• il y a 10 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Jean Doridot et Nicolas Corato, Président fondateur du think tank Place de la République

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-01-09##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Bienvenue dans les vraies voix, on est ravis de vous retrouver avec Philippe David.
00:00:09 Pour l'instant aucun remaniement dans l'émission, Philippe ?
00:00:12 Non, non, non.
00:00:13 On est bien là, enfin pour l'instant, jusqu'à maintenant.
00:00:17 Vous me direz, c'est vrai que là on a quand même un trio de choc.
00:00:21 Non, je parlais de nous.
00:00:22 Ah bon ? J'ai pas vu qu'il y avait un bouton, un siège éjectable sur le côté.
00:00:29 Vous avez reçu un texto ? Parce que moi, toujours pas.
00:00:32 C'est bien parce que Gabriel Attal pourrait faire ça aussi, vous savez, il peut tout faire.
00:00:37 Il peut tout faire.
00:00:38 Vraiment, il est extraordinaire.
00:00:39 Il peut mal faire.
00:00:40 Ça y est, ça commence.
00:00:41 Les propos fiéleux commencent en 2024.
00:00:43 Vous allez y avoir droit toutes les semaines sur Gabriel Attal, je vais me régaler.
00:00:48 Françoise de Bois est là, au bon accueil.
00:00:50 Oui.
00:00:51 C'est sympa.
00:00:53 Quoi qu'il en soit, bien entendu, on va vous parler de ce remaniement.
00:00:57 C'est intéressant et important pour nous.
00:01:00 0826 300 366, ce numéro de téléphone que vous devez consommer et utiliser à bonne
00:01:05 ession surtout.
00:01:06 Il faut que vous ayez des choses à dire.
00:01:08 D'accord, ça commence bien.
00:01:09 Genre, n'appelez pas si vous avez des conneries à dire.
00:01:12 Non mais vraiment, bienvenue.
00:01:13 Pour ça, on a déjà Philippe David, il ne faut pas en avoir deux.
00:01:16 Ah oui, vous pouvez faire des blagues aussi sur le répandeur.
00:01:18 Allez-y, on fait un concours de blagues, vu qu'on vit un enfer ici, on se sentira moins seul.
00:01:22 Vous avez une blague, Philippe ?
00:01:23 Ah non, j'en ai pas.
00:01:24 Ah bon, ça se sent trop bien, on n'a pas le temps.
00:01:26 C'est ici ce qu'on peut dire.
00:01:27 J'ai dit quand même, notre psychologue, c'est chouette, il ressemble à Thierry Lhermitte.
00:01:32 Évidemment, que m'a répondu Philippe David, il est au mieux Thierry que Bernard.
00:01:36 Mais vous trouvez que Jean ressemble à Thierry Lhermitte ?
00:01:40 C'est un compliment.
00:01:41 Il a le côté très délirant de Thierry Lhermitte, calme, mais qui dit les horreurs calmement.
00:01:49 Le café du commerce, dans cinq minutes.
00:01:53 On va y aller. Allez, le sommaire de cette émission.
00:01:55 Bienvenue. Le grand débat du jour à 17h30.
00:01:58 Il devient Premier ministre à 34 ans, après un passage éclair au ministère de l'Éducation.
00:02:03 Gabriel Attal a succédé cet après-midi à Elisabeth Borne.
00:02:06 Le président Macron dit compter sur son énergie pour mettre en œuvre son projet de réarmement et de régénération.
00:02:12 J'emmène avec moi la cause de l'école.
00:02:14 C'est son premier engagement en tant que Premier ministre sur le perron de l'hôtel de Matignon.
00:02:18 Oui, alors parlons vrai. Est-ce que Gabriel Attal, 34 ans, a l'expérience pour être Premier ministre ?
00:02:23 Est-ce qu'on peut parler d'audace en le nommant au gouvernement ?
00:02:26 Est-ce qu'il va s'attirer les bonnes grâces de l'opposition plus facilement qu'Elisabeth Borne,
00:02:32 qui était quand même un peu, on va dire, psychorigide ?
00:02:34 Est-ce que c'est un tournant du quinquennat ?
00:02:36 Mais surtout, tiens, quel gouvernement souhaitez-vous ?
00:02:38 La nomination de Gabriel Attal va-t-elle donner un nouvel élan au quinquennat Macron ?
00:02:42 Eh bien, vous dites non à 93 %.
00:02:44 Ah, il faut un intelligent aux auditeurs.
00:02:46 0,826,300,300.
00:02:49 Et puis le coup de projecteur des Vraies Voix, c'est à 18h30.
00:02:51 On a souvent parlé de l'enfer de Matignon.
00:02:53 Le poste de Premier ministre traditionnellement considéré comme fusible du Président,
00:02:57 Edouard Balladur, souvenez-vous, c'était en 95.
00:03:00 Jacques Chirac en 88.
00:03:01 Lionel Jospin en 2002 ou Manuel Valls au primaire en 2016.
00:03:05 Les locataires sortant de Matignon sont souvent cassés les dents à la présidentielle.
00:03:09 Alors, parlons vrai, est-ce que Gabriel Attal va rester ?
00:03:14 C'est Françoise de Goy, qui me l'a souffré avant l'édition.
00:03:17 Fiel honste, fiel honste comme je suis, Emmanuel Attal est là.
00:03:19 Est-ce qu'il va rester au firmament dans les sondages ?
00:03:21 Ou est-ce qu'il va s'effondrer comme souvent les locataires de Matignon ?
00:03:25 Est-ce qu'un très bon livre de Françoise de Goy, "L'homme qui n'avait pas d'amis",
00:03:28 est-ce que c'est une stratégie pour éliminer Gabriel Attal ?
00:03:31 Ou une stratégie pour lui offrir une rampe de lancement pour Matignon ?
00:03:35 Est-ce que vous pensez, comme le dit Jean-Luc Mélenchon,
00:03:37 que Gabriel Attal se résumera à un porte-parole ?
00:03:40 Est-ce qu'il va réussir à s'émanciper d'Emmanuel Macron ?
00:03:42 Gabriel Attal à Matignon, c'est un tremplin pour le liser, vous dites oui à 33%.
00:03:47 La fin de ses ambitions, vous dites oui à 67%.
00:03:50 Et notre expert du jour sera Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank, place de la République.
00:03:55 On vous souhaite la bienvenue, célébrez-moi jusqu'à 19h.
00:03:58 Et notre gouvernement beaumontané, aujourd'hui c'est Philippe Bilger,
00:04:05 un peu le premier ministre de cette émission.
00:04:07 - Non, c'est pas un pari sur la jeunesse.
00:04:10 - Non, vous êtes plutôt le gars des S.O.T.S.
00:04:13 - Ah oui, joli.
00:04:15 - Le maestroff.
00:04:16 - Oui, mais c'était en 2023.
00:04:18 - Elle est si peu plausible.
00:04:19 - C'était en 2023.
00:04:20 - Non, mais c'était aussi en 2020, je vous rappelle.
00:04:22 - Et en 2021 aussi.
00:04:24 - Une fois par an, c'est comme le sexe.
00:04:26 - C'était même aujourd'hui, ce matin.
00:04:30 - Ah, vous d'accord.
00:04:31 Françoise Degoy, vous l'avez reconnue, éditorialiste Sud, radio Boursoir François.
00:04:34 - Salut les amis, je suis très heureuse de commencer l'année avec ce remaniement à Matignon.
00:04:39 Je suis très très heureuse, je me disais qu'on ne pouvait pas rêver mieux pour commencer.
00:04:42 - Oui, pour commenter.
00:04:43 Jean Dorido, docteur en psychologie, on va avoir besoin de vous pour la psychologie des mondes politiques.
00:04:48 - Je prends des notes déjà. Bonsoir les amis.
00:04:50 - Et avec nous, au 0826 300 300, on va accueillir notre premier invité, ancien militaire, ancien pompier volontaire.
00:04:58 Laurent est avec nous, bonsoir Laurent.
00:05:00 - Bonsoir Laurent.
00:05:01 - Bonsoir à tous, bonsoir à toute l'équipe.
00:05:02 - Qu'est-ce qui vous amène Laurent, on parle de quoi dans un instant avec vous ?
00:05:05 - Alors moi ce n'est pas vraiment un coup de gueule, c'est plutôt un avis.
00:05:09 Et puisqu'on est dans les Vrais Voix, parlons vrai.
00:05:11 Je pense qu'on devient un pays d'égoïstes et qu'il n'y a plus assez d'allongements citoyens.
00:05:16 Alors monsieur le ministre, au boulot.
00:05:18 - Ah, bah écoutez, on en parle dans un instant, vous avez bien raison de nous le dire.
00:05:21 Et vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:05:23 Écoutez le nôtre.
00:05:25 - Oui bonjour, c'est Simon de Perpignan.
00:05:27 Bon, je voulais réagir un peu sur les thèmes du jour.
00:05:31 Bon, déjà en ce qui concerne monsieur le président de la République,
00:05:36 disons que je pense que je lui trouverai un autre surnom qui s'appelle Mappiavel.
00:05:42 C'est quelqu'un de cynique, qui méprise tout le monde,
00:05:46 qui se préoccupe peu de ce que peuvent ressentir les gens autour de lui,
00:05:51 d'autant plus son entourage, même ministériel.
00:05:54 Voilà, et qui se complaît à agir de la sorte,
00:05:57 sans se préoccuper de l'intérêt général et de l'opinion française.
00:06:01 Voilà ce que je voulais dire. Bonne soirée.
00:06:03 - Merci, bon, votre message, parlons vrai, soyez clair.
00:06:06 - Il a raison. En 2024, je vais être encore plus sensible à la nuance.
00:06:11 Et là, on peut pas dire "il a le droit", entendons-nous, mais c'est pas juste.
00:06:18 - Moi je trouve que c'est assez juste, d'abord c'est injuste pour Mappiavel,
00:06:21 parce qu'on en a fait un personnage odieux,
00:06:24 alors que c'est un génie absolu Mappiavel de la politique,
00:06:26 et ça n'est pas le personnage tordu généralement auquel est à coller cet adjectif,
00:06:31 Mappiavelique, c'est quelqu'un qui a une très grande vision,
00:06:34 il faut relire Le Prince, lisez-le, c'est quand même exceptionnel.
00:06:37 Voilà, c'est très grand, mais il a tout à fait raison,
00:06:39 en ce sens que, voilà, il a fait danser ses marionnettes, encore une fois, Emmanuel Macron.
00:06:44 Je crois qu'il crée des douleurs qui resteront.
00:06:47 - Je ne trouve pas notre auditeur si sévère, parce que c'est quand même un grand classique,
00:06:51 il est fréquent d'entendre des spécialistes expliquer que les hommes politiques
00:06:54 sont des animaux à sang froid, et c'est sans doute même un prérequis,
00:06:58 il ne faut pas trop d'empathie pour diriger, c'est vrai pour un pays,
00:07:01 c'est vrai même dans une entreprise,
00:07:03 le prince de Mappiavel n'est pas le petit prince de Saint-Exupéry.
00:07:07 - Non, c'est la classe, c'est la grande classe.
00:07:10 - Il est en 826, 300 hors tournage avec Laurent.
00:07:16 Laurent, cet engagement citoyen dont vous nous parliez,
00:07:20 ce serait pour vous une obligation obligatoire ?
00:07:23 - Oui, je crois qu'aujourd'hui on a beaucoup parlé,
00:07:26 notamment Gabriel Attal du SNU,
00:07:29 on a parlé de volontariat, on a parlé de format très court, etc.
00:07:33 Si on regarde un petit peu en arrière,
00:07:36 le service militaire qui était obligatoire à l'époque en venait beaucoup plus,
00:07:41 et je pense qu'aujourd'hui il faudrait retourner vers quelque chose d'obligatoire,
00:07:45 et je pense surtout qu'avant de penser à recréer des choses,
00:07:49 il faudrait déjà préserver ce qu'on a,
00:07:51 et notamment, vous l'avez dit, j'étais pompier volontaire,
00:07:54 et je pense qu'on a en France un système de secours
00:07:57 qui s'appuie énormément sur les pompiers volontaires.
00:08:01 Et aujourd'hui, pour répondre à une demande de l'Europe,
00:08:05 nos politiques sont en train de se laisser faire
00:08:09 et de voter des lois qui vont mettre en péril le statut de pompier volontaire,
00:08:16 puisqu'aujourd'hui, on veut faire rentrer le pompier volontaire dans le cadre du Code du Travail,
00:08:22 ce qui va faire qu'on va perdre tous les pompiers volontaires,
00:08:26 on veut imposer les vacations alors que ça ne représente rien.
00:08:29 Moi, personnellement, je faisais 4000 heures par an de volontariat,
00:08:33 et ce n'est pas ça qui nous fait gagner de l'argent,
00:08:36 mais aujourd'hui, on est en train d'accepter les lois imposées par l'Europe.
00:08:42 Alors ce n'est pas fait, parce que nous, on les a appelés les pompiers de France,
00:08:46 aujourd'hui, ils voudraient juste garder une exception française, visiblement.
00:08:50 Peut-être une réaction, parce qu'il nous reste 30 secondes ?
00:08:53 Il a tout à fait raison, notre ami Laurent,
00:08:56 moi je suis une nostalgique, c'est assez rare,
00:08:58 mais en tout cas sur la question du service militaire,
00:09:01 c'est un peu moche pour les garçons, parce que c'est surtout vous que ça tombait,
00:09:04 mais je suis assez nostalgique du service militaire.
00:09:07 Je pense que le service militaire a été un creuset républicain hors pair.
00:09:11 Le mot de la fin est que le nuancer, Philippe Bilger.
00:09:14 Non, mais moi j'ai fait un mois de service militaire,
00:09:17 et je regrette de l'avoir pas poursuivi,
00:09:19 parce qu'à l'époque, il considérait que les intellectuels prétendus
00:09:24 pouvaient être dangereux pour l'institution militaire.
00:09:27 Et donc ça m'a manqué, objectivement, parce que je n'ai pas eu l'occasion,
00:09:32 en dehors peut-être de vous-même, mon cher Philippe, d'être en relation avec des gens normaux.
00:09:37 (Rires)
00:09:40 Allez Laurent, vous restez avec nous,
00:09:42 puisque nous sommes ravis de vous accueillir en notre Vraie Voix du jour.
00:09:46 Et vous pourrez jouer contre nos Vraies Voix.
00:09:48 Qui sait qui l'a dit ?
00:09:50 Aujourd'hui, il y a du lourd !
00:09:52 Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu,
00:09:56 le réquisiteur du procureur, mon cher Philippe.
00:09:58 Les étranges modalités du remaniement.
00:10:01 Eh bien, on en parle dans un instant, vous les commentez,
00:10:03 vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:10:04 Les Vraies Voix Sud Radio, bienvenue à tous.
00:10:06 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:11 Les Vraies Voix jusqu'à 19h avec Philippe Bilger aujourd'hui,
00:10:17 Françoise de Goa et Jean Dorido.
00:10:19 Alors on a un panel, on a un spécialiste du cerveau, peut-être,
00:10:23 qui nous dira si l'homme est câblé pour ça.
00:10:27 Et deux autres spécialistes du cerveau, mais sur un autre point.
00:10:30 Oui, ça s'est dit dans un prochain message.
00:10:32 Un spécialiste du cerveau, mais il ne s'occupe pas du sien.
00:10:35 Et vous en avez deux autres qui n'en ont pas.
00:10:38 Alors normalement, Philippe David, à ce stade-là,
00:10:40 doit être d'ailleurs du cerveau lent.
00:10:42 Si on reste dans une édite.
