• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bouriachi, Corinne Tapiero, Pierre-Yves Martin

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-12-26##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:00:05 Plaisir de vous retrouver toute cette semaine, les vraies voix en vacances.
00:00:11 Nous saluons évidemment, Philippe David et Cécile de Mélibus,
00:00:14 qui pour certains d'entre eux se reposent, d'autres un peu moins.
00:00:17 Ceux qui ne se reposent pas et qui relèvent le défi du lendemain de fête sont avec nous.
00:00:22 Philippe Bourgiaki, bonsoir Philippe.
00:00:25 Bonsoir aux auditeurs et aux écrits Sud Radio.
00:00:27 Vous avez festoyé ?
00:00:29 Un peu, un peu.
00:00:30 Toujours, hein ? Je le rappelle, vous êtes éditorialiste écolo.
00:00:34 Un peu plus éditorialiste ou un peu plus écolo ?
00:00:36 Je pense que les deux.
00:00:37 Oui, les deux, en général. Très bien.
00:00:39 Corinne Tapiero, conseillère d'arrondissement et présidente de l'Observatoire des parents et de l'école.
00:00:47 Et de l'école, etc. Il y a des titres comme ça.
00:00:50 Non, parce que sinon ça ne veut rien dire.
00:00:52 Sinon ça ne veut rien dire, bien sûr. Mais c'est pour ça, c'était pour voir si vous suiviez.
00:00:55 Ben je suis.
00:00:56 Corinne, c'est un an 27.
00:00:57 C'est le début d'un an 27.
00:00:58 Et nous y sommes.
00:00:59 Et vous, évidemment, vous avez fait la fête avec toute la famille.
00:01:02 Évidemment.
00:01:03 Bien sûr.
00:01:04 Pierre-Yves Martin, qui est consultant.
00:01:06 Alors là, c'est plus court.
00:01:07 C'est plus court, mais c'est un spectre beaucoup plus large.
00:01:10 Et voilà.
00:01:11 En forme aussi.
00:01:12 En forme, bien sûr.
00:01:13 Je voulais vous parler du sommaire de l'émission.
00:01:15 Le Grand Débat du jour à 17h30.
00:01:17 Vous allez sur les réseaux sociaux, X, X Twitter, vous donner votre avis.
00:01:22 D'ailleurs, vous nous appelez au 0826 300 300 sur Sud Radio.
00:01:27 #hébergement Vaucluse, #vatterie.
00:01:29 La question que nous vous posons, pouvons-nous encore accueillir des mineurs isolés ?
00:01:34 Ils sont de plus en plus nombreux, officiellement ou officieusement mineurs.
00:01:38 Ils ont quitté leur pays, souvent en proie à un chaos économique.
00:01:41 Ils arrivent en France.
00:01:42 Et nous sommes fiers de dire que nous ne les laissons pas dépérir.
00:01:46 Le problème, c'est que nous n'avons plus la logistique pour les accueillir.
00:01:49 Nous en reparlons donc tout à l'heure à 17h30.
00:01:52 18h40, le coup de projecteur.
00:01:55 #inflation #commerçant #zfe.
00:01:59 Vous nous voyez venir.
00:02:01 Allez-vous encore faire vos courses en centre-ville ?
00:02:04 Honnêtement, qui a relevé le défi d'aller chercher ses cadeaux de Noël au centre de Toulouse, Lille, Nantes, Paris ?
00:02:10 Des énormes sacs qui nécessitent le véhicule pour les stocker.
00:02:13 Et ce véhicule dont l'accès est devenu quasi impossible.
00:02:16 Là aussi, vous nous répondez à cette question.
00:02:19 Allez-vous encore faire vos courses en centre-ville ?
00:02:23 0826 300 300, Cessud Radio.
00:02:27 Tiens d'ailleurs, le répondeur, vous nous laissez des messages. On y va.
00:02:31 Oui, je suis en train d'écouter les vraies voix.
00:02:33 Vous parlez de la météo.
00:02:34 Eh bien, c'est peut-être pas normal, mais c'est vaut mieux qu'ils fassent doux.
00:02:38 Parce qu'il y a ceux qui, en ce moment, se privent du chauffage.
00:02:41 Ils vont faire le choix entre payer une mutuelle ou le chauffage.
00:02:45 Alors, moi, je ne tiens pas à avoir de la glace, de la neige,
00:02:49 qui entraîne beaucoup de complications pour les gens qui se déplacent,
00:02:54 pour les petites gens qui travaillent.
00:02:56 Alors, pensez à ceux qui ont du mal à se chauffer. Merci.
00:02:59 C'est comme si ça avait été un message envoyé à Philippe Bourgiaki.
00:03:04 Les écolos.
00:03:06 Non, mais c'est vrai, parce qu'on parle de réchauffement de la planète, c'est le grand combat.
00:03:10 Maintenant, on souffle un petit peu depuis deux ans,
00:03:14 parce qu'il ne fait pas trop froid, et du coup, il faut faire des réactions.
00:03:18 Ce n'est pas faux, ce qu'elle nous dit.
00:03:20 Ce n'est pas faux, mais c'est surtout dramatique, ce qu'elle dit.
00:03:22 Elle se choisit entre se chauffer ou se soigner.
00:03:24 Bah oui, en plus. Si vous le dites comme ça, d'accord.
00:03:27 C'est complètement ça.
00:03:28 Donc, nous, les écologistes, en tout cas la mouvance écologiste raisonnable,
00:03:34 parce qu'il y a une écologiste extrémiste,
00:03:37 mais sous la bannière de la France Insoumise maintenant,
00:03:40 nous disons que fin du monde et fin du mois, c'est le même combat, en vérité.
00:03:45 Et oui, on doit quand même s'inquiéter de températures très douces,
00:03:50 même si c'est agréable, parce que normalement,
00:03:52 il doit y avoir un cycle des saisons pour pouvoir permettre une régénérence,
00:03:56 une régénérescence, pardon, excusez-moi,
00:03:58 parce que je suis dyslexique, de la planète,
00:04:00 des terres à cultiver et cultivables.
00:04:02 Et donc, toute action entraîne réaction.
00:04:05 S'il y a une action de réchauffement,
00:04:08 et puis d'un seul coup, il y a un grand gel,
00:04:10 c'est plein d'arbres fruitiers, par exemple, qui disparaissent.
00:04:14 Et donc, on doit tous s'inquiéter et tous faire des efforts.
00:04:16 - Mais ce que dit Claire, en l'occurrence, c'est Claire Désiveline,
00:04:20 on la remercie de nous avoir laissé ce message.
00:04:25 Claire, ce qu'elle dit, c'est "heureusement qu'il ne fait pas si froid que ça en ce moment, Corinne".
00:04:30 - Moi, je pense comme elle, "heureusement qu'il ne fait pas si froid",
00:04:33 parce que quand on reçoit la note d'électricité qui ne cesse d'augmenter,
00:04:36 sur laquelle il y a bien maintenant presque 47% de taxes,
00:04:41 c'est assez inquiétant, parce qu'il y a des gens qui se sont chauffés avec l'électricité,
00:04:46 donc ils ont des appartements tout électriques,
00:04:48 ceux qui ont le gaz, qui étaient un peu "des privilégiés",
00:04:51 parce qu'on a un meilleur confort de vie avec le gaz,
00:04:54 mais maintenant le gaz a tellement augmenté que ça devient aussi cher.
00:04:58 Je crois qu'il y a de vraies réflexions à mener,
00:05:00 c'est même pas une question de pouvoir d'achat,
00:05:02 parce que c'est devenu un slogan, le pouvoir d'achat,
00:05:04 ce qui est même un peu inacceptable,
00:05:06 mais je crois qu'on doit permettre aux Français de vivre dans la dignité,
00:05:09 et pas au nom de principes qui nous sont étrangers.
00:05:12 - Bon, Pierre-Yves, un petit mot, tout a été dit ?
00:05:14 - Tout a été dit. - Ouais, je vous voyais venir.
00:05:16 Bon, du coup, on va vous être synthétiques dans la vie.
00:05:20 Nous partons au 0826 300 300,
00:05:24 il est l'auditeur du jour, celui qui va nous accompagner,
00:05:28 nous fonçons à Bordeaux, Frédéric est avec nous.
00:05:32 - Bonjour, monsieur Brindel, vous avez un très très beau prénom.
00:05:37 - Voilà ! Quel talent ! Frédéric a le sens de l'introduction, bravo Frédéric !
00:05:44 - Bonjour tout le monde. - Bonjour à vous.
00:05:48 - On l'a dit, chaleur à Bordeaux, on est d'accord.
00:05:51 - Oui, là ça va, pas de problème,
00:05:53 petite brume qui nous permet de pas voir les vilaines choses, là ça va.
00:05:56 - Bon, alors vous le savez, le principe de cette semaine,
00:05:59 on s'approche de 2024, que s'est-il passé en 2023 ?
00:06:03 On vous propose 5 événements, et vous Frédéric, vous allez choisir celui sur lequel vous voulez revenir,
00:06:08 les vrais voix aussi, tout au long de l'émission, réagiront sur ces 5 événements.
00:06:11 Allez, c'est parti !
00:06:13 Le 15 août dernier, Donald Trump, l'ex-président des Etats-Unis,
00:06:16 est inculpé en Géorgie pour tentative de manipulation du résultat de la présidentielle de 2020.
00:06:22 Il s'agit alors de sa quatrième inculpation.
00:06:25 Le procès est prévu le 4 mars prochain.
00:06:28 Deuxième événement de l'année 2023, ça se passe le 28 juin.
00:06:33 Un homme brûle quelques pages d'un Coran devant la mosquée de Stockholm,
00:06:36 au cours d'un rassemblement autorisé par la police suédoise.
00:06:40 Cette date marque d'ailleurs le premier jour de la fête de l'Aïd al-Adha, c'est un symbole fort.
00:06:46 Des ambassadeurs suédois sont expulsés de certains pays musulmans.
00:06:50 Troisième événement de l'année 2023, le 12 mai,
00:06:53 Lindsay, 13 ans, se suicide après avoir subi des mois de harcèlement scolaire
00:06:58 dans son collège de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
00:07:01 Quatre mineurs et une personne majeure sont mis en examen.
00:07:05 La famille dépose plainte contre l'établissement et le rectorat.
00:07:08 Le quatrième événement de l'année 2023,
00:07:10 l'ancien président Nicolas Sarkozy est condamné le 17 mai en appel à trois ans d'emprisonnement,
00:07:15 dont un n'en ferme, a purgé sous bracelet électronique pour corruption
00:07:19 et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes.
00:07:22 En juillet, le JDD change de ligne éditoriale contre l'avis des journalistes de sa rédaction.
00:07:28 Pendant 40 jours, les personnels se mettent en grève contre l'arrivée de Geoffroy Lejeune,
00:07:32 ancien directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, un journal d'extrême droite.
00:07:36 Voilà cinq événements. Frédéric, sur lequel souhaitez-vous réagir ?
00:07:40 Je pense que le plus grave, celui qui est à court terme,
00:07:46 et même à moyen et long terme, génère le plus de choses,
00:07:49 c'est le harcèlement scolaire, même si le Sud-Ouest qui a brûlé son courant,
00:07:55 je crois qu'il avait une double nationalité d'ailleurs,
00:07:57 ça a généré des choses vers l'entrée.
00:08:00 Mais restons sur le sujet que vous avez choisi, c'est l'INSEE que vous avez choisi.
00:08:05 Vous savez, il faut faire le choix, donc allez-y.
00:08:08 Développez sur ce harcèlement scolaire.
00:08:12 Moi, ce que je vois avec ce harcèlement scolaire,
00:08:15 ça conduit à des suicides, parce qu'il n'y en a pas eu qu'un,
00:08:19 pour moi, ce que je vois, ce sont ces fichus téléphones portables
00:08:23 qui encouragent, qui facilitent la mise en œuvre,
00:08:27 la mise au jour des côtés les plus immondes des âmes de nos cherches petites blondes,
00:08:33 des esprits qui deviennent complètement dévoyés.
00:08:36 En fait, on rentre dans un phénomène de meute,
00:08:39 et la meute se soude, on y entre aussi,
00:08:43 et on veut en faire partie par peur de se retrouver gibier chassé,
00:08:47 mais la meute est complètement inhumaine, c'est même pas une meute animale,
00:08:51 parce que le loup expulsé, il est pas détruit, il s'en va, il va jouer ailleurs.
00:08:56 Alors que là, ça s'arrête pas, il rajoute que des ignominies, des horreurs,
00:09:01 y'a pas d'échappatoire.
00:09:03 - Frédéric, je vous interromps, c'est d'ailleurs impressionnant de voir que
00:09:07 sur tous les grands thèmes que nous développons sur Sud Radio ou dans les autres médias aussi,
00:09:11 à chaque fois on en arrive à évoquer cette question des réseaux sociaux,
00:09:15 c'est dire que c'est souvent le cœur de problèmes. Je vous laisse continuer Frédéric.
00:09:19 - Moi ce que j'aimerais, j'ai pensé par rapport à,
00:09:23 j'ai fait un rapprochement avec ce qui se passe en Chine,
00:09:26 moi j'aimerais que chez nous, dès qu'un phénomène de la sorte est repéré,
00:09:30 alors je suis pas du tout un geek, je comprends pas grand chose à internet,
00:09:33 qu'on fasse une désactivation immédiate de l'adresse IP,
00:09:36 et de toutes les adresses IP repérées dans ce qui va,
00:09:40 dans ce que la pauvre personne qui est agressée,
00:09:44 qu'on retrouve dans ses téléphones. Mais sans jugement,
00:09:47 pas de référence à une règle de montation quelconque, le conseil conditionnel,
00:09:50 le conseil d'état, le gnagnagna, le gnagnagna, surtout pas ça,
00:09:53 dans les 24-48 heures, pendant au moins une semaine pour commencer.
00:09:56 Une décision absolument unilatérale, sans possibilité de la contester.
00:10:01 Alors il peut recommencer avec un autre téléphone,
00:10:04 - C'est le problème. - Idem, idem, mais là ce sera un mois.
00:10:07 Et ensuite, pourquoi pas faire un fichier des interdits,
00:10:10 alors il y aura une interdiction pour une semaine pour tout un groupe de personnes,
00:10:13 peut-être qu'on passe par un fichier d'interdits d'un mois pour les autres personnes,
00:10:18 mais il faut arriver à ça. Les Chinois, alors,
00:10:21 les Chinois, je crois avoir compris justement, c'est ça qui m'a fait penser,
00:10:24 contrôlent très strictement tout ça.
00:10:26 Oui, oui, c'est vrai, quand vous allez en Chine, vous ne pouvez pas consulter n'importe quel média,
00:10:31 ça effectivement, oui, oui, ce qui est une limite,
00:10:34 - Oui, voilà, pour nous, réaction ? - En Chine, ils ont pris des dispositions
00:10:39 bien plus sévères vis-à-vis des enfants,
00:10:41 parce qu'ils se sont aperçus qu'il y avait une baisse des résultats scolaires,
00:10:44 et donc tous les enfants doivent avoir, de ce que j'ai compris,
00:10:46 un téléphone qui se verrouille au visage,
00:10:49 qui se déverrouille avec la morphologie,
00:10:52 et ils n'ont accès à internet, et en tout cas à tous ces réseaux,
00:10:57 qu'à certains horaires, c'est-à-dire que la nuit, ils ne peuvent pas y aller,
00:11:00 aux heures de cours, ils ne peuvent pas y aller,
00:11:02 ils sont désactivés, d'en haut.
00:11:04 - Alors, Frédéric, allez-y, concluez, allez-y.
00:11:08 - Alors, ça, madame Tapierro, c'est effectivement ce que j'avais entendu pour la Chine,
00:11:12 c'est effectivement ça, alors pour nous, c'est insupportable, c'est incompréhensible,
00:11:15 parce que c'est un vilain pays totalitaire, mais eux, je pense qu'ils ont une logique,
00:11:18 ils ne veulent absolument pas voir leurs jeunes,
00:11:22 donc leur population, qui est en devenir,
00:11:26 devenir les déchets imbéciles que nous générons,
00:11:29 parce que là, les pauvres jeunes qui ont ces mentalités-là,
00:11:32 ils détruisent leur intellect, ils détruisent leur manière de penser, de réfléchir, etc.
00:11:36 Moi, quand j'étais gamin, on n'avait pas un téléphone,
00:11:38 il y avait toujours une petite tête de turc dans la classe,
00:11:41 ok, mais ça n'allait jamais extrêmement loin,
00:11:44 et souvent, la personne arrivait à trouver des appuis dans la classe,
00:11:49 des gens qui n'étaient pas dans la meute,
00:11:51 parce que même si on n'était pas dans la meute, on ne marchait pas.
00:11:54 - Mais là, effectivement, ça ne marche plus.
00:11:56 Alors, Frédéric, merci pour ce point de vue,
00:11:58 Les Vrais Voix vont réagir sur ces 5 événements de l'année 2023
00:12:02 que je vous ai proposés tout à l'heure, à 18h30.
00:12:05 On a laissé Frédéric de Bordeaux vraiment sur son choix,
00:12:08 parce que c'était effectivement le sujet le plus fort.
00:12:11 Merci pour ces propositions.
00:12:13 Frédéric, vous restez avec nous tout au long de l'émission,
00:12:15 vous jouerez notamment avec Les Vrais Voix à 17h50.
00:12:19 On marque une respiration, dans un instant, les 3 mots de l'actu,
00:12:22 et puis on reste ensemble, évidemment, vous l'avez compris,
00:12:25 pour passer doucement de 2023 à 2024.
00:12:28 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h19h, Frédéric Brindel.
00:12:33 - C'est un plaisir, ça a commencé sur les chapeaux de roue,
00:12:36 parce que vous intervenez au 0826 300 300,
00:12:39 vous les auditeurs de Sud Radio, et c'est tout de suite percutant.
00:12:41 Ça l'a été avec Frédéric, qui nous accompagne depuis Bordeaux,
00:12:44 et puis, bien sûr, ça le sera avec vous, n'hésitez pas.
00:12:46 Nos Vrais Voix ce soir, Philippe Bourghiaki, Corine Tapiero,
00:12:50 Pierre-Yves Martin, et tout de suite,
00:12:52 celui que vous attendez, les 3 mots de l'actu, c'est parti !
