Paris depuis hier,
00:01:21 en contrepartie le chef de l'État recevra ce soir près d'un millier d'élus à l'Elysée,
00:01:26 réunion boycottée par certains, qui lui reprochent des dotations financières insuffisantes
00:01:30 pour compenser l'inflation et la suppression de la taxe d'habitation.
00:01:34 Est-ce que c'est un coup de communication selon vous ?
00:01:37 Comprenez-vous le boycott de certains élus ?
00:01:40 Parce que quelque part ils pensent peut-être que c'est la réponse du berger à la bergère,
00:01:44 comme le Président de la République n'est pas venu ici au Salon des Mers.
00:01:47 Pourquoi tiens-t-il d'ailleurs à bouder le Salon des Mers ?
00:01:49 Vous avez une opinion ? Venez nous la donner au 0826 300 300
00:01:54 et à cette question qu'on vous pose sur Twitter, si mon téléphone veut bien marcher,
00:01:59 vous nous répondez, ça vient du pouvoir.
00:02:01 Faut-il redonner du pouvoir au maire ?
00:02:04 Pour l'instant, vous dites ?
00:02:05 Oui, à 87%, un score large, on peut dire comme ça.
00:02:09 Absolument, et pour en parler, notre expert du jour, Stéphane Brusco,
00:02:13 qui sera avec nous, maire de Thil en Meurthe-et-Moselle et Buraliste.
00:02:17 Puis le coup de projecteur des vraies voix, c'est à 18h30,
00:02:20 l'accord approuvé cette nuit par le gouvernement israélien prévoit la libération de 50 otages
00:02:24 détenus par le Hamas en échange d'une trêve de 4 jours dans la bande de Gaza
00:02:28 et la libération de 150 prisonniers palestiniens, des femmes et des enfants,
00:02:31 selon un responsable des Etats-Unis, cité par le New York Times.
00:02:34 Cet accord sur les otages marque la première avancée diplomatique majeure
00:02:38 depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
00:02:40 Oui, mais à 50 otages sur 240, peut-on parler de victoire diplomatique majeure
00:02:45 ou de petite victoire ? Pensez-vous qu'il sera possible à force de négociations
00:02:49 et peut-être de lâcher certaines choses, d'obtenir la libération de tous les otages ?
00:02:55 Est-ce qu'il faut négocier avec le Hamas, qui est, faut-il le rappeler,
00:02:58 un groupe terroriste ? Quid des otages français ?
00:03:01 Vous avez un avis ? On attend vos appels au 0826-300-300
00:03:05 et à cette question, libération des otages, est-ce le début de la désescalade au Proche-Orient ?
00:03:09 Vous êtes plutôt pessimiste, puisque vous dites non à 81%.
00:03:13 Et notre expert du jour pour en parler, c'est Alain Rodier, ex-officier supérieur de la DGSE,
00:03:18 directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement.
00:03:22 On vous souhaite la bienvenue en direct de nos amis les Buralistes,
00:03:25 la Confédération des Buralistes, c'est au Salon des maires,
00:03:28 c'est Les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:03:30 Et on va commencer par notre hôte, puisqu'il était avec nous,
00:03:37 Philippe Coy est avec nous, président de la Confédération nationale des Buralistes.
00:03:41 Monsieur le Président, bonjour.
00:03:43 Bonjour. Et Vraie Voix d'ailleurs, à ces heures perdues.
00:03:46 Une Vraie Voix et un vrai caractère de Béarnais,
00:03:49 et très fier de vous accueillir aujourd'hui au Salon des maires et sur le stand des Buralistes.
00:03:52 Eh bien merci de votre accueil.
00:03:54 Philippe Bilger est avec nous, président de l'Institut de la Parole, ça fait deux présidents.
00:03:58 Je ne suis pas Béarnais, en ce qui me concerne.
00:04:01 Vous êtes plutôt Béarnaise, je crois.
00:04:03 J'aime bien les Béarnaises.
00:04:05 Avec une côte de bœuf, bien évidemment.
00:04:07 Mais le problème, c'est qu'il n'y en a pas ici, de Béarnaise.
00:04:10 Il y en aura, il y aura de la mayonnaise, vous allez voir.
00:04:13 Avec Olivier D'Artigot, l'éditorialiste politique.
00:04:16 Le Palois.
00:04:18 Débordes-toi tes plats.
00:04:20 On va leur faire toutes les missions comme ça.
00:04:23 Ça va les Vraies Voix ?
00:04:24 Ben oui, c'est vous les Vraies Voix, c'est pas nous.
00:04:26 Ah ben un peu quand même.
00:04:28 Ils ne sont qu'animateurs.
00:04:31 Et encore, on aimerait bien le devenir.
00:04:33 Oui, on travaille pour ça.
00:04:35 Le stage est probant quand même, je signe.
00:04:38 Il sait agir en chef.
00:04:40 Et Sach-Géant, vous nous laissez des messages sur notre téléphone.
00:04:44 0800 26 300 300.
00:04:47 Et notre auditeur du jour, Jean-Etienne de Sartre-Trouville, est avec nous.
00:04:50 C'est Claire de Paris.
00:04:52 On parle de quoi Claire, dans un instant ?
00:04:54 Non, c'est Jean-Etienne de Sartre-Trouville.
00:04:56 Vous avez dit le répondeur.
00:04:58 Parlez-vous, parlez-vous.
00:05:00 Le stage n'est pas congérmé.
00:05:02 D'accord, on est tout enregistré.
00:05:04 Jean-Etienne de Sartre-Trouville est avec nous.
00:05:06 Jean-Etienne, bonsoir, bienvenue.
00:05:08 Bonsoir à tous.
00:05:10 Moi, ça sera un coup de gueule sur l'escalade de la violence aux abords des établissements scolaires.
00:05:14 Eh bien, vous restez avec nous, on en parle dans un instant.
00:05:16 En attendant, vous nous laissez des messages sur notre répondeur.
00:05:18 0800 26 300 300. On écoute.
00:05:20 Oui, bonjour. Je suis en train d'écouter les vrais voix.
00:05:23 On sait que quand, dans un pays, les chrétiens et les juifs s'en vont, les pays croulent.
00:05:29 Je n'ai pas envie de voir la France crouler.
00:05:32 Je n'ai pas envie de voir les personnes de confession juive partir.
00:05:36 C'est bien triste.
00:05:38 Alors, maintenant, c'est les agressions qu'on fait des élus.
00:05:42 Qui en aura ?
00:05:44 Ce sont peut-être les radicaux, les islamistes qui présenteront des délictes au municipal.
00:05:48 Mais il serait grand temps de se réveiller.
00:05:50 Et je ne suis pas de droite extrême.
00:05:52 Mais là, on ne veut plus être professeur, on ne veut plus être médecin, on ne veut plus...
00:05:56 Mais où allons-nous ?
00:05:58 En tout cas, ce qui crée les problèmes, c'est bien les réseaux sociaux.
00:06:01 Les vidéos et tout le reste.
00:06:03 C'est ça qui engendre toute cette violence.
00:06:05 Voilà.
00:06:07 C'est ce qu'on appelle un coup de gueule, Philippe.
00:06:09 Je comprends parfaitement l'angoisse de cette femme.
00:06:11 De Claire.
00:06:12 De Claire. C'est un très beau prénom en plus.
00:06:14 Non, je comprends.
00:06:16 Alors, c'est toujours un peu excessif.
00:06:18 Et j'espère que le pire n'est pas sûr.
00:06:20 Mais je comprends la préoccupation.
00:06:22 Vous êtes d'accord, Olivier Dardigaud ?
00:06:24 Je fais écho, concernant bien évidemment les réseaux sociaux.
00:06:27 Mais je crois encore que notre société est capable du meilleur.
00:06:32 Je prends le témoignage de Philippe Coil.
00:06:35 Parce que les buralistes, c'est véritablement un maillage.
00:06:37 C'est aussi une solidarité, un réseau entre eux.
00:06:40 Et on sait qu'on est capable, à l'échelle de territoire, d'apporter des solutions fortes.
00:06:46 Quand on se sert un peu les coudeaux.
00:06:48 Philippe Coil ?
00:06:49 Je dirais que je crois au bien-vivre-ensemble.
00:06:51 Je crois à la solidarité.
00:06:53 Je crois au bon sens.
00:06:54 Ce que l'on voit aujourd'hui peut donner des interrogations, bien évidemment.
00:06:58 Mais nous devons être les uns et les autres.
00:07:00 Les artisans de ce vivre-ensemble, de ce collectif,
00:07:03 qui doit faire nation parmi toutes les difficultés.
00:07:07 Et on retourne au standard avec Jean-Etienne, qui est avec nous, de Sartre-aux-Villes.
00:07:10 Merci de votre appel, Jean-Etienne.
00:07:13 Vous vouliez revenir sur un coup de gueule, un sujet qui vous agace.
00:07:19 Ah oui, effectivement.
00:07:20 Je suis enseignant en primaire.
00:07:26 J'ai fait un peu tous les niveaux, jusqu'au lycée.
00:07:31 Que ça soit aussi bien Saint-Denis que Versailles, je précise.
00:07:35 Je vois cette violence s'empirer d'une façon impressionnante.
00:07:44 En deux semaines, tous les jours, des personnes qui n'ont rien à voir avec l'école,
00:07:55 qui escaladent...
00:07:57 On se croirait vraiment dans un autre monde.
00:08:00 Des perturbateurs, vous voulez dire.
00:08:02 Des perturbateurs qui escaladent.
00:08:05 Effectivement, tout le monde est démuni.
00:08:10 Les portails décollent et qui trafent aux fenêtres de classe,
00:08:17 pendant que nous essayons de donner des cours.
00:08:19 "Salut, poto", "Salut, machin".
00:08:21 Mais où va-t-on ?
00:08:25 Restez avec nous, Jean-Etienne.
00:08:27 On va faire un tour de table Philippe Coy.
00:08:29 On peut comprendre l'énervement de Jean-Etienne.
00:08:35 On le comprend parce que malheureusement, on le vit, nous, en tant que commerçants de proximité,
00:08:40 cet accueil, les gens qui respectent de moins en moins les règles, c'est une difficulté.
00:08:45 C'est tout le temps, trop souvent, pas tout le temps, heureusement,
00:08:49 mais un vrai contact difficile avec certains territoires, avec certaines relations.
00:08:54 On est, je dirais, sur une cocotte minute, bien souvent.
00:08:57 Est-ce que vous ne pensez pas, en un mot, il y a une vidéo qui tourne depuis hier,
00:09:01 d'un jeune qui dit "moi je ne sais pas me battre avec mes poings, j'ai un couteau,
00:09:04 et donc si je ne suis pas content, je plante".
00:09:06 Je résume schématiquement.
00:09:08 Est-ce que quand vous entendez les bagarres à proximité des établissements scolaires,
00:09:11 quand on entend des jeunes comme ça qui s'en vont en vidéo, ça ne fait pas peur quand même ?
00:09:16 Je suis d'accord sur le constat et sur le diagnostic,
00:09:19 mais je ne cesserai de dire que nous ne sommes pas sans solution.
00:09:23 Qu'il y a aussi eu des établissements scolaires avec de réelles difficultés,
00:09:28 mais qui ont su, par la mobilisation de l'équipe pédagogique,
00:09:31 par l'ensemble des acteurs locaux, trouver des solutions.
00:09:34 Donc je suis certain qu'il ne faut pas bien sûr mettre, comme on dit, la poussière sur le tapis,
00:09:39 mais que si on s'organise, on se mobilise,
00:09:42 on peut obtenir encore des résultats à l'échelle de notre société.
00:09:45 Ça demande un peu de courage et des efforts.
00:09:47 J'ai décidé d'être le moins optimiste des trois.
00:09:50 Moi je suis tout de même très inquiet lorsqu'il y a des réactions comme celles que vous venez d'évoquer.
00:09:56 Mais en tout cas, je vous promets, si vous me contredisez, pas de coup de couteau, hein mon cher Philippe ?
00:10:01 J'espère bien.
00:10:02 Non, certainement pas.
00:10:03 Allez, vous restez avec nous, on va faire une petite pause, toujours en direct,
00:10:05 du Salon des maires sur le Salon de la Confédération des Buralistes de France,
00:10:09 qui en a la gentillesse de nous accueillir.
00:10:11 On est très très très bien accueillis ici, avec de l'eau, ce qui est assez étonnant chez eux.
00:10:16 Oh, ça va Philippe Coy. Allez, un peu d'humour ne fait pas de mal.
00:10:20 Dans un instant, les trois mots dans l'actu.
00:10:23 Philippe Bilger, de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:10:25 On parle de manipulations médiatiques au détriment du Rassemblement National.
00:10:32 On fait une petite pause, on revient dans un instant. A tout de suite.
00:10:35 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vrais mots, en direct du Salon des maires,
00:10:37 et on s'en va en direct du Salon de la Confédération des Buralistes de France,
00:10:41 forcément les commerces de proximité préférés des Français,
00:10:45 et une visite impromptue est arrivée.
00:10:48 M. David Lissner est avec nous, président de l'Association des maires de France.
00:10:51 Merci d'être avec nous dans ce temple, dont vous êtes un peu le papa de tous ces maires de France.
00:10:57 Oui, je n'aurai pas cette prétention-là, mais je suis plutôt un père parmi les maires.
00:11:02 Ce sont mes pères, des petits jumeaux faciles.
00:11:05 Non mais il est très bon. Pour les vrais mots, il est adéquat.
00:11:08 Merci de votre indulgence.
00:11:09 Et merci à vous de cette couverture de l'événement,
00:11:11 parce qu'ici, vous le constatez, c'est la France réelle.
00:11:15 Absolument.
00:11:16 C'est la France des deux communes.
00:11:17 Une édition, une 105ème édition, forcément un peu plus triste que les autres,
00:11:21 puisqu'on parle de beaucoup de violence à l'encontre des maires, de difficultés, de démissions.
00:11:26 Aujourd'hui, vous êtes là, et on voit que tous les maires sont réunis pour essayer de trouver une sortie,
00:11:31 un peu d'espoir aujourd'hui pour ces élus.
00:11:34 Oui, c'est malheureusement un phénomène croissant,
00:11:37 qui est celui de la violence sur tous les dépositaires d'une autorité publique.
00:11:40 Mais qui s'inscrit dans un contexte où beaucoup de Français eux-mêmes sont soumises plus en plus à la violence.
00:11:45 Et là, l'actualité en témoigne.
00:11:47 Les maires, ce sont des Français parmi les Français, mandatés par les Français.
00:11:52 Nous, on pense qu'on apporte des solutions.
00:11:55 Vous le voyez ici, d'ailleurs, dans ce salon, il y a beaucoup d'innovation.
00:11:59 Et notre République, notre démocratie, elle est à la croisée des chemins aujourd'hui.
00:12:05 Soit on retrouve de la performance publique et du sens,
00:12:10 et la France, vraiment, peut être une vraie puissance au XXIe siècle,
00:12:14 parce qu'on est un pays créatif, avec beaucoup d'atouts.
00:12:17 Soit on laisse se dégrader l'autorité de l'État, soit on laisse la bureaucratie tout gangrénée.
00:12:24 Et là, on va avoir des vrais vrais problèmes très très lourds.
00:12:27 David Lissner, il y avait énormément de monde hier, il y a énormément de monde aujourd'hui.
