Les Vraies Voix avec avec Julien Leonardelli, Philippe Bilger, Christophe Madrolle, Tom Connan et Louis de Goüyon-Matignon.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-09-17##
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00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06C'est une nouvelle journée qui s'achève peut-être pour vous, hein Philippe David,
00:00:11bonsoir.
00:00:12Bonsoir Cécile de Ménibus.
00:00:13Elle était bien cette journée ?
00:00:14Oh ben très bien, mais à part qu'aujourd'hui je ne peux pas vous souhaiter bon anniversaire
00:00:17puisque c'est plus le cas.
00:00:18Ben non, on va en parler toute la semaine, même si le sujet mérite qu'on parle de moi,
00:00:23mais bon, peut-être qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:00:27Bon anniversaire Cécile de Ménibus.
00:00:29Il y a plein de bisous, je sais que c'était hier, mais hier j'étais pris, bon anniversaire
00:00:34Cécile.
00:00:35Vous étiez pris hier, d'accord, très bien.
00:00:36En tout cas, on est ravis de vous accueillir, 0826-300-300 jusqu'à 19h, vous pouvez commenter
00:00:42cette actualité, juste pour vous dire qu'ici c'est du débat, tout le monde a le droit
00:00:47de la parole, bien entendu, si elle est modérée, forcément.
00:00:51Dans une petite trentaine de minutes, le grand débat du jour, je vais y arriver avec Thierry
00:00:58Breton, qui a démissionné, été démissionné par la Commission européenne.
00:01:02Selon lui, la présidente von der Leyen a exigé de la France un autre nom que le sien pour
00:01:07le nouveau mandat.
00:01:08Thierry Breton était simplement, en tout cas publiquement opposé à la présidente
00:01:12durant les élections européennes.
00:01:14Emmanuel Macron a donc décidé de choisir son ministre sortant des affaires étrangères,
00:01:18Stéphane Séjourné, pour le remplacer.
00:01:19Alors, parlons vrai, est-ce un coup de canif, voire un coup de machette dans la relation
00:01:24franco-allemande ?
00:01:25Est-ce que cette démission forcée est la preuve qu'en Europe, c'est l'Allemagne
00:01:29qui décide et pas la France ?
00:01:30Et à cette question, Breton démissionné par von der Leyen, est-ce une gifle pour
00:01:34la France ?
00:01:35Vous dites oui à 71%.
00:01:37Vous voulez réagir ?
00:01:38On attend vos appels au 0826 300 300 et elle ne vous mettra pas de gifle.
00:01:43Et notre invité pour en parler, Julien Léonardelli, qui est redéputé RN.
00:01:48Et puis 18h30, le coup de projecteur des vraies voix, 700 caravanes sur un terrain communal
00:01:52pendant deux semaines.
00:01:53À l'heure des comptes, face aux dégâts, c'est à l'état de payer.
00:01:57C'est ce qu'a dit le maire de Romainville, près de Toulouse, Ramonville, pardon, près
00:02:02de Toulouse, après le départ de la mission évangélique.
00:02:04Les gens du voyage disent avoir occupé ce terrain, faute de solutions adaptées pour
00:02:08un rassemblement qui avait été prévu depuis des mois.
00:02:11Alors, parlons vrai, est-ce que dans ces affaires, dans nombre de municipalités, il n'y a pas
00:02:15qu'à Ramonville, ne montre pas qu'il faut réglementer plus sévèrement ?
00:02:18Est-ce qu'il y a un sentiment d'impunité ?
00:02:21Faut-il plus encadrer le stationnement des gens du voyage ?
00:02:24Vous dites oui à 95%.
00:02:26Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:02:29Louis de Gouillon, ce matin, il sera avec nous, docteur Androit et auteur du livre
00:02:32« Les gens du voyage, je vous aime » chez Michelon.
00:02:35On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:02:37Les vraies voix Sud Radio.
00:02:39Avec Philippe Bilger, aujourd'hui, autour de sa hamac gauche.
00:02:42Gauche, c'est bien la première fois qu'on met à gauche.
00:02:46Oui, il faut bien.
00:02:48Et pour quelqu'un qu'on va mettre à droite et qui n'est pas à droite, c'est Tom Connan.
00:02:51Bonsoir.
00:02:53Et au centre, ça ne s'amende pas.
00:02:55Je vais revenir à vous, Tom, dans un instant.
00:02:58Christophe Madrol, conseiller Région Sud, comment ça va ?
00:03:00Très bien, très heureux d'être avec vous.
00:03:02Oui.
00:03:03Tom, rappelez-nous ce livre que vous avez écrit.
00:03:07Oui, ça s'appelle Capital Rose, publié chez Albin Michel il y a quelques semaines.
00:03:11Je raconte le pitch un petit peu ?
00:03:14Oui, absolument, vous pouvez, on a le temps.
00:03:16C'est pour tout public, le pitch.
00:03:18C'est quelqu'un qui est dans un franprix qui se fait virer à tort
00:03:22parce qu'il est accusé d'avoir tapé dans la caisse, alors que c'est parfaitement faux.
00:03:25Il est viré, il se retrouve dans une situation sociale très compliquée.
00:03:29Il est contraint de se prostituer.
00:03:31Alors qu'il est vraiment en situation un petit peu inextricable.
00:03:36Il va se mentir notamment sur OnlyFans,
00:03:38ces plateformes qui permettent de vendre des clichés pornographiques.
00:03:40J'ai voulu identifier un peu la précarité d'aujourd'hui,
00:03:45la précarité 2.0, sous un angle qui est assez noir,
00:03:49qui est celle du travail du sexe.
00:03:51Alors on va égayer un peu.
00:03:53Philippe a voulu le limiter sur mon bureau.
00:03:57Il était là, je me suis permis de l'ouvrir.
00:03:59Comme par faveur, je commence par un chapitre
00:04:03sur lequel je vais tenter de m'exprimer par litotes.
00:04:08J'ai découvert que le talent de Tom Conan
00:04:12demeure assez fidèle à lui-même,
00:04:14aux vraies voies et dans le roman.
00:04:16Le malheureux prend un billet,
00:04:18et puis il fait un acte qu'en général,
00:04:22on peut traiter de manière délicate.
00:04:24Mais lui, il utilise le terme en filet.
00:04:27Donc, il doit constérer que c'est ça, la littérature.
00:04:32C'est une forme de réalisme un peu naturaliste, effectivement.
00:04:36Zola n'est rien à côté.
00:04:39Comme quoi, ce n'est pas de bol de tomber juste sur ce message.
00:04:42Tom n'est pas forcément de notre génération,
00:04:44puisqu'il est plus jeune que nous.
00:04:46Et je suis toujours assez émerveillé
00:04:48par les termes fleuris de cette nouvelle génération.
00:04:50Parce que nous, nous avons un peu de retenue.
00:04:52Mais c'est vrai, c'est très bien.
00:04:54Et votre nouvelle génération est assez brute de pomme.
00:04:56Plus crue, oui.
00:04:58C'est vrai, c'est comme ça.
00:05:00C'était pas fleuris.
00:05:02Brigitte de Seine-et-Marne est avec nous,
00:05:04même s'il faut lire ce livre, bien entendu.
00:05:06Bonsoir, Brigitte.
00:05:08Un espoir pour vous, Brigitte,
00:05:10que les JO fassent peut-être changer le regard,
00:05:14en tout cas sur les personnes en situation de handicap.
00:05:16Oui, tout à fait.
00:05:18J'espère en tout cas que les JO paralympiques
00:05:22ont permis de changer le regard sur le handicap.
00:05:24Mais malheureusement, cette reprise scolaire,
00:05:26je voudrais quand même rappeler que plus de 23%
00:05:28des enfants en situation de handicap
00:05:30n'ont pas accès à la scolarisation.
00:05:32La France accuse un très gros retard en la matière.
00:05:34Même s'il y a eu une légère amélioration
00:05:36pour cette rentrée, la scolarisation des enfants
00:05:38reste le parcours du combattant pour les familles.
00:05:40Il n'y a pas assez de structures spécialisées,
00:05:42pas assez d'AESH,
00:05:44les accompagnants des élèves en situation de handicap.
00:05:46Et ce métier n'est pas assez valorisé.
00:05:48Je voulais rappeler que le droit à l'éducation
00:05:50pour tous les enfants,
00:05:52qu'ils soient ou non en situation de handicap,
00:05:54est un droit fondamental.
00:05:56Et que ce droit impose au système éducatif
00:05:58de s'adapter.
00:06:00Absolument. Christophe Madrol, vous qui êtes sur le terrain.
00:06:02Moi, je suis complètement d'accord.
00:06:04Je pense qu'effectivement, d'ailleurs,
00:06:06je l'ai dit sur cette entaille la semaine dernière,
00:06:08j'ai été un fan inconditionnel
00:06:10du Paralympique.
00:06:12Et vous avez mille fois raison.
00:06:14Moi, j'ai été dans une autre vie
00:06:16travailleur social,
00:06:18j'ai travaillé avec des enfants handicapés,
00:06:20et je me bats tous les jours, madame,
00:06:22pour que dans les transports en commun,
00:06:24pour que dans les magasins,
00:06:26il y ait un accueil pour les personnes handicapées.
00:06:28Et je préside une association
00:06:30qui s'appelle Césidev, des chiens aveugles
00:06:32dans les bouches du Rhône. Et là encore,
00:06:34on se bat pour que les gens malvoyants
00:06:36soient acceptés partout.
00:06:38Merci beaucoup, Christophe Madrol. Vous restez avec nous,
00:06:40vous êtes notre vraie voix du jour.
00:06:42Malheureusement, on n'a pas le temps
00:06:44de faire réagir tout le monde sur ce sujet
00:06:46qui mériterait un grand débat, bien entendu.
00:06:48On est ravis de vous accueillir jusqu'à...
00:06:50Lucky, c'est qui qui l'a dit ?
00:06:52Qui nous donnera un petit peu de baume au cœur, en tout cas, j'espère.
00:06:54S'il n'y a pas de tricherie cette fois-ci.
00:06:56Ça paraît compliqué.
00:06:58Le procureur, de quoi va parler le procureur ?
00:07:00De la démagogie de Manon Brick.
00:07:02Eh bien, on en parle dans un instant. Vous souhaitez la bienvenue,
00:07:04c'est les vraies voix jusqu'à 19h, avec Tom Conan,
00:07:06avec Christophe Madrol et Philippe Bilger
00:07:08et bien sûr, Philippe David.
00:07:10Parlons vrai. Parlons vrai.
00:07:12Parlons vrai. Parlons vrai.
00:07:14Les vraies voix Sud Radio,
00:07:1617h-19h, Philippe David,
00:07:18Cécile de Ménibus.
00:07:20Bienvenue dans cette équipe du
00:07:22mardi.
00:07:24Ça sent quand même la Ligue des champions aujourd'hui,
00:07:26je vous le dis tout de suite.
00:07:28Je ne sais pas qui on mettra, en tout cas,
00:07:30en milieu de terrain. Peut-être Philippe Bilger.
00:07:32Philippe Bilger, en milieu de terrain.
00:07:34Philippe, vous auriez aimé être où ?
00:07:36Sur un terrain ?
00:07:38Moi, j'aurais aimé être
00:07:40celui qui organise le numéro 10.
00:07:42Et Platini n'était rien
00:07:44à côté de moi quand j'étais au collège.
00:07:46Tom Conan, vous auriez fait quoi ?
00:07:48Plutôt défenseur.
00:07:50Plutôt sur le côté, voir que la balle
00:07:52ne part pas dans un coin.
00:07:54Plutôt libéraux.
00:07:58Non, plutôt libéré.
00:08:00Et vous, Christophe ?
00:08:02Marquer les buts, applaudir
00:08:04et sauter en l'air.
00:08:06Pareil, attaquant. Une paire avec
00:08:08Christophe, ce serait bien.
00:08:10Il ne peut pas y avoir
00:08:12plusieurs rois autour d'une table.
00:08:14Cécile, vous jouiez libéraux, je crois.
00:08:16Non, mais moi, j'aurais été le président
00:08:18de tout ça.
00:08:20Allez, dans un instant,
00:08:22les trois mots d'un lecteur.
00:08:24Félix Mathieu, bonsoir.
00:08:26On va parler de la procédure de destitution
00:08:28du président jugé recevable par le bureau
00:08:30de l'Assemblée nationale. Un détournement
00:08:32selon la présidente Brown-Pivet. On va parler aussi
00:08:34de l'entrée fracassante de Michel Barnier
00:08:36dans notre tableau de bord.
00:08:38Et puis,
00:08:40attention aux 6000 m3
00:08:42d'hélium dans Paris,
00:08:44puisque la Vasque est en cours de dégonflage.
00:08:46A priori, on devrait le récupérer, tout cet hélium,
00:08:48c'est la clé. En trois mots, ça donne détournement,
00:08:50sondage et Vasque.
00:08:52Et tout de suite, la parole est au procureur.
00:08:54Les Vraies Voix Sud Radio.
00:08:56Le réquisitoire du procureur,
00:08:58Philippe Bilger.
00:09:00Et c'est contre la démagogie de Manon Aubry,
00:09:02l'eurodéputée LFI, que voulait requérir
00:09:04Monsieur le procureur.
00:09:06Oui, parce que finalement, la mode aujourd'hui
00:09:08consiste à
00:09:10dire que
00:09:12n'importe quelle personne d'origine
00:09:14modeste est forcément
00:09:16remarquable. Alors, Manon Aubry,
00:09:18dans France Info, je crois,
00:09:20disait
00:09:22« Je suis très fier que nous ayons eu
00:09:24Sébastien Delogu
00:09:26comme député, et elle parlait
00:09:28également de Rachel Keke hier.
00:09:30Alors,
00:09:32en soi, qu'on soit d'origine
00:09:34modeste ou non,
00:09:36le fait d'être député ne démontre
00:09:38rien. L'électeur
00:09:40vous a élu, certes,
00:09:42mais ça ne présume pas la qualité
00:09:44de celui qui va venir à l'Assemblée
00:09:46nationale. Et donc, je veux
00:09:48dire par là que Manon Aubry
00:09:50aurait dû dire « Je suis
00:09:52fier d'avoir
00:09:54Sébastien Delogu comme député
00:09:56parce qu'il tient des propos
00:09:58remarquables ou qu'il mène
00:10:00des actions pertinentes.
00:10:02Rachel Keke, de la même
00:10:04manière hier. Je trouve qu'il y a
00:10:06une démagogie dans le fait de
00:10:08vanter systématiquement
00:10:10quelle que soit leur qualité,
00:10:12les personnes qui sont
00:10:14d'origine modeste. Il faut
00:10:16les aider. Sur un autre plan,
00:10:18c'est tout à fait autre chose,
00:10:20mais sur le plan politique, être
00:10:22d'origine modeste ne démontre
00:10:24rien, ni pour ni contre.
00:10:26Oui, c'est vrai que ça démontre rien en soi,
00:10:28je suis bien d'accord. Ce n'est pas un argument
00:10:30d'autorité. Néanmoins, c'est vrai que je pense aussi
00:10:32le contexte, il est particulier. Comme il y a une déconnexion
00:10:34très forte, en tout cas supposée,
00:10:36entre les élites et le peuple,
00:10:38effectivement, le fait de mettre en avant une condition sociale
00:10:40relativement difficile
00:10:42présume d'une certaine
00:10:44bonne foi sur les questions sociales, économiques
00:10:46et sur votre volonté de vouloir
00:10:48résoudre les problèmes. Parfois, effectivement, ça peut être
00:10:50démagogique, mais ça part quand même de cette intention-là
00:10:52de vouloir s'adresser aux gens
00:10:54de manière plus directe.
