• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, ; Françoise Degois, Eric Revel, Thomas Ménagé et Gérald Kierzek,

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-23##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06C'est mercredi, ces jeunes m'abusent, ou alors on m'aurait menti.
00:00:10C'est bien mercredi.
00:00:12Là, bienvenue, jour des enfants.
00:00:14Voilà, jour des enfants, ça veut tout dire.
00:00:16De la gourmandise, pas de gâteau autour de la table, pas de bonbons, y'a un truc qui cloche.
00:00:21Mais y'a Philippe David, mon bonbon favori.
00:00:24Je sais pas quel type de bonbon je suis.
00:00:28Aujourd'hui, on est bluffé.
00:00:31Parce qu'il a une magnifique chemise discrète.
00:00:35Elle suffit la remontée de la môtre à la chemise.
00:00:40En plus, c'est un summum de bon goût, cette chemise.
00:00:44Et puis on voit qu'il a bossé, il ressemble de plus en plus à Charles Aznavour.
00:00:47J'adore Aznavour, alors là, pour moi, excusez-moi, mais c'est un bon compliment.
00:00:52Philippe, est-ce que vous avez vu ce qu'il y a marqué sur votre chemise ?
00:00:55Comme c'est derrière, j'ai pas vu.
00:00:57Il y a marqué narcotique.
00:00:59Oui, mais c'est pas du tout escobarien, ne vous inquiétez pas.
00:01:03La prochaine étape, c'est quoi ?
00:01:05C'est les pompes en croco ?
00:01:07Non, les pompes en croco, c'est pas mon truc.
00:01:10Le costard à rayures ?
00:01:12Dites-nous, préparez-nous, parce qu'il y a une forme de choc thermique qui s'empare de nous.
00:01:16Un choc psychologique.
00:01:18C'est impressionnant.
00:01:20On ne parle que de ça depuis un quart d'heure, la chemise offerte par Fofi.
00:01:23C'est bien, il y a des vrais sujets de débat aujourd'hui.
00:01:26C'est un débat, on va le régler vite fait.
00:01:29Regardez sur Youtube, donnez votre avis.
00:01:32Au 0826 14 000, donnez votre avis sur la chemise.
00:01:36Celui qui a le 0826 14 000, il va apprécier.
00:01:41Moi, j'aime beaucoup Sophie, parce qu'elle s'occupe bien de mon co-animateur.
00:01:44C'est tout ce que je veux dire.
00:01:46Je confirme.
00:01:47Eh, chers amis Hauts-de-Gare.
00:01:49Sophie !
00:01:51Ne vous inquiétez pas.
00:01:53Il vous expliquera.
00:01:57Non, parce que ma femme s'appelle Sophie.
00:02:00Pardon, je crois qu'on a fait une gaffe.
00:02:06Oups, la boulette.
00:02:07Bon, il ne fallait pas qu'il le sache, en tout cas pas en direct.
00:02:10J'attends de savoir qui est cette Sophie.
00:02:12C'est la personne qui partage ma vie, chers amis.
00:02:14Voilà pourquoi.
00:02:16Nous espérons que ce n'est pas la même.
00:02:20Non, parce que je connais Sophie.
00:02:21C'est lui que ce n'est pas la même.
00:02:22Allez, on y va ou on n'y va pas ?
00:02:23C'est parti.
00:02:24Allez, on y va.
00:02:25Les chers amis, en tout cas.
00:02:26Le sommaire de cette émission.
00:02:29Non, mais là, on ne peut pas.
00:02:31On ne peut pas.
00:02:32Prenez un peu de calme, s'il vous plaît.
00:02:35Allez, on y va.
00:02:36Le grand débat du jour à 17h30.
00:02:37Le piège du RN se referme sur la gauche.
00:02:39Titre Mediapart.
00:02:40Le groupe parlementaire de Marine Le Pen va donc proposer
00:02:43l'abrogation de la réforme des retraites lors de sa niche parlementaire.
00:02:47Les députés du nouveau Front populaire n'entendent pas la voter
00:02:51et des élus de gauche accusent le RN d'hypocrisie.
00:02:54Ceux-derniers ayant refusé de voter leur amendement
00:02:57sur le sujet en commission budgétaire.
00:02:59Et c'était lundi.
00:03:00Parlons vrai.
00:03:01Est-ce que cette proposition de loi du RN est un piège politique pour la gauche ?
00:03:04Est-ce que la situation pour la gauche n'est pas
00:03:06« je vote pour, tu gagnes, je vote contre, je perds » ?
00:03:09Et à cette question, la réforme des retraites va-t-elle diviser
00:03:12le nouveau Front populaire ?
00:03:13Vous dites oui à 72%.
00:03:15Vous les réagir au datant vos appels au 0826-300-300.
00:03:19Et Thomas Ménager sera avec nous, député RN du Loiret.
00:03:21Et puis le coup de projecteur des vrais voies sur les déserts médicaux.
00:03:24L'île de France peut retrouver les mêmes difficultés que la Creuse
00:03:27affirme un responsable de la CPAM.
00:03:29Dans les colonnes du Parisien, les Saônes, les Yvelines ou la Seine-et-Marne
00:03:32ont enregistré une baisse d'environ 10% du nombre de professionnels médicaux en 10 ans.
00:03:37Alors parlons vrai.
00:03:39Est-ce que la France est devenue un gigantesque désert médical de l'île de France à la Creuse ?
00:03:44Est-ce que la suppression du Numerus Clausus va finir par porter ses fruits ?
00:03:48Et à cette question « déserts médicaux, l'État doit-il reprendre la main ? »
00:03:52Vous dites oui à 84%.
00:03:54Vous les réagir au datant vos appels.
00:03:56Et ce n'est pas le désert, c'est le 0826-300-300.
00:03:59Et nous allons et nous accueillerons avec sa parole libre
00:04:02Gérald Kersiak, médecin urgentiste, directeur médical d'Octissimo,
00:04:07auteur de « Leçons d'anatomie » chez Albin Michel.
00:04:09On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:04:13On ne va pas en faire des caisses.
00:04:14Philippe Bilger est avec nous, François Sdebois, Eric Trevel.
00:04:17Bien entendu, vous les avez entendus.
00:04:19Et notre Jacques au 0826-300-300 qui nous appelle, et pas de réflexion, du Cap d'Agde.
00:04:25Bonsoir Jacques.
00:04:26Bonsoir Jacques.
00:04:28Bonsoir à tous et bravo aux cinq majeurs des Vraies Voix.
00:04:32Merci.
00:04:33Super, super.
00:04:34Vous avez vu la chemise ou pas ?
00:04:36Ça, on n'a pas le temps.
00:04:37Non, non, j'ai pas vu.
00:04:39Emmanuel Macron, la risée du monde entier, selon vous, c'est votre coup de gueule du jour.
00:04:44Ah oui.
00:04:45Après avoir écouté Frédéric Mathieu, qui est le député d'Ille-et-Vilaine,
00:04:49à la tribute de l'Assemblée nationale, je me suis dit, quand même,
00:04:52c'est vraiment, on est la risée du monde.
00:04:54Une dissolution ratée, mais entraînant une politique très spéciale,
00:05:02avec un premier ministre étrange.
00:05:05Une politique étrangère où, au bout d'une table, la plus longue possible,
00:05:11il voulait ruiner la Russie.
00:05:13Ensuite, il a pris un vent par Madame Belloni.
00:05:16Ensuite, il y a eu des petites phrases sur sa politique étrangère en Afrique.
00:05:23Les petites phrases sur Ariel Charon.
00:05:27Et pour couronner le tout, aujourd'hui, on a un ancien ministre de l'économie
00:05:39qui est réfugié en Suisse et qui nous racontait la vérité.
00:05:44Alors voilà pourquoi mon coup de gueule aujourd'hui, c'est qu'on est vraiment moqués
00:05:48dans le monde entier.
00:05:51C'est un coup de gueule.
00:05:53Je ne suis pas trop partisan du ton de la dérision comme ça,
00:05:57mais ce qu'il dit est exact.
00:05:59C'est vrai que c'était l'enfant chéri Emmanuel Macron.
00:06:01Je vous rappelle, il y a sept ans, quand il est élu,
00:06:03il fait la une du New York Times, du Time, de tous les jours européens
00:06:06en disant qu'il va changer l'Europe, voire il va changer le monde.
00:06:09Et c'est vrai que sept ans après, le bilan est calamite, vraiment.
00:06:12Éric Reuvel.
00:06:13Crise budgétaire, crise politique, crise sociétale, crise diplomatique.
00:06:19C'est le président des crises.
00:06:21Crise de foi, non.
00:06:24Et puis juste un mot sur Mélanie.
00:06:26Sur Mélanie, ce que dit Jacques est très juste.
00:06:31Je regardais ce papier dans Le Monde.
00:06:34J'avais fait cette analyse il n'y a pas trop longtemps.
00:06:37Le papier, c'est Mélanie, passée en deux ans des marges post-fascistes
00:06:41au centre du jeu politique européen.
00:06:43C'est Le Monde qui fait ce papier.
00:06:45Avec des sondages extraordinaires, en fait, à l'appelé en Italie.
00:06:48Allez, allez, les amis, on est très en retard dans un instant.
00:06:51Oui, c'est le procureur qui va pouvoir s'exprimer à la barre.
00:06:56Et que va-t-il dire ce procureur ?
00:06:58Eh bien, le procureur va parler d'Eddie Mitchell,
00:07:01qui lui-même a été interviewé sur France Inter.
00:07:04Et il a dit, je suis contre ces gens-là.
00:07:09Avant, je ne votais pas.
00:07:11Désormais, je vote contre eux.
00:07:13Il parlait, évidemment, du Rassemblement National.
00:07:16Ce qui m'a un peu étonné.
00:07:18Mais c'est un vrai, un vrai.
00:07:20Bon, je le dis.
00:07:22Et pendant que Jacques Rémy...
00:07:24Mais ça fait deux ans qu'on le disait.
00:07:26Allez, on y va, à tout de suite.
00:07:28Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:07:31Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:34Très entouré, mon Philippe David.
00:07:36Oui, très bien entouré, avec Philippe Bilger, Françoise Degoy et Eric Revelle.
00:07:41Vous, bien évidemment.
00:07:43Vous pouvez me mettre de côté.
00:07:45Excusez-moi, j'ai une question à poser.
00:07:47Pourquoi Eric Revelle fait des trucs...
00:07:49Il sait que ça me fait rire.
00:07:51En fait, Françoise, j'ai écouté longtemps Martine Aubry.
00:07:55Elle avait créé des emplois comme agent d'ambiance,
00:07:57pour occuper les jeunes.
00:07:59Moi, je suis agent d'ambiance.
00:08:01Pour Philippe Bilger.
00:08:03Félix est avec nous, autour de cette table.
00:08:05Bonsoir, Félix, Mathieu.
00:08:07Les trois mots dans l'actu dans un instant.
00:08:09On va parler de ce 49.3, prêt à servir.
00:08:11Au cas où, sur le budget, Michel Barnier le prépare.
00:08:13Mais dit ne pas vouloir s'en servir.
00:08:15De ce bébé prématuré aussi.
00:08:17Il est toujours introuvable.
00:08:19Et puis, de Barack Obama qui rappe avec Eminem.
00:08:21En trois mots, préventif, nourrisson et rap.
00:08:23On en parle dans un instant.
00:08:25En attendant, la voix est aux procureurs.
00:08:27Les vraies voix Sud Radio.
00:08:29Le réquisitoire du procureur.
00:08:31Philippe Bilger.
00:08:33Vous voulez requérir, monsieur le procureur, pour ce qui n'est pas la dernière séance des vraies voix ?
00:08:43Vous n'avez pas le boogie-boogie.
00:08:45Le boogie-boogie ?
00:08:47Non.
00:08:49La pub a osé m'interrompre tout à l'heure.
00:08:53Donc, je considère que je reprends très vite.
00:08:59Michel a dit hier à France Inter.
00:09:01Je suis contre ces gens-là.
00:09:03Avant, je ne votais pas.
00:09:05Désormais, je vote contre eux.
00:09:07Il parlait du rassemblement national.
00:09:09Je trouve ça doublement absurde.
00:09:11D'abord, le fait de ne pas voter a conduit d'une certaine manière à la dépolitisation.
00:09:19Et à l'arrivée presque au pouvoir du rassemblement national.
00:09:23Deuxième élément.
00:09:25Voter contre, ça ne m'apparaît pas comme le comble de la maturité politique.
00:09:31Mais par ailleurs, j'aime bien Eddy Mitchell quand il chante correctement et l'acteur est bien.
00:09:39Moi, j'adore Eddy Mitchell.
00:09:41Il a le droit de dire ce qu'il a envie de dire.
00:09:43Je pense que s'il avait dit, par exemple...
00:09:45On refait l'interview de la grande radio publique.
00:09:47Je l'interviewe et il répond.
00:09:49Et moi, je vote et j'apprécie particulièrement Bruno Retailleau.
00:09:51Je pense que vous auriez adoré Eddy Mitchell.
00:09:53Ça n'aurait pas suffi.
00:09:55Mais bien sûr que ça aurait suffi.
00:09:57La réalité, c'est que vous n'aimez pas que quelqu'un dise
00:09:59« Je vote contre le RN ».
00:10:01Non, mais je trouve absurde, François.
00:10:03Il a le droit de le dire.
00:10:05Vous aimez Jean Dujardin.
00:10:07Je vous ai entendu tresser des lauriers de Jean Dujardin.
00:10:09Parce que, tout simplement, c'est un acteur qui, a priori, vote à droite.
00:10:11Donc, ne soyez pas sectaires comme ça.
00:10:13Eddy Mitchell, il a le droit de voter à gauche.
00:10:15Mais il a le droit, bien sûr.
00:10:17Et de le dire.
00:10:19L'argumentation est absurde.
00:10:21Je rebondis sur la question.
00:10:23La première chose qui a été dite tout à l'heure,
00:10:25il y a deux secondes, c'est « Je ne vote pas ».
00:10:27C'est dommage de ne pas voter.
00:10:29Mais il y a beaucoup de gens qui ne votent pas.
00:10:31Par exemple, au dernier législatif,
00:10:33qui ne votaient pas depuis des années et qui sont allés voter
00:10:35parce qu'ils n'aiment pas le RN.
00:10:37On a le droit de considérer, un, que le RN est un parti d'extrême droite
00:10:39et deux, qu'on ne l'aime pas, enfin.
00:10:41Moi, je comprends bien les deux points de vue.
00:10:43Oui, très bien.
00:10:45Mais je vais vous dire une chose.
00:10:47En fait, Eddy Michel, il insulte une large partie de son public.
00:10:49Parce que dans les 11 millions de gens qui votent RN,
00:10:51il y en a beaucoup qui vont le voir à ses spectacles.
00:10:53Du coup, il y aura peut-être moins de monde.
00:10:55Bah écoute, il prend le risque.