00:12:31 Il y a le maire du tout petit village, de 10 habitants au maire des grandes métropoles.
00:12:36 Qu'est-ce qu'ils vous disent ici, quand ils vous croisent, parce que tout le monde vous reconnaît quand ils vous croisent.
00:12:41 Qu'est-ce qu'ils vous disent ces maires ?
00:12:43 Et est-ce qu'ils vous disent les mêmes choses pour les petites communes ou les grandes communes ?
00:12:46 Alors, ils me disent ce qu'on se dit entre maires tout au long de l'année.
00:12:49 J'ai fait 51 départements en 2 ans, à la rencontre de mes collègues.
00:12:54 Et il y a évidemment des différences.
00:12:56 C'est-à-dire que le maire d'un village, lui, aura les difficultés de devoir tout faire lui-même face à toutes les situations.
00:13:02 Mais le maire des grandes villes, c'est très compliqué aussi, parce que vous êtes manager de parfois de milliers de salariés.
00:13:08 Il n'y a que ceux qui n'ont jamais dirigé une boîte qui croient que c'est facile.
00:13:11 Donc, c'est un mandat exigeant.
00:13:14 Ce n'est pas un métier d'être maire, mais il faut le vivre avec professionnalisme.
00:13:17 On engage notre responsabilité civile, notre responsabilité politique, mais aussi notre responsabilité pénale.
00:13:22 Il faut savoir compter, il faut savoir diriger, il faut savoir mener des projets.
00:13:27 C'est le mandat le plus magnifique.
00:13:29 Donc, il y a des différences, évidemment, mais beaucoup de points communs.
00:13:32 Et nous sommes à la croisée d'une société, je le répète, qui malheureusement est marquée par de l'incivisme.
00:13:39 Je ne confonds pas avec l'insécurité. Il y a beaucoup d'insécurité.
00:13:42 Mais l'incivisme, c'est-à-dire des comportements parfois de citoyens qui, précisément, se sentent de moins en moins citoyens,
00:13:47 mais de plus en plus consommateurs d'espaces publics.
00:13:49 Est-ce qu'il faut leur demander un peu d'indulgence vis-à-vis des élus, justement, ces administrés ?
00:13:53 Ah non, on ne demande aucune indulgence.
00:13:55 Un élu, en tout cas un maire, c'est un habitant parmi les habitants.
00:13:59 Nous, on n'est pas les pleureuses de la République. On n'est pas là pour s'apitoyer.
00:14:03 On est simplement là pour dire que...
00:14:07 Mais c'est comme pour les enseignants, si vous voulez. C'est comme pour les policiers.
00:14:10 C'est comme parfois pour les magistrats.
00:14:12 Il faut qu'on arrive à retrouver du respect dans notre société.
00:14:16 C'est aussi simple que cela.
00:14:17 Moi, je suis pour la liberté.
00:14:19 Donc, je suis pour un ordre juste.
00:14:22 Donc, nous, au quotidien, on vit, on accueille les personnes en difficulté.
00:14:28 On est obligé de trouver des solutions. C'est pour cela que les maires sont populaires.
00:14:31 Le maire, vous savez, il y a bien sûr qu'on parle des agressions, des violences,
00:14:34 mais ça reste une communion, quand même, très souvent.
00:14:36 C'est un mandat très incarné, très physique.
00:14:39 Et c'est pour cela que c'est le plus beau des mandats.
00:14:41 — Monsieur le Président, je vous entends, et je vous ai encore entendu dimanche dernier,
00:14:47 vous dénoncez comme l'un des mots principaux la bureaucratie
00:14:52 qui crée une forme d'inefficacité structurelle.
00:14:56 Est-ce que ça touche toutes les mairies ?
00:14:58 Est-ce que vous pensez vraiment que c'est ce qui crée l'impuissance de l'État ?
00:15:03 — C'est une des principales causes et expressions de l'impuissance publique.
00:15:08 Ça touche pas que les mairies. Ça touche les hôpitaux.
00:15:11 Ça touche tous les services de l'État, parce que regardez les magistrats.
00:15:13 Vous connaissez cet univers.
00:15:15 Les OPJ vous disent aujourd'hui qu'ils font de la paperasse toute la journée.
00:15:18 Donc on a un système dingue qui n'a jamais autant dépensé d'argent public.
00:15:23 On a le record du monde de la dépense publique,
00:15:25 et pourtant avec des services publics de proximité qui se délitent,
00:15:28 parce qu'il y a une multitude de procédures qui sont imposées.
00:15:32 C'est ce qu'on appelle la technocratie, c'est-à-dire des modalités qui deviennent des finalités.
00:15:36 Mais ça touche tous les habitants.
00:15:38 Vous avez une bureaucratie numérique aujourd'hui.
00:15:41 Essayez de changer un billet de train.
00:15:43 J'ai vécu l'expérience récemment sur le site d'une grande compagnie nationale.
00:15:49 Donc la problème de la bureaucratie, c'est qu'elle est source d'impuissance publique,
00:15:56 mais elle est source aussi d'injustice.
00:15:58 Parce que quand la puissance publique ne peut pas s'exercer de façon pleine et entière,
00:16:03 l'État est fort avec les faibles et faible avec les forts.
00:16:06 D'ailleurs, c'est l'objet de ma prochaine chronique,
00:16:09 qui sort ce soir en numérique et demain en impression dans l'Opinion.
00:16:13 Sur les trains, c'est pour ça que nous avons besoin de personnes physiques derrière les guichets.
00:16:18 Sur la commune de Pau, rendez-vous compte, une préfecture,
00:16:21 on a failli perdre cette présence physique.
00:16:23 Monsieur le maire, il y a un haut niveau de participation pour ce congrès.
00:16:26 Je pense que l'exécutif devrait faire attention à ce signal,
00:16:29 qui n'est pas un signal faible, mais un signal fort.
00:16:31 On parle bien sûr des difficultés pour les élus locaux,
00:16:34 mais on doit aussi parler de tout ce qu'ils réalisent.
00:16:37 C'est des héros du quotidien, des experts du quotidien.
00:16:40 Ils sont le plus souvent, et ce salon en témoigne,
00:16:42 ils sont sur des politiques d'innovation, innovation sociale, climatique, démocratique.
00:16:48 Et cette innovation, ces solutions, je pense que le pays en a besoin.
00:16:52 Oui, mais c'est très bien que vous le disiez, parce que c'est ce que l'on veut aussi faire ressortir.
00:16:56 Alors, effectivement, on a un record de participation.
00:16:58 On n'a jamais eu une telle fréquentation, à la fois sur la partie congrès des maires,
00:17:02 où on a plus de 10 000 maires, à créditer, ce qui est énorme,
00:17:06 et sur la partie salon, où nous sommes là présentement,
00:17:09 où c'est 20% de plus que l'année dernière, qui était déjà un record.
00:17:12 Deuxièmement, ce que l'on voit, c'est que dans les communes, il y a beaucoup d'innovation,
00:17:17 et que malheureusement, elles sont entravées par des procédures.
00:17:21 Un exemple parmi d'autres, la réutilisation des eaux usées.
00:17:23 On était les premiers en France en termes de technologie.
00:17:26 Aujourd'hui, on est les derniers en Europe en termes d'application, à cause de procédures.
00:17:30 Alors que les normes, on les connaît, et que c'est tout à fait faisable.
00:17:34 Et voyez, ça illustre les difficultés que l'on affronte.
00:17:37 Vous savez pourquoi les maires, ils ne sont pas meilleurs que les autres.
00:17:40 Mais ils sont obligés d'être bons, parce que ce sont des praticiens.
00:17:43 C'est comme en médecine.
00:17:45 Quand vous êtes obligé de prendre des décisions,
00:17:48 alors il y a des mauvais maires, il y a des mauvaises communes,
00:17:51 mais c'est aux habitants de décider, c'est aux habitants de gérer.
00:17:54 Et donc aujourd'hui, l'enjeu, c'est obligatoirement de chercher un renouveau civique.
00:17:58 C'est vraiment un enjeu majeur pour la France.
00:18:00 Encore un président, Philippe Coil, président de la Confédération des Buralistes.
00:18:03 Vous voyez, c'est présidentiel, sur Full Radio.
00:18:05 Mais il y en a, il y en a !
00:18:07 C'est pas un salon de présidentiable, peut-être, mais en tous les cas, c'est un salon de la proximité.
00:18:10 Oui ?
00:18:11 Où les Buralistes ont tout leur rôle, et je suis très heureux, monsieur le Président,
00:18:15 d'être, pour la cinquième année, présent avec les 23 300 Buralistes de France.
00:18:19 Vous disiez les difficultés des élus locaux.
00:18:21 Nous, aujourd'hui, nous sommes là pour accompagner l'évolution du service public,
00:18:25 du bien-vivre-ensemble, de ce lien indissociable entre un commerce, une collectivité, dans un territoire.
00:18:31 Vivre harmonieusement, passer par cette redistribution du commerce,
00:18:35 ce dialogue entre vos pairs, tous ces élus, qui sont ici pour améliorer la vie de leurs concitoyens.
00:18:42 Et je suis très heureux que le réseau des Buralistes, très modestement,
00:18:45 je le dis avec son rôle de commerçant d'humilité, d'utilité locale avec beaucoup d'humilité,
00:18:50 puisse accompagner vos confrères.
00:18:53 Vous êtes président des Buralistes, donc vous avez raison de défendre les Buralistes,
00:18:56 comme moi j'ai des raisons de défendre les maires.
00:18:58 Et moi, ce que vous dites, ça me parle, j'ai grandi dans le petit commerce.
00:19:03 Et voyez ce que vous disiez tout à l'heure sur la présence physique.
00:19:06 Dans ma commune, qui est une commune qui a, historiquement, un taux de pauvreté très élevé,
00:19:11 contrairement à un lieu commun, on a aussi de la richesse, mais on a 21% de taux de pauvreté.
00:19:15 On a, depuis 9 ans, baissé la dette de 70 millions d'euros,
00:19:19 on n'a pas créé de fiscalité additionnelle, on n'a pas augmenté la fiscalité.
00:19:22 Et si vous appelez la mairie de Cannes, qui est une ville de 75 000 habitants,
00:19:26 vous pouvez appeler jour et nuit, y compris un jour férié, un dimanche,
00:19:30 vous aurez toujours une personne physique.
00:19:32 Vous n'aurez pas tapé étoile, tapé dièse.
00:19:34 Je suis, parce qu'on utilise l'intelligence artificielle,
00:19:37 on utilise le numérique, notamment dans tout ce qui est collecte de déchets, nettoyage,
00:19:40 mais on l'utilise en optimisation de services, en amélioration.
00:19:43 Mais en revanche, dans le contact avec le public, il faut toujours...
00:19:46 La modernité, c'est l'être humain.
00:19:49 La modernité, c'est le commerce de proximité.
00:19:51 La modernité, c'est la commune.
00:19:52 Les technos, pendant des années, on nous a pris pour des ringards
00:19:57 ou des espèces d'éléments de folklore.
00:20:00 Et bon, j'ai rien contre le folklore, mais en fait,
00:20:02 on se rend compte que dès qu'il y a une crise majeure,
00:20:04 c'était le cas pour les gilets jaunes, c'était le cas pour le Covid, etc.
00:20:08 Eh bien, la performance, elle est dans la proximité.
00:20:12 Parce que pourquoi ? Je termine là-dessus.
00:20:14 Il faut bien comprendre que quand vous êtes dans la proximité,
00:20:17 vous êtes obligé d'être responsable.
00:20:20 Et que la seule source de performance, c'est la responsabilité.
00:20:23 Mais pour être responsable, et ce n'est pas de la philosophie,
00:20:25 enfin ça l'est un peu, il faut être libre.
00:20:27 Donc il faut qu'on ait les moyens d'agir.
00:20:28 Et c'est pourquoi nous demandons à ce qu'on nous laisse bosser
00:20:32 et qu'on arrête de nous entraver ou de nous prendre le pognon des contribuables locaux.
00:20:36 Merci beaucoup David Fortunin d'avoir été avec nous.
00:20:38 On va téléphoner à l'Américane tout de suite.
00:20:40 Eh bien, testez, expérimentez, vous verrez.
00:20:42 Président de l'Association des maires de France, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:20:47 On a déjà fait ça là aussi, mais on a commencé, on a fini par un jeu de mots.
00:20:51 On fait une petite pause, merci David Lissner.
00:20:53 Restez avec nous, on revient dans un instant avec ce soir le président Emmanuel Macron
00:20:56 recevra une délégation de maires en France pour un dîner à l'Elysée.
00:21:00 Au programme, comment renforcer l'action publique, locale et resserrer les liens entre les élus.
00:21:04 On en parle dans quelques instants, à tout de suite.
00:21:06 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:12 Effectivement, ça fait deux jours que nous sommes ici avec l'équipe des vraies voix.
00:21:16 Philippe David, bien entendu, Philippe Bilger qui est avec nous,
00:21:19 Olivier Dartigold, éditorialiste politique, et notre hôte, Philippe Coy,
00:21:24 président de la Confédération des Buralistes.
00:21:27 Oui, on est ravis en tout cas d'être là.
00:21:29 On était là l'année dernière et tous les ans on revient.
00:21:31 Et dans un instant, le grand débat du jour.
00:21:33 On reviendra sur cette question, Philippe, sur la question du jour.
00:21:37 Faut-il redonner du pouvoir aux maires ?
00:21:40 Et pour l'instant, vous dites oui en majorité.
00:21:42 Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:44 Les vraies voix sur le radio, le grand débat du jour.
00:21:48 Emmanuel Macron qui sèche, a priori, le congrès des maires.
00:21:51 Il préfère jouer à domicile le président.
00:21:53 C'est plus sûr pour ne pas affronter la grogne des maires de France.
00:21:57 Il a supprimé aux maires la taxe d'habitation.
00:21:59 Ce qui est idiot, parce qu'en réalité, en faisant ça,
00:22:01 on enlève ce qui permet aux maires de gérer leur commune.
00:22:04 Oui, quand la France va mal, quand la France se déchire,
00:22:06 les maires sont là pour réparer à proximité.
00:22:09 C'est devenu très compliqué pour les maires.
00:22:10 Il n'a pas tant de pouvoir que ça.
00:22:12 Contre la suppression de la taxe d'habitation,
00:22:14 la baisse régulière des dotations de l'État,
00:22:16 le coût délirant, l'hiver dernier, on s'en souvient, de l'énergie,
00:22:19 bien beaucoup de communes aujourd'hui se retrouvent sur le flanc.
00:22:22 Et il ne s'est pas rendu au salon des maires de France,
00:22:26 mais Emmanuel Macron va recevoir un millier ce soir,
00:22:29 en direct de l'Élysée.
00:22:31 Le chef de l'État devrait lui parler
00:22:33 décentralisation, simplification, clarification des compétences,
00:22:36 réunion boycottée par certains élus,
00:22:38 qui lui reprochent des dotations financières insuffisantes
00:22:40 pour compenser l'inflation et la suppression de la taxe d'habitation, Philippe.
00:22:44 Et vous, est-ce que vous comprenez ce boycott du repas à l'Élysée
00:22:47 par certains des maires ?
00:22:48 Ou est-ce que c'est un juste retour de bâton,
00:22:51 la réponse du berger à la bergère,
00:22:52 comme il n'est pas venu ici, à la Porte de Versailles,
00:22:55 au salon des maires ?