00:10:56Moi, je partage ce que je dis, Philippe, ça me gave.
00:10:58Sébastien Delegues, que je connais bien,
00:11:00il est parlementaire, et j'ai la
00:11:02malchance ou la chance de prendre régulièrement
00:11:04le train avec lui quand je monte à Paris.
00:11:06Et croyez-moi, c'est quelqu'un de bien élevé, c'est quelqu'un
00:11:08qui sait dire bonjour, mais il joue.
00:11:10Il joue parce que son électorat,
00:11:12il pense parler à son électorat en étant
00:11:14grossier. Et je le rapproche
00:11:16au discours de François Ruffin
00:11:18et du débat
00:11:20qu'il y a eu sur le communautarisme
00:11:22de LFI, qui donne des tracts
00:11:24au black, au beurre, de telle manière de récupérer
00:11:26son électorat.
00:11:28Delegues pense qu'il est
00:11:30issu du peuple, il faut le rappeler qu'il était le chauffeur
00:11:32de M. Mélenchon, ce qui n'excuse
00:11:34rien. Moi aussi, je suis issu du peuple.
00:11:36Ma mère était infirmière,
00:11:38mon père éducateur. J'ai vécu dans les cités,
00:11:40j'ai fait des études, je suis de
00:11:42vue Sciences Po, j'ai fait Sciences Po,
00:11:44et vous voyez, je parle encore bizarrement, mais
00:11:46j'ai appris, effectivement, à comprendre les choses,
00:11:48à assimiler les choses et avoir une analyse
00:11:50des choses. Rien n'empêche
00:11:52M. Delegue ou Mme Keke de pouvoir
00:11:54se poser, réfléchir, lire
00:11:56des livres et pouvoir faire aussi
00:11:58évoluer la pensée
00:12:00de certains de leur électorat. C'est pour ça que ça
00:12:02me gave, ce débat. Je considère que
00:12:04quand on est représentant de la République, on doit avoir
00:12:06un savoir se conduire,
00:12:08savoir retenir ses propos
00:12:10parce qu'on n'est pas représentant d'une communauté,
00:12:12on est représentant de la France.
00:12:14Merci beaucoup, Philippe Bilger,
00:12:16pour ce sujet. Et tout de suite,
00:12:18les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:20Les vraies voix sud-radio.
00:12:22Trois mots qui sont, Félix. Détournement,
00:12:24sondage et vasque.
00:12:26Destitué Emmanuel Macron. La proposition,
00:12:28elle est fie jugée recevable par la majorité de gauche
00:12:30au bureau de l'Assemblée nationale.
00:12:32La présidente, Braun-Pivet, dénonce un détournement
00:12:34de la règle de droit. Pendant ce temps, surprise,
00:12:36malgré tout ça, le nouveau Premier ministre
00:12:38caracole en tête au tableau de bord
00:12:40ifop fiducial des personnalités pour Sud Radio
00:12:42et Paris Match. Première fois depuis Nicolas Hulot
00:12:44qu'un nouveau mesuré démarre en pôle position
00:12:4657% pour Michel Barnier.
00:12:48Et puis la vasque dorée
00:12:50des JO finalement en cours de dégonflage
00:12:52aux Tuileries. 6000 m3
00:12:54d'hélium à récupérer, à recycler. On ne sait pas
00:12:56encore s'il va être
00:12:58replacé à un autre endroit.
00:13:00Les vrais voix Sud Radio
00:13:02Le oui mais des socialistes
00:13:04ils n'ont pas voulu bloquer la proposition insoumise
00:13:06de destituer Emmanuel Macron. La procédure
00:13:08a donc été jugée recevable
00:13:10par le bureau de l'Assemblée nationale.
00:13:12Oui mais, vous disais-je donc, l'EPS
00:13:14a d'ores et déjà averti, il ne compte pas voter
00:13:16la destitution du chef de l'Etat lors des étapes
00:13:18suivantes, contrairement aux communistes
00:13:20ou aux écologistes, à l'image de Sandrine Rousseau.
00:13:22Cette destitution, on le sait,
00:13:24n'a pas énormément de chances de passer
00:13:26aujourd'hui. Cette arme
00:13:28de la destitution reviendra
00:13:30dans le débat compte tenu de la difficulté
00:13:32politique dans laquelle nous sommes
00:13:34et dans laquelle Emmanuel Macron nous a mis.
00:13:36Parce qu'en fait c'est lui qui est le responsable
00:13:38de cette situation et donc à un moment
00:13:40donné, en politique, les choses
00:13:42se retournent contre les auteurs
00:13:44et donc je suis absolument certaine
00:13:46qu'on reviendra sur la destitution.
00:13:48Les socialistes disent que c'est une erreur
00:13:50parce que ça relégitime
00:13:52Emmanuel Macron. Non, moi je pense que c'est une manière
00:13:54de poser un rapport de force
00:13:56et de dire que nous sommes prêts à aller jusque là.
00:13:58Je pense qu'il faut qu'ils l'entendent.
00:14:00Nous sommes prêts à aller jusque là.
00:14:02Sandrine Rousseau ce matin avec Jean-Jacques Bourdin
00:14:04sur Sud Radio. En attendant, la majorité de gauche
00:14:06au bureau de l'Assemblée nationale a fait le choix
00:14:08d'un détournement de la règle de droit
00:14:10selon Yael Brun-Pivet, la présidente
00:14:12de l'Assemblée, dénonce, je la cite,
00:14:14une instrumentalisation à des fins purement
00:14:16politiques, instrumentalisation qui, selon son
00:14:18communiqué, affaiblit gravement
00:14:20nos institutions. Moi je suis
00:14:22navré mais alors que les socialistes
00:14:24ne voulaient pas la voter,
00:14:26enfin, déclarer la chose recevable,
00:14:28ils ont cédé
00:14:30à la pression, mais l'honnêteté
00:14:32intellectuelle aurait dû les conduire
00:14:34à rester sur leur position
00:14:36initiale. Il y a un manque
00:14:38de courage qui m'exaspère.
00:14:40Olivier Faure, on l'avait dit,
00:14:42court après LFI et Mélenchon,
00:14:44c'est vraiment scandaleux, pardon,
00:14:46mais le Parti Socialiste accepte
00:14:48aujourd'hui que ce soit
00:14:50recevable, mais demain votre encontre.
00:14:52Il y a une schizophrénie aujourd'hui au Parti Socialiste
00:14:54qui devient agaçante. Moi je pense que
00:14:56l'aspect positif, c'est que ça met pression
00:14:58quand même sur Michel Barnier pour
00:15:00qu'il, pendant ses consultations, essaye quand même
00:15:02de draguer aussi des personnes qui ne sont pas
00:15:04exclusivement à droite et au centre-droite, sinon ça va quand même
00:15:06crisper beaucoup de gens. Donc je pense que c'est ça aussi
00:15:08l'effet que ça va avoir sur lui. Il va se sentir
00:15:10contraint d'aller trouver des personnes
00:15:12plus à gauche. Il aimerait bien.
00:15:14Mais j'ai peur qu'il n'y arrive pas.
00:15:16Mon dieu,
00:15:18qui ne succombe pas
00:15:20la tentation !
00:15:22Le deuxième mot, sondage.
00:15:24Michel Barnier fait une entrée fracassante
00:15:26dans le tableau de bord de Ifop Fiducial,
00:15:28des personnalités pour Sud Radio et Paris Match.
00:15:3057% de bonnes
00:15:32opinions pour le nouveau Premier ministre. Alors vous me
00:15:34direz, ce n'est pas un score nord-coréen,
00:15:36certes, mais c'est la première fois depuis
00:15:38Nicolas Hulot qu'un nouveau mesuré se trouve
00:15:40en tête de ce tableau de bord. 57%
00:15:42donc pour Michel Barnier, suivi
00:15:44par trois de ses prédécesseurs.
00:15:46Figurez-vous, Édouard Philippe prend 5 points
00:15:48à 55% de bonnes opinions.
00:15:50Gabriel Atoll en prend 8. Il
00:15:52réatteint la majorité de bonnes opinions à désormais
00:15:5454%. A croire qu'il suffit de
00:15:56s'éloigner un peu du pouvoir pour se refaire
00:15:58une santé. Même score pour
00:16:00un autre ancien Premier ministre, Jean Castex
00:16:02à 54%. Ils sont suivis
00:16:04ex aequo à 48% par
00:16:06François Hollande, Bernard Cazeneuve et Rachida Dati.
00:16:0848% de bonnes opinions pour ces trois-là.
00:16:10Notez que parmi les néo-mesurés
00:16:12de ce tableau de bord Ifop Fiducial,
00:16:14la candidate du nouveau Front Populaire pour Matignon,
00:16:16Lucie Castex se retrouve
00:16:18en 23ème position à 39% de
00:16:20bonnes opinions.
00:16:22Les 4 premiers, 4 anciens Premiers Ministres
00:16:24d'Emmanuel Macron, la seule qui manque c'est Elisabeth Borne.
00:16:26Franchement, ça aurait été
00:16:28terrible pour Barnier, on ne parle
00:16:30que de lui, depuis quelques jours,
00:16:32s'il n'avait pas été tout de même à une
00:16:34bonne place.
00:16:36Allez, le troisième mot, la Vasque Olympique
00:16:38et son fameux ballon doré en train
00:16:40en cours, pardon, de dégonflage au
00:16:42Tuileries.
00:16:446000 mètres cubes d'hélium
00:16:46à dégonfler tout de même.
00:16:486000 mètres cubes d'hélium, tenter de
00:16:50récupérer tout ça pour le recycler, sous peine
00:16:52de faire rigoler tout Paris, imaginez s'il y avait
00:16:54une fuite, ça va prendre
00:16:565 jours.
00:17:005 jours et quand la Vasque
00:17:02aura quitté les Tuileries, on ne sait toujours pas,
00:17:04on ne sait pas encore si elle va se retrouver
00:17:06quelque part, une retraite ailleurs, sans doute.
00:17:08L'État, la ville, la région Ile-de-France doivent
00:17:10s'entendre sur le sujet, en attendant
00:17:12un petit pincement au cœur, forcément, pour ces passants
00:17:14qui vivent les derniers instants de ce symbole
00:17:16de Paris 2024. Certains l'auraient
00:17:18imaginé, effectivement, restée là.
00:17:20Moi, je pense que ce serait bien de la garder, justement,
00:17:22en souvenir des Jeux Olympiques
00:17:24et la voir se soulever
00:17:26la nuit, s'éclairer. C'est vrai que c'est un peu dommage
00:17:28du coup, ça aurait pu faire comme la Tour Eiffel
00:17:30et que ça reste, ça fasse partie du paysage parisien.
00:17:32Non, c'est bien d'avoir des
00:17:34souvenirs, mais peut-être pas
00:17:36en plein milieu du jardin de Tuileries. Peut-être
00:17:38quelque chose de moins présent.
00:17:40On verra s'il y avait ailleurs. Propos recueillis
00:17:42par Clément Harion pour Sud Radio. On rappelle
00:17:44que les anneaux, eux, de la Tour Eiffel
00:17:46vont rester au moins jusqu'à
00:17:482028 sur la Tour Eiffel.
00:17:50Qui est allée la voir en vrai, Philippe ?
00:17:52Vous l'avez vue en vrai ? Non. Non ?
00:17:54Thomas m'a proposé à plusieurs reprises. Je regrette maintenant
00:17:56parce qu'effectivement, comme elle s'en va et qu'elle ne peut pas revenir...
00:17:58Moi, je pensais qu'elle allait rester.
00:18:00Christophe, vous l'avez vue ?
00:18:02Non. Non.
00:18:04Vous ne l'avez pas vue ici ? Non.
00:18:06Je ne l'ai pas vue non plus. Dans un reportage
00:18:08même de Clément Harion, il y avait certains passants qui se disaient
00:18:10un peu déçus parce que c'est vrai que sur les images,
00:18:12on a l'impression qu'elle est en or
00:18:14alors que quand ils la voient de près,
00:18:16on voit des filets, on voit que c'est du plastique.
00:18:18Forcément, les images de la télé
00:18:20et des photos l'enjolivaient un peu.
00:18:22Oui, mais ce serait bien qu'elle
00:18:24revienne en tout cas. Nous, on salue
00:18:26les talents de tous ces gens
00:18:28qui l'ont construite parce qu'en plus, c'est plein de
00:18:30savoir-faire français. C'est plein de petits ateliers
00:18:32qui ont travaillé sur cette
00:18:34belle montgolfière.
00:18:36Merci beaucoup Félix.
00:18:38Allez, dans un instant,
00:18:40le grand débat du jour après
00:18:42la démission de Thierry Breton de la
00:18:44Commission Européenne. Emmanuel Macron a fait le choix
00:18:46de nommer Stéphane Séjourné pour
00:18:48le remplacer. Alors, parlons vrai.
00:18:50Est-ce un coup de canif, voire même de machette
00:18:52dans la relation franco-allemande ? Est-ce que cette
00:18:54démission française n'est pas
00:18:56la preuve qu'en Europe, c'est l'Allemagne qui décide ?
00:18:58Et à cette question breton
00:19:00démissionnée par Von der Leyen,
00:19:02est-ce une gifle pour la France ? Vous dites oui
00:19:0472% voulaient réagir
00:19:06au datant de vos appels au 0826
00:19:08300 300. Avec notre
00:19:10invité, dans un instant, Julien Léonard
00:19:12Dely, qui est avec nous, député européen, Rassemblement
00:19:14National. Merci d'avoir accepté notre
00:19:16invitation. Bonsoir. Est-ce que nous sommes finalement
00:19:18souverains du choix de nos
00:19:20commissaires européens ?
00:19:22On se pose la question.
00:19:24On se pose la question ce soir
00:19:26effectivement si la France
00:19:28est toujours souveraine.
00:19:30Naturellement, je vais vous répondre que non.
00:19:32On va en parler,
00:19:34vous nous direz ça dans un instant. Allez, à tout de suite.
00:19:36Petite pause. Sud Radio.
00:19:38Parlons vrai.
00:19:40Dans le contexte
00:19:42politique extrêmement instable dans lequel on est
00:19:44et d'un autre côté, la France est quand même
00:19:46sous procédure de déficit excessif.
00:19:48Il y aura potentiellement des mesures
00:19:50qui seront mises en place au niveau
00:19:52budgétaire sous l'impulsion des associations européennes.
00:19:54Donc on est quand même dans cette dépendance. Donc on ne va pas
00:19:56trop avoir le choix que de négocier
00:19:58avec la commission
00:20:00et de trouver quand même une sorte d'élan commun
00:20:02pour relancer
00:20:04la machine économique parce que la France est quand même
00:20:06à deux doigts de la faillite.
00:20:08Julien Léonardelli, eurodéputé
00:20:10RN. Comment la situation
00:20:12a été accueillie sur place ?
00:20:14Écoutez,
00:20:16déjà dans un premier temps pour revenir
00:20:18dans l'échange,
00:20:20je crois qu'Emmanuel Macron ne fait pas
00:20:22respecter la France.