00:10:57C'est pas mal.
00:10:59Après, si il veut parler de ses idées, il a le droit.
00:11:01Mais bien sûr qu'il a le droit.
00:11:03C'était la nature même de l'argumentation.
00:11:05Comme vous l'avez très bien dit,
00:11:07en accord avec moi.
00:11:09Oui, bien sûr.
00:11:11Avant le qui-sais-qui qui l'a dit,
00:11:13tout était permis.
00:11:15C'est dingue, c'est dingue.
00:11:17Oui, mais il commence très vite, tu penses.
00:11:19Les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:11:21Les vrais voix sud-radio.
00:11:233 mots dans l'actu, Félix, qui sont préventifs,
00:11:25nourrissons et rats.
00:11:27Le gouvernement invente le 49.3 préventif
00:11:29sur le budget.
00:11:31Prêt à dégainer au cas où,
00:11:33le Conseil des ministres donne son feu vert
00:11:35en affirmant ne pas vouloir s'en servir, si possible.
00:11:37Le nourrisson prématuré enlevé par ses parents
00:11:39à Holness ou Bois reste introuvable.
00:11:41Mais la voiture de ses parents a été abandonnée
00:11:43en Belgique, à Charleroi.
00:11:45Et puis, après Elon Musk et ses millions de dollars
00:11:47distribués au soutien de Donald Trump,
00:11:49l'équipe de Kamala Harris offre du Barack Obama
00:11:51sur scène, en train de rapper aux côtés
00:11:53d'Eminem.
00:11:55Les vrais voix sud-radio.
00:11:57Ne rentre pas trop tard.
00:11:59Surtout, ne prends pas froid.
00:12:01Ah oui, ne prends pas froid.
00:12:03Sort couvert. Prudence émère de sûreté.
00:12:05Etc, etc.
00:12:07Le retour des expérimentés au pouvoir, c'est l'occasion
00:12:09de redécouvrir la sagesse multiséculaire
00:12:11de nos bons vieux proverbes.
00:12:13Un tien vaut mieux que deux, tu l'auras.
00:12:15Ce matin, le gouvernement Barnier a enterriné
00:12:17en Conseil des ministres la possibilité d'utiliser
00:12:19l'article 49.3 pour abréger
00:12:21les débats budgétaires.
00:12:23Mais un 49.3 préventif.
00:12:25Un 49.3 au cas où.
00:12:27L'objectif, c'est de ne pas s'en servir.
00:12:29Assure la porte-parole du gouvernement Maude Bréjeun.
00:12:31La faculté a été donnée au Premier ministre
00:12:33à titre provisoire
00:12:35d'utiliser le 49.3.
00:12:37C'est une possibilité constitutionnelle
00:12:39mais l'objectif
00:12:41du Premier ministre Michel Barnier
00:12:43n'a pas changé. Celui
00:12:45de laisser toute sa place au débat
00:12:47comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire
00:12:49et de le faire dans le
00:12:51respect du Parlement qui est le sien.
00:12:53C'est donc, je le redis encore une fois,
00:12:55à titre préventif, l'objectif
00:12:57du gouvernement n'est pas d'utiliser
00:12:59le 49.3 mais bien de laisser
00:13:01les débats se tenir dans les deux
00:13:03chambres, à l'Assemblée et au Sénat.
00:13:05Maude Bréjeun, porte-parole du gouvernement ce matin
00:13:07après le Conseil des ministres, Michel Barnier
00:13:09ne va donc pas engager immédiatement, en tout cas
00:13:11la responsabilité de son gouvernement.
00:13:13Un 49.3 qui, on le rappelle, permettrait de faire
00:13:15adopter sans vote les budgets de l'État, sauf
00:13:17si le gouvernement était renversé par une motion de censure.
00:13:19Elle a l'air, pardon Philippe, d'être
00:13:21au bout du rouleau.
00:13:25Je l'aime bien, elle a une bonne voix.
00:13:27Question ailleurs, on a
00:13:29fait un sondage, c'était du grand débat.
00:13:3182% des auditeurs
00:13:33disaient que le budget passerait par le 49.3.
00:13:35Est-ce que ça vous paraît possible ?
00:13:37Autrement, Philippe Bilger.
00:13:39Je suis pas non plus un...
00:13:41Je parie pour le 49.3,
00:13:43ça me paraît évident, mais...
00:13:45Oui, je pense que et 49.3 et la motion
00:13:47de censure rejetée, puisqu'on a l'ERN
00:13:49qui fait le pas de deux, donc ils détestent ce budget
00:13:51mais ils vont pas voter
00:13:53pour empêcher ce gouvernement de l'appliquer.
00:13:55Donc ça, c'est vraiment... Tout dépend de façon du
00:13:57Rassemblement national. Ils ont donné la couleur,
00:13:59elle est donnée. On sait qu'il y aura un 49.3
00:14:01et qu'il y aura évidemment
00:14:03un rejet de la motion de censure, c'est écrit.
00:14:05C'est une histoire.
00:14:06Oui, pour une raison très simple, c'est que quand vous votez
00:14:08un impôt qui devient pérenne, j'en parlais tout à l'heure,
00:14:10la surtaxe sur les hauts revenus,
00:14:12Barney s'est engagé à ce qu'aucun des impôts
00:14:14qu'il allait imposer soit...
00:14:16Pérennisé.
00:14:17Pérennisé. Donc, dès l'instant où l'amendement a été voté,
00:14:19s'il veut tenir sa parole, il peut pas faire autrement
00:14:21que passer par un 49.3.
00:14:23Mais je rappellerai à Françoise quand même, parce que j'ai vérifié,
00:14:25juillet 2024,
00:14:27Madame, je l'appelle Castet, mais en fait,
00:14:29elle s'appelle Castet.
00:14:31Qu'est-ce qu'elle avait dit ? Elle avait dit
00:14:33« Je ne peux pas affirmer que je n'utiliserai pas
00:14:35un 49.3. Donc, si vous voulez,
00:14:37quand vous n'avez pas de majorité, que la gauche ne donne pas
00:14:39de leçon aujourd'hui sur l'utilisation du 49.3. »
00:14:41Vous avez vu que personne ne donne
00:14:43de leçon sur le 49.3. Sérieusement,
00:14:45personne. Tout le monde sait que ça arrive.
00:14:47Le deuxième mot,
00:14:49le bébé prématuré.
00:14:51Le bébé prématuré, enlevé hier
00:14:53à Aulnay-sous-Bois, n'a toujours pas été retrouvé.
00:14:55En revanche, la voiture des parents a été découverte
00:14:57à Charleroi, en Belgique. Des parents toujours
00:14:59en fuite, ils ont abandonné l'Audi
00:15:01qui figurait sur l'avis de recherche.
00:15:03On rappelle qu'avant-hier, ces deux parents,
00:15:05ces deux jeunes parents connus par la justice, avaient enlevé
00:15:07leur bébé Santiago de son hôpital alors
00:15:09qu'il nécessite des soins continus
00:15:11puisqu'il est très prématuré.
00:15:13Au surlendemain de la fin des soins, il y a de quoi
00:15:15nourrir de vraies inquiétudes quant à
00:15:17l'état de santé de ce nourrisson ce soir.
00:15:19En tout cas, hier soir, la Belgique,
00:15:21après la France, avait à son tour lancé
00:15:23un avis national de disparition. Ils sont bien passés
00:15:25par là puisque la voiture est donc à Charleroi
00:15:27mais aucune trace d'eux.
00:15:29C'est fou parce que c'est enlèvement d'enfant en bande organisée.
00:15:31Mais je suis naïf,
00:15:33mais quel peut être
00:15:35le motif ?
00:15:37De sauver l'enfant qui est en danger de mort absolu.
00:15:39Je veux dire, pourquoi
00:15:41l'ont-ils pris ?
00:15:43C'est vraiment la question psychologique.
00:15:45Je suis d'accord, mais c'est hallucinant.
00:15:47Visiblement, d'après ce que dit la police,
00:15:49c'est peut-être parce qu'on voulait leur enlever
00:15:51la garde.
00:15:53Les services sociaux voulaient l'enlever.
00:15:55C'est possible.
00:15:57Mais c'est terrible.
00:15:59Ça me rend malade.
00:16:01Ça fait 36 heures qu'il a été enlevé.
00:16:03J'écoutais un pédiatre
00:16:05sur une télé hier qui disait de quoi il a besoin.
00:16:07C'est un grand prématuré, donc il en a 6 mois.
00:16:09Donc il a besoin d'oxygène en permanence.
00:16:11Et de perf.
00:16:13Donc là, ils vont aller
00:16:15chercher dans les pharmacies et dans les hôpitaux
00:16:17parce que j'imagine que les parents se rendent bien compte
00:16:19que l'or tourne.
00:16:21Est-ce que ça veut dire qu'ils ont une conscience ?
00:16:23Je ne sais pas.
00:16:25On verra l'issue.
00:16:27Le troisième mot, Philippe.
00:16:29Barack Obama voulait envoyer du lourd
00:16:31pour soutenir Kamala Harris.
00:16:33Face aux 1 million de dollars par jour d'Elon Musk
00:16:35pour soutenir Donald Trump, la campagne de Kamala Harris
00:16:37répond donc avec du Eminem suivi sur scène
00:16:39par...
00:16:41President Barack Obama.
00:16:45L'ancien président Obama annoncé par Eminem
00:16:47à Detroit dans le Michigan.
00:16:49Il s'est dit nerveux de lui succéder sur scène.
00:16:51Autant très vite, il a donné le change
00:16:53sur la scène de ce meeting.
00:17:05Barack Obama qui rappe,
00:17:07en tout cas qui déclame du Eminem.
00:17:09Nous n'avons pas besoin de voir à quoi ressemble
00:17:11un Donald Trump plus âgé, plus fou
00:17:13et sans garde-fou, a-t-il aussi lancé
00:17:15sur un registre plus sérieux ou encore, je le cite,
00:17:17Kamala Harris défend un avenir dans lequel
00:17:19les libertés seront protégées et maintenues.
00:17:21Est-ce que ce sera aussi
00:17:23contre-productif qu'en France
00:17:25les soutiens
00:17:27de vedettes comme ça, de gens
00:17:29qui n'ont pas forcément réussi
00:17:31dans leur mandat ?
00:17:33Excusez-moi, est-ce que ça ne devient pas n'importe quoi ?
00:17:35Un Trump qui donne 1 million de dollars,
00:17:37l'autre qui fait venir machin...
00:17:39Moi j'adore les campagnes américaines pour ça,
00:17:41parce que la réalité c'est que, ok, elle est exceptionnelle
00:17:43mais c'est quoi le fond en fait ?
00:17:45Ça fonctionne véritablement comme ça,
00:17:47parce que je ne pense pas du tout que
00:17:49Trump s'est planté avec son histoire de McDonald's,
00:17:51je pense qu'il a touché une catégorie
00:17:53et je pense absolument qu'Obama
00:17:55qui rappe avec Eminem, qui est l'un des plus
00:17:57grands rappeurs du monde, en tout cas la méga
00:17:59star du rap, ça a un sens aussi
00:18:01pour l'électorat. Ils sont tous en train
00:18:03de se battre là pour l'électorat qui n'a pas
00:18:05encore décidé. Trump a consolidé
00:18:07le sien, Kamala Harris aussi,
00:18:09mais il y a tout ce marée
00:18:11qui no vote en fait,
00:18:13et ce marée-là...
00:18:15J'adore les campagnes américaines,
00:18:17j'avais couvert celle d'Obama en 2008
00:18:19lors de sa conquête,
00:18:21bon voilà, c'est exceptionnel,
00:18:23c'est exceptionnel, voilà,
00:18:25je trouve ça grandiose.
00:18:27Ce qui est très fort quand même, de la part de Trump,
00:18:29c'est qu'il est milliardaire,
00:18:31il y a les millions par jour de Musk,
00:18:33et qu'il incarne beaucoup plus
00:18:35l'Amérique profonde et populaire
00:18:37que Kamala Harris qui est démocrate.
00:18:39En fait, un rappeur,
00:18:41en fait j'ai l'impression
00:18:43qu'Obama et les démocrates en général,
00:18:45et la plupart des commentateurs politiques en France
00:18:47sur les élections américaines, pensent que l'Amérique
00:18:49c'est la côte Est et la côte Ouest.
00:18:51Mais en réalité,
00:18:53ce qui est très fort de la part de Trump,
00:18:55qui est milliardaire, qui est soutenu
00:18:57par des gens qui ont beaucoup d'argent, c'est qu'il incarne
00:18:59beaucoup plus l'Amérique profonde en difficulté
00:19:01que Kamala Harris.
00:19:03L'histoire de la côte Est c'est terminé, c'était valable.
00:19:05Merci Françoise.
00:19:07Ah bon ? Oui, parce que les tentons...
00:19:09J'ai dit avant, c'était valable.
00:19:11Je suis renvoyé au commentateur.
00:19:13Allez, vous restez avec nous,
00:19:15le Rassemblement national relance le débat sur la réforme des retraites,
00:19:17une proposition qui met la gauche
00:19:19face à un dilemme, division en vue
00:19:21pour peut-être le nouveau Front populaire.
00:19:23Alors parlons vrai, est-ce que cette proposition
00:19:25de loi du RN est un piège politique pour la gauche ?
00:19:27Est-ce que la situation pour la gauche
00:19:29est je vote pour, tu gagnes,
00:19:31je vote contre, je perds ?
00:19:33Et à cette question, la réforme des retraites du RN
00:19:35va-t-elle diviser le nouveau Front populaire ?
00:19:37Vous dites quoi, 72% ? Vous les réagir ?
00:19:39Elle ne divise pas les appels, elle les prend.
00:19:41C'est Odo 0 826 300 300.
00:19:43Et avec nous, Thomas Ménager,
00:19:45député du Loiret et porte-parole du groupe RN à l'Assemblée.
00:19:47Bonsoir, monsieur le député.
00:19:49Petite question rapide, est-ce que semer
00:19:51finalement la gisanie à gauche, c'est volontaire ?
00:19:53Non, c'est pas volontaire,
00:19:55mais malheureusement, ça montre aussi
00:19:57leur duplicité pour certains qui ont fait
00:19:59le tour des plateaux télé, le tour des marchés
00:20:01pour dire qu'ils étaient pour l'abrogation et qu'ils, ce matin, ne l'ont pas voté.
00:20:03Et certains ont eu un peu plus de courage,
00:20:05c'est le cas des communistes.
00:20:07Ils l'ont peut-être eu aussi parce que Fabien Roussel,
00:20:09lui, s'est fait battre par un député RN
00:20:11et qu'il a compris qu'on ne pouvait pas avoir un double langage.
00:20:13Allez, on en parle dans un instant, 0 826 300 300.
00:20:15Vous les commentez ou vous partagez
00:20:17le débat avec nos vrais voix du jour,
00:20:19vous êtes les bienvenus.