00:12:55 - Les Vrais Voix Sud Radio.
00:12:58 - Oui, parce qu'à ce moment-là, il y a les 3 mots dans l'actu.
00:13:01 Et c'est Félix Mathieu, mais Félix Mathieu, il est en vacances aussi,
00:13:04 donc c'est Louis de Kerr-Gorlet.
00:13:06 Vous m'en direz des nouvelles, Les Vrais Voix,
00:13:08 il a fait ses premières hier, il est génial.
00:13:10 Ça ira comme lancement, Louis ?
00:13:12 - Oui, ça va, encore un peu la pression, mais on va faire ce qu'on peut.
00:13:15 - Bon, alors, allons-y sur ces 3 mots dans l'actu.
00:13:18 Je crois savoir qu'on va évidemment parler de Gérard Depardieu.
00:13:21 Allez-y, je vous laisse.
00:13:22 - Voilà, donc on va parler de la tribune Gérard Depardieu,
00:13:24 de sanglier et puis d'évasion.
00:13:26 Alors, rapidement, comment ne pas mentionner le tollé provoqué par la tribune de soutien
00:13:30 à Gérard Depardieu avec pas moins de 50 signataires ?
00:13:32 Tribune qui a d'ailleurs fait réagir l'acteur.
00:13:34 On en reparle dans un instant.
00:13:36 On va également parler donc de sanglier.
00:13:38 Vous avez peut-être vu passer cette histoire qui a eu lieu lors du réveillon de Noël.
00:13:41 Un sanglier a été empalé devant une mosquée,
00:13:43 un acte islamophobe qui a eu lieu devant une mosquée dans l'Essonne.
00:13:47 Et puis, mon 3e mot sera évasion.
00:13:49 C'est un centre de détention du côté de Vincennes, en région parisienne,
00:13:52 qui a vu 11 de ses détenus prendre la fuite.
00:13:54 Le préfet de police, Laurent Nunez, veut serrer la vis.
00:13:57 - Tribune, sanglier, évasion, vos 3 mots dans l'actu.
00:14:00 On ouvre donc le bal avec cette tribune pour défendre Gérard Depardieu
00:14:05 qui n'en finit plus de faire réagir.
00:14:07 - Voilà, exactement.
00:14:08 Donc, pour redonner un peu de contexte, cette tribune,
00:14:10 signée par plus de 50 personnes, dont des grands noms,
00:14:13 comme Pierre Richard, Benoît Poulvord ou encore Karl Abruni,
00:14:16 ont signifié leur soutien à l'acteur dans les colonnes du Figaro.
00:14:20 Intitulé "N'effacez pas Gérard Depardieu",
00:14:22 il revient en longueur sur l'empreinte de géant,
00:14:25 laissé par Gérard sur le cinéma français.
00:14:27 Et pour comprendre un peu son contenu,
00:14:29 écoutez ce qu'en disait Karl Bouquet, ex-compagne de l'acteur.
00:14:32 Elle était vendredi sur le plateau de quotidien,
00:14:34 et voici ce qu'elle en disait.
00:14:36 - Je n'ai aucune tendresse possible pour quelqu'un
00:14:39 qui se révélerait être un monstre.
00:14:40 Mais là, ce n'est pas le cas de Gérard.
00:14:42 Il y a un tribunal médiatique qui s'est mis en place.
00:14:45 La ministre de la Culture se permet de dire
00:14:48 qu'il fait 11 à la France, je veux bien,
00:14:50 mais enfin, qu'ils lui demandent...
00:14:52 Comment les juges peuvent-ils, après, calmement,
00:14:55 sans être influencés, pouvoir prendre des décisions ?
00:14:59 Ils doivent juger, effectivement, il est accusé de viol.
00:15:01 Comment ne sont-ils pas, en ce moment,
00:15:04 mais surchargés d'informations contradictoires,
00:15:07 et même en général, à charge contre Gérard ?
00:15:09 - On se souvient d'Emmanuel Macron,
00:15:11 qui a aussi pris la défense de l'acteur
00:15:13 dans son dernier entretien télévisé.
00:15:15 Lui aussi, soulignant l'héritage immense
00:15:17 laissé par l'acteur, tout simplement,
00:15:18 de laisser la justice faire son travail.
00:15:20 Et puis, réaction de Gérard Depardieu,
00:15:22 aujourd'hui, chez nos confrères de RTL,
00:15:24 dans un entretien non diffusé,
00:15:26 il salue le courage des signataires
00:15:28 dans une tribune très bien écrite.
00:15:30 "On m'a présenté cette lettre,
00:15:32 j'ai trouvé qu'elle était belle,
00:15:33 a-t-il également réagi ?
00:15:34 Sans mentionner de point en particulier."
00:15:36 - Je suis sûr que les vraies voix vont réagir.
00:15:38 Pierre-Yves, Martin...
00:15:39 - Oui, c'est très étonnant,
00:15:42 parce qu'il y a un rapport au temps,
00:15:45 on est dans l'époque de l'instantané,
00:15:48 et donc, du coup, avant même qu'une affaire
00:15:51 soit portée et instruite par la justice,
00:15:54 médiatiquement, il y a déjà une expression,
00:15:57 une confrontation, un débat,
00:15:59 voire un début d'investigation.
00:16:01 Et du coup, je reprends les propos de Carole Bouquet,
00:16:05 c'est vrai qu'à la fin,
00:16:07 cette "pollution" médiatique,
00:16:10 elle vient peut-être altérer, perturber
00:16:14 la finesse et l'analyse
00:16:18 dont doit faire preuve une justice éclairée.
00:16:22 Ça, c'est un peu perturbant.
00:16:25 - Alors, est-ce que les juges seront restés
00:16:28 distant par rapport à ce qu'il se dit dans les médias ?
00:16:30 Toujours est-il qu'il y a un procès médiatique,
00:16:33 et Corinne Tapiero, vous qui travaillez aussi
00:16:35 dans la communication,
00:16:36 là, on voit tous les effets du complément d'enquête
00:16:39 qui a été fait, hein ?
00:16:41 - Oui, c'est extrêmement gênant.
00:16:43 Moi, je regarde assez rarement
00:16:44 le complément d'enquête,
00:16:45 d'abord parce que je trouve que c'est une émission
00:16:47 qui est toujours à charge sur tous les sujets,
00:16:49 parfois avec des choses très anciennes.
00:16:51 Sur le cas de Gérard Depardieu,
00:16:53 moi, je n'ai aucune sympathie pour les violeurs
00:16:55 et autres prédateurs.
00:16:57 Néanmoins, ce qui s'est passé avec Gérard Depardieu
00:17:00 à la suite de ce complément d'enquête,
00:17:01 ça m'a étrangement fait penser
00:17:03 à ce qui s'est passé avec l'affaire Fillon,
00:17:05 sur un simple article du Canard Enchaîné
00:17:08 à l'époque.
00:17:09 On a déclenché toute une machine judiciaire
00:17:12 qui a entraîné, bon, évidemment,
00:17:13 la chute politique de François Fillon.
00:17:17 Mais cette tribune,
00:17:19 autant je trouve qu'il est important
00:17:21 d'apporter un soutien.
00:17:22 On a aujourd'hui un père qui est soupçonné
00:17:24 d'avoir tué toute sa famille.
00:17:26 Là, partout, on parle de la présomption d'innocence.
00:17:29 On lit le présumé coupable.
00:17:30 Lui, il est coupable pour tout le monde, d'entrée de jeu.
00:17:32 En revanche, moi, je trouve que cette tribune,
00:17:34 contrairement à ce qu'on peut dire,
00:17:36 elle est à côté de la plaque
00:17:39 en termes de communication.
00:17:41 Parler de la grandeur d'un acteur, etc.
00:17:43 - Oui, voilà, c'est ça.
00:17:44 - Je trouvais ça extrêmement...
00:17:45 - C'est pas la question.
00:17:46 En fait, c'est pas la question, c'est ce que vous dites.
00:17:47 - Le problème, c'est que les compétences d'acteur
00:17:49 de Gérard Depardieu,
00:17:50 elles sont indiscutables, indubitables.
00:17:51 - Elles ne sont pas remises en question.
00:17:53 - D'ailleurs, je veux juste rappeler
00:17:54 que "Les Valseuses", c'était pas un film
00:17:55 tellement à l'honneur des femmes,
00:17:56 entre parenthèses.
00:17:57 - Bien sûr, bien sûr.
00:17:58 - Mais ça ne gênait personne à l'époque.
00:17:59 On est dans une autre époque.
00:18:01 Je crois qu'il a apporté, effectivement,
00:18:03 le président de la République l'a dit,
00:18:04 sa pierre à la construction du cinéma français.
00:18:08 Néanmoins, il y a d'autres choses,
00:18:12 et peut-être indépendamment de l'acteur,
00:18:14 c'est un homme qui a ses qualités, ses défauts.
00:18:16 Et je pense que les défauts qu'on a révélés
00:18:18 ne doivent pas faire oublier ses qualités.
00:18:20 Mais en termes de communication,
00:18:21 la lettre est très mauvaise,
00:18:22 voilà, de mon point de vue.
00:18:23 - Un petit complément de Philippe Bourgiaki
00:18:25 avant de retrouver Louis de Kergorelet.
00:18:27 - Les qualités ne doivent pas occulter
00:18:29 les défauts d'un homme aussi grand soit-il.
00:18:32 Moi, je suis de culture écologiste,
00:18:37 et chez nous, les écologistes,
00:18:39 la libération de la parole doit primer avant tout.
00:18:44 C'est-à-dire, on te croit.
00:18:45 Et puis, on te croit, ça ne veut pas dire
00:18:47 que je me permets d'avoir un jugement,
00:18:49 parce que je n'ai pas les éléments à charge
00:18:51 et à décharge,
00:18:52 et les seuls à pouvoir le faire dans notre État de droit
00:18:55 est heureusement, heureusement,
00:18:57 ce qu'on appelle les juges d'instruction.
00:18:59 C'est à eux d'instruire,
00:19:01 et puis après, de savoir si le procureur poursuit ou pas,
00:19:04 et puis s'il y a condamnation.
00:19:06 La justice est indépendante du pouvoir politique,
00:19:08 mais surtout, cette justice médiatique à charge,
00:19:12 moi, me pose de réels problèmes.
00:19:15 J'aimerais que tout le monde revienne à la raison
00:19:17 dans un premier temps,
00:19:18 qu'on se garde le droit et le devoir de réserve pour certains,
00:19:22 et puis surtout, qu'on donne les moyens à la justice
00:19:27 de pouvoir faire son travail.
00:19:28 Parce qu'il y a aussi un autre problème derrière,
00:19:30 c'est que la justice, des fois, on la trouve expéditif,
00:19:32 mais avec le peu de moyens qu'elle a,
00:19:33 et la charge qu'elle a...
00:19:34 - Et le contexte derrière, et la pression...
00:19:36 - Complètement.
00:19:37 - Merci les vrais voix.
00:19:38 J'étais sûr, cher Louis, que ça déclencherait des réactions.
00:19:42 Allez, autre réaction que l'on découvre aujourd'hui,
00:19:44 celle d'une communauté de lessones très touchées
00:19:47 après un acte islamophobe
00:19:49 qui s'est déroulé durant le réveillon de Noël.
00:19:51 - Oui, ça s'est déroulé plus précisément à Vigneux-sur-Seine,
00:19:54 où les fidèles de la mosquée ont fait la sordide découverte.
00:19:57 Un sanglier empalé sur les pics du portail.
00:19:59 C'est en fait la tête et une partie du corps éventré de l'animal
00:20:02 qui ont été accrochés à l'arrière du bâtiment.
00:20:04 Réaction de la mosquée sur ses réseaux sociaux vient à communiquer.
00:20:08 Elle dénonce la lâcheté et l'ignominy de cet acte islamophobe,
00:20:12 acte qui a provoqué une vision d'horreur pour nombre de fidèles.
00:20:16 "Nous sommes la France et ils ne le sont pas", conclut le texte.
00:20:19 Le responsable de l'association, les amis de la mosquée, Sofiane Talibi,
00:20:23 affirmait disposer de vidéos de surveillance
00:20:25 montrant un véhicule et des individus suspects aux alentours de 22h30,
00:20:29 donc le soir de Noël.
00:20:30 Une plainte a été déposée contre X et une enquête a été ouverte.
00:20:33 - Bon, hier on avait comme débat dans les vrais voiles, vivre ensemble,
00:20:37 ça aurait pu être encore un élément problématique.
00:20:40 Et on termine avec vous Louis,
00:20:42 et cette histoire que n'aurait pas reniée Steve McQueen,
00:20:45 car c'est bel et bien une grande évasion
00:20:47 qui a eu lieu au centre de rétention administrative de Vincennes,
00:20:51 c'est à l'est de Paris.
00:20:52 - Voilà, oui, dans un "séhéra" comme on dit,
00:20:54 d'où 11 personnes se sont évadées hier.
00:20:56 Évasion assez rocambolesque,
00:20:58 les évadés ont réussi à casser une fenêtre,
00:21:00 faire un trou dans le grillage,
00:21:02 puis sauter d'une hauteur de 6 mètres.
00:21:04 Et enfin, ils ont escaladé les murs de Barbelé
00:21:06 en plaçant des matelas par-dessus.
00:21:09 Pour la précision, un "séhéra", ce n'est pas exactement une prison.
00:21:12 Si les pensionnaires sont confinés, ils ont le droit d'aller venir.
00:21:15 Le personnel n'est pas armé, comme dans une prison classique, par exemple.
00:21:18 Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
00:21:20 était donc sur place en fin de matinée,
00:21:22 et a notamment annoncé trois mesures.
00:21:25 - La première, c'est de renforcer le dispositif de caméra.
00:21:28 Les caméras devaient être remplacées au premier semestre 2024.
00:21:33 Sans attendre, nous allons installer des caméras mobiles.
00:21:36 Deuxième mesure, c'est de renforcer les mesures de protection physique,
00:21:39 notamment des chambres.
00:21:41 Pour une partie du Prat, des grillages seront installés.
00:21:46 Et puis, troisième mesure, évidemment, un renfort humain,
00:21:50 et notamment à la périmétrie du site,
00:21:52 où de nombreux effectifs de la préfecture de police ont été engagés depuis hier
00:21:57 pour densifier la présence physique autour du site.
00:22:01 - Plus de moyens et plus d'effectifs,
00:22:04 un discours déjà entendu à de nombreuses reprises concernant les EPIC.
00:22:08 - C'est vrai que ça nous rappelle quelque chose.
00:22:10 - Exactement, les effectifs pénitentiaires, mais dans d'autres domaines, évidemment.
00:22:14 Pour autant, Laurent Nunez n'a pas, selon ses termes,
00:22:16 identifié de défaillance humaine.
00:22:18 - Merci, Louis de Kergorlé, pour ces trois mots dans l'actu.
00:22:21 Dans un instant, les auditeurs de Sud Radio, c'est notre grand débat.
00:22:25 17h30, ça arrive.
00:22:27 #HébergementdansleVaucluse, #VatRi, la question,
00:22:31 pouvons-nous encore accueillir des mineurs isolés ?
00:22:34 Vous allez sur le compte XXTwitter de Sud Radio,
00:22:37 vous donner votre avis, réponse à cette question.
00:22:39 On vous attend au 0800 26 300 300.
00:22:42 Nous aurons, comme grand témoin, Vincent Fritsch,
00:22:45 éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse au ministère de la Justice,
00:22:49 qui nous éclairera parce qu'il y a une vraie problématique, on en parle,
00:22:53 certains départements ont été obligés de fermer des centres d'accueil.
00:22:56 A tout de suite.
00:22:57 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h19h, Frédéric Bradel.
00:23:02 - C'est le moment tant attendu du grand débat.
00:23:05 Je vous rappelle que nos trois Vrais Voix ce soir sont
00:23:07 Philippe Bourghiaki, Corinne Tapiero et Pierre-Yves Martin.
00:23:12 Et ils sont prêts, voici le grand débat.
00:23:16 - Les Vrais Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:23:20 - Le monde s'émeut face à leur situation.
00:23:23 Des mineurs non accompagnés arrivent en France quotidiennement
00:23:26 dans l'espoir de faire leur vie dans un pays dit « riche ».
00:23:29 Nous sommes fiers de ne pas les laisser dépérir.
00:23:32 Le problème, c'est que nous n'avons plus la logistique pour les accueillir.
00:23:35 La semaine dernière, Dominique Santini, présidente LR du département du Vaucluse,
00:23:40 lançait un appel, je cite « En novembre 2022, nous avons accueilli 780 mineurs.
00:23:44 Cette année, au même moment, 1358.
00:23:47 Donc nous ne pouvons plus faire face. »
00:23:49 Résultat, le centre d'accueil a dû fermer.
00:23:52 Nous vous posons donc la question, hébergement Vaucluse,
00:23:55 Vatri aussi, il en était question avec cet avion venant d'Inde,
00:23:59 enfin avec des Indiens à bord.
00:24:01 Pouvons-nous encore accueillir des mineurs isolés
00:24:04 dans un instant, je vous donne l'évolution de votre consultation.
00:24:08 Mais vous êtes tous à dire non pour l'instant.
00:24:11 Les vrais voix vont réagir, mais j'aimerais accueillir notre grand témoin,
00:24:15 Vincent Fritsch, éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse
00:24:18 au ministère de la Justice.
00:24:20 Bonsoir Vincent Fritsch.
00:24:22 Bonsoir.
00:24:23 Alors on va installer l'échange avec nos auditeurs, avec les vrais voix,
00:24:25 mais déjà peut-être une réaction sur ce qu'on vient de dire
00:24:28 avec ces centres d'accueil qui ferment.
00:24:31 Cinq départements sont concernés, la Vienne, le Jura, le territoire de Belfort.
00:24:36 C'est quoi ? C'est un vrai problème de structure là ?
00:24:40 Oui c'est un problème de structure, c'est un problème de moyens,
00:24:44 mais c'est aussi un problème on va dire de politique à plus grand terme.
00:24:47 C'est-à-dire qu'on ne découvre pas, ni dans le Vaucluse, ni dans d'autres départements,
00:24:51 on ne découvre pas que des mineurs étrangers isolés viennent en France
00:24:55 pour plein de raisons, mais évidemment pour beaucoup,
00:24:58 pour fuir la misère, pour la guerre, etc.
