Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Tom Connan, artiste et essayiste ; Michael Sadoun, chroniqueur politique et consultant.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-22##
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NewsTranscription
00:00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:00:05Bienvenue dans les Vraies Voix.
00:00:07Cécile de Ménibus n'est pas là, elle a pris une journée bien méritée,
00:00:10mais on lui a vu une petite surprise de côté au cas où, par hasard, elle nous écouterait.
00:00:15Cécile, ma fille.
00:00:23Et te voilà, et me vois c'est moi.
00:00:27Est-ce que vous reconnaissez les deux voix qui ont chanté ?
00:00:29C'est Yvan qui joue, et il y a Francis Cabrel aussi, non ?
00:00:32Absolument, voilà un homme qui a l'oreille musicale,
00:00:35puisque c'est la Sainte Cécile aujourd'hui,
00:00:38qu'on souhaite une très bonne fête à Cécile de Ménibus.
00:00:41Bonne fête, Cécile.
00:00:42Bonne fête, la taulière.
00:00:44C'est déjà fait, je vous le signale.
00:00:48Vous m'avez tutoyé, j'étais extrêmement choqué.
00:00:50Francis Cabrel.
00:00:51Ah tiens.
00:00:52Vous l'aimez à mourir ?
00:00:54Oui, je l'aime bien.
00:00:55J'aime beaucoup leur reprise de Nouguéro, très bien.
00:00:57C'est vrai, magnifique, absolument magnifique.
00:00:59Et on embrasse également Yvan Cujus.
00:01:01Il est très bon.
00:01:03C'est deux, une voix, six cordes.
00:01:06Le titre de l'album dans lequel est cette chanson.
00:01:08Allez, au sommaire, le grand débat du jour.
00:01:11Haïti convoque l'ambassadeur français
00:01:13après les propos polémiques d'Emmanuel Macron hier.
00:01:16Je cite, ils sont complètement cons,
00:01:18c'est ce qu'a lancé le président,
00:01:20face à un passant qu'il interpellait à Rio
00:01:22à propos de la situation en Haïti.
00:01:24Emmanuel Macron dénonçait le limogège
00:01:26des ministres haïtiens en pleine crise sécuritaire,
00:01:28humanitaire et dans ce pays des Caraïbes.
00:01:30Alors parlons vrai.
00:01:31Est-ce que cette nouvelle saillie verbale vous surprend ?
00:01:34Est-ce pour vous délibérée ou accidentelle ?
00:01:37Et à cette question complètement con,
00:01:39l'ambassadeur de France en Haïti convoqué.
00:01:41Macron fait-il mal à l'image de la France ?
00:01:43Vous dites oui à 98%.
00:01:46Voulez réagir ?
00:01:47Le 0 826 300 300.
00:01:49Notre invité du jour sera Franz-Olivier Gisbert,
00:01:52journaliste et écrivain, auteur de la trilogie
00:01:54« Histoire intime de la Vème République »
00:01:56publiée chez Gallimard.
00:01:58A 18h40, le coup de projecteur des vraies voix.
00:02:01Après The Guardian au Royaume-Uni,
00:02:03Ouest-France puis Sud-Ouest,
00:02:04c'est désormais Greenpeace qui suspend
00:02:06toute activité sur X, anciennement Twitter.
00:02:08L'ONG dénonce un algorithme
00:02:10faisant la part belle aux cloutenus climato-sceptiques
00:02:12et extrémistes.
00:02:13Ouest-France dénonce le manque de régulation
00:02:15et de modération sur le réseau social.
00:02:17Il justifie cette décision par son attachement
00:02:19aux valeurs démocratiques, aux débats apaisés,
00:02:21à la lutte contre la désinformation
00:02:23et le harcèlement.
00:02:24Alors parlons vrai, est-ce que ces départs
00:02:26vous surprennent ?
00:02:27Est-ce que cela ne s'explique pas
00:02:29par l'orientation politique de ces médias
00:02:31ou d'autres personnes qui quittent X ?
00:02:33Et à cette question.
00:02:34Ouest-France, Sud-Ouest, Greenpeace,
00:02:36comprenez-vous, ceux qui quittent X,
00:02:38vous dites non à 78% ?
00:02:40Vous voulez réagir encore et toujours ?
00:02:42Le 0 826 300 300
00:02:45et maintenant nos éditorialistes du jour.
00:02:47Les vraies voix Sud Radio
00:02:49Philippe Billiger, resplendissant, rutilant.
00:02:53Rutilant ?
00:02:55Avec une belle chemise rose
00:02:57qui ne fait qu'accentuer encore sa vérité
00:02:59et sa prestance.
00:03:01Vous voulez dire que j'éblouis mon cher Michael ?
00:03:03Si seulement ça pouvait être le cas
00:03:05durant deux ans.
00:03:07Lui ce n'est pas Michael, c'est Michael,
00:03:09ce n'est pas Jackson, c'est Saloon.
00:03:11Précisément, je pense beaucoup
00:03:13au parrain, il est formidable
00:03:15Michael.
00:03:17Vous l'avez entendu.
00:03:19Le gars qui est génial dans le film,
00:03:22vous voulez qu'on vous laisse tranquille tous les deux ?
00:03:24Vous l'avez entendu, Michael Sadoune,
00:03:26moi je dis Michael, vous permettez,
00:03:28chroniqueur et consultant,
00:03:30ça va Michael ?
00:03:32Ça va très bien et vous ?
00:03:33Très bien, et vous l'avez entendu,
00:03:34Tom Connan, artiste et séliste.
00:03:36Bonsoir Tom, vous avez l'air en forme vous aussi.
00:03:38Je suis plutôt en forme, vous m'avez réveillé.
00:03:40Rien que le fait de vous voir, de rentrer dans le studio,
00:03:42ça m'a complètement émoustillé.
00:03:43Alors artiste dans le titre, c'est quand même la classe.
00:03:45C'est bien, c'est un peu surprenant,
00:03:47mais je vais y changer quand même.
00:03:49Vous avez dit artiste ou essayiste.
00:03:51Essayiste.
00:03:53Mais vous savez, je sens Michael,
00:03:55que vous auriez voulu être un artiste pour pouvoir faire votre numéro.
00:03:57Exactement.
00:03:58Quand l'avion se pose sur la piste à Rotterdam.
00:04:00Exactement, merci.
00:04:02J'ai la mousse du businessman.
00:04:04Ou du consultant.
00:04:06Parfait, vous êtes un peu le berger de cette émission.
00:04:08Oui, exactement.
00:04:09Allez, notre auditeur du jour, direction Anthony,
00:04:11dans les Hauts-de-Seine.
00:04:13Bonsoir Hervé.
00:04:14Bonsoir.
00:04:15Bienvenue dans les Vrais Voix.
00:04:17Pour vous, ce n'est pas un coup de gueule,
00:04:19c'est un coup de cœur que vous allez nous faire.
00:04:21Et je suis sûr que les Vrais Voix vont l'apprécier,
00:04:23elles qui ont toutes,
00:04:25même si ce n'est que des hommes,
00:04:27c'est aux féminins, les Vrais Voix,
00:04:29une très fine plume et qui ont écrit des livres.
00:04:31Oui, ça tombe bien.
00:04:33Un coup de cœur pour une grande partie des librairies,
00:04:37des libraires qui font des efforts
00:04:39pour vendre des livres.
00:04:41Ce qui serait bien,
00:04:43c'est qu'ils vendent tous les livres,
00:04:45quelles que soient leurs orientations idéologiques,
00:04:47ce serait un bon point.
00:04:49Mais il y en a beaucoup qui le font.
00:04:51Moi, j'ai été étonné de voir,
00:04:53pour un livre, vous avez Gisberg,
00:04:55et puis vous avez aussi
00:04:57De Villiers, etc.,
00:04:59qui vendent par dizaines de milliers des livres en ce moment,
00:05:01et qui sont aidés, bien sûr, par les libraires.
00:05:03Donc ça, c'est encourageant,
00:05:05parce que ça veut dire que les Français
00:05:07s'intéressent à la lecture,
00:05:09même s'ils ne passent pas sur le service public.
00:05:11Philippe Bilger, vous aussi,
00:05:13vous aimez les libraires.
00:05:15Mais quand ils vendent tout, en fait.
00:05:17J'aime les libraires, je n'y vais plus trop.
00:05:19Mais je comprends que des libraires,
00:05:21parce qu'ils n'aiment pas tel ou tel livre,
00:05:23ou tel et tel auteur,
00:05:25ne le vendent pas.
00:05:27Ça ne me choque pas.
00:05:29Alors que l'absence de pluralisme ailleurs
00:05:31me tape profondément sur les nerfs.
00:05:33Déjà, ce ne seraient pas forcément les livres
00:05:35que je conseillerais personnellement,
00:05:37mais bon, chacun son truc.
00:05:39Mais effectivement, un livre, c'est quand même un média.
00:05:41Je n'ai jamais cru à la question
00:05:43de la neutralité axiologique, comme on dit en sociologie.
00:05:45Donc oui, il y a des gens qui mettent en avant
00:05:47certains livres, plutôt de gauche,
00:05:49plutôt de droite, souverainistes, libéraux,
00:05:51ce que vous voulez, et c'est très bien.
00:05:53Ce qui est important, c'est qu'il y a une diversité des libraires,
00:05:55et je crois que c'est vraiment le cas.
00:05:57Il y a même un grand dynamisme du secteur en France, vous le savez.
00:05:59Michael Sadoun.
00:06:01Moi, je suis un homme de ma génération,
00:06:03dans le très mauvais sens du terme,
00:06:05puisque je lis trop peu.
00:06:07J'ai lu une partie de la trilogie de Gisbert
00:06:09qui est super intéressante.
00:06:11Mais je lis trop peu,
00:06:13et c'est évidemment très dommage.
00:06:15Je ne veux pas faire l'intello,
00:06:17mais je trouve même qu'il y a une vertu à la longueur du livre.
00:06:19Le fait de traîner dans un livre
00:06:21invite à la réflexion,
00:06:23au temps, à la nuance.
00:06:25On parlera tout à l'heure des réseaux sociaux.
00:06:27Je pense qu'une bonne manière de se préserver des excès
00:06:29de ces réseaux sociaux, ne sont pas de les interdire
00:06:31ou de s'en retirer, mais peut-être
00:06:33de lire des choses plus longues et à côté, qui invitent à un peu plus de nuance.
00:06:35Vous qui êtes très philosophe,
00:06:37vous pourriez bien écrire un livre « La vertu de la longueur ».
00:06:39Ça vous irait très bien.
00:06:41De tous les points de vue.
00:06:43Mais à tous les points de vue, j'irais bien.
00:06:47On dirait presque
00:06:49quand il parle
00:06:51qu'il lit beaucoup.
00:06:53C'est très gentil, ça fait plaisir.
00:06:55Merci beaucoup Hervé, vous restez avec nous,
00:06:57puisque vous êtes notre vraie voix du jour.
00:06:59Est-ce que vous avez préparé le « Qui c'est qui » qu'il a dit ?
00:07:01Écoutez, moi j'attends,
00:07:03mais oui,
00:07:05j'ai toujours des difficultés à être rapide.
00:07:07Voilà, c'est mon problème.
00:07:09Écoutez, il faudra lire le prochain livre de Bic.
00:07:11Exactement.
00:07:13Dans quelques instants, le réquisitoire du procureur.
00:07:15À quel sujet avez-vous requérir, monsieur le procureur ?
00:07:17J'ai parlé de Jordan Bardella.
00:07:19Bardella.
00:07:21Écoutez, on attend ce réquisitoire avec impatience.
00:07:23Et à 17h30,
00:07:25notre coup de projecteur des vraies voix.
00:07:27Convocation de l'ambassadeur en Haïti.
00:07:29Après la sortie polémique d'Emmanuel Macron,
00:07:31notre président fait-il mal à l'image de la France ?
00:07:33Vous dites que 97% voulaient réagir.
00:07:35On attend vos appels au 0826 300 300.
00:07:37Très bien la musique.
00:07:39J'aurais voulu être un artiste
00:07:45Pour pouvoir faire mon numéro
00:07:49Sud Radio
00:07:51Parlons vrai
00:07:53Sud Radio
00:07:55Vraie voix Sud Radio
00:07:5717h19, Philippe David
00:07:59Retour des vraies voix
00:08:01Avec ce soir dans ce studio
00:08:03Philippe Bilger
00:08:05Tom Conan, Mickaël Sadoun
00:08:07Et c'est l'heure du réquisitoire
00:08:09du procureur
00:08:11Les vraies voix Sud Radio
00:08:13Le réquisitoire du procureur
00:08:15Philippe Bilger
00:08:17Et vous voulez faire un réquisitoire de politique fiction
00:08:19sur Jordan Bardella s'il n'était pas celui qu'il est
00:08:21aujourd'hui ?