00:20:21Les vrais voix Sud Radio, 17h-19h,
00:20:23Philippe David, Cécile Domenibus.
00:20:27Chers amis, merci beaucoup de nous suivre
00:20:29tous les jours et vous êtes abonnés
00:20:31à différentes plateformes d'opinion,
00:20:33en tout cas de cette belle radio
00:20:35Sud Radio, Twitter, Facebook, Instagram,
00:20:37TikTok, la chaîne YouTube.
00:20:39Je vous incite à vous abonner,
00:20:41si ça n'est toujours pas fait, en tout cas,
00:20:43si vous voulez voir Philippe Bilger,
00:20:45si vous voulez voir Françoise de Groix,
00:20:47si vous voulez voir Eric Revelle et Philippe David.
00:20:49Et vous aussi.
00:20:51La seule chose qu'il faut voir aujourd'hui, c'est de toute façon
00:20:53la chemise. Je vous en prie.
00:20:55On y va mon Philippe.
00:20:57On y va, c'est parti.
00:20:59Allez, le grand débat du jour.
00:21:01Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:03Qui réussira à abroger
00:21:05la réforme des retraites ?
00:21:07Les Français nous ont missionnés
00:21:09pour une chose, abroger
00:21:11la réforme. Nul besoin de participer
00:21:13à cette arnaque, car dans un mois sera voté
00:21:15notre proposition de loi d'abrogation
00:21:17de la retraite à 64 ans. On ne peut pas
00:21:19vous faire confiance, vous êtes insincères
00:21:21et vous êtes en réalité des ennemis de la question sociale.
00:21:23On leur dit, vous ne vous engagez pas
00:21:25finalement sur un autre texte,
00:21:27vous engagez tout simplement sur un socle
00:21:29que nous aurions en commun,
00:21:31abroger les dispositions de la loi Macron.
00:21:33Ça s'appelle une imposture sur proposition de loi.
00:21:35Pourquoi ? Parce que d'abord, elle n'arrivera jamais
00:21:37au Sénat, étant donné que le
00:21:39RN n'y a pas de groupe. J'appelle le gouvernement
00:21:41à laisser les députés voter
00:21:43et à respecter leur vote.
00:21:45Et donc le titre
00:21:47de Mediapart, le piège du RN
00:21:49se referme sur la gauche. Le groupe parlementaire
00:21:51de Marine Le Pen va proposer l'abrogation
00:21:53de la réforme des retraites lors de sa niche parlementaire.
00:21:55Les députés du nouveau Front populaire
00:21:57n'entendent pas la voter, renvoyant à la niche
00:21:59parlementaire de LFI sur le même sujet.
00:22:01Les élus de gauche accusent donc le RN
00:22:03d'hypocrisie et ce dernier,
00:22:05ayant refusé de voter leur amendement sur le sujet
00:22:07en commission budgétaire lundi.
00:22:09Alors parlons vrai, est-ce que
00:22:11pour vous, le vote sera à somme nulle ?
00:22:13Le nouveau Front populaire ne vote pas la proposition
00:22:15de loi du RN et le RN lui rend
00:22:17la monnaie de la pièce plus tard.
00:22:19Est-ce que ce n'est finalement pas de l'enfantillage
00:22:21politique ? Et à cette question, la réforme
00:22:23des retraites du RN va-t-elle diviser le nouveau Front populaire ?
00:22:25Vous dites oui à 72%.
00:22:27Vous voulez réagir ?
00:22:29Les vrais voix et haut d'attente de vos appels
00:22:31au 0826 300 300.
00:22:33Thomas Ménage est avec nous, député du Loiret,
00:22:35porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale
00:22:37et qui porte la proposition
00:22:39loi pour abroger la réforme des retraites.
00:22:41Merci M. le député d'avoir accepté notre invitation.
00:22:43Mon cher Philippe,
00:22:45y aurait-il du grabuge ?
00:22:47Si le monde politique
00:22:49n'était pas aux antipodes
00:22:51de mon point de vue
00:22:53des vertus ordinaires,
00:22:55c'est-à-dire sincérité,
00:22:57authenticité, bonne foi,
00:22:59et si par ailleurs
00:23:01le RN, qui est
00:23:03évidemment élu démocratiquement
00:23:05et dont l'espace républicain
00:23:07pourtant traité
00:23:09comme s'il ne l'était pas,
00:23:11il est évident que tout simplement
00:23:13le nouveau Front populaire
00:23:15aurait voté ce que propose
00:23:17le RN, puisque leur finalité,
00:23:19j'insiste sur le terme,
00:23:21leur finalité est la même,
00:23:23si les modalités et les ressorts
00:23:25peuvent être différents.
00:23:27Mais c'est le contraire, bien sûr,
00:23:29et ça montre à quel point dans notre vie politique
00:23:31on est au fond
00:23:33confronté à une véritable guerre civile
00:23:35que je trouve absurde.
00:23:37François Seguin.
00:23:39Ce n'est pas une question de guerre civile.
00:23:41Moi je comprends tout à fait que la gauche
00:23:43ne veuille pas voter un texte du RN.
00:23:45D'ailleurs je ne comprends même pas comment
00:23:47c'est même envisageable.
00:23:49En réalité, ces législatives ont été gagnées
00:23:51donc il est tout à fait normal que les députés
00:23:53en cohérence ne votent pas.
00:23:55D'autant que, en plus,
00:23:57cette niche parlementaire n'a aucune chance
00:23:59d'aboutir, de toute façon, ni à l'Assemblée
00:24:01ni au Sénat. Donc ça sert à quoi ?
00:24:03D'être stérile et d'aller
00:24:05voter parce que vous faites tout à jeu égal
00:24:07mais pour la gauche ça n'est pas égal.
00:24:09Vous, vous considérez que le RN,
00:24:11c'est un parti de droite comme un autre,
00:24:13la gauche ne le considère pas et elle a raison d'aller au bout
00:24:15de sa logique et elle votera sa propre
00:24:17proposition de loi, la PPL,
00:24:19qui aura lieu la semaine prochaine, le mois prochain.
00:24:21Et il y a un groupe parlementaire
00:24:23à gauche au Sénat et ça peut aller plus loin.
00:24:25C'est tout. Moi je ne vois pas,
00:24:27ça ne casse pas trois pattes à un canard, sérieusement.
00:24:29Il y a de la polémique comme du beurre en bas,
00:24:31vous voyez, à peu près.
00:24:33– Si le vrai intérêt du NFP
00:24:35c'était de favoriser
00:24:37les Français avec
00:24:39l'idée que cette réforme des retraites est néfaste,
00:24:41il vaut mieux
00:24:43s'allier pour voter l'abrogation
00:24:45de cette réforme des retraites que de ne pas le faire.
00:24:47– Et pourquoi est-ce que le RN n'a pas voté ?
00:24:49Mais pourquoi le RN n'a pas voté la maman ?
00:24:51– Je vous ai écouté parler.
00:24:53Donc, dans l'autre sens, ce qui se passera
00:24:55c'est qu'évidemment le RN ne votera pas…
00:24:57– Ça verrait.
00:24:59– Mais non, ils ne vont pas faire ce cadeau
00:25:01à l'extrême-gauche quand même.
00:25:03– Excusez-moi, il fallait voter la maman.
00:25:05– Je termine François.
00:25:07– En réalité, qui va trinquer ?
00:25:09C'est les Français qui ont pensé qu'en votant
00:25:11l'RN ou en votant l'NFP,
00:25:13ils étaient assurés que l'abrogation
00:25:15de la réforme des retraites
00:25:17irait au bout.
00:25:19Donc, en fait, les cocus de l'affaire,
00:25:21c'est les électeurs qui ont voté ou pour le NFP
00:25:23ou pour le RN. Maintenant, sur le fond,
00:25:25je vais vous dire une chose, abroger cette réforme
00:25:27des retraites, c'est une connerie monstrueuse.
00:25:29– Ça, je sais qu'on n'est pas d'accord.
00:25:31Mais ça, c'est un autre débat.
00:25:33– Mais non, mais ce n'est pas un autre débat.
00:25:35La situation dans laquelle on est, ne pas dire la vérité
00:25:37aux gens, c'est terrifiant.
00:25:39Le député ne sera pas d'accord
00:25:41avec moi évidemment, mais quand vous regardez
00:25:43les chiffres, quand vous regardez ce qui est en train de se passer,
00:25:45quand vous regardez ce qui se passe dans d'autres pays
00:25:47comme on essaie au contraire de faire travailler
00:25:49plus les gens, faire croire aux Français
00:25:51qu'en travaillant moins, ils auront le même niveau de retraite,
00:25:53c'est pas vrai. Ou alors, vous voterez plus tard
00:25:55la gauche, un effondrement. – Non mais arrêtez.
00:25:57Vous ne pouvez pas prendre la parole
00:25:59pendant 4 minutes en nous assénant
00:26:01des trucs sur les retraites.
00:26:03– Ou alors vous accepterez
00:26:05d'expliquer à vos électeurs
00:26:07que vous allez baisser le niveau de leur retraite.
00:26:09Il n'y aura pas d'autre débat.
00:26:11– Les enfants, c'est le fond du problème.
00:26:13– Non, ça n'est pas vrai.
00:26:15– On a un invité, s'il vous plaît, Françoise, s'il vous plaît.
00:26:17Thomas Ménager est avec nous,
00:26:19député du Lorrain, porte-parole du groupe RN
00:26:21à l'Assemblée nationale. Monsieur le député,
00:26:23on vous laisse la parole sur ce sujet.
00:26:25– Oui, beaucoup de choses
00:26:27ont été dites. Ce qui est vrai,
00:26:29c'est qu'on a vraiment l'impression qu'on est dans
00:26:31des gamineries, parce que c'est vrai,
00:26:33on peut bien entendu se combattre pendant les élections
00:26:35et je combats, moi, de manière très frontale,
00:26:37la France insoumise, le NFP,
00:26:39mais quand on est élu, après,
00:26:41notre rôle, c'est de voter la loi et de voter tout ce qui est
00:26:43en conformité avec ce que l'on considère
00:26:45qui va dans l'intérêt général.
00:26:47Et aujourd'hui, ça a été très bien dit
00:26:49par Monsieur Rebelle,
00:26:51ceux qui se font avoir, c'est les Français.
00:26:53Il y a une majorité absolue qui attend l'abrogation
00:26:55de la réforme des retraites. On pouvait le faire ce matin
00:26:57et donc, on a raté cette occasion.
00:26:59Alors, il y aura la niche le 31 octobre
00:27:01en séance, mais nous,
00:27:03à la différence du NFP, qui est vraiment dans une
00:27:05vision de chapelle, c'est-à-dire,
00:27:07moi, mon programme, ma proposition de loi,
00:27:09nous avons toujours dit que nous, nous voterions
00:27:11toute proposition d'abrogation
00:27:13de la réforme des retraites. Je parle bien de l'abrogation,
00:27:15pas de projet du NFP qui est
00:27:17le 60 ans pour tous,
00:27:19qui est une utopie économique
00:27:21aujourd'hui, parce qu'il y a des enjeux de finances publiques
00:27:23aussi, mais ce qui est triste,
00:27:25c'est l'image que l'on donne,
00:27:27c'est l'image que le NFP,
00:27:29à l'exception des communistes, je tiens à dire, qui, eux, ont voté,
00:27:31eux, ont compris,
00:27:33ils donnent l'image qu'on est là pour se défendre nous-mêmes
00:27:35plutôt que défendre les Français, et c'est un peu
00:27:37le sentiment qui est tenu à la sortie
00:27:39de cette commission.
00:27:41– Excusez-moi, Thomas Ménager, oui,
00:27:43j'aime beaucoup cette espèce de retournement
00:27:45et d'inverseur de la charge.
00:27:47Sérieusement, d'abord, vous avez été battu
00:27:49très largement par ce que vous appelez le sectarisme
00:27:51du NFP, je vous rappelle, législatif,
00:27:53même s'il est de bon ton de dire que personne n'a gagné,
00:27:55la gauche les a gagnés. Par ailleurs,
00:27:57si vous étiez si sincères
00:27:59dans votre détermination
00:28:01à abroger la réforme des retraites, que n'avez-vous
00:28:03pas voté l'amendement en commission des finances ?
00:28:05Pourquoi vous ne l'avez pas voté ?
00:28:07– Madame, je vais vous répondre,
00:28:09parce que c'est important,
00:28:11parce que que des politiques
00:28:13créent des fake news,
00:28:15c'est une chose que des journalistes
00:28:17ou des observateurs répètent.
00:28:19Madame de Gaulle, allez vérifier
00:28:21cet amendement, soit vous êtes
00:28:23une porte-parole de la gauche,
00:28:25et donc vous portez les fake news,
00:28:27mais cet amendement ne faisait qu'augmenter
00:28:29les cotisations vieillesses. Dans un pays où on est à 28%
00:28:31des cotisations vieillesses, oui, nous assumons
00:28:33de l'avoir refusé. Et M. Coquerel,
00:28:35M. Guelge, on dit aujourd'hui,
00:28:37c'est honteux, nos amendements pour l'abrogation
00:28:39de la réforme des retraites dans le PSS ont été jugés
00:28:41irrecevables. – Vous savez, moi, je travaille,
00:28:43M. Ménager. – Laisse-le finir, François.
00:28:45– Vous dites vraiment n'importe quoi.
00:28:47– Thomas Ménager,
00:28:49moi, je travaille, je ne suis pas
00:28:51un ventilateur, ça fait des années, je connais parfaitement
00:28:53les débats budgétaires. – Alors là, vous êtes endormi,
00:28:55vous n'avez pas lu le texte. – Mais non, je ne suis pas endormi,
00:28:57je ne suis absolument pas endormi,
00:28:59je vous dis juste qu'il y a une duplicité de votre part.
00:29:01– Mais attendez, attendez,
00:29:03excusez-moi, excusez-moi, il faut
00:29:05comprendre qu'il y a des gens qui nous écoutent
00:29:07et là, on ne comprend rien, donc chacun votre tour,
00:29:09s'il vous plaît. Donc Françoise,
00:29:11allez-y. – Je dis juste… – Attendez, M. le député.
00:29:13– Je dis juste qu'il faut absolument
00:29:15admettre une chose, c'est que
00:29:17l'abrogation de la réforme des retraites,
00:29:19la gauche ne peut pas voter
00:29:21un texte du RN, ça n'est pas possible,
00:29:23c'est en incohérence, et ce n'est pas la peine d'essayer
00:29:25d'expliquer que tous les électeurs
00:29:27comprennent rien, les électeurs comprennent parfaitement
00:29:29pourquoi on ne peut pas s'en compromettre.
00:29:31– Mais Françoise, moi j'ai une question,
00:29:33pardon M. le député, et si le RN vote…
00:29:35– Mais ça c'est la responsabilité du…
00:29:37– Ça ne vous dérange pas ?