00:10:44 Elle est très bonne.
00:10:45 Oui, bien sûr, elle est Davidesque.
00:10:46 Mais celle-là, je l'ai faite en 2018 déjà.
00:10:48 Allez, les amis, dans un instant,
00:10:50 les 3 Modals Actu avec Félix Mathieu.
00:10:52 Bonsoir Félix.
00:10:53 Bonsoir Cécile, bonsoir tout le monde.
00:10:54 De ce chat s'est croisé à Matignon cet après-midi.
00:10:56 Une Première Ministre a laissé la place à un Premier Ministre,
00:10:59 âgé de 34 ans, le plus jeune de l'histoire.
00:11:01 Après 5 mois seulement à l'éducation nationale,
00:11:03 il promet, c'est-à-dire il promet lui,
00:11:06 Gabriel Attal, d'emmener avec lui la cause de l'école à Matignon.
00:11:10 En 3 mots, ça donne "arrivée, départ et école".
00:11:12 On en parle dans un instant.
00:11:14 Tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:11:16 Les vraies voix Sud Radio.
00:11:18 Le réquisitoire du procureur,
00:11:20 Philippe Bilger.
00:11:22 Et c'est sur la nomination de Gabriel Attal
00:11:24 que veut réagir, que veut requérir Monsieur le procureur.
00:11:26 Est-ce une décision irréfléchie ou mûrement réfléchie ?
00:11:29 Alors le problème, c'est que je vais approuver,
00:11:32 enfin avec des réserves tout de même,
00:11:34 la nomination de Gabriel Attal.
00:11:36 Et quand j'ai proposé mon point de vue,
00:11:39 il n'était pas encore confirmé.
00:11:41 Je suis étonné par les modalités de ce remaniement en amont.
00:11:45 Depuis quelques jours, on a l'impression que
00:11:48 ce remaniement ne résulte pas d'un dessin mûrement réfléchi,
00:11:53 qu'il y a des vents contraires,
00:11:56 il y a des influences.
00:11:58 Ici, il y a Bayrou, après il y a Colère,
00:12:00 il y a les poids lourds du gouvernement
00:12:03 qui ne veulent pas de lui.
00:12:05 Ainsi de suite, on n'a pas l'impression
00:12:07 d'une machine gouvernementale
00:12:10 avec un président qui inspire cohérence,
00:12:13 rectitude et choix mûris.
00:12:15 Parce qu'enfin, à partir du moment
00:12:17 où fait démissionner Elisabeth Borne
00:12:19 et son gouvernement,
00:12:21 on aurait pu espérer que tout cela
00:12:23 précéda une rapide désignation d'un Premier ministre
00:12:27 auquel on avait songé auparavant.
00:12:30 Alors j'entends bien peut-être la critique de François
00:12:34 qui nous dira que c'est général,
00:12:36 que ça a existé,
00:12:38 mais là, tout de même, on a poussé loin
00:12:40 cette impression de désorganisation improvisée.
00:12:43 - Françoise de Gois.
00:12:44 - Oui, mais je suis d'accord avec ce que dit Philippe.
00:12:47 C'est vrai que de toute façon,
00:12:50 c'est l'art de la bordélisation
00:12:52 orchestré par Emmanuel Macron.
00:12:54 Son maître mot, c'est "Je suis le maître des enloges"
00:12:56 et "Je fais danser les marionnettes".
00:12:58 Donc, il n'y a rien qui m'étonne dans cette façon de faire.
00:13:01 Je trouve même que ça a été assez vite, moi.
00:13:03 Vous voyez, je ne pensais pas que...
00:13:04 - Le résultat, oui.
00:13:05 - Le résultat a quand même été assez vite.
00:13:06 Je me disais, on va encore traîner des plombes,
00:13:08 pour savoir.
00:13:09 Je pense que, en règle générale,
00:13:13 ça se passe souvent comme ça dans les remaniements,
00:13:15 mais il y a quelque chose.
00:13:17 Il y a une spécificité macronienne
00:13:19 qui est presque du domaine du sadisme.
00:13:21 Vous savez, moi, ce qui ne m'a pas frappé,
00:13:23 ce qui m'a frappé, ce n'est pas le remaniement Elisabeth Borne qui s'en va,
00:13:27 ce qui m'a frappé, c'est la semaine dernière,
00:13:29 quand le 31 décembre, il annule le fameux Conseil des ministres.
00:13:33 Ça, ça dit tout de la psyché de Macron.
00:13:35 - Jean Dorido.
00:13:36 - Je ne comprends pas ce remaniement.
00:13:38 Il y a quelque chose qui m'échappe.
00:13:40 Il y a traditionnellement des échéances importantes
00:13:44 qui permettent de justifier le fait de remanier.
00:13:47 Je ne comprends pas.
00:13:49 La Première Ministre a fait le job.
00:13:52 Elle a vraiment mouillé le maillot
00:13:54 pour passer parfois même dans la douleur
00:13:57 des textes difficiles.
00:13:59 Et le job est fait.
00:14:01 Je ne comprends pas.
00:14:02 Il y a quelque chose qui m'échappe dans cette histoire.
00:14:04 - On en parlera de toute façon dans le grand débat du jour.
00:14:07 Et tout de suite, c'est Félix Mathieu.
00:14:08 Les trois mots dans l'actu.
00:14:09 - Les vrais voix Sud Radio.
00:14:11 - Bonsoir Félix.
00:14:12 - Bonsoir Félix.
00:14:13 Trois mots qui sont arrivés d'épargne et d'école.
00:14:15 - L'arrivée de Gabriel Attala-Matinon,
00:14:16 plus jeune Premier ministre de l'Histoire à 34 ans.
00:14:18 Il promet de l'audace et du mouvement.
00:14:20 Après un passage éclair de cinq mois au ministère
00:14:22 de l'Éducation nationale,
00:14:23 il promet d'emmener avec lui la cause de l'école
00:14:25 dans ses bagages.
00:14:26 Et puis le départ d'Elisabeth Borne
00:14:28 qui défend son bilan et s'apprête à retrouver son poste
00:14:30 de député du Calvados.
00:14:32 - Les vrais voix Sud Radio.
00:14:35 - Le plus jeune président de la République de l'Histoire
00:14:37 nomme le plus jeune Premier ministre de l'Histoire.
00:14:40 Je ne veux y voir qu'un seul symbole.
00:14:43 Celui de l'audace et du mouvement.
00:14:45 Le symbole aussi et peut-être surtout de la confiance.
00:14:49 Celle accordée à la jeunesse.
00:14:51 Cette génération qui mérite que l'on se batte pour elle
00:14:54 sans relâche.
00:14:55 - Il s'est installé à Matignon cet après-midi.
00:14:57 Il n'a plus qu'à former un gouvernement.
00:14:59 Gabriel Attal, 34 ans, a voulu envoyer un message d'optimisme
00:15:02 notamment par exemple à la classe moyenne
00:15:04 tout à l'heure lors de cette passation de pouvoir.
00:15:06 - Je pense en particulier aux classes moyennes.
00:15:09 Coeur battant de notre pays, artisan de la grandeur
00:15:11 et de la force de notre nation française.
00:15:13 Ces femmes, ces hommes, ces familles
00:15:16 qui se lèvent tous les matins pour aller travailler.
00:15:18 Qui peuplent notre territoire et que l'on n'entend pas souvent.
00:15:21 Cette classe moyenne qui travaille et qui finance par son travail
00:15:24 nos services publics et notre modèle social.
00:15:27 Ces français qui parfois ne s'y retrouvent plus.
00:15:30 Des français doutent mais au fond je sais qu'ils espèrent aussi.
00:15:35 Car au fond de nous, au plus profond de nos consciences
00:15:38 de français amoureux de notre pays, nous le savons.
00:15:41 La France ne rimera jamais avec déclin.
00:15:44 - Sur les réseaux sociaux, le président Macron écrit
00:15:46 "compter sur l'énergie de Gabriel Attal pour mettre en oeuvre
00:15:49 son projet de réarmement et de régénération du pays".
00:15:52 - Un petit mot sur son discours, peut-être Philippe Bilger ?
00:15:55 - Moi je l'ai trouvé excellent, mais peut-être je garde
00:15:59 mes éloches pour tout à l'heure.
00:16:01 Je l'ai trouvé bien sur plusieurs points.
00:16:04 J'ai regretté simplement, c'est un détail, qu'à aucun moment
00:16:08 dans ses préoccupations ne soit apparue la justice.
00:16:11 C'est très dommage.
00:16:13 Je trouve savoureux ce discours d'Emmanuel Attal.
00:16:17 - Emmanuel Macron ? Non, Gabriel Attal.
00:16:20 - Je trouve tout à fait savoureux cet homme qui débarque,
00:16:24 qui donne le sentiment qu'il va tout changer.
00:16:27 La jeunesse, mais qu'a fait Emmanuel Macron pour la jeunesse ?
00:16:30 Je l'entends, la classe moyenne, mais qu'a fait Emmanuel Macron
00:16:33 pour la classe moyenne ? Je veux bien qu'on se paie de mots,
00:16:35 mais on va s'amuser.
00:16:36 Nous allons garder ce discours d'ouverture et on regardera
00:16:39 dans six mois.
00:16:41 - Gabriel Attal, il a des défauts, certes.
00:16:44 Il a des qualités.
00:16:45 Il a la qualité de faire des très bons discours,
00:16:47 de bien les servir.
00:16:48 Il a de qui tenir.
00:16:50 C'est à mes yeux vraiment un bébé Macron.
00:16:53 Il a cette espèce de talent.
00:16:56 - C'est vrai qu'il n'est pas très bon en discours.
00:16:59 - C'est subjectif.
00:17:00 Je trouve le président plutôt bon dans les discours
00:17:02 et Gabriel Attal absolument excellent.
00:17:04 - Vous vous rendez compte ce qu'il est en train de se passer ?
00:17:06 C'est-à-dire que Gabriel Attal va ringardiser Emmanuel Macron.
00:17:09 - C'est impossible.
00:17:11 - Les amis, le deuxième mot, "école", Gabriel Attal,
00:17:14 est resté cinq mois ministre de l'Éducation nationale.
00:17:16 - Et comme pour devancer les critiques sur ce passager clair,
00:17:18 il dit garder au cœur la cause de l'école.
00:17:21 - J'emmène avec moi ici à Matignon la cause de l'école.
00:17:25 Je réaffirme l'école comme étant la mère de nos batailles,
00:17:29 celle qui doit être au cœur de nos priorités
00:17:31 et à qui je donnerai, comme Premier ministre,
00:17:34 tous les moyens d'action nécessaires pour sa réussite.
00:17:37 Ce sera l'une de mes priorités absolues dans mon action
00:17:40 à la tête du gouvernement.
00:17:42 - En tout cas, sur ce plan-là, les oppositions se montrent sceptiques.
00:17:45 Ce passage clair à l'éducation, ça fait partie de leur angle d'attaque.
00:17:48 À l'image de Manon Aubry, eurodéputée de la France insoumise,
00:17:51 probable chef de file à l'EFI aux élections européennes.
00:17:53 Elle était l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio ce matin.
00:17:56 - Le principal problème dans l'éducation nationale à l'heure actuelle,
00:17:59 c'est d'avoir des profs devant tous les élèves de notre pays.
00:18:03 Combien de parents peuvent témoigner que leurs enfants
00:18:06 n'ont pas tous un professeur devant eux sur l'ensemble des créneaux
00:18:09 qu'ils doivent avoir ?
00:18:11 Et au lieu de ça, il a agité le truc de la baïa
00:18:14 comme si c'était le problème numéro un dans les écoles de finance de notre pays.
00:18:17 - Il n'a pas fait que la baïa, il n'a pas parlé que de la baïa.
00:18:20 - C'est la principale chose qui a été mise à son actif.
00:18:23 - Manon Aubry tout à l'heure sur Sud Radio.
00:18:25 - Et puis, troisième mot, départ, celui d'Elisabeth Borne.
00:18:28 - Émotion tout en retenue de la Première ministre sortante
00:18:30 lors de la passation de pouvoir.
00:18:32 - Je veux dire aux Françaises et aux Français
00:18:35 que chaque jour, j'ai mis toute mon énergie à les servir.
00:18:39 J'ai travaillé sans relâche, sans chercher les coups d'éclat.
00:18:44 - Elisabeth Borne a défendu son bilan à la tête d'un gouvernement
00:18:47 sous majorité relative à l'Assemblée nationale.
00:18:49 - Je suis fière du travail accompli au cours de ces presque 20 mois
00:18:55 pendant lesquels je me suis, dans des conditions inédites à l'Assemblée,
00:18:59 attelée à faire adopter nos budgets, la réforme des retraites,
00:19:04 la loi immigration et plus de 50 textes.
00:19:08 Nous avons réussi à construire des majorités de projets.
00:19:12 Je n'ai jamais reculé devant aucune réforme.
00:19:15 J'ai mené les projets qui me semblaient justes et nécessaires pour notre pays.
00:19:21 Et j'ai tenu sans trembler le cap fixé par le président de la République.
00:19:26 - Elisabeth Borne qui va devenir députée du Calvados.
00:19:29 Elle rejoint l'Assemblée en tant que députée.
00:19:31 - Allez, vous restez avec nous.
00:19:32 On va continuer à parler bien entendu de cette nomination de Gabrielle Attal
00:19:36 à la succession d'Elisabeth Borne lors de la passation de pouvoir.
00:19:39 Il a annoncé ce projet de réarmement et de régénération.
00:19:42 Avec cette question, la nomination de Gabrielle Attal
00:19:44 va-t-elle donner un nouvel élan au quinquennat ?
00:19:47 Macron, c'est un peu notre teasing.
00:19:49 Vous dites oui ou non ?
00:19:51 Juste oui ou non ?
00:19:53 Ou peut-être ?
00:19:54 Françoise ? - Non.
00:19:55 - Ah non ? - Absolument non.
00:19:57 - C'est pire que non !
00:19:59 - On en parle dans un instant.
00:20:02 Vous êtes les bienvenus.
00:20:03 A tout de suite.
00:20:04 - Et nous sommes ravis, comme tous les jours, de vous accueillir dans cette émission.
00:20:16 Ici, vous êtes un peu chez vous.
00:20:18 C'est l'hôtel Sud Radio.
00:20:20 Parce que c'est très à la mode en ce moment, l'hôtel après-matignon Sud Radio.
00:20:23 - Il y a aussi l'hôtel California.
00:20:25 - Oui, absolument.
00:20:26 - C'est pas un hôtel, c'est un hôtel.
00:20:28 - Oui, oui.
00:20:29 - Il y a des gens qui passent et qui reviennent.
00:20:30 - Ou alors un hôtel de passe.
00:20:32 - De passe-passe.
00:20:34 - Mais je ne veux pas savoir ce qu'il se passe dans les bureaux.
00:20:37 Chacun fait ce qu'il veut.
00:20:38 Philippe Ilger est avec nous.
00:20:40 - Je ne comprends pas cette conversation.
00:20:42 - Françoise.
00:20:44 Vous savez, on essaye de rêver nous-mêmes en se disant qu'il se passe plein de trucs.
00:20:49 Voilà, en fait, il ne se passe rien du tout.
00:20:51 Françoise Degoy est avec nous.
00:20:53 Jean Dorédo est avec nous.
00:20:54 Et vous, bien entendu, au 0826 300 300.
00:20:57 Vous avez la parole quand vous voulez.
00:20:58 Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:00 Les vraies voix Sud Radio.
00:21:02 Le grand débat du jour.
00:21:04 Gabriel Attal, il est jeune.
00:21:05 C'est un avantage, un inconvénient.
