• il y a 2 ans
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Jean-Michel Fauvergue et Jean-Michel Ducomte, politologue et professeur en droit public à sciences-po Toulouse

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-19##

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Transcription
00:00 Les vraies voix sud radio 17h20 Philippe David, Cécile de Ménibus
00:05 Bienvenue c'est les vraies voix on est lundi on est ravis de vous retrouver l'enfant prodige est revenu il est de retour
00:11 Philippe David est avec nous aujourd'hui jusqu'à 20h. Je comprenais pas que vous parliez de moi.
00:16 Sainte mesdames et messieurs.
00:18 Je suis Cécile, cathédrale d'Albi, le bel enfant.
00:21 Bon bah moi je vais se tuer un veau et je reviens.
00:25 Pour fêter ça malheureusement c'est une blague bien entendu. Comment ça va Philippe David ?
00:30 Ça va très bien heureux de vous retrouver.
00:32 Vous avez beaucoup maigri.
00:34 Oui c'est vrai j'ai fait régime la semaine dernière.
00:36 C'est vrai il y a eu un régime Queen Amane.
00:38 Voilà c'est ça.
00:40 Oui on voit que les bretons se sont bien chargés de vous Philippe David.
00:44 En attendant à aller au sommaire de cette émission faut-il mettre fin à la limitation du nombre de mandats pour le président de la république ?
00:51 C'est dans un entretien accordé au Figaro. Richard Ferrand l'ancien président de l'Assemblée nationale a donc appelé à changer la constitution qui depuis la réforme en 2008
00:59 limite l'exercice de la fonction présidentielle à deux mandats consécutifs.
01:03 Selon lui ces règles limitent le libre choix des citoyens et affaiblissent la vie politique.
01:07 Il plaide plutôt pour laisser en toutes circonstances le dernier mot aux électeurs.
01:11 Une annonce qui est largement critiquée à l'opposition Philippe.
01:14 Oui et les insoumis accusant autre Richard Ferrand d'être je cite "le visage de la dérive autocratique de la Macronie" l'ancien président de l'Assemblée nationale
01:22 regrette que ses propos soient je cite "à l'origine d'une fausse polémique".
01:26 Alors est-ce que pour vous deux mandats ça va, trois mandats bonjour les dégâts ?
01:30 Ou est-ce que vous êtes pour qu'on revienne aux origines de la 5ème république ?
01:33 C'est à dire qu'on pouvait être élu Ad vitam aeternam.
01:36 Alors qu'aujourd'hui on a un peu copié les américains avec les deux mandats consécutifs.
01:40 Dans tous les cas de figure un seul numéro qui est toujours le même le 0 826 300 300.
01:45 En tout cas vous plaidez pour une limitation du nombre de mandats.
01:50 Vous pouvez effectivement nous appeler.
01:52 17 propositions de loi votées sur 574.
01:56 Les propositions de loi sont-elles justes ? Des coups de com' pour les députés.
01:59 Elles ont été déposées par centaines chaque année.
02:02 En 2023 le nombre de propositions de loi a été multiplié par 4 sur les 574 textes déposés.
02:08 70 ont été examinés en séance et seuls 17 ont été adoptés.
02:12 Les députés déposent des sujets parfois surprenants qui n'ont pas vocation à aboutir.
02:16 Serait-ce un bon coup de com' pour se faire remarquer Philippe ?
02:19 Oui surtout quand on dépose une proposition de loi par exemple pour interdire la vente des galettes des rois en grande surface.
02:25 Pour reconnaître le cheval comme un animal de compagnie.
02:28 Ou encore pour empêcher le blocage du partage des codes Netflix.
02:32 Oui ça a eu lieu il n'y a pas très longtemps.
02:34 Alors est-ce que pour vous il y a vraiment une question ?
02:36 Vous en pensez quoi ? Est-ce que vous pensez que 17 propositions de loi votées sur 574 pour nombre de rentelles
02:43 c'est juste des coups de com' pour permettre à des députés qui n'étaient pas connus de se faire un nom dans tous les cas de figure ?
02:49 Venez nous le dire au 0826 300 300.
02:52 Est-ce que je vous surprends si vous dites que oui c'est un coup de com' à plus de 91% ?
02:56 C'est un bon score.
02:58 C'est un bon score. Allez. Bienvenue c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
03:03 Avec Philippe Bilger qui est avec nous, le président de l'Institut de la Parole.
03:06 Bonsoir Philippe.
03:07 Bonsoir ma chère Cécile. Ça s'est bien passé votre vendredi ?
03:10 Écoutez mon vendredi c'était magnifique.
03:12 Je vous remercie beaucoup. Et vous ce petit week-end c'était bien ?
03:15 Il était bien. Dimanche un super baptême et samedi beaucoup de glandouillages et une magnifique finale.
03:22 J'adore le mot glandouillage. Surtout chez vous Philippe Bilger.
03:26 Élisabeth Lévy est avec nous, directrice de la rédaction de Causeur. Bonsoir Élisabeth.
03:31 Bonsoir Cécile.
03:33 On est trop content de vous retrouver ma petite Élisabeth.
03:36 Jean-Michel Fauvergue est avec nous aussi. Bonsoir Jean-Michel Fauvergue.
03:39 Bonsoir Cécile et Philippe.
03:41 Je vous rappelle. Philippe, ça va pas mal.
03:44 C'est bien, c'est bien. On fait de la pub en plus.
03:46 Il est assez minimaliste.
03:48 Hilaros Gratis, auteur de Les Hommes en Noir publié chez Plon.
03:54 On vend toujours là. On vend toujours.
03:56 Oui, oui, bien sûr.
03:57 On vend toujours. Pas assez, mais on vend toujours.
03:59 Parce qu'on a toujours envie qu'on en vende un milliard par jour, mais c'est pas possible.
04:03 J'étais d'ailleurs au Festival du Livre d'ici les Moulinots samedi.
04:08 J'ai signé, j'ai fait des signatures et j'ai fait des rencontres intéressantes avec vos confrères en particulier.
04:13 C'est super sympa.
04:15 Et il parle de nous. Non, il parle pas de nous.
04:17 J'ai pas lancé le sujet là-dessus, mais il aurait son autre...
04:20 C'est un tort.
04:21 C'est un tort, j'ai pas eu le réflexe.
04:24 En tout cas, tout de suite, c'est Vincent qui est avec nous au 0826 300 300, qui nous appelle de l'héros.
04:31 Bonsoir Vincent.
04:32 Bonsoir toute l'équipe.
04:34 Comment ça va Vincent ?
04:36 Très bien. La journée est finie, donc très bien.
04:40 Vous faites quoi dans la vie Vincent ?
04:42 Je conduis des camions dans une boîte de travaux publics.
04:46 Ah, voilà, les gens du bâtiment qu'on aime beaucoup, beaucoup, beaucoup.
04:50 Métier difficile, mais beau métier en tout cas.
04:52 Vous restez avec nous puisque vous êtes notre vraie voix du jour.
04:55 En attendant, l'actu du jour, c'est un anniversaire. Écoutez.
04:58 Ah, on est balèze.
05:00 On a des hommes politiques que le monde entier nous envie.
05:03 Ils pourraient venir les chercher d'ailleurs, mais ils viennent pas alors.
05:06 Et alors, il y a surtout un but, c'est qu'on se sert pas de la moitié des hommes politiques qu'on a.
05:12 Il y en a plus de la moitié qui bossent pas.
05:15 Et ils bouffent tous les jours.
05:18 Rigolez pas, c'est sûrement avec votre pognon quand même.
05:21 C'était il y a 37 ans, Coluche disparaissait dans un accident à moto.
05:29 Vous aimiez Coluche, Philippe ?
05:31 Allez, je trouve que dans les sketchs politiques, on n'a jamais fait mieux.
05:35 "Source autorisée", si c'est le titre, est fabuleux.
05:39 Moi, ce qui me gêne un peu, en fait, c'est que les humoristes en général
05:43 sont devenus en quelque sorte les commentateurs politiques légitimes et autorisés.
05:47 C'est assez démago, en fait, ce qu'ils racontent là.
05:50 Oui, mais c'est drôle.
05:52 Franchement, celui-là me fait pas hurler de rire.
05:55 Et en plus, je regrette, si vous voulez, avec les guignols,
05:58 avec tout cet esprit où la dérision a quand même remplacé l'humour,
06:01 et puis le ricanement, et puis...
06:03 On tape soi-disant sur les puissants, en réalité, on tape toujours sur les ambulances,
06:07 parce que qui défend les hommes politiques aujourd'hui ?
06:10 Moi, le jour où les humoristes s'attaqueront au vase chacré,
06:13 les féministes, les...
06:15 Non, mais vous le faites très bien !
06:17 Mais moi, je suis pas humoriste.
06:19 Y'en a qui défendent.
06:21 Honnêtement, y'a Blanche Gardin, y'a Starbucks, j'adore, merci les gars.
06:24 Y'a Alexandre Pell, Régis Maillot aussi, j'ai reçu, y'a pas longtemps, en remplaçant André Vercoff.
06:28 Et y'en a pas, y'en a pas, à l'appel, je te le mets.
06:31 Et en tous les cas, y'en a pas sur France Inter payés par nos sous.