00:29:39– Mais c'est la responsabilité, chacun,
00:29:41dans le sens, chacun a la responsabilité,
00:29:43vous avez bien compris quand même que ce n'est pas la même chose
00:29:45de décider de voter un texte…
00:29:47– C'est ma question, je ne juge pas, je pose la question,
00:29:49M. le député qui veut répondre.
00:29:51– Allez-y Thomas.
00:29:53– C'est toujours la même histoire avec la gauche,
00:29:55ils veulent les voix du RN,
00:29:57ils auront besoin de nos voix,
00:29:59ils auront besoin de nos voix pour la progression,
00:30:01c'est niveau cité en mathématiques et en arithmétique
00:30:05pour savoir qu'il y a besoin pour qu'il y ait une majorité
00:30:07que le RN le vote,
00:30:09mais par contre ils sont incapables
00:30:11de voter pour le RN,
00:30:13c'est leur vision de la politique, c'est le coup d'après
00:30:15plutôt que de défendre les Français.
00:30:17– M. le député,
00:30:19au-delà, très directement,
00:30:21de cette interrogation,
00:30:23est-ce que vous êtes d'accord
00:30:25avec le rôle qu'on prête au RN,
00:30:27en quelque sorte,
00:30:29une sorte d'épée de Damoclès
00:30:31dont dépendrait en permanence
00:30:33la survie du gouvernement Barnier,
00:30:35ou est-ce que ça n'est pas
00:30:37votre conception
00:30:39de la vie parlementaire ?
00:30:41– L'image de l'épée de Damoclès
00:30:43est peut-être un peu violente,
00:30:45après c'est le rôle des oppositions
00:30:47de surveiller démocratiquement
00:30:49et de pouvoir utiliser cette motion de censure
00:30:51si à un moment le budget
00:30:53notamment est tellement néfaste
00:30:55pour les Français que nous devrons
00:30:57prendre cette décision de le censurer.
00:30:59Nous ne le souhaitons pas,
00:31:01nous souhaitons avoir un budget, nous souhaitons que ce budget
00:31:03aille dans l'intérêt des classes populaires et des classes moyennes,
00:31:05mais on ne pourra pas non plus
00:31:07laisser passer n'importe quel budget,
00:31:09c'est un équilibre entre
00:31:11le danger que peut représenter un pays
00:31:13qui n'aurait plus de gouvernement
00:31:15et le danger pour un pays qui aurait un budget
00:31:17qui serait néfaste pour les Français.
00:31:19– Eric Renel ?
00:31:21– Oui, là je pense qu'on est quand même
00:31:23dans une situation extrêmement périlleuse,
00:31:25je ne sais pas si vous avez vu les mises en garde
00:31:27du FMI, du FMI sur le cas français,
00:31:29on est quand même sur la corde raide
00:31:31et là je ne dis pas ça pour faire peur,
00:31:33on est quand même
00:31:35dans une situation financière et budgétaire
00:31:37qui est absolument explosive,
00:31:39alors je ne sais pas quel type de budget on aura,
00:31:41j'espère que
00:31:43les augmentations d'impôts
00:31:45en dépit de ce qu'a dit Barnier ne seront pas
00:31:47meilleures aux réductions de dépenses publiques,
00:31:49même si à mon avis on en prend le chemin,
00:31:51et que surtout, et c'est peut-être la raison
00:31:53pour laquelle on disait tout à l'heure que Barnier
00:31:55va passer par un 49-3, et je crois que le RN
00:31:57l'a voté d'ailleurs ça, la pérennisation
00:31:59de la surtaxe sur les hauts revenus,
00:32:01c'est quand même une façon
00:32:03comme d'habitude de rhabiller l'histoire de la fiscalité
00:32:05en France, c'est-à-dire qu'on commence par dire aux Français
00:32:07quel que soit leur niveau, on va vous faire
00:32:09une petite taxe qui durera 2 ans, 3 ans
00:32:11puis après on vous la colle pour l'éternité.
00:32:13Je rappelle juste quand même…
00:32:15Mais je rappelle juste quand même,
00:32:17alors évidemment ce sont des salaires
00:32:19très conséquents, c'est
00:32:21500 000 euros par an de revenus,
00:32:23c'est 250 000 par personne,
00:32:25c'est un cadre supérieur d'une
00:32:27grande boîte, c'est 20 000 euros par mois,
00:32:29c'est considérable, c'est considérable.
00:32:31Mais ce que je veux dire c'est que là on va taxer des gens
00:32:33en fait, en récupérant,
00:32:35parce qu'on a la culpabilité en France de la fiscalité,
00:32:37en fait on est en train de réimposer un ISF,
00:32:39ces gens-là ils pourront pas
00:32:41zélocaliser eux, ils pourront pas faire de
00:32:43optimisation fiscale, ils sont pas des
00:32:45milliardaires, et eux ils vont prendre de plein
00:32:47fouet une nouvelle surtaxe
00:32:49qui va être peut-être pérennisée.
00:32:51Et je crois que le RN a voté, M. le député,
00:32:53pour cette pérennisation.
00:32:55Nous, nous souhaitons que
00:32:57s'il y a des taxation et des
00:32:59impositions supplémentaires sur les hauts revenus,
00:33:01elles soient non temporaires, et surtout
00:33:03elles permettent, parce que notre logique c'est pas que
00:33:05l'imposition permette de boucher
00:33:07des trous et de compenser
00:33:09des dépenses qui seraient excessives, mais qu'elles soient là
00:33:11pour de la redistribution, pour les classes populaires
00:33:13et les classes moyennes, mais il est vrai que
00:33:15le risque de ce budget, le danger de ce budget,
00:33:17c'est le Haut Conseil aux Finances Publiques qui le dit,
00:33:19c'est qu'on aille plus sur des hausses d'impôts que sur des
00:33:21réformes structurelles qui permettraient des économies,
00:33:23et que le problème que l'on a cette année,
00:33:25on le retrouve l'année prochaine, parce que si
00:33:27on n'utilise que le levier fiscal, on peut le faire,
00:33:29sur les très hauts revenus, de manière temporaire, sur le
00:33:31profit... — Mais je me suis trompé, M. le député,
00:33:33ou le RN a voté pour la pérennisation
00:33:35de la taxe sur les hauts salaires ?
00:33:37Je me suis trompé ou le RN a voté ?
00:33:41— Le vote de pérennisation
00:33:43de ce dispositif, parce que nous souhaitons que ça soit
00:33:45temporaire, et dans le cas d'une redistribution.
00:33:47— Moi, j'ai vu que ça avait été voté...
00:33:49— 0,826,300,300...
00:33:51— Notre auditeur du jour, Jacques. Est-ce que vous pensez
00:33:53que, sur la réforme des retraites, c'est un piège
00:33:55pour la gauche, Jacques ?
00:33:57— Écoutez, moi, ce qui me...
00:33:59Moi, je suis désolé, mais je suis
00:34:01atterré d'entendre des propos
00:34:03comme j'ai entendu.
00:34:05C'est aux Français qu'il faut penser,
00:34:07d'abord. Et là, c'est de la
00:34:09petite maladie politique.
00:34:11Et ça, il y en a assez. C'est pour ça que les gens
00:34:13ne vont plus voter. Ils en ont
00:34:15assez. Quand on entend un député
00:34:17dire « Vous, vous êtes
00:34:19augmentés et les retraites sont pas
00:34:21augmentées, c'est du populisme »,
00:34:23bon, là, on a tout compris.
00:34:25Et malheureusement, il faudra
00:34:27qu'un jour, les choses changent vraiment.
00:34:29— J'ai une question. — C'est vrai.
00:34:31Le mot « enfantillage », vous l'avez...
00:34:33Moi, j'avais utilisé « enfantillage ». Vous avez dit
00:34:35« gaminerie », M. le député. On a
00:34:37l'impression quand même que dire « Moi, je vote
00:34:39pas la réforme des retraites parce que c'est... »
00:34:41Non, mais ça s'appelle... Excusez-moi.
00:34:43Vous permettez que j'en place une ?
00:34:45Si demain, l'URN dit qu'il faut...
00:34:47que la démocratie est une bonne chose, la gauche vote
00:34:49contre parce que c'est l'URN ?
00:34:51Il faut réfléchir aussi.
00:34:53— Excusez-moi, mais ce serait quand même bien que vous arrêtiez
00:34:55de faire... Moi, je veux bien
00:34:57être toute seule à expliquer les choses.
00:34:59Là, je peux pas avoir un plateau entier qui donne
00:35:01raison... — Mais non, mais j'ai pas donné raison.
00:35:03— Mais bien sûr que si ! — Mais non ! Mais non !
00:35:05Pour moi, on ne peut pas réformer les retraites...
00:35:07— Ne perdez pas le temps, répondez...
00:35:09— On ne peut pas réformer les retraites
00:35:11parce qu'on n'a pas le premier euro pour le faire.
00:35:13Voilà mon point de vue. — Ecoute, d'accord. Donc vous pouvez continuer
00:35:15comme ça avec Éric Reuvel. Moi, je pose juste la question
00:35:17à Thomas Ménager parce que j'ai pas envie
00:35:19de répondre. Ça m'intéresse pas, ce genre de question.
00:35:21Si ma grand-mère avait des roues, ça serait un autobus.
00:35:23À Thomas Ménager... — Un minibus.
00:35:25— Ou un minibus. Je vous pose la question.
00:35:27Vous, par exemple, vous vous opposerez au budget.
00:35:29D'accord. Mais est-ce que
00:35:31vous vous opposeriez à ce que ce gouvernement
00:35:33puisse continuer à le porter avec
00:35:35la motion de censure ? Moi, mon sentiment...
00:35:37J'ai quand même eu le sentiment que vous ne voteriez jamais
00:35:39la motion de censure. Donc à quoi ça sert
00:35:41de s'opposer à un budget ?
00:35:43Et je le dis en tout respect, Thomas Ménager.
00:35:45On se connaît. On s'est déjà croisés sur les plateaux.
00:35:47Et ne pas
00:35:49couper court à ce gouvernement pour l'empêcher de galoper
00:35:51et d'appliquer ce budget, de fait.
00:35:53Je comprends pas.
00:35:55— Ce que nous, nous avons compris, c'est que même si nous
00:35:57représentons 11 millions de Français qui ont été le premier
00:35:59parti en termes de voix, personne n'a gagné
00:36:01les élections. Il y a trois blocs. Donc dans tous les
00:36:03cas, on n'attend pas notre budget puisque notre budget,
00:36:05on ne peut pas le mettre en place puisque nous n'avons pas
00:36:07de majorité. Nous, il y a des lignes
00:36:09rouges que nous n'accepterons pas et
00:36:11sur lesquelles nous pourrions
00:36:13censurer. Mais notre objectif, c'est pas
00:36:15de censurer à tout va comme le NFP
00:36:17le souhaite en
00:36:19ayant plus de gouvernement pour notre pays.
00:36:21On essaie de faire évoluer ce budget
00:36:23dans le bon sens pour les Français. Et si jamais il n'évolue
00:36:25pas parce que M. Barnier n'entend pas, notamment,
00:36:27quand il fera 143 et qu'il nous proposera
00:36:29le texte final sur lequel il engage sa responsabilité,
00:36:31on prendra nos responsabilités
00:36:33nous aussi et on censurera éventuellement
00:36:35ce gouvernement. Mais notre objectif, c'est d'être
00:36:37dans la construction avant d'être dans une
00:36:39destruction qui nécessitera un peu plus de temps
00:36:41pour reconstruire et qui pourra mettre notre pays
00:36:43en difficulté. Merci beaucoup
00:36:45Thomas Bénéger, député du Lora et porte-parole
00:36:47du groupe RN à l'Assemblée nationale.
00:36:49Vous restez avec nous.
00:36:51Jacques, on vous garde. Vous ne bougez pas. Dans un instant,
00:36:53c'est...
00:36:55Le moment clé de l'émission.
00:36:57C'est un peu comme une niche parlementaire aussi.
00:36:59Parce que ça va parlementer.
00:37:01Les chiens de cette niche, ils sont gros et ils mordent.
00:37:03Allez, vous restez avec nous dans un instant,
00:37:05le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:37:07Les vrais voix Sud Radio, 17h-19h,
00:37:09Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:11Je sens que
00:37:13dans ce qui-sait-qui qui l'a dit,
00:37:15ça va encore s'engueuler. Je ne sais pas pourquoi.
00:37:17J'ai le...
00:37:19Vous faites de la concurrence, Alexandre
00:37:21de Lovanne, sur la voyance.
00:37:23Parce que là, dire qu'on va s'engueuler
00:37:25le qui-sait-qui qui l'a dit...
00:37:27Je sens, je ne sais pas pourquoi.
00:37:29Jacques, vous êtes avec nous ?
00:37:31Avec tout, je vois.
00:37:33Avec Philippe Bilger aujourd'hui.
00:37:35Et avec le soleil.
00:37:37Très bien. Vous êtes habillé, parce que comme vous êtes au Cap d'Agde...
00:37:39Je plaisante.
00:37:41Françoise Dubois
00:37:43est avec nous.
00:37:45Et Éric Revelle.
00:37:47A vous de lancer le jiggle, Jacques.
00:37:49Écoutez,
00:37:51face à trois
00:37:53consommateurs, allons-y, c'est parti.
00:37:55Les vrais reçus de radio.
00:37:57Le quiz de l'actu.
00:37:59Qui-sait-qui qui l'a dit, mon cher Jacques ?
00:38:01À deux points, la lutte contre la consommation
00:38:03de drogue ne peut pas passer par la
00:38:05stigmatisation des consommateurs.
00:38:07Ça, c'est une écolo.
00:38:09Et alors...
00:38:11Pas mal.
00:38:13Le nom m'échappe, mais voilà.
00:38:15Rousseau ?
00:38:17J'ai dit Sandrine Rousseau.
00:38:19J'ai dit Sandrine Rousseau.
00:38:21Je crois que c'est moi.
00:38:23On donne les points à tout le monde.
00:38:25On nous dit que c'est Françoise.
00:38:27Oui, bien sûr.
00:38:29C'est Maxime Dubois.
00:38:31Je voulais pas balancer, mais je suis obligée.
00:38:33Jacques, qui-sait-qui qui l'a dit
00:38:35à deux points ?
00:38:37C'est la première fois
00:38:39sous la Ve République
00:38:41qu'on est à ce niveau de plantage
00:38:43des finances publiques, mais aussi d'enfumage
00:38:45des Français. Jacques ?
00:38:47Mélenchon ?
00:38:49Ah non, c'est pas le même bord.
00:38:51Éric Woerth ?
00:38:53Tanguy ?
00:38:55Chenu, alors.
00:38:57Bonne réponse de Françoise Dubois.
00:38:59Sébastien Chenu, député RN.
00:39:01Question qui-sait-qui qui l'a dit, trois points.
00:39:03On est arrivé avec un budget. On est ressorti avec une feuille d'impôt.