00:25:00 Mais on ne le découvre pas.
00:25:01 Et ce qu'on constate quand même depuis dix ans,
00:25:03 puisque c'est bien disant que ce problème existe,
00:25:06 c'est que depuis dix ans personne n'a trouvé de solution réelle
00:25:09 et que les moyens ne sont pas au niveau.
00:25:12 Donc clairement, ce n'est pas surprenant que le Conseil départemental
00:25:15 ne vous plus réagisse de cette manière,
00:25:17 mais c'est quand même un problème en termes de loi,
00:25:19 parce que la loi dit clairement qu'un mineur pied dans la rue
00:25:22 doit être protégé et on doit lui trouver un hébergement.
00:25:26 Voilà, toujours dans l'actualité, je vous propose de réécouter
00:25:29 ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:25:32 Il était donc récemment à Nice,
00:25:34 il a évoqué la question des mineurs non accompagnés,
00:25:37 notamment dans ce très concerné département des Alpes-Maritimes.
00:25:40 Il est évident que nous avons un problème de mineurs isolés
00:25:43 sur le territoire national et dans les Alpes-Maritimes en particulier.
00:25:46 Ces mineurs étrangers qui sont dans des réseaux d'exploitation de drogue
00:25:50 et qui parfois deviennent violents, voire très violents,
00:25:53 parce qu'ils échappent plus que les autres à la réponse pénale
00:25:56 lorsqu'ils sont très jeunes, trop jeunes.
00:25:58 Et on sait tous que c'est en prenant les choses très tôt
00:26:01 qu'on arrive à rétablir, me semble-t-il, la vie de quelqu'un.
00:26:05 Pierre-Yves Martin, j'ai l'impression qu'il patine, en fait, le ministre là.
00:26:09 Pour une fois, je vais venir à son secours.
00:26:12 C'est un petit peu normal qu'il patine,
00:26:15 parce que le sujet est, pour ma part, très complexe.
00:26:18 Il est complexe parce qu'on a très peu d'informations stables et fiables
00:26:22 raisonnées en tout cas sur ce sujet-là, en tout cas de mon point de vue.
00:26:26 Deuxièmement, il y a ce que le cœur exprime,
00:26:31 c'est-à-dire d'accueillir des mineurs,
00:26:35 notamment quand ils viennent de situations de misère, de guerre et autres.
00:26:40 - Oui, c'est ce que j'évoquais tout à l'heure.
00:26:42 C'est-à-dire que c'est forcément une situation, un mineur isolé
00:26:44 qui vient de l'autre bout du monde, forcément ça ne peut pas laisser indifférent.
00:26:47 Après, il faut rester continu.
00:26:49 - Après, il y a un principe de réalité, de raison quelque part,
00:26:52 notamment de raison, je ne sais pas si on peut associer ces deux termes-là,
00:26:55 de raison budgétaire.
00:26:57 Les conseils départementaux ont pour obligation de gérer l'hébergement de ces jeunes
00:27:04 et comme ils ne disposent pas de structures ou que les structures sont déjà remplies,
00:27:09 ils sont obligés, ces conseils départementaux, de financer des hôtels.
00:27:13 Il y a un côté ubuesque dans le fait d'avoir à financer budgétairement des hôtels
00:27:19 pour des jeunes mineurs comme ça.
00:27:22 - Et puis, il y a un dernier élément, c'est qu'il y a tout un cycle de vie, j'ai l'impression.
00:27:27 C'est-à-dire que le jeune mineur va être identifié, accueilli.
00:27:31 Après, il y a toute une période de vérification de son âge, de bien vérifier...
00:27:36 - Là, c'est une des vraies questions. Je disais tout à l'heure "officiellement" ou "officieusement mineur".
00:27:40 Parce qu'il peut y avoir aussi tromperie.
00:27:43 Tout comme la problématique, on va dire, de l'immigration illégale,
00:27:47 c'est souvent lié au fait que les papiers ont été volontairement déchirés,
00:27:51 plus de preuves du pays d'origine, là, plus de preuves de l'âge.
00:27:54 - Exactement. Et puis enfin, en dernier lieu, il y a effectivement cette connexion possible,
00:27:59 je ne sais pas si elle est généralisée ou pas,
00:28:01 mais cette connexion possible de ces jeunes mineurs avec des réseaux plus ou moins mafieux.
00:28:07 Et donc, du coup, il ne faudrait pas non plus que la France et les conseils départementaux
00:28:13 soient pris pour des vaches à lait sur un terrain qui est extrêmement dangereux.
00:28:17 - Qu'est-ce qu'on en sait, ça, Vincent Fritsch, de réseaux plus ou moins mafieux ?
00:28:21 C'est ce que vient de dire Pierre-Yves André, Pierre-Yves Martin.
00:28:25 Pierre-Yves André, c'est un très bon footballeur, je me souviens.
00:28:27 Pardon, allez-y Vincent Fritsch.
00:28:29 - Oui, non, non, effectivement.
00:28:31 Alors, moi, je vais parler de ma place, à la fois d'éducateur, mais aussi de syndicaliste,
00:28:35 membre du bureau national du SNPS, le syndicat majoritaire de la protection judiciaire vers la jeunesse.
00:28:41 De ma place, ce que vient de dire M. Martin, je crois que c'est ça.
00:28:45 - C'est ça.
00:28:47 - Les réseaux mafieux, sans doute, on ne va pas nier, ils existent,
00:28:51 mais nous, on n'a pas connaissance, en tout cas nous, quand on rencontre les jeunes,
00:28:54 ce n'est pas la première des choses qui nous apparaît.
00:28:56 La première des choses qui nous apparaît dans la majorité,
00:28:59 la grande majorité des mineurs étrangers isolés que nous accompagnons,
00:29:03 ce sont à 95 % des jeunes qui ont envie de s'insérer,
00:29:07 qui, quand on trouve des apprentissages, des écoles, des formations,
00:29:11 s'intègrent avec une volonté, une vraie envie, un vrai désir de s'intégrer et de travailler.
00:29:17 - Mais ils viennent de leur propre gré ?
00:29:19 Pardonnez-moi, est-ce que c'est d'une certaine manière les parents qui leur ont dit
00:29:23 "Allez, vas-y, tente ta chance" ?
00:29:25 Ou parce que ça paraît quand même fort ?
00:29:28 Alors évidemment, ce sont des sociétés différentes,
00:29:31 nous, nos jeunes occidentaux, peut-être n'aurait pas ce réflexe,
00:29:34 mais quand même, ça vient de leur propre fait ?
00:29:37 - La grande majorité, encore une fois, des jeunes que nous accompagnons,
00:29:41 viennent, alors est-ce qu'ils viennent complètement de leur fait,
00:29:44 ou est-ce qu'ils seront envoyés par leur famille
00:29:46 pour pouvoir après subvenir aux besoins de leur famille, etc.
00:29:49 Il y a différents cas, je ne dis pas le contraire,
00:29:52 mais quand ils viennent, ils viennent vraiment, clairement,
00:29:55 avec une volonté de trouver un travail, de s'intégrer dans la société,
00:29:59 de faire en sorte qu'ils puissent revenir un moment donné peut-être aussi dans leur pays, etc.
00:30:04 Mais avec un travail, avec une situation.
00:30:07 Ils ne cherchent pas plus compliqué que ça.
00:30:09 - Et pardonnez-moi, sur cette estimation que vous nous donnez,
00:30:12 ça concerne des enfants, des adolescents, de quel âge ?
00:30:16 En moyenne.
00:30:18 - Là, on va dire, globalement, nous, les jeunes que nous accueillons,
00:30:21 c'est entre 16 et 18 ans grand maximum.
00:30:23 - Oui, voilà, c'est ça, on est à la limite de l'âge adulte.
00:30:26 En fait, on a bien compris que le mécanisme, c'est,
00:30:29 à partir du moment où ils ont 18 ans, ça ne passe pas,
00:30:31 là, ils vont avoir 18 ans, il n'y a même plus un problème de scolarité.
00:30:35 Il y a Corinne Tapirot, justement, qui veut réagir.
00:30:37 - Alors, moi, bonsoir monsieur, j'ai deux questions qui me taraudent.
00:30:41 La première question, c'est sur ce nombre de mineurs isolés qui est accueilli,
00:30:45 puisqu'il m'est donné de voir vivre, notamment, un centre d'accueil en bas de chez moi,
00:30:50 il n'y a pas de filles.
00:30:52 Combien y a-t-il de filles dans ces mineurs isolés ?
00:30:55 Zéro ? Quelle est la proportion ?
00:30:57 Il n'y en a pas, a priori.
00:30:59 - Il y en a ?
00:31:01 - La proportion est de combien, alors ?
00:31:03 - Alors, je ne suis pas sociologue.
00:31:05 - C'est difficile, ce que je vous demande.
00:31:07 - Globalement, parce qu'elles sont accueillies, je suppose, séparément que dans des résidences de filles.
00:31:13 - Globalement, ça représente peut-être 5 %, globalement.
00:31:16 C'est un chiffre que je donne comme ça, parce que c'est compliqué,
00:31:18 je n'ai pas fait d'études là-dessus.
00:31:20 Mais je vous donne juste cet exemple-là.
00:31:22 La semaine dernière, quand le réseau, qui s'appelle Rosemerta,
00:31:24 qui est une structure associative sur Avignon,
00:31:27 qui a créé aujourd'hui un vrai site d'hébergement pour les mineurs étrangers isolés,
00:31:33 sur une structuration associative,
00:31:35 sans que le conseil départemental dont c'est la charge, pourtant,
00:31:38 ait mis la main à la patte.
00:31:40 Et donc, il n'y a qu'un jour de ça,
00:31:41 une des représentantes a trouvé, à côté de la gare d'Avignon,
00:31:44 une jeune fille, mineure.
00:31:46 En fait, il faut bien comprendre une chose.
00:31:48 C'est quand on parle aujourd'hui de ces mineurs étrangers isolés,
00:31:51 ce sont des mineurs.
00:31:52 Ils sont enfants, adolescents,
00:31:54 mais ils ont droit, en tant que tels, en tant que mineurs,
00:31:56 à la loi, ils ont droit à la protection de l'État français.
00:32:01 C'est la loi.
00:32:02 Moi, je ne peux pas...
00:32:03 Non, non, je ne nie pas les éléments,
00:32:07 mais lorsqu'on accueille ces mineurs,
00:32:09 vous nous avez dit d'entrée de jeu qu'il y avait un parcours
00:32:11 qui était envisagé, qu'ils étaient volontaires.
00:32:13 La plupart du temps, s'ils viennent de pays non francophones,
00:32:16 un, ils ne parlent pas la langue,
00:32:18 donc déjà, le temps d'apprentissage de la langue,
00:32:19 ce n'est pas deux mois, c'est beaucoup plus.
00:32:21 Le temps, donc, ensuite, d'intégrer une structure, une formation,
00:32:24 et d'avoir établi des compétences dans un domaine ou dans un autre,
00:32:27 c'est beaucoup plus long.
00:32:29 Donc, d'entrée de jeu, ce sont des mineurs isolés
00:32:31 qui peuvent rentrer à 16 ans et qui vont rester.
00:32:33 - Alors, juste un mot sur l'aspect francophonie.
00:32:35 C'est très important ce que vous dites, Corinne,
00:32:37 parce que c'est bien sûr très dur quand ils ne maîtrisent pas la langue,
00:32:40 mais on va dire qu'il y a beaucoup de venus en France
00:32:42 parce qu'il y a beaucoup de pays francophones aussi
00:32:45 qui sont concernés par ces échanges.
00:32:47 Vous confirmez, Vincent Stritch ?
00:32:49 Enfin, ces échanges de vie, vous m'avez compris.
00:32:52 Il n'y a pas d'échange officiel, bien sûr.
00:32:54 C'est important.
00:32:56 - Les mots, on l'a.
00:32:57 - Non, non, j'apprécie votre précision, Corinne.
00:32:59 Allez-y, Vincent Stritch.
00:33:01 - Oui, non, non, effectivement, sur la question de la langue,
00:33:03 la maîtrise de la langue, évidemment que c'est important.
00:33:05 Mais alors, encore une fois, moi, je ne suis pas le spécialiste
00:33:08 de la question des mineurs étrangers isolés.
00:33:10 Mais ce qu'on constate quand on est à Paris
00:33:12 ou qu'on constate dans les provinces,
00:33:14 c'est que les jeunes qui sont pris en charge,
00:33:16 que ce soit à la Protection judiciaire de la jeunesse
00:33:18 ou dans les structures associatives ou par le Conseil départemental,
00:33:21 c'est que globalement, il y a toujours quand même ce désir
00:33:24 d'apprendre rapidement la langue.
00:33:26 Alors, c'est vrai que c'est beaucoup de pays qui sont francophones,
00:33:29 notamment la Guinée et le Mali.
00:33:31 Et c'est vrai que c'est des jeunes qui, rapidement quand même,
00:33:34 en vie en tout cas, font les efforts nécessaires
00:33:37 pour maîtriser la langue le mieux possible.
00:33:39 Vraiment, c'est un point qui me paraît important
00:33:41 parce que j'entends bien tout le discours
00:33:43 qu'il peut y avoir en arrière-fond
00:33:45 sur une invasion possible de mineurs étrangers isolés.
00:33:48 Ce n'est pas le cas.
00:33:49 Là, actuellement, aujourd'hui, ce qui se passe,
00:33:51 c'est clairement, on met les moyens là
00:33:54 où les sociétés ont envie de les mettre,
00:33:56 mais très clairement, aujourd'hui,
00:33:57 et pas que pour les mineurs étrangers isolés d'ailleurs,
00:33:59 pour l'ensemble des jeunes en difficulté en France,
00:34:02 on l'a, et on le sait depuis quand même plusieurs années maintenant,
00:34:05 il y a un vrai problème en termes de structuration,
00:34:07 en termes d'hébergement, en termes de prise en charge.
00:34:10 - Philippe Bourgiaki, vous êtes aussi un élu de terrain,
00:34:13 vous êtes confronté à cette présence
00:34:16 qui a d'ailleurs souvent, appelons un chat un chat,
00:34:20 et évoquons le sujet,
00:34:21 été comparée au problème d'insécurité.
00:34:24 Il y a des pourcentages là qui sont donnés,
00:34:26 on aura peut-être l'occasion d'y revenir,
00:34:28 mais par exemple des cambriolages sur la région parisienne,
00:34:31 est-ce que vous, élu de terrain,
00:34:33 vous sentez cette problématique concrète sur la sécurité ?
00:34:38 - Oui, ce qu'on voit en tout cas sur la région parisienne,
00:34:44 c'est des réseaux mafieux,
00:34:46 plutôt souvent des pays de l'Est,
00:34:48 qui sont structurés, qui sont organisés,
00:34:50 qui se servent de mineurs pour faire des cambriolages,
00:34:54 pour faire du pickpocket.
00:34:56 - On a évoqué l'Albanie, la Géorgie notamment.
00:34:59 - La Roumanie.
00:35:00 - La Roumanie c'est un peu différent,
00:35:02 parce que c'est Union Européenne,
00:35:03 donc le règlement n'est pas pareil.
00:35:05 - Je parle de trafiquants de pays de l'Est,
00:35:08 qui obligent des enfants à la mendicité,
00:35:12 certains en voient quelques-uns faire des pare-brises,
00:35:15 et d'autres, malheureusement,
00:35:16 tu parlais de filles tout à l'heure,
00:35:18 qu'on retrouve dans des réseaux de prostitution.
00:35:20 Et donc je crois qu'il faut s'attaquer aux nerfs
00:35:23 et au cerveau de ces réseaux,
00:35:26 pour pouvoir les démanteler et protéger, évidemment.
00:35:29 Ces enfants malheureusement sont des victimes,
00:35:31 sont des victimes d'adultes,
00:35:33 et donc que ce soit des filières qui viennent d'Afrique,
00:35:37 parce que l'enfant ne vient pas tout seul,
00:35:40 il faut payer des passeurs,
00:35:41 donc derrière il y a des parents,
00:35:44 ou de la famille en tout cas,
00:35:46 qui payent ce voyage,
00:35:47 parce qu'ils ont bien compris,
00:35:50 ce n'est pas des failles, au contraire,
00:35:51 c'est tout à l'honneur de notre nation,
00:35:53 et de notre République,
00:35:54 de dire qu'on ne peut pas laisser un enfant
00:35:57 dans une situation difficile,
00:35:58 mais c'est une courroie de transmission
00:36:00 à des gens qui ne viennent pas forcément
00:36:02 d'une bonne intention.
00:36:03 Je ne parle pas des enfants eux-mêmes,
00:36:05 qui effectivement...
00:36:06 - C'est le mécanisme.
00:36:07 - Voilà, le mécanisme.
00:36:08 J'enjoins tout à fait l'éducateur,
00:36:11 quand il dit que ces enfants-là,
00:36:13 oui, ils apprennent le français rapidement,
00:36:16 parce qu'ils sont l'espoir de toute une famille,
00:36:19 de tout un village,
00:36:20 et quand on les voit dans les réseaux d'éducation,
00:36:24 à l'école, par exemple, dans les classes Ulysse,
00:36:26 ce sont les meilleurs,
00:36:27 parce qu'ils ont une pression familiale,
00:36:30 et donc utiliser le mot "mineur isolé",
00:36:33 certes, parce qu'il est déraciné,
00:36:36 sans protection familiale,
00:36:38 mais il faudrait trouver peut-être un autre terme,
00:36:41 et trouver une solution.
00:36:42 - Alors après, il y a le regard de chacun,
00:36:44 parce que c'est important, tout ce que vous dites,
00:36:46 chacun, les vrais voix, Vincent Fritsch,
00:36:49 autour de cette table,
00:36:50 parce qu'on y voit un peu plus clair.
00:36:51 Là, par exemple, la consultation sur le compte X,
00:36:54 avec ce Twitter de Sud Radio,
00:36:56 la question que nous posons,
00:36:57 "Pouvons-nous encore accueillir des mineurs isolés ?"
00:37:00 94% disent non.