06:34 On ne paye que les...
06:36 Et je trouve quand même cette invasion, si vous voulez, de tout,
06:39 par un humour qui, à mon avis, n'est pas exactement ce que j'appellerais toujours de l'humour,
06:44 ça me gêne.
06:45 Maintenant, Coluche a fait des choses extraordinaires.
06:47 Moi, j'aime beaucoup celui sur le viol.
06:49 Violer, c'est quand on veut pas, et moi, je voulais, Madame la Présidente.
06:52 C'est un nouveau sketch de Jean-Michel Fauvert-Flemmier-Coluche.
06:55 Alors, moi, je l'aimais pas trop de son regard, maintenant, je l'adore.
07:00 Chaque fois que je trouve ces sketchs...
07:03 Ah, donc, quand vous étiez policier, vous l'aimiez pas,
07:05 maintenant que vous êtes plus policier, vous l'aimez ?
07:06 Non, c'est pas ça.
07:07 C'est qu'en fait, maintenant...
07:09 Le gizexe qui avait un képi sur la tête, il pouvait pas s'en séchir.
07:12 C'est qu'en fait, maintenant, je me suis acheté un cerveau,
07:16 et j'arrive à comprendre ce qu'il dit.
07:18 J'adore, il saute aux vannes, on a même pas besoin de le faire.
07:21 Ce qu'il a dit, là, c'est extraordinaire, parce que,
07:24 vu de l'intérieur, au niveau politique, c'est super sympa.
07:28 Par contre, il y a des tas d'humoristes qui s'en prennent aux féministes,
07:35 qui s'en prennent à la...
07:36 Ouais, qui vont, qui vont, qui vont.
07:38 C'est pas eux qui tiennent le...
07:40 Et bien évidemment, ils sont interdits de...
07:43 Allez, tout de suite, le réquisitoire du procureur.
07:46 Les vrais voici de radio, le réquisitoire du procureur,
07:50 Philippe Bilger.
07:52 Et vous voulez requérir contre l'instrumentalisation de Mitzak Manoukian,
07:56 qui va entrer au Panthéon.
07:57 Oui, alors, je ne discuterai pas, bien sûr, la panthéonisation de Manoukian.
08:03 Je savais qu'elle allait advenir.
08:06 J'aurais tout de même souhaité savoir, Cécile et Philippe,
08:10 mais vous n'aurez sans doute pas la réponse,
08:12 pourquoi François Hollande avait refusé, lui, de le panthéoniser.
08:16 Ça m'intéresserait un jour.
08:18 Je demanderais peut-être à François Sdegoye demain.
08:21 Mais je voulais surtout mettre en cause cette manière permanente,
08:26 dont depuis hier, et encore dans l'édito du Monde,
08:30 on renvoie cette panthéonisation au problème d'immigration d'aujourd'hui,
08:35 comme si l'honneur rendu à Mitzak Manoukian
08:41 était quelque chose qui devait permettre de récupérer la politique d'aujourd'hui
08:48 et le souci qu'on a de contrôler l'immigration.
08:51 Le hasard, c'est que, lisant le Monde,
08:55 j'ai vu dans la première page quelque chose qui me paraît typique
09:00 de cette caricature que je dénonce.
09:02 Il y a d'une part, dans le même titre, le refus de l'immigration,
09:07 qui est encore, à mon sens, le droit d'avoir une politique,
09:11 et de l'autre côté, la peur de l'étranger.
09:14 Dans la même phrase, autrement dit,
09:17 quelque chose de politique qu'on a le droit d'avoir,
09:19 et de l'autre côté, une sorte d'opprobre, un opprobre moral.
09:23 On a peur de l'étranger ou on le rejette.
09:26 Ce qui est absurde, le refus de l'immigration n'a rien à voir avec ça.
09:30 Alors je crains le pire avec tout ce qui va se dérouler maintenant.
09:34 - Elisabeth Lévy. - Oui, deux points.
09:36 D'abord, je suis tout à fait d'accord.
09:38 Deux points, je dirais même, pour compléter votre dernière phrase, mon cher Philippe,
09:42 que ce qui nous a plombé, ce qui a vraiment pourri le débat sur l'immigration,
09:46 c'est ces nigos, ou à mon avis ces cyniques,
09:50 qui ont mis un signe d'égalité entre la phrase "je suis raciste"
09:53 et "je suis contre l'immigration".
09:55 C'est même pas la peur, c'est le racisme.
09:57 Vous voulez pas d'immigration, vous êtes un salaud, fermez le banc.
10:00 Et c'est exactement ce que vient de décrire Philippe.
10:02 La deuxième chose, c'est qu'au-delà même, si vous voulez, de l'édito du Monde,
10:07 il y a une tentation terrible qui est d'idéologiser,
10:11 de remettre tout le temps la réduction ad petenum, la réduction ad verum,
10:15 mais toujours dans une situation qui, heureusement, ne se rencontre pas tous les jours,
10:20 qui obscurcit complètement le débat.
10:24 Parce que par ailleurs, Manoukian, c'est un très beau personnage.
10:29 Et en plus, ça ne sert pas à grand chose en termes de mémoire.
10:33 Je vais finir là-dessus.
10:34 Hier, il y avait un micro-trottoir sur CNews.
10:36 - Le 18 juin ? - Sur le 18 juin.
10:38 - Ah oui. - Si vous voulez, ça fait 40 ans qu'on nous fait du Hitler à toutes les sauces,
10:44 du Pétain à toutes les sauces, Pétain il est là tous les matins.
10:46 - Allez, merci. - J'en ai fait le verbe.
10:49 - Je voulais rajouter qu'il n'ira pas seul, Panthéon, il ira avec son épouse,
10:56 qui était une résistante aussi extraordinaire.
11:02 Et surtout, qui a dénoncé les responsables de la direction du PC,
11:07 dans ce qui a conduit à l'arrestation des résistants de l'affiche rouge.
11:11 C'est-à-dire qu'elle, elle, elle s'est battue, y compris contre son parti,
11:14 qui a mis un peu de temps à résister, puisque vous savez que les communistes
11:19 sont rentrés en résistance après la dénonciation du pacte germano-soviétique.
11:24 Donc c'est quelque chose, moi, qui m'intéresse, déjà de ne pas séparer les deux époux.
11:29 - C'est un romantique, finalement, M. Fauberg.
11:33 - Ah ben, on n'a pas le temps, j'allais dire autre chose.
11:36 - Vous avez 30 secondes.
11:38 - Je trouve que parfois, il faudrait faire Panthéon à part.
11:42 - Je sais que depuis le couple, on a peu fait ça.
11:46 - Allez, merci, merci les amis.
11:48 Vous restez avec nous dans un instant, les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu.
11:52 Mais on va revenir sur cette question.
11:53 Dans le grand débat, faut-il mettre fin à la limitation du nombre de mandats
11:56 pour le président de la République ?
11:58 C'est une demande, ou en tout cas une proposition de Richard Ferrand,
12:02 l'ancien patron de l'Assemblée nationale.
12:07 Vous restez avec nous, 0826 300 300.
12:09 On revient ensemble jusqu'à 19h. A tout de suite.
12:12 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
12:18 - Vous l'avez entendu, Philippe David est revenu de ce long, long périple en Bretagne.
12:24 Vous avez bu du Shushen ?
12:26 - Non, parce que j'ai fait 15 seuls jours en Bretagne,
12:28 mais là, on a ramené du Cid de Normandie, et du Poiré,
12:31 la bue d'alcool est dangereuse pour la santé,
12:33 et du Quignaman, qui est franchement, qui mérite...
12:36 Et vous, vous voulez avoir votre corps bêté, vous dites "j'y touche pas", etc.
12:41 - 5 légumes et fruits par jour aussi.
12:43 - C'est important.
12:45 - Je n'ai pas remarqué que le beurre était un légume, le sucre...
12:49 - Non mais je pense que Philippe David, il faut lui montrer ce que c'est qu'un légume.
12:51 Je pense qu'il n'en a pas vu depuis qu'il est petit, d'ailleurs.
12:54 - J'espère ne pas lui montrer trop tôt.
12:57 - Excusez-moi, mais là, c'est vraiment la fin des haricots.
13:02 - C'est bon, on les a toutes faites ? On peut y aller ?
13:04 Allez, bienvenue à tous.
13:06 Philippe Villejeur est avec nous, Jean-Michel Fauvergue aussi,
13:10 et on est ravis aussi d'accueillir Elisabeth Lévy, jusqu'à 19h.
13:14 Et vous, au 0826 300 300.
13:16 Et tout de suite, Félix Mathieu est avec nous.
13:18 Et les 3 mots dans l'actu avec Félix. Bonsoir Félix.
13:22 - Bonsoir tout le monde.
13:23 - Et ces 3 mots sont "milliard", "avion" et "sauterie".
13:26 - Des assises des finances publiques pour refermer le quoi qu'il en coûte.
13:29 Le gouvernement annonce avoir trouvé au moins 10 milliards d'euros d'économies par an,
13:32 dès l'année prochaine.
13:34 Saint-Saëns-Airbus, qui dit mieux, commande record d'une compagnie indienne au salon du Bourget.