00:21:07 Ça se discute.
00:21:08 - Gabriel Attal, il est là depuis le début du macronisme.
00:21:10 C'est même de la macronie chimiquement pure.
00:21:12 - Il sera sûrement moins techno, moins dans ses fiches
00:21:15 et moins glacial que de l'été Elisabeth Borne.
00:21:18 - Il est au fond un nouvel avatar qui succède à un ancien avatar.
00:21:21 Et Emmanuel Macron se succède à lui-même d'une certaine manière.
00:21:24 - Si on attend un changement de direction,
00:21:26 franchement vous allez être déçus.
00:21:28 Parce que Gabriel Attal, ça va être la voix de son maître.
00:21:30 - Elisabeth Borne, Gabriel Attal ou un autre,
00:21:32 ce sera la même politique, donc ce sera les mêmes critiques.
00:21:34 - Gabriel Attal n'aura pas plus de majorité qu'Elisabeth Borne.
00:21:37 Le problème reste le même.
00:21:39 - Et donc lors de cette passation de pouvoir à Matignon,
00:21:43 Elisabeth Borne a assumé ses réformes menées sans trembler,
00:21:45 a-t-elle dit, et a adressé ses voeux de succès
00:21:48 au nouveau Premier ministre, ancien ministre de l'Éducation nationale.
00:21:51 Gabriel Attal a remercié à plusieurs reprises Emmanuel Macron
00:21:54 et a réaffirmé en premier lieu son envie d'emmener la cause de l'école avec lui.
00:21:59 - Oui, alors parlons vrai, Gabriel Attal a-t-il à 34 ans
00:22:03 assez d'expérience pour être Premier ministre ?
00:22:05 Son plus illustre prédécesseur en termes de jeunesse
00:22:09 c'était Laurent Fabius qui en avait quand même 3 de plus,
00:22:11 même 4 de plus à quelques jours près.
00:22:13 Est-ce qu'on peut parler d'audace en nommant Gabriel Attal à Matignon,
00:22:17 sachant qu'il était le ministre le plus populaire ?
00:22:19 Est-ce qu'il va arriver à s'attirer,
00:22:21 contrairement à la assez psychorigide Elisabeth Borne,
00:22:24 les bonnes grâces de l'opposition ?
00:22:26 Est-ce que c'est un tournon du quinquennat ?
00:22:28 Et tiens, quel gouvernement vous attendez ?
00:22:29 Vous voulez que Darmanin reste ?
00:22:30 Vous voulez que, je sais pas, Eric Dupond-Moretti reste ou s'en aille ?
00:22:33 - Ou Bruno Le Maire !
00:22:34 - Ou Bruno Le Maire !
00:22:35 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:22:37 La nomination de Gabriel Attal va-t-elle donner un nouvel élan au quinquennat Macron ?
00:22:42 Ça a encore baissé, vous dites non, à 95%.
00:22:45 - Et Jacques Bordage nous dit que c'est une cure de jouvence, Philippe Bidjerre.
00:22:49 - Alors là, non, pardon, pour une fois, je crois qu'on n'a pas d'invité,
00:22:55 donc on a le droit d'être un peu plus long.
00:22:58 Là, je risque d'être un peu plus long qu'à l'ordinaire.
00:23:02 D'abord, je considère que je règle un problème.
00:23:07 C'est vrai que j'ai une sorte de sentiment d'immédiate empathie pour lui,
00:23:12 parce que je suis très sensible à l'apparence, à la tenue, à la qualité.
00:23:17 Premier point.
00:23:18 Deuxième point.
00:23:19 Je suis persuadé que pour Emmanuel Macron,
00:23:23 la nomination de Gabriel Attal va être tout bénéfice pour lui,
00:23:27 puisqu'elle va lui permettre de terminer son quinquennat
00:23:31 dans des conditions peut-être difficiles,
00:23:34 mais qui n'auront rien à voir avec les séquences qui précèdent.
00:23:39 Troisième élément.
00:23:40 Je considère que la nomination de Gabriel Attal,
00:23:44 pardon pour la familiarité,
00:23:46 est un très beau coup, enfin, d'Emmanuel Macron.
00:23:50 Et lorsqu'on dit que c'est la voix de son maître,
00:23:53 c'est une absurdité pour une raison simple.
00:23:56 C'est que Emmanuel Macron suit le mouvement.
00:24:00 Il fluctue.
00:24:01 On aurait, il a nommé Papengaé, qui a été une catastrophe,
00:24:05 et il nomme son contraire à l'éducation nationale,
00:24:09 avec Gabriel Attal.
00:24:11 Et je suis persuadé que s'il a choisi Gabriel Attal comme Premier ministre,
00:24:17 c'est qu'il est totalement conscient des qualités, des élans de ce dernier.
00:24:22 Et donc, probablement, c'est le Macron inspirateur d'un peu d'audace
00:24:28 qui travaillera grâce à Gabriel Attal.
00:24:32 Alors, je finis.
00:24:33 Les limites, on l'évoquait,
00:24:36 c'est le peu d'autorité qu'il risque d'avoir
00:24:40 au sein du gouvernement sur les poids lourds.
00:24:43 Et d'autre part, il répète Gabriel Attal, et c'est vrai,
00:24:47 qu'il doit tout au Président,
00:24:49 et je ne voudrais pas que cette lucidité
00:24:52 entraîne à chez lui quelque chose qui lui fasse oublier
00:24:56 qu'il est surtout créancier d'une action à l'égard des Français.
00:25:00 Et là, je suis réservé, et pour le reste,
00:25:03 je suis globalement positif à son sujet.
00:25:06 Vous êtes attaloptimiste ou attalosceptique,
00:25:10 que vous soyez bilgériste, degoisiste ou doridotien.
00:25:15 On va dire doridotien, ça fait un peu alien.
00:25:18 Appelez-nous au 0826-300-300.
00:25:22 Medibucien aussi.
00:25:24 Davidien, ça fait chic, ça fait tout de suite Ancien Testament.
00:25:27 J'aime bien ça, Davidien.
00:25:29 Évidemment, je ne peux pas souscrire à ce que dit Philippe Bilger.
00:25:33 Bien sûr, c'est un coup de communication, Gabriel Attal.
00:25:37 Ça n'est rien d'autre que cela.
00:25:39 Moi, je suis assez atterré, parce que, d'abord,
00:25:41 ce n'est pas parce qu'on est jeune que tout est permis.
00:25:43 Le jeunisme, c'est une vraie maladie.
00:25:45 Je pense que, d'un seul coup, imaginez que,
00:25:48 parce que Gabriel Attal, à 34 ans, va remettre de l'audace,
00:25:51 je ne vois pas, il n'y a aucune relation de cause à effet
00:25:54 entre ces deux aspects.
00:25:56 Gabriel Attal, c'est une sorte d'apparat chic-chic de la Macronie.
00:26:00 C'est un mini-Macron. Je suis même plus dur, je pense, que beaucoup de gens.
00:26:05 Je pense qu'il a tous les défauts des Manuel Macron,
00:26:07 sans vraiment avoir les qualités.
00:26:09 Les défauts, c'est la suffisance, l'arrogance.
00:26:11 Je veux bien qu'on ne se fasse pas, mais qu'on soit énamouré
00:26:14 devant ce jeune homme, mais il est extrêmement, vous dites,
00:26:18 empathique, il est extrêmement glacial, il est extrêmement tranché,
00:26:21 tranchant, son attitude pendant le Covid, moi, je l'ai trouvé tout à fait détestable.
00:26:25 Quand Macron disait "j'ai envie d'emmerder les non-vaccinés",
00:26:28 et derrière il est des porte-parole, il en rajoutait, rajoutait encore.
00:26:32 Voilà, je ne vois pas en quoi Gabriel Attal va pouvoir résoudre,
00:26:37 la nomination de Gabriel Attal va pouvoir résoudre la crise politique que nous vivons.
00:26:40 Ça ne changera rien, et ce n'est même pas une attaque ad hominem de Gabriel Attal.
00:26:44 Ce changement ne résout pas la crise politique.
00:26:48 Je vous rappelle dans quel état nous étions avant de partir en vacances,
00:26:51 sur le vote de la loi immigration, sur le fait que la préférence nationale
00:26:56 a été votée à l'Assemblée nationale française pour la première fois.
00:26:59 Je ne vois pas, à part nous occuper pendant trois mois,
00:27:02 avoir des papiers à la gloire d'Emmanuel Attal, de Gabriel Attal,
00:27:06 je sais très bien ce qui va se passer, je peux déjà vous faire les unes.
00:27:09 Les télés commencent déjà sur le cinquième dirigeant gay,
00:27:13 c'est l'ouverture et c'est le progressisme, et moi je suis ravi de ça,
00:27:16 mais je pense que ce n'est même pas le sujet.
00:27:17 On s'en fout complètement qu'il soit gay ou hétéro.
00:27:19 - On est bien d'accord.
00:27:20 - Franchement, voilà, je sais qu'est-ce qu'on va avoir.
00:27:22 On va avoir Attal intime en train d'écouter Clara Lucciani avant d'entrer à l'Assemblée nationale.
00:27:27 On va avoir le jeune homme, etc.
00:27:29 Et puis dans un an, on aura, oh là là, Attal l'immobilisme,
00:27:33 la guerre est déclarée avec Macron.
00:27:34 On connaît l'histoire, on sait déjà comment elle va s'écrire.
00:27:37 Et c'est ça qui me désespère.
00:27:39 Il y avait un choix moins sexy peut-être et moins communicant à faire,
00:27:43 qui aurait été plus profond pour moi.
00:27:45 Je ne sais pas comment il va avoir de l'autorité déjà sur le maire d'Armanin.
00:27:49 Il n'a pas d'autorité sur le groupe, contrairement à ce qu'on peut penser.
00:27:51 - C'est en fait qui votre choix ? Bruno Le Maire ?
00:27:53 - Moi je pense qu'honnêtement, dans une situation pareille,
00:27:56 il fallait revenir, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes,
00:27:59 je pense qu'il fallait revenir à un Premier ministre avec une stature d'homme d'Etat.
00:28:03 Dans le casting, je pense vraiment que Le Maire aurait été le bon choix,
00:28:08 parce qu'il a une capacité quand même à avoir une vision de la France.
00:28:11 Je ne vois pas du tout Gabriel Attal avoir une vision de la France.
00:28:14 - Allez, donnez-nous votre avis 0826 300 300.
00:28:16 Juste avant, Jean Dorido, Jean-Luc Mélenchon a dit que c'est la fin du statut de Premier ministre, de la fonction.
00:28:23 - Alors la fin de la fonction de Premier ministre, ça démarre avec le quinquennat en fait.
00:28:30 C'est vraiment cette idée saugrenue de feu Jacques Chirac, de supprimer le septennat,
00:28:35 et ça, ça a complètement grillé la fonction de Premier ministre.
00:28:38 Attal n'y change rien.
00:28:39 Pour les pronostics qu'on peut faire, si vous voulez,
00:28:42 je vais vous parler de quelque chose qui me fait beaucoup de peine en ce moment,
00:28:45 et je vous promets de revenir sur Gabriel Attal, parce que c'est lié.
00:28:47 - Ça n'a rien de personnel.
00:28:48 - Non, rien de personnel.
00:28:49 Encore que, parce que je suis de la région Rhône-Alpes, et vous savez que Casino, c'est terminé.
00:28:54 Et le mandatique qui avait repris Casino, c'était une vedette de la finance,
00:28:59 c'était un monsieur qui avait fait l'ENA.
00:29:01 - Naouri ?
00:29:02 - Exactement.
00:29:03 Et il était vraiment admiré par tout le monde, c'était le meilleur des meilleurs,
00:29:08 il n'avait jamais fait quoi que ce soit de ses dix doigts en termes opérationnels,
00:29:12 et ça a donné la chute tragique de Casino.
00:29:15 Et je crains, si vous voulez, en ce qui concerne Gabriel Attal,
00:29:18 qu'on soit un peu dans le même genre de risque.
00:29:20 Gabriel Attal est un garçon, à mes yeux, absolument charmant, délicieux,
00:29:24 il parle bien, il est très intelligent, dans le verbe.
00:29:27 - Brillant.
00:29:28 - Elizabeth Borne, c'est un ingénieur.
00:29:30 Elizabeth Borne, elle a fait Polytechnique, elle a fait le corps des mines,
00:29:34 donc oui, ok, elle n'est peut-être pas toujours très sympathique,
00:29:37 c'est pas ce qu'on lui demande.
00:29:38 Elle a fait le boulot, c'est une grosse tête dans le bon sens du terme.
00:29:41 Gabriel Attal, c'est presque tout le contraire.
00:29:43 C'est un garçon qui parle très bien, c'est un garçon qui argumente très bien,
00:29:46 Philippe Bilger l'a dit, il a une tenue impeccable, il a des costumes,
00:29:49 je ne sais pas où est-ce qu'il se fournit vraiment.
00:29:51 C'est admirable, on a eu Fillon dans le même genre.
00:29:53 - C'est drôle le lien.
00:29:56 - C'est le ramage et le plumage, si vous voulez, c'est le corbeau et le renard.
00:30:03 Donc moi, Gabriel Attal, je le trouve très sympathique, c'est un garçon charmant.
00:30:07 Maintenant, est-ce qu'il sera un bon Premier ministre ?
00:30:09 Rien ne peut permettre de le prédire aujourd'hui.
00:30:11 - Ça fait réagir.
00:30:13 - Je réponds rapidement à Jean et plus sérieusement à Françoise.
00:30:20 Tout à l'heure, Jean, vous n'êtes pas sérieux.
00:30:23 Comparer Gabriel Attal à Jean-Charles Nahoury,
00:30:27 Nahoury a raté Casino, mais il a été un très grand directeur de cabinet à l'époque.
00:30:33 - Mais c'est son premier dérangement.
00:30:35 - Il préfère tourner une boutique qui coûte des milliards.
00:30:37 - Ça n'a rien à voir.
00:30:39 - Deuxième élément, vous évoquez les costumes, j'ai parlé de l'apparence.
00:30:46 Vous avez une manière de ridiculiser Gabriel Attal en le plaçant à un niveau qui n'est pas le sien.
00:30:52 Mais plus sérieusement, pour Françoise, je ne suis pas d'accord.
00:30:56 Vous vous projetez en permanence sur les destins qui ne vous sont pas familiers sur le plan politique
00:31:05 un pessimisme qui vous conduit en permanence à douter de la qualité des gens
00:31:10 et vous nous prévoyez une catastrophe qui peut-être n'arrivera pas.
00:31:15 - Excusez-moi Philippe, je vais répondre.
00:31:19 - Je vais répondre, écoutez, mais je vais te voir.
00:31:21 - Elle n'a pas fini.
00:31:22 - J'ai deux choses à répondre.
00:31:24 - Allez-y, on touche à Attal, c'est merveilleux.
00:31:27 - Non, mais pas du tout Françoise, je donne des arguments.
00:31:31 - Je vais vous en donner aussi.
00:31:32 - On peut le détester, ce n'est pas mon problème.
00:31:34 - En plus, je n'ai pas de problème de détestation.
00:31:36 - Mais je veux montrer pourquoi votre relatif des régions n'est pas pertinente.
00:31:41 Parce que vous parlez d'Attal comme s'il n'avait pas déjà démontré en cinq mois quelque chose de très...
00:31:47 - Mais rien, écoutez, Philippe.
00:31:48 - Attendez Françoise, quelque chose de très remarquable.
00:31:51 - Il faut être sérieux, deux minutes, vous n'êtes pas sérieux.