00:37:02 Alors ce n'est qu'une consultation,
00:37:04 ce n'est pas un sondage sur l'ensemble du territoire,
00:37:06 mais ça veut bien dire,
00:37:07 et on revient à la problématique du début d'émission,
00:37:10 qui est de dire qu'on n'a plus les moyens,
00:37:12 donc il y en a beaucoup.
00:37:13 Maintenant, sur la question aussi de dire non,
00:37:15 parce que c'est dangereux, il y a de l'insécurité,
00:37:18 là, on pose la question.
00:37:20 Allons au 0826 300 300, justement,
00:37:22 puisque vous réagissez,
00:37:24 allez-y les auditeurs de Sud Radio,
00:37:26 Frédéric de Bordeaux est avec nous,
00:37:28 Frédéric, vous, votre sentiment,
00:37:31 vous venez un peu d'écouter ce que disaient nos vrais voix,
00:37:33 réaction depuis Bordeaux.
00:37:35 Alors oui, de ce que j'entends de M. Fritsch
00:37:38 et de M. Boriaki,
00:37:40 on voit qu'ils se battent,
00:37:43 qu'ils essaient de jouer avec,
00:37:45 non, jouer, ce n'est pas le bon terme,
00:37:47 qu'ils essaient de trouver des solutions,
00:37:50 des choses, pour ça, mais moi non,
00:37:53 je n'ai pas du tout envie de ce système-là,
00:37:56 parce que oui, il y en a peut-être certains
00:37:58 qui vraiment ont envie de s'intégrer,
00:38:00 ok, mais quand on voit avec quelle facilité
00:38:02 ils s'adaptent à leur nouveau mode de vie criminel,
00:38:08 on peut se demander quelles sont réellement
00:38:10 leurs vraies motivations.
00:38:12 Parce qu'il ne faut pas oublier que ces gens-là,
00:38:14 pardon, que ces jeunes-là,
00:38:17 qu'est-ce qu'ils ont en face d'eux
00:38:21 quand ils sont là-bas ?
00:38:22 Ils ont des gens qui les font passer,
00:38:24 des Libyens, des Tunisiens, des Marocains,
00:38:26 des Algériens, des Turcs,
00:38:28 qui sont des criminels,
00:38:30 alors donc ils ne vont certainement pas leur parler
00:38:32 de bon sentiment, oui, vous allez pouvoir travailler en France,
00:38:34 etc. Non, non, ils leur parlent,
00:38:36 vous allez pouvoir être contacté pour faire tel trafic,
00:38:38 tel machin, tel bilul, donnez-moi beaucoup d'argent, etc.
00:38:41 Je ne pense pas qu'ils viennent chez nous
00:38:44 avec beaucoup de bonnes...
00:38:46 - Ça, Frédéric, effectivement...
00:38:48 - Et ensuite, attendez, attendez...
00:38:50 - Oui, on a le temps, je précisais que c'était votre vision,
00:38:53 mais allez-y, continuez, oui, oui.
00:38:55 - ...implicitement par ces criminels,
00:38:57 et ensuite par les organisations françaises
00:39:00 qui les accueillent en leur donnant tous les trucs
00:39:02 pour pouvoir se... voilà,
00:39:04 se couler discrètement dans le truc.
00:39:06 Donc, non, moi j'ai pas du tout...
00:39:08 Moi j'aimerais qu'on les enferme strictement,
00:39:10 sans aucune possibilité de sortir.
00:39:12 On a suffisamment de vieux bâtiments
00:39:14 qu'on pourrait rénover rapidement
00:39:16 juste pour les enfermer.
00:39:18 - Mais ils vont se les mettre en prison, ou on va...
00:39:20 - Je pense qu'ils auraient beaucoup plus de facilité
00:39:23 pour nous dire "Bah moi je viens de tel pays,
00:39:25 j'aimerais bien que vous me renvoyiez parce que j'ai envie de sortir".
00:39:27 Voilà, renvoyez-moi chez moi.
00:39:29 Je pense que ça serait au moins aussi efficace.
00:39:32 - Frédéric, quand je suis intervenu,
00:39:35 en fait, il y a deux choses, c'est-à-dire que vous,
00:39:37 c'est cette partie que j'évoquais,
00:39:39 et notamment sur une certaine partie
00:39:41 des gens qui répondent à 94% "non",
00:39:45 c'est qu'ils constatent qu'il y a
00:39:47 un lien avec l'insécurité,
00:39:49 et c'est l'analyse que vous venez de nous proposer,
00:39:51 alors qu'elle est assez rigide,
00:39:53 parce que ça veut dire les enfermer, j'ai bien compris
00:39:55 que c'est un système carcéral.
00:39:57 Donc ça, on vous laisse le juge,
00:39:59 devant le fait accompli, c'est ça, c'est ce que vous dites.
00:40:01 - Ils se retrouvent dans des conditions abominables.
00:40:04 Est-ce que c'est normal ?
00:40:07 Moi ça me fait rugir.
00:40:09 Quand je vois que nos prisons, par exemple, sont pleines à 130%,
00:40:11 qui n'a pas voulu construire de prison ?
00:40:13 Ni Terran pour commencer.
00:40:15 On les condamne à la double peine.
00:40:17 Ils sont condamnés pour ce qu'ils ont fait de mal.
00:40:19 Ok, très bien. Mais on les condamne à la double peine
00:40:21 de se retrouver avec des gars à 2 ou 3 parcs,
00:40:23 et à se faire massacrer, à se faire violer,
00:40:25 à se faire battre, etc.
00:40:27 Non. Je suis désolé.
00:40:29 - D'où le fait que les manques de moyens humains,
00:40:33 le manque de moyens financiers,
00:40:35 le manque aussi de moyens matériels,
00:40:37 ont été évoqués par plusieurs départements.
00:40:39 Vincent Fritsch, on vient d'entendre
00:40:41 le point de vue de Frédéric de Bordeaux,
00:40:43 qui est un point de vue qui est assez reconnu,
00:40:46 mais notons quand même que ce point de vue,
00:40:49 il est compréhensible, si tant est qu'on parle
00:40:51 de ces enfants isolés qui deviennent délinquants.
00:40:55 Mais vous nous dites "vous, pas tous".
00:40:57 Donc ça veut dire que l'erreur,
00:40:59 elle vient aussi de nous, qui ne sommes pas capables
00:41:01 de dire, d'être clair,
00:41:03 et peut-être de leur permettre de s'intégrer.
00:41:06 - Oui, c'est ça.
00:41:08 Alors, j'entends ce qu'a dit votre auditeur.
00:41:11 Alors, c'est toujours pareil, je veux dire,
00:41:13 à partir du moment où on parle de quelque chose
00:41:15 qui reste abstrait pour les gens,
00:41:17 on se fait des fantasmes, on se fait un peu des idées,
00:41:19 à partir du moment où on est en contact
00:41:21 avec ces jeunes. Je vous donne juste cet exemple.
00:41:23 Sur Avignon, ça remonte maintenant à un mois,
00:41:26 il y a eu une petite manifestation de soutien
00:41:28 pour des mineurs étrangers isolés
00:41:30 pour lesquels ils ne reconnaissaient pas la minorité.
00:41:34 Alors que les juges pour enfants, pourtant,
00:41:36 avaient reconnu la minorité.
00:41:38 Bref, on a eu au moins une dizaine d'employeurs,
00:41:41 des artisans, parce que c'est des jeunes
00:41:44 qui vont justement vers les métiers
00:41:46 que la plupart des jeunes aujourd'hui en France
00:41:48 rejettent un peu, pour plein de raisons,
00:41:50 je ne vais pas revenir là-dessus,
00:41:51 je parle notamment des travaux de bâtiments,
00:41:53 de boulangerie, etc.
00:41:54 Et on avait une dizaine d'employeurs,
00:41:56 des gens comme ce monsieur là qui est venu,
00:41:58 qui a parlé tout à l'heure,
00:41:59 qui avaient sans doute des préjugés,
00:42:01 des a priori sur les mineurs étrangers isolés.
00:42:03 À partir du moment où ils ont recruté ces jeunes
00:42:05 dans l'apprentissage, ils sont venus avec nous
00:42:07 pour défendre ces jeunes et pour dire
00:42:09 "Nous voulons que ces jeunes restent,
00:42:11 nous avons commencé à les former,
00:42:13 il n'est pas question qu'on les exclue."
00:42:15 - Oui, il y a des cas bien précis,
00:42:17 moi j'en connais un, quelqu'un justement
00:42:19 qui est plutôt rigide aussi, comme vous le dites,
00:42:21 et qui a un garage, qui a trouvé un employé
00:42:23 jeune Ivoirien, magnifique,
00:42:25 qui a fait ses études de 16 ans à 18 ans,
00:42:27 formation en France, là 18 ans,
00:42:29 il dit "Ben je l'embauche, CDI"
00:42:31 et c'est très difficile parce qu'on n'arrive pas
00:42:33 à lui avoir la nationalité et les papiers à partir de 18 ans.
00:42:35 On peut rester des heures là-dessus,
00:42:37 je sais que Corinne veut intervenir,
00:42:38 malheureusement nous sommes tenus par le temps.
00:42:40 C'était très très intéressant,
00:42:42 c'est frustrant, c'est le principe Corinne,
00:42:44 c'est comme ça. On remercie Vincent Fritsch
00:42:46 vraiment pour son éclairage, éducateur
00:42:48 à la protection judiciaire de la jeunesse
00:42:50 au ministère de la Justice,
00:42:52 les 3 vraies voix sont là, vous les auditeurs
00:42:54 de Sud Radio aussi, nous allons nous détendre
00:42:56 un petit peu, alors en général c'est
00:42:58 le "Qui c'est qui" qui l'a dit, là je veux,
00:43:00 cette semaine je vais vous faire le "Qui c'est qui"
00:43:02 qui l'a chanté, c'est un peu comme ça,
00:43:04 on va chanter ensemble. Allez, à tout de suite.
00:43:06 Les vraies voix Sud Radio,
00:43:08 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:43:10 - Eh oui,
00:43:12 les vraies voix en vacances,
00:43:14 on va l'appeler comme ça, nous sommes pendant
00:43:16 15 jours ensemble sur ce
00:43:18 format, c'est un plaisir
00:43:20 d'être avec vous, nos 3 vraies voix ce soir
00:43:22 je vous les représente,
00:43:24 nous avons Pierre-Yves Martin qui est
00:43:26 consultant, nous avons
00:43:28 la parisienne Corinne Tapiero
00:43:30 qui s'occupe de l'enfance, on va dire comme ça.
00:43:32 - En gros, oui. - Voilà, c'est ça.
00:43:34 Et puis nous avons alors l'éditorialiste écolo,
00:43:36 bon un peu élu quand même aussi de temps en temps,
00:43:38 Philippe Bourgiaki. - De temps en temps, aujourd'hui
00:43:40 on est en tourquaisie ce soir Alex. - Bon, alors là,
00:43:42 vous avez chacun
00:43:44 une belle profession, très bien, mais là moi
00:43:46 c'est le chanteur qui m'intéresse en vous.
00:43:48 C'est le chanteur.
00:43:50 - C'est le chanteur alors.
00:43:52 - Alors, on continue
00:43:54 parce que hier nous avons lancé
00:43:56 ce quiz, il y avait des chansons de Noël,
00:43:58 je me suis dit, là on va
00:44:00 se faire les chansons des vacances. - Bah oui.
00:44:02 - Donc vous allez devoir trouver des interprètes.
00:44:04 Et pour rentrer dans le jeu évidemment, qui
00:44:06 retrouvons-nous ? Frédéric,
00:44:08 notre auditeur de Bordeaux. Frédéric, vous êtes là ?
00:44:10 - Je suis là. - Bon.
00:44:12 Vous y connaissez en chansons ou pas vous ?
00:44:14 - Euh, c'est-à-dire
00:44:16 que la personne qui va être,
00:44:18 qui va peut-être être avec moi, je pense qu'elle va vouloir
00:44:20 me tendre.
00:44:22 - C'est pas sûr hein.
00:44:24 Alors, moi ce que je vous conseille Frédéric,
00:44:26 c'est donc, vous choisissez, soit Corinne,
00:44:28 soit Philippe, soit Pierre-Yves,
00:44:30 donc comme ça vous formez un duo
00:44:32 face aux deux autres. Essayez
00:44:34 de choisir celui qui vous semble le plus
00:44:36 concerné, quoi.
00:44:38 - Bon, alors,
00:44:40 je pense que ce sera avec, peut-être que je pourrais
00:44:42 mieux me défendre avec Madame
00:44:44 Sarkiero. - Oh le beau !
00:44:46 - C'est un très bon choix !
00:44:48 - Excellent, bon, félicitations.
00:44:50 - Frédéric !
00:44:52 Frédéric, j'ai
00:44:54 adoré votre choix et votre manière
00:44:56 de le présenter parce que je savais que
00:44:58 déjà un, Corinne, avait la pression, mais vous lui en
00:45:00 mettez une louche ! Bravo
00:45:02 Frédéric ! Donc Frédéric et
00:45:04 Corinne ensemble contre Pierre-Yves
00:45:06 et Philippe. Attention, donc,
00:45:08 vous allez écouter
00:45:10 une chanson, vous me donnez
00:45:12 l'interprète, à chaque fois
00:45:14 cette chanson nous emmène sur une
00:45:16 destination d'accords. - Et il y a quelqu'un qui doit commencer
00:45:18 ou c'est le premier qui va ?
00:45:20 - C'est le premier qui va. Frédéric, comme
00:45:22 vous êtes par téléphone, vous criez
00:45:24 fort, de toute façon,
00:45:26 Benoît Goutorpe qui est à la régie vous a mis au maximum
00:45:28 sur la régie.
00:45:30 Allez, on y va,
00:45:32 premier extrait.
00:45:34 Claude François, c'est
00:45:36 Philippe Bourgiaki qui a été malheur très rapide,
00:45:38 Philippe Bourgiaki. - Mais Philippe est très très
00:45:40 fort dans ce domaine-là. - Il est content
00:45:42 Pierre-Yves Martin. - Ah oui ?
00:45:44 - C'est mon cadeau de Noël, Philippe.
00:45:46 - Bon, je vais à Rio.
00:45:48 Qui est déjà allé à Rio ? Vous êtes déjà
00:45:50 allé à Rio, Frédéric ?
00:45:52 - Non, non, je ne suis pas allé très loin,
00:45:54 à Cuba, mais pas exactement.
00:45:56 - C'est les émigrés français
00:45:58 qui vont voler le pain de Cuba.
00:46:00 - Vous étiez mineur ou pas ?
00:46:02 Il vous provoque
00:46:04 le Philippe Bourgiaki, Frédéric.
00:46:06 - Non, non, mais je l'admire,
00:46:08 moi je n'ai pas...
00:46:10 Voilà, à part
00:46:12 YMCA, le reste, je ne sais pas quoi.
00:46:14 - Alors, il n'y aura pas d'anglais.
00:46:16 Écoutez, vous allez trouver quand même.
00:46:18 Attention, donc, ça fait 1 à 0
00:46:20 pour Philippe
00:46:22 et Pierre-Yves. Deuxième extrait.
00:46:28 Etienne Daro, c'est Pierre-Yves Martin
00:46:30 qui a répondu.
00:46:32 - Vous vous êtes dit Frédéric,
00:46:34 vous avez mal choisi.
00:46:36 - J'ai crié Etienne Daro,
00:46:38 personne ne m'a entendu.
00:46:40 - C'est pas vrai, vous avez...
00:46:42 Je regarde Benoît, notre réalisateur,
00:46:44 il dit "non, vous n'étiez pas le plus rapide".
00:46:46 - Ah bon, d'accord.
00:46:48 - Bon, mais en tout cas, Week-end à Rome,
00:46:50 c'est pas mal aussi pour les vacances.
00:46:52 Donc, ça fait 2 à 0, sachant que les vainqueurs
00:46:54 sont les premiers arrivant à 4.
00:46:56 Tout reste encore possible. Hier, il y a eu un revirement
00:46:58 de situation d'ailleurs. Attention,
00:47:00 troisième extrait.
00:47:02 - C'est Alisson.
00:47:06 - Vous dites quoi, Frédéric ?
00:47:08 - Angèle.
00:47:10 - Oui !
00:47:12 - Bravo Frédéric ! Évidemment,
00:47:14 Corine est tombée dans le piège, Adèle.
00:47:16 Bravo Frédéric !
00:47:18 - Angèle, Bruxelles, je t'aime.
00:47:20 - C'est toujours sympa d'aller à Bruxelles.
00:47:22 - Si vous aimez le chocolat,
00:47:24 d'ailleurs, il y a des magasins exceptionnels.
00:47:26 2 à 1, rien ne va plus.
00:47:28 Attention, trouvez-moi même chose maintenant.
00:47:30 L'interprète.
00:47:32 - Que c'est triste de venir...
00:47:34 - Asnavour ! Corine Tapiero
00:47:36 qui répond de 2.
00:47:38 Et qui c'est qui est revenu à 2 partout ?
00:47:40 C'est l'équipe de Corine et de Frédéric.
00:47:42 Voilà.
00:47:44 - L'excès de confiance.
00:47:46 - Attention, il vous reste 3
00:47:48 extraits de chansons.
00:47:50 Et tout est encore possible.
00:47:52 Ecoutez.
00:47:54 - Mylène Farmer,
00:47:58 Pierre-Yves Martin et Philippe Bourgiaki.
00:48:00 - Frédéric ?
00:48:02 Frédéric, je compte sur vous.
00:48:04 - C'est vrai qu'on est 2 Frédéric.
00:48:06 Je pensais qu'elle...
00:48:08 - Je compte sur mon coéquipier quand même.
00:48:10 - Bien.
00:48:12 Alors, California.
00:48:14 Elle, elle nous emmène en Californie.
00:48:16 Bon, il faut avoir un petit pouvoir d'achat
00:48:18 pour s'offrir la Californie à ce moment-là.
00:48:20 - C'est pas facile.
00:48:22 - 3 à 2, ça peut être gagnant sur ce coup-là.
00:48:24 C'est parti.
00:48:26 - Nougaro.
00:48:28 - Nougaro, c'est Corine Tapiero.
00:48:30 Nougaro, c'est Corine Tapiero Toulouse.
00:48:32 Parce que aussi, des vacances à Toulouse,
00:48:34 c'est tellement bien.