13:38 Emmanuel Macron y plaide pour une sobriété écologique raisonnable et non punitive.
13:43 Et puis la vidéo qui accuse sur le dossier des sauteries du parti conservateur britannique
13:48 à l'époque du confinement.
13:50 Pas de quoi faire perdre l'inspiration au Premier ministre déchu.
13:53 Boris Johnson publie sa première chronique sur le coupe-fin miracle qui l'a fait maigrir.
14:01 - La chasse aux milliards est ouverte.
14:03 Dépenses de santé, avantages fiscaux pour les carburants professionnels, indemnisation du chômage.
14:08 Le gouvernement annonce avoir identifié 10 milliards d'euros d'économies possibles.
14:13 Il entend bien gratter encore un peu plus objectif 12 milliards d'euros d'économies
14:18 dans le budget dès l'année prochaine.
14:20 Notre devoir collectif est désormais de protéger notre nation contre la dette.
14:24 A l'ancêtre Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, tenait ses assises des finances publiques
14:28 en présence de la première ministre Elisabeth Borne.
14:31 - Relever les défis de l'avenir, financer nos priorités et notre action
14:36 exige une dette soutenable et demandera des efforts de chacun.
14:39 Nous ne tomberons ni dans la facilité des hausses d'impôts, ni dans l'erreur du coup de rabot.
14:45 Nous croyons dans la croissance, dans les réformes et dans l'efficacité, pas dans l'austérité.
14:52 Objectif ramener la dette française de 111 à 108% du PIB d'ici la fin du quinquennat.
14:57 Le ministère de l'économie entend s'attaquer à l'explosion des arrêts maladie,
15:01 aux dérives des dépenses en médicaments, aux aides aux logements
15:04 avec la suppression du dispositif Pinel, la refonte du Préat0, les avantages fiscaux.
15:09 Les transports routiers et des agriculteurs sur le carburant devraient baisser progressivement d'ici 2030.
15:14 Le gouvernement table aussi sur la fin du bouclier énergétique,
15:18 les gains liés aux réformes comme celle des retraites ou de l'assurance chômage.
15:22 Donc pas de baisse d'impôts, enfin pas d'impôts supplémentaires mais en tout cas des baisses davantage.
15:28 50 ans de déficit budgétaire consécutif, on les paye maintenant ?
15:32 Je suis frappé de voir ce volontarisme au moins affiché
15:35 qui arrive au bout d'un certain nombre de constats, mieux vaut tard que jamais.
15:40 Elisabeth Lévy ?
15:41 Non, moi ce qui me frappe c'est, comme d'habitude, le refus de dire la vérité.
15:44 Parce que si Mme Borne disait la vérité, elle ne dirait pas que ça va être un dolore.
15:48 Bien sûr, si on veut réduire la dette, soyons clairs, on va en baver.
15:52 Parce qu'on ne produit pas assez de choses.
15:55 On nous dépense en chaque année, beaucoup plus, 20%, de plus, 25% de plus que ce que nous produisons.
16:01 Et en bien manufacturer, la balance est terrible.
16:04 Donc c'est simple, on va devoir passer, si on veut redresser la chose,
16:08 on va devoir passer par des années comme les grecs, par des années vraiment dures.
16:13 Et au lieu de nous dire ça, ils continuent à nous enfariner,
16:16 en nous faisant croire qu'avec trois réformes par-ci et deux trucs par-là, ça va marcher.
16:21 C'est du mensonge.
16:22 Jean-Michel Fauvergue ?
16:23 J'espère que c'est un début, et que les choses vont évoluer.
16:26 Parce qu'effectivement, on a besoin de faire beaucoup plus d'économies que ça.
16:29 Rappelons la dette, la dette c'est 3 000 milliards.
16:32 En taxes, parce qu'on en camoufle une partie sous le tapis.
16:34 Oui, enfin...
16:35 Notamment les pensions des fonctionnaires.
16:37 C'est déjà plutôt pas mal.
16:39 C'est déjà beaucoup.
16:40 Et là, on parle de combien ? De 12-15 milliards ?
16:43 10 milliards.
16:45 On va baisser à 108% !
16:48 C'est un début.
16:50 Ceci dit, beaucoup d'autres pays, en particulier européens, sont dans cet état-là.
16:55 Excepté l'Allemagne.
16:57 Mais effectivement...
16:58 La fin des avantages fiscaux, c'est un impôt divisé quand même.
17:03 Oui, enfin...
17:05 C'est des droits qui ne sont pas payés, et donc...
17:08 Qui pourraient l'être, on va le dire comme ça.
17:10 Voilà, c'est bien dit.
17:12 Deuxième mot, avion.
17:13 Une compagnie indienne commande 500 Airbus A320neo.
17:16 Un record absolu.
17:18 500 monocouloirs A320, la plus grosse commande de l'histoire de l'aviation civile.
17:22 Pour l'avionneur européen, la compagnie low-cost indienne Indigo l'annonce au premier jour du salon du Bourget.
17:28 Le président Macron passait sa journée sur place après avoir affiché ses ambitions
17:32 de développer à terme l'avion zéro carbone en France la semaine dernière.
17:36 Aujourd'hui, le chef de l'Etat plaide encore une fois pour un futur fait d'avion vert, et surtout pas de décroissance.
17:42 La sobriété bien organisée, si je puis dire non punitive, comprise par tous, partagée par tous, raisonnable,
17:49 qui fait qu'on fait chacun des efforts, qu'on évite ce qui est inutile,
17:52 et qui permet de réduire les émissions, elle est bonne.
17:54 Et elle est bonne dans tous les domaines.
17:55 Donc, il y a une bonne sobriété, celle qui est raisonnable, celle qui consiste à dire
17:59 "il faut tout arrêter en quelque sorte, et il faut renoncer à la croissance",
18:03 je ne la crois pas raisonnable.
18:05 Pourquoi ? Parce que je pense qu'à ce moment-là, elle vous enlève de la création de richesses,
18:09 et si elle vous enlève de la création de richesses, elle ne vous permet plus de financer l'innovation
18:13 dont vous avez besoin pour décarboner d'une part, mais surtout, nous qui sommes déjà en déficit courant,
18:17 comment voulez-vous qu'on finance notre modèle social si on ne crée plus de richesses ?
18:20 Emmanuel Macron au Bourget tout à l'heure.
18:23 D'ailleurs, à propos de baisse des émissions, l'Europe s'est deux fois plus réchauffée que le reste du monde
18:27 depuis la fin du 19ème siècle, c'est ce qu'annonce aujourd'hui l'Observatoire Copernicus
18:31 et l'Organisation Météorologique Mondiale de l'ONU.
18:34 L'année 2022 s'est située 2,3°C au-dessus des températures de l'ère pré-industrielle,
18:39 deux fois plus que le reste du monde.
18:41 Philippe Billiger, manifestement, les Indiens ne vont pas prendre quatre fois l'avion dans leur vie,
18:44 comme le demandait Jean-Marc Janconi pour les Français.
18:46 C'est un chiffre hallucinant, je n'y connais pas grand-chose,
18:49 mais combien de temps faut-il pour construire un avion ?
18:52 Ils en sortent un par jour à peu près, des habitats 320.
18:55 Oui, à peu près, il y a quatre usines dans le monde pour les Indiens.
18:58 Donc l'Inde peut espérer l'avoir...
19:00 C'est entre 2030 et 2035.
19:02 Entre 10 et 15 minutes.
19:04 C'est marrant parce que Philippe pense au nombre de temps qu'il faut pour le produire,
19:07 moi je suis fascinée par une compagnie qui a besoin d'autant d'avions.
19:10 Mais je constate qu'il y a deux écoles, il y a M. Jean Covissé qui nous dit
19:14 "Rien ne va changer, l'intelligence humaine ne va rien trouver, donc il faut arrêter de prendre l'avion"
19:18 et il y a quand même sur ce colis Emmanuel Macron a raison,
19:20 il faut essayer de trouver des avions qui polluent moins.
19:23 C'est quand même totalement malthusien de nous dire "il ne faut pas prendre l'avion,
19:27 dites-nous de trouver des avions verts".
19:29 Jean-Michel Fauvert, dans ce débat qui vaut le coup ?
19:31 - C'est exactement. - Bravo !
19:33 Ce qu'il faudrait savoir c'est si dans le marché indien,
19:37 il y a aussi les clauses du marché où des choses vont être construites au niveau local,
19:41 comme ça se fait pour les Rafales.
19:43 - Il y a déjà des pièces depuis des années. - Ça c'est la première chose.
19:45 La deuxième chose, c'est que je rajoute dans le débat que
19:48 quand même sur le territoire français, on est en train de travailler sur les SAF,
19:51 c'est-à-dire les carburants, alors c'est "sustainable aircraft".
19:56 - Carburant durable pour avion. - Voilà.
19:59 Donc on essaie de le produire en France et ça c'est plutôt pas mal.
20:03 - C'est même très bien. - Absolument.
20:05 Et le troisième mot, Félix, c'est "sauterie"
20:07 avec cette scène de réjouitance qui pourrait paraître sympathique.
20:11 Oui, pourrait, si elle n'avait pas lieu en plein confinement au siège du Parti conservateur britannique
20:15 et si elle n'avait pas depuis contribué à la chute d'un Premier ministre.