00:08:23En effet mon cher Philippe, parfaite présentation
00:08:25de votre part
00:08:27Il y a une sorte de micro-climat ce soir
00:08:29Mais
00:08:31sérieusement
00:08:33j'écoute beaucoup Jordan Bardella
00:08:35ces derniers temps
00:08:37Je vais commencer à lire son livre
00:08:39ce soir parce que je termine
00:08:41de manière un peu douloureuse
00:08:43celui d'Elisabeth Borne
00:08:45Ce soir, ça il faut en parler
00:08:47France Argentine de rugby aussi
00:08:49et ce sera en direct sur Sud Radio bien évidemment
00:08:51Vous osez mélanger
00:08:53des appétences
00:08:55comme ça un peu vulgaire
00:08:57avec un réquisitoire
00:08:59qui s'annonçait brillant
00:09:03Sérieusement et donc je suis frappé
00:09:05de voir quand il est interviewé
00:09:07on peut
00:09:09tout à fait critiquer
00:09:11le projet de Jordan Bardella
00:09:13même avec pugnacité
00:09:15Ce qui me frappe
00:09:17c'est de la part de beaucoup de journalistes
00:09:19de la condescendance
00:09:21voire du mépris
00:09:23à l'égard de ce jeune homme
00:09:25et en effet je m'interrogeais
00:09:27sur le registre
00:09:29de la politique fiction
00:09:31j'imaginais Jordan Bardella
00:09:33ayant rigoureusement la même origine
00:09:35ayant fait le même
00:09:37parcours mais ayant
00:09:39tiré de son enfance
00:09:41et de sa jeunesse
00:09:43des leçons le conduisant à la gauche
00:09:45et à l'extrême gauche
00:09:47je suis sûr qu'on le porterait
00:09:49ça me scandalise
00:09:51Justement la réponse est dans
00:09:53ta remarque
00:09:55en fait il s'est engagé justement
00:09:57dans un parti qui n'est pas n'importe quel parti
00:09:59qui a son histoire
00:10:01qui est quand même un parti
00:10:03considéré comme étant d'extrême droite
00:10:05on peut après disserter sur le sujet pendant des heures
00:10:07mais c'est pour cette raison même
00:10:09qu'effectivement il ne peut pas être jugé
00:10:11de manière complètement neutre
00:10:13comme s'il était dans un parti républicain
00:10:15ou même un parti ordinaire, à supposer même que ce soit un parti républicain
00:10:17j'entre même pas là dedans
00:10:19mais c'est pas un parti ordinaire sur le spectre politique
00:10:21mais je suis absolument
00:10:23en désaccord avec vous mon cher Tom
00:10:25mais comme c'est Maï
00:10:27qui va intervenir
00:10:29je me tais
00:10:31Non mais moi je suis assez d'accord
00:10:33il y a évidemment une orientation politique
00:10:35des médias, on l'a dit
00:10:37mille et cent fois sur ce plateau
00:10:39mais il y a quand même des faiblesses
00:10:41effectives de Jordan Bardella je trouve
00:10:43évidemment il traîne l'histoire d'un parti
00:10:45qui a un passé difficile
00:10:47et je trouve qu'il a un peu de mal
00:10:49à s'en dépêtrer et à clarifier
00:10:51sa position vis-à-vis de tout ça
00:10:53quand on lui pose des questions sur Jean-Marie Le Pen
00:10:55ou sur l'histoire du Front National
00:10:57et puis la deuxième chose c'est que
00:10:59à la lumière des débats qu'ils ont opposés à Attal
00:11:01que d'ailleurs tu adores
00:11:03pour lequel tu nourris
00:11:05une certaine admiration
00:11:07évidemment
00:11:09une certaine faiblesse théorique je dirais
00:11:11qui est ressortie de Jordan Bardella
00:11:13et qui a fait que son charisme est devenu
00:11:15une façade en fait
00:11:17je pense que ça l'a fragilisé dans son personnage politique
00:11:19donc il faut quand même qu'il fasse ses preuves
00:11:21sur d'autres plans. Mais vous ne croyez pas quand même qu'il y a une chose
00:11:23importante et je vais rebondir sur ce qu'a dit Philippe Bilger
00:11:25on a beaucoup moins reproché
00:11:27sa Francis qu'à François Mitterrand
00:11:29parce qu'il était à gauche qu'on a représenté
00:11:31par exemple qu'on a reproché
00:11:33à Alain Madelin d'avoir été occident dans sa génération
00:11:35Moi je pense aussi parce que
00:11:37il y a un peu un anachronisme
00:11:39c'est-à-dire que je pense qu'aujourd'hui
00:11:41effectivement Mitterrand serait
00:11:43une personnalité politique aujourd'hui
00:11:45beaucoup plus reprochée que Naguère
00:11:47Ah je pense pas
00:11:49c'était quand même bien avant les réseaux sociaux
00:11:51c'était bien avant la libéralisation
00:11:53Jean-Marie Le Pen était copieusement attaquée bien avant
00:11:55l'ère des réseaux sociaux. Je pense qu'il y a simplement
00:11:57un tropisme en France qui fait que la gauche
00:11:59parce qu'elle lutte au nom d'idéaux qu'elle dit
00:12:01moraux, ça peut se permettre
00:12:03n'importe quoi. On ne peut pas non plus comparer
00:12:05Jean-Marie Le Pen et Mitterrand
00:12:07quand même la question de la Francisque
00:12:09C'est vrai je trouve que Mitterrand est peut-être pire
00:12:11Non je pense qu'on ne peut pas dire ça
00:12:13Il y a des aspects très sombres
00:12:15effectivement je suis tout à fait d'accord dans le
00:12:17parcours en effet, dans le début du parcours
00:12:19en particulier de François Mitterrand, je suis tout à fait d'accord
00:12:21en revanche dans sa politique, la politique de Mitterrand
00:12:23n'a absolument pas été une politique d'extrême droite
00:12:25ce qui est quand même le cas
00:12:27de Jean-Marie Le Pen
00:12:29Il est revenu à droite
00:12:31Mitterrand à la fin de sa vie
00:12:33Avec le tournant de la rigueur
00:12:35Tout de suite, Félix Mathieu qui a des sueurs froides parce qu'on parlait de
00:12:37François Mitterrand
00:12:39Bonsoir Félix
00:12:41Bonsoir tout le monde
00:12:43Avec trois mots dans l'actu qui sont bataille, menace et mandat
00:12:45La bataille entre FNSEA et coordination
00:12:47rurale se durcit, des membres du deuxième
00:12:49syndicat agricole, la CR, ont perturbé
00:12:51tout à l'heure un déplacement du président de la
00:12:53FNSEA, Arnaud Rousseau dans le Lot-et-Garonne
00:12:55Le parlement ukrainien déserté tout à l'heure
00:12:57Kiev redoute de nouvelles frappes russes
00:12:59Cette fois sur le quartier gouvernemental
00:13:01Vladimir Poutine se fait menaçant
00:13:03et accuse l'Occident de provoquer
00:13:05un conflit mondial, et puis le
00:13:07mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale contre
00:13:09Benjamin Netanyahou divise l'Europe
00:13:11La France serait officiellement prête à l'appliquer
00:13:13quand au contraire, le Hongrois
00:13:15Victor Orban invite le premier ministre israélien
00:13:17pour lui marquer son soutien
00:13:19Les vraies voix Sud Radio
00:13:27Alors on savait que dans les récents mouvements agricoles
00:13:29il y avait une bataille sous-jacente
00:13:31la coordination rurale aimerait
00:13:33détrôner la FNSEA lors des élections des
00:13:35représentants de chambres d'agriculture
00:13:37Elle accuse le syndicat
00:13:39de faire de l'accompagnement
00:13:41de la co-gestion, voire d'être
00:13:43au service de l'agro-business
00:13:45Mais cette bataille ne s'était pas encore vue si clairement
00:13:47que tout à l'heure, le président de la FNSEA
00:13:49était en déplacement à Agen dans le Lot-et-Garonne
00:13:51pour le congrès national des producteurs
00:13:53de légumes, et il s'est heurté
00:13:55à un comité d'accueil de la CR 47
00:13:57au Parc des Expos, une cinquantaine
00:13:59de militants de la coordination rurale
00:14:01venus le huer, au point qu'Arnaud Rousseau
00:14:03a dû ensuite rejoindre sa voiture
00:14:05sous escorte policière, et il n'a pas mâché ses mots
00:14:07Il y a des lignes différentes, vous avez compris que nous
00:14:09affamer Toulouse
00:14:11la théorie du chaos, l'extrémisation
00:14:13du débat, c'est pas notre manière de faire
00:14:15Bah écoutez, les agriculteurs auront le choix de se positionner
00:14:17Ils le feront en conscience
00:14:19Moi je crois pas que le problème ça soit mon agriculteur
00:14:21riverain ou voisin qui aurait pas la même
00:14:23opinion que moi, moi je crois que le problème c'est plutôt
00:14:25comment on se protège de concurrence déloyale
00:14:27comment on est capable de
00:14:29défendre le prix de nos produits, comment on est capable
00:14:31de continuer à produire des volumes
00:14:33avec, encore une fois, de l'eau, des moyens
00:14:35de production, des phyto, des semences
00:14:37comment on maîtrise nos charges, comment on a des politiques
00:14:39publiques qui sont équitablement réparties, comment
00:14:41on explique aux consommateurs que s'ils veulent
00:14:43continuer à avoir une production française, il faut accepter d'en payer
00:14:45le prix, ça c'est des vrais combats de fond
00:14:47et le reste, écoutez, c'est l'écume des jours
00:14:49Le président de la FNSEAO, micro
00:14:51AFP de Gladys Bonassi
00:14:53Deuxième mot menace, Vladimir Poutinos
00:14:55le ton et les députés ukrainiens
00:14:57désertent leur parlement
00:14:59Après un nouveau tir russe de missiles
00:15:01réalistiques vers son sol hier, le parlement
00:15:03ukrainien a annulé sa séance tout à l'heure
00:15:05les autorités craignent de nouvelles frappes
00:15:07et en particulier sur le quartier gouvernemental de la capitale
00:15:09Kiev, car après le feu vert
00:15:11à l'utilisation par les Ukrainiens de missiles
00:15:13longs portés de fabrication américaine
00:15:15ou britannique, et bien le président russe
00:15:17Vladimir Poutine se fait menacer
00:15:19Je recommande aux élites
00:15:21dirigeantes des pays qui prévoient
00:15:23d'utiliser leurs contingents militaires
00:15:25contre la Russie
00:15:27d'y réfléchir sérieusement
00:15:29comme nous l'avons souligné
00:15:31à plusieurs reprises, le conflit régional en Ukraine
00:15:33provoqué par l'Occident
00:15:35a pris les éléments d'un conflit
00:15:37à caractère mondial, c'est donc
00:15:39l'allocution de Vladimir Poutine hier soir
00:15:41provoqué par l'Occident
00:15:43tout de même, qu'est-ce qu'il faut pas
00:15:45entendre, hier soir
00:15:47au vrai voix, quelqu'un disait
00:15:49que tout ça fait partie de
00:15:51de la comédie diplomatique
00:15:53je n'y crois pas du tout
00:15:55moi j'ai vraiment peur de
00:15:57de Poutine et de ce qu'il peut faire
00:15:59Vous avez peur, vous, d'un conflit nucléaire, Michael Sadoun ?
00:16:01Non, personnellement
00:16:03je n'y crois pas, j'ai l'impression que Poutine est un
00:16:05homme extrêmement rationnel
00:16:07il est brutal, il est injuste
00:16:09son agression de l'Ukraine
00:16:11est une agression, mais je
00:16:13ne pense pas qu'il se lancerait dans un
00:16:15conflit ouvert avec l'Occident
00:16:17d'abord parce qu'il peine suffisamment
00:16:19à en finir avec
00:16:21son adversaire, son ennemi ukrainien
00:16:23qui n'est pas non plus
00:16:25une grande force militaire et qui a fait preuve
00:16:27d'un courage immense dans cette guerre
00:16:29donc je ne suis pas sûr qu'il se lancerait dans ça
00:16:31du côté des occidentaux, il faut voir aussi
00:16:33alors évidemment, Poutine, il va
00:16:35de sa propre volonté, en appelant les
00:16:37nord-coréens, en mobilisant des forces lui-même
00:16:39et il est lui-même dans une stratégie
00:16:41d'intensification de la guerre, mais de l'autre
00:16:43côté, du côté des européens et des américains
00:16:45du côté de l'OTAN, on a le sentiment quand même
00:16:47qu'en attendant que Donald Trump
00:16:49arrive et siffle la fin de la récréation
00:16:51il s'en donne à cœur joie pour
00:16:53monter un petit peu dans l'escalade
00:16:55je dirais, ce qui à mon avis est une très mauvaise chose
00:16:57rationnel, ça se discute
00:16:59il ne s'agit pas de mettre
00:17:01en cause la santé mentale de l'intéressé
00:17:03mais l'agression
00:17:05oui, mais ce n'est pas le sujet
00:17:07l'agression qui a constitué l'invasion de l'Ukraine
00:17:09était parfaitement insensée, irrationnelle
00:17:11déraisonnable, folle
00:17:13tout ce qu'on peut trouver comme
00:17:15qualificatif adéquat, donc je ne pense absolument pas
00:17:17qu'il faille éviter
00:17:19de redouter une escalade de la violence
00:17:21pour tout à fait se passer
00:17:23Troisième mot, mandat avec les réactions très diverses
00:17:25à ce mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale
00:17:27contre le Premier ministre israélien
00:17:29124 Etats membres de la CPI
00:17:31c'est en théorie autant de pays où Benyamin Netanyahou
00:17:33ne peut plus se rendre
00:17:35sans risquer d'y être arrêté
00:17:37la France, à l'image de la diplomatie européenne, dit
00:17:39qu'elle appliquerait ces mandats d'arrêt
00:17:41pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité
00:17:43si le cas se présentait
00:17:45position radicalement différente des Etats-Unis
00:17:47qui de toute façon n'ont jamais ratifié le traité fondateur
00:17:49de la Cour. Même au sein
00:17:51de l'Union Européenne, la Hongrie de Victor Orban
00:17:53adresse une invitation à Benyamin Netanyahou
00:17:55pour lui marquer son soutien
00:17:57En France, le député LRDO
00:17:59de Seine, Philippe Juvin, est très critique
00:18:01sur cette idée d'envisager une
00:18:03arrestation du chef du gouvernement israélien
00:18:05Entendons-nous, ce qui se passe à Gaza est épouvantable
00:18:07et vous savez, moi je suis un des seuls hommes politiques
00:18:09qui a exercé dans des pays en guerre
00:18:11j'étais en Ukraine, j'ai fait des accouchements
00:18:13dans des caves, donc je sais ce que c'est les bombardements
00:18:15et ce qui arrive aux enfants de Gaza est épouvantable
00:18:17toutefois, la décision de la CPI
00:18:19c'est une décision qui n'est pas une décision juridique
00:18:21c'est une décision politique
00:18:23les institutions internationales brillent par
00:18:25leur anti-israélisme primaire
00:18:27par cette décision, on confond
00:18:29les bourreaux et les victimes, on confond
00:18:31l'agresseur et l'agressé, c'est Israël
00:18:33qui a été agressé et Israël a le droit
00:18:35de se défendre, donc à votre question précise
00:18:37faut-il arrêter M. Netanyahou ?
00:18:39La réponse est non, évidemment.
00:18:41Philippe Juvin, député LRDO de Seine et médecin de profession
00:18:43au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio
00:18:45Merci à vous Félix Mathieu
00:18:47tout de suite, notre
00:18:49grand débat, ils sont complètement cons
00:18:51retour sur la polémique autour des propos
00:18:53d'Emmanuel Macron à Rion, le président
00:18:55a-t-il laissé son naturel reprendre
00:18:57le dessus ? Alors parlons vrai, est-ce que
00:18:59cette nouvelle saillie verbale vous surprend ?
00:19:01Est-ce que c'est pour vous délibérer
00:19:03ou accidentel ? Et à cette question
00:19:05complètement con, l'ambassadeur
00:19:07de France en a été convoqué, Macron fait-il
00:19:09la image de la France ? Vous dites
00:19:11oui à 97%, vous voulez réagir ?