00:31:54 - Et d'autre part, ce que j'aime chez Gabriel Attal, paradoxalement,
00:31:59 c'est qu'il va peut-être rendre réellement obsolète le problème de la gauche et de la droite.
00:32:06 Parce que ce n'est pas par hasard qu'Emmanuel Macron le choisit.
00:32:12 - Est-ce qu'on peut remplacer une fille ?
00:32:14 - Mais Françoise, sérieusement, réponse courte.
00:32:17 - On a des auditeurs.
00:32:19 - Mais vous êtes complètement... D'abord, je ne sais pas ce qui vous arrive, mais bon, ressaisissez-vous.
00:32:23 Vous perdez complètement la raison sur Gabriel Attal.
00:32:26 - Les yeux de Schiemen pour Gabriel Attal.
00:32:28 - On a l'impression. Mais qu'est-ce qu'il a fait en cinq mois ?
00:32:31 Qu'est-ce qu'il a fait à Gabriel Attal ? Vous êtes en train de m'expliquer.
00:32:33 Il a eu un verbe fort sur la baïa, il a eu un verbe fort sur les sanctions de minutes de silence.
00:32:40 Comment vous pouvez considérer que ça, ça vous qualifie ?
00:32:43 Mais comment ça vous qualifie pour Maltignan ?
00:32:45 Je termine sur ma vision pessimiste.
00:32:49 Mais la réalité, elle est là, elle est sous vos yeux.
00:32:52 Il n'y a rien qui marche dans ce pays.
00:32:54 Vous avez un clip où ils expliquent benoîtement que les jeunes vont être sa priorité,
00:32:59 que la classe malinté est sa priorité.
00:33:01 Ça fait sept ans qu'Emmanuel Macron gouverne.
00:33:03 Il n'y a rien qui s'est passé.
00:33:05 Pourquoi vous pensez que lui va changer quelque chose ?
00:33:07 - On a compris, Françoise. On a encore du temps.
00:33:09 - 0 826 300 300.
00:33:11 - Vous avez envie de parler ? On vous laisse la parole. Rebonsoir, Laurent. Pardon d'avoir été encore long.
00:33:16 - Pardon, Laurent.
00:33:17 - Après, juste après, on prend Sylvie.
00:33:19 - Je vois que les vraies voix sont en forme.
00:33:22 - Dans tous les sens du terme.
00:33:25 - Alors, moi, je ne vais pas me permettre de juger les qualités de Gabriel Attal.
00:33:31 Moi, ce qui m'inquiète le plus, en fait, c'est les raisons de sa nomination.
00:33:34 J'ai la sensation, en fait, que le président nomme en fonction de ses besoins,
00:33:40 mais de ce qu'il veut faire dans le futur.
00:33:43 C'est-à-dire, je pense, quand il a nommé M. Papendia à l'éducation,
00:33:47 il voulait se rapprocher de la gauche et il voulait calmer les islamistes, etc.
00:33:51 Et aujourd'hui, en fait, je pense que, pour lui, Gabriel Attal n'est ni plus ni moins que la meilleure arme
00:33:57 pour lutter contre la montée du Rassemblement national.
00:34:02 - Dernier lundi.
00:34:03 - Exactement. Je pense qu'on est vraiment dans cet optique-là et c'est ça qui est inquiétant,
00:34:07 puisqu'encore une fois, en tant que citoyen, on a l'impression que ce ne sont pas les besoins des citoyens,
00:34:12 ce ne sont pas les besoins de la France qui priment, mais c'est bien, en fait, encore une fois,
00:34:15 les objectifs et du carriérisme qui prendent dessus.
00:34:21 - Alors, restez avec nous, Laurent, on va passer directement à Paris avec Sylvie qui nous appelle.
00:34:25 Bonsoir, Sylvie. - Bonsoir, Sylvie.
00:34:26 - Sinon, vous ne pourrez pas en placer une. Allez-y, Sylvie.
00:34:29 - Alors, Sylvie, votre avis sur la nomination de Gabriel Attal ? On vous écoute dans les vraies voix de Sud Radio.
00:34:33 - Je partage assez l'opinion de la personne qui vient d'intervenir.
00:34:38 Pour nous, ça n'a pas changé grand-chose. D'ailleurs, les Français n'en attendaient pas grand-chose.
00:34:44 Remaniement, changement, enfin, bon, bref, voilà. Ça ne changea rien à l'Assemblée nationale.
00:34:49 En revanche, pour moi, il joue une double carte, c'est-à-dire qu'il sort sur l'image un peu positive
00:34:54 à l'éducation nationale de Gabriel Attal, qui est quand même préféré par les enseignants
00:34:59 et qui a donné des signaux forts. Je vais essayer de faire court.
00:35:03 Et il envoie aussi, en premier ministre, un signal à l'Europe, pour moi,
00:35:09 parce qu'au même titre que Macron, Gabriel Attal, M. Véran et d'autres,
00:35:14 on sont des "Young World Leaders", qui sont des jeunes qui ont été formés
00:35:20 sous l'aile de M. Klaus Schwab et le Forum de Davos.
00:35:24 Donc, pour moi, il envoie des signes extrêmement carriéristes, comme disait Laurent tout à l'heure.
00:35:29 Et pour nous, ça ne va pas changer grand-chose. Voilà, c'est une jolie figure.
00:35:33 - C'est intéressant d'entendre ce type d'analyse.
00:35:37 - Merci, Sylvie, parce que la vérité, c'est que ça dit absolument tout ce que ça dit.
00:35:42 Gabriel Attal, il fascine notre milieu médiatique, de la même manière que Macron a fasciné.
00:35:48 C'est hallucinant de voir que les mêmes mots sont utilisés pour Gabriel Attal
00:35:52 que pour Emmanuel Macron. Mais les Français, en fait, y sont déjà donnés.
00:35:57 Et je pense que Macron, même si Philippe argumente en disant
00:36:01 que c'est la meilleure chose qu'il pouvait faire Macron, je pense que c'est une faute.
00:36:04 Vous allez voir que ça ne règlera rien. Gabriel Attal, il est de gauche comme je suis archevêque.
00:36:08 - Mais il était socialiste. - Mais si vous pensez une minute que ça va changer
00:36:12 le moindre rapport de force à l'Assemblée nationale, que ce soit Gabriel Attal,
00:36:16 mais vous vous mettez le doigt dans l'œil jusqu'à l'aube plainte.
00:36:19 La réalité, c'est qu'il va être dans un continuum, alors qu'il aurait fallu une rupture.
00:36:24 Il n'y a aucun message sur la crise politique qui est envoyé, vous verrez.
00:36:27 Et je prends déjà les paris, c'est évident.
00:36:30 - En tout cas, ça fait plus parler que la nomination à l'époque de Elisabeth Borne.
00:36:33 - C'est pas vrai ! - C'est pas vrai, c'est si.
00:36:36 - Elisabeth Borne, non. - T'as souvenu que je dis un truc, c'est pas vrai.
00:36:39 - Non, c'est que Jean-Marie Daud. - Souvent vous avez raison, mais là, non.
00:36:42 - Une question, les Insoumis demandent un vote de confiance, avec une majorité relative,
00:36:46 et c'est pas obligatoire à faire. Est-ce qu'ils devront en faire un ou pas, Gabriel Attal ?
00:36:50 - C'est-à-dire que c'est sûr qu'on parlait d'autorité, et c'est vrai que ça peut être
00:36:54 une façon d'asseoir finalement son autorité. - Ou de se soumettre.
00:36:57 - Et aussi, voilà, de prendre son risque, comme on dit.
00:37:01 - Ça dépend comment c'est vendu, je veux dire, il arrive et dit "écoutez-moi, voilà,
00:37:05 je mets sur la table mon avenir, si j'ose dire,
00:37:10 pardon pour cette métaphore, et donc voilà,
00:37:13 j'engage mon gouvernement pour un vote de confiance insoumise,
00:37:18 ça m'avance à asseoir son autorité."
00:37:21 - Notre distinction fondamentale, François et Jean,
00:37:25 c'est que vous continuez à dire que c'est un clone d'Emmanuel Macron,
00:37:30 moi je ne le crois pas. - Totalement.
00:37:32 - 100% clonage. - Il faut des yeux pour voir, quand même, Philippe Villegers.
00:37:36 - Non, mais il y a les apparences et il y a la réalité.
00:37:39 - Non, non, mais je pense que c'est vraiment... - Il y a la réalité.
00:37:41 Et Gabriel Attal n'est pas un intellectuel dû en même temps.
00:37:46 Il n'a rien à voir avec Emmanuel Macron. - Mais bien sûr que...
00:37:48 Mais vous allez voir que ça va être exactement la même chose, la même opinion.
00:37:52 - On verra, on s'en fiche. - Vous donnerons les voeux dans 20 ans.
00:37:55 - Allez, on va rigoler. - Vous allez pleurer, mais vous sortirez vos mouchoirs avant moi, c'est sûr.
00:37:59 - Mais ça n'est pas fini, parce que je vous rappelle qu'à partir de 18h30,
00:38:02 on verra si finalement la nomination de Gabriel Attal,
00:38:07 finalement, est pour tuer Gabriel Attal ou pour aller jusqu'au présidentiel.
00:38:12 On en parlera en tout cas. Dans un instant, on garde Laurent qui était avec nous,
00:38:16 vous allez pouvoir jouer, puisqu'il est sous le chaud comme des baraques à frites,
00:38:19 avec nos amis Vrai Voix du Jour.
00:38:22 Et ce sera le quiz de l'actu, on vous souhaite la bienvenue,
00:38:24 c'est les Vraies Voix jusqu'à 19h, à tout de suite.
00:38:26 Vraie Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:31 - Vous savez que certains d'entre vous, en tout cas dans les Vraies Voix,
00:38:35 tous les gens de 17h à 19h, décident de venir sur place, voir l'émission en direct.
00:38:41 - On devrait faire ça du public en fait.
00:38:44 - Et vous verrez que les off sont parfois pire que les retards.
00:38:47 - Pire ou meilleur. - C'est ça.
00:38:49 Enfin je dis pire, c'est-à-dire très animé quand même.
00:38:52 - On reste correct, sachez-le quand même.
00:38:56 - Vous pouvez passer aux choses sérieuses s'il vous plaît Ménibus,
00:38:58 parce que je sens qu'en plus les règles ont changé.
00:39:01 - C'est chaud, c'est chaud.
00:39:02 - Bon allez, on y va, le quiz de l'actu.
00:39:04 - Et nous sommes avec Laurent qui nous appelle d'Agin, bonsoir Laurent.
00:39:11 Laurent, vous allez pouvoir jouer, et j'espère gagner contre les Vraies Voix.
00:39:16 Le principe est clair, vous répondez en premier,
00:39:19 si vous n'avez pas la bonne réponse, c'est les Vraies Voix qui répondent à votre place.
00:39:23 Sauf qu'on a donné des points, un nombre de points en fonction des questions,
00:39:27 sinon rien ne change.
00:39:28 Alors je sais que Philippe Bilger souffre parce qu'il dit "je perds".
00:39:31 - Et attendez, quelqu'un qui triche devrait avoir -3.
00:39:36 - Bien sûr, absolument.
00:39:38 - Allez, on a un peu plus de 3 minutes.
00:39:44 Une question qui c'est qui qui l'a dit, écoutez bien Laurent.
00:39:46 C'est une question de 3 points.
00:39:48 - J'ai travaillé sans relâche et sans recherche de coup d'éclat.
00:39:51 - Je sais.
00:39:52 - Attendez, il a la bonne réponse de Laurent, 3 points.
00:39:57 - Il est trop bon.
00:39:58 - C'est 3 points.
00:39:59 - Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points ?
00:40:01 - Attal retrouve son poste de porte-parole, la fonction de Premier ministre disparaît.
00:40:06 - C'est facile.
00:40:07 - Je l'ai.
00:40:08 - On l'a dit tout à l'heure.
00:40:09 - Oui, ça a été dit Laurent.
00:40:11 - Mais rien ne change.
00:40:12 - Excellent.
00:40:13 - Il a de la mémoire en plus.
00:40:15 - En plus il est très bon, il est structuré.
00:40:18 Vas-y Laurent.
00:40:19 - C'est une question qui c'est qui qui l'a dit à propos de l'affaire Depardieu, 3 points.
00:40:22 La présomption d'innocence est instrumentalisée pour museler les victimes.
00:40:26 - J'ai ça.
00:40:27 - Alors là je donne Mme Lengocha.
00:40:29 - C'est pas Faudry ?
00:40:30 - Non.
00:40:31 - C'est une femme.
00:40:32 - C'est une femme.
00:40:33 - C'est une femme.
00:40:34 - C'est CGT, Sophie Binet.
00:40:35 - Bonne réponse de Jean Dorido qui prend 3 points.
00:40:37 - C'était 3 points ? C'était 1 point.
00:40:39 - Non on a dit 3 points.
00:40:40 - Non 1 point.
00:40:41 - Bah non c'est écrit 3 points.
00:40:42 - On a dit 3 points.
00:40:43 - Oui mais vous avez dit CGT simplement.
00:40:46 - J'ai ajouté Sophie Binet.
00:40:48 - Qui c'est qui qui l'a dit au sujet du remaniement ?
00:40:51 Gabrielle Attal.
00:40:52 Ah question 1 point.
00:40:53 Gabrielle Attal est un jeune homme brillant sur la communication mais c'est un ministre sans bilan nulle part.
00:40:59 - Laurent.
00:41:01 - Laurent.
00:41:02 - Non.
00:41:03 - C'est Olivier Faure.
00:41:05 - Bonne réponse.
00:41:06 - Bonne réponse.
00:41:07 - Pourquoi un seul point ? C'est vraiment ignoble quand même.
00:41:10 C'était difficile à trouver Olivier Faure.
00:41:12 - En fait elle a rallé sur tout, c'est dingue.
00:41:13 - 3 points.
00:41:14 - C'est vrai que de ce côté socialiste ça paye pas.
00:41:16 - Pourquoi vous avez écrit en 14 points ?
00:41:18 - Un demi-point.
00:41:19 - Vous êtes méchant.
00:41:20 - Qui c'est qui qui l'a dit les amis ?
00:41:21 Écoutez bien Laurent au sujet du remaniement.
00:41:23 Le président nommera quelqu'un à sa botte.
00:41:26 - Ah bah oui.
00:41:29 - Je ne sais pas, Barbela.
00:41:31 - Non c'est le même parti.
00:41:32 - Marine Le Pen.
00:41:33 - Non.
00:41:34 - Stendhal.
00:41:35 - Non.
00:41:36 - Jacob Eli.
00:41:37 - Bonne réponse de Françoise de Grasse.
00:41:38 - Combien de points ?
00:41:39 - 3.
00:41:40 - Yes.
00:41:41 - Pourquoi vous annoncez pas les points avant ?
00:41:43 - Ah c'est drôle, vous dites les 3 points lorsque la gagnée.
00:41:46 - Mais on le dit.
00:41:47 - On le dit.
00:41:48 - On le dit.
00:41:49 - Elle annonce une question à 2 points.
00:41:50 - Bonjour.
00:41:51 - Question à 2 points.
00:41:52 - Je voudrais que la mauvaise soit.
00:41:53 - Je fais le geste.
00:41:54 - Elle est là.
00:41:55 - Je fais le geste.
00:41:56 Question à 2 points.
00:41:57 - 2 points.
00:41:58 - Sur la nomination de Gabriel Atal.
00:41:59 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:00 - Quelles sont ses qualités ?
00:42:01 - Ah c'est pas mal ça.
00:42:03 - Laurent.
00:42:04 - Oh j'aurais aimé pouvoir dire ça.