20:20 - Tu es là ? - Oui, je suis là.
20:23 La petite sauterie chez les Tauris, désormais documentée par une vidéo publiée par le Mirror.
20:28 On peut y voir notamment un couple danser de façon assez approximative,
20:31 visiblement joyeux après quelques verres au milieu des autres convives hilares.
20:35 De quoi aider la justice dans sa collecte outre-mange de preuves sur ce dossier embarrassant.
20:40 Aujourd'hui, en tout cas, les députés britanniques se prononcent sur le rapport accablant
20:43 qui accuse Boris Johnson d'avoir menti au Parlement,
20:46 rapport qualifié d'assassinat politique par l'ancien Premier ministre, Bojo, de retour,
20:51 d'ailleurs je vous le dis au passage, vers son ancienne profession de journaliste.
20:54 Il vient de publier sa première chronique pour le Daily Mail.
20:58 Alors il y évoque sa perte de poids grâce à un médicament coupe-fin, l'ozone-pique,
21:02 qui fonctionnait, dit-il, jusqu'à ce qu'il ne le tolère plus.
21:05 Chronique dont je vous lis le titre.
21:08 "Le médicament miracle qui, je l'espérais, arrêterait mes raids de réfrigérateur à 23h30
21:13 pour du cheddar et du chorizo, mais qui n'a pas fonctionné sur moi,
21:16 mais je crois toujours que cela pourrait changer la vie de millions de personnes."
21:19 Voilà, ça c'est le titre de la chronique de Boris Johnson.
21:21 - Ah, c'est du chorizo ? - Oui, du chorizo, j'ai dit.
21:24 - Du chorizo. - Oui, du chorizo.
21:26 - C'est pas pareil. Merci beaucoup Félix Mathieu.
21:29 - Il est quand même pitoyable. - Merci beaucoup, vous restez avec nous.
21:32 Et on va revenir sur cette proposition.
21:34 - Moi j'aimerais savoir si c'est qu'une danse approximative.
21:36 - Je vais vous montrer en rentrant. - Satitube, vous regarderez la vidéo.
21:39 - On arrive, on arrive. 0826 300 300 avec cette question.
21:42 Faut-il mettre fin à la limitation du nombre de mandats pour le président de la République ?
21:45 C'est une proposition de Richard Ferrand, l'ancien président de l'Assemblée Nationale.
21:48 0826 300 300, à tout de suite.
21:50 - Les Vraies Voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
21:56 - Nous sommes très bien entourés aujourd'hui pour les Vraies Voix.
21:59 On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David, et bien sûr,
22:02 Philippe Bilger est avec nous, Jean-Michel Fauvert, pardon,
22:06 je vais vous appeler Jean-François aujourd'hui,
22:08 et Elisabeth Lévy est avec nous, et vous, 0826 300 300 avec notre auditeur du jour.
22:14 Avec cette question, faut-il mettre fin à la limitation du nombre de mandats
22:18 pour le président de la République ?
22:20 Pour l'instant, vous dites non à 76%.
22:22 Allez, tout de suite, c'est notre grand débat du jour.
22:24 - Les Vraies Voix sur le radio, le grand débat du jour.
22:28 - Un président devrait pouvoir être élu 3, 4 fois comme un maire.
22:32 - Moi, je ne vois pas ce qui fait obstacle.
22:34 C'est que vos électeurs ont qu'à choisir de décider.
22:36 - Ah, ça y est, il veut modifier la Constitution avant même la fin de ce quinquennat.
22:40 - Richard Ferrand, qui est totalement envoyé par Emmanuel Macron,
22:42 qui lance un ballon d'essai.
22:44 - Madame Merkel est restée 16 ans à la chancelleuse.
22:47 - François Mitterrand, 14 ans, Jacques Chirac, 12 ans.
22:49 - Il y a un emballement médiatique, parce qu'on s'est dit tout de suite,
22:51 alors, Richard Ferrand demande une modification de la Constitution.
22:55 - C'est-à-dire que vous avez deux personnes qui ont fait ça, à ma connaissance, dans le monde,
22:58 c'est Poutine, Medvedev et Xi Jinping en Chine.
23:00 - On va bidouiller tout ça, on va utiliser ce qu'on peut utiliser,
23:03 si ça peut servir Emmanuel Macron, et bien pourquoi pas ?
23:05 - Et donc, dans cet entretien accordé au Figaro,
23:08 Richard Ferrand a appelé à changer la Constitution
23:10 pour mettre fin à la limitation du mandat présidentiel.
23:13 Depuis la révision constitutionnelle de 2008,
23:15 le président de la République ne peut donc exercer que deux mandats consécutifs.
23:21 L'ancien président de l'Assemblée nationale a tenu à s'expliquer ce matin sur Soud Radio.
23:25 Écoutez ce qu'il a dit.
23:26 - Je trouve qu'il faut faire confiance aux électeurs,
23:28 et il faut les laisser choisir qui ils veulent, quand ils veulent,
23:32 que ce soit pour la présidence de la République, pour leur ville, leur commune,
23:36 leur département ou leur région.
23:38 Après tout, il y a des villes qui sont administrées par des maires
23:41 qui sont à leur troisième ou quatrième mandat,
23:43 et si c'est ainsi, c'est parce que les électeurs l'ont voulu.
23:45 Donc, mon propos ne consistait pas à dire qu'il fallait changer des règles en vue de 2027,
23:51 mais que d'une manière générale, il fallait permettre à notre démocratie,
23:55 à mon avis, de respirer mieux,
23:57 en laissant en toutes circonstances le dernier mot aux électrices et aux électeurs.
24:01 - C'était chez Jean-Jacques Bourdin, ce matin sur Soud Radio.
24:03 - Absolument.
24:04 Une explication pour répondre aux oppositions qu'il accuse de tenir ses propos
24:07 par convenance personnelle, mais aussi pour préciser une conviction qui est la sienne depuis toujours.
24:11 Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
24:13 Est-ce qu'il faut revenir aux origines de la Ve République,
24:15 parce que cette limitation des mandats, ça date de la réforme de Sarkozy de 2008 ?
24:19 Ou est-ce que vous dites "deux mandats, ça va, trois mandats, bonjour les dégâts" ?
24:23 Est-ce que vous pensez que ces deux mandats, c'est un peu une américanisation de la politique française ?
24:27 Vous voulez, tiens, par exemple, le retour au septennat, mais non renouvelable ?
24:31 Venez tout nous dire, au 0826 300 320.
24:34 - Et on en parle avec notre invité, Jean-Michel Duconte,
24:36 qui est avec nous, politologue et professeur en droit public à Sciences Po Toulouse.
24:40 Bonsoir, bienvenue sur Soud Radio.
24:42 - Bonsoir.
24:43 - Avant tout, Philippe Bilger, ce retour dans les années 2000-2008,
24:48 est-ce que ce serait intéressant ?
24:51 - Alors, d'une part, j'apprécie Richard Ferrand,
24:54 et enfin, il a eu cette réponse,
24:58 il a semblé la contredire ensuite,
25:01 mais finalement, il est revenu au sujet principal,
25:04 et paraît valider ce qu'il a dit,
25:07 en disant qu'il ne souhaitait pas une réforme de la Constitution.
25:11 En fait, c'est un sujet assez délicat pour ma part,
25:15 mais là, c'est le raisonnement du citoyen pur,
25:19 que je développe.
25:21 Il me semble que, prenons l'exemple d'Emmanuel Macron,
25:25 s'il le souhaite, il pourra tout à fait se représenter en 2032,
25:31 pourquoi pas, après tout, il sera encore relativement jeune,
25:35 et je pense qu'il serait maladroit de permettre à un président
25:40 de se représenter aussi souvent qu'il le désirait,
25:44 s'il a la vale du peuple, pour de raisons plus psychologiques que politiques.
25:48 D'une part, il faut toujours prévenir les ambitions démesurées
25:54 d'un homme qui peut s'estimer toujours irremplaçable,
25:58 et d'autre part, le citoyen, pardon pour l'expression familière,
26:04 moi j'aimais bien l'idée de deux quinquennats,
26:07 parce qu'au fond, je me disais, il n'y a que 10 ans à attendre
26:10 pour avoir celui que je préfère.
26:12 (rires)
26:14 - Alors moi, d'abord, j'aurais plutôt tendance à penser,
26:17 comme le dit d'ailleurs Richard Ferrand, que c'est aux citoyens de décider,
26:20 et que s'il leur plaît d'élire plusieurs fois la même personne,
26:25 c'est bien à eux de décider, et je trouve, tout le monde d'ailleurs,
26:28 beaucoup de gens maintenant le disent, dans le monde politique,
26:32 la fin du cumul des mandats, alors là, pas dans le temps,
26:35 mais en même temps, de maires et de députés, a été une catastrophe,
26:39 parce qu'elle a produit une assemblée de gens qui n'ont qu'un ancrage
26:43 dans la vraie France, si je puis dire,
26:46 et c'était souvent des grands maires qui étaient députés,
26:49 et ça marchait très bien. - Grand maire Emma Hierreus.
26:51 - Oui, et comme ça a marché très bien, évidemment, on l'a arrêté,
26:54 parce que ça aurait été trop bête de garder un système qui marchait.