00:48:36 Même si vous nous écoutez de Toulouse, vous vous dites
00:48:38 "On va pas aller en vacances chez nous".
00:48:40 Eh bien moi, j'aime aller en vacances chez vous.
00:48:42 Alors tout se joue là-dessus.
00:48:44 C'est comme hier. Balle de match sur le 7ème.
00:48:46 Interprète.
00:48:48 - Aaaah !
00:48:50 - Véronique Sanson !
00:48:52 - Véronique Sanson, c'est Frédéric !
00:48:54 Frédéric, superbe !
00:48:56 Vancouver,
00:48:58 au Canada.
00:49:00 Voilà, c'est gagné ! Frédéric,
00:49:02 notre auditeur avec Corine Tapiero.
00:49:04 - Je suis allé à Vancouver une fois, vous voyez, c'est ça.
00:49:06 - Alors moi, j'ai fait Montréal
00:49:08 et c'est vrai pour le coup au Canada.
00:49:10 Alors c'est magnifique, quel que soit le côté.
00:49:12 Bon, merci, bravo Frédéric.
00:49:14 On se retrouve tout au long de l'émission.
00:49:16 Bravo les Vrais Voix, c'est un suspense exceptionnel.
00:49:18 Dans un instant, des infos.
00:49:20 - Les Vrais Voix Sud Radio,
00:49:22 17h-19h, Frédéric Bradel.
00:49:24 - Les Vrais Voix,
00:49:26 ceux qui font...
00:49:28 Alors celles, puisque c'est une Vrais Voix,
00:49:30 même si on a des garçons, du coup, je sais plus.
00:49:32 Celles et ceux, tiens, ça fait très
00:49:34 président de la République, je vais le faire comme ça.
00:49:36 Celles et ceux qui sont là ce lendemain
00:49:38 de fête sont Philippe Bourghiaki,
00:49:40 éditorialiste écolo,
00:49:42 qui a donc fait la fête hier
00:49:44 et il nous le confirmait, n'est-ce pas ?
00:49:46 - Oui. - Bon, fatigué le monsieur, non ?
00:49:48 - Un peu. - Un petit oui, un petit oui.
00:49:50 J'invite tous les auditeurs de Sud Radio
00:49:52 qui ont l'accès à la chaîne YouTube,
00:49:54 vous êtes plus de 800 000,
00:49:56 à voir effectivement
00:49:58 ces petites poches.
00:50:00 Ce qui n'est pas du tout le cas de Corinne Tapiero
00:50:02 qui est conseillère d'arrondissement
00:50:04 et présidente de l'Observatoire des Parents
00:50:06 et de l'école. - Oui, mais je vais quand même
00:50:08 faire un petit travail. - C'est beau ça, non ? - C'est beau, c'est magnifique,
00:50:10 c'est bien réussi. - Vous observez bien.
00:50:12 - C'est parfaitement bien. Mais ce qui est quand même assez intéressant,
00:50:14 c'est qu'ils sont encore dans cet état le 26,
00:50:16 le réveillon c'était le 24. - Oui,
00:50:18 alors il y a des gens qui font aussi le repas le 25,
00:50:20 donc c'est l'accumulation.
00:50:22 - Ah oui, c'est l'accumulation de la fatigue. - C'est comme sur
00:50:24 le Tour de France, au bout de la 21ème étape,
00:50:26 vous êtes plus fatigué. - Il en faut qu'à deux.
00:50:28 - Oui, ça fait que deux.
00:50:30 Et puis alors nous avons notre consultant
00:50:32 de rêve, Pierre-Yves Martin,
00:50:34 l'homme qui nous fait dire qu'on a eu bien fait
00:50:36 finalement d'avoir cette chaîne YouTube parce que,
00:50:38 comme il est beau, on le voit.
00:50:40 - C'est le plus beau des canaux.
00:50:42 - C'est le plus beau des canaux.
00:50:44 - Vous avez un programme vraiment
00:50:46 très intéressant puisqu'on fera
00:50:48 le tour de table avec nos vrais voix dans cette demi-heure
00:50:50 et puis nous aurons notre grand coup
00:50:52 de projecteur à 18h40 tout à l'heure.
00:50:54 Franchement, ces vacances,
00:50:56 ces achats de Noël,
00:50:58 vous les avez faits dans les centres-villes
00:51:00 ou pas ? Les courses, vous les faites dans les centres-villes
00:51:02 ou pas ? Dites-nous tout parce que ça devient
00:51:04 très délicat maintenant de pouvoir y aller.
00:51:06 Tout de suite, c'est le Top Kick.
00:51:08 - Les vraies voix Sud Radio,
00:51:10 c'est le Top Kick. - Et pendant ces vacances
00:51:12 aussi, on change et donc c'est Louis
00:51:14 de Kergorlé qui est avec nous. Louis,
00:51:16 dans votre Top Kick du jour, on va revenir
00:51:18 sur une affaire qui a fait beaucoup parler.
00:51:20 Un TikToker qui se
00:51:22 vantait de vivre des aides réagit
00:51:24 enfin aux accusations contre
00:51:26 lui. Oui, on avait suivi ça déjà.
00:51:28 - Voilà, exactement. Pour rappeler,
00:51:30 le TikToker répond au pseudo d'ALP.
00:51:32 Dans un de ses posts, il se vantait du fait que
00:51:34 l'État et les assistantes payaient
00:51:36 ses charges de logement. Un TikToker
00:51:38 censé rester plus ou moins confidentiel et qui a
00:51:40 atteint rapidement le demi-million de vues.
00:51:42 Mais TikToker qui est remonté jusqu'à la CAF
00:51:44 qui a lancé une enquête sur ses prestations
00:51:46 auprès de l'individu, l'organisme menaçant
00:51:48 même de porter plainte.
00:51:50 Aurore Berger, ministre des Solidarités, a également
00:51:52 réagi en le qualifiant de "chercheur de buzz"
00:51:54 sur le dos de la Solidarité Nationale.
00:51:56 Tout ça, c'était vendredi dernier.
00:51:58 Et aujourd'hui, rétropédalage
00:52:00 du jeune homme qui s'excuse dans un nouveau poste.
00:52:02 On écoute. - Moi, personnellement,
00:52:04 je n'ai jamais vécu
00:52:06 des aides sociales en France.
00:52:08 Et je paie mes impôts.
00:52:10 J'ai fait ma déclaration d'impôt, je paie tout.
00:52:12 Je suis réclameur en France. J'ai mes papiers
00:52:14 en France. Je bosse comme tous les
00:52:16 Français et comme tous les étrangers aussi
00:52:18 qui bossent. Je me lève tous les matins.
00:52:20 Donc, cette vidéo que j'ai faite, c'était pour
00:52:22 narguer les Français racistes
00:52:24 et les Français fachos. Parce que
00:52:26 à chaque fois que je fais mes lives, j'ai toujours des gens
00:52:28 qui m'insultent. Je veux les narguer
00:52:30 dans ces vidéos. Et c'est pour ça que je me suis
00:52:32 permis de faire les vidéos en disant que
00:52:34 "Oui, vous les Français, allez bosser.
00:52:36 Vous, les Français, allez bosser.
00:52:38 Vous bossez pour moi. Vous êtes mes esclaves."
00:52:40 Tous ces trucs. Je me suis permis de dire
00:52:42 tous ces trucs. - Donc, vous l'avez
00:52:44 entendu, le jeune homme plaide le coup de l'héros.
00:52:46 - Il est dans la provoque un petit peu. Bref,
00:52:48 assumé. C'est le problème. - Exactement. Donc, il se défend
00:52:50 de ne pas toucher une seule aide de la France.
00:52:52 Il s'agirait donc de représailles contre les injures racistes
00:52:54 qu'il subit quotidiennement. Il se
00:52:56 justifie également en expliquant n'avoir que
00:52:58 19 ans et que par conséquent, il ne peut être
00:53:00 bénéficiaire du RSA. Il
00:53:02 poursuit avec une litanie où il remercie
00:53:04 la France de l'avoir accueilli, de lui avoir
00:53:06 permis d'obtenir un logement et des diplômes
00:53:08 pour reprendre ses termes. "Tout ce que
00:53:10 j'ai aujourd'hui, je le dois à la France."
00:53:12 Bref, il s'excuse de ses propos tout en
00:53:14 invitant les vagues de haine qu'il
00:53:16 subit à stopper. Il ajoute qu'il ne fera
00:53:18 plus jamais de vidéos de la sorte en
00:53:20 jurant, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait
00:53:22 plus, comme disait La Fontaine. - Ah oui,
00:53:24 oui, oui, ça c'est beau, La Fontaine.
00:53:26 Bravo, Louis de Kergorlé.
00:53:28 Alors, juste une petite
00:53:30 réaction, mais très rapide des vrais voix, parce
00:53:32 qu'après on va passer à votre tour de table, mais
00:53:34 ça prouve aussi toute l'importance
00:53:36 des réseaux sociaux, parce qu'il y a des réactions de
00:53:38 ministres, etc. Là, c'est sur TikTok,
00:53:40 ça a de la portée, hein ? - Ben oui, ça a de la
00:53:42 portée. Le problème, c'est que les ministres devraient être occupés
00:53:44 à d'autres choses que de scruter les réseaux
00:53:46 sociaux et de réagir dans l'instant
00:53:48 à chaque fois, qui est un peu de sensationnel.
00:53:50 Ce qu'il a dit, s'il y a une enquête,
00:53:52 on saura si c'est vrai, se défausser
00:53:54 comme ça, et après, s'ils se sentent tellement insultés,
00:53:56 on ne devient pas personnage public
00:53:58 quand on a peur du regard des autres. - Ah, ça ?
00:54:00 - C'est désolé. - C'est là qu'est l'os, comme dirait l'autre.
00:54:02 - Donc, si t'es influenceur, tu prends
00:54:04 tes risques, hein, mon gars ? - Puis arrive Martin.
00:54:06 - Ouais, je trouve son argumentaire un peu
00:54:08 trop élastique,
00:54:10 c'est-à-dire que
00:54:12 j'émets quelques doutes sur la sincérité de son
00:54:14 propos. Ça sent un petit peu
00:54:16 le type qui est
00:54:18 obligé de consulter un avocat pour trouver
00:54:20 en dernière minute un argumentaire.
00:54:22 - Il l'a eu, ouais. - Qui réécrive l'histoire, voilà.
00:54:24 - En tout cas, c'est la longue histoire des réseaux sociaux.
00:54:26 Merci pour ce "en quelques clics"
00:54:28 Louis de Kerr-Gorlet, nous passons tout de suite
00:54:30 au tour de table.
00:54:32 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez
00:54:34 les voir dans la cabine ? - Je vais vous raconter une
00:54:36 histoire pas banale. - Et vous,
00:54:38 vous me racontez pas votre petite journée ?
00:54:40 - On a assez perdu le temps comme ça.
00:54:42 - Le tour de table. - De l'actualité.
00:54:44 - Et nous allons commencer par celui
00:54:46 qui n'a pas réagi, là, c'est Philippe Bourgiaki.
00:54:48 Je fais tourner la parole, vous avez vu ?
00:54:50 Mon cher Philippe, je vous attendais au tournant
00:54:52 parce que quand j'ai vu votre proposition,
00:54:54 vous voulez
00:54:56 revenir sur
00:54:58 "Faut-il supprimer Noël ?"
00:55:00 - Carrément. - C'est la Une de Libération,
00:55:02 c'est ça ? - En tout cas, un article de l'IBE.
00:55:04 - C'est un article, ouais. - Surconsommation de
00:55:06 cadeaux et de nourriture,
00:55:08 pénible pièce de théâtre familiale
00:55:10 pour les uns, extrême solitude pour les autres,
00:55:12 ceci est un minifeste,
00:55:14 deux petits points, il faut
00:55:16 mettre fin à Noël. - Carrément,
00:55:18 c'est qui, sont les écolos derrière ?
00:55:20 - Pas vous, parce que vous, on rappelle, vous êtes écolos,
00:55:22 mais au centre. - Écolos sympas.
00:55:24 - Écolos cools. - Au centre.
00:55:26 - Écolos des serpents de Noël, des crèches,
00:55:28 enfin, le truc cool. - D'accord,
00:55:30 c'est le centre, donc écologie au centre.
00:55:32 - Très belle écologie,
00:55:34 celle du vivant,
00:55:36 celle de la culture, celle
00:55:38 d'une terre extraordinaire,
00:55:40 d'un pays avec une culture extraordinaire.
00:55:42 - Et celle qui fait Noël, donc. - Et celle qui fête Noël,
00:55:44 qui fête Noël, qui fête Ranoukka,
00:55:46 qui fête l'Aïd, nous on fait toutes les fêtes.
00:55:48 - Ah oui, vous arrêtez jamais !
00:55:50 Vous êtes des festifs ! - Ah non, mais mes enfants connaissent
00:55:52 le calendrier des fêtes religieuses mieux que
00:55:54 personne, puisqu'à chaque fois, ils ont le droit à un présent,
00:55:56 c'est comme ça qu'on apprend la
00:55:58 culture de l'autre, et en apprenant la culture
00:56:00 de l'autre, on peut difficilement
00:56:02 être raciste,
00:56:04 antisémite, islamophobe,
00:56:06 christianophobe. Ce sont des moments
00:56:08 merveilleux, ce sont des moments de joie,
00:56:10 alors effectivement, bien évidemment,
00:56:12 ce sont des moments de tristesse pour les personnes qui sont
00:56:14 isolées, mais ils sont isolés parce que
00:56:16 nous, à côté, les voisins, on devrait de temps en temps
00:56:18 frapper à la porte de notre voisin et dire "écoute,
00:56:20 il y a une place de plus à table,
00:56:22 nous c'est ce qu'on a fait, tous nos voisins
00:56:24 étaient occupés, mais il y a
00:56:26 toujours, en tout cas au repas de Noël,
00:56:28 et à tous les repas d'ailleurs,
00:56:30 une place pour l'étranger de passage,
00:56:32 pour la personne isolée, pour la veuve, pour l'orphelin,
00:56:34 parce que
00:56:36 la thématique de Noël, bien évidemment,
00:56:38 la naïveté du Seigneur
00:56:40 Jésus-Christ, le rédempteur de l'humanité,
00:56:42 c'est aussi le message d'amour
00:56:44 et de fraternité qu'il a traversé
00:56:46 - C'est le thème sur lequel on est revenu hier,
00:56:48 d'ailleurs on n'était pas très originaux,
00:56:50 mais c'est ce message
00:56:52 - C'est ce message que
00:56:54 le Saint-Père a transmis
00:56:56 à la messe
00:56:58 hier au monde entier,
00:57:00 mais l'IB
00:57:02 est devenu plus wokiste que les wokistes,
00:57:04 il faudrait supprimer le bonheur,
00:57:06 parce qu'il y a des gens qui sont malheureux - C'est quand même fort d'aller
00:57:08 proposer ça - Je n'aimais,
00:57:10 tellement que ça m'a
00:57:12 révolté, énervé et mis en colère,
00:57:14 je n'ai même pas consulté l'article
00:57:16 et je vais être honnête avec eux,
00:57:18 j'avais un abonnement qui finissait
00:57:20 hier, et je ne vais pas le renouveler
00:57:22 - Vous ne l'avez pas renouvelé ? - Non mais c'est trop, c'est plus possible
00:57:24 vraiment,
00:57:26 ils sont à l'extrême gauche,
00:57:28 dans le même acabie que l'extrême droite,
00:57:30 c'est contre-productif ce qu'ils font, ça énerve
00:57:32 les gens, ça agace les gens, et à un moment
00:57:34 où il y a des tensions, on est crispé,
00:57:36 ce moment de Noël, de cette période de fête
00:57:38 de fin d'année, moi j'appelle ça les vacances
00:57:40 de Noël, parce qu'il y a Noël, et c'est pour ça qu'on est
00:57:42 en vacances, il faut se le dire,
00:57:44 c'est des moments de bonheur, des moments de joie,
00:57:46 voir le sourire d'un enfant, voir
00:57:48 s'émerveiller dans une maison,
00:57:50 rigoler, s'engueuler aussi, parce que
00:57:52 l'Europe est une famille de Noël,
00:57:54 on s'engueule un petit peu, mais pour mieux
00:57:56 se retrouver, c'est ça la France !
00:57:58 - Et souvent d'ailleurs, à partir du moment où il y a l'oncle qui dit
00:58:00 "Eh tiens, et si on parlait politique ?"
00:58:02 - Complètement ! - Et là, ça fait un boum !
00:58:04 On est tous d'accord avec vous, je ne fais pas
00:58:06 réagir les deux autres vrais voix,
00:58:08 ni vous les auditeurs de Sud Radio,
00:58:10 parce qu'on marque une respiration, on va continuer
00:58:12 le tour de table, c'était le coup de gueule
00:58:14 d'une certaine manière de Philippe Bourgiaki !
00:58:16 - Laissez-nous notre Noël tranquille !
00:58:18 - On vous retrouve dans un instant pour le tour de table !
00:58:20 - Les vraies voix Sud Radio,
00:58:22 17h-19h, Frédéric Brindel !
00:58:24 - Nous passons cette période
00:58:26 de transition entre 2023 et 2024
00:58:28 ensemble, c'est un vrai plaisir,
00:58:30 les vraies voix, vous intervenez au 0826
00:58:32 300 300, il y a une question
00:58:34 qui vous est posée pour le coup de tête,
00:58:36 il y a une question qui vous est posée pour le coup de projecteur
00:58:38 tout à l'heure à 18h40,
00:58:40 faites-vous toujours vos
00:58:42 courses dans les centres-villes,
00:58:44 réagissez, il y a déjà plein de réactions,
00:58:46 on en parlera à 18h40, mais nous continuons
00:58:48 évidemment avec le
00:58:50 tour de table !
00:58:52 - A quoi tu penses ? - Je pense que quand on mettra les cons sur Orbit,
00:58:54 t'as pas fini de tourner ! - Non, moi je crois qu'il faut que vous
00:58:56 arrêtiez d'essayer de dire des trucs !
00:58:58 - Le tour de table ! - De l'actualité !
00:59:00 - Avec nos vraies voix, Philippe Bourgiaki,
00:59:02 Pierre-Yves Martin et donc Corine Tapiero !