00:42:05 - Je sais pas.
00:42:06 - C'est à gauche ?
00:42:07 - Non c'est à droite.
00:42:08 - Ah c'est à droite, ça doit être Retailleau.
00:42:09 - Belle amie, bonne réponse dans Belle amie.
00:42:10 - Mais je l'ai découvert pas totalement spontanément.
00:42:11 - Mais qui vous l'a si fait ? Non mais Cécile de Ménibus.
00:42:12 - Cécile.
00:42:13 - Regarde, de Grasse à France.
00:42:14 - Elle est autour d'un blanc.
00:42:15 - Non, non, non.
00:42:16 - C'est incroyable.
00:42:17 - La main dans le sac.
00:42:18 - Non mais c'est bien, c'est normal.
00:42:19 - C'est mieux que la main au panier.
00:42:20 - C'est normal.
00:42:21 - C'est parce que Cécile a eu conscience tout à l'heure d'une sorte de transgression.
00:42:33 - Question, dernière question, qui c'est qui qui l'a dit ? Deux points, écoutez bien
00:42:37 Laurent.
00:42:38 Jordan Bardella est un produit médiatique, c'est un mec qui parle bien mais qui ne fait
00:42:43 rien pour les français.
00:42:44 - Ah ça vous dit ?
00:42:46 - Oui.
00:42:47 - Bonne réponse.
00:42:48 - Il est fort, il a gagné.
00:42:51 - Et il est à 8 points.
00:42:54 - Et c'est qui la deuxième ?
00:42:57 - La deuxième c'est François Delbois, 4 points, Jean Dorigo 3, Philippe Bichard 2.
00:43:03 - Merci beaucoup les amis, merci beaucoup pour éviter qu'on soit en retard.
00:43:10 - Mais c'est la chance supérieure.
00:43:12 - Merci beaucoup Laurent d'avoir joué avec nous et d'avoir participé à ce début d'émission.
00:43:16 - On va parler de la vraie gauche, Louise Michel, anniversaire de sa mort aujourd'hui.
00:43:24 - Le gouvernement sera moins surprenant.
00:43:26 - Et avec Jean Dorigo ?
00:43:27 - Je parle de santé mentale bien sûr.
00:43:29 - Bienvenue les Vrais Voix jusqu'à 19h et vous êtes bien sur Sud Radio, merci de votre fidélité.
00:43:37 - Voici Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:42 - Et comme tous les jours on vous accueille avec Philippe Bilger, François Delbois, Jean Dorigo et vous au 0826 300 300.
00:43:50 - Et si vous voulez nous raconter votre quotidien, une petite colère, une bonne nouvelle, vous nous laissez un message 0826 300 300.
00:43:56 - On vous envoie Félix Mathieu et ça donne "Vous avez la parole".
00:43:59 - Félix, vous nous emmenez où ce soir ?
00:44:05 - Direction le Pas-de-Calais, vous savez qu'en ce moment c'est assez compliqué.
00:44:08 - Les inondations, les habitants, les pieds dans l'eau et puis maintenant comme si tout ça ne suffisait pas, le froid dont nous parlait Rémi André.
00:44:13 - À l'instant, alors oui, on a voulu donner la parole ce soir au maire des communes touchées avec nous pour en parler, Alain Turpin, bonsoir.
00:44:19 - Bonsoir monsieur.
00:44:20 - Merci d'être avec nous dans les Vrais Voix Sud Radio, maire d'Andres, près de quasiment 5000 habitants dans le Pas-de-Calais.
00:44:25 - Alors vous avez organisé cet après-midi une manifestation à Cologne pour dénoncer l'état des cours d'eau, l'état des fossés avec votre association Stop Inondation.
00:44:34 - Juste, avant d'y venir, on en est où là chez vous ce soir ? Est-ce qu'il y a encore beaucoup de gens sinistrés les pieds dans l'eau ?
00:44:40 - Non, sur notre secteur, l'eau commence à partir. On a eu une maison qui commençait à être encerclée, donc là c'est assez bon.
00:44:48 - Et sur les communes voisines, on est dans la même situation. C'est l'effet des pompes qui ont été installées d'urgence sur un cours d'eau pour évacuer le maximum d'eau en très peu de temps.
00:45:00 - D'ailleurs, vous demandez le maintien de ces pompes à surplace.
00:45:03 - Voilà, donc la manifestation d'aujourd'hui avait différentes revendications, notamment le maintien de ces pompes d'urgence afin d'évacuer le maximum d'eau qui sont sur nos territoires.
00:45:13 - Donc il faut savoir que nos terres sont gorgées d'eau, donc il faut évacuer au maximum en prévision des futures précipitations qui vont arriver.
00:45:20 - François Sdegouin ?
00:45:21 - Vous avez vu, monsieur Le Maire, que le premier déplacement du nouveau Premier ministre, c'est dans le Pas-de-Calais.
00:45:25 - En ce moment, toutes les caméras sont mobilisées. Est-ce que ça vous encourage le fait que Gabriel Attal vienne sur votre territoire ?
00:45:32 - Ça devait être Elisabeth Borne, c'était prévu.
00:45:34 - Oui, bien sûr, mais je vous permets...
00:45:36 - Donc de savoir si ça nous encourage ou pas, je ne pense pas que ça change quelque chose à la mobilisation d'aujourd'hui.
00:45:43 Pour autant, je salue la jeunesse au sein de ce poste de Premier ministre et j'espère qu'il mettra un gros coup de pied dans la Formillière locale
00:45:53 parce que si on est inondé, c'est bien qu'il y a eu des défaillances locales et qu'il faudra peut-être mettre un gros coup de pied dans la Formillière.
00:45:59 - Avec un meilleur entretien des défauts, c'est quoi pour être très concret ? C'est ce que vous réclamiez aujourd'hui dans cette manifestation.
00:46:05 - C'est ça, donc il n'y a pas que ça. Il y a aussi la modification d'un protocole qui a été signé entre l'institution intercommunale des Ouattringues et les sections de Ouattringue.
00:46:14 Un protocole qui n'a pas été révisé en collaboration avec les communes impactées. Ce protocole date de 2012 et donc il gèle la gestion de ces cordeaux.
00:46:26 Il y a aussi un meilleur entretien de ces grands Ouattargan. - C'est-à-dire ces grands fossés d'évacuation de l'eau ?
00:46:33 - C'est ça, les Ouattargan sont des grands fossés, des grands gabarits de fossés et avec le renforcement des berges qui sont en train de tomber.
00:46:42 Mais aussi la modernisation des moyens de pompage qui sont situés aux exutoires, c'est-à-dire à la mer.
00:46:52 - Je pense bien à vous parce que c'est une situation très très très compliquée. Vous avez beaucoup de courage, bravo.
00:46:57 - Justement une question très courte, M. le maire, les situations les plus graves, vous vous administrez, c'est quoi ?
00:47:03 Il y a des personnes qui n'ont plus de logement par exemple ? Quelles sont les situations les plus urgentes chez vous ?
00:47:09 - Alors nous sur le secteur du Pas-de-Calais, déjà les territoires qui ont été le plus endommagés, c'est l'Eau-de-Marois, le Boulonnais et le Montrelois.
00:47:16 Sur notre secteur, en fin de compte, il y a eu 22 maisons de touchées et parmi les 22 maisons de touchées, il y a donc 4 maisons dont les gens ne peuvent pas rentrer dedans parce qu'il y a 800 cm d'eau.
00:47:30 - Quelle horreur. Merci beaucoup Alain Turpin, maire d'Andres dans le Pas-de-Calais.
00:47:33 - Merci beaucoup et puis bon courage et on reprendra de nouvelles de vous bien entendu.
00:47:38 - Merci beaucoup. - A très bientôt.
00:47:40 - Tout de suite le coup de gueule de Philippe David.
00:47:42 - Exceptionnellement, ce n'est pas vraiment un coup de gueule mais je voudrais faire réagir les vraies voix sur un papier de libération consacré à la disparition de Franz Beckenbauer.
00:47:48 Dans ce papier, on apprend que l'écrivain vrainois André Heller avait dit de lui, il a fait plus pour l'image des Allemands à l'étranger que la diplomatie en 50 ans et 10 instituts Goethe.
00:47:58 Les instituts Goethe, c'est les alliances françaises pour la langue allemande.
00:48:01 Et il faut bien reconnaître que le sport en général et le football en particulier ont souvent marqué l'histoire.
00:48:05 Rappelons que certains disent outre-Rhin que la RFA a fait son retour dans le concert des nations après le miracle de Bern en 54,
00:48:12 quand mené 2-0, les Allemands avaient terrassé 3-2 la Hongrie de Poujkas.
00:48:16 Alors oui, Beckenbauer a été outre un fabuleux joueur et entraîneur de football, un magnifique ambassadeur pour la RFA.
00:48:23 C'est d'ailleurs lui qui était le sélectionneur de la Mannschaft Championne du Monde 90 alors que le pays était en pleine réunification.
00:48:30 Le présentateur vedette de la télévision allemande ARD disait de lui "a-t-on encore besoin d'un chancelier quand on a notre France ?"
00:48:38 C'est vrai, à quoi bon un chancelier quand on a un Kaiser ? En français, un empereur.
00:48:42 Philippe Bilger.
00:48:43 Alors je n'ai pas votre connaissance de la carrière de Franck Beckenbauer,
00:48:47 mais je me souviens d'avoir regardé les matchs lors d'une Coupe du Monde où il était libéraux,
00:48:53 et j'ai rarement vu pratiquement jamais un joueur d'une telle tenue, d'une telle élégance.
00:48:59 Il semblait être complètement à l'abri des coups, des violences, il dominait le jeu, c'était remarquable.
00:49:06 Je suis d'accord, je suis une admiratrice de Franck Beckenbauer, je suppose que c'est signé de l'excellent Gregory Schneider ce papier, ou pas ?
00:49:12 Non.
00:49:13 Parce que, objectivement, le retour, ce qui est très bien dans ce papier, c'est le retour de l'Allemagne,
00:49:19 il a fallu dix ans en gros à la fin de la guerre, ce retour de l'Allemagne qui est vraiment meurtrie,
00:49:25 qui se fait toute petite aussi parce que le nazisme, parce que la honte mondiale,
00:49:30 et ce retour qui se fait vraiment par le sport, et Beckenbauer c'est tout à fait juste.
00:49:35 Quelle génie !
00:49:36 C'est un fait que le sport c'est très populaire, pardon vous parlez de libération, j'ai adoré leur une,
00:49:41 aujourd'hui ce sont quand même les meilleures sur les unes, born out, c'est quand même réciproque.
00:49:46 On vous a trouvé un son, le premier but de Franck Beckenbauer en Coupe du Monde,
00:49:54 en version originale, à la Coupe du Monde 66 contre l'URSS.
00:49:58 "Allez, Franck Beckenbauer !"
00:50:01 En Allemagne, c'était le premier but de Franck Beckenbauer à la Coupe du Monde 66, il avait 19 ans.
00:50:12 Merci Philippe pour ce joli, bel hommage, en tout cas, dans un instant,
00:50:16 le tour de table de l'actu de nos vrais voix avec vous, Philippe Bilger, en parle de quoi ?
00:50:19 Le gouvernement ne surprendra pas.
00:50:21 Ah d'accord, Françoise de Gouin ?
00:50:22 Louise Michel, morte le 9 janvier 1905, l'occasion de remettre un peu de rouge dans ce bleu horizon français.
00:50:29 Jean Dorido.
00:50:30 La santé mentale des jeunes qui ne va pas bien du tout, notamment les jeunes issus du milieu précaire.
00:50:35 J'ai lu le B10, il avait 20 ans.
00:50:36 Et bien sûr, vous pouvez commenter 0826 300 300, on vous attend, c'est votre numéro de téléphone préféré.
00:50:42 Et merci de votre fidélité à la Maison Sud Radio, à tout de suite.
00:50:45 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:50:52 Et bienvenue sur Sud Radio, si vous nous demandez l'heure, il est 18h17.
00:50:56 Et si vous nous le demandez pas, on vous le donne quand même.
00:50:58 Parce que nous on donne des choses à Sud Radio.
00:51:00 C'est généreux.
00:51:01 Je vais vous donner, Philippe David.
00:51:02 Ah bah allez-y.
00:51:03 Je vais vous offrir.
00:51:04 Votre cause en chère.
00:51:05 Philippe David, 0826 300 300, on vous l'offre pendant une semaine.
00:51:09 Ça c'est un beau cas de la chance.
00:51:11 J'essaye de rintiller une sonnerie.
00:51:13 Non, il n'y a pas d'appel.
00:51:15 Comme elle est cruelle.
00:51:17 Ça va, en plaisant.
00:51:20 On peut le revendre après.
00:51:21 Oui, c'est le cas.
00:51:22 Plus cher.
00:51:23 Philippe, je vais vous mettre sur le bon coin.
00:51:25 Ah bah allez-y.
00:51:26 Et vous allez dire que ça va venir sur le mauvais coin.
00:51:29 Non mais ça peut être drôle.
00:51:31 On verra.
00:51:32 Ben vendez-moi et moi je vous vends.
00:51:33 On verra lequel est le plus intéressant.
00:51:35 Allez, 0826 300 300, on est ravis de vous accueillir.
00:51:38 Philippe Bilger est avec nous, Françoise Degoy et Jean Dorido.
00:51:41 Et tout de suite, le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:51:43 Mais allez-vous le tromper, on va bientôt se mettre à table.
00:51:46 Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
00:51:48 Je suis épuisé moi.
00:51:49 C'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:51:51 Le tour de table de l'actualité.
00:51:54 Philippe Bilger, pour vous, il risque d'y avoir peu de surprises dans la nomination du nouveau gouvernement.
00:52:00 Oui, mais à peine ai-je formulé ce point de vue que je réfléchis.
00:52:05 C'est votre avis, mais vous ne le partagez pas.
00:52:09 Il y aura une structure qui se modifiera peu.
00:52:12 J'imagine mal les poids lourds changer véritablement de registre.
00:52:17 Gérald Darmanin a déjà dit qu'il se voyait très bien à l'intérieur, y rester.
00:52:22 Bruno Le Maire, je ne l'imagine pas ailleurs.
00:52:26 Peut-être même avec un ministère de l'économie et des finances élargi.
00:52:31 Je me pose des questions uniquement pour ceux qui ont un petit peu mené une fronde récemment contre la loi immigration.
00:52:41 Est-ce qu'il ira au bout le président de la volonté d'exfiltrer la ministre catastrophique de la culture ?
00:52:51 Ou est-ce qu'il fera pareil avec Clément Beaune, au sujet duquel on a été trop méchant ?
00:52:58 Moi, je l'ai trouvé assez courageux, d'une certaine manière, moins qu'Aurélien Rousseau, bien sûr.
00:53:05 Donc, qu'est-ce qu'ils feront ? Mais je crois que la structure gouvernementale changera peu.
00:53:10 - Françoise de Gouin. - Je suis assez d'accord avec ce que dit Philippe,
00:53:12 puisque de toute façon, la nouveauté, c'est Gabriel Attah.
00:53:15 À partir du moment où vous mettez à Matignon la nouveauté, à l'atteste, c'est très compliqué de changer.
00:53:20 Et puis, je veux bien qu'on puisse faire ce qu'on veut quand on était Emmanuel Macron.
00:53:24 Il y a des bobos à réparer. Il n'est pas possible de continuer avec un attelage.
00:53:29 Si même il veut que son Premier ministre ait la moindre autorité,
00:53:32 Darmanin, c'est une blessure terrible pour lui, ce qui est en train de se passer.