00:20:24Ursula von der Leyen traite
00:20:26la France comme un petit garçon,
00:20:28comme un petit pays.
00:20:30Et elle lui fait du chantage.
00:20:32Attention, si tu ne changes pas ton commissaire,
00:20:34tu auras un portefeuille moins important
00:20:36et tu auras une fessée.
00:20:38Un petit peu comme on dit à nos enfants,
00:20:40si tu ne range pas ta chambre, tu auras une punition.
00:20:42Elle fait clairement
00:20:44peser une pression sur les nations
00:20:46jusqu'à choisir
00:20:48et imposer des noms.
00:20:50À titre personnel,
00:20:52je suis quand même inquiet
00:20:54par rapport à
00:20:56toute cette situation.
00:20:58Je crois qu'Emmanuel von der Leyen
00:21:00se prend pour une impératrice
00:21:02et elle est hors de contrôle.
00:21:04Je pense qu'il faut rétablir un peu
00:21:06les choses et qu'il faut que les nations
00:21:08tapent du poing sur la table
00:21:10et qu'elles se fassent respecter.
00:21:12Est-ce que vous pensez que la France n'est plus respectée
00:21:14dans les institutions européennes ?
00:21:16Ou est-ce que vous pensez le contraire ?
00:21:18Au datant de vos appels au 0826-300-300 ?
00:21:20C'est quoi les conséquences
00:21:22selon vous,
00:21:24Christophe Madrol, aujourd'hui ?
00:21:26Parce que quand on entend ça, de dire qu'effectivement
00:21:28on est peut-être infantilisés...
00:21:30Non mais monsieur le député
00:21:32a raison de dire,
00:21:34ça me fait toujours mal de dire qu'il a raison
00:21:36mais là-dessus je vous dis que vous avez raison,
00:21:38c'est qu'il y a eu un chantage
00:21:40qui a été fait. C'est qu'on a dit
00:21:42à la France, soit que vous changez
00:21:44deux commissaires, soit qu'on vous donne
00:21:46un portefeuille
00:21:48qui ne sert à rien.
00:21:50Un portefeuille décoratif.
00:21:52En revanche, on va élargir
00:21:54les compétences du commissaire que vous nommerez.
00:21:56Vous voyez, c'est un chantage assez insupportable
00:21:58de la commission européenne.
00:22:00Surtout, la France est un pays
00:22:02fondateur de l'Europe.
00:22:04Ce n'est pas un pays nouvellement rentrant.
00:22:06On a eu à discuter, quand j'étais au Parlement européen
00:22:08de l'élargissement de l'Europe à l'époque,
00:22:10on n'était pas du tout dans la même situation.
00:22:12La France était forte.
00:22:14La France n'avait pas le droit de veto comme à l'ONU
00:22:16mais la France, quand elle parlait, était respectée.
00:22:18Monsieur le député,
00:22:20est-ce qu'à votre avis,
00:22:22il était inévitable qu'à la suite
00:22:24des derniers mois français
00:22:26avec toutes les élections européennes,
00:22:28les législatives
00:22:30et bien sûr la dissolution,
00:22:32la France perdit
00:22:34beaucoup de son crédit à Bruxelles ?
00:22:38Je pense que déjà, au contraire,
00:22:40on aurait dû entendre la voix
00:22:42des peuples et la voix du peuple français
00:22:44et tenir compte des élections
00:22:46et du choix des électeurs.
00:22:48Aux élections législatives au second tour,
00:22:50ils ont été 11 millions à faire confiance
00:22:52au candidat du Rassemblement national.
00:22:54Aux élections européennes,
00:22:56ils ont été une majorité de Françaises
00:22:58et de Français à choisir la liste
00:23:00conduite par Jordan Bardella
00:23:02qui a apporté 30 élus patriotes
00:23:04au sein de cet hémicycle.
00:23:06Nous constituons
00:23:08avec nos alliés
00:23:10le troisième groupe politique,
00:23:12la troisième force politique
00:23:14au sein de cet hémicycle
00:23:16et je crois clairement que notre courant de pensée
00:23:18est en train de prendre de l'importance
00:23:20et avec des associations d'autres parties
00:23:22et d'autres groupes,
00:23:24nous pesons fort.
00:23:26Je crois que les choses sont en train de changer.
00:23:28Le vent patriote
00:23:30et le souverainisme
00:23:32est en train de reprendre sa place en Europe
00:23:34et toutes ces gens-là,
00:23:36que ce soit Madame von der Leyen
00:23:38ou Emmanuel Macron en France,
00:23:40sentent que le vent tourne
00:23:42pour eux, qu'ils sont
00:23:44en fin de règne, en fin de temps
00:23:46et que les nations reviennent.
00:23:48Il me semble que l'avenir
00:23:50n'est pas au souverainisme,
00:23:52même si c'est un courant que je respecte
00:23:54qui peut avoir sa grandeur et sa logique
00:23:56mais dans le contexte d'aujourd'hui,
00:23:58ça ne me semble pas très adapté
00:24:00puisqu'on le voit bien aujourd'hui.
00:24:02Quels sont les grands défis des investissements ?
00:24:04J'en parlerai tout à l'heure avec Draghi
00:24:06qui a parlé d'un investissement de 800 milliards
00:24:08qu'il faudrait faire à l'échelle européenne
00:24:10pour pouvoir relancer la machine économique et la recherche.
00:24:12Tout ça, ça se fait au niveau européen.
00:24:14La crise migratoire,
00:24:16la crise écologique,
00:24:18tous ces éléments-là, on le sait très bien,
00:24:20ne sont pas pertinents lorsqu'ils sont traités
00:24:22à une échelle strictement nationale.
00:24:24On peut faire des choses, bien sûr, à un niveau national
00:24:26mais en réalité, si on n'est pas coordonné,
00:24:28on ne va pas loin et aujourd'hui, on manque de coordination.
00:24:30Il ne faut pas voir l'Europe comme étant un espace étranger.
00:24:32Aujourd'hui, c'est un espace qui est intégré
00:24:34et donc, effectivement, les États,
00:24:36les nations coexistent, bien entendu,
00:24:38mais à l'intérieur de cet espace intégré.
00:24:40Qu'est-ce qu'il s'est passé avec le Brexit ?
00:24:42Aujourd'hui, le Royaume-Uni n'est pas du tout dans une bonne situation.
00:24:44Il essaye de remonter la pente
00:24:46mais c'est très difficile.
00:24:48Non, mais honnêtement,
00:24:50ce n'est absolument pas l'Eldorado.
00:24:52Ce n'est pas franchement un exemple à suivre.
00:24:54Non plus, on est bien d'accord.
00:24:56Allez, 0826-300-300,
00:24:58Brigitte est avec nous.
00:25:00Rebonjour, Brigitte.
00:25:02Oui, bonjour.
00:25:04Pour M. Barnier,
00:25:06enfin, pour M.,
00:25:08comment dire, Breton, Thierry Breton,
00:25:10c'est évidemment
00:25:12une gifle pour la France.
00:25:14Van der Leyen n'est pas si prérogative depuis longtemps.
00:25:16Moi, je considère que c'est
00:25:18un peu de l'ordre de la tragédie
00:25:20connue par Macronie, cette histoire.
00:25:22C'était notoire que Thierry Breton était en froid
00:25:24avec Van der Leyen. Il s'allait sur la Tilex.
00:25:26Il mençait de son départ sur la Casson.
00:25:28C'est un habitué du buzz sur les réseaux sociaux.
00:25:30Mais bon, pour la France,
00:25:32c'est une catastrophe.
00:25:34C'est effectivement l'espèce
00:25:36de marmite de Van der Leyen
00:25:38sur les institutions.
00:25:40Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer.
00:25:42Ce que je trouve assez savoureux,
00:25:44c'est qu'il se murmure que le litige entre
00:25:46Van der Leyen et Thierry Breton viendrait
00:25:48du fait qu'il défend trop la France.
00:25:50Là, je vous dis les bras montants.
00:25:52La souveraineté des pays européens n'a jamais été
00:25:54aussi mise à mal.
00:25:56Alors que Mme Van der Leyen défend l'Allemagne
00:25:58à 100% dans tous les domaines, ça faut quand même lui reconnaître
00:26:00ce mérite pour son pays.
00:26:02Il va être remplacé
00:26:04par Stéphane Séjourné
00:26:06qui...
00:26:08Il va être remplacé par
00:26:10Stéphane Séjourné qui ne brille pas par sa grande compétence.
00:26:12Donc au moins, il sera Van der Leyen
00:26:14compatible. L'Europe pourra continuer son travail
00:26:16de sape pour les nations.
00:26:18Et puis son caillou dans la chaussure.
00:26:20À l'exception notable des interventions au Parlement européen
00:26:22de Sarah Knafo qui décoiffent quand même.
00:26:24J'ai une question pour M. le député européen.
00:26:26Est-ce que c'est toujours la règle ?
00:26:28Excusez-moi, ça fait quelques années que j'ai quitté
00:26:30le Parlement européen. Est-ce que les commissaires
00:26:32vont passer à votre vote ?
00:26:34Est-ce que vous allez voter pour la Commission européenne ?
00:26:36Et si oui, quel sera le vote de votre groupe ?
00:26:38Alors, je suis
00:26:40un nouveau député, j'apprends
00:26:42et il y a au sein du Parlement
00:26:44européen une grosse institution,
00:26:46une grosse machine.
00:26:48Je ne peux pas répondre directement à votre question
00:26:50mais je crois qu'effectivement il y a un vote
00:26:52des députés européens
00:26:54mais je n'en suis pas certain.
00:26:56Allez, Frédéric est avec nous. 0826
00:26:58300 300 Toulouse.
00:27:00Bonsoir Frédéric. Vous nous appelez de Toulouse ?
00:27:02Oui, j'appelle de Toulouse.
00:27:04Alors, mon intervention va être assez brève parce que je pense
00:27:06que vous êtes pressé.
00:27:08Non, ça va, il nous reste 4 minutes 30.
00:27:12Parfait. Je voulais dire à propos de M. Breton
00:27:14qui lui non plus, comme
00:27:16le disait l'auditrice précédente,
00:27:18n'a pas brillé par sa grandeur quand il dirigeait
00:27:20Atos. Donc, pour une fois que
00:27:22Ursula von der Leyen
00:27:24prend une décision, certes contre la France,
00:27:26ça arrange aussi les Français de perdre ce type
00:27:28d'individu qui n'est pas brillant.
00:27:30Vous voyez ce que je veux dire ?
00:27:32Oui.
00:27:34Gérer une entreprise et être commissaire
00:27:36européen, Frédéric, ce n'est pas tout à fait
00:27:38la même chose non plus. Je sais très bien.
00:27:40Je sais très bien mais quand on prend de mauvaises
00:27:42décisions, quand on gère une entreprise
00:27:44qui était un fleuron
00:27:46qui était un fleuron
00:27:48qui a disparu,
00:27:50qui a quasiment disparu, on ne peut pas
00:27:52dire qu'il a brillé par sa grandeur. Donc en fait,
00:27:54moi, je ne sais pas ce qu'a fait
00:27:56Raymond Thierry-Breton
00:27:58parce qu'il n'a jamais
00:28:00brillé par son efficacité.
00:28:02Donc, pour une fois, Ursula a fait quelque chose
00:28:04de bien. Et cela ne porte vraiment pas de mon cœur.
00:28:06Est-ce que
00:28:08vous, vous y étiez,
00:28:10Christophe Madrol, la compétence,
00:28:12forcément, on demande de la compétence à ce métier-là
00:28:14parce qu'en tout cas, à ce mandat,
00:28:16à cette position, puisque vous êtes
00:28:18effectivement, vous incarnez la France
00:28:20dans les prises de décisions. Est-ce qu'un Stéphane
00:28:22séjourner aujourd'hui ?
00:28:24Est-ce qu'il est un peu trop vert
00:28:26sur un poste pareil ?
00:28:28Surtout sur l'industrie et à mon avis, ses compétences
00:28:30en termes industriels ne sont peut-être pas les plus
00:28:32pointues qu'il y ait. Alors d'abord,
00:28:34même si Thierry-Breton n'est pas ma tasse
00:28:36de thé, il a fait
00:28:38globalement du bon boulot comme
00:28:40commissaire européen. Sur le débat
00:28:42sur les vaccins, sur l'armement,
00:28:44il a été présent et ça a été
00:28:46un commissaire européen respecté
00:28:48des parlementaires européens
00:28:50mais aussi de ses homologues
00:28:52commissaires. Ça, c'est la première chose.
00:28:54Deuxième genre. Ensuite, moi je crois
00:28:56que l'habit peut faire le moine
00:28:58donc on verra bien comment se
00:29:00conduira Stéphane séjourner.
00:29:02Je ne vais pas commencer
00:29:04cette nouvelle génération
00:29:06Gabriel Attal, Stéphane séjourner,
00:29:08Tom Conan, etc.
00:29:10Moi je suis
00:29:12de cette vieille génération d'hommes politiques
00:29:14respectables mais qui
00:29:16a son avenir derrière lui.
00:29:18Je laisse à cette nouvelle génération
00:29:20comme M. le député européen qui n'est pas bienveux
00:29:22non plus, l'avenir
00:29:24pour eux.
00:29:26Christophe, vous avez encore un futur devant
00:29:28vous. N'exagérez en rien
00:29:30parce qu'alors, que dirais-je de moi-même ?
00:29:32Justement, je ne voulais pas parler
00:29:34Philippe Bilger. Vous voulez qu'on parle de votre futur ?
00:29:36Vous avez au moins jusqu'à 19h.
00:29:38Mais M. le député,
00:29:40je voulais vous demander
00:29:42vous m'avez
00:29:44répondu à votre manière tout à
00:29:46l'heure mais je n'ai pas bien
00:29:48compris comment le Rassemblement national
00:29:50s'il était aux responsabilités
00:29:52parviendrait
00:29:54à changer cette Europe-là.
00:29:56Aux responsabilités
00:29:58en France ? Vous voulez dire ?
00:30:00Oui.
00:30:02Déjà, nous nommerions un commissaire
00:30:04qui ferait respecter
00:30:06la France au sein
00:30:08de la Commission européenne.
00:30:10Il faut quand même dire
00:30:12que c'est la première fois qu'il y a une telle
00:30:14crise avec un commissaire européen.
00:30:16Un commissaire notamment sortant.
00:30:18La France a une place
00:30:20de
00:30:22numéro 1 au sein de l'exécutif
00:30:24européen et il faut qu'elle
00:30:26se fasse respecter. On voit
00:30:28justement que de part
00:30:30Mme von der Leyen, c'est derrière l'Allemagne
00:30:32qui petit à petit
00:30:34prend sa place et prend
00:30:36toute l'importance.
00:30:38Autrefois,
00:30:40quand un commissaire français
00:30:42se faisait respecter,
00:30:44il aurait
00:30:46pu
00:30:48dicter la voie de la France
00:30:50et dicter ses choix
00:30:52et imposer justement
00:30:54la volonté de la France et faire,
00:30:56notamment par son poids, faire tomber
00:30:58le président
00:31:00et l'ensemble de la Commission.
00:31:02Voilà.
00:31:04La France est
00:31:06à l'origine de la construction européenne.
00:31:08Et quand nous disons
00:31:10nous au Rassemblement national
00:31:12que nous souhaitons une Europe des nations,
00:31:14c'est justement pour que l'ensemble
00:31:16des nations européennes, au sein
00:31:18de cette Union européenne, soient respectées.