26:57 Sur les mandats présidentiels, Philippe, je trouve qu'il faut...
27:00 il y a deux contraintes contradictoires, si vous voulez.
27:03 La première, c'est que quand les gens sont obsédés par leur réélection,
27:07 ils gouvernent moins bien, et c'est ça notre problème en démocratie,
27:10 c'est d'avoir des gouvernants, si vous voulez, qui soient capables
27:13 de vision à long terme, et qui donc ne soient pas obsédés
27:16 par leur réélection, mais en même temps, si vous voulez,
27:19 donc ça, ça plaiderait plutôt pour, si vous voulez, un mandat,
27:23 un seul mandat, avec le temps de gouverner, puis on s'arrête.
27:26 - Peut-être un peu plus long ? - Plus long, 7 ans.
27:29 Mais en même temps, moi je suis quand même très attachée
27:32 à la souveraineté populaire. Voilà, c'est tout.
27:34 - Jean-Michel Fauvergue. - Alors, je suis d'accord avec Elisabeth,
27:37 quand les gens savent qu'ils ne vont pas être réélus,
27:40 ils gouvernent et ils dirigent mieux.
27:43 On le voit avec Macron sur ce deuxième quinquennat.
27:47 - Ah non, ça ne voit pas l'Aïnu !
27:50 - C'est ce que vous avez dit pourtant, Elisabeth.
27:52 Je voulais juste revenir sur une chose.
27:54 Si on revient aux origines de la 5ème République,
27:57 le président ne sera pas élu au suffrage universel, cher Philippe.
28:00 - Ça date de la référence de 1962.
28:03 - Oui, donc il est élu depuis 1962 au suffrage universel.
28:06 Sur le problème qui nous concerne aujourd'hui,
28:09 faut-il revenir sur ces deux mandats, l'un après l'autre ?
28:15 - Présecutif, oui.
28:17 - Moi j'aime beaucoup aussi Richard Ferrand,
28:19 ça a été un très très bon président de l'Assemblée nationale.
28:22 J'aime en général beaucoup ce qu'il dit,
28:24 mais là je ne suis pas vraiment d'accord avec lui.
28:26 Moi je pense que maintenant ça a été décidé,
28:29 il ne faut toucher à rien.
28:31 Et ça fait retoucher à ça.
28:34 Moi qui ai vécu pendant 6 ans en Afrique,
28:37 qui ai travaillé pendant 6 ans en Afrique,
28:39 ça me fait un peu penser à certains...
28:42 - Certains régimes.
28:43 - Voilà, à certains régimes qui changent la Constitution,
28:45 bien que ce n'est pas ce qu'a dit Richard Ferrand.
28:48 - Le cas qu'il a est quand même une catastrophe.
28:50 - Peut-être parlons d'un septennat,
28:53 ou de deux septennats, mais revenons aux septennats.
28:55 Mais gardons la limitation je pense.
28:58 - Jean-Michel Dupont, est-ce que quelque part
29:00 il n'a pas mis un coup de pied dans la fourmilière,
29:02 ou est-ce qu'on peut revenir et réfléchir surtout, par exemple,
29:04 au retour du septennat, comme le disait Elisabeth Lévy,
29:06 pour elle le quinquennat est une catastrophe ?
29:09 - Ce qui est une catastrophe me semble-t-il,
29:11 c'est la décision qui a été prise en 2002
29:15 d'inverser le calendrier électoral.
29:18 Puisque à l'heure actuelle,
29:20 la seule élection qui est de l'importance
29:22 c'est l'élection présidentielle,
29:24 et chacun pense qu'elle aura un effet de souffle
29:26 qui permettra d'avoir une majorité parlementaire.
29:28 Donc je pense que la question d'un mandat de plus
29:31 est un peu une question secondaire.
29:33 Disons qu'elle est aujourd'hui mal posée
29:35 parce qu'elle apparaît comme très circonstancielle
29:38 et destinée à un bénéficiaire particulier
29:41 que tout le monde a largement reconnu.
29:45 Moi je pense également qu'il ne pourrait
29:48 ne pas être complètement inutile de revenir,
29:51 ça a été indiqué par deux d'entre vous,
29:53 aux origines de la Ve République.
29:55 Le système électoral qui avait été mis en place en 1958,
29:58 le collège électoral,
30:00 n'était pas nécessairement contestable.
30:04 Le suffrage universel avait une conséquence,
30:08 c'est qu'il a abouti à une vraie monarchisation
30:10 de l'institution présidentielle,
30:12 notamment en le dotant d'une légitimité...
30:15 - Alors attendez, je vous décrypte,
30:17 pourquoi ne pas revenir sur l'élection
30:18 du président de la République au suffrage universel ?
30:20 - Direct ?
30:21 - Je suis tout à fait d'accord pour revenir sur cette élection.
30:24 Non pas pour des raisons de recul démocratique,
30:28 mais pour des raisons de reparlementarisation
30:31 des institutions sous la Seigneur de la République.
30:33 Je pense qu'aujourd'hui l'élection présidentielle,
30:36 en soi elle ne pose pas de problème,
30:38 au sein de l'Europe,
30:40 il y a à peu près une douzaine d'États
30:42 dont le président de la République
30:43 est élu au suffrage universel.
30:45 Mais ces présidents de la République
30:47 n'ont pas l'intensité des compétences
30:50 que la Constitution reconnaît aux présidents
30:52 sous la Seigneur de la République,
30:53 et donc il peut apparaître comme une droité morale,
30:56 effectivement, investie dans l'action populaire.
30:59 Le drame de la Seigneur de la République,
31:01 c'est que c'est un système
31:03 dont on peut considérer aujourd'hui
31:05 qu'il a abouti à une surprésidentialisation,
31:08 en faisant du président de la République
31:10 non seulement quelqu'un de légitime,
31:12 mais en faisant que cette légitimité
31:14 lui permette d'exercer des compétences
31:16 qui, à l'évidence, par certains côtés,
31:19 peuvent être considérées comme attentatoires
31:20 au fonctionnement démocratique
31:22 des institutions parlementaires.
31:24 - Philippe Bilger, vous ne trouvez pas
31:27 votre raisonnement impeccable,
31:29 postule tout de même que
31:32 la vie parlementaire offre aujourd'hui,
31:35 j'insiste, par rapport à hier, bien sûr,
31:37 une qualité telle que
31:40 elle représenterait un progrès dans l'élection
31:43 par rapport à l'élection au suffrage universel.
31:46 Alors j'ai la faiblesse de penser,
31:48 sans doute parce que je suis plus sensible
31:51 en quelque sorte à la tonalité populaire
31:54 qu'à la volonté parlementaire,
31:56 qu'aujourd'hui, mieux vaut avoir un peuple
31:59 qui décide que le Parlement d'aujourd'hui
32:02 qui tranche. Vous trouvez que c'est absurde
32:05 de penser ça, Jean-Michel Ducompte ?
32:07 - Non, mais ça dépend selon quelle modalité
32:09 le peuple décide. Le peuple, il peut décider
32:12 en étant consulté sur une question particulière.
32:17 Mais dans aucune démocratie, malheureusement,
32:20 le peuple n'est en mesure, en tant que peuple,
32:23 de définir la nature de la question
32:25 qu'on va lui poser. Donc même lorsqu'on a recours
32:28 au référendum, la tendance est de faire du référendum
32:31 un instrument de confirmation d'un choix
32:34 qui a été fait par une autorité autre que celui
32:37 qui va voter. Bien sûr qu'il faut que le peuple
32:39 intervienne dans le débat, mais je pense
32:41 qu'il doit intervenir d'une part au travers
32:44 de la légitimation qu'il confère aux autorités politiques,
32:47 mais également au travers de ce que Habermas,
32:50 le grand philosophe allemand, considère
32:53 la construction de la société civile.
32:55 C'est-à-dire au travers de systèmes associatifs,
32:58 d'éléments au travers desquels il est en situation
33:01 de faire émerger des convictions et qui,
33:04 éventuellement, peuvent être reprises
33:06 par le pouvoir politique. On ne vit pas comme ça
33:08 aujourd'hui.
33:09 - Petite... Elisabeth Lévy.
33:11 - Bon, merci.
33:12 - Non, mais en fait, si vous voulez, ce débat
33:14 est assez théorique parce que de toute façon
33:16 ce ne serait pas accepté du tout par les Français.
33:18 Vous avez sans doute raison sur le fait que
33:20 la monarchisation vient de 1962, mais d'abord,
33:24 c'est quand même... Le général De Gaulle l'a voulu.
33:26 Si vous voulez, les gens sont attachés,
33:28 donc c'est pour ça que je dis...
33:29 - Et je ne sais pas si c'est random.
33:30 - Dire que l'origine de la 5e République,
33:32 bien sûr, c'est factuellement vrai,
33:34 mais dire que ça, c'est pas le cœur
33:37 dans sa pureté de la 5e, me paraît pas tout à fait juste.
33:40 Et puis de toute façon, c'est un débat vainque
33:42 parce que personne ne le fera. Vous imaginez,
33:44 les Français, on leur dit maintenant,
33:46 "Bah non, on va revenir au collège électoral."
33:48 La blague !