00:53:37 Bruno Le Maire également. Donc, je peux imaginer qu'il y aura des compensations à cela.
00:53:42 Pourquoi Bruno Le Maire pourrait peut-être prendre le quai d'Orsay ?
00:53:45 Pourquoi ne prendrait-il pas le quai d'Orsay ? Ou un ministère élargi ?
00:53:48 Je pense que, quand même, on ne peut pas faire n'importe quoi.
00:53:51 La pâte humaine, c'est la pâte humaine. Quand vous créez des haines pareilles,
00:53:54 quand vous nommez certains ministres à l'appel "le blanc bec",
00:53:58 alors qu'eux, attendent la place... Non, mais c'est des agréables.
00:54:01 En tout cas, c'est la vie politique qui est comme ça. Vous ne pouvez pas...
00:54:03 À un moment donné, il doit aussi, Macron, acheter la paix sociale dans son gouvernement.
00:54:09 Déjà que c'est le souk général à l'Assemblée nationale.
00:54:12 Donc, je pense que la structure, je suis assez d'accord.
00:54:15 Moi, j'ai un grand doute sur Dupont-Moretti.
00:54:17 Est-ce que Dupont-Moretti sera sauvé encore une dernière fois ?
00:54:20 Moi, je suis sûr qu'il y aura...
00:54:22 Qu'il va remplacer Gabriel Attal à l'éducation nationale.
00:54:24 Et quant à Clément Bonne, je partage.
00:54:26 Il m'arrive rarement de dire du bien des membres du gouvernement.
00:54:28 Mais moi, je trouve que Clément Bonne est un bon...
00:54:30 Il a peut-être gardé son ministère, Gabriel Attal.
00:54:32 C'est un bon ministre, Clément Bonne.
00:54:34 Jean de Rudeau.
00:54:35 Alors, pour Françoise de Gois, il y a des bobos à réparer.
00:54:39 Si je faisais du mauvais esprit, je dirais qu'il y avait des bobos à l'Elysée.
00:54:42 Il y a maintenant des bobos à Matignon.
00:54:44 Et c'est un fait que le gouvernement peut avoir tendance, avec cette nomination de Gabriel Attal...
00:54:51 Expliquez-nous, pour ceux qui nous écoutent, ce que vous entendez par "bobos".
00:54:53 Parce que ça, ça veut rien dire.
00:54:54 C'est "bourgeois bohème".
00:54:55 Mais on est tous des bohèmes.
00:54:56 On est tous des bobos.
00:54:57 "Bourgeois bohème", donc ça veut dire "bourgeois".
00:54:59 C'est-à-dire des personnes qui maintiennent, si vous voulez, l'ordre établi.
00:55:03 Et "bohème", ça veut dire qu'ils se drapent, si vous voulez, d'atours plus progressistes, on va dire.
00:55:14 Non, mais je peux tout à fait assumer.
00:55:16 Moi, vous noterez que je ne suis ni à l'Elysée, ni à Matignon.
00:55:18 C'est quand même un point important.
00:55:20 Et donc, si je peux peut-être dérouler une pensée dans ce studio...
00:55:26 Il y a quand même une question...
00:55:30 Parce qu'on parle beaucoup de mixité, de parité en politique depuis longtemps.
00:55:33 Maintenant, on oublie de parler de mixité sociale.
00:55:36 Il y a quand même une reproduction sociale assez effrayante dans nos classes dirigeantes.
00:55:41 Et c'est un fait, il y a quand même dans ce gouvernement, notamment,
00:55:44 deux ministres qui viennent, quand ils étaient enfants, du milieu très modeste.
00:55:49 Dupond-Moretti à la justice, Darmanin à l'intérieur.
00:55:53 Et donc, j'espère, parce que c'est une paire de lunettes qui m'est importante,
00:55:58 la mixité sociale, j'espère sur ce point, que au moins ces deux ministres resteront.
00:56:03 Et que peut-être du 109 en termes d'origine sociale,
00:56:08 viendra étayer ce gouvernement qui est quand même très marqué dans l'upper classe.
00:56:18 Oui, mais comme tous les gouvernements en fait.
00:56:20 - Et donc, ce n'est pas le talent, c'est la mixité sociale. - Non, mais la gauche n'a jamais réussi.
00:56:23 Mais ça n'empêche pas le talent. Si vous voulez, toute chose égale par ailleurs,
00:56:26 c'est beaucoup plus difficile d'accéder à des fonctions de direction dans la fonction publique,
00:56:34 quand vous êtes issu de milieu populaire que quand vous êtes issu, Bruno Le Maire,
00:56:38 je veux dire, voilà, il était à Notre-Dame de je ne sais pas quoi, nuit, quand il était petit.
00:56:42 Oui, mais que Attal a les collègues d'études.
00:56:45 Attal a les collègues d'études, d'accord.
00:56:46 Si vous voulez, ça fait du bien de temps en temps, on a quand même des gens plein de talents dans ce pays,
00:56:50 issus de milieux populaires modestes, on en a peu en politique,
00:56:54 il y a Rachida Dati, il y a Darmanin, il y a Moretti, et ça fait du bien, voilà, je le souligne.
00:57:01 Je voulais juste dire que là, on n'a pas le temps.
00:57:04 On parlait des femmes et quelqu'un a évoqué l'idée que pour réparer certains propos,
00:57:09 le président aurait intérêt à nommer une quantité appréciable de femmes comme ministre.
00:57:15 Bien sûr, ce qui est d'ailleurs très intéressant, c'est de voir que nous sommes en train, comment dirais-je,
00:57:24 de valider la prophétie de Jean-Luc Mélenchon.
00:57:26 Nous ne parlons absolument pas de Gabriel Attal qui va nommer son gouvernement.
00:57:30 Nous ne disons que Emmanuel Macron va nommer, voilà, donc, c'est QFD, voilà.
00:57:36 Or, bondit sur vous Jean Dorido avec la santé mentale des jeunes qui dépendent de leurs origines sociales.
00:57:43 - Non mais c'est dans la continuité de ce que vous dites.
00:57:45 - Oui, oui, c'est un fait, d'ailleurs, merci pour cette transition très habile,
00:57:49 parce que c'est un fait, c'est une enquête de Santé publique France et de l'assurance maladie
00:57:54 qui observe que la santé mentale des jeunes ne va pas bien, ça on le savait,
00:57:59 et c'est encore pire dans les milieux modestes.
00:58:02 Il y a 2 à 3 millions d'enfants dans ce pays, la France, en 2024,
00:58:07 qui vit en dessous du seuil de pauvreté, et bien ces personnes, ces enfants,
00:58:12 et bien sont 3 fois plus hospitalisés en psychiatrie que les autres,
00:58:18 avec des problèmes de troubles cognitifs et même des problèmes de retard de développement mental.
00:58:23 Et c'est tragique, et ça rappelle à quel point la prise en charge des soins en santé mentale
00:58:30 est encore à inventer dans ce pays, je le rappelle,
00:58:34 que les psychologues dans ce pays ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie,
00:58:40 c'est la seule profession de santé à ne pas être prise en charge par l'assurance maladie,
00:58:45 et ça on le paye cash, et c'est terrible parce que la maladie c'est grave,
00:58:49 et la maladie mentale, si vous voulez, comme toutes les maladies du reste,
00:58:53 il faut la prendre dès le début, quand vous prenez les problèmes tôt,
00:58:57 et bien ça s'arrange, et la personne après ça n'est pas chronique, elle peut guérir,
00:59:01 et là on a des personnes en train de sacrifier une génération d'enfants
00:59:05 parce qu'on n'en prend pas soin correctement.
00:59:07 - Moi je suis absolument d'accord avec Jean,
00:59:10 je pense que le parent pauvre, psychiatrie, psychologie, c'est pas possible,
00:59:14 on est en plus dans un moment convulsionnel,
00:59:17 on est dans un moment où évidemment c'est déjà difficile pour les gens qui sont plutôt installés,
00:59:22 parce que tout est anxiogène, et je pense que Jean,
00:59:26 si on veut aller dans l'horreur, moi j'ai découvert des psychologues sur Twitter
00:59:31 qui racontent, qui s'étaient en furie contre la tribune de soutien à Gérard Depardieu,
00:59:36 parce qu'ils disaient "voilà ce que cette tribune provoque",
00:59:39 et ils racontaient sa vie, sa journée de psychologue et de psychiatre,
00:59:44 avec les enfants atteints de violences sexuelles, dans les milieux défavorisés,
00:59:49 la petite fille qui se fait sodomiser tous les jours par son grand-père, etc.
00:59:53 C'était, je vous jure, c'était intenable à lire, c'était insoutenable,
00:59:58 mais ça c'est la vie aussi de centaines de milliers d'enfants,
01:00:01 donc je souscris à ce que dit Jean.
01:00:03 Si Gabriel Attal est le merveilleux Premier ministre annoncé par notre ami Philippe Bilger,
01:00:08 Gabriel Attal, si vous nous entendez, faites quelque chose pour la psychologie.
01:00:12 - Allez, vous restez avec nous... - Et le fond ?
01:00:14 - Mais c'est Dieu ! C'est rien à l'oubli !
01:00:17 - C'est Tonton Bilger qui parle.
01:00:19 - Tonton Bilger !
01:00:21 - Vous restez avec nous, dans un instant, la suite du tour de table de l'actu,
01:00:24 on reviendra sur Louise Michel, enfin avec en tout cas Françoise de Goyes,
01:00:29 dont on fête, enfin je sais pas si on peut fêter en tout cas,
01:00:33 - Commémore l'anniversaire de la mort.
01:00:35 - On en parle dans un instant, tout de suite.
01:00:37 - Vraie Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:42 - Si vous avez raté le début des Vrais Voix, on vous invite à regarder,
01:00:47 parce que grâce à Aurore, tout est dispatché sur les réseaux sociaux,
01:00:51 un petit peu partout, notre chaîne Youtube...
01:00:53 - Quand on voit le comportement de certains pendant le "Qui c'est qui ?" qu'il a dit,
01:00:56 on peut parler de santé mentale avec Jean Dorido.
01:00:58 - Oui, ben lui le premier, le pire premier !
01:01:00 - Mais quel rapport avec ce que je viens de dire ?
01:01:02 - Ben si, c'est que la Michaud est filmée !
01:01:04 - Ah d'accord, d'accord, vous ne voyez pas le lien, mais c'est pas grave.
01:01:08 J'en parlerai à mon chef, il a l'oreille dans le plat.
01:01:10 - C'est pas grave.
01:01:11 - Les amis, avec Philippe Bilger aujourd'hui, Françoise de Goyes,
01:01:15 et notre ami Jean Dorido, Françoise de Goyes,
01:01:17 on en était au tour de table de l'actu de nos Vrais Voix,
01:01:20 avec cette date anniversaire le 9 janvier 1905.
01:01:23 - Oui, parce que c'est la mort de Louise Michel,
01:01:26 ça me donnait l'occasion de parler d'une grande figure de la gauche,
01:01:29 vous savez, moi je pense que les idéaux ne sont pas morts,
01:01:31 je pense qu'il y a des grandes figures comme ça,
01:01:34 de combattants, de guerriers, il y a des grandes figures,
01:01:37 il y a Olympe de Gouge bien sûr, pour le droit des femmes,
01:01:40 mais Louise Michel c'est une personnalité qu'on a peut-être un peu tendance à oublier,
01:01:44 elle incarne absolument ce qui a été l'une des plus grandes révolutions françaises,
01:01:49 c'est-à-dire la Commune.
01:01:50 Ça a duré 79 jours, la Commune s'est réprimée dans le sang,
01:01:54 vous savez bien les Français qui se révoltent,
01:01:56 qui ne veulent pas qu'on rende les armes devant les Allemands,
01:01:59 et avec les Versaillais qui tirent dans la semaine de mai je crois.
01:02:03 - Oui, absolument.
01:02:04 - C'est Mac Mahon d'ailleurs qui est à la tête de la garde,
01:02:09 et qui massacre ces communards parisiens,
01:02:12 mais j'aime l'idée de la Commune parce que je trouve que c'est l'esprit français,
01:02:16 c'est l'esprit de résistance,
01:02:18 j'aime Louise Michel parce que je pense que c'est une femme très intelligente,
01:02:22 extrêmement courageuse, qui sera déportée en Nouvelle-Calédonie,
01:02:25 qui mourra à Marseille, qui a toujours vécu avec ses convictions,
01:02:29 je crois qu'on soit de droite ou de gauche d'ailleurs,
01:02:32 parce que des gens de droite ont aussi des convictions,
01:02:34 moi je ne fais pas partie de cette gauche sectaire
01:02:37 qui considère que seules mes convictions importent.
01:02:40 - Cela vous honore, François de Gaulle.
01:02:41 - Non, non, mais c'est la réalité,
01:02:42 je pense qu'une grande démocratie vit aussi dans la capacité,
01:02:45 si vous voulez, à exprimer ses convictions,
01:02:49 et pourquoi je parle de Louis-Gybsiel ?
01:02:51 Parce que je suis désolée de l'état dans lequel nous nous trouvons,
01:02:54 parce que nous vivons un moment de cette République française,
01:02:58 un moment morose, un moment totalement dégradé,
01:03:01 un moment, ce en même temps, qui nous a tués,
01:03:04 parce qu'il nous a fait croire que ce clivage gauche-droite n'existait plus,
01:03:07 alors qu'il existe profondément,
01:03:09 et on l'a vu à quel point il s'est réveillé sur la loi immigration,
01:03:12 vous avez en gros la gauche contre les 50 nuances d'extrême droite en face,
01:03:15 et je voulais dire...
01:03:17 - François, je ne parlais pas de la nuance.
01:03:19 - Je pense vraiment profondément à ça,
01:03:21 donc je le dis,
01:03:22 et je pense vraiment que dans ce moment un peu gris,
01:03:25 terne, ce en même temps-tisme qui nous a tués,
01:03:29 cette espèce de dîme à la communication dont Gabrielle a atteint les deux derniers avatars,
01:03:34 je pense qu'il était bon de saluer le vrai combat public, politique, d'une femme comme Louise Michel.
01:03:40 - Philippe Billiger.
01:03:41 - C'est dommage que votre esprit partisan, François,
01:03:44 aie gâché un peu le début remarquable sur Louise Michel.
01:03:47 Parce que là où je vous rejoins,
01:03:50 je suis moins enthousiaste sur la Commune que vous.
01:03:53 Mais j'aime énormément ces intelligences engagées,
01:03:58 il y a elles, il y en a d'autres,
01:04:00 qui sont au début de mouvement,
01:04:02 alors qu'aujourd'hui on a l'impression de redites,
01:04:05 de surabondance, de pléonasme,
01:04:07 ces femmes ont été extraordinaires de la même manière
01:04:10 qu'au 19e siècle, on avait des hommes
01:04:13 qui ont, dans une sorte d'utopie, inventé des systèmes
01:04:17 qui n'étaient pas si ridicules que cela.
01:04:19 - Jean Dorido qui va nous donner un avis de tiers.
01:04:21 - Ecoutez, oh joli !
01:04:23 - Pas mal !
01:04:24 - Mais Mac Mahon a succédé à tiers !
01:04:26 - Absolument !
01:04:27 - Après avoir massacré tous les communards !
01:04:29 - Absolument !
01:04:30 - Adolphe Thiers d'ailleurs.
01:04:31 - Adolphe Thiers, absolument !
01:04:32 - Allez on y va !
01:04:33 - Ça s'invente pas !
01:04:34 - Et Patrice de Mac Mahon.
01:04:35 - Et merci beaucoup François de Gaulle,
01:04:36 parce que c'est vrai, pour le coup,
01:04:37 j'ai toujours eu beaucoup de tendresse pour Louise Michel.