00:31:20Ce qui n'est plus le cas, malheureusement.
00:31:22Merci beaucoup, Julien Léonard-Dely,
00:31:24eurodéputé RN. Vous restez avec
00:31:26nous dans un instant avec
00:31:28Brigitte...
00:31:30Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:31:31Je peux vous poser une question. Si je vous dis
00:31:32Wer ist wer, wer das gesagt ?
00:31:34Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:31:35J'aime beaucoup.
00:31:36Ça veut dire qui c'est qui qui l'a dit en allemand.
00:31:39Frédéric, merci de nous avoir appelés.
00:31:41Et puis on fait une petite pause, on revient
00:31:43dans un instant.
00:31:55Et entre 17h et 19h,
00:31:57il y a 17h50. Le point culminant.
00:31:59Peut-être le moment
00:32:01le plus important.
00:32:03Où les personnalités se
00:32:05se dévoilent.
00:32:07Wer ist wer, wer das gesagt ?
00:32:09Ich spreche...
00:32:11kein deutsch.
00:32:13Qui c'est qui qui l'a dit en allemand ?
00:32:19On se retrouve en 30h45 bientôt.
00:32:21La France libérée.
00:32:23Je suis plutôt sur du
00:32:25Como te llamas.
00:32:27Comme te llamas.
00:32:31Je veux dire
00:32:33quelques...
00:32:35C'est parti.
00:32:39Et le quiz de l'actu avec Brigitte
00:32:41qui est avec nous. Brigitte, vous avez révisé ?
00:32:43Écoutez,
00:32:45j'ai fait de mon mieux, mais je ne suis pas très douée
00:32:47à ce jeu-là.
00:32:49C'est toujours les gens qui disent ça qui gagnent. Je vous le dis tout de suite.
00:32:51Allez, on y va. Question
00:32:53qui c'est qui qui l'a dit, Brigitte, à un point.
00:32:55Il n'y a jamais eu dans nos propos
00:32:57et dans nos propositions politiques de slogan
00:32:59contre la police.
00:33:01Brigitte. Sandrine Rousseau ? Non.
00:33:03Bonne réponse
00:33:05de Philippe Bidichère, Manuel Bompard,
00:33:07coordinateur LFI.
00:33:09Qui c'est qui qui l'a dit, Brigitte, à 3 points ?
00:33:11Michel Barnier
00:33:13ne m'a pas appelé.
00:33:19Non, ce n'est pas Manuel Valls.
00:33:21C'est un ancien ministre.
00:33:23Ça mériterait un point, parce que c'est
00:33:25une bonne réponse. Un ancien ministre.
00:33:27Qui a eu des petits problèmes.
00:33:29Jean-Masson Placé. Non.
00:33:31À droite. Un ministre qui a eu
00:33:33des petits problèmes de petits sous.
00:33:35Oui. Et qui a viré Macron.
00:33:37Éric Woerth.
00:33:39Éric Woerth, député EPR.
00:33:413 points pour
00:33:43Christiane. Pour Brigitte, pourquoi je l'appelle
00:33:45Christiane.
00:33:47Ne commencez pas à tricher.
00:33:51Il donne les points à Christiane, je ne sais pas qui c'est.
00:33:53Je vais aller regarder
00:33:55dans votre répertoire, Philippe, parce que ça veut dire un truc.
00:33:57Question qui c'est qui qui l'a dit
00:33:59à 2 points, sur Stéphane Séjourné, proposé
00:34:01pour remplacer Thierry Breton.
00:34:03Emmanuel Macron est en train de nous couler
00:34:05sur le plan international.
00:34:07Brigitte.
00:34:09C'était ce matin sur
00:34:11Sud Radio.
00:34:13C'est Sandrine Rousseau.
00:34:15C'est dommage, vous l'aviez dit
00:34:17en premier, Brigitte.
00:34:19C'est pas grave.
00:34:21Non ? Dans la première question.
00:34:23Qui c'est qui qui l'a dit
00:34:25à 3 points ?
00:34:27C'est un monsieur de l'augu qui sait lire.
00:34:33La phrase est excellente.
00:34:35Éric Zemmour ? Non.
00:34:37C'est un député.
00:34:39Ruffin ? Non.
00:34:41De l'autre côté.
00:34:43Je pense que c'est un député de Rassens.
00:34:45Ménard.
00:34:47Député RN.
00:34:49Le Corse.
00:34:51Tanguy ? Non, l'autre.
00:34:53J'oublie toujours son nom.
00:34:55Il a un nom Corse.
00:34:57En quoi ?
00:34:59Jaco ?
00:35:01Marc-Angéli ?
00:35:03Non, c'est pas lui.
00:35:05C'est Laurent Jacobelli.
00:35:07Oh ça va !
00:35:09Accordez-le moi.
00:35:11Jacobelli, ça finit par I.
00:35:13Oui mais d'accord.
00:35:15Mais tu aurais pu dire I.
00:35:17Tout simplement.
00:35:19Pipi, ça finit par I.
00:35:21Michel Platini, ça finit par I aussi.
00:35:23Vous avez raison Brigitte, ils trichent contre moi.
00:35:25Ils n'aiment pas les gens.
00:35:27J'aime les spaghettis, ça finit par I.
00:35:29Pourtant ça n'a rien à voir.
00:35:31Question qui c'est qui qui l'a dit 3 points ?
00:35:33Amarine Le Pen. Vous êtes la candidate des milices
00:35:35qui ont du sang sur les mains.
00:35:37Brigitte.
00:35:39Ah oui mais c'était
00:35:41il y a quelques jours.
00:35:43Seema Hassan ou Jean-Luc Mélenchon ?
00:35:45Non.
00:35:47Bonpard ? Non.
00:35:49Plus jeune ?
00:35:51Non.
00:35:53Soudès ?
00:35:55Je ne sais pas.
00:35:57Allez Brigitte.
00:35:59Boyard ?
00:36:01On aurait dû avancer une idée.
00:36:03C'était Boyard.
00:36:05Louis Boyard.
00:36:07Oui c'est ça, ou je l'appelle Boyard.
00:36:09Qui c'est qui qui l'a dit
00:36:11à 3 points
00:36:13sur le duo Amarine Le Pen
00:36:15Jordan Bardella.
00:36:17Le mâle dominant, c'est elle.
00:36:19Brigitte.
00:36:21C'est drôle.
00:36:23Est-ce que c'est du côté de la LFI pour un truc pareil ?
00:36:25Non.
00:36:27Non.
00:36:29Brigitte vous devriez y penser.
00:36:31C'est...
00:36:33C'est Emmanuel Macron.
00:36:35Elle est la présidente de la République.
00:36:37Elle s'appelle Brigitte.
00:36:39Vous lui avez donné une piste sérieuse.
00:36:41Brigitte vous n'êtes pas la première dame.
00:36:43Je ne sais pas si vous le voyez sur l'écran
00:36:45mais vous voyez Philippe Bilger
00:36:47quand il a posé la question, il avait les bras en l'air
00:36:49il savait la réponse.
00:36:51Mais Philippe David
00:36:53a privilégié une femme.
00:36:55Non, il a privilégié
00:36:57la gagnante.
00:36:59Oui c'est vrai.
00:37:01C'est la dernière question.
00:37:03Écoutez bien Brigitte, 3 points.
00:37:05Qui c'est qui qui l'a dit sur François Ruffin ?
00:37:07Les insultes qu'il subit ne sont pas acceptables.
00:37:13Il défend toujours tout le monde.
00:37:15Tout le monde.
00:37:17Il défend la viande, il défend...
00:37:23Mais elle l'a dit juste avant vous.
00:37:25Enfin juste après vous.
00:37:27Non, il l'a dit avant.
00:37:29Il l'a dit juste après.
00:37:31Vous auriez dû laisser répondre.
00:37:33Je vous mets quand les 3 points ?
00:37:35Ah non mais attendez.
00:37:37Le temps a été passé.
00:37:39Alors ça fait 7 points pour Philippe Bilger
00:37:41avec cette remontada.
00:37:43Brigitte, 6 points.
00:37:45Christophe Madrele 2
00:37:47et Tom Conan est aux abonnés absents.
00:37:49Il n'était pas là.
00:37:51Je me suis pourtant battu comme un diable.
00:37:53Il était en RTK,
00:37:55en réduction de temps de qui c'est qui qui l'a dit.
00:37:57Merci beaucoup Brigitte.
00:37:59Vous voyez, vous dites que vous perdez tout le temps
00:38:01et vous avez failli gagner.
00:38:03Merci en tout cas d'avoir joué.
00:38:05Merci d'avoir joué avec nous.
00:38:07On vous embrasse très fort.
00:38:09Et dans quelques instants,
00:38:11le coup de gueule de Philippe David.
00:38:13Peut-être quelques minutes.
00:38:15Un gros coup de gueule sur la reprise
00:38:17de la Ligue des champions.
00:38:19J'ai beaucoup de choses à dire sur la nouvelle formule
00:38:21et pas du bien.
00:38:23On en parle dans un instant.
00:38:25On fait une petite pause.
00:38:27N'hésitez pas.
00:38:29Sud Radio.
00:38:31Parlons vrai.
00:38:33Parlons vrai.
00:38:35Au quotidien, prenez les transports en commun.
00:38:37Bienvenue dans les vraies voix.
00:38:39On est ravis de vous accueillir tous les jours.
00:38:41Il est bientôt 18h.
00:38:43Sud Radio.
00:38:45Parlons vrai.
00:38:47Et le journal présenté par Elsa Ruho.
00:38:49Bonsoir Elsa.
00:38:51Bonsoir à tous.
00:38:53A la une, le procès des viols de Mazan qui a repris ce matin
00:38:55avec les déclarations du principal accusé.
00:38:57« Je suis en violeur », reconnaît Dominique Pellicot
00:38:59qui demande pardon à sa femme.
00:39:01Les urgences au ralenti cet été.
00:39:03Samuel Urgence de France s'inquiète
00:39:05d'une prise en charge défaillante
00:39:07et du manque de prévention dans le pays.
00:39:09Et puis c'est le LOSC qui ouvre le bal
00:39:11de la saison des clubs français en Ligue des champions.
00:39:13On entendra l'entraîneur Lillois Bruno Genesio
00:39:15à la fin de ce journal.
00:39:19Gisèle Pellicot applaudit
00:39:21à sa sortie de la salle d'audience.
00:39:23C'est l'une des images fortes de la reprise
00:39:25du procès des viols de Mazan devant
00:39:27la cour criminelle du Vaucluse.
00:39:29Son mari, le principal accusé, a été longuement
00:39:31entendu aujourd'hui pour la première fois.
00:39:33Il a reconnu la totalité des faits.
00:39:35Les viols sur son épouse et de l'avoir droguée
00:39:37pendant des années pour la livrer à des dizaines
00:39:39d'inconnus. « Je suis en violeur comme
00:39:41ceux qui sont dans cette salle. Ils savent tous.
00:39:43Ils ne peuvent pas dire le contraire », a aussi
00:39:45affirmé Dominique Pellicot.
00:39:47On écoute son avocate, maître Béatrice Zavarro.
00:39:49« Je ne sais pas ce que ça va donner,
00:39:51ce que les gens vont penser, mais à la limite,
00:39:53c'est la vérité de Dominique Pellicot,
00:39:55et c'est celle qui ressort du dossier.
00:39:57Aujourd'hui, il est là au moment où je viens
00:39:59de le voir. Il est bien évidemment très abattu.
00:40:01Il a demandé à sa femme de bien vouloir
00:40:03l'excuser de tout ce qui s'est passé.
00:40:05Je ne sais pas ce que Mme Pellicot décidera
00:40:07de faire avec cette demande-là
00:40:09et cette proposition-là,
00:40:11mais quoi qu'il en soit, il en est là
00:40:13et il continuera. On va dire
00:40:15qu'on est dans un processus confessionnel
00:40:17qu'il va continuer assurément,
00:40:19n'ayez aucune crainte là-dessus.
00:40:21Je crois qu'on va aller au bout de ce procès
00:40:23et on saura tout de Dominique Pellicot. »
00:40:25Dominique Pellicot a aussi assuré aujourd'hui
00:40:27n'avoir jamais ni drogué ni violé sa fille,
00:40:29alors que des photos d'elle à moitié nue
00:40:31et endormie ont aussi été découvertes dans cette affaire.
00:40:33Le procès se poursuit,
00:40:35il doit durer jusqu'à la mi-décembre.
00:40:37La politique dans l'actualité également ce soir,
00:40:39avec d'abord la première étape validée
00:40:41pour la procédure de destitution d'Emmanuel Macron.
00:40:43Le bureau de l'Assemblée nationale
00:40:45a jugé recevable cette motion
00:40:47portée par la France Insoumise.
00:40:49Elle doit maintenant être examinée par la commission des lois
00:40:51et si elle a toujours très peu de chance d'aboutir,
00:40:53Gabriel Attal, le président du groupe
00:40:55des députés macronistes, a dénoncé
00:40:57une déclaration de guerre à nos institutions.
00:40:59Pas d'avancée pour préparer le budget 2025.
00:41:01Éric Coquerel et Charles de Courson
00:41:03sont allés demander des comptes à Matignon
00:41:05aujourd'hui, mais le président et le rapporteur
00:41:07général de la commission des finances
00:41:09n'ont pas pu consulter les lettres au plafond.
00:41:11Éric Coquerel promet d'aller les chercher
00:41:13à Bercy dès demain.
00:41:15Dans l'actualité également, la prise en charge aux urgences
00:41:17continue de se dégrader. Dans son
00:41:19bilan publié aujourd'hui,
00:41:21le syndicat Samu Urgences de France
00:41:23alerte sur un manque de financement de l'hôpital
00:41:25public. Conséquences de services
00:41:27d'urgence sur trois ont été restreints
00:41:29cet été, alors que 3% de passages
00:41:31supplémentaires aux urgences ont été enregistrés.
00:41:33Une situation qui
00:41:35s'explique aussi par l'évolution de la population
00:41:37selon Jean-François Sibien,
00:41:39vice-président de Samu
00:41:41Urgences de France et urgentiste à Age.
00:41:43L'espérance de vie a
00:41:45augmenté dans ce pays même si
00:41:47elle n'est pas à ce qu'elle devrait être
00:41:49par rapport aux autres pays de l'OCDE.
00:41:51Et on insiste sur une chose, c'est
00:41:53l'espérance de vie en bonne santé. Tout simplement
00:41:55parce que dans ce pays, il n'y a aucune prévention.
00:41:57On est souvent en réaction. On doit expliquer
00:41:59à l'école le bon usage des numéros
00:42:01d'urgence, comment faire
00:42:03quand il y a une situation d'urgence. On doit faire
00:42:05de tous les citoyens des personnes
00:42:07qui sont capables de reconnaître
00:42:09les signes de gravité
00:42:11et là aussi d'agir et d'interagir
00:42:13devant une situation critique.
00:42:15A l'étranger, cette attaque au Liban qui a fait plusieurs morts
00:42:17et un millier de blessés après l'explosion
00:42:19simultanée des bipers de membres
00:42:21du Hezbollah. Ces appareils
00:42:23de communication utilisés par le mouvement
00:42:25auraient été la cible d'un piratage.