00:19:13Aude, qui fait toujours du bien
00:19:15à l'image de la France, vous attend
00:19:17au 0826 300 300
00:19:19Sud Radio
00:19:21parlons vrai, parlons vrai
00:19:23Sud Radio, parlons vrai
00:19:25Voix Sud Radio, 17h-19h
00:19:27Philippe David
00:19:29Retour des vraies voix
00:19:31avec Philippe Bilger, avec
00:19:33Tom Connane, avec Mickaël Sadou, vous êtes
00:19:35en forme les vraies voix, ça va ? Bah oui
00:19:37même si vous êtes seuls, tant pis
00:19:39mais vous êtes
00:19:41très bien, hein ? Merci
00:19:43Vous êtes le seul à le dire, je le constate
00:19:45Allez
00:19:47Je réfléchissais encore au débat qu'on avait eu
00:19:49sur Mitterrand et sur son rôle dans la
00:19:51collaboration qui était très intéressant, dommage que nos
00:19:53auditeurs n'aient pas pu entendre ça
00:19:55Ça serait un sacré bon sujet
00:19:57Pas franchement d'actu
00:19:59Allez, c'est parti pour le grand débat
00:20:01du jour
00:20:03Les vraies voix Sud Radio, le grand débat
00:20:05du jour
00:20:07Haïti convoque l'ambassadeur de
00:20:09France après les propos polémiques
00:20:11d'Emmanuel Macron hier, ils sont
00:20:13complètement cons à lancer le
00:20:15président face à un passant qu'il interpellait
00:20:17à Rio de Janeiro à propos
00:20:19de la situation en Haïti
00:20:21Emmanuel Macron
00:20:23dénonçait le limogège
00:20:25du Premier ministre haïtien en pleine crise
00:20:27sécuritaire, humanitaire et politique dans ce
00:20:29pays des Caraïbes, alors parlons vrai
00:20:31Est-ce que ces propos vous choquent
00:20:33venant de la bouche d'un président ?
00:20:35Est-ce que finalement, comme pour Trump,
00:20:37ces transgressions font partie de la communication
00:20:39d'Emmanuel Macron ? Et à cette question
00:20:41complètement con, l'ambassadeur
00:20:43de France en Haïti convoqué
00:20:45Macron fait-il mal à l'image de la France ?
00:20:47Vous dites oui à 97%
00:20:49Vous voulez réagir ? Le 0826
00:20:51300 300, on va avoir dans quelques
00:20:53instants François-Olivier Gisbert avec nous
00:20:55qu'on a quelques difficultés à joindre
00:20:57Tour de table des vraies voix, Philippe Billiger
00:20:59Est-ce qu'il porte
00:21:01préjudice à l'image de la France ?
00:21:03N'exagérons rien, tout de même
00:21:05J'ai dit hier à quel point je ne
00:21:07supportais pas, de la part
00:21:09de n'importe qui, et encore moins
00:21:11d'un président de la République
00:21:13des grossièretés inutiles
00:21:15et même des grossièretés tout courts
00:21:17sortant d'un esprit
00:21:19tout même intelligent
00:21:21et en général d'un langage
00:21:23châtié. Mais en l'occurrence
00:21:25ça n'est pas involontaire
00:21:27Là où je rejoins votre question
00:21:29mon cher Philippe, c'est que je crois
00:21:31qu'il aime profondément
00:21:33cette vulgarité dont
00:21:35il croit qu'elle transgreffe
00:21:37mais qui crée des dégâts
00:21:39dans ce malheureux pays
00:21:41Je ne pense pas que ce soit vraiment
00:21:43la vulgarité, c'est plus le côté direct
00:21:45ça me fait plus penser non pas à la phrase de Sarkozy
00:21:47de l'époque, casse-toi pauvre con
00:21:49C'était au Salon de l'Agriculture, c'était pas
00:21:51à l'étranger, c'était pas sur un pays étranger
00:21:53et c'est quelqu'un qui l'avait insulté
00:21:55qui lui avait dit, me touche pas
00:21:57tu me salues, déjà qu'il n'avait pas le tutoyer soit dit en passant
00:21:59Et c'était une phrase
00:22:01un peu volée effectivement
00:22:03qui n'était pas censée être enregistrée, c'était pas une déclaration officielle
00:22:05en effet, non mais ça me fait plus penser à ce qu'il avait
00:22:07dit il y a quelques années déjà sur le pognon dingue
00:22:09vous savez que coûtait la sécurité sociale
00:22:11je crois, voilà on est plus dans ce registre
00:22:13côté très réaliste, côté rentre-dedans
00:22:15donc c'est pas vraiment la vulgarité qu'il recherche
00:22:17mais c'est plutôt la description
00:22:19brutale d'une situation
00:22:21quand bien même je ne suis pas du tout d'accord avec
00:22:23son avis, mais voilà
00:22:25je pense que c'est plutôt ça le style Macron
00:22:27Non, c'est pas le style Macron, c'est le style
00:22:29que Macron voudrait avoir de temps en temps
00:22:31il aime bien se faire passer pour un pragmatique
00:22:33il se prend pour Bernard Tapie, à parler de manière
00:22:35très directe en disant c'est un mec super
00:22:37et eux ils sont cons et machin
00:22:39je trouve qu'il y a quelque chose de ridicule
00:22:41à voir ce personnage qui est
00:22:43plutôt un intello, plutôt un premier de la classe
00:22:45ce sont des compliments dans ma bouche, mais qui essayent
00:22:47d'un coup de passer pour un type super pragmatique
00:22:49en bras de chemise, etc.
00:22:51Ensuite, je vais quand même le défendre sur un truc, c'est que
00:22:53il répondait à un haïtien
00:22:55qui accusait la France des problèmes
00:22:57et qui sont nombreux
00:22:59donc il a eu raison
00:23:01de lui répondre de manière un peu franche en lui disant
00:23:03que c'était absolument pas de sa responsabilité
00:23:05il faut quand même se calmer parce que la France ne peut pas non plus être responsable
00:23:07de la misère de tous les pays en sous-développement
00:23:09la dernière chose
00:23:11c'est évidemment qu'il donne
00:23:13une leçon sur la gestion du narcotrafic
00:23:15sachant que lui-même a laissé dégénérer
00:23:17la situation en France même
00:23:19puisque c'est quand même sous son mandat
00:23:21qu'on n'a pas le plus parlé, je dirais, du narcotrafic
00:23:23de corruption récemment
00:23:25de toutes les tueries qu'il y a à Marseille
00:23:27et dans différentes villes secondaires de plus en plus
00:23:29et de l'infiltration évidemment
00:23:31de ces réseaux de narcotrafic partout en France
00:23:33donc je trouvais ça un petit peu cocasse
00:23:35qui donne des leçons aux haïtiens sur ce sujet-là
00:23:37– Mais alors, la question
00:23:39c'est pas la première fois qu'il y a un dérapage
00:23:41on se rappelle notamment à l'étranger
00:23:43et là c'était pas avec un Kidam, enfin en parlant d'un peuple
00:23:45avec un Kidam, c'était je crois au Burkina
00:23:47ou au Mali où il y avait l'aclyme
00:23:49qui marchait pas dans la salle de classe
00:23:51et où il avait dit que le président
00:23:53allait changer l'aclyme, quelque chose de complètement surréaliste
00:23:55et est-ce que quelque part
00:23:57ça pose pas un peu problème ?
00:23:59– Mais justement
00:24:01je distinguerais
00:24:03et c'est là où je ne suis pas totalement
00:24:05d'accord avec Tom
00:24:07le président il a trois niveaux de discours
00:24:09il a peut-être
00:24:11même quatre, il a le discours
00:24:13officiel où il est trop lent
00:24:15où il est pompeux, il est empesé
00:24:17et ensuite
00:24:19il a le discours naturel dans la
00:24:21communication médiatique
00:24:23là je le trouve très bon dans le processus
00:24:25explicatif
00:24:27et ensuite il y a la phrase
00:24:29un peu familière
00:24:31voire brutale et puis je dirais
00:24:33il y a le con sur lequel
00:24:35on réfléchit, là j'estime
00:24:37que c'est de la vulgarité, qu'un président
00:24:39ne doit pas dire ça.
00:24:41– Après est-ce qu'il n'y a pas non plus une exagération
00:24:43médiatique autogénérée ?
00:24:45On essaie peut-être rechercher d'ailleurs par lui
00:24:47pour exister, pour déclencher
00:24:49quelque chose, mais bon, les médias fabriquent
00:24:51on est quand même bien placé pour le savoir, fabriquent
00:24:53aussi des petites polémiques à partir de
00:24:55phrases qui n'ont pas quand même un immense intérêt
00:24:57– Je suis d'accord, il l'a dit
00:24:59– Même si ça a déclenché un vrai problème
00:25:01– Et aujourd'hui, excusez-moi, tout le monde sait qu'on peut être
00:25:03filmé à n'importe quel moment
00:25:05– On n'est pas plus obligé dans les procès de l'époque
00:25:07que d'Emmanuel Macron
00:25:09– Alors une question
00:25:11qui se pose quand même, est-ce que
00:25:13là, je ne sais pas si on peut
00:25:15parler de vulgarité, de roue libre, de ce
00:25:17que vous voulez, ce n'est pas finalement
00:25:19la marque de fabrique de plus
00:25:21en plus d'hommes politiques, rappelez-vous
00:25:23Trump qui a qualifié Kamala Harris
00:25:25je cite, de vice-présidente de
00:25:27vous voyez ce que je veux dire,
00:25:29Emmanuel Macron qui dit que les haïtiens sont
00:25:31complètement cons, est-ce que ça ne va pas
00:25:33parler du côté transgressif ?
00:25:35– Moi je pense qu'au-delà de la transgression, il y a un truc
00:25:37que je trouve un peu problématique, je l'avais remarqué
00:25:39il y a des années, par exemple sur Laurent
00:25:41Wauquiez, qui est un mec très brillant
00:25:43qui est normalien, anarche, agrégé d'histoire
00:25:45je ne sais plus trop, donc il y a un type
00:25:47qui a une tête bien faite
00:25:49même si je partage
00:25:51à peu près 0% de ses
00:25:53options politiques, mais voilà, il faut reconnaître ça
00:25:55et il y avait des années de ça
00:25:57il était intervenu sur une radio, peut-être France Culture
00:25:59quelque chose comme ça, sur un sujet relativement
00:26:01intello où il était là, il s'exprimait
00:26:03au micro, et en réalité
00:26:05on voyait bien qu'il descendait de 4 niveaux
00:26:07pour se mettre au niveau
00:26:09d'une espèce d'électeur médian
00:26:11d'électeur moyen, supposément
00:26:13pour satisfaire le plus grand nombre, je trouve ça totalement
00:26:15absurde, il ne faut pas
00:26:17insulter l'intelligence et a fortiori
00:26:19sa propre intelligence. Non, mais je ne suis pas d'accord
00:26:21parce que les hommes politiques s'adaptent à une époque
00:26:23qui elle-même est en déclin intellectuel
00:26:25le meilleur moyen de
00:26:27remédier à ça, je dirais, c'est d'éduquer les gens
00:26:29mais je comprends que les hommes politiques aient envie
00:26:31de se faire aimer, et pour se faire aimer
00:26:33dans une époque de vulgarité et de
00:26:35brutalité, il faut être soi-même un peu vulgaire
00:26:37et brutal. Ah non, je pense absolument
00:26:39à tout ça, je crois absolument
00:26:41Le grand drame
00:26:43de la classe politique d'aujourd'hui
00:26:45la plupart du temps
00:26:47c'est qu'elle croit se rapprocher
00:26:49du citoyen et du peuple
00:26:51en ayant une vision
00:26:53de celui-ci
00:26:55car également, je suis d'accord
00:26:57plus la classe politique
00:26:59se tient bien,
00:27:01plus le peuple
00:27:03la respecte.
00:27:05Je constate que les hommes politiques
00:27:07qui essayent de se comporter impeccablement
00:27:09je pense à quelqu'un comme Laurent Wauquiez
00:27:11qui ne donne pas dans ce genre d'excès
00:27:13se font moins remarquer que les autres
00:27:15le buzz sert à quelque chose
00:27:17je suis désolé de le constater
00:27:19mais c'est obligatoire
00:27:21aujourd'hui de faire le buzz pour être au centre
00:27:23de l'attention médiatique. Vous pensez qu'il faut
00:27:25faire le buzz aujourd'hui, que ça fait partie du jeu
00:27:27à l'ère des réseaux sociaux et du numérique
00:27:29venez nous donner votre avis au 0826 300 300
00:27:31juste avant d'aller
00:27:33au 0826 300 300, on vous écoute
00:27:35Tom Conan. Je pense qu'on sous-estime très souvent
00:27:37le peuple, c'est un vrai problème
00:27:39rappelez-vous la crise des gilets jaunes, c'est quelque chose qu'on avait remarqué
00:27:41c'est pas le petit peuple, c'est tout le monde
00:27:43on infantilise et on sous-estime le peuple
00:27:45après le peuple c'est pas un agrégat
00:27:47ça veut rien dire en soi
00:27:49mais les gens sont de plus en plus formés
00:27:51font des études
00:27:53ils ont un certain niveau de compétences
00:27:55de culture générale, ils sont de plus en plus informés
00:27:57ça ne veut pas dire que tout le monde sort
00:27:59de Polytechnique ou de NormalSup
00:28:01ou de ce que vous voulez, mais c'est pas du tout nécessaire
00:28:03pour comprendre l'époque, comprendre ses mécanismes
00:28:05et moi au contraire je pense que, regardez même
00:28:07sur les réseaux, sur Youtube, etc
00:28:09il y a des émissions longues, il y a des formats de 2-3 heures
00:28:11avec des sujets parfois très compliqués
00:28:13sur l'économie, les relations internationales
00:28:15etc, c'est regardé par des millions
00:28:17de gens, des millions et des millions
00:28:19donc non, je pense que c'est une insulte
00:28:21que de prendre les gens
00:28:23pour moins qu'ils le sont.
00:28:25Moi je suis d'accord, là
00:28:27Michael, le peuple
00:28:29veut de la tenue et de la dignité
00:28:31évidemment
00:28:33il donne l'impression qu'il ne les souhaite pas
00:28:35parce que beaucoup de politiques
00:28:37croissent rapprochés de lui
00:28:39en adoptant des attitudes
00:28:41relâchées sur le plan du verbe
00:28:43de l'apparence de la tenue
00:28:45prenons l'exemple
00:28:47de ces politiques qui ont cru devenir
00:28:49jeunes parce que tout à coup
00:28:51à certaines émissions politiques
00:28:53ils ne mettaient plus de cravate
00:28:55en réalité, ils sont en train
00:28:57de perdre leur crédit.
00:28:59Je peux être d'accord, mais mettez sur un plateau
00:29:01quelqu'un qui
00:29:03a le sens de la nuance, fait des longues
00:29:05prises de parole, développe son propos
00:29:07appréhende la complexité des choses
00:29:09et mettez en face quelqu'un qui est dans le genre
00:29:11oh mais vous nous embêtez
00:29:13on sait très bien comment ça se passe et pragmatiquement
00:29:15il faut faire comme ça et comme ça, moi je pense que c'est
00:29:17la deuxième personne qui gagne.
00:29:19On part au 0800...
00:29:21Vous êtes une parfaite synthèse de deux !
00:29:23Oui, j'essaye !