01:04:39 Et on parle de droite, de gauche,
01:04:41 c'est un fait, quand vous regardez la France du 19e siècle,
01:04:45 c'est quand même difficile pour le coup
01:04:47 de ne pas être de gauche à ce moment-là,
01:04:49 parce qu'il y avait quand même une exploitation,
01:04:51 le travail des enfants, je suis lyonnais,
01:04:52 Philippe David en rappelle souvent,
01:04:53 - Les canuts !
01:04:54 - Les canuts !
01:04:55 Les gamins de 6 ans, n'importe qui qui a un fils,
01:04:58 un petit-fils, une petite-fille de 6 ans,
01:05:00 on se dit, mais on imagine, c'est pas si vieux que ça !
01:05:02 - Les gamins qui allaient à l'usine !
01:05:03 - Ouais, qui allaient à l'usine !
01:05:04 - 6 jours par semaine !
01:05:05 - Les gamins qui travaillaient dans les métiers attissés,
01:05:07 ils allaient, ils étaient pauvres comme Job,
01:05:09 et ils allaient réparer les métiers à 6 ans !
01:05:12 Ils pouvaient pas aller à l'école, c'était effrayant !
01:05:14 Et vraiment merci pour cet hommage à Louise Michel,
01:05:16 et doublement merci, parce que j'ai un ami,
01:05:19 j'en ai pas beaucoup, j'ai un ami, figurez-vous,
01:05:21 qui a toujours pensé que Louise Michel
01:05:23 était l'épouse d'Henri Michel, l'entraîneur de football !
01:05:25 - Vous avez le nom qu'on le félicite ?
01:05:27 - Je préfère faire le nom !
01:05:29 - Alors, les égouttières, le prénom c'est P,
01:05:32 et le nom c'est D !
01:05:34 Mais sérieusement, quand vous lancez vos sujets,
01:05:38 et que vous avez ce genre de remarques dédiles,
01:05:42 vous vous dites que c'est affreux, que vous avez un karma !
01:05:44 - Ah mais moi je suis prête à lui monter une statue,
01:05:47 ça, c'est à te plaindre !
01:05:49 - Merci !
01:05:50 - Non mais voilà, c'était...
01:05:52 - Merci, merci !
01:05:53 - Merci en tout cas pour ce bel hommage !
01:05:56 Allez, vous restez avec nous,
01:05:58 puisqu'on va revenir sur, forcément,
01:06:00 Gabriel Attal, à la tête du gouvernement,
01:06:02 Emmanuel...
01:06:03 - Emmanuel Attal, bien sûr !
01:06:04 - ... a choisi le ministre le plus populaire de son quinquennat,
01:06:08 avec cette question, Gabriel Attal,
01:06:10 à Matignon, est-ce que c'est un tremplin pour l'Elysée ?
01:06:12 C'est la fin des ambitions, en tout cas présidentielles,
01:06:15 que pourrait avoir Gabriel Attal.
01:06:17 On va en parler dans quelques instants avec notre invité,
01:06:21 mais juste avant, Philippe, cette question, effectivement.
01:06:25 - Et oui, cette question, est-ce que pour vous,
01:06:28 c'est le Matignon, c'est le...
01:06:31 on va dire, on ne retrouve pas la question,
01:06:33 c'est bon, il est arrivé !
01:06:35 - Il met son concept en terme !
01:06:36 - Gabriel Attal à Matignon, c'est un tremplin pour l'Elysée,
01:06:39 ou la fin de ses ambitions ?
01:06:41 Eh bien vous dites que c'est la fin de ses ambitions à 70% !
01:06:44 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:06:45 Appelez-nous au 0826 300 300.
01:06:47 - Et on va en parler avec Nicolas Corato, qui était avec nous,
01:06:49 président fondateur du Syntank Place de la République.
01:06:51 Bonsoir Nicolas Corato, merci d'être avec nous.
01:06:53 - Bonsoir.
01:06:54 - Petite question avant cette petite pause,
01:06:56 est-ce que la popularité, finalement, de Gabriel Attal
01:06:58 a joué un rôle dans cette nomination ?
01:07:00 - Mais voyons, Cécile, bien sûr que non.
01:07:02 C'est son expérience, son bilan,
01:07:04 et la passion avec laquelle il a mené sa carrière politique,
01:07:07 qui l'a menée jusqu'à Matignon.
01:07:09 - Il est excellent !
01:07:10 - La méchanceté !
01:07:11 - Comme disait Charles Dénard dans "L'Aventure, c'est l'aventure",
01:07:14 c'est la politique, c'est du show business.
01:07:16 - C'était Nicolas Degoy.
01:07:18 - Bravo Nicolas !
01:07:20 - On en parle dans un instant, vous voulez bien sûr réagir.
01:07:23 Vous êtes les bienvenus, 0826 300 300.
01:07:25 On fait une petite pause, à tout de suite.
01:07:27 - Voici Sud Radio, 17h20,
01:07:29 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:07:31 - Bienvenue sur Sud Radio, merci de votre fidélité.
01:07:36 Aujourd'hui, nos vraies voix du jour,
01:07:38 Philippe Bilger, Françoise Degoy,
01:07:40 Jean Dorido, docteur en psychologie,
01:07:42 et vous, 0826 300 300.
01:07:44 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:46 - Les vraies voix Sud Radio,
01:07:48 le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:50 - Gabriel Attal est un jeune homme intéressant,
01:07:53 brillant, sur la communication.
01:07:55 Mais c'est un ministre sans bilan, nulle part.
01:07:57 - On reconnaît à Gabriel Attal le mérite d'avoir corrigé
01:08:00 les travers de son prédécesseur,
01:08:02 qui appartenait pourtant à la même majorité.
01:08:04 - Gabriel Attal a comme bilan celui du président de la République,
01:08:07 de la réforme des retraites,
01:08:09 en passant par la suppression de l'ISF,
01:08:11 jusqu'à la loi sur l'immigration.
01:08:13 - En réalité, quel est le bilan ?
01:08:15 Vous avez parlé de l'interdiction de la baille à,
01:08:17 pour le reste, Gabriel Attal n'a tout simplement pas eu le temps
01:08:19 de faire quoi que ce soit.
01:08:21 - Et donc on a parlé de l'enfer de Matignon,
01:08:23 le statut de Premier ministre,
01:08:25 traditionnellement considéré comme fusible du président.
01:08:27 On l'a vu avec différents ministres,
01:08:29 comme Premier ministre Edouard Balladur, Jacques Chirac,
01:08:31 Lionel Jospin ou Manuel Valls,
01:08:33 aux primaires par exemple en 2016,
01:08:35 les locataires sortant de Matignon
01:08:37 se sont souvent cassés les dents à la présidentielle, Philippe.
01:08:39 - Alors, parlons vrai,
01:08:41 est-ce que Gabriel Attal peut rester populaire dans les...
01:08:43 - Ah par contre, ça c'est François Zewa qui m'a comptabilisé.
01:08:45 - Non mais ça c'est...
01:08:47 - Peut rester populaire dans les Stonjages,
01:08:49 en ayant quitté la rue de Grenelle pour aller à Matignon.
01:08:51 Est-ce que c'est une stratégie d'Emmanuel Macron,
01:08:53 pour le propulser vers l'Elysée,
01:08:55 ou au contraire, pour handicaper sa candidature à l'Elysée ?
01:08:57 Est-ce que vous pensez que ce ne sera qu'un porte-parole,
01:08:59 comme dit Jean-Luc Mélenchon ?
01:09:01 Gabriel Attal à Matignon,
01:09:03 c'est un tremplin pour l'Elysée,
01:09:05 c'est ce que vous pensez à 30%,
01:09:07 la fin de ses ambitions, c'est ce que vous pensez à 70% ?
01:09:09 On attend vos appels au 0826 300 300.
01:09:13 - Et notre invité pour en parler, Nicolas Corrato,
01:09:15 est avec nous, président fondateur du Syntong Place de la République.
01:09:17 Bonsoir Nicolas, merci d'être avec nous.
01:09:19 - Bonsoir.
01:09:21 - Philippe Bilger, cette stratégie de l'avenir peut-être ?
01:09:23 - Les causes désespérées sont les bibliais.
01:09:27 Et je n'avais pas besoin d'entendre l'excellent Nicolas,
01:09:31 pour comprendre qu'il irait plutôt vers le front de mes contradicteurs.
01:09:35 Mais plus sérieusement,
01:09:37 je suis persuadé,
01:09:39 au risque encore d'être qualifié de naïf,
01:09:43 qu'Emmanuel Macron, en nommant Gabriel Attal,
01:09:47 nomme sa dernière chance de finir son quinquennat
01:09:51 dans des conditions qui ne seront pas trop insupportables.
01:09:55 Et d'une certaine manière,
01:09:57 je le crois animé,
01:09:59 à l'égard de Gabriel Attal,
01:10:01 par une bienveillance politique.
01:10:05 Il n'a aucun intérêt
01:10:07 à vouloir la perte de Gabriel Attal.
01:10:11 Ce que je crois, en revanche,
01:10:13 c'est qu'intrinsèquement,
01:10:15 Gabriel Attal, dans ce poste capital dans notre République,
01:10:19 va lui-même, évidemment,
01:10:21 affronter des défis sans communes mesures,
01:10:25 avec ceux qu'il a connus jusqu'à maintenant,
01:10:27 puisqu'il avait toujours eu la chance
01:10:29 de succéder à des ministres médiocres,
01:10:31 aussi bien comme porte-parole
01:10:33 que comme ministre de l'Éducation nationale.
01:10:37 Et là, je crains une forme d'usure,
01:10:39 je crains, évidemment,
01:10:43 une réduction de l'aura,
01:10:45 et probablement, peut-être,
01:10:47 à un moment donné,
01:10:49 ce qu'on pouvait espérer de lui
01:10:51 risquera de se dégrader,
01:10:53 peut-être en déception.
01:10:55 - De la part d'Emmanuel Macron,
01:10:57 je le vis plutôt comme une envie
01:10:59 de lui proposer un tremplin.
01:11:01 - Françoise de Bois.
01:11:03 - Non, bien sûr que non.
01:11:05 Je ne lui vis pas du tout comme une envie
01:11:07 de lui proposer un tremplin.
01:11:09 C'est extraordinaire de voir
01:11:11 la naïveté et l'intelligence de Philippe Bilger.
01:11:13 Comment peut-il imaginer une bienveillance,
01:11:15 pas simplement de la part de Macron,
01:11:17 dans ce monde politique ?
01:11:19 Vous, à un moment, pouvez-vous imaginer
01:11:21 qu'Emmanuel Macron, qui est narcissique
01:11:23 au dernier degré, c'est-à-dire comme
01:11:25 beaucoup de présidents, mais lui, il pose ça au paroxysme,
01:11:27 peut-il imaginer que
01:11:29 Gabriel Attal, plus jeune, lui succède ?
01:11:31 C'est impossible !
01:11:33 C'est juste impossible, psychologiquement.
01:11:35 Je sais bien quelle est la frayeur d'Emmanuel Macron.
01:11:37 C'est que ce soit
01:11:39 Marine Le Pen qui monte les marches
01:11:41 de l'Elysée. Je sais bien que
01:11:43 l'idée un peu débile qui consiste à penser
01:11:45 "Tiens, il y a un jeune qui s'appelle Bardella qui monte,
01:11:47 je vais mettre un jeune à Matignon", comme si
01:11:49 le jeunisme était la clé
01:11:51 de voûte, si vous voulez, et le va-démer
01:11:53 comme général pour régler tous les problèmes.
01:11:55 Ça, c'est de la politique de bas de plafond,
01:11:57 ça s'appelle de la communication, donc je pense
01:11:59 qu'il n'y a aucune gentillesse
01:12:01 de la part d'Emmanuel Macron. Il espère
01:12:03 très bien que Gabriel Attal
01:12:05 se plantera, ça, moi, j'en suis absolument
01:12:07 convaincu, parce qu'en plus de ça,
01:12:09 Emmanuel Macron n'est quand même pas si bête,
01:12:11 pour bien comprendre que cette nomination ne règle
01:12:13 pas son problème ! - Après, c'est son choix,
01:12:15 donc c'est lui qui... - Son problème
01:12:17 d'Emmanuel Macron, c'est qu'il n'a toujours
01:12:19 pas de majorité à l'Assemblée nationale,
01:12:21 et qu'à un moment donné, ça va
01:12:23 reconvulser dans ce pays, et vous verrez
01:12:25 qu'à Talloupa, tout sera
01:12:27 oublié, les portraits élogieux, tout ça sera
01:12:29 fini. - Le problème, c'est pas forcément
01:12:31 les livets, hein, pardon. - Ah bah ça peut être
01:12:33 quoi ? Non mais c'est l'association de
01:12:35 club de boules de Cagnes-sur-Mer ? - Non, non, non !
01:12:37 - Mais la vie continue
01:12:39 après 2000 ! - C'est pas idiot, François, allez, j'adore
01:12:41 l'idiot ! - Je salue d'abord l'amicale du
01:12:43 club de boules de Cagnes-sur-Mer. - Moi aussi,
01:12:45 je les embrasse. - Oui, d'abord parce que c'est un grand sport.
01:12:47 - Invité de boules. - C'est important de jouer aux boules.
01:12:49 Et après,
01:12:51 voilà, peut-être plus sérieux,
01:12:53 il fallait jouer avec les boules,
01:12:55 c'est le but du jeu. J'ai déjà dit "jouer aux boules".
01:12:57 - C'est le signe de mes débuts. - Non mais pardon, je vois votre
01:12:59 réalité, je vois votre
01:13:01 charme, et donc
01:13:03 plus, non, plus sérieusement.
01:13:05 - Quel débat de ouf ! - Plus sérieusement,
01:13:07 c'est-à-dire que
01:13:09 lié à cette bande dessinée, vous savez, que vous connaissez
01:13:11 peut-être, "Is no good", personne
01:13:13 peut être calife à la place du calife,
01:13:15 il y a, semble-t-il, quelque chose
01:13:17 de mécanique dans
01:13:19 ce poste de Premier ministre
01:13:21 qui crée en réalité le désaccord.
01:13:23 Il n'est pas nécessaire d'être ceinture noire
01:13:25 de science politique pour voir
01:13:27 à quel point toute la cinquième
01:13:29 est jalonnée de
01:13:31 conflits, de rivalités
01:13:33 très mortifères, en fait, entre le président
01:13:35 et son ou sa
01:13:37 Premier ministre, et donc ça, ça irait
01:13:39 dans le sens de, finalement,
01:13:41 d'une peau de banane, je dirais,
01:13:43 sur le chemin de Gabriel Attal que l'inverse.
01:13:45 Maintenant, je m'adresse à tous les
01:13:47 experts que j'ai pour le coup autour de moi, parce que là,
01:13:49 j'ai sincèrement besoin d'aide, j'ai du mal, si vous voulez,
01:13:51 on a connu deux septennats de
01:13:53 suite avec François Mitterrand. Bon, il est terminé
01:13:55 très âgé, malade, ok. Après, depuis
01:13:57 le quinquennat, ça n'est jamais
01:13:59 encore arrivé dans la Ve République
01:14:01 qu'un président soit à la fois suffisamment
01:14:03 jeune, et arrive au terme
01:14:05 de deux quinquennats pour se poser
01:14:07 la question de son avenir en politique.
01:14:09 Je me demande bien, quel est
01:14:11 le dessin d'Emmanuel Macron à titre
01:14:13 personnel ? - Il a eu un problème que j'ai
01:14:15 un instant. - Il a terminé
01:14:17 à l'âge où les autres commencent.