00:42:27L'Agence Nationale d'Information Libanaise
00:42:29évoque un incident de sécurité sans précédent
00:42:31et accuse Israël.
00:42:33Aux Etats-Unis, PDD
00:42:35inculpé pour trafic sexuel
00:42:37et tentative d'extorsion.
00:42:39Le rappeur avait été arrêté hier à New York
00:42:41et a été visé par une dizaine de plaintes
00:42:43pour agression sexuelle. Les procureurs l'accusent
00:42:45de s'être servi de son empire dans la musique
00:42:47pour arriver à ses fins.
00:42:49Le coup d'envoi ce soir de la Ligue des champions
00:42:51nouvelle formule. 36 équipes sur la
00:42:53ligne de départ dont 4 clubs de Ligue 1
00:42:55avec Lille qui débute dès ce soir
00:42:57le LOSC qui n'est pas au mieux en championnat
00:42:59et reste sur une défaite à Saint-Etienne
00:43:01Ce soir, les Lillois jouent sur la pelouse
00:43:03du Sporting Portugal. Pas simple
00:43:05mais Bruno Genesio se veut rassurant
00:43:07fort de son expérience à Lyon
00:43:09où il avait vécu une situation similaire
00:43:39J'attends de mes joueurs qui montrent quelle équipe
00:43:41on est capable d'être et ensuite
00:43:43que le meilleur gagne.
00:43:45Sporting Portugal-Lille c'est à 21h
00:43:47parmi les autres affiches de cette première soirée
00:43:49de Ligue des champions. Milan-Liverpool
00:43:51et Real Madrid de Stuttgart
00:43:53C'est la fin de ce journal. Très bonne fin de journée
00:43:55sur Sud Radio.
00:43:57Merci à vous Elsa Ruho
00:43:59La météo Sud Radio avec Servistore
00:44:01pièces détachées pour store et volets
00:44:03roulants sur mesure sur servistore.com
00:44:05Bonsoir Rémi André
00:44:07Bonsoir Philippe, bonsoir tout le monde
00:44:09Des pluies en vue a priori
00:44:11Oui effectivement, c'est-à-dire que là
00:44:13nous avons des averses orageuses qui sont assez
00:44:15conséquentes cet après-midi
00:44:17sur le sud-est. La Corse
00:44:19également est déjà concernée mais dans la soirée
00:44:21et bien cela va s'amplifier
00:44:23sur la Corse avec donc une vigilance
00:44:25orange pour le risque d'orage
00:44:27et d'inondation. Cela va durer
00:44:29d'ailleurs demain une bonne partie de la journée, ça ne se
00:44:31calmera que le soir sur la Corse
00:44:33donc attention, prudence dans le secteur
00:44:35sur le reste du pays, nous aurons
00:44:37encore dans la nuit des averses
00:44:39qui gagnent depuis le golfe du Lyon
00:44:41jusque vers le Languedoc-Roussillon
00:44:43mais là aussi le calme va
00:44:45revenir. Demain matin, on aura encore pas mal de nuages
00:44:47depuis l'Auvergne-Rhône-Alpes
00:44:49jusqu'au Pyrénées et ensuite sur
00:44:51le nord du pays, ce sera plutôt un temps de calme
00:44:53avec le retour du soleil. D'ailleurs
00:44:55dans l'après-midi, les températures vont remonter
00:44:57températures qui sur la moitié nord
00:44:59pourraient même atteindre les 25°C à Paris
00:45:0122°C à Strasbourg
00:45:0324°C à Nantes. Dans le sud-ouest
00:45:05là aussi avec le retour des éclaircies
00:45:07jusqu'à 24°C entre Bordeaux
00:45:09et Toulouse mais dans le sud-est, on gardera
00:45:11des températures un petit peu plus fraîches
00:45:13de 21°C à 23°C à cause
00:45:15justement de cette perturbation
00:45:17méditerranéenne. Le soir
00:45:19ou dans l'après-midi, nous
00:45:21trouverons également quelques averses sur
00:45:23l'Auvergne-Rhône-Alpes et les Pyrénées. Merci beaucoup
00:45:25Rémi André. Les vraies
00:45:27Voix Sud Radio, 17h-19h
00:45:29Philippe David, Cécile
00:45:31de Ménibus. C'est incroyable
00:45:33au casting que les Etats-Unis
00:45:35nous demandent
00:45:37régulièrement de copier
00:45:39alors on se dit non, pas de copie
00:45:41nous avons les meilleurs, Philippe Bilger
00:45:43est avec nous, Tom Conan et Christophe
00:45:45Madrol et le préféré du tout
00:45:47c'est Philippe David
00:45:49The very best au pluriel
00:45:51les tout meilleurs
00:45:53c'est un casting de rêve, je vous le dis tout de suite
00:45:55on s'ennuie pas une seconde
00:45:57ça y va et bam et bam, ça s'envoie
00:45:59ça discute, c'est
00:46:01ce qu'on aime, c'est ce qu'on aime
00:46:03en attendant vous nous laissez des
00:46:05messages sur notre répondeur que nous
00:46:07écoutons quotidiennement
00:46:09avec Aude et celui-ci
00:46:11a retenu notre attention, écoutez
00:46:13Bonjour, je suis Isaloë
00:46:15j'habite près de Cergy-Pontoise
00:46:17concernant
00:46:19les prêtres et le mariage dans l'église catholique
00:46:21si mes sources
00:46:23sont bonnes
00:46:25lors des premiers siècles de l'église catholique
00:46:27le mariage était autorisé
00:46:29il serait peut-être bien que
00:46:31le pape
00:46:33commence à réfléchir un petit peu
00:46:35à la réintégration du mariage
00:46:37pour les prêtres
00:46:39nous manquons de prêtres
00:46:41les prêtres doivent exister
00:46:43ce sont des êtres humains, ils mangent
00:46:45ils se nourrissent, ils en déchargent
00:46:47donc voilà
00:46:49il faudrait qu'il y en ait plus
00:46:51et que oui
00:46:53on les autorise à fonder une famille
00:46:55et que l'église se repense sur les problèmes
00:46:57Au revoir
00:46:59Une réforme Philippe Bilger
00:47:01Là je sais que je vais être
00:47:03très minoritaire
00:47:05on me donne toujours l'exemple
00:47:07du protestantisme
00:47:09les pasteurs qui sont mariés
00:47:11moi j'avoue que
00:47:13c'est difficile pour l'église catholique
00:47:15mais j'aurais
00:47:17quelques scrupules à savoir
00:47:19qu'un prêtre en la messe
00:47:21ordonne, confesse
00:47:23après s'être engueulé
00:47:25avec son épouse
00:47:27moi ça me perturberait
00:47:29je veux dire
00:47:31on mélangerait
00:47:33une vie personnelle
00:47:35une vie familiale
00:47:37avec des problèmes
00:47:39et il viendrait ensuite comme prêtre
00:47:41alors que ça exige une sérénité
00:47:43une tranquillité absolue
00:47:45parce qu'à ce compte là
00:47:47je n'aurai plus beaucoup de respect
00:47:49Je pense qu'on est tous traversés
00:47:51par des affects, on vit tous des émotions
00:47:53assez diverses
00:47:55mais je pense que
00:47:57les hommes et les femmes sont perfectibles
00:47:59et encore une fois sont des êtres très émotionnels
00:48:01donc je ne pense pas qu'on puisse retirer de ça
00:48:03quand bien même on est prêtre
00:48:05Mon cher Philippe
00:48:07j'ai beaucoup d'affection pour toi
00:48:09et beaucoup d'amour pour toi
00:48:11mais t'imagines pas quand même que les prêtres
00:48:13se nourrissent d'amour et d'affection
00:48:15je peux te dire
00:48:17pour en connaître beaucoup
00:48:19ils ont aussi une libido
00:48:21qu'ils gèrent
00:48:23et dans ce principe là
00:48:25les psychanalystes ne devraient pas être mariés non plus
00:48:27parce qu'ils sont traversés
00:48:29et tous ceux qui écoutent
00:48:31ou les personnes sociales ne devraient pas être mariés
00:48:33ou les travailleurs sociaux
00:48:35ou les animateurs radio
00:48:37C'est pas pareil Christophe
00:48:39Non je dirais
00:48:41les psychanalystes
00:48:43qui sont dans leur métier
00:48:45obligés d'appréhender
00:48:47les tréfonds de l'être humain
00:48:49dans ses obscurités
00:48:51et donc le fait
00:48:53Excusez-moi si quelqu'un
00:48:55confesse un meurtre c'est quand même grave
00:48:57sans aller jusque là
00:48:59Pour moi il y a une forme d'exemplarité
00:49:01que la vie quotidienne
00:49:03avec ses affres
00:49:05ne peut pas garantir
00:49:07Le fait de vouloir
00:49:09en faire des êtres purs c'est un peu un problème
00:49:11J'espère bien
00:49:13Vous m'avez démontré que vous l'étiez
00:49:15Non
00:49:17Notamment lorsqu'on lit certains débuts
00:49:19Philippe Bilger on n'a pas le temps
00:49:21mais est-ce que c'est pas un peu une hypocrisie ?
00:49:23Est-ce que c'est une hypocrisie ?
00:49:25Non je crois beaucoup à l'exigence
00:49:27de pureté même si
00:49:29malheureusement elle est très largement
00:49:31battue en brèche aujourd'hui
00:49:33Ma chère Cécile
00:49:35J'aime beaucoup soutenir des points de vue minoritaire
00:49:37mais je suis devenu
00:49:39un peu plus sage
00:49:41je n'estime pas que j'ai forcément raison
00:49:43Finalement avec Françoise Dewey qui me traite de réact
00:49:45je constate que par rapport à Philippe Bilger
00:49:47je suis un véritable révolutionnaire
00:49:49Vous êtes un enfant de coeur
00:49:51Mais ça n'a rien de réactionnaire
00:49:53de dire ça
00:49:55C'est irréaliste
00:49:57Ça n'a rien de réactionnaire
00:49:59de dire qu'un prêtre marié
00:50:01qui vient de s'engueuler avec sa femme
00:50:03parle-nous de ta relation avec ta femme
00:50:05Quand tu t'engueules avec ta femme
00:50:07tu étais très énervé
00:50:09Non j'ai une vision un peu
00:50:11empirique
00:50:13pragmatique de la vie conjugale
00:50:15qui n'est pas compatible
00:50:17avec l'exercice ecclésiastique
00:50:19Allez on verra si
00:50:21je l'adore
00:50:23Moi je suis à bonheur de retrouver Philippe Bilger
00:50:25Ça me rappelle le titre d'un film
00:50:27Un drôle de parvoitien
00:50:29Sauf le coup de Cécile
00:50:31Voilà exactement
00:50:33Mon cher Philippe David
00:50:35Sur quoi allez-vous râler dans un instant ?
00:50:37Sur la nouvelle formule de la Ligue des champions
00:50:39C'est quelque chose à mon avis très grave
00:50:41Allez on en parle dans un instant
00:50:43Vous êtes les bienvenus
00:50:45C'est les vraies voix
00:50:47On dit ce qu'on veut ici
00:50:49mais au moins on dit des choses
00:50:51qui sont parfois intéressantes
00:50:53Allez tout de suite
00:50:55Les vraies voix Sud Radio
00:50:5717h-19h
00:50:59Philippe David, Cécile Domenibus
00:51:01Bienvenue dans les vraies voix
00:51:03et merci de votre fidélité
00:51:05Je sais que vous êtes de plus en plus nombreux
00:51:07et puis la fidélité à Sud Radio
00:51:09ne fait que grandir
00:51:11et pour ça nous vous en remercions
00:51:13Avec Philippe Bilger aujourd'hui
00:51:15avec Tom Conan et avec Christophe Madrol
00:51:17Il y en a toujours un qui n'est pas content
00:51:19et en l'occurrence pour l'instant c'est Philippe David
00:51:21Comme d'habitude
00:51:23je vais remettre le clocher
00:51:25au milieu du village mais là c'est plutôt
00:51:27au milieu du rond central du terrain de football
00:51:29La Ligue des champions
00:51:31reprend ses droits ce soir
00:51:33avec une nouvelle formule
00:51:35qui ne me satisfait pas du tout
00:51:37avec désormais 24 équipes
00:51:39dans une poule unique où toutes les équipes ne se rencontrent pas
00:51:41des barrages aller-retour
00:51:43pour les équipes classées entre la 8ème et la 16ème place
00:51:45puis la formule à élimination
00:51:47directe reprendra ses doigts
00:51:49avec des 8ème, des 4ème, des demi et une finale
00:51:51Un changement de format
00:51:53qui pose question puisque désormais
00:51:55le vainqueur devra disputer
00:51:5717 matchs s'il n'est pas passé par les barrages
00:51:59et 19 s'il a dû
00:52:01passer par ces mêmes barrages
00:52:03On est bien loin de la formule originelle
00:52:05de la coupe d'Europe des clubs champions
00:52:07où il suffisait de gagner 9 matchs
00:52:09pour soulever la coupe aux grandes oreilles
00:52:11Un constat qui pose franchement question
00:52:13alors que tous les experts reconnaissent
00:52:15que les joueurs jouent trop
00:52:17ce qui explique notamment certaines blessures
00:52:19et un épuisement en fin de saison
00:52:21Souvenez-vous du dernier Euro
00:52:23il y a à peine 3 mois où le spectacle n'était
00:52:25franchement pas au rendez-vous dans la majorité
00:52:27des matchs, certains joueurs étant
00:52:29carbonisés par le nombre de matchs
00:52:31joués en club. Dans le même temps
00:52:33si jamais un joueur se faisait prendre
00:52:35après avoir pris des produits, non pas
00:52:37pour améliorer ses performances, mais pour
00:52:39tenir le coup, tout le monde le traiterait
00:52:41de tricheur et le vouerait
00:52:43aux gémonies, y compris ceux qui auront
00:52:45augmenté le nombre de matchs et qui auront
00:52:47poussé celui-ci à commettre un acte illégal
00:52:49mais juste pour tenir le coup
00:52:51Alors carton rouge à cette nouvelle formule
00:52:53de la Ligue des champions, mais surtout
00:52:55carton rouge à ceux qui l'ont initié
00:52:57au nom du paramètre le plus important
00:52:59du football moderne, l'argent
00:53:01Euh...
00:53:03Oui alors je...
00:53:05Philippe Bilger, vous qui aimez le football
00:53:07J'étais en train de réfléchir
00:53:09sur le point de vue non pertinent
00:53:11que j'ai développé tout à l'heure
00:53:13sur le mariage des prêtres, mais je n'y reviens pas
00:53:15Ça m'a... ça me travaille
00:53:17depuis tout à l'heure
00:53:19Vous expliquez que hors auteuil, on a continué
00:53:21à en parler, on a continué à parler
00:53:23de la position de Philippe Bilger
00:53:25Je me suis demandé si je n'avais peut-être pas tort
00:53:27Mais vous qui êtes foutue
00:53:29Et alors là, j'ai
00:53:31une objection, mon cher Philippe
00:53:33Fatigue, c'est
00:53:35indiscutable, mais est-ce qu'au fond
00:53:37devenir champion d'Europe
00:53:39après 17 matchs
00:53:41Est-ce que ça ne ferait pas encore
00:53:43plus remarquable ?