00:29:25On part au 0826 300 300
00:29:27Bonsoir Hervé !
00:29:29Re-bonsoir !
00:29:31Vous êtes prof d'histoire à la retraite en plus
00:29:33alors qu'est-ce que vous en pensez ?
00:29:35Est-ce que ça fait mal à l'image de la France ?
00:29:37À mon avis, oui, bien sûr !
00:29:39Je pense que
00:29:41c'est voulu de la part de Macron
00:29:43parce qu'il pense qu'avec
00:29:45la parole il peut changer le monde
00:29:47ce en quoi il se
00:29:49trompe, d'autre part, nous
00:29:51ce qu'on attend en tant que citoyen
00:29:53c'est pas quelqu'un qui parle, on l'a déjà
00:29:55dit 50 fois, c'est quelqu'un qui agit
00:29:57c'est quelqu'un, je crois que c'est Michael Sadoun
00:29:59sur votre plateau, qui a fait la
00:30:01remarque très juste qu'il est incapable
00:30:03de traiter des problèmes de sécurité
00:30:05il va en parler à Haïti, donc c'est
00:30:07quand même assez mal venu, vous comprenez ?
00:30:09Moi je pense qu'on devrait plus parler, non pas
00:30:11de la forme, mais du fond
00:30:13c'est-à-dire qu'en fait il ne parle pas
00:30:15il ne parle pas de sa politique
00:30:17il ne fait pas de politique dans ce sens-là
00:30:19et donc c'est ça, c'est profondément
00:30:21décevant et on en paye le prix
00:30:23aujourd'hui. Mais est-ce que vous croyez
00:30:25en tant que prof d'histoire à la retraite, vous devez bien connaître
00:30:27l'histoire, que c'est
00:30:29je vais me faire l'avocat du diable, que c'est peut-être
00:30:31l'époque de réseaux sociaux, de buzz
00:30:33on parlait du buzz qui veut ça
00:30:35parce que personne n'aurait imaginé
00:30:37je ne prends même pas le général De Gaulle
00:30:39ou Georges Pompidou, Valéry Chardessin
00:30:41mais même Sarkozy, qui pouvait parfois
00:30:43être épidermique, je pense qu'il n'aurait
00:30:45jamais dit « les Haïtiens ou les Guatémaltèques
00:30:47sont complètement cons ». Est-ce que c'est pas
00:30:49finalement l'époque actuelle qui veut un peu ça ?
00:30:51Comme Trump qui fait quand même des buzz
00:30:53sur Kamala Harris, voilà.
00:30:55– Oui c'est vrai mais
00:30:57en même temps
00:30:59moi je crois
00:31:01qu'il est
00:31:03déconnecté d'un certain nombre de
00:31:05réalités et que
00:31:07d'abord il ne connaît pas l'histoire
00:31:09il ne sait pas ce que c'est qu'un homme d'État
00:31:11et donc c'est... Non mais il pense
00:31:13maîtriser la situation, il ne la maîtrise pas.
00:31:15C'est-à-dire que moi je pense que
00:31:17en tant que professeur d'histoire
00:31:19le futur sera très dur avec lui
00:31:21sur ce qu'il a véritablement fait, ce qu'il a laissé.
00:31:23Et donc on va ressortir aussi
00:31:25toutes ces phrases parce que
00:31:27ça montre un profond mépris du
00:31:29peuple et le peuple, enfin en plus
00:31:31il faudrait définir ce que c'est que le peuple.
00:31:33Mais les gens n'attendent pas
00:31:35si vous voulez, d'un président de la République
00:31:37uniquement des phrases, uniquement
00:31:39de la vulgarité, c'est ce qui a été dit sur le plateau.
00:31:41C'est quand même très vulgaire
00:31:43et c'est pas très malin diplomatiquement.
00:31:45– Je suis pas
00:31:47Hervé, d'abord
00:31:49heureusement il n'a pas tenu que
00:31:51des propos vulgaires, mais je crois
00:31:53qu'une grande différence entre
00:31:55Nicolas Sarkozy qui ne brillait
00:31:57pas par l'élégance
00:31:59objectivement, je pense à
00:32:01certaines attitudes
00:32:03qu'il a eues par exemple devant le peuple
00:32:05– J'adore vos euphémismes.
00:32:07– Et Emmanuel Macron
00:32:09c'est que jamais Nicolas Sarkozy
00:32:11n'aurait parlé de la sorte
00:32:13d'un autre pays.
00:32:15Il se maîtrisait sur ce plan.
00:32:17Tandis qu'Emmanuel Macron
00:32:19il est capable, c'est comme
00:32:21Edith Cresson moquant les japonais.
00:32:23– En revanche, je trompe l'exemple de Trump
00:32:25puisque le nom a été cité,
00:32:27je pense que c'est vraiment l'antimodèle.
00:32:29C'est vraiment l'antimodèle, alors évidemment il a gagné
00:32:31les dernières élections, donc effectivement ça a plutôt fonctionné
00:32:33là-dessus, ça rejoint ce que disait Mickaël Sadou tout à l'heure.
00:32:35Mais je pense que c'est vraiment absolument pas
00:32:37la voie à suivre.
00:32:39Il me semble que ce qui est quand même bon,
00:32:41en tout cas positif, bénéfique pour une société
00:32:43c'est d'avoir quelqu'un qui augmente
00:32:45l'autorité, c'est l'autoritas,
00:32:47donc c'est celui qui augmente, de la même manière qu'un professeur
00:32:49en sait plus généralement que ses élèves
00:32:51ce qui lui permet justement d'avoir une certaine autorité
00:32:53et donc d'être respecté par ses élèves
00:32:55et donc de pouvoir effectuer son travail
00:32:57correctement. Je pense après la même chose
00:32:59pour un homme politique, c'est plutôt bien
00:33:01lorsqu'une personne a tendance à parler un peu mieux
00:33:03à en connaître un peu plus que la moyenne
00:33:05et justement ce qui lui permet d'avoir justement
00:33:07l'autorité nécessaire pour avoir les rênes du pays demain.
00:33:09– Je suis un peu moins optimiste que Tom sur l'époque.
00:33:11– Mais je voudrais vous poser une question à tous
00:33:13parce que c'est le réquisitoire du procureur.
00:33:15Vous avez dit que bon,
00:33:17Trump c'était pas bien mais grosso modo
00:33:19– C'est l'antimodèle.
00:33:21– Je pense que Macron
00:33:23est aussi transgressif que Trump
00:33:25mais que lui on lui passe tout
00:33:27alors que Trump on lui passe rien.
00:33:29– Macron n'est pas transgressif, pour moi la transgression
00:33:31c'est d'aller contre le sens de son époque
00:33:33je redis que le sens de l'époque c'est d'aller
00:33:35vers la vulgarité, vers l'outrance
00:33:37vers ce côté un peu direct.
00:33:39Pour moi la transgression justement
00:33:41c'est d'arrêter de ramener une parole châtie
00:33:43– Mais donc ça contredit ce que vous disiez tout à l'heure.
00:33:45– Je considère en cela que Philippe Bilger est extrêmement transgressif.
00:33:47– Ça contredit ce que vous disiez tout à l'heure.
00:33:49– Non, j'ai dit que c'était efficace, pas transgressif.
00:33:51Vous faites la différence.
00:33:53– Moi je sais.
00:33:55– Philippe Bilger, je vous demanderais de ne pas être trop transgressif.
00:33:57– Ah non, ça marche pas.
00:33:59Mais je trouve que c'est transgressif.
00:34:01– Philippe Bilger.
00:34:03– Mais en fait la vraie transgression
00:34:05je la situe moins dans le verbe
00:34:07en définitive que dans la capacité
00:34:09de battre en brèche
00:34:11certains poncifs politiques ou sociaux.
00:34:13– Oui, surtout il faut prendre le contre-pied
00:34:15de cette tendance
00:34:17à un nivellement éventuel vers le bas.
00:34:19C'est l'exemple, on en parlera tout à l'heure
00:34:21de certains réseaux sociaux qui effectivement
00:34:23ont tendance à pousser les gens
00:34:25à avoir des avis extrêmement directs
00:34:27à faire circuler des fake news, etc.
00:34:29Il faut prendre le contre-pied de ça,
00:34:31il ne faut pas se dire que c'est quelque chose qui se développe
00:34:33donc il faut encore aller plus loin
00:34:35dans cette vulgarité
00:34:37dans cette simplification des choses, au contraire.
00:34:39– J'admire, moi il y a un perso politique
00:34:41par exemple que j'adore, qui est Bernard Cazeneuve
00:34:43je trouve que Bernard Cazeneuve
00:34:45pour le coup, sans aimer particulièrement ses avis politiques
00:34:47ne se soumet pas à l'esprit de ce temps.
00:34:49– C'est vrai. – Il est classe,
00:34:51il est propre sur lui, il s'agit bien.
00:34:53– Jamais un mot plus haut que l'autre.
00:34:55– Il y a l'élégance aussi dans le style, c'est pas vrai.
00:34:57– Je ne suis pas sûr que ce soit très efficace
00:34:59parce qu'il n'a pas une popularité immense
00:35:01ou une notoriété incroyable.
00:35:03– Vous donnez un très bon exemple en votre faveur
00:35:05Bernard Cazeneuve, il a beaucoup de qualité
00:35:07mais parfois il est au bord de l'ennui.
00:35:09– Ben oui.
00:35:11– On peut avoir les deux.
00:35:13– Moi je suis persuadé qu'on peut avoir les deux.
00:35:15– Est-ce que vous ne pensez pas
00:35:17que ce type de comportement,
00:35:19ça nous a coûté très cher en Afrique francophone
00:35:21on parlait de l'affaire du Burkina tout à l'heure
00:35:23où la France s'est faite virer d'un peu partout
00:35:25est-ce que ça ne risque pas d'avoir des conséquences
00:35:27notamment pour les entreprises françaises
00:35:29qui cherchent à avoir des contrats en Haïti
00:35:31avec la nouvelle administration etc.
00:35:33– Je pense que c'est moins l'outrance
00:35:35et la dureté qu'une certaine forme
00:35:37de faiblesse de la France
00:35:39qui s'est juste retirée stratégiquement de ses endroits
00:35:41avec une espèce de politique droit de l'homiste
00:35:43que nos concurrents que sont la Russie
00:35:45ou la Chine n'ont absolument pas appliqué.
00:35:47Mais je pense que ce n'est pas des paroles de présidents qui ont fait ça.
00:35:49– Là-dessus je suis tout à fait d'accord avec Philippe Miquel
00:35:51moi je suis totalement marxiste de ce point de vue-là
00:35:53d'ailleurs je pense que tout le monde l'est.
00:35:55– Non non, Philippe il gère.
00:35:57– Je suis marxiste au sens où
00:35:59ce qui détermine tout
00:36:01c'est d'abord l'infrastructure économique
00:36:03après la superposition idéologique vient après.
00:36:05– Je suis d'accord.
00:36:07– Mais c'est d'abord l'économie fondamentalement.
00:36:09– Merci à tous, alors écoutez, Philippe Bilger a dit qu'il était marxiste
00:36:11je pourrais voir ce qu'il a mis dans son café
00:36:13avant de venir en émission.
00:36:15Là je te pose quelques questions.
00:36:17– Jean-Marc est un brillant intellectuel.
00:36:19– Vous restez avec nous, vous êtes prêts pour le
00:36:21qui-c'est-qui qu'il a dit ?
00:36:23– Oui bien sûr mais je peux ajouter quelque chose
00:36:25– Allez-y vous très court.
00:36:27– Macron n'est pas transgressif, il est de gauche.
00:36:29– Ah bah écoutez, c'est votre avis.
00:36:31Allez, on se retrouve tout de suite pour le
00:36:33qui-c'est-qui qu'il a dit.
00:36:35– Libéral.
00:36:37– Oui bonjour Sud Radio,
00:36:39merci de votre émission,
00:36:41de donner la parole au territoire sur les campagnes.
00:36:51– Retour des vrais voix avec
00:36:53Philippe Bilger, Mickaël Sadoun et
00:36:55Tom Conan et c'est l'heure...
00:36:57Ah bah non, et Hervé,
00:36:59bonsoir Hervé.
00:37:01C'est l'heure du qui-c'est-qui qu'il a dit
00:37:03et c'est à vous de lancer le jingle,
00:37:05alors allez-y, lancez-le.
00:37:07– Ah bon, bah oui,
00:37:09qu'est-ce que je dois dire ?
00:37:11– Ah bah ce que vous voulez.
00:37:13Eh bien écoutez,
00:37:15ce que vous avez dit à danser,
00:37:17on salue Maxime, évidemment, Aude et toute l'équipe,
00:37:19Majid et Félix, le déclenchement
00:37:21du jingle. Êtes-vous prêts, Hervé ?
00:37:23– Oui.
00:37:25– Je vous ai préparé, comme c'est vendredi,
00:37:27une première question, vous répondez en premier.
00:37:29Si vous n'avez pas le point, je vais me poser des questions sur vous.
00:37:31Qui c'est qui qu'il a dit, en parlant des haïtiens,
00:37:33ils sont complètement cons ?
00:37:35– Macron.
00:37:37– Voilà, un point pour Hervé.
00:37:39– Suivez l'actualité de très près.
00:37:41– Hervé, qui c'est qui qu'il a dit
00:37:43à trois points sur les propos
00:37:45de Macron ? On ne dit pas ça
00:37:47d'un peuple quand on est président de la République.
00:37:49C'est un député.
00:37:51– Il est Front National ?
00:37:53– Oui, du RN.
00:37:55– Ça serait Tanguy ?
00:37:57– Non.
00:37:59– Tanguy ?
00:38:01– Non.
00:38:03– Marine ?
00:38:05– Non, il connaît très bien les médias.
00:38:07– Je vois qui c'est, mais il passe.
00:38:09– C'est pas Bardet, là ?
00:38:11– Non.
00:38:13– C'est un ancien journaliste.
00:38:15– Ah oui, j'ai oublié.
00:38:17– C'était Philippe Ballard.
00:38:19– On aura des points.
00:38:21On est ballot.
00:38:23– Je ne peux pas avoir la moitié des points pour le Philippe.
00:38:25– Non, alors plutôt pour moi.
00:38:27– Je vous donne bas et je garde là.
00:38:29– Qui c'est qui qu'il a dit,
00:38:31Hervé, à deux points
00:38:33sur l'Urg-Lacor, UE, Mercosur ?
00:38:35Est-ce qu'à un moment donné,
00:38:37on arrête les conneries ?
00:38:39C'est à la mode, en ce moment, le roco-connerie.
00:38:41Alors, c'est un sénateur,
00:38:43Hervé,
00:38:45qui a été candidat à la présidentielle, non ?
00:38:47– Larcher, non.
00:38:49– Un candidat à la présidentielle ?
00:38:51– Brossard ? – Non.
00:38:53– Ah oui, il n'a pas été candidat à la présidentielle.