01:14:19 - Vous êtes deux jaloux,
01:14:21 Nicolas Coratow. - Qu'est-ce qu'on sent ?
01:14:23 - Nicolas Coratow.
01:14:25 - Si je réponds à la dernière question,
01:14:27 vous pouvez répondre à tout le monde.
01:14:29 - Non, mais la dernière question
01:14:31 est peut-être la plus intéressante, pardonnez-moi
01:14:33 Philippe et Françoise, mais... - Mais nous, on n'a
01:14:35 pas posé de question, on a que des certitudes.
01:14:37 - J'ai surtout des doutes ce soir.
01:14:39 J'ai surtout des doutes ce soir,
01:14:41 mais je crois que la dernière question
01:14:43 est peut-être celle qui peut
01:14:45 nous emmener le plus loin, parce que
01:14:47 effectivement, le ressort
01:14:49 que tout le monde ignore, c'est
01:14:51 ce que veut faire Emmanuel Macron
01:14:53 de son bilan, de ses deux
01:14:55 quinquennats, et de son avenir
01:14:57 en politique ou ailleurs.
01:14:59 Et ça peut permettre d'ailleurs de
01:15:01 reconstituer le puzzle qui l'amène
01:15:03 à nommer Gabriel Attal. Finalement,
01:15:05 quel est le ressort
01:15:07 d'Emmanuel Macron aujourd'hui ? Est-ce que c'est
01:15:09 laisser une place dans l'histoire de France ?
01:15:11 Autrement que celle de celui
01:15:13 du président qui aura permis
01:15:15 l'accession au pouvoir
01:15:17 par la voie démocratique de l'extrême droite ?
01:15:19 - Hum hum. - Ça, c'est un vrai sujet.
01:15:21 - Et son obsession, je sais. Son obsession.
01:15:23 - Est-ce que c'est de se
01:15:25 positionner ou de se projeter sur l'avenir
01:15:27 du continent européen ?
01:15:29 On sait qu'il a très très envie
01:15:31 d'imprimer sa marque, mais effectivement,
01:15:33 ça nous permettrait de savoir
01:15:35 ce qui s'est passé dans la tête du président
01:15:37 Macron pour nommer son mini-moi
01:15:39 à Matignon aujourd'hui, puisque
01:15:41 on a quand même
01:15:43 l'illustration des poupées gigognes,
01:15:45 Françoise De Gaulle en parlait très bien,
01:15:47 d'une sorte de poupée gigogne en termes de
01:15:49 "en même temps", d'une poupée gigogne en termes de
01:15:51 de profit, d'une poupée gigogne
01:15:53 en termes d'ambition, et
01:15:55 on ne voit pas très bien en quoi ça va régler
01:15:57 ni les problèmes du président de la République, ni les problèmes
01:15:59 du pays. C'est-à-dire que ça ne règle rien
01:16:01 à la crise institutionnelle,
01:16:03 ça ne règle rien à la capacité d'Emmanuel Macron
01:16:05 de remettre en route son quinquennat
01:16:07 qui s'est embourbé dès le second tour
01:16:09 des élections législatives, et ça ne règle rien
01:16:11 à la guerre de succession
01:16:13 qui va enflammer la Macronie,
01:16:15 et je vais dire,
01:16:17 voire même ça avance la date
01:16:19 de la guerre de succession. Moi j'ai l'impression
01:16:21 qu'elle vient de commencer avec cette...
01:16:23 Mais Nicolas Coratau, il n'y aura pas de changement
01:16:25 de politique à venir ?
01:16:27 Il va faire la même politique qu'Elisabeth Borne ?
01:16:29 Mais c'est ça qui est très intéressant,
01:16:31 c'est là où Emmanuel Macron est très fort, c'est qu'il prend
01:16:33 toujours tout le monde à rebours. On a annoncé
01:16:35 un virage sur l'aile droite, alors moi ça me fait
01:16:37 doucement rire, je pense que le virage sur l'aile droite,
01:16:39 il date de 2017, mais bon, bref,
01:16:41 chacun met la droite là où il
01:16:43 l'entend. Mais on
01:16:45 annonçait un virage quasi-réactionnaire
01:16:47 du président de la République, il nomme à
01:16:49 Matignon un ancien conseiller
01:16:51 ministériel d'une ministre de gauche,
01:16:53 de la Santé de gauche.
01:16:55 Mais on sait très bien
01:16:57 que la ligne politique
01:16:59 elle est fixée, la ligne politique, elle est fixée
01:17:01 aujourd'hui par le groupe LR à l'Assemblée nationale.
01:17:03 Et c'est là-dessus que
01:17:05 Emmanuel Macron veut se projeter.
01:17:07 Mais il nomme un ministre qui,
01:17:09 à part la baïa, n'a donné aucun signal
01:17:11 fort d'adhésion à une
01:17:13 autre idéologie de droite.
01:17:15 Vous allez vous opposer, Philippe Bilger.
01:17:17 Moi j'aime beaucoup que la droite adore
01:17:19 Gabriel Attal, je pense que vous allez être
01:17:21 gravement déçus dans les mots
01:17:23 d'ennuis.
01:17:25 - Nicolas, je suis
01:17:27 d'abord
01:17:29 Gabriel Attal en 5 mois
01:17:31 a fait bien plus que parler de la
01:17:33 baïa. Mais ça je ne vais pas recommencer.
01:17:35 C'est désespéré de ma
01:17:37 part.
01:17:39 Mais là où je trouve que...
01:17:41 - Non mais la baïa c'était facile, Philippe.
01:17:43 Réussir la rentrée scolaire c'était notre verre de ventre.
01:17:45 - Oui mais il a
01:17:47 fait un certain nombre de choses en 5 mois.
01:17:49 Vous pouvez
01:17:51 les considérer comme dérisoires
01:17:53 mais elles montrent que ça n'est pas
01:17:55 une personnalité ministérielle
01:17:57 sans talent et sans capacité
01:17:59 d'action. Mais ce qui me frappe
01:18:01 dans votre intervention, Nicolas,
01:18:03 la même d'ailleurs que
01:18:05 celle de Françoise ou de Jean...
01:18:07 - Tous égauchistes !
01:18:09 - Non, pas du tout ! C'est qu'on a l'impression
01:18:11 - Une fois qu'il y a une cohérence à gauche...
01:18:13 - On a l'impression à vous entendre
01:18:15 que rien ne sert à
01:18:17 rien, qu'en réalité
01:18:19 la politique est une longue fatalité
01:18:21 - C'est pas vrai !
01:18:23 - Que les tempéraments n'existent pas
01:18:25 et que bien sûr le cynisme
01:18:27 est la base de toute activité
01:18:29 politique. Moi je crois
01:18:31 et je n'en
01:18:33 abuse pas en général dans mon
01:18:35 raisonnement, qu'il y a là
01:18:37 une possibilité d'espoir
01:18:39 pour la France, pas pour
01:18:41 quelqu'un d'autre, pour la France !
01:18:43 Et vous verrez, ça n'est pas impossible !
01:18:45 La dérision, comme
01:18:47 disait Jean Genet,
01:18:49 je m'emmoche !
01:18:51 Je préfère aimer ou haïr !
01:18:53 Et là je pense que vous,
01:18:55 vous êtes dans un système où
01:18:57 le pessimisme devient un peu
01:18:59 une industrie !
01:19:01 - Mais c'est vous qui passez
01:19:03 votre temps à dire que c'était mieux avant,
01:19:05 le déclin de la France va être gonflé !
01:19:07 - Pas du tout !
01:19:09 - Est-ce qu'on a le droit d'expliquer que c'est la flûte du vent
01:19:11 et que le problème institutionnel n'est pas réglé ?
01:19:13 - Mais vous dites toujours la même chose !
01:19:15 - Mais vous dites toujours la même chose !
01:19:17 - Vous m'avez entendu dire
01:19:19 d'autres ministres que je dis
01:19:21 de Gabriel Attal !
01:19:23 - Vous parlez comme ça d'Emmanuel Macron !
01:19:25 - Attendez, Jean Dorido !
01:19:27 - Mais c'est un Macron qui se refuse
01:19:29 d'accepter la profondeur
01:19:31 de son adhésion à la personne de Macron !
01:19:33 - Jean Dorido, Nicolas Corato !
01:19:35 - Pardon, je salue
01:19:37 la citation de Jean Genet par
01:19:39 Philippe Bilger, ça fait plaisir !
01:19:41 Et pardon de faire le psy, là, pour le coup !
01:19:43 - Pourquoi ?
01:19:45 - Oui, parce que je ne vais pas me refaire,
01:19:47 notre principal biais cognitif,
01:19:49 notre plus grande faiblesse sur Terre,
01:19:51 c'est, je crois, ce que je vois.
01:19:53 Et je note quand même que la question
01:19:55 du look, de l'apparence,
01:19:57 presque, je m'autorise, entre guillemets,
01:19:59 le délit de "bonne gueule" de Gabriel Attal
01:20:01 revient, c'est un fait que
01:20:03 il y a chez Gabriel Attal
01:20:05 quelque chose de l'ordre du genre idéal.
01:20:07 C'est vrai qu'il est
01:20:09 élégant, il parle bien,
01:20:11 il est bien habillé, pardon, c'est un fait que
01:20:13 Elisabeth Borne était très austère,
01:20:15 il faut reconnaître, elle avait beaucoup de qualité,
01:20:17 elle avait quand même quelque chose de très très raide
01:20:19 dans le rapport avec les uns et les autres
01:20:21 et peut-être qu'il ne faut pas
01:20:23 sous... parce que j'entends Nicolas Corato
01:20:25 expliquer que manifestement, la droite
01:20:27 aurait, ma foi, une espèce
01:20:29 de bon a priori
01:20:31 sur notre nouveau Premier ministre
01:20:33 et peut-être qu'il ne faut pas sous-estimer
01:20:35 cette puissance de l'image qui convoque
01:20:37 l'imaginaire, je pense que
01:20:39 les propos de Philippe Bilger
01:20:41 sont d'apprendre très au sérieux, c'est une expérience
01:20:43 Philippe Bilger manifestement, il a
01:20:45 le béguin pour Gabriel Attal
01:20:47 ça se respecte et on n'est pas
01:20:49 à l'abri qu'il se passe vraiment quelque chose
01:20:51 avec ça. Nicolas Corato,
01:20:53 qui n'a pas le béguin pour Gabriel Attal, manifestement.
01:20:55 Non, on s'en fout.
01:20:57 Je voudrais répondre à Philippe Bilger qu'il faut
01:20:59 qu'on réconforte ce soir.
01:21:01 [Rires]
01:21:03 Pour une fois que j'ai un peu d'espoir.
01:21:05 [Rires]
01:21:07 Pour être sérieux une minute, Philippe,
01:21:09 je pense que vous ne
01:21:11 vous ne... comment dire...
01:21:13 vous ne portez pas
01:21:15 vos réquisitions sur la bonne personne
01:21:17 concernant le nihilisme et la dérision.
01:21:19 Ce qui
01:21:21 ressort du nihilisme et la dérision
01:21:23 c'est cette nomination à Matignon
01:21:25 qui est une forme même de négation
01:21:27 de la chose politique et de la chose publique
01:21:29 parce que la question
01:21:31 qui est posée, qui se pose, c'est dans l'État
01:21:33 dans lequel est le pays, plutôt bon
01:21:35 plutôt mauvais selon les
01:21:37 visions mais qu'on peut s'accorder à dire
01:21:39 d'être divisé. Ce qu'on attendait
01:21:41 c'était une forme de clarification.
01:21:43 On n'aura jamais cette clarification
01:21:45 de la part du président de la République.
01:21:47 Ça va faire bientôt dix ans
01:21:49 qu'on attend qu'Emmanuel Macron nous dise quelle est la ligne
01:21:51 politique qu'il choisit pour le pays.
01:21:53 Et manifestement, une fois encore,
01:21:55 il a décidé de ne pas nous répondre.
01:21:57 Tout comme le fait de ne pas dissoudre,
01:21:59 tout comme le fait de continuer
01:22:01 malgré tout et contre envers tout
01:22:03 à poursuivre avec
01:22:05 sa majorité relative,
01:22:07 est une manière de ne pas répondre aux Français.
01:22:09 Donc effectivement, ce choix, il est nihiliste.
01:22:11 Il n'est nihiliste pas parce que
01:22:13 Gabriel Attal est un affreux démon
01:22:15 sorti de je ne sais où, je n'ai rien contre
01:22:17 Gabriel Attal et je lui accorde effectivement
01:22:19 l'intelligence et peut-être
01:22:21 aussi le sens de l'intérêt général qui peut
01:22:23 le caractériser. Ce n'est pas le sujet.
01:22:25 Le sujet c'est que cette nomination n'a
01:22:27 aucun sens à part celle de
01:22:29 la communication politique. Pourquoi
01:22:31 on va en finir avec Mme Borne ?
01:22:33 Pourquoi on va en finir avec Mme Borne ?
01:22:35 Elle a fait tout le boulot qu'il fallait
01:22:37 faire sur le peu de programme
01:22:39 du quinquennat qu'avait porté M. Macron.
01:22:41 Alors pourquoi changer de Premier ministre
01:22:43 aujourd'hui ? Parce que M. Darmanin s'est
01:22:45 planté à l'Assemblée nationale ?
01:22:47 Parce que M. Darmanin n'a pas été capable de
01:22:49 convaincre les anciens siens
01:22:51 et les nouveaux siens ? Et c'est Mme Borne
01:22:53 qui porte le chapeau et on l'a fait remplacer
01:22:55 par qui ? Par Gabriel Attal ?
01:22:57 Mais ça n'a aucun sens, ni pour les Français,
01:22:59 ni même, je vais vous dire ce soir,
01:23:01 ceux qui sont un peu dans l'expectative,
01:23:03 c'est les députés de la majorité relative.
01:23:05 Qui se demandent bien sur quels
01:23:07 pieds ils vont continuer à danser
01:23:09 pendant les mois qui vont
01:23:11 les rapprocher malheureusement
01:23:13 de cette guerre de succession qui s'annonce.
01:23:15 Un petit mot de la fin, Philippe, il n'y a jamais à presser.
01:23:17 La grande différence, Nicolas,
01:23:19 c'est que moi je vois,
01:23:21 dans la nomination Gabriel Attal,
01:23:23 la chance de faire une vraie politique
01:23:25 de droite. Et vous, vous êtes de gauche.
01:23:27 Non, non, moi je ne vois pas,
01:23:29 mais je pense que non, la dernière remarque de Nicolas
01:23:31 est très importante sur l'autorité sur le groupe.
01:23:33 Moi je pense que les ennuis
01:23:35 commencent, la guerre de succession commence
01:23:37 et je pense que ça va être sanglant.
01:23:39 Le groupe ne va pas
01:23:41 reconnaître d'autorité à Gabriel Attal,
01:23:43 ça va être très difficile pour lui, en plus
01:23:45 avec les poids lourds du gouvernement. Je pense que
01:23:47 c'est un désastre en fait, vous allez voir,
01:23:49 à terme, c'est un désastre.
01:23:51 De toute façon, ce statut, cette fonction,
01:23:53 il va prendre cher, forcément, donc ça va être compliqué.
01:23:55 Un sondage vient de tomber, 48%
01:23:57 des français disent avoir confiance en Gabriel Attal,
01:23:59 Premier ministre. C'est très peu, 48%
01:24:01 c'est peu. Merci beaucoup
01:24:03 Nicolas Coratou, merci beaucoup en tout cas
01:24:05 de votre expertise.

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