00:22:56 Ou est-ce que c'est, purement et simplement,
00:22:58 un simple coup de com' ?
00:22:59 Quel que soit votre avis,
00:23:00 on attend vos appels au 0826 300 300.
00:23:03 Et notre invitée pour en parler, Stéphane Brusco,
00:23:06 qui est maire de Thil, en meurthe et mozelle et buraliste.
00:23:09 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:23:11 D'abord, ce petit tour de table, finalement,
00:23:14 de dire, Philippe, Philippe Bilger,
00:23:15 faut-il redonner du pouvoir aux maires ?
00:23:17 Non seulement il faut l'en...
00:23:19 Il faut en donner à ceux qui n'en ont pas,
00:23:22 il faut le redonner à ceux qui doivent en avoir davantage.
00:23:27 Mais, si vous me le permettez,
00:23:29 ça n'est pas d'aujourd'hui que date ce léger malentendu
00:23:34 entre le président et les maires.
00:23:36 Et il est très cohérent, quand on aime la psychologie collective.
00:23:40 Le maire est non seulement quelqu'un
00:23:43 qui, dans notre espace politique,
00:23:45 est considéré comme le plus efficace,
00:23:48 mais surtout, pour un président de la République
00:23:51 qui rêve d'être le seul, dans l'espace démocratique,
00:23:54 le maire est une sorte d'entrave, d'obstacle, d'aléa
00:23:59 entre lui-même, qui est le soleil,
00:24:02 comme disait Alain Minc, et le citoyen.
00:24:05 Donc, le maire est formidable,
00:24:07 mais pour un président, il est presque neutre.
00:24:10 Olivier Dardigolles.
00:24:11 La Commune est le cœur battant de la démocratie.
00:24:14 La loi NOTRe, je ne sais pas si on s'en souvient,
00:24:17 mais elle fait beaucoup de dégâts en créant des monstres...
00:24:20 Ca veut dire nouvelle organisation du directeur de la République,
00:24:23 je le rappelle, il y a quelques années.
00:24:25 Oui, qui a créé des monstres territoriaux.
00:24:27 Je pense qu'il faut revenir à une relation de proximité.
00:24:30 Il faut que les communes retrouvent de l'autonomie financière.
00:24:33 Et là, il y a un vrai débat avec l'exécutif
00:24:36 concernant les dernières évolutions.
00:24:38 Et puis, j'ai envie de dire que les maires,
00:24:40 comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:24:42 sont des experts du quotidien de leur territoire.
00:24:44 Il faut donc leur faire confiance.
00:24:46 Encore une fois, il y a beaucoup de solutions,
00:24:48 aujourd'hui, dans le pays, qui partent du local.
00:24:50 Philippe Coy, vous qui avez été élu local.
00:24:54 J'ai été rapidement élu local dans une belle commune.
00:24:57 Presque maire.
00:24:58 Presque maire. J'étais trop jeune à l'époque pour être maire.
00:25:00 Moi, je pense qu'il faut redonner le pouvoir au maire.
00:25:02 Parce que le maire, c'est l'élu central,
00:25:04 l'organisateur du territoire.
00:25:06 Celui qui est à portée d'engueulade,
00:25:08 mais qui doit être ce que les anciens maires ont pu être,
00:25:11 des bâtisseurs, des architectes de leurs communes.
00:25:13 Et je pense qu'aujourd'hui, ils n'ont plus, malheureusement,
00:25:15 le moyen de ces ambitions
00:25:17 de créer le bien-vivre ensemble,
00:25:19 de développer, d'avoir ces perspectives.
00:25:21 On est dans une verticalité.
00:25:23 Alors, oui, il y a le moyen financier,
00:25:25 mais il y a aussi la réglementation,
00:25:27 qui pèse sur ces élus, quels qu'ils soient,
00:25:29 et qui empêche l'innovation.
00:25:31 Moi, je sais qu'à l'ESCA, nous avons eu des maires-bâtisseurs.
00:25:33 Pau a eu des maires-bâtisseurs,
00:25:35 qui a permis le développement démographique,
00:25:37 économique.
00:25:39 Et je vois bien, aujourd'hui, même si je ne suis plus élu local,
00:25:41 que mes confrères, ces élus-là,
00:25:43 n'ont plus la capacité de projeter,
00:25:45 d'imaginer et de créer.
00:25:47 C'est ça, un vrai reproche, aujourd'hui.
00:25:49 Alors qu'ils ont toutes les responsabilités.
00:25:51 Qu'est-ce qu'on fait, le concitoyen,
00:25:53 quand on n'est pas content, on appelle le maire.
00:25:55 Je vois, je suis sur une départementale nationale,
00:25:57 c'est une compétence agglo.
00:25:59 J'appelle la maire de l'ESCA,
00:26:01 elle ne peut pas intervenir, parce qu'elle n'a plus cette compétence,
00:26:03 sur cette voie-là.
00:26:05 Mais cela amène de l'incompréhension et de l'éloignement.
00:26:07 - Stéphane Brusco, est-ce que, quelque part,
00:26:09 vous n'êtes pas des patrons,
00:26:11 mais qu'on vous retire les moyens
00:26:13 de donner un patron dans une entreprise,
00:26:15 pour agir, avec notamment la baisse de la DGF,
00:26:17 la dotation globale de fonctionnement,
00:26:19 et tout y quanti ?
00:26:21 - Je pense qu'aujourd'hui, on est totalement dépendants,
00:26:23 en tout cas des finances et de nos budgets,
00:26:25 la plupart du temps. On est des patrons,
00:26:27 parce qu'on doit gérer des personnes, aujourd'hui,
00:26:29 qui sont avec des emplois fixes,
00:26:31 il faut le dire.
00:26:33 Il y a cette complexité-là.
00:26:35 On a aussi, il faut le dire, la mairie est la petite république
00:26:37 dans la grande république,
00:26:39 et on ne peut pas fonctionner, aujourd'hui,
00:26:41 de manière seulement verticale. On a, pour construire
00:26:43 des politiques nationales, l'obligation
00:26:45 de le faire avec les maires,
00:26:47 et pour ça, on a besoin d'un dialogue permanent.
00:26:49 - Philippe Bilger l'a dit tout à l'heure,
00:26:51 la relation entre les maires,
00:26:53 et Emmanuel Macron, a toujours été très difficile.
00:26:55 Vous trouvez que
00:26:57 le fait qu'ils ne viennent pas à ce salon
00:26:59 va encore créer un
00:27:01 fossé entre vous et le Président ?
00:27:03 - Oui, je pense qu'aujourd'hui,
00:27:05 la place du Président est au salon des maires.
00:27:07 Nous sommes, aujourd'hui, des fragments
00:27:09 de la démocratie, au niveau local,
00:27:11 au plus proche du concitoyen,
00:27:13 et sans avoir, aujourd'hui,
00:27:15 notre Président national,
00:27:17 qui se présente à ce salon, c'est un manquement,
00:27:19 je pense, en tout cas pour lui, au niveau de la communication,
00:27:21 mais surtout pour les maires, qui ont besoin
00:27:23 aussi d'avoir ce soutien-là.
00:27:25 - Mais à défaut du Président de la République,
00:27:27 vous avez le Président de l'Institut de la Parole,
00:27:29 sur le stand de Sud-Racine. - C'est bien mieux, c'est évident !
00:27:31 Mais, sérieusement,
00:27:33 Monsieur le Maire, en dehors, bien sûr,
00:27:35 de l'argent, quel serait
00:27:37 le principal obstacle au développement
00:27:39 d'une action municipale
00:27:41 telle que vous la rêvez ?
00:27:43 - Le problème, c'est aussi la réglementation.
00:27:45 Il n'y a pas, aujourd'hui, que l'aspect
00:27:47 financier. On est contraint réglementairement,
00:27:49 et pour les petites communes dont je fais partie,
00:27:51 on se retrouve, aujourd'hui,
00:27:53 avec des obligations réglementaires
00:27:55 qui dépassent souvent les compétences
00:27:57 des mairies, qui nous obligent à prendre des cabinets
00:27:59 d'experts, qui nous alourdit la facture,
00:28:01 et dans cette complexité-là,
00:28:03 aujourd'hui, on est aussi à la recherche
00:28:05 de subventionnements, et donc c'est dans cette complexité-là
00:28:07 que le personnel administratif
00:28:09 doit rechercher des subventions,
00:28:11 des aides, ou autre.
00:28:13 - En quelque sorte, la bureaucratie
00:28:15 dont on parlait tout à l'heure.
00:28:17 - Ce qu'on appelle l'inflation des normes
00:28:19 pour nos élus locaux, et n'oublions pas
00:28:21 qu'un élu doit voter son budget
00:28:23 à l'équilibre, ce qui demande
00:28:25 donc des arbitrages... - Ce que l'État n'est plus capable
00:28:27 de faire depuis 50 ans. - Ce qui demande donc des arbitrages
00:28:29 parfois douloureux en termes d'investissement
00:28:31 ou de fonctionnement.
00:28:33 - Financièrement,
00:28:35 on est dans cette obligation,
00:28:37 l'État ne l'est pas toujours, mais par contre
00:28:39 on fait des gros sacrifices sur nos investissements,
00:28:41 sur le personnel,
00:28:43 sur le service
00:28:45 aux personnes, aux habitants
00:28:47 de nos communes, et derrière ça,
00:28:49 financièrement, c'est sûr que pour
00:28:51 équilibrer notre budget, on doit faire des coupes.
00:28:53 - 32%
00:28:55 d'agressions en 2022,
00:28:57 69% des maires
00:28:59 déclarent avoir été victimes d'incivilité.
00:29:01 Est-ce que c'est votre cas ? - Oui, bien sûr.
00:29:03 Il n'y a pas de semaine
00:29:05 ou de mois sans qu'il y ait
00:29:07 de remarques désobligeantes ou alors
00:29:09 des interpellations sur
00:29:11 des réseaux sociaux, donc c'est compliqué.
00:29:13 Forcément, c'est compliqué, mais
00:29:15 ça fait partie un peu de la
00:29:17 casquette. Le problème, c'est qu'il ne faut pas dépasser
00:29:19 et qu'on n'est que sur le rôle du maire.
00:29:21 Au pire des cas, on peut le comprendre,
00:29:23 je veux dire, hormis les insultes, mais derrière,
00:29:25 il faut bien voir qu'il y a des gens qui vivent
00:29:27 autour, on a des familles, des enfants,
00:29:29 des amis... - Et le mythe, c'est le fait que vous
00:29:31 soyez buraliste aussi, est-ce que ça crée...
00:29:33 - Oui, ça c'est important, et puis au contact
00:29:35 de la population la plupart du temps, et c'est ce qui
00:29:37 change beaucoup.
00:29:39 - Quand on dit "buraliste", Philippe Coil veut réagir, là,
00:29:41 c'est instinctif. - Non, non, je vous dis parce que vous parlez
00:29:43 par rapport aux incivilités, aux risques,
00:29:45 aux invectifs des concitoyens ou des clients,
00:29:47 c'est très courageux ce que tu fais
00:29:49 d'être buraliste, déjà c'est
00:29:51 un métier de courage, mais en plus, élu local,
00:29:53 on est à deux fois plus
00:29:55 porté d'engueulades qu'un élu
00:29:57 normal, puisqu'on peut venir dans le commerce,
00:29:59 tu t'exposes, et forcément
00:30:01 c'est peut-être clivant
00:30:03 pour certains des clients, en tous les cas, c'est
00:30:05 un acte deux fois plus courageux, je trouve,
00:30:07 d'être un élu local et en même temps
00:30:09 commerçant dans sa propre commune. - Ça, c'est
00:30:11 une double casquette, la double casquette
00:30:13 à l'avantage de remonter au plus près les
00:30:15 volontés des gens... - Pas de campagne, et peut-être...
00:30:17 - Exact, c'est vrai,
00:30:19 c'est plus simple, on l'avoue, mais j'y sais aussi
00:30:21 par rapport aux problématiques, de les avoir
00:30:23 directement du terrain, et de les retranscrire
00:30:25 directement sur... - Mais, vous avez pensé
00:30:27 abandonner, vous ? Vous avez pensé
00:30:29 abandonner votre mandat d'élu ?
00:30:31 - Non, jamais, jamais. Habituellement,
00:30:33 quand on s'engage, on y va pour, je pense
00:30:35 comme tous les maires, on y va pour la durée du mandat,
00:30:37 jamais ça m'est venu à l'esprit, je pense que
00:30:39 les projets, c'est ce qui fait avancer tous les maires,
00:30:41 les projets font
00:30:43 que demain, on se... on travaille
00:30:45 pour demain, on travaille pour toujours pour demain,
00:30:47 et pas pour soi, pour la population. - J'ai une
00:30:49 question, vous êtes maire en zone frontalière,
00:30:51 à quelques kilomètres du Luxembourg,
00:30:53 c'est pas encore plus compliqué d'être maire en zone
00:30:55 frontalière et buraliste, avec le trafic
00:30:57 de cigarettes, etc. - Oui, alors,
00:30:59 buraliste, certainement, parce que...
00:31:01 être buraliste frontalier... - Oui, j'y ai pensé à vous !
00:31:03 - Merci, c'est gentil. Buraliste frontalier, c'est
00:31:05 très très complexe, je pense qu'on a les chiffres d'affaires
00:31:07 qui ont diminué de 90%,
00:31:09 donc une fréquentation qui est
00:31:11 moindre, on ne vend pas que du tabac
00:31:13 chez les buralistes, on le sait très bien,
00:31:15 et l'avantage, pour le
00:31:17 côté, en tout cas, maire,
00:31:19 c'est que le pouvoir d'achat est beaucoup plus élevé.
00:31:21 Donc, en compense, en tant que
00:31:23 buraliste, je reviens sur le côté buraliste,
00:31:25 en compense par rapport à une capacité
00:31:27 financière qui est plus
00:31:29 élevée, donc sur le jeu, sur autre
00:31:31 chose, en compense, pour être
00:31:33 maire frontalier, c'est
00:31:35 différent parce que les personnes ont à côté
00:31:37 un pays qui a énormément de services.
00:31:39 Et qui fait très très bien les choses.
00:31:41 Un des pays les plus riches au monde. Donc, c'est sûr
00:31:43 que quand ils repassent la frontière, on se retrouve
00:31:45 avec une différence de services
00:31:47 et de qualité de
00:31:49 produits qui ne sont pas les mêmes.
00:31:51 - Allez, 0826-300-300, Jean-Etienne
00:31:53 est avec nous. Jean-Etienne,
00:31:55 ce que vous entendez, forcément,
00:31:57 d'un maire et d'un buraliste,
00:31:59 ce n'est pas toujours réjouissant.
00:32:01 - Alors, oui, oui,
00:32:03 oui, moi, j'avais...
00:32:05 Je voulais parler de trois voies qui doivent
00:32:07 peut-être s'explorer. La relance,
00:32:09 pour moi, la relance du pouvoir
00:32:11 réglementaire local, le renforcement
00:32:13 de l'effectivité des pouvoirs
00:32:15 de police du maire et la
00:32:17 consolidation,
00:32:19 je vais y arriver,
00:32:21 les équipes administratives et techniques
00:32:23 pour... sur lesquelles
00:32:25 les maires peuvent s'appuyer
00:32:27 pour agir, je pense.