00:38:55– Un sénateur candidat à la présidentielle ?
00:38:59– C'est pas Le Basque, là, non ?
00:39:01– Non.
00:39:03– Et bien écoutez, c'était Yannick Jadot,
00:39:05sénateur écologiste
00:39:07et candidat à la dernière présidentielle.
00:39:09Ouh là là, les vrais votes
00:39:11n'êtent pas en forme aujourd'hui.
00:39:13– Il ne faudrait pas que Hervé gagne avec un point, quand même.
00:39:15– Oui.
00:39:17– Je crois que ça claigne, là.
00:39:19– Bravo, Maxime !
00:39:21– Allez, on se réveille.
00:39:23– Qui c'est qui qui l'a dit à deux points, Hervé ?
00:39:25Alors, ce n'est pas un homme politique.
00:39:27Sur l'accord EU-Mercosur encore,
00:39:2920% des salariés français travaillent pour l'exportation.
00:39:31Si demain matin, on dit
00:39:33qu'on n'exporte plus,
00:39:35c'est un leader
00:39:37de syndicat.
00:39:39– C'est le... – Attendez.
00:39:41– De la CGT ? – Non.
00:39:43– C'est pas le gars intelligent
00:39:45qu'on a eu ici, déjà.
00:39:47– Le gars intelligent qu'on a vu ici, on a eu beaucoup.
00:39:49– C'est du MEDEF.
00:39:51– Martin ?
00:39:53– C'est Patrick Martin.
00:39:55– C'est pour moi.
00:39:57– Non, il a dit le patron du MEDEF.
00:39:59– Mais c'est trop facile.
00:40:01– Non, non, non.
00:40:03– Dans ce cas-là, on peut se partager les points.
00:40:05– Qui c'est qui qui l'a dit
00:40:07d'une grande pauvreté ?
00:40:09Un point. Hervé a deux points.
00:40:11Les Français souhaitent de la stabilité,
00:40:13de la sérénité.
00:40:15– Barnier. – Bonne réponse d'Hervé
00:40:17qui marque deux points.
00:40:19Qui c'est qui
00:40:21qui l'a dit à trois points ?
00:40:23Hervé, la motion de censure
00:40:25ne peut être votée que si
00:40:27les socialistes la votent. En fait,
00:40:29c'est les socialistes qui ont la clé.
00:40:31C'est un député
00:40:35qui a été président
00:40:37de groupe parlementaire mais qui ne l'est plus.
00:40:39– Ah oui,
00:40:41c'est un type des Républicains.
00:40:43– Non.
00:40:45La motion de censure ne peut être votée
00:40:47que si les socialistes la votent. En fait,
00:40:49c'est les socialistes qui ont la clé.
00:40:51– Hollande ? – Non.
00:40:55– Vallaud ? – Non.
00:40:57– Non, c'est pas le...
00:40:59– Non, c'était
00:41:01Sylvain Maillard, ancien président
00:41:03du groupe parlementaire.
00:41:05– Oh, les questions sont dures.
00:41:07– Là, c'est le frappe du dur.
00:41:09– C'est pas mal.
00:41:11– Une petite dernière.
00:41:13Qui c'est qui qui l'a dit
00:41:15à deux points ?
00:41:17Voter la censure,
00:41:19c'est ajouter du chaos politique
00:41:21aux difficultés économiques.
00:41:23Hervé ?
00:41:25– Rotailleau ? – Non.
00:41:27– C'est une présidente de région.
00:41:29– Pécresse ? – Bonne réponse,
00:41:31Pécresse. Deux points pour Tom Conan.
00:41:33Eh bien, écoutez, Hervé,
00:41:35vous avez gagné avec trois points
00:41:37le qui c'est qui qui l'a dit.
00:41:39Il n'y a jamais eu de score aussi faible.
00:41:41Deuxième, Tom Conan, deux moins.
00:41:43– C'était vraiment difficile, quand même.
00:41:45– Zéro plus zéro, la tête à Toto.
00:41:47– Oui, on l'a remarqué.
00:41:49– Il y a eu une erreur,
00:41:51à mon avis, à un moment donné.
00:41:53Vous avez cité
00:41:55un propos, sérénité,
00:41:57vous l'avez attribué à quelqu'un
00:41:59d'autre qu'à Philippe Juvin
00:42:01et je pourrais introduire un recours.
00:42:03– Il l'a dit ce matin.
00:42:05– Message à Laurent Fabius,
00:42:07il va y avoir un QPC
00:42:09au Conseil Constitutionnel
00:42:11qui viendra de Philippe Bilger.
00:42:13– Bien sûr.
00:42:15– Allez, dans quelques instants,
00:42:17je vais pousser un léger coup de gueule
00:42:19et vous comprendrez pourquoi.
00:42:21Ça va justement parler des propos de Philippe Juvin
00:42:23ce matin sur Sud Radio, mais en bien.
00:42:25Et juste après, bien écoutez,
00:42:27il y aura le coup de projecteur à 18h40.
00:42:29Comprenez-vous ceux qui quittent X.
00:42:31Vous dites non à 78%.
00:42:33Allez, on se retrouve tout de suite avec Les Vraies Voix.
00:42:35– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:42:37– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:42:39– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:42:41– Bonjour. – Les Vraies Voix Sud Radio,
00:42:4317h-19h, Philippe David.
00:42:45– Retour des Vraies Voix qui sont dans une forme olympique
00:42:47aujourd'hui, enfin, pas vraiment pour le
00:42:49qui-sait-qui qui l'a dit.
00:42:51Quand on voit le score, on aurait dit
00:42:53l'efficacité du Paris-Saint-Germain.
00:42:55– Si j'étais de moins que soif,
00:42:57je dirais que j'ai été grugé.
00:42:59– Donc vous êtes de mauvaise voix.
00:43:01– Vous avez été un arbitre
00:43:03particulièrement intransigeant,
00:43:05plus encore que quand il y avait Cécile,
00:43:07parce qu'on avait quand même le président du MEDEF,
00:43:09on n'avait simplement pas, voilà,
00:43:11on était resté sur Geoffroy Roux de Bézieux.
00:43:13– C'est vrai qu'on se rend compte de la nécessité d'avoir Cécile
00:43:15pour plusieurs raisons, notamment le respect de l'équilibre
00:43:17et de la nuance.
00:43:19– On l'embrasse d'ailleurs.
00:43:21– Moi je ferais un autre motif.
00:43:23– Puisqu'on rappelle que c'est la Sainte Cécile
00:43:25aujourd'hui à 18h40.
00:43:27Le coup de projecteur des vraies voix
00:43:29Ouest-France, Sud-Ouest, Greenpeace,
00:43:31comprenez-vous, ceux qui quittent X,
00:43:33vous dites non à 77%.
00:43:35On attend vos réactions au 0826-300-300.
00:43:37Tiens, je vais vous faire écouter
00:43:39un morceau de chanson, et vous allez comprendre pourquoi.
00:43:41– Pourquoi ont-ils
00:43:43tué
00:43:45Jacques Brel ?
00:43:47– Jacques Brel, et pourquoi cette chanson ?
00:43:49– Bah parce que…
00:43:51– C'est l'anniversaire de la mort de…
00:43:53– Non, pas de la mort, c'est en 1914,
00:43:5531 juillet 1914.
00:43:57– Non, mais le jour…
00:43:59– Non, cela fera un siècle demain
00:44:01qu'il a été panthéonisé.
00:44:03– Ah oui ?
00:44:05– Un siècle, c'était le 23 novembre 1924.
00:44:07Philippe Bilger, vous y étiez en compagnie
00:44:09d'Edouard Ayrault, qui était président du Conseil,
00:44:11et de Gaston Doumer, qui était
00:44:13président de la République. Vous pouvez nous raconter brièvement.
00:44:15– Vous voulez que je vous éclate ?
00:44:17– On a les photos, hein !
00:44:19– Allez, tout de suite !
00:44:21– Sacha rire.
00:44:23– Et l'invention est relative.
00:44:25– C'est ce qu'on appelle une belle persévérance.
00:44:27– Entre Bocconcini, Frédy et Jaurès…
00:44:29– Allez, tout de suite !
00:44:31Tout de suite,
00:44:33le répondeur des vrais voix.
00:44:35– Oui, bonjour.
00:44:37Thibault Javid, en Gironde.
00:44:39J'entends un petit peu les discours
00:44:41sur les dépenses exécutives
00:44:43des précédents gouvernants,
00:44:45et je suis un peu surpris parce que
00:44:47les premières personnes à rouspéter
00:44:49contre les dépenses et l'endettement
00:44:51sont les premières à avoir eu
00:44:53tous leurs pays en France couverts pendant la Covid.
00:44:55Ou entre autres les restaurateurs
00:44:57d'avoir été bien aidés par l'État.
00:44:59Donc c'est facile de pleurer
00:45:01sur les dépenses exécutives,
00:45:03mais à l'époque, ils n'ont pas râlé pour autant.
00:45:05Voilà, bonne soirée à tous.
00:45:07– C'était le coup de projecteur des vrais voix hier soir.
00:45:09Est-ce que vous êtes d'accord avec Thibault de Gironde
00:45:11qui dit qu'on a été bien contents
00:45:13de trouver l'argent qu'on nous a donné ?
00:45:15Alors maintenant, c'est sûr qu'il y a le quoiqu'il en coûte à payer,
00:45:17mais on a été bien contents d'avoir les aides il y a 5 ans.
00:45:19– Oui, mais personne n'a vraiment discuté
00:45:21l'utilité du quoiqu'il en coûte.
00:45:23Alors ensuite, il y a eu le reste,
00:45:25si vous l'avez discuté.
00:45:27– Ah totalement,
00:45:29moi je considère qu'on a eu tort
00:45:31de fermer à ce point-là l'économie,
00:45:33ce qui nécessairement a nécessité
00:45:35de faire vivre l'économie sous perfusion
00:45:37et qui a entraîné une débauche d'argent public
00:45:39en un temps très limité
00:45:41et pour des dépenses qui n'étaient pas
00:45:43des dépenses d'investissement,
00:45:45c'est-à-dire qu'on ne finançait pas
00:45:47avec du matériel public,
00:45:49des investissements d'avenir, des innovations technologiques,
00:45:51on finançait simplement le fait
00:45:53qu'on arrêtait totalement l'économie.
00:45:55On l'a en plus moins bien fait que les autres pays,
00:45:57donc on s'est plus endettés qu'eux,
00:45:59donc moi je considérais que ce dispositif était mauvais,
00:46:01mais je rejoins totalement notre auditeur,
00:46:03il y a des gens qui à ce moment-là étaient très contents de ça,
00:46:05qui ont pris les PGE, qui parfois n'en avaient même pas besoin,
00:46:07il y avait des chefs d'entreprises
00:46:09qui étaient dans des entreprises d'informatique
00:46:11avec des intérimaires, ils étaient en intercontrats,
00:46:13ils n'avaient pas besoin des PGE,
00:46:15et aujourd'hui ils se permettent quand même
00:46:17de critiquer la débauche d'argent de l'État,
00:46:19donc ça va trois secondes.
00:46:21Et ce qui s'est passé aussi beaucoup à l'époque,
00:46:23je ne sais pas quelle est la proportion,
00:46:25mais effectivement c'était des entreprises qui auraient pu rouvrir,
00:46:27même en partie, mais qui n'étaient pas incitées à le faire
00:46:29parce qu'elles avaient des niveaux de chiffre d'affaires
00:46:31qui étaient assurés, quoi qu'il en coûte,
00:46:33d'une certaine façon,
00:46:35et du coup qui auraient pu rouvrir,
00:46:37il y a parfois des bars qui marchaient extrêmement bien
00:46:39qui ne rouvraient pas, je ne comprenais pas,
00:46:41alors que c'était possible juridiquement de le faire,
00:46:43parce qu'il y avait toujours cette possibilité-là
00:46:45de fonctionner de cette manière-là,
00:46:47donc là c'est totalement absurde, et surtout quand ça vient
00:46:49payer des charges qui auraient pu être payées autrement
00:46:51par une activité économique ordinaire.
00:46:53Alors, dans quelques minutes,
00:46:55les tours de table des vrais voix, Philippe Bilger.
00:46:57Un ministre de Trump
00:46:59qui a éjecté,
00:47:01si vous m'autorisez ce mot.
00:47:03Moi je parlerais de la petite polémique
00:47:05autour de Rima Hassan qui doit venir à Sciences Po,
00:47:07qui devait venir à Sciences Po aujourd'hui.
00:47:09Je parle de Sandrine Rousseau
00:47:11qui se moque d'une ministre de Trump.
00:47:13Et moi dans quelques instants, mon coup de gueule,
00:47:15ça va être une chanson des Beatles,
00:47:17« Back in the USSR », mais en restant en France.
00:47:19Restez bien avec nous dans les vrais voix.
00:47:21Sud Radio.
00:47:23Parlons vrai.
00:47:25Parlons vrai.
00:47:27Voix Sud Radio, 17h19h, Philippe David.
00:47:29Retour des vrais voix,
00:47:31les débats continuent avec
00:47:33Philippe Bilger, Mickaël Sadoun,
00:47:35Tom Conan, et tout de suite,
00:47:37c'est l'heure du coup de gueule.
00:47:39Les vrais voix Sud Radio.
00:47:41Patrick Devechian à l'époque m'avait dit,
00:47:43tu sais, on a quand même la commune, le département
00:47:45et la région,
00:47:47ça fait vraiment beaucoup de strates.
00:47:49Et bien 20 ans plus tard, on a rajouté
00:47:51les intercommunalités et les métropoles.
00:47:53Donc nous vivons dans un
00:47:55pays qui croule
00:47:57sous la charge administrative.
00:47:59Qu'est-ce qu'il faut supprimer alors ?
00:48:01Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village
00:48:03ou plutôt un nombre infini de clochers
00:48:05sur un nombre infini d'échelons administratifs.
00:48:07Pourquoi ? Parce que comme l'a dit
00:48:09ce matin avec une justesse absolue
00:48:11le professeur Philippe Juvin, qui était l'invité
00:48:13de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio,
00:48:15et alors que le « comment sait-il qu'il va
00:48:17s'appeler le nouvel impôt » probablement
00:48:19inspiré du « qui c'est qui qui l'a dit
00:48:21des vrais voix » bat son plein,
00:48:23il fallait mettre les pieds dans le plat.
00:48:25En effet, et alors que tout le monde se plaint
00:48:27du millefeuille administratif, millefeuille
00:48:29tellement pléthorique qu'il mériterait d'être appelé
00:48:31dix millefeuilles, on a enfin
00:48:33un homme politique qui rappelle le gloubi-boulga
00:48:35des différents échelons. Commune,
00:48:37intercommunalité, métropole, agglomération,
00:48:39département, région, état, Europe,
00:48:41strike. En France,
00:48:4350 ans après le premier choc pétrolier,
00:48:45on n'a toujours pas de pétrole,
00:48:47mais on a toujours plus d'échelons administratifs.