00:59:04 J'ai écouté la
00:59:06 réplique du film, "Les Tontons-Flingueurs"
00:59:08 Non, c'est pas "Les Tontons-Flingueurs"
00:59:10 Bon, enfin, c'est
00:59:12 toute cette série magnifique !
00:59:14 Vous, justement,
00:59:16 vous voulez revenir sur les
00:59:18 programmes télé. Alors,
00:59:20 je dis à nos auditeurs de Sud Radio,
00:59:22 vous m'avez envoyé "Frédéric, je veux parler
00:59:24 des programmes télé pourris !"
00:59:26 C'est pas la première année qu'on se pose la question,
00:59:28 mais j'ai l'impression que cette année c'est le paroxysme !
00:59:30 - Ah oui, alors, est-ce que c'est dû au fait
00:59:32 que je me suis retrouvée devant l'écran
00:59:34 pour cause de Covid pendant
00:59:36 un temps assez long ?
00:59:38 Donc la journée, c'est... - Là, en ce moment,
00:59:40 vous avez le Covid, par exemple. - Non, non, non, c'est passé.
00:59:42 - D'ailleurs, c'est terminé, d'accord, merci !
00:59:44 - Donc, on s'aperçoit qu'on repasse "La Petite Maison
00:59:46 dans la Prairie", "Columbo",
00:59:48 "Les New York Unités Spéciales", remarquez
00:59:50 ce qu'il y a de bien avec toutes ces séries américaines
00:59:52 qui sont un peu anciennes, on repasse même "Desperate Housewives"
00:59:54 ça permet de voir combien
00:59:56 de chirurgies esthétiques ont fait les actrices
00:59:58 parce qu'elles sont méconnaissables sur les derniers épisodes !
01:00:00 - Vous voyez que ça sert !
01:00:02 - Oui, c'est très utile ! - Et "Thierry Lafronde" alors ?
01:00:04 Comment il a évolué ? - On n'a pas eu
01:00:06 "Thierry Lafronde" mais
01:00:08 je me dis que quand même pendant ces fêtes de Noël
01:00:10 où on dit qu'il y a tellement de gens qui sont seuls,
01:00:12 qui partent pas, etc., on pourrait faire
01:00:14 un petit effort. Donc, les chaînes de télé
01:00:16 se sont entendues, je pense qu'il doit y avoir
01:00:18 un conclave
01:00:20 où ils décident de nous passer les films de Noël
01:00:22 dès le 2 octobre, vous voyez ?
01:00:24 Et ils s'arrêtent le 15 janvier
01:00:26 ou voire plus tard ! Donc c'est très
01:00:28 étirupeux, c'est magnifique. De temps en temps, les Français
01:00:30 s'essaient à quelques téléfilms
01:00:32 de Noël qui tombent à plat parce qu'ils ne peuvent pas s'empêcher
01:00:34 de mettre des bons sentiments,
01:00:36 un immigré, un perdu, enfin il y a toujours
01:00:38 un drame pas possible
01:00:40 au milieu. Mais le pire
01:00:42 est la quintessence de l'absence de
01:00:44 créativité de la
01:00:46 télévision, que ce soit en téléfilm ou même
01:00:48 en émission de variété, c'est
01:00:50 ces bêtisiers ! Mais enfin c'est insensé !
01:00:52 - Oui, alors ça, on mange du bêtisier !
01:00:54 - Le bêtisier de Noël, le bêtisier des animaux,
01:00:56 le bêtisier des enfants,
01:00:58 le bêtisier des politiques... - Eh bien justement, nous vous proposons sur Sud Radio
01:01:00 le bêtisier des vrais voix !
01:01:02 - Non mais c'est absolument insensé !
01:01:04 Alors, on ne paye plus la redevance,
01:01:06 certains diraient qu'on n'a pas à se plaindre,
01:01:08 mais quand même sur 24 chaînes gratuites,
01:01:10 il n'y a que des rediffusions...
01:01:12 - 27 ! - Non, elles ne sont pas toutes gratuites !
01:01:14 - Ah oui, Canal, vous enlevez !
01:01:16 - Et puis il y a la 19 qui n'existe plus,
01:01:18 je vous rappelle, donc ça n'en fait que 24.
01:01:20 - Ben 25 s'il y en a deux de moins !
01:01:22 Enfin c'est pas grave ! - Non mais c'est pas grave !
01:01:24 - Et puis la 26, c'est quoi la 27ème ?
01:01:26 Ah c'est France Info, vous avez raison !
01:01:28 - Oui, France Info TV, oui.
01:01:30 - Et donc il n'y a absolument rien à voir.
01:01:32 Pendant un mois, on a eu 4 diffusions
01:01:34 de La Vérité si je mens,
01:01:36 on nous resserre les Sissi,
01:01:38 parce que je les ai notées...
01:01:40 - Ah, Impératrice ! Ça c'est ma maman qui adorait ça !
01:01:42 - Alors il y en a encore un demain, pour ceux qui n'ont pas encore vu
01:01:44 Sissi face à son destin,
01:01:46 pour la 25ème, il n'y en a pas fort !
01:01:48 - En plus c'est facile à dire, Sissi face à son destin !
01:01:50 - Je l'ai dit quand même !
01:01:52 - On nous l'a passée 4 fois,
01:01:54 enfin, je veux bien, mais...
01:01:56 - Ce qu'on dit Corinne, c'est très important,
01:01:58 c'est-à-dire que, disons-le clairement,
01:02:00 moi j'ai la chance de travailler aussi en télé,
01:02:02 clairement on nous fait comprendre
01:02:04 que comme c'est une période à faible audience,
01:02:06 eh bien tout le monde part en vacances
01:02:08 et on fait des économies,
01:02:10 et de plus en plus on fait des économies.
01:02:12 Ce qui n'est pas le cas sur Sud Radio en radio,
01:02:14 parce que là on a mis encore mieux pour les...
01:02:16 habituellement c'est Cécile Dominibus et Philippe David,
01:02:18 là c'est encore mieux, c'est moins !
01:02:20 - Je suis vraiment d'accord qu'on fait des économies !
01:02:22 - Si, ils ont fait des économies !
01:02:24 - Non mais moi je suis pas d'accord,
01:02:26 parce que par exemple les chaînes du groupe TF1 ou du groupe M6,
01:02:28 quand on voit leur publicité, si vous zappez d'une chaîne à l'autre
01:02:30 à l'intérieur d'un groupe, vous avez les mêmes publicités qui passent,
01:02:32 donc ça veut dire qu'ils ont des rentrées monétaires,
01:02:34 des rentrées publicitaires,
01:02:36 donc s'ils vendent de la publicité,
01:02:38 c'est qu'ils ont un Audimat,
01:02:40 et s'ils ont un Audimat, ils doivent le respecter.
01:02:42 - Mais ils nous jouent pas le rôle d'accompagnement !
01:02:44 On fait peut-être une réaction, Pierre-Yves, Philippe Bourgiakis,
01:02:46 vous regardez la télé ?
01:02:48 C'est vrai ce que dit Corinne ?
01:02:50 - Très peu, parce que je suis quasiment tout le temps en externe,
01:02:52 et je regarde effectivement les médias...
01:02:54 - Vous vivez dehors en fait ?
01:02:56 Vous avez votre tente ?
01:02:58 - Pratiquement, mon mob,
01:03:00 mon bureau mobile,
01:03:02 mais c'est pas ça,
01:03:04 c'est que moi je regarde essentiellement
01:03:06 les infos,
01:03:08 les chaînes d'infos, pour me tenir au courant de l'actualité,
01:03:10 pour pouvoir réagir,
01:03:12 intervenir...
01:03:14 - Et puis est-ce que vous y passez ?
01:03:16 - C'est vrai, moi aussi, je ne m'en regarde pas beaucoup,
01:03:18 je fais des montages, etc.
01:03:20 C'est pas ça, sinon je dors la foule...
01:03:22 - Il n'est pas assez mégalo pour ça ?
01:03:24 - Pas encore, mais ça va venir !
01:03:26 J'ai un destin brillant avant les géants !
01:03:28 - Vous serez ministre !
01:03:30 - Oui, on sera ministre des sports, on a décidé !
01:03:32 - J'y vit rapidement, parce que du coup...
01:03:34 - C'est pas ça, par rapport au prix des publicités,
01:03:36 c'est selon l'Audimat,
01:03:38 et donc la même publicité passée à minuit
01:03:40 ou passée à 20h,
01:03:42 les publicitaires ne payent pas le même prix.
01:03:44 - Ils passent en même temps, à la même heure,
01:03:46 sur toutes les chaînes du groupe, même si c'est TF1 !
01:03:48 C'est quand même étonnant !
01:03:50 - Après, le problème, c'est qu'à chaque année,
01:03:52 nous on vieillit, et donc on voit plein de re-diff,
01:03:54 mais ceux qui arrivent maintenant, c'est une première.
01:03:56 - Il y a à se poser la question du renouvellement de génération,
01:03:58 par exemple, les jeunes, ils écoutent des chansons,
01:04:00 ils se disent "ça ressemble à ça",
01:04:02 nous on dit "on a déjà entendu ça",
01:04:04 mais eux n'ont pas entendu ce qu'on a entendu avant,
01:04:06 donc ils aiment forcément ce principe.
01:04:08 - Parce que vous croyez que les enfants qui sont accros
01:04:10 aux réseaux sociaux, ils s'éclatent avec la petite maison
01:04:12 dans la prairie au Colombo ? - Non, je parlais des musiques !
01:04:14 - Ah, abusé ! - Alors, le tour de table,
01:04:16 c'était un bon choix, là aussi, Corine Tapiro,
01:04:18 le tour de table maintenant de Pierre-Yves Martin.
01:04:20 Et alors là, chers amis auditeurs
01:04:22 de Sud Radio, écoutez bien,
01:04:24 parce qu'il pose LA question,
01:04:26 toutes les questions qu'on a posées avant
01:04:28 ne servaient à rien. Pierre-Yves Martin
01:04:30 pose la question "existe-t-il
01:04:32 une seule raison d'être encore optimiste
01:04:34 pour l'année 2004 ?"
01:04:36 Allez-y, vous avez 2h !
01:04:38 - 2024 ! - 2024, c'était bien !
01:04:40 - Oui, ça sera simplement
01:04:42 quelques instants, quelques secondes.
01:04:44 Quand je regarde
01:04:46 2023, effectivement,
01:04:48 on a eu des
01:04:50 événements, des situations
01:04:52 très dures, très douloureuses,
01:04:54 et ça n'engage
01:04:56 pas forcément à l'optimisme.
01:04:58 - Non. - On a eu effectivement
01:05:00 pêle-mêle l'Ukraine,
01:05:02 des mouvements sociaux,
01:05:04 la bande de Gaza, l'inflation,
01:05:06 la dérive,
01:05:08 l'écart entre les dirigeants politiques
01:05:10 et l'opinion publique,
01:05:12 toutes ces violences
01:05:14 verbales au quotidien, toute cette agressivité,
01:05:16 bref. Et donc du coup,
01:05:18 je me suis dit "bon,
01:05:20 allez, on est en train, progressivement,
01:05:22 de passer vers 2024,
01:05:24 - On sort de
01:05:26 des ténèbres. - On sort des ténèbres,
01:05:28 parce qu'en fait, le sentiment, c'est que
01:05:30 tous les jours, il y a une mauvaise nouvelle qui vous tombe sur le coin de la figure.
01:05:32 Et donc du coup, c'est un peu
01:05:34 compliqué d'y voir positif.
01:05:36 Donc au-delà du fait de parler
01:05:38 vrai, pour Sud Radio, je voudrais parler
01:05:40 positif aussi. - Ah !
01:05:42 - On peut être vraiment positif !
01:05:44 - Pas mal. - Et donc du coup,
01:05:46 je me suis dit "je ne vais pas attendre",
01:05:48 et du coup, je me permets de partager ça avec les
01:05:50 auditeurs de Sud Radio, des vraies voix,
01:05:52 "je ne veux pas
01:05:54 attendre qu'une bonne nouvelle
01:05:56 me tombe dessus, ou arrive, se présente
01:05:58 à moi, et donc du coup,
01:06:00 non, je ne vais pas la créer, mais je me dis, mais peut-être
01:06:02 que si individuellement,
01:06:04 chacun essaie de faire un petit effort
01:06:06 en termes d'état d'esprit,
01:06:08 même si ça peut être compliqué, même s'il y a
01:06:10 des choses difficiles à gérer au quotidien,
01:06:12 si chacun, à sa façon,
01:06:14 essaie d'être un petit peu positif,
01:06:16 avec un sourire, avec un regard
01:06:18 positif, avec une démarche,
01:06:20 je me dis que ça ira peut-être un petit peu
01:06:22 mieux, et qu'on pourra commencer 2024,
01:06:24 peut-être pas sur les chapeaux de roue,
01:06:26 mais en tout cas, de manière un petit peu
01:06:28 plus joyeuse. - Corinne Tapiero,
01:06:30 optimiste ? - Bah écoutez, moi,
01:06:32 je fais partie de ceux qui pensent que toutes les crises sont
01:06:34 porteuses d'espoir, malgré un regard optimiste
01:06:36 sur pas mal de choses, je ne vois pas comment
01:06:38 je vais changer la folle équipée
01:06:40 qui nous dirige, quoi.
01:06:42 Pour que ça aille beaucoup mieux. - Mais par exemple,
01:06:44 en 2024, va y avoir, enfin, j'ai l'impression
01:06:46 que tout le monde l'oublie, pardonnez-moi, je suis sportif,
01:06:48 mais je pense que les auditeurs de Sud Radio
01:06:50 aussi, quoi, c'est une année où il y a les Jeux
01:06:52 Olympiques en France, non ? - Bah justement,
01:06:54 c'est pas de nature à rajouter tellement de monde à...
01:06:56 Ah non, non, non, franchement, pas du tout.
01:06:58 Je suis très inquiète sur ce déroulé, je...
01:07:00 Enfin, je sais pas, j'ai l'impression qu'on est...
01:07:02 - Bon, c'est pas là-dessus que je révèle votre optimisme.
01:07:04 - Ah non, non, c'est pas là-dessus. - Mais ça va être une fête populaire,
01:07:06 Philippe Bourguia qui vous a tout porté une fotte.
01:07:08 - J'en ai rêvé toute ma vie, je le verrai qu'une seule
01:07:10 fois dans ma vie des JO.
01:07:12 - C'est le seul qui sera à Paris. - Je...
01:07:14 Moi, c'est simple, je pars pas en vacances.
01:07:16 Je reste là et...
01:07:18 et au service
01:07:20 de mon pays,
01:07:22 là où on me demandera de faire le volontaire,
01:07:24 juste porter les bagages des touristes,
01:07:26 je le ferai, parce que c'est une chance d'avoir...
01:07:28 - Vous achetez vos tickets de métro maintenant, parce qu'après, ça sera plus cher.
01:07:30 Attention. - Alors non,
01:07:32 justement, Valérie Pécresse a répondu à cette
01:07:34 interrogation. - Ah, dites-nous, dites-nous, dites-nous.
01:07:36 - Non, non, non, non, alors oui, pour les touristes,
01:07:38 il va y avoir un site d'augmentation,
01:07:40 mais... - Non, pour les touristes, c'est pas...
01:07:42 - C'est scandaleux. - Quand on vous fait compte, il marche.
01:07:44 - C'est scandaleux. - C'est scandaleux.
01:07:46 - Quand on vaut un appartement de 600 ou 700 euros
01:07:48 la nuit, payer le ticket 4 euros, ça va,
01:07:50 c'est des pochisons de couscous. - Ouais.
01:07:52 - C'est un moment important pour notre
01:07:54 nation, pour le rayonnement de la France,
01:07:56 et donc, moi, je serai à disposition de mon pays.
01:07:58 - Sur Sud Radio, à 18h27,
01:08:00 Philippe Bourgiaki a dit "Ce sont des pois chiches
01:08:02 dans le couscous". Je note en même temps, vous dites, Isabelle.
01:08:04 - On va vérifier le cours du pois chiche.
01:08:06 - Corinne, Corinne, ce que dit
01:08:08 Pierre-Yves, il y a aussi une volonté
01:08:10 de vouloir être un peu positif.
01:08:12 Est-ce qu'on n'a pas cette démarche ? - Alors moi, je veux bien
01:08:14 être positive, surtout, mais pas sur les Jeux
01:08:16 olympiques. Voilà, je suis désolée. - Oui, ça,
01:08:18 j'ai compris. - Donc, je pense qu'il y a des
01:08:20 tas de raisons d'espérer. Je pense que
01:08:22 quand une année nouvelle commence, on va prendre des bonnes résolutions.
01:08:24 - Il va y avoir des élections européennes, par exemple.
01:08:26 - Il va y avoir des élections européennes, ça va être sympa. On va
01:08:28 voir le taux de non-participation
01:08:30 extraordinaire, ça va être super.
01:08:32 - Vous vous grillez, Frédéric,
01:08:34 à chaque fois que vous interpellez Corinne.
01:08:36 - Je la connais, notre Corinne,
01:08:38 je la connais. - Vous trouvez des sujets... Non, mais...
01:08:40 - Elle est trop guissée. - En revanche,
01:08:42 je pense qu'on peut avoir des sujets d'espérance
01:08:44 personnels qui peuvent nous porter à voir le monde
01:08:46 autrement, quoi. - Voilà. - Tout simplement.
01:08:48 - Exactement. - Écoutez, c'est beau de
01:08:50 vous, je n'arrive plus à parler. On va
01:08:52 tout de suite se retrouver dans un instant. On reparlera
01:08:54 justement des moments importants de 2023.
01:08:56 On va se souvenir et puis les Vrais Voix vont réagir, vous aussi,
01:08:58 au 0826 300 300
01:09:00 Sud Radio.
01:09:02 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h,
01:09:04 Frédéric Bradel.
01:09:06 - Les Vrais Voix,
01:09:08 pendant cette période de Noël
01:09:10 si particulière, nous vous souhaitons
01:09:12 à tous plein de belles choses.
01:09:14 On va préparer cette avancée
01:09:16 jusqu'à 2024, ensemble, chaque soir
01:09:18 dans les Vrais Voix. Les Vrais Voix
01:09:20 ce soir sont Philippe Bourgiaki, éditorialiste
01:09:22 écolo, Corinne Tapiero,
01:09:24 conseillère d'arrondissement et présidente
01:09:26 de l'Observatoire des Parents et de l'École,
01:09:28 et puis Pierre-Yves Martin, consultant.