00:39:05Je sens l'obsession fiscale,
00:39:07notamment du NFP.
00:39:09Jacques ?
00:39:11C'est une ministre.
00:39:13Je vois pas.
00:39:15Bonne réponse
00:39:17de Françoise Dubois.
00:39:19Il y en a qui bossent.
00:39:21Qui-sait-qui
00:39:23qui l'a dit à deux points, Jacques ?
00:39:25Attendez.
00:39:27Philippe Eger, vous êtes là ?
00:39:29Je suis là, mais j'écoute pas.
00:39:31On est admiratif de Françoise Dubois.
00:39:33Ah oui, c'est la seule
00:39:35qui est scorée.
00:39:37Qui-sait-qui qui l'a dit à deux points ?
00:39:39C'est une impasse d'opposer l'écologie à l'agriculture.
00:39:41Jacques ?
00:39:43Pastoche ?
00:39:45Non.
00:39:47Jeunevard.
00:39:49C'était pas le ministre de l'économie,
00:39:51c'était la ministre de l'agriculture.
00:39:53Qui l'a dit, Jeunevard ?
00:39:55C'est moi qui l'ai dit, Jeunevard.
00:39:57Ah bon, il l'a dit ?
00:39:59J'ai entendu, ministre de l'agriculture.
00:40:01Mais vous êtes d'une mauvaise foi.
00:40:03Je comprends ce que veut dire Philippe.
00:40:05Il attendait que j'ébauche une bouteille.
00:40:11Il a dit Jeunevard.
00:40:13François, j'avais cru que vous l'aviez dit.
00:40:15Il a essayé.
00:40:17Tu te rends compte qu'il a quand même essayé ?
00:40:19Je termine toujours négative.
00:40:21Je suis le seul à avoir des trucs en dessous de zéro.
00:40:23Mais vous inquiétez pas, ça a peut-être remonté.
00:40:25Qui-sait-qui qui l'a dit à trois points ?
00:40:27Jacques, écoutez bien, la France vit à crédit
00:40:29et les collectivités ont leur responsabilité à prendre.
00:40:31C'est un maire de Grandeville.
00:40:33Oui.
00:40:37C'est pas Estrosi ?
00:40:39Estrosi, bonne réponse de Philippe Bilger,
00:40:41le maire horizon de Nice.
00:40:43Est-ce qu'on peut refaire un point ?
00:40:45J'ai peur de me faire gratter sur le fil.
00:40:47Vous avez 7 points, Philippe Bilger 3,
00:40:49Eric Revelle 2 et Jacques, pour le moment, zéro.
00:40:51Qui-sait-qui qui l'a dit à trois points ?
00:40:55Emmanuel Macron n'a aucun problème avec Israël.
00:40:59Jacques ?
00:41:01Il y a une logique.
00:41:03Pas bad, c'est...
00:41:05Barreau !
00:41:07Non, non, j'ai dit non, j'ai dit Barreau.
00:41:09Non, vous avez dit Jacques Barreau.
00:41:11Mais j'ai dit Barreau, j'ai pas dit Jacques, j'ai dit Barreau.
00:41:13Mais vous êtes égoïste.
00:41:15J'ai commencé par dire non, fais-moi.
00:41:19Non, j'ai dit Barreau en premier.
00:41:21Et ne demandez plus à Maxime.
00:41:23Non, j'ai dit Barreau.
00:41:25On va demander Lavard.
00:41:27Vous êtes vraiment ignobles.
00:41:29J'ai dit Barreau et après ma voix a été couverte.
00:41:33Ma voix a été couverte, mais j'ai dit Barreau.
00:41:35Est-ce qu'on peut avoir le ralenti ?
00:41:37Le ralenti.
00:41:39Excusez-moi, j'avais annoncé avant que vous alliez vous engueuler.
00:41:41C'est sûr, c'est sûr.
00:41:43On attend vos jugements de Salomon.
00:41:45Je parle d'Israël.
00:41:47C'est pas vrai, mais Cécile, c'est pas vrai.
00:41:49Fais-moi un largement.
00:41:51Largement, j'ai une seconde d'avance.
00:41:53Non, je suis pas d'accord.
00:41:55Allez, allez, on perd du temps.
00:41:57Non, mais je suis pas d'accord.
00:41:59J'ai dit Barreau et l'autre il est venu dessus.
00:42:01J'ai dit Barreau et j'ai été couvert, ma voix a été couverte.
00:42:03Eric a dit Barnier, c'est sûr.
00:42:05Non, mais moi...
00:42:07Arrêtez de dire que je pense que c'est Philippe.
00:42:09C'est pas vrai.
00:42:11Les points à qui alors ?
00:42:13Je pense sincèrement...
00:42:15Cécile, les points à qui ?
00:42:17Je ne mets de points à personne.
00:42:19Non !
00:42:21Je pense que c'est Philippe.
00:42:23Moi j'ai un doute.
00:42:25C'est forcément les plus près de nous.
00:42:27C'est normal, elle nous entend au début.
00:42:29Dernière question à 3 points.
00:42:31Qui c'est qui qui l'a dit
00:42:33quand on agresse un agent public
00:42:35on agresse en réalité la République ?
00:42:37Oh, encore ?
00:42:39Jacques ?
00:42:41Non.
00:42:43Un autre ministre ?
00:42:45Un autre ministre ?
00:42:47Attention, fonction publique ?
00:42:49Cazeneuve ?
00:42:51Non.
00:42:53C'est Guérini ?
00:42:55Non.
00:42:57C'est trop tard, c'était Guillaume Casparian,
00:42:59ministre de la fonction publique.
00:43:01C'est lui qui a gagné.
00:43:03François Seguin, 7 points.
00:43:05Philippe Bilger, 6 points.
00:43:07Eric Reveil, 2 points.
00:43:09Et Jacques ?
00:43:11Comme au Cap d'Ivre,
00:43:13dans le plus simple appareil.
00:43:15C'est parce que
00:43:17c'est adorable, Maxime a floué.
00:43:19Parce que normalement...
00:43:21C'est adorable et très ressenti.
00:43:23Je suis impartial.
00:43:25Maxime, il est juste.
00:43:27Merci.
00:43:29Merci Jacques, s'il vous plaît.
00:43:31On vous embrasse.
00:43:33Merci à vous.
00:43:35Vous allez vous taire, oui.
00:43:37Quand je les vois,
00:43:39je me dis que les joueurs du championnat d'Italie
00:43:41discutent moins qu'eux.
00:43:43Vous savez quoi, débrouillez-vous.
00:43:51A Sud Radio, 17h-19h,
00:43:53Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:55Retour des vrais voix
00:43:57avec évidemment Cécile de Ménibus,
00:43:59Philippe Bilger,
00:44:01Françoise Degoy et Eric Reveil.
00:44:03Et...
00:44:05Non.
00:44:07Je crois que vous allez reprendre le relais.
00:44:09Vous voulez parler, parler.
00:44:11Non, à 18h40,
00:44:13notre coup de projecteur des vrais voix.
00:44:15Et on vous pose cette question.
00:44:17Déshermé Nico, l'Etat doit-il reprendre la main ?
00:44:19Vous voulez réagir au datant vos appels
00:44:21au 0826-300-300 ?
00:44:23Et puis chaque jour,
00:44:25aux alentours de 18h05, le 0826-300-300,
00:44:27vous laissez des messages répondeurs
00:44:29et on les écoute.
00:44:31Oui, bonjour, Patrick de Perpignan.
00:44:33J'ai un petit peu offusqué
00:44:35dans le sens où
00:44:37la drogue, il n'y a pas forcément
00:44:39d'abduction,
00:44:41de prendre de temps en temps la drogue,
00:44:43c'est pas grave.
00:44:45Si on commence à parler comme ça
00:44:47et que les jeunes entendent ça
00:44:49et vont dire, bon, si j'essaye
00:44:51quelques fois de prendre un peu de drogue,
00:44:53c'est pas gênant, un peu de cocaïne,
00:44:55bon, c'est pas gênant.
00:44:57En attendant, tous les dealers
00:44:59et tous les vendeurs de drogue vont se frotter des mains.
00:45:01La drogue, c'est de la merde.
00:45:03Qu'on en prenne un petit peu ou beaucoup,
00:45:05c'est un fléau. Arrête donc d'avoir
00:45:07ce discourage. C'est totalement ridicule.
00:45:09Allez, très bonne journée à vous. Merci.
00:45:11Je rejoins totalement notre auditeur.
00:45:13Il est très dangereux
00:45:15de la part de
00:45:17quelques cathéoriques que ce soit
00:45:19de dire que
00:45:21la drogue, ça n'est pas trop grave,
00:45:23que ça sert. Non.
00:45:25En effet, c'est ce qu'a dit notre auditeur.
00:45:27Oui, moi je suis d'accord
00:45:29et je pense en plus que ce qui est arrivé
00:45:31aux députés de la France Insoumise, même si moi je pense
00:45:33qu'il devrait démissionner parce qu'on peut pas
00:45:35transgresser la loi
00:45:37à ce point en étant celui qui fait la loi.
00:45:39C'est pas possible. Mais sans jugement,
00:45:41le concernant, je pense que voilà, il est malade,
00:45:43c'est une addiction, c'est très dangereux.
00:45:45Alors, il y a des addictions qui sont
00:45:47plus légales que d'autres. Moi, par exemple, je peux pas
00:45:49donner de leçons. Je suis complètement addicté à la cigarette
00:45:51et ça me tue. Je le sais très bien, à terme.
00:45:53Mais ça n'est pas illégal.
00:45:55Mais quand même, l'addiction,
00:45:57c'est véritablement... Il faut pas
00:45:59juger ce député. Par contre, on peut juger
00:46:01le fait qu'il continue à siéger. Ça, moi, je ne suis
00:46:03pas d'accord du tout avec ça.
00:46:05Thierry Crevel. Oui, il doit
00:46:07démissionner, évidemment. Il doit
00:46:09démissionner. Ce qui est beaucoup plus grave,
00:46:11si vous voulez, c'est quand je vois l'État qui met des budgets
00:46:13pour faire des campagnes anti-tabac,
00:46:15anti-ceci ou anti-cela, c'est que là,
00:46:17en fait, le clip qui tourne
00:46:19de ce député qui achète de la drogue
00:46:21dans la rue, c'est la pire
00:46:23des campagnes ou c'est la meilleure des campagnes
00:46:25et c'est la pire pour la police
00:46:27qui essaie de combattre le trafic
00:46:29de drogue. Parce qu'un député le fait,
00:46:31pourquoi est-ce que le trafic... Vous voyez,
00:46:33c'est désastreux.
00:46:35Je suis d'accord. Mais c'est vrai qu'il a raison,
00:46:37notre auditeur. On peut pas considérer,
00:46:39on peut pas prendre ça à la légère. En fait,
00:46:41en vérité, on peut pas prendre ça à la légère. C'est impossible.
00:46:43Allez, dans un instant, le coup de gueule
00:46:45de Philippe David. De quoi parle-t-on, Philippe ?
00:46:47La présomption d'innocence,
00:46:49je pense que ça a définitivement disparu.
00:46:51Allez, on en parle dans un instant. 0826
00:46:53300 300, c'est Les Vraies Voix, jusqu'à 19h.
00:46:55Les Vraies Voix
00:46:57Sud Radio, 17h19h,
00:46:59Philippe David, Cécile
00:47:01de Ménibus. Bienvenue dans Les Vraies Voix,
00:47:03Philippe Bidjaret avec nous, Françoise Degoy,
00:47:05Éric Revel et tout de suite
00:47:07le coup de gueule de Philippe David.
00:47:09Les Vraies Voix Sud Radio
00:47:11J'ai reçu
00:47:13très longuement, et je me suis entretenue vraiment
00:47:15très longuement, je l'ai reçu chez moi,
00:47:17une ex-compagne de Julien Bayou. Je pense qu'il y a
00:47:19des comportements qui, en effet,
00:47:21sont de
00:47:23nature à
00:47:25briser la
00:47:27santé morale des femmes.
00:47:29Manifestement, elles sont
00:47:31plusieurs. Moi, je n'ai
00:47:33entendu qu'un seul témoignage.
00:47:35Julien Bayou qui devra renoncer peut-être à sa
00:47:37fonction au sein de votre parti. On verra,
00:47:39step by step.
00:47:41C'était Sandrine Rousseau chez nos confrères de Sète, à vous
00:47:43le 19 septembre 2022.
00:47:47Oui, vous l'avez dit, j'ai été blanchie.
00:47:49Il y avait des accusations extrêmement
00:47:51graves, mais très floues, des accusations
00:47:53qui ne m'ont pas été présentées. Et puis,
00:47:55finalement, au terme d'une, appelons ça
00:47:57enquête, il n'y a pas de témoignage,
00:47:59il n'y a pas de plainte, il n'y a pas de main courante,
00:48:01il n'y a pas de signalement, il n'y a pas de fait
00:48:03préhensible, reproché, il n'y a pas fait du tout, d'ailleurs.
00:48:05Donc, oui, je suis
00:48:07blanchie. Je m'étais
00:48:09pliée. – Innocent ?
00:48:11– Innocent, bien sûr, innocenté.
00:48:13– C'était Julien Bayou ce matin chez nos
00:48:15confrères de RMC. Comme d'habitude, je vais remettre
00:48:17le clocher au milieu du village, un village au
00:48:19sein duquel l'état de non-droit a fait disparaître
00:48:21un vieux principe appelé présomption
00:48:23d'innocence. Il aura donc fallu
00:48:2525 mois et une enquête interne
00:48:27au parti écologiste, enquête menée par le
00:48:29cabinet Pizan, pour que Julien Bayou
00:48:31soit blanchie. Un Julien Bayou qui avait
00:48:33été jeté au chien pour faire du François
00:48:35Mitterrand lors des obsèques de Pierre
00:48:37Bérégovoy par Sandrine Rousseau sur un plateau
00:48:39de télévision. Rappelons que suite
00:48:41à ces accusations, Julien Bayou avait été suspendu
00:48:43du mouvement à titre conservatoire
00:48:45avant de démissionner du parti et de
00:48:47quitter le groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.
00:48:49Un Julien Bayou qui n'avait pas pu
00:48:51se représenter aux législatives de l'été dernier,
00:48:53son parti ne lui accordant pas l'investiture
00:48:55alors qu'il était député sortant
00:48:57et qu'il souhaitait se représenter devant
00:48:59les électeurs et qui, dans le communiqué
00:49:01annonçant son retrait, s'estimait
00:49:03livré à la vindicte, présumé coupable
00:49:05par son ancien parti et victime
00:49:07d'un acharnement. Bref, désormais
00:49:09pour vous débarrasser d'un adversaire politique
00:49:11gênant, vous avez l'embarras du choix.
00:49:13Le diffamer à la télévision, à la radio,
00:49:15dans la presse ou sur les réseaux sociaux.