00:48:49Alors pour montrer à quel point notre système
00:48:51est devenu délirant, je vais faire
00:48:53la comparaison avec feu l'URSS,
00:48:55pays ultra-libéral comme tout le monde
00:48:57le sait. L'URSS, c'était
00:48:5922 millions et demi de kilomètres carrés,
00:49:0145 fois la France, répartie sur
00:49:0311 fuseaux horaires, de l'enclave
00:49:05de Kaliningrad sur la Baltique, aux îles
00:49:07Diomède qui séparent l'Asie de l'Amérique,
00:49:09quand la France, hors territoire
00:49:11ultramarin, c'est un fuseau horaire.
00:49:13Eh bien l'URSS avait
00:49:15pour échelon administratif la Commune,
00:49:17au-dessus les oblastes crahis
00:49:19sous République autonome, encore
00:49:21au-dessus les républiques soviétiques
00:49:23de Russie, de Grene ou du Kazakhstan
00:49:25par exemple, et pour finir l'État à
00:49:27Moscou. Conclusion implacable,
00:49:29l'URSS était en termes de millefeuille
00:49:31administratif moins indigeste
00:49:33que notre millefeuille, gâteau pourtant
00:49:35bien de chez nous. Dans son livre
00:49:37Le modèle français, grandeur et décadence
00:49:39publié en 1998,
00:49:41Jacques Le Sourne, l'ancien patron du monde
00:49:43avait écrit, sur le plan économique
00:49:45la France est une union soviétique qui a
00:49:47réussi, quand est-ce qu'on rebaptise
00:49:49la République française, la République socialiste
00:49:51soviétique de France ?
00:49:53Philippe Bilger. – C'est très drôle,
00:49:55vous, je sais pas, par moment
00:49:57vous avez du talent Thomas.
00:49:59– Non, non, mais c'est très juste.
00:50:01– En tout cas, ce qui est certain
00:50:03pour moi c'est la maladie française,
00:50:05c'est-à-dire qu'on croit que la complexité
00:50:07crée le progrès,
00:50:09crée la justice sociale, etc.
00:50:11Je pense que c'est exactement l'inverse,
00:50:13et souvent d'ailleurs c'est fait pour des bonnes raisons,
00:50:15on veut justement déployer des politiques
00:50:17au plus près, on veut coordonner,
00:50:19on veut piloter, etc.
00:50:21Tout ça effectivement crée de la complexité.
00:50:23Alors la hiérarchisation elle est nécessaire, mais je pense surtout
00:50:25qu'elle pourrit la vie des fonctionnaires eux-mêmes
00:50:27et des usagers. Alors bien, il y a plein de
00:50:29strates administratives qui sont parfaitement nécessaires,
00:50:31faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain,
00:50:33mais effectivement c'est une maladie française dont on est tous victimes,
00:50:35et à commencer par les premiers intéressés,
00:50:37c'est-à-dire les fonctionnaires. – Mickaël Sadoun.
00:50:39– Moi je suis
00:50:41évidemment très d'accord avec ce que vous avez dit,
00:50:43les échelons territoriaux
00:50:45sont un fardeau pour les finances
00:50:47publiques, une complexité
00:50:49et une pénibilité dans le quotidien,
00:50:51un moyen
00:50:53de trouver des places
00:50:55à des gens qui ne l'auraient pas normalement
00:50:57au pouvoir, dans les intercommunalités,
00:50:59dans les régions. Moi je trouve qu'il faut supprimer
00:51:01les intercommunalités, les régions, et garder
00:51:03le département qui a, je dirais, une vertu sociale,
00:51:05et évidemment
00:51:07la commune, qui me semble être un échelon assez
00:51:09naturel, appliqué partout dans le monde.
00:51:11Voilà, je suis entièrement
00:51:13d'accord avec ce qui a été dit. – Mais je dirais surtout qu'il faut
00:51:15pas mettre ça avec le discours
00:51:17anti-fonctionnaire. Je pense,
00:51:19d'une certaine façon, on devrait pouvoir dire
00:51:21il faut plus de fonctionnaires, mais moins de strates administratives.
00:51:23C'est absolument pas contradictoire.
00:51:25Au contraire, ça serait mettre plus
00:51:27de personnel au service des usagers
00:51:29plutôt qu'au service de la bureaucratie elle-même.
00:51:31– Allez, l'info en plus avec Félix Mathieu.
00:51:37Et les Britanniques viennent d'apprendre le coup
00:51:39du sacre de Charles III, et beaucoup ont avalé
00:51:41de travers. – Oui, disons que s'il existe un équivalent
00:51:43anglais de contribuable associé,
00:51:45eh bien leur Benoit Perrin local a dû
00:51:47recracher sa bouchée de jelly.
00:51:49– Un an et demi après le sacre,
00:51:55ils ont eu le temps de faire tourner les calculettes.
00:51:57Résultat, 72 millions
00:51:59de livres, soit 86
00:52:01millions et demi d'euros.
00:52:03Le prestige, ça n'a pas de prix, vous allez me dire.
00:52:05Mais tout de même, certains trouvent ça un peu
00:52:07excessif, pour ne pas dire salé comme la royale quiche
00:52:09officielle du repas du couronnement.
00:52:11Bon, c'est vrai qu'on parle
00:52:13pas du couronnement de Miss Commiss de Trifouillet.
00:52:15Il y avait quand même 90 chefs d'État
00:52:17et de gouvernement, 2 milliards
00:52:19de téléspectateurs, tout de même quasiment
00:52:21un tiers de l'humanité qui a regardé ce sacre,
00:52:23ce couronnement. Mais il n'empêche,
00:52:25Outre-Manche se posent les mêmes problématiques
00:52:27que chez nous sur l'économie, les prix,
00:52:29l'inflation, les arbitrages
00:52:31budgétaires parfois difficiles,
00:52:33d'où ce sondage YouGov
00:52:35qui vient de sortir Outre-Manche.
00:52:37Et le résultat, c'est que plus de la moitié
00:52:39des Britanniques estiment que ça ne devrait pas
00:52:41être au gouvernement, plus à l'État, de financer
00:52:43ce couronnement, ces frais somptueurs
00:52:45qui vont avec, d'autant que la famille royale
00:52:47dispose de soliderandes issues
00:52:49de propriétés multiséculaires.
00:52:51C'est vrai que ça fait quand même beaucoup d'argent, 86 millions
00:52:53à la cérémonie. Mais moi j'accède volontiers
00:52:55les dépenses des autres pays.
00:52:59C'est pas mal, c'est pas mal.
00:53:01Pas mieux, pas mieux.
00:53:03Vous êtes d'accord ? Ouais, sur le principe oui,
00:53:05après je suis quand même attaché, pas à la royauté
00:53:07en général évidemment, mais je pense que la monarchie anglaise
00:53:09malgré tout fonctionne assez bien
00:53:11et la famille royale a quand même un rôle
00:53:13qu'en France
00:53:15on pourrait utilement avoir
00:53:17pour résoudre un certain nombre de problèmes et se hisser au-dessus
00:53:19des partis, des intérêts, etc.
00:53:21Mais pour autant, oui, je pense qu'effectivement,
00:53:23comme le dit très justement Félix,
00:53:25leur propriété privée, etc.
00:53:27leur donne largement assez de revenus pour vivre.
00:53:29Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:53:31Dans quelques instants, les tours de table
00:53:33des vrais voix. Philippe Billiger.
00:53:35Je vais parler d'un ministre de Trump.
00:53:37Vous, Tom Collins. Rima Hassan à Sciences Po.
00:53:39Et vous, encore une ministre de Trump.
00:53:41De Sandrine Rousseau qui a dit une bêtise.
00:53:43Ah oui, d'accord.
00:53:45Et ensuite, nous aurons notre coup de projecteur.
00:53:47Ouest-France, Sud-Ouest, Greenpeace.
00:53:49Comprenez-vous ceux qui quittent Xlex
00:53:51Twitter, vous dites non à 77%.
00:53:53Vous les réagir au datant
00:53:55vos appels au 0826 300 300.
00:53:57Sud Radio.
00:53:59Parlons vrai.
00:54:01Parlons vrai.
00:54:03Sud Radio, 17h-19h.
00:54:05Philippe David.
00:54:07Retour des vrais voix avec Philippe Billiger,
00:54:09Conan, Mickaël Sadoun et c'est l'heure
00:54:11des tours de table des vrais voix.
00:54:13Je crois que toi et moi, on a un peu le même problème.
00:54:15C'est-à-dire qu'on peut pas vraiment tout miser
00:54:17sur notre physique. Surtout toi.
00:54:19Si je peux me permettre de te donner un conseil, c'est
00:54:21oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce.
00:54:23Oui, mais comment dire sans tomber
00:54:25dans une forme de réalisme insupportable ?
00:54:27Il a rien compris.
00:54:29On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
00:54:31Le tour de table de l'actualité.
00:54:33Bravo.
00:54:35Maxime, notre réalisateur.
00:54:37Très très fort.
00:54:39D'un niveau exceptionnel.
00:54:41Il est doué.
00:54:43Ça vous va très bien avec Michel Blanc.
00:54:45Moi, je l'adorais. Avoir un dialogue avec lui,
00:54:47franchement,
00:54:49je ne pouvais pas rêver mieux.
00:54:51Philippe Billiger, vous voulez parler d'un ministre
00:54:53de Trump d'ores et déjà éliminé.
00:54:55Oui, alors, Donald Trump
00:54:57a nommé des personnalités
00:54:59parfois incontestables,
00:55:01d'autres fois
00:55:03assez atypiques,
00:55:05mais la nomination qui avait
00:55:07beaucoup fait jaser
00:55:09et qui a indigné un certain
00:55:11nombre de personnes, c'est celle
00:55:13du ministre de la Justice
00:55:15qui s'était trouvé impliqué
00:55:17dans des relations
00:55:19avec des mineurs qui n'avaient
00:55:21véritablement pas la réputation
00:55:23ni le profil
00:55:25qui convenait pour être ministre
00:55:27de la Justice, même si
00:55:29sa tâche principale était
00:55:31d'éviter à Trump
00:55:33de subir certaines conséquences judiciaires.
00:55:35Donc, il a dû
00:55:37lui-même
00:55:39jeter l'éponge
00:55:41et de cette imprudence
00:55:43de Trump,
00:55:45un bien est sorti.
00:55:47Puisque celle qui l'a nommée
00:55:49est une remarquable juriste
00:55:51et est appréciée
00:55:53par beaucoup de monde, et elle va
00:55:55travailler avec un adjoint
00:55:57avec lequel elle s'entend très bien
00:55:59qui est lui-même un excellent
00:56:01juriste. Donc, si Trump
00:56:03commet des erreurs
00:56:05et s'ils aboutissent
00:56:07à des améliorations, mon dieu,
00:56:09tout est le mieux
00:56:11dans le meilleur des mondes, Trump l'est.
00:56:13– Mickaël Sadoun. – C'est vrai
00:56:15qu'une des choses qu'on pourrait reprocher
00:56:17à Trump, c'est quand même ce côté un peu borderline.
00:56:19– Transgressif.
00:56:21– Oui, alors, encore une fois,
00:56:23je trouve que c'est dans l'esprit de l'époque.
00:56:25Je fais appel à des gens de la société
00:56:27civile, etc. Moi, j'ai un côté
00:56:29très classique quand même, je n'ai rien contre la noblesse
00:56:31d'Europe, je n'ai rien contre les énarques,
00:56:33et je n'ai rien contre
00:56:35les gens qui ont des parcours professionnels de politique.
00:56:37Donc, je me méfie de ce genre de nomination,
00:56:39mais je me réjouis visiblement qu'il y en ait
00:56:41eu une meilleure, oui. – Tom Conan.
00:56:43– C'est un style qui est
00:56:45vraiment propre à Trump. Moi, celui qui me
00:56:47fascine le plus, c'est quand même
00:56:49Elon Musk. On ne sait pas exactement le rôle qu'il va avoir,
00:56:51qui me fascine un peu négativement.
00:56:53– Il est génial là-dedans.
00:56:55– Je pense que c'est quand même
00:56:57un peu inquiétant d'avoir
00:56:59l'un des présidents les plus
00:57:01iconoclastes de l'histoire américaine, on va dire ça
00:57:03comme ça, pour être gentil, et à côté
00:57:05l'un des hommes les plus régiments, lui aussi
00:57:07quand même très problématique par rapport
00:57:09à certaines prises de position.
00:57:11Après, on verra ce que ça donne, on jugera sur pièce,
00:57:13mais je trouve ça
00:57:15quand même un peu inquiétant pour l'avenir,
00:57:17même des relations
00:57:19entre l'Europe et les Etats-Unis, par exemple. – C'est-à-dire que
00:57:21le premier mandat de Trump, moi, je veux
00:57:23bien qu'on fasse de la politique catastrophe, mais
00:57:25le premier mandat de Trump a montré
00:57:27que ce n'était pas une catastrophe, et que d'ailleurs,
00:57:29moi, si je suis sur pièce, son bilan,
00:57:31je le trouve plutôt très bon.
00:57:33Après, je n'aime pas le style Trump.
00:57:35– Ça a brutalisé quand même, voilà.
00:57:37– C'est la force.
00:57:39– Et puis les intérêts européens,
00:57:41je pense que Hillary Clinton, c'était très brutal.
00:57:43– Un président américain
00:57:45se fout des intérêts européens, ce qui cause
00:57:47c'est les intérêts américains, et à juste titre.
00:57:49– Mais là, peut-être les menaces de taxation
00:57:51très importantes de certains produits,
00:57:53comme les repérés français, notamment.
00:57:55– C'est même très bon pour nous,
00:57:57parce que ça va nous inciter à nous réveiller.
00:57:59– Pour nous, c'est très bien certain, quand même.
00:58:01– Et des meilleurs, avec Kamala Harris
00:58:03qui aurait été faible, pour la France.
00:58:05– On va rester aux Etats-Unis
00:58:07avec Mickaël Sadoun, pour une autre
00:58:09ministre du gouvernement Trump.
00:58:11– Oui, alors, un pied en France, un pied aux Etats-Unis,
00:58:13parce que je voulais rebondir sur Sandrine Rousseau,
00:58:15qui a commenté la nomination
00:58:17de la nouvelle ministre de l'Éducation,
00:58:19qui est donc l'ancienne présidente
00:58:21de la WWE,
00:58:23qui est la fédération du catch aux Etats-Unis.
00:58:25– Et qui s'appelle Linda McMahon.
00:58:27– Exactement, Linda McMahon.
00:58:29– Avec la prononciation américaine.