00:32:29 Autres points qui vont me permettre,
00:32:31 Cécile et l'équipe,
00:32:33 de saluer d'ailleurs Catherine
00:32:35 Dehais,
00:32:37 Duschka Markovitch ou Guillaume Prevel du Parti
00:32:39 animaliste, voilà, qui sont les personnes
00:32:41 qui me permettent
00:32:43 de parler de ces personnes parce que j'y tiens énormément.
00:32:45 Voilà ce que je voulais rajouter.
00:32:47 - Alors, on va faire répondre
00:32:49 notre maire Stéphane Brusco,
00:32:51 le pouvoir réglementaire du maire.
00:32:53 Stéphane veut le relancer.
00:32:55 Qu'est-ce que vous avez comme pouvoir
00:32:57 réglementaire ? Par exemple, vous pouvez choisir
00:32:59 la limitation de vitesse dans vos rues, mais
00:33:01 quoi d'autre ? Avoir une police municipale armée parmi...
00:33:03 - Mettre des dodanes.
00:33:05 - Quel pouvoir vous aimeriez avoir, vous n'avez pas aujourd'hui ?
00:33:07 - C'est complexe parce que
00:33:09 les... - Bien près du micro.
00:33:11 - Chaque commune a
00:33:13 des spécificités.
00:33:15 Nous, on est par exemple dans des zones
00:33:17 qui sont très pentues.
00:33:19 On est justement...
00:33:21 On aimerait avoir une réglementation
00:33:23 qui s'adapte également
00:33:25 à notre commune par rapport au pouvoir
00:33:27 qu'on pourrait avoir. C'est compliqué, c'est vrai
00:33:29 que le pouvoir de police, la police des déchets,
00:33:31 je veux dire, aujourd'hui, on retranscrit
00:33:33 ces pouvoirs-là aux intercommunalités
00:33:35 pour avoir une manne financière
00:33:37 et de suivi qui est supérieure
00:33:39 à celle qu'on a. Avoir aujourd'hui
00:33:41 un pouvoir, comme dirait... Vous avez besoin
00:33:43 d'un pouvoir pour le maire,
00:33:45 c'est compliqué parce que c'est pas de pouvoir qu'on veut.
00:33:47 C'est de travailler ensemble et de monter
00:33:49 des projets ensemble. Le pouvoir, c'est rien
00:33:51 si on ne le partage pas. - Philippe Bigère.
00:33:53 - Monsieur le maire, je crains que ma question
00:33:55 augmente encore l'orgueil
00:33:57 des buralistes et des maires. - C'est le micro, on va bien trop.
00:33:59 - Est-ce qu'on peut être
00:34:01 maire ? Est-ce qu'on peut être
00:34:03 buraliste, et je suis sérieux,
00:34:05 si on n'est pas profondément
00:34:07 persuadé de devoir
00:34:09 être au service d'autrui ?
00:34:11 - On est au service d'autrui,
00:34:13 je pense que déjà le métier de buraliste
00:34:15 le prouve, et on est au service d'autrui
00:34:17 quand on s'engage dans la fonction de maire et quand on s'engage
00:34:19 dans une équipe municipale, il n'y a pas que le maire.
00:34:21 Il ne faut pas croire que le maire fait tout.
00:34:23 On travaille en équipe la plupart du temps,
00:34:25 donc il faut voir cette fonction-là
00:34:27 comme une vocation.
00:34:29 Je pense qu'on a besoin du contact. - Philippe Coil,
00:34:31 justement, c'est le dernier rempart,
00:34:33 le buraliste, lorsqu'il y a
00:34:35 plus de centre-ville,
00:34:37 en tout cas pour les maires, aujourd'hui,
00:34:39 c'est ce cœur vivant qui reste ?
00:34:41 - C'est le cœur du village, c'est le cœur
00:34:43 du service public, c'est le cœur
00:34:45 de l'écoute aussi
00:34:47 pour bon nombre de populations. - Le bien social.
00:34:49 - On en parlait tout à l'heure, ça s'est réveillé aussi
00:34:51 et avéré nécessaire après la période
00:34:53 Covid, cet isolement pour beaucoup
00:34:55 de concitoyens. Ils sont venus dans notre
00:34:57 réseau, dans notre commerce, parce que nous étions
00:34:59 ouverts, et aujourd'hui on voit bien qu'ici
00:35:01 on a la relation
00:35:03 très forte avec ces élus locaux
00:35:05 qui ont besoin de proximité,
00:35:07 de service, le bien vivre ensemble,
00:35:09 ça passe par un habitat de qualité, ça passe
00:35:11 par des moyens de transport organisés,
00:35:13 mais également par un commerce à dimension
00:35:15 humaine. - Mais est-ce que la colère
00:35:17 que le réceptacle, finalement, des maires
00:35:19 c'est pas forcément le travail
00:35:21 du maire, c'est ce qui se passe forcément au gouvernement,
00:35:23 c'est le fait peut-être de ne pas
00:35:25 être entendu, donc il faut bien qu'on trouve
00:35:27 quelqu'un à qui parler, c'est ça le maire
00:35:29 aujourd'hui ? - Vous savez, le bar-tabac,
00:35:31 parce que c'est dans les 23 300
00:35:33 ruralistes de France, 60% sont
00:35:35 humides, non pas qu'ils prennent l'eau, mais
00:35:37 ils servent à boire, donc je rassure les
00:35:39 auditeurs, c'est la classification, les secs
00:35:41 et les humides. Je le dis très souvent,
00:35:43 ce bar-tabac, c'est le parlement du
00:35:45 peuple, c'est là où on vient s'exprimer,
00:35:47 c'est là où on vient se fâcher des fois avec son
00:35:49 voisin, mais qu'on vient se réconcilier.
00:35:51 Je crois qu'on a besoin de cette qualité
00:35:53 d'échange, ce lieu
00:35:55 où toute population, on ne juge
00:35:57 personne, on accueille toutes les
00:35:59 populations, on a la même considération,
00:36:01 et je le dis très sincèrement,
00:36:03 nous sommes les plus près des plus
00:36:05 éloignés. Cela nous oblige,
00:36:07 toi en tant qu'élu local, en tant que
00:36:09 ruraliste, cela nous oblige à accompagner
00:36:11 tous les territoires et à travailler
00:36:13 main dans la main. - Vous avez dit
00:36:15 deux mots magiques, c'est se fâcher, se
00:36:17 réconcilier, c'est les deux mots du
00:36:19 "Qui c'est qui" qu'il a dit. - Ah oui, alors...
00:36:21 - C'est dans un instant. Merci beaucoup
00:36:23 Stéphane Brusco d'avoir été avec nous, maire de Thil,
00:36:25 en meurtre émoiselle
00:36:27 et ruraliste. Vous restez avec nous,
00:36:29 dans un instant, les politiques parlent
00:36:31 beaucoup, disent beaucoup de choses, et bien on
00:36:33 verra si effectivement vous avez écouté l'actu.
00:36:35 A tout de suite, en direct du Salon des
00:36:37 Maires et en direct du stand
00:36:39 de la Confédération des Buralistes. A tout de suite.
00:36:41 En direct
00:36:43 du Salon des Maires, depuis le stand
00:36:45 de la Confédération Nationale des Buralistes,
00:36:47 les vrais voix sur le radio,
00:36:49 17h20h, Philippe
00:36:51 David, Cécile de Ménibus.
00:36:53 - Et nous sommes en direct
00:36:55 du Salon des Maires, sur
00:36:57 le stand de la Confédération
00:36:59 des Buralistes, avec Philippe Coll
00:37:01 qui est avec nous, qui est LE président de cette Confédération
00:37:03 des Buralistes. Merci d'être avec nous,
00:37:05 Philippe. Olivier D'Artigolle est avec nous,
00:37:07 l'éditorialiste politique, et Philippe Bilger.
00:37:09 Et notre auditeur
00:37:11 qui est avec nous,
00:37:13 - Jean-François
00:37:15 - C'est Jean-François qui est avec nous. - De Sartrouville.
00:37:17 - Non, c'est Jean-Etienne de Sartrouville.
00:37:19 Jean-Etienne, vous êtes avec nous.
00:37:21 Est-ce que vous avez révisé, Jean-Etienne ?
00:37:23 - Ben écoutez, j'ai essayé.
00:37:25 - Eh ben on verra. Allez tout de suite, le quiz de l'actu.
00:37:27 - Les vraies voix Sud Radio
00:37:29 Le quiz de l'actu.
00:37:31 - Et on démarre par un "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:37:33 Et on vous rappelle, Jean-Etienne,
00:37:35 c'est vous qui répondez en premier.
00:37:37 Si vous n'avez pas la bonne réponse, ce sont les vraies voix
00:37:39 qui s'y collent. Allez, question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:37:41 Réveillez-vous,
00:37:43 on est à 7% de chômage.
00:37:45 - Macron. - Bonne réponse
00:37:47 de Jean-Etienne. - C'est Emmanuel Macron.
00:37:49 Bravo, Jean-Etienne. - "Qui c'est qui
00:37:51 qui l'a dit ?" Là, c'est pas un "Qui c'est qui qui l'a dit",
00:37:53 c'est un "Qui c'est qui qui l'a répondu
00:37:55 au Président de la République ?"
00:37:57 C'est Emmanuel Macron qui s'est endormi depuis
00:37:59 2017, pas les Français.
00:38:01 - Hollande.
00:38:03 - Non. - Non. - Allez-y. - C'est un député.
00:38:05 - Un député...
00:38:07 - Bonparc ? - Non. - Non.
00:38:09 - Du Sud-Ouest. - Du Lot.
00:38:11 - Ah oui, euh... Pradier.
00:38:13 - Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:38:15 - Philippe Bilger. - Philippe Bilger
00:38:17 a été un poil plus rapide. - Question "Qui c'est qui
00:38:19 qui l'a dit sur la loi immigration
00:38:21 "il y aura plus de mineurs dans les
00:38:23 centres de rétention administrative ?"
00:38:25 - Euh... - Le Pen.
00:38:27 - Qui ça ? - Non.
00:38:29 - Darmanin. - Darmanin, bonne réponse.
00:38:31 - Gérald Darmanin, exactement.
00:38:33 Ministre de l'Intérieur. - Oh, d'Artigole.
00:38:35 "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:38:37 Le sujet, c'est de faire en sorte
00:38:39 que l'écologie ne soit plus un produit
00:38:41 luxe.
00:38:43 - Euh... Ah...
00:38:45 - Jean-Etienne ?
00:38:47 - C'est une ministre.
00:38:49 - Non, non, ça n'est pas...
00:38:51 - Agnès Tannier-Runacher. - Bonne réponse.
00:38:53 - Bravo ! - Égalité parfaite
00:38:55 entre toutes les vraies voix.
00:38:57 - Allez, "Qui c'est qui qui l'a dit
00:38:59 "au sujet du conflit au Proche-Orient ?
00:39:01 "Le grand vainqueur pour l'instant, c'est l'Iran."
00:39:03 - On va vous laisser marronner un petit peu, là.
00:39:07 - Euh...
00:39:09 - Allez, on va vous aider.
00:39:11 C'est un ancien
00:39:13 ministre des Affaires Étrangères.
00:39:15 - Épin ? - Épin. - Non.
00:39:17 - Juppé ? - Le Drian.
00:39:19 - Oui ! - Bonne réponse !
00:39:21 - Jean-Yves Le Drian, ancien ministre des Affaires Étrangères.
00:39:23 - Absolument.
00:39:25 - Allez, Jean-Etienne. - "Qui c'est qui qui l'a dit
00:39:27 "sur l'absence d'Emmanuel Macron au Congrès des maires ?
00:39:29 "Ce n'est pas l'alpha et l'oméga
00:39:31 "de la politique française. Le président
00:39:33 "n'a pas à être partout, tout le temps."
00:39:35 - Euh... - C'est un président...
00:39:37 - C'est Gabriel Attal ?
00:39:39 - Non, c'est un président de région.
00:39:41 - Région ? - Oui, il fait chaud.
00:39:43 - Il fait... Bah, c'est le...
00:39:45 C'est le gars qui a trahi, là...
00:39:47 - Ah, c'est votre point de vue ?
00:39:49 - Le président... Oui !
00:39:51 - Bah oui, comment il s'appelle ?
00:39:53 - Il a un nom de voiture.
00:39:55 - Celui que Lys... Non, on n'aime pas.
00:39:57 - Renaud Muselier.
00:39:59 - Muselier ! - Il a été plus rapide.
00:40:01 - C'est pour moi. Non, c'est pour moi !
00:40:03 Je lui ai donné... Attendez !
00:40:05 - La barre ! La barre ! Je veux la caméra !
00:40:07 - Non ! - Arbitrage vidéo.
00:40:09 - Arbitrage vidéo !
00:40:11 - On a eu la barre dans le casque.
00:40:13 - Chez les ruralistes, on ne peut pas tricher.
00:40:15 - Olivier Dardigolle gagnant, la barre à vérifier.
00:40:17 - On va passer le ralenti.
00:40:19 - Et c'est Benoît, bien sûr !
00:40:21 - Allez, allez, allez, allez...
00:40:23 Question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:40:25 Écoutez bien, Jean-Etienne.
00:40:27 La population palestinienne n'a pas à subir
00:40:29 les conséquences des crimes des terroristes.
00:40:31 - Jean-Etienne.
00:40:33 - Euh... Comment il s'appelle ?
00:40:35 - Comment elle s'appelle ?
00:40:37 - C'est une femme.
00:40:39 - Madame Colonna ?
00:40:41 - Non !
00:40:43 - C'était pas terminé avec l'auditeur !
00:40:45 - Non, il y avait un monsieur qui avait dit quelque chose.
00:40:47 - Non, non, non.
00:40:49 - La règle, c'est qu'il n'y a pas d'ordi.
00:40:51 - C'est moi qui ai le point.
00:40:53 - C'est moi qui ai le point.
00:40:55 - C'est un climat détestable.
00:40:57 - Olivier Dardigolle,
00:40:59 les règles changent en fonction de la situation
00:41:01 et géographique. On est dans le studio, là ?
00:41:03 Non. Bon, ça va, ça change.
00:41:05 "Qui c'est qui ?"
00:41:07 - Qui a le point ? - Philippe Cogne.
00:41:09 - Non, ça va. Tant que ça reste au Béarn.
00:41:11 - Il joue à domicile.
00:41:13 - "Qui c'est qui ?" qu'il a dit sur l'attaque à Crépole.
00:41:15 "Ceux qui nous gouvernent
00:41:17 crient à la récupération pour nous faire taire."
00:41:19 - Jean-Etienne.
00:41:23 - Jean-Etienne.
00:41:25 - Mélenchon. - Non. - Marine.
00:41:27 - Non. - Mardela. - Non.
00:41:29 - Chenu. - Non. - Philippe, c'est plus proche de vous.
00:41:31 - Plus proche de vous.
00:41:33 - Fioti. - Non. - Rotaio.
00:41:35 - Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:41:37 Qu'est-ce que ça veut dire "plus proche de vous" ?
00:41:39 - Il répond toujours Rotaio.
00:41:41 - Vous avez eu votre petite réunion ?
00:41:43 - Non, mais non.
00:41:45 Moi, j'ai Fioti, Rotaio
00:41:47 ou Pradier. - C'est pas possible d'être mauvais joueur.
00:41:49 - Qui a dit
00:41:51 "que la lumière soit et la lumière fut", il répond Rotaio.