33:49 - Jean-Michel Fauvergue, vous qui avez été député.
33:51 - Oui, moi j'ai bien aimé votre analyse,
33:54 surtout quand vous dites, et je la partage,
33:56 quand vous dites que le vrai changement,
33:58 c'est effectivement de faire passer
34:00 l'élection présidentielle avant l'élection législative.
34:03 Alors, ça a été le cas, effectivement.
34:06 Il y a ensuite des majorités qui se construisent
34:08 avec un phénomène d'aspiration,
34:10 jusqu'à récemment.
34:13 - Récemment, ça ne s'est pas fait comme ça.
34:15 Vous ne pensez pas que les Français
34:18 sont en train de changer ça ?
34:20 - Court Jean-Michel Ducombe, parce que ça appelle beaucoup
34:22 aux 0826-300-300.
34:24 - Oui, en train de changer ça,
34:27 pas tout à fait, parce qu'en réalité,
34:29 aujourd'hui, tout le monde s'inquiète
34:32 du fait qu'il n'y ait pas de majorité parlementaire.
34:35 Mais une majorité, ça se construit.
34:37 En Allemagne, qu'est-ce qui s'est passé dans l'Allemagne
34:39 dans les élections ?
34:40 Aucune majorité ne s'est dessinée,
34:42 et les trois partis, au bout de quelques semaines,
34:45 ont élaboré un programme au sein duquel chacun a
34:48 mis en avant des propositions.
34:51 Un programme commun, en quelque sorte, a été élaboré,
34:55 mais un programme législatif,
34:58 pas un programme électoral,
35:00 qui est le résultat d'une discussion
35:02 entre les forces politiques,
35:03 et ça ne marche pas si mal que ça.
35:05 Donc, un autre problème qui, aujourd'hui,
35:09 est extrêmement inquiétant, c'est la disparition
35:11 quasiment du rôle des partis politiques,
35:13 qui sont uniquement des machines à proposer
35:15 des candidats à l'élection présidentielle,
35:17 pas des instances dans lesquelles on élabore
35:20 des programmes politiques.
35:21 - Allez, on part au standard 0, 826, 300, 300, 200.
35:24 Vous lirez et agir sur cette question.
35:26 - Oui, mais... Allô ?
35:29 - Oui, on vous écoute.
35:30 - Ah d'accord.
35:32 Ça ne me dérange pas que M. Macron puisse
35:36 se surprésenter trois fois.
35:38 Parce que, de toute façon, pourquoi on a fait ça ?
35:41 On a marqué ça dans la Constitution,
35:43 que c'était 5 ans, en 2008, là.
35:45 Que c'était 5 ans, c'était plus 7 ans, plus 2 fois.
35:48 Il y avait une raison pour le faire,
35:50 et ça n'a pas fait tant de débats que ça, je trouve.
35:53 À l'époque, j'écoutais moins la radio.
35:55 Mais voilà, je ne paie ce papin.
35:59 Si les gens veulent revoter Macron,
36:01 ils revoteront Macron, et ça m'étonnerait.
36:02 De toute façon, jamais dans la cinquième,
36:04 un président a été élu trois fois de suite.
36:06 - C'est vrai, ce n'est jamais arrivé.
36:07 - Voilà, ça a toujours été deux fois.
36:09 Je ne sais pas pourquoi ça a été fait, à l'époque.
36:13 - Pour créer de l'alternance, j'imagine,
36:16 pour éviter que ce soit toujours le même.
36:20 0800 26, restez avec nous, Vincent.
36:22 0800 26, 300 300, direz-ce qu'ils sont,
36:24 les charantes maritimes.
36:25 La charante maritime avec...
36:27 - Ludovic.
36:28 - On part à Rochefort avec Ludovic.
36:30 - Bonsoir.
36:31 - Bonsoir Philippe, bonsoir Cécile, bonsoir Évérard.
36:34 - Une réaction.
36:36 - Oui, pour moi, je me demande
36:38 si les propos de Richard Ferrand
36:42 ne sont pas faits pour changer les règles
36:44 en cours du jeu, et amener tranquillement
36:46 Emmanuel Macron à l'âge légal de la retraite.
36:48 (rires)
36:51 - Ça nous laisse beaucoup de quinquennats, quand même.
36:54 - Oui, oui, oui.
36:55 Mais bon, blague à part,
36:58 déjà, je trouve que l'annonce
37:00 est mal positionnée d'un point de vue calendaire.
37:03 Ce n'est ni un 1er avril, malheureusement,
37:05 et en plus, on est en pleine crise démocratique,
37:08 on le constate ces derniers temps.
37:10 Et après, je rejoins Elisabeth Élie,
37:12 je pense que nous avons besoin
37:14 de revenir à un septennat, également.
37:16 Ce qui permettrait également
37:18 de sanctionner par des législatives
37:20 en cours de septennat, une politique
37:22 qui a été malmenée par une majorité.
37:24 - C'est ce qu'on appelle des ballons d'essai, ça, Philippe,
37:26 de jeter...
37:27 - De balancer ça comme ça.
37:28 - Je n'irai pas jusque là,
37:30 je sais qu'on a reproché à Richard Ferrand
37:32 d'avoir tenu, proféré ses propos
37:35 pour préparer le terrain,
37:37 je n'y crois pas une seconde,
37:39 mais puis j'évoquais Cécile
37:41 et avoir l'avis de monsieur Dumont...
37:44 - Du Comte.
37:45 - Du Comte, pardonnez-moi.
37:47 Au fond, on avait parlé
37:49 d'un septennat non-renouvelable
37:51 dans certains projets,
37:53 et ça pourrait être intéressant, tout de même.
37:55 - Elisabeth Élie, septennat non-renouvelable, très court ?
37:58 - D'abord, un septennat, déjà,
38:00 moi, 5 ans pour gouverner, c'est trop court.
38:02 Ça ne me dérangerait même pas qu'il soit renouvelable.
38:04 Écoutez, les électeurs ne sont pas obligés.
38:07 - Mais c'est ça.
38:08 - Il y a un débat, on n'est pas non plus
38:10 en Turquie ou en Russie,
38:11 où le débat politique est quand même très plombé.
38:14 - C'est pas la Chine et la Russie, oui.
38:16 - Jean-Michel Fauvergne, le septennat, vous serez pour le retour ?
38:19 - Je ne vois pas...
38:21 Je n'ai pas vraiment de gros avis là-dessus,
38:24 mais je ne vois pas ce que ça nous apporterait
38:26 de plus que Jean-Michel Ducombe.
38:28 - Le mot de la fin avec Jean-Michel Ducombe.
38:30 - Je crois que le problème,
38:32 ce n'est pas le problème de la durée du mandat présidentiel,
38:34 c'est le problème de la connexion
38:36 entre mandat présidentiel et mandat législatif.
38:38 Ce qu'il faudrait, c'est parvenir à une situation
38:41 dans laquelle on ne vote pas au même moment
38:43 pour le président de la République
38:45 ou pour les députés.
38:47 On l'a vu d'ailleurs à deux reprises
38:49 avec les cohabitations, ça ne se passait pas si mal que ça.
38:52 Le président était réduit à la fonction
38:54 de chef de l'État qui était la sienne,
38:56 le gouvernement gouverné avec une majorité.
38:59 Ça se passait à peu près bien.
39:01 Donc, c'est moins la durée qui est importante
39:05 du mandat présidentiel
39:07 que le fait que cette durée aujourd'hui
39:10 est conditionnelle en quelque sorte
39:12 la durée du mandat parlementaire
39:14 et la substance du mandat parlementaire.
39:16 - Merci.
39:17 - Il faudrait arriver à un décrochage
39:19 entre l'un et l'autre.
39:20 - Merci beaucoup Jean-Michel Ducombe
39:22 de nous avoir éclairé sur ce sujet.
39:24 Politologue et professeur en droit public
39:26 à Sciences Po Toulouse.
39:28 - Merci à vous.
39:29 - On parlait de cohabitation, là c'est l'inverse.
39:31 Chacun pour soi, c'est dans un instant...
39:33 - Et Dieu pour tous.
39:35 - Et dans un instant on va jouer
39:37 bien sûr avec le quiz de l'actu.
39:39 Avec nous pour les vrais voix jusqu'à 19h,
39:41 Jean-Michel Fauvergue était avec nous,
39:43 Philippe Bilger et Elisabeth Lévy
39:45 et Vincent aussi notre vrai voix auditeur
39:47 qui va pouvoir jouer en tout cas
39:49 face à l'un des trois.
39:51 Et tout de suite, ce c'est le quiz de l'actu.
39:53 Les vraies voix Sud Radio,
39:55 le quiz de l'actu.
39:57 - Et cher Vincent, vous allez devoir choisir
39:59 votre adversaire, entre
40:01 Philippe, Elisabeth ou Jean-Michel.
40:03 - Adversaire...
40:05 - Contre qui vous voulez jouer ?
40:07 - Contre Elisabeth.
40:09 - Contre Elisabeth Lévy.
40:11 - Désolé.
40:13 - Qui serait là...
40:15 - Et les deux autres sont pour vous.
40:17 - Et les deux autres sont
40:19 exactement de votre côté.
40:21 - On commence ?