00:58:31– Je devinais qu'elle avait des origines françaises,
00:58:33par son nom de famille,
00:58:35mais elle a été la femme
00:58:37de celui qui était le président avant,
00:58:39et qu'on connaît très bien, puisqu'il est très médiatisé là-bas.
00:58:41Bon, Sandrine Rousseau a dit de cette femme
00:58:43que c'était un clown, je voulais simplement rebondir sur ça,
00:58:45en disant que c'est une femme
00:58:47qui n'est pas un clown, parce qu'elle a un profil,
00:58:49elle a été la présidente de cette association
00:58:51pendant 15 ans, je crois.
00:58:53La fédération de catch aux Etats-Unis
00:58:55fait un chiffre d'affaires
00:58:57de plus d'un milliard de dollars.
00:58:59J'imagine donc qu'elle est à peu près structurée intellectuellement.
00:59:01– Elle s'est occupée des petites entreprises américaines.
00:59:03– Elle s'est occupée des PME.
00:59:05– Du Small Business Act,
00:59:07qui permet aux petites entreprises d'avoir des contrats.
00:59:09– Exactement.
00:59:11Il est hyper mnazique.
00:59:13– Et puis il place tour,
00:59:15et il choisit les sujets pour ça.
00:59:17– Exactement.
00:59:19Je trouve que c'est une femme qui a plutôt de la crédibilité,
00:59:21surtout si on la met en regard
00:59:23de Sandrine Rousseau, qui pour le coup
00:59:25est un personnage politique qui ne s'est fait remarquer
00:59:27que par ses énormités depuis qu'elle est arrivée
00:59:29dans le paysage médiatique,
00:59:31à savoir les barbecues,
00:59:33le partage des tâches ménagères,
00:59:35les terroristes qu'on devrait ramener,
00:59:37parce que c'est mieux s'ils sont plus proches de nous.
00:59:39Le conte parodique de Sandrine Rousseau
00:59:41va presque dépasser son propre conte.
00:59:43C'est dire que c'est un personnage
00:59:45presque humoristique
00:59:47dans le paysage médiatique,
00:59:49et je trouve ça presque anormal
00:59:51qu'elle soit autant invitée sur les plateaux télé,
00:59:53parce qu'ensuite ces plateaux télé viennent faire la leçon aux Etats-Unis
00:59:55et à Trump en disant que ce n'est pas sérieux.
00:59:57– Alors Linda McMahon, elle a très bien l'oeil sur les enfers,
00:59:59elle a une fortune personnelle à plus de 3 milliards de dollars.
01:00:01Philippe Billiger, vous qui étiez…
01:00:03– Il faut reconnaître qu'elle a réussi dans les affaires
01:00:05parce qu'elle était la femme d'eux et qu'elle a gravi les gestes.
01:00:07– Il fallait quand même le faire aussi.
01:00:09Philippe Billiger, rappelez-vous, Ronald Reagan
01:00:11était considéré comme un crétin par toute l'intelligentsia française
01:00:13parce qu'il n'avait aucun diplôme,
01:00:15il a juste été réélu en faisant 49 Etats sur 50.
01:00:17Est-ce que ce n'est pas la suffisance
01:00:19des pseudo-intellectuels français
01:00:21par rapport aux Américains
01:00:23et que là-bas, si on réussit dans les affaires,
01:00:25on peut être,
01:00:27moyennement dans le cinéma d'ailleurs,
01:00:29comme Reagan qui était un acteur de série B,
01:00:31on peut réussir.
01:00:33– Deux choses Philippe, c'est très juste ce que vous dites.
01:00:35D'abord,
01:00:37je pense qu'en France,
01:00:39on surestime l'importance
01:00:41du profil intellectuel
01:00:43et deuxième élément,
01:00:45alors qu'aux États-Unis,
01:00:47on se préoccupe
01:00:49de ceux qui agissent,
01:00:51et puis ma seconde argumentation,
01:00:53c'est le fait que
01:00:55en réalité, elle est tellement importante
01:00:57que je viens de l'oublier à l'instant.
01:00:59– La question n'est pas de dire si cette femme est un clown
01:01:01ou pas un clown, compétente ou pas compétente,
01:01:03elle a des talents, sans doute,
01:01:05c'est pas le sujet, la question c'est
01:01:07est-ce que ses compétences
01:01:09aux futurs ministres de l'éducation
01:01:11sont vraiment présentes,
01:01:13sont vraiment vérifiables par son parcours antérieur
01:01:15d'entrepreneuse
01:01:17ou de figure du catch américain,
01:01:19je ne suis pas du tout sûr de ça.
01:01:21– Nous on a eu une ancienne chose de tennis aussi au ministère de l'éducation.
01:01:23– Et puis actuellement,
01:01:25qui n'est pas non plus une grande référence,
01:01:27et puis Gabriel Attal qui n'était pas dans le plan universitaire.
01:01:29– Et puis vu les classements PISA depuis 30 ans,
01:01:31il est utile de dire qu'on est mal placé pour donner des leçons à qui que ce soit.
01:01:33– Moi je ne vois pas de profil type,
01:01:35mais ce que je veux dire c'est que l'argent en tant que tel
01:01:37c'est une compétence et surtout l'idée de servir l'intérêt général
01:01:39ce n'est pas exactement la même chose que l'idée de vouloir s'enrichir.
01:01:41C'est deux stratégies et deux talents différents quand même.
01:01:43– Ma deuxième idée est finie,
01:01:45c'est que Ronald Reagan
01:01:47savait déléguer.
01:01:49– Ça c'est ça.
01:01:51– Allez le tour de table de Tom Connan,
01:01:53là on revient purement franco-français.
01:01:55– Alors effectivement vous avez peut-être entendu parler
01:01:57de la petite polémique qu'il y a autour de la venue de Rima Hassan
01:01:59à Sciences Po Paris qui était prévue aujourd'hui.
01:02:01Effectivement c'était donc prévu
01:02:03à l'invitation
01:02:05d'une organisation qui s'appelle
01:02:07Students for Justice, si je ne me trompe pas.
01:02:09Et donc ça a été annulé,
01:02:11enfin en tout cas ça a été interdit par Sciences Po
01:02:13avant la tenue de l'événement
01:02:15pour risque de trouble à l'ordre public.
01:02:17C'est effectivement des motifs qui parfois peuvent
01:02:19justifier ce type
01:02:21d'interdiction dans des cas assez spécifiques.
01:02:23Évidemment ça a été contesté
01:02:25et le tribunal
01:02:27administratif a considéré que c'était
01:02:29abusif d'une certaine façon
01:02:31et a estimé que la décision de Sciences Po
01:02:33n'était pas justifiée
01:02:35et a demandé à l'école de permettre
01:02:37concrètement la tenue de l'événement
01:02:39qui avait lieu ce soir. Et rebondissement
01:02:41si j'ose dire.
01:02:43Sciences Po a fait passer un communiqué
01:02:45il y a quelques minutes
01:02:47disant qu'elle faisait appel de cette décision
01:02:49et qu'il n'y aura pas, je cite, de conférence de Rima Hassan
01:02:51à Sciences Po ce vendredi 22 novembre
01:02:53et elle considère que
01:02:55en tout cas selon la direction
01:02:57la liberté d'expression est pleinement assurée
01:02:59à Sciences Po, elle saurait se traduire par un droit
01:03:01à y causer des troubles. Je ne sais pas trop
01:03:03quoi en penser, en tout cas il y a une vraie polémique
01:03:05autour de la venue de Rima Hassan à Sciences Po.
01:03:07Je ne sais pas si je pense bien
01:03:09mais
01:03:11à un certain moment c'était
01:03:13la direction Sciences Po qui était
01:03:15problématique, qui
01:03:17suscitait de l'inquiétude
01:03:19et quand la direction de Sciences Po
01:03:21a une attitude cohérente
01:03:23c'est le juge des référés
01:03:25administratifs qui sous-estime
01:03:27la gravité des troubles
01:03:29et des dangers
01:03:31qui seraient nécessairement advenus
01:03:33avec cette conférence.
01:03:35Mais vous m'apprenez qu'ils ont fait appel.
01:03:37Après, je précise que la conférence était
01:03:39quand même intitulée Perspectives humanitaires, juridiques
01:03:41et géopolitiques sur un embargo sur les armes
01:03:43à Israël. Je reconnais que ça peut
01:03:45peut-être prêter à la polémique mais en tant que tel
01:03:47ce n'est pas une polémique.
01:03:49Vu le niveau de ses tweets, je ne lui prête
01:03:51pas l'intelligence de tenir une telle conférence
01:03:53sur ce sujet-là.
01:03:55Écoutez, moi je suis
01:03:57pour une liberté d'expression maximale
01:03:59tant qu'on ne met pas en danger les gens, etc.
01:04:01Seulement, il se trouve que Rima Hassan
01:04:03par sa stratégie de communication, sa manière de se placer
01:04:05au centre du jeu médiatique
01:04:07est une femme qui fait peser des risques sur des gens
01:04:09en les dénonçant à une meute
01:04:11de chiens enragés sur Twitter
01:04:13qui, en général,
01:04:15porte le drapeau de l'islamisme.
01:04:17Donc, je n'ai pas de sympathie
01:04:19pour elle. Je considère qu'elle est
01:04:21une ennemie déclarée de la République
01:04:23et de la France et je trouve ça très bien
01:04:25que Sciences Po l'ait interdite.
01:04:27Mélenchon, oui.
01:04:29Il incarne une tendance politique.
01:04:31Il a un parcours politique qui montre
01:04:33qu'il n'est pas un ennemi déclaré de la République.
01:04:35En tout cas,
01:04:37je considère qu'il est dans le paysage politique acceptable.
01:04:39Rima Hassan, c'est non.
01:04:41Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:04:43Retour sur la vague de départ de X.
01:04:45X Twitter, Greenpeace, FOS France et Drôde
01:04:47dénoncent un réseau favorisant
01:04:49désinformation et contenu extrémiste.
01:04:51X est-il devenu ingérable ? Et parlons vrai,
01:04:53est-ce que ces départs vous surprennent ?
01:04:55Ou est-ce qu'ils ne s'expliquent pas par l'orientation politique
01:04:57de ces médias ou des personnes qui quittent X ?
01:04:59Et à cette question, West France,
01:05:01Sud-Ouest Greenpeace, comprenez-vous,
01:05:03ceux qui quittent X, vous dites non à 78%.
01:05:05Vous voulez réagir ?
01:05:07Le 0826 300 300.
01:05:09Sud Radio, votre attention
01:05:11est notre plus belle récompense.
01:05:13Ça donne beaucoup de bien aux gens,
01:05:15rien que de vous écouter à la radio régulièrement.
01:05:17C'est très agréable, c'est rare.
01:05:19Bon, écoutez, vous voulez
01:05:21me rendre ému ? Je le suis un peu.
01:05:23Sud Radio, parlons vrai.
01:05:25Voix Sud Radio, 17h-19h,
01:05:27Philippe David.
01:05:29Retour des vraies voix
01:05:31avec Philippe Billiger, Mickaël Sadoun
01:05:33et Tom Connance, c'est l'heure du coup de projecteur
01:05:35des vraies voix.
01:05:37Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:05:39des vraies voix.
01:05:41Après The Guardian, on était au Royaume-Uni,
01:05:43West France puis Sud-Ouest, c'est désormais Greenpeace
01:05:45qui suspend toute activité sur X,
01:05:47anciennement Twitter.
01:05:49Billiger dénonce un algorithme faisant la parmelle
01:05:51aux contenus climato-sceptiques et extrémistes.
01:05:53West France dénonce le manque de régulation
01:05:55et de modération sur le réseau social.
01:05:57Il justifie cette décision par son attachement
01:05:59aux valeurs démocratiques,
01:06:01au débat apaisé, à la lutte contre la désinformation
01:06:03et le harcèlement. Alors parlons vrai,
01:06:05est-ce que le X version Elon Musk
01:06:07vous semble plus libre que le Twitter d'avant ?
01:06:09Pensez-vous qu'il faut mettre
01:06:11des limites aux propos tenus sur ce réseau social
01:06:13comme sur les autres ?
01:06:15Et à cette question, West France, Sud-Ouest,
01:06:17Greenpeace, comprenez-vous ceux qui quittent X ?
01:06:19Vous dites non à 78%.
01:06:21Vous voulez réagir ?
01:06:23Ode attend vos appels au 0826 300 300.
01:06:25Philippe Billiger.
01:06:27Alors, parmi ceux qui quittent
01:06:29X,
01:06:31il y en a certains
01:06:33qui ne sont pas naturellement accordés
01:06:35avec ce que
01:06:37je devine comme philosophie,
01:06:39le terme est un peu pompeux,
01:06:41comme attitude collective
01:06:43sur X. En revanche,
01:06:45lorsque West France
01:06:47vient dire, fait le constat,
01:06:49l'absence de régulation,
01:06:51je suis totalement d'accord.
01:06:53Mais là où je me sépare,
01:06:55en toute immodestie, d'West France
01:06:57qui est un excellent
01:06:59journal, c'est que
01:07:01précisément, à cause
01:07:03de cela, il faut rester
01:07:05sur X. C'est-à-dire que
01:07:07à tort ou à raison, je
01:07:09constaire qu'une politique de présence
01:07:11qui
01:07:13ferait que nous
01:07:15tenterions d'insupler
01:07:17un esprit ciblisé
01:07:19dans ses échanges,
01:07:21serait plutôt une bonne chose
01:07:23que de fuir à chaque fois
01:07:25que quelque chose nous indigne.
01:07:27Tom Collin.
01:07:29C'est un fait social
01:07:31extrêmement intéressant, super intéressant, je dirais.
01:07:33Mais c'est vrai que c'est la démocratie
01:07:35dans sa forme la plus violente.
01:07:37C'est vraiment la démocratie comme marché.
01:07:39C'est vraiment une instance complètement
01:07:41horizontale, sans aucune verticalité
01:07:43possible, sans aucun repère
01:07:45quelconque, fût-ce la raison,
01:07:47fût-ce la vérité, etc.
01:07:49Et effectivement, n'importe qui peut dire à peu près
01:07:51n'importe quoi, à tout moment, et sans contrôle.
01:07:53Mais effectivement, c'est intéressant en soi, comme objet
01:07:55sociologique. Néanmoins, comme objet d'information,
01:07:57parce que c'est quand même ce que revendique
01:07:59Musk, qui considère que c'est quand même
01:08:01un médium, disons, d'information,
01:08:03c'est catastrophique. Parce qu'effectivement, je pense qu'il faut
01:08:05des médiations. C'est pour ça qu'il y a des médias, d'ailleurs,
01:08:07et que n'importe qui ne peut pas s'improviser médias
01:08:09avec une forme de pluralité, avec des formes de contrôle.
01:08:11Et c'est ça qui fait qu'il y a une déontologie
01:08:13dans le travail, une certaine déontologie
01:08:15dans le travail journalistique, dans le travail des médias.