00:41:53 - Allez, c'est la dernière question. - Alors, attention.
00:41:55 - "Qui c'est qui ?" qu'il a dit. "Je ne suis pas
00:41:57 favorable à une taxe sur les boissons sucrées.
00:41:59 Arrêtons de penser." - Thomas Kassner.
00:42:01 - Non !
00:42:03 - Il n'y a pas de règle, on n'est pas dans un studio
00:42:05 décidatif. - Jean-Etienne l'avait dit.
00:42:07 - Jean-Etienne l'avait dit.
00:42:09 - Jean-Etienne l'avait dit.
00:42:11 - Jean-Etienne l'avait dit.
00:42:13 - Je donne mon point à l'auditeur, à Jean-Etienne.
00:42:15 - Et c'est Filipe Olivier qui a gagné avec 3 points.
00:42:17 - Oh, non !
00:42:19 - Vous en avez 2.
00:42:21 - C'est très net.
00:42:23 - Mais c'est anormal. - Bravo, Jean-Etienne.
00:42:25 - Prosuivons l'émission dans un bon climat.
00:42:27 - Vous restez avec nous dans 10 minutes,
00:42:29 le tournotable de l'actu des vraies voix. Avec vous,
00:42:31 Olivier Gilles Gère, on parle de quoi ?
00:42:33 - Greta Thunberg. - Dans le micro.
00:42:35 - Greta Thunberg a perdu complètement
00:42:37 son or. - Avec vous, Olivier Gilles Gère.
00:42:39 - Si elle l'a jamais eue. - La PQR, la presse quotidienne
00:42:41 régionale, indispensable. - Avec
00:42:43 Philippe Coy, le président des Buralistes. - Les intempéries
00:42:45 qui touchent encore tous les Pas-de-Calais
00:42:47 et le commerce de proximité. - Allez, on fait une petite pause,
00:42:49 toujours en direct du Salon des Mères. - Yes !
00:42:51 - Merci de votre fidélité, à tout de suite.
00:42:53 - En direct du Salon des Mères,
00:42:55 depuis le stand de la Confédération nationale
00:42:57 des Buralistes,
00:42:59 les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:43:01 Philippe David, Cécile
00:43:03 de Ménibus.
00:43:05 - Et c'est une vraie joie d'être avec
00:43:07 les maires de France,
00:43:09 les 36 000 communes de ces
00:43:11 maires de France qu'on aime beaucoup. Vous savez que
00:43:13 Sud Radio est la radio des territoires.
00:43:15 On est toujours un petit peu partout
00:43:17 en France et quand on peut se déplacer avec
00:43:19 l'antenne, et en l'occurrence
00:43:21 avec Philippe David et les vraies voix, on est toujours très contents.
00:43:23 - Un plaisir. - En tout cas, là, nous sommes
00:43:25 au Salon des Mères de France et on est sur
00:43:27 le stand de la Confédération nationale des Buralistes. - Un plaisir partagé d'être aussi
00:43:29 chez les commerçants de proximité. Merci à Sud Radio.
00:43:31 - J'allais le dire, cette Confédération
00:43:33 des Buralistes de France,
00:43:35 avec Philippe Coy, justement,
00:43:37 qui est avec nous, président de cette Confédération
00:43:39 des Buralistes, Olivier D'Artigolle,
00:43:41 éditorialiste politique, et Philippe
00:43:43 Bilger, bien entendu, c'est notre
00:43:45 pilier, en fait. C'est notre
00:43:47 commèque de proximité, Philippe.
00:43:49 - Le vieux, quoi. - Non, pas du tout.
00:43:51 La jeunesse incarnée.
00:43:53 - Elle est adorable.
00:43:55 - Le top click.
00:43:57 - Les vraies voix Sud Radio,
00:43:59 c'est le top click. - Et c'est avec
00:44:01 Félix Mathieu. Bonsoir, Félix.
00:44:03 Et le périphérique
00:44:05 de Paris va passer à 50 km/h
00:44:07 situé après passer
00:44:09 les Jeux Olympiques.
00:44:11 - Dans Paris, à vélo,
00:44:13 on dépasse les autos. - Eh bien, oui.
00:44:15 Louis-Jo Dassin aurait sans doute écrit
00:44:17 "Autour de Paris, à vélo, on dépasse les autos"
00:44:19 s'il n'avait pas écrit sa complainte de l'heure de pointe
00:44:21 en 1972, soit
00:44:23 un an avant l'inauguration du périphérique
00:44:25 en 1973. - Faire le tour de Paris
00:44:27 en voiture, sans rencontrer
00:44:29 un seul feu rouge, ce ne sera plus
00:44:31 un rêve. - Paris, la grande ville, était en train
00:44:33 d'étouffer parmi ses millions de voitures.
00:44:35 - Ce boulevard périphérique est une des réalisations
00:44:37 les plus importantes de la France
00:44:39 moderne. Et les coûteuses,
00:44:41 2 milliards de francs, 55
00:44:43 millions le kilomètre, est souvent
00:44:45 critiquée. - Et oui, l'année des
00:44:47 50 ans du périphérique, la mairie de la
00:44:49 capitale annonce donc qu'il va passer
00:44:51 à 50 km/h. Tiens, tiens, réduction
00:44:53 de vitesse l'année prochaine, une fois
00:44:55 passés les Jeux Olympiques. Alors, à voir si
00:44:57 d'autres villes vont embrayer sur leur rocade
00:44:59 après la capitale. En tout cas, la municipalité
00:45:01 l'a annoncée en présentant son plan
00:45:03 climat tout à l'heure. La mauvaise qualité
00:45:05 de l'air provoque 1500 décès
00:45:07 prématurés par an. Rien qu'à Paris,
00:45:09 estime la mairie. Pour autant,
00:45:11 vous en doutez, l'annonce fait grogner
00:45:13 beaucoup de monde. On a par exemple Christophe
00:45:15 Robin qui partage une photo de Georges
00:45:17 Pompidou avec la fameuse citation
00:45:19 "Arrêtez d'emmerder les français".
00:45:21 Paul Sujit du Figaro grince
00:45:23 "L'avantage quand on rentre de
00:45:25 vacances, c'est qu'on a toujours plein de nouvelles idées".
00:45:27 Du coup, Anne Hidalgo vient d'annoncer qu'elle
00:45:29 limite le périph' à 50 km/h.
00:45:31 Et puis, le magistrat Charles
00:45:33 Prats lui pose une question plutôt
00:45:35 juridique. La vitesse sur le
00:45:37 périphérique de Paris est définie à l'article
00:45:39 R413-3 du Code
00:45:41 de la route. Je ne savais pas
00:45:43 qu'Anne Hidalgo avait compétence pour prendre un décret
00:45:45 au Conseil d'État, à moins qu'Emmanuel Macron
00:45:47 ait décidé de la nommer Premier Ministre.
00:45:49 Charles Prats qui, sans le vouloir, vient
00:45:51 de répondre à la question des vrais voix de tout à l'heure.
00:45:53 Finalement, à savoir, faut-il donner plus de pouvoir
00:45:55 au maire ? Eh bien, par exemple, le pouvoir de
00:45:57 réduire la vitesse sur le périph'.
00:45:59 Philippe Coy, une réaction. Descartes
00:46:01 disait "Je pense, donc je suis".
00:46:03 Anne Hidalgo, c'est "J'emmerde les
00:46:05 automobilistes, donc je suis".
00:46:07 Je suis celle qui fait chier tout le monde.
00:46:09 Voilà, excusez-moi de le dire parce qu'aujourd'hui
00:46:11 c'est... Ben, parlons vrai,
00:46:13 c'est l'émission. Donc, il faut le dire,
00:46:15 c'est une mesure qui n'a pas sa place.
00:46:17 De toute façon, le périph', déjà,
00:46:19 vous avez du mal à dépasser les 50 km/h.
00:46:21 C'est tout le temps embouteillé, sauf la nuit.
00:46:23 Alors, est-ce que c'est une mesure intelligente
00:46:25 qui s'approprie sur le
00:46:27 périph', je sais pas. Olivier Darcigouane.
00:46:29 Mon projet c'est "Emmerder les Français" où les parisiens
00:46:31 c'est le patron de programmes électoraux.
00:46:33 La première qui sera élue avec.
00:46:35 Vous voulez dire qu'Anne Hidalgo ne
00:46:37 suscite pas une approbation générale ?
00:46:39 Je vous laisse l'appréciation.
00:46:41 D'un coup, le langage sadié
00:46:43 apparaît. Je vais proposer
00:46:45 la limitation de vitesse à 50 km/h
00:46:47 pour les Airbus A350
00:46:49 qui vont vers Papé. Remarquez, c'est peut-être pour
00:46:51 les vélos électriques. Il y en a tellement. Elle a déjà
00:46:53 enlevé les trottinettes, il ne nous reste plus que les vélos.
00:46:55 Et autre sujet, en top tendance,
00:46:57 cette marche blanche à Romain Surizer
00:46:59 en hommage à Thomas Félix. Thomas,
00:47:01 16 ans, mort poignardé
00:47:03 lors de ce bal de Crépole dans la Drôme
00:47:05 dans la nuit de samedi à dimanche.
00:47:07 Sur les pancartes, des slogans comme "Thomas,
00:47:09 on t'aime" ou encore "Justice
00:47:11 pour Thomas". Les organisateurs de la marche
00:47:13 avaient appelé sur Facebook un rassemblement
00:47:15 apolitique. Par respect,
00:47:17 crie-t-il, pour la famille des milliers de personnes
00:47:19 dont ont répondu présents.
00:47:21 Il fallait soutenir cette famille
00:47:23 qui doit passer certains moments très
00:47:25 difficiles. La semaine dernière, on l'a vue avec
00:47:27 son papa. Simplement pour
00:47:29 les soutenir. Les gens
00:47:31 sont tous touchés. Ce qui s'est passé
00:47:33 n'aurait jamais dû se passer. Ça aurait pu être nos enfants,
00:47:35 mon fils. Je préfère qu'il reste
00:47:37 à la maison. C'est vrai que quand les enfants vont sortir,
00:47:39 on ne sera pas à l'abri.
00:47:41 Ça peut recommencer.
00:47:43 Un des participants à cette marche blanche à Romance
00:47:45 sur les airs, ici au micro AFP de Gwennel,
00:47:47 Vince Trétain. - Merci Félix Mathieu.
00:47:49 - Moi je voudrais pousser un coup de gueule
00:47:51 justement suite au drame de Thomas
00:47:53 sur le déni de réalité
00:47:55 dont on ne parle pas, qu'il y a encore
00:47:57 aujourd'hui en France, sur l'insécurité.
00:47:59 Oui, la France est bien en train de devenir
00:48:01 un coup de gorge et l'insécurité ne
00:48:03 relève pas du fantasme, n'en déplaise
00:48:05 au garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti.
00:48:07 Oui, les Français n'en peuvent plus et demandent
00:48:09 enfin une justice qui ne relève pas
00:48:11 de l'encouragement à la récidive,
00:48:13 comme à Nantes où un voyou qui a traîné un policier
00:48:15 sur 20 mètres lors d'un refus d'obtempérer
00:48:17 a été condamné à 35
00:48:19 heures de travaux d'intérêt général.
00:48:21 Vous avez bien entendu. Mais plus
00:48:23 que tout, il demande aux politiques, toutes
00:48:25 tendances confondues, d'appeler un voyou
00:48:27 un voyou et de défendre nos forces de l'ordre
00:48:29 qui sont les seules à lutter réellement
00:48:31 pour la sécurité des Français, les maires
00:48:33 étant en première ligne. Je suis certain
00:48:35 que ce coup de gueule, dont l'idée m'a été
00:48:37 soufflée par Cécile, avait toute sa place ici
00:48:39 au salon des maires. Vous êtes d'accord, Philippe Bidjaj ?
00:48:41 Vous auriez été un excellent avocat
00:48:43 général. En plus, vous avez raison.
00:48:45 Alors là, c'est formidable.
00:48:47 Prenez une photo, Philippe, c'est énorme.
00:48:49 Pour la fois qui dit du bien, quoi. Olivier Dardigolles.
00:48:51 Je crois nécessaire aujourd'hui
00:48:53 d'aller vers une forme d'observatoire
00:48:55 de la décision judiciaire. C'est-à-dire
00:48:57 il y a des dossiers très médiatisés.
00:48:59 Ce serait bien de
00:49:01 savoir au final quelles sont les décisions.
00:49:03 On nous dit que suite aux émeutes,
00:49:05 la main de la justice n'a pas tremblé.
00:49:07 Il me semble que ce soit vrai. C'était une parenthèse
00:49:09 miraculeuse.
00:49:11 Que la main des magistrats
00:49:13 n'a pas tremblé. Et en effet,
00:49:15 il faut qu'on puisse aller dans cette direction.
00:49:17 Philippe Coeil. D'abord, mes premières
00:49:19 pensées vont pour la famille de Thomas
00:49:21 et tous ses copains, qui étaient là réunis pour
00:49:23 un moment de liesse, de fête, et qui
00:49:25 se termine dans un drame. Je crois que
00:49:27 vous n'arrêtez pas de citer ces faits d'hier
00:49:29 qui nous touchent tous
00:49:31 dans notre quotidien. Donc, il y a trop
00:49:33 de violence. Tout à l'heure, vous faisiez allusion à une vidéo
00:49:35 qui tournait sur les réseaux sociaux.
00:49:37 Je crois qu'il faut revenir à la raison.
00:49:39 Peut-être à du dialogue,
00:49:41 à de la concertation, à des moyens mis en œuvre
00:49:43 pour qu'on n'ait plus à dénoncer ces faits
00:49:45 qui nous heurtent tous au quotidien.
00:49:47 Vous restez avec nous dans un instant.
00:49:49 Le tour de table de l'actu
00:49:51 des Vrais Voix. Avec vous, Philippe Bilger, on parle de quoi ?
00:49:53 Greta Thunberg, l'une des plus en odeur
00:49:55 d'écologie. Avec vous, Olivier Dardigolle ?
00:49:57 Indispensable presse quotidienne
00:49:59 régionale. Et Philippe Coil ?
00:50:01 Malheureusement, je serai un peu plus triste que mes collègues
00:50:03 sur les intempéries, ces commerces
00:50:05 qui aujourd'hui n'ont plus d'espoir à cause
00:50:07 de ces inondations. Et on pense bien à eux,
00:50:09 bien sûr. Et on est en direct
00:50:11 sur le Salon des Mers et on revient
00:50:13 dans un instant. On fait une petite pause. A tout de suite.
00:50:15 Avec Olivier Dardigolle qui est avec nous,
00:50:17 Philippe Bilger, bien entendu,
00:50:19 parce que c'est un peu la plaque tournante.
00:50:21 C'est ça. Comme c'est joliment
00:50:23 dit, ma chère. Oui, ça fait un peu
00:50:25 plaque tournante de la drogue.
00:50:27 C'est pas la plaque tectonique.
00:50:29 Mais, mais, mais, excusez-nous.
00:50:31 Mais c'est moi qui suis en addiction.
00:50:33 Philippe Bilger, pour nous, est une drogue.
00:50:35 On a du mal à s'en passer. Voilà.
00:50:37 Vous pourriez accentuer
00:50:39 cette dépendance. J'arrête pas de dire
00:50:41 que vous êtes son héroïne. Mais, mais oui.