40:23 - Allez, c'est une question, qui c'est qui qui l'a dit ?
40:25 "Partout où je vais,
40:27 il y a des gens qui me pourrissent la vie."
40:29 Là, le préfet a été soit
40:31 incompétent, soit hostile.
40:33 Dans les deux cas, c'est un scandale.
40:35 - C'est moi.
40:37 - C'est Thierry Guy.
40:39 - Bonne réponse de Vincent, ça fait 2 à 0.
40:41 Elisabeth Lévy,
40:43 vous êtes l'adversaire de Vincent.
40:45 Mais vous avez perdu pour le premier point.
40:47 - J'ai perdu parce que j'étais retenue dans le couloir
40:49 et j'étais en train de chercher
40:51 quelque chose pour me doper.
40:53 Je suis désolée.
40:55 - J'en ai profité parce que là,
40:57 vous auriez connu la réponse.
40:59 - C'est un petit peu de ma faute, je vais demander
41:01 de me prendre un café.
41:03 - C'est parce qu'on me fait faire les tâches.
41:05 - Non mais bon...
41:07 - Excusez-moi.
41:09 - La réponse était Zemmour, vous pouvez faire la question maintenant.
41:11 - Deuxième question, qui c'est qui qui l'a dit ?
41:13 "On ne change pas les règles en cours de match."
41:17 - C'est un LFI ça, non ?
41:19 - Non.
41:21 - Si on parle des mandats présidentiels.
41:23 - Retailleau.
41:25 - Non.
41:27 - Le Pen.
41:29 - Non.
41:31 - S'il a été président de l'Assemblée nationale.
41:33 - On en a parlé il n'y a pas longtemps.
41:35 - Bonne réponse de Philippe Bilger,
41:37 qui avait un point de plus rapide.
41:39 - Je ne comprends pas, c'était pour répondre à Perron ?
41:41 - Non, il a dit qu'il a fait cette proposition
41:43 mais qu'il ne voulait pas changer les règles en cours de match.
41:45 - C'est un LFI, c'est un LFI.
41:47 - J'ai compris, comme Elisabeth.
41:49 - Oui mais il y a un mec rapide, il finit rapide.
41:51 - On le constate.
41:55 - Moi c'est parce que je veux laisser gagner notre audite.
41:57 - Vincent, écoutez bien, à la mauvaise foi d'Elisabeth.
41:59 Vincent, écoutez, qui c'est qui qui l'a dit ?
42:01 "Cela ne suffisait pas au roi Macron de retirer de facto le droit de vote à l'Assemblée nationale,
42:07 il faudrait maintenant qu'il étende son règne une troisième fois."
42:11 - Ce n'est pas nous, non.
42:13 - C'est une femme.
42:15 - Clémentine Autain.
42:17 - Rousseau.
42:19 - Elle est européenne.
42:21 - Ah oui, Aubry.
42:23 - Bonne réponse de Philippe Bilger.
42:25 - Je retrouve la mémoire d'Avecretard.
42:27 - Qui c'est qui qui l'a dit, 6-0, attention,
42:29 "Le problème de l'école, ce n'est pas la baïasse, c'est le manque de professeurs."
42:35 - Bonne réponse d'Elisabeth.
42:37 - Qui c'est qui qui l'a dit,
42:39 "Je suis surpris qu'on puisse être écologiste et contre un projet ferroviaire."
42:45 - Macron.
42:47 - Un ministre.
42:49 - Le maire.
42:51 - Bonne réponse d'Elisabeth.
42:53 - Ah non, là, je le discuterais.
42:57 - C'est une remontada.
42:59 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
43:01 - Je pense que je le vois comme la balance de la justice.
43:05 - 6-4, la remontada.
43:07 - Qui a tweeté sur la vidéo d'Emmanuel Macron
43:09 buvant une bière dans le vestiaire toulousain
43:11 au stade de France, "La masculinité toxique" ?
43:13 - On rejoint !
43:15 - Là, en même temps !
43:17 - La phrase était "La masculinité toxique dans le leadership politique" en une image.
43:23 - Un-un.
43:25 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
43:27 - On l'a dit en même temps, vraiment.
43:29 - Jean-Luc Mélenchon, c'est Raël, c'est un gourou,
43:31 il est à la tête d'une secte.
43:33 - Le Pen ?
43:35 - C'est un animateur télé.
43:37 - Non, non, Ardisson !
43:39 - Bonne réponse de Philippe Billet.
43:41 - Là, il n'y a pas de discussion, au moins.
43:43 - Bravo, il a dit ça, Ardisson, c'est pas mal.
43:45 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
43:47 - En parlant de la proposition de Richard Ferrand.
43:49 C'est du tripatouillage,
43:51 il lance un ballon d'essai pour permettre à Macron de se représenter.
43:55 Chaque jour en Macronnie, on s'éloigne un peu plus.
43:57 Bonne réponse de Philippe Billet.
43:59 Ce matin avec Patrick Rouget sur Sud.
44:01 - Excellente interview de Patrick.
44:03 - Patrick Rouget.
44:05 Et donc c'est une victoire écrasante.
44:07 - C'est un beau score d'Elisabeth Lévy.
44:09 - Bravo.
44:11 En tout cas, c'est vous qui avez gagné, Vincent.
44:13 Bravo, bravo.
44:15 Vous avez bien choisi, c'est une bonne stratégie.
44:17 Bravo, cher Vincent, vous restez avec nous.
44:19 - Le doffant d'Elisabeth Lévy ne marche pas.
44:21 - Mais je ne l'ai pas trouvé !
44:23 J'ai dû chercher le capet de Madame Cécile,
44:25 sinon je vais être envoyée.
44:27 Voilà !
44:29 - Mais ça ne fait pas effet tout de suite, c'est ça le problème.
44:31 - Est-ce que quelqu'un va dénoncer
44:33 la masculinité toxique de Cécile de Ménibus ?
44:35 Qui m'en profite ?
44:37 - Écoutez, vous savez quoi ?
44:39 Envoyez donc une circulaire, on vous racontera.
44:41 Allez, restez avec nous, on revient dans un instant
44:43 avec le coup de gueule de Philippe David.
44:45 A tout de suite.
44:47 - Les vraies voix sur le radio, 17h20,
44:49 Philippe David, Cécile de Ménibus.
44:51 - Ils sont beaux comme un lundi ensoleillé.
44:53 Philippe Billet était avec nous,
44:55 Elisabeth Lévy, aussi Jean-Michel Fauvergue.
44:57 0826 300 300 Vincent est avec nous.
44:59 Et dans quelques instants,
45:01 le top click de Félix Mathieu.
45:03 Et j'embrasse notre stagiaire Justine
45:05 qui a parlé du brillantissime Félix Mathieu
45:07 qui nous a mis sur notre conduite.
45:09 - Elle est en deçà de la réalité.
45:11 - Je me demande si elle n'est pas un peu amoureuse.
45:13 Bref, allez, tout de suite, le coup de gueule de Philippe David.
45:15 - Les vraies voix sur le radio.
45:17 - Et ce coup de gueule, Philippe, sur l'immunité
45:19 diplomatique et les travailleurs esclaves.
45:21 - Oui, Cécile, c'est un fait divers qui a eu lieu
45:23 à Paris le 30 avril dernier, qui vient de sortir.
45:25 Un livreur à deux roues de plateforme
45:27 en ligne a été renversé par un cuisinier
45:29 de l'ambassade de Chine qui roulait
45:31 à grande vitesse selon un témoin, au point
45:33 de faire un tonneau dans les rues de Paris.
45:35 Ce qui veut tout dire. La vitesse, mais pas que,
45:37 puisque deux heures après l'accident
45:39 et après de nombreuses palabres, l'intéressé
45:41 avait encore un taux d'alcoolémie de
45:43 0,56 g.
45:45 On imagine donc son état au moment de l'accident.
45:47 Dans le même temps, la victime,
45:49 qui est un Philippin de 30 ans, en situation
45:51 irrégulière, est désormais menacée
45:53 d'une QTF, une obligation de quitter
45:55 le territoire français. Rien de scandaleux,
45:57 le fait d'avoir un accident aussi
45:59 dramatique soit-il, dans un pays où
46:01 on est en situation irrégulière, ne donne pas
46:03 droit à une régularisation de sa situation.
46:05 Mais ça me force à pousser un double
46:07 coup de gueule. Le premier contre
46:09 l'immunité diplomatique qui perpète
46:11 de faire n'importe quoi en toutes circonstances.
46:13 Et j'aimerais que le cuisinier de l'ambassade
46:15 de Chine fasse comme l'ancien ambassadeur
46:17 du Zahir en France qui avait renoncé à son
46:19 immunité diplomatique après avoir
46:21 tué deux gamins de 13 ans qui traversaient
46:23 sur un passage routé à Menton.
46:25 C'était en 1996.
46:27 L'immunité diplomatique sur la politique, oui.
46:29 Sur le droit commun, non. Le second
46:31 coup de gueule, c'est contre toutes celles et tous ceux
46:33 qui ont besoin d'esclaves
46:35 pour leur livrer leur pizza ou leur sushi.