00:53:45Vrai sujet, Christophe
00:53:47Moi je partage complètement votre analyse
00:53:49Monsieur Bilger, Monsieur David
00:53:51Je suis assez
00:53:53frappé de la bêtise de certains de ces
00:53:55dirigeants du football européen
00:53:57qui nous mettent des choses qui sont incompréhensibles
00:53:59Moi qui aime le football et qui suis un soutien
00:54:01de l'Europe de Marseille, je peux
00:54:03vous dire qu'on a du souci à se faire
00:54:05pour pouvoir suivre tous les matchs et comprendre
00:54:07qui restera sur le terrain
00:54:09Et pour tenir le coup pour ceux qui sont titulaires
00:54:11Je ne comprends pas, j'espère que notre nouvelle recrue
00:54:13à l'OM, qu'on souhaite la bienvenue
00:54:15Adrien Rabiot
00:54:17sera sélectionnée pour pouvoir défendre les couleurs de l'OM
00:54:19Il y a même des joueurs qui parlent de grève en fait
00:54:21de se dire qu'on pourrait se mettre en grève
00:54:23parce que c'est beaucoup trop
00:54:25Mais bon, Tom
00:54:27Après moi quand j'ai 15 ans je ne suis pas un grand spécialiste de football
00:54:29même si j'essaie de m'améliorer
00:54:31Mais sur la question de l'argent, ça me frappait
00:54:33quand même récemment, vous savez cet argent
00:54:3555 millions d'euros qui est
00:54:37demandé par MBAPPE
00:54:39Voilà, j'avoue que
00:54:41je ne vois pas exactement à quoi ça correspond
00:54:43même si évidemment il y a une réalité contractuelle
00:54:45derrière bien entendu, mais j'avoue être un peu
00:54:47dépassé quand même par ces montants là
00:54:49à quoi ça correspond véritablement, est-ce que c'est pas quand même
00:54:51au-delà du fait que c'est choquant, est-ce que c'est pas quand même
00:54:53quelque chose de tellement décorrélé d'une réalité
00:54:55économique véritable, enfin
00:54:57je sais pas, moi j'avoue ne pas
00:54:59bien comprendre les montants en cause
00:55:01Pour reprendre sur la ligue des
00:55:03champions, l'intérêt j'imagine
00:55:05c'est... Plus de matchs, plus
00:55:07d'argent. Oui c'est ça, plus d'argent, plus de pub
00:55:09plus de ça, plus de ça, pareil
00:55:11Mais la santé des joueurs, on y pense ou pas ?
00:55:13Philippe, combien va
00:55:15jouer par exemple un joueur
00:55:17de l'OM s'ils étaient sélectionnés
00:55:19en coupe d'Europe ? Combien
00:55:21réellement ?
00:55:23Un joueur qui irait en finale de coupe d'Europe
00:55:25du PSG, désolé parce que l'OM est pas européen cette année
00:55:27s'il joue tous les matchs, il fait
00:55:2919 matchs de ligue des champions
00:55:3118 matchs, en étant barragiste
00:55:3334 matchs
00:55:35de championnat, on est déjà
00:55:37à plus de 50 matchs
00:55:39si on prend la coupe de France
00:55:41et l'équipe de France
00:55:43le type à la fin de la saison il est carbonisé
00:55:45Ça fait combien le match
00:55:47quand on prend
00:55:49le salaire de Mbappé par exemple ?
00:55:51Alors là, il faudrait que je fasse le calcul
00:55:53parce qu'il y a les salaires avec prime et sans prime
00:55:55donc les primes qui sont parfois très grosses
00:55:57Je sais pas, il faudrait faire le calcul
00:55:5980 par an, quelque chose comme ça ?
00:56:0180 matchs ? Non, par an
00:56:03Ah oui, on y est, oui
00:56:05C'est plus important que ce que j'imaginais quand même
00:56:07Mais compte tenu des sommes folles
00:56:09Oui, c'est sûr, tant mieux
00:56:11pour eux, j'ai envie de dire
00:56:13Merci beaucoup, Philippe
00:56:15En courant d'ailleurs
00:56:17pour retrouver Cécile et Philippe
00:56:19J'en profite pour dire qu'à 20h
00:56:21Philippe, les vrais voix du foot
00:56:23avec Guy Carlier et Emmanuel Galasson
00:56:25on aura même notamment comme invité Rudy Garcia
00:56:27l'entraîneur de l'OM, de l'OL
00:56:29du LOSC et de l'AS Roma
00:56:31Il sera là ? Non, il sera pas là
00:56:33Mais il sera là par téléphone
00:56:35Allez tout de suite le tour de table de l'actu des vrais voix
00:56:37Oh dites, je vais envoyer les actualités
00:56:39vous venez les voir dans la cabine ?
00:56:41Tenez cette table là, tout le monde l'appelle la table des chevaliers
00:56:43Une fois, il y a un type qui l'a appelé la table des deux connards
00:56:45Je sais pas s'il nous avait reconnu
00:56:47Le tour de table de l'actualité
00:56:49Surtout qu'ils sont trois autour de la table, je dis ça, je dis rien
00:56:51Philippe Bilger
00:56:53Sandrine Rousseau répète gauche, gauche, gauche
00:56:55c'est Jean-Jacques Bordas, alors théoriquement c'est gauche, droite
00:56:57gauche, droite
00:56:59En fait, Sandrine Rousseau
00:57:01beaucoup la critique
00:57:03systématiquement et moi, parfois
00:57:05il m'est arrivé de la défendre
00:57:07parce que je la juge finalement
00:57:09plus pertinente
00:57:11que certaines critiques
00:57:13le laissent entendre
00:57:15mais ce matin, chez Jean-Jacques Bordas
00:57:17j'ai été frappé par le fait que
00:57:19au lieu de répondre aux questions
00:57:21qu'on lui posait
00:57:23en lui demandant ce qu'il fallait faire
00:57:25elle répétait en permanence
00:57:27c'est la gauche, la gauche
00:57:29on est la gauche, mais
00:57:31on aurait voulu savoir
00:57:33qu'est-ce que la gauche allait faire
00:57:35comment elle allait répondre
00:57:37aux défis d'aujourd'hui
00:57:39Pour Sandrine Rousseau, la gauche
00:57:41c'était un mot magique
00:57:43qui ouvrait toutes les portes et créait
00:57:45toutes les embellies
00:57:47je n'ai pas été convaincu
00:57:49un homme de gauche, un homme connard
00:57:51je reconnais que parfois c'est un vrai écueil
00:57:53derrière, si on ne met pas un programme et des réponses
00:57:55claires, aujourd'hui on voit bien quand même que la gauche
00:57:57est dans un corner de ce fait
00:57:59évidemment l'entourloupe quand même de Emmanuel Macron
00:58:01en parlant de foot encore !
00:58:03l'entourloupe de Macron à la suite des élections législatives
00:58:05moi je la trouve parfaitement condamnable
00:58:07mais c'est vrai que sur le fond
00:58:09on devrait discuter en permanence dans les milieux de gauche
00:58:11si j'ose dire, des réformes concrètes
00:58:13de comment c'est financé, ce qui d'ailleurs est fait par certains
00:58:15plus du côté des intellectuels que des politiques
00:58:17mais c'est inaudible
00:58:19du coup effectivement les gens ne peuvent pas se projeter
00:58:21dans un discours et un engagement de gauche
00:58:23ça c'est un vrai manque
00:58:25Christophe Madrol
00:58:27Pour moi Sandrine Rousseau est l'antithèse de l'écologie
00:58:29et elle détruit tout le travail
00:58:31que nous avons fait depuis 30 ans
00:58:33nous écologistes de terrain
00:58:35à force de dire à gauche, à gauche, à gauche
00:58:37l'écologie a disparu
00:58:39et moi qui suis effectivement
00:58:41je suis issu du centre-gauche
00:58:43mais je suis écologiste et je travaille avec Renaud Muselier
00:58:45et on a fait le premier plan vert régional
00:58:47Carole Delga
00:58:49avec laquelle nous travaillons
00:58:51sur les filières pêche existent
00:58:53Valérie Pécresse a des élus
00:58:55écologistes dans sa majorité
00:58:57avec Mathieu Cuipe et Yann Verling
00:58:59l'écologie n'est pas de gauche
00:59:01et de droite
00:59:03l'écologie se construit sur les territoires
00:59:05et c'est ça que Sandrine Rousseau ne comprend pas
00:59:07il faut se rappeler que Sandrine Rousseau
00:59:09n'a jamais été élue nulle part dans aucun territoire
00:59:11et il faut se rappeler qu'à Sandrine Rousseau
00:59:13quand les Verts l'ont désignée, elle a fait zéro voix
00:59:15zéro voix dans son arrondissement
00:59:17chez les Verts
00:59:19elle a été élue parce qu'effectivement
00:59:21elle a été portée par le nouveau Front Populaire
00:59:23mais Sandrine Rousseau est vraiment
00:59:25l'antithèse de mes combats
00:59:27pour une écologie raisonnable
00:59:29et quand vous le dites Philippe
00:59:31vous avez raison, l'écologie
00:59:33ne doit plus être de gauche
00:59:35ou de droite, l'écologie
00:59:37la planète brûle, il est temps de réagir
00:59:39qu'on soit de gauche ou de droite
00:59:41puisque vous avez la parole Christophe Madreul
00:59:43vous dites justement où est passée cette transition écologique
00:59:45sans boussole écologique, l'État avance à vue
00:59:47belle transition
00:59:49moi je voudrais vous parler du
00:59:51scénario général à la planification
00:59:53écologiste qui est menée par quelqu'un
00:59:55que j'aime beaucoup qui s'appelle Antoine Peillon
00:59:57on ne le connait pas, c'est un serviteur de l'État
00:59:59c'est le Don Quichotte de l'écologie
01:00:01aujourd'hui, il est rattaché au Premier Ministre
01:00:03et il a 30 personnes
01:00:05il travaille avec 30 personnes qui travaillent sur la question
01:00:07de la planification écologique et énergétique
01:00:09et malheureusement aujourd'hui depuis
01:00:11les dernières élections, l'écologie a
01:00:13complètement disparu de l'ajada
01:00:15ministériel et je le regrette
01:00:17et j'ai un voeu aujourd'hui à porter
01:00:19si Michel Barnier nous écoute
01:00:21je suis sûr qu'il maintienne
01:00:23ce secrétaire général à la planification
01:00:25écologique au sein de Matignon
01:00:27l'écologie ça ne doit pas être rattaché
01:00:29à un ministère uniquement, à un ministère de l'écologie
01:00:31l'écologie ça doit parler de...
01:00:33partout, ça doit parler d'économie
01:00:35ça doit parler d'agriculture, ça doit
01:00:37parler de culture et l'écologie que je
01:00:39porte ce n'est pas une écologie et je reviendrai sur ce que
01:00:41disaient mon avis et Philippe Bilger
01:00:43l'écologie ce n'est pas de gauche ou de droite
01:00:45l'écologie ça doit être horizontal
01:00:47donc Michel Barnier, maintenez
01:00:49Antoine Peillon et ses services au sein
01:00:51de Matignon et ayons une politique
01:00:53forte en matière d'écologie
01:00:55Est-ce que Christophe
01:00:57en un mot, vous pensez
01:00:59que le contraste entre
01:01:01l'écologie raisonnable et l'écologie
01:01:03punitive a du sens
01:01:05ou est-ce que ça n'a pas
01:01:07de sens cette distinction ?
01:01:09Ça a complètement du sens parce que quand vous parlez d'écologie
01:01:11punitive, comme le fait Sandrine
01:01:13Rousseau, ça n'impacte pas les territoires
01:01:15moi je soutiens les agriculteurs
01:01:17je soutiens les chasseurs
01:01:19je soutiens les pêcheurs, mais je souhaite que
01:01:21leur méthode aujourd'hui évolue
01:01:23parce que la question de l'écologie
01:01:25raisonnable sur les territoires doit être
01:01:27entendue par tout le monde. Donc quand on veut
01:01:29punir, les gens regardent ailleurs
01:01:31et disent que les écologies sont des oseaux
01:01:33On ne peut pas s'empêcher
01:01:35de penser que le combat social est lié
01:01:37au combat écologique malgré tout
01:01:39puisque finalement c'est quand même très lié
01:01:41à la catégorie à laquelle on appartient. Les entreprises
01:01:43qui sont les plus polluantes sont souvent aussi les entreprises
01:01:45les plus riches. Les consommateurs les plus polluants sont
01:01:47aussi ceux qui détiennent des
01:01:49voitures plus polluantes, des logements qui sont plus
01:01:51grands, qui ont les habitudes de consommation, par exemple
01:01:53dans les voyages, etc. Donc en fait c'est
01:01:55quand même lié. Oui c'est pour ça qu'il faut maintenir
01:01:57c'est le secrétaire général à la planification écologique
01:01:59parce que ça permet de planifier
01:02:01aussi la transition écologique de ces grandes entreprises
01:02:03Plus aucun grand patron
01:02:05aujourd'hui qu'on connaît, aujourd'hui parce qu'on
01:02:07prépare avec Renaud Muselier et Christian Estrosi
01:02:09le grand forum des océans à Nice
01:02:11avec Olivier Pauvre d'Arvor
01:02:13on voit que l'ensemble des grands patrons
01:02:15s'impliquent dans la protection des océans
01:02:17mais il faut leur donner les outils
01:02:19pour pouvoir planifier écologiquement
01:02:21leur sortie de leur système polluant
01:02:23Allez, merci beaucoup Christophe Madrol
01:02:25dans un instant la suite Tom Connan
01:02:27reviendra sur la rapport de Mario Draghi
01:02:29vous savez qui a été remis à la commission et qui
01:02:31préconise 800 milliards d'investissement
01:02:33chaque année dans la recherche et l'innovation
01:02:35A tout de suite !
01:02:49...
01:02:51...
01:02:53...
01:02:55...
01:02:57...
01:02:59...
01:03:01...
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01:04:01...
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01:04:05...
01:04:07...
01:04:09...
01:04:11...
01:04:13C'est quand même quelqu'un qui est l'ancien président de la Banque Centrale Européenne,
01:04:19donc c'est un peu de quoi il parle.
01:04:20Et ça a été soutenu par des économistes, notamment par...
01:04:22C'est pas toujours une marque de compétences.
01:04:24C'est pas toujours une marque de compétences, mais bon, voilà.
01:04:26Et ça a été soutenu par plusieurs économistes, notamment par Thomas Piketty,
01:04:29qui voit là justement un grand mérite,
01:04:32il dit que c'est un mérite de tordre le coup au dogme de l'austérité budgétaire.
01:04:35Donc finalement, peut-être qu'il y aurait des solutions à trouver à la crise actuelle.
01:04:40Philippe Bilger. Et Camara, t'as pas 800 milliards ?
01:04:43Mario Draghi, comme l'a dit Cécile, on en avait déjà parlé, mais c'est un autre volet.
01:04:49Moi, j'ai beaucoup de respect pour Mario Draghi,
01:04:52j'ai cru comprendre ce qu'il disait assez régulièrement,
01:04:56parce qu'il parlait très clairement,
01:04:58et je ne peux qu'approuver la synthèse qu'a faite Tom.
01:05:02Et au moins, là, il ne parle pas d'enfilade.
01:05:07Ça m'a bloqué.
01:05:09D'ailleurs, je vous conseille de lire le livre de Tom Conan,
01:05:12vous devez l'acheter dans les bonnes librairies,
01:05:13parce que ça a tellement choqué Philippe David,
01:05:15Philippe Bilger,
01:05:16choqué dans le bon sens.