00:49:17Dès lors que la moindre rumeur sortira,
00:49:19votre cible sera jugée coupable à la minute.
00:49:21On en arrive presque à se dire que
00:49:23les procès staliniens étaient plus équilibrés
00:49:25même si l'avocat enfonçait son client
00:49:27car celui-ci auvait au moins droit
00:49:29à une défense fut-elle à charge ?
00:49:31Comme disait le philosophe Francis Bacon,
00:49:33pour conclure, diffamer, diffamer,
00:49:35il en restera toujours quelque chose.
00:49:39C'est peut-être un peu excessif
00:49:41mon cher Philippe, mais
00:49:43c'est vrai que
00:49:45avec les réseaux sociaux, lorsqu'il n'y a
00:49:47pas de procédure,
00:49:49ça devient très dangereux.
00:49:51Absolument, plateau de télé,
00:49:53Sandrine Rousseau, je me rappelle
00:49:55bien l'événement et
00:49:57c'est elle dont le comportement
00:49:59est inqualifiable parce qu'elle a
00:50:01laissé entendre à l'époque qu'il était
00:50:03coupable de quelque chose
00:50:05qui a été démontré faux.
00:50:07Mais au bout de 25 mois quand même.
00:50:09Je ne sais pas du tout quels sont les tenants et aboutissants
00:50:11de cette enquête interne, ça me gêne beaucoup
00:50:13parce que je n'ai pas confiance dans les enquêtes internes.
00:50:15Il suffit de voir l'enquête interne de la France insoumise.
00:50:17Pour un Julien Bayou
00:50:19qui nous annonce lui-même
00:50:21qu'il est blanchi, qu'il n'y a rien.
00:50:23Le parti a fait un communiqué.
00:50:25Très bien, je rappelle
00:50:27Adrien Quatennens, j'ai été sur ce plateau
00:50:29et on était tous à peu près d'accord.
00:50:31Peut-être pas tous, en tout cas moi je pensais qu'il fallait
00:50:33qu'il démissionne et les faits ont été avérés.
00:50:35Denis Beaupin,
00:50:37on peut faire la liste à l'inverse.
00:50:39Et par ailleurs je ne suis pas d'accord
00:50:41avec vous sur les procès staliniens.
00:50:43Vous avez mis trop l'histoire et moi aussi
00:50:45pour ne pas faire ce genre de comparaison.
00:50:47Les procès stalisiens se terminaient par des exécutions.
00:50:49On n'en est pas là. C'est pas une exécution.
00:50:51Moi, sur Julien Bayou,
00:50:53il y a une opacité. J'entends ce qu'il dit,
00:50:55il est blanchi.
00:50:57Je vois aussi des choses.
00:50:59En fait, il ne faut pas confier
00:51:01ses enquêtes au parti politique.
00:51:03C'est surtout ça la règle.
00:51:05J'ai un souvenir cuisant d'un parti que j'aime
00:51:07beaucoup et qui me plaît,
00:51:09les jeunes socialistes.
00:51:11Souvenez-vous les délires avec les leaders des jeunes socialistes.
00:51:13Tout ça finit un peu dans les limbes
00:51:15mais la réalité c'est qu'il s'est passé
00:51:17des choses aussi.
00:51:19Je ne veux pas entendre ça.
00:51:21Votre billet me plaît mais il ne me plaît pas.
00:51:23Eric Rodel.
00:51:25Moi, si vous voulez, je me refuse depuis longtemps
00:51:27parce qu'en fait, elle ne vit que de ça
00:51:29à commenter
00:51:31les tweets, les déclarations
00:51:33de Mme Rousseau.
00:51:35Je suis d'accord.
00:51:37Moi, je l'appelle Mme SR.
00:51:39Ça m'évite de la nommer et on sait de qui on parle.
00:51:41En fait, cette personne n'a pas vraiment
00:51:43de corpus idéologique. Quand elle défend
00:51:45les femmes, elle les défend à géométrie variable.
00:51:47Par exemple, je n'ai pas entendu Mme Rousseau
00:51:49s'émouvoir
00:51:51des viols.
00:51:53C'est la seule alloge.
00:51:55Vous me retrouverez
00:51:57parce qu'elle a du faire sur le tard.
00:51:59Ce que je veux dire, c'est que Sandrine Rousseau,
00:52:01en fait, elle ne vit que de buzz.
00:52:03Elle ne vit que de buzz.
00:52:05Mais la façon dont elle avait jeté
00:52:07en pâture médiatique
00:52:09ce député
00:52:11était proprement scandaleux.
00:52:13Et vous avez raison.
00:52:15De toute façon, que vont conserver en mémoire
00:52:17les gens ? Ils vont conserver en mémoire
00:52:19ce qui s'est passé lorsque Mme SR
00:52:21est intervenue.
00:52:23Mais le fait qu'il ait été blanchi, ce qu'il y a beaucoup de gens qui le savent,
00:52:25je ne suis pas certain.
00:52:27Le mal est fait.
00:52:29Là où je rejoins Philippe, c'est que
00:52:31quand Mme Rousseau
00:52:33est allée à l'antenne parler pendant 10 minutes
00:52:35un quart d'heure de Julien Bayou,
00:52:37ils auraient dû faire la même chose
00:52:39avec Julien Bayou pour qu'il puisse se défendre.
00:52:41Je suis d'accord avec vous, Cécile.
00:52:43Je pense qu'il y a aussi un problème
00:52:45de traitement médiatique et de déséquilibre.
00:52:47Moi j'avais été très heurtée parce que je la trouvais
00:52:49extrêmement radicale
00:52:51et très sûre de ce qu'elle disait, Sandrine Rousseau.
00:52:53Donc il y a ce problème-là.
00:52:55Sandrine Rousseau, je m'inscris en faux,
00:52:57c'est une des rares, enfin je ne parle pas des socialistes,
00:52:59mais en tout cas dans la mouvance des Verts
00:53:01et de LFI, c'est une des seules
00:53:03d'abord qui a eu une attitude exemplaire
00:53:05sur le 7 octobre en tant que femme
00:53:07et sur les femmes violées.
00:53:09Et sur les viols de femmes.
00:53:11On peut lui enlever.
00:53:13Après, je suis d'accord avec Cécile.
00:53:15Je pense aussi que c'est une capacité.
00:53:17C'était tellement lourd la charge
00:53:19que je ne comprends pas pourquoi France 2
00:53:21à un moment donné n'a pas invité Julien Bayou.
00:53:23Et c'est surtout pas, j'ai vu,
00:53:25on m'a dit que...
00:53:27Encore une fois, il faudrait arrêter
00:53:29de laisser ça...
00:53:31Et surtout, ce sont des paroles qui doivent être...
00:53:33Vérifiées et étayées.
00:53:35Dites à un juge, pas à une chaîne de télé.
00:53:37Et en plus de ça, je pense
00:53:39qu'il ne faut pas laisser les partis
00:53:41enquêter sur ces affaires.
00:53:43Il ne faut pas. Vous avez toujours
00:53:45à un moment donné des trucs sur les circos.
00:53:47Vous avez toujours des intérêts
00:53:49dans les partis que vous ne pouvez même pas soupçonner.
00:53:51Et qui font absolument le jeu.
00:53:53Vraiment.
00:53:55Merci Philippe David. Tout de suite, le tour de table
00:53:57de l'actu des vrais voix.
00:53:59Apporte-moi seulement de quoi lire.
00:54:01C'est un bon livre ? Je ne sais même plus.
00:54:03Ça m'embête un peu ça.
00:54:05Il a lu un livre dans sa vie et il fallait
00:54:07lire celui-là. Le tour de table
00:54:09de l'actualité.
00:54:11Philippe Bilger, c'est un t-shirt abject
00:54:13photographié dans le métro
00:54:15qui va vous faire parler. Absolument.
00:54:17Il n'a pas fallu attendre le
00:54:197 octobre pour qu'il y ait
00:54:21des actes et des propos antisémites.
00:54:23C'est clair. Ils se sont
00:54:25amplifiés depuis.
00:54:27Et d'une manière,
00:54:29en certaines circonstances,
00:54:31tellement ostentatoire
00:54:33que ça devient obscène
00:54:35le plan de la transgression.
00:54:37Il y a une inscription
00:54:39joude qui a été placée
00:54:41sur un bâtiment récent.
00:54:43Et puis là, dans le métro,
00:54:45il y a un homme qui a
00:54:47un t-shirt. Derrière,
00:54:49il y a marqué
00:54:51anti-juif. Alors je me demande,
00:54:53mon interrogation
00:54:55a un peu de sens,
00:54:57même si
00:54:59l'indécence continue
00:55:01à demeurer, même si on l'explique.
00:55:03Est-ce que c'est de la bêtise ?
00:55:05De l'inconscience ?
00:55:07Ou de l'idéologie ?
00:55:09Est-ce que cet homme est conscient
00:55:11au moment où il porte ce t-shirt
00:55:13de braver
00:55:15les règles élémentaires
00:55:17de la correction
00:55:19politique, intellectuelle et morale ?
00:55:21Mais il y a une montée
00:55:23exponentielle de l'antisémitisme
00:55:25en France, en Belgique.
00:55:27Vous avez vu cette manifestation où il y a des milliers
00:55:29d'islamistes
00:55:31radicaux
00:55:33avec un prêcheur qui dit
00:55:35il faut brûler les juifs.
00:55:37En Belgique, là, il y a deux jours.
00:55:39Et ce qui est absolument incroyable
00:55:41et qui en dit plus encore
00:55:43de la santé mentale de ce type,
00:55:45peut-être, qui porte ce t-shirt anti-juif,
00:55:47c'est que dans le métro, personne ne réagit.
00:55:49Il n'y a pas quelqu'un
00:55:51qui lui dit, mais monsieur, vous avez vu
00:55:53ce que vous portez dans le dos. En fait,
00:55:55il est sur une ligne de métro,
00:55:57le wagon est relativement bondé
00:55:59et personne ne réagit à cette inscription.
00:56:01Ça en dit beaucoup, à mon avis.
00:56:03Elisabeth, ce matin, je l'ai entendu dire
00:56:05que le type, je ne l'ai pas bien vu,
00:56:07est très constant.
00:56:09Ils en sont d'accord.
00:56:11Si vous voyez une femme agressée et que vous vous dites
00:56:13je ne vais pas intervenir parce que je vais m'en prendre
00:56:15plein la figure ou un coup de couteau, oui,
00:56:17la peur, mais ce que je veux dire, c'est que ça dit
00:56:19beaucoup, à mon avis, quand même, de ce qui est en train de se passer
00:56:21dans les tréfonds de la société française,
00:56:23dans les tréfonds de l'âme humaine.
00:56:25Je ne vais pas faire de parallèle, on n'est pas en 39,
00:56:27mais il se passe quelque chose de très lourd.
00:56:29En Belgique, on appelait à brûler des juifs
00:56:31il y a deux jours sur une place populaire.
00:56:33Je suis d'accord
00:56:35avec ce que dit, je suis d'accord
00:56:37avec vous. D'abord, un salut à Valérie Pécresse
00:56:39parce que Valérie Pécresse a diligenté
00:56:41une enquête, ça c'est vachement bien
00:56:43pour retrouver cette personne.
00:56:45Et je vais dans le sens
00:56:47d'Éric en disant
00:56:49par exemple que Bernard Kouchner,
00:56:51qui est capable d'avoir cette phrase
00:56:53complètement folle,
00:56:55alors certains disent
00:56:57on laisse tomber les gâteux, non, ça a une répercussion
00:56:59colossale. Bernard Kouchner,
00:57:01monsieur,
00:57:03comment dirais-je,
00:57:05French Doctor, dit
00:57:07quand on voit Gaza, c'est normal
00:57:09qu'on devienne antisémite.
00:57:11Il ne dit pas anti-israélien,
00:57:13il dit antisémite, c'est terrible.
00:57:15Je pense que pour tous les policiers,
00:57:17par exemple français, c'est une déclaration dingue.
00:57:19Ils n'arrêtent pas de se battre, si tu veux,
00:57:21au quotidien pour essayer
00:57:23justement d'atténuer
00:57:25les actes antisémites, que Kouchner
00:57:27parle comme ça, je m'en fous
00:57:29de comment il parle, mais c'est la
00:57:31résonance que ça peut avoir.
00:57:33Tout le monde est en train de partir
00:57:35en niguedouille, si tu veux, sur
00:57:37le langage. Et depuis
00:57:39le 7 octobre, et j'en veux encore plus
00:57:41bien sûr à la France Insoumise, qui continue
00:57:43à creuser inlassablement,
00:57:45inlassablement, inlassablement
00:57:47ce sillon, c'est détestable.
00:57:49– Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause,
00:57:51on revient dans un instant avec le tour de table
00:57:53de l'actu de Françoise Degoy et d'Éric Revelle.
00:57:55A tout de suite.
00:57:57– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:57:59Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:58:01– Avec aujourd'hui
00:58:03au tour de cette table, Philippe Bilger, Françoise Degoy,
00:58:05Éric Revelle et vous
00:58:07au 0826 300 300
00:58:09et puis le tour de table de l'actu
00:58:11de nos vraies voix. Il y a quelques instants, c'était
00:58:13Philippe Bilger, Françoise Degoy, l'interview
00:58:15très puissante de Gisèle Pellicot,
00:58:17c'était dans le Figaro. – Oui, alors c'est le Figaro
00:58:19qui le reprend, mais en fait ce sont ses témoignages
00:58:21à la barre aujourd'hui. Gisèle Pellicot,
00:58:23moi aujourd'hui, d'abord elle a été
00:58:25accueillie, elle a été littéralement acclamée
00:58:27en arrivant au tribunal,
00:58:29elle a témoigné
00:58:31avec une puissance en disant
00:58:33en fait j'ai honte,
00:58:35j'ai honte, mais malgré ma honte,
00:58:37j'ai voulu que ce procès ne soit pas huis clos,
00:58:39parce que j'ai été violée,
00:58:41j'ai été humiliée, mais je veux faire ça
00:58:43pour que les choses changent.
00:58:45Mais elle m'a vraiment, comment vous dire,
00:58:47elle nous touche, mais là vraiment
00:58:49son témoignage à la barre
00:58:51est encore plus puissant,
00:58:53et encore je le redis, parce qu'on l'a déjà dit
00:58:55à cette antenne, et nous en étions d'accord,
00:58:57mais ce procès a pris
00:58:59une dimension mondiale,
00:59:01il y a des papiers sur Gisèle Pellicot
00:59:03partout dans le monde,
00:59:05et ça me, au-delà de l'émotion,
00:59:07je pense qu'il y a une conscientisation
00:59:09qui se fait, je trouve ça très puissant,
00:59:11et je remercie cette femme, parce que
00:59:13cette femme,
00:59:15son destin est un enfer,
00:59:17mais de cet enfer,
00:59:19elle essaie de créer
00:59:21des valeurs avec cet enfer, et je trouve ça remarquable.