00:50:43 Oh ! C'est bon. Elle est
00:50:45 très bonne. J'ajoute pas pour
00:50:47 une fois. Tout de suite, le tour de table
00:50:49 de l'actu des rôles. Elle est remarquable.
00:50:51 Oh, dites,
00:50:53 je vais envoyer les actualités. Vous venez les voir
00:50:55 dans la cabine. Je vais vous raconter une histoire
00:50:57 pas banale. Et vous, vous me racontez
00:50:59 pas votre petite journée ?
00:51:01 On a assez perdu le temps comme ça.
00:51:03 Le tour de table de l'actualité.
00:51:05 Et Philippe Bilger, vous voulez parler de Greta Thunberg
00:51:07 qui n'est plus tout à fait en odeur de
00:51:09 Sainté. Oui, parce que
00:51:11 elle déçoit Friday for
00:51:13 Fodder. Pardonnez-moi, je n'ai pas
00:51:15 l'accent de Philippe
00:51:17 David et les verres allemands
00:51:19 parce qu'en réalité, depuis
00:51:21 quelques mois, et notamment
00:51:23 depuis le 7 octobre,
00:51:25 au lieu de s'occuper d'écologie,
00:51:27 elle a adopté,
00:51:29 elle a adhéré, sans nuance
00:51:31 à la cause palestinienne
00:51:33 puisqu'elle n'a même pas pris la peine
00:51:35 de dénoncer le massacre et la barbarie
00:51:37 du 7 octobre.
00:51:39 On lui reproche d'avoir,
00:51:41 en quelque sorte, abandonné l'écologie
00:51:43 pour s'engager dans
00:51:45 un combat infinement douteux
00:51:47 puisque je pourrais, au risque
00:51:49 de rallonger les vraies voix,
00:51:51 donner quelques exemples de son
00:51:53 adhésion à la cause palestinienne
00:51:55 qui l'a conduite, par exemple,
00:51:57 à se montrer enquêtif,
00:51:59 montrer à quel point
00:52:01 elle partage, au fond,
00:52:03 l'idéologie meurtrière
00:52:05 du Hamas. Et donc, je pense,
00:52:07 je n'ai jamais été un enthousiaste
00:52:09 de l'écologiste,
00:52:11 mais là, je pense qu'à mon avis,
00:52:13 l'aura est complètement dissipée.
00:52:15 Olivier Dardigolles.
00:52:17 On peut défendre la cause palestinienne
00:52:19 sans que ce combat
00:52:21 n'apparaisse douteux,
00:52:23 à condition, bien évidemment,
00:52:25 de dénoncer très clairement,
00:52:27 très fortement,
00:52:29 les massacres du Hamas du 7 octobre.
00:52:31 Donc, le fait qu'une personne
00:52:33 de sensibilité écologique
00:52:35 sur un combat environnemental
00:52:37 puisse, aujourd'hui, s'exprimer
00:52:39 sur la question
00:52:41 du Proche-Orient et, pour le coup,
00:52:43 la cause palestinienne ne me paraît pas suspect.
00:52:45 Mais, encore une fois, j'écoute attentivement
00:52:47 ce que dit mon ami Philippe Bilger
00:52:49 et si elle n'a pas eu de parole publique
00:52:51 concernant le 7 octobre, là, il y a problème.
00:52:53 Philippe Coy.
00:52:55 Philippe Coy. Écoutez, je serais très réservé sur ce sujet,
00:52:57 bien évidemment, je pense que l'écologie
00:52:59 est un sujet qui embarque tout le monde,
00:53:01 mais par contre, il faut savoir tenir sa place
00:53:03 et, bien évidemment, penser à toutes les victimes
00:53:05 du 7 octobre et ne pas tout confondre
00:53:07 dans un idéal de combat.
00:53:09 Et, Cécile, si je peux ajouter un mot,
00:53:11 pour aller vite,
00:53:13 j'ai parlé de la cause palestinienne,
00:53:15 mais j'aurais pu rajouter
00:53:17 des exemples concrets
00:53:19 où elle dépasse l'adhésion à la cause palestinienne,
00:53:21 comme l'a dit, avec beaucoup de sagesse,
00:53:23 Olivier,
00:53:25 qui devient, en fait,
00:53:27 le sage de cette émission, quand il est là.
00:53:29 - Non, n'exagérons pas non plus, déjà,
00:53:31 il a le boulard.
00:53:33 - Non, mais c'est pas grave,
00:53:35 il l'a, mais il le perd après
00:53:37 avoir gagné au jeu dans des conditions
00:53:39 discutées. - Vous avez remarqué que ses lunettes
00:53:41 s'écartent tellement,
00:53:43 qu'il ne pourra plus les mettre. Olivier Dardigolle,
00:53:45 pour revenir avec un petit peu de sérieux,
00:53:47 vous voulez saluer les journalistes de la presse quotidienne
00:53:49 et régionale. Difficile
00:53:51 aujourd'hui pour cette presse.
00:53:53 - Oui, on débat beaucoup des médias,
00:53:55 et je réfléchissais ce matin,
00:53:59 justement, à la PQR. On commence
00:54:01 très certainement avec Philippe,
00:54:03 nos journées, je ne sais pas si tu le fais toujours,
00:54:05 - Philippe Coil. - Oui, par un petit coup d'œil sur
00:54:07 la une de la République des Pyrénées,
00:54:09 ou de Sud-Ouest, Béarn et Soule,
00:54:11 mais on pourrait aussi parler de Ouest-France,
00:54:13 de la Voie du Nord, Dauphiné-Libéré,
00:54:15 de la montagne, la dépêche du Midi,
00:54:17 je voulais terminer
00:54:19 avec la dépêche.
00:54:21 C'est à la fois, bien sûr,
00:54:23 une information générale,
00:54:25 mais moi j'ai souvenir de mes grands-parents
00:54:27 qui regardaient toujours l'État civil, l'État civil
00:54:29 qui est toujours présent dans la PQR, naissance,
00:54:31 mariage et décès.
00:54:33 C'est la vie des communes,
00:54:35 c'est ce que j'appelle
00:54:37 les héros du quotidien, de la proximité,
00:54:39 les militants, les responsables associatifs,
00:54:41 les bénévoles sportifs,
00:54:43 - Tout le tissu local, quand même.
00:54:45 - Oui, tout le tissu local,
00:54:47 et il y a derrière ça,
00:54:49 des femmes et des hommes qui font ces métiers,
00:54:51 qui sont parfois d'ailleurs des localiers
00:54:53 de la presse quotidienne régionale,
00:54:55 qui ont la passion de l'information,
00:54:57 et donc, bon,
00:54:59 je vous donne deux ou trois titres,
00:55:01 deux ou trois titres,
00:55:03 glanés ce matin dans ma PQR
00:55:05 départementale,
00:55:07 un vote organisé pour choisir
00:55:09 le béarnais de l'année,
00:55:11 une personne ivre, malheureusement,
00:55:13 qui a refusé de s'arrêter, il ne faut pas le faire,
00:55:15 mais il s'est arrêté, puisqu'il a percuté
00:55:17 la voiture de police, donc d'une certaine manière,
00:55:19 il a dû s'arrêter, un sujet plus sérieux
00:55:21 avec Sanofi sur le bassin de lac,
00:55:23 avec peut-être une causalité
00:55:25 entre les rejets de l'usine
00:55:27 et des maladies, bon, c'est cette richesse
00:55:29 de la PQR, et je vous souhaite
00:55:31 parler d'eux aujourd'hui.
00:55:33 - Il y a 20 ans,
00:55:35 j'avais été le conseiller
00:55:37 de la PQR à Paris,
00:55:39 et j'avais toujours
00:55:41 constaté, comme vous,
00:55:43 me semble-t-il, Olivier,
00:55:45 que la PQR était une presse
00:55:47 très remarquable, pas seulement
00:55:49 à cause de sa proximité, mais
00:55:51 paradoxalement, dans l'univers médiatique,
00:55:53 à cause de sa modestie,
00:55:55 par rapport à l'arrogance
00:55:57 de la presse nationale, et ça n'a
00:55:59 pas changé. - Philippe Coil, quand on pense
00:56:01 que le plus gros tirage du journaux
00:56:03 en France, c'est Ouest France,
00:56:05 c'est pas titre nationaux...
00:56:07 - Alors, je vais juste rebondir, parce que forcément,
00:56:09 la PQR me cause, en tant que débitant
00:56:11 de tabac et diffuseur de presse, c'est
00:56:13 le café du matin avec ce journal,
00:56:15 celui qui amène l'information, celui,
00:56:17 celle qui est, celle de la proximité
00:56:19 de l'humain, du correspondant
00:56:21 local qui parle de la fête locale,
00:56:23 du marché, des événements,
00:56:25 oui, tu faisais état
00:56:27 du regard sur l'état civil,
00:56:29 de tout ce qui se passe là,
00:56:31 on a besoin de la soutenir, elle est,
00:56:33 pour nous, un ciment de la relation
00:56:35 du quotidien, et notamment, du petit
00:56:37 café sur nos comptoirs.
00:56:39 Pour revenir à mon sujet qui était... - Ah, c'est après ?
00:56:41 - Oui, c'était après, c'est pour laisser quelques minutes.
00:56:43 C'est après ? - Ah bah oui, c'est après,
00:56:45 parce que là, on fait la pub et vous faites la pub.
00:56:47 - Alors, je reviens. - Parce que vous, vous avez bien
00:56:49 de la pub chez les Buralistes. - Mais on fait tout.
00:56:51 - Et bah nous aussi. - Bah allez, pub, et à tout à l'heure.
00:56:53 - Allez, à tout de suite.
00:56:55 En direct du Salon des maires,
00:56:57 depuis le stand de la Confédération
00:56:59 Nationale des Buralistes,
00:57:01 les vraies voix suivent radio
00:57:03 17h20, Philippe David,
00:57:05 Cécile de Ménibus.
00:57:07 - Et pour vous expliquer,
00:57:09 les vraies voix sont un petit peu partout en France,
00:57:11 dans les territoires, et c'est ce qui nous plaît,
00:57:13 aller au plus proche des gens,
00:57:15 au plus proche des événements, et cet
00:57:17 événement des maires de France est
00:57:19 vraiment très important, 36 000 communes
00:57:21 aujourd'hui, des maires, des associations,
00:57:23 et surtout des...
00:57:25 des entreprises, comme les Buralistes,
00:57:27 la Confédération des Buralistes,
00:57:29 avec nous, 23 500
00:57:31 Buralistes en France, on en reparlera
00:57:33 entre 19h et 20h, puisque nous sommes
00:57:35 accueillis ici avec Philippe Coil,
00:57:37 qui est le président de la Confédération des Buralistes
00:57:39 de France, avec Olivier Dartigolle,
00:57:41 qui n'a jamais été maire et qui
00:57:43 aimerait beaucoup, avec Philippe Bilger,
00:57:45 qui n'a jamais été maire et qui aimerait
00:57:47 beaucoup, et... Pardon ?
00:57:49 - Non, jamais. - Vous n'aimeriez pas
00:57:51 être maire ? - Non, plus maintenant.
00:57:53 - Ah moi j'aurais adoré. - Je suis trop bien avec vous.
00:57:55 - Non, bah...
00:57:57 Ca y est, ils sont partis en vrille.
00:57:59 Philippe Coil, les petits commerçants
00:58:01 qui ont beaucoup pâti pendant
00:58:03 ces derniers temps, avec ces changements
00:58:05 climatiques, les inondations,
00:58:07 et ça a été pour... un désastre,
00:58:09 d'abord pour les habitants, mais
00:58:11 aussi pour les petits commerçants, dont
00:58:13 beaucoup ont perdu la totalité
00:58:15 de ce qu'ils avaient.
00:58:17 - Ecoutez, je voulais juste faire cette intervention,
00:58:19 parce que nous sommes tous affectés par ces images
00:58:21 que nous voyons. Les retours que j'ai de mes
00:58:23 collègues sur le territoire, d'avoir
00:58:25 ces commerces détruits. Alors bien évidemment,
00:58:27 je pense à tous les habitants, notamment du Pas-de-Calais,
00:58:29 mais pas que. On a vu que malheureusement ces
00:58:31 intempéries ont touché d'autres territoires,
00:58:33 mais aujourd'hui, tout particulièrement le Pas-de-Calais,
00:58:35 avec ces commerçants qui ont toute une
00:58:37 vie qui est partie avec
00:58:39 ces inondations. Comment se reconstruire ?
00:58:41 Comment croire en l'avenir ? Cette force
00:58:43 nécessaire à redémarrer,
00:58:45 à attendre qu'il y ait des jours meilleurs,
00:58:47 et je dis cela notamment pour le réseau
00:58:49 de Buralisme, mais pour tous les commerçants.
00:58:51 On a vu des boulangers qui avaient
00:58:53 tout investi, des jeunes qui s'étaient
00:58:55 mis vraiment, je dirais,
00:58:57 dans le rouge pour l'investissement, et qui
00:58:59 se voient aujourd'hui détruits
00:59:01 par ces inondations. Cela fait suite
00:59:03 après de nombreuses nuits compliquées,
00:59:05 celle des émeutes, qui a touché
00:59:07 beaucoup de commerçants. 1500
00:59:09 commerces détruits à l'époque des émeutes,
00:59:11 ça fait beaucoup, et j'ai une pensée
00:59:13 ce soir très émue pour tous
00:59:15 ces collègues buralistes, mais en tous les cas
00:59:17 commerçants, qui se sont engagés, qui font
00:59:19 vivre un village, qui sont ce lien social,
00:59:21 et qui aujourd'hui n'ont peu d'espoir.
00:59:23 Mais Philippe Coil, on peut remonter un petit peu plus
00:59:25 en avant,
00:59:27 le Covid,
00:59:29 les manifestations,
00:59:31 en fait c'est une succession finalement
00:59:33 de drames, qui aujourd'hui
00:59:35 doivent faire douter certains de dire
00:59:37 "je ne ferai jamais ce métier".
00:59:39 Ça peut faire vaciller des décisions, ça peut faire
00:59:41 changer des orientations, en tous les
00:59:43 cas, pour ce qui est de notre réseau, nous sommes
00:59:45 à côté, ou aux côtés de tous ces
00:59:47 collègues entrepreneurs qui ont besoin du soutien,
00:59:49 qui ont besoin de redémarrer parce que
00:59:51 nous sommes ce coeur battant d'un village,
00:59:53 c'est pour les métiers de bouche ce qui
00:59:55 donne le pain, la viande,
00:59:57 tout ce qui est nécessaire pour
00:59:59 le bien-être de chacun, donc j'ai une forte
01:00:01 pensée, on fera tout ce qui est
01:00:03 en notre pouvoir pour accompagner tous ces
01:00:05 commerçants qui ont besoin demain de
01:00:07 réouvrir, d'activer, je dirais
01:00:09 ce lien social et cette économie
01:00:11 des territoires. Olivier D'Artigone, est-ce que
01:00:13 face à de tels drames, la solidarité
01:00:15 nationale joue vraiment à plein ?
01:00:17 D'abord, sur le premier moment, ce que dit Paf
01:00:19 Fipkoy, mais nous on le connaît bien en Béarn, il le dit pas parce qu'il est
01:00:21 pudique et discret, c'est aussi quelqu'un
01:00:23 qui quand il y a un coup dur, qui frappe
01:00:25 un burealiste, il est là physiquement
01:00:27 le lendemain matin, physiquement.