01:05:17Ça m'a profondément bouleversé.
01:05:20Ça l'a bouleversé, c'est assez incroyable.
01:05:22À un moment donné, je me suis dit, je vais prendre de l'argent,
01:05:25et puis je vais faire pareil,
01:05:27mais je me suis rappelé qui j'étais.
01:05:29Et tout est lié, parce que le livre s'appelle Capital Rose,
01:05:32qui parle justement du capital que l'on détient tous,
01:05:35du fait de nos atouts physiques, etc.
01:05:37C'est l'euro qui mène.
01:05:38Tout est lié aux questions économiques.
01:05:40Ah, vous refoulez quelque chose Philippe,
01:05:41vous voulez qu'on en parle ?
01:05:42Oui.
01:05:46Merci beaucoup Tom Conan.
01:05:47Allez, l'info plus avec Félix Mathieu.
01:05:52Et le budget 2025 tourne au vinaigre,
01:05:54les députés Éric Coquerel et Charles de Courson
01:05:56crient au déni de démocratie à la sortie de Matignon.
01:05:59Il est un président LFI de la commission des finances de l'Assemblée,
01:06:02l'autre centriste du groupe Lyot, rapporteur du budget.
01:06:05Les deux députés s'étaient rendus chez le Premier ministre tout à l'heure
01:06:08pour en découdre, un peu comme Naguère laissant culotte à la Bastille
01:06:11pour y chercher des armes.
01:06:12Sauf que là, eux sont entrés à Matignon
01:06:14pour en ramener des documents budgétaires,
01:06:16appelés lettres plafond,
01:06:17des documents qui fixent les crédits des ministères,
01:06:19une sorte d'ébauche du budget en cours de préparation pour l'année prochaine.
01:06:22Alors les ministères des missionnaires y ont eu accès depuis le mois d'août,
01:06:26mais pas les parlementaires disent-ils.
01:06:28Voilà pourquoi Éric Coquerel et Charles de Courson
01:06:30se sont donc rendus tout à l'heure à Matignon.
01:06:32Michel Barnier n'y était pas,
01:06:33ce sont des collaborateurs du Premier ministre qui les ont reçus.
01:06:36Et les deux députés sont revenus bredouilles d'éplores à la sortie Éric Coquerel.
01:06:40Nous sommes dans une situation extrêmement grave,
01:06:42c'est-à-dire que nous ressortons aujourd'hui
01:06:44sans documents qui ont été signés par le Premier ministre.
01:06:46Documents que nous devrions avoir au moins en résumé,
01:06:49mais quand même en résumé détaillé, depuis maintenant deux mois.
01:06:52C'est un droit constitutionnel qui est octroyé
01:06:55au président de la commission des finances
01:06:56et au rapporteur général du budget.
01:06:58Quelle est cette démocratie qui prive les représentants du peuple
01:07:01d'avoir accès à des documents auxquels ils ont droit depuis maintenant des mois ?
01:07:05C'est absolument sidérant.
01:07:06On est en colère et on est inquiet par cette dérive antidémocratique
01:07:10et en tout cas contraire aux droits du parlement.
01:07:13Alors Éric Coquerel ne se laisse pas démonter,
01:07:15il entend se rendre demain à Bercy au ministère de l'économie
01:07:17pour exiger ses lettres plafond.
01:07:19Le Premier ministre de son côté est plus occupé en ce moment
01:07:22à former forcément son gouvernement qu'à ça.
01:07:24Il promet de fournir dans la semaine aux parlementaires
01:07:27des résumés de l'ébauche du futur budget,
01:07:29ce qu'on appelle dans le jargon des tirés à part insuffisants,
01:07:32répondent les deux députés qui dénoncent donc ce retard de deux mois
01:07:35dans la procédure d'adoption du budget.
01:07:37Ils ont raison, Dieu sait que je ne raffole pas de Coquerel,
01:07:42mais il y en a, j'allais dire une familiarité,
01:07:45il y en a assez tout même de cette étrange démocratie
01:07:49qui sur beaucoup de plans traîne, est en retard, ne respecte pas les règles.
01:07:54Je suis un peu choqué là.
01:07:56Non mais je comprends bien de toute façon,
01:07:58et tout à l'heure Tom Conrad parlait effectivement d'une indémocratie
01:08:00sur la désignation du Premier ministre,
01:08:02mais là, comment voulez-vous faire un budget
01:08:04quand le Premier ministre a été nommé il y a dix jours ?
01:08:06Quelle majorité et pour quoi faire ?
01:08:08Je ne sais pas s'ils ne vont pas raboter le budget de l'écologie,
01:08:10mon concernant je dirai dans la rue,
01:08:12ou de l'armée ou de l'éducation nationale,
01:08:14on n'en sait rien.
01:08:15Donc ils sont en train d'élaborer un budget.
01:08:17Par contre ce qui est choquant, c'est que Coquerel
01:08:19et le 2% ne soient pas reçus par le Premier ministre,
01:08:22soient reçus par des collaborateurs.
01:08:24Là c'est choquant.
01:08:26Moi c'est ce rapport aujourd'hui au pouvoir
01:08:28qui me pose problème.
01:08:29Le pouvoir du Parlement aujourd'hui doit être
01:08:31plus que jamais respecté, si j'ose dire,
01:08:33parce qu'on voit quand même que ça a basculé
01:08:35depuis les élections législatives
01:08:37à la suite de la dissolution.
01:08:39Donc oui, c'est très important que les voix de chacun,
01:08:41ceux qui sont compétents,
01:08:43ceux qui sont dotés de prérogatives par la Constitution,
01:08:45soient respectées.
01:08:46Merci beaucoup.
01:08:47En tout cas, dans un instant,
01:08:49depuis le 1er septembre et pendant deux semaines,
01:08:51plus de 740 caravanes et 2000 personnes
01:08:53se sont donc installées illégalement
01:08:55dans la petite ville de Ramonville
01:08:57pour un rassemblement évangéliste Zigan.
01:08:59Parlons vrai, est-ce que ces affaires,
01:09:01dans nombre de municipalités, ne pronteront pas
01:09:03qu'il faut réglementer plus sévèrement ?
01:09:05Est-ce qu'il y a un sentiment d'impunité ?
01:09:07Et à cette question, il faut qu'il plus
01:09:09encadre le stationnement des gens du voyage.
01:09:11Vous dites oui à 91%.
01:09:13Vous les réagir au datant vos appels au 0826 300 300.
01:09:16Notre invité Louis de Gouillon-Matinon
01:09:19est avec nous, docteur en droit et auteur du livre
01:09:21Les gens du voyage, je vous aime, c'est Michelon.
01:09:23Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:09:25Petite question rapide, réponse rapide.
01:09:27Est-ce qu'il peut y avoir une cohabitation
01:09:29entre les gens du voyage et les communes ?
01:09:31Bien évidemment, elle est souhaitable.
01:09:33Et la loi va dans ce sens, on en parlera.
01:09:35Absolument. Petite pause.
01:09:37Les amis, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:09:39C'est Les Vraies Voix. Merci de votre fidélité.
01:09:51Bienvenue dans la famille, dans la maison Sud Radio.
01:09:53On est ravis de vous accueillir régulièrement.
01:09:55Philippe Bilger est avec nous aujourd'hui.
01:09:57Tom Connan, Christophe Madrol.
01:09:59Et puis Philippe David, bien entendu.
01:10:010826 300 300, ce numéro que vous connaissez bien
01:10:03avec Aude qui vous attend.
01:10:05Tout de suite, coup de projecteur des Vraies Voix.
01:10:07Les Vraies Voix Sud Radio.
01:10:09Le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:10:11Une centaine de caravanes
01:10:13sont encore attendues dans les jours à venir
01:10:15sur ce terrain à Ramonville-Sainte-Anne.
01:10:17Elles rejoignent les 240 déjà installées.
01:10:19À partir du moment où les gens du Wajah
01:10:21décident de s'installer sur un espace public,
01:10:23qui est un parc public,
01:10:25qui n'est pas destiné à accueillir une aire de grand passage,
01:10:27qu'ils le font de manière illicite,
01:10:29nous avons engagé une procédure auprès du préfet
01:10:31afin de demander l'expulsion.
01:10:33Partout en bas, ça gênera.
01:10:35Mais on nous a dit, mettez-vous la place de la Belge.
01:10:37Mais ça ne correspond pas, vu qu'on a fait la demande
01:10:39pour à peu près 300 caravanes, voire plus.
01:10:41L'aire de la Belge
01:10:43ne correspond pas
01:10:45au nombre de caravanes.
01:10:47Et donc, 700 caravanes
01:10:49sur un terrain communal pendant deux semaines.
01:10:51Et l'heure des comptes face aux dégâts,
01:10:53c'est à l'état de payer, peste
01:10:55le maire de Ramonville, près de Toulouse.
01:10:57Après le départ de la mission
01:10:59évangélique, les gens du Wajah
01:11:01disent avoir occupé ce terrain, faute de solutions
01:11:03adaptées pour un rassemblement qui avait été prévu
01:11:05depuis de longs mois.
01:11:07Alors parlons vrai, faut-il mettre en place le « tu casses, tu payes »
01:11:09cher à Gabriel Attal ?
01:11:11Est-ce que c'est la preuve de l'affaiblissement
01:11:13de l'autorité de l'État ? Et à cette question,
01:11:15faut-il plus encadrer le stationnement des gens du Wajah ?
01:11:17Vous dites oui à 91% !
01:11:19Vous les réagir au datant.
01:11:21Vos appels au 0826-300-300.
01:11:23Et notre invitée pour en parler, Louis de Gouillon-Matinon
01:11:25est avec nous, docteur en droit et auteur de ce livre
01:11:27« Gens du Wajah, je vous aime »
01:11:29chez Michelon. Merci d'avoir accepté notre
01:11:31invitation. Philippe Bilger,
01:11:33c'est un sujet qui revient assez régulièrement.
01:11:35Oui, qui revient
01:11:37et moi je vais y aller
01:11:39pour la première fois, si j'ose dire.
01:11:41Parce que, non pas que je
01:11:43n'ai rigoureusement rien
01:11:45contre les gens du Wajah,
01:11:47mais je comprends mal
01:11:49pourquoi la France ne parvient
01:11:51pas entre un mélange
01:11:53de crainte, d'angoisse,
01:11:55voire d'ignorance
01:11:57et
01:11:59l'ancrage administratif
01:12:01ne se fait pas. Je n'arrive pas à comprendre
01:12:03pourquoi les gens du Wajah
01:12:05suscitent à la fois tant
01:12:07d'inquiétude et tant de réticence
01:12:09à leur permettre des ancrages
01:12:11permanents.
01:12:13Je n'en sais pas plus.
01:12:15On va en parler.
01:12:17Je suis très heureux d'avoir ce débat-là,
01:12:19parce que c'est un débat qui m'anime.
01:12:21Les gens du Wajah ont toujours existé.
01:12:23Il y a des peuples nomades partout sur la Terre.
01:12:25On peut parler des Kurdes
01:12:27au niveau de l'Irak, l'Iran,
01:12:29du Kurdistan, malgré tout, parce que
01:12:31c'est les guerres. Et puis aujourd'hui, il y a des gens du Wajah
01:12:33qu'il ne faut pas confondre, en parlant hors antenne,
01:12:35avec les Roms, qui viennent
01:12:37d'Europe centrale, qui viennent de Roumanie,
01:12:39qui ont une autre histoire,
01:12:41beaucoup plus compliquée, on pourra en parler, mais c'est une émission
01:12:43beaucoup plus longue, j'ai travaillé aussi dessus.
01:12:45Mais les Manouches, les Dziganes,
01:12:47toutes ces tribus sont
01:12:49des nomades depuis tout le temps, sur notre territoire
01:12:51et dans toute l'Europe. Et ça a donné
01:12:53quand même des musiques extraordinaires.
01:12:55Et puis je pense que le problème principal,
01:12:57c'est qu'on est tous des sédentaires.
01:12:59L'écrasante majorité des gens sont des sédentaires.
01:13:01Et donc, effectivement, on est toujours un peu en porte-à-faux
01:13:03avec des modes de vie qui nous paraissent complètement
01:13:05anticonformistes. Moi, je me souviens, même pendant mes
01:13:07vacances en Bretagne, quand j'étais môme,
01:13:09il y avait effectivement des gens du voyage qui occupaient un stade,
01:13:11de manière tout à fait légale, d'ailleurs. Il n'y avait pas spécialement
01:13:13de problème, mais ça nous paraissait
01:13:15très étonnant, en dehors des sentiers battus,
01:13:17si j'ose dire.
01:13:19Alors, Louis Matignon,
01:13:21maître,
01:13:23pourquoi on a
01:13:25une si mauvaise, finalement, image ?
01:13:27D'abord, il a raison, Christophe Madrol,
01:13:29il ne faut pas tout mélanger.
01:13:31Qu'est-ce qui se passe ?
01:13:33Comment on explique que c'est toujours un peu
01:13:35compliqué, cette cohabitation entre
01:13:37les sédentaires et
01:13:39les autres ?
01:13:41Pour revenir un petit peu sur les différents termes qu'on emploie
01:13:43pour que les auditeurs comprennent, les gens du voyage sont
01:13:45des citoyens français, c'est-à-dire qui ont des cartes d'identité,
01:13:47qui votent et qui sont intégrés depuis plusieurs siècles
01:13:49sur le territoire et qui ont un mode de vie
01:13:51aujourd'hui semi-nomade. C'est-à-dire que, en général,
01:13:53pendant les périodes d'hiver, ils sont sédentaires
01:13:55et pendant les périodes d'été, un peu élargies, à partir de
01:13:57mai jusqu'à, on va dire, fin septembre, début octobre,
01:13:59ils nomadisent à travers tout le territoire,
01:14:01en général, à un niveau régional,
01:14:03parfois voire départemental.
01:14:05Et ce qui se passe depuis, en fait, pas mal d'années, c'est que
01:14:07il y a pas mal de tensions avec, justement,
01:14:09ces grandes pérégrinations estivales,
01:14:11puisque les gens du voyage vont se mouvoir
01:14:13avec, parfois, des cohortes
01:14:15de 50, 100, 200, 500 caravanes
01:14:17et les départements, parfois,
01:14:19refusent de les accueillir alors que la loi
01:14:21les oblige. Aujourd'hui, il y a une loi
01:14:23qui est un peu une loi fondatrice pour le statut
01:14:25des gens du voyage en France, c'est la loi du 5 juillet
01:14:272000 sur l'habitat des gens du voyage
01:14:29qui organise deux modes d'habitat.
01:14:31Un mode d'habitat qui est un mode d'habitat, encore une fois,
01:14:33hivernal, avec ce qu'on appelle les aires d'accueil
01:14:35où, en général, il y a 5, 10, 15, 20 caravanes.
01:14:37En général, c'est dans les périphéries
01:14:39des grandes villes. Et enfin, des aires
01:14:41de grands passages pour les pérégrinations estivales.
01:14:43En général, pour la mission évangélique tzigane
01:14:45vie et lumière. Là, ce qui se passe, ça fait
01:14:4712 ans que je m'intéresse aux gens du voyage
01:14:49et 12 ans que je suis régulièrement invité
01:14:51sur les plateaux pour pouvoir parler de ce genre
01:14:53d'affrontements. Il y avait eu ça à Nice,
01:14:55il y avait ça en Bretagne, là, maintenant, c'est en Occitanie.