00:59:23– Philippe Biger ? – Il y a un moment
00:59:25où je trouvais qu'elle parlait trop
00:59:27à l'extérieur de l'audience,
00:59:29et que malgré ce qu'elle voulait transmettre,
00:59:31ça prenait un tour
00:59:33avec les avocats qui parlaient,
00:59:35mais les déclarations
00:59:37que vous évoquez, Françoise,
00:59:39elles sont magnifiques,
00:59:41et lorsqu'elle parle des baffons
00:59:43de l'âme du coupable
00:59:45principal, et le reste,
00:59:47c'est très profond, et ça peut faire réfléchir
00:59:49tout le monde. – Je suis d'accord avec vous,
00:59:51j'avais le même sentiment, et en fait absolument.
00:59:53– Éric Reuvel ? – Oui, on peut évidemment saluer
00:59:55le courage de cette femme,
00:59:57hallucinant, qui n'a pas voulu du hiclo dès le début,
01:00:01je pense qu'il y a un avant et un après,
01:00:03c'est-à-dire que c'est devenu un symbole national,
01:00:05mondial, dit Françoise de Gaulle,
01:00:07mais en tout cas, je pense que
01:00:09il s'est passé quelque chose
01:00:11avec le courage et l'exposition de cette femme.
01:00:13– Il fallait du courage,
01:00:15imaginez que nous étions vieux,
01:00:17pas beaucoup de temps. – Éric Reuvel,
01:00:19votre tour de table sur la pérennisation de la taxe
01:00:21sur les hauts revenus. – Oui, j'en ai un peu parlé tout à l'heure,
01:00:23donc je vais être très court, ce qui m'inquiète beaucoup,
01:00:25si vous voulez, c'est
01:00:27la flopée d'impôts que les Français vont prendre dans la figure
01:00:29bientôt,
01:00:31puisque, voilà, pour l'instant,
01:00:33on parle des recettes à l'Assemblée Nationale,
01:00:35et voilà, et si on commence, comme d'habitude,
01:00:37à pérenniser des taxes,
01:00:39des impôts, pourquoi est-ce que
01:00:41les Français continueraient à travailler, pourquoi est-ce que
01:00:43les Français continueraient à payer même leurs impôts,
01:00:45il y a un vrai, vrai, vrai sujet.
01:00:47Je pense que la société est tellement
01:00:49à cran, il y a tellement aussi une paupérisation
01:00:51dans ce pays, il ne faut pas l'oublier,
01:00:53qu'il faut faire
01:00:55très attention à ne pas jouer
01:00:57trop longtemps avec les Français.
01:00:59– Il y a quelque chose, je trouve,
01:01:01de très dangereux, Éric, pour quelqu'un
01:01:03qui n'est pas un spécialiste en économie,
01:01:05n'est-ce pas, ma chère Cécile ?
01:01:07– Eh bien, il y a,
01:01:09le fait de faire
01:01:11payer tout le temps les hauts revenus
01:01:13semble une évidence, Éric,
01:01:15et pourtant, vous dites
01:01:17toujours que c'est une absurdité.
01:01:19– Oui, pour une raison
01:01:21très simple, c'est que les gens qui ont beaucoup, beaucoup,
01:01:23beaucoup d'argent, ils optimisent
01:01:25fiscalement leurs revenus, ce n'est pas de la fraude,
01:01:27c'est de l'optimisation fiscale, et eux,
01:01:29ils passent au travers des gouttes.
01:01:31Mais les gens dont on parle, là, encore une fois,
01:01:33250 000 euros par an pour une personne seule,
01:01:35c'est évidemment un salaire très confortable,
01:01:37plus que très confortable, c'est 20 000 euros par mois.
01:01:39Mais en fait, ces gens, ils sont captifs.
01:01:41C'est-à-dire qu'au bout d'un moment,
01:01:43vous désintéressez les gens à leur propre job.
01:01:45C'est les cas supérieurs de grands groupes,
01:01:47250 000 euros par an.
01:01:49Mais si vous leur dites
01:01:51que vous pérennisez cette taxe
01:01:53ou cet impôt, mais pourquoi est-ce que les gens
01:01:55vont continuer à avoir des responsabilités
01:01:57à l'entreprise ou à travailler ? Il n'y a aucune raison.
01:01:59– J'entends bien,
01:02:01je le prendrais à l'inverse, je suis d'accord avec vous,
01:02:03je pense qu'il faut évidemment les taxer eux,
01:02:05mais ce n'est pas eux qu'il faut taxer,
01:02:07il faut taxer les très grandes entreprises
01:02:09avec les dividendes. Je rappelle ce simple chiffre
01:02:11et vous ne pouvez pas le contester.
01:02:13En 5 ans, les 500 plus grandes fortunes françaises
01:02:15sont passées de 600 milliards à 1200 milliards
01:02:17d'euros de fortune. Donc ça veut dire
01:02:19qu'il y a des gens qui s'enrichissent
01:02:21et ça veut dire que de l'autre côté, il y a des gens qui s'appauvrissent.
01:02:23Moi, je ne suis pas du tout pour faire la chasse aux riches,
01:02:25ce n'est pas ça le sujet. Le sujet, c'est
01:02:27d'essayer de mieux répartir.
01:02:29Donc vraiment, je ne comprends pas.
01:02:31Ce qui me trouve dangereux, c'est
01:02:33qu'on ne répartisse pas mieux. Parce que si
01:02:35on ne répartit pas mieux, on fait naître des colères,
01:02:37on fait naître des minorités ultra agissantes
01:02:39et c'est comme ça qu'on crée le chaos social.
01:02:41Mais il y a juste un sujet dont on ne parle pas
01:02:43beaucoup aussi, c'est pour les gens qui ne gagnent pas
01:02:45beaucoup d'argent, c'est peut-être de les
01:02:47former pour qu'ils aient des métiers
01:02:49plus intéressants et des meilleurs salaires aussi.
01:02:51Parce que ça, on a tendance à l'oublier aussi.
01:02:53Vous avez 100% raison,
01:02:55sauf qu'on va raboter aussi,
01:02:57Eric le sait, le coup de rabot qui va être donné
01:02:59à la formation professionnelle, il va être
01:03:01énorme aussi.
01:03:03Merci beaucoup Félix Mathieu, l'info en plus
01:03:05avec vous.
01:03:07Une fois n'est pas coutume,
01:03:09l'alerte enlèvement a échoué hier, mais ce dispositif
01:03:11a fait ses preuves dans une grande majorité
01:03:13de cas depuis son invention.
01:03:15Oui, alerte enlèvement levée à 19h en France hier soir,
01:03:17avant que la voiture des jeunes parents du nourrisson ne soit retrouvée
01:03:19à Charleroi en Belgique. La Belgique,
01:03:21où un avis de recherche un peu similaire a été
01:03:23lancé cette fois, donc le dispositif semble
01:03:25mis en échec. On le rappelle sans soin,
01:03:27l'espérance de vie du bébé prématuré enlevé
01:03:29par ses parents était estimée à possiblement
01:03:31une douzaine d'heures, délai plus
01:03:33qu'écoulé, ça fait une quarantaine d'heures maintenant
01:03:35que ce grand prématuré, Santiago
01:03:37de son nom, a été enlevé, débranché
01:03:39par ses parents et leurs proches à Aulnay-sous-Bois.
01:03:41C'est le procureur en tout cas qui décide de déclencher
01:03:43ou de lever une alerte enlèvement
01:03:45de ce type.
01:03:47Ici donc, le procureur
01:03:49de Bobigny a décidé de la lever
01:03:51étant donné que les suspects avaient
01:03:53à l'évidence, dit-il, quitté le territoire
01:03:55national. Des proches, en revanche, ont été arrêtés
01:03:57en France pour enlèvement en bande organisée.
01:03:59Depuis sa création en 2006,
01:04:01l'alerte enlèvement a été
01:04:03utilisée plus d'une trentaine de fois.
01:04:05Le dispositif n'a échoué en fait que
01:04:07deux fois sur 34 ans, en 2020
01:04:09puis l'été dernier. Dans les deux cas,
01:04:11les dépouilles des deux enfants ont été retrouvées malheureusement
01:04:13sans vie. Concernant Santiago,
01:04:15le mystère demeure évidemment à l'heure qu'il est
01:04:17mais en tout cas, ce dispositif
01:04:19a contribué à retrouver une trentaine d'enfants
01:04:2118 en existence.
01:04:23En tout cas, ce chiffre de
01:04:2534 déjà, en tout cas,
01:04:27d'enfants et deux malheureusement
01:04:29qui ont disparu, c'est
01:04:31plutôt bien en tout cas, ça fonctionne bien
01:04:33dans le meilleur des cas. Et puis les conditions sont
01:04:35très précises et c'est appliqué
01:04:37il y a, vous l'avez très bien
01:04:39dit Félix, il n'y a eu que
01:04:41des succès malgré ces
01:04:43deux tragédies mais qui ne dépendent
01:04:45pas de la qualité du processus.
01:04:47C'est très impressionnant parce que moi, hier matin,
01:04:49j'étais en studio quand on a lancé l'alerte en berce
01:04:51ce qui est merveilleux, c'est qu'on était en studio
01:04:53l'alerte en berce est lancée avec
01:04:55Patrick Roger et on regarde les chaînes
01:04:57de télé, BFM et cette espèce
01:04:59c'est ça la puissance en fait, la puissance
01:05:01et la simultanéité
01:05:03médiatique et la simultanéité des
01:05:05forces. Je suis
01:05:07très triste pour Santiago
01:05:09parce que je ne vois pas comment...
01:05:11Un miracle, parce que la vie
01:05:13s'accroche peut-être très fort, je ne sais pas.
01:05:15Merci beaucoup Félix, allez-vous
01:05:17rester avec nous dans un instant ?
01:05:19On va revenir sur les déserts médicaux
01:05:21l'île de France face à une pénurie alarmante de professionnels médicaux
01:05:2310% de professionnels en moins
01:05:25en 10 ans, l'Etat doit-il réagir
01:05:27face à cette urgence ?
01:05:29Alors parlons vrai, est-ce que la France est devenue un gigantesque
01:05:31désert médical ? Est-ce que la suppression
01:05:33du numerus clausus va finir par porter
01:05:35ses fruits ? A cette question déserts médicaux
01:05:37l'Etat doit-il reprendre la main ? Vous dites
01:05:39oui à 84%, vous voulez
01:05:41réagir le 0826 300 300 ?
01:05:43Et Gérald Kersiak est avec nous
01:05:45médecin urgentiste, directeur médical
01:05:47de Doctissimo, auteur
01:05:49de leçons d'anatomie chez Albin Michel
01:05:51Bienvenue Gérald Kersiak
01:05:53Est-ce que finalement l'Etat est le principal responsable
01:05:55de ces déserts médicaux ?
01:05:57Bonjour, oui l'Etat est le principal
01:05:59responsable, est-ce qu'il doit reprendre la main
01:06:01pas de la manière dont on l'envisage ?
01:06:03Ce qui se passe actuellement c'est que les professionnels
01:06:05désertent, ils désertent, pourquoi ?
01:06:07Parce qu'ils sont maltraités, c'est ça le vrai sujet
01:06:09On va en parler dans un instant, 0826
01:06:11300 300, vous les témoignez, vous êtes les bienvenus
01:06:17Philippe David, Cécile de Ménibus
01:06:21Les vraies voix tous les jours du lundi au vendredi
01:06:23jusqu'à 19h, avec
01:06:25Philippe Bilger, Françoise Degoy
01:06:27et Éric Rebelle et Philippe David, bien entendu
01:06:29Et tout de suite, le coup de projecteur
01:06:31des vraies voix
01:06:33Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:06:35des vraies voix
01:06:37Mon projet c'est de faire un tour de France
01:06:39des remplacements de médecine générale en camping-car
01:06:41En 2012, en France
01:06:43on comptait en moyenne 326 médecins
01:06:45pour 100 000 habitants
01:06:4710 ans plus tard, on n'en compte plus
01:06:49que 318
01:06:51Les français ont de moins en moins de médecins à leur disposition
01:06:53et ils sont mal répartis
01:06:55Donc pendant 5 mois, je fais 11 départements
01:06:57où je passe 15 jours à chaque fois
01:06:59dans un département pour remplacer un médecin généraliste
01:07:01qui part en vacances
01:07:03Ça ne va pas aller en s'arrangeant
01:07:05Le pronostic annonce que la situation va se dégrader
01:07:07jusqu'en 2028
01:07:09Le gouvernement a fait repartir à la hausse
01:07:11le numerus clausus
01:07:13Il y met carrément fin
01:07:15Réduire les formalités auxquelles ils sont astreints
01:07:17permettrait d'augmenter
01:07:19d'environ 15%
01:07:21le temps qu'ils peuvent dédier aux consultations
01:07:23Et 6 millions de personnes
01:07:25n'ont pas de médecin traitant
01:07:27Et sur les déserts médicaux, l'Ile-de-France
01:07:29peut retrouver les mêmes difficultés
01:07:31que la creuse, affirme un responsable de la CPAM
01:07:33dans les colonnes du Parisien
01:07:35Les Saônes et les Yvelines, ou encore la Seine-et-Marne
01:07:37ont enregistré une baisse d'environ 10%
01:07:39du nombre de professionnels médicaux en 10 ans
01:07:41Alors parlons vrai
01:07:43Est-ce que notre système de santé souffre de trop d'Etat
01:07:45ou de pas assez d'Etat ?
01:07:47L'Etat a-t-il les moyens, vu ses finances, de faire quelque chose ?
01:07:49Et à cette question
01:07:51Déserts médicaux, l'Etat doit-il reprendre la main ?