01:00:29 Ça c'est vrai. On en avait parlé avant l'émission
01:00:31 et on sait que Fipkoy est quelqu'un de
01:00:33 très bien et qu'il le dit pas par pudeur.
01:00:35 Et je peux vous dire, dans des familles,
01:00:37 son nom, par rapport à
01:00:39 ce qu'il fait dans ces moments-là, très
01:00:41 concrètement et sans médiatiser ce qu'il
01:00:43 fait, c'est quelqu'un qui
01:00:45 compte beaucoup pour ce réseau.
01:00:47 C'est sa première chose. La seconde chose, c'est que
01:00:49 il y a bien sûr
01:00:51 une forme, je vais pas dire de résilience,
01:00:53 mais voir ces commerces qui prennent tout ça
01:00:55 sur la tête et de voir ces familles,
01:00:57 ces commerçants dire "bon allez,
01:00:59 on se laisse pas abattre,
01:01:01 on essaye
01:01:03 de se relever, toujours cette
01:01:05 énergie intacte,
01:01:07 c'est souvent, moi je ne sais
01:01:09 pas d'où elle peut venir,
01:01:11 si ce n'est d'une volonté
01:01:13 aussi d'être entrepreneur, c'est-à-dire de dire
01:01:15 "on va y arriver".
01:01:17 On n'a pas le choix, en plus.
01:01:19 C'est un service, je peux dire, Olivier, des fois, parce qu'il faut
01:01:21 aller de l'avant, il y a des emprunts,
01:01:23 il y a des familles à nourrir
01:01:25 et il y a aussi un service à rendre à des clients.
01:01:27 Il y a des choses touchantes, concernant,
01:01:29 puisqu'ils donnent beaucoup pour la proximité,
01:01:31 c'est aussi des commerçants qui,
01:01:33 dans ces moments-là, reçoivent beaucoup
01:01:35 de leur clientèle et au-delà
01:01:37 de solidarité ou villageoise ou territoriale.
01:01:39 C'est-à-dire, dans ces moments-là,
01:01:41 ils doivent aussi ressentir
01:01:43 et recevoir ce qu'ils ont donné
01:01:45 tout au long de leur vie, parfois, de commerçants.
01:01:47 C'est un peu les psys du village, quelque part.
01:01:49 C'est un peu, pardon ? Les psys du village.
01:01:51 Ah ben, vous savez, c'est
01:01:53 une des plus grandes qualités du commerçant de proximité.
01:01:55 Et notamment quand vous avez un bar-tabac,
01:01:57 c'est là où, je le disais tout à l'heure
01:01:59 dans l'antenne, tout le monde vient raconter
01:02:01 ses difficultés,
01:02:03 ses douleurs, mais aussi
01:02:05 il vient se réconforter à travers
01:02:07 cet échange social indispensable.
01:02:09 - Regardez, Philippe, il gère les fins.
01:02:11 - Philippe, vous avez eu un point de vue
01:02:13 très intéressant, très émouvant.
01:02:15 Et ce qui me frappe,
01:02:17 c'est que ce que vous avez dit,
01:02:19 j'ai pu remarquer que c'était vrai.
01:02:21 Et au moment où j'allais
01:02:23 avoir la parole, je voulais
01:02:25 commencer, comme d'habitude, par tenir
01:02:27 un propos foireux.
01:02:29 Je voulais vous reprocher de m'obliger
01:02:31 à penser, alors que vous nous aviez
01:02:33 offert de l'excellente charcuterie.
01:02:35 - Mais vous avez eu parfaitement raison.
01:02:37 - C'est le sens de l'accueil,
01:02:39 en tous les cas, ces mots que j'ai eus
01:02:41 sont vraiment très sincères
01:02:43 par rapport à ce que je vois, ce que j'entends
01:02:45 et l'accompagnement qu'on essaye de faire.
01:02:47 Parce que je sais ce que c'est d'entreprendre,
01:02:49 ça fait 35 ans que je le fais
01:02:51 et j'ai beaucoup de solidarité et d'humilité
01:02:53 pour mes copains. - Philippe Coil,
01:02:55 sur tous ces commerces qui ont
01:02:57 subi d'énormes dégâts,
01:02:59 les aides, c'est quoi ?
01:03:01 L'assurance, c'est quoi ?
01:03:03 C'est quoi finalement le calendrier qui arrive là ?
01:03:05 - Alors, ce qui avait été exceptionnel pour
01:03:07 le cadre des émeutes par rapport aux
01:03:09 burealistes, il y a eu un soutien massif et exceptionnel
01:03:11 de la part de l'Etat et de notre
01:03:13 ministère de 10 000 euros pour tous les
01:03:15 burealistes qui avaient été fermés minimum
01:03:17 3 jours et je tiens à saluer cette mesure
01:03:19 immédiate, mise en oeuvre, très simple.
01:03:21 On parlait tout à l'heure de la simplification
01:03:23 administrative, c'est nous qui avons pris
01:03:25 le pilotage de cette opération et on a
01:03:27 accompagné 317 burealistes
01:03:29 qui ont été dans ce cas de figure
01:03:31 et certaines n'ont toujours pas réouvert.
01:03:33 Donc aujourd'hui, c'est avoir cette proximité, ce lien,
01:03:35 cet accompagnement nécessaire
01:03:37 avec des commerçants, une vision
01:03:39 et un développement.
01:03:41 - Allez, vous restez avec nous, on va faire
01:03:43 une petite pause, dans un instant on va
01:03:45 revenir sur le coup de projecteur des
01:03:47 vrais voies. Israël et le Hamas ont
01:03:49 conclu donc un accord, 50
01:03:51 otages retenus à Gaza doivent être libérés
01:03:53 en échange de prisonniers palestiniens
01:03:55 et d'une trêve de 4 jours, 50 otages
01:03:57 libérés pour environ 245
01:03:59 personnes enlevées par le Hamas
01:04:01 lors de l'attaque le 7 octobre.
01:04:03 On en parle dans quelques instants
01:04:05 avec notre invité Alain Raudier,
01:04:07 ex-officier supérieur des GSE,
01:04:09 directeur adjoint
01:04:11 du Centre français de recherche sur le renseignement
01:04:13 qui était avec nous et on en parle
01:04:15 avec lui dans un instant, à tout de suite.
01:04:17 En direct du Salon des Mers, depuis
01:04:19 le stand de la Confédération Nationale
01:04:21 des Burealistes, les vraies
01:04:23 voix sur le radio, 17h20,
01:04:25 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:04:27 Et si vous avez
01:04:29 la chance d'être à la
01:04:31 porte de Versailles, au Salon des Mers,
01:04:33 on serait ravis de vous accueillir
01:04:35 sur le stand de la Confédération
01:04:37 des Burealistes de France.
01:04:39 Très gentiment invité par
01:04:41 forcément les Burealistes et avec
01:04:43 le président des Burealistes, Philippe Coil, qui était avec nous,
01:04:45 Olivier Darcigol, éditorialiste
01:04:47 politique et Philippe Bilger
01:04:49 et vous, au 0826
01:04:51 300 300, avec Philippe David,
01:04:53 on vous souhaite la bienvenue, tout de suite le coup de projecteur
01:04:55 des vraies voix.
01:04:57 Les vraies voix sur le radio, le coup de projecteur
01:04:59 des vraies voix.
01:05:01 Et Israël et le Hamas ont donc conclu
01:05:03 un accord, 50 otages retenus à Gaza
01:05:05 doivent être libérés en échange de prisonniers
01:05:07 palestiniens et d'une trêve de 4 jours,
01:05:09 50 otages libérés pour environ
01:05:11 240 personnes enlevées par le Hamas
01:05:13 lors de l'attaque du 7 octobre.
01:05:15 Oui, 50 otages
01:05:17 sur 240, peut-on parler de victoire ou juste
01:05:19 de petite victoire ?
01:05:21 Pensez-vous qu'il sera possible, à force de
01:05:23 négociations, d'obtenir la libération de tous les
01:05:25 otages ? Est-ce qu'on doit négocier avec le
01:05:27 Hamas, qui faut-il le rappeler, une organisation
01:05:29 terroriste ? Venez nous donner
01:05:31 votre avis au 0826 300
01:05:33 300. Et le Hamas avait particulièrement
01:05:35 besoin de cette trêve, selon Olivier
01:05:37 Bavinshove, qui était l'ancien
01:05:39 chef d'état-major de la Force internationale
01:05:41 de l'Entend, on l'écoute, c'était ce matin sur Sud Radio.
01:05:43 Ah, il y a un problème de son, à priori.
01:05:49 On me dit qu'il y a un petit problème de son.
01:05:51 On va en parler avec Alain Rodier, ex-officier
01:05:53 supérieur de la DGSE, directeur adjoint
01:05:55 du Centre français de recherche sur le
01:05:57 renseignement. Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:05:59 Bonsoir. On revient à...
01:06:01 On fait un petit tour de table avec Philippe
01:06:03 Bilger sur ces otages, cette négociation
01:06:05 Philippe, avec
01:06:07 le Hamas.
01:06:09 Finalement, 50 otages vont être
01:06:11 libérés. Est-ce que, finalement,
01:06:13 on sort un petit peu de ce conflit ?
01:06:15 Alors, Cécile, Philippe,
01:06:17 je sais...
01:06:19 Je sais que je vais faire
01:06:21 dans un humanisme un peu confortable
01:06:23 une bonne conscience, aisée,
01:06:25 mais j'ai bien
01:06:27 conscience qu'il est difficile
01:06:29 de dialoguer, même pour des motifs
01:06:31 humanitaires, avec une organisation
01:06:33 terroriste.
01:06:35 J'ai bien conscience des limites
01:06:37 de cette opération humanitaire,
01:06:39 puisque, vous l'avez rappelé,
01:06:41 il y a des otages qui ne vont pas
01:06:43 être tous libérés. Les modalités
01:06:45 vont être complexes. J'ai bien
01:06:47 conscience, également, de ma naïveté,
01:06:49 puisque j'étais persuadé,
01:06:51 bêtement, qu'en réalité,
01:06:53 cette opération humanitaire
01:06:55 pourrait ouvrir
01:06:57 la voie, demain,
01:06:59 à quelque chose qui ressemblerait
01:07:01 presque à un cessez-le-vœu.
01:07:03 Mais j'admets toutes ces erreurs
01:07:05 et ces insuffisances
01:07:07 de ma part,
01:07:09 mais je dis simplement
01:07:11 que ce qui se passe en ce moment,
01:07:13 aussi limité que ce soit,
01:07:15 c'est une bonne chose, même si
01:07:17 ça va durer durant 4 jours.
01:07:19 - Olivier Dardigolles. - Oui, on pense,
01:07:21 on pense bien évidemment
01:07:23 à ces 50 familles,
01:07:25 à ces 50 otages,
01:07:27 dont il semblerait une majorité
01:07:29 d'enfants et de personnes
01:07:31 en très grande difficulté
01:07:35 sur le plan sanitaire.
01:07:37 C'est bien sûr une bonne nouvelle.
01:07:39 La place à telle à vivre,
01:07:41 qu'occupent les familles,
01:07:43 il faut d'ailleurs dire que c'est les familles
01:07:45 qui ont beaucoup pesé avec
01:07:47 l'administration américaine.
01:07:49 Ça c'est une première chose, mais bien évidemment,
01:07:51 on imagine bien que le Hamas
01:07:53 va en faire une opération de communication
01:07:55 et donc ça,
01:07:57 ça tord le ventre,
01:07:59 en effet, mais dans tout
01:08:01 conflit, il y a
01:08:03 des moments où il faut aussi
01:08:05 savoir discuter avec
01:08:07 l'ennemi, quand bien même
01:08:09 l'ennemi là est
01:08:11 bien fréquentable et misérable.
01:08:13 Philippe Coil, c'est un début
01:08:15 de désescalade ?
01:08:17 J'ose l'espérer et le comprendre ainsi,
01:08:19 c'est un premier pas,
01:08:21 certainement, comme le disait Philippe Bilger,
01:08:23 pas assez suffisant, bien évidemment,
01:08:25 derrière il y a des familles, il y a de la détresse,
01:08:27 c'est un dialogue qui s'est ouvert,
01:08:29 il faut continuer, il faut aller jusqu'au bout
01:08:31 et il faut que chaque otage soit libéré
01:08:33 pour retrouver la sérénité dans ce conflit du Proche-Orient.
01:08:35 Alaa Rodier, ex-officier
01:08:37 supérieur de la DGSE et directeur adjoint
01:08:39 du Centre français de recherche sur le renseignement,
01:08:41 est-ce que quand on écoute
01:08:43 ce que disent les journaux
01:08:45 conservateurs israéliens, ils disent
01:08:47 qu'ils ont raison d'être opposés
01:08:49 finalement catégoriquement à cet accord
01:08:51 pour les otages ?
01:08:53 ...
01:08:55 Alaa Rodier ?
01:08:57 Alaa Rodier, est-ce que vous êtes avec nous ?
01:08:59 ...
01:09:01 Ah, il n'est pas là.
01:09:03 Philippe Bilger,
01:09:05 on a parlé justement, comme le disait
01:09:07 Cécile, il y a des gens en Israël qui disent
01:09:09 qu'il ne faut pas négocier avec le Hamas,
01:09:11 qu'est-ce que vous en pensez ?
01:09:13 Alors, qui pourrait se permettre
01:09:15 de l'extérieur,
01:09:17 ignorant de la réalité
01:09:19 israélienne,
01:09:21 de dire
01:09:23 péremptoirement "ils ont tort".
01:09:25 Je crois tout de même que
01:09:27 avec les insuffisances que je viens
01:09:29 d'évoquer, cet extrémisme
01:09:31 de la rigueur
01:09:33 n'a pas de sens parce que ce qui compte
01:09:35 comme l'a dit Olivier et notre ami Philippe
01:09:37 c'est de sauver
01:09:39 autant qu'on peut les otages
01:09:41 et les enfants. Après, on verra.
01:09:43 On va réécouter ce son
01:09:45 qu'on voulait vous présenter tout à l'heure
01:09:47 d'Olivier de Pachin-Chauve
01:09:49 qui était ce matin
01:09:51 sur Sud Radio.
01:09:53 Écoutez.
01:09:55 Le Hamas a intérêt probablement à cette trêve
01:09:57 parce qu'il a besoin de compter ses hommes.
01:09:59 Il s'est passé une profonde déstructuration
01:10:01 de salles à portée des coups très durs.
01:10:03 En surface,
01:10:05 sous la surface, des coups ciblés.
01:10:07 Évidemment, c'est une déstructuration
01:10:09 très importante des réseaux du Hamas
01:10:11 à laquelle nous avons assisté.
01:10:13 Il a surtout certainement besoin de faire
01:10:15 un état des lieux, des forces qui lui restent.
01:10:17 Elles sont importantes encore.
01:10:19 Elles sont très significatives.
01:10:21 Mais il a besoin de restructurer
01:10:23 à la fois ses circuits logistiques,
01:10:25 peut-être réorganiser son dispositif
01:10:27 défensif, d'abandonner
01:10:29 telle ou telle partie.