01:09:30 Alors, retour sur
01:09:32 ces cinq événements qu'on vous a sélectionnés
01:09:34 pour 2023. Écoutez
01:09:36 bien, chacun va choisir le
01:09:38 sien, sachant que tout à l'heure,
01:09:40 notre auditeur, Frédéric
01:09:42 de Bordeaux, a choisi "On y va".
01:09:44 Alors,
01:09:46 souvenez-vous, le 15 août dernier,
01:09:48 Donald Trump, l'ex-président des États-Unis
01:09:50 est inculpé en Géorgie pour
01:09:52 tentative de manipulation du résultat
01:09:54 de la présidentielle de 2020.
01:09:56 C'est sa quatrième inculpation pénale en moins
01:09:58 de six mois. Le procès fédéral
01:10:00 de l'ex-président actuel, favori des primaires
01:10:02 républicaines, rappelons-le, doit
01:10:04 s'ouvrir le 4 mars prochain.
01:10:06 Deuxième événement que nous vous
01:10:08 soumettons, le 28 juin dernier,
01:10:10 un homme brûle quelques pages d'un Coran devant
01:10:12 un mosquée de Stockholm.
01:10:14 Cette date marque en plus ce jour-là, le premier
01:10:16 jour de la fête de l'Aïd al-Hadda.
01:10:18 L'événement suscite la colère du monde
01:10:20 musulman, des appels au boycott de produits
01:10:22 suédois sont lancés.
01:10:24 Autre événement, le 12 mai,
01:10:26 l'Insee, 13 ans, se suicide
01:10:28 après avoir subi des mois de harcèlement
01:10:30 scolaire dans son collège de
01:10:32 Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
01:10:34 Quatre mineurs et une personne majeure sont mises
01:10:36 en examen. La famille dépose plainte
01:10:38 contre l'établissement et le rectorat.
01:10:40 Quatrième événement,
01:10:42 c'est l'ancien président Nicolas Sarkozy
01:10:44 qui est condamné le 17 mai dernier
01:10:46 en appel à trois ans d'emprisonnement, dont
01:10:48 un ferme a purgé sous bracelet électronique.
01:10:50 Il se pourvoit en cassation,
01:10:52 ça traîne, ça traîne, mais une nouvelle fois,
01:10:54 il a été au cœur de l'actualité.
01:10:56 Enfin, le cinquième
01:10:58 événement de 2023 dont il faudra se
01:11:00 souvenir en juillet, le JDD
01:11:02 change de ligne éditoriale contre l'avis des
01:11:04 journalistes de sa rédaction. Pendant 40 jours,
01:11:06 les personnels se mettent en grève contre
01:11:08 l'arrivée de Geoffroy Lejeune, ancien directeur
01:11:10 de la rédaction de Valeurs Actuelles,
01:11:12 un journal d'extrême droite.
01:11:14 Alors, les vrais voix et vous, les auditeurs de Sud Radio,
01:11:16 quel est cet événement
01:11:18 parmi ces cinq qui auraient aimé,
01:11:20 dont vous aimeriez
01:11:22 que nous revenions dessus ?
01:11:24 Je rappelle tout à l'heure que Frédéric a évoqué
01:11:26 le terrible suicide de
01:11:28 la petite Lindsey.
01:11:30 Donc il vous reste chacun,
01:11:32 les quatre autres.
01:11:34 Pierre-Yvan Martin, c'est à vous ?
01:11:36 C'est à moi.
01:11:38 C'est un exercice très compliqué.
01:11:40 Mais c'est devant l'adversité,
01:11:42 on va pouvoir se révéler.
01:11:44 On va essayer en tout cas.
01:11:46 Je voulais revenir peut-être sur
01:11:48 l'événement en Suède.
01:11:50 Les corans brûlés.
01:11:52 Parce que je trouve que c'est
01:11:54 un sujet, sans jeu de mots,
01:11:56 brûlant,
01:11:58 hyper toxique, hyper compliqué.
01:12:00 Il y a effectivement
01:12:02 d'un côté
01:12:04 un enseignement,
01:12:06 c'est la confrontation
01:12:08 des cultures et des modes de pensée
01:12:10 et du niveau
01:12:12 d'acceptation de la tolérance,
01:12:14 de la liberté.
01:12:16 Est-ce qu'on peut faire tout et n'importe quoi
01:12:18 sous prétexte que
01:12:20 on est dans un cadre ou dans un territoire
01:12:22 différent ?
01:12:24 Ça serait comme un extrémisme laïque.
01:12:26 Il y a un vrai sujet.
01:12:28 Et en fait, quand j'ai
01:12:30 entendu cet événement,
01:12:32 quand j'ai pris connaissance de cet événement,
01:12:34 j'ai eu une double réaction.
01:12:36 J'ai eu une première réaction qui est
01:12:38 "Mais il faut vraiment être con pour faire ça,
01:12:40 vu le contexte, vu la situation, vu le..."
01:12:42 Et après,
01:12:44 je me suis dit
01:12:46 "Oui, mais certes,
01:12:48 la liberté individuelle s'arrête
01:12:50 là où commence celle des autres,
01:12:52 mais je me suis dit
01:12:54 du coup on va rien pouvoir faire
01:12:56 parce que si on a effectivement
01:12:58 des montées de radicaux
01:13:00 à droite et à gauche qui vont finir
01:13:02 par nous dicter notre façon de faire, d'être,
01:13:04 de penser, etc. ça devient très compliqué.
01:13:06 J'ai aucun élément de réponse stable
01:13:08 pour conclure sur mon sujet.
01:13:10 Je dis juste que c'est bien représentatif
01:13:12 de notre époque, à savoir
01:13:14 qu'il y a une montée,
01:13:16 une escalade, une montée en puissance
01:13:18 de ce qu'on
01:13:20 pourrait peut-être appeler la provocation
01:13:22 ou un dernier souffle pour tenter
01:13:24 d'exister de manière un petit peu
01:13:26 radicale.
01:13:28 - On va sur 2023. Corinne, tiens, t'as Pierrot.
01:13:30 - Faut que je réagisse à ce qu'il vient de dire ?
01:13:32 - Non, vous choisissez votre réponse.
01:13:34 - C'était parfait ce que vous avez dit.
01:13:36 - Ce qui est le plus intéressant, c'est la réaction
01:13:38 des pays d'avoir rappelé leurs ambassadeurs.
01:13:40 - Allez-y alors, vous,
01:13:42 que choisissez-vous ? - Écoutez, moi je vais parler de Nicolas Sarkozy.
01:13:44 Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
01:13:46 Je suis désolée, les autres sujets...
01:13:48 - Oui, parce que pour Philippe Bourgiaki, il lui en reste un sur deux à choisir.
01:13:50 Il est en train de réagir. Alors, sur Nicolas Sarkozy.
01:13:52 - Écoutez, sur Nicolas Sarkozy,
01:13:54 qu'est-ce que je... Bon, évidemment,
01:13:56 j'ai rien préparé, puisque nous découvrons
01:13:58 tout j'en sens. - Oui, oui, c'est le jeu. C'est un petit jeu qu'on vous propose
01:14:00 cette semaine. - Le nouveau jeu. Moi, je suis...
01:14:02 C'est vrai qu'on en a beaucoup
01:14:04 parlé, d'abord parce que Nicolas Sarkozy est un bon client
01:14:06 pour les médias,
01:14:08 pour les journalistes, on aime beaucoup parler de lui.
01:14:10 Quoi qu'il fasse, ça intéresse.
01:14:12 Demain, il irait
01:14:14 courir avec un bonnet
01:14:16 sur la tête, je pense qu'il aurait des colonnes entières
01:14:18 pour commenter son bonnet.
01:14:20 - Si je peux me permettre, les journalistes ont des soucis d'audience,
01:14:22 donc s'ils parlent de quelque chose,
01:14:24 c'est que ça intéresse aussi leur auditoire, quand même.
01:14:26 Petite précision. - Je pense que ça intéresse leur auditoire,
01:14:28 d'abord parce que ça a été un
01:14:30 président de la République assez dynamique,
01:14:32 qui a apporté, selon moi,
01:14:34 un certain nombre de choses. Je pense que
01:14:36 on a mal estimé
01:14:38 l'ensemble des réformes qu'il a portées,
01:14:40 puisque d'ailleurs, Hollande a mis
01:14:42 quand même deux ans à défaire
01:14:44 la plupart des réformes qu'il avait entreprises.
01:14:46 Ce que je trouve,
01:14:48 c'est qu'il y a effectivement un acharnement,
01:14:50 alors bon, l'affaire des écoutes, etc.
01:14:52 Tout ça, c'est assez curieux, d'abord
01:14:54 parce qu'on abreuve aujourd'hui
01:14:56 le commun des mortels du déroulement des procès.
01:14:58 D'ailleurs, je dois signaler que
01:15:00 la plupart des auditions de Nicolas Sarkozy
01:15:02 ont été rendues publiques, alors qu'une audition
01:15:04 est censée, par les juges d'instruction,
01:15:06 est censée rester dans l'instruction.
01:15:08 Elles ont toutes été révélées dans la presse.
01:15:10 Donc ça veut bien dire que, quelque part,
01:15:12 il y a des ententes pour que
01:15:14 ces éléments fuitent.
01:15:16 Avec le commun des mortels, peut-être que
01:15:18 ce seul fait aurait valu l'annulation
01:15:20 du procès et une relax.
01:15:22 Je m'interroge un petit peu sur l'ensemble
01:15:24 des dispositifs qui ont été mis en oeuvre
01:15:26 pour le mettre à terre.
01:15:28 L'histoire des écoutes est également
01:15:30 ubuesque, parce que des avocats écoutés,
01:15:32 c'est quand même assez surréaliste.
01:15:34 Donc voilà, mais ce que j'aime bien
01:15:36 chez lui, c'est que malgré tout,
01:15:38 il nous disait quelques phrases, mais quelle indignité !
01:15:40 Quelques bons mots qui restent !
01:15:42 Mais surtout, il rebondit,
01:15:44 il écrit, il fait d'autres choses.
01:15:46 Et moi, pour moi, c'est un président
01:15:48 qui me laissera un bon souvenir. D'ailleurs, j'ai fait
01:15:50 toutes ses deux campagnes. - On a bien compris
01:15:52 que vous étiez plutôt proche !
01:15:54 - Je suis par contre attention, n'allez pas
01:15:56 interpréter mes propos !
01:15:58 J'ai fait ses campagnes parce que je croyais en son projet
01:16:00 et je regrette effectivement
01:16:02 que ça soit terminé comme ça.
01:16:04 Par la faute d'ailleurs de son propre camp,
01:16:06 dont certains avaient un égo un peu surdimensionné.
01:16:08 - Et donc, le choix de
01:16:10 Philippe Bourgiaki sur ces grands événements
01:16:12 qui ont marqué 2023.
01:16:14 Philippe, vous avez le choix entre
01:16:16 la grève au JDD qui pose pas mal de problèmes
01:16:18 et puis, autre aussi,
01:16:20 les condamnations, enfin les mises en
01:16:22 examen, les inculpations précisément
01:16:24 de Donald Trump.
01:16:26 - Très compliqué, vraiment les deux sujets
01:16:28 sont intéressants.
01:16:30 Donald Trump, Donald,
01:16:32 il est juste extraordinaire, mais du coup
01:16:34 ces mises en examen,
01:16:36 alors c'est peut-être un hasard du calendrier,
01:16:38 mais en tout cas, ça favorise la thèse
01:16:40 du complot.
01:16:42 Et du coup, on veut le mettre
01:16:44 hors d'état de nuire. Alors,
01:16:46 il y a des dossiers
01:16:48 top secret qui se retrouvent
01:16:50 chez lui
01:16:52 en Floride, donc je ne sais pas
01:16:54 si c'est... - Alors c'est strictement interdit,
01:16:56 rappelons-le, ça a été précisé.
01:16:58 - Mais oui, mais au USA, il y a ce qu'on appelle
01:17:00 la Constitution et même les plus
01:17:02 grands délinquants
01:17:04 essayent de respecter
01:17:06 ce qui appartient à tous les Américains.
01:17:08 La Constitution aux USA,
01:17:10 les amendements par exemple,
01:17:12 vraiment, chaque Américain, il tient dur
01:17:14 comme fer. Mais pourquoi ? Parce qu'ils sont abreuvés
01:17:16 dès la plus jeune enfance
01:17:18 à entendre l'hymne national et le drapeau
01:17:20 dès l'école. Vraiment, ils sont très patriotiques.
01:17:22 D'ailleurs,
01:17:24 moi je m'inspire là-dessus, je dis
01:17:26 on devrait avoir la même chose en France et être fier d'être français.
01:17:28 Mais voilà,
01:17:30 c'est un personnage
01:17:32 qui ne laisse pas indifférent. Il l'a fait
01:17:34 "American First" et ça a
01:17:36 plutôt bien marché puisqu'il a
01:17:38 trahisé les choses sur les USA plutôt que sur l'externe.
01:17:40 On voit sur, par exemple,
01:17:42 l'Afghanistan, le retrait des
01:17:44 "boys" un petit peu partout, le
01:17:46 désengagement en tout cas des USA sur
01:17:48 les gendarmes du monde.
01:17:50 Mais en même temps, voilà,
01:17:52 c'est un personnage qui ne laisse pas...
01:17:54 - Ce que je rappelais, c'est-à-dire qu'on fait
01:17:56 prévision sur 2024,
01:17:58 donc il aura en mars son procès,
01:18:00 mais il est favori
01:18:02 des primaires. - Des primaires républicains.
01:18:04 Mais ce qu'il faut savoir, c'est que même
01:18:06 s'il est inculpé, même s'il est en prison, il peut être
01:18:08 candidat. - Non, non, j'ai vu qu'au
01:18:10 Colorado, il y a une procédure
01:18:12 qui a été engagée. - Anti-Colorado. Donc ça fait un
01:18:14 état en moins sur les 51. - Non, mais
01:18:16 il ne peut pas se présenter à la primaire au Colorado,
01:18:18 ce qui est quand même... C'est pas rien quand même.
01:18:20 Mais enfin, ça repose le...
01:18:22 - S'il rapporte tous les autres au moment.
01:18:24 Mais en même temps, les écoutes qui prouvent
01:18:26 qu'il a appelé, qu'il a téléphoné
01:18:28 pour dire "il faut que tu me sortes
01:18:30 11 000 ou 12 000 voix pour pouvoir
01:18:32 gagner" font que ça le met
01:18:34 dans une situation un petit peu compliquée.
01:18:36 - Oui, allez-y Philippe. - Sachant, de
01:18:38 manière documentée, qu'il y a
01:18:40 eu des bulletins qui sont sortis
01:18:42 de nulle part pour le camp inverse. Donc,
01:18:44 ça remet quand même pas mal de choses en question.
01:18:46 - Souvent, notre système électoral est critiqué
01:18:48 et celui des Etats-Unis perdure.
01:18:50 Mais quand même, en termes de choix
01:18:52 entre le président sortant, il n'y a toujours que deux
01:18:54 partis, les démocrates et les républicains.
01:18:56 Au bout d'un moment, ça va se voir que le système,
01:18:58 il faut peut-être qu'il évolue aux Etats-Unis.
01:19:00 Merci les vrais voix, merci vous les
01:19:02 auditeurs de Sud Radio de réagir sur
01:19:04 ces cinq événements de 2023.
01:19:06 Demain, même chose, même heure,
01:19:08 cinq autres événements, histoire de se souvenir
01:19:10 de cette belle année. Dans un instant,
01:19:12 dans un instant, nous posons cette question
01:19:14 qui nous taraude. Allez, soyez
01:19:16 honnêtes, est-ce que vous êtes vraiment
01:19:18 allés faire toutes vos courses, là,
01:19:20 pendant les fêtes, notamment dans les centres-villes ?
01:19:22 Nos centres-villes qui se vident
01:19:24 de leurs si importants commerçants.
01:19:26 Et comment on fait si on a plein
01:19:28 de cadeaux, les sacs, tout ça, avec tous les
01:19:30 cadeaux de Noël ? Il faut bien avoir une voiture.
01:19:32 Mais comment on fait avec la voiture pour aller dans le centre-ville ?
01:19:34 C'est pas possible, il faut payer, ça coûte cher, ça prend du temps.
01:19:36 Bon, vous réagissez ? 0 826
01:19:38 300 300, le compte XX
01:19:40 Twitter de Sud Radio.
01:19:42 On part dans un instant avec le coup de projecteur
01:19:44 et nous aurons Francis Palombi,
01:19:46 le président de la Confédération des
01:19:48 Commerçants de France Indépendant
01:19:50 qui a son idée sur le sujet.
01:19:52 A tout de suite.
01:19:54 Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
01:19:56 Frédéric Bradel.
01:19:58 Vous vous tenez prêts,
01:20:00 vous êtes nombreux à réagir.
01:20:02 0 826 300 300, le téléphone.
01:20:04 Bon, encore faut-il pouvoir téléphoner.
01:20:06 Les consultations, notamment
01:20:08 X, X Twitter, sur les questions
01:20:10 qu'on vous pose, là c'est quelque chose.
01:20:12 Pour vous diriger et pour vous
01:20:14 orienter, pas vous diriger, on va dire pour vous
01:20:16 accompagner, voilà, c'est ça le bon terme.
01:20:18 Nos trois vraies voix, Philippe Bourgiaki, éditorialiste
01:20:20 écolo, Corine Tapiero, conseillère
01:20:22 d'arrondissement et présidente de l'Observatoire
01:20:24 des parents et de l'école, et Pierre-Yves Martin,
01:20:26 consultant. Nos trois
01:20:28 vraies voix sont là, nous allons
01:20:30 accueillir dans un instant pour le
01:20:32 coup de projecteur, notre grand témoin. C'est parti.
01:20:34 Les vraies voix
01:20:36 Sud Radio, le coup de projecteur
01:20:38 des vraies voix.
01:20:40 #inflation #commerçant
01:20:42 #zfe
01:20:44 Allez-vous encore
01:20:46 faire vos courses en centre-ville ?