01:14:57Il y a régulièrement des tensions
01:14:59entre le préfet et les gens du voyage.
01:15:01Et, encore une fois, je le rappelle, la loi
01:15:03oblige les départements à créer
01:15:05ce qu'on appelle des schémas départementaux
01:15:07pour l'accueil des gens du voyage. Donc, en fait,
01:15:09on est tout simplement face à une lacune étatique.
01:15:11Alors, la question que tout le monde se pose,
01:15:13c'est lorsqu'ils arrivent... Alors, moi,
01:15:15je connais bien le problème puisque, là, pendant
01:15:17deux semaines, à côté de chez moi,
01:15:19il y a 1 600 caravanes
01:15:21qui ont débarqué. Qui paye quoi, en fait ?
01:15:23Parce que c'est ça aussi la vraie question.
01:15:25De se dire, forcément, n'importe
01:15:27qui viendrait habiter pendant deux semaines,
01:15:29ça crée forcément un peu de désordre,
01:15:31des poubelles, tout un tas de choses. Qui est responsable
01:15:33de ça ? Qui paye l'électricité ?
01:15:35Comment est organisé ?
01:15:37Comment sont-ils organisés ?
01:15:39Alors, ce sont les gens du voyage qui payent. Et là, d'ailleurs,
01:15:41je tiens à le préciser, dans le cadre de cette histoire
01:15:43en Occitanie, il faut savoir que l'association
01:15:45qui gère les grands passages avait demandé à plusieurs
01:15:47départements de les accueillir. Tous les départements
01:15:49ont fait la sourde oreille. Et là, lorsqu'ils étaient
01:15:51sur le terrain, ils ont proposé de payer
01:15:53pour leur séjour. Donc, ça, c'est quelque chose
01:15:55qu'il faut relever. Et d'ailleurs, c'est une tendance
01:15:57qui se généralise chez les gens du voyage. On est passé
01:15:59d'un stade, à la fin des années 80-90, où
01:16:01les gens connaissaient peu cette culture, les gens
01:16:03encore confondés, amalgamés avec les populations
01:16:05est-européennes qu'on appelle les Roms, avec les Gitans
01:16:07que l'on connaît aussi et qui sont plutôt sédentaires,
01:16:09qui habitent le sud de la France, du côté de Perpignan,
01:16:11par exemple. Là, on a vraiment tendance à mieux
01:16:13connaître cette population, ces gens du voyage qui sont
01:16:15citoyens français, dont est, par exemple,
01:16:17issu Kenji Girac, le chanteur, et qui,
01:16:19encore une fois, nomadisent pendant les périodes estivales.
01:16:21Donc, eux payent, eux proposent de payer
01:16:23et ensuite, ce sont tout simplement les structures de l'État,
01:16:25ces airs, qui vont accueillir ces personnes.
01:16:27Alors, ces airs, il faut quand même savoir ce que c'est.
01:16:29Ce sont, en général, des champs de plusieurs hectares
01:16:31qui sont équipés d'eau et d'électricité. C'est vraiment
01:16:33très rustique, mais ça convient aux gens du voyage.
01:16:35Est-ce que... Pardon.
01:16:37Est-ce que, durant les périodes
01:16:39hivernales, où ils sont ancrés quelque part,
01:16:41il n'y a pas
01:16:43de problème ? Je veux dire, est-ce que c'est
01:16:45uniquement quand ils nomadisent
01:16:47qu'il y a des soucis ? Oui, en effet.
01:16:49Pendant les périodes hivernales, en général,
01:16:51les familles mettent leurs enfants à l'école, donc ils sont obligés
01:16:53un petit peu à la sédentarisation,
01:16:55et ils ont leur mode de vie, qui est un mode de vie
01:16:57aussi qui dépend de leur activité économique.
01:16:59Cette activité économique, qui, comment dirais-je,
01:17:01s'amplifie à mesure que les beaux jours
01:17:03reviennent, parce qu'en général, ils sont artisans, ils sont
01:17:05élagueurs, ils sont peintres en bâtiment, ils font
01:17:07ce genre de métier-là. Eh bien, bien évidemment,
01:17:09ça oblige les pérégrinations, et c'est là où ça crée
01:17:11des tensions. Mais, in fine, pardonnez-moi,
01:17:13ce ne sont pas des tensions qui sont si importantes.
01:17:15C'est un mode de vie qui est aujourd'hui l'un des rares modes de vie
01:17:17encore protégés au niveau européen.
01:17:19Et un petit peu dans cette mouvance de la protection de notre patrimoine,
01:17:21moi, je considère que le mode de vie des gens du voyage
01:17:23est un patrimoine à protéger, comme on protège
01:17:25les vieilles maisons françaises.
01:17:27On part au 0826-300-300, direction
01:17:29Saint-Gaudens, où Sud Radio sera vendredi
01:17:31au salon Les Pyrénéennes, avec Patrick Roger,
01:17:33avec Judith Beller,
01:17:35avec Vincent Pérignon, et avec les vrais voix.
01:17:37Bonsoir David.
01:17:39Oui, bonsoir Philippe,
01:17:41bonsoir Cécile, bonsoir Thomas.
01:17:43On vous écoute.
01:17:45J'ai failli tomber de ma chaise,
01:17:47parce que je suis d'accord
01:17:49avec votre intervenant sur le fait
01:17:51qu'on peut rencontrer des problèmes
01:17:53parce que les départements, les communes, ne jouent pas le jeu.
01:17:55Mais après, il ne faut pas
01:17:57exagérer en fonction des situations.
01:17:59Je crois que
01:18:01la communauté des gens du voyage a un mot à la bouche,
01:18:03c'est le mot respect.
01:18:05Et je pense que certaines
01:18:07dans les communautés ont oublié...
01:18:09Là, on a eu le souci avec les évangélistes,
01:18:11mais je pourrais parler de ma commune,
01:18:13à côté de Saint-Gaudens,
01:18:15plus de 20 000 euros de dégâts sur un terrain de foot
01:18:17qui venait d'être refait par une petite commune
01:18:19de 1500 habitants,
01:18:21avec un campement sauvage.
01:18:23Cet été, c'est un club canin
01:18:25là-bas de Toulousaine,
01:18:27totalement ravagé.
01:18:29Donc,
01:18:31je comprends très bien
01:18:33qu'on puisse avoir des problématiques
01:18:35d'installation,
01:18:37et je comprends que ce n'est pas
01:18:39tout à fait normal qu'ils ne puissent pas s'installer
01:18:41dans des conditions dignes, mais cela
01:18:43ne doit pas amener au débordement tel qu'on les a,
01:18:45qui sont rien
01:18:47que des casseurs.
01:18:49On va stigmatiser les jeunes des banlieues,
01:18:51là, c'est pareil.
01:18:53Tous les jeunes des banlieues ne sont pas des voyous,
01:18:55mais malheureusement, dans la communauté des jeunes du voyage,
01:18:57on va rencontrer des voyous
01:18:59qui se passent tout permis.
01:19:01Pour l'anecdote, dans mon petit village,
01:19:03ils sont venus, ils se sont installés sur le terrain de foot,
01:19:05ils ont tout ravagé.
01:19:07Et on va dire que le chef de la communauté
01:19:09est venu,
01:19:11et pour payer, vous imaginez l'image,
01:19:13vous voyez quelqu'un qui vous balance une jasse de billet au visage
01:19:15et qui vous dit, tiens, ce sera suffisant.
01:19:17C'est ce qui s'est passé au maire de la commune.
01:19:19Donc, voilà.
01:19:21Alors, on a vu les images,
01:19:23notamment sur Facebook, du centre Sinophil
01:19:25à Toulouse, qui a été complètement saccagé,
01:19:27on peut même dire pillé, il n'y a pas d'autre mot.
01:19:29Ça pose quand même question.
01:19:31Parce qu'il y a quand même des gens
01:19:33qui vont payer la facture.
01:19:35J'ai deux observations par rapport
01:19:37au commentaire de la personne qui est intervenue.
01:19:39La première, c'est qu'il a raison. Le respect est une
01:19:41composante très importante. Alors, elle l'est
01:19:43chez toutes les populations en France, mais chez les gens du voyage,
01:19:45elle revêt peut-être ce caractère particulier
01:19:47qui les structurant. La notion de respect
01:19:49est vraiment ce qu'on appelle le roménokova
01:19:51dans la langue des Manouches,
01:19:53qui va vraiment structurer de manière endogamique
01:19:55la société autour de certains principes,
01:19:57de principes notamment hiérarchiques
01:19:59et de principes de respect porté notamment
01:20:01aux défunts. Bref, il y a vraiment toute cette structure
01:20:03culturelle qui va baigner cette culture-là
01:20:05et bien évidemment, par rapport au
01:20:07second point, lorsqu'il y a des dégradations,
01:20:09soit ces dégradations,
01:20:11elles sont justifiées parce que parfois, bien évidemment,
01:20:13ça crée des ornières quand on a des terrains qui sont humides,
01:20:15quand on a des caravanes qui passent, ça crée des ornières
01:20:17et ça, c'est en général du rôle soit
01:20:19de la commune, soit du département de prendre
01:20:21en charge cette arrivée et de prendre en charge
01:20:23en général les différentes mesures qui vont être mises
01:20:25en place pour pouvoir éviter justement
01:20:27de dégrader trop les terrains. Lorsqu'on
01:20:29dépasse le simple cadre de l'installation
01:20:31et lorsque il y a des
01:20:33infractions qui sont commises,
01:20:35il faut poursuivre, il faut saisir la justice
01:20:37et que la justice fasse son travail. En fait, les gens du voyage,
01:20:39encore une fois, ce sont des gens qui sont comme n'importe
01:20:41quel Français. Il y a des gens bien, il y a des gens pas bien.
01:20:43Moi, j'ai vraiment fréquenté beaucoup de personnes
01:20:45au sein de cette communauté, dépendamment que ce soit de leur religion,
01:20:47de leur histoire personnelle, il y a des gens
01:20:49qui sont différents. Là, parfois, il y a peut-être
01:20:51certains problèmes. J'imagine que
01:20:53dans l'écrasante majorité des cas, il n'y a pas de
01:20:55problèmes qui se posent, mais lorsqu'effectivement
01:20:57il y en a, il faut évidemment aussi en parler.
01:20:59Est-ce qu'il n'y a pas un dialogue systématique qui se
01:21:01fait, c'est-à-dire lorsque des groupes
01:21:03arrivent en nombre, est-ce qu'il n'y a pas un dialogue qui
01:21:05devrait se faire directement avec, soit un représentant du
01:21:07préfet, soit de la mairie, que c'est une ville
01:21:09relativement importante. Il doit y avoir des interlocuteurs,
01:21:11j'imagine. Totalement. Alors, en général, ce sont
01:21:13les pasteurs évangéliques qui,
01:21:15dans le cadre des pérennations estivales, assument ce rôle.
01:21:17Sinon, ce sont les aînés
01:21:19un petit peu de la communauté. Je crois
01:21:21que ce qui pose vraiment problème, alors là, bien évidemment,
01:21:23je ne m'ignore pas les différents dégâts qui ont
01:21:25pu être causés sur les différentes communes dont nous parlons,
01:21:27mais ce que je constate, c'est quand même qu'il y a toujours
01:21:29cette espèce de fantasme autour
01:21:31de l'arrivée des gens du voyage, et je crois que ce qui cause
01:21:33le plus d'impact d'un point de vue des dégâts,
01:21:35c'est peut-être encore cette image que véhiculent les gens du voyage
01:21:37et sur laquelle, ben voilà, nous devons travailler pour que
01:21:39les gens du voyage soient vraiment compris comme des citoyens
01:21:41français à part entière. Mais côté institutions,
01:21:43est-ce qu'ils ont un interlocuteur quand ils arrivent ?
01:21:45Est-ce qu'ils ont des personnes à qui ils peuvent vraiment s'adresser
01:21:47facilement pour prévoir leur arrivée ?
01:21:49Oui. En général, ce sont soit les préfets
01:21:51sous-préfets, au niveau départemental, parce que ça ne se gère
01:21:53pas au niveau régional, soit les maires.
01:21:55Est-ce qu'il n'y a pas un paradoxe
01:21:57dans ce que vous dites ? Vous mettez
01:21:59en évidence la valeur du respect,
01:22:01apparemment, et l'est peu
01:22:03respectée dans ces dégradations
01:22:05et ces infractions communes.
01:22:07Est-ce que ça veut dire qu'une
01:22:09jeunesse parmi les gens du voyage
01:22:11n'est guère
01:22:13attentive à ses principes ?
01:22:15Alors elle l'est, moi je l'ai observée,
01:22:17il y a quand même encore cette notion, encore une fois,
01:22:19du roménokova, dans la langue
01:22:21tsigane, qui est un concept
01:22:23qui charrie différentes
01:22:25images, mais je pense que la
01:22:27communauté reste structurée autour de ces notions-là.
01:22:29Non, ce que je constate, c'est que lorsqu'il y a
01:22:31des débordements sur des communes, c'est en général
01:22:33parce que derrière, le préfet n'a pas
01:22:35mis en place les conditions pour
01:22:37accueillir ces gens du voyage. Encore une fois, je le rappelle,
01:22:39la loi du 5 juillet 2000... Quand vous avez 500,
01:22:41600 caravanes qui arrivent d'un coup, vous ne pouvez pas
01:22:43les installer non plus. Alors, ils n'arrivent jamais d'un coup.
01:22:45Il y a toujours, en général,
01:22:47plusieurs mois à l'avance, des contacts qui sont établis
01:22:49entre la communauté et
01:22:51les services de l'État, pour justement
01:22:53faciliter et fluidifier leurs arrivées.
01:22:55Donc, ce n'est jamais d'un coup comme ça que l'on voit arriver
01:22:57plusieurs centaines de caravanes.
01:22:59Sauf dans le cas où
01:23:01il y a eu les refus, comme vous avez signalé,
01:23:03et un propriétaire privé met à disposition
01:23:05un champ, et là,
01:23:07ça complexifie les choses, puisque
01:23:09les sous-préfets et les préfets ne sont pas forcément
01:23:11au courant. Ce qui met une tension
01:23:13communale très importante.
01:23:15Moi, je l'ai vécu il n'y a pas longtemps dans ma région,
01:23:17au sud.
01:23:19Mais vous avez raison sur le reste.
01:23:21Moi, je partage complètement.
01:23:23Cette culture doit être préservée.
01:23:25Merci beaucoup.
01:23:27Oui, excusez-moi.
01:23:29Merci beaucoup, Louis de Gouillon-Matinon,
01:23:31docteur en droit et auteur de ce livre
01:23:33Jean du Voyage. Je vous aime chez Michel.
01:23:35Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:23:37Merci Philippe Bilger, merci Tom Connan,
01:23:39merci Christophe Madrol.
01:23:41Dans un instant, on va vous parler emploi,
01:23:43avec Nicolas Leroy,
01:23:45l'emploi, la technologie,
01:23:47l'intelligence artificielle,
01:23:49peut-être l'avenir de
01:23:51certains de nos métiers qui devraient perdurer
01:23:53ou se transformer. On en parle dans un instant.
01:23:55À tout de suite.