01:07:53Vous dites oui à 84%
01:07:55Voulez réagir le 0826 300 300
01:07:57Et notre invité, Gérald Kirsiak
01:07:59médecin urgentiste, docteur
01:08:01directeur médical de Doctissimo
01:08:03auteur de la leçon d'anatomie
01:08:05chez Albin Michel, merci beaucoup d'être avec nous
01:08:07Gérald Kirsiak
01:08:09Si on avait su un jour
01:08:11qu'en Ile-de-France
01:08:13l'Ile-de-France deviendrait un désert médical
01:08:15on aurait certainement dit impossible
01:08:17J'allais dire
01:08:19ma chère Cécile
01:08:21qu'en réalité, le fait que l'Ile-de-France
01:08:23soit touchée par un
01:08:25le désert médical
01:08:27c'est peut-être un sombre
01:08:29cadeau qu'on fait à cette cause
01:08:31parce que peut-être
01:08:33tout ce qui se passait dans nos provinces
01:08:35aussi déplorable que ce soit
01:08:37n'était pas perçu
01:08:39à son exacte importance
01:08:41par les politiques qui pourtant
01:08:43de gauche comme de droite sont très sensibles
01:08:45j'en suis persuadé
01:08:47à la cause médicale
01:08:49à partir du moment où l'Ile-de-France
01:08:51est touchée
01:08:53j'espère que la volonté politique
01:08:55et je dirais
01:08:57presque la
01:08:59sollicitude humaine
01:09:01que la classe politique
01:09:03a à l'égard de cette formidable
01:09:05profession et de ceux qui l'entourent
01:09:07se manifestera dans des actes
01:09:09ce qui me frappe
01:09:11c'est un peu comme l'agriculture
01:09:13tout le monde est d'accord pour changer
01:09:15et pourtant rien apparemment
01:09:17ne se transforme
01:09:19C'est vrai que c'est transpartisan
01:09:21mon ami, ce que je l'aime beaucoup
01:09:23Guillaume Garot qui est député socialiste
01:09:25a fait justement tout un travail transpartisan
01:09:27à l'Assemblée Nationale et il n'y a eu aucun problème
01:09:29donc il faut quand même saluer la classe politique
01:09:31sur cette question-là, il y a une conscience de ça
01:09:33et après mon sentiment est que
01:09:35l'intendance ne suit pas
01:09:37j'attends avec impatience ce que dira Gérard Piresac
01:09:39mais la réalité c'est que
01:09:41c'est un problème de vocation
01:09:43qui est lié aussi à la façon
01:09:45dont on peut exercer ce métier
01:09:47moi j'ai une amie qui est
01:09:49hospitalisée en longue durée à l'hôpital Necker
01:09:51écoutez j'ai envie de faire des statuts
01:09:53tous les jours
01:09:55quand je vais la voir, aux infirmières, aux infirmiers
01:09:57même pas simplement aux médecins, c'est pas possible
01:09:59ils enchaînent trois jours de garde
01:10:01avec des salaires qui sont dérisoires
01:10:03on ne peut pas continuer comme ça
01:10:05c'est une question de salaire mais c'est une question
01:10:07vraiment de la façon dont ils sont traités
01:10:09et considérés, c'est ce que je crois
01:10:11Gérald Piresac, vous êtes médecin urgentiste
01:10:13directeur médical de Doctissimo
01:10:15auteur de leçons d'anatomie
01:10:17publié chez Albin Michel
01:10:19des airs médicaux, on en parlait déjà il y a plus de 10 ans
01:10:21il faut 10 ans pour former
01:10:23un médecin, comment expliquer
01:10:25qu'on n'est pas encore rattrapé le retard ?
01:10:27parce qu'il y a beaucoup de
01:10:29communication, il y a beaucoup de mensonges politiques
01:10:31la première chose c'est qu'on a dit en 2020
01:10:33on a supprimé le numerus clausus
01:10:35il n'a pas du tout été supprimé, premier mensonge
01:10:37on l'appelle maintenant le numerus apertus
01:10:39et tous les gens qui nous écoutent
01:10:41et qui ont des enfants ou de l'entourage qui veut faire médecine
01:10:43savent très bien que
01:10:45il y a toujours une sélection
01:10:47heureusement, et d'ailleurs
01:10:49ceux qui ont de l'argent en France, vous savez où ils font médecine ?
01:10:51ils se barrent, ils partent en Espagne
01:10:53ou ils partent dans d'autres pays européens
01:10:55pour justement pouvoir faire leur médecine
01:10:57donc premier mensonge, le numerus clausus n'a pas été supprimé
01:10:59deuxième chose
01:11:01il n'y a pas besoin de le supprimer
01:11:03je vais vous dire pourquoi, ça a très bien été dit dans un des reportages
01:11:05qui viennent d'être passés
01:11:07le problème c'est un problème de répartition sur le territoire
01:11:09répartition dans des zones
01:11:11où il manque de médecins
01:11:13répartition au sein des spécialités
01:11:15on manque dans certaines spécialités
01:11:17et notamment la médecine générale qui est désertée
01:11:19pourquoi ? parce que c'est un métier qui est difficile
01:11:21et qui est mal payé
01:11:23les collègues généralistes font ce qu'ils peuvent
01:11:25c'est de faire de l'abattage
01:11:27la consultation était à 25 euros
01:11:29elle a été augmentée récemment
01:11:31mais on reste sur des niveaux qui sont indécents
01:11:33avec un boulot qui n'est pas un boulot intéressant
01:11:35puisque globalement ils sont obligés de faire
01:11:37ce sont des gardes de triage
01:11:39troisièmement, vous avez beau
01:11:41former plus de médecins
01:11:43imaginons qu'on forme plus de médecins
01:11:45je prends l'exemple des dermatologues
01:11:47les dermatologues, c'est extrêmement compliqué
01:11:49d'avoir un dermatologue qui fait de la dermatologie
01:11:51pourquoi ? parce qu'ils font tous du laser
01:11:53de l'esthétique
01:11:55parce que c'est beaucoup plus rémunérateur
01:11:57et la médecine dermatologique
01:11:59la dermatologie cancéreux par exemple
01:12:01pour dépister les mélanomes
01:12:03il faudrait la revaloriser
01:12:05pour que les dermatos qui font de l'esthétique
01:12:07puissent gagner leur vie en faisant leur vrai métier
01:12:09c'est à dire de la dermatologie
01:12:11ce que je veux dire par là, c'est que vous avez beau ouvrir
01:12:13le robinet, si la baignoire
01:12:15la bombe de la baignoire continue
01:12:17ce qui est une fuite parce que les gens sont démotivés
01:12:19parce que les gens font un autre exercice
01:12:21de la médecine plus rémunérateur
01:12:23moins pénible, et bien ça va continuer
01:12:25vous aurez beau augmenter le nombre de médecins
01:12:27vous allez baisser la qualité de formation
01:12:29c'est ce qui est en train de se passer, et puis en plus
01:12:31les gens continueront à partir des spécialités
01:12:33dont on a besoin, ils continueront à fuir
01:12:35l'urgence, ils continueront à fuir
01:12:37la médecine générale, ils continueront à fuir
01:12:39les métiers qui sont pénibles et à responsabilité
01:12:41Oui, mais Gérald Kersiak
01:12:43parle donc de reprendre la parole
01:12:45on parle du montant
01:12:47des 25 euros
01:12:49qui a été augmenté à 27 ou à 29
01:12:51je ne sais plus, sauf qu'il y a déjà des gens
01:12:53à 25 euros qui n'ont pas les moyens de se
01:12:55soigner, donc en fait on tourne en rond
01:12:57finalement
01:12:59Non mais pardon, d'abord ces 25 ou ces
01:13:0130 euros, ils sont remboursés, remboursés par
01:13:03la sécurité sociale et remboursés par la mutuelle
01:13:05alors c'est vrai que là dans les dernières annonces
01:13:07qui ont été faites... Quand ils ont une mutuelle
01:13:09ce qui n'est pas le cas pour tout le monde
01:13:11Quand ils ont une mutuelle, je suis d'accord avec vous
01:13:13mais il y a un reste à charge
01:13:15le ticket modérateur qui va augmenter
01:13:17ça, ça va pénaliser effectivement
01:13:19les plus faibles d'entre nous
01:13:21mais le sujet, j'entendais tout à l'heure votre chroniqueur
01:13:23qui parlait du consentement à l'impôt
01:13:25c'est un vrai sujet quand même parce que
01:13:27la santé c'est un sujet prioritaire
01:13:29il y a une étude qui vient de sortir
01:13:31un sondage aujourd'hui, Ipsos
01:13:33qui place la santé comme étant le
01:13:35thème prioritaire dans l'esprit des Français
01:13:37c'est avant l'insécurité
01:13:39c'est avant l'immigration, c'est un sujet
01:13:41de cohésion sociale, tout le monde est d'accord
01:13:43pour être soigné et veut être soigné
01:13:45c'est un sujet de consentement à l'impôt
01:13:47c'est-à-dire que les gens voudraient bien payer
01:13:49un petit peu plus d'impôts ou de taxes
01:13:51si en face on avait le service
01:13:53médical qui était rendu, or là on est dans
01:13:55un système où ni les patients ne sont
01:13:57soignés et satisfaits, ni les professionnels
01:13:59ne sont soignés, ne sont
01:14:01satisfaits et Françoise le rappelait
01:14:03les infirmières sont mal payées
01:14:05le métier est pénible et en plus
01:14:07l'intérêt du métier devient extrêmement
01:14:09compliqué. Eric Revelle
01:14:11Oui, bon moi
01:14:13quand vous parliez des dermatos, ça m'a fait
01:14:15quand même un peu bondir, parce que si vous voulez
01:14:17moi j'imaginais que
01:14:19naïvement, que tous les praticiens avaient une conscience
01:14:21professionnelle, un dermato
01:14:23pardonnez-moi, qui est formé pour être dermato
01:14:25pour repérer des basaux
01:14:27ou des mélanomes
01:14:29et qui se lance juste pour le fric
01:14:31dans de l'esthétisme
01:14:33et de la médecine
01:14:35esthétique, pardonnez-moi
01:14:37mais je tombe quand même
01:14:39je fais tomber de leur
01:14:41pied d'estal
01:14:43ces spécialistes en dermatologie
01:14:45par exemple, maintenant sur le numéro
01:14:47exclusif, je voudrais quand même vous dire une petite chose
01:14:49vous n'êtes sans doute pas d'accord avec moi, c'est que
01:14:51même s'il n'a pas été supprimé, vous avez raison
01:14:53de le rappeler, c'est que en réalité
01:14:55quand il a été mis en place
01:14:57il y a des années et des années, c'était aussi
01:14:59pour sauvegarder les parts de marché
01:15:01d'un certain nombre
01:15:03de médecins qui vivaient
01:15:05mieux que les autres et qui ne voulaient pas partager le gâteau
01:15:07donc là aussi c'est une affaire de fric
01:15:09là aussi c'est une affaire d'argent
01:15:11et les praticiens, évidemment
01:15:13je ne les désigne pas tous du doigt
01:15:15en disant honte à vous, mais si vous voulez
01:15:17là aussi, le patient trinque
01:15:19il n'a plus de service d'urgence dans les hôpitaux publics
01:15:21il n'a plus de médecin
01:15:23généraliste à trouver
01:15:25et il s'aperçoit qu'en fait
01:15:27cette profession est un peu comme les autres
01:15:29c'est-à-dire qu'il y a une course au fric, il y a une course au gain
01:15:33Pardon, un médecin, il doit gagner sa vie
01:15:35et quand vous avez un dermatologue
01:15:37qui a fait Bac plus 12 et qui est payé
01:15:39à 40 euros comme spécialiste
01:15:41et en côté il a le choix de la médecine
01:15:43esthétique, moi je peux comprendre
01:15:45les collègues qui ont aussi des charges
01:15:47immobilières, je peux les comprendre
01:15:49quand ils vont sur une pratique plus lucrative
01:15:51le premier médecin qui est le ministre de la Santé
01:15:53l'ancien ministre de la Santé
01:15:57c'est quoi comme exemple qu'on donne
01:15:59quant au numerus clausus
01:16:01il n'a pas été créé par les médecins
01:16:03il a peut-être été soutenu en son temps
01:16:05par certains médecins
01:16:07il a surtout été créé
01:16:09parce qu'on s'est dit naïvement
01:16:11que si on avait plus de médecins, on avait plus de prescriptions
01:16:13et donc il fallait diminuer
01:16:15le nombre de prescriptions et donc diminuer le nombre de médecins
01:16:17c'est quand même le politique
01:16:21et encore une fois, je pense qu'il ne faut pas
01:16:23augmenter le nombre de médecins, il faut motiver
01:16:25dans des zones où on en a besoin, dans des spécialités
01:16:27où on en a besoin, avec des possibilités
01:16:29d'évolution de carrière, vous savez moi j'ai vécu un an
01:16:31au Canada, au Canada dans des endroits
01:16:33où personne ne veut aller, vous surpayez les gens
01:16:35ils y vont pendant 5 ans
01:16:37ils se font un petit pactole, ils peuvent repartir
01:16:39dans un autre endroit et à ce moment là
01:16:41c'est des plus jeunes qui vont arriver
01:16:43et ça, ça se fait sur la base du volontariat
01:16:45Gérald, moi j'ai juste une question qui me tarote
01:16:47depuis que tous les rhumes
01:16:49ont repris
01:16:51est-ce que deuxième épidémie
01:16:53de Covid, Covid différent
01:16:55SARS-CoV-22, je n'en sais rien
01:16:57est-ce que nous sommes prêts ?
01:16:59ça c'est un vrai sujet pour moi
01:17:01c'est un vrai sujet d'angoisse, est-ce que nous pourrions
01:17:03affronter une deuxième épidémie aussi forte ?
01:17:05Vous savez
01:17:07la ligne que j'ai tenue pendant toute la crise
01:17:09Covid, j'ai peut-être été un des rares à être modéré
01:17:11sur cette crise, ni alarmiste
01:17:13ni complotiste, c'est-à-dire
01:17:15de dire que la crise elle n'est pas
01:17:17conjoncturelle liée à un virus
01:17:19mais qu'elle est structurelle, on manque
01:17:21de médecins de première ligne, on manque de
01:17:23services d'urgence, on manque de services de réanimation
01:17:25les services de réa où on nous a bassiné
01:17:27la tête avec des 150%
01:17:29de taux de saturation, rappelez-vous pendant la crise
01:17:31du Covid, vous reprendriez
01:17:33les mêmes chiffres, aujourd'hui
01:17:35on est toujours à 150% de saturation
01:17:37c'est la moindre goutte, mais bien sûr
01:17:39la moindre goutte d'eau, que ce soit une grippe
01:17:41un Covid, une épidémie de je ne sais quoi
01:17:43ou la canicule, fait déborder le système
01:17:45et quand j'entendais le collègue que je connais
01:17:47un peu, qui fait le tour avec son camping-car
01:17:49pour remplacer les médecins généralistes
01:17:51c'est formidable, chapeau bas à lui
01:17:53etc, mais enfin on est dans
01:17:55un pays, quand on entend ce genre d'initiatives
01:17:57et il faut sûrement les faire
01:17:59mais c'est un coté sur une jambe de bois encore une fois
01:18:01on n'attendrait plus ça dans un pays sous-développé
01:18:03Merci beaucoup
01:18:05d'avoir été avec nous
01:18:07Jérôme Kersiak
01:18:09je suis partie dans l'autre émission
01:18:11pardon Gérald Kersiak
01:18:13merci d'avoir été avec nous, merci Philippe Bilger
01:18:15merci Françoise, merci les amis
01:18:17merci Eric Rebelle
01:18:19dans un instant on va parler
01:18:21de l'entrepreneuriat féminin
01:18:23tout l'enjeu de
01:18:25de ce beau
01:18:27je vais y arriver
01:18:29merci beaucoup Philippe David
01:18:31un événement qui célèbre l'audace et lit de voix sur des femmes
01:18:33entrepreneurs, on en parle dans un instant, à tout de suite

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