01:20:48 C'est la question qu'on vous pose
01:20:50 sur le compte X de
01:20:52 Sud Radio. Difficile de se dire
01:20:54 que c'est dans le centre-ville que nous allons
01:20:56 faire nos courses. Payer le parking,
01:20:58 au pire y aller à pied,
01:21:00 porter 4 kilos de cadeaux,
01:21:02 et ça c'est quand il y a encore des commerçants,
01:21:04 car avec le taux de pauvreté, la perte
01:21:06 de population, la pression fiscale,
01:21:08 la diminution de l'offre de soins,
01:21:10 les ZFE, l'augmentation des loyers, la concurrence
01:21:12 du e-commerce, bref, n'en jetez
01:21:14 plus, nos centres-ville se vident.
01:21:16 Réagissez, qu'en pensez-vous ?
01:21:18 Est-ce que vous allez encore faire vos courses en centre-ville ?
01:21:20 Pour nous éclairer, Francis
01:21:22 Palombi, le très réputé
01:21:24 président de la Confédération
01:21:26 des commerçants de France Indépendant.
01:21:28 Bonsoir Francis. - Bonsoir.
01:21:30 Bonsoir. Et bonne fête à tout le monde.
01:21:32 Oui, merci.
01:21:34 Et on sait que tous vos commerçants
01:21:36 là sont à fond en ce moment. Ça travaille,
01:21:38 ça travaille. C'est une galère
01:21:40 dans les centres-ville, on est d'accord Francis ?
01:21:42 Non, pas tout à fait d'accord.
01:21:44 Pour ces fêtes de
01:21:46 fin d'année, je fais un constat,
01:21:48 mes fédérations professionnelles
01:21:50 23 métiers
01:21:52 que représentent mes indépendants
01:21:54 de moins de 11 salariés,
01:21:56 et bien je peux vous dire que
01:21:58 dans les centres-ville, il y a encore du monde
01:22:00 et le commerce physique
01:22:02 et les centres-ville ont encore
01:22:04 belle vie devant eux. - Bon.
01:22:06 C'est vrai qu'il y a l'inflation,
01:22:08 c'est vrai qu'il y a le coût de l'énergie,
01:22:10 c'est vrai qu'il y a une
01:22:12 crise ambiante qui existe
01:22:14 et les commerçants
01:22:16 indépendants n'y échappent pas.
01:22:18 Quoique ce ne sont pas ceux
01:22:20 qui ferment les premiers, vous le constatez
01:22:22 dans les
01:22:24 informations qu'on nous donne,
01:22:26 c'est souvent des grandes chaînes,
01:22:28 des grands groupes qui ont pratiqué
01:22:30 des pièces incognates. - Oui, en fait ce sont des petits magasins
01:22:32 qui font du vêtement, voilà.
01:22:34 D'ailleurs Francis, je vous propose
01:22:36 d'écouter, et vous aussi les auditeurs
01:22:38 de Sud Radio, une séquence
01:22:40 que je vous ai choisie, c'est une question
01:22:42 de la séquence des questions au gouvernement
01:22:44 à l'Assemblée Nationale, c'était
01:22:46 le 6 décembre dernier, écoutez
01:22:48 le député LR Julien Dive
01:22:50 qui alerte, il alerte
01:22:52 donc le ministre de l'Economie.
01:22:54 À vendre, liquidation totale avant
01:22:56 fermeture, 100% déstockage,
01:22:58 tout doit disparaître.
01:23:00 Voici ce que l'on peut lire en lettres capitales
01:23:02 sur les vitrines de nos commerces, pourtant si incontournables
01:23:04 pour la vitalité de nos centres-villes.
01:23:06 Les commerçants ont le sentiment d'être délaissés
01:23:08 face à la concurrence féroce du e-commerce
01:23:10 et les charges qui les étouffent.
01:23:12 Le nombre de fast-food a doublé, tandis que les
01:23:14 casins d'habillement sont en net déclin.
01:23:16 Une lame de fond qui atteint son paroxysme
01:23:18 dans les villes où le chômage persiste
01:23:20 et où les locaux sont vacants.
01:23:22 Bon, alors vous entendez le propos, c'est le principe
01:23:24 chaque député alerte, mais
01:23:26 avant de revenir à vous Francis,
01:23:28 réaction de nos vrais voix,
01:23:30 Pierre-Yves Martin, vous
01:23:32 allez toujours faire vos courses en centre-ville ?
01:23:34 Ça dépend.
01:23:36 Je ne suis pas un fan des
01:23:38 grands centres commerciaux, moi.
01:23:40 Mais dans la réalité,
01:23:42 il y a des situations où je me retrouve
01:23:44 obligé d'y aller. Bref.
01:23:46 Je trouve effectivement
01:23:48 que je suis très content d'entendre les
01:23:50 propos de ce président
01:23:52 qui semble encourageant, puisque
01:23:54 le commerce
01:23:56 de proximité en centre-ville
01:23:58 a encore de beaux jours devant lui,
01:24:00 ou peut-être est en train de remonter la pente.
01:24:02 Donc ça c'est très positif. - 73%
01:24:04 des moins de 35 ans et 79%
01:24:06 des français vivants dans une ville
01:24:08 de plus de 100 000 habitants déclarent être attachés
01:24:10 à leur centre-ville. Continuez.
01:24:12 - Et donc du coup, après, c'est toujours la même chose.
01:24:14 Oui, il y a ces sujets de parking,
01:24:16 de déplacement, etc.
01:24:18 Mais je pense que chacun, on a tous
01:24:20 une responsabilité individuelle,
01:24:22 sans se gargariser, on a tous une responsabilité
01:24:24 individuelle pour faire vivre
01:24:26 son quartier, et donc du coup, pour faire
01:24:28 vivre le centre-ville,
01:24:30 les commerces de proximité, voilà.
01:24:32 Par moments, on est peut-être
01:24:34 tenté par de la facilité,
01:24:36 en se disant "ben voilà, je vais consacrer
01:24:38 une heure et demie de shopping, et puis je vais tout faire,
01:24:40 donc il me faut un seul endroit
01:24:42 unique, un centre commercial".
01:24:44 Je pense qu'en allant
01:24:46 dans ces commerces de proximité,
01:24:48 de centre-ville, on a aussi autre chose,
01:24:50 c'est, on a une offre
01:24:52 aux produits certainement un peu différente, peut-être un peu
01:24:54 plus sur la qualité, mais on a le lien
01:24:56 humain, et le fait
01:24:58 même de rentrer dans une boutique,
01:25:00 de dire bonjour, d'avoir un sourire,
01:25:02 d'échanger, etc. Quand on est
01:25:04 dans des grandes zones, dans des grands centres commerciaux,
01:25:06 on passe à tout le monde et focaliser sur ces choses.
01:25:08 - On peut avoir quand même des commerçants
01:25:10 sympas. - On peut avoir des commerçants sympas,
01:25:12 mais dans les autres,
01:25:14 les personnes
01:25:16 qui fréquentent ces centres commerciaux,
01:25:18 il y a une espèce de stress ambiant,
01:25:20 d'excitation, etc.
01:25:22 - Il y a du stress. - Qu'on ne retrouve pas forcément dans les commerces
01:25:24 de centre-ville. - Alors justement, parce que nos
01:25:26 deux autres vrais voix sont
01:25:28 présentes, et à ce titre,
01:25:30 elles m'intéressent pour ça aussi.
01:25:32 C'est-à-dire que vous, Corinne Tapiero, vous habitez
01:25:34 Paris-Intramuros, et
01:25:36 vous, Philippe Bourgiaki,
01:25:38 vous êtes vers Orly, et donc c'est pas
01:25:40 pareil, il y en a une qui est dans le centre-ville
01:25:42 et l'autre qui est en banlieue.
01:25:44 Avant de revenir vers vous et vos deux
01:25:46 exemples, Francis
01:25:48 Palombi, là, on vient
01:25:50 de dire que les Français étaient attachés,
01:25:52 mais vous constatez
01:25:54 quand même qu'il est de plus en plus difficile
01:25:56 pour les clients de se rendre
01:25:58 dans ces commerces, dans les centres-villes.
01:26:00 Ça, vous le constatez quand même.
01:26:02 - Oui, je constate qu'il y a des freins
01:26:04 par rapport à l'organisation
01:26:06 dans les centres-ville, mais
01:26:08 vous n'êtes pas sans ignorer qu'on est
01:26:10 dans une pleine mutation.
01:26:12 On parle des ZFE,
01:26:14 vous en avez parlé tout à l'heure.
01:26:16 On doit protéger la planète, ce n'est pas
01:26:18 un vain mot, c'est quand même vrai,
01:26:20 sur le moyen et très long terme.
01:26:22 Donc, les ZFE
01:26:24 seront équipés de bonne manière,
01:26:26 il y aura des petits transports
01:26:28 en commun pour véhiculer
01:26:30 les gens qui ne peuvent pas forcément
01:26:32 marcher allègrement.
01:26:34 Donc, il y a quand même des facteurs
01:26:36 qui font que cette
01:26:38 transformation de notre
01:26:40 façon de vivre, de nous
01:26:42 déplacer, cette façon
01:26:44 de faire du commerce
01:26:46 est en pleine phase. - Est-ce que, Francis Palombi,
01:26:48 vos commerçants participent
01:26:50 aux consultations ? Parce que,
01:26:52 pour tous ceux qui habitent dans les banlieues des grandes villes,
01:26:54 c'est la galère pour venir.
01:26:56 Alors, est-ce qu'aujourd'hui, les commerçants
01:26:58 ont pris le flambeau en disant "oui,
01:27:00 on vous entend et c'est important, vous dites,
01:27:02 il faut relever le défi de l'écologie,
01:27:04 on en est tous d'accord, mais écoutez-nous, ça,
01:27:06 vous parlez." - On en est tous d'accord.
01:27:08 Et puis, il y a un point que je
01:27:10 voudrais soulever devant mes
01:27:12 collègues qui sont dans l'émission.
01:27:14 Vous savez que depuis
01:27:16 ces 10-20 dernières années,
01:27:18 les promotions ont fleuri,
01:27:20 la loi 2008 a supprimé
01:27:22 toutes les règles, et
01:27:24 on est allé à volo, on a fait
01:27:26 du dumping commercial, et bien
01:27:28 actuellement, les consommateurs
01:27:30 veulent acheter
01:27:32 mieux, moins
01:27:34 peut-être, et bien
01:27:36 avec de la qualité, avec le lien
01:27:38 social dont mon collègue a parlé
01:27:40 tout à l'heure, qui est sacré, parce que
01:27:42 le e-commerce, les
01:27:44 grands purplayers ne remplaceront
01:27:46 jamais, jamais,
01:27:48 jamais le lien social.
01:27:50 Et le lien social, on en a besoin.
01:27:52 Et acheter de bonne manière,
01:27:54 transformer sa
01:27:56 forme de pensée, parce que
01:27:58 les promotions à -80%,
01:28:00 à -70%,
01:28:02 comme on le voit juste après Noël,
01:28:04 il y a quelque part un loup
01:28:06 derrière tout ça. C'est pas des vraies
01:28:08 promotions, on monte le prix
01:28:10 pour donner l'impression qu'on
01:28:12 fait des super promotions,
01:28:14 et bien, cette aire est en train,
01:28:16 petit à petit,
01:28:18 de s'éloigner pour faire
01:28:20 place à un vrai commerce. - Vous avez
01:28:22 raison de nous parler de ça, Francis Palombi,
01:28:24 vous avez raison, parce qu'en fait, il y a deux problématiques.
01:28:26 Il y a un, l'accès au centre-ville,
01:28:28 qui est un peu notre point de départ, mais aussi
01:28:30 deux, cette concurrence, on peut le dire,
01:28:32 déloyale, avec les
01:28:34 nouveaux, le e-commerce, on en a parlé, tout ça.
01:28:36 Corinne Tapiero, vous,
01:28:38 vous habitez dans une grande ville, à Paris,
01:28:40 vous allez faire vos courses en centre-ville.
01:28:42 - Alors, j'ai l'impression qu'à Paris, il n'y a pas de centre-ville,
01:28:44 il y a un centre par quartier.
01:28:46 Et on vit
01:28:48 plus ou moins
01:28:50 chacun dans un quartier.
01:28:52 On pourra aller faire les courses de Noël, on a les fameux
01:28:54 grands magasins, ces grandes enseignes, qui font
01:28:56 beaucoup de bruit, et qui
01:28:58 sont très présentes,
01:29:00 qui ressemblent de plus en plus à des magasins
01:29:02 d'aéroports, et de moins en moins à des magasins
01:29:04 conviviaux, où on a envie d'aller acheter quelque chose.
01:29:06 Mais,
01:29:08 on constate, notamment, même
01:29:10 à Paris, beaucoup d'enseignes qui sont fermées,
01:29:12 qui viennent des grands groupes,
01:29:14 mais, pardonnez-moi,
01:29:16 ces grands groupes étaient également installés en province,
01:29:18 ce qui faisait que certaines rues commerciales
01:29:20 de province, qui étaient souvent des rues piétonnes,
01:29:22 ressemblaient à n'importe quelle autre rue d'une autre
01:29:24 ville de province, avec les mêmes enseignes.
01:29:26 Donc, elles ferment. Magap, qui a fermé
01:29:28 à Paris, c'est
01:29:30 un immense magasin qui
01:29:32 recevait beaucoup. - C'est souvent, d'ailleurs, du textile, et ce sont eux
01:29:34 qui sont touchés... - Ils sont touchés prioritairement.
01:29:36 On a une autre concurrence
01:29:38 qui n'a pas été évoquée du tout, c'est celle
01:29:40 des secondes mains,
01:29:42 du commerce de seconde main, le Boncoin,
01:29:44 l'Ital, etc. - Donc, là, c'est typiquement, effectivement, pour le...
01:29:46 - C'est pas forcément...
01:29:48 - Il y a un autre lien qui se crée
01:29:50 entre les acheteurs et vendeurs,
01:29:52 c'est pas du tout la même relation,
01:29:54 la même relation, mais moi, je suis
01:29:56 très attachée à mes petits commerces de quartier,
01:29:58 pour plein de raisons, d'abord parce qu'au bout
01:30:00 d'un moment, on les connaît, et
01:30:02 je pense que ces gens-là, que ce soit
01:30:04 dans mon quartier ou dans une ville de province,
01:30:06 ils amènent
01:30:08 un dynamisme,
01:30:10 ils amènent du lien social, mais du vrai lien
01:30:12 social, au-delà de l'acte
01:30:14 marchand, au-delà de l'acte marchand,
01:30:16 - Et j'étais désolée,
01:30:18 pour Noël,
01:30:20 de voir le jour de Noël, donc le 24 décembre,
01:30:22 les commerces de quartier,
01:30:24 boucher, boulanger,
01:30:26 avec très peu de monde à l'intérieur, beaucoup moins
01:30:28 qu'en semaine, et surtout, les boulangeries
01:30:30 qui avaient encore des dizaines de bûches dans les vitrines,
01:30:32 ça m'a... boulangerie, pâtisserie, ça m'a
01:30:34 beaucoup étonnée. - Philippe Bourgiaki, Philippe Bourgaki,
01:30:36 est ce qu'on appelle un banlieusard, allez, je vais vous le dire,
01:30:38 j'en suis un aussi, aujourd'hui, on ira bien dans les
01:30:40 centres-villes, mais, cette histoire de
01:30:42 se sentir pillé en payant
01:30:44 les parkings à chaque fois, et puis
01:30:46 en plus on essaye d'accéder, c'est pas
01:30:48 possible, on peut pas y avoir accès, moi je
01:30:50 veux bien qu'on ne roule pas à l'intérieur, mais mettez-nous
01:30:52 des parkings, je suis resté
01:30:54 l'autre fois deux heures à un endroit, j'ai payé
01:30:56 15,50€ !
01:30:58 Parlez-nous de cette expérience. - C'est tout à fait ça,
01:31:00 on se sent matraqué
01:31:02 fiscalement, c'est un racket
01:31:04 pour les communes qui ont vu
01:31:06 leur taxe d'habitation
01:31:08 fondre comme neige au soleil, donc
01:31:10 chacun essaie de récupérer un petit peu,
01:31:12 oui il peut, mais dans le portefeuille de celui qui a rien,
01:31:14 il n'y a rien à récupérer. Donc, conclusion,
01:31:16 on va au moins 10 ans,
01:31:18 pas forcément la meilleure qualité,
01:31:20 mais globalement,
01:31:22 et on va se le dire, moi je suis devenu
01:31:24 un consommateur important
01:31:26 de e-commerce, parce que ça me permet de faire
01:31:28 des choses à 2h du matin, et me faire
01:31:30 livrer, prendre ma bagnole,
01:31:32 c'est moins cher,
01:31:34 et ça me fait gagner énormément de temps,
01:31:36 et le souci c'est que, comme les petits
01:31:38 commerces sont en train de disparaître, moi je vois,
01:31:40 j'ai un centre commercial,
01:31:42 je ne donnerai pas le nom,
01:31:44 - S'il vous plaît, oui. - Qui a carrément
01:31:46 tué le petit commerce,
01:31:48 et c'est vrai que quand vous allez là-bas, vous avez tout au même endroit,
01:31:50 on est tellement pris
01:31:52 dans les bouchons, moi je vois, le peu de fois que je prends
01:31:54 ma bagnole, pour faire 20 km, je mets
01:31:56 1h30 à aller, 1h30 au retour,
01:31:58 ça me fait 3h, moi le soir,
01:32:00 je suis désolé,
01:32:02 je ne peux pas faire 10 magasins,
01:32:04 passer 3h dans 10 magasins
01:32:06 différents, donc je m'assois, je tapote sur mon clavier,
01:32:08 je suis au chaud,
01:32:10 j'ai mon émission préférée
01:32:12 sur Sud Radio, - Bien sûr, bien sûr,
01:32:14 - Et donc voilà,
01:32:16 - Ça mit bout à bout, - Ça mit bout à bout,
01:32:18 ça donne le score, finalement,
01:32:20 de la consultation lancée
01:32:22 auprès des auditeurs de Sud Radio,
01:32:24 je le rappelle, allez-vous encore faire vos
01:32:26 courses en centre-ville ? Vous dites non
01:32:28 à 67%, et oui donc

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