01:08:17Donc en fait, il ne faut pas le voir comme étant une source
01:08:19d'information, mais comme un défouloir.
01:08:21Et en tant que tel, ça peut être intéressant, mais il ne faut pas le voir
01:08:23autrement.
01:08:25Moi, je
01:08:27me poserais un petit peu à cette vision.
01:08:29Je ne vois pas dans le
01:08:31métier de journaliste une sacralité
01:08:33particulière. Je considère
01:08:35qu'il y a des amateurs qui le font mieux que certains professionnels
01:08:37extrêmement orientés, extrêmement militants.
01:08:39Je considère que cette parole
01:08:41libérée a donc permis une expression
01:08:43plus large des opinions,
01:08:45que ça peut enrichir le débat public.
01:08:47Bien sûr, il y a de la violence sur Twitter. Bien sûr,
01:08:49il y a de la haine. J'en suis
01:08:51moi-même parfois le
01:08:53récipiendaire, parce que
01:08:55je reçois suffisamment
01:08:57de messages sur Twitter pour le dire.
01:08:59J'aimerais que Twitter, évidemment,
01:09:01soit capable d'installer un
01:09:03système, je dirais, de
01:09:05contrôle de ce genre de propos, mais
01:09:07s'il fallait choisir, je préfère
01:09:09mille fois Twitter, qui laisse une liberté
01:09:11d'expression totale,
01:09:13à Facebook, qui sous couvert de lutte
01:09:15contre la haine, interdit certaines opinions
01:09:17et a assumé le fait que, par exemple, pendant le
01:09:19Covid, ils ont interdit qu'on critique
01:09:21certaines études scientifiques, ont interdit qu'on critique
01:09:23le vaccin. Donc, moi, je
01:09:25préfère ça. S'il fallait vraiment choisir,
01:09:27je préfère la liberté totale
01:09:29avec ses risques, plutôt que la censure
01:09:31avec ses contraintes d'erreur.
01:09:33– Là, je suis d'accord, Michaël,
01:09:35mais sur X, par exemple,
01:09:37Tom, moi, qui était,
01:09:39qui gardait mon compte,
01:09:41qui répondait, qui bloquait,
01:09:43grâce à Françoise de Gouin, j'ai découvert
01:09:45qu'on pouvait aussi
01:09:47s'informer sur Twitter.
01:09:49Donc, je vous trouve un peu sévère.
01:09:51On peut même aller voir
01:09:53la presse étrangère, tout ça,
01:09:55c'est très intéressant. Donc, ça permet
01:09:57aussi de s'informer, et puis
01:09:59éventuellement, après, de
01:10:01réagir devant certaines éructations,
01:10:03affirmations,
01:10:05parfois,
01:10:07des choses qui sont stimulantes.
01:10:09– Après, c'est toujours le problème des algorithmes,
01:10:11c'est le cas également de TikTok ou d'autres réseaux.
01:10:13C'est-à-dire, une fois qu'on a vu quelque chose,
01:10:15je ne sais pas, climato-sceptique,
01:10:17conspirationniste sur je ne sais quel sujet,
01:10:19on n'a pas marché sur la Lune,
01:10:21ce genre de conneries, on va en avoir,
01:10:23on va être abreuvé sans arrêt. Donc, effectivement,
01:10:25c'est en ce sens que c'est un outil
01:10:27qui peut être stupide ou rendre stupide,
01:10:29parce que l'outil en lui-même, il ne fait rien.
01:10:31Mais, effectivement, il vous renforce dans les opinions,
01:10:33qui sont parfois des opinions complètement contestables,
01:10:35qui ne sont même pas des opinions, d'ailleurs, qui sont des fausses informations.
01:10:37Donc, ça, effectivement, c'est problématique.
01:10:39Néanmoins, là où je trouve
01:10:41que c'est extrêmement utile, rappelez-vous,
01:10:43c'est dans des cas, moi, c'est vraiment comme ça,
01:10:45je utilisais Twitter dans des cas terribles, il y a un attentat,
01:10:47il y a quelque chose qui se passe de très grave, etc.
01:10:49– On le sait à la minute. – On le sait tout de suite,
01:10:51et on sait qu'il y a des sources au plus près de l'événement.
01:10:53– Je réagis quand même sur le terme de climato-scepticisme,
01:10:55et on peut en mettre d'autres dans le lot,
01:10:57parce que Greenpeace dit qu'il quitte le réseau,
01:10:59précisément parce qu'il y a des opinions
01:11:01climato-sceptiques qui y circulent.
01:11:03On a envie de dire raison de plus pour rester
01:11:05et pour donner vos arguments, parce que c'est juste
01:11:07un acte de lâcheté. Deuxième chose, c'est qu'il y a
01:11:09une manière, quand même, de faire la morale
01:11:11et de penser qu'il détienne la science
01:11:13ou une vérité absolue, qui m'insupporte.
01:11:15Surtout venant de Greenpeace, qui pendant des années
01:11:17a dit pique-pendre sur le nucléaire,
01:11:19mais des bêtises monumentales
01:11:21que tous les scientifiques ont contredit.
01:11:23Et je considère qu'ils n'ont aucune leçon
01:11:25à donner sur la fabrication
01:11:27de la vérité ou de la fake news, dont ils ont
01:11:29largement été un vecteur. – Ce n'est pas une instance,
01:11:31ce n'est pas une instance officielle, je veux dire,
01:11:33mais en tant que telle, je pense que ce n'est pas la question
01:11:35de la lâcheté du tout. – Mais c'est une potion malsaine
01:11:37par rapport au débat. – Je pense que ce n'est pas la question de la lâcheté.
01:11:39Ce que dit par exemple un économiste comme Frédéric Lordon,
01:11:41que j'aime beaucoup, il dit justement, si vous mettez des gens
01:11:43qui ont des opinions totalement antagoniques l'un face à l'autre,
01:11:45ça n'apporte rien. Ça apporte du brouhaha.
01:11:47– Ah, ça dépend.
01:11:49– Moi, je trouve que souvent,
01:11:51ça n'apporte rien. – Si l'un écoute
01:11:53l'autre, je suis bien sûr. – Oui, mais s'il y a de la mauvaise foi
01:11:55et si c'est des opinions qui sont
01:11:57paroxystiques et qui sont vraiment dans
01:11:59les oppositions polaires, honnêtement, ça n'apporte rien.
01:12:01– Non, mais c'est bien, le polarisme, c'est bien,
01:12:03mais il ne faut juste pas l'invective. – Pour moi, ça n'apporte rien.
01:12:05De dire à quelqu'un que c'est noir, non, ce n'est pas noir,
01:12:07c'est rouge, non, ce n'est pas rouge, honnêtement,
01:12:09au bout de deux heures, vous n'avez rien appris.
01:12:11– Tout dépend si l'argument,
01:12:13c'est-à-dire, évidemment,
01:12:15contrairement à ce que vous dites,
01:12:17Tom, j'ai l'impression,
01:12:19tout en étant aux antipodes, je l'espère,
01:12:21de ce type de
01:12:23contradictions
01:12:25pérennitoires et sommaires
01:12:27qu'on est presque obligé,
01:12:29lorsqu'on n'est pas d'accord,
01:12:31de forcer le trait,
01:12:33soit pour, soit contre.
01:12:35Après, on se débrouille.
01:12:37Il y a une qualité d'argumentation
01:12:39qui conduit le citoyen
01:12:41plutôt vers une pente que vers une montagne.
01:12:43– Mais la mauvaise foi empêche le débat, c'est ce que je veux dire.
01:12:45– Mais qui l'a décrit ?
01:12:47– Si quelqu'un réfute que deux et deux font quatre,
01:12:49il y a un problème, il n'y a pas de débat possible.
01:12:51– Excusez-moi. – Vous voyez ? C'est ça que je veux dire.
01:12:53– Oui, allez-y, allez-y.
01:12:55– Oui, mais par exemple, c'est quoi l'exemple politique
01:12:57qui vous vient en tête sur les gens qui contestent que deux et deux font quatre ?
01:12:59– Là, par exemple, on parlait du climat.
01:13:01– Sur le climato-scepticisme.
01:13:03– Ceux qui vont dire que, par exemple, le réchauffement climatique n'existe pas,
01:13:05ce n'est pas un fait scientifique.
01:13:07– Je pense qu'il n'y a pas grand monde qui dit ça,
01:13:09par contre, il y en a qui contestent la cause anthropique,
01:13:11ou en tout cas, l'ampleur de l'action humaine dans tout ça.
01:13:15– C'est la même chose.
01:13:17– Non, ce n'est pas la même chose.
01:13:19– C'est presque la même chose, puisqu'il s'agit de nier…
01:13:21– Alors là, c'est la mauvaise foi de dire que c'est la même chose.
01:13:23– Non, pour moi, c'est la même chose, puisque ce que je veux dire par là,
01:13:25quand on parle de climato-sceptique, on ne parle pas de gens
01:13:27qui contestent cette réalité écologique,
01:13:29mais en fait, il y a des gens qui contestent
01:13:31le fait qu'il y aurait une origine humaine,
01:13:33c'est ce point précis.
01:13:35– Mais moi, tant qu'il y a des arguments, ça me va.
01:13:37– Oui, mais si les gens contestent le fait qu'il y ait une origine humaine
01:13:39et qu'on est sans arrêt là-dessus, en train de dire,
01:13:41oui, mais est-ce qu'il y a une origine humaine ou pas ?
01:13:43C'est comme la question, on a marché sur la Lune, c'est pareil.
01:13:45Si vous dites, oui, mais on n'a pas vraiment marché sur la Lune,
01:13:47mais on n'en sort pas, et au bout de 15 jours,
01:13:49un an de débat, on sera toujours là-dessus.
01:13:51Ça n'a aucun sens.
01:13:53– Oui, mais là, on n'a pas marché sur la Lune,
01:13:57là, nous avons un fait.
01:13:59Tandis que climato-scepticisme, mon Dieu…
01:14:01– C'est un fait aussi.
01:14:03– Un ensemble de faits, exactement.
01:14:05– Non, c'est une théorie, c'est une causalité.
01:14:07– Ça n'est pas une vérité absolue.
01:14:09– C'est pas une théorie.
01:14:11– Ça n'est pas une vérité absolue.
01:14:13– Non, on parle de la cause anthropique.
01:14:15Ne confond pas les deux, c'est très important.
01:14:17Parce que dans un cas, on est dans l'observation de quelque chose
01:14:19qui se fait avec des instruments de mesure,
01:14:21je fais assez de philosophie des sciences pour distinguer les deux,
01:14:23donc c'est l'établissement d'un fait.
01:14:25De l'autre côté, on est dans une théorie
01:14:27qui se sert de l'induction, de la déduction,
01:14:29ça peut être très scientifique.
01:14:31Et moi, personnellement, j'y crois.
01:14:33Puisque je pense que l'effet de serre
01:14:35est une chose centrale dans la compréhension des choses.
01:14:37– Mais le lien entre activités humaines
01:14:39et des règlements climatiques,
01:14:41vous êtes d'accord sur ça au moins ?
01:14:43– Et moi, bien sûr que je suis d'accord.
01:14:45Mais je veux que les gens puissent le contester.
01:14:47– C'est la cause minimale.
01:14:49– Je veux que les gens puissent le contester
01:14:51parce que ça n'est pas une vérité absolue.
01:14:53Moi, j'y crois, mais ça n'est pas une vérité absolue.
01:14:55Je refuse de le penser.
01:14:57– C'est une vérité scientifique établie.
01:14:59Absolue peut-être pas, mais une vérité scientifique
01:15:01en l'état de l'essence actuelle.
01:15:03– Le partage, c'est vraiment entre ce qui est une vérité factuelle
01:15:08qu'on n'a pas à discuter.
01:15:10Et puis, il y a une multitude de choses plausibles,
01:15:15vraisemblables, peut-être certaines,
01:15:17mais qui ne peuvent pas être irréfutables.
01:15:21– Personne ne dit que les vérités scientifiques
01:15:23sont à tout jamais irréfutables.
01:15:25Personne n'a jamais dit ça.
01:15:27– D'ailleurs, le propre de la science, c'est d'être réfutable.
01:15:29– Le propre de la science, c'est de pouvoir être réfuté.
01:15:31– Justement.
01:15:32– Mais c'est de dire qu'en l'état des connaissances scientifiques actuelles,
01:15:35le dérèglement climatique est lié à l'activité humaine
01:15:37et que ce fait-là, si on le remet en cause sans arrêt,
01:15:39on n'avancera jamais.
01:15:41– Mais c'est parce qu'on le remet en cause qu'on avance.
01:15:43– De la part de ces gens-là,
01:15:47– Je pense qu'on recule, justement.
01:15:49– De la part de ces gens-là,
01:15:51ça n'est pas vouloir quitter X
01:15:54parce qu'ils n'auraient pas droit à un débat équitable,
01:15:57c'est parce qu'ils ne veulent pas de débat.
01:16:00– Merci à vous, merci Philippe Bilger,
01:16:02merci Tom Conan,
01:16:04merci Mickaël Sadoun.
01:16:06C'est Soir de rugby, comme tous les vendredis soirs sur Sud Radio.
01:16:10Salut Alexandre Priam.
01:16:12– Salut les vrais voix.
01:16:13Alors c'est un soir un peu particulier quand même.
01:16:15France-Argentine ce soir, Philippe David.
01:16:17N'aurais-tu pas oublié quand même ?
01:16:18– J'ai pas oublié.
01:16:19Alors ça rappelle des bons et des mauvais souvenirs, l'Argentine.
01:16:21Moi, la coupe du monde 2007, les deux matchs contre l'Argentine,
01:16:23c'est pas des bons souvenirs.
01:16:25– Oui, alors tu viens un peu dans le passé quand même, Philippe.
01:16:282007, ça remonte un petit peu quand même.
01:16:30Mais effectivement, cet été, ça ne s'est pas très bien passé non plus.
01:16:32Je ne sais pas si tu te souviens.
01:16:33– Oui, pour d'autres raisons.
01:16:34– Ça n'a pas été effectivement une grande tournée en Argentine sur bien des aspects.
01:16:39Mais en tout cas, l'équipe de France a retrouvé le bonheur de jouer au Stade de France.
01:16:43Et il faut le poursuivre, ce bonheur.
01:16:44Ce sera sur Sud Radio coup d'envoi, 21h avec toute l'équipe.
01:16:47Avant-match, dans un instant, 2h d'avant-match, 1h d'après-match.
01:16:50C'est une soirée exceptionnelle.
01:16:52Comme dirait le proverbe, allez les petits, allez.
01:16:54Dans quelques instants, vous retrouvez l'équipe rugby de Sud Radio.
01:16:57Mais tout de suite, les incontournables de la gestion de copropriété.
01:17:00On vous retrouve lundi 17h avec Cécile de Ménibus et Les Vraies Voix.