46:37 Faut-il rappeler que ceux qui les livrent,
46:39 selon un spécialiste du secteur,
46:41 travaillent sous des alliances, louent des comptes
46:43 et gagnent environ 2 euros
46:45 de l'heure. Ça, j'appelle ça de l'esclavage.
46:47 En cas d'accident, ils n'ont ni
46:49 protection, ni légitimité,
46:51 ni indemnité et la menace
46:53 d'être envoyés dans leur pays avec un ticket
46:55 retour. C'est pour un double coup de gueule,
46:57 deux exemples de la société
46:59 à irresponsabilité illimitée,
47:01 tant pour les coupables dans le cas du cuisinier
47:03 que pour les donneurs d'ordre,
47:05 c'est-à-dire les clients, dans le cas de la victime.
47:07 C'est très bien, Philippe.
47:11 Moi, je n'ai rien à ajouter.
47:13 Deux scandales.
47:15 Deux scandales, oui. Très intéressant.
47:17 Et j'avais raté l'histoire, en fait.
47:19 C'est sorti aujourd'hui.
47:21 Jean-Michel Fauvergue.
47:23 Par expérience, sur des enquêtes
47:27 judiciaires, il nous est arrivé
47:29 de se confronter à cette immunité
47:31 diplomatique. Et on n'a jamais raison.
47:33 C'est l'immunité. Elle vaut.
47:35 C'est quelque chose
47:37 d'important, d'intangible.
47:39 Mais c'est quand même heureux, parce que ça protège.
47:41 Et moi, qui suis allé aussi
47:43 travailler en ambassade au Mali, au Gabon,
47:45 en particulier,
47:47 ça nous protège des aléas
47:49 dans des pays qui sont un peu
47:51 particuliers, quelquefois. Et ça protège
47:53 des collègues de ces aléas-là.
47:55 Donc, voilà.
47:57 Oui, entre ce que
47:59 vous faisiez, Jean-Michel Fauvergue,
48:01 avec le Raid, et un cuisinier
48:03 qui roule en État de l'Université,
48:05 on est vraiment sur un autre domaine.
48:07 Bien évidemment. Mais bien sûr,
48:09 un cuisinier
48:11 qui fait un tonneau,
48:13 normalement, c'est un sommelier.
48:15 Il devrait y avoir, en fait,
48:17 une distinction, il pourrait y avoir
48:19 une distinction entre ce qu'on fait dans l'exercice
48:21 de ses fonctions, c'est-à-dire,
48:23 effectivement, où on ne peut pas vous inquiéter.
48:25 Mais si
48:27 quelqu'un, par exemple, si un soldat
48:29 français au Côte d'Ivoire
48:31 commet des actes, des délits de droit commun
48:33 ou des crimes de droit commun, il sera jugé.
48:35 Je veux dire, donc, si vous le laissez.
48:37 Il ne faut pas protéger par l'immunité diplomatique.
48:39 Non, mais ce que j'essaye de vous dire,
48:41 c'est qu'à mon avis, on pourrait distinguer
48:43 même dans l'immunité diplomatique,
48:45 d'abord, elle pourrait être limitée vraiment
48:47 au personnel diplomatique,
48:49 le cœur, c'est-à-dire l'ambassadeur, ses conseillers
48:51 et peut-être pas le cuisinier de l'ambassade, non plus.
48:53 Il y a un moment, il faut arrêter.
48:55 - Le problème pratique, c'est que ce n'est pas
48:57 national. C'est des conversions internationales
48:59 qui fixent ça. Il faudrait les changer
49:01 définitivement et que tout le monde parle.
49:03 - Il faut mettre ça trop légèrement, vous avez raison.
49:05 On va les appeler.
49:07 - Quand au cuisinier de se faire expulser par une OQTF,
49:09 donc...
49:11 - Au livreur à scooter.
49:13 - Ça va, les OQTF...
49:15 - 5% d'appliqués, donc...
49:17 - Merci beaucoup, Philippe David.
49:19 Allez, tout de suite, le top click, c'est avec
49:21 Félix Mathieu.
49:23 - Les vraies voix Sud Radio, c'est le top click.
49:25 - Et Félix Mathieu,
49:27 brillantissime, comme c'est marqué sur notre
49:29 grande bite. La polémique
49:31 ne retombe pas après le cul sec de la discorde.
49:33 - Cette bière Corona
49:35 descend du cul sec par le président
49:37 Macron dans le vestiaire toulousain.
49:39 - Et oui, c'était après la finale de Top 14
49:41 en mode "Ami Manu, Ami Manu,
49:43 lève ton verre".
49:45 - On est sur le cul sec
49:47 du président de la République.
49:49 - Avec l'oration, donc aussi.
49:51 - Quand on est champion de France, on dit...
49:53 - Et glou, et glou,
49:55 et glou, et comme dirait l'autre...
49:57 - Vive le démon !
49:59 - Bon,
50:01 sauf que tout le monde ne l'accueille pas
50:03 avec le bon gros rire
50:05 gras tendu. On a par exemple
50:07 Audrey Nrousseau qui commente la masculinité
50:09 toxique dans le leadership politique
50:11 en une image. Dans le même ordre
50:13 dit dès la sénatrice socialiste
50:15 Laurence Rossignol ajoute
50:17 "Une bière cul sec, qu'essaye-t-il
50:19 de prouver qu'il est un vrai mec ?
50:21 Poncif, viriliste, populisme
50:23 masculiniste et ringardise.
50:25 Quel boulet !" ajoute
50:27 Laurence Rossignol. C'est vrai, beaucoup de mots
50:29 en "iste". La gauloiserie présidentielle
50:31 n'a pas davantage séduit le porte-parole
50:33 du groupe PS à l'Assemblée nationale.
50:35 C'est sûr de la porte qui s'indigne.
50:37 Un président de la République ne devrait pas faire ça.
50:39 50 ans de politique de santé publique
50:41 contre la consommation excessive d'alcool.
50:43 Le "beer drinking",
50:45 le message passé n'est clairement pas le bon.
50:47 - Une réaction ?
50:49 - Je sais que
50:51 je reproche parfois
50:53 à Emmanuel Macron des attitudes
50:55 discutables, mais il ne faut pas
50:57 exagérer. Il est donc
50:59 investiaire, il félicite l'équipe de...
51:01 - Le statut de champion.
51:03 - Je trouve qu'il y a des mauvais profs.
51:05 - Justement, le statut de champion,
51:07 il est allé voir ensuite les Rochelets.
51:09 - Il faut le suivre.
51:11 - Quelle tristesse de commenter ça comme ça.
51:13 On n'a plus le droit de boire une bière
51:15 dans ce pays. Même quand on
51:17 est président de la République, on peut boire des bières.
51:19 Chirac le faisait.
51:21 Quelle tristesse malheureuse.
51:23 - Elizabeth, c'est Elizabeth. - Moi je réserve
51:25 mon avis pour mon tour de table.
51:27 Je ne vais pas en parler.
51:29 - C'est puissant.
51:31 - Et t'as le temps.
51:33 - Vous avez raison, Elizabeth.
51:35 Très bon teasing. Allez. - Autre sujet,
51:37 ce petit loupé, petit étonneuphémisme,
51:39 lors de la présentation en grande pompe
51:41 de la nouvelle Lada en Russie.
51:43 - La Lada aura ce petit bijou
51:45 de l'industrie automobile russe
51:47 selon sa présentation lors du forum économique
51:49 de Saint-Pétersbourg. Des officiels
51:51 du gouvernement russe et du constructeur
51:53 Lada étaient là pour présenter ce
51:55 nouveau modèle, sauf que lorsqu'un
51:57 ancien ministre dirigeant d'une des plus grosses banques du
51:59 pays est monté au volant pour l'essayer,
52:01 au milieu des caméras...
52:03 (musique)
52:05 (musique)
52:07 Et non, rien du tout. - Oups.
52:09 - Mal aise. - La boulette.
52:11 - Problème de démarrage. Alors tous ces officiels,
52:13 tout ce beau monde, regardent un peu ses chaussures.
52:15 Finalement, Lada a expliqué un peu plus
52:17 tard que sa voiture fonctionnait. C'est juste que
52:19 la première apparemment était restée enclenchée,
52:21 ce qui l'empêchait effectivement de
52:23 redémarrer. Dommage, c'est arrivé au mauvais moment.
52:25 - Oui, la première était enclenchée,
52:27 elle l'empêchait de redémarrer. D'accord. - Oui, bah apparemment.
52:29 - Donc... - Je l'aurais pu leur expliquer.
52:31 (rires)
52:33 - Alors, cher
52:35 Russe, la prochaine fois que vous avez
52:37 un problème de voiture, appelez
52:39 Elisabeth Lévy. - Déjà rentrée chez vous.
52:41 - Je disais, la prochaine fois, je parlais
52:43 aux Russes en disant que la prochaine fois qu'on a un problème de voiture,
52:45 qu'ils vous appellent directement.
52:47 Bien entendu, comme ça, ils n'auront pas ce type de problème.
52:49 - Oui, d'ailleurs, je pourrais leur dire de repartir dans leur pays aussi.
52:51 Au passage, vous verrez qu'ils m'écoutent.
52:53 - D'accord, écoutez. C'est très bien.
52:55 En tout cas, c'est entendu par le ministère des Affaires étrangères.