01:10:31 Est-ce que, Alain Rodier,
01:10:33 vous êtes ex-officier supérieur de la DGSE,
01:10:35 est-ce que vous êtes d'accord avec
01:10:37 les propos qui viennent d'être tenus
01:10:39 de l'ancien chef d'état-major de la force internationale
01:10:41 de l'OTAN ?
01:10:43 Je n'ai pas tout entendu, mais ça me semble
01:10:45 tout à fait logique.
01:10:47 Il disait que finalement, le Hamas
01:10:49 avait besoin de 4 jours
01:10:51 parce que c'était très compliqué pour eux
01:10:53 et qu'ils avaient perdu beaucoup de choses.
01:10:55 Et c'était peut-être une façon, finalement,
01:10:57 c'était le moment de négocier pour eux.
01:10:59 Oui, c'est...
01:11:01 De toute façon,
01:11:03 il faut négocier
01:11:05 à un moment ou à un autre.
01:11:07 De toute façon, les deux côtés
01:11:09 ont ce besoin.
01:11:11 L'État d'Israël a ce besoin
01:11:13 parce qu'il a une grosse
01:11:15 pression qui lui est mise dessus,
01:11:17 surtout par les Américains.
01:11:19 Donc,
01:11:21 des deux côtés,
01:11:23 ces négociations étaient indispensables.
01:11:25 Alain Rodier,
01:11:27 une question. On a beaucoup parlé du rôle
01:11:29 joué par le Qatar
01:11:31 dans la libération à venir
01:11:33 des 50 premiers otages.
01:11:35 Vous qui êtes un spécialiste du Proche et du Moyen-Orient,
01:11:37 expliquez-nous, parce que le Qatar,
01:11:39 quand on regarde la carte, c'est un tout petit État
01:11:41 qui n'a pratiquement pas de pétrole,
01:11:43 par contre qui regorge de gaz.
01:11:45 Quel rôle joue le Qatar exactement ?
01:11:47 Le Qatar
01:11:49 accueille
01:11:51 depuis des années
01:11:53 des représentations des frères musulmans.
01:11:55 Donc,
01:11:57 on peut dire
01:11:59 que c'est un point d'ancrage
01:12:01 pour cette organisation.
01:12:03 Je rappelle aussi que le Qatar est tout de même
01:12:05 relativement "proche"
01:12:07 de l'Iran.
01:12:09 Donc, ça devient un
01:12:11 carrefour incontournable pour
01:12:13 tous
01:12:15 les États qui veulent
01:12:17 négocier avec
01:12:19 des groupes qui sont proches,
01:12:21 soit de l'Iran, c'est le cas
01:12:23 du Hamas,
01:12:25 ou d'autres. Donc, le Qatar
01:12:27 est devenu incontournable.
01:12:29 Et on l'avait bien vu, d'ailleurs,
01:12:33 aussi avec les talibans,
01:12:35 à un moment,
01:12:37 c'est là où se sont négociés
01:12:39 les accords, je dirais,
01:12:41 de fait pour l'Afghanistan.
01:12:43 Olivier D'Artigolle
01:12:45 veut réagir. Oui, mais le Qatar,
01:12:47 on ne le découvre pas. D'abord, on sait
01:12:49 très bien que la branche politique du Hamas
01:12:51 est au Qatar, aujourd'hui.
01:12:53 Ils font d'ailleurs des conférences de presse quand ils quittent
01:12:55 leur villa
01:12:57 sous air conditionné. C'est une réalité.
01:12:59 Il faut aussi la dire
01:13:01 telle qu'elle est. Le Qatar
01:13:03 s'est renforcé sur le plan
01:13:05 des enjeux énergétiques, vous l'avez
01:13:07 dit, Philippe David,
01:13:09 suite aux conséquences, aux effets
01:13:11 dominos de la crise ukrainienne,
01:13:13 y compris pour l'Union
01:13:15 européenne, le gaz du Qatar
01:13:17 devient quelque chose qui
01:13:19 rentre en ligne de compte.
01:13:21 Le Qatar, c'est aussi des investissements,
01:13:23 c'est aussi des liens
01:13:25 importants avec l'Union
01:13:27 européenne, dont la France.
01:13:29 Donc, il ne faut pas, j'ai envie de dire,
01:13:31 jouer les hypocrites. Nous avons
01:13:33 des liens avec le Qatar. Il semblerait
01:13:35 que sur la question des
01:13:37 otages, le lien
01:13:39 administration américaine-Qatar
01:13:41 soit un lien fort.
01:13:43 L'Union européenne et la France sont peu pesées,
01:13:45 d'après ce qu'on peut lire et
01:13:47 découvrir. Bon, on souhaite
01:13:49 que ce soit une première étape. Et si la question
01:13:51 de l'ensemble des otages peut être réglée
01:13:53 dans les prochains jours, ce serait une très bonne chose.
01:13:55 Nonobstant, la suite
01:13:57 du conflit, bien évidemment.
01:13:59 - Alain Rodier, est-ce qu'on peut imaginer
01:14:01 une amorce de désescalade
01:14:03 du conflit ?
01:14:05 - C'est très difficile à imaginer
01:14:07 ce qui va se passer.
01:14:09 Je suis
01:14:11 très...
01:14:13 pas optimiste, mais
01:14:15 je suis ravi, effectivement, pour les
01:14:17 familles et les otages
01:14:19 qui vont être libérés,
01:14:21 si cela est confirmé.
01:14:23 Parce que tout peut être
01:14:25 mis en question. Mais une grande
01:14:27 question se pose, tout de même.
01:14:29 S'ils libèrent
01:14:31 50 otages,
01:14:33 s'ils libèrent 50 otages,
01:14:35 il y en a...
01:14:37 Il y avait 240 otages.
01:14:39 Donc, quid des autres ?
01:14:41 Je suis extrêmement inquiet. - Et on libère les femmes
01:14:43 et les enfants, pour l'instant ?
01:14:45 - Oui, enfin...
01:14:47 Bon, je...
01:14:49 Il ne faut pas trop s'étendre
01:14:51 à l'heure actuelle. Il y a des négociations
01:14:53 en cours. Il ne faut pas
01:14:55 jouer avec ça.
01:14:57 C'est extrêmement
01:14:59 difficile.
01:15:01 Mais je pense qu'ils ne libèreront
01:15:03 pas 240 otages.
01:15:05 - Alain Rodier,
01:15:07 deux questions très rapides.
01:15:09 La première, êtes-vous
01:15:11 d'accord avec ceux qui constatent
01:15:13 que le président Biden
01:15:15 a été remarquable dans cette
01:15:17 entreprise de sauvegarde ?
01:15:19 Et ma seconde question,
01:15:21 qui complète celle d'Olivier
01:15:23 d'Artigolle, est-ce que vous pensez
01:15:25 que le caractère équivoque
01:15:27 longtemps connu
01:15:29 du Qatar va être, en quelque
01:15:31 sorte, purifié
01:15:33 par son attitude très
01:15:35 efficace dans cette négociation ?
01:15:37 - Alors,
01:15:39 l'influence américaine
01:15:41 a été prépondérante parce que
01:15:43 il faut se rappeler
01:15:45 de la position d'Israël
01:15:47 au départ, qui était
01:15:49 extrêmement
01:15:51 dure. Donc, il est vrai
01:15:53 que la pression
01:15:55 américaine a été
01:15:57 décisive pour arriver
01:15:59 à cet accord. Encore
01:16:01 faut-il être extrêmement méfiant
01:16:03 sur la suite de cette affaire.
01:16:05 Le Qatar va continuer
01:16:07 à jouer son rôle d'intermédiaire
01:16:09 comme il l'a fait par le
01:16:11 passé, profitant
01:16:13 effectivement de sa position
01:16:15 politique
01:16:17 et cela a
01:16:19 été rappelé effectivement maintenant
01:16:21 en producteur de gaz, mais je
01:16:23 rappelle qu'il partage
01:16:25 la puissance gazière avec l'Iran.
01:16:27 Mais le Qatar va continuer
01:16:31 à être totalement incontournable
01:16:33 dans les années à venir.
01:16:35 - Une question.
01:16:37 Quelle est la monnaie d'échange
01:16:39 pour les libérations d'otages ?
01:16:41 On ne paye pas quand même des rançons au Hamas.
01:16:43 C'est une monnaie d'échange politique. C'est quoi ?
01:16:45 Vous qui êtes un spécialiste de ça, Alain Rodier.
01:16:47 - D'après ce que j'ai lu,
01:16:51 c'est 150 prisonniers
01:16:53 palestiniens qui vont
01:16:55 être libérés.
01:16:57 Et d'après ce que j'ai compris,
01:16:59 Israël
01:17:01 aurait une liste de 300
01:17:03 prisonniers qui seraient prêts
01:17:05 à échanger.
01:17:07 On est dans l'échange à l'heure
01:17:11 actuelle
01:17:13 de personnes incarcérées.
01:17:15 Je pense que c'est sur cette affaire
01:17:17 que
01:17:19 c'est en train de se jouer, mais pas du tout sur un côté
01:17:21 financier.
01:17:23 - Peut-être aussi quelques accords politiques, non ?
01:17:25 - Des accords politiques avec le Hamas,
01:17:29 ça m'étonnerait parce que je pense
01:17:31 que la résolution d'Israël
01:17:33 de réduire le Hamas
01:17:35 est toujours aussi
01:17:37 ferme.
01:17:39 Je pense que les
01:17:41 dirigeants du Hamas, même ceux
01:17:43 qui sont à l'heure actuelle
01:17:45 au Qatar
01:17:47 ou au Liban,
01:17:49 dans les 10 ans à venir, ils ont des soucis
01:17:51 à se faire. - La question
01:17:53 des prisonniers politiques palestiniens,
01:17:55 prisonniers palestiniens
01:17:57 ou prisonniers politiques palestiniens,
01:17:59 c'est une question
01:18:01 de nature politique. Il y a à peu près 6500
01:18:03 prisonniers palestiniens
01:18:05 en Israël, un tiers suite à une
01:18:07 condamnation, un tiers en attente
01:18:09 de jugement, et la troisième
01:18:11 catégorie, ce sont
01:18:13 des détentions administratives,
01:18:15 sans jugement, sans que les raisons
01:18:17 de l'administration,
01:18:19 de l'intermédiat soient données.
01:18:21 Et donc très certainement que le Hamas a
01:18:23 dû négocier certains
01:18:25 profils
01:18:27 de prisonniers palestiniens
01:18:29 plus stratégiques
01:18:31 pour lui que d'autres.
01:18:33 Alors Olivier ? - Oui,
01:18:35 tout à fait, mais je rappelle, bon, prisonniers politiques,
01:18:37 c'est un petit peu pratique
01:18:39 comme expression.
01:18:41 Je rappelle qu'un certain nombre
01:18:43 de ces individus ont été condamnés pour
01:18:45 terrorisme, pour actes terroristes
01:18:47 ou pour
01:18:49 préparation d'actes terroristes.
01:18:51 Donc il ne faut pas
01:18:53 non plus exagérer
01:18:55 dans l'appellation de prisonniers politiques.
01:18:57 Il y a
01:18:59 parmi ces gens-là des terroristes,
01:19:01 et je rappelle que le Hamas est un
01:19:03 mouvement terroriste.
01:19:05 - Alain Rodier, est-ce qu'on peut être
01:19:07 certain que cette rêve sera respectée
01:19:09 des deux côtés ?
01:19:11 - Absolument pas.
01:19:13 - Ça au moins c'est cache-filip.
01:19:15 - Mais Alain Rodier, vous venez...
01:19:17 Supposons que
01:19:19 cette rêve soit respectée
01:19:21 pour quelqu'un qui ne connaît
01:19:23 pas bien l'univers
01:19:25 israélo-palestinien
01:19:27 et même les opérations militaires.
01:19:29 Concrètement, qu'est-ce qu'ils vont
01:19:31 faire au Hamas et en Israël
01:19:33 durant ces quatre jours ?
01:19:35 Reconstituer leur force ?
01:19:37 Et comment fait-on ?
01:19:39 Lorsqu'une trêve est terminée,
01:19:41 on reprend les opérations
01:19:43 comme si de rien n'était ?
01:19:45 J'arrive mal à comprendre
01:19:47 comment on peut reprendre
01:19:49 comme ça, après avoir
01:19:51 concédé une trêve
01:19:53 qui a donné l'impression que
01:19:55 une forme de paix fragile peut revenir.
01:19:57 - Oui, alors
01:19:59 les deux côtés, c'est un petit peu
01:20:01 le même processus.
01:20:03 Là, on rentre
01:20:05 dans un concept
01:20:07 militaire.
01:20:09 C'est-à-dire que le Hamas a été
01:20:11 extrêmement "choqué"
01:20:13 par les actions
01:20:15 extrêmement rudes menées
01:20:17 par Tsahar al-Assad.
01:20:19 Et donc, il faut qu'il se
01:20:21 repositionne, repositionne
01:20:23 un petit peu ses unités sur le
01:20:25 terrain, parce qu'on sait
01:20:27 très bien qu'elles doivent être
01:20:29 réparties entre le nord et le sud
01:20:31 de Gaza. Mais pour Israël,
01:20:33 c'est également la même chose, parce que tout de même
01:20:35 la mobilisation
01:20:37 extrêmement rapide
01:20:39 de dizaines de
01:20:41 milliers de réservistes
01:20:43 n'a pas
01:20:45 permis
01:20:47 d'avoir un ordre de bataille
01:20:49 tout à fait cohérent. Donc, ces
01:20:51 quelques jours et quatre jours, c'est pas grand chose
01:20:53 dans un domaine militaire.
01:20:55 Ça passe extrêmement rapidement.
01:20:57 Donc, les deux
01:20:59 parties sont en train de se remettre
01:21:01 en ordre de bataille
01:21:03 pour repartir
01:21:05 s'affronter, effectivement,
01:21:07 à la fin de cette trêve
01:21:09 si elle n'est pas rompue avant.
01:21:11 - Merci en tout cas de votre
01:21:13 expertise. Alain Rodier, ex-officier
01:21:15 supérieur de l'ADGSE et
01:21:17 directeur adjoint du Centre français de recherche sur
01:21:19 le renseignement. Merci beaucoup, Olivier D'Artigolle,
01:21:21 d'avoir été avec nous. - Merci à vous. - Merci,
01:21:23 Philippe Bilger. On vous retrouve demain.
01:21:25 - Demain, mais sans les buralistes. - Sans les
01:21:27 buralistes, sauf si Philippe Coil...
01:21:29 En tout cas, nous, on garde... - Ne jouez des prolongations.
01:21:31 - Jusqu'à 20h. - On le garde. - Il a été excellent.
01:21:33 - Philippe Coil, qui est le président de la Confédération
01:21:35 des Buralistes, avec pas mal de questions. On reviendra
01:21:37 sur ce réseau de buralistes.
01:21:39 C'est 10 millions de personnes,
01:21:41 ce qui est assez énorme. Et puis,
01:21:43 ce sont aussi un peu des couteaux
01:21:45 suisses, vous le verrez dans quelques
01:21:47 instants. Et on reviendra aussi sur des profils
01:21:49 d'élus. Et derrière des élus,
01:21:51 il y a aussi parfois des
01:21:53 buralistes. Et l'avenir
01:21:55 des buralistes, c'est quoi ? C'est le service,
01:21:57 avec plein de services qui arrivent. On en parle
01:21:59 dans quelques instants. Et ce sera jusqu'à 20h. A tout de suite.